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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : ven. nov. 02, 2012 1:07 am
par saintluc
La Déclaration Balfour de 1917 est une lettre ouverte adressée à Lord Lionel Walter Rothschild (1868-1937), publiée le 2 novembre 1917 par Arthur James Balfour, le ministre britannique des Affaires Étrangères, en accord avec Chaim Weizmann, alors président de la Fédération Sioniste et qui sera élu en 1948 président de l'État d'Israël. Par cette lettre, le Royaume-Uni se déclare en faveur de l'établissement en Palestine d'un foyer national pour le peuple juif avec le respect des communautés non juives sur le territoire. Cette déclaration est considérée de facto comme une des premières étapes dans la création de l'État d'Israël.
À l'aube de la Première Guerre mondiale, la Palestine fait partie de l'Empire ottoman. Les troupes britanniques, emmenées par le Général Sir Edmund Allenby, s'engagent dans une campagne contre les Turcs en 1917. Le 31 octobre, les Britanniques remportent une victoire décisive, dans la ville de Beer-Sheva, ce qui conduit à la capitulation de l'empire ottoman.
C'est aussi l'époque du « Grand Jeu » selon Kipling pour maîtriser les zones riches en pétrole et protégeant l'accès aux Indes.
Lors du démantèlement de l'empire ottoman, le monde arabe s'attend à l'indépendance promise, mais une partie de la population prend connaissance de la déclaration qu'on essayait de lui cacher. Le 7 novembre 1918, une déclaration franco-britannique est diffusée dans toutes les villes et villages contrôlés par les Alliés ainsi que dans les journaux. Les gouvernements britanniques et français y affirment que « l'objectif recherché par la France et la Grande Bretagne l'établissement de gouvernements et d'administrations nationaux qui détiendront leur autorité de l'initiative et du choix libre des populations indigènes ».
Plusieurs raisons différentes ont été évoquées par les historiens pour justifier la décision de Lord Balfour :
Favoriser l'engagement des États-Unis dans la Guerre mondiale par la publication d'une lettre secrète de l'Allemagne vers le Mexique afin de planifier une attaque (cf. télégramme Zimmermann).
Créer un prétexte altruiste pour préempter la Palestine face à la France.
Protéger les routes commerciales de l'Empire britannique.
Favoriser le recrutement des Juifs de Russie pour la Guerre Mondiale, plutôt que pour la Révolution bolchévique.
Remercier Chaim Weizmann pour la synthèse de l'acétone, un composant de la cordite (selon Lloyd George dans ses Mémoires).
Satisfaire les protestants fondamentalistes du courant dit sionisme chrétien (d'après Jill Hamilton).
Créer un « État tampon » entre Suez et le Liban français, afin d'avoir un État ami dans le monde Arabe, en cas de troubles postérieurs.
Sauvegarder le canal de Suez.
Limiter les dépenses du Royaume-Uni, écrasé sous le poids de l'effort de guerre.
Favoriser l'engagement des États-Unis dans la guerre contre l'Allemagne, à un moment où l'Angleterre et la France s’apprêtaient à abdiquer. La confédération sioniste s'en alla voir les Anglais en leur proposant d'engager les États-Unis dans la guerre si ces derniers acceptent de signer la déclaration de Balfour afin d'amorcer la création d'un État israélien en Palestine.
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« Cher Lord Rothschild,

J'ai le plaisir de vous adresser, au nom du gouvernement de Sa Majesté, la déclaration ci-dessous de sympathie à l'adresse des aspirations sionistes, déclaration soumise au cabinet et approuvée par lui.
Le gouvernement de Sa Majesté envisage favorablement l'établissement en Palestine d'un foyer national pour le peuple juif, et emploiera tous ses efforts pour faciliter la réalisation de cet objectif, étant clairement entendu que rien ne sera fait qui puisse porter atteinte ni aux droits civiques et religieux des collectivités non juives existant en Palestine, ni aux droits et au statut politique dont les Juifs jouissent dans tout autre pays.

Je vous serais reconnaissant de bien vouloir porter cette déclaration à la connaissance de la Fédération sioniste.

Arthur James Balfour »

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : sam. nov. 03, 2012 12:24 am
par saintluc
1354
3 novembre
La Bataille de Porto-Longo
Egalement appelée bataille de Sapienza, la bataille de Porto-Longo opposa la république de Gênes et la république de Venise le 3 novembre 1354, au cours de la troisième guerre vénitio-génoise. Alors que la flotte génoise avait perdu la bataille d'Alghero un an plus tôt, cette fois-ci elle en sortit largement victorieuse, obtenant au passage un armistice et un traité de paix en 1355, en défaveur de Venise, forcée de payer les frais de guerre.
Voir aussi : République de Gênes - République de Venise - Troisième Guerre vénitio-génoise - Histoire des Guerres

1373
3 novembre
Décès de Jeanne de France
Jeanne de France décède à Evreux (Eure). Née le 24 juin 1343 à Châteauneuf-sur-Loire (Loiret), elle est la fille du roi Jean II le Bon et de Bonne de Luxembourg. Son mariage avec Charles II le Mauvais en février 1352 au château du Vivier en fait la reine de Navarre. Jeanne de France a eu une importante non négligeable dans les relations diplomatiques compliquées entre son territoire et la France.
Voir aussi : Décès - Navarre - Histoire de la Politique

1383
3 novembre
Achèvement de la cathédrale Santa Maria del Mar
La dernière clef de voûte de la cathédrale Santa Maria del Mar de Barcelone est posée, mettant un terme à une construction engagée depuis le 25 mars 1329. Bien que les murs, les chapelles latérales et la façade fussent déjà complétés depuis 1350, le feu prit à l'échafaudage en 1379, endommageant sérieusement les pierres. L'histoire veut que la construction ait été menée par tous les habitants de la Ribera. La messe inaugurale fut célébrée le 15 août 1384, jour de la fête de l'Assomption.
Voir aussi : Histoire de Barcelone - Cathédrale - Histoire de l'Art

1640
3 novembre
Charles Ier convoque le Parlement
Afin de faire face à l’insurrection écossaise qui a éclaté en 1639, Charles Ier est contraint de convoquer un nouveau parlement. En effet, seul le vote de ce dernier peut lui attribuer de nouveaux fonds. Depuis 1629, le roi d’Angleterre était parvenu à contourner le système, grâce, notamment, à l’efficacité de son conseiller en économie, Strafford. Il pouvait ainsi imposer son pouvoir. Le 3 novembre, un nouveau Parlement se réunit donc et négocie de manière à ne pas pouvoir être dissout par le roi. Cromwell fait partie des membres de l'assemblée, qui fait condamner deux des principaux conseillers du roi, Strafford et Laud, afin de mettre un terme aux visées absolutistes du souverain. De par sa longévité (jusqu’en 1660), il obtiendra le nom de "Long Parlement".
Voir aussi : Histoire de l'Angleterre - Ecosse - Charles Ier d'Angleterre - Histoire du Long Parlement - Histoire de la Guerre civile d'Angleterre - Histoire de la Politique

1742
3 novembre
Cebrián y Agustín prend ses fonctions de vice-roi
Sur décision du roi Philippe V d'Espagne, Cebrián y Agustín prend officiellement ses fonctions de vice-roi à Mexico. Il remplace ainsi le président de l'Audiencia, Pedro Malo de Villavicencio, qui assurait l'intérim depuis le décès de Pedro de Castro y Figueroa. Avant de devenir vice-roi, Cebrián y Agustín a été ambassadeur extraordinaire à Vienne, Dresde et Naples ainsi que majordome et écuyer de l'Infant Felipe.
Voir aussi : Espagne - Vice-roi - Histoire de la Politique

1762
3 novembre
Traité de Fontainebleau
La France ayant connu une défaite au cours de la guerre de Sept Ans, Louis XV signe en secret le traité de Fontainebleau le 3 novembre 1762. Il prévoit la cession des terres de la Louisiane qui se trouvent sur la rive droite du Mississippi à l'Espagne. L'autre partie de ces terres seront cédées à la Grande-Bretagne en 1763 par le traité de Paris.
Voir aussi : Dossier histoire des Provinces-Unies - Blocus - Joseph II - Escaut - Histoire des Traités

1852
3 novembre
Naissance de Meiji, empereur du Japon.
Meiji devient empereur du Japon à l'âge de 15 ans. Il fait de nombreuses réformes dans le but d'industrialiser le pays. Le Japon se modernise et commence à avoir des contacts avec l'Occident. Il met en place une Constitution ainsi qu'un gouvernement et abolit le système de castes. Le Japon met en place des protectorats et devient une grande puissance. Son économie prend exemple sur celle du Royaume-Uni. L'empereur meurt en 1912.
Voir aussi : Japon - Constitution - Réformes - Meiji - Histoire de la Politique

1867
3 novembre
La bataille de Mentana
Les volontaires garibaldiens tentent de pénétrer à Rome et d'en chasser le pape Pie IX. Ils veulent remettre la ville au roi d'Italie Victor-Emmanuel II pour achever l'unité politique de la péninsule. Mais ils sont écrasés à Mentana (près de Rome) par les soldats pontificaux qui bénéficient du soutien d'un contingent français envoyés par Napoléon III. Le roi d'Italie attendra la défaite de la France face à la Prusse pour se saisir enfin de la ville de Rome et en faire sa capitale.
Voir aussi : Bataille - Pape - Napoléon III - Pie IX - Garibaldi - Histoire des Guerres

1868
3 novembre
Grant élu président des Etats-Unis
Le général Ulysses Simpson Grant (1822-1885), figure victorieuse de la guerre de Sécession, devient dix-huitième président des Etats-Unis, succédant ainsi au « pacificateur » Andrew Johnson, lequel accorda en fin d'exercice l'amnistie à tous les responsables confédérés (7 septembre 1867), dont leur président de 1861 à 1865, le démocrate Jefferson Davis. Malgré une réélection en 1872, fortement critiqué au sein de son propre Parti républicain, il ne put briguer de troisième mandat.
Voir aussi : Dossier histoire de la Guerre de Sécession - Républicain - Parti démocrate - Grant - Histoire des Institutions

1896
3 novembre
William McKinley est élu président des Etats-Unis
Le républicain William McKinley devient le vingt-cinquième président des Etats-Unis, le 3 novembre 1896. Soutenu par les groupes industriels, il augmente les droits de douanes pour protéger l'économie américaine. Son mandat est marqué par la guerre contre l'Empire espagnol, symbolisée par l'indépendance de Cuba. Les Etats-Unis s'emparent des colonies espagnoles de Guam, de Porto-Rico et des Philippines. Il lance son pays à la conquête du marché asiatique mais est assassiné par un anarchiste, le 6 septembre 1901.
Voir aussi : Etats-Unis - Président - Cuba - Républicain - William McKinley - Histoire de la Politique

1903
3 novembre
L'indépendance de Panama
Libéré de la tutelle espagnole en 1821, le Panamá fait sécession d'avec la Colombie. Les Etats-Unis qui souhaitent y percer un canal pour relier les océans Atlantique et Pacifique, ont soutenu les indépendantistes. Ainsi, ils obtiennent par traité la concession de la zone du canal. Les travaux avaient commencé en 1881 par Ferdinand de Lesseps qui fit faillite. La zone du canal ne reviendra sous souveraineté panaméenne qu'en 1999.
Voir aussi : Indépendance - Dossier histoire fête nationale - Histoire de la Décolonisation

1914
3 novembre
Bataille de Tanga
La bataille de Tanga, du 3 au 5 novembre 1914 est la première bataille majeure de la Première Guerre mondiale en Afrique. Soucieux de couper l'Allemagne de ses bases africaines, les alliés chargent l'armée britannique des Indes de prendre le contrôle de la Tanzanie, et plus particulièrement de Tanga, un port stratégique. Pourtant à huit contre un, l'opération est un échec total pour des Britanniques mal entraînés et ayant mal reconnu le terrain. Ils sont obligés de battre en retraite, abandonnant armes et munitions à l'ennemi.
Voir aussi : Allemagne - Première Guerre mondiale - Royaume-Uni - Tanzanie - Histoire des Guerres

1916
3 novembre
Protectorat britannique sur le Qatar
Un an après avoir reconnu le Cheik Abdulah bin Jassin Al Thani comme dirigeant du Qatar, le pouvoir britannique signe un traité de protectorat avec les Qataris, identique à ceux que l'empire colonial a négocié avec les autres pays du golfe Persique. Les Britanniques offrent ainsi leur protection au Qatar. En échange de quoi, les Qataris renoncent à céder des territoires ou à entamer des négociations sans le consentement des Britanniques.
Voir aussi : Histoire de l'Angleterre - Traité - Histoire des Traités

1935
3 novembre
Monarchie restaurée en Grèce
Le 3 novembre 1935 plébiscite le retour de Georges II de Grèce, roi des Hellènes. Après un premier échec en 1923, la population demande son retour à la tête du pays par référendum. Désireux de rétablir l'ordre, Georges II se heurte à la montée vertigineuse du communisme, et se contraint à soutenir le coup d'État du général Ioánnis Metaxás débouchant sur l'instauration du régime du 4 août en 1936.
Voir aussi : Grèce - Monarchie - Georges II - Histoire de la Politique

1936
3 novembre
Franklin Roosevelt président des USA
Franklin Delano Roosevelt est réélu président des États-Unis le 3 novembre 1936. Le président sortant démocrate remporte quarante-six des quarante-huit États américains, et une victoire sans appel avec 60,8% des suffrages. Un écart de onze millions de voix est obtenu avec Alfred Landon, le candidat républicain. Roosevelt entame donc le deuxième des quatre mandats qu'il aura finalement obtenus.
Voir aussi : Parti démocrate - Franklin Roosevelt - Histoire de la Politique

1949
3 novembre
Louis Armstrong triomphe à Paris
Louis Armstrong joue dans la salle Pleyel. Les parisiens ovationnent ses prestations à la trompette comme au chant. Il jouera ainsi plusieurs jours dans cette salle, toujours avec le même succès.
Voir aussi : Histoire de Paris - Louis Armstrong - Histoire du Jazz

1957
3 novembre
Spoutnik 2 et la chienne Laïka
Un mois après le lancement du premier satellite Spoutnik (en russe "compagnon de route"), Spoutnik 2 est lancé avec, dans un compartiment pressurisé, Laïka. Cette petite chienne est le premier être vivant satellisé. L'animal survivra 7 jours et mourra faute d'oxygène.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Dossier histoire de la guerre froide : la coexistence pacifique (1953-1962) - Dossier histoire de la conquête spatiale dans la guerre froide - Spoutnik - Histoire de l'Espace

1969
3 novembre
Les accords du Caire permettent aux fedayins et Libanais de s'entendre
Fedayins de l’OLP mené par Yasser Arafat et Libanais s’entendent lors des accords du Caire pour trouver une solution aux camps palestiniens qui fragilisent le Liban. Après avoir subi les ripostes israéliennes suites aux attaques palestiniennes et vainement tenté de se débarrasser de ces camps, le gouvernement libanais reconnait leur extraterritorialité. Mais leur présence accroît encore les oppositions entre les communautés libanaises : les chrétiens souhaitent le départ de fedayins soutenus par les musulmans. Tandis que sunnites et phalanges chrétiennes s’apprêtent à s’opposer, des mouvements politiques contestent l’organisation du régime et réclament un système laïc.
Voir aussi : Histoire de l'OLP - Arafat - Histoire du Conflit Israélo-Palestinien

1970
3 novembre
Salvador Allende, président du Chili
Le candidat de l'Unité populaire (regroupant le Mouvement de la gauche révolutionnaire et le Parti communiste), est élu président de la République du Chili avec un peu plus du tiers des suffrages. Il mettra en œuvre une importante politique de réforme agraire et de nationalisations. Le 11 septembre 1973, les forces armées du général Pinochet, avec le soutien de la CIA, assassineront Salvador Allende dans son palais de la Moneda.
Voir aussi : Président - Election - Allende - Histoire des Elections

1987
3 novembre
L'Irangate éclate
L’hebdomadaire libanais pro-syrien, Al Shiraa, fait éclater l'affaire des ventes d'armes secrètes des Etats-Unis à l'Iran. Entre 1985 et 1987, en échange de missiles livrés par Jérusalem, il s'agissait d'obtenir la libération des otages américains du Liban. Il s'agissait également de soutenir les révolutionnaires nicaraguayens, afghans et angolais, considérés alors par les Etats-Unis comme des défenseurs de la liberté.
Voir aussi : Scandale - Histoire des Scandales politiques

2004
3 novembre
Réélection de George W. Bush
Le président républicain George Bush l'emporte au terme d'une campagne disputée face à son rival démocrate John Kerry avec 286 grands électeurs contre 252 à son adversaire. George Bush Senior avait, lui, été battu en 1992 par le démocrate Bill Clinton lors de sa deuxième candidature.
Voir aussi : Bush - Histoire des Elections
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : sam. nov. 03, 2012 12:30 am
par saintluc
La bataille de Tanga, aussi appelée bataille des abeilles, est une tentative ratée de la part de l'armée britannique des Indes d'envahir l'Afrique orientale allemande, aujourd'hui la Tanzanie, au cours de la Première Guerre mondiale. Ce fut le premier épisode majeur de ce conflit sur le continent africain.
Depuis le début de la Première Guerre mondiale, le Royaume-Uni et l'Empire allemand s'affrontent militairement en Europe mais aussi sur d'autres continents et notamment en Afrique. En effet, un des enjeux militaires de l'affrontement par colonies interposées est pour les Alliés de priver l'Allemagne de ses bases en Afrique et en Océanie.
Tanga était une ville côtière située en Afrique orientale allemande (aujourd'hui la Tanzanie), située à 80 kilomètres au sud de la frontière avec l'Afrique orientale britannique (aujourd'hui le Kenya). Ce port actif était d'une grande importance stratégique en tant que point de départ du chemin de fer d'Usambara qui assurait la liaison à l'intérieur des terres jusqu'au pied du Kilimandjaro.
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Le plan britannique initial prévoyait le bombardement du port par la Royal Navy mais fut abandonné après la conclusion d'un accord de non-agression imposé à la population de Tanga par la diplomatie de la canonnière.
Cela n'empêcha pas les forces britanniques de violer ce pacte en lançant une attaque amphibie contre la ville. Dès le départ, cette opération s'annonça comme un désastre. L'arrivée du croiseur britannique HMS Fox plusieurs jours avant l'attaque avertit les défenseurs de la rupture prochaine de l'accord initial. Ce délai permit aux militaires allemands de la Schutztruppe et à la population civile, aux ordres du colonel von Lettow-Vorbeck, de se préparer à l'assaut ennemi en renforçant la garnison (bornée originellement à une simple compagnie) avec des soldats provenant de toute la colonie. Ces renforts portèrent le nombre des défenseurs à un millier d'hommes.
Ayant eu vent de ce nouveau rapport de force et supposant à tort que le port était miné, le général britannique Arthur Aitken décida de lancer le 3 novembre 1914 un débarquement amphibie à trois miles (environ cinq kilomètres) au sud de la ville. La reconnaissance du secteur ayant été mal effectuée, le débarquement fut un désastre et seule la chance évita aux forces britanniques, composées de 8 000 réservistes indiens mal entraînés, d'être balayées.
Le jour suivant, Aitken ordonna à ses troupes de marcher sur Tanga sans avoir, à nouveau, reconnu son itinéraire au préalable. Elles tombèrent rapidement dans une embuscade tendue par la garnison allemande qui interrompit leur avance. Durant l'après-midi, le combat prit la tournure d'accrochages dans la jungle, fréquemment interrompus par l'irruption d'essaims d'abeilles en furie, qui expliquent le surnom donné à la bataille. Bien que le rapport de force ait été à un contre huit en défaveur des Allemands, le colonel von Lettow lança une contre-attaque qui submergea rapidement les positions britanniques et contraignit les soldats indiens à rembarquer.
Dans leur retraite précipitée, les vaincus abandonnèrent sur le terrain des fusils, des mitrailleuses et plus de 600 000 munitions qui tombèrent aux mains des Allemands.
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Von Lettow rencontra Aitken sous la sauvegarde du drapeau blanc après la fin des combats et tous deux échangèrent, entre gentilshommes, leurs impressions en dégustant une bouteille de brandy. Le vainqueur ordonna par ailleurs aux médecins allemands de prendre soin des blessés ennemis.
Récompensé par une promotion au grade de général pour ses succès militaires, von Lettow combattit en Afrique jusqu'à la fin de la guerre. Rentré en Allemagne à l'issue de celle-ci, il y fut accueilli en héros.

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : dim. nov. 04, 2012 12:59 am
par saintluc
1380
4 novembre
Sacre de Charles VI
Charles VI est sacré roi de France à Reims, devenant ainsi le quatrième roi de la branche dite de Valois de la dynastie capétienne. Charles VI n'étant âgé que de 12 ans, un système collégial de gouvernement est mis en place. Il faudra attendre 1988 pour le voir prendre de manière effective le pouvoir. Son règne s'étalera jusqu'à sa mort, le 21 octobre 1422. Il fut marqué par la guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons ainsi que la guerre de Cent Ans.
Voir aussi : Sacre - Charles VI - Roi de France - Histoire de la Politique

1520
4 novembre
Christian II est couronné roi de Suède
Le 4 novembre 1520, Christian II, roi de Danemark et de Norvège, est nommé roi de Suède au cours d'une cérémonie conduite par l'archevêque Gustave Eriksson Trolle dans la cathédrale de Stockholm. Trois jours après, souhaitant se venger de ceux qui lui avaient résisté dans le passé, il exécute de nombreux nobles et religieux, donnant ainsi le nom au tristement célèbre "bain de sang de Stockholm". Cette féroce répression aura comme principale conséquence, une révolte nationale qui renversera Christian II en 1523.
Voir aussi : Roi - Suède - Exécution - Danemark - Révolte - Histoire de la Politique

1757
4 novembre
Création de l'Académie des Beaux-Arts de Russie
L'Académie des Beaux-Arts de Russie est fondée le 4 novembre 1757, à l'initiative du ministre de l'Education nationale, le comte Ivan Chouvalov, et sous l'impulsion de l'érudit russe Mikhaïl Lomonossov. Appelée à ses débuts l'Académie des "trois arts nobles", elle avait pour but à l'origine de développer les créations artistiques russes et de limiter l'importation d'œuvres étrangères. Le même jour commença la construction du théâtre de Saint-Pétersbourg.
Voir aussi : Lomonossov - Histoire de l'Art

1794
4 novembre
Massacre de la population de Varsovie par les troupes russes
Les Polonais, dirigés par Kosciuszko, s'insurgent contre le pouvoir russe et se réfugient dans la ville de Varsovie après avoir été attaqués par l'Autriche et la Prusse, pays alliés de la Russie. Kosciuszko est fait prisonnier et l'armée des insurgés est affaiblie. Les Russes, dirigés par Souvorov, attaquent donc la ville de Varsovie le 4 novembre. Les Polonais sont rapidement vaincus et massacrés par l'armée russe. Il y a plus de 20 000 civils tués. Le 5 novembre, les troupes polonaises se retirent.
Voir aussi : Russie - Histoire de Varsovie - Souvorov - Histoire des Guerres

1826
4 novembre
Le palais Brongniart est inauguré
Le palais Brongniart est achevé et prêt à abriter la Bourse de Paris. Napoléon confia la réalisation de l’édifice à Alexandre Théodore Brongniart dès 1808. Ce dernier élabora les plans du monument mais mourut en 1813, avant son aboutissement. Achevée par Labarre, son œuvre architecturale abritera les activités boursières françaises pendant plus d’un siècle. Les échanges à la criée disparaîtront au cours du XXe siècle. La 13 juillet 1987, l’immense corbeille sera démontée, laissant la place à l’informatisation.
Voir aussi : Napoléon - Dossier histoire de la bourse - Palais Brongniart - Histoire de la Finance

1830
4 novembre
L’indépendance de la Belgique reconnue
Suite à la révolution belge du 25 août 1830, une conférence réunit à Londres l’Angleterre, l’Autriche, la Prusse, la Russie et la France. Ces grandes puissances reconnaissent alors officiellement l’indépendance de la Belgique vis-à-vis des Pays-Bas. Les Pays-Bas espagnols et les Provinces-Unies étaient en effet unis depuis 1815. Le 20 janvier de l’année suivante, un protocole renforcera encore le statut d’indépendance du pays et établira sa neutralité perpétuelle.
Voir aussi : Dossier histoire des Provinces-Unies - Conférence - Pays-Bas espagnols - Histoire de l'Etat

1838
4 novembre
Stendhal commence "La Chartreuse de Parme"
L'écrivain français Henri Beyle, alias Stendhal, dicte à son secrétaire le texte de ce qui constituera son dernier roman, "la chartreuse de Parme". Le manuscrit sera achevé le 26 décembre et paraîtra en deux volumes en mars 1839.
Voir aussi : Stendhal - Chartreuse de Parme - Histoire des Romans

1847
4 novembre
Décès de Felix Mendelssohn-Bartholdy, compositeur.
Felix enchaîne les créations durant son adolescence et joue souvent avec sa grande sœur prénommée Fanny. En 1827, il suit des cours à la faculté de Berlin. Il voyage ensuite dans plusieurs pays européens. Ces expéditions lui inspirent quelques créations symphoniques. En 1835, il est nommé directeur musical du Gewandhaus de la ville de Leipzig. Il met ensuite son art au service du roi Frédéric-Guillaume IV. Il meurt quelque mois après sa sœur en 1847.
Voir aussi : Création - Musique - Composition - Symphonies - Leipzig - Histoire de l'Art

1856
4 novembre
Décès de Paul Delaroche, peintre français.
Paul Delaroche est remarqué pour ses œuvres en 1824. Il expose alors au Salon de nombreux tableaux contant des anecdotes historiques. Durant quatre années, il travaille sur l'œuvre "L'hémicycle de l'école des Beaux-Arts" qui compte 75 grands artistes. Il devient professeur aux Beaux-Arts jusqu'en 1843. Il continue ensuite son œuvre historique et peint pour le musée de Versailles. Durant sa vie, il enseigne à des nombreux peintres de la génération suivante.
Voir aussi : Peinture - Beaux-Arts - Salon - Scènes historiques - Histoire de la Peinture

1870
4 novembre
Début du siège de Belfort
Le maréchal prussien Moltke à la tête de 40 000 hommes établit un siège à Belfort. La ville est gouvernée par le colonel français Denfert-Rochereau qui va la défendre pendant 104 jours. Belfort ne se rendra qu'après la capitulation française et sur ordre du gouvernement, le 18 février 1871.
Voir aussi : Napoléon III - Bismarck - Histoire de Belfort - Denfert-Rochereau - Histoire de la Guerre de 1870

1884
4 novembre
Election de Grover Cleveland
Le 4 novembre 1884, le leader des démocrates Bourbons, Grover Cleveland, est élu président des Etats-Unis. Il effectue son mandat de 1885 à 1889, et en effectue un second de 1893 à 1897. Avec sa réputation d'homme politique honnête et indépendant, il récupère les voix de toutes les personnes anti-corruption. Durant ses mandats, il prône avec ferveur le libéralisme classique et combat l'inflation galopante. Il meurt le 24 juin 1908.
Voir aussi : Président des Etats-Unis - Grover Cleveland - Histoire de la Politique

1904
4 novembre
L'Affaire des fiches éclate au grand jour
A la chambre des députés, le général André est giflé à deux reprises par le député nationaliste du IIème arrondissement, Gabriel Syveton. André, ancien ministre de la Guerre dans le gouvernement d'Émile Combes, avait fait rédiger par des francs-maçons des fiches de renseignements sur les opinions religieuses des officiers républicains. L'affaire éclate à la chambre des députés et le 15 novembre, le général André sera contraint de démissionner.
Voir aussi : Emile Combes - Général André - Histoire de la Troisième République

1917
4 novembre
Les Bolchévicks prennent Saint-Pétersbourg
Léon Trotski, le chef du comité militaire révolutionnaire rentre dans Petrograd (Saint-Pétersbourg) avec l'armée et investit la ville. Le chef du gouvernement provisoire Alexandre Kerenski prend la fuite. Lénine devient le président du conseil des commissaires du peuple et instaure un état socialiste. La prise de Petrograd marque la fin de la révolution d'octobre, la Russie est devenue communiste.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Lénine - Bolcheviks - Histoire de Saint-Petersbourg - Histoire de Petrograd - Histoire des Guerres

1918
4 novembre
Fondation du parti communiste hongrois
Le Parti communiste hongrois a été fondé le 4 novembre 1918 par Béla Kun, militant communiste. En ces temps de guerre, les idées communistes ont beaucoup de succès. Le gouvernement craint alors pour son intégrité et fait arrêter les dirigeants du parti pour tentative de subversion. Les années suivantes sont synonymes de répression pour le parti, qui fut dissout en 1936. Béla Kun est exécuté deux ans plus tard. Il faudra attendre 1943 pour que le parti voie le jour à nouveau.
Voir aussi : Première Guerre mondiale - Hongrie - Histoire de la Politique

1922
4 novembre
Découverte du tombeau de Toutankhamon
L'archéologue anglais Howard Carter et son équipe réussissent à dégager un escalier de pierre descendant jusqu'à la tombe du souverain égyptien. Carter attendra plusieurs jours avant de parvenir au tombeau. La plus petite des sépultures de toute la vallée des rois, la tombe de Toutankhamon est restée célèbre car tous les trésors qu'elle renfermait ont été entièrement préservés.
Voir aussi : Découverte - Dossier histoire des découvertes archéologiques - Tombeau - Howard Carter - Toutankhamon - Histoire de l'Archéologie

1924
4 novembre
Calvin Coolidge réélu président des Etats-Unis
Le 4 novembre 1924, le 30e président des États-Unis Calvin Coolidge est réélu pour un nouveau mandat. Arrivé au pouvoir suite à la mort de l'ancien président Warren G. Harding, Calvin Coolidge profitera de son mandat pour rétablir la confiance du peuple américain envers la Maison Blanche, accusée de corruption et sujette à de nombreux scandales les années précédentes. Son mandat s'achève en 1929, et Herbert Hoover prend alors les rênes des États-Unis.
Voir aussi : Président des Etats-Unis - Histoire de la Maison Blanche - Warren G. Harding - Calvin Coolidge - Herbert Hoover - Histoire de la Politique

1925
4 novembre
Tentative d'attentat contre Mussolini
Le 4 novembre 1925, Benito Mussolini est victime d'une tentative d'attentat orchestrée par le député socialiste Tito Zaniboni et son complice, le général Luigi Capello. À la suite de cette tentative, Zaniboni est arrêté et condamné à trente années d'emprisonnement. Cet événement sert de prétexte à Mussolini pour procéder à la dissolution du parti socialiste, l'un de ses rivaux sur la scène politique italienne. Tito Zaniboni sera libéré en septembre 1943.
Voir aussi : Attentat - Histoire du Parti Socialiste - Dissolution - Tentative - Benito Mussolini - Histoire de la Politique

1939
4 novembre
Présentation de la première voiture à air conditionné
A Chicago, dans l'Illinois, le constructeur américain Packard Motors dévoile au public la première voiture équipée de l'air conditionné. L'usine Cadillac fera de même à partir de 1941.
Voir aussi : Voiture - Histoire de l'Automobile

1946
4 novembre
Première cession de l'UNESCO
La charte de création de l'UNESCO (Organisation des Nations unies pour l'Education, le Science et la culture) est ratifiée par les 37 états membres à Londres. Le premier directeur général est le biologiste britannique Julian Huxley. L'UNESCO a pour vocation de promouvoir la paix, l'éducation, la science et la culture dans le monde. Son siège est installé à Paris.
Voir aussi : Histoire de Paris - Dossier histoire de l' ONU - Histoire de l'UNESCO - Histoire de la Diplomatie

1952
4 novembre
Eisenhower est élu président de la République
L’ancien général Eisenhower, homme qui a supervisé les opérations de libération de l’Europe pendant la Seconde Guerre mondiale, est élu à la présidence de la République. Candidat républicain, il doit notamment sa victoire à la peur du communisme et à la campagne de McCarthy. Pourtant, Eisenhower n’apprécie guère cet homme qui s’en prend parfois aux généraux qui ont contribué à mettre à bas les forces de l’Axe. Succédant au démocrate Truman, Eisenhower contribuera à la coexistence pacifique avec l’URSS ainsi qu’à la lutte contre la ségrégation raciale. Il sera réélu en 1956 malgré un Congrès à majorité démocrate.
Voir aussi : Dossier histoire de la guerre froide : la coexistence pacifique (1953-1962) - Histoire des Elections

1956
4 novembre
L’ONU crée la FUNU
Sous la pression exercée par l’URSS et les États-Unis, la Force d’urgence des Nations Unies est créée. Sa mission consiste à apaiser les conflits de la crise de Suez, en supervisant notamment le retrait total des troupes françaises, israéliennes et britanniques. Envoyée en Égypte peu de temps après sa création, la FUNU constitue la première force armée d’intervention de l’ONU. Jusqu’à présent, seules des troupes d’observations étaient envoyées. Elle restera sur le territoire pour assurer la paix jusqu’en 1967, date à laquelle Nasser exigera son départ.
Voir aussi : Dossier histoire de l' ONU - Nasser - Dossier histoire de la Crise du canal de Suez - Histoire de la Diplomatie

1956
4 novembre
L’armée soviétique intervient à Budapest
Les troupes soviétiques entrent dans la capitale hongroise afin de mettre un terme à l’insurrection, qui sévit depuis le 23 octobre. Moscou n’a pas supporté le comportement du chef du gouvernement Imre Nagy, qui avait formé un gouvernement de coalition quelques jours plus tôt. Les négociations sont interrompues tandis que János Kádár met en place un gouvernement d’opposition, soutenu par l’URSS. Le feu est ouvert et, malgré leur résistance, les insurgés ne peuvent tenir tête aux quelques 2000 chars soviétiques. Ils sont totalement écrasés. Plus de 25 000 d’entre eux périssent à Budapest, tandis qu’une dizaine de milliers d’autres sont déportés. La lutte se poursuivra toutefois en province, durant près de deux semaines. Quant à Imre Nagy, il sera arrêté et conduit en Roumanie, avant d’être exécuté en 1958.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Dossier histoire de la guerre froide : la coexistence pacifique (1953-1962) - Histoire de l'Armée rouge - Dossier histoire de l' insurrection de Budapest - Imre Nagy - Histoire de l'Opposition

1979
4 novembre
Prise d'otage de Téhéran
Alors que les Etats-Unis accueillent depuis le 22 octobre le shah, exilé au Mexique après la révolution islamique de janvier 1979, 400 étudiants s’attaquent à l’ambassade américaine de Téhéran. Retenus dans un premier temps par les Marines, ils investissent rapidement les lieux et prennent 63 personnes en otage ainsi que des membres de l'administration. Leurs revendications sont claires, la libération des otages se fera en échange de la livraison du shah pour qu’il soit jugé en Iran. Mais les Etats-Unis ne souhaitent ni livrer leur ancien allié qu’ils reçoivent pour raisons médicales, ni céder devant Khomeiny, soupçonné d’être responsable de cette opération. Jimmy Carter fait alors le choix des rétorsions économiques et suspend notamment les importations de pétrole en provenance d’Iran. Mais en vain, alors que seulement treize otages seront libérés dans les premières semaines, cinquante-deux devront attendre 444 jours et l’élection de Reagan pour retrouver la liberté.
Voir aussi : Shah - Histoire de Téhéran - Jimmy Carter - Reagan - Crise iranienne des otages - Histoire du Terrorisme

1984
4 novembre
Lancement de Canal +
Le directeur général de la toute première chaîne à péage française, André Rousselet ouvre l'antenne. Canal + compte à ses débuts 186 000 abonnés. Le concept de la chaîne est fortement inspiré de la chaîne américaine HBO et consacre l'essentiel de ses programmes au cinéma et au sport.
Voir aussi : Histoire de Canal + - Histoire de la Télévision

1995
4 novembre
Assassinat d'Yitzhak Rabin
Alors qu'il venait de terminer un discours à la tribune d'un rassemblement pacifiste, le premier ministre israélien a été tué de trois balles dans le dos. L'artisan de la paix au Proche-orient a été la victime d'Ygal Amir un étudiant d'extrême-droite opposé au processus de paix avec la Palestine. De nombreux représentants des pays arabes seront présents lors de ses funérailles, le 6 novembre.
Voir aussi : Assassinat - Dossier histoire de l' Etat d'Israël - Rabin - Histoire des Assassinats


2008
4 novembre
Barack Obama, président des Etats-Unis
Barack Obama est élu le 4 novembre 2008, président des Etats-Unis face à John McCain. Il est le premier Afro-américain à occuper cette fonction.
Voir aussi : Président - Obama - Histoire des Elections

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : dim. nov. 04, 2012 12:59 am
par saintluc
1380
4 novembre
Sacre de Charles VI
Charles VI est sacré roi de France à Reims, devenant ainsi le quatrième roi de la branche dite de Valois de la dynastie capétienne. Charles VI n'étant âgé que de 12 ans, un système collégial de gouvernement est mis en place. Il faudra attendre 1988 pour le voir prendre de manière effective le pouvoir. Son règne s'étalera jusqu'à sa mort, le 21 octobre 1422. Il fut marqué par la guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons ainsi que la guerre de Cent Ans.
Voir aussi : Sacre - Charles VI - Roi de France - Histoire de la Politique

1520
4 novembre
Christian II est couronné roi de Suède
Le 4 novembre 1520, Christian II, roi de Danemark et de Norvège, est nommé roi de Suède au cours d'une cérémonie conduite par l'archevêque Gustave Eriksson Trolle dans la cathédrale de Stockholm. Trois jours après, souhaitant se venger de ceux qui lui avaient résisté dans le passé, il exécute de nombreux nobles et religieux, donnant ainsi le nom au tristement célèbre "bain de sang de Stockholm". Cette féroce répression aura comme principale conséquence, une révolte nationale qui renversera Christian II en 1523.
Voir aussi : Roi - Suède - Exécution - Danemark - Révolte - Histoire de la Politique

1757
4 novembre
Création de l'Académie des Beaux-Arts de Russie
L'Académie des Beaux-Arts de Russie est fondée le 4 novembre 1757, à l'initiative du ministre de l'Education nationale, le comte Ivan Chouvalov, et sous l'impulsion de l'érudit russe Mikhaïl Lomonossov. Appelée à ses débuts l'Académie des "trois arts nobles", elle avait pour but à l'origine de développer les créations artistiques russes et de limiter l'importation d'œuvres étrangères. Le même jour commença la construction du théâtre de Saint-Pétersbourg.
Voir aussi : Lomonossov - Histoire de l'Art

1794
4 novembre
Massacre de la population de Varsovie par les troupes russes
Les Polonais, dirigés par Kosciuszko, s'insurgent contre le pouvoir russe et se réfugient dans la ville de Varsovie après avoir été attaqués par l'Autriche et la Prusse, pays alliés de la Russie. Kosciuszko est fait prisonnier et l'armée des insurgés est affaiblie. Les Russes, dirigés par Souvorov, attaquent donc la ville de Varsovie le 4 novembre. Les Polonais sont rapidement vaincus et massacrés par l'armée russe. Il y a plus de 20 000 civils tués. Le 5 novembre, les troupes polonaises se retirent.
Voir aussi : Russie - Histoire de Varsovie - Souvorov - Histoire des Guerres

1826
4 novembre
Le palais Brongniart est inauguré
Le palais Brongniart est achevé et prêt à abriter la Bourse de Paris. Napoléon confia la réalisation de l’édifice à Alexandre Théodore Brongniart dès 1808. Ce dernier élabora les plans du monument mais mourut en 1813, avant son aboutissement. Achevée par Labarre, son œuvre architecturale abritera les activités boursières françaises pendant plus d’un siècle. Les échanges à la criée disparaîtront au cours du XXe siècle. La 13 juillet 1987, l’immense corbeille sera démontée, laissant la place à l’informatisation.
Voir aussi : Napoléon - Dossier histoire de la bourse - Palais Brongniart - Histoire de la Finance

1830
4 novembre
L’indépendance de la Belgique reconnue
Suite à la révolution belge du 25 août 1830, une conférence réunit à Londres l’Angleterre, l’Autriche, la Prusse, la Russie et la France. Ces grandes puissances reconnaissent alors officiellement l’indépendance de la Belgique vis-à-vis des Pays-Bas. Les Pays-Bas espagnols et les Provinces-Unies étaient en effet unis depuis 1815. Le 20 janvier de l’année suivante, un protocole renforcera encore le statut d’indépendance du pays et établira sa neutralité perpétuelle.
Voir aussi : Dossier histoire des Provinces-Unies - Conférence - Pays-Bas espagnols - Histoire de l'Etat

1838
4 novembre
Stendhal commence "La Chartreuse de Parme"
L'écrivain français Henri Beyle, alias Stendhal, dicte à son secrétaire le texte de ce qui constituera son dernier roman, "la chartreuse de Parme". Le manuscrit sera achevé le 26 décembre et paraîtra en deux volumes en mars 1839.
Voir aussi : Stendhal - Chartreuse de Parme - Histoire des Romans

1847
4 novembre
Décès de Felix Mendelssohn-Bartholdy, compositeur.
Felix enchaîne les créations durant son adolescence et joue souvent avec sa grande sœur prénommée Fanny. En 1827, il suit des cours à la faculté de Berlin. Il voyage ensuite dans plusieurs pays européens. Ces expéditions lui inspirent quelques créations symphoniques. En 1835, il est nommé directeur musical du Gewandhaus de la ville de Leipzig. Il met ensuite son art au service du roi Frédéric-Guillaume IV. Il meurt quelque mois après sa sœur en 1847.
Voir aussi : Création - Musique - Composition - Symphonies - Leipzig - Histoire de l'Art

1856
4 novembre
Décès de Paul Delaroche, peintre français.
Paul Delaroche est remarqué pour ses œuvres en 1824. Il expose alors au Salon de nombreux tableaux contant des anecdotes historiques. Durant quatre années, il travaille sur l'œuvre "L'hémicycle de l'école des Beaux-Arts" qui compte 75 grands artistes. Il devient professeur aux Beaux-Arts jusqu'en 1843. Il continue ensuite son œuvre historique et peint pour le musée de Versailles. Durant sa vie, il enseigne à des nombreux peintres de la génération suivante.
Voir aussi : Peinture - Beaux-Arts - Salon - Scènes historiques - Histoire de la Peinture

1870
4 novembre
Début du siège de Belfort
Le maréchal prussien Moltke à la tête de 40 000 hommes établit un siège à Belfort. La ville est gouvernée par le colonel français Denfert-Rochereau qui va la défendre pendant 104 jours. Belfort ne se rendra qu'après la capitulation française et sur ordre du gouvernement, le 18 février 1871.
Voir aussi : Napoléon III - Bismarck - Histoire de Belfort - Denfert-Rochereau - Histoire de la Guerre de 1870

1884
4 novembre
Election de Grover Cleveland
Le 4 novembre 1884, le leader des démocrates Bourbons, Grover Cleveland, est élu président des Etats-Unis. Il effectue son mandat de 1885 à 1889, et en effectue un second de 1893 à 1897. Avec sa réputation d'homme politique honnête et indépendant, il récupère les voix de toutes les personnes anti-corruption. Durant ses mandats, il prône avec ferveur le libéralisme classique et combat l'inflation galopante. Il meurt le 24 juin 1908.
Voir aussi : Président des Etats-Unis - Grover Cleveland - Histoire de la Politique

1904
4 novembre
L'Affaire des fiches éclate au grand jour
A la chambre des députés, le général André est giflé à deux reprises par le député nationaliste du IIème arrondissement, Gabriel Syveton. André, ancien ministre de la Guerre dans le gouvernement d'Émile Combes, avait fait rédiger par des francs-maçons des fiches de renseignements sur les opinions religieuses des officiers républicains. L'affaire éclate à la chambre des députés et le 15 novembre, le général André sera contraint de démissionner.
Voir aussi : Emile Combes - Général André - Histoire de la Troisième République

1917
4 novembre
Les Bolchévicks prennent Saint-Pétersbourg
Léon Trotski, le chef du comité militaire révolutionnaire rentre dans Petrograd (Saint-Pétersbourg) avec l'armée et investit la ville. Le chef du gouvernement provisoire Alexandre Kerenski prend la fuite. Lénine devient le président du conseil des commissaires du peuple et instaure un état socialiste. La prise de Petrograd marque la fin de la révolution d'octobre, la Russie est devenue communiste.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Lénine - Bolcheviks - Histoire de Saint-Petersbourg - Histoire de Petrograd - Histoire des Guerres

1918
4 novembre
Fondation du parti communiste hongrois
Le Parti communiste hongrois a été fondé le 4 novembre 1918 par Béla Kun, militant communiste. En ces temps de guerre, les idées communistes ont beaucoup de succès. Le gouvernement craint alors pour son intégrité et fait arrêter les dirigeants du parti pour tentative de subversion. Les années suivantes sont synonymes de répression pour le parti, qui fut dissout en 1936. Béla Kun est exécuté deux ans plus tard. Il faudra attendre 1943 pour que le parti voie le jour à nouveau.
Voir aussi : Première Guerre mondiale - Hongrie - Histoire de la Politique

1922
4 novembre
Découverte du tombeau de Toutankhamon
L'archéologue anglais Howard Carter et son équipe réussissent à dégager un escalier de pierre descendant jusqu'à la tombe du souverain égyptien. Carter attendra plusieurs jours avant de parvenir au tombeau. La plus petite des sépultures de toute la vallée des rois, la tombe de Toutankhamon est restée célèbre car tous les trésors qu'elle renfermait ont été entièrement préservés.
Voir aussi : Découverte - Dossier histoire des découvertes archéologiques - Tombeau - Howard Carter - Toutankhamon - Histoire de l'Archéologie

1924
4 novembre
Calvin Coolidge réélu président des Etats-Unis
Le 4 novembre 1924, le 30e président des États-Unis Calvin Coolidge est réélu pour un nouveau mandat. Arrivé au pouvoir suite à la mort de l'ancien président Warren G. Harding, Calvin Coolidge profitera de son mandat pour rétablir la confiance du peuple américain envers la Maison Blanche, accusée de corruption et sujette à de nombreux scandales les années précédentes. Son mandat s'achève en 1929, et Herbert Hoover prend alors les rênes des États-Unis.
Voir aussi : Président des Etats-Unis - Histoire de la Maison Blanche - Warren G. Harding - Calvin Coolidge - Herbert Hoover - Histoire de la Politique

1925
4 novembre
Tentative d'attentat contre Mussolini
Le 4 novembre 1925, Benito Mussolini est victime d'une tentative d'attentat orchestrée par le député socialiste Tito Zaniboni et son complice, le général Luigi Capello. À la suite de cette tentative, Zaniboni est arrêté et condamné à trente années d'emprisonnement. Cet événement sert de prétexte à Mussolini pour procéder à la dissolution du parti socialiste, l'un de ses rivaux sur la scène politique italienne. Tito Zaniboni sera libéré en septembre 1943.
Voir aussi : Attentat - Histoire du Parti Socialiste - Dissolution - Tentative - Benito Mussolini - Histoire de la Politique

1939
4 novembre
Présentation de la première voiture à air conditionné
A Chicago, dans l'Illinois, le constructeur américain Packard Motors dévoile au public la première voiture équipée de l'air conditionné. L'usine Cadillac fera de même à partir de 1941.
Voir aussi : Voiture - Histoire de l'Automobile

1946
4 novembre
Première cession de l'UNESCO
La charte de création de l'UNESCO (Organisation des Nations unies pour l'Education, le Science et la culture) est ratifiée par les 37 états membres à Londres. Le premier directeur général est le biologiste britannique Julian Huxley. L'UNESCO a pour vocation de promouvoir la paix, l'éducation, la science et la culture dans le monde. Son siège est installé à Paris.
Voir aussi : Histoire de Paris - Dossier histoire de l' ONU - Histoire de l'UNESCO - Histoire de la Diplomatie

1952
4 novembre
Eisenhower est élu président de la République
L’ancien général Eisenhower, homme qui a supervisé les opérations de libération de l’Europe pendant la Seconde Guerre mondiale, est élu à la présidence de la République. Candidat républicain, il doit notamment sa victoire à la peur du communisme et à la campagne de McCarthy. Pourtant, Eisenhower n’apprécie guère cet homme qui s’en prend parfois aux généraux qui ont contribué à mettre à bas les forces de l’Axe. Succédant au démocrate Truman, Eisenhower contribuera à la coexistence pacifique avec l’URSS ainsi qu’à la lutte contre la ségrégation raciale. Il sera réélu en 1956 malgré un Congrès à majorité démocrate.
Voir aussi : Dossier histoire de la guerre froide : la coexistence pacifique (1953-1962) - Histoire des Elections

1956
4 novembre
L’ONU crée la FUNU
Sous la pression exercée par l’URSS et les États-Unis, la Force d’urgence des Nations Unies est créée. Sa mission consiste à apaiser les conflits de la crise de Suez, en supervisant notamment le retrait total des troupes françaises, israéliennes et britanniques. Envoyée en Égypte peu de temps après sa création, la FUNU constitue la première force armée d’intervention de l’ONU. Jusqu’à présent, seules des troupes d’observations étaient envoyées. Elle restera sur le territoire pour assurer la paix jusqu’en 1967, date à laquelle Nasser exigera son départ.
Voir aussi : Dossier histoire de l' ONU - Nasser - Dossier histoire de la Crise du canal de Suez - Histoire de la Diplomatie

1956
4 novembre
L’armée soviétique intervient à Budapest
Les troupes soviétiques entrent dans la capitale hongroise afin de mettre un terme à l’insurrection, qui sévit depuis le 23 octobre. Moscou n’a pas supporté le comportement du chef du gouvernement Imre Nagy, qui avait formé un gouvernement de coalition quelques jours plus tôt. Les négociations sont interrompues tandis que János Kádár met en place un gouvernement d’opposition, soutenu par l’URSS. Le feu est ouvert et, malgré leur résistance, les insurgés ne peuvent tenir tête aux quelques 2000 chars soviétiques. Ils sont totalement écrasés. Plus de 25 000 d’entre eux périssent à Budapest, tandis qu’une dizaine de milliers d’autres sont déportés. La lutte se poursuivra toutefois en province, durant près de deux semaines. Quant à Imre Nagy, il sera arrêté et conduit en Roumanie, avant d’être exécuté en 1958.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Dossier histoire de la guerre froide : la coexistence pacifique (1953-1962) - Histoire de l'Armée rouge - Dossier histoire de l' insurrection de Budapest - Imre Nagy - Histoire de l'Opposition

1979
4 novembre
Prise d'otage de Téhéran
Alors que les Etats-Unis accueillent depuis le 22 octobre le shah, exilé au Mexique après la révolution islamique de janvier 1979, 400 étudiants s’attaquent à l’ambassade américaine de Téhéran. Retenus dans un premier temps par les Marines, ils investissent rapidement les lieux et prennent 63 personnes en otage ainsi que des membres de l'administration. Leurs revendications sont claires, la libération des otages se fera en échange de la livraison du shah pour qu’il soit jugé en Iran. Mais les Etats-Unis ne souhaitent ni livrer leur ancien allié qu’ils reçoivent pour raisons médicales, ni céder devant Khomeiny, soupçonné d’être responsable de cette opération. Jimmy Carter fait alors le choix des rétorsions économiques et suspend notamment les importations de pétrole en provenance d’Iran. Mais en vain, alors que seulement treize otages seront libérés dans les premières semaines, cinquante-deux devront attendre 444 jours et l’élection de Reagan pour retrouver la liberté.
Voir aussi : Shah - Histoire de Téhéran - Jimmy Carter - Reagan - Crise iranienne des otages - Histoire du Terrorisme

1984
4 novembre
Lancement de Canal +
Le directeur général de la toute première chaîne à péage française, André Rousselet ouvre l'antenne. Canal + compte à ses débuts 186 000 abonnés. Le concept de la chaîne est fortement inspiré de la chaîne américaine HBO et consacre l'essentiel de ses programmes au cinéma et au sport.
Voir aussi : Histoire de Canal + - Histoire de la Télévision

1995
4 novembre
Assassinat d'Yitzhak Rabin
Alors qu'il venait de terminer un discours à la tribune d'un rassemblement pacifiste, le premier ministre israélien a été tué de trois balles dans le dos. L'artisan de la paix au Proche-orient a été la victime d'Ygal Amir un étudiant d'extrême-droite opposé au processus de paix avec la Palestine. De nombreux représentants des pays arabes seront présents lors de ses funérailles, le 6 novembre.
Voir aussi : Assassinat - Dossier histoire de l' Etat d'Israël - Rabin - Histoire des Assassinats


2008
4 novembre
Barack Obama, président des Etats-Unis
Barack Obama est élu le 4 novembre 2008, président des Etats-Unis face à John McCain. Il est le premier Afro-américain à occuper cette fonction.
Voir aussi : Président - Obama - Histoire des Elections

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : dim. nov. 04, 2012 1:08 am
par saintluc
Belfort est une ville stratégique située sur la Porte d'Alsace, une trouée entre le sud des Vosges et le massif du Jura. Lorsqu'au début de la guerre franco-allemande l'Armée du Rhin est mise en déroute dans le nord de l'Alsace, puis que Strasbourg est prise le 28 septembre, Belfort constitue le dernier rempart avant une invasion du centre de la France par les armées allemandes qui pourraient prendre en tenaille les forces françaises, alors basées en Lorraine et en Champagne.

Le colonel Pierre Philippe Denfert-Rochereau est nommé gouverneur de la place de Belfort en 1870 et dès l'annonce de la progression allemande, il entreprend l'édification de fortifications supplémentaires pour compléter efficacement les fortifications héritées de Vauban. Malgré les améliorations apportées par le général Haxo au début du XIXe siècle, leur organisation était devenue obsolète, mais elles avaient le grand mérite d'être très résistantes à l'impact des obus ennemis.
Lorsque les troupes allemandes, commandées par le général August von Werder et son adjoint le général von Tresckow, investissent les pourtours de la ville le 3 novembre, elles se heurtent à une résistance plus vive que prévue. Au lieu de s'enfermer dans la place, la garnison de 15 000 hommes du colonel Denfert-Rochereau dispute toutes les approches. Tout au long du premier mois, la garnison de Belfort parvient à mener des sorties, appuyées par ses canons à longue portée, avec pour résultat l'obligation répétée pour les Allemands de reculer, abandonnant les villages qu'ils pouvaient avoir pris auparavant. Inférieurs numériquement et confrontés à un hiver rigoureux, les Allemands ne peuvent progresser que lentement dans le développement de leur siège.
Image
Ce n'est qu'à partir du 3 décembre que les Allemands, équipés de canons de faible portée, peuvent procéder à un bombardement de la ville, suivi d'une rapide interruption du fait d'une riposte énergique de la garnison. Mais dès le 13 décembre, les assiégeants progressent, conquièrent certaines positions et fortins qui leur permettent de bombarder de façon intensive et quasi continue la ville, d'autant qu'ils reçoivent de nouveaux canons en renfort et que les défenseurs sont depuis le début de janvier affaiblis par une épidémie de typhus et de variole.

Parallèlement, une armée de l'Est a été constituée dans le but de libérer Belfort, puis, pour une part de porter la guerre à l'est du Rhin et pour l'autre part de couper les arrières des armées allemandes positionnées au nord-est de la France. Le général Bourbaki est à son commandement, mais l'armée progresse lentement et von Werder organise une ligne de défense efficace qui lui permet de concentrer ses troupes au point où les Français font signe de lancer leur attaque principale. Cette attaque a lieu le 16 janvier, après une journée de préparation d'artillerie. Malgré quelques erreurs d'organisation, l'armée de l'Est parvient à durement affaiblir ses ennemis et à les faire reculer à proximité de Belfort, où la population, pleine d'espoir, peut entendre le bruit des bombardements. Mais, à l'image de ce qui s'est passé à Mars-la-Tour six mois plus tôt, Bourbaki, surestimant l'adversaire et sous-estimant ses forces, donne l'ordre de revenir sur les positions initiales, refusant de poursuivre l'avantage. Le 17, ses troupes repoussent victorieusement une attaque surprise d'un régiment badois, mais restent encore sur place, puis le 18, Bourbaki ordonne la retraite. C'en est fini des espoirs de libération pour Belfort.

C'est avec des troupes renforcées et du matériel supplémentaire que von Tresckow peut redoubler d'intensité dans le siège des fortifications. Mais son désir de voir chuter Belfort le rend imprudent ou impatient, et le 27 janvier, il lance une offensive prématurée et insuffisamment protégée sur la redoute des Perches, qui lui coûte la vie de 500 hommes. Il doit alors se résoudre à une avance en tranchées, plus prudente et plus adaptée à son infériorité numérique persistante. C'est le 8 février qu'il parvient à s'emparer de la redoute des Perches, ouvrant la voie à l'attaque directe du château. L'issue du siège est désormais jouée : les défenseurs ne seront plus capables de résister bien longtemps.
L'ennemi a mis en batterie 200 gros canons qui, pendant 83 jours consécutifs, tirent plus de 400 000 obus, 5 000 par jour, ce qui est énorme pour l'époque. Mais la résistance ne fléchit pas d'une ligne.
siegebelfort.jpg
Mais les opérations sont suspendues à l'annonce de l'intégration de Belfort dans l'armistice général (15 février) et le 18 février, le colonel Denfert-Rochereau reçoit un ordre exprès du gouvernement de la Défense nationale, présidé par Louis Adolphe Thiers, lui intimant l'ordre de rendre les armes. C'est donc après un siège de 104 jours où sa garnison et la population firent preuve d'une résistance héroïque que Belfort fut quittée par ses défenseurs, munis d'un laissez-passer et portant fièrement leurs armes.

La garnison comprenait initialement 17 700 hommes, dont 4 750 trouvèrent la mort, ainsi que 336 civils, tandis que presque tous les bâtiments de la ville avaient été endommagés par les bombardements. Les Allemands ont quant à eux perdu environ 2 000 hommes pendant le siège.

La résistance de Belfort, comme celle de Bitche, sauva l'honneur d'une France humiliée et déshonorée par la défaite de Mac-Mahon à Sedan et la honteuse reddition de Bazaine à Metz. Elle offrit aussi la possibilité à Thiers de négocier la conservation de l'arrondissement de Belfort au sein de la France, alors qu'il faisait auparavant partie de l'Alsace, désormais revendiquée par les Allemands.

En hommage à cette résistance, il fut offert à la ville un monument réalisé par Bartholdi et placé sur le flanc de la falaise dominant la ville : le Lion de Belfort.
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : lun. nov. 05, 2012 1:03 am
par saintluc
1370
5 novembre
Décès de Casimir III de Pologne
Le roi de Pologne, Casimir III, décède. Né le 30 avril 1309 de l'union du roi Ladislas 1er dit "le Bref" et d'Hedwige de Kalisz, il monte sur le trône en 1533. Son règne fut marqué par le Traité de Kalisz, de grandes réformes dans les domaines de la justice, de l'administration et de la fiscalité ainsi que l'édification d'une cinquantaine de châteaux. Malgré quatre mariages, Casimir le Grand n'eut aucune descendance, si bien que le trône revint à sa mort à Louis 1er de Hongrie.
Voir aussi : Décès - Pologne - Casimir III - Histoire de la Politique

1439
5 novembre
Election de l'antipape Felix V par les schismatiques bâlois
Après avoir suspendu Eugène IV, en marge du concile de Ferrare-Florence, les schismatiques – ou extrémistes – bâlois procèdent à l'élection d'un nouveau pape, Amédée VIII de Savoie (1391-1416). Intronisé le 23 juillet 1440 dans la cathédrale de Lausanne sous le nom de Felix V, il régna en tant qu'antipape jusqu'en 1449. Le concile de Bâle s'acheva le 16 mai 1443, après sa quarante-cinquième session, sur la décision de se réunir ultérieurement lors d'un nouveau concile général de l'Eglise, qui aura lieu à Lyon, trois ans plus tard.
Voir aussi : Eugène IV - Concile de bâle - Amédée de savoie - Concile de ferrare-florence - Schismatiques - Histoire des Religions

1605
5 novembre
Conjuration des poudres en Angleterre
Le jour de la séance inaugurale du Parlement de Westminster à Londres, l'officier catholique Guy Fawkes est arrêté alors qu'il tentait de mettre le feu à l'assemblée avec 36 barils de poudre. Les catholiques reprochent au roi anglican, Jacques Ier Stuart, son intolérance à l'égard de leur religion. La conspiration sera déjouée avant que le roi et ses ministres n'entrent au parlement. Fawkes sera condamné à mort.
Voir aussi : Exécution - Histoire de Westminster - Jacques Ier - Stuart - Guy Fawkes - Histoire de la Renaissance

1688
5 novembre
Guillaume d’Orange débarque en Angleterre
Guillaume III d'Orange, stathouder des Provinces-Unies, débarque en Angleterre, accompagné de ses troupes armées. Il répond ainsi à l’appel des protestants et des opposants au règne de Jacques II, son beau-père. Ce dernier venait de donner naissance à un fils, Edward Stuart, et chacun voyait en cet événement le risque d’une nouvelle dynastie catholique. Sans effusion de sang, Guillaume III d’Orange parvient à faire fuir son beau-père en France, avec toute sa famille. Ce dernier tentera toutefois de reprendre le pouvoir à la Boyne, en Irlande, mais en vain.
Voir aussi : Histoire de l'Angleterre - Dossier histoire des Provinces-Unies - Guillaume III - Jacques II - Histoire des Coups d'Etat

1854
5 novembre
Victoire franco-britannique à Inkerman
Les Russes emmenés par l'Amiral Menchikov, s'inclinent face aux armées française et anglaises alors qu'ils tentent une contre-attaque sur la ville d'Inkerman en Crimée. La Russie capitulera un an plus tard après la prise par Mac-Mahon de la tour de Malakoff, le 8 septembre 1855.
Voir aussi : Bataille - Histoire de la Crimée - Histoire des Guerres

1898
5 novembre
Première transmission sans fil en France
Eugène Ducretet offre une démonstration publique de transmission sans fil avec l’aide de l’ingénieur Ernest Roger. Situé au troisième étage de la Tour Eiffel, il émet jusqu’au Panthéon, où le message est reçu en morse.
Voir aussi : Télégraphe - Histoire de la Radio

1906
5 novembre
Marie Curie devient professeur à la Sorbonne
A 39 ans, la physicienne française d'origine polonaise Marie Curie devient la première femme professeur à la Sorbonne. Marie Curie succède en fait à son mari, Pierre Curie, mort prématurément au mois d'avril, à la chaire de physique. Elle enseignera tout en continuant ses recherches et recevra son deuxième prix Nobel en 1911.
Voir aussi : Marie Curie - Histoire de la Sorbonne - Histoire de la Physique

1911
5 novembre
L'Italie annexe la Tripolitaine et la Cyrénaïque
Les Italiens déclarent la guerre à la Turquie et occupent la frange côtière de la Libye. Le conflit prendra fin en octobre 1912, et verra l'Italie l'emporter sur l'Empire Ottoman.
Voir aussi : Colonie - Annexion - Histoire de la Tripolitaine - Histoire de la Colonisation

1914
5 novembre
La France et la Grande-Bretagne déclarent la guerre à la Turquie
Deux jours après la Russie, c'est au tour de l'Angleterre et de la France d'entrer en conflit contre l'empire Ottoman. La Turquie est entrée dans la première guerre mondiale le 28 octobre et s'est ralliée aux empires centraux: l'Allemagne, l'Autriche-Hongrie et l'Italie.
Voir aussi : Ottomans - Déclaration de guerre - Histoire de la Première Guerre mondiale

1938
5 novembre
Naissance du chanteur Joe Dassin
Joe Dassin, chanteur francophone, naît à New York le 5 novembre 1938. Déménageant très tôt en Europe, il se fait connaître par ses tubes tels que « Siffler sur la colline » et « Les Dalton ». « Et si tu n'existais pas », « Les Champs-Élysées » ou « L'été indien » seront de véritables succès. Il est également compositeur pour Carlos ou France Gall. Joe Dassin décède le 20 août 1980 d'un infarctus du myocarde.
Voir aussi : Dossier histoire de New York - Chanteur - Histoire de l'Art

1940
5 novembre
Franklin Roosevelt réélu président des Etats-Unis
Franklin Delano Roosevelt est réélu au poste de président des États-Unis le 5 novembre 1940. Il est le premier à briguer et à obtenir ce poste pour la troisième fois. Mettant en avant son expérience et son désir de rester neutre vis-à-vis du conflit mondial, il remporte les élections avec 54 % des voix face au républicain Wendell Wilkie. Ce mandat est marqué par l'attaque japonaise de Pearl Harbor entraînant les États-Unis dans la Seconde Guerre mondiale.
Voir aussi : Etats-Unis - Président - Franklin Roosevelt - Histoire de la Politique

1951
5 novembre
Léon Jouhaux reçoit la Prix Nobel de la paix
L'ancien secrétaire de la CGT se voit décerner la plus haute distinction internationale pour son action courageuse menée au sein du syndicat tout au long de la deuxième guerre mondiale. Malgré la dissolution de la CGT par le régime de Vichy, Jouhaux continuera à remplir ses fonctions de directeur. La collaboration le plaça en résidence surveillée. Trois ans plus tard il est déporté à Buchenwald.
Voir aussi : Histoire du Prix Nobel - Histoire de la CGT - Histoire de l'Opposition

1977
5 novembre
Mort de Goscinny, l'un des pères d'Asterix
René Goscinny meurt d’une crise cardiaque et laisse Astérix orphelin. L’œuvre gauloise qu’il a créée avec Uderzo est son plus grand succès, avec des adaptations et des traductions dans de nombreuses langues. Mais ce scénariste a également participé à Lucky Luke, Iznogoud et écrit Le petit Nicolas. Uderzo prolongera toutefois les aventures d’Astérix et Obélix.
Voir aussi : Astérix - Goscinny - Lucky Luke - Iznogoud - Uderzo - Histoire des Bandes dessinées

1980
5 novembre
Sylvie Vartan et Johnny Hallyday divorcent
La presse française divulgue annonce le divorce de Johnny Hallyday et de Sylvie Vartan. Les deux stars de la chanson se séparent après 25 ans de mariage. La France entière est en émoi.
Voir aussi : Divorce - Johnny Hallyday - Sylvie Vartan - Histoire du Rock n'roll

1983
5 novembre
Mort de Reiser
L’auteur de "Gros dégueulasse", aux dessins satiriques et au mauvais goût affiché, s’éteint à Paris d’un cancer des os. Présent dès la fondation du journal Hara-Kiri où il publie sa vision durement ironique du monde, il est perçu comme un auteur engagé bien que les implications politiques de ces dessins ne soient pas évidentes. Il n’a en effet presque jamais caricaturé d’hommes politiques, leur préférant les hommes de la rue et les animaux.
Voir aussi : Histoire de Hara-Kiri - Reiser - Histoire des Bandes dessinées

1991
5 novembre
Disparition de Robert Maxwell
Le magnat de la presse britannique, Ludvick Hoch, alias Robert Maxwell, est retrouvé mort au large des îles Canaries. Alors que son groupe éditorial traversait une profonde crise financière, le milliardaire avait entamé une croisière à bord de son yacht, le "lady Ghislaine". C'est le capitaine du bateau qui donna l'alerte de sa disparition aux autorités espagnoles.
Voir aussi : Décès - Histoire de l'Economie

1994
5 novembre
G. Foreman devient le plus vieux champion de boxe
A Las Vegas le boxeur américain, George Foreman bat Michael Moorer au 10ème round par K.O. Il remporte ainsi le titre de champion du monde des poids-lourd de WBA. A 45 ans Foreman est le plus vieux champion du monde de boxe.
Voir aussi : Record du monde - Champion du monde - Histoire de la Boxe

2006
5 novembre
Saddam Hussein condamné à mort
Ouvert à la mi-octobre, le Tribunal spécial irakien rend son verdict : Saddam Hussein est condamné à mort par pendaison pour crime contre l’humanité, pour le massacre de Doujaïl. En 1982, en effet, près de 150 chiites furent massacrés dans ce village. Jugé dans un premier temps pour ces faits, l’ancien président de la République d’Irak aurait encore pu répondre de nombreuses autres accusations : massacres, génocides, crimes de guerre… Il sera finalement pendu le 30 décembre.
Voir aussi : Procès - Saddam Hussein - Histoire de la Justice
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : lun. nov. 05, 2012 1:03 am
par saintluc
1370
5 novembre
Décès de Casimir III de Pologne
Le roi de Pologne, Casimir III, décède. Né le 30 avril 1309 de l'union du roi Ladislas 1er dit "le Bref" et d'Hedwige de Kalisz, il monte sur le trône en 1533. Son règne fut marqué par le Traité de Kalisz, de grandes réformes dans les domaines de la justice, de l'administration et de la fiscalité ainsi que l'édification d'une cinquantaine de châteaux. Malgré quatre mariages, Casimir le Grand n'eut aucune descendance, si bien que le trône revint à sa mort à Louis 1er de Hongrie.
Voir aussi : Décès - Pologne - Casimir III - Histoire de la Politique

1439
5 novembre
Election de l'antipape Felix V par les schismatiques bâlois
Après avoir suspendu Eugène IV, en marge du concile de Ferrare-Florence, les schismatiques – ou extrémistes – bâlois procèdent à l'élection d'un nouveau pape, Amédée VIII de Savoie (1391-1416). Intronisé le 23 juillet 1440 dans la cathédrale de Lausanne sous le nom de Felix V, il régna en tant qu'antipape jusqu'en 1449. Le concile de Bâle s'acheva le 16 mai 1443, après sa quarante-cinquième session, sur la décision de se réunir ultérieurement lors d'un nouveau concile général de l'Eglise, qui aura lieu à Lyon, trois ans plus tard.
Voir aussi : Eugène IV - Concile de bâle - Amédée de savoie - Concile de ferrare-florence - Schismatiques - Histoire des Religions

1605
5 novembre
Conjuration des poudres en Angleterre
Le jour de la séance inaugurale du Parlement de Westminster à Londres, l'officier catholique Guy Fawkes est arrêté alors qu'il tentait de mettre le feu à l'assemblée avec 36 barils de poudre. Les catholiques reprochent au roi anglican, Jacques Ier Stuart, son intolérance à l'égard de leur religion. La conspiration sera déjouée avant que le roi et ses ministres n'entrent au parlement. Fawkes sera condamné à mort.
Voir aussi : Exécution - Histoire de Westminster - Jacques Ier - Stuart - Guy Fawkes - Histoire de la Renaissance

1688
5 novembre
Guillaume d’Orange débarque en Angleterre
Guillaume III d'Orange, stathouder des Provinces-Unies, débarque en Angleterre, accompagné de ses troupes armées. Il répond ainsi à l’appel des protestants et des opposants au règne de Jacques II, son beau-père. Ce dernier venait de donner naissance à un fils, Edward Stuart, et chacun voyait en cet événement le risque d’une nouvelle dynastie catholique. Sans effusion de sang, Guillaume III d’Orange parvient à faire fuir son beau-père en France, avec toute sa famille. Ce dernier tentera toutefois de reprendre le pouvoir à la Boyne, en Irlande, mais en vain.
Voir aussi : Histoire de l'Angleterre - Dossier histoire des Provinces-Unies - Guillaume III - Jacques II - Histoire des Coups d'Etat

1854
5 novembre
Victoire franco-britannique à Inkerman
Les Russes emmenés par l'Amiral Menchikov, s'inclinent face aux armées française et anglaises alors qu'ils tentent une contre-attaque sur la ville d'Inkerman en Crimée. La Russie capitulera un an plus tard après la prise par Mac-Mahon de la tour de Malakoff, le 8 septembre 1855.
Voir aussi : Bataille - Histoire de la Crimée - Histoire des Guerres

1898
5 novembre
Première transmission sans fil en France
Eugène Ducretet offre une démonstration publique de transmission sans fil avec l’aide de l’ingénieur Ernest Roger. Situé au troisième étage de la Tour Eiffel, il émet jusqu’au Panthéon, où le message est reçu en morse.
Voir aussi : Télégraphe - Histoire de la Radio

1906
5 novembre
Marie Curie devient professeur à la Sorbonne
A 39 ans, la physicienne française d'origine polonaise Marie Curie devient la première femme professeur à la Sorbonne. Marie Curie succède en fait à son mari, Pierre Curie, mort prématurément au mois d'avril, à la chaire de physique. Elle enseignera tout en continuant ses recherches et recevra son deuxième prix Nobel en 1911.
Voir aussi : Marie Curie - Histoire de la Sorbonne - Histoire de la Physique

1911
5 novembre
L'Italie annexe la Tripolitaine et la Cyrénaïque
Les Italiens déclarent la guerre à la Turquie et occupent la frange côtière de la Libye. Le conflit prendra fin en octobre 1912, et verra l'Italie l'emporter sur l'Empire Ottoman.
Voir aussi : Colonie - Annexion - Histoire de la Tripolitaine - Histoire de la Colonisation

1914
5 novembre
La France et la Grande-Bretagne déclarent la guerre à la Turquie
Deux jours après la Russie, c'est au tour de l'Angleterre et de la France d'entrer en conflit contre l'empire Ottoman. La Turquie est entrée dans la première guerre mondiale le 28 octobre et s'est ralliée aux empires centraux: l'Allemagne, l'Autriche-Hongrie et l'Italie.
Voir aussi : Ottomans - Déclaration de guerre - Histoire de la Première Guerre mondiale

1938
5 novembre
Naissance du chanteur Joe Dassin
Joe Dassin, chanteur francophone, naît à New York le 5 novembre 1938. Déménageant très tôt en Europe, il se fait connaître par ses tubes tels que « Siffler sur la colline » et « Les Dalton ». « Et si tu n'existais pas », « Les Champs-Élysées » ou « L'été indien » seront de véritables succès. Il est également compositeur pour Carlos ou France Gall. Joe Dassin décède le 20 août 1980 d'un infarctus du myocarde.
Voir aussi : Dossier histoire de New York - Chanteur - Histoire de l'Art

1940
5 novembre
Franklin Roosevelt réélu président des Etats-Unis
Franklin Delano Roosevelt est réélu au poste de président des États-Unis le 5 novembre 1940. Il est le premier à briguer et à obtenir ce poste pour la troisième fois. Mettant en avant son expérience et son désir de rester neutre vis-à-vis du conflit mondial, il remporte les élections avec 54 % des voix face au républicain Wendell Wilkie. Ce mandat est marqué par l'attaque japonaise de Pearl Harbor entraînant les États-Unis dans la Seconde Guerre mondiale.
Voir aussi : Etats-Unis - Président - Franklin Roosevelt - Histoire de la Politique

1951
5 novembre
Léon Jouhaux reçoit la Prix Nobel de la paix
L'ancien secrétaire de la CGT se voit décerner la plus haute distinction internationale pour son action courageuse menée au sein du syndicat tout au long de la deuxième guerre mondiale. Malgré la dissolution de la CGT par le régime de Vichy, Jouhaux continuera à remplir ses fonctions de directeur. La collaboration le plaça en résidence surveillée. Trois ans plus tard il est déporté à Buchenwald.
Voir aussi : Histoire du Prix Nobel - Histoire de la CGT - Histoire de l'Opposition

1977
5 novembre
Mort de Goscinny, l'un des pères d'Asterix
René Goscinny meurt d’une crise cardiaque et laisse Astérix orphelin. L’œuvre gauloise qu’il a créée avec Uderzo est son plus grand succès, avec des adaptations et des traductions dans de nombreuses langues. Mais ce scénariste a également participé à Lucky Luke, Iznogoud et écrit Le petit Nicolas. Uderzo prolongera toutefois les aventures d’Astérix et Obélix.
Voir aussi : Astérix - Goscinny - Lucky Luke - Iznogoud - Uderzo - Histoire des Bandes dessinées

1980
5 novembre
Sylvie Vartan et Johnny Hallyday divorcent
La presse française divulgue annonce le divorce de Johnny Hallyday et de Sylvie Vartan. Les deux stars de la chanson se séparent après 25 ans de mariage. La France entière est en émoi.
Voir aussi : Divorce - Johnny Hallyday - Sylvie Vartan - Histoire du Rock n'roll

1983
5 novembre
Mort de Reiser
L’auteur de "Gros dégueulasse", aux dessins satiriques et au mauvais goût affiché, s’éteint à Paris d’un cancer des os. Présent dès la fondation du journal Hara-Kiri où il publie sa vision durement ironique du monde, il est perçu comme un auteur engagé bien que les implications politiques de ces dessins ne soient pas évidentes. Il n’a en effet presque jamais caricaturé d’hommes politiques, leur préférant les hommes de la rue et les animaux.
Voir aussi : Histoire de Hara-Kiri - Reiser - Histoire des Bandes dessinées

1991
5 novembre
Disparition de Robert Maxwell
Le magnat de la presse britannique, Ludvick Hoch, alias Robert Maxwell, est retrouvé mort au large des îles Canaries. Alors que son groupe éditorial traversait une profonde crise financière, le milliardaire avait entamé une croisière à bord de son yacht, le "lady Ghislaine". C'est le capitaine du bateau qui donna l'alerte de sa disparition aux autorités espagnoles.
Voir aussi : Décès - Histoire de l'Economie

1994
5 novembre
G. Foreman devient le plus vieux champion de boxe
A Las Vegas le boxeur américain, George Foreman bat Michael Moorer au 10ème round par K.O. Il remporte ainsi le titre de champion du monde des poids-lourd de WBA. A 45 ans Foreman est le plus vieux champion du monde de boxe.
Voir aussi : Record du monde - Champion du monde - Histoire de la Boxe

2006
5 novembre
Saddam Hussein condamné à mort
Ouvert à la mi-octobre, le Tribunal spécial irakien rend son verdict : Saddam Hussein est condamné à mort par pendaison pour crime contre l’humanité, pour le massacre de Doujaïl. En 1982, en effet, près de 150 chiites furent massacrés dans ce village. Jugé dans un premier temps pour ces faits, l’ancien président de la République d’Irak aurait encore pu répondre de nombreuses autres accusations : massacres, génocides, crimes de guerre… Il sera finalement pendu le 30 décembre.
Voir aussi : Procès - Saddam Hussein - Histoire de la Justice
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : lun. nov. 05, 2012 1:17 am
par saintluc
La Libye italienne est un territoire conquis par le Royaume d’Italie en Afrique du Nord, à partir de l'invasion de la Régence de Tripoli en 1911. Après l'abandon du territoire de l'actuelle Libye par l'Empire ottoman, les Italiens s'assurent progressivement le contrôle du pays qui devient, après des hésitations sur son statut et plusieurs années de très forte insécurité interne, une colonie de peuplement. C'est sous la colonisation italienne que le pays retrouve son nom de Libye, adopté en référence à la Libye antique. Envahie par les Alliés de la Seconde Guerre mondiale, la Libye échappe de fait au contrôle des Italiens dès 1943, mais ce n'est qu'en 1947 que l'État italien renonce officiellement à ses droits sur le pays.
Au début du xxe siècle, le Royaume d'Italie cherche à développer son propre empire colonial, pour rivaliser avec les empires français et britannique. Frustrée dans ses ambitions par l'établissement du protectorat français sur la Tunisie, puis par sa défaite contre l'Empire d’Éthiopie lors de la première guerre italo-éthiopienne, l'Italie porte ses vues sur le territoire ottoman de la Régence de Tripoli, dont elle juge la conquête réalisable. L’Italie peut en outre se prévaloir de lointains antécédents historiques, la Libye antique ayant été une possession de l'Empire romain, et lui ayant d'ailleurs donné un souverain en la personne de Septime Sévère.
Le président du Conseil italien Giovanni Giolitti, bien qu'ayant peu de penchant pour les entreprises coloniales, approuve le projet et, le 27 septembre 1911, le représentant italien à Constantinople remet un ultimatum à la Sublime Porte, annonçant l'intention de son pays d'occuper la Tripolitaine et la Cyrénaïque pour garantir la vie et les biens de ses propres sujets présents dans la Régence de Tripoli. Les opérations militaires commencent dès le 29 septembre et, le 5 octobre, 1 732 marins sous le commandement du capitaine Umberto Cagni, sont envoyés sur Tripoli. Tobrouk est occupé dès le 4 octobre, et Benghazi le 20 octobre. Les Turcs résistent mieux que prévu, mais le conflit tourne finalement à l'avantage des Italiens, qui contrôlent toutes la zone côtière au printemps 1912. Dès le 5 novembre 1911, un décret royal déclare la Tripolitaine et la Cyrénaïque parties intégrantes du Royaume d'Italie. Au printemps 1912, la zone côtière est entre les mains des Italiens. Le 17 octobre 1912, par le Traité d'Ouchy, l'Empire ottoman renonce à sa souveraineté sur les régions conquises par l'Italie.
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Après la capitulation des Ottomans, seule la Tripolitaine est réellement contrôlée par l’armée royale italienne. À l’intérieur de la Libye actuelle (principalement dans le Fezzan), la guérilla indigène continue. Les Turcs n'évacuent que lentement le pays, des forces conduites notamment par Enver Pacha restent sur place pour continuer la lutte. Le pays n'est nullement pacifié, et les combats continuent dans le Fezzan jusqu'en 1914. En 1915, et avant même l'entrée de l'Italie dans le conflit mondial, une nouvelle révolte éclate dans le Fezzan : en 1916, l'Italie ne contrôle qu'une partie des villes, et doit faire face aux avant-postes turcs et à l'influence de la confrérie des Sanussi. En Tripolitaine, une chefferie d'ascendance berbère, débitrice des Ottomans mais plus ou moins loyale envers les Italiens, affirme son autorité. Durant la Première Guerre mondiale, Suleyman Al Baruni, nommé par le sultan « Gouverneur général et Commandant de la Tripolitaine », revient en Libye en octobre 1916 avec le soutien de l'Empire ottoman et de l'Empire allemand. Les Sanussi structurent quant à eux leur pouvoir en Cyrénaïque. À la fin de la guerre, Ottomans et Allemands évacuent l'Afrique, mais laissent Al Baruni aux commandes d'une République de Tripolitaine.
Le Royaume d'Italie, devant choisir entre affrontement et négociation, promulgue finalement, le 1er juin 1919, une loi fondamentale garantissant une large autonomie à la Tripolitaine, tout en se réservant l'autorité sur l'armée, la diplomatie et la justice du nouvel État. Une loi similaire est votée en octobre pour l'Émirat de Cyrénaïque et, en 1920, l'Italie reconnaît le titre d'Émir à Idris, chef de la confrérie Sanussi. Les accords ne sont finalement pas respectés : l'Italie prévoit d'envoyer des renforts, et les Libyens font preuve de mauvaise volonté. Dès la fin de 1921, Giuseppe Volpi est nommé gouverneur de la Tripolitaine et engage des opérations de reconquête. Un débarquement italien a lieu à Misrata, dont Volpi est fait comte en janvier 1922. L'arrivée au pouvoir de Benito Mussolini en 1922 et la montée en puissance du fascisme en Italie conduit à un renforcement de la politique italienne contre les rebelles libyens. De 1921 à 1925, Volpi entreprend de nouvelles campagnes et prend Misurata, la Djeffara, le djebel Nefoussa et Garian. L'émir Idris part en exil dès 1922. Briser en Cyrénaïque la résistance farouche des partisans des Sanussi est l'œuvre des généraux Mombelli et Bongiovanni. Il appartient ensuite à Emilio De Bono (successeur de Volpi) en Tripolitaine et à Attilio Teruzzi en Cyrénaïque d'étendre le territoire passé sous contrôle italien. En 1925, un accord avec le Royaume d'Égypte garantit l'imperméabilité de la frontière orientale. En 1926, Mussolini lui-même se rend à Tripoli et réaffirme l'orientation coloniale du régime ; l'année suivante, les Italiens occupent le fond du golfe de Syrte. En 1927 est créée une « citoyenneté italienne libyque », qui donne un statut aux indigènes, en les maintenant néanmoins dans une position sociale inférieure à celles des Italiens de la métropole, et en retrait par rapport au statut de 1919 : les Libyens n'ont pas le droit de réunion, de créer un journal et d'exercer une profession libérale en Italie.
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En 1929, le maréchal Pietro Badoglio est nommé gouverneur des deux colonies de Tripolitaine et de Cyrénaïque. Le général Rodolfo Graziani, fidèle du régime fasciste, devient quant à lui vice-gouverneur de Cyrénaïque. Entre 1930 et 1931, les Italiens occupent l'ensemble du Fezzan et l'oasis de Koufra, grâce aux opérations de Graziani. Ce dernier, en effet, a compris que la rapidité dans les mouvements et les déplacements était fondamentale pour ne pas laisser de répit à l'ennemi ; sur ce chapitre, il reçoit la contribution décisive de la cavalerie indigène et des méharis intégrés dans des « colonnes mobiles ». Si la situation est maîtrisée dans le Fezzan, elle est nettement plus délicate en Cyrénaïque, où le cheikh Omar Al Mokhtar, soutenu par les Sanussi, dirige une guérilla de moudjahidines et fait régner une insécurité générale.
Excellent stratège, bénéficiant du soutien des populations locales profondément hostiles à l'expansion italienne dans les régions intérieures de la Libye, Omar Al Mokhtar empêche les Italiens de reprendre le contrôle de la province. Grâce à sa parfaite connaissance de ce territoire difficilement accessible, et bien que ne disposant que de modestes effectifs (jamais plus de 3 000 hommes) il déchaîne contre les troupes italiennes une guerre impitoyable menée par de petites bandes, en leur infligeant de lourdes pertes.
Pour éradiquer la guérilla senoussite en Cyrénaïque, les forces italiennes recourent, sur l'ordre de Graziani, à des méthodes impitoyables de représailles contre la population locale quand elle était accusée d'appuyer la rébellion. Des exécutions massives et publiques de Libyens capturés les armes à la main sont organisées. La confrérie sénoussite, qui appuie la guérilla, est privée de ses biens et soumise à une répression sévère (plus de trente chefs religieux sont déportés en Italie et les zavie, centres politiques et économiques de l'ordre, sont confisqués). En outre, pour empêcher le livraison de matériel en provenance d'Égypte, Graziani fait élever, depuis le port de Bardîyah (Bardia) jusqu'à l'oasis d'al-Giagbūûb (Giarabub), une clôture de fil barbelé longue de 270 kilomètres et constamment surveillée par des troupes italiennes.
Enfin, les Italiens déportent plus de la moitié de la population de la province dans treize camps de concentration préparés dans l'est et le sud du pays. L'évacuation du haut plateau cyrénaïque commence en juin 1930 et se prolonge plusieurs mois. Environ 100 000 personnes perdent la vie en raison des épidémies provoquées par les fatigues d'une marche longue et épuisante (parfois plus de 1 000 kilomètres), mais aussi, en partie, en raison des violences et des conditions très dures auxquelles elles étaient soumises dans les camps de concentration italiens. Les troupes italiennes, au cours de ces opérations, détruisent beaucoup de localités évacuées, avec les cultures et le bétail qui s'y trouvent, et réagissent aux attaques dont elles font l'objet par des exécutions sommaires.
Pour garantir sa supériorité technologique et numérique contre les moudjahidines, l'Armée de terre italienne crée des unités mobiles constituées d'effectifs italiens et indigènes, ces derniers étant recrutés dans les colonies africaines. Ces derniers viennent pour la plupart d'Érythrée et de Somalie, sont de religion chrétienne et s'opposaient farouchement aux musulmans. Des Libyens ralliés grossissent également les rangs des troupes coloniales. Les troupes italiennes ont également, pour la première fois dans une guerre coloniale, recours à l'aviation et aux blindés pour affronter les guérilleros et les civils qui leur étaient liés.
Dépourvu désormais de tout soutien, Omar Al Mokhtar voit se disperser ses troupes. Il est blessé et capturé le 11 septembre 1931, pendant la bataille de Wadi Bou Taga au cours d'une fusillade avec des Libyens ralliés. Transféré par mer à Benghazi, il a droit à un semblant de procès et à un bref entretien avec Graziani. Le 16 septembre, il est pendu dans le camp de concentration de Solucar, devant 20 000 Libyens qu'on avait fait venir en foule des camps voisins. La mort d'Omar al-Moukhtar sonne le glas de la résistance libyenne et les trois provinces sont réunifiées sous commandement italien.
La disparition du chef de la guérilla libyenne met fin à vingt ans de guerre et achève la pacification totale de la Tripolitaine, de la Cyrénaïque et du Fezzan, les trois régions qui désormais constituent la Libye.
L'armée italienne en revanche, au cours des nombreuses opérations nécessaires à la conquête de la Libye ne subit que des pertes relativement faibles comparées à celles de l'adversaire : le nombre de soldats italiens tués en Libye entre 1911 et 1939 est de 8 898 (dont 1 432 dans la guerre de 1911-1912).
La pacification de la Libye italienne réalisée par Rodolfo Graziani est si complète que, quelques années plus tard, au cours des différentes campagnes militaires entre les Alliés et l'Axe en Afrique du Nord entre 1940 et 1942, Churchill lui-même se plaint dans ses Mémoires de n'avoir reçu aucun soutien des Arabes et des Berbères de Libye. Au contraire, c'est par milliers que, dans les troupes coloniales italiennes, des Libyens musulmans ralliés se distinguent pendant la Seconde Guerre mondiale.
La conquête italienne cause au pays de lourdes pertes humaines et matérielles : aux dizaines de milliers de morts s'ajoute le bouleversement de l'organisation sociale et de l'économie traditionnelle. Les structures agro-pastorales sont anéanties et le pays est partiellement dépeuplé : un fort courant d'émigration a conduit une partie de la population vers des pays voisins du Maghreb ou d'Afrique subsaharienne.
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Le cheikh Omar Al Mokhtar mène une guérilla contre les Italiens jusqu'en 1931.
Dès 1923, un décret du gouverneur Volpi a établi les règles de la concession de terres de colonie. Mais du fait de l'absence totale d'infrastructures et de la priorité donnée à l'effort militaire, la colonisation de la Libye demeure embryonnaire dans les premières années, seuls 44 000 Italiens s'étant installés en 1931. Les concessions de terres sont de vaste étendue - en moyenne 265 hectares, mais certaines en comptent plusieurs milliers - et sont surtout remises à des sociétés financières et à de riches investisseurs.
Au début des années 1930, Mussolini ordonne le début d'une vaste immigration d'Italiens dans les domaines arables de la colonie et cherche à intégrer la population locale, arabe et berbère, en constituant des troupes coloniales. En 1932 est créé un institut spécifiquement chargé d'organiser la colonisation, l'Ente per la colonizzazione della Cirenaica, rebaptisé en 1935 Ente per la colonizzazione della Libia. Mussolini entame également en Libye, après 1934, une politique favorable aux Arabes, en les qualifiant de « musulmans du quatrième rivage de l'Italie » et en construisant pour eux des villages (avec mosquées, écoles et hôpitaux). Venus notamment de Vénétie, de Sicile, de Calabre et de Basilicate, les Italiens forment en 1939 13 % de la population, concentrés sur la côte autour de Tripoli et de Benghazi (où ils constituent respectivement 37 % et 31 % de la population).
En 1934, le maréchal Italo Balbo inaugure le poste de gouverneur général de la Libye, réunissant la Tripolitaine et la Cyrénaïque. Le 9 juin, la Libye italienne se voit dotée d'une administration unifiée. Balbo fait construire de toutes pièces un réseau routier et développe l'implantation italienne via la création de nouveaux villages de colons, auxquels sont attribués des lopins agricoles. Les Italiens construisent en moins de trente ans (1912-1940) des infrastructures remarquables (routes, ponts, chemins de fer, hôpitaux, ports, édifices, et d'autres encore) et l'économie libyenne en tire des effets bénéfiques. Des nombreux paysans italiens font reverdir des terrains semi-désertiques, en particulier dans la région de Cyrène. Les villes sont rénovées suivant une politique d'urbanisation systématique, Tripoli, Benghazi ou Derna acquérant une architecture nettement coloniale. La colonisation s'accélère nettement à partir de 1938 : chaque colon reçoit alors 25 hectares de terre, accompagnés d'une maison d'habitation, d'un groupe électrogène, et d'un puits. Au total, environ 274 000 hectares sont répartis, dont 231 000 en Tripolitaine (avec 3 960 familles et 23 000 personnes) et 143 000 en Cyrénaïque (avec 2 000 familles et 23 000 personnes). Certaines estimations évoquent une population d'environ 100 000, voire 120 000, colons italiens en Libye à la veille de la Seconde Guerre mondiale, auxquels s'ajoutent environ 400 000 militaires. Les Italiens développent également les fouilles archéologiques en Libye. Des villes romaines disparues (comme Leptis Magna et Sabratha) sont redécouvertes et montrées comme un symbole du droit de l'Italie à posséder la Libye autrefois romaine. A cette période, la Libye italienne en vient à être considérée comme la nouvelle « Amérique » pour l'émigration italienne. De nombreux villages sont créés, avec un centre caractérisé par l'église, le municipio (hôtel de ville), le dispensaire, l'école et la Casa del fascio (Maison du faisceau, représentation locale du Parti national fasciste). Les Libyens, quant à eux, reçoivent également des terres de colonisation, mais dans des proportions infimes : 1393 hectares dans trois villages seulement. Les autres villages indigènes prévus restent à l'état de projet.
Balbo divise en 1937 la Libye italienne en quatre provinces et un territoire saharien :
la province de Tripoli, chef-lieu Tripoli ;
la province de Benghazi, chef-lieu Benghazi ;
la province de Derna, chef-lieu Derna ;
la province de Misurata, chef-lieu Misurata ;
le territoire militaire du Sud, chef-lieu Hun (où un commandement militaire avait la tâche de gouverner le Sahara libyen).
En 1938, les quatre commissariats de la zone côtière constituent des préfectures calquées sur le modèle de la métropole, à Tripoli, Misrata, Benghazi et Derna. Le sud du pays reste un territoire sous administration militaire.
L'effort de mise en valeur agricole d'Italo Balbo modifie en profondeur non seulement le paysage architectural de la Libye, mais également son mode de vie, en marquant un net retour à la sédentarité, au détriment du nomadisme majoritaire depuis environ un millénaire.
Les Italiens développent fortement le catholicisme en Libye, grâce notamment à la création de nombreuses églises et missions. Au Vicariat apostolique de Tripoli, confié en 1940 à l'évêque Camillo Vittorino Facchinetti, est assigné environ le quart de la population de la Libye italienne (y compris les colons italiens).
En 1938, le gouverneur italien Balbo fait venir 20 000 nouveaux colons italiens en Libye et fonde pour eux 26 nouveaux villages, principalement en Cyrénaïque. En outre, il cherche à assimiler les musulmans libyens grâce à une politique amicale et crée, en 1939, 10 villages pour Arabes et Berbères : « El Fager » (al-Fajr, « Alba »), « Nahima » (Deliziosa), « Azizia » ('Aziziyya, « Meravigliosa »), « Nahiba » (Risorta), « Mansura » (Vittoriosa), « Chadra » (Khadra, « Verde »), « Zahara » (Zahra, « Fiorita »), « Gedida » (Jadida, « Nuova »), « Mamhura » (Fiorente), « El Beida » (al-Bayda', « La Bianca »). Tous ces villages bénéficient de leur mosquée, leur école, leur centre social (avec gymnase et cinéma) et un petit hôpital, ce qui représente une nouveauté absolue pour le monde arabe en Afrique du Nord.
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Le roi Victor-Emmanuel III à Benghazi, en mai 1938.
Le tourisme fait également l'objet d'une attention particulière avec l'institution de ETAL (Ente turistico alberghiero della Libia), organisme touristique hôtelier de Libye, qui gère des auberges, des lignes d'autocar de grand tourisme, des spectacles théâtraux et musicaux dans le théâtre romain de Sabratha, le Grand Prix de Tripoli organisé à la Mellaha, une pittoresque localité entre les oasis tripolitaines, et bien d'autres initiatives.
Au début de la Seconde Guerre mondiale, mais Balbo projette d'atteindre le demi-million de colons italiens dans les années soixante. Du reste Tripoli a déjà en 1939 une population de 111 124 habitants, dont 41 304 (37 %) résidents italiens. En 1940, Italo Balbo a construit 400 km de nouveaux chemins de fer et 4 000 km de nouvelles routes (la plus connue est la Via Balbia qui porte son nom et longeait la côte de Tripoli à Tobrouk).
Le 9 janvier 1939, la colonie de la Libye est intégrée dans le territoire métropolitain du Royaume d'Italie : la Libye est alors surnommée le Quatrième rivage de l'Italie (Quarta sponda), thème classique de l'Irrédentisme italien.
La situation se tend en 1938 dans la région, du fait du rapprochement de l'Italie avec l'Allemagne nazie. Les frontières de la Libye italienne avec le Protectorat français de Tunisie, le Royaume d'Égypte et les colonies françaises en Afrique ont été délimitées par une série de traités entre 1910 et 1935, mais un nouveau litige a lieu en 1938 avec la France au sujet de l'attribution à la Libye d'une bande de terre de 1200 km au nord Tibesti. Dans un contexte de tensions internationales renforcées, la proximité de la Libye italienne avec le Protectorat français de Tunisie suscite des inquiétudes de part et d'autre.
L’Italie entre dans la Seconde Guerre mondiale le 10 juin 1940. Italo Balbo meurt moins de trois semaines plus tard, lorsque son avion est abattu, apparemment par erreur, par un tir italien : Rodolfo Graziani est renvoyé en Libye pour le remplacer et, sur injonction de Mussolini, engage l'offensive en direction de l'Égypte, contre les troupes britanniques d'Archibald Wavell. La contre-offensive des Britanniques leur permet d'occuper Benghazi à partir du 5 février 1941. L'Afrikakorps de Rommel permet aux forces de l'Axe de reprendre le dessus, mais Italiens et Allemands doivent ensuite à nouveau de retirer de la Cyrénaïque, avant de contre-attaquer une nouvelle fois.
L'émir Idris, en exil, conclut un accord avec les Britanniques, qui aboutit à la mise sur pied d'une Libyan arab force qui combat aux côtés des Alliés. Le 8 janvier 1942, Anthony Eden déclare lors d'une allocution parlementaire que le Royaume-Uni ne permettra pas le retour de l'Italie en Cyrénaïque. Le 23 janvier, Idris réclame l'indépendance de la Libye entière et la mise sur pied d'un comité anglo-libyen pour préparer la formation d'un gouvernement libyen.
La Cyrénaïque est particulièrement touchée par le conflit, et Benghazi est en ruines. La dernière contre-offensive victorieuse de Montgomery lui permet, le 23 janvier 1943, d'occuper Tripoli. Le 1er mars, les troupes françaises de Leclerc font leur jonction avec les troupes britanniques dans la région de Tarhounah, après avoir occupé le Fezzan.
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Projet d'extension de l'Empire italien durant la Seconde Guerre mondiale. Après la victoire escomptée contre les Alliés de la Seconde Guerre mondiale, la Libye devait faire partie du projet fasciste d'une Grande Italie dans sa section côtière (en orangé), pendant que l'intérieur saharien devait faire partie de l'Empire italien (en vert).
À la suite de l'évacuation des forces italiennes et allemandes, une administration militaire alliée s'installe. Elle est répartie entre l'Administration militaire britannique en Tripolitaine et en Cyrénaïque, et le Territoire du Fezzan confié à la France. Les fonctionnaires italiens de rang inférieur sont maintenus en place par les Alliés en Tripolitaine, où continuent de vivre environ 44 000 colons ; en Cyrénaïque, les Italiens ont presque totalement évacué la province, et seuls demeurent sur place une cinquantaine de religieux. Au Fezzan, les Français réfléchissent à un possible rattachement de la région à l'Algérie française.
Le 10 février 1947, lors de la signature du traité de Paris, l'Italie, désormais républicaine, renonce à ses droits sur la Libye. L'ancienne puissance colonisatrice n'abandonne cependant pas toute ambition et en 1949, le comte Carlo Sforza, ministre italien des Affaires étrangères, tente de négocier avec les Britanniques un compromis qui permettrait à l'Italie d'organiser un nouvel État tripolitain, tandis qu'Idris conserverait la Cyrénaïque et les Français le Fezzan. Cette idée provoque de violentes réactions à Tripoli entre le 11 et le 19 mai 1949, et l'idée est abandonnée, la Libye s'orientant vers un statut d'État unitaire.
Le 2 octobre 1956, l'Italie signe avec le Royaume uni de Libye un traité garantissant le patrimoine italien en Libye, tout en accordant à son ancienne colonie 2 750 000 lires de dommages de guerre. Environ 27 000 Italiens continuent, après-guerre, de vivre en Libye et, pour certains, d'y posséder des exploitations agricoles, bien que le nombre de celles-ci tende à décroître rapidement. Le colonel Mouammar Kadhafi, arrivé au pouvoir en 1969, se fixe rapidement pour objectif la récupération des terres fertiles du pays : en octobre 1970, le gouvernement de la République arabe libyenne procède à l'expropriation et à l'expulsion d'environ 13 000 « colons » agriculteurs ; leurs biens sont nationalisés.
Du fait notamment de ses besoins énergétiques, l'Italie continue néanmoins d'entretenir des relations politiques et commerciales étroites avec son ancienne colonie, y compris dans les années 1980 au plus fort de l'isolement politique du régime de Kadhafi. En 2008, le président du Conseil italien Silvio Berlusconi signe avec Mouammar Kadhafi un accord destiné à solder le passif de la colonisation, l'Italie s'engageant à verser sur 25 ans 5 milliards de dollars de dédommagement à son ancienne colonie. Les liens économiques entre les deux pays se développent rapidement, et l'Italie est en 2011 le premier partenaire commercial de la Libye, qui lui fournit alors une aide non négligeable pour lutter contre l'immigration clandestine.

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : mar. nov. 06, 2012 12:38 am
par saintluc
1650
6 novembre
Mort de Guillaume II.
Guillaume II, prince d'Orange, est né le 27 mai 1626. Il est le fils Frédéric-Henri de Nassau et d'Amelia von Solms-Braunfels.
Il est le stathouder des Provinces-Unies.
Il décède le 6 novembre 1650, des suites de la maladie de la variole, laissant son pays sans stathouder. Ainsi, les Provinces-Unies plongent petit à petit dans un régime républicain.
Voir aussi : Guillaume II - Histoire de la Politique

1661
6 novembre
Naissance de Charles II d'Espagne
Charles II, le dernier roi d'Espagne issu de la famille des Habsbourg, naît le 6 novembre 1661 à Madrid. Il succède à son père dès 1665, mais ne devient roi qu'en 1675, après une régence. Faible, maladif et mentalement attardé, il sera incapable de gouverner seul tout le long de son règne. Marié à deux reprises, Charles II est stérile, ce qui entraîne une longue bataille de succession à sa mort le 1er novembre 1700.
Voir aussi : Espagne - Habsbourg - Histoire de Madrid - Charles II - Succession - Histoire de la Politique

1692
6 novembre
Décès de Gédéon Tallemant des Réaux
Issu d'une famille de banquiers de La Rochelle, Gédéon Tallemant des Réaux étudie le droit civil et canon, puis récupère la charge de conseiller au parlement. Il préfère cependant s'adonner à la rédaction de poèmes mais aussi des "Historiettes", de petites biographies de personnages importants du XVIIe siècle. A la fin de sa vie, il abjure sa confession protestante afin de bénéficier d'une pension. Ses "Historiettes" ne seront publiées qu'en 1834, et présentent un intérêt historique remarquable. Il décède le 6 novembre 1692 à Paris.
Voir aussi : Décès - Histoire de Paris - Poèmes - Histoire de la Poésie

1754
6 novembre
Naissance de Frédéric Ier de Wurtemberg
Frédéric Ier de Wurtemberg, dit "le gros Frédéric" en raison de son obésité, naît le 6 novembre 1754. Duc de Wurtemberg de 1797 à 1803, puis électeur, il est dans un premier temps fortement francophobe, au point d'épouser la sœur du roi d'Angleterre. Après une invasion française en 1800, il se rallie cependant à Napoléon en 1805, et voit son électorat devenir un royaume. Il meurt à Stuttgart le 30 octobre 1816.
Voir aussi : Napoléon - Histoire de la Politique

1764
6 novembre
Election de Stanislas Poniatowski au trône de Pologne
Le 6 novembre 1764, Stanislas Poniatowski est élu par la Diète de Varsovie, roi de Pologne. Favori de l'impératrice Catherine II de Russie, il bénéficie du soutien des troupes de l'armée russe. Tout au long de son règne, il tentera de faire appliquer des réformes, comme une réorganisation administrative ou l'augmentation des ressources. Il perd son trône en 1795, trois ans avant sa mort, en raison de l'abolition de la monarchie en Pologne.
Voir aussi : Pologne - Réforme - Histoire de Varsovie - Diète - Catherine II de Russie - Histoire de la Politique

1792
6 novembre
Bataille de Jemmapes
L'armée révolutionnaire Française, constituée de 40 000 volontaires, remporte une éclatante victoire contre l'Autriche en Belgique. Le Duc de Saxe-Tesch doit évacuer le pays et le général Dumouriez en prend possession pour la France.
Voir aussi : Bataille - Dumouriez - Histoire de la Révolution

1793
6 novembre
Philippe-Egalité meurt sur l'échafaud
Louis-Philippe Joseph d'Orléans, dit Philippe-Egalité, est guillotiné à Paris. Il est accusé de vouloir restaurer la monarchie. Fervant révolutionnaire, le Duc d'Orléans est cousin de Louis XVI. Lors du procès du roi de France il n'avait pas hésité à voter sa mort. En 1792 il décida de prendre le nom de Phillippe-Egalité. Mais la Convention ne le jugeant pas digne de confiance le fait incarcérer à Marseille au mois d'avril. Son fils deviendra roi de France en 1830 sous le nom de Louis-Philippe Ier.
Voir aussi : Exécution - Histoire de la Convention - Louis-Philippe - Histoire de la Guillotine - Histoire de la Révolution

1796
6 novembre
Catherine II devient tsarine de Russie
Sophie Augusta Fredericka d'Anhalt-Zerbst devient impératrice et autocrate de toutes les Russies après avoir fait détrôner son mari Pierre III, qui est assassiné en 1762. Au cours de son règne, la Russie annexe de nombreux territoires polonais et passe un accord avec l'Empire ottoman qui lui donne plusieurs provinces méridionales. Catherine II réorganise l'administration des provinces, elle double également la production industrielle notamment dans le secteur du fer, du cuivre et de la fonte. Sous son règne, les serfs vivent la période la plus difficile de leur histoire.
Voir aussi : Russie - Histoire de l'Empire ottoman - Pologne - Pierre III - Histoire de la Politique

1825
6 novembre
Naissance de Charles Garnier, architecte français
Charles Garnier fait des études d'architecture et en 1848, il remporte le premier grand prix de Rome d'architecture. Il est pensionnaire à l'Académie de France durant quatre ans. En 1861, il remporte le concours de l'Opéra de Paris. Il débute les travaux la même année et l'Opéra est terminé en 1875. Charles Garnier est également écrivain et devient membre de la Société des Gens de Lettres au cours de l'année 1883. Il possède une villa à Bordighera, ville dans laquelle il construira quelques édifices. Il honore de nombreuses commandes jusqu'à la fin de sa vie en 1898.
Voir aussi : Architecture - écriture - Prix de Rome - Opéra de Paris - Histoire de l'Architecture

1836
6 novembre
Mort de Charles X
L'ancien roi de France, en exil depuis son abdication le 2 août 1830, meurt du choléra dans le monastère de Gorizia en Slovénie. Sa dépouille n'a jamais été transférée dans la crypte des Bourbons de la basilique Saint-Denis.
Voir aussi : Décès - Charles X - Histoire des Bourbons

1841
6 novembre
Naissance d'Armand Fallières
Armand Fallières naît le 6 novembre 1841 à Mézin. Avocat de métier, Il s'investit en politique en étant élu membre du conseil municipal de sa ville natale, puis maire, et entre au Conseil général de Lot-et-Garonne en 1871. Député de Lot-et-Garonne en 1876, il est nommé ministre de l'Intérieur en 1882 puis dirige d'autres ministères jusqu'en 1892. Il siège au sénat dès 1890 et le préside de 1899 à 1906. En 1906, il est élu Président de la République et reste en fonction jusqu'en 1913. Il meurt en 1931.
Voir aussi : Naissance - Histoire de la Politique

1860
6 novembre
Abraham Lincoln est élu président des Etats-Unis
Candidat appartenant au Parti républicain, Abraham Lincoln remporte la majorité des voix aux élections présidentielles. Depuis sa création en 1854, son parti lutte ardemment pour l’abolition de l’esclavage, encore en vigueur dans les États du Sud. Ces derniers ne tarderont donc pas à réagir en faisant sécession.
Voir aussi : Dossier histoire de la Guerre de Sécession - Lincoln - Histoire des Elections

1860
6 novembre
Naissance d'Ignacy Paderewski
Ignacy Paderewski naît dans la province polonaise de Podolie, aujourd'hui située en Ukraine. Il est célèbre à la fois pour sa carrière de concertiste et de compositeur, ainsi que pour son engagement politique en Pologne. Après la Première Guerre mondiale, il est devenu premier ministre et ministre des Affaires étrangères de Pologne avant de former, en 1939, un Conseil national polonais en exil. Il décède le 29 juin 1941 à New York. En 1992, il fait l'objet de funérailles nationales en présence de Georges Bush et de Lech Walesa.
Voir aussi : Naissance - Compositeur - Politique - Histoire de l'Art

1880
6 novembre
Découverte des causes du paludisme
Le médecin français Alphonse Laveran découvre le parasite responsable du paludisme. Il effectue alors ses recherches à l’hôpital de Constantine, en Algérie. Il évoque également la possibilité d’une transmission de la maladie par l’intermédiaire des piqûres de moustiques. Plus tard, les travaux de Ronald Ross viendront compléter ces recherches sur le paludisme. Mais cette maladie qui sévit depuis l’Antiquité continuera à se répandre dans le monde, tuant principalement les jeunes enfants et touchant majoritairement le continent Africain.
Voir aussi : Dossier histoire des Epidémies - Paludisme - Ronald Ross - Histoire de la Médecine

1888
6 novembre
Défaite de Grover Cleveland à l'élection présidentielle
Malgré un vote populaire en sa faveur, Grover Cleveland, président sortant, est battu par le républicain Benjamin Harrison, le 6 novembre 1888. Il paie chèrement le débat sur les droits douanes qui lui fait perdre les voix des protectionnistes industriels du Nord. Sa défaite est exclusivement due au système de grands électeurs, même si le soutien des vétérans de la guerre civile aura manqué. Enfin, une thèse évoque les fraudes électorales dans l'Indiana.
Voir aussi : Etats-Unis - Président - Grover Cleveland - Benjamin Harrison - Histoire de la Politique

1893
6 novembre
Décès de Piotr Ilitch Tchaïkovski
Né en 1840, le compositeur russe Piotr Ilitch Tchaïkovski s'inspire de la culture occidentale. Entre folklore traditionnel et éléments emprunts d'exotisme, il se spécialise dans la musique d'orchestre en composant des symphonies, des concertos ou des suites. La musique de ballet, considérée comme un courant mineur, trouve en Tchaïkovski un médiateur inspiré. Figure du romantisme russe du XIXe siècle, il meurt le 6 novembre 1893, à Saint-Pétersbourg, quelques jours avant la création de sa sixième symphonie.
Voir aussi : Russie - Compositeur - Histoire du Romantisme - Symphonie - Piotr Ilitch Tchaïkovski - Histoire de l'Art

1900
6 novembre
Réélection de William McKinley
Le républicain William McKinley est réélu président des Etats-Unis le 6 novembre 1900, et choisit Théodore Roosevelt en tant que vice-président. Né en 1843, le vingt-cinquième président avait déjà effectué un premier mandat dès 1897. Il est réélu grâce au retour de la prospérité économique dans le pays, au détriment du candidat démocrate, William J. Bryan. Il meurt le 14 septembre 1901, après avoir été touché par un anarchiste le 6 septembre, à Buffalo.
Voir aussi : Etats-Unis - Républicain - William McKinley - Théodore Roosevelt - Histoire de la Politique

1908
6 novembre
Naissance de Françoise Dolto, psychanalyste
Françoise Dolto est née à Paris le 6 novembre 1908. Après ses études de médecine, elle s'installe comme médecin pédiatre. Elle commence une psychanalyse avec le professeur René Laforgue, ce qui l'amène à se spécialiser dans ce domaine. Elle consacre sa vie à la cause des enfants et fonde en 1979 la « Maison Verte », un lieu d'accueil, d'écoute et de rencontre pour enfants. Françoise Dolto décède le 25 août 1988 mais les « Maison verte » continuent d'exister.
Voir aussi : Psychanalyse - Histoire des Sciences et techniques

1917
6 novembre
Début de la "révolution d'octobre" en Russie
Dans la nuit, 10 000 bolcheviks commandés par le chef du comité militaire révolutionnaire, Léon Trotski, s'emparent des centres névralgiques de Petrograd (ancienne Saint Petersbourg). Lénine et ses hommes pénètrent dans la palais d'hiver où siège la Douma et renverse la monarchie. Le régime tsariste est laminé. Lénine instaure une démocratie socialiste le 7 novembre. Selon le calendrier Julien en cours en Russie, nous sommes alors le 25 octobre.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Révolution - Lénine - Histoire de Saint-Petersbourg - Trotski - Histoire des Coups d'Etat

1928
6 novembre
Élection de Herbert Hoover (R) comme président des États-Unis
Herbert Hoover, président républicain des Etats-Unis, est élu le 6 novembre 1928. Son mandat commence le 4 mars 1929. Il est marqué par les célèbres jeudi et vendredi noirs, les 24 et 25 juillet 1929. Sa politique d'augmentation des droits de douane (loi Hawley-Smoot) n'atteint pas les résultats souhaités, et signe le début de la récession. Sous son mandat, la barre des cinq millions de chômeurs est dépassée. Il est battu le 8 novembre 1932 aux élections présidentielles par Roosvelt.
Voir aussi : Etats-Unis - Roosvelt - Herbert Hoover - Histoire de la Politique

1936
6 novembre
Le gouvernement légal espagnol fuit à Valence
Sous le pouvoir de Largo Caballero, le gouvernement républicain de Madrid décide de se réfugier à Valence. Laissée sous la protection du général Miaja, la capitale doit alors faire face à l’offensive menée contre elle par l’armée nationaliste de Franco. Toutefois, retardée par le siège de l’Alcazar de Tolède, cette dernière a laissé le temps à la ville de s’organiser et aux Brigades internationales d’intervenir. Ainsi, l'attaque militaire envisagée par Franco n’aboutira pas immédiatement. En effet, c’est après 28 mois de résistance que Madrid sera contrainte à la reddition.
Voir aussi : Franco - Histoire de Madrid - Dossier histoire de la Guerre d'Espagne - Histoire de l'Alcazar de Tolède - Histoire des Brigades internationales - Histoire des Guerres

1955
6 novembre
La France renonce au Maroc
Le président du Conseil Edgar Faure, reconnaît Mohammed Ben Youssef comme sultan du Maroc. Le gouvernement français renonce ainsi au protectorat qu'elle avait instauré dans le pays depuis 1912. Tiraillée entre les premiers signes de guerres d'indépendance en Afrique du nord, la France préfère consacrer ses forces armées pour l'Algérie. Le sultan Mohammed V rentrera au Maroc le 16 novembre et l'indépendance sera officiellement proclamée le 2 mars 1956.
Voir aussi : Indépendance - Protectorat - Histoire de la Décolonisation

1956
6 novembre
Cessez-le-feu dans la crise de Suez
Les Britanniques, les Français et les Israéliens acceptent le cessez-le-feu réclamé par l’ONU. Économiquement affaibli par le conflit, le Royaume-Uni n’a aucune alternative. De plus, le pays ne peut compter sur le soutien américain, puisque les deux grandes puissances – Etats-Unis et URSS – exigent le retrait des troupes. Le conflit amorcé par les trois pays se solde donc par un échec humiliant. Les troupes franco-britanniques quitteront progressivement le territoire jusqu’au mois de décembre.
Voir aussi : Dossier histoire de la guerre froide : la coexistence pacifique (1953-1962) - Dossier histoire de l' Etat d'Israël - Dossier histoire de l' Egypte : la république - Dossier histoire de la Crise du canal de Suez - Histoire de la Diplomatie

1975
6 novembre
Une marche pacifique dans le Sahara occidental
Le roi Hassan II organise la "marche verte" afin de s’approprier le Sahara espagnol. Depuis 1974, il s’oppose à l’indépendance du territoire et au Polisario. Ce sont des centaines de milliers de civils qui franchissent ensemble les limites des terres sahariennes. L’Espagne signera les accords de Madrid quelques jours plus tard, partageant le territoire entre le Maroc et la Mauritanie. Le Maroc annexera finallement la totalité des terres en 1979.
Voir aussi : Histoire de Madrid - Hassan II - Histoire du Sahara - Marche verte - Histoire du Polisario - Histoire de la Décolonisation

1988
6 novembre
Référendum sur la Nouvelle-Calédonie
Les Français se déclarent en faveur de l'autodétermination en Nouvelle-Calédonie à 79,9%. Ce référendum survient après la signature des "accords de Matignon" entre les forces de libération nationale Kanak de Jean-Marie Tjibaou et le gouvernement français de Michel Rocard. Les accords prévoient d'organiser un scrutin sur l'indépendance de l'île dans les 10 ans, en 1998.
Voir aussi : Référendum - Rocard - Histoire de la Nouvelle-Calédonie - Histoire de la Cinquième République

1999
6 novembre
Deux titres pour les Wallabies, deux désillusions pour les Bleus
L’Australie est le premier pays à être deux fois sacré champion du Monde de rugby après une victoire sur la France à Twickenham. Deux sacres pour les Wallabies, mais aussi deux cruelles défaites en finale pour la France après la déconvenue de 1987. Les Bleus y croyaient d’autant plus qu’ils avaient infligé un 43-31 aux All-Blacks en demi-finale après avoir été menés 24-10 à la mi-temps…
Voir aussi : Coupe du monde de rugby - Histoire du Rugby
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : mar. nov. 06, 2012 12:53 am
par saintluc
La crise du canal de Suez, également désignées des noms d' expédition de Suez, guerre de Suez, campagne de Suez ou opération Kadesh, est une guerre qui éclata en 1956 en territoire égyptien. Le conflit éclata entre l'Égypte et une alliance secrète, le protocole de Sèvres, formée par l'État d'Israël, la France et le Royaume-Uni, suite à la nationalisation du canal de Suez par l'Égypte.
Cette alliance entre deux États européens et Israël répondait à des intérêts communs : les nations européennes avaient des intérêts politiques, économiques et commerciaux dans le canal de Suez, et Israël avait besoin de l'ouverture du canal pour assurer son transport maritime (ce dernier justifiait toutefois son intervention militaire contre l'Égypte comme étant une réponse aux attaques fedayins qu'il subissait de plus en plus régulièrement sur son territoire). De plus cette crise est considérée comme particulièrement importante car elle survient pendant la période de guerre froide. Plus que les intérêts des pays européens, elle symbolise aussi une union encore contestée de l'Union soviétique et des États-Unis (deux blocs en opposition) et constitue donc un moment clef de cette période de conflits. L'union reste contestée car il semble qu'elle aurait aussi pu être interprétée comme une sorte « d'échange de bons procédés » entre les deux puissances. Ce sont ces deux États qui ont imposé l'arrêt du conflit en renvoyant chez elles les forces françaises et britanniques.
Le canal de Suez, qui forme un raccourci entre la mer Rouge et la mer Méditerranée, est ouvert en 1869. Il a été financé par la France et le gouvernement égyptien. Le Royaume-Uni racheta ensuite la part de l'Égypte dans le canal. À l'indépendance de l'Inde, le poids stratégique du canal change : il n'est plus le point de passage capital entre le Royaume-Uni et son Empire. En revanche, le canal devient un point de passage stratégique pour le pétrole.
Les origines de ce conflit remontent à 1952, lors du renversement de la monarchie de Farouk Ier par les officiers libres de l'armée égyptienne. Cette « révolution » à la fois sociale et nationale abolit la monarchie en Égypte, d'abord sous la conduite du général Neguib puis du lieutenant-colonel Nasser, et s'efforce de lutter contre l'impérialisme étranger. Le nouveau gouvernement abandonne les clauses de coopération avec les forces européennes et adopte une tendance nationaliste et autoritaire. Ce changement de position entraîne un conflit avec la France et le Royaume-Uni à propos du canal de Suez, jusqu'alors aux mains de capitaux franco-britanniques. D'ailleurs des troupes britanniques demeurent stationnées dans la zone du canal jusqu'en février 1956 alors que le protectorat britannique sur l'Égypte est fini depuis son indépendance acquise en 1936.
Durant l'année 1956, la tension s'accroît entre Israël et l'Égypte avec les raids menés par les combattants palestiniens (fedayin) sur le territoire israélien. L'Égypte, dirigée par Gamal Abdel Nasser, bloque le golfe d'Aqaba et ferme le canal de Suez aux navires israéliens. Lorsque Nasser décide de reconnaître la Chine communiste, les États-Unis se retirent du financement d'un grand barrage en Égypte. En réponse à ce retrait, l'Égypte, unilatéralement, décide de nationaliser le canal de Suez, voie commerciale vitale alors détenue à 44 % par l'économie franco-britannique. La compagnie riposte par le retrait de ses techniciens britanniques et français. Ils sont remplacés par d'autres, fournis par les pays non-alignés, l'Inde en particulier.
Le Premier ministre britannique, Anthony Eden, convaincu par ses services du MI6 que Nasser veut se rapprocher de Moscou, tente alors de convaincre l'opinion publique de la nécessité d'une guerre contre l'Égypte. Il fait pour cela appel au patriotisme hérité de la Seconde Guerre mondiale en comparant la nationalisation du canal par Nasser au nationalisme de Mussolini et d'Hitler vingt ans auparavant. Eden déclare qu'une démonstration de force est nécessaire afin de dissuader Nasser de faire de l'Égypte une nouvelle menace militaire et le fait passer pour le « Mussolini du Nil ».
Vue de France, la ligne anticolonialiste, anti-impérialiste, tiers-mondiste, socialiste, nationaliste et arabiste (panarabe) de Nasser apparaît comme une menace. Le FLN algérien, en lutte armée contre la France, a son siège au Caire et reçoit de l'Égypte une aide matérielle (notamment des armes) et morale (les leaders du FLN peuvent par exemple s'exprimer à la radio égyptienne) importante. Guy Mollet, chef du gouvernement français, est acquis à la cause de l'Algérie française et du soutien à Israël. Les agents du SDECE tentent de manipuler les Frères musulmans pour éliminer Nasser ou le faire empoisonner par un officier égyptien et informateur du SDECE. Des projets d'assassinat sont également élaborés du côté britannique mais tous échouent, notamment à cause de l'aide du KGB aux services de renseignement égyptiens lorsque Nasser se rapproche des russes.
Le 26 juillet 1956, Nasser opère la nationalisation du canal et la mise sous séquestre des biens de la compagnie universelle du canal de Suez, lors d'un discours radiodiffusé à Alexandrie :
« La pauvreté n'est pas une honte, mais c'est l'exploitation des peuples qui l'est. Nous reprendrons tous nos droits, car tous ces fonds sont les nôtres, et ce canal est la propriété de l'Égypte J'assigne aujourd'hui l'accord du gouvernement sur l'établissement de la Compagnie du Canal. »
De plus, depuis plusieurs années il est question pour l'Égypte de se doter d'un barrage à Assouan, afin de protéger les terres agricoles des crues du Nil et de produire de l'électricité. Or des fonds ont d'abord été demandés à la Banque internationale pour la reconstruction et le développement, puis à l'Union soviétique et aux États occidentaux, mais ces derniers ont suspendu leurs fonds pour plusieurs raisons, notamment la réception d'armes par l'Égypte en provenance du bloc de l'Est.
Les premières rétorsions de la Grande-Bretagne, réticente d'abord au conflit militaire pour ne pas compromettre leurs liens privilégiés avec le monde arabe, sont le gel de certains avoirs égyptiens à l'étranger puis le départ des pilotes européens expérimentés du canal.
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Au cours des mois suivant la nationalisation du canal, un accord secret est signé entre la France (Christian Pineau), le Royaume-Uni (Patrick Dean) et Israël (David Ben Gourion) à Sèvres. Leur objectif est alors de renverser Nasser et de récupérer le canal. Les Protocoles de Sèvres stipulent :
« L'État hébreu attaquera l'Égypte le 29 octobre 1956 dans la soirée et foncera vers le canal de Suez. Profitant de cette agression « surprise », Londres et Paris lanceront le lendemain un ultimatum aux deux belligérants pour qu'ils se retirent de la zone du canal. Si l'Égypte ne se plie pas aux injonctions, les troupes franco-britanniques entreront en action le 31 octobre. »
Cet accord, qui devait rester secret, établit le rôle de chaque partie. Les alliés s'accordent pour qu'Israël s'engage militairement contre l'Égypte, laissant le soin à la France et au Royaume-Uni d'intervenir ensuite en demandant aux deux belligérants de retirer leurs troupes des rives du canal puis en menant une intervention franco-britannique sur Port-Saïd, connue depuis sous le nom d' « Opération Mousquetaire ».
Parmi les plans élaborés par les Britanniques, l'un d'entre eux consistait à couper le flux des eaux du Nil vers l'Égypte, depuis le barrage des Chutes Owen en Ouganda, de manière à endommager le secteur agricole et couper les communications. Les militaires exposèrent ce plan au Premier ministre Anthony Eden six semaines avant l'invasion. Il fut abandonné par crainte qu'il ne provoque de violentes émeutes parmi la population égyptienne, parce qu'il aurait pris des mois à mettre en place et qu'il aurait aussi mis à mal d'autres pays comme le Kenya et l'Ouganda.
Il fut décidé dans un premier temps par le général Hugh Stockwell de débarquer à Alexandrie et prendre le Caire le plus rapidement possible afin de renverser Nasser ; mettant ainsi l'opinion internationale devant le fait accompli. Mais ce fut finalement le projet de débarquement à Port-Saïd - Port-Fouad qui fut arrêté, notamment pour des raisons politiques : le but était avant tout de reprendre le contrôle du canal.
Au niveau des forces alliées, 155 bâtiments de guerre dont 5 porte-avions sont engagés : 103 de la Royal Navy, 52 de la Marine nationale française, auxquels s’ajoutent une centaine de bâtiments réquisitionnés, dont 53 français.
Le 29 octobre, Israël envahit la bande de Gaza et le Sinaï et atteint rapidement la zone du canal. Comme convenu lors de l'accord de Sèvres, le Royaume-Uni et la France lancent un ultimatum aux belligérants leur enjoignant de se retirer chacun à plus de 15 km du canal. Nasser, dont la décision de nationalisation du canal avait été accueillie avec enthousiasme par la population égyptienne, rejette l'ultimatum et donne ainsi un prétexte aux forces européennes de s'allier à Israël pour reprendre le contrôle du canal et renverser le régime en place. Le 31 octobre, la France et le Royaume-Uni entament une vague de bombardements sur l'Égypte afin de forcer la réouverture du canal. Bombardant les aérodromes militaires, ils détruisent notamment au sol plus 260 avions égyptiens. La Jordanie, qui a un accord avec la Grande Bretagne, interdit d'ailleurs le 1er novembre l'utilisation de son sol pour les avions de la Royal Air Force. Il y a lieu de préciser que les avions de la base 102 de Dijon depuis la base aérienne de Ramat-David près de Haifa ont participé sous déguisement de l'étoile de David surchargeant la cocarde française à des raids sur l'Égypte. Les Mystère IV étaient assistés par une trentaine de soldats français (arrivés par avions Nord Atlas après escale à Brindisi en Italie et à Chypre), dont la majorité de maintenus sous les drapeaux; ils étaient aussi à Ramat-David et logés sous des tentes près des pistes sous les ordres du capitaine Julien.Après la guerre 18 militaires resterons jusqu'en décembre; ils reviendront par le cargot L'Aquitaine ( Roger ANA ). Le soir du 5 novembre, une partie du 2e RPC français appuyé par des commandos de la 11e DBP de Choc saute près de la ligne de chemin de fer bordant le canal au sud de Port-Saïd, est envoyé sur l'aéroport Al-Gamil, prend le contrôle de la zone et établit un point sécurisé afin d'assurer l'arrivée des renforts aériens. Au matin du 6 novembre, les 40e et 42e bataillons de commandos des Royal Marines britanniques investissent les plages en utilisant les barges de débarquement de la Seconde Guerre mondiale. Leur assaut est soutenu par les salves des navires de la Royal Navy et de la Marine nationale française postés au large et causant d'énormes dommages aux batteries de défenses égyptiennes. La ville de Port-Saïd est touchée par de nombreux incendies et connaît à cette occasion d'importants dégâts mais surtout matériels. Le bombardement d'une raffinerie à Port-Fouad causera un incendie important, et un nuage noir qui recouvrira en partie la ville pendant plusieurs jours.
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Le 45e commando progresse dans les terres et marque une innovation dans le domaine militaire en faisant usage d'hélicoptères lors des assauts. Cependant, une partie d'entre eux est abattue par les batteries égyptiennes. D'autre part, le commando ainsi que les quartiers généraux subissent des pertes dues à un tir ami de la Royal Air Force. Les combats urbains menés lors de cette opération voient les forces alliées freinées par des tireurs embusqués égyptiens.
Les habitants égyptiens, équipés d'armes automatiques et convaincus de l'arrivée de renforts russes, opposent une résistance aux forces européennes. Cependant, devant la rapidité de l'invasion et la suprématie aérienne des commandos, l'armée égyptienne se voit forcée de capituler. Les commandos prennent alors le contrôle du canal et se dirigent au sud vers Le Caire.
Contre l’avis de l’opinion internationale, la France et la Grande-Bretagne préparent une opération d’envergure baptisée « Musketeer » (Mousquetaire), pour les Anglais et « opération 700 » pour les Français. La mission est de reprendre le contrôle du canal. Le plan (nom de code « Terrapin ») prévoit également une offensive israélienne contre l’Égypte qui débutera le 29 octobre. Les États-Unis, en période électorale ne tiennent pas à voir éclater un nouveau conflit. Ils hésitent à respecter un de leur traité du Pacte Atlantique. Le commandement de l’opération est britannique, les Français ne conservant que le commandement de leurs unités, sans pouvoir de décision. Le général Keightley, secondé par l’amiral Barjot, en est le commandant en chef. Le 26 août, une force navale d’intervention est mise en œuvre. La force terrestre est forte de 60 000 hommes, mais seulement 15 000 seront employés. Les Français, commandés par le général Beaufre, forment la force « A ». La 1e phase commence le 31 octobre ; par des bombardements d’aviation à partir de Malte et de Chypre puis des forces navales en Méditerranéenne. Le 1er novembre, les alliés repoussent la résolution de l’ONU. Malgré la mise en garde de l’ONU, des États-Unis et de l’URSS, la 2e phase suit à partir du 5 novembre, par une opération aéroportée, baptisée « Amilcar » pour les Français ou « Hamilcar », pour les Anglais. Cette opération aéroportée est composée de 4 bataillons britanniques, qui sautent sur le terrain de Gamil, à 10 Km à l’ouest de Port Saïd ; du 2e régiment de parachutistes coloniaux (2e RPC) commandé par le colonel Chateau-Jobert, dit Conan, largué sur l’usine des eaux à l’entré de Port-Saïd et au sud de Port Fouad. La 3e phase termine le dispositif par les principaux débarquements qui ont lieu les 6 et 7 novembre. Le Royaume-Uni est fort de la 3e brigade de commandos des « Royal Marines », d’un régiment de blindé, d’un escadron du génie, de 2 bataillons de la 16e brigade parachutiste. La France aligne le 1er REP, 3 commandos de marine, 2 escadrons de chars AMX, un escadron de chars Patton et une compagnie de génie. La progression des troupes est freinée par les « magouilles politiques » qui se passent à l’insu des Français, qui fournissent le plus gros de l’effort. Sous la pression du monde entier, le Royaume-Uni puis la France sont contraints d’accepter un cessez-le-feu. Les troupes de l’ONU débarquent le 27 novembre. Le 22 décembre la force d’intervention quitte l’Égypte. Elle déplore 11 tués et 43 blessés. La Légion au sein du dispositif : un escadron du 2e REC, commandé par le capitaine Abraham avec l’adjudant Degueldre comme adjudant d’unité, est intégré au 1er REP à Zeralda, avant de rejoindre la base de départ à Chypre. Avec les autres unités françaises, il a pour mission de s’emparer dans la zone de Port Fouad des points sensibles et de faire la liaison avec les éléments du 2e RPC parachutés au Sud. Le groupement est commandé par le lieutenant-colonel Brothier, chef de corps du 1er REP. Tous les objectifs sont atteints par les compagnies. Le 7 nov. à 8 h, toutes les unités se ressemblent prêtes à marcher vers El Qantara. Une demi-heure plus tard, le cessez le feu est ordonné et les troupes doivent rester sur leurs positions et n’ouvrir le feu que si elles sont attaquées. La section du lieutenant Ysquierdo du 1er REP, représente l’avant-garde française d’El Qantara et maintient jour et nuit un poste de surveillance, au PK 37,5, à 800 m des lignes égyptiennes. Fin décembre, les troupes rembarquent à destination de l’Algérie.
Finalement, 11 Français et 22 Britanniques sont tués8, 130 soldats sont blessés dont 33 Français. On estime que les pertes égyptiennes, essentiellement civiles, s’établissent entre 750 et 1000 morts dans la zone du canal. Les israéliens de leur côté ont eu 176 tués et un prisonnier.
En France, le gouvernement Mollet obtient un vote de confiance quasi unanime le 30 octobre, moins l'abstention des communistes et des poujadistes. Par contre, le synchronisme de cette crise avec l’écrasement de l'insurrection de Budapest va déboucher sur la création d'une nouvelle gauche, qui s'incarnera dans le Parti socialiste unifié, rejetant à la fois le communisme et le socialisme dans sa version SFIO.
En Grande-Bretagne, au contraire, l'opposition se déchaîne. Les travaillistes, et même une partie des conservateurs, dénoncent le caractère anachronique de cette politique coloniale, et le risque de rupture avec les pays du Commonwealth. Eden est hué à la Chambre des Communes, où les députés lui reprochent de les mettre devant le fait accompli, sans avoir consulté, comme le voulait la coutume, le chef de l'opposition. Les manifestations Law not war (le droit et non la guerre) se multiplient, la plus importante ayant lieu le 4 novembre, juste avant le débarquement. L'inquiétude grandit quand l'interruption du trafic du canal menace les approvisionnements pétroliers.
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Au moment où l'armée israélienne s'empare de la presqu'île du Sinaï et atteint le canal de Suez, une mise en garde très ferme de l'Union soviétique stoppe l'offensive ; Israël doit se replier sur ses frontières de 1949. L'URSS bluffe alors en menaçant la France, le Royaume-Uni et Israël d'une riposte nucléaire9. L'OTAN rappelle à l'URSS qu'elle ripostera en ce cas. Les États-Unis, passifs jusque-là, exigent le retrait des forces occidentales pour désamorcer la crise, font monter la pression contre le gouvernement britannique en lançant une attaque monétaire contre la livre sterling et envoient leurs forces navales et aériennes interférer dans le dispositif franco-britannique.
L'Assemblée générale des Nations unies, réunie en session extraordinaire d'urgence du 2 au 10 novembre 1956, adopte des résolutions prévoyant l'intervention de la FUNU (Force d’urgence des Nations unies) dont le but est de remplacer les forces franco-britanniques à partir du 15 novembre 1956 afin de restaurer la paix ; ce fut la première opération multilatérale des Nations unies, qualifiée de "première génération". Dès lors, les "Casques Bleus" étaient nés. Le ministre canadien des Affaires extérieures de l'époque, Lester B. Pearson, a d'ailleurs reçu le prix Nobel de la paix en 1957 pour le rôle qu'il a joué dans l'apaisement de la crise de Suez ainsi que pour son initiative de déployer une force onusienne neutre entre les parties belligérantes.
Après la guerre, la communauté juive d'Égypte (soit environ 75 000 personnes) présente depuis plus de vingt-cinq siècles doit quitter ce pays. En effet, le 23 novembre 1956, une proclamation du ministère des affaires religieuses lue dans toutes les mosquées affirme : « Tous les Juifs sont des sionistes et des ennemis de l'État » et promet leur expulsion prochaine. Des milliers de Juifs se voient forcés à quitter le pays avec une seule valise après avoir « fait don » de leurs biens au gouvernement égyptien. Ces Juifs se réfugient en Israël (35 000) ou en France (10 000), une grande partie d’entre eux étant francophones, au Brésil (15 000), aux États-Unis (9 000) ou en Argentine (9 000)
Suite au blocage du canal de Suez par les égyptiens et la coupure de l'oléoduc de l'Iraq Petroleum Company par les syriens, l'essentiel de l'approvisionnement en pétrole de l'Europe est coupé8.La France n'est plus ravitaillée en carburants et met en place le 29 novembre un système de rationnement. On ne pouvait obtenir du carburant qu'en présentant des bons d'essence. Ces restrictions se termineront en juillet 1957.
La conséquence la plus durable est l'alignement de la Grande-Bretagne sur la politique étrangère américaine. Suite aux pressions exercées, notamment la dévalorisation de la livre sterling, toute tentative isolée est désormais vouée à l'échec.
La France perd l'espoir, à vrai dire fragile, d'une fin rapide du conflit algérien. La preuve est faite que les pays d'Europe ne sont plus les puissances dominantes dans cette région. Les États-Unis et l'URSS ont tenu à montrer que l'ère coloniale était finie et qu'aucune politique au Proche-Orient ne pouvait se faire sans eux. C’est la fin de la politique de la canonnière.
L'URSS gagne en prestige au Moyen-Orient et resserre beaucoup son alliance avec l'Égypte. Pour les Soviétiques, la crise de Suez a aussi fait diversion aux évènements de Hongrie où les chars russes écrasent l'insurrection de Budapest le 4 novembre.
Le régime égyptien, malgré la défaite militaire, ressort triomphant de cette crise. La défaite politique de la France malgré la victoire militaire et le triomphe de l'Égypte renforcent le FLN dans sa guerre de libération. Le Soudan, condominium égypto-britannique, accède à l'indépendance. En 1958, l'Irak hachémite et vassal de l'Occident, par une révolution, passe aux pro-nassériens (amis de l'URSS). Le Liban, en 1958, est secoué par une « mini guerre » civile entre les chrétiens tournés vers l'Occident et les musulmans tournés vers le reste du monde arabe.
Israël se conforte comme puissance militaire, l'opération a détruit une partie du potentiel militaire égyptien et la France a renforcé sa coopération militaire avec l'État hébreu avec entre autres la livraison des premiers avions à réaction de l'aviation israélienne (Mystère II, Mystère IV, Vautour), de chars légers AMX-13 et une coopération nucléaire — don d'un détonateur — conformément au protocole de Sèvres.
Le retrait des Britanniques — suite aux pressions américaines — sans en avertir leurs alliés, ainsi que le véto américain [plus exactement : l'acquiescement américain aux résolutions du 2 au 10 novembre 1956 de L'Assemblée générale des Nations unies, et le non-emploi du droit de veto] sont à l'origine d'un changement stratégique majeur pour la France. Tirant les enseignements de cette crise, le gouvernement français entreprend la réalisation d'un armement nucléaire national. Ultérieurement revenu au pouvoir, De Gaulle achèvera la force de dissuasion nucléaire en prétendant l'orienter non seulement contre l'URSS [sans toutefois la nommer], mais contre toutes menaces potentielles (politique dite de "dissuasion tous azimuts"), sans adversaire désigné, ce qui n'en excluait aucun y compris les États-Unis.

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : mar. nov. 06, 2012 12:53 am
par saintluc
La crise du canal de Suez, également désignées des noms d' expédition de Suez, guerre de Suez, campagne de Suez ou opération Kadesh, est une guerre qui éclata en 1956 en territoire égyptien. Le conflit éclata entre l'Égypte et une alliance secrète, le protocole de Sèvres, formée par l'État d'Israël, la France et le Royaume-Uni, suite à la nationalisation du canal de Suez par l'Égypte.
Cette alliance entre deux États européens et Israël répondait à des intérêts communs : les nations européennes avaient des intérêts politiques, économiques et commerciaux dans le canal de Suez, et Israël avait besoin de l'ouverture du canal pour assurer son transport maritime (ce dernier justifiait toutefois son intervention militaire contre l'Égypte comme étant une réponse aux attaques fedayins qu'il subissait de plus en plus régulièrement sur son territoire). De plus cette crise est considérée comme particulièrement importante car elle survient pendant la période de guerre froide. Plus que les intérêts des pays européens, elle symbolise aussi une union encore contestée de l'Union soviétique et des États-Unis (deux blocs en opposition) et constitue donc un moment clef de cette période de conflits. L'union reste contestée car il semble qu'elle aurait aussi pu être interprétée comme une sorte « d'échange de bons procédés » entre les deux puissances. Ce sont ces deux États qui ont imposé l'arrêt du conflit en renvoyant chez elles les forces françaises et britanniques.
Le canal de Suez, qui forme un raccourci entre la mer Rouge et la mer Méditerranée, est ouvert en 1869. Il a été financé par la France et le gouvernement égyptien. Le Royaume-Uni racheta ensuite la part de l'Égypte dans le canal. À l'indépendance de l'Inde, le poids stratégique du canal change : il n'est plus le point de passage capital entre le Royaume-Uni et son Empire. En revanche, le canal devient un point de passage stratégique pour le pétrole.
Les origines de ce conflit remontent à 1952, lors du renversement de la monarchie de Farouk Ier par les officiers libres de l'armée égyptienne. Cette « révolution » à la fois sociale et nationale abolit la monarchie en Égypte, d'abord sous la conduite du général Neguib puis du lieutenant-colonel Nasser, et s'efforce de lutter contre l'impérialisme étranger. Le nouveau gouvernement abandonne les clauses de coopération avec les forces européennes et adopte une tendance nationaliste et autoritaire. Ce changement de position entraîne un conflit avec la France et le Royaume-Uni à propos du canal de Suez, jusqu'alors aux mains de capitaux franco-britanniques. D'ailleurs des troupes britanniques demeurent stationnées dans la zone du canal jusqu'en février 1956 alors que le protectorat britannique sur l'Égypte est fini depuis son indépendance acquise en 1936.
Durant l'année 1956, la tension s'accroît entre Israël et l'Égypte avec les raids menés par les combattants palestiniens (fedayin) sur le territoire israélien. L'Égypte, dirigée par Gamal Abdel Nasser, bloque le golfe d'Aqaba et ferme le canal de Suez aux navires israéliens. Lorsque Nasser décide de reconnaître la Chine communiste, les États-Unis se retirent du financement d'un grand barrage en Égypte. En réponse à ce retrait, l'Égypte, unilatéralement, décide de nationaliser le canal de Suez, voie commerciale vitale alors détenue à 44 % par l'économie franco-britannique. La compagnie riposte par le retrait de ses techniciens britanniques et français. Ils sont remplacés par d'autres, fournis par les pays non-alignés, l'Inde en particulier.
Le Premier ministre britannique, Anthony Eden, convaincu par ses services du MI6 que Nasser veut se rapprocher de Moscou, tente alors de convaincre l'opinion publique de la nécessité d'une guerre contre l'Égypte. Il fait pour cela appel au patriotisme hérité de la Seconde Guerre mondiale en comparant la nationalisation du canal par Nasser au nationalisme de Mussolini et d'Hitler vingt ans auparavant. Eden déclare qu'une démonstration de force est nécessaire afin de dissuader Nasser de faire de l'Égypte une nouvelle menace militaire et le fait passer pour le « Mussolini du Nil ».
Vue de France, la ligne anticolonialiste, anti-impérialiste, tiers-mondiste, socialiste, nationaliste et arabiste (panarabe) de Nasser apparaît comme une menace. Le FLN algérien, en lutte armée contre la France, a son siège au Caire et reçoit de l'Égypte une aide matérielle (notamment des armes) et morale (les leaders du FLN peuvent par exemple s'exprimer à la radio égyptienne) importante. Guy Mollet, chef du gouvernement français, est acquis à la cause de l'Algérie française et du soutien à Israël. Les agents du SDECE tentent de manipuler les Frères musulmans pour éliminer Nasser ou le faire empoisonner par un officier égyptien et informateur du SDECE. Des projets d'assassinat sont également élaborés du côté britannique mais tous échouent, notamment à cause de l'aide du KGB aux services de renseignement égyptiens lorsque Nasser se rapproche des russes.
Le 26 juillet 1956, Nasser opère la nationalisation du canal et la mise sous séquestre des biens de la compagnie universelle du canal de Suez, lors d'un discours radiodiffusé à Alexandrie :
« La pauvreté n'est pas une honte, mais c'est l'exploitation des peuples qui l'est. Nous reprendrons tous nos droits, car tous ces fonds sont les nôtres, et ce canal est la propriété de l'Égypte J'assigne aujourd'hui l'accord du gouvernement sur l'établissement de la Compagnie du Canal. »
De plus, depuis plusieurs années il est question pour l'Égypte de se doter d'un barrage à Assouan, afin de protéger les terres agricoles des crues du Nil et de produire de l'électricité. Or des fonds ont d'abord été demandés à la Banque internationale pour la reconstruction et le développement, puis à l'Union soviétique et aux États occidentaux, mais ces derniers ont suspendu leurs fonds pour plusieurs raisons, notamment la réception d'armes par l'Égypte en provenance du bloc de l'Est.
Les premières rétorsions de la Grande-Bretagne, réticente d'abord au conflit militaire pour ne pas compromettre leurs liens privilégiés avec le monde arabe, sont le gel de certains avoirs égyptiens à l'étranger puis le départ des pilotes européens expérimentés du canal.
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Au cours des mois suivant la nationalisation du canal, un accord secret est signé entre la France (Christian Pineau), le Royaume-Uni (Patrick Dean) et Israël (David Ben Gourion) à Sèvres. Leur objectif est alors de renverser Nasser et de récupérer le canal. Les Protocoles de Sèvres stipulent :
« L'État hébreu attaquera l'Égypte le 29 octobre 1956 dans la soirée et foncera vers le canal de Suez. Profitant de cette agression « surprise », Londres et Paris lanceront le lendemain un ultimatum aux deux belligérants pour qu'ils se retirent de la zone du canal. Si l'Égypte ne se plie pas aux injonctions, les troupes franco-britanniques entreront en action le 31 octobre. »
Cet accord, qui devait rester secret, établit le rôle de chaque partie. Les alliés s'accordent pour qu'Israël s'engage militairement contre l'Égypte, laissant le soin à la France et au Royaume-Uni d'intervenir ensuite en demandant aux deux belligérants de retirer leurs troupes des rives du canal puis en menant une intervention franco-britannique sur Port-Saïd, connue depuis sous le nom d' « Opération Mousquetaire ».
Parmi les plans élaborés par les Britanniques, l'un d'entre eux consistait à couper le flux des eaux du Nil vers l'Égypte, depuis le barrage des Chutes Owen en Ouganda, de manière à endommager le secteur agricole et couper les communications. Les militaires exposèrent ce plan au Premier ministre Anthony Eden six semaines avant l'invasion. Il fut abandonné par crainte qu'il ne provoque de violentes émeutes parmi la population égyptienne, parce qu'il aurait pris des mois à mettre en place et qu'il aurait aussi mis à mal d'autres pays comme le Kenya et l'Ouganda.
Il fut décidé dans un premier temps par le général Hugh Stockwell de débarquer à Alexandrie et prendre le Caire le plus rapidement possible afin de renverser Nasser ; mettant ainsi l'opinion internationale devant le fait accompli. Mais ce fut finalement le projet de débarquement à Port-Saïd - Port-Fouad qui fut arrêté, notamment pour des raisons politiques : le but était avant tout de reprendre le contrôle du canal.
Au niveau des forces alliées, 155 bâtiments de guerre dont 5 porte-avions sont engagés : 103 de la Royal Navy, 52 de la Marine nationale française, auxquels s’ajoutent une centaine de bâtiments réquisitionnés, dont 53 français.
Le 29 octobre, Israël envahit la bande de Gaza et le Sinaï et atteint rapidement la zone du canal. Comme convenu lors de l'accord de Sèvres, le Royaume-Uni et la France lancent un ultimatum aux belligérants leur enjoignant de se retirer chacun à plus de 15 km du canal. Nasser, dont la décision de nationalisation du canal avait été accueillie avec enthousiasme par la population égyptienne, rejette l'ultimatum et donne ainsi un prétexte aux forces européennes de s'allier à Israël pour reprendre le contrôle du canal et renverser le régime en place. Le 31 octobre, la France et le Royaume-Uni entament une vague de bombardements sur l'Égypte afin de forcer la réouverture du canal. Bombardant les aérodromes militaires, ils détruisent notamment au sol plus 260 avions égyptiens. La Jordanie, qui a un accord avec la Grande Bretagne, interdit d'ailleurs le 1er novembre l'utilisation de son sol pour les avions de la Royal Air Force. Il y a lieu de préciser que les avions de la base 102 de Dijon depuis la base aérienne de Ramat-David près de Haifa ont participé sous déguisement de l'étoile de David surchargeant la cocarde française à des raids sur l'Égypte. Les Mystère IV étaient assistés par une trentaine de soldats français (arrivés par avions Nord Atlas après escale à Brindisi en Italie et à Chypre), dont la majorité de maintenus sous les drapeaux; ils étaient aussi à Ramat-David et logés sous des tentes près des pistes sous les ordres du capitaine Julien.Après la guerre 18 militaires resterons jusqu'en décembre; ils reviendront par le cargot L'Aquitaine ( Roger ANA ). Le soir du 5 novembre, une partie du 2e RPC français appuyé par des commandos de la 11e DBP de Choc saute près de la ligne de chemin de fer bordant le canal au sud de Port-Saïd, est envoyé sur l'aéroport Al-Gamil, prend le contrôle de la zone et établit un point sécurisé afin d'assurer l'arrivée des renforts aériens. Au matin du 6 novembre, les 40e et 42e bataillons de commandos des Royal Marines britanniques investissent les plages en utilisant les barges de débarquement de la Seconde Guerre mondiale. Leur assaut est soutenu par les salves des navires de la Royal Navy et de la Marine nationale française postés au large et causant d'énormes dommages aux batteries de défenses égyptiennes. La ville de Port-Saïd est touchée par de nombreux incendies et connaît à cette occasion d'importants dégâts mais surtout matériels. Le bombardement d'une raffinerie à Port-Fouad causera un incendie important, et un nuage noir qui recouvrira en partie la ville pendant plusieurs jours.
Image
Le 45e commando progresse dans les terres et marque une innovation dans le domaine militaire en faisant usage d'hélicoptères lors des assauts. Cependant, une partie d'entre eux est abattue par les batteries égyptiennes. D'autre part, le commando ainsi que les quartiers généraux subissent des pertes dues à un tir ami de la Royal Air Force. Les combats urbains menés lors de cette opération voient les forces alliées freinées par des tireurs embusqués égyptiens.
Les habitants égyptiens, équipés d'armes automatiques et convaincus de l'arrivée de renforts russes, opposent une résistance aux forces européennes. Cependant, devant la rapidité de l'invasion et la suprématie aérienne des commandos, l'armée égyptienne se voit forcée de capituler. Les commandos prennent alors le contrôle du canal et se dirigent au sud vers Le Caire.
Contre l’avis de l’opinion internationale, la France et la Grande-Bretagne préparent une opération d’envergure baptisée « Musketeer » (Mousquetaire), pour les Anglais et « opération 700 » pour les Français. La mission est de reprendre le contrôle du canal. Le plan (nom de code « Terrapin ») prévoit également une offensive israélienne contre l’Égypte qui débutera le 29 octobre. Les États-Unis, en période électorale ne tiennent pas à voir éclater un nouveau conflit. Ils hésitent à respecter un de leur traité du Pacte Atlantique. Le commandement de l’opération est britannique, les Français ne conservant que le commandement de leurs unités, sans pouvoir de décision. Le général Keightley, secondé par l’amiral Barjot, en est le commandant en chef. Le 26 août, une force navale d’intervention est mise en œuvre. La force terrestre est forte de 60 000 hommes, mais seulement 15 000 seront employés. Les Français, commandés par le général Beaufre, forment la force « A ». La 1e phase commence le 31 octobre ; par des bombardements d’aviation à partir de Malte et de Chypre puis des forces navales en Méditerranéenne. Le 1er novembre, les alliés repoussent la résolution de l’ONU. Malgré la mise en garde de l’ONU, des États-Unis et de l’URSS, la 2e phase suit à partir du 5 novembre, par une opération aéroportée, baptisée « Amilcar » pour les Français ou « Hamilcar », pour les Anglais. Cette opération aéroportée est composée de 4 bataillons britanniques, qui sautent sur le terrain de Gamil, à 10 Km à l’ouest de Port Saïd ; du 2e régiment de parachutistes coloniaux (2e RPC) commandé par le colonel Chateau-Jobert, dit Conan, largué sur l’usine des eaux à l’entré de Port-Saïd et au sud de Port Fouad. La 3e phase termine le dispositif par les principaux débarquements qui ont lieu les 6 et 7 novembre. Le Royaume-Uni est fort de la 3e brigade de commandos des « Royal Marines », d’un régiment de blindé, d’un escadron du génie, de 2 bataillons de la 16e brigade parachutiste. La France aligne le 1er REP, 3 commandos de marine, 2 escadrons de chars AMX, un escadron de chars Patton et une compagnie de génie. La progression des troupes est freinée par les « magouilles politiques » qui se passent à l’insu des Français, qui fournissent le plus gros de l’effort. Sous la pression du monde entier, le Royaume-Uni puis la France sont contraints d’accepter un cessez-le-feu. Les troupes de l’ONU débarquent le 27 novembre. Le 22 décembre la force d’intervention quitte l’Égypte. Elle déplore 11 tués et 43 blessés. La Légion au sein du dispositif : un escadron du 2e REC, commandé par le capitaine Abraham avec l’adjudant Degueldre comme adjudant d’unité, est intégré au 1er REP à Zeralda, avant de rejoindre la base de départ à Chypre. Avec les autres unités françaises, il a pour mission de s’emparer dans la zone de Port Fouad des points sensibles et de faire la liaison avec les éléments du 2e RPC parachutés au Sud. Le groupement est commandé par le lieutenant-colonel Brothier, chef de corps du 1er REP. Tous les objectifs sont atteints par les compagnies. Le 7 nov. à 8 h, toutes les unités se ressemblent prêtes à marcher vers El Qantara. Une demi-heure plus tard, le cessez le feu est ordonné et les troupes doivent rester sur leurs positions et n’ouvrir le feu que si elles sont attaquées. La section du lieutenant Ysquierdo du 1er REP, représente l’avant-garde française d’El Qantara et maintient jour et nuit un poste de surveillance, au PK 37,5, à 800 m des lignes égyptiennes. Fin décembre, les troupes rembarquent à destination de l’Algérie.
Finalement, 11 Français et 22 Britanniques sont tués8, 130 soldats sont blessés dont 33 Français. On estime que les pertes égyptiennes, essentiellement civiles, s’établissent entre 750 et 1000 morts dans la zone du canal. Les israéliens de leur côté ont eu 176 tués et un prisonnier.
En France, le gouvernement Mollet obtient un vote de confiance quasi unanime le 30 octobre, moins l'abstention des communistes et des poujadistes. Par contre, le synchronisme de cette crise avec l’écrasement de l'insurrection de Budapest va déboucher sur la création d'une nouvelle gauche, qui s'incarnera dans le Parti socialiste unifié, rejetant à la fois le communisme et le socialisme dans sa version SFIO.
En Grande-Bretagne, au contraire, l'opposition se déchaîne. Les travaillistes, et même une partie des conservateurs, dénoncent le caractère anachronique de cette politique coloniale, et le risque de rupture avec les pays du Commonwealth. Eden est hué à la Chambre des Communes, où les députés lui reprochent de les mettre devant le fait accompli, sans avoir consulté, comme le voulait la coutume, le chef de l'opposition. Les manifestations Law not war (le droit et non la guerre) se multiplient, la plus importante ayant lieu le 4 novembre, juste avant le débarquement. L'inquiétude grandit quand l'interruption du trafic du canal menace les approvisionnements pétroliers.
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Au moment où l'armée israélienne s'empare de la presqu'île du Sinaï et atteint le canal de Suez, une mise en garde très ferme de l'Union soviétique stoppe l'offensive ; Israël doit se replier sur ses frontières de 1949. L'URSS bluffe alors en menaçant la France, le Royaume-Uni et Israël d'une riposte nucléaire9. L'OTAN rappelle à l'URSS qu'elle ripostera en ce cas. Les États-Unis, passifs jusque-là, exigent le retrait des forces occidentales pour désamorcer la crise, font monter la pression contre le gouvernement britannique en lançant une attaque monétaire contre la livre sterling et envoient leurs forces navales et aériennes interférer dans le dispositif franco-britannique.
L'Assemblée générale des Nations unies, réunie en session extraordinaire d'urgence du 2 au 10 novembre 1956, adopte des résolutions prévoyant l'intervention de la FUNU (Force d’urgence des Nations unies) dont le but est de remplacer les forces franco-britanniques à partir du 15 novembre 1956 afin de restaurer la paix ; ce fut la première opération multilatérale des Nations unies, qualifiée de "première génération". Dès lors, les "Casques Bleus" étaient nés. Le ministre canadien des Affaires extérieures de l'époque, Lester B. Pearson, a d'ailleurs reçu le prix Nobel de la paix en 1957 pour le rôle qu'il a joué dans l'apaisement de la crise de Suez ainsi que pour son initiative de déployer une force onusienne neutre entre les parties belligérantes.
Après la guerre, la communauté juive d'Égypte (soit environ 75 000 personnes) présente depuis plus de vingt-cinq siècles doit quitter ce pays. En effet, le 23 novembre 1956, une proclamation du ministère des affaires religieuses lue dans toutes les mosquées affirme : « Tous les Juifs sont des sionistes et des ennemis de l'État » et promet leur expulsion prochaine. Des milliers de Juifs se voient forcés à quitter le pays avec une seule valise après avoir « fait don » de leurs biens au gouvernement égyptien. Ces Juifs se réfugient en Israël (35 000) ou en France (10 000), une grande partie d’entre eux étant francophones, au Brésil (15 000), aux États-Unis (9 000) ou en Argentine (9 000)
Suite au blocage du canal de Suez par les égyptiens et la coupure de l'oléoduc de l'Iraq Petroleum Company par les syriens, l'essentiel de l'approvisionnement en pétrole de l'Europe est coupé8.La France n'est plus ravitaillée en carburants et met en place le 29 novembre un système de rationnement. On ne pouvait obtenir du carburant qu'en présentant des bons d'essence. Ces restrictions se termineront en juillet 1957.
La conséquence la plus durable est l'alignement de la Grande-Bretagne sur la politique étrangère américaine. Suite aux pressions exercées, notamment la dévalorisation de la livre sterling, toute tentative isolée est désormais vouée à l'échec.
La France perd l'espoir, à vrai dire fragile, d'une fin rapide du conflit algérien. La preuve est faite que les pays d'Europe ne sont plus les puissances dominantes dans cette région. Les États-Unis et l'URSS ont tenu à montrer que l'ère coloniale était finie et qu'aucune politique au Proche-Orient ne pouvait se faire sans eux. C’est la fin de la politique de la canonnière.
L'URSS gagne en prestige au Moyen-Orient et resserre beaucoup son alliance avec l'Égypte. Pour les Soviétiques, la crise de Suez a aussi fait diversion aux évènements de Hongrie où les chars russes écrasent l'insurrection de Budapest le 4 novembre.
Le régime égyptien, malgré la défaite militaire, ressort triomphant de cette crise. La défaite politique de la France malgré la victoire militaire et le triomphe de l'Égypte renforcent le FLN dans sa guerre de libération. Le Soudan, condominium égypto-britannique, accède à l'indépendance. En 1958, l'Irak hachémite et vassal de l'Occident, par une révolution, passe aux pro-nassériens (amis de l'URSS). Le Liban, en 1958, est secoué par une « mini guerre » civile entre les chrétiens tournés vers l'Occident et les musulmans tournés vers le reste du monde arabe.
Israël se conforte comme puissance militaire, l'opération a détruit une partie du potentiel militaire égyptien et la France a renforcé sa coopération militaire avec l'État hébreu avec entre autres la livraison des premiers avions à réaction de l'aviation israélienne (Mystère II, Mystère IV, Vautour), de chars légers AMX-13 et une coopération nucléaire — don d'un détonateur — conformément au protocole de Sèvres.
Le retrait des Britanniques — suite aux pressions américaines — sans en avertir leurs alliés, ainsi que le véto américain [plus exactement : l'acquiescement américain aux résolutions du 2 au 10 novembre 1956 de L'Assemblée générale des Nations unies, et le non-emploi du droit de veto] sont à l'origine d'un changement stratégique majeur pour la France. Tirant les enseignements de cette crise, le gouvernement français entreprend la réalisation d'un armement nucléaire national. Ultérieurement revenu au pouvoir, De Gaulle achèvera la force de dissuasion nucléaire en prétendant l'orienter non seulement contre l'URSS [sans toutefois la nommer], mais contre toutes menaces potentielles (politique dite de "dissuasion tous azimuts"), sans adversaire désigné, ce qui n'en excluait aucun y compris les États-Unis.

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : mer. nov. 07, 2012 12:53 am
par saintluc
1373
7 novembre
Décès de Jean de Dormans
Jean de Dormans décède à Paris. Il fut successivement fait évêque de Lisieux le 26 juin 1359, évêque de Beauvais l'année suivante, et enfin, cardinal lors du consistoire du 22 septembre 1368. En 1370, il fonda le collège de Beauvais à Paris. Chancelier de Normandie à deux reprises puis garde des Sceaux sous le règne de Jean II et de Charles V, il représenta notamment la France lors de la signature du Traité de Brétigny.
Voir aussi : Décès - Histoire de la Chrétienté

1455
7 novembre
Procès de réhabilitation de Jeanne d'Arc
Le 7 novembre 1455 démarre le deuxième procès de Jeanne d'Arc. Après celui de la condamnation en 1431, c'est au tour du procès de la réhabilitation d'avoir lieu. Sous l'ordre du pape Calixte III tout juste élu, et après que Charles VII a repris la ville de Rouen en 1449, le second procès de Jeanne d'Arc permet de casser le premier jugement et de réhabiliter « la Pucelle ».
Voir aussi : Procès - Jeanne d'Arc - Histoire de Rouen - Réhabilitation - Histoire de la Politique

1541
7 novembre
Violente introduction de la Réforme en Islande
L’évêque islandais de Holar, Jón Arason, est mis à mort par les Danois, qui, depuis des années, cherchent à imposer définitivement le protestantisme. Chrétienne depuis l’an 1000, la population s’opposait vivement au luthéranisme, ce qui consuisit le pouvoir à agir avec davantage de violence. Au lendemain de la mort de l’évêque, le Protestantisme est instauré comme religion officielle.
Voir aussi : Histoire du Protestantisme - Réforme - Histoire de la Chrétienté

1659
7 novembre
Signature du traité des Pyrénées
Le premier ministre Mazarin et Luis de Haro signent le traité franco-espagnol sur l'île des faisans, au milieu de la rivière Bidassoa au pays basque. Il met fin à 24 ans d'hostilités entre les deux puissances européennes et scelle cette nouvelle paix par le mariage de Louis XIV avec l'infante Marie-Thérèse d'Autriche, fille aînée du roi d'Espagne Philippe IV. La France reçoit de l'Espagne le Roussillon, la Cerdagne, l'Artois et plusieurs places fortes en Flandres et en Lorraine. La France confirme son hégémonie, alors que la puissance des Habsbourgs s'essouffle.
Voir aussi : Mazarin - Luis de Haro - Histoire du Traité des Pyrénées - Histoire des Rois de France

1801
7 novembre
Volta présente sa pile électrique à Bonaparte
Le physicien italien Alessandro Volta présente à l'Institut de France le premier appareil produisant un courant électrique continu: la pile volta. Le premier consul Bonaparte est subjugué. Il lui fait décerner une médaille d'or et le nomme Comte.
Voir aussi : Electricité - Pile - Histoire de la Physique

1838
7 novembre
Bataille de Lacolle
La bataille de Lacolle se déroule le 7 novembre 1838 au Québec. Elle oppose les forces des loyaux du Royaume-Uni, dirigées par le major John Scriver, aux rebelles du Bas-Canada, menés par le colonel Ferdinand-Alphonse Oklowski.
La particularité de ce combat est qu'il dura environ 30 minutes. En effet, le 6 novembre, les rebelles sont en route pour Lacolle, ils rencontrent alors les loyaux et gagnent un premier combat. Le lendemain, un nouvel affrontement a lieu et cette fois-ci ce sont les loyaux qui le gagne.
A l'issu de ces deux combats, les loyaux sont déclarés vainqueurs.
Voir aussi : Histoire des Guerres

1867
7 novembre
Naissance de Marie Curie
Naissance à Varsovie (Pologne) de la physicienne et chimiste Marie Curie, naturalisée française (nom de jeune fille : Marya Sklodowska). Seule femme à cumuler deux prix Nobel : le premier, de physique, en 1903, avec son époux Pierre Curie (partagé avec Henri Becquerel), récompensant leurs travaux sur les radiations ; le second (non partagé), de chimie, en 1911, pour ses recherches sur le polonium et le radium. Suite à son exposition prolongée à la radioactivité, elle contracta une forme aigüe de leucémie, qui finit par l'emporter, le 4 juillet 1934, au sanatorium de Sancellemoz (Haute-Savoie).
Voir aussi : Marie Curie - Pierre Curie - Radium - Prix nobel de chimie - Prix Nobel de physique - Histoire des Sciences et techniques

1876
7 novembre
USA : élection contestée de R. B. Hayes
Rutherford Birchard Hayes (1822-1893) est élu 19e président des Etats-Unis (1877-1881) dans la controverse. Gouverneur de l'Ohio et membre du Parti républicain, il ne dut sa victoire qu'à une voix pile, après validation du Collège des Grands électeurs, suite à des semaines d'une intense polémique. Une réputation de fraude entacha ainsi son accession, le candidat démocrate Samuel Jones Tilden ayant acquis le vote populaire. Son camp admit sa défaite par le compromis de 1877 en échange du retrait militaire des Etats du Sud.
Voir aussi : Etats-Unis - Parti démocrate - Parti républicain - Fraude électorale - Histoire des Institutions

1879
7 novembre
Naissance de Léon Trotski
Léon Trotski naît le 7 novembre 1879 en Ukraine. Révolutionnaire soviétique, il fut l'un des principaux partisans de Lénine lors de la révolution d'Octobre, et fut à l'origine de la création de l'Armée Rouge. Il s'opposa rapidement à Staline, qui le fit chasser du gouvernement, puis du Parti communiste, avant de le bannir d'URSS en 1929. Exilé au Mexique, où il rencontre Frida Kahlo, il est assassiné par le NKVD, le 21 août 1940.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Staline - Mexique - Histoire du Parti Communiste - Lénine - Histoire de la Politique

1911
7 novembre
L'affaire du Djellaz
L'affaire du Djellaz est un conflit judiciaire tunisien sur fond d'anticolonialisme. Dès 1881, la Tunisie est sous protectorat français. La ville de Tunis décide d'enregistrer le cimetière de Djellaz, le plus important de la commune, à son nom. Cette décision provoque la colère des habitants. Il suffit alors d'une simple rumeur de profanation au cimetière pour qu'une émeute sanglante éclate le 7 novembre 1911. Le décès d'un enfant par un Italien met le feu aux poudres et le conflit bascule sur la communauté italienne de la ville. La police, débordée, fait appel à l'armée. Suite à cette affaire, l'état d'urgence est déclaré en Tunisie ; il durera jusqu'en 1921.
Voir aussi : Tunisie - Histoire de la Politique

1913
7 novembre
Naissance de Camus
Le 7 novembre 1913, Albert Camus naît à Mondovi en Algérie. C'est un grand écrivain et philosophe français. Son œuvre est complète et composée de poèmes, pièces de théâtre, romans, nouvelles et essais. Il est récompensé par le Prix Nobel de littérature en 1957. Albert Camus utilise son œuvre pour promouvoir ses idées et opinions sur le communisme, la guerre, la bombe atomique, le colonialisme, l'Allemagne fasciste et le stalinisme. Il décède dans un accident de la route le 4 janvier 1960.
Voir aussi : écrivain - Poète - Français - Camus - Histoire de l'Art

1913
7 novembre
Tempête sur les Grands Lacs
Du 7 au 10 novembre 1913, une tempête sévit sur la région des Grands Lacs aux Etats-Unis et au Canada. En anglais elle est appelée Big Blow (le grand souffle). Lors de la tempête, les vents atteignent 145 km/h, les vagues mesurent 11 mètres et le blizzard est très violent. Le cyclone tropical ravage la région et cause de lourds dégâts matériaux et humains. Plus de 250 personnes sont tuées, des navires sont brisés. Les mines de charbon, de fer et les céréales sont perdues et les prix de ces matières augmentent.
Voir aussi : Tempête - Catastrophe - Grands Lacs - Histoire des Catastrophes naturelles

1916
7 novembre
Woodrow Wilson est réélu président des Etats-Unis
Woodrow Wilson est élu président des Etats-Unis pour un second mandat. Le candidat démocrate a obtenu 49,2 % des suffrages tandis que son adversaire républicain, Charles E. Hughes, n'en a obtenu que 46,1 %. L'année suivante, les Etats-Unis viendront apporter leur soutien à la France et à l'Angleterre dans le cadre de la Première Guerre mondiale. Quand bien même, le prix Nobel de la paix sera décerné à Woodrow Wilson en 1919.
Voir aussi : Etats-Unis - élection - Woodrow Wilson - Histoire de la Politique

1931
7 novembre
Proclamation de la République soviétique chinoise
La République soviétique chinoise a été proclamée le 7 novembre 1931 par Mao Zedong. Ce jour-là, alors que les troupes chinoises combattaient l'invasion japonaise, les guérilleros communistes en ont profité pour se réunir et proclamer la République soviétique chinoise. La base centrale de l'État se trouvait à Jiangxi, centre d'opération de Mao Zedong. Cette République fut dissoute en 1937 et remplacée par la république de Chine, entièrement unifiée avec le Kuomintang, parti politique nationaliste.
Voir aussi : Mao Zedong - Histoire de la Politique

1933
7 novembre
Premier gagnant du gros lot
Le tirage de la loterie nationale a lieu pour la première fois en France au palais du Trocadéro à Paris. L'heureux gagnant, Monsieur Bonhoure, est coiffeur à Tarascon dans les Bouches du Rhône. Il empoche le somme de 5 millions de francs. Les bénéfices de Loterie Nationale, seront reversés à la caisse de retraite des Anciens Combattant et aux agriculteurs sinistrés. En 1976, la Loterie Nationale sera détrônée par le Loto National.
Voir aussi : Loterie - Histoire du Loto - Histoire des Loisirs

1944
7 novembre
Quatrième élection de Franklin D. Roosevelt à la présidence américaine
Le 7 novembre 1944, Franklin Delano Roosevelt est élu pour la quatrième fois consécutive à la présidence des États-Unis. Il triomphe du candidat républicain, le conservateur Thomas Dewey. Il est le dernier président américain à avoir effectué plus de deux mandats consécutifs, et est décédé quelques mois après son élection. Harry Truman l'a remplacé et a eu la lourde tâche d'effectuer ce pour quoi Roosevelt avait été réélu : mettre fin à la guerre.

Voir aussi : Etats-Unis - Seconde guerre mondiale - Record - Harry Truman - Franklin D. Roosevelt - Histoire de la Politique

1950
7 novembre
Premier combat de l'histoire entre deux avions à réaction
Pour la première fois, deux appareils de guerre "nouvelle génération" s'affrontent en plein ciel. Un F-80 américain abat un MiG-15 chinois au dessus de Sinuiju en Corée.
Voir aussi : Dossier histoire de la guerre froide : l'apogée (1949-1953) - Combat - Histoire de la Guerre de Corée - Avion à réaction - Histoire des Guerres

1950
7 novembre
Appel du Tibet à l'ONU
Le 7 octobre 1950, le Tibet est envahi et écrasé par l'armée chinoise. Fin octobre, le dalaï-lama demande une aide diplomatique à l'Inde, puis il lance un appel de désespoir à l'ONU le 7 novembre 1950. L'Inde préfère rester neutre dans ce conflit. L'Angleterre et les États-Unis expriment leur sympathie, mais n'interviennent pas. Seul le Salvador les soutient. Les Nations unies reportent le débat qui ne leur paraît pas prioritaire, en raison de la guerre de Corée qui se déroule au même moment. N'ayant pas d'alternative, en 1951, le Tibet signe « l'Accord en 17 points ».
Voir aussi : Dossier histoire de l' ONU - Tibet - Dalaï-Lama - Histoire de la Politique

1951
7 novembre
Mariage d'Ava Gardner avec Franck Sinatra
Les deux stars hollywoodiennes du cinéma et de la chanson se marient. Leur union très houleuse sera largement médiatisée par la presse à scandale. Ils se sépareront trois plus tard et leur divorce sera officiellement prononcé en 1957.
Voir aussi : Dossier histoire Mariage - Histoire du Cinéma

1957
7 novembre
La Trabant sort des usines de la RDA
La première Trabant sort des usines de la RDA et doit répondre à des critères similaires à ceux de la Coccinelle ou de la 2CV en Europe de l’ouest. Première automobile dotée d’une carrosserie en plastique, elle sera paradoxalement réputée autant pour sa longévité que pour ses pannes à répétition. Le premier modèle a pour combustible du mélange dans un moteur de 500 cm3 d’à peine 20 chevaux réels. Pourtant, seule la chute du mur aura raison d’elle puisqu’elle sera produite jusqu’en 1991.
Voir aussi : 2CV - Histoire de la RDA - Histoire de la Coccinelle - Histoire de l'Automobile

1964
7 novembre
Naissance de la CFDT
La CFTC (Confédération française des travailleurs chrétiens) change de nom lors de son congrès extraordinaire tenu à Paris. Le syndicat de 800 000 membres devient la CFDT (Confédération française des travailleurs démocratique). Eugène Deschamps le secrétaire général, donne ainsi un nouvelle élan idéologique à la gauche dans le monde du travail.
Voir aussi : Syndicat - Histoire de la CFDT - Histoire du Travail

1987
7 novembre
Destitution de Bourguiba
Le président à vie de la république tunisienne et déposé par le Premier ministre, le général Zine Ben Ali. Le Coup d'Etat non-violent fait suite à un rapport de médecins stipulant "l'incapacité physique et mentale du Combattant suprême. " A 84 ans Habib Bourguiba est contraint de quitter le pouvoir, Ben Ali devient quant à lui le nouvel homme fort de la Tunisie.
Voir aussi : Bourguiba - Destitution - Histoire de la Politique

1990
7 novembre
Une femme devient présidente de l'Irlande
L'avocate issue de la gauche libérale irlandaise Mary Robinson est élue présidente de la république avec 52,8 % des voix. Son adversaire, le conservateur Brian Lenihan remporte 47,2% des voix. Mary Robinson est la première femme à remplir cette fonction dans le pays. Une autre femme lui succèdera en 1997, Mary Patricia Mc Aleese.
Voir aussi : Président - Election - Histoire des Femmes

2006
7 novembre
Mort du journaliste Servan-Schreiber
Le journaliste Jean-Jacques Servan-Schreiber meurt à Fécamp, en Haute-Normandie. Dans les années 1950, il avait fondé le magazine hebdomadaire "l’Express", en compagnie de Françoise Giroud puis s’était intéressé à la politique. Président du Parti radical dans les années 1970, brièvement ministre des Réformes en 1974, il avait aussi été directeur du Centre mondial de l’informatique. Enfin, il avait également écrit quelques essais, dont le "Défi américain" (1967).
Voir aussi : Servan-Schreiber - Françoise Giroud - Histoire de la Presse
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : mer. nov. 07, 2012 12:53 am
par saintluc
1373
7 novembre
Décès de Jean de Dormans
Jean de Dormans décède à Paris. Il fut successivement fait évêque de Lisieux le 26 juin 1359, évêque de Beauvais l'année suivante, et enfin, cardinal lors du consistoire du 22 septembre 1368. En 1370, il fonda le collège de Beauvais à Paris. Chancelier de Normandie à deux reprises puis garde des Sceaux sous le règne de Jean II et de Charles V, il représenta notamment la France lors de la signature du Traité de Brétigny.
Voir aussi : Décès - Histoire de la Chrétienté

1455
7 novembre
Procès de réhabilitation de Jeanne d'Arc
Le 7 novembre 1455 démarre le deuxième procès de Jeanne d'Arc. Après celui de la condamnation en 1431, c'est au tour du procès de la réhabilitation d'avoir lieu. Sous l'ordre du pape Calixte III tout juste élu, et après que Charles VII a repris la ville de Rouen en 1449, le second procès de Jeanne d'Arc permet de casser le premier jugement et de réhabiliter « la Pucelle ».
Voir aussi : Procès - Jeanne d'Arc - Histoire de Rouen - Réhabilitation - Histoire de la Politique

1541
7 novembre
Violente introduction de la Réforme en Islande
L’évêque islandais de Holar, Jón Arason, est mis à mort par les Danois, qui, depuis des années, cherchent à imposer définitivement le protestantisme. Chrétienne depuis l’an 1000, la population s’opposait vivement au luthéranisme, ce qui consuisit le pouvoir à agir avec davantage de violence. Au lendemain de la mort de l’évêque, le Protestantisme est instauré comme religion officielle.
Voir aussi : Histoire du Protestantisme - Réforme - Histoire de la Chrétienté

1659
7 novembre
Signature du traité des Pyrénées
Le premier ministre Mazarin et Luis de Haro signent le traité franco-espagnol sur l'île des faisans, au milieu de la rivière Bidassoa au pays basque. Il met fin à 24 ans d'hostilités entre les deux puissances européennes et scelle cette nouvelle paix par le mariage de Louis XIV avec l'infante Marie-Thérèse d'Autriche, fille aînée du roi d'Espagne Philippe IV. La France reçoit de l'Espagne le Roussillon, la Cerdagne, l'Artois et plusieurs places fortes en Flandres et en Lorraine. La France confirme son hégémonie, alors que la puissance des Habsbourgs s'essouffle.
Voir aussi : Mazarin - Luis de Haro - Histoire du Traité des Pyrénées - Histoire des Rois de France

1801
7 novembre
Volta présente sa pile électrique à Bonaparte
Le physicien italien Alessandro Volta présente à l'Institut de France le premier appareil produisant un courant électrique continu: la pile volta. Le premier consul Bonaparte est subjugué. Il lui fait décerner une médaille d'or et le nomme Comte.
Voir aussi : Electricité - Pile - Histoire de la Physique

1838
7 novembre
Bataille de Lacolle
La bataille de Lacolle se déroule le 7 novembre 1838 au Québec. Elle oppose les forces des loyaux du Royaume-Uni, dirigées par le major John Scriver, aux rebelles du Bas-Canada, menés par le colonel Ferdinand-Alphonse Oklowski.
La particularité de ce combat est qu'il dura environ 30 minutes. En effet, le 6 novembre, les rebelles sont en route pour Lacolle, ils rencontrent alors les loyaux et gagnent un premier combat. Le lendemain, un nouvel affrontement a lieu et cette fois-ci ce sont les loyaux qui le gagne.
A l'issu de ces deux combats, les loyaux sont déclarés vainqueurs.
Voir aussi : Histoire des Guerres

1867
7 novembre
Naissance de Marie Curie
Naissance à Varsovie (Pologne) de la physicienne et chimiste Marie Curie, naturalisée française (nom de jeune fille : Marya Sklodowska). Seule femme à cumuler deux prix Nobel : le premier, de physique, en 1903, avec son époux Pierre Curie (partagé avec Henri Becquerel), récompensant leurs travaux sur les radiations ; le second (non partagé), de chimie, en 1911, pour ses recherches sur le polonium et le radium. Suite à son exposition prolongée à la radioactivité, elle contracta une forme aigüe de leucémie, qui finit par l'emporter, le 4 juillet 1934, au sanatorium de Sancellemoz (Haute-Savoie).
Voir aussi : Marie Curie - Pierre Curie - Radium - Prix nobel de chimie - Prix Nobel de physique - Histoire des Sciences et techniques

1876
7 novembre
USA : élection contestée de R. B. Hayes
Rutherford Birchard Hayes (1822-1893) est élu 19e président des Etats-Unis (1877-1881) dans la controverse. Gouverneur de l'Ohio et membre du Parti républicain, il ne dut sa victoire qu'à une voix pile, après validation du Collège des Grands électeurs, suite à des semaines d'une intense polémique. Une réputation de fraude entacha ainsi son accession, le candidat démocrate Samuel Jones Tilden ayant acquis le vote populaire. Son camp admit sa défaite par le compromis de 1877 en échange du retrait militaire des Etats du Sud.
Voir aussi : Etats-Unis - Parti démocrate - Parti républicain - Fraude électorale - Histoire des Institutions

1879
7 novembre
Naissance de Léon Trotski
Léon Trotski naît le 7 novembre 1879 en Ukraine. Révolutionnaire soviétique, il fut l'un des principaux partisans de Lénine lors de la révolution d'Octobre, et fut à l'origine de la création de l'Armée Rouge. Il s'opposa rapidement à Staline, qui le fit chasser du gouvernement, puis du Parti communiste, avant de le bannir d'URSS en 1929. Exilé au Mexique, où il rencontre Frida Kahlo, il est assassiné par le NKVD, le 21 août 1940.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Staline - Mexique - Histoire du Parti Communiste - Lénine - Histoire de la Politique

1911
7 novembre
L'affaire du Djellaz
L'affaire du Djellaz est un conflit judiciaire tunisien sur fond d'anticolonialisme. Dès 1881, la Tunisie est sous protectorat français. La ville de Tunis décide d'enregistrer le cimetière de Djellaz, le plus important de la commune, à son nom. Cette décision provoque la colère des habitants. Il suffit alors d'une simple rumeur de profanation au cimetière pour qu'une émeute sanglante éclate le 7 novembre 1911. Le décès d'un enfant par un Italien met le feu aux poudres et le conflit bascule sur la communauté italienne de la ville. La police, débordée, fait appel à l'armée. Suite à cette affaire, l'état d'urgence est déclaré en Tunisie ; il durera jusqu'en 1921.
Voir aussi : Tunisie - Histoire de la Politique

1913
7 novembre
Naissance de Camus
Le 7 novembre 1913, Albert Camus naît à Mondovi en Algérie. C'est un grand écrivain et philosophe français. Son œuvre est complète et composée de poèmes, pièces de théâtre, romans, nouvelles et essais. Il est récompensé par le Prix Nobel de littérature en 1957. Albert Camus utilise son œuvre pour promouvoir ses idées et opinions sur le communisme, la guerre, la bombe atomique, le colonialisme, l'Allemagne fasciste et le stalinisme. Il décède dans un accident de la route le 4 janvier 1960.
Voir aussi : écrivain - Poète - Français - Camus - Histoire de l'Art

1913
7 novembre
Tempête sur les Grands Lacs
Du 7 au 10 novembre 1913, une tempête sévit sur la région des Grands Lacs aux Etats-Unis et au Canada. En anglais elle est appelée Big Blow (le grand souffle). Lors de la tempête, les vents atteignent 145 km/h, les vagues mesurent 11 mètres et le blizzard est très violent. Le cyclone tropical ravage la région et cause de lourds dégâts matériaux et humains. Plus de 250 personnes sont tuées, des navires sont brisés. Les mines de charbon, de fer et les céréales sont perdues et les prix de ces matières augmentent.
Voir aussi : Tempête - Catastrophe - Grands Lacs - Histoire des Catastrophes naturelles

1916
7 novembre
Woodrow Wilson est réélu président des Etats-Unis
Woodrow Wilson est élu président des Etats-Unis pour un second mandat. Le candidat démocrate a obtenu 49,2 % des suffrages tandis que son adversaire républicain, Charles E. Hughes, n'en a obtenu que 46,1 %. L'année suivante, les Etats-Unis viendront apporter leur soutien à la France et à l'Angleterre dans le cadre de la Première Guerre mondiale. Quand bien même, le prix Nobel de la paix sera décerné à Woodrow Wilson en 1919.
Voir aussi : Etats-Unis - élection - Woodrow Wilson - Histoire de la Politique

1931
7 novembre
Proclamation de la République soviétique chinoise
La République soviétique chinoise a été proclamée le 7 novembre 1931 par Mao Zedong. Ce jour-là, alors que les troupes chinoises combattaient l'invasion japonaise, les guérilleros communistes en ont profité pour se réunir et proclamer la République soviétique chinoise. La base centrale de l'État se trouvait à Jiangxi, centre d'opération de Mao Zedong. Cette République fut dissoute en 1937 et remplacée par la république de Chine, entièrement unifiée avec le Kuomintang, parti politique nationaliste.
Voir aussi : Mao Zedong - Histoire de la Politique

1933
7 novembre
Premier gagnant du gros lot
Le tirage de la loterie nationale a lieu pour la première fois en France au palais du Trocadéro à Paris. L'heureux gagnant, Monsieur Bonhoure, est coiffeur à Tarascon dans les Bouches du Rhône. Il empoche le somme de 5 millions de francs. Les bénéfices de Loterie Nationale, seront reversés à la caisse de retraite des Anciens Combattant et aux agriculteurs sinistrés. En 1976, la Loterie Nationale sera détrônée par le Loto National.
Voir aussi : Loterie - Histoire du Loto - Histoire des Loisirs

1944
7 novembre
Quatrième élection de Franklin D. Roosevelt à la présidence américaine
Le 7 novembre 1944, Franklin Delano Roosevelt est élu pour la quatrième fois consécutive à la présidence des États-Unis. Il triomphe du candidat républicain, le conservateur Thomas Dewey. Il est le dernier président américain à avoir effectué plus de deux mandats consécutifs, et est décédé quelques mois après son élection. Harry Truman l'a remplacé et a eu la lourde tâche d'effectuer ce pour quoi Roosevelt avait été réélu : mettre fin à la guerre.

Voir aussi : Etats-Unis - Seconde guerre mondiale - Record - Harry Truman - Franklin D. Roosevelt - Histoire de la Politique

1950
7 novembre
Premier combat de l'histoire entre deux avions à réaction
Pour la première fois, deux appareils de guerre "nouvelle génération" s'affrontent en plein ciel. Un F-80 américain abat un MiG-15 chinois au dessus de Sinuiju en Corée.
Voir aussi : Dossier histoire de la guerre froide : l'apogée (1949-1953) - Combat - Histoire de la Guerre de Corée - Avion à réaction - Histoire des Guerres

1950
7 novembre
Appel du Tibet à l'ONU
Le 7 octobre 1950, le Tibet est envahi et écrasé par l'armée chinoise. Fin octobre, le dalaï-lama demande une aide diplomatique à l'Inde, puis il lance un appel de désespoir à l'ONU le 7 novembre 1950. L'Inde préfère rester neutre dans ce conflit. L'Angleterre et les États-Unis expriment leur sympathie, mais n'interviennent pas. Seul le Salvador les soutient. Les Nations unies reportent le débat qui ne leur paraît pas prioritaire, en raison de la guerre de Corée qui se déroule au même moment. N'ayant pas d'alternative, en 1951, le Tibet signe « l'Accord en 17 points ».
Voir aussi : Dossier histoire de l' ONU - Tibet - Dalaï-Lama - Histoire de la Politique

1951
7 novembre
Mariage d'Ava Gardner avec Franck Sinatra
Les deux stars hollywoodiennes du cinéma et de la chanson se marient. Leur union très houleuse sera largement médiatisée par la presse à scandale. Ils se sépareront trois plus tard et leur divorce sera officiellement prononcé en 1957.
Voir aussi : Dossier histoire Mariage - Histoire du Cinéma

1957
7 novembre
La Trabant sort des usines de la RDA
La première Trabant sort des usines de la RDA et doit répondre à des critères similaires à ceux de la Coccinelle ou de la 2CV en Europe de l’ouest. Première automobile dotée d’une carrosserie en plastique, elle sera paradoxalement réputée autant pour sa longévité que pour ses pannes à répétition. Le premier modèle a pour combustible du mélange dans un moteur de 500 cm3 d’à peine 20 chevaux réels. Pourtant, seule la chute du mur aura raison d’elle puisqu’elle sera produite jusqu’en 1991.
Voir aussi : 2CV - Histoire de la RDA - Histoire de la Coccinelle - Histoire de l'Automobile

1964
7 novembre
Naissance de la CFDT
La CFTC (Confédération française des travailleurs chrétiens) change de nom lors de son congrès extraordinaire tenu à Paris. Le syndicat de 800 000 membres devient la CFDT (Confédération française des travailleurs démocratique). Eugène Deschamps le secrétaire général, donne ainsi un nouvelle élan idéologique à la gauche dans le monde du travail.
Voir aussi : Syndicat - Histoire de la CFDT - Histoire du Travail

1987
7 novembre
Destitution de Bourguiba
Le président à vie de la république tunisienne et déposé par le Premier ministre, le général Zine Ben Ali. Le Coup d'Etat non-violent fait suite à un rapport de médecins stipulant "l'incapacité physique et mentale du Combattant suprême. " A 84 ans Habib Bourguiba est contraint de quitter le pouvoir, Ben Ali devient quant à lui le nouvel homme fort de la Tunisie.
Voir aussi : Bourguiba - Destitution - Histoire de la Politique

1990
7 novembre
Une femme devient présidente de l'Irlande
L'avocate issue de la gauche libérale irlandaise Mary Robinson est élue présidente de la république avec 52,8 % des voix. Son adversaire, le conservateur Brian Lenihan remporte 47,2% des voix. Mary Robinson est la première femme à remplir cette fonction dans le pays. Une autre femme lui succèdera en 1997, Mary Patricia Mc Aleese.
Voir aussi : Président - Election - Histoire des Femmes

2006
7 novembre
Mort du journaliste Servan-Schreiber
Le journaliste Jean-Jacques Servan-Schreiber meurt à Fécamp, en Haute-Normandie. Dans les années 1950, il avait fondé le magazine hebdomadaire "l’Express", en compagnie de Françoise Giroud puis s’était intéressé à la politique. Président du Parti radical dans les années 1970, brièvement ministre des Réformes en 1974, il avait aussi été directeur du Centre mondial de l’informatique. Enfin, il avait également écrit quelques essais, dont le "Défi américain" (1967).
Voir aussi : Servan-Schreiber - Françoise Giroud - Histoire de la Presse
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : mer. nov. 07, 2012 1:00 am
par saintluc
La bataille de Lacolle se déroula le 7 novembre 1838 entre les forces des volontaires Loyaux sous le commandement du Major John Scriver et les rebelles du Bas-Canada sous le commandement du Colonel Ferdinand-Alphonse Oklowski. Le 6 novembre, en chemin pour Lacolle, les rebelles patriotes gagnèrent une première escarmouche mais perdirent la confrontation finale le jour suivant. Cette bataille du 7 novembre dura une demi-heure. Elle fait partie de la Rébellion des Patriotes.
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Après le rejet des demandes de réformes, une série d'assemblées publiques par les chefs du Parti Patriote enflamme les passions durant l'été de 1837. Elles culminent par une Assemblée à Saint-Charles-sur-Richelieu le 23 octobre. Les affrontements débutent, le 6 novembre par une échauffourée entre les membres des groupes paramilitaires des deux camps, soit les gens du Doric Club et ceux de la Société des Fils de la Liberté. Il y eu trois affrontements d'importance soit à Saint-Denis, Saint-Charles et à Saint-Eustache. Les patriotes réussirent à défaire les troupes et milices britanniques à Saint-Denis le 23 novembre, mais la victoire ne fut que de courte durée car, peu entraînées et mal équipées, les forces insurgées ne faisaient pas le poids face aux forces militaires coloniales britanniques, plus nombreuses et mieux préparées. C'est ainsi que les rebelles furent vaincus le 25 novembre à Saint-Charles, puis le 14 décembre à Saint-Eustache. La loi martiale fut décrétée. Il y eut des arrestations par centaines. Plusieurs patriotes s'enfuirent aux États-Unis.
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La bataille de Saint-Denis est un combat livré le 23 novembre 1837. Elle opposa les 200 patriotes du docteur Wolfred Nelson aux 300 Britanniques de Sir Charles Gore, et prit fin avec la victoire des Patriotes. Cette bataille fut l'unique succès remporté par les Patriotes lors de ce conflit. À la mi-novembre 1837, les Britanniques décident de lancer l'armée contre les Patriotes et ordonnent d'arrêter leurs chefs. Sous la conduite de Thomas Storrow Brown, de Montréal, les Patriotes du comté de Richelieu s'emparent du manoir du seigneur Pierre Debartzch et l'entourent de fortifications, pendant qu'à Saint-Denis, ils se regroupent autour de Wolfred Nelson. Deux détachements de l'armée viennent de Montréal pour attaquer Saint-Charles : l'un, sous le commandement du colonel Wetherall, prend la route du sud par Chambly, et l'autre, commandé par le lieutenant-colonel Gore, prend la route du nord par Sorel. Après avoir marché toute la nuit par un temps affreux, les troupes de Gore arrivent à Saint-Denis le matin du 23 novembre et attaquent les rebelles retranchés à l'autre bout du village, à l'endroit où se trouvent la maison Saint-Germain. Les murs de la maison Saint-Germain résistent à l'attaque de l'artillerie et ses occupants sont bien placés pour tirer par les fenêtres sur les troupes exposées. Gore doit ordonner la retraite vers 15 h quand les renforts des patriotes assiégés commencent à affluer dans les villages voisins et menacent de lui barrer la route de Sorel.