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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : mar. déc. 18, 2012 12:42 am
par saintluc
La grotte Chauvet, grotte Chauvet-Pont-d'Arc ou encore grotte de la Combe d'Arc est une grotte ornée paléolithique située en Ardèche (France).
Le site comporte 420 représentations d'animaux (peintures, gravures). De nombreuses datations directes par la méthode du carbone 14 ont donné des résultats cohérents proches de 31 000 ans BP. La communauté scientifique admet quasi unanimement que les œuvres de la grotte Chauvet datent de l'Aurignacien et comptent parmi les plus anciennes au monde. La diversité et la maîtrise des techniques dont elles témoignent ont profondément remis en cause l'idée d'un art préhistorique évoluant très lentement et de manière linéaire et ascendante.
La grotte est située en France dans le département de l'Ardèche, Région Rhône-Alpes, sur la commune de Vallon-Pont-d'Arc. Elle se trouve au lieu-dit de la Combe d'Arc, qui constitue l'ancien méandre de la rivière Ardèche, avant l'érosion du pont d'Arc.
La grotte a été découverte le 18 décembre 1994 par Jean-Marie Chauvet, Éliette Brunel et Christian Hillaire.
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Avec Lascaux (1940), Cosquer (1991) et Cussac (2000), la grotte Chauvet est l'une des grottes françaises majeures par les qualités esthétiques de ses œuvres.
Elle présente également un très grand intérêt scientifique, tant d'un point de vue paléontologique que de celui de l'art pariétal. Elle est l'une des plus anciennes grottes ornées au monde et date de l'Aurignacien (environ - 35 000 ans BP). Les inventeurs et l'équipe qui, depuis la découverte, y mène les recherches sous la direction de Jean-Michel Geneste et Jean Clottes, ont pris toutes les précautions indispensables pour préserver non seulement les parois mais aussi les traces d'activité humaine. L'État, propriétaire de la grotte, a fait installer un réseau de passerelles en inox pour assurer la conservation et l'intégrité des sols.
Les peintures de l'époque aurignacienne témoignent de la maîtrise de techniques très diversifiées (préparation des parois, gravures, tracés digités, mains positives, peintures, estompes, recherche de la perspective, etc.). Les thèmes abordés sont essentiellement animaliers, comme c'est généralement le cas dans l'art paléolithique. Toutefois, les animaux dits dangereux sont ici exceptionnellement fréquents (lions, rhinocéros, mammouths) au détriment des animaux plus ordinaires tels que cheval et bison, davantage représentés dans les grottes aux dessins et peintures solutréens et magdaléniens. Mis en scène, un crâne d'ours trône sur un bloc rocheux, entouré par d'autres à terre. Sur un bout de roche, on trouve un couple mi-humain mi-animal : l'homme à droite a la jambe et un bras humains mais une tête bison, et la femme, à gauche, humaine en bas, se termine en haut par une lionne. Entre les deux jambes se trouve un triangle pubien avec une vulve. Très souvent, d'ailleurs, on trouve la représentation de couples d'animaux. Sur le panneau des lions, tout près du couple cité, on découvre un couple de lions en caresses, un autre cheminant ensemble, et la joute amoureuse de deux rhinocéros. Les artistes ont gravé une scène de chasse figurant deux lions et un bison. L'un des félins, la tête posée sur celle du bison, y semble en pleine prédation. Autre technique graphique à l'œuvre à Chauvet, la superposition d'images similaires - générant l'illusion du mouvement de l'animal.
La grotte est d'autant plus remarquable qu'elle a été occupée par les hommes à deux périodes très anciennes, l’Aurignacien et le Gravettien, selon le préhistorien Jean Clottes. Selon les scientifiques en charge de l'étude, les œuvres pariétales auraient été réalisées au cours de la première seulement. Pour d'autres auteurs, seuls les dessins réalisés avec des charbons dateraient de la période la plus ancienne, les dessins faits avec de l'ocre datant du Gravettien.
Les premières datations par le carbone 14 ont créé la surprise par leur ancienneté (31 000 ans). Elles ont été mises en doute en 2003 puis 2010 par certains archéologues, Christian Züchner, Paul Pettitt et Paul Bahn notamment, qui estimaient ces peintures plus récentes sur la base de critères stylistiques. La grotte Chauvet a toutefois bénéficié d'un nombre exceptionnel de datations directes pour lesquelles les échantillons furent confiés à plusieurs laboratoires, difficilement contestables et acceptées aujourd'hui par la majorité des préhistoriens. Des parallèles stylistiques ont été établis avec certaines statuettes découvertes en contexte aurignacien indubitable, telles que l'homme lion de Hohlenstein-Stadel.
Des recherches menées sur le style évoquent le cas de quelques gravures peut-être gravettiennes recouvrant certaines peintures noires aurignaciennes et attestant ainsi de leur plus grande ancienneté.
J.M. Elalouf et son équipe ont montré que les restes d'ursidé présents dans la grotte étaient bien ceux de l'ours des cavernes, représenté dans la galerie du cactus. Or cette espèce d'ours végétarien a disparu vers 28 000 ans BP, confirmant ainsi l'ancienneté de cette œuvre pariétale.
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Les œuvres de la grotte Chauvet démontrent qu'il existait déjà, au début du Paléolithique supérieur, des artistes capables d'abstraction intellectuelle pour préparer la paroi calcaire et penser le dessin. La grotte Chauvet est un site majeur dans l'histoire de l'humanité, où l'on voit que les hommes maîtrisaient parfaitement des techniques très complexes comme l'estompe et la perspective capables de donner du volume aux représentations pariétales mais également d'y figurer un véritable dynamisme. Grâce à la grotte Chauvet, les historiens et les scientifiques admettent dorénavant que l'art ne doit plus être lu comme un mouvement historique linéaire durant lequel les hommes auraient acquis des connaissances et des techniques de représentations pariétales de plus en plus complexes leur permettant de dessiner des objets de plus en plus complexes. L'art peut être vu comme une suite d'apogées et de déclins dont la grotte Chauvet est déjà un sommet de réussite esthétique et technique.
La présence de nombreux dessins d'animaux prédateurs, sans intéret pour la chasse, a également remis en cause la théorie, jusqu'ici très populaire, que les représentations étaient systématiquement liées à des rites magiques de chasseurs.
Afin d'éviter les erreurs qui ont détérioré les peintures de Lascaux, la grotte Chauvet ne sera jamais ouverte au grand public. Seuls les scientifiques, les préhistoriens, certaines personnalités et des particuliers faisant une demande motivée peuvent y pénétrer. L'entrée de la grotte est protégée par un dispositif extrêmement sécurisé avec une surveillance électronique et humaine constante. L'État a décidé de réduire le nombre de visites annuelles pour préserver un patrimoine unique. Actuellement, la grotte Chauvet ne peut être visitée dans sa totalité que lorsque la quantité de CO2 (dioxyde de carbone) est en deçà de 3 % de l'air ambiant de la grotte. Cette situation ne se produit que quatre à cinq mois par an. Le reste du temps, la grotte est fermée ou accessible seulement dans sa première partie. Enfin, les visites ne comportent que cinq personnes encadrées par deux guides du Service de la conservation de la grotte Chauvet.
La grotte Chauvet fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 13 octobre 1995.
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La grotte fait l'objet d'un projet porté par l'État, la région Rhône-Alpes et le conseil général de l'Ardèche, visant d'une part, à construire un espace de restitution de la cavité dont l'ouverture est prévue en 2014 et, d'autre part, à faire inscrire la cavité sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco.
Le futur espace de restitution, grand projet culturel actuel en France, offrira la possibilité de visiter un fac-similé de la grotte Chauvet sur une surface de 3 000 m2 dans lequel les représentations pariétales, le décor géologique, le patrimoine archéologique et paléontologique seront restitués. En outre, une atmosphère fidèle à celle de la grotte (température, humidité et odeurs) sera injectée dans ce fac-similé qui sera le plus grand au monde. À cette restitution physique sera adjoint un centre de découverte où il sera possible de se familiariser avec le Paléolithique, la faune, la flore et l'humanité d'il y a 35 000 ans. Un espace pédagogique, un restaurant et un espace événementiel constitueront les autres lieux de ce projet doté d'un budget de 30 millions d'euros.
D'autre part, les collectivités locales souhaitent faire inscrire la grotte Chauvet sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco. Un comité de soutien à cette candidature a été créé en juin 2010 à Vallon-Pont-d'Arc. La rédaction du dossier est en cours et sera soumis à l'État français toute l'année 2011 pour une instruction début 2012. Si le ministère français de la Culture choisit le dossier de la grotte Chauvet, l'Unesco examinera durant 18 mois cette candidature et rendra sa décision finale l'été 2013. La demande d'inscription "en urgence" a été annulée ; la France déposera donc un dossier en 2013, par la procédure normale.
La propriété de la grotte a donné lieu à une longue bataille judiciaire. En effet, les propriétaires des terrains environnants et de l'entrée de la grotte (dont le maire de Vallon-Pont-d'Arc lui-même) souhaitaient être indemnisés. L'État leur a initialement accordé une indemnité correspondant à la valeur d'un terrain non constructible, soit environ 25 centimes de franc le mètre carré. L'affaire s'est terminée en 2001, lorsque le Conseil d'État a décidé d'indemniser les propriétaires à la hauteur des richesses inestimables de la grotte. Un procès en appel, à Toulouse, a débouché sur une décision plus favorable aux propriétaires (1777 fois plus que les 25 centimes par mètre carré) mais cette décision a été cassée en cassation.

Film
La Grotte des rêves perdus (2010)
Ce film a été tourné par le réalisateur allemand Werner Herzog à Vallon-Pont-d'Arc, dans et autour de la Grotte Chauvet21. Ce documentaire de 95 minutes est soutenu par le Conseil général de l'Ardèche et la Région Rhône-Alpes. Le film présenté dans plusieurs festivals (Toronto, New-York, Berlin) est sorti dans les salles de cinéma de très nombreux pays (en Grande-Bretagne le 25 mars 2011, aux États-Unis le 29 avril 2011 et en France le 31 août 2011). Il existe une version en trois dimensions.
Quatre documentaires ont été réalisés en 2000 et 2003 sur la Grotte Chauvet par Pierre-Oscar Lévy :
2003 : La Grotte Chauvet : dialogue d'équipe
2003 : La Grotte Chauvet : la première fois ce film montre les premières visites de scientifiques découvrant la grotte, il donne l'ensemble des clés pour comprendre la géologie, pour décrypter les traces et empreintes, et pour aller à la rencontre des premières images du monde dessinées ou gravées par ces artistes d'il y a 32 000 ans. C'est Jean Clottes qui commente l'ensemble du film.
2002 : Dans le silence de la Grotte Chauvet, première visite du poété, écrivain, peintre et critique John Berger.
2000 : La Grotte Chauvet, devant la porte, fait découvrir le travail et quelques étapes marquantes de l’investigation scientifique autour de la grotte.

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Publié : mer. déc. 19, 2012 12:43 am
par saintluc
1154
19 décembre
Henri Plantagenêt roi d'Angleterre
A 21 ans, Henri d'Anjou Plantagenêt est couronné roi d'Angleterre à Westminster. Il prend le nom d'Henri II. Son épouse, Aliénor d'Aquitaine devient reine d'Angleterre et apporte au royaume ses terres du Poitou, de Gascogne et de Guyenne. Henri II réunit ses propres terres de Normandie, les comtés d'Anjou et du Maine aux possessions de son épouse pour former un royaume d'Angleterre puissant. Le monarque français règnera sur l'Angleterre jusqu'à son éviction du pouvoir par ses fils en 1181, 8 ans avant sa mort.
Voir aussi : Sacre - Dossier histoire du duché de Normandie - Henri II - Histoire de Westminster - Plantagenêt - Histoire du Moyen-Âge

1385
19 décembre
Assassinat de Bernardo Visconti
Le seigneur de Milan, Barnabé Visconti, est empoisonné en prison par son neveu Gian Galeazzo Visconti. Né à Milan en 1323, il était le troisième fils d'Étienne Visconti et de la Valentina Doria. Après le décès de Jean Visconti, il devient le 5 octobre 1354 coseigneur de Milan avec Mathieu II et Galéas II. En conflit avec l'empereur Charles IV, proclamé hérétique, schismatique et maudit de l'Église par Urbain V, il est fait prisonnier par Jean Galéas le 6 mai 1385.
Voir aussi : Décès - Barnabé Visconti - Histoire de la Politique

1437
19 décembre
Election d'Albert de Habsbourg au titre de roi de Hongrie
Réunis à Pozsony (actuelle Bratislava), les nobles de Hongrie élisent Albert de Habsbourg (1397-1439), duc d'Autriche, au titre de roi de Hongrie sous le nom d'Albert Ier. Il est couronné le 1er janvier 1438. Ayant épousé la fille de Sigismond Ier (1368-1437), Elisabeth de Luxembourg (1421), il succéda également à son beau-père en tant que roi de Bohême, mort sans avoir pu assurer sa descendance, le 24 décembre 1437.
Voir aussi : Hongrie - Bohême - Elisabeth de Luxembourg - Sigismond Ier du saint-empire - Albert de habsbourg - Histoire de la Politique

1562
19 décembre
Victoire catholique à Dreux
Alors que la guerre de religion fait rage, catholiques et protestants s'affrontent en pleine campagne à Dreux. Le chef des huguenots, le prince Louis de Condé, est fait prisonnier par le duc de Guise tandis que le connétable Montmorency est, de son côté, capturé par les protestants. Les catholiques, supérieurs en nombre, l'emportent. La signature de la paix d'Amboise le 19 mars 1563 mettra un terme à la première guerre de religion et permettra au prince de Condé d'être libéré.
Voir aussi : Dossier histoire des Guerres de Religion en France - Histoire du Protestantisme - Condé - Histoire des Huguenots - Duc de Guise - Histoire des Guerres de religion

1644
19 décembre
Self-denying Ordinance
Le 19 décembre 1644 est votée à la Chambre des communes britannique, une loi empêchant les membres du Parlement d'être à des postes de commandement dans l'armée ou la marine britannique lors de la première révolution anglaise. Ceci dans le but de conserver au Parlement son rôle de modérateur et de contrôle de la monarchie. Cette loi se nomme le Self-denying Ordinance et est également votée à la Chambre des Lords le 3 avril 1945.
Voir aussi : Histoire de l'Angleterre - Loi - Parlement - Chambre des communes - Vote - Histoire de la Politique

1741
19 décembre
Décès de l'explorateur dannois Vitus Bering
Né le 12 aout 1681, l'explorateur danois Virtus Bering est décédé le 16 décembre 1741 dans les Iles Béring. On lui doit la découverte du détroit de Béring, qui sépare le continent asiatique et le continent américain ainsi que de l'Alaska, de la péninsule du Kamtchatka et des Îles Aléoutiennes. Il s'est engagé dès 1703 dans la marine du tsar. Il a dirigé les deux célèbres expéditions du Kamtchatka.
Voir aussi : Décès - Dannemark - Détroit de Béring - Histoire des Décès

1741
19 décembre
Charles Albert est courronné roi de Bohême
L'électeur de Bavière Charles Albert devient roi de Bohème à Prague. Malgré la Pragmatique Sanction rédigée en 1713 par l'empereur Charles V, il refuse de reconnaître Marie-Thérèse comme reine de Bohème, prétendant que le testament de l'empereur Ferdinand Ier légitime son droit à la couronne. Il est soutenu dans son entreprise par la France de Louis XV. L'année suivante, il est couronné empereur du Saint-Empire romain germanique, poste qu'il conservera jusqu'à sa mort en 1745.
Voir aussi : Charles VII - Bohême - Courronnement - Marie-Thérèse d'Autriche - Histoire de la Politique

1745
19 décembre
Décès du peintre Jean-Baptiste van Loo
Né à Aix-en-Provence le 11 janvier 1684, le peintre Jean-Baptiste van Loo décède dans la même ville. Il est célèbre pour avoir peint de nombreux plafonds ("Le Triomphe des dieux" au "Pavillon de Lenfant", deux plafonds au château de Rivoli) et réaliser de nombreux portraits notamment dans le Sud de la France et à Monaco. Il participera également à la restauration de la galerie François-Ier, à Fontainebleau. Son fils, Louis-Michel van Loo, fut le peintre officiel de la cour de Philippe V d'Espagne à Madrid.
Voir aussi : Décès - Peinture - Jean-Baptiste van Loo - Histoire des Décès

1851
19 décembre
Décès de Joseph Turner, peintre britannique.
William Turner commence à s'intéresser à la peinture dès son adolescence. Il étudie à la Royal Academy of Arts. C'est en 1796 qu'est exposée sa première peinture à l'huile. Il peint des paysages et montre un côté très romantique. Il devient très doué pour la représentation de paysages à l'aquarelle. Il devient membre de la Royal Academy et enseigne la perspective. En 1804, il ouvre sa propre galerie d'art. Ses nombreux voyages sont une grande source d'inspiration.
Voir aussi : Peinture - Aquarelle - Histoire de la Peinture

1877
19 décembre
Edison invente le phonographe
L'inventeur américain Thomas Edison dépose le brevet du premier phonographe. Son dispositif permet d'enregistrer des sons grâce à un stylet qui grave les sonorités sur un cylindre d'étain en fonction des vibrations. Une fois l'enregistrement terminé, les inscriptions gravées sont lues par le stylet et transformées en sons par un diaphragme. Seule ombre au tableau: l'invention d'Edison ne reproduit pas clairement les voyelles.
Voir aussi : Dossier histoire des inventions - Edison - Phonographe - Histoire des Sciences et techniques

1906
19 décembre
Naissance de Léonid Brejnev
Léonid Brejnev est né le 19 décembre 1906 à Kamenskoïe. Cet homme politique soviétique a été le secrétaire général du Parti communiste de l'Union soviétique de 1964 à 1982, année de sa mort. S'il a connu son apogée dans les années 70, son pouvoir a peu à peu décliné et a été récupéré par les membres de la nomenklatura. Il marqua le début de la Détente avec l'Occident, symbolisée par la visite de Richard Nixon en URSS en 1972.
Voir aussi : Naissance - Russie - Dossier histoire de l' URSS - Histoire du Communisme - Guerre froide - Histoire de la Politique

1908
19 décembre
Coup d'état de Juan Vicente Gomez en 1908
Juan Vicente Gomez est né en 1857 au Venezuela. En 1899 cet éleveur de bovins rejoint l'armée de son ami Cipriano Castro et après maintes batailles, il l'aide à devenir le président du Venezuela en 1904. Durant les voyages de Castro, Juan Vicente Gomez assure l'intérim mais le 19 décembre 1908, profitant d'un voyage du président en Europe, il prend le pouvoir qu'il gardera jusqu'à sa mort en 1935 en instituant la plus longue dictature du Venezuela.
Voir aussi : Venezuela - Histoire de la Politique

1910
19 décembre
Naissance de Jean Genet, écrivain français
Jean Genet est né le 19 décembre 1910 à Paris. Enfant de l'Assistance publique, son parcours est chaotique, fait de mauvaises rencontres, de délinquance et de prison. C'est lors d'un séjour à Fresnes qu'il commence à écrire. En 1942 il publie « Condamné à mort » ; suivent des œuvres dans lesquelles il décrit ses errances. Ses personnages sont marginaux, il est censuré par la critique mais Cocteau et Sartres le considèrent comme un génie. Le 15 avril 1986 rongé par la maladie, il meurt seul dans une chambre d'hôtel sordide.
Voir aussi : Cocteau - Histoire de l'Art

1914
19 décembre
Hussein Kamal succède à Abbas II à la tête de l'Égypte.
Depuis 1867, le chef de l'Etat égyptien est nommé Khédive. Abbas est Khédive depuis 1892 quand l'Egypte devient un protectorat britannique. Le 19 décembre, la Grande-Bretagne le destitue pour avoir apporté son soutien au mouvement nationaliste. Son oncle Hussein Kamal est nommé à sa place et prend le titre de sultan. Pour limiter les pouvoirs du sultan, la Grande-Bretagne met en place une assemblée consultative, en partie élue par des notables.
Voir aussi : Royaume-Uni - Sultan - Égypte - Histoire de la Politique

1915
19 décembre
Naissance d'Édith Piaf
Édith Giovanna Gassion naît à Paris le 19 décembre 1915. « La môme Piaf » fait ses débuts en 1935 au cabaret « Le Gerny's », sur les Champs-Élysées. Chanteuse de music-hall et comédienne, elle connaît un succès international et se produit dans le monde entier. Ses chansons comme « La Vie en rose », « Non, je ne regrette rien », « Hymne à l'amour » ou « La Foule » sont devenus des classiques et des clichés français à l'étranger. Décédée le 10 octobre 1963, Édith Piaf est toujours la chanteuse française la plus célèbre dans le monde.
Voir aussi : France - Naissance - Musique - Edith Piaf - Music-hall - Histoire de l'Art

1915
19 décembre
Décès d'Alois Alzheimer
Né le 14 juin 1864 à Marktbreit, en Bavière, Alois Alzheimer est un médecin neurologue, neuropathologiste et psychiatre allemand. En 1906, lors de la conférence des psychiatres allemands, il est le premier à décrire les symptômes et l'analyse histologique du cerveau après avoir suivi des patients atteints de démence. La maladie portera donc son nom. Il a créé l'école de neuropathologie de Munich. Il décède le 19 décembre 1915 après des complications rénales et cardiaques d'un rhumatisme articulaire aigu.
Voir aussi : Décès - Allemagne - Médecine - Histoire des Sciences et techniques

1916
19 décembre
Décès du dernier roi de Birmanie, Thibaw Min
Thibaw Min décède à l'âge de 58 ans des suites d'un infarctus. Né le 1er janvier 1859 à Mandalay (Birmanie), il fut nommé par son père Mindon Min, prince de l'Etat de Thibaw avant de lui succéder en 1878. Il tenta de libérer la Basse-Birmanie du joug britannique, ce qui le conduisit à être exilé à Ratnagiri (Inde) en 1885. Thibaw Min fut le dernier roi de Birmanie ainsi que le onzième souverain de la dynastie Konbaung.
Voir aussi : Décès - Politique - Histoire de la Politique

1944
19 décembre
Naissance de Alvin Lee
Alvin Lee, de son vrai nom Graham Barnes, est un guitariste et chanteur de rock anglais né le 19 décembre 1944 à Nottingham. Influencé par des guitaristes tels que Chuck Berry et Scotty Moore, il commence sa carrière dans les Jaybirds puis connaît le succès avec son groupe Ten Years After à la fin des années soixante. Sa performance à Woodstock en 1969 est considérée comme un des grands moments du festival.
Voir aussi : Chanteur - Guitariste - Chuck Berry - Histoire de Woodstock - Nottingham - Histoire de l'Art

1946
19 décembre
Début de la guerre d'Indochine
Après plus d’un an de négociations entre les troupes françaises du Viêt-Nam et les représentants du parti Viêt-minh, aucune solution concrète n’a encore été trouvée. Les troupes du Viêt-minh, sous l’autorité d’Hô Chi Minh, luttent pour l’indépendance de leur pays, tandis que les Français veulent y maintenir leur souveraineté. Lorsque les forces du Viêt-minh envahissent la ville d’Hanoï et massacrent des Français, la guerre éclate. Le mois précédent, plusieurs Français avaient été tués à Haiphong. Cette dernière avait aussitôt été bombardée. Le conflit ne s’achèvera qu’en 1954, avec la défaite française de Diên Biên Phu.
Voir aussi : Indépendance - Dossier histoire de l' Empire colonial français - Histoire de l'Indochine - Ho Chi Minh - Histoire de la Guerre d'Indochine - Histoire des Guerres

1947
19 décembre
Création de FO
Les syndicalistes fondateurs de la tendance Force ouvrière au sein de la CGT décident de quitter la confédération au nom de l'indépendance syndicale. Léon Jouhaux, Robert Bothereau, Albert Bouzanquet, Georges Delamarre et Pierre Neumeyer remettent leur démission en dénonçant la trop étroite dépendance de la CGT avec le parti communiste. La nouvelle confédération prend le nom de l'hebdomadaire crée pour la CGT en 1945, Force Ouvrière. Les dirigeants de F.O désirent préserver leur neutralité vis à vis du gouvernement, du patronat et surtout du parti communiste.
Voir aussi : Syndicat - Histoire du Social

1964
19 décembre
Jean Moulin au Panthéon
A l'initiative du général de Gaulle et du ministre des Affaires culturelles, André Malraux, les cendres de Jean Moulin sont transférées au Panthéon en présence de la famille du défunt et de nombreux anciens résistants. Malraux, dans un formidable discours, rendra hommage à l'ancien chef du Conseil national de la Résistance ainsi qu'à tous les hommes qui ont lutté contre l'occupation allemande. En entrant dans la demeure des grands hommes de France, Jean Moulin devient un héro national.
Voir aussi : De Gaulle - Histoire du Panthéon - Jean Moulin - Histoire de la Cinquième République

1965
19 décembre
De Gaulle premier président élu au suffrage universel
De Gaulle devient le premier président de la République élu au suffrage universel. Cependant, il aura dû attendre le deuxième tour, un score de seulement 55 % et une confrontation avec un des ses ennemis les plus virulents, à savoir François Mitterrand. Celui-ci a en effet réussi à réunir la gauche autour de sa candidature au deuxième tour. Partisan de la IVème République, il s’était opposé à l’action de De Gaulle, avait rédigé le pamphlet « Coup d’Etat permanent » et qualifié le nouveau régime de « dictature ».
Voir aussi : De Gaulle - Mitterrand - Président de la République - Histoire des Elections

1999
19 décembre
Restitution de Macao à la Chine
Le comptoir de Macao, appelé Aomen en Chinois, est rétrocédé à la Chine populaire à minuit après plus de 400 ans de présence portugaise. Le Portugal avait fait de ce petit territoire de Chine du Sud une colonie d'outre-mer en 1557.
Voir aussi : Histoire de la Décolonisation

2005
19 décembre
Premier mariage gay au Royaume-Uni
Deux femmes fêtent en Irlande du nord, région très conservatrice, la première union civile homosexuelle du Royaume-Uni. Donnant des droits très proches du mariage, cette union aura un retentissement médiatique mondial avec les noces d’Elton John quelques jours plus tard.
Voir aussi : Dossier histoire Mariage - Histoire de l'Irlande du Nord - Homosexualité - Histoire des Mœurs

2006
19 décembre
Les infirmières bulgares condamnées à mort
Cinq infirmières bulgares et un médecin palestinien, emprisonnés depuis 1999, sont condamnés à mort en Libye pour avoir délibérément inoculé le virus du sida à 400 enfants. La décision du tribunal est en parfaite contradiction avec les études scientifiques qui certifient que seule la mauvaise hygiène de l’hôpital est responsable de l’épidémie. Déjà condamnés à mort en 2004, les accusés vont faire appel, alors que la communauté internationale s’indigne profondément.
Voir aussi : Sida - Histoire de la Justice

http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml

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Publié : mer. déc. 19, 2012 12:48 am
par saintluc
Vitus Jonassen Béring (parfois écrit Behring), né le 12 août 1681 à Horsens dans le Jutland, mort le 19 décembre 1741 sur l'île Béring, près de la péninsule du Kamtchatka, est un explorateur danois au service de la marine russe, un capitaine-komandor connu parmi les marins russes sous le nom d'« Ivan Ivanovitch Bering ».
Il découvrit le détroit, à qui son nom a été donné, qui sépare le continent asiatique et le continent américain, ainsi que les côtes de la région (Alaska, Kamtchatka, Îles Aléoutiennes etc.)
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Après un voyage aux Indes, il s'engagea dans la marine du tsar, puis empereur Pierre Ier en 1703, servant dans la flotte de la Baltique durant la guerre du Nord. De 1710 à 1712, il servit dans celle de la mer d'Azov et prit part à la guerre russo-turque de 1710-1711. Il se maria à une Russe et en 1715, il fit une brève visite dans sa ville natale qu'il n'allait jamais revoir. Une série d'explorations sur la côte septentrionale de l'Asie le mena à son premier voyage au Kamtchatka.
En 1725, sous les auspices du gouvernement russe et de Pierre le Grand, il alla par voie terrestre à Okhotsk, traversa la mer d'Okhotsk vers le Kamtchatka et construisit le navire Sviatoi Gavriil (Saint-Gabriel). En 1728, à bord de ce bateau, Béring navigua vers le nord jusqu'à ce qu'il ne vit plus de terre dans cette direction (c'est-à-dire qu'il emprunta le détroit de Béring), prouvant ainsi que les continents eurasien et américain étaient séparés par de l'eau. Il fut néanmoins critiqué à son retour car il n'avait pas vu le continent américain que le brouillard cachait.
L'année suivante, il entreprit une recherche afin de trouver le continent américain à l'est de la Russie, mais échoua et ne fit que redécouvrir l'île Ratmanov, la plus occidentale des îles Diomède, déjà découvertes par Dejnev. À l'été 1730, Béring retourna à Saint-Pétersbourg. Durant le long voyage en Sibérie qui l'amena à traverser tout le continent asiatique, Béring tomba gravement malade. Cinq de ses enfants moururent pendant le voyage.
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Béring fut chargé de mener une nouvelle expédition et retourna à Okhotsk en 1735. Des artisans locaux, Makar Rogatchev et Andreï Kozmine, construisirent deux vaisseaux, les Sviatoï Piotr (Saint-Pierre) et Sviatoï Pavel (Saint- Paul), à bord desquels il appareilla. En 1740, il établit le peuplement de Petropavlovsk au Kamtchatka.
À partir de là, il mena une expédition en Amérique du Nord en 1741. Une tempête sépara les deux bateaux, mais Béring aperçut la côte sud de l'Alaska, et un débarquement fut effectué sur l'île Kayak (en) ou dans le voisinage. Sous le commandement d'Alexei Tchirikov, le second bateau découvrit les côtes nord-ouest de l'Amérique du Nord (l'archipel Alexandre c'est-à-dire l'Alaska du Sud-est actuel). Ces voyages de Béring et Tchirikov occupèrent une place centrale dans les efforts russes d'exploration du Pacifique Nord.
Béring fut bientôt forcé de faire demi-tour en raison des mauvaises conditions rencontrées. Sur le chemin du retour, il découvrit certaines des îles Aléoutiennes. Un de ses marins mourut et fut enterré sur une de ces îles. Le groupe d'îles correspondant fut baptisé en son honneur (îles Shumagin). Béring tomba malade et ne fut bientôt plus en mesure de commander son navire, qui se réfugia sur une île inhabitée des îles du Commandeur, au sud-ouest de la mer de Béring. Béring et vingt-huit de ses marins y moururent. L'île porte son nom. Une tempête provoqua le naufrage du Sviatoï Piotr, mais le seul charpentier survivant, S. Starodoubtsev, parvint avec l'aide de l'équipage à construire un petit vaisseau à partir de ce qui avait pu être récupéré au moment du naufrage. Le nouveau bateau mesurait seulement 12,2 mètres et fut aussi nommé Sviatoï Piotr. Des soixante-dix-sept hommes du Sviatoï Piotr, seuls quarante-six parvinrent à survivre aux difficultés de l'expédition. La dernière victime mourut la veille de l'arrivée. Le Sviatoï Piotr fut en service pendant douze ans, naviguant entre le Kamtchatka et Okhotsk jusqu'en 1755. Son constructeur, Starodoubtsev, retourna chez lui couvert d'honneurs et construisit plus tard plusieurs autres navires.
La valeur des expéditions que mena Béring fut sous-évaluée pendant très longtemps, mais James Cook prouva l'exactitude de ses observations. De nos jours, le détroit de Béring, la mer de Béring, l'île Béring et le pont de glace du détroit de Béring portent son nom.
En août 1991, les dépouilles de Béring et de cinq de ses marins furent découvertes par une expédition russo-danoise. Les corps furent transportés à Moscou où des médecins parvinrent à reconstituer son apparence. Ses dents ne portaient pas de signe apparent de scorbut, conduisant à la conclusion qu'il mourut d'une autre maladie. En 1992, les corps de Béring et des autres marins furent inhumés sur l'île Béring.

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Publié : jeu. déc. 20, 2012 12:43 am
par saintluc
1355
20 décembre
Mort d'Étienne Douchan
Etienne Douchan fut le premier empereur de Serbie sous le nom de Stefan Uroš IV Dušan. Il s'autoproclama empereur de Serbie en 1346, et mis en place le « Code Dusan », un ensemble de lois universelles s'appliquant à tous les habitants de son empire sans distinction. A sa mort, le 20 décembre 1355, l'empire serbe était l'un des plus grands États d'Europe. Il est probable qu'il fut empoisonné, une pratique courante dans la région à cette époque.
Voir aussi : Empire de Serbie et de Grèce - Étienne Douchan - Royaume de Serbie - Stefan Uroš IV Dušan - Histoire de la Politique

1522
20 décembre
Soliman le magnifique s'empare de Rhodes
Les soldats Ottomans emmenés par Soliman II dit le Magnifique, prennent la forteresse de Rhodes après cinq mois de siège. Les chevaliers de l'ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem sont chassés de la battisse qui les abritait depuis deux siècles. L'île restera sous domination turque jusqu'en 1912.
Voir aussi : Invasion - Soliman le Magnifique - Histoire de Rhodes - Histoire de l'Islam

1590
20 décembre
Mort d'Ambroise Paré
Né vers 1510 à Bourg-Hersent, Ambroise Paré est issu d'une famille modeste : son père était agriculteur. Un chapelain se charge de son éducation : le jeune Ambroise sera considéré comme son domestique. Il quitte sa ville natale avec de maigres connaissances, et enchaîne les métiers sans considération : il se fait néanmoins remarquer pour son intelligence par le duc René de Montjean, qui le fait barbier-chirurgien. C'est ainsi qu'Ambroise Paré devient chirurgien du roi. Il rédige de nombreux ouvrages sur la médecine, et est ainsi considéré comme le père de la chirurgie.
Voir aussi : Chirurgie - Ambroise Paré - Histoire des Sciences et techniques

1769
20 décembre
La mort du Dauphin de France
Louis de France est plus communément appelé le Dauphin Louis. Fils de Louis XV, il se tient à l’écart de la politique. Son décès, intervenu le 20 décembre 1769, proclame son fils Louis Auguste comme l’héritier du trône de France à la succession de Louis XV. Sous le nom de Louis XVI, ce dernier accédera au trône de France le 10 mai 1774


1848
20 décembre
Louis-Napoléon Bonaparte prête serment
Elu le 11 décembre à la présidence de la République avec 74% des suffrages, Louis-Napoléon Bonaparte prête serment devant la tribune et jure "en présence de Dieu et du peuple français, représenté par l'Assemblée nationale, de rester fidèle à la République démocratique, une et indivisible et de remplir tous les devoirs que (lui) impose la Constitution." Peu après son discours le prince-président s'établira dans sa nouvelle résidence du palais de l'Elysée. En décembre 1851 le neveu de Napoléon Ier organisera un Coup d'Etat qui lui permettra de se faire sacrer empereur sous le titre de Napoléon III en 1852.
Voir aussi : Président de la République - Election - Louis-Napoléon Bonaparte - Histoire de la Deuxième République

1860
20 décembre
La Caroline du Sud fait sécession
Suite à l'élection d'Abraham Lincoln à la présidence des Etats-Unis, la Caroline du Sud, farouchement opposée à l'abolition de l'esclavage, est le premier Etat des Etats-Unis à se rebeller contre le pouvoir fédéral et à se retirer de l'Union. Bientôt la Géorgie, l'Alabama, la Floride, le Mississipi, la Louisiane et le Texas rejoindront le mouvement sécessionniste et formeront les Etats confédérés. Le pays divisé entre les nordistes, partisans de l'abolition de l'esclavage et les sudistes, qui craignent que la libération des Noirs entraîne la ruine de l'économie, sombrera dans la guerre civile en avril 1861.
Voir aussi : Dossier histoire de la Guerre de Sécession - Lincoln - Histoire de la Caroline du Sud - Histoire des Guerres

1880
20 décembre
Début de la première guerre des Boers
Le 20 décembre 1880 voit le début de la première guerre des Boers, avec la bataille de Bronkhorstspruit. Les Boers mécontents du désir britannique d'annexer le Transvaal afin de récupérer les gisements de diamants nouvellement découverts, attaquent un convoi militaire non loin de la ville de Bronkhorstspruit. Les soldats britanniques subiront une sévère défaite, avec de nombreuses pertes. La guerre ne s'achève que le 23 mars 1881.
Voir aussi : Histoire du Transvaal - Première guerre des Boers - Histoire des Guerres

1886
20 décembre
Joseph Gallieni est nommé gouverneur général du Soudan français
Le 20 décembre 1886, Joseph Gallieni est nommé gouverneur général du Soudan français, qui correspond aujourd'hui au Mali. Ce militaire né le 24 avril 1849 revient d'une mission de trois ans en Martinique, et vient d'être nommé lieutenant-colonel. Durant son mandat, il parviendra à obtenir la rive gauche du Niger, en signant un traité avec Samori. Il quitte l'Afrique en 1891. Il meurt le 27 mai 1916 durant la Première Guerre mondiale.
Voir aussi : Afrique - Histoire de la Martinique - Première Guerre mondiale. - Mali - Niger - Histoire de la Politique

1917
20 décembre
Création de la Tchéka
La Tchéka est créée à Pétrograd. Ce service secret dont l'objectif est de lutter contre les partisans de la « contre-révolution » et du « sabotage » est placé sous l'autorité de Félix Dzerjinski. Il a été prévu pour seconder les soviets locaux. En mars 1918, il comptait 600 agents et 280 000 en 1921. Cette commission sera dissoute dès 1922 pour laisser place à la GPU (sigle de Direction Politique d'Etat).
Voir aussi : Russie - Fondation - Tchéka - Histoire de la Politique

1924
20 décembre
Adolf Hitler est libéré de prison
Le 20 décembre 1924, Adolf Hitler est libéré de prison après seulement quelques mois d'emprisonnement, au lieu des cinq années prévues lors de son arrestation après sa tentative de putsch en 1923. Ces treize mois de prison auront permis à Adolf Hitler de s'imprégner d'auteurs comme Nietzsche ou Marx avant de rédiger la plus grande partie de son manifeste Mein Kampf, où il dévoile les bases de son idéologie nazie.
Voir aussi : Adolf Hitler - Mein Kampf - Histoire de la Politique

1945
20 décembre
Création du franc CFA
Le franc CFA est créé le 26 décembre 1945 après la signature par la France des accords de Bretton Woods. Il signifie franc des colonies françaises d'Afrique. En 1945, 1 franc CFA vaut 1,70 franc métropolitain. À partir de 1948, 100 francs CFA valent 200 francs français. La création du franc CFA a pour but de restaurer l'autorité monétaire de la France dans les colonies, qui ont été éloignées du franc lors de la Seconde Guerre mondiale.
Voir aussi : Seconde guerre mondiale - Colonies - Accords de Bretton Woods - Franc - Histoire de la Politique

1946
20 décembre
Ray "Sugar" Robinson champion du monde
A 26 ans, le boxeur Smith Walker Junior, alias Ray "Sugar" Robinson, est sacré champion du monde des poids moyens à New-York en battant Tommy Bell en quinze rounds. Robinson, qui doit son surnom "Sugar" à son élégance et son charme, défendra son titre mondial à cinq reprises. A la fin de sa carrière en 1965, Ray "Sugar" Robinson comptera 175 victoires pour 202 combats.
Voir aussi : Champion du monde - Histoire de la Boxe

1971
20 décembre
Orange Mécanique déchaîne les passions
Adapté du roman d'Anthony Burgess le neuvième film de Stanley Kubrick est projeté pour la première fois à New-York. Les critiques de cinéma sont divisées. Certaines voient plus dans l'histoire d'Alex, interprété par Malcolm McDowell, une apologie de la violence qu'une dénonciation et pour beaucoup "Orange mécanique" n'est rien moins qu'une incitation à la délinquance juvénile. D'autres au contraire estiment que le film de Kubrick est un véritable chef-d'oeuvre. La très grande couverture médiatique et la polémique dont il fait l'objet feront "d'Orange mécanique" une immense succès de cinéma.
Voir aussi : Dossier histoire de New York - Kubrick - Orange Mécanique - Histoire du Cinéma
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : jeu. déc. 20, 2012 12:52 am
par saintluc
La Tchéka (en russe : ЧК, API : /tɕɪ.ˈka/) est la police politique créée le 7/20 décembre 1917 sous l'autorité de Félix Dzerjinski pour combattre les ennemis du nouveau régime bolchevik. Son organisation était décentralisée et devait seconder les soviets locaux. En février 1922, elle fut remplacée par la Guépéou.
Tchéka est l'acronyme de « Commission extraordinaire » (en russe : чрезвычайная комиссия), forme abrégée de « Commission extraordinaire panrusse pour la répression de la contre-révolution et du sabotage » (en russe : Всероссийская чрезвычайная комиссия по борьбе с контрреволюцией и саботажем).
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Emblème de la Tchéka puis du KGB : l'épée et le bouclier.
Le 7/20 décembre 1917, le Conseil des commissaires du peuple, après avoir examiné le projet de Dzerjinski écrivit dans sa décision : « Donner à la commission le nom de « Commission extraordinaire panrusse près le Conseil des commissaires du peuple pour combattre la contre-révolution et le sabotage », et ratifier cette commission. Mesures à appliquer : confiscation, expulsion des lieux, retrait des cartes d'alimentation, publication des listes des ennemis du peuple, etc. »
Le 1er novembre 1918, un des chefs de la Tchéka donnait l'instruction :
« Nous ne faisons pas la guerre contre des personnes en particulier. Nous exterminons la bourgeoisie comme classe. Ne cherchez pas, dans l'enquête, des documents et des preuves sur ce que l'accusé a fait, en acte et en paroles, contre le pouvoir soviétique. La première question que vous devez lui poser, c'est à quelle classe il appartient, quelle est son origine, son éducation, son instruction et sa profession1. Ce sont ces questions qui doivent décider de son sort. Voilà la signification et l'essence de la Terreur Rouge. »
— Martyn Latsis, Journal La Terreur rouge, 1er novembre 1918.
Un peu plus tard, Dzerzinski proclamait que « la contrainte prolétarienne sous toutes ses formes, en commençant par les exécutions capitales, constitue une méthode en vue de créer l'homme communiste ».
Le siège central de la Tchéka était situé à Moscou dans le bâtiment de la Loubianka (rue Grande-Loubianka) qui a abrité toutes les polices politiques de l'URSS jusqu'en 1991 ; d'abord situé à Pétrograd et dirigé par Moïsseï Ouritski, assassiné le 30 août 1918 dans un attentat. Cet édifice se trouvait sur la place nommée alors Dzerjinski, en l'honneur du premier et unique directeur de la Tchéka.
Selon Nicolas Werth, la première opération de la Tchéka consista à briser la grève des fonctionnaires de Pétrograd. Dzerjinski justifia l'opération : « Qui ne veut pas travailler avec le peuple n'a pas sa place avec lui. ».
Officiellement, la Tchéka était chargée de la contre-subversion et du contre-espionnage. Dans les faits, elle s'attaqua également aux partis de gauche (mencheviks, socialistes-révolutionnaires, anarchistes) et aux couches populaires : les citadins affamés qui tentaient d'échanger quelques produits dans les campagnes contre de la nourriture étaient arrêtés pour « spéculation », les ouvriers en grève, les déserteurs de la toute récente Armée rouge, les paysans rétifs aux réquisitions... La peine de mort avait été réintroduite au printemps 1918.
Fondée à Pétrograd, la Tchéka comptait 600 agents en mars 1918 quand elle s'installa à Moscou, un millier en juin 1918, 40 000 hommes fin 1918, et 280 000 début 1921.
Selon Pierre Broué, la Tchéka commence vraiment à frapper à partir de mars 1918 au moment de l’offensive allemande10. La répression s’aggrave en juillet, après l’assassinat de V. Volodarski par des socialistes-révolutionnaires. Mais c’est au cours de l’été 1918 que les choses changent brutalement, avec l’insurrection des SR de gauche de Moscou et une série d’attentats contre les dirigeants bolcheviques - Moïsseï Ouritski est assassiné le 30 août, Lénine grièvement blessé par Fanny Kaplan, elle-même sommairement exécutée peu après.
Disant s’inspirer de l’exemple des Jacobins de la Révolution française, les dirigeants bolcheviques déclarent opposer à la « terreur blanche » la « terreur rouge ». Selon la Tchéka elle-même, il y a 22 exécutions dans les six premiers mois de 1918, mais 6 000 pour les six derniers. Bien que ces chiffres soient probablement largement sous-estimés, ils montrent l'intensification de la répression à partir du début de la guerre civile. Selon l’historien William Henry Chamberlin (cité par Pierre Broué), la terreur rouge pourrait avoir fait environ 50 000 victimes. Nicolas Werth estime plutôt le nombre total de tués à près de 140 000.
Victor Serge fait remarquer que l’ensemble de la terreur rouge a fait bien moins de victimes que la seule bataille de Verdun. Il estime néanmoins que la création de la Tchéka et ses procédures secrètes est la plus grave erreur du pouvoir bolchevique. Il note toutefois que la jeune république vivait sous des « périls mortels » et que l’initiative de la terreur blanche a précédé celle de la terreur rouge. Il précise aussi que Félix Dzerjinski redoutait les excès des tchéka locales et que bien des tchékistes furent eux-mêmes fusillés pour cela.
La constitution des armées blanches de Krasnov, Denikine ou Koltchak en mai 1918, la révolte de la Légion tchèque à l'est, l'intervention étrangère dans les ports de Russie, enfin l'éclatement de la guerre civile russe en juillet-août, ainsi qu'une insurrection des SR de gauche à Moscou le 7 juillet suivie d'une vague d'attentats, mettent la Russie rouge dans une situation d'encerclement complet. Le 5 septembre 1918, la Tchéka met la « terreur rouge » à l'ordre du jour. Les massacres de milliers de prisonniers, d'otages et de suspects ont déjà commencé à travers les villes de Russie bolchevique. Pendant ces équivalents russes des massacres de septembre 1792 français, la Tchéka exécute 10 000 à 15 000 personnes, majoritairement des nobles et des ecclésiastiques, soit deux à trois fois plus que le nombre d'exécutés (6 321 personnes) sous le régime tsariste durant les 92 ans précédant la Révolution (1825 à 1917).
Le 25 octobre 1918, le Comité central du Parti bolchevique discuta d'un nouveau statut de la Tchéka. Boukharine, Olminski et Petrovski, commissaire du peuple à l'Intérieur, demandèrent que fussent prises des mesures pour limiter les « excès de zèle d'une organisation truffée de criminels et de sadiques, d'éléments dégénérés du lumpenprolétariat ». Mais bientôt, le camp des partisans inconditionnels de la Tchéka reprit le dessus. Y figuraient, outre Dzerjinski, les dirigeants du Parti Sverdlov, Staline, Trotsky et Lénine. Le 19 décembre 1918, sur proposition de Lénine, le Comité central adopta une résolution interdisant à la presse bolchevique de publier des « articles calomnieux sur les institutions, notamment sur la Tchéka, qui accomplit son travail dans des conditions particulièrement difficiles ». Ainsi fut clos le débat.
La Tchéka est dissoute en février 1922 et laisse place à la GPU.
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Une partie des anarchistes, favorables à la destruction de l'ordre établi par la violence, participèrent au renversement du tsarisme et même du gouvernement d'Alexandre Kerensky. Mais dès 1918, la Tchéka commence la répression à leur encontre.
Selon le mythe des tchékistes, le 20 décembre 1920 a été créé le Département étranger (INO) de la Vé-Tché-Ka près le soviet des commissaires du peuple (SNK) – gouvernement de la République socialiste fédérative soviétique de Russie (RSFSR).
Les opérations à caractère d'espionnage ont déjà été pratiquées par la Tchéka dès 1918, mais la création officielle de l’INO a donné à l’espionnage politique une existence administrative.
En vérité l’INO a été créé non pas le 20 décembre 1920, mais dès le printemps 192018, d’abord au sein du Département spécial de la Vé-Tché-Ka. En été 1920 il fonctionnait déjà, mais son travail était jugé insuffisant par le Politburo (décision du septembre 1920). Une réorganisation a commencé dès septembre. Une commission a été créée pour cela. Le 12 décembre 1920 Dzerjinski signe le premier ordre de réorganisation. C’est la date de son deuxième ordre n°169 du 20 décembre 1920 que les mythologues tchékistes [pas du tout neutre ! Donner vrais références] ont retenu comme le jour de naissance de l’espionnage politique soviétique.

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Publié : ven. déc. 21, 2012 12:39 am
par saintluc
1375
21 décembre
Décès de Boccace
Boccace, de son vrai nom Giovanni Boccaccio, décède à Certaldo. Né en 1313 dans la même ville, il a développé une passion pour la littérature lors de son passage à la cour du roi Robert de Naples. A la fin des années 1340, il rentre à Florence où il se lie d'amitié avec Pétrarque. En 1348, il rédige ce qui est considéré comme son premier chef d'œuvre "Décaméron". Malgré de nombreux écrits et plusieurs succès (Corbaccio, une biographie de Dante Alighieri, etc.), il finira sa vie dans la solitude et la misère à Certaldo.
Voir aussi : Décès - Littérature - Histoire de l'Art

1744
21 décembre
Naissance du peintre Anne Vallayer-Coster
Anne Vallayer-Coster naît à Paris. Elève de Madeleine Basseporte et de Claude Joseph Vernet, elle est admise à admise à l'Académie royale de peinture et de sculpture à 26 ans pour ses représentations de natures mortes. En mai 1781, elle se marie à l'avocat au parlement et receveur général, Jean-Pierre Sylvestre Coster. Elle accèdera plus tard au titre de chef du cabinet de peinture de la reine Marie-Antoinette. Elle décèdera à Paris le 28 février 1818.
Voir aussi : France - Peinture - Histoire de la Peinture

1880
21 décembre
Création de lycées pour filles
Le député de gauche et proche de Jules Ferry, Camille Sée fait de l'enseignement supérieure des jeunes filles une affaire d'état en créant des institutions publiques. Il décrète: "Les filles sont aussi aptes que les garçons à recevoir l'éducation secondaire".Grâce à la loi Sée, l'instruction des filles ne sera plus dispensée que par les seules écoles privées ou religieuses. Des externats sont institués laissant aux municipalités la possibilité de créer des internats. L'enseignement de la religion disparaît au profit de la morale. Il faudra toutefois attendre 1925 pour que les programmes enseignés aux filles soient les mêmes que ceux destinés aux garçons. L'adoption de la loi Sée provoque un débat houleux à la chambre et au Sénat, notamment auprès de l'Eglise qui s'oppose à ce que l'on forme des "femmes libres penseurs".
Voir aussi : Dossier histoire du féminisme - Dossier histoire de l' enseignement - Lycée - Histoire des Femmes

1898
21 décembre
Georges de Grèce arrive à Souda
Le traité de Constantinople, qui met fin à la Guerre des Trente Jours, prévoit l'accession de la Crète à l'autonomie. Les puissances européennes demandent au prince Georges de Grèce d'être le haut-commissaire de l'île. Ce dernier débarque à Souda le 21 décembre 1898. Il est acclamé par la foule en se rendant à La Canée. Georges reste haut-commissaire de la Crète jusqu'en 1906, mais il ne parvient pas à rattacher l'île à la Grèce et se heurte à l'opposition d'Elefthérios Venizélos.
Voir aussi : Histoire de la Crète - Histoire de la Politique

1925
21 décembre
Première du "Cuirassé Potemkine"
Le film du réalisateur russe Sergueï Eisenstein est présenté pour la première fois au théâtre du Bolchoï à Moscou. Commandé à Eisenstein par le Comité pour la commémoration de la révolution de 1905, le film raconte l'histoire de la mutinerie des marins du principal cuirassé de la flotte russe survenue le 27 juin 1905. Le "Cuirassé Potemkine", symbole des premiers évènements révolutionnaires, reçoit un accueil triomphal à travers toute l'Union Soviétique.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Film - Eisenstein - Histoire du Cinéma

1937
21 décembre
Sortie de "Blanche-neige et les sept nains"
Le premier long métrage d'animation parlant et en couleur est diffusé à Los Angeles. Produit par Walt Disney, la création de Blanche-Neige et les sept nains (Snow-white and the seven dwarfs) a nécessité trois ans de travail. Le film remporte un incroyable succès et consacre Disney qui prouve qu'un dessin animé de plus d'heure intéresse le public.
Voir aussi : Disney - Histoire des Dessins animés

1940
21 décembre
Naissance de Franck Zappa
Frank Vincent Zappa est né le 21 décembre 1940 à Baltimore, aux États-Unis. Cet auteur, interprète et guitariste hors pair œuvre dans le milieu du rock. Il réalise plus de soixante albums et se signale par ses compétences de guitariste. Plusieurs courants musicaux, comme la musique expérimentale, le ska et le hard rock, se réfèrent à son travail. Il est également reconnu comme un satiriste hilarant et pertinent. Il est décédé le 4 décembre 1993 à Los Angeles.
Voir aussi : Etats-Unis - Musicien - Guitariste - Frank Zappa - Histoire de l'Art

1940
21 décembre
Le sous-marin Narval est coulé
Le 21 décembre 1940, au large de Sfax en Tunisie, le sous-marin Narval des Forces françaises libres coule après avoir percuté une mine. Mis en service en 1925, ce bâtiment était un élément essentiel de la flotte française ralliée au général de Gaulle. Son équipage dans son intégralité avait rejoint la base navale de Malte, le 26 juin 1940, et s'était mis au service de la contre-offensive française en Méditerranée.
Voir aussi : Sous-marin - Tunisie - Malte - Sfax - Histoire des Guerres

1945
21 décembre
Décès de George Patton
George Patton est né aux États-Unis en 1885. Issu d'une famille aisée, il est éduqué par ses parents puis intègre une école classique en 1897. Il étudie à l'Académie militaire de West Point puis sert lors de la Première Guerre mondiale. Durant la Seconde Guerre mondiale, il est nommé général de division et participe à de nombreuses batailles. Son désir d'attaquer l'URSS lui fait perdre le commandement de la Bavière. Il est décédé d'un accident de voiture en 1945.
Voir aussi : Etats-Unis - Première Guerre mondiale - Seconde guerre mondiale - Armée américaine - Histoire des Guerres

1945
21 décembre
Création du Commissariat Général au Plan.
Le Commissariat général du plan est créé le 21 décembre 1945 par le général de Gaulle, son activité débute dès le 3 janvier 1946. Cette institution a pour but de définir la planification économique du pays. Le premier commissaire au plan est Jean Monnet. Il reste à ce poste jusqu'en 1952. Le Commissariat général du plan, qui est directement rattaché au chef de l'État, est composé de 160 personnes.
Voir aussi : Jean Monnet - Histoire de la Politique

1959
21 décembre
Le Shah d’Iran fait de Farah Diba son épouse
Muhammad Riza Pahlavi, Shah d’Iran depuis 1941, scelle son amour en se mariant à la belle Farah Diba. Sacrée impératrice, cette dernière contribuera à l’amélioration de son pays, notamment en favorisant l’émancipation féminine, et sera particulièrement appréciée par la population. Pour le Shah, il s’agit d’une troisième noce, qui le comblera par la naissance de quatre enfants, dont deux fils. Mais le rêve deviendra cauchemar lors des premières émeutes islamistes, à la fin des années 1970. À la chute de son époux, Farah Diba le suivra en exil et le soutiendra jusqu’à sa mort, en 1980.
Voir aussi : Dossier histoire Mariage - Exil - Shah - Histoire des Faits divers

1960
21 décembre
Acte de naissance du Free Jazz
L’album au titre revendicateur « Free Jazz » du saxophoniste Ornette Coleman inaugure le mouvement musical qui en reprendra le nom. Inspiré par un contexte politisé et pénétré par les luttes « raciales », ce mouvement musical prône également des réformes esthétiques : retour à l’improvisation collective oubliée après la vague New Orleans et refus des contraintes du be-bop.
Voir aussi : Ségrégation - New Orleans - Histoire du Jazz

1983
21 décembre
Sortie de "Tchao Pantin"
Le film de Claude Berri, "Tchao Pantin", sort dans les salles françaises et offre un nouveau visage à Coluche. Interprétant un homme solitaire et rongé par l’alcool, Coluche est loin de ses rôles comiques de "L’aile ou la cuisse" ou de "l’Inspecteur La Bavure". Il recevra le césar du meilleur acteur pour cette interprétation.
Voir aussi : Coluche - Histoire du Cinéma

1983
21 décembre
Le "Canard enchaîné" titre sur les avions renifleurs
Le "Canard Enchaîné" révèle une escroquerie à peine croyable dont les victimes sont Elf et l’Etat français : l’affaire des avions renifleurs. Au milieu des années soixante-dix, deux hommes ont vendu aux français un contrat d’exclusivité autour d’une invention révolutionnaire : le projet Aix. Il s’agit d’une machine qui permet, à partir d’un vol au-dessus de territoires, de détecter les sources pétrolifères. Les résultats sont surprenants. Mais l’enthousiasme était vite retombé : les tests concluants étaient dus à la récupération de données connues.
Voir aussi : Histoire du Canard enchaîné - Elf - Histoire des Scandales politiques

1985
21 décembre
Première campagne pour les "Restos du cœur"
L'association de lutte contre la pauvreté fondée par le comique Coluche ouvre ses premiers centres de distribution de vivres dans toute la France. Cette première campagne, qui fait suite à une proposition de Coluche le 26 septembre 1985, prendra fin le 21 mars, au début du printemps. 5000 bénévoles y participeront et 805 millions de repas seront distribués durant tout l'hiver.
Voir aussi : Coluche - Restos du cœur - Histoire du Social

1988
21 décembre
Un boeing 747 s'écrase sur Lockerbie
Un Boeing 747 de la compagnie Pan American assurant le vol 103 Francfort/Londres/New York explose en vol au dessus du village écossais de Lockerbie. Les 259 occupants de l'appareil trouvent l'accident ainsi que 11 habitants du hameau. L'impact des débris du 747 provoque un trou béant de plusieurs mètres au milieu des habitations de Lockerbie. La thèse de l'attentat est avancée suite aux récentes menaces qu'avaient reçues la compagnie de la part de la Libye. Le 31 janvier 2001, l'ancien chef de la sécurité aérienne de la Libyan Arab Airlines, Abdel Basset Ali Megrahi, sera reconnu coupable de l'attentat. Il avait réussi à dissimuler la bombe dans un radiocassette.
Voir aussi : Attentat - Explosion - Bombe - Histoire de Boeing - Histoire du Terrorisme

2005
21 décembre
Noces d’Elton John et de David Furnish
Le célèbre chanteur pop Elton John se marie avec son compagnon canadien, David Furnish. Après douze ans de vie commune, le couple peut bénéficier de la nouvelle législation mise en place au Royaume-Uni sur le "partenariat civil". La cérémonie se déroulera en toute intimité à l’hôtel de ville de Windsor. La première union civile homosexuelle au Royaume-Uni eut lieu quelques jours plus tôt, entre deux femmes.
Voir aussi : Dossier histoire Mariage - Homosexualité - Histoire des Mœurs

http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : ven. déc. 21, 2012 12:44 am
par saintluc
Le Narval est un sous-marin français, de type Laubeuf, qui naviguait en 1899 : c'était le premier sous-marin au monde à être réellement opérationnel. Il possédait un moteur à vapeur ainsi qu'un moteur électrique.
Un nouveau sous-marin du même nom a été mis en service en 1925. Il a constitué l'un des tout premiers éléments des Forces navales françaises libres, l'intégralité de son équipage ayant rallié la base de Malte dès le 26 juin 1940. Il a coulé après avoir heurté une mine, le 21 décembre 1940, devant Sfax en Tunisie.
C'est aussi une classe de sous-marins français, de 1 900 t en plongée, opérationnels entre 1954 et 1992, dessinée par l'ingénieur du génie maritime Gérard de Dinechin, ainsi qu'une classe de sous-marins de la Russie Impériale.
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : sam. déc. 22, 2012 12:42 am
par saintluc
69
22 décembre
Mort de Vitellius
L'Empereur Vitellius est égorgé en plein cœur de Rome par les partisans du général Titus Flavius Vespasien. Ce dernier avait été proclamé empereur par les légions du Danube et de l'Orient le 1er juillet avant l'assassinat de Vitellius. Vespasien fera une entrée triomphale dans Rome dix mois après la victoire de ses partisans. Le nouvel empereur mettra fin à la grave crise de succession ouverte par la mort de Néron en 68 et règnera sur l'empire pendant 10 ans.
Voir aussi : Assassinat - Histoire de Rome - Histoire de la Rome antique

1641
22 décembre
Mort de Maximilien de Béthune, duc de Sully
Maximilien de Béthune, duc de Sully, est né le 13 décembre 1559 à Rosny-sur-Seine, près de Mantes. Fils de François de Béthune et de Charlotte Dauvet, il reprend le titre de Baron de Rosny à la mort de son frère aîné, Louis de Béthune, en 1578. Compagnon du roi Henri IV de Navarre, il le soutient dans toutes les guerres. En 1596, Henri IV l'affecte au Conseil des Finances et deux ans plus tard il le nomme surintendant des finances. En 1599, on lui attribue les fonctions de Grand maître de l'artillerie et Grand voyer de France. Après la mort d'Henri IV en 1610, il est peu à peu mis à l'écart du pouvoir et démissionne de son poste de surintendant des finances et de gouverneur de la Bastille. Il s'éteint le 22 décembre 1641 au château de Villebon.
Voir aussi : Histoire des Décès

1667
22 décembre
Fin de la construction de la Cathédrale Métropolitaine de Mexico
La Cathédrale Métropolitaine de Mexico, localisée sur la place centrale de Mexico, a été construite par Hernan Cortés. Charles Quint et le pape Clément VII transforment cette église en cathédrale et elle acquiert le titre de « métropolitaine » en 1547, sous ordre de Paul III. En 1571, cet édifice est démoli et sa reconstruction est ordonnée par le vice-roi Martín Enríquez de Almanza et l'archevêque Pedro Moya de Contreras. Le 22 décembre 1667, sa construction est achevée.
Voir aussi : Histoire de l'Architecture

1715
22 décembre
Arrivée de Giuseppe Castiglione à Pékin.
Giuseppe Castiglione est né le 19 juillet 1688 en Italie. Il est connu pour être un frère jésuite italien, un missionnaire en Chine et un peintre
Le 22 décembre 1715, il arrive à Pékin. Il devient un des peintres préférés du roi appartenant à la Dynastie Qing.
Il deviendra par la suite peintre à la cour impériale.
Il vivra à Pékin jusqu'à sa mort, en 1766.
Voir aussi : Histoire de la Chrétienté

1867
22 décembre
Décès de Théodore Rousseau de Barbizon
Le peintre français Théodore Rousseau s'éteint à Barbizon (Seine-et-Marne), où il s'était installé aux alentours de 1848 pour y fonder l'école des peintres du même nom, parmi lesquels Millet, Diaz, Dupré, Daubigny ou Chintreuil, et dont il devint le chef de file. Grandement influencé par les paysagistes hollandais, à l'instar d'un Ruysdael, Van Goyen ou Hobbema, il s'escrimait à reproduire le plus fidèlement – et naïvement – la nature, qu'il observa, bien souvent, dans la forêt de Fontainebleau, mais ne put jamais tout à fait se détacher d'une certaine sensibilité romantique, dans ses ressorts lyriques et pathétiques.
Voir aussi : Histoire du Romantisme - Millet - Peinture française - Histoire de l'Art pictural

1894
22 décembre
Dreyfus coupable
Le capitaine français Alfred Dreyfus est condamné au bagne à perpétuité pour espionnage au profit de l'Allemagne. Dégradé, il sera envoyé sur l'île du Diable en Guyane le 21 janvier 1895. Sa condamnation va plonger la France dans une bataille idéologique entre "Dreyfusards" et "antidreyfusards" quand le chef des renseignements, le commandant Picquart, demandera la révision du procès en 1898. La condamnation du capitaine Dreyfus deviendra alors "l'Affaire" Dreyfus.
Voir aussi : Procès - Dossier histoire de l' affaire Dreyfus - Condamnation - Dreyfus - Histoire de la Troisième République

1895
22 décembre
Première radiographie
Le physicien allemand Wilhelm Konrad Röntgen qui a fait la découverte des rayons X le 8 novembre, effectue la première radiographie sur la main de sa femme. La radiologie sera enseignée dans la plupart des facultés de médecine européennes à partir de 1897. Mais les radiologues ne connaissaient pas les risques de la radiodermite et ne se protégeaient pas contre les rayons.
Voir aussi : Rayons X - Histoire de la Médecine

1944
22 décembre
Première de "La Folle de Chaillot"
La pièce de Jean Giraudoux est présentée pour la première fois en public au théâtre de l'Athénée à Paris dans une mise en scène orchestrée par Louis Jouvet. Marguerite Moreno interprète le rôle titre d'Aurélie, la Folle de Chaillot. Louis Jouvet joue le rôle du chiffonnier. La pièce reçoit un accueil triomphal et les critiques voient en elle "un thème pour tous les délires".
Voir aussi : Louis Jouvet - Giraudoux - Histoire du Théâtre

1944
22 décembre
Création de l'Armée populaire vietnamienne
Le 22 décembre 1944, le général Võ Nguyên Giáp a créé l'armée populaire vietnamienne à partir de la brigade d'armée, sur une directive de Hô Chi Minh. Cette armée a mené une guerre insurrectionnelle contre les colons français installés en Indochine depuis 1887. Elle est une force majeure dans la révolution d'Août et dans l'obtention de l'indépendance du Vietnam en 1945, et existe toujours aujourd'hui malgré les changements de régime.
Voir aussi : Colonisation - Indochine française - Hô Chi Minh - Révolution d'Août - Histoire des Guerres

1949
22 décembre
Naissance de Robin et Maurice Gibb, fondateurs des Bee Gees
Maurice et Robin Gibb naissent le 22 décembre 1949 sur l'île de Man. Avec leur autre frère Barry, ils fondent un groupe de musique qu'ils appellent Bee Gees, en 1962, en Australie. Il faut attendre 1967 pour qu'ils commercialisent leur troisième disque dans le monde entier. Très vite, le succès est au rendez-vous. En 1978, ils enregistrent la bande originale du film « La Fièvre du samedi soir ». Maurice Gibb meurt d'un arrêt cardiaque en janvier 2003, deux ans après la sortie du dernier album du groupe.
Voir aussi : Histoire de l'Art

1974
22 décembre
Les Comores choisissent l'indépendance
Avec 95% de "oui" les Comoriens se prononcent en faveur de l'indépendance, à l'exception de l'île de Mayotte qui elle reste française. L'archipel des Comores faisait partie des possessions française de l'Océan Indien depuis 1841, il avait acquis le statut de Territoire d'Outre-mer (TOM) en 1958.
Voir aussi : Indépendance - Histoire de la Décolonisation

1989
22 décembre
Nicolae Ceausescu fuit la Roumanie
Le dictateur roumain surnommé "le génie des Carpates" quitte précipitamment la Roumanie devant la vague révolutionnaire qui déferle sur son pays depuis mois d'une semaine. Au même moment les "révolutionnaires" s'emparent de la télévision roumaine. Le 16, les habitants de Timisoara s'étaient soulevés contre l'arrestation du pasteur Lazlo Toekes défenseur des droits des minorités hongroises. Le 21 une manifestation d'ouvriers a conspué le régime dictatorial devant le siège du PC à Bucarest. Les époux Ceausescu seront vite arrêtés sur le chemin de l'aéroport de Pitesti et fusillés après un simulacre de procès le 26. Nicolae et Elena seront reconnus coupables de génocide et de détournement de fonds. Les évènements de Roumanie seront les premiers à être intégralement retransmis par la télévision.
Voir aussi : Fuite - Histoire de Bucarest - Histoire des Coups d'Etat

2001
22 décembre
Hamid Karzaï devient président de l’Afghanistan
Quelques semaines après la chute du régime taliban, un gouvernement intérimaire multiethnique est installé en Afghanistan. Le Pachtoune modéré Hamid Karzaï est placé à sa tête. En juin, il sera désigné pour présider un gouvernement transitoire, en attendant les futures élections. Celles-ci se dérouleront le 9 octobre 2004 et le maintiendront dans ses fonctions présidentielles.
Voir aussi : Dossier histoire des Talibans - Hamid Karzaï - Kandahar - Histoire des Elections

2004
22 décembre
Sortie de Mon beau-père, mes parents et moi
Après plusieurs années d'inactivité, Dustin Hoffman fait un retour remarqué par le public dans Mon beau-père, mes parents et moi. Le film rapporte plus de 500 millions de dollars. C'est le plus grand succès de l'acteur au box-office.
Voir aussi : Hoffman - Histoire du Cinéma
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : sam. déc. 22, 2012 12:48 am
par saintluc
Giuseppe Castiglione (19 juillet 1688, Milan, Italie - 16 juillet 1766, Pékin, Chine) est un frère jésuite italien, missionnaire en Chine et peintre à la cour impériale. Il fut l'un des artistes préférés des empereurs de la dynastie Qing. En 1716 il prend le nom chinois de 郎世寧, Lang Shining, « Homme des mers occidentales ».
Giuseppe Castiglione entre comme novice-frère dans la Compagnie de Jésus à Gênes en 1707. Ses talents artistiques sont reconnus dès ses années de noviciat. Il commence à peindre des œuvres religieuses (Saint Ignace dans la grotte de Manrèse et L'Apparition du Christ à Saint Ignace). On retrouve dans ses premières œuvres des réminiscences d'Andrea Pozzo et des plus grands maîtres italiens du début du xviie siècle. Son talent était tel que Marie-Anne d'Autriche lui aurait demandé de faire le portrait de ses enfants.
Les jésuites de Chine ayant demandé qu’on leur envoie un artiste-peintre pour la cour impériale de Beijing, Castiglione se porte volontaire et fut accepté. En 1710 il est en route pour Lisbonne (point de départ obligé de tout navire pour l’Orient). Il passe par Coimbra au Portugal où on le retient plusieurs années pour en décorer la chapelle du noviciat. Il s’embarque finalement pour l’Orient le 12 avril 1714.
Passage à Goa en septembre 1714 et arrivée à Macao le 10 juillet 1715. Il continue son voyage et entre à Pékin le 22 décembre. Presque aussitôt il est introduit par le père Matteo Ripa auprès de l’empereur Kangxi (1661-1722) et reçoit une charge comme ‘peintre de la Cour’. Les successeurs de Kangxi, Yongzheng (1723-1735) et Qianlong (1736-1797) lui garderont leur confiance. En fait Castiglione sera peintre de la cour durant ses 51 ans de vie en Chine ! Il y jouit sans interruption d’une grande considération et y reçoit des honneurs insignes, comme de pouvoir porter l’habit de fonctionnaire impérial. Après sa mort il reçut le titre de « Vice-ministre », c’est-à-dire fonctionnaire de premier rang.
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Les sujets préférés de Castiglione : l'Empereur Qianglong et le cheval...
Il est possible que dans sa jeunesse Castiglione ait subi l’influence indirecte d’artistes flamands. On sait qu’un disciple de Pierre-Paul Rubens, Jan Roos (1591-1638) avait fondé un atelier à Gênes.
Un strict respect de l’étiquette (jamais d’affront, ni de critique directe des conceptions chinoises) lui permet de s’assurer la collaboration des peintres de la cour impériale. Cette collaboration lui permet d’intégrer au mieux dans son art les approches orientale et occidentale. Il forme d’autres artistes jésuites à faire de même: Ferdinand Moggi, Jean-Denis Attiret et Ignace Sickelpart. Il a également des élèves chinois qui deviendront célèbres.
Cette faculté de compromis artistique entre le réalisme occidentale et le spiritualisme de l’art chinois (éviter les ombres, adopter des motifs secondaires chinois) sont à la source de cette synthèse artistique qui le fit reconnaître par trois empereurs successifs comme le meilleur artiste de leur cour.
L’œuvre la plus ancienne que l’on ait de lui est une peinture florale sur soie (1723) offerte à l’empereur Yongzheng lors de son avènement sur le trône. Il peint papillons, fleurs, arbres, animaux, de manière de plus en plus chinoise.
Son œuvre monumentale (et la mieux connue) fut peinte en 1728 : les cent coursiers. Sur un rouleau de soie de huit mètres de long et un mètre de hauteur une centaine de chevaux, tous différents, sont représentés en des postures toutes diverses.
Castiglione décore également deux églises de Pékin (il n’en reste rien) et les chapelles privées de certains riches convertis qui ne désirent pas pratiquer leur foi en public. Les faveurs dont il jouit à la cour alors que les chrétiens sont bannis de l’empire l’embarrassent. Il est d’ailleurs critiqué par ses confrères jésuites. Il tente plusieurs fois d’obtenir de Qianlong le rétablissement de la liberté religieuse, mais sans succès.
En 1729 Castiglione fait traduire en chinois et publie l'œuvre de son maitre italien Andrea Pozzo : Perspectiva pictorum et architectorum. L'ouvrage eut du succès et fut réimprimé en 1735.
Sous Qianlong, le plus artiste des trois empereurs qu’il connut, Castiglione devient également portraitiste: l’empereur et son épouse, ses concubines et enfants. Les chevaux impériaux préférés sont immortalisés (la série des Dix coursiers, en 1743). C’est l’époque également des grandes toiles décrivant des scènes de chasse (passe-temps préféré de l’empereur mandchou) ou de guerre. Les toiles sur soie sont grandes, mais l’approche est celle d’un miniaturiste : Castiglione soigne tous les détails.
En 1747 Castiglione est nommé architecte et responsable de la conception d’un parc de 400 hectares et construction d’un nouveau palais impérial. Il est un peu probable que Qianlong ait été influencé dans cette décision par des gravures reçues de France, car à cette période il était en contact avec le roi Louis XV. Un autre frère jésuite, le français Michel Benoist, spécialiste en hydraulique, est mis à contribution pour la construction des fontaines et des jets d’eaux. Ce sera le fameux ancien palais d'été, ou Palais des délices de l’harmonie dont la constructions dura 10 ans (1747-1757) et qui sera détruit en 1861 par les troupes franco-britanniques lors de la Seconde guerre de l'opium.
Jusqu’à la fin de sa vie le frère jésuite sera mis à contribution par l’empereur Qianlong. Les dernières peintures sur soie que l’on connaisse de lui (contenant des chevaux) datent de 1762. Castiglione a alors 74 ans… Il s’éteint le 16 juillet 1766. Ses funérailles sont financées par l’empereur : un insigne honneur et expression de grande estime. À titre posthume il est nommé vice-ministre. Sa pierre tombale disparue lors de la profanation du cimetière chrétien de Zhalan (par les Boxers) fut retrouvée et remise là où elle avait été installée.

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : dim. déc. 23, 2012 1:14 am
par saintluc
1357
23 décembre
Assassinat de Djanibeg
Khan de la Horde d'or, un empire turco-mongol composé de Tatars imposant sa loi sur les steppes russes, Djanibeg en est le dernier chef puissant. Assassiné le 23 décembre 1957, son règne est marqué par une agitation féodale déchaînée à sa mort. Le couronnement de son fils marque le début du délitement de l'empire, caractérisé par une instabilité du pouvoir, détenu en réalité par un seigneur féodal, Mamaï, dont l'autorité est contestée par les princes russes dès 1371.
Voir aussi : Russie - Horde d'or - Khan - Tatars - Histoire de la Politique

1482
23 décembre
La Bourgogne et la Picardie deviennent françaises
Le roi de France et l'empereur d'Autriche signent le traité d'Arras. Il stipule que les duchés de Bourgogne et de Picardie reviennent à Louis XI et prévoit l'union du dauphin Charles VIII avec la fille de Maximilien de Habsbourg, Marguerite d'Autriche. Par cette union, l'Autriche apportera en dot la Franche-Comté et l'Artois.
Voir aussi : Traité - Louis XI - Histoire de la Bourgogne - Charles VIII - Histoire de la Picardie - Histoire des Valois

1588
23 décembre
Assassinat du duc de Guise
Henri III fait mettre un terme à l’ascension du duc de Guise en chargeant des membres de sa garde personnelle, "les quarante-cinq", de l’abattre. Depuis le début des états généraux de Blois, le catholique "Henri le balafré" ne cache pas ses ambitions de prétendant au trône. A la tête de la Sainte Ligue en pleine guerre de religion, le duc de Guise a profité des difficultés du roi pour se faire nommer lieutenant général. Il compte bien prendre la place d’héritier du trône puisque Henri III n’a pas d’enfant. Après cet assassinat, le roi travaillera à décapiter la Sainte Ligue avant d’être lui-même assassiné le 1er août 1589.
Voir aussi : Dossier histoire des Guerres de Religion en France - Henri III - Histoire de la Sainte Ligue - Duc de Guise - Histoire des Assassinats

1783
23 décembre
George Washington renonce à ses fonctions militaires
Plus de trois mois après la proclamation de l'indépendance des Etats-Unis, le héros de la guerre présente sa démission au Congrès. Il renonce à son poste de commandant en chef des armées et décide de se retirer dans sa propriété de Mount Vernon en Virginie. Mais la retraite de George Washington sera de courte durée, puisqu'il sera élu président de la jeune république des Etats-Unis par deux fois, en 1789 et en 1792.
Voir aussi : Démission - George Washington - Histoire de la Politique

1789
23 décembre
Décès de Charles-Michel Lespée
L'abbé de l'Epée, Charles-Michel Lespée, est né le 22 novembre 1712, à Versailles. Son objectif est d'élaborer un enseignement dédié aux sourds. Il est un réel précurseur dans le domaine de la langue des signes française. Il commit l'erreur d'appliquer la structure syntaxique du français aux gestes mais son institut lui a survécu. L'abbé de l'Epée est mort le 23 décembre 1789, à Paris, et a été reconnu par l'Assemblée nationale bienfaiteur de l'humanité.
Voir aussi : Histoire des Décès

1790
23 décembre
Naissance de Jean-François Champollion
Jean-François Champollion est né le 23 décembre 1790, à Figeac, dans le département du Lot. Il est considéré comme le père de l'égyptologie, grâce à ses travaux de déchiffrage des hiéroglyphes. Son don pour les langues le mène de Grenoble à Paris sur la piste du copte. Il faut attendre 1824 pour que le système de déchiffrement soit complet. Entre 1828 et 1830, il participe à une mission scientifique en Egypte, et décède, épuisé, le 4 mars 1832 à Paris.
Voir aussi : Hiéroglyphes - Champollion - Histoire des Grandes aventures et découvertes

1793
23 décembre
La virée de Galerne prend fin à Savenay
Après la défaite au Mans, les 15 à 20 000 personnes qui restent de la virée de Galerne tentent de rentrer au pays. Pour cela, ils doivent traverser la Loire. C’est ce qu’ils commencent à faire à Savenay, à proximité de Nantes, lorsque l’armée républicaine les rattrape. Les hommes commandés par Kléber, Marceau et Westermann maîtrisent totalement la situation et ont pour mission de décimer les contre-révolutionnaires. Seulement 4 000 personnes parviennent à s’échapper alors que près de 15 000 corps vendéens joncheront Savenay et les bois environnants. La Guerre de Vendée n’est pas terminée, mais l’épisode des grands combats prend fin. L'épisode suivant sera particulièrement violent, fait de l'affrontement des colonnes infernales de Turreau aux troupes de Charrette et de Stofflet.
Voir aussi : Dossier histoire de la Guerre de Vendée - Charette - Virée de Galerne - Kléber - Stofflet - Histoire de la Révolution

1797
23 décembre
Naissance d'Adrien de Jussieu, botaniste français
Adrien Henri de Jussieu étudie la médecine dans la ville de Paris. Il devient botaniste et prend la place de son père en 1826 en récupérant la chaire de botanique du Jardin des Plantes. En 1831, il devient membre de l'Académie des Sciences puis la préside en 1853. Au cours de son existence, il dirige et publie de nombreux travaux sur les plantes monocotylédones et sur la botanique en général.
Voir aussi : Académie des sciences - Médecine - Botanique - Histoire des Sciences et techniques

1834
23 décembre
Mort de Thomas Malthus, économiste britannique
Economiste britannique né en 1766, Thomas Malthus publia, en 1798, la première version de son "Essai sur le principe de population". Cet essai connut quatre autres versions, chacune créant succès et polémique. Malthus y expose sa théorie selon laquelle la croissance de la population est plus rapide que la croissance de la production, provoquant un accroissement de la misère générale. Il fut également professeur d'économie politique et mourut en 1834.
Voir aussi : Politique - économiste - économie - Population - Production - Histoire des Décès

1847
23 décembre
Reddition d'Abd-El-Kader
Abd-el-Kader, l'émir de Mascara, se rend aux Français. Depuis le début de l'invasion française en Algérie (1830), le souverain s'oppose violemment aux colons en menant une guerre sainte appelée le "Jihâd". Chassé du Maroc, où il s'était réfugié, il est contraint de se rendre au général Lamoricière. L'Emir sera emprisonné à Toulon puis libéré en 1852 par Napoléon III. Pour la France, la reddition du plus fervent opposant à la colonisation en Algérie marque le début de l'occupation totale du pays.
Voir aussi : Dossier histoire de l' Empire colonial français - Reddition - Abd el-Kader - Smala - Histoire de la Colonisation

1871
23 décembre
Le Japon s'ouvre enfin au monde
Départ pour les Etats-Unis et l'Europe de la mission diplomatique « Iwakura », du nom de son chef, l'aristocrate Tomomi Iwakura, l'un des artisans de la restauration du pouvoir impérial et de l'instauration de l'ère Meiji (1868-1912). Selon l'idée du missionnaire hollandais Guido Verbeck (1830-1898), conseiller étranger au pays du Soleil-Levant, des experts et ambassadeurs furent chargés d'observer, de collecter et d'étudier les connaissances et avancées occidentales en matière scientifique, afin de les importer au Japon, en vue de consolider les bases d'un Etat moderne et de rattraper son retard, dû à un profond isolement.
Voir aussi : Ouverture - ère meiji - Japon impérial - Occidentalisme - Histoire de la Diplomatie

1876
23 décembre
Abdul Hamid II sultan ottoman libéral
A peine a-t-il succédé à son frère, Murat V, à la tête de l'actuelle Turquie que le sultan ottoman Abdülhamid II (1842-1918) promulgue une Constitution relativement libérale, accordant notamment les libertés d'expression et de réunion. Ceci pour « services rendus » au mouvement jeune-turc pro-occidental de Midhat Pacha, désireux de rénover des institutions ottomanes archaïques et obsolètes, et qu'il fait Premier ministre de son gouvernement. Lors des insurrections serbe et bulgare de 1876, la Jeune-Turquie avait ainsi contribué aux renversements successifs de ses rivaux, Abdulaziz et Murat V. Pour autant, Abdülhamid ajourna la dite Constitution dès janvier 1878, pour se diriger vers une politique autoritaire.
Voir aussi : Histoire de l'Empire ottoman - Constitution - Libéralisme - Occidentalisme - Histoire des Institutions

1888
23 décembre
Van Gogh se mutile l'oreille
Dans leur atelier d'Arles, le peintre Vincent Van Gogh tente de blesser son ami Gauguin avant de se trancher l'oreille avec une lame de rasoir. Il offrira le morceau de chair à une prostituée. Gauguin, est arrêté puis aussitôt relâché. Rapidement rétabli, Van Gogh peindra son autoportrait avec son pansement autour de la tête. Pour Paul Gauguin, cette nouvelle crise de folie marque la fin de la collaboration des deux peintres dans leur "atelier du Midi" installé à Arles.
Voir aussi : Van Gogh - Gauguin - Histoire de la Peinture

1909
23 décembre
Intronisation d'Albert Ier de Belgique
Né en 1875, Albert Ier de Belgique épouse Elisabeth de Bavière en 1900. Ensemble, ils ont trois enfants, Léopold (futur roi Léopold III), Charles-Théodore et Marie-José.
Il accède au trône le 23 décembre 1909 en succédant à son oncle, le roi Léopold II, surnommé le Roi bâtisseur. Le règne d'Albert Ier est principalement marqué par la Première Guerre mondiale à laquelle il a personnellement participé et qui lui vaut le surnom de Roi soldat ou de Roi Chevalier. Passionné d'alpinisme, Albert Ier meurt d'une chute à la montagne le 17 février 1034.

Voir aussi : Première Guerre mondiale - Belgique - Léopold II - Albert Ier - Histoire de la Politique

1925
23 décembre
Naissance de Pierre Bérégovoy, ancien Premier ministre français
Né le 23 décembre 1925 à Déville-lès-Rouen (France), Pierre Bérégovoy est un homme politique français. Il devient, en avril 1992, sous la présidence de François Mitterrand, Premier ministre, un poste qu'il occupe jusqu'en mars 1993. Auparavant, il fut ministre des Affaires sociales et de la Solidarité de 1982 à 1984, puis ministre de l'Économie et des Finances à deux reprises, de 1984 à 1986, puis de 1988 à 1992. Pierre Bérégovoy se suicide le 1er mai 1993, il était âgé de 67 ans.
Voir aussi : Premier ministre - François Mitterrand - Histoire de la Politique

1929
23 décembre
Naissance de Chet Baker, trompettiste de jazz américain
Chet Baker est né le 23 décembre 1923 à Yale. Sa carrière de trompettiste de jazz débute réellement lorsqu'il accompagne Charly Parker dans une tournée sur la Côte Ouest. Il devient ensuite très populaire grâce à son quartette qui se fait connaître au club hollywoodien The Haig. Sa vie privée houleuse, traversée d'arrestations pour trafics de stupéfiants, a contribué à sa légende d'artiste aussi rebelle que talentueux. Il est mort le 13 mai 1988.
Voir aussi : Jazz - Histoire de l'Art

1933
23 décembre
Naissance d'Akihito
Né le 23 décembre 1933, Akihito est le 125e empereur du Japon. Actuellement en fonction, il est arrivé au pouvoir le 7 janvier 1989 à la mort de son père. Son règne est placé sur la réconciliation historique. Le Japon a été un empire invasif, il s'excuse donc publiquement auprès des peuples occupés. Il a aussi essayé de créer une certaine proximité entre les Japonais et la lignée impériale. Lors de l'incident de Fukushima, il fit une apparition à la télévision.
Voir aussi : Naissance - Japon - Akihito - Histoire de la Politique

1933
23 décembre
Catastrophe ferroviaire de Lagny-Pomponne
Dans le département de la Seine-et-Marne, à Pomponne, survient un accident ferroviaire le 23 décembre 1933 : un Paris-Strasbourg entre en collision avec un train express Paris-Nancy. C'est le deuxième accident ferroviaire le plus meurtrier en France : on dénombre 204 morts et 120 blessés. L'enquête ouverte ne put déterminer les réelles causes de l'accident, seules plusieurs hypothèses furent avancées. Après l'accident, le système des feux de signalisation fut repensé.
Voir aussi : Histoire de la Société

1947
23 décembre
Invention du transistor
Trois ingénieurs américains des laboratoires Bell, John Bardeen, Walter Brattain et William Schockley présentent leur nouvelle invention, le transistor. Le dispositif permet de détecter et d'amplifier les courants électriques. Le transistor est aussi capable de produire des ondes électromagnétiques à ultra-haute fréquence. Les trois inventeurs recevront le prix Nobel de physique pour leur invention en 1956.
Voir aussi : Dossier histoire des inventions - Histoire de l'Informatique

1971
23 décembre
Sortie de l'Inspecteur Harry
Sortie américaine de L'Inspecteur Harry de Don Siegel. Le film, d'une extrême violence pour l'époque, fait scandale. On reproche à Harry Callahan, flic et héros de l'histoire, ses méthodes expéditives. Longtemps, Clint Eastwood traînera la réputation de ce rôle, le public l'assimilant à ce personnage charismatique mais moralement douteux. Ce qui ne l'empêchera pas de poursuivre sa collaboration avec Don Siegel (5 films en commun), près duquel il apprendra son métier de réalisateur.
Voir aussi : Eastwood - Histoire du Cinéma

1971
23 décembre
Libération de Régis Debray
L'universitaire français d'extrême-gauche est libéré en Bolivie après quatre ans de prison. Compagnon de "Che" Guevera dans la lutte contre l'impérialisme en Amérique Latine, il avait été condamné à 30 ans de prison en 1967 par le tribunal de Camiri pour sa participation à la guérilla bolivienne.
Voir aussi : Libération - Prison - Che Guevara - Histoire de l'Opposition

1986
23 décembre
Premier tour du monde sans escale et sans ravitaillement
Au terme de 9 jours et 4 minutes de vol, l'avion expérimental "Voyager" se pose sur la base aérienne d'Edwards en Californie après avoir effectué un tour du monde sans escale et sans recevoir aucun type de ravitaillement. Piloté par Dick Rutan et Jeana Yeager, "Voyager" est essentiellement construit en plastique et en papier et peut transporter trois fois son poids en carburant. Parti le 14 décembre, il a accompli les 41 000 kilomètres sans encombre à une vitesse moyenne de 186 km/heure.
Voir aussi : Tour du monde - Histoire de l'Aéronautique

2003
23 décembre
Le Queen Mary 2 quitte Saint-Nazaire
Le plus grand paquebot du monde quitte les Chantiers de l’Atlantique pour rejoindre son port d’attache : Southampton, en Angleterre. Ce navire de croisière de 345 mètres de long et capable d’accueillir jusqu’à 3 000 passagers fait la fierté des chantiers de Saint-Nazaire et d’un pays qui rêve encore du prestige d’un France promis à la casse.
Voir aussi : Paquebot - Chantiers de l’Atlantique - Queen Mary 2 - Histoire des Sciences et techniques

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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : dim. déc. 23, 2012 1:21 am
par saintluc
Après la bataille du Mans, presque tous les derniers Chouans, dont Boisguy et Jean Chouan, quittent l'armée et regagnent leurs pays. Le 14 décembre, les 20 000 rescapés vendéens occupent pour la troisième fois Laval. Les troupes républicaines étant concentrées à l'est, la route vers la Loire par le sud est à nouveau libre. Malgré la fatigue, les Vendéens n'ont pas le temps de se reposer. Après être passés par Craon et Pouancé les 14 et 15, ils atteignent Ancenis au bord de la Loire le 16 décembre. Désormais proches de leur but, ils se saisissent des rares barques qu'ils parviennent à trouver et construisent des radeaux. La rive opposée est toujours sous le contrôle des républicains. Aussi, pendant toutes les journées du 16 et du 17 décembre, 1 200 soldats vendéens menés par La Rochejaquelein et Stofflet traversent le fleuve en vue de créer une tête de pont. Mais, le 17 décembre, deux chaloupes canonnières républicaines venues de Nantes font leur apparition, coupent le passage et coulent aisément les embarcations qu'ils rencontrent. 400 soldats vendéens périssent noyés. Pendant ce temps, le général Marceau prend position à Châteaubriant au nord, et d'autres troupes, menées par Westermann, arrivent en direction de l'est et accrochent les Vendéens à Ancenis. Ceux-ci sont réduits à fuir vers les zones où les troupes républicaines ne se trouvent pas et partent vers le nord-ouest par Nort-sur-Erdre, en contournant Nantes, trop bien défendue. Le 19 décembre, Westermann rattrape l'arrière-garde vendéenne à Nort-sur-Erdre et massacre 300 à 400 traînards. Le 20 décembre, ils sont à Blain. L'armée vendéenne n'est plus forte que de 6 000 à 7 000 soldats, mais ce qui reste du Conseil vendéen décide d'élire un nouveau général en chef. C'est finalement Fleuriot qui est choisi. Furieux, Talmont, qui estime que ce rôle devait lui revenir, se sépare de l'armée et repart pour le Maine, accompagné de seulement trois de ses compagnons, dont Bongon, bien décidé à recréer la « Petite Vendée » qui lui était fidèle.
Les troupes républicaines progressent. Kléber et Marceau contrôlent la forêt du Gâvre. Les Vendéens doivent se rabattre vers le sud-ouest et Savenay. Le matin du 22 décembre, après que les 150 hommes de la garnison eurent opposé un baroud d'honneur, les Vendéens pénètrent dans la ville que les républicains ont évacuée. À ce moment, les Vendéens ne comptent plus que 6 000 soldats et presque autant de blessés, de femmes et d'enfants.
Ils ne tardent pas à être rejoints dans la soirée par l'armée républicaine forte de 18 000 hommes qui prend position au nord de la ville. Au soir du 22 décembre, les Vendéens sont presque encerclés. Le lendemain à l'aube, l'infanterie républicaine, commandée par Marceau, Kléber, Tilly et Canuel, passe à l'offensive. En quelques heures, les forces vendéennes sont écrasées. Luttant avec l'énergie du désespoir, les femmes se joignent même aux combattants lors des affrontements au corps-à-corps. Fleuriot, avec 300 cavaliers commandés par Georges Cadoudal, parvient à effectuer une percée, mais il est ensuite repoussé et sa cavalerie dispersée par la contre-attaque républicaine. Les cavaliers réussissent néanmoins à s'échapper. Ce n'est pas le cas du gros des troupes vendéennes qui se replie vers l'ouest. Les soldats tentent alors une ultime résistance afin de couvrir la fuite des femmes et des enfants. Lyrot est tué lors de cet affrontement, ainsi que La Roche-Saint-André. Bernard de Marigny, en revanche, parvient avec les deux canons qui lui restent, à tenir sa position pendant une heure puis à prendre la fuite dans les marais. La victoire républicaine est écrasante, les Bleus n'ont que 30 morts et 200 blessés. En face, 4 000 à 7 000 Vendéens périssent dans Savenay et ses environs, tués au combat ou exécutés sommairement. Des milliers d'autres sont capturés et enfermés dans l'église. Alors que le gros de l'armée, mené par Kléber, part défiler à Nantes, plusieurs détachements de cavalerie commandés par Marceau et Westermann, guidés par des meutes de chiens, se lancent à la poursuite des survivants. Ceux qu'ils rencontrent sont tués ou faits prisonniers. Westermann fait notamment fusiller par ses hussards 500 à 700 hommes, femmes et enfants vendéens à Prinquiau. Des milliers d'autres sont capturés et conduits à Savenay. Les représentants en mission Prieur de la Marne, Turreau et Bourbotte font alors condamner à mort tous les soldats vendéens pris les armes à la main. Ceux-ci, au nombre de 2 000, sont fusillés pendant les huit jours qui suivent la bataille. Les femmes et les enfants, au nombre de 1 679 sont envoyés dans les prisons de Nantes où ils périssent tous, fusillés ou noyés en masse sur ordre du représentant Carrier.
Avec l'aide de passeurs, environ 2 500 fugitifs, parmi lesquels l'abbé Bernier et Victoire de Donnissan de Lescure parviennent à traverser la Loire dans les jours qui suivent la bataille. Au total, sur les 60 000 à 100 000 personnes que comptaient les Vendéens au début de la campagne, 50 000 à 70 000 sont morts; 4 000 seulement sont parvenus à regagner la Vendée militaire. Les autres sont capturés ou trouvent refuge chez les Chouans, au nord de la Loire.
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La Bataille de Savenay
Chouans dans la Vendée, auteur inconnu, xixe siècle.
Musée d'art et d'histoire, Cholet.

La bataille de Savenay marque la fin de la Virée de Galerne, qui se termine par une victoire décisive des forces républicaines. Cependant, Marceau, écœuré par la guerre civile et par les massacres, demande sa mutation aux frontières pour aller combattre les forces de la coalition. Le 30 décembre, il passe son commandement au général Turreau, avec qui il a une altercation très vive, lui reprochant son peu d'empressement à venir combattre. Il occupe un temps le commandement militaire de la ville de Châteaubriant, puis il est mis en accusation pour avoir sauvé une jeune royaliste à la bataille du Mans. Défendu par Bourbotte, il est finalement acquitté et muté selon son souhait, dans l'armée de Sambre-et-Meuse. Le poste de général en chef de l'armée de l'Ouest revient alors au général Louis Marie Turreau. Ce dernier met en place un plan de répression, les colonnes incendiaires, qui devait par la suite relancer la guerre. Kléber, qui tente de s'y opposer en préconisant l'occupation du pays par la construction de forts, est finalement envoyé à Vitré au sein de l'armée des côtes de Brest pour combattre les Chouans. Il s'oppose, avec succès cette fois-ci, à Rossignol, son général en chef, qui veut étendre les colonnes incendiaires à certaines zones de l'Ille-et-Vilaine, de la Loire-inférieure et de la Mayenne. Kléber reste en Bretagne jusqu'en mai 1794, puis il est muté à son tour dans l'armée du Nord.
Aux combats succède rapidement la répression. Elle est particulièrement violente à Nantes, où le représentant Jean-Baptiste Carrier organise l'exécution de milliers de personnes par les noyades et les fusillades. 8 000 à 11 000 prisonniers sur 12 000 à 13 000, hommes, femmes et enfants, périssent à Nantes de novembre 1793 à février 1794 par les exécutions ou les épidémies. De plus dans le Maine-et-Loire, dirigé par les représentants Adrien Francastel et Nicolas Hentz, et particulièrement à Angers, Saumur, Avrillé, Doué-la-Fontaine, Sainte-Gemmes-sur-Loire, Le Marillais et aux Ponts-de-Cé, 11 000 à 15 000 personnes, hommes, femmes et enfants, sont emprisonnées, 6 500 à 7 000 sont fusillées ou guillotinées, 2 000 à 2 200 meurent dans les prisons.

En novembre 1793 le Comité de Salut public avait voté un décret qui condamnait tout ville prise sans combat par les « Brigands » à être incendiée. Quelques villes, comme Fougères ou Laval, sont menacées, mais ce décret n'est finalement pas appliqué.
Des commissions militaires sont mises en place dans les départements traversés par les Vendéens, ainsi en Ille-et-Vilaine, 553 personnes sont condamnées à mort et exécutées par les commissions Brutus Magnier, O'Brien et Frey-Vaugeois pendant cinq mois, essentiellement à Rennes et Fougères.
De son côté, le prince de Talmont, qui tentait d'entrer en relation avec Joseph de Puisaye, est arrêté au village de Pont-dom-Guérin, à La Bazouge-du-Désert, avec ses trois compagnons, par la garde nationale du Loroux. Emprisonné à Fougères, Rennes puis Vitré dans de très mauvaises conditions, il subit un long interrogatoire. Atteint du typhus, il est finalement envoyé à Laval où il meurt guillotiné devant les portes de son château le 27 janvier 1794.
D'autres officiers trouvent la mort en tentant de traverser la Loire. Donissan, arrêté à Ancenis, est fusillé à Angers le 8 janvier. Piron de La Varenne se noie dans le fleuve le 10 mai 1794 lorsque sa barque est surprise et coulée par une canonnière républicaine.
Au début de l'année 1794, la Vendée militaire est définitivement vaincue. Cependant, la guerre ne s'arrête pas. Charette qui n'a pas pris part à la Virée de Galerne poursuit les combats depuis octobre contre le général Nicolas Haxo. Ce dernier s'empare notamment, avec 6 000 hommes, de Noirmoutier le 3 janvier. Le général d'Elbée et les 2 000 défenseurs de l'île se rendent sous promesse de vie sauve mais sont tous fusillés. La guerre reprend véritablement le 21 janvier lorsque le général Turreau passe à l'offensive. De janvier à mars, ses colonnes incendient tout sur leurs passages et commettent de nombreuses atrocités, certaines exterminent même des villages entiers.
Plusieurs chefs rescapés — Stofflet, Sapinaud de La Rairie, puis Marigny — parviennent au bout de quelques mois à reformer des troupes. En revanche, Henri de La Rochejaquelein, après avoir rassemblé 800 à 1 200 hommes, est tué dans une escarmouche le 28 janvier 1794 à Nuaillé.
Dans les premiers mois de l'année 1794, des insurrections royalistes sont signalées dans les zones traversées par les Vendéens lors de la Virée de Galerne. Les insurgés étant des Chouans rescapés de la Virée de Galerne et des soldats vendéens réfugiés au nord de la Loire. Les premières bandes, fortes de quelques centaines d'hommes, se forment dans les environs de Fougères, menés par Aimé Picquet du Boisguy et à l'Ouest de Laval avec Jean Chouan et Jambe d'Argent. Rapidement, l'insurrection s'étend à la Bretagne et au Maine. En mars, elle atteint le Morbihan à la suite du combat de Mangolérian. En juin, sur les limites de la Loire-inférieure et du Maine-et-Loire, Marie Paul de Scépeaux rassemble 700 hommes originaires des environs mais dont la plupart ont combattu plusieurs mois dans l'armée vendéenne, avant même la Virée de Galerne. Scépeaux forme l'armée catholique et royale du Bas-Anjou et de la Haute-Bretagne et remporte plusieurs succès. C'est le début de la Chouannerie, qui contrairement à la Vendée en déclin, prendra de plus en plus d'ampleur.

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Publié : lun. déc. 24, 2012 12:21 am
par saintluc
1524
24 décembre
Décès de Vasco de Gama
Le 24 décembre 1524 meurt à Cochin en Inde, l'un des plus grands navigateurs portugais de son époque, Vasco de Gama. Né vers 1469 à Sines au Portugal, Vasco de Gama aura passé la plus grande partie de sa vie à naviguer, à la recherche de terres inconnues. Il sera le premier européen à accoster aux Indes en passant par la mer. Un an avant sa mort, Vasco de Gama fut proclamé vice-roi des Indes.
Voir aussi : Navigateur - Vasco de Gama - Indes - Histoire des Grandes aventures et découvertes

1726
24 décembre
Fondation de la ville Montevideo par les Espagnols
La ville de Montevideo (capitale actuelle d'Uruguay) a été fondée en 1726 par les Espagnols pour contrer les velléités d'expansion des Portugais. Ces derniers avaient fondé Colonia del Sacremento au XVIIe siècle sur des terres attribuées par le Traité de Tordesillas (1494), qui établissait le partage du Nouveau Monde suite aux découvertes de Christophe Colomb. Les Espagnols considéraient ces terres comme les leurs. Cette ville devait servir de rempart contre les incursions portugaises.
Voir aussi : Espagne - Portugal - Colonie - Fondation - Histoire de la Colonisation

1789
24 décembre
Amélioration du droit au travail
L'Assemblée adopte un nouveau décret reconnaissant les non-catholiques (les protestants) et les comédiens aptes à tous les emplois civils et militaires. Le texte leur accorde également le droit de vote et d'éligibilité. Les juifs ne bénéficient pas de ces améliorations et restent soumis à des restrictions en matière d'égalité d'emploi.
Voir aussi : Dossier histoire du droit du travail - Histoire du Travail

1800
24 décembre
Attentat manqué contre Napoléon
Une machine infernale explose au passage de la voiture de Napoléon Bonaparte, rue Saint-Nicaise à Paris. Le Premier Consul est épargné, mais les tonneaux remplis de poudre tuent quatre passants et en blessent soixante autres. Après avoir fait arrêter et déporter 130 jacobins, l'enquête révèlera que l'attentat a été perpétré par des Chouans groupés autour du comte d'Artois d'Angleterre.
Voir aussi : Napoléon - Bonaparte - Attentat - Histoire du Consulat - Histoire de la Révolution

1845
24 décembre
Naissance de Fernand Cormon, peintre naturaliste français.
Fernand Cormon étudie l'art au côté de Jean-François Portaels dans la ville de Bruxelles. Il se rend ensuite à Paris pour suivre des cours complémentaires et commence sa carrière au Salon à la fin des années 1860. Il gagne un prix en 1875 avec la toile "La mort de Ravana". Il devient professeur aux Beaux-Arts. En 1882, il crée l'atelier Cormon à Paris. En 1898, il entre à l'académie des Beaux-Arts.
Voir aussi : Peinture - Beaux-Arts - Salon - Histoire de la Peinture

1851
24 décembre
Naissance d'Édouard de Castelnau, général français.
Edouard de Castelnau étudie à Saint-Cyr puis intègre le 31e régiment d'infanterie. Il participe à la guerre franco-prussienne en tant que sous-lieutenant. Petit à petit, il monte les échelons et en 1911, il est nommé premier sous-chef d'état-major général sur ordre du maréchal Joffre. Il s'illustre durant la Première Guerre mondiale en remportant de grandes batailles. Il devient ensuite député de l'Aveyron et préside la Fédération nationale catholique jusqu'à sa mort en 1944.
Voir aussi : Première Guerre mondiale - Militaire - Histoire de la Politique

1863
24 décembre
Début de la guerre des Duchés
Les Saxons et les Hanovriens franchissent la frontière du Holstein, après que le roi du Danemark a entrepris de s'emparer des duchés d'Holstein, de Lauenburg, violant ainsi le protocole de Londres. La Prusse s'associe avec l'Empire d'Autriche afin de repousser les Danois, ce qui mène au début de la Guerre des Duchés. En 1866 et après le départ des Autrichiens de la Confédération Germanique, la Prusse devient propriétaire de ces territoires qui sont regroupés sous le nom de Province du Schleswig-Holstein.
Voir aussi : Autriche - Histoire de la Prusse - Dannemark - Guerre des Duchés - Histoire des Guerres

1865
24 décembre
Fondation du Ku Klux Klan
Suite à la défaite des troupes confédérées sudistes lors de la guerre de Sécession, six jeunes officiers sudistes (J. Calvin Jones, Frank O. McCord, Richard R. Reed, John B. Kennedy, John C. Lester, James R. Crowe) donnent naissance au Ku Klux Klan (KKK). L'organisation suprématiste blanche protestante entreprend divers actes de violence (raids, lynchages, agressions physiques et incendies). Dès 1971, la loi Ku Klux est votée au Congrès des États-Unis afin d'abolir le KKK.
Voir aussi : Fondation - Ku Klux Klan - Histoire de la Politique

1898
24 décembre
Louis Renault construit sa propre automobile
Louis Renault démontre l’efficacité de sa Voiturette en montant la côte de la rue Lepic, à Montmartre. Quelques mois plus tôt, il avait conçu le véhicule en transformant un tricycle de Dion. Il y avait ajouté une roue et la toute première boîte de vitesse. Suite à cet essai, on lui passera une dizaine de commandes. L’année suivante, il fondera sa société, en compagnie de son frère et deviendra l’un des plus grands constructeurs automobiles français.
Voir aussi : Histoire de Renault - Histoire de l'Automobile

1915
24 décembre
Refondation du Ku Klux Klan
Créé le 24 décembre 1865, le Ku Klux Klan est une organisation de lobbying prônant les intérêts de la population blanche et protestante des États-Unis, les White Anglo-Saxon Protestant (WASP). Bien décidé à « maintenir la suprématie de la race blanche », le KKK use de la violence et de l'intimidation pour imposer ses idées. Dissout une première fois, il est refondé le 24 décembre 1915. William Joseph Simmons inaugure cette renaissance au sommet de Stone Mountain, près d'Atlanta, en Géorgie.
Voir aussi : Politique - Histoire d'Atlanta - Racisme - Ku Klux Klan - Histoire de la Politique

1921
24 décembre
Première émission radiophonique en France
Après des essais en novembre, la Station Tour Eiffel émet la première émission française de radio. Mise en place sous l’impulsion du Général Ferrié, elle dure une demi-heure avec au programme une revue de presse, un bulletin météo et un morceau de musique au violon.
Voir aussi : Histoire de la Tour Eiffel - Histoire de la Radio

1942
24 décembre
Assassinat de l'Amiral Darlan
Le monarchiste Fernand Bonnier La Chapelle tue le haut-commissaire en Afrique française, l'amiral Darlan, dans sa résidence privée d'Alger. Surnommé Morand, l'assassin avait demandé à être reçu urgemment par l'amiral. Lorsqu'il entre dans la villa Arthur, il porte un parapluie sous son bras cachant un revolver automatique. L'amiral est blessé par plusieurs balles et s'éteint un heure après la fusillade. Il a 61 ans. Le jeune royaliste sera exécuté le 26 au terme d'un procès expéditif.
Voir aussi : Assassinat - Darlan - Amiral - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale

1943
24 décembre
Eisenhower chef des forces alliées
Le général américain Dwight Eisenhower est nommé commandant en chef des forces armées par le président Roosevelt. Sa mission est de diriger les forces terrestres, navales et aériennes alliées chargées de libérer l'Europe occidentale de l'occupation allemande lors du débarquement prévu en Normandie (opération Overlord), en juin 1944. Le chef des forces alliées recevra la capitulation allemande à Reims le 7 mai 1945. Après une brillante carrière militaire, Eisenhower accèdera à la présidence de la République des Etats-Unis en 1952.
Voir aussi : Histoire de Reims - Eisenhower - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale

1968
24 décembre
Premier équipage en orbite lunaire
Trois jours après son décollage de Cap Canaveral, l’équipage de la mission Apollo-8 survole la Lune. C’est la première fois que des hommes sortent de l’orbite terrestre pour s’approcher de la Lune : Frank Borman, James A. Lowell Jr. et William A. Anders font dix fois le tour de l’astre afin de réaliser des tests en vue du futur alunissage. Pour leur retour sur la Terre, ils amerrissent le 27 décembre sans encombre, au terme d’une mission de six jours. Les Etats-Unis sont presque prêts pour envoyer un homme sur la Lune. Pour la première fois, leur avance sur l’URSS est significative.
Voir aussi : Dossier histoire de la conquête spatiale dans la guerre froide - Histoire de la Lune - Histoire d'Apollo - Histoire de l'Espace

1970
24 décembre
Sortie des Aristochats
« Les Aristochats » est le premier long métrage d’animation de la compagnie à paraître après la mort de Walt Disney. Situant l’intrigue dans le Paris du début du siècle tout en le superposant à des musiques jazz des amis de O’Malley, le film évoque le sort d’une chatte aristocratique et ses trois chatons destinés à la mort par un majordome cupide. Mais ils seront sauvés par un vulgaire chat de gouttière. La chanson « Ev'rybody Wants to Be a Cat » sera un tube.
Voir aussi : Histoire de Paris - Disney - Histoire des Dessins animés

1976
24 décembre
Assassinat du prince de Broglie
L’ancien ministre et député de l’Eure, Jean de Broglie, est assassiné alors qu’il revient de chez Pierre de Varga. Membre du parti des Républicains indépendants et négociateur des accords d’Evian, le prince de Broglie était alors le trésorier de son parti. Avec en toile de fond le scandale politico-financier espagnol de Matesa, ce meurtre soulève de nombreuses questions et la presse met en cause des hommes politiques en place. Finalement, c’est Pierre de Varga qui, malgré ses protestations, sera reconnu comme le commanditaire et condamné en même temps que le tireur.
Voir aussi : Histoire des Scandales politiques

1979
24 décembre
Naissance de la fusée Ariane
La première fusée Ariane est lancée pour la première fois depuis le ciel du Centre spatial guyanais de Kourou. La réussite de ce lancement marque l'entrée de l'Europe dans la course aux étoiles aux côtés des américains et des soviétiques. Le programme européen Ariane s'orientera vers les lancements commerciaux à partir de décembre 1981.
Voir aussi : Fusée - Histoire de l'Aéronautique

1994
24 décembre
Le GIA détourne un Paris-Alger
Quatre algériens membres du Groupe Islamique Armée (GIA) s'emparent de l'Airbus A-300 d'Air France, assurant la liaison Alger-¨Paris, sur l'aéroport Houari Boumediène d'Alger. Sur les 240 passagers, trois seront exécutés par le commando entre le 24 et le 25 décembre. Le 26, l'avion décollera vers l'aéroport de Marseille- Marignane où les terroristes seront tués par les gendarmes du GIGN. La compagnie Air France suspendra ses vols vers l'Algérie.
Voir aussi : Avion - Terroriste - Détournement - Histoire du Terrorisme
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : lun. déc. 24, 2012 12:37 am
par saintluc
Le Ku Klux Klan (appelé souvent par son sigle KKK ou également le Klan), fondé le 24 décembre 1865, est une organisation suprématiste blanche protestante des États-Unis. Classée à l'extrême-droite sur l'échiquier politique américain, elle n'a cependant jamais été un parti politique, mais une organisation de défense ou de lobbying des intérêts et des préjugés des éléments traditionalistes et xénophobes de certains Blancs protestants, les White Anglo-Saxon Protestant (WASP) en tant que la communauté « ethnico-religieuse ».
Au XXIe siècle, elle est surtout une nébuleuse d'organisations plus ou moins formelles et structurées, légales ou clandestines, souvent rivales entre elles. Bien qu'elle demeure un symbole fort, elle n'en est pas moins concurrencée aujourd'hui par des organisations à l'image moins archaïque, comme les groupes néonazis, plus ouvertement révolutionnaires, ou les milices privées d'autodéfense, plus communautaires et communalistes.
Le Ku Klux Klan prône schématiquement la suprématie de la «race» blanche sur les autres «races» — Noirs (descendants des anciens esclaves), Asiatiques (immigrés chinois et japonais), Hispaniques (Mexicains, Cubains, Portoricains et d'autres peuples issus d'Amérique latine), Européens orientaux (Russes, Yougoslaves, Ukrainiens, etc.) —, ainsi que généralement l'antisémitisme, l'anticatholicisme romain (ici sont surtout visés, à l'origine du moins, les immigrés d'obédience catholique : Polonais, Italiens, Irlandais et Français), l'anticommunisme et l'homophobie. Il est d'abord conservateur et xénophobe. Dans une large mesure, il est aussi très anticentraliste (très hostile à ce qu'il considère comme des empiètements des autorités fédérales sur les droits des États et plutôt isolationniste en politique étrangère).
Le Ku Klux Klan est primitivement issu de la défaite et de l'occupation des onze États sécessionnistes de l'Union en 1860-1861 et membres des États confédérés d'Amérique (CSA), territoire familièrement appelé Dixieland par les troupes fédérales et de la réaction spontanée des éléments les plus actifs de la population devant les excès commis par celles-ci et surtout par leurs collaborateurs civils.
Il renaît beaucoup plus tard au moment de la Première Guerre mondiale, mais cette fois-ci sous la forme d'une association légale et culturelle, ouverte à tous les WASP, du Nord comme du Sud, désireux de défendre les valeurs qu'ils considèrent comme fondamentales de la « Nation blanche » américaine. Le second Ku Klux Klan disparaît officiellement en 1944.
Le nom « Ku Klux Klan » vient du mot grec kuklos, qui signifie cercle. C'est l'un des fondateurs, James R. Crowe qui a l'idée de séparer le mot en deux et de changer la fin, ce qui donne Ku Klux (en latin "lux" signifie "lumière"). Comme les fondateurs ont tous des ancêtres écossais, un autre fondateur, John C. Lester, propose de rajouter le mot clan à la fin, en remplaçant le C par un K, de manière à uniformiser la première lettre des trois mots
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La création du Ku Klux Klan est à l'origine une conséquence directe de la défaite des troupes confédérées sudistes contre les unionistes nordistes (Yankees) à la fin de la guerre de Sécession et s'inscrit durant une période tendue de l'histoire des États-Unis avec l'assassinat du président Abraham Lincoln en 1865, les massacres des Noirs à Memphis et à La Nouvelle-Orléans en 1866 et la procédure de destitution du président Andrew Johnson de 1867 à 1868.
Le Ku Klux Klan est fondé dans la nuit du 24 au 25 décembre 1865, par six jeunes officiers sudistes (J. Calvin Jones, Frank O. McCord, Richard R. Reed, John B. Kennedy, John C. Lester, James R. Crowe) habitant la ville de Pulaski, dans le Tennessee. Des tentatives sont faites pour créer une structure allant des groupes locaux dans les comtés jusqu'à une organisation nationale. Notamment un questionnaire à soumettre aux nouveaux membres avant admission est conçu, qui teste l'adéquation des idées du candidat avec celles du Klan (en particulier sur la supériorité des droits des Blancs sur les Noirs). Cependant, les structures locales demeurent autonomes, et aucune structure intermédiaire au niveau des États ou des districts n'est mise en place.
L'association s'inspire à l'origine des fraternités d'étudiants, tradition américaine venue d'Europe et en particulier des universités britanniques et allemandes, d'où l'utilisation de termes grecs et d'un rituel parodique des loges maçonniques. Quelques auteurs spécialistes comme Walter Lynwood Fleming et Susan Lawrence Davis (en) ont tenté de tracer un lien entre le Klan et la franc-maçonnerie. En effet, le chef maçonnique Albert Pike aurait occupé un rang élevé au sein du KKK.
Par ailleurs, le terme kadosh est emprunté au langage de l'ésotérisme, de l'occultisme des sociétés secrètes.
Petit à petit, le Ku Klux Klan devient de plus en plus important et cherche à se structurer avec l'aide plus ou moins ouverte de notables civils ou militaires de l'ancienne confédération sudiste. Le Klan va se transformer en une armée secrète de résistance du Sud.
C'est ainsi que Nathan Bedford Forrest, un ancien général de cavalerie de l'armée confédérée, est choisi comme chef et organisateur en 1867. Forrest prend alors le contrôle de l'organisation en proclamant une Constitution, qui fixe les buts et le fonctionnement du Ku Klux Klan. Bien que se définissant comme une « institution chevaleresque, humanitaire, miséricordieuse et patriotique », il se fixe comme « but sacré » le « maintien de la suprématie de la race blanche dans cette république », et ce par des méthodes contredisant souvent ces valeurs. Un organigramme est créé, avec à sa tête le premier « Grand Sorcier du Ku Klux Klan ». Ce rôle revient en 1867 à Forrest lui-même qui veut faire du KKK une force influente sur la scène politique.
La victoire des nordistes a plusieurs conséquences : le maintien des ex-états confédérés de 1860 dans l'Union, l'abolition de l'esclavage, l'économie rurale du Sud ruinée. Le Klan s'oppose aux récentes lois qui accordent aux Noirs des droits plus proches de ceux des Blancs qu'auparavant. La volonté de laisser aux habitants du sud une autonomie politique vis-à-vis de l'état fédéral est un levier important dont se sert le Klan. Le Ku Klux Klan souhaite avoir un impact sur le résultat des élections. Il va influer par toutes sortes de moyens : intimidation, chantage et corruption pour imposer ses candidats au sein du parti démocrate, puis pour faire triompher ceux-ci aux élections pour les institutions des états sécessionistes. Par exemple, dans le comté de Columbia, à l'élection d'avril 1868, 1222 personnes votèrent pour le candidat républicain au poste de gouverneur de Géorgie, mais seulement une seule pour le candidat Ulysses S. Grant à l'élection présidentielle de novembre.
Pour cela, Forrest va sillonner le pays pour y tenir des réunions. Chacune de ses apparitions sera suivie d'une vague de violence contre les Noirs. Les membres du KKK brûlent des croix devant les maisons des Noirs, font irruption chez eux pour les fouetter ou même les tuer en les pendant aux arbres. Certaines femmes enceintes sont éventrées et des hommes castrés. Les Blancs qui côtoient ou instruisent les Noirs sont également visés par le Ku Klux Klan ainsi que les carpetbaggers.
Anticipant une réaction officielle bien que tardive des autorités de Washington, Forrest dissout officiellement le Klan en 1869.
Suite à l'assassinat le 18 mai 1870, du sénateur républicain John Stephens (en) en plein tribunal et à la violence croissante des klanistes, le gouvernement fédéral va réagir officiellement. Aussi le 20 avril 1871, la loi Ku Klux (The Klan Act) est votée au Congrès des États-Unis pour abolir le Ku Klux Klan. Le Président des États-Unis de l'époque, le général Ulysses Simpson Grant, instigateur de la loi Ku Klux, déclare la loi martiale dans 9 comtés de Caroline du Sud. Plusieurs milliers de membres du KKK sont arrêtés. La plupart sont libérés, faute de preuves. Mais le Ku Klux Klan en tant qu'organisation active disparaît rapidement. Il est officiellement interdit en 1877.
La plupart des institutions des anciens états confédérés sont alors déjà repassées sous le contrôle des sudistes. Le principe de la ségrégation raciale s'est imposé, y compris dans les États du Nord, confrontés à une émigration importante des anciens esclaves, désormais sans travail, vers les grands centres industriels.
D'autres organisations comme la White League ou Shot Gun (en) furent alors créées par d'anciens membres du Klan. Elles continuèrent de mener des campagnes de lynchage et de terreur, mais elles n'eurent pas l'importance et l'influence du Ku Klux Klan original.
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Nathan Bedford Forrest, le premier Grand Sorcier du Ku Klux Klan.
C'est le livre The Clansman (L'Homme du Clan) de Thomas Dixon (en) paru en 1906, mais surtout son adaptation au cinéma par David Wark Griffith dans son film The Birth of a Nation (Naissance d'une nation) sortie en 1915, qui marque la renaissance du KKK. Celle-ci est principalement l'œuvre de William Joseph Simmons. Ce dernier se sert de la popularité du film et de son parti pris pour le Klan et les sudistes pour réunir quelques personnes et relancer le Klan. Il inaugurera la renaissance du Klan au sommet de la Stone Mountain, en Géorgie.
À cette époque et alors qu'ils s'engagent dans la Première Guerre mondiale sous la direction d'un président progressiste, mais sudiste et partisan de la reconnaissance de la libre-détermination des peuples par le droit public international (thèse qui justifie la sécession a posteriori et condamne ainsi paradoxalement Abraham Lincoln et invalide l'arrêt de la Cour Suprême sur la perpétuité de l'Union), les américains blancs de tous les états ont la sensation pour la première fois de constituer une véritable nation centrée autour des valeurs des pères fondateurs : autodétermination, liberté d'entreprise, individualisme et respect absolu de la propriété.
Pour Woodrow Wilson et les démocrates du sud, c'est sans doute d'autant plus une revanche que ce sont les anciens soutiens des nordistes, russes et prussiens qui vont faire les frais de la guerre mondiale contre les Britanniques et les Français, sympathisants des confédérés lors de la guerre civile.[réf. nécessaire]
Le second Ku Klux Klan sera donc très différent du premier, bien qu'il combatte également aussi pour la « suprématie de la race blanche ». Mais comme les blancs ne se sentent plus menacés en ce sens, il rajoute désormais à cette problématique le rejet de la nouvelle immigration non "nord-européenne" et non protestante et la préservation des valeurs qu'il considère comme celles que les Pères fondateurs ont incarnées. Le nouveau Ku Klux Klan n'est plus uniquement une organisation née de la défaite sudiste, il est parfaitement légal, ouvert à tous les américains blancs, protestants et conservateurs, transcende les anciens clivages partisans et régionalistes et cherche à rassembler tous les américains "authentiques" qui voient comme des influences permissives endogènes ou venues de l'étranger les nouvelles tendances de la société (communisme, syndicalisme révolutionnaire, socialisme, féminisme, athéisme, catholicisme, crime organisé, libéralisation des mœurs…).
Discrètement patronné par le président Wilson, puis ses successeurs, le mouvement prend une ampleur considérable en quelques années et ne concerne plus uniquement le Vieux Sud. Il apparait comme une fraternité de masse, et en être membre est considéré comme une marque de patriotisme. Au milieu des années 1920, les membres du second Ku Klux Klan sont estimés à cinq millions. Rapidement, il devient une force politique influente avec laquelle les hommes politiques doivent compter. Le quartier général du second Ku Klux Klan s'installa à Washington, plusieurs parades gigantesques furent même organisées dans la capitale.
Ses membres continuent de pourchasser les Noirs, les immigrants, les catholiques, les juifs et tous ceux qui les côtoient et qui les aident. Certains sont marqués au fer des trois lettres du Ku Klux Klan, d'autres sont badigeonnés de goudron bouillant puis couverts de plumes tels des poulets et les campagnes de lynchage aux branches des arbres se poursuivent. Toutes ces actions violentes font perdre le soutien de certains responsables politiques. La Louisiane vote une loi interdisant de se masquer le visage en dehors de certaines fêtes, comme le Mardi gras. D'autres États vont suivre l'action de la Louisiane. Le président Harding agit contre les lynchages en autorisant le FBI à intervenir. Le Ku Klux Klan est officiellement interdit en 1928.
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William J. Simmons, fondateur du second Ku Klux Klan.
Par ailleurs, un certain nombre d'affaires criminelles révèlent la corruption des dirigeants, petits ou grands, d'une organisation qui forte de son ancrage territorial se comporte comme la mafia des Wasp. Toutes ces raisons ainsi que la crise de 1929 affaiblissent l'organisation qui n'en contrôle pas moins un certain nombre de voix nécessaires à l'obtention de l'investiture démocrate. La même année fut créée une Commission des activités antiaméricaines de la Chambre des Représentants, afin de lutter contre le Klu Klux Klan.
Des dissensions au sein du Klan éclatent à l'approche de la guerre. La montée du nazisme en Allemagne attire la sympathie de certains membres. Quelques liens seront même créés, mais tout s'effondre après l'attaque de Pearl Harbor par l'aviation japonaise. De nombreux membres du Klan s'engagent pour partir en guerre contre le Japon. L'Allemagne nazie, alliée du Japon, est désignée comme un ennemi, les liens qu'ont tissés certains membres se brisent.
Le choix de Harry S. Truman, ancien sympathisant du Klan, comme vice-président par Franklin Roosevelt en 1944 a souvent été interprété comme un appel du pied aux électeurs du sud. Bien que démocrate conservateur, Truman a cependant toujours été l'un des plus fermes soutiens de la politique sociale de Roosevelt en tant que représentant du Missouri, très fortement affecté par la crise économique. Il a même permis aux Afro-Américains de devenir officiers dans l'armée au cours de son deuxième mandat.
Le second Ku Klux Klan disparait officiellement en 1944 après sa mise en liquidation judiciaire par Evans suite à des impôts impayés depuis 1920 qui s'élèvent à 685 000 dollars et réclamés par le Service des contributions directes.
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Après la Seconde Guerre mondiale, de nombreuses personnes tenteront de faire renaître une troisième fois le Ku Klux Klan, mais rien n'y fera. Il arrivera de temps à autre un regain d'activité de certains groupuscules lors d'événements tels que la loi contre la ségrégation dans les années 1950 et 1960. Certains groupes s'essaieront même à l'anticommunisme, mais rien n'y fait ; le Ku Klux Klan tel qu'il était auparavant, n'existe plus. En 1978, on comptait environ 10 000 membres, mais les effectifs sont en forte diminution depuis cette date.
Le Ku Klux Klan est également associé avec d'autres mouvements de l'extrême-droite américaine tels que Nations Ariennes, WASP, The Order, ou Posse Comitatus.
Le Ku Klux Klan existe aujourd'hui dans de nombreuses organisations toujours actives aux États-Unis, réparties à travers divers États ou répondant à des doctrines particulières, certaines ne contiennent qu'une dizaine de membres tandis que d'autres en sont de véritables organisations.
Dans les années 1990, on estimait à 3 000 le nombre de membres d'un groupe se référant au Ku Klux Klan, mais un rapport national de l'Anti-Defamation League publié en février 2007 estime que ce nombre a augmenté depuis 2000. Il compterait actuellement 5 000 à 8 000 membres répartis dans 179 sections, et s'organise avec divers mouvements boneheads (skinheads nazis) dans des actions militantes (organisation de rassemblements, campagnes de recrutement, distributions de tracts et de pamphlets racistes).
Les plus importants groupuscules sont :
Bayou Knights of the Ku Klux Klan, agissant dans le Texas, Oklahoma, Louisiane et d'autres zones du sud des États-Unis
Church of the American Knights of the Ku Klux Klan
Imperial Klans of America
Knights of the White Kamelia
Knights of the Ku Klux Klan, dirigé par le directeur national pasteur Thomas Robb, et basé à Zinc dans l'Arkansas. Considéré comme la plus grande organisation portant le nom Ku Klux Klan aux États-Unis. Elle se considère elle-même comme la « sixième zone du Klan » et continue d'être un groupe raciste.
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Bien que principalement présent aux États-Unis, le Ku Klux Klan s'est exporté au Canada, notamment en Saskatchewan. Il joue un rôle à la fin des années 1930, mais tout comme aux États-Unis, il devient anecdotique
Tout un folklore est créé autour du Klu Klux Klan : les membres portent une cagoule blanche pointue sur leur tête et une grande robe assortie sur le corps ; même leurs chevaux sont déguisés de cette façon. Leurs premières « chevauchées » ont pour but de terroriser les Noirs : ils font croire à ces derniers, alors majoritairement dénués d'instruction et très superstitieux, qu'ils sont les fantômes des soldats confédérés morts au combat venus se venger. Ces costumes sont copiés sur les capirotes portés par les processionnaires espagnols. La célébrité du Klan étant devenue très supérieure à celle des processionnaires espagnols, les costumes de ces derniers sont parfois mal perçus.
Une légende urbaine affirme que le cigarettier Marlboro appartient au Ku Klux Klan. Malgré la ressemblance du logo de Marlboro avec un K, la rumeur est vraisemblablement fausse
Une hiérarchie et les grades qui vont avec sont établis, avec lors des cérémonies des couleurs de robes différentes :
Klansman : simple membre du Ku Klux Klan (robe de couleur blanche traditionnelle)
Nighthawk : responsable de la sécurité (robe de couleur noire)
Chaplain : prêcheur (robe blanche avec une écharpe rouge)
Exalted Cyclops ou Klavern : responsable d'une ville (robe noire avec une écharpe rouge et 4 chevrons rouge sur les manches)
Klaliff : assistant des Exalted Cyclops ou leur second (robe de couleur Or)
Titan : responsable d'une large zone équivalent à un district (robe blanche et écharpe verte et 4 chevrons vert sur les manches)
Kludd : responsable au-delà d'un certain nombre de Klavern (robe blanche et écharpe couleur pourpre et 4 chevrons pourpre sur les manches)
Kleagle : directeur des relations publiques et chargé du recrutement des Chaplains et Cyclops (robe de couleur rouge)
Grand Dragon : responsable d'un État (équivalent à un gouverneur) (robe de couleur verte)
Imperial Wizard ou Grand Wizard : le rang le plus important du Ku Klux Klan (robe de couleur pourpre)
Si l'organisation nationale se dissout volontairement, complètement discréditée après la guerre, peut-être d'ailleurs à l'instigation de Truman lui-même qui tout en partageant ses idées, s'est rapidement démarqué d'une organisation dont il désapprouvait les actions illégales et inopportunes surtout après les excès du nazisme, les structures de bases demeurent et c'est à elles qu'aura à faire le mouvement des droits civiques des années 1960.
Le vrai Klan n'est pas fasciste ou nazi, même s'il peut entretenir des liens avec des partis se réclamant de ces doctrines, les tendances socialisantes, centralistes et autocratiques de ces mouvements lui seraient même antagonistes par principe. Par contre, il est proche idéologiquement des milices, comités de vigilance, groupes anti-fédéralistes, anti-fiscalistes ou conspirationnistes.
D'ailleurs, ce n'est pas un parti mais plutôt une sorte de "syndicat" composé d'une multitude de cellules presque indépendantes les unes des autres depuis les offensives du FBI dans les années 1960-1970 qui l'ont poussé à la discrétion, le cloisonnement, la mise en sommeil "officielle", le recours aux petites structures informelles à recrutement restreint, bref à une sorte de retour aux origines et à la clandestinité, les structures officielles et les membres déclarés et répertoriés n'étant souvent qu'un paravent volontairement "bruyant".
Le Klan représente le fond même de la droite raciste et provinciale américaine, ses racines plongent en quelque sorte dans le cœur de l'âme du pays, de son histoire et de sa société. Il est beaucoup plus aujourd'hui une tradition, une légende ou une référence culturelle qu'une véritable organisation. Il ne peut pour cette raison être combattu institutionnellement qu'en surface, étant toujours prêt à resurgir avec souvent des hommes nouveaux si les racines qui ont amené son apparition dans l'histoire n'ont pas disparu ou ressurgissent ou si les circonstances lui redeviennent à nouveau favorables.
Le Klan est conservateur et raciste. Il ne veut pas la révolution, mais le retour à l'ordre constitutionnel des années 1950 fondé sur la ségrégation, car c'était au prix de cette ségrégation que les sudistes avaient accepté leur défaite, la fin de l'esclavage et la perte de leur influence économique au profit du Nord.
Son programme se résume dans la phrase prêtée au général Forrest : « Vous devez assurer la suprématie de la race blanche dans cette République ».

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : mar. déc. 25, 2012 1:20 am
par saintluc
496
25 décembre
Baptême de Clovis
Le roi des Francs saliens est baptisé à Reims par l'évêque Rémi à 32 ans. La conversion de Clovis à la religion chrétienne est due à l'insistance de son épouse Clothilde, princesse burgonde et catholique. Clovis devient le premier et unique souverain catholique d'Occident, les rois Wisigoths, Burgondes, Ostrogoths et Vandales sont eux ariens. Il choisi pour capitale Paris.
Voir aussi : Histoire de Reims - Clovis - Baptême - Histoire des Mérovingiens

800
25 décembre
Sacre de Charlemagne
Le pape Léon III sacre Charlemagne "Empereur des Romains" dans la basilique Saint-Pierre de Rome selon le rite byzantin. A 53 ans le roi des Francs et des Lombards devient empereur d'Occident sur un empire qui s'étend de la mer du nord à l'Italie et de l'Atlantique aux Carpates.
Voir aussi : Sacre - Charlemagne - Histoire des Carolingiens

1066
25 décembre
Guillaume le Conquérant devient roi d'Angleterre
Suite à la victoire d’Hasting, Guillaume le Conquérant accède au pouvoir suprême en Angleterre en se faisant couronner à l’abbaye de Westminster. Il introduit ainsi un geste qui va devenir une tradition monarchique anglaise. Cependant, le nouveau royaume anglo-normand doit encore faire face à des difficultés : la conquête de l’Angleterre ne sera achevée qu’en 1070. La situation de ce royaume est de surcroît très particulière : roi d’Angleterre, Guillaume n’en reste pas moins un vassal du roi de France pour les territoires normands. Ce dernier, Philippe Ier, devient alors l’adversaire le plus important de Guillaume, d’autant plus que les Capétiens n’apprécient guère l’avènement du puissant royaume anglo-normand.
Voir aussi : Histoire de l'Angleterre - Dossier histoire du duché de Normandie - Histoire de Westminster - Guillaume le Conquérant - Philippe Ier - Histoire du Moyen-Âge

1406
25 décembre
Mort de Henri III, roi de Castille et Léon
Henri III (né à Burgos, le 4 octobre 1379), roi de Castille et Léon depuis 1390, dit parfois « le maladif » ou « l'infirme », meurt à Tolède. Aussitôt lui succède son fils, Jean II (1405-1454), mais âgé de un an et dix mois, la régence fut assurée par sa mère, Catherine de Lancastre, jusqu'à sa mort en 1418, roi qui ne laissa pas grande trace dans l'histoire, jugé faible, incapable et influençable.
Voir aussi : Henri III - Jean II - Histoire de Tolède - Histoire de la Politique

1541
25 décembre
Inauguration de la fresque du Jugement dernier de la chapelle Sixtine
La Fresque du « Jugement dernier » de la chapelle Sixtine est inaugurée. Mesurant environ 13 mètres sur 12 et réalisée par Michel-Ange, l’œuvre tourmentée donne une vision dramatique et douloureuse du jugement dernier et rompt ainsi avec la tradition. La représentation de plus de quatre cents personnages, tous nus, provoque de vives critiques. Certains personnages seront même « habillés » en 1566.
Voir aussi : Inauguration - Michel-Ange - Histoire de la Chapelle Sixtine - Fresque - Histoire de la Peinture

1568
25 décembre
Révolte des Morisques à Grenade
Dans la nuit du 24 au 25 décembre 1568, se déroule la révolte des andalous Morisques à Grenade. Ces musulmans convertis de gré ou de force au catholicisme, excédés par les poursuites, se soulèvent. Les Espagnols, menés par le demi-frère de Philippe II d'Espagne, Juan d'Autriche, matent cette rébellion organisée dans les montagnes des Alpujarras, dès janvier 1570. Pour éviter aux Turcs la possibilité de débarquer, les Morisques survivants sont dispersés dans le reste du pays.
Voir aussi : Espagne - Histoire de Grenade - Histoire des Guerres

1683
25 décembre
Exécution du grand vizir Kara Mustafa
Kara Mustafa, grand vizir de l'Empire ottoman, est à la tête de l'armée ottomane durant la guerre austro-turque (1683-1699). Il est vaincu par les Austro-hongrois et les Polonais lors du siège de Vienne, ce qui oblige son armée à refluer vers la Hongrie. Furieux de cet échec, le sultan Mehmed IV fait étrangler Kara Mustafa à Belgrade, le 25 décembre 1683.
Voir aussi : Histoire de l'Empire ottoman - Exécution - Histoire de Belgrade - Grand vizir - Kara Mustafa - Histoire des Décès

1741
25 décembre
Invention des degrés Celsius
Le physicien et astronome suédois Anders Celsius met au point une échelle thermométrique centésimale à Uppsala en Suède. En divisant la balance de Fahrenheit en 100 divisions égales il établit une graduation renversée et désigne par 0 le point d'ébullition de l'eau et par 100 le point de congélation. Cette graduation renversée sera changée après la mort de Celsius pour s'accorder avec les autres balances de température.
Voir aussi : Dossier histoire des inventions - Histoire de la Physique

1761
25 décembre
Décès d'Elisabeth Ire de Russie selon le calendrier julien.
Venue au monde le 29 décembre 1709 (18 décembre selon le calendrier julien), Ielizaveta Petrovna, alias Elisabeth la Clémente, monta sur le trône de Russie le 6 décembre 1741 (25 novembre du calendrier julien), mettant ainsi un terme à la dictature de Biron, régent d'Ivan VI. Elle prit alors le nom d'Elisabeth Ire de Russie et régna pendant plus de 20 ans jusqu'à sa mort, survenue le 5 janvier 1762 (25 décembre 1761 selon le calendrier julien).
Voir aussi : Mort - Histoire des Décès

1818
25 décembre
Douce nuit chanté pour la première fois
Joseph Mohr, vicaire du village d'Oberndorff en Autriche, fait jouer pour la première fois le chant de Noël lors de la messe de minuit dans l'église Saint Nicolas. Il avait écrit " O Douce nuit, O Sainte nuit" à Mariapfarr en 1816.
Voir aussi : Histoire de la Chanson

1878
25 décembre
Naissance de Louis Chevrolet
Louis Chevrolet naît le 25 décembre 1878 en Suisse. Après avoir été coureur cycliste en France, il part pour les Etats-Unis en 1900, et devient mécanicien, puis pilote de course, à New York. Il fonde en 1911, l'une des plus célèbres marques de voitures américaines, Chevrolet. Il travaillera à l'élévation de cette entreprise avec ses deux frères, jusqu'à sa mort le 6 juin 1941, à Detroit, des suites d'une attaque cérébrale.
Voir aussi : Détroit - Mécanicien - Histoire des Sciences et techniques

1920
25 décembre
Naissance du PCF
Le XVIIIème Congrès du Parti socialiste ouvre ses portes à Tours jusqu'au 30 décembre. La majorité des membres de la SFIO (Section française de l'Internationale Ouvrière) se montre favorable à une adhésion à la IIIe Internationale. Elle décide alors de créer la SFIC (Section française de l'Internationale communiste). Durant l'été, elle avait déjà accepté les 21 conditions d'adhésion posées par Lénine. Les instigateurs du mouvement, Marcel Cachin et Ludovic Frossard, acceptent ainsi d'aligner leur politique sur celle décidée à Moscou. Marcel Sembat, Léon Blum et Albert Thomas, refusent. C'est la raison pour laquelle la SFIO se scinde entre une majorité communiste, et la minorité restante, qui continuera le Parti socialiste SFIO.
Voir aussi : Histoire du Parti Communiste - Histoire du SFIO - Léon Blum - Histoire du PCF - Histoire de Tours - Histoire des Partis

1926
25 décembre
Début de l'ère Sh?wa au Japon
Le 25 décembre 1926 marque le début du règne de l'empereur Hiro-Hito. Cette période, appelée « ère Sh?wa », est la plus longue période de règne de l'histoire du Japon. L'ère Sh?wa est surtout marquée par de très forts idéaux nationalistes qui seront la cause de l'expansionnisme japonais et qui auront, entre autres, pour conséquence l'entrée en guerre des États-Unis pendant le second conflit mondial et les bombardements atomiques sur Hiroshima et Nagasaki. L'ère Sh?wa prendra fin en janvier 1989 avec la mort de l'empereur Hiro-Hito.
Voir aussi : Règne - Histoire de la Politique

1941
25 décembre
Reddition de Hong Kong aux Japonais
Après 18 jours de combat, les troupes britanniques de Hong Kong se rendent aux forces japonaises. Le gouverneur de la colonie anglaise Sir Mark Young présente sa reddition au général japonais Taikaisi Sakai. Hong Kong sera rendu à la Grande-Bretagne après la fin de la guerre et la défaite du Japon, en 1945.
Voir aussi : Reddition - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale

1991
25 décembre
Démission de Mikhaïl Gorbatchev
Le président de l'URSS et secrétaire général du Parti communiste démissionne en début de soirée après que des soldats ont hissé le drapeau russe aux couleurs bleu, blanc et rouge de l'avant révolution communiste de 1917. L'Union Soviétique n'est plus. Boris Eltsine élu président de la fédération de Russie au mois de juin reprend les rênes du pays. Depuis la signature des accords d'Alma-Ata et la création de la Communauté des États indépendants (CEI) le 8, l'empire soviétique est moribond. C'est sans heurt qu'à 60 ans le dernier président de l'URSS remet sa démission au Congrès. Le territoire de l'ex-URSS se compose désormais de 15 Etats indépendants.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Histoire du Parti Communiste - Histoire du PC - Démission - Gorbatchev - Histoire des Elections

2006
25 décembre
Mort de James Brown
Le chanteur et musicien américain James Brown décède à l’âge de 73 ans, au terme d’une carrière riche et particulièrement marquante. D’abord porté sur la soul et le Rhythm and blues, il a bouleversé le monde de la musique en créant le funk. Son influence s’est portée sur de nombreux artistes, tels que Michael Jackson ou Prince.
Voir aussi : Michael Jackson - Soul - Funk - Histoire de la Chanson
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : mar. déc. 25, 2012 1:29 am
par saintluc
Les Morisques (de l'espagnol Morisco, littéralement « petit maure ») étaient des musulmans d'Espagne convertis de force au catholicisme après l'abrogation par les Rois Catholiques des accords qui leur permettaient, bien que vaincus, de conserver sur le sol espagnol leur foi et leurs coutumes islamiques. Les édits de conversion de 1502 ont suivi l'abrogation des accords signés en 1492 entre les Rois Catholiques et Abû Abdil-lah, dernier roi de l'Émirat de Grenade. Ils constituaient une minorité importante dans le Royaume de Valence, la vallée de l'Èbre et l'Andalousie orientale.
La Reconquista prend fin en 1492 avec la prise de Grenade. L'intégration, dans la couronne de Castille, de l'ancien émirat de Grenade fait passer plusieurs centaines de milliers de musulmans (peut-être 300 000) sous la domination de souverains chrétiens, Isabelle et Ferdinand. D'après les accords de reddition de la ville de Grenade négociés par le roi vaincu Boabdil et les rois catholiques, les musulmans sont autorisés à conserver leur religion.
Certains musulmans, conscients des difficultés de la cohabitation, préfèrent s'exiler en Afrique du Nord : c'est en particulier le cas des élites. D'autres restent, désignés désormais sous le nom de mudéjars. Les accords de reddition sont plus ou moins respectés tant que dure l'influence de l'archevêque de Grenade, Hernando de Talavera.
En 1499, arrive à Grenade l'archevêque de Tolède Francisco Jiménez de Cisneros, confesseur de la reine de Castille Isabelle. Cisneros s'attache à réintégrer dans l'Église catholique les « elches », chrétiens convertis à l'islam avant la prise de la ville, entreprise que les musulmans considèrent comme une violation des accords de reddition. Les historiens débattent encore des responsabilités respectives de Cisneros et des rois catholiques dans cette évolution.
Craignant l'élimination totale de l'islam et exaspérés par diverses pressions économiques et fiscales, les habitants de l'Albaicin de Grenade, quartier de la ville où les musulmans sont désormais relégués, se révoltent. D'autres foyers de révolte s'allument dans les régions montagneuses de l'ancien royaume de Grenade, contraignant Ferdinand à mener de véritables opérations militaires pour amener la reddition des révoltés. Au printemps 1501, l'ancien royaume est « pacifié ».
Après la défaite des révoltés, les rois catholiques décrètent l'expulsion des musulmans âgés de plus de 14 ans, d'abord de Grenade puis, en 1502, de l'ensemble de la couronne de Castille. Ainsi les mudéjars des villes castillanes qui vivaient depuis plusieurs siècles pacifiquement sous la domination chrétienne sont concernés par cette mesure. La seule voie de sortie autorisée est la côte cantabrique, restriction qui a été interprétée comme le signe que les rois catholiques souhaitaient, en réalité, non pas expulser les musulmans mais les conduire à accepter le baptême.
Après l'expulsion de 1502, il reste encore une importante population musulmane en Espagne, notamment dans le royaume de Valence et, dans une moindre mesure, en Aragon et en Catalogne.
En 1521, pendant la révolte antiseigneuriale des Germanías du Royaume de Valence, les révoltés, utilisant la menace et la pression physique, conduisent de nombreuses communautés de musulmans à accepter le baptême. En 1525, Charles Quint, conseillé par une assemblée de juristes et de théologiens, décrète que ces baptêmes sont valides.
Pour remercier Dieu de l'issue favorable de la bataille de Pavie, l'empereur décrète l'expulsion des musulmans de toute la couronne d'Aragon. Ce décret, qui prend effet en 1526, conduit la plupart des musulmans d'Aragon à se faire chrétiens, à l'exception de ceux qui partent clandestinement pour l'Afrique du Nord. Les anciens musulmans restés dans la Péninsule et leurs descendants seront désignés sous le nom de morisques (moriscos). Désormais, les seuls musulmans tolérés dans les Etats espagnols sont les esclaves, qui n'étaient pas concernés par les décrets d'expulsion.
L'inégalité était plus religieuse que raciale, car après un millénaire d'histoire et d'intense métissage entre ibères, celtes, goths, arabes et berbères, on ne pouvait plus distinguer entre chaque origine. C'est ce qui a donc rendu la tâche difficile à l'Inquisition de différencier entre morisque et vieux chrétien.
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Il est difficile de donner un chiffre précis de la population morisque. On l'estime à 300 000 personnes à la veille de l'expulsion de 1609 [réf. nécessaire]. La croissance démographique, au cours du XVIe siècle, est compensée par un important courant de départs clandestins vers l'Afrique du Nord. D'autre part, contrairement à ce que croient les "vieux chrétiens", la natalité chez les morisques n'est pas fortement supérieure à celle de l'ensemble de la population. La répartition des Morisques à l'intérieur de l'Espagne est très inégale : d'une présence négligeable en Catalogne, ils représentent environ le huitième de la population de l'Aragon et le quart de la population du royaume de Valence et ils atteignent plus de 55 % dans le royaume de Grenade récemment conquis [réf. nécessaire].
On trouve une noblesse morisque qui garde des titres, des charges et des richesses. Désireux de s'intégrer, ils prennent des noms d'origine espagnole. Près du tiers des nouveaux convertis sont des propriétaires terriens bénéficiant d'une certaine aisance et prêtant de l'argent à la vieille noblesse espagnole.
Parmi les agriculteurs, les Morisques se spécialisent plutôt dans l'élevage de la soie (autour de Grenade) et la culture des primeurs où ils exploitent au mieux les terrains grâce à l'irrigation. Dans les municipalités où persiste une organisation traditionnelle (aljamas), la culture morisque est préservée grâce à la solidarité de tous. Un autre facteur de cohésion communautaire est la politique fiscale de Charles Quint : les morisques restent soumis à un régime de taxation spécifique, négocié entre le pouvoir royal et les représentants des aljamas. Par leurs contributions financières régulières, les morisques (notamment à Grenade) parviennent à différer l'application des mesures répressives décrétées contre les pratiques islamiques.
En effet, à Grenade et Valence, le clergé dénonce, tout au long du XVIe siècle, la persistance de ces pratiques : les morisques se soumettent extérieurement aux traditions chrétiennes mais conservent entre eux leur culture et tradition d'origine. Cet échec de l'évangélisation est attribué aux carences de l'encadrement paroissial et à la duplicité des morisques eux-mêmes qui, par la pratique de la taqiyya (dissimulation), conservent intérieurement leur foi musulmane. Les historiens, actuellement, insistent sur la résistance culturelle des morisques, notamment des femmes. De plus, ils mettent en évidence des phénomènes d'acculturation des morisques à la culture chrétienne dominante, soit d'une localité à l'autre, soit sur le mode individuel. En 1526, Charles Quint réunit à Grenade une commission d'experts, la Congrégation de la Chapelle royale, qui préconise l'interdiction non seulement des rites musulmans mais aussi de pratiques culturelles telles que la langue arabe, les noms arabes, les signes et ornements islamiques (main, demi-lune), ou encore la amafala, pièce de tissu recouvrant et voilant les femmes. Avec l'arrivée sur le trône de Philippe II, la situation des Morisques devient plus précaire. Philippe II est décidé à appliquer la Réforme catholique dans ses États et à combattre l'hérésie, que ce soit contre les calvinistes des Pays-Bas ou contre les morisques de Grenade et de Valence. Un programme d'expulsion et de reconquête de la terre est mis en place dès 1559. En 1567, des mesures sont prises pour faire perdre aux Morisques leur identité culturelle, dans la continuité de celles de 1526 : interdiction du voile, interdiction de la langue arabe et destruction des textes arabes. Malgré les protestations de certains Morisques qui assurent le roi de leur fidélité et les avertissements du gouverneur de Grenade, le marquis de Mondéjar, ces lois sont appliquées avec fermeté. Elles sont ressenties par la population morisque comme des brimades.
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Dans la nuit de Noël 1568, un soulèvement s'organise dans le quartier de l'Albaicin à Grenade. Le premier chef de la rébellion est un jeune homme de 22 ans, Hernando de Valor, descendant des Omeyyades, qui prend le nom de Abén Humeya. La révolte gagne toute la vallée de Lécrin puis s'étend à toutes les montagnes de l'Alpujarras. La révolte est violente. Des exactions sur la population chrétienne sont commises (massacres et tortures). La réponse des autorités espagnoles ne se fait pas attendre (viols, vols, massacres, pillages) en particulier au siège de Dúrcal par les troupes du marquis de los Velez.
Des luttes de pouvoir internes conduisent à l'assassinat de Aben Humeya par l'un de ses rivaux et cousin Aben Abou (1570). Celui-ci sera lui-même trahi et assassiné par Gonzalo el Seniz en 1571.
La révolte est d'ailleurs écrasée cette même année par Don Juan d'Autriche, fils naturel du roi Charles Quint, et vainqueur de la bataille de Lépante face aux Ottomans et aux Barbaresques d'Uludj Ali. Les Morisques du royaume de Grenade sont alors dispersés dans toute l'Espagne.
Cependant, même répartis dans le reste de l'Espagne, même appauvris et dépossédés de leur terre, les Morisques restent considérés comme dangereux. Dans le royaume de Valence, les communautés morisques restent dans l'ensemble soudées par la pratique de l'islam. Autour de Philippe II, deux écoles s'affrontent : certains pensent que l'assimilation des Morisques demande du temps mais finira par aboutir. D'autres penchent plutôt pour une expulsion totale de cette population. Philippe II désireux de s'allier les pays de l'Afrique du Nord contre Barberousse avait fait preuve d'une clémence relative.
L'arrivée sur le trône de Philippe III précipite la fin de la population morisque. Le 4 mars 1609, le Conseil d'Etat dont l'homme fort est le valido (favori) du roi, le duc de Lerma, approuve le projet d'expulsion des morisques, discuté depuis les années 1580. Le décret d'expulsion des morisques du royaume de Valence est publié sur place, à Valence, le 22 septembre 1609. Préparé par des mouvements de troupes, ce décret s'applique avec rapidité et intransigeance.
Seules les femmes morisques mariées à de vieux chrétiens sont autorisées à rester. La déportation se fait dans des conditions difficiles. Hommes, femmes, enfants se rendent à pied de l'intérieur des terres jusqu'aux côtes, contraints de payer eux-mêmes leur nourriture et leur eau. Ils sont ensuite embarqués dans des galères qui les déposent sur les côtes de l'Afrique du Nord. Le nombre important de déportés oblige à faire appel à des transporteurs privés qui n'attendent parfois pas d'arriver sur la côte pour débarquer les Morisques. Dans les années suivantes (1610 - 1611) sont expulsés les morisques du royaume d'Aragon et de Catalogne ainsi que ceux de Castille et d'Andalousie, en plusieurs vagues.
Les morisques déportés trouvèrent refuge principalement au Nord du Maghreb. En Algérie ils s'installèrent notamment à Oran, Tlemcen, Alger, Cherchell Nedroma, Koléa ainsi que d'autres villes. Au Maroc, ils s'installèrent surtout à Rabat, Salé, Fès et d'autres villes du Nord-marocain comme Tanger, Tétouan, Chefchaouen et dans la région de Berkane. En Tunisie, les villes de Tunis et Testour sont connues pour avoir accueilli un grand nombre de réfugiés Morisques. La France et l'Italie en accueillirent également (ils s'installèrent de façon éphémère en Toscane). De petites communautés émigrèrent aussi en Syrie et en Turquie, ainsi à Istanbul ils se concentrèrent dans le quartier de Galata, autour de la Arap Camii (« mosquée des Arabes »).
On estime à environ 300 000 le nombre de personnes ainsi déplacées, d'autres estimations avancent le chiffre 500 000 expulsés. Cela pour une population espagnole de 8 millions. La confiscation des biens se fera à l'avantage principalement du duc de Lerme et de l'Inquisition.
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Certains Morisques trouvèrent refuge en France, même si la majorité repartirent ensuite pour le Maghreb les autres restèrent et se fondirent peu à peu dans la population locale. Henri IV rendit le 22 février 1610 une ordonnance permettant de demeurer dans le royaume à ceux qui « voulaient faire profession de la religion catholique pourvu qu'ils s'établissent au-delà de la Garonne et de la Dordogne ». Même si par la suite Marie de Médicis ordonna qu'on les expulse, beaucoup cependant sont restés dans le Béarn et notamment à Bayonne avec le consentement des magistrats municipaux. Des documents et des textes prouvent que de nombreux Morisques s'établirent en France. Ainsi par exemple, deux familles de potiers s'installent à Biarritz, les Dalbarade et Silhouette, dont les fours fonctionnaient encore en 1838.
D'autre Morisques étaient installés en Guyenne en 1611, certains réfugiés au logis d'une dame de la ville « faisaient profession de la Secte de Mahumet». Il leur est enjoint de quitter la ville ou de se convertir. En 1614, il n'est pratiquement plus question de mesures générales contre les Morisques de Bordeaux, le cardinal de Sourdis, absorbé par ses fonctions maritimes détournant son attention des Morisques et ceux qui avaient fini par se faire accepter à Bordeaux se mêlèrent peut-être à la colonie portugaise de la cité. En 1636, ils avaient à Bordeaux une situation suffisamment prospère que les autorités locales craignirent de les voir partir si les Espagnols qui venaient de s'emparer de Saint-Jean-de-Luz assaillaient Bordeaux, ville non armée. Tous ceux qui avaient un métier étaient restés : maréchaux, potiers, négociants, etc. L'un d'entre eux, un métis du nom d'Alonzo Lopez, prit même quelque notoriété et mourut à Paris en 1649 après avoir réussi à travailler, sous les ordres directs de Richelieu, à la renaissance de la marine française, et être allé, dans ce but plusieurs fois en Hollande. Quelques années avant que Lopez ne disparut on ne parlait déjà plus en France des Morisques, « ceux qui s'y étaient acclimatés s'étaient mêlés à la population et vivaient paisibles dans le royaume. Leur départ avait appauvri l'Espagne et nous avions hérité de quelques éléments de population active et laborieuse ».
Voltaire a évoqué l'établissement de ces familles morisques dans son Essais sur les mœurs.