EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Ce qui s'est passé dernièrement sur la planête
Message
Auteur
Avatar de l’utilisateur
saintluc
Élite
Élite
Messages : 21133
Inscription : mar. juin 08, 2010 12:00 pm
Localisation : Macabanaufondujardin france

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#2911 Message par saintluc »

1624
4 mai
L'île de Manhattan achetée 24 dollars
Le colonisateur hollandais, Peter Minuit, achète aux Indiens Algonquins, au nom de la Compagnie hollandaise des Indes occidentales, l'île de Manhattan pour l'équivalent de 24 dollars. Il fondera la colonie de La Nouvelle-Amsterdam. Les Anglais s'empareront de ce territoire en 1664 et la rebaptiseront New York en l'honneur du duc d'York (le futur roi Jacques II).
Voir aussi : Dossier histoire de New York - Achat - Histoire de Manhattan - Histoire de la Nouvelle Amsterdam - Histoire de la Colonisation

1677
4 mai
Isaac Barrow, mathématicien anglais
Après avoir terminé ses études et voyagé en Europe, Isaac Barrow devient professeur à Cambridge. Il intègre la Royal Society en 1662 et devient titulaire de la chaire lucasienne de mathématiques à Cambridge. Quelques années plus tard, il laisse ce poste à l'un de ses élèves : Isaac Newton. Il est nommé chapelain du roi Charles II puis chargé de la direction du Trinity collège. Parallèlement, il écrit plusieurs ouvrages scientifiques.
Voir aussi : Charles II - Royal Society - Cambridge - Histoire des Sciences et techniques

1729
4 mai
Mort du cardinal de Noailles en France
Louis Antoine de Noailles (1651-1729) est un ecclésiastique français. En 1695 sa conduite et ses relations le font nommer archevêque de Paris par Louis XIV (jusqu'en 1729). Homme pieux et zélé, il est nommé cardinal en 1700 par Innocent XII. Il condamnera les propositions de Jansénius (fondateur du jansénisme) mais se montrera conciliant avec les jansénistes et intransigeants avec leurs adversaires, les jésuites. Ce qui provoquera sa disgrâce.
Voir aussi : France - Archevêque de Paris - Histoire de la Chrétienté

1814
4 mai
Napoléon 1er débarque sur l'île d'Elbe
Napoléon 1er arrive à Portoferraio, sur l'île d'Elbe située à l'ouest de l'Italie. Il y séjournera jusqu'à son retour en France, le 26 février 1815. A la chute de l'Empire, le traité de Fontainebleau (11 avril 1814) a accordé la souveraineté pleine et entière de l'île à l'empereur Napoléon qui l'a conquise en 1802. L'île deviendra partie intégrante de l'Italie en 1860.
Voir aussi : Napoléon - Elbe - Histoire de l'Empire

1822
4 mai
Naissance de Charles-Eugène Boucher de Boucherville.
Charles-Eugène Boucher de Boucherville est né le 4 mai 1822 à Montréal et au Québec. Il est reconnu pour avoir été un médecin mais aussi un homme politique.
Durant sept ans, il est député à l'assemblée du Canada-Uni.
Enchaînant les succès politiques, il a à deux reprises le poste de Premier ministre conservateur dans la région provinciale de Québec. Il défend les opinions des conservateurs et succède à Honoré Mercier.
Il décède à Montréal le 10 septembre 1915, à l'âge de 93 ans.
Voir aussi : Histoire de la Politique

1896
4 mai
Lancement du quotidien britannique "Daily Mail
l'ère de la grande presse au Royaume-Uni débute avec le lancement le 4 mai 1896 du "Daily Mail". Le quotidien, fondé par Alfred Harmsworth, est publié à Londres à un tarif préférentiel d'un demi-penny. Ce bas prix est compétitif face à la concurrence, et génère rapidement beaucoup de ventes. En 1916, le quotidien dépasse le million d'exemplaires. Actuel deuxième publication la plus vendue derrière "The Sun", il est considéré comme un journal très conservateur.
Voir aussi : Royaume-Uni - The Sun - Histoire des Sciences et techniques

1897
4 mai
Le Bazar de la Charité prend feu
Un incendie se déclare dans la salle de cinéma du Bazar de la Charité, rue Jean Goujon, à Paris. L'incendie se propage à toute allure à l'ensemble du magasin qui reçoit alors près de 1 200 invités, à l'occasion d'une vente de charité. On comptera 160 victimes, essentiellement des femmes de la haute société que leurs robes ont gênées dans leur fuite. Un service funèbre sera célébré à Notre-Dame le 8 mai, en présence du président Félix Faure.
Voir aussi : Histoire de Paris - Incendie - Histoire des Faits divers

1907
4 mai
Fondation de l'Union nationale des étudiants de France
L'Union nationale des étudiants de France, mieux connue sous l'acronyme Unef, a été fondée le 4 mai 1907. Cette organisation étudiante a pour but de permettre aux étudiants de s'exprimer sur la gestion des universités. Elle a connu des scissions dans les années 1960 et en 1971, avant d'être refondée en 2001. Elle est aujourd'hui reconnue représentative par le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche et est la première organisation étudiante si l'on considère le nombre de sièges aux assemblées.
Voir aussi : France - Fondation - Syndicat - Histoire de la Politique

1919
4 mai
Mouvement du 4 mai à Pékin
Ulcérés par le Traité de Versailles qui attribue au Japon les possessions que l'Allemagne détient en Chine, les étudiants de l'Université de Pékin descendent dans la rue. Les troubles gagnent rapidement le pays, alors animé par une volonté d’indépendance et peu enclin à passer de la tutelle européenne à une tutelle japonaise.
Voir aussi : Soulèvement - Histoire de Pékin - Histoire du Traité de Versailles - Histoire de l'Opposition

1919
4 mai
Mouvement du 4 mai en Chine
L'attribution d'une partie des territoires chinois du Shandong à l'Empire du Japon entraîne en 1919 un vaste mouvement de protestation en Chine. Le mouvement du 4 mai réunit 3000 étudiants à Pékin et provoque une vague de protestations nationalistes à travers le pays. La manifestation porte non seulement sur le refus de la domination japonaise mais également sur la volonté de modernisation et de démocratie des Chinois. Ce soulèvement marque l'émergence d'une conscience patriotique au sein de la Chine.
Voir aussi : Japon - Chine - Histoire de Pékin - Histoire de la Démocratie - Modernisation - Histoire de la Politique

1924
4 mai
Ouverture des VIIIèmes JO à Paris
Les VIIIèmes Jeux Olympiques d'été débutent par le rugby au stade de Colombes (Hauts-de-Seine). La devise olympique : “Citius, Altius, Fortius,” (plus vite, plus haut, plus fort) sera introduite lors de ces J.O qui mettront en compétition plus de 3 000 athlètes (dont 135 femmes) de 44 pays. Les compétitions seront marquées par la performance du coureur finlandais Paavo Nurmi qui remportera 5 médailles d'or. Ce seront aussi les derniers Jeux où le tennis figurera au programme.
Voir aussi : Histoire de Paris - Histoire des Jeux Olympiques d'été - Histoire des Jeux Olympiques

1924
4 mai
Élections législatives en Allemagne : le NSDAP entre au Reichstag
Le 4 mai 1924, à la suite d'élections législatives en Allemagne, Wilhelm Marx, chancelier allemand et président du Zentrum (parti catholique), forme un nouveau gouvernement de coalition composé du Zentrum, du DDP (parti démocrate allemand) et du DVP. Lors de ces élections, le NSDAP d'Adolf Hitler, plus connu sous le nom de Parti national-socialiste des travailleurs allemands, obtient 6,6% des voix et, avec 32 sièges, fait son entrée au Reichstag.
Voir aussi : Histoire du Reichstag - NSDAP - Wilhelm Marx - Histoire de la Politique

1937
4 mai
Inauguration de l'Exposition universelle à Paris
Le 4 mai 1937 marque l'inauguration de l'Exposition universelle de Paris. Cette première exposition internationale est intitulée « Arts et techniques dans la vie moderne ». Elle doit démontrer que l'union de l'art et de la technique est indispensable. Elle a également un but d'apaisement dans une situation de crise économique et sociale. Le palais Chaillot naîtra de cette exposition où s'installent le musée de l'Homme et le Musée national de la marine.
Voir aussi : Histoire de Paris - Exposition universelle - Histoire des Sciences et techniques

1939
4 mai
Sortie d'Ondine de Jean Giraudoux
Le 4 mai 1939 est la date de la première de la pièce Ondine, mise en scène par Louis Jouvet, au théâtre de l'Athénée. L'auteur, Jean Giraudoux, s'est inspiré du conte éponyme, écrit en 1811 par l'Allemand La Motte-Fouqué. Dans un décor féérique, Giraudoux représente les liens impossibles entre l'homme et la femme nymphe, thème déjà évoqué dans le mythe celtique de Mélusine. L'héroïne doit perdre ses atouts surnaturels pour assumer son amour.
Voir aussi : Théâtre - Louis Jouvet - Jean Giraudoux - Histoire de l'Art

1942
4 mai
Bataille de la Mer de Corail
La bataille de la mer de Corail s'est déroulée du 4 au 8 mai 1942 au large des côtes australiennes, et a opposé les troupes américaines et japonaises. Il s'agit de la première bataille aéronavale de l'histoire. Les Japonais ont remporté la bataille de la mer de Corail sur le plan tactique. Les Américains revendiquent cependant une victoire morale, puisqu'ils ont déjoué pour la première fois une opération japonaise. La propagande des deux camps prend donc à son compte l'issue de cette bataille.
Voir aussi : Bataille navale - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale

1969
4 mai
Le SFIO devient le PS
Le SFIO s’unit avec d’autres partis de gauche et souhaite le renouveau. Il prend alors le nom de Parti Socialiste et décide de présenter Gaston Defferre aux présidentielles. Mais, à l’image du score décevant de Defferre, le renouveau est un échec, et il faudra attendre l’action de Mitterrand pour faire du PS un grand parti.
Voir aussi : Mitterrand - Histoire du Parti Socialiste - Histoire du SFIO - Defferre - Histoire des Partis

1988
4 mai
Le Liban libère les otages français
Marcel Carton, Marcel Fontaine et Jean-Paul Kauffmann, les 3 otages séquestrés depuis 3 ans par l'organisation pro-iranienne du Jihad Islamique, sont libérés à Beyrouth. Les relations diplomatiques entre la France et l'Iran reprendront le mois suivant. Beaucoup se sont interrogés sur les conditions de cette libération, intervenue très opportunément entre les 2 tours de l'élection présidentielle.
Voir aussi : Journalistes - Otages - Histoire du Terrorisme

1989
4 mai
A la découverte de Vénus
La sonde américaine Magellan est propulsée par la navette Atlantis afin d’étudier plus en détail Vénus. Placée en orbite près d’un an plus tard, elle sera la première à cartographier précisément la surface de la planète. Au bout de deux années, elle fournira, grâce à son radar, une carte de 98% de la planète, faisant apparaître ses nombreux volcans. La sonde servira également à étudier la gravité de Vénus avant de se consumer dans l’atmosphère en 1994. La mission Magellan permettra de connaître la géologie vénusienne et d’établir des comparaisons avec la Terre.
Voir aussi : Magellan - Histoire de Vénus - Histoire de l'Astronomie

1994
4 mai
Premier accord israëlo-palestinien
L'Organisation de libération de la Palestine (OLP) et l'Etat d'Israël signent l'accord "Oslo I" au Caire (Egypte). Les accords d'Oslo constituent le cadre d'une paix par étapes. Ils prévoient, dans un premier temps, la mise en place d'un régime d'autonomie à Gaza et en Cisjordanie, puis l'ouverture de négociations sur le statut définitif de ces territoires. Le déclenchement de la deuxième Intifada en septembre 2000 mettra un terme à ces négociations.
Voir aussi : Dossier histoire de l' Etat d'Israël - Accord - Le Caire - Histoire d'Oslo - Histoire des Traités

http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
Avatar de l’utilisateur
saintluc
Élite
Élite
Messages : 21133
Inscription : mar. juin 08, 2010 12:00 pm
Localisation : Macabanaufondujardin france

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#2912 Message par saintluc »

Les Cent-Jours sont la période de l'Histoire de France comprise entre le 1er mars (retour en France de l'empereur Napoléon Ier) et le 7 juillet 1815 (dissolution de la Commission de gouvernement, chargée du pouvoir exécutif après la seconde abdication de Napoléon Ier, au nom de Napoléon II).
Cette courte période peut être regardée en trois phases successives :
du 1er mars au 20 mars 1815 : la reconquête du pouvoir par Napoléon, après son débarquement au Golfe Juan et sa marche vers Paris. Cette phase est surnommée « le vol de l'Aigle » par l'historiographie favorable à l'empereur ;
du 20 mars au 22 juin 1815 : le second règne impérial de Napoléon Ier. Cette phase voit le rétablissement du contrôle de l'administration et de l'armée par Napoléon, la modification de la Constitution (avec l'Acte additionnel), et la reprise de la guerre contre les Alliés qui s'achève par la défaite française à Waterloo (Septième Coalition), et l'abdication de l'empereur ;
du 22 juin au 7 juillet 1815 : la Commission de gouvernement, établie à la suite de l'abdication, assure les pouvoirs exécutifs pour deux semaines, et laisse remonter sur le trône Louis XVIII (réfugié à Gand durant cette période), après l'occupation de Paris par les armées britanniques et prussiennes.
En février et mars 1814, l'Empereur Napoléon défend ses possessions, contre toute l'Europe coalisée. Les Alliés finissent par arriver devant Paris tandis que Napoléon veut les arrêter à Saint-Dizier. Mais il arrive trop tard et doit se replier à Fontainebleau.
Il charge son grand écuyer Caulaincourt de négocier avec le tsar Alexandre Ier, descendu chez Talleyrand, rue Saint-Florentin. Caulaincourt négocie une abdication en faveur du roi de Rome, fils de Napoléon, âgé de 3 ans. Le tsar n’y est pas opposé, mais apprenant la défection du maréchal Marmont, placé en avant-garde en Essonne, il impose l'abdication sans conditions de Napoléon, désormais à découvert, au château de Fontainebleau.
Pour ne pas laisser une guerre civile se développer, Napoléon abdique après avoir vainement essayé de rallier les maréchaux. Le Sénat appelle Louis-Stanislas-Xavier de Bourbon, comme « roi des Français, selon le vœu de la nation », sous le nom de Louis XVIII.
Comme le tsar a promis un établissement hors de France digne de l’empereur Napoléon, il propose la Corse à Caulaincourt, qui refuse car elle fait partie intégrante de la Nation française et demande la Sardaigne. Alexandre Ier à son tour rejette la proposition, cette île appartenant à la Maison de Savoie (Royaume de Piémont-Sardaigne). Il choisit l'Île d'Elbe, une dépendance de la Toscane. Le traité de Fontainebleau du 11 avril 1814 stipule que Napoléon garde son titre d'Empereur, reçoit en pleine souveraineté l'île d'Elbe ainsi qu'une rente de 2 millions de francs du gouvernement français. L’Impératrice Marie-Louise devient duchesse de Parme, Plaisanceet de Guastalla, voisines de l'île d'Elbe ; mais l'ex-impératrice retournera à Vienne avec son fils.
Le 20 avril ont lieu les « Adieux de Fontainebleau ». Napoléon embarque à Saint-Raphaël et, arrivant à Portoferraio le 3 mai, y débarque le 4. Ce même jour, Louis XVIII fait son entrée à Paris.
Image
Le traité de Fontainebleau n'est pas respecté, la rente n'est pas payée et Napoléon apprend que, au Congrès de Vienne, il est question de l'exiler aux Açores ou sur l'Île Sainte-Hélène. D'autre part, son favori Cipriani, envoyé en Autriche fin 1814, lui apprend la trahison et l'infidélité de son épouse Marie-Louise. Pour Napoléon, le départ est inéluctable.
Le 1er mars, le débarquement, prévu à Saint-Raphaël, se fait à Vallauris. C'est en plein jour, au vu et au su de tous, que l'opération se déroule, devant les douaniers surpris. Un premier bivouac est installé sur le rivage de ce qui est désormais Golfe-Juan.
Napoléon a prévenu le général Cambronne, qui commande l'avant-garde, de ne tirer aucun coup de fusil. La surprise et la rapidité sont les moyens essentiels de la réussite de cette opération. À la nuit, Napoléon arrive à Cannes par les dunes. Le 2 mars, 64 km sont effectués jusqu'à Séranon où la troupe bivouaque dans la neige à plus de 1 000 mètres. Le 3 mars, dès l'aube elle se met en marche pour atteindre Castellane. Napoléon est accueilli à la sous-préfecture. Le 4 mars, par le col de Corobin, la troupe descend à Digne-les-Bains où elle retrouve la route qui court le long de la Bléone. Pendant que l'armée bivouaque dans les jardins du château de Malijai, au confluent de la Bléone et de la Durance, Cambronne est parti en avant pour Sisteron.
Au petit matin du 5 mars, Napoléon se met en route par L'Escale et Volonne sur la rive droite de la Durance, puis pénètre à Sisteron par la porte du Dauphiné.
Le 6 mars, la troupe quitte Gap. Le 7 mars, jour le plus long, l'armée se met en route pour Grenoble. Cambronne, marche avec quelques heures d'avance avec une compagnie de grenadiers et quelques estafettes polonaises. Il a ouvert la route en empêchant des soldats royalistes venus de Grenoble avec pour mission de faire sauter le Pont-Haut, à l'entrée de La Mure. Le général Marchand qui commande à Grenoble est décidé à arrêter Napoléon et à l'enfermer au fort Barraux. Il a envoyé le bataillon du commandant Lessard qui a pris position à Laffrey, défilé étroit entre la colline et le lac. C'est là que se déroule à la « Prairie de la Rencontre », ainsi nommée par Stendhal, la scène où Napoléon ouvrant sa redingote s'avance devant les soldats royalistes et leur crie : « Soldats du 5e ! Reconnaissez votre Empereur ! S'il en est qui veut me tuer, me voilà ! ». Les soldats du 5e d’infanterie de ligne se rallient.
Image
La rampe de Laffrey descend sur Vizille. Napoléon passe devant le château de Lesdiguières. Il monte vers Eybens et sur le plateau de Brié-et-Angonnes, l'Empereur rencontre le régiment de La Bédoyère venu à sa rencontre. À Grenoble, une longue ligne droite mène à la porte de Bonne que le général Marchand tient close. Il faut des heures pour que la population parvienne à l'enfoncer et c'est à la nuit que Napoléon entre place Grenette. Deux jours passés dans la ville de Grenoble ont permis à l’Empereur de recevoir les autorités, d’édicter les premiers décrets et d’envoyer, par Turin, un courrier à Marie-Louise, lui donnant rendez-vous à Paris.
Le 9 mars, dans l’après-midi, la colonne quitte Grenoble par la porte de France. Après un arrêt à Voreppe, nouvelle halte à Moirans, la troupe se remet en route et arrive à Bourgoin-Jallieu à trois heures, ville que Napoléon quitte finalement à quinze. Le 10 mars, c'est l'entrée triomphale dans Lyon que le comte d'Artois, frère de Louis XVIII, aidé du maréchal Macdonald, aurait voulu défendre en barricadant le pont de La Guillotière. Le 11 mars à Lyon, Napoléon passe en revue des troupes. Il envoie un nouveau courrier à Marie-Louise le 12 mars, et promulgue 11 décrets.
Le 13 mars, départ de Lyon à 13 heures par Villefranche-sur-Saône où il est reçu à 15 heures par 60 000 personnes assemblées. Il est à Mâcon le soir. Le préfet Germain s'est enfui la veille, après avoir publié un libelle injurieux. La Garde l'a rejoint par coche sur la Saône.
Le 15 mars, départ de Chalon-sur-Saône, il prend la route de la Bourgogne, passe par Autun. Dans la nuit, le baron Passinges, un officier d'ordonnance du maréchal Ney qui est à Lons-le-Saunier, vient lui annoncer le ralliement de ce dernier.
Le 16 mars, départ d'Autun, pour se diriger vers Avallon par Chissey-en-Morvan. Le 17 mars, Napoléon quitte Avallon, direction Auxerre, où il loge à la préfecture auprès du préfet Gamot, beau-frère du maréchal Ney. Le 18 mars, l'empéreur et le maréchal se rencontrent. La défection du maréchal Ney fait forte impression dans la capitale. La Garde, arrivée à Chaumont, aux ordres du maréchal Oudinot, rejoint Napoléon. À Auxerre, Napoléon écrit à Marie-Louise sa troisième lettre depuis son départ de l'île d'Elbe.
Le 19 mars, Napoléon a organisé la dernière étape qui le conduit à Paris. D'Auxerre à Sens par Joigny, pendant que l'Empereur galope, l'armée abandonne le roi. À Sens, le maire, François de Laurencin, vient se présenter. L’Empereur, qui redoute une révolution sanglante dans la capitale, lui dit : « Les avant-postes sont aux mains. Il n'y a pas un moment à perdre pour empêcher le sang de couler, et ma présence seule peut tout rallier ».
Cette nuit-là, Louis XVIII part pour Beauvais. Le duc de Berry et le maréchal Marmont, qui commandait la maison du Roi, forment l'escorte. Tous les ministres partent dans la nuit. Le maréchal Macdonald fait passer l'ordre aux troupes du roi de se replier vers Saint-Denis pour se rendre à Beauvais. À la nuit, Napoléon et sa suite arrivent à Pont-sur-Yonne.
Arrivé à Fossard, l’Empereur trouve les hommes du 13e dragons de l'armée du duc de Berry. Les officiers sont partis tandis que la troupe préfère rallier l'armée de l'Empereur. Dans la nuit, en route pour Melun où il croit trouver l'armée du duc de Berry, voyant les troupes échelonnées sans officiers, Napoléon décide de rentrer à Fontainebleau et bifurque par Moret-sur-Loing. Napoléon est toujours inquiet croyant Louis XVIII à Paris et redoutant un soulèvement populaire. Arrivé à Fontainebleau, la ville dort mais le château est illuminé.
Le 20 mars, le général Haxo qui pense rejoindre Louis XVIII, trouve les Tuileries quasiment désertes. A 7 heures, Lavalette a pris la direction de la Poste et prévient les maîtres de postes que l'Empereur sera là avant deux heures et donne l'ordre de ne plus fournir de chevaux sans autorisation. Lavalette interrompt la publication du Moniteur universel. Aux Tuileries, le ministre des Finances laisse 50 millions dans les coffres. L'Empereur est en route pour Paris.
À Paris à 2 h 20, le drapeau tricolore flotte aux Tuileries, sur le dôme de l'Horloge aux Invalides à 2 h 30. À 2 h 45, au lycée Louis-le-Grand, Sadi Carnot par la fenêtre voit le drapeau hissé au sommet de la colonne Vendôme. Napoléon entre dans la capitale.
Image
Le 18 mars, aux Pays-Bas, le prince d’Orange, souverain des Pays-Bas depuis quelques mois, publie une patente où il déclare prendre les titres de roi des Pays-Bas et duc du Luxembourg. À Bruxelles, il passe en revue les troupes, qui lui prêtent serment. La foule regarde passer l'état-major hollandais et vers le soir, les troupes descendent, ouvrir la voie aux alliés anglais annoncés. Ils passent par une chaussée pavée dans un village, comme tous les autres villages, Waterloo.
Les généraux Maison et Dessolles, fidèles au roi, viennent dire à Blacas, favori du roi, qu'ils se tiennent prêts à sacrifier leur vie en attaquant Napoléon. Mais que leur résistance ne serait jamais pardonnée et qu'en cas d'échec ils perdraient leur fortune et devraient s'exiler. Il leur fut compté à chacun 200 000 francs. La Bourse de Paris tombe à 66 francs, étant à 78 le 5 mars.
Autre débandade, chez les Libéraux, anciens conventionnels, ralliés et assis entre deux chaises, on s'esquive : La Fayette rentre en Auvergne. Madame de Staël ferme son salon.
Dans ce désarroi, Chateaubriand suggère de se ranger autour du roi pour se faire égorger. Seule Juliette Récamier garde la porte ouverte et Benjamin Constant, qui vient de terminer son Adolphe, écrit un article qui paraîtra dans Le Journal des débats : « Il reparaît, cet homme teint de notre sang ! cet Attila… »
Toujours le 18 mars, en Italie, Murat se met en marche pour Rome.
Le 20 mars, à Vienne, en Autriche, l'Aiglon s'apprête à fêter ses 4 ans. À l'annonce du débarquement de son père, on lui a fait quitter le château de Schönbrunn pour le palais froid de la Hofburg plus facile à surveiller. Les sentinelles sont doublées et habillées en domestiques, avec ordre de surveiller les trois Français qui restent et qui ne vont pas tarder à partir, Madame de Montesquiou, Méneval et Bausset.
Le général Neipperg fait ses adieux à Marie-Louise. Il part prendre la tête d'une division en Italie contre le beau-frère Murat.
Ce même jour, à Londres, à la Chambre des communes, Samuel Whitbread, leader des Whigs, opposants à la lutte contre la France, se lève pour poser des questions au tout puissant Castlereagh, Premier ministre, qui vient de rentrer du Congrès de Vienne. « Est-ce bien le moment de relancer l'Angleterre dans une guerre sur le continent qui achèvera de nous épuiser ? Votre célèbre assemblée de Vienne a tant fait qu'elle a ramené Bonaparte sur la scène politique, elle l'y ramène investi d'une nouvelle force morale sur ses adversaires. Je voudrais savoir si les Puissances n'ont pas donné elles-mêmes à Bonaparte des sujets légitimes de plainte ? Le traité de Fontainebleau a-t-il été violé ? A-t-on refusé de payer la pension qu'on lui avait promise ? A-t-on essayé d'enlever au jeune fils de Bonaparte les duchés de Parme ? Si Bonaparte triomphe, il est vraisemblable que de grands revers lui auront mieux appris à juger ses véritables intérêts et que par conséquent, l'Angleterre pourrait rester en paix avec lui. »
Dès son retour, Napoléon Ier réorganise l’armée afin de faire face à ses ennemis. Il forme huit armées, sous les noms d’armées de la Moselle, du Rhin, du Jura, des Alpes, des Pyrénées, de Paris, de Laon ; il dispose de 150 batteries, et organise des corps francs et des partisans. La levée en masse des sept départements frontières du Nord et de l’Est était résolue et prête ; les places fortes étaient bien approvisionnées, les défilés étaient gardés, la France enfin pouvait se croire capable de défier, de soutenir et même de repousser les efforts de l’Europe coalisée. Napoléon avait restitué aux régiments les surnoms d’Invincible, de Terrible, d’Incomparable. L’armée comptait 200 000 hommes. La garde nationale, composée de 3 130 bataillons, dont 1 500 compagnies de chasseurs et de grenadiers, formant 180 000 hommes, fut mise à la disposition du ministre de la guerre.
Image
Le monument commémorant la halte de Napoléon aux Barraques (aujourd'hui La Fare-en-Champsaur), au pied de Saint-Bonnet.
Si la France en général accepta le retour de l'Empereur, des remous agitèrent quelque peu la Vendée, ce qui contraignit Napoléon à envoyer 10 000 soldats dans la région pour maintenir l'ordre, soldats qui feront cruellement défaut par la suite. D'autres départements français connurent des troubles comme le département de l'Aveyron, par exemple.
D'autre part, par la loi du 29 mars 1815, Napoléon supprimera la traite des Noirs « sans restriction », ainsi que la vente des Noirs dans toutes les colonies françaises. Louis XVIII renouvellera l’abolition « sans réserve et pour toujours », par un article supplémentaire conclu avec l’Angleterre le 20 mars 1815, et par l’ordonnance royale du 8 janvier 1817, que viendra confirmer la loi du 15 avril 1818. Cette dernière loi prononcera la confiscation des navires pris en flagrant délit de traite des noirs et l’interdiction de leurs capitaines.
Selon certains, Napoléon avait calculé les distances et les temps et pensait rencontrer ses adversaires successivement, presque à forces égales, sur tous les champs de bataille. Dans ce cas de figure, son habileté devait rétablir l’équilibre, et lui donner de bonnes chances de succès.
En effet, dès le mois d’avril 1815, les armées russes repassent le Niémen, celles de la Prusse et de l’Autriche sont en partie sur le pied de paix. La plupart des corps prussiens occupent la rive droite de l’Elbe, et une bonne partie de l’armée autrichienne tient garnison dans le royaume de Naples. Les Anglais ont la moitié de leurs forces en Amérique.
Les armées de la Russie, de l’Autriche, de la Prusse et de l’Angleterre, ne pouvaient être complétées chacune à 150 000 hommes (suivant les conventions faites entre ces puissances), et rendues sur les frontières de la France que vers la fin du mois de juillet. L’armée anglaise, renforcée de celle de Hanovre, ne pouvait compter que 80 000 hommes. Les contingents de Hollande et Belgique, de Nassau, de Danemark, des maisons de Saxe, de Bavière, de Hesse, de Bade, de Wurtemberg, devaient se fondre dans les armées des quatre grandes puissances.
Au commencement de juin il n’y avait que les armées des généraux Blücher et Wellington qui fussent en mesure de se battre ; elles présentaient une force disponible de 200 000 hommes. Les forces combinées contre la France, d'après les documents officiels, représentaient :

Nationalité Effectifs
Autrichiens en Italie 159 000
Autrichiens en Allemagne 150 000
Russes 280 000
Prussiens 220 000
États d'Allemagne 150 000
Hollandais 50 000
Britanniques 59 000
Total : 1 068 000


En mai, la France comptait 105 régiments d’infanterie, dont l’effectif, l’un portant l’autre, se montait à 900 hommes, dont les deux tiers étaient présents sous les armes ; toute l’infanterie présentait donc 80 000 hommes disponibles. Le génie présentait trois régiments chacun de deux mille hommes ; l’artillerie avait 8 régiments à pied et 4 à cheval, ces derniers avaient tout au plus 100 canonniers montés. Les bataillons du train ne comptaient pour ainsi dire que des cadres et ne disposaient que d’un très-petit nombre de chevaux de trait. Le personnel de l’artillerie et du génie était encore suffisant pour les plus grandes armées. Le matériel, malgré les pertes éprouvées les années précédentes, pouvait suffire pendant plusieurs campagnes. Les magasins contenaient 150 000 fusils neufs et 300 000 tant en pièces de rechange qu’en fusils à réparer.
La cavalerie était dans le plus mauvais état, et réduite à 57 régiments :
2 de carabiniers ;
12 de cuirassiers ;
30 de dragons et chasseurs ;
6 de lanciers ;
7 de hussards.
Elle ne pouvait pas monter 14 000 hommes. Tous les régiments et leurs dépôts formaient au plus 17 000 chevaux.
L’armée était généralement mal vêtue. Il n’y avait pas une aune de drap dans les magasins.
L’Empereur appela sous les drapeaux tous les hommes en congé, tous les anciens militaires et la conscription de 1815. On leva 200 bataillons de garde nationale, ce qui donna une force de 120 000 hommes. L’organisation de 6 000 canonniers garde-côtes, et la création de 20 régiments d’infanterie de marine furent ordonnées ; la cavalerie fut renforcée par 12 000 chevaux pris et payés comptant à la gendarmerie. En juin, l’armée de terre comptait :
Infanterie 225 000, dont 120 000 en état d’agir ;
Cavalerie 50 000, dont 30 000 en état d’agir ;
Artillerie 600 à 700 bouches à feu.
Un grand nombre d’ateliers d’armes, établis dans Paris, fournissaient 1 500 fusils par jour, et, avant le 1er juillet, ils devaient en livrer de 3 à 4 000. Toutes les manufactures d’armes de l’Empire avaient doublé leurs productions.
La défense de toutes les places une fois assurée, Paris et Lyon furent choisis comme grands centres de résistance. On réunit, dans la première de ces villes, 400 pièces de campagne et 300 de gros calibre, et, à Lyon, un équipage de 100 bouches à feu de gros calibre et 100 d’artillerie de campagne.
Image
La « prairie de la rencontre », à Laffrey (état actuel)
Le 14 juin au soir, Napoléon fait publier un ordre du jour dans lequel il emploie tous les moyens oratoires pour exciter l’ardeur et le courage de ses soldats, leur rappelant leurs anciennes victoires, leur supériorité sur des ennemis qu’ils avaient battus tant de fois, les dangers qui menaçaient la patrie.
Ayant calculé qu’il faudrait deux jours aux armées anglaise et prussienne pour opérer leur jonction, la première ayant son quartier général à Bruxelles, et la seconde le sien à Namur, il prit des dispositions, le 15 juin, à la pointe du jour, pour tomber sur les Prussiens. Attaqué par trois colonnes, Blücher fut vivement repoussé et perdit quelques milliers d’hommes dans l'affrontement. Charleroi fut prise, et dans la nuit du 15 au 16 juin, toute l’armée française avait passé la Sambre ; elle bivouaqua entre les deux armées ennemies. Ce succès est d’autant plus remarquable que le lieutenant-général Bourmont, chef d’état-major du 4e corps, aux ordres du général Gérard, ayant refusé de signer l'acte additionnel aux constitutions de l'empire, avait rejoint Louis XVIII à Gand.
Le 16, le maréchal Ney, qui commandait la gauche, avait reçu ordre d’occuper avec 43 000 hommes, en avant des Quatre-Bras (croisement de quatre chemins), une position sur la route de Bruxelles, en conservant en même temps celles de Nivelles et de Namur.
L’inexécution de cet ordre empêcha la bataille de Ligny qui se livra dans la journée, sous Fleurus, d’être décisive. Elle coûta aux Anglais et aux Prussiens une trentaine de milliers d'hommes. L’acharnement fut tel entre les deux armées ennemies que le village de Ligny fut pris et repris jusqu’à cinq fois. La perte de l’ennemi fut évaluée de 8 à 9 000 hommes.
Le général Girard, proche de l'empereur, qui commandait la 7e division d’infanterie attachée au Corps de Reille, faisant partie de l'aile gauche sous le commandement de Ney, sera très grièvement blessé au cours de la bataille.
Le 17, à la pointe du jour, le général Pajol se mit à la poursuite des Prussiens dans la direction de Wavre, et prit beaucoup de bagages. Grouchy et Ney n’ayant pas exécuté les ordres de Napoléon aussi promptement qu’ils l'auraient dû, la journée du 17 se passa sans résultats avantageux pour l’armée française.
Napoléon, vaincu mais pas abattu, pense déjà à sa revanche. Le 19 juin, il écrit à son frère Joseph pour lui annoncer son plan de campagne. Il se fait fort de rassembler 150 000 hommes de troupes de ligne, 100 000 fédérés et gardes nationaux, 50 000 hommes des dépôts. Si Grouchy le rejoint avec ses 50 000 hommes, il aura plus de 300 000 soldats à opposer à l'ennemi, avec « les chevaux des calèches pour tirer les pièces de l'artillerie ». Ensuite, une levée en masse dans les provinces de l'Est : « Je submergerai l'ennemi. » . Projet vaste, mais illusoire : son échec devant les Chambres lui montre que le pays ne le suit plus.
Image
L’Empereur arriva le 20 juin à Paris. Son intention fut de réunir les Chambres en séance impériale, de leur peindre les malheurs de l’armée, de leur demander les moyens de sauver la patrie, et ensuite de repartir. C’est alors qu’il apprit avec surprise que les Chambres, à la nouvelle des désastres de Mont Saint-Jean, augmentés par la malveillance et le rapport inexact du maréchal Ney, avaient montré des dispositions hostiles ; que les esprits, dirigés par les républicains, étaient dans une grande agitation ; qu’il était à craindre que les représentants ne répondissent point à l’attente du prince, et qu’il eût mieux valu ne point se séparer de l’armée, qui faisait sa force et sa sûreté. Mais l’Empereur croyait que sa présence contiendrait les perturbateurs. Or, la Chambre vota sous les applaudissements un texte qui proposait de lui donner des pouvoirs constitutionnels supérieurs. L'arrivée de ce message interrompit le conseil et l’Empereur, après la lecture de cette déclaration, leva la séance : toutefois, il prescrivit en même temps à Regnauld de se rendre à la Chambre, de lui annoncer qu’il était de retour, qu’il venait de convoquer le conseil des ministres ; que l’armée, après une victoire signalée, avait livré une grande bataille, que tout allait bien, et que les Anglais étaient battus lorsque les malveillants avaient causé une terreur panique ; que l’armée se ralliait ; que lui était venu pour se concerter avec ses ministres et avec les chambres, et qu’il s’occupait en ce moment des mesures de salut public qu’exigeaient les circonstances.
Carnot, par ordre de l’Empereur, porta en même temps la même communication à la Chambre des pairs, et elle y fut reçue avec le calme et le respect convenables ; mais Regnauld, moins heureux, ne put modérer l’impatience des représentants qui, par un nouveau message, renouvelèrent impérieusement aux ministres l’invitation de se présenter à la barre.
Napoléon, choqué de voir que la Chambre s’arrogeait des droits qui ne lui appartenaient pas sur ses ministres, leur défendit de s’y rendre ; mais, fatigué d’entendre la relation qui était faite du bruit et du tumulte inconvenant qui s’en était suivi à l’Assemblée, il les autorisa à prévenir le président de leur prochaine arrivée ; néanmoins, ne voulant pas laisser croire qu’ils obéissaient aux injonctions de la Chambre, il les y députa comme chargés d’un message impérial, et les fit accompagner par Lucien, qui, après avoir déposé sur le bureau les pouvoirs et le message de l’Empereur, demanda un comité secret pour entendre les ministres. Les tribunes étant évacuées, on lut le message de Sa Majesté qui annonçait la perte de la bataille, et nommait Caulincourt, Fouché et Carnot, commissaires pour traiter de la paix avec les alliés.
Cette lecture ne fut point interrompue ; mais à peine fut-elle terminée, que, de toutes les parties de la salle, des interpellations aussi absurdes qu’insignifiantes furent adressées aux ministres, et portèrent en un instant la confusion dans les délibérations de l’Assemblée.
Le trouble étant un peu apaisé, Lacoste, l’un des plus emportés, parvint à se faire entendre, après s’être efforcé de faire voir que les ministres n’avaient en leur pouvoir aucun moyen de communication.
Napoléon partit pour la Malmaison le 25, où il fut reçu par la princesse Hortense. Les souvenirs que lui rappela cette résidence lui causèrent une violente émotion. Joséphine de Beauharnais n’existait plus. Là, tout lui rappelait les brillantes années du Consulat, les triomphes de l’Empire.
Les circonstances devenant de jour en jour plus critiques, on lui donna à entendre qu’il y allait de ses intérêts de s’éloigner et de quitter la France. Il demanda deux frégates pour se rendre aux États-Unis avec sa famille. La veille il avait refusé les offres d’un capitaine américain qui lui proposait de le transporter incognito, sur son vaisseau de l’autre côté de l’Atlantique.
Les deux frégates furent armées ; mais le gouvernement jugea convenable d’obtenir de Wellington des sauf-conduits pour la sûreté de ces navires, et le lieutenant-général Becker fut choisi pour devenir auprès de Napoléon le répondant de sa propre sûreté envers le gouvernement.
Cependant les sauf-conduits de Wellington n’arrivaient pas. L’ennemi était à Compiègne ; il n’y avait plus de temps à perdre. Napoléon promet enfin de partir sur-le-champ ; au même instant, un coup de canon se fait entendre.
Le jour suivant, après une longue discussion sur le parti qu’il devait prendre, quelqu’un lui proposa de se livrer aux coalisés, et de les désarmer par cet acte courageux.
Il se rend volontairement aux Anglais espérant aller aux États-Unis, mais ceux-ci l'exilent à Sainte-Hélène, un îlot désolé au milieu de l'Atlantique sud, avec quelques volontaires : les généraux Bertrand, de Montholon et le comte de Las Cases.
Des bandes ultra-royalistes pourchassèrent les bonapartistes, et plusieurs furent exécutés sans jugement : ce fut la Terreur Blanche. Louis XVIII retrouva le trône. La France perdit quelques places frontalières. Elle fut de nouveau en partie occupée, et dut payer aux Alliés une indemnité de guerre équivalente au budget annuel de l'État.
Les Cents-Jours ont certainement contribué à faire entrer Napoléon Bonaparte dans la légende. Lors de son premier exil, Napoléon avait quitté la France très impopulaire. Le peuple le rendait responsable des nombreux morts français de la campagne de Russie, de l'invasion de la France de 1814 et de toutes les calamités que celle-ci avait engendrées pour le peuple. Cependant la monarchie royale rétablie va très vite se rendre impopulaire auprès des Français, notamment en s'attaquant à l'héritage révolutionnaire français, dont Napoléon s'était toujours, lui, posé en garant. Finalement, avec le temps, les Français regrettent le départ de Napoléon pour Elbe.
Son retour ravive l'espoir national. Les Français l'accueillent en héros de la nation. Tout Paris est en liesse lorsqu'il revient triomphalement dans la capitale. Enfin, le retour de Napoléon donne vie au mythe napoléonien : l'Empereur devient dans l'inconscient populaire comme éternel, jamais totalement vaincu. Même lorsqu'il abdiquera une seconde fois, au bout des Cent-Jours et sera exilé sur l'île de Sainte-Hélène, beaucoup mettront leur espoir en un retour prochain de l'Empereur de Sainte-Hélène.
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
Avatar de l’utilisateur
saintluc
Élite
Élite
Messages : 21133
Inscription : mar. juin 08, 2010 12:00 pm
Localisation : Macabanaufondujardin france

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#2913 Message par saintluc »

614
5 mai
Les Perses s'emparent de la Vraie Croix
Les Perses de l'empereur Chosroès II prennent Jérusalem, centre de pèlerinage chrétien, et s'emparent de la relique de la "Vraie Croix". 35 000 habitants seront vendus comme esclaves et les églises seront détruites. En 630, l'empereur byzantin Héraclius Ier, vainqueur des Perses à Ninive en 627, ramènera la Vraie Croix à Jérusalem. La ville tombera aux mains des musulmans en 638.
Voir aussi : Histoire de Jérusalem - Histoire des Perses - Histoire du Moyen-Âge

1705
5 mai
Mort de Léopold Ier du Saint-Empire
Léopold Ier du Saint-Empire meurt le 5 mai 1705 à Vienne. Issu de la dynastie des Habsbourg, il règne sur le Saint-Empire romain germanique de 1658 à 1705. Son règne est marqué par la conquête de la Transylvanie et d'une partie de la Hongrie au détriment de l'Empire ottoman, mais aussi par des conflits avec la France, durant la guerre de Neuf Ans et la guerre de Succession d'Espagne.
Voir aussi : Roi - Saint-Empire romain germanique - Mort - Histoire de Vienne - Léopold Ier - Histoire des Décès

1789
5 mai
Ouverture des états généraux
Alors que les caisses du royaume sont vides, Louis XVI se résout à convoquer les états généraux à Versailles. Selon le contrôleur général des Finances, Loménie de Brienne, seule une assemblée des délégués de tout le pays peut imposer des réformes (modifier l'assiette de l'impôt) aux privilégiés et au Parlement. A la différence des précédents états généraux de 1614, le nombre de représentants du tiers état est doublé. Les députés formeront une "Assemblée nationale" et commenceront à remettre en cause les institutions monarchiques.
Voir aussi : Histoire des Etats généraux - Histoire de la Révolution

1821
5 mai
Napoléon s'éteint à Sainte-Hélène
L'ex-empereur Napoléon Ier, 52 ans, meurt dans sa pauvre maison de Longwood à Sainte-Hélène, un îlot perdu au milieu de l'Atlantique sud où l'ont exilé les Anglais en 1815 après la défaite de Waterloo. Selon le rapport d'autopsie publié par le gouverneur britannique de l'île, sa mort aurait été provoquée par un cancer de l'estomac. Pendant ses 2 000 jours d'exil, l'ex-empereur a peaufiné sa légende en se confiant au comte de Las Cases qui publiera ses notes l'année suivante sous le titre "Le Mémorial de Sainte-Hélène".
Voir aussi : Décès - Napoléon - Histoire de Sainte-Hélène - Mémorial - Histoire de l'Empire

1833
5 mai
Naissance de Ferdinand von Richthofen, géographe et géologue allemand
Ferdinand von Richthofen, né en 1833, fut professeur de géologie et géographie aux universités de Berlin, Bonn et Leipzig. Voyageant beaucoup, il fit de nombreuses recherches qui firent de lui l'un des géographes les plus influents du monde. Il écrivit plusieurs livres sur la Chine, publia de nombreux articles et inventa le nom de "route de la soie" désignant les voies de transit du commerce entre l'Asie et l'Europe. Il mourut en 1905.
Voir aussi : Chine - Géologie - Histoire des Sciences et techniques

1855
5 mai
Début du règne de Théodoros II en Éthiopie .
Kassa Hailou décide de partir en campagne contre les seigneurs du Nord de l'Ethiopie. Il les fait tous tomber et devient, en 1855, le dirigeant du pays sous le nom de Téwodros II. Il met fin au pouvoir des seigneurs et commence à centraliser le pouvoir en unifiant le pays. Il reforme le territoire en prenant des mesures contre l'esclavage, construit des routes, met sur pied une armée, donne des terres aux pauvres.
Voir aussi : Réformes - Ethiopie - Téwodros II - Histoire de la Politique

1862
5 mai
Bataille de Puebla
Les soldats de l'Empire français commandés par Charles de Lorencez affrontent l'armée mexicaine d'Ignacio Zaragoza à Puebla (Etat de Puebla, Mexique), dans le cadre de l'expédition du Mexique. L'importance stratégique de ce lieu, situé sur la route de Mexico, rend le combat important. Il se soldera par une défaite de l'armée française, qui subira de fortes pertes humaines (environ 450 morts). Depuis cette date, le 5 mai est un jour de fête nationale au Mexique.
Voir aussi : Bataille - Expédition du Mexique - Histoire des Guerres

1863
5 mai
Bataille de San Pablo del Monte
La bataille de San Pablo del Monte intervient au cours du siège de Puebla. Assiégée depuis le 16 mars, l'armée mexicaine tente sans succès une sortie. A l'issue des combats, le Chef d'Escadron Aymard de Foucauld trouva la mort et le chef d'escadron de Montarby, qui avait la fonction de capitaine, fut blessé. Le 1er régiment de Durango fut décoré de la légion d'honneur, ce qui a constitué à l'époque une première dans la cavalerie.
Voir aussi : Bataille - Expédition du Mexique - Histoire des Guerres

1864
5 mai
La général Grant marche sur la Virginie
Alors que l’armée du Potomac marche en direction de la Virginie, selon les ordres du général Grant, elle se heurte à des corps de l’armée sudiste. L’affrontement est inévitable et particulièrement difficile pour l’armée du Nord, qui connaît mal le terrain. En effet, la région de Wilderness se compose principalement de forêt dense. Malgré ses faiblesses, elle résiste et poursuit coûte que coûte sa progression. Une nouvelle bataille aura lieu à Spotsylvania, en Virginie, quelques jours plus tard, sans toutefois mettre fin à la détermination des troupes unionistes. Grâce à elle, Grant parviendra à faire tomber Richmond, provoquant la fuite de Lee.
Voir aussi : Dossier histoire de la Guerre de Sécession - Robert Lee - Grant - Histoire des Guerres

1893
5 mai
Panique de 1893 à la Bourse de new-York
La Panique de 1893 a lieu à la Bourse de New-York. Elle correspond à un krach financier de grande ampleur aux Etats-Unis. Les investisseurs essaient d'échanger en masse leurs avoirs fédéraux avec la valeur refuge de l'étalon-or. La conséquence est une grave dépression économique qui marque le second mandat de Grover Cleveland jusqu'en 1897. Les entreprises sont en faillite, entrainant de nombreuses fusions alors que la population est touchée par un chômage dépassant les 10%.
Voir aussi : Etats-Unis - Dossier histoire de la bourse - Grover Cleveland - Crise économique - Faillite - Histoire de l'Economie

1921
5 mai
Coco lance Chanel °5
La couturière Gabrielle Chanel (alias Coco) lance le parfum qui porte sa marque. Pour la première fois, une styliste endosse le manteau de parfumeuse. Elle fait alors appel à Ernest Beaux - parfumeur de la cour de Russie - pour la création du produit. Après que ce dernier lui propose plusieurs échantillons, Coco Chanel fait son choix : le cinquième d’entre eux. C’est ainsi que naît le Chanel n°5, qui gagnera une popularité remarquable dans les années à venir.
Voir aussi : Coco Chanel - Histoire des Femmes

1933
5 mai
La galaxie envoie des ondes radio
Le physicien et ingénieur américain Karl Guthe Jansky fait publier ses découvertes dans la presse : la voie lactée émet des ondes radio. Alors qu’il travaillait pour les laboratoires de télécommunications Bell, dans le New Jersey, sur les interférences radio, il s’aperçut par hasard que certaines ondes n’étaient pas d’origine humaine. Elles étaient bel et bien issues du centre de la galaxie. Ses recherches s’arrêteront là, mais ouvriront la voie à la radioastronomie.
Voir aussi : Radio - Galaxie - Histoire de l'Astronomie

1936
5 mai
Haïle Sélassié chassé d'Ethiopie
Les troupes de l'Italie fasciste pénètrent dans la capitale Addis-Abeba et le négus (roi) Haïlé Sélassié se réfugie dans la zone française du golfe d'Aden, à Djibouti. Un an plus tôt, le dictateur Benito Mussolini, pour venger une humiliante défaite des armées italiennes face aux Éthiopiens à Adoua en 1896, a lancé la conquête de l'Ethiopie. Le 9 mai, le roi Victor-Emmanuel III sera proclamé empereur d'Éthiopie. Haïlé Sélassié reprendra sa place en 1941, puis sera renversé par un coup d'Etat en 1970.
Voir aussi : Dossier histoire de l' Italie fasciste - Fuite - Haïlé Sélassié - Histoire de la Colonisation

1945
5 mai
Gouvernement de Flensbourg
Après la mort d'Adolf Hitler, l'Allemagne tente de mettre en place un gouvernement provisoire du Reich (également nommé gouvernement de Flensbourg). Dans son testament, Hitler a nommé Karl Dönitz à la tête de l'État et Joseph Goebbels, chancelier du Reich. Goebbels s'étant suicidé, Dönitz demande à Lutz Schwerin Von Krosigk de prendre le poste de chancelier. Ce dernier préfère le titre de ministre-président.
Voir aussi : Allemagne - Seconde guerre mondiale - Adolf Hitler - Chancelier - Histoire du Reich - Histoire de la Politique

1947
5 mai
Exclusion des communistes du gouvernement français
Alors qu’il doit faire face à des grèves et à une vague de contestation face à la guerre d’Indochine, le socialiste Ramadier, alors président du Conseil, décide d’exclure les communistes du gouvernement. Dans un contexte économique encore difficile et en pleine Guerre froide, les grèves s’amplifient et font craindre un soulèvement communiste. Cependant, les tensions s’apaiseront dans les mois suivants.
Voir aussi : Dossier histoire de la Guerre froide : de l'Alliance aux deux blocs - Histoire du PCF - Histoire de la Quatrième république

1950
5 mai
Couronnement du Roi Bhumibol Adulyadej
Le roi Bhumibol Adulyadej est né le 5 décembre 1927 aux États-Unis. Il fait ses études en Suisse, mais doit rentrer en Thaïlande, en 1946, pour succéder à son frère le roi Ananda Mahidol, mort dans des conditions suspectes. Bhumibol, encore mineur, profite d'une période de régence pour continuer ses études. En 1950, il retourne dans son pays, et le 5 mai, il est couronné roi de Thaïlande sous le nom de Rama IX. Toujours en exercice, le roi a fêté ses soixante-cinq ans de règne en juin 2011.
Voir aussi : Thaïlande - Rama IX - Histoire de la Politique

1958
5 mai
Le Grand Bond en avant de Mao
A l’occasion du VIIIème congrès du parti communiste, Mao annonce un programme ambitieux de réforme de la société chinoise. Souhaitant abandonner le programme industriel inspiré du modèle soviétique, le PCC décide d’un programme de collectivisation ambitieux passant par les communes populaires, structures plus importantes que les modèles alors en place. Le but est de « marcher sur les deux jambes », en stimulant industrie et agriculture. Mais c’est un véritable désastre qui engendre la plus grande famine du siècle. Celle-ci aurait fait de 15 à 30 millions de morts.
Voir aussi : Famine - Mao - PCC - Zedong - Histoire de l'Etat

1976
5 mai
Naissance du FLNC
Au terme d’une nuit marquée par seize attentats, le Front de libération nationale de la Corse (FLNC) annonce officiellement sa naissance. Symboliquement, l’annonce est faite dans le couvent Saint-Antoine de Casabianca, où Paoli avait proclamé l’indépendance de la Corse en 1755. Depuis le début des années 1970, la Corse, en profonde mutation notamment depuis l’immigration pied-noir, a vu renaître les revendications nationalistes.
Voir aussi : Dossier histoire de la Corse - Histoire du Terrorisme

1981
5 mai
Mort des militants de l'IRA en grève de la faim
Bobby Sands, 27 ans, meurt dans sa cellule de Long Kesh (Irlande du Nord) après 66 jours de grève de la faim pour obtenir le statut de prisonnier politique. Il fait parti des 10 prisonniers, militants de l'Irish Republican Army (IRA), grévistes de la faim, qui mourront entre le 5 mai et le 20 août. 100 000 personnes assisteront à ses funérailles et de violentes émeutes éclateront en Irlande du Nord. Le gouvernement de Margaret Thatcher finira par satisfaire les revendications des prisonniers.
Voir aussi : Histoire de l'IRA - Thatcher - Histoire de l'Opposition

1992
5 mai
Drame au stade de Furiani
Lors de la demi-finale de Coupe de France de football opposant Bastia à Marseille, le sommet d'une tribune provisoire construite à la hâte s'effondre. Le stade de Furiani compte alors 18 000 spectateurs et l'accident fera 17 morts et 2 000 blessés.
Voir aussi : Accident - Histoire de Marseille - Stade - Histoire de Bastia - Histoire du Football

1998
5 mai
Les accords de Nouméa
Les négociations entre le gouvernement, le RPCR (Rassemblement pour la Calédonie dans la République française) et le FLNKS (Front de libération national kanak socialiste) aboutissent à la signature des accords de Nouméa. Ils prévoient l'organisation dans 20 ans d'une consultation de la population locale sur le transfert des compétences régaliennes à la Nouvelle-Calédonie. Ces accords s'inscrivent dans la continuité de ceux de Matignon qui, en 1988, avaient mis fin au conflit entre les indépendantistes kanaks et les anti-indépendantistes caldoches.
Voir aussi : Accord - Histoire de la Nouvelle Calédonie - Histoire de la Cinquième République

http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
Avatar de l’utilisateur
saintluc
Élite
Élite
Messages : 21133
Inscription : mar. juin 08, 2010 12:00 pm
Localisation : Macabanaufondujardin france

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#2914 Message par saintluc »

Bhumibol Adulyadej (en thaï : ภูมิพลอดุลยเดช Écouter), né le 5 décembre 1927, couronné en 1950 sous le nom dynastique de Rama IX, est l'actuel roi de Thaïlande. Souverain constitutionnel, il est chef de l'État et protecteur des religions de Thaïlande. Il est aussi le plus ancien chef d'État en exercice actuellement.
Fondée en 1782, la dynastie Chakri prit la succession des rois d'Ayutthaya défaits par les Birmans. Ce changement dynastique fut aussi l'occasion de la fondation de Bangkok comme capitale du royaume. Les rois Chakri prirent le nom dynastique de « Rama » ; neuf d'entre eux se sont succédé sur le trône depuis 1782. En 1932, la monarchie absolue est devenue constitutionnelle sur le modèle britannique.
Image
Le roi Bhumibol Adulyadej est né le 5 décembre 1927 à Cambridge (Massachusetts) (États-Unis).
En 1933, il suit sa mère à Lausanne (Suisse) avec son frère, le prince Ananda Mahidol et sa sœur aînée, la princesse Galyani Vadhana (décédée le 2 janvier 2008). Le prince Bhumibol effectue ses études en Suisse, montrant une grande aptitude pour la musique, le français, l'anglais, et le dessin.
En 1935, son frère le prince Ananda, alors âgé de 10 ans, est appelé sur le trône mais il ne rejoint la Thaïlande qu'à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Il ne règne effectivement que quelques mois sous le nom de Rama VIII et disparait, dans des circonstances tragiques et controversées, d'un accident avec une arme à feu dans le palais royal.
Le prince Bhumibol lui succède le 9 juin 1946. Après une période de régence pendant laquelle il termine ses études, il revient en Thaïlande en 1950 pour se marier avec la princesse Sirikit Kitiyakorn et pour être couronné.
En juin 2006, le roi Bhumibol Adulyadej, âgé de 78 ans, fête le soixantième anniversaire de son accession au trône. De grandes fêtes se déroulent à Bangkok, de nombreuses têtes couronnées et chefs d'État sont présents et trois jours fériés ont été décrétés à cette occasion. La même année, il est demandé aux Thaïs de porter des T-shirt jaunes en l'honneur du roi tous les lundis, jour de la naissance du roi.
Le roi Bhumibol jouit d'une immense estime de la population thaïlandaise. La longueur de son règne, son constant intérêt pour le développement des zones défavorisées du royaume, son action conciliatrice et sage lors des nombreux coups d'État militaires qu'il a eu à traverser, expliquent cette dévotion, qui le place parmi les souverains les plus vénérés, en compagnie de son aïeul, le roi Chulalongkorn Rama V. Cependant, toute opinion défavorable concernant la famille royale, même par des étrangers, étant sévèrement réprimée par la loi, cela peut relativiser l'unanimisme de sa popularité.
Selon le quotidien The Independent, le roi était en 2009 le dirigeant politique le plus riche du monde, avec une fortune estimée à 23 milliards d'euros.
Le 9 juin 2011, le roi a fêté ses 65 ans de règne sur la Thaïlande : il est le plus ancien chef d'État en exercice, toutes nations confondues.
Image
Le couple régnant a quatre enfants :
Princesse Ubol Ratana Rajakanya, née le 5 avril 1951. La princesse a perdu son prédicat d'altesse royale (Chao Fa) quand elle a épousé le roturier étranger Peter Ladd Jensen ;
S.A.R. le prince (héritier) Maha Vajiralongkorn, né le 28 juillet 1952 ;
S.A.R. la princesse Maha Chakri Sirindhorn, née le 2 avril 1955 qui a une formation en sciences historiques et a obtenu un doctorat en études développementales. Elle a aussi effectué ses études supérieures en France. Elle est également professeur invité à l'École militaire ;
S.A.R. la princesse Chulabhorn, née le 4 juillet 1957, qui a obtenu son doctorat en chimie. Également professeur invité dans plusieurs universités publiques.
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
Avatar de l’utilisateur
saintluc
Élite
Élite
Messages : 21133
Inscription : mar. juin 08, 2010 12:00 pm
Localisation : Macabanaufondujardin france

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#2915 Message par saintluc »

1527
6 mai
Le sac de Rome
Les troupes de l’empereur Charles Quint envahissent Rome, en représailles de l’alliance du pape Clément VII avec François Ier. Pendant huit jours, la ville sera pillée et saccagée.
Voir aussi : Charles Quint - Histoire de Rome - François Ier - Dossier histoire des Etats pontificaux - Histoire de la Renaissance

1576
6 mai
La paix de Beaulieu clôt la cinquième guerre de Religion
Déclenchée en 1574, alors qu’Henri III vient de succéder à son défunt frère, la cinquième guerre de Religion est menée par le parti des Politiques, aussi appelé Malcontents. Celui-ci a réuni autour du duc d’Alençon, frère cadet du roi, la noblesse catholique modérée opposée au roi. Les protestants, tels Henri de Condé, n’ont pas tardé à se joindre au mouvement, d’autant plus que Henri de Navarre s’est enfuit de la cour. Inquiet, le roi accepte finalement de négocier. Le conflit s’achève ainsi avec l’édit de Beaulieu, qui octroie d’importants avantages au frère du roi, mais aussi aux protestants. Ceux-ci peuvent désormais jouir de la liberté de culte dans toute la France, à l’exception de la capitale. Ils obtiennent huit places de sûreté ainsi que l’égalité de représentation dans les chambres. De tels avantages ne peuvent que mécontenter les catholiques les plus fermes, qui formeront la Sainte Ligue, dirigée par Henri de Guise.
Voir aussi : Henri IV - Dossier histoire des Guerres de Religion en France - Condé - Henri III - Guise - Histoire des Guerres de religion

1682
6 mai
Louis XIV s'installe à Versailles
Le Roi, la Cour et le gouvernement quittent le Louvre et Saint-Germain-en-Laye pour s'installer au château de Versailles. Les travaux de l’architecte Louis Le Vau et du jardinier André Le Nôtre, pour transformer le pavillon de chasse de Louis XIII en résidence royale, ont commencé en 1661. Ils dureront pendant tout le règne du Roi-Soleil et coûteront 82 millions de livres à l'Etat, au grand désespoir de son administrateur, Colbert.
Voir aussi : Louis XIV - Histoire de Versailles - Histoire du Château de Versailles - Histoire de l'Architecture

1686
6 mai
Le traité de paix éternelle
Le traité de paix éternelle de 1686, aussi connu sous le nom du Traité de Moscou, a été conclu entre le Tsarat de Russie et la République des Deux Nations. Cet accord de paix fut signé par Krzysztof Grzymu?towski, représentant de l'Union de Pologne-Lituanie et Marcjan Ogi?ski, chancelier de Lituanie, et le prince de Russie Galitzine. La Biélorussie et la Petite Russie entrent dans l'empire de Russie. Cette dernière se joint à la Sainte Ligue (Saint-Empire, Pologne, Venise) contre l'Empire turque. Cette alliance a pour conséquence de déclencher une nouvelle guerre russo-turque.
Voir aussi : Histoire des Traités

1758
6 mai
Naissance de Maximilien de Robespierre
Maximilien de Robespierre naît le 6 mai 1758. Cet avocat, élu député du Tiers-Etat aux Etats généraux de 1789, fut l'une des plus grandes figures de la Révolution française. Défenseur de l'abolition de la peine de mort et de l'esclavage, et défenseur du suffrage universel, ce fut l'instigateur de la Terreur après son entrée au Comité de salut public en 1793. Attaqué de toute part, il est guillotiné à Paris, le 28 juillet 1794.
Voir aussi : Révolution française - Député - Robespierre - Histoire de la Terreur - Avocat - Histoire de la Politique

1791
6 mai
Les débuts du musée du Louvre
Un décret crée le Muséum central des arts de la République. En 1793 sera inaugurée la grande galerie des peintures au palais du Louvre, ancienne résidence royale. En 1803, le musée deviendra "musée Napoléon" et s'enrichira du butin des campagnes militaires de l'Empereur. Sous la IIIème République l'établissement deviendra officiellement "propriété de l'État", accédant ainsi à son statut actuel de musée national.
Voir aussi : Musée - Histoire du Louvre - Histoire de l'Architecture

1820
6 mai
Exil de Pouchkine dans le sud de la Russie
Pouchkine écrit des poèmes qui sont considérés par le gouvernement russe en opposition avec le régime. Alexandre Ier décide alors d'exiler le poète en l'envoyant à Lekaterinoslav en Ukraine. Il tombe malade et est autorisé à partir en voyage dans la région du Caucase et de la Crimée. Quelques temps plus tard, il est envoyé à Kichinev puis à Odessa où il mène une vie dissolue et s'attire les foudres du gouverneur. Il est alors envoyé à Mikaïlovskoïe où il vit reclus et sans aucune distraction. Après six années d'exil, il est pardonné par le tsar Nicolas Ier.
Voir aussi : Russie - Exil - Alexandre Ier - Nicolas Ier - Histoire de la Politique

1840
6 mai
Emission du premier timbre poste
Pour abaisser le prix de transport des lettres, l'Anglais Rowland Hill invente le timbre poste payé à un prix unique quelle que soit la destination. L'expédition du courrier devient bon marché et mieux organisée. Le système sera adopté par les pays du monde entier, à commencer par la Suisse et le Brésil dès 1843. Le premier timbre français sera émis en 1849.
Voir aussi : Dossier histoire des inventions - Poste - Histoire de la Société

1856
6 mai
Naissance de Sigmund Freud, neurologue et psychanalyste autrichien.
Sigmund Freud devient médecin et débute sa longue carrière de théoricien en psychiatrie. Il collabore avec Joseph Breuer et Jean-Martin Charcot ce qui le mène à travailler sur le fonctionnement psychique de l'homme. Il s'intéresse aux rêves, à l'inconscient, théorise le complexe d'œdipe. Il met en place la cure psychanalytique et devient le fondateur de la psychanalyse. En 1908, Freud fonde la Société viennoise de psychanalyse. Il meurt en 1939.
Voir aussi : Médecine - Psychanalyse - Joseph Breuer - Sigmund Freud - Histoire des Sciences et techniques

1868
6 mai
Naissance de Gaston Leroux
Le romancier français Gaston Leroux naît à Paris (mort à Nice le 15 avril 1927). Après avoir œuvré pour différents journaux, dont "Le Matin", il inventa le personnage de Rouletabille, journaliste et détective à ses heures, qu'il dirigea avec malice dans des enquêtes abracadabrantesques telles "Le Mystère de la chambre jaune" (1903) ou "Le Parfum de la dame en noir" (1913), enquêtes souvent adaptées au cinéma, sous les traits du facétieux Denis Podalydés notamment. On lui doit également les aventures épicées de Chéri-Bibi, l'histoire d'un évadé du bagne de Cayenne, qui connurent elles aussi un grand succès.
Voir aussi : Journaliste - Gaston Leroux - Rouletabille - Histoire de la Littérature

1871
6 mai
Naissance du chimiste François Auguste Victor Grignard
François Auguste Victor Grignard, chimiste français. vient au monde à Cherbourg (Manche). En 1900, il découvre les propriétés des réactifs dits de Grignard. A savoir que les composés organomagnésiens se révèlent être de puissants agents de synthèses susceptibles d'intervenir dans de nombreuses réactions, et dont les applications sont multiples. En clair, cela permet d'obtenir par exemple de l'alcool et des hydrocarbures à partir d'aldéhydes et de cétones. Prix Nobel (avec Paul Sabatier) en 1912 et élu membre de l'Académie des sciences en 1926, il décède à Lyon le 13 décembre 1935.
Voir aussi : Histoire du Prix Nobel - Chimie - Alcool - Histoire des Sciences et techniques

1882
6 mai
Loi d'exclusion des Chinois aux Etats-Unis
Le 6 mai 1882, le Congrès des Etats-Unis vote la loi d'exclusion des Chinois du territoire, et cela pour une durée de dix ans. Le vote a eu lieu, malgré le veto du président, sous la pression du parti des travailleurs californien, qui accusaient les Chinois de voler le travail des Américains. La loi sera renouvelée par deux fois, et ce jusqu'en 1943, date de son abrogation, grâce au vote de la loi Magnuson.
Voir aussi : Histoire de la Politique

1889
6 mai
La tour Eiffel, vedette de l'Exposition universelle
L'ouverture de la 4ème Exposition universelle de Paris célèbre le 100ème anniversaire de la Révolution. Pour l'occasion, un concours a été lancé visant à ériger une tour temporaire de 300 mètres de haut. Le projet de l'ingénieur Gustave Eiffel est retenu parmi 700 concurrents. L'Exposition accueillera 33 millions de visiteurs et la tour d'acier connaîtra un grand succès. A l'expiration de la concession en 1909, elle sera sauvée grâce à sa reconversion militaire puis civile avec l'installation d'un émetteur radio.
Voir aussi : Histoire de Paris - Exposition universelle - Histoire de la Tour Eiffel - Histoire de l'Architecture

1910
6 mai
Début du règne de Georges du Royaume-Uni
Le 6 mai 1910 le roi Edouard VII décède. Son successeur, Georges Frederick Ernest Albert, de la maison Saxe-Cobourg et Gotha, accède au trône et devient Georges V. Le couronnement a lieu le 22 juin 1911 en l'abbaye de Westminster. Afin d'effacer ses origines, Georges V renonce à tous ses titres allemands. Considéré comme un bon souverain, il joue un rôle important durant la Première Guerre mondiale et en 1931 adopte « Le Statut de Westminster ». Georges V meurt le 20 janvier 1936 au château de Sandringham.
Voir aussi : Edouard VII - Abbaye de Westminster - Georges V - Histoire de la Politique

1910
6 mai
Décès d'Edouard VII de Saxe-Cobourg-Gotha
Edouard VII, fils de la reine Victoria et du prince Albert, appartenant à la maison de Saxe-Cobourg-Gotha, est né le 9 novembre 1841 à Buckingham. Peu sérieux, Edouard n'apparaît pas comme un bon candidat à la monarchie. A la mort de la reine le 22 Janvier 1901, il devient roi et sera couronné en l'Abbaye de Westminster le 22 août 1902. Edouard VII est à l'initiative de l'Entente cordiale avec la France en 1904. Il se révèle bon monarque, mais son règne est de courte durée, il meurt le 6 mai 1910.
Voir aussi : Edouard VII - Reine Victoria - Abbaye de Westminster - Histoire de la Politique

1915
6 mai
Naissance d'Orson Welles
Orson Welles naît le 6 mai 1915 à Kenosha, dans l'État américain du Wisconsin. Artiste très précoce, il multiplie les expériences dans le dessin, l'écriture et la comédie avant de se faire connaître grâce à une performance radiophonique. Le 30 octobre 1938, son interprétation de « La Guerre des mondes », de HG Wells, réussit à faire croire à plus d'un million d'auditeurs que des extra-terrestres sont en train d'envahir les États-Unis. Reconverti dans le cinéma, « Citizen Kane », son premier long-métrage en tant que réalisateur, est toujours considéré comme un des plus grands films de l'histoire du cinéma. Il décède d'une crise cardiaque à Los Angeles en 1985.
Voir aussi : Naissance - Etats-Unis - Cinéma - Réalisateur - Acteur - Histoire de l'Art

1932
6 mai
Assassinat de Paul Doumer
Paul Doumer, né le 22 mars 1857, a été élu président de la République française en 1931. Membre du parti radical, il a aussi été gouverneur général d'Indochine et a fait partie de la Commission de l'armée du Sénat pendant la Première Guerre mondiale. Un peu plus d'un an après son élection, le 6 mai 1932, il est assassiné par Paul Gorgulov, qui voulait condamner la passivité de la France dans le conflit contre les bolcheviks.
Voir aussi : Assassinat - Paul Doumer - Histoire de la Politique

1937
6 mai
Le dirigeable "Hindenburg" prend feu
Le Zeppelin allemand "LZ-129 Hindenburg" de 245 mètres de long s'enflamme à son arrivée à l'aéroport de Lakehurst près de New York. Il était parti de Francfort avec 97 passagers à son bord. L'accident fait 35 victimes et met fin au transport de passagers par ballon dirigeable.
Voir aussi : Dossier histoire de New York - Incendie - Zeppelin - Hindenburg - Histoire de l'Aéronautique

1941
6 mai
Staline devient chef du gouvernement soviétique
Staline remplace Molotov au poste de président du Conseil des commissaires du peuple, prenant ainsi pour la première fois une responsabilité officielle au sein de l'appareil d'état soviétique. Le secrétaire général du Parti communiste de l’URSS a su, depuis la mort de Lénine en 1924, éliminer ses rivaux et s'imposer comme seul maître de l'URSS. Il le restera jusqu'à sa mort en 1953.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Staline - Gouvernement - Molotov - Histoire des Elections

1994
6 mai
Inauguration du tunnel sous la Manche
L'Angleterre n'est plus tout à fait une île : la reine Elizabeth II et le président François Mitterrand inaugurent les 3 galeries de 50 kilomètres qui relient Calais à Folkestone. En 1986, le groupe privé franco-britannique Eurotunnel obtient une concession de 55 ans pour exploiter le tunnel. L'ouvrage coûtera près de 100 milliards de francs. Le premier projet de tunnel sous la Manche datait de 1751 avec les plans de l'ingénieur Nicolas Desmarets.
Voir aussi : Dossier histoire du Tunnel sous la Manche - Histoire des Grands travaux

2007
6 mai
Sarkozy est élu président de la République
Nicolas Sarkozy est élu président de la République avec 53% des suffrages. Il devance la socialiste Ségolène Royal. L’élection a été marquée par une forte participation, à hauteur de 85 %. Suite au succès relatif de François Bayrou qui, avec un score de 16% au premier tour, avait refusé de soutenir un des deux candidats, un des enjeux de l’entre-deux tour était pour les candidats de séduire ces voix. Misant sur un programme de rupture et de profondes réformes, Sarkozy y parvient et est élu avec une confortable avance.
Voir aussi : Sarkozy - Histoire de l'UMP - Histoire des Elections

http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
Avatar de l’utilisateur
saintluc
Élite
Élite
Messages : 21133
Inscription : mar. juin 08, 2010 12:00 pm
Localisation : Macabanaufondujardin france

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#2916 Message par saintluc »

Le dirigeable Zeppelin LZ 129 Hindenburg était un aéronef allemand ; il s'agit du plus grand jamais construit. Son vol inaugural est effectué en 1936. Après 14 mois de service actif affecté au transport commercial de passagers, il est détruit par un incendie, le 6 mai 1937 , lors de son atterrissage à Lakehurst dans le New Jersey.

Image
L'ingénieur en chef du projet LZ 129 était Ludwig Dürr. Le projet est financé par une souscription publique.
La coque, construite en duralumin, était constituée de 15 cadres circulaires séparés de près de 15 m et d'entretoises longitudinales. Entre les cadres et aux extrémités on trouvait les 16 ballons destinés à contenir le gaz de sustentation. Contrairement aux Zeppelin précédents les ballons n'étaient pas en caoutchouc, mais en toile enduite d'une substance imperméable, comme sur les dirigeables américains USS Akron et USS Macon. Le volume total disponible était de 200 000 m³ et le remplissage nominal était prévu à 95 %, soit 190 000 m3.
La coque avait une longueur de 246,7 m et un maître couple de 41,2 m pour une hauteur totale sur roues de 44,7 m. La largeur, avec les hélices de propulsion, atteignait 46,8 m. La masse à vide était d'environ 118 t et la masse totale en charge pouvait atteindre 248 t. La masse nominale en charge était de 220 t dont 11 t prévues pour le fret, le courrier et les bagages. Il emportait 88 000 l de carburant gazole, 4 500 l d'huile de graissage et 40 000 l d'eau pour le ballast. Le carburant était entreposé dans des fûts d'aluminium disposés sur le pourtour de la coque. Il était propulsé par 4 moteurs alimentés non plus à l'essence mais à l'huile lourde, moins inflammable que l'essence.
L'enveloppe extérieure était tissée dans un mélange de coton et de lin et sa surface était de 34 000 m2. Elle était recouverte d'une préparation à base de cellulose pour la protéger des intempéries et pour la rendre plus lisse. L'adjonction de poudre d'aluminium dans la peinture protégeait les ballons du risque de surchauffe et l'adjonction d'oxyde de fer dans la partie haute les protégeait contre les rayonnements ultra-violets qui pouvaient les endommager.
Image
L'architecte d'intérieur était l'Allemand Fritz August Breuhaus de Groot assisté de César F. Pinnau. Il avait conçu auparavant les wagons de la compagnie Pullman, des paquebots et des bateaux de guerre de la marine allemande.
Contrairement aux dirigeables Zeppelin précédents, les espaces dédiés aux passagers étaient à l'intérieur de la coque. Cette disposition avait déjà été utilisée par les dirigeables britanniques R100 et R101. Elle permet d'augmenter la place disponible pour les passagers et de réduire la taille de la nacelle, donc de réduire la traînée, celle-ci ne servant plus qu'au pilotage de l'engin. La cabine passagers se trouvait à peu près au milieu de la coque et disposait à bâbord et tribord de hublots inclinés, certains ouvrants. Deux escaliers rabattables en duralumin facilitaient, au sol, l'embarquement et le débarquement des passagers.
Le pont supérieur, pont A, était occupé au centre par les petites cabines (taille : 2 × 1,50 m, 2 couchettes superposées, penderie, lavabo en bakélite disposant d'eau chaude et d'eau froide, sans ouverture extérieure à l'origine), à bâbord par la salle à manger (2 tables de 15 couverts qui permettent 2 services), à tribord par les salons. Une douzaine de stewards et une femme de chambre, supervisés par un chef steward, étaient au service des passagers.
Le pont inférieur, pont B, était occupé par les salles de douche (une première sur un dirigeable), le carré de l'équipage, les cuisines et un fumoir. Ce dernier était pressurisé pour empêcher l'hydrogène d'y pénétrer en cas de fuite. Il était équipé du seul briquet disponible à bord et le serveur du bar s'assurait qu'aucun passager ne franchissait la porte tournante faisant office de sas avec une cigarette ou une pipe allumée.
Initialement la capacité prévue était 50 couchettes. Elle fut portée à 72 pendant l'hiver 1937 en ajoutant dans la partie arrière du pont B une dizaine de cabines vitrées (auparavant, les passagers disposaient d'une coursive panoramique à baies inclinées), dont une de 4 places. Chaque cabine était équipée d'un lit double en osier, d'un lavabo escamotable avec eau chaude et froide et un bouton d'appel du personnel. Selon les témoignages des passagers du Hindenburg, c'était le plus luxueux des aéronefs et aucun d'eux n'a souffert du mal de l'air.
Le LZ 129 transportait un piano spécialement conçu, le Blüthner-Flügel. Comme le dirigeable, il était fabriqué en aluminium et recouvert de cuir de porc jaune. Il pesait environ 180 kg. Il a été débarqué par la suite pour augmenter la capacité marchande. Il fut détruit en 1943 lors du bombardement de Leipzig.
Les espaces réservés à l'équipage, séparés des espaces passagers, étaient situés au milieu de la coque. L'équipage disposait de 54 couchettes.
Image
Le projet initial prévoyait d'utiliser de l'hélium, gaz ininflammable, pour assurer la sustentation. À cette époque, c'était un gaz cher car il provenait de sources naturelles aux États-Unis ; le dihydrogène, par contre, pouvait être produit facilement dans un pays industrialisé et son potentiel de sustentation est légèrement plus élevé. Les dirigeables américains, à l'hélium, devaient économiser leur gaz alors que le dihydrogène pouvait être évacué : les manœuvres de descente s'en trouvaient facilitées. Les Allemands avaient conçu leur projet avec de l'hélium, mais les États-Unis appliquaient un embargo sur l'exportation du gaz. En 1930, les États-Unis laissaient espérer un accord de livraison aux Allemands mais l'arrivée des nazis au pouvoir puis la volonté américaine de protéger de cette concurrence American Airlines qui développait sa flottille de Douglas DC-3 font persister cet embargo. Ils furent obligés de modifier leur projet et d'utiliser du dihydrogène. Le dihydrogène est évidemment dangereux mais il n'existe pas d'autre gaz pouvant être produit en quantité et assurant la sustentation nécessaire ; par ailleurs les Allemands avaient fait voler des dirigeables au dihydrogène sans aucun accident pendant des années et ils pensaient maîtriser son utilisation. De plus, à volume égal, l'utilisation du dihydrogène permettait d'emporter plus de passagers.
La construction débuta en 1931 et dura environ 5 ans. Le premier vol d'essai fut effectué en mars 1936 avec 87 personnes à bord au-dessus du lac de Constance. Les essais furent concluants.
En mars 1936 le LZ 129 est remis à la compagnie allemande DZR (Deutsche Zeppelin-Reederei). Il est baptisé "Hindenburg", nom du deuxième Président du Reich allemand Paul von Hindenburg (1847 – 1934). Cette compagnie est une association entre le constructeur, Luftschiffbau Zeppelin, et le ministère de l'aéronautique d'Allemagne. Elle assurait déjà les vols du LZ 127 "Graf Zeppelin" vers l'Amérique du Sud et le "Hindenburg" était le premier des deux dirigeables prévus pour assurer des vols transatlantiques.
Image
Le « Hindenburg » sert tout d'abord à assurer la propagande du NSDAP. Les nazis envisagent de faire peindre sur ses flancs deux croix gammées de 30 mètres de hauteur mais le Dr Hugo Eckener ne consent à les peindre que sur les gouvernails. Trois jours après son vol inaugural les troupes allemandes occupaient la région démilitarisée de la Rhénanie-Palatinat, près des frontières avec les Pays-Bas, la Belgique, le Luxembourg et la France. Une élection et un référendum sont organisés par Adolf Hitler, le 29 mars 1936 pour ratifier cette action. Pendant 4 jours le « Hindenburg » et le LZ 127 Graf Zeppelin assurent des vols en tandem au-dessus des défilés militaires en larguant des prospectus, en diffusant de la musique et des discours à partir d'un studio de radio monté à bord.
Le « Hindenburg » est de nouveau utilisé pendant les cérémonies d'ouverture des Jeux olympiques de 1936. Le 1er août il survole le stade en tractant le drapeau olympique juste avant l'arrivée de Hitler. Les spectateurs ayant plus tendance à le regarder plutôt que le Führer, ce dernier aurait dit « Hindenburg, raus » ("Hindenburg, dehors").
Le cinéaste Veit Harlan rapporte à ce sujet des propos d’Hitler tenus en aparté : « Jamais je ne monterai dans cet engin. C’est un cercueil volant ! Je ne traverserai l’océan que le jour où les avions seront capables de le faire. Ce cigare géant est rempli de gaz parce que les Américains ne veulent pas nous vendre de l'hélium. Tôt ou tard, il explosera. C’est pour cette raison-là que ce zeppelin n’a pas été baptisé Adolf Hitler comme il avait été prévu tout d’abord ».
Image
La première traversée avait Rio de Janeiro pour destination. Le dirigeable était commandé par Ernst Lehmann dont le prédécesseur, le Dr Hugo Eckener, était à bord.
La première traversée commerciale était à destination des États-Unis le 6 mai 1936. Le dirigeable a atterri le 9 mai à 06:10 après un vol de 61,5 h entre son mât d'ancrage ("Ankermast" en allemand) et Lakehurst.
Au cours de l'année 1936 le LZ 129 "Hindenburg" a réalisé 10 traversées vers les États-Unis et 7 vers le Brésil. Il a transporté 1 600 passagers au-dessus de l'Atlantique et a accumulé 3 000 h de vol. La durée moyenne du vol vers les États-Unis était de 59 h et de 47 h au retour grâce aux vents favorables. Le taux de remplissage a atteint 87 % à l'aller et 107 % au retour, les passagers supplémentaires étaient alors logés dans les cabines des officiers. Le billet simple coûtait entre 400 et 450 USD, l'aller-retour entre 720 et 810 USD (soit environ 10 000 € actuels).

Entre sa mise en service le 4 mars 1936 et l'accident qui le détruisit le 6 mai 1937 le LZ 129 "Hindenburg" a parcouru environ 337 000 km en 63 voyages.
Le plus long trajet a été effectué entre Francfort et Rio de Janeiro du 21 au 25 octobre 1936. Le trajet, 11 278 km a été effectué en 111,41 h à une vitesse moyenne de 101,8 km/h. Le trajet le plus rapide effectué entre Lakehurst et Francfort les 10 et 11 août 1936 a permis de parcourir 6 732 km en 43,02 h soit une moyenne de 157 km/h grâce à des vents particulièrement favorables.

Le 6 mai 1937 le dirigeable atterrit à Lakehurst, dans le New Jersey, après une traversée commerciale de la compagnie DZR. Le voyage s'est déroulé sans incident particulier mais l'atterrissage est retardé par un orage. 200 manœuvres (marins et ouvriers) s'apprêtent à l'amarrer. Un incendie éclate à la poupe du dirigeable, rapidement alimenté par le dihydrogène. Le dirigeable perd son stabilisateur horizontal et s'écrase au sol en 34 secondes. Les flammes sont attisées par le carburant diesel des moteurs. Il y avait 97 personnes à bord (61 membres d'équipe et 36 passagers). L'accident fit 35 morts (21 membres d'équipage, 1 membre du personnel au sol et 13 passagers). C'est le premier accident mortel d'un dirigeable civil depuis la Première Guerre mondiale.
Les dépouilles mortelles de l'équipage et de quelques passagers sont rapatriées le 21 mai jusqu'à Cuxhaven où une cérémonie officielle est organisée. Les cercueils sont ensuite acheminés par train spécial vers les lieux de résidence respectifs. À Friedrichshafen, une cérémonie a lieu le 23 mai pour l'enterrement de 6 membres d'équipage. D'autres cérémonies de deuil sont organisées comme à Francfort.
Image
L'accident a la particularité d'avoir été filmé par plusieurs compagnies d'actualités cinématographiques (Pathé, Paramount, Universal et Fox Movietone), car l'arrivée du Zeppelin aux États-Unis attirait une importante foule de curieux et l'attention des journalistes. Les images de la catastrophe seront donc vues dans le monde entier, et reproduites par tous les journaux, ce qui ruinera la carrière des zeppelins. Faire voler des passagers sous une telle quantité d'hydrogène devint impensable, alors même que les zeppelins n'avaient jamais connu d'accident auparavant, et que les accidents d'avion qui auront lieu par la suite n'auront jamais un tel retentissement.
L'accident fut également commenté par un journaliste radio présent sur place, Herbert Morrison. Diffusé quelques heures plus tard par la station de radio de Chicago WLS, et rediffusé le lendemain par la station nationale NBC, son reportage fut l'un des premiers exemples d'un désastre de grande ampleur commenté à chaud par un média audiovisuel.

Immédiatement après l'accident, le 6 mai 1937, Göring, Ministre d'État pour l'aéronautique, crée une commission d'enquête qui rédige un rapport dont seule une partie fut publiée. De son côté, le Département du commerce des États-Unis crée sa propre commission d'enquête qui, dès le 21 juillet 1937, publie un rapport détaillé long de 56 pages avec 4 annexes.
Dans son résumé le rapport américain indique qu'une décharge électrique est probablement à l'origine de l'incendie mais n'en apporte pas la preuve.
Le rapport allemand est rédigé de manière plus circonspecte mais appuie la thèse de la décharge électrique entre le dirigeable et un des filins d'amarrage mouillé qui fut lancé au sol. Au final la cause de l'accident reste indéterminée.
Un extrait du rapport de la Commission d'enquête allemande est présenté ci-dessous :
Sauf si l'accident a été causé par l'attaque criminelle évoquée ci-dessus, on ne peut conclure qu'à une série de circonstances malheureuses entraînant des conséquences majeures. Dans ce dernier cas la séquence d'évènements la plus probable est :
Alors que le dirigeable était en phase d'atterrissage une fuite du ballon 4 ou 5 a entraîné une accumulation de dihydrogène dans la partie arrière-haute de l'enveloppe.
L'inflammation de ce mélange peut avoir 2 causes :
a) en raison des conditions atmosphériques le gradient de potentiel électrique près du sol était tel qu'une décharge électrostatique s'est produite à l'arrière causant l'ignition.
b) l'enveloppe externe s'est trouvée mise à la terre à cause des câbles d'arrimage plus rapidement que le squelette du dirigeable. En raison des changements rapides du potentiel causés par l'orage il a pu y avoir une différence de potentiel entre le squelette et l'enveloppe externe. Si ces parties étaient humides, ce qui est probable puisque le dirigeable avait rencontré de la pluie, la différence de potentiel a pu générer une étincelle qui a enflammé le mélange gazeux.
À noter que le dihydrogène pur ne peut être enflammé, ainsi, on peut déduire que la première des causes du feu a été provoquée par une infiltration d'air et donc d'oxygène qui aurait rendu le mélange inflammable. Le taux d'auto-inflamation du dihydrogène (H2) étant de 75 % en volume dans l'air (H2O2).
Image
Plusieurs autres hypothèses sont émises : sabotage (à la suite du bombardement de Guernica, du réarmement de la Rhénanie et de l'intensification de la persécution des Juifs, les lettres de menace dans ce sens s'accumulent : un membre de l'équipage Eric Spehl est accusé d'avoir posé une bombe), pale d'hélice brisée, imprudence d'un fumeur, mauvais fonctionnement d'une soupape au ballast, attentat avec un fusil à lunette tirant des balles traçantes incendiaires, effet condensateur entre deux armatures métalliques non reliés électriquement accumulant une charge électrique avec l'orage.
En 2005, à l'initiative de la chaîne de télévision National Geographic Channel, Greg FEITH, expert américain issu du NTSB a dirigé une enquête officieuse sur les causes de l'accident. Ses conclusions complètent le rapport officiel de l'époque :
Le commandant de bord souhaitait atterrir au plus vite. En effet le Hindenburg devait retourner en Allemagne au plus tôt, afin de permettre à Hitler de l'utiliser pour se rendre en Angleterre au couronnement de Georges VI, le 12 mai ;
Quelques minutes avant l'atterrissage, un changement de direction du vent a imposé une manœuvre pour remettre le dirigeable face à celui-ci. Au lieu d'effectuer une large boucle autour de l'aérodrome, le commandant de bord, pour gagner de précieuses minutes, aurait effectué deux virages serrés : le premier vers la gauche, le second à droite. Ces virages auraient imposé un effort trop important sur les câbles de tension qui maintenaient l'armature du ballon, entraînant la rupture de l'un d'eux près de l'empennage vertical ;
En se rompant, le câble déchire l'enveloppe en toile du réservoir N°3. S'en est suivie une fuite de dihydrogène, que les témoins auraient aperçu sous forme d'un frémissement au sommet de l'appareil, près de l'empennage vertical ;
Au moment où le commandant largue les deux cordes d'ancrage au sol, elles se mouillent sous l'effet de la pluie et deviennent conductrices. Instantanément, l'armature métallique du Zeppelin est mise à la terre. Il se crée alors une différence de potentiel entre cette armature et l'enveloppe, bien moins conductrice ;
Cette différence de potentiel fait surgir une étincelle entre l'armature et l'enveloppe, qui enflamme instantanément le dihydrogène ayant fui à l'arrière du dirigeable ;
Le front de flamme se propage à travers le dihydrogène à la vitesse de 9 m/s, ce qui explique l'embrasement total de la machine en seulement 34 secondes.
Dans les conclusions de cette enquête, il est précisé que les flammes orangées aperçues par tous les témoins ne proviennent pas du dihydrogène lui-même, dont la flamme est invisible, mais de la combustion des toiles constituant les réservoirs et l'enveloppe externe de l'appareil.
C'est donc 15 mois après sa construction que le Hindenburg est détruit. Après l'accident, les dirigeables ne voleront plus à l'hydrogène mais à l'hélium, non inflammable. Le Hindenburg reste le plus gros aéronef construit à ce jour, toutes catégories confondues.
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
Avatar de l’utilisateur
saintluc
Élite
Élite
Messages : 21133
Inscription : mar. juin 08, 2010 12:00 pm
Localisation : Macabanaufondujardin france

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#2917 Message par saintluc »

1373
7 mai
Bataille de Montichiari
La Ligue pontificale de Grégoire XI et la famille Visconti s'affrontent lors de la bataille de Montichiari le 7 et 8 mai. Le pape visait ainsi à sécuriser les Etats pontificaux en menaçant le pouvoir des potentats de Milan. Le premier jour de conflit se solde par une défaite de la Ligue pontificale mais celle-ci reprend l'avantage et remporte la bataille le lendemain. Cet épisode est l'un des plus importants de la guerre entre les Visconti et la Ligue pontificale.
Voir aussi : Bataille - Histoire des Guerres

1673
7 mai
Naissance du général polonais Poniatowki, figure des guerres napoléoniennes
Le prince et général polonais Jósef Antoni Poniatowki, surnommé le « Bayard polonais », naît à Vienne. Neveu du roi de Pologne, Stanislas II Auguste Poniatowki (1732-1798), fils d'un feld-maréchal de l'armée autrichienne, il engagea une carrière militaire au service des Habsbourg avant de rejoindre son oncle (1789) et l'armée polonaise, en tant que général en chef, où il défendit vaillamment Varsovie contre les Russes (1792). Poussé à l'exil par la confédération de Targowica (1792), son ralliement au bonapartisme le fait nommer ministre de la Guerre (1807) par Napoléon Ier (1769-1821), qu'il suit, à la tête d'une armée polonaise réorganisée, dans toutes ses campagnes. Fait maréchal d'empire le 16 octobre 1813, chargé de couvrir la retraite de l'empereur après la déroute de Leipzig, il se noie trois jours plus tard, cherchant à franchir l'Elster à cheval. Le Grand aigle de la Légion d'honneur lui fut remis à titre posthume.
Voir aussi : Pologne - Habsbourg - Guerres napoléoniennes - Russie tsariste - Bonapartisme - Histoire de la Politique

1724
7 mai
Couronnement de Catherine Ière de Russie
Catherine Ière (1684-1727) est issue d'une famille catholique pauvre. Analphabète mais d'une grande beauté, elle connaît une enfance et une adolescence difficiles : viol, mariage forcé, prostitution etc. En 1705, elle devient la maîtresse de Pierre Le Grand (1672-1725), premier empereur russe, et se convertit à la religion orthodoxe. Le tsar la prend pour femme en 1712. Elle est couronnée impératrice en 1724. A la mort du tsar en 1725, elle est reconnue souveraine.
Voir aussi : Russie - Couronnement - Dynastie - Catherine Ière - Histoire des Sacres

1748
7 mai
Naissance de Marie-Olympe de Gouges
Marie Gouze, surnommée Marie-Olympe de Gouges, naît à Montauban. En 1792, elle publie différents ouvrages sur le thème de l'esclavage tels que " l'Esclavage des Noirs" ou "Réflexions sur les hommes nègre". En 1792, elle rejoint les Girondins. Elle combattit également en faveur du droit des femmes avec la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne et sa demande pour l'instauration du divorce. Traduite au Tribunal au matin du 2 novembre pour avoir dénoncé dans ses écrits, Marat, Robespierre et la dictature montagnarde, elle est guillotinée à Paris le 3 novembre 1793.
Voir aussi : Naissance - Politique - Révolution française - Histoire de la Politique

1751
7 mai
Naissance d'Isabelle de Montolieu
Isabelle de Montolieu naît le 7 mai 1751 à Lausanne. Inspirée par Rousseau, elle est l'auteur de traductions, de romans et de récits historiques. Elle devient célèbre en 1786, après la parution de son premier roman, "Catherine de Liechtfield". Elle est aussi l'auteur de "Châteaux suisses", "Le Mystère" ou encore, "Le Robinson suisse". Elle meurt en 1832 à Vennes.
Voir aussi : Naissance - Roman - Auteur - Histoire des Romans

1794
7 mai
Le culte de l'Etre suprême
La Convention crée par décret une nouvelle religion : le culte de l'Etre suprême. C'est Robespierre, inspiré par les idées des philosophes du XVIIIème siècle, qui fait adopter ce culte. Il y voit un fondement métaphysique des idéaux républicains. Mais la fête de l'Etre suprême mécontente les Montagnards et n'intéresse pas le peuple. Robespierre, à l'origine de la Terreur, sera guillotiné le 28 juillet 1794.
Voir aussi : Histoire de la Convention - Robespierre - Histoire de la Terreur - Histoire de la Révolution

1824
7 mai
Beethoven joue la 9ème symphonie
Le compositeur allemand Ludwig van Beethoven fait donner au théâtre Kärtnertor de Vienne sa "9ème symphonie en ré mineur". Son succès est considérable. Cette symphonie qui célèbre le triomphe de la volonté et de la joie sur les forces du chaos, impose une idée optimiste de l'homme. Depuis 1972, le 4ème mouvement, "l'Ode à la joie", sur un poème de Schiller, est l'hymne européen.
Voir aussi : Histoire de Vienne - Beethoven - Symphonie - Histoire de la Musique classique

1825
7 mai
Décès d'Antonio Salieri, compositeur italien
Antonio Salieri étudie le chant ainsi que la composition dès son adolescence. Son professeur est Florian Gassmann, personnage influent dans la ville de Vienne. Lorsque son maître meurt, il devient compositeur de la cour puis, en 1788, maître de chapelle de l'empereur. Il parcourt l'Europe pour présenter ses œuvres musicales. Il devient un personnage important de Vienne et fréquente le milieu musical de la ville. Il sera un grand rival de Mozart.
Voir aussi : Histoire de Vienne - Musique - Mozart - Composition - Histoire des Décès

1833
7 mai
Naissance de Johannes Brahms, compositeur, pianiste et chef d'orchestre allemand
Johannes Brahms fut un compositeur, pianiste et chef d'orchestre allemand né en 1833. Considéré comme le successeur de Beethoven, il passa la majorité de sa carrière à Vienne et créa des œuvres de style romantique : piano, musique de chambre, orchestre, concertos, œuvres vocales, lieder… Perfectionniste à l'extrême, il détruisit beaucoup de ses créations. Considéré comme l'un des plus grands musiciens de son époque, il mourut en 1897 à Vienne.
Voir aussi : Compositeur - Histoire de Vienne - Pianiste - Chef d'orchestre - Romantique - Histoire de la Musique classique

1840
7 mai
Naissance de Piotr Ilitch Tchaïkovski
Piotr Ilitch Tchaïkovski naît le 7 mai 1840 à Votkinsk, dans l'Empire russe. Il commence à jouer du piano dès l'âge de cinq ans et entre au Collège impérial de la Jurisprudence, à Saint-Pétersbourg, en 1852. Diplômé de droit en 1859, il entre au ministère de la justice qu'il abandonne en 1863 pour se consacrer à la musique. Il suit l'enseignement d'Anton Rubinstein et devient professeur de théorie musicale en 1866. C'est durant cette période que Tchaïkovski écrit ses premières symphonies puis son premier ballet, en 1875. Le compositeur devient progressivement célèbre, incarnant la musique romantique russe et voyageant en Europe et aux Etats-Unis. Il décède en 1893. Ses œuvres les plus connues sont Le "Lac des cygnes" (1875-1876), "Sérénade pour cordes" (1880) ou encore "La Belle au bois dormant" (1889).
Voir aussi : Naissance - Compositeur - Piotr Ilitch Tchaïkovski - Histoire de la Musique classique

1875
7 mai
Le Traité de Saint-Pétersbourg améliore les relations russo-japonaises
Signature entre Japon et Russie du Traité de Saint-Pétersbourg, ratifié le 22 août suivant. Selon ses termes, l'Empire du Soleil-Levant renonce à revendiquer le sud de l'île de Sakhaline, en échange de la rétrocession par les Russes de la totalité de l'archipel de Kouriles, composé de dix-huit îles. L'absence de délimitation précise du territoire de Sakhaline, que le Traité de Shimoda (1855) laissa caduque, provoqua maints heurts entre colons japonais et Russie, ce pour quoi un ambassadeur (Takeaki Enomoto) fut mandaté dans la capitale russe afin de régler la question des limites frontalières de la zone convoitée.
Voir aussi : Russie - Japon - Saint-Pétersbourg - Colons - Ambassadeur - Histoire de la Diplomatie

1892
7 mai
Naissance de Josip Broz Tito
Josip Broz Tito naît le 7 mai 1892, en Croatie, à Kumrovec. Ouvrier, il est enrolé pour défendre l'empire austro-hongrois contre les Russes, durant la Première Guerre mondiale, où il est fait prisonnier. Il intègre l'Armée rouge, puis le parti communiste yougoslave, en 1920. Agent stalinien, Il s'empare du pouvoir en Yougoslavie, en 1945, profitant de la présence libératrice de l'Armée rouge. Instaurant une dictature, il rompt avec Staline et fonde le mouvement non-aligné. Il disparait en 1980.
Voir aussi : Staline - Communiste - Dictature - Tito - Histoire de la Yougoslavie - Histoire de la Politique

1901
7 mai
Naissance de Gary Cooper
Frank James, Cooper, mieux connu sous le nom de Gary Cooper, est né le 7 mai 1901 dans le Montana. Après avoir tenté une carrière de dessinateur, il se lance dans le cinéma en 1923, et obtient son premier contrat en 1926. Il tourne dans « Pour qui sonne le glas » en 1943, ou encore « Le train sifflera trois fois » en 1952. Il meurt le 13 mai 1961.
Voir aussi : Histoire de l'Art

1913
7 mai
Naissance de François Brousse
Le 7 mai 1913, François Brousse naît à Perpignan. C'est un professeur de philosophie, auteur de poèmes, essais, romans, pièces de théâtre et de contes. Il met en place les premiers cafés philosophiques ; dès 1961 il anime des discutions sur des places publiques ou des cafés. Il participe à de nombreuses conférences sur l'ésotérisme. Il publie près de 80 ouvrages où il couche notamment ses connaissances en termes de métaphysique, astronomie, histoire et ésotérisme. Il meurt le 25 octobre 1995 à Clamart.
Voir aussi : Philosophie - Auteur - Professeur - Histoire de l'Art

1915
7 mai
Un sous-marin coule le "Lusitania"
Le sous-marin allemand "U-20" torpille le paquebot britannique "Lusitania" en provenance de New-York, au large de l'Irlande. Le bateau coule rapidement et sur les 1 959 passagers, 1 198, dont 128 américains, meurent. Ce drame choque l'opinion publique américaine, de plus en plus favorable à un engagement militaire contre les "Puissances centrales". En 1917, l'empereur Guillaume II proclamera la reprise de la guerre sous-marine à outrance et le président Wilson déclarera la guerre à l'Allemagne.
Voir aussi : Torpille - Histoire de la Première Guerre mondiale

1918
7 mai
Traité de paix de Bucarest
Le traité de paix de Bucarest a été signé le 7 mai 1918, lors de la Première Guerre mondiale, entre la Roumanie et les empires centraux, constitués de l'empire allemand, de l'empire ottoman, du royaume de Bulgarie et de l'Autriche-Hongrie. Cet accord stipulait la cession de la Dobroudja roumaine à la Bulgarie, ainsi que celle des Carpates roumains à la Hongrie. La Roumanie reçut la Bessarabie russe. L'annulation de ce traité fut l'une des conditions de l'armistice du 11 novembre 1918.
Voir aussi : Guerre - Paix - Balkans - Histoire de Bucarest - Histoire des Traités

1948
7 mai
Congrès européen à la Haye
Sous l’impulsion du Comité international de coordination des Mouvements pour l’unité européenne, près de 800 délégués de toutes les tendances politiques européennes se réunissent à la Haye. Quelques représentants du Canada et des Etats-Unis sont également présents. C’est Winston Churchill qui est chargé de présider le congrès. En septembre 1946, lors d’un discours à Zurich, ce dernier avait déjà montré son intérêt pour une éventuelle création des "Etats-Unis d’Europe". Ainsi, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, l’idée d’une unité européenne revient au premier plan et se renforce dans les esprits. Le but du congrès est de mettre en place une union européenne économique, politique, culturelle et monétaire. De cette réunion naîtra le Mouvement européen et le Conseil de l’Europe.
Voir aussi : Dossier histoire de la naissance de l'Union européenne - Churchill - Histoire du Conseil de l'Europe - Histoire de la Construction européenne

1954
7 mai
La chute de Diên Biên Phu
Retranchées dans la région de Diên Biên Phu, les forces françaises sont envahies par les troupes communistes du Viêt-minh, alors sous le commandement du général Giap. Les Français, dirigés par le colonel de Castries, ont résisté avec détermination pendant près de 60 jours. Mais une fois la base tombée aux mains du Viêt-minh, ils sont contraints à la capitulation. Les accords de Genève, signés le 21 juillet mettront fin au conflit. La France devra alors quitter l’intégralité du territoire vietnamien. Quant au Viêt-Nam, il sera divisé en deux.
Voir aussi : Dossier histoire de l' Empire colonial français - Histoire de la Guerre d'Indochine - Histoire de Diên Biên Phu - Histoire des Guerres

1998
7 mai
Naissance de Daimler-Chrysler
L'alliance entre l'allemand Daimler-Benz et l'américain Chrysler Corporation est officialisée. Par une fusion-acquisition évaluée à 35 milliards de dollars, le 5ème constructeur automobile mondial est né. Les experts pensent qu'à l'horizon 2010 seuls 8 à 10 constructeurs de taille mondiale subsisteront sur le marché. Il y en a près de 20 aujourd'hui.
Voir aussi : Histoire de Mercedes - Histoire de Daimler-Chrysler - Fusion - Histoire de l'Entreprise

http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
Avatar de l’utilisateur
saintluc
Élite
Élite
Messages : 21133
Inscription : mar. juin 08, 2010 12:00 pm
Localisation : Macabanaufondujardin france

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#2918 Message par saintluc »

Le Traité de Bucarest désigne un traité de paix conclu pendant la Première Guerre mondiale entre la Roumanie et les Empires centraux le 7 mai 1918 après l'armistice du 9 décembre 1917. L'abrogation du traité de Bucarest a été l'une des conditions de l'armistice entre les Empires centraux et la Triple-Entente du 11 novembre 1918.
Dans la Première Guerre mondiale, la Roumanie a été l'alliée de la Triple-Entente. Mais la révolution russe de 1917 et le retrait des troupes russes laisse la Roumanie, déjà occupée aux deux-tiers après les défaites de l'été 1916 et retenant à peine les Empires centraux sur le front du Siret, seule face à l'ennemi austro-allemand. La petite troupe française du général Henri Berthelot, composée surtout d'officiers du génie et du renseignement, et seul lien réel entre l'Entente et le Royaume de Roumanie, et l'appui logistique, matérialisé par les envois de fournitures de guerres, matériel et munitions, ne sont pas suffisants pour soutenir la Roumanie, réduite à une bande de terre appuyée sur le Danube, à l'heure où les mutineries de la Marne secouent l'armée française et ou le front russe est encours d'écroulement. En effet, les territoires roumains encore contrôlés par l'Entente ne sont plus épaulés par l'arrière-pays constitué par la Russie, dont de vastes portions de territoires, l'Ukraine notamment, sont progressivement occupées par les troupes austro-allemandes, ce qui permet de prendre à revers les troupes roumaines.
Sachant le Royaume dans cette situation, les Autrichiens font savoir, par un canal indirect, qu'une demande de paix ne serait pas repoussée par les Puissances Centrales, et que, si une demande était formulée, le roi ne serait pas obligé d'abdiquer.
De plus, les troupes russes en débandade, ne recevant plus de ravitaillement, se mettent à piller la Roumanie et à tuer les militaires et les civils roumains.
Par ailleurs, le 9 avril 1918, le vote du Sfatul Țării (le parlement moldave élu en 1917 à Chișinău, qui avait proclamé l'indépendance de la première république de Moldavie vis-à-vis de l'Empire russe) venait de sceller l'union de la Bessarabie à la Roumanie, qui se trouvait dès lors agrandie de plus de 42 000 km2.
Image
La Roumanie au traité de Bucarest (mai 1918): le liséré rouge montre la limite de la zone occupée (à l'ouest).
Dès la conclusion de l'armistice entre les Puissances centrales et la Russie, la conclusion de la paix entre la Roumanie et les puissances centrales est perçue par le roi Ferdinand et par son gouvernement, comme inéluctable; des offres de négociations sont donc formulées par des représentants des Puissances Centrales
Deux pays alliés du Reich sont intéressés par des extensions de leur territoire sur des terres roumaines, la Bulgarie et l'Empire austro-hongrois.
La Bulgarie exige du royaume, par une note du 24 février 1918, la totalité de Dobroudja, et non la simple rétrocession du territoire qu'elle avait été obligée de céder à la Roumanie selon les termes du traité de Bucarest. L'octroi de la Dobroudja à la Bulgarie est conditionné au respect par le Royaume des clauses du traité de 1915, rétrocédant les bouches de la Maritza à l'empire ottoman.
La double monarchie se contente de rectifications de frontières dans le massif des Carpathes et dans la plaine du Danube: le contrôle des deux rives des Portes de Fer, la Crète des Carpathes et la ville de Turnu Severin, pour interdire à la Roumanie la possibilité d'une attaque brusquée comme celle de 1916
Guillaume II souhaite la mise en place d'une tutelle étroite sur le pays, placé sous le sceptre d'un prince allemand. Il souhaite également que le Reich contrôle directement le port de Constantza.
La mise sous tutelle du pays se fait d'abord au moyen d'une convention militaire entre le Reich et ses alliés, d'une part, et le royaume de Roumanie de l'autre
Les vainqueurs, essentiellement le Reich et l'Autriche-Hongrie, poursuivent l'un comme l'autre des objectifs précis en Roumanie, réputée pour les richesses de son sol et de son sous-sol, causant des frictions entre les deux alliés.
S'étant rendu en Roumanie au cours de l'année 1917, Guillaume II, soutenu par ses généraux en poste en Roumanie, réclame pour le Reich le contrôle des champs de pétrole roumains, et la libre disposition des richesses agricoles roumaines. Ainsi, les Allemands proposent-ils à la Roumanie de céder les terrains pétrolifères à une société à capitaux majoritairement allemands, la Société pétrolière de la Mitteleuropa, qui disposerait non seulement de droits d'exploitation, mais aussi de droits d'expropriation des terrains qu'elle souhaiterait exploiter. Pour évacuer la production, un monopole commercial serait octroyé à une société à créer, pour contrôler la commercialisation du pétrole de Roumanie : au sein de cette société 20% des parts reviendrait à l'État roumain, 55% reviendraient au Reich et 25% à la double monarchie; ce contrôle par le Reich de l'économie roumaine serait masquée par le recouvrement des frais générés par la remise en état de l'économie du pays. Sur ce modèle sont élaborés les accords destinés à assurer pour le Reich et son allié le contrôle des excédents agricoles roumains, les exportations étant légalement interdites. N'ayant pas le choix, le gouvernement roumain, replié à Jassy, avalisent l'ensemble des revendications présentées par le Reich et l'Autriche-Hongrie.
Saisi au mois de février des demandes des puissances centrales, le gouvernement proteste, mais se voit opposer un ultimatum formulé par Czernin : soit le royaume accède aux souhaits de ses vainqueurs et il pourra se dédommager sur la Russie, soi il refuse et il est balayé dans les six semaines. Le 1er mars, Ferdinand s'incline et accepte le 5 mars de signer les préliminaires de paix de Buftea, qui adoucissent cependant certaines conditions, la Dobroudja ne serait pas totalement cédée à la Bulgarie, tout en en renvoyant la mise en œuvre des annexions austro-hongroises à plus tard

C'est sur ces bases que le traité est signé le 7 mai 1918 au palais royal de Bucarest, occupé par le général Falkenhayn qui y reçoit le roi roumain Ferdinand en invité de marque vaincu. Toutes les revendiactions politiques et économiques formulées par le Reich et son allié austro-hongrois sont acceptées par le gouvernement du président du conseil Marghilomann. Les clauses politiques ne constituent pas, selon les Allemands, l'essentiel du traité résidant dans les annexes ayant trait à la prise du contrôle de l'économie roumaine par le Reich, malgré les fortes réserves des milieux économiques allemands, qui reprochent au traité de les écarter du contrôle du pays au profit du Reich

Le traité, jamais ratifié, ne resta valide que six mois. Le général Berthelot avait conseillé au roi, fortement influencé par ses conseillers français et francophiles, d'accepter, se doutant que sur le plan économique et stratégique, l'entrée en guerre des États-Unis compenserait largement le retrait des russes. Le 31 octobre 1918, la Roumanie dénonce le traité et reprend les hostilités contre les Austro-Allemands
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
Avatar de l’utilisateur
saintluc
Élite
Élite
Messages : 21133
Inscription : mar. juin 08, 2010 12:00 pm
Localisation : Macabanaufondujardin france

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#2919 Message par saintluc »

1360
8 mai
La paix franco-anglaise de Bretigny
Durant la guerre de Cent Ans (1337-1453), les préliminaires d'un traité de paix entre les rois de France et d'Angleterre sont signés à Brétigny (Eure-et-Loir). Le roi de France Jean II le Bon, prisonnier des Anglais depuis 1356, cède ainsi des terres au nord entre Calais et le Ponthieu et au sud, l'Aquitaine. Le roi d'Angleterre Edouard III ramène la rançon de 4 à 3 millions d'écus et renonce à revendiquer le trône de France. Les conflits entre les deux pays reprendront 9 ans plus tard.
Voir aussi : Paix - Edouard III - Jean II le Bon - Histoire de la Guerre de Cent Ans

1653
8 mai
Basile Le Loup est vaincu à la bataille de Finta
Le 8 mai 1653, le voïvode (prince) de Moldavie, Basile Le Loup est vaincu par le voïvode de Valachie, Matthieu Basarab, à la bataille de Finta. Suite à cette défaite, les boyards (aristocrates orthodoxes) se révoltent et éliminent Basile Le Loup pour mettre à sa place Gheorghe ?tefan. Celui-ci était l'ancien chancelier de Basile Le Loup et avait été trahi par ce dernier.
Voir aussi : Bataille - Histoire de la Moldavie - Voïvode - Histoire des Guerres

1660
8 mai
Charles II rentre à Londres
Après des années d’exil, Charles II est rappelé à Londres par le Parlement Convention, une assemblée royaliste qui a succédé au Parlement croupion. Fils de Charles Ier, il avait tenté de mettre fin à la guerre civile et d’asseoir son pouvoir légitime en Angleterre. Il n’était toutefois pas parvenu à vaincre l’armée d’Oliver Cromwell et avait été contraint de fuir son pays. Après avoir accepté la déclaration de Breda assurant la liberté religieuse et une amnistie générale, Charles II sera proclamé roi le 29 mai, relançant ainsi la dynastie des Stuarts, après un interrègne de plus de dix ans.
Voir aussi : Histoire de l'Angleterre - Histoire de Londres - Cromwell - Charles II - Dossier histoire du Commonwealth d'Angleterre - Histoire de la Renaissance

1667
8 mai
La Guerre de Dévolution
La Guerre de Dévolution a débuté en 1667 et s'est terminée le 2 mai 1668 par la signature du traité d'Aix-la-Chapelle. Il s'agit de la première guerre du roi Soleil, Louis XIV. Cette guerre oppose le Royaume de France à l'Espagne. Ainsi, à la mort de son beau-père Philippe IV d'Espagne, le roi soleil requiert au nom de son épouse Marie-Thérèse une partie des Pays-Bas ainsi que de la Franche-Comté. Il envahit alors en mai 1667, la Flandre et s'accapare les douze places et occupe la Franche-Comté un an après. Cependant, face à la Triple-Alliance convenue contre la France, il décide de signer le traité d'Aix-la-Chapelle et remet la Franche-Comté à l'Espagne, mais garde les douze places conquises par Turenne en Flandre.
Voir aussi : Louis XIV - Marie-Thérèse - Histoire des Guerres

1684
8 mai
Décès de Henry Du Mont
Henry Du Mont meurt le 8 mai 1684 à Paris. D'origine flamande, il est organiste de l'église Saint-Paul à Paris avant d'être claveciniste pour le Duc d'Anjou. Maître de la Chapelle Royale en 1663, il prend sa retraite en 1683. Durant sa carrière, il compose des ½uvres religieuses de musique baroque, en particulier des motets utilisant la basse continue, une technique encore rare à cette époque.
Voir aussi : Décès - Compositeur - Musicien - Histoire de la Musique classique

1721
8 mai
Election du pape Innocent XIII
Le 8 mai 1721, Michelangelo Conti est élu pape et prend le nom d'Innocent XIII. Durant son pontificat, il subit l'invasion du duché de Parme et de Plaisance par Charles VI du Saint-Empire en 1723 et soutient Jacques François Stuart pour l'accession au trône d'Angleterre.
Voir aussi : Pape - élection - Innocent XIII - Histoire de la Chrétienté

1721
8 mai
Elections du pape Innocent XIII
Le 8 mai 1721, Michelangelo Conti est élu pape et prend le nom d'Innocent XIII. Durant son pontificat, il subit l'invasion du duché de Parme et de Plaisance par Charles VI du Saint-Empire en 1723 et soutient Jacques François Stuart pour l'accession au trône d'Angleterre.
Voir aussi : Pape - élection - Innocent XIII - Histoire de la Chrétienté

1785
8 mai
Décès de Etienne François de Choiseul
Né le 28 juin 1719, à Nancy, Etienne François de Choiseul effectue une carrière au service de la France. Duc de Choiseul, ambassadeur, bailli des Vosges, il cumule des fonctions à responsabilité et côtoie la cour auprès de Madame de Pompadour. Entre 1758 et 1770, il est nommé Secrétaire d'Etat aux Affaires Etrangères. Il finit disgracié, victime de la comtesse du Barry et du chancelier Maupeou. Exilé au château de Chanteloup, il s'éteint le 8 mai 1785.
Voir aussi : France - Madame de Pompadour - Secrétaire d'état - Histoire des Décès

1785
8 mai
Décès de Pietro Longhi
Pietro Falca est né en Italie, à Venise, le 5 novembre 1701. Il est le fils unique d'un fondeur d'argent, Alessandro Falca. Il choisit de suivre les cours de peinture, d'abord auprès d'Antonio Balestra, puis à Bologne au sein de l'Académie de Giuseppe Crespi. Il revient à Venise e 1730, et en 1732, prend le nom de Pietro Longhi. Peu inspiré par les grandes fresques, il se spécialise dans les portraits vénitiens et les gravures satiriques qui le rendront célèbre.
Voir aussi : Peinture - Histoire de Venise - Gravure - Histoire des Décès

1828
8 mai
Naissance d'Henri Dunant, fondateur de la Croix-Rouge
Henri Dunant, né le 8 mai 1828, était un homme d'affaires suisse. Après avoir découvert, lors d'un voyage d'affaire, les dégâts humains de la bataille de Solférino en 1859, il participa à la création, à Genève, de la fondation du Comité international de secours aux militaires blessés, appelé Comité international de la Croix-Rouge dès 1876. Considéré comme le fondateur de ce mouvement, il obtint le Prix Nobel de la Paix en 1901.
Voir aussi : Suisse - Prix Nobel de la Paix - Histoire de la Croix-Rouge - Fondateur - Histoire de la Politique

1842
8 mai
Décès de Jules Dumont d'Urville, explorateur.
Il commence sa carrière en 1811 sur le bateau l'Aquilon. En 1819, il fait partie de l'expédition qui découvre la Vénus de Milo. Il devient lieutenant de vaisseau en 1821 puis capitaine de l'Astrolabe. C'est à bord de ce vaisseau qu'il découvre les îles Fidji. En 1837, il part en expédition dans l'Antarctique, explore les mers australes et découvre la terre Adélie. Il visite également la Nouvelle-Zélande et la Nouvelle-Calédonie. Il devient contre-amiral mais décède en 1842.
Voir aussi : Expédition - Histoire de l'Antarctique - Astrolabe - Vénus de Milo - Histoire des Grandes aventures et découvertes

1852
8 mai
Traité de Londres.
Le traité de Londres permet de résoudre la succession au trône du Danemark qui avait provoqué de nombreux problèmes. L'Angleterre et la Russie prennent le rôle de médiateurs et l'accord est conclu le 8 mai 1852. La monarchie est composée du Danemark, de l'Islande, du Schleswig, du Holstein et de Lauenburg ainsi que des îles Féroé. C'est alors le prince Christian de Sonderbourg-Gtucksbourg qui devient le souverain de ce royaume.
Voir aussi : Russie - Histoire de l'Angleterre - Danemark - Succession - Histoire des Traités

1873
8 mai
Décès de l'économiste John Stuart Mill
Le philosophe et économiste britannique John Stuart Mill s'éteint à Avignon. Né en 1806 à Londres et formé à la philosophie utilitariste de Bentham et à l'associationnisme, il développe une théorie empirique de la connaissance fondée sur la déduction et la logique. Individualiste et libéral, il refuse de voir dans la morale utilitariste un simple reflet de l'égoïsme, considérant que le rôle de l'Etat est de veiller à l'assistance de ses déshérités, en vue d'achever le « bonheur général ». En reconnaissant l'existence de Dieu, Mill se détacha de l'agnosticisme de rigueur de l'école empiriste.
Voir aussi : Philosophie - économie - Empirisme - Histoire des Guerres

1880
8 mai
Décès de Gustave Flaubert
Le célèbre écrivain français Gustave Flaubert meurt le 8 mai 1880. Né à Rouen le 12 décembre 1821, il débute des études de droit à Paris en 1841, avant de les abandonner en 1844. De retour à Rouen, il se met à écrire. Réputé pour son réalisme et ses portraits psychologiques très aboutis, Flaubert est surtout célèbre pour avoir rédigé "Mme Bovary" en 1857, ou encore "l'Education sentimentale" en 1869.
Voir aussi : écrivain - Histoire de Rouen - Réalisme - Droit - Flaubert - Histoire des Décès

1884
8 mai
Naissance de Harry Truman
Harry Truman naît le 8 mai 1884. Elu vice-président de Franklin Delano Roosevelt, il lui succède en tant que président des Etats-Unis lorsque ce dernier meurt en 1945. Il sera réélu en 1948, et achèvera son mandat en 1954. Les années Truman furent fortement marquées par la décision des bombardements atomiques d'Hiroshima et de Nagasaki, et par les grands débuts de la Guerre Froide. Il meurt le 26 décembre 1972.
Voir aussi : Président des Etats-Unis - Harry Truman - Histoire d'Hiroshima - Histoire de Nagasaki - Vice-président - Histoire de la Politique

1886
8 mai
Invention du Coca-Cola
John Styth Pemberton, pharmacien d'Atlanta (Géorgie), invente une nouvelle boisson gazeuse. En voulant créer un sirop désaltérant, il met au point un mélange d'extrait de noix de kola, de sucre, de caféine, de feuilles de coca et d'extraits végétaux. La boisson est mise en vente à la "soda-fountain" de la Jacob's Pharmacy. Un serveur a l'idée de diluer le sirop avec de l'eau gazeuse : le Coca-Cola est né.
Voir aussi : Dossier histoire des inventions - Histoire d'Atlanta - Coca-Cola - Histoire de l'Alimentation

1902
8 mai
Eruption de la Montagne Pelée
En quelques instants, la ville de Saint-Pierre de la Martinique est détruite par l'éruption du volcan voisin, la Montagne Pelée. Une gigantesque explosion s'est produite et une nuée ardente a dévalé les flancs de la montagne. Près de 28 000 personnes périront et une seule personne, un prisonnier protégé par les murs de son cachot, survivra. Les vulcanologues, pris en défaut, découvrirent alors un type d'éruption inédit, auquel ils donneront le nom de "péléen".
Voir aussi : Histoire des Eruptions - Volcan - Histoire de la Martinique - Histoire des Catastrophes naturelles

1903
8 mai
Décès de Paul Gauguin
Le peintre Paul Gauguin meurt le 8 mai 1903 à Atuona sur les îles Marquises. Né le 7 juin 1848 à Paris, ce fils de journaliste est considéré comme l'un des plus grands peintres du XIXe siècle. Postimpressionniste, il est le chef de la fameuse Ecole de Pont-Aven. L'artiste de « Ferme à Arles » en 1888 ou de « Manao Tupapau » en 1892, fut un grand ami de Van Gogh et Cézanne.
Voir aussi : Cézanne - Van Gogh - Histoire de l'Art

1903
8 mai
Naissance de Fernandel
Fernand Joseph Désiré Contandin, ou Fernandel, naît à Marseille le 8 mai 1903. Ce célèbre acteur et chanteur français est rapidement devenu l'un des artistes les plus appréciés en France. Avec des films comme « François Ier » en 1936, « La vache et le prisonnier » en 1959, ou encore la série des « Don Camillo » dans les années 1950, Fernandel a connu un immense succès. Il meurt le 26 février 1971.
Voir aussi : Histoire de l'Art

1945
8 mai
Fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe
Au lendemain de la capitulation sans condition de l'Allemagne, les chefs d'états et de gouvernements alliés, annoncent simultanément sur les radios la cessation officielle des hostilités en Europe. Mais, la fin véritable de la Seconde Guerre mondiale interviendra le 2 septembre suivant, avec la capitulation du Japon après les explosions atomiques de Hiroshima et Nagasaki, les 6 et 9 août.
Voir aussi : Paix - Capitulation - Armistice - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale

1945
8 mai
Répression des émeutes algériennes
Une manifestation se produit à Sétif aux cris de "Istiqlal" ("indépendance") et "libérez Messali" (Messali Hadj, leader du Parti Populaire Algérien, vient d'être arrêté et déporté au Gabon). Un scout brandissant le drapeau algérien est abattu par la police française. Les manifestations s'étendent alors à des villes voisines du Constantinois, faisant en quelques jours 103 morts dans la population européenne. La répression menée par l'armée française se soldera par près de 10 000 morts. Les émeutes de Sétif consacrent la rupture entre le peuple algérien et les colons français et annoncent la guerre d'indépendance.
Voir aussi : Soulèvement - Histoire de la Décolonisation

1982
8 mai
Tragique accident sur le circuit de Zolder
Aux prises avec Didier Pironi lors de la séance de qualification, le canadien Gilles Villeneuve heurte l’arrière d’un autre concurrent. Sa monoplace s’envole et fait plusieurs tonneaux. Le jeune pilote n’y survivra pas. Favori du public et considéré comme l’un des meilleurs pilotes de sa génération, Gilles Villeneuve restera une des grandes figures de la formule 1.
Voir aussi : Dossier histoire de la Formule 1 - Accident - Histoire des Sports mécaniques

1984
8 mai
Les Soviétiques boycottent les JO de Los Angeles
L'URSS ainsi que 13 pays communistes annoncent qu'ils ne participeront pas aux XXIIIèmes Jeux Olympiques qui se dérouleront à Los Angeles. Cette décision fait suite au boycott lancé par les Etats-Unis lors des XXIIèmes Jeux Olympiques à Moscou, pour protester contre l'intervention militaire soviétique en Afghanistan.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Boycott - Histoire des Jeux Olympiques

1988
8 mai
Réélection de Mitterrand
François Mitterrand devance nettement Jacques Chirac au second tour des Présidentielles en faisant un score de 54%. Il propose alors un tournant sans faire de véritable référence au socialisme mais plutôt en se présentant comme un rassembleur, au-delà des partis. La majorité relative du PS aux législatives renforcera cette tendance. Ainsi, le gouvernement Rocard ne se composera pas uniquement de membres du PS, mais aussi de radicaux et de ministres issus de l’UDF.
Voir aussi : Chirac - Mitterrand - Histoire du Parti Socialiste - Rocard - Histoire de l'UDF - Histoire de la Cinquième République

1992
8 mai
Sortie française de Basic Instinct
Scandale ! Après Liaison Fatale, Michael Douglas persiste dans le genre sulfureux avec Basic Instinct, un thriller érotique de Paul Verhoeven. L'acteur est le jouet de la véritable star du film : Sharon Stone, vénéneuse comme jamais. Leurs ébats rageurs et pourtant voluptueux resteront gravés dans toutes les mémoires.
Voir aussi : Douglas - Histoire du Cinéma

2007
8 mai
Alliance historique entre catholiques et protestants en Irlande du nord
Les unionistes (protestants) et le Sinn Fein (catholiques) parviennent à un accord pour former un gouvernement d’union en Irlande du nord. Le transfert d’une partie du pouvoir exécutif de Londres à Belfast trouve ainsi un accomplissement symbolique dont se félicitent les parties en question, autant que Tony Blair et Bertie Ahern, le premier ministre irlandais. Belfast semble s’éloigner de plus en plus de son image de ville en guerre grâce au processus de paix initié en 1998.
Voir aussi : Histoire de l'Irlande du Nord - Histoire du Sinn Fein - Blair - Belfast - Histoire des Elections

http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
Avatar de l’utilisateur
saintluc
Élite
Élite
Messages : 21133
Inscription : mar. juin 08, 2010 12:00 pm
Localisation : Macabanaufondujardin france

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#2920 Message par saintluc »

Basile Le Loup ou Vasile Lupu (le Loup) (1595 - 1661) fut hospodar (ou voïvode) de Moldavie de 1634 à 1653, il succède à Musa Movilă. Il fut presque continuellement en guerre avec la Valachie. Tout en favorisant l'élément grec, il fut le premier à introduire la langue roumaine dans les écoles et l'Église. En 1646, il fit imprimer un code de lois civiles et criminelles.
Image
Bien qu'Albanais, Basile Lupu fut élu prince de Moldavie par les boyards en réaction contre la concurrence grecque.
Son régime fut marqué par la splendeur et l'apparat. Il commanda la construction d'églises et fut considéré comme un mécène de la culture et des arts (introduction de la presse imprimée, fondateur de l'Académie Vasiliaña, université qui vécut jusqu'en 1821). Cependant, il fut moins efficace dans sa gestion de la politique fiscale.
Du côté militaire, Basile lutta contre la Valachie du prince Matthieu Basarab et voulait imposer son fils Ioan au trône de Bucarest. Son armée fut deux fois repoussée en 1639 à Ojogeni et Nenișori) puis une troisième fois à Finta en 1653. Après cette bataille, les boyards se révoltèrent et le remplacèrent par Gheorghe Ștefan, le favori valache. Il mourut dans la prison Yedikule d'Istanbul en 1661.
Le corps du prince Basile le Loup fut ramené à Jassy et inhumé avec celui de sa première épouse la princesse Tudosca morte en 1639 dans la Cathédrale des « Trois saints-Hiérarques » de la ville (roumain Biserica Sfintii Trei Ierarhi).
Image
Bataille de Finta (pouvez 1653) était une confrontation entre Matei Basarab's Wallachian armée et combinés Moldo-Cosaque force dessous Vasile Lupu et Tymofiy Khmelnytsky. Il a eu lieu autour Finta, a commune dans Dâmbovi?a comté.
La bataille était une victoire décisive de Wallachian, ayant pour résultat évincer du prince moldavien, son remplacement avec Gheorghe ?tefan, le bref métier de Wallachian de Ia?i, et le siège de Suceava (où Tymofiy a été tué).
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
Avatar de l’utilisateur
saintluc
Élite
Élite
Messages : 21133
Inscription : mar. juin 08, 2010 12:00 pm
Localisation : Macabanaufondujardin france

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#2921 Message par saintluc »

1386
9 mai
Signature du traité de Windsor
Un traité d'alliance entre le Portugal et l'Angleterre est signé à Windsor. Il constitue le plus vieux traité diplomatique du monde encore en vigueur aujourd'hui. Il vient confirmer un premier traité d'alliance signé treize ans plus tôt et officialisé par le mariage du roi Jean 1er de Portugal et de Philippa de Lancastre. Ce pacte de soutien mutuel a été utilisé par le Portugal en 1640 ainsi que par l'Angleterre lors de la Première et de la Seconde Guerre mondiale.
Voir aussi : Histoire de l'Angleterre - Traité - Portugal - Windsor - Histoire des Traités

1435
9 mai
Victoire française sur les Anglais à Gerberoy
Alors que la guerre de Cent Ans s'envenime, les troupes françaises des seigneurs Jean Poton de Xaintrailles (v. 1400-1461) et Etienne de Vignolles (dit « la Hire », 1390-1443) vainquent les 3 000 Anglais de John FitzAlan, comte d'Arundel, dans la bataille de Gerberoy (Beauvaisis), dite également « d'Arondel », en Picardie. Ce n'est qu'en 1451 que la Normandie passa effectivement sous le contrôle de Charles VII.
Voir aussi : Charles VII - Guerre de Cent ans - Normandie - Histoire de la Picardie - La hire - Histoire des Guerres

1462
9 mai
Traité de Bayonne
Le 9 mai 1462 est signé le traité de Bayonne. Dans un contexte de guerre civile catalane, Jean II d'Aragon réclame l'aide militaire de Louis XI de France en échange de laquelle il cède de manière temporaire les comtés de Roussillon et de Cerdagne. L'aide militaire apportée par le roi de France était estimée à 200 000 écus. Les comtés cédés au français seront récupérés en 1493.
Voir aussi : Louis XI - Histoire des Traités

1630
9 mai
Décès du poète Agrippa d'Aubigné
Ecrivain et poète français protestant, Théodore Agrippa d'Aubigné fut le favori d'Henri IV jusqu'à ce que ce dernier se convertisse au catholicisme au lendemain de la Saint-Barthélémy (24 août 1572). D'Aubigné n'y échappe lui-même que parce qu'il a dû fuir Paris à la suite d'un duel. Ses "Ecrits politiques" expliquent extrêmement bien l'histoire des luttes religieuses à cette époque, même s'il se tiendra loin du pouvoir et d'Henri IV jusqu'à l'assassinat de celui-ci en 1610. Ses pamphlets et ses polémiques contre les catholiques et les protestants convertis l'obligent à quitter la France pour Genève en 1620, où ses autres oeuvres seront publiées. Agrippa d'Aubigné meurt le 9 mai 1630 en laissant un fils et une petite-fille qui sera la maîtresse et l'épouse de Louis XIV : Françoise d'Aubigné, aussi appelée Madame de Maintenon.
Voir aussi : Henri IV - Histoire du Protestantisme - Madame de Maintenon - Françoise d'Aubigné - Guerre de religion - Histoire de l'Art

1688
9 mai
Mort de Frédéric-Guillaume Ier de Brandebourg
Frédéric-Guillaume de Brandebourg, duc de Brandebourg-Prusse, est né le 13 février 1620 à Berlin en Allemagne. Le 1er décembre 1640, il devient électeur de Brandebourg et duc de Prusse et doit rebâtir le pays qui a traversé une période catastrophique de son histoire, la Guerre de Trente ans. Il réussit à restaurer la puissance des Hohenzollern. En 1641, il signe un armistice avec le roi de Suède qui libère rapidement les villes de la Marche de Brandebourg. Par la suite il effectue de nombreuses réformes dans le domaine administratif, financier, militaire et économique. Il s'éteint le 9 mai 1688 à Potsdam.
Voir aussi : Histoire des Décès

1754
9 mai
Première caricature politique
Un dessin paru dans le "Pennsylvania Gazette" de Benjamin Franklin est considéré comme la première caricature politique en Amérique. Elle représente un serpent divisé en plusieurs sections avec la légende "Join or Die". Chaque coupure représente en fait une possession française, qui divise les colonies américaines, illustrées par les morceaux de serpents. Il s’agit en fait d’une dénonciation du manque de coopération entre les huit colonies américaines. Benjamin Franklin sera d’ailleurs le premier à proposer un plan d’union des territoires. En 1776, il participera à la rédaction de la déclaration d'indépendance des Etats-Unis.
Voir aussi : Benjamin Franklin - Histoire de la Pennsylvanie - Caricature - Histoire des Loisirs

1769
9 mai
La bataille de Ponte-Novo
Les indépendantistes corses sont défaits par l'armée française à Ponte-Novo (Haute-Corse). C'est la fin d'une guerre de 40 ans qui a mis aux prises le peuple corse, mené par Pascal Paoli, avec la République de Gênes puis le Royaume de France. En 1796, le général Napoléon Bonaparte, réprimera la tentative de sécession de Pascal Paoli allié aux Anglais. Depuis, la Corse est restée française.
Voir aussi : Bataille - Dossier histoire de la Corse - Dossier histoire des grandes batailles - Paoli - Histoire des Guerres

1832
9 mai
Signature du traité de Payne's Landing
Le traité de Payne's Landing fut signé le 9 mai 1832 entre le gouvernement des Etats-Unis et la tribu indienne des Séminoles. Il faisait suite à l'Indian Removal Act, voté en 1830 et prévoyant le transfert des Indiens à l'ouest du Mississipi. Le traité de Payne's Landing entérinait donc une déportation des Séminoles vers l'ouest. Signé en secret, ce traité provoqua des troubles et conduisit à une guerre entre Indiens et Etats-Unis.
Voir aussi : Etats-Unis - Traité - Indiens - Mississipi - Séminoles - Histoire des Traités

1846
9 mai
Taylor remporte la bataille du Resaca de la Palma et refoule les Mexicains au-delà du Río Grande.
La bataille du Resaca de la Palma a lieu pendant la guerre américano-mexicaine près de Fort Texas. Les troupes mexicaines dirigées par Mariano Arista mettent toutes les chances de leur côté pour venir facilement à bout de l'armée américaine. Cependant, la situation tourne à l'avantage du général américain Zachary Taylor qui repousse les Mexicains et les obligent à se replier. Après cette grande défaite, Arista perd son poste de commandant.
Voir aussi : états-unis - Mexique - Guerre americano-mexicaine - Taylor - Histoire des Guerres

1850
9 mai
Décès de Louis Joseph Gay-Lussac, physicien et chimiste français.
Louis Joseph Gay-Lussac étudie à l'École polytechnique. Très doué en chimie, il devient préparateur en 1800. Il obtient un poste de professeur à Feu Fourcroy en 1810. Il fait des recherches sur l'air avec Humboldt et part dans les Alpes durant un an. Il devient membre de l'Académie des sciences. Il obtient la chaire de physique de la faculté des sciences de Paris en 1809. En 1831, il obtient un siège de député de Limoges.
Voir aussi : Académie des sciences - Chimie - École polytechnique - Professorat - Histoire des Sciences et techniques

1864
9 mai
Bataille d'Heligoland
La marine danoise affronta avec succès la flotte austro-prussienne au sud de l'île britannique d'Heligoland, lors de la deuxième guerre des Duchés. Toutefois, ce combat n'eut aucune conséquence sur la guerre des Duchés, si bien que celle-ci se terminera sur une défaite danoise, le 12 mai 1864. Ce fut à la fois la dernière bataille livrée entre des navires en bois et le dernier conflit comprenant la marine danoise.
Voir aussi : Bataille - Dannemark - Guerre des Duchés - Heligoland - Histoire des Guerres

1873
9 mai
Le krach de Vienne
La bourse s’effondre à Vienne, en Autriche. Très vite, le krach affectera l’Allemagne, puis les Etats-Unis. C’est le début d’une stagnation, voire d’une crise économique qui perdurera jusqu’en 1896. L’Europe et l’Amérique du nord retrouveront par la suite leur croissance économique, grâce notamment aux industries du pétrole, de l’électricité et de la chimie. On appellera cette période la "deuxième révolution industrielle".
Voir aussi : Histoire de Vienne - Dossier histoire de la bourse - Dossier histoire de la révolution industrielle - Krach - Histoire de la Finance

1873
9 mai
La Bourse de Vienne craque
Vendredi noir : krach boursier à Vienne (Autriche), qui provoque les débuts de la « Grande Dépression » de 1873, ralentissement économique qui dura jusqu'au carrefour du nouveau siècle (1893 ou 1896). L'explosion de la bulle spéculative, due originellement à des emprunts et prêts hypothécaires contractés par les financiers en vue d'opérations immobilières d'envergure, pousse les banques viennoises à la faillite. L'onde de choc gagne Berlin, Paris, Londres puis la bourse de New York. La crise affectera durablement les industries sidérurgiques européennes et ferroviaires américaines.
Voir aussi : Histoire de Vienne - Krach - Crise économique - Histoire de l'Economie

1877
9 mai
La Roumanie proclame son indépendance
Profitant de la guerre entre la Russie et l'Empire ottoman, la Roumanie proclame son indépendance. Celle-ci sera reconnue l'année suivante au Congrès de Berlin où les grandes puissances européennes tenteront de régler la question des Balkans. Mais les découpages complexes qui en résulteront seront responsables du déclenchement des guerres balkaniques (1912-13).
Voir aussi : Indépendance - Histoire de la Décolonisation

1892
9 mai
Naissance de Zita de Bourbon-Parme
La dernière impératrice d'Autriche, Zita de Bourbon-Parme, est née le 9 mai 1892. La princesse de Parme épouse l'archiduc d'Autriche en 1911, lequel devient Charles Ier, empereur d'Autriche, en 1916. A la fin de la Première Guerre mondiale, l'empire austro-hongrois se disloque. Les Habsbourg doivent s'exiler en Suisse puis sur l'île portugaise de Madères. Charles Ier décède en 1922, laissant son épouse veuve symbolisée, avec son fils Otto, la dynastie exilée jusqu'à sa disparition en 1989.
Voir aussi : Histoire de l'Autriche-Hongrie - Impératrice - Charles Ier - Histoire de la Politique

1901
9 mai
Inauguration du Parlement australien
Le 9 mai 1901, l'Australie inaugure son Parlement à Melbourne. Cette institution à deux chambres représentant le pouvoir législatif du système politique, siège pour la première fois dans le Royal Exhibition Building, le seul bâtiment assez grand pour accueillir les politiciens. Jusqu'en 1927, le Parlement siègera dans l'Etat de Victoria, avant de s'installer définitivement dans un bâtisse de Canberra, capitale de l'Australie. En 1988, le bâtiment définitif a enfin été inauguré par les politiciens.
Voir aussi : Parlement - Histoire de l'Australie - Histoire de Melbourne - Histoire de la Politique

1915
9 mai
Bataille de l'Artois
Sur le front ouest de la Première Guerre mondiale, la bataille de l'Artois (du 9 au 15 mai 1915) oppose les troupes françaises et britanniques, menées par Joseph Joffre, à l'armée allemande commandée par le prince Rupprecht de Bavière. Si les forces alliées parviennent à percer le front allemand, l'issue de la bataille n'est pas vraiment victorieuse. Les Français ont avancé, mais ont subi de lourdes pertes (plus de 100 000 hommes contre 75 000 côté allemand).
Voir aussi : France - Allemagne - Première Guerre mondiale - Royaume-Uni - Artois - Histoire des Guerres

1939
9 mai
Naissance de Pierre Desproges
Pierre Desproges est un célèbre humoriste français né le 9 mai 1939 à Pantin. Il se distingue par un humour noir prononcé, un anticonformisme agressif, le tout avec une touche d'absurde. Ses thèmes de prédilection tournent autour des plaisirs épicuriens, de la mort, du cancer, de l'antisémitisme, du nazisme et du racisme. On lui doit la célèbre formule "On peut rire de tout mais pas avec tout le monde". Il est décédé en avril 1988.
Voir aussi : France - Anticonformisme - Histoire de l'Art

1939
9 mai
Fin de la bataille de Nanchang
Le 9 mai 1939 marque la défaite de l'armée nationale révolutionnaire chinoise face au Japon lors de la bataille de Nanchang. Dans ces combats, le soutien de l'aviation nippone fit la différence. Les troupes chinoises, obligées de se replier et de quitter la ville, exposent dangereusement les territoires des provinces du Sud-Est. Cette défaite menace également grandement les voies de ravitaillement, vitales pour l'armée du Kuomintang alors dirigée par Tchang Kai-chek.
Voir aussi : Bataille - Japon - Chine - Kuomintang - Nanchang - Histoire des Guerres

1940
9 mai
Combat de Pont-de-l'Arche
Dans le marasme de la déroute de la bataille de France, le combat victorieux de Pont-de-l'Arche apparaît comme héroïque pour le camp des alliés. Le 9 juin 1940, le 4e groupe franc de cavalerie s'interpose aux unités d'avant-garde de la division Rommel. L'ordre est donné au capitaine Huet de protéger les ponts de la basse Seine à proximité de Rouen. L'objectif est de mener une action de retardement pour permettre aux troupes françaises de se replier.
Voir aussi : Bataille - Histoire de Rouen - Rommel - Histoire des Guerres

1944
9 mai
Début de la bataille de Henan-Hunan-Guangxi
La bataille de Henan-Hunan-Guangxi, également appelée opération Ichi-Go en japonais, a débuté le 9 mai 1944. Offensive japonaise contre les armées chinoises et américaines, elle fut remportée par le Japon. La stratégie nippone consistait à prendre le contrôle des bases américaines dans le sud-est de la Chine afin de se prémunir de leurs attaques. Si les Japonais ont ensuite rejoint l'Indochine comme prévu, les attaques aériennes américaines n'ont pas cessé pour autant.

Voir aussi : Etats-Unis - Seconde guerre mondiale - Japon - Chine - Histoire de l'Indochine - Histoire des Guerres

1950
9 mai
Schuman propose un plan pour l'Europe
Le ministre des Affaires étrangères Robert Schuman lance l'idée d'une Communauté européenne du charbon et de l'acier (CECA). Ce plan mis au point par Jean Monnet, a notamment reçu le soutien de l'Italien Alcide de Gasperi et de l'Allemand Konrad Adenauer. Il amorce le rapprochement franco-allemand et jette les bases de la future Union européenne. Malgré le refus de l'Angleterre, la CECA sera mise en place en 1951. Schuman sera surnommé "le père de l'Europe" et le 9 mai deviendra le "Jour de l'Europe".
Voir aussi : Dossier histoire de la naissance de l'Union européenne - Histoire de la CECA - Alcide De Gasperi - Schuman - Histoire de la Construction européenne

1950
9 mai
Création du constructeur automobile Seat
Créé le 9 mai 1950 en Espagne, Seat (Instituto nacional de industria) produit sous licence des modèles Fiat, marque qui détient 7% du capital. Le 13 novembre 1953 sort la première Seat, la « 1400 ». Les modèles produits sont presque identiques aux modèles italiens. En 1982, Fiat quitte le producteur espagnol et en 1984, Seat produit son premier modèle original, l'« Ibiza ». Dès 1986, Volkswagen acquiert 51% du capital pour arriver à 75%. Les voitures Seat sont présentes dans 72 pays.
Voir aussi : Histoire de Volkswagen - Fiat - Histoire de l'Economie

1960
9 mai
La pilule mise en vente aux Etats-Unis
La Food and Drug Administration (FDA) autorise la commercialisation de la pilule contraceptive mise au point par l'Américain Gregory Pincus. En France en 1920, pour redresser la démographie, une loi a interdit toute propagande anticonceptionnelle. Ce n'est quand 1967 que la loi du député Lucien Neuwirth légalisera la contraception.
Voir aussi : Dossier histoire du féminisme - Histoire de la Contraception - Pilule - Histoire de la Médecine

1978
9 mai
Assassinat d'Aldo Moro
Le cadavre d'Aldo Moro, président de la Démocratie chrétienne italienne, est retrouvé à Rome dans le coffre d'une voiture. L'ancien Premier ministre et candidat à la présidence de la République a été enlevé le 6 mars par le groupe terroriste d'extrême gauche, les Brigades Rouges. Celui-ci réclamait la libération de 13 prisonniers. La police italienne, grâce aux dénonciations de militants repentis, parviendra à arrêter de nombreux brigadistes dont les activités cesseront dans les années 80.
Voir aussi : Assassinat - Président - Histoire des Assassinats

http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
Avatar de l’utilisateur
saintluc
Élite
Élite
Messages : 21133
Inscription : mar. juin 08, 2010 12:00 pm
Localisation : Macabanaufondujardin france

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#2922 Message par saintluc »

L'Opération Ichi-Go (en japonais : Ichi-gō Sakusen, soit "Opération numéro un"), dite également pour les chinois Bataille de Henan-Hunan-Guangxi fut une offensive de grande ampleur, menée en 1944 par l'Armée impériale japonaise contre l'Armée nationale révolutionnaire chinoise et l'Armée de l'air américaine pendant la guerre sino-japonaise. Les troupes japonaises remportèrent sur le terrain une victoire militaire, qui se traduisit par des gains stratégiques relatifs.
Les buts de l'armée japonaise étaient d'ouvrir une route vers l'Indochine française et de s'emparer des bases du sud-est de la Chine, qui servaient à l'US Army Air Force pour lancer des attaques contre leurs lignes, notamment dans le cadre de l'opération Matterhorn.
Les Japonais commencèrent par défaire en avril et mai les troupes chinoises employées à défendre la position stratégique de Luoyang. À partir du mois de mai, les troupes japonaises purent avancer et occuper Changsha, Hengyang, Guilin et Liuzhou.
Bien qu'ayant atteint leur objectif en rejoignant l'Indochine, les Japonais ne parvinrent cependant pas à stopper les frappes aériennes américaines. La 14th USAAF abandonna simplement les bases côtières menacées, pour se déplacer vers l'intérieur du pays, tout en continuant ses attaques contre les troupes japonaises. La 20th USAAF déplaça ses bases aux îles Mariannes, récemment libérée lors de l'opération Forager. Le bénéfice en matière de sécurité était donc très médiocre pour l'armée japonaise, malgré des gains territoriaux importants. L'augmentation des territoires occupés en Chine obligea de surcroît les Japonais à disperser davantage leurs troupes.
Image



La Quatrième bataille de Changsha, également appelée Bataille de Changsha-Hengyang, a eu lieu en 1944 pendant la guerre sino-japonaise, opposant l'Armée impériale japonaise et l'Armée nationale révolutionnaire chinoise, dans le cadre de l'offensive majeure exécutée par les japonais sous le nom d'Opération Ichi-Go.
Après trois tentatives malheureuses pour prendre la ville, dont la dernière en 1942, les Japonais changèrent de tactique et décidèrent de prendre Liuyang pour couper toute possibilité de retraite aux troupes chinoises. L'Armée impériale encercla ensuite Changsha en neutralisant les troupes chinoises dans les montagnes du district de Yuelu. Le général chinois Zhang De-neng donna l'ordre d'évacuer la ville.
Le combat se déplaça alors à Hengyang, où les affrontements durèrent 47 jours. Les Japonais parvinrent à prendre également Hengyang, mais cette victoire s'avéra très coûteuse en vies humaines et ne leur permit pas d'améliorer significativement leur contrôle sur la région. Au contraire, les Chinois continuèrent à gagner du terrain dans le nord-est du pays.
Tchang Kaï-Chek ordonna plus tard l'exécution de Zhang De-neng pour avoir évacué Changsha.



La Bataille de Guilin-Liuzhou opposa en 1944 l'Armée impériale japonaise et l'Armée nationale révolutionnaire chinoise pendant la guerre sino-japonaise.
L'attaque japonaise faisait partie de l'Opération Ichi-Go, laquelle avait pour notamment but de réaliser une jonction entre les territoires chinois déjà occupés par leurs troupes, afin d'affermir leur contrôle sur le pays. Après des affrontements dans le Hunan et le Guangdong, les Japonais approchèrent Guilin et Liuzhou. Les troupes chinoises étaient notamment composées de rescapés de la quatrième bataille de Changsha, et disposaient d'effectifs insuffisants pour défendre Guilin. Après dix jours de combat, les Chinois évacuèrent Guilin, puis Liuzhou, parvenant fin novembre à contrôler les deux tiers du Guangxi. L'échec fut important pour les troupes chinoises, qui se retirèrent précipitamment, et abandonnèrent de surcroît beaucoup de matériel dans leur retraite.
Les Japonais subirent néanmoins un désavantage tactique du fait de cette victoire, car en augmentant le territoire sous leur contrôle, elle les obligeait à disperser davantage leurs troupes en Chine, les rendant plus vulnérables à des attaques chinoises.
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
Avatar de l’utilisateur
saintluc
Élite
Élite
Messages : 21133
Inscription : mar. juin 08, 2010 12:00 pm
Localisation : Macabanaufondujardin france

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#2923 Message par saintluc »

1655
10 mai
Prise de la Jamaïque par les Anglais
Colonie espagnole depuis le débarquement de Christophe Colomb en 1494, la Jamaïque est colonisée par les Anglais le 10 mai 1655, suite à l'attaque de l'amiral Penn, du général Venables, et de leurs troupes. L'île ne devient cependant colonie britannique qu'en 1670, après le départ de la majorité des colons espagnols pour Cuba, toujours à l'Espagne. Suite à cette attaque anglaise, la Jamaïque est devenue un point stratégique pour la lutte contre les Espagnols.
Voir aussi : Espagne - Christophe Colomb - Anglais - Jamaïque - Histoire des Grandes aventures et découvertes

1746
10 mai
Naissance du mathématicien français Gaspard Monge
Gaspard Monge naît à Beaune en Bourgogne. Dès l'âge de 17 ans, il enseigne les sciences physiques. Membre de l'Académie des Sciences, il est l'inventeur de la géométrie descriptive. En 1792, il devient ministre de la Marine. Il participe par la suite à la fondation de l'École normale de l'an III et de l'École polytechnique. Entre 1806 et 1807, il est président du Sénat. Il décedera le 28 juillet 1818 à la suite de plusieurs attaques d'apoplexie.
Voir aussi : Naissance - Politique - Mathématique - Histoire des Sciences et techniques

1760
10 mai
Naissance de Rouget de l'Isle
Rouget de l'Isle naît le 10 mai 1760 à Lons-le-Saunier. Cet officier du génie, également auteur dramatique, reste célèbre pour avoir composé ce qui est aujou d'hui l'hymne national français, "La Marseillaise", tiré d'un autre chant, "Chant de guerre pour l'armée du Rhin". Emprisonné sous la Terreur pour royalisme, il tente de faire son retour, sans succès, sous la Restauration, et finit sa vie le 26 juin 1836, dans une situation précaire.
Voir aussi : Dossier histoire de la Restauration - Histoire de la Terreur - Génie - Histoire de la Politique

1774
10 mai
Mort de Louis XV
Louis XV, surnommé dans sa jeunesse"le Bien-Aimé", meurt à 69 ans de la petite vérole à Versailles, au milieu de l'indifférence générale. Louis XV reste une des figures les plus attachantes de sa lignée. Fin, sensible et généreux, mais faible de caractère, il n'a pas su moderniser le pays et prendre en compte les nouvelles attentes des Français.
Voir aussi : Décès - Louis XV - Histoire des Bourbons

1774
10 mai
Louis XVI, roi de France
Petit-fils de Louis XV, qui vient de décéder, Louis XVI accède au trône de France, en compagnie de son épouse, Marie-Antoinette. C’est un roi bon et intelligent qui prend les rênes du pouvoir. Mais il souffre d’une timidité presque handicapante qui l’empêche de s’imposer véritablement. Au bout de quelques années, le royaume souffrira d’une crise financière catastrophique, causée notamment par la guerre d’Indépendance américaine et également attribuée aux dépenses capricieuses de la reine. La situation empire, jusqu’à l’éclatement de la Révolution française.
Voir aussi : Louis XVI - Révolution - Marie-Antoinette - Histoire des Bourbons

1775
10 mai
Second Congrès continental en Amérique
Alors que les hostilités ont déjà éclaté entre les minutemen (milice américaine) et la Grande-Bretagne, les représentants des colonies d’Amérique du Nord se réunissent pour un second congrès continental. Ils décident d’organiser leur résistance et rassemblent au sein de "l’armée continentale" les milices formées par les différentes colonies américaines. George Washington est alors nommé commandant en chef des troupes insurgées.
Voir aussi : Dossier histoire des Etats-Unis : la guerre d'Indépendance - George Washington - Histoire des Guerres

1787
10 mai
Décès de Sir William Watson
Physicien et botaniste britannique, Sir William Watson naît le 3 avril 1715 à Londres et décède le 10 mai 1787. Ses travaux abordent l'électricité et l'histoire naturelle, pour laquelle il importe la classification de Linné en Grande-Bretagne. Sa théorie sur les charges électriques négatives et positives le rapproche de Benjamin Franklin avec lequel il se lie d'amitié. Membre de la Royal Society dès 1741, il y obtient la fonction de vice-président, et remporte la médaille Copley, en 1745.
Voir aussi : Histoire de Londres - Benjamin Franklin - électricité - Histoire des Décès

1798
10 mai
Décès de George Vancouver, navigateur britannique.
George Vancouver s'engage dans la Royal Navy à l'âge de 14 ans et navigue aux côtés de Cook jusqu'en 1779. Nommé lieutenant à son retour en Grande-Bretagne, il doit organiser une expédition de cartographie des côtes américaines. Il explore les terres du côté Pacifique, de la Colombie-Britannique jusqu'à l'Alaska. Il rentre de ce voyage en 1795 et passe le reste de sa vie à écrire le récit de son expédition. La ville de Vancouver ainsi que l'île rendent hommage au navigateur.
Voir aussi : Histoire de l'Amérique - Royal Navy - Histoire de l'Alaska - Exploration - Cook - Histoire des Grandes aventures et découvertes

1806
10 mai
Napoléon crée l’université impériale
Après avoir remplacé les écoles centrales par les lycées en 1802, Napoléon Bonaparte fonde l’université impériale. Il favorise ainsi l’établissement d’un enseignement public centralisé. L’université impériale détient en effet le monopole de l’éducation. Avec à sa tête un dirigeant nommé par Bonaparte lui-même, elle rassemble et gère tous les établissements français. Durant cette période, la France se voit également divisée en académies, avec un recteur à la tête de chacune d'entre elles. Deux ans plus tard, un décret organisera plus concrètement le système.
Voir aussi : Dossier histoire de l' enseignement - Napoléon Bonaparte - Histoire des Ecoles centrales - Histoire des Institutions

1827
10 mai
Naissance d'Alphonse de Rothschild, banquier français
Fils aîné du baron James de Rothschild, Alphonse de Rothschild est né le 10 mai 1827. Accédant en 1855 au conseil de régence de la Banque de France, il réussit, en 1871, à réduire l'indemnité de guerre demandée par les Allemands et participa à son règlement. Elu à l'Académie des Beaux-Arts, il fut un grand collectionneur de tableaux et fit d'importantes donations aux musées français. Il mourut à Paris en 1905.
Voir aussi : Histoire de la Banque de France - Banquier - Académie des beaux-arts - Alphonse de Rothschild - Collectionneur - Histoire de l'Economie

1869
10 mai
Jonction du trancontinental américain
Les deux équipes chargées de la construction du chemin de fer qui traverse les Etats-Unis d'est en ouest opèrent une jonction à Promontory Point (Utah). La compagnie "Central Pacific" est partie de Sacramento (Californie), tandis que la compagnie "Union Pacific" a démarré à Omaha (Iowa).
Voir aussi : Histoire des Chemins de fer

1871
10 mai
Signature du traité de Francfort
Le gouvernement provisoire de la France accepte le paiement d'une indemnité de 5 milliards de francs-or, la présence d'une armée d'occupation jusqu'au paiement de cette somme et surtout, la cession de l'Alsace et d'une partie de la Lorraine. Cette victoire renforcera le chancelier Otto von Bismarck et lui permettra d'unifier les Etats allemands autour de la Prusse.
Voir aussi : Traité - Dossier histoire de la Commune de Paris - Histoire de l'Alsace - Histoire de la Lorraine - Histoire de Francfort - Histoire de la Guerre de 1870

1914
10 mai
Premier député Africain en France
Né le 13 octobre 1872 à Gorée, au Sénégal, Blaise Diagne est le premier Africain élu à la Chambre des députés. Dès la mise en place des structures coloniales, il fut un fervent partisan de la participation des Africains à la politique française. Avant sa nomination comme député français, les seuls députés noirs étaient antillais. Il devient par la suite sous-secrétaire d'Etat aux colonies. Il décède le 13 octobre 1934 à Cambo-les-Bains.
Voir aussi : France - Député - Sénégal - Histoire de la Politique

1918
10 mai
Démission de Sun Yat-sen
Leader révolutionnaire de Chine, Sun Yat-Sen est né le 12 novembre 1866. A l'origine de l'émergence de la république de Chine et donc du renversement de la dynastie des Qing, il devient premier président de la république de Chine en 1912. Ce gouvernement reste assez faible d'un point de vue militaire, surtout face aux provinces du nord restées fidèles à la dynastie Qing. Sous la pression, Sun Yat-Sen démissionne de ses fonctions le 10 mai 1918.
Voir aussi : Chine - République - Démission - Qing - Sun Yat-Sen - Histoire de la Politique

1933
10 mai
Autodafés en Allemagne
Poursuivant son programme d'uniformisation intellectuelle du pays, le pouvoir national-socialiste s'en prend au représentants de la vie culturelle et scientifique. Des étudiants nazis livrent aux flammes les ouvrages considérés comme "déviants" par rapport à l’idéologie aryenne et la tradition allemande. Heinrich Mann, Sigmund Freud, Albert Einstein, Kurt Tucholsky, Bertolt Brecht, Stefan Zweig, Paul Klee et bien d'autres s'exileront. Un monument érigé au milieu de la Bebelplatz de Berlin rappelle l’autodafé et ses conséquences.
Voir aussi : Dossier histoire de Berlin - Histoire du Nazisme - Nazi - Histoire de la Politique

1933
10 mai
Naissance de Jean Becker
Né le 10 mai 1933, Jean Becker est un réalisateur, acteur et scénariste français. Issu d'une famille ancrée dans le cinéma, Jean Becker réalise plusieurs films avec de grands acteurs comme Jean-Paul Belmondo, Jacques Villeret et Isabelle Adjani. Il a aussi réalisé des épisodes de séries télé. Plusieurs de ses œuvres furent nommées au Festival de Cannes et il obtint un César pour le Clémenceau en 1986.
Voir aussi : Naissance - Réalisateur - Acteur - Scénariste - Histoire de l'Art

1940
10 mai
Hitler envahit la Belgique
7 mois après la déclaration de guerre de la France et de l'Angleterre, l'Allemagne rompt le front occidental. Le Führer met ainsi fin à la "drôle de guerre" en lançant ses armées sur les Pays-Bas, la Belgique et la France. En quelques jours, 8 à 10 millions de Belges et de Français se retrouvent sur les routes. Les états-majors néerlandais et belge capitulent les 15 et 27 mai. Les Allemands entrent dans Paris le 14 juin et le maréchal Pétain demande l'armistice qui sera signé le 22 juin.
Voir aussi : Hitler - Invasion - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale

1940
10 mai
Churchill premier ministre
Face à la situation de crise provoquée par le début de la Seconde Guerre mondiale, Chamberlain démissionne et laisse sa place à Winston Churchill. Celui-ci s’était fait remarquer en 1938 lorsqu’il dénonçait les Accords de Munich et prédisait une guerre imminente. Lors de son premier discours devant la Chambre des communes le 13 mai, il prononce la célèbre phrase : "Je n’ai rien d’autre à offrir que du sang, de la peine, de la sueur et des larmes" qui démontre sa détermination. Churchill devient rapidement l’incarnation de la farouche résistance anglaise aux nazis. Très favorable à la France, il n’hésitera pas à bombarder la flotte postée à Mers el-Kébir après la signature du traité de Rethondes entre l’Allemagne et la France.


1940
10 mai
Début de la bataille de France
En appliquant le Fall Gelb, le plan jaune, l'armée allemande lance le début de la bataille de France le 10 mai 1940. Elle implique l'invasion des Pays-Bas, de la Belgique, du Luxembourg et de la France. La Wehrmacht traverse le Luxembourg et la Belgique avec pour visée la ville française de Sedan. Les troupes allemandes franchissent les Ardennes au grand dam des Français, évitant les fortifications de la ligne Maginot. La percée de Sedan est une opération décisive de la bataille de France.
Voir aussi : France - Allemagne - Histoire des Ardennes - Histoire de Sedan - Meuse - Histoire des Guerres

1944
10 mai
Déclaration de Philadelphie
Les représentants de l'Organisation internationale du travail adoptent à l'unanimité la déclaration de Philadelphie le 10 mai 1944. Ce texte reconnaît l'importance des droits de l'homme, de la justice sociale et du respect de la dignité humaine dans les questions économiques et sociales et dans le maintien de la paix mondiale. Première déclaration universelle des droits, c'est un texte pionnier qui laisse pressentir la Déclaration universelle des droits de l'homme de 1948.

Voir aussi : Histoire de l'Organisation Internationale du Travail - Histoire des Traités

1963
10 mai
Le premier 45 tours des Rolling Stones
Les Rolling Stones sont remarqués par Andrew Loog Oldham qui devient leur manager, façonne leur image provocante, et leur procure un contrat d'enregistrement avec la firme Decca. Le premier 45 tours "Come on" se vend assez mal mais les Beatles leur confient une de leurs compositions, "I Wanna Be Your Man" qui leur permettra de s'affirmer, début 1964, comme le deuxième groupe le plus populaire auprès des jeunes Anglais. En avril 1964, leur premier 33 tours, "The Rolling Stones", sera numéro un au hit-parade.
Voir aussi : Histoire des Rolling Stones - Histoire du Rock n'roll

1968
10 mai
La "nuit des barricades"
La révolte des étudiants atteint son point culminant dans la nuit du 10 au 11 mai au cours de laquelle étudiants et CRS s'affrontent dans de véritables combats de rues : voitures incendiées, rues dépavées, vitrines brisées, centaines de blessés. Le pays est stupéfait et l'agitation étudiante, jusque-là isolée, rencontre alors la sympathie d'une grande partie de l'opinion publique. Le 13 mai, les syndicats manifesteront avec les étudiants pour protester contre les brutalités policières et, le 14 mai, une vague de grèves commencera.
Voir aussi : Syndicat - Dossier histoire de Mai 68 - Histoire des Barricades - Histoire du Social

1973
10 mai
La fondation du Polisario
Les Sahraoui créent le Polisario, mouvement armé qui revendique un État indépendant dans le Sahara espagnol (ou Sahara occidental). Occupé depuis la fin du XIXe siècle par l’Espagne, ce territoire n’était pas considéré comme autonome. Après la "marche verte", le front organisera une lutte armée contre le Maroc et la Mauritanie. L’ONU mettra un terme à la violence en imposant un cessez-le-feu (1991). Toutefois, cette mesure ne mettra pas définitivement fin au conflit.
Voir aussi : Dossier histoire de l' ONU - Histoire du Sahara - Marche verte - Histoire du Polisario - Histoire de la Décolonisation

1981
10 mai
Mitterrand président
Avec 15 708 262 voix contre 14 642 306 pour Valéry Giscard d’Estaing, François Mitterrand gagne le deuxième tour des élections présidentielles. Le soir même le "peuple de gauche" manifeste sa joie en masse dans les grandes villes de France. C'est la première fois qu'un président de gauche accède au pouvoir sous la Cinquième République. Le 21 mai, jour de sa prise de fonctions, François Mitterrand se rendra au Panthéon pour s’incliner sur les tombes de Jean Jaurès, de Jean Moulin et de Victor Schoelcher.
Voir aussi : Président - Mitterrand - Election - Première - Histoire du Panthéon - Histoire de la Cinquième République

1989
10 mai
Record du tour du monde en solitaire battu par Kersauson
Olivier de Kersauson rentre d’un tour du monde en solitaire et sans escale. Il bat alors le record du monde détenu par Philippe Monnet depuis deux ans. Kersauson a passé 125 jours et 19 heures en mer, à bord du trimaran "Un autre regard", long de 23 mètres. L’année suivante, il sera détrôné par Titouan Lamazou, vainqueur du Vendée Globe.
Voir aussi : Record - Vendée Globe - Titouan Lamazou - Olivier de Kersauson - Trimaran - Histoire de la Voile

2005
10 mai
Inauguration du mémorial de l'holocauste
Dans le cadre des commémorations du soixantième anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale, Berlin inaugure le Mémorial aux victimes de la Shoah. Situé dans le cœur de la ville, à proximité des anciens bureaux du troisième Reich, le monument reproduit sur des murs les noms des victimes juives de l’holocauste.
Voir aussi : Dossier histoire de Berlin - Inauguration - Shoah - Mémorial - Histoire du Racisme

2007
10 mai
Départ programmé de Downing Street
Suite à des tensions au sein de son parti et à une contestation de sa politique, Tony Blair annonce au peuple britannique, le 10 mai 2007, son départ du poste de Premier ministre. Cette démission est effective le 27 juin 2007. Gordon Brown, alors ministre des finances, doit lui succèder.
Voir aussi : Démission - Blair - Tony Blair - Histoire de la Politique

http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
Avatar de l’utilisateur
saintluc
Élite
Élite
Messages : 21133
Inscription : mar. juin 08, 2010 12:00 pm
Localisation : Macabanaufondujardin france

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#2924 Message par saintluc »

On désigne par le nom de Mai 68 un ensemble de mouvements et manifestations survenus en France, en mai-juin 1968. Ces événements constituent une période et une césure marquantes de l'histoire contemporaine française, caractérisées par une vaste révolte spontanée, de nature à la fois culturelle, sociale et politique, dirigée contre la société traditionnelle, le capitalisme, l'impérialisme et, plus immédiatement, contre le pouvoir gaulliste en place. Enclenchée par une révolte de la jeunesse étudiante parisienne, puis gagnant le monde ouvrier et pratiquement toutes les catégories de population sur l'ensemble du territoire, elle reste le plus important mouvement social de l'histoire de France du xxe siècle.
Les événements superposèrent essentiellement un mouvement étudiant et un mouvement ouvrier, tous deux d'exceptionnelle ampleur. Au-delà de revendications matérielles ou salariales, et de la remise en cause du régime gaullien installé depuis 1958, ils virent se déployer une contestation multiforme de tous les types d'autorité. Une partie active du mouvement lycéen et étudiant revendiqua notamment la « libéralisation des mœurs », et au-delà, contesta la « vieille Université », la société de consommation, le capitalisme et la plupart des institutions et valeurs traditionnelles.
Le « Mai français » s'inscrit par ailleurs dans un ensemble d'événements dans les milieux étudiants et ouvriers d'un grand nombre de pays. Il ne se comprend pas sans ce contexte d'ébullition générale de part et d’autre du Rideau de fer, notamment en Allemagne, en Italie, aux États-Unis, au Japon, au Mexique et au Brésil, sans oublier la Tchécoslovaquie du printemps de Prague ou la Chine de la Révolution culturelle.
En France, ces événements prennent cependant une coloration particulière car d'importantes manifestations d'étudiants sont rejointes à partir du 13 mai 1968 par la plus importante grève générale de la Ve République, dépassant celle survenue en juin 1936 lors du Front populaire. Elle paralyse complètement le pays pendant plusieurs semaines et s'accompagne d'une recherche effrénée de prise de parole, d'une frénésie de discussions, de débats, d'assemblées générales, de réunions informelles dans la rue, à l'intérieur des organismes, des entreprises, des administrations, des lycées et des universités, des théâtres, des maisons de jeunes ou encore des maisons de la culture.
Explosion souvent confuse et complexe, parfois violente, plus souvent encore ludique et festive, Mai 68 apparaît comme un moment d'illusion révolutionnaire lyrique, de foi ardente et utopique en la possibilité d'une transformation radicale de la vie et du monde. Ce que refléta notamment une prolifération de graffiti et de slogans imaginatifs : « Sous les pavés, la plage », « Il est interdit d'interdire », « Jouissez sans entraves », « Cours camarade, le vieux monde est derrière toi », « La vie est ailleurs », « Soyez réalistes, demandez l'impossible », « Marx est mort, Dieu aussi, et moi-même je ne me sens pas très bien », « Élections, piège à cons », etc.
Parfois qualifiée de « révolution manquée », et malgré le large recours à la rhétorique et aux symboles des révolutions françaises précédentes — barricades, drapeaux rouge et noir —, Mai 68 ne vit en réalité aucune tentative de putsch ni de guerre civile, bien que plusieurs organisations et mouvances révolutionnaires, communistes et anarchistes, aient lutté activement dans le mouvement et participé à son organisation.
Image
Les historiens divisent classiquement le déroulement de Mai 68 en trois phases, une « période étudiante » du 3 au 13 mai (le 13 mai est la date de la grande grève qui a mobilisé tous les secteurs), une « période sociale » du 13 au 27 mai (la date des accords de Grenelle), et une « période politique » du 27 mai au 30 juin (date des élections législatives).
Avant comme après le rejet par la base, le 27 mai, des accords de Grenelle, négociés par le Premier ministre Georges Pompidou avec les syndicats, Charles de Gaulle apparaît dépassé par les événements. Après sa disparition-surprise de 24 heures le 29 mai, il revient de Baden-Baden et reprend l'initiative en décrétant le 30 la dissolution de l'Assemblée nationale.
La lassitude et le retournement de l'opinion publique, initialement favorable au mouvement, amènent un raz-de-marée gaulliste aux élections anticipées du 30 juin. Les grèves cessent progressivement courant juin et les hauts-lieux de la contestation, tels que la Sorbonne et l'Odéon à Paris, sont évacués par la police.
Mai 68 a suscité, dès l'époque, de nombreuses controverses et interprétations divergentes sur sa nature, sur ses causes, comme sur ses héritages. Il s'est prolongé en ouvrant la voie à de nouvelles formes de contestation et de mobilisation des années 1970 tel que l'autogestion, l'écologie politique, les mouvements féministes, la décentralisation, le « retour à la terre », le réveil des cultures provinciales, etc.
Sans débouché politique, l'événement a eu un impact considérable sur le plan social et surtout culturel, en étant à l'origine de nombreux « acquis sociaux » et de nombreuses réformes sociétales des années suivantes.
Image
Paradoxalement, la crise de mai 1968 survient au terme d'une décennie de prospérité inégalée. Au plan économique, c'est l'apogée des « Trente Glorieuses ». La société de consommation s'est installée dans les mœurs, sans que l'on prenne vraiment conscience de toutes ses implications ni des déséquilibres mondiaux qui se développent.
Cependant, depuis quelques mois, voire une année, des symptômes importants d'une détérioration de la situation économique française ont fait leur apparition. Le nombre de chômeurs s'accroît régulièrement : début 1968, ils sont déjà près de 500 000. Les jeunes se trouvaient les premiers touchés et en 1967, le gouvernement doit créer l'ANPE. La grande grève des mineurs de 1963 a signalé le malaise d'un monde de la mine qui vit ses dernières années avant le début d'une crise fatale. Un nombre important de grèves se tiennent aussi entre 1966 et 1967, en région parisienne comme en province. Deux millions de travailleurs sont payés au SMIG et se sentent exclus de la prospérité, dont beaucoup d'OS des usines, de femmes ou de travailleurs immigrés. Les salaires réels commencent à baisser et les travailleurs s'inquiètent pour leurs conditions de travail. Les syndicats s'opposent ainsi aux ordonnances de 1967 sur la Sécurité sociale. Des bidonvilles existent encore, dont le plus célèbre est celui de Nanterre, directement sous les yeux des étudiants.
Même les catégories les plus privilégiées ne sont pas sans motifs d'inquiétude : la massification de l'enseignement supérieur a entraîné sur les campus d'innombrables problèmes de locaux, de manque de matériel, de transports. En 1967-1968, le gouvernement reparle aussi de sélection, ce qui inquiète les étudiants.
Image
Au plan politique, le mouvement survient en une période d'usure de la République gaullienne, en place depuis 1958. En 1965, lors de la première élection présidentielle au suffrage universel direct tenue depuis 1848, le général de Gaulle a été mis en ballottage par François Mitterrand à la surprise générale. Aux élections législatives de 1967, sa majorité à l'Assemblée nationale se réduit à un seul siège. Les centristes tels Valéry Giscard d'Estaing assortissent de réserves critiques leur soutien au pouvoir (le « oui, mais » de 1967). Les démocrates-chrétiens tels Jean Lecanuet restent hostiles. La droite extrême et l'extrême droite ne pardonnent pas au général le procès de Vichy ni l'« abandon » de l'Algérie française. Les gaullistes s'irritent du maintien à Matignon de Georges Pompidou, jugé trop conservateur. Quant à ce dernier, une sourde rivalité l'oppose depuis 1965 au général de Gaulle, dont il lorgne en silence la succession. Le 13 mai 1968, le slogan « Dix ans, ça suffit ! » traduit dans les défilés une certaine lassitude de l'opinion.
De Gaulle était arrivé au pouvoir en mai 1958 en jouant habilement de circonstances exceptionnelles (en apparaissant comme un recours après l'émeute du 13 mai et la prise du pouvoir par l'armée à Alger). De ce fait, aux yeux de ses opposants, la légitimité de son régime reste fortement entachée par les soupçons d'un « coup d'État » originel. En dépit des succès du pouvoir (fin de la guerre d'Algérie et de la décolonisation, résorption de la crise économique, monétaire et financière, croissance soutenue) et de l'acclimatation progressive d'une constitution renforçant le pouvoir exécutif (régime semi-présidentiel, renforcé par l'élection du président de la république au suffrage universel direct et le recours aux référendums), ses pratiques autoritaires suscitent une critique croissante. Ainsi l'ORTF, détentrice du monopole de l'audiovisuel, se fait ouvertement le relais de la propagande officielle. À Paris, le préfet Maurice Papon, responsable des tueries du 17 octobre 1961 et du métro Charonne quelques années plus tôt à peine, n'a été remplacé qu'en 1967 par Maurice Grimaud, lettré humaniste venu de la gauche mendésiste. D'autre part, à 78 ans, la politique extérieure de prestige de Charles de Gaulle et son nationalisme ne répondent pas nécessairement aux attentes plus matérielles, culturelles et sociales de la majorité des Français. En avril 1968, un célèbre éditorial de Pierre Viansson-Ponté dans Le Monde constate que « la France s'ennuie », reprenant le constat prophétique de Lamartine sous le gouvernement Guizot quelques années avant la révolution de 1848.
Le Parti communiste français, de loin la première force de gauche, peine à se déstaliniser et a de fait cessé depuis longtemps de poursuivre des objectifs révolutionnaires. Les bureaucraties sclérosées d'URSS et d'Europe de l'Est répugnent aux jeunes militants d'extrême gauche, dont le modèle se situe désormais plutôt du côté de Cuba ou de la Chine populaire.
Parallèlement, les gauches non-communistes ne parviennent pas à sortir de leurs divisions et de leurs discrédits. Aussi un espace est-il ouvert pour que des groupes « gauchistes » se multiplient, en marge des grandes organisations officielles (trotskistes, prochinois, etc.). La politisation et l'agitation sont entretenues dans la jeunesse par exemple par les comités Viêtnam, formés majoritairement de lycéens et étudiants, qui dénoncent « l'impérialisme américain » visible par la guerre du Viêt Nam. La guerre froide fait aussi naître des idées antinucléaires.

SUITE: http://fr.wikipedia.org/wiki/Mai_68
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
Avatar de l’utilisateur
saintluc
Élite
Élite
Messages : 21133
Inscription : mar. juin 08, 2010 12:00 pm
Localisation : Macabanaufondujardin france

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#2925 Message par saintluc »

330
11 mai
Naissance de Constantinople
Constantinople, fondée en 324 par Constantin le Grand sur le site de l'antique colonie grecque de Byzance, est inaugurée. Elle supplante rapidement Rome par sa richesse et le nombre d'habitants qui y vivent. En 395, elle deviendra la capitale de l'Empire romain d'Orient (ou Empire byzantin) et, à la chute de celui-ci en 1453, celle de l'Empire ottoman.
Voir aussi : Fondation - Dossier histoire de Constantinople - Constantin - Histoire de la Rome antique

1573
11 mai
Henri, Duc d'Anjou, devient roi de Pologne
L'élection d'Henri, duc d'Anjou, au trône de Pologne, se concrétise le 11 mai 1573. Il reçoit le plébiscite de la noblesse polonaise, à la recherche d'un souverain depuis la mort de Sigismond II sans descendance, lors de la Confédération de Varsovie. Le futur Henri III de France règne jusqu'au 12 mai 1574 car le décès de son frère Charles IX précipite son retour en France où il est sacré à Reims le 13 février 1575.
Voir aussi : Roi - Pologne - Henri III - Charles IX - Histoire de la Politique

1647
11 mai
Arrivée de Stuyvesant en Nouvelle-Néerlande
Pieter Stuyvesant est arrivé le 11 mai 1647 en Nouvelle-Néerlande, afin de diriger la colonie en lieu et place de William Kieft. La Nouvelle-Néerlande comprend les territoires allant de la Virginie à la Nouvelle-Angleterre. Pieter Stuyvesant fut le dernier directeur général de cette colonie et sera contraint de capituler lors de la guerre avec les Anglais, en 1664. La Nouvelle-Néerlande fut rebaptisée New York en honneur du duc d'York, frère du Roi Charles II.
Voir aussi : Colonie - New-york - Défaite - Directeur - Histoire des Grandes aventures et découvertes

1663
11 mai
Décès d'Henri II d'Orléans-Longueville.
Henri II de Valois-Longueville, plus connu sous le nom d'Henri II d'Orléans, voit le jour le 6 avril 1595. Il possède de nombreux titres à savoir prince de France, prince de Châtellaillon, prince et souverain de Neuchâtel, comte de Dunois, comte de Tancarville, gouverneur de Picardie puis de Normandie, duc de Longueville, de Coulommiers et d'Estouteville.
Il participe à de nombreux combats politiques ou religieux, notamment la révolte de Marie de Médicis, la lutte contre les Habsbourg, la Fronde parlementaire et dirige les pourparlers des Traités de Westphalie qui mettent fin à la Guerre de Trente Ans (1618-1648).
Il décède le 11 mai 1663.
Voir aussi : Traités de Westphalie - Histoire des Décès

1682
11 mai
Révolte des streltsy.
La Révolte de Moscou de 1682 illustre la rébellion de l'armée russe contre le gouvernement en place.
Cette révolte se résout par l'attribution du pouvoir à Sophia Alexeievna.
Ce conflit est issu de la rivalité des deux épouses du tsar Alexis Ier, Natalia Narychkina et Maria Miloslavskaïa. Elles n'étaient pas d'accord quant à l'enfant qui devait monter sur le trône.
Voir aussi : Histoire des Guerres

1689
11 mai
Bataille de la baie de Bantry
La bataille de la baie de Bantry marque la première victoire franco-jacobite sur la flotte anglaise, lors de la tentative de contre-révolution menée par Louis XIV et Jacques II d'Angleterre dans le cadre de la guerre de la ligue d'Augsbourg. En supériorité numérique (24 navires français contre 19 anglais), la flotte de l'amiral Châteaurenault fait 96 victimes et près de 300 blessés, contre 40 morts et moins de 100 blessés. Cette victoire permet aux troupes franco-jacobites de débarquer en Irlande, où elles seront finalement battues par les Anglais.
Voir aussi : Histoire des Guerres de religion

1696
11 mai
Décès de Jean de La Bruyère
Jean de La Bruyère voit le jour à Paris le 17 août 1645. Ecrivain, il devient célèbre en 1688 pour son seul ouvrage, "Les caractères ou les m½urs de ce siècle". Il est composé de plusieurs pièces littéraires traduisant l'esprit du XVIIe siècle. Jean de La Bruyère est alors parmi les derniers écrivains à privilégier le style littéraire. Il décède à Versailles suite à une crise d'apoplexie le 11 mai 1696.
Voir aussi : Jean de la Bruyère - Histoire des Décès

1708
11 mai
Décès de Jules Hardouin-Mansart
Jules Hardouin-Mansart, comte de Sagonne, est un architecte né le 16 avril 1646 à Paris. Il se distingue en dessinant le château de Clagny pour Madame de Montespan. Il devient architecte du roi Louis XIV en 1681, puis surintendant des bâtiments du roi en 1699. Il effectue d'importants travaux, en particulier au château de Versailles, au château de Marly et sur la place Vendôme. Il décède le 11 mai 1708 à Marly-le-Roi.
Voir aussi : Décès - Architecte - Jules Hardouin-Mansart - Histoire de l'Architecture

1745
11 mai
La bataille de Fontenoy
Durant la guerre de Succession d'Autriche, les Français, commandés par Maurice de Saxe, remportent une brillante victoire sur les Anglais et les Hollandais à Fontenoy (Belgique). En récompense, Louis XV nomme Maurice de Saxe maréchal et lui offre le château de Chambord. Cette victoire sera réduite à néant par le traité de paix d'Aix-la-Chapelle (Allemagne), signé le 8 octobre 1748 : Louis XV voulant traiter "non en marchand mais en roi", restituera ses conquêtes.
Voir aussi : Bataille - Traité - Louis XV - Histoire d'Aix-la-Chapelle - Maurice de Saxe - Histoire des Bourbons

1798
11 mai
Le coup d'Etat du 22 Floréal an VI
Les cinq Directeurs qui exercent le pouvoir exécutif, cassent les élections des Assemblées, trop favorables à leurs yeux aux Jacobins, partisans d'une révolution sociale. Pour mettre un terme aux conflits internes du pouvoir, certains Directeurs en viennent même à souhaiter une dictature militaire. Ce sera chose faite en 1799, quand le général Bonaparte, de retour d'Egypte, renversera le gouvernement du Directoire. Il prendra alors le titre de Premier Consul.
Voir aussi : Coup d'Etat - Napoléon Bonaparte - Histoire du Directoire - Histoire de la Révolution

1824
11 mai
Naissance Jean-Léon Gérôme, peintre et sculpteur français
Jean-Léon Gérôme devient tout d'abord élève de Paul Delaroche. En 1847, il remporte une médaille d'or au Salon pour sa toile "Combat de coqs". Il voyage en Europe et fait de nombreux croquis de ce qu'il voit lors de ses expéditions. Il expose de nombreuses toiles au Salon et devient de plus en plus populaire. Il s'inspire du courant orientaliste et peint également de nombreuses scènes historiques. En 1864, il est nommé professeur à l'école des Beaux-Arts. En 1878, il devient sculpteur et participe à l'Exposition universelle. Ses sculptures sont marquées par la présence de polychromie.
Voir aussi : Peinture - Exposition universelle - Sculpture - Beaux-Arts - Expéditions - Histoire de la Peinture

1827
11 mai
Naissance de Jean-Baptiste Carpeaux, sculpteur, peintre et dessinateur français
Né en 1827 à Valenciennes, Jean-Baptiste Carpeaux fit l'école des Beaux-Arts de Paris et débuta une carrière de sculpteur. En 1854, il remporta le Prix de Rome et chercha l'inspiration en Italie. Après avoir sculpté un buste de la Princesse Mathilde, il obtint plusieurs commandes de Napoléon III et travailla pour le pavillon de Flore et l'opéra Garnier. Il mourut en 1875, léguant une partie de ses oeuvres au musée des Beaux-Arts de Valenciennes.
Voir aussi : Napoléon III - Sculpteur - Beaux-Arts - Prix de Rome - Valenciennes - Histoire de l'Art

1858
11 mai
Le Minnesota intègre l'Union américaine
Le Minnesota devient officiellement le 32ème état de l'Union américaine. Il rejoint ainsi ses voisins, l'Iowa et le Wisconsin, respectivement 29 et 30ème. Cette décision fait suite à la demande de l'homme politique Henry Mower Rice, qui avait déposé un projet de loi allant dans ce sens en 1856 en même temps qu'un projet de chemin de fer. Le démocrate Henry Hastings Sibley est le premier gouverneur du Minnesota.
Voir aussi : Etats-Unis - Etat - Minnesota - Histoire de la Politique

1858
11 mai
Décès du botaniste Aimé Bonpland
Le botaniste Aimé Bonpland décède à Paso de los Libres (Argentine). Né le 29 août 1773 à La Rochelle, il est célèbre pour avoir mené, durant plusieurs années, une grande expédition au côté d'Alexander von Humboldt, qui les mènera à travers toute l'Amérique Latine. Il a fait don de la plupart de ses collections au Museum d'Histoire naturelle. Il a également découvert le secret de la germination du maté, qui a permis son exploitation à grande échelle.
Voir aussi : Décès - Expédition - Argentine - Botanique - Histoire des Grandes aventures et découvertes

1860
11 mai
Expédition des Milles
Durant la Renaissance italienne, Giuseppe Garibaldi et un corps de volontaires débarquent en Sicile dans le but de conquérir le Royaume des Deux-Siciles. Fait rare, cette initiative est soutenue par les " quatre pères de la nation " à savoir Giuseppe Mazzini, Giuseppe Garibaldi, Victor-Emmanuel II et Camillo Cavour. Malgré un effectif très réduit, l'opération est une grande réussite. Naples, le sud de la péninsule italienne et la Sicile intègrent le royaume de Sardaigne. Ce sera la dernière grande conquête avant la création du Royaume d'Italie.
Voir aussi : Italie - Histoire de la Sicile - Conquête - Garibaldi - Histoire des Guerres

1867
11 mai
Traité de Londres : le Luxembourg indépendant
Signature du second Traité de Londres, qui établit l'indépendance et la neutralité (affirmée dès le premier traité de 1839) du Grand-Duché du Luxembourg, sous la garantie des neuf grandes puissances signataires, dont la France, le Royaume-Uni, l'Autriche-Hongrie ou la Prusse. Parmi ses conséquences immédiates dans l'équilibre géostratégique intra-européen, la résolution (prévue dans l'article I) de la Crise du Luxembourg, ceci grâce au rapprochement entre Pays-Bas (maison d'Orange-Nassau) et Luxembourg, qui court-circuitait les velléités d'achat dudit duché par Napoléon III au roi des Pays-Bas, Guillaume III.
Voir aussi : Napoléon III - Luxembourg - Traité de Londres - Histoire de la Diplomatie

1871
11 mai
Naissance de l'astronome John Hershel
L'astronome britannique d'origine allemande John Hershel, fils de William, décède à Collingwood (né à Slough en 1791). Epousant les directives paternelles, Il s'attacha à compléter l'œuvre du créateur de télescopes William Hershel, qui perfectionna les premières méthodes d'estimations des magnitudes stellaires. Il s'acharna à comprendre et étudier les nébuleuses et les phénomènes d'étoiles doubles, mettant au point, en 1836, la première échelle photométrique stellaire. Elu membre de l'académie des sciences en 1855.
Voir aussi : Histoire de l'Astronomie - Histoire des Sciences et techniques

1898
11 mai
Bataille de Cardenas
Les Etats-Unis affrontent l'Espagne à la bataille de Cardenas, dans le cadre de la guerre hispano-américaine. Le 11 mai 1898, au large des côtes cubaines, une escadre américaine de cinq navires se heurte à un remorqueur espagnol qui lui inflige de graves avaries. L'escadre se replie et déplore cinq morts.
Voir aussi : Bataille - Etats-Unis - Espagne - Guerre hispano-américaine - Histoire des Guerres

1904
11 mai
Naissance de Salvador Dali
Salvador Dali est né le 11 mai 1904 à Figueres en Catalogne, où il créa son propre musée en 1974. Aussi connu pour son œuvre que pour ses excentricités, Salvador Dali a touché à de nombreux domaines tels la peinture, la sculpture, la joaillerie, l'architecture, la littérature ou encore le cinéma et le théâtre. Parmi les éléments les plus célèbres de son style, on peut citer la méthode paranoïacritique ou encore la tridimensionnalité. Il s'est éteint dans sa ville natale le 23 janvier 1989.
Voir aussi : Naissance - Peinture - Sculpture - Salvador Dali - Histoire de l'Art

1909
11 mai
Fondation de l'Union d'Afrique du Sud
Suite à la deuxième guerre des Boers (1899-1902), l'Angleterre annexe l'Afrique du Sud. La colonie de la Rivière Orange et le Transvaal possèdent cependant un gouvernement autonome, ce qui pousse les britanniques à envisager la formation d'un dominion (Etat autonome sous domination anglaise), à l'image de l'Australie, en regroupant ces deux provinces au Natal et à la province du Cap. La réflexion sur ce projet s'achève le 11 mai 1909 ; approuvée à l'unanimité, l'Union d'Afrique du Sud entrera en vigueur dès l'année suivante.
Voir aussi : Histoire de l'Angleterre - Fondation - Histoire des Boers - Histoire du Transvaal - Histoire des Traités

1914
11 mai
Naissance d'Haroun Tazieff
Né à Varsovie, en Pologne, Haroun Tazieff est un ingénieur agronome, vulcanologue et géologue. Il a été l'un des premiers à vulgariser la vulcanologie et à s'adresser au grand public. Après avoir émigré en Belgique, il obtient la nationalité belge. Il y étudie l'agronomie et la géologie avant de se prendre de passion pour la vulcanologie. Arrivé en France, il devient français en 1971 et ministre de la Prévention des catastrophes en 1981. Déçu par l'écologie politique, il retourne à ses recherches, publie de nombreux ouvrages et réalise des films. Il décède le 2 février 1998.
Voir aussi : Naissance - Géologie - Histoire des Sciences et techniques

1924
11 mai
Le Cartel des Gauches au pouvoir
Socialistes du SFIO et Radicaux de gauche s’unissent pour former le Cartel des gauches et gagnent les élections législatives. La droite est prise d’une certaine terreur tandis que des transferts massifs de capitaux s’opèrent. Finalement, l’alliance est fragile. Elle ne parvient pas à enrayer la crise monétaire qui sévissait déjà et subit de nombreux changements. Edouard Herriot, Paul Painlevé et Aristide Briand se succèderont à la tête du gouvernement jusqu’en 1926. Finalement c’est la droite qui revient alors au pouvoir en la personne de Raymond Poincaré.
Voir aussi : Gouvernement - Histoire du SFIO - Poincaré - Briand - Histoire du Cartel des gauches - Histoire des Elections

1939
11 mai
Bataille de Halhin Gol
Le 11 mai 1939, l'incident de Nomonhan déclenche la bataille de Halhin Gol. Elle oppose, en République populaire mongole, l'armée japonaise aux troupes soviétiques. Cette guerre est d'abord un simple accrochage frontalier puis tourne à l'affrontement. Le Japon est battu et les Soviétiques récupèrent la zone contestée. Le général russe Joukov remporte un premier succès qui annihilera les velléités japonaises pour la conquête de ces territoires. La stratégie nippone se tourne alors vers le Pacifique et l'Asie du Sud-est.
Voir aussi : Bataille - Japon - Union soviétique - Joukov - Histoire des Guerres

1947
11 mai
Première course pour une Ferrari
Marque dédiée à la course automobile, Ferrari présente son premier modèle de course, la 125 S, sur la piste de Piacenza. Déjà doté d’un moteur V12, il bénéficiera de la longue expérience de l’ancien pilote Enzo Ferrari. Celui-ci prépare en effet des voitures de courses flanquées du cheval cabré depuis 1929. La Scuderia Ferrari préparait jusqu'ici des Alfa Romeo. Mais face aux tensions avec les représentants d'Alpha, celui qu’on surnommera le « Commendatore » décide de construire ses propres voitures. La même année sortira la 166, première Ferrari de série.
Voir aussi : Ferrari - Pilote - Enzo Ferrari - Alfa Romeo - Histoire des Sports mécaniques

1949
11 mai
Le royaume de Siam prend le nom de Thaïlande
C'est le 11 mai 1949 que le Siam prend officiellement le nom de Thaïlande, sur décision du dictateur Plaek Pibulsonggram (dit Phibun), suite à son coup d'État du 8 avril 1948. Thaïlande – ou Prathet Thai – signifie « pays des Thaïs », l'ethnie majoritaire du royaume du Siam. Le mot « thai » signifie par ailleurs « libre », alors que le terme « siam » provient du sanskrit et qualifiait la peau sombre des Thaïs du point de vue des Khmers. Le royaume du Siam avait été fondé en 1350, mais le nom de Thaïlande était utilisé officieusement depuis 1939, déjà sous l'impulsion de Phibun, lorsque ce dernier était Premier ministre.
Voir aussi : Histoire de la Politique

1981
11 mai
Mort de Bob Marley
Le plus grand chanteur de reggae jamaïcain, Bob Marley, de son vrai nom Robert Nesta Marley, meurt d'un cancer à l'âge de 36 ans. Fils d'un Blanc et d'une Noire, il a grandi dans une famille pauvre et déchirée par les conflits. En 1964, avec le groupe The Wailers, il obtient un premier succès en Jamaïque. En 1967, il se convertit au rastafarisme, adopte les "dreadlocks" et arbore les couleurs vert, jaune et rouge du drapeau éthiopien. Ses chansons qui véhiculent un message d'amour et de paix ont popularisé le reggae au monde entier.
Voir aussi : Décès - Bob Marley - Histoire du Reggae - Histoire du Rock n'roll

1987
11 mai
Klaus Barbie devant les tribunaux
Le procès de l'ancien commandant de la Gestapo de Lyon, Klaus Barbie, a lieu devant la Cour d'assises du Rhône. En 1983, il a été retrouvé en Bolivie, extradé en France puis inculpé pour crimes contre l'humanité. Il est reconnu responsable de la déportation de centaines de juifs français vers le camp d'Auschwitz-Birkenau, dont 44 enfants réfugiés à la Maison d'Izieu. Il sera condamné à la réclusion à perpétuité et décédera en prison à l'âge de 78 ans en 1991.
Voir aussi : Procès - Histoire du Nazisme - Nazi - Histoire de la Gestapo - Klaus Barbie - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale

1997
11 mai
Kasparov battu par un ordinateur
Deeper Blue, l'ordinateur élaboré par les ingénieurs d'IBM, l'emporte sur le champion du monde d'échecs, Garry Kasparov, par 3,5 points contre 2,5 points dans un match en 6 parties. Même si beaucoup d'analystes sont d'avis que Kasparov a mal joué, la victoire de la machine enthousiasme les informaticiens. Deeper Blue est capable d'analyser 200 millions de coups par seconde.
Voir aussi : Echecs - Kasparov - Histoire des Sports

1998
11 mai
Première supérette automatique
La première supérette entièrement automatique ouvre en France, à Lyon, sous l'enseigne "Petit Casino 24". Une seconde ouvrira à Asnières en juillet, et une troisième sur la Canebière à Marseille.
Voir aussi : Supermarché - Consommation - Histoire du Commerce

1998
11 mai
La première pièce en euro est frappée
Le ministre de l'Economie, Dominique Strauss-Kahn, lance la frappe du premier euro en Europe à l'atelier de Pessac (Gironde). Symbole de la construction européenne, facteur de dynamisme de l'économie, l'euro sera la monnaie commune à 11 pays (sur les 15 qui composent l'Union européenne en 1998). Les pièces et les billets seront introduits le 1er janvier 2002.
Voir aussi : Monnaie - Euro - Histoire de la Construction européenne

http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
Répondre