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Publié : ven. févr. 13, 2009 12:12 pm
par Joanie
killerguitar a écrit :Ça me rend malade, tous les médecins qui pourraient être engagés et qui pourraient faire un plus gros salaire que ¸
ca.
D'après moi c'est le gouvernement qui veut pas payer pour mais qui le cache.
Tu veux payer les médecin encore plus cher? Je sais pas...quand je passe devant l'immense baraque d'un médecin, il ne me fait pas trop pitié...
bof...je suis un peu blasée de ces médecins, il y en a de très bons,mais il y en a qui le font juste pour l'argent et la sécurité d'emploi. Ils veulent toujours plus d'argent, il n'en ont jamais assez, alors ils étudient ici et sacrent leur camp au US pour gagner plus...et on les traites comme des dieux!
vous ne trouvez pas ça un peu chocant de la part de personnes qui disent avoir une vocation pour aider les autres?
Publié : ven. févr. 13, 2009 12:30 pm
par killerguitar
Si ils s'en vont aux États-Unis on a juste à les payer le même prix qu'ils y seraient payés. Sinon les chauffeurs de taxi qui pourraient devenir médecins on devrait les payer le même prix que n'importe quel médecin.
Sinon ça ne règlera pas le manque d'infirmiers (e) qui sont aussi en pénurie et qui font souvent des heures supplémentaires...
Publié : ven. févr. 13, 2009 12:34 pm
par Petite@Fleur
Voici le témoignage d'une infirmière (qui souhaite qu'il soit diffusé le plus largement possible) qui raconte ses conditions de travail
Voici un texte qui ne se frotte pas certes au Goncourt mais qui a le mérite de décrire une situation qui pour certains d'entres eux est quotidienne et qui pour d'autres reste inconnue ou simplement trop difficile à entendre car, ne l'oublions pas, pour beaucoup ils sont des fonctionnaires et donc................ils nont pas à se plaindre !!!!
> Sachez que c'est le quotidien de tous les hôpitaux de France.
> Bonne lecture
>
> Le témoignage d'une infirmière:
>
> Je suis assez catastrophée en ce moment, car dans aucun média, aucune presse, même dans les discours de nos chers politiques, personne ne parle de ce qui se passe du côté de l'hôpital public... Et pourtant, moi qui le vis de l'intérieur, je vous garantis qu'il y a de quoi sauter au plafond (peut-être autant que les fautes d'orthographe dans ce mail, je m'en excuse...!).
> Tout ce qui va suivre est un peu compliqué, peut-être, mais nécessaire pour vous expliquer ce qui se passe sur le terrain.
>
> Je suis infirmière dans un service de Médecine adulte (Médecine interne et thérapeutique, pavillon 5, hôpital Bellevue à St-Etienne) avec une capacité d'accueil de 21 patients, dont 95% est muté directement des urgences. Autrement dit, la plupart ne sont pas encore très stabilisés sur le plan médical et ont donc besoin d'une surveillance étroite et efficace de la part des infirmiers et aide-soignants. Les femmes de ménage (ASH) ont elles aussi un rôle important, car au détour d'un couloir ou pendant qu'elles nettoient une chambre, elles peuvent être les premiers signaux d'alarme d'un patient en détresse. Sans parler de leur travail primordial pour assurer l'hygiène des services, rôle majeur dans la lutte des infections nosocomiales.
>
> Nos équipes s'organisent ainsi : (les équipes de jour et de nuit sont indépendantes, je ne travaille que le jour matin-soir)
> 2 infirmières + 2 aide-soignantes + 1 ASH le matin
> 2 infirmières + 2 aide-soignantes + 1 ASH le soir
> 1 infirmière + 1 aide-soignante la nuit
>
> Ceci est ce qu'on appelle le service minimum, autrement dit, c'est le minimum réglementaire pour assurer la sécurité des patients. Or il faut savoir que nous n'avons jamais de personnel en plus et que la tendance actuelle est de nous faire tourner en sous-effectif de manière presque systématique les soirs et les week-end, soit un seul infirmier pour 21 patients.
>
> Depuis 2 mois, une de mes collègues infirmières a démissionné et n'est pas remplacée, une autre est en arrêt de travail qui risque d'être prolongé et n'est pas non plus remplacée. Nous ne sommes donc plus que 6 infirmiers au lieu de 8 à assurer un roulement sur 4 semaines, jours de semaine, week-end et fériés compris. Alors nous effectuons 1 puis 2 puis 3 week-end supplémentaires (nous en travaillons déjà 2 sur 4 habituellement) et ainsi de suite pour que le service tourne, avec des jours de repos qui sautent et des alternances de rythme incessantes. Si bien qu' il devient impossible de prévoir quoi que ce soit en dehors de la vie au CHU, sous peine de devoir annuler au dernier moment pour cause : boulot!
>
> Samedi dernier, une autre collègue s'est arrêtée et, étant la seule infirmière du soir, il n'y avait donc personne pour prendre la relève du matin... C'est un infirmier des urgences qui a été détaché de son service pour venir dans le nôtre, qui a assuré les soins de nos 21 patients, alors qu'il ne les connaissait pas, et qui a dû faire face en plus à une situation d'urgence vitale de l'un d'eux...
>
> Une des ASH est arrêtée depuis 1 an en étant remplacée de manière très ponctuelle, obligeant les 3 ASH restantes du service à se partager un roulement sur 4 semaines, jours de semaine, week-end et fériés compris. Leur tâche est de nettoyer à elles seules, tous les jours, la totalité des 16 chambres du service de fond en comble (vitres, mobilier, murs, WC), les bureaux médicaux, les pièces de vie (office, douche, WC, couloirs), la salle de soins...
>
> Il faut savoir que le CHU de St-Etienne est en pleine réorganisation, puisqu'un gros complexe est en fin de construction à l'hôpital Nord, promettant parait-il des technologies de pointe, des locaux modernes et surtout des soins efficaces et de qualité...
>
> Alors expliquez-moi comment être à la hauteur de ces exigences quand le personnel est déjà largement en sous-effectif? L'hôpital refuse d'embaucher, car déficit budgétaire, mais préfère faire appel à l'intérim, qui coûte plus cher que des contractuels...
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> Hier, j'étais normalement en 'repos' et j'ai passé une bonne partie de ma journée à démarcher la Médecine du Travail, les syndicats et à parler avec notre chef de service, pour essayer de trouver des solutions pour que notre direction nous entende...
>
> Nous sommes par chance soutenus par notre chef de service, qui connaît la valeur de notre travail et sait que nous ne protestons pas pour rien. Il nous connaît suffisamment pour lui même remuer ciel et terre pour qu'on s'occupe du sort des soignants à l'hôpital. Il nous soutient par ce que lui-même est très inquiet de la situation et voit notre gouvernement asphyxier le service public hospitalier, or lui a choisi de travailler au CHU par foi en ce service public et dans le respect du serment d' Hippocrate.
>
> Je dors très mal et pour être honnête je pense au boulot constamment. J'ai peur que le stress me fasse oublier un soin, que la pression m' empêche de prendre le temps avec un patient déprimé, que la fatigue me fasse faire un mauvais calcul de dose, administrer un produit au mauvais patient... J'ai peur que ce métier que j'aime me transforme en assassin, involontaireme nt, par ce qu'on aura laissé la situation se dégrader. Parce que nous sommes tous responsables : je suis l'infirmière d'aujourd'hui mais nous sommes tous les patients de demain. VOUS pouvez être au bout de ma seringue, ou votre mari, votre enfant, votre proche.
>
> Je vis l'insécurité dans mon travail, alors que je le maîtrise pourtant. Mais je suis humaine avant tout.
>
> Vous serez ceux qui pâtirez du manque de soignants dans les services : je n'aurai pas pu prendre le temps de vous donner des nouvelles du patient que vous aimez, je n'aurai pas pu gérer 2 situations d'urgence à la fois... Faut-il attendre qu'il y ait des morts pour réagir et prendre conscience de ce qui se passe dans les hôpitaux???
>
> Aujourd'hui, j'ai besoin de vous. Merci de bien vouloir transférer ce mail de manière la plus large possible, pour informer le plus de monde possible. Si vous connaissez des personnes du monde hospitalier, journalistique, politique ou autre, n'hésitez pas à les solliciter.
>
> Il faut se mobiliser en masse pour être plus efficace, moi toute seule, je n'intéresse personne.'
Publié : ven. févr. 13, 2009 12:43 pm
par Don Juan
note un toubib (bac +6) et un spécialiste à bac +9 +10 est quand même très très bien payé, faut pas déconner (radiologue en France ...)
Sources anciennes 2006
Pédopsychiatre 42 810 € 31 980 € 62 560 €
Endocrinologue 44 557 € 38 051 € 49 300 €
Gynécologue médical 51 458 € 41 545 € 59 216 €
Psychiatre 56 151 € 54 951 € 59 925 €
Pédiatre 58 531 € 53 012 € 71 323 €
Médecin interniste 59 451 € 58 379 € 60 493 €
Médecin généraliste 60 907 € 61 380 € 57 577 €
Neurologue 62 629 € 57 471 € 76 553 €
Dermatologue 62 965 € 57 391 € 71 754 €
Médecin rééducateur 63 660 € 53 780 € 80 902 €
Pneumologue 63 960 € 64 027 € 63 598 €
Rhumatologue 64 772 € 62 706 € 67 839 €
Gynécologue-obstétricien 72 156 € 56 728 € 89 736 €
ORL 75 413 € 68 432 € 81 875 €
Gastro-entérologue 80 400 € 75 993 € 89 078 €
Chirurgien cardiaque et thoracique 84 899 € 69 284 € 96 255 €
Chirurgien maxillo-facial 84 956 € 80 139 € 87 318 €
Néphrologue 85 011 € 86 615 € -
Chirurgien digestif 92 367 € 62 376 € 102 200 €
Cardiologue 92 560 € 92 828 € 91 234 €
Anatomo-pathologiste 93 218 € 89 168 € 125 802 €
Oncologue médical 94 059 € 95 005 € 92 600 €
Ophtalmologue 99 718 € 81 554 € 119 849 €
Stomatologue 100 558 € 95 315 € 109 766 €
Chirurgien vasculaire 100 729 € 85 893 € 106 700 €
Neurochirurgien 101 307 € 69 753 € 113 443 €
Chirurgien général 106 410 € 69 752 € 127 442 €
Chirurgien urologue 112 930 € 81 818 € 122 703 €
Chirurgien orthopédique 116 668 € 75 703 € 131 423 €
Anesthésiste-réanimateur 121 170 € 112 071 € 154 213 €
Radiologue 126 414 € 124 558 € 146 687 €
Chirurgien esthétique et plasticien 129 612 € 111 985 € 131 630 €
Radiothérapeute 137 122 € 135 266 € -
Médecin biologiste 138 861 € 140 261 € -
Spécialiste de médecine nucléaire 157 247 € 155 939 € -
Interne des hôpitaux 21 272 26 400 5 400
Praticien hospitalier 3 8407 69 743 4 800
Professeur agrégé de médecine 5 5200 105 600 nc
Médecin-conseil de l’Assurance-maladie 40 860 69 416 0
Médecin contrôleur de la DDASS 16 871 56 646 8 328
Publié : ven. févr. 13, 2009 12:47 pm
par Petite@Fleur
oui je sais
Mais une infirmière ? ......
Publié : ven. févr. 13, 2009 12:50 pm
par Don Juan
mal, mais en libéral plus que toi
Publié : ven. févr. 13, 2009 12:52 pm
par Petite@Fleur
oui surement
mais celle qui vient de témoigner, elle travaille en hopital

Publié : ven. févr. 13, 2009 1:21 pm
par killerguitar
Est-ce pire en France qu'au Québec?
Publié : ven. févr. 13, 2009 1:23 pm
par killerguitar
Le problème aussi c'est que les Québécois vont à l'hôpital pratiquement pour rien, des adultes qui vont à l'hôpital parce qu'ils ont la grippe faut être moumoune, des jeunes enfants OK, mais pas des adultes, pourtant il y en a en masse de ça...
-_-'
Publié : ven. févr. 13, 2009 1:24 pm
par Petite@Fleur
pour une fois, je suis d'ac avec toi Killer, ce jour est à marquer d'une pierre blanche

Publié : ven. févr. 13, 2009 1:27 pm
par killerguitar
Petite@Fleur a écrit :pour une fois, je suis d'ac avec toi Killer, ce jour est à marquer d'une pierre blanche

J'ai parlé de pierre blanche? Où ça?

Publié : ven. févr. 13, 2009 1:49 pm
par Don Juan
Ben non je ne suis pas d'accord comme tous les urgentistes d'ailleurs, une grippe t'as une insuffisance respiratoire, un pb cardiaque jamais décelé, tu crèves, t'es pas medecin, eux si.
Publié : ven. févr. 13, 2009 1:51 pm
par killerguitar
Si ça devient aussi grave qu'une insuffisance respiratoire tu appelles l'ambulance mais habituellement quand tu as la grippe tu ne fais pas d'insuffisance respiratoire ni de problèmes cardiaques.
Publié : ven. févr. 13, 2009 2:03 pm
par Don Juan
Je parle de la vraie grippe, si tu ne l'as jamais eu tu parles en l'air comme d'hab, la vraie celle qui fait que tu ne peux plus bouger, et que dès fois tu crèves. Y a aussi les méningites, mais bon c'est vrai tu le diagnostiques tout seul.
Publié : ven. févr. 13, 2009 2:06 pm
par Petite@Fleur
oui, tu as raison DJ, au moins sur la gravité d'une grippe.
Mais tu ne crois pas que certaines choses passent par les urgences alors qu'elles pourraient très bien se régler dans le cabinet d'un médecin ?
J'ai passé une journée entière aux urgences un jour (j'accompagnais juste) et je t'assurerqu'il y a aussi des gens qui exagèrent parfois