Re: FAUNE DU CANADA PAR LES TIMBRES
Publié : jeu. nov. 18, 2010 1:57 am
Le narval (Monodon monoceros), surnommé la licorne des mers, est un cétacé. Les mâles possèdent une unique « corne » torsadée, issue de l'incisive supérieure gauche, qui peut mesurer jusqu'à trois mètres de long.
Jusque vers le début du XVIIIe siècle, on pensait que les exemplaires connus de cette « corne » appartenaient à la légendaire licorne. La rareté du narval et son habitat réduit ont contribué à la persistance de la légende.
Considérée ensuite comme une arme, ou un outil, la « défense » du narval est aujourd'hui analysée comme un organe sensoriel, dont les riches terminaisons nerveuses permettent au narval de percevoir les différences de pression, de salinité, ou de température.
L'animal lui-même a une longueur de 4 à 5 mètres et vit en groupes dans l'océan Arctique.
Le narval a été décrit par Linné dans son Systema Naturae. Le nom, comporte le radical wal provenant d'une langue nordique et signifiant baleine, ainsi que le radical nár du vieux norrois signifiant « cadavre », en référence à la couleur grise du corps du narval, similaire à celle des marins noyés. Le nom latin Monodon monoceros est dérivé du grec et signifie « une dent, une corne ».
La légende de la licorne date de la Grèce antique. La corne des rhinocéros était vendue comme étant une corne de licorne, jusqu'à ce que l'on découvre celle des narvals : longue et torsadée. La dent du narval a beaucoup contribué à forger l'image que l'on se donnait de la licorne au Moyen-Âge. Les navigateurs revendaient cette corne pour plusieurs fois son poids en or. Au XVIe siècle, Élisabeth Ire d'Angleterre aurait payé plus de 10 000 livres pour une seule corne, soit le prix d'un château en entier. Les gens attribuaient des vertus à ces cornes, telle la faculté de neutraliser les poisons, et se faisaient donc faire des gobelets dans cet ivoire. Il a fallu attendre 1704 pour que le lien soit établi avec le narval.
On a longtemps présenté la corne du narval comme une arme de chasse pour harponner les poissons, ou d'un outil pour briser la glace afin de permettre au narval de respirer à l'air libre, mais les femelles qui n'ont pas cet appendice ont la même alimentation et doivent aussi respirer de l'oxygène à l'air libre à intervalle régulier (entre 7 à 20 minutes).
D'autres hypothèses sous-tendent que cette dent servirait plutôt à courtiser les femelles telle la queue d'un paon ou encore qu'elle servirait aux combats entre mâles en rut. Mais aucune étude ne venait étayer ces hypothèses, malgré le fait que l'on ait souvent trouvé des mâles qui se frottaient mutuellement la corne (phénomène appelé tusking en anglais) ou qui avaient des cicatrices sur la peau. On pense maintenant que ces mâles qui se frottaient les cornes cherchaient plutôt à en éliminer les parasites.
On sait à présent (selon une étude menée par des chercheurs en médecine dentaire d'Harvard) que cette dent serait en fait un organe sensoriel extrêmement sensible. En effet, elle renferme près de dix millions de terminaisons nerveuses qui permettent au narval de détecter les différentes pressions, les changements de températures et les niveaux de la salinité de l'eau ainsi que des particules particulières aux espèces animales constituant son alimentation.
Ce carnivore aime bien chasser les crevettes, il mange aussi des calmars, crustacés et mollusques. De plus, il se nourrit de flétan, de morues polaires, de plies et de pieuvres.
Le narval vivrait jusqu'à 50 ans. Les mâles atteignent la maturité sexuelle vers 8-9 ans et les femelles entre 4 et 7 ans. La période de gestation est d'environ 15 mois. Les accouplements se font au printemps en avril et les naissances arrivent l'année suivante en juillet, où les femelles allaitent leur petit pendant 4 mois. Comme pour plusieurs autres cétacés, on constate que le taux de reproduction est affecté à la baisse par l'activité humaine et ses polluants.
Cette corne est en réalité une dent du maxillaire gauche du mâle (et 10 % des femelles) qui commence à pousser au travers de la lèvre supérieure dès l'âge de un an mais dont le rythme de croissance augmente avec l'atteinte de la maturité sexuelle du narval (vers 8 ou 9 ans). Elle acquiert une longueur considérable (2,5 à 3 m pour un poids de 10 kg). Elle est toujours torsadée de droite à gauche (sens anti-horaire), sa partie enchâssée dans la mâchoire est creusée dans une vaste cavité pulpaire contenant une énorme papille qui en assure un accroissement continu correspondant à l’usure de l’extrémité libre. La dent symétrique du mâle et les deux dents correspondantes de la femelle demeurent rudimentaires et ne dépassent pas de l’alvéole. Exceptionnellement (1 cas sur 500) on rencontre des mâles possédant deux défenses.
En fait, moins de 250 recherches sur le narval avaient été publiées au moment où une étude constituée de quatre voyages dans l'Arctique canadien par Martin Nweeia, chercheur à Harvard en médecine dentaire, a été publiée en 2005 dans le Harvard Science. C'est donc Nweeia qui a prouvé que cette dent possède des propriétés et des fonctionnalités uniques dans la nature: Cette « dent » a son émail à l'intérieur et la pulpe à l'extérieur; elle contient une dizaine de millions de terminaisons nerveuses qui partent du nerf central (au cœur de la dent) et se rendent jusqu'à l'extérieur de la dent. Cette dent est donc un organe de détection sensoriel extrêmement sensible qui paradoxalement, baigne dans des eaux glacées. Autre fait particulier, cette dent qui est en apparence rigide, est en fait flexible. Une dent de 2,40 m de longueur peut se courber jusqu'à 0,30 m dans n'importe quelle direction sans se briser.
Si elle est abîmée elle peut se réparer jusqu'à un certain point, mais si elle se casse, elle ne repoussera pas.
N°480 (1968)
Jusque vers le début du XVIIIe siècle, on pensait que les exemplaires connus de cette « corne » appartenaient à la légendaire licorne. La rareté du narval et son habitat réduit ont contribué à la persistance de la légende.
Considérée ensuite comme une arme, ou un outil, la « défense » du narval est aujourd'hui analysée comme un organe sensoriel, dont les riches terminaisons nerveuses permettent au narval de percevoir les différences de pression, de salinité, ou de température.
L'animal lui-même a une longueur de 4 à 5 mètres et vit en groupes dans l'océan Arctique.
Le narval a été décrit par Linné dans son Systema Naturae. Le nom, comporte le radical wal provenant d'une langue nordique et signifiant baleine, ainsi que le radical nár du vieux norrois signifiant « cadavre », en référence à la couleur grise du corps du narval, similaire à celle des marins noyés. Le nom latin Monodon monoceros est dérivé du grec et signifie « une dent, une corne ».
La légende de la licorne date de la Grèce antique. La corne des rhinocéros était vendue comme étant une corne de licorne, jusqu'à ce que l'on découvre celle des narvals : longue et torsadée. La dent du narval a beaucoup contribué à forger l'image que l'on se donnait de la licorne au Moyen-Âge. Les navigateurs revendaient cette corne pour plusieurs fois son poids en or. Au XVIe siècle, Élisabeth Ire d'Angleterre aurait payé plus de 10 000 livres pour une seule corne, soit le prix d'un château en entier. Les gens attribuaient des vertus à ces cornes, telle la faculté de neutraliser les poisons, et se faisaient donc faire des gobelets dans cet ivoire. Il a fallu attendre 1704 pour que le lien soit établi avec le narval.
On a longtemps présenté la corne du narval comme une arme de chasse pour harponner les poissons, ou d'un outil pour briser la glace afin de permettre au narval de respirer à l'air libre, mais les femelles qui n'ont pas cet appendice ont la même alimentation et doivent aussi respirer de l'oxygène à l'air libre à intervalle régulier (entre 7 à 20 minutes).
D'autres hypothèses sous-tendent que cette dent servirait plutôt à courtiser les femelles telle la queue d'un paon ou encore qu'elle servirait aux combats entre mâles en rut. Mais aucune étude ne venait étayer ces hypothèses, malgré le fait que l'on ait souvent trouvé des mâles qui se frottaient mutuellement la corne (phénomène appelé tusking en anglais) ou qui avaient des cicatrices sur la peau. On pense maintenant que ces mâles qui se frottaient les cornes cherchaient plutôt à en éliminer les parasites.
On sait à présent (selon une étude menée par des chercheurs en médecine dentaire d'Harvard) que cette dent serait en fait un organe sensoriel extrêmement sensible. En effet, elle renferme près de dix millions de terminaisons nerveuses qui permettent au narval de détecter les différentes pressions, les changements de températures et les niveaux de la salinité de l'eau ainsi que des particules particulières aux espèces animales constituant son alimentation.
Ce carnivore aime bien chasser les crevettes, il mange aussi des calmars, crustacés et mollusques. De plus, il se nourrit de flétan, de morues polaires, de plies et de pieuvres.
Le narval vivrait jusqu'à 50 ans. Les mâles atteignent la maturité sexuelle vers 8-9 ans et les femelles entre 4 et 7 ans. La période de gestation est d'environ 15 mois. Les accouplements se font au printemps en avril et les naissances arrivent l'année suivante en juillet, où les femelles allaitent leur petit pendant 4 mois. Comme pour plusieurs autres cétacés, on constate que le taux de reproduction est affecté à la baisse par l'activité humaine et ses polluants.
Cette corne est en réalité une dent du maxillaire gauche du mâle (et 10 % des femelles) qui commence à pousser au travers de la lèvre supérieure dès l'âge de un an mais dont le rythme de croissance augmente avec l'atteinte de la maturité sexuelle du narval (vers 8 ou 9 ans). Elle acquiert une longueur considérable (2,5 à 3 m pour un poids de 10 kg). Elle est toujours torsadée de droite à gauche (sens anti-horaire), sa partie enchâssée dans la mâchoire est creusée dans une vaste cavité pulpaire contenant une énorme papille qui en assure un accroissement continu correspondant à l’usure de l’extrémité libre. La dent symétrique du mâle et les deux dents correspondantes de la femelle demeurent rudimentaires et ne dépassent pas de l’alvéole. Exceptionnellement (1 cas sur 500) on rencontre des mâles possédant deux défenses.
En fait, moins de 250 recherches sur le narval avaient été publiées au moment où une étude constituée de quatre voyages dans l'Arctique canadien par Martin Nweeia, chercheur à Harvard en médecine dentaire, a été publiée en 2005 dans le Harvard Science. C'est donc Nweeia qui a prouvé que cette dent possède des propriétés et des fonctionnalités uniques dans la nature: Cette « dent » a son émail à l'intérieur et la pulpe à l'extérieur; elle contient une dizaine de millions de terminaisons nerveuses qui partent du nerf central (au cœur de la dent) et se rendent jusqu'à l'extérieur de la dent. Cette dent est donc un organe de détection sensoriel extrêmement sensible qui paradoxalement, baigne dans des eaux glacées. Autre fait particulier, cette dent qui est en apparence rigide, est en fait flexible. Une dent de 2,40 m de longueur peut se courber jusqu'à 0,30 m dans n'importe quelle direction sans se briser.
Si elle est abîmée elle peut se réparer jusqu'à un certain point, mais si elle se casse, elle ne repoussera pas.
N°480 (1968)