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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : jeu. août 15, 2013 11:04 pm
par saintluc
La Deuxième bataille de Guinegatte, surnommée Journée des éperons eut lieu le 16 août 1513 à Guinegatte (aujourd'hui Enguinegatte, près de Saint-Omer dans le Pas-de-Calais) et opposa les troupes françaises dirigées par Louis XII à la coalition anglo-germanique dirigée par Henry VIII et par l'empereur Maximilien Ier réunis sous la bannière de la Ligue catholique.

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La Deuxième bataille de Guinegatte, surnommée Journée des éperons eut lieu le 16 août 1513 à Guinegatte (aujourd'hui Enguinegatte, près de Saint-Omer dans le Pas-de-Calais) et opposa les troupes françaises dirigées par Louis XII à la coalition anglo-germanique dirigée par Henry VIII et par l'empereur Maximilien Ier réunis sous la bannière de la Ligue catholique.
Suite à sa défaite à la bataille de Novare du 6 juin 1513, Louis XII dut évacuer son armée d'Italie et songer à défendre le territoire français. Henri VIII, roi d'Angleterre, débarqua le 30 juin 1513 à Calais et se joignit aux troupes menées par l'empereur Maximilien Ier. Six semaines plus tard, les français (troupes de Louis Ier de Longueville et du sire de La Palice) se laissèrent surprendre et furent écrasés par les armées de la Sainte Ligue (troupes commandées par Thomas Wolsey, futur cardinal-archevêque d'York) à Guinegatte, le 16 août 1513. Les deux commandants français, ainsi que Bayard et Jacques d'Amboise, fils de Jean IV d'Amboise furent en outre faits prisonniers par les anglais et retenus à Londres.
Cette bataille fut aussi appelée "Journée des éperons" car la cavalerie française se servit plus de ses éperons (pour manœuvrer) que de ses armes (pour combattre).
La Deuxième bataille de Guinegatte, surnommée Journée des éperons eut lieu le 16 août 1513 à Guinegatte (aujourd'hui Enguinegatte, près de Saint-Omer dans le Pas-de-Calais) et opposa les troupes françaises dirigées par Louis XII à la coalition anglo-germanique dirigée par Henry VIII et par l'empereur Maximilien Ier réunis sous la bannière de la Ligue catholique.
Suite à sa défaite à la bataille de Novare du 6 juin 1513, Louis XII dut évacuer son armée d'Italie et songer à défendre le territoire français. Henri VIII, roi d'Angleterre, débarqua le 30 juin 1513 à Calais et se joignit aux troupes menées par l'empereur Maximilien Ier. Six semaines plus tard, les français (troupes de Louis Ier de Longueville et du sire de La Palice) se laissèrent surprendre et furent écrasés par les armées de la Sainte Ligue (troupes commandées par Thomas Wolsey, futur cardinal-archevêque d'York) à Guinegatte, le 16 août 1513. Les deux commandants français, ainsi que Bayard et Jacques d'Amboise, fils de Jean IV d'Amboise furent en outre faits prisonniers par les anglais et retenus à Londres.
Cette bataille fut aussi appelée "Journée des éperons" car la cavalerie française se servit plus de ses éperons (pour manœuvrer) que de ses armes (pour combattre).
Suite à sa défaite à la bataille de Novare du 6 juin 1513, Louis XII dut évacuer son armée d'Italie et songer à défendre le territoire français. Henri VIII, roi d'Angleterre, débarqua le 30 juin 1513 à Calais et se joignit aux troupes menées par l'empereur Maximilien Ier. Six semaines plus tard, les français (troupes de Louis Ier de Longueville et du sire de La Palice) se laissèrent surprendre et furent écrasés par les armées de la Sainte Ligue (troupes commandées par Thomas Wolsey, futur cardinal-archevêque d'York) à Guinegatte, le 16 août 1513. Les deux commandants français, ainsi que Bayard et Jacques d'Amboise, fils de Jean IV d'Amboise furent en outre faits prisonniers par les anglais et retenus à Londres.
Cette bataille fut aussi appelée "Journée des éperons" car la cavalerie française se servit plus de ses éperons (pour manœuvrer) que de ses armes (pour combattre).

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : ven. août 16, 2013 11:15 pm
par saintluc
1424
17 août
Défaite de Charles VII face aux Anglais à Verneuil
Les forces françaises de Charles VII (1403-1461), sont défaites par les Anglais du régent, le duc de Bedford, alliés aux Bourguignons, lors de la bataille de Verneuil (Normandie). Malgré l'appui d'un fort contingent écossais, l'armée du « dauphin » ne put résister à l'assaut des archers anglais, commandés par Jean de Lancastre. Connue comme un véritable duel d'archerie, la déroute de Verneuil se solda par la perte de 6 000 soldats français (sur les 12 000 engagés) et la mort des commandants écossais John Stuart, fait grand connétable de France lors de la guerre de Cent Ans, et Archibald Douglas.
Voir aussi : Charles VII - Guerre de Cent ans - Duc de bedford - Jean de Lancastre - Histoire de la Politique

1585
17 août
Fin du siège d'Anvers
Le siège d'Anvers est une étape capitale de la guerre de Quatre-Vingts Ans : débuté en 1584, il ne prend fin que le 17 août 1585 grâce à la victoire espagnole sur les provinces unies, représentant l'équivalent des Pays-Bas et de la Belgique actuels. Après avoir pris le contrôle de Bruxelles, Alexandre Farnèse poursuit sa conquête vers Anvers et l'assiège. Après plus d'un an, la ville, affamée, se rend, permettant le défilé victorieux des troupes espagnoles.
Voir aussi : Espagne - Siège - Anvers - Provinces Unies - Histoire des Guerres

1629
17 août
Naissance du roi de Pologne Jean III Sobieski
Le roi de Pologne Jean III Sobieski est né le 17 août 1629 au château d'Olesko en Pologne. Fils de Jakub Sobieski de Janina (1580-1646) et de Zofia Teofillia, il étudie la philosophie à l'Université Jagellonne de Cracovie. Puis il se lance dans une carrière militaire où il s'illustre dans plusieurs guerres contre l'Empire ottoman, les Tatars, les Moscovites, les Cosaques et les Suédois. Il voyage à travers l'Europe et épouse une Française : Marie Casimire. En 1668, il est nommé commandant en chef des armées polonaises. Il est élu roi de Pologne en 1676 par la diète de Cracovie. Son objectif majeur était de chasser les Turcs de l'Europe, ce qu'il obtient par la victoire à la Bataille de Vienne. Il meurt à Varsovie le 17 juin 1696 .
Voir aussi : Bataille de Vienne - Roi de Pologne - Histoire de la Politique

1648
17 août
Bataille de Preston
La bataille de Preston, qui s'est déroulée du 17 au 19 août 1648 a été la bataille la plus importante de la Seconde Guerre civile d'Angleterre, car elle a permis à la New Model Army d'Oliver Cromwell de repousser l'invasion écossaise et de remporter donc une victoire sur les Royalistes. La fin de la Seconde Guerre civile correspond à la mise en jugement de Charles Ier d'Angleterre, à sa décapitation et à l'instauration d'une République jusqu'en 1660.
Voir aussi : Histoire de l'Angleterre - Ecosse - Cromwell - Histoire des Guerres

1661
17 août
Somptueuse réception à Vaux-le-Vicomte
Pour fêter l'achèvement du château qu'il s'est fait construire à Vaux-le-Vicomte (au sud-est de Paris), le surintendant des Finances Nicolas Fouquet, organise une grande réception pour le roi et la Cour. Le buffet est organisé par Vatel, Molière et Lully présentent une comédie-ballet dans les jardins (dessinés par Le Nôtre) et un grand feu d'artifice est donné au-dessus de l'édifice (de l'architecte Le Vau). Cet étalage de luxe suscitera la jalousie de Louis XIV qui fera arrêter Fouquet le 5 septembre.
Voir aussi : Louis XIV - Molière - Fouquet - Lully - Histoire de Vaux-le-Vicomte - Histoire de la Renaissance

1699
17 août
Naissance de Bernard de Jussieu.
Bernard de Jussieu est né le 17 août 1699 à Lyon. C'est un célèbre botaniste français.
Il débute ses études dans un collège lyonnais, mais les interrompt pour partir en voyage en Espagne et au Portugal avec son frère, afin de découvrir le domaine de la botanique.
De retour en France, il devient docteur à Montpellier. Sa passion pour les plantes prenant le dessus, il décide d'abandonner son poste et de devenir professeur de botanique au service du roi, à Paris.
Il décède dans la capitale le 6 novembre 1777.
Voir aussi : Histoire des Sciences et techniques

1759
17 août
Bataille de Lagos
Le 17 août 1759, Choiseul prend la décision de concentrer les forces maritimes de l'armée française pour débarquer en Ecosse et sur l'estuaire de la Tamise. Alors que l'escadre de Toulon, composée de quatorze navires, parvient à passer le cap de Gibraltar, elle est rattrapée par la flotte britannique. La marine française est vaincue dans les eaux territoriales du Portugal, pays neutre à l'époque, lors de la bataille de Lagos.
Voir aussi : Portugal - Britannique - Histoire de Gibraltar - Histoire des Guerres

1777
17 août
Mort de Giuseppe Scarlatti, compositeur italien
Né en 1723, Giuseppe Scarlatti était un compositeur italien qui fut auteur d'une trentaine d'œuvres, principalement dans le registre dramatique, ainsi que quelques opéras comiques. Il écrivit également des cantates et des sonates pour clavecin. Après avoir travaillé et présenté ses œuvres en Italie, il s'installa en 1760 à Vienne où il écrivit plusieurs pièces de théâtre comiques et fut pianiste et enseignant de musique pour la famille du prince Schwarzenberg. Il arrêta de composer en 1772.
Voir aussi : Clavecin - Comique - Histoire des Décès

1786
17 août
Décès de Frédéric II de Prusse
Le 17 aout 1786 est la date de la mort de Frédéric II de Prusse. Troisième roi de sa lignée, il se caractérise par un despotisme éclairé, écoutant les conseils de Voltaire. Sous son règne, la Prusse parvient à la hauteur des autres puissances européennes. Intronisé en juin 1740, il entame la Guerre de Silésie contre l'empire autrichien, puis la guerre de Sept Ans pour la Saxe. Décédé à Posdam, son neveu, Frédéric-Guillaume II de Prusse, lui succède.
Voir aussi : Guerre de Sept Ans - Frédéric II de Prusse - Voltaire - Histoire des Décès

1826
17 août
Louis Hachette fonde sa maison d’édition
Louis Hachette fait l’acquisition de la librairie Brédif, située à Paris. Agé de 26 ans, il la rebaptise et commence à éditer de nombreux ouvrages scolaires. Il ne se doute pas alors qu’il vient de donner naissance à ce qui deviendra la plus grande maison d’édition française. Au fil des années, il étendra ses activités, éditera les plus grands auteurs de l’époque et offrira aux lecteurs de nombreuses collections ("Bibliothèques des chemins de fer", "la Bibliothèque rose"). Il lancera également l’un des premiers magazines de distraction ("Le Journal pour tous").
Voir aussi : Histoire des Romans

1887
17 août
Naissance de Charles de Habsbourg
Charles de Habsbourg est né le 17 août 1887, comme cinquième prétendant au trône austro-hongrois. Il y parvient en 1919 grâce à un concours de circonstances dont le dernier acte est l'assassinat de son oncle l'archiduc François-Ferdinand, en 1914, provoquant la première Guerre mondiale. Charles Ier est couronné à Budapest en 1916 mais son empire se disloque à la fin de la guerre. Exilé à Madères, au Portugal, il meurt d'une pneumonie le 1er avril 1922.
Voir aussi : Première Guerre mondiale - François-Ferdinand - Histoire de la Politique

1892
17 août
Signature franco-russe d'une convention militaire
Le 17 août 1792 est signée l'alliance franco-russe qui stipule le soutien mutuel en cas d'attaque d'un des pays de la triple Alliance que sont l'Empire allemand, l'Autriche-Hongrie et le Royaume d'Italie. Cette coopération militaire, également financière et économique, a permis de créer une stratégie efficace de deux fronts de part et d'autre de l'Allemagne, durant la Première Guerre mondiale. Cette convention militaire est stoppée en 1917, au moment de la Révolution communiste russe.
Voir aussi : France - Russie - Triple alliance - Histoire de la Politique

1896
17 août
Ruée vers l'or du Klondike
Le 17 août 1896 marque la découverte d'un gisement d'or dans la région du Yukon. Il s'ensuit une importante ruée vers l'Alaska et la rivière du Klondike, une terre pourtant inhospitalière. Plus de cent mille personnes vont tenter leur chance dans l'orpaillage ce qui permet indirectement au gouvernement McKinley de surmonter la crise financière et monétaire. Cette ruée se tarit à la fin de 1898 au moment du déclenchement de la guerre hispano-américaine.
Voir aussi : Histoire de l'Alaska - Or - Klondike - Histoire de Yukon - Histoire des Grandes aventures et découvertes

1908
17 août
Le premier dessin animé
Le Français Emile Cohl, de son vrai nom Emile Courtet, présente le premier dessin animé cinématographique "Fantasmagorie", au Théâtre du Gymnase à Paris. Les dessins sont filmés image par image. En 1915, l'invention des cellulos, qui permettent de ne pas redessiner le décor en appliquant les dessins sur des feuilles transparentes de celluloïd, fera progresser les films d'animation.
Voir aussi : Dossier histoire des inventions - Histoire des Dessins animés

1914
17 août
Bataille de Stallupönen
Le plan Schlieffen des Allemands prévoyait une victoire rapide sur la France à l'Ouest et des positions défensives à l'Est à la frontière russe. Les Russes tentent de prendre la ville de Koenigsberg. Ignorant les ordres de ses supérieurs qui lui commandaient de se replier si les Russes pressaient le front, le général allemand Hermann von François engage le combat, sûr de la supériorité de ses troupes. Alors que les combats sont équilibrés, une offensive allemande de grande envergure oblige les Russes à se retirer. La première victoire allemande sur le front Est.
Voir aussi : Bataille - Russie - Allemagne - Première Guerre mondiale - Histoire des Guerres

1915
17 août
Lynchage de Leo Frank
Leo Frank est un juif américain qui s'est constitué une petite fortune grâce à une usine de stylos à Atlanta. Le 27 avril 1913, le corps d'une jeune employée de 13 ans est retrouvé dans son usine. Rapidement, Leo Frank est accusé du meurtre. Pendant des mois, les témoignages à charge et à décharge se succèdent, et l'opinion publique est partagée dans cet État où la ségrégation est toujours en vigueur et l'antisémitisme latent. Condamné et emprisonné, il purge sa peine dans la prison de Milledgeville. Le 16 août au soir, un commando d'hommes cagoulés l'enlève de la prison pour l'emmener dans les bois. Il y sera pendu et lynché devant une foule enthousiaste.
Voir aussi : Etats-Unis - Ségrégation - Antisémitisme - Juif - Histoire d'Atlanta - Histoire de la Politique

1945
17 août
Les militaires ont le droit de vote
Un an après les femmes, les militaires de carrière obtiennent le droit de vote. Jusque là, les militaires étaient exclus du droit de vote sous prétexte qu’ils ne devaient pas prendre parti dans les luttes politiques. L'Armée ne sera donc plus surnommée la "Grande Muette". Le suffrage universel s'élargira encore avec le droits de vote aux 18-21 ans en 1974 et aux étrangers originaires de l'Union européenne en 1992.
Voir aussi : Histoire du Droit de vote - Histoire de la Justice

1945
17 août
Indépendance de l'Indonésie
Sukarno, le fondateur du parti national indonésien, proclame l'indépendance de l'Indonésie, dont il devient le premier président. Les Pays-Bas, qui s'estiment propriétaires de cet archipel depuis 1602, refusent la proclamation. La République d'Indonésie ne sera reconnu qu'en 1949. Après l'échec du coup d'Etat communiste en 1965, Sukarno sera écarté par le général Suharto qui mènera une dictature de 30 ans.
Voir aussi : Indépendance - Dossier histoire fête nationale - Sukarno - Histoire de la Décolonisation

1955
17 août
Walter Bonatti conquiert le pilier sud-ouest des Drus
Un an après une nuit de calvaire au K2, l'italien Walter Bonatti parvient au sommet du pilier sud-ouest des Drus, auquel il donnera son nom. Il lui a fallu user de ruses et d’adresses pour accomplir cette performance, qui s’est étendue sur plusieurs jours. Il en sera récompensé par une forte reconnaissance médiatique, qui le suivra tout au long de sa carrière. Il accomplira par la suite des premières hivernales, notamment dans les Grandes Jorasses et au Cervin. En 1961, sa passion sera ternie par une tragédie, au Frêney, où il perdra quatre de ses compagnons. Il mettra un terme à sa carrière en 1965.
Voir aussi : Ascension - Cervin - Petit Dru - Grandes Jorasses - K2 - Histoire de l'Alpinisme

1967
17 août
La participation devient obligatoire
Initiée par l’ordonnance du 7 janvier 1959, la participation aux bénéfices de l’entreprise passe, par une nouvelle série d'ordonnances, de facultative à obligatoire pour les entreprises de plus de 50 salariés. La politique gaulliste voit dans cette pratique un moyen d’intéresser plus activement les employés à leur entreprise. C’est aussi un moyen de délier rémunération et contrat de travail, tandis que le blocage des fonds favorise l’épargne populaire.
Voir aussi : De Gaulle - Dossier histoire du droit du travail - Histoire du Travail

1978
17 août
Traversée de l'Atlantique en ballon
Le ballon gonflé à l'hélium "Double Eagle II" termine sa course dans un champ d'orge près d'Evreux, en Haute-Normandie. Il avait quitté le Maine aux Etats-Unis trois jours plus tôt, avec trois hommes à son bord. C'est le premier vol en ballon réussi au-dessus de l'Atlantique. Les douze tentatives précédentes avaient échoué et fait 5 victimes.
Voir aussi : Traversée - Ballon - Dirigeable - Histoire de l'Aéronautique

1999
17 août
Terrible séisme en Turquie
Un tremblement de terre d'une magnitude de 7,8 sur l'échelle de Richter, a touché la région d'Izmit au bord de la mer de Marmara, la région la plus peuplée de Turquie. Il a fait 15 000 morts et 30 000 blessés. Les terrains le long de la faille coulissante nord-anatolienne se sont déplacés de 3 mètres. Depuis 1939, une dizaine de tremblements de terre de magnitude équivalentes sont produits le long de cette faille.
Voir aussi : Tremblement de terre - Histoire des Catastrophes naturelles
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : ven. août 16, 2013 11:31 pm
par saintluc
La ruée vers l'or du Klondike (en anglais Klondike Gold Rush) quelquefois appelée ruée vers l'or de l'Alaska et plus rarement ruée vers l'or du Yukon fut une ruée vers l'or qui attira environ 100 000 prospecteurs dans la région du Klondike dans la province canadienne du Yukon entre 1896 et 1899. De l'or y fut découvert le 16 août 1896 et lorsque les nouvelles arrivèrent à San Francisco l'année suivante, elles entraînèrent une ruée. Le trajet à travers le terrain difficile et le climat froid avec de lourdes charges se révéla trop dur pour de nombreux prospecteurs et entre 30 000 et 40 000 arrivèrent sur place. Environ 4 000 trouvèrent de l'or. La ruée se termina en 1899 lorsque de l'or fut découvert à Nome en Alaska et de nombreux prospecteurs quittèrent le Klondike. La ruée a été immortalisée par des livres comme L'Appel de la forêt et des films tels que La Ruée vers l'or.
Les prospecteurs avaient commencé à chercher de l'or dans le Yukon dès les années 1880. La découverte d'importants dépôts le long de la rivière Klondike en 1896 fut accueillie avec enthousiasme sur place mais l'isolement de la région et le climat extrême empêchèrent la transmission des informations jusqu'à l'année suivante. La ruée commença avec l'arrivée de chargements d'or d'une valeur totale de 1 139 000 $ (plus d'un milliard de dollars actuels) dans les ports de la côte Ouest des États-Unis en juillet 1897. Les articles des journaux sur l'or engendrèrent une hystérie collective et beaucoup quittèrent leurs emplois pour partir vers le Klondike en tant que prospecteurs.
La plupart rejoignirent les champs aurifères par les ports de Dyea et de Skagway dans le Sud-Est de l'Alaska avant de franchir la chaîne Côtière par les cols White et du Chilkoot et de descendre les cours d'eau jusqu'au Klondike. Le gouvernement canadien imposa que chaque prospecteur emporte de quoi manger pendant un an et la plupart transportaient seuls leur équipement dont le total atteignait fréquemment la tonne. Le terrain montagneux et le climat glacial firent que ceux qui ne périrent pas durant le voyage n'arrivèrent qu'à l'été 1898. Une fois sur place, les meilleures opportunités avaient été prises et beaucoup quittèrent la région.
Les dépôts d'or étaient riches mais inégalement répartis et leur extraction était rendue difficile par le pergélisol. Certains mineurs amassèrent des fortunes en achetant et en vendant des concessions minières et en laissant les autres travailler pour eux. Des villes champignons poussèrent le long des pistes menant à Dawson City fondée au confluent de la rivière Klondike avec le fleuve Yukon à proximité du lieu de la première découverte. La population de la ville passa de 500 habitants en 1896 à 30 000 à l'été 1898. Construite à la hâte et isolée, la ville fut victime des incendies, des prix élevés et des épidémies. Malgré cela, les prospecteurs les plus riches suivaient un mode de vie extravagant dans les bars de la ville.
La fin de la ruée fut accélérée par la découverte d'or à Nome et beaucoup de prospecteurs quittèrent le Klondike pour les nouveaux dépôts aurifères. Les villes champignons déclinèrent et la population de Dawson City s'effondra. Du point de vue minier, la ruée continua jusqu'en 1903 lorsque la production atteignit son maximum grâce à l'utilisation d'équipements lourds. L'extraction de l'or a continué par intermittence jusqu'à aujourd'hui et on estime qu'environ 570 tonnes d'or (d'une valeur de 30 740 000 000 $ au 1er juillet 2005) ont été produites dans la région avant 2005. Le souvenir de la ruée vers l'or continue d'attirer les touristes dans la région et contribue à maintenir vivant son héritage.
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Les peuples amérindiens du Nord-Ouest de l'Amérique du Nord échangeaient déjà des pépites de cuivre avant l'arrivée des Européens. La plupart des tribus savaient que de l'or se trouvait dans la région mais le métal n'avait pas de valeur pour elles. Les Russes et la Compagnie de la Baie d'Hudson avaient exploré le Yukon dans la première moitié du XIXe siècle mais ignorèrent les rumeurs concernant l'or pour se concentrer sur le commerce des fourrures qui offrait des profits plus immédiats. Les prospecteurs américains commencèrent néanmoins à s'installer dans la région dans la deuxième moitié du XIXe siècle. Réalisant des accords avec les Tlingits et les Tagish, les premiers prospecteurs parvinrent à ouvrir les routes des cols White et du Chilkoot jusqu'à la vallée du Yukon entre 1870 et 1890. Ils y rencontrèrent des chasseurs et des pêcheurs semi-nomades de la tribu Hän qui vivaient le long des cours d'eau Klondike et Yukon8. Les Hän ne semblaient pas connaître l'existence des dépôts aurifères dans la région.
En 1883, Ed Schieffelin identifia des dépôts aurifères dans la région et une expédition organisée jusque dans la vallée de la rivière Fortymile découvrit de grandes quantités d'or9. À la fin des années 1880, plusieurs centaines de mineurs se trouvaient dans les vallées du Yukon et du Klondike dans des petits camps et commercent avec les Hän
Le 16 août 1896, un prospecteur américain appelé George Carmack (en), son épouse tagish Kate Carmack (en), son frère Skookum Jim (en) et leur neveu Dawson Charlie (en) descendaient la rivière Klondike vers le sud. Sur les conseils de Robert Henderson, un autre prospecteur, ils commencèrent à chercher de l'or dans la rivière alors appelée Rabbit Creek (« ruisseau du lapin »), l'un des affluents du Klondike qui fut par la suite renommée Bonanza Creek (« ruisseau du pactole »). On ne sait pas exactement qui a découvert l'or : Carmack déclara que c'était lui tandis que Skookum Jim et Dawson Charlie affirmèrent que c'était Jim16. Quoi qu’il en soit, de grandes quantités d'or se trouvaient le long du cours d'eau.
Carmack mesura quatre bandes de terrains le long du cours d'eau pouvant être légalement exploitées par son propriétaire ; une pour lui-même, la seconde en récompense d'avoir découvert l'or et une pour Jim et Charlie. Jim avança par la suite que la propriété supplémentaire de Carmack était la sienne et qu'elle avait été attribuée à Carmack car le groupe pensait que les autres prospecteurs ne reconnaîtraient pas une revendication réalisée par un Amérindien. Les concessions furent enregistrées le lendemain au poste de police à l'embouchure de la Fortymile et les nouvelles se répandirent rapidement dans les autres camps de la vallée du Yukon.
À la fin du mois d'août, tout le cours de la Bonanza Creek avait été attribué à des mineurs. Un prospecteur remonta ensuite l'un de ses affluents par la suite renommé Eldorado Creek. Il y découvrit de nouveaux dépôts aurifères qui se révélèrent plus riches que ceux de la Bonanza. Les concessions commencèrent à être vendues à des mineurs et à des spéculateurs pour des sommes importantes. Juste avant Noël, les nouvelles des découvertes atteignirent Circle City, la grande implantation la plus proche en Alaska. Malgré l'hiver, de nombreux prospecteurs rejoignirent le Yukon en traîneaux pour obtenir les meilleures concessions.
Le monde extérieur ignorait encore largement ces nouvelles et même si des officiels canadiens étaient parvenus à envoyer un message à leurs supérieurs à Ottawa au sujet des découvertes et de l'afflux de prospecteurs, le gouvernement ne s'intéressa pas beaucoup au sujet. La neige empêcha les déplacements pendant l'hiver et les premiers bateaux ne quittèrent la région qu'en juin 1897 avec les premières pépites d'or et l'annonce des découvertes
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Skookum Jim, l'un des découvreurs en 1898
La ruée vers le Klondike impliqua environ 100 000 prospecteurs mais seulement entre 30 000 et 40 000 arrivèrent dans les champs aurifères. Elle commença le 15 juillet 1897 à San Francisco et deux jours plus tard à Seattle lorsque deux prospecteurs revinrent du Klondike avec de grandes quantités d'or. La presse rapporta que les premiers navires avaient rapporté 1 139 000 $ (1 060 000 000 $ de 2012) dans les ports de l'Ouest des États-Unis même si cela se révéla être une sous-estimation. La ruée des prospecteurs attira tellement l'attention qu'elle fut rejointe par des écrivains, des photographes et des commerçants.
Différents facteurs sont à la base de cette réaction soudaine. Économiquement, les États-Unis étaient plongés dans une série de récession économiques et de faillites bancaires dans les années 1890. L'étalon-or de l'époque liait le papier monnaie à la production d'or et les pénuries de la fin du XIXe siècle faisaient que les pièces en or prenaient rapidement de la valeur par rapport aux billets de banque et qu'elles étaient thésaurisées. Cela avait contribué aux paniques financières de 1893 et 1896 et à la forte hausse du chômage. Le Klondike pouvait subvenir aux besoins en or des pays développés et offrir des opportunités bien payées aux chômeurs. L'historien Pierre Berton écrivit que psychologiquement, le Klondike « était juste assez à l'écart pour être romantique et suffisamment proche pour être accessible ». De plus, les ports de la côte Pacifique les plus proches des lieux de découverte d'or cherchaient désespérément à encourager le commerce dans la région. Les journalistes firent la publicité de l'événement et les histories humaines qui se trouvaient derrière. Une campagne de promotion mondiale largement conçue par Erastus Brainerd, un journaliste de Seattle, aida à établir la ville comme le point de départ à destination des champs aurifères et un centre de ravitaillement
Les prospecteurs étaient d'origines variées même si entre 60 et 80 % d'entre-eux étaient américains ou récemment arrivés aux États-Unis. La plupart n'avaient aucune expérience dans le domaine de la prospection et les démissions de masses des employés devinrent célèbres. À Seattle, le maire William D. Wood, l'ancien gouverneur John McGraw, douze policiers et un pourcentage significatif de conducteurs de tramway rejoignirent la ruée. Frederick Burnham, un fameux éclaireur et explorateur américain, revint d'Afrique pour participer à la ruée mais fut rappelé pour participer à la guerre hispano-américaine. Parmi ceux qui documentèrent la ruée figuraient le photographe suédois Eric A. Hegg, qui réalisa les images iconiques du col du Chilkoot et le journaliste Tappan Adney qui réalisa par la suite, un récit de première main de la ruée. Jack London, le futur auteur américain, quitta son travail pour chercher de l'or mais il gagna essentiellement son argent en travaillant pour des prospecteurs.
Seattle et San Francisco rivalisèrent férocement pendant la ruée et Seattle remporta la plus grande partie du commerce. La publicité autour de la ruée entraîna la mise sur le marché d'un tourbillon de produits estampillés « Klondike » supposément conçus pour le Nord-Ouest. Des guides de voyage plus ou moins sérieux furent publiés et donnaient des conseils sur les routes, les équipements, l'extraction minière et le capital nécessaire à l'entreprise. Les journaux de l'époque qualifièrent ce phénomène de « Klondicitis ».
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Le SS Excelsior quitte San Francisco le 28 juillet 1897 pour le Klondike.
À la fin du XIXe siècle, il existait deux routes établies vers l'intérieur du Yukon : remonter le fleuve Yukon depuis son embouchure dans la mer de Béring ou par les ports de Dyea et Skagway dans le Sud-Est de l'Alaska jusqu'à la source du fleuve Yukon et le descendre en bateau ou canoës. Les autres routes étaient plus ou moins improvisées et suivaient les anciennes pistes des trappeurs et des précédentes ruées vers l'or. Le voyage était rendu particulièrement difficile par la géographie et le climat. La région était montagneuse, les rivières étaient sinueuses et parfois infranchissables ; le court été pouvait être étouffant tandis que pendant l'hiver, s'étendant d'octobre à juin, les températures pouvaient descendre à -50 °C.
Certains voyageurs avaient amené des chiens, des chevaux, des bœufs ou des ânes pour transporter leur équipement tandis que d'autres devaient le porter sur leur dos ou sur des luges poussées ou tirées à la main59. Peu après le début de la ruée en 1897, les autorités canadiennes imposèrent à quiconque entrant dans le territoire du Yukon d'emporter avec eux de quoi manger pendant un an, soit environ 520 kg. Lorsque les outils, les vêtements et les autres équipements étaient ajoutés, un voyageur devait transporter près d'une tonne de ravitaillement. Sans surprise, le prix des animaux de trait s'envola : à Dyea, même les chevaux de qualité médiocre pouvaient être vendus 700 $ (19 600 $ de 2012) ou être loués pour 40 $ (1 120 $ de 2012) par jour
Depuis Seattle ou San Francisco, les prospecteurs pouvaient rejoindre par la mer les ports de la côte de l'Alaska. L'augmentation soudaine de la demande poussa de nombreux bateaux à se convertir dans le transport de passagers et de leurs marchandises. Beaucoup de navires dangereux furent mis en service comme des bateaux à roues à aubes, des barges et des vraquiers encore pleins de poussière de charbon. Tous étaient surchargés et beaucoup sombrèrent. Les prix montèrent en flèche65; au début de la ruée, la traversée de Seattle à Dyea coûtait 40 $ (1 120 $ de 2012) mais les prix montèrent rapidement à 100 $ (2 700 $ de 2012). Les compagnies maritimes hésitaient à annoncer leurs prix à l'avance car elles pouvaient ainsi accroître leurs prix chaque jour66.
Il était possible de naviguer jusqu'au Klondike en longeant la côte Pacifique de l'Alaska jusqu'à l'embouchure du fleuve Yukon à St. Michael où un navire remontait le fleuve jusqu'à Dawson City. Cette route maritime, également appelée « route du riche », était coûteuse et longue, 7 600 km de long au total mais elle avait l'avantage de la rapidité et d'éviter le trajet terrestre. En 1897, 1 800 voyageurs empruntèrent cette route mais la majorité fut bloquée le long du fleuve lorsque ce dernier gela en octobre. Seuls 43 parvinrent dans le Klondike avant l'hiver et 35 d'entre-eux durent faire demi-tour car ils avaient abandonné leurs équipements en route pour arriver le plus vite possible. Les autres restèrent bloqués dans des camps isolés le long de la rivière gelée dans des conditions souvent difficiles
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La plupart des prospecteurs débarquaient dans les villes de Dyea et de Skagway situées dans le fjord Lynn au Sud-Est de l'Alaska. Ils marchaient ensuite sur 50 km à travers la chaîne Côtière pour entrer dans le territoire canadien du Yukon et suivre le réseau fluvial jusqu'au Klondike71. Des camps de tentes se formaient le long des pistes, aux endroits où les prospecteurs devaient s'arrêter pour manger ou dormir ou du fait d'obstacles comme les lacs gelés à la source du Yukon.
Ceux qui débarquaient à Skagway devaient traverser le col White. Le début de la piste était relativement facile à suivre mais elle continuait ensuite dans les montagnes où les passages se réduisait parfois à 60 cm de large et étaient à certains endroits couverts d'éboulis et de pierres coupantes. Dans ces conditions, les animaux de trait périssaient en grand nombre et un passage fut appelé Dead Horse Gulch (« Ravin du Cheval mort ») tandis que la piste fut surnommée Dead Horse Trail (« Piste du Cheval mort »). Le nombre de prospecteurs et le temps humide rendirent rapidement la piste inutilisable et elle fut officiellement fermée à la fin de l'année 1897, laissant 5 000 personnes bloquées à Skagway.
Une piste alternative utilisable par les chariots fut finalement construite et elle permit, grâce au temps froid qui solidifia la boue, de rouvrir le col White. Le passage du ravitaillement et des équipements à travers le col devait se faire par étapes. La plupart des prospecteurs répartissaient leurs possessions en paquets de 30 kg pouvant être portées à dos d'hommes où en charges plus lourdes pouvant être poussées à la main sur une luge. Le transport de tout le matériel nécessitait environ trente aller-retours soit un total d'environ 4 000 km avant qu'il n'arrive au bout de la piste. Même avec une luge résistante, un homme fort devait parcourir 1 600 km et avait besoin de 90 jours pour atteindre le lac Bennett
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Le col du Chilkoot avec les « Échelles » à droite et les « Marches d'Or » à gauche, mars-avril 1898
Ceux qui débarquaient à Dyea empruntaient généralement la piste Chilkoot et traversait le col du même nom pour atteindre le lac Lindeman qui alimentait le lac Bennett à la source du fleuve Yukon. Le col du Chilkoot était plus élevé que le col White mais il était plus fréquenté et près de 22 000 prospecteurs l'empruntèrent durant la ruée. La piste serpentait dans le fond de la vallée de la rivière Chilkoot jusqu'à un rebord plat juste avant l'ascension principale qui était trop raide pour les animaux de trait. Le lieu était appelé les Scales (« Échelles ») et c'était à cet endroit que les marchandises étaient pesées avant que les prospecteurs ne puissent officiellement entrer au Canada. Le froid, la pente raide et le poids des équipements rendaient l'ascension extrêmement difficile et il fallait parfois une journée pour franchir les 300 m de dénivelé. Comme sur la piste du col White, le ravitaillement était divisé en charges plus légères et transportées par étapes. Des porteurs étaient disponibles le long de la piste et faisaient payer jusqu'à 2 $ (60 $ de 2012) par kilogramme sur les dernières étapes ; la plupart de ces porteurs étaient Amérindiens, appartenant à la tribu Tlingit et plus rarement à celle des Tagish. Les avalanches étaient fréquentes dans les montagnes et le 3 avril 1898, plus 60 personnes furent tuées alors qu'elles franchissaient le col du Chilkoot.
Des entrepreneurs commencèrent à créer des améliorations avec l'avancée de l'hiver. Des marches furent creusées dans la glace et pouvaient être empruntées moyennant un tarif journalier ; cet escalier de 1 500 marches fut appelé les Golden Steps (« Marches d'Or »). En décembre 1897, un funiculaire entraîné par une corde tirée par un cheval tournant en rond à la base du col fut installé par Archie Burns pour transporter les paquets sur les dernières étapes du col du Chilkoot. Cinq autres furent rapidement installés dont un alimenté par une machine à vapeur et demandaient entre 15 et 60 cents (6 et 19 $ de 2012) par kilogramme87. Un téléphérique construit au printemps 1898 pouvait transporter 9 tonnes de marchandises jusqu'au sommet en une heure
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Construction de navires sur le lac Bennet en 1897 ou 1898
Arrivés aux lacs Bennett et Lindeman, les prospecteurs s'arrêtaient pour construire des radeaux ou des bateaux pour parcourir les derniers 800 km sur le fleuve Yukon jusqu'à Dawson City. 7 124 bateaux de tailles et qualité variables partirent en mai 1898 ; à ce moment, les forêts autour des lacs avaient été largement déboisées pour obtenir du bois. Le fleuve était un nouvel obstacle car il existait plusieurs rapides jusqu'à Whitehorse. Après le naufrage de nombreuses embarcations et la mort de centaines de personnes, la Police montée du Nord-Ouest introduisit des règles de sécurité, contrôla les navires avec attention et interdit aux femmes et aux enfants de franchir les rapides qu'ils devaient contourner à pied. D'autres règles imposaient que chaque navire transportant des passagers devait être manœuvré par un pilote pour environ 25 $ (700 $ de 2012). Certains prospecteurs descendaient simplement de leurs embarcations qu'ils lançaient sans personnes à bord dans les rapides avec l'intention de les récupérer de l'autre coté. Durant l'été 1898, une voie ferrée dont les wagons étaient tirés par des chevaux fut installée par Norman Macaulay et pouvait transporter le matériel à travers le canyon pour 25 $ (700 $ de 2012), supprimant ainsi le besoin pour les prospecteurs de naviguer à travers les rapides.
Quelques autres pistes furent créées en 1898 depuis le Sud-Est de l'Alaska jusqu'au fleuve Yukon. L'une d'elle était la piste Dalton qui partait de Pyramid Harbor, non loin de Dyea, et traversait le col du Chilkat à environ 75 km à l'ouest du col du Chilkoot avant de rejoindre le fleuve Yukon vers le nord. Elle fut créée par Jack Dalton en tant que piste d'été pour le bétail et les chevaux et Dalton faisait payer un péage de 250 $ (7 000 $ de 2012). La route Takou partait de Juneau et partait vers le nord en direction du lac Teslin. De là elle suivait une rivière jusqu'au Yukon où elle rejoignait les routes de Dyea et Skagway à mi-chemin du Klondike. Il existait enfin la route Stikine partant du port de Wrangell au sud-est de Juneau et qui suivait la rivière Stikine jusqu'à Glenora. Depuis cet endroit, les prospecteurs devaient transporter leur matériel sur 240 km jusqu'au lac Teslin où, comme la route Takou, ils rejoignaient le réseau fluvial du Yukon

Fin de la 1ère partie

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : ven. août 16, 2013 11:44 pm
par saintluc
Les alternatives aux ports du Sud-Est de l'Alaska étaient les routes entièrement canadiennes ainsi appelées car elles restaient sur le sol canadien sur l'ensemble de leur parcours. Elles furent essentiellement empruntés par des sujets de l'Empire britannique pour des raisons patriotiques et pour éviter les douanes américaines. La première d'entre-elles, d'environ 1 600 km de long, commençait à Ashcroft en Colombie-Britannique et traversait des marais, des gorges et des montagnes jusqu'à Glenora où elle rejoignait la route de la rivière Stikine. À partir de Glenora, les prospecteurs rencontraient les mêmes difficultés que ceux qui venaient de Wrangell97. Au moins 1 500 hommes empruntèrent la piste Ashcroft et 5 000 autres la route Stikine. La boue et la neige fondue sur les deux routes se révélèrent éprouvantes à la fois pour les animaux de trait et les hommes.
Trois autres routes partaient d'Edmonton dans l'Alberta ; celles-ci n'étaient pas en meilleur état et étaient à peine des pistes malgré avoir été présentées comme « le chemin intérieur » et « la porte arrière du Klondike». L'une, la « route terrestre » se dirigeait vers le nord-ouest depuis Edmonton avant de rejoindre la rivière de la Paix et de continuer vers le Klondike en franchissant la rivière Liard. Les deux autres pistes, appelées les « routes fluviales » suivaient plus les cours d'eau de la région. L'une empruntait le fleuve Mackenzie jusqu'à Fort McPherson dans les Territoires du Nord-Ouest avant d'entrer en Alaska et de rallier le fleuve Yukon à Fort Yukon en aval du Klondike. De là, les embarcations et les provisions devaient être remorquées vers l'amont du Klondike sur environ 640 km. La seconde empruntait des rivières et des pistes jusqu'au bassin versant du Yukon et suivait la rivière Pelly jusqu'à Dawson City. Environ 1 660 prospecteurs empruntèrent ces trois routes mais seulement 685 arrivèrent sur place et certains mirent 18 mois à faire le voyage.
Un équivalent aux routes entièrement canadiennes était la route entièrement américaine qui visait à rejoindre le Yukon depuis le port de Valdez en Alaska qui se trouvait plus au nord que Skagway. Elle permettait ainsi d'éviter les douanes canadiennes et offrait une route entièrement contrôlée par les Américains jusqu'à l'intérieur. 3 500 hommes et femmes tentèrent le voyage à partir de la fin de l'année 1897. En pratique, l'immense glacier Waldez se trouvant entre le port et l'intérieur de l'Alaska se révéla presque infranchissable et seulement 200 parvinrent à l'escalader ; en 1899, le froid et le scorbut provoquèrent de nombreuses victimes parmi le reste des voyageurs. D'autres prospecteurs essayèrent une route alternative à travers le glacier Malaspina se trouvant juste à l'est mais rencontrèrent des difficultés encore plus importantes. Ceux qui parvinrent à franchir le glacier durent affronter des centaines de kilomètres d'étendues sauvages et leur expédition fut obligée de revenir en arrière et de retraverser le glacier ; au final seulement quatre hommes arrivèrent à Dawson City
Les frontières du Sud-Est de l'Alaska étaient disputées entre les États-Unis, le Canada et le Royaume-Uni depuis l'achat américain de l'Alaska à la Russie en 1867. Les États-Unis et le Canada revendiquaient tous deux la souveraineté sur les ports de Dyea et de Skagway. Cette dispute, associée au grand nombre de prospecteurs américains, aux quantités d'or extraites et aux difficultés d'imposer l'autorité gouvernementale sur une région aussi reculée fit du contrôle des frontières une question sensible. Au début de la ruée vers l'or, l'armée américaine envoya un petit détachement à Circle City pour intervenir si besoin dans le Klondike tandis que le gouvernement canadien envisagea d'exclure tous les prospecteurs américains du territoire du Yukon. Aucune de ces décisions ne fut prise et les États-Unis acceptèrent de faire de Dyea un port d'entrée pour les Canadiens où les navires britanniques pouvaient débarquer librement des passagers et des provisions canadiennes tandis que le Canada autorisait aux mineurs américains de travailler dans le Klondike. Ces choix se révélèrent impopulaires auprès de leurs opinions publiques respectives : les hommes d'affaires américains se plaignaient de la perte de leur monopole dans le commerce dans la région et le public canadien demandait que des mesures soient prises contre les prospecteurs américains.
La Police montée du Nord-Ouest installa des postes de contrôles aux frontières du territoire du Yukon ou, lorsque la limite était disputée, à des points facilement contrôlables comme les cols White et du Chilkoot. Armées de mitrailleuse Maxim, ces unités contrôlaient que les prospecteurs possédaient bien de quoi tenir pendant un an dans le territoire du Yukon, confisquaient les armes illégales, empêchaient l'entrée de criminels américains et faisaient appliquer les règles douanières. Cette dernière mission était particulièrement impopulaire chez les prospecteurs américains qui devaient payer en moyenne 25 % de la valeur de leur matériel. La Police montée avait la réputation de tenir ces postes honnêtement même si elle fut occasionnellement accusée d'accepter des pots de vins
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Prospecteurs et leur équipement à la frontière au sommet du col du Chilkoot, 1898
Sur les 30 000 à 40 000 personnes ayant atteint Dawson City lors de la ruée, entre 15 000 et 20 000 devinrent finalement prospecteurs. Sur ces derniers, juste 4 000 trouvèrent de l'or et seulement quelques centaines devinrent riches. Lorsque la majorité des prospecteurs arriva en 1898, les meilleures concessions avaient été revendiquées, soit par des mineurs établis depuis longtemps dans la région ou par les premiers arrivés l'année précédente. Les ruisseaux Bonanza, Eldorado, Hunker et Dominion furent tous achetés et près de 10 000 concessions avaient été enregistrées par les autorités en juillet 1898 ; un nouveau prospecteur devait donc s'éloigner de Dawson City pour se trouver un emplacement.
Du point de vue géologique, la région était traversée de veines d'or qui avaient été repoussées vers la surface par l'activité volcanique et avaient été érodées par les ruisseaux et les rivières. Certains dépôts aurifères se trouvaient dans les alluvions à proximité des cours d'eau généralement entre 4,5 et 9 m sous la surface. Les autres, formés par des ruisseaux plus anciens, se trouvaient dans les montagnes. Trouver de l'or était difficile. Initialement, les prospecteurs avaient supposé que tout l'or se trouvait le long des cours d'eau existants et ils ne commencèrent à exploiter les montagnes qu'à la fin de l'année 1897. L'or était inégalement réparti dans les zones où il était trouvé et le choix de bons sites était donc une tâche ardue. La seule manière d'être sûr que l'or était présent était de mener des forages d'exploration
L'extraction commençait par l'enlèvement de la végétation et des débris. Des trous étaient ensuite creusés dans le sol pour localiser le possible filon d'or. Si cette exploration était fructueuse, l'extraction pouvait commencer et l'excavation était suivie avec soin pour atteindre précisément la veine aurifère. Dans le climat subarctique du Klondike, une couche de pergélisol dur se trouvait à environ 2 m de profondeur. Avant la ruée, l'exploitation minière n'avait donc lieu que durant les mois d'été mais la pression de la ruée vers l'or rendit un tel délai inacceptable. La technologie de la fin du XIXe siècle comme l'extraction hydraulique, le décapage du mort-terrain et le dragage aurifère était capable de résoudre ce problème mais elle nécessitait des équipements lourds qui ne pouvaient pas être acheminés au Klondike durant la ruée.
Les prospecteurs utilisaient donc des feux de bois pour ramollir le sol sur une profondeur d'environ 35 cm et enlevaient le gravier. Le processus était répété jusqu'à trouver l'or. En théorie, aucun support n'était nécessaire car le pergélisol maintenait la cohésion des flancs de l'excavation mais il arrivait que ce dernier fonde durant l'été ou du fait des feux et provoquait des effondrements. Les feux produisaient également des gaz nocifs qui devaient être chassés par des soufflets ou d'autres outils. La terre extraite gelait rapidement pendait l'hiver et ne pouvait être traitée que durant les mois d'été. Une technique plus efficace était la décongélation à la vapeur qui fut développée entre 1897 et 1898. Celle-ci utilisait une chaudière pour pomper de la vapeur directement dans le sol mais comme elle nécessitait des équipements supplémentaires, elle ne fut pas très utilisée pendant la ruée.
Pendant l'été, l'eau était utilisée pour séparer la terre et le gravier de l'or plus lourd. Les prospecteurs utilisaient des batées ou des rampes de lavage composées d'éléments en bois de 4,5 m de long dans lesquelles la terre était lavée ; jusqu'à 20 de ces éléments pouvaient être nécessaires. Ces rampes demandaient de grandes quantités d'eau et ce volume était habituellement obtenu en construisant des barrages et des canaux. Les mineurs extrayant de l'or dans les montagnes ne pouvaient utiliser les rampes de lavage car il était impossible de pomper l'eau jusqu'à eux. Ces prospecteurs utilisaient des rockers, des caisses en bois pouvant être balancées à la manière d'un berceau, pour créer le mouvement nécessaire à la séparation. L'or extrait était finalement exporté en dehors du Klondike. Il était échangé contre du papier monnaie à hauteur de 16 $ (450 $ de 2012) par once troy dans l'une des banques ayant ouvertes à Dawson City ou était simplement utilisé comme monnaie d'échange avec les commerçants locaux
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Opérations d'extraction de l'or dans le Klondike
La réussite de la prospection demandait du temps et du capital, en particulier lorsque la plus grande partie des arbres du Klondike avaient été abattus. Alors que tout le monde pouvait essayer de creuser des trous exploratoires, une entreprise d'extraction réaliste demandait 1 500 $ (42 000 $ de 2012) pour le bois nécessaire à faire fondre le sol, 1 000 $ (28 000 $ de 2012) pour construire un barrage, 1 500 $ (42 000 $ de 2012) pour l'excavation et jusqu'à 600 $ (17 000 $ de 2012) pour les rampes de lavage, soit un total de 4 600 $ (129 000 $ de 2012). L'attrait du Klondike pour un prospecteur était cependant que lorsque de l'or était découvert, sa concentration était très élevée. Certains ruisseaux du Klondike étaient quinze fois plus riches que ceux de Californie et plus riches encore que ceux d'Afrique du Sud. En seulement deux ans, la concession 29 sur l'Eldorado Creek extraya pour 230 000 $ (190 millions de dollars de 2012) d'or.
Selon la loi canadienne, les prospecteurs devaient d'abord obtenir une licence, soit à leur arrivée à Dawson City ou sur la route depuis Victoria en Colombie-britannique. Ils pouvaient ensuite chercher de l'or, et lorsqu'ils avaient trouvé un terrain à leur convenance, déposer une demande de droits miniers. Pour ce faire, le prospecteur plantait des pieux dans le sol à une distance précise l'un de l'autre et retournait à Dawson City pour enregistrer sa concession pour 15 $ (420 $ de 2012). Cela devait normalement être fait en moins de trois jours et en 1897, une personne ne pouvait déposer qu'une demande par district à la fois. Les couples mariés exploitèrent cependant une faille juridique qui autorisait l'épouse à enregistrer une concession en son nom propre, doublant ainsi la taille de la concession du couple. La concession pouvait être exploitée librement pendant un an, après quoi, il fallait payer un loyer annuel de 100 $ (2 800 $ de 2012). Si son propriétaire quittait son terrain pendant plus de trois jours sans bonne raison, un autre mineur pouvait déposer une demande sur la concession. Le gouvernement canadien imposait également une taxe d'entre 10 et 20 % sur la valeur de l'or extrait
La taille exacte d'une concession était un sujet de dispute. Traditionnellement, une concession minière était accordée sur une bande de 150 m le long d'un ruisseau et s'étendait jusqu'au sommet des collines de chaque coté de la vallée. Les autorités canadiennes avaient essayé de réduire cette longueur à 45 m mais, sous la pression des prospecteurs, furent obligées d'accepter 75 m. La seule exception était la concession Discovery, la première déposée sur un cours d'eau, qui pouvait atteindre 150 m de long. La longueur exacte des concessions était souvent contestée et lorsque l'arpenteur William Ogilvie mena des études pour régler ces disputes, il découvrit que certaines concessions excédaient la limite officielle. Ces fractions supplémentaires pouvaient alors faire l'objet de concessions et étaient parfois très riches.
Les concessions pouvaient être vendues et leur prix dépendait de la présence prouvée ou non de l'or. Un prospecteur avec un capital pouvait envisager de prendre le risque d'acheter une concession « non-prouvée » sur les meilleurs cours d'eau pour 5 000 $ (4 700 000 $ de 2012) ou une mine « prouvée » pour 50 000 $ (47 000 000 $ de 2012) mais les prix pouvaient être bien plus élevés ; la concession 8 sur l'Eldorado Creek fut vendue pour 350 000 $ (280 millions de dollars de 2012). Les propriétaires pouvaient également engager d'autres prospecteurs pour travailler dans leurs concessions. Des mineurs dynamiques comme Alex McDonald commencèrent à amasser des mines et des employés en finançant ses acquisitions avec des prêts à court terme ; à l'automne 1897, McDonald avait acheté 28 concessions dont la valeur estimée était de plusieurs millions de dollars. Swiftwater Bill Gates est également connu pour s'être lourdement endetté en achetant une concession sur l'Eldorado Creek et avait engagé des mineurs pour payer ses intérêts avec l'or extrait.
Les moins fortunés des prospecteurs se trouvèrent rapidement sans ressources. Certains choisirent de vendre leur matériel et de retourner vers le Sud161. D'autres choisirent de rester sur place et de travailler dans les mines ou à Dawson City ; le salaire journalier, typiquement de 15 $ (420 $ de 2012), était élevé pour les critères de l'époque mais faible comparé au coût de la vie dans le Klondike. L'espoir qu'un nouveau ruisseau produise soudainement de l'or continuait de tenter les prospecteurs plus pauvres. Tout au long de la ruée de 1897-1899, des rumeurs de découvertes attiraient des petites foules qui espéraient pouvoir déposer une demande sur une riche concession
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La rivière Pine Creek près d'Atlin en Colombie-britannique en 1899. La ruée vers l'or d'Atlin fut une conséquence de celle du Klondike.
La ruée vers l'or du Klondike se concentra dans les rivières aurifères qui alimentaient la rivière Klondike mais l'afflux massif de prospecteurs entraîna la formation de villes champignons dont Dawson City était la plus grande. Les nouvelles villes étaient surpeuplées et souvent anarchiques et la plupart disparurent à la fin de la ruée. La majorité des prospecteurs était des hommes mais de nombreuses femmes se rendirent dans la région, souvent en tant qu'épouses. Les mineurs ayant découvert de l'or dépensaient sans compter et suivaient un mode de vie extravagant ce qui encouragea des hommes d'affaires à construire des hôtels et des lieux de divertissement. Dawson City resta une ville relativement calme grâce à la présence de la Police montée canadienne alors que les villes champignons de Skagway et de Dyea sous juridiction américaine devinrent célèbres pour leur criminalité. Le climat extrême et l'isolement de la région faisait que les prix des biens courants était élevé et que les nouvelles du monde extérieur étaient rares
Les ports de Dyea et de Skagway par lesquels transitèrent la plupart des prospecteurs à destination du Klondike étaient de minuscules implantations avant la ruée vers l'or qui ne comprenaient qu'une cabane en rondins. Comme il n'existait aucune infrastructure portuaire, les navires devaient décharger leurs marchandises directement sur la plage où les personnes essayaient de récupérer leurs biens avant la marée haute. Les marchandises étaient inévitablement cassées, volées ou perdues lors de la procédure. Certains commerçants étaient arrivés avec l'intention de fournir des biens et des services aux futurs mineurs tandis que certains d'entre-deux, réalisant les difficultés pour arriver à Dawson City, choisirent de faire de même. En quelques semaines, des magasins, des bars et des bureaux furent construits dans les rues boueuses de Dyea et de Skagway entourés par des tentes et des taudis.
Skagway devint rapidement célèbre dans le monde entier et l'écrivain John Muir décrivit la ville comme « un nid de fourmis emmené dans un pays inconnu et énervé par un bâton ». Comme expliqué précédemment, le col White sur la route de Skagway au Klondike fut fermée à la fin de l'année 1897 et environ 5 000 prospecteurs se retrouvèrent bloqués dans la ville sans pouvoir continuer jusqu'à Dawson City ni rentrer chez eux. Tandis que Dyea resta un point de passage tout au long de l'hiver, Skagway commença à devenir une implantation permanente. La ville fit construire des quais dans la baie pour attirer certains passagers qui seraient autrement allé à Dyea. Skagway était effectivement tombée dans l'anarchie et était dominée par l'alcool, les armes et la prostitution. Lors de sa visite, le superintendant Sam Steele de la Police montée du Nord-Ouest nota qu'elle « n'était pas beaucoup plus qu'un enfer sur Terre… probablement l'endroit le plus sauvage du monde ». Néanmoins avec entre 15 000 et 20 000 habitants à l'été 1898, Skagway était la plus grande ville d'Alaska
Fin de la 2è partie

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : sam. août 17, 2013 12:02 am
par saintluc
À la fin de l'été 1897, Skagway et Dyea passèrent sous le contrôle de Jefferson Randolph « Soapy » Smith et de ses hommes qui étaient arrivés de Seattle peu après le début de l'expansion de Skagway. Il était un escroc américain dont le gang de 200 à 300 hommes, trompait et détroussait les prospecteurs de passage dans la région. Il maintint l'illusion d'être un membre honorable de la communauté, ouvrit trois bars ainsi que des faux commerces pour l'aider dans ses activités. L'une de ses arnaques était un faux poste de télégraphie dont l'opérateur faisait payer les prospecteurs pour envoyer des messages aux États-Unis et au Canada et prétendait souvent recevoir une réponse. L'opposition à Smith se développa progressivement et il fut tué le 8 juillet 1898 lors d'une fusillade sur le quai Juneau avec un groupe d'autodéfense.
D'autres villes connurent également une forte croissance. Wrangell, un port sur la route de Stikine et une ancienne ville champignon lors des ruées précédentes, vit sa population augmenter à nouveau et les braquages, le jeu et l'effeuillage étaient courants. Valdez, fondée sur le golfe d'Alaska pour créer la route entièrement américaine vers le Klondike pendant l'hiver 1897-1898, devint une ville de tentes habitée par les personnes restées sur la côte pour ravitailler les tentatives de pénétration vers l'intérieur. Edmonton, au Canada, passa de 1 200 habitants avant la ruée à 4 000 en 1898187. Au-delà de la région du Klondike, les villes de la côte Ouest comme San Francisco, Seattle, Tacoma, Portland, Vancouver et Victoria virent toutes leur population augmenter grâce à la ruée et au commerce associé
Dawson City fut fondée aux premiers jours de la ruée vers l'or du Klondike lorsque le prospecteur Joseph Ladue et le commerçant Arthur Harper décidèrent de profiter de l'arrivée des mineurs. Les deux hommes achetèrent 72 ha de vasières au confluent du Yukon et du Klondike auprès du gouvernement, posèrent les bases du plan des rues de la nouvelle ville et acheminèrent du bois du ravitaillement pour les vendre aux prospecteurs. Le village Hän de Tr'ochëk le long de la Deer Creek était jugé trop proche de la nouvelle ville et le superintendant de la Police montée, Charles Constantine, organisa son déplacement à 5 km en aval dans une petite réserve indienne. La ville, initialement appelée Harper and Ladue town site (« site urbain Harper et Ladue »), fut renommée Dawson City d'après le géographe George Mercer Dawson. Elle atteignit rapidement 500 personnes dans l'hiver 1896-1897 et les terrains se vendaient pour 500 $ (14 000 $ de 2012).
Au printemps 1898, la population de Dawson City était de 30 000 habitants. La rue principale de la ville, Front Street, était bordée d'entrepôts et de bâtiments hâtivement construits tandis que le reste de la ville était encombré de tentes et des cabanes en rondins. Il n'y avait pas d'eau courante ou d'égouts et seulement deux sources fournissaient de l'eau potable en complément des cours d'eau de plus en plus pollués. Au printemps, les rues non pavées se transformaient en fondrières et en été, l'implantation empestait les déchets humains et était infestée de mouches et de moustiques. Le terrain devenait de plus en plus rare et le prix des lots pouvait atteindre jusqu'à 10 000 $ (280 000 $ de 2012) et les meilleurs emplacements de Front Street se vendaient 20 000 $ (560 000 $ de 2012) ; une simple cabane en rondins se louait 100 $ (2 800 $ de 2012) par mois. En conséquence, la population de Dawson City s'installa vers le sud jusque dans l'ancien village Hän qui fut renommé Klondike City. D'autres communautés s'installèrent à proximité des mines comme Granville près de Dominion Creek et Grand Forks près de Bonanza Creek.
La nouvelle ville se révéla très vulnérable au feu. Les maisons étaient construites en bois, chauffées par des poêles et éclairées par des bougies et des lampes à pétrole tandis que l'eau faisait défaut, en particulier durant l'hiver. Le premier grand incendie eut lieu le 25 novembre 1897 et un autre le 14 octobre 1898 fut aggravé par l'absence de service de lutte contre l'incendie et détruisit deux bar, le bureau de poste et la banque de l'Amérique du Nord britannique pour un coût total de 500 000 $ (14 millions de dollars de 2012). Le pire incendie commença le 26 avril 1899 dans un bar au moment d'une grève du service de lutte contre l'incendie récemment établi. 117 bâtiments furent réduits en cendres et les dégâts furent estimés à plus d'un million de dollars (28 millions de dollars de 2012
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Le saloon Jeff Smith appartenant à Soapy Smith à Skagway en 1898
L'isolement de Dawson City se révéla un problème continuel pour le ravitaillement de la ville en nourriture et quand la population dépassa les 5 000 habitants en 1897, la situation devint critique. Lorsque les cours d'eau gelèrent, il devint clair qu'il n'y aurait pas assez de nourriture pour passer l'hiver. La Police montée évacua certains prospecteurs sans provisions à Fort Yukon en Alaska à partir du 30 septembre tandis que d'autres mineurs quittèrent le Klondike à la recherche de ravitaillement et d'abris pour l'hiver. Sans surprise, le froid extrême causait des gelures parfois mortelles.
Les prix des produits de consommation étaient élevés à Dawson City et fluctuaient suivant la saison. Durant l'hiver 1897, la valeur du sel dépassa son poids en or et les clous, nécessaires aux travaux de construction, coûtaient jusqu'à 60 $ (1 700 $ de 2012) par kilogramme209. Les boites de beurre se vendaient 5 $ (140 $ de 2012) l'unité. Les huit chevaux présents à Dawson City furent abattus pour nourrir les chiens de traîneaux car ils ne pourraient pas survivre à l'hiver. Les premiers produits frais arrivant au printemps 1898 se vendirent à des prix records, un seul œuf valait 3 $ (84 $ de 2012) et les pommes coûtaient 1 $ (28 $ de 2012).
Dans ces conditions, le scorbut, une maladie potentiellement mortelle causée par le manque de produits frais, devint un problème majeur à Dawson City, particulièrement durant l'hiver ; les prospecteurs anglophones lui donnèrent le surnom de Canadian black leg (« Jambe noire canadienne ») en référence aux effets fâcheux de la maladie. L'écrivain Jack London en fut victime et même s'il survécut, cela mit un terme à sa carrière de prospecteur. La dysenterie et le paludisme étaient également courants à Dawson City et une épidémie de typhoïde éclata en juillet et devint endémique durant tout l'été. Près de 140 malades furent hospitalisés dans le nouvel hôpital St Mary's et des milliers d'autres furent affectés. La situation s'améliora l'année suivante grâce à une meilleure gestion des eaux usées et le pompage d'eau plus en amont mais la typhoïde resta un problème. La nouvelle réserve Hän se trouvait cependant en aval de Dawson City et l'eau contaminée entraîna des épidémies de typhoïde et de diphtérie tout au long de la ruée vers l'or
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Un chariot est pris dans la boue de Front Street à Dawson City en 1898
Malgré ces difficultés, les quantités énormes d'or arrivant chaque jour à Dawson City encouragèrent un mode de vie extravagant chez les prospecteurs les plus riches. Les bars étaient habituellement ouverts 24 heures sur 24 et le whisky était la boisson standard. Les jeux d'argent étaient populaires et les grands bars avaient chacun leurs salles de jeu. Les mises étaient élevées et les riches prospecteurs pariaient habituellement 1 000 $ (28 000 $ de 2012) aux dés ou jouaient au poker avec un pot de 5 000 $ (140 000 $ de 2012). Les établissements de Front Street avaient de grandes façades de style parisien avec des miroirs et, à partir de la fin de l'année 1898, étaient éclairés par des lampes électriques. Les salles de danse de Dawson City étaient particulièrement éblouissantes et offraient un statut de prestige aux propriétaires et aux clients. Les prospecteurs pouvaient boire du champagne à 60 $ (1 700 $ de 2012) la bouteille et la construction et la décoration de la salle de danse du bar Pavillion coûta près de 100 000 $ (2 800 000 $ de 2012).
Les histoires de prospecteurs dépensant des quantités colossales d'argent pour se divertir sont nombreuses ; Jimmy McMahon dépensa par exemple 28 000 $ (780 000 $ de 2012) en une seule soirée. La plupart des paiements étaient réalisés avec de la poudre d'or et dans certains lieux comme les bars, il était possible de gagner de l'argent en balayant simplement le sol. Certains des prospecteurs les plus riches vivaient de manière extravagante à Dawson City. Swiftwater Bill Gates se déplaçait uniquement avec de la soie et des diamants et pour impressionner une femme qui aimait les œufs, alors un produit de luxe, il est dit qu'il aurait acheté tous les œufs de Dawson City pour les faire bouillir et nourrir les chiens avec. Lorsque sa chanteuse favorite quitta Dawson City, Frank Conrad jeta des objets en or et de l'argent dans son navire sur le départ pour lui prouver son estime. Les danseuses les plus riches suivaient les mêmes habitudes ; Daisy D'Avara se fit faire une ceinture avec des pièces en or d'une valeur totale de 340 $ (9 500 $ de 2012) ; une autre, Gertie Lovejoy, se fit poser un diamant dans l'espace entre ses deux incisives. À l'inverse, le mineur et homme d'affaires Alex McDonald détonait parmi ses pairs du fait de son manque de dépenses somptuaires, malgré son surnom de King of the Klondike (« Roi du Klondike »).
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Paiement avec de la poudre d'or dans une épicerie de Dawson City, 1899
À la différence de ses équivalentes américaines, Dawson City était une ville respectueuse de la loi. En 1897, 96 membres de la Police montée du Nord-Ouest avaient été déployés dans le district et en 1898, ce nombre était passé à 288 et représentait un coût important pour le gouvernement canadien. En juin 1898, les forces de police étaient commandées par le colonel Sam Steele, un officier avec une réputation de discipline sévère. Il n'y eut aucun meurtre en 1898 et les vols furent peu nombreux ; au total, il n'y eut cette année là qu'environ 150 arrestations pour des délits graves dans le territoire du Yukon. Sur ces arrestations, plus de la moitié étaient pour prostitution et était la conséquence d'une tentative de la Police montée pour réguler l'industrie du sexe à Dawson City : des arrestations régulières, des amendes de 50 $ (1 400 $ de 2012) et des visites médicales étaient imposées et l'argent obtenu était utilisé pour financer les hôpitaux locaux. Les soi-disant Blue Laws étaient appliquées strictement. Les bars et les autres établissements fermaient immédiatement à minuit le samedi et quiconque surpris à travailler le dimanche était passible d'une amende ou d'être condamné à couper du bois pour la Police montée. La Police montée est généralement considérée par les historiens comme une force efficace et honnête même si leur tâche était aidée par la géographie du Klondike qui facilitait l'arrestation des suspects et le refoulement des indésirables.
Par contraste avec la Police montée, les premières autorités civiles furent critiquées par les prospecteurs pour leur incompétence voire leur corruption. Thomas Fawcett était le commissaire de l'or (en) et le directeur temporaire de l'administration du Klondike au début de la ruée ; il fut accusé de garder les détails des nouvelles concessions et autorisa ce que l'historienne Kathryn Winslow qualifia de « négligence, ignorance et de partialité » à régner dans le bureau d'enregistrement des concessions238. Le problème prit de telles proportions que certains prospecteurs évoquèrent le renversement de l'administration par la force. À la suite d'une campagne, en partie menée par la presse locale, Fawcett fut relevé de ses fonctions par le gouvernement canadien. Son successeur, le major James Morrow Walsh, avait une réputation de plus grande honnêteté et il arriva dans le Klondike en mai 1898 mais il tomba malade et retourna dans l'Est en juillet. C'est à son successeur, William Ogilvie, soutenu par une commission royale que revint la tâche de mener des réformes. La commission, handicapée par le manque de preuves concrètes, innocenta Fawcett de toutes les charges. Ogilvie se révéla un administrateur plus efficace et il révisa de nombreuses études minières réalisées par ses prédécesseurs
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Officiers de la Police montée à Dawson City en juillet 1900
Du fait de l'isolement du Klondike, il y avait une forte demande pour des nouvelles et des contacts avec le monde extérieur. Durant les premiers mois de la ruée en 1897, il était dit qu'aucune nouvelle n'était trop ancienne pour être lue. En l'absence de journaux, certains prospecteurs lisaient les étiquettes des conserves jusqu'à les connaître par cœur. L'année suivante, deux équipes franchirent les cols et arrivèrent à Dawson City avec des presses typographiques pour prendre le contrôle du potentiel marché journalistique. L'équipe de Gene Kelly, le rédacteur du Klondike Nugget, arriva en premier mais ce fut l'équipe du Midnight Sun qui publia le premier quotidien de Dawson City. Le Dawson Miner commença à être vendu peu après, amenant le nombre de journaux dans la ville durant la ruée vers l'or à trois. L'abonnement annuel au Nugget était de 24 $ (670 $ de 2012) et il devint connu pour son engagement en faveur des mineurs et pour sa couverture claire des scandales. Le papier était souvent rare à obtenir et durant l'hiver 1898-1899, le Nugget fut imprimé sur du papier d'emballage de boucherie.
Le service postal était chaotique et mal-organisé en partie parce que le gouvernement canadien n'avait pas anticipé la ruée de prospecteurs américains dans la région. La mise en place d'un système efficace était handicapée par deux problèmes majeurs. Pour commencer, le courrier américain à destination de Dawson City était d'abord envoyé à Juneau dans le Sud-Est de l'Alaska puis à Circle avant d'être transporté jusqu'à Dawson City en remontant le fleuve Yukon. Les immenses distances à parcourir entraînaient des retards de plusieurs mois et la perte fréquente des enveloppes protectrices et des adresses. Le second problème se trouvait à Dawson City car la ville ne possédait initialement pas de bureau de poste et reposait donc sur deux magasins et un bar pour délivrer le courrier de manière informelle. La Police montée reçut la mission d'organiser la distribution du courrier en octobre 1897 mais ils étaient mal préparés pour cette mission. Jusqu'à près de 5 700 lettres pouvaient arriver d'un seul coup et devaient toutes être récupérées en personne au bureau de poste. Cela causait de longues files d'attentes et certains patientaient jusqu'à trois jours pour recevoir leur courrier. Ceux qui n'avaient pas le temps de faire la queue et en avaient les moyens, pouvaient payer d'autres personnes pour patienter à leur place, de préférence une femme car elles étaient autorisées à passer au début de la file par politesse. Les timbres, comme le papier en général, étaient rares et limités à deux par client. À partir de 1899, un personnel formé remplaça la Police montée dans la gestion de la correspondance
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Réception du courrier au bureau de poste de Tagish en 1898
En 1898, 8 % des habitants du territoire du Klondike étaient des femmes et dans les villes comme Dawson City, cette proportion était de 12 %. De nombreuses femmes étaient arrivées avec leurs époux et leurs familles mais certaines voyageaient seules. La plupart étaient venues dans le Klondike pour les mêmes raisons sociales et économiques que leurs collègues masculins mais elles attirèrent l'attention particulière des médias. Le déséquilibre des sexes dans le Klondike entraîna la mise en place d'un commerce consistant à proposer le transport de jeunes femmes célibataires dans la région pour épouser des prospecteurs devenus riches ; il y eut peu, voire aucun, mariage de ce type mais certaines femmes célibataires semblent s'être rendues seules à Dawson City dans l'espoir de trouver de riches époux. Les guides de voyage donnaient des recommandations sur les vêtements que les femmes devaient emmener dans le Klondike. Le code vestimentaire féminin de l'époque était formel et mettait l'accent sur les longues jupes et les corsets mais la plupart des femmes l'adaptaient aux difficultés des pistes. Sans égards pour leur expérience, les femmes d'une expédition étaient typiquement censées préparer le repas du groupe. Les enfants étaient rares dans le Klondike du fait des risques liés au voyage et à l'isolement de la région.
Une fois dans le Klondike, très peu de femmes, moins de 1 %, travaillaient comme prospecteurs. Beaucoup étaient mariées à des mineurs mais leur vie dans les champs aurifères était souvent difficile et solitaire. Leurs tâches domestiques étaient nombreuses comme faire fondre la glace et la neige pour obtenir de l'eau, casser la nourriture congelée et couper du bois. À Dawson City et dans les autres villes, certains femmes faisaient la lessive pour gagner de l'argent. Il s'agissait d'un travail physiquement éprouvant mais il pouvait facilement être associé à la garde des enfants. D'autres travaillaient dans les activités de service comme serveuses ou couturières ; ces activités étaient bien payées mais étaient fréquemment ponctuées par des périodes de chômage. Des hommes et des femmes ouvrirent des restoroutes mais ces dernières étaient considérés comme plus à même de les gérer. Quelques femmes travaillaient comme porteuses ou devinrent domestiques
Les femmes les plus riches pouvaient investir dans des mines et d'autres commerces. L'une des femmes d'affaires les plus influentes du Klondike était Belinda Mulrooney. Elle avait emporté un chargement de vêtements et de bouillottes avec elle dans le Klondike au début de l'année 1897 et avec les profits des ventes, elle fit construire un restoroute à Grand Forks puis un grand hôtel à Dawson City. Elle investit dans de nombreux domaines, acheta sa propre compagnie d'excavation et était connue comme la femme la plus riche du Klondike. Martha Black avait été abandonnée par son mari au début du voyage dans le Klondike mais elle continua sans lui et arriva à Dawson City où elle devint une citoyenne influente et investit dans diverses entreprises minières et commerciales avec son frère.
Un nombre relativement faible de femmes travaillaient dans les industries du divertissement et du sexe. L'élite de ces femmes était composée des comédiennes bien payées et des courtisanes de Dawson City ; sous elles se trouvaient les danseuses de cabaret qui travaillaient souvent également comme animatrices et les autres travailleuses des bars. Bien que mieux payées que les employés masculins, ces femmes travaillaient de longues heures et devaient faire face à de nombreuses dépenses. L'industrie du sexe dans le Klondike se concentrait à Klondike City et dans une petite rue de Dawson City. Il existait une hiérarchie de la prostitution avec les maisons closes et les petits salons au sommet, les « magasins de cigares » indépendants au milieu et en bas se trouvaient les prostituées qui travaillaient dans de petites cabanes appelées « clapiers ». La vie de ces travailleuses étaient une lutte permanente et le taux de suicide était élevé.
Le niveau d'interaction entre les femmes amérindiennes et les prospecteurs variaient. De nombreuses femmes Tinglits travaillaient comme porteurs pour les mineurs tout en transportant leurs bébés. En revanche, les femmes Hän avaient relativement peu de contacts avec les immigrants blancs et il existait une forte distinction sociale entre les femmes Hän et les femmes blanches. Si avant 1897, de nombreuses femmes amérindiennes avaient épousé des hommes blancs, comme Kate Carmarck, l'épouse Tagish de l'un des découvreurs, cette pratique ne survécut pas à la ruée280. Très peu de prospecteurs épousèrent des femmes Hän et très peu d'entre-elles travaillèrent comme prostituées281. Les femmes blanches « respectables » essayaient d'éviter les contacts avec les Amérindiennes ou les prostituées de peur de provoquer un scandale
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Photographie de l'une des rues de Klondike City avec ses prostituées
En 1899, le télégraphe fut installé entre Skagway à Dawson City et permit des communications instantanées. En 1898, le chemin de fer White Pass and Yukon Route commença à être construit entre Skagway et Whitehorse ; 35 000 hommes participèrent à sa construction. Son achèvement en août 1900 rendit obsolète la piste du Chilkoot et ses tramways. Malgré ces améliorations dans les transports et les moyens de communication, l'intensité de la ruée commença à faiblir dès l'été 1898 lorsque de nombreux prospecteurs arrivant à Dawson City furent incapables de gagner leur vie et rentrèrent chez eux. Pour ceux qui restaient, les salaires étaient tirés vers le bas du fait du fort taux de chômage et tombèrent à 100 $ (2 800 $ de 2012) par mois en 1899285. Les journaux du monde entier commencèrent également à se tourner contre la ruée vers le Klondike. Ah, go to the Klondike ! (« Ah, va au Klondike ! ») devint une expression populaire pour signifier le refus d'une idée. Les produits estampillés Klondike furent cédés à bas prix à Seattle.
Un autre facteur du déclin fut les changements à Dawson City dont l'expansion s'était poursuivie tout au long de l'année 1898 et était passée d'une ville champignon certes délabrée mais riche à une municipale plus établie et conservatrice. L'historienne Kathryn Winslow note l'introduction de produits de luxe comme des « baignoires en zinc, des tables de billard, des tapis de Bruxelles dans les salles à manger des hôtels, des menus rédigés en français et des bals sur invitation ». Le sénateur Jerry Lynch en visite dans la ville compara les nouvelles rues pavées arpentées par des habitants vêtus élégamment au Strand de Londres. La ville n'attirait plus les prospecteurs habitués à un mode de vie plus extravagant. Même l'ancienne ville anarchique de Skagway était devenue une communauté paisible et respectable en 1899.
L'élément le plus déterminant dans la fin de la ruée dans le Klondike fut cependant la découverte d'or dans d'autres régions du Canada et de l'Alaska. En août 1898, de l'or fut découvert à Atlin près des sources du Yukon et cela entraîna un afflux de prospecteurs mais des quantités encore plus importantes furent trouvées à Nome à l'embouchure du Yukon durant l'hiver 1898-1889. En 1899, une nouvelle ruée commença vers Nome depuis le Klondike et 8 000 personnes quittèrent Dawson City en une seule semaine d'août ; la ruée vers l'or du Klondike était terminée

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : dim. août 18, 2013 11:28 pm
par saintluc
14
19 août
La mort de l'empereur Auguste
A sa mort, l'empereur Auguste est honoré comme un Dieu. Il est le fondateur de l'Empire romain (-27). Fils adoptif de Jules César, il a mis fin à la guerre civile, organisé l'administration des provinces romaines et favorisé le développement religieux et artistique à Rome. Son règne, le plus brillant de l'histoire romaine, sera appelé "siècle d'Auguste". Tibère, son fils adoptif, lui succédera.
Voir aussi : Décès - Histoire de Rome - Auguste - Octave - Tibère - Histoire de la Rome antique

1071
19 août
La défaite des Byzantins à Manzikert
L’empereur byzantin Romain IV Diogène essuie une cuisante défaite contre les Seldjoukides. Il tentait alors de reconquérir la forteresse de Manzikert, située non loin du lac de Van, en Arménie. Cette défaite permettra aux armées turques de s’emparer de quasiment toute l’Asie Mineure. Sept années plus tard, les Seldjoukides prendront Jérusalem, rendant les pèlerinages chrétiens de plus en plus difficiles. Ce sera sans doute l’une des causes de la première croisade, lancée en 1095.
Voir aussi : Histoire de Jérusalem - Dossier histoire des Croisades - Seldjoukides - Histoire du Moyen-Âge

1458
19 août
Election du pape Pie II
Le 19 août 1458, Enea Silvio Piccolomini est élu pape, et prend le nom de Pie II. Comme son prédécesseur Calixte III, Pie II passera une grande partie de son pontificat à préparer la croisade contre les Turcs qui, sous le sultanat de Mehmed II, viennent de s'emparer de la ville de Constantinople. Le pontificat du 210e pape de l'Eglise catholique romaine ne durera que quelques années, puisque Pie II décédera le 15 août 1464.
Voir aussi : Calixte III - Pie II - Histoire de la Chrétienté

1506
19 août
Sigismond Ier succède à son frère Alexandre Ier
Sigismond 1er devient le 19 août 1506 grand-duc de Lituanie, héritant ainsi des prérogatives de son frère Alexandre Ier Jagellon, qui décède ce jour-là. Deux mois plus tard, le 20 octobre, il est élu roi de Pologne sans qu'aucune contestation ne vienne perturber ces nominations, la noblesse étant pourtant en conflit ouvert avec le pouvoir royal. Son règne, qui dure jusqu'à sa mort en 1548, marque l'apogée culturelle, littéraire et artistique des villes polonaises.
Voir aussi : Roi - Pologne - Lituanie - Noblesse - Sigismond 1er - Histoire de la Politique

1506
19 août
Mort de Aleksander Jagiello?czyk I, roi de Pologne
A la fois grand-duc de Lituanie et roi de Pologne, Alexandre Ier Jagellon meurt le 19 août 1506, obligeant ainsi son frère Sigismond 1er à prendre les rênes du pouvoir à sa place. Quatrième fils de Casimir IV de Pologne et d'Elisabeth de Habsbourg, Alexandre n'a jamais été en mesure d'imposer sa politique, les caisses de son royaume, désespérément vides, limitant son pouvoir et le soumettant à la volonté des nobles.
Voir aussi : Pologne - Lituanie - Sigismond 1er - Histoire de la Politique

1662
19 août
Mort de Pascal
Blaise Pascal s’éteint à l’âge de trente neuf ans et laisse inachevée son œuvre philosophique la plus importante : les "Pensées". Grand mathématicien et physicien, Pascal s’était détourné de la science après une expérience mystique. Outre l’invention d’une machine à calculer (la pascaline), Pascal a fait des travaux importants sur les probabilités. Sa pensée, imprégnée de Jansénisme, met l’accent sur la supériorité de la Foi.
Voir aussi : Jansénisme - Pascal - Histoire de la Philosophie

1662
19 août
Mort de Blaise Pascal
Blaise Pascal, célèbre mathématicien, inventeur, philosophe français, meurt le 19 août 1662 à Paris. Né le 19 juin 1623 dans l'actuelle ville de Clermont-Ferrand, Pascal montre rapidement des facultés pour l'étude des sciences. Il commence par travailler sur les sciences-naturelles avant de créer à 19 ans la première machine à calculer, la Pascaline. Egalement philosophe, il a rédigé des ouvrages qui font encore date, comme "Les Provinciales", ou encore les fameuses "Pensées", qu'il ne finira pas.
Voir aussi : Philosophe - Mathématicien - Pascal - Histoire des Sciences et techniques

1680
19 août
Décès de Jean Eudes.
Né le 14 novembre 1601, Jean Eudes connu sous le nom de Saint Jean Eudes, est un prêtre. C'est aussi un pionnier de l'Ecole de la spiritualité française.
Il est le fondateur de l'Ordre de Notre-Dame de Charité, qu'il a créé en 1641.
Par la suite, il combat le mouvement du jansénisme, qui sera alors interdit et remis en place en 1826.
Il trouve la mort le 19 août 1680 à Caen en France. En 1925, il est canonisé par Pie XI.
Voir aussi : Histoire des Décès

1691
19 août
Bataille de Slankamen
Le 19 août 1691, les troupes autrichiennes affrontent l'armée ottomane, lors de la guerre austro-turque qui sévit de 1683 à 1699, à la bataille de Slankamen (Serbie actuelle). Louis-Guillaume de Bade-Bade mène 30 000 hommes à la rencontre de 55 000 Turcs. L'armée ottomane est dispersée et son commandant, le grand vizir Mustafa Köprülü, est tué durant le combat.
Voir aussi : Bataille - Histoire des Turcs - Autrichiens - Histoire des Guerres

1745
19 août
Second soulèvement jacobites en Ecosse
En plein cœur de la guerre de Succession d'Autriche, les jacobites tentent un second soulèvement afin de porter Charles Édouard Stuart sur le trône d'Angleterre et d'Ecosse. Débarqué en territoire britannique le 2 aout, ce dernier lève une armée au fur et à mesure de ses déplacements. Celle-ci s'empare de Perth, de Coatbridge et bientôt d'Edimbourg. L'hymne nationale britannique "God Save the Queen" fait référence à la volonté britannique d'écraser la révolution écossaise.
Voir aussi : Ecosse - Soulèvement - Britannique - Histoire de la Politique

1839
19 août
Presentation du daguerréotype
Le physicien François Arago présente le daguerréotype devant l'Académie des Sciences à Paris. Ce premier procédé photographique est issu des travaux de Nicéphore Niepce et de Louis Jacques Mandé Daguerre. Il permet d'obtenir un positif direct sur plaque de cuivre argentée. A partir de 1850, le daguerréotype sera remplacé par le procédé négatif/positif sur papier qui permet la reproduction de l'image.
Voir aussi : Dossier histoire des inventions - Arago - Daguerréotype - Daguerre - Histoire de la Physique

1845
19 août
Naissance d'Edmond de Rothschild, banquier français.
Edmond de Rothschild s'engage dans la Garde nationale au cours de la guerre de 1870. Grand collectionneur, il devient également un mécène. Il est membre du Conseil des musées et offre de nombreux objets à divers musées. Il devient également membre de la Société des amis des sciences et finance de nombreux projets. En 1882, il achète des territoires en Palestine et s'engage totalement dans l'idéologie sioniste. Il crée la Palestine Jewish Colonization Association à l'âge de 79 ans.
Voir aussi : Histoire de la Palestine - Histoire du Sionisme - Mécénat - Collectionneur - Histoire de l'Economie

1848
19 août
Naissance de Gustave Caillebotte, peintre français.
Gustave Caillebotte étudie l'art dans l'atelier de Léon Bonnat. Venant d'une famille riche, il décide de se consacrer entièrement à la peinture. Après le refus d'une de ses œuvres par le Salon, il se tourne vers l'impressionnisme. Parallèlement, il se consacre de plus en plus au jardinage et au nautisme, deux autres de ses passions. Il est invité, en 1888, à la cinquième exposition des XX qui a lieu à Bruxelles. Il décède brutalement en 1894.
Voir aussi : Peinture - Histoire de l'Impressionnisme - Histoire de la Peinture

1860
19 août
Les occidentaux stoppent l'avancée des Taipings
Après s'être emparée d'Hangzhou et de Suzhou au mois de juin, l'armée Taiping avance jusqu'à Shanghai. Sur place, la coalition franco-britannique lui livre une bataille victorieuse dans le cadre de la seconde guerre de l'Opium. Au fil des jours, les occidentaux font tomber les villes chinoises (Tianjin, le 2 septembre, Pékin, le 13 octobre), si bien qu'un traité est signé à Pékin dès le 24 octobre. De leur côté, les Taipings perdent progressivement les villes conquises, annonçant la fin de la révolte.
Voir aussi : Bataille - France - Histoire de l'Angleterre - Seconde guerre de l'opium - Taiping - Histoire des Guerres

1883
19 août
Naissance de Coco Chanel
Gabrielle Chanelle, dite Coco, naît le 19 août 1883, à Saumur. Passionné de mode, elle commence son apprentissage à Paris, en 1909, puis ouvre sa première boutique en 1910, grâce à un riche amant. Dès lors, le succès fut toujours au rendez-vous pour cette créatrice de mode et styliste de haute-couture, qui est à l'origine de qu'on appellera plus tard la classe française. Elle meurt à Paris le 10 janvier 1971.
Voir aussi : Coco Chanel - Mode - Styliste - Histoire de l'Art

1905
19 août
La création de la Douma
Le tsar Nicolas II crée la Douma ("conseil" en russe), une assemblée nationale consultative, non législative, élue au suffrage retreint et indirect. Après l'agitation révolutionnaire, le tsar fait donc un pas vers l'établissement d'une monarchie constitutionnelle. Il y aura quatre Douma, la dernière sombrera dans la tourmente révolutionnaire en 1917.
Voir aussi : Création - Tsar - Nicolas II - Histoire de la Douma - Histoire de la Politique

1936
19 août
Garcia Lorca est fusillé
Le poète espagnol Federico García Lorca, 37 ans, est fusillé par les franquistes près de Grenade. La guerre civile a éclaté un mois plus tôt en Espagne. Elle oppose l'armée fasciste du général Franco au gouvernement républicain. Les sympathies de gauche du poète, son engagement auprès des plus défavorisés et son homosexualité lui coûteront la vie.
Voir aussi : Exécution - Franco - Dossier histoire de la Guerre d'Espagne - Histoire des Guerres

1942
19 août
L'échec du débarquement de Dieppe
La tentative de débarquement des troupes alliés (5 000 Canadiens, 1 100 Anglais et 50 Américains) sur les plages de Dieppe (Haute-Normandie), se termine par un terrible échec. Les allemands qui ont repéré la flotte, mitraillent et bombardent les plages sans répit. 4 000 hommes seront tués, blessés ou faits prisonniers. Ce raid était destiné à tester les défenses allemandes et préparer un débarquement de masse. Les Alliés en tireront toutes les conséquences.
Voir aussi : Débarquement - Histoire de Dieppe - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale

1946
19 août
Naissance de Bill Clinton, 42ème président des Etats-Unis
Né à Hope (Arkansas) le 19 août 1946, William Jefferson Clinton, dit Bill Clinton, accède au poste de gouverneur de l'Arkansas de 1979 à 1981, puis de 1983 à 1992, avant de devenir président des États-Unis de 1993 à 2001. Sous sa présidence, les États-Unis ont connu la plus longue période de prospérité économique de leur histoire. Ses mandats ont également été marqués par un certain nombre de scandales dont l'affaire Lewinsky.
Voir aussi : Naissance - Président des Etats-Unis - Prospérité économique - Histoire de la Politique

1984
19 août
Naissance de la Transat Québec/Saint-Malo
La transat de haut niveau reliant Québec à Saint-Malo est organisée pour la première fois. La course est née à l’occasion du 450e anniversaire de l’arrivée de Jacques Cartier sur les terres d’Amérique. Elle accueille monocoques et multicoques et innove en proposant une partie de son parcours sur le fleuve Saint-Laurent, au Canada. Elle aura lieu tous les quatre ans, en équipage et sans escale.
Voir aussi : Histoire du Québec - Course - Jacques Cartier - Histoire du Saint-Laurent - Saint-Malo - Histoire de la Voile

1991
19 août
Coup d'Etat manqué contre Gorbatchev
Alors que le président de l'URSS Mikhaïl Gorbatchev est en vacances en Crimée, l'état d'urgence est proclamé et un Comité d'Etat prend tous les pouvoirs. Le président de la république de Russie Boris Eltsine sort alors du Parlement russe et demande à la foule de s'opposer au coup d'Etat, en empêchant l'arrivée des chars. En décembre, Mikhaïl Gorbatchev démissionnera, ce sera la fin de l'Union des républiques socialistes soviétiques (URSS).
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Coup d'Etat - Putsch - Gorbatchev - Histoire des Coups d'Etat

2004
19 août
Entrée en bourse de Google
Après des effets d’annonces, des retards et autre procédés inhabituels, l’action Google gagne 15% le jour de son introduction en Bourse. La start-up de 1998, devenue incontournable sur le Web, rejoint les "grands" de l’Internet que sont Yahoo!, Ebay ou encore Amazon.
Voir aussi : Dossier histoire de la bourse - Histoire d'Internet

http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : dim. août 18, 2013 11:37 pm
par saintluc
Federico García Lorca est un poète et dramaturge espagnol, également peintre, pianiste et compositeur, né le 5 juin 1898 à Fuente Vaqueros près de Grenade et mort le 19 août 1936 à Viznar.
« Pero el 2 no ha sido nunca un número
es una angustia y su sombra… »
Pequeño poema infinito, 10/1/1930. Nueva York
« Mais le 2 n'a jamais été un nombre
Parce qu'il est une angoisse et son ombre… »
Petit Poème Infini, 10/1/1930. New York
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Après plusieurs années passées à Grenade, il décide d'aller vivre à Madrid pour rencontrer enfin le succès. Il y devient l'ami de Luis Buñuel, Salvador Dalí et Sanchez Mazas, parmi ceux qui deviendront des artistes influents en Espagne. Là, il rencontre aussi Gregorio Martínez Sierra, le directeur du Teatro Eslava, à l'invitation duquel il écrit et met en scène sa première pièce en vers, El maleficio de la mariposa (Le Maléfice du papillon), en 1919-20. Elle met en scène l'amour impossible entre un cafard et un papillon, avec de nombreux insectes en support. Elle est malheureusement l'objet de moquerie du public, et s'arrête après quatre représentations. Cela refroidit la passion de Lorca pour le théâtre pour le reste de sa carrière, il se justifie plus tard en 1927 au motif que Mariana Pineda était sa première pièce.
Pendant les quelques années qui suivent il s'implique de plus en plus dans son art et dans l'avant-garde espagnole. Il publie trois autres recueils de poèmes, dont Romancero Gitano (1928), son recueil de poèmes le plus connu.
Cependant, vers la fin des années 1920, Lorca est victime d'une dépression, exacerbée par une angoisse due à la difficulté grandissante de cacher son homosexualité à ses amis et sa famille. Cette disparité entre son succès comme auteur et la souffrance de sa vie privée atteint son paroxysme lors de la collaboration des deux surréalistes, Dalí et Buñuel, pour le film Un chien andalou (1929) que Lorca interprète, comme une allusion, voire une attaque à son encontre. En même temps, sa relation intense, passionnée, mais non réciproque, avec Salvador Dalí s'effondre quand ce dernier rencontra sa future épouse. Consciente de ces problèmes (mais peut-être pas de leurs causes) la famille de Lorca s'arrange pour lui faire faire un long voyage aux États-Unis d'Amérique en 1929-1930. Il y a une aventure avec George Lowex.
Son retour en Espagne en 1930 coïncide avec la chute de la dictature de Miguel Primo de Rivera et la proclamation de la République. En 1931, Lorca est nommé directeur de la société de théâtre étudiante subventionnée, La Barraca, dont la mission est de faire des tournées dans les provinces essentiellement rurales pour présenter le répertoire classique. Il écrit alors la trilogie rurale de Bodas de sangre (« Noces de sang »), Yerma et La casa de Bernarda Alba (La Maison de Bernarda Alba).
Quand la Guerre civile espagnole éclate en 1936, il quitte Madrid pour Grenade, même s'il est conscient qu'il va vers une mort presque certaine dans une ville réputée pour avoir l'oligarchie la plus conservatrice d'Andalousie. Il y est fusillé par des rebelles anti-républicains et son corps est jeté dans une fosse commune à Víznar. Le régime de Franco décide l'interdiction totale de ses œuvres jusqu'en 1953 quand Obras completas (très censuré) est publié.
En 1956 on érige le premier monument à García Lorca. C'est bien sûr, loin de l'Espagne de Franco, en Amérique du Sud, dans la ville de Salto, en Uruguay, grâce à l'initiative de son ami américain, l'écrivain Enrique Amorim. On construit un mur en briques de béton, à la rivière du fleuve Uruguay. Sur la surface du mur on lit le poème de Antonio Machado, qui regrette la mort de García Lorca à Grenade.
Ce n'est qu'avec la mort de Franco en 1975 que la vie et le décès de Lorca sont discutés librement en Espagne. De nos jours, une statue de Lorca est en évidence sur la Plaza de Santa Ana à Madrid. En 2008, la justice espagnole accepte que la fosse commune dans laquelle est enterré le poète soit ouverte dans l’intimité, en présence de la seule famille. Toutefois, de nombreuses controverses existent sur la présence de la dépouille du poète dans cette fosse commune. En effet, des recherches, effectuées pendant plusieurs semaines, en vue d'une exhumation, sont abandonnées le 18 décembre 2009. On ignore si le poète a effectivement été assassiné dans le champ d'Alfacar ou s'il a été transféré dans un lieu inconnu.
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VUELTA DE PASEO ("Retour de promenade"), composé en 1929 puis publié en 1930.

Ce court poème, paru dans le recueil Poeta en Nueva York, sous le Chapitre "Poemas de la soledad en la Universidad Columbia" témoigne d'une facette particulière de la personnalité de Lorca. Ses promenades nocturnes dans une ville en pleine métamorphose lui ont fait ressentir un dégoût profond pour l'oppression, l'angoisse venue du ciel (avec l'édification des gratte-ciels dans la New York florissante des années 1930 aux États-Unis).
Les couleurs de son Andalousie natale, qui constituaient un motif récurrent dans le style versifié des poèmes du "Romancero Gitano" et du "Cante Jondo", disparaissent ici pour laisser place au gris de la mégalopole, coloris unique qui semble envahir les rues et les esprits. En guise de contre-attaque, Lorca opte pour des vers rythmés, presque chantants, qui se défont des contraintes classiques inhérentes à la pratique des alexandrins dans toutes ses œuvres de jeunesse. Pour finir, même la Nature ("los animalitos de cabeza rota") est détruite et devient inerte comme les matériaux de construction (-ou de destruction ?-) de la cité.
Le poète n'envie en rien les pauvres habitants de la mégalopole, qui semble avoir été recouverte du voile permanent de l'hiver ("el arbol de munones", "el cristal" -images métaphoriques renvoyant à cette déshumanisation du milieu urbain, à cet affront permanent du citadin face à sa mère, la nature-) Son complexe lié à la grandeur de la ville, que certains critiques assimileront à une forme coextensive d'agoraphobie, est également très révélateur de son homosexualité latente. L'oxymore "Assassiné par le ciel", en vers 1, puis répétée au vers final avec une ponctuation exclamative, détermine aussi ce sentiment violent de l'artiste face à tout ce qui s'oppose à la poésie.
Enfin, ce poème symbolise sa ferme opposition au modernisme, à cette quasi-sécularisation qui semble s'emparer d'un monde que le jeune homme (F.G. Lorca n'a alors que 31 ans) trouve industriel, nuisible à l'Homme, en bref trop creux. Le vers "Asesinado por el cielo", répété en début et en fin de strophe, rappelle aussi une fresque socio-politique récurrente dans ce recueil de voyage : les immeubles, la ville, tuent la poésie que peut fournir la Nature.
"Dejare crecer mis cabellos" : ce vers montre que le fléau de la folie et de la vieillesse menace les êtres mortels qui évoluent dans cet environnement disproportionné. Le lectorat pourra par la suite faire de ce vers la métaphore de l'incompréhension et du rejet qui conduisent à la pauvreté, avec un délaissement total des préoccupations corporelles. Car, comme l'écrira l'auteur dans la préface du recueil, "C'est dans son imperfection surréaliste, atypique, que la Nature puise sa poésie. L'exactitude, la rigueur démesurée de la ville font disparaître le sens." (Préface, Poeta en Nueva York, 1930)
Ce poème est donc largement caractéristique de tout le recueil, car il reflète des thématiques variées, comme le vertige du poète aux prises avec la ville, l'homosexualité, ou encore le vieillissement inexorable de l'Homme. Il ouvre d'ailleurs le premier chapitre du recueil, et il est possible de faire de cette œuvre complexe le manifeste d'un surréalisme engagé qui signale son dégoût face au déclin de la vie citadine, et à l'écrasement du paysage par l'industrie...

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : lun. août 19, 2013 11:04 pm
par saintluc
1384
20 août
Décès de Geert Groote
Geert Groote meurt à Deventer à l'âge de 44 ans. Né en 1340, il mena d'abord de brillantes études universitaires à Paris et à Cologne avant de rejeter les sciences. Refusant la prêtrise, il sillonna les Pays-Bas à partir de 1379 afin d'y réaliser une prédication itinérante. Il critiqua avec vigueur le comportement du clergé, prêchant la conversion et la pénitence. Ses pensées vont constituer le socle des fraternités des Frères de la vie commune ainsi que d'une nouvelle conception de la spiritualité, la devotio moderna.
Voir aussi : Décès - Histoire de la Chrétienté

1585
20 août
Signature du Traité de Nonsuch
Le 20 août 1585, à la suite de la prise d'Anvers par les troupes espagnoles, faisant de la plus grande ville portuaire européenne une occupation espagnole, l'Angleterre, en guerre avec ce pays, tente d'engager les insurgés des Pays-Bas afin de s'opposer à son hégémonie. La reine d'Angleterre accepte par ce traité d'expédier plusieurs centaines de cavaliers et de fantassins afin de soutenir la résistance. En représailles, l'Espagne lança son Armada contre la Grande-Bretagne dans le but de l'envahir.
Voir aussi : Histoire de l'Angleterre - Espagne - Pays-Bas - Histoire de la Résistance - Anvers - Histoire des Traités

1648
20 août
Dernière bataille de la Guerre de Trente ans
Le 20 août 1648 a lieu la bataille de Lens, appelée ainsi car elle fait suite à la prise de la ville de Lens par l'archiduc Léopold-Guillaume de Habsbourg le 17 août 1648, mais a eu lieu dans une plaine voisine. Louis II de Bourbon-Condé, alias le Grand Condé, déçu par la défaite du siège de Lérida, encourage ses troupes avec la devise : "Il nous faut vaincre ou mourir". Ce sera une victoire contre les Espagnols.
Voir aussi : Habsbourg - Histoire de la Guerre de Trente Ans - Histoire des Guerres

1672
20 août
Massacre des frères Jean et Cornelis de Witt à la Haye au cours d'une émeute populaire orangiste.
Lors de la guerre de Hollande, l'armée de Louis XIV réussit à envahir les Pays-Bas. Jean de Witt est alors grand pensionnaire de Hollande. Lui et son frère sont victimes d'un complot organisé par Johan Kievit et Cornelis Tromp. Ils sont accusés d'avoir trahi leur pays. En août 1672, des orangistes provoquent une émeute et Jean de Witt ainsi que son frère Cornelis sont massacrés et leurs corps montrés comme des trophées.
Voir aussi : Massacre - Guerre de Hollande - Complot - Histoire des Guerres

1710
20 août
Bataille de Saragosse.
Suite à la défaite des espagnols à la bataille d'Almenar le 27 juillet 1710, ceux-ci tente à nouveau de conquérir la Catalogne par Saragosse, le 20 août de la même année. Néanmoins, les soldats impériaux gagnent aussi la bataille de Saragosse et stoppent ainsi définitivement la conquête de la Catalogne.
Voir aussi : Guerre de succession d'Espagne - Histoire de la Catalogne - Bataille d'Almenar - Bataille de Saragosse - Histoire des Guerres

1860
20 août
Naissance de Raymond Poincaré
Raymond Poincaré naît à Bar-le-Duc (Meuse). Entré en politique en 1887, il occupe cinq fois le poste de président du Conseil. En 1913, il devient président de la République, poste qu'il occupera durant toute la Première Guerre mondiale. Après la guerre, il fait notamment occuper la Ruhr car l'Allemagne refuse de payer les " réparations de guerre ". Républicain modéré, il a marqué la politique par son style discret. Il est décédé le 15 octobre 1934 à Paris.
Voir aussi : Naissance - Politique - Histoire de la Politique

1890
20 août
Naissance de Howard Phillips Lovecraft
L'écrivain américain Howard Phillips Lovecraft naît le 20 août 1890, à Providence. Il se spécialise dans l'écriture de récits d'horreur et de science-fiction. Peu reconnu de son vivant, il accède à un degré de notoriété en influençant les auteurs comme Stephen King. Lovecraft joue sur le cynisme et le pessimisme en rejetant les idées des Lumières et le romantisme. Il place l'homme comme un être vivant parmi tant d'autres, bannissant l'excès d'anthropocentrisme en vogue.
Voir aussi : Dossier histoire de la science-fiction - Romancier - Horreur - Histoire de l'Art

1897
20 août
Ross explique le paludisme
Sir Ronald Ross, médecin britannique de l’armée des Indes, montre que la transmission du paludisme des oiseaux se fait par un moustique. Peu après, le scientifique italien Giovanni Batista Grassi montrera qu'il en de même pour le paludisme humain, transmis par l’anophèle femelle. Ronald Ross recevra le Prix Nobel de médecine, 1902.
Voir aussi : Histoire du Prix Nobel - Dossier histoire des Epidémies - Paludisme - Ronald Ross - Histoire de la Médecine

1918
20 août
Prise de commandement de l'armée turque par Mustapha Kemal
Mustapha Kemal, appelé aussi « Le victorieux », est né le 19 mai 1881. Le 20 août 1918, il rejoint la Syrie et prend la tête de l'armée ottomane sur le front syro-palestinien. A ce moment-là, le corps militaire turc n'est pas à son fort, les forces alliées prennent donc facilement le dessus. La retraite des troupes de Kemal est inévitable. Le gouvernement ottoman sera vaincu et signera le traité de Moudros avec les alliés.
Voir aussi : Bataille - Histoire de l'Empire ottoman - Histoire de la Palestine - Syrie - Histoire de la Politique

1940
20 août
Assassinat de Trotski
Léon Trotski est assassiné dans sa maison de Coyoacán, près de Mexico. Le révolutionnaire bolchevik, après la mort de Lénine en 1924, a été éliminé du pouvoir par le secrétaire du Parti communiste, Staline. Il s'exila en 1928 et continua son combat politique contre le régime stalinien. Il échappa à plusieurs attentats et se fit construire une maison fortifiée au Mexique. Mais un agent de Staline parvint à y pénétrer et à lui planter un pic de glace dans la tête.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Assassinat - Staline - Trotski - Histoire des Assassinats

1949
20 août
La République populaire de Hongrie est proclamée
Monté en puissance, le Parti communiste proclame la République populaire de Hongrie. Au lendemain de l'armistice signée avec l'URSS, une réforme agraire fut mise en place en 1945 par un gouvernement provisoire, donnant aux petits propriétaires les territoires féodaux. En novembre 1945, des élections eurent lieu et portèrent justement le parti agrarien au sommet du pays. Une fois la République proclamée, Zoltan Tildy fut élu président. La Hongrie restait toutefois sous l’influence soviétique, qui soutenait les communistes, rassemblés sous Mátyás Rákosi. Dès 1947, le parti au pouvoir fut victime de conspiration, ce qui mena à la victoire, aux élections d’août, d’une coalition de gauche, à la tête de laquelle se trouvait le Parti communiste. Rákosi mènera alors une politique de coopération avec l’URSS, de nationalisation et de répression vis-à-vis des opposants, comme en témoignera l’arrestation du cardinal Mindszenty et du ministre László Rajk.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Dossier histoire de la Guerre froide : de l'Alliance aux deux blocs - Histoire du Communisme - Rakosi - Histoire de l'Etat

1953
20 août
Le sultan du Maroc est renversé
Le sultan Mohammed V, en faveur de l'émancipation politique du Maroc, est destitué par le gouvernement français. Il sera exilé en Corse, puis à Madagascar, avec ses fils, dont le futur roi Hassan II. Mais, la population ne reconnaît pas la légitimité du nouveau souverain, Mohammed ben Arafa. En 1955, à la suite d'actes terroristes, la France se résignera à accepter le retour de Mohammed V qui régnera jusqu'à sa mort en 1961.
Voir aussi : Sultan - Hassan II - Destitution - Mohammed V - Histoire de la Colonisation

1963
20 août
Le système Dolby
Le technicien américain Ray Dolby présente son système de réduction de bruit de fond pour l'enregistrement sonore. En 1976, il appliquera son système au cinéma avec le Dolby stéréo. "Star Wars" de George Lucas et "Apocalypse Now" de Francis Ford Coppola seront les premiers films à l'utiliser.
Voir aussi : Son - Histoire du Cinéma

1968
20 août
Les chars soviétiques entrent à Prague
200 000 soldats et 5 000 chars soviétiques envahissent la Tchécoslovaquie pour écraser le "Printemps de Prague", mouvement en faveur d'une démocratisation de la vie politique. Cette invasion met un terme à la tentative du gouvernement tchécoslovaque de mettre en place un "socialisme à visage humain". Les combats feront 30 morts et plus de 300 blessés. Les réformes libérale du Premier secrétaire Alexander Dubcek seront abrogées et son successeur Gustav Husak assurera la "normalisation" du pays.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Histoire du Parti Communiste - Histoire du PC - Histoire de Prague - Histoire de la Guerre froide

1980
20 août
Le sommet de l’Everest atteint en solo et sans oxygène
L’Italien Reinhold Messner atteint le sommet de l’Himalaya seul, sans oxygène supplémentaire et sans aucun contact radio. Avant l’exploit, ce miraculé chute dans une crevasse mais s’en sort indemne. Après quelques clichés photographiques, il redescend à bout de force, un rêve réalisé. Il sera, par la suite, le premier à gravir les quatorze sommets de plus de 8 000 m. du monde (1986). Il sera également le premier à relever le défi des « seven summits » (atteindre le point culminant de chacun des sept continents).
Voir aussi : Everest - Hillary - Himalaya - Norgay - Messner - Histoire de l'Alpinisme

1988
20 août
Fin de la guerre Iran-Irak
L'Iran et l'Irak acceptent la résolution des Nations Unis qui mène à un cessez-le-feu et met fin à huit ans de guerre. En septembre 1980, Saddam Hussein avait envoyé ses troupes en Iran pour récupérer le contrôle de la région du Chatt al-Arab et annexer le Khouzestan. L'Irak avait alors reçu le soutien, notamment en armes, de certains pays occidentaux qui redoutaient l’influence de la République islamique, installée en Iran depuis 1979. En plus d’un terrible bilan humain, les deux pays sont à bout de force et considérablement endettés.
Voir aussi : Paix - Saddam Hussein - Histoire des Guerres

1998
20 août
Les Etats-Unis bombardent l’Afghanistan
En réplique aux attentats perpétrés contre les ambassades américaines du Kenya et de Tanzanie, les États-Unis bombardent des camps d’entraînement afghans. Ceux-ci appartiendraient à Oussama Ben Laden, saoudien accusé d’avoir commandité ces attaques terroristes. Les tensions s’intensifieront encore lorsque les talibans refuseront d’extrader ce dernier. La situation aboutira finalement à l’adoption, par l’ONU, de sanctions financières contre le pays.
Voir aussi : Dossier histoire de l' ONU - Dossier histoire des Talibans - Oussama Ben Laden - Histoire du Terrorisme

http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : lun. août 19, 2013 11:33 pm
par saintluc
En février 1929, Trotski est conduit à Constantinople où il remet aux autorités turques une lettre déclarant qu’il est venu contre son gré, après quelque temps passé dans l’ambassade soviétique il effectue plusieurs déménagements et finit par être placé en résidence surveillée sur l’île de Büyükada de l’archipel des îles des Princes (Prinkipo) au large de Constantinople. Il publie un bulletin mensuel d’opposition en langue russe dès juillet 1929. En avril 1930, il organise une conférence qui déboucha sur la mise en place d’un secrétariat international provisoire de l’opposition communiste. Après quatre années passées en Turquie, il séjourne en France de juillet 1933 à juin 1935, puis expulsé à nouveau, il trouve refuge en Norvège. Son fils Sergueï Sedov, resté en URSS, sera tué au cours des Grandes Purges staliniennes des années 1930, de même que son gendre Platon Ivanovitch Volkov et sa femme Alexandra Sokolovskaïa. La fille de Trotski, Zinaida Volkova, sera autorisée en 1931 à le rejoindre, en emmenant son fils, mais en laissant sa fille derrière elle en URSS. Le petit-fils de Trotski ne reverra sa sœur que plusieurs décennies plus tard, peu de temps avant le décès de cette dernière
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Toute sa vie, Léon Trotski continue à défendre les acquis de la révolution russe et l'« État ouvrier » qui en est issu, tout en dénonçant ce qu'il appelle une « monstrueuse dégénérescence bureaucratique »[réf. souhaitée]. Selon lui, la bureaucratie russe est une couche sociale parasitaire qui étouffe le pays en prélevant une part des richesses et dont Staline est le représentant politique et le défenseur.
Devant la montée du fascisme en Italie, puis du nazisme en Allemagne, Trotski préconise la constitution de fronts uniques de la part de toutes les organisations ouvrières, malgré leurs divergences. Il n'est pas écouté et la politique de Staline aboutit à l'écrasement de la puissante mouvance communiste allemande[réf. nécessaire]. Après 1934, Staline finit par imposer la création de Fronts populaires.
Avec la révolution espagnole, les partisans de l'opposition sont massacrés par milliers. Les procès de Moscou se tiennent en août 1936 et aboutissent à l'exécution des principaux accusés ; il en fut l'un des rares absents. Accompagné par le policier norvégien Jonas Lie, il quitte la Norvège le 19 décembre 1936, pour se réfugier au Mexique grâce à l'appui du président mexicain Lazaro Cardenas qui lui offre l'asile politique, où il débarque le 9 janvier 1937. Le 11 janvier, il s'installe avec son épouse Natalia Sedova chez le couple de peintres Diego Rivera et Frida Kahlo dans leur « Maison bleue ». Il a une liaison passionnée avec Frida Kahlo, âgée de 29 ans, qui lui dédie un tableau, Autoportrait dédié à Léon Trotsky. Il se brouillera avec Rivera en mars 1939 et s'installe dans une maison proche, calle Viena.
Les travaux de Trotski quant à l'organisation de l'opposition de gauche débouchent sur la création de la IVe Internationale le 3 septembre 1938 avec 25 délégués représentant 11 pays. À son activité militante peut être associée celle de son fils Lev Sedov.
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Trotski est mortellement blessé le 20 août 1940 à Mexico, dans le quartier de Coyoacán, d'un coup de piolet à l'arrière du crâne par un agent de Staline (Jacques Mornard ou Franck Jackson, de son vrai nom Ramón Mercader). Son meurtrier est arrêté par Joseph Hansen et Charles Cornell, deux militants américains qui lui servaient de gardes du corps et de secrétaires. Ce dernier est présent au moment du meurtre mais ne réussit pas à l'empêcher. Ramón Mercader sera par la suite remis à la police mexicaine et condamné à vingt ans de réclusion, peine maximale alors en vigueur au Mexique. Il sera décoré de l'ordre de Lénine en Union soviétique. Trois cent mille personnes assistent à l'enterrement de Trotski, y compris des dirigeants politiques de l'État mexicain.
Sachant que les agents de Staline arrivaient pour l'assassiner, il aurait vu sa femme dans le jardin et aurait écrit « La vie est belle ».
Avant de succomber à ses blessures, Trotski peut encore confier : « Dites à nos amis : je suis sûr de la victoire de la IVe Internationale. »

Contrairement à d'autres victimes de Staline, Léon Trotski n'a jamais été officiellement réhabilité par les autorités soviétiques, bien qu'il ait été autorisé d'honorer à nouveau son nom au moment de la Glasnost, à la fin des années 1980. En 1987, Mikhaïl Gorbatchev continuait d'attaquer le rôle historique de Trotski.

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : mar. août 20, 2013 11:21 pm
par saintluc
1192
21 août
Création du shogunat
Conscient de l'incapacité de l'empereur à prendre le pays en main, le samouraï Minamoto-no-Yoritomo adopte le titre de shogun ("général" en japonais). Sans supprimer le gouvernement impérial, qui reste en place à Kyoto, il édifie à Kamakura (au sud de la ville actuelle de Tokyo) un gouvernement militaire qui exercera le vrai pouvoir. Le shogunat sera le régime officiel du Japon de 1192 à 1867.
Voir aussi : Fondation - Empire - Shogun - Samouraï - Histoire du Moyen-Âge

1359
21 août
Traité de Pontoise
Signé le 21 août 1359, le traité de Pontoise est un accord entre le dauphin Charles, régent du royaume, et Charles II de Navarre, au mépris de l'Endenture. Le traité rend à la Navarre les forteresses perdues au profit de la France, et attribue une rente et une indemnité en compensation des dommages. En échange, Charles II renouvelle son hommage au Dauphin et lui garantit d'être un allié loyal.
Voir aussi : Alliance - Dauphin - Charles II de Navarre - Histoire des Traités

1400
21 août
Robert Ier est élu roi des Romains
Connu également sous le nom de Ruprecht de Palatinat, Robert 1er est élu "roi des Romains" à Rhens, en Allemagne, le 21 août 1400. Il est couronné à Cologne en janvier de l'année suivante et non à Aix-la-Chapelle, car la route qui y mène est sous le contrôle de son ennemi Guillaume VII de Juliers. Ayant du mal à imposer sa politique du fait de l'échec de certaines de ses expéditions, Robert 1er garde son règne jusqu'en 1410, date de son décès.
Voir aussi : Allemagne - Roi - Histoire de Cologne - Robert Ier - Romains - Histoire de la Politique

1415
21 août
Les Portugais prennent Ceuta
Le roi du Portugal Jean Ier s'empare de la ville de Ceuta, sur la côte méditerranéenne du Maroc. Cette conquête marque le début de l'expansion outre-mer des Européens. Cette politique d'expansion stimulera les explorations maritimes pour s'enrichir, mais aussi, pour s'attaquer aux "infidèles" musulmans. Ceuta sera annexée par les Espagnoles en 1580.
Voir aussi : Invasion - Jean Ier - Histoire de Ceuta - Histoire du Moyen-Âge

1520
21 août
Incendie de Medina del Campo par l'armée royale de Castille
Le 21 août 1520, les troupes légitimistes incendient sauvagement la ville de Medina del Campo, celle-ci ayant refusé de livrer des canons pour bombarder Ségovie. A la suite de cet événement, la révolte des "comuneros" (communautés) s'étend dans la plus grande partie des villes du royaume de Castille. Cette rébellion sera réprimée dans le sang par les troupes du roi Charles Quint, qui obligera les anciennes villes rebelles à payer d'importantes indemnisations, entraînant ainsi leur ruine.
Voir aussi : Charles Quint - Histoire des Guerres

1673
21 août
Combat naval au Texel. Victoire de la Hollande (De Ruyter) contre la flotte franco-britannique
L'armée hollandaise dirigée par De Ruyter et l'armée franco-britannique du prince Rupert s'affrontent lors de la guerre d'Hollande. Malgré leur infériorité numérique, les Hollandais attaquent les forces anglaises et s'occupent peu des troupes françaises. Après un jour de bataille, les vaisseaux anglais sont sérieusement touchés et se retirent afin de remettre la flotte en état. Les hollandais gagnent cette bataille et la flotte anglaise se plaint du peu d'aide apportée par les Français.
Voir aussi : France - Histoire de l'Angleterre - Bataille navale - Hollande - De Ruyter - Histoire des Guerres

1703
21 août
Ahmet III monte sur le trône de l'Empire ottoman
Surnommé sultan des Tulipes, Ahmet III succède à son père, Mehmed IV, sur le trône de l'Empire ottoman. En 1709, il donne asile à Charles XII de Suède qui est vaincu par les Russes à la bataille de Poltava. Cela l'entraîne dans une guerre contre le Russes, qu'il bat en 1711. Il perd Belgrade en 1716, ce qui l'oblige à signer le traité de Passarowitz avec le Saint-Empire romain germanique. Son règne prend fin en 1730, six ans avant sa mort.
Voir aussi : Histoire de l'Empire ottoman - Sultan - Règne - Ahmet III - Histoire des Sacres

1725
21 août
Naissance du peintre Jean-Baptiste Greuze
Jean-Baptiste Greuze (1725-1805) est un peintre et dessinateur français. D'abord élève du peintre Grandon à Lyon puis de Charles-Joseph Natoire à l'Académie Royale de peinture et de sculpture (1750). En 1755, il connaît le succès avec sa toile "Père de famille expliquant la Bible à ses enfants". Ses peintures mélodramatiques confirmeront sa popularité jusqu'en Russie. Il est reçu à l'Académie en 1769. Il peindra le premier portrait connu du futur empereur Napoléon Bonaparte (1769-1881).
Voir aussi : France - Peintre - Dessinateur - Histoire de la Peinture

1765
21 août
Naissance de Guillaume IV du Royaume-Uni
Guillaume IV du Royaume-Uni naît le 21 août 1764. Troisième fils du roi Georges III, il prend le titre de roi du Royaume-Uni et de Hanovre le 26 juin 1830, à la mort de ses deux frères. Discret, il se reposa sur son Premier ministre pour mener à bien le pays. A sa mort le 20 juin 1837, il est remplacé par l'une des plus grandes souveraines du Royaume-Uni, sa nièce Victoria.
Voir aussi : Hanovre - Georges III - Guillaume IV du Royaume-Uni - Histoire de la Politique

1772
21 août
Coup d'Etat en Suède
Le 21 août 1772, la Suède vit un coup d'Etat militaire financé par la France de Louis XV. Grâce à cette intervention militaire, le roi Gustave III de Suède parvient à reprendre le pouvoir, au détriment du Riksdag, le Parlement, dirigé par la noblesse. Le souverain suédois adopte une nouvelle constitution qui lui apporte plus de pouvoir, comme le vote des lois, ou le droit de paix et de guerre.
Voir aussi : France - Suède - Coup d'Etat - Louis XV - Parlement - Histoire de la Politique

1789
21 août
Naissance de Augustin Louis Cauchy
Augustin Louis, baron Cauchy, est né à Paris le 21 août 1789. Grand mathématicien, il fut membre de l'Académie des sciences et professeur à l'Ecole polytechnique. Catholique pratiquant, il est royaliste légitimiste, dévoué à Charles X. Cette position et son cléricalisme avéré le poussent à l'exil après les Trois Glorieuses, en 1830. Il revient huit ans plus tard et reprend place à l'Académie. Il meurt en 1857 après avoir refusé de prêter serment à Napoléon III, en 1853.
Voir aussi : Charles X - Mathématicien - Royaliste - Académicien - Histoire des Sciences et techniques

1798
21 août
Naissance de Jules Michelet, historien français
Jules Michelet étudie les lettres et devient professeur d'histoire dans les années 1820. En 1830, il obtient un poste aux Archives nationales et commence à publier ses ouvrages historiques. Il devient ensuite professeur au Collège de France et montre son opposition envers les jésuites. Lors de la Deuxième République, il refuse de s'engager dans la politique et se consacre à ses ouvrages. Il perd son poste de travail suite au coup d'état de Napoléon et décède en 1874.
Voir aussi : Napoléon - Histoire du Collège de France - Deuxième République - Histoire de la Politique

1815
21 août
Election de la "Chambre introuvable"
Alors que depuis la chute de Napoléon les royalistes exercent la Terreur blanche, l’élection des députés se transforme en plébiscite des Ultras. Ceux-ci obtiennent une large majorité et forment ainsi ce que Louis XVIII nommera la "chambre introuvable", manifestant ainsi son étonnement. Bien que le suffrage censitaire du régime ait pour fonction d’éviter l’arrivée au pouvoir des Républicains, la nouvelle chambre s’avère bien plus réactionnaire qu’attendu. Loin de dénoncer la "Terreur blanche" qui se traduit par les persécutions et les assassinats de Républicains, voire de protestants, celle-ci l’institutionnalisera en réclamant notamment le bannissement des régicides et l’exécution des "traîtres" des Cent jours.
Voir aussi : Napoléon - Dossier histoire de la Restauration - Louis XVIII - Ultraroyalistes - Terreur blanche - Histoire des Elections

1831
21 août
Révolte d'esclaves dans le comté de Southampton, en Virginie
Le 21 août 1831, plusieurs dizaines d'esclaves noirs, menés par Nat Turner, menèrent une révolte meurtrière contre les planteurs blancs. Composé d'environ 70 hommes, le groupe d'esclave massacra 55 personnes, hommes, femmes et enfants blancs, pendant deux jours. Ils finirent par être stoppés par une milice américaine mais Nat Turner ne fut capturé que le 30 octobre, et pendu le 11 novembre 1831. Ce massacre développa la crainte d'une révolte des esclaves aux Etats-Unis.
Voir aussi : Révolte - Massacre - Esclaves - Histoire de la Politique

1911
21 août
On a volé "la Joconde"
Le tableau le plus célèbre du monde, la "Mona Lisa" peinte par Léonard de Vinci au début du XVIème siècle, a disparu de la Grande Galerie du Louvres ou elle était accrochée depuis 1804. Guillaume Apollinaire, dont un des amis a volé une statuette au Louvre, sera inculpé. Mais, après deux ans de vaines recherches, le tableau sera retrouvé à Florence. Son voleur, Vincenzo Perugia, un peintre en bâtiment, sera arrêté en tentant de revendre le tableau à un antiquaire.
Voir aussi : Histoire de Paris - De Vinci - Vol - Apollinaire - Joconde - Histoire de la Peinture

1914
21 août
Massacre de Tamines
Après la prise de Liège, la deuxième armée allemande se dirige vers le Sud pour rallier la France. C'est dans le village de Tamines, en Belgique, qu'elle rencontre la 19e division d'infanterie du Xe corps d'armée française. Les Français bloquent le pont permettant de traverser la Sambe pour ralentir la progression allemande. Lors des trois jours de combat, l'armée allemande, accusant les civils d'avoir tiré sur ses soldats, brûle les maisons, se sert des civils comme boucliers humains et multiplie les massacres et exécutions arbitraires.
Voir aussi : France - Allemagne - Première Guerre mondiale - Massacre - Belgique - Histoire des Guerres

1925
21 août
Naissance de Maurice Pialat, réalisateur et scénariste français
Maurice Pialat est un réalisateur et scénariste français né à Cunlhat le 31 août 1925. Ses films, bien que considérés comme des œuvres de premier plan, ont souvent fait polémique, comme Passe ton bac d'abord (1978) ou encore Sous le soleil de Satan (1987, Palme d'Or à Cannes). L'aspect réaliste de ses longs-métrages, qui rappelle les œuvres de Jean Renoir, a influencé un certain nombre de cinéastes français et étrangers. Maurice Pialat décède le 11 janvier 2003, à l'âge de 77 ans.
Voir aussi : Réalisateur - Scénariste - Films - Palme d'or - Polémique - Histoire de l'Art

1944
21 août
Ouverture de la conférence de Dumbarton Oaks
Une conférence est organisée dans l’hôtel particulier de Dumbarton Oaks, à Washington, entre les représentants des Etats-Unis, de la Chine, de la Grande-Bretagne et de l’URSS. Jusqu’au 7 octobre, les participants posent les bases de ce qui s’apprête à devenir l’Organisation des Nations Unies (ONU). Concernant la structure de l’Organisation, il est décidé de mettre en place un Conseil de Sécurité, chargé d’assurer une paix mondiale durable, une Assemblée Générale, au cœur de laquelle chaque représentant des États membres se réuniraient, un Conseil Economique et social et, enfin, une Cour internationale de justice. Ces premières discussions aboutiront à la conférence de San Francisco, en avril 1945, au cours de laquelle sera officiellement créée l’ONU.
Voir aussi : Dossier histoire de l' ONU - Histoire de Washington - Histoire de la Diplomatie

1959
21 août
Hawaï, 50ème Etat américain
Hawaï, archipel polynésien, devient au terme d'un référendum le 50ème Etat des Etats-Unis. Ces îles, découvertes par l'explorateur anglais James Cook en 1778, furent annexées par les américains en 1898. Elles jouèrent un rôle essentiel de la défense américaine dans le Pacifique durant la Seconde Guerre mondiale. Aujourd'hui, l'Etat d'Hawaï compte 1,2 million d'habitants (et 5 millions de touristes), contre 600 000 en 1959.
Voir aussi : Histoire d'Hawaï - Histoire de l'Etat

1961
21 août
Libération de Jomo Kenyatta
Le chef du mouvement indépendantiste du Kenya, Jomo Kenyatta, est libéré par les Britanniques, après avoir passé huit ans en prison. En 1963, le Kenya deviendra indépendant dans le cadre du Commonwealth et Jomo Kenyatta sera nommé Premier ministre. il deviendra président de la République en 1964 et sera constamment réélu jusqu'à sa mort en 1978.
Voir aussi : Libération - Histoire de l'Opposition

1986
21 août
Eruption au lac Nyos
Une explosion due à une accumulation de gaz dans le sous sol a lieu dans la région volcanique du lac Nyos (Cameroun). Le gaz carbonique qui s'échappe de la faille provoque la mort de plus de 1 700 hommes, de milliers d'animaux et le déplacement des habitants de la région. Une équipe de scientifique international procédera au dégazage du lac en 2001.
Voir aussi : Histoire des Eruptions - Volcan - Lac - Volcanique - Histoire des Catastrophes naturelles

1995
21 août
Le professionnalisme gagne le rugby
Le rugby, sport qui se distinguait par son refus du professionnalisme malgré des hésitations un siècle plus tôt, passe le cap et rejoint les sports « pro ». Regrettée par de nombreux amateurs, cette décision permet de mettre les différentes zones mondiales de jeux d’accord et accélère l’émergence de nouveaux tournois. Tandis que 1995 a vu naître en Océanie Tri-nations et Super 12, l’Europe se dotera l'année suivante d’une coupe des clubs et modifiera le statut du Tournoi des Cinq Nations.
Voir aussi : Histoire du Tournoi des Cinq Nations - Tri-nations - Histoire du Rugby

http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : mar. août 20, 2013 11:27 pm
par saintluc
Minamoto no Yoritomo (9 mai 1147 - 9 février 1199) est le fondateur et le premier shogun du shogunat de Kamakura au Japon. Il a régné de 1192 à 1199.
Yoritomo est l’ainé des fils de Minamoto no Yoshitomo, l'héritier du clan Minamoto (Seiwa Genji), et son épouse officielle, Fujiwara no Saneori, est un membre de l’illustre clan Fujiwara.
Yoritomo est né à Atsuta (Nagoya), la capitale du Japon de l’époque. À cette date, Minamoto no Tameyoshi (le grand-père de Yoritomo) est à la tête du clan. C’est alors qu’éclate la rébellion de Hōgen. Cette guerre civile commence à la mort de l’empereur Toba : Minamoto no Yoshitomo (fils de Tameyoshi) soutient le nouvel empereur Go-Shirakawa (Hôgen no ran) fils de l’empereur Toba, alors que Minamoto no Tameyoshi prend le parti de l’empereur retiré Sutoku. En 1159, l’empereur Sutoku est vaincu et mis aux arrêts, alors que Tameyoshi est exécuté malgré les demandes de clémence de Yoshitomo. Yoshitomo devient le chef du clan Minamoto.
Mais en 1160 commence la rébellion de Heiji. Taira no Kiyomori, chef du clan Taira, avec l'appui de Fujiwara no Nobuyori soutient un nouvel empereur, le fils de Go-Shirakawa, l'empereur Nijo, alors que Minamoto no Yoshitomo et les alliés Fujiwara no Tadamichi et Fujiwara no Michinori restent fidèles à l'empereur Go-Shirakawa. Malheureusement le clan Minamoto est mal préparé, et le Clan Taira prend rapidement le pouvoir à Kyōto : Fujiwara no Michinari et Fujiwara no Tadamichi sont exécutés, alors que le palais de Go-Shirakawa est brûlé.
Minamoto no Yoshitomo s’enfuit de la capitale juste avant l’arrivée de Taira mais est trahi et exécuté par un serviteur dans la province d'Owari.
Yoritomo n’est pas exécuté, à la requête de Ikenozunni, la belle-mère de Kiyomori. Yoritomo prend donc la tête du clan ; il est exilé à Izu, dans la plaine de Kantō, qui est sous le contrôle du clan Hōjō. Le demi-frère de Yoritomo, Minamoto no Noriyori, part également en exil, alors que Minamoto no Yoshitsune, un autre demi-frère, est forcé de rentrer au monastère. Tous les autres enfants héritiers du clan Minamoto sont exécutés.
Taira no Kiyomori et le clan Taira sont les chefs indiscutés du Japon.
En 1179, Yoritomo épouse Hōjō Masako, la fille de Tokimasa, le chef du clan Hōjō. À la même époque, il est mis au courant des événements à Kyōto : la famine et la brutalité du clan Taira attisent la colère de la population. Pour Yoritomo l’exil prend bientôt fin.
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En 1180, une nouvelle guerre de succession éclate lorsque le clan Taira soutient l'empereur Antoku, neveu du fils de l'empereur Go-Shirakawa, le prince Mochihito. Humilié, le prince lance un appel à la rébellion au clan Minamoto.
Après la mort de Minamoto no Yorimasa et du prince Mochihito, Yoritomo décide de prendre les armes. Yoritomo est l’héritier légitime du clan Minamoto malgré les tentatives de conspiration de son oncle, Minamoto no Yukiie, et de son cousin Minamoto no Yoshinaka. De plus, Yoritomo bénéficie de l'aide financière du clan Hojo (la famille de son épouse). Il a installé sa capitale dans l'est, à Kamakura dans la province de Suruga.
En 1181, Taira no Kiyomori meurt, le clan Taira est alors mené par Taira no Munemori. Munemori mène une politique plus agressive contre le clan Minamoto, et attaque des bases des Minamoto à Kyōto. Heureusement, Yoritomo est protégé à Kamakura.
Ses demi-frères, Minamoto no Yoshitsune et Minamoto no Noriyori battent les Taira dans plusieurs batailles importantes, mais ils ne peuvent empêcher Minamoto no Yoshinaka, le rival de Yoritomo, d'entrer dans Kyōto en 1183 et d’y chasser les Taira. Les Taira partent avec l'empereur Antoku, ainsi, quand les Minamoto entrent dans la capitale, ils désignent le demi-frère d'Antoku, Go-Toba, comme nouvel empereur.
Lors de sa première grande bataille, Yoritomo est défait à Ishibashiyama. Il triomphe cependant de ses rivaux dans le clan, et remporte une victoire décisive contre les Taira lors de la bataille de Dan-no-ura en 1185.
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Bataille navale de Dan-no-Ura en 1185.
Yoritomo établit la suprématie de la caste guerrière des samouraïs et instaure le premier bakufu à Kamakura (Kamakura Bakufu, ou shogunat Kamakura). Commence ainsi l'âge féodal du Japon, qui durera jusqu'à la moitié du xixe siècle. Yoritomo obtient le titre de shogun (Seii-Taishogun, « grand général qui pacifie les Barbares ») en 1192.
Après sa mort — en 1199 — des suites d'une chute de cheval, son beau-père Tokimasa Hōjō prend le titre de régent (shikken), instituant la domination du clan Hōjō sur le bakufu naissant. Le titre de shogun, quant à lui, passera par la suite à son fils ainé Yoriie en 1202, et deviendra dès lors héréditaire.

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : mer. août 21, 2013 11:15 pm
par saintluc
1350
22 août
Début du règne de Jean II de France
Le roi de France Philippe de Valois meurt le 22 août 1350, et son fils Jean II de France, dit "Jean Le Bon", lui succède. Il sera couronné et sacré un mois plus tard le 26 septembre. Devant faire face à la défiance de la population suite aux défaites cinglantes de la guerre de Cent Ans ainsi qu'aux conspirations de Charles II de Navarre, prétendant au trône, il règnera en secret entouré seulement de ses plus proches conseillers.
Voir aussi : Guerre de Cent ans - Royaume de France - Charles II de Navarre - Jean II de France - Philippe VI de France - Histoire de la Politique

1350
22 août
Mort de Philippe VI de France
Philippe de Valois, roi de France depuis 1328, meurt le 22 août 1350. Son accession au trône avait résulté d'un choix politique pour écarter l'héritier légitime, le roi Edouard III d'Angleterre. Le règne de Philippe VI de France fut marqué notamment par les débuts de la guerre de Cent Ans, la guerre de Succession de Bretagne, ainsi que l'arrivée de la peste noire en France. A sa mort, il laisse à son fils Jean II de France un royaume désorganisé et convoité.
Voir aussi : Guerre de Cent ans - Royaume de France - Royaume d'Angleterre - Peste noire - Jean II de France - Histoire de la Politique

1400
22 août
Tamerlan prend la ville de Sivas
Le guerrier turco-mongol Tamerlan prend la ville de Sivas, située dans l'empire ottoman. Il y enterre vivants 4 000 guerriers arméniens et fait piétiner, par des cavaliers, un chœur d'enfants car, selon la légende, il n'aimait pas la musique. Il marche ensuite vers Alep en Syrie, qui est défendue par le sultan mamelouk burjite d'Égypte Faradj. Là encore, ses armées pillent et massacrent, érigeant des pyramides avec les têtes de leurs adversaires.
Voir aussi : Histoire de l'Empire ottoman - Tamerlan - Guerrier - Histoire des Guerres

1456
22 août
Disparition de Vladislav II de Valachie
Le 22 août 1456, le prince de Valachie Vladislav II trouve la mort au combat. Celui qui aura participé à la bataille de Kosovo connaîtra une mort encore obscure aujourd'hui, bien que pour beaucoup assimilée à un combat contre Vlad III. C'est d'ailleurs ce dernier, Vlad III dit « l'Empaleur », qui lui succédera. Il l'avait déjà remplacé à la tête de la Valachie entre 1448 et 1450.
Voir aussi : Valachie - Histoire de la Politique

1485
22 août
Fin de la guerre des Deux-Roses
A la bataille de Bosworth, Richard III (de la maison de York) est tué, et le vainqueur, Henri Tudor (de la maison de Lancastre) est couronné roi d'Angleterre sous le nom d'Henri VII. Cette bataille met fin à la guerre des Deux-Roses (1455-85). Henri VII épousera Elisabeth IV d'York, nièce de Richard III, réunissant ainsi les deux Roses et fondant la dynastie des Tudor qui règnera en Angleterre jusqu'en 1603.
Voir aussi : Histoire de la Guerre des Deux-Roses - Henri VII - Tudor - Richard III - York - Histoire des Guerres

1572
22 août
Coligny manque d’être assassiné
Gaspard de Coligny, qui a de plus en plus d’influence sur le roi Charles IX, suscite la méfiance de Catherine de Médicis et ravive la haine des catholiques. Le chef des protestants tente de convaincre le roi d’intervenir aux Pays-Bas contre l’Espagne. C’est sans doute la raison pour laquelle les Guise, fervents défenseurs du catholicisme, tentent de l’assassiner. Il en réchappe de justesse, mais l’événement déclenche le massacre de la Saint-Barthélemy, deux jours plus tard. Coligny sera d’ailleurs l’un des premiers protestants mis à mort.
Voir aussi : Dossier histoire des Guerres de Religion en France - Catherine de Médicis - Charles IX - Guise - Coligny - Histoire des Guerres de religion

1647
22 août
Naissance de Denis Papin
Denis Papin, inventeur français, est né le 22 août 1647. L'homme est surtout connu pour ses travaux sur les machines à vapeur comme le digesteur. Le digesteur, sorte d'autocuiseur contemporain, ne lui a rapporté que des observations et des connaissances, Denis Papin n'ayant pas du tout le sens du commerce. C'est pour cette raison d'ailleurs qu'il s'est éteint dans un tel anonymat que l'on ignore la date exacte de sa mort, qui se situerait aux alentours de 1712 ou 1714.
Voir aussi : Physicien - Inventeur - Papin - Travaux - Histoire des Sciences et techniques

1717
22 août
Le prince Eugène prend Belgrade
Les troupes autrichiennes menées par le prince Eugène entrent triomphalement à Belgrade (Serbie), après avoir vaincu les Turcs ottoman. Par le traité de Passarowitz, qui sera signé l'année suivante, l'Empire ottoman cédera à l'Autriche : le nord de la Serbie, le Temesvar et la Valachie (territoires de l'ancien royaume de Roumanie). L'Autriche affirme donc sa domination dans les Balkans.
Voir aussi : Bataille - Traité - Ottomans - Prince Eugène - Histoire de Belgrade - Histoire des Guerres

1764
22 août
Naissance de Charles Percier
Charles Percier, architecte et décorateur français, naît le 22 août 1764 à Paris. Après avoir reçu le Prix de Rome, Il s'associe à son ami Pierre-François-Léonard Fontaine en 1794. Ensemble, ils seront à l'origine de la création du style Empire, cher à Napoléon Ier. On leur doit, entre autres, l'Arc du Carrousel, ou encore des transformations dans les châteaux de Fontainebleau ou de Compiègne. Charles Percier meurt le 5 septembre 1838.
Voir aussi : Napoléon Ier - Prix de Rome - Pierre-François-Léonard Fontaine - Histoire des Sciences et techniques

1766
22 août
Début du voyage de Samuel Wallis en Océanie
Le 22 août 1766, débute, à Plymouth, le voyage en Océanie du navigateur britannique Samuel Wallis. Lors de son périple maritime, l'explorateur a découvert de nombreux atolls et îles du Pacifique Sud, comme Tahiti le 19 juin 1767, ou encore l'archipel situé au nord-est des îles Fidji baptisé en son honneur, Wallis-et-Futuna. Son voyage en Océanie sur les navires Dolphin et Swallow s'achève le 20 mai 1768.
Voir aussi : Explorateur - Histoire de Tahiti - Histoire de Plymouth - Histoire des Grandes aventures et découvertes

1773
22 août
Naissance d'Aimé Bonpland
Aimé Bonpland, botaniste français, est né le 22 août 1773 à La Rochelle. Après avoir suivi des études d'anatomie, il devient médecin en 1794, avant de reprendre des études de botanique. Après une tentative d'expédition de recherches en Egypte ratée en 1799, il part en direction de l'Amérique du Sud. Il y reste jusqu'en 1804, puis rentre en France, avant de repartir en 1816. Il meurt en Argentine le 11 mai 1858.
Voir aussi : Egypte - Médecin - Argentine - Amérique du Sud - Botaniste - Histoire des Sciences et techniques

1812
22 août
Découverte de Pétra
L'explorateur suisse Johann Ludwig Burckhardt découvre l'ancienne cité de Pétra (dans l'actuelle Jordanie), située au fond d'une gorge, accessible que par un défilé de 1 600 mètres de long et 2 mètres de large. Capitale des Nabatéens (Vème s. av. J.-C.), elle fut un important centre caravanier et une riche cité commerçante. Elle fut annexée par les Romains au IIème siècle et perdit de son importance avec la conquête arabe au VIIème siècle. La cité renferme de nombreux tombeaux creusés dans les falaises.
Voir aussi : Dossier histoire des découvertes archéologiques - Histoire de l'Archéologie

1851
22 août
La première Coupe de l'America
La goélette "America" du New York Yacht Club remporte, face à ses 15 adversaires britanniques, la course de 93 kilomètres autour de l'île de Wight (Angleterre), organisée par le Royal Yacht Squadron. Cette compétition de yatching est alors rebaptisée Coupe de l'America (American's Cup). A partir de 1930, les courses partiront de Newport (Etats-Unis), en 1987 de Perth (Australie), en 1988 de San Diego (Californie) et en 2000 d'Auckland (Nouvelle-Zélande).
Voir aussi : Histoire de la Voile

1861
22 août
Cixi devient impératrice de Chine
Cixi, concubine de l'empereur fraîchement décédé Xianfeng, devient impératrice douairière de Chine sous la dynastie Qing. Elle occupe ce poste avec Ci'an, autre concubine de l'empereur qui restera dans l'ombre, jusqu'à son décès en 1881. Agé de six ans, son fils Zaichun devient empereur sous le nom de Tongzhi. A sa majorité, Cixi continuera à avoir une influence essentielle sur l'empire chinois. Elle règnera jusqu'à son décès en 1908, qui sonnera le déclin de la dynastie Qing.
Voir aussi : Chine - Impératrice - Cixi - Histoire de la Politique

1862
22 août
Naissance de Claude Debussy
Claude Debussy naît à Saint-Germain-en-Laye. Après avoir étudié le piano avec Antoine Marmontel et le solfège avec Albert Lavignac, il compose ses premières mélodies dès 1879, à partir de textes d'Alfred de Musset. Créateur prolifique (œuvres pour piano, pour orchestra, musique de ballets, etc.), il est aujourd'hui considéré comme l'un des plus grands compositeurs du 19ème siècle. Il est décédé le 25 mars 1918 à Paris. En hommage à son œuvre, son visage orne les billets de 20 francs à partir de 1981 et ce jusqu'à l'apparition de l'euro.
Voir aussi : Naissance - Musique classique - Claude Debussy - Histoire de l'Art

1864
22 août
Première convention de la Croix-Rouge
La Conférence internationale réunie à Genève le 8 août pour élaborer une convention "pour l'amélioration du sort des militaires blessés", s'achève. La Convention prévoit : l'obligation de soigner les blessés sans distinction de nationalité, la neutralité du personnel et des établissements sanitaires et le signe distinctif de la croix rouge sur fond blanc. La Croix-Rouge a été inspirée par le philanthrope genevois Henri Dunant. Trois autres conventions (1906, 1929 et 1949) renforceront son rôle.
Voir aussi : Création - Histoire de la Croix-Rouge - Dunant - Histoire du Social

1864
22 août
Première convention de Genève
La première convention de Genève est née à l'initiative d'Henry Dunant, déjà à l'origine de la fondation de la Croix Rouge. Elle est signée par douze pays européens (Bade, Belgique, Danemark, Espagne, France, etc.), auxquels s'ajouteront en décembre la Norvège et la Suède. Le texte protège les personnes portant secours aux blessés sur le champ de bataille, considérées comme neutre durant le conflit. La convention marque la naissance officielle du droit international humanitaire.
Voir aussi : Histoire de la Convention - Histoire de Genève - Histoire des Traités

1902
22 août
Création de la Cadillac Automobile Company
Le 22 août 1902, à Détroit dans le Michigan, William Murphy fonde la Cadillac Automobile Company. Encore en activité aujourd'hui, la marque automobile est à l'origine de nombreuses innovations, comme le moteur V8 en 1915, la boîte de vitesse synchronisée en 1928, ou encore le moteur à cylindrée modulable V8-6-4 en 1982. Après une lourde crise dans les années 1980-1990, Cadillac connaît aujourd'hui un renouveau économique.
Voir aussi : Détroit - Histoire des Sciences et techniques

1904
22 août
Naissance de Deng Xiaoping
Deng Xiaoping est né le 22 août 1904 dans la province du Sichuan, à Guang'an, dans une famille de fermiers. Il rejoint le Parti communiste chinois en 1923, duquel il devient le secrétaire général de 1956 à 1967. Il dirige ensuite de facto la République populaire de Chine de 1978 à 1992. Celui que l'on estime être à l'origine du développement économique de la Chine décède le 19 février 1997, à l'âge de 92 ans, affaibli par la maladie de Parkinson et par une infection pulmonaire.
Voir aussi : Naissance - Chine - Histoire du Communisme - Histoire de la Politique

1910
22 août
Annexion de la Corée par le Japon
Sous protectorat japonais depuis 1905, la Corée est annexée par le Japon le 22 août 1910. Ce traité met fin à la dynastie Jauseon ; la domination japonaise est impitoyable, surtout contre les résistants. Pendant cette période d'occupation la Corée va se développer, l'industrie et l'agriculture bénéficient du savoir-faire japonais ; la main d'œuvre trouvée sur place ne coûte rien. Cette tyrannie prend fin en 1945 après la défaite du Japon face aux Américains.
Voir aussi : Japon - Protectorat - Corée - Histoire des Traités

1914
22 août
Première bataille des Ardennes
Les troupes françaises peinent dans leurs tentatives pour ralentir la progression des troupes allemandes. Chaque camp préconise en effet le mouvement et c’est en fonction de ces théories que les batailles s’organisent. Mais dans ce que l’on appelle la "bataille des frontières", les Français sont dans un premier temps dépassés et doivent refluer. C’est ainsi qu’ils échouent dans les Ardennes à un combat qu’ils réussiront lors de la bataille de la Marne.
Voir aussi : Bataille - Histoire des Ardennes - Histoire de la Première Guerre mondiale

1914
22 août
Combat de Rossignol
Pendant la bataille des frontières, la quatrième armée française du général de Langle de Cary, composée notamment par le Corps colonial, retrouve la troisième armée allemande, arrivant de Belgique, à la sortie des forêts de Chiny et de Neufchâteau. Au contraire des Allemands, bien établis en ligne de défense, le Corps colonial est pris dans la forêt et peine à se déployer. Mis en difficulté et contournés, les Français doivent se retirer. Il s'agit du premier combat du Corps colonial.
Voir aussi : France - Allemagne - Première Guerre mondiale - Belgique - Combat - Histoire des Guerres

1922
22 août
Assasinat de Michael Collins
Le président du gouvernement provisoire de l'Etat libre d'Irlande, Michael Collins, est tué dans une embuscade tendue par l'Armée républicaine irlandaise (IRA). Quelques mois plus tôt, le traité de Londres avait officialisé la partition de l'Irlande : 6 comtés (Ulster) demeuraient dans le Royaume-uni, tandis que les 26 autres formaient l'Etat libre d'Irlande. Mais, la majorité de l'IRA étant opposée au traité, la guerre civile éclata.
Voir aussi : Assassinat - Histoire de l'IRA - Michael Collins - Histoire des Assassinats

1962
22 août
L'attentat du Petit-Clamart contre de Gaulle
Le cortège présidentiel qui vient de quitter l'Elysée pour se rendre à Colombey-les-deux-Eglises, est pris à partie par trois hommes armés de pistolets-mitrailleurs, alors qu'il traverse le Petit-Clamart. Cet attentat est l'oeuvre de l'OAS (Organisation de l'Armée Secrète), qui s'oppose à l'indépendance de l'Algérie. Le général de Gaulle qui en réchappe, profitera de l'émotion causée par l'attentat pour proposer l'élection du président de la République au suffrage universel.
Voir aussi : De Gaulle - Attentat - Histoire de l'OAS - Petit-Clamart - Histoire de la Guerre d'Algérie

1975
22 août
L’occupation d’une cave tourne au drame
L’Action Régionaliste Corse (ARC) occupe une cave viticole à proximité de Ghisonaccia. Après une journée de négociations, l’Etat décide de réagir par la fermeté. Les gendarmes mobiles donnent l’assaut le 22 août dans l’après-midi, déclenchant une fusillade. Deux gendarmes mobiles périssent lors de cette intervention. Les esprits continuent alors à s’échauffer. A Bastia, dans la nuit du 27 au 28 août, les autonomistes descendent dans la rue. Là encore, les affrontements font un mort du côté des forces de l’ordre. Pour calmer les esprits, Jean Riolacci est nommé préfet de l’île. C’est la première fois depuis 1870 qu’un Corse occupe cette fonction.
Voir aussi : Dossier histoire de la Corse - Histoire de Bastia - Histoire des Faits divers
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : mer. août 21, 2013 11:25 pm
par saintluc
Cixi, ou Tseu-Hi, ou Ts'eu-hi , née le 29 novembre 1835 à Pékin et décédée le 15 novembre 1908 à la Cité interdite, était une impératrice douairière de Chine sous la dynastie Qing (1644 - 1912). Elle exerça la réalité du pouvoir en Chine durant l'essentiel de la période allant de 1861 à sa mort.
Fille d’un porte-enseigne impérial issu du clan mandchou Yehe Nara (pinyin : Yèhè Nālā Shì), Cixi voit son éducation prise en charge par son oncle à la mort de ses parents. À l'âge de quinze ans, elle fait partie d'un groupe de soixante jeunes filles choisies pour devenir les concubines de l'empereur de Chine Xianfeng, et se voit nommée cinquième concubine, le rang le plus bas.
Un jour, son eunuque personnel transgresse les règles de la Cité interdite et révèle à sa maîtresse qu'il peut l'aider pour que l'empereur veuille la choisir pour la nuit. Cixi se fâcha mais accepta finalement de l'écouter. Cixi use de ruse et de calculs pour entrer dans les bonnes grâces du grand eunuque de la cité impériale, lequel fit ensuite l'éloge de la beauté de Cixi à l'empereur.
En 1852, l’empereur Xianfeng la prend pour concubine. Elle devient sa favorite et passe trois mois entiers auprès de lui, nuit après nuit. Le 27 avril 1856, elle donne la vie à un fils du nom de Zaichun, qui devient l’héritier du trône. Sa vie prend alors une tournure décisive. Après avoir donné un fils à l'Empire elle est, après l'impératrice, la femme la plus importante de l'Empire.
Toutefois, son ascension à un prix : l'éducation du prince héritier est confiée à l'impératrice, sa rivale, et aux eunuques de la Cour. Cependant Cixi, en tant que favorite de l'empereur, est sa conseillère dans les affaires de l'Empire, ce qui constitue à l'époque une attitude sacrilège en totale rupture de la répartition des rôles.
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À la mort de l’empereur en 1861, elle devient impératrice douairière, conjointement à Ci'an, alors impératrice : son fils Zaichun, âgé de six ans, est intronisé empereur sous le nom de Tongzhi. Cixi détient alors les pleins pouvoirs ; Ci'an restera dans son ombre jusqu'à sa mort en 1881, la laissant seule au pouvoir.
À sa majorité, Tongzhi détient officiellement le pouvoir, mais sa mère Cixi entend bien ne rien changer à l'ordre établi. C'est l'Empereur qui promulgue les décrets mais la décision véritable revient en fait à la toute-puissante impératrice douairière. Cette pratique est appelée par ses contemporains « régner derrière le rideau », expression à prendre au sens littéral. Cixi a en effet installé dans la salle du trône une tenture suffisamment transparente pour qu'elle voie le dos de l'Empereur et les gens, mais suffisamment opaque pour que les autres ne la voient pas. Assise derrière le trône impérial, elle tire les ficelles de l'Empire, ce qui constitue une situation sans précédent dans l'histoire chinoise. Le « fils du ciel » est réduit au rôle de figurant.
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L'Empereur sort de la cité interdite pour se distraire avec les prostituées, fumer de l'opium (drogue introduite d'Inde par les Britanniques et interdite à la consommation par décret impérial). Mais ses excès et sa vie de débauche du soir ne lui permettent pas de tenir longtemps : il meurt à dix-neuf ans à peine, en 1874.
À sa mort, selon les annales de la cour, Cixi se déclare bouleversée : « Je croyais pouvoir être heureuse une fois mon fils empereur ; à sa mort, je suis devenue une autre car c'en était fini de mon bonheur ». Mais Cixi n'a pas le temps de sombrer dans le chagrin car l'épouse de Tongzhi est enceinte. Si elle donne naissance à un fils, ce dernier sera l'héritier du trône et Cixi sera évincée du pouvoir car la jeune veuve assumerait la régence à la place de Cixi. Cette dernière convoque donc les hauts dignitaires de l'Empire le soir du décès de son fils. Elle envoie chercher Zaitian, le fils de sa sœur, pour le faire succéder au trône, réalisant ainsi un véritable coup d'État.
Zaitian, âgé de trois ans, devient le nouvel empereur sous le nom de Guangxu. Le nouvel enfant empereur est soumis au même sort que son prédécesseur. Résolue à préserver la tradition impériale chinoise, Cixi dirige la cité interdite d'une main de fer. Cependant, elle ne perçoit pas les signes avant-coureurs du déclin de la Chine impériale. À sa majorité, l’Empereur se charge personnellement des affaires du gouvernement mais demeure dans les faits la marionnette de Cixi.
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En 1898, l'empereur lance la Réforme des Cent Jours. Face aux velléités d'indépendance et de changement de son neveu, Cixi organise un coup d'État. Elle fait décréter Guangxu « incapable de gouverner » et le fait enfermer dans son palais, assumant la régence de l'Empire. Pujun, le fils de son proche conseiller et neveu par alliance le prince Tuan, est désigné comme héritier du trône. Afin de contrecarrer l'influence des puissances étrangères, et conseillée sur ce point par le prince Tuan, l’impératrice douairière soutient en 1900 la révolte des Boxers. Mais l'alliance des huit nations anéantit la révolte. Cixi est forcée de fuir à Xi'an. Après la fuite de Cixi, l'aura de la Cité interdite est à jamais détruite. Elle impute alors la responsabilité du déclenchement des attaques aux Boxers et, pour apaiser les puissances étrangères, donne l'ordre aux troupes impériales de participer à la répression du mouvement. La Chine se voit infliger le protocole de paix Boxer. Le 3 janvier 1902, Cixi peut retourner à la Cité interdite à Pékin.
L’empereur Guangxu meurt le 14 novembre 1908. Il aurait été empoisonné sur ordre de Cixi par un yaourt contenant de l'arsenic. La veille du décès, Cixi désigne Puyi, fils du prince Chun, pour être le nouvel empereur. Le lendemain du décès, elle décède à son tour.
Le clan Yehe Nara, dont elle était issue aurait, selon la légende, maudit la dynastie Qing, prophétisant que la dynastie s'effondrerait par l'entremise d'une fille de la maison de Yehe. Curieusement, la plupart des empereurs Qing ne prirent jamais de concubines issues de ce clan, jusqu'au choix de Cixi par Xianfeng.

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : jeu. août 22, 2013 11:44 pm
par saintluc
1305
23 août
Exécution de William Wallace
Le nationaliste écossais William Wallace est écartelé à Londres pour s'être opposé au roi d'Angleterre Edouard Ier. Celui-ci annexé l'Ecosse en 1296, après la mort d'Alexandre III d'Ecosse sans héritier. qui avait annexé l'Ecosse en 1296. La victoire du roi écossais Robert Bruce sur les Anglais à la bataille de Bannockburn le 24 juin 1314, assurera l'indépendance de l'Ecosse.
Voir aussi : Indépendance - Exécution - Ecosse - Histoire du Moyen-Âge

1568
23 août
Début de le troisième guerre de religion en France
La troisième guerre de Religion en France débute le 23 août 1568 lorsque Condé et Coligny fuient la Bourgogne pour la ville de La Rochelle. Les tensions entre catholiques et protestants sont telles que la Paix de Longjumeau devient caduque. Les batailles se déroulent à l'ouest de la France et au sud de la Loire. Les protestants subissent plusieurs revers et Condé est tué le 13 mars 1569 lors de la prise de Jarnac.
Voir aussi : France - Guerre - Religion - Condé - Protestant - Histoire des Guerres

1628
23 août
Mort du Duc de Buckingham, homme d'Etat anglais
George Villiers, 1er comte puis duc de Buckingham, fut un homme d'Etat important. Favori de Jacques Ier d'Angleterre puis de Charles Ier, il devient premier ministre et porte secours aux protestants français insurgés par Louis XIII et Richelieu. Il commanda le siège de Saint-Martin-de-Ré en 1627. Il est assassiné le 23 août 1628 alors qu'il prépare une seconde expédition par le fanatique John Felton, lieutenant de l'armée anglaise, qui subira le supplice et sera pendu.
Voir aussi : Charles 1er - Histoire de la Politique

1719
23 août
Naissance de Pierre Poivre
Né le 23 août 1719 à Lyon, Pierre Poivre voyage en Chine dès 21 ans en tant que missionnaire. Lors d'un voyage, il découvre Batavia (Djakarta) et les richesses que constituent les épices comme les clous de girofle ou les noix de muscade. Il entreprend d'acclimater ces épices dans l'île de France (île Maurice). Il ne parvient pas à réaliser son projet et rentre à Lyon où il intègre l'Académie des sciences. Nommé intendant des Mascareignes en 1766, il retourne à l'île de France et crée un jardin d'acclimatation, le jardin de Pamplemousses, dans lequel il parvient à cultiver des épices rares. Il décède en 1786. Le poivre, épice très populaire, porte son nom.
Voir aussi : Naissance - Histoire de Lyon - épices - Pierre Poivre - Histoire des Sciences et techniques

1727
23 août
Signature du traité de Kiakhta entre la Russie et la Chine
La signature du traité de Kiakhta le 23 août 1727 instaure des relations commerciales, diplomatiques et juridiques entre la Chine (l'Empire Qing) et l'Empire russe (sous Catherine Ire). La Russie fournit fourrures, cuirs, bois, la Chine procure thé, soie, coton etc. Outre les échanges commerciaux entre les deux pays, le traité fixe la frontière entre la Sibérie et les terres chinoises de Mongolie et de Mandchourie, prémices des frontières actuelles.
Voir aussi : Russie - Traité - Commerce - Russes - Diplomatie - Histoire du Commerce

1741
23 août
Naissance de Jean-François de La Pérouse
Jean-François Galaup, duc de la Pérouse, naît au manoir du Gô à Albigeois. Il intègre la marine royale à 15 ans où finira commandant de plusieurs bâtiments du roi. A son retour en France en 1977, il est nommé lieutenant de vaisseau puis capitaine de vaisseau. A partir de 1785, il dirige une expédition visant à poursuivre les découvertes faites par James Cook dans l'océan pacifique. Il disparaît avec le reste de son équipe à Vanikoro (Vanuatu) en 1788.
Voir aussi : France - Naissance - Explorateur - Histoire des Grandes aventures et découvertes

1769
23 août
Naissance de Georges Cuvier
Georges Cuvier, paléontologiste et naturaliste français, naît à Montbéliard le 23 août 1769. Après des études en Allemagne, il rejoint la Normandie où il passera les années de la Révolution française à faire des recherches. Il intègre l'Académie des sciences en 1803, puis devient professeur au Collège de France. Il est à l'origine de la loi de corrélation des formes, qui permet de reconstituer des squelettes. Il meurt le 13 mai 1831.
Voir aussi : Révolution française - Académie des sciences - Naturaliste - Histoire du Collège de France - Histoire des Sciences et techniques

1791
23 août
Révolte des esclaves à Haïti
Dans la nuit du 22 au 23 août 1791, les esclaves de la colonie française de Saint-Domingue (île d'Haïti dans les Antilles), se soulèvent contre leurs maîtres. La révolte est menée par Boukman, un prêtre vaudou. C'est le début d'une guerre qui aboutira à l'indépendance d'Haïti le 1er janvier 1804. L'UNESCO fera du 23 août "la Journée internationale du souvenir de la traite négrière et de son abolition".
Voir aussi : Soulèvement - Esclaves - Histoire de Saint-Domingue - Histoire de la Colonisation

1836
23 août
Naissance de Marie-Henriette de Habsbourg-Lorraine.
Marie-Henriette de Habsbourg-Lorraine naît le 23 août 1836 en Hongrie. Elle est la fille de Joseph de Habsbourg, archiduc-comte palatin de Hongrie, et de Dorothée de Wurtemberg, archiduchesse par le mariage.
En 1853, elle se marie par raison avec le duc de Brabant, qui sera plus tard le roi Léopold II de Belgique. Ils eurent quatre enfants dont le futur souverain qui, malheureusement, fut emporté par une pneumonie.
La vie de la duchesse ne sera pas facile tous les jours, elle n'aime pas son mari et il le lui rend bien. Si bien qu'à la fin de sa vie, ils ne résident plus ensemble.
Elle décède le 19 septembre 1902 en Belgique, après être retournée quelques années auprès des siens.
Voir aussi : Histoire de la Politique

1914
23 août
Entrée du Japon dans la Première Guerre mondiale.
Allié du Royaume-Uni, l'empire du Japon entre dans le conflit en déclarant la guerre à l'Allemagne le 23 août 1914. Dans un premier temps, le Japon est chargé d'occuper les colonies allemandes du Pacifique, principalement des îles, et les concessions allemandes de Chine. L'empire japonais profite d'ailleurs de la guerre pour renforcer ses positions en Asie. Par la suite, il est chargé d'escorter des bateaux en Méditerranée. Au total, 788 navires et 700 000 soldats du Commonwealth profiteront de la protection japonaise.
Voir aussi : Allemagne - Première Guerre mondiale - Royaume-Uni - Japon - Chine - Histoire des Guerres

1914
23 août
Bataille de Mons
Dernier combat de la bataille des frontières, les troupes britanniques de Sir John French affrontent la première armée allemande menée par Alexandre von Kluck, à Mons. Grâce à une bonne résistance en infériorité numérique, les Britanniques ne reculent que très peu sous les assauts allemands. Mais ils sont obligés de prolonger leur retraite pour suivre la cinquième armée française et rester ordonnés, dans la Retraite de la Marne, dite Grande Retraite.
Voir aussi : France - Allemagne - Première Guerre mondiale - Royaume-Uni - Histoire de la Marne - Histoire des Guerres

1914
23 août
Bataille de Krasnik
Sur le front est de la Première Guerre mondiale, l'Autriche-Hongrie essaye d'entrer en Pologne pour couper un axe stratégique de ravitaillement russe entre Varsovie et Kiev. C'est à Krasnik, en Galicie, que la première armée austro-Hongroise, menée par Victor von Dankle, affronte la quatrième armée russe du Baron Salza. La bataille est très meurtrière pour les deux camps. En supériorité numérique, l'armée d'Autriche-Hongrie remporte sa première victoire dans le conflit le 25 août et progresse en Pologne.
Voir aussi : Bataille - Russie - Première Guerre mondiale - Pologne - Histoire de l'Autriche-Hongrie - Histoire des Guerres

1926
23 août
Rudolph Valentino est mort
Des scènes d'hystérie ont lieu devant la clinique de New-York où vient de mourir, foudroyé par une péritonite aiguë, la star des films muets, Rudolph Valentino. D'origine italienne, il s'était embarqué pour le Nouveau Monde à l'âge de 18 ans et avait exercé de nombreux petits métiers, avant de devenir célèbre au cinéma. Des "Quatre Cavaliers de l'Apocalypse" au "Fils du cheik", son derniers films, il incarne le séducteur idéal et laisse derrière lui des milliers de fans inconsolables.
Voir aussi : Décès - Dossier histoire de New York - Histoire du Cinéma

1927
23 août
L'exécution de Sacco et Vanzetti
Les anarchistes italiens Nicola Sacco et Bartolomeo Vanzetti sont exécutés sur la chaise électrique à Boston pour le meurtre de deux hommes lors du vol d'une manufacture de chaussures le 15 avril 1920. La condamnation à mort, prononcée il y a six ans, ne repose pourtant sur aucune preuve tangible. Les manifestations aux Etats-Unis et à l'étranger, l'appel du pape et de Mussolini ne sont pas parvenues à infléchir la justice américaine. Ils seront réhabilités en 1977.
Voir aussi : Exécution - Anarchiste - Sacco - Vanzetti - Histoire de l'Opposition

1929
23 août
Massacres d'Hebron et de Safed
Hébron et Safed sont des villes sacrées dans la religion juive. Dans les années 20, les tensions israélo-palestiniennes atteignent leur apogée en 1929, et les deux villes sont envahies : 67 Juifs sont assassinés à Hébron, 18 à Safed. On recense en tout 133 morts et 300 blessés suite aux massacres palestiniens de cette journée. Les villes d'Hebron et Safed seront ensuite vidées de leur population juive pendant trente-sept ans, jusqu'à la guerre des Six Jours.
Voir aussi : Histoire de la Guerre des Six jours - Histoire des Guerres

1930
23 août
Naissance de Michel Rocard, homme politique français
Michel Rocard est né le 23 août 1930 à Courbevoie. Cet homme politique socialiste est entré au PS en 1974. Il a été Premier ministre de François Mitterrand entre 1988 et 1991 et a instauré dans ce cadre le revenu minimal d'insertion (le RMI, ancien SMIC). Devenu premier secrétaire du Parti socialiste entre 1993 et 1994, il a ensuite entamé en parallèle une carrière de député européen et de sénateur.
Voir aussi : Sénateur - François Mitterrand - PS - Histoire du RMI - Député européen - Histoire de la Politique

1939
23 août
Le pacte germano-soviétique
L'URSS et l'Allemagne signe à Moscou un pacte de non-agression valable pour 10 ans. Un protocole secret répartit leur zone d'influence en Europe de l'Est. Hitler, qui obtient ainsi la neutralité de l'URSS, déclarera la guerre à la Pologne le 1er septembre. Staline en profitera alors pour agresser la Finlande, annexer les pays baltes et envahir la Roumanie. Ce pacte sera rompu lorsque Hitler lancera une attaque contre l'URSS le 22 juin 1941.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Hitler - Staline - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale

2000
23 août
50 millions de téléspectateurs pour "Survivor"
Plus de 50 millions de personnes ont suivi sur la chaîne américaine CBS la finale de l'émission télé-réalité "Survivor". 16 participants se sont affrontés sur une île déserte de la mer de Chine pendant 39 jours. Le vainqueur Richard Hatch remporte 1 millions de dollars. Vu le succès de ce type d'émission, CBS se prépare à tourner un deuxième volet en Australie, tandis que de nombreuses chaînes européennes réalisent leur propre adaptation.
Voir aussi : Emission - Histoire de la Télévision
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : jeu. août 22, 2013 11:51 pm
par saintluc
Pierre Poivre, né le 23 août 1719 à Lyon (France) et mort le 6 janvier 1786 au château de la Freta, à Saint-Romain-au-Mont-d'Or, est un horticulteur, botaniste, agronome, missionnaire et administrateur colonial français du xviiie siècle. Après des études en théologie à Paris, Pierre Poivre part, à l'âge de 21 ans, en mission d'évangélisation en Extrême-Orient. Là-bas, il découvre les épices et les profits qu'en tirent les Hollandais. De retour en France, il persuade la Compagnie française des Indes orientales de l'intérêt d'introduire ces épices sur l'Isle de France, ce qu'il parvient à faire en important clandestinement des plants de muscadiers. En 1766, il est nommé Intendant des Isles de France et de Bourbon et participe au développement économique de l'île par ses introductions d'espèces végétales nouvelles. Il rentre en France en 1772 et meurt en 1786.
Pierre Poivre descend d'une famille de commerçants modestes, son père Hilaire Poivre (1671-1739) est négociant en soieries à Lyon, et sa mère est Marie Pompallier (v.1699-1770. Le couple se marie le 3 novembre 1718, à l'église Saint-Nizier, à Lyon. Pierre Poivre naît est le 23 août 1719 à Lyon. Il est fils ainé du couple, son frère cadet, Jean Poivre (1673-1740) reprendra le négoce paternel et deviendra maitre et marchand-passementier.
Il entre chez les frères missionnaires de Saint-Joseph à la Croix-Rousse. Le jeune Pierre réussit très bien ses études et il est rapidement envoyé à Paris. Là-bas il travaille pour le séminaire des Missions étrangères de Paris. Il déclare vouloir œuvrer pour l'évangélisation de l'Extrême-Orient.
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En 1741, à l'âge de 21 ans, il s'embarque pour la Chine pour participer à son évangélisation. Pendant deux ans, Pierre Poivre séjourne à Guangzhou (Canton) où après un séjour en prison, il devient un protégé du vice-roi qui l'autorise à visiter l'intérieur du pays. Il passe à Macao avant de s'installer à Fai-Fo en Cochinchine. Rapidement, Pierre Poivre oublie l'objectif de son voyage et se passionne pour le commerce et l'agriculture. Face à son manque de conviction, ses supérieurs le renvoient en France.
Mais son goût de l'aventure est le plus fort. Il rejoint l'Asie à bord d'un navire de la Compagnie française des Indes orientales. Le navire est attaqué par les Britanniques et un boulet de canon lui emporte la main droite. Il est soigné sur le vaisseau britannique mais il doit être amputé du bras. Il est débarqué à Batavia (de nos jours Djakarta) qui est alors un centre important de l'exploitation des épices notamment les noix de muscade et des clous de girofle qui, par leur rareté, représentent une richesse fabuleuse jalousement gardée par la Compagnie néerlandaise des Indes orientales, qui en a le monopole. Il se met alors en tête d'acclimater ces espèces à l'Isle de France (aujourd'hui île Maurice). Après sa libération, en 1746, il se rend à Pondichéry, où il fait la connaissance de La Bourdonnais.
Il rentre alors en France pour défendre son idée auprès de la Compagnie française des Indes orientales. Après de nombreuses péripéties, il est chargé de s'occuper du développement des épices pour le commerce. Mais à la suite d'un naufrage, il embarque sur un navire néerlandais qui est attaqué par un navire malouin. Celui-ci est lui aussi attaqué par un navire Britannique. Poivre est alors enfermé à Guernesey. Il arrive en France en 1748 pour repartir l'année suivante alors chargé d'une mission par le ministre de la Marine, il aborde à Tourane pour être accueilli par la cour de Hué en 1749, mais ne parvient pas à obtenir l'autorisation de fonder un comptoir .
De retour sur l'Isle de France en 1753, il y trouve le terrain idéal pour la culture des épices. Il parvient à se procurer clandestinement des plants de muscadiers et de girofliers qu'il confie à Jean Baptiste Christian Fusée-Aublet (1720-1778), directeur du jardin d'essai de l'Isle de France, puis repart en 1754 vers les îles Moluques mais ne parvient pas à les atteindre et rejoint le Timor où il réussit à se procurer des muscadiers. À son retour à l'île de France (aujourd'hui île Maurice), en 1755, avec 3 000 noix de muscade et des plants d'épices et fruits divers, il découvre ses premières plantations de muscadiers mortes. Quand les nouveaux plants meurent à leur tour, une enquête révèle que Fusée-Aublet, qui prétendait que le muscadier ne pouvait pas être naturalisé à l'Ile de France, avait lui-même tué volontairement les jeunes plantes en les arrosant à l'eau bouillante.
Poivre persuade le botaniste Philibert Commerson d'explorer l'Isle de France. Il forme également son neveu, Pierre Sonnerat, lequel devient l'assistant de Commerson.
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Poivre décide alors de rentrer en France. En 1755-1756, il revient à Lyon. Déjà correspondant de l'Académie des sciences auprès d'Antoine de Jussieu, il est reçu à l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Lyon, aux séances desquelles il participe assidument. Cette institution, ouverte à toutes les idées nouvelles, est alors un intense foyer d’activité intellectuelle. Presque toutes les grandes questions philosophiques ou sociales qui agitaient le siècle y trouvaient un écho et y éveillaient parfois des controverses passionnées. Pour sa part, Pierre Poivre intervenait le plus souvent sur les questions relatives au commerce international et, particulièrement maritime, qui « contribue à l’adoucissement des mœurs et à une meilleure connaissance des droits de l’humanité ». La France à l’époque disposait de cinq comptoirs dans les Indes : Pondichéry, Karikal, Mazupilam, Chandernagor au Bengale et Mahé sur la côte de Malabar.
Il publie à cette époque le récit de ses trois expéditions aux Moluques et à Timor sous le titre Les Voyages d'un philosophe qui ont du succès.
Il épouse Françoise Robin. En 1766 la Compagnie de Indes, en faillite, cède ses colonies à la couronne. Le 3 octobre 1766, quelques jours après son mariage, le ministre de la Marine le duc de Praslin, nomme Pierre Poivre à l’intendance des îles de France et de Bourbon puis, en décembre 1766, Louis XV voulant lui donner un témoignage encore plus grand de son estime, lui confère des lettres de noblesse.
Le navire Le Dauphin sur lequel il s'embarque le 8 mars 1767 arrive à Port-Louis, à l'Isle de France le 17 juillet, avec sa toute jeune femme, Françoise. Bernardin de Saint-Pierre, de passage dans l'île en tombe amoureux et pensera à elle en écrivant Paul et Virginie.
À sa nomination, Pierre Poivre est chargé de mettre en place les premières structures de l'administration royale qui dorénavant vont remplacer celles de la Compagnie des Indes.
En six ans, Pierre Poivre impulse un véritable développement économique dans l'archipel des Mascareignes où il organise des plantations. Il crée dans sa propriété de Mon Plaisir, l'un des plus beaux jardins botaniques : le jardin de Pamplemousses où il acclimate des plantes des contrées lointaines. Il envoie une nouvelle expédition vers les Moluques qui rapporte alors suffisamment de muscadiers et de girofliers pour mener à bien une acclimatation. Une dernière expédition permettra de varier encore les plants. Poivre ordonne que les plantations ne soient pas limitées à l'île de France. Elles seront disséminées aux Seychelles, sur l'île Bourbon et même en Guyane française.
Sur l'île Bourbon, il introduit entre autres le giroflier, le letchi, l’anis étoilé, l’avocatier du Brésil. À l'île de France, il rapporte d'Europe l'imprimerie, et réussit à acclimater le giroflier, la muscade, le poivre, la cannelle... C'est lui qui brise le monopole du commerce des épices tenu par les Hollandais. Si Pierre Poivre s'est beaucoup intéressé à la culture des épices, il a également porté son attention sur les arbres fruitiers tels que le manguier, le mangoustan, le cacaoyer,...
Enfin, il s'est préoccupé du sort des esclaves, convaincu de l'inutilité économique de l'esclavage. Il dénonce également l'immoralité de cette condition.
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Giroflier.
Il quitte l'Isle de France en 1772, en compagnie de sa femme et de ses deux enfants, pour rejoindre sa propriété de la Fréta près de Lyon où il meurt en 1786. Il est inhumé dans la Basilique Saint-Martin d'Ainay le 8 janvier 1786.
Son œuvre aurait périclité, son successeur ayant négligé les plantations, si Jean-Nicolas Céré, nommé en 1775 directeur du Jardin du roi, n'avait opposé la plus ferme résistance à ceux qui en méconnaissaient l'utilité.
Il épouse Françoise Robin (1749-1841), le 5 septembre 1766, à Pommiers. De cette union naissent trois enfants :
Marie Poivre (1768-1787)
Françoise Julienne Ile-de-France Poivre (1770-1845), épouse Jean-Xavier Bureau de Pusy (1750-1806)
Sarah Poivre (1773-1814)
Un buste sculpté représentant Pierre Poivre âgé d'une trentaine d'années est érigé à l'entrée du Jardin botanique de Pamplemousses à l'Ile Maurice. Un autre sculpté (Pierre Poivre âgé d'une cinquantaine d'années) est érigé à l'entrée du Jardin botanique de Victoria (Mahé, Seychelles), au-dessus d'une plaque explicative rappelant qu'il fut à l'origine du premier établissement des Seychelles et qu'il fit introduire des plantes à épices plus particulièrement le cannelier aux Seychelles en 1772. Une plaque commémorative a été dévoilée au Château de la Freta à Saint-Romain-au-Mont-d'or en 1994 par l'Association Pierre Poivre de Lyon, présidée par l'écrivain Khal Torabully et Madame Vernazobres. Une allée Poivre a été inaugurée dans les Dombes en juin 2007. Un petit archipel des Seychelles a été nommé les îles Poivre.
En France, une sculpture de 1836, par Jean-François Legendre-Héral, le représentant est conservée au Musée des beaux-arts de Lyon.
Le thé de la gamme du jardin de thé mauricien Bois-Chéri a été récemment placé sous son patronage