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Re: poesies connues ou moins ...mais que vous aimez
Publié : mer. août 31, 2011 12:30 pm
par orchidee
L'homme et la femme - Victor Hugo
« L’homme est la plus élevée des créatures ; la femme est le plus sublime des idéaux.
Dieu a fait pour l’homme un trône ; pour la femme un autel. Le trône exalte ; l’autel sanctifie.
L’homme est le cerveau, la femme le coeur. Le cerveau fabrique la lumière ; le coeur produit l’Amour. La lumière féconde ; l’Amour ressuscite.
L’homme est fort par la raison ; la femme est invincible par les larmes. La raison convainc ; les larmes émeuvent.
L’homme est capable de tous les héroïsmes ; la femme de tous les martyres.
L’héroïsme ennoblit ; le martyre sublime.
L’homme a la suprématie ; la femme la préférence. La suprématie signifie la force ; la préférence représente le droit.
L’homme est un génie, la femme un ange. Le génie est incommensurable ; l’ange indéfinissable.
L’aspiration de l’homme, c’est la suprême gloire ; l’aspiration de la femme, c’est l’extrême vertu. La gloire fait tout ce qui est grand ; la vertu fait tout ce qui est divin.
L’homme est un Code ; la femme un Evangile. Le Code corrige ; l’Evangile parfait.
L’homme pense ; la femme songe. Penser, c’est avoir dans le crâne une larve ; songer, c’est avoir sur le front une auréole.
L’homme est un océan ; la femme est un lac. L’Océan a la perle qui orne ; le lac, la poésie qui éclaire.
L’homme est un aigle qui vole ; la femme est le rossignol qui chante. Voler, c’est dominer l’espace ; chanter, c’est conquérir l’Ame.
L’homme est un Temple ; la femme est le Sanctuaire. Devant le Temple nous nous découvrons ; devant le Sanctuaire nous nous agenouillons.
Enfin : l’homme est placé où finit la terre ; la femme où commence le ciel ».
Re: poesies connues ou moins ...mais que vous aimez
Publié : dim. oct. 02, 2011 4:00 am
par orchidee
Paysage-Charles Baudelaire
Je veux, pour composer chastement mes églogues,
Coucher auprès du ciel, comme les astrologues,
Et, voisin des clochers, écouter en rêvant
Leurs hymnes solennels emportés par le vent.
Les deux mains au menton, du haut de ma mansarde,
Je verrai l'atelier qui chante et qui bavarde ;
Les tuyaux, les clochers, ces mâts de la cité,
Et les grands ciels qui font rêver d'éternité.
Il est doux, à travers les brumes, de voir naître
L'étoile dans l'azur, la lampe à la fenêtre,
Les fleuves de charbon monter au firmament
Et la lune verser son pâle enchantement.
Je verrai les printemps, les étés, les automnes ;
Et quand viendra l'hiver aux neiges monotones,
Je fermerai partout portières et volets
Pour bâtir dans la nuit mes féeriques palais.
Alors je rêverai des horizons bleuâtres,
Des jardins, des jets d'eau pleurant dans les albâtres,
Des baisers, des oiseaux chantant soir et matin,
Et tout ce que l'Idylle a de plus enfantin.
L'Émeute, tempêtant vainement à ma vitre,
Ne fera pas lever mon front de mon pupitre ;
Car je serai plongé dans cette volupté
D'évoquer le Printemps avec ma volonté,
De tirer un soleil de mon coeur, et de faire
De mes pensers brûlants une tiède atmosphère.
Re: poesies connues ou moins ...mais que vous aimez
Publié : dim. oct. 02, 2011 4:42 am
par saintluc
De moi, il y a longtemps......
Vivre le jour, j'suis un vampire blanc,
Ouais, j'ai de très jolies dents.
J'pourrai être une chouette noire
Qui se réveille chaque soir.
J'pourrai être un chien poilu
Et à chaque fois qu'il pleut, il pue.
Pi j'ai ma copine, mon amie, Miss Durine,
Elle est dure à comprendre,
Et souvent j'analyse Durine.
Ouf! Elle sait me surprendre...
Personne ne désire perdre la face...
Y a le whisky qui fond sous les blocs de glace,
Les glaces fondent et l'orque a les pôles hard...
Pffff !!! La fin du monde ? Il se fait bien tard?
Allez tous à votre dernier repas,
Oui, juste avant votre trépas!
Mes yeux tombent dans l'huile,
Ouais, encore une mauvaise tuile...
Mon cerveau range sa bibliothèque,
J'en suis aux histoires aztèques.
Bon, je vais ronfler, épuisé par cet effort navrant.
Je sais, je sais, je suis décevant.
Bon fini de jouer au clown
Faut que j'me trouve un clone?
J'écris ces mots comme des délires,
mais ces mots me servent d'élixir.
Pourtant je suis pas un taciturne
meme le soir au clair de lune.
Et cette attente qui se prolonge,
Elle rentre meme dans mes songes.
Pi, j'ai une putain d'haleine,
Elle pue l'huile de baleine!!!
Bon, c'est bien aujourd'hui jeudi?
Bin, chaque jeudi, je dis...
Mais je dis quoi au juste?
Bin, vraiment que le monde est injuste.
Re: poesies connues ou moins ...mais que vous aimez
Publié : dim. oct. 02, 2011 4:52 am
par saintluc
Un murmure de vagues sur le sable chaud,
Ces larmes d'eau sur ma carcasse de peau.
La marée monte, les coquillages roulent,
La plage s'assombrit, les algues s'enroulent,
Il fait noir, les étoiles diamantant l'océan,
Gémit dans la nuit la harpe du vent.
Repartir vers un nouveau voyage?
Revoir de nombreux et magnifiques paysages?
Je regarde la mer, quelques mots sur mes lèvres,
Il fait froid, il fait chaud, ma fièvre...
Je voudrai me perdre dans ton onde nacrée,
Me perdre dans tes abysses embrasés...
Je voudrai à nouveau poser mes bagages,
Loin de tout, des guerres et des nauffrages...
Plus rapidement le soleil se meurt,
Et le bruit du ressac berce mes peurs,
Dans ma cage d'os, mon coeur battant,
Est-ce bien la nuit des amants?
Je suis là, sur la plage, perdu avec mes je t'aime
Et je ne sais pourquoi j'ai écrit ce poème?
Vivons au présent et allons vers l'avenir,
C'est la meilleur solution pour réussir...
Une chanson que j'adore
Re: poesies connues ou moins ...mais que vous aimez
Publié : dim. oct. 02, 2011 5:14 am
par saintluc
La mort...
C'est sublime que la mort ai toujours engendré la vie.
Nous sommes donc immortels?
Mais sous quelles formes?
Notre carcasse alimentera d'autres vies, animales ou végétales.
Vive la grande braderie!!!!
Dieu n'est qu'un leurre...
Re: poesies connues ou moins ...mais que vous aimez
Publié : dim. oct. 02, 2011 5:28 am
par saintluc
Re: poesies connues ou moins ...mais que vous aimez
Publié : ven. oct. 14, 2011 10:55 am
par Cynyhia
L'AMOUR
L'amour n'est pas un simple mot
Ni un précieux cadeau qu'on remet à quelqu'un
Ce n'est pas ce sentiment
Qui ne dure qu'un instant
Qui s'évoque comme un courant d'air
Ce n'est pas penser à soi.
L'amour c'est de s'aimer sans frontières
Sans barrières
C'est partager tout
Sans choisir les pleurs, les joies et les éclats de rire.
L'amour c'est s'aimer sans raison ni bénéfice
Et faire tous les sacrifices pour la personne qu'on aime
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Re: poesies connues ou moins ...mais que vous aimez
Publié : mar. oct. 18, 2011 12:51 pm
par Cynyhia
Mon âme de vingt ans
Chaque jour un peu plus ma vie prend d'autres rides
Et je garde pourtant,
Parmi tant de moins vieux traînant leur tête vide ,
Mon âme de vingt ans
Dieu, vous êtes cruel de nous laisser lucides
Quand nos forces s'en vont !
Est-il vain d'essayer, dans nos efforts stupides,
De rester sur le pont ?
Quand arrive le temps où l'on se voit en face
Sans miroir complaisant,
C'est un triste bilan qu'alors il faut qu'on fasse :
Adieu passé ! hideux présent...
Dans la cage flétrie du corps qui fait naufrage
Mes vingts ans prisonniers,
Luttent pour que leurs jours, sous les assauts de l'âge,
Ne soient pas les derniers.
Comme poussent les fleurs entre les vieilles pierres,
Dieu , faites que longtemps
Je garde le regard de mes candeurs premières....
Comme aux premiers vingt ans ...
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Re: poesies connues ou moins ...mais que vous aimez
Publié : mar. oct. 18, 2011 1:22 pm
par saintluc
Nous avons tous peur de la mort?
Mon espoir est dans le creux de ma main...
Une vague de désespoir, s'écraser,
De chacun de mes pores, la vie s'évader.
Par moment mon esprit déraisonne... Selon l'heure.
Il me donne des coups de poing au coeur !
Les nuages ? Les ailes plumées des anges...
le vent les emporte et tranquillement range.
J'écoute un blues terrifiant...
Ce blues vraiment triste et lancinant.
Une vie de mots souvent incompris,
Des hauts, des bas, j'en suis encore surpris?
Des étoiles partout dans le ciel,
Des odeurs couleurs de miel...
Une odeur peut-elle être colorée?
Bien sur si vous le voulez, vous pouvez ...
Depuis que j'ai perdu mon coeur,
on m'a enlevé sentiments et douleurs.
Doucement je retrouve une certaine sérénité,
Une certaine liberté; je suis pret à m'envoler...
Si vous voyez un papillon, ne l'écrasez pas !
Une nouvelle renaissance, un nouveau pas?
Pour l'instant je regarde scintiller
Les reflets du soleil sur une mer apaisée....
Re: poesies connues ou moins ...mais que vous aimez
Publié : mar. oct. 18, 2011 1:27 pm
par saintluc
Je regarde la déchirure de l'aube dès mon réveil,
L'ouest retient la nuit, à l'est, orangé est le ciel.
Un jour mon corps sera comme l'aurore...
Paix, feu, cendre dans mon essor
Pas un mot, uniquement le silence
Et doucement repartir vers l'enfance...
Mille façons de connaître le bonheur,
Pour moi: aussi paralysant que le désespoir du coeur.
L'aube et ses silences éternels,
Toutes ses couleurs qui m'ensorcellent.
Etes-vous comme moi, aimez vous les chants mystiques
Qui sont tout à la fois doux et mélancoliques?
J'ai mon mal! Avorteur d'aventures,
Ce mal empécheur de voyages futurs!
J' ai la sagesse, et de moi je prends soin.
Il me faut actuellement rêver, c'est un besoin !
Je puis toucher du doigt un instant la terre,
Mais je voudrai aussi, toucher la mer...
L'observer, la déguster, m'y saouler,
Ma seconde vie, tel un damné !
Le damné de la terre vous salue...
Tiens? il fait jour, animation dans la rue....
Re: poesies connues ou moins ...mais que vous aimez
Publié : mar. oct. 18, 2011 1:38 pm
par Cynyhia
MAGNIFIQUES..... c'est trop émouvant tes poêmes Lulu , je reste toute émerveillée
Merci
Re: poesies connues ou moins ...mais que vous aimez
Publié : mar. oct. 18, 2011 2:33 pm
par orchidee
..tres heureuse de vous retrouver Cynyhia, Saintluc
Le Ruisseau
Beaucoup d’eau a passé sous le pont
et aussi énormément de sang
Mais aux pieds de l’amour
coule un grand ruisseau blanc
Et dans les jardins de la lune
où tous les jours c’est ta fête
ce ruisseau chante en dormant
Et cette lune c’est ma tête
où tourne un grand soleil bleu
Et ce soleil c’est tes yeux
(Jacques Prévert)
Re: poesies connues ou moins ...mais que vous aimez
Publié : jeu. oct. 20, 2011 3:52 am
par orchidee
...il y a 157 ans, voyait le jour A.Rimbeau (1854-1891)
Le dormeur du val
C'est un trou de verdure où chante une rivière,
Accrochant follement aux herbes des haillons
D'argent ; où le soleil, de la montagne fière,
Luit : c'est un petit val qui mousse de rayons.
Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,
Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,
Dort ; il est étendu dans l'herbe, sous la nue,
Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.
Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme
Sourirait un enfant malade, il fait un somme :
Nature, berce-le chaudement : il a froid.
Les parfums ne font pas frissonner sa narine ;
Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine,
Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.
Ma bohème
Je m'en allais, les poings dans mes poches crevées ;
Mon paletot aussi devenait idéal ;
J'allais sous le ciel, Muse ! et j'étais ton féal ;
Oh ! là ! là ! que d'amours splendides j'ai rêvées !
Mon unique culotte avait un large trou.
- Petit-Poucet rêveur, j'égrenais dans ma course
Des rimes. Mon auberge était à la Grande-Ourse.
- Mes étoiles au ciel avaient un doux frou-frou
Et je les écoutais, assis au bord des routes,
Ces bons soirs de septembre où je sentais des gouttes
De rosée à mon front, comme un vin de vigueur ;
Où, rimant au milieu des ombres fantastiques,
Comme des lyres, je tirais les élastiques
De mes souliers blessés, un pied près de mon coeur !
Voyelles
A noir, E blanc, I rouge, U vert, O bleu : voyelles,
Je dirai quelque jour vos naissances latentes :
A, noir corset velu des mouches éclatantes
Qui bombinent autour des puanteurs cruelles,
Golfes d'ombre ; E, candeurs des vapeurs et des tentes,
Lances des glaciers fiers, rois blancs, frissons d'ombelles ;
I, pourpres, sang craché, rire des lèvres belles
Dans la colère ou les ivresses pénitentes ;
U, cycles, vibrements divins des mers virides,
Paix des pâtis semés d'animaux, paix des rides
Que l'alchimie imprime aux grands fronts studieux ;
O, suprême Clairon plein des strideurs étranges,
Silences traversés des Mondes et des Anges ;
- O l'Oméga, rayon violet de Ses Yeux !
Sensation
Par les soirs bleus d'été, j'irai dans les sentiers,
Picoté par les blés, fouler l'herbe menue :
Rêveur, j'en sentirai la fraîcheur à mes pieds.
Je laisserai le vent baigner ma tête nue.
Je ne parlerai pas, je ne penserai rien :
Mais l'amour infini me montera dans l'âme,
Et j'irai loin, bien loin, comme un bohémien,
Par la Nature, - heureux comme avec une femme.
Re: poesies connues ou moins ...mais que vous aimez
Publié : dim. oct. 23, 2011 1:44 am
par saintluc
J'entend encore le son des paroles,
Mes phrases qui riment pour se trouver un rôle.
Les memes choses se répètent toujours;
meme dans les écoles, dans les cours,
Les enfants apprennent à oublier
Ce que les adultes ont fait de la société...
Les pissenlits poussent sous le macadam,
Ils regardent la population qui rame
Pour aller au boulot, univers de folie;
Et les aiguilles du temps font avancer cette vie.
Les choses n'ont plus grand sens?
Froid dans le dos quand j'y pense...
Île déserte... Arbres... Odeurs d'épices...
Oui, tout ça pour affronter mes supplices !
Je suis souvent debout face à la mer,
J'y résolu la vie et ses mystères
dans ce décor, grandiose, immense,
Je viens respirer, avaler le silence...
J'essaie souvent sur la plage, d'apercevoir
Dans mes brumes les couleurs de l'espoir?
Re: poesies connues ou moins ...mais que vous aimez
Publié : dim. oct. 23, 2011 1:50 am
par saintluc
je fais mes provisions avec mon sac,
L'écume est dedans avec le ressac...
Depuis longtemps, elles s'usent, mes chaussures;
Elles ont tellement connus d'aventures...
Mais je ne suis le marin d'un soir,
Mais le marin d'une longue histoire.
Il faut toujours parler à son coeur
Quand celui çi est gagné par la peur.
Avec moi, derrière moi, souvenirs,
Puis suivent tous mes désirs...
Restent sur moi toutes mes émotions;
M'ont marqué, toutes mes passions...
Comme les autres je suis dans la ronde,
Ronde de la vie, ronde de ce monde...
Je voudrai ne pas être et vivre?
Je voudrai aussi trouver le chemin à suivre?
Mon avenir s'enfuit rapidement,
Mon passé s'accumule simplement...
Mais verrai-je demain?
Oui, bien sur car je tiendrai tes mains.