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Publié : dim. juin 02, 2013 11:10 pm
par saintluc
1098
3 juin
Antioche est prise par les croisés
Partis à l’appel du pape Urbain II, les croisés de la noblesse s’emparent de la ville d’Antioche, alors en Syrie. Les armées croisées sont dirigées par Godefroi de Bouillon, le compte de Toulouse, Bohémond Ier, et le légat pontifical, Adhémar de Monteuil. L’année précédente, ils étaient déjà parvenus à reconquérir Nicée, mais ayant conclu un accord avec l’empereur byzantin Alexis Comnène, ils furent contraints de lui remettre la ville. Peu de temps après, ils remportèrent une grande victoire contre les Turcs, en Asie Mineure, ouvrant ainsi la voie à d’autres conquêtes, dont celle de Jérusalem en 1099.
Voir aussi : Histoire de Jérusalem - Dossier histoire des Croisades - Antioche - Godefroi de Bouillon - Alexis Comnène - Histoire de la Chrétienté

1353
3 juin
Mariage de Pierre Ier de Castille avec Blanche de Bourbon
Afin de sceller l'alliance entre le royaume de France et le royaume de Castille, une union est organisée entre le roi Pierre Ier de Castille et Blanche de Bourbon, nièce du roi de France. Mais le jour même du mariage, Pierre Ier de Castille fait enfermer sa femme, ce qui marque la fin de l'alliance franco-castillane. En pleine guerre de Cent Ans, Pierre Ier de Castille se tourna alors vers le royaume d'Angleterre, en conflit avec la France.
Voir aussi : Royaume de France - Royaume d'Angleterre - Royaume de Castille - Pierre Ier de Castille - Histoire de la Politique

1395
3 juin
Décès du tsar Ivan Chichman
Le 3 juin 1395, la Bulgarie perd son tsar Ivan Chichman III. Fils d'Ivan Alexandre de Bulgarie, Ivan Chichman accède au titre de tsar à la mort de son père en 1371. En période de conflits avec l'Empire ottoman, Ivan Chichman endosse une grande part de responsabilité dans la chute de la Bulgarie à cette époque. Sa mort par décapitation avec une centaine de nobles de Veliko Tarnovo sera d'ailleurs l'un des symboles de la chute du second royaume bulgare.
Voir aussi : Bulgarie - Histoire de la Politique

1433
3 juin
Chute du grand chambellan Georges de la Trémoille
Malgré une paix de façade signée le 5 mars avec son rival, le connétable de Richemont, Georges de la Trémoille (1384-1446), favori et grand chambellan de Charles VII, est enlevé par Arthur de Richemont, qui le fait emprisonner au château de Montrésor après avoir tenté de l'assassiner. Après sa chute, la faction angevine de Yolande d'Aragon, Charles du Maine et le connétable de Richemont s'assure la mainmise du pouvoir.
Voir aussi : Charles VII - Yolande d'aragon - Arthur III de richemont - Georges de la trémoille - Jean v de bretagne - Histoire de la Politique

1621
3 juin
Fondation de la Compagnie hollandaise des Indes occidentales
Grâce à une charte des Provinces-Unies, plusieurs marchands néerlandais se regroupent pour fonder la Compagnie des Indes occidentales. Elle obtient ainsi le monopole commercial sur l’Afrique de l’Ouest et l’Amérique. Elle colonisera par la suite certaines de ces terres, en fondant notamment la Nouvelle Amsterdam (future New York). Elle occupera également le Suriname et Curaçao, contribuant ainsi à renforcer la puissance coloniale des Provinces-Unies. Mais un profond déclin limitera ses activités à la traite des Noirs, avant sa suppression en 1791.
Voir aussi : Dossier histoire des Provinces-Unies - Compagnie des Indes occidentales - Histoire de la Colonisation

1657
3 juin
Mort de William Harvey
Le médecin anglais William Harvey meurt le 3 juin 1657 à Londres. Il fut le premier à découvrir, grâce à la dissection, le mécanisme de la petite et de la grande circulation sanguine. Il prouva, par observation, que ces deux systèmes étaient en circuit fermé. Le médecin observa également le développement d'un embryon de poulet et celui de f½tus de mammifères. Ce scientifique né le 1er avril 1578 fit grandement avancé l'anatomie humaine.
Voir aussi : Anatomie - Embryon - Histoire des Sciences et techniques

1726
3 juin
Naissance du géologue écossais James Hutton
James Hutton (1726-1797) géologue britannique, est considéré comme l'un des fondateurs de la discipline moderne. Médecin et juriste de formation, il s'intéresse aux formations rocheuses. Il propose entre autres, la théorie du plutonisme (les roches sont issues de l'activité volcanique) qui s'oppose au neptunisme de l'époque (les roches sont issues d'une sédimentation naturelle liée à la formation originelle de la terre). Il est aussi à l'origine de l'uniformitarisme (la surface terrestre s'est créée progressivement).
Voir aussi : Ecosse - Géologue - Histoire des Sciences et techniques

1865
3 juin
Naissance de George V
George V naît à la Marlborough House (Londres). Il est le fils aîné du futur roi Édouard VII et de la reine Victoria. Il a été roi du Royaume-Uni et empereur des Indes du 6 mai 1910 à sa mort, le 20 janvier 1936. Il est également le dernier monarque britannique de la maison de Saxe-Cobourg-Gotha, branche de la maison de Wettin. C'est sous son règne qu'elle fut renommée maison de Windsor.
Voir aussi : Naissance - Royaume-Uni - Georges V - Histoire de la Politique

1875
3 juin
Décès du compositeur français Georges Bizet
Le compositeur français Georges Bizet, né en 1838, meurt brutalement à Bougival. Précocement admis au Conservatoire à 10 ans, consacré par le premier Grand Prix de Rome (1857), à 19, il s'attacha à la création de musiques de pièces de théâtres ou d'opéras-comiques, dont son célébrissime "Carmen" (1975), œuvre grandiloquente au lyrisme échevelé, mais qui suscita la défiance du public. Peu de temps avant sa mort, soudaine – il n'a pas 40 ans –, il signa également L'Arlésienne (1872), dernier legs d'une carrière exaltée et laissée sans doute inachevée.
Voir aussi : Musique - Bizet - Carmen - Grand prix de rome - Histoire de la Musique

1899
3 juin
Ouverture du deuxième procès Dreyfus
La cour de Cassation ayant enfin brisé le jugement de 1894, le conseil de guerre doit à nouveau juger Alfred Dreyfus, cette fois-ci à Rennes. Les dreyfusards sont très optimistes sur l’issue du procès, jugeant que la vérité est déjà connue : selon eux, Dreyfus sera innocenté et reconnu non coupable de trahison. Par ailleurs, le climat en France est exécrable et les ligues antisémites, devenues très virulentes, sont interdites. Afin d’éviter un coup d’Etat nationaliste, Waldeck-Rousseau a en effet fait procéder à des arrestations, dont celle difficile de Jules Guérin. Mais à l’étonnement de tous, le procès va se prolonger et accabler à nouveau Dreyfus.
Voir aussi : Procès - Dossier histoire de l' affaire Dreyfus - Dreyfus - Waldeck-Rousseau - Histoire de la Justice

1906
3 juin
Naissance de Joséphine Baker
Joséphine Baker est née à Saint-Louis, dans le Missouri, le 3 juin 1906. Elle prit la nationalité française en 1937. Célèbre chanteuse, danseuse et meneuse de music-hall, elle est autant connue pour son talent, avec notamment sa chanson J'ai deux amours, que pour avoir été l'une des premières stars noires. Métisse afro-américaine et amérindienne, elle a utilisé sa célébrité pour lutter contre le racisme et prôner l'émancipation des Noirs, apportant sous soutien à Martin Luther King.
Voir aussi : Naissance - Martin Luther King - Revue - Joséphine Baker - Music-hall - Histoire de l'Art

1922
3 juin
Naissance de Alain Resnais
Alain Resnais naît le 3 juin 1922 dans le Morbihan. Réalisateur et scénariste anticonformiste, très inspiré par le surréalisme, il a reçu de nombreux prix tout au long de sa carrière. Trois César du meilleur film, deux du meilleur réalisateur, il obtient également la reconnaissance internationale avec le BAFTA spécial pour « Hiroshima mon amour » en 1960 et le Lion d'or à la Mostra de Venise pour « L'Année dernière à Marienbad » en 1961. Son dernier film « Les Herbes folles » en 2009, dans lequel il met en scène sa compagne et actrice fétiche Sabine Azéma épousée en secondes noces, reçoit le prix du jury au festival de Cannes.
Voir aussi : Histoire d'Hiroshima - Alain resnais - Césars - Lion d'or - Histoire de l'Art

1924
3 juin
Mort de Franz Kafka
L'écrivain tchèque de langue allemande, Franz Kafka, meurt de la tuberculose au sanatorium de Kierling, près de Vienne. Son œuvre dépeint les difficultés des relations humaines et l'angoisse face au monde mécanique. Kafka demande dans son testament que ses écrits soient brûlés. Aujourd'hui, l'adjectif "kafkaïen" s'applique à une situation angoissante à force d'absurdité.
Voir aussi : Décès - Kafka - Histoire des Romans

1937
3 juin
Edouard VIII renonce au trône par amour
L'ex-roi d'Angleterre, le duc de Windsor, se marie avec Wallis Simpson au château de Candé, près de Tours. En 1936, à la mort de son père le roi George V, Edouard VIII est couronné roi d'Angleterre. Mais, le roi est amoureux d'une roturière américaine divorcée deux fois, Wallis Simpson. Pour l'épouser, il abdique le 10 décembre 1936, en faveur de son frère, le duc d'York. Le couple, qui n'aura pas d'enfants, vivra en exil à Paris.
Voir aussi : Dossier histoire Mariage - Abdication - Edouard VIII - Histoire du Mariage

1938
3 juin
Inauguration du téléscope de Hale
Le plus grand télescope est inauguré à l'observatoire astronomique du mont Palomar (Californie). Ce télescope mesure 5 mètres de diamètre et est appelé télescope de Hale en l'honneur de son inventeur, l'astronome américain George Ellery hale, décédé quelques mois plus tôt. Celui-ci n'eut de cesse de trouver des mécènes pour doter l'astronomie américaine des instruments de plus en plus puissants. En 1926, il convainc la Fondation Rockefeller d'entreprendre la construction d'un télescope géant.
Voir aussi : Histoire de Californie - Téléscope - Histoire de l'Astronomie

1942
3 juin
Naissance de Curtis Mayfield
Curtis Mayfield est né le 3 juin 1942 à Chicago. Ce chanteur afro-américain a été l'un des premiers à défendre son identité et à introduire dans ses chansons des accents politiques et provocateurs. Il est ainsi devenu le chef de file d'un courant très présent durant les années 1960 et 1970, mêlé de soul, de funk et de R&B, qui a remis au goût du jour la musique engagée. Curtis Mayfield est décédé en 1999.
Voir aussi : Rythm and blues - Soul - Funk - Histoire de l'Art

1943
3 juin
De Gaulle et Giraud créent le CFLN
Le Comité français de la libération nationale (CFLN) est créé à Alger. Il s'agit du gouvernement de la France libre, né de la fusion de celui d'Alger et de celui de Londres. Sa présidence est d'abord assurée par le général de Gaulle et le général Giraud. En octobre, De Gaulle parviendra à évincer Giraud qui sera nommé commandant en chef des forces françaises. En juin 1944, le CFLN prendra le nom de Gouvernement provisoire de la République française.
Voir aussi : De Gaulle - Histoire d'Alger - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale

1943
3 juin
Bataille de l'ouest de Hubei - seconde guerre sino-japonaise
La Seconde Guerre sino-japonaise opposa dès 1939 l'Empire du Japon, aux volontés expansionnistes, à la République de Chine. Le Kuomintang, nom du gouvernement communiste chinois, s'engagea aux côtés des Alliés en 1941. La bataille de l'ouest de Hubei, le 3 juin 1943, fut l'une des victoires chinoises les plus stratégiques... En apparence du moins. En effet, selon l'historienne Barbara Tuchman, il ne s'agissait là que d'une attaque d'entraînement pour les Japonais. Cette guerre durera jusqu'à la reddition du Japon en 1945.
Voir aussi : Seconde guerre mondiale - Guerre sino-japonaise - Kuomintang - Histoire des Guerres

1946
3 juin
Le bikini fait scandale
Louis Réard crée le bikini. Le mot, déposé, rappelle les premiers essais nucléaires américains sur l'atoll de Bikini, dans le Pacifique. Aucun mannequin n'accepte de porter ces trois petits triangles qui remplacent les larges culottes et les soutiens-gorge en bandeau. Il est aussitôt interdit en Belgique, en Espagne et en Italie. Pour Madame Thorez, épouse du Secrétaire général du parti communiste, cette mode bourgeoise humilie la classe ouvrière car le prix du bikini correspond au tiers du salaire d'une dactylographe. Le bikini ne s'imposera vraiment que dans les années 70.
Voir aussi : Dossier histoire des vacances estivales - Histoire des Femmes

1950
3 juin
Maurice Herzog au sommet de l'Annapurna
L'expédition française dans l'Himalaya dirigée par Maurice Herzog réalise la première ascension de l'Annapurna qui culmine à 8 078 mètres. C'est la première fois qu'une équipe d'alpinisme atteint un sommet de plus de 8 000 mètres. Le chef de l'expédition y laissera tous ses orteils et les doigts des deux mains et Louis Lachenal, son coéquipier, plusieurs orteils. Elu député en 1962, Maurice Herzog sera secrétaire d’État à la Jeunesse et aux Sports de 1963 à 1966.
Voir aussi : Histoire de l'Alpinisme

1989
3 juin
Le "Printemps de Pékin" réprimé dans le sang
Dans la nuit du 3 au 4 juin 1989, place Tienanmen à Pékin, les autorités chinoises répriment dans le sang le vaste mouvement populaire en faveur de la démocratie. Depuis un mois, des étudiants et des ouvriers ont investi la place Tienanmen pour demander un changement politique. Le Premier ministre, Li Peng, décrète alors la loi martiale et envoie l'armée sur la capitale. Des centaines de manifestants seront écrasés par le chars ou abattus.
Voir aussi : Soulèvement - Histoire du Parti Communiste - Histoire de Pékin - Histoire du PC - Histoire de l'Opposition

1995
3 juin
Steffi Graf remporte Roland Garros
C'est la quatrième victoire de Steffi Graf aux Internationaux de France. L’Allemande bat la championne espagnole de l’année précédente Arantxa Sanchez, en trois sets 7/5-4/6-6/0.
Voir aussi : Victoire - Histoire du Tournoi de Roland Garros - Steffi Graf - Histoire du Tennis

2000
3 juin
Mary Pierce gagne la finale de Roland Garros
Mary Pierce, la plus américaine des joueuses françaises, gagne la finale des Internationaux de France face à l’Espagnole Conchita Martinez. En deux sets 6/2-7/5, la Française prend sa revanche à Roland Garros, après une défaite en finale en 1994, face à la triple championne Arantxa Sanchez-Vicario. La précédente française à avoir remporté le tournoi était Françoise Durr en 1967.
Voir aussi : Victoire - Histoire du Tournoi de Roland Garros - Histoire du Tennis

2001
3 juin
Gustavo Kuerten remporte son troisième titre à Roland Garros
Nouvelle victoire pour Gustavo Kuerten aux Internationaux de Roland Garros, et nouvelle défaite en finale pour l’espagnol Alex Corretja, battu en quatre sets 6/7-7/5-6/2-6/0. Il avait déjà perdu en 1998 face à son homologue Carlos Moya.
Voir aussi : Victoire - Histoire du Tournoi de Roland Garros - Gustavo Kuerten - Histoire du Tennis

2006
3 juin
Indépendance du Monténégro
Suite au référendum de mai, où 55,5% des voix étaient favorables, l’indépendance du Monténégro est proclamée. Depuis 2002, le Monténégro appartenait à l’Etat de Serbie-et-Monténégro, lequel était issu de la République fédérale de Yougoslavie. À la fin du mois de juin, le Monténégro intégrera l’ONU.
Voir aussi : Indépendance - Histoire du Monténégro - Histoire de la Politique

http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml

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Publié : dim. juin 02, 2013 11:19 pm
par saintluc
Le Monténégro (en monténégrin et en serbe Crna Gora, en serbe cyrillique Црна Гора ; de l'italien Montenegro) est un pays d'Europe du Sud bordé par la mer Adriatique et frontalier de la Croatie, de la Bosnie-Herzégovine, de la Serbie, du Kosovo et de l'Albanie. Les villes principales sont la capitale Podgorica (Titograd de 1945 à 1992) avec 170 000 habitants, Nikšić (75 000) et Pljevlja (37 000). L'ancienne capitale royale est Cetinje qui détient également le titre de « capitale de trône » (prestonica).
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L'île de Sveti Stefan près de Budva, sur le littoral adriatique.
Le nom monténégrin ou serbo-croate du Monténégro, Crna Gora, peut se traduire littéralement par « montagne noire », en référence aux forêts sombres qui recouvraient autrefois les Alpes dinariques.
Le nom du pays, dans la plupart des langues d'Europe occidentale, dont en français, en italien, en roumain (Muntenegru) et en anglais, est tiré du terme vénitien monte negro, qui a la même signification et remonte probablement à l'époque de la domination de Venise sur la région, au Moyen Âge.
D'autres langues, notamment celles parlées aux environs immédiats, ont adopté leur propre traduction de l'expression : c'est ainsi le cas de l'albanais (Mali i Zi), du grec (Μαυροβούνιο), du turc (Karadağ), du russe (Черногория), de l'islandais (Svartfjallaland, c'est-à-dire « pays de la montagne noire ») ou même de l'arabe (الجبل الأسود, al-jabal ul-'aswad, « la montagne noire »).
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Le Monténégro a une longue histoire de plusieurs siècles en tant que duché semi-indépendant, puis principauté autonome, puis en tant que royaume indépendant en 1910, avant qu'il ne rejoigne le futur royaume de Yougoslavie en 1918. Au cours de la Seconde Guerre mondiale, il est séparé de la Serbie et occupé par les Italiens qui l'érigent de nouveau en royaume indépendant. Après la libération, le nouveau régime communiste le transforme en République socialiste de Monténégro, l'une des républiques fédérées de la République fédérative socialiste de Yougoslavie.
Devenu un des deux États constitutifs de la République fédérale de Yougoslavie en 1992, il fait partie, après la dissolution de celle-ci en 2003 de la communauté d’États de Serbie-et-Monténégro, instaurée de façon transitoire. Dans la soirée du 3 juin 2006, le Parlement du Monténégro proclame officiellement l’indépendance du pays et la dissolution de la communauté de Serbie-et-Monténégro, conformément au vœux des Monténégrins exprimés lors du référendum du 21 mai précédent.
L’Islande, par la voix de son ministre des Affaires étrangères Geir Haarde, devient le premier pays au monde à reconnaître le Monténégro comme un pays indépendant et souverain. La Russie lui emboîte le pas le 11 juin, devenant ainsi la première grande puissance à le faire, suivie deux jours plus tard par les États-Unis, le Royaume-Uni et la France qui adoptent la même attitude, tout comme le gouvernement serbe.
Le 22 juin suivant, le Monténégro devient le 56e État membre de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe, puis le 28 juin, il est admis en tant que 192e État membre de l’Organisation des Nations unies.
Le 15 décembre 2008, le Monténégro présente sa candidature à l'Union européenne. L'euro était déjà la monnaie locale de facto avant même l'indépendance du pays.
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Kotor
Le Monténégro mène un processus d'adhésion à l'Union européenne. Le processus d'adhésion impose au Monténégro de régler les problèmes liés à la criminalité, à la contrebande, au nationalisme (la région doit toujours faire face aux problèmes liés au multiculturalisme), à la corruption, à la liberté d'information et à la capture des criminels de guerre. Le processus de séparation administrative de la Serbie est, en outre, encore loin du terme. Toutefois, ces dernières années, le Monténégro a progressé dans pratiquement tous les critères d'adhésion (démocratie, État de droit, économie)[réf. nécessaire].
Le 15 octobre 2007, le Monténégro signe un Accord de stabilisation et d'association (entré en vigueur le 1er mai 2010) avec l’Union européenne, ce qui constitue un premier rapprochement en vue d'une adhésion.
Le 15 décembre 2008, le Monténégro dépose sa demande officielle de candidature à l'adhésion à l'Union européenne.
Le 9 novembre 2010, la Commission européenne estime que le Monténégro a fait des progrès significatifs, et propose que lui soit accordé le statut de candidat à l’adhésion.
Le 17 décembre 2010, le Conseil européen qui réunit les États membres adopte cette proposition et donne au Monténégro le statut officiel de candidat, ce qui signifie que des négociations d'adhésion vont pouvoir être ouvertes. Le Président du Parlement monténégrin Ranko Krivokapic déclare : « Cela constitue une grande récompense, avec une obligation encore plus grande. »
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Perast dans les bouches de KotorLe Monténégro est situé dans les Balkans. C'est un territoire de forme relativement rectangulaire, bordé au Sud par la mer Adriatique, à l'Ouest par la Croatie et la Bosnie-Herzégovine, au Nord par la Serbie, au Nord-Est par le Kosovo et enfin au Sud-Est par l'Albanie.
Le territoire monténégrin s'étend depuis les hautes montagnes à la frontière avec la Serbie et l'Albanie — une partie des karsts de l'ouest de la péninsule balkanique — jusqu'à une étroite plaine côtière de deux à six kilomètres de large. Cette plaine s'interrompt abruptement au Nord, à l'endroit où le Mont Lovćen et l'Orjen plongent dans les bouches de Kotor. Ainsi, bien que disposant d'un large débouché sur la mer, le pays ne dispose pas de port important en raison d'un littoral très accidenté.
La région karstique du Monténégro se situe à environ 1 000 m d'altitude, certaines parties montant à près de 2 000 m, comme le mont Orjen (1 894 m), point culminant des chaînes calcaires côtières. La vallée de la Zeta est la zone la plus basse, avec une altitude d'environ 500 m. Le Monténégro possède quelques cavités naturelles.
Les montagnes du Monténégro comptent parmi les terrains les plus accidentés d'Europe et parmi les parties qui furent les plus érodées dans la péninsule balkanique pendant la dernière ère glaciaire. Le territoire culmine au Zla Kolata, dans les monts Prokletije, à une altitude de 2 534 m.
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Le lac Noir dans le massif du Durmitor, au nord du pays
Un sondage sur la composition ethnique du Monténégro réalisé en 2011 donne les résultats suivants :
Monténégrins : 44,98 %
Serbes : 28,73 %
Bosniaques : 8,65 %
Albanais : 4,91 %
Musulmans : 3,31 %
Roms : 1,01 %
Croates : 0,7 %
autres/ne se prononce pas : 4,87 %
La répartition ethnique au Monténégro n'est pas homogène, les Albanais sont situés en majorité à l'Est et au Sud-Ouest du pays; aux frontières du Monténégro et de la Serbie et aux frontières avec l'Albanie. Les Musulmans et Bosniaques (terme qui désigne fondamentalement le même groupe : les slaves musulmans du sud) vivent en majorité dans la zone nord dénommée aussi Sandžak. Quant à la répartition Serbes-Monténégrins, elle a été très fluctuante dans le temps non pas à cause de mouvements de population mais bien parce que les gens peuvent se déclarer successivement Monténégrins ou Serbes principalement selon leurs options politiques (souverainisme/fédéralisme). On peut cependant définir grosso modo deux zones où les Serbes sont plus nombreux que les Monténégrins: la région du Sandjak et la région côtière. La petite minorité croate est localisée pour sa presque totalité dans la baie de Kotor.
Les Albanais du Monténégro représentent 10 % de la population et sont majoritairement de confession musulmane. Ils se trouvent surtout au sud du Monténégro à la frontière avec l'Albanie. Leurs noms ont été slavisés et leurs appellations subdivisées en : malisor, shqiptar et albanci.
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Canyon de la rivière Tara

Le Monténégro possède à la fois une côte pittoresque et une région montagneuse au Nord. Le pays était une destination touristique prisée dans les années 1980, cependant les guerres de Yougoslavie qui ont touché les pays voisins au cours des années 1990 ont détruit l'image touristique du Monténégro.
La côte adriatique du Monténégro s'étire sur 295 km dont 72 km de plages et comporte de nombreux anciens villages préservés. La région côtière est considérée comme une des grandes "découvertes" touristiques de ces dernières années. Ce n'est qu'à partir des années 2000 que le secteur du tourisme a recommencé à prospérer. Depuis, le pays enregistre de fortes hausses du nombre de touristes et de nuitées. Le gouvernement du Monténégro a fait du développement du tourisme une priorité et veut faire du tourisme un des secteurs majeurs de l'économie du pays. Plusieurs mesures ont notamment été prises pour attirer les investisseurs étrangers et certains projets sont déjà en cours comme c'est le cas de Porto Monténégro.
Les villes de Cetinje et de Podgorica sont particulièrement riches en musées et galeries d'art. Nommons, par exemple, le Musée national du Monténégro ainsi que l'Institut de la République pour la préservation du patrimoine culturel, à Cetinje. Podgorica abrite quant à elle le Centre d'art moderne et le Musée de Podgorica.
Dans chacune de ces deux villes se trouvent respectivement le Théâtre royal "Zetski dom" et le Théâtre national monténégrin.

La musique monténégrine est comme toutes les autres musiques de la région fortement imprégnée par l'influence de la musique ottomane. Malgré une présence attestée dès le Moyen Âge, il paraît important de souligner que la musique du Monténégro a quelque peu périclité durant la longue lutte contre les Ottomans, les populations étant trop préoccupées par leur survie pour se consacrer à des activités purement culturelles.
En revanche, la musique monténégrine fut par la suite influencée par les traditions slaves, tziganes, albanaises, austro-hongroises et plus récemment, occidentales. Elle est très proche de la musique serbe, sa voisine immédiate, avec laquelle elle a été liée par l'histoire, de même qu'avec les autres musiques formant l'ex-Yougoslavie.
En émigrant souvent à l'étranger, comme Dado en France, les peintres monténégrins ont joué un rôle majeur dans la diffusion de la culture monténégrine à travers le monde.
Dado
Petar Lubarda
Milo Milunović
La gastronomie monténégrine est influencée sur la côte adriatique par la cuisine méditerranéenne, alors que dans l'intérieur du pays (montagnes) les plats se basent plus sur les pommes de terre et les produits laitiers.

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Publié : lun. juin 03, 2013 11:05 pm
par saintluc
1441
4 juin
Prise de Pontoise par Charles VII
Les troupes du roi de France, Charles VII, galvanisées par leur victoire à Creil, investissent la cité fortifiée de Pontoise, dernière place forte encore tenue par les Anglais dans les environs de Paris, et clé de la mainmise sur l'Ile-de-France. Après trois mois d'un siège long et épuisant, la ville finit par rendre les armes, exsangue. Occupée dès 1417 par les troupes d'Henri V puis par leurs alliés bourguignons (1419) Pontoise ne fut libérée qu'en 1436, avant qu'un énième assaut anglais ne finisse de la ravager.
Voir aussi : Charles VII - Histoire des Bourguignons - Henri V - Pontoise - Bedford - Histoire de la Politique

1507
4 juin
Couronnement de Louis Jagellon du vivant de son père
Le 4 juin 1507, soit un an après sa naissance, Louis Jagellon est couronné symboliquement roi de Hongrie, du vivant de son père. Il accède cependant véritablement au trône qu'à la mort de celui-ci, en 1516, alors qu'il n'a que dix ans. Il est adopté par Maximilien Ier du Saint-Empire, et épouse en 1522 Marie de Habsbourg, petite-fille de son père adoptif. Cavalier habile, il décède à seulement 20 ans lors de la bataille de Mohács, qui l'oppose au sultan ottoman Soliman le Magnifique.
Voir aussi : Roi - Hongrie - Saint-Empire - Louis Jagellon - Histoire de la Politique

1535
4 juin
Edition de la Bible d'Olivetan
Le 4 juin 1535 fut publiée la traduction d'une Bible protestante en français par l'humaniste Pierre Robert Olivétan. On la connaît davantage sous l'appelation de « Bible d'Olivétan ». On notera que, la même année, une autre traduction française de la Bible verra le jour grâce au théologien Jacques Lefèvre d'Etaplès en collaboration avec l'humaniste et auteur de contes Bonaventure des Périers.
Voir aussi : 1535 - Bible - Histoire de la Chrétienté

1666
4 juin
Le "Misanthrope" sur les planches
La seizième pièce de Molière est représentée pour la première fois au théâtre du Palais-Royal à Paris. "Le Misanthrope ou l’atrabilaire amoureux", l'une des meilleures comédies de Molière, n'a que peu de succès. L'auteur interprète lui-même le rôle d'Alceste qui, avec sa franchise brutale et son mépris des conventions, représente le véritable homme libre dans une société hypocrite. Grâce à ses multiples facettes, Alceste se prête à de nombreuses interprétations : naïf au temps de Molière, il s'est transformé en honnête homme au siècle des Lumières, puis en victime romantique au XIXème siècle.
Voir aussi : Pièce - Molière - Histoire du Théâtre

1719
4 juin
Bataille navale de l'île d'Osel
Durant la Grande guerre du Nord, une escadre russe attaque des navires suédois près de l'île d'Osel (Estonie), le 4 juin 1719. Avec sept vaisseaux sous les ordres de Naum Senyavine, les Russes capturent trois bâtiments suédois, faisant plus de cent victimes. C'est la première victoire navale de la jeune flotte russe en pleine mer.
Voir aussi : Bataille - Russie - Suède - Grande guerre du Nord - île - Histoire des Guerres

1738
4 juin
Naissance de George III.
George III, de son vrai nom George William Frederick, est né le 4 juin 1738. Il est connu pour avoir été roi du Royaume-Uni et roi d'Irlande de 1760 à 1801, date du rattachement de l'Irlande au Royaume-Uni qui fit de lui le roi du Royaume-Uni jusqu'en 1820.
C'est un roi très populaire en Angleterre, ce qui lui vaut le surnom de "Farmer George", George le fermier.
Il fait également parler de lui puisqu'il c'est le premier souverain à introduire l'anglais comme langue principale.
Quelques années avant sa mort, le roi est atteint de troubles mentaux, et à l'époque aucun médecin ne peut pronostiquer une maladie. Aujourd'hui nous savons que c'est un fort taux d'arsenic qui a déclenché les divagations de Georges III.
Il meurt des suites de sa maladie le 29 janvier 1820.
Voir aussi : George III - Histoire de la Politique

1745
4 juin
Bataille de Hohenfriedberg
En plein cœur de la guerre de Succession d'Autriche, les Autrichiens tentent de reprendre la Silésie aux armées prusses. Tout juste défaites à la bataille de Mollwitz, les armées autrichiennes ressayent de récupérer la Silésie via une attaque commandée par le prince Charles-Alexandre de Lorraine. Les armées de Frédéric II, dit Frédéric-le-Grand, défont très largement les Autrichiens, faisant 4 000 morts ou blessés, 7000 prisonniers dont 4 généraux et prenant 66 canons, contre seulement 2 000 vies perdues du côté des Prusses.
Voir aussi : Bataille - Autriche - Histoire de la Prusse - Guerre de Succession d'Autriche - Histoire des Guerres

1760
4 juin
Arrivée des Acadiens en Nouvelle-Ecosse
Le 4 juin 1760 les Acadiens, colons francophones de l'Amérique, arrivent de Nouvelle-Angleterre, en Nouvelle-Ecosse. Ce débarquement s'effectue dans le cadre du Grand dérangement, une expropriation massive des colons, lors de la prise de possession des Britanniques dans les anciennes colonies françaises en Amérique. Les historiens considèrent aujou d'hui qu'entre 7 000 et 9 000 Acadiens, sur une population de 15 000 à 18 000 personnes, sont morts durant les déportations du Grand dérangement.
Voir aussi : Britannique - Histoire de la Déportation - Histoire de la Nouvelle-Angleterre - Histoire de la Nouvelle-Ecosse - Histoire des Acadiens - Histoire de la Politique

1776
4 juin
Naissance de Charles-Joseph Buquet, général français
Charles-Joseph Buquet fut un militaire français né le 4 juin 1776. Sous Napoléon, il reçoit le titre de Baron d'Empire, puis celui de Général de brigade en 1812. Blessé lors de l'expédition de Russie puis lors de la bataille de Bautzen en 1813, il reçoit la croix de commandant de la Légion d'honneur. En 1814, il est placé au traitement de non activité, mais reprend du service au retour de Napoléon de l'île d'Elbe. Il meurt à Nancy en 1838.
Voir aussi : France - Napoléon - Général - Baron - Histoire de la Politique

1783
4 juin
La premier vol de montgolfière
A Annonay (Ardèche), près de leur papeterie, les frères Montgolfier réussissent pour la première fois à faire voler un objet fabriqué par l'homme. Le ballon de toile et de papier, gonflé avec de l'air chaud produit par la combustion d'un mélange de paille et de laine, s'élève à près de 1 000 mètres et parcourt 2 kilomètres en 10 minutes. Le premier voyage habité en montgolfière aura lieu le 21 novembre 1783 dans le parc du château de la Muette à Paris.
Voir aussi : Ballon - Vol - Montgolfier - Montgolfière - Histoire de l'Aéronautique

1798
4 juin
Décès de Giovanni Jacopo Casanova
Après ses études, Giacomo Casanova part à l'aventure en découvrant l'Europe et en exerçant de nombreuses professions aussi diverses que variées. Il fait des séjours réguliers en prison et devient célèbre après son évasion des prisons de Venise. Il maintient cette célébrité grâce à ses innombrables conquêtes féminines. Il tente d'escroquer Madame Urfé et écrit de nombreux ouvrages tout au long de sa vie. Il finit par mourir le 4 juin 1798.
Voir aussi : Histoire de Venise - Voyage - évasion - Histoire des Décès

1814
4 juin
Louis XVIII établit a Charte constitutionnelle
Malgré la pression des Ultras et le climat de violence qui va mener à la "Terreur blanche", Louis XVIII fait le choix de ne pas revenir totalement en arrière. Contrairement à de nombreux émigrés, il a conscience qu’il ne peut rétablir l’Ancien Régime sous sa forme la plus autoritaire. Il risquerait en effet de devenir un roi sans tête. Dans la forme, Louis XVIII fait donc des concessions aux Ultras dans la mesure où il "octroie" une "Charte" là où les Libéraux auraient voulu qu'il" propose" une "constitution". Toutefois, dans le fond, les concessions faites aux Libéraux sont importantes : liberté de la presse, respect des biens nationaux, égalité devant la loi… La Restauration ne sera pas un retour à l’Ancien Régime mais l’intégration des principes de la Révolution dans ce dernier. La France entre ainsi dans un régime de monarchie constitutionnelle.
Voir aussi : Dossier histoire de la Restauration - Louis XVIII - Monarchie - Histoire de la Liberté de la presse - Suffrage censitaire - Histoire des Bourbons

1831
4 juin
Léopold Ier roi des belges
Léopold de Saxe-Cobourg-Gotha est proclamé roi des Belges et prend le nom de Léopold Ier. La Belgique, unie contre son gré aux Pays-Bas lors du Congrès de Vienne en 1815, a obtenu son indépendance sept mois plus tôt. Léopold Ier prêtera serment sur la Constitution de la Belgique le 21 juillet 1831. L'anniversaire de cet événement deviendra fête nationale. La descendance de Léopold Ier règne encore à Bruxelles en la personne du roi Albert II.
Voir aussi : Dossier histoire fête nationale - Léopold Ier - Histoire des Sacres

1898
4 juin
Fondation de la ligue des Droits de l'homme
Contre l’accusation de Dreyfus et de Zola dans la même affaire, une nouvelle forme sociale apparaît : les intellectuels. Ceux-ci se regroupent dès janvier 1898 pour défendre la cause dreyfusarde et fondent alors la "Ligue des droits de l’homme". Interdite sous Vichy, la LDH s’est ensuite reformée et existe toujours.
Voir aussi : Fondation - Dossier histoire de l' affaire Dreyfus - Dreyfus - Zola - Ligue des droits de l’homme - Histoire des Institutions

1908
4 juin
Emile Zola entre au Panthéon
Six ans après la mort d’Emile Zola, ses cendres sont transférées au Panthéon. Cette décision, voulue et votée par les députés socialistes, provoque de violentes réactions de la droite nationaliste. Celle-ci reproche toujours à Zola son engagement dans l’affaire Dreyfus, notamment aux travers de sa lettre « J’accuse », et déverse un flot d’insultes haineuses à l’encontre de Zola, de la gauche et de Dreyfus. D’ailleurs, ce dernier est victime d’une tentative d’assassinat par un journaliste du « Gaulois » tandis que des manifestations antisémites ponctuent l’événement.
Voir aussi : Dossier histoire de l' affaire Dreyfus - Histoire du Panthéon - Dreyfus - Zola - Histoire des Romans

1908
4 juin
Premières tribulations des Pieds Nickelés
Croquignol, Filochard et Ribouldingue vivent leurs premières aventures dans le journal L’Epatant. Créés par Louis Forton, les Pieds Nickelés sont de petits escrocs quelque peu portés sur la boisson qui doivent faire avec la police pour finalement perdre leur magot. Cette malchance est la concession nécessaire aux lois de protection de la jeunesse, les trois arnaqueurs répondant plutôt mal aux canons moralistes de l’époque. Toutefois, ceux-ci prendront une dimension patriotique lors de la Première Guerre mondiale, où ils bernent l’ennemi sur ses lignes arrières.
Voir aussi : Histoire des Bandes dessinées

1916
4 juin
Offensive Broussilov
En avril 1916, le général Alexeï Broussilov prend la décision de lancer une grande offensive en été. L'opération est finalement avancée au 4 juin pour soulager à la fois les forces françaises à Verdun et les troupes italiennes qui combattent sur le front austro-hongrois. Les Russes attaquent simultanément les armées allemandes et austro-hongroises en Pologne et en Autriche-Hongrie. L'offensive durera jusqu'au mois d'octobre, se soldant par une victoire des forces russes.
Voir aussi : Russie - Allemagne - Première Guerre mondiale - Histoire de l'Autriche-Hongrie - Offensive - Histoire des Guerres

1918
4 juin
Signature des traités de paix de l'Empire Ottoman
Durant la Première Guerre mondiale, l'empire ottoman rejoint l'alliance germanique. Cette dernière, lors de sa défaite, entraîne dans sa chute le pouvoir ottoman. En perte d'influence, l'empire signe à Batoum des traités de paix avec l'Arménie, la Géorgie et l'Azerbaïdjan. Le général Andranik, représentant l'Arménie, refusera un tel accord. Souhaitant l'indépendance de l'Arménie, il campera sur ses positions jusqu'à l'armistice de Moudros. Il tiendra tête aux Ottomans depuis son refuge dans les montagnes.
Voir aussi : Première Guerre mondiale - Histoire de l'Empire ottoman - Arménie - Géorgie - Histoire des Traités

1933
4 juin
Mouvement antifasciste européen Amsterdam-Pleyel
Créé le 4 juin 1933, le Mouvement antifasciste européen Amsterdam Pleyel est un mouvement pacifiste de lutte contre la guerre et le fascisme. Initié par Henri Barbusse et Romain Rolland, il tient son nom des deux villes où se déroulent les congrès. La cause de ce mouvement est largement supportée par le Parti communiste français, notamment à travers l'Internationale communiste. Le mouvement a pour ambition de réunir les pacifistes de tous horizons.
Voir aussi : Histoire du Parti Communiste - Histoire du Pacifisme - Histoire de la Politique

1936
4 juin
Léon Blum au pouvoir
Suite à la victoire du Front Populaire aux élections législatives, Léon Blum, dirigeant de la Section française de l'international ouvrière (SFIO), est appelé à former un nouveau cabinet. C'est la première fois que la France se dote d'un gouvernement socialiste. Celui-ci se distingue par deux innovations : la création d'un sous-secrétariat d'Etat aux Loisirs et aux Sports, confié à Léo Lagrange, et la participation de trois femmes au ministère, alors qu'elles n'ont pas encore le droit de vote.
Voir aussi : Histoire du SFIO - Léon Blum - Histoire du Front populaire - Elections - Histoire des Elections

1944
4 juin
Les Alliés s’emparent de Rome.
Depuis la libération de Mussolini, en septembre 1943, l’Italie n’est plus qu’un territoire déchiré entre les troupes des Alliées et celles des Allemands. Mais en juin, les Alliés parviennent à envahir Rome et repoussent ainsi la Wehrmacht. Ivanoe Bonomi, qui se retrouve à la présidence du Comité de libération nationale, formera alors un nouveau gouvernement au Sud, remplaçant Badoglio.
Voir aussi : Histoire de Rome - Dossier histoire de l' Italie fasciste - Mussolini - Histoire de la Wehrmacht - Badoglio - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale

1958
4 juin
De Gaulle à Alger : "Je vous ai compris"
De Gaulle, du haut du balcon du gouvernement général d'Alger, les bras en V, lance à la foule qui exulte : "Je vous ai compris". De Gaulle a été rappelé au pouvoir après la révolte des Français d'Algérie le 13 mai. Son cri laisse croire qu'il est résolu à conserver l'Algérie française et créera d'amères désillusions parmi les colons d'Algérie. Les accords d'Evian qui mettront fin à la guerre d'Algérie seront signés le 18 mars 1962.
Voir aussi : De Gaulle - Histoire d'Alger - Histoire de la Décolonisation

1967
4 juin
Victoire de Françoise Dürr à Roland Garros
Après 19 ans d’absence des joueuses françaises en finale de Roland Garros, Françoise Dürr redore leur blason en remportant la finale du tournoi. Elle bat l’Autrichienne Lesley Turner en trois sets 4/6-6/3-6/4, et entre dans la légende du tennis français.
Voir aussi : Victoire - Histoire du Tournoi de Roland Garros - Histoire du Tennis

1967
4 juin
La révolution DHV de Ford Cosworth
Le moteur Ford-Cosworth DHV fait sa première apparition en course sur la Lotus 49. Le huit cylindre en V fait rapidement la preuve de son efficacité, puisque Graham Hill signe la pole position. Finalement Clark remporte la course au volant d’une autre Lotus 49. C’est le début d’une longue domination de la part du motoriste qui remportera douze titres en seize ans. L’avènement du turbo au début des années 1980 mettra un terme à ce règne.
Voir aussi : Dossier histoire de la Formule 1 - Histoire de Ford - Graham Hill - Jim Clarke - Lotus - Histoire des Sports mécaniques

1992
4 juin
Ouverture du deuxième Sommet de la Terre à Rio de Janeiro
Du 4 au 11 juin 1992, se tient le deuxième Sommet de la Terre sous l’égide de l’ONU. Il est le point de départ d’une prise de conscience à l’échelle mondiale des problèmes environnementaux. Ses engagements ambitieux qui se traduisent par la convention sur les diversités biologiques, la déclaration sur la gestion et la conservation des forêts ou encore Action 21 n’auront que des applications limitées. Toutefois, la convention sur les changements climatiques trouvera une suite et une concrétisation dans le protocole de Kyoto.
Voir aussi : Dossier histoire de l' ONU - Pollution - Histoire du Sommet de la Terre - Histoire du Protocole de Kyoto - Histoire de Rio de Janeiro - Histoire de l'Environnement

1994
4 juin
Taslima Nasreen victime des extrémistes
Le gouvernement du Bangladesh, poussé par les extrémistes musulmans, lance un mandat d'arrêt contre Taslima Nasreen pour avoir "porté offense aux opinions religieuses d'une catégorie de citoyens". Quelques jours plus tôt, Taslima Nasreen, dans une interview à un journal de Calcutta, le Statesman, a plaidé pour un meilleur traitement des femmes musulmanes. Le lendemain, 200 000 islamistes radicaux manifestaient pour réclamer sa pendaison. La romancière s'exilera en Suède, puis en Allemagne.
Voir aussi : Histoire de l'Islam

1994
4 juin
Victoire de Arantxa Sanchez à Roland Garros
Arantxa Sanchez bat la Française Marie Pierce en finale de Roland Garros en deux sets 6/4-6/4. C’est la seconde victoire de l’Espagnole, qui avait déjà remporté le tournoi en 1989.
Voir aussi : Victoire - Histoire du Tournoi de Roland Garros - Arantxa Sanchez - Histoire du Tennis

1995
4 juin
Thomas Muster remporte Roland Garros
L’Autrichien Thomas Muster est vainqueur des Internationaux de France de Roland Garros. Ce sera sa seule victoire au tournoi, qu’il obtiendra en trois sets (7/5-6/2-6/4) face au champion 1989, l’américain Michael Chang.
Voir aussi : Victoire - Histoire du Tournoi de Roland Garros - Histoire du Tennis

2000
4 juin
Gustavo Kuerten gagne sa deuxième victoire à Roland Garros
Gustavo Kuerten gagne sa deuxième victoire sur la terre battue de Roland Garros, contre le Suédois Magnus Norman. Ce match en quatre sets (6/2-6/3-2/6-7/6) consacre le brésilien et le hisse à la place de premier joueur mondial en 2000.
Voir aussi : Victoire - Histoire du Tournoi de Roland Garros - Gustavo Kuerten - Histoire du Tennis
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : lun. juin 03, 2013 11:11 pm
par saintluc
Le 4 juin 1916, sur le front est de la Première Guerre mondiale, les forces russes conduites par le général Alexeï Broussilov, commandant en chef du front sud-ouest, lancent une grande offensive contre les armées allemandes et austro-hongroises en Pologne et en Autriche-Hongrie. Cette offensive, initialement prévue le 15 juin, est avancée pour soulager l'Italie de la pression austro-hongroise, le haut commandement italien ayant demandé l'intervention des Russes.
L'attaque russe, qui prendra le nom d'offensive Broussilov, était prévue pour coïncider avec l'assaut britannique dans la Somme, sur le front occidental. Les attaques russe et britannique avaient pour objectif de soulager une partie de la pression exercée sur les Français à Verdun.
Image
L'offensive russe (front Est, Russie) autour du lac Naroch s'achève. La bataille, engagée mi-mars, a causé d'énormes pertes côté russes, quelque 122 000 hommes, mais n'a guère produit de résultats. Les Allemands, bien moins nombreux, ont perdu 20 000 soldats. Le tsar Nicolas II, qui prend en main à présent la stratégie de guerre russe, rencontre le général Alexeï Broussilov. Celui-ci décide de lancer une grande offensive en été et ordonne aux commandants de sa IVe armée de se préparer à une grande attaque pour le 11 mai. Il les informe aussi qu'ils ne doivent pas s'attendre à recevoir des renforts.
18 avril
Les forces russes s'emparent du port turc de Trébizonde sur la mer Noire, conquête décisive pour leur future offensive.
4 juin
Broussilov prévoit d'avancer sur un large front de 300 km. Ses IIIe et VIIIe armées ont pour ordre d'attaquer la IVe armée austro-hongroise par le sud des marais du Pripet. Plus au sud, la VIIe armée russe est dirigée contre la VIIe armée austro-hongroise.
L'opération débute par un bombardement de près de 2 000 pièces d'artillerie russes, la première avancée des Russes est excellente, particulièrement dans le nord et le sud où les Austro-Hongrois s'effondrent presque. Elle n'est freinée qu'au centre, où les Russes affrontent les unités allemandes. La bataille se poursuit jusqu'en septembre.
10 juillet
Les autorités russes annoncent qu'elles ont fait prisonniers quelque 300 000 soldats allemands et austro-hongrois depuis l'ouverture de l'offensive Broussilov.
Image
12 août
Le général Alexeï Broussilov présente les détails de la poursuite de son offensive. Il affirme avoir fait 375 000 prisonniers allemands et austro-hongrois et s'être emparé de 400 pièces d'artillerie, 1 300 canons et avoir gagné 38 000 km2 de territoire. Les pertes russes s'élèvent à 550 000 hommes. La plupart de ces soldats étaient très fidèles au tsar Nicolas II, mais ceux qui les remplacent se montrent moins enclins à le soutenir.
10 octobre
Le tsar Nicolas II ordonne que soit mis un terme définitif à l'offensive victorieuse du général Alexeï Broussilov. Cependant les combats continuent jusqu'à la mi-octobre.

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : mar. juin 04, 2013 11:14 pm
par saintluc
1595
5 juin
Victoire d’Henri IV à la Fontaine-Française
Le roi de France, malgré sa conversion, rencontre encore de nombreuses oppositions. La situation mène à la bataille de Fontaine-Française, qui l’oppose aux troupes de la Ligue. La victoire du roi aboutira finalement au démantèlement de la Ligue.
Voir aussi : Henri IV - Dossier histoire des Guerres de Religion en France - Histoire de la Sainte Ligue - Histoire des Guerres de religion

1662
5 juin
Le Carrousel de Louis XIV
Le roi Louis XIV, 24 ans, donne une grande fête dans le jardin des Tuileries, à Paris. Plusieurs milliers de spectateurs contemplent les savantes évolutions de cinq quadrilles, cinq troupes de cavaliers exécutant des parades. C'est à cette occasion que Louis XIV prend comme emblème le Soleil. Le spectacle est si grandiose que la place prendra le nom de Carrousel. En 1806, Napoléon Ier y fera édifier un Arc de Triomphe.
Voir aussi : Histoire de Paris - Louis XIV - Dossier histoire des Tuileries - Roi Soleil - Histoire des Bourbons

1667
5 juin
Assassinat de Diane de Joannis de Chateaublanc
Diane de Joannis de Chateaublanc, surnommée la "Mademoiselle de Chateaublanc", est née en 1635. Elle est l'arrière-petite-nièce de Nostradamus. Le 30 mars 1663, elle hérite de son grand-père une grande fortune. Le 19 mai 1664, elle décide de déshériter son mari et compose un nouveau testament au profit de ses enfants. Très rapidement, ses deux beaux-frères Henri dit l'abbé et Bernardin, le chevalier de Ganges deviennent agressifs. Certains écrivains affirment que ses hostilités sont dues aux avances qu'ils lui avaient faites et qu'elle avait rejeté avec dégoût. D'autres considèrent que le but était de la forcer à annuler ce fameux testament. Ces deux hommes l'obligent à boire un liquide brunâtre. Elle réussit à s'enfuir, mais ils la retrouvent et la poignardent. Elle décède quelques jours plus tard, le 5 juin 1667.
Voir aussi : Diane de Joannis de Chateaublanc - Histoire des Assassinats

1667
5 juin
Assassinats de Diane de Joannis de Chateaublanc
Diane de Joannis de Chateaublanc, surnommée la "Mademoiselle de Chateaublanc", est née en 1635. Elle est l'arrière-petite-nièce de Nostradamus. Le 30 mars 1663, elle hérite de son grand-père une grande fortune. Le 19 mai 1664, elle décide de déshériter son mari et compose un nouveau testament au profit de ses enfants. Très rapidement, ses deux beaux-frères Henri dit l'abbé et Bernardin, le chevalier de Ganges deviennent agressifs. Certains écrivains affirment que ses hostilités sont dues aux avances qu'ils lui avaient faites et qu'elle avait rejeté avec dégoût. D'autres considèrent que le but était de la forcer à annuler ce fameux testament. Ces deux hommes l'obligent à boire un liquide brunâtre. Elle réussit à s'enfuir, mais ils la retrouvent et la poignardent. Elle décède quelques jours plus tard, le 5 juin 1667.
Voir aussi : Diane de Joannis de Chateaublanc - Histoire des Assassinats

1675
5 juin
Jacques Duchesneau de la Doussinière et d'Ambault devient intendant de Nouvelle-France
Après avoir été conseiller du roi puis général des finances en Tourraine, Jacques Duschesneau est nommé par Louis XIV au poste d'intendant de Nouvelle France. Une rivalité s'installe avec le gouverneur Louis de Buade de Frontenac qui avait profité de l'absence d'intendant pour bénéficier de plus de pouvoir. Ce dernier est rappelé en France et remplacé par François Montmorency-Laval. Duscheneau rentre en France en 1682 et y passe le reste de sa vie.
Voir aussi : Nouvelle-France - Intendant - Histoire de la Politique

1792
5 juin
Intronisation de François II
Le 5 juin 1792 marque l'accession au trône de François II, succédant à son père Léopold II. Il devient dès lors empereur du Saint-Empire romain germanique, couronné à Buda, roi de Hongrie, le 6 juin, puis élu roi des Romains le lendemain. Il est intronisé le 14 juillet 1792 à Francfort-sur-le-Main et sacré roi de Bohême, le 5 août de la même année. A 24 ans, il sera le dernier empereur souverain de cette institution millénaire.
Voir aussi : Autriche - Empereur - Couronnement - François II - Léopold II - Histoire de la Politique

1806
5 juin
La République batave devient le Royaume de Hollande
Napoléon Bonaparte transforme la République batave, jusqu’alors dirigée par Schimmelpenninck, en Royaume de Hollande. C’est Louis Bonaparte, le frère de Napoléon, qui est placé à sa tête. Napoléon Bonaparte annexera finalement le territoire en 1810 et l’organisera à la manière française.
Voir aussi : Dossier histoire des Provinces-Unies - Napoléon Bonaparte - Histoire de la Politique

1826
5 juin
Mort de Carl Maria von Weber, compositeur allemand
Carl Maria von Weber était un compositeur de musique romantique, né en 1786 et mort en 1826. Après avoir pris des cours auprès de Michael Haydn à Salzburg, il composa ses premières oeuvres alors qu'il n'était âgé que de 12 ans. Durant sa vie, il composa de nombreuses oeuvres de musique symphonique, lyrique ou vocale, ainsi que plusieurs opéras dont Der Freischütz et Euryanthe, deux classiques du répertoire romantique allemand.
Voir aussi : Compositeur - Romantique - Haydn - Histoire des Décès

1827
5 juin
Prise d'Athènes par les Ottomans après un siège de neuf mois
Le 5 juin 1827, la ville d'Athènes fut prise par les Ottomans après neuf mois de siège, pendant la guerre d'indépendance de la Grèce. Le but du siège était d'atteindre la forteresse située sur l'Acropole et permettant de contrôler l'Attique. En mai 1827, les Ottomans battirent les révolutionnaires grecs lors de la bataille de Phalère. Cet ascendant leur permit de prendre Athènes le 5 juin, obligeant la Grèce du Nord à se soumettre.
Voir aussi : Indépendance - Guerre - Histoire de l'Empire ottoman - Histoire d'Athènes - Siège - Histoire des Guerres

1832
5 juin
Obsèques du général Lamarque
A l’occasion des funérailles du général Lamarque, les Républicains profitent du symbole et de la foule rassemblée pour déclencher une manifestation. En arrivant sur le pont d’Austerlitz, les troubles prennent la forme d’une véritable émeute qui gagne une partie de la Garde nationale. Face à un pouvoir à la légitimité contestée, et profitant de la vacance du pouvoir provoquée par la mort du chef du gouvernement Casimir Perrier, Paris devient le théâtre d’une véritable insurrection républicaine. Les combats avec les troupes du roi se prolongent jusqu’au lendemain : refoulés dans le centre de la ville, les républicains sont contraints d’abandonner. Au cours des années 1830, plusieurs tentatives d’insurrection ébranleront le pouvoir.
Voir aussi : Histoire de Paris - Insurrection - Histoire de la Monarchie de juillet - Garde Nationale - Histoire de l'Opposition

1862
5 juin
Les Français en Cochinchine
L'empereur d'Annam Tu Duc cède la basse Cochinchine, grenier à riz du Viêt Nam, à la France par le traité de Saigon. C'est le début de la présence française en Indochine. Entre 1862 et 1867, les Français se feront reconnaître la possession des provinces voisines et créeront la colonie de Cochinchine. Celle-ci sera rattachée au Viêt Nam en 1949. Les Français quitteront le Viêt Nam après leur défaite à Diên Biên Phu en 1954.
Voir aussi : Dossier histoire de l' Empire colonial français - Colonie - Histoire de la Cochinchine - Histoire de Diên Biên Phu - Histoire de la Colonisation

1862
5 juin
Signature du traité de Saigon
Le traité de Saigon est signé entre Tu Duc, dernier empereur précolonial de l'Annam et des représentants de l'Empire français. Saigon, l'île de Poulo Condor et trois provinces méridionales (Bien Hoa, Gia Dinh et Dinh Tuong) passent aux mains des Français pour former ce qu'on appellera plus tard la Cochinchine. Ses dispositions furent confirmées, un peu moins d'un an plus tard, par la signature du traité de Hué.
Voir aussi : France - Traité - Histoire de l'Annam - Saigon - Histoire des Traités

1874
5 juin
La France gagne la route commerciale du fleuve Rouge (Vietnam)
Second Traité de Saigon, signé entre le dernier empereur d'Annam (Viêt Nam), Tu Duc, et l'Empire français, représenté par son négociateur, Paul-Louis-Felix Philastre. Redéfinissant les termes du précédent traité de 1862, il établit la reconnaissance par le Vietnam de la souveraineté française sur les trois provinces du Sud (la future Cochinchine), cédées par l'Annam – en plus de Saigon et de l'île de Poulo Coudor – et qu'occupait l'amiral de la Grandière depuis 1867. Par le fleuve Rouge et le port de Hanoï, la France s'offre de facto une voie commerciale avec la Chine.
Voir aussi : Dossier histoire de l' Empire colonial français - Histoire de la Cochinchine - Vietnam - Asie du sud-est - Fleuve rouge - Histoire de la Diplomatie

1877
5 juin
Naissance de Pancho Villa
Jose Doroteo Arango Arambula, mieux connu sous le nom de Pancho Villa, naît le 5 juin 1877. Orphelin dès l'âge de 12 ans, Pancho Villa devient un spécialiste du banditisme afin de survenir à ses besoins. Bientôt enrôlé dans l'armée révolutionnaire mexicaine, il en fut le général. Proche d'Emiliano Zapata, il fut défait par Alvaro Obregon, futur président du Mexique à l'origine de l'assassinat de Pancho Villa le 20 juillet 1923.
Voir aussi : Mexique - Pancho Villa - Zapata - Armée révolutionnaire - Histoire de la Politique

1883
5 juin
Mise en service de l'Orient-Express
Le train destiné à relier Paris à Istanbul, en passant par Munich, Vienne et Belgrade, est inauguré sous le nom d'Orient-Express. Ce train, le plus luxueux d'Europe, est équipé de wagons-lits, de salons et d'un restaurant de haute gastronomie. Il met environ trois jours pour faire les 3 186 kilomètres de voyage. Il inspirera de nombreux écrivains, tel qu'Agatha Christie, Paul Morand ou Paul Valéry.
Voir aussi : Histoire de Paris - Inauguration - Histoire d'Istanbul - Histoire des Chemins de fer

1883
5 juin
Naissance de John Maynard Keynes
John Maynard Keynes, célèbre économiste britannique, naît le 5 juin 1883. Après avoir suivi de brillantes études d'économie, il intègre les services de l'Etat au ministère de l'Inde, puis passera à celui des Finances quelques années plus tard. Keynes s'est illustré comme fondateur de la macroéconomie moderne, et comme acteur des fameux accords de Bretton Woods. Il meurt le 21 avril 1946 au plein coeur du Sussex.
Voir aussi : économiste - Accords de Bretton Woods - Histoire de l'Economie

1885
5 juin
Naissance de Georges Mandel
Georges Mandel, de son vrai nom Louis Georges Rothschild, homme politique français, naît le 5 juin 1885 à Chatou. Journaliste auprès de Clémenceau, il devient son chef de cabinet en 1917. Il devient ministre des Colonies entre1938 et 1940, avant de s'insurger contre les accords de Munich. Fervent résistant, il est arrêté et emprisonné à Buchenwald avec Léon Blum, avant d'être assassiné dans la forêt de Fontainebleau le 7 juillet 1944 par les Allemands.
Voir aussi : Léon Blum - Homme politique - Histoire des Accords de Munich - Clémenceau - Georges Mandel - Histoire de la Politique

1896
5 juin
Naissance de Federico Garcia Lorca
Federico Garcia Lorca naît le 5 juin 1896, en Andalousie. Artiste précoce, il se tourne vers la poésie dès 1921, en associant le folklore populaire à la modernité. Reconnu, il profite de ses voyages en Amérique pour enrichir ses œuvres. Dramaturge, peintre, compositeur ou pianiste, il fonde sa compagnie de théâtre, la Barraca, au début des années 1930. En 1936, au moment de la guerre civile espagnole, il est fusillé par les franquistes.
Voir aussi : Espagne - Compositeur - Peintre - Histoire de l'Art

1918
5 juin
Fondation de l'Afrikaner Broederbond
Le 5 juin 1918, on assiste à la fondation de l'Afrikaner Broederbond, à Johannesburg, en Afrique du Sud. L'Afrikaner Broederbond est en fait une société secrète établie dans le but de regrouper et soutenir la communauté Afrikaner. Les Afrikaners représentent les blancs d'Afrique du Sud d'origine néerlandaise, française, allemande ou scandinave. Cette fondation est notamment l'une des inspiratrices du courant de l'apartheid, qui consistait à opérer une séparation raciale et ethnique des peuples.
Voir aussi : Dossier histoire de l' Apartheid - Afrique du Sud - Histoire de la Politique

1931
5 juin
Naissance de Jacques Demy
Jacques Demy, né le 5 juin 1931, est un cinéaste et un réalisateur français. Après avoir été étudiant des Beaux-Arts de Nantes, il fut également scénariste, dialoguiste, parolier, producteur et acteur. Ses réalisations les plus connues sont Peau d'Âne, Lola, les Demoiselles de Rochefort et les Parapluies de Cherbourg, film pour lequel il reçut une Palme d'or au Festival de Cannes en 1964. Il est décédé le 27 octobre 1990.
Voir aussi : France - Naissance - Réalisateur - Cinéaste - Histoire du Festival de Cannes - Histoire de l'Art

1938
5 juin
Léônidas, avec ou sans chaussures ?
Les huitièmes de finale opposant la Pologne au Brésil à Strasbourg se vivent sous le déluge. Déluge de buts avant tout où Léônidas et Willimowski se livrent à un véritable duel de buteurs. Au cours des prolongations, le Brésilien devient le premier joueur à inscrire 4 buts en un match de Coupe du monde. Mais il est rejoint dix minutes plus tard par le Polonais. La pluie est aussi de la partie et Léônidas se sent plus léger pieds nus. C’est d'ailleurs ainsi que la « Perle Noire » espère finir la deuxième mi-temps. Toutefois, ceci n’est guère du goût de l’arbitre qui lui intime l’ordre de se rechausser sans attendre. Vainqueur 6-5, le Brésil sera battu en demi-finale par la "Squadra Azzurra" qui double alors son titre.
Voir aussi : Dossier histoire de la Coupe du monde - Squadra Azzura - Histoire de Strasbourg - Histoire du Football

1940
5 juin
De Gaulle nommé sous-secrétaire d’État à la Défense par Paul Reynaud
Par les contres offensives qu'il a mené à la tête de sa division cuirassée, Charles de Gaulle a prouvé la pertinence de ses thèses militaires fondées sur le mouvement de troupes et la prépondérance des chars. Paul Reynaud, alors président du Conseil, s'en souvient et appelle de Gaulle à rejoindre un gouvernement restreint et à prendre la place de sous-secrétaire à la Défense. Mais la guerre est déjà perdue pour la France et de Gaulle ne tolérera pas d'armistice avec les nazis et autres fascistes. Ainsi, face aux manoeuvres de Laval et de Pétain, il préfère traverser la Manche pour poursuivre le combat à partir de l'Angleterre.
Voir aussi : De Gaulle - Pétain - Laval - Paul Reynaud - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale

1947
5 juin
Le plan Marshall pour reconstruire l'Europe
Le secrétaire d'Etat américain George Catlett Marshall propose un programme d'aide destiné à stimuler la reconstruction de l'Europe après la Seconde Guerre mondiale. Mis en place dans le cadre de la doctrine Truman, cette aide est refusée par l’URSS qui fait d’ailleurs pression sur les pays d’Europe centrale pour qu’ils en fassent de même. Par contre, l’aide est très bien accueillie en Europe occidentale qui crée l’Organisation européenne de coopération économique pour se répartir l’aide.
Voir aussi : Dossier histoire de la Guerre froide : de l'Alliance aux deux blocs - Truman - Reconstruction - Histoire du Plan Marshall - Histoire de l'Economie

1967
5 juin
Guerre des Six jours
Après que tous les efforts diplomatiques pour désamorcer le conflit entre Israël et ses voisins arabes aient échoué, la troisième guerre israélo-arabe éclate. L'armée israélienne, menée par le général Moshe Dayan, prend l'offensive et s'empare en quelques jours de nombreux territoires : le Sinaï égyptien, le plateau syrien du Golan, la Cisjordanie, Gaza et Jérusalem Est. Israël quadruple ainsi son territoire et commence l'implantation des colonies. L'ONU demandera le retrait des troupes israéliennes des territoires occupés, tout en reconnaissant le droit à l'existence et à la sécurité d'Israël.
Voir aussi : Dossier histoire de l' Etat d'Israël - Dossier histoire de l' Egypte : la république - Histoire de la Guerre des Six jours - Histoire du Conflit Israélo-Palestinien

1968
5 juin
Assassinat de Robert Kennedy
Alors qu’il fête sa victoire aux primaires californiennes, Robert Kennedy est abattu de plusieurs balles tirées à bout portant. Candidat des primaires démocrates pour les Présidentielles de 1969, le frère de l’ancien Président John Fitzgerald Kennedy luttait contre la guerre du Vietnam et était engagé dans la défense des classes sociales les plus défavorisées. Deux mois plus tôt, il avait notamment tenu un discours en faveur de la cause noire quelques jours après l’assassinat de Martin Luther King. Le meurtrier, d’origine jordanienne, reprochait à Robert Kennedy sont engagement pro palestinien lors de la Guerre de Six-Jours.
Voir aussi : Histoire des Assassinats

1972
5 juin
Ouverture de la conférence de Stockholm
Le premier sommet de la Terre s’ouvre en Suède grâce à l’initiative de Sverker Åström. Sous la devise "Une seule Terre", l’objectif est d’inaugurer une coopération internationale pour l’amélioration des conditions de vie. L’approche est foncièrement novatrice puisqu’elle cherche à lier développement et environnement dans le cadre d’une action mondiale. Un des aboutissements de cette conférence est la création du PNUE, le programme des Nations Unies pour l’environnement.
Voir aussi : Dossier histoire de l' ONU - Conférence - Histoire de Stockholm - Histoire des Nations unies - Histoire du Sommet de la Terre - Histoire de l'Environnement

1981
5 juin
Les premiers cas de SIDA
Une revue scientifique américaine publie un article relatant l'apparition de cinq cas de forme rare et grave de pneumonie, diagnostiqués au cours des huit mois précédents à Los Angeles. Comme on le découvrira plus tard, cette maladie est la conséquence d'une autre infection : le syndrome de l'immunodéficience acquise (SIDA). En 1983, la communauté scientifique internationale découvrira le nouveau virus responsable de la maladie : le virus de l'immunodéficience humaine (VIH).
Voir aussi : Dossier histoire des Epidémies - Sida - Virus - Histoire de la Médecine

1983
5 juin
Victoire de Yannick Noah à Roland Garros
Trente-sept ans après Marcel Bernard, Yannick Noah remporte la coupe des mousquetaires en battant le tenant du titre Mats Wilander en trois sets 6/2-7/5-7/6. A peine âgé de 23 ans, il devient l’une des figures de proue du tennis français, avant d'entamer une carrière de chanteur et d'entraîneur.
Voir aussi : Victoire - Histoire du Tournoi de Roland Garros - Histoire du Tennis

1994
5 juin
Victoire de Sergi Bruguera à Roland Garros
Sergi Bruguera remporte le tournoi de Roland Garros pour la seconde année consécutive. L’espagnol a battu son homologue Alberto Berasategui en quatre sets 6/3-7/5-2/6-6/1.
Voir aussi : Victoire - Histoire du Tournoi de Roland Garros - Histoire du Tennis

1999
5 juin
Steffi Graf remporte le tournoi de Roland Garros
Steffi Graf gagne la finale de Roland Garros pour la sixième fois. L’Allemande détient le record de victoires du tournoi, après l’Américaine Chris Evert. Elle fait aussi partie des six joueurs du monde à avoir remporté les quatre titres du grand chelem la même année.
Voir aussi : Victoire - Histoire du Tournoi de Roland Garros - Record - Grand Chelem - Steffi Graf - Histoire du Tennis

2004
5 juin
Victoire d'Anastasia Myskina à Roland Garros
La russe crée la surprise en remportant la 74ème édition du tournoi de Roland Garros. Jusque là peu connue, elle bat facilement son homologue russe Elena Dementieva en deux sets 6/1-6/2, et se propulse à la deuxième place du classement.
Voir aussi : Victoire - Histoire du Tournoi de Roland Garros - Histoire du Tennis

http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : mar. juin 04, 2013 11:29 pm
par saintluc
La guerre des Six Jours est la guerre que mena, du lundi 5 au samedi 10 juin 1967, Israël face à l'Égypte, à la Jordanie et à la Syrie.
Cette guerre fut déclenchée comme une « attaque préemptive » d'Israël contre ses voisins arabes, à la suite du blocus du détroit de Tiran aux navires israéliens par l'Égypte le 23 mai 1967 (les Israéliens avaient préalablement annoncé qu'ils considéreraient cet acte comme un casus belli). Le soir de la première journée de guerre, la moitié de l'aviation arabe était détruite ; le soir du sixième jour, les armées égyptiennes, syriennes et jordaniennes étaient défaites. Les chars de Tsahal bousculèrent leurs adversaires sur tous les fronts. En moins d'une semaine, l'État hébreu tripla sa superficie : l'Égypte perdit la bande de Gaza et la péninsule du Sinaï, la Syrie fut amputée du plateau du Golan et la Jordanie de la Cisjordanie et de Jérusalem-Est.
Plus symbolique encore que la défaite arabe fut la prise de la vieille ville de Jérusalem. Israël considère alors cette ville comme sa capitale, sans la reconnaissance de la plus grande partie de la communauté internationale.
Les résultats de cette guerre, épisode du conflit israélo-arabe, influencent encore aujourd'hui la géopolitique de la région. En particulier, certains territoires ont été annexés ou sont toujours occupés par Israël aujourd'hui, par exemple une partie de la Cisjordanie.
En mai 1967, l'Égypte, qui procède à d'importants mouvements de troupes dans le désert du Sinaï, exige le départ des forces de maintien de l'ordre de l'ONU qui s'y trouvent depuis 1957 et signe une alliance militaire avec la Jordanie. Elle impose aussi le blocus du détroit de Tiran qui donne accès au port israélien d'Eilat. Après un mois d'incertitudes, Israël décide de lancer une attaque préventive aérienne et terrestre le 5 juin 1967 contre l'Égypte au sud. Israël demande par voie diplomatique à la Jordanie de rester neutre mais celle-ci rejette la demande. Suite au succès éclair dans le Sinaï, Israël attaque la Jordanie puis le 9 juin la Syrie sur le plateau du Golan.
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Après six jours de combats, de nouvelles lignes de cessez-le-feu remplacent les anciennes, la Cisjordanie, la péninsule du Sinaï, la bande de Gaza et le plateau du Golan passant sous contrôle israélien. La navigation des navires israéliens par le détroit de Tiran est désormais assurée et Jérusalem, qui était divisée entre Israël et la Jordanie depuis 1949, passe entièrement sous contrôle israélien.
À l'issue de la guerre des Six Jours, le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté la Résolution 242 (1967) qui réclame la fin immédiate de l'occupation militaire. Cette résolution, fréquemment invoquée depuis dans les négociations de paix au Proche-Orient, reste encore inappliquée. Elle ne précise toutefois pas comment devraient être restitués les territoires dont elle demande l'évacuation par Israël, les territoires aujourd'hui dits « palestiniens » étant avant 1967 sous contrôle jordanien ou égyptien.

La précédente guerre israélo-arabe de 1956 lors de la crise du canal de Suez s'était soldée par une défaite militaire mais une victoire politique capitale pour l'Égypte. À la suite du renoncement des États-Unis (sous les pressions française et britannique) à soutenir financièrement la construction du barrage d'Assouan, le président égyptien, Gamal Abdel Nasser avait nationalisé le canal de Suez en 1956. La France et le Royaume-Uni avaient alors soutenu ensemble une attaque israélienne dans le Sinaï jusqu'au canal de Suez. Mais la condamnation fut unanime dans le monde. Les États-Unis, l'Union soviétique et l'ONU s'accordèrent sur le retrait israélien et l'URSS menaça même Paris et Londres d'une frappe nucléaire.
Le succès de Nasser avait donc été d'obtenir cette pression diplomatique des États-Unis et de l'Union soviétique pour pousser Israël à se retirer de la totalité du Sinaï. En échange, Israël obtint le maintien de Casques bleus de l'ONU dans le Sinaï pour veiller à garder cette frontière démilitarisée. L'Égypte avait également accepté de mettre un terme à la guérilla menée sur le sol israélien. Ainsi, la frontière israélo-égyptienne put connaître une période de calme sans précédent depuis 1948.
Aucun pays arabe n'avait pourtant reconnu l'existence de l'État d'Israël, mais la région était dans un équilibre incertain depuis 1956, maintenu davantage par la compétition entre Égypte, Syrie et Jordanie que par une résolution réelle des problèmes. En pleine Guerre froide, l'Égypte et la Syrie étaient désormais alliées à l'URSS de Nikita Khrouchtchev et au Bloc de l'Est tandis que la Jordanie était soutenue par les Britanniques.
Plusieurs années après le conflit, Israël construisit un réseau de transport de l'eau en puisant dans les eaux du lac de Tibériade. En réponse, la Syrie initia un plan de détournement des eaux de certaines rivières (Dan / Baniyas) afin qu'elles n'alimentent plus le lac. Des attaques à l'artillerie lourde, depuis les hauteurs du Golan, se répétèrent aussi contre les civils israéliens du nord-est de la Galilée. Certains avancent que ces tirs faisaient suite à des provocations israéliennes et à des incursions dans la zone démilitarisée de la frontière[réf. nécessaire]. Avec le bombardement des voies et de détournement de l'eau en 1964, la frontière israélo-syrienne resta le théâtre de tensions permanentes.
En 1966, l'Égypte et la Syrie signèrent une alliance militaire qui les engageait réciproquement dans le cas d'une guerre impliquant l'un des deux pays. Le 7 avril 1967, un incident mineur à la frontière israélo-syrienne se transforma rapidement en une bataille aérienne de grande échelle au-dessus du Golan. Le résultat fut la destruction de sept Mig-21 syriens et le survol menaçant des avions de Tsahal au-dessus de Damas. Les incidents frontaliers se multiplièrent et nombre de leaders arabes politiques et militaires appelèrent à la fin des représailles israéliennes. En Égypte, Nasser, toujours en quête d'une position centrale dans le monde arabe, surenchérit par la déclaration selon laquelle il prévoyait de remilitariser le Sinaï. La Syrie encouragea l'Égypte dans ce sens, mais ne se prépara pas immédiatement à l'éventualité d'un nouveau conflit. L'Union soviétique soutint les besoins militaires des pays arabes. On apprit plus tard qu'un rapport soviétique du 13 mai avait prétendu que les troupes israéliennes se regroupaient le long de la frontière syrienne alors qu'il n'en était rien.
Le 17 mai 1967, Nasser exigea le retrait des forces d'interposition de l'ONU du Sinaï et le secrétaire-général de l'ONU, U Thant, suivit cette requête. L'ONU demanda à déplacer ses troupes sur le territoire israélien mais Israël refusa ce redéploiement qui aurait constitué une brèche dans l'accord de cessez-le-feu précédent. Nasser concentra des troupes et des chars d'assaut sur la frontière avec Israël. Le 23 mai, l'Égypte bloqua l'accès au détroit de Tiran aux navires israéliens (route du sud essentielle à l'approvisionnement des israéliens en pétrole et blocus du port d'Eilat), ce qui était sans précédent depuis les accords internationaux sur les droits de passage dans le détroit, signés en 1957 par 17 puissances maritimes. Israël considéra cela comme un casus belli. La tension dans la région glissait d'un relatif statu quo vers une guerre régionale.
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Les quelques réticences à entrer en guerre du roi Hussein qui craignait le panarabisme de Nasser furent vite effacées par les nombreux partisans de la guerre en Jordanie. Le 30 mai, l'Égypte signait avec la Jordanie un traité de défense mutuelle, qui s'ajoutait à l'alliance militaire déjà en place avec la Syrie. Le président Nasser déclara : « Notre objectif sera la destruction d'Israël. Le peuple arabe veut se battre. » Plusieurs jours plus tard, les forces jordaniennes étaient commandées par un général égyptien. Israël appela de nombreuses fois la Jordanie à éviter les hostilités, mais Hussein était face à un dilemme : partir en guerre et risquer le contrecoup d'une réponse israélienne, ou bien rester neutre et risquer une insurrection au sein de son peuple.
Le gouvernement d'Israël était soucieux de savoir si la Jordanie serait impliquée dans le conflit pressenti, car une attaque depuis la Cisjordanie (sous contrôle jordanien depuis 1949) aurait pu couper le pays en deux très rapidement. Toutefois, l'armée jordanienne ne semblait pas capable d'une telle manœuvre et la Jordanie avait plutôt jusque-là été le terrain d'opérations menées par les autres pays arabes. De plus, plusieurs états éloignés commencèrent à mobiliser leurs armées, notamment l'Irak, le Soudan, le Koweït et l'Algérie.
En Israël, certains voyaient, dans l'éventualité d'un nouveau conflit, une occasion d'assurer l'intégrité du pays en établissant des zones tampons. En effet, comme Menahem Begin l'admit en 1982, Nasser n'a pas choisi d'attaquer Israël, Israël a choisi d'attaquer Nasser[réf. nécessaire]. Selon le journaliste Mike Shuster, Israël « était encerclé par des états arabes décidés à le détruire. L'Égypte était dirigée par Gamal Abdel Nasser, un nationaliste provocateur dont l'armée était la plus puissante des pays arabes du Moyen-Orient. La Syrie était gouvernée par le radical parti Baas qui préparait en permanence des menaces pour pousser Israël à la mer. » [réf. souhaitée] L'élite israélienne, dans la situation de blocus du détroit au sud et de mobilisation égyptienne dans le Sinaï et étant donné l'état d'embourbement des États-Unis au Viêt Nam, jugea que, si des dispositions militaires pouvaient apparaître non souhaitables, elles pourraient néanmoins être nécessaires.
Dans le camp égyptien, Nasser, fort du soutien syrien et du contrôle militaire des forces jordaniennes que lui attribuait l'alliance signée le 30 mai, se faisait la même réflexion. Il estimait qu'Israël se soucierait de l'opinion publique internationale et n'attaquerait donc pas en premier. En même temps, le blocus du détroit du sud fragilisait de plus en plus l'économie et l'armée israélienne, et Nasser estimait que son armée pourrait facilement repousser une première attaque déclenchée par les Israéliens, puis aurait suffisamment de forces pour couper Israël en deux. Certains de ses commandants pensaient le contraire, sachant qu'un tiers des troupes égyptiennes était impliqué dans la guerre civile au Yémen et que les moyens de communication et de ravitaillement égyptiens n'étaient pas en bon état. Nasser continua néanmoins à augmenter le niveau de mobilisation en Égypte, en Syrie et en Jordanie pour mettre Israël sous pression.
Israël tenta d'empêcher le blocage du détroit par des voies diplomatiques. Notamment, elle se tourna vers les États-Unis et le Royaume-Uni qui avaient garanti en 1957 qu'ils seraient capables d'ouvrir le détroit de Tiran si besoin était. Elle se tourna même vers le général de Gaulle qui avait déclaré que « 1967 n'est pas 1957 », dans le cadre de la nouvelle politique arabe de la France. Toutes les demandes israéliennes pour éviter le conflit furent sans réponse, menaçant l'avenir du pays. Les Israéliens dénoncèrent le blocus comme étant une action correspondant aux critères internationaux d'acte de guerre.
D'après l'historien israélien Michael Oren, ce fut la première fois que le « téléphone rouge » liant la Maison-Blanche au Kremlin fut utilisé pendant la Guerre froide. Le 26 mai, le ministre israélien des affaires étrangères, Abba Eban, se rendit à Washington pour connaître la position du gouvernement américain dans l'éventualité d'une guerre. À peine arrivé, il lui fut secrètement annoncé par le gouvernement israélien que des informations révélant le plan d'une attaque syro-égyptienne dans les 48 prochaines heures avaient été obtenues. Eban en informa le président Johnson et ses conseillers, qui le renvoyèrent en précisant que les positions égyptiennes dans le Sinaï n'étaient que défensives et que les services d'espionnage américains n'avaient pas reçu d'informations corroborant l'annonce de cette opération. Toutefois, Johnson entra en contact avec Alexeï Kossyguine au Kremlin pour demander à l'URSS d'empêcher ses protégés du Proche-Orient d'attaquer Israël pour éviter une crise mondiale. L'ambassadeur soviétique au Caire, Dimitri Pojidaev, lut une lettre de Kossyguine à Nasser qui le prévenait qu'en cas d'attaque dans les 48 heures l'URSS ne le soutiendrait pas. Le ministre égyptien de la défense, Abdel Hakim Amer, annonça alors au général Mahmud Sidqi que l'opération était annulée.
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Les dirigeants israéliens décidèrent qu'en l'absence de réaction américaine et de l'ONU Israël se devait d'agir. Le 1er juin, Moshe Dayan fut nommé ministre de la défense d'Israël. Le 3 juin, le cabinet du président américain Johnson fit un constat ambigu : Israël continue ses plans de guerre. L'attaque israélienne contre l'Égypte survint le 5 juin et démarra une guerre-éclair.

La plus grande force aérienne des armées arabes était en Égypte. Leurs avions étaient tous récents et de conception soviétique. Ils possédaient également 45 bombardiers moyens Tu-16 capables d'attaquer des cibles civiles ou militaires israéliennes. Toutefois, les infrastructures défensives égyptiennes étaient relativement faibles et ils ne disposaient pas non plus de bunkers pour protéger leur aviation en cas d'attaque.
Le lundi 5 juin 1967 à 7 h 45, survolant la Méditerranée à très basse altitude pour éviter les radars, l'aviation israélienne attaqua l'Égypte où la plupart des avions de chasse et leurs pilotes étaient comme à leur habitude au sol après leur première patrouille de la matinée comme les services secrets israéliens l'avaient observé. La totalité de l'aviation israélienne est engagée tandis que seuls 12 intercepteurs sont gardés en réserve pour protéger l'espace aérien israélien. En 500 sorties, Israël détruisit 300 des 340 avions militaires égyptiens. Cela représentait un succès au-delà des espérances des stratèges israéliens, qui avaient élaboré ce plan depuis longtemps. Les pertes israéliennes furent de 19 appareils, pour des causes techniques principalement. Cela eut pour conséquence une supériorité aérienne totale de l'aviation israélienne durant tout le conflit, supériorité dont dépendit en grande partie la victoire écrasante d'Israël.
L'Égypte vit depuis longtemps sous la censure et la propagande pour mobiliser l'opinion arabe. Au soir du premier jour, alors que la situation des troupes égyptiennes est catastrophique, la radio diffuse l'annonce de grandes victoires et insiste sur le fait que des avions israéliens ont été abattus. Le peuple est en fête, surtout au Caire où les gens descendent dans les rues fêter une victoire qu'ils croient acquise. Alors que l'armée israélienne progresse, les généraux égyptiens préfèrent dissimuler l'effondrement de l'armée égyptienne à Nasser : lorsqu'il l'apprend, celui-ci est effondré. En Israël, la radio israélienne diffuse seulement l'annonce du début des combats, sans dire les vainqueurs. La seule chaîne de télévision en Israël étant égyptienne, la population croit à un désastre.

Bénéficiant de l'avantage acquis par l'aviation, l'armée de terre israélienne attaqua les forces égyptiennes stationnées dans le Sinaï. Privées de soutien aérien, celles-ci ne furent non seulement pas capables de faire face, mais les officiers supérieurs ne purent coordonner une retraite en ordre. Les jours suivants, l'armée israélienne conquit facilement le désert du Sinaï.
Le 8 juin, l'Égypte accepte le cessez-le-feu.


Le premier jour de guerre était un désastre pour l'armée égyptienne, mais la radio diffusait des annonces de victoire. Au contraire, les communiqués de l'armée israélienne disaient seulement que des combats avaient été engagés. Israël brouillant les communications, le roi Hussein de Jordanie tout comme le général (égyptien) de ses armées croyaient à la victoire de l'Égypte. L'armée jordanienne se mit à bombarder Israël et occupa le quartier général des Nations unies à Jérusalem le 5 juin. Le ministre de la Défense israélien Moshe Dayan, au vu de la facilité qu'avaient ses troupes au Sinaï, rappela des forces à Jérusalem. L'aviation israélienne détruisit celle de la Jordanie, tandis que les parachutistes israéliens encerclaient puis prenaient le contrôle de tout Jérusalem et de toute la rive occidentale du Jourdain le mercredi 7 juin. Dans le calendrier hébraïque, cette date correspond au 28 Iyar 5727, jour où est célébré chaque année le Jour de Jérusalem.


Le cessez-le-feu israélo-jordanien prend effet le 7 juin au soir.




Jusqu'au vendredi 9 juin, les combats sur la frontière syro-israélienne s'étaient limités à des bombardements. Mais le 9 juin, après avoir intercepté un télégramme qui le convainc que les Soviétiques n'ont pas l'intention d'intervenir, Moshe Dayan décide de lancer l'armée israélienne à la conquête du plateau du Golan. Ce plateau représente une hauteur stratégique importante pour Israël. La Syrie étant un allié de l'Union soviétique, l'armée israélienne n'a que quelques heures pour avancer avant de se voir imposer un cessez-le-feu par l'URSS et les États-Unis.
Les combats du 9 juin donnent des résultats mitigés : les Syriens perdent en fin d'après-midi leurs positions avancées, mais la pénétration israélienne reste limitée. Le 10 juin, l'état-major syrien, craignant un mouvement de contournement israélien à travers la plaine de la Bekaa au Liban, ordonne le retrait de ses troupes du Golan pour construire une ligne de défense autour de Damas. L'armée israélienne s'engouffre alors dans l'espace libéré et la confusion s'installe côté syrien où l'on voit par exemple la radio annoncer vers 8 h 45 la chute de Quneitra alors que Tsahal n'atteindra la ville que dans l'après-midi.
Face à l'évolution de la situation, Brejnev (dirigeant de l'URSS) menace les États-Unis d'intervenir militairement de façon directe et les deux super puissances imposent un cessez-le feu à la Syrie et à Israël qui prendra effet le 10 juin au soir, mettant fin à la guerre des Six Jours.
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Le 8 juin 1967, la marine israélienne attaque l'USS Liberty, navire américain spécialisé dans la collecte de renseignements

La résolution 242 du Conseil de sécurité des Nations unies du 22 novembre 1967 exigeait « l'instauration d'une paix juste et durable au Proche-Orient » (Middle-East dans le texte en anglais).



Les pays arabes adoptent la résolution de Khartoum en septembre 1967, définissant une ligne de conduite commune. La résolution contient notamment dans son paragraphe 3, ce qui est connu comme les « trois non » des relations israélo-arabes de l'époque:
1. pas de paix avec Israël,
2. pas de reconnaissance d'Israël,
3. pas de négociation avec Israël.
À partir du début de l'année 1969, de nouveaux combats eurent lieu entre l'Égypte et Israël le long du canal de Suez. Les Égyptiens s'appuyaient sur l'utilisation de l'artillerie dans des opérations de type soviétiques. Les avions israéliens faisaient des incursions poussées en Égypte. Les États-Unis parvinrent à mettre un terme à ces hostilités en août 1970mais malgré leurs efforts dans les négociations, ils n'obtinrent ni une réouverture du canal de Suez ni un désengagement militaire. Cette guerre d'usure constitua une transition avant la guerre du Kippour, en octobre 1973.

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : mer. juin 05, 2013 11:19 pm
par saintluc
1391
6 juin
Mouvements anti-juifs en Espagne
Deux synagogues sont converties en églises à Séville et des violences anti-juives s'étendent rapidement à Tolède et Valence notamment.... Les émeutes atteindront leur paroxysme le 5 août lorsque des marins castillans mettront le feu aux quartiers juifs et tueront des centaines d'habitants.
Voir aussi : Eglise - Histoire de Tolède - Histoire de Valence - Histoire du Judaïsme

1491
6 juin
Christine de Suède abdique
Après dix ans de règne personnel, Christine de Suède, 28 ans, abdique à Uppsala au profit de son cousin, Charles X Gustave. C'est la fin de la dynastie des Vasa (1523-1654). Elle quittera la Suède luthérienne pour se convertir au catholicisme à Bruxelles. Passionnée de philosophie et d'art, elle fera de nombreux voyages en Europe et finira par s'installer à Rome.
Voir aussi : Abdication - Christine de Suède - Charles X Gustave - Histoire de la Renaissance

1513
6 juin
Défaite française lors de la bataille de Novare
La bataille de Novare, qui se déroule le 6 juin 1513 à proximité de cette ville du nord de l'Italie, opposa les troupes suisses, membres de la Sainte-Ligue, à celles françaises menées par Louis II de la Trémoille et Trivulce. Malgré des effectifs semblables (10 000 hommes pour les Français contre 13 000 pour les Suisses), les forces menées par Louis de la Trémoille subirent un cuisant échec, ce qui les obligea à quitter par la suite le Milanais.
Voir aussi : Bataille - Louis II - Histoire des Guerres

1523
6 juin
Gustave Ier Vasa roi d'une Suède indépendante
A la tête de la rébellion contre les Danois, Gustav Vasa est élu roi d’une Suède qui a retrouvée son entière souveraineté. Depuis l’Union de Kalmar, en 1397, la Suède dépendait de la couronne du Danemark mais les Suédois n’était guère enclins à admettre cette domination. Le paroxysme de la crise fut atteint en 1520 quand le Danemark envahit la Suède. C’est alors à la tête d’une armée de paysans que Gustav Vasa repousse en 1523 les ennemis. La date du 6 juin reste inscrit dans les esprits puisque la première constitution libérale du pays fut proclamée le 6 juin 1806. C’est pourquoi cette date est depuis 1983 le jour de la fête nationale.
Voir aussi : Dossier histoire fête nationale - Union de Kalmar - Histoire du Moyen-Âge

1599
6 juin
Naissance de Vélasquez
Le peintre espagnol Diego Vélasquez naît à Séville (il meurt à Madrid en 1660). D'extraction noble – père portugais, mère andalouse – ses premières toiles, d'inspiration religieuse, puisent abondamment dans le ténébrisme caravagesque, dont il se détacha par la suite. Appelé à la cour (1623) pour y devenir le peintre officiel du roi, Philippe IV, dont il fit le portrait, il y renouvelle les canons de la peinture d'histoire, qu'il veut ample et aérée, palette qui s'affirma lors de deux voyages en Italie. Peintre majeur du XVIIe siècle espagnol, le goût de Vélasquez pour la simplicité et le naturel, s'épanouit dans des compositions spontanées aux couleurs claires et chatoyantes, à l'instar de ses portraits équestres ou de bouffons, œuvres dont les Ménines (1656), réalisée à la fin de sa vie, fut le point d'orgue. Par la vivacité de ses traits et sa liberté technique, il émerveilla les impressionnistes, qui virent en lui un précurseur.
Voir aussi : Espagne - Histoire de Madrid - Histoire de l'Impressionnisme - Histoire de Séville - Le caravage - Histoire de l'Art

1660
6 juin
Signature du Traité de Copenhague
Le Traité de Copenhague est signé le 6 juin 1660 par le représentant de Charles XI de Suède et Frédéric III de Danemark-Norvège, mettant fin à la longue guerre entre les deux royaumes scandinaves. Supervisé par l'Angleterre, cet accord oblige la Suède à rendre au Danemark, entre autres, Bornhoml et Trondheim, et stoppe tout désir du Danemark de fermer la mer Baltique aux vaisseaux de pays étrangers.
Voir aussi : Suède - Danemark - Charles XI - Frédéric III - Baltique - Histoire de la Politique

1661
6 juin
Naissance de Giacomo Antonio Perti
Giacomo Antonio Perti naît le 6 juin 1661 à Bologne. Compositeur baroque, principalement connu pour ses morceaux de musique sacrée, il compose ses premières ½uvres à 17 ans. Après avoir été admis à l'Académie des Philharmoniques de Bologne, il part étudier auprès de Giuseppe Corso. Maître de chapelle à San Pietro en 1690, puis du collège de San Petronio, toujours à Bologne en 1696, il meurt le 10 avril 1756.
Voir aussi : Compositeur - Dossier histoire du baroque - Bologne - Histoire de l'Art

1674
6 juin
Chhatrapati Shivaji fonde l'empire des Maratha en Inde (fin de règne en 1680)
Chhatrapati Shivaji, fils de général, organise une rébellion qui a pour but de libérer son pays des Moghols. Il pille certaines villes et fonde l'Empire marathe. Il signe un traité établissant la paix avec les Moghols. Il devient roi en 1674 et reprend les combats contre les Moghols mais également contre les pirates qui sévissent sur les côtes du pays. Il meurt en 1680 et son fils Sambhâjî devient roi à sa place.
Voir aussi : Inde - Histoire de la Politique

1710
6 juin
Décès de Louise de La Vallière.
Françoise Louise de La Baume Le Blanc, alias Louise de la Vallière, est née le 6 août 1644 au manoir de la Vallière, situé à Tours. A l'âge de 17 ans, elle entre à la Cour comme demoiselle d'honneur au sein de la Maison d'Henriette d'Angleterre, belle-s½ur du roi Louis XIV. C'est ainsi qu'elle commence à fréquenter ce dernier qui fait semblant de courtiser la jeune femme afin que personne ne se doute de son idylle avec sa belle-s½ur. Mais il se laisse prendre à son propre jeu et entretien donc une liaison avec Louise. Elle devient ensuite duchesse de La Vallière et de Vaujours en 1667, suite au décès de la reine-mère Anne d'Autriche. Trois ans plus tard, elle se remet d'une longue maladie et ne supporte plus d'être le paravent du roi, cachant ainsi ses liaisons avec d'autres femmes mariées. Elle décide alors d'entrer au couvent, confie son fils à la duchesse d'Orléans et prend le nom de Louise de la Miséricorde. Elle rend finalement son dernier souffle le 6 juin 1710 et est enterrée dans le cimetière de son couvent. Par coquetterie, elle portait étant jeune une étoffe souple grise (couleur de la famille La Vallière) nouée autour du cou à la façon d'une cravate qui prendra le nom de lavallière en 1875.
Voir aussi : Louis XIV - Anne d'Autriche - Henriette d'Angleterre - Lavallière - Histoire des Décès

1714
6 juin
Naissance de Joseph Ier de Portugal.
Joseph Ier de Portugal que l'on connaît aussi sous le nom du Réformateur, est né le 6 juin 1714.
Il est le fils du roi Jean V de Portugal et Marie-Anne d'Autriche. Il succède à son père lorsqu'il débute son règne le 31 juillet 1750.
Il marquera les esprits grâce à de nombreuses réformes économiques et artistiques, notamment en nommant comme premier ministre Sébastien José de Carvalho.
Il trouvera la mort le 24 février 1777 à 62 ans.
Voir aussi : Histoire de la Politique

1861
6 juin
Décès de Camillo Cavour
Camillo Cavour décède à Turin. Né dans la même ville le 10 août 1810, il fonde à 37 ans un journal, Risorgimento (“renaissance”), faisant ainsi ses premiers pas dans le domaine politique. Il participe l'année suivante aux premières élections du nouveau régime constitutionnel, gagnant un siège à la chambre du parlement. En 1852, Il devient chef du gouvernement. En 1861, il devient le premier président du Conseil de l'État italien nouvellement créé. Son décès arrive quelques mois après son élection.
Voir aussi : Décès - Italie - Politique - Histoire de la Politique

1862
6 juin
Première bataille de Memphis
La première bataille de Memphis est un combat naval livré entre l'armée de l'Union et l'armée des Etats confédérés pendant la guerre de Sécession. Après sa victoire un mois plus tôt lors de la bataille d'Island Number Ten, l'Union descend le Mississipi afin d'atteindre Memphis. En situation délicate, les Confédérés tentent de leur bloquer le passage sans succès. L'Union capture et coule la plupart de leurs navires, infligeant 180 pertes aux sudistes contre une seulement dans leurs rangs.
Voir aussi : Bataille - Dossier histoire de la Guerre de Sécession - Memphis - Histoire des Guerres

1868
6 juin
Naissance du héros polaire R. F. Scott
Devonport (près de Plymouth, Sud de l'Angleterre). Naît l'explorateur polaire britannique Robert Falcon Scott. Après une première expédition avec Shackleton (1901-4), il repartit en Antarctique, à bord du Terra Nova. Croyant fermement aux merveilles de la technologie, Il s'équipa d'impers Burberry et de véhicules motorisés et renonça, peut-être par humanité, à l'utilisation des chiens et leur préféra les poneys, lesquels moururent rapidement, obligeant son équipée à de longues tractions sur la banquise. Ce manque de pragmatisme lui coûta sans doute la bataille du pôle face à son rival Amundsen, qui s'en tint lui aux techniques ancestrales des esquimaux, et le prit de vitesse. Epuisé, gagné par le scorbut, il périt sur la route du retour, à quelques milles d'un dépôt de vivres, vers la fin mars 1912.
Voir aussi : Histoire de l'Antarctique - Amundsen - Histoire du Pôle Sud - Scott - Chiens de traîneaux - Histoire des Sciences et techniques

1902
6 juin
Emile Combes devient président du Conseil
Le 6 juin 1902, Emile Combes, né le 6 septembre 1835 à Roquecourbe, devient président du Conseil, en France. Il succède ainsi à Waldeck-Rousseau. Homme politique de gauche, Emile Combes fera preuve d'un très grand anticléricalisme durant la totalité de son mandat, malgré sa grande foi religieuse Il entre même en conflit avec le Vatican. Il quitte le pouvoir le 24 janvier 1905, et meurt le 25 mai 1921 dans la Charente-Maritime.
Voir aussi : Président du conseil - Waldeck-Rousseau - Emile Combes - Anticléricalisme - Histoire de la Politique

1912
6 juin
Eruption du Novarupta
Le 6 juin 1912, le volcan Novarupta en Alaska entre en érution. Il s'agit de l'éruption volcanique la plus puissante du XXe siècle. Les dépôts de cendres éjectées recouvrent une vallée entière. Une expédition est envoyée pour constater les dégats. Le ruisseau Knife est asséché et des milliers de jets de vapeurs s'échappent du sol. Cette vallée est alors appelée la Vallée des Dix Milles Fumées. Le nuage de cendre est considérable, il atteint l'Afrique le 17 juin.
Voir aussi : Volcan - Histoire de l'Alaska - Histoire des Catastrophes naturelles

1916
6 juin
Décès du Président de la République de Chine, Yuan Shikai
Yuan Shikai meurt à l'âge de 57 ans des suites d'une maladie du foie. Il avait été nommé par le Sénat président provisoire le 15 février 1912, avant de remporter les élections organisées au mois de février de l'année suivante. En 1915, il s'est autoproclamé empereur de l'empire chinois avant de faire machine arrière, notamment devant la pression des révolutionnaires. C'est le vice-président Li Yuanhong qui lui succèdera à la fonction suprême.
Voir aussi : Décès - Chine - Yuan Shikai - Histoire de la Politique

1934
6 juin
Naissance d'Albert II de Belgique
Actuel roi de Belgique, Albert II est né le 6 juin 1934. Titré prince de Liège à la naissance, il succède à son frère Baudouin sur le trône le 9 août 1993. Il règne sur un État fédéral et aspire à réunir les trois régions belges. Il a soutenu l'implication belge dans l'Europe en participant au passage à l'euro. Il est à l'origine de la modernisation de la monarchie.
Voir aussi : Naissance - Roi - Belgique - Albert II - Histoire de la Politique

1944
6 juin
Le débarquement de Normandie
Suivant les plans de l'opération "Overlord", près de 5 000 navires débarquent 130 000 hommes sur 35 kilomètres de plage en Normandie. La nuit précédente, des parachutistes ont été lâchés derrière les lignes allemandes et les avions alliés ont commencé à bombarder les fortifications du "mur de l'Atlantique". Ce débarquement, placé sous le commandement du général américain Eisenhower, était secrètement préparé depuis plus d'un an en Angleterre. Fin juillet, les Alliés auront débarqué pas moins de 1 500 000 hommes sur le sol français. En mai 1945, l'Allemagne capitulera.
Voir aussi : Dossier histoire des grandes batailles - Débarquement - Eisenhower - Histoire de La Libération - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale

1948
6 juin
Décès de l'inventeur français Louis Lumière
Louis Lumière naît le 5 octobre 1864 à Besançon. Avec son frère Auguste, ils forment « les frères Lumière ». Avec plus de 170 brevets - dont celui du cinématogrape, ils sont les précurseurs du cinéma et de la photographie. Ils tournent leur premier film en 1895, et la projection en public se déroule à Paris en décembre 1895. Lors de la projection de « L'Arrivée d'un train en gare de La Ciotat » l'année suivante, la légende raconte que les spectateurs étaient pétrifiés et couraient partout. Les frères Lumière ont également fait des découvertes en médecine. Louis Lumière meurt le 6 juin 1948.
Voir aussi : Film - Médecine - Cinématographe - Histoire des Sciences et techniques

1954
6 juin
La création de l'Eurovision
L'Union européenne de radiodiffusion et de télévision (UER), organisme groupant les pays de l'Europe occidentale, est fondée. Elle est chargée de coordonner les échanges de programmes de radio et de télévision entre les pays membres. Son centre administratif est situé à Genève et son centre technique à Bruxelles. L'expression "Eurovision" lancée par un journaliste anglais ne tardera pas à s'imposer.
Voir aussi : Histoire de l'Eurovision - Histoire de la Télévision

1982
6 juin
Déclenchement de l'opération "Paix en Galilée"
L'armée israélienne lance l'opération "Paix en Galilée" contre la présence palestinienne au Liban. Elle envahit le Liban et fait le siège de Beyrouth. Vaincue, l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) doit quitter le pays et s'installer en Tunisie. Les troupes israéliennes se retireront du Liban en 1985, tout en maintenant une "zone de sécurité" au sud jusqu'en mai 2000.
Voir aussi : Siège - Dossier histoire de l' Etat d'Israël - Histoire de l'OLP - Histoire de Beyrouth - Tsahal - Histoire du Conflit Israélo-Palestinien

1984
6 juin
Le Temple d'or est pris d'assaut
La bataille du Temple d'or à Amritsar, métropole religieuse des sikhs en Inde, oppose les indépendantistes sikhs à l'armée indienne. Elle fait près de 650 morts, dont le dirigeant sikh Bhindranwale qui défiait le gouvernement fédéral indien depuis six ans. Le 31 octobre de la même année, Indira Gandhi, fille de Nehru et chef du gouvernement indien, sera assassinée à son tour par deux de ses gardes du corps sikhs.
Voir aussi : Bataille - Temple - Histoire des Sikhs - Histoire des Religions

1998
6 juin
Victoire de Arantxa Sanchez à Roland Garros
Arantxa Sanchez remporte le tournoi de Roland Garros pour la seconde fois, après deux finales perdues en 1995 et 1996. Elle bat l’Américaine Monica Seles en trois sets 7/6-0/6-6/2, pourtant triple championne sur la terre battue parisienne de 1990 à 1992.
Voir aussi : Victoire - Histoire du Tournoi de Roland Garros - Arantxa Sanchez - Monica Seles - Histoire du Tennis

1999
6 juin
André Agassi remporte le tournoi de Roland Garros
André Agassi remporte la finale de Roland Garros contre l’Ukrainien Medvedev en cinq sets 1/6-2/6-6/4-6/3-6/4. Grâce à cette victoire, l’Américain peut se vanter d'avoir remporté chacun des quatre tournois qui composent le Grand Chelem. Il ne fera toutefois pas partie des rares joueurs les ayant remporté la même année.
Voir aussi : Victoire - Histoire du Tournoi de Roland Garros - Grand Chelem - André Agassi - Histoire du Tennis

2000
6 juin
Loi sur la parité en France
Une loi est votée pour assurer la parité au sein des milieux politiques. Désormais, l'accès aux mandats électoraux et aux fonctions électives devra concerner autant d'hommes que de femmes. La loi s'applique aux élections municipales, seulement si les communes concernées possèdent plus de 3500 habitants. Elle prend également effet sur les élections régionales, sénatoriales (selon une proportionnalité), et européennes. Quant aux élections législatives, les partis politiques sont obligés de respecter cette loi lors de la présentation des listes électorales, sous peine d'être financièrement pénalisés. En 1995, un Observatoire de la parité avait été créé afin d'étudier les inégalités entre hommes et femmes dans les domaines politique, économique et social.
Voir aussi : Dossier histoire du féminisme - Histoire des Femmes

2004
6 juin
Gaston Gaudio remporte le tournoi de Roland Garros
Deux argentins se retrouvent en finale de Roland Garros. Guillermo Coria est battu par Gaston Gaudio, qui sera la révélation de cette édition. Il fera la différence sur terre battue en cinq sets, après un début de match difficile (0/6-3/6-6/4-6/1-8/6).
Voir aussi : Victoire - Histoire du Tournoi de Roland Garros - Histoire du Tennis

http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : mer. juin 05, 2013 11:24 pm
par saintluc
La première bataille de Memphis est un combat naval livré le 6 juin 1862, pendant la guerre de Sécession
Après sa victoire du 7 avril 1862, sur les Confédérés lors de la bataille d'Island Number Ten, sur le Mississippi, la flotte de l'Union est en mesure de descendre le fleuve et de menacer Memphis. Pour entraver son avance, les Sudistes n'ont plus guère qu'une flottille hétéroclite de petits navires à lui opposer. Les canonnières confédérées, pour la plupart des bateaux à aubes civils transformés autant que faire se peut en bâtiments de guerre, notamment par des renforts de balles de coton (d'où leur surnom ironique de "cottonclads": cuirassés de coton!), sont lancés contre les cuirassés et les "rams boats" (navires béliers ou navires à éperons) nordistes.
Image
La bataille dure une heure et demie et est observée par la population civile massée le long des rives. La plupart des navires rebelles sont capturés ou coulés et les rescapés se replient sur Vicksburg. La disproportion des pertes (180 sudistes mis hors de combat d'un côté contre un tué nordiste de l'autre) donne une idée précise du caractère inégal de l'engagement. Exploitant leur succès, les fédéraux débarquent sur les docks de Memphis et prennent rapidement le contrôle de la ville, permettant ainsi à leur armée de disposer d'une base logistique précieuse sur le Mississippi.

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : jeu. juin 06, 2013 11:30 pm
par saintluc
1337
7 juin
Mort de Guillaume Ier de Hainaut
Guillaume Ier de Hainaut fut comte de Hainaut, de Hollande et de Zélande de 1304 à 1337. Il est réputé pour avoir mis fin aux abus du clergé et de la noblesse en matière de levée d'impôts sur ses sujets. Au début de la guerre de Cent Ans, opposant la France et l'Angleterre, il prit parti pour son gendre Édouard III, roi d'Angleterre, contre son beau-père, Philippe VI de Valois, roi de France. Il mourut peu de temps après le 7 Juin 1337.
Voir aussi : Guerre de Cent ans - Royaume de France - Royaume d'Angleterre - Histoire des Guerres

1494
7 juin
Le traité de Tordesillas
Les Rois Catholiques d'Espagne et Jean II du Portugal s'accordent sur la délimitation de leurs futures possessions coloniales. L'année précédente, une bulle du pape Alexandre VI Borgia avait partagé le globe en deux moitiés, l'une revenant au Portugal, l'autre à l'Espagne. Le traité de Tordesillas repousse vers l'ouest cette ligne de démarcation : elle passe à 2 000 kilomètres à l'ouest des îles du Cap-Vert. Toutes les terres nouvellement découvertes à l'est de cette ligne appartiendront au Portugal, l'Espagne ayant les terres situées à l'ouest. La France et l'Angleterre n'accepteront pas ce partage.
Voir aussi : Traité - Jean II - Rois catholiques - Histoire de la Mer

1520
7 juin
L'entrevue du Camp du Drap d'or
Le roi de France François Ier et le roi d'Angleterre Henri VIII se rencontrent près de Calais (Pas-de-Calais). Cette entrevue porte essentiellement sur le maintien de l'équilibre européen et sur l'attitude à adopter vis-à-vis du Saint Empire romain germanique, le roi d'Espagne ayant été élu empereur sous le nom de Charles Quint un an plus tôt. Désormais encerclé par les possessions de l’empereur, François Ier espère convaincre le roi d’Angleterre de faire alliance avec la France. Il déploie pour cela tout le luxe et le prestige possible pour le recevoir, au Camp du Drap d’or. Mais le rapprochement d'Henri VIII avec Charles Quint deux semaines plus tard effacera tout le bénéfice que François Ier pensait tirer de cette rencontre.
Voir aussi : Charles Quint - François Ier - Henri VIII - Alliance - Histoire des Valois

1576
7 juin
Expédition britannique vers le Groenland
L'expédition à la recherche du passage Nord-Ouest, lancée par le britannique Martin Frobisher, démarre de Deptford, à Londres, le 7 juin 1576. Il s'agit de franchir le Grand Nord canadien via le Groenland, pour relier l'Atlantique au Pacifique. Il atteint le 11 août la baie du Labrador qu'il interprète comme étant un détroit. Il interrompt son trajet, après le passage du détroit de Davis, pensant à tort avoir découvert des gisements aurifères.
Voir aussi : Canada - Expédition - Britannique - Histoire du Labrador - Groenland - Histoire des Grandes aventures et découvertes

1654
7 juin
Couronnement de Louis XIV
Le 7 juin 1654, le Roi-Soleil Louis XIV est officiellement sacré roi de France dans la cathédrale de Reims. Le souverain, né le 5 septembre 1638, et qui a subi la Fronde dès son plus jeune âge, continue de laisser Mazarin diriger le pays malgré son couronnement, préférant parfaire ses compétences guerrières auprès de son ami Turenne. Avec sa mort en 1715, son règne de 72 ans reste le plus long de l'histoire de France.
Voir aussi : Louis XIV - Dossier histoire de la Fronde - Histoire de Reims - Mazarin - Turenne - Histoire de la Politique

1660
7 juin
Mort de Georges II Rákóczy
Georges II Rákóczy, prince de Transylvanie né le 30 janvier 1621, meurt le 7 juin 1660, suite à une invasion des Ottomans. Couronné prince le 11 octobre 1648, il est destitué une première fois en 1657, avant de tenter de reprendre le pouvoir entre 1658 et 1659. Il est remplacé le 22 décembre 1660 par Jean Kémény, un prince pro-autrichien, au grand déplaisir des Ottomans.
Voir aussi : Ottomans - Transylvanie - Histoire de la Politique

1672
7 juin
Victoire navale hollandaise de l'amiral de Ruyter sur les Britanniques à la bataille de Solebay
Il s'agit de la première bataille de la guerre. La flotte franco-britannique s'installe à Solebay afin d'attaquer les Provinces Unies en empêchant l'accès au port. Cependant, elle est surprise par les 75 navires de la Hollande. Les pertes françaises sont grandes. Les Anglais sont attaqués et après une longue bataille, de nombreux morts et quelques vaisseaux coulés, la Hollande gagne le combat. L'alliance franco-britannique lève le camp devant la défaite.
Voir aussi : Bataille - Dossier histoire des Provinces-Unies - Histoire des Guerres

1840
7 juin
Frédéric-Guillaume IV monte sur le trône de Prusse
Frédéric-Guillaume IV monte sur le trône de Prusse le 7 juin 1840. Il règne jusqu'en 1861, période pendant laquelle il met en place de nombreuses mesures populaires comme l'allègement de la censure, la libération de prisonniers politiques ou encore le rétablissement du polonais dans le grand-duché de Posen. Il reste cependant opposé à une Constitution. En 1849, il refuse la couronne d'Allemagne. A partir de 1858, son frère Guillaume devient régent, suite à une congestion cérébrale qui le laisse paralysé. Il meurt en 1861.
Voir aussi : Histoire de la Prusse - Règne - Frédéric-Guillaume IV - Histoire des Sacres

1844
7 juin
Loi de fabrique (Factory Act) au Royaume-Uni.
Les Factory Acts, également appelés lois sur les manufactures, sont des textes mis en place par le Royaume-Uni. Ces lois ont pour but de réglementer les conditions de travail des ouvriers dans les usines du pays. C'est au cours du XIXe siècle que ces lois voient le jour. La loi votée en 1844 réduit la journée de travail des enfants, régule les horaires des jeunes et des femmes et signale que toute mort accidentelle doit être enquêtée.
Voir aussi : Royaume-Uni - Loi - Histoire de la Politique

1846
7 juin
Naissance de Louis Antoine,fondateur du culte antoiniste.
Louis Antoine est un ouvrier belge. Il crée une association qu'il appelle "Les Vignerons du Seigneur" où il met en pratique ses dons. Tous les jours, il observe des malades et promet de les guérir. Suite à ses activités il est poursuivi et condamné à une amende pour pratique illégale de la médecine. Tout au long de sa vie, il raconte ses expériences et son idéologie du culte antoiniste dans des ouvrages qu'il lit à ses fidèles.
Voir aussi : Médecine - Histoire des Sciences et techniques

1848
7 juin
Naissance de Paul Gauguin, peintre français.
Paul Gauguin devient un agent de change à la bourse de Paris. Il découvre, par l'intermédiaire d'un collègue, le mouvement des impressionnistes et s'initie à l'art de la peinture. Il démissionne, laisse sa famille à Copenhague et se consacre totalement à la peinture. Après un voyage à la Martinique, il se rend à Pont-Aven et intègre un groupe de peintres expérimentaux. Sans argent, il s'installe en Polynésie où il meurt en 1903.
Voir aussi : Peinture - Histoire de l'Impressionnisme - Histoire de la Peinture

1866
7 juin
Guerre entre la Prusse et l'Autriche
Suite à la guerre des Duchés, le Danemark a été contraint de céder les duchés de Schleswig et d' Holstein lors de la convention de Gastein. Le Schleswig est alors administré par la Prusse, tandis que le Holstein revient à l'Autriche. Les deux pays entament alors une guerre pour le contrôle des deux provinces. A l'issue des combats, la Prusse devient propriétaire des territoires qui deviennent la Province du Schleswig-Holstein.
Voir aussi : Autriche - Histoire de la Prusse - Schleswig-Holstein - Histoire des Guerres

1892
7 juin
La ségrégaton raciale aux Etats-Unis
Homer Plessy, métisse, est arrêté car il refuse de quitter la place qu'il occupe dans un compartiment réservé aux Blancs dans un train de la Nouvelle-Orléans (Louisiane). Cet événement mènera la Cour Suprême des Etats-Unis, dans le procès "Plessy contre Ferguson", à adopter la doctrine "séparés mais égaux" qui légalise en fait la ségrégation raciale. En 1954, la politique de déségrégation débutera à l'initiative de la même Cour Suprême.
Voir aussi : Ségrégation - Cour Suprême - Histoire de la Nouvelle-Orléans - Histoire du Racisme

1905
7 juin
La Norvège indépendante
Le Storting, le parlement norvégien, abolit à l'unanimité l'union avec la Suède. Le pays avait été rattaché à la Suède en 1814, sur une décision du Congrès de Vienne. En novembre, un plébiscite accordera la couronne au prince Charles de Danemark, successeur direct des rois norvégiens du Moyen Age. Aujourd'hui, la Norvège coopère étroitement avec l'Union européenne, bien qu'elle ait refusé d'en devenir membre.
Voir aussi : Indépendance - Histoire de l'Etat

1905
7 juin
Rupture de l'union personnelle entre la Suède et la Norvège
La proclamation du Parlement de Norvège, le 7 juin 1905, marque le début de la rupture de l'union entre la Suède et la Norvège, rupture souhaitée par la majeure partie des Norvégiens. Oscar II de Suède abandonne le trône de Norvège le 26 octobre 1905, la Norvège devient alors indépendante.
Voir aussi : Indépendance - Suède - Norvège - Oscar II - Histoire de la Politique

1907
7 juin
Lancement du RMS Lusitania
Mis à l'eau pour la première fois le 7 juin 1906, le voyage inaugural du RMS Lusitania eut lieu à partir de Liverpool le 7 septembre 1907. Ce paquebot transatlantique britannique se distinguait par la modernité des technologies dont il était équipé. Il fut coulé le 7 mai 1915 par un sous-marin allemand, avec près de 2000 personnes à son bord, équipage compris. Seules 760 personnes environ auraient survécu.
Voir aussi : Allemagne - Grande-Bretagne - Naufrage - Liverpool - Baptême - Histoire des Grandes aventures et découvertes

1914
7 juin
Panama ouvert à la navigation
Le cargo américain "Alliance" est le premier bateau à traverser le canal de Panama, c'est-à-dire à passer de l'océan Atlantique à l'océan Pacifique. Le canal est long de 80 kilomètres, large de 90 à 300 mètres et profond de 12 mètres. Les travaux de construction ont duré plus de trente ans. En 1905, après la banqueroute française, les Américains ont racheté les droits de construction. Ce n'est qu'en décembre 1999 que le canal sera rétrocédé à la République de Panama par les Etats-Unis.
Voir aussi : Histoire du Canal de Panama - Histoire des Grands travaux

1914
7 juin
La Semaine Rouge en Italie
Alors qu'un congrès antimilitariste a rassemblé républicains anarchistes et socialistes à Ancône sur la côte adriatique, des mouvements de foule sont réprimés violemment par les forces de l'ordre. La situation dégénère et aboutit à une insurrection populaire qui s'étend de la région des Marches vers la Toscane et la Romagne notamment. Une grève générale, à l'appel du syndicat des cheminots, paralyse le pays pendant deux jours. Il faudra l'intervention de l'armée pour convaincre le syndicat de faire marche arrière.
Voir aussi : Italie - Insurrection - Toscane - Ancône - Romagne - Histoire de la Politique

1917
7 juin
Seconde bataille de Messines
Trois ans après la première bataille de Messines, neuf divisions dirigées par le général britannique Herbert Plumer tentent de reprendre aux Allemands la crête de Wytschaete, qu'ils possèdent depuis le début de la guerre. En une seule journée, les Britanniques réussissent à atteindre leur objectif. Ils feront au passage 7 500 prisonniers et prendront 65 canons, 94 mortiers et 300 mitrailleuses à leur adversaire. Après cette victoire, le général victorieux souhaitera mener de nouvelles attaques mais Douglas Haig, commandant en chef du BEF, s'y opposera.
Voir aussi : Bataille - Allemagne - Royaume-Uni - Histoire des Guerres

1917
7 juin
Création du Lions Clubs
L'homme d'affaires américain Melvin Jones fonde le Lions Clubs à Chicago après avoir obtenu l'approbation de son club d'entreprise, le Business Circle of Chicago. Ils choisissent comme emblème le lion. Le sens de l'acronyme « LIONS » (Liberty, Intelligence, Our Nations' Safety) ainsi que la devise (We Serve), apparaîtront plus tard. Ce club-service de bénévoles a aujourd'hui une portée mondiale. Il compte 45 000 clubs répartis dans 206 pays et zones géographiques.
Voir aussi : Fondation - Histoire de la Politique

1920
7 juin
Naissance de Georges Marchais
Georges Marchais est un homme politique français né le 7 juin 1920. Il fut un des membres importants du Parti communiste français dont il fut secrétaire général de 1972 à 1994. Il cosigna, au nom du Parti communiste, le "programme commun" du gouvernement avec le Parti Socialiste et les radicaux de gauche en juin 1972 qui prévoyait de nombreuses réformes dans les domaines économique, militaire et politique en France. Il mourut en novembre 1997.
Voir aussi : Communiste - Marchais - Histoire de la Politique

1928
7 juin
Naissance de James Ivory, réalisateur américain
James Ivory est né le 7 juin 1928 d'un père américain et d'une mère française. Il revendiquera tout au long de sa vie cette double culture. Ses films sont inspirés de la société victorienne et dépeignent avec une foule de détails les mœurs du 19e siècle. Il a également beaucoup travaillé sur l'Inde, une culture qui le fascinait. Il s'est pour cela associé avec le producteur indien Ismail Merchant. James Ivory a été récompensé d'un Lion d'or à la Mostra de Venise en 1987, pour son film Maurice.
Voir aussi : Histoire de l'Art

1934
7 juin
L'Italie, à domicile
Comme l’Uruguay quatre ans plus tôt, l’Italie s’impose à domicile face à la Tchécoslovaquie lors de la finale de la Coupe du monde. Mais l’Italie de Mussolini a su prendre ses dispositions et jouer du sort. Elle décrète en effet la double nationalité pour des joueurs Argentins afin de les récupérer. Quant au champion du monde en titre, l’Uruguay, il a refusé de participer dans un pays qui n’a pas daigné se déplacer quatre ans plus tôt. Les quarts de final, n’opposant que des clubs européens pour la première et dernière fois, ont aussi été le théâtre d’une opposition violente entre l’Italie et l'Espagne. Les conflits entre les Républicains et les fascistes dans la guerre civile espagnole ont plané sur une rencontre qui dut être rejouée après un nul.
Voir aussi : Dossier histoire de la Coupe du monde - Squadra Azzura - Histoire du Football

1935
7 juin
Début du ministère de coalition de Stanley Baldwin
Début du troisième mandat de Premier ministre du Royaume-Uni pour Stanley Baldwin, le 7 juin 1935, le troisième, et dernier, mandat sous la monarchie de George V. Ce dernier décédera le 20 janvier 1936, et son successeur, son fils aîné Édouard VIII, abdiquera quelques mois plus tard. C'est sous George VI, fils cadet de George V, que se terminera le mandat de Stanley Baldwin le 28 mai 1937.
Voir aussi : Royaume-Uni - Premier ministre - Edouard VIII - George V - Stanley Baldwin - Histoire de la Politique

1936
7 juin
Congés payés et semaine de 40 heures
Dans la nuit du 7 au 8 juin, à l'hôtel Matignon à Paris, sont signés les accords entre le nouveau président du Conseil, Léon Blum, la Confédération générale du patronat français (CGPF) et la Confédération générale du travail (CGT). Consécutifs à l'arrivée au pouvoir du gouvernement du Front populaire, ces accords prévoient la généralisation des conventions collectives, la création des délégués du personnel et une augmentation de 12% des salaires. Mais on retiendra surtout l'instauration de la semaines de 40 heures et l'octroi de 15 jours de congés payés.
Voir aussi : Dossier histoire du droit du travail - Syndicat - Dossier histoire des vacances estivales - Léon Blum - Temps de travail - Histoire du Travail

1936
7 juin
Signature des accords de Matignon
La signature des accords de Matignon est officialisée le 7 juin 1936. Ces derniers mettent en accord l'État, emmené par son chef du gouvernement provisoire Léon Blum, et les syndicats. Ceux-ci permettent aux salariés français d'obtenir une augmentation de salaire automatique, des délégués syndicaux, ainsi que la semaine de 40 heures et 15 jours de congés payés. Le Front populaire a permis d'instaurer des conventions collectives par branche comme norme de négociations salariales.
Voir aussi : Léon Blum - Histoire du Front populaire - Histoire des Congés payés - Histoire de la Politique

1940
7 juin
Naissance de Tom Jones
Tom Jones est un chanteur britannique né le 7 juin 1940, dans la ville galloise de Pontypridd. Sa carrière décolle littéralement dans les années soixante et soixante-dix, notamment avec le tube planétaire, en 1965, It's not unusual. Il reçut un Grammy Awards de la révélation en 1966. Après un passage à vide, il revient sur le devant de la scène musicale et cinématographique à la fin des années quatre-vingt-dix. Il a vendu cent millions de disques.
Voir aussi : Royaume-Uni - Chanteur - Acteur - Histoire de l'Art

1942
7 juin
Victoire américaine dans la bataille de Midway
Après un premier coup d’arrêt dans la mer de Corail, l’armée japonaise subit une défaite décisive à l’atoll de Midway, base américaine la plus avancée dans le Pacifique. La encore, les flottent ne se croisent jamais et la bataille se joue dans les airs. Déjouant le plan japonais, l’aéronavale américaine parvient à couler quatre porte-avions nippons tandis qu’elle n’en perd qu’un seul. Après cette défaite, le Japon adoptera une stratégie défensive.
Voir aussi : Bataille navale - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale

1944
7 juin
Les évènements de Laclotte et la tragédie de Saint-Pierre-de-Clairac
La journée du 7 juin 1944 est marquée par deux crimes de guerre perpétrés par les nazis dans le Lot-et-Garonne. Les évènements de Laclotte ont été organisés par la Gestapo : les SS ont assailli la ville de Laclotte avant de fusiller des civils français. La tragédie de Saint-Pierre-de-Clairac est perpétrée par la même division de SS : onze résistants sont tués et deux ensembles d'habitations incendiés. Ces mêmes soldats commettent quelques jours plus tard les massacres de Tulle et d'Oradour-sur-Glane.
Voir aussi : France - Allemagne - Seconde guerre mondiale - Histoire de Tulle - Histoire des Guerres

1997
7 juin
Iva Majoli gagne le tournoi de Roland Garros
Unique titre du grand chelem pour la Croate Iva Majoli, à Roland Garros. Elle bat la Suissesse Martina Hingis, numéro 1 mondiale cette année là, en deux sets 6/4-6/2.
Voir aussi : Victoire - Histoire du Tournoi de Roland Garros - Histoire du Tennis

1998
7 juin
Victoire de Carlos Moya eu tournoi de Roland Garros
Finale aux couleurs de l’Espagne pour cette édition de Roland Garros : Carlos Moya bat son compatriote Alex Corretja, en trois sets 6/3-7/5-6/3.
Voir aussi : Victoire - Histoire du Tournoi de Roland Garros - Histoire du Tennis

2001
7 juin
Un second mandat contrasté
Les élections législatives consacrent le Parti travailliste avec 42% des voix (413 sièges). Tony Blair est reconduit pour un second mandat de Premier ministre, pendant lequel il continuera à appliquer ses réformes et augmentera la part du budget de l’Etat dans les domaines de la santé, de l’éduction et du social. A partir de mars 2003, sa popularité est largement entachée par son engagement, auprès des Etats-Unis, dans le conflit irakien.
Voir aussi : Blair - Tony Blair - Histoire des Elections

2003
7 juin
Justine Hennin-Ardenne remporte le tournoi de Roland Garros
Finale Belge aux Internationaux de France : Justine Hennin-Ardenne, première au classement ATP bat sa compatriote Kim Clijters en deux sets 6/0-6/4. C’est la seconde défaite de cette dernière en finale de Roland Garros depuis 2001.
Voir aussi : Victoire - Histoire du Tournoi de Roland Garros - Histoire du Tennis

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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : jeu. juin 06, 2013 11:44 pm
par saintluc
La seconde bataille de Messines, du 7 juin 1917 au 14 juin 1917 est une offensive de la 2e armée britannique du général Plumer près du village de Messines en Flandre occidentale belge pendant la Première Guerre mondiale contre la IVe armée allemande dirigée par le général von Armin sur le front occidental.
Après l'échec de l'offensive du général Nivelle au Chemin des Dames en avril et mai 1917, les troupes françaises sont secouées par une série de mutineries modifiant les plans stratégiques anglo-français pour l'année 1917. L'armée anglaise déclenche l'offensive de Messines pour forcer l'armée allemande à déplacer vers la Flandre des réserves soulageant la pression sur les troupes françaises. L'objectif tactique de cette bataille est de capturer les positions allemandes sur la colline de Messines afin de priver la IVe armée allemande des positions dominantes du sud du saillant d'Ypres. Cette bataille est le prélude d'une opération plus ambitieuse, menée par l'armée britannique au cours de l'été et de l'automne 1917 visant la capture de la crête de Passchendaele puis la percée du front jusqu'à la frontière hollandaise afin de capturer la côte belge.
La 2e armée britannique est formée de cinq corps d'armée, trois d'entre eux sont impliqués dans l'attaque a mené l'attaque et deux sont positionnés sur le flanc nord ne participent pas à l'attaque. La 2e armée dispose d'un dernier corps d'armée de la réserve générale. Les troupes allemandes sont au cours des combats renforcés par une division provenant d'Ypres. La bataille débute par l'explosion de 19 mines détruisant les défenses allemandes de première ligne suivi d'un barrage roulant qui permet l'avancée des troupes britanniques appuyées par des chars et troupes de cavalerie et des avions et la capture de la colline de Messines.
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Dès 1916, les Britanniques prévoient de repousser l'armée allemande de la côte belge pour les empêcher d'utiliser les ports côtiers comme bases de sous-marins et limiter les attaques de navires marchands et de navires de transports de troupes dans la Manche et la mer du Nord. Le lieutenant-général Herbert Plumer recommande au maréchal Douglas Haig de capturer la crête de Messines qui fait partie de l'arc sud du saillant d'Ypres avant l'opération principale de capture du plateau de Gheluvelt plus au nord. Les opérations dans les Flandres ne sont pas réalisées en 1916 en raison de l'offensive allemande à Verdun et du déclenchement de la bataille de la Somme. En avril 1917, après les faibles résultats de la bataille du Chemin des Dames dirigée par Robert Nivelle, l'armée française est affaiblie moralemententraînant des mutineries. Nivelle est remplacé à la tête de l'armée française par Philippe Pétain qui temporise.
Haig décide, malgré l'affaiblissement des Français, la capture de la crête de Messines-Wytschaete par la 2e armée. Cette attaque va permettre de déplacer les troupes allemandes loin des armées françaises sur l'Aisne. La capture de la crête de Messines va permettre aux Britanniques d'avoir une position stratégique sur le flanc sud du saillant d'Ypres. Cette capture raccourcit la ligne de front et prive les Allemands d'observatoire des positions britanniques plus au nord. Les Britanniques peuvent maintenant observer le versant sud de la crête de Menin à l'ouest du plateau Gheluvelt, en vue d'une plus grande offensive dans le saillant d'Ypres.
La ligne de front autour d'Ypres a peu changé depuis la fin de la deuxième bataille d'Ypres des 22 avril au 25 mai 1915. Depuis cette bataille, les Britanniques tiennnet la ville, tandis que les Allemands tiennent la crête de Messines-Wytschaete au sud, les crêtes inférieures à l'est et le terrain plat vers le nord. Le front d'Ypres forme un saillant dans les lignes allemandes, mais il est négligé par les observateurs d'artillerie allemands. Les Britanniques ont peu de possibilité d'observation des lignes arrières allemandes et des vallées à l'est des crêtes. Les crêtes du saillant d'Ypres sont situées au nord et à l'est de Messines. La plus haute crête est à 80 mètres (264 pieds) au-dessus niveau de la mer passe « Clapham Junction » à l'extrémité ouest du plateau Gheluvelt haut de 65 mètres (213 pieds) à 4 kilomètres (2,5 miles) d'Ypres. Une autre crête, haute de 50 mètres à Passchendaele située à 8,9 km (5,5 miles) d'Ypres. Le nord du saillant est une plaine formée d'argile, de sable et de limon où se trouvent les villages de Hooge et de Zonnebeke. La crête de Messines est drainée par de nombreux ruisseaux, des canaux et des fossés, qui ont besoin d'entretien régulier. Depuis 1914, une grande partie de l'évacuation est détruite même si certaines parties ont été restaurées par les « sociétés de drainage des terres » amenées d'Angleterre. La zone est considérée par les Britanniques comme plus sêche que les partie du front à Loos-en-Gohelle, Givenchy et Plugstreet wood plus au sud.
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La 2e armée conçoit un plan d'artillerie centralisée très sophistiqué, comparable à celui établi pour la bataille d'Arras en avril 1917. La précision de l'artillerie britannique est améliorée par l'utilisation d'observateurs sur le terrain, des données météorologiques, de nouvelles cartes très précise au 1:10 000 échelle et par l'étalonnage des armes à feu. L'analyse et la détection de l'artillerie allemande devient systématique grâce à l'utilisation de nouvelles techniques d'ananlyses sonores et d'études de la lumière émise lors de la mise à feu. Ces observations sont ensuite centralisées à la direction de la 2e armée au château de Locre. Au 19 avril 1917, seules douze batteries d'artillerie ont pour tâche de contre-battre les canons allemands. Ce nombre augmente pour atteindre dans les 10 derniers jours précédents l'attaque 438 batteries. Après cette bataille, l'étude du terrain a montré que 90% des positions d'artillerie allemande ont été identifiées et touchées par l'artillerie britannique. Le renseignement de la 2e armée identifie, grâce aux photographies aériennes des positions au sein des lignes allemandes à aménager pour les troupes du génie pour y positionner de l'artillerie et pouvoir l'utiliser dès son arrivée sur les sites, au cours de la bataille.
Dès 1916, les Britanniques commencent une guerre des mines sous la crête de Messines - Wijtschate occupée par les Allemands. Cette lutte souterraine est rendue très complexe par la présence de nombreuses napppes phréatiques. En mars 1916, deux géologues militaires aident les mineurs dans la réalisation des galeries. Les troupes du génie creusent les sapes dans une couche d'« argile bleue » située entre 24 à 37 m (80 à 120 pieds) sous la surface, les galeries atteignent une longueur de 5 453 mètres (5 964 yards) sous la ligne de front de la crête. Les troupes allemandes ne restent pas inactives, par des contre-mines elles tentent de pertuber le travail des troupes du génie britannique. Les mineurs allemands trouvent la sape de « la ferme de la petite Douve » et la détruisent par un camouflet. les Britanniques détournent l'attention des mineurs allemands des galeries les plus profondes en réalisant de nombreuses attaques de diversions à des profondeurs plus faibles. Les troupes du génie britannique, canadien, australiens et néo-zélandais réalisent 22 mines chargées de 455 tonnes d'explosif ammonal. La mise en place de ces mines se justifie car les Britanniques savent l'importance pour les Allemands de la crête de Messines - Wijtschate, un document, pris sur un prisonnier allemand, reçu par Haig le 1er juin 1917 indique que « le saillant doit être tenu à tout prix ». Au cours de la semaine précédant l'attaque, 2 230 canons et obusiers bombardent les tranchées allemandes pour couper les fils téléphoniques, détruire des points fortifiés et pour contre-battre l'artillerie allemande forte de 630 canons, à l'aide de 3 561 530 obus.
En mai, les 11e et 24e divisions britanniques et la 4e division australienne sont déplacées vers le nord d'Arras, pour devenir les divisions de réserve des corps de la 2e armée en prévision de l'attaque de la crête de Messines. Soixante-deux des nouveaux chars Mark IV sont arrivés en mai et sont cachés au sud-ouest d'Ypres. 300 avions britanniques provenant de la 2e brigade sont déplacés d'Arras vers le Nord dans la zone d'action de la 2e armée. Pour optimiser l'utilisation de l'artillerie des observations directes et photographique par douze puis dix-huit avions de reconnaissance sont réalisées. L'application stricte des procédures de radiophonie sans fil permet de réduire la distance minimale entre les avions d'observation. Cette distance passe de 910 mètres (1 000 yards) lors de la bataille d'Arras d'avril à 370 mètres (400 yards) à Messines. le 21 mai 1917, les premiers réglages d'artillerie débutent, il est prévu de rallonger la durée du bombardement de deux jours pour contre-battre efficacement les batteries allemandes. Le bombardement principal a lieu à partir du 31 mai 1917, avec un seul jour de mauvais temps avant l'attaque. Les escadrilles d'observation sont employées dans un premier temps pour la détection des batteries allemandes puis pour des « vols de bombardements » pour attaquer les batteries et les tranchées. Ces vols deviennent des vols de « contact-patrouille » pour observer les positions des troupes britanniques une fois l'assaut commencé. Le barrage est stoppé momentanément le 3 juin 1917 pour permettre aux observateurs aériens britanniques d'identifier les batteries allemandes cachées. Une nouvelle interruption le 5 juin 1917 permet l'identification d'un plus grand nombre de batteries allemandes cachées.
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La 25e division d'infanterie commence ses préparatifs entre la route Wulverghem-Messines et la route Wulverghem-Wytschaete sur un front de 1 100 mètres (1 200 yards). Ce front se réduit par la suite à 640 mètres (700 yards) sur la crête de Messines située à 2 700 mètres (3 000 yards) derrière neuf lignes défensives allemandes. Les troupes de la 25e division doivent franchir une colline pour atteindre la vallée de Steenbeek, réaliser l'ascension de la crête de Messines pour atteindre les fermes des quatre Huns, la ferme du milieu sur la crête principale et la ferme Lumm sur le flanc gauche de l'attaque. Les emplacements de l'artillerie divisionnaire de la 25e division et de la 112e brigade d'artillerie sont construits, l'artillerie de campagne de la division de la garde est positionnée sur des emplacements cachés. Entre le 12 et le 30 avril puis du 11 mai au 6 juin, des voies d'accès, des abris et des tranchées de liaison sont construite. Dans la nuit du 30 mai au 31 mai, une tranchée est creusée complétées par des tranchées de communication et de barbelés à 140 mètres des lignes allemandes. Des ponts et des échelles, pour franchir les tranchée, sont livrés deux jours avant l'attaque. Plus de 12 000 mètres (13 000 yards) de câble téléphonique sont posés à 2,1 mètres (7 pieds) de profondeurs pour résister à l'artillerie allemande.
De nombreux postes de mitrailleuses sont créer pour réaliser un barrage. Des fosses sont construites pour protéger les mules chargées de transporter les charges de 2 000 cartouches aux troupes avancées. Trois compagnies du génie et un bataillon de pionniers sont gardés en réserve, pour reconstruire les routes et remettre en défense les positions capturées. L'artillerie divisionnaire prépare un barrage roulant dont le chronométrage est adapté à l'avance des unités d'infanterie. Un barrage fixe est prévu à 1 400 mètres (1 500 yards) derrière les lignes allemandes. Les obusier de 4,5 pouces, de 6 pouces et de 8 pouces sont chargés du barrage roulant et place leurs tirs à moins de 270 mètres (300 yards) des troupes attaquantes changer d'eux seulement quand l'infanterie a à moins de 300 mètres (270 m). Les canons 18-pounder sont chargés de détruire des objectifs spécifiques avant d'atteindre d'autres objectifs. Les canons de l'artillerie de la garde rejoigne le barrage roulant le jour de l'attaque à 4h50 du matin. À partir de 7h00, les pièces de la 112e brigade d'artillerie de campagne commencent leur progression vers les premières lignes allemandes capturées pour soutenir les troupes britannique au cours des contre-attaques allemandes supposées débuter à 11h.
La 47e division d'infanterie attaque avec deux brigades, chacune renforcée d'un bataillon de la brigade de réserve, de part et d'autre du canal Ypres-Comines. De nombreuses mitrailleuses sont disposées pour déclencher des barrages de feu défensifs et offensifs, des détachements de signalisations sont organisés pour faire avancer l'infanterie. Un ballon d'observation est réservé aux messages par lampe de signalisation sur la ligne de front en cas de coupure des lignes téléphoniques ou du décès des messages-coureurs. En face de la 142e brigade, des batteries de mortiers de tranchées sont positionnées, les lignes allemandes étant trop proches des troupes britanniques pour réaliser un bombardement par l'artillerie de campagne. À la fin de mai, les deux brigades d'attaque commencent leur préparation à l'attaque à Steenvoorde. Grâce aux photographies de reconnaissance, le champ de bataille est simulé à l'arrière avec les différentes positions de mitrailleuses, de barbelés. Cet entrainement doit permettre de limiter les pertes et de pouvoir capturer au plus vite des compagnies allemandes et les centres de commandement des bataillons. La 140e brigade est soutenue par quatre tanks, elle a pour tâche de prendre le Château Blanc et la partie adjacente de la « Damstrasse ». De son côté la 142e brigade doit attaquer les terrils et la rive gauche du canal. Le 1er juin 1917, l'artillerie britannique entame la phase intense de bombardement préparatoire pour détruire les tranchées et les défenses accessoires, les deux brigades réintègrent le front entre le 4 et le 6 juin pour l'attaque.
Les avions de chasse britanniques ont pour rôle d'empécher les avions d'observation allemands de franchir la ligne de front par la maîtrise du ciel des premières lignes jusqu'à la ligne de ballons d'observation allemands située 9 100 mètres (10 000 yards) en arrière. Depuis la bataille d'Arras, de nouveaux avions britanniques sont mis en service, le chasseur Bristol F.2, le Royal Aircraft Factory S.E.5 et le triplan Sopwith. Ces nouveaux appareils ont des performances comparables aux chasseurs allemands Albatros D.III et Halberstadt D.II. Au cours de la semaine précédent l'attaque, de nombreuses patrouilles aériennes sont réalisées quotidiennement à des altitudes comprises entre 3 700 mètres (12 000 pieds) et 4 600 mètres (15 000 pieds). La domination aérienne britannique est telle qu'aucun avion n'est abattu par la chasse allemande jusqu'au début de l'attaque. Le 7 juin 1917, les avions d'observation sont en mesure de diriger les tirs d'artillerie pour les trois corps d'armée impliqués dans la bataille. Une seconde ligne de défense anti-aérienne est formée, elle a pour rôle de de détecter la position des avions d'observation allemand et de guider par radio les chasseurs britanniques sur ces positions. À partir de juin 1917, chaque armée britannique dispose d'un « poste de contrôle » de deux « stations de guidage » et une « station d'avion d'interception ». Ces différents groupements sont reliés par téléphone au quartier général de l'armée de l'air, aux différentes escadrilles d'avions de chasse, au commandant des forces anti-aériennes et à l'artillerie lourde.
Les nouveaux moyens de communication permettent de réagir rapidement lors de tentatives de bombardement allemand, d'attaquer plus rapidement les avions d'observation et de localiser les batteries d'artillerie allemandes. Du 1er juin 1917 au 7 juin 1917, la 2e brigade reçoit 47 appels par le biais de message radio, elle abat un avion allemand en endommage sept autres et permet de stopper 22 tirs d'artillerie allemands. Des patrouilles aériennes sont réalisées sur le front sur une ligne Ypres-Roulers-Menin, de grandes formations d'avions britanniques et allemands s'affrontent dans de longs combats lorsque des renforts aériens allemands ont commencé à arriver dans la région. Des vols longues portées de bombardement et de reconnaissance sont concentrés sur les aérodromes occupés par les Allemands, les gares. La 100e escadrille du RFC, spécialisée dans les bombardement de nuit, attaque des trains autour de Lille, Courtrai, Roulers et de Comines. Deux escadrilles sont utilisées pour l'appui aérien rapproché et l'attaque au sol du champs de bataille et des aérodromes allemands.
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Les Britanniques prévoient d'avancer sur un front de 16 000 mètres (17 000 yards) de Saint-Yves à Mt. Sorrel est à la ligne Oosttaverne pour une profondeur maximale de 2 700 mètres (3 000 yards). L'assaut est séparé en trois objectifs intermédiaires à atteindre, chaque nouvel objectif est attaqué par des troupes fraîches. Dans l'après-midi une avancée au delà de la crête doit être réalisée. L'attaque est menée par trois corps d'armée de la 2e armée du général Herbert Plumer. Le 2e corps de l'ANZAC est situé sur le sud-est et doit progresser de 730 mètres (800 yards), le 9e corps au centre doit attaquer sur un front de 4 600 mètres (5 000 yards) pour atteindre une largeur de 1 800 mètres. Le 10e corps d'armée est situé au nord sur une ligne de front de 1 100 mètres (1 200 yards). Les corps d'armée planifient leurs attaques sous la supervision du commandant de l'armée, en se basant sur les analyses de la bataille de la Somme et les succès de la bataille d'Arras. Un grand soin est pris pour la planification des contre-batteries, l'horaire du barrage roulant d'artillerie et le barrage de tirs indirects des mitrailleuses.
Les positions de l'artillerie allemande et la seconde (« Höhen ») ligne de défense allemande ne sont pas visibles pour les observateurs terrestres britanniques. Pour observer la contre-pente de la crête de Messines, plus de 300 avions de la 2e brigade de la RFC sont concentrés. Huit ballons captifs sont positionnés derrières les lignes britanniques, à une altitude comprise entre 910 et 1 500 mètres (entre 3 000 pieds et 5 000 pieds). Le major-général G. McK. Franks, le commandant de l'artillerie de la 2e armée britannique coordonne l'artillerie des corps d'armée et l'artillerie divisionnaire notamment pour la contre-batterie. Le quartier général du corps d'artillerie lourde, les sièges des différentes artilleries divisionnaires, les escadrons RFC, le centre des ballons et les stations sans fil sont reliés au château de Locres par câble enterré. Un officier d'état major est chargé à la tête d'une équipe des actions de contre-batteries sur l'artillerie allemande. Une réunion quotidienne regroupant les services de contre-batterie de divisions et de corps rassemble méthodiquement les rapports de la journée produits par l'aviation d'observation, les ballons, les observateurs en première ligne. Chaque corps est responsable d'une aire de contre-batterie, qui est divisée en zones attribuées à des groupes spécifiques d'artillerie lourde. La zone attribuée aux groupes d'artillerie lourde est elle même divisée en carrés attribués aux batteries d'artillerie. Cette organisation permet d'être plus réactif en cas d'identification de nouvelles batteries d'artillerie allemandes.
Chaque corps d'armée impliqué dans l'attaque organise leur propre artillerie lourde au sein du plan de l'armée selon les conditions locales. Le 2e corps de l'ANZAC crée quatre groupes de contre-batterie formés d'un groupe d'artillerie lourde. Le 9e corps d'armée organise quatre groupes similaires et cinq groupes de bombardement. Sur ces cinq groupes, trois groupes sont associés aux trois divisions d'attaque, les deux groupes restant forment une réserve aux ordres du commandant de corps d'artillerie lourde. Un officier d'artillerie lourde de la 2e armée est détaché dans chaque centre de commandement de l'artillerie divisionnaire. Une fois l'attaque séclanchée il prend le commandement de l'artillerie lourde. L'organisation de l'artillerie de campagne varie également selon les corps d'armée. Dans le 9e corps d'armée, chaque brigade d'infanterie dispose d'un agent de liaison d'artillerie et de deux sous-groupes l'un formé de six canons 18-pounder et de six batteries d'obusier de 4,5 pouces. Les artilleurs de l'artillerie de siège excédentaires sont employés à remplacer les artilleurs blessés et déplacer l'artillerie pour pouvoir être engagée et enrayée les futures tentatives allemandes de contre-attaques. Les officiers observateurs d'artillerie progressent en même temps que la première attaque sur la crête pour retourner l'artillerie allemande restée sur place pour permettre aux divisions de réserve de progresser au-delà de la ligne Oosttaverne et pour identifier l'artillerie allemande cachée ou l'artillerie allemande progressant dans le no man's land.
Le major-général G. McK. Franks prévoit de neutraliser les canons allemands sur les 8 200 mètres (9 000 yards)du front d'attaque. Sur le front principal et les flancs de l'attaque des Anglais de 16 000 mètres (17 000 yards), 169 canons allemands sont localisés par 42 canons britanniques (25% du total allemand) ont été mis de côté. Chacun des 299 canons allemands identifiés au fur et à mesure de l'attaque est engagé par un canon britannique, cette formule nécessite 341 canons et obusiers britanniques pour la contre-batterie. Tous les 41 mètres, sur le front de l'attaque, sont placés des obusiers moyens ou lourds soit 378 pièces, dont 38 canons et obusiers super-lourds représentant 5% de l'artillerie totale et les pièces d'artillerie de campagne sont utilisés pour les barrages fixes et roulants. Franks conçoit un calendrier de bombardement et ajoute un barrage de mitrailleuses par tirs indirects. 756 canons moyens et lourds sont répartis en quarante groupes et les 1 510 canons de campagne et obusiers sont répartis entre les 64 brigades d'artillerie au sein des divisions d'attaque et les 33 brigades d'artillerie de campagne, sont répartis entre les trois corps d'attaque. 130 635 tonnes de munition sont livrées pour la bataille, soit 1 000 obus pour chaque canon de canons 18-pounder, 750 obus par obusier de 4,5 pouces, 500 coups pour chaque pièce moyenne et lourde. 120 000 obus de gaz et 60 000 obus fumigènes pour les canons de campagne de 18-pounder sont utilisés lors de la bataille.
Les deux tiers des canons canons 18-pounder sont utilisés pour le barrage roulant d'obus devant l'infanterie, tandis que le reste des canons de campagne et d'obusiers de 4,5 pouces réalisent un barrage fixe à 640 mètres (700 yards) quand l'infanterie arrive à 370 mètres (400 yards) le barrage est déplacé de 640 mètres. Chaque division dispose de quatre batteries d'artillerie de campagne, qui peuvent être retirées du barrage sur ordre du commandant de la division pour engager des cibles locales. Les batteries de campagne des trois divisions de réserve sont mises en place sur des positions camouflées, à proximité du front britannique. Une fois un objectif pris par l'infanterie le barrage roulant est stoppé à environ 140 mètres devant la ligne pour permettre de mettre en défense la ligne conquise. Durant cette période, le rythme de tir baisse à un coup par minute et par pièce, permettant aux canons et aux artilleurs de prendre du repos avant de reprendre sa pleine intensité quand le barrage se déplace à nouveau. L'artillerie lourde et super-lourde doit tirer sur les positions d'artillerie allemandes et les zones arrières. 700 mitrailleuses sont chargées de réaliser un barrage par des tirs indirects au dessus des troupes offensives.
D'après les plans établis, les mines doivent exploser à 03h00, suivi de l'attaque des neuf divisions sur la crête. La ligne bleue (le premier objectif) doit être occupée 1h40 après le début de l'opération, cette conquête est suivie d'une pause de deux heures. 3h40 après le déclenchement de l'attaque, l'infanterie britannique doit atteindre la ligne noire (deuxième objectif) et la mettre en défense jusqu'à 8 heures du matin, soit 5 heures après le début de l'attaque. Les troupes de renforts doivent atteindre la ligne noire pour attaquer la ligne Oosttaverne qu'elles doivent conquérir 10 heures après le déclenchement des opérations. Dès que la ligne noire est capturée tous les canons doivent bombarder la ligne Oosttaverne, mener des opérations de contre-batterie et placer un barrage fixe au-delà de la ligne noire. Tous les tanks opérationnels sont réunis aux 24 gardés en réserve pour de soutenir l'avance de l'infanterie sur la ligne Oosttaverne.
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La première ligne de défense allemande passe en avant de la crête de Messines, évite la colline d'Haubourdin (Colline 63), passe ensuite au de la vallée de la Douve et par le Mont Kemmel, à 4 600 mètres (5 000 yards) à l'ouest de Wijtschate, cette organisation s'avère obsolète. La construction d'une nouvelle ligne qui intègre les principes révisés de défense tirés des expériences de la bataille de la Somme est entamée en février 1917. Elle est appelée ligne Flandern I. La première section est commencée 9,6 km derrière la crête de Messines, elle s'étend du nord de la Lys à Linselles et de Werviq à Beselare dans une zone favorable pour les observations d'artillerie. Au cours du mois d'avril, le maréchal Rupprecht et son chef d'état major, le général von Kuhl, réfléchissent à un retrait allemand sur la 3e ligne (ligne Warneton) pour anticiper une attaque britannique. Les commandants des divisions sont opposés au retrait, ils considèrent que les contre-mines allemandes ont contre-carré les menaces britanniques en sou-sol et que les travaux sur la ligne Warneton ne sont pas suffisamment avancés pour un retrait sans risques. La nature de la crête interdit les obervations des artilleurs britanniques, le canal Ypres-Comines et la Lys limite l'espace disponible en cas de contre-attaque. En cas de prise de la crête, les observateurs britanniques pourraient guider correctement les tirs d'artillerie et rendre le terrain impraticable et trop dangereux pour les troupes allemandes aussi loin que la ligne Flandern I située 9,6 km derrière. En cas de retrait allemand, les pentes de la colline de Menin, une zone essentielle dans la défense allemande des Flandres, jusqu'à présent inaccessibles aux observateurs le seraient. Rupprecht réexamine la 3e ligne de défense appelée (Warneton) et la ligne de défense supplémentaire Sehnen (appelée « ligne Oosttaverne » pour les Britanniques) entre la ligne de Warneton et la 2e ligne (Hohen) et abandonne l'idée du retrait.
Face à la 2e armée de Plumer, les Allemands opposent le groupe Wijtschate formé de trois divisions du XIXe corps, dirigé par le général Maximilian von Laffert. Ce groupe qui tient la crête, fait partie de la IVe armée commandée par le général Sixt von Armin. Au début de mai, la 24e division allemande est ajoutée à la garnison de la crête. La 35e division et la 3e division bavaroise forment la réserve du groupe Wijtschate, elles sont considérablement renforcées par de l'artillerie, des munitions et des avions. La partie du front allemand la plus vulnérable est l'extrémité nord de la crête de Messines où elle rencontre la colline de Menin. Le commandement allemand limite la largeur de front de 2 400 mètres (2 600 yards) tenu par la 204e division d'infanterie (Württemberg). La 24e division d'infanterie, plus au sud, contrôle 2 600 mètres (2 800 yards) et la 2e division d'infanterie 3 700 mètres (4 000 yards) autour de Wijtschate. Au sud-est du front la 40e division d'infanterie tient une ligne de front de 4 400 mètres (4 800 yards) de part et d'autre de la Douve. La première ligne est établie en profondeur, les fortifications sont réparties jusqu'à un demi-mile derrière la ligne de front. À la fin du mois de mai les effet des tirs d'artillerie britanniques sont si violents que les 24e et 40e divisions sont remplacées par la 35e division et la 3e division bavarois. La 7e division et la 1re division de la garde deviennent les divisions de réserve du groupe Wijtschate au début du mois du juin. La relève de la 2e division est prévue pour les 7 et 8 juin.

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : jeu. juin 06, 2013 11:45 pm
par saintluc
Les régiments allemands tiennent entre 640 et 1 100 mètres (700 - 1 200 yards) de première ligne avec un bataillon en première ligne, un second bataillon en soutien et un 3e bataillon en réserve à une distance de 4,8 km à 6,4 km à l'arrière du front. Le bataillon en ligne a trois compagnies dans le premier système défensif sur des lignes de défenses appelées « IA », « IB » et « IC » et la dernière compagnie du bataillon est placée sur la ligne intermédiaire à Sonne associée avec une compagnie du bataillon de soutien immédiatement disponible pour une contre-attaque entre la première ligne et la seconde ligne (Höhen) sur la ligne de crête faîtière. Les trois autres compagnies du bataillon de soutien à l'abri dans la 2e ligne (Höhen). Environ 32 postes de mitrailleuses régimentaires sont dipersés sur le secteur autour de la zone défensive. La défense allemande est mobile, le rôle des Stosstrupps placés dans la ligne « IC » est de mener des contre-attaques pour reprendre « IA » et « IB ». En cas de repli, les bataillons de soutien doivent alors avancer pour rependre le terrain perdu excepté sur la colline de Spanbroekmolen qui doit être defendu à tout prix.
Le bombardement britannique préliminaire débute le 8 mai et devient plus intense à partir du 23 mai. Les parapets de défenses et les abris en béton de part et d'autre de la crête sont démolis. La supériorité aérienne permet à l'aviation britannique d'observer les défenses allemandes, malgré les efforts défensifs du Cirque Richthofen. À partir du 26 mai, les garnisons allemandes avancent de 46 mètres (50 yards) dans les trous d'obus du no-man's land, à l'aube et retournent la nuit dans leurs abris. Lorsque les abris ont été détruits, les trous d'obus sont occupés de manière permanente. Les compagnies de la seconde ligne (Höhen) se replient derrière la crête. À la fin de mai, les bataillons en première ligne sont relevés tous les deux jours au lieu de tous les cinq du fait du bombardement britannique. Certaines troupes allemandes sur la crête sont un faible moral étant convaincus de l'imminence d'une attaque synchronisée avec l'explosion des mines selon les dires d'un prisonnier capturé le 6 juin. Le 1er juin le bombardement britannique devient plus intense, chaque position défensive allemande sur la pente est nivelée.
L'effort de la Luftstreitkräfte atteint son maximum entre le 4 et le 5 juin, quand un avion allemand observe 74 sites de contre-batteries. Les Britanniques identifient 62 avions d'observation allemands chacun escortés par sept chasseurs pour diriger des tirs d'artillerie contre la 2e armée. Les observations des avions d'observation britanniques sur la contre-pente est moins efficace que dans les premières lignes. Les villages Messines et Wijtschate sont démolis ainsi que les lignes « Höhen » et « Sehnen », des positions de mitrailleuses restent intactes malgré le bombardement. Les tirs d'artillerie à longue distance sur Comines, Warneton, Wervicq, les carrefours, les voies ferrées et les ponts causent beaucoup de dégâts, un certain nombre de dépôts de munitions sont détruits.
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Au niveau météorologique, entre le 15 mai et le 9 juin, le temps évolue de « passable » à « beau » à l'exception des 16, 17 et 29 mai qui sont « très mauvaise ». À partir du 4 juin, le temps passe au « beau », avec des brumes matinales. Le jour J de l'attaque est fixé au 7 juin et l'heure H à 3h10 du matin. Un orage éclate durant la nuit précédent l'attaque, à minuit le ciel s'éclaircit à nouveau. À 2h00, des avions britanniques volent au dessus des lignes allemandes, pour camoufler le bruit des chars se rendant sur leurs positions d'attaques. À 3h00, les troupes britanniques atteignent furtivement leurs positions de départ, sauf pour certaines troupes au 2e corps d'armée de l'ANZAC. Les tirs nocturnes de routine de l'artillerie britannique cessent environ une demi-heure avant l'aube, le chant des oiseaux pouvait être perçu. À 3h10 du matin, les mines commencent à exploser. Après les explosions, l'artillerie britannique entame un tir d'efficacité. Le barrage roulant est mis en place et les tirs de contre-batterie sur les positions connues artillerie allemande avec des obus à gaz. Les neuf divisions britanniques d'attaque et les trois divisions en réserve commencent leur avance. L'artillerie allemande réagit par un tir de barrage qui tombent sur ​​les tranchées britanniques vides.
Le 2e corps d'armée de l'ANZAC est placée face à la partie sud de la crête et le village de Messines. La 3e division d'infanterie australienne placée à droite est désorganisée par un bombardement allemand au gaz sur le bois de Ploegsteert (« Plugstreet ») aux alentours de minuit causant 500 victimes au cours de la marche d'approche, mais l'attaque entre Saint-Yves et la Douve commence à l'heure. Les 9e et 10e brigades d'infanterie bénéficient des effets de l'explosion de quatre mines sur les Tranchées 122 et 127, qui forment des cratères de 61 mètres (200 pieds) de large et 6,1 mètres (20 pieds) de profondeur. Les cratères formés perturbent les formations d'attaque de l'infanterie australienne, qui se fondent dans une seule vague avant de se reformer à mesure de leur avance. La division néo-zélandaise évite le bombardement au gaz allemand et passe la colline 63. Les deux brigades traversent le lit asséché de la rivière Steenebeke et s'emparent de la ligne de front allemande sans difficultés malgré l'absence d'explosion de la mine de la petite Ferme de Douve puis avancent vers le village de Messines. À la gauche du corps, la 25e division a ses lignes de départ 550 mètres (600 yards) derrière la ligne de la division néo-zélandaise. Elle rattrape son retard aidé par l'explosion de la mine de la ferme de l'Ontario.
À la droite du 9e corps d'armée britannique, la 36e division attaque avec la 107e brigade soutenue par l'explosion de trois mines à Kruisstraat et par l'explosion de la mine principale de Spanbroekmolen à 730 mètres (800 yards) plus au nord. L'attaque de la 109e brigade à gauche du front de la 36e division est aidée par l'explosion de la mine de Peckham Chambre. La zone dévastée est franchie sans résistance, les survivants allemands sont sonnés par les explosions de mines. La 16e division attaque entre la ferme de Maedelstede et la route reliant Vierstraat à Wytschaete. Les explosions des mines de Maedelstede et des deux du Petit Bois dévastent les points défensifs allemands encore intacts, les mines du Petit Bois de gauche sont déclenchées avec une douzaine de secondes de retard entraînant des pertes dues aux retombées des explosions parmi les troupes d'attaque britanniques. Sur la gauche du 9e corps, la 19e division, au nord de la route entre Vierstraat et Wytschaete, attaque avec deux brigades dans les restes du Grand Bois et Bois Quarante. L'explosion des trois mines de Hollandscheschuur permet à l'infanterie britannique de s'emparer du saillant allemand « Nez Nag », les survivants allemands se replient ou se rendent.
Le 10e corps doit progresser de 640 mètres (700 yards) jusqu'à la crête puis de 550 mètres (600 yards) sur la crête elle-même. Cette progression permet aux observateurs au sol britanniques d'avoir de nouvelles vues des positions allemandes au nord sur le versant sud du plateau Gheluvelt et l'arrière de Zandvoorde. Les défenses allemandes sont renforcées par un doublement de la garnison d'infanterie par rapport au standard sur les autres parties du front. La concentration de l'artillerie allemande autour de Zandvoorde rend une attaque britannique dans cette zone très périlleuse, mais les tirs britanniques de contre-batterie ont permis d'éliminer la presque totalité de l'artillerie allemande qui ne répond à l'attaque qu'en retard et de façon sporadique. Dans la nuit du 6 au 7 juin, les barbelés de la première ligne britannique sont coupés pour permettre aux troupes de se réunir dans le no man's land, prêts à attaquer à 3h10. La 41e division d'infanterie attaque avec deux brigades après l'explosion d'une mine dans le saillant de Saint-Eloi. Ses principaux obstacles sont les décombres de l'explosion de la mine. Les 47e et 23e divisions forment le flanc défensif gauche de l'attaque. Elles avancent sur la crête et entre le canal d'Ypres-Comines et la voie ferrée, au-delà des fourreaux de mines de Caterpillar et de la colline 60. Les bordures du canal et de la voie ferrée sont un dédale de tranchées, mais la 47e division franchit les 270 mètres (300 yards) de la position du front allemand en 15 minutes, en collant au barrage roulant. L'infanterie allemande se rend le long du chemin. Le sol gorgé d'eau dans la vallée au sud du mont oblige les deux brigades de la 23e division d'infanterie d'avancer de part et d'autre de la vallée jusqu'à atteindre le sommet.
Dans les zones d'explosions des mines l'infanterie britannique trouvent de nombreux soldats allemands morts, blessés ou choqués. L'attaque balayent les quelques points défensifs allemands encore actifs obligeant les Allemands à se retirer précipitamment sur les lignes défensives en arrière. Environ 80 000 britanniques avancent vers le sommet de la pente, soutenu par le bombardement roulant qui projettent beaucoup de fumée et de poussières empêchant les observations des défenseurs allemands. Le barrage roulant avance de 91 mètres (100 verges) toutes les deux minutes permettant aux troupes britanniques de déborder les fortifications allemandes et les nids de mitrailleuses. Quand les Allemands résistent, ils sont engagés par des grenades à fusil, des fusils-mitrailleurs Lewis et des mortiers de tranchée. Les mêmes techniques de combat employées avec succès sur la crête de Vimy en avril sont appliquées pour l'attaque de Messines. L'accent est mis sur le « ratissage » du terrain conquis, pour s'assurer que les troupes allemandes contournées ne pourraient engager des troupes britanniques de soutien. La fumée et la poussière nécessitent l'utilisation de la boussole, la première ligne allemande est atteinte dans les 35 minutes allouées, ainsi que le line Sonne, à mi-chemin à la 2e ligne allemande (Höhen) sur l'arête. Les deux bataillons de soutien des brigades d'attaque collent aux troupes d'attaque pour être en place pour le deuxième objectif de l'attaque à 460 et 730 mètres plus loin. La précision du barrage britannique est conservée, les tentatives de contre-attaque allemandes sont étouffées. Quand l'infanterie britannique s'approche de la 2e ligne allemande, la résistance s'intensifie.
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Dans la zone d'attaque du 2e corps de l'ANZAC, la 3e division australienne consolide le flanc défensif sud ​​de l'attaque, en reliant les différents cratères de la tranchée 122 et repousse plusieurs contre-attaques allemandes hâtives. Le flanc gauche de la division se fixe sur un point fortifié allemand capturé. La division néo-zélandaise attaque le village de Messines, le bastion sud des défenses allemandes de la crête de Messines. Le village est fortifié par une ligne périphérique de tranchées et dans le village par cinq casemates et des caves fortifiées à l'épreuve de l'artillerie. Deux postes de mitrailleuses au bord du village sont évacués par les Allemands, mais le feu provenant de la ferme Swayne à 370 mètres (400 yards) du village bloque l'avance alliée jusqu'à l'arrivée d'un tank qui permet la prise de la ferme et la capture de 30 soldats allemands. Les Néo-Zélandais pénêtrent dans les tranchées extérieures derrière le barrage roulant qui ralentit et progresse seulement de 91 mètres (100 yards) en 11 minutes. La garnison allemande défend le village avec une grande détermination mais se rend lorsque le commandant du village est capturé. La 25e division conquiert la route Messines-Wytschaete sur la crête de la colline, au nord de la division néo-zélandaise, avec peu d'opposition, sauf à « Hell Farm » qui est néanmoins capturé.
Dans la zone du 9e corps d'armée, l'artillerie a détruit les fils de fer barbelé et les points fortifiés de la ligne allemande. La 36e division capture les restes de la ferme Bogaert et des deux bois l'entourant. Plus au nord, l'artillerie britannique bombarde en permanence les postes défensifs allemands connus dans le bois de Wytschaete et le Grand Bois brûlés par un bombardement incendiaire réalisés par des projectors Livens dans la nuit du 3 au 4 juin. Les 16e et 19e divisions parviennent à s'emparer des restes calcinés des deux bois. L'objectif des deux divisions est atteint juste après 5h excepté dans la zone de l'Hospice où une force allemande résiste malgré les risques d'encerclement jusqu'à 6h48.
Dans la zone du 10e corps d'armée, les positions allemandes (appelées Dammstrasse) qui s'étalent de la route Saint-Éloi au Château Blanc sont capturées par la 41e division après une longue lutte. La 47e division attaque le Château Blanc en profitant de la fumée produite par les obus fumigènes et incendiaires tirés sur les positions allemandes plus au nord le long du canal de Comines. La garnison allemande résiste et repousse deux attaques, avant de se rendre après un bombardement au mortier de tranchée à 7h50. Le flanc défensif sur la partie nord du 10e corps d'armée est tenu par la 23e division qui progresse de 270 mètres (300 yards) en vingt minutes. Les forces allemandes du saillant de Zwarteleen au sud du Mont Sorrel résistent aux assauts des deux brigades avant d'être forcées de se rendre par des tirs de grenades à fusils.
Juste après 5h00 tous les « seconds objectifs intermédiaires » britanniques (la première tranché ligne et la 2e ligne allemande Höhen sur le sommet de la crête) sont pris. Les différents documents allemands récupérés sur le champs de bataille montrent que Le commandement allemand a sous-estimé l'effet des mines, de l'artillerie et des tactiques d'infanterie britanniques : les Allemands s'attendaient à une attaque de la crête mais pensaient pouvoir tenir la ligne jusqu'à l'arrivée des divisions Eingreif de renforts pour les contre-attaques. L'objectif suivant est la tranchée en arrière de la 2e ligne « Höhen » allemande derrière la ligne de crête à 370-460 mètres (400-500 yards). Une pause de deux heures permet la sécurisation du terrain conquis et aux bataillons britanniques gardés en seconde ligne de se déplacer vers l'avant. Durant cette période, l'artillerie établit un barrage fixe de canons 18-pdrs à 270 mètres (300 yards) devant les lignes capturées, l'artillerie lourde est quant à elle prête à riposter aux tirs allemands ou à réaliser un barrage ponctuel selon les besoins. Les bêtes de traits et les hommes apportent des fournitures défensives (fil de fer barbelé, sacs) pour sécuriser le terrain capturé sous la direction des troupes du génie. À 7h00 le bombardement de protection augmente en intensité et recommence sa progression se déplaçant de 91 mètres (100 yards) toutes les trois minutes. L'attaque est relancée, les divisions employent les bataillons déjà engagés mais certains d'entre elles commencent à utiliser les bataillons de leur 3e brigade. La plupart des chars encore opérationnels sont dépassés par l'infanterie mais certains continuent leur action de soutien.
Les bataillons de réserve de la division néo-zélandaise sont lancés dans la bataille et dépassent les bataillons impliqués dans la première attaque. Ces nouveaux bataillons avancent de part et d'autre de Messines où plusieurs secteurs défensifs allemands tiennent encore. Un centre de commandement de l'artillerie allemande à Blauwen Molen, situé à 460 mètres (500 yards) au-delà de Messines, est capturé. Un tank fait irruption dans un point fortifié à la ferme de Fanny et provoque la reddition d'une centaine de soldats allemands. La brigade de réserve de la 25e division poursuit la progression vers le nord, sauf au niveau de la ferme Lumm qui est finalement prise avec l'aide des troupes de l'aile droite de la 36e division. Aidé par deux chars, le reste de la 36e division avance à droite du village Wytschaete et capture un centre de commandement d'un bataillon allemand. Wytschaete a été fortifié comme Messines mais les bombardements spéciaux débutés le 3 juin démolissent le village. Deux bataillons de la 16e division débordent les lignes allemandes, sur la gauche la brigade de réserve de la 19e division occupe la zone comprise entre les villages de Wytschaete au bois d'Oosttaverne avec peu de résistance.
Le 10e corps d'armée a plus de difficultés à atteindre certains de ses objectifs finaux. La perte de Château Blanc désorganise les défenseurs allemands et permet à la 41e division au sud de franchir facilement le sommet et d'atteindre la pente arrière de la colline à 460 mètres (500 yards) derrière les lignes donnant sur le versant oriental de la colline et la vallée de Roozebeke. La 41e division capture de nombreux prisonniers aux bois de Denys et de Ravine. Au nord du canal, la 47e Division a pour objectif la capture d'un terril de 370 mètres de long (400 yards) défendue par plusieurs nids de mitrailleuses allemandes. Les attaques britanniques prennent pied à la base du terril avec de fortes pertes dues à la présence des mitrailleuses du terril et du bois plus au nord. Finalement à 9h00 l'infanterie se retire pour permettre un nouveau bombardement de la zone de 14h30 à 18h55. À 19h00, une nouvelle attaque du bataillon de réserve est lancée. La 23e division subit quant à elle beaucoup de pertes dues aux tirs de mitrailleuses provenant du terril, elle réussit à s'emparer le soir du bois nord.
Au centre de l'attaque, à 8h40 une compagnie de chaque bataillon, soutenue par huit chars et des patrouilles de cavalerie, suit le barrage roulant jusqu'à la ligne d'observation à plusieurs centaines de mètres en contrebas de la pente est de la crête. La plupart des troupes allemandes rencontrées se rendent rapidement, sauf au bois d'Oosttaverne où ils résistent davantage. L'aviation britannique prend part également à la bataille en mitraillant au sol les troupes allemandes. Le deuxième objectif (la «ligne d'observation») des fermes de Bethléem au sud de Messines et de la ferme de Despagne au bois d'Oosttaverne est atteint avec peu de pertes. Des marqueurs au sol sont mis en place pour les trois divisions pour l'attaque prévue dans l'après-midi et la zone conquise est fortifiée. Les planificateurs britannique de l'assaut ont prôné la fortification du terrain conquis sur la crête et une pause dans l'offensive. Ils ont considéré que les pertes britanniques pour la prise du premier objectif intermédiaire (ligne bleue) pourraient atteindre 50% de l'effectif engagé et 60% au niveau de la crête (ligne noire). En réalité le nombre de victimes britanniques est beaucoup plus faible que prévu. Les troupes d'assaut et de renforts commencent alors à s'entasser sur la crête et à subir des pertes sensibles par les tirs de mitrailleuses et de l'artillerie à longue portée allemande. Les planificateurs britanniques considèrent comme probable la contre-attaque de deux divisions allemandes Eingreif placées derrière la crête à partir de 11h. Afin d'éviter de rencontrer ces troupes en terrains découverts, les positions défensives sont consolidées pour bloquer les tentatives allemandes. Les batteries d'artillerie non utilisées des trois divisions de réserve ajoutent leurs feux au barrage de protection devant l'infanterie pour le densifier sans que les Allemands le remarquent.
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La planification prévoit une pause de cinq heures pour vaincre les divisions allemandes Eingreif, avant la reprise de l'avance des troupes britannique vers la ligne Oosttaverne (Sehnen). Après que les rapports sur l'état du terrain soient parvenus à Plumer, il est décidé de prolonger la pause de deux heures, jusqu'à 15h10. Des pièces d'artillerie rejoignent les batteries masquées près de la ligne de front et d'autres sont déplacées le plus loin possible dans le no man's land. 146 mitrailleuses sont préparées sur la face visible de la crête pour tirer un barrage au dessus des troupes, chaque division placent seize mitrailleuses supplémentaires sur la ligne de front sur le versant oriental. Les 24 chars en réserve commencent à avancer à 10h30 pour rejoindre les flancs du 2e corps de l'ANZAC et 9e corps. Les chars restant de l'attaque du matin sur le front du 10e corps, sont regroupés puis participent aux attaques à partir de Damm et du Denys Woods.
La 4e division australienne poursuit l'attaque du 2e corps d'armée de l'ANZAC, la brigade de droite doit atteindre les zones de rassemblement avant 11h30. La brigade avance sur un terrain à découvert, sous le feu des mitrailleuses et de l'artillerie allemande qui provoquent des pertes sensibles à la brigade. La brigade de gauche prévenue des pertes de la brigade de droite n'avance qu'à partir de 13h40. Le barrage roulant est déclenché à 15h10 et avance à la vitesse de 91 mètres (100 yards) toutes les 3 minutes. La brigade de droite avance de 1 800 mètres (2 000 yards) vers la ligne Oosttaverne, entre la Douve au nord de Blauwepoortbeek. Les mitrailleuses allemandes placées dans les casemates renforcées de la ligne Oosttaverne causent de nombreuses victimes, mais avec le soutien de trois chars, les Australiens atteignent les casemates, à l'exception de celles situées au nord de la route Messines-Warneton. Une fois leur ligne de défense conquise, les survivants allemands ont tenté de battre en retraite à travers le barrage britannique qui s'est fixé 270 mètres (300 yards) derrière la ligne Oosttaverne. La brigade de gauche est bloquée dans sa progression à 460 mètres (500 yards) de la ligne Oosttaverne par des tirs sur son flanc droit provenant de casemates allemandes situées au nord de la route Messines-Warneton jusqu'à la Blauwepoortbeek. Ces tirs provoquent des pertes sensibles au sein de cette unité. Le bataillon australien de gauche ignore que la 33e brigade de la 11e division au nord a du retard, il vire vers le nord-est pour tenter de prendre contact avec la brigade près de la ferme Lumm. Cette ferme est prise par le bataillon australien qui tourne la position en passant par l'éperon de Wambeke. Cet objectif est facilement accessible, mais il est situé au ruisseau de Wambeek soit 910 mètres (1 000 yards) au nord de la position prévue. Les unités australiennes étendent alors leur ligne de front vers le nord jusqu'à Estaminet Polka pour essayer de se lier avec la 33e brigade. Cette dernière, accompagnée de quatre chars, entre en contact avec les troupes australiennes à 16h30. La brigade prend les fermes de Joye et de Van Hove au-delà des objectifs prévus pour faire taire les mitrailleuses tirant sur elle.
Sur le front du 9e corps, la 33e brigade de la 11e division reçoit l'ordre d'avancer sur la ferme Vandamme à 9h25, mais l'ordre est communiqué avec retard et la brigade se regroupe à proximité de la ferme de Rommens qu'à partir de 15h50 pour la moitié des effectifs l'autre partie ayant encore une heure de retard. Pour compenser le retard, le commandant du 9e corps ordonne à la 57e brigade de la 19e division en réserve, de prendre à sa charge la partie du front de la ligne Oosttaverne entre la ferme de Van Hove au village Oosttaverne ainsi que le bois de Bug. Au final seuls 1 100 mètres (1 200 yards) de front sont sous la responsabilité de la 33e brigade. Les ordres du commandant du 9e corps arrive avec retard au commandant de la 19e division qui demande un report. Finalement la 57e brigade est envoyé en première ligne sans attendre la 33e brigade. Les troupes ont comme ordre de descendre la pente et de coller au barrage. Elles arrivent à prendre les objectifs en 20 minutes du fait de la faible opposition allemande et rencontrent les Australiens à Estaminet Polka.
Les deux brigades de la 24e division formant la réserve du 10e corps, sont lancées dans la bataille et atteignent Dammstrasse dans le temps imparti à temps. Les deux brigades ont facilement atteint leurs objectifs, les bois Bug et de Rose, la ferme Verhaest, sans grande opposition allemande et capturent de nombreux points fortifiés. Elles capturent 289 Allemands et six canons de campagne avec seulement six victimes, elles avancent de 730 mètres (800 yards) le long de la vallée de Roozebeek et capturent le bois de la Ravine Bois sans difficulté sur le flanc gauche. Le bataillon gauche progresse moins que les autres, il doit soutenir les troupes de la 47e division restant sous les feux de mitrailleuses. Tous les objectifs finaux de l'offensive britannique sont pris excepté la les rives du canal Ypres-Comines et 910 mètres (1 000 yards) de la ligne Oosttaverne à la jonction du 9e corps et du 2e corps de l'ANZAC. Malgré un bombardement intense jusqu'à 18h55, les troupes allemandes sur la rive du canal repoussent une nouvelle attaque d'infanterie. Le bataillon de réserve employé pour cette attaque subit le feu de l'artillerie allemande durant le positionnement des troupes pour l'attaque. De nouvelles tentatives sont réalisées en utilisant des mitrailleuses lourdes qui permettent quelques avancées mais l'arrivée de renforts allemands stoppent les attaques. La situation britannique près de Blauwepoortbeek s'aggrave, des troupes allemandes sont vues se rassembler à la ferme de Steingast, près de la route de Warneton. Un tir barrage défensif (ou barrage SOS) tombe sur la 12e brigade australienne positionnée 230 mètres (250 yards) au-delà de son objectif. Les Australiens réussissent à arrêter la contre-attaque allemande avec des tirs d'armes légères, mais de nombreux survivants se replient spontanément pour se mettre à l'abri sur la crête. À la nuit tombée, les observateurs d'artillerie néo-zélandais pensant que tous les Australiens se sont repliés sur la crête déclenche un barrage au plus près de la ligne d'observation pour éviter les contre-attaques allemandes. Le bombardement tombe sur le reste des Australiens, qui se retirent avec de nombreuses pertes, laissant la partie sud de la ligne Oosttaverne et la zone de Blauwepoortbeek inoccupées. Un barrage défensif (barrage SOS) est déclenché en avant du 9e corps et arrête une contre-attaque allemande de la vallée Roozebeke mais de nombreux obus tombent trop courts, précipitant un autre retrait informel. Le barrage se rapproche de la ligne d'observation, rajoutant des pertes britanniques jusqu'à 22h00, heure de l'arrêt effectif du bombardement. l'infanterie britannique occupe à nouveau les positions. Le 8 juin à 3h00 du matin, les opérations de reprise de la ligne Oosttaverne sont entamées dans la zone du 2e corps d'armée de l'ANZAC.
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Afin de suivre la progression de l'infanterie deux avions d'observation sont employés en permanence pour chaque corps d'armée. Les observateurs tracent facilement les nouvelles positions des troupes expérimentées qui allument des fusées éclairantes et agitent des tissus pour attirer l'attention. Certaines troupes, mal formées et inexpérimentées ne coopèrent pas craignant de se faire remarquer également par les Allemands. Les avions d'observation doivent voler dangereusement bas pour identifier les troupes. Quatre d'entre eux sont abattus dans la journée. Bien que l'observation aérienne se soit pas dans le cas présent indispensable, la vitesse à laquelle les rapports d'observations sont livrés a permis d'améliorer la liaison entre la ligne de front et les commandants supérieurs. Du côté allemand, l'infanterie se camoufle obligeant les avions britanniques à réaliser des identifications visuelles directes. Les rapports et la mise à jour des cartes sont régulièrement réalisés au niveau des divisions et des corps d'armée pour permettre un bon suivi des troupes. Pendant la pause sur la crête, un observateur signale que la ligne Oosttaverne est faiblement occupée. À 14h, un observateur dans un ballon indique qu'un barrage allemand lourd est déclenché devant le 2e corps d'armée de l'ANZAC. Une patrouille d'avion rapporte une forte concentration d'infanterie allemande dans la région du village de Messines. Cette contre-attaque allemande est dispersée par des tirs d'artillerie à partir de 14h30. Chaque escradrille maintient un avion en permanence en vol pour diriger le déclenchement de barrage d'artillerie si la présence de troupes allemandes est avérée. En fait lors de cette bataille, la vitesse de progression des troupes britanniques a empéché les contre-attaques allemandes de s'organiser. Les observateurs d'artillerie ont appelé 398 fois pour déclencher des tirs de contre-batterie de zone après l'identification de la position de canons allemands. Finalement 165 appels ont réellement permis de bloquer l'artillerie allemande. Les observateurs d'artillerie du 8e corps ont pu déclenché des tirs sur la ligne Oosttaverne et sur l'artillerie allemande opposée au 10e corps.
Quatorze chasseurs ont réalisé des mitraillages au sol à basse altitude en avant de l'infanterie britannique sur les lignes arrières allemandes. Leurs objectifs sont les regroupements de troupes, les nids de mitrailleuses, les lignes de transports. Les attaques aériennes se déroulent toute la journée pour une perte de deux avions britanniques. Au cours de cette journée, les escadrilles mitraillent les aérodromes allemands de Bisseghem et de Marcke près de Courtrai tandis que des escadrilles de bombardement de jour bombardent les aérodromes allemands à Ramegnies à Chin, à Coucou, à Rumbeke et à Bisseghem. Les rapports d'observation indiquant la concentration de troupes allemandes autour de Quesnoy-Warneton conduisent un chasseur à décoller et attaquer en quelques minutes les troupes allemandes. Les chasseurs allemands ont vainement tenté d'intercepter les avions britanniques d'observation. Ces avions d'observation sont protégés par des patrouilles de chasseurs, un seul avion britannique est abattu par un avion allemand au cours de la journée. À la nuit tombée, les spécialistes des bombardement de nuit du 100e Squadron du RFC bombardent les gares de Warneton, de Menin et de Courtrai. Le 8 juin, une reconnaissance aérienne est réalisée sur l'extrémité nord de du front du 2e corps d'armée de l'ANZAC pour clarifier les positions des troupes britanniques.
À 2h50 le 7 juin, le bombardement d'artillerie britannique cesse. Redoutant un assaut d'infanterie immédiat, les défenseurs allemands prennent position sur les lignes avancées. A 3h10 les mines explosent, tuant environ 10 000 soldats allemands et détruisant la plupart des organisations défensives avancées bloquant les survivants des onze bataillons allemands de première ligne qui sont rapidement dépassés et capturés. Lors des explosions les troupes de première ligne allemandes sont choquées par le souffle. Au même moment, l'artillerie britannique reprend ses tirs. Une partie des Stosstruppen ("Stormtroops" ) sur la ligne « Ic » ont pu contre-attaqué mais sont rapidement dépassés. Sur la ligne Sonne, tenue normalement par la moitié des bataillons de soutien, les troupes sont réduites à environ 100 hommes et six mitrailleuses pour les 730 mètres (800 yards) de la ligne de front. La fumée et la poussière du barrage britannique limite la visibilité à 91 mètres (100 yards). Certains défenseurs allemands ont pensé que les silhouettes sont des soldats allemands en retraite et non des soldats britanniques. Ils sont alors dépassés par les troupes britanniques et doivent se rendre. Après une pause, les britanniques continuent leur avance vers la ligne Höhen, défendue par l'autre moitié des bataillons de soutien, une compagnie de chaque bataillon de réserve et 10-12 mitrailleuses par secteur régimentaire. Malgré l'aube, les défenseurs allemands ne peuvent voir correctement les hommes se dirigeant vers leurs tranchées. La poussière, la fumée limitent leur champ vision. Les allemands sont bombardés par l'artillerie et mitraillés par l'aviation britannique. La défense allemande s'effondre sur la partie sud de la ligne de front et laisse à découvert le flanc gauche de chaque unité plus au nord, les forçant à se retirer de la ligne Sehnen (Oosttaverne). Certaines unités allemandes organisées dans Wijtschate et près de Saint-Éloi, ont espéré être relevé après des contre-attaques qui ne sont jamais venus. La garnison de la Kofferberg a résisté 36 heures.
Plumer avait disposé neuf divisions en première ligne et trois en réserve, il avait en outre ordonné une préparation d'artillerie de 17 jours précédant le jour de l'attaque. Dans la nuit du 6 au 7, un violent orage éclate et, quand il cesse, 19 sapes (une seule sape avait été découverte par les Allemands) contenant 454 tonnes d'explosif sautent sous les positions allemandes (il n'y avait aucune mine en dessous de la crête). Le bruit de l'explosion est effroyable et on raconte que le Premier ministre britannique David Lloyd George, l'aurait entendu depuis son cabinet du 10 Downing Street. Ce n'est donc pas un hasard si Plumer déclare à son état-major avant la bataille de Messines
« Gentlemen, we may not make history tomorrow, but we shall certainly change the geography. »
« Messieurs, nous n'écrirons peut-être pas l'Histoire demain, mais nous changerons certainement la géographie. »
Après les explosions, les Britanniques et les ANZAC (Australian and New Zealand Army Corps) passent à l'attaque et réussissent à coiffer le point sud de la crête rapidement. En deux heures seulement, certaines unités atteignent la deuxième ligne allemande et à 7 heures les villages de Messines et de Wytschaete (libéré par les troupes Irlandaises : 16th Irish et le 36th Ulster division) tombent aux mains des Alliés. Les troupes de sa Majesté commencent alors à descendre le versant est de la crête et l'artillerie est poussée en avant. En début d'après-midi, les tanks et les troupes en réserve entrent en action. Enfin à 15 h 10, les objectifs sont atteints, la crête est tenue, les Britanniques s'enterrent et réussissent à contenir les contre-attaques allemandes.

La victoire est totale, rapide et constitue un signe d'encouragement pour l'Entente. Lors de la bataille, les Britanniques perdent 17 000 hommes contre 20 000 hommes côté allemand dont 7 500 prisonniers. En outre les Britanniques parviennent à capturer 65 canons, 94 mortiers et 300 mitrailleuses. Découragé, fatigué, le Kronprinz Rupprecht, responsable du front ouest, s'attend à de nouvelles attaques et envisage de se retirer du plat-pays à l'ouest de Luys. Herbert Plumer souhaite lui aussi mener une telle campagne, mais Douglas Haig et Hubert Gough refusent, perdant ainsi l'initiative et surtout une occasion en or de repousser les troupes allemandes.
Finalement le succès de Messines démontre que la surprise, des objectifs limités et tenables constituent la bonne tactique. Mais Haig ne retient pas les enseignements de cette bataille et continue à lancer des offensives aussi meurtrières qu'inutiles.

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : ven. juin 07, 2013 11:32 pm
par saintluc
632
8 juin
La mort du prophète Mahomet
Mahomet, le messager d'Allah, le prophète de l'islam, meurt à Médine (Arabie Saoudite). Après 20 ans de révélations coraniques et d'actions politico-religieuses, et malgré des divisions internes, la communauté musulmane est en voie de constitution, avec ses croyances, son culte, ses règles de vie, ses hiérarchies de pouvoir (califat, imamat). Les Arabes sont le dernier peuple du monde méditerranéen ancien à embrasser le monothéisme.
Voir aussi : Décès - Mahomet - Histoire de Médine - Histoire de l'Islam

793
8 juin
Premières invasions vikings
La "Chronique anglo-saxonne" (manuscrits rédigés entre le IXème et XIIème siècle) relate que le 8 juin 793 "des pillards païens détruisirent l'église de Lindisfarne (île au nord-est de l'Angleterre), ravageant et massacrant tout ce qui passent à leur portée". C'est le premier raid des Vikings, guerriers et navigateurs scandinaves, qui déferleront sur l'Europe occidentale et les plaines russes pour les piller ou s'y installer.
Voir aussi : Invasion - Histoire des Vikings - Histoire du Moyen-Âge

1376
8 juin
Décès du Prince Noir
Le Prince Noir, également connu sous les noms d'Édouard Plantagenêt et d'Édouard de Woodstock, décède à Westminster. Né au palais de Woodstock le 15 juin 1330, il est le fils aîné du roi Édouard III et de Philippa de Hainaut. Prince de Galles, comte de Chester, duc de Cornouailles et prince d'Aquitaine, il doit sa notoriété à sa carrière militaire ainsi qu'à ses chevauchées dont le célèbre Sac de Limoges.
Voir aussi : Décès - Prince Noir - Histoire de la Politique

1405
8 juin
Exécution de Richard Scrope, archevêque d'York
L'archevêque d'York, Richard Scrope (né vers 1350), est le premier ecclésiastique anglais d'envergure à être exécuté pour trahison. Aux côtés de Henry Percy, premier duc de Northumberland, il prit les armes, dès le printemps 1405, contre le roi d'Angleterre, Henry IV de Lancastre (1367-1413), avant d'être défait par les troupes loyalistes du comte de Westmorland, arrêté, emprisonné au Pontefract, puis jugé. Ignorant la loi ecclésiastique et les revendications soumises par l'archevêque Arundel, Henry IV leva l'acte d'assassinat d'un évêque populaire, décision pour laquelle il échappa de peu à l'excommunication.
Voir aussi : Henry iv - Histoire des Affaires religieuses

1442
8 juin
Départ de l'armée de Charles VII pour la campagne de Guyenne
A la tête de l'expédition de Guyenne (mai), à la tête de près de 30 000 hommes, Charles VII parvient devant Toulouse. Unissant autour de lui toute la noblesse française, comtes d'Armagnac, de Foix, d'Albret, puis s'assurant l'appui des grands vassaux du midi, il marche sur la cité gasconne de Tartas, près de Dax, qu'il prend (24 juin) aux Anglais, démunis et à court de renforts, sans rencontrer de résistance. La campagne se poursuivit victorieusement à Agen puis à Montauban, l'armée royale libérant alors durant l'été le pays des Landes, l'Aquitaine et tout le Languedoc.
Voir aussi : Charles VII - Histoire de l'Aquitaine - Languedoc - Histoire de la Politique

1637
8 juin
Le "Discours de la Méthode" de Descartes
Le "Discours de la Méthode pour bien conduire sa raison et chercher la vérité dans les sciences" est la première grande œuvre philosophique et scientifique écrite en français, et non en latin. Son auteur, René Descartes, veut être accessible à tous. Il jette les bases d'une révolution intellectuelle : contre la pensée prélogique des hommes de la Renaissance, il prône le doute méthodique et le recours à la raison. Sa première certitude étant l'existence du sujet pensant : "cogito ergo sum" ("je pense donc je suis").
Voir aussi : Descartes - Doute - Discours de la méthode - Raison - Histoire des Sciences et techniques

1663
8 juin
Défaite des Espagnols à la bataille d'Ameixial.
La bataille d'Ameixial ou d'Esmetroz se déroule le 8 juin 1663 pendant la guerre de Restauration (guerre d'indépendance du Portugal contre l'Espagne du 1er décembre 1640 au 12 février 1668). L'armée portugaise, dirigée par Schomberg et le comte de Vila Flor s'oppose à l'armée espagnole commandée par Don Juan d'Autriche, qui perd cette bataille.
Voir aussi : Espagne - Portugal - Don Juan d'Autriche - Guerre de Restauration - Histoire des Guerres

1724
8 juin
Naissance de l'ingénieur John Smeaton
John Smeaton (1724-1792) est un ingénieur anglais réputé dans le domaine du génie civil. Il est à l'origine de la construction de nombreux ouvrages : ponts, phares, canaux… Il est aussi ingénieur en mécanique et physicien. Grand inventeur et scientifique, il est à l'origine du terme "génie civil" en opposition au domaine militaire. Il est également très impliqué dans la "Lunar Society" regroupant des scientifiques, ingénieurs etc. En 1771, il fonde la "Society of Civil Engineers".
Voir aussi : Histoire de l'Angleterre - Physicien - Ingénieur - Mécanicien - Science - Histoire des Sciences et techniques

1758
8 juin
Début du siège de Louisbourg
Le siège de Louisbourg sur l'île de Cap-Breton, à l'entrée du golfe Saint-Laurent, débute le 8 juin 1758. Construite par les Français en 1713, la forteresse constitue une base stratégique pour la conquête de Québec par les troupes britanniques. Après un siège difficile et violent, l'armée française cède Louisbourg aux Britanniques le 27 juillet 1758. La forteresse sera détruite en raison de la menace qu'elle représente en cas de reprise par les Français.
Voir aussi : Histoire du Québec - Français - Britanniques - Forteresse - Siège de Louisbourg - Histoire des Guerres

1776
8 juin
Bataille de Trois-Rivières
La bataille de Trois-Rivières a opposé l'Armée continentale américaine aux troupes britanniques pendant la guerre d'indépendance des Etats-Unis d'Amérique, le 8 juin 1776. Cet affrontement a eu lieu lors de la tentative d'invasion du Québec par les colons américains. Bien que deux fois plus nombreux que leurs ennemis (2 000 hommes contre 1 000), les colons américains, menés par le général William Thompson, furent repoussés et battus par les Britanniques du général Simon Fraser.
Voir aussi : Bataille - Indépendance - Guerre - Histoire du Québec - Etats-Unis d'Amérique - Histoire des Guerres

1783
8 juin
Le Laki se fissure
Situé en Islande, le Laki entre en éruption après plusieurs jours de secousses sismiques. Le volcan ne se contentera pas de rejeter d’impressionnantes quantités de laves mais propagera des nuages de cendres et de gaz toxiques sur la région. Après presque dix mois d’activité, environ 9000 personnes seront tuées dans la catastrophe et seul 20% du bétail insulaire survivra.
Voir aussi : Histoire des Eruptions - Volcan - Histoire du Laki - Histoire des Catastrophes naturelles

1783
8 juin
Naissance de Benjamin Collins Brodie, chirurgien britannique
Né en 1783, Sir Benjamin Collins Brodie étudia la médecine puis devint chirurgien à l'hôpital St Georges de Londres en 1808. Elu membre de la Royal Society en 1820, il écrivit de nombreux articles médicaux, publiant notamment un ouvrage de renseignements chirurgicaux en deux volumes. Il fut chirurgien de Guillaume IV et de la reine Victoria et obtint la médaille Royale en 1850. Il mourut en 1862, laissant une autobiographie qui fut publiée trois ans plus tard.
Voir aussi : Médecine - Royal Society - Reine Victoria - Guillaume IV - Histoire des Sciences et techniques

1795
8 juin
Décès de Louis de France, fils de Louis XVI et Marie-Antoinette
Louis-Charles de France est le fils de Louis XVI et de Marie-Antoinette. Il devient dauphin de France après la mort de son frère ainé en 1789 puis prince royal en 1791. Durant la Révolution française, il est enfermé avec ses parents dans la prison du Temple. Après l'exécution de son père en 1793, il est élevé par sa mère au sein de la prison. Il est finalement confié au cordonnier Antoine Simon qui a pour mission de le transformer en citoyen commun. On le fait déclarer contre sa propre mère accusée d'inceste. En janvier 1794, après avoir passé des mois dans des conditions insalubres il tombe malade. Il finit par mourir de tuberculose à l'âge de 10 ans.
Voir aussi : Louis XVI - Révolution française - Marie-Antoinette - Maladie - Prison du Temple - Histoire des Décès

1829
8 juin
Naissance de John Everett Millais, peintre et illustrateur britannique
John Everett Millais était un peintre et illustrateur né le 8 juin 1829 à Southampton. Talent précoce, il fut admis dans la Royal Academy dès l'âge de 11 ans. Il y créa la fraternité préraphaélite avec William Holman Hunt et Dante Gabriel Rossetti. Il réalisa de nombreuses oeuvres, dont "Feuilles d'automne", "Ophélie" ou "Le passage du nord-ouest" et mourut en 1896, après avoir été élu président de la Royal Academy.
Voir aussi : Peintre - Illustrateur - Histoire de l'Art

1845
8 juin
Décès d'Andrew Jackson, ancien président des États-Unis.
Andrew Jackson s'illustre tout d'abord dans la guerre d'Indépendance puis dans la bataille de la Nouvelle-Orléans. Il devient un héros pour la population et est élu gouverneur de Floride. Après s'être présenté aux élections présidentielles une première fois en 1824, il est élu en 1828. Il reste au pouvoir durant deux mandats défendant la liberté individuelle mais déportant les Amérindiens à l'ouest du Mississippi. Il se retire en 1837 et meurt en 1845.
Voir aussi : Andrew Jackson - Amérindiens - Histoire de la Guerre d'indépendance - élections présidentielles - Histoire des Décès

1867
8 juin
Formation de l'Autriche-Hongrie
L'empereur d'Autriche François-Joseph Ier et sa femme la princesse bavaroise Elisabeth, surnommée "Sissi", ceignent à Budapest la couronne de Saint-Etienne, saint patron et premier roi de Hongrie. Ils consacrent ainsi l'union de l'Empire autrichien et du royaume de Hongrie et donc, la naissance de la monarchie bicéphale d'Autriche-Hongrie. Mais ce regroupement ne satisfait pas les multiples nationalités qui le composent. A la fin de Première Guerre mondiale, son territoire sera réparti entre l'Italie, la Roumanie et cinq nouveaux Etats : Autriche, Hongrie, Pologne, Tchécoslovaquie et Yougoslavie.
Voir aussi : Fondation - Histoire de l'Autriche-Hongrie - François-Joseph - Sissi - Histoire de l'Etat

1867
8 juin
Naissance de l'architecte novateur Frank Lloyd Wright
Naissance à Richland Center (Wisconsin) de l'architecte, dessinateur et théoricien américain Frank Lloyd Wright (Mort à Phoenix, Arizona en 1959). Frappé par l'évolution des modes de vie contemporains et cherchant à replacer l'individu dans son environnement naturel, il usa à profit des possibilités infinies offertes par le développement des nouveaux matériaux, comme le béton armé, afin de définir une conception de l'espace révolutionnaire, qui suscita pourtant la controverse, via ses projets de gratte-ciel ou de bâtiments de grande ampleur, réalisés avec une audace formelle déroutante (Larkin Building à Buffalo, NY, en 1904, Imperial Hotel de Tokyo, de 1916 à 1922, Millard House à Pasadena en 1923, ou la série des Usonian House par exemple).
Voir aussi : Nouveaux matériaux - Histoire de l'Architecture

1867
8 juin
François-Joseph d'Autriche roi de Hongrie
L'empereur d'Autriche François-Joseph Ier (1830-1916) de la dynastie des Habsbourg-Lorraine, et son épouse, l'impératrice Elisabeth, sont consacrés roi et reine de Hongrie, dans l'église catholique Matthias, de la capitale, Buda, sous la conduite (musicale) d'un éminent sujet, le compositeur Franz Lizt. La cérémonie de couronnement concrétise le dualisme né du compromis du 18 février 1867, réunissant les deux Etats souverains d'Autriche et d'Hongrie, au cœur d'une même monarchie, règne qui s'acheva en 1890.
Voir aussi : Habsbourg - Hongrie - Histoire de Budapest - François-Joseph - Histoire des Institutions

1903
8 juin
Naissance de Marguerite Yourcenar
L'écrivain français, Marguerite Yourcenar naît le 8 juin 1903 à Bruxelles, sous le nom de Marguerite Cleenewerck de Crayencour. Naturalisée américaine, l'auteur est devenue particulièrement célèbre pour ses récits autobiographiques et pour ses nombreuses nouvelles; comme « Nouvelles orientales » en 1938. Marguerite Yourcenar est la première femme à être élue à l'Académie française en 1980. Elle meurt le 17 décembre 1987 à Bangor aux Etats-Unis.
Voir aussi : Histoire de l'Académie Française - Histoire de l'Art

1908
8 juin
Décès de Nikolaï Andreï Rimski-Korsakov, compositeur de renom
Nikolaï Andreï Rimski-Korsakov est né le 18 mars 1844 en Russie. Il fait partie des plus grands compositeurs russes. Son influence sur les compositeurs de son époque est incontestable, comme ses élèves Stravinsky et Prokofiev. Il est également professeur de musique au conservatoire de Saint-Pétersbourg ; sa musique est basée sur le folklore populaire. Compositeur prolifique, il composera même dans ses périodes en manque d'inspiration. Nikolaï Andreï Rimski-Korsakov décède le 8 juin 1908 à Lioubensk en laissant une œuvre considérable.
Voir aussi : Stravinsky - Histoire de l'Art

1912
8 juin
La création d'Universal
Carl Laemmle fonde la compagnie de production cinématographique américaine "Universal Film Manufacturing Company". Elle se spécialisera dans ce qui fera son succès : le fantastique et le western. En juin 2000, pour concurrencer le numéro un mondial de la communication, AOL-Time Warner, le français Vivendi et le canadien Seagram (propriétaire de Universal depuis 1995) fusionnent et donnent naissance au groupe Vivendi-Universal. Malgré les difficultés économique du groupe, Universal Studios reste la plus vieille compagnie de films hollywoodienne toujours en activité.
Voir aussi : Création - Histoire de l'Entreprise

1924
8 juin
Disparition de George Mallory au mont Everest
Lors d’une troisième expédition britannique, l’alpiniste George Leigh Mallory, 38 ans, et son co-équipier et ami, Andrew Irvine, 22 ans, sont engloutis par le mont Everest. Alors qu’ils s’étaient lancés dans un dernier assaut pour atteindre le sommet du monde, une épaisse brume les enveloppe et jamais ils ne redescendront. Le corps de George Mallory sera retrouvé en 1999 mais rien ne permettra de prouver réellement qu’ils ont atteint leur but.
Voir aussi : Everest - Hillary - Himalaya - Norgay - Histoire de l'Alpinisme

1930
8 juin
Carol II est proclamé roi de Roumanie
En 1928, à la mort de Ferdinand Premier de Roumanie, c'est le petit-fils de celui-ci, Michel, qui monte sur le trône, conformément à la volonté du roi. Le fils de Ferdinand Premier, Charles II, abdique et s'exile à Paris, une régence s'instaure. Mais en 1930, Charles II revient en Roumanie, poussé par le Parti paysan qui a pris un pouvoir important. Il obtient l'abrogation de l'acte de destitution et monte sur le trône sous le nom de Carol II. Il instaure alors un régime autoritaire et réforme la constitution.
Voir aussi : Charles II - Régence - Ferdinand Premier de Roumanie - Histoire de la Politique

1931
8 juin
Naissance de Radio Luxembourg, future RTL
La Compagnie luxembourgeoise de la radio diffuse, sous le nom de Radio Luxembourg, sa première station. Fondée dans le Grand-Duché du Luxembourg, et bénéficiant d’un émetteur à Junglister, elle profite de sa situation géographique pour se donner des ambitions européennes. Elle sera ainsi diffusée dans trois langues : Allemand, Français et Anglais. Elle prendra le nom de RTL en 1966.
Voir aussi : Radio - Histoire de RTL - Histoire de la Radio

1945
8 juin
Décès de Robert Desnos
Robert Desnos est né à Paris le 4 juillet 1900. Dans les années vingt, il fréquente les milieux littéraires modernistes et devient un grand acteur du mouvement surréaliste. Journaliste et poète, il participe dans les années trente aux mouvements antifascistes. En 1942, il entre dans le réseau de résistance Agir. Arrêté par les Allemands le 22 février 1944, il est déporté à Buchenwald puis à Theresienstadt où il meurt du typhus, un mois après la libération du camp.
Voir aussi : Histoire du Surréalisme - Journalisme - Modernisme - Camps de concentration - Robert Desnos - Histoire de l'Art

1949
8 juin
George Orwell publie "1984"
Quelques mois avant sa mort précoce, l’écrivain britannique George Orwell assiste à la publication de son livre "1984". Cet ouvrage de science-fiction politique s’impose immédiatement comme un best-seller mondial. 400 000 exemplaires seront vendus dans l’année en Angleterre et aux Etats-Unis. Conspué par les communistes, récupéré par les Américains, il deviendra en pleine guerre froide l’enjeu d’une bataille idéologique. Orwell voulait avant tout faire une satire des idées totalitaires.
Voir aussi : Dossier histoire de la science-fiction - 1984 - Histoire des Romans

1990
8 juin
Les Lions Camerounais terrassent l'Argentine
Affrontant le pays tenant du titre pour le match d’ouverture de la Coupe du monde, les Lions camerounais créent la surprise en l’emportant sur l’équipe de Diego Maradona. Oman-Biyik inscrit le but de la victoire sur une tête plongeante et lance un parcours étonnant qui se terminera en quart de finale face à l’Angleterre. Un autre club africain dominera les champions du monde lors de l'ouverture d'une coupe : les Sénégalais en 2002...
Voir aussi : Dossier histoire de la Coupe du monde - Histoire du Football

1996
8 juin
Cinquième victoire de Steffi Graf à Roland Garros
La championne de tennis Steffi Graf remporte sa cinquième édition de Roland Garros. Elle bat pour la seconde année consécutive l’Espagnole Arantxa Sanchez, double vainqueur du tournoi en 1994 et 1998, et double finaliste en 1995 et 1996.
Voir aussi : Victoire - Histoire du Tournoi de Roland Garros - Steffi Graf - Histoire du Tennis

1997
8 juin
Gustavo Kuerten remporte le tournoi de Roland Garros
Gustavo Kuerten gagne le tournoi sur terre battue contre le double vainqueur 1993-1994 Sergi Bruguera. Cette victoire est la première d’une série de trois pour le brésilien.
Voir aussi : Victoire - Histoire du Tournoi de Roland Garros - Gustavo Kuerten - Histoire du Tennis

1998
8 juin
Time magazine désigne Martha Graham "danseuse du siècle"
Dans son numéro de juin, Time magazine classe la danseuse Martha Graham parmi les 100 personnalités les plus influentes du XXème siècle. L’artiste, décédée 7 ans plus tôt, a marqué le siècle en renouvelant la danse moderne. Elle a innové notamment par sa recherche dans les mouvements corporels et par sa mise en valeur des angularités du corps. Time lui décerne également le titre de "danseuse du siècle".
Voir aussi : Magazine - Histoire de la Danse - Histoire de la Presse

2002
8 juin
Victoire de Serena Williams à Roland Garros
Les sœurs Williams mettent la main sur la finale de Roland Garros. Serena, la plus jeune, bat Venus en deux sets 7/5-6/3. Elles seront successivement premières au classement en cette année 2002.
Voir aussi : Victoire - Histoire du Tournoi de Roland Garros - Sœurs - Histoire du Tennis

2003
8 juin
Victoire de Juan-Carlos Ferrero à Roland Garros
L’espagnol Juan-Carlos Ferrero prend sa revanche aux Internationaux de France. Alors qu'il avait perdu la finale l'année précédente, il gagne facilement face au Néerlandais Martin Verkerk en trois sets 6/1-6/3-6/2.
Voir aussi : Victoire - Histoire du Tournoi de Roland Garros - Histoire du Tennis
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : ven. juin 07, 2013 11:40 pm
par saintluc
Charles II (en roumain : Carol al II-lea) (né le 15 octobre 1893 à Sinaia, † 4 avril 1953 à Estoril au Portugal) est roi de Roumanie de 1930 à 1940. Il est le fils de Ferdinand Ier et de Marie d'Édimbourg.
Né en Roumanie mais élevé entre Londres, Berlin, Paris et Nice, il reçoit une éducation internationale (ses ennemis jurés, les légionnaires diront cosmopolite) et, bien qu'étant un Hohenzollern-Sigmaringen, s'exprime de préférence en anglais et en français. Il voyage beaucoup, s'adonne aux fêtes, développe une addiction pour le jeu de hasard, se passionne pour les chevaux, les voitures et les aéroplanes et, contre la volonté de son père, le roi Ferdinand Ier, épouse, le 31 août 1918, une roturière : Ioana Valentina dite Zizi Lambrino (1898-1953), fille d'un officier d'état-major, connue pendant la Première Guerre mondiale. Le mariage, annulé en 1919, voit toutefois un enfant, Mircea, naître de cette union en 1920.
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Le 10 mars 1921, le jeune prince épouse Hélène de Grèce (1896 † 1982), fille du roi Constantin Ier de Grèce. Marié par raison d'État, Charles noue une liaison avec une Roumaine de confession juive, Elena Lupescu (1902 † 1977). En 1925, la vie privée relativement dissolue de Charles incite Ferdinand Ier à nommer son petit-fils Michel, le fils aîné de Charles, comme héritier de la couronne. La Roumanie est alors une monarchie parlementaire et ce changement reçoit l'approbation du parti national libéral, au pouvoir en Roumanie et hostile à Charles perçu comme trop proche de leurs adversaires politiques du Parti national paysan. Carol s'installe à Nice, en France sous le nom de Carol Caraiman. Il y mène grand train et lance, par médecins interposés, la rumeur qu'il serait priapique, afin d'attirer davantage de maîtresses potentielles. Il dilapide une partie de sa fortune à Monaco.
À la mort de Ferdinand Ier en 1927, une régence s'installe, le jeune roi Michel Ier de Roumanie étant âgé de six ans. Cette situation incite Charles, dont les finances commencent à baisser, à tenter à nouveau sa chance en Roumanie. En juin 1930, Charles obtient du Parti national paysan au pouvoir l'abrogation de l'acte d'abdication et son avènement au trône de Roumanie sous le nom de Carol II. Trouvant le parlementarisme roumain peu efficace face à la montée des extrémismes (Garde de fer) et face à la crise économique, il cherche dès lors à mettre en place un régime politique plus personnel, sur les modèles yougoslave (Alexandre Ier) et bulgare (Boris III).
Jouant sur les divisions parlementaires et sur l'antagonisme des extrémismes de gauche et de droite, Carol heurte les partis démocratiques qui craignent son autoritarisme, l'Église qui lui reproche son style de vie et son épicurisme affiché et les légionnaires de la Garde de Fer qui le tiennent pour un parasite étranger de la nation roumaine (Corneliu Codreanu ; cette expression sera utilisée aussi par les communistes).
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En 1938, après une crise politique sans précédent dans le royaume, due à l'effondrement de la Petite Entente suite aux Accords de Munich, Carol II impose un régime autoritaire en modifiant profondément la constitution parlementaire de 1923. Il se dote notamment de pouvoirs étendus pour lutter avec acharnement contre la Garde de fer et reste fidèle à la politique étrangère de la Roumanie, alliée de la France et de la Grande-Bretagne, tout en cherchant l'apaisement avec l'Allemagne et l'Union soviétique. Respectueux des traités liant Bucarest et Varsovie, Carol II ouvre ses frontières au gouvernement polonais et aux rescapés de son armée après l'invasion germano-soviétique de septembre 1939, utilisant le Service maritime roumain pour transporter les forces polonaises à Alexandrie où elles intègrent les troupes britanniques. Cette politique fait dire à Hitler : « la Roumanie est comme les États-Unis : elle est officiellement neutre, mais en réalité elle nous livre une guerre froide ».
En juin 1940, la France qui, avec la Grande-Bretagne avait garanti les frontières roumaines le 13 mai 1939 s'effondre, et Carol se voit privé du même coup du soutien militaire français et britannique. Il n'a d'autres choix que de céder à l'ultimatum soviétique du 28 juin 1940 et au diktat de Vienne du 30 août 1940 : la Roumanie doit abandonner aux alliés du Troisième Reich la Bessarabie et la Bucovine septendrionale, cédées à l'URSS, la Dobrogée méridionale à la Bulgarie et la Transylvanie septentrionale à la Hongrie. Les Légionnaires et une partie de l'opinion le considèrent comme responsable de ce démembrement de la « Grande Roumanie » et un coup d'État le contraint de confier la présidence du Conseil au général Ion Antonescu, proche des extrémistes de droite, en septembre 1940. Auto-proclamé « Conducator » (« guide », terme qui sera aussi utilisé par Nicolae Ceausescu) et « Pétain roumain », Antonescu impose l'abdication du roi au profit de Michel, ainsi que son exil. Les légionnaires mitraillent son train à la frontière yougoslave. Réfugié au Portugal, Carol épouse finalement Elena Lupescu en juin 1947. Malade, il meurt en 1953 à Estoril. Des légendes entourent sa vie et sa mort : il aurait toute une descendance non-reconnue, il aurait enterré un trésor à Nice, dans le parc qui porte aujourd'hui son nom, il serait mort surpris par la marée montante à Estoril, il aurait été assassiné par d'anciens légionnaires, ou par des agents communistes, il serait mort lors d'un orgasme, ou d'ébriété...
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Dans la littérature historique anglo-saxonne et française, un point de vue anti-roumain assez répandu en fait un fasciste favorable à la Garde de Fer (selon ce point de vue, c'est d'ailleurs toute la société roumaine elle-même qui serait fasciste et antisémite). Le personnage, contrasté, demeure un sujet de choix pour la littérature historique.
Charles II de Roumanie appartient à la lignée de Hohenzollern-Sigmaringen issue de la quatrième branche, elle-même issue de la première branche de la Maison de Hohenzollern. Cette lignée appartient à la branche souabe de la dynastie de Hohenzollern. Charles II de Roumanie a pour ascendant Burchard Ier de Zollern.
Léopold de Hohenzollern-Sigmaringen (grand-père paternel)
Antonia de Portugal (1845-1913) (grand-mère paternelle)
Alfred d'Édimbourg et de Saxe-Cobourg-Gotha (grand-père maternel)
Maria Alexandrovna de Russie (grand-mère maternelle)

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Publié : sam. juin 08, 2013 11:20 pm
par saintluc
68
9 juin
Mort de Néron
Déclaré ennemi public par le sénat, Néron fuit Rome et, plutôt que de se suicider, choisit de se faire tuer par un affranchi. L'empereur romain avait sombré dans la folie et la cruauté. Il avait fait assassiner tous ses ennemis politiques, mais aussi sa mère, Agrippine, son frère, Britannicus, et avait tué sa femme, Octavie. Des mouvements de révolte avaient alors éclaté dans l'Empire et le sénat avait désigné Galba, le gouverneur de l'Espagne Tarraconaise, comme le nouvel empereur romain.
Voir aussi : Assassinat - Histoire de Rome - Néron - Histoire de la Rome antique

1358
9 juin
Bataille de Mello de la Grande Jacquerie
La Grande Jacquerie, soulèvement paysan des campagnes lors de la guerre de Cent Ans en révolte contre la noblesse, est matée le 9 juin 1358 par Charles le Mauvais. Lors de la bataille de Mello, les chevaliers tuent 7 000 paysans, et commettent un véritable massacre en représailles contre la paysannerie. Outre le chef des Jacques, Guillaume Carle, tué par traîtrise, les chiffres évoquent l'exécution de 20 000 révoltés en deux semaines.
Voir aussi : Guerre de Cent ans - Charles le Mauvais - Histoire des Guerres

1361
9 juin
Mort de Philippe de Vitry
Évêque de Meaux et compositeur français, Philippe de Vitry naît le 31 octobre 1291, et meurt le 9 juin 1361. Parmi les esprits les plus brillants de son temps, réputé pour l'éclectisme de ses connaissances académiques, il publie "Ars Nova", qui propose une nouvelle notation musicale, et prône une nouvelle méthode de composition favorisant une polyphonie plus harmonieuse. Il est aussi l'auteur du "Roman de Fauvel", recueil destiné à l'enseignement du bon gouvernement au roi.
Voir aussi : Histoire de l'Ars Nova - Histoire de l'Art

1595
9 juin
Naissance de Ladislas IV Vasa, futur roi de Pologne
Naît à Cracovie Ladislas IV Vasa, futur roi de Pologne et grand-duc de Lituanie, de l'union entre Sigismond III Vasa (1536-1633) et l'archiduchesse Anne d'Autriche (1573-1578). Seul enfant du couple à atteindre l'âge adulte, appelé à lui succéder à la tête de la République des Deux-Nations polono-lituanienne le 8 novembre 1632, il s'évertua, durant son règne, et ce jusqu'à sa mort, le 26 mai 1648, à mener une politique protectionniste, affirmant la neutralité de la Pologne dans la guerre de Trente Ans (1618-1648). Sans renoncer toutefois aux ambitions territoriales que lui légua Sigismond sur la Baltique et la mer Noire, revendiquant notamment le titre de tsar de Russie jusqu'en 1634 – il fut brièvement placé sur le trône (1610-3), sur volonté paternelle.
Voir aussi : Pologne - Histoire de la Guerre de Trente Ans - Lituanie - Sigismond iii vasa - Russie tsariste - Histoire de la Politique

1660
9 juin
Louis XIV épouse Marie-Thérèse
Le roi de France Louis XIV et l'infante d'Autriche Marie-Thérèse, tous deux âgés de 21 ans, se marient à Saint-Jean-de-Luz (Aquitaine). Cette union scelle la paix signée dans les Pyrénées, sept mois plus tôt, qui mit fin à l'interminable guerre qui opposait la dynastie française des Bourbons et la dynastie espagnole des Habsbourg. En 1667, parce que l'Espagne n'a toujours pas payé la dot, Louis XIV revendiquera ses droits sur la succession espagnole, entraînant la guerre de Dévolution (1667-1668).
Voir aussi : Louis XIV - Dossier histoire Mariage - Marie-Thérèse - Histoire des Bourbons

1672
9 juin
Pierre Ier de Russie, tsar de 1682 à 1725
Fils d'Alexis Ier, Pierre Ier devient tsar de Russie dès 1682. Tout au long de son règne, il change le pays en procédant à une réforme de l'armée ainsi qu'en faisant une réforme religieuse. Il fonde la ville de Saint-Pétersbourg qui devient la capitale et le symbole de la modernité russe. Il occidentalise également les coutumes russes. Confronté à des révoltes populaires, il fait preuve d'une grande brutalité lors de leur répression.
Voir aussi : Russie - Tsar - Réforme - Saint-Pétersbourg - Pierre 1er - Histoire de la Politique

1701
9 juin
Décès de Philippe d'Orléans
Frère de Louis XIV, Philippe d'Orléans est éduqué à la manière d'une fille pour éviter qu'il s'intéresse au pouvoir et nuise à son frère. Il mène une vie de libertinage à la cour, dépensant son immense fortune. Il s'illustre durant la guerre de Hollande, mais est écarté de tout pouvoir, durant le reste de sa vie, par Louis XIV. Il décède à Saint-Cloud le 9 juin 1701.
Voir aussi : Décès - Philippe d'Orléans - Saint-Cloud - Histoire des Bourbons

1747
9 juin
Momozono devient empereur du Japon
Après son couronnement le 25 juin, Momozono devient, à l'âge de 6 ans, le 116e empereur du Japon. Le jour même, son père, l'empereur Sakuramachi, décède. Durant son règne, Momozono devra faire face à l'affaire Horeki où de jeunes nobles de la cour furent punis par le gouvernement judiciaire (appelé Shogunat) pour avoir soutenu la restauration du pouvoir impérial direct. Il règnera jusqu'à son décès en 1762. Son successeur sera une femme, Go-Sakuramachi.
Voir aussi : Japon - Empereur - Momozono - Histoire de la Politique

1793
9 juin
Les Vendéens prennent Saumur
L’armée Vendéenne s’empare de Saumur et décide alors de traverser la Loire. Jusqu’ici, la progression des "Blancs" avait eu pour limite nord le fleuve tandis qu’elle avait progressé au sud jusqu’à Fontenay-le-Comte. Les chefs hésitent alors : doivent-ils remonter la Loire jusqu’à Tours puis marcher sur Paris, ou doivent-ils étendre leur contrôle sur l’Ouest. Jugée plus raisonnable, la décision de marcher sur Nantes est prise. Angers tombera sans poser trop de difficultés, mais Nantes résistera fermement aux Vendéens.
Voir aussi : Dossier histoire de la Guerre de Vendée - Histoire de Nantes - Angers - Saumur - Histoire de la Révolution

1793
9 juin
Combat d'Arlon
Le combat d'Arlon participe à la guerre de l'armée révolutionnaire française contre les coalisés des grandes monarchies européennes. Cet épisode a lieu le 9 juin 1793, à Arlon, citadelle belge commandée par les Autrichiens. L'armée française de la Moselle, menée par Houchard, entreprit avec succès la prise de cette forteresse stratégique. Ce combat n'aura pourtant aucune incidence sur le soutien envisagé aux Français assiégés de Mayence, contre lesquels les coalisés œuvraient de toute force.
Voir aussi : Bataille - France - Autriche - Belgique - Histoire des Guerres

1815
9 juin
Fin du Congrès de Vienne
Entre octobre 1814 et juin 1815, au congrès de Vienne, les puissances européennes victorieuses de Napoléon Ier, redessinent la carte de l'Europe en annulant la plus grande partie des transformations géopolitiques provoquées par les guerres révolutionnaires et napoléoniennes. Ce congrès consacre la défaite de la France, dont les frontières sont ramené à celles de 1792 et pose les bases d'un précaire équilibre européen. Une nouvelle Confédération germanique composée de 39 Etats est créée et l'Angleterre agrandit considérablement son empire colonial.
Voir aussi : Traité - Napoléon - Dossier histoire de la Restauration - Histoire du Congrès de Vienne - Histoire des Traités

1820
9 juin
Abolition de l'Inquisition en Nouvelle-Espagne
L'inquisition, tribunal créé par l'Eglise catholique, est chargé de veiller au respect de lois catholiques dans le pays où elle exerce. Toute personne suspectée d'hérésie, de blasphème ou de conduite impropre est alors arrêtée et jugée par le tribunal de l'Inquisition. Ce système avait été mis en place au Nouveau-Mexique par les colons espagnols qui l'utilisaient déjà dans leur propre pays. Le 9 juin 1820 l'Inquisition est abolie sur ces terres.
Voir aussi : Dossier histoire de l' Inquisition - Religion - Abolition - Histoire du Nouveau-Mexique - Tribunal - Histoire de la Chrétienté

1870
9 juin
Dickens trépasse
L'écrivain britannique Charles Dickens décède à l'âge de 58 ans à Gadshill (Rochester, Angleterre). Contraint, à l'âge de 12 ans, de se rendre à l'usine afin de rembourser les dettes de sa famille, forcé de vivre en prison, son œuvre restera hantée par ce souvenir douloureux. Y foisonnent les thèmes de l'enfance meurtrie et humiliée tout autant qu'une dénonciation féroce du « capitalisme affameur » et de la loi du profit. A l'instar de ses romans les plus populaires, "Oliver Twist" (1838-9) ou "David Copperfield" (1848-53), où son empathie pour les déclassés n'échappe pas à la sensiblerie.
Voir aussi : Dossier histoire de la révolution industrielle - Réalisme - Capitalisme - Histoire de la Littérature

1885
9 juin
Signature du second traité de Tianjin
Le second traité de Tianjin, signé le 9 juin 1885, met fin à la guerre franco-chinoise commencée en septembre 1881. Par cet accord, la Chine reconnaît le protectorat français sur le Tonkin, et accepte de renoncer à ses pouvoirs sur le Viêt-Nam, le pays devenant également un nouveau protectorat français. La France obtient également le libre-commerce en Chine méridionale, mais doit cependant accepter de renoncer à toute prétention de conquête sur l'île de Taïwan.
Voir aussi : France - Chine - Tonkin - Guerre franco-chinoise - Protectorat français - Histoire des Traités

1915
9 juin
Naissance de Les Paul
Lester William Polfuss naît le 9 juin 1915 à Waukesha, dans l'État américain du Wisconsin. Guitariste autodidacte, il est déçu par les premières guitares électriques et conçoit lui-même un modèle de guitare à corps plein qu'il appelle « la Bûche » (« the Log »). Après la Seconde Guerre mondiale, il découvre les magnétophones modifiés Ampex. Il y ajoute des têtes de lecture et d'enregistrement pour en faire le premier magnétophone multipiste. Il décède le 12 août 2009 suite à une pneumonie.
Voir aussi : Naissance - Etats-Unis - Musique - Histoire de l'Art

1923
9 juin
Coup d'État en Bulgarie
Le 9 juin 1923 est marqué en Bulgarie par un coup d'État orchestré par la Ligue militaire du général Ivan Valkov qui renverse le régime agrarien d'Alexandre Stambolijski. Alexandre Tsankov prend alors les rênes d'un gouvernement conservateur tandis qu'Alexandre Stambolijski, en vacances pendant le coup d'État, est capturé et assassiné le 14 juin. Trois mois plus tard, l'insurrection du 23 septembre 1923 tentera de renverser à son tour le gouvernement d'Alexandre Tsankov.
Voir aussi : Bulgarie - Alexandre Tsankov - Histoire de la Politique

1934
9 juin
Donald Duck débute
Donald Duck fait son apparition aux Etats-Unis dans un dessin animé de Walt Disney, titré "The Wise Little Hen" (La petite poule avisée) et s'impose rapidement dans l'univers de la bande dessinée. Deux mois plus tard, Donald fera la connaissance de Mickey dans un autre dessin animé "Orphan's benefit". En France, le canard grincheux fera son apparition dans "Le journal de Mickey" en avril 1935.
Voir aussi : Disney - Mickey - Donald - Histoire des Dessins animés

1944
9 juin
Tulle, ville martyre
La 2ème division blindée SS Das Reich quadrille la ville de Tulle (Corrèze) et arrête tous les hommes valides, sous prétexte de contrôle de papier. 99 d'entre eux seront pendus et 149 envoyés au camp de Dachau (101 y perdront la vie), en représailles des attaques de maquisards. Le lendemain, la même division, qui remonte vers la Normandie où vient d'avoir lieu le débarquement des Alliés, prendra le chemin d'Oradour-sur-Glane.
Voir aussi : SS - Dossier histoire du massacre d'Oradour-sur-Glane - Histoire de Tulle - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale

1998
9 juin
Cérémonie d'ouverture du Mondial 98
Le coup d'envoi de la Coupe du Monde de football, qui se déroulera en France du 10 juin au 12 juillet et à laquelle participeront 32 pays, a lieu la veille de la première rencontre. Pour l'occasion, les Champs-Elysées ont été transformés en un gigantesque lieu de jeu et de fête, avec quatre défilés de géants convergeant vers la place de la Concorde. La nuit du 12 juillet, après la victoire des Bleus, les Champs-Elysées et toutes les villes de France seront de nouveau en fête.
Voir aussi : Dossier histoire de la Coupe du monde - Histoire du Football

2002
9 juin
Albert Costa remporte les Internationaux de France de Roland Garros
Finale espagnole à Roland Garros : Albert Costa bat Juan-Carlos Ferrero, le futur champion 2003. Quatre sets auront permis à Costa d’arracher la victoire 6/1-6/0-4/6-6/3.
Voir aussi : Victoire - Histoire du Tournoi de Roland Garros - Histoire du Tennis
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : sam. juin 08, 2013 11:27 pm
par saintluc
Le coup d’État du 9 juin 1923, aussi appelé coup d’État bulgare de 1923 (Bulgare: Деветоюнски преврат, Devetoyunski prevrat), est un putsch orchestré par la Ligue militaire dans la nuit du 8 et 9 juin 1923. Le régime agrarien d’Alexandre Stambolijski, premier ministre du Royaume de Bulgarie, est renversé et remplacé par un gouvernement conservateur dirigé par Alexandre Tsankov.
Fort du succès électoral de son parti aux législatives de mars 1920, le Premier ministre Alexandre Stambolijski forme, dans le mois qui suit, un nouveau gouvernement composé uniquement de membres du parti agraire. L’objectif de ce parti est de transformer entièrement les structures politiques, économiques et sociales du pays en faveur des plus démunis. De nombreuses mesures sont ainsi réalisées en ce sens, dont la plus significative est la réforme agraire. Toutefois, les milieux traditionnels aisés, désavantagés par ces réformes, protestent contre les mesures du nouveau régime.
Se sentant menacé, Stambolijski radicalise les méthodes brutales de son régime et a recours à la Garde orange, la milice du régime. Se transformant peu à peu en véritable dictateur, Stambolijski arrête sans ménagement ses principaux opposants en 1922. La fonction publique, l’armée, la police sont au fur et à mesure purgées de ses membres hostiles au régime. Intellectuels, anciens officiers, bourgeois, riches paysans et opposants s’unissent alors ensemble pour faire face au gouvernement. Mais après les élections d’avril 1923, où les agrariens remportent 87 % des sièges, l’opposition comprit qu’elle ne pourrait pas renverser Stambolijski par la voix parlementaire.
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L’opposition décide de profiter des vacances de Stambolijski pour passer à l’action. C’est la Ligue militaire du général Ivan Valkov qui dirige l’opération. Cette organisation secrète fondée en 1919, avait caché après la Première Guerre mondiale une partie des munitions et des armes de l’armée, avant que le traité de paix ne désarme la Bulgarie.
Dans la nuit du 8 au 9 juin 1923 et dans une improvisation complète, des patrouilles militaires commencent à bloquer les rues de la capitale Sofia. Ils arrêtent tous les ministres, qui n’opposent pas de résistance, et forcent les habitants à rester à leur domicile. Ce n’est qu’à 11 heures, après la levée du blocus, que les Sofiotes apprennent par des affiches placardées dans la rue qu’un coup d’État a eu lieu dans la nuit et qu’un nouveau gouvernement vient d’être formé. C’est un civil de droite conservatrice qui prit la tête du pays, le professeur Alexandre Tsankov ; la Ligue militaire savait qu’un gouvernement militaire ne serait ni populaire en Bulgarie, ni accepté par ses voisins et vainqueurs.
Le coup d’État est relativement bien accepté par la population, du fait du fossé qui s’était creusé entre elle et le gouvernement agrarien. Il reçoit également l’approbation de nombreuses organisations et syndicats, mais étrangement, pas celui du tsar Boris III de Bulgarie qui, pourtant, était devenu le quasi-prisonnier d’Alexandre Stambolijski.
Malgré ce que put dire les Éditions de Sofia de la période communiste, Boris III n’était pas de connivence avec les putschistes. Alors que Tsankov se rend au palais de Vrana pour recevoir l’aval du tsar au coup d’État, Boris III, ayant appris la nouvelle, s’isole dans les bois pour réfléchir de la situation. Ce n’est qu’après six heures d’attente que le tsar dédaigne le recevoir afin que Tsankov lui expose les causes et les raisons du putsch. Mais Boris III refuse de soutenir le mouvement, soulignant que le coup porte atteinte aux prérogatives du chef de l’État et qu’il est dirigé contre les prescriptions de la constitution. Après une longue discussion, Tsankov explique que son refus serait fatal pour la dynastie et que même en cas de veto, le coup d’État sera accompli. Boris III finit par céder et signe les décrets légitimant le nouveau gouvernement. Immédiatement après cela, le tsar ajoute : « Prenez toutes les mesures, Messieurs, pour que la vie de tous soit conservée. Nous ne devons pas verser une goutte de sang bulgare ! »
Quant au Premier ministre déchu, Alexandre Stambolijski, en vacances dans son village natal de Slavovitsa, il tente d’organiser la résistance mais, capturé, il est torturé et tué d’une manière répugnante.
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Au lendemain de la chute des agrariens, le Parti Communiste Bulgare (PCB) est une des organisations qui condamnent le plus sévèrement le régime de Stambolijski. En effet, les communistes sous ce dernier furent persécutés, du fait de leur différend sur la propriété privée que les agrariens soutenaient fermement. Mais la direction du Kominterm, étonné par cette réaction, accuse alors le PCB d’inertie et lui demande d’y remédier. Suivant les conseils de Moscou, les communistes s’allieront avec les agrariens et fomenteront l’insurrection du 23 septembre 1923.