Re: PRESIDENTIELLES 2012
Publié : jeu. janv. 26, 2012 2:02 am
Hervé Morin qui assure avoir assisté au débarquement des Alliés en Normandie en 1944 alors qu’il est né en 1961 ; Bernard Kouchner qui annonce en Conseil des ministres qu’il va "protéger les crétins d’Irak" avant de se reprendre et de parler des "Chrétiens d’Irak" ; Jean-Louis Borloo qui, à l’Assemblée nationale, s’adresse au Premier ministre Dominique de Villepin en l’appelant "Monsieur le Premier minus" ; Rachida Dati et sa "fellation quasi nulle"… Le dérapage incontrôlé comme le lapsus fatal font partie intégrante de la politique qui est, rappelons-le, un ministère de la parole.
Alors certes, ces bourdes étonnent toujours les observateurs que nous sommes. Comment nos leaders politiques, avec leurs cohortes de conseillers en communication et d’experts en image, avec le soin qu’ils prennent à tester leur arguments et à préparer leurs coups médiatiques, comment ces tribuns peuvent-ils à ce point se prendre les pieds dans le tapis ?
Il existe plusieurs réponses à cette question.
La première cause de ces "boulettes" est tout simplement le trac. Lorsque l’on est dans une émission de télévision ou devant un grand nombre de personnes, et même si on a l’habitude de ces situations, on est plus stressé, on essaye de faire attention à ce que l’on dit et c’est justement là que les pensées se parasitent. C’est un phénomène classique, mis en évidence depuis longtemps par les psychosomaticiens.
Une autre origine est l’absence de concentration. Les politiques vivent et réfléchissent à cent à l’heure, leur cerveau est en permanence en ébullition. Il leur arrive souvent de parler en pensant à autre chose. C’est généralement là qu’intervient le fameux lapsus linguae (ou glissement de langue).
Troisième source possible : la fatigue. "Pensez à dire cela, mais surtout n’oubliez pas, aucune référence à ceci..." souffle en général l’attachée de presse juste avant la prise de parole. Pas toujours facile alors pour le ministre de tout assimiler lorsque la journée touche à sa fin et qu’elle a déjà été rythmée par deux discours, une conférence de presse et trois inaugurations, sans oublier le copieux déjeuner du midi. A ce stade, la mémoire peut faire défaut ! C’est humain après tout. "Le plus dur pour les hommes politiques, c’est de se souvenir de ce qu’il ne faut pas dire" s’amusait à ce propos Coluche.
Dernière explication à envisager, l’amateurisme. C’est dans cette catégorie que se classe le discours non relu, confié à un collaborateur qui présente des lacunes en géopolitique ou en histoire de France. Le texte que l’on découvre au dernier moment, au pupitre, et que l’on a pas eu le temps de vérifier, peut alors receler de véritables pièges.
Mais quelle que soit leur cause, ces "glissades" ont au moins deux points communs : elles sont drôles et apportent une bouffée d’oxygène dans un art aseptisé, d’une étanchéité presque parfaite et prisonnier de la langue de bois.
Après tout, la gaffe, comme le bon mot involontaire, font aussi partie du débat qui conserve, grâce à eux, son lot de spontanéité, sa part d’urgence ou d’improvisation. Sa part de sincérité aussi, aurait-on envie de dire… Et en cela, il ne faut pas les regretter !
http://leplus.nouvelobs.com/contributio ... urdes.html
Morin La Gaffe
http://www.voici.fr/news-people/actu-pe ... 0/(page)/2
Une autre gaffe:
Alors certes, ces bourdes étonnent toujours les observateurs que nous sommes. Comment nos leaders politiques, avec leurs cohortes de conseillers en communication et d’experts en image, avec le soin qu’ils prennent à tester leur arguments et à préparer leurs coups médiatiques, comment ces tribuns peuvent-ils à ce point se prendre les pieds dans le tapis ?
Il existe plusieurs réponses à cette question.
La première cause de ces "boulettes" est tout simplement le trac. Lorsque l’on est dans une émission de télévision ou devant un grand nombre de personnes, et même si on a l’habitude de ces situations, on est plus stressé, on essaye de faire attention à ce que l’on dit et c’est justement là que les pensées se parasitent. C’est un phénomène classique, mis en évidence depuis longtemps par les psychosomaticiens.
Une autre origine est l’absence de concentration. Les politiques vivent et réfléchissent à cent à l’heure, leur cerveau est en permanence en ébullition. Il leur arrive souvent de parler en pensant à autre chose. C’est généralement là qu’intervient le fameux lapsus linguae (ou glissement de langue).
Troisième source possible : la fatigue. "Pensez à dire cela, mais surtout n’oubliez pas, aucune référence à ceci..." souffle en général l’attachée de presse juste avant la prise de parole. Pas toujours facile alors pour le ministre de tout assimiler lorsque la journée touche à sa fin et qu’elle a déjà été rythmée par deux discours, une conférence de presse et trois inaugurations, sans oublier le copieux déjeuner du midi. A ce stade, la mémoire peut faire défaut ! C’est humain après tout. "Le plus dur pour les hommes politiques, c’est de se souvenir de ce qu’il ne faut pas dire" s’amusait à ce propos Coluche.
Dernière explication à envisager, l’amateurisme. C’est dans cette catégorie que se classe le discours non relu, confié à un collaborateur qui présente des lacunes en géopolitique ou en histoire de France. Le texte que l’on découvre au dernier moment, au pupitre, et que l’on a pas eu le temps de vérifier, peut alors receler de véritables pièges.
Mais quelle que soit leur cause, ces "glissades" ont au moins deux points communs : elles sont drôles et apportent une bouffée d’oxygène dans un art aseptisé, d’une étanchéité presque parfaite et prisonnier de la langue de bois.
Après tout, la gaffe, comme le bon mot involontaire, font aussi partie du débat qui conserve, grâce à eux, son lot de spontanéité, sa part d’urgence ou d’improvisation. Sa part de sincérité aussi, aurait-on envie de dire… Et en cela, il ne faut pas les regretter !
http://leplus.nouvelobs.com/contributio ... urdes.html
Morin La Gaffe
http://www.voici.fr/news-people/actu-pe ... 0/(page)/2
Une autre gaffe: