poesies connues ou moins ...mais que vous aimez
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- Cynyhia
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Re: poesies connues ou moins ...mais que vous aimez
Le pays d'où je viens
Je suis née d'un pays
où la foule était dense
Et les gens bigarrés,
Mais où jamais,
Quoiqu'on en pense,
Le sourire ne manquait
Je suis née d'un pays
Cent fois privilégié,
Car il était soleil,
Sans préjudice aucun,
Rayonnant sans pareil,
Dans le coeur de chacun.
Je suis née d'un pays
Qu'un matin de Juillet,
A soudain effacé.
Alors , par déraison,
Vers d'autres horizons,
Chacun s'en est allé.
Je suis née d'un pays,
Dans les années passées,
Mais aujourd'hui tu vois,
Je les fête avec joie,
En famille, entre amis,
Pour ne pas les compter.
Je suis née d'un pays,
Tout au bout d'une plage,
D'une méditerranée,
Dont, au fond de mon âme,
Je garde le visage
A jamais, enchanté.
[url][/url]
Je suis née d'un pays
où la foule était dense
Et les gens bigarrés,
Mais où jamais,
Quoiqu'on en pense,
Le sourire ne manquait
Je suis née d'un pays
Cent fois privilégié,
Car il était soleil,
Sans préjudice aucun,
Rayonnant sans pareil,
Dans le coeur de chacun.
Je suis née d'un pays
Qu'un matin de Juillet,
A soudain effacé.
Alors , par déraison,
Vers d'autres horizons,
Chacun s'en est allé.
Je suis née d'un pays,
Dans les années passées,
Mais aujourd'hui tu vois,
Je les fête avec joie,
En famille, entre amis,
Pour ne pas les compter.
Je suis née d'un pays,
Tout au bout d'une plage,
D'une méditerranée,
Dont, au fond de mon âme,
Je garde le visage
A jamais, enchanté.
[url][/url]
Que du bout de mes doigts et la profondeur de mon âme je puisse effleurer les contours de votre coeur
-
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Re: poesies connues ou moins ...mais que vous aimez
Le doigt de la femme.
Recueil : Les chansons des rues et des bois.
Dieu prit sa plus molle argile
Et son plus pur kaolin,
Et fit un bijou fragile,
Mystérieux et câlin.
Il fit le doigt de la femme,
Chef-d'oeuvre auguste et charmant,
Ce doigt fait pour toucher l'âme
Et montrer le firmament.
Il mit dans ce doigt le reste
De la lueur qu'il venait
D'employer au front céleste
De l'heure où l'aurore naît.
Il y mit l'ombre du voile,
Le tremblement du berceau,
Quelque chose de l'étoile,
Quelque chose de l'oiseau.
Le Père qui nous engendre
Fit ce doigt mêlé d'azur,
Très fort pour qu'il restât tendre,
Très blanc pour qu'il restât pur,
Et très doux, afin qu'en somme
Jamais le mal n'en sortît,
Et qu'il pût sembler à l'homme
Le doigt de Dieu, plus petit.
Il en orna la main d'Eve,
Cette frêle et chaste main
Qui se pose comme un rêve
Sur le front du genre humain.
Cette humble main ignorante,
Guide de l'homme incertain,
Qu'on voit trembler, transparente,
Sur la lampe du destin.
Oh ! dans ton apothéose,
Femme, ange aux regards baissés,
La beauté, c'est peu de chose,
La grâce n'est pas assez ;
Il faut aimer. Tout soupire,
L'onde, la fleur, l'alcyon ;
La grâce n'est qu'un sourire,
La beauté n'est qu'un rayon ;
Dieu, qui veut qu'Eve se dresse
Sur notre rude chemin,
Fit pour l'amour la caresse,
Pour la caresse ta main.
Dieu, lorsque ce doigt qu'on aime
Sur l'argile fut conquis,
S'applaudit, car le suprême
Est fier de créer l'exquis.
Ayant fait ce doigt sublime,
Dieu dit aux anges : Voilà !
Puis s'endormit dans l'abîme ;
Le diable alors s'éveilla.
Dans l'ombre où Dieu se repose,
Il vint, noir sur l'orient,
Et tout au bout du doigt rose
Mit un ongle en souriant.
Victor Hugo
(1802-1885)
Recueil : Les chansons des rues et des bois.
Dieu prit sa plus molle argile
Et son plus pur kaolin,
Et fit un bijou fragile,
Mystérieux et câlin.
Il fit le doigt de la femme,
Chef-d'oeuvre auguste et charmant,
Ce doigt fait pour toucher l'âme
Et montrer le firmament.
Il mit dans ce doigt le reste
De la lueur qu'il venait
D'employer au front céleste
De l'heure où l'aurore naît.
Il y mit l'ombre du voile,
Le tremblement du berceau,
Quelque chose de l'étoile,
Quelque chose de l'oiseau.
Le Père qui nous engendre
Fit ce doigt mêlé d'azur,
Très fort pour qu'il restât tendre,
Très blanc pour qu'il restât pur,
Et très doux, afin qu'en somme
Jamais le mal n'en sortît,
Et qu'il pût sembler à l'homme
Le doigt de Dieu, plus petit.
Il en orna la main d'Eve,
Cette frêle et chaste main
Qui se pose comme un rêve
Sur le front du genre humain.
Cette humble main ignorante,
Guide de l'homme incertain,
Qu'on voit trembler, transparente,
Sur la lampe du destin.
Oh ! dans ton apothéose,
Femme, ange aux regards baissés,
La beauté, c'est peu de chose,
La grâce n'est pas assez ;
Il faut aimer. Tout soupire,
L'onde, la fleur, l'alcyon ;
La grâce n'est qu'un sourire,
La beauté n'est qu'un rayon ;
Dieu, qui veut qu'Eve se dresse
Sur notre rude chemin,
Fit pour l'amour la caresse,
Pour la caresse ta main.
Dieu, lorsque ce doigt qu'on aime
Sur l'argile fut conquis,
S'applaudit, car le suprême
Est fier de créer l'exquis.
Ayant fait ce doigt sublime,
Dieu dit aux anges : Voilà !
Puis s'endormit dans l'abîme ;
Le diable alors s'éveilla.
Dans l'ombre où Dieu se repose,
Il vint, noir sur l'orient,
Et tout au bout du doigt rose
Mit un ongle en souriant.
Victor Hugo
(1802-1885)
la douceur est la plenitude de la force-Alphonse Gratry
....qui s'aiment, se taquinent...parfois
....qui s'aiment, se taquinent...parfois
- caminde
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Re: poesies connues ou moins ...mais que vous aimez
Inscription mise sur la grande porte de Thélème
Ci n'entrez pas, hypocrites, bigots,
Vieux matagots, souffreteux bien enflés,
Torcols, idiots plus que n'étaient les Goths
Ou les Ostrogoths, précurseurs des magots,
Porteurs de haires, cagots, cafards empantouflés.
Gueux emmitouflés, frappards écorniflés,
Bafoués, enflés, qui allumez les fureurs;
Filez ailleurs vendre vos erreurs.
Ces erreurs de méchants
Empliraient mes champs
De méchanceté
Et par fausseté
Troubleraient mes chants,
Ces erreurs de méchants.
Ci n'entrez pas, juristes mâchefoins,
Clercs, basochiens, qui le peuple mangez,
Juges d'officialité, scribes et pharisiens,
Juges anciens qui les bons paroissiens
Ainsi que des chiens jetez au charnier;
Votre salaire est au gibet.
Allez-y braire; ici on ne fait nul excès
Qui puisse en vos cours susciter un procès.
Pour procès et débats,
Il n'y a guère de lieu d'ébat
Ici où l'on vient s'ébattre
Pour votre soûl débattre,
Puissiez-vous avoir plein cabas
De procès et débats.
Ici n'entrez pas, vous, usuriers avares,
Gloutons, lécheurs, qui toujours amassez,
Grippeminauds, souffleurs de brouillard,
Courbés, camards, qui dans vos coquemars
De mille marcs n'auriez pas assez.
Vous n'êtes pas écoeurés pour ensacher
Et entasser, flemmards à la maigre face;
Que la male mort sur-le-champ vous efface.
Ah! face inhumaine
De ces gens! Qu'on les mène
Tondre ailleurs. Céans
Ce serait malséant;
Quittez ce domaine,
Face inhumaine.
Ci n'entrez pas, vous, balourds mâtins,
Ni soirs ni matins, vieux chagrins et jaloux;
Vous non plus, rebelles, mutins,
Ectoplasmes, lutins, de Danger comtes palatins,
Grecs ou latins, plus à craindre que loups;
Ni vous, galeux, vérolés jusqu'au cou;
Emmenez vos lupus ronger ailleurs de bon coeur
Croûteux, couverts de déshonneur.
Honneur, louange, bon temps
Sont ici constants
D'un joyeux accord.
Tous sont sains de corps
Aussi leur dis-je vraiment:
Honneur, louange, bon temps.
Ci entrez, et soyez bienvenus,
Bien réussis, vous tous, nobles chevaliers.
C'est ici le lieu où les revenus
Sont bien reçus pour qu'entretenus
Grands et peuple menu, vous soyez par milliers.
Vous serez mes intimes et mes familiers:
Gaillards et délurés, joyeux, plaisants, mignons,
Tous de la classe des gentils compagnons.
Compagnons gentils,
Sereins et subtils,
Sans nulle bassesse,
De délicatesse,
Voici les outils,
Compagnons gentils.
Ci entrez, vous, qui le saint Evangile
Annoncez en sens agile malgré ce qu'on gronde;
Vous aurez céans refuge et bastille;
Contre l'hostile erreur qui tant distille
Son faux style pour en empoisonner le monde:
Entrez, que l'on fonde ici la foi profonde,
Puis que l'on confonde par écrit et par vives paroles
Les ennemis de la sainte Parole.
Que la Parole sainte
Désormais ne soit éteinte
En ce lieu très saint.
Que chacun en soit ceint,
Que chacune porte en son sein
La parole sainte.
Ci entrez, vous, dames de haut parage,
Sans ambages, entrez sous d'heureux présages,
Fleurs de beauté au céleste visage,
Sveltes comme pages, au maintien pudique et sage.
Faire séjour ici est gage d'honneur.
Le grand seigneur qui fut du lieu donateur
Et dispensateur, a pour vous tout ordonné
Et a, pour parer à tout, beaucoup d'or donné.
Or donné par don
Ordonne pardon
A qui le dispense.
Et c'est haute récompense,
Pour tout homme de droit sens
Qu'or donné par don.
François RABELAIS
Ci n'entrez pas, hypocrites, bigots,
Vieux matagots, souffreteux bien enflés,
Torcols, idiots plus que n'étaient les Goths
Ou les Ostrogoths, précurseurs des magots,
Porteurs de haires, cagots, cafards empantouflés.
Gueux emmitouflés, frappards écorniflés,
Bafoués, enflés, qui allumez les fureurs;
Filez ailleurs vendre vos erreurs.
Ces erreurs de méchants
Empliraient mes champs
De méchanceté
Et par fausseté
Troubleraient mes chants,
Ces erreurs de méchants.
Ci n'entrez pas, juristes mâchefoins,
Clercs, basochiens, qui le peuple mangez,
Juges d'officialité, scribes et pharisiens,
Juges anciens qui les bons paroissiens
Ainsi que des chiens jetez au charnier;
Votre salaire est au gibet.
Allez-y braire; ici on ne fait nul excès
Qui puisse en vos cours susciter un procès.
Pour procès et débats,
Il n'y a guère de lieu d'ébat
Ici où l'on vient s'ébattre
Pour votre soûl débattre,
Puissiez-vous avoir plein cabas
De procès et débats.
Ici n'entrez pas, vous, usuriers avares,
Gloutons, lécheurs, qui toujours amassez,
Grippeminauds, souffleurs de brouillard,
Courbés, camards, qui dans vos coquemars
De mille marcs n'auriez pas assez.
Vous n'êtes pas écoeurés pour ensacher
Et entasser, flemmards à la maigre face;
Que la male mort sur-le-champ vous efface.
Ah! face inhumaine
De ces gens! Qu'on les mène
Tondre ailleurs. Céans
Ce serait malséant;
Quittez ce domaine,
Face inhumaine.
Ci n'entrez pas, vous, balourds mâtins,
Ni soirs ni matins, vieux chagrins et jaloux;
Vous non plus, rebelles, mutins,
Ectoplasmes, lutins, de Danger comtes palatins,
Grecs ou latins, plus à craindre que loups;
Ni vous, galeux, vérolés jusqu'au cou;
Emmenez vos lupus ronger ailleurs de bon coeur
Croûteux, couverts de déshonneur.
Honneur, louange, bon temps
Sont ici constants
D'un joyeux accord.
Tous sont sains de corps
Aussi leur dis-je vraiment:
Honneur, louange, bon temps.
Ci entrez, et soyez bienvenus,
Bien réussis, vous tous, nobles chevaliers.
C'est ici le lieu où les revenus
Sont bien reçus pour qu'entretenus
Grands et peuple menu, vous soyez par milliers.
Vous serez mes intimes et mes familiers:
Gaillards et délurés, joyeux, plaisants, mignons,
Tous de la classe des gentils compagnons.
Compagnons gentils,
Sereins et subtils,
Sans nulle bassesse,
De délicatesse,
Voici les outils,
Compagnons gentils.
Ci entrez, vous, qui le saint Evangile
Annoncez en sens agile malgré ce qu'on gronde;
Vous aurez céans refuge et bastille;
Contre l'hostile erreur qui tant distille
Son faux style pour en empoisonner le monde:
Entrez, que l'on fonde ici la foi profonde,
Puis que l'on confonde par écrit et par vives paroles
Les ennemis de la sainte Parole.
Que la Parole sainte
Désormais ne soit éteinte
En ce lieu très saint.
Que chacun en soit ceint,
Que chacune porte en son sein
La parole sainte.
Ci entrez, vous, dames de haut parage,
Sans ambages, entrez sous d'heureux présages,
Fleurs de beauté au céleste visage,
Sveltes comme pages, au maintien pudique et sage.
Faire séjour ici est gage d'honneur.
Le grand seigneur qui fut du lieu donateur
Et dispensateur, a pour vous tout ordonné
Et a, pour parer à tout, beaucoup d'or donné.
Or donné par don
Ordonne pardon
A qui le dispense.
Et c'est haute récompense,
Pour tout homme de droit sens
Qu'or donné par don.
François RABELAIS
Que fais-tu dans la vie?...je vis
Si d'une discussion pouvait sortir la vérité, on discuterait moins
Jules Renard
Si d'une discussion pouvait sortir la vérité, on discuterait moins
Jules Renard
- Cynyhia
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- Localisation : Lyon France
Re: poesies connues ou moins ...mais que vous aimez
Ce voyage
J'avais rêvé de ce voyage
Vers le passé,
J'avais rêvé de prendre le large
De mes pensées,
Je voulais retrouver ma terre
Ma terre tant aimée,
Je voulais voir la mer
Mais de l'autre côté !
Que reste-t-il des paysages
Que j'ai connus ?
Et la maison de mon enfance,
a t-elle survécu ?
Dans ce beau pays en souffrance,
Serais-je reconnu ?
Et tous les amis de mon âge,
Que sont ils devenus ?
Je ne ferai pas ce voyage
Du revenir
Je ne voudrais pas le naufrage
De mes souvenirs !
Je garderai l'autre image :
Celle de mes jeunes années .
Même si ce n'est qu'un mirage,
Je m'en apaiserai !
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J'avais rêvé de ce voyage
Vers le passé,
J'avais rêvé de prendre le large
De mes pensées,
Je voulais retrouver ma terre
Ma terre tant aimée,
Je voulais voir la mer
Mais de l'autre côté !
Que reste-t-il des paysages
Que j'ai connus ?
Et la maison de mon enfance,
a t-elle survécu ?
Dans ce beau pays en souffrance,
Serais-je reconnu ?
Et tous les amis de mon âge,
Que sont ils devenus ?
Je ne ferai pas ce voyage
Du revenir
Je ne voudrais pas le naufrage
De mes souvenirs !
Je garderai l'autre image :
Celle de mes jeunes années .
Même si ce n'est qu'un mirage,
Je m'en apaiserai !
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Que du bout de mes doigts et la profondeur de mon âme je puisse effleurer les contours de votre coeur
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Re: poesies connues ou moins ...mais que vous aimez
Chanson des escargots qui vont à l'enterrement
À l'enterrement d'une feuille morte
Deux escargots s'en vont
Ils ont la coquille noire
Du crêpe autour des cornes
Ils s'en vont dans le soir
Un très beau soir d'automne
Hélas quand ils arrivent
C'est déjà le printemps
Les feuilles qui étaient mortes
Sont toutes ressuscitées
Et les deux escargots
Sont très désappointés
Mais voilà le soleil
Le soleil qui leur dit
Prenez prenez la peine
La peine de vous asseoir
Prenez un verre de bière
Si le coeur vous en dit
Prenez si ça vous plaît
L'autocar pour Paris
Il partira ce soir
Vous verrez du pays
Mais ne prenez pas le deuil
C'est moi qui vous le dit
Ça noircit le blanc de l'oeil
Et puis ça enlaidit
Les histoires de cercueils
C'est triste et pas joli
Reprenez vos couleurs
Les couleurs de la vie
Alors toutes les bêtes
Les arbres et les plantes
Se mettent à chanter
À chanter à tue-tête
La vraie chanson vivante
La chanson de l'été
Et tout le monde de boire
Tout le monde de trinquer
C'est un très joli soir
Un joli soir d'été
Et les deux escargots
S'en retournent chez eux
Ils s'en vont très émus
Ils s'en vont très heureux
Comme ils ont beaucoup bu
Ils titubent un petit peu
Mais là-haut dans le ciel
La Lune veille sur eux.
Jacques Prévert ("Paroles")
À l'enterrement d'une feuille morte
Deux escargots s'en vont
Ils ont la coquille noire
Du crêpe autour des cornes
Ils s'en vont dans le soir
Un très beau soir d'automne
Hélas quand ils arrivent
C'est déjà le printemps
Les feuilles qui étaient mortes
Sont toutes ressuscitées
Et les deux escargots
Sont très désappointés
Mais voilà le soleil
Le soleil qui leur dit
Prenez prenez la peine
La peine de vous asseoir
Prenez un verre de bière
Si le coeur vous en dit
Prenez si ça vous plaît
L'autocar pour Paris
Il partira ce soir
Vous verrez du pays
Mais ne prenez pas le deuil
C'est moi qui vous le dit
Ça noircit le blanc de l'oeil
Et puis ça enlaidit
Les histoires de cercueils
C'est triste et pas joli
Reprenez vos couleurs
Les couleurs de la vie
Alors toutes les bêtes
Les arbres et les plantes
Se mettent à chanter
À chanter à tue-tête
La vraie chanson vivante
La chanson de l'été
Et tout le monde de boire
Tout le monde de trinquer
C'est un très joli soir
Un joli soir d'été
Et les deux escargots
S'en retournent chez eux
Ils s'en vont très émus
Ils s'en vont très heureux
Comme ils ont beaucoup bu
Ils titubent un petit peu
Mais là-haut dans le ciel
La Lune veille sur eux.
Jacques Prévert ("Paroles")
la douceur est la plenitude de la force-Alphonse Gratry
....qui s'aiment, se taquinent...parfois
....qui s'aiment, se taquinent...parfois
- saintluc
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- Inscription : mar. juin 08, 2010 12:00 pm
- Localisation : Macabanaufondujardin france
Re: poesies connues ou moins ...mais que vous aimez
L'aube est enfin arrivée...
Le jour doucement se lever...
Ciel tumultueux. Pensées...
A l'ouest, rien de nouveau. Marées...
Blanc et ombré, l'altocumulus.
Nappe grisâtre, l'altostratus.
Filament blanc, ridé, le cirro-cumulus
Voile transparent et chevelu, le cirro-stratus.
Chevelu lui aussi et délicat, le cirrus.
Montagne, enclume, panache, le cumulo-nimbus.
Blanc éclatant, aligné en rue, le cumulus.
Il annonce neige, pluie le nimbo-stratus.
Blanc,gris, sombre, il est rouleau le strato-cumulus.
Contours blancs, déchiqueté, bruine, le stratus.
Le tour de mes anciens amis est fait;
Ils passent, de nouveau je puis les regarder.
Avant, c'était sur le bastingage appuyé
Maintenant derrière ma fenêtre, fatigué...
Le jour doucement se lever...
Ciel tumultueux. Pensées...
A l'ouest, rien de nouveau. Marées...
Blanc et ombré, l'altocumulus.
Nappe grisâtre, l'altostratus.
Filament blanc, ridé, le cirro-cumulus
Voile transparent et chevelu, le cirro-stratus.
Chevelu lui aussi et délicat, le cirrus.
Montagne, enclume, panache, le cumulo-nimbus.
Blanc éclatant, aligné en rue, le cumulus.
Il annonce neige, pluie le nimbo-stratus.
Blanc,gris, sombre, il est rouleau le strato-cumulus.
Contours blancs, déchiqueté, bruine, le stratus.
Le tour de mes anciens amis est fait;
Ils passent, de nouveau je puis les regarder.
Avant, c'était sur le bastingage appuyé
Maintenant derrière ma fenêtre, fatigué...
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
- Cynyhia
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- Inscription : lun. juin 28, 2010 11:31 am
- Localisation : Lyon France
Re: poesies connues ou moins ...mais que vous aimez
magnifique Lulu merci j'adore tes poêmes
Que du bout de mes doigts et la profondeur de mon âme je puisse effleurer les contours de votre coeur
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- Messages : 3708
- Inscription : sam. avr. 17, 2010 10:43 pm
- Localisation : montreal
Re: poesies connues ou moins ...mais que vous aimez
je ne suis pas un connaisseur en poeme
mais j'ai trouver celui ci tellement jolie et tellement vrai que je veux
l'offrir a tous mes amis du forum
poème d'amitier
Publié le 21/02/2009 à 12:00 par gaifille L'amitié c'est sacré
L'amitié on ne peut pas s'en passer
Avoir des amis c'est obligé
En plus ça peut réconforter.
Grandre copines, meilleur ou petits amis
Avec eux c'est sûr on rit
Et quand on a des problèmes
On en parle à ceux qu'on aime.
En cours on s'assoit à côté
On est ensemble en récré
On ne peut plus se séparer
Ca c'est l'amitier.
Il y a aussi les amis qui habite loin
Quand on se vois c'est super bien
Sinon on s'écris souvent
On est amis même si on se vois rarement
L'amitié c'est sacré
L'amitié on ne peut pas s'en passer
Avoir des amis c'est obligé
En plus ça peut réconforter.
mais j'ai trouver celui ci tellement jolie et tellement vrai que je veux
l'offrir a tous mes amis du forum
poème d'amitier
Publié le 21/02/2009 à 12:00 par gaifille L'amitié c'est sacré
L'amitié on ne peut pas s'en passer
Avoir des amis c'est obligé
En plus ça peut réconforter.
Grandre copines, meilleur ou petits amis
Avec eux c'est sûr on rit
Et quand on a des problèmes
On en parle à ceux qu'on aime.
En cours on s'assoit à côté
On est ensemble en récré
On ne peut plus se séparer
Ca c'est l'amitier.
Il y a aussi les amis qui habite loin
Quand on se vois c'est super bien
Sinon on s'écris souvent
On est amis même si on se vois rarement
L'amitié c'est sacré
L'amitié on ne peut pas s'en passer
Avoir des amis c'est obligé
En plus ça peut réconforter.
ca passe ou ca casse.
la bonne humeur excessive
et bien c'est moi lol
la bonne humeur excessive
et bien c'est moi lol
- Liz.22
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- Messages : 1217
- Inscription : mer. févr. 17, 2010 12:48 am
Re: poesies connues ou moins ...mais que vous aimez
C'est vraiment beau
Les vrais amis viennent dans les bons moments quand on les appelle
et dans les mauvais moments, ils viennent d'eux-mêmes.
et dans les mauvais moments, ils viennent d'eux-mêmes.
-
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- Messages : 3708
- Inscription : sam. avr. 17, 2010 10:43 pm
- Localisation : montreal
Re: poesies connues ou moins ...mais que vous aimez
Poésie en fleurs...
Dans leur mystère, je les vois naître,
Apportant avec elles, plaisirs et délices,
Demandez-moi, qui peuvent-elles être !
Voilà pour vous aider, quelques indices...
Nobles, elles sont toutes en couleurs,
Chacune son nom, chacune son langage !
Je vous les présente en tout honneur,
Dans leurs silences, écoutez leurs adages.
Églantine en rose vous parle de bonheur,
«Vivez vos moments heureux intensément.»
Miss Marguerite, d'un regard enchanteur,
Vous enseigne la fidélité, tout simplement...
De Dame Camélia, toute fière et romantique,
Apprenez : constance, estime, sont de rigueur;
Elles sont nombreuses, Ô ! Belles et uniques,
Quand elles parlent au soleil en fine douceur...
Belle de nuit, Boule de neige et l'amie Rose,
Elles vous chantent toutes, l'amour généreux,
«Je vous aime» a dit Bouton d'or, et en prose,
Le cœur rempli de joie, se sent bienheureux...
Oui ce sont elles dont il s'agit, vous l'avez compris
Nobles fleurs d'élevage, petites fleurs des champs,
S'adressant aux cœurs qui se sentent défleuris:
"Allez dans la nature, respirer nos parfums envoûtant
plume
Dans leur mystère, je les vois naître,
Apportant avec elles, plaisirs et délices,
Demandez-moi, qui peuvent-elles être !
Voilà pour vous aider, quelques indices...
Nobles, elles sont toutes en couleurs,
Chacune son nom, chacune son langage !
Je vous les présente en tout honneur,
Dans leurs silences, écoutez leurs adages.
Églantine en rose vous parle de bonheur,
«Vivez vos moments heureux intensément.»
Miss Marguerite, d'un regard enchanteur,
Vous enseigne la fidélité, tout simplement...
De Dame Camélia, toute fière et romantique,
Apprenez : constance, estime, sont de rigueur;
Elles sont nombreuses, Ô ! Belles et uniques,
Quand elles parlent au soleil en fine douceur...
Belle de nuit, Boule de neige et l'amie Rose,
Elles vous chantent toutes, l'amour généreux,
«Je vous aime» a dit Bouton d'or, et en prose,
Le cœur rempli de joie, se sent bienheureux...
Oui ce sont elles dont il s'agit, vous l'avez compris
Nobles fleurs d'élevage, petites fleurs des champs,
S'adressant aux cœurs qui se sentent défleuris:
"Allez dans la nature, respirer nos parfums envoûtant
plume
ca passe ou ca casse.
la bonne humeur excessive
et bien c'est moi lol
la bonne humeur excessive
et bien c'est moi lol
- saintluc
- Élite
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- Inscription : mar. juin 08, 2010 12:00 pm
- Localisation : Macabanaufondujardin france
Re: poesies connues ou moins ...mais que vous aimez
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
- Cynyhia
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Re: poesies connues ou moins ...mais que vous aimez
Souvenirs
Tu es parti , loin, la haut dans les cieux
Nous sommes restés, ici-bas, seuls sans toi
La vie continue, je vieillis , les enfants sont heureux
Les petits enfants comblent notre joie ..
Je te parle souvent, je te demande des conseils
Quand mon coeur se resserre, quand un problème arrive
Malgré toutes ces années, ma vie est en sommeil
Tu es parti trop jeune, je suis toujours en dérive.
Tu m'avais dit "faudra refaire ta vie
Avec un autre qui te protégeras, qui t'aimeras "
J'ai bien essayé, mais jusqu'ici
L'amour que j'avais pour toi ne se remplace pas
Je voudrais pouvoir encore AIMER
Je ne peux pas, je fais semblant
Et de ce fait , rien ne peut durer
Ma vie se poursuit en tatonnant
Et les années s'accumulent, pourtant je sais
Que je ne te retrouverai plus jamais
Je regarde tous les hommes aux cheveux frisés
Pensant te reconnaître, je rêve en réalité.
Tu es dans mes rêves
Tu es dans ma vie
Tu es mon premier amour
Tu restes mon ange pour toujours .
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Tu es parti , loin, la haut dans les cieux
Nous sommes restés, ici-bas, seuls sans toi
La vie continue, je vieillis , les enfants sont heureux
Les petits enfants comblent notre joie ..
Je te parle souvent, je te demande des conseils
Quand mon coeur se resserre, quand un problème arrive
Malgré toutes ces années, ma vie est en sommeil
Tu es parti trop jeune, je suis toujours en dérive.
Tu m'avais dit "faudra refaire ta vie
Avec un autre qui te protégeras, qui t'aimeras "
J'ai bien essayé, mais jusqu'ici
L'amour que j'avais pour toi ne se remplace pas
Je voudrais pouvoir encore AIMER
Je ne peux pas, je fais semblant
Et de ce fait , rien ne peut durer
Ma vie se poursuit en tatonnant
Et les années s'accumulent, pourtant je sais
Que je ne te retrouverai plus jamais
Je regarde tous les hommes aux cheveux frisés
Pensant te reconnaître, je rêve en réalité.
Tu es dans mes rêves
Tu es dans ma vie
Tu es mon premier amour
Tu restes mon ange pour toujours .
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Que du bout de mes doigts et la profondeur de mon âme je puisse effleurer les contours de votre coeur
- saintluc
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Re: poesies connues ou moins ...mais que vous aimez
Chambre d'hôpital
Vue splendide sur parking et toits.
Obligation de repartir en sois...
Tourner en rond dans ma carrée,
Espace réduit, enfermé dans mes pensées...
Chaque matin, visite téléguidée,
Observations, discussions, menu précisé.
Armée d'internes, toubibs; animal d'études.
Chacun m'observe, sérieusement ou béate attitude.
Passons à un autre patient? Routine....
Il est bien en forme, très bonne mine...
Non, je ne suis pas baleine, j'ai le dos fin !!!
Suis le marsouin, pas le requin !
Une échappée... Cinquième, rez de chaussée,
Vite vers l'entrée, je vais fumer...
Volutes bleues sous la voute de béton;
Le temps de la cigarette, de nouveau je tourne en rond...
Bientôt réentendre la voix grondante des chênes
Quand tombe le soleil à l'approche du soir,
Vent discret dans le feuillage des frênes,
Dans un petit bois au fond d'un sentier noir.
Mon coeur ému sous l'impulsion de mon rêve,
Mon esprit pensant indéfiniment, sans trève;
Bientôt les senteurs du tilleul,
Ici, dans cette chambre, toujours seul...
Le ciel, d'un manteau de deuil se couvre,
Par instant, il se déchire et s'ouvre...
Vue splendide sur parking et toits.
Obligation de repartir en sois...
Tourner en rond dans ma carrée,
Espace réduit, enfermé dans mes pensées...
Chaque matin, visite téléguidée,
Observations, discussions, menu précisé.
Armée d'internes, toubibs; animal d'études.
Chacun m'observe, sérieusement ou béate attitude.
Passons à un autre patient? Routine....
Il est bien en forme, très bonne mine...
Non, je ne suis pas baleine, j'ai le dos fin !!!
Suis le marsouin, pas le requin !
Une échappée... Cinquième, rez de chaussée,
Vite vers l'entrée, je vais fumer...
Volutes bleues sous la voute de béton;
Le temps de la cigarette, de nouveau je tourne en rond...
Bientôt réentendre la voix grondante des chênes
Quand tombe le soleil à l'approche du soir,
Vent discret dans le feuillage des frênes,
Dans un petit bois au fond d'un sentier noir.
Mon coeur ému sous l'impulsion de mon rêve,
Mon esprit pensant indéfiniment, sans trève;
Bientôt les senteurs du tilleul,
Ici, dans cette chambre, toujours seul...
Le ciel, d'un manteau de deuil se couvre,
Par instant, il se déchire et s'ouvre...
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
- Cynyhia
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Re: poesies connues ou moins ...mais que vous aimez
bonjour St LUC
pas joyeux ce poême je reste triste mais c'est la vie !!!!!!!
pas joyeux ce poême je reste triste mais c'est la vie !!!!!!!
Que du bout de mes doigts et la profondeur de mon âme je puisse effleurer les contours de votre coeur
- saintluc
- Élite
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Re: poesies connues ou moins ...mais que vous aimez
Bin non, c'est un vieux poème qui n'est pas d'actualité présentement
Pour l'instant le ciel est bleu, c'est le principal
Pour l'instant le ciel est bleu, c'est le principal
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine