Re: LE MONDE DES BATEAUX (philatélie)
Publié : mar. janv. 25, 2011 5:15 am
Récapitulatif par ordre alphabétique page 1
Le VASA (WASA)[/b]
Été 1628
Depuis 3 ans, charpentiers, vitriers, sculpteurs, peintres et autres voiliers travaillaient sans relâche à la construction d’un nouveau navire de guerre de la Marine Royale. Il était appelé "navire royal" désignation en cours au XVIIème siècle pour désigner le plus grand des navires de guerre du Roi. Il avait nécessité l’utilisation d’un bon millier de chênes pour sa réalisation. Armé de 64 canons, ses mâts avaient une hauteur supérieure à 50 mètres et la décoration comptait plusieurs centaines de sculptures.
Le chantier naval se trouvait à Skeppsgärden, qui était situé sur l’île de Blasieholmen, au cœur du port de Stockholm.Le Vasa fut amarré sous le château royal où le lest fut chargé, ainsi que l'armement requis pour son voyage inaugural.
[b]N°630
Ce navire qui avait suscité l’enthousiasme de la population intimidait les ennemis de la Suède. En effet, une lettre rédigée par l’ambassadeur du Danemark en Suède fut retrouvée : il faisait état de la description des canons embarqués : 48 canons de 24 livres, 8 canons de 3, deux canons de 1 et 6 mortiers.
Le dimanche 10 août, tout était prêt pour le voyage inaugural ; le temps était magnifique et le vent léger. A bord, se trouvait une centaine de membre d’équipages, mais aussi des femmes et des enfants (la permission avait été donnée aux marins de faire monter leur famille, jusqu’à la sortie de l’archipel). Ce devait être une cérémonie avec faste et pompe ; la population était là, enthousiaste. Le vent souffle du sud-ouest. Pour les premières centaines de mètres, le Vasa dût être hâlé contre le vent en utilisant ses ancres. L’ordre de départ arriva enfin : " Établissez les voiles de misaine, le hunier de misaine, la grand voile et l’artimon".
Les marins tirèrent une bordée de canons en guise de salut puis le majestueux vaisseau s’écarta doucement.
Sculptures diverses du navire
N°625 - N°626 - N°627 - N°628
La suite du récit est racontée par le conseil du royaume dans une lettre au Roi, en voyage en Prusse à l’époque, lettre qui lui est parvenue deux semaines après le désastre :
""Lorsque le navire quitta le refuge de Tegelviken, un fort coup de vent gonfla les voiles et il commença à prendre directement de la gîte du coté " sous le vent". Il se redressa de lui-même, lentement, doucement, jusqu’à ce qu’il approche de Beckholmen, où la gîte recommença et s’accentua. L’eau commença à entrer par les sabords de la batterie inférieur, laissés ouverts pour la circonstance. Frappé par un nouveau coup de vent, le Vasa chavira et coula après un voyage d’environ 1.300 mètres.""
Le roi Gustave II somma le conseil royal de réunir une cour de justice afin de trouver le ou les coupables. Le capitaine Hansson vient témoigner, il dira que le vaisseau était trop instable bien que le lest soit bien en place et les canons sécurisés (ils ont d’ailleurs été retrouvés comme tels). Aucune erreur n’a été commise à bord et l’équipage n’avait pas bu.
Armoiries
N°629
La faute doit être rejetée sur la conception même du navire : tirant d'eau trop faible par rapport à la formidable hauteur de la coque (plus haute que ce qui se faisait habituellement, surtout au niveau du château arrière), mâture trop haute et artillerie trop lourde et placée trop haut. Le centre de gravité du navire était placé bien trop haut. La stabilité du Wasa avait été testée comme c’était de règle à l’époque par 30 hommes courant d'un bord à l'autre le navire étant amarré à quai. Après 3 essais seulement, l’essai fut interrompu, la navire menaçant déjà de chavirer.
Le commentaire de l’amiral Fleming fut : " Si seulement sa Majesté avait été présente,"
Dès lors, qui est responsable ? demandèrent les juges. La réponse fut : " Dieu seul le sait ".
Les premiers travaux de sauvegarde commencèrent en 1664 où environ 50 canons furent sauvés.
Aujourd'hui
En 1961, le Wasa fut renflouée. 333 ans après le naufrage, il fut remonté puis traité pendant plusieurs années avec des liquides de conservation. Finalement le musée fut construit autour du navire.
Le VASA (WASA)[/b]
Été 1628
Depuis 3 ans, charpentiers, vitriers, sculpteurs, peintres et autres voiliers travaillaient sans relâche à la construction d’un nouveau navire de guerre de la Marine Royale. Il était appelé "navire royal" désignation en cours au XVIIème siècle pour désigner le plus grand des navires de guerre du Roi. Il avait nécessité l’utilisation d’un bon millier de chênes pour sa réalisation. Armé de 64 canons, ses mâts avaient une hauteur supérieure à 50 mètres et la décoration comptait plusieurs centaines de sculptures.
Le chantier naval se trouvait à Skeppsgärden, qui était situé sur l’île de Blasieholmen, au cœur du port de Stockholm.Le Vasa fut amarré sous le château royal où le lest fut chargé, ainsi que l'armement requis pour son voyage inaugural.
[b]N°630
Ce navire qui avait suscité l’enthousiasme de la population intimidait les ennemis de la Suède. En effet, une lettre rédigée par l’ambassadeur du Danemark en Suède fut retrouvée : il faisait état de la description des canons embarqués : 48 canons de 24 livres, 8 canons de 3, deux canons de 1 et 6 mortiers.
Le dimanche 10 août, tout était prêt pour le voyage inaugural ; le temps était magnifique et le vent léger. A bord, se trouvait une centaine de membre d’équipages, mais aussi des femmes et des enfants (la permission avait été donnée aux marins de faire monter leur famille, jusqu’à la sortie de l’archipel). Ce devait être une cérémonie avec faste et pompe ; la population était là, enthousiaste. Le vent souffle du sud-ouest. Pour les premières centaines de mètres, le Vasa dût être hâlé contre le vent en utilisant ses ancres. L’ordre de départ arriva enfin : " Établissez les voiles de misaine, le hunier de misaine, la grand voile et l’artimon".
Les marins tirèrent une bordée de canons en guise de salut puis le majestueux vaisseau s’écarta doucement.
Sculptures diverses du navire
N°625 - N°626 - N°627 - N°628
La suite du récit est racontée par le conseil du royaume dans une lettre au Roi, en voyage en Prusse à l’époque, lettre qui lui est parvenue deux semaines après le désastre :
""Lorsque le navire quitta le refuge de Tegelviken, un fort coup de vent gonfla les voiles et il commença à prendre directement de la gîte du coté " sous le vent". Il se redressa de lui-même, lentement, doucement, jusqu’à ce qu’il approche de Beckholmen, où la gîte recommença et s’accentua. L’eau commença à entrer par les sabords de la batterie inférieur, laissés ouverts pour la circonstance. Frappé par un nouveau coup de vent, le Vasa chavira et coula après un voyage d’environ 1.300 mètres.""
Le roi Gustave II somma le conseil royal de réunir une cour de justice afin de trouver le ou les coupables. Le capitaine Hansson vient témoigner, il dira que le vaisseau était trop instable bien que le lest soit bien en place et les canons sécurisés (ils ont d’ailleurs été retrouvés comme tels). Aucune erreur n’a été commise à bord et l’équipage n’avait pas bu.
Armoiries
N°629
La faute doit être rejetée sur la conception même du navire : tirant d'eau trop faible par rapport à la formidable hauteur de la coque (plus haute que ce qui se faisait habituellement, surtout au niveau du château arrière), mâture trop haute et artillerie trop lourde et placée trop haut. Le centre de gravité du navire était placé bien trop haut. La stabilité du Wasa avait été testée comme c’était de règle à l’époque par 30 hommes courant d'un bord à l'autre le navire étant amarré à quai. Après 3 essais seulement, l’essai fut interrompu, la navire menaçant déjà de chavirer.
Le commentaire de l’amiral Fleming fut : " Si seulement sa Majesté avait été présente,"
Dès lors, qui est responsable ? demandèrent les juges. La réponse fut : " Dieu seul le sait ".
Les premiers travaux de sauvegarde commencèrent en 1664 où environ 50 canons furent sauvés.
Aujourd'hui
En 1961, le Wasa fut renflouée. 333 ans après le naufrage, il fut remonté puis traité pendant plusieurs années avec des liquides de conservation. Finalement le musée fut construit autour du navire.