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Publié : sam. mars 30, 2013 12:44 am
par saintluc
1282
30 mars
Tragiques vêpres siciliennes
Les Siciliens s'insurgent contre l'occupation française sur leurs terres et massacrent les troupes de Charles Ier d'Anjou postées à Palerme. La tuerie qui débute à l'heure des vêpres deviendra célèbre sous le nom de "Vêpres siciliennes". Les assassinats contre les Français se poursuivront dans toute la Sicile jusqu'au 28 avril. 8 000 d'entre eux y trouveront la mort. Charles d'Anjou sera contraint de quitter la Sicile qui passera aux mains de Pierre d'Aragon.
Voir aussi : Soulèvement - Histoire de la Sicile - Histoire du Moyen-Âge

1580
30 mars
Groningue est livrée aux espagnols
La date du 30 mars 1580 note un nouvel épisode dans la guerre de Quatre-Vingts Ans qui oppose les troupes catholiques espagnoles de Philippe II aux calvinistes révoltés dirigés par Guillaume II d'Orange. La ville de Groningue, située au nord des Pays-Bas, est livrée aux Espagnols qui ont déjà remis de l'ordre en Wallonie par la signature de l'Union d'Arras. Par cet acte, Georges de Lalaing, stathouder des provinces du nord, se rallie à l'Espagne.
Voir aussi : Pays-Bas - Philippe II - Histoire des Guerres

1707
30 mars
Décès de Vauban
Sébastien Le Prestre, marquis de Vauban, décède le 30 mars 1707 à Paris. Architecte, ingénieur, urbaniste et hydraulicien, il est particulièrement connu pour sa maîtrise de la poliorcétique (art d'assiéger une forteresse) et pour avoir doté la France de défenses contre les envahisseurs, en construisant des citadelles réputées inviolables. Nommé maréchal par Louis XIV, il travaille sur 180 forteresses, créant ainsi le « système Vauban ».
Voir aussi : Décès - Histoire de Paris - Ingénieur - Architecte - Vauban - Histoire de l'Architecture

1746
30 mars
Naissance du peintre et graveur espagnol Francisco Goya
Francisco Goya naît à Fuendetodos dans la province de Saragosse. A 13 ans, il entre à l'Académie de dessin de José Luzán avant de partir étudier les grands peintres en Italie. En 1786, il est nommé peintre du roi d'Espagne avant de devenir peintre de la Chambre sous le règne de Charles IV. La coupole de la chapelle royale de San Antonio de la Florida à Madrid ou le portrait de groupe de La famille de Charles IV (1800) figurent parmi ses œuvres les plus célèbres. Fransisco Goya est décédé le 16 avril 1828 à Bordeaux.
Voir aussi : Naissance - Peinture - Gravure - Histoire de la Peinture

1754
30 mars
Naissance de Jean-François Pilâtre de Rozier
Le 30 mars 1754 naît à Metz, le premier aérostier français, Jean-François Pilâtre de Rozier. Après des études de chimie, il devient intendant des cabinets de physique, chimie et histoire naturelle de Monsieur en 1780, puis fonde le premier musée technique. Il rejoint les frères Montgolfier dans leurs essais en 1783, et participe au premier vol humain le 21 novembre. Il meurt lors du premier accident aérien de l'histoire le 15 juin 1785.
Voir aussi : Chimie - Montgolfier - Aérostier - Histoire des Sciences et techniques

1774
30 mars
Obligation de la criée en France
Un arrêt établit la mise en place du « Parquet » à la Bourse de Paris. Ce lieu est uniquement réservé aux Agents de Change et les cours doivent désormais être obligatoirement criés.
Voir aussi : Dossier histoire de la bourse - Bourse de Paris - Histoire de la Finance

1844
30 mars
Naissance de Paul Verlaine, poète Français.
Paul Verlaine côtoie le monde littéraire parisien et participe au Parnasse contemporain. Il commence sa production littéraire influencé par Baudelaire. Il rencontre Rimbaud et abandonne son épouse. Il part en Angleterre et devient l'amant de Rimbaud qu'il blesse d'un coup de revolver à la main. Il est emprisonné durant deux ans. A sa sortie, il publie nombreux poèmes et devient très populaire. Les dernier années de sa vie, il tombe dans la misère et meurt en 1896.
Voir aussi : Histoire de l'Angleterre - Littérature - Poésie - Rimbaud - Verlaine - Histoire de l'Art

1853
30 mars
Naissance de Vincent Van Gogh, peintre néerlandais.
Vincent Willem van Gogh travaille d'abord en tant que marchand d'art puis s'oriente vers la peinture en 1880. Il déménage en Belgique et passe des années à étudier la peinture et les artistes. Il retranscrit sa culture picturale et ses nombreuses recherches dans ses propres œuvres. Au cours de sa vie, il crée plus de 2 000 peintures. Il souffre de nombreuses hallucinations qui finissent par provoquer son suicide. Après sa mort, son œuvre connaît un grand succès.
Voir aussi : Peinture - Art - Van Gogh - Artiste - Histoire de la Peinture

1856
30 mars
Fin de la guerre de Crimée
L'Angleterre, la France, la Turquie et la Russie signent la paix de Paris et mettent un terme à la guerre de Crimée. La fin du siège de Sébastopol en septembre 1855, a marqué la défaite de la Russie. Elle accepte sans condition de renoncer à ses prétentions sur la Turquie et reconnaît l'intégrité du territoire turc. La mer Noire et le Danube sont déclarés territoires neutres.
Voir aussi : Histoire de la Guerre de crimée - Histoire de la Moldavie - Histoire de la Bessarabie - Histoire des Guerres

1856
30 mars
Traité de Paris entre la Russie et l'empire Ottoman.
Le traité de Paris est le symbole de la fin de la guerre Crimée. Ce traité fait de la mer Noire un territoire maritime neutre où sont interdits les bateaux de guerres et la construction de fortifications. Cette mesure fait perdre à la Russie une grande partie de son influence dans cette région. Le traité met également en place la commission du Danube que régit la navigation sur le fleuve.
Voir aussi : Russie - Histoire de la Guerre de crimée - Histoire du Traité de Paris - Mer Noire - Histoire des Traités

1863
30 mars
Georges Ier, nouveau roi de Grèce
Le prince danois est élu par l’Assemblée nationale grecque pour succéder à Othon Ier, déposé par un coup d’état militaire l’année précédente. Il sera couronné peu de temps après. C’est à cet instant qu’il prendra le nom de Georges Ier. Au cours de son règne, il mettra en place une nouvelle Constitution, plus démocratique, puis récupérera les îles Ioniennes ainsi que la Thessalie et des territoires de l’Épire. Après avoir participé aux guerres balkaniques, le pays se verra encore attribuer la Macédoine, le sud de l’Épire et la Crète. Georges Ier sera finalement assassiné à Salonique le 18 mars 1913. C’est son fils qui lui succèdera sous le nom de Constantin Ier.
Voir aussi : Histoire de la Grèce indépendante - Georges Ier - Histoire de la Guerre des Balkans - Constantin Ier - Othon - Histoire des Coups d'Etat

1867
30 mars
Les Etats-Unis rachètent l'Alaska
Le secrétaire d'Etat américain William H.Steward achète l'Alaska à la Russie pour la somme de 7 200 000 dollars. Pour les américains cet achat est considéré comme une hérésie.
Voir aussi : Traité - Histoire de l'Alaska - Vente - Histoire de l'Etat

1867
30 mars
Les USA achètent l'Alaska
La Russie vend l'imposant territoire de l'Alaska (1 717 854 km2) aux Etats-Unis pour 7,2 millions de dollars de l'époque (environ 1,7 milliards de dollars selon les normes actuelles). Menées par le secrétaire d'Etat William Seward, les négociations en vue de l'achat avec l'ambassadeur du tsar Alexandre II, le baron Edouard de Stoekl, n'aboutirent qu'après un mois de fervents pourparlers, et le traité ne fut signé que dans la nuit du 30 mars, à quatre heures du matin exactement. Fut créé un « Alaska Day » qui célèbre la rétrocession le 17 octobre.
Voir aussi : Russie - états-unis - Colonisation - Histoire de l'Alaska - Histoire de la Diplomatie

1870
30 mars
USA : ultime ratification du 15e amendement
L'Etat de New York est le dernier à ratifier le XVe amendement de la Constitution, proposé le 26 février 1869 par le Congrès, dans les ricochets de la fin de la Guerre de Sécession (1861-1865). Il stipule que les anciens esclaves jouiront désormais du droit de vote, affermant qu'aucun État américain ne pourra plus retirer ou nier à tout citoyen les dits droits « pour des raisons de race, couleur, ou de condition antérieure de servitude ».
Voir aussi : Dossier histoire de la Guerre de Sécession - Histoire de l'Amérique - Congrès - Union - Histoire du Droit de vote - Histoire des Institutions

1895
30 mars
Naissance de Jean Giono
Jean Giono naît à Manosque, le 30 mars 1895. Le cadre provençal constitue une grande partie du décor de ses écrits. L'écrivain et scénariste puise dans la Grèce antique un style axé sur la condition de l'homme dans le monde et sa portée universelle. Ce pacifiste s'oppose au conflit armé contre l'Allemagne nazie, attisant les accusations de collaboration. Ami d'artistes comme André Gide, il préfère rester en marge des courants littéraires et décède en 1970.
Voir aussi : écrivain - André Gide - Jean Giono - Histoire de l'Art

1900
30 mars
Millerand réforme le droit du travail
Alexandre Millerand inaugure un ensemble de lois qui va modifier le statut de l’ouvrier d’avant-guerre. La limitation du temps de travail concerne pour la première fois toute la population. Fonctionnant par paliers, la limitation horaire absolue est de onze heures par jour. C’est le début d’une série de lois qui vont se succéder en dix ans sur les thèmes de la sécurité, du repos hebdomadaire ou encore des retraites. Par ailleurs, on s’oriente vers une réglementation du travail qui n’est plus unilatérale mais qui inclut les syndicats dans les négociations.
Voir aussi : Dossier histoire du droit du travail - Temps de travail - Histoire du Travail

1912
30 mars
Le Maroc devient protectorat français
La signature du traité de Fès instaure l'installation d'un protectorat français au Maroc. Le sultan Moulay Hafiz s'engage à ne conclure aucune alliance avec un autre pays que la France et à ne contracter aucun emprunt auprès d'une autre puissance. De son côté la France promet de respecter le sultan et la religion musulmane. Les pouvoirs du gouvernement français au Maroc seront détenus par un commissaire général de la République. Le général Lyautey doit remplir cette fonction.
Voir aussi : Dossier histoire de l' Empire colonial français - Protectorat - Histoire de Fès - Lyautey - Histoire de la Colonisation

1918
30 mars
Mise à disposition de Foch des forces américaines
En mars 1918, Paris est bombardée dans le cadre de la Première Guerre mondiale. Les Américains, comprenant l'urgence de la situation, décident de venir en aide à l'Entente. Le général de l'US Army, John Joseph Pershing, envoie donc plus de deux millions de soldats en Europe. Le maréchal français Ferdinand Foch, disposant de plus d'effectifs, adapte ainsi sa stratégie et arrive petit à petit à reprendre le dessus sur les forces de l'alliance.
Voir aussi : Première Guerre mondiale - Histoire des Guerres

1925
30 mars
Disparition du philosophe autrichien Rudolf Steiner
Disparu le 30 mars 1925 à l'âge de 64 ans, Rudolf Steiner était un philosophe autrichien d'origine croate. Il est à l'origine de la création de l'anthroposophie, doctrine prônant l'étude de la spiritualité de manière scientifique. Ce mode de pensée lui permettra d'avoir une certaine aura auprès d'adeptes qui l'ont longtemps considéré comme un guide spirituel. Par le biais de l'anthroposophie, Rudolf Steiner est notamment à l'origine de la médecine anthroposophique et de l'agriculture biodynamique.
Voir aussi : Création - Anthroposophie - Rudolf Steiner - Histoire des Sciences et techniques

1940
30 mars
Naissance d'Astrud Gilberto
Astrud Gilberto, de son nom de jeune fille Astrud Weinert, est née le 29 mars 1940 dans l'État brésilien de Bahia, à Rio de Janeiro. Elle part aux États-Unis en 1963, suivant son mari Joao Gilberto, père du style musical bossa nova. Cette chanteuse est d'ailleurs connue essentiellement pour interpréter des œuvres liées à la bossa nova et à la samba. Elle collabore notamment avec Georges Michael ou, en France, avec Étienne Daho. Elle défend aussi la cause des animaux.
Voir aussi : Brésil - Jazz - Histoire de l'Art

1945
30 mars
Naissance d'Eric Clapton
Eric Clapton est né au Royaume-Uni en 1945. Élevé par ses grands-parents, il apprend à jouer de la guitare durant son adolescence. Il fréquente les bars musicaux et intègre, en 1963, le groupe des Roosters. Quelques mois plus tard, il est embauché par les Yardbirds, grâce à lui, le groupe décolle. Dans les années 1970, il entre dans une période noire, marquée par la drogue et l'alcool. Il joue ensuite en solo et collabore avec de nombreux musiciens de son époque.
Voir aussi : Royaume-Uni - Musique - Drogue - Eric Clapton - Guitare - Histoire de l'Art

1949
30 mars
Le coup d'Etat d'Husni al-Zaim en Syrie
Husni al-Zaim naît en 1897 en Syrie. Militaire au sein de l'armée ottomane, il occupe ensuite un haut poste de l'armée française sous l'administration de la France en Syrie. Le 30 mars 1949, il fait un coup d'État et renverse le président Shukri al-Kuwatli. La rumeur veut que les États-Unis l'aient aidé, de même que le parti social nationaliste syrien. Le 14 août 1949, il est à son tour victime d'un coup d'État. Il sera exécuté peu de temps après.
Voir aussi : France - Etats-Unis - Coup d'Etat - Syrie - Histoire de la Politique

1950
30 mars
Décès de Léon Blum
Léon Blum est né le 9 avril 1872 à Paris. Fervent admirateur de Jean Jaurès, il adhère au parti socialiste en 1899, et collabore au journal « L'Humanité ». Après la guerre, en 1920, il dirige la SFIO (Section française de l'internationale ouvrière). En 1936 et 1938, il préside le conseil des ministres. Léon Blum est à l'origine des mesures sociales les plus marquantes comme les congés payés et la semaine de 40 heures. Il meurt d'un infarctus le 30 mars 1950 à Versailles.
Voir aussi : Histoire du SFIO - Léon Blum - Histoire des Congés payés - Jean Jaurès - Histoire de la Politique

1981
30 mars
Attentat contre Reagan
A Washington, John Hinckley, 25 ans, tire six coups de feu sur le président des Etats-Unis. Une seule balle atteint Ronald Reagan et lui perfore le poumon gauche. Le tireur est immédiatement maîtrisé par les services de sécurité. Le chef de l'Etat est opéré d'urgence et mis hors de danger. Le vice-président George Bush, assumera les fonctions présidentielles durant toute la période d'hospitalisation de Ronald Reagan.
Voir aussi : Attentat - Reagan - Histoire des Assassinats

1995
30 mars
Inauguration de la BNF
François Mitterrand inaugure la Bibliothèque nationale de France construite sur le site de Tolbiac à Paris. Les quatre tours de la bibliothèque, à l'image de quatre livres ouverts, ont été conçues par l'architecte Dominique Perrault. Le coût de construction de la BNF s'élève à 7,8 milliards de francs.
Voir aussi : Histoire de Paris - Mitterrand - Bibliothèque - Histoire de l'Architecture

http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml

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Publié : sam. mars 30, 2013 12:47 am
par saintluc
Husni al-Zaim (1897-1949) était un officier et homme politique syrien. Premier militaire à accéder au pouvoir, il met fin en 1949 à la démocratie parlementaire syrienne, et ouvre ainsi une voie d'instabilité politique qui a duré plus de vingt ans.
Husni al-Zaim est né à Alep, au sein de la minorité kurde de Syrie. Après ses études militaire en France, dans la petite ville de Saint-Maixent, il rejoint en 1917 l'armée turque, et participe à la retraite de Syrie engagée par Mustapha Kemal. Après que la France ait institué un mandat en Syrie, Husni devient le premier officier syrien à commander une unité de l'armée française. Bénéficiant de la confiance du général Dentz, il est chargé en 1941 de défendre Damas contre les troupes anglo-gaullistes. Après l'armistice de Saint-Jean-d'Acre, il est interné par les anglais pour sympathie pro-allemande. Il n'est relâché qu'en 1943, et en 1948, il est nommé inspecteur général des forces de police. Après l'indépendance de la Syrie, il est fait chef d'état-major et mène l'armée syrienne lors de la guerre israélo-arabe en 1948. La défaite des forces arabes a profondément secoué la Syrie et la confiance des Syriens dans la démocratie parlementaire.
Le 30 mars 1949, Zaim procède – avec l'aide de Banij Kallas, Adib Chichakli et Sami al-Hinnawi – à un coup d'État, le président Shukri al-Kuwatli est brièvement emprisonné avant de partir en exil en Égypte. Certains avancent comme une des causes de ce coup d'État la volonté de Zaim d'empêcher une enquête sur un détournement de fonds dans l'armée syrienne suspecté par al-Kuwatli qui constate la mauvaise qualité de la nourriture lors d'une visite à un poste de l'armée.
Pour son coup d'État, Zaim aurait reçu une aide discrète de l'ambassade américaine[réf. nécessaire]. On pense aussi qu'il a été aidé par le Parti social nationaliste syrien, même si lui-même n'était pas membre du parti.
Le coup d'État d'al-Zaim est le premier coup d'État qu'ait connu la Syrie et le monde arabe.
Zaim n'a pas utilisé de méthode violente pour s'imposer dans le pays, il n'avait pas recours aux exécutions des opposants politiques et il y avait peu d'arrestations d'opposants, mais, malgré cela, il s'est rapidement fait beaucoup d'ennemis. Voulant mener une révolution radicale, sur le modèle turc, il mène une réforme agraire et de vastes travaux d'irrigation.
Image
Il réorganise l'armée et tente de séculariser l’État en supprimant certaines lois coraniques. Il donne également le droit de vote aux femmes et augmente le budget de l'éducation nationale. Ces réformes lui attirent une grande hostilité. Le clergé lui reproche sa politique séculière, les hommes d'affaires critiquent la réforme agraire et l'augmentation des taxes. Sa volonté de signer un traité de paix avec Israël et de participer à la construction du pipeline transarabique avec une compagnie américaine a irrité beaucoup de nationalistes arabes.
Après la fuite du dirigeant et fondateur du PSNS, Antoun Saadé du Liban, Zaim lui offre l'asile en le promettant de le protéger. Mais il trahit sa promesse et livre Antoun Saadé aux autorités libanaises, qui après un bref jugement, est exécuté le 8 juillet 1949, date désormais considérée comme jour de deuil parmi ses partisans.
Le 14 août 1949, des hommes armés font irruptions dans le palais présidentiel et abattent le président Zaim. À la tête du petit groupe, Sami al-Hinnawi, l'un des amis du président et instigateur du premier coup d’État qui a permis à Zaim d'accéder au pouvoir. Il présente son action comme une volonté de venger la mort d'Antoun Saadé, et envoie à la femme de celui-ci – Juliette al-Myr – une lettre lui indiquant que la mort de son mari a été vengée. Il semble cependant que son action ait été commanditée par le Royaume-Uni qui s'inquiétait de voir son influence au Proche-Orient être mis à mal par ce militaire. Proche des États-Unis et de l'Arabie saoudite, il menait une politique favorable aux intérêts américains et saoudien dans la région et mettait en minorité les pays pro-britanniques – Irak et Transjordanie – au sein de la Ligue arabe. Après sa mort, le gouvernement suivant annule l'accord concernant le pipeline transarabique qui devait traverser la Syrie et permettre aux États-Unis de faire passer son pétrole en Méditerranée sans passer par l'Angleterre.

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : sam. mars 30, 2013 10:28 pm
par saintluc
1084
31 mars
Henri IV de Germanie couronné empereur
Henri IV de Germanie est couronné empereur par l’antipape Clément III, qu’il s’est efforcé de faire élire à la place de Grégoire VII, lequel finit par s’exiler. L'événement est lié à la querelle des Investitures, opposant les papes aux empereurs depuis 1076. Le conflit perdurera sous le pontificat d’Urbain II, de Pascal II, de Gélase II et sous le règne d’Henri V, fils du précédent. Les papes marcheront dans les pas du réformateur Grégoire VII, de manière moins virulente toutefois, jusqu’à la signature du Concordat de Worms, qui mettra fin à la querelle.
Voir aussi : Dossier histoire des Etats pontificaux - Querelle des Investitures - Grégoire VII - Henri IV du Saint Empire - Histoire du Moyen-Âge

1340
31 mars
Mort de Ivan Ier de Russie
Le prince de Moscou et grand-prince de Vladimir, Ivan Ier de Russie, appartenant à la longue dynastie des Riourikides, meurt à Moscou le 31 mars 1340. Son fils aîné, Siméon Ier de Russie, dit "le Fier" ou "le Superbe", lui succède. Il se fait investir à la Horde d'Or, l'empire turco-mongol fondé par Gengis Kahn, comme prince de Moscou. Puis en 1341, il se fait couronner grand-prince de Vladimir, à la principauté de Vladimir-Souzdal.
Voir aussi : Horde d'or - Siméon Ier de Russie - Histoire de la Politique

1519
31 mars
Naissance d'Henri II
La reine Claude de France donne naissance à son second fils, Henri, à Saint-Germain-en-Laye. L'enfant prend le titre de duc d'Orléans. Il doit son prénom à son parrain, Henry VIII d'Angleterre. A la mort de son père François Ier en 1547, il montera sur le trône de France pour une période de 12 ans et prendra le titre d'Henri II.
Voir aussi : Naissance - Henri II - Histoire des Valois

1547
31 mars
Mort de François Ier
A 53 ans, le roi de France meurt dans son château de Rambouillet. Malade depuis des mois, il avait déjà reçu l'extrême-onction. Les funérailles du "Grand roi François" dureront deux mois. Le 24 mai son cercueil sera descendu dans la crypte de l'abbaye royale de Saint-Denis. Symbole de la Renaissance française, François Ier cède la place à son fils, Henri II, âgé de 28 ans.
Voir aussi : Décès - François Ier - Histoire des Valois

1596
31 mars
Naissance de Descartes
Le philosophe, mathématicien et savant français René Descartes naît à La Haye (Touraine). D'une éducation chez les Jésuites poursuivie par une formation militaire en Hollande, ce « gentilhomme de petite noblesse » établit, avec Le Discours de la méthode (1637) puis Les Méditations métaphysiques, la définition d'une méthode didactique et intuitive, fondée sur l'unique raison et applicable à toute chose, afin de parvenir à la vérité. Au doute sceptique, il opposa l'expérience innée du « cogito » – « Je pense donc je suis » –, scellant une conception anthropocentriste du monde qui faisait de l'homme le maître de la nature. Appelé par la reine Christine en Suède, il y mourut (1650). Contredite par les philosophies empiriste et sensualiste, l'influence cartésienne s'exerça sur ses contemporains (Leibniz, Spinoza) jusqu'aux Lumières, qui virent dans son rationalisme le prolongement de l'humanisme.
Voir aussi : Lumières - René Descartes - Spinoza - Cogito - Discours de la méthode - Histoire des Sciences et techniques

1621
31 mars
Début du règne de Philippe IV
A la suite du décès de son père Philippe III, le prince d'Asturies devient roi d'Espagne, du Portugal et des Deux-Siciles le 31 mars 1621, sous le titre de Philippe IV. Né en 1605, ce roi surnommé aujourd'hui Philippe le Grand, profita de ses premières années au pouvoir pour renforcer la puissance des Habsbourg en Europe. Jusqu'à la fin de son règne en 1665, Philippe IV fut un grand mécène et un grand collectionneur.
Voir aussi : Espagne - Habsbourg - Philippe IV - Histoire de la Politique

1621
31 mars
Mort de Philippe III d'Espagne
Malade depuis plusieurs années, Philippe III, roi d'Espagne, du Portugal et d'Algarves meurt le 31 mars 1621 de déshydratation. Alors que le souverain se plaignait de la chaleur, il n'y eut personne à ses côtés pour éteindre le feu de cheminée. Il est remplacé par son fils, Philippe IV. Particulièrement pieux, Philippe IV, passa son règne dans les prières, et dépensa une bonne partie de la fortune royale dans les fastes de sa cour.
Voir aussi : Espagne - Portugal - Philippe IV - Philippe III - Histoire de la Politique

1644
31 mars
Le traité de Ferrare
Urbain VIII, le pape, autorise Édouard Farnèse, duc de Parme, à émettre des titres d'emprunts couverts par le duché de Castro, afin de résorber ses dettes. Les Barberini (famille du pape) tentent de prendre possession du duché. Édouard Farnèse riposte en faisant fortifier la place. Contrarié, Urbain VIII excommunie le duc et envahit Castro. C'est grâce au cardinal Mazarin que le traité de Ferrare est signé le 31 mars 1644, rendant le duché de Castro aux Farnèse et réintégrant le duc dans l'Eglise.
Voir aussi : Urbain VIII - Histoire de la Politique

1670
31 mars
Le duc du Maine, bâtard de Louis XIV et de Madame de Montespan
Le 31 mai 1670 naît Louis Auguste de Bourbon. Il est le fruit d'un adultère entre Louis XIV et la marquise de Montespan. Il est légitimé en 1673 et s'installe à Versailles. En 1714, il est considéré prince de sang. Après la mort de Louis XIV, il est évincé du pouvoir par les princes et les ducs de la cour et entraîné dans la conspiration de Cellamare. Il finit sa vie éloigné de la politique et méprisé des grands.
Voir aussi : Louis XIV - Marquise de Montespan - Histoire de la Politique

1682
31 mars
Avvakoum et ses disciples subissent le supplice du feu.
Avvakoum est un archiprêtre dans la ville de Kazan.
Il soutient les personnes qui sont pour les réformes de l'Eglise orthodoxe sous le règne de Nikon.
Les écrits qu'il a rédigé durant cette période sont considérés comme de véritables vestiges et sont vénérés par beaucoup de religieux actuellement.
A cause de sa forte opposition et de son influence dans le monde religieux, il est souvent emprisonné. Le 31 mars 1682, il sera brûlé vif avec ses disciples sous le commandement du tsar Fédor.
Voir aussi : Histoire des Faits divers

1727
31 mars
Mort du scientifique Isaac Newton
Isaac Newton (1643-1727) est un scientifique britannique qui étudie à Cambridge et qui dispose de multiples casquettes : mathématicien, philosophe, théologien, physicien, alchimiste etc. Il doit sa notoriété notamment à la fondation de la mécanique classique et à sa théorie de la gravitation universelle. Il est aussi le co-découvreur du calcul infinitésimal et d'innovations dans le domaine de l'optique. Son ouvrage "Philosophiae Naturalis Principia Mathematica" (1686) est un ouvrage de référence pour les sciences.
Voir aussi : Grande-Bretagne - Scientifique - Isaac Newton - Histoire des Sciences et techniques

1732
31 mars
Naissance du compositeur autrichien Joseph Haydn
Joseph Haydn (1732-1809) est un compositeur d'origine autrichienne. Tout comme Mozart et Beethoven, il incarne le classicisme viennois. Son œuvre fait le lien entre la fin du baroque et le début du romantisme. Autodidacte, ses premières créations datent de 1750. Vers 1760, son style pré-romantique se consolide. Après 1772, il revient à un style plus classique. Sa renommée dépasse les frontières autrichiennes. Son œuvre compte des symphonies, des quatuors à cordes, des sonates pour piano etc.
Voir aussi : Naissance - Autriche - Compositeur - Histoire de la Musique classique

1751
31 mars
Le futur George III devient prince de Galles
A la mort de son père, le 31 mars 1751, le prince Frederick de Galles, George devient l'héritier du trône de Grande-Bretagne. Il devient duc d'Edimbourg puis est fait prince de Galles par George II, son grand-père. Lorsque celui-ci meurt en 1760, George monte sur le trône sous le nom de George III.
Voir aussi : George III - Prince - Histoire des Sacres

1777
31 mars
Naissance de Charles Cagniard de Latour, ingénieur et physicien français
Charles Cagniard de Latour fut un ingénieur et physicien, à l'origine de nombreuses découvertes. Après des études à Polytechnique, il devient fonctionnaire en 1810, mais quitte rapidement ses fonctions pour se consacrer à la recherche. Parmi ses découvertes, on peut citer la cagniardelle, la sirène, le canon pompe, des appareils d'éclairage au gaz...Ces derniers lui valurent le titre de baron, offert par Louis XVIII en 1819. Il fut membre de l'Académie des Sciences et décéda en 1859.
Voir aussi : Physicien - Académie des sciences - Louis XVIII - Ingénieur - Histoire de Polytechnique - Histoire des Sciences et techniques

1820
31 mars
Premières restrictions de la liberté de la presse
L’assassinat du duc de Berry plonge la France dans une période de réaction et la première traduction de ce climat concerne la presse. Moins d’un an après sa libéralisation et moins de deux mois après la mort du duc, les Ultras deviennent très influents et obtiennent le musellement de la presse. Ainsi, avec la loi qui suivra en 1822, le « délit d’opinion » est créé tandis qu’il sera désormais possible de punir un journal pour son « esprit ». Il faudra également une autorisation préalable pour diffuser un journal.
Voir aussi : Dossier histoire de la Restauration - Ultraroyalistes - Histoire de la Liberté de la presse - Histoire de la Presse

1829
31 mars
Début du pontificat de Pie VIII
Francesco Saverio Maria Felice Castiglioni, né en 1761, fut élu pape le 31 mars 1829 suite au décès de Léon XII et prit le nom de Pie VIII. Il condamna le libéralisme et fit face à une période d'agitation en Europe (avènement de Louis-Philippe en France, troubles en Belgique et Pologne). Son règne ne dura qu'un an et demi puisqu'il mourut à Rome le 30 novembre 1830 et fut remplacé par Grégoire XVI.
Voir aussi : Pape - Libéralisme - Grégoire XVI - Pie VIII - Histoire de la Chrétienté

1830
31 mars
Ferdinand VII d'Espagne promulgue la Pragmatique Sanction
Le 31 mars 1830, le roi Ferdinand VII d'Espagne promulgua la Pragmatique Sanction, une loi qui avait pour conséquence d'annuler la loi salique. Cela établissait qu'en cas de décès du roi, son héritier devait être un descendant direct, peu importe son sexe. Sa fille Isabelle lui succéda donc à sa mort en 1833, au grand mécontentement des Bourbons qui souhaitaient le couronnement de Charles de Bourbon, frère du roi.
Voir aussi : Bourbons - Isabelle - Roi d'Espagne - Pragmatique sanction - Loi salique - Histoire de la Politique

1889
31 mars
Présentation de la Tour Eiffel à Paris
L'œuvre de Gustave Eiffel est présentée en avant-première de l'Exposition universelle de Paris. La cérémonie est présidée par Eiffel lui-même et le Premier ministre Pierre Tirard. L'ingénieur français a imaginé cette tour de 318 mètres de haut en participant à un concours ouvert par le ministre du Commerce et de l'Industrie Lockroy pour célébrer le centenaire de la révolution française. Après deux ans de travaux la Tour Eiffel est enfin montrée au public. Elle sera officiellement inaugurée le 6 mai. Malgré la véhémence des protestations «contre l'érection en plein cœur de notre capitale de l'inutile et monstrueuse tour…», elle deviendra le symbole de Paris.
Voir aussi : Histoire de Paris - Exposition universelle - Histoire de la Tour Eiffel - Histoire de l'Architecture

1910
31 mars
Sidney Sonnino démissionne du conseil italien
Sidney Sonnino (1847-1922) est un homme politique italien, grand réformateur libéral et partisan du suffrage universel. Ambassadeur en Europe de 1867 à 1873, Sonnino devient ministre des Finances du gouvernement Crispi de 1893 à 1896. Président du conseil à deux reprises, en 1906 et en 1909, il démissionne de son poste le 31 mars 1910. Ministre des Affaires étrangères de 1914 à 1919, Sonnino mène les négociations qui conduisent au traité de Londres de 1915.
Voir aussi : Traité de Londres - Histoire de la Politique

1927
31 mars
Naissance de Vladimir Ilyushin, pilote d'essai soviétique
Le lieutenant-colonel Vladimir Sergueïevitch Iliouchine est né le 31 mars 1927. Ce pilote d'essai est l'objet de plusieurs légendes qui le donnent comme le premier homme à avoir réalisé un vol orbital autour de la Terre, cinq jours avant Gagarine. Le vol aurait été interrompu, selon les versions, par un problème technique ou par un évanouissement d'Iliouchine. Aucune trace officielle ne subsiste de cette rumeur.
Voir aussi : Gagarine - Histoire des Grandes aventures et découvertes

1948
31 mars
Naissance d'Al Gore
Al Gore naît le 31 mars 1948 à Washington. Homme politique membre du parti démocrate, il est vice-président de Bill Clinton entre 1993 et 2001. Il est candidat à l'élection présidentielle de 2001, mais perd face à George W. Bush. Opposé à la guerre en Irak, il s'implique activement dans l'écologie. Son film « Une vérité qui dérange » sorti en 2007 reçoit l'Oscar du meilleur documentaire, malgré la polémique qui l'entoure. La même année, il reçoit le prix Nobel de la Paix et reverse l'intégralité de l'argent à sa fondation, ACP.
Voir aussi : Histoire du Prix Nobel - Oscar - Irak - Démocrate - Bush - Histoire de la Politique

1949
31 mars
Terre-Neuve devient une province canadienne
Après deux référendums, la région englobant Terre-Neuve et le Labrador entre dans la confédération canadienne. Elle constitue ainsi la dixième province du pays. Le libéral Louis Stephen Saint-Laurent est alors Premier ministre ; il a succédé à Mackenzie en 1948.
Voir aussi : Histoire du Saint-Laurent - Histoire du Labrador - Histoire de Terre-Neuve - Histoire de la Colonisation

1997
31 mars
Martina Hingins n°1 mondiale
La joueuse suisse Martina Hingis remporte le tournoi de Key Biscayne à Miami en battant Monica Seles 6-2/6-1. Elle devient à 17ans la plus jeune joueuse numéro un mondial de l'histoire du tennis professionnel.
Voir aussi : Record du monde - Histoire du Tennis

1998
31 mars
Netscape donne son code source et fonde Mozilla
L’entreprise Netscape, qui subit les assauts d'Internet Explorer, décide d’ouvrir son code pour fonctionner comme les logiciels libres. Le procès de Netscape face à Microsoft ne permet pas d’éradiquer l’hémorragie qui touche l'ancien géant du Web. Ce dernier intègre en fait son navigateur dans Windows et Netscape Navigator perd rapidement du terrain tout en prenant du retard techniquement. Finalement, Netscape, racheté par AOL, ne reprendra jamais le dessus et l’entreprise disparaîtra en 2003.
Voir aussi : Windows - Histoire de Microsoft - Netscape - Histoire d'Internet

2005
31 mars
Lancement de la télévision numérique terrestre en France
A 19 heures, les téléspectateurs équipés d'un adaptateur et situés dans la zone de couverture (35 % du territoire) ont pu regarder 14 chaînes gratuitement, dont 3 entièrement nouvelles. Sont ainsi disponibles TMC, Direct 8, NT1, La Chaîne Parlementaire-Public Sénat, France 4, NRJ 12, W9, France 5 et Arte toute la journée, et les "anciennes chaînes" TF1, France 2, France 3, Canal + en clair, et M6. Un lancement qui s'est fait attendre : le premier appel à candidatures pour la TNT avait été lancé en 2001.
Voir aussi : Histoire de TF1 - Chaîne - Histoire de France 2 - Histoire de Canal + - Histoire d'Arte - Histoire de la Télévision

http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : sam. mars 30, 2013 10:39 pm
par saintluc
Terre-Neuve-et-Labrador est une des provinces du Canada. La capitale est Saint-Jean (St. John's). La province est constituée de l'île de Terre-Neuve et de la région continentale de Labrador, à l'extrême est du pays (le point le plus oriental du Canada se trouve à quelques kilomètres de la capitale). La frontière terrestre principale est avec le Québec. Cette frontière Québec/Terre-Neuve-et-Labrador, au Labrador, définie par le Conseil privé de Londres en 1927, n'est pas reconnue par le Québec. Il y a aussi une très petite frontière terrestre avec le Nunavut sur l'île Killiniq à l'extrême nord de Labrador. Le territoire français de Saint-Pierre-et-Miquelon se trouve au large de la côte sud de la province.
Depuis 1964, le gouvernement provincial utilise l'appellation « Terre-Neuve-et-Labrador ». En octobre 2001, un amendement constitutionnel a été adopté par le Sénat et la Chambre des communes du Canada ainsi que par la Chambre d'Assemblée de la province, afin de changer officiellement le nom. Cet amendement prit son effet le 6 décembre 2001. L'appellation n'est devenue courante que dans les dernières années, cependant bon nombre de gens utilisent encore « Terre-Neuve » pour désigner et la province et l'île.
La population de la province est de 509 200 personnes (Ténéliens, 94 % Terre-Neuviens et 6 % Labradoriens).
Terre-Neuve a son propre dialecte d'anglais distinct de l'anglais canadien : l'anglais terreneuvien. Le français terre-neuvien et l'irlandais terre-neuvien ont quasiment disparu.

Terre-Neuve a une longue histoire. La première colonie européenne en Amérique, fondée en l'an 1000 par les Vikings, se trouvait à L'Anse aux Meadows sur l'île. Des restes et des artefacts provenant de cette occupation sont présentés à L'Anse aux Meadows, maintenant classé au patrimoine mondial de l'UNESCO. L’île fut ensuite habitée par les Inuits et les Beothuks.
Malgré diverses allégations sur la fréquentation des Grands Bancs par des pêcheurs européens au début du xve siècle, et dont la source principale paraît être l'ouvrage de Charles Desmarquets, le premier récit historiquement documenté est celui de l'explorateur Jean Cabot, qui accosta à Bonavista en 1497 et prit possession de Terre-Neuve au nom de la couronne d’Angleterre. Humphrey Gilbert établit un poste de pêche en 1583 à Saint-Jean de Terre-Neuve. En 1610 John Guy fonda une colonie à Cuper's Cove, aujourd'hui connu sous le nom de Cupids, faisant de Terre-Neuve la deuxième colonie permanente anglaise en Amérique après Jamestown en Virginie3. Le fils de Nicholas Guy et sa femme, né le 27 mars 1613, est le premier enfant anglais dont la naissance est connue en ce qui deviendrait le Canada. La colonie anglaise à l'anse Cupid fut suivie par une nouvelle colonie anglaise d'Avalon établie par Sir George Calvert à Ferryland en 1621. Sir George Calvert, qui deviendrait Lord Baltimore, était un converti anglais au catholicisme et tolérait les catholiques dans la colonie d'Avalon. Malgré ces efforts, ces plantations commerciales anglaises n'eurent pas beaucoup de succès par cause du climat et les conditions difficiles en Terre-Neuve. Plus tard il fonderait la colonie anglaise de Maryland.
Les Basques, qui pêchaient les bancs de morue dès le début du xvie siècle, fondèrent Plaisance (aujourd'hui Placentia), un havre fréquenté aussi par les pêcheurs français. En 1655 la France installe un gouverneur à Plaisance, commençant une période de colonisation française formelle de Terre-Neuve. Celle-ci dure jusqu'aux traités d'Utrecht qui mettent fin à la guerre de succession d'Espagne entre la France et la Grande-Bretagne en 1713. Selon les termes des traités, la France renonce à ses revendications sur l'île de Terre-Neuve (ainsi que celles portant sur les côtes de la Baie d'Hudson) et confirme la possession de celle-ci par l'Angleterre. Les territoires français d'Acadie y sont quant à eux cédés aux Britanniques. Par la suite, la population française de Plaisance se transféra à l'île Royale (aujourd'hui l'Île du Cap-Breton), fraction d'Acadie restée française, sous la surveillance du dernier gouverneur français.
La colonie n'était pas une province canadienne jusqu'en 1949 et est demeurée jusqu'à cette date un dominion de l'Empire britannique ayant une existence juridique séparée du Canada.
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Terre-Neuve fut dotée en 1832 d'une assemblée coloniale, qui est actuellement connue sous le terme de la Chambre d'assemblée (House of Assembly). En 1855 Terre-Neuve reçut son propre gouvernement et Philip Francois Little, natif de l'île du Prince-Édouard, forma la première administration de 1855 à 1858.
Terre-Neuve rejeta une première fois l'union avec la confédération canadienne dans l'élection générale de 1869. Elle demeura colonie britannique jusqu'à ce qu'elle reçût le statut de dominion en 1907 en même temps que la Nouvelle-Zélande. Elle tenta de faire un accord de libre-échange avec les États-Unis mais cela échoua. La Dominion de Terre-Neuve atteignit son âge d'or sous le Premier ministre Sir Robert Bond.
Terre-Neuve constitua son propre régiment pour participer à la Première Guerre mondiale afin de soutenir le Royaume-Uni. Le 1er juillet 1916, une grande partie de ce régiment fut massacrée au début de la Bataille de la Somme. La dette de guerre suite aux dépenses dues à ce régiment conduisit à un endettement croissant lors des années 1920, car contrairement à tous les États souverains de l'époque (qui annulèrent ou étalèrent leurs remboursements de leur dette de guerre à leur avantage) Terre-Neuve fit face à ses engagements financiers sans les renier.
Les années 1920 furent aussi marquées par une atmosphère de scandale. En 1923 le Premier ministre Richard Squires fut arrêté et accusé de corruption. Il fut laissé en liberté peu de temps après sur caution, mais on nomma une commission britannique dirigée par Hollis Walker pour éclairer l'affaire. Peu de temps après, le gouvernement de Squires chuta. Il revint au pouvoir en 1928 pendant la grave crise infligée au pays par la Grande dépression. Le 5 avril 1932, une émeute de dix mille personnes à l'Assemblée contraignit Squires à s'enfuir.
Le gouvernement suivant, mené par Frederick Alderdice, demanda au gouvernement britannique de prendre le contrôle direct du pays, jusqu'à ce que Terre-Neuve soit autosuffisante.
En 1946, une élection mit en place une convention nationale pour décider de l'avenir de Terre-Neuve. Après un débat acharné et un premier référendum à trois options en juin 1948, un deuxième référendum en juillet 1948 décida par un vote de 52 % contre 48 % de s'unir avec le Canada.
Terre-Neuve devint membre de la Confédération canadienne le 1er avril 1949.
La politique de la province fut dominée par le Parti libéral sous Joseph R. Smallwood jusqu'en 1972. Cette année-là, le gouvernement Smallwood fut défait par les progressiste-conservateurs dirigé par Frank Moores.
Brian Peckford devint premier ministre en 1979. Pendant cette période, la province lutta avec le gouvernement fédéral pour contrôler les importantes ressources pétrolières maritimes, dispute qui s'acheva par un compromis. En 1989, le Parti libéral de Clyde Wells prit le pouvoir.
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Durant les années 1990, Terre-Neuve fit face à une crise écologique et environnementale sévère. L'activité de pêcherie de morue, dont les Terre-neuviens avaient vécu pendant cinq cents ans, chuta en raison de la quasi disparition de l'espèce. Le gouvernement fédéral aida Terre-Neuve à hauteur d'un milliard de dollars.
En 1996 l'ancien politicien fédéral Brian Tobin prit le pouvoir. Son but principal était de faire profiter la province des riches dépôts de nickel récemment découverts au Labrador. Il démissionna pour retourner à la politique fédérale en 2000. Le Parti libéral s'est trouvé dans une condition affaiblie depuis ce temps, situation ressentie par l'actuel premier ministre, Roger Grimes.
Un différend perdure avec la Nouvelle-Écosse au sujet de la frontière maritime au sud.
En 2003, le gouvernement fédéral imposa un moratoire complet sur la pêche de la morue, à cause de la population extrêmement basse de ce poisson. Ceci enflamma les esprits partout dans le Canada atlantique; en Terre-Neuve-et-Labrador, le premier ministre Grimes ordonna une revue de l'Acte d'Union et de la place de la province au Canada.
Le sous-sol de la province regorge de ressources minières. Les gisements de fer les plus importants au monde ont été découverts au Labrador. Le sol renferme également d'énormes quantités de minerais d'or, d'argent, d'amiante, de fluor, de tungstène, de nickel, de cuivre, de plomb, de zinc et de charbon ainsi que de gypse, de calcaire, et de cobalt. Ce dernier se trouve surtout dans l'île de Terre-Neuve. Beaucoup de pétrole off-shore a été découvert en mer à 300 km environ au sud-est de la capitale StJohn's dans le secteur dénommé Bassin Jeanne d'Arc (Jeanne d'Arc Basin). L'exploitation se poursuit depuis plusieurs années à l'aide de plateformes en mer, sous l'égide de puissantes compagnies nord-américaines. Aux gisements d'Hibernia, White-Rose, Terra-Nova très productifs, viendra s'ajouter celui d'Hebron dans un futur proche.
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Le 2 juillet 2003, les résultats de la Commission royale sur la place de Terre-Neuve-et-Labrador dans la fédération furent révélés. La commission fit état des éléments de tensions dans la relation entre Terre-Neuve-et-Labrador et le Canada :
l'impact massif de la destruction de l'activité de pêcherie de la morue ;
le fait que les ressources d'hydroélectricité du Labrador aient principalement bénéficié au Québec ;
le haut taux de chômage chronique ;
les revenus par habitant les plus bas au Canada ;
les hauts niveaux d'impôt ;
le taux d'émigration le plus élevé.
Le rapport prônait :
un fédéralisme plus coopératif avec Terre-Neuve-et-Labrador ;
une action commune pour reconvertir l'activité de pêcherie ;
une collaboration entre le Canada, le Québec, et Terre-Neuve-et-Labrador pour développer le site hydroélectrique de Gull Island ;
une révision des accords atlantiques pour que les réserves pétrolières maritimes (Hibernia) bénéficient en priorité à Terre-Neuve-et-Labrador ;
des pourparlers immédiats et réalistes sur une gestion conjointe de la pêcherie.

L'économie de Terre-Neuve-et-Labrador connaît depuis quelques années une croissance fulgurante, grâce aux développements de l'exploitation pétrolière offshore, grâce aussi aux projets miniers, dont celui de « Voisey's Bay » et au tourisme. En 2007, le PIB y a progressé de 9,1 %. Le PIB par habitant, longtemps au dernier rang des provinces, est passé à 48 739 $ en 2007, pour se situer au deuxième rang, derrière l'Alberta. Le Québec, en comparaison, avait un PIB par habitant de 37 138 $.
Les mises en chantiers résidentiels étaient de 3 261 en 2008.
Le taux de chômage reste élevé à cause de la proportion relativement importante de travailleurs saisonniers.

Capitale : St-Jean (St. John's)
Devise : Quaerite Primum Regnum Dei (Cherchez d'abord le royaume de Dieu)
Fleur emblème : La sarracénie pourpre
Date d'entrée dans la Confédération : Le 31 mars 1949
Membres de l'Assemblée législative : 48
Députés à la Chambre des communes : 7
Sénateurs : 6
Population en 2008 : 508 270
Revenu familial annuel moyen - 2003 : 47 100 $
Taux d'emploi - 1997- 62,4 %
Coûts des soins de santé par habitant - 1995 : 2 612 $
L'inflation mesurée à l'IPC - 1997 : 1,2 %
Revenu hebdomadaire moyen - 1997 : 483,49 $
Mises en chantier d'habitations - 2007 : 2 649 (Source : la SCHL)
Taxe de vente harmonisée - 2009 : 13 % (dont 5 % provient du TPS fédéral)
Population urbaine - 1996 : 41,8 %
PIB par habitant - 2007 : 48 739 $ (Source : Statistiques Canada, PIB par province)
Croissance du PIB - 2008 : 9,1 %
Superficie par rapport au reste du Canada : 4,06 %

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Publié : dim. mars 31, 2013 11:07 pm
par saintluc
1340
1 avril
Assassinat de Gérard III de Holstein
Après la déchéance du roi Christophe II de Danemark en 1332, le comte Gérard III de Holstein devient administrateur du royaume du Danemark, en sa qualité de régent, et occupera cette fonction jusqu'à son assassinat le 1er avril 1340 par le gentilhomme Niels Ebbesen de Nörreriis, pour des motifs qui demeurent inconnus. Son pupille, Valdemar IV de Danemark, dit « Le Restaurateur », sera couronné roi du Danemark deux mois plus tard.
Voir aussi : Royaume du Danemark - Histoire de la Politique

1441
1 avril
Mort de Blanche de Navarre
Blanche Ière de Navarre, ou Blanche d'Evreux (née le 6 juillet 1387), reine de Navarre (1421-1441), s'éteint à Santa María la Real de Nieva (province de Ségovie), en Castille. Fille de Charles III de Navarre et de l'infante Eléonore de Castille, elle fut reine consort de Sicile par son mariage avec Martin Ier le Jeune (1402). A sa mort en 1441, son second époux, Jean d'Aragon (1420), s'appropria le trône de Navarre, niant les prétentions de leurs trois enfants.
Voir aussi : Castille - Jean Ier d'aragon - Blanche de navarre - Histoire de la Politique

1578
1 avril
Naissance de William Harvey
William Harvey naît le 1er avril 1578, à Folkestone, dans le comté anglais du Kent. Diplômé en 1602 docteur en médecine, il officie à Londres puis est élu membre du Collège royal de médecine. Il se spécialise dans l'anatomie expérimentale et se concentre sur les questions de circulation sanguine. Plusieurs scientifiques lui contestent la primauté de ses expériences, notamment Walter Warner, même s'il est avéré qu'Ibn Nafis, médecin arabe du XIIIe siècle, soit le premier découvreur du système de la circulation sanguine.
Voir aussi : Médecin - William Harvey - Histoire des Grandes aventures et découvertes

1750
1 avril
Naissance de Hugo Ko???taj
Hugo Ko???taj naît à Dederka?y Wielkie dans la région de Volhynie. A partir de 1775, il occupe plusieurs postes dans l'éducation dont celui de recteur de l'université de Cracovie et de rapporteur de Lituanie. Il participe à la rédaction de la Constitution du 3 mai avant d'être nommé en 1791 Vice-chancelier. Il participe également à la fondation du premier parti politique polonais. Il continuera à rédiger de nombreux documents politiques et philosophiques avant de mourir dans l'oubli le 28 février 1812 à Varsovie.
Voir aussi : Naissance - Politique - Histoire de la Politique

1753
1 avril
Naissance de Joseph de Maistre
Joseph de Maistre, politicien, écrivain et philosophe, est né dans le royaume de Savoie le 1er avril 1753. Après des études chez les jésuites, le Savoisien rentre dans la magistrature, puis devient sénateur en 1788. Il sera l'un des premiers à se révolter contre l'annexion de la Savoie par la France en 1792. Longtemps exilé en Suisse, puis en Italie, il revient en France sous la Restauration. Il meurt en Italie le 26 février 1821.
Voir aussi : Italie - Dossier histoire de la Restauration - Philosophe - Jésuites - Histoire de la Savoie - Histoire de la Politique

1810
1 avril
Napoléon Ier épouse Marie-Louise d'Autriche
Le mariage civil de Napoléon Ier et de Marie-Louise d'Autriche, fille de l'empereur François II, est célébré à Saint-Cloud. Le mariage religieux aura lieu le lendemain dans le salon carré du palais du Louvre. A 41 ans, Bonaparte jubile en devenant l'époux d'une princesse d'Europe âgée de 19 ans issue de la famille des Habsbourg. Le peuple de France voit au contraire d'un mauvais œil cette alliance avec une descendante de Marie-Antoinette "l'Autrichienne".
Voir aussi : Napoléon - Dossier histoire Mariage - Bonaparte - Marie-Antoinette - Marie-Louise - Histoire de l'Empire

1873
1 avril
Naissance du compositeur russe Sergueï Rachmanivov
Le compositeur et pianiste russe Sergueï Vassiliévitch Rachmaninov voit le jour à Novgorod. Frais émoulu du Conservatoire de Moscou, il entame très rapidement, sous les auspices de Tchaïkovski, qu'il vénérera toute sa vie durant, une carrière de virtuose, interrompue brusquement dans les remous de la Révolution de 1917. S'ensuivent des années d'exil, la Suisse, Paris, puis l'Amérique, où il se fixe, jusqu'à sa mort en 1943, à Beverly Hills. Au-delà d'un goût naturel pour le piano et résistant aux nouvelles tendances du siècle, il créa de nombreuses symphonies et opéras qui, sans être de facture académique, furent très populaires pour leur lyrisme et l'élégance très sûre de la mélodie.
Voir aussi : Russie - Lyrisme - Tchaïkovski - Histoire de la Musique

1878
1 avril
Découverte des iguanodons de Bernissart
A Bernissart en Belgique, des mineurs font la découverte de 29 squelettes d'iguanodons à 322 mètres de profondeur. Les reptiles dinosauriens sont en parfait état et mesurent près de 10 mètres de long. Ils seront exposés à l'Institut royal de sciences naturelles de Bruxelles.
Voir aussi : Découverte - Dossier histoire des découvertes archéologiques - Histoire de l'Archéologie

1918
1 avril
Création de la Royal Air Force
Le 1er avril, l'armée de l'Air britannique, la Royal Air Force (RAF), est créée. Elle est issue de la fusion entre la Royal Flying Corp et la Royal Naval Air Service. Aujourd'hui, son millier d'aéronefs vole sous la divise « Per ardua ad astra » (A travers les embûches jusqu'aux étoiles). Pendant les deux conflits mondiaux, elle jouera un rôle de soutien auprès de la British Army et la Royal Navy. Le trio forme les Forces armées britanniques.
Voir aussi : Royal Air Force - Royaume-Unis - Guerre mondiale - Armée de l'air - Histoire des Guerres

1922
1 avril
Décès de Charles Ier d'Autriche
Charles 1er naît le 17 août 1887 à Persenbeug. Il accède au trône en 1916 et devient le dernier empereur d'Autriche mais également le dernier roi de Hongrie sous le nom de Charles IV, et dernier roi de Bohème sous le nom de Charles III. Il abdique deux ans plus tard après la proclamation de la République d'Autriche en 1918. La Hongrie cède de son côté à la pression des socialistes bolchéviques : Charles 1er essaiera de reprendre les commandes du pays en 1921, sous l'influence du pape Benoît XV qui craint le bolchévisme. Il meurt le 1er avril 1922 d'une pneumonie.
Voir aussi : Hongrie - République - Charles IV - Charles 1er - Histoire de la Politique

1927
1 avril
Naissance de Jacques Mayol, apnéiste français
Né le 1er avril 1927 à Shangai, Jacques Mayol est un plongeur français, champion d'apnée, qui battit les records de profondeur de son époque. Il a révolutionné les théories des scientifiques de sa génération, qui pensaient que la cage thoracique s'écrase quand on descend au-delà de quarante mètres. Sa rivalité avec le plongeur Enzo Maiorca a inspiré le scénario du film Le Grand Bleu, de Luc Besson. Il souhaitait mettre au profit de la science ce qu'il a appris au contact du monde sous-marin, et s'est notamment rapproché du docteur Michel Odent qui prônait la technique de l'accouchement dans l'eau. Jacques Mayol s'est suicidé en 2001.
Voir aussi : Plongée - Apnée - Le Grand Bleu - Luc Besson - Histoire des Grandes aventures et découvertes

1929
1 avril
Apparition du yo-yo
A New-York, l'inventeur américain Louis Marx, fait pour la première fois la démonstration de sa nouvelle création; le yo-yo.
Voir aussi : Histoire des Loisirs

1938
1 avril
Invention du Nescafé
Le café instantané soluble est inventé par le chercheur Max Morgenthaler et son équipe à l'usine Nestlé d'Orbe en Suisse. Pour la marque Nestlé, le Nescafé est le premier produit à ne pas être fabriqué à base de lait.
Voir aussi : Café - Histoire de l'Alimentation

1939
1 avril
Fin de la guerre civile en Espagne
Francisco Franco déclare le 1er avril 1939 la fin de la guerre civile espagnole. Le conflit oppose les nationalistes aux républicains depuis juillet 1936 et la victoire législative du Front populaire de gauche. Conservateurs, monarchistes et phalangistes fomentent un coup d'État raté. Toutefois, les troupes franquistes remportent plusieurs batailles dont celle, décisive, de l'Èbre, en juillet 1938. Après la conquête de la Catalogne en février 1939, Madrid tombe aux mains des franquistes paraphant la guerre civile.
Voir aussi : Espagne - Franco - Histoire de Madrid - Guerre civile - Histoire de la Catalogne - Histoire des Guerres

1945
1 avril
Les Américains s'attaquent à Okinawa
Après s’être emparés avec peine de la petite île d’Iwo-Jima en mars, les Américains débarquent à Okinawa. Mais plus ils se rapprochent du Japon, plus la résistance des Japonais est rude. Ainsi, après avoir perdu 6 000 hommes à Iwo-Jima, les Américains vont devoir combattre jusqu’à la fin du mois de juin et perdre près de 16 000 marines. Ils doivent également subir les attaques kamikazes qui sapent le moral des troupes. Mais côté adverse, on compte plus de 100 000 victimes et le Japon est désormais à portée des bombardiers qui peuvent le pilonner. Cette résistance acharnée de l'armée nippone convaincra les Etats-Unis d’utiliser la bombe atomique.
Voir aussi : Okinawa - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale

1975
1 avril
Première parution de Fluide Glacial
Gotlib et Diament sortent le premier volume du magazine Fluide Glacial. Proposant des bandes dessinées humoristiques pour adultes, il est au début quasiment entièrement dessiné par Gotlib et sa publication est trimestrielle. Bientôt mensuel, Fluide Glacial a adopté des couleurs pour la première fois en 2004 mais reste fidèle à sa volonté de ne pas diffuser de publicité.
Voir aussi : Magazine - Histoire de Fluide Glacial - Gotlib - Histoire des Bandes dessinées

1979
1 avril
Parution du premier numéro de « Gai Pied »
Jean le Bitoux fonde le magazine français homosexuel « Gai Pied ». Au cœur d’un contexte politique difficile, il parviendra à publier ses rubriques jusqu’en 1992. Le magazine jouera un rôle essentiel dans la libération des homosexuels en France. Trois ans après sa disparition, le mensuel « Têtu » reprendra le flambeau avec succès.
Voir aussi : Magazine - Homosexualité - Histoire de la Presse

1983
1 avril
Entrée en vigueur de la retraite à 60 ans
L'ordonnance du 26 mars 1982 abaisse l'âge légal de la retraite. Tous les salariés ont désormais la possibilité de prendre leur retraite à taux plein à 60 ans (57 ans pour les fonctionnaires) à condition qu'ils disposent des 37,5 annuités nécessaires.
Voir aussi : Dossier histoire du droit du travail - Retraite - Histoire du Travail

1984
1 avril
Marvin Gaye assassiné par son père
Le chanteur américain Marvin Pentz Gaye est assassiné d'un coup de fusil par son père le révérend Marvin Gaye Senior au cours d'une violente dispute. Le prince de la soul, auteur de "What's going on" et de l'inoubliable "Sexual healing", souffrait de dépression depuis plusieurs années. Absent de la scène musicale depuis 9 ans, il avait recommencé à se produire aux Etats-Unis un an auparavant. Marvin Gaye disparaît à 45 ans.
Voir aussi : Assassinat - Histoire du Rock n'roll

1999
1 avril
Le Nunavut, nouveau territoire canadien
Le Nunavut, situé dans le Grand Nord canadien, est officiellement fondé. Il devient alors le troisième territoire canadien avec les Territoires du Nord-Ouest et le Yukon. La population inuit accède ainsi à une autonomie plus forte au niveau administratif. Des négociations sur ce point avaient été entamées dès le début des années 1990.
Voir aussi : Histoire de Yukon - Histoire de la Diplomatie

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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : dim. mars 31, 2013 11:11 pm
par saintluc
Marvin Gaye est un chanteur de soul américain né le 2 avril 1939 à Washington, D.C. et mort le 1er avril 1984 à Los Angeles.
Marvin Pentz Gaye Jr. naît le 18 avril 1939 à Washington, DC. Fils du pasteur Marvin Gay, Sr., il fréquente régulièrement l'église, où il s'exerce à la musique en chantant et en pratiquant le piano et la batterie. Ainsi la musique est devenue une échappatoire à la vie cauchemardesque qui règne alors dans son foyer (son père le battait régulièrement). Au cours de son adolescence, il intègre plusieurs groupes comme The Funk Brothers, The Rainbows, The Moonglows ou The Marquees. Il fera ainsi la rencontre d'Harvey Fuqua, un producteur qui aura une forte influence sur lui. Cependant Marvin Gaye se détache peu à peu de ces groupes en enregistrant quelques titres qui n'obtiendront jamais de succès. Le déclic se produit en 1961, l'année où il parvient à signer (en tant que batteur) avec la maison de disques Motown et rencontre les plus grandes stars de la soul. Le patron du label, Berry Gordy, le prend sous son aile (aidé par le fait qu'il a épousé Anna, la propre sœur de Berry Gordy).
Marvin Gaye débute avec la sortie des singles Can I Get A Witness, Hitch Hike et Pride And Joy. Mais c'est en 1964, année de sortie de son premier album, que le succès explose. Il collabore par la suite avec Tammi Terrell et Diana Ross entre autres. Les États-Unis sont séduits par ce nouvel artiste plein de charisme doté d'une voix mélodieuse. En 1968, la célébrissime chanson I Heard It Through The Grapevine reprise de Gladys Knight & the Pips sera en tête des charts.
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Après le décès de Tammi Terrell d'une tumeur au cerveau en 1970, Marvin Gaye sombre dans la dépression. Après de longs mois de solitude et de réflexion, il revient avec le nouvel opus What's Going On en 1971. Dans cet album-concept, il procède à l'analyse de son époque et touche à des sujets sensibles tels la lutte pour les droits civiques, la guerre du Viêt Nam, dont son frère Frankie lui avait fait récit après en être revenu, ainsi que l'écologie. Cet album très novateur pour l'époque lui permet de se débarrasser de son image de sex symbol et d'être considéré comme un des grands compositeurs de soul. Malgré le refus initial du fondateur de la maison de disques Motown, son beau-frère Berry Gordy, l'album sort et devient un classique.
Deux ans après, Marvin Gaye obtient un nouveau succès avec Let's Get It On, disque motivé par sa liaison extraconjugale passionnée avec une jeune femme nommée Janis Hunter (elle a 17 ans alors qu'il en a 34). Il entreprend dans cette œuvre d'associer l'extase charnelle à un rapprochement avec Dieu ; ainsi ce disque, au premier abord irrévérencieux dans un contexte d'Amérique puritaine, est en fait l'expression d'une foi spirituelle très profonde.
Au cours des années 1970, le chanteur publie plusieurs albums. On peut surtout retenir Here My Dear dont la genèse est particulière : son épouse Anna Gordy Gaye (de dix-sept ans son aînée), excédée par la double vie de Marvin Gaye, demande le divorce. Après de longues négociations, le juge devant statuer ordonne au chanteur de réaliser un album dont l'avance perçue sera reversée à son épouse. Ayant tout d'abord voulu réaliser un disque superficiel, l'artiste publie une œuvre complexe où il revient en détail sur son mariage houleux. C'est à cette période que Gaye tombe sous l'emprise de l'alcool et de la drogue, dépendance qui le suit jusqu'à la fin de sa vie.
En 1981, Marvin Gaye voit une série d'enregistrements (dont des démos) publiée sans son accord sous le titre In Our Lifetime ce qui provoque la rupture définitive avec Motown. Il sera rapporté que la Motown avait modifié le titre de l'album en escamotant le point d'interrogation, provoquant le courroux du chanteur.
Ayant signé avec la maison de disques CBS Records, l'artiste part pour Ostende en Belgique. Là, devant faire face à la concurrence de nouvelles stars telles que Rick James, il fait appel à Harvey Fuqua et Gordon Banks pour réaliser son album Midnight Love dont est issu le tube Sexual Healing, qui sera repris de nombreuses fois, notamment par Ben Harper et le célèbre quatuor Fourplay. Il retourne s'installer à Los Angeles, mais les choses se gâtent de nouveau et Marvin Gaye retombe en dépression, tant et si bien qu'il réintègre le foyer de ses parents.
On peut noter que les rapports entre Marvin et son père ont toujours été complexes, le pasteur étant un homme violent. Le 1er avril 1984, à la suite d'une violente dispute (durant laquelle Marvin est sous l'emprise de la cocaïne), son père, se sentant menacé, le tue de deux coups de revolver. Il aurait eu 45 ans le lendemain.
Sa dernière apparition publique est effectuée lors du NBA All Star Game en 1983 où sa reprise soul de l'hymne national américain reste dans les mémoires.
Marvin Gaye avait le besoin constant de prouver au public qu'il était un artiste et pas un simple chanteur de charme, son album de 1971 en attestant.
Marvin Gaye se marie en 1964 avec Anna Gordy, la sœur de Berry Gordy (le fondateur de la Motown). Ils adopteront un fils. Ils divorcent finalement en 1977, après la rencontre de Marvin avec Janis Hunter en 1973 (elle était âgée de dix-sept ans à l'époque). L'album I Want You (1976) est inspiré de sa relation avec Janis.
Il épouse Janis Hunter en 1977. Ils auront deux enfants, dont la chanteuse, mannequin et actrice Nona Gaye (née le 4 septembre 1974).


Discographie

The Soulful Moods of Marvin Gaye (1961)
That Stubborn Kinda Fellow (1963)
Recorded Live on Stage (1964)
Hello Broadway (1964)
When I'm Alone I Cry (1964)
Can I get a witness (1964)
How Sweet It Is To Be Loved By You (1965)
A Tribute To The Great Nat "King" Cole (1965)
Moods of Marvin Gaye (1966)
In The Groove (ressorti en 1969 sous le nom I Heard It Through the Grapevine) (1968)
M.P.G. (1969)
Marvin Gaye & His Girls (1969)
That's The Way Love Is (1970)
What's Going On (1971)
Trouble Man (bande originale) (1972)
Let's Get It On (1973)
Diana & Marvin (en duo avec Diana Ross) (1973)
Marvin Gaye Live! (1974)
I Want You (1976)
Live at the London Palladium (1977)
Here, My Dear (1978)
In Our Lifetime (1981)
Midnight Love (1982)
Romantically Yours (1985)
Vulnerable (1997)

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Publié : lun. avr. 01, 2013 11:17 pm
par saintluc
1416
2 avril
Investiture d'Alphonse V en tant que roi d'Aragon
La couronne d'Aragon revient à Alphonse V, dit le Grand ou « le Magnanime » (1396-1458). Second dépositaire de la dynastie des Trastamare de Barcelone à occuper le trône aragonais, dont il hérita à la mort de son père, Ferdinand Ier « le Juste ». Membre fondateur de l'Ordre du Dragon sous la houlette de l'empereur Sigismond, il fut le premier à porter le titre de « roi des Deux-Siciles » (1442), s'établissant à Naples, où il exerça sa bienveillance à l'égard des arts et lettres de la péninsule italienne.
Voir aussi : Royaume d'aragon - Histoire de la Politique

1513
2 avril
Découverte de la Floride
Après avoir traversé l'archipel des Bahamas, le navigateur espagnol Juan Ponce de Léon aborde sur les côtes d'une nouvelle terre aux Indes occidentales. Il prend possession de la région au nom du roi d'Espagne, Fernand d'Aragon, et la baptise Floride.
Voir aussi : Découverte - Histoire de la Floride - Histoire de la Mer

1586
2 avril
Naissance de Pietro Della Valle
Poète, musicien, mais surtout aventurier et explorateur italien, Pietro della Valle, dit Pellegrino, est né le 2 avril 1586 à Rome. Issu d'une famille noble particulièrement riche, il fut envoyé hors de sa famille par le pape, lui réclamant d'aller libérer des chrétiens prisonniers en Tunisie. C'est à partir de ce voyage qu'il prit goût à l'exploration, et s'enrichit. Il réalisa par la suite un pèlerinage à Jérusalem, puis poursuivit sa route à Bagdad. Eloigné de sa patrie, il plongea dans une profonde déprime dont il ne sortira qu'en partant en Inde, puis en revenant à Naples, où il mourut le 21 avril 1652.
Voir aussi : Pape - Histoire de Jérusalem - Inde - Voyages - Pellegrino - Histoire des Grandes aventures et découvertes

1657
2 avril
Mort de Ferdinand III
Ferdinand III meurt à Vienne le 2 avril 1657, laissant sa place à son fils qui règne sous le titre de Léopold Ier. Né le 13 juillet 1608, il est couronné roi de Hongrie en 1625 et roi de Bohême en 1627, il devient empereur du Saint-Empire romain germanique à la mort de son père en 1637. Son règne fut marqué par une guerre contre les Suédois qui lui fit perdre une partie de son territoire.
Voir aussi : Saint-Empire romain germanique - Hongrie - Bohême - Léopold Ier - Ferdinand III - Histoire de la Politique

1662
2 avril
Décès de Jean Sobiepan Zamoyski
Jean Sobiepan Zamoyski, un militaire polonais, meurt le 2 avril 1662 à Zamo??, en Pologne. Né en 1627, il est surtout connu pour avoir épousé le 3 mars 1658, Marie Casimire Louise de la Grange d'Arquien. A la mort de son mari, la jeune femme connu un destin incroyable, en devenant reine de Pologne en 1674, suite à son mariage avec le futur roi Jean III Sobieski en 1665.
Voir aussi : Pologne - Jean III Sobieski - Histoire des Guerres

1725
2 avril
Naissance de l'artiste italien Giacomo Casanova
Giacomo Casanova est né le 2 avril 1725 à Venise. Il dispose de multiples talents : violoniste, magicien, espion, diplomate, bibliothécaire etc. Il est surtout connu comme écrivain et a publié une œuvre importante dont une autobiographie sous le titre de "Histoire de ma vie". Il utilise différents pseudonymes. Ainsi il écrit en France sous le nom de Jacques Casanova de Seingalt. Mais il reste surtout réputé pour ses talents d'aventurier et de séducteur.
Voir aussi : Italie - écrivain - Histoire de Venise - Artiste - Histoire des Romans

1767
2 avril
Expulsion des jésuites d'Espagne
Le 2 avril 1767, l'Espagne décide d'expulser tous les jésuites de ses territoires métropolitains et coloniaux, en raison de leur implication dans le Motin de Esquilache, une émeute populaire contre les ministres étrangers du royaume. Plus de 5 000 hommes sont arrêtés et envoyés vers Civitavecchia, un port italien. Après le refus du pape Clément XIII de laisser entrer les navires dans le port, les jésuites sont déportés jusqu'en Corse.
Voir aussi : Espagne - Dossier histoire de la Corse - Jésuites - Motin de Esquilache - Histoire de la Politique

1792
2 avril
Adoption du dollar
Le Congrès des Etats-Unis adopte le "Mint Act" qui instaure une nouvelle unité monétaire, le dollar. Cette disposition renforce l'autonomie du pays, indépendant depuis le 4 juillet 1776. Les premières pièces seront frappées en 1793 à Philadelphie. Il faudra attendre 1861 pour voir apparaître les premiers billets verts.
Voir aussi : Création - Monnaie - Dollar - Histoire de la Finance

1793
2 avril
La Convention déclare Paoli "traître à la Patrie française"
Suite à l’échec de l’expédition de Sardaigne, Pascal Paoli est désigné "traître à la Patrie française" par la Convention. Celle-ci l’avait sommé de venir se justifier à Paris, ce qu’il avait refusé. En réponse, il réunit une Consulte et rompt les liens avec la Convention pour se tourner vers l’Angleterre. Celle-ci répond favorablement mais pour mieux écarter Paoli du pouvoir.
Voir aussi : Dossier histoire de la Corse - Histoire de la Convention - Paoli - Histoire de la Révolution

1840
2 avril
Naissance d'Emile Zola
Emile Zola naît à Paris le 2 avril 1840. Après avoir échoué deux fois au baccalauréat, il est employé par Louis Hachette qui lui fait découvrir le monde de l'édition. Il écrit ses premiers articles et collabore à de nombreux journaux. En 1869, il rédige des articles politiques et des chroniques parlementaires. Dans les années 1870, il commence à écrire des romans qui le mèneront vers la célébrité, en particulier la série des "Rougon-Macquart". Il devient alors le chef de file du naturalisme. Après avoir achevé son œuvre, Zola s'investit en politique et soutient notamment Alfred Dreyfus, accusant violemment le gouvernement. Il est condamné et doit s'exiler en Angleterre durant onze mois en 1898. Il meurt le 29 septembre 1902.
Voir aussi : Naissance - Histoire de Paris - Romans - Naturalisme - Histoire des Romans

1841
2 avril
Naissance de Clément Ader
Né le 2 avril 1841 à Muret, Clément Ader est reconnu comme l'un des pionniers de l'aviation. Après avoir obtenu son diplôme d'ingénieur en 1861, il commence à fabriquer des vélocipèdes puis crée une machine posant des rails, utilisée par la Compagnie des chemins de fer du Midi. Dans les années 1880, il perfectionne le téléphone, ce qui fait sa fortune. C'est alors qu'il se lance dans l'invention de moteurs et des premiers avions, sans parvenir toutefois à les faire réellement décoller. Il décède en 1925, à Toulouse.
Voir aussi : Naissance - Histoire de l'Aviation - Ingénieur - Téléphone - Clément Ader - Histoire de l'Aéronautique

1851
2 avril
Naissance de Charles Barrois, géologue français.
Charles Barrois se forme à la géologie auprès du professeur Jules Gosselet. Il devient professeur de géologie à l'université de Lille en 1877. Il travaille sur la composition des roches de divers pays. Il se rend également dans des facultés étrangères et bénéficie d'une très grande renommée grâce ses nombreux travaux. Il obtient la médaille Wollaston en 1901. En 1904, il entre à l'Académie des sciences et devient chevalier de la Légion d'honneur.
Voir aussi : Académie des sciences - Géologie - Professeur - Histoire des Sciences et techniques

1871
2 avril
Premier combat entre fédérés et versaillais
Le dimanche 2 avril, les versaillais fondent sur Paris et prennent l’avant-poste de Courbevoie. Dès le lendemain, la garde nationale lancera l’offensive à Versailles, sans succès. Le général communard Flourens sera même exécuté. Ainsi, pendant près de deux mois, les quelques 30 000 hommes de la garde nationale devront affronter, autour de Paris, les 130 000 soldats de Thiers.
Voir aussi : Histoire de Paris - Dossier histoire de la Commune de Paris - Histoire des Guerres

1872
2 avril
Décès du physicien américain Samuel Morse
Le physicien américain Samuel (Finlay Breese) Morse (né à Boston en 1791) décède à New York. En 1832, il conçoit le télégraphe électrique, invention qui ne convainc pas grand-monde au départ. Cinq ans furent nécessaires pour une première démonstration (1837) et douze pour un premier essai, sur la ligne Washington-Baltimore (24 mai 1844). On lui doit également la conception de l'alphabet du même nom, qui consiste en de multiples combinaisons (points/traits, sons longs/courts) au moyen d'un appareil transcripteur, afin de coder des messages, code employé souvent à des fins militaires.
Voir aussi : états-unis - Physicien - Télégraphe - Samuel Morse - Histoire des Sciences et techniques

1885
2 avril
Bataille de Chalchuapa
Le 2 avril 1885, les troupes guatémaltèques sont battues par le Salvador lors de la bataille de Chalchuapa. Débutée la veille, cette bataille est initiée par le président du Guatemala, Justo Rufino Barrios, qui avait déclaré l'union centraméricaine en février. Face au refus de certains pays, il décide de s'imposer par la force. Il trouve la mort lors de cette bataille, et l'armée guatémaltèque abandonne le combat pour rentrer au pays.
Voir aussi : Guatemala - Salvador - Histoire des Guerres

1891
2 avril
Naissance de Max Ernst
Le peintre et sculpteur français Max Ernst est né à Bruhl, le 2 avril 1891. D'origine allemande, il suit des études de philosophie avant de bifurquer vers le dadaïsme, mouvement qu'il fonde à Cologne. Il rejoint le quartier parisien de Montparnasse et côtoie les plus grands artistes de son époque. Il adhère au surréalisme et diversifie son art vers la sculpture, le collage ou la création de décor. Il meurt à Paris à l'âge de 84 ans.
Voir aussi : Histoire du Surréalisme - Sculpture - Histoire du Dadaïsme - Histoire de l'Art

1918
2 avril
Affaire Sixte
L'affaire Sixte éclate le 2 avril 1918 dans l'ambiance d'un incident diplomatique, à la suite du discours prononcé par Czernin, ministre autrichien des Affaires étrangères. A l'époque, de nombreux traités de paix sont en cours d'acceptation, il déclare alors que la France entrave le processus de paix en revendiquant la restitution de l'Alsace-Lorraine. Georges Clemenceau, Premier ministre français, réfute, et publie une lettre dans laquelle l'empereur d'Autriche-Hongrie, Charles 1er, se dit pour cette restitution. Cerznin sera donc renvoyé.
Voir aussi : France - Autriche - Charles 1er - Histoire de l'Alsace-Lorraine - Histoire des Sciences et techniques

1928
2 avril
Naissance de Serge Gainsbourg, compositeur, chanteur et acteur français
Serge Gainsbourg est né Lucien Ginsburg le 2 avril 1928 à Paris. Ce chanteur décalé s'est fait connaître par ses paroles provocatrices qui ont donné un parfum de scandale aux années 60 et 70, durant lesquelles il a sévi. Cet homme cultivé faisait régulièrement référence à de grands poètes dans ses chansons (par exemple Verlaine dansJe suis venu te dire que je m'en vais) Gainsbourg a également connu une importante carrière d'acteur. Il est mort le 2 mars 1991.
Voir aussi : Chanson - Histoire de l'Art

1947
2 avril
Condamnation à mort de Rudolf Höss, ancien commandant du camp de concentration d'Auschwitz
Le 2 avril 1947 marque la condamnation à mort de Rudolf Höss, haut dignitaire du parti nazi tristement célèbre pour avoir été l'un des responsables du génocide des juifs en Europe. Il fut, en effet, le commandant du camp de concentration d'Auschwitz entre 1940 et 1943, puis de mai à septembre 1944, périodes où l'extermination des juifs fut à son paroxysme. Rudolf Höss est exécuté le 16 avril 1947.
Voir aussi : Histoire d'Auschwitz - Histoire de la Politique

1948
2 avril
Première des "Mains sales"
La pièce de Jean-Paul Sartre est présentée pour la première fois au théâtre Antoine à Paris. François Périer joue le rôle d'Hugo, militant communiste emprisonné pendant la résistance dans un pays imaginaire d'Europe centrale, l'Illyrie. Dans "Les Mains sales", Sartre exhorte les intellectuels à s'engager dans le monde politique et social.
Voir aussi : Histoire de Paris - Sartre - Histoire du Théâtre

1982
2 avril
Début de la guerre des Malouines
A 4h30 du matin, 150 soldats argentins débarquent à Port Stanley, capitale des Malouines, territoire britannique d'Amérique du Sud depuis 1832. La junte au pouvoir en Argentine désire récupérer ces îles situées à 650 km de ses côtes. Les Britanniques vont rapidement envoyer des navires sur place et les deux pays entrent en guerre. La capitulation argentine aura lieu le 14 juin.
Voir aussi : Thatcher - Histoire de la Guerre des Malouines - Histoire des Guerres

1989
2 avril
Zine Ben Ali à la présidence
Jusqu’alors Premier ministre, Zine Ben Ali est élu président de la République à la suite d’élections présidentielles et législatives. Afin d’apaiser les tensions soulevées par les mouvements islamistes, il avait autorisé ces derniers à s’y présenter. Il mènera ainsi quelques temps une politique démocratique et libérale mais préférera, dès 1990, un retour à la répression, notamment contre ces mêmes mouvements islamistes. Ben Ali sera réélu en 1999, puis en 2004.
Voir aussi : Bourguiba - Zine Ben Ali - Histoire des Elections

1992
2 avril
Pierre Bérégovoy Premier ministre
Suite à la déroute du parti socialiste aux élections régionales, Edith Cresson présente sa démission à François Mitterrand après 11 mois passés à la tête du gouvernement. Le président de la République nomme un de ses plus fidèles collaborateurs pour lui succéder, Pierre Bérégovoy. Fier de ses origines modestes et de sa formation d'autodidacte, "Béré" restera en fonction jusqu'à la défaite du PS aux législatives de mars 1993. Il se suicidera deux mois plus tard.
Voir aussi : Premier ministre - Suicide - Bérégovoy - Histoire de la Cinquième République

2005
2 avril
Mort de Jean-Paul II
Le pape Jean-Paul II (de son vrai nom Karol Wojtyla) s'éteint à 21h37 à 84 ans, après 26 ans de pontificat. Il était rongé par la maladie depuis plusieurs années, et avait subi plusieurs opérations. Plus de 60 000 personnes se sont rassemblées place Saint-Pierre à Rome à l'annonce de son décès. On retiendra de son pontificat (le 3ème plus long de l'histoire) ses nombreux pélerinages (104 pays visités), la lutte contre le communisme et le nazisme, le rapprochement entre les religions, et son attachement aux valeurs traditionnelles.
Voir aussi : Pape - Histoire de Rome - Histoire du Communisme - Jean-Paul II - Histoire de la Chrétienté

http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : lun. avr. 01, 2013 11:30 pm
par saintluc
Rudolf Franz Ferdinand Höss, né le 25 novembre 1900 à Baden-Baden et exécuté le 16 avril 1947 à Auschwitz, était un officier (Obersturmbannführer) de la SS qui occupa une fonction de premier plan dans le génocide des Juifs d'Europe.
Issu d'une famille catholique, Höss combat au cours de la Première Guerre mondiale, dès l'âge de 16 ans, et est décoré de la Croix de Fer. Après la fin du conflit, il s'engage dans les corps-francs ; il est condamné en 1924 à dix ans de prison pour le meurtre d'un militant communiste.
Affilié au parti nazi dès 1922, il entre dans la SS en juin 1934, et commence sa carrière au sein du système concentrationnaire nazi en novembre de la même année. Il est commandant des camps de concentration et d'extermination d'Auschwitz-Birkenau, le plus vaste complexe du système concentrationnaire nazi, du 1er mai 1940 au 1er décembre 1943, puis de nouveau entre mai et septembre 1944, période durant laquelle la déportation massive des juifs hongrois a porté la machine de mort à son paroxysme.
Nazi convaincu, il fait preuve non seulement d'une totale obéissance aux ordres de Heinrich Himmler concernant l'extermination des juifs, mais aussi d’initiative, afin d'augmenter les capacités exterminatrices d'Auschwitz, notamment en utilisant le Zyklon B dans un ensemble de chambres à gaz.
Höss est arrêté par les troupes britanniques le 11 mars 1946. Il témoigne lors du procès de Nuremberg, puis est jugé par le Tribunal suprême de Pologne du 11 mars au 2 avril 1947. Condamné à mort, il est exécuté par pendaison le 16 avril 1947.
Ses mémoires, popularisés par Robert Merle, constituent un document historique d'une importance reconnue pour la compréhension de la Shoah, de l'univers concentrationnaire et de la mentalité des bourreaux.
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Issu d'une famille profondément catholique, et assez aisée, Höss passe les six premières années de sa vie dans une région isolée voisine de Baden-Baden, à la limite de la Forêt-Noire. À sept ans, Rudolf Höss, ses parents et ses trois sœurs déménagent dans les environs de Mannheim, mais toujours en dehors de la ville5. Son père, Franz Xaver Höss, qui a servi dans l'armée du Reich en Afrique orientale allemande, avant de se lancer dans des activités commerciales, s'y montre beaucoup plus présent qu'à Baden-Baden : il élève Rudolf dans une discipline toute militaire et destine son fils à une carrière ecclésiastique. Dans son autobiographie, Höss caractérise ses années d'enfance par trois éléments : une profonde piété, l'habitude de ne pas extérioriser ses sentiments et une soumission totale aux ordres de tous les adultes. De plus, Höss se définit comme un enfant très solitaire et « n'ayant jamais eu de réelle intimité avec ses parents, ni avec ses sœurs ». Son enfance se déroule sans problèmes de santé, à part une rougeole qu'il a eue très tôt ; son parcours scolaire est limité et ses résultats vagues.
Le père de Rudolf Höss décède subitement en 1914, d'une crise cardiaque, peu après le déclenchement de la Première Guerre mondiale ; alors que les blessés évacués du front affluent à Mannheim, Rudolf obtient de sa mère l'autorisation d'entrer à la Croix-Rouge comme secouriste. En 1916, à l'insu de sa mère, il rejoint le régiment dans lequel avaient servi son père et son grand-père ; après une courte période de formation, il est envoyé au front en Turquie, en Palestine, puis en Irak. À 17 ans, il devient l'un des plus jeunes sous-officiers de l'armée allemande1 et est décoré de la Croix de fer de 1re classe. Sa mère décède en 1917, à trente-neuf ans, alors qu'il est au front.
En 1919, après la Première Guerre mondiale, Höss s'engage dans le corps-franc Rossbach, fort de 3 000 hommes, et combat contre les communistes dans la Ruhr, la Haute-Silésie et les pays baltes. De 1921 à 1923, il travaille comme apprenti agricole en Silésie et dans le Schleswig-Holstein. Il s'inscrit au parti nazi dès novembre 1922.
Le 31 mai 1923, Höss participe, notamment avec Martin Bormann, au meurtre du communiste Walter Kadow, soupçonné d'avoir livré aux troupes d'occupations françaises l'activiste nationaliste Albert Leo Schlageter, dont il avait fait la connaissance dans les corps-francs; le 10 mars 1924, il est condamné à dix ans de prison, mais il est libéré dès 1928, suite à une amnistie concernant les prisonniers politiques. À sa libération, Höss travaille dans des fermes et propriétés du Mecklembourg et du Brandebourg, comme inspecteur de domaine, et rejoint les Artamans, organisation dont est également membre Heinrich Himmler; c'est à cette époque qu'il rencontre sa future femme, qu'il épouse en 1929, trois mois après leur première rencontre. En juin 1934, il renonce à l'agriculture et rejoint la SS, selon lui à la demande de Himmler, qui l'aurait remarqué suite à son initiative de créer un peloton de cavaliers SS.
Au mois de novembre, il arrive à Dachau et commence sa carrière au sein du système concentrationnaire nazi. C'est à Dachau que Höss apprend la « philosophie essentielle des SS », élaborée par Theodor Eicke et centrée sur la dureté à l'égard des détenus. Selon Laurence Rees, « en apprenant à réprimer des émotions telles que la compassion et la pitié, Höss intégra un sentiment de fraternité qui était aussi très fort dans les SS. » C'est également à cette occasion qu'il « apprit une autre leçon significative qui devait avoir des conséquences pour Auschwitz et observa que les détenus supportaient mieux leur emprisonnement parce que les SS leur permettaient de travailler. » « Membre modèle de la SS », Höss est promu Rapportführer, premier adjoint du commandant du camp, puis il est nommé lieutenant et transféré à Sachsenhausen, en tant que chef de la garde.
En avril 1940, il est chargé par l'Inspection des camps de concentration de présider une commission chargée d'étudier la possibilité de créer un camp de concentration à Auschwitz : cette commission émet un avis favorable qui est transmis à Heinrich Himmler.
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Richard Glücks, qui a succédé à Theodor Eicke en tant qu'inspecteur des camps de concentration, nomme Höss commandant du nouveau camp d'Auschwitz, dont la création a été décidée le 27 avril 1940. Höss et une poignée de gardes SS y arrivent le 1er mai 194027, suivis, le 20 mai, par les premiers internés, 30 criminels allemands de droit commun transférés de Sachsenhausen pour remplir la fonction de Kapo. Après un renforcement de la garde par 120 SS provenant notamment des camps de Buchenwald, Dachau et Flossenburg, 728 détenus politiques polonais arrivent au camp le 14 juin 1940. Comme à Dachau et Sachsenhausen, Höss fait apposer sur le portail d'entrée du camp la devise Arbeit macht Frei (le travail rend libre). Dès le 18 juin, Höss demande au responsable des constructions un rapport hebdomadaire sur l'état d'avancement des travaux visant à alimenter le camp en eau potable, à évacuer les eaux usées et à drainer les terres marécageuses.
Dès septembre 1940, Oswald Pohl ordonne à Höss d'augmenter la capacité du camp en ajoutant un étage aux bâtiments existants, afin de développer le travail forcé dans les carrières de sable et de gravier voisines. En novembre 1940, Höss a une entrevue avec Heinrich Himmler au cours de laquelle les deux hommes évoquent les projets de développement du camp, dans le cadre d'expérimentations agricoles. « À la fin de 1940, Höss avait mis en place nombre des structures et principes élémentaires qui allaient régir le fonctionnement du camp dans les quatre années suivantes. » « Pour empêcher les évasions, la politique de Höss était simple : répression brutale ». Si les évadés, le plus souvent des Polonais, ne sont pas repris, Höss fait interner leur famille ou fait sélectionner dix détenus du bloc dont provient l'évadé pour les laisser mourir de faim dans les caves du bloc 11, la prison du camp, « une mort lente et atroce ». Promu Sturmbannführer le 30 janvier 1941, Höss est rapidement débordé par les travaux d'agrandissement du camp principal (Stammlager) d'Auschwitz I ; il délègue donc à ses adjoints la construction du camp de Birkenau (Auschwitz II), initialement destiné à l'internement de prisonniers de guerre soviétiques.
Heinrich Himmler effectue sa première visite à Auschwitz le 1er mars 1941 ; lors de celle-ci, il donne l'ordre à Höss d'entamer des travaux permettant d'interner 30 000 détenus et de construire une usine de caoutchouc synthétique, pour IG Farben, sur le site de Monowitz-Buna, aussi connu sous le nom d'Auschwitz III. « Si docile qu'il fut envers Himmler, Höss avait une conscience aiguë de la difficulté de mettre en œuvre la nouvelle vision de son maître » : lors d'un trajet en voiture avec le Reichsführer et Erich von dem Bach-Zelewski, il se plaint, sans résultat, du manque de matériaux de construction et de personnel. Après avoir tenté de pallier la pénurie de matériaux, « en écumant la campagne pour chaparder des barbelés », Höss sollicite lors d'une réunion avec des représentants d'IG Farben, le 27 mars 1941, le soutien de l'entreprise pour l'extension du camp. Les délégués de l'entreprise chimique acceptent d'étudier la possibilité d'aider le camp et passent un accord avec Höss sur les montants à verser à la SS pour l'exploitation de la main d'œuvre concentrationnaire et la fourniture de gravier.
Fin août ou début septembre 1941, c'est en l'absence de Höss que son adjoint, Karl Fritzsch mène les premiers essais de gazage de prisonniers de guerre russes en utilisant du Zyklon B dans le sous-sol du bloc 11 ; à son retour, Höss assiste aux gazages suivants et se déclare « soulagé » par cette nouvelle méthode d'extermination. Le sous-sol du bloc 11 se révélant peu adapté aux gazages, ceux-ci sont transférés de janvier à mai 1942, dans la morgue du crématoire d'Auschwitz I ; fin avril, il est décidé de les transférer à nouveau, cette fois vers Birkenau.
Fin mai, Höss choisit une petite maison fermière située à la lisière du bois de bouleaux de Birkenau (la « maisonnette rouge », ou bunker 1) comme nouveau lieu d'extermination : après quelques travaux, ce site permet de gazer trois à quatre cent personnes à la fois. « Au cours des six derniers mois de 1941 et des six premiers mois de 1942, jamais Höss n'innova autant : loin de se contenter de suivre les ordres, il prit des initiatives pour augmenter les capacités d'extermination à Auschwitz ».
Début 1942, Höss est convoqué à Berlin où Himmler l'informe qu'Auschwitz a été choisi comme centre d'extermination des Juifs en raison de sa situation ferroviaire favorable et de la construction prochaine d'un crématoire permettant d'incinérer 1 440 corps par jour : le meurtre de masse doit débuter le 1er juillet46. Les installations du bunker 1 ne permettant pas des tueries à grande échelle, Höss improvise une solution en installant dans une autre fermette (la « maisonnette blanche », ou bunker 2), quatre chambres à gaz, d'une capacité totale de 500 personnes, opérationnelles fin juin 1942. Confronté à des circonstances particulières, combinant une extrême urgence et une grande liberté, Höss innove, et met notamment en place la sélection des déportés voués à la mort immédiate, qui devient courante à partir de l'été 1942.
Himmler se rend à nouveau à Auschwitz le 17 juillet 1942 et assiste, silencieux, à l'extermination de Juifs déportés des Pays-Bas. Dans la soirée, il participe à un dîner organisé en son honneur ; selon Höss, Himmler « d'excellente humeur, parla de tous les sujets possibles évoqués au cours de la conversation Il but quelques verres de vin rouge et fuma, chose qu'il ne faisait pas d'ordinaire. Tout le monde était sous le charme de sa bonne humeur et de sa brillante conversation. » Quelques jours plus tard, Himmler donne l'ordre à Höss d'extraire tous les cadavres des fosses communes, de les brûler et de disperser leurs cendres, afin de rendre impossible toute estimation du nombre des victimes ; il lui ordonne également de porter la capacité du camp à 200 000 personnes. Satisfait du travail de Höss, il lui accorde une nouvelle promotion au grade d'Obersturmbannführer.
En juillet et août 1942, le complexe d'Auschwitz est frappé par une grave épidémie de typhus, que Höss cherche à dissimuler à sa hiérarchie ; les fours crématoires ne suffisent pas pour incinérer les milliers de victimes de la maladie, qui sont enterrées dans des fosses communes dans le Birkenwald, ce qui contamine la nappe phréatique. Höss ordonne que les corps soient déterrés et incinérés à ciel ouvert ; comme les SS d'Auschwitz n'ont pas d'expérience sur ce point, le 16 septembre, il se rend à Lodz avec deux de ses adjoints afin de visiter une « installation spéciale » (Sonderanlage) d'incinération à l'air libre, dirigée par Paul Blobel. La technique utilisée par Blobel est adaptée à Auschwitz : sous la garde de 20 à 30 SS, 300 détenus juifs déterrent et brûlent 50 000 cadavres, entre le 21 septembre et fin novembre.
Dans la nuit du 13 au 14 mars 1943, la chambre à gaz aménagée dans la salle dénommée morgue (Leichenkeller) au sous-sol du crématoire II de Birkenau entre en fonctionnement : 1 492 Juifs considérés comme inaptes au travail et déportés du ghetto de Cracovie y sont gazés en une seule fois, au moyen de six kilos de Zyklon B.
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De 1940 à 1943, Höss mène à Auschwitz, avec sa famille, une vie normale, dans une certaine aisance. À sa table, on sert des mets raffinés, de vins fins, des cigares et du café. Il y dispose d'une maison de dix pièces, sans compter les salles de bains et les cuisines, et de deux domestiques, des internées en raison de leur appartenance aux Témoins de Jéhovah. Passionné de chevaux, il dispose d'écuries privées, mieux aménagées que les baraques des détenus, où sont abrités de superbes demi-sang provenant du Schleswig-Holstein. Ses relations avec son épouse paraissent sans problème et il semble avoir été heureux en ménage au cours des quatre années passées à Auschwitz ; tout au plus déclare-t-il à Gustave Gilbert, qu'après avoir révélé à son épouse la nature exacte de ses activités, ils n'ont plus que rarement de « désirs charnels ». Au grand chagrin de sa femme, bonne cuisinière et qui n'a jamais été membre du parti nazi, il ne prête que peu d'attention à la nourriture. L'éducation des cinq enfants du couple repose essentiellement sur l'épouse de Höss. Il n'y a, pour lui, pas de contradiction fondamentale entre sa fonction à Auschwitz et le bonheur familial, mais il vit cette période en se sentant épuisé par le travail, frustré par des demi-succès, l'épuisement, l'incompétence du personnel et les ennuis du service.

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : lun. avr. 01, 2013 11:49 pm
par saintluc
Dans le courant du dernier trimestre 1943, une enquête interne de la SS met au jour une corruption généralisée à Auschwitz, dans laquelle Höss semble impliqué ; il est également soupçonné d'avoir eu pour maîtresse une prisonnière politique d'origine autrichienne. Malgré sa volonté de conserver ses fonctions et le soutien que lui apporte Martin Bormann, Höss est écarté de son poste sur ordre de Himmler : ce renvoi est présenté comme une promotion et Höss est muté dans l'administration centrale des camps de concentration. Peu avant son départ, Höss fait installer un bordel à Auschwitz, réservé à des détenus triés sur le volet, dont les Juifs sont exclus.
En novembre 1943, il rejoint les bureaux du WVHA à Oranienburg, laissant sa famille à Auschwitz. Dépendant directement de Richard Glücks, il devient chef du Bureau I (section politique) de l'office central de Berlin. Ses fonctions consistent en l'inspection des camps de concentration, à l'exception de ceux situés en Russie et en Ukraine64 ; dans ce cadre, Höss est chargé de « superviser totalement tous les camps de concentration, les administrations, les libérations et les punitions, les exterminations, toutes les transactions avec le RSHA, tous les dossiers des détenus : bref, tout ce qui se passait dans les camps de concentration ». Fin 1943, Höss obtient six semaines de congé pour surmenage et épuisement, qu'il passe seul dans un chalet de montagne, sa femme étant au terme de sa grossesse de leur dernier enfant.
Rappelé, le 8 mai 1944, à Auschwitz pour organiser l'extermination de Juifs déportés de Hongrie, Höss reprend le commandement de tout le complexe concentrationnaire et entend remédier au manque d'efficacité et « de vraie dureté » d'Arthur Liebehenschel, qui lui avait succédé en novembre 1943. Dès le lendemain de son retour au camp, il ordonne d'accélérer les préparatifs en vue de l'arrivée des Juifs hongrois : la voie ferrée principale est prolongée de deux kilomètres pour arriver directement à la rampe de sélection, située à cent mètres des crématoires 2 et 3. Afin de pouvoir éliminer des centaines de milliers de corps, Höss donne l'ordre de réparer immédiatement le crématoire 5 et de creuser des fosses pour y brûler les cadavres. Il porte le rythme des gazages à un niveau jamais atteint : en huit semaines, 320 000 Juifs sont assassinés68, avec des pointes de 10 000 tués par jour. En plein massacre, Oswald Pohl effectue, le 16 juin 1944, une visite d'inspection à Auschwitz : lors de celle-ci, Höss lui demande l'autorisation de liquider le camp des tsiganes, « c'est-à-dire d'en extraire les aptes au travail et de gazer le reste » : l'opération a lieu dans la soirée du 2 août. Son action dans l'assassinat des Juifs hongrois vaut à Höss d'être décoré de la Croix du mérite de guerre de 1re et de 2e classe ; il regagne Berlin le 29 juillet 1944.
Fin 1944, Höss est affecté à Bergen-Belsen, où il tente, sans résultat, de mettre fin à une épidémie de typhus. Selon Jean-Claude Pressac, en janvier 1945, il essaie sans succès de régulariser les évacuations des camps d'Auschwitz et de Gross-Rosen et d'en atténuer la mortelle brutalité ; il est ensuite chargé des évacuations des camps de Sachsenhausen et de Ravensbrück durant lesquelles il aurait demandé à la Croix-Rouge de ravitailler les détenus, tout en refusant l'accès aux camps.
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Lors de la capitulation de l'Allemagne, Höss se trouve à Flensburg, où sont également présents Richard Glücks et Heinrich Himmler. Arrêté par des troupes britanniques, Höss, revêtu d'un uniforme de la Kriegsmarine, n'est pas identifié et on le relâche. Après la libération du camp de Bergen-Belsen et l'interrogatoire de survivants, les Britanniques prennent conscience de l'importance d'Auschwitz et du rôle de Höss : les services de renseignement militaire recherchent la famille de Höss, la localisent et la mettent sous surveillance. Hedwig Höss est arrêtée le 8 mars 1946 et menacée d'une déportation en Sibérie avec ses enfants : elle révèle que son mari vit dans une ferme près de Flensburg ; suite à cette information, Höss est capturé le 11 mars 1946. Sévèrement battu lors de son arrestation, Höss est emmené à Heide où il fait à nouveau l'objet de mauvais traitements et est notamment empêché de dormir pendant trois jours ; si la confession de huit pages qu'il rédige le 14 mars a pu être influencée par ces sévices, elle n'est pas démentie par Höss par la suite.
Lors du procès de Nuremberg, Höss comparaît comme témoin lors de l'examen du chef d'accusation de crime contre l'humanité ; contrairement à Otto Ohlendorf et Dieter Wisliceny, appelés à la barre par l'accusation, il est cité par la défense, en l'espèce à la demande de l'avocat d'Ernst Kaltenbrunner, qui entend démontrer que celui-ci n'a pas eu de rôle dans la « solution finale ». Höss témoigne le 15 avril 1946 et confirme le contenu de sa déclaration sous serment du 14 mars et de celle faite à Nuremberg le 5 avril. Il insiste sur le fait que ses ordres émanaient directement de Heinrich Himmler et qu'il s'agissait d'une « affaire d'État » ; il estime le nombre des victimes assassinées à Auschwitz de 2 500 000 à 3 000 000 personnes. Le témoignage de Höss atterre les principaux accusés : Hermann Göring et Karl Dönitz estiment qu'un Prussien ne se laisserait jamais aller à faire des choses pareilles ; pour Hans Frank, « C'était là le moment honteux de tout le procès, qu'un homme dise, de sa propre bouche, qu'il avait exterminé 2 500 000 personnes de sang-froid. C'est là quelque-chose dont on parlera dans mille ans » ; quant à Alfred Rosenberg, il pense qu'on lui a joué « un mauvais tour » en le mettant dans une position très difficile pour défendre sa philosophie81. Pour Arthur Seyss-Inquart, le témoignage de Höss démontre que s'« il existe une limite au nombre de gens que l'on peut tuer par haine ou par goût du massacre, il n'y a pas de limite au nombre de gens que l'on peut tuer, de manière froide et systématique, au nom de l'impératif catégorique militaire ».
« L'inconvénient [du témoignage de Höss à Nuremberg], qui allait se révéler beaucoup plus tard fut une grande exagération du nombre des victimes, dont les négationnistes feraient un jour leurs choux gras : il prétendit qu'Auschwitz avait vu mourir deux millions et demi de déportés, ce dont Robert Faurisson et ses adeptes devaient profiter pour semer la confusion ».
Remis aux autorités polonaises, Höss comparaît devant le Tribunal suprême de Pologne du 11 mars au 2 avril 1947. Lors de son procès, il est « un accusé modèle, répondant brièvement et précisément aux questions qui lui sont posées, ne se défaussant pas sur ses supérieurs ou inférieurs hiérarchiques. Il reconnaît ses actes sans forfanterie à la différence de Göring à Nuremberg ; sans pleurnicher non plus comme von Ribbentrop ou Hans Frank. Mais il n'en mesure jamais véritablement l'insondable horreur, comme si le sens moral ordinaire lui avait à jamais fait défaut ». Pour se défendre, il met sur le même pied l'extermination des Juifs à Auschwitz et les bombardements alliés des villes allemandes ; il tente de justifier ses actes par la nécessité d'obéir aux ordres. Sur ce point, Laurence Rees souligne que Höss ne s'est pas contenté de suivre aveuglément les ordres, mais qu'il a fait preuve d'une grande ingéniosité pour augmenter les capacités d'extermination à Auschwitz ; il relève également que lorsque Rudolf Höss n'était pas d'accord avec Himmler, il ne manquait pas de lui faire savoir : « Contrairement à ceux qui commirent des crimes sous Staline, Höss ne devait jamais agir par crainte d'un terrible châtiment s'il contestait un ordre. Il avait rejoint la SS parce qu'il adhérait profondément à la vision générale des nazis. »
Condamné à mort, il est exécuté par pendaison le 16 avril 1947, près du crématorium du camp d'Auschwitz I et de la maison qu'il a occupée avec sa famille durant toutes les années où il dirigeait le camp. Selon Laurence Rees, son exécution est reportée d'un jour en raison de la présence d'une foule de plusieurs milliers de personnes, pour la plupart d'anciens détenus, qui fait craindre des incidents aux autorités polonaises ; il est pendu devant une poignée de témoins et monte sur le gibet sans un mot.
En novembre 1947, le Tribunal suprême de Pologne juge quarante officiers et gardiens du camp : 23 d'entre eux sont condamnés à mort dont Arthur Liebehenschel et Hans Aumeier.
Le procès de Höss est notamment suivi, près de vingt ans plus tard, par le « procès d'Auschwitz », qui se tient à Francfort de décembre 1963 à août 1965 : sur les 22 accusés, 17 sont condamnés, dont seulement 6 à la peine maximale, la prison à vie ; près de 85 % des SS qui servirent à Auschwitz et survécurent à la guerre n'ont jamais été condamnés.
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Lors du procès de Nuremberg, l'un des psychiatres américains, Leon Goldensohn, a de fréquents entretiens avec Höss et cherche à établir le profil psychologique de celui-ci. Lorsque Goldensohn pose à Höss une question directe sur son éventuel sentiment de culpabilité, il reçoit comme réponse : « maintenant il [Höss] se rend compte que ce n'était pas bien », et « que jusqu'à la capitulation il avait cru avoir exécuté les ordres correctement Mais que, après la capitulation, il en est arrivé à la conclusion que l'extermination des Juifs n'était pas telle que l'on lui avait dit et, qu'aujourd'hui, il se sent aussi coupable que tous les autres ». Höss poursuit en ajoutant qu'« il y en a d'autres plus coupables que moi, en particulier ceux qui m'ont donné les ordres, qui n'étaient pas les bons ». Quand le psychiatre cherche à savoir si Höss se voit comme un dur et un sadique, il répond qu'il est « devenu dur quand il a exécuté de tels ordres » et qu'il n'a jamais « fait preuve de tendresse, qu'il s'agisse d'abattre des gens ou de les tuer dans des chambres à gaz. » Il ajoute qu'il n'a « jamais frappé aucun détenu et qu'il se débrouillait pour changer les gardes qui se montraient violents avec les prisonniers. »
Un autre membre de l'équipe américaine, le psychologue Gustave Gilbert, s'est également entretenu avec Höss durant le procès. Lors de l'un des entretiens de Gilbert avec Höss, celui-ci se décrit comme un homme « qui s'est toujours senti mieux seul, qui n'a jamais eu de relations amicales ni étroites avec quelqu'un, même dans sa jeunesse, qui n'a jamais eu d'ami et qui n'a jamais éprouvé le besoin d'avoir des amis ». Lorsque Gilbert veut savoir combien de déportés ont été tués à Auschwitz et comment il a procédé à leur extermination, Höss lui expose la façon de les gazer, « d'une façon terre à terre, d'une voix calme et apathique ». À la question sur l'ordre d'extermination donné par Himmler, Höss répond « que la pensée de refuser d'exécuter un ordre ne lui venait même pas », et que « Himmler l'avait ordonné et en avait même expliqué la nécessité, et qu'il ne s'est jamais vraiment demandé en somme si c'était mal, que cela lui semblait simplement une nécessité ». Gilbert en est finalement arrivé à la conclusion que Höss « donne l'impression générale d'un homme intellectuellement normal, mais avec une apathie de schizophrène, une insensibilité et un manque d'énergie que l'on ne pourrait guère trouver plus développés chez un franc psychopathe».
Pour Primo Levi, Höss est « un homme vide, un idiot tranquille et empressé qui s'efforce d'accomplir avec le plus de soin possible les initiatives bestiales qu'on lui confie, et qui semble trouver dans cette obéissance un total assouvissement de ses doutes et de ses inquiétudes ».
Dans les dernières pages de son autobiographie, Höss réaffirme son attachement à la doctrine philosophique du national-socialisme, « seule appropriée à la nature du peuple allemand » et à la SS, « capable de ramener graduellement le peuple allemand tout entier à une vie conforme à sa nature ». Il termine son ouvrage en s'estimant incompris : « Que le grand public continue donc à me considérer comme une bête féroce, un sadique cruel, comme l'assassin de millions d'êtres humains : les masses ne sauraient se faire une autre idée de l'ancien commandant d'Auschwitz. Elles ne comprendront jamais que, moi aussi, j'avais un cœur... ».
« La lecture du livre de Höss provoque chaque fois en moi un fort malaise. Dès que je lis ou recopie de telles phrases, je sens monter en moi quelque chose comme une nausée. Aucun des autres livres dont je parle ici ne me donne cette impression aussi fortement. À quoi est-elle due ? Sans doute à la conjonction de plusieurs facteurs : l'énormité du crime ; l'absence de véritables regrets de la part de l'auteur ; et tout ce par quoi il m'incite à m'identifier à lui et à partager sa manière de voir. En lisant, j'accepte de partager avec lui ce rôle de voyeur de la mort, et je m'en sens sali. »
— Tzvetan Todorov,
Au cours de sa détention à la prison de Cracovie et dans l'attente de son procès, Höss rédige une autobiographie, publiée en 1958 sous le titre Le commandant d'Auschwitz parle. Dans l'avertissement de l'édition française, le Comité international d'Auschwitz souligne que « conçu dans un but de justification personnelle, mais avec le souci d'atténuer la responsabilité de son auteur en colorant le mieux possible son comportement, celui de ses égaux et des grands chefs SS, ce document projette une lumière accablante sur la genèse et l'évolution de la solution finale et du système concentrationnaire ». Pour Pierre Vidal-Naquet, « Höss multiplie les détails autobiographiques, les petits faits vrais, les remarques personnelles, les commentaires politiques les plus variés (y compris une dénonciation des camps soviétiques), les accusations antisémites et anti-tsiganes. Il n'y a rien là qui sente le fabriqué et le dicté. Le témoignage de Höss n'a évidemment d'intérêt que pour ce qu'il a vu. Il mérite naturellement aussi d'être critiqué ».
Dans sa préface à l'édition de 1995, l'historienne Geneviève Decrop estime qu'il s'agit d'un document capital pour de multiples raisons : la personnalité de son auteur, qui est un de ceux dont on a pu dire lors du procès de Nuremberg que Hitler aurait été inoffensif sans des exécutants aussi doués ; la sincérité de la confession de Höss, qui n'est contestée que par les négationnistes, et dont la plupart des éléments, à part quelques inexactitudes notamment sur les chiffres, ont été confirmés a posteriori par les historiens ; la clarté du texte et son caractère factuel, qui dépassent le vocabulaire codé employé par les nazis, à une époque où l'on savait très peu de choses sur la solution finale ; le caractère presque unique du témoignage ; la position de Höss, qui dispose d'un point de vue suffisamment large. Pour Annette Wieviorka, l'autobiographie de Höss « n'est pas seulement un témoignage d'une importance historique capitale pour comprendre quand, comment et pourquoi s'est effectué le choix d'Auschwitz comme lieu de la « Solution finale », et comment Höss la mit en œuvre à Birkenau, mais une plongée dans les profondeurs d'un homme ». Pour Primo Lévi, qui préface l'édition italienne de 1985, il s'agit d'« un des livres les plus instructifs qui aient jamais été publiés, car il décrit avec précision un itinéraire humain qui est, à sa façon, exemplaire. »
Ce récit, comme les entretiens de Franz Stangl avec Gitta Sereny, présente une caractéristique frappante: « même lorsque les personnages concernés sont manifestement démunis de critère d'humanité qui pourrait être appliqué aux actes qu'ils ont commis, ils n'en sont pas pas moins extrêmement soucieux d'apparaître, non comme de « mauvais hommes », mais comme des personnes dont la force morale ne fut pas entamée par les situations pourtant extrêmes dans lesquelles s'inscrivait leur action».
Hannah Arendt, pointant une erreur à propos d'Adolf Eichmann, estime qu'il s'agit d'un témoignage douteux. Si Laurence Rees utilise fréquemment l'autobiographie de Höss comme source dans son ouvrage consacré à Auschwitz, il souligne également les difficultés soulevées par ce témoignage : « Non seulement il tend à se présenter en victime des exigences de Himmler et de l'incompétence de son équipe, mais les dates qu'il donne semblent aussi souvent peu fiables ». Jean-Claude Pressac est nettement plus critique : pointant les nombreuses erreurs de date et les exagérations concernant les chiffres des morts, il estime que « Höss, malgré son rôle dans la solution finale, ne peut plus être considéré actuellement comme un témoin fiable sur les dates et les chiffres ».
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Les déclarations de Höss des 14 mars et 5 avril 1946, son témoignage lors du procès de Nuremberg et devant le Tribunal suprême de Pologne et son autobiographie contiennent des erreurs, imprécisions et contradictions qui ont suscité des controverses, essentiellement alimentées par les milieux négationnistes : « Ceux qui contestaient et contestent encore aujourd'hui son témoignage y ont un redoutable intérêt : ils ont fait de la négation du génocide et des chambres à gaz leur cause personnelle, qu'ils s'acharnent à hisser au rang de cause historique. On peut comprendre que le témoignage du commandant d'Auschwitz est un gros rocher dans leur jardin ».
Pour Jean-Claude Pressac, les aveux du 14 mars sont globalement justes, mais truffés d'exagérations imposées et d'erreurs volontaires : Höss espère que celles-ci seront remarquées lors du procès, ce qui lui donnerait la possibilité de les rectifier et d'atténuer son rôle. Le même auteur souligne que l'autobiographie est rédigée sans aucune documentation et que personne ne peut, à l'époque, contrôler son degré de véracité.
Tant lors de son témoignage au procès de Nuremberg que dans son autobiographie, Höss affirme qu'il a reçu l'ordre de transformer Auschwitz en camp d'extermination dans le cadre de la solution finale lors d'un entretien avec Heinrich Himmler, dans le courant de l'été 1941, sans doute au mois de juin.
Aucun spécialiste de l'histoire de la Shoah ne retient cette date ; si Raul Hilberg estime que l'entretien s'est bien déroulé au cours de l'été 1941, vraisemblablement au cours du mois d'août, la majorité des auteurs sur le sujet estime qu'il a eu lieu plusieurs mois, voire près d'un an plus tard. Höss déclare que Himmler a notamment choisi Auschwitz parce que les centres d'extermination déjà existants en zone orientale (Belzec, Sobibor et Treblinka) ne sont pas en mesure de mener jusqu'au bout les actions d'extermination prévues : or ces centres de mise à mort ne commencent à fonctionner qu'au cours de l'été 1942. La confusion de date est patente lors d'un des entretiens de Höss avec Leon Goldensohn : Höss décrit sa visite d'inspection à Treblinka, qu'il situe juste après son entretien avec Himmler et avant l'aménagement de chambres à gaz à Birkenau, dans d'anciennes fermes. Cette chronologie est impossible, le centre de mise à mort de Treblinka ne débutant ses activités qu'en juillet 1942.
Pour Laurence Rees, l'explication la plus probable est que Höss s'est laissé abuser par sa mémoire et que l'entretien qu'il mentionne a bien pu avoir lieu, mais au cours de l'été 1942 ; si Höss a bien rencontré Himmler en juin 1941, ce n'est pas pour recevoir des ordres relatifs à la « Solution finale », mais pour évoquer les plans d'expansion d'Auschwitz, notamment en lien avec le projet d'IG Farben. L'analyse la plus approfondie du témoignage de Höss confirme que celui-ci « télescope » les événements de 1941 et 1942.
Lors de sa déposition au procès de Nuremberg, Höss estime le nombre de personnes assassinées à Auschwitz à 2 500 000. Signe de la confusion qui règne à l'époque sur le nombre des victimes, Leon Goldensohn demande à Höss si le chiffre ne doit pas être revu à la hausse, vers 3 000 000 ou 4 000 000 morts : Höss maintient son estimation, en précisant qu'il n'y avait pas d'archives ni de noms concernant les personnes gazées, et que les chiffres ne sont que grossièrement estimés. À l'époque, le chiffre avancé par Höss n'est pas perçu comme une exagération, bien au contraire : les estimations effectués par les autorités soviétiques en mai 1945, qui évaluent le nombre de morts à Auschwitz à 4 000 000, sont généralement admises et restent en quelque sorte des « données canoniques » jusqu'à la fin des années 1970124 ; les attendus du jugement du Tribunal suprême de Pologne reprennent le chiffre de 4 312 000 victimes.
L'estimation actuellement retenue par la plupart des historiens est 1 100 000 morts, dont 1 000 000 de victimes juives.
Selon Jean-Claude Pressac, le témoignage de Höss contient également une exagération en ce qui concerne le chiffre des cadavres incinérés à ciel ouvert, de fin septembre à fin novembre 1942, estimé par Höss à 100 000 et ramené par Pressac à la moitié de ce chiffre.
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Il ne fait aucun doute que l'épouse de Höss n'a révélé la cachette de son mari au renseignement militaire britannique que sous la menace ; les mauvais traitements dont Höss fait l'objet lors de sa capture et de ses premiers jours de détention sont également établis. Lors de sa capture, il est si sévèrement battu que le médecin militaire présent lors de l'arrestation s'adresse au capitaine chargé de l'opération en s'écriant « Retenez-les si vous ne voulez pas rapporter un cadavre ! » ; pendant ses trois premiers jours de détention à Heide, il est privé de sommeil, des soldats munis de manches de hache ayant reçu pour consigne de le secouer au moindre signe de somnolence. Si Höss affirme qu'après son transfert au centre de détention n° 2 des criminels de guerre à Minden, il a subi un traitement encore plus brutal, sans donner de précision131, cette assertion n'est confirmée par aucun autre témoignage. Par la suite, lors de sa détention à Nuremberg et à Cracovie, Höss est bien traité, à sa grande surprise.
Les sévices subis par Höss servent d'argument au négationniste Robert Faurisson pour discréditer les confessions écrites de Höss des 14 mars et 5 avril 1946, ses témoignages à Nuremberg et lors de son propre procès, et son autobiographie. Selon Faurisson, tous ces éléments auraient été obtenus sous la contrainte et la torture, ce qui remettrait en cause les aveux de Höss.
Laurence Rees n'exclut pas que les premiers aveux de Höss datés du 14 mars aient pu être obtenus sous la contrainte, mais il souligne qu'ils ont été confirmés par la suite à plusieurs reprises, alors que Höss aurait pu les infirmer. Les affirmations de Faurisson sont également réfutées, point par point, par l’universitaire américain John C. Zimmerman : « Or les négationnistes ne révèlent jamais que si nous le savons [le fait que Höss a été sévèrement maltraité], c’est parce que Höss lui-même l’a écrit dans ses mémoires. S’il y avait eu une tentative de ses gardiens polonais pour falsifier ces mémoires ou pour faire mentir Höss, cette information ne serait jamais parue ».
En 1952, paraît La mort est mon métier de Robert Merle. Ce roman est en bonne partie basé sur les entretiens de Rudolf Höss avec le psychologue américain Gustave Gilbert lors du procès de Nuremberg, dont le compte-rendu semble à Robert Merle plus fiable que l'autobiographie de Höss : « Il y a une différence entre coucher sur le papier ses souvenirs en les arrangeant et être interrogé par un psychologue... ». La première partie de l'ouvrage est une œuvre de fiction, une « re-création étoffée et imaginaire de la vie de Rudolf Höss [Rudolf Lang dans le roman], d'après le résumé de Gilbert » ; quant à la seconde partie, qui concerne Auschwitz, Merle estime avoir fait véritablement œuvre d'historien. L'ouvrage poursuit un objectif clairement défini dans la préface à l'édition de 1972 :
« Ce qui est affreux et nous donne de l'espèce humaine une opinion désolée, c'est que pour mener à bien ses desseins, une société de ce type trouve invariablement les instruments zélés de ses crimes Il y a eu sous le nazisme des centaines, des milliers de Rudolf Lang, moraux à l'intérieur de l'immoralité, consciencieux sans conscience, petits cadres que leur sérieux et leurs mérites portaient aux plus hauts emplois. Tout ce que Rudolf fit, il le fit non par méchanceté, mais au nom de l'impératif catégorique, par fidélité au chef, par soumission à l'ordre, par respect pour l'État. Bref, en homme de devoir : et c'est en cela justement qu'il est monstrueux. »
Höss est également un personnage central du roman Le Choix de Sophie de William Styron, paru en 1979.
En 2006, dans son livre les Bienveillantes, Jonathan Littell évoque à de nombreuses reprises la rencontre entre Rudolf Höss et le personnage principal de son roman, Maximilien Aue. À ce propos, Littell admet qu'il ne possède pas assez de recul par rapport aux mémoires de Höss.
Jürg Amann a publié en 2011 une mise en forme des notes de Höss.

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : mar. avr. 02, 2013 11:27 pm
par saintluc
1349
3 avril
Mort de Guillaume d'Ockham
Guillaume d'Ockham était un philosophe et un théologien anglais. Surnommé le « Docteur Invincible », il fut soupçonné d'hérésie par les autorités ecclésiastiques parce qu'il critiquait la possibilité de l'existence divine et qu'il remettait en cause l'autorité temporelle du pape dans ses écrits. On associe sa philosophie aux prémices de la science moderne basée sur les découvertes empiriques. On sait peu de choses sur sa mort, éventuellement liée à la peste noire.
Voir aussi : Papauté d'Avignon - Histoire de la Chrétienté

1367
3 avril
Du Guesclin prisonnier du Prince Noir
Bertrand du Guesclin est fait prisonnier par le prince de Galles, pendant la bataille de Najera en Navarre. Surnommé le Prince Noir, le prince de Galles enfermera le connétable à Bordeaux où les émissaires du roi de France négocieront sa libération. Du Guesclin est libéré le 17 janvier 1368.
Voir aussi : Prince Noir - Du Guesclin - Histoire de la Guerre de Cent Ans

1369
3 avril
Apparition du tir sportif
Le roi de France Charles V promulgue un édit recommandant la pratique des jeux d'arc et d'arbalète. Les premiers concours de tirs sur cible vont voir le jour alors que la France est en pleine guerre de cent ans.
Voir aussi : Charles V - Histoire des Sports

1507
3 avril
Martin Luther est ordonné prêtre
Futur père du protestantisme, Martin Luther est ordonné prêtre le 3 avril 1507 après avoir passé quelque temps au couvent des Augustins d'Erfurt, en Allemagne, et malgré l'opposition de son père, qui n'était pas convaincu par la vocation religieuse du fils. Tour à tour professeur de philosophie puis théologien, il s'oppose progressivement au pouvoir papal et à certains dogmes de l'Eglise catholique romaine, ce qui aboutira en 1521 à son excommunication et aux débuts, par ricochet, de la réforme protestante.
Voir aussi : Martin Luther - Excommunication - église catholique - Histoire de la Chrétienté

1559
3 avril
Traité de Cateau-Cambrésis
Henri II de France et Philippe II d’Espagne signent le traité de Cateau-Cambrésis qui met fin aux guerres d’Italie. Après la défaite de Saint-Quentin, la France renonce à ses prétentions sur l’Italie. Si elle conserve les évêchés de Toul, Verdun et Metz et quelques places fortes en Italie, la France doit céder le duché de Savoie et ses conquêtes dans le Piémont. Par ailleurs, elle permet aux Génois de reprendre la Corse. La veille, la France avait signé un traité de paix plus favorable avec Elisabeth Ière d’Angleterre lui concédant Calais pour huit ans. Pour conserver définitivement la ville du Nord, elle devra verser 500 000 écus.
Voir aussi : Dossier histoire de la Corse - Histoire de Gênes - Henri II - Histoire de Calais - Elizabeth 1ere - Histoire de la Renaissance

1644
3 avril
Suicide du dernier empereur Ming en Chine
Incapable de contenir la révolte Mandchoue qui gronde en Chine depuis plus de 10 ans, le souverain Tchouang-lie-ti se pend dans la Cité Interdite à Pékin. Les eunuques de la ville impériale ouvrent immédiatement les portes de la Cité aux troupes rebelles Mandchoue qui prennent le pouvoir. La nouvelle dynastie, les Ts'ing, régnera près de 250 ans, jusqu'à la proclamation de la République chinoise en 1911.
Voir aussi : Empereur - Suicide - Ming - Histoire de la Renaissance

1644
3 avril
Dynastie Qing
À compter de 1618, les tribus mandchoues s'unifièrent et s'employèrent à renverser la dynastie Ming existante, protestant contre la tyrannie impériale. Au fil des années, leur puissance est devenue avérée et la dynastie Ming affaiblie. Suite au suicide du dernier empereur Ming, le 3 avril 1644, les Mandchous ont pu pénétrer dans Pékin et prendre le pouvoir. Cette nouvelle dynastie, appelée Qing, a régné sur la Chine jusqu'en 1912.
Voir aussi : Qing - Ming - Dynastie - Mandchous - Histoire de la Politique

1680
3 avril
Décès de Fouquet.
Né le 27 janvier 1615, Nicolas Fouquet est un homme important dans l'Etat français de l'époque.
Il est diplômé de l'équivalent d'une licence de droit à la faculté de la Sorbonne à Paris.
Il est connu pour être le surintendant du roi Louis XIV (de 1653 à 1661), ainsi que le procureur général du Parlement de Paris.
Il a principalement oeuvré à la construction du château de Vaux-le-Vicomte, et fait travailler les meilleurs artisans du moment (Le Vau, Le Brun, Le Nôtre et Villedo), pour satisfaire le roi.
Toutefois, il est soupçonné de trafiquer les finances de Louis XIV et est arrêté le 5 septembre 1661 et enfermé avec de nombreux confrères dans la forteresse de Pignerol. Il trouve la mort dans cette même forteresse à l'âge de 65 ans, le 17 mars 1680.
Voir aussi : Louis XIV - Nicolas Fouquet - Histoire des Décès

1680
3 avril
Décès de Shivâjî Bhonsla.
Shivâjî Bhonsla est né en 1627. Il est le fils de Shahajî Bhonsla et de Jijabai.
Le 14 mai 1640, il se marie avec Saibai. Six ans après, il s'empart du fort de Torna, puis quelques années après, il jette son dévolu sur la ville de Bîjâpur.
En 1664, il fonde l'Empire marathe en mettant en pièce la ville de Surat. Quatre ans plus tard, il signe une trêve avec Aurangzeb. Elle sera de courte durée puisque en 1670, il attaque à nouveau la ville de Surat.
Le 3 avril 1680, on proclame la mort de Shivâjî Bhonsla à Raigarh.
Voir aussi : Histoire des Décès

1682
3 avril
Décès de Bartolomé Esteban Murillo.
Bartolomé Esteban Murillo est né le 1er janvier 1618 à Séville.
C'est un célèbre peintre espagnol. Il fait partie de ce que l'on appelle le Siècle d'Or en peinture.
Il est influencé par Titien, Rubens, Van Dyck entre autres.
Il est moins connu que d'autre peintre parce qu'il n'a jamais reçu aucune commande de la cour d'Espagne.
On lui reconnaît de nombreuses peintures religieuses ainsi que des portraits de femmes et d'enfants pauvres.
Il meurt le 3 avril 1682 dans sa ville natale.
Voir aussi : Histoire des Décès

1753
3 avril
Première lecture du Jew Bill à la chambre des Lords
Le 3 avril 1753 a lieu la première lecture du Jew Bill, à la chambre des Lords. Cette loi a pour but de mettre en place la naturalisation des juifs, afin d'améliorer leur statut civique en Grande-Bretagne. Après une deuxième lecture, le 17, à la chambre des Communes, la loi élèvera un sentiment antisémite, non-violent, dans tout le pays, et fut par conséquent annulée par le Parlement, en janvier 1754.
Voir aussi : Parlement - Juif - Chambre des communes - Antisémite - Chambre des Lords - Histoire de la Politique

1764
3 avril
Couronnement de Joseph II comme roi des Romains
Le 3 avril 1764, Joseph II est couronné roi des Romains à Francfort-sur-le-Main, suite à son élection du 27 mars. Il ne deviendra empereur du Saint-Empire-romain-germanique qu'à la mort de son père, en 1765. Il passe son règne à imposer des réformes, tant au niveau religieux qu'au niveau politique. Frère de Marie-Antoinette, il tenta d'influencer la politique étrangère du royaume de Louis XVI. Il meurt à Vienne le 20 février 1790.
Voir aussi : Louis XVI - Marie-Antoinette - Réformes - Roi des Romains - Joseph II - Histoire de la Politique

1782
3 avril
Bataille de Gondelour
La bataille de Gondelour a opposé les armées françaises et britanniques à Gondelour, alors capitale des comptoirs français de l'Inde. Cette bataille est en fait la deuxième bataille de Gondelour, puisque deux autres affrontements y ont eu lieu, en 1758 et 1783. Le 3 avril 1782, la flotte du bailli de Suffren et celle de l'amiral Hughes s'affrontèrent pour le gain de cette ville indienne. Faisant partie de la guerre d'indépendance des États-Unis d'Amérique, la bataille fut remportée par les Français.
Voir aussi : Bataille - France - Indépendance - Guerre - Grande-Bretagne - Histoire des Guerres

1860
3 avril
Création du Pony Express
Fondé par William H. Russell, Alexander Majors et William B. Waddell, le service de distribution rapide de courrier appelé Pony Express est inauguré au XIXème siècle. Il s'appuie sur les performances de cavaliers isolés au lieu de diligences, permettant de relier la côte atlantique des Etats-Unis à la côte pacifique (Saint Joseph dans le Missouri à Sacramento en Californie) en dix jours au lieu de 26. Faute de rentabilité, ce service cessera dix mois après sa création.
Voir aussi : Etats-Unis - Conquête de l'ouest - Courrier - Histoire des Sciences et techniques

1882
3 avril
Assassinat de Jesse James
Jesse James, célèbre hors-la-loi américain, meurt assassiné le 3 avril 1882. Né le 5 septembre 1847, ce fils de pasteur tente de s'engager auprès des Sudistes lors de la guerre de Sécession, mais, trop jeune, il se rabat sur une bande de hors-la-loi, sa carrière de voleur et d'assassin commence. Il se réfugie avec son frère et ses associés les frères Ford, dans le Missouri. C'est par l'un d'eux, Robert Ford, qu'il sera descendu.
Voir aussi : Dossier histoire de la Guerre de Sécession - Missouri - Histoire des Assassinats

1897
3 avril
Décès de Johannes Brahms
Né à Hambourg en 1833, Johannes Brahms est l'un des plus grands musiciens et compositeurs romantiques. Influencé par Beethoven, Haydn et Mozart, il est un pianiste virtuose, souvent considéré comme le « successeur de Beethoven ». Après avoir été professeur de musique à Detmold puis être rentré à Hambourg pour composer, Brahms s'installe à Vienne. Il y écrit ses quatre symphonies à partir de 1876 avant de se consacrer à la composition de musique de chambre. Brahms a aussi réalisé des sonates pour piano, des concertos et un grand nombre d'œuvres vocales. Il meurt le 3 avril 1897 à Vienne.
Voir aussi : Décès - Compositeur - Histoire de Vienne - Pianiste - Johannes Brahms - Histoire de la Musique classique

1922
3 avril
Staline Premier secrétaire du PC
Iossif Vissarionovitch Djougachvili, alias Joseph Staline, est élu secrétaire général du PC russe au cours du XIème Congrès du parti à Moscou. Ancien commissaire politique aux armées, Staline "l'homme de fer", est soutenu par Lénine. Mais le chef de l'URSS dira de lui quelques mois plus tard : «… Je propose aux camarades de réfléchir au moyen de déplacer Staline de ce poste et de nommer à sa place un homme qui, sous tous les rapports, se distingue du camarade Staline par une supériorité, c'est-à-dire qu'il soit plus patient, plus loyal, plus poli et plus attentionné envers les camarades…». En 1929, cinq ans après la mort de Lénine, Staline deviendra le maître incontesté de la Russie. Il restera au pouvoir jusqu'en 1953.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Staline - Histoire du Parti Communiste - Lénine - Histoire du PC - Histoire des Elections

1936
3 avril
Exécution de Bruno Hauptmann
L'exécution de Bruno Hauptmann a lieu le 3 avril 1936. Ce menuisier allemand, par manque de travail, s'est reconverti criminel. Il kidnappe le fils de l'aviateur Charles Lindbergh, le 1er mars 1932. Charles Auguste Lindbergh II est retrouvé mort deux mois plus tard, et Bruno Hauptmann fut inculpé. Il sera électrocuté dans la prison d'État du New Jersey en ayant toujours nié avoir été responsable de ce meurtre.
Voir aussi : Charles Lindbergh - Histoire de la Politique

1946
3 avril
Exécution du général japonais Masaharu Homma à Manille
Suite à la capitulation du Japon en août 1945, le général japonais Masaharu Homma est arrêté et extradé aux Philippines, afin de comparaître devant un tribunal militaire américain. Il a, en effet, été reconnu coupable de crimes de guerre pour sa responsabilité dans la marche de la mort de Bataan, qui a vu mourir des milliers de prisonniers alliés. Condamné à mort le 11 janvier 1946, le général Homma fut exécuté le 3 avril.
Voir aussi : Histoire des Philippines - Crimes de guerre - Tribunal militaire - Histoire de la Politique

1946
3 avril
Début de la crise irano-soviétique
La crise irano-soviétique, qui débute le 3 avril 1946, est la première confrontation de la guerre froide entre Soviétiques et Américains. Elle fait suite au refus de l'URSS de retirer ses troupes d'Iran, contrairement à ce que le traité signé auparavant entre l'Iran et l'URSS prévoyait. En effet, les Soviétiques souhaitent obtenir une concession pétrolière dans le nord de l'Iran, et veulent faire du Kurdistan et de l'Azerbaïdjan, qui ont proclamé leur indépendance vis-à-vis de ce dernier, des États satellites. Les États-Unis et le Royaume-Uni ont alors porté le problème devant le Conseil de sécurité de l'ONU, ce qui incita l'URSS à retirer définitivement ses troupes. L'invasion du Kurdistan et de l'Azerbaïdjan par les troupes iraniennes en novembre 1946 mit définitivement fin à l'influence soviétique en Iran.
Voir aussi : Etats-Unis - Dossier histoire de l' URSS - Dossier histoire de l' ONU - Iran - Guerre froide - Histoire de la Politique

1949
3 avril
Abd Allah ibn Hussein proclamé roi de Jordanie
Abdullah bin al-Hussein naît en février 1882 à La Mecque, au sein de l'Empire ottoman. En 1921, il est nommé émir de Transjordanie ; en 1946, il devient roi de cette région. Le 3 avril 1949, Abdullah bin al-Hussein devient le roi Abdallah Ier de Jordanie, un nouveau pays né de l'union des territoires de Transjordanie et de Cisjordanie. Il meurt assassiné le 20 juillet 1951 à Jérusalem.
Voir aussi : Jordanie - Cisjordanie - Abd Allah ibn Hussein - Histoire de la Politique

1960
3 avril
Création du PSU
Le Parti socialiste unifié (PSU) se forme pour proposer une alternative au SFIO , alternative reposant sur l’anti-gaullisme, l’anti-stalinisme et surtout le refus de la guerre d’Algérie. Il trouvera un soutien de force avec l’adhésion de Pierre Mendès-France. Un de ses principaux représentants par la suite sera Michel Rocard. Son départ en 1974 plongera d’ailleurs le parti dans l’agonie, jusqu’à sa dissolution en 1989.
Voir aussi : Histoire du Parti Socialiste - Histoire du SFIO - Rocard - Mendès-France - Histoire du PSU - Histoire des Partis

1976
3 avril
Première cérémonie des Césars
Les professionnels du cinéma français se réunissent au Palais des Congrès à Paris pour la première cérémonie des Césars. L'Académie remet 13 récompenses, des "compressions" imaginées par le sculpteur César. Romy Schneider pour son rôle dans "L'important c'est d'aimer" d'Andrzej Zulawski reçoit le prix d'interprétation féminine."Le vieux fusil" de Robert Enrico est sacré meilleur film.
Voir aussi : Cérémonie - Césars - Histoire du Cinéma

2007
3 avril
Nouveau record pour le TGV
La SNCF, Alsthom et RFF s’offrent un coup publicitaire de premier choix en établissant un nouveau record de vitesse sur rail : 574,8 km/h. L’objectif, initialement fixé à 540 km/h (150m/s), est largement dépassé. Alors que la crise pétrolière redonne de l’intérêt pour le train à grande vitesse face à l’avion, Alsthom cherche à démontrer sa suprématie à l’échelle mondiale. De son côté, la SNCF met ainsi en valeur sa nouvelle ligne à grande vitesse Paris-Strasbourg qui doit être commercialisée le 10 juin suivant.
Voir aussi : Record - Histoire de la SNCF - TGV - Histoire des Chemins de fer

http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : mar. avr. 02, 2013 11:34 pm
par saintluc
Guillaume d'Ockham ou Guillaume d'Occam (v.1285 - 9 avril 1347), dit le « Docteur invincible » et le « Vénérable initiateur » (Venerabilis inceptor), était un philosophe, logicien et théologien anglais, membre de l'ordre franciscain, considéré comme le plus éminent représentant de l'école scolastique nominaliste (ou « terministe », selon la terminologie ockhamienne), principale concurrente des écoles thomiste et scotiste.
Sa doctrine fut soupçonnée d'hérésie par les autorités ecclésiastiques parce qu'elle remettait en cause bon nombre de postulats de la théologie traditionnelle, notamment ses prémisses « scientifiques » (subordination thomiste ou déduction scotiste), et parce qu'elle critiquait la possibilité d'une démonstration de l'existence divine. Ockham s'en est également pris aux fondements de l'autorité temporelle du pape dans ses écrits politiques, rejoignant de facto l'empereur Louis IV de Bavière en lutte contre le Saint-Siège.
On voit parfois dans la philosophie d'Ockham les prémices de la science moderne, de l'empirisme anglais ainsi que de la philosophie analytique contemporaine, car elle insiste surtout sur les faits et sur le type de raisonnement utilisé dans le discours rationnel, au détriment d'une spéculation métaphysique sur les essences.
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Guillaume d'Ockham fait de brillantes études au couvent universitaire d'Oxford, puis à Paris. Contrairement à ce qu’affirmait Trithème, il ne semble pas qu’il ait été l’élève de Duns Scot. Il enseigne quelques années à Oxford et aurait dû devenir docteur (études couronnées par l’inceptio), mais ayant commencé ses études vers 1315, la convocation papale l’en a probablement empêché. Ceci explique probablement son surnom de venerabilis inceptor. En 1324, suite à la dénonciation de John Lutterell, chancelier thomiste de l'Université, il est accusé d'hérésie du fait de ses positions métaphysiques radicales. Guillaume d'Ockham est convoqué pour s’expliquer en Avignon, où siège le pape Jean XXII, et y croise Maître Eckhart, lui aussi convoqué pour un procès en hérésie. Guillaume d'Ockham ne sera néanmoins jamais condamné, pour des raisons encore inconnues, contrairement à Maître Eckhart qui sera condamné en 1329, après sa mort. 1324 est également l'année de révolte de Michele da Cesena contre la papauté.
Ockham vit en semi-liberté dans un couvent rattaché à son ordre. « On comprend les impatiences, les rancœurs du jeune moine, conscient de sa valeur et arrêté dans sa carrière. » Cette période est marquée par l’opposition du pape aux franciscains. Jean XXII souhaite que les frères reconnaissent être dépositaires d'un droit d'usage sur les biens dont ils disposent (notamment de leurs églises). Mais ces derniers refusent, revendiquant un « usage sans droit ». Les frères les plus radicaux s’unissent au sein du courant des spirituels. La querelle de la pauvreté débute. Ockham ne s’intéresse vraiment à cette querelle (qu’il croyait réglée) qu’avec la venue de Michele da Cesena en son couvent d’Avignon à l'automne 1327. Persuadé que le pape est tombé dans l’hérésie, il rejoint alors les spirituels.
Les thèses des spirituels sont sujettes à débat. Certains pensent aujourd’hui qu’ils prêchaient la pauvreté intégrale pour l'Église telle que souhaitée par saint François d’Assise, d’autres qu’ils ne défendaient que le droit des moines franciscains à vivre hors du régime de la propriété. Ils prennent en tout cas le parti de Louis IV de Bavière. Ockham s’enfuit à Munich dans la nuit du 25 mai 1328. Il aurait alors prononcé à l’empereur ces mots célèbres : « O Imperator, defende me gladio et ego defendam te verbo », « défends moi par l’épée, et je te défendrai par le verbe ».
Louis de Bavière proclame la primauté du pouvoir temporel sur le pouvoir spirituel. Il trouve donc de formidables alliés dans le courant des Spirituels. Le pape excommunie Michele da Cesena le 20 avril 1329. Il excommunie également Ockham mais la date n’est pas certaine. Ce dernier consacre alors le reste de sa vie à son œuvre théologique, philosophique, ainsi qu'à des pamphlets politico-religieux contre l'autorité pontificale. Guillaume d'Ockham meurt en 1347, peut-être lors de l'épidémie de peste noire, mais ce n’est pas avéré.
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L'archevêque Simone Saltarelli, sur la fresque de la Chapelle des Espagnols, est représentée aux pieds d'Innocent VI, en train d'admonester Guillaume d'Ockham et Michele da Cesena, général des franciscains. À gauche et à droite du pape se trouvent le cardinal Albornoz et Charles IV de Luxembourg

On associe souvent Guillaume d'Ockham au nominalisme médiéval. En fait, le terme nominalisme n’est apparu qu’à la fin du xve siècle. Le franciscain philosophe et logicien, quant à lui, se considère comme un terministe, c'est-à-dire pratiquant la logique qui analyse le sens des termes.
Guillaume d'Ockham va plus loin que saint Thomas d'Aquin dans l'affirmation de la séparation de la raison et de la foi, en posant qu'il n'y a pas de hiérarchie entre la philosophie et la théologie, que la première ne peut devenir la servante de la seconde, car il n'y a aucun rapport entre elles. De même que la science et Dieu ne se rencontrent pas, Guillaume d'Ockham considère que le pouvoir temporel est d'un autre ordre que le pouvoir spirituel. Il accuse à son tour le pape d'Avignon Jean XXII d'hérésie et de se mêler de ce qui ne le regarde pas pour l'élection de l'empereur du Saint Empire. Six siècles avant que ne commence à prendre une certaine ampleur le principe de la séparation de l'Église et de l'État, Guillaume d'Ockham aura été un précurseur de la sécularisation. En cela, il se place en continuateur et en modérateur de l'œuvre de Marsile de Padoue.
Guillaume d'Ockham défend une philosophie nominaliste pour laquelle les Universaux (concepts universels et abstraits comme humanité, animal, beauté…), ne sont que des mots, des termes conventionnels, des représentations dont il récuse le réalisme, la réalité substantielle. Pour lui, la connaissance s'appuie sur les choses sensibles et singulières, l'utilisation des universaux de la métaphysique est nécessaire en sémiologie, mais aucunement en ontologie. Les universaux sont de simples mots pour permettre à la pensée de se constituer.
Ockham est l'un des premiers à avoir fondé une philosophie du langage à partir de l'idée d'un discours mental ou lingua mentalis, reprise au XXe siècle par Jerry Fodor. S'appuyant sur Boèce et son commentaire de De l'interprétation d'Aristote, ainsi que sur St Augustin et le livre XV De la Trinité, il affirme ainsi qu'il y a trois sortes de phrases et de termes, écrites, parlées et conçues. Il considère les mots comme des signes conventionnels, dont la signification est arbitraire, et qui se rapportent aux idées ou concepts mentaux. Ceux-là, par contre, sont des signes naturels, qui se rapportent aux choses et objets extérieurs. Ainsi, les mots se rapportent de façon secondaire aux choses, par l'intermédiaire des concepts mentaux. Ce rapport du mot au concept mental est dupliqué par le rapport du mot écrit à la parole.
Il en découle le fameux principe, dit du rasoir d'Ockham. Ce principe de parcimonie de la pensée, de l'élégance des solutions, est un des principes de la logique et de la science moderne ; il fait de Guillaume d'Ockham un précurseur de l'empirisme anglais. « Le rasoir d'Ockham » stipule qu'« il ne faut pas multiplier les entités sans nécessité » (« entia non sunt multiplicanda praeter necessitatem »). C'est un principe logique mais aussi ontologique, repris par exemple par Quine au xxe siècle.
La formule, en fait, ne se trouve pas chez lui ; il reprend un adage scolaire dérivé d'Aristote : « C'est en vain que l'on fait avec plusieurs ce que l'on peut faire avec un petit nombre » (« Frustra fit per plura quod potest fieri per pauciora », Summa totius logicae, 1323, I, 12). En physique, il rejette les entités non nécessaires (la quantité, le lieu, le temps, etc.) comme réalités distinctes de la substance corporelle.
Guillaume d'Ockham s'est également intéressé à la science. Ainsi, c'est lui qui a introduit, en 1323, la différence entre ce qu'on appelle le mouvement dynamique (que nous engendrons) et le mouvement cinétique (engendré par des interactions, dont des collisions).
Luther, au couvent et lors de ses études, a suivi les cours de Gabriel Biel, tributaire de la pensée d'Ockham. Il s'éleva contre elle, car elle était pour lui un retour au Pélagianisme, qui justifiait les hommes par leurs œuvres. Selon Joseph Lortz, le futur Réformateur serait tombé sur de mauvais maîtres: au lieu de rencontrer la scolastique classique représentée par Thomas d'Aquin, il aurait été marqué par l'occamisme et conduit ainsi à devenir hérétique.[réf. nécessaire]
Dans son Introduction à la philosophie médiévale, Kurt Flasch signale l'influence de Guillaume d'Ockham sur Luther via Grégoire de Rimini. Cette influence concerne principalement la séparation entre la foi et la raison, donc entre la théologie et la philosophie, ainsi qu'un augustinisme moral austère.
L'un des personnages du Nom de la rose d'Umberto Eco, le moine franciscain Guillaume de Baskerville est, de l'aveu même d'Eco, un clin d'œil à Guillaume d'Ockham. Premier jour, vêpres : « il ne faut pas multiplier les explications et les causes sans qu'on en ait une stricte nécessité. » (Entia non sunt multiplicanda praeter necessitatem).


Date Événement
1182-1226 Francesco Bernardore (Saint François)
1219 Saint François part en Égypte convertir les musulmans
les franciscains s’approprient des églises et obtiennent des privilèges du Saint-Siège.
1226 Frère Élie fait ériger un luxueux centre de pèlerinage
Les différentes bulles attribuent la propriété d’abord à des bienfaiteurs laïcs (« amis spirituels »), puis à la papauté elle-même.
1230 bulle Quo elongati de Grégoire IX : les Franciscains ont l’usage, non la propriété des biens dont ils jouissent.
1245 Bulle Ordinem Vestrum d’Innocent IV
les franciscains ont l’usage (usus) de biens qui, théoriquement, sont « in jus et proprietatem Baeti Petri » (proprietas, dominium)
1258 Bulle Virtute conspicuos d’Alexandre IV (surnommée par les frères Mare magnum tant elle contient de privilèges)
1279 Bulle Exiit qui seminat de Nicolas III : les franciscains n’ont que le simplex usus facti, l’Église romaine la proprietas ; à noter que le sens des termes n’est pas alors fixé.
1290 Le Roman de la Rose raille l'Ordre franciscain et son vœu de pauvreté : « Si que l’on croie par le monde / Que vertu toute en nous abonde / Et toujours pôvres nous feignons / Nous sommes, ce vous fait sçavoir, Cil qui tout ont sans rien avoir. »
1312 Clement V, Exivi de paradiso
1316 Jean XXII devient pape
années 1320 développement du courant franciscain rigoriste des « spirituels » :
culte intransigeant de la pauvreté
pauvreté du Christ (n’a jamais rien possédé, il ne vivait pas dans le droit)
la propriété est une vie moralement inférieure
Ils se révoltent contre le pape et jettent la dissension dans l’Ordre.
1322 bulle de Jean XXII (pape de 1316-1334)
décrétale Quia nonnunquam, 26/03/1322 remet en cause le dogme de la propriété de Nicolas III.
Ad conditorem canonum (2.12.1322 : démonstration que le pape peut établir du droit positif ; exposition de ses thèses relatives à la propriété des choses consumptibles)
Le Saint-Siège dénonce la fiction juridique protégeant les Franciscains de la propriété.
1323 bulle Cum inter nonnullos (12.11.1323) ; les moines sont acculés et doivent réagir
1324
Ockham à Avignon pour 51 des thèses de ses Sentences.
Le pape poursuit cette « doctrine pestilentielle » franciscaine de la propriété (lettre au roi d’Angleterre, 26/08/1324).
bulle Quia quorundam(10.11.1324) : les papes précédents n’ont pas séparé propriété et usage de fait, leur intention étaient d’attribuer à l’Ordre sa part juste de biens ; individuellement, les moines sont propriétaires. Affirmer que le Christ n’avait aucun droit est une proposition hérétique.
1329 Bulle Quia vir reprobus ("Cet homme que nous réprouvons", directement adressée contre Michel de Césène (16.11.1329)
1330 Réponse de Césène à la papauté Ad perpetuam rei memoriam innotescat quod ego, Fr. Michael (25/11/1330) et dans Christianæ fidei fundamentum.
vers 1332 Opus nonaginta dierum
1334 4 déc. 1334 : mort de Jean XXII ; Benoît XII tente de sauvegarder sa mémoire → la lutte continue pour les Spirituels (Bonagratia, Henri de Talheim, François d’Ascoli, Ockham)
1338 16 juillet 1338 : Union électorale de Rense ; par les princes allemands : « celui qui est élu par la majorité des électeurs est roi par le fait, sans qu’il soit besoin de la confirmation du pape » → élément de laïcité
1339 25 sept. : les livres nominalistes sont rendus inaccessibles, leur enseignement condamné. Les bacheliers doivent jurer qu’ils ignorent la doctrine d’Ockham.
1340 Décret de l’Université contre le nominalisme : tentative d’organiser les règles d’argumentation logique « Que nul ne prétende enfermer la science dans les propositions et les termes [ce que font les logiciens nominalistes]; la science atteint la réalité »
1342 Clément VI remplace Benoît XII ; mort de Michel de Césène
1346
13/04/1346 : Louis de Bavière voit son excommunication confirmée.
Lettre papale du 20-05-1346 : condamnation de Nicolas d’Autrecourt. Clément VI, qui avait étudié à l’université de Paris, veut la préserver des doctrines étrangères (dont le nominalisme fait partie).
1347 Mort de Guillaume d'Ockham, peut-être de la peste noire.

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Publié : mer. avr. 03, 2013 11:28 pm
par saintluc
1406
4 avril
Mort de Robert III d'Ecosse
Robert III d'Ecosse (né vers 1340) s'éteint à Rothesay (?) en Argyll, peut-être de chagrin, suite à la prise de son fils, Jacques, par les Anglais. Plus ou moins bâtard, il accéda néanmoins au trône à la mort de son père, Robert II, en 1390. L'invasion anglaise de 1399 le poussa à retirer le futur Jacques Ier (1394-1437) au château de Dirleton mais, capturé, celui-ci'n'aura de roi que le nom jusqu'à son couronnement à l'abbaye de Scone, en 1424, son oncle, Robert d'Albany, assurant la régence durant ses 18 ans d'incarcération à Londres.
Voir aussi : Jacques Ier - Robert II - Abbaye de scone - Histoire de la Politique

1588
4 avril
Christian IV devient roi de Danemark et de Norvège
Fils de Frédéric II et de Sophie de Mecklembourg-Güstrow, Christian IV succède à la tête du royaume de Danemark et de Norvège, à la mort de son père, le 4 avril 1588. Celui-ci n'étant pas encore majeur, un conseil de régence se met en place afin d'assurer la transition jusqu'en 1596. Durant son règne, il réussit à soumettre la Suède à payer une importante rançon grâce à la prise de deux forteresses. Il se tourne ensuite vers l'Allemagne, au dénouement moins heureux.
Voir aussi : Allemagne - Roi - Suède - Danemark - Norvège - Histoire de la Politique

1654
4 avril
Victoire de l'Ordre de Malte sur les Ottomans
Le 4 avril 1654, l'Ordre de Malte, mieux connu sous l'appellation de l'Ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, remporte une victoire navale sur les Ottomans au large de Rhodes. Les chevaliers, qui ont conquis l'île entre 1307 et 1310 après Chypre et leur expulsion de la Terre-Sainte en 1291, subissent les attaquent incessantes des Ottomans en pleine expansion, qui souhaitent récupérer les territoires voisins.
Voir aussi : Ottomans - Chypre - Histoire de Rhodes - Hospitaliers - Histoire de la Politique

1791
4 avril
L'Eglise Sainte-Geneviève devient le Panthéon
L'Assemblée constituante décide de transformer l'église parisienne Sainte-Geneviève en temple civique destiné à accueillir les cendres des grands hommes de la patrie. Mirabeau sera la première personnalité inhumée au Panthéon. Voltaire et Rousseau suivront.
Voir aussi : Histoire de Paris - Histoire du Panthéon - Histoire de l'Assemblée Constituante - Histoire de Sainte-Geneviève - Histoire de l'Architecture

1794
4 avril
Tadeusz Ko?ciuszko chassent les Prussiens et les Russes de Varsovie
La Bataille de Rac?awice est dirigée par Ko?ciuszko, instigateur de l'insurrection polonaise contre la Russie. Le général russe Tormassov attaque l'armée polonaise mais cette dernière finit par faire fuir l'armée de la Russie impériale. Les insurgés voient alors leur nombre augmenter grâce à l'arrivée à leurs côtés de tous les territoires polonais, de la Lituanie, de la Biélorussie ainsi que de la Courlande. Cette victoire permet également de débuter la révolte dans la ville de Varsovie, qui sera abandonnée par les Russes.
Voir aussi : Russie - Pologne - Histoire des Guerres

1826
4 avril
Naissance de Zénobe Gramme, électricien belge
Zénobe Gramme était un électricien belge né le 4 avril 1826 et mort en 1901. Apprenti dans une société de construction électrique, il déposa son premier brevet concernant l'usure des électrodes en charbon. En 1868, il inventa la première dynamo à courant continu et créa, en 1871, la Société des machines magnéto-électriques Gramme avec le comte d'Ivernois. Les "machines Gramme" révolutionnèrent l'électricité moderne et furent présentées à l'exposition universelle de 1878 à Paris.
Voir aussi : Dynamo - Histoire des Sciences et techniques

1846
4 avril
Naissance du Comte de Lautréamont (Isidore Ducasse), écrivain français.
Isidore Ducasse grandit en Uruguay avant de suivre ses études dans le Sud-Ouest de la France. Après avoir obtenu son baccalauréat, il s'installe à Paris et écrit des œuvres qu'il publie de manière anonyme. En 1870, il publie "Poésies" en prenant son véritable nom. Il meurt à l'âge de 24 ans sans que les causes de son décès ne soient éclairées. Ce n'est qu'après sa mort que sa littérature connaît le succès.
Voir aussi : France - Littérature - Poésie - Uruguay - Histoire de l'Art

1876
4 avril
Naissance du peintre Maurice De Vlaeminck
Maurice de Vlaeminck, peintre, dessinateur, graveur et écrivain français, naît à Paris (décède en 1958). Autodidacte, d'abord coureur cycliste puis violoniste dans un ensemble tzigane, il se tourne rapidement vers la peinture, qu'il veut libre et sans entraves, rejetant avec férocité les conventions académiques et traditionnelles. Puisant chez Derain , Matisse ou Van Gogh, il privilégie les formes schématiques barrées de couleurs vives qui le font classer parmi les fauves. Peinture audacieuse et à violente qu'il délaissera par la suite pour esquisser des vues de village ou des paysages enneigés de facture somme toute assez classique, mais qui eurent un grand retentissement auprès du public.
Voir aussi : Peinture - Matisse - Van Gogh - Fauvisme - Histoire de l'Art pictural

1912
4 avril
Massacre de la Lena
Les mineurs de la Lena en Russie, las de leur exploitation, des conditions de travail, du danger, du temps de travail, du salaire en bons pouvant être utilisés dans les magasins de la Compagnie se mettent en grève en mars. Le 17 mars ils présentent leurs revendications : journées de 8 heures, augmentation des salaires, suppression des amendes. La grève se propage aux autres mines et des milliers d'hommes cessent le travail. Le tsar envoie ses troupes. Le 4 avril 1912 l'armée impériale Russe massacre les ouvriers des mines. Le bilan de la répression est de 150 morts.
Voir aussi : Russie - Massacre - Histoire de la Politique

1914
4 avril
Naissance de Marguerite Duras
Née à Saïgon, en Indochine française, Marguerite Germaine Marie Donnadieu, est une auteure, cinéaste et dramaturge française. Révélée avec Un barrage contre le Pacifique, en 1950, elle est l'une des auteurs les plus marquants du XXe siècle. Son roman L'amant lui vaut le prix Goncourt en 1984. Également réalisatrice, elle remporte le prix de l'Association française des cinémas d'art et essai à Cannes en 1975 pour India Song. Elle meurt à Paris le 3 mars 1996.
Voir aussi : Naissance - Littérature - Cinéma - Théâtre - Duras - Histoire de l'Art

1917
4 avril
Lénine présente ses "Thèses d'Avril
Exilé depuis sept ans en Suisse, Lénine revient en Russie en traversant l'Allemagne en guerre. Arrivé à Petrograd, il présente alors ses thèses lors d'une réunion du parti bolchevique. Il les compilera ensuite dans un texte, « Les Tâches du prolétariat dans la présente révolution », plus connu sous le titre de « Thèses d'Avril », qui paraîtront dans le numéro 26 du journal Pravda. Il les présentera aux membres bolcheviques du Congrès panrusse des Soviets le 17 avril 1917.
Voir aussi : Russie - Lénine - Histoire de la Politique

1939
4 avril
Décès du roi d'Irak Ghazi Ier
En Irak, le 4 avril 1939, le roi Ghazi Ier meurt dans un accident de voiture. Sa disparition est vue par l'opinion publique comme un assassinat commandité par le Royaume-Uni. Les intérêts britanniques dans le pays sont sévèrement attaqués et le consul anglais à Mossoul est tué lors d'une émeute. Descendant du roi du Hedjaz, Abdul Ilah est désigné par le premier ministre Nuri as-Said pour effectuer la régence du pouvoir. L'Irak soutient alors la cause palestinienne.
Voir aussi : Royaume-Uni - Mort - Irak - Histoire de la Politique

1946
4 avril
Paul Claudel est élu à l’Académie française
A 83 ans, Paul Claudel peut désormais occuper le siège numéro 13 à l’Académie française. Il prend ainsi sa revanche, onze années après avoir échoué contre Claude Farrère. Grand poète et auteur dramatique, il consacra véritablement sa carrière avec sa pièce "le Soulier de Satin", mise en scène dans une version abrégée en 1943. Relatant un amour impossible dans l’Espagne de la Renaissance, l’œuvre obtint rapidement le succès escompté.
Voir aussi : Histoire de l'Académie Française - Paul Claudel - Histoire du Théâtre

1949
4 avril
Signature du Traité de l'Atlantique Nord
Douze démocraties occidentales signent le Traité de l'Atlantique Nord (OTAN) à Washington pour faire face à la menace soviétique. Volet militaire de l’Alliance atlantique, cette organisation permet de dépasser les situations de statu quo que ne peut régler l’ONU. L’OTAN a pour objectif de souder les pays occidentaux européens contre l’URSS et les démocraties populaires. Il sera un des instruments de l’équilibre de la terreur et paradoxalement n’aura de mission qu’en 1995 en ex-Yougoslavie, alors que l’URSS n’existe plus.
Voir aussi : Dossier histoire de la Guerre froide : de l'Alliance aux deux blocs - Histoire de Washington - Histoire de l'OTAN - Histoire des Traités

1960
4 avril
Simone Signoret remporte un Oscar
Alors au creux de la vague (on lui reproche ses penchants communistes), Simone Signoret signe un retour sur le devant de la scène avec un Oscar de la meilleure actrice pour son rôle dans "Les Chemins de la haute-ville". Plus connu sous le nom de "Room at the top", ce film de Jack Clayton est un magnifique mélodrame. Signoret est la seconde française à remporter ce prix après Claudette Colbert en 1934. A noter qu'elle remportera le prix d'interprétation au Festival de Cannes pour le même rôle...
Voir aussi : Signoret - Histoire du Cinéma

1968
4 avril
Assassinat de Martin Luther King
Le pasteur noir de l'église baptiste de Montgomery (Alabama) est assassiné à 38 ans par James Earl Ray à Memphis dans le Tennessee. Engagé dans la lutte contre la ségrégation, il est resté célèbre pour son discours "I Have a Dream" dans lequel il décrit une Amérique où Blancs et Noirs sont unis. Il reçoit le prix Nobel de la paix en 1964.
Voir aussi : Assassinat - Ségrégation - Martin Luther King - Histoire du Racisme

1969
4 avril
Première implantation d'un cœur artificiel
Le docteur Denton Cooley réalise la première implantation d'un cœur artificiel au Texas Heart Institute de Houston. Le patient, Haskell Karp, ne survivra que trois jours à cette greffe. Depuis, près de 150 implantations ont été effectuées dans le monde, avec différents types de cœur artificiel et un taux de réussite oscillant de 20 à 60 %.
Voir aussi : Cœur - Opération - Histoire de la Médecine

1975
4 avril
Fondation de Microsoft
William H. Gates et Paul Allen fondent la société Microsoft Corporation à Albuquerque (Nouveau Mexique). Son activité consiste à développer des systèmes d'exploitation et des logiciels pour ordinateurs. En 1981, le constructeur américain IBM lance son Personnal Computer (PC) avec le système d'exploitation MS DOS (Microsoft Disk Operating System) de Microsoft. Aujourd'hui, les systèmes d'exploitation Microsoft sont présents sur 90% des micro-ordinateurs dans le monde.
Voir aussi : Windows - Histoire de Microsoft - Bill Gates - Paul Allen - Histoire de l'Entreprise

http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml

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Publié : mer. avr. 03, 2013 11:31 pm
par saintluc
Le massacre de la Léna (en russe : Ленский расстрел) désigne la répression meurtrière par l’armée impériale russe d’une manifestation d'ouvriers en grève dans les mines d’or de la Léna, en Sibérie, le 17 avril (4 avril) 1912.
Cet événement eut lieu dans les mines de la Société des mines d’or de la Léna (Lenzoloto), qui se trouvaient sur les rives de la Léna, près de la ville de Bodaïbo (aujourd'hui dans l'oblast d'Irkoutsk) en Sibérie. L’exploitation impitoyable de la main-d’œuvre assurait d’énormes profits aux actionnaires britanniques et russes, dont A.I. Vychnegradsky, Alexeï Poutilov (tous les deux membres du conseil d’administration), au comte Sergueï Witte, à l’impératrice Maria Fiodorovna, etc. Les conditions de travail dans ces mines étaient extrêmement dures, les journées de travail très longues (15 à 16 heures) et les accidents très fréquents. Les salaires étaient très bas et souvent amputés par des amendes. Le restant était versé sous la forme de bons à utiliser dans les magasins de la compagnie.
Une grève éclata spontanément à la mine d’or Andreïevski, le 13 mars (29 février) 1912, après la distribution de viande avariée dans l’un des magasins. Le 17 mars (4 mars), les ouvriers annoncèrent leurs revendications : journée de travail de 8 heures, augmentation des salaires de 30 %, suppression des amendes, amélioration de la nourriture, etc. Mais aucune de ces exigences ne fut satisfaite par la compagnie. La grève était dirigée par un comité central de grève et un bureau central, formé par P.N. Batachev, G.V. Tcherepakhine, R.I. Zelionko, M.I. Lebedev et d’autres. La grève gagna les autres mines d’or et à la fin mars 6 000 mineurs avaient cessé le travail.
Le gouvernement tsariste envoya des troupes de Kirensk à Bodaïbo et fit arrêter tous les membres du comité de grève, dans la nuit du 17 avril (4 avril). Le lendemain, les grévistes exigèrent leur libération immédiate. Dans l’après-midi, environ 2 500 personnes marchèrent vers la mine d’or de Nadejdinski pour porter au bureau du procureur une plainte contre l’arbitraire des autorités. Mais les ouvriers se heurtèrent aux soldats qui commencèrent à tirer dans la foule, sur l’ordre du capitaine Trechtchenko. Le journal local, Zvezda, rapporta un bilan de 270 morts et 250 blessés. Ces chiffres furent repris par la propagande à l’époque soviétique, mais un des rapports rédigés le 18 avril (5 avril) à la mine fait état de 150 morts et 100 blessés.
Image
L’opinion publique exigea du gouvernement l’envoi d’une commission d’enquête sur les lieux. Peu après, la direction de la compagnie minière proposa aux travailleurs un nouveau contrat, qui ne répondait pas à leurs demandes. La nouvelle du massacre provoqua une vague de grèves et de manifestations de protestation à l’échelle nationale, auxquelles prirent part plus de 300 000 personnes. En avril, plus de 700 grèves éclatèrent ; le 1er mai, plus de 1000 grèves eurent lieu dans la seule région de Saint-Pétersbourg. La grève dans les mines d’or se prolongea jusqu’au 25 août (12 août), quand les derniers mineurs quittèrent les mines et partirent vers d’autres régions. On estime qu’au total 9 000 mineurs et membres de leur famille abandonnèrent les mines d’or de la Léna après le massacre du 17 avril.
La commission d’enquête de la Douma sur le massacre de la Léna était présidée par Alexandre Kerensky. Son rapport quelque peu exagéré de l'événement fit beaucoup pour promouvoir la carrière de son auteur, qui émergea des bancs de l’opposition pour devenir un leader populaire à la Douma, et plus tard le chef du gouvernement provisoire, en 1917.

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Publié : ven. avr. 05, 2013 12:00 am
par saintluc
1417
5 avril
Mort prématurée du dauphin : le futur Charles VII lui succède
Jean de France (né le 31 août 1398), quatrième fils et neuvième enfant de Charles VI le Fou (1368-1422) et d'Isabeau de Bavière, décède à Compiègne. Devenu dauphin à la mort de Louis de Guyenne (1415), il aurait été, selon les rumeurs, soit empoisonné par les Armagnacs, soit victime d'un abcès à la tête. Quoiqu'il en soit, Charles de Ponthieu, futur Charles VII (1403-1461), prend la place de son frère et est reconnu héritier du trône de France (13 avril), fait duc de Touraine et recevant le duché de Berry et le Poitou en apanage.
Voir aussi : Histoire des Armagnacs - Isabeau de bavière - Louis de guyenne - Histoire de la Touraine - Poitou - Histoire de la Politique

1525
5 avril
Albert de Brandebourg se convertit à la Réforme de Martin Luther
Le 5 avril 1525 est marqué par plusieurs évènements. En parallèle de la signature du traité de Cracovie, Sigismond Ier de Pologne instaure son pouvoir sur la Prusse-Orientale. Le même jour, Albert de Brandebourg, connu comme une personne influente de l'ordre teutonique, annonce sa conversion à la réforme de Martin Luther. Albert de Brandebourg se fera également nommer duc de Prusse par Sigismond Ier de Pologne quelques jours plus tard.
Voir aussi : Martin Luther - Histoire de la Politique

1588
5 avril
Naissance de Thomas Hobbes
Né le 5 avril 1588 à Westport, Thomas Hobbes est un philosophe anglais dont l'œuvre majeure, Leviathan, posa les bases de la philosophie moderne. Ayant reçu l'enseignement de l'Eglise, Thomas Hobbes fut parfois critiqué pour son extrême conservatisme : de fait, ses œuvres et ses thèses sur le contrat social privilégièrent l'aspect politique de la philosophie, et notamment la soumission à l'entité royale. Durant sa carrière, Hobbes s'opposa vivement à Descartes, les deux philosophes n'ayant pas la même conception de l'animal, Hobbes soutenant que ce dernier est capable de sentiments, ce que Descartes réfute.
Voir aussi : Roi - Politique - Philosophie - Thomas Hobbes - Histoire des Sciences et techniques

1614
5 avril
Le mariage de Pocahontas
Pocahontas, fille du chef indien Powhatan, se marie avec John Rolfe, fils d'un colon anglais planteur de tabac. Cette union assurera plusieurs années de paix entre la colonie de Jamestown (Virginie) et les Amérindiens.
Voir aussi : Dossier histoire Mariage - Colonie - Histoire de la Colonisation

1654
5 avril
Fin de la guerre anglo-hollandaise
Les Hollandais signent le traité de Westminster par lequel ils acceptent le Commonwealth d’Angleterre et l’Acte de navigation (1651). C’est pourtant ce dernier, en provoquant le déclin commercial des Provinces-Unies, qui avait déclenché les hostilités avec l’Angleterre. La lassitude et la formidable flotte anglaise de Cromwell ont eu raison du moral hollandais.
Voir aussi : Histoire de l'Angleterre - Dossier histoire des Provinces-Unies - Dossier histoire du Commonwealth d'Angleterre - Histoire des Guerres

1660
5 avril
Turenne est nommé maréchal général
Le 5 avril 1660, Turenne, né le 11 septembre 1611, est nommé maréchal général par le roi de France, Louis XIV. Le vicomte, qui s'est illustré dans de très nombreuses batailles, avaient déjà été nommé maréchal de France par Anne d'Autriche en 1643. Après avoir combattu un temps aux côtés des Frondeurs, il retrouve l'armée du Roi-Soleil, et meurt frappé par un boulet de canon le 27 juillet 1675.
Voir aussi : Louis XIV - Dossier histoire de la Fronde - Anne d'Autriche - Turenne - Histoire des Guerres

1693
5 avril
Décès d'Anne Marie Louis d'Orléans
Anne Marie Louise d'Orléans, est une princesse, petite-fille d'Henri IV et fille de Gaston d'Orléans. Elle est aussi la cousine germaine de Louis XIV, appelée « La Grande Mademoiselle ». Elle rejoint le camp des Frondeurs aux côtés de son père en 1652. Punie par le roi Louis XIII, elle doit s'exiler en Bourgogne pendant trois ans. Elle rédige ses mémoires entre 1652 et 1657 en Normandie. Elle s'éteint le 5 avril 1693 à Paris, à l'âge de 66 ans.
Voir aussi : Décès - Histoire de Paris - Histoire des Bourbons

1697
5 avril
Début du règne de Charles XII.
Charles XII de Suède est né le 17 juin 1682. Il est le fils de Charles XI.
Il devient roi le 5 avril 1697, en accédant au royaume de Suède à l'âge de 15 ans, suite à la mort de son père.
Il hérita ainsi d'un vaste empire comprenant la Finlande, la Suède, les Pays-Blates et une petite partie de l'Allemagne.
Il entame de nombreuses guerres comme la Guerre du Nord, contre le Danemark et la Pologne ou encore la Guerre de Russie.
Son règne s'arrêtera le 30 novembre 1718 suite à sa mort.
Voir aussi : Histoire des Sacres

1725
5 avril
Naissance de Pascal Paoli, homme politique corse
Pascal Paoli (1725-1807) est un homme politique corse. Contraint à l'exil, il se forme à l'école militaire de Naples. En 1755, il prendra la tête de l'insurrection pour l'indépendance de la Corse contre la République de Gênes et deviendra général en chef de la nation Corse cette même année. Il modernise le pays et le dote d'une Constitution. En 1769, Paoli est contraint à l'exil et la Corse perd son indépendance au profit du royaume de France.
Voir aussi : Politique - Dossier histoire de la Corse - Histoire de la Politique

1732
5 avril
Naissance du peintre français Jean-Honoré Fragonard
Jean-Honoré Fragonard (1732-1806) est l'un des peintres français les plus reconnus du XVIIIe. Précoce, il entre dans l'atelier de François Boucher (1703-1770) à 14 ans. Il remporte le premier prix du concours de Rome. Il s'installe à l'Académie de Rome de 1756 à 1761, puis retourne en France. Après des créations classiques, il s'attaque à l'érotique et devient à la mode. Peintre du Rococo on peut citer ses œuvres "Les baigneuses" (1765), "La liseuse" (environ 1770)...
Voir aussi : France - Peintre - Histoire de la Peinture

1794
5 avril
Danton et Desmoulins à l'échaffaud
Danton, Camille Desmoulins, Hérault de Séchelles et Fabre d'Eglantine sont arrêtés, jugés par un tribunal révolutionnaire puis guillotinés. Robespierre et Saint-Just qui dominent la Convention entendent ainsi chasser les "indulgents" du pouvoir.
Voir aussi : Robespierre - Histoire de la Guillotine - Danton - Saint-Just - Desmoulins - Histoire de la Révolution

1823
5 avril
Bataille d'Ochomogo.
La bataille d'Ochomogo s'est déroulée le 5 avril 1823 au Costa Rica. Elle a été livrée durant la première guerre civile costaricaine.
Elle oppose d'un côté les individus favorables à l'adhésion de leur pays à la fédération d'Amérique centrale, et de l'autre les impérialistes souhaitant l'intégration du Costa Rica au premier Empire mexicain créé par Augustin de Iturbide.
Cette bataille a été cruciale dans ce conflit.
A l'issue de ce combat, les impérialistes sont vaincus et abandonnent leur lutte. Quelques temps après, le Costa Rica est définitivement détaché du Mexique. Gregorio José Ramirez est alors nommé à la tête du pays.
Voir aussi : Histoire des Guerres

1832
5 avril
Naissance de Jules Ferry, homme politique français
Né le 5 avril 1832, Jules Ferry débuta sa carrière en tant qu'avocat et fut un opposant actif au Second Empire. Il fut maire de Paris en 1870 et 1871, la ville étant alors assiégée par l'armée prussienne, et prit la fuite pendant la Commune. Il devint ensuite député, membre de l'opposition républicaine et rendit l'instruction obligatoire et l'enseignement laïc. Mort en 1893, il est devenu le symbole de l'enseignement laïc.
Voir aussi : Histoire de Paris - Député - Jules Ferry - Maire - Histoire de la Politique

1842
5 avril
Le roi d'Afghanistan Shah Shuja est assassiné.
Shah Shuja monte sur le trône en 1803. Il est renversé en 1809 par son demi-frère Mahmud Shâh et tente alors de récupérer le pouvoir durant des années. En 1838, il devient l'allié du Penjab et du Royaume-Uni qui envahissent l'Afghanistan et provoquent la première guerre anglo-afghane. Un an plus tard, en 1839, il redevient souverain de l'Afghanistan. Lorsque les Anglais quittent les terres afghanes en 1842, il est assassiné.
Voir aussi : Assassinat - Royaume-Uni - Afghanistan - Histoire de la Politique

1852
5 avril
Deuxième guerre britannico-birmane.
Après une paix de 25 ans, les Britanniques se remettent en guerre contre les Birmans alors dirigés par le souverain Pagan Min. Le général Henry Godwin débarque sur le territoire avec une troupe de soldats qui fait fuir de Shwedagon les 20 000 Birmans s'y trouvant. Les forces britanniques s'emparent de la province de Pegu ainsi que du delta de l'Irrawaddy. Lord Dalhousie déclare alors l'annexion de Pegu au Radj britannique.
Voir aussi : Guerre - Britanniques - Birmanie - Pagan Min - Histoire des Guerres

1927
5 avril
Johnny Weissmuller établit deux records du monde
Johnny Weissmuller bat les records du monde des 100 yards et 200 yards nage libre. Dans l’année, il s’adjuge également le record du 4x100 yards. Tout au long de sa carrière, sa technique très en avance sur son temps lui permet d’établir 28 records et son record du 100 yards restera invaincu pendant dix-sept ans malgré les progrès de la natation. Médaillé six fois aux jeux olympiques, il sera également célèbre pour son interprétation de Tarzan au cinéma à partir de 1928.
Voir aussi : Record du monde - Weissmuller - Histoire de la Natation

1939
5 avril
Albert Lebrun est réélu président de la République
Le 5 avril 1939, Albert Lebrun est réélu président de la République française. Son premier septennat a été marqué par la crise économique de 1934, le Front populaire et les multiples tensions européennes. Opposé à l'armistice avec l'Allemagne nazie, il est contraint d'accepter au poste de président du Conseil le maréchal Pétain. Ce dernier l'écarte du gouvernement, avant que les Allemands le retiennent prisonnier au château d'Itter, dans le Tyrol autrichien, à partir d'octobre 1943.
Voir aussi : France - Président - Pétain - Albert lebrun - Histoire de la Politique

1945
5 avril
Insurrection géorgienne de Texel
L'insurrection géorgienne de Texel est un mouvement organisé sur l'île de Texel par des militaires soviétiques géorgiens. À cette époque, l'île était contrôlée par les Allemands et peuplée par des soldats ayant été capturés et qui ont préféré combattre au service de leurs ennemis. Le 5 avril 1945, ils se rebellent et arrivent à prendre le contrôle de l'île, mais une contre-offensive est lancée et les Allemands récupèrent Texel.
Voir aussi : Allemagne - Seconde guerre mondiale - Révolte - Insurrection - Prisonniers - Histoire des Guerres

1955
5 avril
Churchill se retire
Sir Winston Churchill, malade et âgé de 80 ans, démissionne. Premier ministre de 1940 à 1945, il était revenu à ce poste en 1951. Il est remplacé par le secrétaire au Foreign Office, Anthony Eden.
Voir aussi : Churchill - Histoire de la Politique

1971
5 avril
Publication du "Manifeste des 343"
Sous l’impulsion du Mouvement de libération des femmes, le journal du "Nouvel Observateur" publie une pétition portant 343 signatures de femmes. Toutes déclarent avoir recouru à l’avortement au cours de leur vie. L’IVG étant sévèrement puni par la loi, elles courent des risques afin de changer la législation. Elles réclament en effet le droit d’accéder librement à la contraception, ainsi que celui d’avorter en toute légalité. Parmi ces signatures figurent celles de personnalités très en vogue, telles que Simone de Beauvoir, Catherine Deneuve, Jeanne Moreau, Françoise Sagan, Delphine Seyrig… Le scandale est retentissant. La loi Veil autorisera l’avortement en 1975.
Voir aussi : Dossier histoire du féminisme - Histoire du Droit des femmes - Histoire de l'Avortement - Histoire des Femmes

1975
5 avril
Mort de Tchang Kaï-Chek
Le président de la Chine nationaliste meurt à l'âge de 87 ans. En 1949, après à la victoire des communistes en Chine, Tchang Kaï-Chek s'était réfugié dans l'île de Formose (Taiwan). Il y avait établit une République chinoise indépendante, avec l'aide américaine, seule reconnue par l'ONU jusqu'en 1971.
Voir aussi : Décès - Tchang Kaï-Chek - Histoire des Décès

1994
5 avril
Suicide de Kurt Cobain
Le leader du groupe Nirvana se tue d'un coup de revolver. Pour des millions de fans dans le monde, le chanteur incarnait un nouveau courant du rock : le mouvement "grunge".
Voir aussi : Suicide - Histoire du Rock n'roll

1998
5 avril
Deuxième Grand Chelem pour le XV de France
Les rugbymans français écrasent les Gallois 50 à 0. Avec cette victoire, l'équipe de Philippe Carbonneau remporte le Tournoi des Cinq Nations et signe ainsi son second Grand Chelem d'affilé.
Voir aussi : Histoire du Tournoi des Cinq Nations - Histoire du Tournoi des Six Nations - Grand Chelem - Histoire du Rugby

1998
5 avril
Inauguration du pont suspendu le plus long
Le pont Akashi dont la construction a duré 10 ans, est ouvert à la circulation. Il mesure 3910 mètres de long, comprend 6 voies et est conçu pour résister aux séismes. Il relie les îles d'Honshu (île principale du Japon) et de Shikoku.
Voir aussi : Record du monde - Pont - Histoire des Grands travaux

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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : ven. avr. 05, 2013 12:08 am
par saintluc
L’insurrection géorgienne de Texel (5 avril 1945 – 20 mai 1945) est une insurrection organisée par des soldats géorgiens de la légion géorgienne (ru) sur l’île néerlandaise de Texel, alors occupée par les Allemands durant la Seconde Guerre mondiale. On qualifie parfois l’île, pour cette raison, de « dernier champ de bataille européen ».
Cette insurrection se solda toutefois par un échec, avant que les Canadiens ne viennent mettre un terme aux activités allemandes sur l'île en mai 1945.

Texel est au cours de la Seconde Guerre mondiale devenue une pièce maîtresse dans le dispositif allemand du mur de l'Atlantique. Les Géorgiens, des soldats de la république socialiste soviétique de Géorgie, avaient été capturés sur le front russe et avaient choisi, plutôt que de mourir dans les camps de prisonniers, de combattre pour leurs adversaires. Ils étaient cantonnés sur l’île, servant de Hiwi dans le 882e bataillon de la légion géorgienne, une des légions de l'Est, des troupes auxiliaires au service de l’Allemagne (situation analogue à l'Armée Vlassov, principalement composée de soldats russes anti-communistes).
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Dans la nuit du 5 au 6 avril 1945, alors que le débarquement des troupes alliées semble imminent, ils entrent en rébellion contre la garnison de 2 000 Allemands présente sur place, qui perdent environ 400 des leurs cette nuit-là. Les insurgés géorgiens parviennent même à s’assurer le contrôle de l’île un court moment, mais ils doivent renoncer à capturer les pièces d’artillerie situées au nord et sud. De ce fait, ils ne peuvent empêcher l’arrivée des renforts allemands. Une contre-offensive est lancée depuis le continent, avec le soutien de blindés, et l’île est reprise par les troupes nazies après plusieurs semaines de combats acharnés.
Au cours de cette « guerre russe », ainsi qu’elle fut baptisée à Texel, environ 800 Allemands, 570 Géorgiens et 120 habitants de l’île trouvent la mort. Les destructions sont considérables, et des dizaines de fermes partent en fumée. Les combats se poursuivent inutilement après la capitulation allemande concernant les Pays-Bas et le Danemark, le 5 mai 1945, et même après la capitulation générale 3 jours plus tard. Ce n’est que le 20 mai 1945 que des troupes canadiennes, arrivées sur place, parviennent à pacifier le « dernier champ de bataille européen ».
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Insigne de la Légion géorgienne au sein de la Wehrmacht, reprenant les couleurs de la première république indépendante de Géorgie.
Les Géorgiens tombés au cours de la bataille reposent au cimetière commémoratif d'Hogeberg, près d’Oudeschild. Conformément aux dispositions adoptées lors de la conférence de Yalta, les survivants sont rapatriés de force en Union soviétique par les forces du SMERSH arrivées à Texel. Ces dernières prirent en charge 228 Géorgiens encore en vie, dont 26 ont été choisis et bannis avec leur famille, alors que tous les autres disparurent dans les camps du Goulag
Ceci fut le sort de bon nombre des deux millions de prisonniers de guerre soviétiques rapatriés. Staline ayant toujours considéré la capture ou la capitulation de ses soldats comme un acte de trahison de leur part, à leur retour, la grande majorité fut contrainte au travail forcé.
Le musée de l’aviation de Texel, situé dans l’aéroport de l’île, abrite une exposition permanente dédiée à cet événement.
Le 18 juillet 2007, le président géorgien Mikheil Saakachvili prononça en conseil des ministres un discours concernant l'insurrection de Texel et observa une minute de silence, déclarant à cette occasion :
« Plusieurs centaines de soldats géorgiens, complètement dépourvus d’armes, ont désarmé la garnison allemande qui les dépassait en nombre et ont opposé une résistance farouche pendant plusieurs mois. Les Géorgiens ont combattu avec une ardeur héroïque. En même temps il faut insister sur leur mission. Je voudrais dire que ces hommes ont été sous-estimés - bon nombre d'entre eux ont été arrêtés, exilés et le reste de leur vie s’est passé dans la répression. Sans l’effort exceptionnel de Rezo Tabukashvili les événements du Texel auraient été perdus pour l'histoire de la Géorgie. Et c’est quelque chose qui ne devrait pas être oublié car la Géorgie est un pays de héros ».