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Publié : sam. juil. 24, 2010 8:20 am
par saintluc
Le p'tit doc ;)


les-plus-gros-insectes-au-monde- http://www.dailymotion.com/video/x4tve5_les-plus-gros-insectes-au-monde-1_animals
http://www.dailymotion.com/video/x4c7u5 ... de_animals
http://www.dailymotion.com/video/x4tn5d ... 23_animals
http://www.dailymotion.com/video/x4dpiu ... -3_animals

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Publié : sam. juil. 24, 2010 12:45 pm
par saintluc
Un peu de musique qui change....
http://www.youtube.com/watch?v=w89r74jAG30 Calexico - "The Ballad of Cable Hogue" Touch and Go Records
http://www.youtube.com/watch?v=sCA0_bNXAao "Two Silver Trees" by Calexico
http://www.youtube.com/watch?v=aGCX--zomnk Calexico - Stray
http://www.youtube.com/watch?v=ZyidcRn3BVk Black Heart - Calexico
http://www.youtube.com/watch?v=gLsQ_8PwwDs Calexico - Crystal Frontier
http://www.youtube.com/watch?v=n_pZ0zn0qjg Calexico Victor Jara's Hands

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Calexico est un groupe de musique oscillant entre mariachis et musique planante originaire de l'Arizona. Joey Burns et John Convertino sont les deux membres fondateurs du groupe ; ils jouèrent ensemble pour la première fois à Los Angeles dans le groupe Giant Sand.

L'origine du nom du groupe vient de la ville de Calexico, une ville en Californie du Sud bordant la frontière mexicaine.

Antithèse du groupe américain de rock violent et replié sur lui-même, ils jouent une musique apaisante et « planante », et ils n'hésitent pas y à intégrer des éléments de culture étrangère (paroles en français, musiques latines, orchestres mexicains et musiciens canadiens). Un savant dosage de rock, de blues, de jazz, de country et de mariachi rend leur musique indéfinissable dans le monde du rock. La première écoute de leurs albums témoigne directement d'une volonté de créer une musique harmonieuse et agréable à l'oreille.

Publié : sam. juil. 24, 2010 11:25 pm
par saintluc
Bonjour à toustes :))




1139
25 juillet
Victoire portugaise sur les musulmans
Le comte du Portugal Alphonse Enriquez remporte une victoire décisive sur les Maures à Ourique. Fort de cette victoire, il prend le titre d'Alphonse Ier, roi du Portugal et déclare son royaume indépendant de celui de Léon. Le premier souverain du Portugal poursuivra la reconquête chrétienne des terres portugaises vers le Sud.
Voir aussi : Bataille - Histoire des Maures - Histoire du Moyen-Âge



1261
25 juillet
Michel VIII Paléologue prend Constantinople aux croisés
Alors capitale de l’Empire latin d’Orient fondé par les croisés, Constantinople ne résiste pas à l’armée de Michel VIII Paléologue. Après avoir subi des années de ravages et de pillages en tout genre, la cité n’est plus qu’un amas de ruines presque sans valeur. Difficile, dans ce cas, de faire retrouver à l’ancienne capitale byzantine son rayonnement et sa puissance d’autrefois. Michel VIII sera proclamé empereur et fondera la dynastie des Paléologues mais ne pourra enrayer le déclin de la ville.
Voir aussi : Empire byzantin - Dossier histoire des Croisades - Dossier histoire de Constantinople - Empire latin d'Orient - Histoire du Moyen-Âge



1593
25 juillet
Henri IV se convertit
En présence de l'archevêque de Bourges, Henri de Navarre prétendant au trône de France, abjure solennellement la confession protestante et se convertit au catholicisme pour faire valoir ses droits sur la couronne. C’est aussi une façon de mettre un terme à l’opposition des Guise contre son accession au trône et qu’il ne parvient pas à vaincre. En effet, ceux-ci bénéficient de l’aide du roi d’Espagne, Philippe II. Après sa conversion, le futur roi se serait ensuite rendu sur la butte Montmartre pour contempler la capitale et se serait exclamé : "Paris vaut bien une messe." Il se fera sacrer à Chartres le 27 février 1594 sous le nom d'Henri IV puis parviendra enfin à faire son entrée à Paris en mars. Mais le roi doit encore rassembler toute la France derrière lui pour s’assurer le pouvoir. Dans cette optique, le roi ira jusqu’à demander l’absolution du pape, qu’il obtiendra en septembre 1595.
Voir aussi : Dossier histoire des Guerres de Religion en France - Henri IV - Histoire des Bourbons



1830
25 juillet
Les "ordonnances scélérates" de Charles X
Désapprouvé par les élections qui se sont tenues en juillet, Charles X refuse de se soumettre et décide d’affirmer son pouvoir. Sur les conseils de Polignac, et selon l’article 14 de la Charte, il rédige quatre ordonnances. La deuxième et la quatrième s’attaquent directement aux députés en proclamant la dissolution de la Chambre élue il y a moins d’un mois et en fixant la date des nouvelles élections. Quant aux deux autres, elles s’attardent sur deux phénomènes cruciaux dans les régimes du XIXème siècle : la première abolit la liberté de la presse en rétablissant la censure et l’autorisation préalable. La troisième réforme le cens électoral pour exclure la bourgeoisie du suffrage. Moins de dix jours après la publication de ces ordonnances, Charles X sera contraint d'abdiquer.
Voir aussi : Dossier histoire de la Restauration - Charles X - Histoire de la Liberté de la presse - Dissolution - Suffrage censitaire - Histoire de la Politique



1869
25 juillet
Jean-Baptiste Carpeaux présente "la Danse" à Garnier
Destinée à embellir la façade de l’opéra Garnier, la sculpture de "la Danse" fut commencée dès 1866. Il fallut un certain temps avant que l'artiste et l'architecte Charles Garnier trouvent un terrain d’entente quant à cette représentation. Le premier projet sculptural fut d’ailleurs modifié. Lorsque Carpeaux dévoile sa réalisation, les réactions sont immédiates et particulièrement virulentes. En effet, on accuse l’artiste d’atteinte aux bonnes mœurs par ses représentations de nus. En août, la sculpture sera même bombardée d’encre. Des années plus tard, le groupe de "la Danse" échappera aux méfaits de la pollution et sera remplacé par une copie. L’œuvre sera alors exposée au musée d’Orsay.
Voir aussi : Orsay - Garnier - Histoire de l'Architecture



1888
25 juillet
Jean Dupuy prend la direction du "Petit parisien"
Paul Piégut, le propriétaire du « Petit parisien », décède et Jean Dupuy en prend la direction. Il offre alors un nouveau souffle au quotidien, qui voit ses tirages augmenter considérablement. Il sera classé parmi les quatre principaux journaux français de la fin du siècle (avec "le Matin", "le Journal", "le Petit Journal"). Sa notoriété est telle, qu’elle aboutira à la création d’un important groupe de presse. Comme ses grands concurrents, il disparaîtra à la fin de la Seconde guerre mondiale.
Voir aussi : Journal - Quotidien - Histoire de la Presse



1909
25 juillet
Blériot traverse la Manche
L'aviateur français Louis Blériot (37 ans) traverse la Manche de Calais à Douvres à bord de son "Blériot XI" en 38 minutes et à une vitesse de 75 km/h. A son arrivée sur l'aérodrome de North Fal Meadow, son hélice et son train d'atterrissage se brisent. Louis Blériot reçoit la récompense de 1 000 livres offerte par le journal le "Daily Mail".
Voir aussi : Avion - Histoire de l'Aviation - Traversée - Manche - Histoire de Calais - Histoire de l'Aéronautique



1957
25 juillet
La République de Tunisie est proclamée
Au lendemain de la fin du protectorat français, la monarchie des beys est abolie et la République établie. Bourguiba devient alors le premier président de la Tunisie et conservera le pouvoir jusqu’en 1987. Ses premiers objectifs consisteront à libérer son pays de toute présence française, ce qui engendrera de nombreux conflits, parfois sanglants, entre les deux états.
Voir aussi : République - Bourguiba - Histoire des Elections



1978
25 juillet
Premier bébé éprouvette
La petite Louise Brown voit le jour à l'hôpital d'Oldham en Angleterre. Cette petite fille de 2,688 kg est le premier bébé au monde né par fécondation in vitro grâce à la méthode mise au point par le docteur Robert Edwards. La technique consiste à provoquer une fécondation entre un ovule et un spermatozoïde dans un milieu de culture favorable. L'embryon qui en résulte est alors introduit dans l'utérus de la mère et se développe normalement. La fécondation in vitro permettra à des milliers de couples souffrant de stérilité d'avoir des enfants. Près de quatre ans après Louise Brown naîtra le premier bébé éprouvette français, Amandine.
Voir aussi : Embryon - Histoire de la Médecine



2000
25 juillet
Le Concorde s'écrase sur Gonesse
A 16h44, un Concorde à destination de New York s'écrase sur un hôtel de Gonesse dans le Val d'Oise deux minutes seulement après son décollage de l'aéroport de Roissy. Les 109 passagers décèdent dans l'accident ainsi que 4 employés de l'hôtel. L'enquête technique révèle qu'une roue de l'appareil a été endommagée au décollage par un lamelle métallique tombée d'une autre avion sur la piste. Les débris du pneu ont provoqué la rupture d'un réservoir où le feu s'est déclaré. Les vols des 12 Concorde navigants sous pavillon français et britannique seront suspendus. Ils ne reprendront que le 7 novembre 2001. L'accident de Gonesse est le premier crash d'un Concorde depuis le vol inaugural le 2 mars 1969.
Voir aussi : Histoire du Concorde - Catastrophe aérienne - Crash - Histoire des Faits divers



2004
25 juillet
Richard Virenque remporte son 7e maillot à pois
Virenque entre définitivement dans la légende du Tour en sortant premier du classement des meilleurs grimpeurs, récompensé par le maillot à pois. C’est là un véritable record. Il avait déjà remporté ce prix en 1994, 1995, 1997, 2000, 2002 et 2003.
Voir aussi : Histoire du Tour de France - Richard Virenque - Maillot à pois - Histoire du Cyclisme



2007
25 juillet
Le Tour rattrapé par le dopage
Le maillot jaune est chassé du Tour de France pour des soupçons de dopage. Michael Rasmussen est en effet accusé d’avoir menti sur son emploi du temps du mois de juin pour échapper à des contrôles inopinés. Après l’exclusion d’Alexandre Vinokourov, convaincu de dopage et qui s’était distingué en gagnant deux étapes, le Tour continue à être dans la tourmente. C’est finalement Alberto Contador, jeune coureur espagnol, qui remportera l’édition 2007.
Voir aussi : Histoire du Tour de France - Maillot jaune - Histoire du Dopage - Histoire du Cyclisme


http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml

Publié : sam. juil. 24, 2010 11:51 pm
par saintluc
Le beau temps règne rarement sur la Manche ; soit elle disparait dans le brouillard, soit elle est noyée soues la pluie, et le vent, cet ennemi des premiers aviateurs, y souffle en permanence. Il vient buter sur les falaises où il crée des remous imprevisibles et dangeureux. A son point le plus étroit, la Manche étend ses eaux gris-vert sur un peu plus de 33 km entre les falaises de Douvres et le promontoire balayé par les vents du cap Gris-nez près de Calais. C'est à cet endroit que vinrent s'installer Blériot et Latham.
En juillet 1909, près de Sangatte, à quelques kilomètres au sud-ouest de Calais, le jeune et populaire avaiteur hubert Latham installa sous un hangar son nouveau monoplan Antoinette IV avec lequel il voulait concourir pour le prix du Daily Mail. Et il avait encore parié 17000 francs non seulement qu'il gagnerait, mais encore avant le 1er août, c'est à dire quelques semaines plus tard. Des deux côtés de la Manche, tout le monde pensait qu'il réussirait...

Il avait emmené avec lui à Sangatte Léon Levavasseur, un colosse roux et barbu, ancien artiste, qui avait conçu l'Antoinette IV et son moteur. L'avion avait été nommé d'après le prénom de la fille de son associé, et il était aussi élégant et gracieux qu'elle. Il avait 12,80 mètres d'envergure et un fuselage en bois verni long de 11,50 mètres qui s'amincissait progressivement jusqu'à une queue semblable à celle d'un oiseau.

Un longue attente commença en ce mois de juillet. Enfin, le lundi matin 19 juillet, le brouillard se dissipa et Latham estime le moment venu de tenter l'aventure. Levavasseur s'embarqua à bord d'un contre-torpilleur français et donna le signal de l'envol en agitant un drapeau tandis qu'une salve annonçait que le bateau était paré pour l'escorte. Latham emballa le moteur, ses hommes lachèrent l'avion qu'ils aviaent retenu jusqu'alors et il décolla, cap sur l'Angleterre.
Il n'avait parcouru qu'une douzaine de kilomètres en mer quand le moteur lacha. L'hélice ralentit, s'arrêta et l'appareil, après une chute d'environ 300 mètres, amerrit sur le ventre. Hubert Latham allongea allongea les jambes par dessus le fuselage flottant sur une mer agitée, et alluma paisiblement une cigarette en attendant les secours.
Il arriva à Calais enveloppé dans l'imperméable d'un officier de marine, coiffé d'un béret de matelot, toujours impassible en dépit de ses vêtements trempés. Il embrassa une jolie fille, annonça qu'il allait prendre un bain de vapeur et se préparer à une nouvelle tentative avec un autre avion. "Je n'ai pas été heureux cette fois-ci", observa t-il avec assurance, "mais la Manche sera vaincue demain. Je recommencerai et je réussirai."
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Seul un extrordinnaire coup de chance avait permis à blériot de pouvoir prendre le départ. Il avait dépensé toute sa fortune et la dot de sa femme dans ses expériences et, au débute de 1909, il était à bout de ressources. Mais le 1er juillet 1909, son épouse, en visite chez les parents d'un riche planteur haïtien habitant Paris, avait réussi à retenir in extremis le jeune fils du planteur au moment où il emjambait un balcon de l'appartement. En témoignage de gratitude, le père pretta 25000 francs à Blériot. La situation restait néanmoins précaire et l'aviateur écrivit plus tard : "il me faut continuer parce que, comme le joueur, il faut que je me rattrappe. Je dois voler."
Son dernier avion, le bleriot XI, ne paraissait guère compétitif en face de l'Antoinette. Petit et disgracieux, il ne possédait, avec ses 14 mètres carrés, que le quart de la surface alaire de l'appareil de latham. Les chances de Bleriot reésidaient en fait dans son minuscule moteur conçu par un italien fruste et mal embouché nommé Alessandro Anzani. Le moteur de 25 chevaux était pourtant très primitif. les cylindres de fonte rugueuse n'était même pas sablés, des trous percés çà leur base permettait l'évacuation des gaz d'échappement. L'huile chaude s'échappait par des orifices à bout de course et enduisait le pilote d'un couche visqueuse de sorte qu'il fallait à l'aviateur une sorte d'héroïsme pour persévérer dans la conduite de ce misérable mécanisme !
Mais les moteurs Anzani possédait une qualité qui compensait le reste : ils ne lachaient pas. Blériot avait effectué avec le sien des vols de 5 minutes, puis d'un quart d'heure et enfin d'une demi heure avant de juger qu'ils était suffisamment fiable pour risquer la traversée de la Manche.
Blériot maîtrisait parfaitement son appareil mais il n'était pas très sûr de trouver un endroit où attérir dur cette côte anglaise qu'il ne connaissait pas. La plage de Douvres était trop étroite et la célèbre falaise de Shakespeare, avec ses 90 mètres, trop haute d'au moins 30 mètres pour son avion. Harles Fontaine, journaliste français, chargé de rapporter l'arrivée de Louis Blériot, offrit d'examiner le terrain et il finit par découvrir à côté du chateau de Douvres, dans une cuvette herbeuse, une trouée dans le falaise située à moins de 30 mètres au dessu de l'eau. Il acheta quelques cartes postales, y marqua l'endroit d'une croix et les envoya à Blériot avec une note indiquant qu'il l'attendrait à cet endroit en agitant un grand drapeau français.

Le samedi 24 juillet, le temps restait maussade ; le vent balayait les côtes françaises et faisait moutonner le mer. Le vent cependant se mit à faiblir et à deux heures du matin, était clair, le temps calme. Latham, revenu à sangatte, laissa un mot à Levavasseur : "Minuit : le vent paraît se calmer. Si cela continue, me réveiller à 3h30."

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Hors ce fut le campement de Blériot qui se leva le premier. On alla chercher le patron en voiture à son hôtel. Aux baraques, Anzani, tout excité courait en chemise de nuit en tirant des coup de revolver à blanc.
Bleriot se leva de fort méchante humeur : "J'avoue, reconnut-il plus tard, "que je n'étais nullement disposé à partir... Et j'aurais été heureux d'entendre dire que le vent soufflait si fort qu'aucune tentative n'était possible." Il n'avait pas faim mais ses amis l'obligèrent à manger un morceau. Il conduisit sa femme à bord du contre-torpilleur "Escopette" et, en arrivant aux baraques, il avait retrouvé son énergie habituelle et donna des ordres d'une voix tonitruante pour que l'on sorte l'avion du hangard. "J'avais cette fois du courage pour deux", dira-t-il.
En dépit de l'heure matinale, les curieux se pressaient dans la cour de la ferme et toute cette agitation irrita Blériot. Pendant qu'on faisait chauffer le moteur, un chien se précipita sur l'hélice qui le déchiqueta et certains villageois y virent un mauvais présage. Le règlement de l'épreuve interdisait le décollage avant le lever du soleil.
en attendant l'heure du départ, Blériot décolla pour un cour vol d'essai ; l'Anzani pétaradait dans un fracas infernal mais régulièrement, la nouvelle hélice en bois avait un rendement magnifique et le pilote se posa bientôt sans difficulté.
sur la plage des baraques, un pavillon signala le lever du soleil : Blériot pouvait donc décoller. Il était 4h41 exactement, et l'on était le dimanche 25 juillet 1909.
"Une toute petite émotion s'empare de moi au moment où je prends place dans l'appareil", raconta Blériot. "Je me dis : que vas t-il m'arriver ? Irai-je jusqu'à douvres ? réflexion rapides, fugitives quine durent heureusement pas. "Je ne pense plus maintenant qu'à mon appareil, au moteur, à l'hélice. Tout est en mouvement, tout vibre. Au signal, les ouvriers lachent l'appareil. Me voilà soulevé !"

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Le pilote mit plein gaz pour passer au-dessus des fils du télégraphes au bout du champs, franchit les dunes et dépassa l'Escopette dont la fumée obscurcissait le ciel au point qu'il craignit un instant d'être parti trop tôt. Mais le soleil était bien levé et Blériot se concentra sur le pilotage : "Je vais tranquillement, sans aucune émotion, sans aucune impression réelle", racontera t'il par la suite. Il me semble être un ballon". L'absence de tout vent me permet de ne faire agir aucune commande de gouvernail et de gauchissement. Si je pouvais bloquer ces commandes, je pourrais mettre les deux mains dans les poches... Et le moteur, quelle merveille ! ah ! mon brave Anzani, il ne bronche pas !" (...)
"Ne voulant pas retarder ma marche, j'avais fait mon deuil de "l'Escopette" et je n'avais plus de guide. Tant pis, advienne que pourra ! Pendant une dizaine de minutes, je suis resté seul, isolé, perdu au milieu de la mer immense, ne voyant aucun point à l'horizon, ne percevant aucun bateau. Ce calme troublé seulement par le ronflement du moteur, fut un charme dangereux...
ces dix minutes parurent longues et vraiment je fus heureux d'apercevoir vers l'ouest une ligne grise qui se détachait de la mer et qui grossissait à vue d'oeil. Nul doute, c'était la côte anglaise. J'étais presque sauvé. Je me dirige aussitôt vers cette montagne blanche. Mais le vent et la brume me prennent. Je dois lutter avec mes mains, avec mes yeux... Je ne vois pas Douvres. Ah ! diable ! où suis-je donc ?
en fait Blériot, déporté au nord, avait manqué Douvres. Mais la chance lui sourit à nouveau sous la forme de trois bateaux. "Des remorqueurs ? Des paquebots ?" raconte-t-il. "Peu importe ! Ils paraissent se diriger vers un port : Douvres sans doute et les suis tranquillement. Des marins m'envoient des hourras enthousistes. J'ai presque envie de leur demander la route de douvres. Hélas, je ne parle pas anglais !
Blériot longe alors les hautes falaises vers le sud : "Le vent contre lequel je lutte maintenant reprend de plus belle. Soudain, au bord d'une infractuosité qui se dessine sur la côte, j'aperçois un homme qui agite désespérément un drapeau tricolore et qui s'égosille, seul dans la grande plaine à crier : Bravo ! Bravo ! Je ne me dirige pas, je me précipite plutôt vers la terre. Au risque de tout casser, je coupe l'allumage à 20 mètres de hauteur. Et maintenant, au petit bonheur ! Le chassis se reçoit plutôt mal : l'hélice est endommagée, mais, ma foi, tant pis : j'avais traversé la Manche."

Charles Fontaine (6) se précipita vers le pilote, l'embrassa sur les deux joues et l'enveloppa dans les plis du drapeau français. Il était 5h13 ; le vol de 38 kilomètres avait prit juste 32 minutes.
"c'est fait", dit seulement Blériot. "Et Latham?"
"Latham est encore à Sangatte."
C'était vrai. Latham, le favori, avait échoué pour la deuxième fois. pour une raison incompréhensible, on l'avait laissé dormir alors que Blériot prenait l'air. Finalement c'est le ronlement du moteur de son rival qui l'avait réveillé !

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Extrait "les premiers aviateurs" de la collection "la conquête du ciel" des editions Time-Life

Publié : dim. juil. 25, 2010 12:16 am
par Liz.22
Cibole St-Luc tu m'as fait une de c'est peur avec ta grosse bébitte en tête de page... :heu :D

Publié : dim. juil. 25, 2010 12:21 am
par saintluc
Salut Liz :bye :D

Publié : dim. juil. 25, 2010 12:40 am
par saintluc
Le cirque de Gavarnie (en gascon area de Gavarnia) est un cirque naturel de type glaciaire situé dans le massif montagneux des Pyrénées sur la commune française de Gavarnie (Hautes-Pyrénées) en Midi-Pyrénées.

Il fait partie du Parc national des Pyrénées et a été classé en 1997 au patrimoine mondial de l'humanité par l'Unesco (dans l'ensemble Pyrénées-Mont Perdu).
D'un diamètre de six kilomètres, ce cirque d'origine glaciaire, merveille naturelle, est l'un des sites les plus visités des Pyrénées. Les terrains calcaires gris, ocres ou rosés, y ont été retournés et soulevés jusqu'à 3 000 mètres d'altitude. La zone géologique du cirque de Gavarnie est un exemple géologique de nappe de charriage.

La hauteur des parois du cirque de Gavarnie atteint près de 1 500 mètres, en trois étages successifs séparés par des banquettes moins inclinées. La brèche de Roland est une curiosité géologique, une entaille glaciaire, accessible en randonnée à partir du parking des Tentes après la station de sports d'hiver de Gavarnie-Espécières. L'accès en voiture au port de Boucharo a été fermé à la circulation et un grand parking gratuit permet de stationner



http://www.gavarnie.com/pyrenees/fr/UNESCO.htm




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Publié : dim. juil. 25, 2010 2:16 am
par saintluc
http://www.youtube.com/watch?v=AXEKx0jH3KU Homemade Jamz Blues Band
http://www.youtube.com/watch?v=I0SgbplBf4k Wolf Mail - Sky's crying / Nov 27 Blues - Moscow,Russia
http://www.youtube.com/watch?v=ysiT0P6OtvU BB King, Billy Preston and Bruce Willis - Sinners Prayer
http://www.youtube.com/watch?v=ZaPECjw8TD4 Yngwie Malmsteen - Spasebo Blues
http://www.youtube.com/watch?v=yBilW9cPfDA Robert Cray Eric Clapton on Nightmusic

Publié : dim. juil. 25, 2010 4:59 am
par orchidee
...parce que je ne peux m'eloigner ...

BANIANS

LE LIEU - Il est incontournable. Mais si vous désirez de profiter dans ce

lieu qui vous a été donné, réfléchissez que désormais tous les lieux du

monde se rencontrent, jusqu'aux espaces sidéraux. Ne projetez plus dans

l'ailleurs l'incontrôlable de votre lieu. Concevez l'étendue et son mystère si

abordable. Ne partez pas de votre rive comme pour un voyage de

découverte ou de conquête. Laissez faire au voyage. Ou plutôt, partez de

l'ailleurs et remontez ici, où s'ouvrent votre maison et votre source.

Circulez par l'imaginaire, autant que par les moyens les plus rapides ou

confortables de locomotion. Plantez des espèces inconnues et faites se

rejoindre les montagnes. Descendez dans les volcans et les misères,

visibles et invisibles. Ne croyez pas à votre unicité, ni que votre fable est

meilleure, ou plus haute votre parole. - Alors, tu en viendras à ceci, qui est

de très forte connaissance: que le lieu s'agrandit de son centre

irréductible, tout autant que de ses bordures incalculables.


Edouard Glissant (extrait de Tout-monde)

Publié : dim. juil. 25, 2010 5:17 am
par Cynyhia
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Pour vous ce matin une boite de spécialités lyonnaises : cocons , coussins et quenelles c'est un délice [/url]

Publié : dim. juil. 25, 2010 8:34 am
par saintluc

Publié : dim. juil. 25, 2010 11:15 am
par saintluc
Allez, du bon :))
http://www.youtube.com/watch?v=37WQKXeSkqs John Lee Hooker & Canned Heat Drifter
http://www.youtube.com/watch?v=0GPzXUROj0U Canned Heat - Shake and Boogie
http://www.youtube.com/watch?v=fN-JfCpm5x8 Canned Heat - World in a Jug
http://www.youtube.com/watch?v=OyU8YZ-_Ki8 Canned Heat - Boogie With Canned Heat - 01 - Evil Woman
http://www.youtube.com/watch?v=lrb3E7PQk68 Canned Heat / Sugar Bee
http://www.youtube.com/watch?v=a2cnRCCHR1k CANNED HEAT - SIC 'EM PIGS

Publié : dim. juil. 25, 2010 1:44 pm
par orchidee
...je vais mettre ca la...ca va faire bon avec ta zique... :))
John Lee Hooker
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John Coltrano
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Miles Davis
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Billie Holliday
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Ray Charles
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[url]Image[/url]

Publié : lun. juil. 26, 2010 12:30 am
par saintluc
Bonjour ou bonne nuit, suivant le cas :roll :bye


657
26 juillet
Bataille de Siffin
Ali, le gendre du prophète Mahomet, est nommé quatrième calife, c'est-à-dire remplaçant du prophète. En désaccord avec cette décision, le gouverneur de Damas, Moawiya, prend les armes contre le nouveau calife à Siffin sur les bords de l'Euphrate (Irak actuel). Pendant la bataille, Moawiya a l'idée de brandir des versets du Coran au bout des lances de ses soldats. Ali se retrouve alors dans l'incapacité de poursuivre le combat et accepte l'arbitrage qui lui est proposé. Mais ce compromis lui sera fatal : une partie de ses partisans, les kharidjites, considérera l'arbitrage humain comme un outrage à la justice divine. Ali sera assassiné le 24 janvier 661.
Voir aussi : Bataille - Dossier histoire des grandes batailles - Mahomet - Ali - Histoire de l'Islam



1847
26 juillet
Proclamation de la République du Liberia
Les colons afro-américains qui dirigent le Liberia proclament l'indépendance et font de ce petit pays africain la première république indépendante d'Afrique noire. Le Liberia doit son existence à une société philanthropique américaine qui à partir de 1822 entreprit de peupler le pays avec d'anciens esclaves noirs libérés. Les immigrés, encouragés par les États-Unis, établissent une Constitution calquée sur le texte américain. Mais très vite les antagonismes entre la minorité américano-libérienne qui détient l'essentiel des richesses du pays et la majorité de libériens pauvres, entraîneront des heurts violents entre les deux groupes.
Voir aussi : Indépendance - Dossier histoire fête nationale - République - Histoire de la Décolonisation



1952
26 juillet
L'Argentine pleure Evita
Eva Duarte Peron, l'épouse du président argentin Juan Domingo Peron, meurt à 33 ans d'un cancer de l'utérus. Ancienne vedette de la radio et du cinéma, elle s'était faite connaître pour son soutien aux pauvres lors d'une grande manifestation des "descamisados" (les sans-chemise) à Buenos-Aires en 1945. A l'arrivée au pouvoir de Peron, elle devient sa plus proche collaboratrice et son charisme joue un rôle primordial dans le succès politique de son mari. Il ira même jusqu'à lui donner le titre de "Chef spirituel de la nation". Lorsque la radio annonce la mort d'Evita, les Argentins, sous le choc, descendent dans la rue en masse pour manifester leur douleur.
Voir aussi : Décès - Peron - Histoire des Décès



1956
26 juillet
Nasser nationalise le Canal de Suez
En visite à Alexandrie pour célébrer le cinquième anniversaire de la révolution, le président égyptien Gamal Abdel Nasser, annonce son intention de nationaliser le canal de Suez et de geler tous les avoirs de la Compagnie universelle du canal de Suez. Sa décision survient après le refus de la Grande-Bretagne et des États-Unis de participer au financement de la construction du barrage d'Assouan. La réaction du "Raïs" provoque une crise internationale car la France et l'Angleterre perçoivent des droits de péage sur cette voie maritime qui relie la Méditerranée à la mer Rouge. La riposte viendra d'abord d'Israël qui attaquera l'Égypte le 29 octobre, puis de la France et du Royaume-Uni qui enverront des troupes. L'ONU mettra fin au conflit en obtenant le retrait des troupes occidentales des rives du canal. Nasser ressortira grandi de cette crise politique.
Voir aussi : Dossier histoire de l' ONU - Dossier histoire de la guerre froide : la coexistence pacifique (1953-1962) - Dossier histoire de l' Egypte : la république - Nasser - Dossier histoire de la Crise du canal de Suez - Histoire de la Politique


http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml

Publié : lun. juil. 26, 2010 12:47 am
par saintluc
Le Canal de Suez est un ouvrage d'art situé en Égypte, long de 190,25 km, large de 280 m à 345 m et profond de 22,5 m, qui relie, via trois lacs naturels, la ville portuaire de Port-Saïd sur la mer Méditerranée et la ville de Suez sur le Golfe de Suez (partie septentrionale de la mer Rouge), permettant ainsi de relier les deux mers.

Percé entre 1859 et 1869, sous la direction du diplomate et ingénieur français Ferdinand de Lesseps, il permet aux navires d'aller d'Europe en Asie sans devoir contourner l'Afrique par le cap de Bonne-Espérance. Avant son ouverture en 1869, les marchandises devaient être transportées par terre entre la Méditerranée et la mer Rouge.

Avec l'augmentation du trafic, le canal est devenu la 3e source en devises de l'Égypte. Un accident ou blocage du canal entraînerait des pertes d'environ sept millions USD par jour.

Le canal est la propriété de la Suez Canal Authority, qui est aussi responsable de son administration et de sa gérance.
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Il est probable que durant la XIIe dynastie, le pharaon Sésostris III (-1878 / -1839) ait fait creuser un canal dirigé d'ouest en est à travers le Wadi Tumilat, faisant se joindre le Nil et la mer Rouge, afin de pouvoir commercer avec le Ta Netjer, permettant ainsi directement les échanges entre la mer Rouge et la Méditerranée. Des preuves indiquent son existence au moins au XIIe siècle av. J.-C. pendant le règne de Ramsès II. Il a ensuite été abandonné et d'après l'historien grec Hérodote[4], des travaux pour remettre le canal en état auraient été entrepris vers -600 par Nékao II, bien qu'il n'ait jamais terminé ce projet.

Le canal fut finalement terminé par le roi Darius Ier, le conquérant perse de l’Égypte. Darius a commémoré sa réalisation par diverses stèles de granit disposées sur les rives du Nil, dont celle de Kabret, à 200 km de Pie. L'inscription de Darius dit :

« Le roi Darius a dit : je suis un Perse. En dehors de la Perse, j'ai conquis l'Égypte. J'ai ordonné ce canal creusé depuis la rivière appelée Nil qui coule en Égypte à la mer qui commence en Perse. Quand ce canal a été creusé comme je l'ai ordonné, des bateaux sont allés de l'Égypte jusqu'en Perse, comme je l'avais voulu. »
Le canal fut de nouveau restauré par Ptolémée II vers -250. Au cours des mille années qui suivirent, il fut successivement modifié, détruit et reconstruit par Amru ben al-As en 640 et était appelé le canal du commandeur des croyants, jusqu'à ce qu'il soit finalement détruit au VIIIe siècle par le calife abbasside al-Mansour pour faire un blocus contre les habitants de Médine, évitant ainsi le risque d'une attaque destinée contre lui.
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Les Français sous le Directoire avaient envoyé dès 1798, lors de leur expédition en Égypte, plusieurs savants (dont Jacques-Marie Le Père) dont le but était d'étudier s'il y avait possibilité de percer l'isthme de Suez. Les Saint-Simoniens, avec l'aide de Linant de Bellefonds (ancien officier de marine et ingénieur en chef des travaux de la Haute-Égypte) et plus tard avec celle de Ferdinand de Lesseps, avaient, dès les années 1820, envisagé la construction d'un canal reliant la mer Rouge à la Méditerranée. Un premier projet de canal fut présenté aux Égyptiens en 1833 par l'un d'entre eux, Prosper Enfantin, un saint-simonien, ingénieur et économiste français.

Le projet ne retint pas alors l'attention du vice-roi d'Égypte Méhémet Ali. Les Saint-Simoniens, sous l'impulsion d'Enfantin et de François Barthélemy Arlès-Dufour, poursuivent toutefois leurs efforts et créent en 1846 une société d'étude pour le canal de Suez. Cette société mène à bien une tâche importante : la réalisation d'un nivellement topographique précis de l'isthme. Un premier nivellement effectué lors des campagnes de Bonaparte avait en effet donné une nette différence d'altitude (neuf mètres d'écart) entre la surface de la mer Rouge et celle de la Méditerranée. Cette différence était due à une erreur de triangulation survenue dans le rapport de Jacques-Marie Le Père de 1799. Le nouveau nivellement réalisé par Paul-Adrien Bourdaloue montre que cette différence était en réalité très faible, la réalisation d'un canal sans écluse était envisageable.

Comme le canal ne peut être utilisé qu'avec des bateaux utilisant un moteur et qu'en 1860 seulement 5 % des navires fonctionnaient à la vapeur, sa construction fut un pari. Dans la décennie suivante les marines marchandes s'équipèrent en masse.

La construction du canal ne plaisait pas non plus à tout le monde ; les Anglais par exemple s'opposaient à sa réalisation car ils craignaient la domination française sur cette région qui se trouvait juste à un point stratégique sur la route des Indes. De plus, la Grande-Bretagne soutenait la construction d'une ligne ferroviaire égyptienne. Le canal risquait donc de lui faire concurrence.

Les Anglais parviendront à faire arrêter les travaux à plusieurs reprises : une fois en octobre 1859 avec l'aide du ministre des finances de l'Empire ottoman, Mouktar Bey, et une autre fois à la mort de Saïd. La construction du canal se poursuivit néanmoins grâce à l'intervention de Napoléon III. Cet épisode illustre les rivalités franco-britanniques dans cette région.

À partir des plans établis par Linant de Bellefonds et Alois Negrelli[6], et discutés et adoptés par la Commission Internationale pour le percement de l'isthme des Suez, la Compagnie Universelle du canal maritime de Suez de Ferdinand de Lesseps construit le canal entre 1859 et 1869. À la fin des travaux, l'Égypte pour 44 % et 21 000 Français en étaient conjointement propriétaires.

On a estimé que 1,5 million d'Égyptiens participèrent à la construction du canal et que 125 000 moururent, principalement du choléra, mais d'autres considèrent ces chiffres comme étant très exagérés.[7]
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Le 17 février 1867, le premier navire emprunte le canal, mais l'inauguration a lieu le 17 novembre 1869 en présence de l'impératrice Eugénie sur le navire L'Aigle. Suivent Ferdinand de Lesseps, ainsi que les administrateurs du Canal, à bord du Péluse, de la Compagnie des Messageries maritimes, commandé par Auguste Caboufigue. Les Égyptiens montrèrent une grande reconnaissance à la France qui permettait ainsi le développement de leur économie et avait fourni du travail à des centaines de milliers d'ouvriers dans la misère.

La dette extérieure de l'Égypte force celle-ci à vendre ses parts au Royaume-Uni à prix d'aubaine – 4 000 000 £ – qui assure ainsi sa route des Indes. En 1882, des troupes britanniques s'installent sur les rives du canal pour le protéger et remplacent l'Empire ottoman comme tuteur du pays. Les Anglais parviennent ainsi à prendre le contrôle du canal sans avoir eu à financer sa construction.

Le 29 octobre 1888, la convention de Constantinople confirme la neutralité du canal, déclaré « libre et ouvert, en temps de guerre comme en temps de paix, à tout navire de commerce ou de guerre, sans distinction de pavillon ».

Plus tard, durant la Première Guerre mondiale, les Britanniques négocient les accords Sykes-Picot qui divise le Moyen-Orient de façon à éloigner l'influence française du canal. C'est pour cela qu'ils s'installèrent en Palestine et en Jordanie et laissèrent aux Français la Syrie plus au Nord.

La valeur des actions fut multipliée plusieurs fois ; elles faisaient partie du patrimoine bourgeois de référence.

Le 26 juillet 1956, Nasser, président de la République d'Égypte, nationalise le canal et transfère le patrimoine de la compagnie du canal à la Suez Canal Authority dans le but de financer la construction du barrage d'Assouan à la suite du refus des États-Unis de fournir des fonds. En représailles, les avoirs égyptiens sont gelés et l'aide alimentaire supprimée. Les principaux actionnaires du canal étaient alors britanniques et français. De plus Nasser dénonce la présence coloniale du Royaume-Uni au Moyen-Orient et soutient les nationalistes dans la guerre d'Algérie.

Le 29 octobre 1956, le Royaume-Uni, la France et Israël se lancent dans une opération militaire, baptisée « Opération Mousquetaire ». Ils veulent que les propriétaires qui ont financé le canal et ont contribué à sa prospérité ne soient pas dépossédés de ce qu'ils considèrent être leur dû.

L'opération de Suez dure une semaine. Les Nations unies confirment cependant la légitimité égyptienne et condamnent l'expédition franco-israélo-britannique par une résolution. De nombreux actionnaires, français, britanniques et égyptiens, sont ruinés. l'Égypte refuse de les indemniser. On compte quelques cas de suicides parmi les anciens actionnaires français, des manifestations devant l'ambassade d'Égypte, des pétitions mais qui n'ont pas d'effet.

Après la guerre des Six Jours de 1967, le canal reste fermé jusqu'en 1975, une force de maintien de la paix de l'ONU restant sur place jusqu'en 1974.

Du fait de l'augmentation de la piraterie au débouché de la mer Rouge, certains armateurs ont envisagé de l'éviter à nouveau. Ils y ont finalement renoncé, car les diplomates ont tiré la sonnette d'alarme. Les revenus générés par le canal, bien qu'en diminution, sont vitaux pour l'Égypte. Ils représentent la troisième source de devises du pays, environ quatre milliards de dollars par an, soit 10 % du budget de l'État. La suppression de cette manne pourrait avoir des conséquences dramatiques et déstabiliser l'un des grands alliés de l'Occident au Proche-Orient.

7.↑ Arnold T. Wilson, The Suez Canal [archive]
8.↑ Le fabuleux voyage d'un baril de pétrole, Arte.
9.↑ a et b Lettre du CEDRE, mars 2006 [archive]
10.↑ J.-P. Rodrigue, « Straits, passages and chokepoints: a maritime geostrategy of petroleum distribution », Cahiers de géographie du Québec, 2004.
11.↑ Voir simulation sur le site de de "Suez Canal Authority" [archive]