Faucon pèlerin (Falco peregrinus) est une espèce de rapace robuste de taille moyenne, réputé pour être l’oiseau le plus rapide du monde (avec des piqués de plus de 400 km/h). Ses proies sont presque exclusivement des oiseaux, mais certains individus peuvent également s'attaquer à de petits animaux terrestres. Ce faucon ne construit pas de nid, et niche essentiellement sur des falaises, plus rarement sur des arbres, des structures ou des bâtiments élevés. Ses populations ont très fortement diminué après la Seconde Guerre mondiale, en particulier du fait de la pollution au DDT. Depuis sa protection dans les années 1980, ses populations sont à nouveau en expansion.
L'aire de répartition de l'espèce s'étend sur 10 000 000 km². Elle compte une vingtaine de sous-espèces et est l'un des oiseaux dont l'aire de dispersion est la plus importante au monde, l'espèce est en effet présente sur tous les continents sauf l'Antarctique. Il a souvent été apprivoisé dans le cadre de la fauconnerie, tout en ayant été – comme les autres falconidés – considéré en Europe comme nuisible lorsqu'à l'état sauvage.
N°?
N°408 - N°784 - SG N°1549
Michel N°2274 - Michel N°703 - Michel N°1274 - Michel N°196
Chez la sous-espèce nominale Falco peregrinus peregrinus, le dos est gris foncé, le ventre est crème avec des dessins noirs. Les joues sont blanches, avec une sorte de tache noire en forme de moustache. Les pattes sont jaunes, le bec est noir-bleuté, court et recourbé dès la base et les yeux sont noirs. Les juvéniles sont bruns avant de prendre la couleur des adultes. De légères variations peuvent exister au sein des autres sous-espèces. Comme pour les autres Falconidae, la femelle est plus grande et plus lourde que le mâle, parfois de 30 % (on parle souvent des mâles comme étant tiercelet). Les narines de l'animal sont également dotées de sortes de déflecteurs, de cônes irréguliers (comme l'entrée des réacteurs d'avions), qui lui permettent de respirer pendant ses piqués.
N°2246 - N°2340 - N°887
Les yeux des faucons pèlerins ont deux fovéas, pour les vues normale et lointaine. La vue utilise la moitié du volume du cerveau et peut percevoir en même temps trois zones, une frontale en relief et deux latérales lointaines, capables de détecter un pigeon en vol à plus de six kilomètres.
Michel N°3150 - Michel N°3798 - Michel N°2567
Certains animaux captifs ont vécu jusqu'à 25 ans (record enregistré), mais la durée de vie dans la nature est beaucoup plus courte, de l'ordre de 13 ans en moyenne. Le taux de survie des adultes est estimé à 70%.
N°146 - N°147 - N°148 - N°149 - N°150 - N°151
Cette espèce aime les territoires découverts, avec peu de forêts. Elle s'installe sur les parois rocheuses (en montagne ou en bord de mer), voire (relativement rarement) sur de hauts bâtiments. On a noté que dans des zones sans présence humaine et avec pas ou peu de prédateurs, comme l'Arctique, le pèlerin pouvait s'installer sur des buttes ou des pentes et pas seulement sur des falaises. Quelques populations, peu nombreuses, peuvent nicher dans des arbres. Ce comportement se retrouve chez F.p. macropus, en Australie, mais aussi parfois en Europe, comme sur les bords de la mer Baltique.
N°403 - N°1927
- N°996 et 997 - N°1513 - Michel N°1126
Les faucons pèlerins ne sont pas des animaux grégaires. Même dans les zones avec des populations relativement importantes, les nids restent généralement à 1 km au moins les uns des autres et souvent beaucoup plus. Il s'agit pour chaque couple d'avoir un territoire nourricier suffisant. La taille des territoires varie avec la disponibilité en nourriture. La population est donc assez dispersée et reste bien moins dense que celle des oiseaux vivant en bande.
Michel N°988 - Michel N°2109 - N°1968
En France, c'est un animal sédentaire. Il en va de même pour la majorité des populations de la planète. Cependant, en Europe du Nord, en Sibérie ou en Amérique septentrionale, où le climat est plus froid, les populations sont migratrices, descendant vers le sud pour hiverner. L'hivernage peut se produire dans le sud de l'Europe et jusqu'en Afrique (pour les populations nord-européennes), ou jusqu'en Amérique du Sud pour les populations nord-américaines.
N°2014 - N°2015 - N°2016 - N°2017 - N°2018
F. peregrinus est un mauvais planeur. Il pratique surtout le vol battu rapide suivi de courts vols planés horizontaux ou de glissades descendantes.
Les proies sont essentiellement des oiseaux de taille moyenne, aux alentours de 1 à 2 kg (mouettes, corbeaux, canards, chouettes, pigeons...). Cependant, du fait de sa robustesse, le faucon pèlerin n'hésite pas à s'attaquer à nettement plus gros, par exemple des hérons et des oies sauvages. Les espèces chassées dépendent bien sûr du type d'oiseau vivant dans le pays de résidence. Chaque population a ses proies préférentielles, qui varient fortement selon sa localisation. On a également noté dans certaines populations (en particulier dans le Nord du continent américain — Labrador ou Baie d'Hudson) une prédation de petits mammifères terrestres, type lemmings ou campagnols, voire de lézards plus au sud.
N°744 - N°893 - PA N°49
S'il est un chasseur, le faucon pèlerin devient parfois aussi une proie. Ses principaux prédateurs, à part l'homme, sont les grands rapaces, tels les aigles, le Hibou grand-duc (Bubo bubo) ou de grands faucons comme Falco rusticolus (le gerfaut). Certains mammifères prédateurs, tels les chats sauvages, les gloutons ou les renards peuvent aussi à l'occasion se saisir d'un faucon. Les petits, ne pouvant voler, sont les plus vulnérables. Ils sont susceptibles d'être attaqués et dévorés au nid, que ce soit par un oiseau de proie ou par un prédateur terrestre (si celui-ci parvient à se hisser jusqu'au nid).
Les Faucons pèlerins peuvent être porteur de plusieurs maladies, y compris la variole aviaire (Poxvirus avium), la maladie de Newcastle, les herpès, les infections mycosiques, les trématodes (Strigeidae), les nématodes comme Serratospiculum amaculata, le paludisme aviaire Plasmodium relictum, et diverses infections bactériennes. Parmi les Ectoparasites il y a les Phthiraptera dont Colpocephalum zerafae, Degeeriella rufa, Laemobothrion tinnunculus, et Nosopon lucidum, les puces comme Ceratophyllus garei, et les diptères Icosta nigra ou Ornithoctona erythrocephala.
http://www.oiseaux-europe.com/Son/chant243.mp3