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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : ven. avr. 26, 2013 11:26 pm
par saintluc
1353
27 avril
Mort de Siméon Ier de Russie
Siméon Ier de Russie, grand-prince de Moscou et de Vladimir, meurt le 27 avril 1353. Il est aussitôt remplacé par son frère, Ivan II de Russie, dit « le Débonnaire », qui ira comme ses prédécesseurs se faire adouber par l'empire mongol de la Horde d'Or, dont les princes de Moscou sont vassaux depuis l'invasion mongole de 1240, et la disparition du Rus' de Kiev. Son règne marque la continuité dans la volonté d'expansion de la Moscovie.
Voir aussi : Horde d'or - Ivan II de Russie - Siméon Ier de Russie - Histoire de la Politique

1404
27 avril
Mort de Philippe II le Hardi duc de Bourgogne
Philippe II dit « le Hardi » (né à Pontoise en 1342) meurt à Hal (comté de Hainaut). Il se fit remarquer lors de la guerre de Cent ans, où sa témérité à la bataille de Poitiers (1356) lui offrit son qualificatif et l'usufruit de son domaine bourguignon. Duc de Bourgogne depuis 1363, comte de Flandre, il laisse à son fils, Jean sans Peur (1371-1419), les responsabilités du patrimoine, lequel disputa le pouvoir à Louis d'Orléans, plongeant la France dans la guerre civile avec les Armagnacs.
Voir aussi : Jean sans Peur - Philippe le Hardi - Louis d'Orléans - Duché de bourgogne - Guerre civile entre bourguignons et armagnacs - Histoire de la Politique

1521
27 avril
Magellan meurt aux Philippines
Le navigateur portugais Fernand de Magellan est tué d'une flèche empoisonnée sur la petite île de Mactan (Philippines). Il s’y était rendu dans le but d’aider le souverain de l’île de Cebu à asseoir sa domination sur le territoire. Quelques années plus tôt, Charles Quint lui avait confié la direction d'une expédition de 5 navires chargée de parvenir aux îles des Épices (Indonésie) par la route de l'ouest. L'expédition avait quitté l'Espagne en septembre 1519, atteint le Brésil en décembre 1519, découvert le détroit de Magellan en octobre 1520 et était arrivée aux Philippines en mars 1521. Seul un navire de 18 marins rentrera en Espagne en septembre 1522, après avoir accompli le 1er tour du monde de l’Histoire.
Voir aussi : Assassinat - Magellan - Histoire de la Mer

1702
27 avril
Mort de Jean Bart
Jean Bart est un corsaire originaire de Dunkerque. Il sert comme mousse dès l'âge de 12 ans et fait ses premières armes durant la guerre de Hollande. Il est alors au service du roi de France, qui le nomme lieutenant de vaisseau en 1679. Suite à ses succès durant la guerre de la ligue d'Augsbourg, Jean Bart est fait chef d'escadre et décoré de l'Ordre de Saint-Louis. Il meurt d'une pleurésie le 27 avril 1702, à Dunkerque.
Voir aussi : Mort - Histoire de Dunkerque - Corsaire - Marin - Histoire de la Mer

1791
27 avril
Naissance de Samuel Morse
Samuel Morse naît le 27 avril 1791, à Charleston. Après des études réussies à l'université de Yale, il se consacre à la peinture puis aux voyages. Fondateur de la société des Beaux-arts de New York, en 1825, il passe à la postérité grâce à l'invention du langage morse. Son génie ne fut pas la découverte du télégraphe mais la réalisation d'un télégraphe peu coûteux et simple d'usage. Il meurt le 2 avril 1872, après avoir déposé ses brevets.
Voir aussi : Peintre - Inventeur - Télégraphe - Samuel Morse - Histoire des Sciences et techniques

1822
27 avril
Naissance de Ulysses S. Grant.
Ulysses S. Grant, de son vrai nom Hiram Ulysses Grant, est né le 27 avril 1822 aux Etats-Unis.
C'est un homme connu pour sa carrière militaire, mais aussi pour sa brillante carrière politique au sein du Parti républicain.
Le 4 mars 1869, il succède à Andrew Johnson et il devient le dix-huitième président des Etats-Unis. Son premier mandat durera quatre ans, au bout du quel il sera réélu le 4 mars 1873. Ainsi, il sera aux commandes de son pays durant huit ans.
Il succombe à un très grave cancer du larynx le 23 juillet 1885. Son successeur sera Rutherford B. Hayes.
Voir aussi : Ulysses S. Grant - Histoire de la Politique

1831
27 avril
Début du règne de Charles-Albert de Sardaigne
Charles-Albert de Sardaigne, né en 1798, devint roi de Sardaigne le 27 avril 1831 à la place de son cousin Charles-Félix de Savoie, mort sans héritier. Durant son règne, il créa un conseil d'Etat et réorganisa les armées royales de ses Etats (Sardaigne, Piémont, Carignan et Savoie). Il mit en place de nombreuses réformes, encouragea l'agriculture et l'industrie, abolit la monarchie absolue mais fut peu favorable à la liberté. Il abdiqua et mourut en 1849.
Voir aussi : Histoire de la Savoie - Histoire du Piémont - Histoire de la Politique

1848
27 avril
L'abolition de l'esclavage
Victor Schoelcher, sous-secrétaire d'Etat à la Marine, publie les décrets d'abolition de l'esclavage dans les colonies françaises. En 1794, les députés de la Convention abolissent une 1ère fois l'esclavage pour calmer la révolte dans les colonies des Antilles. Mais cette mesure n'est jamais entrée en vigueur et en 1802 Bonaparte l'annule. En 1833, la Grande-Bretagne abolit l'esclavage dans ses colonies.
Voir aussi : Histoire de l'Esclavage - Abolition - Dossier histoire de la révolution de février 1848 - Histoire de la Traite des noirs - Histoire du Racisme

1848
27 avril
Abolition de l'esclavage dans les colonies françaises.
L'abolition de l'esclavage a tout d'abord été mise en place durant la Révolution française en 1792 grâce à Henri Grégoire. Sous Napoléon Bonaparte, elle est restaurée. C'est en 1848, lors du gouvernement provisoire de la Deuxième République, que la mesure est définitivement adoptée. Victor Schoelcher, sous-secrétaire du ministre François Arago, est en grande partie responsable de l'adoption du décret d'abolition de l'esclavage dans les colonies françaises, le 27 avril 1848.
Voir aussi : Histoire de l'Esclavage - Abolition - Deuxième République - Histoire de la Politique

1905
27 avril
Exposition universelle de Liège
Le 27 avril 1905, l'Exposition universelle de Liège ouvre ses portes à une assemblée de près de 2 000 personnes. Souhaitée par le Cercle privé du commerce liégeois dès 1897, elle s'est finalement tenue à l'occasion du 75e anniversaire de l'indépendance de la Belgique. Une cantate de Jean-Théodore Radoux fut interprétée par près de 800 personnes lors de la cérémonie d'ouverture. L'exposition s'étendait sur près de 66 hectares.
Voir aussi : Exposition universelle - Histoire de Liège - Histoire des Sciences et techniques

1906
27 avril
Réunion de la première Douma
La première Douma d'État de l'Empire russe fut réunie le 27 avril 1906 au palais de Tauride, à Saint-Pétersbourg, sous l'autorité de Nicolas II de Russie. Conseil consultatif des grands princes et des tsars de Russie, la Douma fut instaurée après la révolution russe de 1905. Elle constitue la Chambre basse de l'Empire, la Chambre haute étant composée par le Conseil d'État.
Voir aussi : Russie - Nicolas II - Réunion - Histoire de la Douma - Révolution russe - Histoire de la Politique

1907
27 avril
Affaire Harden-Eulenburg
L'affaire Harden-Eulenburg est un scandale qui éclata en Allemagne le 27 avril 1907. Il fit suite à une campagne de presse initiée par le journaliste Maximilian Harden mettant en cause l'homosexualité de l'entourage de l'empereur Guillaume II, et plus particulièrement du prince de Eulenburg et du général Kuono Von Moltke. Cette affaire est considérée comme un scandale majeur par les historiens. S'en sont suivi plusieurs procès à l'issue desquels Maximilian Harden fut condamné à une courte peine de prison.
Voir aussi : Allemagne - Scandale - Homosexualité - Guillaume II - Histoire de la Politique

1909
27 avril
Accès au trône de Mehmed V
Mehmed V est l'avant-dernier sultan de l'empire ottoman. Né en 1844 à Istanbul, il accède au trône le 27 avril 1909, suite à la destitution de son frère Abdülhamid II, par les Jeunes Turcs. Mehmed V est également le 99e calife. Beaucoup de conflits éclatent sous son règne, comme le massacre des Arméniens de Turquie en 1909, la guerre avec l'Italie (1911-12) qui lui coûte la Libye, la première guerre balkanique de 1912 où l'empire perd notamment l'Albanie et la Macédoine, et l'entrée dans la Première Guerre mondiale. Mehmed V décède le 3 juillet 1918.
Voir aussi : Histoire de l'Empire ottoman - Sultan - Abdülhamid II - Mehmed V - Histoire de la Politique

1915
27 avril
Décès d'Alexandre Scriabine
Né le 25 décembre 1871 à Moscou, Alexandre Nikolaïevitch Scriabine est un compositeur russe. Pianiste refusant le conformisme et les références au folklore russe, il a longtemps été incompris dans son pays, et a dû partir travailler en Angleterre et en Allemagne. Il décède le 27 avril 1915 d'une infection sanguine causée par une piqûre de mouche charbonneuse alors qu'il avait donné son dernier concert quelques jours plus tôt. Il laisse inachevé « Le Mystère », son projet le plus ambitieux.
Voir aussi : Décès - Russie - Musique - Histoire de l'Art

1923
27 avril
Fin de la guerre civile irlandaise
Le 27 avril 1923 marque la fin de la guerre civile irlandaise, débutée un an plus tôt le 28 juin 1922 suite à l'opposition des indépendantistes irlandais en désaccord sur le Traité de Londres ratifié en décembre 1921. La guerre civile irlandaise oppose alors les forces d'Arthur Griffith et Michael Collins à Eamon de Valera. C'est le second qui déposera les armes en premier, après une année de combats qui aurait fait 4 000 victimes.
Voir aussi : Guerre civile - Irlande - Traité de Londres - Michael Collins - Eamon De Valera - Histoire des Guerres

1935
27 avril
Ouverture du métro de Moscou
Le 27 avril 1935 signe l'ouverture du métro de Moscou. Il reliait les stations Sokolniki à Park Koultoury. On lui a donné le nom de l'homme d'État soviétique Kaganovitch jusqu'en 1955, puis il s'est appelé Lénine. Depuis 1992, il est redevenu simplement le « Métro de Moscou ». Composé de douze lignes, il est, après celui de Tokyo, le métro transportant le plus de passagers au monde.
Voir aussi : Histoire de Moscou - Métro - Histoire des Sciences et techniques

1950
27 avril
Naissance du premier Club Méditerranée
Gilbert Trigano et Gérard Blitz fonde le Club Méditerranée en ouvrant le premier site à Palma de Majorque, aux Baléares. Cette association a pour but d’offrir aux touristes différents loisirs au sein d’un village de vacances. L’esprit d’appartenance à un même groupe est vivement développé au sein des clubs. Les termes de « Gentils Membres » et de « Gentils Organisateurs » seront utilisés pour désigner les acteurs du Club. Chaque client devra verser une cotisation et pourra payer ses diverses consommations avec des boules colorées. L’association connaîtra une période de crise dans les années 1990. Au terme d’une succession de rachats, elle finira par mettre en place de nouvelles stratégies.
Voir aussi : Dossier histoire des vacances estivales - Histoire du Tourisme - Histoire de la Méditerranée - Histoire des Loisirs

1978
27 avril
Coup d'Etat à Kaboul
Le président Mohammad Daoud Khan est tué lors d'un Coup d'Etat militaire soutenu par l'URSS, qui porte au pouvoir Nur Mohammad Taraki. L'ingérence soviétique attisera les mouvements de résistance. En 1989, les soviétiques quitteront le pays, mais les moudjahidin (guerriers islamiques), politiquement divisés, ne parviendront pas à conquérir les villes. Les talibans, islamistes extrémistes, imposeront leur loi jusqu'à l'intervention militaire des Etats-Unis après le 11 septembre 2001.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Coup d'Etat - Dossier histoire des Talibans - Histoire de Kaboul - Histoire des Coups d'Etat

1992
27 avril
La troisième République fédérale de Yougoslavie
Après les sécessions de la Slovénie, Croatie, Bosnie-Herzégovine et Macédoine et le démantèlement de l'ancienne Yougoslavie (1946-1991), une nouvelle République fédérale de Yougoslavie est créée. Elle est composée de la Serbie et du Monténégro. Mais la politique autoritaire et ultranationaliste du président Slobodan Milosevic provoqueront la guerre civile. Il sera inculpé pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité par le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie.
Voir aussi : Constitution - Guerre de Yougoslavie - Histoire du Monténégro - Slovénie - Histoire de la Bosnie-Herzégovine - Histoire de l'Etat

1994
27 avril
Mandela président
Lors des 1ères élections démocratiques d'Afrique du Sud, Nelson Mandela est élu président. En 1964, le leader de l'African National Congress (ANC) avait été condamné à la prison à vie. Il était alors devenu l'un des prisonniers politiques les plus célèbres du monde et de nombreuses campagnes avaient été menées pour sa libération. En 1990, après 27 ans de captivité, il avait été libéré par le président De Klerk, avec lequel il était parvenu à s'accorder sur l'instauration d'un régime démocratique. Après les élections, De Klerk occupera le poste de vice-président jusqu'en 1996.
Voir aussi : Président - Dossier histoire de l' Apartheid - Election - Mandela - De Klerk - Histoire des Elections

2005
27 avril
Premier vol de l'A380
C’est sous les yeux de centaines de personnes et sous les caméras que le premier décollage d’un Airbus A380 a lieu à l’aéroport de Toulouse-Blagnac. L’avion du constructeur européen est le plus gros avion civil jamais construit. Il dispose d’un double pont intégral et doit pouvoir transporter jusqu’à 840 personnes.
Voir aussi : Histoire de Toulouse - Histoire d'Airbus - A380 - Histoire de l'Aéronautique

http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : ven. avr. 26, 2013 11:34 pm
par saintluc
L’affaire Harden-Eulenburg ou affaire Eulenburg désigne le scandale qui secoua le deuxième Reich de 1907 à 1909 suite à une campagne de presse contre l’entourage présumé homosexuel de l’empereur Guillaume II et les procès qui s’ensuivirent. Cette affaire, qui connut un vaste retentissement, est considérée par certains historiens comme un scandale majeur qui ébranla l’Empire allemand
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Philipp zu Eulenburg-Hertefeld en 1905
Depuis que l’empereur Guillaume II a renvoyé le chancelier Bismarck (1890), la realpolitik du chancelier de fer a cédé la place à une weltpolitik expansionniste. Le prince Philipp zu Eulenburg est devenu un personnage éminent aux côtés de l’Empereur après une carrière diplomatique. Le polémiste Maximilian Harden prend Eulenburg pour cible dès 1901 mais sans le citer nommément. Il propage l’idée que l’Allemagne est dirigée par des « invertis malades et dégénérés » qui affaiblissent l’empereur. La Conférence d’Algésiras en avril 1906 consacre l’emprise de la France sur le Maroc, pour l’Allemagne c’est un fiasco de sa politique étrangère. Au même moment l’empereur décide de conférer au prince Eulenburg l’Ordre de l’Aigle noir, la plus haute distinction honorifique prussienne. Harden accentue alors sa campagne de presse dans sa revue Die Zukunft (l'avenir). Ses propos se feront de plus en plus précis en exerçant un chantage contre Eulenburg : s’il ne se retire pas de lui-même, sa vie privée sera mise sur la place publique.

En novembre 1906 une série d’articles ouvre le feu. Dans le premier, intitulé « praeludium », il s’attaque à la clique autour de l’empereur qu’il appelle la « camarilla » ou la « table de Liebenberg » allusion transparente à Eulenburg dont le château dans les marches de Brandebourg s’appelle Liebenberg. Dans le deuxième article, « Dies irae », il présente le chancelier Bülow comme un fantoche. Le vrai pouvoir se trouvant selon lui chez le « harpiste » (Eulenburg) et « la douceur » (le comte Kuno von Moltke, gouverneur militaire de Berlin). Seuls les proches du pouvoir peuvent décrypter les surnoms, l’attaque est encore voilée et l’homosexualité sous-entendue.
Le prince Eulenburg se retire alors opportunément au bord du lac Léman, mais il revient à Berlin fin janvier 1907. Harden publie un nouvel article le 2 février pour dénoncer les intrigues d’Eulenberg, en particulier ses parties de chasse à Liebenberg avec l’empereur en compagnie de "l'ami du châtelain", Raymond Lecomte, conseiller de l’ambassade de France. Il insinue que la « camarilla » est à l’œuvre pour sa diplomatie privée avec ses propres intérêts dont on devine qu'il s'agit des "intérêts des sodomites". Les 13 et 27 avril 1907, Harden reprend ses attaques. Cette fois il précise clairement l’homosexualité de Kuno von Moltke et d’Eulenburg rappelant que l’Ordre de l’Aigle noir avait été conféré à celui-ci alors que la dignité de l’Ordre de Saint-Jean avait été refusée au prince Frédéric-Henri de Prusse en raison de son « inversion sexuelle ».
L’empereur demande aux accusés de se disculper, la période des procès s’ouvre et va amplifier le scandale. Au-delà de la question de l’honneur des amis de l’empereur, il y a également en arrière-plan une question pénale car l’homosexualité masculine est punie au titre du Paragraphe 175 du code pénal en vigueur.
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Maximilian Harden.
1er procès (octobre 1907)
Moltke c/ Harden
Kuno von Moltke attaque Harden pour offense et non directement en diffamation concernant son homosexualité. Il met ainsi en avant une question d’honneur. Le procès Moltke c/ Harden qui se déroule du 23 au 29 octobre 1907 tourne au désavantage de Moltke. Son ex-femme Lilly von Elbe vient témoigner qu’il n’a rempli son devoir conjugal que les deux premières nuits, puis fait chambre à part. Elle déclare avoir demandé le divorce à cause de l’orientation sexuelle de son mari. Le médecin sexologue Magnus Hirschfeld, pionnier du mouvement homosexuel, vint apporter sa caution en faveur de Harden. Le tribunal débouta Moltke estimant que les dires de Harden étaient fondés.
Bülow c/ Brand
Le chancelier Bernhard von Bülow attaque Adolf Brand, écrivain anarchiste et homosexuel, qui avait écrit dans sa revue Der Eigene que le chancelier était « l’ami des hommes », faisant ainsi un outing politique. Le prince Eulenburg vient témoigner en faveur du chancelier et déclare sous serment qu’il n’a jamais enfreint l’article 175. Adolf Brand est condamné le 6 novembre 1906 à dix-huit mois de prison.
2e procès (décembre 1907/ mai 1908)
Moltke c/ Harden
Le ministre de la Justice prussien devant la tournure des événements casse le premier procès Moltke c/ Harden. Un second procès s’ouvre le 19 décembre 1907. L’ex-femme de Moltke se rétracte. Harden est condamné à quatre mois de prison. Il interjette aussitôt appel de cette décision. Le jugement est cassé pour vice de forme le 27 mai 1908.
3e procès (mai/juin 1908)
Harden c/ Städele
Pour faire tomber Eulenburg, Harden a monté un stratagème : il a demandé à un de ses amis bavarois, Anton Städele, de publier un article dans la Neue Freie Volkszeitung disant que lui, Harden, aurait touché un million de marks d’Eulenburg pour se taire. Cet article permet à Harden d’ouvrir une procédure en diffamation à Munich, en Bavière, où le ministère public prussien ne peut pas intervenir. À cette occasion il fait citer deux témoins qui affirment avoir eu des relations sexuelles avec Eulenburg. Städele est condamné à une amende que Harden lui rembourse. Suite au procès Harden c/ Städele, le prince Eulenburg est inculpé de parjure et incarcéré le 8 mai 1908. Le procès en correctionnelle s’ouvre le 29 juin 1908 et 41 témoins sont appelés à la barre. L’état de santé d’Eulenburg se détériorant, le procès est interrompu. Il ne reprendra plus, Eulenburg retiré et abandonné dans son château de Liebenberg, produira à chaque fois des certificats médicaux pour éviter la reprise des débats. Il a aussi déposé la majeure partie de sa correspondance dans une banque à Utrecht aux Pays-Bas. Il meurt en septembre 1921. Frédéric Pottecher rejoint néanmoins l'opinion de Maurice Baumont en affirmant, sur la base de témoins du procès de Munich et des Mémoires de Bülow, que si Eulenburg avait été jugé, il aurait été acquitté.
Verdict (avril 1909
Moltke c/ Harden (fin de procédure)
Le procès Moltke contre Harden trouve une issue le 20 avril 1909. Harden est condamné à quarante jours de prison pour préjudice moral à l’égard de Moltke, mais un arrangement est trouvé et la peine est suspendue.

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Publié : sam. avr. 27, 2013 11:19 pm
par saintluc
1393
28 avril
Trêve de Leulinghem
Le 28 avril 1393, la trêve de Leulinghem signée entre la France et l'Angleterre en pleine guerre de Cent Ans quelques années plus tôt est prorogée une première fois jusqu'au 29 septembre 1394. Cette trêve de Leulinghem prévoyait l'obligation de ne construire ni ville ni forteresse à la distance de sept lieues d'une ville de l'autre camp. Elle était au départ prévue pour durer trois ans.
Voir aussi : France - Histoire de l'Angleterre - Guerre de Cent ans - Histoire de la Guyenne - Histoire des Guerres

1402
28 avril
Naissance de Nezahualcoyotl, souverain de Texcoco
Nezahualcoyotl naît le 28 avril 1402 à Texcoco, dans la vallée de Mexico au Mexique. Au cours de sa vie, il a tour à tour été dirigeant de cette ville, mais aussi poète, architecte et philosophe. Son règne fut marqué par le développement des arts et de la science, notamment à travers la construction d'écoles, et par la création d'un véritable réseau hydraulique dans la ville Texcoco. Il meurt en 1472 et reste considéré comme une des personnalités les plus importantes de la Mésoamérique postclassique.
Voir aussi : Mexique - Histoire de la Politique

1413
28 avril
Révolte des cabochiens
Pendant 1 mois, les "cabochiens" (du nom du meneur Simon Caboche), bouchers ou écorcheurs, remplissent Paris de leurs violences. Le royaume de France est alors divisé entre les factions du duc de Bourgogne, les "Bourguignons" et celles du duc d'Orléans, les "Armagnacs". Le duc de Bourgogne, Jean sans Peur, impose un temps sa domination sur Paris, soulève le peuple et réussit à faire passer une réforme administrative appelé "ordonnance des cabochiens". Mais les Armagnacs reprendront vite le dessus.
Voir aussi : Histoire de Paris - Jean sans Peur - Histoire des Armagnacs - Histoire des Bourguignons - Histoire des Cabochiens - Histoire du Moyen-Âge

1442
28 avril
Naissance d'Edouard IV, roi d'Angleterre
Edouard IV, futur roi d'Angleterre (1461-1470 et 1470-1483), naît à Rouen. Fils de Richard d'York, et chef de la Maison du même nom, il lutta, lors de la fratricide guerre des Deux-Roses, face à Henri VI de Lancastre, qu'il parvint à destituer en 1461. Il rallia la cause de Charles le Téméraire, puissant duc de Bourgogne, contre Louis XI, mais ce dernier le convainquit de rembarquer (paix de Picquigny, 1475). A sa mort, soudaine, à Westminster, le 9 avril 1483, son fils, Edouard V lui succéda.
Voir aussi : Louis XI - Histoire de la Guerre des Deux-Roses - Maison d'york - Maison de lancastre - Henri VI - Histoire de la Politique

1448
28 avril
Création du corps des francs-archers
Le 28 avril 1448, le roi Charles VII de France promulgue une ordonnance pour la création d'un corps de francs-archers dans les troupes françaises. Cette ordonnance prévoit que chaque groupe de plus de cinquante feux doit être accompagné d'un homme équipé en archerie. Ces francs-archers étaient généralement des roturiers qui se voyaient alors dispensés du paiement de la taille contre leur engagement militaire dans l'armée royale.
Voir aussi : Histoire de la Politique

1684
28 avril
Siège de Luxembourg par Louis XIV
Le traité de Westphalie garantit à la France un certain nombre de villes, mais celles-ci ne sont pas encore intégrées à la France. Louis XIV crée donc des chambres (chambres de réunion) qui exigent la réunion ces territoires à son royaume. L'Espagne, qui contrôle les Pays-Bas méridionaux refuse de céder le territoire de Luxembourg. Louis XIV décide donc d'assiéger la ville le 28 avril 1684, qu'il réussit à prendre le 3 juin 1684.
Voir aussi : France - Espagne - Louis XIV - Siège - Luxembourg - Histoire des Guerres

1758
28 avril
Naissance de James Monroe
Le 28 avril 1758 naît James Monroe, le cinquième président des Etats-Unis d'Amérique. Elu pour deux mandats entre 1817 et 1825, Monroe reste célèbre pour deux grandes décisions, le "compromis du Missouri" et la fameuse "doctrine Monroe", qui montre la volonté des Etats-Unis d'opérer une suprématie sur l'Amérique, et leur désaccord sur une colonisation européenne. Il meurt à New-York le 4 juillet 1831, jour de l'Indépendance des Etats-Unis.
Voir aussi : Président des Etats-Unis - Monroe - Histoire de la Politique

1760
28 avril
Bataille de Sainte-Foy
Le 28 avril 1760, l'armée française dirigée par le chevalier François Gaston de Lévis remporte sa dernière grande victoire au Canada, contre les Britanniques menés par le général Murray, lors de la bataille de Sainte-Foy, près de Québec. Durant les trois années qui suivirent, les colonies canadiennes restèrent sous le commandement de Murray. En 1763, lors du traité de Paris, la France préféra même conserver ses îles des Antilles au détriment du Canada.
Voir aussi : France - Histoire du Québec - Canada - Britannique - Histoire du Traité de Paris - Histoire des Guerres

1789
28 avril
La mutinerie du Bounty
Une partie des 40 hommes d'équipage de la goélette britannique "Le Bounty" se révolte contre les mauvais traitements du capitaine William Bligh. Celui-ci et 18 hommes qui lui sont restés fidèles sont abandonnés dans une chaloupe en plein océan Pacifique. Ils réussiront à rejoindre l'île de Timor après un périple de 5 000 kilomètres. Les mutins, eux, iront à Tahiti et certains, pour échapper à la justice anglaise, se réfugieront sur l'île de Pitcairn.
Voir aussi : Mutinerie - Bligh - Histoire du Bounty - Fletcher - Histoire des Faits divers

1789
28 avril
Mutinerie sur la Bounty
Le 28 avril 1789 se déclenche sur le navire britannique La Bounty une mutinerie dirigée par Fletcher Christian. Brimés et démoralisés, onze membres de l'équipage sur quarante-deux participent à cette révolte. Le tyrannique capitaine Bligh est expulsé sur un simple canot qu'il parviendra à mener jusqu'au Timor, en 41 jours. Les mutins fuient la Royale Navy qui les recherche et se réfugient sur les îles Pitcairn. Les quelques survivants seront arrêtés en 1791 puis jugés.
Voir aussi : Royal Navy - Mutinerie - Histoire de la Politique

1848
28 avril
Apparition de l’ "école maternelle"
Le terme d’ "école maternelle" est employé pour la première fois et remplace ce que l’on appelait des "salles d’asile". Depuis 1830, ces dernières avaient pour fonction d’accueillir les jeunes enfants du peuple, qui restaient dans la rue pendant que leurs parents travaillaient. En plus de l’enseignement dispensé, elles portaient ainsi assistance à ces enfants, dont l’âge était compris entre 2 et 6 ans. La pédagogue sarthoise Marie Pape-Carpentier jouera un rôle important dans la modification du fonctionnement de ces établissements, notamment sur le plan des méthodes employées, relativement dures. Il faudra toutefois attendre les lois de Jules Ferry, en 1881, pour que les écoles maternelles soient véritablement instituées.
Voir aussi : Dossier histoire de l' enseignement - Dossier histoire de la révolution de février 1848 - Jules Ferry - Histoire des Institutions

1862
28 avril
Bataille de Las Cumbres
La bataille de Las Cumbres (qui signifie en espagnol "les sommets") voit s'affronter les soldats de l'Empire français, commandés par Charles de Lorencez, à l'armée mexicaine d'Ignacio Zaragoza dans le cadre de l'expédition du Mexique. Le conflit vise à imposer un homme favorable aux occidentaux sur le trône du Mexique. L'armée française s'impose durant la bataille. Toutefois, malgré plusieurs victoires, les Français n'atteindront pas leur but, quittant le pays en février 1967.
Voir aussi : Bataille - Expédition du Mexique - Histoire des Guerres

1906
28 avril
Naissance de Pierre Boileau
Pierre Boileau est né le 28 avril 1906. Il est plus connu sous le nom de plume qu'il partage avec Pierre Ayraud : Boileau-Narcejac. C'est sous ce pseudonyme que les deux hommes, dès 1948, signent plusieurs dizaines de romans policiers, dont plusieurs ont été adaptés au cinéma. Ils créèrent notamment une série de livres policiers, Sans Atout, destinée au jeune public. Leur association ne prit fin qu'avec la mort de Pierre Boileau en 1989.
Voir aussi : France - Littérature - Histoire de l'Art

1908
28 avril
Naissance de Oskar Schindler, « juste parmi les nations »
Oskar Schindler est né le 28 avril 1908 à Zwittau en Moravie. Cet industriel fait fortune grâce à sa collaboration avec les nazis. Dans son usine, il recrute des travailleurs juifs, qu'il traite le plus humainement possible. Il réussit à arracher à la mort une grande partie d'entre eux. Il sauvera un millier de Juifs en les envoyant en Tchécoslovaquie. Après la guerre, il restera toujours en contact avec eux. Oskar Schindler décède le 9 octobre 1976 ; ce n'est qu'en 1993 qu'il sera reconnu comme « Juste parmi les nations ».
Voir aussi : Nazis - Histoire des Guerres

1912
28 avril
La fin de la bande à Bonnot
Jules Bonnot, 36 ans, le célèbre anarchiste, est mort après avoir résisté 5 heures aux assauts des policiers. Face à sa résistance acharné, le chef de la Sûreté décide de dynamiter la maison de Choisy-le-Roi (Val-de-Marne) où Bonnot s'est réfugié. Sa mort marque aussi la fin de sa bande dont plusieurs membres ont déjà été arrêtés.
Voir aussi : Décès - Anarchiste - Histoire des Faits divers

1912
28 avril
Hubert Lyautey est proclamé commissaire-résident général au Maroc
En mars 1912 un traité franco-marocain ratifie le protectorat de la République française au Maroc. Le 28 avril 1912, Hubert Lyautey, militaire français, devient le représentant officiel de l'Etat français en tant que commissaire résident général au Maroc. Il s'est illustré durant les guerres coloniales et connaît bien la région. Cette charge va lui permettre de préserver l'urbanisme typique des villes : il protège les centres historiques, les médinas. Il respecte également le culte et les croyances du pays et interdit aux non-musulmans d'entrer dans les mosquées.
Voir aussi : Protectorat - Maroc - Histoire de la Politique

1922
28 avril
Décès de Paul Deschanel
Paul Deschanel naît le 13 février 1855 à Bruxelles. Homme politique de l'Alliance démocratique mais aussi homme de lettres, il est nommé en 1899 membre de l'Académie française. Président de la Chambre des députés, il devient président de la 3ème République française le 18 février 1820. Son mandat ne durera que sept mois. Dépressif et surmené, il démissionne le 21 septembre 1920 et décèdera deux ans plus tard, le 28 avril 1922 à Paris.
Voir aussi : Histoire de l'Académie Française - Président de la République - Chambre des députés - Paul Deschanel - Histoire de la Politique

1937
28 avril
Saddam Hussein, chef d'Etat irakien
Naissance de l'homme d'État irakien Saddam Hussein le 28 avril 1937. Président de la République irakienne entre 1979 et 2003, il est impliqué dans les trois guerres du Golfe qui ont eu lieu pendant cette période. Accusé de crimes de guerre, meurtres, crimes contre l'humanité et de génocide envers les Kurdes, il sera condamné à mort et exécuté le 30 décembre 2006 par pendaison, à Bagdad.
Voir aussi : Saddam Hussein - Irak - Histoire de Bagdad - Génocide - Histoire de la Politique

1945
28 avril
Mussolini est exécuté
En tentant de passer en Suisse, Benito Mussolini et sa maîtresse Clara Petacci sont capturés et exécutés par des résistants italiens. Leurs cadavres seront exhibés sur une place de Milan, pendus par les pieds. Deux jours plus tard, Hitler et sa maîtresse Eva Braun se suicideront dans leur bunker berlinois.
Voir aussi : Exécution - Dossier histoire de l' Italie fasciste - Mussolini - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale

1947
28 avril
L'aventure de Kon-Tiki
Le savant norvégien Thor Heyerdhal et 5 hommes quittent le Pérou pour la Polynésie à bord du radeau Kon-Tiki (du nom du dieu du Soleil chez les Incas). Ce radeau a été construit sur le modèle des embarcations traditionnelles indiennes. Ils arrivent après 100 jours et 8 000 kilomètres de navigation sur l'archipel de Tuamotu. La réussite de cette expédition permettra le développement d'une théorie selon laquelle les populations des îles du Pacifique seraient originaires d'Amérique.
Voir aussi : Histoire de la Mer

1952
28 avril
Fin de l'occupation du Japon
Le traité de San Francisco entre en application, achevant la phase d’occupation du pays par les Alliés. Toutefois, les Etats-Unis gardent de nombreuses bases militaires et occupent encore Okinawa. L’expansionnisme japonais avait bouleversé les frontières de l’Asie Pacifique avant de provoquer l’entrée en guerre des Etats-Unis. Parmi les conditions de son indépendance, le Japon a dû renoncer à toute prétention sur des territoires perdus tels que la Corée ou le Formose.
Voir aussi : Dossier histoire de la guerre froide : l'apogée (1949-1953) - Okinawa - Histoire de l'Etat

1954
28 avril
Conférence de Colombo
Les dirigeants de l’Inde, de Ceylan (aujourd’hui Sri Lanka), de la Birmanie, de l'Indonésie et du Pakistan se réunissent à Colombo afin d’accélérer la fin de la guerre en Indochine. La réunion se tiendra jusqu’au 2 mai et traitera également du nucléaire, de l’admission de la République populaire de Chine aux Nations unies et des tensions issues de la guerre froide. De ce premier rassemblement va naître la volonté d’organiser une conférence réunissant tous les pays du tiers-monde ayant été libérés de la colonisation (Conférence de Bandung, 1955).
Voir aussi : Tiers-monde - Dossier histoire de la conférence de Bandung - Histoire de la Diplomatie

1967
28 avril
Mohamed Ali déchu de son titre
Le boxeur afro-américain Mohamed Ali, de son vrai nom Cassius Marcellus Clay, se voit retirer son titre de champion du monde des poids lourds gagné en 1964, car il refuse de servir au Vietnam. Il reconquerra le titre mondial en 1974 contre George Foreman à Kinshasa (Zaïre).
Voir aussi : Champion du monde - Mohamed Ali - Cassius Clay - Histoire de la Boxe

1969
28 avril
Charles de Gaulle démissionne
Pour répondre aux désirs de modernisation du pays exprimés lors des manifestations de 1968, Charles de Gaulle a préparé une réforme du Sénat accompagnée d'une loi sur la régionalisation. Il a également décidé de mettre tout son poids dans cette élection en annonçant qu'il démissionnerait en cas de victoire du non. Lorsque les résultats donnant une victoire du non sont officiellement annoncés, il remet donc sa démission et quitte définitivement la vie politique française. Il travaillera alors sur ses Mémoires et rencontrera notamment Franco.
Voir aussi : De Gaulle - Référendum - Démission - Dossier histoire de Mai 68 - Histoire de la Cinquième République

1992
28 avril
Les Moudjahiddin prennent Kaboul
Ayant éclatée après le retrait des troupes soviétiques, la guerre civile se poursuit, mais oppose cette fois les différentes factions moudjahiddines. Dans ce contexte, Ahmad Shah Massoud, accompagnés de milliers d’hommes, s’empare de Kaboul et chasse Mohammad Nadjibollah. Massoud deviendra alors ministre de la défense. Burhanuddin Rabbani, soutenu par Massoud, sera chargé de gouverner provisoirement le pays. En 1993, le pachtoune Gulbuddin Hekmatyar endossera le rôle de Premier ministre, tandis que Massoud démissionnera de son poste de ministre de la défense. Malgré la prévision d’élections pour 1994, les conflits s’intensifieront par la suite entre les partisans de Rabbani et ceux de Hekmatyar.
Voir aussi : Guerre civile - Dossier histoire des Talibans - Histoire de Kaboul - Massoud - Histoire de l'Opposition

http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : sam. avr. 27, 2013 11:31 pm
par saintluc
Benito Amilcare Andrea Mussolini (né le 29 juillet 1883 à Dovia di Predappio dans la province de Forlì-Cesena dans la région Émilie-Romagne en Italie, mort le 28 avril 1945 à Giulino di Mezzegra), est un journaliste et homme d'État italien.
Fondateur du fascisme, il est président du Conseil du Royaume d'Italie, du 31 octobre 1922 au 25 juillet 1943, premier maréchal d'Empire du 30 mars 1938 au 25 juillet 1943, et président de la République sociale italienne (RSI) de septembre 1943 à avril 1945. Il est couramment désigné du titre de Duce, mot italien dérivé du latin Dux et signifiant « Chef » ou « Guide ».
Il est d'abord membre du Parti socialiste italien (PSI) et directeur du quotidien socialiste Avanti! à partir de 1912. Anti-interventionniste convaincu avant la Première Guerre mondiale, il change d'opinion en 1914, se déclarant favorable à l'entrée en guerre de l'Italie. Expulsé du PSI en novembre 1914, il crée son propre journal, Il Popolo d'Italia (Le peuple d'Italie) qui prend des positions nationalistes proches de celles de la petite bourgeoisie. Dans l'immédiat après-guerre, profitant du mécontentement de la « victoire mutilée », il crée le Parti national fasciste (PNF) en 1921 et se présente au pays avec un programme politique nationaliste, autoritaire, antisocialiste et antisyndical, ce qui lui vaut l'appui de la petite bourgeoisie et d'une partie des classes moyennes industrielles et agraires.
Dans le contexte de forte instabilité politique et sociale qui suit la Grande Guerre, il vise la prise du pouvoir, en forçant la main aux institutions avec l'aide des actions de squadristi et l'intimidation qui culminent le 28 octobre 1922 avec la Marche sur Rome. Mussolini obtient la charge de constituer le gouvernement le 30 octobre 1922. En 1924, après la victoire contestée des élections et l'assassinat du député socialiste Giacomo Matteotti, Mussolini assume l'entière responsabilité de la situation. La série des « Lois fascistissimes » lui attribue des pouvoirs dictatoriaux et fait de l'Italie un régime à parti unique.
Après 1935, il se rapproche du régime nazi d'Adolf Hitler avec qui il établit le Pacte d'Acier (1939). Convaincu d'un conflit à l'issue rapide, il entre dans la Seconde Guerre mondiale au côté de l'Allemagne nazie. Les défaites militaires de l'Italie et le débarquement des Alliés sur le sol italien entraînent sa mise en minorité par le Grand Conseil du fascisme le 24 juillet 1943 : il est alors destitué et arrêté par ordre du roi. Libéré par les Allemands, il instaure en Italie septentrionale la République sociale italienne. Le 25 avril 1945, alors qu'il tente de fuir pour la Valteline déguisé en soldat allemand, il est capturé par un groupe de partisans, qui le fusille avec sa maîtresse Clara Petacci.

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Le 19 juillet 1943, le Duce tient sa dernière réunion avec Hitler à Feltre comme chef du gouvernement italien, il s'efforce d'empêcher l'Italie de signer une paix séparée.
Le 24 juillet, dans un climat politique pesant, une session du Grand Conseil du fascisme se tient en présence du Duce. Elle se conclut, aux premières heures du jour suivant (25 juillet), par l’approbation de l'ordre du jour présenté par Dino Grandi: l'abandon des charges du gouvernement par Mussolini est demandé au profit du roi. Mussolini reste apathique, sans réaction. Il avouera par la suite qu'il regrette de ne pas avoir fait arrêter les dix-neuf membres rebelles. Ce vote est réalisé par les hauts représentants du fascisme, dont le gendre de Mussolini, Galeazzo Ciano. Toutefois, le Grand Conseil n'a aucun moyen de faire exécuter sa décision, qui n'a qu'une portée symbolique, mais elle servira de prétexte constitutionnel à l'action du roi.
Mussolini, après s'être rendu comme d'habitude à son bureau du palais Venezia, demande au souverain de pouvoir anticiper l'habituelle réunion hebdomadaire prévue le jour suivant et arrive à 17 heures à la Villa Savoia. Victor-Emmanuel III informe Mussolini de son remplacement par le général (puis Maréchal) Pietro Badoglio, lui garantissant l'immunité. Mussolini, abandonné de tous, n'est cependant pas au courant des réelles intentions du monarque, qui place sous escorte le chef du gouvernement et fait encercler le bâtiment par deux cents carabiniers.
Le lieutenant-colonel Giovanni Frignani, qui coordonne l'opération, expose téléphoniquement aux capitaines Paolo Vigneri et Raffaele Aversa les modalités d'exécution de l'arrestation. En réalité, Victor-Emmanuel III a ordonné l'arrestation de Mussolini afin de sauver sa dynastie, qui risque d'être considérée comme trop compromise avec le fascisme.
Mussolini, tout de suite après son arrestation, est d'abord enfermé dans une caserne de carabiniers à Rome. Il est ensuite détenu à Ponza (à partir du 27 juillet), puis sur l'île de La Maddalena (7 août - 27 août 1943). Badoglio fait conduire Mussolini dans une ambulance de la Croix rouge à Campo Imperatore sur le Gran Sasso. Hitler, cherchant à le faire libérer, envoie l'officier de commando allemand Otto Skorzeny enquêter sur ses différents lieux de détention.
L'armistice de Cassibile entre l'Italie et les alliés (8 septembre) est rendu public sans instructions précises aux troupes italiennes, ce qui met le pays, déjà à l'abandon, dans la plus grande confusion. Cet armistice est le prétexte à l'invasion de l'Italie par les troupes allemandes qui occupent rapidement l'Italie septentrionale et centrale106. L'Italie se divise pour ce qui a été défini comme une guerre civile, entre ceux qui soutiennent les Alliés, qui contrôlent une partie du sud et la Sicile, et ceux qui acceptent de poursuivre la guerre au côté des Allemands, qui occupent désormais une grande partie de la péninsule.
Entre-temps le roi, avec une partie de sa famille, Badoglio et ses principaux collaborateurs réapparaissent dans les Pouilles, se mettant sous la protection de leurs ex-adversaires : Badoglio constitue un gouvernement sous la supervision alliée. L'Italie déclare la guerre à l'Allemagne le 13 octobre 1943. Le gros de l'armée italienne est interné en Allemagne. Fin 1944, il y a encore près d'un million de soldats italiens emprisonnés.
Le 12 septembre 1943, les Fallschirmjäger du Lehr-Bataillon Mors menés par le major Harald Mors libèrent Mussolini au cours de l'opération Eiche, placée sous la responsabilité et le contrôle opérationnel du général des parachutistes de la Luftwaffe, Kurt Student. Mussolini est libéré sans l'échange d'un coup de feu entre le commando et les carabinieri chargés de le surveiller, puis est emmené en Allemagne par le capitaine SS Otto Skorzeny, dont la propagande SS s'empare de l'image pour lui attribuer à tort tout le mérite. Deux jours après l'opération, il rencontre Hitler, le 14 septembre à Munich. Le Führer l'« invite » à former une république protégée par les Allemands108. Toujours depuis l'Allemagne, le 18 septembre, par un discours à la radio de Munich, Mussolini proclame la reconstruction du parti fasciste avec pour nom le Parti fasciste républicain (Partito Fascista Repubblicano - PFR).
Mussolini arrive en Italie le 23 septembre et constitue son nouveau gouvernement qui se réunit pour la première fois le 27 septembre.
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La nouvelle République sociale italienne est un État fantoche contrôlé par les Allemands; Hitler a mis sous contrôle direct du Reich l'entière zone nord-orientale de l'Italie (l'Istrie, le Frioul, le Trentin et une partie de la Vénétie). Les troupes allemandes occupent cette zone dans les jours qui suivent l'armistice du 9 septembre sans les annexer officiellement mais seulement de fait. Hitler a de plus fait en sorte que les troupes de la RSI soient directement sous le contrôle et le commandement des officiers allemands et des milliers d'Italiens sont contraints au travail forcé comme dans n'importe quel autre territoire occupé par l'Allemagne.
Entre le 23 et le 27 septembre 1943, le gouvernement de la RSI s'installe à Salò (certains bureaux gouvernementaux sont répartis dans les localités limitrophes) d'où le nom non officiel de « République de Salò ».
Le 14 novembre, se tient à Vérone la première assemblée nationale du parti fasciste républicain, au cours de laquelle est rédigé le manifeste de Vérone, le programme du gouvernement du PFR. Mussolini, qui a la charge de « chef de la république » comme le prévoit le manifeste, annonce que la convocation d'une assemblée constitutionnelle pour la rédaction de la constitution de la RSI, est renvoyée à la fin du conflit.
Le 8 décembre, la garde nationale républicaine (GNR) est constituée par décret et placée sous le commandement de Renato Ricci. Dans celle-ci, affluent les effectifs des carabiniers royaux, corps qui vient d'être dissout, la police d'Afrique italienne et de la MSVN (jamais officiellement dissoute jusqu'à cette date). De plus, quelques milliers de combattants italiens sont envoyés en Allemagne pour y être entraînés.
Entre le 8 et le 10 janvier 1944, se tient le procès de Vérone, où sont jugés les dirigeants qui ont « trahi » en s'opposant à Mussolini le 25 juillet 1943 : cinq des six accusés sont condamnés à mort, parmi ceux-ci, le gendre du Duce, Galeazzo Ciano.
Le 21 avril, le Duce rencontre Hitler à Klessheim, et le 15 juillet il se rend en Allemagne pour inspecter les quatre divisions italiennes que les Allemands ont entraînées.
Le 16 décembre, au théâtre lyrique de Milan, il prononce son dernier discours public.
En avril 1945, toujours plus isolé et impuissant après que le front de la ligne gothique eut cédé, Mussolini, s'installe à Milan où il obtient une rencontre avec le cardinal Ildefonso Schuster, qui, tenant le rôle de médiateur auprès de la CLNAI (Comité de libération nationale Nord Italie), négocie la reddition des forces fascistes, dans l'espoir d'éviter de futures effusions de sang. L'indécision de Mussolini et l'intransigeance des partis rendent impossible le moindre accord. Les Allemands, peu avant l'arrivée du Duce, font savoir au cardinal qu'ils n'ont plus besoin de lui, ayant entre-temps établi un pacte séparé avec les Alliés (bien évidemment en cachette d'Hitler) et avec des hommes proches de la CLN. Apprenant la nouvelle par Schuster, Mussolini se sent trahi et, définitivement abandonné par les Allemands, il quitte précipitamment l'archevêché.
Malgré l'avis contraire de sa suite, Mussolini décide de quitter Milan tôt le matin, juste avant que la ville soit libérée par le CLNAI. Les motifs de sa décision ne sont pas très clairs : dans les jours précédents, une ultime résistance dans le fantomatique « réduit de la Valteline » avait été évoquée. Certains pensent qu'une rencontre secrète aurait été organisée avec des émissaires alliés provenant de Suisse, à qui Mussolini se serait rendu, emmenant avec lui d'importants documents. Certains notent que si l'intention était seulement de fuir, Mussolini aurait pu utiliser le trimoteur SM79 prêt à l'aéroport de Bresso aux portes de Milan. Certains personnages mineurs de la RSI et une partie de la famille Petacci l'utiliseront pour réapparaître en Espagne le 26 avril. En fin d'après-midi du 25 avril, la colonne de Mussolini part de la préfecture en direction de Côme, puis poursuit vers Menaggio, le long de la berge occidentale du lac. Mussolini passe sa dernière nuit d'homme libre dans une auberge de la petite commune de Grandola, près de la frontière suisse. Le jour suivant, Mussolini, avec ses fidèles et Clara Petacci, qui l'a entre-temps rejoint, redescend vers le lac. Sur la route nationale Regina, il rejoint une colonne allemande (troupes anti-aériennes) en retraite et la colonne Pavolini (it), qui, arrivée à Come le matin, a immédiatement poursuivi le long du lac.
La colonne est arrêtée une première fois à Musso où le lieutenant SS Birzer, chargé peu avant son départ de Gargnano de protéger Mussolini par sa hiérarchie, le convainc de se cacher dans un camion de la colonne allemande en endossant un manteau de sergent de l'aviation allemande. Peu de kilomètres après, la colonne est de nouveau arrêtée à Dongo par un petit groupe de partisans de la 52a Brigade Garibaldi sous le commandement du comte florentin Pier Luigi Bellini delle Stelle (it), d'appartenance monarchiste. Pendant l'inspection, Mussolini est reconnu par le partisan « Bill » (Urbano Lazzaro) et il est arrêté. Il est d'abord retenu à Domaso, dans la caserne des guardia di finanza, avant d'être transféré dans la nuit du 27 au 28 avril dans une maison de paysan de Bonzanigo.
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« Ici Radio Milan libérée! »
— Rapide communiqué de Radio Milan qui par la suite annonce la capture et l'exécution par les Volontaires de la liberté de Benito Mussolini, Clara Petacci et d'autres dignitaires fascistes dans la localité de Giulino di Mezzegra sur le lac de Côme.
Les commandants de la résistance discutent sur ce qu'il y a lieu de faire jusqu'à l'arrivée depuis Rome d'un communiqué du comité de libération national qui exprime la nécessité d'une renaissance sociale, politique et morale de l'Italie au travers de l'exécution de Mussolini et la destruction de tous les symboles du parti fasciste présents en Italie. Le document est signé par toutes les composantes du CLN (Parti communiste italien, Parti socialiste italien de l'unité prolétarienne, Démocratie du travail, Parti d'action, Démocratie chrétienne, Parti libéral italien).
La décision est exécutée le 28 avril 1945 ; Mussolini et Clara Petacci sont fusillés, selon la version officielle à Giulino di Mezzegra, à proximité de Dongo par le Comandante Valerio, nom de guerre de Walter Audisio.
Les dépouilles de Mussolini, de Clara Petacci et des seize autres personnes sont transportées à Milan. Les corps subissent des outrages. Afin d'y mettre fin, on les pend par les pieds à la balustrade du distributeur d'essence, et chacun des spectateurs peut s'il le souhaite cracher sur les dépouilles de manière à humilier cette famille et le mouvement fasciste, place Loreto où, l'année précédente, quinze partisans ont été fusillés et exposés en représailles d'un attentat contre les Allemands.
Mussolini est enterré à Predappio dans le caveau de famille. Chaque année, les nostalgiques du fascisme italien se retrouvent autour de son tombeau.
Les circonstances de la mort de Mussolini restent cependant obscures. Des témoignages racontent que le Comandante Valerio a été remplacé en route par le n°2 du Parti communiste italien, Luigi Longo. La « thèse de la correspondance Churchill - Mussolini » est aussi évoquée : l’exécution du Duce aurait été commanditée par des membres de l'Intelligence service qui cherchaient à récupérer la correspondance des deux chefs d'État qui négociaient notamment en ce qui concerne leurs empires coloniaux, ce qui aurait compromis Churchill. Le seul fait certain est qu'on peut observer qu'en Italie il n'y a pas eu de procès à l'encontre des dignitaires fascistes comparable à celui du procès de Nuremberg contre le nazisme.

Officiellement, Mussolini était marié civilement depuis 1915 (puis religieusement en 1925) à Rachele Guidi avec laquelle il eut cinq enfants :
Edda Mussolini (1910-1995), devenue Edda Ciano, comtesse de Cortellazzo et de Buccari, à la suite de son mariage avec le comte Galeazzo Ciano ;
Vittorio Mussolini (1916-1997), scénariste et producteur de cinéma ;
Bruno Mussolini (1918-1941), aviateur dans l'armée de l'air ;
Romano Mussolini (1927-2006), pianiste de jazz, qui épousa Anna Maria Scicolone, la sœur cadette de l'actrice Sophia Loren, dont il eut une fille Alessandra Mussolini, actuellement députée au Parlement européen ;
Anna Maria Mussolini (1929-1968), présentatrice de télévision.
S'il exalte la famille traditionnelle, Mussolini n'en est pas moins adepte de l'union libre, n'hésitant pas à sacrifier ses proches. Ainsi, au milieu des années 1910, il rencontre Ida Dalser (originaire du village de Sopramonte, près de Trente), alors qu'il a déjà une liaison avec Rachele. On prétend même que Benito et Ida se seraient mariés religieusement en 1914. Ida lui donne même un fils, Benito Albino un an après. Le futur Duce aurait accepté de reconnaître ce dernier. Néanmoins, tous les documents officiels relatifs à ce mariage et la reconnaissance de paternité ont disparu. La même année que la naissance de Benito Albino, en 1915, il finit par abandonner Ida et son fils pour se marier avec Rachele. Ida tente alors désespérément de faire valoir ses droits de première épouse légitime (du moins au regard de l'Église). Souhaitant la réduire au silence, Mussolini cherche à soustraire l'enfant à sa mère. Pour y parvenir, il essaie en vain de faire emprisonner Ida en raison de sa nationalité autrichienne (un « corbeau » l'ayant accusée d'espionnage au profit des Austro-hongrois), alors que l'Italie est engagée contre ces derniers dans le premier conflit mondial. Quand il arrive au pouvoir en 1922, plus rien ne résiste à Mussolini. Ida est internée dans un asile d'aliénés dès 1926 où elle meurt onze ans plus tard d'une hémorragie cérébrale. C'est alors Albino, télégraphiste dans la marine de guerre italienne, qui est à son tour interné et décède en 1942.
Mussolini eut aussi plusieurs maîtresses :
Margherita Sarfatti, issue d'une grande famille juive, journaliste qui lui inspira certaines idées du fascisme et qui écrivit la biographie du Duce.
Madeleine Coraboeuf alias Magda Fontanges, fille du peintre Jean Coraboeuf, journaliste, espionne pour le compte de l'Abwehr, le service de renseignements de l'état-major de l'armée allemande.
Clara Petacci, femme divorcée d'un officier de l'armée de l'air italienne, elle-même issue de la haute bourgeoisie romaine, elle devint la compagne du Duce à partir de 1932 et partagea ses derniers moments jusqu'à la mort en 1945.

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : dim. avr. 28, 2013 11:02 pm
par saintluc
1380
29 avril
Décès de Catherine de Sienne
Catherine de Sienne, de son vrai nom Catarina Benincasa, meurt à Rome à l'âge de 33 ans. Née le 25 mars 1347 à Sienne (Toscane), elle s'est très vite tournée vers la religion, marquée par des phénomènes mystiques (stigmates, mariage mystique, etc.). Elle aura tout au long de sa vie une influence importante sur l'Eglise catholique. Ambassadrice officieuse de Florence auprès du pape, médiatrice lors de la guerre des Huit-Saints, elle a été déclarée sainte et docteur de l'Église.
Voir aussi : Décès - Eglise catholique - Histoire de la Chrétienté

1429
29 avril
Jeanne d'Arc entre à Orléans
Une jeune Lorraine, Jeanne d'Arc, qui se dit envoyée de Dieu (pour proclamer la légitimité de Charles et chasser les Anglais du royaume), entre à la tête d'une armée à Orléans. La ville est assiégée par les Anglais depuis octobre 1428. La dernière armée de Charles VII libèrera Orléans le 8 mai 1429 et Jeanne d'Arc conduira Charles VII se faire sacrer à Reims le 17 juillet 1429. Celui-ci est alors prêt à reconquérir le royaume et réorganiser le pouvoir royal.
Voir aussi : Bataille - Charles VII - Jeanne d'Arc - Histoire d'Orléans - D'Arc - Histoire de la Guerre de Cent Ans

1524
29 avril
Bataille de la Sesia
Les 29 et 30 avril 1524 s'est déroulée la bataille de la Sesia, épisode de la sixième guerre d'Italie opposant le royaume de France et la République de Venise au Saint-Empire, à la monarchie hispanique, au royaume d'Angleterre et aux Etats pontificaux. Cette bataille sera marquée par la victoire des troupes de Charles Quint, et par la mort du chevalier français Bayard, tué d'un coup d'arquebuse.
Voir aussi : Charles Quint - Sixième guerre d'Italie - Histoire des Guerres

1624
29 avril
Richelieu au poste de ministre
Louis XIII appelle Richelieu à son Conseil. Armand Jean du Plessis, cardinal duc de Richelieu, 39 ans, prend la tête du Conseil du roi ou Conseil d'en haut. Les 2 hommes vont consolider l'autorité royale dans une France mise à mal par les luttes de factions. 20 ans plus tard, ils lègueront à Louis XIV et Mazarin un pouvoir quasiment absolu.
Voir aussi : Louis XIII - Richelieu - Ministre - Histoire des Bourbons

1670
29 avril
Début du pontificat de Clément X (fin en 1676)
Clément X, né Emilio Altieri, est couronné pape le 29 avril 1670 jusqu'au 22 juillet 1676, date de sa mort. Il influence l'élection du nouveau roi de Pologne après la mort de Michal Ier en recommandant Jean III Sobieski, qui a prouvé sa foi chrétienne et a lutté contre les Turcs lors la bataille de Chaezim. Clément X prône la paix en Europe durant tout son règne, ce qui lui vaut des tensions avec la France. Il célèbre le 15e Jubilé de l'année sainte en 1675.
Voir aussi : Pologne - Paix - Europe - Jean Sobieski - Histoire de la Politique

1676
29 avril
De Ruyter
D'abord capitaine-marchand, De Ruyter est appelé par le gouvernement des Provinces-Unies lorsque commence la première guerre anglo-hollandaise. Il devient vice-amiral en 1654. Il est chargé du commandement de la flotte néerlandaise lors de la seconde guerre anglo-néerlandaise et remporte de nombreuses victoires. Nommé lieutenant-amiral général, il tente de combattre la flotte française lors de la révolte de la ville de Messine. Il est blessé par un boulet de canon dans la bataille d'Agosta et meurt quelques jours plus tard.
Voir aussi : Dossier histoire des Provinces-Unies - Messine - De Ruyter - Bataille d'Agosta - Histoire des Guerres

1748
29 avril
Début du règne d'Ahmed Shah Bahadur
Ahmed Shah Bahadur débute son règne trois jours après le décès de son père Muhammad Shah. A 23 ans, il devient le 15e empereur moghol en 1748. Intervenu alors que l'empire est en déclin, son règne durera six ans après lesquels il finira emprisonné au fort de Salimgarh. Il y restera jusqu'à la fin de son existence en 1775. Alamgir II lui succèdera sur le trône.
Voir aussi : Règne - Empire Moghol - Histoire de la Politique

1755
29 avril
Paoli appelé en Corse
Fils de Hyacinthe, personnage qui avait dirigé la lutte d’indépendance en 1734, Pascal Paoli est appelé par les insurgés corses. Il débarque sur l’île le 29 avril. Rapidement, il sera nommé à la tête du mouvement indépendantiste.
Voir aussi : Dossier histoire de la Corse - Histoire de Gênes - Paoli - Histoire des Guerres

1758
29 avril
Première bataille de Gondelour
Le 29 avril 1758 a lieu la première des trois batailles navales de Gondelour, entre la marine française et la marine britannique. Elle a lieu au large de la côte Carnatique, au sud de l'Inde, et a pour but le contrôle de Gondelour, la capitale des comptoirs français en Inde. Cette bataille qui a lieu dans le cadre de la Guerre de Sept ans, vit la victoire de la France sur le Royaume-Uni.
Voir aussi : France - Royaume-Uni - Guerre de Sept Ans - Inde - Histoire des Guerres

1780
29 avril
Naissance de Charles Nodier, écrivain français
Jean-Charles-Emmanuel Nodier fut un écrivain français qui a participé à la naissance du mouvement romantique. Nommé bibliothécaire du comte d'Artois, futur Charles X, en 1824, il créa un salon littéraire nommé le « Cénacle », auquel participaient de nombreux auteurs, dont Alexandre Dumas. Auteur prolifique, il publia de très nombreux romans de 1798 à 1844 et fut élu à l'Académie française le 17 octobre 1833. Il mourut à Paris le 27 janvier 1844.
Voir aussi : écrivain - Histoire de l'Académie Française - Charles X - Mouvement romantique - Histoire de l'Art

1798
29 avril
Haydn présente "La Création"
L’oratorio "la Création" de Haydn est joué pour la première fois au Palais du Prince Schwarzenberg, à Vienne. Haydn n’a guère créé dans ce genre sacré, pourtant, il propose un véritable chef-d'œuvre reconnu dans toute l'Europe. Ainsi, après des dizaines de symphonies, opéras et quatuors composés dans le palais Esterházy, Haydn ouvre un cycle d’oratorios dans lequel se trouvent plusieurs chefs-d’œuvre tels que "les Saisons" ou encore "Les Sept Dernières paroles du Christ sur la croix."
Voir aussi : Histoire de Vienne - Haydn - Histoire de la Musique classique

1827
29 avril
Villéle conspué par la Garde Nationale
Affaibli politiquement et cristallisant les mécontentements des citoyens, Villèle est conspué par la Garde nationale lors d’une revue. Corps militaire citoyen né lors de la Révolution et dédié à la défense de Paris, la Garde nationale joue un rôle important lors des différentes batailles, émeutes et révolutions au dix-neuvième siècle. Mais elle reste assez indépendante. Ce désaveu du ministre précipitera la chute des deux protagonistes. Mais si la garde est dissoute, personne ne songe à lui retirer les armes, ce qui ne sera pas sans conséquences pour le régime dans les années à venir.
Voir aussi : Histoire de Paris - Dossier histoire de la Restauration - Garde Nationale - Villèle - Histoire de la Politique

1854
29 avril
Naissance d'Henri Poincaré, mathématicien français.
Henri Poincaré étudie à l'École polytechnique et à l'École des mines. Il devient ingénieur et donne des cours à l'université de Caen en 1879. Il fait des recherches en mathématiques et en mécanique. Il est nommé professeur à l'École polytechnique. En 1887, il est élu à l'Académie des sciences. Il préside la Société mathématique de France entre 1886 et 1900 et la Société française de physique en 1902. Il décède en 1912.
Voir aussi : Académie des sciences - École polytechnique - Mathématiques - Professorat - école des mines - Histoire des Sciences et techniques

1901
29 avril
Naissance de Hirohito
L'empereur du japon, Hirohito, naît à Tokyo le 29 avril 1901. Couronné le 25 décembre 1926 à la mort de son père Taisho, il prend pour nom, Showa. Acteur majeur durant la Seconde Guerre mondiale, Hirohito détient toujours le record du plus long règne de l'histoire du Japon, 62 ans. Il meurt le 7 janvier 1989, et est remplacé par son fils, l'actuel empereur du Japon, Akihito.
Voir aussi : Japon - Empereur - Hirohito - Akihito - Histoire de la Politique

1919
29 avril
Naissance d'un grand cinéaste francais : Gerard Oury
Gérard Oury est né le 26 avril 1919 à Paris. Il fut le réalisateur des films où l'on retrouve le tandem inoubliable formés par les acteurs français Bourvil et Louis de Funès, notamment "Le Corniaud" ou "La Grande Vadrouille". Il travailla avec de célèbres acteurs tels que Jean Paul Belmondo, Yves Montand ou Lino Ventura. Il fut également acteur et scénariste français. En 2001, le Festival de Cannes le célèbre. Il mourut en 2006 à Saint-Tropez.
Voir aussi : Cinéma - Acteur - Scénariste - Bourvil - Histoire de l'Art

1945
29 avril
Libération du camp de Dachau
Les troupes américaines libèrent 32 000 prisonniers du camp de Dachau (Bavière). Ouvert par le chef des SS Himmler en 1933, c'est le 1er camp de concentration allemand. Entre 1933 et 1945, plus de 200 000 personnes y seront déportées et les documents allemands attestent la mort de 32 000 d'entre eux, bien que ce chiffre soit sans doute inférieur à la réalité. Aujourd'hui, Dachau abrite un musée et une chapelle du Souvenir.
Voir aussi : Dachau - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale

1945
29 avril
Massacre de Dachau
Le 29 avril 1945, le 3e bataillon du 157e régiment de la 45e division d'infanterie de la 7e armée US reçoit l'autorisation de pénétrer dans le camp de concentration de Dachau. Avant d'y arriver, ils trouvent 39 wagons remplis de cadavres. Ils découvrent ensuite les prisonniers et leurs conditions de vie. Marqués par ces terribles images, des soldats américains commettent un crime de guerre en assassinant 50 SS lors de la libération du camp. Cet épisode est appelé le massacre de Dachau.
Voir aussi : Etats-Unis - Seconde guerre mondiale - Massacre - Soldats - Histoire des Camp de concentration - Histoire des Guerres

1968
29 avril
Les "Shadoks" sortent à la télévision
Les "Shadoks", dessin animé issu du service de la recherche de l'ORTF (Office de la radio et de la télévision française), est programmé sur la première chaîne tous les soirs à 20h30. La diffusion est interrompue en mai, après une avalanche de lettres de protestation de téléspectateurs indignés. Elle reprendra en septembre. Les dessins d'oiseaux et les textes de Jacques Rouxel lus par Claude Piéplu connaîtront un grand succès.
Voir aussi : Histoire de l'ORTF - Histoire de la Télévision

1978
29 avril
Naomi Uemura travers le pôle Nord en solitaire
L'explorateur japonais Naomi Uemura, 37 ans, effectue la 1ère expédition en solitaire jusqu'au pôle Nord. Parti en traîneau à chiens du Cap Columbia (terre d' Ellesmere, île Arctique du Canada) le 6 mars, il atteint les 90° de latitude Nord. En 1986, Jean-Louis Etienne atteindra aussi le pôle Nord en solitaire, mais à skis.
Voir aussi : Histoire du Pôle Nord - Histoire des Explorations

1992
29 avril
L'affaire Rodney King
Les 4 policiers blancs de Los Angeles filmés le 3 mars 1991 en train de passer à tabac un automobiliste noir sont acquittés par un tribunal de Simi Valley (Californie). La réponse sera immédiate : des émeutes éclateront à Los Angeles, entraînant la mort de plus de 50 personnes et d'importants dégâts matériels. Les policiers seront réinculpés le 5 août 1992 pour violation des droits civiques et 2 d'entre eux seront condamnés à 30 mois de prison pour violences.
Voir aussi : Assassinat - Emeutes - Histoire du Racisme

2005
29 avril
Carlos Ghosn succède à Louis Schweitzer à la tête de Renault
L’artisan du redressement de Nissan, le brésilien Carlos Ghosn, succède à Louis Schweitzer à la tête de Renault. L’entreprise qu’il prend en main a alors connu une forte progression sur les marchés étrangers depuis quelques années et il avoue que sa tache sera moins difficile que la mission de réduction des coûts chez Nissan. Toutefois, l’homme réputé très médiatique restera durant les premiers mois très discret, alimentant les rumeurs. Finalement, il annoncera le report du lancement des modèles prévus pour 2006. L’entreprise lance en effet la Clio III et compte sur celle-ci pour revenir à un bon équilibre après l’échec commercial de la Modus au sein d’une gamme vieillissante.
Voir aussi : Histoire de Renault - Clio - Nissan - Schweitzer - Carlos Ghosn - Histoire de l'Entreprise

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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : dim. avr. 28, 2013 11:17 pm
par saintluc
La première bataille de Gondelour a lieu le 29 avril 1758 entre les marines française et britannique pendant la guerre de Sept Ans près de Gondelour au large de la côte Carnatique au sud de l'Inde. C'est la première des trois batailles navales qui oppose les deux marines dans le secteur pendant ce conflit. Elle oppose l'escadre française du comte d'Aché aux forces anglaises de George Pocock. Le combat bien qu'indécis, est un succès français car les vaisseaux de d'Aché réussissent à passer pour débarquer les renforts attendus à Pondichéry.
Gondelour, aussi connu sous le nom de Cuddalore, est un port indien situé à environ 180 km au sud de Madras (actuellement Chennai), soit 20 km au sud de Pondichéry. La ville est à l'époque la capitale des comptoirs français de l'Inde, sur la côte de Coromandel. Le nom de « Gondelour », consacré par les historiens français du xixe siècle est dû à une ambigüité d'écriture du xviiie siècle. La guerre avait été officiellement déclarée en Europe en 1756 et l'enjeu essentiel se jouait alors dans l'Atlantique et dans les Antilles au sujet du Canada, des comptoirs sur les côtes africaines et des îles à sucre. C'est là que se déployaient les principales escadres françaises et anglaises, mais à Versailles et à Londres on n'oubliait pas l'océan Indien où les deux Compagnies des Indes françaises et anglaises se livraient une concurrence féroce pour y étendre leurs zones d'influence. En mars 1757, les Anglais s'étaient emparés de Chandernagor et il était clair que tous les établissements français de l'Inde étaient menacés.
Le gouvernement français, qui dispose de beaucoup moins de vaisseaux de guerre que la Royal Navy, décide malgré tout d'y envoyer des renforts en utilisant les ressources de la Compagnie des Indes. Une division mixte de 9 vaisseaux est ainsi formée, avec un vaisseau de guerre puissant (74 canons) placé à la tête de 8 navires armés de la Compagnie. Cette petite force, placée sous le commandement du comte d'Aché, embarque une troupe de 4 000 hommes à destination de Pondichéry, elle-même sous les ordres de Lally-Tollendal, qui doit prendre la tête de toutes les forces françaises en Inde. C'est un renfort conséquent vu le nombre réduit de navires, la longueur du voyage et les risques sanitaires. La division quitte la France le 2 mai 1757, perd 300 hommes fauchés par une épidémie lors d'une escale dans l'Atlantique, fait relâche à l'Isle de France en décembre et arrive enfin dans les eaux indiennes en avril 1758 où elle est attendue par les vaisseaux de George Pocock.
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Sur le papier on constate un léger avantage en puissance de feu pour d’Aché, puisqu’il aligne 470 canons alors que Pocock n’en dispose que de 414. Cet écart est cependant virtuel, car Pocock aligne sept véritables vaisseaux de guerre alors que d’Aché n’en à qu’un seul. L’équipage des vaisseaux de ligne est plus nombreux et nettement mieux entrainé. Les navires de la Compagnie des Indes ont l’habitude d’être armés pour faire face aux corsaires (et pirates) des mers du sud ou pour s’opposer aux navires des compagnies concurrentes. Mais face à de véritables vaisseaux de guerre, ils ne font guère le poids car ils restent sur le fond des navires de commerce, même robustement construits, et parce que leur rythme de tir est très inférieur. Les navires de d’Aché sont aussi encombrés par les troupes et le matériel de renfort, ce qui gêne la manœuvre des canonniers et trois de ces unités ont moins de 50 canons, ce qui en fait plus des frégates que de véritables navires de combat. Avec 4 vaisseaux de 60 canons ou plus, complétés de 2 vaisseaux de 50 canons, la division de Pocock est homogène et part au combat avec un net avantage.
Le 29 avril vers midi les deux forces sont en vue au large du comptoir néerlandais de Négapatam. On forme des deux côtés la traditionnelle ligne de bataille et on commence à se rapprocher. Pocock, qui semble parfaitement connaitre la composition de la division française, décide de concentrer ses efforts sur le seul véritable vaisseau de guerre, le Zodiaque (74). La canonnade s’engage vers 15 h 0, les Français ouvrant le feu les premiers. Pocock, qui semble déterminé à détruire ou neutraliser le Zodiaque, retient son feu jusqu’à portée de mousquet et concentre ses forces sur le navire-amiral de d’Aché pour obtenir le maximum d’effet. À 16 h 0, le combat est général. Les vaisseaux anglais souffrent beaucoup dans leur mâture du feu des navires de la Compagnie des Indes alors que ces derniers, dont les ponts encombrés de troupes sont balayés par les boulets, essuient de lourdes pertes. Le Zodiaque soutient un combat acharné et finit par repousser les assauts du Yarmouth, ce qui profite au reste de la division qui peut commencer à se dégager. D’Aché ordonne à 5 navires de poursuivre leur route alors qu’il continue à se battre avec les 3 vaisseaux restants. Il décroche ensuite à son tour, mais Pocock engage la poursuite.
C’est alors qu’intervient un coup de théâtre favorable aux Français. On n’est en effet plus très loin de Pondichéry où patrouillent deux unités, le Comte de Provence, gros navire de 74 canons de la Compagnie des Indes, et une frégate de 24 canons, la Diligente. Attirés par l’écho de la bataille, les deux navires font voile vers la canonnade et arrivent au contact du Zodiaque en retraite. L’arrivée du Comte de Provence renverse la situation. D’Aché stoppe la retraite et se remet en position de combat. La belle contenance des deux 74 canons français impressionne les poursuivants. Pocock, dont plusieurs vaisseaux ont beaucoup souffert, juge plus prudent d’en rester là et décroche à son tour. L’Anglais gagne Madras pour réparer ses mâtures, alors que les Français reprennent leur route vers Pondichéry. Sur les 8 navires de la Compagnie des Indes, le Bien-Aimé (58) est le plus endommagé, mais reste autonome et n’a pas besoin d’être pris en remorque. Le vaisseau, cependant, est perdu sur les eaux dangereuses de la côte de Coromandel.
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Soldat des troupes de marine. La division navale de d'Aché arrive à Pondichéry avec un renfort de 4 000 soldats que cherchent à intercepter les forces de George Pocock.
Les pertes ne sont connues avec précision que du côté anglais, soit 29 tués et 89 blessés, alors que les Français auraient perdus environ 600 hommes. Chiffre élevé qui mêle les morts et les blessés sans plus de précision, mais dont il faut se contenter faute de mieux, sachant que le combat a été violent et que les navires français étaient fortement chargés de troupes. D’Aché lui-même est sérieusement blessé.
Les historiens qui font le bilan de cette bataille concluent généralement sans s’attarder qu’elle est indécise, quand ils n’omettent tout simplement pas d’en parler. Un oubli qui s’explique sans doute par le faible nombre des navires engagés, alors que les grandes escadres — celle qui retiennent l’attention — sont mobilisées de l’autre côté du monde. Pourtant, cette bataille isolée apparait comme un net succès tactique français si on reprend les objectifs des deux chefs. Pocock avait pour mission d’empêcher le convoi français de passer, d’où sa tentative de détruire le Zodiaque, ce qui aurait immanquablement provoqué la capture des navires chargés de troupes et du nouveau gouverneur, Lally-Tollendal, avant même qu’il ne prenne sa charge. Sans être véritablement une défaite anglaise, c’est donc tout de même un succès français. D’Aché a réussi à faire passer son convoi, lequel aborde Pondichéry le jour même. Les renforts sont débarqués aussitôt, soit sans doute un peu plus de 3 200 hommes si on prend en compte les pertes par maladie (voir plus haut) et les morts de la bataille.
Les conséquences en sont immédiates : Lally-Tollendal, rude combattant qui déteste les Anglais, engage aussitôt une offensive qui lui permet de s’emparer du port de Gondelour, le 4 mai 1758, puis de celle du fort Saint-David (en), au sud de Pondichéry, en juin, et enfin d’Arcate, en octobre. La campagne va ensuite évoluer de façon catastrophique pour les Français, mais ne doit faire oublier que d’Aché a repli sa mission en repoussant les forces de Pocok dans un engagement très difficile où il n’était absolument pas donné favori. Les deux chef n'en ont par ailleurs pas terminé puisqu'ils vont se retrouver le 3 août devant Negapatam et une troisième fois, le 10 septembre 1759 dans les eaux de Pondichéry.
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Le Saint-Louis, vaisseau de 50 canons de la Compagnie des Indes attaqué par un Indiaman anglais. D'Aché repousse Pocock après un dur combat. (Tableau de Lawson Dunn)



France
Escadre sous le commandement du comte d'Aché
Zodiaque, 70, Comte d'Aché
Comte de Provence, 58, Jean Jacques Delachaise
Bien-Aimé, 58, Jean Baptiste Charles Bouvet de Lozier
Vengeur, 54, Jean-Baptiste Christy de la Pallière
Mosan, 50, Pierre de Becdelievre
Duc de Bourgogne, 50, Jean Baptiste Nicolas Denis d'Apres de Mannevillette
Duc d'Orléans, 50, Jean Francois Marie de Surville
Saint-Louis, 50, Louis Dominique de Joannis (ainé)
Condé, 50, Jacques Derabec
Sylphide, 30, Étienne Mahy



Angleterre
Escadre sous le commandement de George Pocock
HMS Yarmouth, 70, Amiral George Pocock
HMS Elisabeth, 70, Stewen
HMS Cumberland, 66, Martin
HMS Tiger, 60, Leyton
HMS Weymouth, 60,
HMS Newcastle, 54
HMS Salisbury, 50
HMS Protector, 40
HMS Queensborough, 40

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : lun. avr. 29, 2013 10:57 pm
par saintluc
1341
30 avril
Mort de Jean III de Bretagne
Le duc Jean III de Bretagne, dit « Le Bon », souverain de Bretagne, meurt le 30 avril 1341. N'ayant aucun héritier direct, et ayant refusé d'arranger sa succession, il provoque une guerre de succession, surnommée « guerre des deux Jeanne ». En effet, Jeanne de Penthièvre et Jeanne de Flandre se disputent l'héritage pour leurs maris respectifs, Charles de Blois et Jean de Montfort. Finalement, la maison de Montfort emporte le duché de Bretagne.
Voir aussi : Jean de Montfort - Charles de Blois - Duché de bretagne - Guerre de succession de Bretagne - Jeanne de Penthièvre - Histoire des Guerres

1436
30 avril
Début de la querelle de succession dite "Ancienne guerre de Zurich
Le comte Frédéric VII de Toggenburg meurt sans héritier, laissant ouvertes les querelles de succession. Son territoire, qui s'étend de la Thurgovie à Glaris, est ainsi revendiqué à la fois par le canton de Zurich, appuyé par les Habsbourg, et la Confédération helvétique des sept autres cantons. Débute alors l'Ancienne guerre de Zurich (1440-1446), qui ne prit officiellement fin qu'avec le traité d'Einsiedeln (1450).
Voir aussi : Habsbourg - Ancienne guerre de zurich - Thurgovie - Histoire de la Politique

1632
30 avril
Mort du général Tilly, commandant en chef des armées du Saint-Empire romain germanique
Jean t'Serclaes, comte de Tilly, fut le commandant en chef des armées de la Ligue Catholique et du Saint-Empire romain germanique pendant la guerre de Trente Ans. Né en 1159, il fut élevé dans la religion catholique et par les Jésuites. Il remporta de grandes batailles comme celle de Stadtlohn contre Christian de Brunswick en 1623 ou celle de Lutter en 1626 contre Christian IV de Danemar,k qui signera ensuite la paix de Lübeck. En août 1630, il est nommé commandant en chef après le renvoi de Wallenstein. Il est responsable du sac et de la quasi-destruction de Magdebourg, qu'il assiège en 1631 face à Gustave II Adolphe de Suède, puis subit la défaite face aux Suédois à Breitenfeld. Alors qu'il tente de s'opposer à l'avancée de ceux-ci vers Munich, il est blessé à la bataille de Rain am Lech et meurt le 5 avril 1632.
Voir aussi : Histoire de la Guerre de Trente Ans - Général Wallenstein - Général Tilly - Paix de Lübeck - Histoire des Guerres

1655
30 avril
Mort d'Eustache Le Sueur
Le 30 avril 1655 meurt le célèbre peintre et dessinateur baroque, Eustache Le Sueur. Ce fondateur de la peinture classique à la française, et fils d'un sculpteur sur bois, naît le 19 novembre 1616 à Paris. Elève de Simon Vouet, il devient l'un des premiers enseignants de l'Académie royale de peinture et de sculpture. On lui doit la "Vie de Saint-Bruno" en 22 tableaux au cloître de la Chartreuse de Paris.
Voir aussi : Académie royale de peinture et de sculpture - Simon Vouet - Histoire de l'Art

1671
30 avril
Exécution de Petar Zrinski et des principaux chefs de la conjuration hongroise (Nadasdy et Frangepani) à Wiener Neustadt (Autriche)
Les terres croates, envahies par la Turquie, sont libérées par Petar Zrinksi et ses hommes. Ces derniers pensent alors chasser tous les turcs du territoire croate avec l'appui du gouvernement. Or, l'Autriche décide de signer le traité de paix de Vasvar qui attribue les terres croates libérées à la Turquie. Petar Zrinski et les autres leaders décident de comploter contre le pouvoir mais ils sont découverts et condamnés à la décapitation.
Voir aussi : Histoire de l'Empire ottoman - Autriche - Histoire de la Politique

1690
30 avril
Fin de la rébellion jacobite à la bataille de Cromdale
La bataille de Cromdale est le dernier chapitre de l'insurrection jacobite en Ecosse. Les troupes fidèles au roi catholique Jacques II, bouté du trône d'Angleterre un an plus tôt par le protestant Guillaume III, sont en déclin suite à la défaite à la bataille de Dunkeld et au retrait des clans des Highlands. Le major général irlandais Buchan est envoyé en soutien par Jacques II pour remobiliser ses partisans écossais dirigés par Sir Ewen Cameron. Mais les désertions se multiplient dans les rangs jacobites et l'armée de Buchan perd ainsi le tiers de son effectif initial (1 200 hommes) lorsqu'elle croise les orangistes à Cromdale, le 30 avril 1690. Plus nombreux, les soldats de Sir Thomas Livingston prennent le dessus et font 400 victimes chez les jacobites, dont certains profitent de l'épais brouillard pour fuir. Les orangistes perdent moins de 100 hommes et mettent un terme à la rébellion jacobite.


1761
30 avril
Naissance d'Henri Buguet.
Né le 30 avril 1761, Henri Buguet fut un artiste complet. Peintre, caricaturiste, illustrateur et graveur, il étudia auprès de grands noms de la peinture néoclassique comme Pierre Peyron et surtout Jacques-Louis David. Il obtient d'ailleurs en 1808, alors qu'il expose dans les Salons Parisiens, une médaille d'or pour sa peinture n°84, représentant Godefroi de Bouillon qui fait tirer au sort les noms des chevaliers qui devront aller défendre la belle Armide. Il serait décédé aux alentours de l'an 1833.
Voir aussi : Histoire de la Peinture

1789
30 avril
George Washington premier président des Etats-Unis
George Washington est élu par le Congrès premier président de la République des Etats-Unis. Artisan de l'indépendance, favorable à un pouvoir fédéral fort, il aura comme vice-président John Adams. Reconduit dans ses fonctions en 1792, il s'aliènera une partie de l'opinion publique en proclamant la neutralité des États-Unis dans le conflit européen. Il se retirera de la vie politique en 1797 et décédera en 1799.
Voir aussi : Président - Dossier histoire des Etats-Unis : la guerre d'Indépendance - Election - George Washington - Histoire des Elections

1795
30 avril
Décès de l'abbé Jean-Jacques Barthélemy, écrivain et orientaliste
Jean-Jacques Barthélemy étudie la philosophie et la théologie à Marseille. Il entre au séminaire des lazaristes et s'intéresse également au monde de la numismatique. En 1747, il entre à l'Académie royale et devient assistant de Claude Gros de Boze. Il remplace ce dernier lorsqu'il quitte le poste de secrétaire de l'Académie royale des inscriptions et belles-lettres. Après avoir fait un long séjour en Italie, il fréquente la maisonnée de Choiseul et entre à l'Académie française. Lors de la révolution, il est arrêté mais libéré aussitôt. Il reprend alors son poste et enrichit sa collection de médailles jusqu'à sa mort.
Voir aussi : Histoire de l'Académie Française - Philosophie - Académie royale - Histoire des Décès

1803
30 avril
Bonaparte cède la Louisiane
Les Etats-Unis achètent à la France pour 80 millions de francs ou 15 millions de dollars les territoires de la Louisiane, qui avaient été repris à l’Espagne en 1800. Le Premier Consul Napoléon Bonaparte compte sur cet argent pour financer la guerre avec l'Angleterre. De son côté, le président américain Thomas Jefferson peut se féliciter d'avoir doublé la superficie de son pays (dont la Louisiane sera le 18ème Etat) et d'avoir débloqué la frontière du Mississippi, ouvrant la voie à l'expansion de son pays.
Voir aussi : Napoléon - Dossier histoire de l' Empire colonial français - Bonaparte - Histoire de la Louisiane - Consul - Histoire de la Révolution

1863
30 avril
La Légion résiste à Camerone
Pendant la guerre du Mexique, dans le village de Camerone, 65 légionnaires français, sous les ordres du capitaine Jean Danjou, résistent à une armée mexicaine de plus de 2 000 hommes. Au bout de 9 heures de combats héroïques, seuls 3 légionnaires sont encore vivants. En souvenir de ce fait d'armes, ce jour est devenu la fête annuelle de la Légion étrangère, formation militaire française créée par Louis-Philippe en 1831.
Voir aussi : Histoire de la Légion étrangère - Camerone - Histoire des Guerres

1863
30 avril
Bataille de Camerone
La bataille de Camerone voit s'opposer une compagnie de la Légion étrangère aux troupes mexicaines lors de l'expédition française au Mexique. Les 60 soldats français réussirent à résister durant plus d'une journée aux 2000 soldats mexicains. Ayant épuisé leur réserve de munitions, ils chargèrent leurs ennemis à la baïonnette. La bataille de Camerone est célèbre comme un haut-fait de Légion Etrangère. A la suite de cet épisode, les noms des commandants français furent gravés sur les murs des Invalides.


Voir aussi : Bataille - France - Mexique - Camerone - Histoire des Guerres

1897
30 avril
Découverte de l'électron
Le physicien anglais Joseph John Thomson annonce la découverte de l'électron. C'est en travaillant sur le comportement des rayons cathodiques, qu'il conclut que les rayons lumineux dans le tube cathodique sont formés d'électrons, c'est-à-dire de la matière formée de petites particules chargées d'électricité négative. Jusque là, l'atome était considéré comme la plus petite parcelle de matière. Il recevra le prix Nobel de physique en 1906.
Voir aussi : Histoire du Prix Nobel - Découverte - Histoire de la Physique

1902
30 avril
Création de Pelléas et Melisande
L’opéra « Pelléas et Melisande » de Claude Debussy, d’après une pièce de Maeterlinck, est créé pour la première fois à l’Opéra-comique à Paris. Les textes parlés ou chantés s’alternent dans une musique dépouillée dans ce qui est considéré comme l’œuvre phare de Debussy.
Voir aussi : Histoire de Paris - Debussy - Histoire de l'Opéra

1909
30 avril
Naissance de Juliana, reine des Pays-Bas
Juliana Louise Emma Marie Wilhelmina van Oranje-Nassau est née le 30 avril 1909 à La Haye. Fille unique de la reine Wilhelmine et de son époux, Juliana se marie en 1937 avec le prince Bernhard, dont elle aura quatre filles. Juliana est intronisée le 6 septembre 1948, après deux périodes de régence. Proche du peuple, son objection face à la Guerre froide à Washington fait sensation. Cependant, son règne n'échappe pas aux crises, dont la dernière précipite son abandon au trône. Le 30 avril 1980 elle cède sa place à sa fille aînée, la princesse Beatrix. Juliana des Pays-Bas décède le 20 mars 2004.
Voir aussi : Pays-Bas - Juliana - Histoire de la Politique

1945
30 avril
Hitler se suicide
Alors que les armées russes pénétrent dans Berlin le 30 avril 1945, Hitler se sucide dans son bunker avec sa compagne, Eva Braun.
Voir aussi : Dossier histoire de Berlin - Hitler - Suicide - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale

1948
30 avril
Création de l'OEA à Bogotá
Le 30 avril 1948, vingt et un pays du continent américain signent la charte de l'OEA (Organisation des États américains). Le but de ce traité est de protéger la démocratie et les droits de l'homme. Il permet également de lutter contre l'insécurité, contre le commerce de stupéfiants et contre le trafic d'influence. Enfin, il aide aux échanges entre les différents pays du continent. La charte de Bogotá est dirigée contre le communisme, ce qui vaut à Cuba d'en être exclu.
Voir aussi : Histoire du Communisme - Cuba - Histoire de la Démocratie - Histoire de la Politique

1975
30 avril
La capitulation de Saïgon
Le gouvernement du Sud-Vietnam capitule après l'entrée des troupes du Nord-Vietnam et du Viêt-cong dans Saïgon. La capitale du Sud-Vietnam est rebaptisée Hô Chi Minh-Ville, du nom de l'ancien leader communiste vietnamien. Le pays, divisé au cours de la 1ère guerre d'Indochine contre les Français en 1954, est définitivement réunifié sous l'autorité du gouvernement communiste de Hanoï.
Voir aussi : Capitulation - Saigon - Hô Chi Minh-Ville - Histoire de la Guerre du Vietnam

1980
30 avril
Sortie des Sous-doués
Comédie troupière de Claude Zidi, Les Sous-doués révèle un futur grand en la personne de Daniel Auteuil. Jamais de sa carrière l'acteur ne reniera ses débuts, aussi oubliables soient-ils d'un strict point de vue cinématographique.


1993
30 avril
Monica Seles poignardée dans le dos
Lors des quarts de finale du tournoi de tennis de Hambourg (Allemagne), un illuminé saute sur le court et poignarde dans le dos la joueuse yougoslave de 20 ans, Monica Seles. L'agresseur, fervent supporter de l'allemande Steffi Graf, se dit agacé par les victoires à répétitions de Monica Seles. La numéro 1 mondiale au classement ATP (Association des tennismen professionnels) est gravement blessée. Elle reprendra la compétition à Toronto en 1995 et remportera l'Open d'Australie l'année suivante.
Voir aussi : Agression - Monica Seles - Histoire du Tennis

2002
30 avril
La juge française suspendue
La juge française de patinage artistique Marie-Reine Le Gougne est suspendue pour trois ans et interdite de participer aux JO de Turin en 2006. Cette décision fait suite au scandale qu’elle avait provoqué en révélant qu’elle avait favorisé le couple russe suite à un arrangement avec la fédération lors des JO de 2002 à Salt Lake City. Cette tricherie avait permis au couple russe d’obtenir la médaille d’or au détriment des Canadiens. Ceux-ci ont en fait également reçu l'or après la révélation faite par la juge.
Voir aussi : Histoire des Jeux Olympiques d'hiver - Scandale - Histoire du Patinage artistique - Histoire de Salt Lake City - Histoire des Jeux Olympiques
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : lun. avr. 29, 2013 11:07 pm
par saintluc
La bataille de Camerone est un combat qui opposa une compagnie de la Légion étrangère aux troupes mexicaines le 30 avril 1863 lors de l'expédition française au Mexique. Soixante-deux soldats de la Légion, assiégée dans un bâtiment d'une hacienda du petit village de Camarón de Tejeda, résistèrent plus d'une journée à l'assaut de 2 000 soldats mexicains. À la fin de la journée, les six légionnaires encore en état de combattre, à court de munitions, chargèrent les troupes mexicaines à la baïonnette.
Camerone est célébré chaque année comme un haut-fait de la Légion étrangère, le 30 avril, dans toutes ses unités.
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En 1863, pendant l'expédition française au Mexique, l'armée française assiège Puebla. Le 29 avril 1863, un convoi français part du port de Veracruz, chargé de vivres, matériel de siège et de 3 millions de francs en numéraire.
Le colonel Jeanningros, commandant le Régiment étranger, ayant eu des renseignements concernant l'attaque probable du convoi, décide d'envoyer la 3e compagnie explorer les abords de Palo Verde avant l'arrivée du convoi.
cinq-cents fantassins et trois officiers de la 3e compagnie du Régiment étranger de la Légion étrangère sont donc envoyés à la rencontre du convoi, à l'aube du 30 avril.
La compagnie n'ayant pas d'officier disponible (ceux-ci étant atteints par le « vomito negro », la fièvre jaune, comme nombre de membres du corps expéditionnaire), le capitaine Jean Danjou, adjudant-major du régiment, se porte volontaire pour la commander. Le sous-lieutenant Jean Vilain, payeur par interim du régiment, et le sous-lieutenant Clément Maudet, porte-drapeau, demandent à l'accompagner.
Le colonel mexicain Milan, qui commande 6 000 fantassins et Modèle:Unité 2000 mexicains, averti de leur passage, met ses troupes en branle.
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Partie de Chiquihuite vers une heure du matin, la compagnie passe devant le poste de Paso del Macho (Le Pas du mulet), commandé par le capitaine Saussier et poursuit sa route. Après avoir dépassé le groupe de maisons appelé Camarón de Tejeda (55 km à l'ouest de Veracruz), elle arrive à Palo Verde vers sept heures du matin, après avoir parcouru en marche forcée les vingt-quatre kilomètres qui les séparent de leur garnison de départ. Les légionnaires s'arrêtent pour faire le café.
C'est alors qu'ils repèrent les Mexicains. Le capitaine Danjou décide de se replier sur le village. À peine sont-ils arrivés sur les lieux qu'un coup de feu claque, blessant un légionnaire. La colonne dépasse alors le groupe de maisons. C'est à ce moment que les cavaliers du colonel Milan chargent la troupe qui est contrainte de former le carré. La première salve brise la charge et met en fuite les Mexicains.
Après avoir brisé une seconde charge de cavalerie, le capitaine Danjou et ses hommes se réfugient dans l'hacienda, espérant retarder au maximum la tentative de prise du convoi du colonel Milan. Malheureusement, au cours du repli, les deux mules qui transportent les vivres et les munitions, effrayées par le bruit, échappent à leur contrôle et s'enfuient.
Une fois dans l'hacienda, les légionnaires s'empressent de barricader l'enceinte du mieux qu'ils le peuvent. Les Mexicains mettent pieds dans les pièces du rez-de-chaussée et interdisent, dès lors, l'accès à l'étage. Le sergent Morzycki est sur le toit du bâtiment principal pour observer les mouvements de l'ennemi.
Il est déjà dix heures du matin et les hommes du capitaine Danjou, qui n'ont rien mangé depuis la veille commencent à souffrir de la soif et de la chaleur. Un officier mexicain, le capitaine Ramon Laisné somme les Français de se rendre, ce à quoi le capitaine Danjou fait répondre : « Nous avons des cartouches et ne nous rendrons pas ! ». Il fait alors jurer à ses hommes de lutter jusqu'au bout.
Les Mexicains mettent le feu à l'hacienda mais n'osent pas donner l'assaut de manière frontale. Certains, depuis les chambres de l'étage tentent de pénétrer dans la pièce tenue par les légionnaires. Le capitaine Danjou est frappé d'une balle en plein cœur à la mi-journée et c'est au sous-lieutenant Jean Vilain que revient le commandement. Les Mexicains sont alors les seuls maîtres du corps de ferme.
Vers 14 h 0, c'est au tour du sous-lieutenant Jean Vilain de tomber, frappé en plein front. Le sous-lieutenant Maudet prend alors le commandement.
À 17 h 0, autour du sous-lieutenant Maudet, il ne reste plus que douze hommes en état de combattre. C'est à ce moment-là que le colonel mexicain rassemble ses hommes et leur dit de quelle honte ils vont se couvrir s’ils n’arrivent pas à abattre cette poignée de braves.
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Neuf heures durant, les légionnaires vont affronter les troupes mexicaines sans boire, accablés par la chaleur des Hautes-Plaines, étouffés par la fumée des incendies. En fin d'après-midi, il ne reste en état de combattre que le sous-lieutenant Maudet, le caporal Maine, les légionnaires Catteau, Wensel, Constantin et Leonhard. Au signal de l'officier, ils déchargent leurs fusils et chargent à la baïonnette. Victor Catteau, légionnaire belge, meurt, criblé de balles en protégeant le sous-lieutenant de son corps ; celui-ci est lui-même blessé à deux reprises. Le colonel Cambas, un officier mexicain d'origine française, somme alors les survivants de se rendre. Maine répond : « Nous nous rendrons si vous nous faites la promesse la plus formelle de relever et de soigner notre sous-lieutenant et tous nos camarades atteints, comme lui, de blessures ; si vous nous promettez de nous laisser notre fourniment et nos armes. Enfin, nous nous rendrons, si vous vous engagez à dire à qui voudra l'entendre que, jusqu'au bout, nous avons fait notre devoir. » « On ne refuse rien à des hommes comme vous », répond alors l'officier mexicain. Il ajoute ensuite : « Mais parlez-moi en français. Mes hommes pourraient croire que vous êtes des Espagnols du parti conservateur, et ils vous massacreraient. »
Les rescapés sont présentés au colonel Milan, qui s'écrie : « Pero no son hombres, son demonios. » (en français : « Mais ce ne sont pas des hommes, ce sont des démons »).
Lorsque les renforts arrivent sur les lieux, dans les ruines calcinées, il ne reste que les cadavres français et mexicains. Aux alentours, le tambour de la compagnie (Casimir Laï, de nationalité italienne, et né à Cagliari en Sardaigne), seul rescapé libre, est retrouvé par un éclaireur de la colonne de secours. Laissé pour mort sur le terrain (il avait été blessé de sept coups de lance et de deux balles), il avait été dépouillé de ses vêtements, jeté dans le fossé bordant la route avant d’être mis en fosse commune. Sa volonté de vivre hors du commun lui permit de faire plusieurs kilomètres en direction de Chiquihuite dans les broussailles. Il raconta la bataille et ses explications servirent au premier compte-rendu de la bataille. Il fut ensuite décoré de la croix de chevalier de la Légion d’honneur, le 14 août 1863.
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Ordre de bataille de la 3e compagnie

Officiers
Capitaine Danjou, Sous-lieutenant Maudet et Sous-lieutenant Vilain.
Sous-officiers
Sergent Major Tonel, Sergents Germeys, Morzycki, Alfred Palmaert et Charles Schaffner
Caporaux
Berg, Delcaretto, Favas, Magnin, Maine et Pinzinger.
Tambour
Lai.
Légionnaires
Baas, Bernardo, Bertolotto, Billod, Bogucki, Brunswick, Burgiser, Cathenhusen, Catteau, Conrad, Constantin, Dael, Daglincks, Dicken, De Vries, Dubois, Friedrich, Fritz, Fursbaz, Gaertner, Gorski, Groux, Haller, Hipp, Jeannin, Konrad, Kurz, Kunassec, Langmeier, Lemmer, Leonhard, Lernoud, Merlet, Rerbers, Reuss, Rohr, Schreiblich, Schifer, Seffrin, Seger, Seiler, Timmermans, Van Den Bulcke, Van Den Meersche, Vandesavel, Van Opstal, Verjus, Wilhelm, Wittgens et Zey
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La moitié de la compagnie fut tuée ou mortellement blessée. Les blessés furent transportés aux hôpitaux de Huatusco et de Jalapa où ils furent soignés. Les prisonniers furent ensuite échangés contre des prisonniers mexicains. Le premier échange eut lieu trois mois plus tard et permit à huit légionnaires d'être échangés contre deux cents Mexicains.
Le convoi français put cependant éviter l'attaque mexicaine et parvenir sans encombre à Puebla.
Par décision du 4 octobre 1863, le ministre de la Guerre, le général Randon, ordonna que le nom de « Camerone » soit inscrit sur le drapeau du régiment étranger. De plus, l'empereur Napoléon III décida que les noms de Danjou, Vilain et Maudet seraient gravés sur les murs des Invalides.
Un monument fut érigé sur le site du combat en 1892. Mais son abandon incita en 1948 le colonel Penette à en dresser un nouveau, inauguré officiellement en 1963. C'est sur ce dernier que figure l'inscription :
«
Ils furent ici moins de soixante
Opposés à toute une armée.
Sa masse les écrasa.
La vie plutôt que le courage
Abandonna ces soldats Français
A Camerone le 30 avril 1863
»
Aujourd'hui encore, les militaires mexicains rendent hommage aux soldats mexicains et français tombés ce jour-là en présentant les armes lorsqu'ils passent devant ce monument.
L'expression « faire Camerone » est toujours usitée dans la Légion étrangère.
Chaque 30 avril, les héros de ce combat sont honorés dans tous les régiments et par toutes les amicales de la Légion ; à cette occasion est lu le récit « officiel » du combat de Camerone. L'idée du « serment de Camerone » est là pour rappeler le courage et la détermination des légionnaires et le respect à la parole donnée accomplie jusqu'au sacrifice suprême. Chaque année depuis 1906, sur le front des troupes qui présentent les armes, est lue l'inscription du monument.
Aujourd'hui, la main du capitaine Danjou est conservée dans la crypte du musée de la Légion étrangère à Aubagne.
La bataille de Camerone a été chantée par Jean-Pax Méfret.
En 1983, Antonio Hernández Palacios et Jean-Pierre Gourmelen consacrent à cette bataille un album de bande dessinée de la série Mac Coy. Le héros de la série, accompagné de son acolyte Charley, soldats confédérés engagés dans la Légion étrangère, aurait assisté à la bataille.

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Publié : mar. avr. 30, 2013 11:35 pm
par saintluc
1426
1 mai
Convocation des Etats généraux par Yolande d'Aragon
La reine de Sicile Yolande d'Aragon (1381-1442), belle-mère du jeune Charles VII, convoque les Etats généraux à Saumur. Manœuvrière au nom des intérêts des Valois et garante des prérogatives de son protégé, Charles VII, elle y signe un traité avec le duc de Bretagne, Jean V, afin qu'il rompe son alliance avec les Anglais, déjà alliés des Bourguignons, exhortant le frère du duc, Arthur de Richemont, fait connétable en 1425, à épouser sa cause.
Voir aussi : Charles VII - Histoire des Bourguignons - Yolande d'aragon - Arthur III de richemont - Jean v de bretagne - Histoire de la Politique

1539
1 mai
Mort d'Isabelle de Portugal
Décès, le 1er mai 1539, d'Isabelle du Portugal à Tolède. Princesse du Portugal, elle devint, par son mariage avec Charles Quint (qui est aussi son cousin germain), impératrice du Saint-Empire romain germanique et reine d'Espagne. Elle succomba à l'accouchement de son fils Jean (mort-né). Débute alors la première régence de son fils aîné Philippe qui deviendra roi d'Espagne en 1556 et du Portugal en 1580.
Voir aussi : Espagne - Charles Quint - Régence - Histoire de Tolède - 1539 - Histoire de la Politique

1635
1 mai
Création de la chapelle de la Sorbonne
Le cardinal de Richelieu, proviseur de la Sorbonne, pose la première pierre de la chapelle, en présence de l'architecte Jacques Lemercier. Les travaux seront terminés en 1653. La chapelle renferme aujourd'hui le tombeau du cardinal mort en 1642, un mausolée de marbre sculpté par François Girardon. Elle sert pour des réceptions et des expositions.
Voir aussi : Richelieu - Histoire de la Sorbonne - Consécration - Histoire de la Chrétienté

1707
1 mai
L'Ecosse et l'Angleterre s'unissent
Un Acte d'Union proclame le Royaume-Uni d'Angleterre et d'Ecosse. Au siècle précédent, Jacques VI d'Ecosse est devenu roi d'Angleterre (Jacques Ier) et les 2 pays ont appris à vivre ensemble. Ils ont désormais un gouvernement et un Parlement communs, établi à Londres. En 1999, le gouvernement de Tony Blair assouplira cette union en donnant aux Ecossais plus d'autonomie avec une assemblée régionale.
Voir aussi : Histoire de l'Angleterre - Ecosse - Union - Histoire de l'Etat

1728
1 mai
Soulèvement militaire du Terço Velho au Brésil
La Capitainerie de Bahia est dirigée par le vice-roi du Brésil Vasco Fernandes César de Menezes de 1720 à 1735. Le 1er mai 1728, le corps de Terço Velho se soulève. Outre une mutinerie contre un officier que la troupe ne veut pas comme commandant, les motivations sont aussi financières. Le gouverneur finit par céder aux exigences mais peu après, il divise le corps, arrête, exécute ou déporte des soldats.
Voir aussi : Soulèvement - Brésil - Militaire - Salvador - Histoire de la Politique

1733
1 mai
Mort du sculpteur français Nicolas Coustou
Nicolas Coustou dit Coustou l'Aîné (1658-1733) est un sculpteur français dont la famille est sculpteur sur bois. Il suit ses études à l'Académie royale de peinture et de sculpture dont il obtient le prix Colbert. De 1683 à 1686, il poursuit ses études à l'Académie de France à Rome. Autour de 1700, il participe aux grands chantiers de Louis XIV comme Versailles. Parmi ses œuvres : "la Seine et la Marne", "Berger Chasseur", "Louis XV en Jupiter"...
Voir aussi : France - Sculpteur - Histoire de l'Art

1766
1 mai
Retrait du Stamp Act dans les colonies nord-américaines
Le 1er mai 1766, le Parlement britannique retire le Stamp Act sur les colonies nord-américaines, grâce à l'intervention de Benjamin Franklin. Cette loi votée en mars 1765 et appliquée dès novembre 1765, avait pour but de taxer l'envoi de tous les documents légaux dans les colonies, afin de renflouer les caisses du Royaume-Uni, suite à la Guerre de Sept ans. Ce fut l'un des premiers mouvements vers l'indépendance des Etats-Unis.
Voir aussi : Royaume-Uni - Benjamin Franklin - Stamp Act - Indépendance des Etats-Unis - Parlement britannique - Histoire de la Politique

1811
1 mai
Méhémet Ali massacre 470 chefs mamelouks
Alors que les Mamelouks projetaient de le renverser, le vice-roi fait massacrer 470 de leurs chefs. La dynastie des Mamelouks a gouverné l’Égypte de 1250 à 1517 et désirait faire du pays un grand royaume islamique. Ses dirigeants y installèrent d’ailleurs le califat abbasside. Leur puissance militaire renommée ne leur permit pas de conserver le pouvoir lors de la conquête ottomane menée par Sélim Ier. Ils purent néanmoins jouir d’une certaine autorité provinciale et tentèrent sans succès d’établir une nouvelle domination. Le massacre commandité par Méhémet Ali met définitivement fin à leur puissance.
Voir aussi : Abbassides - Ali - Histoire de l'Islam

1842
1 mai
Décret de dissolution de l'Assemblée au Brésil.
Pierre II, qui a été sacré empereur du Brésil l'année précédente, signe - comme le lui permet son pouvoir modérateur - la dissolution de l'Assemblée brésilienne. Cela provoque un mouvement de révolte. Une révolution libérale se met en place en août à São Paulo et à Minas Gerais. Les insurgés s'opposent au conservatisme. Le duc de Caxias est envoyé pour écraser la révolte. Cette rébellion permettra aux libéraux de mettre en place le "Club des patriarches invisibles".
Voir aussi : Révolte - Révolution - Brésil - Libéralisme - Conservatisme - Histoire de la Politique

1851
1 mai
Grande Exposition universelle à Londres.
La Grande Exposition de 1851 de ouvre ses portes le 1er mai 1851 à Hyde Park au cœur du Crystal Palace, bâtiment fait à base de verre et conçu par Joseph Paxton. Au cours de cette Exposition universelle, près de 20 000 exposants viennent faire partager leurs innovations et leurs dernières créations technologiques. Plus de six millions de visiteurs se rendent à l'Exposition entre le mois de mai et celui d'octobre.
Voir aussi : Histoire de Londres - Histoire de la Société

1862
1 mai
Prise de la Nouvelle-Orléans par les nordistes
Le port de la Nouvelle-Orléans est envahi par les troupes nordistes, sous le commandement de l’amiral Farragut. Ces dernières ne rencontrent quasiment pas de résistance, les lieux étant peu protégés par les Sudistes. La Nouvelle-Orléans constitue pourtant un lieu stratégique situé sur l’axe de navigation du Mississipi.
Voir aussi : Dossier histoire de la Guerre de Sécession - Histoire des Guerres

1878
1 mai
Exposition universelle de Paris
Du 1er mai au 10 novembre 1878 a lieu l'Exposition universelle de Paris. Il s'agit de la troisième organisée dans la capitale française. Les pavillons de tous les pays s'étalent sur le Champ de Mars, ainsi que sur la butte Chaillot. Le Palais du Trocadéro est construit pour cette occasion particulière, et les curieux peuvent admirer la tête de la statue de la liberté, ainsi qu'un aquarium géant.
Voir aussi : Histoire de Paris - Exposition universelle - Histoire des Sciences et techniques

1886
1 mai
Les origines de la "Fête du travail"
Les syndicats américains organisent une grève pour que la journée de travail soit limitée à 8 heures. Les affrontements entre les manifestants et les policiers font plusieurs morts. En 1889, la 2ème Internationale socialiste réunie à Paris, décide de faire du 1er mai une journée de revendications ouvrières. En France en 1941, le 1er mai est consacré "fête du Travail et de la concorde nationale". En 1947, il devient de droit un jour chômé et payé. Aujourd'hui aux Etats-Unis, bien que le 1er mai soit né dans ce pays, le "Labor Day" est fêté le 1er lundi de septembre.
Voir aussi : Dossier histoire du droit du travail - Syndicat - Fête du travail - Histoire du Travail

1891
1 mai
Morts durant la manifestation ouvrière de Fourmies
Le 1er mai 1891 est organisée une manifestation ouvrière dans la ville de Fourmies, dans le Nord. Il s'agit de revendiquer la journée de huit heures et l'augmentation des salaires. La nuit précédente, les patrons placardent la ville d'affiches signalant qu'aucune concession ne sera faite. Les manifestants font face au service d'ordre qui reçoit l'ordre de tirer sur la foule, tuant neuf personnes et en blessant trente-cinq. Cet épisode renforce la Section française de l'internationale ouvrière.
Voir aussi : Histoire du SFIO - Manifestation - Histoire de la Politique

1898
1 mai
Bataille de la baie de Manille
Lors de la guerre hispano-américaine, les Etats-Unis affrontent l'Espagne à la bataille de la baie de Manille, dite aussi bataille de Cavite, le 1er mai 1898. Ayant pour mission de détruire la flotte espagnole des Philippines, le commodore américain George Dewey se dirige vers Manille, où il rencontre l'ennemi. Il détruit la totalité de la flotte espagnole sans perdre un seul navire. Manille se rendra en août 1898, permettant l'occupation des Philippines par les Américains.
Voir aussi : Bataille - Etats-Unis - Espagne - Guerre hispano-américaine - Histoire des Philippines - Histoire des Guerres

1904
1 mai
Mort d'Antonin Dvorak
Célèbre compositeur tchèque, Antonin Dvorak est né le 8 septembre 1841. Bien qu'ayant quitté l'école à onze ans pour s'initier au métier de boucher, il fut envoyé chez l'un de ses oncles pour y apprendre la musique. Son Stabat Mater et ses Danses slaves contribuent largement à sa célébrité et font de lui l'un des compositeurs majeurs du XIXe siècle. Plébiscité d'abord en Angleterre, il connut un succès phénoménal dans une grande partie de l'Europe. Il s'est éteint le 1er mai 1904.
Voir aussi : Décès - Compositeur - Musique - Histoire de l'Art

1916
1 mai
Nivelle remplace Pétain
Le grand quartier général français (GQG) décide de changer de tactique à Verdun et pour cela, de commandement. Il a en effet trouvé en Pétain un excellent défenseur mais souhaite désormais quelqu’un de plus offensif pour mener la contre-attaque. C’est ainsi que ce dernier est remplacé par le général Nivelle.
Voir aussi : Pétain - Bataille de Verdun - Nivelle - Histoire de la Première Guerre mondiale

1931
1 mai
Inauguration de l'Empire State Building
Le plus grand symbole économique et culturel de New York est inauguré par le président Herbert Hoover. Bel exemple d'architecture Art Déco, haut de 381 mètres et comptant 102 étages, il sera jusqu'en 1971 le plus haut gratte-ciel du monde. Il redeviendra le plus grand immeuble de la ville après la chute des tours jumelles du World Trade Center en 2001.
Voir aussi : Dossier histoire de New York - Histoire de l'Empire State Building - Histoire de l'Architecture

1941
1 mai
Sortie de "Citizen Kane"
Le réalisateur américain Orson Welles sort son 1er film à New York, malgré les tentatives de Randolph Hearst d'en interdire la projection. Le personnage Charles Foster Kane est en effet inspiré du magnat américain de la presse Randolph Hearst. Le film est unanimement salué par la critique, mais ne remporte pas le succès escompté auprès du public. Il marque les débuts du cinéma moderne, en rupture avec le rythme et la temporalité classiques en cours à Hollywood.
Voir aussi : Orson Welles - Histoire du Cinéma

1949
1 mai
Publication du "Deuxième sexe"
Simone de Beauvoir publie un essai retentissant sur la condition féminine. Intituté "le Deuxième sexe", son ouvrage prône l'émancipation de la femme, possible uniquement par l'acquisition de son indépendance. Elle dénonce ainsi une société qui aliène la gent féminine et de laquelle il faut se soustraire pour atteindre la liberté. D'après elle, "on ne naît pas femme, on le devient".
Voir aussi : Dossier histoire du féminisme - Simone de Beauvoir - Histoire des Femmes

1960
1 mai
Un avion américain est abattu au dessus de l'URSS
Les Soviétiques abattent un avion-espion américain U-2 qui survolait l'Oural à 19 000 mètres d'altitude. Le pilote qui a eu le temps de s'éjecter est capturé par les agents du KGB, la police secrète de l'URSS. L'administration américaine, qui croit le pilote mort, parle de vol de routine. Le secrétaire général du Parti Communiste, Nikita Khrouchtchev, attend le 7 mai pour révéler la situation et les aveux du pilote. L'événement provoquera un arrêt dans le processus de détente.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Dossier histoire de la guerre froide : la coexistence pacifique (1953-1962) - Avion - Espion - Histoire de la Guerre froide

1993
1 mai
Pierre Bérégovoy se suicide
L'ex-Premier ministre (1992-1993) se donne la mort d'une balle dans la tête à Nevers, ville dont il était maire depuis 1983. Les rumeurs de malversations financières et la défaite du parti socialiste aux dernières élections ont été avancées pour expliquer ce geste. Lors de ses obsèques, le président François Mitterrand dira que "toutes les explications du monde ne justifieront pas que l'on ait pu livrer aux chiens l'honneur d'un homme", en visant implicitement les journalistes.
Voir aussi : Premier ministre - Suicide - Bérégovoy - Histoire des Scandales politiques

1994
1 mai
Week-end dramatique à Imola
En difficulté lors des deux premiers grands prix d’une saison dans laquelle il était favori, Senna compte marquer ses premiers points à Imola. Mais, au sixième tour, dans la courbe rapide de Tamburello, sa Williams dévie soudainement de sa trajectoire et s’écrase littéralement contre le mur. Le Brésilien subit une intervention d’urgence sur la piste avant d’être transféré à l’hôpital. Sa mort sera annoncée après la fin d’un grand prix qui s’est poursuivi. Cet accident fait suite à la mort de Ratzenberger lors de la séance d’essai la veille. Après cet accident, l’état de la piste et la solidité de la colonne de direction seront remis en cause aboutissant à un procès qui ne parviendra pas à donner de réponse sur les raisons de l’accident.
Voir aussi : Dossier histoire de la Formule 1 - Accident - Senna - Williams - Histoire des Sports mécaniques

1999
1 mai
Le traité d’Amsterdam entre en vigueur
Afin de s’adapter à l’évolution de l’Union européenne et du monde, une conférence est organisée en 1996. Les représentants des États membres envisagent de modifier le fonctionnement institutionnel de l’UE, notamment en renforçant le pouvoir du Parlement. Le 2 octobre 1997, chacun d’eux signe le traité d’Amsterdam, qui renforce notamment le pouvoir du Parlement. Le traité met aussi l’accent sur l'harmonisation d'une politique étrangère commune, en abordant la question de la justice, des droits sociaux, de l'emploi et de la sécurité. Il mentionne également le principe de "développement durable". Nécessaire pour envisager de nouveaux élargissements, il entre en vigueur le 1er mai 1999.
Voir aussi : Histoire d'Amsterdam - Traité d'Amsterdam - Histoire de la Construction européenne

2004
1 mai
Elargissement de l'Union européenne à 10 nouveaux pays
Dix nouveaux Etats font leur entrée dans l'Union européenne : Chypre, la République tchèque, l'Estonie, la Hongrie, la Lettonie, la Lituanie, Malte, la Pologne, la Slovaquie et la Slovénie. Il s'agit du 5ème élargissement européen depuis 1951, date de création d'une communauté européenne à 6 pays, la CECA.
Voir aussi : Traité - Histoire de l'Union Européenne - Elargissement - Histoire de la Construction européenne

http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : mar. avr. 30, 2013 11:49 pm
par saintluc
La Fête du Travail est le nom de plusieurs fêtes qui furent instituées à partir du xviiie siècle pour célébrer les réalisations des travailleurs.
De nos jours, elle se confond dans de nombreux pays avec la journée internationale des travailleurs, fête internationale instaurée à l'origine comme journée annuelle de grève pour la réduction du temps de travail, qui devint rapidement une journée de célébration des combats des travailleurs. Elle est célébrée dans de nombreux pays du monde le 1er mai et est l’occasion d’importantes manifestations du mouvement ouvrier.
On peut remarquer des différences dans plusieurs pays sur la façon dont la fête des travailleurs est pratiquée. Au Canada et aux États-Unis, la journée internationale des travailleurs est célébrée le 1er mai, tandis que la fête du travail est un jour férié du mois de septembre. Au Royaume-Uni et en Irlande, elle est décalée le premier lundi de mai. En Australie, elle est fêtée à différentes dates proches du printemps ou de l’automne.
Cette journée est souvent un jour férié. Elle est parfois associée à d’autres festivités ou traditions populaires.
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Des premières célébrations de "fêtes du travail" existent dès la fin du xviiie siècle.
En France, dès 1793, le calendrier républicain de Fabre d’Églantine proposait une fête du Travail au 3e jour des sansculottides. Elle fut instituée au 1er pluviôse (20 janvier) par Saint-Just, et fut célébrée pendant quelques années.
En 1867, au familistère Godin de Guise naît une fête du Travail, alors que Jean-Baptiste André Godin venait tout juste d'achever la rédaction de Solutions sociales. La date de la manifestation est fixée au 5 juin ; elle est toujours célébrée aujourd'hui.
La première proposition de Labor Day serait due, selon le Département du Travail des États-Unis, à Peter J. McGuire (en), secrétaire général de la Confrérie des charpentiers et des menuisiers avec l'aide d'un cofondateur de la Fédération américaine du travail (American Federation of Labor ou AFL), afin d'honorer « Ceux qui de la nature brute ont taillé et ouvragé toute la splendeur que nous contemplons. » Les ouvriers new-yorkais manifestèrent pour la première fois le mardi 5 septembre 1882. De l'hôtel de ville à la place des syndicats, 10 000 ouvriers marchent, inaugurant le tout premier défilé de la Fête du travail.
La fête internationale telle qu'elle est célébrée de nos jours tire son origine des combats du mouvement ouvrier pour obtenir la journée de huit heures, à la fin du xixe siècle.
Aux États-Unis, au cours de leur congrès de 1884, les syndicats américains se donnent deux ans pour imposer aux patrons une limitation de la journée de travail à huit heures. Ils choisissent de débuter leur action le 1er mai parce que beaucoup d’entreprises américaines entament ce jour-là leur année comptable, et que les contrats ont leur terme ce jour-là. La grève générale du 1er mai 1886 est largement suivie. Ils sont environ 340 000 dans tout le pays.
À Chicago, la grève se prolonge dans certaines entreprises, et le 3 mai 1886, une manifestation fait trois morts parmi les grévistes de la société McCormick Harvester. Le lendemain a lieu une marche de protestation et dans la soirée, tandis que la manifestation se disperse à Haymarket Square, il ne reste plus que 200 manifestants face à autant de policiers.
C’est alors qu'une bombe explose devant les forces de l’ordre. Elle fait un mort dans les rangs de la police. Sept autres policiers sont tués dans la bagarre qui s’ensuit. À la suite de cet attentat, cinq syndicalistes anarchistes sont condamnés à mort (Albert Parsons, Adolph Fischer, George Engel, August Spies et Louis Lingg) ; quatre seront pendus le vendredi 11 novembre 1887 (connu depuis comme Black Friday ou « vendredi noir ») malgré l’inexistence de preuves, le dernier (Louis Lingg) s’étant suicidé dans sa cellule. Trois autres sont condamnés à perpétuité.
En 1893, le gouverneur progressiste de l'Illinois signe des pardons pour les syndicalistes encore détenus, en raison de la fragilité de l'enquête et du processus judiciaire.
Sur une stèle du cimetière de Waldheim, à Chicago, sont inscrites les dernières paroles de l’un des condamnés, August Spies :
« Le jour viendra où notre silence sera plus puissant que les voix que vous étranglez aujourd’hui »
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Trois ans plus tard, la IIe Internationale socialiste se réunit à Paris, à l'occasion du centenaire de la Révolution française et de l’exposition universelle.
Sur une proposition de Raymond Lavigne, elle décide le 20 juillet 1889 de faire de chaque 1er mai une journée de manifestation avec pour objectif la réduction de la journée de travail à huit heures (soit 48 heures hebdomadaires, le dimanche seul étant chômé).
Le 1er mai 1890, l'événement est ainsi célébré dans la plupart des pays, avec des participations diverses.
Le 1er mai 1891, à Fourmies, dans le Nord, en France, la manifestation tourne au drame : la police tire sur les ouvriers et fait neuf morts (voir la Fusillade de Fourmies et affaire de Clichy). Avec ce nouveau drame, le 1er mai s’enracine dans la tradition de lutte des ouvriers européens. Les militants épinglent une églantine écarlate (Rosa canina ou Rosa rubiginosa), fleur traditionnelle du Nord, en souvenir du sang versé.
Quelques mois plus tard, à Bruxelles, l'Internationale socialiste renouvelle le caractère revendicatif et international du 1er mai.
En 1920, la Russie bolchévique décide que le 1er mai sera désormais chômé et deviendra la fête légale des travailleurs. Son exemple est suivi dans la plupart des autres pays.
Pie XII institue en 1955 la fête de saint Joseph artisan, destinée à être célébrée le 1er mai de chaque année.
Aujourd’hui, la fête des Travailleurs (appelée fête du travail par les conservateurs) est commémorée par un jour férié chômé le 1er mai dans la plupart des pays ayant institué une telle fête, comme la France
En Amérique du Nord, il existe une distinction entre fête du Travail et fête des Travailleurs :
En effet la fête du Travail (Labor Day) est célébrée le premier lundi de septembre, il s’agit d’un jour férié et chômé marquant traditionnellement la rentrée (scolaire, artistique) après les vacances d’été. Elle n'a pratiquement plus de signification politique particulière.
La fête des Travailleurs a lieu, quant à elle, le 1er mai. Ce jour n’est pas férié, mais est très largement célébré par les syndicats ainsi que les partis, groupes et organisations de gauche ; elle est vue comme une journée de la célébration de la classe ouvrière. Traditionnellement, lorsqu’il y a une augmentation du salaire minimum au Québec, cela a lieu le 1er mai.
Aux États-Unis, le Labor Day (ou Fête du Travail) n'est pas directement lié aux fameuses journées de mai 1886 à Chicago dites Haymarket affair.
C'est avec la résolution suivante prise dans l'été de 1885, par le Central Labor Union fondé à New-York en mars 1882 que le 1er mai se changea en 1er lundi de septembre aux États-Unis. Alors que d’autres organisations syndicales avaient déjà voté et adopté une proposition visant à honorer le 1er mai 1886.
« Considérant que différents jours de l'année sont consacrés par la loi comme jour de repos en mémoire d'événements importants, et considérant qu'il n'en est aucun qui se rapporte à une démonstration ouvrière, Le Central Labor Union déclare le premier lundi de septembre de chaque année Labor Day et décide que ce jour sera observé comme jour de repos. Nous demandons à toutes les organisations centrales de travailleurs dans tous les États-Unis de s'unir à nous pour exécuter dans sa lettre et dans son esprit la présente résolution. »[réf. souhaitée]
Le 11 mai 1894, les ouvriers de Pullman Palace Car Company à Chicago protestent contre des réductions de salaire et le licenciement des représentants des syndicats. Ils cherchent l'appui de leur syndicat central mené par Eugene V. Debs. Le 26 juin, l'Union américaine des chemins de fer appelle à un boycott de toutes les voitures ferroviaires de Pullman. Dans les jours qui suivent, 50 000 ouvriers du rail se conforment à cette directive et la circulation ferroviaire à Chicago s’arrête.
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Affichette pour un rassemblement anticapitaliste le 1er mai à Montréal (2011).
Le 4 juillet, le président américain Grover Cleveland envoie 12 000 hommes de troupe pour briser le mouvement, s'ensuivent des émeutes et des affrontements violents. Deux hommes sont tués au cours de ces affrontements, à Kensington, près de Chicago. La grève est déclarée terminée le 3 août 1894, les ouvriers de Pullman prenant même l’engagement de ne plus se syndiquer.
En raison de la brutalité démontrée, les représentants s'émeuvent et ceux de Washington réussissent à faire passer la proposition d’un jour chômé (le 1er lundi de septembre) pour honorer les travailleurs. Le président lui-même signe le projet de loi instaurant officiellement le Labor Day (six jours à peine après l’intervention de l’armée) dans l’espoir de se faire réélire la même année, mais cet espoir s’est avéré vain.
Aux États-Unis, deux raisons au moins expliquent le fait que la fête du Travail est célébrée le 1er lundi de septembre. Les puissants syndicats nord-américains comme l’AFL-CIO n’ont pas voulu s’aligner sur les syndicats européens « d’orientation communiste » et le président Roosevelt (un démocrate social) trouvait que la date du 1er septembre équilibrait mieux le calendrier des jours fériés américains.
Au Québec, les grandes centrales syndicales ainsi que quelques partis et organisations de gauche manifestent le 1er mai. Plus récemment, les institutions syndicales québécoises ont tendance à célébrer la Fête des travailleurs par des rassemblements festifs le samedi ou le dimanche précédent ou suivant le 1er mai, plutôt que la journée même lorsque celle-ci tombe un jour ouvrable. Malgré cette nouvelle tendance, des manifestations sont scrupuleusement organisées le 1er mai de chaque année par des collectifs et organismes anticapitalistes.

À Trinité-et-Tobago, la Fête du travail (Labour Day) est marquée le 19 juin depuis 1973 pour commémorer les émeutes populaires de 1937. En République dominicaine, la « Fête des travailleurs » est célébrée le 30 avril et est un jour férié. À Cuba, el día del trabajadores est célébré le 1er mai et est un jour férié. Durant ce jour, de nombreux défilés de travailleurs ont lieu dans les rues du pays.

En Indonésie, la fête du Travail[réf. nécessaire] a commencé à être célébrée en 1920 à l'époque coloniale. Sous le régime Suharto, fêter le 1er mai était une activité subversive. Depuis la démission de Suharto en 1998, le 1er mai est célébré par les syndicats mais n'est toujours pas jour chômé.
En Israël, on ne chôme pas le 1er mai.
La fête du Travail est une fête nationale célébrée au Liban le 1er mai de chaque année ; jour légalement férié. Quand ce jour férié tombe un dimanche, le lendemain est chômé.
Officiellement, la Chine célébrait auparavant la fête du Travail pendant trois jours, sauf depuis 2008, où les travailleurs n'ont que le 1er mai. Cependant une grande partie des magasins restent ouverts. La Chine, le Vietnam et la Corée du Nord s'inscrivent dans la tradition ouvrière du 1er mai chômé introduit par la IIe Internationale; le Parti Unique s'y retrouve politiquement et symboliquement. Quant à la Corée du Sud, elle reste l'un des seuls pays asiatiques qui donnent au 1er mai le même symbole occidental et démocratique à la fête du Travail, No Dong Jeol).
Au Japon, la fête du travail, Kinrō Kansha no Hi) est célébrée le 23 novembre, jour férié. Ce jour de congé fut établi en 1948, pour louer le travail et célébrer la production. Avant cela, le 23 novembre était célébré comme une fête de la moisson impériale appelée Niiname-sai

Le 1er mai a longtemps donné lieu à des réjouissances en l'honneur du printemps selon le rite ancestral de l’« arbre de mai », que l'on retrouve dans différentes régions d'Europe (on peut lire à ce propos un très joli poème de Victor Hugo). Durant la nuit du 30 avril, les jeunes célibataires se rendent en forêt pour couper un arbre qu'ils décorent ensuite avant de le déposer comme gage de fiançailles devant la porte de la jeune fille courtisée. La coutume se transforme ensuite par l'offrande d'un bouquet de muguet, tradition initiée par Charles IX qui en offrait aux dames de la cour le 1er mai

En Allemagne, le 1er mai est chômé. On porte traditionnellement un œillet rouge à la boutonnière pour la fête du Travail (Tag der Arbeit). Cette tradition remonte au 1er mai 1890, où pour répondre à l'appel de la IIe Internationale malgré l’interdiction de manifester prévue par la Sozialistengesetz, les militants décident de se retrouver dans des parcs en portant un œillet rouge en signe de reconnaissance.
Plutôt délaissé en République fédérale d'Allemagne, ce symbole était très utilisé en République démocratique allemande, entre autres par les organisations de jeunesse.
En certains endroits, comme à Stuttgart, les enfants profitent de la nuit précédant le 1er mai pour faire des farces d’une façon qui rappelle l'Halloween

En Suisse, le 1er mai n'est chômé que dans certains cantons (Bâle, Jura, Neuchâtel, Schaffhouse, Soleure, Tessin, Thurgovie, Zürich) ou districts. Les syndicats organisent des défilés dans l'après-midi ou en fin de journée, dans les cantons où ce jour n'est pas chômé

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En France, au début du xxe siècle, il devient habituel, à l'occasion du 1er mai, d'offrir un brin de muguet, symbole du printemps en Île-de-France. C'est une coutume de la Cour lancée, ou adoptée, le 1er mai 1561 par la régente Catherine de Médicis : dans l'attente de son prochain sacre, le jeune roi Charles IX, âgé de dix ans, offrit un brin de muguet aux dames présentes. Aujourd'hui, une tolérance de l'administration fiscale permet aux particuliers et aux organisations de travailleurs de vendre les brins de muguet sans formalités ni taxes (attention, il s'agit de muguet du jardin ou des bois et non pas de muguet acheté, car dans ce cas ce serait de la revente, donc pas autorisé).
Le 23 avril 1919, le Sénat ratifie la journée de huit heures et fait du 1er mai suivant une journée chômée.
Le 24 avril 1941, le maréchal Pétain instaure officiellement le 1er mai comme « la fête du Travail et de la Concorde sociale ». À l’initiative de René Belin, ancien dirigeant de l’aile anticommuniste de la CGT (Confédération générale du travail) devenu secrétaire d’État au travail dans le gouvernement de François Darlan, le jour devient férié, chômé et payé. La radio ne manque pas de souligner que le 1er mai coïncide aussi avec la fête du saint patron du maréchal, saint Philippe. L’églantine rouge (Rosa canina ou Rosa rubiginosa), associée à la gauche, est remplacée par le muguet.
En 1947, le 1er mai devient, dans le code du travail, un jour férié chômé et payé pour tous les salariés sans conditions (mais il n’est pas officiellement désigné comme fête du Travail). Ce n’est que le 29 avril 1948 qu’est officialisée la dénomination « fête du Travail » pour le 1er mai.
Beaucoup à gauche voudraient que la fête du Travail redevienne la fête des Travailleurs, rejetant les mesures de Pétain. Par contre l’églantine rouge (d’origine révolutionnaire) n’est plus vraiment une revendication, d’autant que la vente libre du muguet par tous ce jour-là donne l’occasion aux syndicats de rencontrer la population et de faire connaître leurs activités et revendications.
Des manifestations syndicales, voire intersyndicales ou unitaires (selon les années, les revendications et les mouvements sociaux en cours), ont lieu dans les grandes villes de France le 1er mai, les plus importantes d'entre elles ayant traditionnellement lieu à Paris.

Juste après la diffusion de la nouvelle de l'assassinat des dirigeants anarchistes de Chicago, en 1888, les habitants de Livourne se tournèrent d'abord contre les navires américains dans le port, puis contre le siège de la police, où il a dit qu'il avait trouvé refuge sur les consoles américaines[incompréhensible].
Parmi les premiers documents de la fête filmé en Italie, le producteur de films Cataldo Balducci présente le documentaire "Un magnifique événement pour le 1er mai 1913 à Andria" (délivré par les classes laborieuses) prenant en charge la partie en sept tableaux, et l'on peut y voir le cortège serpentant à travers les rues bondées de la ville : les hommes, tous avec chapeaux, puis par la bande de jouer avec des drapeaux.
En Italie, la fête a été supprimée au cours de la période fasciste — qui a préféré célébrer la Fête du travail italien (Festa del lavoro italiano) le 21 avril, soit à la date de la Natale di Roma, jour supposé de la fondation de Rome — mais a été restauré peu après la fin de la guerre, en 1945.
En 1947, la célébration a été marquée à Portella della Ginestra (PA), lorsque la bande de Salvatore Giuliano a tiré sur un cortège d'environ deux mille travailleurs au sein du parti, tuant onze personnes et faisant cinquante blessés.
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Dans le monde arabe, elle est appelée fête des ouvriers ('eid al-'umâl).
En 2012 en Tunisie, le parti Ennahda voulut empêcher l'UGTT Union générale tunisienne du travail de la célébrer, mais en vain. Les manifestations furent couronnées de succès
Depuis 1990, les syndicats italiens CGIL, CISL et UIL, en collaboration avec la municipalité de Rome ont organisé un concert annuel pour fêter le 1er mai de chaque année en présence de centaines de milliers de personnes.

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Publié : mer. mai 01, 2013 11:16 pm
par saintluc
1360
2 mai
Naissance de Ming Yongle
Ming Yongle, troisième empereur de la dynastie Ming, naît le 2 mai 1360. Un des plus célèbres empereurs, il conduit la révolte des Turbans rouges et s'empare du pouvoir en 1402. Il règne jusqu'à sa mort en 1424, et conduit une politique expansionniste et centralisatrice. L'empereur, Zhu Di de son vrai nom, transfère la capitale de Nankin à Pékin pour mieux surveiller les Mongols, et il y fait construire la Cité interdite.
Voir aussi : Histoire de Pékin - Histoire de Nankin - Dynastie ming - Cité interdite - Révolte des Turbans rouges - Histoire de la Politique

1518
2 mai
François Ier autorise le mariage de Laurent II de Médicis et de Madeleine de la Tour d'Auvergne
Le 2 mai 1518, François Ier accorde le droit à sa cousine Madeleine de la Tour d'Auvergne de se marier avec Laurent II de Médicis à Amboise. Cette union avait pour but de faire du pape Léon X un allié du roi mais aussi d'établir une alliance entre les Médicis et la famille royale de France contre le Saint-Empire romain germanique. De ce mariage naîtra un seul enfant, Catherine de Médicis, qui deviendra plus tard l'épouse d'Henri II et reine de France.
Voir aussi : Dossier histoire Mariage - François Ier - Reine - Saint Empire - Leon X - Histoire de la Politique

1519
2 mai
Léonard De Vinci, qui incarne le génie universel, s'éteint
Décès de Léonard De Vinci au manoir du Clos-Lucé, à l’âge de 67 ans.
Voir aussi : De Vinci - Histoire d'Amboise - Histoire de la Peinture

1559
2 mai
John Knox fonde le presbytérianisme
Le 2 mai 1559, le réformateur calviniste John Knox rentre en Écosse après son exil en France et à Genève. Son retour coïncide avec la mort de la reine catholique d'Angleterre Marie Tudor, qui depuis son accession au trône, décime les rangs protestants. John Knox conduit alors la lutte contre les catholiques d'Ecosse en fustigeant l'attitude de la reine Marie Stuart. Energique et virulent, il rédige un ouvrage baptisé The History of the Reformation of the Religion within the Realm of Scotland. Ayant acquis le soutien de Jacques VI d'Ecosse, futur Jacques Ier d'Angleterre, John Knox s'éteint en 1572, en ayant largement contribué à l'établissement définitif de l'Église presbytérienne d'Écosse.

Voir aussi : Ecosse - Catholiques - Histoire des Protestants - Marie Tudor - Marie Stuart - Histoire de la Chrétienté

1598
2 mai
Paix de Vervins
Le roi de France Henri IV et Philippe II d’Espagne concluent la paix de Vervins. Depuis 1585, la huitième guerre de Religion trouble la France, tandis que Henri IV tente de s’imposer définitivement. L’Espagne avait envoyé ses troupes sur le territoire français pour soutenir les Guise, ennemis du roi. Le traité prévoit donc le départ des envahisseurs de Picardie, qui toutefois conserveront Cambrai et le Charolais. Avec ce traité, le roi parvient plus concrètement à réunifier la France derrière la couronne.
Voir aussi : Henri IV - Dossier histoire des Guerres de Religion en France - Guise - Histoire des Bourbons

1660
2 mai
Naissance d'Alessandro Scarlatti
Alessandro Scarlatti naît le 2 mai 1660 en Sicile. Le compositeur italien est particulièrement célèbre pour ses opéras baroques, qui lui valurent la protection de Christine de Suède, au début de sa carrière. Après avoir été nommé maître de chapelle du vice-roi de Naples en 1684, il quitte la ville en 1702 pour vivre à la cour de Ferdinand III de Médicis. Il meurt le 24 octobre 1725, laissant une sérénade inachevée.
Voir aussi : Compositeur - Dossier histoire du baroque - Opéra - Naples - Histoire de la Politique

1668
2 mai
Le traité d'Aix-la-Chapelle
La France et l'Espagne signent le traité d'Aix-la-Chapelle (Allemagne) qui met fin à la guerre de Dévolution. En 1667, Louis XIV avait déclaré la guerre à l'Espagne pour prendre possession des Flandres et du Brabant (régions des Pays-Bas et de la Belgique). Les Provinces-Unies et l'Angleterre s'inquiétant des ambitions du jeune roi, proposent leur médiation. Le traité permet à Louis XIV d'annexer Lille, Tournai, Douai, Armentières et quelques dépendances du Nord.
Voir aussi : Traité - Louis XIV - Histoire d'Aix-la-Chapelle - Histoire des Bourbons

1684
2 mai
La Fontaine entre à l'Académie française
La Fontaine, devenu très populaire grâce à la publication de ses Fables dès 1668, est élu à l'Académie française en 1683. Il y entre officiellement le 2 mai 1684 occupe le fauteuil n°24, précédemment occupé par Colbert. Prendre la place de l'ancien ministre des finances, c'est aussi pour le poète une petite revanche sur le complot qu'avait orchestré Colbert en 1662 contre son protecteur, Nicolas Fouquet.
Voir aussi : Colbert - Publication - De La Fontaine - Fable - Histoire de la Poésie

1716
2 mai
John Law fonde la Banque générale
Le financier écossais John Law obtient l’autorisation de fonder sa banque privée à Paris. Il gagne la confiance de chacun et commence à émettre des billets hypothéqués. Son institution se développera rapidement, lui permettant de mettre en place la Compagnie d’Occident. Elle deviendra banque d’État en 1718, prendra le nom de Banque royale, puis obtiendra le monopole de distribution monétaire française. Tous chercheront alors à obtenir des actions, mais le système de Law connaîtra une banqueroute conséquente.
Voir aussi : Dossier histoire de la bourse - John Law - Banqueroute - Banque royale - Histoire de la Finance

1762
2 mai
Traité de Hambourg
Suite à la destitution de Pierre III le 9 juillet 1762, la Russie a rompu son alliance avec la Prusse. Cette dernière décide donc, avec l'empire suédois, de signer le traité de Hambourg le 2 mai de la même année. Il prévoit que Catherine II, successeur de Pierre III, retire ses hommes de l'armée de Frédéric II de Prusse, ce qui'n'empêchera pas celui-ci de vaincre les Autrichiens au cours de la bataille de Burkersdorf deux mois plus tard.
Voir aussi : Russie - Histoire de la Prusse - Frédéric II de Prusse - Catherine II - Pierre III - Histoire des Traités

1775
2 mai
Cartographie du Gulf Stream
Le physicien et homme politique américain Benjamin Franklin dresse une carte du Gulf Stream. A l'occasion de ses traversées de l'Atlantique, il avait pris l'habitude de mesurer la température de l'eau. Le Gulf Stream est l’un des plus grands courants chauds du monde. Il se forme dans la mer des Caraïbes, commande la circulation océanique de l’Atlantique Nord et joue un rôle considérable dans la climatologie européenne.
Voir aussi : Benjamin Franklin - Cartographie - Histoire des Sciences et techniques

1808
2 mai
Madrid se révolte contre les Français
Les habitants de Madrid se soulèvent contre l'occupant français. L'empereur Napoléon 1er veut chasser les Bourbons d'Espagne et donner le trône à son frère, Joseph Bonaparte. La foule madrilène, opposée à ce changement, s'en prend aux troupes du maréchal Joachim Murat. La répression, le lendemain, est impitoyable. Mais les exécutions sommaires, les pillages et les viols n'empêchent pas la révolte de s'étendre à tout le pays. Le peintre Francisco de Goya illustrera cette rébellion dans deux tableaux célèbres : "Dos de mayo" et "Tres de mayo".
Voir aussi : Napoléon - Révolte - Histoire de Madrid - Histoire de l'Empire

1857
2 mai
Décès d'Alfred de Musset
Alfred de Musset décède dans l'oubli à Paris. Né dans la même ville le 11 décembre 1810, il est considéré comme l'un des grands écrivains romantiques français pour son théâtre et ses poésies, tels que Lorenzaccio ou Les Nuits. Membre de l'Académie française et chevalier de la Légion d'honneur, il est également célèbre pour sa relation avec l'illustre écrivaine, George Sand.
Voir aussi : Décès - Poésie - Histoire du Romantisme - Théâtre - Histoire de l'Art

1891
2 mai
Naissance de Mikhaïl Boulgakov
Né à Kiev, le 2 mai 1891, l'écrivain russe Mikhaïl Boulgakov est médecin durant la Première Guerre mondiale et la guerre civile russe. Dans les années 1920, il se tourne vers le journalisme et la littérature. Rapidement confronté à la censure, il écrit de nombreuses pièces pour le théâtre et l'opéra. Il devient célèbre par ses romans de science-fiction, entremêlant le réel et le fantastique. Il meurt à l'âge de 49 ans, le 10 mars 1940.
Voir aussi : Russie - Littérature - Médecin - Journaliste - Mikhaïl Boulgakov - Histoire de l'Art

1922
2 mai
Naissance de Serge Reggiani
Serge Reggiani naît le 2 mai 1922 en Italie. Comédien, écrivain, peintre et chanteur, il tourne avec Jean Marais et Simone Signoret sous la direction de Jean Cocteau et interprète des œuvres de Jean-Paul Sartre. En 1965 il enregistre un premier disque composé par Boris Vian. Son talent séduit de nombreuses célébrités comme Barbara, Serge Gainsbourg et Maxime Le Forestier qui veulent tous collaborer avec lui. Il connaîtra un passage à vide dans les années 1980. Il décède le 23 avril 2004 d'une crise cardiaque.
Voir aussi : Signoret - Sartre - Barbara - Cocteau - Gainsbourg - Histoire de l'Art

1929
2 mai
Naissance d'Edouard Balladur, homme politique français
Edouard Balladur est né à Smyrne en Turquie. Ministre des Finances puis député de Paris sous Mitterrand, il devient Premier ministre entre 1993 et 1995. Sa réforme des retraites pour les salariés du privé lui vaut une baisse de popularité, mais ne l'empêche pas de se présenter contre Jacques Chirac aux présidentielles de 1995, soutenu par des dirigeants du RPR et de l'UDF. Suite à la victoire de son adversaire, il retrouve son siège de député.
Voir aussi : Premier ministre - Député - François Mitterrand - Jacques Chirac - Edouard Balladur - Histoire de la Politique

1935
2 mai
Laval et Staline signent un pacte franco-soviétique
Le Français Laval signe avec Staline un pacte d’assistance mutuelle. Face à la montée du fascisme, les deux pays tentent de réactiver les liens privilégiés qu’ils avaient entre 1891 et 1917. Mais la France ratifie ce traité avec de grosses difficultés. Par ailleurs, ce traité n’inclut pas de convention militaire. De fait, il sera laissé de côté à cause du manque de conviction des deux partis. Finalement, la Russie se tournera vers l’Allemagne avec le pacte germano-soviétique de 1939.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Traité - Staline - Laval - Histoire de la Diplomatie

1935
2 mai
Signature du pacte d'assistance franco-soviétique
Le 2 mai 1935 est conclu un pacte d'assistance franco-soviétique entre Pierre Laval et Joseph Staline. Ce traité, signé à Paris, promet assistance mutuelle entre les deux pays suite à la menace nazie qui gronde sur l'Europe. Ce traité, bien qu'il n'ait pas été assorti d'un accord militaire, ne sera jamais appliqué. Les gouvernements qui suivront ne voient pas d'un bon œil une coopération militaire avec les Soviétiques.
Voir aussi : Joseph Staline - 2 mai 1935 - Pierre Laval - Histoire de la Politique

1945
2 mai
Le drapeau rouge flotte sur Berlin
Le photographe ukrainien Yevgeni Khaldei immortalise la prise de Berlin par l'Armée Rouge en photographiant un soldat plantant le drapeau soviétique sur le toit du Reichstag (chambre législative allemande). L'annonce du suicide de Hitler le 30 avril, de son remplacement à la tête du gouvernement par l'amiral Doenitz le 1er mai, puis de la prise de Berlin le 2, accélérèrent le processus de désagrégation de la Wehrmacht (armée allemande) et aboutit à la signature de la capitulation allemande.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Dossier histoire de Berlin - Histoire de l'Armée rouge - Capitulation - Histoire de la Wehrmacht - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale

1945
2 mai
Capitulation des troupes nazies en Italie
Ayant mené une dernière offensive sur les troupes allemandes en avril, les armées alliées ont largement remporté l’avantage. Mussolini exécuté quelques jours plus tôt, Hitler s’étant suicidé le 30 avril, l’Allemagne n’a pas d’autres choix que de capituler.
Voir aussi : Dossier histoire de l' Italie fasciste - Mussolini - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale

1952
2 mai
Premier avion de ligne à réaction
L'avion à réaction "Comet 1" de la firme britannique De Havilland, effectue un vol inaugural entre Londres et Johannesburg (Afrique du Sud). A bord du quadrimoteur, 36 passagers parcourent près de 10 000 kilomètres en 17 heures. C'est un grand succès commercial pour l'aviation anglaise. Mais en 1954, la firme américaine Boeing prendra l'avantage en lançant le "707".
Voir aussi : Histoire de l'Aviation - Avion - Histoire de l'Aéronautique

1992
2 mai
L'accord sur l'Espace économique européen
Les Etats membres de l'Union européenne (UE) et de l'Association européenne de libre-échange (AELE) signent l'accord sur l'Espace économique européen (EEE). Cet accord instaure les 4 principes qui sont à la base de l'UE : la libre circulation des marchandises, des services, des capitaux et des personnes. Seule la Suisse rejettera par référendum cet accord. En 2006, l’EEE ne comptera plus que 3 pays (Islande, Norvège et Liechtenstein) appartenant à l’AELE, en dehors des 25 États membres de l’UE. L'adhésion à l'EEE pourrait être considérée comme un prélude à l'adhésion à l'UE.
Voir aussi : Histoire de l'UE - AELE - Histoire de la Construction européenne

1997
2 mai
Arrivée de Tony Blair au 10th Downing Street
Le 1er mai 1997, le Parti travailliste gagne les élections législatives, avec une large victoire de 43% des voix (soit 419 sièges sur 659), mettant un terme au courant conservateur né avec les années Thatcher. Dès le lendemain, Tony Blair succède à John Major et emménage à Downing Street, où il prend ses fonctions de Premier ministre. Les réformes les plus importantes de son mandat concernent la lutte contre le chômage, la réforme des institutions et la signature d’un accord de paix avec l’Irlande du Nord.
Voir aussi : Blair - Tony Blair - Histoire des Elections

http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : mer. mai 01, 2013 11:29 pm
par saintluc
Le Gulf Stream est un courant océanique qui prend sa source entre la Floride et les Bahamas et se dilue dans l'océan Atlantique vers la longitude du Groenland après avoir longé les côtes européennes. Son nom est abusivement utilisé pour désigner la dérive nord atlantique, voire l'ensemble de la circulation de surface de l'océan Atlantique Nord.
Il était probablement connu des Amérindiens Séminoles plusieurs siècles avant la découverte de l'Amérique. Dès 1513, lors de la découverte de la Floride, le navigateur espagnol Ponce de León remarque que ses navires sont emportés par un énorme et rapide courant d'eau chaude qui vient de l'actuelle mer des Antilles. Ce n'est qu'en 1770 que l'Américain Benjamin Franklin, alors responsable de l'administration des Postes fait réaliser une étude approfondie et une cartographie détaillée du Gulf Stream pour améliorer le temps de transport du courrier avec la Grande-Bretagne. Il participe lui-même aux études et ce travail aura un tel retentissement qu'il donnera lieu à la légende selon laquelle c'est lui qui l'aurait nommé, voire découvert. En réalité, l'existence du courant est largement connue et acceptée dès 1519.
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Le Gulf Stream (en orange et jaune) au large de la côte est des États-Unis (fausses couleurs)
Le Gulf Stream est constitué de la fusion du courant de Cuba et du courant nord équatorial. Pour certains spécialistes, le courant de Floride est une partie du Gulf Stream entre le détroit de Floride et le cap Hatteras. Sur cette partie, il est proche du littoral et reste relativement stable. Sa température est comprise entre 24 °C et 28 °. Au large de la Floride, le Gulf Stream est un véritable fleuve, de 30 à 150 km de large et de 300 à 1 200 m de profondeur, qui s'écoule à une vitesse de 2,5 m/s (9 km/h), et dont les bords sont visibles à l'œil nu. Il longe alors la côte vers le nord jusqu'au cap Hatteras, puis se dirige vers l'est en formant des méandres qui finissent par se détacher du courant principal sous forme de tourbillons qui s'atténuent en plusieurs jours ou quelques semaines. Ces tourbillons sont le principal mécanisme de ralentissement et de dilution du courant
La limite sud du courant se dilue rapidement dans l'océan dont la température et la salinité sont très peu différentes. Au contraire la limite nord-ouest constitue également la limite sud-est du courant du Labrador, froid et coulant en sens opposé.
Au sud du Groenland on continue à observer des poches d'eaux plus chaudes mais le déplacement de l'eau ne se fait plus vers l'est que statistiquement, à une vitesse inférieure à 8 km/jour. Son déplacement instantané dépend de la vitesse et de la direction du vent, et du temps depuis lequel il souffle.
Le Gulf stream s'est formé il y 4,1 Millions d'années durant le pliocène par la fermeture de l'isthme de Panama.
Ce courant marin est propulsé et contrôlé par une combinaison d'interactions dont les forces éoliennes, les différences de densité de l'eau (température, salinité), les apports d'eau douce continentale, pluviale et la géographie des côtes. À noter que de légères différences d'altitude peuvent être mesurées par rapport à ce qui correspondrait à la surface moyenne d'équilibre statique des océans, mais ces différences moyennes d'altitude sont la conséquence des phénomènes dynamiques précités et non leurs causes
Le moteur de la circulation thermohaline est la différence de densité due à la salinité et à la température des eaux. Les eaux arctiques sont plus denses car elles sont plus froides et plus salées. Les eaux atlantiques sont moins denses car elles sont plus chaudes et moins salées. Les premières plongent donc sous les secondes en direction de l'Antarctique, créant une aspiration des eaux atlantiques vers le nord.
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En 1855, un lieutenant de marine des États-Unis, Matthew Fontaine Maury, publia The Physical Geography Of The Sea and its Meteorology. Il y posait l'hypothèse que le Gulf Stream jouait un rôle majeur dans la régulation des températures hivernales de l'ouest de l'Europe. À partir d'observations faites de part et d'autre de l'Atlantique, l'auteur concluait que le Gulf Stream, seule vraie source de chaleur locale était responsable du climat hivernal européen particulièrement doux. (15 °C de plus en moyenne que pour l'Est canadien). Mais ne disposant pas de relevés climatiques précis de haute-mer, l'auteur n'a pas distingué les climats « maritimes » de climats continentaux, en réalité fondamentalement différents.
Selon cette théorie, c'est le Gulf Stream, chaud, qui transférerait en hiver son énergie thermique aux vents d'ouest froids, stabilisant le déséquilibre entre les couches atmosphérique et océanique, dû à un rayonnement solaire diminué. Les deux couches s'équilibreraient, réduisant de la sorte le refroidissement des températures. Cette théorie vieille de plus d'un siècle a été largement diffusée jusque dans les années 1990, notamment par les manuels de géographie et les Encyclopédies, sans pourtant jamais avoir été scientifiquement confirmée.
On ignore encore l'importance exacte des impacts du Gulf Stream sur le climat européen continental ou océanique, ou sur la formation des nuages.
En fait, le Gulf Stream pourrait jouer un rôle climatique, mais plus complexe et peut-être indirect. Il n'est en tous cas pas seul à expliquer la douceur relative des hivers européens. L'énergie thermique accumulée l'été par le continent eurasiatique, mais surtout par les mers est pour partie restituée l'hiver aux masses d'air poussées par les vents notamment au-dessus de l'Atlantique, sans que ces derniers connaissent les perturbations que leur imposent les chaînes montagneuses orientées Nord-sud qui bordent les Amériques.
D'autre part, le courant océanique de jet, c'est-à-dire la déviation des vents par la rotation de la Terre, ou force de Coriolis apporte en hiver sur le continent, grâce aux vents d'Ouest dominants, de l'air océanique beaucoup plus doux que l'air continental. Or les vents dominants viennent de l'ouest en Europe et plutôt du Nord pour l'Amérique du Nord.
Une étude publiée en 2002 par Richard Seager (climatologue de l'Université Columbia) étaye par des modèles l'hypothèse que l'effet du Gulf Stream est nettement moins important que l'effet des mouvements atmosphériques. Les simulations de Richard Seager laissent penser que l'écart hivernal de température moyenne observé entre l'est des États-Unis et l'ouest européen (à l'exception notable de la Norvège) n'est que peu lié au Gulf Stream, mais plutôt aux sens des vents dominants qui diffèrent : La présence des montagnes Rocheuses et la configuration géographique expliqueraient mieux les écarts de température, le vent à l'est des États-Unis venant du nord, tandis que le vent à l'ouest de l'Europe vient de l'ouest. Le Gulf Stream aurait dans les différents modèles testés par R. Seager un effet nettement plus faible, et son arrêt ne changerait rien au fait que l'Amérique du Nord resterait plus froide que l'Europe en hiver. Ses modèles suggèrent un refroidissement de l'ordre de 4,5 à 6 °C aux latitudes moyennes, et de l'ordre de 20 °C en Norvège, en cas d'arrêt du transport de chaleur océanique, mais également réparti de part et d'autre de l'Atlantique. Cet effet ne ferait alors, aux latitudes moyennes, que compenser le réchauffement global.
Si un contraste existe entre Paris et Montréal, c’est à cause de la rotation de la Terre qui fait qu’aux latitudes tempérées, les bords Est des océans bénéficient d’un climat océanique : ils sont sous l’influence des vents d’ouest qui s’établissent entre les anticyclones subtropicaux et les zones dépressionnaires et qui dans leur parcours océanique puisent chaleur et humidité.
Des chercheurs ont émis l'hypothèse que le réchauffement climatique pourrait entraîner l'arrêt de la circulation thermohaline, par diminution de la salinité et augmentation de la température de l'océan Arctique. Cette circulation des eaux empruntant le Gulf Stream sur une partie de son trajet, la presse a entretenu l'idée que le Gulf Stream pourrait s'arrêter. En fait les débits concernés sont sans commune mesure. Le Gulf Stream est en bien plus grande partie la branche occidentale renforcée de la gyre océanique subtropicale de l'atlantique nord. Le moteur de cette gyre étant l'anticyclone des Açores et l'origine de celui-ci étant la différence de température entre l'équateur et le pôle Nord, l'arrêt de la circulation thermohaline n'aurait qu'une conséquence à peine décelable sur le Gulf Stream
Le courant marin qui circule dans le golfe du Mexique (le Loop current) a d'abord entrainé le pétrole vers le littoral de la Floride, puis un mois après l'accident, vers les plages de la station balnéaire de Key West, située à l'extrémité des Keys (la troisième barrière de corail au monde). Les modèles mathématiques laissent craindre un flux rapide vers l'Atlantique une fois que la nappe pourra sortir du Golfe, si les courants marins ont leur configuration habituelle.

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Publié : jeu. mai 02, 2013 11:43 pm
par saintluc
1494
3 mai
Christophe Colomb débarque en Jamaïque
La flotte de Christophe Colomb découvre l'île de la Jamaïque, à l'époque appelée Xaymaca par les indiens Arawaks, premiers habitants de l'île. Les Espagnols y fonderont une colonie, massacreront les indiens et importeront des esclaves africains pour travailler le tabac et la canne à sucre. Les Anglais prendront possession de l'île en 1655 et la Jamaïque obtiendra son indépendance dans le cadre du Commonwealth en 1962.
Voir aussi : Découverte - Christophe Colomb - Jamaïque - Histoire de la Mer

1512
3 mai
Ouverture du concile du Latran
Le 3 mai 1512 débute le cinquième concile du Latran, convoqué par le pape Jules II pour contrer le concile de Pise initié sur l'initiative de Louis XII de France, et soutenu par l'empereur Maximilien Ier. Le concile ne réforme pas en profondeur l'Eglise catholique, certains historiens estimant que la réforme protestante aurait pu être évitée si des mesures de fond avaient été réellement appliquées. Le concile, qui se termine en 1517, condamne notamment le schisme religieux et autorise la "censure préventive" des livres.
Voir aussi : Pape - Empereur - Louis XII - Maximilien Ier - Histoire de la Chrétienté

1535
3 mai
L'expédition de Hernan Cortès atteint La Paz
Le conquistador espagnol Hernan Cortès débarque à La Paz, ville mexicaine, en Basse Californie le 3 mai 1535. Il découvre la mer qui portera son nom (également appelée golfe de Californie) et revendique ainsi la Californie pour l'Espagne. Les maladies et les violentes attaques des Indiens provoquent le rappel de l'expédition (il y en aura eu quatre en tout) par le vice-roi de Nouvelle Espagne, Antonio de Mendoza, en 1540.
Voir aussi : Espagne - 1535 - Antonio de Mendoza - Histoire des Grandes aventures et découvertes

1660
3 mai
Signature de la Paix d'Oliva
Le 3 mai 1660, les souverains de Pologne, Suède, Brandebourg, et du Saint-Empire romain germanique, signent la Paix d'Oliva. Cet accord mit fin à plusieurs années de guerres entre tous les pays, en cédant la Livonie à la Suède et la Prusse au Brandebourg, qui devint l'état le plus puissant de toute l'Allemagne. La Paix d'Oliva marque également la renonciation de Jean II Casimir de Pologne au trône de Suède.
Voir aussi : Pologne - Suède - Saint-Empire romain germanique - Brandebourg - Livonie - Histoire de la Politique

1720
3 mai
Couronnement de Frédéric Ier de Suède.
Suite à l'abdication de sa femme, Ulrique Éléonore de Suède, en sa faveur le 29 février 1720, Frédéric Ier de Suède est couronné le 3 mai de la même année. Il tente de retrouver l'absolutisme jusqu'en 1723 et règne jusqu'à sa mort, qui survient le 25 mars 1751.
Voir aussi : Ulrique Eléonore de Suède - Histoire de la Politique

1748
3 mai
Naissance de l'abbé Sieyès
Emmanuel-Joseph Sieyès naît à Fréjus. En 1774, il entre dans les ordres comme prêtre. L'année suivante, il devient chanoine de Tréguier puis vicaire général de Chartres et enfin conseiller commissaire à la chambre supérieure du clergé. L'abbé Sieyès publie en 1788 et 1789, "Essai sur les privilèges" et "Qu'est-ce que le tiers état ?", qui le rendent célèbre. Elu député du tiers état aux États généraux, Il rédigea le serment du Jeu de paume et participa à la rédaction de la Constitution. Il fut également président du Sénat conservateur sous l'empire. Il décèdera en 1836 à Paris.
Voir aussi : Naissance - Révolution française - Histoire de la Chrétienté

1758
3 mai
Décès de Benoit XIV
Le pape Benoit XIV décède à Rome le 3 mai 1758. Né à Bologne le 31 mars 1675, celui qui s'appelait à l'origine Prospero Lambertini, fut élu pape en 1740, suite à l'un des plus longs conclaves de l'histoire, d'une durée de six mois. Passionné de littérature, Benoit XIV est resté célèbre pour sa grande ouverture d'esprit et son intérêt pour le siècle des Lumières et son esprit libertaire.
Voir aussi : Pape - Conclave - Siècle des Lumières - Benoit XIV - Histoire de la Politique

1791
3 mai
La Pologne se dote d'une constitution libérale
Subissant les volontés de partage des grandes nations qui l’entoure, la Pologne tente de s’affirmer et de se renforcer en proclamant une nouvelle constitution. Ouvrant les carrières administratives aux bourgeois et libérant les paysans de la servitude, la constitution mit quatre ans à être élaborée. Mais, si les avancées sont moins radicales qu’en France, cette initiative n’est guère du goût des royaumes de Prusse et de Russie. Ceux-ci n’attendront d’ailleurs pas plus de quatre ans avant de se partager le pays. Cet acte politique reste dans les mémoires comme un des éléments fondateurs de la Pologne, c’est d’ailleurs la date de sa fête nationale.
Voir aussi : Constitution - Dossier histoire fête nationale - Histoire de l'Etat

1859
3 mai
La campagne d'Italie
A la suite de l'alliance conclue entre la France et la Sardaigne pour la formation de l'unité italienne, les forces franco-sardes, d'une part, et les troupes autrichiennes, de l'autre, entrent en guerre. Napoléon III, redoutant une intervention de la Prusse et suivant les conseils de modération de la Russie, mettra fin à la campagne en signant avec l'empereur d'Autriche François-Joseph l'armistice de Villafranca (Italie) en juillet 1859. Nice et la Savoie seront rattachés à la France.
Voir aussi : Napoléon III - Histoire de la Savoie - Histoire de la Sardaigne - Histoire de Nice - Histoire du Second Empire

1859
3 mai
La France déclare la guerre à l'Autriche
Suite à la signature d'un traité secret d'alliance entre la France et le Royaume de Piémont-Sardaigne, Napoléon III déclare la guerre à l'Autriche depuis le palais des Tuileries. Les troupes franco-sardes mettront à mal les soldats autrichiens à Magenta le 4 juin, puis à Solférino le 24 juin. Le traité de Zurich viendra mettre un terme au conflit, les 10 et le 11 novembre 1859. Le texte officialise notamment la cession de la Lombardie à la France.
Voir aussi : France - Guerre - Autriche - Italie - Napoléon III - Histoire des Guerres

1901
3 mai
Naissance de Bing Crosby
Le chanteur et acteur américain, Bing Crosby, naît à Tacoma le 3 mai 1903. Quatrième d'une famille pauvre de sept enfants, Bing entreprend des études de droit avant de se lancer dans la musique. Il obtient l'Oscar du meilleur acteur en 1944 pour « La Route semée d'étoiles » de Leo McCarey, mais est surtout connu pour sa reprise de « White Christmas ». Il meurt à Madrid le 14 octobre 1977.
Voir aussi : Oscar - Histoire de l'Art

1906
3 mai
Incident d'Aqaba
C'est le 3 mai 1906 qu'est survenu l'incident d'Aqaba, crise diplomatique opposant l'Empire ottoman à la Grande-Bretagne dans le nord-ouest de l'actuelle Arabie Saoudite. Les Britanniques considéraient que le tracé du chemin de fer du Hedjaz souhaité par les Ottomans constituait une menace sur l'Égypte et le canal de Suez. La menace d'un conflit naval fit finalement céder les Ottomans.
Voir aussi : Histoire de l'Empire ottoman - Grande-Bretagne - Histoire du Canal de Suez - Égypte - Histoire de la Politique

1925
3 mai
Décès de Clément Ader, ingénieur français pionnier de l'aviation
Le 3 mai 1925 marque le décès, à 83 ans, de Clément Ader, ingénieur français célèbre pour ses travaux dans le domaine de l'aviation dont il est l'un des pionniers. Il est en effet le premier homme à avoir réussi à faire décoller un prototype d'aéronef en 1890. S'il a également contribué à la modernisation des chemins de fer, du téléphone, du moteur à vapeur, ou encore des vélocipèdes, son nom restera à jamais associé au domaine de l'aviation.
Voir aussi : Histoire de l'Aviation - Téléphone - Modernisation - Clément Ader - Chemins de fer - Histoire des Sciences et techniques

1930
3 mai
Inauguration de l'exosition internationale de Liège
L'exposition de Liège a été organisée en 1930 par la Belgique pour fêter le centenaire de son indépendance. La même année, une exposition parallèle était organisée à Anvers, pour vanter les mérites maritimes et coloniaux de la Belgique. L'exposition internationale de Liège, quant à elle, était consacrée aux richesses industrielles du pays. Cette exposition a attiré 6 millions de visiteurs, un chiffre relativement décevant pour les organisateurs qui en attendaient 11 millions.
Voir aussi : Histoire de l'Art

1939
3 mai
Nomination de Molotov au poste de commissaire soviétique du peuple aux affaires étrangères
Viatcheslav Molotov est nommé par Staline le 3 mai 1939 au poste de commissaire du peuple chargé des affaires étrangères. Le bras droit du dictateur soviétique remplace Maxim Litvinov qui se voit attribuer le poste d'ambassadeur de l'URSS en Grande-Bretagne. Molotov fut partie prenante des purges staliniennes et a salué l'Allemagne nazie pour son succès lors de la guerre en France. Il laisse son nom à la célèbre bombe à essence : le cocktail Molotov.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Staline - Molotov - Histoire de la Politique

1945
3 mai
Naufrages du Cap Arcona, du Thielbek et du Deutschland
Le 14 avril 1945, Heinrich Himmler ordonne l'élimination des déportés avant l'arrivée des troupes alliées. Le 20 avril, des milliers de prisonniers embarquent à bord du Cap Arcona, du Thielbek et du Deutschland. Le projet des nazis est de rejoindre la haute mer et de couler les navires de prisonniers. Le 3 mai 1945, les bateaux sont attaqués par l'aviation militaire anglaise. 8 000 personnes meurent noyées ou bien tuées par les SS. 316 personnes survivent à la tragédie.
Voir aussi : Histoire de l'Aviation - Naufrage - Attaque - Heinrich Himmler - Prisonniers - Histoire des Guerres

1947
3 mai
Une nouvelle Constitution au Japon
Deux ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, le Japon se dote d'une nouvelle Constitution. Approuvée par la Diète et proclamée par l'empereur, elle instaure un régime parlementaire, proche des monarchies constitutionnelles européennes. Elle repose sur 3 principes : la souveraineté nationale, la garantie des droits fondamentaux de l'homme et le pacifisme. Ainsi, par l'article 9, le Japon renonce à la guerre et s'engage à ne plus entretenir d'armée. L'interprétation de cet article est l'objet de nombreuses polémiques.
Voir aussi : Constitution - Empereur - Histoire de l'Etat

1968
3 mai
Premières barricades de Mai 68
La police, à la demande du recteur Jean Roche, fait évacuer la Sorbonne où se tient un meeting de protestation. Les étudiants dressent alors des barricades sur le "boul'Mich". La crise de Mai 68 commence dans les rues du Quartier latin : barricades, pavés et cocktails Molotov sont les armes des étudiants contre les matraques et gaz lacrymogènes des CRS. L’évacuation se déroule sans ménagement et dans la violence : 600 personnes sont arrêtées. La révolte, d'abord universitaire, débouchera sur des grèves et une crise sociale généralisée.
Voir aussi : Dossier histoire de Mai 68 - Histoire de la Sorbonne - Histoire des Barricades - Histoire du Social

1971
3 mai
Gigantesque sit-in à Washington
500 000 manifestants (hippies, objecteurs de conscience et vétérans) se sont retrouvés dans la capitale fédérale américaine pour dénoncer la guerre du Vietnam commencée en 1964. Les forces de l'ordre procèdent à l'arrestation de 7 000 personnes, remplissant les prisons du district de Columbia et même un stade. Le président Richard Nixon s'efforcera de mettre fin à l'engagement américain au Vietnam. En 1973, les accords de Paris arrêteront les hostilités, sans régler vraiment le sort du Sud-Vietnam.
Voir aussi : Histoire de Washington - Manifestation - Histoire de la Guerre du Vietnam

1979
3 mai
Margaret Thatcher au 10 Downing Street
Les Conservateurs remportent les élections législatives en Grande-Bretagne et pour la première fois une femme devient Premier ministre de sa Majesté. Margaret Thatcher mènera une politique de libéralisation avec une détermination inflexible, ce qui lui vaudra le surnom de "dame de fer". Cette politique, qui rendra une certaine prospérité à la moyenne bourgeoisie, accentuera les inégalités sociales. Suite à des luttes internes au sein du parti conservateur, Margaret Thatcher démissionnera en novembre 1990.
Voir aussi : Premier ministre - Thatcher - Histoire des Elections

1987
3 mai
Décès de Dalida
En vendant plus de 120 millions de disques à travers le monde, la carrière de Dalida a été couronnée de succès pendant plus de 30 ans. Cependant, la vie sentimentale de la chanteuse et le suicide de plusieurs de ses amants la laisse dans un état de détresse immense. La diva égyptienne, ne supportant plus la solitude, met fin à ses jours dans la nuit du 2 au 3 mai 1987, dans sa maison de Montmartre. Elle laisse pour seule explication à ce geste un mot à son entourage "La vie m’est insupportable. Pardonnez-moi.".
Voir aussi : Décès - Succès - Dalida - Histoire de la Chanson

http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : jeu. mai 02, 2013 11:56 pm
par saintluc
Hernán Cortés (parfois écrit Cortez), dont le nom original complet est Fernando Cortés de Monroy Pizarro Altamirano, né, probablement en 1485, à Medellín (un village d'Estrémadure) et mort à Castilleja de la Cuesta (près de Séville) le 2 décembre 1547, est un conquistador espagnol qui s'est emparé de l'Empire aztèque pour le compte de Charles Quint, roi de Castille et empereur romain germanique. Cette conquête est l'acte fondateur de la Nouvelle-Espagne et marque une étape fondamentale de la colonisation espagnole des Amériques au xvie siècle.
Tous les témoignages de la conquête de l'empire aztèque évoquent les actions, les décisions et les motivations d'Hernán Cortés. Cependant, ces sources sont contradictoires, leurs auteurs ayant eu des intérêts personnels à faire valoir auprès de la couronne espagnole dans le cadre des démêlés judiciaires qui ont opposé Cortés à Diego Velázquez de Cuéllar. Une des sources considérées comme les plus précises et les plus fiables par les historiens est l'Histoire véridique de la conquête de la Nouvelle-Espagne de Bernal Díaz del Castillo.
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Cortés naît à Medellín, dans la province d'Estrémadure, dans le royaume de Castille, en Espagne, sans doute en 1485, bien que certaines sources affirment 1484 ou 1483. Il est issu de familles d'ancienne noblesse, tant du côté paternel que maternel. La légende en a fait une famille pauvre, mais ce point est contesté, la famille ayant eu des charges possiblement très lucratives.
Son père, Martin Cortés de Monroy, est un hidalgo. Il occupe diverses charges officielles, dont celle de Procureur général, ce qui laisse penser qu'il dispose d'une fortune personnelle. Les Monroy sont une famille de vieux chrétiens originaires de la Cantabrie, dans le Nord de l'Espagne. Ils prennent part à la Reconquista de l'Estrémadure et ont des possessions dans leur fief de Belvís (aujourd'hui Belvís de Monroy) comme à Salamanque. Plusieurs ancêtres de Cortés sont célèbres pour leurs faits d'armes. Le grand-père de Cortés, Alfonso de Monroy, est grand-maître de l'Ordre d'Alcántara, un des puissants ordres espagnols de chevalerie.
La mère de Cortés se nomme Catalina Pizarro Altamirano. Son père, Diego Alonso Altamirano, juriste, a occupé plusieurs charges officielles, dont celle de maire de Medellín. Sa mère est issue de la famille noble des Pizarro. Les familles Pizarro et Altamirano sont les deux plus puissantes de Medellín.
Hernán Cortés est fils unique. Il n'aime pas beaucoup sa mère, qu'il dépeint comme « dure et mesquine », même s'il lui témoigne du respect. Il est en revanche très complice avec son père. Celui-ci fait partie des « grands d'Espagne », capables de se montrer fiers et hautains, y compris devant le roi. Ce trait de caractère sera partagé par Hernán.
La légende veut que Cortés ait été un enfant chétif né dans une famille noble, mais pauvre. La pauvreté supposée de sa famille est une invention, sa faiblesse physique sans doute une autre.
À l'âge de 14 ans, ses parents l'envoient à Salamanque afin qu'il s'instruise auprès de son oncle Francisco Nuñez de Valera, grammairien. Il ne reste que deux ans à l'université de Salamanque, l'une des plus prestigieuses de l'époque. Parmi les hypothèses avancées sur la brièveté de ses études figurent la maladie, la discipline de fer, l'ennui, le manque d'argent voire l'appel d'une autre vie ou jeunesse agitée. Quoi qu'il en soit, il semble que Cortés quitte l'université sans avoir obtenu de diplôme. En revanche, il y acquiert des bases intéressantes en latin, droit et rhétorique, autant d'armes dont il usera par la suite. En attendant, afin d'assurer son quotidien, il travaille comme apprenti notaire à Valladolid.
De retour à Medellín, au grand dam de ses parents, Cortés opte pour la carrière militaire. Il hésite entre les guerres d'Italie et le Nouveau Monde. Après quelques péripéties, notamment amoureuses, il embarque en 1504 ou 1506 pour Hispaniola ("Saint-Domingue"). Le départ a lieu à Sanlúcar de Barrameda sur un navire de Palos dirigé par Alonso Quintero (es). Les cinq navires du convoi font route vers La Gomera (îles Canaries) puis vers Hispaniola. La plupart des hommes ayant investi dans la cargaison marchande afin de la revendre au meilleur prix lors de leur arrivée, Alonso Quintero (es) prend des risques afin de semer les autres bateaux. Mais ayant cassé le mât, il doit retourner à La Gomera pour réparer. Autre contretemps, le navire perd sa route quelque temps, ce qui, au final, voit Cortés rejoindre Hispaniola avec quelques jours de retard sur le reste de la flotte.
À son arrivée sur l'île, Cortés reçoit des terres et des Indiens, afin de développer la colonisation. Sur ses domaines, il pratique l'élevage et acquiert une relative aisance matérielle. Il rencontre Nicolás de Ovando, gouverneur d'Hispaniola, qui lui octroie la charge de notaire à Azua. En 1509, touché par la syphilis, il ne peut participer à une expédition de conquête.
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En 1511, Cortés accompagna Diego Velázquez de Cuéllar à Cuba, où il participe à la conquête de l'île. En guise de récompense, il est nommé premier maire de Santiago de Cuba et reçoit une grande propriété ainsi qu'un lot d'esclaves. Ceci ne l'empêche pas de se faire emprisonner, quelque temps après, pour conspiration contre Velázquez. Libéré, il se marie avec la belle-sœur de ce dernier, Catalina Suárez Marcaida. À la même époque, les expéditions dans le Yucatan de Francisco Hernández de Córdoba (1517) et Juan de Grijalva (1518) reviennent à Cuba avec de petites quantités d'or et des histoires de terres lointaines où abonderait le métal précieux. Cortés vend tous ses biens pour acheter des navires et du matériel et passe un accord avec Velázquez, devenu gouverneur de Cuba, pour mener une expédition, officiellement pour explorer et commercer avec de nouvelles terres se trouvant à l'ouest. Mais Velázquez est toujours inquiet et méfiant.
Finalement, le 18 novembre 1518, craignant que Diego Velázquez de Cuéllar n'annule l'expédition, l'armada de Cortés quitte précipitamment le port de Santiago de Cuba. La fuite, mal préparée, oblige Cortés à s'arrêter à la Trinité et dans d'autres îles pour faire des stocks de provisions et acquérir de nouveaux bateaux. Le 10 février 1519 Cortés quitte Cuba avec 11 navires, 16 cavaliers, 518 fantassins, 13 artilleurs avec 7 petits canons, 32 arbalétriers, 13 arquebusiers, 110 marins et 200 Indiens et esclaves noirs comme auxiliaires de troupes. En outre, ils emmènent 32 chevaux, 10 canons de bronze et 4 fauconneaux (canons plus petits). Les capitaines de cette expédition sont Alonso Hernández Puertocarrero, Alonso de Ávila (es), Diego de Ordás, Francisco de Montejo, Francisco de Morla (es), Francisco de Saucedo (es), Juan de Escalante (es), Juan Velázquez de León (es) (de la famille du gouverneur de Cuba), Cristóbal de Olid et Pedro de Alvarado, dont beaucoup sont des vétérans des guerres d'Italie. Antón de Alaminos (es) est le pilote de l'expédition. Ils arrivent sur l'île de Cozumel. Là, les Espagnols font une recrue étrange, mais bienvenue, qui arrive du nord du Yucatan. C'était un diacre espagnol, nommé Gerónimo de Aguilar, qui, huit ans plus tôt, faisant route vers Saint Domingue, avait survécu à un naufrage. « On allait le sacrifier lorsqu'une nuit il put s'enfuir et se réfugier » chez un chef maya dont il devint l'esclave (B. Diaz del Castillo, 2003, p. 126). Grâce à une rançon de verroterie envoyée quelque temps plus tôt par Cortés qui avait eu connaissance de sa captivité, il put rejoindre la flotte espagnole, et, comme il parlait la langue maya, il put servir d'interprète à Cortés, d'abord pour traduire les échanges en maya, puis ceux en nahuatl par l'intermédiaire de la Malinche qui lui traduisait dans un premier temps le nahuatl en maya.
Cortés débarque près de l'actuelle Veracruz, le 22 avril 1519. Le premier contact avec les autochtones a lieu à Cozumel où les Mayas l'accueillent en lui offrant de la nourriture, des plumes, de l'or et racontent que le pays est dirigé par le grand chef dans la cité de Tenochtitlan. Mais leurs coutumes barbares, en particulier les sacrifices humains, horrifient Cortés ce qui l'incite à détruire les idoles indiennes et à les remplacer par une croix et une image de la Vierge Marie.
Suite à cela, Antón de Alaminos conduit la flotte jusqu'à l'embouchure du fleuve (qui sera baptisé quelques années plus tard Río Grijalva, en hommage à Juan de Grijalva), où les Espagnols rencontrent des Mayas hostiles, qu'ils réussissent cependant à vaincre, grâce à la peur qu'engendrent les armes à feu et les chevaux.
Les chefs de cette tribu offrent alors des vivres, des bijoux, des tissus et un groupe de vingt esclaves, qui seront baptisées plus tard. Parmi ces esclaves se trouve une dénommée Malintzin, connue également sous les noms de Marina ou La Malinche. Sa grande intelligence, sa capacité à parler les langues maya et náhuatl, sa connaissance de la psychologie et des coutumes mexica, ajoutées à sa fidélité indéfectible envers les Espagnols, feront d'elle un atout majeur dans la conquête. Elle devient rapidement l'interprète, la conseillère et l'amante d'Hernán Cortés, à qui elle donne un fils baptisé Martín, comme le père de Cortés. Avec Gerónimo de Aguilar, elle remplace l'ancien interprète Melchorejo, repassé du côté des Mayas, et qui les incite à lutter contre les Espagnols. Après une nouvelle défaite indienne, Melchorejo sera sacrifié aux dieux.
À Tabasco, les Espagnols apprennent l'existence d'un pays à l'ouest que les Mayas appellent Mexico. Suivant la côte en direction du nord-ouest, l'expédition croise bientôt quelques canoës transportant des ambassadeurs de l'empereur aztèque Moctezuma II. Cortés leur montre ses chevaux et ses armes à feu, pour les impressionner, mais tâche de rester aimable avec eux, en leur parlant de paix. Les émissaires, venus accompagnés de peintres et de dessinateurs, ont pour mission d'aller rendre compte de la présence des Espagnols à leur maître.
Peu de temps après, les émissaires aztèques reviennent avec de nouveaux présents et Cortés insiste pour rencontrer leur empereur. Il entend alors parler de ce qu'ils pensent être Quetzalcoatl, ou un émissaire de Quetzalcoatl (un homme d'or qui devait un jour revenir) et décide sur les conseils de son traducteur, la Malinche, de tirer profit de ce mythe indien. D'autant plus que les ambassadeurs indiens continuent de lui refuser de rencontrer Moctezuma II.
C'est alors qu'arrivent d'autres indigènes, originaires de Cempoala, qui se présentent à Cortés comme des ennemis des Aztèques. Ils souhaitent que les Espagnols les aident à se libérer du joug mexica. Cortés comprend alors que l'empereur a des ennemis, et, s'inspirant de la stratégie utilisée par César lors de la conquête de la Gaule, va s'efforcer d'utiliser les rancœurs et la haine qui existent entre les différents peuples locaux, en même temps que le prestige que lui confère son statut de teules, c'est-à-dire de demi-dieu. Dès lors, son objectif est simple : essayer de s'emparer des terres et richesses dont semble regorger ce territoire, étant donnés les différents présents apportés par les ambassadeurs de Moctezuma II. Pour cela, il doit imposer sa volonté et son autorité sur la partie de la troupe fidèle au gouverneur Velázquez, lesquels soutiennent que Cortés n'a pas l'autorisation de peupler ce territoire, et qu'ils doivent rentrer à Cuba une fois l'expédition terminée. La majorité des capitaines et de la troupe s'opposent à lui, même s'ils sont conscients des richesses que semble receler Tenochtitlan.
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Le 9 juillet 1519, il commence par transformer le campement où les Espagnols se trouvent en ville, à laquelle il donne le nom de Villa Rica de la Vera Cruz (« La riche ville de la véritable croix »), devenue Veracruz, les Espagnols y ayant débarqué un Vendredi saint. Les nouveaux habitants demandent à Cortés qu'il se proclame capitaine général, dépendant directement du roi et non plus de Velázquez, qui n'a pas de pouvoir sur ces côtes. Se faisant supplier, il accepte la charge. Il nomme un maire, des régisseurs, des gendarmes, et un trésorier. En se libérant de l'autorité du gouverneur de Cuba, il constitue ainsi la première ville européenne d'Amérique, mais se met aussi dans une certaine illégalité.
Entre-temps, la nouvelle de la nomination par les Cortes de Diego Velázquez, comme gouverneur du Yucatan, arrive. Pour contrer cela, il envoie ses fidèles Montejo et Alonso Hernández Puertocarrero, avec les plus belles pièces du butin amassé jusque-là, dans l'espoir d'obtenir sa nomination à la place de Velázquez.
À Veracruz, les partisans de Velàzquez et les mécontents s'agitent. Certains souhaitent rentrer à Cuba pour dénoncer les agissements de Cortés, d'autres aimeraient revoir leurs familles ou sont mécontents de ne pas avoir amassé suffisamment d'or. C'est ainsi qu'ils décident de voler un bateau pour rentrer à Cuba. Dénoncés par l'un des conspirateurs repenti, ils sont châtiés par Cortés : Pedro Escudero (es) et Juan Cermeño (es) sont condamnés à mort par pendaison, Gonzalo de Umbria, le pilote, a les pieds mutilés, et les matelots reçoivent 200 coups de fouet.
Cet incident pose un problème à Cortés. En effet, il souhaite découvrir les terres et aller à la rencontre de Moctezuma mais il ne peut pas se permettre de laisser les marins et les navires à Veracruz, au risque d'avoir des désertions vers Cuba dès qu'il aura le dos tourné. Il se trouve à ce moment-là dans la ville de Cempoala avec ses capitaines. Il leur expose la situation et, très vite, les capitaines lui suggèrent l'idée de détruire tous les navires. Cela empêcherait les départs vers Cuba, mais aussi et surtout, cela permettrait de renforcer l'expédition terrestre avec une centaine d'hommes (maîtres, pilotes, matelots…). Juan de Escalante (es) reçoit alors l'ordre de partir pour Veracruz. Sa mission consiste à récupérer sur les navires tout ce qui peut être utile (ancres, câbles, voiles…), puis à les faire échouer (en ne conservant que les bateaux). Les marins les plus vieux sont assignés à Veracruz, notamment pour aller pêcher et permettre de nourrir la ville. Tous les autres sont regroupés par Juan de Escalante qui forme une compagnie d'une centaine d'hommes et rejoint Cortés à Cempoala.
Sur la forme physique que prend la destruction des bateaux, les sources utilisent l'expression barrenar (littéralement, forer) et dar de través (retourner le bateau, le mettre sur le flanc). Les deux procédés furent probablement utilisés.
Depuis le début, les biographes de Cortés ont glorifié excessivement cet acte en faisant croire que les bateaux avaient été brûlés. L'expression « brûler les navires » (« quemar las naves » en espagnol) est toujours utilisée pour dire qu'il n'est plus possible de rebrousser chemin, c'est l'expression française « brûler ses vaisseaux ».
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On peut souligner que Cervantès, dans le chapitre VIII de la deuxième partie de son Don Quichotte, compare ce fait à d'autres actes héroïques tel César franchissant le Rubicon : « ...¿quién barrenó los navíos y dejó en seco y aislados los valerosos Españoles guiados por el cortesísimo Cortés en el Nuevo Mundo?... » (« qui fora les navires et laissa isolés et à sec les valeureux Espagnols guidés par le très courtois Cortés dans le Nouveau Monde ? »). Ce qui prouve qu'en 1615, on pensait toujours qu'il avait échoué et non brûlé ses navires. La mise à feu fut une mystification postérieure destinée à donner un aspect plus pompeux au succès.
Quoi qu'il en soit, l'expédition terrestre est prête, et la marche vers l'intérieur commence le 16 août 1519, tout en laissant Gonzalo de Sandoval, avec une centaine d'hommes, protèger Vera Cruz. La première surprise est le changement de climat dans les plateaux, beaucoup plus froid que le climat de la côte et des îles, la deuxième est de découvrir l'existence de vallées fertiles à l'intérieur des terres. Cortés arrive dans l'État de Tlaxcala, république indépendante, ennemie héréditaire de l'Empire aztèque, mais dont les forces attaquent ses troupes le 2 septembre 1519. Il remporte malgré tout la bataille, notamment grâce à une supériorité technologique indéniable (arbalètes, épées d'acier, armes à feu) ainsi qu'à un élément de guerre psychologique inattendu : le cheval, inconnu des Indiens et qui leur fait très peur. Les Espagnols sont également avantagés par leur façon de combattre. En effet, ils luttent pour tuer, alors que les Indiens tentent de neutraliser leurs adversaires, en vue de les offrir en sacrifice aux dieux. Après sa victoire, Cortés tente de rallier les Tlaxcaltèques à sa cause. Ainsi, s'ils acceptent de devenir ses alliés et serviteurs, il leur pardonnera leur manque de respect. Dans le cas contraire, il les anéantira. Les Tlaxcaltèques donnent leur accord et après quelques semaines de repos, Cortés peut poursuivre son chemin, avec le renfort de 2 000 combattants tlaxcaltèques et peut-être autant de porteurs.
À son arrivée à Cholula, une ville sainte de l'empire de Moctezuma II, les Espagnols reçoivent un accueil grandiose. C'est en fait une ruse, les Aztèques ayant prévu d'éliminer les Espagnols pendant leur sommeil. Mais une vieille dame, désireuse de sauver la Malinche, a l'indiscrétion de lui confier ce qui se trame. Cette dernière s'empresse d'aller avertir Cortés. Sans avoir vérifié l'information, il décide de mener une attaque préventive. Les Espagnols massacrent d'abord les nobles, incendient la ville et tuent entre 15 000 et 30 000 habitants. C'est un des plus grands massacres menés par Cortés, et aujourd'hui encore, son souvenir est vivace au Mexique. Cortés adresse alors un message à Moctezuma et justifie son action par un manque de respect de la part des autorités de Cholula à son encontre. Il lui annonce que s'il le traite avec respect et lui offre de l'or, il n'aura pas à craindre sa colère.

Fin de la 1ère partie

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : ven. mai 03, 2013 12:13 am
par saintluc
Dans sa marche vers Tenochtitlan, la troupe de Cortés passe devant les volcans de Popocatepetl et Ixtaccíhuatl. Diego de Ordás, un des capitaines de Cortés, et deux compagnons d'armes sont les premiers Européens à atteindre le sommet du Popocatepetl, ce qui impressionne beaucoup les Indiens accompagnant l'expédition.
L'entrée dans la capitale aztèque a lieu le 8 novembre 1519. Moctezuma croit que les Espagnols sont des Teules, envoyés des Dieux devant arriver de l'est selon la légende aztèque; de plus, il est ébloui par le pouvoir de séduction de Cortés. Cortés est accueilli à Tenochtitlan avec la pompe requise pour le retour d'un dieu. Moctezuma avait ainsi fait préparer le palais de son père, Axayacatl, pour les Espagnols et leurs alliés. Pour de nombreux espagnols, Tenochtitlan est la plus magnifique ville qu'ils aient jamais vue. Cortés demande davantage d'or et Moctezuma promet d'offrir d'égales quantités à Cortés et au roi d'Espagne chaque année à venir. Cortés demande aussi qu'une statue soit retirée de l'un des deux principaux temples de la cité pour qu'une chapelle dédiée à la Vierge soit érigée à la place. Toutes ses exigences sont acceptées.
Résidant dans le palais d’Axayacatl, les Espagnols veulent également y faire construire une chapelle. L'empereur donnant son accord, les capitaines se mettent à la recherche du lieu idéal pour l'ériger dans le palais. C'est alors qu'un soldat (qui était également charpentier) remarque l'existence d'une porte secrète, que les Aztèques avaient tenté de camoufler peu avant. Cortés, accompagné de quelques capitaines, entre dans la salle, et découvre un énorme trésor, que Axayacatl avait amassé durant son règne. C'est à ce moment que Cortés commence à craindre que les Aztèques ne cherchent à les assassiner. Quatre capitaines et douze soldats lui suggèrent de prendre l'empereur en otage, afin que ce dernier réponde sur sa vie de leur sécurité. Aucune décision immédiate n'est prise, mais les nouvelles de Veracruz vont précipiter les événements.
En effet, Cortés apprend que des chefs mexicains ont pris d'assaut Veracruz, et tué Juan de Escalante (es), le maire, six Espagnols ainsi que des alliés indiens. C'est un signal fort pour les Indiens, qui comprennent que les Espagnols ne sont pas des Teules invincibles, mais bien des êtres humains. Pour preuve, un soldat espagnol nommé Argüello est fait prisonnier, sacrifié, et sa tête envoyée à l'empereur.
Cortés décide donc de s'emparer de Moctezuma comme otage pour se prémunir d'une révolte aztèque. Il demande également que les auteurs de l'attaque de Veracruz soient punis. Amenés devant Moctezuma, ces derniers affirment qu'ils ont agi sur ordre de l'empereur. En guise de sanction, ils sont brûlés sur un bûcher. D'autre part, Cortés obtient de Moctezuma qu'il se déclare vassal de Charles Quint.
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Quelques jours plus tard, une nouvelle annonce l'arrivée de 18 navires espagnols à Veracruz. Cortés pense d'abord qu'il s'agit de renforts envoyés par l'empereur. Mais en réalité, il s'agit d'une expédition dirigée par Pánfilo de Narváez et commanditée par Diego Velázquez de Cuéllar pour punir Cortés et ses compagnons. Ces derniers annoncent à Moctezuma II que Cortés est rebelle à son roi, et qu'il peut être exécuté par les Aztèques. Face à l'urgence de la situation, il décide de laisser une garnison d'une centaine d'hommes à Tenochtitlan, sous les ordres de Pedro de Alvarado, et il prend la tête du reste de la troupe (environ 300 Espagnols et plusieurs centaines d'Indiens) rejoindre Gonzalo de Sandoval, avant d'affronter l'expédition de Pánfilo de Narváez. Il sort victorieux du combat (attaque par surprise qui fait très peu de victimes) et capture Narváez. Il parvient aussi à convaincre les soldats de Narváez de se joindre à lui en leur parlant des richesses en or de Tenochtitlan.
Pendant que Cortés est occupé à combattre ses compatriotes, Alvarado décide de passer à l'action à Tenochtitlan. Croyant déceler une menace (réelle ou feinte ?) contre ses troupes, il profite d'une fête aztèque pour massacrer les Indiens. La population se rebelle alors contre les Espagnols qui se retrouvent cette fois totalement assiégés dans le palais.
Le 24 juin 1520, l'armée de Cortés entre à nouveau dans la ville. Le frère de Moctezuma, Cuitláhuac est libéré en signe d'apaisement, mais ce dernier, loin de vouloir la paix, s'unit aux caciques, dirigés par Cuauhtémoc, afin d'écraser les Espagnols. Cuitláhuac est élu nouvel empereur à la suite de Moctezuma, toujours emprisonné. Encerclés, les Espagnols sont pris au piège. Cortès ordonne alors à Moctezuma de parler à son peuple depuis un balcon pour le convaincre de laisser les Espagnols retourner paisiblement vers la côte. Moctezuma lui obéit mais il est hué et reçoit des pierres qui le blessent grièvement. Il meurt quelques jours plus tard.
Toujours assiégés, les Espagnols voient leur moral baisser en même temps que l'eau et les vivres. Pour Cortés, l'unique chance de salut est la sortie les armes à la main. C'est ce qu'il décide de faire dans la nuit pluvieuse du 30 juin au 1er juillet 1520, surnommée la Noche Triste. La lutte est terrible. Les Espagnols sont lourdement chargés, souhaitant emporter le maximum d'or possible. Fonçant au milieu des Aztèques, beaucoup plus nombreux, ils tentent de sortir du piège que constitue Tenochtitlan. Environ 400 Espagnols (les estimations vont de 150 à 800 morts) et près de 2 000 alliés sont tués (la grande majorité des Espagnols qui ne se sont pas noyés seront sacrifiés aux dieux). L'arrière garde a été décimée (l'athlétique Pedro de Alvarado, chef de cette arrière garde, se serait sauvé de justesse grâce à un saut prodigieux à l'aide de sa pique). Presque tout est abandonné sur place : chevaux, pièces d'artillerie et une grande partie du trésor. Cortés parvient cependant à s'échapper de justesse (désarçonné, il allait être englouti par la masse des combattants aztèques mais deux conquistadors purent le sauver in extremis). Poursuivis par les Indiens, les Espagnols sont épuisés, abattus, moins nombreux et désormais très mal équipés. Mais ils doivent malgré tout combattre, le 7 juillet, lors de la bataille d'Otumba. Contre toute attente, les Aztèques (qui pensaient la bataille facile) se heurtent à la résistance désespérée des Espagnols (qui préfèrent la mort à l'affreux supplice infligé aux prisonniers). Devant cette résistance inattendue, et suite à une charge désespérée des Espagnols qui tuent le général ennemi, les Aztèques se débandent, et les Espagnols peuvent poursuivre leur retraite. L'expédition de Cortés vient d'échapper au pire.
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Cortès profite du soutien indéfectible des Tlaxcaltèques (un retournement de ceux-ci aurait mis fin à l'épopée de Cortès et de sa petite troupe). Ralliant tous les Indiens ennemis des Aztèques, il prépare sa revanche. Grâce à ces nombreux renforts, il peut aligner une armée digne de ce nom. En fin tacticien, il prépare une attaque à la fois terrestre et lacustre, la ville de Tenochtitlan se trouvant sur un lac. Après un long siège de trois mois et des combats qui détruisent une partie de la ville, faisant selon les estimations entre 120 000 et 240 000 morts chez les Aztèques (dont 40 000 dans la bataille), le dernier empereur, Cuauhtémoc, se rend à Cortés le 13 août 1521. Amené devant Cortés, il aurait dit à celui-ci : «señor Malinche, ya he hecho lo que soy obligado en defensa de mi ciudad y no puedo más, pués vengo por fuerza ante tu persona y poder, toma ese puñal que tienes en el cinto y mátame con el» ce qui signifie grosso modo: « Seigneur Malinche, j'ai fait ce que j'ai pu pour défendre ma cité et je ne peux pas plus, ainsi je viens de force vers ta personne, prends ce poignard se trouvant à ta ceinture et tue-moi avec lui. »
Capturé par Cortés peu après la chute de la ville, il fut torturé en compagnie de Tlacotzin (son cihuacóatl) et de Tetlepanquetzal (tlatoani de Tlacopán), mais les Espagnols, qui voulaient savoir où les Aztèques avaient caché leurs trésors, ne purent leur extorquer aucun renseignement. Hernán Cortés a participé personnellement à la torture du dernier empereur mexicain
Hernán Cortés entend parler de richesses qui existeraient vers Las Hibueras (actuelle République du Honduras). De plus il suppose l'existence d'un détroit qui dans l'opinion de beaucoup de pilotes permet le passage à l'autre mer (de l'océan Atlantique à l'océan Pacifique), détroit dont l'existence avait été révélée par le pilote Juan de la Cosa depuis l'an 1500. Aussi, en 1524, Cortés envoie une expédition vers Las Hibueras, sous le commandement de son capitaine Cristóbal de Olid. Elle comprend cinq navires avec l'artillerie, 400 hommes, 30 chevaux. Cristóbal de Olid doit cependant passer par Cuba pour récupérer des chevaux et des munitions supplémentaires achetées par Cortés par l'intermédiaire d'Alonso de Contreras. Lorsqu'il arrive à Cuba, Cristóbal de Olid entre en contact avec Diego Velázquez, le gouverneur de Cuba. Ce dernier souhaite priver Cortés des découvertes futures de cette nouvelle expédition. Aussi, il pousse Cristóbal de Olid à se libérer de la tutelle de Cortés (qui a pourtant financé l'intégralité de l'expédition) et à coloniser les terres de Las Hibueras au nom du roi d'Espagne. Le 3 mai 1524, Cristóbal de Olid débarque à Las Hibueras et fonde la ville de Triomphe de la Croix. Il en profite immédiatement pour rejeter l'autorité de Cortés avec l'accord de ses soldats (une grande partie d'entre eux étant des anciens de l'expédition de Narváez).
En juin 1524, Cortés est informé de la trahison et met sur pied une expédition, qu'il confie à son cousin Francisco de las Casas (es). Elle se compose également de cinq navires et d'une centaine d'hommes, avec pour mission d'appréhender et de punir Cristóbal de Olid. Mais cette expédition n'est pas très chanceuse et une tempête envoie les navires sur la côte, où ils tombent entre les mains de Olid. Francisco de las Casas est capturé, mais grâce à quelques soldats fidèles à Cortés, il s'échappe puis parvient à s'emparer de Cristóbal de Olid. Blessé au cours de l'affrontement, ce dernier est jugé, condamné à mort et égorgé (ou étranglé) publiquement sur la place de Naco.
Ignorant tout de la situation, Cortés craint que Francisco de las Casas ait échoué. Aussi, il décide de former une nouvelle expédition, et d'en prendre la tête. Il se heurte en cela à la plupart de ses capitaines, qui ne voient pas d'un bon œil son départ de Tenochtitlan. Bernal Díaz del Castillo est d'ailleurs très clair sur le sujet
« Le facteur Salazar et le contrôleur Chirinos qui devaient demeurer à Mexico, décidèrent de faire amitié avec le licencié Zuazo et Rodrigo de Paz et tous les conquistadors vieux amis de Cortés qui restaient à Mexico, et tous ensemble ils demandèrent à Cortés de ne pas quitter Mexico et de gouverner le pays; ils lui firent valoir que la Nouvelle-Espagne tout entière se révolterait; et à ce propos, il y eut de longues discussions... »
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Malgré ces recommandations, Cortés maintient sa décision. Il prend cependant la précaution d'emmener avec lui la plupart des grands chefs des différentes tribus indiennes, notamment Cuauhtémoc, l'empereur aztèque et Tepanquezatl, seigneur de Tlacopan. Il espère ainsi limiter le risque de révolte. Pour cette expédition, il peut compter sur ses fidèles, parmi lesquels Gonzalo de Sandoval, Pedro de Solis, Juan Jaramillo, Hernán López de Avila ou encore Bernal Díaz del Castillo. Ce dernier nous précise que l'expédition se compose d'environ 250 soldats, 130 cavaliers, quelques dizaines d'arbalétriers et arquebusiers, 3 000 Indiens de guerre, auxquels il faut rajouter les serviteurs Indiens.
Contrairement aux deux expéditions précédentes passées par la mer, Cortés décide de mener une expédition terrestre. L'expédition quitte Tenochtitlan devenue Mexico pour Coatzacoalcos. Cette partie du voyage se passe sans encombre et Cortés décide de poursuivre sa route (alors qu'il avait pris l'engagement auprès de ses capitaines, de ne pas poursuivre par voie terrestre à partir de cette ville). De Coatzacoalcos à Ayagualulco, les premières difficultés apparaissent, avec l'obligation de construire des canots, mais aussi et surtout un pont de près de 500 mètres pour traverser un fleuve. Le chemin devient de plus en plus difficile, avec de nombreux marécages, une jungle hostile et meurtrière (serpents, araignées...), le manque de nourriture...
C'est dans ce contexte délicat qu'arrive aux oreilles de Cortés une rumeur de complot fomenté par Cuauhtémoc. Sa réaction est immédiate: il oblige Cuauhtémoc à avouer le complot. Ce dernier est alors jugé puis pendu près d'Acalan, en février 1525, en compagnie de Tepanquezatl. En dépit des aveux, il semblerait que cette affaire soit surtout un excellent prétexte pour Cortés d'éliminer Cuauhtémoc. C'est en tout cas ce qu'il ressort des propos sévères de Bernal Díaz del Castillo.
L'expédition poursuit sa route, toujours faite de privations et d'énormes difficultés, puisqu'il faut se frayer un passage à la machette et à l'épée dans l'épaisse jungle, quand ce n'est pas la traversée de marécages ou de fleuves. Malgré tout, Cortés parvient à San Gil de Buena Vista, un petit village de 40 habitants fondé par Gil González de Ávila. Il apprend alors la réussite de l'expédition de Francisco de las Casas. Il se rend à Puerto de Caballos et fonde la ville de Natividad, puis rejoint Trujillo. Cortés termine ainsi cette désastreuse expédition (un long calvaire de deux ans et demi), au cours de laquelle il ne découvre rien d'intéressant, si ce n'est la géographie des lieux. Le tout au prix d'un lourd tribut : des dizaines de morts et l'ombre de l'assassinat de Cuauhtémoc.
Cette expédition fut par ailleurs une énorme erreur politique puisqu'il laissa la capitale aztèque aux pouvoirs de quatre officiers du roi (et non à des proches capables qui pourtant existaient). Ces derniers s'entredéchirèrent, puis profitèrent de leur pouvoir de façon abjecte et lorsque la rumeur annonça que Cortès avait péri dans la jungle du Honduras, ils n'hésitèrent pas à s'approprier l'ensemble des biens de Cortès et de ceux qui s'étaient joints à cette expédition malheureuse, pour se les répartir entre eux et les conquistadors restés afin de se les attacher. Cortès fut averti et parvint intelligemment à retourner la situation. Il n'aura cependant plus jamais le contrôle total sur l'ex- Empire aztèque.
« Sache qu'à main droite des Indes il y a une île appelée Californie très proche du bord du paradis terrestre ; elle est peuplée de femmes noires, sans aucun homme parmi elles, car elles vivent à la façon des Amazones. Elles avaient de beaux et robustes corps, un courage plein de fougue et une grande force. Leur île était la plus forte du monde, avec ses côtes rocheuses et ses falaises escarpées. Leurs armes étaient toutes en or, du même métal qu'étaient fait les harnais des bêtes sauvages qu'elles avaient l'habitude de dresser pour les monter, car dans toute l'île il n'y avait d'autre métal que l'or. »
On considère actuellement Hernán Cortés comme le découvreur de la péninsule de Basse-Californie bien que le premier européen à y débarquer soit le navigateur espagnol Fortún Ximénez, commandant de la Concepción, navire qui appartenait à Hernán Cortés. Lorsqu'il y débarque en 1534, il pense qu'il s'agit d'une île.
Dans la quatrième Carta de Relación, datée du 15 octobre 1524 à México, Hernán Cortés décrit au roi d'Espagne la préparation d'embarcations pour explorer et soumettre de nouvelles régions sur la Mer du Sud (l'océan Pacifique), idée qu'il poursuit depuis deux ans déjà. Étant rentré en Espagne en 1529, Cortés signe un accord avec la Couronne d'Espagne, par lequel elle accepte d'envoyer à son compte des « armées pour découvrir des îles et des territoires dans la mer du Sud ».
Il désire, outre la domination territoriale et les possibles gains en métaux précieux, trouver un passage maritime entre l'Atlantique et le Pacifique. En effet, il pense que puisque Ferdinand Magellan a trouvé un détroit reliant les deux océans par le sud, il doit bien aussi exister un passage par le nord, passage mythique encore inconnu, mais qu'on nomme déjà détroit de Anián. Dans l'accord, il était convenu qu'un dixième des terres découvertes appartiendraient au découvreur et à sa descendance, de manière perpétuelle.
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Durant son séjour en Espagne en 1529, Cortés négocie donc des terres pour lui. De retour au Mexique, le 30 juin 1532, il envoie son cousin Diego Hurtado de Mendoza explorer les îles et le littoral de l'océan Pacifique, au-delà des limites de la Nouvelle-Galice, gouvernée par Nuño de Guzmán, farouche ennemi de Hernán Cortés.
Il divise l'expédition en deux depuis Tehuantepec (Oaxaca), après avoir atteint Manzanillo (Colima) ils continuent à suivre les côtes de Jalisco et Nayarit, qui faisaient alors partie de la Nouvelle-Galice, jusqu'à la découverte des îles Marías, de là-bas ils retournent à la terre ferme et tentent d'obtenir un approvisionnement en eau dans la baie de Matanchén (Nayarit), approvisionnement qui leur est refusé par Nuño de Guzmán, propriétaire et seigneur de la région.
Un des navires abîmé par la tempête prend le chemin du retour, il arrive aux côtes de Jalisco et termine entre les mains de Nuño de Guzmán ; pendant ce temps, l'autre navire qui transportait Diego Hurtado de Mendoza prend la direction du nord. Aucun de ceux qui étaient à bord ne revinrent en Nouvelle-Espagne et on n'eut plus jamais de nouvelles d'eux. Des années après, l'auteur de Deuxième récit du voyage que fit Nuño de Guzmán à la Nouvelle-Galice (Segunda Relación anónima de la jornada que hizo Nuño de Guzmán a la Nueva Galicia), recolta certaines informations qui nous permettent de supposer que le navire avait fait naufrage sur le littoral nord de l'état actuel de Sinaloa, causant la mort de tout l'équipage.

La Concepción emmenée par le commandant Diego de Becerra, est un des deux navires que Cortés envoie en 1533, peu après la conquête de Tenochtitlan, dans le second voyage d'exploration de l'océan Pacifique, l'autre étant le San Lázaro sous les ordres du capitaine Hernando de Grijalva.
L'expédition appareille depuis l'actuel port de Manzanillo (Colima), le 30 octobre 1533. Le 20 décembre, les navires se séparent. Le San Lázaro, qui avait pris de l'avance, attend la Concepción durant trois jours, et ne le voyant pas venir, il commence l'exploration de l'océan Pacifique et découvre les îles Revillagigedo. À bord de la Concepción tout est différent, le navigateur et second à bord Fortún Ximénez se mutine et assassine dans son sommeil le capitaine Diego de Becerra, puis il agresse les membres d'équipage restés fidèles au défunt capitaine en les abandonnant sur les côtes de Michoacán, en compagnie des frères franciscains qui les accompagnaient dans la traversée.
Fortún Ximénez navigue vers le nord-ouest, longeant la côte, puis il vire vers l'ouest et arrive dans une paisible baie. On sait aujourd'hui que le lieu où il mouilla n'est autre que La Paz. Il pense alors être arrivé sur une île. Il fait la rencontre d'Indiens, parlant une langue inconnue et marchant à moitié nus, très différents des Indiens rencontrés sur les plateaux mexicains.
L'équipage qui l'accompagne, en voyant des femmes à moitié nues et en raison de l'abstinence sexuelle, viole les Indiennes présentes. Puis ils se rendent compte qu'en ce lieu les perles, que les Indiens extrayaient des coquillages, abondent dans la baie, et ils mettent le lieu à sac. Il est intéressant de préciser que Fortún Ximénez et ses hommes ne donnèrent aucun nom aux lieux qu'ils visitèrent, comme pour cacher les traces de leurs méfaits. Le viol des Indiennes par l'équipage et la mise à sac provoque un affrontement violent avec les Indiens, qui se termine par la mort de Fortún Ximénez et de quelques-uns de ses hommes. Les survivants prennent la fuite, remettent la Concepción à l'eau à grand-peine et naviguent tant bien que mal jusqu'aux côtes de l'actuel État de Jalisco, où ils tombent sur des soldats de Nuño de Guzmán qui les font prisonniers, et réquisitionnent le bateau.

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Après avoir financé deux voyages dans la mer du Sud et sans avoir obtenu de "résultat matériel", Hernán Cortés décide de prendre la tête du troisième voyage d'exploration.
Cortés est ennuyé que Nuño de Guzmán, son ennemi de toujours, lui ait dérobé la Concepción. Aussi, il décide de l'affronter sur son propre terrain et de lancer sa troisième expédition de là-bas. Pour cela il rassemble une armée nombreuse, composée de fantassins et de cavaliers, pour marcher sur la province de Nouvelle-Galice.
Le vice-roi de Nouvelle-Espagne demande à Hernán Cortés, le 4 septembre 1534 de "de pas affronter celui qui avait dérobé ses navires" ce que Cortés refuse, prétextant qu'il avait déboursé cent mille castellanos d'or, et qu'il avait été désigné par sa Majesté le roi d'Espagne Charles Quint pour découvrir et conquérir de nouveaux territoires. Il avait même mis en route un chantier naval à Tehuantepec et avait à sa disposition trois navires prêts à prendre la mer : le San Lázaro (qui était rentré avec Grijalva de la seconde expédition), le Santa Águeda et le Santo Tomás, qui venaient d'être construits.
Le projet de Cortés est ambitieux. Il envoie ses navires à Chametla (Sinaloa) (près de l'actuelle ville de Escuinapa) dans un territoire gouverné par Nuño de Guzmán et là-bas accoste l'armée qui est sous ses ordres. Pour arriver à Chametla, Cortés doit traverser, plusieurs jours durant, le Nouveau Royaume de la Nouvelle-Galice. La Nouvelle-Galice étant une province de la Nouvelle-Espagne.
Bernal Díaz del Castillo nous rapporte que quand on sut en Nouvelle-Espagne que le Marquis de Oaxaca partait de nouveau en conquête, nombreux furent ceux qui offrirent de le servir en tant que cavalier ou arbalétrier. Au total, 320 personnes et 150 chevaux prennent la mer. Il ajoute que les embarcations sont très bien pourvues de biscottes, viande, huile, vin et vinaigre, trois forgerons avec leurs forges et deux charpentiers avec leurs outils, mais aussi des religieux, des médecins et un chirurgien. L'armée de Cortés débarque à la ville de Santiago de Galicia de Compostela, située à l'époque dans la vallée de Matatipac (aujourd'hui ville de Tepic), où elle est accueillie amicalement par le gouverneur Nuño Beltrán de Guzmán, son ennemi. Cortés et sa troupe restent seulement quatre jours dans cette ville avant de poursuivre leur voyage. Nuño de Guzmán aurait alors conseillé à Cortés de ne pas continuer son exploration, mais Cortés n'en tient aucun compte, notamment parce que Nuño de Guzmán vit dans une certaine pauvreté. Quoi qu'il en soit, l'accueil que reçoit le Conquistador du Mexique de la part de Guzmán est en grande partie dû à l'armée qui l'accompagne.
Après le départ de Cortés, Nuño de Guzmán envoie une lettre à la Audiencia du Mexique dans laquelle il se plaint que « le marquis de la Vallée voulait pénétrer avec ses gens dans son territoire, étant seulement Capitaine Général de la Nouvelle-Espagne ».
À Chametla (Sinaloa), après avoir traversé les États de Jalisco et Nayarit, territoires faisant partie du royaume de Nouvelle-Galice à l'époque, Cortés et son cortège embarquent sur le Santa Águeda et le San Lázaro avec 113 soldats, 40 cavaliers avec leurs chevaux et il laisse à terre 60 cavaliers supplémentaires, selon ce que rapporte à la Audiencia le gouverneur Nuño de Guzmán.
Une fois sur le San Lázaro, Cortés prend la direction du nord-ouest, et le 3 mai 1535, il arrive à la baie de Santa Cruz actuellement La Paz, où il apprend la mort de son subalterne par les Indiens.
Une fois la baie de Santa Cruz prise, Cortés décide d' y établir une colonie. Il envoie chercher les soldats et pièces d'artillerie laissés à Sinaloa, mais le mauvais temps vient s'en mêler, les navires se perdent et un seul peut revenir à la baie de Santa Cruz, avec une cargaison de cinquante fanègues de maïs, pas assez pour alimenter la population. Cortés prend la décision de partir personnellement à la recherche de vivres, mais tout ce qu'il rapporte est encore insuffisant, c'est pourquoi il se met en route pour la Nouvelle-Espagne, dans l'intention de pourvoir en vivres, depuis là-bas, la nouvelle colonie.
Il nomme Francisco de Ulloa à la tête du village de Santa Cruz. Mais les plaintes des familles de ceux qui étaient restés sur la péninsule parviennent à convaincre le vice-roi d'abandonner la colonie.
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Malgré les échecs des trois premières expéditions, Cortés décide d'envoyer une quatrième mission d'exploration dans la mer du Sud, qu'il confie à Francisco de Ulloa en 1539. L'expédition quitte Acapulco le 8 juillet de la même année à bord du Santo Tomás, de la Santa Águeda et de la Trinidad. Au niveau des îles Marías ils sont obligés d'abandonner le Santo Tomás suite à une avarie, et continuent sur les deux navires restants.
Ils pénètrent dans le Golfe de Californie et s'arrêtent à l'aller comme au retour dans la colonie abandonnée de Santa Cruz. Ils atteignent l'extrême nord du golfe le 28 septembre, à l'embouchure du Colorado et nomment l'embouchure du fleuve "Ancón de San Andrés", un bref texte fut rédigé à cette occasion :
« Moi Pedro de Palenzia, écrivain public de cette armée, donne fidèle et véritable témoignage à tous les hommes qui verraient la présente, que Dieu notre seigneur les protège de tout mal, qu'en ce vingt-huitième jour du mois de septembre de l'an mille cinq cent trente neuf, le très noble seigneur Francisco de Ulloa, lieutenant du gouverneur et capitaine de cette armée par la grâce du très illustre seigneur Marquis de la Vallée de Guajaca, pris possession à l'ancón de San Andrés et de la mer vermeille, qui est sur la côte de cette Nouvelle-Espagne vers le Nord, qui est à une hauteur de trente-trois degrés et demi, selon les ordres du Marquis de la Vallée au nom de l'Empereur notre roi de Castille, actuellement et véritablement, mettant la main à l'épée, disant que s'il était une personne pour le contredire, qu'il était prêt à le défendre, coupant avec elle des arbres, arrachant des herbes, retournant des pierres de toutes part, et sortant de l'eau de la mer ; tout ceci en signe de possession.
Témoins qui furent présents à ce que je dis, les révérends pères du seigneur Saint François, le père Frère Raymundo, le père frère Antonio de Mena, Francisco de Terrazas, devant Diego de Haro, Gabriel Márquez. En date du jour, du mois et de l'année susdite. J'ai, moi, Pedro de Palenzia, écrivain public de cette armée, écrit selon ce qui m'est arrivé ; avant de faire ici ce signe mien, qui est en tant que tel, un témoignage de vérité.- Pedro de Palencia, écrivain public. Frère Ramundus Alilius, Frère Antonius de Mena, -Gabriel Márquez. -Diego de Haro. -Francisco de Terrazas. »
Après avoir débarqué et pris possession des terres de l'extrême nord de la mer Vermeille, (connue aujourd'hui comme le Golfe de Californie), dont le nom vient de la coloration rougeâtre des eaux qui se tintent au contact des eaux venant du Colorado, il commencent le voyage du retour vers Santa Cruz. Ils doublent le Cabo San Lucas et entrent dans l'océan Pacifique et passent devant la Baie Magdalena le 5 décembre sans y pénétrer, Francisco de Ulloa ayant été blessé lors d'une escarmouche avec les Indiens. Le 5 avril 1540, il adresse à Cortés un récit des succès de l'exploration, depuis l' île Cedros que l'on connaît grâce à l'exemplaire présent dans le Santa Águeda. En effet, il continua l'exploration avec la Trinidad, mais jamais plus on entendit parler de Francisco de Ulloa et de ses compagnons.
Quelques années plus tard, Cortés est récompensé pour ses grandes conquêtes par Charles Quint (Charles Ier d'Espagne et Charles V d'Allemagne), avec le titre de marquis de la Vallée de Oaxaca, mais on ne lui accorde pas le gouvernement de la nouvelle colonie.

De retour en Espagne, il se porte volontaire lors de l'expédition malheureuse de Charles Quint à Alger, en 1541. La tempête qui détruisit alors la flotte réunie par l'empereur d'Espagne n'épargna pas l'embarcation de Cortés qui dut regagner la côte à la nage. La défense de la ville est assurée par 800 janissaires, 5 000 hommes levés à la hâte et composé d’Algériens, mais surtout de Maures
Hernán Cortés meurt de la dysenterie le vendredi 2 décembre 1547 à Castilleja de la Cuesta, en Espagne, à l'âge de 62 ans, alors qu'il entreprenait de retourner en Amérique. Malgré les énormes richesses et surtout les territoires qu'il apporta à son Roi, il mourut pratiquement en disgrâce, sa gloire passée étant occultée par les immenses trésors ramenés à ce moment du Pérou par Francisco Pizarro.