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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : mer. déc. 05, 2012 12:43 am
par saintluc
1484
5 décembre
Innocent VIII lance "la chasse aux sorcières"
Le Pape Innocent VIII promulgue une bulle papale "Summis desiderantis" dans laquelle il organise la lutte contre la sorcellerie. La "chasse aux sorcières" est commencée. Les jeteurs de sort et les magiciens sont traqués. Une fois arrêtés sur simple délation, les accusés (souvent des femmes) sont soumis à la torture et à un tribunal ecclésiastique. S'ils survivent aux supplices endurés lors des interrogatoires, ils sont alors brûlés. En France "la chasse aux sorcières" prendra fin avec l'Illustration au XVIII° siècle.
Voir aussi : Pape - Exécution - Procès - Sorcellerie - Innocent VIII - Histoire de la Chrétienté

1560
5 décembre
Charles IX succède à François II
Le roi de France François II succombe à une otite. Son frère Charles IX, âgé de 10 ans ne peut gouverner seul. La reine mère Catherine de Médicis assure la régence et gouvernera dans l'ombre de son fils jusqu'à sa mort en 1573.
Voir aussi : Sacre - Charles IX - Histoire des Valois

1757
5 décembre
Bataille de Leuthen
Le 5 décembre 1757, Frédéric II et ses troupes prussiennes remportent une victoire écrasante sur les troupes de l'Empire d'Autriche lors de la bataille de Leuthen en Silésie. Lors de ce conflit de la Guerre de Sept ans, Frédéric II profite du manque de coordination et des erreurs tactiques des Autrichiens pour les battre, et garder son armée entièrement intacte. Cela permit à la Prusse d'obtenir un contrôle total sur la Silésie.
Voir aussi : Autriche - Histoire de la Prusse - Guerre de Sept Ans - Frédéric II - Silésie - Histoire des Guerres

1766
5 décembre
Départ de Bougainville pour un tour du monde
Le comte Louis-Antoine de Bougainville prend le commandement d'une expédition autour du monde. Le départ est donné depuis la rade de Brest. Le gouvernement de Louis XV charge sa flotte, composée de deux frégates royales "La Boudeuse" et "l'Etoile", de restituer officiellement la colonie des îles Malouines (îles Falklands) au gouvernement espagnol. Le 6 avril 1768 il arrivera à Tahiti et procèdera à l'observation scientifique de la Polynésie.
Voir aussi : Tour du monde - Histoire de Brest - Histoire de Bougainville - Histoire de la Mer

1782
5 décembre
Naissance de Martin Van Buren, président des Etats-Unis de 1837 à 1841.
Né le 5 décembre 1782, Martin Van Buren débuta sa carrière comme juriste, fonction qu'il occupa pendant 25 ans. Dès 1812, il se lança dans la politique, devenant tout d'abord sénateur de l'Etat de New-York, puis des Etats-Unis. Il devint ensuite vice-président des Etats-Unis lors du second mandat d'Andrew Jackson, avant d'être finalement élu président en 1837. Après un mandat marqué par une crise économique mondiale, il ne fut pas réélu en 1841 et mourut en 1862.
Voir aussi : Etats-Unis - Président - Sénateur - Andrew Jackson - New-york - Histoire de la Politique

1791
5 décembre
Décès de Wolfgang Amadeus Mozart
Alité et fortement affaibli, le brillant compositeur autrichien commence à composer son Requiem. Alors qu'il est veillé par sa femme et sa belle-sœur, il réalise avec tristesse qu'il ne pourra pas le terminer. Mozart s’éteint le 5 décembre à l’âge de 35 ans, dans l’indifférence générale. Le compositeur sera enterré à Vienne dans une fosse commune. C’est l'un de ses élèves Süssmayer qui achèvera son Requiem.
Voir aussi : Mozart - Histoire de la Musique classique

1830
5 décembre
Première de la "Symphonie fantastique"
Figure incontesté du romantisme, le compositeur français Hector Berlioz présente pour la première fois sa nouvelle œuvre: "Symphonie fantastique, épisode de la vie d'un artiste." Les musiciens de la Société des concerts du Conservatoire de Paris assurent la représentation sous la direction de Habeneck. Pour Berlioz le succès ne se fait pas attendre, la "Symphonie fantastique" lui confère la reconnaissance officielle.
Voir aussi : Symphonie fantastique - Berlioz - Histoire de la Musique classique

1830
5 décembre
Hector Berlioz compose la Symphonie fantastique
La Symphonie Fantastique" est une œuvre romantique créée par Hector Berlioz le 5 décembre 1830 et dédicacée à Nicolas Ier de Russie. Composée au Conservatoire de Paris, la symphonie est constituée de cinq scènes et dure entre 49 et 55 minutes. Pour cette oeuvre, Berlioz demandait à l'orchestre de chanter, hurler ou murmurer, ce qui en faisait une symphonie novatrice dont la musique exprimait la beauté, les ténèbres ou encore le démoniaque.
Voir aussi : Histoire du Romantisme - Conservatoire de Paris - Symphonie fantastique - Histoire de la Musique classique

1832
5 décembre
Réélection d'Andrew Jackson comme Président des États-Unis
L'élection présidentielle américaine de 1832 mena à la réélection du candidat démocrate Andrew Jackson, le 5 décembre. Pendant la campagne électorale, Andrew Jackson mit en avant son opposition à la banque fédérale américaine dont il souhaitait la suppression. Ses opposants républicains tentèrent quant à eux de le discréditer en pointant son autoritarisme, mais cette technique ne fut pas efficace. Jackson remporta facilement l'élection en s'imposant dans un grand nombre d'Etats.
Voir aussi : Etats-Unis - Président - Andrew Jackson - Républicains - élection présidentielle - Histoire de la Politique

1870
5 décembre
Alexandre Dumas père expire
Alexandre Dumas père, célèbre romancier prolifique, s'éteint à Le Puys près de Dieppe. Aidé dans sa vocation littéraire par de nombreux « nègres », ses romans-feuilletons historiques à succès, tels "Le Comte de Monte-Christo" (1844) ou "Les Trois Mousquetaires" (id.), figurent désormais au panthéon, fruit de multiples adaptations télévisées et cinématographiques de cape et d'épée. Ne cherchant pas le style, Dumas puisait son inspiration dans les grandes heures de l'historiographie française, du règne de Louis XV à la Révolution, et captait l'attention du lecteur par ses intrigues fallacieuses et ses croquis de personnages hauts en couleurs.
Voir aussi : Alexandre Dumas - Histoire de la Littérature

1890
5 décembre
Naissance de Fritz Lang
D'origine autrichienne, Fritz Lang naît le 5 décembre 1890. Naturalisé américain en 1935, il devient le réalisateur de films à succès comme "M le maudit" ou "Métropolis", unique film à être classé par l'Unesco au patrimoine mondial de l'humanité. Ses thématiques de prédilection sont la mort, la vengeance, le double ou la soif de pouvoir. Il est véritablement le modèle de la Nouvelle vague du cinéma français. Il meurt le 2 août 1976 en Californie.
Voir aussi : Réalisateur - Fritz Lang - Histoire de la Nouvelle vague - Histoire de l'Art

1901
5 décembre
Naissance de Walt Disney
Walt Disney, le réalisateur américain préféré des enfants, naît à Chicago le 5 décembre 1901. Après avoir fondé sa société, Walt Disney Company, en 1923, le producteur va révolutionner le monde du dessin animé, proposant en 1937, son premier long-métrage, « Blanche-Neige et les sept nains », qui obtiendra un Oscar d'honneur. Le créateur de Mickey Mouse et de Donald Duck, meurt le 15 décembre 1966 à Los Angeles.
Voir aussi : Histoire de l'Art

1923
5 décembre
Décès de l'écrivain et homme politique français Maurice Barrès
Le 5 décembre 1923 disparaît à Neuilly-sur-Seine l'écrivain et homme politique français Maurice Barrès. Figure emblématique du nationalisme français, Maurice Barrès retranscrit dans ses œuvres (L'Appel au soldat, Leurs figures…) toute son idéologie politique portée sur un attachement à la famille, à l'armée et à la terre natale. Élu en 1906 à l'Académie française, Maurice Barrès transmettra avant de mourir une partie de son talent d'écrivain à son fils, Philippe Barrès, plume de Charles de Gaulle pendant la Seconde Guerre mondiale.
Voir aussi : Nationalisme - Histoire de l'Art

1926
5 décembre
Disparition du peintre français Claude Monet
Le 5 décembre 1926 est marqué par la disparition du peintre Claude Monet, à l'âge de 86 ans. Il débute sa carrière à la fin des années 1850 au côté du peintre Eugène Boudin, qui est à l'origine de sa vocation. Ensuite, par le biais de son tableau Impression, soleil levant (1872), il crée le mouvement impressionniste, qui se manifeste principalement dans la deuxième moitié du XIXe siècle. On lui doit, entre autres, Terrasse à Sainte-Adresse (1867), Bain à la Grenouillère (1869), Le Pont d'Argenteuil (1874) et La Promenade (1875).
Voir aussi : Claude Monet - Histoire de l'Art

1933
5 décembre
Fin de la prohibtion aux Etats-Unis
Grâce au 21e amendement de la constitution des Etats-Unis, la prohibition est abolie aux Etats-Unis. La mafia jettera désormais son dévolu sur le trafic de stupéfiants, la prostitution, et les jeux clandestins.
Voir aussi : Alcool - Histoire de la Prohibition - Volstead Act - Histoire de l'Alimentation

1955
5 décembre
Martin Luther King boycote une compagnie de bus
A Montgomery dans l'Alabama, quatre jours après que Rosa Parks, une jeune femme noire, eut été arrêtée dans un bus pour avoir refusé de céder sa place à un Blanc; le pasteur bastiste Martin Luther King lance un boycott contre la compagnie d'autobus de la ville. Pour Martin Luther King cet évènement est l'élément déclencheur qui le conduira lutter pacifiquement contre la ségrégation raciale aux Etats-Unis. L'affaire prendra une telle ampleur que décembre 1954, la cour constitutionnelle du pays déclarera la ségrégation dans les autocars: inconstitutionnelle.
Voir aussi : Ségrégation - Martin Luther King - Histoire du Racisme

1989
5 décembre
Record du monde de vitesse pour le TGV atlantique
La rame 325 du TGV Atlantique atteint la vitesse de 482,4 km/h. La record du monde de vitesse détenu par la RFA est battu de 73 km/h. La 18 mai 1990, la SNCF réitèrera son exploit en faisant grimper son TGV à 515,3 km/h.
Voir aussi : Record du monde - Histoire de la SNCF - TGV - Histoire des Chemins de fer

http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml

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Publié : mer. déc. 05, 2012 12:56 am
par saintluc
Le premier État à limiter les ventes de boissons alcoolisées fut le Maine en 1851. En 1855, 13 États avaient établi la prohibition. Ils étaient appelés les dry states (États secs).
La prohibition fut établie à l'échelle nationale par le 18e amendement de la Constitution (ratifié le 29 janvier 1919) et par le Volstead Act (établi le 28 octobre 1919). La prohibition débuta dès le 16 janvier 1920, lorsque le 18e amendement prit effet. Le Volstead Act fut amendé afin d'autoriser les boissons peu alcoolisées comme les bières légères (ne titrant pas plus de 3.2 % d'alcool, 4 % en volume) grâce au Blaine Act du 17 février 1933. Le 18e amendement a été retiré au cours de la même année par la ratification du 21e amendement de la Constitution.

La prohibition de l'alcool fut soutenue par les pasteurs, qui voulaient moraliser la vie des plus pauvres et par les femmes qui associaient alcoolisme et violences conjugales. Avant de devenir une loi, la Prohibition fut revendiquée par une partie du « mouvement pour la tempérance » (temperance movement), un mouvement actif aussi dans le Canada proche, qui souhaitait que l'alcool fût rendu illégal. Les premières Ligues de tempérance firent leur apparition à la fin du xviiie siècle. Lyman Beecher, pasteur presbytérien du Connecticut, se mit à haranguer ses concitoyens contre la consommation d'alcool en 1825. La Société Américaine de Tempérance fut formée en 1826. Dès la première moitié du XIXe siècle : le Maine instaure la prohibition ; en 1855, 12 États avaient rejoint le Maine dans la prohibition totale. Il y avait alors les « États secs » (Dry States), les États sans prohibition étaient les « États humides » (Wet States).
Dans les années 1870, des femmes organisèrent des manifestations devant les bars et les saloons. La WCTU fut créée en 1873 à Evanston, Illinois. La WCTU s'intéressait également aux questions de société (travail, prostitution, santé publique et suffrage des femmes). Frances Willard, 2e présidente de la WCTU, milita pour l'émancipation des femmes, le droit de vote des femmes et la prohibition de l'alcool ; ses talents d'organisatrice et d'oratrice firent progresser la cause de la prohibition. Dès la fin des années 1880, l'association possédait des lobbyistes à Washington DC. En 1918, la WCTU compte quelque 250 000 membres. L'ASL (Anti-Saloon League of America, Ligue américaine contre les saloons) fut fondée en 1893. Sous la direction de Wayne Wheeler, elle a mobilisé la coalition religieuse pour faire passer des lois au niveau local et des États. En 1905, trois États américains avaient déjà interdit l'alcool. En 1912, le nombre de ces États passa à neuf, et en 1916, la prohibition faisait déjà partie de la législation dans 26 des 48 États composant les États-Unis.
La plupart des brasseries américaines étaient dirigées par des Allemands ou leurs descendants. Le mouvement prohibitionniste fut encouragé par le sentiment germanophobe pendant la Première Guerre mondiale. L'alcool ne devait pas détourner les Américains de leur but, remporter la victoire. Le 22 décembre 1917, le 18e amendement à la Constitution fut proposé au Parlement ; il fut adopté en 1919 par 36 états. Le Volstead Act interdit la fabrication, la vente et le transport des boissons qui contenaient plus de 0.5 % d'alcool, à l'exception des breuvages médicaux, du vin pour la messe, des boissons préparées à la maison. La consommation d'alcool n'était pas interdite.
Dès la parution du Volstead Act, la forte demande des consommateurs américains ne resta pas sans réponse. L'existence d'un grand marché potentiel suscita l'intérêt au Canada voisin ainsi qu'en Europe. Le commerce d'importation, parfaitement légal, s'organisa à partir des « têtes de pont » que furent les grandes distilleries canadiennes, les possessions britanniques des Bermudes, des Bahamas et du Belize, mais aussi Saint-Pierre et Miquelon, cet archipel étant un territoire français où convergeaient les alcools canadiens, français et britanniques, avant d'être chargés sur les « rum runners » en vue d'être introduits sur le continent voisin.
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Une descente de police à Elk Lake, Ontario en 1925.
Les forces de l'ordre furent chargées de détruire le matériel des distilleries ou brasseries et de contrôler les frontières.
Les effets de la prohibition furent inattendus : certains bars se reconvertirent dans les sodas ou les bières sans alcool. Les populations urbaines, en particulier dans le Nord-Est du pays, résistèrent à l'interdiction de l'alcool : à New York par exemple, on comptait plusieurs dizaines de milliers de « speakeasies ». Les night clubs étaient les symboles des roaring twenties avec leurs fêtes et l'épanouissement du jazz. Les caves avec leurs passages secrets souterrains comme ceux du 21 Club sur la 52e rue à New York furent aménagés. Les moonshines étaient des distilleries clandestines qui produisaient de l'alcool frelaté. En outre, on pouvait obtenir de l'alcool légalement par une ordonnance médicale (whisky médicinal).
On notera que dans les années 1890, l'éthanol était le premier carburant utilisé par les voitures. Cet alcool servait de carburant pour les engins agricoles, les locomotives et les voitures, que ce soit en Europe ou aux États-Unis. En 1919, la police de la prohibition détruisit les distillateurs d'alcool de maïs, qui servaient aux fermiers à produire à faible coût leur carburant d'éthanol. Les dépenses supplémentaires pour se procurer de l'éthanol carburant forcèrent les agriculteurs à se tourner vers le pétrole, qui était bon marché à l'époque.
La production d'alcool étant tombée dans des mains criminelles ou étant assurée par des fabricants clandestins échappant à tout contrôle, la qualité du produit final variait grandement. Ainsi, de nombreux cas de buveurs souffrant de cécité ou subissant des lésions cérébrales graves furent répertoriés après l'ingestion d'un « bathtub gin » concocté à partir d'alcool industriel et autres poisons chimiques. Un incident resté dans les mémoires est lié au brevet médical (patent medicine) du gingembre de Jamaïque (Jamaica ginger), plus connu par ses consommateurs sous le nom de « Jake ». Il possédait un très fort degré d'alcool et permettait à ceux qui consommaient ce médicament de contourner l'interdiction de l'alcool. Le département du Trésor des États-Unis exigea des modifications dans la formule de ce dernier pour le rendre imbuvable. Certains revendeurs de Jake, peu scrupuleux, altéraient leur produit avec un plastifiant industriel pour tenter de contourner les tests gouvernementaux. En conséquence, des dizaines de milliers de victimes ont souffert de paralysie des mains et des pieds, très souvent de manière permanente. La distillation amateur de liqueur n'était pas sans danger pour le producteur lui-même, le matériel de distillation trop primitif explosant parfois, provoquant incendies et ravages.
La distillation sauvage d'écorce de bois entraîne la synthèse de méthanol qui, comme l'éthanol, provoque l'ivresse mais détruit notamment le nerf optique puis tout le système nerveux. Ces incidents ont majoritairement été causés par l'ignorance des propriétés de ce composé, mais certains affirment que le gouvernement américain serait impliqué dans l'empoisonnement d'alcool industriel qui était souvent volé pour la contrebande. On estime le bilan de la consommation de méthanol à plus de 10 000 morts.
Beaucoup de notables et politiciens américains ont reconnu posséder de l'alcool durant la prohibition. Le 21 Club de New York était fréquenté par le maire de la ville Jimmy Walker. Cette antinomie entre la législation et les pratiques couramment admises a nourri dans la population un important mépris pour les autorités de l'État, ces dernières étant considérées comme hypocrites. La satire prit de multiples formes, incluant de célèbres films comme ceux des Keystone Cops. Certaines personnalités d'exception trouvèrent grâce aux yeux de la population américaine. Ainsi en alla-t-il des activités d'Eliot Ness et de son équipe de choc composée d'agents du Trésor, surnommée « Les Incorruptibles » (The Untouchables en anglais). Une autre exception fut le duo Izzy Einstein et Moe Smith, agents de la prohibition à New York, simplement surnommé « Izzy and Moe ». La presse américaine couvrit largement les qualités de ces rares exemples de probité : l'honnêteté proverbiale de Ness alliée à son talent pour les relations publiques ou les méthodes plus excentriques et plus déguisées, mais cependant hautement efficaces, d'Izzy and Moe.
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Le 21 Club à New York : un speakeasy pendant la Prohibition.
La Prohibition fournit une opportunité alléchante pour le crime organisé de mettre sur pied des filières d'importation, des fabriques, ou encore un réseau de distribution illégal de boissons alcoolisées aux États-Unis notamment au travers des speakeasies. À Chicago les Genna, famille d'origine sicilienne, et Al Capone furent à la tête de ces trafics d'alcool, renforçant grandement leur empire criminel grâce aux profits générés par les ventes illégales d'alcool. Eliot Ness s'opposa à Capone dans un combat devenu légendaire. Il ne réussit cependant pas à faire tomber le criminel pour des méfaits graves (vente d'alcool ou meurtre), mais dut recourir à l'invocation des « privilèges indissociables au droit de la personne » pour faire tomber Al Capone sous le coup d'une loi fédérale, contournant les juridictions législatives (les juges corrompus protégeant Capone au niveau local). Celui-ci se vit condamné à la peine maximale (11 ans) pour fraude fiscale. Au total, les lois de Prohibition furent peu appliquées. Il y eut plusieurs arrestations, mais peu de condamnations. Plusieurs facteurs expliquent cette inefficacité : d'abord les policiers et les juges étaient corrompus ; ensuite l'État fédéral manquait de moyens pour appliquer la prohibition car les frontières des États-Unis sont immenses.
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Destruction d'alcool pendant la Prohibition.
Beaucoup de problèmes sociaux furent attribués à l'ère de la prohibition. Un marché noir de l'alcool, rentable et souvent violent, s'est épanoui. Le racket surgit quand de puissants gangs corrompirent les agences dont la mission était d'assurer la prohibition. Les boissons les plus alcoolisées gagnèrent en popularité car leur fort pouvoir énivrant rendait leur contrebande plus rentable. Enfin, faire respecter la prohibition eut un coût élevé qui, ajouté à l'absence de revenu procuré par les taxes sur l'alcool (soit environ 500 millions de dollars américains annuellement pour l'ensemble du pays), a durement entamé les réserves financières de l'État américain.
La Prohibition a eu un impact notable sur l'industrie de l'alcool au sens large au sein des États-Unis. Au moment où la loi fut abrogée, seule la moitié des brasseries d'avant la prohibition restaient encore ouvertes. La plupart des petites brasseries furent définitivement éliminées. Étant donné que seules les brasseries industrielles survécurent à la prohibition, la bière américaine en vint à être méprisée car elle ne présentait aucun caractère hormis celui d'être un produit de consommation de masse. Les connaisseurs de la boisson se plaignaient de sa faible qualité ainsi que du manque de variété dans la production. Certains jugent qu'il fallut attendre les années 1980 pour considérer qu'un minimum de savoir-faire a été réacquis par les brasseurs américains. Fred Maytag est traditionnellement crédité pour le début du renouveau de la tradition du brassage de la bière aux États-Unis. C'est la révolution des microbrasseries qui sortit la brasserie américaine de son état de complète décadence.
Pour les partisans de la légalisation de la consommation de drogue, la lutte actuelle des autorités publiques contre les drogues modernes est comparée à la prohibition.
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Al Capone en 1931.
Les opposants comme l'Association Against the Prohibition Amendment (AAPA, Association contre l'amendement de la prohibition) avancèrent plusieurs arguments : la limitation des libertés individuelles, l'inefficacité de la loi, le manque à gagner sur les taxes et l'augmentation du chômage, une question importante avec la crise économique des années 1930.
En avril 1933, le président Franklin Delano Roosevelt abrogea le Volstead Act qui définissait la prohibition, ce qui permit à l’État de lever de nouvelles taxes.
Quand la prohibition cessa, le crime organisé perdit une part importante de ses revenus liés au marché noir d'alcool, conséquence directe de la concurrence des boissons alcoolisées en vente libre à des prix modérés. Il se recycla alors dans la vente d'autres drogues illégales, les jeux et la prostitution.
Après le retrait de la loi fédérale, certains États continuèrent à imposer la prohibition, comme l'Oklahoma, le Kansas et l'État du Mississippi qui étaient toujours « secs » en 1948. L'État du Mississippi, au sein duquel l'alcool fut rendu illégal dès 1907, fut le dernier État à procéder au retrait de la prohibition, en 1966.

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Publié : jeu. déc. 06, 2012 12:34 am
par saintluc
1383
6 décembre
Assassinat de João Fernandes Andeiro
Le Galicien João Fernandes Andeiro est assassiné au Palais Royal par Jean, grand-maître de l'Ordre d'Aviz, qui se proclame « recteur et défenseur du royaume ». Andeiro était l'amant de la régente, ce qui avait fortement déplu au peuple, à la bourgeoisie et à une partie de la noblesse qui craignaient de se voir gouverner par un Castillan. La reine fuit la capitale pour Alenquer puis Santarém. Elle sera finalement contrainte de laisser la régence à son gendre, Jean Ier de Castille.
Voir aussi : Assassinat - Portugal - Histoire de la Politique

1420
6 décembre
Etats généraux : Henry V confirmé dans ses prérogatives
Charles VI le Fou convoque, à l'hôtel de ville de Saint-Pol (Paris), les Etats généraux de langue d'oïl, réunis afin de ratifier le Traité de Troyes (21 mai) et de voter un subside à destination d'Henry V, qui est confirmé nouveau roi de France – à égalité avec Charles VI – et d'Angleterre, lequel vient d'entrer triomphalement dans Paris (1er décembre). Déshérité, le dauphin, futur Charles VII, s'est quant à lui réfugié à Bourges. La paix est scellée.
Voir aussi : Histoire de Paris - Henry v - Histoire du Traité de Troyes - Charles vi le fou - Histoire de la Politique

1421
6 décembre
Arrivée d'Henry VI d'Angleterre
de l'union de Henry V et Catherine de Valois naît, au château de Windsor, Henry VI (mort assassiné à Londres en 1471), futur roi d'Angleterre. Il est très vite appelé au trône, dès 1422 à la mort de son père, règne qu'il exerça d'abord sous la tutelle de ses oncles, Humphrey, duc de Gloucester et Jean de Lancastre, duc de Bedford (pour la France, jusqu'à son sacre en 1431). Il fut destitué (1461) par Edouard IV suite à la guerre des Deux-Roses.
Voir aussi : Henry v - Histoire de la Guerre des Deux-Roses - Trône d'angleterre - Catherine de valois - Edouard iv - Histoire de la Politique

1491
6 décembre
Mariage d'Anne de Bretagne
A 21 ans, le roi de France Charles VIII épouse la duchesse Anne de Bretagne âgée de 15 ans. Avec cette union la Bretagne est définitivement rattachée au royaume de France et sa souveraine devient reine. Mais pour obtenir les terres de Bretagne, Anne a dû faire annuler son mariage avec Maximilien de Habsbourg. Pour pouvoir l'épouser et prendre possession de son royaume, Charles VIII répudia sa femme, Marguerite d'Autriche qui partit s'exiler en Flandres.
Voir aussi : Dossier histoire Mariage - Louis XII - Histoire de la Bretagne - Charles VIII - Anne de Bretagne - Histoire des Valois

1685
6 décembre
Naissance de Marie-Adélaïde de Savoie
Marie-Adélaïde de Savoie, princesse de Savoie, duchesse de Bourgogne, naît le 6 décembre 1685. Elle épouse Louis de France (petit-fils de Louis XIV) et devient ainsi dauphine de France. De cette union naissent trois enfants, dont Louis de France qui deviendra roi de France sous le nom de Louis XV. Elle meurt de la rougeole à l'âge de 27 ans.
Voir aussi : Naissance - Histoire des Bourbons

1718
6 décembre
Ulrique Eléonore monte sur le trône de Suède
Le 6 décembre 1718, Ulrique Eléonore monte sur le trône de Suède, suite à la mort de son frère, Charles XII. Elle doit pour cela accepter une nouvelle constitution qui réduit considérablement le pouvoir monarchique. Elle règne jusqu'au 29 février 1720, date à laquelle elle abdique en faveur de son époux, Frédéric Landgrave de Hesse-Cassel, qui devient roi de Suède sous le nom de Frédéric Ier.
Voir aussi : Suède - Trône - Histoire des Sacres

1741
6 décembre
Ielizaveta Petrovna devient impératrice de Russie
A 30 ans, Ielizaveta Petrovna dit "Elizabeth la Clémente" devient impératrice de Russie jusqu'à sa mort en 1962. Elle mène avec succès un coup d'Etat Pacifique, visant à mettre fin à la dictature du comte de Biron, Ernst Johann von Biron. L'empereur Ivan VI'n'a qu'un an et gouverne alors via la régence de sa mère, Anna Leopoldovna, ce qui permet aux Prusses d'avoir une forte influence politique.
Voir aussi : Russie - Courronnement - Histoire de la Politique

1778
6 décembre
Naissance de Louis Joseph Gay-Lussac, chimiste et physicien français
Né le 6 décembre 1778, Louis Joseph Gay-Lussac fut un chimiste et physicien ayant notamment travaillé sur les propriétés des gaz. Diplômé des Ponts et Chaussées, il effectue en 1805 un voyage d'exploration scientifique dans les Alpes, la Suisse, l'Italie et l'Allemagne, avant d'être nommé membre de l'Académie des Sciences en 1806. Professeur et chercheur, il est l'auteur de nombreux travaux ayant ouvert la voie à la chimie atomique. Décédé en 1850, il est inhumé au Père-Lachaise et a son nom inscrit sur la Tour Eiffel.
Voir aussi : Physicien - Académie des sciences - Chimiste - Histoire des Sciences et techniques

1848
6 décembre
Manuel Isidoro Belzu Humerez, président de la République de Bolivie.
En 1848, le peuple se soulève contre le pouvoir et saccage les quartiers bourgeois de la capitale du pays. Manuel Isidoro Belzu, militaire et général chasse du pouvoir le président José Miguel de Velasco lors de la bataille de Yamparáez le 6 décembre 1848. Il prend la tête de l'état bolivien provisoirement. Lorsque la Constitution de 1851 est proclamée, il devient alors président constitutionnel de la Bolivie jusqu'en 1855, année où il démissionne.
Voir aussi : Président - Constitution - Soulèvement - Bolivie - Histoire de la Politique

1904
6 décembre
Corollaire Roosevelt
Le 6 décembre 1904, alors qu'il entame son second mandat, Theodore Roosevelt prononce son discours annuel devant le Congrès. Celui-ci est resté dans l'histoire sous le nom de corollaire Roosevelt. Il y prône une politique interventionniste des États-Unis, livrant ainsi une interprétation expansionniste de la doctrine de Monroe. Il légitime l'expansion des États-Unis vers le Panama et Cuba. De nombreux chefs d'État, notamment l'empereur Guillaume II d'Allemagne, s'en sont indignés.
Voir aussi : Congrès - Discours - Theodore Roosevelt - Monroe - Histoire de la Politique

1917
6 décembre
Indépendance de la Finlande
Dominés par les Russes depuis 1809, la Finlande profite de la Révolution d'Octobre et de la première guerre mondiale pour proclamer son indépendance. Elle se sépare ainsi de la Russie tsariste et ce n'est qu'en 1920 que l'URSS reconnaîtra officiellement l'indépendance de son ancien dominion. Avec "la guerre d'hiver" lancée le 30 novembre 1939, la Russie tentera de reconquérir la Finlande, en vain.
Voir aussi : Indépendance - Dossier histoire fête nationale - Histoire de l'Etat

1917
6 décembre
Explosion d'Halifax
Le navire français Mont-Blanc entre en collision avec un navire norvégien nommé Imo à Halifax en Nouvelle-Écosse (Canada). Le Mont-Blanc qui transportait des munitions, prit feu et explosa. L'accident tua près de 2 000 personnes, faisant en outre des milliers de blessés. La déflagration engendra également un tsunami et une onde de choc d'une puissance terrible. L'accident de Halifax fut jusqu'en 1945 avec le premier essai atomique, la plus grande explosion jamais créée par l'activité humaine.
Voir aussi : Canada - Explosion - Catastrophe - Histoire des Guerres

1921
6 décembre
Création d'un état libre d'Irlande
Le premier ministre britannique David Lloyd George et deux délégués du "Sinn Fein", Griffith et Collins signent le traité de Londres. Il stipule que l'Irlande sera désormais partagée en deux zones. Le sud, l'Eire, devient un dominion de la couronne d'Angleterre tout en restant indépendant. Les six comtés de Nord-Est, l'Ulster, demeurent intégralement possession britannique. Suite à la signature de ce traité, appelé aussi traité de Downing Street, les Irlandais se diviseront entre les unionistes de l'Ulster et les indépendantistes.
Voir aussi : Indépendance - Histoire de la Décolonisation

1922
6 décembre
Mise en vigueur de la Constitution de l’État libre d’Irlande
Une Constitution irlandaise est appliquée au pays. Elle fut soumise au gouvernement britannique quelques mois plus tôt par William Thomas Cosgrave. Ce dernier prône la mise en place d’un parlement bicaméral, dont il prendra rapidement la tête. Les tensions s’affaibliront quelques temps et l’Irlande connaîtra un certain développement agricole jusqu’à la grande crise de 1929.
Voir aussi : Constitution - William Cosgrave - Histoire de l'Etat

1936
6 décembre
Disparition de Jean Mermoz
L'aviateur français Jean Mermoz, disparaît à bord de son hydravion "La Croix du Sud" à 700 kilomètres des côtes africaines. Ses trois équipiers décèdent aussi dans l'accident. Parti au petit matin du Sénégal, les 4 hommes devaient rallier Dakar à Natal au Brésil. La dernière trace de "la Croix du Sud" est un message radio émis à 10h47: "Coupons moteur arrière droit." Mermoz est mort à deux jours de ses 32 ans.
Voir aussi : Décès - Histoire de l'Aviation - Avion - Disparition - Jean Mermoz - Histoire de l'Aéronautique

1954
6 décembre
Le prix Goncourt est attribué à Simone de Beauvoir
"Les Mandarins" remporte le prix Goncourt. Le roman met en scène un groupe d’intellectuels parisiens qui confronte leurs réflexions sur une société affectée par la Seconde guerre mondiale et la Guerre froide.
Voir aussi : Histoire du Prix Goncourt - Simone de Beauvoir - Histoire des Romans

1969
6 décembre
Rolling Stones : "L'affaire Altamont"
Le service de sécurité, assuré par des Hell's Angels, tue un fan lors d'un concert des Rolling Stones sur le circuit d'Altamont en Californie. L'image du groupe en est ternie. Les suites judiciaires empoisonneront la vie des Stones.
Voir aussi : Histoire des Rolling Stones - Histoire du Rock n'roll

1978
6 décembre
Le peuple espagnol favorable à la nouvelle constitution
Appelés à voter en faveur d’une nouvelle constitution démocratique, les espagnols répondent oui et mettent ainsi définitivement un terme au franquisme. Ce référendum était en effet la dernière étape du processus de démocratisation initié par Juan Carlos après la mort de Franco. Le principal acteur de cette transition fut Adolfo Suárez.
Voir aussi : Constitution - Franco - Référendum - Juan Carlos - Suárez - Histoire des Elections

1986
6 décembre
Mort de Malik Oussekine
Lors d'une manifestation estudiantine contre le projet de réforme universitaire Devaquet, un jeune français d'origine algérienne, Malik Oussekine (22 ans) est battu à mort par des voltigeurs motocyclistes de la police, rue Monsieur-le-Prince à Paris. La France est sous le choc. Le 8 le projet Devaquet sera retiré par le premier Ministre, Jacques Chirac.
Voir aussi : Histoire de Paris - Assassinat - Chirac - Manifestation - Histoire de la Cinquième République

1992
6 décembre
La Suisse refuse d'adhérer à l'Union Européenne
Les Suisses s'opposent à l'entrée de leur pays dans l'Espace Economique Européen (EEE) à 50,3% de "non" contre 49,7% de "oui". Quelques mois plus tôt, la Suisse avait pourtant adhéré au FMI (Fonds monétaires international) et à la Banque mondiale. Cet événement remet en cause l’intégration du pays au sein de même de l’UE.
Voir aussi : Référendum - Histoire de l'UE - Adhésion - Histoire de la Construction européenne

2001
6 décembre
Le gouvernement des talibans s’effondre
Abritant le mollah Omar, chef suprême des talibans, Kandahar se soumet aux soldats de l’Alliance du Nord et aux Américains. La reddition de la ville marque la chute définitive et complète du gouvernement des talibans, mis en place depuis la prise de Kaboul, le 27 septembre 1996. L'Alliance du Nord s'était emparée de Kaboul en novembre, annonçant déjà la fin imminente du régime. Toutefois, cela n’empêchera pas les membres du mouvement taliban d’organiser plusieurs attentats contre le gouvernement, installé par l'ONU peu de temps après.
Voir aussi : Dossier histoire des Talibans - Alliance du Nord - Kandahar - Histoire des Coups d'Etat

http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : jeu. déc. 06, 2012 12:39 am
par saintluc
L'explosion de Halifax se produisit le 6 décembre 1917 à Halifax, en Nouvelle-Écosse au Canada, lorsqu'un navire français transportant des munitions, le Mont-Blanc, entra en collision avec un navire norvégien, le Imo, qui se rendait en Belgique, à l'époque plongée en pleine Première Guerre mondiale. Le Mont-Blanc prit feu et explosa, tuant 2 000 personnes et en blessant des milliers d'autres. L'explosion engendra un tsunami, et une onde de choc si puissante qu'elle cassa des arbres, plia des rails de chemin de fer et démolit des édifices, transportant les fragments sur des centaines de mètres. L'explosion fut entendue à 420 kilomètres de distance.
Ce fut la plus puissante explosion causée par l'activité humaine jusqu'au premier essai atomique en 1945 (peu avant son usage comme arme de guerre encore plus puissante contre le Japon) et elle figure toujours parmi les plus puissantes explosions non-nucléaires artificielles, bien que d'origine accidentelle (et non provoquée volontairement comme le premier essai atomique qui, bien que beaucoup plus puissant, ne causa certainement pas autant de dégâts et de victimes qu'à Halifax).
Elle est encore loin d'égaler en puissance la phénoménale puissance (estimée à 10 kilotonnes d'équivalent TNT) de l'explosion accidentelle de la seconde version du lanceur lunaire N-1 soviétique (vol 5L) qui retombe son pas de tir et le détruit totalement le 3 juillet 1969 (cet accident détient le record de puissance, inégalé depuis, pour une explosion non nucléaire causée par l'homme, mais avec heureusement beaucoup moins de dégâts matériels, même s'il a nécessité la reconstruction du site de tir pendant 3 ans).
L’explosion d'Halifax reste dans l'histoire comme une des explosions artificielles ayant fait le plus de dégâts et de victimes et causé un aussi grand traumatisme civil (jusqu'aux deux explosions atomiques de guerre envoyées contre le Japon en 1945), et celle d'origine accidentelle la plus importante en termes de victimes. Depuis lors des armes explosives conventionnelles (non nucléaires) encore plus puissantes ont été testées par les États-Unis et l'Union soviétique.
Image
Nuage de fumée au-dessus du navire français le Mont-Blanc, en train de couler, avant l'explosion. Le navire perpendiculaire au Mont-Blanc, au centre, est le Imo, navire norvégien impliqué dans la collision.
Le 6 décembre 1917, à 8 h 45, le navire de munitions français Mont-Blanc et le navire de secours norvégien Imo entrèrent en collision dans les détroits du port d'Halifax. Le Mont-Blanc attendait d'être admis au port le 5 décembre, car il était arrivé trop tard. Le port était protégé par des filets qui empêchaient les sous-marins ennemis d'entrer ainsi que les autres navires. Au même moment, le Imo attendait de pouvoir sortir du port. Le 6 décembre, le Imo tenta de sortir par le canal droit, mais un autre navire bloquait le passage. Il s'engagea donc dans le canal gauche. Le Mont-Blanc était à ce moment en train d'entrer par le canal gauche, et aucun des deux navires n'accepta de céder le passage. Finalement, le Mont-Blanc décida de passer à côté du Imo par le centre. Le Imo stoppa alors complètement ses machines, mais cette action sur les propulseurs poussa le navire au centre, et les deux navires entrèrent en collision. Le Imo tenta alors de faire marche arrière, ce qui créa des étincelles qui mirent le Mont-Blanc en feu.
Les vapeurs du benzène qui était entreposé sur le pont du Mont-Blanc s'étaient répandues sur le côté du navire, et elles furent enflammées par les étincelles provoquées par la collision. Le Mont-Blanc transportait de grandes quantités de munitions pour l'Europe, qui était plongée dans la Première Guerre mondiale. Sa cale contenait plus de 2 400 tonnes d'explosifs, incluant du TNT, du fulmicoton et de l'acide picrique. Le feu, en se propageant, empêcha l'équipage d'accéder à l'équipement de lutte contre l'incendie et les marins abandonnèrent rapidement le navire sur les ordres du capitaine. L'équipage s'enfuit dans deux canots de sauvetage, rejoignant le rivage de Dartmouth, tandis que le navire en feu continuait de dériver vers le rivage d'Halifax. Pendant qu'il brûlait, d'autres navires tentèrent de lui venir en aide, et des spectateurs s'assemblèrent sur le rivage. Par la suite, le vaisseau en feu frappa la jetée, et le feu se propagea à terre. À 9 heures, 4 minutes et 35 secondes précisément, le contenu du Mont-Blanc explosa. Le navire fut instantanément pulvérisé, la plus grande partie étant vaporisée en une gigantesque boule de feu qui s'éleva à plus de 6 1 km dans les airs, formant l'un des premiers nuages champignons faits par l'homme. La puissance de la détonation déclencha un raz-de-marée qui s'éleva à plus de 18 mètres au-dessus du niveau des hautes eaux. Le raz-de-marée emporta le Imo jusqu'au rivage.
Plus de 2,5 km2 de la ville de Halifax furent rasés et des vitres furent fracassées jusqu'à 16 kilomètres de distance. Une ancre provenant du Mont-Blanc fut retrouvée à 3,2 kilomètres du port. Approximativement 2 000 personnes sont mortes dans le désastre (dont environ 1 600 sur le coup), 9 000 blessés (dont 6 000 gravement) et, selon une estimation minimale, à peu près 35 millions de dollars (en dollars canadiens de 1917) de dommages ont été occasionnés. Quelque 160 hectares d'aire urbaine furent détruits, laissant 6 000 sans-abris. Une estimation détaillée démontrait que, parmi les personnes tuées : 600 avaient moins de 15 ans ; 166 était des travailleurs manuels ; 134 étaient des soldats et/ou marins ; 125 étaient artisans ; et 39 étaient des travailleurs pour le chemin de fer. Beaucoup des blessures furent handicapantes à vie, bien des gens étant partiellement rendus aveugles par les éclats de verre. Le très grand nombre de blessures oculaires entraîna de grands efforts de la part des médecins, à l'origine de grands progrès accomplis dans le traitement des yeux endommagés.
Le lendemain, un blizzard frappa la ville, faisant obstacle aux secours. De l'aide immédiate arriva rapidement du Nouveau-Brunswick, de l'Île-du-Prince-Édouard et de Terre-Neuve. Dans la semaine qui suivit, de l'assistance arriva de partout en Amérique du Nord, et des dons parvinrent de partout dans le monde. L'effort le plus célèbre et le plus complet vint de la Croix-Rouge de Boston et du Comité de Sécurité Publique du Massachusetts. Depuis ce jour, les citoyens de Halifax font don d'un grand sapin de Noël chaque année à la ville de Boston. Cette amitié explique aussi pourquoi bon nombre de Néo-Écossais sont, encore aujourd'hui, fans des équipes sportives bostoniennes comme les Bruins et les Red Sox.
Une bonne partie du folklore local contemporain s'inspire de cet évènement. Une histoire concerne une fenêtre du côté à l'abri du vent, dans l'église St. Paul, sur Parade Square : le trou fait par l'explosion dans la vitre ressemble au buste d'un moine, et un morceau des débris provenant du désastre est encore incrusté dans le mur du vestibule au-dessus de l'entrée du sanctuaire. Un des héros les plus célèbres de l'évènement fut Vince Coleman ; il prit le risque de retourner à son bureau du télégraphe pour envoyer un message à un train de passagers qui se rendait à la station de North Street pour les alerter du danger imminent. Il fut tué dans la déflagration, mais les trains reçurent son avertissement et s'arrêtèrent à l'orée de la ville de Rockingham ; ils échappèrent aux dommages de l'explosion et relayèrent le message pour appeler à l'aide.
Avant l'explosion de Halifax, l'explosion minière de Nanaimo en 1887 avait été la plus grande explosion non naturelle au monde.
Près d'un siècle après la catastrophe, on trouve encore au fond du port de la cordite (très peu soluble dans l'eau) et des munitions non-explosées qui polluent le milieu avec les oxydes de cuivre (colorant les douilles en bleu) . Les munitions contenaient par ailleurs du mercure (sous forme de fulminate de mercure) et du plomb qui risquent un jour de contaminer l'environnement marin, la faune et la flore du port et des environs.
Image
Vue du port après le blizzard.
L'analyse faite de l'impact psychologique et politique immédiat sur la population, d'une explosion dramatique faisant un maximum de victimes en un temps très court et dans un espace restreint n'est pas sans rapport avec le développement ultérieur, rapidement promu par les militaires, des armes explosives puis nucléaires, alors déjà convaincus que ce ne sont pas les millions de morts de la Première Guerre mondiale, ni le déploiement ruineux de quantité énormes d'armes, qui permettrait de mettre fin à un conflit (ce qui s'est vu aussi lors de la Guerre du Vietnam ou celle de Corée, et dans d'autres conflits qui se sont enlisés pour totaliser beaucoup de victimes mais jamais autant en même temps) : la course à l'arme de destruction massive s'est immédiatement enclenchée, généralement de nature explosive. Aussi ce n'est ni la puissance de l'explosion, ni le total des victimes qui donne cet impact psychologique et politique, mais leur grande concentration dans le temps et dans l'espace (les concentrations urbaines civiles sont devenues des cibles privilégiées, particulièrement lors de la Seconde Guerre Mondiale).
L'impact psychologique et politique a été relevé pour d'autres explosions artificielles survenues depuis la fin du XXe siècle en milieu urbain ou assez proche des villes aux conséquences quasi immédiates dans le monde entier (l'explosion chimique de l'usine chimique de Bhopal en Inde, l'explosion de la centrale nucléaire de Tchernobyl en 1984 précipitant la fin de l'Union soviétique, celle de l'usine d'AZF à Toulouse le 21 septembre 2001 dont l'origine reste cependant mystérieuse et couverte par certains secrets nationaux, et encore plus récemment les explosions en mars 2011 des centrales nucléaires de Fukushima, mettant un coup d'arrêt sévère au développement de l'énergie nucléaire civile).
Ces conséquences psychologiques et politiques immédiates des explosions artificielles dramatiques sont bien plus importantes que n'importe quelle catastrophe d'origine naturelle, même lorsqu'elle fait des dégâts ou des pertes civiles importantes sur une courte période (par exemple récemment les tremblements de terres et tsunamis dramatiques survenus régulièrement en Afrique du Nord ou en Asie, ou même celui en Italie, y compris le tsunami a pu causer en partie l'accident nucléaire de Fukushima), les catastrophes sanitaires ou la famine, et même les conflits armés qui s'enlisent (qui font de pourtant de très nombreuses victimes, mais disséminées sur un espace très étendu et sur une période assez longue), ou les catastrophes sanitaires annoncées longtemps en avance sur lesquelles l'homme pourrait intervenir de façon utile (par exemple la raréfaction et renchérissement des ressources essentielles, et l'appauvrissement progressif du plus gros des populations, problèmes causés par la pollution, les gaspillages, les changements climatiques, la surpopulation et une démographie incontrôlée).
Malheureusement, si cette analyse des explosions artificielles ou catastrophes industrielles majeures en milieu urbain a pu être faite en leur temps par les militaires, un impact politique dramatique similaire peut être observé suite à l'action d'autres groupes que les gouvernements lors de leurs conflits armés déclarés ; notamment celui des attentats (comme contre le métro de Madrid à la même période, et un impact similaire des attaques terroristes du 11 septembre 2001 contre les tours de World Trade Center, faisant là aussi immédiatement un grand nombre de victimes révélées au public en un temps très court) : une telle concentration de victimes en un temps très court et sur un lieu pourtant très limité, peut amener un pays à entrer en guerre et accepter et même soutenir démesurément le conflit armé pendant une durée assez longue, sans tenir compte du nombre des victimes qu'il va provoquer (directement ou indirectement) sur le lieu très étendu du conflit (par exemple en Irak depuis 1989 ou en Afgnanistan depuis 2001).
Cette similitude dans la portée des effets psychologiques et politiques immédiatement causés par une concentration élevée de victimes dans le temps et l'espace (et non leur nombre total réel) provoque même dans l'opinion publique l'analyse inversée : de telles explosions artificielles, même lorsqu'elles résultent d'une cause accidentelle, sont très rapidement soupçonnées par l'opinion publique d'avoir des origines terroristes, ou de mettre à jour des intentions et complots gouvernementaux inavouables et donc secrets, ou sinon au mieux de révéler des incompétences de la part de ceux ayant eu en charge le site avant l'accident : le public cherche absolument un responsable (parce qu'il en faut nécessairement un puisque ce n'est pas une explosion naturelle) et que pour le public ce grand nombre de victimes ne peut pas être un accident involontaire.
Les régimes moins démocratiques utilisent immédiatement la censure, la propagande et la police politique, pour pendant un temps nier l'existence-même des victimes d'explosions artificielles ou d'autres accidents industriels majeurs en zone urbaine, mais avant tout pour « diluer » progressivement leur comptage dans le temps et l'espace (en employant si nécessaire les déplacements forcés et éloignements de certaines populations trop proches des sites concernés par l'explosion, même si leur évacuation ne se justifie plus nécessairement après, ou au contraire pour la ralentir en évitant la fuite panique et massive de celle-ci).
L'autre tentation de l'autorité au pouvoir, face à à une explosion artificielle dramatique (ou accident industriel majeur) qui vient de survenir dans un espace limité dans sa juridiction (en zone urbaine ou densément peuplée), est de vouloir le déguiser en évènement d'origine naturelle, ou de désigner d'office une origine étrangère (autre forme de dilution dans l'espace de la concentration des victimes) ou aujourd'hui terroriste, même sans aucune preuve mais juste force convictions ou mensonges patents répétés (par exemple les accidents liés à un forage profond, certaines épidémies).
Pour ces raisons, de nombreux pays du monde (surtout ceux qui sont les plus sensibles à l'opposition politique et les plus ouverts aux médias) tentent aujourd'hui de déplacer les sites industriels les plus dangereux hors des grandes concentrations urbaines, ou de les fermer, voire de les y interdire totalement du pays (même si pour cela il ira construire ces sites dans d'autres pays moins riches et surtout moins bien informés).
En termes de stratégie militaire, les explosions artificielles massives restent les armes « de choix ». En effet elles permettent (contrairement à l'armement nucléaire, bactériologique ou chimique, dont l'aire et la durée d’action ne peuvent facilement être limitées) de les utiliser encore comme armes de terreur psychologique et politique immédiate, tout en minimisant le nombre total réel de victimes et en concentrant les dégâts dans le temps et l'espace (du moins, cela est crû dans un premier temps jusqu'à ce que soient découvertes les conséquences indirectes à plus long terme), tout en réduisant le coût de leur développement ou leur démantèlement (mais c'est bien le problème : il n'y a pas que les gouvernements les plus démocratiques qui peuvent les employer). Les questions éthiques des conflits armés persistent, sur l'emploi des explosions artificielles majeures sur une zone limitée, comme instrument de résolution rapide (et au départ relativement peu coûteuse) des conflits avec l'impact psychologique et politique attendu, car ces explosions artificielles font tout de même un nombre conséquent de victimes que l'histoire n'oublie pas facilement et dont la culture populaire se souvent longtemps.
Ainsi l'impact négatif durable de l'explosion d'Halifax (et ceux des autres conflits armés mondiaux ou accidents industriels majeurs) sur l'environnement commencent à peine à être découverts, longtemps même après la fin des conflits. Si l'impact psychologique et l'avantage politique immédiat est le but cherché, l'importance est retrouvée d'une autre arme, qui a été utilisée en tout temps durant les conflits, mais qui est devenu aujourd'hui beaucoup plus efficace dans sa portée et qui s'avère même finalement moins coûteuse que tous les armements destructeurs, et est au besoin arrêtable et réversible dans certains de ses effets : celle de l'information et donc aujourd'hui le contrôle et l'usage des médias modernes de communication

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : ven. déc. 07, 2012 12:38 am
par saintluc
-43
7 décembre
Assassinat de Cicéron
Le sénateur romain, Marcus Tullius Cicero, dit "Cicéron" est égorgé près de sa villa de Formia par les hommes du nouvel homme fort de l'Empire romain, Marc-Antoine. Sa tête et ses mains sont exposées sur la tribune. Depuis son accession au pouvoir avec Octave et Lépide (triumvirat du 11 novembre), Marc-Antoine n'a de cesse de punir ceux qui ont comploté contre César. Une centaine d'orateurs seront assassinés au même titre que Cicéron.
Voir aussi : Assassinat - Marc-Antoine - Histoire de la Rome antique

1648
7 décembre
Cromwell épure le Long Parlement
Face au pouvoir grandissant de l’armée, représentée par Oliver Cromwell, le Parlement est de plus en plus réticent aux propositions de ce dernier. Exaspéré, Cromwell, avec l’aide du colonel Pride, procède alors à son épuration. Le Long Parlement, désormais surnommé "Parlement croupion", ne compte plus que quelques dizaines de députés puritains extrémistes, favorables à Cromwell. Celui-ci n’aura donc pas de mal à les convaincre de condamner à mort le roi Charles Ier, en 1649.
Voir aussi : Cromwell - Dossier histoire du Commonwealth d'Angleterre - Charles Ier d'Angleterre - Histoire du Long Parlement - Histoire de la Guerre civile d'Angleterre - Histoire de la Politique

1787
7 décembre
Le Delaware ratifie la Constitution des Etats-Unis
Le 7 décembre 1786 est une date historique pour l'état américain du Delaware. Ses autorités signent la ratification de la Constitution. Le Delaware devient officiellement le premier Etat des Etats-Unis d'Amérique d'où son surnom de First State. Le Delaware fait partie des treize colonies qui, en 1776, s'étaient révoltées contre l'occupation britannique. Cet Etat se situe sur la côte est des Etats-Unis, sur la façade atlantique. Les Etats voisins sont le Maryland, la Pennsylvanie et le New Jersey.
Voir aussi : Etats-Unis - Constitution - Delaware - Histoire de la Politique

1815
7 décembre
Exécution du maréchal Ney
L'ancien maréchal napoléonien, Michel Ney, est condamné à mort par la Chambre des Pairs. La Restauration ne lui pardonne pas d'être allé vers l'Empereur après son évasion de l'île d'Elbe et l'accuse d'avoir favorisé son retour. Il est exécuté près de l'observatoire à Paris. Devant le peloton d'exécution Ney posera sa main sur son coeur en disant: "Soldats, hâtez-vous et tirez-là!
Voir aussi : Dossier histoire de la Restauration - Exécution - Maréchal - Maréchal Ney - Histoire de l'Empire

1895
7 décembre
Les marxistes sont arrêtés en Russie
En 1895, Lénine et Julius Martov constituent l'Union de lutte pour l'émancipation de la classe ouvrière russe. Lénine se rend à Genève pour consulter la première cellule marxiste fondée par Plekhanov, Axelrod, Zassoulitch et Deutsch, en 1883. Le 7 décembre 1895, les leaders marxistes, Lénine et Martov, sont arrêtés et emprisonnés durant quinze mois. Les autorités russes les condamnent ensuite trois ans à l'exil, en Sibérie, dans le village de Chouchenskoïe.
Voir aussi : Russie - Lénine - Histoire de la Sibérie - Marxisme - Histoire de la Politique

1912
7 décembre
Découverte du buste de Néfertiti
A Tell el-Amarna en Egypte, l'archéologue allemand Ludwig Borchardt découvre un buste polychrome en grès de la reine égyptienne Néfertiti. Il sera conservé au musée Dahlem de Berlin. Néfertiti épouse du pharaon Aménophis IV Akhenaton régna au XIVème avant Jésus-Christ, son nom signifie "la belle est venue" en égyptien.
Voir aussi : Découverte - Dossier histoire de Berlin - Dossier histoire des découvertes archéologiques - Néfertiti - Histoire de l'Archéologie

1926
7 décembre
Commercialisation du réfrigérateur aux Etats-Unis
La société américaine Servel dépose un brevet d'invention pour un réfrigérateur ménager et le présente sur le marché dès la fin de l'année. Fonctionnant au gaz, silencieux et fonctionnel l'appareil fut mis au point par des étudiants suédois: Carl G.Munters et Baltzar Von Platen. En 1939 le premier réfrigérateur à deux compartiments fera son apparition.
Voir aussi : Histoire de l'Alimentation

1928
7 décembre
Naissance de Noam Chamky, linguiste américain
Noam Chomsky est né le 7 décembre 1928 en Pennsylvanie. Ce linguiste réputé a enseigné au MIT pendant toute sa carrière. Il a fondé la linguistique générative, un ensemble de théories fondées sur l'opposition au behaviourisme, qui ont fait sa réputation. Il a déclenché ce qu'on a coutume d'appeler « la révolution cognitive ». Mais c'est surtout comme intellectuel engagé qu'il s'est rendu célèbre, avec ses prises de position opposées à la pensée dominante.
Voir aussi : MIT - Linguiste - Histoire des Sciences et techniques

1933
7 décembre
André Malraux reçoit le Goncourt
Le comité Goncourt décerne le prix à André Malraux pour "La condition humaine".
Voir aussi : Histoire du Prix Goncourt - Malraux - Histoire des Romans

1941
7 décembre
Attaque de Pearl Harbor
A 7h55 du matin, l'aviation japonaise attaque par surprise la flotte de guerre américaine basée à Pearl Harbor dans l'archipel d'Hawaï. Plus de 2000 américains et une centaine de Japonais seront tués. L’objectif de l’empire du Japon est d’assurer son hégémonie dans le Pacifique. Il cherche à détruire la flotte américaine pour l’empêcher d’intervenir dans ses missions qui seront bientôt lancées en Malaisie et en direction de l'Australie. Le raid sur Pearl Harbor provoquera l'entrée des Etats-Unis dans la Seconde Guerre mondiale dès le lendemain.
Voir aussi : Dossier histoire des grandes batailles - Déclaration de guerre - Attaque - Histoire d'Hawaï - Histoire de Pearl Harbor - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale

1941
7 décembre
Décret "Nuit et brouillard"
Le décret "Nacht und Nebel" signé par le Maréchal Keitel prévoit la déportation pour tous les opposants ou ennemis du Reich. Ainsi les personnes représentant un danger pour la sécurité de l'armée allemande, les "NN" seront transférés et disparaîtront dans le secret absolu.
Voir aussi : Antisémitisme - Histoire de la Déportation - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale

1942
7 décembre
Opération Frankton
L'opération Frankton est un assaut lancé par l'armée britannique contre la marine allemande, à proximité de Bordeaux, le 7 décembre 1942. Les hostilités ont été ouvertes par dix hommes partis en kayak de Montalivet. L'enjeu était de placer des explosifs sur les navires allemands amarrés dans le port de Bordeaux. Les hommes du commando ont ensuite regagné la Charente par la terre. L'opération a contribué à endommager gravement quatre navires de l'armée allemande.
Voir aussi : Histoire de la Résistance - Histoire de Bordeaux - Armée allemande - Histoire des Guerres

1975
7 décembre
L'Indonésie envahit le Timor
L'ancienne colonie portugaise du Timor-Est, indépendante depuis août 1975, est prise d'assaut par l'armée Indonésienne. La guerre civile éclate, et malgré la résistance acharnée des timorais, l'île sera annexée par le dictateur indonésien Suharto en 1976. Grâce au soutient de l'ONU, le Timor accèdera à l'indépendance le 20 mai 2002 et prendra le nom de Timor Oriental.
Voir aussi : Invasion - Histoire de l'Etat

1982
7 décembre
Première exécution par injection létale aux USA
Dans l'état du Texas, le condamné à mort Charlie Brooks est le premier homme à être exécuté par injection intraveineuse. Une première injection sert à endormir le condamné, puis une solution chimique provoque la paralysie du système musculaire et bloque le respiration. Charlie Brooks mourra en sept minutes. L'injection létale est le moyen le plus répandu aux Etats-Unis pour pratiquer la peine de mort.
Voir aussi : Histoire de la Peine de mort - Histoire de la Justice
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : ven. déc. 07, 2012 12:41 am
par moutonzélé
japprends toujours plein de patentes avec ces rubriques.
jpense que je vais les printer et me faire une encyclopédie! :ahah

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : ven. déc. 07, 2012 12:53 am
par saintluc
« Nuit et brouillard » (en allemand Nacht und Nebel, ou NN) est le nom de code des « directives sur la poursuite pour infractions contre le Reich ou contre les forces d’occupation dans les territoires occupés » (Richtlinien für die Verfolgung von Straftaten gegen das Reich oder die Besatzungsmacht in den besetzten Gebieten). Ils sont l'application d'un décret du 7 décembre 1941 signé par le maréchal Wilhelm Keitel et ordonnant la déportation de tous les ennemis ou opposants du Reich.
En application de ce décret, toutes les personnes représentant "un danger pour la sécurité de l'armée allemande" (saboteurs, résistants, opposants ou non adhérent à la politique ou aux méthodes du Troisième Reich) seraient transférées en Allemagne et disparaîtraient à terme dans le secret absolu.
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Les dirigeants nazis considéraient que les résistants des pays qui avaient signé un armistice avec l'Allemagne, ou capitulé, n'étaient pas protégés par les Conventions de La Haye (Première conférence de La Haye en 1899 et Seconde en 1907) ; ces conventions définissaient des devoirs non seulement envers les membres des armées nationales, mais envers tous les belligérants qui portaient les armes ouvertement et respectaient eux-mêmes les lois et coutumes de la guerre.
Les résistants ont leur point de vue : l'armistice n'est pas la paix, leur pays est toujours en guerre contre l'Allemagne ; en France, l'occupant a, dès le départ, violé les accords de Rethondes par la création de la zone interdite et le rattachement au Reich de l'Alsace et de la Moselle. Les nazis ont cherché une base légale de justification de mauvais procédés qui auraient été pratiqués de toute façon.
Le 7 décembre 1941, le chef des SS Heinrich Himmler fait parvenir ces instructions à la Gestapo : « Après mûre réflexion, la volonté du Führer est de modifier les mesures à l'encontre de ceux qui se sont rendus coupables de délits contre le Reich ou contre les forces allemandes dans les zones occupées. Notre Führer est d'avis qu'une condamnation au pénitencier ou aux travaux forcés à vie envoie un message de faiblesse. La seule force de dissuasion possible est soit la peine de mort, soit une mesure qui laissera la famille et le reste de la population dans l'incertitude quant au sort réservé au criminel. La déportation vers l'Allemagne remplira cette fonction. »
Le maréchal Wilhelm Keitel publie une lettre qui dit explicitement :
« A. Les prisonniers disparaîtront sans laisser de trace
B. Aucune information ne sera donnée sur leur lieu de détention ou sur leur sort. »

Dès 1934, les Allemands sont exposés à trois mesures d'exception :
« Schutzhaft » (détention de sûreté) sans jugement pour une durée indéterminée dans une prison ou un camp ;
peine de prison à temps après une procédure devant des tribunaux spéciaux, les « Sondergerichte » ;
« mise au camp » pour une durée indéterminée au terme de la peine de prison à temps.
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Le décret NN stipule :
ne sont à juger dans les pays occupés que les crimes à coup sûr justiciables de la peine de mort et à condition que celle-ci puisse être appliquée dans un délai inférieur ou égal à huit jours ;
les inculpés qui ne rempliraient pas ces deux conditions sont à déporter en Allemagne sous le secret absolu. Ils seront isolés du monde et, soit jugés en Allemagne, soit internés dans un camp ;
la seule réponse à faire à des organismes étrangers ou allemands qui poseraient des questions sur ces disparus est : "l'état de la procédure ne permet de donner aucune information."

Pendant la guerre, au départ, les détenus NN tombent sous le coup d'une Schutzhaft aggravée par le strict isolement individuel (strenge Einzelhaft, mise au secret), jusqu'au jugement éventuel par un Sondergericht (tribunal d'exception) local ou par le 2e Sénat du Volksgerichtshof en tournée.
Majoritairement français, belges ou hollandais, les détenus ainsi marqués n'auront connaissance de leur statut qu'après la guerre. Ils voient bien qu'ils ne reçoivent ni courrier ni colis. Ils ignorent que les lettres qu'ils écrivent ne sont pas transmises. Tous les déportés ne sont pas NN, mais tous les NN sont déportés. Ils ne sont pas tous condamnés à mort; nombre d'entre eux sont sous le coup de condamnations à des peines de prison ou de travaux forcés. Les détenus en fin de peine sont "mis au camp" sans spécification de durée.
À l'automne 1944, devant l'échec manifeste de la politique NN (la dissuasion est nulle, le nombre d'insurgés augmentant sans cesse), le régime NN est partiellement levé. Les Allemands vident leurs prisons et leurs bagnes surpeuplés des détenus NN qui sont mis au régime commun dans les camps de concentration où les résistants sont envoyés sans procédure ni jugement. Du statut NN, seule subsiste la privation de colis et de courrier qui, dans bien des cas, sera fatale.
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Selon certains, Nacht und Nebel fait référence à l'opéra de Wagner L'Or du Rhin, dans lequel Alberich, roi des Nibelungen, coiffé du casque magique, se change en colonne de fumée et disparaît tandis qu'il chante « Nacht und Nebel, niemand gleich » (« Nuit et brouillard, plus personne »).
En fait, « bei Nacht und Nebel » était, dès avant la création de cet opéra (1869), une expression allemande courante pour dire « à la faveur de la nuit ».
Selon certains historiens, « Nacht und Nebel » serait une interprétation surajoutée (éventuellement par les nazis eux-mêmes) à l'abréviation NN de Nomen Nescio (latin signifiant « je ne connais pas le nom »), utilisée en allemand (et en néerlandais) pour désigner une personne qu'on ne veut pas ou ne peut pas nommer. Tel aurait été le sens dans lequel l'administration des camps aurait d'abord utilisé les lettres NN.

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : ven. déc. 07, 2012 12:55 am
par saintluc
moutonzélé a écrit :japprends toujours plein de patentes avec ces rubriques.
jpense que je vais les printer et me faire une encyclopédie! :ahah

C'est dingue comme l'éphéméride est lue...
En France ils sont moins branchés qu'au Québec le meme sujet fait plus de deux fois moins qu'ici en visite.

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : sam. déc. 08, 2012 12:58 am
par saintluc
324
8 décembre
La création de Constantinople
L'empereur Constantin Ier pose la première pierre de la ville qui doit succéder à Rome comme capitale de l'Empire romain d'Orient. Constantinople connaîtra sa plus belle période sous le règne de Justinien (527-565). Elle tombera le 29 mai 1453 aux mains des Turcs et, sous le nom d'Istanbul, elle deviendra la capitale de l'Empire ottoman. Le 13 octobre 1923, elle perdra sa 1ère place au profit d'Ankara, capitale de la nouvelle Turquie.
Voir aussi : Fondation - Dossier histoire de Constantinople - Constantin - Antiquité - Histoire de l'Architecture

1554
8 décembre
Ambroise Paré docteur en chirurgie
Sur les instances du roi de France Henri II, la Faculté de Paris coiffe Ambroise Paré du bonnet de docteur en chirurgie. Cet autodidacte a appris la chirurgie sur les champs de bataille. Il est célèbre tant pour ses qualités humaines et son habileté de praticien. Considéré comme l'un des fondateurs de la chirurgie moderne, Ambroise Paré fut notamment le 1er à pratiquer la ligature des artères avant une amputation.
Voir aussi : Chirurgie - Ambroise Paré - Histoire de la Médecine

1710
8 décembre
Bataille de Brihuega.
La bataille de Brihuega est un épisode de la guerre de Succession d'Espagne qui se déroule les 8 et 9 décembre 1710. Après les défaites qu'elles ont connu au cours des batailles d'Almenar (27 juillet) et de Saragosse (20 août), les troupes franco-espagnoles dirigées par le duc de Vendôme, attaquent les troupes britanniques de James Stanhope qui quittent alors la ville de Madrid pour se rendre en Catalogne. L'essentiel de l'armée britannique se trouvant à une journée de marche avec le général Guido Starhemberg, Vendôme finit par capituler afin de limiter les pertes. Cependant, Starhemberg ne tarde pas à arriver et le 10 décembre, une bataille éclate alors à Villaviciosa.
Voir aussi : Guerre de succession d'Espagne - Bataille d'Almenar - Bataille de Saragosse - Duc de Vendôme - Histoire des Guerres

1829
8 décembre
Début de la dictature de Juan Manuel de Rosas en Argentine
Juan Manuel de Rosas, né en 1793 et mort en 1877, fut un militaire et dictateur argentin. Le 8 décembre 1829, après avoir battu le général Juan Lavalle, il fut proclamé gouverneur de Buenos Aires. S'assurant le contrôle de la ville, il soumit les tribus indigènes aux alentours. A partir de 1835, il dirigea la Confédération argentine et exerça un pouvoir absolu jusqu'en 1852, lorsqu'il fut forcé à l'exil en Angleterre.
Voir aussi : Argentine - Gouverneur - Histoire de Buenos Aires - Dictateur - Juan Manuel de Rosas - Histoire de la Politique

1830
8 décembre
Mort de Benjamin Constant, romancier et homme politique franco-suisse
Né à Lausanne en 1767, Benjamin Constant fut un républicain engagé pendant la Révolution française, devenant un des leaders de l'opposition libérale pendant le Consulat. Il se rallia ensuite à Napoléon pendant les Cent Jours puis fut élu député à la Restauration et défendit le régime parlementaire. Il fut également auteur de romans psychologiques ("Adolphe", "Le Cahier Rouge"...) et d'essais politiques et religieux. Il mourut à Paris le 8 décembre 1830.
Voir aussi : Napoléon - Dossier histoire de la Restauration - Révolution française - Roman - Républicain - Histoire des Décès

1861
8 décembre
Naissance de Georges Méliès
Georges Méliès naît à Paris. Après avoir assisté à la première projection du cinématographe, il crée sa propre société de production qu'il appelle Star Film. Tour à tour producteur, réalisateur, scénariste, décorateur, machiniste et acteur, il réalise près de six cents courts-métrages, devenant par ailleurs le créateur du premier studio de cinéma. On le considère à l'heure actuelle comme étant le père des effets spéciaux. Il est décédé le 21 janvier 1938 à Orly. Georges Méliès repose au cimetière du Père-Lachaise.
Voir aussi : Naissance - Cinéma - Georges Méliès - Histoire de l'Art

1864
8 décembre
Naissance de Camille Claudel
Camille Claudel naît à Fère-en-Tardenois (Aisne). Elle doit sa célébrité à ses travaux de sculpture, à ses liens familiaux avec le poète et écrivain Paul Claudel et à la relation qu'elle a entretenue avec le sculpteur Auguste Rodin. Internée en 1913, elle décède à Montdevergues, (Vaucluse) le 19 octobre 1943. Une salle consacrée à ses travaux a été mise en place au musée Rodin. Un film sorti en 1998, Camille Claudel, est consacré à l'artiste.
Voir aussi : Naissance - Sculpture - Auguste Rodin - Camille Claudel - Histoire de l'Art

1886
8 décembre
Naissance de Diego Rivera
Diego Rivera, célèbre peintre mexicain, naît le 8 décembre 1886. Après avoir étudié la peinture en Europe, Rivera revient au Mexique en 1920, une fois la révolution terminée. Particulièrement célèbre pour les fresques murales qui sont toujours visibles dans certains bâtiments du centre historique de Mexico, il fut également le mari de l'artiste Frida Kahlo, de 21 ans sa cadette, de 1929 à 1954. Il meurt le 24 novembre 1957.
Voir aussi : Peintre - Mexique - Histoire de Mexico - Histoire de la Peinture

1907
8 décembre
Début du règne de Gustave V
Le règne de Gustave V sur le trône de Suède a commencé le 8 décembre 1907. Si ce monarque est célèbre, c'est autant pour son règne que pour la passion qu'il voua au tennis. Après avoir appris à jouer au Royaume-Uni en 1878, il fonda le premier club de tennis de Suède. Il utilisa fréquemment un pseudonyme pour participer à des tournois, et alla jusqu'à demander à l'Allemagne nazie la grâce de champions de tennis emprisonnés.
Voir aussi : Allemagne - Suède - Histoire du Nazisme - Couronnement - Gustave V - Histoire de la Politique

1911
8 décembre
Première exposition du "Cavalier bleu"
Der Blaue Reiter, fondé à Munich par Kandinsky et Franz Marc, organise sa première exposition. Le mouvement réunit un groupe d’artistes d’inspiration expressionniste parmi lesquels se trouvent, outre les fondateurs, Macke, Kubin et Munter. Cette première exposition accueillera les œuvres du Douanier Rousseau, de Schoenberg et de Delaunay. En 1912, Kandinsky et Marc feront paraître des articles artistiques dans "l’Almanach", tout en organisant la seconde exposition, en février. Cette fois, les membres de "Die Brücke", les Fauves et les cubistes seront de la partie. On comptera parmi eux Malevitch et Paul Klee. Le mouvement sera détruit pendant la guerre.
Voir aussi : Histoire de Munich - Kandinsky - Schoenberg - Histoire de la Peinture

1914
8 décembre
Bataille des Falkland
Après que deux navires allemands aient été repérés par la marine britannique, celle-ci se lance à leur poursuite et engage la bataille quelques heures plus tard avec une escadre allemande dirigée par le vice-amiral Maximilian Von Spee. Cette attaque au large des îles Falkland se traduit par une victoire du Royaume-Uni. Outre la revanche de la Royal Navy sur le vice-amiral, cela permet avant tout un contrôle des routes commerciales par les Britanniques.
Voir aussi : Bataille - Royal Navy - Maximilien Von Spee - Histoire de la Première Guerre mondiale

1917
8 décembre
Coup d'Etat de Sidónio Pais
L'ancien ambassadeur du Portugal en Allemagne, Sidónio Pais, renverse le régime du président Bernardino Machado. Ce dernier s'exile tandis que le nouveau président dissout les assemblées. Arrivé peu après que le Portugal se soit engagé dans la Première Guerre mondiale contre l'Allemagne, Sidónio Pais va mettre en place un régime fort, instaurant progressivement un culte de la personnalité. Quand bien même, il sera élu président de la République au suffrage universel direct le 8 avril 1918.
Voir aussi : Portugal - Coup d'Etat - Histoire de la Politique

1927
8 décembre
Bergson reçoit le prix Nobel de littérature
Bergson reçoit le prix Nobel de littérature qui récompense l’ensemble de son œuvre philosophique. Penseur du vivant, Bergson a développé une nouvelle conception de la conscience et a notamment travaillé sur la notion de durée qu’il oppose au temps scientifique. La métaphore du sucre dont on doit attendre qu’il fonde est d’ailleurs célèbre : il évoque l’impossibilité de découper le temps qui est continuité. Reprochant à la philosophie de ne pas être assez précise et de se perdre dans de faux problèmes, il reformula de nombreuses questions.
Voir aussi : Histoire du Prix Nobel - Histoire de la Philosophie

1939
8 décembre
Dictature de Manuel Prado Ugarteche au Pérou
Exilé depuis la présidence d'Augusto Leguia, Manuel Prado Ugarteche revient au Pérou dès 1934 et occupe la fonction de président de la Banque centrale du pays. Le 8 décembre 1939, à la tête de la coalition conservatrice, il devient président du Pérou. Il permet au Parti apriste péruvien de redevenir légal. Soutenant les Alliés durant la Seconde Guerre mondiale, son mandat se termine en juillet 1945. Il fut à nouveau élu à la présidence du Pérou de 1956 à 1962.
Voir aussi : Président - Pérou - Histoire de la Politique

1941
8 décembre
Les Etats-Unis déclarent la guerre au Japon
L'attaque surprise du Japon sur la flotte américaine à Pearl Harbour, contraint l’opinion américaine à répudier son isolationnisme traditionnel. Le président américain Franklin D. Roosevelt annonce au Congrès l'entrée en guerre des américains. Au même moment, à Washington, 26 pays adoptent le programme de la Charte de l'Atlantique. Cela aboutit à la Déclaration des Nations Unies, le 1er janvier 1942, et à la formation de la Grande Alliance contre les puissances de l'Axe et du Japon.
Voir aussi : Déclaration de guerre - Histoire de Pearl Harbor - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale

1943
8 décembre
Naissance de Jim Morrison, chanteur du groupe The Doors
James Douglas Morrison est né le 8 décembre 1943 à Melbourne, en Floride, et fera carrière sous le nom de Jim Morrison. Étudiant brillant féru de philosophie et intéressé par le chamanisme, Jim Morrison rencontre l'organiste Ray Manzarek, puis le batteur John Densmore dans un groupe de méditation : ensemble ils fondent le groupe The Doors. Le succès est au rendez-vous en grande partie grâce à la personnalité mystique, excessive et rebelle de Jim Morrison, comme le démontre son discours enflammé au concert de Miami en 1969 et son procès pour exhibitionnisme qui suivit. Il meurt en 1971 d'une crise cardiaque à Paris et sera enterré au cimetière du Père-Lachaise. Il entre ainsi dans le " 27 club ", celui des stars mortes à 27 ans seulement (Janis Joplin, Hendrix, Kurt Cobain). Parallèlement à la musique, il écrivait également des poésies qu'il publiait sous son vrai nom.
Voir aussi : Jim Morrison - Histoire de l'Art

1949
8 décembre
Les nationalistes chinois se replient sur le Formose
Après une ultime défaite sur le continent, Tchang Kaï-chek et les nationalistes se replient sur l’île de Formose (Taïwan). Installant leur siège à Taïpeh, ils refusent de reconnaître le gouvernement communiste et conservent le nom de "République de Chine". Les communistes, qui ont proclamé la "République Populaire de Chine", adoptent la même attitude. L’ONU reconnaîtra en 1971 le gouvernement communiste comme le seul représentant légitime de la Chine. De fait, un nouvel Etat, désigné généralement sous le nom de Taïwan, est né.
Voir aussi : Dossier histoire de la Chine : la révolution communiste - Tchang Kaï-Chek - Histoire du Guomindang - Histoire de l'Etat

1949
8 décembre
Fondation de l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient
L'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient est créé le 8 décembre 1949. Il s'agit d'une aide humanitaire destinée aux réfugiés palestiniens sur les territoires en conflit de la bande de Gaza : la Cisjordanie, la Jordanie, le Liban et la Syrie. La décision de fonder cette organisation vient de la première guerre israélo-arabe de 1948 et des milliers de victimes et de sans-abri qui en découlent. Les exilés de Palestine sont donc les seuls au monde à ne pas dépendre du Haut Commissariat des Nations unies.
Voir aussi : Histoire de la Palestine - Syrie - Histoire de Gaza - Liban - Jordanie - Histoire de la Politique

1955
8 décembre
Adoption du drapeau européen
Le Comité des ministres adopte le drapeau des douze étoiles sur fond azur comme emblème du Conseil de l'Europe. La Communauté européenne choisira le même drapeau en 1986. Les étoiles forment un cercle illustrant la solidarité entre les différents peuples d’Europe ; elles sont au nombre invariable de douze, symbole de la perfection et de la plénitude.
Voir aussi : Dossier histoire de la naissance de l'Union européenne - Drapeau - Histoire de la Construction européenne

1956
8 décembre
Clôture des JO de Melbourne
Les 13èmes Jeux Olympiques d'été, ouvert à Melbourne (Australie) le 22 novembre, se ferment. Plus de 3000 athlètes de 70 pays y ont participé. Pour l'occasion, les 2 délégations allemandes (RFA et RDA) sont présentent sous le même drapeau créé pour l'occasion. Par ailleurs, sur une suggestion de John Ian Wing, un apprenti charpentier chinois né en Australie, il est décidé de laisser tous les athlètes défiler ensemble plutôt que par pays, en symbole d'unité mondiale.
Voir aussi : Histoire de Melbourne - Histoire des Jeux Olympiques

1980
8 décembre
Assassinat de John Lennon
Le chanteur britannique est tué à l'âge de 40 ans à coups de revolver par un fan déséquilibré à New York. Des 4 Beatles, il est considéré comme celui qui est allé le plus loin dans l'exploration des contradictions personnelles et du pouvoir de l'imagination.
Voir aussi : Assassinat - Dossier histoire de New York - Histoire des Beatles - Lennon - Histoire du Rock n'roll

1991
8 décembre
Le traité de Minsk donne naissance à la CEI
Boris Eltsine, Stanislas Choukevitch et Leonid Kravtchouk, présidents des républiques de Russie, de Biélorussie et d’Ukraine, se regroupent près de Minsk (Biélorussie) et, constatant que le temps de l’Union des républiques socialistes soviétiques (URSS) est terminé, donne naissance à la Communauté des États indépendants (CEI). Le 21 décembre 1991, 8 autres anciennes républiques soviétiques s'ajoutent à la CEI par le traité d’Alma-Alta (Kazakhstan). Seuls les 3 États baltes, désirant s’intégrer à l’Union européenne, refusent d’adhérer à la CEI.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Histoire des Traités

http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : sam. déc. 08, 2012 1:07 am
par saintluc
La bataille des Falklands est une bataille navale de la Première Guerre mondiale qui eut lieu au large des îles Malouines (Falkland Islands en anglais). L'escadre des croiseurs est-asiatique allemande, aux ordres du vice-amiral Maximilian von Spee, victorieux le mois précédent à la bataille de Coronel, y fut anéantie par les forces de l'amiral Frederick Charles Doveton Sturdee. Cette victoire écrasante de la Royal Navy mit fin à tout espoir allemand de menacer la navigation commerciale dans l'Empire britannique, autrement qu'avec des moyens sous-marins.
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Après sa victoire contre les forces du contre-amiral Christopher Cradock et l'accueil triomphal qu'il a reçu des populations germanophones au Chili, Maximilian von Spee hésite sur la conduite qu'il doit tenir. Il a reçu des ordres de Berlin, lui demandant de rentrer en Allemagne métropolitaine en forçant le blocus de la Royal Navy, mais ses chances de réussir doivent lui sembler très minces. Il tergiverse ainsi pendant un mois avant d'appareiller de Valparaíso avec toutes ses forces, et de franchir le Cap Horn. Une fois dans l'Atlantique, il décide, au passage, de mener un raid contre la base britannique de Port Stanley aux îles Malouines, avant de foncer vers le nord.
Ce temps perdu par l'amiral allemand va permettre à l'amirauté britannique de réagir. Elle confie à son chef d'état-major Frederick Charles Doveton Sturdee le commandement des deux fleurons de la Royal Navy, le HMS Invincible et l’Inflexible, deux des nouveaux croiseurs de bataille qui, en plus d'une artillerie de huit canons de 305 mm, alors que les canons allemands n'ont un calibre que de 210 mm, surpassent tous les navires allemands en vitesse. Ces deux puissants navires, partis le 11 novembre, rejoignent le 7 décembre la flotte déjà présente dans la zone et qui est loin d'être négligeable. Le vieux cuirassé pré-dreadnought HMS Canopus a été installé en position défensive pour protéger le port, avec un système de vigies placées sur les hauteurs environnantes et le reste de la flotte est occupée à refaire le plein de ses soutes à charbon.
Le 8 décembre au matin, Spee détache deux de ses croiseurs, le Gneisenau et le Nurnberg, pour bombarder la station radio et le dépôt de charbon de Port Stanley. Ils sont accueillis par une salve bien ajustée du HMS Canopus. Sturdee, prévenu de l'approche des Allemands, a calmement donné l'ordre d'allumer les feux de ses navires et d'appareiller dès que prêt, puis il est allé prendre son petit déjeuner. Les croiseurs allemands ayant aperçu les mâts tripodes caractéristiques des grosses unités et surpris par la réponse du HMS Canopus, font demi-tour. Ayant manqué l'occasion de surprendre la flotte britannique dans le port, ils cherchent leur salut dans la fuite.
À 9 h 45, le HMS Bristol quitte le port, suivi un quart d'heure après par le reste de l'escadre britannique. Les Allemands ont de quinze à vingt milles d'avance, mais le jour risque de durer encore huit heures et les vigies de Spee ont enfin identifié les croiseurs de bataille, qu'ils savent plus rapides avec leurs 25 nœuds. L'amiral allemand cherche alors un grain pour échapper à la poursuite en venant au sud-est. Mais les croiseurs de bataille ont rompu la formation pour donner leur pleine vitesse et, à 12 h 47, ils ouvrent le feu et leurs tirs, d'abord imprécis, finissent par encadrer le Leipzig. Maximilian von Spee, se sachant coincé, décide de mener avec ses deux croiseurs cuirassés un combat retardateur désespéré, pour donner une chance aux autres navires.
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HMS Invincible (1907)
Accompagnés du Carnarvon, les deux croiseurs de bataille engagent donc le Scharnhorst et le Gneisenau. L'engagement a lieu tout d'abord à grande distance, les Allemands touchent les navires britanniques à de nombreuses reprises, mais sans grands dommages du fait de la distance. Les impacts d'obus de 305 mm, moins nombreux, sont par contre beaucoup plus dévastateurs, bien que les bâtiments de la Royal Navy, sous le vent, soient gênés par la fumée. En tentant d'éliminer cet inconvénient, Sturdee donne l'occasion aux Allemands d'échapper quelque temps au tir, mais leur vitesse étant décidément supérieure, ils peuvent à 14 h 50 effectuer un virage pour utiliser tout leur armement, Spee tente alors le combat à courte distance pour pouvoir utiliser son armement secondaire. Le tir des Britanniques devient alors précis et meurtrier. Le Scharnhorst, ayant encaissé au moins quinze obus de 305 mm, est en feu, prend du gîte et, à 16 h 04, il chavire, puis coule à 16 h 17. Tout sauvetage rendu impossible par le combat qui continue, il n'y a aucun survivant. Le Gneisenau poursuit vaillamment cette lutte inégale mais, à 17 h 15, à court de munitions, il finit par se saborder ; 190 marins allemands seront alors recueillis. L’Invincible a encaissé 22 obus et a seulement un blessé. L’Inflexible, touché seulement trois fois, compte un mort et trois blessés.
Pendant ce temps, le reste de la flotte de Sturdee donne la chasse aux croiseurs légers allemands. Le Leipzig en queue est la première victime. Ralenti par les tirs du Glasgow, il finit par être à portée du Cornwall et, à 19 h 00, il est en feu, deux cheminées et son mât principal abattus, à court de munitions, il tente une attaque à la torpille contre le Cornwall et son équipage se prépare à l'évacuation. Le Glasgow se rapproche alors et lui donne le coup de grâce : le Leipzig chavire et coule à 21 h 20 ; seuls 18 survivants seront repêchés. Cependant, les deux impacts qu'il a infligés au Glasgow ont endommagé les chaudières de celui-ci, lui ôtant toute chance de rejoindre le Dresden.
Le Nurnberg est parti seul vers le sud-est avec dix milles d'avance sur son poursuivant, le HMS Kent, théoriquement moins rapide que lui. Mais, à force de prodiges, les mécaniciens britanniques, brûlant tout le bois disponible à bord, arrivent à lui faire donner 25 nœuds et le navire allemand, à la mer depuis plusieurs mois, ne peut donner sa vitesse maximum. À 17 h 00, le duel d'artillerie s'engage, dans un premier temps à l'avantage du Nurnberg, mais la distance faiblissant, le britannique mieux armé et mieux blindé prend l'avantage et, vers 17 h 30, deux chaudières du Nurnberg explosent, le laissant à la merci de son ennemi maintenant très supérieur en vitesse. À 19 h 26, il finit par chavirer, laissant seulement douze survivants. Le Kent, lui, a subi trente-huit impacts et compte seize morts.
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SMS Scharnhorst


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SMS Gneisenau
Aucun navire de la Royal Navy n'a subi de dommages sérieux : il n'y eut que dix morts et dix-neuf blessés dans ses rangs. Par contre, 1 871 marins allemands ont trouvé la mort et 215 ont été repêchés et faits prisonniers. Des cinq navires allemands engagés, un seul survit à la journée, le Dresden. Il parvient à échapper aux poursuites jusqu'au 14 mars 1915, quand le HMS Kent de la classe Monmouth et le Glasgow le découvrent avec ses machines en panne, dans l'archipel Juan Fernández. Le dernier navire allemand opérant outre-mer à cette époque, est le Königsberg, enfermé dans l'estuaire du fleuve Rufiji en Tanzanie.
La défaite de Coronel étant largement vengée, la marine allemande n'a plus de forces navales de surface pour menacer la navigation le long des routes maritimes de l'Empire britannique. Le reste de la flotte impériale allemande servira donc à fixer la Royal Navy en mer du Nord. Quelques tentatives vont être réalisées avec des navires marchands camouflés, comme la croisière du Seeadler, mais le principal effort va se reporter sur l'arme sous-marine. La guerre sous-marine sans restriction déclenchée en 1915, va provoquer le torpillage du Lusitania, qui précipitera l'entrée en guerre des États-Unis en 1917.
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Doveton Sturdee, l'amiral vainqueur.

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : dim. déc. 09, 2012 12:54 am
par saintluc
1413
9 décembre
Sigismond et Jean XXIII convoquent le Concile de Constance
Selon le vœu de Sigismond de Luxembourg, l'antipape Jean XXIII lance une bulle de convocation au XVIe concile œcuménique de Constance, dont l'ouverture est fixée au 1er novembre 1414. Depuis le concile de Pise (1409), trois pontifes se disputent le Saint-Siège et des désirs de réforme se font entendre en Bohême : siégeant jusqu'en 1418, présidé par le cardinal Jean Allarmet de Brogny, il se chargea de mettre un terme au Grand schisme d'Occident.
Voir aussi : Sigismond de Luxembourg - Grand schisme d'occident - Concile de constance - Jan hus - Concile de pise - Histoire des Affaires religieuses

1437
9 décembre
Mort de Sigismond Ier du Saint-Empire
Sigismond Ier du Saint-Empire (né en 1368) s'éteint à Znaim (actuelle République Tchèque). Ardent défenseur de la chrétienté, élu Roi des Romains en 1411, il usa de son influence afin de prémunir l'Europe centrale et la péninsule balkanique des incursions ottomanes, refondant notamment l'Ordre du Dragon pour protéger la famille royale de Hongrie. Il participa également aux croisades contre les Hussites (1419-1436), en Bohême. Dernier de la branche aînée des Luxembourg, tous ses biens passèrent aux Habsbourg.
Voir aussi : Habsbourg - Hongrie - Roi des Romains - Invasions ottomanes - Ordre du dragon - Histoire de la Politique

1641
9 décembre
Mort de l'artiste Antoine Van Dyck
Antoine Van Dyck, peintre et graveur flamand, est né le 22 mars 1599 à Anvers. Révélé par son talent, il devient l'assistant du célèbre peintre de Pierre Paul Rubens entre 1610 et 1614. Un an plus tard, ce peintre baroque devient indépendant. Par la suite, il étudie pendant six ans les maîtres italiens tels que Titien et Véronèse et il se fait reconnaître comme un grand portraitiste. Le 5 juillet 1632, il est nommé chevalier et un an plus tard Henriette de France le désigne comme le premier peintre ordinaire de Sa Majesté. Parmi ses ½uvres les plus notables, on trouve "Le gentilhomme à l'épée", "Les Amours de Renaud et Armide" ou encore "le Portrait de Gaston de France". Il meurt le 9 décembre 1641 à Blackfriars, près de Londres.
Voir aussi : Antoine Van Dyck - Histoire des Décès

1669
9 décembre
Mort du pape Clément IX
Giulio Rospigliosi décède le 9 décembre 1669 à Rome. Issu d'une famille noble, il devient le collaborateur du pape Urbain VIII. Il écrit des poèmes, des drames et des opéras. Nommé cardinal en 1667, il est élu pape le 20 juin 1667 sous le nom de Clément IX. Durant son pontificat, il participe au traité d'Aix-la-Chapelle en 1668 qui marque la fin de la guerre de Dévolution.
Voir aussi : Pape - Histoire de Rome - Mort - Clément IX - Histoire de la Chrétienté

1687
9 décembre
Couronnement de Joseph Ier du Saint-Empire, roi de Hongrie
Joseph Ier du Saint-Empire, plus connu sous le nom de Joseph de Habsbourg, né à Vienne le 26 juillet 1678. Il est couronné roi de Hongrie le 9 décembre 1687. Quatre ans plus tard, il devient empereur germanique et porte le nom de Joseph Ier. Il gouverne durant la guerre de succession d'Espagne et employa le prince Eugène devenant rapidement un ami proche. Il décède à l'âge de 33 ans et Charles III d'Espagne lui succède.
Voir aussi : Joseph Ier du Saint-Empire - Histoire des Sacres

1706
9 décembre
Jean V de Portugal devient roi.
Jean V de Portugal devient roi du royaume de Portugal et des Algarves le 9 décembre 1706. Il succède alors à son père, Pierre II de Portugal. Il est intronisé le 1er janvier de l'année suivante et règne jusqu'à ce qu'il décède le 31 juillet 1750 des suites d'une longue maladie.
Voir aussi : Pierre II de Portugal - Histoire des Sacres

1718
9 décembre
Conspiration de Cellamare
Selon le traité d'Utrecht, Philippe V d'Espagne, issu de la dynastie des Bourbons, renonce à la couronne de France, même en cas de décès de Louis XV. Cependant, le roi d'Espagne rêve de monter sur le trône de France. Plusieurs personnes, dont la duchesse et le duc du Maine, Jules Alberoni et l'ambassadeur du roi d'Espagne Antonio del Giudice (prince de Cellamare) préparent un complot visant à renverser le régent du royaume de France, Philippe d'Orléans, et installer Philippe V à sa place. La conjuration est découverte et les responsables sont arrêtés le 9 décembre 1718. Ils seront pardonnés ensuite. Un mois plus tard, la France déclare la guerre à l'Espagne.
Voir aussi : Philippe V d'Espagne - Complot - Conspiration - Philippe d'Orléans - Histoire des Coups d'Etat

1742
9 décembre
Naissance du chimiste Carl Wilhelm Scheele
Le chimiste Carl Wilhelm Scheele naît à Stralsund (Poméranie suédoise). Dès 14 ans, il devient apprenti apothicaire à Göteborg. Il est à l'origine de la découverte de nombreux éléments chimiques tels que l'oxygène, l'hydroxyde de baryum, le chlore, le tungstène, l'acide citrique, etc. Il décèdera à 43 ans, vraisemblablement à cause des contacts répétés qu'il a eu avec les produits chimiques avec lesquels il travaillait.
Voir aussi : Suède - Chimie - Histoire des Sciences et techniques

1748
9 décembre
Naissance du chimiste Claude Louis Berthollet
Le chimiste Claude Louis Berthollet naît à Talloires dans le duché de Savoie. Il s'est rendu célèbre pour ses nombreux travaux tels que "Recherche sur les lois des affinités chimiques" en 1801 et "Essai de statique chimique" en 1803. On lui doit notamment la découverte des propriétés décolorantes du chlore qui permit l'invention de l'eau de javel. Membre de l'Académie des sciences et de la Royal Society en 1789, il devient membre du Sénat conservateur en 1799 puis comte sous l'empire. Il décédera à Arcueil le 6 novembre 1822.
Voir aussi : Naissance - Chimie - Histoire des Sciences et techniques

1777
9 décembre
Réapparition du Mont de Piété
Exaspéré par les pratiques malhonnêtes des usuriers, Louis XVI rétabli le système du Mont-de-piété en France, sur le principe du prêt sur gage à faible intérêt. A vocation sociale, le Mont-de-piété n'a qu'un très faible taux d'intérêt, 10% environ. Framboisier de Beaunay qui est à la tête de ce projet, est nommé directeur de l'établissement. En 1918 le Mont-de-piété deviendra le Crédit Municipal de Paris. Le Mont-de-piété fut crée en Italie par le moine Barnabé de Terni en 1462. Il fait son apparition en France en 1637, puis est fermé en 1644 par les opposants à Richelieu.
Voir aussi : Histoire du Mont de Piété - Histoire de la Finance

1789
9 décembre
Décret de la division de la France en départements
Le 9 décembre 1789 marque l'histoire administrative de la France. Dans une volonté d'alléger la densité des structures territoriales, l'Assemblée nationale entérine le décret divisant l'espace national en départements. Ces entités sont dirigées par un procureur syndic élu et gérées par un conseil général élu. Le choix des chefs-lieux se fait sur des critères d'accessibilité, une journée à cheval pour le chef-lieu du département, une demi-journée pour le chef-lieu du district.
Voir aussi : Décret - Départements - Histoire de la Politique

1824
9 décembre
Bataille d'Ayacucho
Les troupes espagnoles du Vice-roi du Pérou sont défaites par les indépendantistes du général antonio José Sucre, au Sud-Est de Lima. Après 14 ans de lutte pour l'indépendance, les Andes son assurées avec cette victoire décisive de recouvrer leur souveraineté perdue au XVIème siècle. La bataille d'Ayacucho sonne le glas de la présence espagnole en Amérique latine et assurera l'indépendance à tout le continent sud-américain.
Voir aussi : Indépendance - Sucre - Histoire de la Bataille d'Ayacucho - Histoire de la Décolonisation

1893
9 décembre
Une bombe explose au Palais-Bourbon
L'anarchiste français Auguste Vaillant lance, depuis la tribune de la Chambre, une bombe chargée de clous sur les députés. L'attentat ne fait aucune victime, une seule personne est blésée. Vaillant est arrêté et condamné à mort. Lors de son procès il énoncera clairement que son objectif n'était pas de tuer mais de blesser un grand nombre de députés. Il expliquera son geste par sa volonté de venger la mort de Ravachol, un anarchiste exécuté après avoir commis 4 attentats. Vaillant sera guillotiné le 4 février 1894.
Voir aussi : Attentat - Auguste Vaillant - Histoire du Palais-Bourbon - Ravachol - Histoire des Faits divers

1901
9 décembre
Naissance de Jean Mermoz
Le 9 décembre 1901, naît à Aubenton dans l'Aisne, l'aviateur français, Jean Mermoz. Il s'engage dans l'armée de l'Air en 1920, et sert la France, avant de rejoindre les Lignes aériennes Latécoère en 1924. Le pilote, surnommé l'Archange, fut l'une des grandes figures de l'Aéropostale, avant de participer à la fondation du Parti social français en 1936. Il meurt à bord de la Croix-du-Sud, le 7 décembre 1936.
Voir aussi : Histoire de l'Aéropostale - Jean Mermoz - Histoire de la Politique

1905
9 décembre
Séparation de l'Eglise et de l'Etat
Après 9 mois de débat houleux, la loi sur la séparation de l'Eglise et de l'Etat est votée par le Sénat à 179 voix contre 103. Le président de la République, Emile Loubet, proclame la nouvelle loi et le Journal Officiel la publiera dès le lendemain. Les biens d'Eglise seront répertoriés et distribuer à des associations cultuelles. Cette séparation entre les institutions visait principalement à combattre l'influence de l'Église catholique sur le vote des français et la vie politique de la nation. Vivement encouragés par le Pape Pie X, les catholiques de France la condamnent violemment.
Voir aussi : Religion - Etat - Chrétienté - Eglise - Histoire de la Troisième République

1905
9 décembre
Loi de séparation des Églises et de l'État
Le 9 décembre 1905, la loi de séparation des Églises et de l'État est adoptée sous l'impulsion d'Aristide Briand, député socialiste adepte de la laïcité. Cette loi constitue une véritable révolution en mettant fin à un siècle de concordat napoléonien. Si juifs et protestants acceptent assez bien cette réforme, il en va différemment de l'Église catholique, le pape Pie X la condamnant formellement. Le gouvernement Clémenceau aura ainsi à gérer la crise des inventaires des biens mobiliers de l'Église, ce qui donnera lieu à des manifestations de violence.
Voir aussi : France - Histoire de la Laïcité - Georges Clémenceau - Pie X - Histoire de la Politique

1916
9 décembre
Naissance de Kirk Douglas
Kirk Douglas naît à Amsterdam (Pays-Bas). Il fait partie des figures du cinéma américain les plus importantes des années 50 et 60. Il a successivement endossé le rôle d'acteur, de réalisateur, de producteur et d'écrivain. Il est notamment apparu dans Spartacus, Les sentiers de la gloire, Règlements de comptes à O.K Corral ou encore Vingt mille lieues sous les mers. Il a fait l'objet de nombreuses récompenses (Oscar, César, Golden Globe, etc.). Il est le père du célèbre acteur Michael Douglas.
Voir aussi : Naissance - Cinéma - Histoire de l'Art

1929
9 décembre
Naissance de John Cassavetes, acteur et réalisateur américain
John Cassavetes est un des plus grands représentants du cinéma américain indépendant. En opposition totale avec l'industrie hollywoodienne, il a centré ses films sur le jeu de l'acteur, sur l'improvisation et la spontanéité. Le film qui a lancé sa carrière, Shadows, est resté une référence cinématographique. Malgré une certaine difficulté à trouver son public, Cassavetes est considéré aujourd'hui comme un réalisateur de référence. Il est mort le 3 février 1989.
Voir aussi : Histoire de l'Art

1964
9 décembre
A love Supreme
John Coltrane enregistre le chef d’œuvre de sa période modale : Love Supreme. Cette suite de 32 minutes en quatre mouvements repose sur un simple motif, et annonce par sa connotation religieuse la période mystique dans laquelle le saxophoniste s’engage par la suite.
Voir aussi : John Coltrane - Histoire du Jazz modal - Histoire du Jazz

1968
9 décembre
Invention de la souris
Lors de la conférence des sociétés d'informatique tenue à l'université de Stanford en Californie, Doug Engelbart et son équipe font la démonstration pour la première fois de la souris d'ordinateur. Promue à un bel avenir, la souris révolutionnera le monde informatique.
Voir aussi : Histoire de l'Informatique

1977
9 décembre
Naissance du RER
La première ligne du Réseau Express Régional (RER), la ligne A, est inaugurée. L'idée d'aménager le RER en Île-de-France date de 1965 avec le plan Delouvrier. Quelques années plus tard les lignes B, C et D viendront compléter le réseau ferré.
Voir aussi : Histoire de Paris - Histoire des Chemins de fer

1998
9 décembre
Première femme présidente de la Suisse
Ruth Dreifuss est élue à la tête de la Confédération suisse. Militante socialiste, elle occupe le poste de conseillère fédérale au cœur d’un gouvernement majoritairement de droite. Elle finira par démissionner en 2002.
Voir aussi : Socialiste - Histoire des Elections
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : dim. déc. 09, 2012 1:15 am
par saintluc
La bataille d’Ayacucho est le dernier affrontement des grandes campagnes terrestres des guerres d'indépendance en Amérique du Sud (1809-1826) commencées avec la Révolution de Chuquisaca en 1809 dans le Haut-Pérou et culminant avec l'occupation des forteresses de Callao en 1826. La bataille se déroule dans la pampa de la quinoa dans le département d'Ayacucho, Pérou, le 9 décembre 1824. La victoire des indépendantistes, dirigés par Antonio José de Sucre, sur les loyalistes du vice-roi du Pérou José de la Serna scelle de fait l'indépendance du Pérou avec la capitulation militaire de l'armée royaliste.
En 1820, la situation politique en Espagne change radicalement avec la restauration de la Constitution libérale de 1812 et la soumission de Ferdinand VII devant la révolte menée par le général Rafael del Riego. Ce changement radical de situation entraîne l'annulation de l'expédition de 20 000 soldats qui devait être envoyée en Amérique du Sud pour aider le vice-roi du Pérou à combattre le mouvement indépendantiste en pleine expansion et à reconquérir les territoires perdus. Au Pérou, le vice-roi Joaquín de la Pezuela est discrédité à cause de l'échec de l'expédition militaire de Mariano Osorio au Chili et plus encore par le débarquement de l'armée de José de San Martín au Pérou. Le vice-roi est finalement renversé le 29 janvier 1821 par un coup d'État mené par le général José de la Serna, qui prend sa place et proclame son adhésion à la Constitution libérale.
Les indépendantistes débutent à Cerro de Pasco une campagne militaire prometteuse et entrent dans Lima en juillet 1821 mais l'armée royaliste, solidement entraînée, triomphe des insurgés commandés par Agustín Gamarra à Ica le 7 avril 1822. L'année suivante, en janvier 1823, après que José de San Martín s'est retiré suite à l'entrevue de Guayaquil avec Simón Bolívar, une nouvelle expédition visant à libérer le Haut-Pérou est écrasée par les royalistes et l'année se termine sur un nouvel échec des indépendantistes, commandés cette fois par Antonio José de Sucre, qui sont obligés d'évacuer Arequipa après avoir perdu la majeure partie de leur cavalerie.
L'optimisme affiché par les insurgés s'évanouit peu à peu, d'autant que les présidents péruviens José de la Riva Agüero y Osma et José Bernardo de Tagle sont successivement accusés de trahison. Riva Agüero, après avoir déporté certains députés du Congrès et organisé un Congrès parallèle à Trujillo, est accusé de haute trahison et est exilé au Chili. Tagle, qui lui succède à la présidence, est peu après accusé à son tour par Simón Bolívar de négocier avec les royalistes
et doit trouver refuge dans la forteresse de Callao, qui est assiégée par les indépendantistes.
Néanmoins, en dépit de leurs derniers succès, la situation reste critique pour les royalistes, qui sont coupés de toute communication avec l'Espagne, et Bolívar, de son côté, demande de nouveaux renforts de Colombie pour préparer une campagne décisive contre l'armée royaliste de José de la Serna.
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Le 4 juillet 1823, le gouvernement des Provinces-Unies du Río de la Plata conclut un traité avec le vice-roi et envoie des négociateurs aux autres gouvernements sud-américains afin que ce traité puisse être effectif. Il y est stipulé que les hostilités devront cesser soixante jours après sa ratification et que cette trêve devra durer un an et demi, période durant laquelle une paix définitive serait négociée. Ainsi, Juan Gregorio de las Heras et Baldomero Espartero se rencontrent à Salta pour négocier mais ne parviennent pas à un accord. Le gouvernement des Provinces-Unies du Río de la Plata pense que ce projet établira la paix, bien que ce soit au détriment de la cause péruvienne, refusant son aide à cette dernière et retirant ses troupes des postes avancés à la frontière avec le Haut-Pérou.
Au début de l'année 1824, Bolívar tombe gravement malade alors que, dans le même temps, un ministre plénipotentiaire envoyé par les Provinces-Unies du Río de la Plata arrive à Lima pour demander au Pérou d'adhérer au traité, demande toutefois rejetée par le Congrès péruvien. Peu après, le 4 février, un soulèvement de la garnison de Callao éclate et près de 2 000 hommes passent du côté royaliste, libérant les prisonniers et hissant le drapeau espagnol sur la forteresse de Callao. Le régiment de grenadiers montés des Andes se révolte à son tour le 14 février et deux escadrons se rendent à Callao pour rejoindre les émeutiers mais, quand ils voient que ceux-ci ont rallié la cause royaliste, une centaine d'hommes ainsi que tous les officiers du régiment retournent à Lima. Ces évènements ont pour conséquence une brève occupation de Lima par les royalistes, avant que ceux-ci ne se replient sur Callao et dans les régions andines, et vont surtout prolonger la guerre jusqu'en 1826, date à laquelle la forteresse de Callao fait enfin sa reddition.
José de la Serna connaît lui aussi de graves problèmes car, au début de cette même année 1824, l'armée du Haut-Pérou commandée par le général Pedro Antonio Olañeta se révolte contre le vice-roi après avoir reçu la nouvelle que le gouvernement libéral espagnol était tombé suite à l'expédition française en Espagne. Ferdinand VII rétablit ainsi l'absolutisme, avec le soutien des troupes françaises, et Rafael del Riego est pendu alors que les autres dirigeants libéraux sont exécutés, exilés ou en fuite. Le monarque espagnol décrète l'abolition de toutes les décisions prises durant les trois années précédentes, ce qui annule la désignation de José de la Serna comme vice-roi du Pérou.
Olañeta donne à ses forces l'ordre d'attaquer les troupes restées fidèles à José de la Serna, obligeant le vice-roi à changer sa stratégie de descendre sur la côte pour combattre Bolívar. À la place, il envoie une armée de 5 000 vétérans dirigée par Jerónimo Valdés traverser la rivière Desaguadero, traversée effectuée le 22 janvier 1824, avec comme ordre de marcher sur Potosí pour livrer combat à son ancien subordonné. Après une longue campagne et quatre batailles livrées entre les deux armées, la dernière le 17 août 1824, les troupes des libéraux et des absolutistes se sont mutuellement décimées.
Bolívar, qui est en communication avec Olañeta, tire pleinement avantage de cette situation en passant à l'offensive et bat une armée royaliste isolée, commandée par José de Canterac, lors de la bataille de Junín le 6 août 1824. Ainsi commence une campagne qui a pour conséquence de pousser 2 700 soldats royalistes à déserter et à rejoindre les forces indépendantistes. Finalement, le 7 octobre 1824, Bolívar, dont l'armée est désormais aux portes de Cuzco, donne le commandement à Antonio José de Sucre et retourne à Lima pour collecter des fonds et accueillir une division colombienne de 4 000 hommes qui n'arrive néanmoins qu'après la bataille d'Ayacucho.
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José de la Serna, dernier vice-roi du Pérou
La déroute des troupes de Canterac à Junín oblige le vice-roi à rappeler Jerónimo Valdés de Potosí, celui-ci revenant à marche forcée avec ses soldats. Après avoir rassemblé ses troupes, José de la Serna rejette toutefois l'idée d'un assaut direct en raison du manque d'expérience de son armée, renforcée depuis quelques semaines par un enrôlement massif de paysans. Son intention est au contraire de couper Sucre de son arrière-garde par une série de marches et de contre-marches, plan qu'il met à exécution peu après le départ de l'armée de Sucre de Cuzco, pendant sa traversée des Andes. Ainsi, l'armée royaliste frappe le 3 décembre à la bataille de Corpahuaico où elle cause à ses adversaires environ 500 morts et blessés ainsi que la perte d'une grande partie de son artillerie pour un coût limité à trentaine d'hommes. Sucre et ses lieutenants réussissent toutefois à préserver l'organisation de leur armée, empêchant le vice-roi d'exploiter son succès. Bien qu'ayant souffert de pertes importantes, Sucre organise une retraite en bon ordre et s'assure de monter le camp dans des positions d'accès difficile, comme la pampa de quinoa.
L'armée royaliste finit ainsi par consommer toutes ses provisions dans une guerre de mouvements sans avoir obtenu de victoire décisive. En raison des conditions extrêmement difficiles d'une campagne dans les Andes, les effectifs des deux armées se trouvent drastiquement réduits par les désertions et les maladies. Elles passent ainsi respectivement de 8 500 (pour l'armée indépendantiste) et 9 300 hommes (pour l'armée royaliste) au début de la campagne, à 5 800 et 6 900 hommes à la veille de la bataille d'Ayacucho. L'armée royaliste se positionne sur les hauteurs de Condorcunca (ce qui signifie « le cou du condor » en quechua), une bonne position défensive mais qu'elle ne peut espérer tenir trop longtemps car il ne lui reste que cinq jours de réserves de nourriture. Elle est donc condamnée à vaincre rapidement pour éviter sa dispersion et une défaite certaine à l'arrivée des renforts colombiens attendus par les indépendantistes.
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Antonio José de Sucre
Armée Unifiée Libératrice du Pérou (Ejército Unido peruano colombiano Libertador del Perú)Commandant en chef : général Antonio José de Sucre
Chef d'état-major : général Agustín Gamarra
Cdt de la Cavalerie : général Guillermo Miller
Première Division : général José María Córdova (2 300 hommes)
Deuxième Division : général José de la Mar (1 580 hommes)
Réserve : général Jacinto Lara (1 700 hommes)
Dans son rapport de la bataille d'Ayacucho, Sucre décrit ainsi son ordre de bataille : « Notre ligne formait un angle ; la droite, composée des bataillons de Bogotá, Boltijeros, Pichincha et Caracas, de la première division de Colombie, sous le commandement du général Córdova. La gauche, composée des premier, deuxième et troisième bataillons et de la légion péruvienne, avec les hussards de Junín, sous le commandement du général La Mar. Au centre, les grenadiers et hussards de Colombie, commandés par le général Miller, et en réserve les bataillons Rifles, Vencedor et Bargas, de la première division de Colombie, sous le commandement du général Lara ».
Sucre ne mentionne pas les grenadiers montés du Río de la Plata, au contraire du général Miller qui les cite comme faisant partie des troupes placées sous son commandement, de même que les hussards de Junín, ce qui contredit le rapport de Sucre.
Armée Royaliste du Pérou (Ejército Real del Perú)Commandant en chef : vice-roi José de la Serna
Chef d'état-major : lieutenant général José de Canterac
Cdt de la Cavalerie : brigadier Valentín Ferraz
Cdt de l'avant-garde : général Jerónimo Valdés (2 000 hommes)
Première Division : général Juan Antonio Monet (2 000 hommes)
Deuxième Division : général Alejandro González Villalobos (1 700 hommes)
Réserve : général José Carratalá (1 200 hommes)
Toujours dans son rapport, Sucre décrit ainsi les positions ennemies : « Les Espagnols firent descendre leurs troupes, envoyant dans les brèches sur notre gauche les bataillons Cantabria, Centro, Castro, le premier bataillon Imperial et deux escadrons de hussards ainsi qu'une batterie de six pièces d'artillerie, concentrant leur plus forte attaque dans cette zone. Au centre se trouvaient les bataillons Burgos, Infante, Victoria, Guias et le 2° du premier régiment, avec en soutien sur leur gauche trois escadrons du bataillon Unión, le bataillon San Carlos, les grenadiers de la Guardia ainsi que cinq pièces d'artillerie. Et sur les hauteurs à notre gauche se trouvaient les premier et deuxième bataillons de Gerona, le deuxième bataillon Impérial, le premier bataillon du premier régiment, celui des Fernandinos et l'escadron de grenadiers hallebardiers ».
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Croquis de la bataille d'Ayacucho12.
A. Positions royalistes dans la nuit du 8 au 9
B. Manœuvre préparatoire de l'attaque royaliste
C. Marche des bataillons du colonel Rubín de Celis
D. Manœuvre et attaque de la division Monet
E. Attaque de l'avant-garde de Valdés sur la maison occupée par les indépendantistes
F. Charge de la cavalerie royaliste
M. Dispersion des bataillons de Gerona, une partie de la réserve royaliste
K. Bataillon Ferdinand VII, dernière réserve royaliste

Le plan royaliste prévu par José de Canterac est que la division d'avant-garde prenne à revers, seule, les positions ennemies en traversant la rivière Pampas, sécurisant de cette façon les unités situées à la gauche de Sucre. Le reste de l'armée royaliste doit alors abandonner ses positions défensives et charger le corps principal de l'armée ennemie, qu'il espère trouver désorganisé, alors que les bataillons Gerona et Ferdinand VII restent en réserve pour être envoyés seulement si la situation le requiert.
Sucre prend immédiatement conscience de la manœuvre très risquée des royalistes, alors que ceux-ci sont lancés dans la descente de leurs positions sans aucune chance de couvrir leurs mouvements. La division du général Córdova, soutenue par la cavalerie, frappe alors de plein fouet la masse désorganisée des troupes royalistes qui descendent des montagnes et sont incapables de former une ligne de bataille. Le colonel Joaquín Rubín de Celis, qui commande le premier régiment royaliste dont la tâche est de protéger l'artillerie, se lance à l'assaut avec insouciance et son unité est écrasée et lui-même tué durant l'attaque de la division de Córdova, dont le feu efficace disperse les troupes ennemies de Villalobos.
Voyant le désastre qui se déroule sur sa gauche, le général Monet, sans attendre que sa cavalerie se forme dans la plaine, mène sa division contre celle de Córdova et réussit à mettre en ordre de bataille deux de ses bataillons mais, attaqué soudainement, il se trouve encerclé avant que le reste de ses troupes ait pu s'organiser. Monet est blessé et trois de ses lieutenants sont tués, et les troupes royalistes entraînent dans leur retraite la milice paysanne inexpérimentée. La cavalerie royaliste charge alors les escadrons ennemis qui sont lancés à la poursuite de la division de Monet mais ceux-ci, soutenus par le feu roulant de leur infanterie, causent de lourdes pertes aux cavaliers de Ferraz, dont les survivants sont forcés de quitter le champ de bataille.
À l'autre bout du champ de bataille, la division de José de La Mar et la réserve de Jacinto Lara stoppent ensemble l'assaut mené par les vétérans de l'avant-garde de Valdés dans le but de prendre une maison occupée par des compagnies de l'armée indépendantiste. Ces compagnies, d'abord bousculées, reçoivent bientôt des renforts et repartent à l'attaque avec l'aide de la division victorieuse de Córdova. José de la Serna essaie alors de réorganiser ses troupes dispersées en pleine retraite et José de Canterac emmène en personne les réserves à l'assaut. Mais ces réserves ne sont pas les mêmes que celles qui ont repoussé les invasions de 1823, car la plupart des vétérans ont été tués pendant la rébellion d'Olañeta, et ces jeunes recrues se débandent après une faible résistance. À une heure de l'après-midi, le vice-roi est blessé et fait prisonnier et, même si l'avant-garde de Valdés livre encore combat, la bataille est d'ores et déjà gagnée pour les indépendantistes. Dans son rapport, Sucre affirme que les pertes de son armée s'élèvent à 370 morts et 609 blessés alors que celles de ses adversaires sont de 1 800 morts et 700 blessés.
Avec les restes de sa division, Valdés réussit à battre en retraite sur les hauteurs où il rejoint 200 cavaliers qui se sont rassemblés autour du général Canterac ainsi que quelques soldats dispersés des divisions royalistes qui ont fui et dont les hommes démoralisés ont même tué leurs officiers qui tentaient de les regrouper. Voyant que le corps principal de l'armée royaliste et que le vice-roi lui-même a été fait prisonnier, Valdés et Canterac décident de se rendre.
La principale conséquence de la capitulation signée le soir de la bataille d'Ayacucho par José de Canterac et Antonio José de Sucre est la cessation de tout combat par les troupes du vice-roi José de la Serna. Les troupes royalistes tenant la forteresse de Callao vont cependant continuer à résister. Le gouvernement du Pérou contracte une dette économique et politique envers les pays qui ont contribué militairement à son indépendance.
Le 7 décembre, Bolívar, sentant la victoire finale toute proche, appelle depuis Lima à l'organisation d'un Congrès de représentants, qui se tient à Panamá du 22 juin au 15 juillet 1826, dans le but d'unir les nouvelles nations. Mais ce projet d'union échoue car il n'est ratifié que par les représentants de la Grande Colombie et, quatre ans plus tard, en raison des ambitions personnelles des généraux de Bolívar et de l'absence d'une vision unifiée de l'Amérique du Sud en tant qu'une seule nation, la Grande Colombie éclate à son tour en quatre pays différents, anéantissant ainsi le rêve d'union de Bolívar.
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La Capitulation d'Ayacucho, par Daniel Hernández
Après sa victoire à Ayacucho, et suivant en cela les instructions précises de Bolívar, Sucre entre dans le territoire du Haut-Pérou le 25 février 1825. Son rôle se limite à donner une apparence de légalité au processus que les Péruviens ont déjà entamé, maintenir l'ordre et installer une administration indépendante. Le général royaliste Pedro Antonio Olañeta tient toujours Potosí, où il est rejoint au mois de janvier par le bataillon Union venant de Puno, et rassemble un conseil de guerre qui décide de continuer la résistance. Olañeta distribue ses troupes entre la forteresse de Cotagaita et Chuquisaca, alors que lui-même marche sur Vitichi, emmenant avec lui 60 000 pièces d'or de la Casa de la Moneda de Potosí.
Toutefois, à Cochabamba et à Chuquisaca, les bataillons royalistes se soulèvent et se prononcent en faveur de l'indépendance alors que la majorité des troupes du Haut-Pérou renoncent à continuer le combat contre la puissante armée de Sucre. Le colonel Medinacelli et 300 de ses hommes se révoltent à leur tour contre Olañeta et lui font face le 2 avril 1825, à Tumusla, dans une bataille qui se termine par la mort d'Olañeta. Quelques jours plus tard, le 7 avril, les dernières troupes fidèles à Olañeta se rendent, mettant ainsi fin à la guerre dans le Haut-Pérou.
Il est instauré par décret que la nouvelle nation créée à la place du territoire du Haut-Pérou porte le nom de República Bolívar, en l'honneur de son libérateur, qui est lui-même désigné « Père de la République et Chef Suprême de l'État ». Néanmoins, Bolívar décline l'honneur de la présidence de la république, qui revient alors au vainqueur d'Ayacucho, Antonio José de Sucre. Plus tard, la question du nom de la nouvelle nation est à nouveau soulevée et un député de Potosí, Manuel Martín Cruz, propose alors que, comme de Romulus est venue Rome, de Bolívar vienne la Bolivie.
Bolívar, bien que flatté par l'honneur qui lui est fait, n'est pas favorable à la création de cette nouvelle nation ; il est en effet inquiet pour l'avenir de la Bolivie dont la situation centrale en Amérique du Sud, l'impliquera, selon lui, dans de nombreux conflits. Bolívar souhaiterait plutôt que la Bolivie s'intègre à un pays déjà existant, de préférence le Pérou (elle a fait partie de la Vice-royauté du Pérou durant des siècles) ou les Provinces-Unies du Río de la Plata (puisque, au cours des dernières décennies, elle a fait partie de la Vice-royauté du Río de la Plata), mais il finit se laisser convaincre par l'attitude de la population. Le 18 août, lors de l'arrivée de Bolívar à La Paz, il est accueilli par une grande manifestation de liesse populaire et la même scène se répète lorsqu'El Libertador arrive à Oruro, à Potosí et enfin à Chuquisaca. De telles démonstrations de ferveur de la part de la population touchent profondément Bolívar, qui surnomme la nouvelle nation sa « fille préférée ».
Sucre réunit une Assemblée de représentants à Chuquisaca le 8 juillet 1825 et celle-ci se conclut par une décision de proclamer l'indépendance du Haut-Pérou sous la forme d'une république. Finalement, une commission présidée par José Mariano Serrano écrit l'acte d'indépendance qui est daté du 6 août 1825 en l'honneur de l'anniversaire de la bataille de Junín, gagnée par Bolívar un an plus tôt jour pour jour. L'indépendance est décrétée par 7 représentants de Chuquisaca, 14 de Potosí, 12 de La Paz, 13 de Cochabamba et 2 de Santa Cruz de la Sierra.

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : lun. déc. 10, 2012 12:39 am
par saintluc
536
10 décembre
Justinien prend Rome
Le général byzantin Bélisaire prend Rome aux Ostrogoths au nom de l'empereur romain d'Orient, Justinien. Le roi ostrogoth Vitigès s'y opposera et souhaitera reconquérir la ville, mais Bélisaire le vaincra en 540. Finalement, Rome sera reconquise par le roi goth Totila en décembre 546.
Voir aussi : Sacre - Empire byzantin - Justinien - Histoire de la Rome antique

1354
10 décembre
Abdication de Jean VI Cantacuzène
L'empereur byzantin Jean VI Cantacuzène, bien qu'ayant réussi à prendre le pouvoir au détriment de l'héritier légitime, Jean V Paléologue, n'a jamais bénéficié de la préférence de la population de Constantinople, attachée à la dynastie Paléologue. Le 22 novembre 1354, afin de mettre un terme à la guerre civile, les deux hommes signent un accord permettant un exercice commun du pouvoir. Puis, le 10 décembre, Jean VI Cantacuzène abdique et laisse Jean V Paléologue gouverner seul.
Voir aussi : Empire byzantin - Jean V Paléologue - Jean VI Cantacuzène - Histoire de la Politique

1508
10 décembre
Traité de Cambrai
Le 10 décembre 1508, une alliance entre l'empereur Maximilien Ier et le roi de France Louis XII est formée avec ce que l'on appelle le Traité de Cambrai. Cette union, ouverte également au pape, aux rois d'Angleterre, d'Aragon et de Hongrie, prévoit la constitution d'une ligue destinée à mettre un frein à l'influence vénitienne en Italie septentrionale et à récupérer un grand nombre de zones géographiques sous contrôle direct de la Sérénissime. Le traité sera le point de départ de la guerre de la Ligue de Cambrai, qui durera huit ans.
Voir aussi : Louis XII - Alliance - Maximilien Ier - Histoire des Traités

1865
10 décembre
Début du règne de Léopold 1er en Belgique
Après le décès de son père, Léopold 1er, Léopold II devient le second roi des belges. Avec 44 ans de règne, il détient encore aujourd'hui le record de longévité de la toute la dynastie belge. Il est l'artisan d'une grande reconstruction de la Belgique : grande construction à Bruxelles et Ostende, fortifications à Liège, Namur et Anvers, etc. A sa mort, le 17 décembre 1909, le Belgique passe aux mains de son neveu, Albert 1er.
Voir aussi : Belgique - Règne - Léopold II - Histoire de la Politique

1865
10 décembre
Décès de Léopold Ier
Léopold 1er décède au palais de Laeken en Belgique. Né le 16 décembre 1790 à Cobourg, il est le fils de François de Saxe-Cobourg-Saalfeld (1750-1806) et de la princesse Augusta Reuss d'Ebersdorf. Après avoir refusé la couronne de Grèce, il est élu premier roi des Belges le 4 juin 1831. Il obtient la garantie de l'indépendance de la Belgique en 1839 avec la ratification par les Pays-Bas du traité des XXIV articles. A sa mort, il sera remplacé par son fils, Léopold II.
Voir aussi : Décès - Politique - Belgique - Léopold 1er - Histoire de la Politique

1870
10 décembre
Naissance de l'écrivain Pierre Louÿs
L'écrivain français Pierre Louÿs voit le jour à Gand (Belgique). Il doit ses ambitions poétiques à la découverte du parnassien Jose Maria de Heredia et parvient à publier ses premiers écrits dans la revue "La Conque". Chantre de l'amour sensuel, fasciné par les précis érotiques grecs, il connaît un succès d'estime avec des romans d'une érudition alambiquée et précieuse, tels Aphrodite (1896), récits d'un raffinement extrême et feutré où il témoigne malgré tout d'une profonde et sincère sensibilité.
Voir aussi : Poésie - Littérature française - Parnasse - Histoire de la Littérature

1898
10 décembre
Signature du traité de Paris entre l'Espagne et les Etats-Unis
Le 10 décembre 1898, l'Espagne et les Etats-Unis signent le traité de Paris, qui met fin à la guerre hispano-américaine. Les Etats-Unis sortent largement vainqueurs : ils obtiennent les Philippines et Guam contre vingt millions de dollars, en plus de Puerto Rico. d'autre part, Cuba accède à l'indépendance et l'Espagne perd ses possessions des Indes orientales espagnoles. C'est le début de l'accroissement de l'influence américaine en Amérique centrale, dans le Pacifique et dans les Caraïbes tandis que l'Empire colonial espagnol s'effondre.
Voir aussi : Etats-Unis - Espagne - Histoire du Traité de Paris - Guerre hispano-américaine - Histoire des Traités

1901
10 décembre
Premiers prix Nobel
Cinq ans après la mort d’Alfred Nobel, les premiers prix attribués en son nom sont remis par le roi de Suède. Cinq noms doivent incarner les "bienfaiteurs de l’humanité", selon les propres mots du testament de Nobel, chacun dans un domaine. En physique, Wilhelm Conrad Röntgen est récompensé pour sa découverte des rayons X, Jacobus Henricus van 't Hoff est primé en chimie, Emil Adolf von Behring en médecine, Sully Prudhomme en littérature, tandis que le fondateur de la Croix-Rouge Henry Dunant et que le président de la société française pour l’arbitrage entre les nations, Frédéric Passy, se partagent le Nobel de la paix.
Voir aussi : Histoire du Prix Nobel - Nobel - Histoire de la Croix-Rouge - Dunant - Histoire des Institutions

1902
10 décembre
Inauguration du premier barrage d'Assouan
Le 10 décembre 1902 a lieu l'inauguration du premier barrage d'Assouan sur les eaux du Nil. Financé par les Britanniques, il est situé à l'époque sur la première des six cataractes du fleuve égyptien, afin d'irriguer les champs de coton. De plus en plus fragile, il est remplacé par un nouveau barrage hydroélectrique achevé en 1970. Le barrage d'Assouan est aujourd'hui l'un des plus grands du monde, avec 169 milliards de mètres cubes d'eau retenus.
Voir aussi : Nil - Histoire des Sciences et techniques

1911
10 décembre
Marie Curie, prix Nobel de chimie
Marie Curie, née Sk?odowska, voit le jour le 7 novembre 1867 à Varsovie. Arrivée en France en 1891 pour poursuivre ses études scientifiques, elle épouse Pierre Curie en 1895. En 1903 ils reçoivent conjointement la moitié du prix Nobel de physique pour leurs travaux sur la radiation. En 1911, Marie Curie reçoit un deuxième prix Nobel, de chimie cette fois, pour sa contribution sur le polonium et le radium. Elle est la première personne à obtenir deux fois cette récompense et reste encore la seule femme à cumuler deux prix Nobel scientifiques.
Voir aussi : Histoire du Prix Nobel - Physique - Chimie - Marie Curie - Pierre Curie - Histoire des Sciences et techniques

1936
10 décembre
Edouard VIII abdique par amour
Edouard VIII, roi d’Angleterre et d’Irlande du Nord, empereur des Indes, annonce à ses sujets qu’il renonce à sa charge. Qui est parvenu à faire tomber une couronne qui a resisté à Napoléon et ne vacillera pas devant Hitler ? Wallis Simpson, citoyenne américaine dont le charme a déjà fait ses preuves… Pour que le mariage ait lieu, il faudrait en effet qu’elle divorce de son deuxième mari. Or, pour les conservateurs, avec à leur tête Stanley Baldwin, il n’est pas concevable que le roi épouse une femme divorcée, deux fois de surcroît. Le roi préfère donc l’amour à la gloire, ou - selon ses adversaires - aux responsabilités. Bien que très populaire, Edouard VIII n’est en effet pas très réputé pour son assiduité. Il s’exilera sans exprimer de vindicte mais entâchera sa légende par ses connivences avec le régime nazi.
Voir aussi : Dossier histoire Mariage - Edouard VIII - Histoire des Scandales politiques

1945
10 décembre
Alcide De Gasperi, chef du gouvernement italien
Succédant à Ferruccio Parri, qui avait lui-même remplacé Bonomi en juin 1945, Alcide De Gasperi se retrouve à la tête du gouvernement italien. Il décide de maintenir la coalition des partis du Comité de libération nationale. Les premières élections en Italie, après la mort de Mussolini, se dérouleront au début du mois de juin 1946. Durant ces dernières, hommes et femmes pourront aussi se prononcer lors d’un référendum institutionnel : la majorité des Italiens favoriseront la République.
Voir aussi : Dossier histoire de l' Italie fasciste - Mussolini - Alcide De Gasperi - Histoire de l'Etat

1945
10 décembre
Henri Bosco reçoit le prix Renaudot pour le Mas Théotime.
Le prix Renaudot, également appelé prix Pampi Mollet, a été créé en 1926 par dix critiques littéraires et journalistes. Henri Bosco, professeur dans un lycée de la ville de Rabat depuis 1931, écrit le roman Mas Théotime, publié aux éditions Charlot, pour lequel il obtient le prix Renaudot le 10 décembre 1945. Il a également reçu par la suite le Grand Prix national des lettres et le Grand Prix du roman de l'Académie française.
Voir aussi : Littérature - Roman - Henri Bosco - Prix Renaudot - Histoire de l'Art

1948
10 décembre
Déclaration universelle des droits de l'homme
L’ONU adopte la Déclaration universelle des droits de l’homme. Inspirée par la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789, ce texte a été essentiellement rédigé par René Cassin et John Peters Humphrey. Il énonce les droits fondamentaux de tous les individus, notamment celui de l’égalité à la naissance. La valeur de ce texte est avant tout symbolique, aucune institution n’étant en mesure de le faire appliquer.
Voir aussi : Dossier histoire de l' ONU - Déclaration - Histoire des Droits de l'homme - René Cassin - Histoire des Institutions

1958
10 décembre
De Gaulle élu président de la République
Appelé à la présidence du Conseil au mois de Juin, De Gaulle a préparé la constitution de la Cinquième République selon les principes qu’il avait annoncé dans le discours de Bayeux. Lors des premières élections pésidentielles, il est élu avec un score de 78 pour cent par un comité de 80 000 grands électeurs.
Voir aussi : Constitution - De Gaulle - Histoire des Elections

1979
10 décembre
Mère Thérésa prix Nobel de la paix
Le prix Nobel de la paix est décerné à Mère Thérésa pour son action en faveur des déshérités en Inde. D'origine albanaise, Agnes Gonxha Bojaxhiu a consacré sa vie aux pauvres. Son ordre est entièrement voué aux victimes de la misère et de la maladie.
Voir aussi : Histoire du Prix Nobel - Mère Thérésa - Histoire du Social

1993
10 décembre
La violence de Doom scandalise
Id Software, développeur de jeux vidéo, sort « Doom » sur PC et choque une partie du monde. Jeu de tir subjectif (ou "Shooter") révolutionnaire, il apparaît aux yeux de certains comme une apologie de la violence gratuite. Le joueur doit en effet tuer un maximum de monstres dans une effusion de sang. Le succès est indéniable et "Doom" reste la référence historique en jeu en vision subjective.
Voir aussi : Succès - Histoire du PC - Histoire des Jeux vidéo - Histoire des Loisirs

2006
10 décembre
Mort d’Augusto Pinochet
L’ancien dictateur chilien s’éteint à l’hôpital de Santiago, capitale du Chili. Victime d’une crise cardiaque une semaine plus tôt, il avait été hospitalisé et avait reçu l’extrême-onction. Malgré son état qui semblait s’améliorer, Pinochet n’a pas survécu à des complications cardiaques. Mort avant d’avoir été condamné pour ses crimes, il a maintenu jusqu’à son dernier souffle qu’il avait agi pour le bien du pays.
Voir aussi : Pinochet - Histoire de Santiago - Histoire des Décès
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : lun. déc. 10, 2012 12:46 am
par saintluc
Le traité de Cambrai du 10 décembre 1508 contenait une disposition publique et une disposition secrète. Il ne faut pas le confondre avec la paix de Cambrai (1529) sous François Ier.
La disposition publique prévoyait une alliance durable entre l'empereur Maximilien et le roi de France Louis XII, ouverte au pape, aux rois d'Angleterre, d'Aragon, de Hongrie, dirigée contre les Ottomans.
La disposition secrète prévoyait la constitution d'une ligue contre Venise. Les princes confédérés entreraient en campagne le 1er avril 1509. Aucun d'eux n'abandonnerait la guerre sans le consentement de ses alliés ou avant d'avoir repris aux Vénitiens ce que chacun réclamait, soit Ravenne, Cervia, Faenza et Rimini pour le pape Jules II ; Rovereto, Vérone, Padoue, Vicence, Trévise, le Frioul et l'Istrie pour Maximilien ; Brescia, Crémone et Bergame pour Louis XII ; Otrante, Trani, Brindisi et Gallipoli pour Ferdinand II d'Aragon.
Image
Le duc de Ferrare, le marquis de Mantoue, Florence et le roi de Hongrie, qui réclamaient eux aussi la restitution de territoires, seraient soutenus dans leurs revendications, à condition de contribuer aux frais et à la guerre.
Pour mieux contraindre Venise à rendre ces possessions, le pape pourrait, s'il le fallait, lancer l'interdit sur le territoire vénitien.
Au terme de la campagne l'empereur Maximilien accorderait au roi de France une nouvelle investiture pour le duché de Milan, en comprenant tout ce qui aura été repris aux Vénitiens.

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : mar. déc. 11, 2012 12:34 am
par saintluc
1582
11 décembre
Mort de Ferdinand Alvare de Tolède
Duc d'Albe, vice-roi de Naples et gouverneur des Pays-Bas, Ferdinand Alvare de Tolède, né en 1507 à Piedrahìta, est issu de l'une des familles les plus distinguées de Castille : petit-fils de Frédéric Alvarez de Tolède, précédent duc d'Albe, il récupère son titre à la suite de la mort prématurée de son père. En 1567, il est nommé gouverneur des Pays-Bas par Philippe II, mais également vice-roi d'Espagne. Grâce à ce titre, il envoie des troupes en Belgique afin de repousser toute velléité d'indépendance. Il lève une puissante armée grâce à laquelle il déclenche la guerre de Quatre-Vingts Ans. Il meurt le 11 décembre 1582.
Voir aussi : Pays-Bas - Philippe II - Guerre de Quatre-Vingt Ans - Histoire de la Politique

1686
11 décembre
Mort de Louis II de Bourbon-Condé
Fils du prince Henri II de Bourbon-Condé et de Charlotte Marguerite de Montmorency, Louis II de Bourbon-Condé surnommé le Grand Condé est né le 8 septembre 1621 à Paris. A 22 ans, il prend la direction de l'armée de Picardie. Il remporte la bataille de Rocroi le 19 mai 1643 et deux plus tard celle de Nördlingen deux ans plus tard. En 1648, il prend la place de son père et devient le quatrième prince de Condé.
Voir aussi : Histoire des Décès

1719
11 décembre
Première observation d'une aurore boréale
Vers 8 heures du soir une lumière mystérieuse apparaît dans le ciel de Nouvelle-Angleterre. Beaucoup de personnes voient dans cette lueur rougeâtre un signe avant coureur du jugement dernier et s'affolent. Le phénomène sera décrit dans un rapport qui constituera la preuve qu'une aurore boréale a été observée pour la première fois à l'est des Etats-Unis.
Voir aussi : Histoire de la Physique

1724
11 décembre
Naissance de l'ecclésiastique Louis-Joseph de Montmorency-Laval
Louis-Joseph de Montmorency-Laval (1724-1808) fait ses études à la Sorbonne. En 1754, il est évêque d'Orléans. Le roi Louis XV exige sa démission pour cause de jansénisme. En 1760, il retrouve les faveurs du roi et est nommé prince-évêque de Metz. En 1786, il est choisi par Louis XVI comme grand aumônier de France. Suite au bouleversement révolutionnaire, il quittera la Cour (1791) puis émigrera en Allemagne où il finira ses jours.
Voir aussi : France - Ecclésiastique - Histoire de la Chrétienté

1781
11 décembre
Naissance de Sir David Brewster, physicien écossais
Né le 11 décembre 1781, Sir David Brewster est un physicien, inventeur et écrivain écossais. Il est connu pour avoir inventé le kaléidoscope, ainsi qu'un stéréoscope à deux lentilles. Il a également fondé l'Edinburgh Philosophical Journal et effectué des travaux sur la polarisation de la lumière par réflexion, créant la loi de Brewster. Ses recherches lui ont valu d'être élu membre de la Royal Society en 1815 et d'être fait chevalier en 1832. Il est décédé en 1868.
Voir aussi : Physicien - Inventeur - Histoire des Sciences et techniques

1823
11 décembre
Les Ottomans lèvent le deuxième siège de Missolonghi.
Le siège de Missolonghi fait partie des étapes importantes lors de la guerre d'indépendance grecque.
Cet événement contribue largement à l'adhésion favorable de l'Europe pour cette indépendance.
Missolonghi se situe au Nord du Golfe de Patras. Cette ville commande la Grèce du Nord et le Péloponnèse. C'est dont un axe très stratégique.
La ville fut régulièrement assiégée par l'Empire ottoman durant cette guerre : en 1822 (sans grand succès), puis en 1823 ainsi qu'en 1825-1826.
En 1823, la ville est envahie par 13 000 hommes. Après de nombreux combats et des pertes humaines importantes, le sultan Moustaï lève le siège le 11 décembre 1823.
Voir aussi : Histoire de la Politique

1843
11 décembre
Naissance de Robert Koch, médecin et microbiologiste allemand.
Robert Koch fait des études de médecine à Göttingen puis exerce à l'hôpital d'Hambourg. Au cours de sa carrière, il devient l'un des plus grands chercheurs en bactériologie du monde. En 1880, il dirige le laboratoire de bactériologie de Berlin. Il réussit le bacille de la tuberculose puis, en 1883, il isole le microbe du choléra. Il devient commissaire de l'Office impérial de la santé et reçoit le prix Nobel de médecine et de physiologie en 1905.
Voir aussi : Médecine - Tuberculose - Histoire des Sciences et techniques

1845
11 décembre
Les Catholiques suisses créent le Sonderbund
Les cantons catholiques conservateurs se liguent les uns aux autres en fondant le Sonderbund. La Confédération suisse des vingt-deux nouvellement instaurée par le pacte amène des conflits de grande ampleur entre conservateurs et radicaux. L’Assemblée fédérale décidera finalement de dissoudre la ligue en 1847 et provoquera ainsi une guerre civile de courte durée. Elle s’achèvera avec la défaite des membres du Sonderbund.
Voir aussi : Catholiques - Cantons - Pacte fédéral - Histoire de la Chrétienté

1851
11 décembre
Victor Hugo s'exile en Belgique
Fervent opposant au Coup d'Etat de Napoléon III (2 décembre), Victor Hugo doit s'exiler en Belgique pour fuir la répression. Muni d'un faux passeport il prend le train de nuit pour Bruxelles. L'année suivant son exil se poursuivra sur l'île anglo-normande de Jersey puis en 1855 à Guernesey. Pendant plus de 15 ans, il écrira des satires contre celui qu'il appelle "Napoléon le petit". Hugo ne reviendra en France qu'après l'abolition du Second Empire en 1870.
Voir aussi : Napoléon III - Exil - Victor Hugo - Histoire des Romans

1851
11 décembre
Jacques Louis Randon est nommé gouverneur général de l'Algérie française.
Jacques Louis Randon est nommé gouverneur général d'Algérie en 1851. Il met en place de nombreuses expéditions au cours de son mandat. Il fait tomber l'indépendance de la Kabylie orientale lors de l'expédition des Babors. Il s'empare de nombreuses tribus et prend la Kabylie du Djurdjura, ce qui lui permet de devenir maréchal. Il fait également reculer les frontières du pays et crée de nombreuses structures administratives et développe le territoire.
Voir aussi : Expédition - Maréchal - Kabylie - Histoire de la Politique

1918
11 décembre
Naissance d'Alexandre Soljénitsyne
Ecrivain et dissident russe, Alexandre Soljénitsyne est né le 11 décembre 1918. Durant sa jeunesse, il prend des cours par correspondance et au collège, il publie déjà des essais. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il combat aux côtés de l'armée Rouge. Il sera condamné à huit ans de goulag pour activité contre-révolutionnaire. Il est auteur de « L'archipel du goulag » et de la « Roue rouge ». Il meurt le 3 août 2008.
Voir aussi : Naissance - Russie - écrivain - Histoire de l'Armée rouge - Histoire de l'Art

1931
11 décembre
Le statut de Westminster est entériné
Le Statut de Westminster qui met fin aux Dominions britanniques est entériné. Il reconnaît l’indépendance du Canada, de Terre-Neuve, de l'Australie, de la Nouvelle-Zélande, de l'Afrique du sud et de l'État libre d'Irlande si ces pays le souhaitent. Ils restent membres libres du Commonwealth. Les pays concernés accèdent ainsi pleinement à une indépendance que, de fait, certains possédaient déjà.
Voir aussi : Indépendance - Histoire de Westminster - Histoire du Commonwealth - Grandes périodes historiques

1931
11 décembre
Naissance du Commonwealth
Le parlement de Londres vote le Statut de Westminster qui crée le "Bristish Commonwealth of Nations". Cette communauté confère aux colonies britanniques leur indépendance. Le Canada, la fédération australienne, l'Union sud-africaine, l'Irlande, la Nouvelle-Zélande et Terre-neuve ne seront plus désormais considérés comme des dominions mais au même titre que la Grande-Bretagne, ils auront le statut de "communauté autonome".
Voir aussi : Histoire du Commonwealth - Histoire de la Décolonisation

1931
11 décembre
Indépendance de la Nouvelle-Zélande
En 1907, la Nouvelle-Zélande devient un dominion de l'Empire britannique, c'est-à-dire qu'elle est un État autonome au sein de l'Empire. Cependant, il fallut attendre le statut de Westminster, adopté le 11 septembre 1931, pour que la Nouvelle-Zélande devienne indépendante, ainsi que tous les autres dominions et le Canada. La ratification de ce statut, en 1947, proclame l'indépendance officielle de la Nouvelle-Zélande, même si le Royaume-Uni n'intervient plus depuis 1931 dans ses affaires internes.
Voir aussi : Indépendance - Dominion - Histoire de la Politique

1936
11 décembre
L'External Relation Act en vigueur en Irlande
L'External Relations Act est une loi promulguée par le Parlement irlandais, le 11 décembre 1936. Elle permit au Premier ministre irlandais, Eamon de Valera, de régler les conséquences de l'abdication d'Édouard VIII comme roi d'Irlande. Le Commonwealth refusant le mariage d'Édouard VIII avec Wallis Simpson, cette loi, ajoutée à la loi constitutionnelle, permet à l'Irlande d'être « libre » et de marquer son indépendance.
Voir aussi : Edouard VIII - Eamon De Valera - Histoire de la Politique

1938
11 décembre
Naissance du chanteur Enrico Macias
Naissance, le 11 décembre 1938, du chanteur français Enrico Macias à Constantine. De son vrai nom Gaston Ghrenassia, il se fait connaître en faisant la première partie d'un concert de Gilbert Bécaud. Il devient le symbole de l'exil des pieds-noirs avec sa chanson « Adieu mon pays ». « Enfants de tous pays », « L'oriental » et « Les filles de mon pays », entre autres, deviendront des tubes.
Voir aussi : Constantine - Histoire de l'Art

1943
11 décembre
Naissance de l'homme politique américain John Kerry
John Kerry est né le 11 décembre 1943 à Aurora, dans le Colorado. Étudiant à Yale, il organise des débats politiques et a l'occasion de rencontrer le président Kennedy. Membre de la société très privée Skull and Bones, il y côtoie le futur président Bush père et son fils. Parti combattre au Vietnam, il revient aux États-Unis en 1969. Après des débuts difficiles en politique, il devient sénateur du Massachussetts en 1985, mandat qu'il est prévu qu'il occupe jusqu'en 2015. Lors de la présidentielle de 2004, il remporte les primaires du Parti démocrate et se présente contre George W. Bush, qu'il ne réussira jamais à devancer dans les sondages. En 2008, John Kerry a soutenu Barack Obama.
Voir aussi : Histoire de la Politique

1946
11 décembre
Création de l’Unicef
L’ONU crée le Fonds des Nations Unies pour l’enfance, appelé "Unicef". Son premier rôle consiste à secourir les enfants du monde, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Misant sur l’amélioration de la santé, de l’alimentation, de l’éducation et de l’hygiène, cette agence de l’ONU évoluera rapidement, puisque dès 1950, les pays en développement seront également concernés. Dans le cadre de ce programme pour l’enfance, la Déclaration des Droits de l’enfant sera adoptée par l’Assemblée générale en 1959, suivie trente ans plus tard, par la Convention des Droits de l’enfant.
Voir aussi : Dossier histoire de l' ONU - Histoire du Social

1947
11 décembre
Bird enregistre "Embraceable You"
Accompagné de Miles Davis, Tommy Potter, Max Roach et Duke Jordan, Charlie Parker enregistre “Embraceable You”, “Don't Blame Me”, “Scrapple From The Apple” et “Crazeology”. C’est la fin d’une période de trois mois d’intense créativité où « Bird » a composé ou interprété une partie de ses chefs-d’œuvre. Ces enregistrements chez Dial sont également les derniers avec cette formation.
Voir aussi : Disque - Charlie Parker - Max Roach - Histoire du Jazz

1961
11 décembre
Première intervention américaine au Vietnam
Un porte-avion américain transportant deux escadrilles d'hélicoptères débarque à Saïgon. Pour la première fois l'armée américaine aide directement les sud-vietnamiens dans leur combat contre le guérilla communiste.
Voir aussi : Intervention - Histoire de la Guerre du Vietnam

1967
11 décembre
Le Concorde se dévoile
Le prototype du premier supersonique franco-britannique Concorde 001 est présenté dans les ateliers de l'aérospatiale de Toulouse-Blagnac. Il réalisera son premier vol le 2 mars 1969.
Voir aussi : Histoire de l'Aviation - Avion - Histoire du Concorde - Histoire de l'Aéronautique

1972
11 décembre
Dernière mission américaine sur la lune
Partis le 7, les astronautes de la mission Apollo 17, Eugen Cernan et Harrison Schmitt, se posent sur la lune. Ils effectuent le plus long séjour lunaire jamais réalisé; 74 heures 59 minutes et 30 secondes soit plus de trois jours. Pour les Etats-Unis, Apollo 17 sera la dernière mission habitée sur la lune.
Voir aussi : Dossier histoire de la conquête spatiale dans la guerre froide - Histoire de la Lune - Histoire d'Apollo - Histoire de l'Espace

1991
11 décembre
Dustin Hoffman contre Peter Pan
Hook de Steven Spielberg sort sur les écrans. Dans le rôle du Capitaine Crochet, Dustin Hoffman fait des miracles. Au point que son ami, Gene Hackman, le surnommera du nom de l'affreux pirate. Depuis, ce sobriquet lui colle à la peau. Dustin Hoffman retrouvera le monde de Peter Pan en 2005 avec Neverland.
Voir aussi : Hoffman - Histoire du Cinéma

1997
11 décembre
Signature du protocole de Kyoto
Les pays signataires de la Convention de Rio établissent à Kyoto des objectifs sur la réduction des gaz à effet de serre. Face au réchauffement climatique et à la réduction de la couche d’ozone, l’accord doit permettre à terme de diminuer de 5,2% la production de CO² et autres gaz dans les pays industrialisés par rapport à l’année 1990. Cependant, pour qu’il entre en vigueur, il doit être ratifié par un ensemble de pays représentant au moins 55 % des émissions, ce qui ne se produira qu’en 2005.
Voir aussi : Pollution - Histoire du Sommet de la Terre - Environnement - Histoire du Protocole de Kyoto - Histoire de l'Environnement

2001
11 décembre
La Chine devient membre de l'OMC
La Chine accède à l'Organisation mondiale du commerce (OMC), suivie aussitôt après de Taiwan, portant à 144 le nombre de pays membres. L'accession de la Chine à l'OMC a confirmé l’ouverture du marché chinois et la place majeure qu’elle entend occuper dans le monde économique. Elle a aussi permis d’entamer des réformes structurelles du pays.
Voir aussi : Histoire de Taïwan - Adhésion - Histoire de l'OMC - Histoire du Commerce

http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml