Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
Publié : mar. déc. 11, 2012 12:41 am
La guerre du Viêt Nam (également appelée deuxième guerre d'Indochine) est une guerre qui a opposé de 1964 à 1975, d'une part la République démocratique du Viêt Nam (ou Nord-Vietnam) avec son armée populaire vietnamienne — soutenue matériellement par le bloc de l'Est et la Chine — et le Front national pour la libération du Sud Viêt Nam (ou Viet Cong), et d'autre part, la République du Viêt Nam (ou Sud-Vietnam), militairement soutenue par l'armée des États-Unis appuyée par plusieurs alliés (Australie, Corée du Sud, Thaïlande, Philippines). La guerre civile laotienne et la guerre civile cambodgienne sont des conflits annexes s'étant déroulés en parallèle, et sur lesquels la guerre du Viêt Nam a eu un impact décisif.
Après la guerre d'Indochine et l'échec de la France pour reconquérir l'Indochine à la suite de la victoire du Việt Minh à la bataille de Diên Biên Phu le 7 mai 1954, les accords de Genève divisèrent le pays en deux par une zone démilitarisée au niveau du 17e parallèle. Les deux parties du Viêt Nam connurent alors la mise en place de gouvernements idéologiquement opposés :
Au nord, la République démocratique du Viêt Nam (RDVN), régime communiste fondé par Hô Chi Minh en septembre 1945.
Au sud, la République du Viêt Nam (RVN), régime nationaliste soutenu par les Américains et proclamé par Ngô Dinh Diêm en août 1955, à la suite d'un coup d’État contre Bao Daï déguisé en référendum. Ngô Dinh Diêm et ses alliés s'opposèrent à la tenue des élections de réunification initialement prévues au plus tard à l'été 1956 par les accords de Genève.
La guerre du Viêt Nam débuta à l'instigation des dirigeants de la République démocratique du Viêt Nam (RDVN) sous la forme d'une guerre civile afin de réunifier tout le pays sous son régime et de, selon elle, le libérer d'une agression étrangère impérialiste. Considérant cette lutte comme une poursuite de la guerre d'Indochine, leur stratégie consista à s'appuyer sur le Front national pour la libération du Sud Viêt Nam (FNL, aussi appelé « Viêt-Cong », abréviation péjorative de « communistes vietnamiens » utilisée par la RVN et ses alliés), en réactivant la guérilla au Sud par des ex-éléments du Viêt-Minh dès 1957 ; puis, à effectuer des infiltrations de cadres communistes et de matériels dès 1958 grâce à la réutilisation de la Piste Hô Chi Minh.
Dès le début du conflit, la RDVN fut soutenue par des aides logistiques sino-soviétiques alors que de son côté, la RVN fut progressivement « co-administrée » par un interventionnisme américain croissant au fil des années.
Les États-Unis inscrivirent ce conflit dans une logique de guerre froide en s'appuyant sur une stratégie anti-communiste. L’expansion du communisme devait être stoppée conformément à la doctrine américaine de l’endiguement, afin d'empêcher un « effet domino » en Asie du Sud-Est.
Après quinze ans de combats (entre 1957 et 1972) et un lourd bilan humain, l’intervention directe et massive des États-Unis prit fin avec la signature des accords de paix de Paris en 1973. Les combats entre forces vietnamiennes s'achevèrent avec la chute de Saïgon, capitale de la RVN, le 30 avril 1975. Après la victoire de la RDVN, les deux Viêt Nam furent unis conformément aux buts du FNL pour former l'actuelle République socialiste du Viêt Nam, dotée d'un gouvernement composé essentiellement du parti communiste et basé à Hanoï, jusqu'alors capitale de la RDVN.
Côté américain, cette guerre marqua toute une génération et dégrada considérablement l'image du pays. Considérée comme la première défaite militaire de l'histoire des États-Unis, cette guerre impliqua plus de 3,5 millions de jeunes américains envoyés au front entre 1965 et 1972. Parmi les cinéastes influençant cette image figurent entre autres Stanley Kubrick, Francis Ford Coppola et Oliver Stone, vétéran du Viêt Nam au sein de la 25e division d'infanterie qui réalisera une trilogie sur ce conflit avec les films Platoon, Né un 4 juillet et Entre Ciel et Terre.
La guerre du Viêt Nam trouve son origine dans la Guerre d'Indochine (1946-1954), conflit qui opposa la France à la Ligue pour l'indépendance du Viêt Nam, fondée et dirigée par le leader révolutionnaire Hô Chi Minh.
Après l'occupation par les troupes japonaises durant la Seconde Guerre mondiale jusqu'en août 1945, les guérilleros du Viêt Minh, profitant du vide créé par la reddition du Japon, s'emparèrent de la capitale Hanoï. L'empereur Bao Dai, replacé sur le trône par les Japonais, abdiqua pour devenir conseiller suprême du premier gouvernement de la nouvelle République démocratique du Viêt Nam (RDVN), dont l'indépendance fut déclarée à Hanoï le 2 septembre 1945. En 1945, la reconquête de l'Indochine par la France puis l'échec des gouvernements vietnamien et français à s'accorder sur un modus vivendi conduisirent en décembre 1946 à la Première Guerre d'Indochine. La bataille décisive eut lieu au printemps 1954 avec la bataille de Diên Biên Phu. Après un siège de 55 jours, les Français capitulèrent le 7 mai 1954.
Entre temps, lors d'une réunion des quatre « Grands » à Berlin en février 1954, il avait été décidé d'organiser une conférence à Genève à partir du 26 avril, où l'on traiterait de la Corée et de l'Indochine.
Les délégués de la RDVN et de l'État du Viêt Nam y rencontrèrent les délégations de la France, du Royaume-Uni, de l'Union soviétique, des États-Unis, de la République populaire de Chine et des deux États voisins, le Royaume du Laos et le Royaume du Cambodge, afin de discuter du futur de toutes les anciennes possessions françaises en Indochine. La Conférence de Genève prit fin le 21 juillet 1954, par un accord signé entre Pierre Mendès-France et Pham Van Dong, respectivement au nom de la France et du Viêt Nam. À cet accord était également signée une déclaration commune par les neuf participants, sauf par les États-Unis et par l'État du Viêt Nam.
L'indépendance du Laos, du Cambodge et du Viêt Nam était reconnue. Ce dernier étant partagé en deux zones de regroupement militaire des forces armées françaises et vietnamiennes de part et d'autre du 17e parallèle. La réunification du pays pourrait intervenir après des élections générales qui devaient être organisées dans un délai de deux ans (1956), et la constitution d'un gouvernement.
Dès 1955, un nouveau mouvement se développait : le Front national pour la libération du Sud Viêt Nam (ou Việt Cộng), comptant un certain nombre d'anciens cadres Viêt Minh. Celui-ci s'opposera au régime de la République du Viêt Nam et affrontera les États-Unis lors de l'intervention américaine.
Le secrétaire à la Défense Robert McNamara et le général Westmoreland s'entretiennent en août 1965 du déroulement des opérations avec un officier de terrain, le général Tee responsable de la province de Đà Nẵng.
Au Sud (l'État du Viêt Nam), sous la pression américaine, la France nommait Ngô Đình Diệm comme chef de gouvernement en juillet 1954 (sous la présidence de l'empereur Bao Dai). Avec le soutien du président américain Eisenhower, son gouvernement refusait les élections générales initialement prévues. De fait, dès août 1955, Ngô Đình Diệm déclarait que son pays ne se considérait lié en aucune façon par les Accords de Genève dont il n'avait pas été signataire. Les États-Unis ajoutaient ne pas reconnaître la RDVN, déclarant également ne pas avoir été signataire des accords. Entre temps, devenu chef d'État après le référendum truqué contre Bao Dai, Ngô Đình Diệm proclamait la naissance de la République du Viêt Nam (RVN) le 24 octobre 1955 et instaurait un régime nationaliste et anticommuniste.
Durant cette même année, les États-Unis mettaient en place à Saigon une mission militaire chargée d'assumer complètement l'organisation et l'entraînement de l'armée de la RVN.
Face à un pouvoir de plus en plus despotique, d'anciens éléments du Viet Minh reprenaient le maquis dans le sud dès la fin de 1955 et des troubles armés étaient déclenchés au centre Viet Nam dans la province de Quang Ngai en 1957.
Début 1958, des formations de maquisards s'emparaient d'un millier d'armes dans la région de Tay Ninh, ce qui permettait d'équiper les premières unités. Ces actions étaient appuyées par la RDVN qui infiltrait au Sud des cadres communistes et livrait du matériel par la piste Hô-Chi-Minh.
En 1959, 15 nouvelles missions militaires étaient mises en place et dans le même temps, on construisait 46 bases aériennes et 11 bases navales. Alors que l'opposition au régime grandissait, une première tentative de coup d'État menée par l'armée échouait en décembre 1959.
En 1960, le nombre des bases américaines s'élevait à 57 et plus de 2 000 opérations de « ratissage » étaient effectuées par les troupes de Diệm conduites par des officiers américains.
Attentat Viet Cong à Saigon
Le 20 décembre 1960, était créé au Sud, le Front national pour la libération du Sud Viêt Nam (FNL), appelé communément « Viêt Cong » par ses adversaires.
Le 20 janvier 1961, le président Kennedy débutait son mandat et confirmait l'interventionnisme américain en portant à 15 000 hommes l'effectif des conseillers militaires. Il s'agissait d'un terme diplomatique pour désigner des soldats qui encadraient l'armée de Diệm. Cette armée passait dans le même temps de 170 000 à 270 000 hommes. Deux escadrilles de B-26 et deux compagnies d'hélicoptères étaient envoyées au Sud.
Le 4 janvier 1962 étaient signés entre les États-Unis et le gouvernement de Ngô Đình Diệm, des accords dont les principaux points portaient sur la pacification, la démocratisation et la libéralisation.
En février, un accord était conclu entre la RDVN et le Pathet Lao au Laos pour maintenir la piste Hô-Chi-Minh ouverte. Toujours en février, était créé un commandement militaire américain à Saigon : le Military Assistance Command, Vietnam (MACV) sous les ordres du général Paul Harkins. Malgré cette escalade militaire et son intensité opérationnelle (27 000 ratissages et 60 000 sorties aériennes) en 1962, l'activité du FNL ne faiblit pas.
En janvier 1963, la bataille d'Ap Bac, engagement militaire relativement mineur entre le FNL et l'Armée de la RVN (ARVN), voyait les premières pertes américaines parmi les conseillers qui encadraient l'ARVN. Le 12 février débutaient des pressions américaines sur la liberté de l’information. En novembre, on comptait 16 000 conseillers militaires. Le 1e novembre, Ngô Đình Diệm, dictateur impopulaire, subissait un coup d'État militaire autorisé par les Américains. Il était tué le 2 novembre avec son frère Ngô Đình Nhu et une junte militaire fut mise en place, avec à sa tête le général Duong Van Minh.
Le président Kennedy, désirant inaugurer la détente avec Moscou, ordonnait le retrait de 1 000 conseillers américains avant Noël 1963 et de tous les conseillers américains avant la fin de 1965. Le 22 novembre 1963, il était assassiné à Dallas. En 1963, 37 000 opérations de ratissage furent menées.
Après la guerre d'Indochine et l'échec de la France pour reconquérir l'Indochine à la suite de la victoire du Việt Minh à la bataille de Diên Biên Phu le 7 mai 1954, les accords de Genève divisèrent le pays en deux par une zone démilitarisée au niveau du 17e parallèle. Les deux parties du Viêt Nam connurent alors la mise en place de gouvernements idéologiquement opposés :
Au nord, la République démocratique du Viêt Nam (RDVN), régime communiste fondé par Hô Chi Minh en septembre 1945.
Au sud, la République du Viêt Nam (RVN), régime nationaliste soutenu par les Américains et proclamé par Ngô Dinh Diêm en août 1955, à la suite d'un coup d’État contre Bao Daï déguisé en référendum. Ngô Dinh Diêm et ses alliés s'opposèrent à la tenue des élections de réunification initialement prévues au plus tard à l'été 1956 par les accords de Genève.
La guerre du Viêt Nam débuta à l'instigation des dirigeants de la République démocratique du Viêt Nam (RDVN) sous la forme d'une guerre civile afin de réunifier tout le pays sous son régime et de, selon elle, le libérer d'une agression étrangère impérialiste. Considérant cette lutte comme une poursuite de la guerre d'Indochine, leur stratégie consista à s'appuyer sur le Front national pour la libération du Sud Viêt Nam (FNL, aussi appelé « Viêt-Cong », abréviation péjorative de « communistes vietnamiens » utilisée par la RVN et ses alliés), en réactivant la guérilla au Sud par des ex-éléments du Viêt-Minh dès 1957 ; puis, à effectuer des infiltrations de cadres communistes et de matériels dès 1958 grâce à la réutilisation de la Piste Hô Chi Minh.
Dès le début du conflit, la RDVN fut soutenue par des aides logistiques sino-soviétiques alors que de son côté, la RVN fut progressivement « co-administrée » par un interventionnisme américain croissant au fil des années.
Les États-Unis inscrivirent ce conflit dans une logique de guerre froide en s'appuyant sur une stratégie anti-communiste. L’expansion du communisme devait être stoppée conformément à la doctrine américaine de l’endiguement, afin d'empêcher un « effet domino » en Asie du Sud-Est.
Après quinze ans de combats (entre 1957 et 1972) et un lourd bilan humain, l’intervention directe et massive des États-Unis prit fin avec la signature des accords de paix de Paris en 1973. Les combats entre forces vietnamiennes s'achevèrent avec la chute de Saïgon, capitale de la RVN, le 30 avril 1975. Après la victoire de la RDVN, les deux Viêt Nam furent unis conformément aux buts du FNL pour former l'actuelle République socialiste du Viêt Nam, dotée d'un gouvernement composé essentiellement du parti communiste et basé à Hanoï, jusqu'alors capitale de la RDVN.
Côté américain, cette guerre marqua toute une génération et dégrada considérablement l'image du pays. Considérée comme la première défaite militaire de l'histoire des États-Unis, cette guerre impliqua plus de 3,5 millions de jeunes américains envoyés au front entre 1965 et 1972. Parmi les cinéastes influençant cette image figurent entre autres Stanley Kubrick, Francis Ford Coppola et Oliver Stone, vétéran du Viêt Nam au sein de la 25e division d'infanterie qui réalisera une trilogie sur ce conflit avec les films Platoon, Né un 4 juillet et Entre Ciel et Terre.
La guerre du Viêt Nam trouve son origine dans la Guerre d'Indochine (1946-1954), conflit qui opposa la France à la Ligue pour l'indépendance du Viêt Nam, fondée et dirigée par le leader révolutionnaire Hô Chi Minh.
Après l'occupation par les troupes japonaises durant la Seconde Guerre mondiale jusqu'en août 1945, les guérilleros du Viêt Minh, profitant du vide créé par la reddition du Japon, s'emparèrent de la capitale Hanoï. L'empereur Bao Dai, replacé sur le trône par les Japonais, abdiqua pour devenir conseiller suprême du premier gouvernement de la nouvelle République démocratique du Viêt Nam (RDVN), dont l'indépendance fut déclarée à Hanoï le 2 septembre 1945. En 1945, la reconquête de l'Indochine par la France puis l'échec des gouvernements vietnamien et français à s'accorder sur un modus vivendi conduisirent en décembre 1946 à la Première Guerre d'Indochine. La bataille décisive eut lieu au printemps 1954 avec la bataille de Diên Biên Phu. Après un siège de 55 jours, les Français capitulèrent le 7 mai 1954.
Entre temps, lors d'une réunion des quatre « Grands » à Berlin en février 1954, il avait été décidé d'organiser une conférence à Genève à partir du 26 avril, où l'on traiterait de la Corée et de l'Indochine.
Les délégués de la RDVN et de l'État du Viêt Nam y rencontrèrent les délégations de la France, du Royaume-Uni, de l'Union soviétique, des États-Unis, de la République populaire de Chine et des deux États voisins, le Royaume du Laos et le Royaume du Cambodge, afin de discuter du futur de toutes les anciennes possessions françaises en Indochine. La Conférence de Genève prit fin le 21 juillet 1954, par un accord signé entre Pierre Mendès-France et Pham Van Dong, respectivement au nom de la France et du Viêt Nam. À cet accord était également signée une déclaration commune par les neuf participants, sauf par les États-Unis et par l'État du Viêt Nam.
L'indépendance du Laos, du Cambodge et du Viêt Nam était reconnue. Ce dernier étant partagé en deux zones de regroupement militaire des forces armées françaises et vietnamiennes de part et d'autre du 17e parallèle. La réunification du pays pourrait intervenir après des élections générales qui devaient être organisées dans un délai de deux ans (1956), et la constitution d'un gouvernement.
Dès 1955, un nouveau mouvement se développait : le Front national pour la libération du Sud Viêt Nam (ou Việt Cộng), comptant un certain nombre d'anciens cadres Viêt Minh. Celui-ci s'opposera au régime de la République du Viêt Nam et affrontera les États-Unis lors de l'intervention américaine.
Le secrétaire à la Défense Robert McNamara et le général Westmoreland s'entretiennent en août 1965 du déroulement des opérations avec un officier de terrain, le général Tee responsable de la province de Đà Nẵng.
Au Sud (l'État du Viêt Nam), sous la pression américaine, la France nommait Ngô Đình Diệm comme chef de gouvernement en juillet 1954 (sous la présidence de l'empereur Bao Dai). Avec le soutien du président américain Eisenhower, son gouvernement refusait les élections générales initialement prévues. De fait, dès août 1955, Ngô Đình Diệm déclarait que son pays ne se considérait lié en aucune façon par les Accords de Genève dont il n'avait pas été signataire. Les États-Unis ajoutaient ne pas reconnaître la RDVN, déclarant également ne pas avoir été signataire des accords. Entre temps, devenu chef d'État après le référendum truqué contre Bao Dai, Ngô Đình Diệm proclamait la naissance de la République du Viêt Nam (RVN) le 24 octobre 1955 et instaurait un régime nationaliste et anticommuniste.
Durant cette même année, les États-Unis mettaient en place à Saigon une mission militaire chargée d'assumer complètement l'organisation et l'entraînement de l'armée de la RVN.
Face à un pouvoir de plus en plus despotique, d'anciens éléments du Viet Minh reprenaient le maquis dans le sud dès la fin de 1955 et des troubles armés étaient déclenchés au centre Viet Nam dans la province de Quang Ngai en 1957.
Début 1958, des formations de maquisards s'emparaient d'un millier d'armes dans la région de Tay Ninh, ce qui permettait d'équiper les premières unités. Ces actions étaient appuyées par la RDVN qui infiltrait au Sud des cadres communistes et livrait du matériel par la piste Hô-Chi-Minh.
En 1959, 15 nouvelles missions militaires étaient mises en place et dans le même temps, on construisait 46 bases aériennes et 11 bases navales. Alors que l'opposition au régime grandissait, une première tentative de coup d'État menée par l'armée échouait en décembre 1959.
En 1960, le nombre des bases américaines s'élevait à 57 et plus de 2 000 opérations de « ratissage » étaient effectuées par les troupes de Diệm conduites par des officiers américains.
Attentat Viet Cong à Saigon
Le 20 décembre 1960, était créé au Sud, le Front national pour la libération du Sud Viêt Nam (FNL), appelé communément « Viêt Cong » par ses adversaires.
Le 20 janvier 1961, le président Kennedy débutait son mandat et confirmait l'interventionnisme américain en portant à 15 000 hommes l'effectif des conseillers militaires. Il s'agissait d'un terme diplomatique pour désigner des soldats qui encadraient l'armée de Diệm. Cette armée passait dans le même temps de 170 000 à 270 000 hommes. Deux escadrilles de B-26 et deux compagnies d'hélicoptères étaient envoyées au Sud.
Le 4 janvier 1962 étaient signés entre les États-Unis et le gouvernement de Ngô Đình Diệm, des accords dont les principaux points portaient sur la pacification, la démocratisation et la libéralisation.
En février, un accord était conclu entre la RDVN et le Pathet Lao au Laos pour maintenir la piste Hô-Chi-Minh ouverte. Toujours en février, était créé un commandement militaire américain à Saigon : le Military Assistance Command, Vietnam (MACV) sous les ordres du général Paul Harkins. Malgré cette escalade militaire et son intensité opérationnelle (27 000 ratissages et 60 000 sorties aériennes) en 1962, l'activité du FNL ne faiblit pas.
En janvier 1963, la bataille d'Ap Bac, engagement militaire relativement mineur entre le FNL et l'Armée de la RVN (ARVN), voyait les premières pertes américaines parmi les conseillers qui encadraient l'ARVN. Le 12 février débutaient des pressions américaines sur la liberté de l’information. En novembre, on comptait 16 000 conseillers militaires. Le 1e novembre, Ngô Đình Diệm, dictateur impopulaire, subissait un coup d'État militaire autorisé par les Américains. Il était tué le 2 novembre avec son frère Ngô Đình Nhu et une junte militaire fut mise en place, avec à sa tête le général Duong Van Minh.
Le président Kennedy, désirant inaugurer la détente avec Moscou, ordonnait le retrait de 1 000 conseillers américains avant Noël 1963 et de tous les conseillers américains avant la fin de 1965. Le 22 novembre 1963, il était assassiné à Dallas. En 1963, 37 000 opérations de ratissage furent menées.