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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : ven. mars 15, 2013 12:55 am
par saintluc
Aimé Casimir Marie Picquet, chevalier du Boisguy, né le 15 mars 1776 à Fougères, et mort le 25 octobre 1839 à Paris, était un général chouan pendant la Révolution française.
Il était surnommé « le petit général » par ses hommes, en raison de son jeune âge. Encore enfant au début de la Révolution française, il se distingua par un engagement royaliste précoce, à 15 ans, il rejoignit l'Association bretonne et devint aide de camp de Armand Tuffin de La Rouërie. Dès lors son influence grandit, à 17 ans il prit la tête des chouans du pays de Fougères et de Vitré, et à 19 ans, il fut reconnu général.
Chef actif et excellent tacticien, Boisguy fit des pays de Fougères et de Vitré la zone la plus importante de la chouannerie d'Ille-et-Vilaine et l'une des principales de Bretagne. Il commandait des troupes disciplinées, bien organisées, souvent en uniforme mais manquant de cavalerie et surtout d'artillerie.
Aussi bien à la pacification de 1796 qu'à celle de 1800, Boisguy fut le dernier général chouan à déposer les armes, ce qui en fit une des figures majeures de la chouannerie.
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En 1809, Aimé du Boisguy est mentionné pour la première fois par l'historien Alphonse de Beauchamp :
« Boisguy n'avait que dix-sept ans lorsqu'il devint chef de parti. Sans éducation comme sans principes, sans nulles connaissances de l'art de la guerre, mais chasseur intrépide, il s'était signalé par de nombreuses victoires sur les sangliers de la forêt. Une bravoure naturelle le servit et il ne tarda pas à se distinguer par la plus aveugle témérité. Du Boisguy dédaignait la tactique militaire, il marchait à la tête de sa troupe sans craindre ni les embuscades, ni les suites d'un engagement avec les forces supérieures; quelques excursions heureuses lui valurent bientôt la réputation d'un chef redoutable. »
En 1829, Balzac publie le roman Les Chouans qui a pour théâtre le pays de Fougères. Balzac se rend sur les lieux et s'inspire d'anecdotes locales pour son ouvrage.
En 1842, le colonel Toussaint du Breil de Pontbriand, compagnon d'arme, ami et beau-frère de Aimé du Boisguy, entend corriger les précédents récits et rédige ses mémoires sur la chouannerie. Aidés par les notes d'autres officiers chouans, Pontbriand s'attache moins à écrire une autobiographie qu'à raconter la guerre dans le pays de Fougères et de Vitré.
Ainsi, le 10 janvier 1843, Guy Aubert de Trégomain ancien chef chouan de l'Ouest de l'Ille-et-Vilaine écrit à Toussaint du Breil de Pontbriand.
« Je trouve vos réflexions parfaitement justes, mon cher Pontbriand. Je vois pourtant que vous demeurez dans l'indécision sur le parti à prendre. Cependant, nous devenons vieux, et après nous, on n'aura plus rien de précis sur les faits que vous reconnaissez être déjà défigurés par ceux qui ont essayé d'en écrire l'histoire. Nulle part on a combattu avec autant de vaillance que dans les arrondissements de Fougères et de Vitré. Ce qu'on a fait dans le Morbihan n'est rien en comparaison, et pourtant, personne ne rend à du Boisguy, qui a montré tant de courage et d'énergie, la justice qui lui est due. Votre Mémoire remplirait admirablement cette lacune. Je n'attache pas autant d'importance que vous à ce que l'ouvrage puisse être lu par le peuple. Le peuple ne lit guère et, d'ailleurs, la génération actuelle est mal disposée pour cette lecture. C'est dans l'histoire que je voudrais que l'héroïsme de cette lutte, entreprise et soutenue avec persévérance par une population dénuée de toutes ressources, fût présenté à l'admiration de la postérité. »
Les mémoires de Pontbriand ne sont publiées qu'en 1897. Cependant, ses notes sont reprises par les historiens blancs Jacques Crétineau-Joly en 1842 et Théodore Muret en 1851.
Théodore Lemas, sous-préfet de Fougères et républicain, entend répondre aux historiens royalistes en s'appuyant sur les archives communales de Fougères et celles du département d'Ille-et-Vilaine pour rendre compte des rapports des administrateurs républicains et publie ses écrits dans la Chronique de Fougères, de tendance républicaine et radicale, sous le pseudonyme du Vieux chercheur avant d'être édité en 1895 sous le titre 'Un district breton. Reprenant l'historiographie bleue, Lemas évoque une population isolée, ignorante, pauvre et fanatique, sous la domination des nobles et des prêtres, dans son ouvrage il accuse Boisguy et les Chouans de cruautés et de brigandages et dénonce :
« La guerre de partisans qui a attaché au nom surtout d'Aimé du Boisguy une réputation sanglante et cruelle que les documents et les pièces authentiques ne font que confirmer. »
À son tour le vicomte Christian Le Bouteiller, qui s'inscrit dans l'historiographie contre-révolutionnaire, entend répondre à Lemas, consultant également les archives, il publie une étude considérable de 159 articles sur la Chouannerie dans le Journal de Fougères, de tendance monarchiste et catholique, de 1892 à 1895. Il est aidé dans ses travaux par un autre historien de Fougères, Emile Pautrel.
Le vicomte Christian Le Bouteiller met en avant sa connaissance du pays :
« En résumé, j'ai connu les proches descendants des compagnons de Jean Chouan ; j'ai même connu quelques-uns de ses compagnons ; je les ai vus de près et cela me suffisait pour ne pas hésiter à conclure : ces hommes, soulevés pour défendre la cause de la Religion et du Roi, étaient des gens dignes d'estime et de respect, des gens honnêtes, dévoués et bons, ne ressemblant en rien aux Chouans fantaisistes du roman de Balzac, ni aux monstrueux brigands que dépeignent Lemas et les historiens sectaires. »
Enfin, Marie Paul du Breil de Pontbriand publie une biographie hagiographique de Boisguy au début du xxe siècle.
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Toussaint du Breil de Pontbriand,
portrait réalisé en 1840.
Dans ses mémoires, le colonel de Pontbriand écrit :
« Aimé du Boisguy avait un caractère gai, franc, ouvert ; à une bravoure qu'on ne pouvait surpasser, il réunissait la prudence dans les occasions importantes. Il avait un coup d'œil pénétrant et savait, dans un instant, choisir les positions favorables pour placer ses troupes et profiter des dispositions du terrain. Calme au milieu de l'action, il suivait avec soin les mouvements de l'ennemi, il donnait ses ordres avec précision et s'il le voyait s'ébranler ou incertain, il s'écriait : « Il est temps, amis, suivez-moi ! Ils sont à nous ! » et, le premier, il se précipitait sur lui. »
« Les plus atroces calomnies ont été répandues sur les chefs royalistes, et surtout sur du Boisguy, par les féroces Jacobins, qui n'ont jamais épargné un seul des Royalistes tombés entre leurs mains ; cependant, l'humanité de ce chef est prouvée dans une foule de circonstances, et le nombre des prisonniers qui se sont trouvés dans les rangs de sa division et dans tous ceux des armées royales, à l'époque de la pacification, témoigne assez combien tous étaient éloignés d'user de représailles, lorsqu'ils pouvaient l'éviter sans nuire à leur parti. »
Pour ce qui est de la description physique Marie Paul du Breil de Pontbriand donne d'Aimé du Boisguy, la description suivante en 1793 :
« Il venait d'avoir 17 ans depuis deux jours. C'était à ce moment un robuste jeune homme, d'une taille un peu au-dessus de la moyenne, 5 pieds 2 pouces soit environ 1 m 73 ; les cheveux et les sourcils noirs ; les yeux bruns ; la barbe, il n'y avait probablement pas à en parler mais plus tard, elle fut également très brune ; le teint, cependant était clair et vermeil ; le nez plutôt fort des natures vigoureusement trempées ; la figure ronde et souriante, avec un air de mâle assurance ; la lèvre supérieure et les coins de la bouche légèrement relevés, accusant l'énergie et pouvant aussi quelquefois exprimer de dédain ; sur tout cet ensemble, un rare cachet de distinction. »
Le 6 mars 1800 le certificat de rentrée de du Boisguy donne de lui une description d'après un officier républicain :
« Je soussigné, commandant de l'arrondissement, atteste et certifie que le nommé Aimé-Casimir Picquet, natif de Fougères, domicilié à Parigné, âgé de 24 ans, taille 5 pieds 2 pouces et demi, cheveux, barbe et sourcils noirs, yeux bruns, nez gros, bouche moyenne, la lèvre supérieure un peu relevée, figure ronde assez vermeille, allant à Paris, m'a remis un bon fusil de munition ce jour 15 ventôse an VIII et a signé ; Aimé-Casimir Picquet »
Aimé du Boisguy naît à Fougères le 15 mars 1776 dans l'hôtel que possède sa famille, il est baptisé le jour même à l'Église Saint-Léonard de Fougères. Il est issu d'une famille de noblesse parlementaire partagée en trois branches, celles de La Motte-Picquet, du Boisguy et de Melesse. Il est le fils de Bonne Joséphine Françoise du Boislebon et d'Alexandre Marie Picquet du Boisguy et est le cadet d'une famille de cinq enfants, mis à part plusieurs autres morts en bas âge ; Joséphine Bonne Charlotte, Colette Appoline Marie, Guy Marie Alexandre et Louis Marie. La famille vit au château du Bois Guy dans la paroisse de Parigné, mais elle possédait aussi le château de la Bécannière à Javené.
Sur les conseils de son grand-oncle Toussaint-Guillaume Picquet de la Motte, les parents d'Aimé destinent leur fils à servir dans la marine royale. Après ses études à Rennes, Aimé du Boisguy s'apprête en 1789, à l'âge de 13 ans, à entrer à la garde-marine de Brest lorsque la Révolution survient et lui fait interrompre ses études.
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En 1791, le général Armand Tuffin, marquis de La Rouërie, fonde l'Association bretonne afin de s'opposer à la Révolution française. Le marquis, lui-même originaire de Fougères, est une des connaissances de la famille Boisguy, il repère rapidement les capacités d'Aimé du Boisguy, comme le rapporte Toussaint de Pontbriand :
« M. Le marquis de la Rouërie, ami de la famille, avait conçu le plan de la plus vaste conjuration qui ait été formée pendant nos troubles, et s'entretenait souvent devant lui de ses projets. L'âme ardente du jeune homme écoutait avidement ces discours ; son sang bouillonnait au récit des outrages dont on abreuvait le Roi et la famille royale ; il faisait des vœux pour vieillir, afin d'avoir la force nécessaire pour combattre leurs ennemis. Le marquis lui dit un jour : « Sois tranquille, Aimé, je te mettrai bientôt à même d'exercer ton courage, tu seras mon aide-de-camp. » Ce fut ce mot qui décida de son sort. »
À l'âge de 15 ans, Boisguy entre dans la conjuration et devient commissaire et commandant de cavalerie à Fougères.
Durant la Révolution, le père d'Aimé, Alexandre-Marie Picquet, chevalier, « haut et puissant » seigneur du Boisguy, est arrêté pour un motif inconnu et incarcéré. Il meurt le 7 janvier 1794 en prison à Gentilly. Au début de l'année 1793, Guy Picquet du Boisguy, le frère aîné d'Aimé, prend le chemin de l'émigration. La même année, sa sœur Joséphine et d'Argencé, l'époux de celle-ci, sont arrêtés et emprisonnés.
Cependant la conjuration est démantelée suite à la trahison de Valentin Chevetel et au recul des troupes de la coalition après la bataille de Valmy. La Rouërie, contraint d'entrer en clandestinité, tombe malade et meurt le 30 janvier 1793 au château de la Guyomarais à Saint-Denoual. Lalligand-Morillon fait exhumer le corps du marquis et lui tranche la tête avant de faire arrêter des dizaines de conjurés grâce aux indications de Chevetel. Le 18 juin douze membres de l'association sont guillotinés à Paris. Cependant Thérèse de Moëlien de Trojolif, cousine de La Rouërie, a le temps, peu avant son arrestation et son exécution, de détruire la liste des associés. Grâce à elle, Boisguy, ainsi que la majorité des conjurés échappent aux recherches.
Mais en mars 1793, de nouveaux troubles apparaissent. Le matin du 19 mars les paysans du Pays de Fougères, déjà excédés par les arrestations des prêtres réfractaires, se révoltent contre la conscription dans le cadre de la levée en masse. Vingt paroisses s'insurgent et 4 000 paysans se rassemblent à Fleurigné. À Laignelet, le prêtre constitutionnel est maltraité et son presbytère pillé, à Landéan un commissaire est fait prisonnier. À Parigné, Boisguy, surpris par la révolte, sort accompagné de son garde-chasse Decroix, afin de s'informer des évènements lorsqu'il rencontre de jeunes paysans de Parigné qui se rendent au rassemblement, ceux-ci s'exclament « Ah, voici notre petit seigneur : il sera notre général ». Boisguy les suit armé seulement d'un bâton et est bientôt rejoint pas son frère Louis.
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Le 19 mars, à 5 heures du matin, une colonne de 60 gardes nationaux, accompagnée d'une pièce de canon, sort de Fougères et se dirige sur Fleurigné pour procéder au recrutement, mais environnés par les paysans, les patriotes sont capturés. Les insurgés s'emparent des canons, mais ils ne les gardent pas longtemps, quelques heures plus tard, ils sont attaqués par un bataillon de 300 Chasseurs à pied. Devant ces soldats d'élite, les paysans s'enfuient, laissant des prisonniers et 3 hommes tués, contre personne pour les Républicains, et abandonnant leurs canons et leurs prisonniers.
Menés par Julien Bossard, le maire de Landéan, les paysans décident alors de marcher sur Fougères. Pour sa défense, la place dispose de 400 gardes nationaux et d'une vingtaine de gendarmes tandis que les patriotes estiment à pas moins de 7 000 hommes le nombre des révoltés dans le district. Cependant les représentants en mission Billaud-Varenne et Sevestre alors de passage entament des négociations avec les insurgés, un de leur chef, Trauroux de Kermarec les dissuade d'attaquer une ville si bien fortifiée, aussi envoient-ils sept délégués dans la place afin de réclamer la fin de la conscription. À l'issue de longues discussions les patriotes finissent par accepter ne cesser le recrutement. Mais cette déclaration ne convainc pas tous les insurgés, à sept heures du soir, ceux-ci tentent de pénétrer dans la ville. Les gardes nationaux ouvrent alors le feu, tirent à coup de canons et repoussent les paysans qui laissent deux morts beaucoup de blessés et des prisonniers contre seulement quelques blessés pour les patriotes

Suite ici:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Aim%C3%A9_ ... du_Boisguy

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Publié : ven. mars 15, 2013 11:41 pm
par saintluc
3
16 mars
Combat de Shipu
Dans la nuit du 14 au 15 février 1885, l'amiral Courbet et ses hommes battent la flotte chinoise lors du combat de Shipu. Courbet ayant déjà détruit une grande partie des navires chinois lors de la bataille de Fuzhou, la victoire est facile à remporter. La France, pour la guerre franco-chinoise, s'empare du Ningho, et des îles Pescadores, au large de Taïwan. La guerre ne prend fin qu'avec le traité de Tianjin, en juin.
Voir aussi : Guerre franco-chinoise - Histoire de Taïwan - Histoire du Traité de Tianjin - Histoire des Guerres

1244
16 mars
Les Cathares capitulent à Montségur
Depuis des mois, de nombreux cathares occupent le château de Montségur, élevé entre les roches pyrénéennes. Jusque-là, ils sont parvenus à tenir le siège tant bien que mal contre les croisés du roi Saint-Louis et de l’Inquisition, mais lorsqu’un paysan révèle l’emplacement d’un passage secret menant à la forteresse, ils sont perdus. Les troupes envahissent les lieux ; les cathares capitulent. Ils seront faits prisonniers et plus de 200 d’entre eux seront brûlés vifs au pied des murailles, dans un champ appelé "Prat des cramats" (Pré des brûlés). Les survivants seront conduits à Bram et remis au tribunal de l'Inquisition.
Voir aussi : Bataille - Dossier histoire de l' Inquisition - Dossier histoire des Cathares - Histoire de la Chrétienté

1448
16 mars
Début de la campagne de Normandie
Le 16 mars 1448 marque, avec la reddition de la ville du Mans, le début de la campagne de Bretagne et de Normandie entre, d'un côté, le duché de Bretagne et le Royaume de France, et, de l'autre, le duché de Normandie et le Royaume d'Angleterre. Après une année de combats dans l'est de la France de 1448 à 1449, la victoire finale sera franco bretonne.
Voir aussi : Histoire des Guerres

1506
16 mars
Edmond de la Pole, est capturé en Bourgogne
Edmond de la Pole, troisième duc de Suffolk puis sixième comte de Suffolk, est arrêté le 16 mars 1506 en Bourgogne par Philippe Ier de Castille, qui le livre à Henri VII contre la promesse de ne pas attenter à sa vie. Enfermé dans la Tour de Londres, il est finalement condamné à mort pour complot, et le roi Henri VIII d'Angleterre ordonne son exécution par décapitation en avril 1513.
Voir aussi : Mort - Tour de londres - Décapitation - Histoire de la Politique

1521
16 mars
Magellan découvre les Philippines
A la tête d'une expédition de trois navires (il en a perdu deux en route) battant pavillon espagnol, le navigateur portugais Fernand de Magellan, arrive en vue des Philippines. Parti le 20 septembre 1519, Magellan a réussi à atteindre l'Asie par la route de l'ouest. Il débarquera aux Philippines et y évangélise la population locale. Le 27 avril il sera tué par des indigènes de l'île de Mactan.
Voir aussi : Découverte - Magellan - Histoire des Philippines - Histoire de la Mer

1649
16 mars
Mort de Jean de Brébeuf.
Saint Jean de Brébeuf est né le 25 mars 1593 à Condé-sur-Vire.
En 1617, il entre chez les Jésuites, mais à cause de soucis de santé, il ne peut y rester que jusqu'à l'âge de 28 ans. C'est en 1625 qu'il arrive dans ce que l'on appelait la Nouvelle-France.
Il décède le 16 mars 1649 à l'âge de 56 ans, torturé par les Iroquois dans la baie Géorgienne, au Canada.
Il sera par la suite canonisé le 29 juin 1930.
Aujourd'hui, il est reconnu comme le saint patron du Canada et est vénéré par l'Eglise catholique romaine ainsi que la Communion anglicane.
Voir aussi : Histoire de la Politique

1750
16 mars
Naissance de l'astronome Caroline Herschel
L'astronome britannique d'origine allemande Caroline Herschel naît à Hanovre. Après avoir passé son enfance en Allemagne, elle déménage en Angleterre avec son frère. Elle est à l'origine de la découverte de plusieurs comètes et nébuleuses, notamment la comète périodique 35P/Herschel-Rigollet. Elle a travaillé en collaboration avec son frère William Herschel, à qui l'on doit la découverte de la planète Uranus. A la mort de celui-ci, elle choisit de retourner vivre dans sa ville natale Hanovre où elle succomba le 9 janvier 1848.
Voir aussi : Naissance - Histoire de l'Astronomie - Histoire des Sciences et techniques

1751
16 mars
Naissance de James Madison
James Madison naît le 16 mars 1751, à Port Conway, en Virginie. Il sort de l'université de Princeton en 1771 et passe sous la protection de Thomas Jefferson. En raison de sa santé précaire, il ne participe pas à la guerre d'indépendance des Etats-Unis, mais s'implique dans la vie politique de l'Etat de Virginie. Il participe à la rédaction de la Constitution des Etats-Unis, organisant le système d'équilibre des pouvoirs. Il rédige les « lois sur les droits du citoyen » et est à l'origine de la création des premiers partis américains, suite à sa position sur la limitation du pouvoir du gouvernement fédéral. En 1809, il est élu en tant que quatrième président des Etats-Unis et est réélu en 1812. Il prend sa retraite à la fin de son deuxième mandat et meurt en 1836.
Voir aussi : Naissance - Etats-Unis - Président - James Madison - Histoire de la Politique

1754
16 mars
Début du ministère de Thomas Pelham-Holles
Le 16 mars 1754 débute le mandat du duc de Newcastle, Thomas Pelham-Holles, en tant que premier ministre du Royaume-Uni. Membre du parti Whig, il est vite décrié, notamment en raison de plusieurs échecs de l'Angleterre lors de la Guerre de Sept ans. Il cède sa place en novembre 1756, avant de redevenir premier ministre en 1757. Irritant le roi Georges III, il perd son poste en 1762, et meurt le 17 novembre 1768.
Voir aussi : Guerre des Sept ans - Georges III - Premier ministre du Royaume-Uni - Histoire de la Politique

1756
16 mars
Naissance de Jean-Baptiste Carrier
Le 16 mars 1756 naît Jean-Baptiste Carrier, homme politique français sous la Révolution française. Procureur d'Aurillac en 1784, puis conseiller pour le bailliage d'Aurillac, il est élu député du Cantal à la Convention nationale en 1792. Son nom reste attaché aux massacres et noyades de Nantes, qui conclurent tragiquement les insurrections vendéennes. Devenu peu à peu impopulaire auprès des autres députés suite à ces évènements, il est guillotiné le 16 décembre 1794.
Voir aussi : Révolution française - Député - Convention nationale - Histoire de la Politique

1771
16 mars
Naissance d'Antoine Gros
Antoine Gros, peintre français, naît le 16 mars 1771. Rattaché au néoclassicisme et au préromantisme, il fut l'apprenti de David dès 1785, avant de devenir l'un des peintres officiels de Napoléon Ier, après un séjour en Italie, l'accompagnant dans ses campagnes. Le changement de régime en 1815, le perturbe grandement, et il finit par se suicider en se jetant dans la Seine près de Sèvres, le 25 juin 1835.
Voir aussi : Italie - Peintre - Napoléon Ier - Néoclassicisme - David - Histoire de l'Art

1781
16 mars
Bataille du cap Henry
La bataille du cap Henry eut lieu le 16 mars 1781 dans la baie de Chesapeake, en Virginie. Elle opposa les flottes françaises et britanniques pendant la guerre d'indépendance des Etats-Unis d'Amérique. Les Français, menés par le commandant Charles Sochet des Touches, attaquèrent les Anglais mais l'expédition échoua devant l'escadre britannique commandée par Marriott Arbuthnot. Le 5 septembre de la même année, une deuxième bataille eut lieu au même endroit et vit la victoire décisive des Français.
Voir aussi : Bataille - France - Indépendance - Guerre - Grande-Bretagne - Histoire des Guerres

1827
16 mars
Publication du Freedom's Journal
Le 16 mars 1827 parut le premier numéro du "Freedom's Journal", la première publication dirigée par des afro-américains : John Brown Russwurm et Samuel Cornish. Jouissant d'une position sociale confortable, les deux hommes créèrent ce journal pour contrer les journaux new-yorkais favorables à l'esclavage, et critiquer le mouvement de colonisation visant à renvoyer les esclaves libres en Afrique. De périodicité hebdomadaire, le "Freedom's Journal" parut jusqu'au 28 mars 1829.
Voir aussi : Histoire de l'Esclavage - Histoire du Racisme

1851
16 mars
Le Concordat de 1851 en Espagne.
Au cours du XIXe siècle en Espagne, l'église passe par un processus de désamortissement de ses biens. En 1851, la reine et Juan Bravo Murillo, président du Conseil des ministres, essaient de retrouver de bonnes relations avec la papauté en signant un concordat. Le catholicisme devient religion d'état, l'église devient l'un des acteurs majeurs de l'enseignement et a un pouvoir de censure. Elle a également le droit de posséder des biens.
Voir aussi : Espagne - Catholicisme - Histoire du Concordat - Histoire des Religions

1871
16 mars
Insurrection des Mokrani
Sous l'emprise des cheikhs kabyles Mohamed El Mokrani, qui donna son nom à l'insurrection, et El Haddad, chef de la confrérie des Rahmaniya, débute le plus importante révolte que connut l'Algérie depuis la mise en place de l'administration coloniale française. Le mouvement, qui rassembla pas moins de 250 tribus – soit près du tiers de la population algérienne – s'acheva lors de la prise par les troupes françaises de Bou-Mezrag en janvier 1872.
Voir aussi : Armée française - Kabylie - Histoire des Guerres

1906
16 mars
Suspension des inventaires
À la suite de la loi de séparation de l'Église et de l'État, adoptée le 9 décembre 1905, un décret prévoyait de dresser un inventaire des biens du clergé. Mais cet inventaire suscitait des tensions et des conflits. Pour faire face à ces troubles, Clémenceau, alors ministre de l'Intérieur, diffusa une circulaire confidentielle visant à faire cesser l'inventaire dans les cas où la force est nécessaire.
Voir aussi : France - Clémenceau - église - Crise - état - Histoire de la Politique

1914
16 mars
Le directeur du Figaro tué par Madame Caillaux
L'épouse du ministre des Finances Joseph Caillaux, assassine de cinq coup de revolver le directeur du journal 'Le Figaro", Gaston Calmette. Depuis plusieurs mois, "Le Figaro" mène une campagne de diffamation contre le ministre radical qui veut introduire l'impôt progressif sur le revenu. Gaston Calmette était sur le point de faire publier des lettres compromettantes sur les relations intimes des époux Caillaux avant leur mariage. Henriette Caillaux sera acquittée le 28 juillet.
Voir aussi : Assassinat - Le Figaro - Calmette - Histoire des Faits divers

1926
16 mars
Première fusée à carburant liquide
Le physicien américain Robert Hutchings Goddard réalise à Auburn dans le Massachusetts, le lancement d'une fusée propulsée par un mélange d'essence et d'oxygène liquide. L'engin atteint une altitude de 12,50 mètres et une vitesse de 100 km/h. Ce premier essai encouragera Goddard à perfectionner son système de propulsion. Il déposera 214 brevets d'inventions qui joueront une importance capitale dans la conquête spatiale.
Voir aussi : Dossier histoire des inventions - Fusée - Histoire de l'Aéronautique

1935
16 mars
Hitler rétablit le service militaire
Le chancelier allemand Adolf Hitler annonce le rétablissement du service militaire obligatoire en Allemagne. Dans le même temps il décide que les effectifs de l'armée seront portés de 100 000 à 500 000 hommes. La France, l'Angleterre et les États-Unis, vainqueurs de la première Guerre mondiale, assistent impuissants à la première violation du traité de Versailles. Hitler ne cache plus son désir de former une armée offensive et puissante.
Voir aussi : Hitler - Histoire du Nazisme - Service militaire - Histoire de la Politique

1935
16 mars
Réarmement de l'Allemagne d'Adolf Hitler
Contournant les dispositions du traité de Versailles, le chancelier allemand Adolf Hitler permet le réarmement du Troisième Reich en rétablissant le service militaire obligatoire le 16 mars 1935. Quelques mois plus tard, la marine et l'armée de l'air se remirent en place sans qu'aucun pays ne réagisse. La Wehrmacht remplace alors la Reichswehr, nom qui était donné à l'armée allemande par le traité de Versailles.
Voir aussi : Allemagne - Histoire de la Wehrmacht - Adolf Hitler - Troisième Reich - Service militaire - Histoire de la Politique

1940
16 mars
Naissance de Bernardo Bertolucci
Le scénariste et réalisateur italien Bernardo Bertolucci est né dans la province de Parme le 16 mars 1940. Prometteur, il travaille avec Sergio Leone et Dario Argento sur le film Il était une fois dans l'Ouest. La reconnaissance arrive rapidement avec son deuxième film, Prima della Rivoluzione, inspiré de la Chartreuse de Parme de Stendhal. Il reçoit de multiples récompenses dont neuf Oscars pour le Dernier Empereur, et une palme d'or à Cannes en 2011 pour l'ensemble de son œuvre.
Voir aussi : Italie - Cinéaste - Histoire de l'Art

1958
16 mars
Premier vol pour Air Inter
La compagnie aérienne française Air Inter inaugure son premier vol intérieur sur la ligne Paris-Strasbourg. L'activité commerciale d'Air Inter ne débutera réellement qu'à partir de 1960.
Voir aussi : Histoire de l'Aviation - Histoire d'Air France - Histoire d'Air Inter - Histoire de l'Aéronautique

1978
16 mars
Naufrage de l'Amoco Cadiz
Le supertanker américain "Amoco Cadiz" fait route vers Rotterdam quand à 9h45 l'homme de barre prévient le capitaine que le gouvernail ne répond plus. Le navire s'échoue peu de temps après sur les rochers de Portsall dans le Nord-Finistère. Plus de 200 000 tonnes de fuel brut s'en échappent. Les 42 hommes d'équipage sont sauvés avant que le bateau ne sombre. 360 km de côtes seront souillés par les nappes de pétrole et 200 000 hectares de surface marine pollués. Le capitaine de l'Amoco, Pascuale Bardari, sera placé sous contrôle judiciaire.
Voir aussi : Naufrage - Marée noire - Histoire de l'Environnement

1988
16 mars
Bombardement de Halabja
La ville kurde d’Halabja est bombardée avec les armes chimiques utilisées contre l’Iran. Ainsi, pour la première fois, un État utilise ses agents chimiques contre sa propre population. Le bilan est catastrophique : on compte 5000 morts, femmes, hommes et enfants. Les images font le tour du monde. Un tel massacre intervient dans le cadre de la répression contre les Kurdes, qui ont profité de la guerre Iran-Irak pour reprendre la lutte contre Saddam Hussein et pour leur autodétermination. En effet, quelques jours auparavant, la ville d’Halabja avait été prise par les peshmergas (maquisards) de l’Union patriotique du Kurdistan, auxquels s’étaient ralliés les Gardiens de la révolution iranienne (pasdaran).
Voir aussi : Massacre - Saddam Hussein - Histoire de la Société

1996
16 mars
Le Tournoi des Cinq Nations officiellement coupe d'Europe des Nations
Après sa victoire contre l'Irlande, l’Angleterre remporte la première Coupe d’Europe de rugby. Nonobstant ce nouveau statut, le Tournoi des Cinq Nations conserve son nom prestigieux, simplement altéré cinq ans plus tard avec l’arrivée de l’Italie. Parmi les nouvelles règles, la victoire finale est désormais obtenue à la différence de points marqués en cas de nombre égal de victoires. Le charme des victoires à trois, voire à cinq comme en 1973, disparaît mais l’organisation espère encourager ainsi les équipes à marquer plus d'essais.
Voir aussi : Histoire du Tournoi des Cinq Nations - Histoire du Tournoi des Six Nations - Histoire du Rugby

2005
16 mars
Bruno Peyron bat le record du Tour du monde à la voile
Après 50 jours; 16 heures, et 20 minutes de navigation, Bruno Peyron et son équipage arrivent à Brest sur le catamaran Orange II. Il a par la même occasion remporté le trophée Jules Verne, détenu depuis le 29 avril 2004 par Olivier de Kersauson, et qu'il avait contribué à créer.
Voir aussi : Record - Histoire de Brest - Bruno Peyron - Histoire de la Voile

http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml

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Publié : ven. mars 15, 2013 11:45 pm
par saintluc
Le massacre de Halabja est un massacre par arme chimique de la population civile de la ville kurde de Halabja, dans la province d'As-Sulaymaniya (Kurdistan irakien). Il a eu lieu du 16 au 19 mars 1988, pendant la guerre Iran-Irak, après la chute de la ville le 15 mars 1988 aux mains des peshmergas (maquisards) de l’Union patriotique du Kurdistan (UPK) de Jalal Talabani.
Des milliers de civils kurdes ont succombé dans des attaques chimiques au gaz perpétrées sous l'ordre d'Ali Hassan al-Majid (dit « Ali le Chimique ») par des chasseurs-bombardiers MiG et Mirage de l'armée irakienne.
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Cette attaque fait partie de l'opération Anfal, qui a causé la disparition de 182 000 personnes et la destruction de plus de 90 % des villages kurdes.
Le 26 mai 1987, Ali Hassan Al Majid déclare devant les responsables du parti Baas : « Dès que nous aurons terminé les déportations, nous commencerons à les attaquer [les pershmergas] de partout. Nous les encerclerons alors en petites poches et les attaquerons avec des armes chimiques. Je ne les attaquerai pas avec des armes chimiques juste un jour, je continuerai de les attaquer pendant quinze jours ». Ce projet conduit à la mise en place de la campagne Anfal de février 1988 à septembre 1988. Cette campagne génocidaire est exécutée en six phases. Le massacre de Halabja a lieu lors de la première phase appelée "Premier Anfal - Sergalou et Bergalou" et qui a lieu du 23 février au 19 mars 1988.
Lors de son procès devant le Tribunal pénal irakien, Ali Hassan Al Majid a reconnu avoir ordonné l'utilisation de gaz chimique contre les populations civiles kurdes du nord de l'Irak3. Cet aveu lui a valu d'être inculpé pour génocide. Ali Hassan Al Majid a été condamné à mort le 17 janvier 2010 et exécuté le 25 janvier 2010.
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Le 26 mai 1987, Ali Hassan Al Majid proclamait : « Je vais les tuer tous avec des armes chimiques ! Qui va dire quelque chose ? La communauté internationale ? Qu'elle aille se faire foutre !».
En effet, le massacre de Halabja n'a pas soulevé de protestation de la communauté internationale en mars 1988. À l'époque, l'Irak est perçu comme un rempart contre le régime islamique d'Iran. L'Irak est alors soutenu par les Occidentaux, l'URSS et l’ensemble du monde arabe (à l'exception de son rival syrien). Après l'attaque chimique, la France se contente d’un communiqué condamnant l’« usage d’armes chimiques où que ce soit ». L’ONU de son côté, dans un rapport rendu public le 26 avril 1988, note simplement que « des armes chimiques ont de nouveau été employées tant en Iran qu’en Irak » et que « le nombre de victimes civiles augmente ».
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : sam. mars 16, 2013 11:47 pm
par saintluc
180
17 mars
Mort de l'Empereur philosophe Marc-Aurèle
Marc-Aurèle meurt à Vienne de la peste au cours d’une campagne pour étendre les frontières de l’Empire Romain vers le nord. Au-delà de son statut d’Empereur, Marc-Aurèle reste dans l’histoire l’homme qui a en quelque sorte accompli les espoirs de Platon d’un "philosophe roi". Grand stoïcien, Marc-Aurèle laisse en effet une œuvre philosophique imprégnée des théories morales des philosophes du Portique et d’Epictète. Le tyran Domintien avait bannit Epictète et ses idées de Rome. Elle seront finalement parvenues à la tête de Rome quelques dizaines d'années plus tard avec Marc-Aurèle.
Voir aussi : Histoire de Rome - Histoire de Vienne - Peste - Epictète - Marc-Aurèle - Histoire de la Philosophie

432
17 mars
La mort de Saint Patrick
Évêque d’Irlande, Saint Patrick décède après avoir accompli sa mission religieuse dans le pays. Débarqué sur l’île des années plus tôt, il avait prêché l’Évangile auprès des rois irlandais, portant le symbole fort de la feuille de trèfle. Il considérait la plante comme la représentation naturelle de la Sainte-Trinité. Des siècles plus tard, la journée du 17 mars lui sera entièrement consacrée par le peuple irlandais.
Voir aussi : Dossier histoire fête nationale - Histoire de la Chrétienté

1406
17 mars
Mort du philosophe arabe Ibn Khaldûn
Le philosophe, historien et sociologue arabe Abd al-Rahman ibn Muhammad ibn Khaldûn disparaît au Caire (Egypte). Né à Tunis en 1332, ses nombreux voyages et aventures, en Andalousie, Afrique du Nord ou Egypte – où il fut grand qadi maliqite du Caire – lui inspirèrent une "Histoire des Arabes, des Persans et des Berbères" ("Kitab-al-Ibar", ou livre des exemples) : il définit dans sa "Muqqadima" (introduction) une méthodologie basée sur le respect scrupuleux des faits et causes, fondations de la science historique moderne.
Voir aussi : Philosophie - Le Caire - Andalousie - Histoire de l'Art

1426
17 mars
Prise de Brescia par la coalition florento-vénitienne
Sous la conduite du général piémontais Francesco Bussone da Carmagnola (1366-1432), l'alliance entre la république et Venise et la cité-état de Florence parvient à reprendre Brescia au duché de Milan, contrecarrant ainsi les prétentions territoriales de Philippe Marie Visconti. Durant trente ans, la Lombardie fut déchirée par d'incessantes guerres (1423-1454), prise en étau entre la menace vénitienne et les ambitions milanaises, afin de déterminer leur hégémonie en l'Italie du Nord. Elles s'achevèrent avec la paix de Lodi.
Voir aussi : Histoire de Florence - Duché de milan - République de Venise - Paix de lodi - Philippe marie visconti - Histoire des Guerres

1526
17 mars
Libération de François Ier
Prisonnier de Charles Quint depuis sa défaite à Pavie, le roi de France est libéré de sa prison de Madrid. Le traité négociant sa libération l’oblige à céder à l'empereur la Bourgogne et à remettre ses deux fils, François et Henri, comme otages. François Ier s'empressera de renier cet accord et s'alliera avec les princes italiens et le pape au sein de la Ligue de Cognac, contre Charles Quint. La guerre reprendra aussitôt jusqu’à la paix de Cambrai, en 1529.
Voir aussi : Charles Quint - François Ier - Histoire de Madrid - Libération - Histoire des Valois

1680
17 mars
Décès de La Rochefoucauld.
François de La Rochefoucauld, dit François VI ou encore duc de la Rochefoucauld est né à Paris le 15 septembre 1613.
C'est à la fois un écrivain, un mémorialiste ainsi qu'un moraliste.
Cet homme est principalement écrivain, officiellement, on ne compte que deux ouvrages à son actif, "Maximes" et "Mémoires".
Il a un style qui plaît beaucoup, c'est pourquoi il aurait pu candidater à l'Académie française, ce qu'il ne fait pas.
Il décède le 17 mars 1680 à Paris, à l'âge de 66 ans.
Voir aussi : Histoire des Décès

1824
17 mars
Traité de Londres, qui met fin au conflit hollando-britannique dans l'espace malais et sépare en deux le détroit de Malacca
Le Traité de Londres de 1824 est signé par les Pays-Bas et le Royaume-Uni dans la ville de Londres. Il a pour but de résoudre les problèmes posés par l'invasion britannique des terres néerlandaises durant les guerres napoléoniennes mais également les problèmes liés aux droits commerciaux dans les îles aux épices. Les Pays-Bas abandonnent leur territoire de Malacca ainsi que les colonies situées en Inde. En échange, les Britanniques cèdent Bengkulu et laissent le champ libre aux Pays-Bas au sud du détroit de Malacca.
Voir aussi : Histoire de Londres - Pays-Bas - Accord - Histoire des Traités

1853
17 mars
Décès de Christian Doppler, physicien autrichien.
Christian Andreas Doppler fait ses études à l'université de Vienne puis y travaille en tant qu'assistant-professeur. Au cours de sa carrière, il fait de nombreuses recherches qui sont saluées par le milieu scientifique. En 1849, il obtient un poste à l'École polytechnique de Vienne. L'année suivante, il crée l'Institut de physique de l'université de Vienne qu'il préside également. En 1852, malade, il démissionne de son poste. Il meurt l'année suivante.
Voir aussi : Physique - Ecole Polytechnique - Recherche scientifique - Histoire des Sciences et techniques

1861
17 mars
Unification du royaume d’Italie
D’avril à mai 1860, Guiseppe Garibaldi conquiert la Sicile avec son armée de « chemises rouges » pour le compte du roi de Piémont-Sardaigne, Victor-Emmanuel II. Ayant ainsi repris la Sicile à François II, il décide alors de poursuivre son expédition sur Naples. Son combat se solde par une victoire : le 17 mars 1861 est institué le royaume d’Italie, avec à sa tête le roi Victor-Emmanuel II.
Voir aussi : Victoire - Histoire de la Sicile - Garibaldi - Unification - Victor-Emmanuel - Histoire de l'Etat

1861
17 mars
Victor-Emmanuel II roi d'Italie
Le premier parlement italien réunit à Turin consacre le roi de Piémont-Sardaigne, Victor-Emmanuel, comme "roi d'Italie par la grâce de Dieu et la volonté de la Nation." Il prend le nom de Victor-Emmanuel II. Grâce au soutien de Napoléon III qui l'a aidé à chasser les Habsbourg du pays, l'Italie est presque entièrement unifiée. Seuls le royaume vénitien et Rome sont encore hostiles à l'unification.
Voir aussi : Sacre - Histoire du Piémont - Victor-Emmanuel - Histoire des Sacres

1893
17 mars
Décès de Jules Ferry
Jules Ferry naît à Saint-Dié, le 5 avril 1832. Avocat défenseur des républicains, il devient célèbre pour ses pamphlets humoristiques anti-haussmanniens. Elu député de Paris, il entre au gouvernement provisoire de 1870. Maire de Paris en 1871, il rédige les lois défendant une école laïque, gratuite et obligatoire. Colonialiste, il est déchu, en 1885, après la défaite à Tonkin. Il termine sa carrière comme président du Sénat, un mois avant son décès, le 17 mars 1893.
Voir aussi : Histoire de Paris - Tonkin - Jules Ferry - Histoire de la Laïcité - Histoire de la Politique

1904
17 mars
Inauguration de la Foire de Paris
La première foire de Paris ouvre ses portes. Elle devient très rapidement la plus grande et la plus prestigieuse de France. Aujourd'hui, elle compte plus de 3000 exposants et recense plus de 700 000 visiteurs.
Voir aussi : Histoire de Paris - Inauguration - Histoire des Loisirs

1916
17 mars
Début de l'offensive russe du Lac Naroch
L'empire russe et l'empire allemand s'affrontent lors de l'offensive du lac Naroch (aujourd'hui situé en Biélorussie) dans le cadre de la Première Guerre mondiale. Cette intervention vise à soulager les forces françaises qui combattent depuis le mois de février à Verdun. Malgré une large supériorité numérique, les assaillants ne gagnèrent qu'une poignée de kilomètres qui furent immédiatement repris par les Allemands lors de ses contre-attaques. Les combats prirent fin dès le mois suivant.
Voir aussi : France - Russie - Allemagne - Première Guerre mondiale - Histoire de Verdun - Histoire des Guerres

1939
17 mars
Bataille de Nanchang
La bataille de Nanchang a débuté le 17 mars 1939, deux ans après le début de la guerre opposant l'armée impériale du Japon à l'armée nationale révolutionnaire chinoise. Stoppés dans un premier temps, les Japonais parviennent à entrer dans Nanchang par l'ouest le 26 mars. Le 21 avril, la contre-attaque chinoise s'organise mais l'appui de l'aviation nippone fait la différence. Les Chinois battent en retraite le 9 mai 1939, exposant les territoires des provinces du Sud-Est.
Voir aussi : Bataille - Japon - Chine - Nanchang - Histoire des Guerres

1939
17 mars
Signature du Pacte Ibérique
Le Pacte ibérique est signé le 17 mars 1939 par le Portugal et l'Espagne. Il est connu également sous le nom de Traité d'amitié et de non-agression luso-espagnol. Le soutien du dictateur portugais Salazar aux nationalistes franquistes durant la guerre civile espagnole est ainsi récompensé. La nature dictatoriale des régimes en place facilite ce rapprochement. Il faut noter que les Britanniques ont donné leur aval pour contrebalancer l'hégémonie grandissante du couple germano-italien sur le continent.
Voir aussi : Espagne - Portugal - Franco - Pacte - Salazar - Histoire de la Politique

1948
17 mars
Signature du Traité de Bruxelles
Les représentants du Benelux, de la Grande-Bretagne et de la France signent le traité de Bruxelles qui institue l'UEO (Union de l'Europe occidentale). Il s'agit d'un pacte régional d'assistance militaire et économique valable sur une période de 50 ans auquel d'autres pays peuvent se rallier. A la demande de la France, l'Allemagne est désignée comme adversaire potentiel dans la partie du traité concernant la défense commune. Les instances militaires du traité de Bruxelles seront incorporées à celles de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN) en décembre 1950.
Voir aussi : Histoire de l'OTAN - Histoire du Traité de Bruxelles - Histoire des Traités

1948
17 mars
Traité d'assistance entre la Grande-Bretagne, la France et le Bénélux
Inquiétés par le coup de Prague qui fait planer sur l’Europe la menace de révolutions communistes soutenues par le Kremlin, la Grande-Bretagne, les pays du Benelux et la France passent un accord d’assistance mutuelle en cas d’agression. Pour la première fois depuis l’armistice de 1945, les alliances politiques et militaires ne sont plus dirigées contre l’Allemagne mais contre l’URSS. L’Europe craint en effet à ce moment une Troisième Guerre mondiale. Cet accord précède en fait d’un an la création d’un accord militaire de plus grande ampleur : l’OTAN.
Voir aussi : Dossier histoire de la Guerre froide : de l'Alliance aux deux blocs - Histoire de l'OTAN - Histoire du Coup de Prague - Histoire de la Guerre froide

1969
17 mars
Une femme Premier ministre en Israël
A 71 ans, Golda Meir succède à Lévi Eshkol au poste de Premier ministre. Ancienne secrétaire générale du parti social démocrate, le Mapaï, elle a été le premier ambassadeur israélien en Russie entre 1948 et 1949. A son arrivée à la tête de l'état israélien Golda Meir annonce avec fermeté qu'elle ne renoncera pas aux territoires gagnés lors de la guerre des six jours (juin 1967). Golda Meir démissionnera en 1974 après la guerre du Kippour .
Voir aussi : Dossier histoire du féminisme - Dossier histoire de l' Etat d'Israël - Premier ministre - Golda Meir - Histoire des Femmes
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : sam. mars 16, 2013 11:51 pm
par saintluc
Le Pacte Ibérique ou Traité d'Amitié et de Non-Agression Luso-Espagnol est un traité signé le 17 mars 1939 par le Président du Conseil du Portugal, António de Oliveira Salazar, et l'ambassadeur d'Espagne, Nicolau Franco.
La position et l'action (principalement diplomatique) du Portugal sur le conflit espagnol, au niveau régional et international, ont contribué à la victoire de la cause anti-républicaine en Espagne. Ce soutien entraîna[réf. nécessaire] la signature d'un traité de non-agression entre les deux pays le 17 mars 1939.
Les termes de l'accord prévoyaient la reconnaissance par les deux pays de leurs frontières respectives, l'instauration de relations d'amitié et l'engagement de consultations diverses visant à une action concertée. Ce traité consacre de manière implicite une communauté d'intérêt et un pacte entre deux régimes idéologiquement proches.
Curieusement, les négociations qui aboutirent à la signature du traité reçurent le soutien actif de la diplomatie anglaise, qui voyait dans cette alliance un contrepoint bénéfique aux visées expansionnistes de l'Allemagne et de l'Italie dans le continent, surtout que ces deux puissances jouaient déjà un rôle important dans la Guerre civile espagnole.
Les termes de l'Alliance de 1939 furent précisés dans un protocole additionnel datant du 29 juillet 1940, qui instituait de manière obligatoire une concertation mutuelle des deux états ibériques.
Cet accord avec le Portugal expliquerait en partie la position de non-intervention de l'Espagne à la seconde guerre mondiale malgré les positions interventionnistes de certains secteurs politiques espagnols.
Avec la chute des régimes salazaristes et franquistes, les deux pays signèrent en 1978 un nouveau traité d'amitié et de coopération, la composante militaire du traité original en moins.

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : dim. mars 17, 2013 11:32 pm
par saintluc
1438
18 mars
Election d'Albert II de Habsbourg en tant que roi des Romains
Le duc Albert V d'Autriche (1397-1439) est élu roi des Romains à la diète de Francfort, alors qu'il ne s'était pas porté candidat. Succédant à son beau-père, Sigismond Ier de Luxembourg, son règne ne dura pourtant qu'un an. Le 27 octobre 1439, il meurt de dysenterie lors d'une croisade contre les Turcs de Murat II, à Neszmély (Hongrie). Quoiqu'il en soit, le titre d'empereur échoit à Frédéric III de Habsbourg (1415-1493), lequel titre'n'échappa plus à la maison Habsbourg jusqu'en 1806.
Voir aussi : Sigismond de Luxembourg - Saint-Empire - Roi des Romains - Frédéric III de habsbourg - Albert ii de habsbourg - Histoire de la Politique

1523
18 mars
Création du Trésor de l'Epargne
Le 18 mars 1523 apparaît en France le Trésor de l'Epargne. Créé sous l'Ancien Régime par le roi François Ier, cette institution avait pour mission de récolter sur une seule caisse, les recettes et les dépenses de la monarchie alors en place. Le premier à occuper la fonction de trésorier de l'Epargne sera Philibert Babou. En 1664, le Trésor de l'Epargne sera remplacé par Colbert par le Trésor Royal.
Voir aussi : François Ier - Histoire de la Politique

1538
18 mars
Décès de l'évêque Erard de La Marck
Erard de La Marck, né le 31 mai 1472 à Sedan, est un évêque et cardinal de l'Eglise catholique. Prince évêque de Liège entre 1505 et 1538, il fut également évêque en France et en Espagne avant d'être nommé cardinal par Léon X. On considère son règne comme étant le plus brillant de l'histoire du pays de Liège. Il meurt à Sedan, le 18 mars 1538.
Voir aussi : Cardinal - Histoire de Liège - 1538 - Histoire de Sedan - Histoire de la Chrétienté

1584
18 mars
Mort d'Ivan IV de Russie
Ivan IV de Russie, dit Ivan le Terrible, meurt le 18 mars 1584, manifestement empoisonné. Il laisse la succession à Fédor Ier, qu'il sait pourtant malade et simple d'esprit. C'est pourquoi il programme avant sa mort un conseil de régence chargé de surveiller les actes de Fédor Ier et de le régir. Ce conseil est constitué de Nikita Romanov, Boris Godounov, les princes Mstislavski, Bogdan Belski, Ivan Chouïski et Zourev. Il laisse derrière lui un empire très puissant, notamment d'un point de vue militaire.
Voir aussi : Russie - Tsar - Fédor Ier - Ivan IV - Histoire de la Politique

1634
18 mars
Naissance de l'écrivain français Madame de La Fayette
Marie-Madeleine Pioche de La Vergne, comtesse de La Fayette, est née le 18 mars 1634 à Paris. Dame d'honneur de la reine Anne d'Autriche, elle acquiert une éducation littéraire raffinée et est introduite dans les salons de Paris tels ceux de Madame de Rambouillet ou de la marquise de Plessis-Bellière. Elle écrira un premier roman anonymement, "La Princesse de Montpensier", en 1662, mais son oeuvre la plus célèbre sera "La Princesse de Clèves" publiée en 1678. On lui doit également la biographie d'Henriette d'Angleterre. Elle mourra à Paris le 25 mai 1693.
Voir aussi : Anne d'Autriche - Henriette d'Angleterre - Histoire de l'Art

1651
18 mars
Décès de Gerard Seghers
Le peintre flamand Gerard Seghers décède le 18 mars 1651 à Anvers. Il était le frère de Daniel Seghers. Ses ½uvres baroques représentent principalement des scènes historiques, de mythologie et de religion. Il travailla notamment à la cour de Philippe III d'Espagne. Avec Rubens, il était l'un des peintres les plus connus de son époque.
Voir aussi : Décès - Peintre - Dossier histoire du baroque - Anvers - Flamand - Histoire de la Peinture

1662
18 mars
Premier transport en commun
Sur une proposition du philosophe Blaise Pascal, un système de transport en commun est élaboré à Paris. Sept carrosses publics sont mis en service entre la Porte Saint-Antoine et le Luxembourg. La course coûte 5 sols.
Voir aussi : Histoire de Paris - Pascal - Histoire de l'Automobile

1746
18 mars
Décès d'Anna Léopoldovna
Anna Leopoldovna décède à l'âge de 28 ans dans la prison d'Arkhangelsk. Fille de Charles II Léopold et de Catherine de Russie, elle voit son fils être proclamé tsar en 1740. Elle devient régente de Russie du fait de la minorité de son enfant. Moins d'un an après son accession au pouvoir, Anna Leopoldovna est victime d'un coup d'Etat. Elle est emprisonnée avec son fils Ivan VI. Ils mourront tout deux en captivité.
Voir aussi : Décès - Russie - Histoire des Décès

1781
18 mars
Mort d'Anne Robert Jacques Turgot, homme d'État et économiste français
Anne Robert Jacques Turgot, surnommé "Turgot", était un homme d'État et économiste qui fut ministre de la marine puis contrôleur général des finances sous Louis XVI. Face à une situation économique catastrophique, il mit en place une politique d'économies dans l'ensemble des ministères. Il tenta d'instaurer le libéralisme économique, supprimant les frontières intérieures françaises afin de favoriser la liberté de commerce. S'étant fait de nombreux ennemis, dont Marie-Antoinette, il fut forcé de se retirer en 1776 et mourut en 1781.
Voir aussi : Louis XVI - Marie-Antoinette - Libéralisme économique - Ministre de la marine - Turgot - Histoire de l'Economie

1793
18 mars
La bataille de Neerwinden
Le général français Dumouriez essuie une cuisante défaite à Neerwinden. Attaquée par Frédéric de Saxe-Cobourg, duc autrichien, l’armée française sera contrainte de quitter le territoire. La victoire française à Jemmapes n’est plus qu’un ancien souvenir mais la France reprendra possession de la Belgique au cours de la bataille de Fleurus, en 1794.
Voir aussi : Bataille - Dumouriez - Histoire de Fleurus - Neerwinden - Histoire de la Révolution

1793
18 mars
Bataille de Neerdwinden
Le 18 mars 1793 se déroule la bataille de Neerwinden, en Belgique, opposant l'armée révolutionnaire française du général Dumouriez, aux troupes autrichiennes du prince de Cobourg. Mal préparée, l'armée française est défaite par des militaires mieux équipés et mieux formés au combat. La défaite française engendre la dissolution de cette armée. La coalition stoppe la campagne des Provinces-Unies et débute l'invasion de la France. Devant ce désastre militaire, Dumouriez se retrouve clairement menacé par la Convention et s'enfuit.
Voir aussi : France - Dumouriez - Provinces-Unis - Histoire des Guerres

1806
18 mars
Création du conseil de prud'hommes
Napoléon Ier crée une institution visant à régler les différends entre employeurs et salariés. La loi, qui sera complétée par un décret le 3 juillet, prévoit l'établissement d'un conseil de prud'hommes "dans les villes de fabriques où le gouvernement le jugera convenable". Le premier conseil de prud'hommes verra le jour à Lyon à la demande des industriels de la soie. En 1813, on dénombrera 26 conseils à travers toute la France.
Voir aussi : Création - Dossier histoire du droit du travail - Histoire de Lyon - Histoire du Travail

1830
18 mars
Adresse des 221
221 députés expriment leur défiance envers le gouvernement réactionnaire de Polignac en votant une adresse. Celle-ci rappelle à l’exécutif les droits de la Chambre et rend compte de l’absence de confiance des députés envers le gouvernement. Destinée à faire tomber Polignac, cette adresse vise indirectement le roi, unique responsable de l’existence d’un tel gouvernement contre l’avis de la Chambre et dont le discours du 2 mars n’a pas été à même d’effrayer les députés.
Voir aussi : Dossier histoire de la Restauration - Charles X - Polignac - Histoire des Elections

1837
18 mars
Naissance Grover Cleveland.
Grover Cleveland, de son vrai nom Stephen Grover Cleveland, naît le 18 mars 1837.
Il est connu pour avoir été le 22e et le 24e président des Etats-Unis.
Il succède à Chester Alan Arthur en 1884 et à Benjamin Harrison en 1892.
Il adhère au parti démocrate.
Il mena de nombreux combats politiques, notamment au sujet des droits de douanes, des droits civiques, de la monnaie (à savoir, la valeur de l'or ou de l'argent) et de la politique étrangère.
Il décède le 24 juin 1908 dans le New Jersey, à l'âge de 71 ans.
Voir aussi : Grover Cleveland - Histoire de la Politique

1842
18 mars
Naissance de Stéphane Mallarmé, poète français.
Dès son adolescence Mallarmé écrit ses premiers poèmes, influencé par Victor Hugo et Charles Baudelaire. Il devient professeur d'anglais à Tournon et ne cesse d'écrire. Il se lie d'amitié avec Verlaine et Frédéric Mistral. En 1871, il s'installe à Paris. Il fréquente le milieu littéraire de la capitale et devient "Prince des poètes" en 1896, à la mort de Paul Verlaine. En 1898, il soutient Emile Zola et son article "J'accuse". Il meurt la même année.
Voir aussi : Histoire de Paris - Littérature - Poésie - Zola - Verlaine - Histoire de l'Art

1848
18 mars
Le Printemps des peuples gagne Berlin
La fièvre révolutionnaire apparue en France au mois de Février, après avoir gagné l’Autriche, met en difficulté le Royaume de Prusse. Un affrontement sanglant éclate à Berlin entre les troupes et le peuple qui réclame une libéralisation du régime. Face à l’inaction des princes, Frédéric-Guillaume IV promet dès le lendemain de retirer ses troupes de Berlin. Toutefois, le conflit se poursuivra après l’échec des discussions avec l’Assemblée et l’état de siège sera instauré à Berlin.
Voir aussi : Histoire de la Prusse - Dossier histoire de Berlin - Printemps des Peuples - Frédéric-Guillaume IV - Histoire des Coups d'Etat

1871
18 mars
Début de la Commune
Les Parisiens, se sentant trahis par le gouvernement de Défense nationale qui a capitulé face aux Prussiens et s'est installé à Versailles, sont au bord de l’insurrection. Les tensions poussent le chef du pouvoir exécutif, Adolphe Thiers, à faire enlever des canons érigés par le peuple pour se défendre contre l'ennemi. Mais les soldats chargés de la mission sont encerclés à Montmartre par une foule pacifique, avec laquelle ils fraternisent. Lorsque le général Lecomte ordonne de tirer sur la foule, il n’est pas obéi et ne fait qu’aviver la haine du peuple. Il sera fait prisonnier et fusillé en même temps que le général Clément Thomas. Après l’événement, Adolphe Thiers quittera la capitale avec son gouvernement pour se rendre à Versailles. Dès lors, le Comité central de la Garde nationale prendra possession de l’Hôtel de ville et organisera les votes qui éliront la Commune de Paris.
Voir aussi : Histoire de Paris - Dossier histoire de la Commune de Paris - Thiers - Histoire de la Troisième République

1913
18 mars
Georges Ier de Grèce est assassiné
Le 18 mars 1913, le roi Georges Ier de Grèce est tué par un anarchiste, Alexandros Schinas. Alors que le monarque se promène dans les rues de Thessalonique sans gardes pour le protéger, l'assassin tire sur lui avec son révolver. Il est déjà mort lorsqu'il arrive à l'hôpital. Schinas est arrêté et conduit en prison où il est torturé. Il se suicide quelques semaines plus tard. Le corps du roi est rapatrié à Athènes. Son fils Constantin Ier lui succède mais il n'a pas le même charisme et commet des erreurs désastreuses pour le pays.
Voir aussi : Assassinat - Grèce - Georges Ier - Histoire de la Politique

1921
18 mars
Massacre des marins de Kronstadt
Après 10 jours d'affrontements, les troupes bolcheviques de Léon Trotski lancent l'assaut contre les mutins de Kronstadt. 900 marins sont exécutés tandis que 8000 parviennent à fuir vers la Finlande. Lassés par le communisme de guerre et le centralisme léniniste, les marins de Kronstadt réclamaient l'instauration d'une démocratie socialiste réelle. Leur slogan : "Tout le pouvoir au Soviet". La violence de la répression menée par Trotski et Toukhatchevski montre combien leur contestation est considérée par Moscou comme contre-révolutionnaire.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Massacre - Bolcheviks - Trotski - Histoire de l'Opposition

1921
18 mars
La bataille de Crossbarry
La bataille de Crossbarry, en Irlande, se déroule le 19 mars 1921. Elle s'inscrit dans un contexte de guerre d'indépendance irlandaise qui dure de 1917 à 1921. L'offensive britannique est violente et vise les militants indépendantistes de l'IRA, notamment leur chef Tom Barry. Inférieurs en nombre, les Irlandais sortent pourtant vainqueurs de cet épisode sanglant et infligent une grande humiliation à leurs adversaires, humiliation qui se répètera dès le 22 mars suivant à Rosscarbery.
Voir aussi : Histoire de l'IRA - Irlande - Britannique - Histoire des Guerres

1921
18 mars
Traité de Riga
Le traité de Riga est également appelé « la paix de Riga ». Signé le 18 avril 1921, il met un terme à la guerre que se livrent depuis 2 ans les Russes bolcheviks et les Polonais, et permet de redéfinir les frontières entre les deux pays. La Pologne sort avantagée de cet accord puisqu'elle récupère une grande partie des territoires de l'actuelle Biélorussie, de la Galicie et Volhynie, aujourd'hui rattachées à l'Ukraine. Cependant, les relations avec cette dernière vont se dégrader et conduire à des massacres de Polonais en Volhynie dès 1930.
Voir aussi : Paix - Bolcheviks - Galicie - Biélorussie - Histoire des Traités

1937
18 mars
Les Italiens sont repoussés par les Brigades internationales en Espagne
Venues au secours des républicains au début de la guerre civile espagnole, les Brigades internationales mettent en déroute les forces italiennes fascistes, alliées à Franco. Ces dernières tentèrent de prendre Guadalajara dans le but de diviser le territoire républicain. Depuis des mois, Franco cherche en effet à s’emparer des alentours de Madrid afin d’affaiblir la capitale. La défaite nationaliste de Guadalajara permettra aux troupes républicaines d’acquérir une certaine assurance et de prendre Teruel au début de l’année suivante. Mais les pertes humaines sont et seront particulièrement lourdes dans les deux camps.
Voir aussi : Dossier histoire de l' Italie fasciste - Franco - Histoire de Madrid - Dossier histoire de la Guerre d'Espagne - Histoire des Brigades internationales - Histoire des Guerres

1940
18 mars
Naissance d'Arlette Laguiller
Femme politique française, Arlette Laguiller est née le 18 mars 1940 à Paris. Elle possède deux records : celui de la première femme candidate à se présenter à la fonction de président de la République et celui du candidat à s'être présenté à cette même élection le plus grand nombre de fois - de 1974 à 2007 sans discontinuité. Membre du parti Lutte ouvrière, elle se situe à l'extrême gauche de l'échiquier politique.
Voir aussi : France - Politique - Histoire de la Politique

1950
18 mars
3 millions de signatures pour l'appel de Stockholm
Lancé par le communiste Frédéric Joliot-Curie et le Mouvement mondial pour la paix, l'appel de Stockholm contre la bombe atomique recueille 3 millions de signatures en France. Le texte stipule: "Nous exigeons l'interdiction immédiate de l'arme atomique, arme d'épouvante et d'extermination des populations.[...] Nous considérons que le gouvernement qui, le premier, utiliserait contre n'importe quel pays l'arme atomique, commettrait un crime contre l'humanité et serait à traiter comme un criminel de guerre. Nous appelons tous les hommes de bonne volonté dans le monde à signer cet appel." L'appel de Stockholm sera signé par plus de 150 millions de personnes dans le monde entier.
Voir aussi : Dossier histoire du nucléaire - Histoire de la Bombe atomique - Histoire de Stockholm - Joliot-Curie - Histoire de l'Appel de Stockholm - Histoire du Social

1962
18 mars
Signature des Accords d'Evian
Les négociations concernant le règlement du conflit franco-algérien aboutissent à la signature des accords d'Evian. Le ministre des Affaires étrangères du gouvernement provisoire de la République algérienne, Krim Belkacem et le ministre français des Affaires algériennes Louis Joxe (assisté de Robert Buron et Jean de Broglie) reconnaissent la souveraineté de l'Etat algérien. Les accords d'Evian mettent fin à huit ans de guerre et à plus d'un siècle de présence française en Algérie. Le cessez-le-feu est programmé pour le lendemain, à midi. La France s'engage à évacuer progressivement ses troupes et à maintenir son aide économique pendant trois ans. Elle obtient des assurances sur le pétrole et bénéficie d'un "droit de préférence". Malgré la signature des accords, la guerre va continuer à faire rage jusqu'à la proclamation solennelle de l'indépendance de l’Algérie le 3 juillet 1962.
Voir aussi : Dossier histoire de l' Empire colonial français - Histoire d'Evian - Histoire des Accords d'Evian - Histoire de la Guerre d'Algérie

1965
18 mars
Première sortie dans l'espace pour un cosmonaute
Relié à la navette Voskhod 2 par un cordon, le soviétique Alexeï Leonov flotte pendant une quinzaine de minutes dans l'espace. Il est le premier homme de l'Histoire à effectuer une sortie dans le cosmos. Le 3 juin de la même année, l'Américain Edward White réalisera une sortie similaire de 20 minutes.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Dossier histoire de la conquête spatiale dans la guerre froide - Histoire de l'Espace

1970
18 mars
Coup d'Etat au Cambodge
Le maréchal Lon Nol, soutenu par les États-Unis, renverse la monarchie et instaure un régime militaire au Cambodge. Le contexte régional, dominé par la guerre du Vietnam est alors chaotique. Lon Nol sera chassé du pouvoir par les khmers rouges de Pol Pot cinq ans plus tard.
Voir aussi : Pol Pot - Histoire des Khmers rouges - Histoire des Coups d'Etat
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : dim. mars 17, 2013 11:44 pm
par saintluc
Les Brigades internationales les plus connues sont celles qui, sous le nom espagnol de Brigadas Internacionales, se sont battues au côté des Républicains contre les rebelles nationalistes, lors de la guerre civile espagnole, entre 1936 et 1938. Elles étaient composées de volontaires antifascistes venant de 53 pays différents. On estime que durant la durée totale de la guerre, entre 32 000 et 35 000 volontaires servirent dans les Brigades Internationales, dont 15 000 moururent au combat ; il n'y avait cependant jamais plus de 20 000 brigadistes présents sur les fronts de la guerre civile au même moment.
Les brigades avaient leur quartier général sur la base aérienne de Los Llanos, à Albacete. Les volontaires participèrent à la bataille de Madrid (1936) , aux combats du Jarama, de Guadalajara, de Brunete, de Belchite, de Teruel, du front d'Aragon et de l'Èbre. Ils furent retirés et dissous par le gouvernement espagnol à partir du 23 septembre 1938, afin de souscrire aux exigences du Comité de Non-intervention.
Les brigadistes ne représentaient cependant pas l'ensemble des volontaires étrangers engagés aux côtés des Républicains espagnols. Beaucoup, par anti-stalinisme, rejoignirent plutôt les rangs du POUM à l'exemple de George Orwell. D'autres, comme les Français et Italiens de la colonne Durruti ou les militants de l'AIT, s'engagent auprès des anarchistes.

Les brigadistes ne furent ni les premiers ni les seuls volontaires étrangers à se battre en Espagne en faveur de la République. Dès les premiers jours du coup d'État militaire de juillet 1936, des étrangers, principalement des Français, franchissent les Pyrénées afin de participer aux combats : certains intègrent par exemple la colonne Durruti. André Malraux, avec le soutien implicite de Pierre Cot, ministre de l'Air français, constitue une escadrille aérienne, qu'il appelle España.
D'autres sont déjà présents sur le sol espagnol au moment des événements de juillet et se rallient au gouvernement légal : ce sont généralement des Allemands et des Italiens qui ont fui les dictatures fascistes de leur pays et ont trouvé l'asile en Espagne. Mais ces troupes sont extrêmement dispersées et peu organisées.
On compte enfin quelque 200 à 300 volontaires issus des rangs des athlètes réunis à Barcelone pour les Olympiades populaires, programmées entre les 19 et 26 juillet 1936, en protestation contre les JO de Berlin, mais interrompues par le coup d'État des 17 et 18 juillet 1936. Les athlètes participèrent aux combats de rue de la capitale catalane et à la prise de l'hôtel Colón, près des Ramblas. Mais la plupart d'entre eux quittèrent l'Espagne dès le 24 juillet.
Ces premiers volontaires étrangers se rassemblent au sein d'unités originales, portant le nom de héros du siècle passé, tel que le bataillon « Walery Wroblewski », héros de la Commune de Paris, ou le bataillon « Tom Mann », un socialiste anglais.
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C'est en septembre 1936, apparemment à la suggestion de Maurice Thorez, secrétaire du Parti communiste français, et avec l'accord du NKVD, que Willy Münzenberg, chef de la propagande du Komintern pour l'Europe occidentale, propose à Staline la création d'une organisation internationale de volontaires afin d'aider la République espagnole. L'idée est de recruter le plus largement possible, des communistes évidemment, mais aussi des anarchistes, des socialistes ou de simples compagnons de route.
Dans un premier temps, Staline reste favorable à la neutralité, afin de ne pas se brouiller avec ses « alliés objectifs » français et britanniques, animateurs du Comité international pour la non-intervention depuis le 26 août 1936. Mais les communistes trotskistes l'accusent de faire le « jeu du fascisme » et finalement Staline décide de soutenir publiquement les républicains : le 17 octobre 1936 est publiée dans le Mundo Obrero, organe du Parti communiste espagnol, une lettre ouverte de Staline à José Díaz Ramos, secrétaire général du même parti, dans laquelle il affirme publiquement son soutien.

C'est le Komintern qui est chargé de superviser l'organisation des Brigades internationales, et ses membres sont omniprésents. Le bureau de recrutement, qui est actif depuis le 18 septembre, est basé à Paris, sous la direction du général soviétique d'origine polonaise Karol "Walter" Świerczewski. Le ministère de la Défense soviétique décide d'apporter l'aide matérielle, tandis que le Parti communiste français doit fournir des uniformes aux brigadistes. C'est le Yougoslave Tito qui est chargé d'assister les volontaires originaires d'Europe orientale.
Mais dans l'ensemble, l'organisation reste mal assurée : l'improvisation se retrouve d'un point de vue administratif, puisqu'ils n'ont aucun contrat, et la durée de leur engagement n'est pas non plus définie. Les volontaires sont envoyés par train ou bateau de France en Espagne, tandis que d'autres traversent la frontière par leurs propres moyens. Les premières unités ne suivent qu'un entraînement rudimentaire et sont engagées dans la défense de Madrid, assiégée depuis le 8 novembre, dans le secteur de la Casa de Campo. Ils sont amalgamés aux défenseurs espagnols dans la proportion d'un homme pour quatre, dans le but de les soutenir moralement et de transmettre leur expérience militaire.
Par la suite, l'organisation s'améliore. Les brigadistes rejoignent Albacete, en Castille, qui devient rapidement le siège du quartier général des Brigades internationales. Ils y reçoivent l'aide du comité d'organisation de la División Orgánica de Albacete, créée le 23 octobre par le président du gouvernement Francisco Largo Caballero, afin de subvenir aux besoins des brigadistes. Les dirigeants, stationnés sur la base aérienne de Los Llanos, sont tous issus du Komintern : André Marty est nommé commandant, Luigi Longo, surnommé Gallo, est inspecteur général, et Giuseppe Di Vittorio, surnommé Nicoletti, est le chef commissaire politique. Les brigadistes sont répartis en plusieurs camps, éparpillés dans les villages de La Roda, Tarazona de la Mancha, Villanueva de la Jara et Madrigueras. La discipline y est extrême : les brigadistes subissent un entraînement militaire poussé et restent enfermés plusieurs semaines, le temps de leur formation.
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Les motivations sont multiples. Chez les Italiens, les Allemands et autres Européens venant de pays contrôlés par des gouvernements répressifs, le combat en Espagne est vu comme une première étape pour restaurer la démocratie ou promouvoir une cause révolutionnaire dans leur propre pays. Chez les Français, la proximité joue à plein. Les volontaires font l'analogie entre les gouvernements de Front populaire français et espagnol, et entre les menaces militaro-nationalistes française et espagnole.
Il semble cependant que l'antifascisme ne fut pas l'unique motivation. Nombre de brigadistes ne souhaitaient pas défendre la « démocratie bourgeoise », mais la révolution prolétarienne et la mise en place d'un État ouvrier.
Enfin, quelque 500 communistes qui avaient été exilés en URSS sont envoyés en Espagne : leur expérience militaire était appréciable. Parmi eux on retrouve en effet des chefs militaires qui se sont illustrés lors de la Première Guerre mondiale, comme Manfred « Kléber » Stern, Wilhelm « Gomez » Zaisser, Máté « Lukacs » Zalka et Janos « Gal » Galicz, qui représentèrent une valeur inestimable dans le combat.
Les motivations peuvent être parfois plus prosaïques. On retrouve également beaucoup de chômeurs, et des aventuriers.

Le recrutement commence par la formation de 23 bataillons, composés chacun de 6 brigades. Des quotas de communistes sont fixés par le Komintern et rapidement remplis par les différents parti communistes français, allemand et italien. En revanche, le nombre de volontaires des communistes britanniques et américains reste beaucoup plus faible proportionnellement, en partie à cause de la réticence de leur pays respectifs, ayant signé le traité du Comité international pour la non-intervention.
Les volontaires étrangers étaient groupés en formations par langues, comme la Brigade Abraham Lincoln, composée de Canadiens et d'Américains, avant que les Canadiens fussent assez nombreux pour constituer leur propre bataillon Mac-Pac.
La Commune de Paris était une formation francophone, les Allemands antinazis étaient dans le Bataillon Thälmann, Bataillon Edgar André, les Italiens anti-fascistes dans le Bataillon Garibaldi. Le Bataillon Saklatava regroupait Britanniques, Irlandais et les ressortissants de divers pays du Commonwealth. Bien d'autres unités étaient mixtes : parce qu'ils étaient surtout francophones, des Roumains, juifs ou non mélangés, ont combattu dans le groupe franco-belge "Pauker" de la 35-ème Division, commandé par le français Gaston Carré et le roumain Valter Roman (pas encore père du futur premier ministre roumain Petre Roman) ; d'autres étaient engagés dans les groupes Dimitrov, Marty, Louise Michel ou Tchapaïev, tandis que le bataillon "Dombrowski", composé majoritairement de communistes polonais, mais aussi hongrois et tchèques, avait une sous-section, la compagnie "Naftali Botwin", composée uniquement de Juifs, eux aussi polonais, hongrois ou tchécoslovaques.
Les Soviétiques, dont le nombre était certainement inférieur à 2 000 et ne dépassait jamais plus de 500 à la fois, n'étaient pas, hormis quelques aviateurs, des combattants, mais des conseillers et des instructeurs militaires, logistiques et politiques, occupant des positions relativement importantes, à l'état-major ou dans la chaîne de commandement.
En juin 1937, on estime que les Brigades internationales regroupaient environ 59 000 personnes, dont 25 000 Français, 5 000 Polonais, 5 000 Anglo-Américains, 3 000 Belges, 3 500 « Balkaniques », 5 000 Germano-Italiens, soit près de 47 000 personnes. On comptait aussi la participation de deux Chinois.

Français 7 500 Irlandais 250
Italiens 3 350 Soviétiques 2 000
Allemands 2 200 Autrichiens 1 300
Suisses !00 Suédois 500
Britanniques 2 000 Hongrois 1 500
Belges 1 600 Polonais 3 000
Néerlandais 700 Tchécoslovaques 1 500
Américains 2 800 Roumains 1 200
Cubains 1 000 Bulgares 400
Mexicains 90 Yougoslaves 1 600
Canadiens 1 500 Estoniens 200
Grecs 160 Chypriotes 60
XIe Brigade internationale
1er Bataillon Edgar André (allemand)
2e Bataillon Commune de Paris (franco-belge)
3e Bataillon Dombrowski (polonais, tchèque et hongrois)
Bataillon Hans-Beimler (allemand)
Bataillon 12 febbraio (autrichien)
XIIe Brigade internationale
1er Bataillon Thälmann (allemand)
2e Bataillon Garibaldi (italien)
3e Brigade André Marty (franco-belge)
XIIIe Brigade internationale
1er Bataillons Louise Michel (franco-belge)
2e Bataillon Tchapaiev (balkaniques)
3e Bataillon Henri Vuillemin (français)
4e Bataillon Miskiewicz Palafox (polonais et autres slaves)
XIVe Brigade internationale
1er Bataillon Nueve Naciones (neuf nations comme son nom l'indique)
2e Bataillon Domingo Germinal (hispanophone)
3e Bataillon Henri Barbusse (français)
4e Bataillon Pierre Brachet (franco-belge)
Bataillon Vaillant Couturier (franco-belge)
XVe Brigade internationale
1er Bataillon Dimitrov (bulgares, yougoslaves, roumains, polonais et tchèques)
2e Bataillon Britannique (britannique)
3e Bataillon Abraham Lincoln (américain, irlandais)
4e Bataillon Six-Février (franco-belge)
Bataillon Mackenzie-Papineau (canadien)
Bataillon Spagnolo (sud-américain)
Bataillon George-Washington (américain)
129e Brigade internationale
1er Bataillon Magaryk (tchécoslovaque)
2e Bataillon Dayachovitch (bulgare)
150e Brigade internationale
1er Bataillon Rakosi (hongrois)
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La Bataille de Madrid.
La garde de la route Madrid-Valence.
La Bataille de Jarama.
La Bataille de Belchite.
La Bataille de l'Èbre
La Bataille de Guadalajara
Les Brigades internationales représentent une force vitale pour la défense de Madrid. Au début de 1937, elles contribuaient à empêcher, en subissant des pertes énormes, l'encerclement de Madrid par les troupes nationalistes, notamment lors de la bataille de Jarama en février, où elles gardaient le contrôle de l'axe routier Madrid-Valence. Les pertes sont toujours importantes. En mars 1937, les Brigades sont aussi impliquées dans la bataille de Guadalajara. Elles jouent un rôle substantiel dans les offensives ultérieures, comme la prise de Belchite et de Teruel. Dans la phase défensive finale de la guerre, les Brigades jouaient un rôle stratégique dans l'attaque de diversion spectaculaire des républicains sur l'Ebre, afin de tenter de rétablir le contact avec la Catalogne. Cependant, malgré leurs premiers succès et après avoir subi trois mois de bombardements d'artillerie intenses sous une chaleur torride, les républicains doivent se retirer.
Le rôle souvent décisif des Brigades internationales s'explique aussi par l'expérience acquise par certains brigadiers plus âgés lors de combats de la Première Guerre mondiale face à une armée espagnole restée neutre en 14-18.
Malgré leur soutien, les républicains ont finalement perdu la guerre face aux nationalistes de Franco soutenus par les forces de l'Axe.
Proportionnellement à sa population, le Canada avait plus de volontaires dans les Brigades internationales que tout autre pays, à l’exception de la France qui a une frontière commune avec l’Espagne. Le Canadien Norman Bethune, médecin pneumologue et chirurgien thoracique a créé l'Unité Mobile de transfusion Sanguine qui opérait sur la ligne de front avant d'aller rejoindre la 8e Armée de Marche de Mao Zedong pour créer les premières MASH (Military Advanced Surgical Hospital) ou Antennes Chirurgicales Militaires Avancées.
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À la suite de la bataille de l'Èbre, la situation se fait de plus en plus difficile pour les républicains. Le gouvernement de Juan Negrín estime alors comme prioritaire le rétablissement de bons rapports avec la France et le Royaume-Uni afin d'obtenir des crédits supplémentaires, la levée de l'embargo sur les armes et le renvoi des volontaires étrangers qui soutiennent les nationalistes. Pour cela, le gouvernement républicain se soumet à la décision de la Société des Nations et dissout les Brigades internationales le 21 septembre 1938.
Le 23 septembre, les brigadistes livrent leur dernier jour de combat. Ils sont ensuite progressivement regroupés : le 27 octobre 1938, les volontaires des armées du Centre et du Levant sont rassemblés à Valence, tandis que ceux qui sont engagés en Catalogne sont réunis à Barcelone. C'est dans cette ville que les brigadistes participent à une grande cérémonie : ils défilent sur l'avenue du 14-Avril devant une foule de 300 000 personnes, dont le président de la République Manuel Azaña, le président du gouvernement Juan Negrín, le président de la Généralité Lluís Companys, le général Vicente Rojo Lluch et la Pasionaria, Dolores Ibárruri.
La plupart des brigadistes sont rapatriés dans leur propre pays. Cependant, une partie des brigadistes est originaire de l'Allemagne nazie, de l'Italie fasciste ou de pays qui, comme la Hongrie, ont des gouvernements autoritaires de droite. Ils ne peuvent donc pas retourner en toute sécurité chez eux. Plusieurs décident de rester en Espagne : ils obtiennent la citoyenneté espagnole d'honneur et sont intégrés dans les unités espagnoles de l'Armée populaire. Quant aux volontaires belges, ils perdent leur citoyenneté pour avoir servi dans une armée étrangère.
Les brigadistes qui étaient restés en Espagne après 1938 sont, comme les autres combattants républicains, repoussés par les soldats nationalistes. En 1939, à la suite de la débâcle de Catalogne, une grande partie d'entre eux traverse la frontière et rentre en France. Ils sont alors, comme les 450 000 autres Espagnols qui fuient les représailles franquistes, internés dans des camps improvisés mis en place le long de la côte méditerranéenne, notamment à Argelès-sur-Mer, Saint-Cyprien et Agde.
Toujours internés au moment du déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, les anciens brigadistes subissent des fortunes diverses. En vertu de l'article 19 de l'armistice du 22 juin 1940, les internés allemands et autrichiens sont livrés aux nazis. La plupart passent par le camp de Drancy avant d'être acheminés vers l'Allemagne, en particulier à Dachau, où se trouvait un bloc réservé aux anciens brigadistes, l’Interbrigadistenblock. D'autres, tels que le juif Kurt Goldstein, sont directement envoyés à Auschwitz.
D'autres brigadistes s'engagèrent aux côtés de la Résistance française : on peut citer Artur London, Pierre Georges (alias « Colonel Fabien »), Henri Rol-Tanguy (responsable FFI de Paris en 1944), Marcel Lamant (ancien brigadiste et commissaire politique de bataillon, dénoncé, torturé puis fusillé au fort du Mont-Valérien), Marcel Langer (guillotiné à Toulouse en 1943), ou encore Joseph Epstein (surnommé « Colonel Gilles », Polonais fusillé au fort du Mont-Valérien le 11 avril 1944).
La qualité d'anciens combattants est accordée en 1996, par Jacques Chirac, aux survivants français des Brigades internationales, à la demande des députés communistes, dont trois fils de brigadistes, José Fort, Jean-Claude Lefort et François Asensi. Cette demande avait jusque là été refusée, y compris sous la présidence de François Mitterrand.

Les droits acquis par les anciens brigadistes sont évidemment perdus après la défaite républicaine du 1er avril 1939 et la mise en place du système franquiste, qui perdure jusqu'en 1975.
Le 26 janvier 1996, le gouvernement du socialiste González Márquez décide de rétablir les droits acquis en 1938 et accorde la nationalité espagnole aux anciens brigadistes, au cas où ils n'auraient pas de nationalité propre ou à la condition qu'ils y renoncent.
Cette mesure a été confirmée par le gouvernement du socialiste Zapatero, qui a étendu les droits des brigadistes au titre de la loi sur la mémoire historique, en les autorisant à conserver leur nationalité antérieure s'ils le désirent.
Après la Deuxième Guerre mondiale, l'Allemagne de l'Est se trouva dans le besoin d'un « mythe fondateur » propre, qui ne se réduise pas à l'épopée de la conquête de l'Allemagne nazie par l'Armée rouge, comme la bataille de Berlin. La guerre civile espagnole et l'aventure des Brigades internationales sont devenues une partie importante de la mémoire de l'Allemagne de l'Est, en raison du nombre important de communistes allemands qui avaient servi dans les brigades.
Les autres pays communistes célébrèrent également les héros de la guerre d'Espagne et les anciens brigadistes furent honorés comme les précurseurs de la lutte antifasciste. Même si certains brigadistes eurent de belles carrières dans leurs pays, tel Valter Roman, plus connu comme père de Petre Roman, d'autres furent victimes de purges, tel Artur London, vice-ministre des Affaires étrangères de Tchécoslovaquie, arrêté en 1951 dans le cadre du procès de Prague en 1952, accusé de « conspiration contre l’État » et condamné à la prison à perpétuité. D'autres procès se déroulent au même moment en Bulgarie et en Hongrie.
Là où les partis communistes n'étaient pas au pouvoir, comme en France, les « électrons libres » comme André Marty furent simplement exclus de leur parti : ils étaient considérés comme « infectés par l'internationalisme ».

Quelque 170 volontaires suisses furent tués durant la guerre. À leur retour, les survivants furent jugés pour avoir servi une armée étrangère. Les tribunaux militaires prononcèrent 420 peines, de deux semaines à quatre ans de prison, dépouillant les condamnés de leurs droits politiques. Les propositions pour une amnistie furent plusieurs fois repoussées, comme en 1939 ou en 2002, en vertu de cette loi. En mars 2009, l'Assemblée fédérale a finalement adopté un projet de loi d'amnistie - une poignée des brigadistes est cependant encore en vie.

Les survivants du bataillon Mackenzie-Papineau furent à leur retour surveillés par la Gendarmerie royale du Canada. Stigmatisés, on leur refusa l'exercice de plusieurs emplois administratifs. Certains furent même empêchés de servir dans l'armée pendant la Seconde Guerre mondiale en raison de leur « manque de fiabilité politique ». Ironiquement, alors que la guerre faisait rage contre les forces de l'axe, ils étaient étiquetés comme premature antifascists (antifascistes prématurés).

Les anciens volontaires furent étiquetés comme « anti-fascistes prématurés » par le FBI. Pour ceux qui servirent dans l'armée américaine, on leur refusa toute promotion. Plusieurs furent également inquiétés par les comités du Congrès lors de la « chasse aux sorcières » maccarthiste.

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : mar. mars 19, 2013 12:01 am
par saintluc
1314
19 mars
Le Templier Jacques de Molay sur le bûcher
Sur ordre du roi Philippe IV le Bel, le dernier grand maître des Templiers, Jacques de Molay, est brûlé vif sur l'île de la Cité à Paris. Au moment de mourir il maudit le roi et le pape Clément V leur prédisant qu'ils mourraient eux aussi avant la fin de l'année. Arrêté en 1307 parce qu'il refuse que son ordre fusionne avec l'ordre concurrent des Hospitaliers, Jacques de Molay est torturé. Tous les Templiers de France sont remis aux inquisiteurs dominicains et l'ordre est supprimé le 3 avril 1312 par la bulle papale "Vox in excelso".
Voir aussi : Histoire de Paris - Exécution - Histoire des Templiers - Histoire de la Chrétienté

1315
19 mars
La Charte aux Normands
Suite aux différentes révoltes nées des pressions fiscales, Louis X le Hutin est contraint d’octroyer la Charte aux Normands. Cette exception rappelle la puissance de la Normandie dans les siècles qui ont précédé et sera par la suite perçue comme l’expression du particularisme normand dans l’histoire de France. Elle confère une plus grande indépendance au duché concernant ces lois et garantit l’absence d’impôts extraordinaires.
Voir aussi : Dossier histoire du duché de Normandie - Normandie - Histoire du Moyen-Âge

1563
19 mars
Paix d'Amboise
Signé par Louis de Condé et le connétable de Montmorency, l’édit marque la fin de la première guerre de religion qui oppose depuis un an les catholiques et les protestants. La paix d'Amboise accorde aux huguenots une amnistie complète et la liberté de leur culte dans certaines limites territoriales. Par ailleurs, elle divise la noblesse des masses protestantes en autorisant uniquement les seigneurs à célébrer le culte. Loin de satisfaire les deux camps adverses, l’édit ne servira qu’à instaurer une paix temporaire. Le conflit reprendra en effet dès 1567.
Voir aussi : Paix - Dossier histoire des Guerres de Religion en France - Histoire du Protestantisme - Condé - Histoire des Huguenots - Histoire des Guerres de religion

1682
19 mars
Déclaration des quatre articles.
La Déclaration des Quatre articles est écrite par Jacques-Bénigne Bossuet. Elle est adoptée le 19 mars 1682, grâce au vote du clergé du royaume de France.
Les ecclésiastiques ont adhéré à cette déclaration à cause du conflit qui opposait le roi Louis XIV au ape Innocent XI, à propos du pouvoir qu'ont les rois sur l'Eglise du royaume de France.
La Déclaration est adoptée par de nombreux pays.
Voir aussi : Histoire des Traités

1684
19 mars
Naissance de Jean Astruc
Jean Astruc naît le 19 mars 1684 à Sauve, dans le Gard. Médecin et écrivain, il enseigne l'anatomie à Toulouse en 1710 puis la médecine en 1716. En 1730, il est médecin consultant de Louis XV. Il entre à l'Académie de médecine en 1743 où il est critiqué pour privilégier la théorie à la pratique. Outre son "Traité des maladies vénériennes" (1740), il est reconnu comme l'inventeur de la théorie documentaire, au sujet de l'origine de l'Ancien Testament.
Voir aussi : Naissance - Médecin - Histoire de la Médecine

1687
19 mars
Assassinat de René Robert Cavelier de La Salle
René Robert Cavelier de La Salle, né le 22 novembre 1643, est un explorateur-voyageur. En 1667, il réalise son premier voyage et débarque en Nouvelle-France à Montréal, où il explore les lacs Ontario et Érié. Par la suite, il parcourt le Mississippi, occupe de nouveaux territoires et leurs attribue le nom de Louisiane à l'égard de Louis XIV. La Salle est victime d'un meurtre le 19 mars 1687, près de Navasota.
Voir aussi : Louis XIV - René Robert Cavelier de La Salle - Histoire des Assassinats

1687
19 mars
Assassinats de René Robert Cavelier de La Salle
René Robert Cavelier de La Salle, né le 22 novembre 1643, est un explorateur-voyageur. En 1667, il réalise son premier voyage et débarque en Nouvelle-France à Montréal, où il explore les lacs Ontario et Érié. Par la suite, il parcourt le Mississippi, occupe de nouveaux territoires et leurs attribue le nom de Louisiane à l'égard de Louis XIV. La Salle est victime d'un meurtre le 19 mars 1687, près de Navasota.
Voir aussi : Louis XIV - René Robert Cavelier de La Salle - Histoire des Assassinats

1747
19 mars
Décès de l'ancienne reine Catherine Opali?ska
L'ancienne reine de la République des Deux Nations - qui comprend le royaume de Pologne et le Grand-Duché de Lituanie - et duchesse de Lorraine, Catherine Opali?ska, décède à Lunéville à l'âge de 64 ans. Elle a épousé à 16 ans, Stanislas Leszczynski, ce qui lui permis d'être portée à la fonction de reine entre 1704 et 1709, où elle fut remplacée par Christiane Eberhardine de Brandenburg-Bayreuth. Une porte lui rend hommage à Nancy, la porte Sainte-Catherine.
Voir aussi : Décès - Pologne - Reine - Lituanie - Histoire des Décès

1815
19 mars
Louis XVIII fuit la France
Face à l’avancée inexorable de Napoléon vers Paris et aux défections des généraux de l’armée française, Louis XVIII préfère ne pas risquer sa tête. Même le maréchal Ney, qui avait assuré au roi qu’il ramènerait Bonaparte dans une cage de fer, a rejoint l’Empereur pour accompagner son retour. De fait, si la politique de compromis de Louis XVIII ne lui a pas véritablement attiré les foudres du peuple comme ce sera le cas pour Charles X, ses concessions et sa personnalité peu affirmée ne l’ont pas rendu très populaire pour autant. En somme, le sort du roi et du régime laisse indifférent les Français qui soutiennent plutôt l’Empereur. Celui-ci ne rencontre donc aucune résistance quand il arrive à la capitale le lendemain pour y prendre le pouvoir.
Voir aussi : Histoire de Paris - Napoléon - Dossier histoire de la Restauration - Louis XVIII - Histoire des Cent jours - Histoire des Bourbons

1853
19 mars
Les Taiping s'emparent de Nankin
La ville de Nankin tombe aux mains des rebelles Taiping, qui en font leur capitale. Les guerriers appartiennent à une secte religieuse, révolutionnaire et féministe, luttant pour l’égalité et le collectivisme. Ils veulent instaurer une société plus juste et porter à la tête du pays une dynastie chinoise et non plus mandchoue. Très influencé par les idées des missionnaires protestants, leur chef Honq Xiuquan se réclame "Frère de Jésus Christ". Les Taiping s'empareront d’une grande partie du Sud de la Chine. Mais, avec l'aide des Occidentaux, l'armée impériale reprendra Nankin le 19 juillet 1864 et les rebelles Taiping seront exterminés.
Voir aussi : Histoire de Nankin - Taïping - Histoire de la Politique

1858
19 mars
Nouveau conflit entre les Boers et les Sothos
Les Boers (terme néerlandais signifiant littéralement " paysans ") de l'Etat libre d'Orange entrent en conflit avec le peuple Sotho. Forts de la création de leur république en 1854, les Boers cherchent à s'emparer des terres de celui-là. Le conflit reprendra de nouveau durant les années 60. Afin de protéger son territoire, Moshoeshoe Ier obtient la mise en place d'un protectorat britannique sur ce qui est aujourd'hui le Lesotho.
Voir aussi : Histoire des Boers - Conflit - Etat libre d'Orange - Histoire des Guerres

1900
19 mars
Début des fouilles du palais de Cnossos
L'archéologue britannique Arthur John Evans commence l'exhumation du temple de Cnossos en Crète, ancien centre de la civilisation crétoise au II millénaire avant J.C. Evans, qui a dans l'idée de restaurer entièrement le palais, a dû acheté sur ses fonds propres le terrain sur lequel se trouvent tous les vestiges de la cité. Il y découvrira des tablettes minoennes ornées de caractères crétois datant de 2000 avant J.C.
Voir aussi : Dossier histoire des découvertes archéologiques - Histoire de la Crète - Fouilles - Palais - Histoire de l'Archéologie

1900
19 mars
Naissance de Frédéric Joliot-Curie
Le physicien Frédéric Joliot-Curie, naît à Paris le 19 mars 1900. Après des études à l'Ecole supérieure de physique et de chimie industrielles de Paris, il devient préparateur de Marie Curie, et épouse sa fille, Irène, en 1926. Ensemble, ils travaillent à des recherches sur la structure de l'atome, et reçoivent le prix Nobel de chimie en 1935. Il est à l'origine de la découverte de la radioactivité artificielle. Il meurt le 14 août 1958.
Voir aussi : Marie Curie - Prix nobel de chimie - Histoire des Sciences et techniques

1905
19 mars
Naissance d'Albert Speer
Albert Speer est né le 19 mars 1905 à Mannheim en Allemagne. Architecte de profession, il est notamment connu pour avoir été ministre de l'Allemagne nazie. Il a plaidé coupable au procès de Nuremberg où il fut condamné à vingt années de prison. Après sa libération, il publia en 1969 une autobiographie intitulée Au cœur du IIIe Reich. Toute sa vie, il a nié avoir été au courant de la Shoah. Il est décédé le 1er septembre 1981.
Voir aussi : Naissance - Allemagne - Histoire du Nazisme - Histoire de Nuremberg - Histoire de la Politique

1946
19 mars
Quatre nouveaux départements en France
La Guadeloupe, la Guyane, la Martinique et la Réunion deviennent des départements français. Les îles prennent le titre de DOM, département d'outre-mer.
Voir aussi : Dossier histoire de l' Empire colonial français - Histoire de la Martinique - Réunion - Histoire de la Guyane - Histoire de la Guadeloupe - Histoire de la Quatrième république

1980
19 mars
Balavoine en colère dans le journal d'Antenne 2
Invité sur le plateau du journal télévisé d’Antenne 2 face à Mitterrand notamment, Daniel Balavoine se met en colère et adresse un avertissement aux politiques et journalistes. Il affirme que « la jeunesse se désespère », que les propos des médias n’intéressent personne et que ceux-ci passent à côté des vrais problèmes. Cette dénonciation de l’absence de droit à la parole des jeunes dans les médias restera une expression du caractère passionné du chanteur.
Voir aussi : Histoire d'Antenne 2 - Daniel Balavoine - Histoire de la Chanson

2005
19 mars
Grand Chelem pour le Pays de Galles
Vainqueur de l’Irlande, le Pays de Galles obtient son premier Grand Chelem du Tournoi des Six Nations et le premier du tournoi depuis 1978. C’est aussi l’année de la débâcle pour les Anglais, champions du monde en titre, qui perdent successivement contre le Pays de Galles, la France et l’Irlande.
Voir aussi : Histoire du Tournoi des Cinq Nations - Histoire du Tournoi des Six Nations - Grand Chelem - Histoire du Pays de Galles - Histoire du Rugby

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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : mar. mars 19, 2013 12:08 am
par saintluc
Cnossos ou Knossos (en grec ancien Κνωσός / Knôsós) était probablement la capitale de la Crète lors de la période minoenne. La cité abriterait le palais du roi Minos, le plus important des palais minoens et sans doute le plus connu des sites crétois depuis sa découverte en 1878.
Cnossos est aujourd'hui le plus grand site archéologique minoen connu. Son aspect et sa taille en font un endroit remarquable et incontournable des civilisations de l'Europe archaïque.
Le site reçoit un demi million de visiteurs par an. Un projet de restructuration a été annoncé par les autorités archéologiques grecques en juillet 2012.
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Les ruines de Cnossos ont été découvertes en 1878 par un antiquaire crétois, Minos Kalokairinos. Il a conduit les premières fouilles, mettant au jour des magasins dans l'aile ouest du palais, ainsi que des éléments de façades.
Le 16 mars 1900, un archéologue britannique, Arthur Evans, achète l'ensemble du site et entame des fouilles de grande envergure. La fouille et la restauration de Cnossos, ainsi que la découverte de la civilisation qu'il a lui-même appelée minoenne, du nom du roi légendaire Minos, sont inséparables de la personne d'Evans. Evans était assisté par Duncan Mackenzie, qui s'était déjà signalé sur les chantiers de fouille de Milo, et par Theodor Fyfe, un architecte de la British School at Athens. Utilisant des paysans locaux comme fouilleurs, Evans a mis au jour en quelques mois une partie importante d'un ensemble qu'il a considéré être le palais de Minos. En réalité, Cnossos est un ensemble complexe de plus de 1 000 pièces imbriquées et servait à la fois de centre administratif et religieux, mais aussi de centre de stockage de denrées.
La chronologie précise de l'histoire minoenne demeure un peu incertaine ; toutefois, de grandes tendances se distinguent. Arthur Evans a divisé l'âge du bronze en Crète en trois périodes : le Minoen ancien (MA) ou Pré-palatial (v. 3000-2200). Ensuite, le Minoen moyen (MM) ou Proto-palatial (v. 2200-1500) et enfin, Minoen récent (MR) ou Néo-palatial (v. 1500-1000). Avec les découvertes successives, chacune de ces périodes a elle-même été divisée en trois périodes, chiffrée en chiffres romains (I, II et III), elles-mêmes divisées en deux sous-périodes (A et B).
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Le site de Cnossos est peuplé depuis le VIIIe millénaire av. J.-C., peu après l'arrivée des premiers colons sur l'île de Crète. Au cours du IIIe millénaire, correspondant au MA, les constructions en pierre se multiplient. On retrouve les traces d'un grand bâtiment construit au MA III (v. 2200), sans doute précurseur du Vieux Palais, construit à partir de 1900 (MM IA). C'est ce qu'on appelle la phase archéopalatiale (MA III à MM I, 2100 à 2000).
Ce Vieux ou Premier Palais s'étendait autour d'une cour centrale. L'organisation de bâtiments autour d'une cour centrale est une constante du système palatial minoen, excepté à Phaistos, où il semble que la place manquait. La construction d'un palais semble résulter de la nécessité d'organiser la cité, après son expansion au cours des siècles précédents. Les constructions se disposent autour de la cour centrale en aile ouest, nord et est. Le Vieux Palais est détruit vers 1800-1700 (MM II B) par plusieurs séismes, fréquents en Crète.
Les reconstructions au cours du xviie siècle marquent le début de la construction du Nouveau Palais (MM III A). Cette construction se poursuit graduellement jusqu'à sa destruction vers 1350. Le palais de Cnossos semble avoir été le centre politico-culturel de l'influence minoenne sur la Crète et les îles de la mer Égée, influence perceptible jusqu'en Égypte ou en Syrie. L'éruption minoenne vers 1628 (MR I A), si elle ne signifie pas la disparition de la civilisation minoenne comme l'a suggéré Spyridon Marinatos, semble toutefois marquer le début du déclin de la puissance minoenne. Le raz-de-marée provoqué par l'éruption (trois vagues au moins d'une vingtaine de mètres de haut) a en effet détruit plusieurs ports de la côte nord de la Crète, comme Amnisos, considéré comme le port de Cnossos, une flotte minoenne et a dû probablement saliniser durablement les terres touchées. Cependant, le palais de Cnossos ainsi qu'une grande partie de l'île ne sont pas touchés par le raz-de-marée, ce qui a permis à la Crète de retrouver un certain éclat jusqu'aux destructions de tous les palais, excepté Cnossos, vers 1500-1450. Peu après, l'île semble avoir été conquise par les Mycéniens (v. 1420, MR II). Le palais de Cnossos est ensuite détruit dans la seconde moitié du XIVe siècle. Le site est réoccupé dans les siècles suivants, mais sans que jamais Cnossos retrouve son influence.
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Le palais de Cnossos est, en plan, organisé autour d'une cours rectangulaire orientée Nord-Sud. Doté de plusieurs entrées, au Nord et au Sud, il n'est pas fortifié. Il n'y a pas de claire distinction entre le palais et le tissu urbain, ce qui est significatif et relève d'un système dédalique. On distingue encore une fois plus secteurs, entre zones d'apparat, cultuelles et de stockage, marqués par de longs couloirs. Ce palais était doté d'un étage, comme l'indique un escalier. Une empreinte de sceau découverte à La Canée laisse deviner une façade à redents agrémentée de créneaux et de cornes de taureaux. Au-dessus de la façade, symboliquement à l'intérieur, on retrouve un personnage masculin bombant le torse, peut-être le roi-prêtre dominant la cité. En élévation, le polythène, pièce à multiples baies est une caractéristique des palais minoens. Il permet un jeu sur les paysages et les vues environnantes. Les chapiteaux des colonnes, en bois peint en noir pour le fut, sont en forme de galettes. Une autre caractéristique est le puits de lumière, qui permet d'apporter la lumière sur plusieurs étages, et en bas duquel on trouve des bassin lustraux. On remarque que les Minoens on aménagés des ouvertures privilégiées sur le relief environnant.
Le palais était le centre de diverses fonctions, qu'on retrouve en plan : l’aile ouest contient une vingtaine de magasins, de longs couloirs en épi, qui sont des réserves de nourriture (le palais était un « coffre fort de nourriture »). Au même niveau, côté cour, on retrouve la fonction religieuse avec la salle du trône (trône en stuc et fresques à griffons sur fond pourpre). Il y a aussi des puits de lumière entre les pièces, les « bains lustraux », dus à une juxtaposition de pièces très condensée qui nécessite ce genre d’infrastructures, puisqu’en certains endroits, le palais atteignait cinq niveaux.
Près de la salle de trône se trouve la « crypte aux piliers » qui est le sanctuaire principal du palais. Aux étages se trouvent les pièces les plus importantes : les halls de réception et des bureaux administratifs. La cour centrale (~1 200 m²), typique des palais crétois, a une fonction rituelle : elle accueille la tauromachie représentée sur de nombreuses fresques : elle consiste en voltige avec des taureaux.
Les quartiers royaux se trouvent au sous-sol (salle hypostyle) et au rez-de-chaussée de l’aile est. Dans ce quartier se trouve un quartier féminin (gynécée) que l’on atteint par un escalier à trois volées avec en son centre un puits de lumière qui servait de ventilation.
Au niveau jardin, se trouve un mégaron à la crétoise ou « salle des doubles haches », le plus monumental et caractéristique de l’architecture minoenne qui est une salle de réunion où le roi recevait ses hôtes autour du foyer central. (eschara)
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Les colonnades crétoises sont formées d’un nombre impair de colonnes dites renversées car elles s’évasent vers le haut. Ce sont des colonnes en bois de couleur rouge qui sont plantées dans le sol et surmontées du chapiteau typique crétois.
Tout le palais possède un toit plat ce qui est assez courant sous ces climats. Les façades sont monumentales, elles s’étendent sur plusieurs niveaux et sont rythmées par des piliers et des colonnes rouges sur des murs en gypse et en albâtre. Pour rompre la monotonie des façades elles contiennent de nombreux redans.
On ne sait pas vraiment à quoi ressemblait le palais et on dénombre aujourd’hui beaucoup de reconstitutions très différentes. Le palais comme on le voit de nos jours est le fruit du travail de Sir Arthur Evans qui fit de nombreuses reconstructions très controversées (à grand renfort de béton) et même parfois erronées.
Ce qui caractérise le décor de ces palais, ce sont bien sûr les fresques, qui voient se développer des décors figurés. Ce qui est frappant, ce sont cette description du règne animal et végétal, des couleurs très vives, bleu, rouge, ..., ponctuées de noir, et des motifs dynamiques. Pour la fresque de la tauromachie, comme pour une bonne partie des fresques du palais, on est après la phase des seconds palais à proprement parler. La scène est encadré d'un décor de motifs divers. Au centre, un registre principal est décoré d'un fond bleu très vif. Un taureau en galop volant charge des acrobates, l'un le saisissant par les cornes, un autre effectuant un saut périlleux sur son dos, et un dernier préparant son saut derrière lui. Ces hommes sont représentés, de manière conventionnelle, nus, les cheveux longs, bijoutés, et le pagne court. Ce qui est frappant, ce sont les chevelures, noires, constituées de longues mèches bouclées, ajoutant au dynamisme de la fresque. La figure du taureau fait échos à celles qui décorent les façades. De nombreuses pièces étaient richement décorées comme les quartiers de la reine avec ses fresques de dauphins (dont c'est la plus ancienne représentation) ou la salle du trône.
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Les pithoi (πίθοι / píthoi), sont de grandes jarres de terre cuite, construite par les Minoens pour conserver, pour la plupart, de l'huile d'olive. Ces pithoi étaient hermétiquement closes par des sceaux indiquant le nom de leur propriétaire. Malheureusement, Arthur John Evans, croyant pouvoir voir des pithoi encore pleines, brisa de nombreux sceaux. Les jarres « géantes » étaient gardées dans les caves du palais. Toutes les jarres tenaient avec un ensemble de cordes dans des magasins situés dans l'aile orientale du palais. La grande quantité de celles-ci est une interrogation pour les archéologues. Pour certains, il s'agissait de pouvoir stocker l'huile produite en un seul et même endroit, dans ce cas, Cnossos. Ou bien, il s'agissait d'une réserve, qui devait alors être composée de nombreuses autres victuailles, pour survivre à une quelconque attaque. Le plus intéressant, ce sont les marques noires qui couvrent parfois des murs du Palais de Cnossos. Il s'agit en fait d'huile dont les jarres auraient explosé sous les flammes.
Ces jarres rappellent la légende de Glaukos, le fils de Minos, supposé souverain de Cnossos par Arthur Evans, qui serait tombé dans une jarre remplie de miel et qui s'y serait noyé.

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Publié : mer. mars 20, 2013 12:16 am
par saintluc
1393
20 mars
Venceslas IV de Bohême entre en conflit avec l'archevêque de Prague
Le 20 mars 1393, Venceslas IV de Bohême, fils de l'empereur Charles IV, entre en conflit avec l'archevêque de Prague. Ce conflit a pour origine la volonté de l'archevêque de donner naissance à une collaboration étroite avec les seigneurs laïques. Pour montrer son désaccord, Venceslas IV de Bohême fait arrêter Jean de Nepomuk, vicaire général de Prague, le torture et le jette dans la Vltava.
Voir aussi : Charles IV - Histoire de la Politique

1413
20 mars
Mort d'Henry IV d'Angleterre
Henry IV d'Angleterre, né en 1367 à Bolingbroke (Lincolnshire), meurt à Westminster. Fils de Jean de Gand et petit-fils d'Edouard III, il fut couronné en 1399, instaurant la dynastie des Lancastre. Banni par Richard II, qui le contraignit à l'exil et lui confisqua ses biens, le duc de Lancastre parvint à juguler l'opposition féodale, forçant son adversaire à abdiquer à son profit et, durant son règne, réprima violemment les révoltes d'indépendance galloise et écossaise. Son fils, Henry V (1387-1422), lui succéda.
Voir aussi : Henry v - Edouard III - Richard ii - Trône d'angleterre - Henry iv - Histoire de la Politique

1602
20 mars
Les Provinces-Unies fondent la Compagnie des Indes orientales
Afin d’établir un monopole commercial sur les mers indoues, les Hollandais fondent la compagnie des Indes orientales. Ils cherchent ainsi à chasser les Portugais du territoire. Dès 1619, la compagnie fondera la ville de Batavia, puis s’emparera de Malacca et de Ceylan. Les principales marchandises transportées seront les épices, une véritable source de richesse pour les Provinces-Unies. En quelques années, la compagnie se dotera d’une immense flotte, aussi bien commerciale que guerrière. Elle ne se limitera pas au trafic commercial puisqu’en 1652, elle colonisera le Cap, en Afrique du Sud. Peu à peu, elle apportera une prospérité économique considérable aux Provinces-Unies.
Voir aussi : Dossier histoire des Provinces-Unies - Compagnie des Indes orientales - Histoire de la Colonisation

1725
20 mars
Naissance de Abdülhamid Ier sultan de l'Empire ottoman
Abdülhamid Ier (1725-1789) succède à son frère Mustafa III (1717-1774) à la tête de l'Empire ottoman de 1774 à 1789. Il ne put résister à l'expansion de la Russie et à sa mainmise sur la mer Noire. Le traité de Kutchuk-Kaïnardji en 1774 lui impose les conditions russes. L'Empire turc perdra encore plusieurs provinces dont la Crimée. Il modernisera l'armée et la marine. Sélim III prendra sa succession en 1789.
Voir aussi : Histoire de l'Empire ottoman - Turquie - Histoire des Sacres

1771
20 mars
Décès de Louis-Michel Van Loo
Louis-Michel van Loo, portraitiste français, meurt le 20 mars 1771. Né le 2 mars 1707, il étudie la peinture en Italie avec son père Jean-Baptiste van Loo, avant de devenir le peintre officiel de la cour du roi Philippe V d'Espagne en 1736. Louis-Michel fut l'un des fondateurs de l'Académie de Madrid, avant de retrouver la France en 1753. Il fut également directeur de l'école royale des enfants protégés en 1765.
Voir aussi : Philippe V d'Espagne - Portraitiste - Jean-Baptiste van Loo - Histoire de l'Art

1811
20 mars
Naissance de l'héritier de Napoléon
L'impératrice Marie-Louise d'Autriche donne naissance dans la soirée à François Charles Joseph Bonaparte. L'héritier de l'empire prend le titre de roi de Rome. Le lendemain, Napoléon Ier fera tirer 100 coups de canon pour célébrer la naissance de son fils. Il sera baptisé à Notre-dame de Paris, le 9 juin.
Voir aussi : Naissance - Napoléon - Histoire de l'Empire

1882
20 mars
Naissance de René Coty
René Coty, homme politique français, naît le 20 mars 1882 au Havre. Après une brillante carrière politique de député, sénateur ou encore ministre de l'Urbanisme, il est élu président de la République française en 1953. Il prend ses fonctions le 16 janvier 1954, qu'il quittera en 1959, pour laisser la place au général de Gaulle, déjà président du Conseil. Il meurt le 22 novembre 1962 dans sa ville natale.
Voir aussi : Ministre - Président de la République - Député - Sénateur - Homme politique - Histoire de la Politique

1883
20 mars
Convention de Paris
Le 20 mars 1883, la Convention de Paris voit la naissance de l'Union pour la protection internationale de la propriété industrielle. Cet accord est signé par les onze Etats présents, comme la France, l'Italie ou le Brésil, qui seront bientôt rejoints par les Etats-Unis, le Japon, la Grande-Bretagne et l'Allemagne. La convention accorde au dépositaire d'un brevet, une date de priorité de dépôts dans tous les Etats membres.
Voir aussi : France - Etats-Unis - Japon - Grande-Bretagne - Italie - Histoire de la Société

1890
20 mars
Bismarck démis de ses fonctions
Le 20 mars 1890 sonne la fin du mandat de Bismarck aux fonctions de chancelier de l'Empire allemand. Les divergences avec le monarque Guillaume II sont trop importantes et Bismarck est remplacé par le général Caprivi. La Weltpolitic bismarckienne prônant l'inertie européenne agace l'empereur qui souhaite rompre les engagements envers les Russes. En politique intérieure, l'antisocialisme de Bismarck ne correspond pas avec les idées plus éclairées de Guillaume II qui supprime les lois de 1878.
Voir aussi : Allemagne - Bismarck - Guillaume II - Histoire de la Politique

1916
20 mars
Naissance de Pierre Messmer
Pierre Messmer naît à Vincennes (Seine). Après une brillante carrière militaire, il exerce différentes fonctions dans l'administration en France d'outre-mer (gouverneur, haut commissaire de la République, etc.). Entre 1960 et 1984, il occupe d'importantes fonctions gouvernementales (ministre des Armées, ministre d'Etat) dont celle de Premier ministre de 1972 à 1974, ainsi que des fonctions parlementaires (député) et locales (maire, conseiller général). Il décède le 29 août 2007 à Paris.
Voir aussi : Naissance - Politique - Histoire de la Politique

1929
20 mars
Mort de Ferdinand Foch, Maréchal de France et homme d'Etat français
Ferdinand Foch est né à Tarbes le 2 octobre 1851. Nommé général de brigade en 1907, il s'est illustré par son rôle durant la Première Guerre mondiale, notamment lors de la célèbre bataille de la Marne (C'est dans le cadre de cette bataille que sont intervenus les fameux « taxis de la Marne). Il est fait maréchal de France en 1918, et nommé à l'Académie française le jour de l'armistice. Il meurt à Paris le 20 août 1929.
Voir aussi : Première Guerre mondiale - Armistice - Histoire des Guerres

1933
20 mars
Premier camp de concentration
Le commissaire nazi à la police de Munich, Heinrich Himmler, crée dans les locaux d'une ancienne usine de poudre à Dachau un camp de concentration destiné aux prisonniers politiques. Les opposants au régime, des communistes et des sociaux-démocrates pour la plupart, commenceront à y être déportés. 250 000 personnes seront transférées au camp de Dachau entre 1933 et 1945. 70 000 y mourront.
Voir aussi : Histoire des Camp de concentration - Dachau - Himmler - Histoire de la Politique

1956
20 mars
Indépendance de la Tunisie
La France reconnaît l'indépendance de la Tunisie 18 jours après avoir reconnu celle du Maroc. Le traité du Bardo signé en 1881 qui établissait le protectorat français dans le pays est abrogé. La signature du protocole d'indépendance ne s'est pas faite sans heurts : deux colons français ont été assassinés et les attentats se sont multipliés. Après les élections d'avril 1956, Habib Bourguiba devient chef du gouvernement. Il proclamera la République tunisienne en juillet 1957 et en deviendra le premier président.
Voir aussi : Indépendance - Dossier histoire fête nationale - Histoire de la Décolonisation

1965
20 mars
France Gall remporte l'Eurovision
La jeune chanteuse française, qui concoure pour le Luxembourg, gagne le Grand Prix Eurovision de la chanson. 150 millions de téléspectateurs découvrent en direct de Naples le titre gagnant écrit par Serge Gainsbourg: "Poupée de cire, poupée de son". La chanson connaîtra un très grand succès en France et au Benelux.
Voir aussi : Histoire de l'Eurovision - Histoire de la Chanson

1986
20 mars
Première cohabitation en France
Après la victoire de la droite aux élections législatives le 16 mars, le président François Mitterrand nomme Jacques Chirac Premier ministre. La France vit la première expérience de cohabitation de la Vème République. Le nouveau Premier ministre dévoilera la composition de son gouvernement dans la soirée. Edouard Balladur est nommé à l'Economie et aux Finances, Charles Pasqua à l'Intérieur et François Léotard à la Culture.
Voir aussi : Chirac - Mitterrand - Histoire de la Cohabitation - Histoire de la Cinquième République

1995
20 mars
Attentat au gaz sarin à Tokyo
A 8h20 du matin, alors que les Tokyoïtes se rendent sur leur lieu de travail, du sarin est propagé sur trois lignes de métro à la station Kasumigaseki. La gaz toxique tue 10 personnes et en intoxique 4 700 autres. La secte Aum Shinrikyo, "La nouvelle église de la vérité suprême", dirigée par le masseur aveugle Shoko Asahara est accusée. Elle a déjà été mêlée à plusieurs affaires d'empoisonnements au gaz. Les cinq terroristes responsables d'avoir répandu le gaz seront condamnés à mort par la justice japonaise.
Voir aussi : Attentat - Histoire de Tokyo - Métro - Secte - Histoire du Terrorisme

2002
20 mars
Sortie de Monstres et compagnie
Les studios d’animation Pixar sortent leur quatrième opus « Monstres et Compagnie ». Les créateurs de « Toy Story » ont ici imaginé un monde parallèle de monstres qui puisent leur énergie dans le cri des enfants, monstres qui sont eux-mêmes terrifiés par les enfants.
Voir aussi : Disney - Sortie - Animation 3D - Histoire de Pixar - Histoire des Dessins animés

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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : mer. mars 20, 2013 12:29 am
par saintluc
La Compagnie néerlandaise des Indes orientales (connue en néerlandais sous le nom de : Vereenigde Oost-Indische Compagnie ou VOC, littéralement « Compagnie unie des Indes Orientales ») est une compagnie de commerce créée par les Provinces-Unies en 1602. Elle est pendant près de deux siècles l’un des piliers de la puissance du capitalisme et de l’impérialisme néerlandais. Dissoute en 1799, la compagnie est connue pour avoir été l’une des entreprises capitalistes les plus puissantes qui ait jamais existé, contribuant fortement à l'Histoire des bourses de valeurs.
Créée alors que le capitalisme est encore en gestation dans un monde féodal, elle a inspiré plusieurs grandes caractéristiques des entreprises modernes : le modèle de la société anonyme émettant des actions et obligations ainsi que le modèle de la multinationale implantée dans des pays à l’autre bout du monde. Elle est la plus influente des compagnies européennes fondées au XVIIe siècle pour exploiter les richesses d’Asie.
Sur le plan politique, les conquêtes de la compagnie permettent aux Provinces-Unies puis aux Pays-Bas de disposer d’un empire colonial significatif en Asie jusque dans la seconde moitié du xxe siècle.
Remarques historiques de vocabulaire : les Provinces-Unies correspondent à peu près aux Pays-Bas actuels. De même, Ceylan est l’actuel Sri Lanka, Batavia et Jacatra l’actuelle Jakarta, et Formose l’actuelle Taïwan.
À la suite des croisades ouvrant les routes de l’Orient, les activités commerciales et financières favorisent le capitalisme naissant des républiques italiennes au long des xiiie et xive siècles avant que le commerce ne profite aussi à l’Angleterre et aux pays de la mer du Nord. Deux grands pôles concentrent le commerce de l’Europe, l’Italie du Nord et les pays de la Baltique où prospère la Ligue Hanséatique depuis le Moyen Âge.
La fin du xve siècle est marquée par les Grandes découvertes : l’Amérique par Christophe Colomb en 1492 mais surtout l’Asie (les Indes) grâce au contournement du Cap de Bonne-Espérance par le Portugais Vasco de Gama en 1497.
À l’aube du xvie siècle, la puissante République de Venise domine la mer Méditerranée, et par là, grâce à ses relations avec les comptoirs du Moyen-Orient le commerce des produits venus du Levant et de l’océan Indien. Le contrôle de ces produits venus d’Extrême-Orient par caravane ou par navire lui assure la domination des marchés d’Europe. Cette domination commence toutefois à être contestée par la ville d’Anvers, devenue l’entrepôt du poivre importé par le Portugal, utilisant la nouvelle route maritime du Sud et la chute de Constantinople en 1453 modifie les pratiques précédentes.
À partir des années 1570, le commerce de Venise en Méditerranée est mis à mal par les marchands nordiques qui inondent les marchés de produits contrefaits, allant jusqu’à orner leurs tissus du sceau vénitien afin d’en renforcer l’attrait. L’industrie méditerranéenne perd alors à la fois ses clients et sa renommée. Pendant ce temps l’Espagne met en place le commerce de l’or en provenance des nouveaux territoires qu’elle a découverts en traversant l’Atlantique. Mais elle connaît à son tour un déclin important à la fin du xvie siècle. En Espagne comme dans nombre de pays catholiques, l’Église contrôle la diffusion des idées associées à la Renaissance et à la Réforme et bloque toute évolution. L’armada espagnole est défaite en 1588.
Au début du xviie siècle, les Provinces-Unies sont encore en guerre contre la couronne espagnole pour obtenir leur indépendance. La situation sociale y est différente de celle du reste de l’Europe. Le commerce y est développé, la noblesse y a perdu son pouvoir au profit d’une puissante élite bourgeoise appelée les régents. Le pays est renommé pour sa tolérance sur le plan religieux et pour ses techniques agricoles avancées.
À la fin du xvie siècle, les Hollandais commencent à s’intéresser aux Indes. Plusieurs espions y sont envoyés sur des navires portugais. Parmi eux, Cornelis de Houtman part en 1592 mais il est démasqué à son arrivée et jeté en prison. Les marchands de Rotterdam payent sa rançon et celui-ci rentre en Hollande. Il repart aussitôt avec quatre navires dont trois reviennent à Amsterdam en 1597, sans avoir fait de substantiels profits. Mais l’expédition n’est qu’un précédent au développement d’un important commerce que l’Empire portugais déclinant ne peut contrer. Entre 1598 et 1602, les Hollandais envoient 65 navires divisés en 14 flottes vers l’océan Indien. En 1600, des vaisseaux hollandais arrivent au Japon, puis en Chine l’année suivante. Les flottes qui réussissent à revenir permettent des bénéfices atteignant jusqu’à 265 %, mais ceux-ci pourraient être encore accrus, s’il n’y avait une multiplicité de compagnies se faisant une concurrence effrénée en Asie.
Les différentes compagnies tentant d’ouvrir l’océan Indien au commerce hollandais sont finalement regroupées le 20 mars 1602 au sein d’une unique compagnie, la Vereenigde Oostindische Compagnie (VOC, en français : Compagnie unie des Indes orientales. "Verenigde Oost-Indische Compagnie" en néerlandais moderne).
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Plat à décor de personnages dans un paysage. Dynastie Qing, début de la période Qianlong (1736-1795), vers 1736-1738. Bleu de cobalt, rouge de fer et rehauts d'or. Pièce de commande pour la Compagnie des Indes hollandaises. Musée Guimet, Paris.
L’intervention des États généraux des Provinces-Unies et de notables hollandais pour créer une compagnie unique a alors aussi un but militaire. En effet, les petites compagnies préexistantes n’étaient pas en mesure de soutenir l’effort de guerre des Provinces-Unies contre l’Espagne et le Portugal. De fait, les premières flottes que la compagnie envoie vers les Indes sont puissamment armées, non pas en vue d’annexions territoriales mais dans l’objectif de causer le plus de dégâts possibles aux commerces des espagnols et des portugais.
La VOC fut administrée par six chambres, chacune représentant une ville et ses alentours : Amsterdam, Zélande (Middelbourg), Delft, Rotterdam, Hoorn et Enkhuizen ; et conservant un pouvoir autonome de décision. L’intervention de l’État fut déterminante pour les unir. En effet, les chambres devant constituer la VOC n’avaient pas accueilli l’idée d’une union avec enthousiasme. Parmi elles, cinq craignaient qu’une telle union ne se fasse qu’au profit de la sixième, la plus importante : Amsterdam.
L’unité entre les chambres est réalisée par une assemblée de directeurs, les Bewindhebbers, d’abord 73, puis 60, nommés à vie par les différentes compagnies regroupées. Leur fonction est d’assurer la communication et la collaboration entre la VOC et les États généraux.
La direction des affaires de la compagnie est confiée au Conseil des Dix-Sept, de Heeren Zeventien, composé de dix-sept représentants des six chambres. Chacune a un nombre de représentants proportionnel à sa participation financière. Ainsi, sur les dix-sept membres, huit sont nommés par la chambre d’Amsterdam qui finançait la moitié des dépenses de l’organisation. Le Conseil ainsi formé se réunit trois fois par an.
Il ne s’agit pas de la première compagnie des Indes créée, puisque la compagnie anglaise date de 1600. Toutefois, la compagnie néerlandaise dispose dès sa création d’un capital de 6,5 millions de florins, soit dix fois plus que sa concurrente anglaise. Ce capital est divisé en actions de 3 000 florins, la compagnie constituant ainsi la première grande société anonyme de l’histoire. Le pouvoir politique lui accordait par une charte le monopole du commerce avec les Indes pour 21 ans, commerce que la compagnie prétendit interdire aux autres marchands européens.
Au plan financier, la compagnie est une société anonyme cotée en Bourse. Elle distribue des dividendes qui atteignent jusqu'à 25 à 30 % de la valeur faciale de l'action à la création de la société, 60 ans plus tôt, si bien que la valeur des actions boursières connaît une forte envolée, passant de 3 000 florins à la création de la compagnie en 1602 à 18 000 florins en 1670. Compte tenu de la hausse des cours, ces dividendes représentent environ 3 % de la valeur de l'action sur le marché. Pour autant l’organisation financière de la VOC est relativement rudimentaire : elle ne possède pas de comptabilité régulière et n’émet pas de bilan officiel. Les résultats financiers présentés annuellement aux États généraux ne concernent que les avoirs et les dettes de la compagnie en Europe, ignorant celles des Indes.
Parmi les premiers actionnaires, qui créent la compagnie, 38 % sont des immigrés venus du sud des Pays-Bas, qui ont fui les guerres de religion et l'empire espagnol pour se réfugier au nord des Pays-Bas, des immigrés qui forment aussi la majorité des 320 actionnaires de la Banque d'Amsterdam, créée en 1609 et jusqu'à 80 % de la population de villes comme Middelburg ou Leyde, la nouvelle capitale de l'imprimerie succédant à Anvers.
La compagnie dispose de deux comptabilités, l’une à Amsterdam, l’autre à Batavia. Ceci signifie, entre autres, que le commerce avec Amsterdam constitue une affaire distincte de celui effectué à l’intérieur de la région en Asie qui, disposant de sa comptabilité propre, doit, en théorie, assumer lui-même ses dépenses. Ainsi, Amsterdam fait le bilan global des six chambres néerlandaises tandis que Batavia synthétise les livres de comptes qu’envoient les différents comptoirs d’Asie. De plus, le bilan de la compagnie ne tient pas compte de produits importants. Dans le même temps, elle omet, à l’actif comme au passif, les coûts de ses bâtiments, de ses navires, de l’argent qu’elle envoie vers l’Asie. Un bilan d’ensemble, permettant un calcul précis des profits de la compagnie, semble alors improbable.
Cette comptabilité troublante qui pose des problèmes à l’histoire quantitative moderne pour appréhender les profits de la compagnie était aussi très critiquée à l’époque. À la fin du xviie siècle le président du Conseil des XVII, Johannes Hudde, tente de réformer le système comptable de la VOC, mais cette initiative n’aboutit pas. En fait, il existe au sein de la compagnie un conflit d’intérêts entre les actionnaires et les dirigeants. Les actionnaires ont toujours voulu des comptes et des bilans plus précis estimant que leurs dividendes étaient insuffisants et que la compagnie profitait de l’absence de système de comptabilité précis pour cacher ses bénéfices. Toutefois, les directeurs de la compagnie ont toujours réussi au final à maintenir des comptes obscurs favorables au bon déroulement de leurs affaires, ne laissant d’autre choix aux actionnaires que de vendre leur participation s’ils n’étaient pas satisfaits.
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Le portugais Vasco de Gama, débarquant à Calicut (Inde) en 1497
Grâce à sa puissance, la compagnie constitue un véritable État dans l’État. De fait, elle dispose dans les comptoirs hollandais des Indes orientales des principales fonctions régaliennes (police, défense, justice). C’est la compagnie qui nomme les gouverneurs et les conseils assurant la justice civile et pénale. C’est elle aussi qui assure la défense de ses possessions terrestres et la protection de ses routes commerciales. Dans cette optique, elle décide de la guerre et de la paix avec les princes autochtones, disposant à cet égard d’une diplomatie autonome. De même, la compagnie dispose d’une flotte de guerre qui combat les puissances européennes adverses (Angleterre, Portugal et France) et les souverains locaux. Cette armada finit d’ailleurs par être soutenue par une armée de terre privée qui compte jusqu’à douze mille hommes.

Ces pouvoirs, la VOC en dispose sur un des plus grands empires du monde, à côté duquel les Provinces-Unies semblent minuscules. Bien que la compagnie reste sous le contrôle des différentes chambres la composant et demeure grandement dépendante de la diplomatie de la métropole, elle est consciente de son pouvoir et ne manque pas d’arrogance vis-à-vis de l’État. Ainsi au milieu du xviie siècle, les directeurs de la compagnie vont jusqu’à prétendre que « les places et les forteresses que les Heeren XVII avaient conquises dans les Indes orientales n’étaient pas à considérer comme des conquêtes nationales, mais comme la propriété de marchands privés, qui étaient en droit de les vendre à qui ils voudraient, même s’il s’agissait du roi d’Espagne ou de tout autre ennemi des Provinces-Unies. » Il n’en fut bien sûr jamais ainsi.
Pour évaluer l’importance de la VOC, souvent décrite comme la première multinationale, on peut avancer quelques statistiques.
En deux siècles d’existence la compagnie arma environ 4 700 navires, dont 3 000 au seul xviiie siècle. Sur ces navires, la compagnie fit voyager environ un million d’européens. Le volume de son commerce dépassa 1 600 millions de florins au xviiie siècle.
À sa flotte marchande, la compagnie peut ajouter en temps de guerre plus de 40 grands vaisseaux, ce qui dépasse les possibilités de nombre de royaumes européens.
À la fin du xviie siècle, la compagnie entretenait déjà de 100 à 160 navires selon les estimations, ce qui signifierait qu’elle dispose au moins de 8 000 marins, auxquels s’ajoutent des garnisons de soldats composées de nationalités diverses. Si on ajoute les employés de la compagnie qui se dédient à l’organisation de son commerce, à la production de ses marchandises, on arrive à des estimations beaucoup moins précises, mais qui donnent une idée de l’importance de la compagnie. Les sources de l’époque parlent de 80 000 personnes (en 1735) voire de 150 000 employés (en 1788).
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La VOC frappe aussi ses propres pièces (pièce de 1735)
La première flotte complète de la VOC prend le large le 18 décembre 1603 avec des objectifs commerciaux et militaires. Ces derniers, dirigés contre les Portugais déjà installés sur les côtes d’Afrique, dans l’océan Indien et en Asie du Sud-Est insulaire, se révèlent d’abord irréalisables pour les flottes néerlandaises. Seul le fort d’Ambon aux Moluques se rend en 1605.
Cherchant un point stratégique d’où organiser son commerce en Asie, la compagnie s’installe à Java où les Anglais sont déjà présents à Banten. Elle établit en 1610 un fortin à Jayakarta, vassale de Banten. En 1613, la compagnie nomme Jan Pieterszoon Coen directeur général de son commerce en Asie. Celui-ci souhaite faire de Jayakarta le centre du commerce néerlandais dans la région. Banten, suzerain de Jayakarta, s'y oppose. En 1619 Coen, tout juste devenu gouverneur général de la VOC, prend la tête d'une flotte partie des Moluques et prend Jayakarta. Il rase la cité pour fonder la capitale de la VOC en Asie, Batavia.
Le nouveau gouverneur souhaite faire de la compagnie une puissante organisation profitant du commerce oriental et en excluant ses concurrents. Toutefois la situation politique des Provinces-Unies empêche les États généraux et les directeurs de la compagnie d’être solidaires de cette ambition. Les Provinces-Unies avaient obtenu de l’Espagne en 1609, après plusieurs décennies de guerre, un traité de non-agression portant sur 12 années. Ce traité stipulait que les Provinces-Unies ne devaient pas s’étendre hors d’Europe. Les attaques néerlandaises contre les Portugais, furent, pour l’Espagne, un prétexte visant à ne pas renouveler le traité et à relancer la guerre contre les Provinces-Unies, politiquement déchirées à cette époque.
Inquiets de la guerre avec l’Espagne, les directeurs de la compagnie conclurent avec la compagnie anglaise des Indes orientales un traité de défense mutuelle contre l’ennemi espagnol, convenant d’un partage des ressources asiatiques de poivre et des épices. Coen, installé à Batavia n’avait pourtant pas renoncé au principe de l’exclusivité. Sa politique était sans pitié. En 1621, il envahit les îles Banda révoltées contre l’autorité néerlandaise. Il y massacre et déporte la population. En 1623, il rompt le traité conclu avec l'East India Company en torturant dix de ses agents pour leur arracher des aveux de trahison, puis les exécuter.
Au plan commercial, Coen tente de développer le commerce régional et les productions locales, dans une lettre aux directeurs d’Amsterdam en août 1619 il explique :
« Les textiles de Gujerat doivent être échangés contre du poivre et de l’or sur les côtes de Sumatra ; le poivre de Banten contre des couronnes et des textiles… Les biens chinois et l’or contre du bois de Santal, du poivre et des couronnes. On peut trouver au Japon l’argent pour obtenir les biens chinois ; les textiles des côtes de Coromandel pour les échanger contre des épices, d’autres marchandises et des pièces de huit; des pièces de huit depuis l’Arabie contre des épices et d’autres petits produits, nous assurant que chaque achat compense l’autre, et que tout ceci est réalisé par nos navires sans argent néerlandais. »
Au départ de Coen en 1629, la VOC doit pourtant encore composer avec les Portugais qui contrôlent Malacca et font obstacle au développement harmonieux du commerce de la compagnie néerlandaise.
Au-delà de l’océan Indien, la compagnie cherche à commercer avec la Chine et le Japon, des puissances vis-à-vis desquelles la méthode autoritaire semble proscrite. En 1624, la VOC installe un comptoir sur la côte ouest de Formose afin de profiter du marché chinois, mais la position est prise par le pirate chinois Koxinga en 1662, rendant la compagnie grandement dépendante des jonques chinoises qui vont de Canton à Batavia pour son commerce avec la Chine.
Japon : Contrarié par la volonté portugaise de vouloir convertir le pays au catholicisme, le Japon, interdit dès 1639 ses ports aux navires portugais permettant ainsi à la VOC d'occuper seule le terrain. À cet effet, elle dispose de Dejima, une petite île artificielle proche de Nagasaki, pour organiser son commerce.
Sentant toujours la prédominance de son commerce menacée par la présence d’autres Européens – Portugais et Anglais – la VOC maintient sa politique agressive. Sous les ordres d’Antonio van Diemen, gouverneur général de 1636 à 1645, ils finissent par s’emparer de Malacca en 1641, étendant leur monopole à Sumatra. Après un traité de non-agression de dix ans avec le Portugal, la compagnie s’empare de Ceylan en 1656, île qui domine la production de la cannelle et permet de commercer avec l’Inde voisine.
En Europe, le commerce de la compagnie est régulièrement troublé par des guerres maritimes qui opposent les Provinces-Unies aux autres puissances européennes, par exemple lors des guerres anglo-hollandaises dans le troisième quart du xviie siècle.

Fin de la 1ère partie

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : mer. mars 20, 2013 12:46 am
par saintluc
La compagnie et son gouverneur dirigent Ceylan pendant un siècle et demi jusqu’en 1796. La politique de la compagnie dans l’île fut centrée sur l’accroissement de la production, si bien qu’en 1665 elle contrôlait la plupart des cultures de cannelle. Au plan intérieur, les Hollandais maintenaient le système agraire traditionnel, comme l’avaient fait avant eux les Portugais, tout en s’arrogeant le monopole des exportations des principales ressources commerciales de l’île : cannelle, ivoire, perles. Les importations étaient strictement contrôlées, privant en partie la population de ressources essentielles comme le riz ou le textile venus d’Inde. Au plan judiciaire, la compagnie respecte souvent la coutume locale, permettant parfois aux notables autochtones de siéger dans les affaires concernant la loi coutumière. Toutefois, la loi hollandaise s’étend progressivement, provoquant d’importantes mutations sociales : le système de propriété privée des terres s’étend à travers l’île, ainsi que la monogamie.
Mais l’expansion territoriale de la compagnie est surtout centrée sur Batavia. Le processus de colonisation à partir de Batavia est progressif et s’étale sur plus d’un siècle. En 1628-1629, le souverain du royaume javanais de Mataram, le sultan Agung (r. 1613-1646), fait par deux fois le siège de Batavia, sans succès. Après la mort d'Agung, la compagnie participe aux conflits de successions sur le trône de Mataram et obtient le contrôle du Pasisir, la côte nord de Java. Des disputes sur le trône de Java mènent à de nouvelles expansions territoriales de la VOC si bien que vers 1755 ce qui reste de Mataram est divisé en deux royaumes, Surakarta et Yogyakarta. À la fin du xviiie siècle, outre les Moluques, la VOC contrôle les îles de Java et de Sulawesi.
Comme à Ceylan, la compagnie conserve au début l’organisation traditionnelle des sociétés locales en prenant la place accordée à l’ancien souverain et en conservant l’aristocratie locale, avant de développer progressivement une bureaucratie européenne
En 1647, un navire de la VOC, le Haarlem s’échoue en Afrique du Sud et l’équipage demeure sur place pendant plusieurs mois avant de pouvoir regagner la Hollande. Le récit de leur péripétie inspire la VOC. La compagnie, souhaitant établir un port permettant le ravitaillement de ses navires à mi-chemin des Indes, envoie un corps expéditionnaire vers le cap de Bonne-Espérance qui y débarque le 7 avril 1652. À sa tête, Jan van Riebeeck fonde la colonie du Cap.
La colonie du Cap ne pouvant devenir un comptoir commercial rentable, la compagnie décide progressivement d’en faire une colonie de peuplement. À partir de la fin du xviie siècle l’encouragement à l’immigration suscite l’arrivée de colons d’autres nations, provoquant un important peuplement européen dans le pays. La colonie, disputée à la fin du xviiie siècle devient britannique en 1814.
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Le commerce de la VOC en Asie et les territoires ayant constitué l'empire néerlandais dans la région (en vert, la plupart de ses territoires ont toutefois été conquis après la dissolution de la compagnie). (imp. correspond aux produits débarqués, exp. aux produits chargés dans un pays)
La fonction de la compagnie consiste à établir une jonction entre ce que Fernand Braudel appelle des économies-mondes, c’est-à-dire des espaces géographiques formant chacun un tout économique cohérent et autonome : l’Europe d’une part, l’Asie d’autre part. Dès lors le commerce de la compagnie se fait en deux temps : le voyage d’Amsterdam à Batavia et le voyage de Batavia à Amsterdam.
Pour autant, la compagnie ne devient pas le simple instrument d’un échange commercial entre deux régions du monde. Elle n’exporte quasiment aucune richesse européenne vers l’Asie. En fait, elle pratique en Asie un commerce d’Inde en Inde qui lui fournit les produits nécessaires à l’achat des denrées destinées à être vendues à l’Europe.
Le commerce d’Inde en Inde a pour objet de lier entre eux les différentes régions de l’économie-monde asiatique, chacune ayant ses ressources et ses besoins auxquels le cabotage de longue distance peut répondre. La mise en place de ce commerce permet d’accumuler les métaux précieux nécessaires aux dépenses locales de la compagnie sans rendre nécessaire de les importer en excès depuis la métropole européenne.
Les Néerlandais disposaient en Extrême-Orient de deux monopoles, celui de l’accès au marché japonais et celui des épices fines : macis, noix de muscade, clous de girofle et cannelle. Chacun de ces monopoles était étroitement contrôlé par la compagnie qui confinait la production sur un territoire insulaire restreint et s’assurait qu’aucun autre territoire ne venait contester le monopole. Au besoin, les Hollandais payaient les souverains locaux pour qu’ils arrachent leurs cultures ou s’assuraient par l’invasion militaire que telle région ne produirait pas telle épice.
Pour les Hollandais, le contrôle des épices fines permit l’accès à de nombreux marchés d’Asie. Mais la compagnie se livre aussi à de simples activités d’intermédiaire des échanges, achetant pour échanger plus loin et ainsi de suite. Par exemple, la compagnie exporte de la côte de Surate du textile vers Ceylan et Batavia. Toujours à Surate, elle achète d’énormes volumes de textiles indiens, et elle les échange ensuite à Sumatra contre du poivre, de l’or et du camphre. Les Hollandais vendent au Siam des épices, du poivre et du corail contre l’étain, dont ils se sont réservé le commerce, mais aussi de l’or, des peaux de cerfs destinées aux Japonais, des peaux d'éléphants pour le Bengale. Ce dernier pays fournit à la compagnie la soie, le riz, le salpêtre, tandis que les Japonais fournissent le cuivre… Ce n’est qu’une énumération partielle des nombreux flux qu’orchestre la compagnie, partout où se profile une occasion de profit.
« Dans ce cabotage à longue distance, une marchandise donnée en commande une autre, celle-ci va au-devant d’une troisième et ainsi de suite. Nous nous trouvons là à l’intérieur des économies-mondes asiatiques qui forment un ensemble vivant. » Fernand Braudel
À Amsterdam, les chargements de navires de la compagnie revenant des Indes sont vendus à de petits acheteurs ou à des syndicats de marchands. Ceux-ci achètent parfois la cargaison entière. Ces dernières opérations rentrent dans le cadre de contrats très précis, interdisant par exemple à la compagnie de revendre à Amsterdam la même marchandise pendant un certain délai afin d’assurer au syndicat de marchands qu’il disposerait d’un quasi-monopole lui permettant de fixer un prix relativement élevé.
Il arrive aussi régulièrement que les clients puissent être des directeurs de la compagnie, créant parfois de violents conflits d’intérêts. De même, le jeu du monopoleur est parfois contrarié par des monopsones, à savoir des marchands disposant du monopole à l’achat, le monopole est alors bilatéral, empêchant la compagnie d’imposer le prix de vente. En 1628 par exemple, les clients de la compagnie profitent d’une entente pour forcer le prix à la baisse; ce qui empêche la compagnie de vendre son stock de clous de girofle au prix souhaité. Il est de plus à noter que la compagnie dispose d’un monopole lié à la provenance orientale des produits, et non à leur nature. Or à partir du xviiie siècle la compagnie doit jouer avec la concurrence pour certains produits ayant des sources d’approvisionnement alternatives comme l’Amérique.
Si on s’intéresse au coût d’une expédition vers les Indes, on découvre que le chargement de marchandises en représente moins de 50 %. ce qui implique que la plus-value réalisée à l’occasion de l’échange avec les comptoirs asiatiques doit être relativement importante. De fait au milieu du xviie siècle la valeur des ventes de la compagnie à Amsterdam était trois fois supérieure à celle de ses achats en Asie. Au milieu du xviie siècle la compagnie réalise des profits similaires dans la vente d’épices et de poivre, mais l’importance du poivre décroît dans la période suivante au profit du textile qui représente près de la moitié des ventes au début du xviiie siècle. Au xviiie siècle, l’importance du textile décroît, du fait de la poussée des importations de thé et de café. Ces deux dernières marchandises représentaient, à elles deux, 4 % des ventes vers 1700 contre plus de 20 % vers 1780.
D’autres produits comme le cuivre, l’étain, le sucre ou le salpêtre sont transportés par la compagnie, mais servent surtout de lest aux navires
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Comme pour chaque compagnie européenne destinée à commercer avec les Indes Orientales, les navires ne sont pas de simples navires de commerce, ils possèdent leur propre dénomination, « retourschepen » pour la VOC, comme les Britanniques dénomment les leurs « East Indiamen » et leur construction est relativement standardisée, comme en témoignent les normes établies par les Heeren XVII.
La longueur du voyage et les risques encourus amènent à construire des navires solides et capables de se défendre par eux-mêmes. Les navires de guerre servent de modèle, mais, selon la taille voulue, le vaisseau à construire s'inspire d'une frégate ou d'un vaisseau de ligne.
Le tonnage augmente au fil des ans, mais la majorité des vaisseaux jaugent entre 600 et 1 200 tonneaux. Pour ces derniers, les dimensions sont proches de celles des vaisseaux de ligne de 64 canons, c’est-à-dire parmi les plus puissants des armées navales de l'époque. En 1697, les Heeren XVII édictent une norme de construction qui restera en vigueur jusqu'à la fin du xviiie siècle. Ainsi, un vaisseau de 1 000 tonneaux ou plus devra avoir 160 pieds de long, dimension équivalente à celle d'un 64 canons. Mais quand le 64 canons deviendra obsolète, pour céder la place au 74, les vaisseaux de la compagnie ne suivront pas le mouvement.
Leur apparence est similaire à celle des vaisseaux de guerre, jusqu'à l'armement; par exemple, en 1645, le Jonker arbore 42 pièces de canons, du 36 livres aux 3 livres. Cependant, au fil des ans, le nombre de pièces pourra décroître, en nombre comme en calibre. Les sabords de la batterie basse n'abritant plus de canons.
À l'intérieur, tout est fait pour dégager un grand volume de cale. Par exemple, ce qu'on appelle le « faux-pont » n'existe plus. L'une des modifications les plus notables est l'emplacement de la cale à eau potable. Elle est placée tout à l'avant, toujours dans le souci de dégager le maximum d'espace. Ce choix aura pour conséquence d'influer sur les qualités nautiques du navire.
À côté des types de vaisseaux décrits, on trouve aussi des flûtes, navires plus petits, adaptés au commerce d'Inde en Inde, voire, à compter de 1788, des paquebots devant rallier Le Cap en trois mois et Batavia en cinq.
Chaque chambre a conservé un chantier naval pour la VOC. Pour les plus petites, ce sera même leur seul point de rencontre avec le grand commerce océanique. Les décisions de construction sont prises chaque année, au printemps, par les Heeren XVII, pour les 18 mois suivants. Ensuite, ces constructions sont réparties entre les différents chantiers.
Hors d'Europe, la VOC dispose d'un chantier, bien approvisionné, à Batavia. Mais il se cantonnera à l'entretien des navires, la quasi-totalité des constructions venant d'Europe.
Ainsi, en deux siècles, les chantiers hollandais auront produits 1 367 vaisseaux, dont la moitié à Amsterdam et un cinquième en Zélande.
En 1730, construire un vaisseau de 600 tonneaux revient à 85 000 florins. Il est utilisé pendant environ 10 ans, sauf accident, et fait environ quatre voyages. Mais, après chaque voyage, un radoub, dont le coût se monte à environ 1/3 du prix de construction, est nécessaire.
La robustesse est recherchée dans la construction, mais les coûts sont surveillés. Ainsi, les Heeren XVII, refuseront-ils le doublage en cuivre des carènes, que les Britanniques effectuent autant pour favoriser la vitesse de leurs bâtiments que pour les protéger des tarets. Autre différence avec la compagnie britannique, la VOC n'a jamais recours à la location de vaisseaux.
La flotte de la VOC mobilise chaque année des milliers d'hommes, même si le nombre de marins par tonneau a tendance à diminuer au fil des ans, de 45 pour la décennie 1630 à 25 pour la décennie 1780. Mais cette évolution est compensée par l'augmentation du tonnage.
Les officiers sont recrutés par la VOC qui établit chaque année un tableau d'embarquement. Il s'agit de capitaines du rôle ou de nouveaux promus parmi les officiers en second, voire de capitaines provenant de la marine de guerre hollandaise.
Bien que les salaires soient équivalents à ceux des autres officiers de la marine marchande, ces emplois sont très recherchés. Car, comme dans les autres compagnies, les officiers bénéficient d'un droit de « pacotille ». C’est-à-dire que la compagnie autorise chaque officier à transporter des marchandises personnelles. Pour la VOC, cela se traduit par un volume correspondant à un ou plusieurs coffres, dont le nombre et la taille sont fixés par un règlement. Si l'officier est libre du remplissage de ses coffres, la vente sera effectuée par la compagnie qui reversera le montant obtenu. Ceci pour éviter que l'officier ne privilégie ses propres intérêts au détriment de ceux de la compagnie.
La VOC a des besoins importants en matelots; on compte environ 7500 marins par an (dont 3000 seulement reviendront et pourront repartir, davantage en raison des désertions que des décès). Bien que les marins nationaux soient privilégiés, la compagnie est obligée de recruter où elle le peut. Ce qui n'empêche pas les restrictions, comme celle qui énonce : « ...de même ne seront admis ni Anglais ni Espagnols, même pas comme marins, soldats ou autrement. Toutes les autres nations doivent être préférées, autant que faire se peut, à celles-là... ».
Il y a ainsi des recruteurs qui parcourent l'Europe pour recruter des marins. Ils les convoient en Hollande où ils se paient sur la prime d'engagement versée aux nouveaux marins. En 1730, les Hollandais n'assurent plus que 40 % des équipages.
Les salaires sont inférieurs de près d'un tiers par rapport à celui d'un ouvrier. Mais il y a des compensations, puisque les marins bénéficient aussi du droit de pacotille.
Les marins déserteront fréquemment pour trouver des embarquements mieux payés et une discipline moins marquée que sur les vaisseaux de la compagnie.
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Les soldats sont en nombre important. En 1669, on en compte environ 10 000. Ce sont aussi principalement des mercenaires. Ils sont chargés de défendre le vaisseau contre un ennemi éventuel mais aussi contre un équipage revendicatif. On en compte de 80 à 300 par convoi, représentant près de 30 % des embarqués. Pour donner un exemple, la flotte de Noël de 1644 comprend 5 vaisseaux et 835 marins pour 320 soldats.
Ils signent un engagement de 5 ans, voyages non compris. La solde est de 9 florins par mois (1745); c'est moins qu'un ouvrier, mais il est logé et nourri. Ils assurent la garnison du vaisseau sur lequel ils sont placés, mais aussi servent à la défense des comptoirs ou la grande majorité de ceux-ci sont stationné.
À côté des soldats, on trouve nombre de personnes embarquées à des titres différents, des passagers aux aumôniers, en passant par toutes les spécialités indispensables (du tonnelier au boucher, par exemple).
Pour bénéficier des meilleures conditions de navigation, les départs ont lieu entre octobre et mars. La VOC donne 3 départs successifs. Il y a la « flotte de la Foire » à la fin de la foire d'Amsterdam, début octobre, la « flotte de Noël », fin décembre et la « flotte de printemps », début avril.
Le voyage aller-retour, prend une vingtaine de mois. Les flottes sont en général rassemblées au Texel, puis, selon les conditions météos et les circonstances militaires, traversent la Manche ou contournent les îles britanniques. La première escale est souvent au Cap-Vert. Elle permet de se réapprovisionner en eau et d'embarquer des vivres frais. La seconde escale est au Cap et dure 3 à 4 semaines.
Dans l'Océan Indien, il y a traditionnellement trois routes. La VOC privilégie celle du sud qui suit le parallèle du Cap, dans les 40e rugissants, puis remonte au nord vers le détroit de la Sonde quand sont reconnues les îles Saint-Paul ou Amsterdam. Cette route est plus longue, de près d'un mois si l'on va à Canton, mais offre l'avantage d'être moins sensible aux effets de la mousson et donc utilisable par tous les temps. La VOC offre des primes à la vitesse. Le capitaine qui fait le trajet en 6 mois, reçoit une prime de 500 florins; 300 pour 7 mois, 150 pour 8 mois.
Les risques sont d'abord liés à l'état de la mer. Ainsi, en 1737, sept navires disparaissent d'un coup sur le chemin du retour après l'escale du Cap. Les captures, par des pirates, des ennemis ou d'autres compagnies, sont à peu près stables pour la VOC aux xviie et xviiie siècles, avec moins de 10 % de pertes. Notons que ce pourcentage est bien inférieur à celui de la compagnie française, mais cela tient compte de périodes de belligérance bien plus longues.
Pourquoi la plus grande entreprise du monde a-t-elle fait faillite ? Plusieurs thèses, d’ailleurs non contradictoires, ont été avancées. Certaines soulignent l’importance de la corruption des agents de la compagnie, d’autres les coûts croissants de la gestion de l’empire territorial, la transformation de la demande sur les marchés européens, l’émergence du capitalisme britannique, ou encore l’histoire mouvementée des Provinces-Unies au xviiie siècle.
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Bâtiment principal de VOC à Amsterdam

Une première explication du déclin de la VOC se trouve dans le partage des bénéfices de son commerce. D’après les calculs de B. Van der Oudermeulen effectués une vingtaine d’années avant la disparition de la compagnie, ses profits nets sont restés relativement modestes à côté des dividendes versés à ses actionnaires. Dès ses débuts, entre 1612 et 1654 la compagnie réalisait un bénéfice annuel moyen de 440 000 florins, soit 3 fois moins que les dividendes qu’elle versait à ses actionnaires. Fernand Braudel montre qu'elle procédait à une intériorisation des bénéfices mais s'étonne du non-recours à une augmentation de capital pour assurer le financement de la croissance.
Entre la création de 1602 et 1670, les actions ont progressé de 410 %, aussi le dividende de 40 % perçu en 1670 après la victoire contre le Roi de Macassar, doit être relativisé car il est calculé sur la valeur initiale de l'action. Il ne représente que 7,8 % de la valeur maximale de l'action en 1670, lorsque le cours de celle-ci culmine. C'est aussi l'année du traité secret de Douvres entre l'Angleterre et Louis XIV, qui deux ans après, attaquent les Provinces-Unies. À titre de comparaison, en 1672 lorsque Colbert lance ses premiers emprunts publics en France, le taux d'intérêt est de 5,50 % mais que deux ans plus tard, il est déjà à 7,80 %. Braudel cite un contemporain selon lequel le dividende de la VOC est longtemps resté en dessous de 3 % à 4 %.
Malgré le poids des dividendes, elle parvient à accroître ses profits jusqu’à la fin du xviie siècle, période à partir de laquelle commence le déclin. Selon la même source, elle ne réaliserait plus de bénéfices à partir de 1724, puis commencerait à s’endetter, allant jusqu’à emprunter pour payer des dividendes aux actionnaires. À la fin du xviiie siècle sa dette s’élève à 105 millions de florins.
D’où viennent ces dettes ? Il semble que le pôle de Batavia ait été le premier à s’endetter, non parce que la conjoncture commerciale est mauvaise, mais parce que la VOC est concurrencée par les compagnies étrangères, en particulier l’East India Company, et parce qu’elle n’a pas su comprendre les transformations du commerce mondial à partir de la fin du xviie siècle.
À partir de 1670, l’importance du poivre sur les marchés européens a tendance à décroître, celle des épices fines est stable tandis que de nouvelles marchandises s’imposent, tels le thé, le café, la laque et la porcelaine de Chine. À ces changements de la demande en Europe s’ajoute un bouleversement des routes commerciales en Asie, et la VOC n'a pas adapté l'organisation de son commerce. La principale évolution réside dans le commerce du thé et l’ouverture de la Chine sur le commerce européen. Seuls les Anglais mettent en place un commerce direct avec la Chine impliquant le thé, le coton et plus tard l’opium. La VOC ne rompt pas avec ses habitudes, limitant sa relation avec la Chine au commerce effectué à Batavia par les jonques venues de Canton. Des tentatives de commerce direct sont pourtant engagées, mais elles ne rencontrent pas le même succès que les Anglais. Les guerres internes à l’Inde affaiblissent par ailleurs le commerce néerlandais avec la côte de Coromandel.
Les difficultés de la compagnie tiennent aussi de la corruption endémique qui règne dans ses rangs. Contrairement à l’East India Company, la VOC n’autorise pas ses agents à faire du commerce d’Inde en Inde pour leur propre compte, limitant alors les opportunités de réussite personnelle. La corruption des agents de la compagnie est signalée dès les années 1650.
Les transformations sociales des coloniaux à Batavia expliquent aussi cette montée du trafic de contrebande qui vient répondre aux besoins des dépenses de luxe des Hollandais installés à Batavia. En fait, les Hollandais se jettent dans des trafics individuels qui causent du tort aux affaires de la compagnie.
Cette corruption n’épargne pas Amsterdam. Le Conseil des XVII n’a en théorie pas le droit d’acheter des marchandises vendues par la compagnie, mais leurs familles ou leur entourage le font. Cette interdiction ne frappe d’ailleurs pas les directeurs de la compagnie. Aussi les contrats de vente des produits se font-ils souvent au désavantage de la compagnie et au profit de ses dirigeants, liés aux différents milieux d’affaires d’Amsterdam. Le manque de pouvoir des actionnaires les empêche de s’opposer à de telles pratiques. En fait, plus qu’aux actionnaires, les dirigeants de la compagnie sont plus ou moins au service des grands capitalistes qui achètent en masse les cargaisons de la VOC pour les distribuer dans les Provinces-Unies mais aussi à travers l’Europe. « La VOC est une machine qui s’arrête là où commence le bénéfice des monopoles marchands. »
Ces pratiques sont souvent dénoncées. Ainsi dès 1629, la chambre de Zélande avait refusé de livrer certaines de ses marchandises vendues par la compagnie, et ses délégués avaient déclaré devant les États généraux que la politique des dirigeants de la compagnie ne prenait en compte ni les intérêts des actionnaires, ni même ceux de la compagnie.
À partir des années 1770 apparaît dans les Provinces-Unies le mouvement politique des « patriotes » qui s’oppose au soutien apporté par leur pays aux Anglais dans la guerre d’Indépendance des treize colonies américaines. Les Provinces-Unies affaiblies rentrent en guerre contre l’Angleterre (1780-1784), rendant difficile leur commerce extérieur. Avec les guerres révolutionnaires, les Provinces-Unies sont finalement envahies par la France qui fonde la République batave. Asphyxiée par ses dettes, la compagnie néerlandaise des Indes orientales est finalement dissoute en 1798.
Conséquences des guerres napoléoniennes, l’Indonésie redevient un territoire sous contrôle néerlandais, mais la compagnie ne fut jamais ressuscitée.
Depuis 2003, les archives de la Compagnie néerlandaise des Indes orientales ont été classées par l’Unesco sur la Liste Mémoire du monde recensant depuis 1997 les documents du patrimoine documentaire d’intérêt universel, dans le but d’assurer leur protection. Ces archives sont estimées à 25 millions de pages manuscrites.

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Publié : mer. mars 20, 2013 11:39 pm
par saintluc
1398
21 mars
Débarquement de la flotte de l'Ordre Teutonique à Gotland
Le 21 mars 1398, la flotte de l'ordre teutonique emmenée par Konrad von Jungingen débarque à Gotland pour récupérer l'île suédoise des mains des Frères des victuailles. Quelques jours plus tard, le 5 avril, Konrad von Jungingen parvient à obtenir des pirates assiégés dans Visby leur reddition. C'est à cet endroit que le roi de Danemark Éric de Poméranie fera construire un château quelques années plus tard.
Voir aussi : Ordre teutonique - Gotland - Histoire des Guerres

1556
21 mars
Thomas Cranmer au bûcher
Né le 2 juillet 1489, Thomas Cranmer, archevêque de Cantorbéry, est brûlé vif le 21 mars 1556, sur ordre de la reine catholique Marie Tudor. A sa mort à 16 ans, le jeune roi Edouard VI, de confession protestante, fait promettre à Cranmer de faire couronner Jeanne Grey, sa cousine également protestante. Celle qu'on surnommera la reine des neuf jours accède au trône mais Marie Tudor la renverse. Thomas Cranmer est blâmé et jugé hérétique pour avoir nié la transsubstantiation, principe catholique selon lequel lors de l'Eucharistie, le corps du Christ devient du pain et son sang, du vin. Avant d'être exécuté, Thomas Cranmer est torturé pendant trois ans.
Voir aussi : Marie Tudor - Edouard VI - Jeanne Grey - Thomas Cranmer - Histoire de la Politique

1654
21 mars
Mort de Jean-François de Gondi
Jean-François de Gondi, archevêque de Paris, meurt le 21 mars 2011. Né en 1584, l'homme d'Eglise hérite du siège réservé à la famille Gondi depuis un siècle, le 22 octobre 1622. Suite à son décès, l'archevêché de Paris est mis sous tutelle royale, car son successeur, le cardinal de Retz, grand opposant à Mazarin, est toujours emprisonné au moment du décès de son oncle, Jean-François de Gondi.
Voir aussi : Archevêque de Paris - Histoire de la Politique

1685
21 mars
Naissance de Johann Sebastian Bach
Johann Sebastian Bach (en français : Jean-Sébastien Bach) est né le 21 mars 1685 à Eisenach. Organiste, claveciniste, altiste et violoniste allemand, il est l'un des plus grands compositeurs de musique baroque. Il influencera d'illustres musiciens tels que Mozart, Beethoven et Wagner. Durant sa carrière, il compose un grand nombre d'½uvres sacrées et profanes, d'oratorios, d'½uvres liturgiques, instrumentales, de musique de chambre ou encore de concertos. Ses plus grandes ½uvres sont "Toccata et Fugue en ré mineur" (1707), "Concertos brandebourgeois" (1721), "Passion selon saint Matthieu" (1729) ou encore "L'Art de la fugue" (1747).
Voir aussi : Naissance - Compositeur - Musicien - Histoire de la Musique classique

1729
21 mars
Mort du financier britannique John Law
John Law de Lauriston (1661-1729) est un financier britannique qui a été ministre des finances du royaume de France (1715-1720). Il y appliquera ses théories sur la monnaie. Novateur, son système est indépendant de l'or ou de l'argent et consiste à émettre des billets de banque pour assurer des liquidités. Véritable révolution, elle se soldera par un échec mais présage de l'économie moderne.
Voir aussi : France - Britannique - économiste - John Law - Histoire de l'Economie

1768
21 mars
Naissance de Jean-Baptiste Joseph Fourier
Jean-Baptiste Joseph Fourier naît à Auxerre le 21 mars 1768. Grand mathématicien et physicien français, il est à l'origine des séries Fourier sur la décomposition de fonctions périodiques en séries trigonométriques, qui s'appliquent à la propagation de la chaleur. Professeur à 16 ans, titulaire d'une chaire à Polytechnique en 1797, il fonda l'université royale de Grenoble en 1810, et entra à l'Académie française en 1826. Il meurt le 16 mai 1830.
Voir aussi : Histoire de l'Académie Française - Physicien - Mathématicien - Histoire de Polytechnique - Fourier - Histoire des Sciences et techniques

1775
21 mars
Naissance de Lucien Bonaparte, académicien français
Lucien Bonaparte est le deuxième frère de Napoléon Bonaparte. A la Révolution, il devient jacobin. Il est emprisonné à la chute de son ami Robespierre, puis devient commissaire des guerres grâce à son frère Général. Il entre ensuite en politique et devient député en Corse, ministre de l'intérieur en 1799 et sénateur en 1802. Brouillé avec Napoléon, il part en exil à Rome et est fait plusieurs fois prince par les papes successifs de 1814 à 1837. Il meurt en exil en 1840.
Voir aussi : Dossier histoire de la Corse - Révolution française - Napoléon Bonaparte - Robespierre - Lucien Bonaparte - Histoire de la Politique

1804
21 mars
Assassinat du Duc d'Enghien
Souhaitant mettre un terme à toute velléité de complot chez les royalistes, Napoléon fait enlever le duc d’Enghien émigré en Allemagne. Sommairement jugé par un conseil de guerre, le duc est exécuté sur le champ. Méprisant le droit international pour exécuter dans l’ombre un danger certainement inexistant, Napoléon Bonaparte provoque le scandale. Toutes les cours d’Europe, ainsi que de nombreux penseurs, condamneront cette action.
Voir aussi : Napoléon Bonaparte - Histoire des Scandales politiques

1804
21 mars
Publication du Code Civil
La loi du 30 ventôse an XII instaure le Code civil. Voulu par le Premier consul Napoléon Bonaparte, ce recueil de textes établit un arsenal juridique unique qui s'applique sur tout le territoire et pour tous les Français. S'inspirant du droit révolutionnaire et du droit romain, le Code Civil consacre les grands principes de la Révolution : liberté de la personne, liberté et sûreté de la propriété, abolition de la féodalité, laïcité, etc. Les femmes ne bénéficient pourtant pas des mêmes droits que les hommes. En effet, l'accent est mis sur leur "incapacité civile".
Voir aussi : Napoléon - Dossier histoire du féminisme - Bonaparte - Consul - Histoire du Code civil - Histoire de la Révolution

1843
21 mars
Décès de Guadalupe Victoria, président du Mexique.
Guadalupe Victoria rejoint la révolution de Miguel Hidalgo en 1811. Après le couronnement d'Iturbide, il se joint au combat d'Antonio López de Santa Anna. L'empereur finit par abdiquer en 1823. En 1824, il est élu président de la République du Mexique. Sous son mandat, l'esclavage est aboli, une académie militaire est créée et le Mexique met en place un traité diplomatique avec le Royaume-Uni. Il meurt d'une crise d'épilepsie en 1843.
Voir aussi : Mexique - Histoire de l'Esclavage - Antonio Lopez de Santa Anna - Histoire de la Révolution mexicaine - Histoire des Décès

1884
21 mars
Reconnaissance officielle des syndicats
Sous l’impulsion du ministre de l'Intérieur René Waldeck-Rousseau, les députés votent une loi qui s’inscrit dans une dynamique de réglementation du travail et de la prise en compte des intérêts ouvriers. Ainsi, le Parlement Républicain instaure une certaine liberté syndicale et d’association professionnelle. La loi Le Chapelier s’efface donc devant une volonté d’asseoir les libertés républicaines.
Voir aussi : Loi - Dossier histoire du droit du travail - Syndicat - Waldeck-Rousseau - Histoire du Travail

1908
21 mars
Fondation du quotidien d'extrême droite l'Action française
Le 21 mars 1908 la revue « Action française quotidienne » remplace « L'Action française » créée en 1898. Le journal défend des idées néo-royalistes ; il est distribué à la criée par les « Camelots du roi » qui revendiquent un antisémitisme d'Etat. La revue est financée par des donateurs souvent issus de la noblesse. De grands noms s'associent à l'Action française comme Léon Daudet, Jacques Bainville et Charles Maurras. Pie XI condamne le journal, lui reprochant d'avoir une trop grande influence sur les jeunes catholiques. Après la Deuxième Guerre mondiale, Maurras est emprisonné et le journal qui soutenait le régime de Vichy cesse de paraître.
Voir aussi : Histoire de la Chrétienté

1910
21 mars
Décès de Nadar, photographe et caricaturiste
Né le 6 avril 1820 à Paris, Gaspard-Félix Tournachon, surnommé Nadar, est un photographe, caricaturiste et aéronaute français. En 1851 il lance le projet « Panthéon Nadar » et dessine plus de trois cents portraits d'hommes célèbres ; le succès est immédiat. En 1854 Nadar se tourne vers la photographie et publie une série de photos des personnalités les plus en vue. En 1858 il est le premier à faire de la photographie aérienne, à bord d'un ballon. De 1894 à 1900 il s'installe à Marseille pour y créer un atelier photographique mais revient à Paris, où il décédera le 21 mars 1910.
Voir aussi : Caricaturiste - Histoire de l'Art

1918
21 mars
Début de la dernière offensive allemande
Les Allemands lancent une offensive en France qui annonce une vaste série d’attaques jusqu’en juillet et qui mèneront notamment à la deuxième défaite du Chemin des Dames au mois de juin pour les Alliés. Mais l’arrivée des troupes américaines, de leur matériel ainsi que des chars contrarie les plans de l’Empire. Finalement toutes ces attaques aboutissent à des avancées parfois importantes mais jamais décisives pour le cours de la guerre. Au contraire, elles épuisent l’armée et la mettent parfois en mauvaise posture pour son ravitaillement.
Voir aussi : Chemin des Dames - Histoire de la Première Guerre mondiale

1935
21 mars
La Perse devient l'Iran
Par décret royal, la Perse change de nom et devient officiellement l'Iran. Le shah Reza qui veut moderniser la pays, profite de cette nouvelle mesure pour abolir le port du "tchador" pour les femmes et créer l'université de Téhéran.
Voir aussi : Histoire de la Perse - Shah - Histoire de l'Etat

1937
21 mars
Le massacre de Ponce à Porto Rico
Le 21 mars 1937 eut lieu le massacre de Ponce à Porto Rico. Une manifestation du Parti nationaliste portoricain se tient dans la ville de Ponce, en ce dimanche des Rameaux, afin de protester pour l'indépendance du pays. Une répression sans précédent lancée par le général Blanton Winship fera vingt morts et une centaine de blessés. Le musée « La Casa de la masacre de Ponce » est consacré à ces événements.
Voir aussi : Histoire de la Politique

1937
21 mars
Publication de l'encyclique Mit Brennender Sorge
Le 21 mars 1937, en ce dimanche des Rameaux, est lu publiquement l'encyclique nommée « Mit brennender Sorge ». Cette lettre, adressée secrètement dans toutes les paroisses d'Allemagne, dénonce l'idéologie du national-socialisme d'Adolf Hitler. Écrite exceptionnellement en allemand et non en latin, elle entraînera des persécutions anti-catholiques en Allemagne. Certains prêtres seront même envoyés à Dachau, en camp de concentration, en 1938.
Voir aussi : Allemagne - Catholiques - Adolf Hitler - Dachau - Encyclique - Histoire de la Politique

1948
21 mars
Création de la RATP
La Régie autonome des transports parisiens est crée en remplacement de la Compagnie du chemin de fer métropolitain de Paris (CMP). La RATP dispose d'un matériel roulant vétuste, aucune voiture neuve n'ayant été construite depuis 1936. Il faudra attendre 1952 pour que la société se dote de nouveaux équipements.
Voir aussi : Histoire de Paris - Histoire des Chemins de fer

1960
21 mars
Massacre de Sharpeville
Pour protester contre le port obligatoire du passeport, en vigueur depuis la promulgation du "Pass Law Act", de nombreuses manifestations sont organisées en Afrique du Sud, avec l’encouragement de l’African National Congress (ANC) et du Panafrican Congress (PAC). Mais le rassemblement de Sharpeville tourne au drame lorsque la police ouvre le feu. On compte plus de 60 morts et près de 180 blessés. Les réactions sont immédiates en Afrique du Sud comme sur le plan international. D’autres manifestations de protestations auront lieu, tournant à l’émeute et étant accompagnées de grèves générales, normalement interdites. À la suite de l’événement, les organisations du PAC et de l’ANC seront proscrites, poussant cette seconde à agir clandestinement et à prendre les armes.
Voir aussi : Dossier histoire de l' Apartheid - Union sud-africaine - African National Congress - Histoire de l'ANC - Sharpeville - Histoire de la Société

1963
21 mars
Fermeture d'Alcatraz
La prison fédérale américaine d'Alcatraz située dans la baie de San Francisco, est vidée de ses derniers détenus sur ordre de Robert. F Kennedy. L'île-prison d'Alcatraz était devenue un centre de détention fédéral en 1933 spécialement conçu pour abriter les prisonniers les plus dangereux.
Voir aussi : Prison - Histoire d'Alcatraz - Histoire de la Justice

1996
21 mars
Embargo français sur la vache folle
La France décide d’interdire toute importation de viande bovine en provenance du Royaume-Uni. Depuis dix ans, date où la maladie est officiellement découverte en Angleterre, l’ESB (encéphalite spongiforme bovine) inquiète de plus en plus les consommateurs et les autorités sanitaires. Cette mesure fait suite à l’annonce, la veille, de l’existence d’un cas humain. Les scientifiques affirment alors que l’origine bovine de la maladie est une possibilité. Cette réaction rapide de la France est suivie par celle, similaire, de la CEE le 27 mars.
Voir aussi : Histoire de la CEE - Embargo - ESB - Histoire de l'Alimentation

1999
21 mars
Premier tour du monde en ballon sans escale
Le suisse Bertrand Piccard et son coéquipier britannique Brian Jones parcourent 46 759 km sans escale dans un temps record : 19 jours, 21 heures et 55 minutes. Parti du Château d'Oex en Suisse, le "Breitling Orbiter 3" a atterri dans le désert égyptien à 500 km du Caire.
Voir aussi : Ballon - Tour du monde - Histoire de l'Aéronautique

http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : mer. mars 20, 2013 11:46 pm
par saintluc
Le massacre de Sharpeville est relatif à la répression policière qui eut lieu le 21 mars 1960 à Sharpeville, un township (banlieue noire) de la ville de Vereeniging dans le Transvaal en Afrique du Sud.
Le 18 mars 1960, Robert Sobukwe, président du Congrès Pan Africain (PAC), appelle pour le 21 mars à des manifestations non-violentes dans tout le pays afin de protester contre les « pass » (passeport intérieur), demander leur abrogation ainsi que l’augmentation de la rémunération de base de la journée de travail. Les manifestants sont appelés à se réunir devant les postes de police et se porter volontaires à l’arrestation pour « non port du pass ». Le but est que tous les postes de police soient rapidement débordés et incapables de procéder aux arrestations et aux emprisonnements. Il s'agit aussi pour le PAC de s'imposer face à sa rivale, le congrès national africain (ANC).
Le 21 mars, les militants du PAC s’activèrent dans tout le pays (Soweto où Sobukwe est arrêté et emprisonné, Langa et Marcha au Cap, la région du Vaal notamment Boipatong et Bophelong). Près de Vereeniging, dans le township de Sharpeville, les militants du PAC immobilisèrent les transports en commun bloquant les banlieusards dans leur township. Ces derniers furent alors nombreux à venir manifester pacifiquement leur colère devant le commissariat pour y brûler leurs documents d'identités controversés.
Sharpeville était un township calme qui avait échappé à l’influence de l’ANC et n’avait jamais participé à aucun des grands mouvements anti-apartheid des années 1950. Pour cette raison, un poste de police avait été construit en son centre du township comprenant une petite trentaine d’agents permanents. Le 21 mars, des centaines de gens se regroupèrent autour de ce poste de police. Se sentant vite dépassé, débordés et barricadés dans leur petit immeuble, les quelques policiers du poste reçurent des renforts des brigades de Vanderbijlpark et de Johannesburg. Le commandement du poste de police n’avait pour seule consigne que de disperser la foule des manifestants mais celle-ci comptait maintenant entre 3 000 à 5000 personnes. Trois chars furent dépêchés du township tandis que des avions effectuaient des survols pour tenter de pouvoir ainsi impressionner et disperser pacifiquement la foule. Celle-ci formant par endroit une masse compacte était composée, pour l’essentiel, de femmes, d'enfants, de personnes âgées, des ouvriers et des employés. Les rires et la bonne humeur de ceux-ci fut pris par la police pour de l’agressivité à son égard et de la provocation. Une ligne de policiers fut placée face à l’entrée du poste, les armes chargées et mises en joue.
Une interpellation à l’entrée du poste tourna mal. L'officier en fonction trébucha provoquant un mouvement de curiosité de la foule vers l'avant, vers les policiers. Mal interprété, un coup de feu unique partit suivie de rafales de tirs pendant une minute ou plus. La foule, stupéfaite, eut un mouvement de panique, tourna le dos et tenta d'échapper aux balles.
Image
On relève 69 morts et parmi les 178 blessés, un nombre très impressionnant de blessures par balles dans le dos, à la tête, à la poitrine.
Lorsque la nouvelle parvint au Cap, les bulletins d’informations à la radio et les journaux du soir mirent l’évènement à leur une. La foule de Langa, en colère, détruisit des bâtiments publics. L'événement déclenche une grève générale le 28 mars 1960 malgré les interdictions et mises en garde du gouvernement d'Hendrik Verwoerd qui déclenche le processus pour interdire l'ANC et le PAC et décréter l'état d'urgence.
La répression sera brutale conduisant de nombreux militants noirs en prison ou en exil. Si pour les partisans du gouvernement, ces évènements sont « l’expression de la menace réelle que la population noire fait peser sur l’Afrique du Sud », particulièrement sur la nation Afrikaner, pour le PAC, ils sont « l’expression des prémices de la révolution populaire en lutte contre la barbarie du régime ». Cependant, le gouvernement Verwoerd devait prendre l’avantage de la crise pour procéder à l'établissement de la République (31 mai 1961) et sortir du Commonwealth.
En 1984, Sharpeville revient aux avants postes de l'actualité à la suite du lynchage d'un conseiller municipal noir. Cet évènement déclenche une vague de contestation et de manifestation dans tout le pays qui débouche en 1985 sur le durcissement des sanctions internationales imposées par l'ONU contre l'Afrique du Sud. Les auteurs du lynchage sont condamnés à mort puis graciés par le président Pieter Botha à la suite d'une vaste campagne internationale (Sauver les 6 de Sharpeville).
Le 21 mars 1985, soit 25 ans jour pour jour après le massacre de Sharpeville, dans la ville sud-africaine de Port Elizabeth, la police tirait sur un cortège funéraire érigé en manifestation anti-gouvernementale. On compte pas moins de 19 morts Ceci entraîne une vague de protestation dans tout le pays.
En souvenir du massacre de Sharpeville, l'ONU a fait du 21 mars la journée mondiale de lutte contre la ségrégation raciale

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : ven. mars 22, 2013 12:23 am
par saintluc
1418
22 mars
Mort de Nicolas Flamel, découvreur de la pierre philosophale
L'écrivain public, copiste et libraire-juré de l'université de Paris Nicolas Flamel (né à Pontoise vers 1330), meurt à Paris. Bourgeois ayant accumulé une fortune considérable, dont il usa pour gratifier hôpitaux et chapelles de dons subséquents, la légende le fit passer – à tort, semble-t-il – pour alchimiste, à qui l'on attribua la découverte de la pierre philosophale, laquelle permet de changer les métaux en or.
Voir aussi : Histoire de Paris - Pontoise - Université de paris - Histoire de l'Art

1421
22 mars
Mort de Thomas de Lancastre, frère de Henry V
Henry V fait couronner reine consort d'Angleterre Catherine de Valois (1401-1437) à Westminster, fille de Charles VI le Fou qu'il a épousée le 2 juin de l'année précédente. Selon les termes du Traité de Troyes (21 mai 1420), qu'il imposa à Charles VII après ses probantes victoires à Azincourt (1415) et en Normandie (1417-1419), Henry V mettait la main sur le trône de France à condition d'en épouser avec son héritière, lui offrant l'Aquitaine et la Normandie en dot.
Voir aussi : Charles VII - Henry v - Histoire de l'Anjou - Conquête de la normandie - Histoire des Guerres

1516
22 mars
Charles Ier prend la couronne de Castille et d'Aragon
Le 22 mars 1516, au cours d'une cérémonie fastueuse, Charles Ier est proclamé roi de Castille et d'Aragon dans la collégiale Sainte-Gudule de Bruxelles conjointement avec sa mère, Jeanne la Folle, qui portera le titre de reine de Castille. Elle n'a cependant aucune des prérogatives dont dispose son fils Charles. Egalement roi de Sicile et prince des Pays-Bas, ce dernier devient finalement en 1519 empereur du Saint Empire romain germanique.
Voir aussi : Roi - Empereur - Castille - Aragon - Charles Ier - Histoire de la Politique

1622
22 mars
Soulèvement indien en Virginie
Emmenés par le chef Opechancanough, oncle de Pocahontas, les Indiens de Virginie massacre 347 colons européens établit à Jamestown. Après quelques années de trêve Opechancanough sera fait prisonnier et exécuté en 1644
Voir aussi : Colonie - Soulèvement - Histoire de la Colonisation

1687
22 mars
Mort de Jean-Baptiste Lully
Lully meurt de la gangrène des suites d’une malencontreuse blessure avec sa canne de chef d’orchestre. D’origine italienne, le compositeur fut l’artisan de la naissance de l’opéra français, un grand compositeur de ballet mais aussi un fin courtisan. Par ses talents, et ses manœuvres, il a su obtenir la confiance de Louis XIV pour devenir Surintendant de la musique.
Voir aussi : Compositeur - Louis XIV - Dossier histoire de la musique baroque - Lully - Histoire de l'Opéra

1689
22 mars
Débarquement de Jacques II d'Angleterre à Kinsale
Détrôné le 6 janvier 1689 lors de la Glorieuse Révolution, Jacques II d'Angleterre débarque à Kinsale en Irlande deux mois plus tard avec le soutien de son cousin Louis XIV pour mener une contre-révolution. Fort de 10 000 hommes partis de France, où l'ancien roi catholique a trouvé refuge avec sa cour jacobite, Jacques II trouve à son arrivée le soutien des catholiques irlandais, fidèles aux Stuarts. Il est notamment reçu à Dublin par Richard Talbot, 1er comte de Tyrconnell. Si une première victoire militaire sur l'armée de Guillaume III d'Angleterre interviendra lors de la bataille de Bantry le 11 mai 1689, les alliés franco-irlando-écossais sont mis en échec l'année suivante à la bataille de la Boyne puis en Ecosse. Résultat : 15 000 irlandais se réfugient en France, où Jacques II décèdera le 16 septembre 1701.


1765
22 mars
La loi sur le timbre est adoptée
Le Parlement britannique adopte le Stamp Act, "loi sur le timbre", afin de prélever des taxes supplémentaires sur ses Treize colonies américaines. En effet, la guerre de Sept Ans a mis à mal les finances de la Grande-Bretagne. Le roi George III espère donc renflouer les caisses du Trésor et ainsi renforcer la défense militaire en Amérique du Nord. La loi s’applique sur de nombreux documents administratifs utilisés dans le commerce ou dans la vie quotidienne. Cette nouvelle mesure fiscale, entrée en vigueur au début du mois de novembre, déplaira fortement aux colons. En effet, ceux-ci ne se sentent pas traités comme des citoyens à part entière, puisque leur avis n’a pas été demandé. Or, selon la Constitution britannique, tout sujet peut être taxé à condition d’être représenté au Parlement, ce qui n’est pas le cas des colonies d’Amérique du Nord. Après maintes protestations, la loi sera finalement abrogée le 18 mars 1766.
Voir aussi : Dossier histoire des Etats-Unis : la guerre d'Indépendance - George III - Stamp Act - Histoire de la Colonisation

1785
22 mars
Naissance d'Adam Sedgwick
Adam Sedgwick naît le 22 mars 1784 à Dent, en Angleterre, dans le comté du Yorkshire. Effectuant ses études à Cambridge, au Trinity College, il est nommé professeur de géologie en 1818. Ce scientifique britannique est reconnu pour être l'instigateur de la géologie moderne. Spécialiste des strates du Dévonien et du Cambrien, il sera également le professeur de Darwin, avec qui il entretiendra une amitié, sans partager pour autant ses idées.
Voir aussi : Géologie - Darwin - Histoire des Sciences et techniques

1797
22 mars
Naissance de Guillaume Ier, 5e roi de Prusse puis 1er empereur allemand
Guillaume Frédéric Louis de Hohenzollern est le fils du roi Frédéric-Guillaume III de Prusse. En 1840, il devient gouverneur de Poméranie. En 1848, il est poursuivi par les libéraux et fuit en Angleterre. Après avoir maté la rébellion de Bade, il devient gouverneur de Mayence puis devient roi en 1861. En 1864, la Prusse gagne la guerre contre le Danemark. Après avoir remporté la guerre de 1870, il est proclamé empereur d'Allemagne. Au cours de son règne, il est plusieurs fois victime de tentatives d'assassinat.
Voir aussi : Histoire de la Prusse - Poméranie - Histoire de la Politique

1798
22 mars
Instauration de la République helvétique
Les Français anéantissent la Confédération suisse et établissent la République helvétique, régie par une nouvelle Constitution. Quelques mois plus tôt, le pays de Vaud avait proclamé sa République indépendante (lémanique), ce qui provoqua aussitôt une vive réaction. Ce prétexte permit à la France de s’emparer de Lausanne, de Fribourg, de Soleure et de Berne, étendant peu à peu sa domination sur tout le territoire. Toute insurrection fut écrasée.
Voir aussi : Constitution - Histoire de Berne - Histoire de Fribourg - Histoire de l'Etat

1829
22 mars
La conférence de Londres rend la Grèce autonome vis-à-vis de l'Empire ottoman
Entre 1821 et 1830, la guerre d'indépendance grecque opposa la Grèce à l'Empire ottoman. En 1827, le traité de Londres établit l'indépendance du pays, mais il fut refusé par l'Empire ottoman. C'est finalement le 22 mars 1829 qu'un protocole fut signé à Londres sous la supervision de la France, la Russie et l'Angleterre, définissant les limites du territoire de la Grèce. Mais ce n'est qu'en 1832 que l'Empire ottoman accepta l'indépendance de la Grèce.
Voir aussi : France - Russie - Histoire de l'Angleterre - Indépendance - Guerre - Histoire des Guerres

1841
22 mars
Loi sur le travail des enfants
L'âge minimum d'embauche est fixé à 8 ans et à 13 ans s'il s'agit d'un travail de nuit. La durée du temps de travail est établi à 8 heures par jour pour les enfants de 8 à 12 ans et à 12 heures pour ceux entre 12 et 16 ans. Cette loi d'un genre nouveau en France ne concerne que les entreprises de moins de 20 ouvriers. Elle ne sera que très peu appliquée.
Voir aussi : Loi - Dossier histoire du droit du travail - Travail - Histoire du Travail

1857
22 mars
Naissance de Paul Doumer
Paul Doumer naît à Aurillac (Cantal). Après avoir été professeur et journaliste, il embrasse une carrière politique. Il occupe de nombreuses fonctions, notamment en tant que député de l'Aisne et de l'Yonne, gouverneur général d'Indochine, président de la commission des finances et président du Sénat. Le 13 mai 1931, il est élu président de la République. Membre du Parti radical, il est assassiné par un émigré russe, Paul Gorgulov, l'année suivante.
Voir aussi : Naissance - Politique - Paul Doumer - Histoire de la Politique

1895
22 mars
Les frères Lumière présentent leur premier film
Louis et Auguste Lumière qui viennent de déposer le brevet du cinématographe, font la démonstration de leur invention devant un parterre de scientifiques. Ils organisent une projection "corporative" dans les locaux de la Société d'encouragement à l'industrie nationale, rue de Rennes à Paris. Le film présenté se déroule à Lyon et s'intitule "La sortie des usines Lumière". Il constitue le premier film de l'histoire du cinéma.
Voir aussi : Histoire de Paris - Dossier histoire des inventions - Cinématographe - Frères Lumière - Histoire du Cinéma

1903
22 mars
Don de la baie de Guantanamo aux Etats-Unis
Le 22 mars 1903, l'île de Cuba abandonne au gouvernement des Etats-Unis, l'entrée de la baie de Guantanamo. Les Américains installent bientôt une base militaire sur ce territoire situé au sud de Cuba, dans la mer des Caraïbes. Ils obtiennent un bail perpétuel, contre un peu plus de 4 000 $ par an. La base est devenue célèbre en 2002, pour avoir accueilli des terroristes islamistes, suite aux attentats du 11 septembre 2001.
Voir aussi : Etats-Unis - Cuba - Histoire de la Politique

1923
22 mars
Naissance du mime Marceau
Le 22 mars 1923, la ville de Strasbourg voit la naissance du petit Marcel Mangel, plus connu sous le nom de Marcel Marceau et sous son pseudonyme « le mime Marceau ». Acteur et mime français, Marcel Marceau doit en grande partie sa célébrité à l'un de ses personnages, Bip, une sorte de pierrot lunaire parti en croisade contre les moulins à vent de l'existence. Durant sa carrière, l'artiste fondera la seule compagnie de mime au monde (la compagnie Marcel Marceau), et sera, entre autres, la source d'inspiration du célèbre moonwalk de Michael Jackson. « Français le plus célèbre du monde », Marcel Marceau s'est éteint le 22 septembre 2007.
Voir aussi : Histoire de l'Art

1945
22 mars
Fondation de la Ligue Arabe
L'Egypte, l'Arabie Saoudite, la Liban, la Syrie, l'Irak, le Yemen et l'actuelle Jordanie créent au Caire une organisation commune : la Ligue Arabe. L'association veut affirmer l'union de la Nation arabe et l'indépendance de chacun de ses membres. Au fur et à mesure de leur accession à l'indépendance, les autres États du monde arabe vont adhérer à cette organisation qui comptera de plus en plus de pays. La Ligue arabe s'opposera ouvertement à la création de l'Etat d'Israël.
Voir aussi : Histoire d'Israël - Histoire de l'OLP - Histoire de la Ligue Arabe - Histoire de l'Islam

1947
22 mars
Naissance du personnage de Bip
Le personnage de Bip, clown blanc en pantalon large et maillot rayé, éternellement coiffé d’un haut-de-forme orné d’une fleur rouge, naît le jour du 24ème anniversaire du Mime Marceau. En ce 22 mars 1947, celui qui sera désormais inséparable de son interprète montre pour la première fois son visage blafard au public du Théâtre de Poche à Montparnasse. Inspiré des grands comiques muets tels que Chaplin et Keaton, Bip est un Pierrot d’un nouveau genre, tour à tour poétique et émouvant.
Voir aussi : Naissance - Théâtre - Première - Interprète - Marceau - Histoire du Théâtre

1968
22 mars
Effervescence dans les universités françaises
Un groupe à tendance anarchiste se crée à l’université de Nanterre autour de Daniel Cohn-Bendit. Il s’agit du « Mouvement du 22 mars ». Les étudiants qui le composent réagissent à l’arrestation de camarades lors d’une manifestation contre la guerre du Vietnam. Ils occupent la salle du conseil de la faculté de Lettres. L’occupation dure et les incidents se multiplient si bien que le recteur décidera de fermer la faculté le 2 mai.
Voir aussi : Dossier histoire de Mai 68 - Manifestations - Université - Histoire de la Cinquième République

1976
22 mars
Première des "Jeux de 20 heures"
La nouvelle émission de Jacques Solness est diffusée sur FR3. Des questions de culture générale sont posées à des célébrités (chanteurs, comiques ou acteurs) et à des candidats de province. Le duplex est assuré par "Super 20 heures" alias Pierre Descombes, et l'arbitrage est assuré par l'érudit Jacques Capellovici ("Maître Capello"). Le créateur du jeux présentera les deux premières émissions avant de passer le relais à Maurice Favières. Face à l'énorme succès du jeux, les invités du spectacle se précipiteront pour y participer. Micheline Dax, Roger Carel, Juliette Mills, Pierre Desproges, Maurice Biraud en deviendront les candidats quasi-permanents. Les "Jeux de 20 heures" continueront à être diffusés sur FR3 jusqu'en janvier 1987.
Voir aussi : Emission - Histoire de FR3 - Histoire de la Télévision



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