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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : sam. mai 18, 2013 11:55 pm
par saintluc
1342
19 mai
Clément VI est élu pape
Pierre Roger était archevêque de Rouen et chancelier de France. En 1338, à la demande du roi de France Philippe VI, il fut nommé cardinal au titre de Santi Nereo e Achilleo. Puis, à la mort du pape Benoît XII, il fut élu pour le remplacer le 19 mai 1342 et prit le nom de Clément VI. Adepte d'un mode de vie fastueux, il fut surnommé Clément VI « Le magnifique ». On lui reprocha son népotisme, en nommant des membres de sa famille à des postes importants.
Voir aussi : Royaume de France - Papauté d'Avignon - Clément VI - Philippe VI de France - Benoît xii - Histoire de la Chrétienté

1364
19 mai
Sacre de Charles V
Charles V de France est sacré roi à Reims le 19 mai 1364. Son règne coïncide avec la fin de la première phase de la guerre de Cent Ans, Charles le Sage ayant récupéré la plupart des terres tombées aux mains anglaises, et restauré l'autorité de l'État. Avec la politique des apanages et des impôts durables, il met sur pied une armée permanente pour combattre les mercenaires et les Anglais qu'il isole diplomatiquement au moyen d'alliances avec les Gascons. Charles V meurt en 1380.
Voir aussi : Guerre de Cent ans - Charles V - Histoire de la Politique

1389
19 mai
Décès de Dimitri IV Donskoï
Le 19 mai 1389, Dimitri IV Donskoï, fils d'Ivan II de Russie, décède à Moscou après plus de 29 ans de règne en tant que grand prince de Moscou, un règne marqué par la guerre faite aux princes de Tver et de Riazan et par la fortification de la ville de Moscou. Parmi les douze enfants qu'il eut avec sa femme Euxodie de Souzdal, Vassili Ier Dimitrievitch sera désigné comme son successeur et continuera le processus d'unification de la Russie entamé par son père.
Voir aussi : Russie - Histoire de Moscou - Vassili Ier Dimitrievitch - Histoire de la Politique

1396
19 mai
Décès du roi d'Aragon Jean Ier
Le 19 mai 1396, le 15e roi d'Aragon Jean Ier, après seulement neuf années de règne, meurt d'un accident de chasse. Surnommé "l'Amateur de la gentilhommerie", Jean Ier était le fils de Pierre IV et fut marié deux fois, à Marthe d'Armagnac d'abord, puis à Yolande de Bar. Bien qu'il eût de nombreux fils, aucun ne vécut jusqu'à la mort de leur père en 1396. Ce fut donc Martin "l'Humain", son frère, qui prit sa succession.
Voir aussi : Jean Ier d'aragon - Histoire de la Politique

1445
19 mai
Première bataille d'Olmedo
Le 19 mai 1445 marque le début de la première bataille d'Olmedo en Castille, opposant les Castillans loyalistes d'Alvaro de Luna, venus défendre les valeurs portées par leur roi Jean II, à une partie de la noblesse castillane emmenée par Henri d'Aragon. Cette bataille commencée le 19 mai 1445 sera la première de deux batailles d'Olmedo près de Valladolid qui verront finalement les troupes loyalistes l'emporter.
Voir aussi : Aragon - Jean II - Histoire des Guerres

1521
19 mai
Siège de Pampelune
Le 19 mai 1521 est un jour marqué en Espagne par le siège de la ville de Pampelune, qui sera prise par l'armée française emmenée par le général Lesparre au détriment des Espagnols. Le siège de Pampelune s'érige comme le prélude à la sixième guerre d'Italie, qui opposera pendant quatre ans le royaume de France et la République de Venise à l'Espagne, au royaume d'Angleterre et aux Etats pontificaux.
Voir aussi : Sixième guerre d'Italie - Histoire des Guerres

1536
19 mai
Henri VIII fait décapiter son épouse
Le roi d'Angleterre Henri VIII Tudor, ne supportant plus les soupçons d'adultère qui portent sur sa deuxième épouse, Anne Boleyn, l'a fait décapiter. Le roi aura quatre autres épouses, dont Catherine Howard qui sera exécutée en 1542 pour infidélité. La fille d'Anne Boleyn et d'Henri VIII régnera tout de même sur le pays à partir de 1558 sous le nom d'Elizabeth Ière.
Voir aussi : Exécution - Henri VIII - Anne Boleyn - Histoire de la Renaissance

1643
19 mai
Le Grand Condé vainqueur à Rocroi
Lors de la guerre de Trente ans (1618-1648), les Français remportent une victoire décisive sur les Espagnols à Rocroi (Ardennes). Le chef de l'armée française, le duc d'Enghien, 22 ans, bientôt surnommé le Grand Condé, révèle ici tout son génie militaire. Cette victoire marque le retour de la France sur la scène internationale après un siècle de défaites et de guerres civiles.
Voir aussi : Bataille - Histoire de la Guerre de Trente Ans - Condé - Histoire des Guerres

1662
19 mai
Signature de l'Act of Uniformity
Suite au vote du Parlement d'Angleterre, le roi Charles II signe, le 19 mai 1162, l'Act of Uniformity, qui rétablit dans le royaume, l'uniformité de la religion. Cet acte impose à tous les sujets de Charles II de suivre les directives de l'Eglise d'Angleterre, et oblige tous les ministres du culte à être ordonnés. Jusqu'en 1828, l'acte interdisait tout emploi aux croyants qui n'en respectaient pas les règles.
Voir aussi : Histoire de l'Angleterre - Charles II - Histoire de la Politique

1769
19 mai
Début du pontificat de Clément XIV
Le 19 mai 1769, Clément XIV devient pape, succédant à Clément XIII. Né le 31 octobre 1705, le souverain pontife italien connut une élection difficile, car les grandes puissances européennes cherchaient un pape anti-jésuite, contrairement à son prédécesseur. Clément XIV finit par céder aux pressions, et dissout la Compagnie de Jésus le 21 mai 1773. Grand défenseur de la cause juive, il meurt le 22 septembre 1774.
Voir aussi : Pape - Clément XIII - Compagnie de Jésus - Clément XIV - Histoire de la Politique

1793
19 mai
Bataille de Mas Deu
Le 19 mai 1793 se déroule la bataille de Mas Deu qui met en opposition l'armée républicaine française et les troupes espagnoles. Cette bataille s'insère dans la guerre du Roussillon pendant laquelle les Espagnols, aidés par les Anglais, récupèrent la Catalogne et pénètrent en France. Le général Antonio Ricardos obtient la victoire sur le général Dagobert, s'emparant ainsi de la vallée du Tech et de la plaine des Aspres, facilitant l'attaque future de la citadelle de Perpignan.
Voir aussi : France - Espagne - Histoire de la Catalogne - Histoire des Guerres

1802
19 mai
Création de la Légion d'honneur
Le Premier Consul Napoléon Bonaparte crée par décret l'Ordre de la Légion d'honneur pour récompenser les actions civiles et militaires. Aux républicains qui l'interpellent sur le bien-fondé de ces décorations, il rétorque : "C'est avec ces hochets qu'on mène les hommes". La décoration est réalisée à partir d'un dessin de David, sur une maquette de Challiot : c'est une étoile à 5 rayons doubles dont le centre est entouré d'une couronne de lauriers. Sous la Restauration, les grades prendront leur appellation définitive : chevalier, officier, commandeur, grand officier et grand-croix.
Voir aussi : Napoléon - Bonaparte - Consul - Histoire de la Légion d'honneur - Histoire de la Révolution

1874
19 mai
Le travail de la femme et de l'enfant mieux réglementé
Une loi instaure de nouvelles règles quant aux conditions de travail de certaines catégories de la population. Ainsi, il sera dorénavant interdit d’employer un enfant en deçà de 12 ans, sauf exception. Pour les mineurs et les femmes en âge de travailler, le travail sera limité à douze heures par jour et interdit le dimanche et les jours fériés. Malgré la peur des « classes laborieuses », notamment après la Commune de Paris, cette concession paraît nécessaire, ne serait-ce que sur un point de vue militaire. En effet, la défaite contre la Prusse est perçue par beaucoup comme la défaite de corps usés par le travail avant l’âge. L’autre innovation est la création d’institutions susceptibles de contrôler l’application de la loi et de prononcer des sanctions. Toutefois, faute de moyens humains, la portée de cette loi sera très limitée dans les faits.
Voir aussi : Dossier histoire du droit du travail - Temps de travail - Femmes - Histoire du Travail

1881
19 mai
Naissance de Mustafa Kemal Atatürk
Mustafa Kemal Atatürk naît le 19 mai 1881 à Salonique. Déçu par le partage de l'Empire ottoman à la suite de la Première Guerre mondiale, Atatürk prend la tête de la rébellion et obtient l'indépendance de la Turquie. Il devient le premier président de la République turque. Moderne, durant son mandat il octroie le droit de vote aux femmes, et inscrit la laïcité dans la constitution. Il meurt le 10 novembre 1938.
Voir aussi : Indépendance - Première Guerre mondiale - Histoire de l'Empire ottoman - Turquie - Président de la République - Histoire de la Politique

1919
19 mai
Le Kelut déverse sa boue
Situé en Indonésie, le volcan du Kelut domine un vaste lac de cratères. Lorsqu’il entre en éruption, de gigantesque lahars (coulée de boue) se déversent sur plusieurs dizaines de kilomètres. En 1586, le Kelut avait déjà pris la vie de près de dix mille hommes. Plus de 5000 personnes mourront dans la catastrophe, qui se reproduira plusieurs fois dans le siècle. Toutefois, des aménagements permettant de limiter ces coulées seront construits et sauveront, par la suite, la vie de nombreux habitants.
Voir aussi : Histoire des Eruptions - Volcan - Histoire des Catastrophes naturelles

1922
19 mai
Les accords de Gênes
La conférence de Gênes se déroule du 10 avril au 22 mai 1922. Les représentants de 34 pays se retrouvent pour restituer l'équilibre monétaire, bouleversé depuis la Première Guerre mondiale. Les États-Unis ne participeront pas à cette conférence. Les Russes et les Français ne parviennent pas à trouver un accord quant aux emprunts russes, cependant tous ratifient les accords adoptant le Gold exchange standard, l'étalon-or, qui prévoit le dollar et la livre comme monnaies convertibles en or. Ce système s'arrêtera en 1933, suite au retrait du Royaume-Uni puis des États-Unis.
Voir aussi : Français - Livre - Russes - Dollar - Histoire des Traités

1925
19 mai
Naissance du prêcheur afro-américain Malcom X
Le 19 mai 1925 est marqué par la naissance, à Omaha (États-Unis), de Malcom Little, plus connu sous le nom de Malcom X. Prêcheur respecté au sein de la communauté noire, Malcom X devient une figure emblématique de la lutte contre la ségrégation raciale envers les Afro-Américains. Il est également à l'origine de nombreuses polémiques en raison de ses prises de position radicales, notamment en ce qui concerne sa propension à faire l'apologie de la violence. Porte-parole de Nation of Islam pendant dix ans, Malcom X mourra assassiné le 21 février 1965.
Voir aussi : Nation of Islam - Lutte - Ségrégation raciale - Histoire de la Politique

1928
19 mai
Naissance de Saloth Sâr, ou Pol Pot
Saloth Sâr, ou Pol Pot, est né le 19 mai 1928 à Prek Sbauv et mort le 15 avril 1998. Il a été le dirigeant politique et militaire de l'organisation des Khmer Rouges, une organisation politique communiste aux méthodes particulièrement violentes, dont le régime totalitaire a fait des milliers de morts et de déportés. Il a également été élu en en 1976 Premier ministre du Kampuchéa démocratique (actuel Cambodge).
Voir aussi : Cambodge - Pol Pot - Histoire de la Politique

1935
19 mai
Mort de Lawrence d'Arabie
L'officier et écrivain britannique, Thomas Edward Lawrence, 47 ans, meurt des suites d'un accident de moto, après 5 jours d'agonie. De 1914 à 1918, il fut à la fois agent secret du gouvernement britannique et chef militaire de la révolte arabe contre les Turcs. En 1962, le réalisateur britannique, David Lean, portera son épopée à l'écran dans le film "Lawrence d'Arabie".
Voir aussi : Décès - Lawrence d'Arabie - Histoire des Grandes aventures et découvertes

1962
19 mai
Marilyn Monroe : "Happy Birthday Mister President"
Au gala organisé au Madison Square Garden, à l'occasion de l'anniversaire du président américain John Fitzgerald Kennedy, l'actrice Marilyn Monroe lui lance son célèbre "Happy Birthday Mister President". La robe-fourreau en gaze de soie blanche, parsemée de strass et cousue à même le corps de l'actrice sera vendue aux enchères pour la somme de 1,3 million de dollars en 1999.
Voir aussi : Kennedy - JFK - Marilyn Monroe - Histoire du Cinéma

1974
19 mai
Giscard élu Président de la République
Valéry Giscard d’Estaing devance de peu, avec 50,8%contre 49,2%, le candidat socialiste François Mitterrand et devient Président de la République Française. L'union de la gauche autour d’un unique candidat avait pourtant propulsé Mitterrand à un score de 43,6% au premier tour. Mais Giscard saura réunir les voix de la droite et surtout convaincre les Français, avec, lors du débat télévisé d’entre deux tours, une phrase qui restera dans la mémoire collective : "vous n'avez pas le monopole du cœur".
Voir aussi : Mitterrand - Président de la République - Histoire du Parti Socialiste - Giscard d'Estaing - Histoire des Elections

1976
19 mai
Premier tirage du Loto
L'inauguration du nouveau jeu national, le Loto, a lieu au théâtre de l'Empire à Paris. Le ministre des Finances peut se réjouir : plus 73 000 habitants de la région parisienne ont tenté leur chance. Les points de vente seront progressivement étendus à toute la France et le nouveau jeu remportera un grand succès.
Voir aussi : Emission - Loterie - Histoire du Loto - Histoire de la Télévision

2001
19 mai
L'Humanité ouvre son capital
En grande difficulté financière, le journal l’Humanité est contraint de se restructurer et d’ouvrir soixante pour cent de son capital. Quotidien des socialistes lors de sa fondation puis organe du Parti communiste (PCF), cette action paraît très symbolique et est à l'image de la perte de puissance des idées communistes. Le PCF ne garde donc que quarante pour cent des parts et devient par là plus indépendant.
Voir aussi : Journal - Quotidien - Histoire du PCF - Histoire de la Presse

http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml

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Publié : dim. mai 19, 2013 12:17 am
par saintluc
Saloth Sârnote (19 mai 19281 - 15 avril 1998), plus connu sous le nom de Pol Pot note , est le dirigeant politique et militaire des Khmers rouges, partisans d’un communisme radical.
De 1976 à 1979, il fut le Premier ministre du Kampuchéa démocratique (Cambodge actuel).
Le programme d'étude sur le génocide cambodgien de l'Université Yale évalue le nombre de victimes des politiques de son gouvernement à environ 1,7 million de morts, soit plus de 20 % de la population de l'époque.
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Saloth Sâr appartient à une famille sino-khmère. Son grand-père Phem s'enrichit au milieu du XIXe et participe matériellement à la révolte de 1885-1886, durant laquelle il serait mort dans une embuscade. Son père s'appelle Loth, mais change de nom avec l'établissement de la colonisation française en Phem Saloth. Cheng, la tante de Sâr, sert auprès du roi Norodom Ier, sa fille devenant dans les années 1920 l'une des concubines de Sisowath Monivong.
Sâr serait né le 19 mai 19281, ou en mars 19253. Il a huit frères et sœurs, dont il serait le benjamin s'il est né en 1928, ou l'avant-dernier s'il est né en 1925. Suoung, l'aîné, devient officier de palais à vie en 1930. La première fille, Roeung, devient l'une des concubines de Sisowath Monivong par l'intermédiaire de sa cousine. Nhep, né en 1927, est le plus proche de Sâr.
La famille Saloth est une famille de notables paysans. Établie à Prek Sbauv, dans la province cambodgienne de Kampong Thom, elle possède l'une des plus grosses maisons du village ainsi que 25 hectares de rizières. L'environnement familial semble avoir été serein et les punitions corporelles moins courantes que la norme de l'époque. Si Loth raconte à ses enfants l'engagement de son père (que Sâr n'a pas connu) durant les conflits avec les Vietnamiens et Thaïlandais, il ne fait pas étalage de ses convictions politiques. La superstition et la croyance en la magie tiennent alors une place très importante dans la société cambodgienne. Un culte entoure le roi du Cambodge, présenté comme intrinsèquement supérieur. C'est dans cet environnement et celui du bouddhisme theravāda que Saloth Sâr grandit.
En 1934, Saloth Sâr est envoyé par son père à Phnom Penh pour parfaire son éducation (le village ne possédant ni école ni wat), comme son grand frère Chhay avant lui4. Il intègre le Wat Botum Vaddei, un monastère-école à proximité du Palais royal et tenu par le Thammayut Nikaya, proche du pouvoir. Véritable village, ce wat accueille chaque année une centaine de novices, âgés de 7 à 12 ans. L'éducation religieuse qui y est apportée est rigoureuse, l'organisation de la vie des apprentis et des moines stricte et l'individualité prohibée. Saloth Sâr y passe un an et semble avoir apprécié cette période.
L'été 1935, il emménage chez Suong et sa femme, chez qui habite déjà son frère Chhay, bientôt rejoint par Nhep. Il intègre à la rentrée avec Chhay l'école Miche dont les cours sont prodigués en français par des prêtres français et vietnamiens. L'accès à une telle éducation est alors le privilège d'une petite minorité de Cambodgiens. Saloth Sâr est plutôt un mauvais élève, redoublant deux fois avant son Certificat d'études primaires, qu'il passe en 1943. Il échoue au concours d'entrée au lycée Sisowath. À la rentrée scolaire 1943, il intègre le collège Preah Sihanouk, situé à Kampong Cham, en tant que pensionnaire. Contrairement à la plupart des élèves cambodgiens à cette époque, Saloth Sâr reçoit un enseignement imprégné de la Révolution nationale. Il ne se passionne toujours pas pour ses études, mais a plusieurs activités périscolaires (musique, sport, …). Il y rencontre Lon Nol, qui devient l'un de ses meilleurs amis10.
Saloth Sâr n'est guère touché par la politique, malgré la montée des sentiments anticolonialistes et nationalistes. Il est touché, comme l'ensemble de sa génération, par la haine séculaire qui oppose les Khmers aux Vietnamiens, haine renforcée par le nombre de Vietnamiens dans la fonction publique coloniale. Ce n'est qu'en mars 1945, avec l'intervention des troupes japonaises en Indochine, que l'actualité entre dans la vie du jeune Sâr. Suite à cet évènement, la troupe de théâtre amateur de l'école quitte Kampong Cham pour partir en tournée dans le reste du Cambodge. Les vacances ayant été avancées en mai, Saloth Sâr travaille alors dans le commerce.
À la rentrée scolaire de 1945, Saloth Sâr progresse. Il réussit en 1947 a intégrer comme interne le lycée Sisowath de Phnom Penh, en même temps que Lon Nol, et loge ainsi chez Suong. Tandis que ses amis et camarades s'initient peu à peu à la politique, il ne semble pas s'y intéresser. Il échoue au brevet élémentaire en 1948 et doit se rediriger vers une école technique du nord de Phnom Penh, à l'atmosphère « déprimante » et violente. Il suit les cours de menuiserie et fait la rencontre de Nghet Chhopininto. Ayant réussi son brevet d'études techniques un an plus tard, il fait partie des cinq élèves de l'école à recevoir une bourse pour partir étudier en France métropolitaine. En août, une cérémonie est organisée à cette occasion en présence du roi Norodom Sihanouk. Le lendemain, Saloth Sâr et d'autres boursiers partent pour Saigon. Au bout d'une semaine, le matin du 31 août, ils embarquent au bord du bateau Jamaïque pour un voyage de quatre semaines, s'arrêtant à Singapour et Colombo.
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Ayant débarqué à Marseille, ils arrivent par train à Paris le matin du 1er octobre 1949. À la gare de Lyon, ils sont pris en charge par un fonctionnaire du ministère de l'Éducation nationale et des membres de l'Association des étudiants khmers de France (AEK). Saloth Sâr s'inscrit à l'École française de radioélectricité (devenue plus tard EFREI) pour suivre les cours de radiophonie, école qu'avait intégré un an auparavant le prince Sisowath Somonopong. Placés temporairement dans un foyer étudiant rue Monsieur-le-Prince, les étudiants doivent par la suite trouver par eux-mêmes un logement, la Maison de l'Indochine de la Cité internationale universitaire de Paris étant trop petite. Saloth Sâr est aidé dans cette recherche par le prince qui lui trouve un appartement. Il habite alors soit rue Amyot avec les deux fils du gouverneur de la province de Kratie soit au 17 de la rue Lacépède avec deux princes de la cour royale.
Malgré sa participation aux activités de l'AEK, Saloth Sâr se consacre avec assiduité à ses études, bien qu'il ne soit admis en deuxième année que grâce à la session de rattrapage et qu'il sorte de l'école sans recevoir le diplôme. Il participe l'été aux « brigades de travail » composées de volontaires internationaux pour aider à la reconstruction de la Yougoslavie proposées par l'AEK. Par l'intermédiaire de Rath Samoeun et Ieng Sary, Keng Vannsak aide Saloth Sâr à trouver un nouveau logement, non loin du sien, au croisement de la rue du Commerce et de la rue Letellier. Keng Vannsak, élu au comité exécutif de l'AEK, organise à partir de la fin décembre 1950 des « Cercles d'étude » en son sein. En particulier, il commence à réunir chez lui deux à trois fois par mois un nombre restreint de ses connaissances en vue de discuter de l'Indochine française et de son avenir. Saloth Sâr, Rath Samoeun, Ieng Sary, Sien An, Ea Sichau et Hang Thun Hak y participent. Ces réunions sont le premier rapport direct du jeune Sâr avec la politique.
Dans le même temps au Cambodge, le 15 juin 1952, Norodom Sihanouk écartait du pouvoir le Parti démocrate, vainqueur des élections 9 mois plus tôt et installait un nouveau gouvernement dont il prenait la tête. Saloth Sâr, sous le pseudonyme Khmer Daeum (Khmer de base), attaquait énergiquement la royauté dans le magazine Khemarak Nisat, littéralement l’Étudiant Khmer. Il affirmait que « les édits royaux n’affectent pas la solidarité des étudiants khmers, mais au contraire la renforcent ». Il rajoutait que « la démocratie est un régime auquel aspirent aujourd’hui tous les peuples du monde ; elle est aussi précieuse qu’un diamant et ne peut être comparée à aucun autre gouvernement. » Il faisait aussi remarquer que le prince Youthevong - l’ancien dirigeant des démocrates - et le Bouddha étaient tous deux antimonarchiques. Le ton de l’article était plus proche des milieux nationalistes que de l’idéologie marxiste, mais le recul des démocrates amenait Saloth Sâr et d’autres étudiants cambodgiens à se rapprocher des thèses du communisme.
Il rejoint ainsi les cercles du Parti communiste français, auprès desquels il fait la connaissance de Jacques Vergès.
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Pol Pot et Khieu Samphân (à droite) rencontrant Nicolae Ceaușescu et son épouse Elena (1978)Début 1953, Saloth Sâr reprenait le Jamaïque pour rentrer au Cambodge. Il quittait la France en ayant arrêté sa scolarité et sans avoir obtenu de diplôme. À Phnom Penh, il parla à son frère avec enthousiasme de son expérience en Yougoslavie et vantait les mérites de l’URSS. D’après Keng Vannsak rentré avant lui, Sâr quittait rapidement la capitale pour rejoindre les forces khmères Issarak du prince Chantarainsey près de Kampong Spoe. En août 1953, d’après des sources vietnamiennes et cambodgiennes datant d’après la chute du Kampuchéa démocratique, il se serait présenté aux forces Việt Minh de l’Est cambodgien comme un membre du PCF. En 1981, Ieng Thirith affirmera à Elizabeth Becker que les Vietnamiens l’assignèrent à des tâches humiliantes telles que le transport d’excréments des latrines. Que ces informations soient fondées ou non, il semble que cette période lui ait été précieuse pour la suite ; les responsables Việt Minh appréciaient cette nouvelle recrue, avec son affabilité, ses relations au palais royal et son éducation française. Sâr se fit également repérer par Tou Samouth, futur responsable du Parti communiste du Kampuchéa, qui en fera son secrétaire jusqu’à sa disparition en 1962.
Lorsque les Français se retirent d'Indochine en 1954, le roi Norodom Sihanouk est nommé à la tête de l'État et la monarchie est restaurée au Cambodge. Comme plusieurs de ses contemporains, Saloth Sâr s'oppose au nouveau pouvoir et entre dans un parti communiste de faible envergure, le Parti révolutionnaire du peuple khmer (ce parti deviendra par la suite le Parti communiste du Kampuchéa, l'organe politique des Khmers rouges). Il est élu secrétaire du comité central du parti en 1962.
Dans le même temps, il devient professeur de littérature française, d’histoire, de géographie et d’instruction civique dans deux établissements privés de Phnom Penh, Chamroeun Vichea et Kampuchaboth (1956-1963). L’écrivain Soth Polin qui suivit ses cours de littérature française à Chamroeun Vichea en 1958 et 1959 se rappelait de ses manières respectueuses, voire mielleuses et affectionnait tout particulièrement les poètes romantiques français du xixe siècle, notamment Alfred de Vigny et Paul Verlaine. Il parlait avec emphase, sans notes, cherchant parfois le terme correct mais sans jamais se laisser submerger par son lyrisme. Dans un article paru en 1981, Polin écrivait que la douceur du parler de celui qui allait devenir Pol Pot rappelait ses liens avec le Palais royal et préfigurait la courtoisie diabolique des discours du Kampuchéa démocratique. Un autre lycéen qui étudia l’histoire avec lui au début des années 1960 se rappelait d’un professeur populaire auprès de ses élèves dont le comportement était exemplaire. Il parlait un français facile à comprendre et, dans ces cours, exaltait la croisade pour l’indépendance de Sihanouk en 1953. Enseigner l’histoire d’une autre façon lui aurait de toute façon attiré des ennuis et aurait conduit ses étudiants à rater leurs examens. Un autre de ses élèves le décrivait comme un homme très droit dont on voulait facilement se faire un ami qui, comme sa femme Khieu Ponnary, parlait de manière fort courtoise. la plupart de ceux qui le connurent comme enseignant eurent beaucoup de mal, à partir des années 1970, à admettre que les méfaits dont on l’accusera pouvait venir d’un homme à l’époque si affable, dont les traits et le ton étaient alors si doux.
En 1963, pour fuir la police de plus en plus suspicieuse quant à ses activités politiques, Saloth Sâr prend le maquis avec ses compagnons et entre dans la clandestinité. Il s'efforce alors de former les premiers combattants Khmers rouges avec l’aide et le soutien de la Chine. À cette époque, Mao Zedong voit en lui un moyen aisé de favoriser l'expansion du communisme anti-soviétique et pro-chinois dans la région.
À la fin des années 1960, la guerre que les États-Unis livrent au Viêt Nam s’étend au Cambodge, d'où les troupes américaines tentent de déloger par des bombardements massifs les forces vietnamiennes qui s’y réfugient pour fournir des armes au Front national de libération du Viêt Nam du Sud (Vietcong). Le 18 mars 1970, avec la bénédiction de la CIA, le maréchal Lon Nol orchestre un coup d'État et renverse la monarchie cambodgienne, incapable selon lui de faire respecter la loi dans le pays.
Une guerre civile éclate. Norodom Sihanouk et ses partisans se joignent aux Khmers rouges contre le nouveau régime sous la bannière commune du Front uni national du Kampuchéa (FUNK).
Malgré l'appui du Viêt Nam du Sud et des États-Unis, le régime brutal et corrompu de Lon Nol s'avère incompétent dans la lutte contre le communisme. En 1973, la situation militaire se détériore et l'armée n'est en mesure que de défendre la capitale, Phnom Penh, surpeuplée de réfugiés fuyant les bombardements américains ou les mesures drastiques déjà imposées dans les zones rurales par les Khmers rouges.
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Les forces communistes menées par Saloth Sar triomphent de l’armée de Lon Nol le 17 avril 1975, date à laquelle Phnom Penh tombe entre les mains des Khmers rouges, considérés au départ comme une force libératrice par la population. Saloth Sâr se fait alors connaitre comme le « frère numéro un » et adopte son nom de guerre : Pol Pot. Il est le membre le plus important de l'Angkar, forme abrégée d'« Angkar padevat » (en khmer, « Organisation révolutionnaire »), dont le nom cache le Parti communiste du Kampuchéa, organe suprême du gouvernement des Khmers rouges.
Dès leur prise de pouvoir, les Khmers rouges soumettent le pays à la dictature. Se servant de la légitimité du GRUNC pour gouverner, Pol Pot et ses alliés mettent en place un régime totalitaire qui entreprend rapidement d'éliminer tout individu lié au gouvernement de Lon Nol. Sous le prétexte, fictif ou réel, d'une attaque américaine imminente, Phnom Penh est pratiquement vidée de ses deux millions d'habitants dans les jours qui suivent. Assimilés au capitalisme, tous les citadins, à la pointe du fusil, sont forcés d'aller travailler dans les campagnes.
Pendant près de quatre ans, les Khmers rouges font régner la terreur dans le pays, s'acharnant particulièrement sur la population urbaine et sur les intellectuels. Des prisons d'État sont instituées dans tout le pays, dont la plus connue reste S-21 à Phnom Penh. Ce centre de détention voit passer, entre 1975 et 1979, plus de 20 000 détenus, dont beaucoup d'enfants. Sept seulement survécurent. Les personnes internées sont ensuite menées à des terrains d'exécution. Sur celui de Choeung Ek, à 17 km au sud-ouest de Phnom Penh, se trouve aujourd'hui un mémorial contenant les ossements des victimes. Tout ce qui pouvait rappeler la modernité ou l'Occident est systématiquement détruit, telle la cathédrale catholique de Phnom Penh et la Banque nationale du Cambodge, toutes deux détruites par les flammes en 1975. La monnaie, la famille, la religion et la propriété privée sont abolies. Le Cambodge est coupé du monde.
Les Khmers rouges tardent à se doter d'un gouvernement. La République Khmère (nom donné au Cambodge depuis 1970) ne devient le Kampuchéa démocratique qu'en 1976. C'est à ce moment que Pol Pot est nommé Premier ministre et qu'une nouvelle constitution, un nouveau drapeau et un nouvel hymne national sont adoptés. Ailleurs dans le monde, les informations concernant le Kampuchéa démocratique arrivent au compte-gouttes, sauf en Chine et au Viêt Nam, dont quelques journalistes et hommes politiques sont autorisés à visiter le pays. Pour sa part, Pol Pot est pratiquement absent de la scène internationale. Personnage effacé et méconnu de son propre peuple, il se déplace peu et évite les interviews et les apparitions publiques.
À partir de 1977, après avoir survécu à trois tentatives d'assassinat et constatant l'incapacité des Khmers rouges à maintenir l'ordre, Pol Pot multiplie les purges au sein de son parti, parsème les frontières de mines anti-personnelles et se montre très menaçant envers le Viêt Nam, son ancien allié, à qui il impute la responsabilité de ses échecs. Son gouvernement ne cesse de créer des incidents avec ses voisins en mettant en avant des revendications territoriales. Dans une tentative de raviver l'économie à la dérive, Pol Pot élabore également un plan quadriennal aux effets catastrophiques, dont les objectifs irréalistes ne peuvent être partiellement atteints que par un effort surhumain de la population.
Au total, plus d'un million et demi d’individus, soit près de 20 % de la population cambodgienne, périssent sous la direction de Pol Pot, par les exécutions et la torture, le travail forcé excessif, la maladie non traitée ou la famine.

Fin 1978, en réponse à des menaces sur ses frontières, le Viêt Nam envahit le Cambodge dans le but de renverser le régime de Pol Pot. L'avance de l'armée vietnamienne est rapide, et dès le 11 janvier 1979, un nouveau gouvernement est formé par d'anciens Khmers rouges opposés à Pol Pot, dont la plupart ont fui les innombrables purges de 1977-1978. Le Kampuchéa Démocratique devient la République Populaire du Kampuchéa.
Pol Pot et ses fidèles s'enfuient alors dans la jungle, d'où ils organisent une guérilla contre le nouveau régime pro-vietnamien. Condamné à mort par contumace par les autorités pour les crimes commis pendant son règne, il disparaît jusqu’à la fin des années 1990. Selon les dires de plusieurs personnes, il aurait coulé des jours paisibles bien loin de la jungle cambodgienne, dans une résidence luxueuse en Thaïlande. Il se serait, par ailleurs, livré au trafic illégal de bois et de pierres précieuses pendant cette période.
En 1985, il décide de se remarier avec une jeune paysanne de 22 ans (il en a près de 60) qui travaillait à son service comme cuisinière depuis un an. De leur union naîtra une fille en 1986. À la même époque, on lui détectera un lymphome de Hodgkin qu’il devra aller faire soigner en Chine.
Ses anciens camarades le retrouvent, en juillet 1997, affaibli par la malaria et d'importants problèmes de santé. Sur ordre de son rival Ta Mok, il est arrêté par ses propres troupes pour l'assassinat de Son Sen, l'ancien chef de la sûreté du Kampuchéa Démocratique, et condamné à une peine d'emprisonnement à perpétuité.
Pol Pot meurt le 15 avril 1998 à l’âge de soixante-neuf ans, officiellement d'une crise cardiaque. Son corps est incinéré avec des ordures et des pneus.

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Publié : dim. mai 19, 2013 11:25 pm
par saintluc
325
20 mai
Le concile de Nicée se réunit
L’Empereur Constantin convoque le tout premier concile œcuménique à Nicée, dans le but d’établir l’unité de l’Église en Orient comme en Occident. Il espère ainsi mettre fin au conflit causé par l’arianisme, qui nie la nature divine du Christ. Au terme de plusieurs mois de discussions, cette doctrine sera condamnée. En effet, le Fils de Dieu sera considéré comme "consubstantiel" - autrement dit de nature semblable – au Père. Ainsi, les évêques adopteront le Symbole de Nicée, profession de foi chrétienne, et définiront la date précise du jour de Pâques. Dans cette même voie, l’empereur Théodose Ier promulguera plus tard l’édit de Thessalonique, qui sera suivi par le concile de Constantinople, en 381. Le christianisme occupe donc une place de plus en plus importante au sein de l’Empire, lequel intervient également pour en fixer les caractéristiques.
Voir aussi : Dossier histoire de la naissance du christianisme - Constantin - Théodose - Concile de Constantinople - édit de Thessalonique - Histoire de la Chrétienté

526
20 mai
La couronne de l'Orient détruite par un séisme
La ville d’Antioche subit un important séisme pour la troisième fois de son histoire depuis la conquête romaine. Après avoir souffert d’un séisme modéré en 37 mais bien plus puissant en 115, la ville est cette fois littéralement détruite et compte de nombreuses victimes, peut-être 250 000. Celle que l’on nommait sous Rome la "Couronne de l’Orient" et qui fut par la suite une des premières grandes villes chrétiennes entre dans le Moyen-Âge sous de mauvais augures.
Voir aussi : Tremblement de terre - Antioche - Histoire des Catastrophes naturelles

1442
20 mai
Election de Christophe III du Danemark au titre de roi de Norvège
Selon les préceptes de l'Union de Kalmar après la déposition de son oncle, Erik de Poméranie, Christophe III du Danemark (1418-1448) accède au trône de Norvège après validation de l'assemblée de Loedese. Proclamé roi de Danemark le 9 avril 1440 puis roi de Suède à Arboga en octobre, couronné à Oslo le 15 juin 1442, Christophe III opère, de même que son prédécesseur, la réunion des trois royaumes scandinaves sous un même souverain. Membre fondateur de l'Ordre du Dragon, il disparut subitement le 6 janvier 1448 à Helsinborg, sans héritiers.
Voir aussi : Suède - Danemark - Norvège - Ordre du dragon - Erik de poméranie - Histoire de la Politique

1498
20 mai
Vasco de Gama arrive en Inde
Le navigateur portugais Vasco de Gama aborde à Calicut (Inde). Il devient ainsi le premier Européen à gagner l'Inde par la mer en contournant l'Afrique par le cap de Bonne Espérance et ouvre la route des Indes. Mais l'expansion du Portugal vers les Indes sera limitée à cause du manque d'armateurs et de l'impitoyable concurrence hollandaise.
Voir aussi : Découverte - Vasco de Gama - Histoire du Cap de Bonne-Espérance - Histoire de la Mer

1506
20 mai
Mort de Christophe Colomb
Le grand navigateur s’éteind en Espagne à Valladolid, en étant certain d’avoir atteint les Indes mais dépossédé de tous ses privilèges.
Voir aussi : Décès - Dossier histoire des conquistadores - Christophe Colomb - Colomb - Histoire des Explorations

1648
20 mai
Décès du Roi Ladislas IV Vasa
Ladislas IV Vasa est le fils unique de Sigismond III de Pologne et à ce titre est pressenti très tôt pour devenir roi de Pologne. C'est ainsi qu'à 15 ans, il préside déjà à la Diète (assemblée politique de nobles). Il est couronné roi le 6 février 1633. Bien qu'il ait été largement élu par la Diète, celle-ci fera office de censeure et refusera toutes les réformes que Ladislas proposera, jusqu'à son décès le 20 mai 1648.
Voir aussi : Pologne - Diète - Ladislas IV - Sigismond - Histoire de la Politique

1756
20 mai
Victoire franco-espagnole à la bataille de Minorque
Lors de la bataille de Minorque, le 20 mai 1756, la coalition franco-espagnole connaît une grande victoire contre son ennemi britannique. Lors d'une attaque navale surprise, en pleine mer Méditerranée, le maréchal de Richelieu parvient à s'emparer de Port-Mahon, une importante base navale britannique. Cet affrontement a lieu peu de temps après la déclaration de guerre de la Grande-Bretagne contre la maison des Bourbons, la guerre de Sept ans.
Voir aussi : Grande-Bretagne - Guerre des Sept ans - Bourbons - Bataille de Minorque - Histoire des Guerres

1774
20 mai
Acte de gouvernement du Massachusetts
L'Acte de gouvernement du Massachusetts est une loi issue des Intolerable Acts, votée par le Parlement britannique le 20 mai 1774. Cet acte avait pour but de renforcer la juridiction du Royaume-Uni sur ses colonies en Amérique du Nord. Selon cet acte, le conseil de la colonie devait être choisi par le Roi, et les officiers nommés par le gouverneur du Roi. Cet acte laissait les colons américains impuissants face au pouvoir du Roi.
Voir aussi : Etats-Unis - Roi - Royaume-Uni - Colonie - Loi - Histoire de la Politique

1789
20 mai
Naissance de Marcellin Champagnat
Le pédagogue français, Marcellin Champagnat, est né le 20 mai 1789 et s'engage dans une carrière d'homme d'église. Il fonde la société des frères maristes en 1817, à La Valla-en-Gier, dans le département de la Loire. Leur objectif est l'éducation des jeunes gens pauvres des campagnes. La confrérie parvient à sa régularisation et son apogée entre les années 1826 et 1840. Marcellin Champagnat, atteint du cancer, meurt en 1840. Il sera béatifié par le pape Benoit XV en 1955.
Voir aussi : Pédagogue - Histoire de la Chrétienté

1793
20 mai
Assassinat de Timour Shâh Durrani
Le 20 mai 1793 est le jour de l'assassinat obscur du deuxième padishah d'Afghanistan, Timour Shâh Durrani. En omettant de désigner clairement son successeur, sa mort plonge le pays dans le chaos et les luttes intestines. Zama Shâh Durrani, fils et préféré de Timour shâh Durrani, est alors le gouverneur de Kaboul. Il postule au rang d'empereur et de troisième padishah afghan mais doit faire face aux ambitions de ses demi-frères. Il sera forcé à fuir en 1801, arrêté puis emprisonné.
Voir aussi : Assassinat - Afghanistan - Padishah - Histoire des Décès

1799
20 mai
Naissance de Honoré de Balzac, romancier français
Honoré de Balzac étudie la philosophie à la Sorbonne et écrit une tragédie sans succès avant de s'orienter vers le roman. Après avoir essayé de monter deux entreprises et contracté de nombreuses dettes, il finit par connaître le succès grâce à ses œuvres littéraires en 1829. Il produit de nombreuses œuvres et devient l'inventeur du roman moderne. Travailleur sans relâche, il est de plus en plus malade. Il meurt en 1850, quelques mois après avoir épousé la comtesse Ha?ska.
Voir aussi : Littérature - Roman - Histoire de la Sorbonne - Histoire de l'Art

1831
20 mai
Mort de l'abbé Grégoire, prêtre catholique et homme politique français
Henri Jean-Baptiste Grégoire, né en 1750, fut un prêtre engagé politiquement et intellectuellement. Devenu vicaire de paroisse, il fut très soucieux de l'éducation de ses paroissiens. Pendant la Révolution française, il se rallia au Tiers état et prit part à l'Assemblée constituante, y réclamant l'abolition de l'esclavage et des privilèges, ainsi que l'établissement du suffrage universel. Il participa à la création de l'institut de France en 1795 et mourut à Paris en 1831.
Voir aussi : Révolution française - Histoire de l'Esclavage - Abolition - Histoire de l'Assemblée Constituante - Prêtre - Histoire des Décès

1834
20 mai
Mort du marquis de La Fayette, militaire et homme politique français
Gilbert du Motier de La Fayette, né en 1757, partit à 19 ans participer à la guerre d'indépendance américaine et revint en héros. Pendant la Révolution française, il fut élu chef de la Garde Nationale et fut accusé de connivence avec le roi lors de sa tentative de fuite jusqu'à Varennes. Il dut se retirer de la vie publique et ne revint à la politique qu'à la Restauration. Il mourut en 1834.
Voir aussi : Etats-Unis - Dossier histoire de la Restauration - Révolution française - Garde Nationale - La Fayette - Histoire de la Politique

1859
20 mai
Bataille de Montebello
Quinze jours après que Napoléon a déclaré la guerre à l'Autriche, ses troupes ainsi que les soldats sardes affrontent l'armée autrichienne dans la ville de Montebello (Lombardie). Bien que les effectifs soient bien plus importants du côté autrichien, la coalition franco-sarde remporte la victoire. Durant le mois suivant, les Autrichiens perdent deux grandes batailles à Magenta et Solférino, respectivement les 4 et 24 juin. Le traité de Zurich viendra mettre un terme au conflit, les 10 et le 11 novembre 1859.
Voir aussi : Bataille - France - Autriche - Histoire de la Sardaigne - Campagne d'Italie - Histoire des Guerres

1875
20 mai
Signature de la Convention du Mètre
17 états signent à Paris la Convention du Mètre. Ce traité international décide de la construction d'un nouveau prototype du mètre. Le célèbre mètre étalon en platine iridié est ainsi déposé au Bureau international des poids et mesures (BIPM) dans l'enceinte de Pavillon de Breteuil à Sèvres (Hauts-de-Seine). La première définition du mètre remonte à l’époque de la Révolution française : il correspond à la quarante millionième partie de la longueur du méridien terrestre.
Voir aussi : Histoire de Paris - Mètre - Histoire de Sèvres - Histoire des Institutions

1896
20 mai
Djibouti colonie française
Le territoire de Djibouti, situé dans la corne de l'Afrique (Est), devient officiellement une colonie française et prend le nom de "Côte française de Somalis". Implantés dans la région depuis 1862, les Français, sous l’impulsion de Léonce Lagarde, avaient fondé le port de Djibouti en 1888. En 1946, la colonie deviendra un Territoire d'outre-mer avant d'accéder à l'indépendance en 1977. La France continuera pourtant de se servir de Djibouti comme d'une base militaire en Afrique.
Voir aussi : Dossier histoire de l' Empire colonial français - Colonie - Histoire de la Colonisation

1902
20 mai
Création d'une République cubaine
Après quatre ans d'occupation, le gouverneur militaire américain Leonard Wood confie l'administration de l'île au premier président de la République, Tomas Estrada Palma. Cuba restera en fait dominée économiquement et militairement par les Etats-Unis. En 1959, le dictateur Batista, soutenu par les Etats-Unis, sera renversé par des révolutionnaires et Fidel Castro prendra le pouvoir. En représailles, les Etats-Unis imposeront un blocus économique à l'île.
Voir aussi : Indépendance - République - Histoire de la Décolonisation

1921
20 mai
Marie Curie se rend à New York
Après une campagne de sensibilisation auprès des riches femmes américaines, la journaliste Marie Meloney parvient à récolter suffisamment d’argent pour obtenir un gramme de radium. Elle souhaite alors en faire don à Marie Curie, afin de lui permettre de poursuivre ses recherches sur la radioactivité et la radiothérapie. C’est ainsi que Marie Curie arrive à New York avec ses deux filles. La renommée de la physicienne est internationale.
Voir aussi : Marie Curie - Radioactivité - Radium - Histoire de la Physique

1932
20 mai
Une femme survole l'Atlantique en solitaire
L'aviatrice américaine Amelia Earhart, 34 ans, effectue seule un vol transatlantique entre Terre-Neuve (Canada) et l'Irlande à bord d'un Lookheed-Véga. En 1928, elle avait été la première femme à traverser l'Atlantique Nord, en tant que passagère cette fois. Elle disparaît en 1937 lors d’une tentative de tour du monde.
Voir aussi : Histoire de l'Aviation - Avion - Traversée - Histoire de l'Atlantique - Femme - Histoire de l'Aéronautique

1960
20 mai
Palme d'or controversée pour "La Dolce Vita"
La Palme d'or du XIIIème Festival de Cannes revient à "La Dolce Vita" de Federico Fellini. Ce film marque un tournant dans la carrière du réalisateur italien : il renonce à l'intrigue classique pour lui préférer une mosaïque d'épisodes sans aucun autre lien qu'un personnage spectateur (Marcello Mastroianni). Le film est condamné par le Vatican et hué par le public cannois. Aujourd'hui, la scène où Anita Ekberg se baigne dans la fontaine de Trevi fait partie des séquences les plus célèbres du cinéma.
Voir aussi : Histoire de Cannes - Palme d'or - Histoire du Cinéma

1983
20 mai
Le virus VIH identifié
L’équipe de l’unité d’oncologie virale de l’Institut Pasteur, dirigée par le professeur Luc Montagnier, identifie pour la première fois le virus responsable du sida. Ils appellent alors VIH1 ce rétrovirus qui se rencontre partout dans le monde. C’est ce qui le différencie de l’autre souche du virus, le VIH2, qu’ils découvriront en 1986, et qui se rencontre essentiellement en Afrique. Le nom du virus, VIH, signifie "virus de l'immunodéficience humaine".
Voir aussi : Dossier histoire des Epidémies - Sida - Virus - Histoire de la Médecine

1996
20 mai
Daniel Auteuil palmé
Le 20 mai 1996, Daniel Auteuil partage le prix d'interprétation du festival de Cannes avec Pascal Duquenne, son partenaire dans Le 8e Jour. Auteuil y joue un père de famille blasé et absent qui reprend goût à la vie grâce à un jeune homme trisomique.


2001
20 mai
Trois palmes pour La Pianiste
La Pianiste a fait beaucoup de bruit sur la Croisette ; les récompenses qui lui ont été attribuées encore plus... Benoît Magimel a reçu la Palme du meilleur acteur. Il y interprète un jeune virtuose qui entretient une relation tumultueuse avec sa prof de piano masochiste jouée par Isabelle Huppert, également récompensée. Le film est également reparti avec le Grand Prix du Jury.
Voir aussi : Magimel - Histoire du Cinéma

2002
20 mai
Le Timor-Oriental obtient son indépendance
Le Timor-Oriental devient le 191ème état indépendant avec pour premier président l'ex-chef de la guérilla, Xanana Gusmão. Au XVIIème siècle, l'île avait été partagée entre les Portugais et les Hollandais. En 1950, l'Indonésie annexe la partie hollandaise et, en 1975, occupe la partie portugaise. Les mouvements de guérilla opposés à cette mainmise sont violemment réprimés par les troupes indonésiennes. En 1999, le territoire est placé sous administration des Nations Unies pour assurer le maintien de la paix et la création d'un Etat indépendant.
Voir aussi : Indépendance - Histoire de la Décolonisation

http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml

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Publié : dim. mai 19, 2013 11:32 pm
par saintluc
Ladislas IV (pol. Władysław IV Waza), né le 9 juin 1595 et décédé le 20 mai 1648, est souverain de la République des Deux Nations polono-lituanienne, roi de Pologne et Grand-duc de Lituanie, du 8 novembre 1632 jusqu'à sa mort en 1648. Il est le fils de Sigismond III de Pologne et de l'archiduchesse Anne d'Autriche (1573-1598) et il appartient à la Dynastie Vasa.
Titres royaux en latin: Sigismundus Tertius Dei gratia rex Poloniæ, magnus dux Lithuaniæ, Russiæ, Prussiæ, Masoviæ, Samogitiæ, Livoniæque, necnon Suecorum, Gothorum Vandalorumque hæreditarius rex.
Traduction française: Sigismond III, par la grâce de Dieu, roi de Pologne, grand-duc de Lituanie, Ruthenie, Prusse, Masovie, Samogitie, Livonie, et également roi héréditaire des Suédois, Goths et Wendes.
Son titre est le plus long de tous les titres des rois de Pologne.
Né le 9 juin 1595 à Cracovie, Ladislas est le seul enfant d’Anne et de Sigismond à avoir atteint l'âge adulte. Il a été vite considéré comme le successeur de son père. Admis dès l’âge de 15 ans à la Diète (politique), assemblée des nobles, il prend part aux délibérations. Il jouit vite d’une grande popularité au sein du royaume, comme en témoignent les tableaux le représentant sabre à la main ou les poèmes qui le louent. Le jeune Ladislas reçoit une solide éducation. Après la mort d’Anne en 1598, il est éduqué par une ancienne dame de cour de sa mère, Urszula Mayerin, puis par des prêtres comme Gabriel Prowancjusz, Andrzej Szołdrski ou Marek Łętkowski. Il maîtrise le latin, l’italien, le polonais et l’allemand. Il est passionné par l’art, les sciences humaines.
Le 27 août 1610, âgé de 15 ans, Ladislas est désigné Tsar par un conseil restreint de boyards russes lors de l'entrée du général Jolkievski à Moscou. L'ensemble des boyards refuse d'agréer cette nomination lorsque le roi de Pologne arguant du jeune âge de son fils envisage de venir régner lui-même à Moscou. Cette élection faisait partie d'un plan de son père Sigismond pour conquérir toute la Russie et pour convertir sa population au catholicisme. Les russes, sous le commandement de Procope Liapounof de Riazan, se soulèvent et assiègent les 3 000 soldats polonais cantonnés au Kremlin (mars 1611). Après la mort au combat de Liapounoff les nobles et les paysans qui l'avaient soutenu se retirent et laissent la place aux Cosaques qui proclament « Tsar » Ivan dit le « Petit Brigand », un fils naturel de Marina Mniszek et du Second faux Dimitri. Les villes du nord de la Volga s'allient contre les Cosaques et les Polonais. Les Cosaques sont chassés et le prince Pojarski prend en août 1612 la tête d'une armée réunie à Iaroslav. Son offensive victorieuse se termine par le choix le 21 février 1613 à Moscou d'un nouveau tsar russe Michel Ier de Russie. Le règne de Ladislas sur la Russie aura donc été éphémère pour ne pas dire inexistant. Ladislas revendiquera néanmoins jusqu'en 1634 le titre de Tsar de Russie. Ainsi, en 1617, il entreprend une nouvelle expédition contre la Russie qui se solde par un échec, cependant il se révèle être un homme militaire de talent lors de cette campagne de même que lors des affronts entre Polonais et Ottomans en 1621 pendant lesquels il acquiert la réputation de défenseur de la foi chrétienne.
À partir de 1624, il part en voyage, comme le veut la tradition nobiliaire, à Vienne, aux Pays-Bas où il pose pour Rubens, à Rome où il rencontre Urbain VIII. Ce voyage a certainement influencé les intérêts militaires, culturels et scientifiques du futur roi. À son retour en Pologne, de 1626 à 1629 il lutte contre la Suède dans la dernière phase de la guerre polono-suédoise.
Image
Sans véritable concurrent, appuyé par le pape et les nobles locaux, Ladislas est élu largement par la Diète le 8 novembre 1632. Il est couronné roi à Cracovie le 6 février 1633 en la basilique-cathédrale Saints-Stanislas-et-Venceslas de Cracovie.
Politique extérieure
Avec la Suède
Ladislas se considère toujours comme héritier de la couronne de Suède alors que son père avait été écarté du trône en 1599 à la suite de la guerre de succession de Suède. La mort du roi Gustave II Adolphe de Suède lui fait espérer la reconquête du trône suédois, espoir envolé à la suite de la paix signée entre les deux pays en 1635.
Avec la Russie
Les Russes, profitant de la confusion après la mort de Sigismond III, franchissent la frontière orientale de la Pologne en 1632 et commencent le siège de Smolensk que la Russie avait cédée aux Polonais à la suite de l’armistice en 1618 mettant fin à la Guerre polono-russe (1605-1618). Durant la Guerre de Smolensk (1632-1634), Ladislas fait lever le siège de la ville, encercle l’armée russe et l’oblige à se rendre en 1634. Le Traité de Polanów confirme la frontière établie en 1618.
Avec la Turquie
En 1633, les Ottomans déclenchent une guerre avec la Pologne qui se conclut par un traité en 1634. Ils reconnaissent alors la frontière polonaise et promettent de retenir les invasions tatars. Les Polonais sont satisfaits, à l’exception de Ladislas dont le rêve est de mener une croisade antiturque et de libérer les Balkans du joug ottoman.
Avec l’Autriche, la France, la Prusse
Même si Ladislas proclame la neutralité de la Pologne dans la Guerre de Trente Ans, il adopte une attitude favorable aux Habsbourg notamment en épousant l’archiduchesse Cécile Renée. En 1641, le Grand-Électeur de Prusse Frédéric-Guillaume Ier de Brandebourg vient une dernière fois prêter serment au roi de Pologne, en effet, en 1657, la Prusse s’émancipera de la tutelle polonaise. Ladislas se rapproche ensuite de la France, rapprochement confirmé par son mariage avec Marie Louise de Mantoue en 1644, richement dotée par Mazarin.
Politique intérieure
Réformes
Ladislas se révèle être un roi impuissant et la majorité des réformes qu’il essaye de faire passer sont bloquées par la Diète. Ainsi, il ne peut ni élargir le domaine royal, ni créer un ordre chevaleresque destiné à le soutenir, ni renflouer le Trésor en vue des actions militaires.
Religion
Ladislas montre une relative tolérance religieuse, alors que le règne de son père a été l’occasion d’une crispation catholique et du développement de l’intolérance religieuse. Aussi tente-t-il de réconcilier protestants et catholiques au colloque œcuménique de Toruń en 1645. Il ne soutient pas les mesures les plus agressives de la Contre-réforme.
Culture
Ladislas est aussi un mécène des arts et de la musique : il soutient de nombreux musiciens et fait construire une salle de spectacle au Palais royal de Varsovie où seront représentés opéras et ballets, il collectionne des peintures notamment italiennes et flamandes et finance de nombreuses œuvres architecturales : la colonne de Sigismond à Varsovie, le palais Kazanowski…
Le problème des Cosaques
Le réel problème auquel Ladislas est confronté est celui des Cosaques. C’est une population hétérogène composée de paysans corvéables ayant fui l’obligation de leurs seigneurs, de pauvres des villes et d’aventuriers de toute sorte vivant dans le sud-est de la Pologne. Mais la baisse des enregistrés (inscrits sur les registres accordant la propriété de la terre des steppes contre un service militaire perpétuel au roi) combinée à la pression croissante des nobles sur les Cosaques non enregistrés qui sont des serfs entrainent de nombreuses révoltes en 1630, 1637 et 1638. Vainqueur, le gouvernement polonais resserre son contrôle sur les sujets indociles notamment en construisant un ouvrage fortifié à Kudak. Par la suite, Ladislas envisage d’accorder un certain nombre de privilèges aux Cosaques pour obtenir leur appui dans les futures campagnes militaires. Mais les magnats résistent aux diètes de 1646 et 1647. Déçus, les Cosaques se soulèvent en 1648, entrainant toute la Pologne avec eux, les masses paysannes étant épuisées par la pression de plus en plus forte des seigneurs, les non-catholiques se révoltant contre l’intolérance religieuse qui malgré les efforts du roi règne. Ladislas meurt au beau milieu de la crise, le 20 mai 1648, laissant la Pologne dans un grave danger.
Après avoir quitté sa maîtresse Jadwiga Łuszkowska, Ladislas se marie avec l’archiduchesse d’Autriche Cécile Renée sa cousine (2e degré) en 1637, mariage très malheureux : un des enfants meurt dans sa jeunesse, un autre à sa naissance. Cécile Renée meurt en 1644. Il épouse ensuite Marie Louise de Mantoue ou Marie Louise de Nevers Gonzague en 1646. Elle joue un grand rôle politique, notamment dans les relations avec la France. N’ayant pas d’héritier, c’est son demi-frère et cousin Jean II Casimir qui lui succédera au trône.
Jadwiga Łuszkowska (sa maîtresse) :
Vladislas Constantin (1635-1698), capitaine de la garde de la reine Christine de Suède et chambellan du Pape
Cécile Renée d'Autriche :
Sigismond Casimir (1640-1647)
Marie-Anne Isabelle (née et morte en 1642)
Louise-Marie de Gonzague-Nevers

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : lun. mai 20, 2013 11:29 pm
par saintluc
1358
21 mai
Grande jacquerie contre les seigneurs
Des paysans du Beauvaisis (nord du Bassin parisien) se révoltent contre les taxations royales et seigneuriales (il faut alors payer la rançon du roi Jean le Bon, prisonnier des Anglais). Ils se regroupent en bande, pillent et incendient les châteaux, tuent les nobles. La révolte s'étend, menée par Etienne Marcel, le prévôt des marchands de Paris. Mais le roi de Navarre, Charles le Mauvais, écrasera les "Jacques" à Mello le 10 juin. Le mot "jacquerie" vient de "Jacques" le surnom des paysans, des vilains.
Voir aussi : Soulèvement - Charles le Mauvais - Jacquerie - Histoire du Moyen-Âge

1414
21 mai
Sac de Soissons par les Armagnacs
L'armée du roi de France, Charles VI, saccage Soissons. Elle en fit le siège pour en déloger les troupes du duc de Bourgogne, Jean sans Peur. Lequel se réfugia dans Arras, où une paix fut signée (4 septembre), mettant fin à la campagne d'avril du roi, du dauphin, Louis de Guyenne, et du comte d'Armagnac contre les Bourguignons, qui vit les provinces du nord ravagées (Compiègne, Noyon). Jusqu'à la cité picarde, prise, pillée, incendiée sauvagement.
Voir aussi : Charles VI - Jean sans Peur - Guerre civile entre bourguignons et armagnacs - Louis de guyenne - Paix d'arras - Histoire des Guerres

1420
21 mai
Le traité de Troyes
Le duc de Bourgogne Philippe Le Bon et le roi d'Angleterre Henri V signent le traité de Troyes (Aube) qui livre la France aux Anglais. C'est le résultat de la défaite française d'Azincourt (25 octobre 1415) et de la division du royaume entre les Bourguignons et les Armagnacs. Le dauphin Charles VI ne règne plus que sur la moitié sud de la France, son conseil et sa cour sont itinérants. Son fils, Charles VII, aidé de Jeanne d'Arc, parviendra à "bouter les Anglais hors de France".
Voir aussi : Charles VII - Paix - Charles VI - Jeanne d'Arc - Philippe le Bon - Histoire de la Guerre de Cent Ans

1421
21 mai
Mort du sultan ottoman Mehmet Ier
Le sultan ottoman Mehmet Ier Çelebi (« le seigneur », né à Edirne en 1383) meurt à Andrinople. Plus jeune des fils de Bayezid Ier, il lutta face à ses frères, Isa puis Süleyman (ou Musa), qu'il finit par dominer (1413), mettant ainsi un terme à l'« interrègne » (1403-1413), lutte dynastique qui paralysait le royaume depuis la lourde défaite de leur père face à Tamerlan (1402). Sultan reconnu unanimement (1413-1421), il restaura un empire désagrégé et s'échina à maintenir la paix jusqu'à la fin de son règne.
Voir aussi : Histoire de l'Empire ottoman - Tamerlan - Bayezid ier - Edirne - Mehmet ier - Histoire de la Politique

1424
21 mai
Sacre de Jacques Ier d'Ecosse à Scone
Jacques Ier d'Ecosse, dit « le captif », (1394-1437) est couronné à l'abbaye de Scone. Libéré contre une forte rançon par les Anglais après dix-huit ans d'emprisonnement à Londres (1406-1424), le fils de Robert III s'attela à assurer le retour à l'ordre avec autorité et mata les comtes rebelles, lors de campagnes dans les Highlands, où il mit au pas, notamment, la « Seigneurie des îles » des MacDonnell, fief de clan resté quasi-indépendant jusque-là. Il fut assassiné le 21 février 1437 à Perth.
Voir aussi : Jacques Ier - écosse - Abbaye de scone - Robert III - Histoire de la Politique

1674
21 mai
Jean Sobieski (Jan) est élu roi de Pologne sous le nom de Jean III de Pologne (fin en 1696).
Durant son règne, Jean III de Pologne cherche à combattre l'Empire ottoman qui avance peu à peu en Europe. Il souhaite que tous les Catholiques d'Europe s'unissent dans la lutte contre les Turcs. Il désire envahir la Prusse avec l'aide de la France mais le plan échoue à cause de l'opposition de la noblesse. En 1683, son armée dirigée par Kara Mustafa libère la ville de Vienne qui était aux mains des Turcs.
Il a épousé en 1665 Marie-Casimire d'Arquien, venue de France, ce qui le rend client de Louis XIV. Il conclut avec lui une alliance secrète contre le Brandebourg. Les magnats sont par contre achetés par les Habsbourg
Voir aussi : France - Histoire de l'Empire ottoman - Histoire de Vienne - Kara Mustafa - Histoire de la Politique

1844
21 mai
Naissance d'Henri (le Douanier) Rousseau, peintre Français.
Henri Rousseau travaille à l'octroi de Paris après la guerre de 1870 et commence à peindre de manière autodidacte. Il devient copiste au Louvre et expose pour la première fois en 1886 au Salon des indépendants. Petit à petit, il devient populaire et tente de vivre de la peinture mais doit donner des cours de violon en parallèle. Il devient l'ami de Picasso et d‘Apollinaire. Artiste respecté du milieu, il meurt en 1910.
Voir aussi : Peinture - Histoire du Louvre - Histoire de la Peinture

1871
21 mai
Début de la Semaine sanglante à Paris
L’armée régulière de Versailles parvient à franchir le Point-du-Jour, près de la porte de Saint-Cloud, envahit la capitale et prend ainsi par surprise les fédérés. Commence alors une "semaine sanglante", au cours de laquelle les Parisiens sont massacrés, les monuments brûlés et la capitale bombardée. Les barricades dressées par la population ne seront pas suffisantes pour stopper la progression des versaillais et les quartiers capituleront les uns après les autres. On estimera les pertes humaines à environ 25 000 du côté des fédérés et 1360 pour les versaillais.
Voir aussi : Histoire de Paris - Dossier histoire de la Commune de Paris - Histoire de Versailles - Histoire des Guerres

1904
21 mai
Création de la FIFA
La Fédération internationale de football association (FIFA) est fondée à Paris par sept pays européens. Jusqu’en 1909, la FIFA ne comptera que des associations européennes. Les premiers membres non-européens seront l’Afrique du Sud en 1910, l’Argentine et le Chili en 1912, les Etats-Unis en 1913. C'est le début des activités internationales de la FIFA. Face à ces difficultés et aux différences de niveau entre l'Europe et les autres continents, la première coupe du monde ne pourra être organisée qu'en 1930. La FIFA compte aujourd'hui plus de 200 pays membres.
Voir aussi : Histoire de Paris - Création - Dossier histoire de la Coupe du monde - Histoire du Football

1909
21 mai
Naissance de Guy de Rothschild, banquier français
Guy de Rothschild est né le 21 mai 1909 à Paris. Héritier de la célèbre famille de banquiers d'origine juive, il perd la nationalité française en 1940 à cause de sa religion. Il s'exile donc aux Etats-Unis mais revient en Europe et s'installe à Londres pour s'unir aux Forces françaises libres. A partir des années 1950, Guy de Rothschild entre en politique. Proche de la pensée gaulliste, il soutient la carrière de Georges Pompidou et entretient des relations amicales avec Jacques Chirac et Edouard Balladur. Guy de Rothschild vivra mal la nationalisation de sa banque par le Parti socialiste dans les années 1980. Passionné de course hippique, il écrit également quelques ouvrages entre 1983 et 2002. Guy de Rothschild meurt le 12 juin 2007 à l'âge de 98 ans.
Voir aussi : Chirac - Balladur - Banquier - Pompidou - Histoire de la Politique

1921
21 mai
Naissance d'Andreï Dmitrievitch Sakharov
Andreï Dmitrievitch Sakharov naît le 21 mai 1921 à Moscou. Physicien nucléaire, il est l'inventeur en 1953 de la bombe à hydrogène, dite Bombe H. Cependant il s'interroge très vite sur les conséquences d'une telle course à l'armement pour l'avenir. Devenu défenseur des droits de l'Homme en URSS, Andreï Dmitrievitch Sakharov reçoit le prix Nobel de la paix en 1975. Il est également à l'origine de la théorie des univers jumeaux, dont le travail a été repris par le Français Jean-Pierre Petit. Il meurt le 14 décembre 1989 dans sa ville natale.
Voir aussi : Histoire des Droits de l'homme - Prix Nobel de la Paix - Histoire de la Bombe H - Histoire des Sciences et techniques

1927
21 mai
Lindbergh traverse l'Atlantique
L'aviateur américain Charles Lindbergh, 25 ans, réussit la traversée de l'Atlantique en solitaire et sans escale. Parti la veille de Roosevelt Field près de New York à bord du monoplan "Spirit of Saint Louis", il arrive à l'aéroport du Bourget (Seine-Saint-Denis) envahi par 200 000 spectateurs. Il a ainsi parcouru 5 800 kilomètres en 33 heures 30 minutes.
Voir aussi : Histoire de l'Aviation - Avion - Traversée - Histoire de l'Atlantique - Aviateur - Histoire de l'Aéronautique

1945
21 mai
Mariage de Humphrey Bogart et Lauren Bacall
La star hollywoodienne Humphrey Bogart, 46 ans, et l'étoile montante Lauren Bacall, 21 ans, se marient. Ils viennent de tourner ensemble dans "Le Port de l'Angoisse" de Howard Hawks. Celui-ci les réunit de nouveau à l'écran l'année suivante dans "Le Grand Sommeil". Le couple tournera également "Les Passagers de la nuit" de Delmer Daves en 1947 et "Key Largo" de John Huston en 1948. Bogart, qui a tourné près de 70 films, meurt en 1957 et Bacall continuera sa carrière cinématographique.
Voir aussi : Dossier histoire Mariage - Histoire du Cinéma

1989
21 mai
L’Égypte réintègre la Ligue arabe
Grâce aux efforts du président Moubarak, le pays est à nouveau accepté au sein de la Ligue arabe. Il en avait été exclu en 1979, lorsque Sadate avait signé un traité de paix avec Israël. Depuis son accession au pouvoir, Moubarak s’efforce avec diplomatie de se rapprocher du monde musulman et, par la même occasion, de mettre fin au conflit israélo-arabe. L’année suivante, le siège de la Ligue arabe sera à nouveau installé au Caire.
Voir aussi : Dossier histoire de l' Egypte : la république - Histoire de la Ligue Arabe - Moubarak - Histoire de la Diplomatie

1998
21 mai
Indonésie : Suharto se retire
Après 30 ans d'un règne sans partage, le président-général indonésien Suharto, sous la pression du parlement et des Etats-Unis, donne sa démission et remet les pouvoirs à son vice-président, Jusuf Habibie. Le pays souffre alors d'une grave crise économique et sociale. En 2000, une enquête judiciaire pour corruption est ouverte, mais les poursuites seront abandonnées à cause de l'état de santé de l'ancien dictateur.
Voir aussi : Histoire de la Politique

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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : lun. mai 20, 2013 11:34 pm
par saintluc
La Grande Jacquerie est un soulèvement paysan survenu en 1358 dans les campagnes d'Île-de-France, de Picardie, de Champagne, d'Artois et de Normandie, lors de la guerre de Cent Ans dans un contexte de crise politique, militaire et sociale. Cette révolte tire son nom de Jacques Bonhomme, surnom des vilains, puis sobriquet désignant le paysan français, probablement du fait du port de vestes courtes, dites jacques. Elle eut pour chef un dénommé Guillaume Carle.
Cette révolte est à l'origine du terme « jacquerie » repris pour désigner toutes sortes de soulèvements populaires. C'est sous la plume du chroniqueur Nicole Gilles, mort en 1503, contrôleur du Trésor royal sous Charles VIII de France que l'on trouve ce terme dans Les chroniques et annales de la France parues dès 1492.
Ses causes sont multiples, mais peu évidentes. Ainsi, l'impopularité de la noblesse en est une (après la défaite de Poitiers). La simultanéité des révoltes autour de Paris en mai-juin 1358, le mouvement insurrectionnel d'Étienne Marcel et les mouvements qui agitent les villes de Flandres interdisent de les traiter comme des phénomènes isolés

La Grande Jacquerie éclate à la fin du mois de mai 1358, peut-être le 28, à la frontière entre l'Île-de-France et le Clermontois et plus particulièrement dans un petit village appelé Saint-Leu-d'Esserent.
Les origines immédiates de cette révolte sont mal connues mais semblent résulter d'échauffourées entre nobles et paysans ou d'une résistance victorieuse d'un groupe de paysans contre des nobles locaux. De façon plus générale, cette révolte s'inscrit dans le contexte difficile de la guerre de Cent Ans, assombri depuis 1348 par la Grande peste. La noblesse, après les défaites de Crécy en 1346 et de Poitiers en 1356, est déconsidérée. Les grandes compagnies, lorsqu'elles ne guerroient pas pour l'un ou l'autre des partis, rançonnent le pays. Au-delà, la pression fiscale, due au versement de la rançon du roi, la mévente des productions agricoles placent les paysans dans une situation intolérable. Étienne Marcel entretient sciemment l'agitation à son profit.
Quelle que puisse être l'étincelle qui déclenche la révolte, celle-ci est tout de suite décrite avec horreur sous le terme d'« effrois » et enflamme, de proche en proche, la moitié nord du pays. Les chroniques du temps dressent un catalogue des violences antinobiliaires qui se déchaînent alors sur le pays.
Image
Gaston Phébus et Jean de Grailly chargent les Jacques et les Parisiens qui tentent de prendre la forteresse du marché de Meaux où est retranchée la famille du Dauphin. (9 juin 1358). Jean Froissart, Chroniques. Miniature du xve siècle
Ainsi, le chroniqueur Jean Froissart, dépeint, sous le terme de cruautés des « Jacques Bonhommes », un tableau pour le moins sinistre des méfaits de ceux qu'il qualifie de « chiens enragés ». Ce récit est ponctué de faits qui veulent souligner l'animalité des émeutiers :
« Ils déclarèrent que tous les nobles du royaume de France, chevaliers et écuyers, haïssaient et trahissaient le royaume, et que cela serait grands biens que tous les détruisent. […] Lors se recueillirent et s'en allèrent sans autre conseil et sans nulle armure, seulement armés des bâtons ferrés et de couteaux, en premier à la maison d'un chevalier qui près de là demeurait. Si brisèrent la maison et tuèrent le chevalier, la dame et les enfants, petits et grands, et brûlèrent la maison. […] Ils tuèrent un chevalier et boutèrent en un hâtier et le tournèrent au feu, et le rôtirent devant la dame et ses enfants. »
Quel que soit l'effroi des contemporains, d'autres chroniqueurs se montrent moins éloquents sur ses atrocités et l'on peut s'interroger sur la véracité des informations fournies par Froissart, qui semble offrir une version pro-aristocratique des événements. Ainsi, Pierre Louvet, dans son « Histoire du Beauvoisis »', rappelle que « la guerre appelée la Jacquerie du Beauvoisis qui se faisait contre la noblesse du temps du roi Jean, et en son absence, arriva par le mauvais traitement que le peuple recevait de la noblesse » et le cartulaire d'une abbaye de Beauvais souligne que « la sédition cruelle et douloureuse entre le populaire contre les nobles s'éleva aussitôt. »
L'issue de la révolte, une forme de contre jacquerie, fut marquée par une grande violence qui marqua autant les contemporains que celle commise par les paysans. Après avoir exterminé bon nombre de révoltés, le comte de Foix et le captal de Buch, Jean de Grailly, assiégèrent la ville de Meaux dont quelques quartiers furent incendiés. De son côté, Charles le Mauvais participa à la répression et, le 9 juin lors du carnage de Mello, mit fin à la révolte à grands renforts d'atrocités. Le chef des révoltés, Guillaume Carle, ayant reçu l'assurance d'une trêve et d'une rémission, fut entraîné par traîtrise dans le camp des nobles où il fut supplicié et décapité. Cependant, par la suite, une certaine clémence royale se manifesta envers les principaux meneurs.

Les interprétations de cette révolte sont nombreuses et, au-delà de son caractère circonstanciel, elle peut être rattachée à nombre des révoltes et des émotions paysannes médiévales.
Elle a ainsi pu être comparée à la révolte anglaise de 1381, dite Révolte des travailleurs d'Angleterre, à l'insurrection des remensas en Catalogne, au mouvement taborite en Bohême ou encore au mouvement hussite. Dans une certaine mesure, la révolte de 1358 fait le lien entre les révoltes paysannes du Moyen Âge central et les mouvements messianiques de l'époque moderne.
Les historiens débattent de son caractère de lutte des classes et, étant donné la présence d'éléments nobles au sein du camp des Jacques, s'interrogent sur l'homogénéité du mouvement. Enfin, au-delà d'un refus de la pression fiscale, la révolte de 1358 peut se lire comme l'expression d'une revendication à la dignité de la part des masses paysannes. La Jacquerie devait profondément marquer les esprits et son nom a été retenu pour désigner toute révolte paysanne.

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : mar. mai 21, 2013 11:29 pm
par saintluc
337
22 mai
Constantin est baptisé sur son lit de mort
Constantin Ier, qui donna un nouveau souffle au christianisme, se fait baptiser à l’orée de sa mort. Étant le tout premier empereur romain de foi chrétienne, Constantin participe sans conteste à l’expansion de l’Église en Orient, comme en Occident.
Voir aussi : Dossier histoire de la naissance du christianisme - Constantin - Histoire de la Chrétienté

1377
22 mai
Condamne les thèses de John Wyclif par le pape
Quelques mois après avoir présenté à l'évêque de Londres sa doctrine, John Wyclif est accusé d'hérésie dans plusieurs bulles publiées par le pape Grégoire XI. Des Londoniens armés décident alors de le protéger contre l'Eglise. Durant quelques années, il multiplie les provocations – traduction du Vulgate, répudiation de la doctrine de la transsubstantiation – si bien qu'en 1782, l'ancien l'évêque de Londres devenu archevêque de Canterbury, Guillaume Courtenay, rassemble un tribunal ecclésiastique, qui décide d'expulser John Wyclif d'Oxford.
Voir aussi : John wyclif - Grégoire XI - Oxford - Histoire de la Chrétienté

1455
22 mai
La guerre des Deux-Roses
Le duc Richard d'York défait l'armée du roi Henri VI à Saint Albans, au nord-ouest de Londres. Cette première bataille marque le début de la guerre des Deux-Roses qui oppose la maison de Lancastre, dont l'emblème est la rose rouge, à la maison d'York qui arbore une rose blanche, pour la possession de la couronne d'Angleterre. Cette guerre civile décimera l'aristocratie anglaise et affaiblira le royaume. En 1485, le roi Henri VII réussira à réconcilier les Deux-Roses.
Voir aussi : Bataille - Histoire de la Guerre des Deux-Roses - Henri VI - Henri VII - York - Histoire des Guerres

1526
22 mai
Ligue de Cognac
Le 22 mai 1526 est constituée, à l'initiative de Louise de Savoie, mère du roi de France François Ier alors emprisonné, une ligue contre l'empereur Charles Quint. Cette ligue regroupait le pape Clément VII, Henri VIII d'Angleterre, ainsi que les villes de Florence, Milan et Venise. La ligue de Cognac marque le début de la septième guerre d'Italie qui durera près de quatre ans.
Voir aussi : Charles Quint - François Ier - Ligue de Cognac - Histoire des Guerres

1629
22 mai
Signature du Traité de paix de Lübeck
La paix de Lübeck est signée dans la ville du même nom située au nord de l'Allemagne le 22 mai 1629. Les deux parties sont l'empereur du Saint-Empire romain germanique Ferdinand II et le roi du Danemark Christian IV. La Paix de Lübeck intervient après l'invasion des terres du Danemark par les armées catholiques. Selon les termes de cette paix, le Danemark est contraint à ne plus s'ingérer dans les guerres du Saint-Empire, les prisonniers de chaque camp doivent être libérés, et les deux parties renoncent également aux dommages et intérêts que le conflit avait engendrés.
Voir aussi : Saint-Empire - Ferdinand II - Christian IV - Paix de Lübeck - Histoire de la Politique

1670
22 mai
Traité de Douvres signé secrètement entre Louis XIV et Charles II d'Angleterre
Le traité de Douvres est un accord secret entre l'Angleterre et la France. Charles II d'Angleterre ayant beaucoup d'admiration pour Louis XIV, il s'engage à collaborer avec lui, contre l'avis de son ministre. Ce traité mène, deux années plus tard, à la troisième guerre anglo-néerlandaise. Pomponne, ministre de Louis XIV, est chargé de gagner la neutralité des Suédois et des Allemands, afin que la France ait le champ libre pour mener à bien le conflit.
Voir aussi : Allemagne - Suède - Louis XIV - Guerre anglo-néerlandaise - Charles II d'Angleterre - Histoire de la Politique

1703
22 mai
Bataille du cap de la Roque
Durant la guerre de Succession d'Espagne, une escadre française commandée par Alain Emmanuel de Coëtlogon tente d'intercepter un convoi hollandais transportant du sel et du sucre, le 22 mai 1703. Les 110 navires marchands sont escortés par cinq navires de guerre. Ces derniers se portent au-devant des Français pour couvrir la fuite du convoi. Les navires de guerre hollandais, moins puissants, doivent se rendre, mais les navires marchands parviennent à s'enfuir.
Voir aussi : Bataille - Français - Hollandais - Escadre - Histoire des Guerres

1745
22 mai
Décès de François-Marie de Broglie
Né le 11 janvier 1671, le maréchal et duc de Broglie, François-Marie, décède. Il est le fils du maréchal de France Victor-Maurice de Broglie. Il servit sous le commandement de François-Henri de Montmorency-Luxembourg, Louis François de Boufflers, Louis-Joseph de Vendôme et Claude Louis Hector de Villars. En 1734, Il fut nommé maréchal de France. A ce poste, il gagna les batailles de San Pietro et Guastalla. En 1742, Louis XV lui attribua le titre de duc, qu'il fut le premier à porter dans sa famille.
Voir aussi : Décès - Histoire des Décès

1790
22 mai
Décret de déclaration de paix au monde
Le décret de Déclaration de paix au monde se constitue lors de la transition de régime en France. Publié le 22 mai 1790, il est émis par l'Assemblée constituante qui refuse d'user de la force contre un peuple libre. Ce décret est promulgué alors que l'Espagne et l'Angleterre entrent en conflit pour la possession nord-américaine de la baie de Nootka, sur la côte pacifique. Alliée de l'Espagne, la France conteste l'usage de la guerre, modifiant ainsi sa stratégie de politique extérieure.
Voir aussi : France - Décret - Assemblée nationale constituante - Histoire de la Politique

1794
22 mai
Victoire des coalisés à la bataille de Tournai
La France est en pleine révolution depuis 1789. Les puissances européennes et notamment l'Angleterre ne voient pas d'un très bon œil l'agitation qui règne dans l'Hexagone. Une coalition est alors mise en place entre plusieurs nations comme l'Angleterre, l'Espagne, les Provinces-Unies et le Portugal dans le but de vaincre la puissance française. La bataille de Tournai a lieu en Belgique le 22 mai. Elle oppose l'armée française dirigée par Jean-Charles Pichegru et la Coalition qui finit par gagner le combat.
Voir aussi : France - Coalition - Histoire des Guerres

1859
22 mai
Naissance d'Arthur Conan Doyle
Arthur Conan Doyle naît à Edimbourg (Ecosse). Il est célèbre dans le monde entier pour avoir créé le personnage de Sherlock Holmes, devenu l'archétype du détective privé pour bon nombre d'auteurs contemporains. Il a écrit de nombreux autres ouvrages, notamment des romans historiques, des poésies et des livres de science-fiction. Le roi Édouard VII l'a fait Chevalier le 24 octobre 1902. Il est décédé le 7 juillet 1930 à Crowborough.
Voir aussi : Naissance - Roman policier - Sherlock Holmes - Arthur Conan Doyle - Histoire de l'Art

1881
22 mai
Couronnement de Carol Ier
Le 22 mai 1881, Carol Ier devient le premier roi de Roumanie, après avoir été prince régnant, depuis 1866. Depuis 1878, et la fin de la guerre russo-turque pour la fin de la domination ottomane dans les Balkans, la Roumanie est devenue indépendante, tout comme la Bulgarie. Mais ce'n'est qu'en 1881 que le premier ministre de l'époque, Ion Bratianu, décide d'en faire un royaume. Carol Ier meurt le 10 octobre 1914.
Voir aussi : Bulgarie - Guerre russo-turque - Balkans - Histoire de la Politique

1885
22 mai
Victor Hugo s'éteint
Le plus grand écrivain du XIXème siècle, Victor Hugo, meurt d'une congestion pulmonaire à l'âge de 83 ans. Le corbillard "des pauvres", comme il l'a souhaité, emportera son cercueil vers des funérailles nationales. Sa dépouille sera ainsi exposée sous l'Arc de triomphe puis portée au Panthéon. Une foule de 2 millions de personnes suit le cortège...
Voir aussi : Décès - Histoire du Panthéon - Victor Hugo - Histoire des Romans

1907
22 mai
Naissance d'Hergé
Georges Prosper Remi, plus connu sous le pseudonyme Hergé, est né le 22 mai 1907 en Belgique. Il est devenu célèbre en tant qu'auteur de bandes dessinées, et plus précisément pour les Aventures de Tintin. Il en commença la réalisation dans un supplément du quotidien le Vingtième Siècle le 10 janvier 1929. Quick et Flupke en 1930, puis Jo, Zette et Jocko en 1935 vinrent ensuite enrichir ses créations. Il est décédé en 1983 d'une leucémie.
Voir aussi : Naissance - Belgique - Hergé - Tintin - Bande dessinée - Histoire de l'Art

1910
22 mai
Décès de Jules Renard, écrivain
Jules Renard est né le 22 février 1864 à Châlons-du-Mayne. Enfant non désiré, au sein d'une famille désunie, il est mal-aimé par sa mère qui le surnomme « Poil de carotte ». Son diplôme de bachelier en poche, il fréquente les cafés littéraires de Paris et commence à écrire. Son premier roman « Les cloportes » qui deviendra par la suite « Poil de carotte » ne sera publié qu'après sa mort en 1919. D'autres romans remporteront un grand succès tel « L'écornifleur » en 1892. Le 22 mai 1910 Jules Renard meurt d'une artériosclérose.
Voir aussi : Jules Renard - Histoire de l'Art

1924
22 mai
Naissance de Charles Aznavour
Le 22 mai 1924, le monde de la chanson française voit la naissance de Charles Aznavour, un auteur-compositeur et interprète français né de parents arméniens. Remarqué par Édith Piaf en 1946, Charles Aznavour connaîtra avec la chanteuse les prémices de sa carrière internationale. Ambassadeur de l'Arménie, Charles Aznavour aura contribué à l'écriture et à l'interprétation de quelques-uns des plus grands classiques de la chanson française comme « La bohème » en 1965 ou « Hier encore » en 1975.
Voir aussi : Arménie - Edith Piaf - Histoire de l'Art

1927
22 mai
Environ 200 000 morts dans un séisme en Chine
La terre tremble à Xining dans le centre ouest de la Chine et provoque un des plus terrible bilan humain de l’histoire des séismes : environ 200 000 morts. L’Asie, et notamment la Chine, très peuplée, sont souvent très fortement affectées par ce type d’événement. C’est d’ailleurs dans une région assez proche que le séisme le plus meurtrier se produisit au seizième siècle, faisant 800 000 morts.
Voir aussi : Tremblement de terre - Histoire des Catastrophes naturelles

1939
22 mai
Signature du pacte d'Acier
Les ministres allemand et italien des Affaires étrangères, von Ribbentrop et le comte Ciano, signent à Berlin un pacte d'assistance militaire offensif. Il scelle officiellement l'union des forces de l'Axe déjà définie en novembre 1936 : l'Allemagne nazie (qui a annexé l'Autriche et la Tchécoslovaquie) et l'Italie fasciste (qui a annexé l'Albanie). Le 1er septembre, l'Allemagne envahira la Pologne et déclenchera la Seconde Guerre mondiale.
Voir aussi : Dossier histoire de Berlin - Dossier histoire de l' Italie fasciste - Histoire du Nazisme - Histoire du Fascisme - Histoire du Pacte d'acier - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale

1955
22 mai
Albert Ascari plonge dans le port de Monaco
Alors qu’il est parvenu, au volant de sa Lancia, à mettre suffisamment de pression sur les Mercedes de Fangio et Moss pour parvenir en tête, Alberto Ascari rate le virage à la sortie du tunnel et plonge directement dans le port. Sonné mais pas grièvement blessé, l’homme parvient à s’extraire à l’aide des hommes grenouilles. C’est un français qui, pour la première fois de l’histoire du championnat, empoche la course : Maurice Trintignant. Quant à Alberto Ascari, sa chance l’abandonnera rapidement : quatre jours plus tard, alors que ses médecins le lui déconseillent, il prend place dans une Ferrari et se tue lors d’essais à Monza.
Voir aussi : Dossier histoire de la Formule 1 - Ferrari - Fangio - Histoire de Mercedes - Alberto Ascari - Histoire des Sports mécaniques

1960
22 mai
Tsunami du Chili au Japon
Un séisme de 9 sur l'échelle de Richter, la plus haute magnitude jamais mesurée, se produit près de la côte chilienne. Il déclenche un tsunami ("grande vague dans le port" en japonais) qui détruit tout sur son passage. 2 000 victimes sont recensées au Chili et la vague de 18 mètres se propage jusqu'à Hawaï puis au côtes japonaises. Elle fait des centaines de morts sur son passage.
Voir aussi : Tremblement de terre - Tsunami - Histoire des Catastrophes naturelles

1972
22 mai
Nixon, un Américain à Moscou
Richard Nixon se rend en visite officielle à Moscou. Aucun président des Etats-Unis n'a été en Union Soviétique depuis le voyage de Franklin Roosevelt à Yalta (Ukraine), en 1945, pour préparer l'après-guerre. Richard Nixon et Leonid Brejnev font passer leur volonté de détente devant leurs différends sur la question du Vietnam. Ils parviennent ainsi à la signature d'un traité sur la limitation des armes nucléaires stratégiques. Nixon ira ensuite en Pologne, où aucun président américain ne s'est encore rendu.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Histoire de Moscou - Nixon - Brejnev - Histoire de la Guerre froide

1998
22 mai
L'Exposition universelle de Lisbonne
L'année du 500ème anniversaire du voyage de Vasco de Gama en Inde, Lisbonne accueille l'Exposition universelle sur le thème "les océans : un patrimoine pour le futur". Le président portugais Jorge Sampaio préside la cérémonie d’inauguration de cette dernière exposition mondiale du millénaire et pour l'occasion, la partie orientale de Lisbonne, sur les bords du Tage, a été totalement réhabilité. L'exposition qui occupe 60 hectares présente 150 pavillons.
Voir aussi : Exposition universelle - Histoire de Lisbonne - Histoire des Faits divers

2004
22 mai
Le prince Philippe épouse Letizia Ortiz
Fils de Juan Carlos Ier et de Sofia de Grèce, le prince Philippe se marie à la journaliste espagnole Letizia Ortiz, à Madrid. La cérémonie de l’héritier présomptif au trône d’Espagne est très médiatisée. La princesse des Asturies mettra au monde une petite fille, le 30 octobre 2005, qui sera nommée Aliénor.
Voir aussi : Dossier histoire Mariage - Juan Carlos - Letizia Ortiz - Histoire des Faits divers

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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : mar. mai 21, 2013 11:34 pm
par saintluc
Le séisme de Valdivia, aussi appelé séisme de 1960 au Chili, a eu lieu le 22 mai 1960 à 19 h 11 (UTC). Sa magnitude, la plus élevée jamais enregistrée, a été estimée à 9,5. Son épicentre était situé dans le sud du Chili, près de Lumaco, à environ 570 kilomètres au sud de Santiago.
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Ce séisme, qui avait été précédé par une série de tremblements de terre au nord de l'épicentre (le séisme de Concepción), a été provoqué par le glissement de la plaque de Nazca d'environ dix-huit mètres sous la plaque sud-américaine.
La modification ainsi provoquée du plancher océanique, qui s'est élevé de plus de six mètres à cet endroit, a créé un tsunami qui a immédiatement dévasté la côte chilienne.
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Le tsunami a parcouru l'océan Pacifique et a atteint 15 heures après Hilo, à Hawaii à plus de 10 000 kilomètres de l'épicentre, où il a fait des dégâts considérables avec des vagues de dix mètres de hauteur et causé la mort de 61 personnes. Il poursuivit son trajet destructif à travers tout l'océan Pacifique jusqu'aux côtes du Japon y causant 138 décès, de la Nouvelle-Zélande, de Samoa, des Philippines et des îles Marquises.
Suite à ce tremblement de terre, de nombreuses modifications de la région côtière du Chili ont été observées. Au total, cette combinaison tremblement de terre / tsunami a causé environ 3000 morts, et deux millions de sans-abri, principalement au Chili.
L'hypothèse d'un tsunami à plusieurs vagues ayant fusionné est émise par la suite, et est « validée » le 5 décembre 2011 lorsque la NASA annonce que le tsunami issu du séisme de 2011 de la côte Pacifique du Tōhoku était en fait composé de plusieurs vagues — au moins deux — ayant fusionné en haute mer, ce qui a multiplié sa force
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Éruption du Cordón Caulle quelques jours après la principale secousse.

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Publié : mer. mai 22, 2013 11:32 pm
par saintluc
1352
23 mai
Jeanne Ire de Naples et Louis de Tarente sont couronnés Reine et Roi de Naples
Après l'assassinat de son premier mari, André de Hongrie, dont elle fut soupçonnée, Jeanne Ire de Naples se remaria avec son amant, Louis de Tarente. A peine mariés, le roi de Hongrie attaqua Naples pour venger la mort de son frère. Le couple s'enfuit et ne put revenir que lorsque le litige fut réglé. Ils furent tous deux couronnés le 23 mai 1352. Afin de renforcer son pouvoir, Louis de Tarente créa l'ordre chevaleresque du Nœud le même jour.
Voir aussi : Royaume de hongrie - Royaume de naples - Jeanne Ire de Naples - André de Hongrie - Louis de Tarente - Histoire de la Politique

1430
23 mai
Jeanne d'Arc arrêtée à Compiègne
Jeanne d'Arc, qui a joué un rôle décisif dans la libération d'Orléans un an plus tôt, est capturée par un mercenaire au service du duc de Bourgogne, Jean de Luxembourg, et vendue aux Anglais pour 10 000 livres. Déférée devant le tribunal d'Inquisition de Rouen, elle subira sans défenseur un procès pour hérésie et sera brûlée vive en 1431. Elle sera réhabilitée en 1456.
Voir aussi : Exécution - Dossier histoire de l' Inquisition - Jeanne d'Arc - Histoire de Rouen - Histoire de Compiègne - Histoire de la Guerre de Cent Ans

1555
23 mai
Paul IV devient pape
Le 23 mai 1555, Paul IV, qui est né le 28 juin 1476 en Italie, est élu pape de l'Eglise catholique. Son pontificat va durer quatre ans. Il s'achève en 1559 avec sa mort. Paul IV est issu d'une noble famille de Naples. Il a également été l'archevêque de la ville qui se débat, prise en tenaille par les incessantes guerres d'Italie. Paul IV va donc choisir de faire alliance avec les Français afin de chasser les Habsbourg de Naples. Fervent catholique, opposé à la paix religieuse d'Augsbourg, il interviendra aussi contre Elisabeth Ire, reine d'Angleterre de confession protestante.
Voir aussi : Pape - Habsbourg - Naples - Elisabeth Ière - Eglise catholique - Histoire de la Chrétienté

1568
23 mai
Bataille de Heiligerlee
La bataille de Heiligerlee a lieu le 23 mai 1567, dans la province de Groningue. Elle oppose les troupes des mercenaires allemands de Louis Nassau, soutenant les Hollandais de Guillaume d'Orange, aux armées pro-espagnoles de Jean de Ligne, comte d'Aremberg. En infériorité, ces dernières sont écrasées aux abords du village d'Heiligerlee. Le succès de Guillaume d'Orange amorce la guerre de Quatre-Vingts Ans mais entraîne de dures représailles, comme les exécutions des comtes rebelles d'Egmont et de Hoorne, en juin 1567.
Voir aussi : Bataille - Guillaume d'Orange - Histoire des Guerres

1618
23 mai
La défenestration de Prague
Un groupe de protestants tchèques se rendent au château royal de Prague, s'en prennent aux représentants du roi et jettent deux de ses lieutenants par la fenêtre. A l'origine de cette agitation se trouve la question de la succession du roi Mathias qui a désigné le duc de Styrie, un catholique intransigeant. Les deux défenestrés tombent dans un tas de fumier et s'en tirent sans mal, mais cet événement marque le début de la guerre de Trente ans (1618-1648).
Voir aussi : Histoire de la Guerre de Trente Ans - Histoire de Prague - Histoire des Guerres

1648
23 mai
Décès de Louis Le Nain, peintre français
Louis Le Nain est né à Laon vers 1653. Il s'est surtout distingué pour des ½uvres dédiées à la vie paysanne. Bien qu'il n'ait pas toujours été très aisé de distinguer sa peinture de celle de ses frères. En effet, Louis a deux frères, Antoine et Matthieu, également tous deux peintres et qui se sont installés avec lui dans un atelier commun à Paris dès 1630. D'où la difficulté d'attribuer une toile à l'un ou à l'autre des frères Le Nain, car ils signent tous du même patronyme et peignent souvent ensemble une même toile.
Voir aussi : Peintre - Collaboration - Louis Le Nain - Histoire de l'Art

1706
23 mai
Bataille de Ramillies.
La bataille de Ramillies du 23 mai 1706 prend place au c½ur de la guerre de succession d'Espagne (1701-1714) visant à conquérir le trône d'Espagne et à travers lui toute l'Europe. Elle oppose le royaume de France et l'électorat de Bavière au royaume d'Angleterre, à celui du Danemark et de la Norvège ainsi qu'aux Provinces Unies et au Saint Empire. L'armée franco-bavaroise dirigée par Villeroy ne tient que quatre heures face aux forces de John Churchill (également appelé Marlborough) et perd le tiers de ses 60 000 hommes. La bataille de Ramillies figure, avec la bataille de Turin, parmi les plus grandes défaites de Louis XIV en termes de perte de territoire et de moyens causées par les alliés. Marlborough parvient ainsi à chasser l'armée française des Pays-Bas espagnols. L'année 1706 est alors appelée "annus mirabilis" par les Coalisés.
Voir aussi : Guerre de succession d'Espagne - Villeroy - Marlborough - Histoire des Guerres

1780
23 mai
Franklin invente les lunettes à double foyer
Le physicien et homme politique américain Benjamin Franklin qui, à la fois myope et presbyte, en a assez de changer constamment de lunettes, aurait inventé les lunettes à double foyer. Il aurait taillé en deux les verres de ses deux paires de lunettes et assemblé les demi verres. Le segment de la partie inférieure aurait alors permis de voir de près et le reste du verre, de loin.
Voir aussi : Dossier histoire des inventions - Benjamin Franklin - Histoire de la Médecine

1790
23 mai
Naissance de Jules Dumont d'Urville
Jules Dumont d'Urville naît le 23 mai 1790 en Normandie, à Condé-sur-Noireau. Il embrasse une carrière militaire dans la marine et dirige ensuite de nombreuses expéditions françaises, notamment sur le célèbre navire Astrolabe. Il amasse de grandes connaissances géographiques, cartographiques et d'histoire naturelle, en Océanie, en Asie et en Antarctique. Nommé en 1840 contre-amiral, il meurt dans le premier grave accident ferroviaire en France, à Meudon, le 8 mai 1842.
Voir aussi : Militaire - Navigateur - Naturaliste - Astrolabe - Histoire des Grandes aventures et découvertes

1831
23 mai
Exécution du leader républicain italien Ciro Menotti
Ciro Menotti, né le 22 janvier 1798, était un patriote italien devenant, après les soulèvements populaires de 1821, l'un des chefs des libéraux modérés du duché de Modène. Pendant les soulèvements de 1830, il négocia avec le duc de Modène François IV, qui aspirait à devenir roi d'une Italie unifiée. Il fut alors arrêté pour conspiration et condamné à mort par le pouvoir. Il fut exécuté par pendaison le 23 mai 1831.
Voir aussi : Exécution - Républicain - Italien - Conspiration - François IV - Histoire des Assassinats

1883
23 mai
Naissance de Douglas Fairbanks Sénior
Douglas Fairbanks Sénior naît le 23 mai 1883 à Denver. Acteur, mais aussi réalisateur et scénariste américain, il commence par du théâtre amateur avant de rejoindre New York. Après un début à Broadway dès 1902, Fairbanks joue dans son premier film en 1915, et devient l'un des plus grands acteurs du muet. Il fonde également en 1919 l'United Artist avec Charlie Chaplin et Mary Pickord. Il meurt le 12 décembre 1939 d'une crise cardiaque.
Voir aussi : Acteur - Charlie Chaplin - Histoire de Broadway - Histoire de l'Art

1915
23 mai
L'Italie déclare la Guerre à l'Autriche-Hongrie
L’Italie déclare la guerre à une puissance à laquelle elle était liée un an plus tôt : l’Autriche-Hongrie. Ce revirement face à un allié qu’elle n’a d’ailleurs jamais porté dans son cœur est permis par des accords passés un mois plus tôt à Londres avec la Triple-entente. Cette dernière a su tirer parti des ambitions régionales de l’Italie concernant certaines régions d’Autriche-Hongrie, notamment l’Istrie. Initialement membre de la Triple-Alliance, l’Italie n’était jusqu’ici pas entrée en guerre : jugeant que ces alliés étaient les agresseurs, elle n’avait aucune obligation envers eux.
Voir aussi : Histoire de l'Autriche-Hongrie - Triple-Entente - Triple-Alliance - Histoire de la Première Guerre mondiale

1934
23 mai
La mort de Bonnie and Clyde
Bonnie Parker et Clyde Barrow, 24 et 25 ans, tombent dans un guet-apens tendu par les policiers sur une petite route de Louisiane. Ils sont tués par balles sans sommation et on compte 167 impacts dans la carrosserie de leur voiture. Ainsi s'achève la vie des deux célèbres amants criminels du Texas, une vie d'attaques à main armée, de cambriolages et de fuite incessante, durant les années de misère qui suivirent la crise économique de 1929.
Voir aussi : Décès - Histoire de la Louisiane - Histoire des Faits divers

1992
23 mai
Le juge Falcone assassiné par la mafia
Le juge italien Giovanni Falcone, symbole de la lutte anti-mafia, est tué avec trois de ses gardes du corps dans un attentat à l'explosif commis près de Palerme, en Sicile. Deux mois plus tard, c'est son successeur, le juge Paolo Borsellino, qui est victime d'un attentat à la voiture piégé. Ces deux meurtres briseront l'omerta (loi du silence) et entraîneront une mobilisation populaire sans précédent contre "la pieuvre" en Italie.
Voir aussi : Assassinat - Attentat - Mafia - Histoire des Faits divers

2000
23 mai
Israël se retire du Sud-Liban
Le Premier ministre israélien Ehud Barak annonce le retrait de ses troupes du Liban sud. Ce départ a été précipité par l'effondrement de l'Armée du Liban sud (armée libanaise supplétive des troupes israélienne) sous la pression des forces armées du Hezbollah (Parti de Dieu). Israël avait sécurisé sa frontière nord avec l'annexion du plateau du Golan en 1967 et avec l'occupation du Liban sud en 1978.
Voir aussi : Dossier histoire de l' Etat d'Israël - Histoire du Conflit Israélo-Palestinien

http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : mer. mai 22, 2013 11:42 pm
par saintluc
Lorsque la Première Guerre mondiale éclate en 1914, l'Italie qui jusque là était alliée de la Triplice (Autriche-Hongrie, Allemagne, Italie) décide de rester neutre avant de s'engager auprès de la Triple-Entente (France, Russie, Royaume-Uni) qui lui consent de nombreuses concessions territoriales en cas de victoire. Les opérations italiennes resteront limitées à un front qui les oppose, la plus grande partie de la guerre, à l'Autriche-Hongrie. De 1915 à 1917 l'armée italienne, mal équipée et mal commandée, arrive néanmoins à pénétrer de quelques kilomètres en territoire ennemi, les Autrichiens restent en général sur la défensive. Cependant à l'automne 1917 les Italiens subissent une cuisante défaite à Caporetto avant d'obtenir la victoire à Vittorio Veneto en novembre 1918 qui amène l'empire austro-hongrois à demander l'armistice qui met fin au conflit.
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Dans les années qui précèdent la guerre, le Royaume d'Italie intensifie ses rapports avec la France et le Royaume-Uni, bien qu'elle soit membre de la Triple Alliance, un traité défensif qui la lie à l'Allemagne et à l'Autriche-Hongrie. Rome est en effet conscient de ne pouvoir obtenir le soutien de l'Autriche pour l'expansion de son territoire vers le Trentin-Haut-Adige, Trieste, Istrie et la Dalmatie, les terres irredente.
Peu de jours avant la déclaration de la guerre de l'Allemagne, le 3 août 1914, le gouvernement conservateur d'Antonio Salandra déclare que l'Italie ne prendrait pas part au conflit, puisque le caractère défensif de la Triple Alliance ne l'y oblige pas. Les interventions diplomatiques du pape Benoit XV et des prélats du Saint-Siège, craignant une guerre catastrophique entre deux nations catholiques que sont l'Italie et l'Autriche-Hongrie, ne sont probablement pas non plus étrangères à cette décision.
Le 26 avril 1915, au terme d'une longue négociation, le ministre des Affaires étrangères Sidney Sonnino signe le pacte de Londres (sans l'approbation du parlement) avec la Triple-Entente (France, Royaume-Uni, Russie). Celui-ci promet à l'Italie, en cas de victoire, Trente et le territoire jusqu'au Brennero, les villes de Gorizia, Trieste et Gradisca d'Isonzo, l'Istrie (à l'exclusion de Fiume) jusqu'à la baie de Kvarner et une partie de la Dalmatie. À ceci s'ajoute les accords sur la souveraineté sur le port albanais de Vlora, la province de Adalia en Turquie, et une partie des colonies allemandes en Afrique.
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Le 3 mai, l'Italie se désengage de la Triple alliance et dans les jours qui suivent, Giovanni Giolitti et le parlement essaient de sauver l'Italie du conflit, pendant que les nationalistes manifestent pour l'entrée en guerre de l'Italie. L'Italie se divise alors entre « interventionnistes », partisans de l'entrée en guerre et largement minoritaires1, et « neutralistes ». Une partie de la gauche se rallie à l'interventionnisme, composant les « interventionnistes de gauche », qui mettent en avant le caractère monarchique des puissances de la Triple Alliance et l'aspect démocratique des puissances de l'Entente.
Le camp interventionniste regroupe les nationalistes de Enrico Corradini et de L'Idea nazionale, soutenus par certains milieux industriels, quelques syndicalistes révolutionnaires (Alceste De Ambris, Filippo Corridoni), qui bénéficient d'une audience restreinte, ou encore des « renégats du socialisme comme Mussolini » , qui est exclu du Parti socialiste italien (PSI). Ayant participé à l'insurrection de juin 1914 (la « Semaine Rouge »), en Émilie et Romagne, contre la guerre, Mussolini est en effet brutalement passé des neutralistes aux interventionnistes, en publiant dans l' Avanti!, le 18 octobre 1914, un article intitulé « De la neutralité absolue à la neutralité active et opérante », ce qui lui vaut d'être écarté deux jours plus tard de la direction de l'organe de presse du Parti socialiste italien (PSI), puis d'être exclu du parti le 24 novembre.
Dès 1914, certains interventionnistes se regroupent autour du manifeste des Faisceaux d'action internationaliste, signé par Michele Bianchi, qui participera au quadriumvirat de la Marche sur Rome, Angelo Olivetti, ou encore Filippo Corridoni, qui rejoindra plus tard les Arditi del Popolo anti-fascistes.
Le 11 décembre 1914, les Faisceaux d'action internationaliste fusionnent avec les Fasci autonomi d'azione rivoluzionaria (Faisceaux autonomes d'action révolutionnaire), fondés par Mussolini, qui participe à la campagne interventionniste pour l'entrée en guerre de l'Italie. Mais le véritable coup d'envoi de la campagne interventionniste est lancé par le poète Gabriele D'Annunzio, lors de son discours du 5 mai 1915 au Quarto, près de Gênes.

Le 23 mai 1915, après avoir négocié le Pacte de Londres, l'Italie entre en guerre aux côtés de la Triple-Entente, décision lourde de conséquences, prise par trois hommes: le roi d'Italie, Victor-Emmanuel III, le président du Conseil, Antonio Salandra, et le ministre des Affaires étrangères, Sidney Sonnino.
Après la défaite de Caporetto, à l'automne 1917, une intense activité nationaliste mobilise l'Italie. Caporetto signe la démission de Luigi Cadorna, le chef de l'état-major italien.
Cadorna est remplacé par le général Armando Diaz qui réorganise l'armée et installe des lignes de défense tout au long du Piave. Au printemps 1918 les Italiens remportent la victoire lors de la bataille du Piave et arrêtent la progression des Autrichiens.
La bataille de Vittorio Veneto, en octobre 1918, précipite la défaite et l'éclatement de l'Autriche-Hongrie, qui signe sa reddition le 4 novembre 1918.
Le jour suivant, alors que le général Armando Diaz annonce la victoire, Rovinj, Porec, Zadar, Lissa et Rijeka sont occupées bien que cette dernière n'ait pas été prévue parmi les territoires devant être occupés conformément aux clauses de l'armistice. L'armée italienne tente de forcer le traité de Londres en essayant d'occuper Ljubljana mais elle est arrêtée peu après Postojna par les troupes serbes. Les cinq unités de la marine entrent dans Pola. Le jour suivant, d'autres bâtiments sont envoyés à Šibenik, qui devient le siège du gouvernement militaire de la Dalmatie.
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La guerre coûte beaucoup à l'Italie: elle mobilise 5 615 000 hommes, perd 650 000 hommes, 947 000 blessés et 600 000 disparus ou prisonniers.
Sur le plan économique, les caisses de l'État sont presque vides, la lire a perdu une grande partie de sa valeur et le coût de la vie a augmenté de 450 %. Les matières premières manquent et l'industrie ne réussit pas à transformer la production de guerre en production de paix pour absorber l'abondante main-d'œuvre qui a augmenté en raison du retour des soldats du front. La gigantesque dépense engagée par l'État pour financer la guerre constitue une dette soldée seulement dans les années 1970.
Dans une telle situation, aucune classe sociale n'est satisfaite et une profonde peur d'une possible révolution communiste (à l'exemple de la Russie) s'insinue dans la classe bourgeoise. L'extrême fragilité socio-économique conduit souvent à des désordres réprimés par des méthodes sanguinaires (biennio rosso). La crise économique aidant, provoquée dès 1919 par le problème de la reconversion d'une économie de guerre, puis aggravée par la crise économique mondiale de 1920-1921, les mouvements sociaux se multiplient.
Dès juillet 1919, les occupations de terre démarrent dans le Latium, pour s'étendre au Midi et à la vallée du Pô. Celles-ci sont légalisées, au coup par coup et a posteriori, par le décret Visocchi du 2 septembre 1919. Le mouvement s'atténue en 1920 et disparaît en 1921.
Sur le plan syndical, l' Unione Italiana del Lavoro (UIL), fondée en juin 1918 par Edmondo Rossoni, regroupe les « interventionnistes de gauche » exclus de l' Unione Sindacale Italiana (USI), d'inspiration anarcho-syndicaliste.

Au lendemain de la Première Guerre mondiale, la situation interne est précaire: le traité de Versailles n'a pas donné les bénéfices escomptés à l'État italien. Le président américain Woodrow Wilson, qui a affirmé le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes lors de la Déclaration des Quatorze Points, ne se sent en effet pas lié par les promesses faites par Londres et Paris, qui s'apparentent à la vieille diplomatie des cabinets des princes.
Dès lors, Rome doit revoir ses prétentions à la baisse. Elle obtient le Sud-Tyrol ainsi qu'une partie de l'Istrie, sans Fiume, ainsi que Trieste et le Trentin-Haut-Adige, territoires à majorité italophone. La Dalmatie est annexée au nouveau royaume de Yougoslavie composé des Serbes, des Croates et des Solvènes, à l'exception de Zara (aujourd'hui Zadar en Croatie) en raison de sa majorité italienne, et de l'île de Lastovo (it. Lagosta) qui avec trois autres îles sont annexées à l'Italie. L'Albanie promise par les Alliés devient indépendante.
Les nationalistes parlent alors de « victoire mutilée », et font de l'agitation pour mettre la pression sur le gouvernement. En décembre 1918, Leonida Bissolati, qui revendique une application stricte du principe des nationalités énoncé dans les quatorze points de Wilson, ce qui conduirait Rome à renoncer à la Dalmatie, au protectorat sur l'Albanie et à l'annexion du Dodécanèse et du Haut-Adige, démissionne. Le ministre Nitti démissionne à son tour, laissant le président du Conseil Orlando seul face au ministre des Affaires étrangères Sonnino et aux nationalistes.
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Les nationalistes sont dispersés: d'un côté les disciples d'Enrico Corradini, regroupés autour de l'Association nationaliste italienne et de l' Idea nazionale; de l'autre ceux de Papini et de Prezzolini; enfin les futuristes (Mario Carli, Marinetti, Giuseppe Bottai, etc.) . En janvier 1919, Mario Carli fonde la première association d' arditi d'Italie, composée d'anciens des troupes de choc de l'armée italienne.
En septembre 1919, Gabriele D'Annunzio incite les régiments de l'armée italienne à se mutiner et à le suivre à Fiume (aujourd'hui Rijeka; en Croatie). Occupé par les Italiens, les Français, les Britanniques et les Américains depuis novembre 1918, Fiume est à l'époque majoritairement italophone, mais ses faubourgs et son arrière-pays sont slovène. Le président des États-Unis, Woodrow Wilson, rejette les demandes d'annexion du gouvernement italien, représenté par le président du Conseil Orlando, et propose de lui accorder un statut de « ville libre » .
Manu militari, il installe une gouvernement révolutionnaire, accompagné de futuristes et avec la complicité de certains milieux militaires, avec l'objectif d'affirmer l'italianité de la commune de Carnaro. Cette action est un exemple pour le mouvement fasciste qui sympathise immédiatement avec le poète et copiera notamment l'uniforme des arditis, futures chemises noires. Néanmoins, Mussolini, qui voit en D'Annunzio un concurrent, ne le soutient que du bout des lèvres.
Cependant cette intervention échoue car la pression internationale entraîne l'intervention de l'armée régulière italienne (Noël sanglant de 1920 : 54 morts dont 22 rebelles).
Après la signature du Traité de Rapallo de novembre 1920, D'Annunzio est expulsé de Fiume.

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : jeu. mai 23, 2013 11:17 pm
par saintluc
1377
24 mai
Début du règne de Ladislas II Jagellon
A la mort de son père Algirdas, Ladislas II Jagellon devient grand-duc de Lituanie. En 1382, son cousin Vytautas le Grand mena une guerre à son encontre afin de s'emparer du trône de Lituanie. La tentative échoua une première fois. En 1389, Vytautas le Grand mena une nouvelle guerre, qui lui permit, en 1392, de devenir grand-duc de Lituanie à la place de son cousin. Ce dernier prit toutefois la tête de la Pologne à partir de 1386 et jusqu'à 1434.
Voir aussi : Ladislas ii jagellon - Histoire de la Politique

1543
24 mai
Mort de Copernic
Nicolas Copernic, un chanoine alors inconnu, rend l'âme à Frauenburg (Pologne). Son œuvre va pourtant transformer le monde. En s'interrogeant sur la cosmologie de Ptolémée, un géographe grec du IIème siècle, il découvre que c'est le Soleil, et non la Terre, qui est au centre du système. Il s'oppose ainsi à la doctrine de l'Eglise qui situe la Terre au centre de l'Univers. Il faudra attendre près de 200 ans pour que le système héliocentrique, qui inaugure la révolution scientifique du XVIIème siècle, substitue au monde clos du Moyen Age l'Univers illimité de l'époque moderne.
Voir aussi : Décès - Copernic - Héliocentrisme - Héliocentrique - Histoire de l'Astronomie

1738
24 mai
John Wesley a une illumination intérieure.
John Wesley est un homme d'Eglise à vocation anglicane. Il est né en 1703 en Angleterre.
Durant toute sa carrière il vivra sous l'influence des Frères Moraves et du Mouvement du Réveil. Ainsi en 1738, à précisément 20h45, il a une illumination intérieure. Elle lui permet d'obtenir l'assurance du salut.
Grâce à cela, il organise de grands rassemblements méthodistes.
Voir aussi : John Wesley - Histoire des Faits divers

1751
24 mai
Naissance de Charles-Emmanuel IV de Savoie
Charles-Emmanuel IV de Savoie naît le 24 mai 1751 à Turin. Fils de Victor-Amédée III de Sardaigne et de Marie Antoinette d'Espagne. Il devient prince héritier du trône de Sardaigne et prince du Piémont en 1773, à la mort de son grand-père, Charles-Emmanuel III de Sardaigne. Il devient enfin roi de Sardaigne en 1796, mais doit subir la perte de nombreux territoires au profit de Napoléon Bonaparte. Il abdique en 1802 et laisse le trône à son frère Victor-Emmanuel Ier de Savoie pour entrer comme religieux à la Compagnie de Jésus. Il y reste jusqu'à sa mort, en 1819.
Voir aussi : Naissance - Roi - Histoire de la Sardaigne - Turin - Histoire de l'Etat

1822
24 mai
Bataille de Pichincha.
La bataille de Pichincha se déroule le 24 mai 1822. Elle oppose l'Espagne à la Grande Colombie et à la province Libre de Guayaquil. Elle a lieu dans le cadre de la guerre d'indépendance en Amérique du Sud.
Ainsi, ce sont environ 50 000 hommes qui s'affronteront pour défendre chacun leur pays. Au total, 600 hommes décèdent, 350 sont blessés et 1 300 sont emprisonnés.
A l'issue de cette bataille, la Grande Colombie et la province libre de Guayaquil sont déclarées vainqueurs.
Voir aussi : Histoire des Guerres

1844
24 mai
Morse envoie son premier télégramme
La première ligne télégraphique est inaugurée entre Washington et Baltimore. Le télégraphe électrique a été mis au point sept plus tôt par le physicien américain Samuel Morse. Il utilise un code télégraphique où les caractères sont représentés par des ensembles de points et de traits, séparés par des espaces. Ce système de télécommunication va rapidement s'imposer dans le monde entier.
Voir aussi : Télégraphe - Morse - Code - Histoire des Télécommunications

1873
24 mai
Thiers part, Mac Mahon arrive
L'Assemblée nationale contraint le président Adolphe Thiers, trop républicain à son goût, à démissionner et le remplace par le maréchal de Mac Mahon. L'Assemblée échouera pourtant dans sa tentative de restauration monarchique et finira par voter les lois constitutionnelles de 1875 établissant la IIIème République. Face à la montée en puissance des Républicains, le conservateur Mac Mahon sera à son tour contraint de démissionner en 1879.
Voir aussi : Président de la République - Election - Thiers - Mac Mahon - Histoire de la Troisième République

1883
24 mai
L'inauguration du pont de Brooklyn
Le pont suspendu de Brooklyn est ouvert au trafic. Il relie le quartier de Brooklyn à Manhattan, en traversant de l'East River. Il dispose d'une une portée centrale de 480 mètres. La passerelle supérieure du pont est réservée aux piétons et offre une vue exceptionnelle sur Manhattan. La construction du pont a duré 14 ans et a fait une vingtaine de victimes, dont l'ingénieur John Roebling.
Voir aussi : Dossier histoire de New York - Pont - Histoire de Brooklyn - Histoire de Manhattan - Histoire des Grands travaux

1899
24 mai
Naissance d'Henri Michaux
Henri Michaux naît le 24 mai 1899 à Namur. Ecrivain, poète et peintre, il commence à écrire dans les années 1920 et collabore à la revue Le Disque vert. Il émigre à Paris et commence à peindre en 1925. Henri Michaux est l'auteur de recueils poétiques, de carnets de voyages mais aussi de récits rapportant ses expériences avec les drogues dont il utilisait le pouvoir créatif. Parmi ses œuvres les plus connues figurent "Ecuador" (1929), "Au pays de la magie" (1941), "Ailleurs" (1948), ou encore "Misérable miracle" (1972). Il meurt en 1984.
Voir aussi : Naissance - Peintre - écrivain - Poète - Namur - Histoire de l'Art

1902
24 mai
Fondation du Parti socialiste français
Le Parti socialiste français, le PSF, est fondé le 24 mai 1902 à Tours, grâce à la fusion des socialistes indépendants de Jean Jaurès, la Fédération des travailleurs socialistes de France et du Parti ouvrier socialiste révolutionnaire. Dirigé par Jean Jaurès, le PSF, parti résolument plus réformiste, disparaît en 1905, pour fonder la SFIO, la Section française de l'Internationale ouvrière, après la fusion avec le Parti socialiste de France.
Voir aussi : Histoire du SFIO - Jean Jaurès - Histoire de la Politique

1939
24 mai
Bataille de Suixian-Zaoyang
Après le succès obtenu à la bataille de Wuhan, le Japon déclenche le 24 mai 1939 la bataille de Suixian-Zaoyang. L'objectif est de s'emparer des routes stratégiques chinoises de Xiangyang-Huayuan et Jingshan-Zhongxiang. Forcées de se replier, les troupes chinoises cèdent les 7 et 8 mai les deux villes Suizhou et Zaoyang. L'armée révolutionnaire parvient à retourner la situation le 15 mai grâce à un vaste assaut précipitant la retraite de l'armée impériale et la libération des deux villes.
Voir aussi : Bataille - Japon - Chine - Histoire des Guerres

1940
24 mai
Opération Alphabet
Après l'offensive de la bataille de France, les Allemands lancent l'opération Alphabet le 24 mai 1940. Son but est d'évacuer les troupes alliées stationnées en Norvège, notamment dans le port de Narvik. L'invasion de la Belgique a amoindri l'intérêt du port exportateur de fer pour les Allemands. La Wehrmacht l'occupe à nouveau, fragilisant les positions de la Suède et de la Finlande. Ces pays, malgré une neutralité affichée, sont contraints de se rapprocher des Allemands, leur laissant par exemple l'accès aux chemins de fer suédois.
Voir aussi : Suède - Norvège - Alliés - Finlande - Histoire des Guerres

1941
24 mai
Le "Bismarck" coule le "Hood"
Le cuirassé allemand "Bismarck" coule le croiseur "HSM Hood", l'orgueil de la Royale Navy, dans l'Atlantique Nord. 1 400 marins périssent. Aussitôt l'amirauté britannique alerte tous ses navires et diffuse l'ordre : "Trouvez et coulez le Bismarck". Trois jours plus tard, le "Bismarck" sera torpillé au large de Brest par des croiseurs britanniques, emportant 1 800 personnes avec lui.
Voir aussi : Bataille navale - Naufrage - Bismarck - Cuirassé - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale

1977
24 mai
Adoption du pacte d’Egmont
Le pacte d’Egmont est adopté par les populations wallonnes et flamandes. Il vise à régionaliser le territoire, assurant une certaine autonomie à la Flandre et à la Wallonie. En 1993, une nouvelle Constitution sera adoptée, visant à décentraliser le pouvoir fédéral. La région bruxelloise deviendra ainsi concrètement la troisième du pays, avec la Flandre et la Wallonie. Cette Constitution apportera un certain équilibre politique et régional lié au partage équitable des pouvoirs entre les différentes communautés.
Voir aussi : Histoire de Bruxelles - Flandre - Histoire de la Wallonie - Histoire de l'Opposition

http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml

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Publié : jeu. mai 23, 2013 11:21 pm
par saintluc
Le fédéralisme belge est le fédéralisme tel qu'il a été mis en place en Belgique depuis les réformes institutionnelles de 1970.
Il s'agit d'un système fédéral qui a pris une forme spécifique où deux ordres d'entités fédérées, les Communautés et les Régions, se partagent les compétences publiques avec l'État fédéral.
Résultat d'un processus de réformes successives parfois chaotiques, le fédéralisme belge n'a pas été le résultat d'un projet global, mais plutôt une manière pragmatique de rencontrer les aspirations respectives des différentes communautés belges. Il suit donc différentes lignes de fracture et manque parfois de cohérence sans avoir réussi à satisfaire complètement les divers espoirs mis dans la fédéralisation du pays.

La Constitution belge du 7 février 1831 a subi depuis sa création des révisions successives dont la dernière en date et la plus importante eut lieu en 1993.
Jusqu'en 1970, l’État belge est un État unitaire décentralisé : un certain nombre de compétences sont accordées par la Constitution et la loi aux provinces et aux communes, mais ces entités restent soumises à la loi et à la tutelle de l’État.
La transformation de cet État unitaire en un État fédéral trouve son origine dans la rencontre des revendications d’autonomie culturelle par les Flamands et des revendications d'autonomie économique wallonnes.
Entre 1970 et 1993, le pays a évolué progressivement vers une structure fédérale. Pour en arriver là, cinq réformes de l'État ont été nécessaires, respectivement en 1970, 1980, 1988-89, 1993 et 2001.
L'article premier de la Constitution belge déclare aujourd'hui : « La Belgique est un État fédéral qui se compose des communautés et des régions ».
Trois langues officielles sont reconnues en Belgique :
le néerlandais (environ six millions de néerlandophones - ou flamands),
le français (environ quatre millions de francophones),
l’allemand (un peu plus de 71 000 germanophones).
Abstraction faite de la minorité germanophone, les rapports de force déterminants de la vie politique belge semblent donc les rapports flamands-francophones. Cette bipolarisation a impliqué la mise en place d'une série de mécanismes assurant le traitement égal de chaque communauté, y compris au niveau fédéral, tels que :
la règle de l'adoption de certaines lois (dites spéciales) en matière institutionnelle à la majorité dans chaque groupe linguistique (art. 4 de la Constitution) ;
la parité linguistique au sein du conseil des ministres fédéral ;
la parité dans la haute fonction publique fédérale et dans les plus hautes juridictions.
Cette bipolarisation a cependant débouché sur l'existence d'un fédéralisme à trois, ce qui tend à prouver que le clivage Flamands/Francophones n'explique pas tout. Il en existe un autre. La Région wallonne (majoritairement francophone) et Bruxelles (en principe bilingue mais à forte majorité francophone), sont l'une et l'autre autonomes. Les grands projet fédéralistes côté wallon (une vingtaine de 1905 à 1970), prévoient presque tous l'une ou l'autre forme de ce fédéralisme à trois, dès 1919 avec Albert Mockel.
Image
Les premières revendications d'autonomie culturelle proviennent des Flamands et datent de 1937, en réaction contre l’hégémonie culturelle et sociale du français et de la bourgeoisie francophone qui caractérisait l’organisation de la Belgique. Ces revendications culturelles furent à l’origine de l'ajout, en 1970, d'un article 59bis à la Constitution et la création des trois Communautés (française, flamande et germanophone), premier type d'entités fédérées en Belgique.
Toutefois des facteurs politiques jouent également un rôle déterminant. Si le français fut hégémonique, la population flamande a toujours été très majoritaire et selon une couleur idéologique différente de la Wallonie. Ce qui explique qu'il existe une abondance de projets d'autonomie politique côté wallon destinés à compenser cette mise en minorité. Notamment le fait que des gouvernements homogènes catholiques ont pu gouverner l'ensemble de la Belgique (entre 1884 et 1914 notamment), parfois même sur la seule base des élus flamands catholiques (gênant les partis laïcs majoritaires seulement en Wallonie). Le huitième projet fédéraliste wallon qui date de 1938 a comme auteurs Georges Truffaut et Fernand Dehousse. Il prévoit, lui, une extension du pouvoir des entités fédérées au domaine international. Et cela parce que c'est cette fois également dans le domaine des relations extérieures que le conflit se développe, certains Wallons estimant que la Flandre impose dès 1936 une politique de neutralité dans la perspective du conflit à venir : la Seconde Guerre mondiale qui, avec la Question royale, provoqua la plus grave crise de la question nationale.
Selon le projet de Truffaut et Dehousse (pris en considération par la Chambre mais finalement repoussé), chaque Région (Flandre, Bruxelles, Wallonie), envoie au Sénat devenu Chambre des Régions, 10 délégués. Une majorité des 2/3 est requise pour la ratification des traités et de tout acte international de la Belgique. Cette compétence aurait même été étendue à la nomination des ambassadeurs. Paul Delforge souligne que cette dimension internationale sera sans cesse réinscrite dans les projets wallons. L'extension des compétences des entités fédérées aux relations extérieures a d'autres motifs aujourd'hui, soit le développement de la vie internationale

Comme indiqué ci-dessus, les Flamands se satisfaisaient d'une autonomie culturelle et d'une organisation de l'État en conséquence. En effet, majoritaires dans le pays, ils contrôlent fondamentalement l'organisation du pays.
Les revendications en faveur d’une autonomie économique devinrent nettes après la fin de la seconde Guerre mondiale et furent le fait du Mouvement wallon qui voulait échapper au contrôle que la majorité flamande exerçait sur le pays et espérait relancer son industrie vieillissante et déclinante grâce à cette autonomie. Ces revendications d’autonomie économique furent à l’origine, lors de la révision constitutionnelle de 1970, de l'article 107 quater nouveau de la Constitution.
Cet article crée trois Régions (wallonne, flamande et bruxelloise), second type d'entités fédérées belges, et confie à la loi spéciale le soin de préciser les compétences, la composition et l’étendue des pouvoirs des organes à créer.
Dès lors, à partir de 1971, la vie politique belge est conditionnée par la recherche de la majorité spéciale requise pour voter ces lois spéciales, particulièrement pour l’application de l’article 107 quater. Devant les difficultés, une loi de 1974 créa des conseils régionaux à compétence consultative.
En 1977 et 1978, deux accords politiques sur la réforme des institutions et notamment sur la création des régions furent conclus. Il s'agissait du "pacte d'Egmont" (1977) et des "accords du Stuyvenberg" (1978). Ces accords furent traduits en un projet de lois de réformes institutionnelles qui prévoyait la création de trois régions semblables, des droits similaires étant accordés aux Flamands de Bruxelles et aux francophones de la périphérie bruxelloise. Cependant, ce dernier point provoqua d'importantes tensions dans certains partis politiques flamands et le gouvernement de l'époque dut présenter sa démission, ce qui provoqua l'abandon du projet.
Une loi de 1979 créa alors des institutions communautaires et régionales provisoires, dont les exécutifs étaient constitués par des ministres du gouvernement national.
Enfin, la loi spéciale du 8 août 1980 créa les institutions régionales mais ne comportait aucune disposition relative à la Région bruxelloise, ceci en raison de l'impossibilité de dégager un accord politique à son propos. Ce n'est finalement qu'en 1989 que la Région de Bruxelles-Capitale fut organisée et que les élections régionales purent y avoir lieu.


Suite: http://fr.wikipedia.org/wiki/F%C3%A9d%C ... isme_belge

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : ven. mai 24, 2013 11:23 pm
par saintluc
1085
25 mai
Prise de Tolède par Alphonse VI
Le roi de León et de Castille Alphonse VI s’empare du royaume de Tolède, sous domination maure depuis 711. La conquête du León en 1037 par Ferdinand Ier avait rendu la Castille particulièrement puissante, lui permettant ainsi d’amorcer la Reconquista. Mais en 1086 et 1109, Alphonse VI essuiera deux cuisantes défaites contre les Almoravides venus en renfort.
Voir aussi : Dossier histoire de la Reconquista - Castille - Histoire des Almoravides - Histoire de Tolède - León - Histoire du Moyen-Âge

1401
25 mai
Martin le Jeune, seul roi de Sicile à la mort de Marie16
Le 25 mai 1401, Marie de Sicile, femme du roi de Sicile Martin 1er, meurt de la peste dans le château de Lentini, instituant ainsi son époux, Martin Ier, dit le jeune, pour seul héritier du royaume de Sicile. Le couple avait été couronné en mai 1392 dans la cathédrale de Palerme et se partageait les rênes du pouvoir. Après le décès de sa femme, Martin 1er se remarie l'année suivante avec Blanche de Navarre, fille du roi Charles III, avant de mourir en 1409 de la malaria.
Voir aussi : Histoire de la Sicile - Palerme - Histoire de la Politique

1571
25 mai
Etienne Ier Bathory devient prince de Transylvanie
Le 25 mai 1571 est la date de prise de pouvoir, en tant que prince de Transylvanie, d'Etienne Ier Bathory. Il succède à Jean II de Hongrie et supplante son adversaire direct, Gaspar Bekes, pourtant choisi par le monarque défunt. Avec le soutien du sultan turc Murad III et de la noblesse polonaise, il parvient à se hisser sur le trône de Pologne. Il lutte contre la Russie moscovite et récupère plusieurs territoires dont La Courlande ainsi que la Livonie.
Voir aussi : Pologne - Transylvanie - Histoire de la Politique

1592
25 mai
Début de la guerre Imjiin en Corée
Nanti de 200 000 hommes bien équipés, le ministre des Affaires suprêmes du Japon, Hideyoshi Toyotomi (1536-1598), débarque à Pusan (Corée). Désireux de conquérir la Chine depuis 1586, il conçut, à cette fin, le projet fou d'envahir d'abord la Corée de la dynastie Chos?n, qui céda sans beaucoup de résistance. L'avancée japonaise – et son « outrecuidance » – poussa la Chine des Ming à faire intervenir ses troupes, lesquelles parvinrent à les repousser. Cette première invasion – une seconde suivit en juin 1597 – marque les débuts de la guerre Imjin (1592-1598), du nom d'un affluent du fleuve Han, laquelle s'acheva sur la défaite du Japon impérial, alors que Hideyoshi, en proie à des troubles mentaux croissants, finit par mourir, le 18 septembre 1598, contraignant ses soldats ou à abandonner la péninsule coréenne ou au seppuku.
Voir aussi : Corée - Japon impérial - Guerre imjin - Pusan - Chine des ming - Histoire des Guerres

1659
25 mai
Richard Cromwell renonce au titre de lord-protecteur
Nommé lord-protecteur depuis janvier 1659, Richard Cromwell n’est pas en mesure de maintenir l’équilibre du régime instauré par son père. Il abandonne donc ses fonctions, laissant l’Angleterre sombrer dans une quasi-anarchie militaire. Profitant des événements, le général Monck interviendra en s’emparant de Londres en février 1660. Répondant au désir de la population, il organisera la Restauration des Stuarts, et plus particulièrement le retour de Charles II sur le trône.
Voir aussi : Histoire de l'Angleterre - Cromwell - Charles II - Dossier histoire du Commonwealth d'Angleterre - Histoire de la Politique

1693
25 mai
Décès de Madame de Lafayette
Marie-Madeleine Pioche de La Vergne, comtesse de La Fayette, est une femme de lettres, considérée comme la pionnière du roman moderne. Elle côtoie des hommes importants comme Pierre-Daniel Huet, Antoine Arnauld et François de la Rochefoucauld. Elle publie anonymement "La Princesse de Montpensier" en 1662 puis "Zaïde, histoire espagnole" en 1669 et 1671. Elle décède à Paris, le 25 mai 1693.
Voir aussi : Histoire de Paris - Roman - Femme de lettres - Histoire des Romans

1720
25 mai
Un bateau amène la peste à Marseille
En provenance de Syrie, le navire "Le Grand-Saint-Antoine", contaminé par le bacille de la peste, accoste dans le port de Marseille. L'administration, bien que prévenue de la présence du "mal" sur le bateau, l'autorise à décharger sa cargaison. Le fléau emportera en quelques semaines 50 000 Marseillais, soit la moitié de la population de la ville, et se répandra jusqu'à Toulon et Aix.
Voir aussi : Dossier histoire des Epidémies - Peste - Histoire de Marseille - Histoire de la Médecine

1787
25 mai
Ouverture de la Convention de Philadelphie
Dix ans après la fin de la guerre d'Indépendance qui a chassé les Anglais des colonies d'Amérique, une Convention s'ouvre à Philadelphie. Les représentants des 13 nouveaux Etats ont pris conscience de la nécessité de créer des organes communs de gouvernement et de se mettre d'accord sur les délégations de pouvoir. Présidés par George Washington, héros de la guerre d'Indépendance, les débats seront très agités. La Constitution fédérale sera publiée le 17 septembre. Cette Constitution est la plus ancienne qui existe aujourd'hui.
Voir aussi : Constitution - Histoire de Philadelphie - Histoire de l'Etat

1792
25 mai
L’Unzen provoque un tsunami meurtrier
Le mont Unzen, volcan situé sur l’île de Kyushu, au Japon, libère soudainement une immense quantité de boue. Il s’était réveillé le mois précédent et semblait avoir retrouvé son calme. Mais les apparences sont trompeuses car le volcan se déchire au niveau de l’un de ses côtés et laisse couler un déluge de boue vers la ville de Shimabara et la mer. La catastrophe donne naissance à un tsunami dévastateur qui augmente encore le nombre de victime. Au total, plus de 14 500 personnes trouveront la mort. Le volcan se réveillera à nouveau en 1990 et ce durant plusieurs années, laissant couler d’énormes coulées de lave et libérant des nuées ardentes. Les vulcanologues Katia et Maurice Krafft y perdront la vie en 1991.
Voir aussi : Histoire des Eruptions - Volcan - Tsunami - Histoire des Catastrophes naturelles

1845
25 mai
Naissance d'Eugène Grasset, graveur, affichiste et décorateur français.
Eugène Grasset étudie le dessin et l'architecture. Il s'installe à Paris et travaille comme dessinateur de modèle de fournitures et de joaillerie. Il travaille ensuite dans l'illustration et réalise également des vitraux. En 1890, il crée le logotype des livres Larousse. Il travaille également pour les Etats-Unis où il fait apparaître le mouvement de l'Art nouveau. En 1900, sa création du caractère d'imprimerie Grasset est présentée à l'Exposition universelle de Paris.
Voir aussi : Exposition universelle - Décoration - Illustration - Art nouveau - Eugène Grasset - Histoire de l'Art

1846
25 mai
Louis-Napoléon s'évade du fort de Ham
Le prince Louis-Napoléon Bonaparte, neveu de Napoléon Ier, s'évade du fort de Ham (Somme), déguisé en ouvrier avec une planche sur l'épaule. Il y a été enfermé en 1840, accusé de complot contre l'Etat. Deux ans plus tard, il deviendra le premier président de la République française et quatre ans après, il restaurera le titre d'empereur à son profit.
Voir aussi : Louis-Napoléon Bonaparte - Evasion - Histoire de la Politique

1857
25 mai
Fondation de la ville de Dakar
Après avoir pris possession de la péninsule du Cap-Vert, l'ancien gouverneur du Sénégal et contre-amiral Auguste-Léopold Protet crée un petit fort à Dakar sur lequel il dresse le pavillon français. Toutefois, il faut attendre l'année suivante pour voir la ville se développer avec le plan cadastral élaboré en juin par le colonel du génie Emile Pinet-Lapredre. En 1902, Dakar remplace Saint-Louis au titre de capitale officielle du Sénégal.
Voir aussi : France - Fondation - Histoire de Dakar - Sénégal - Histoire de la Politique

1864
25 mai
Reconnaissance de la liberté de coalition
Le vote d’une loi supprime le délit de coalition. L’Empire se montre ainsi plus tolérant à l’égard des ouvriers puisque cette restriction de la loi Le Chapelier rend possible les grèves. Toutefois, celles-ci ne devront pas attenter à la liberté de travail ni engendrer de violences.
Voir aussi : Dossier histoire du droit du travail - Histoire du Droit de grève - Loi Le Chapelier - Histoire du Travail

1882
25 mai
Naissance de la Triple-Alliance
L’Allemagne, l’Autriche-Hongrie et l’Italie signent un accord défensif nommé Triple-Alliance de 1882 ou Triplice. L’Allemagne est ainsi renforcée face à une France hostile depuis la guerre de 1870 tandis que l’Autriche-Hongrie trouve des alliés face aux menaces que fait peser sur elle la politique expansionniste russe dans les Balkans. Quant aux Italiens, ils souhaitent avant tout avoir du poids face à la France et sa politique coloniale. Tous participeront à une tentative d’isolement diplomatique de cette dernière. Cet accord sera fondamental dans le déclenchement de la Première Guerre mondiale. Il sera rompu en mai 1915 lorsque l’Italie prendra le parti du camp adverse.
Voir aussi : Histoire de l'Autriche-Hongrie - Alliance - Triple-Alliance - Histoire de la Première Guerre mondiale

1895
25 mai
Oscar Wilde condamné pour homosexualité
L'écrivain irlandais Oscar Wilde est condamné pour délit d'homosexualité à deux ans de travaux forcés. Il purgera cette peine dans la très répressive prison de Reading, au sud de l'Angleterre. Il y écrira "De Profundis", une longue lettre à Alfred Douglas, son amant. A sa sortie de prison il s'exilera en France et publiera le poème "La ballade de la geôle de Reading" en 1898. Il mourra à Paris dans la misère et la solitude en 1900.
Voir aussi : Condamnation - Homosexualité - Oscar Wilde - Histoire des Romans

1902
25 mai
Naissance de Henri Guillaumet
Célèbre aviateur français, Henri Guillaumet naît le 25 mai 1902 à Bouy. Pionnier de l'Aéropostale, il a ouvert de nombreuses routes dans les Andes ou encore dans l'Atlantique Nord. En 1938, il obtient le prix Henri Deutsch de la Meurthe attribué par l'Académie des sports, pour ses exploits. Il meurt en vol au-dessus de la Méditerranée, le 27 novembre 1940, abattu par un chasseur italien par erreur.
Voir aussi : Aviateur - Histoire de l'Aéropostale - Histoire des Sciences et techniques

1915
25 mai
Gouvernement de coalition Asquith II au Royaume-Uni
Après la défaite dans les Dardanelles, le Parlement britannique, sans majorité, forme une coalition. Le libéral Herbert Henry Asquith reste Premier ministre et compose un gouvernement de coalition avec les conservateurs et les travaillistes. C'est la première fois que ces derniers accèdent au gouvernement avec Arthur Henderson puis George Barnes. Ce gouvernement sera remplacé le 6 décembre 1916 par un autre gouvernement de coalition avec David Lloyd George comme Premier ministre.
Voir aussi : Royaume-Uni - Politique - Premier ministre - Gouvernement - Coalition - Histoire de la Politique

1918
25 mai
Guerre civile entre les armées russes
Entre 1917 et 1921, l'empire russe est submergé par les guerres civiles. Principalement, deux entités s'affrontent : l'armée Rouge des bolcheviks et l'armée Blanche des monarchistes. D'autres groupuscules révolutionnaires se rebellèrent aussi contre les bolcheviks. Cependant, l'armée Rouge conquiert république après république, malgré le soutien des puissances occidentales à l'armée Blanche. Les Occidentaux interviennent alors en Russie avec le renfort de 45 000 soldats de la légion tchèque, mais en vain.
Voir aussi : Russie - Première Guerre mondiale - Révolution - Histoire de l'Armée rouge - Histoire de l'Armée blanche - Histoire des Guerres

1925
25 mai
Naissance du réalisateur et scénariste français Claude Pinoteau
Né le 25 mai 1925 à Boulogne-Billancourt (France), Claude Pinoteau est un réalisateur et scénariste français. Dès ses débuts, il se spécialise dans le film policier, avec des longs-métrages comme Le Silencieux (1973), L'Homme en colère (1979), ou La Septième Cible (1984), tous trois avec Lino Ventura, son acteur fétiche, avec qui il tournera également La Gifle (1974). C'est dans le registre de la comédie que Claude Pinoteau connaît son plus grand succès : La Boum (1980) et sa suite sortie deux ans plus tard connaissent un immense succès populaire.
Voir aussi : Réalisateur - Succès - Scénariste - Comédie - Histoire de l'Art

1926
25 mai
Naissance de Miles Davis, trompettiste de jazz américain
Miles Dewey Davis III, plus connu sous le nom de Miles Davis, voit le jour le 25 mai 1926 à Alton (États-Unis). Considéré comme étant l'un des plus grands trompettistes américains, Miles Davis a marqué l'histoire du jazz par les nombreuses évolutions qu'il a apportées au genre. Il est également connu pour avoir collaboré avec les principaux musiciens de jazz du XXe siècle, de Bill Evans à Kenny Garrett, en passant par John Coltrane, Herbie Hancock, Charlie Parker ou encore Keith Jarrett. Miles Davis disparaît en 1991, à l'âge de 65 ans.
Voir aussi : Jazz - Miles Davis - Histoire de l'Art

1948
25 mai
L'opération Ben Nun
L'opération Ben Nun, plus connue sous le nom de première bataille de Latroun, se déroule entre le 25 mai et le 18 juillet 1948. Elle a lieu dans le cadre de la première guerre israélo-arabe, et oppose les Israéliens et les Transjordaniens dans la province de Latroun. Cette bataille est importante car, si Latroun se trouve sur le territoire arabe, la route est la seule à rattacher l'État d'Israël à Jérusalem. Malgré les attaques, Israël ne parvient pas à en prendre le contrôle. Ce conflit a une portée symbolique dans l'histoire des juifs d'Israël.
Voir aussi : Histoire des Guerres

1949
25 mai
Création de la RFA
Alors que la rédaction de la Constitution et des textes fondamentaux s’est achevée le 8 mai, la République Fédérale d’Allemagne (RFA) est proclamée. Ainsi prend fin à l’ouest, quatre ans d’occupation par les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la France. Ne disposant pas d’armée mais incluse dans le plan Marshall, la RFA aura, au côté de la France, un rôle fondamental dans la construction de l’Europe et deviendra un des moteurs économiques de l’Europe. L’objectif de mettre fin à des siècles de conflits entre l’Allemagne et ses voisins sera ainsi réalisé. De son côté, l’URSS va mettre un terme à l’occupation de sa zone en octobre 1949 en créant la RDA. Toutefois, le degré d’indépendance de cette dernière sera bien moindre. RFA et RDA fusionneront en 1991 après l’effondrement des deux blocs.
Voir aussi : Dossier histoire de la Guerre froide : de l'Alliance aux deux blocs - Dossier histoire de la guerre froide : l'apogée (1949-1953) - Histoire de la RFA - Histoire de la Guerre froide

1958
25 mai
De Gaulle appelé à la présidence du Conseil
Face aux événements d'Algérie, de Gaulle, appuyé par Jacques Chaban-Delmas, prépare depuis le début du printemps son retour dans la vie politique française. En effet, de nombreuses personnalités avaient jusqu'alors appelé à son retour pour gérer la situation difficile et le climat d'insurrection qui règnent en France. Après avoir rassuré sur ses visées démocratiques tout en s'affirmant prêt à prendre en charge la direction du pays, il est appelé par le Président de la République René Coty à prendre la présidence du Conseil. Il a alors les pleins pouvoirs pour réviser la constitution.
Voir aussi : De Gaulle - René Coty - Histoire de la Quatrième république

1961
25 mai
Un homme sur la Lune avant la fin de la décennie
Ayant perçu le vol en orbite de Youri Gagarine comme un nouvel affront, les Etats-Unis décident de réagir et d’atteindre à moyen terme un objectif qui leur permettra de prouver leur supériorité technologique sur l’URSS. C’est donc par la voix de son président Kennedy que la puissance occidentale annonce qu’elle désire envoyer un homme sur la Lune d’ici la fin de la décennie. Le programme Apollo respectera ses objectifs puisque des hommes se poseront sur la Lune le 21 juillet 1969.
Voir aussi : Dossier histoire de la conquête spatiale dans la guerre froide - Kennedy - Histoire d'Apollo - Histoire de l'Espace

1963
25 mai
Création de l'Organisation de l'unité africaine
Trente chefs d'Etats africains, réunis à Abbis-Abeba à l'invitation de l'empereur d'Ethiopie, adoptent le charte de l'Organisation de l'unité africaine (OUA). Cette charte est inspirée par l'idée que l'Afrique doit pouvoir s'exprimer de façon unitaire. Elle affirme l'égalité souveraine de tous les Etats membres, le principe de la non-ingérence et le respect de l'intégrité territoriale. Les questions économiques et la prévention des conflits sont depuis quelques années les deux grands thèmes de réflexion de l'OUA.
Voir aussi : Histoire de la Diplomatie

1977
25 mai
Début de la saga starwars
La Guerre des étoiles du réalisateur américain George Lucas sort dans 32 salles aux Etats-Unis. Le film aux effets spéciaux révolutionnaires et porté par la musique de John Williams est un énorme succès. Réalisé avec un budget modeste de 10 millions de dollars, il remporte en trois mois 100 millions de dollars. Il sera couronné par 6 Oscars. Lucas investira alors dans la suite de sa trilogie : "L'Empire contre attaque" en 1980 et "Le retour du Jedi" en 1983. 22 ans plus tard, il réalisera le premier épisode de sa saga : "la Menace fantôme", rapidement suivi de "l’Attaque des clones" puis de "la Revanche des Sith". Cette nouvelle trilogie retracera le passé du terrible Dark Vador, jusqu’à la naissance de Luke Skywalker.
Voir aussi : Dossier histoire de la science-fiction - Film - Histoire de la Guerre des étoiles - Histoire du Cinéma

1979
25 mai
"Alien" embarque comme huitième passager
Ridley Scott met en scène l’hideuse créature extra-terrestre : "Alien". C’est en effet l’horreur qui se mêle ici à la science-fiction. A bord d'un vaisseau de retour vers la Terre, un équipage est menacé par une créature inconnue particulièrement meurtrière. Mue par une intelligence supérieure, elle viendra à bout de la quasi-totalité des voyageurs. Terreur, suspense, environnement clos et grandes interprétations sont les meilleurs ingrédients de cette recette de science-fiction. "Alien, le huitième passager" remportera d’ailleurs un succès mondial. Dans les années qui suivront, plusieurs autres réalisateurs, dont James Cameron, renouvelleront l’expérience d’"Alien".
Voir aussi : Dossier histoire de la science-fiction - Extra-terrestre - Ridley Scott - Histoire du Cinéma

1998
25 mai
Vers un enseignement supérieur européen
Le processus conduisant à la construction d’un espace européen de l’enseignement supérieur est lancé. Plusieurs ministres européens de l’enseignement se réunissent à la Sorbonne. L’objectif est alors d’organiser, avant 2010, un enseignement européen commun, notamment en harmonisant les niveaux des diplômes et leur structure. Dès l’année suivante, de plus en plus de pays s’engageront dans le processus, qui permettra de favoriser les échanges entre les établissements universitaires dans toute l’Europe. En France, le projet sera concrétisé par la réforme LMD ("licence-master-doctorat"). Cette dernière instaurera un système de crédits (ETC) et organisera l’enseignement en trois niveaux. Mais elle sera loin de faire l’unanimité et fera couler beaucoup d’encre.
Voir aussi : Dossier histoire de l' enseignement - Réforme - Europe - Histoire des Institutions

2005
25 mai
Dixième édition du Super 12
Les Canterbury Crusaders, équipe néo-zélandaise, s'impose lors de la Finale du Super 12. Compétition créée en 1996 par Rupert Murdoch, la même année que le Tri-nations, cette coupe oppose les clubs des trois grandes nations du rugby de l'hémisphère sud, à savoir l'Australie, la Nouvelle-Zélande et l'Afrique du Sud.


2005
25 mai
Référendum sur le pluralisme en Égypte
Les Égyptiens sont invités à voter dans le cadre d’un référendum constitutionnel portant sur le système électif. Il est question de mettre en place, pour la première fois, des élections présidentielles au suffrage universel direct autorisant plusieurs candidats à se présenter. L’amendement constitutionnel est largement approuvé par la population. La première élection pluraliste aura lieu le 7 septembre 2005, et confortera Moubarak au pouvoir, pour un cinquième mandat.
Voir aussi : Dossier histoire de l' Egypte : la république - Moubarak - Histoire des Elections
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : ven. mai 24, 2013 11:34 pm
par saintluc
La bataille de Latroun fait référence aux combats qui ont opposé Israéliens et Transjordaniens sur les contreforts de Latroun entre les 25 mai et 18 juillet 1948 pendant la première guerre israélo-arabe.
En mai 1948, la position de Latroun était située en territoire arabe mais contrôlait l'unique route qui reliait Jérusalem à Israël, ce qui lui conférait une importance stratégique majeure dans le contexte de la bataille pour la ville entre Tsahal (l'Armée israélienne) et la Légion arabe jordanienne.
Aucun des cinq assauts lancés par les Israéliens ne leur permit de prendre la position qui resta sous contrôle jordanien jusqu'à la guerre des Six Jours en 1967. La Jérusalem juive put toutefois être ravitaillée par la découverte fortuite d'un chemin permettant d'éviter Latroun et aménagé pour le passage de convois sous le nom de « route de Birmanie ».
La bataille de Latroun a marqué l'imaginaire israélien et constitue un des « mythes fondateurs » de cette nation. L'historiographie l'a tantôt présentée comme « une victoire stratégique illustrant la clairvoyance de David Ben Gourion », qui aurait compris dès le début l'importance cruciale de la position pour le ravitaillement de Jérusalem, tantôt comme « le plus grave échec de toute l'histoire de Tsahal », de par le nombre de victimes et les échecs répétés. Les historiens estiment aujourd'hui que les attaques coûtèrent la vie à 168 soldats israéliens mais le nombre des victimes a enflé dans les récits pour atteindre le chiffre de 2 000 morts. Elle a pris également une valeur symbolique, du fait de la participation d'immigrants survivants de la Shoah. Les Jordaniens, de leur côté, en conservent l'image d'une « grande victoire », la seule des forces arabes face aux Israéliens lors de la guerre de 1948.
Aujourd'hui, le site est un musée militaire israélien consacré aux corps blindés, ainsi qu'un mémorial de la première guerre israélo-arabe.
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Suite au vote de son Plan de partage par l'Onu le 29 novembre 1947, la guerre civile éclate en Palestine. La situation dans laquelle se trouve la communauté juive de Jérusalem constitue un des points faibles du Yichouv et une préoccupation majeure de ses autorités. Comptant près de 100 000 personnes, soit 1/6 de la population juive totale de Palestine, la ville est en effet isolée au cœur du territoire sous contrôle arabe.
Dès janvier, dans le contexte de la « guerre des routes », la principale faction arabe palestinienne, la Jaysh al-Jihad al-Muqaddas d'Abd al-Kader al-Husseini assiège la ville juive en empêchant le passage des convois de ravitaillement entre Tel-Aviv et Jérusalem. Fin mars, la tactique a payé et la ville est effectivement isolée. L'armée clandestine du Yichouv, la Haganah, lance alors l'opération Nahshon qui permet entre le 4 et le 20 avril de fournir 2 mois de ravitaillement à la ville. Suite à la mort d'Abd al-Kader al-Husseini, la Comité militaire de la Ligue arabe ordonne à l'autre force arabe en Palestine, l'ALA de déplacer ses forces de Samarie (nord de la Cisjordanie actuelle) vers la route de Jérusalem et les régions de Latroun, Lydda et Ramle.
Mi-mai, la situation pour les 50 000 habitants arabes de la ville et les 30 à 40 000 des faubourgs n'est pas meilleure. Après le massacre de Deir Yassin et l'offensive juive d'avril qui a déclenché l'exode massif des arabes palestiniens dans les autres villes mixtes, la population arabe de Jérusalem est effrayée et craint pour son sort. Dès le départ des Britanniques le 14 mai, la Haganah lance une série d'opérations pour la prise de contrôle de la ville et les dirigeants arabes lancent des appels alarmistes au roi Abdallah 1er de Transjordanie afin que son armée vienne à leur secours.
En plus de son importance stratégique, la ville de Jérusalem comporte également une valeur symbolique importante pour les protagonistes en tant que lieu saint du judaïsme, du christianisme et de l'islam.
Aux alentours du 15 mai, la situation en Palestine est chaotique. Les forces juives ont pris l'avantage sur les forces arabes, mais elles redoutent l'intervention des États arabes prévue pour le 15 mai.
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La place de Latroun se situe au carrefour de la route Tel-Aviv - Lydda - Ramle - Jérusalem et de celle de Ramallah - Ashdod dans la zone attribuée à l'État arabe par le Plan de Partage de la Palestine. À cet endroit, la route de Jérusalem entre dans les premiers contreforts montagneux de Judée au lieu-dit de Bab al-Oued en arabe ou Sha’ar HaGai en hébreu. De par sa position en hauteur, elle domine la vallée d'Ayalon et la force qui l'occupe commande la route de Jérusalem.
En 1948, la zone comporte un camp de détention et un poste de police fortifié occupés par les Britanniques, un monastère trappiste et plusieurs villages arabes dont Latroun, Imwas, Deir Aiyoub, Yalou et Beit Nouba.
Durant la guerre civile, après la mort d'Abd al-Qader al-Husseini, les forces de l'Armée de libération arabe se sont positionnées autour du poste de police et dans les villages alentour dans l'indifférence des Britanniques. Ils attaquent régulièrement les convois de ravitaillement se dirigeant vers Jérusalem-ouest.
Les États-Majors israélien et jordanien n'ont à ce moment pas encore pris pleine mesure de l'importance stratégique de l'endroit.
Le 8 mai, la Haganah lance l'opération Maccabée contre l'Armée de libération arabe et les irréguliers palestiniens qui occupent plusieurs villages de la route de Jérusalem et empêchent le ravitaillement de sa communauté juive. La 5e brigade Guivati (à l'ouest) et la 10e brigade Harel (à l'est) sont engagées dans des combats notamment dans la zone de Latroun.
Entre le 9 et le 11 mai, un bataillon de la brigade Harel attaque et prend le village de Beit Mahsir qui sert de base aux Palestiniens pour le contrôle de Bad al-Oued. Le bataillon Sha'ar HaGai de la brigade Harel prend également position sur les collines au nord et au sud de la route. Il est soumis au feu de l'artillerie de l'Armée de libération arabe ainsi qu'à celui, « inhabituel » de véhicules blindés britanniques mais il parvient à tenir la position et s'y « enterre ».
À l'ouest, le 12 mai, des hommes de la brigade Guivati prennent le camp de détention britannique sur la route menant à Latroun, mais l'abandonnent le lendemain. Entre les 14 et 15 mai, son 52e bataillon prend les villages d'Abou Shousha, al-Na'ani et al-Qoubab au nord de Latroun, coupant ainsi la zone de Lydda, la principale ville arabe du secteur. Lapierre et Collins rapportent également qu'une section de la brigade Guivati tire, puis pénètre sans résistance dans le fort de police le 15 mai au matin.
À nouveau à l'est, le 15 mai, les hommes de la brigade Harel prennent Deir Aiyoub qu'ils évacuent néanmoins le lendemain.
C'est à ce moment que les officiers israéliens sur le terrain prennent conscience de l'importance stratégique de Latroun. Un rapport20 circonstancié est envoyé du Quartier général de la brigade Harel au Quartier général du Palmah, et conclut que « la jonction de Latroun devient le point décisif de la bataille [de Jérusalem] » mais « cette appréciation ne sera partagée par l'État-Major qu'une semaine plus tard ». Entre-temps, suite à l'avance de l'Armée égyptienne, la brigade Guivati reçoit l'ordre de se redéployer plus au sud et la brigade Harel dans le secteur de Jérusalem.
Cette décision de quitter la zone et le fait de ne pas en avoir perçu l'importance feront controverse entre Yigaël Yadin, le chef des opérations de la Haganah et Yitzhak Rabin, le commandant de la brigade Harel.
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Lors de la confusion qui règne les tout derniers jours du mandat britannique et avec l'entrée en guerre des armées arabes, la position de Latroun va changer de mains en dehors de tout combat.
Tout d'abord, aux alentours du 14 mai (ou le 15 mai), ordre est donné à Fawzi al-Qawuqji et à ses forces de l'Armée de libération de se retirer et laisser la place à la Légion arabe. Selon l'historien Yoav Gelber, ce départ s'effectue avant l'arrivée des troupes jordaniennes à Latroun et la position n'est plus tenue que par 200 irréguliers. L'historien Benny Morris indique toutefois quant à lui qu'une section de légionnaires de la 11e compagnie accompagnée d'irréguliers est présente et s'empare du fort. En effet, en tant que force auxiliaire des Britanniques en Palestine mandataire, plusieurs éléments de la Légion Arabe servent en Palestine durant la fin du mandat. Les Britanniques ont promis que ces unités se seront retirées de Palestine pour la fin avril mais « pour des raisons techniques », plusieurs compagnies ne quittent pas le pays.
Le 15 mai, les pays arabes entrent en guerre et des contingents syriens, irakiens, jordaniens et égyptiens envahissent la Palestine. Parmi ceux-ci, le corps expéditionnaire jordanien est constitué principalement d'une force d'élite mécanisée encadrée par des officiers britanniques et nommée « Légion arabe ». Il comprend :
la 1re brigade comprenant les 1er et 3e régiments qui se dirige vers Naplouse au nord de la Samarie ;
la 3e brigade sous les ordre du colonel Ashton comprenant le 2e régiment sous les ordres du Major Geoffrey Lockett26 et du 4e régiment sous les ordres du lieutenant-colonel Habes al-Majali qui prend position à Ramallah au centre de la Samarie ;
des 5e et 6e régiments qui agissent de manière indépendante.
John Bagot Glubb, le commandant de la Légion arabe, prend le premier conscience de l'importance stratégique de Latroun dans la bataille de Jérusalem. Son objectif est double. Il souhaite empêcher les Israéliens de renforcer Jérusalem et de l'approvisionner, et il veut faire diversion pour tenir les forces de la Haganah loin de la ville, assurant aux Arabes le contrôle de Jérusalem-Est.
En sus de la 11e compagnie déjà présente, il y envoie tout le 4e régiment14. Dans la nuit du 15 au 16 mai, un premier contingent de 40 légionnaires secondé par un nombre indéterminé de bédouins renforce la position et le reste du régiment atteint la zone le 17 mai.
Le 18 mai, les forces de la Légion arabe se sont déployées entre Latroun et Bab al-Oued et la route est à nouveau bloquée. Il faut plusieurs jours à l'État-Major israélien pour se rendre compte de la position réelle des forces jordaniennes autour de Latroun et Jérusalem car celles-ci, particulièrement redoutées, ont été annoncées présentes à plusieurs endroits du pays.

Suite: Lors de la confusion qui règne les tout derniers jours du mandat britannique et avec l'entrée en guerre des armées arabes, la position de Latroun va changer de mains en dehors de tout combat.
Tout d'abord, aux alentours du 14 mai (ou le 15 mai), ordre est donné à Fawzi al-Qawuqji et à ses forces de l'Armée de libération de se retirer et laisser la place à la Légion arabe. Selon l'historien Yoav Gelber, ce départ s'effectue avant l'arrivée des troupes jordaniennes à Latroun et la position n'est plus tenue que par 200 irréguliers. L'historien Benny Morris indique toutefois quant à lui qu'une section de légionnaires de la 11e compagnie accompagnée d'irréguliers est présente et s'empare du fort. En effet, en tant que force auxiliaire des Britanniques en Palestine mandataire, plusieurs éléments de la Légion Arabe servent en Palestine durant la fin du mandat. Les Britanniques ont promis que ces unités se seront retirées de Palestine pour la fin avril mais « pour des raisons techniques », plusieurs compagnies ne quittent pas le pays.
Le 15 mai, les pays arabes entrent en guerre et des contingents syriens, irakiens, jordaniens et égyptiens envahissent la Palestine. Parmi ceux-ci, le corps expéditionnaire jordanien est constitué principalement d'une force d'élite mécanisée encadrée par des officiers britanniques et nommée « Légion arabe ». Il comprend :
la 1re brigade comprenant les 1er et 3e régiments qui se dirige vers Naplouse au nord de la Samarie ;
la 3e brigade sous les ordre du colonel Ashton comprenant le 2e régiment sous les ordres du Major Geoffrey Lockett26 et du 4e régiment sous les ordres du lieutenant-colonel Habes al-Majali qui prend position à Ramallah au centre de la Samarie ;
des 5e et 6e régiments qui agissent de manière indépendante.
John Bagot Glubb, le commandant de la Légion arabe, prend le premier conscience de l'importance stratégique de Latroun dans la bataille de Jérusalem. Son objectif est double. Il souhaite empêcher les Israéliens de renforcer Jérusalem et de l'approvisionner, et il veut faire diversion pour tenir les forces de la Haganah loin de la ville, assurant aux Arabes le contrôle de Jérusalem-Est.
En sus de la 11e compagnie déjà présente, il y envoie tout le 4e régiment14. Dans la nuit du 15 au 16 mai, un premier contingent de 40 légionnaires secondé par un nombre indéterminé de bédouins renforce la position et le reste du régiment atteint la zone le 17 mai.
Le 18 mai, les forces de la Légion arabe se sont déployées entre Latroun et Bab al-Oued et la route est à nouveau bloquée. Il faut plusieurs jours à l'État-Major israélien pour se rendre compte de la position réelle des forces jordaniennes autour de Latroun et Jérusalem car celles-ci, particulièrement redoutées, ont été annoncées présentes à plusieurs endroits du pays.

Suite: http://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_de_Latroun_(1948)

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : sam. mai 25, 2013 11:26 pm
par saintluc
1362
26 mai
Mort de Louis de Tarente
Louis de Tarente, né en 1320, meurt le 26 mai 1362. Roi de Naples de 1347 à sa mort, il est le fils de Philippe Ier d'Anjou. Amant de la reine Jeanne Ire de Naples avec qui il a deux enfants, il participe à l'assassinat d'André de Hongrie, son mari, pour pouvoir l'épouser. En guerre contre Louis le Grand, roi de Hongrie, de 1352 à 1360, il est chassé d'Italie, mais peut récupérer son trône grâce à l'arbitrage du pape.
Voir aussi : Naples - Royaume de Sicile - André de Hongrie - Louis de Tarente - Histoire de la Politique

1445
26 mai
La première armée permanente en France
Le roi Charles VII crée les Compagnies d'ordonnance. Cette nouvelle formation militaire constitue la première armée permanente à la disposition du roi de France. Auparavant pour faire la guerre, le roi faisait appel à ses vassaux selon la coutume féodale du ban. Mais les vassaux n'étaient obligés de servir que pendant 40 jours. Le roi devait alors recruter des mercenaires qui coûtaient cher et se révélaient souvent incontrôlables.
Voir aussi : Charles VII - Armée - Histoire des Valois

1521
26 mai
Luther mis au ban de l'Empire
L'empereur Charles Quint promulgue l'Edit de Worms qui met au ban de l'Empire le réformateur Martin Luther parce qu'il refuse de se rétracter après la publication de ses "95 thèses". L'oeuvre de Luther sera à l'origine d'une révolution religieuse qui modifiera profondément le christianisme. Il est considéré comme le père de la Réforme protestante qui influencera les cultures germaniques et anglo-saxonnes.
Voir aussi : Charles Quint - Histoire du Protestantisme - Martin Luther - Histoire de la Chrétienté

1577
26 mai
Deuxième expédition de Martin Frobisher au nord du Canada
Plus fournie, la seconde expédition dans les eaux septentrionales du Canada du britannique Martin Frobisher démarre le 26 mai 1577, lorsque la flotte quitte Blackwall. Elle rassemble trois navires, l'Aid, le Gabriel et le Michael, contenant cent vingt membres d'équipage. La baie de Frobisher est atteinte le 17 juillet. Après quelques escarmouches avec des autochtones indigènes, le séjour est ensuite consacré à la récolte d'échantillons de minerai. Frobisher rentre avec succès en Angleterre le 23 septembre 1577.
Voir aussi : Canada - Expédition - Britannique - Martin Frobisher - Histoire des Grandes aventures et découvertes

1707
26 mai
Décès de Madame de Montespan
Françoise Athénaïs de Rochechouart de Mortemart, marquise de Montespan, décède le 26 mai 1707 à Bourbon-l'Archambault. Elle épouse Louis Henri de Pardaillan de Gondrin, marquis de Montespan, en 1663, avant de rencontrer Louis XIV en 1666. En 1667, elle devient la maîtresse du roi, devenant sa favorite en 1674. Sept enfants naissent de cette union. En 1678, le roi la délaisse, pensant qu'elle est responsable de la mort d'une de ses nouvelles favorites.
Voir aussi : Décès - Louis XIV - Favorite - Madame de Montespan - Maîtresse - Histoire des Décès

1799
26 mai
Naissance d'Alexandre Pouchkine, poète, dramaturge et romancier russe
Pouchkine est engagé au ministère des affaires étrangères en 1817, après avoir terminé ses études. Il mène une vie dissolue et écrit de nombreux poèmes romantiques qui sont considérés comme rebelles et le font condamner à l'exil. Durant cette période qui dure six ans, il commence à écrire quelques-unes de ses grandes œuvres. En 1826, il est réintégré et devient le censeur du tsar Nicolas Ier. Il reprend sa vie dissolue et finit par épouser Natalia Nikolaïevna Gontcharova. Parallèlement à ses œuvres, il participe à l'écriture de la revue littéraire "Le Contemporain". En 1837, il meurt au cours d'un duel avec Georges-Charles de Heeckeren d'Anthès qui est soupçonné de courtiser son épouse.
Voir aussi : Poésie - Histoire du Romantisme - Exil - Duel - Nicolas Ier - Histoire de l'Art

1831
26 mai
Les Russes remportent une victoire décisive à Ostrolenka
Les Russes battent les indépendantistes polonais à Ostrolenka. C'est le début de la reprise en main de la Pologne par l'Empire Russe ainsi que de la débâcle et des désillusions des Polonais.
Voir aussi : Histoire de l'Insurrection de Novembre - Histoire des Coups d'Etat

1879
26 mai
Signature du traité de Gandomak
Le 26 mai 1879, l'Empire britannique et les Afghans signent le traité de Gandomak qui met fin à la seconde guerre anglo-afghane débutée en 1878. Avec cet accord, l'Afghanistan devient un protectorat britannique, conservant son pouvoir intérieur, mais laissant la gestion de la politique étrangère à la Grande-Bretagne. Les Britanniques obtiennent également la région de Pichin, ainsi que le débouché de Khype, tout proche de l'Inde.
Voir aussi : Empire britannique - Seconde guerre anglo-afghane - Histoire des Traités

1896
26 mai
Création du Dow Jones
Charles Dow, qui a créé une agence de presse avec Edward Jones, publie le premier indice des valeurs industrielles construit à partir d'une liste de douze titres (un seul, General Electric, en fait toujours partie). La liste sera portée à vingt en 1916 et à trente en 1928. Le célèbre indice boursier est né. Il synthétise en un seul chiffre la performance des 30 valeurs industrielles le composant.
Voir aussi : Dossier histoire de la bourse - Dow Jones - Histoire de General Electric - Histoire de la Finance

1896
26 mai
Le couronnement du dernier tsar
Le tsar Nicolas II et sa femme Alexandra Fedorovna sont couronnés dans la cathédrale orthodoxe de l'Assomption dans le quartier du Kremlin à Moscou. Pendant la cérémonie, qui dure 5 heures, Nicolas reçoit le sceptre et la chaîne de l'Ordre de Saint-André. Celle-ci se décroche et tombe. Les mystiques de la cour interpréteront cet incident comme un mauvais présage. La révolution de février 1917 obligera le tsar à abdiquer et la famille impériale sera massacrée en juillet 1918.
Voir aussi : Sacre - Histoire de Moscou - Tsar - Nicolas II - Histoire du Kremlin - Histoire des Sacres

1905
26 mai
Mort d'Alphonse de Rothschild
Fils ainé du baron James de Rothschild, naturalisé français, Alphonse de Rothschild accède au conseil de régence de la Banque de France en 1855. Outre ses activités dans le domaine de la finance, c'était aussi un grand collectionneur de tableaux de maîtres, notamment de Rubens, Rembrandt et Hooch. Il fit don d'une vingtaine d'œuvres au musée de Soissons. Il est décédé le 26 mai 1905.
Voir aussi : France - Décès - Peinture - Histoire de la Banque de France - Histoire de Soissons - Histoire de l'Art

1923
26 mai
La première course des 24 Heures du Mans
L'Automobile Club de la Sarthe organise une épreuve d'endurance de 24 heures sur le circuit du Mans. Il y a 33 concurrents au départ. L'équipage Lagache-Léonard, au volant d'une Chenard et Walker, remporte l'épreuve en 128 tours, soit à une moyenne de 92 kilomètres/heure.
Voir aussi : Course - Histoire des 24 heures du Mans - Le Mans - Histoire des Sports mécaniques

1940
26 mai
Opération "Dynamo" à Dunkerque
Le vice-amiral britannique Bertram Ramsay donne le feu vert pour l'évacuation des troupes alliés encerclées à Dunkerque (Nord). L'opération porte le nom de "Dynamo" en souvenir d'un ancien PC de Ramsay où fonctionnait un groupe électrogène. Surprises par l'avancée allemande, les troupes françaises et britanniques ont dû battre en retraite jusqu'à Dunkerque, le dos à la mer. La Royal Navy a réquisitionné tous types de bateaux et en neuf jours, 340 000 hommes sont rapatriés en Grande-Bretagne. Mais cela n'est pas suffisant : le 4 juin, 30 000 Français restés sur les plages doivent se rendre aux Allemands.
Voir aussi : Histoire de Dunkerque - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale

1944
26 mai
Bombardements alliés sur le Sud-Est et le Centre-Est de la France
Afin de préparer le débarquement en Normandie, les Alliés ont mis au point le Transportation Plan, qui consiste à attaquer les voies de communication françaises, notamment les chemins de fer. Le bombardement du 26 mai fait partie de cette opération, il vise le sud-est et le centre-est du pays. Malgré le succès des bombardements sur les objectifs militaires, l'imprécision due à l'altitude de vol a causé la mort de nombreux civils.
Voir aussi : France - Allemagne - Seconde guerre mondiale - Bombardement - Alliés - Histoire des Guerres

1948
26 mai
Victoire du Parti nationaliste de Daniel Malan
Le Parti nationaliste unifié fondé par Daniel Malan, pasteur de l’Eglise néerlandaise réformée, remporte la majorité des sièges au Parlement d’Afrique du Sud. Devenu Premier ministre, il met immédiatement en place son système politique, l’"apartheid", reposant sur le développement par la séparation raciale. L’Union sud-africaine, qui possède déjà un lourd passé en la matière, va entrer dans un régime politique principalement centré sur la ségrégation raciale.
Voir aussi : Dossier histoire de l' Apartheid - Ségrégation - Union sud-africaine - Histoire des Elections

1972
26 mai
Signature des accords SALT I
Les Etats-Unis et l’URSS signent les accords SALT (Strategic Arms Limitation Talks, « négociations sur la limitation des armes stratégiques ») et poursuivent ainsi leur politique dite de "Détente". Ce traité est organisé en deux volets : l’un concernant les missiles anti-balistiques et réglementant leur emplacement, le nombre de radars, etc., l’autre portant sur les lance-missiles et limitant leur nombre.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Traité - Limitation - SALT - Histoire de la Guerre froide

2002
26 mai
Zine Ben Ali fait modifier la Constitution
Le président de la République tunisienne fait adopter une modification de la Constitution. Cette dernière permet désormais aux candidats présidentiels de se présenter jusqu’à l’âge de 75 ans et n’admet plus aucune limite du nombre de mandat. Sans cette réforme, le président ne peut envisager une réélection, qui sera d’ailleurs effective en 2004.
Voir aussi : Constitution - Zine Ben Ali - Histoire des Elections

http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml