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Publié : ven. juil. 13, 2012 11:52 pm
par saintluc
1077
14 juillet
Dédicace de Bayeux
Odon de Conteville, évêque de Bayeux et demi-frère de Guillaume Le Conquérant, consacre la nouvelle cathédrale de sa ville, l'une des plus importantes de Normandie. La dédicace est présidée par l'archevêque de Rouen en présence de Guillaume, duc de Normandie et roi d'Angleterre. La tapisserie dite "'de Bayeux" longue de 69 mètres est étendue dans la cathédrale. Elle a été réalisée spécialement entre 1066 et 1077 pour célébrer cet événement.
Voir aussi : Dossier histoire du duché de Normandie - Normandie - Consécration - Cathédrale - Histoire de Bayeux - Histoire de la Chrétienté



1223
14 juillet
Mort de Philippe II Auguste
Le roi de France s'éteint à Mantes à l'âge de 58 ans. Rongé par la fièvre depuis plus d'un an, il a souhaité mourir à Paris mais c'est en faisant route vers la capitale qu'il a rendu l'âme. Son corps est transporté à Saint-Denis où pour la première fois un nouveau cérémonial adopté : le roi repose dans son cercueil à visage découvert, habillé de son manteau royal et coiffé de sa couronne. Son fils Louis VIII lui succède.
Voir aussi : Décès - Philippe II - Philippe Auguste - Histoire des Capétiens



1677
14 juillet
Victoire suèdoise sur les Danois et le Brandebourg à la bataille de Landskrona
Lors de la guerre de Scanie, les Suédois cherchent à faire reculer les Danois de leur territoire. L'armée danoise tente de tendre une embuscade à ses ennemis mais la man½uvre est repérée. Ils décident alors de charger contre l'armée de Charles XI. L'aide de 4000 habitants permet aux Suédois de résister et de gagner la bataille contre les Danois qui se replient. Cependant, la Suède ne peut récupérer la ville de Landskrona.
Voir aussi : Suède - Danemark - Charles XI - Guerre de Scanie - Histoire des Guerres



1755
14 juillet
Paoli est élu général en chef de la Corse
Arrivé en avril pour rejoindre les insurgés corses qui luttent contre Gênes, Pascal Paoli est désigné général de la nation. Il proclame alors l’indépendance de l’Etat corse. Dans les années qui suivent, après s’être imposé aux autres chefs corses, il entreprend la rédaction d’une constitution démocratique, réforme la justice, lance des plans économiques et fait frapper une monnaie. Gênes se replie dans quelques places fortes qu’elle ne maintient que grâce à l’aide française. Dans l’incapacité de prendre Calvi, Paoli compense en faisant construire un nouveau port, l’Île-Rousse. En 1765, une université est crée à Corte, désormais capitale de l’île.
Voir aussi : Dossier histoire de la Corse - Histoire de Gênes - Paoli - Corte - Calvi - Histoire des Guerres



1789
14 juillet
Prise de la Bastille
Les Parisiens excédés par les restrictions et l'immobilisme du roi Louis XVI, se révoltent. A la recherche d'armes ils envahissent d'abord l'Hôtel des Invalides puis se ruent vers la prison de la Bastille. Le gouverneur de Launay qui détient les clés de la forteresse est sommé de les remettre aux insurgés. Mais certains révolutionnaires réussissent à pénétrer dans l'enceinte et De Launay ordonne d'ouvrir le feu. Plus de 80 Parisiens sont tués. En fin d'après-midi le gouverneur capitule, il est tué une heure plus tard. La prise de la Bastille marque le point de départ du mouvement révolutionnaire français. Le symbole de l'arbitraire royal est tombé, l'Ancien régime touche à sa fin.
Voir aussi : Histoire de Paris - Dossier histoire fête nationale - Louis XVI - Histoire de la Bastille - Prise - Histoire de la Révolution



1790
14 juillet
Fête de la Fédération à Paris
Le 14 juillet 1790 est le premier anniversaire de la prise de la Bastille. Cet événement sera appelé Fête de la Fédération. Les célébrations ont lieu à Paris, sur le Champs-de-Mars avec la présence de tous les députés français en provenance des 83 départements. Louis XVI est également convié pour prêter serment à la Nation et à la loi. Cette fête perd de son allant les années suivantes pour resurgir en 1880 en tant que Fête nationale française.
Voir aussi : France - Histoire de Paris - Dossier histoire fête nationale - Histoire de la Politique



1795
14 juillet
La Marseillaise devient l'hymne national
Le décret du 26 messidor an III proposé par le député Debry déclare "La Marseillaise" hymne national français. D'abord appelé "Chant de guerre pour l'armée du Rhin", la chanson a été écrite dans la nuit du 25 au 26 avril 1792 par Rouget de Lisle, officier du génie en poste à Strasbourg. Interdite durant le premier et le second empire, elle sera définitivement proclamée "hymne national" en 1879.
Voir aussi : Rouget de Lisle - Histoire de la Marseillaise - Histoire des Institutions



1865
14 juillet
Le drame du mont Cervin
Après quelques vaines tentatives, l’alpiniste britannique Edward Whymper réalise la première ascension du mont Cervin (4478 mètres), situé dans les Alpes. Parti deux jours plus tôt de la ville de Zermatt, il est accompagné par six personnes, professionnels ou passionnés. Lors de la descente, le rêve est entaché par la chute mortelle de quatre d’entre eux. Seuls Whymper, le guide Peter Taugwalder et son fils rejoindront la ville de Zermatt, sauvés par la rupture de la corde qui les liait.
Voir aussi : Ascension - Alpes - Cervin - Histoire de l'Alpinisme



1904
14 juillet
Mort de Paul Kruger
Paul Kruger est né le 10 octobre 1825 en Afrique du Sud. Sa famille participa au Grand Trek (1835-1840), au cours duquel quatorze mille Boers ont émigré de la colonie du Cap. Les connexions que sa famille y fit lui servirent par la suite pour prendre part à la vie politique de la République du Transvaal. Il a ainsi participé à la rédaction de la Constitution. Il fut le principal acteur de la résistance à l'annexion britannique, avant d'accéder à la présidence de la République sud-africaine du Transvaal de 1883 à 1902. Il est décédé le 14 juillet 1904.
Voir aussi : Décès - Afrique du Sud - Histoire du Transvaal - Présidence - Histoire de la Politique



1912
14 juillet
Naissance de Woodie Guthrie
Le 14 juillet 1912, Woodie Guthrie naît à Okemah en Oklahoma. C'est un chanteur et guitariste de folk. Il participe à l'action politique et s'exprime avec sa guitare et ses chansons engagées. Il s'oppose notamment aux fascistes dès les années 1930. Ses textes folkloriques et protestataires ont eu une influence non négligeable sur les chanteurs engagés qui lui ont succédé. Il représente une figure connue du patrimoine musical américain. Il meurt de la maladie d'Huntington en 1967.
Voir aussi : Chanteur - Guitariste - Engagé - Histoire de l'Art



1913
14 juillet
Naissance de Gerald Ford
Le 14 juillet 1913, Gerald Ford naît à Omaha au Nebraska. Il est vice-président des Etats-Unis en 1973 et devient président le 9 août 1974 après l'affaire du Watergate et la démission de Nixon. Durant son mandat, Ford doit faire face au premier choc pétrolier qui plonge le pays dans la crise économique. Il favorise également la détente avec l'URSS grâce au traité d'Helsinki de 1975. Il accord la grâce présidentielle à Nixon. Durant son mandat, le pouvoir du président s'amoindrit au profit de celui du Congrès. Il meurt le 26 décembre 2006.
Voir aussi : Etats-Unis - Président - Gerald Ford - Histoire de la Politique



1918
14 juillet
Naissance d'Ingmar Bergman
Ernst Ingmar Bergman est né le 14 juillet 1918 en Suède. Metteur en scène, scénariste et réalisateur de cinéma, il s'impose comme l'un des meilleurs parmi ses homologues contemporains. A travers ses différentes œuvres, certains thèmes sont récurrents, comme la famille, l'introspection psychologique, l'analyse comportementale du couple ou la métaphysique. En 1997, il est décoré de la palme du Festival de Cannes. Il décède le 30 juillet 2007.
Voir aussi : Naissance - Suède - Cinéaste - Scénariste - Histoire de l'Art



1921
14 juillet
L'affaire Sacco et Vanzetti
L'affaire Sacco et Vanzetti s'inscrit dans un contexte de prospérité économique inégale aux États-Unis. Certains secteurs sont en plein essor tandis que d'autres souffrent de l'après-guerre. Le syndicalisme prend de l'importance et les salariés se mettent en grève. Nicola Sacco et Bartolomeo Vanzetti sont deux anarchistes d'origine italienne, accusés d'homicide lors d'un braquage à main armée. Ils sont condamnés à mort malgré l'absence de preuves. L'affaire prend alors une ampleur internationale, Mussolini intervient en leur faveur et un autre condamné s'accusera même du crime. Ils seront malgré tout exécutés le 23 août 1927.
Voir aussi : Mussolini - Sacco - Vanzetti - Histoire de la Politique



1940
14 juillet
Première diffusion de l’émission "les Français parlent aux Français"
Au lendemain du célèbre Appel du Général De Gaulle, l’émission de propagande "les Français parlent aux Français" est créée. Diffusée depuis la BBC à Londres, elle et son équipe sont dirigées par Michel Saint-Denis. Elle propose de nombreux reportages et commentaires sur l’actualité, tous destinés à servir la cause alliée, et sera diffusée jusqu’en août 1944.
Voir aussi : De Gaulle - Histoire de la BBC - Propagande - Histoire de la Radio



1941
14 juillet
Armistice au Liban et en Syrie
Aidées par une division de la France libre dirigée par le Général Catroux, les troupes britanniques contraignent les Vichystes à l’armistice en Syrie et au Liban. Les combats avaient commencé début juin. Le Général Catroux, au nom du Général de Gaulle, promet alors l’indépendance à Damas et à Beyrouth. Mais les français, pressés par les britanniques, ne sont en fait guère enthousiastes et préfèrent reculer l’échéance. De fait, la France ne renoncera à ses mandats que lorsque la guerre sera achevée en 1946, même si l’indépendance officielle du Liban date de 1943.
Voir aussi : Armistice - Histoire de Damas - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale



1942
14 juillet
Quit India Resolution
Le 14 juillet 1942, le parti du Congrès national indien, qui comptait parmi ses membres Gandhi et Nehru, signa une résolution demandant l'indépendance indienne par rapport au Royaume-Uni. Cette résolution entrait dans le cadre d'une campagne de désobéissance civile menée par Gandhi. Elle s'est conclue par un emprisonnement des dirigeants du parti du Congrès national, et par une suppression du parti. Ces mesures entraînèrent des soulèvements populaires, soldés par 90 000 emprisonnements au total.
Voir aussi : Gandhi - Nehru - Désobéissance civile - Histoire de la Politique



1960
14 juillet
Lancement de l’Opération des Nations Unies au Congo
L’ONU envoie ses forces militaires au Congo, où les tensions s’intensifient. Le Congo vient de proclamer son indépendance, mais des révoltes éclatent, renforcées par l’arrivée de nouvelles forces belges venues protéger les leurs. Face aux menaces, le Premier ministre Lumumba demande l’aide de l’ONU, qui ne tarde pas à intervenir. L’Onuc, Opération des Nations Unies au Congo, compte près de 20 000 militaires chargés de veiller au bon déroulement du retrait des troupes belges. Toutefois, les tensions ne s’apaiseront pas : Mobutu prendra le pouvoir en septembre, soutenu par l’ONU. Lumumba, quant à lui, sera arrêté puis assassiné. On accusera alors l’ONU d’en être en partie responsable et l’URSS en sera particulièrement indignée.
Voir aussi : Dossier histoire de l' ONU - Mobutu - Histoire de la Diplomatie



1964
14 juillet
Jacques Anquetil remporte le maillot jaune
Anquetil bat tous les records en sortant vainqueur pour la cinquième fois du Tour de France. Il a donné le meilleur de lui-même tout au long de la course et s’est battu avec acharnement contre l’obstination de son adversaire, Raymond Poulidor. Les deux sportifs ont remarquablement confronté leurs forces dans la montée du Puy de Dôme. Finalement, Poulidor franchit la ligne d’arrivée avec à peine une minute de retard sur le vainqueur. Avec déjà une victoire au Giro (Tour d’Italie) dans la poche, Anquetil gagne ici son dernier Tour.
Voir aussi : Histoire du Tour de France - Maillot jaune - Anquetil - Poulidor - Histoire du Cyclisme



1979
14 juillet
Le XV de France bat les All Blacks
L'équipe de France de rugby s'impose à Auckland lors d'un deuxième test-match face aux All Blacks, 24 à 19. Pour les hommes de Jean-Pierre Rives la victoire est historique d'autant qu'une semaine auparavant la France avait essuyé une cuisante défaite face aux colosses néo-zélandais, 23 à 9.
Voir aussi : All Blacks - Histoire du Rugby



2002
14 juillet
Attentat manqué contre Jacques Chirac
Maxime Brunerie, 25 ans, tire en direction du président Jacques Chirac pendant le défilé du 14 juillet sur les Champs-Elysées à Paris. Au moment où il vise M. Chirac avec sa carabine 22 long rifle, trois spectateurs l'immobilisent. Un coup part mais rate le président de la République qui ne remarque rien. Maxime Brunerie, membre du groupe d'extrême droite "Unité radicale" et du MNR de Bruno Mégret, avait laissé un message sur un site internet britannique incitant les internautes à regarder la télévision ce dimanche 14 juillet. Entendu par la police, le déséquilibré sera interné en unité psychiatrique.
Voir aussi : Chirac - Attentat - Histoire des Faits divers


http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml

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Publié : ven. juil. 13, 2012 11:56 pm
par saintluc
La bataille de Landskrona fut livrée le 14 juillet 1677 pendant la guerre de Scanie, près de la ville de Landskrona. Elle opposa l'armée danoise à son homologue suédoise et se termina par la victoire des Suédois.
Image
La Bataille de Landskrona, par Johan Philip Lemke
L'armée suédoise s'est lancée à la poursuite de l'armée danoise affaiblie suite à l'attaque manquée sur Malmö et qui campe désormais sur les collines à l'ouest de Landskrona en attendant des renforts. À l'aube, les Suédois marchent sur le campement danois mais le trouvent vide. En effet, les Danois se sont retranchés derrière un mur de terre dans l'intention de tendre une embuscade aux Suédois dans la lande mais leur position est repérée et le roi Christian V, contre l'avis de ses généraux, décide de quitter sa position et d'attaquer les Suédois. Le roi Charles XI, à la tête de l'aile droite suédoise, est presque fait prisonnier mais est secouru par la cavalerie de la Garde royale et, en moins d'une heure, l'aile gauche danoise est mise en déroute.

Pendant ce temps, l'aile droite danoise a débordé le flanc gauche suédois et le feld-marshal suédois Simon Grundel-Helmfelt est tué. Les Suédois sont dispersés mais, avec le soutien de 4 000 paysans du Småland, arrivent à se réorganiser. Tandis que le flanc droit suédois attaque le centre de l'armée danoise et l'enfonce, l'aile droite danoise est incapable de faire de même. Les troupes danoises vaincues quittent le champ de bataille en fin d'après-midi.

Malgré cette victoire, les Suédois n'ont pas une armée suffisante pour s'emparer de Landskrona. Après quelques escarmouches, les deux armées prennent leurs quartiers d'hiver sans qu'aucun avantage définitif n'ait été pris.

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Publié : dim. juil. 15, 2012 12:06 am
par saintluc
1099
15 juillet
Les croisés prennent Jérusalem
Partis de France en 1096 à l'appel du pape Urbain II, les croisés emmenés par Godefroi de Bouillon et le comte de Toulouse, font leur entrée dans Jérusalem. Tous les défenseurs de la ville, musulmans ou juifs, sont massacrés. La prise de la Ville sainte provoque la mort de près de 100 000 personnes. C'est ainsi que naît le royaume latin de Jérusalem. Godefroi de Bouillon prendra en charge l'administration de la ville au titre d'avoué du Saint-Sépulcre.
Voir aussi : Histoire de Jérusalem - Dossier histoire des Croisades - Godefroi de Bouillon - Histoire de la Chrétienté



1410
15 juillet
Lourde défaite de l'Ordre teutonique à Grunwald-Tannenberg
Les armées polono-lituaniennes de Ladislas II Jagellon (1350-1434) et du grand-duc Vytautas le Grand (1350-1430) infligent une sanglante correction aux tenants de l'Ordre des Chevaliers teutoniques, menés par le Grand-maître Ulrich von Jugingen (1360-1410), à la bataille de Grunwald-Tannenberg (aujourd'hui Stebark, Pologne), lequel y trouva la mort. Perdant 20 000 hommes, la défaite de Stebark marque le déclin de l'Ordre, qui doit laisser la Samogitie lituanienne puis, après que lui fût imposée la paix de Torun (1411) par Ladislas, les territoires de Dobrzyn (Pologne centrale), sous son joug depuis le début du XIIIe siècle.
Voir aussi : Brandebourg - Ladislas ii jagellon - Chevaliers teutoniques - Vytautas le grand - Bataille de tannenberg - Histoire des Guerres



1575
15 juillet
L'ordre des Oratoriens confirmé par le pape
L'ordre des Oratoriens, appelé également l'Oratoire de l'amour divin, a été fondé par Philippe Néri, à Rome, au XVIe siècle. Il s'agit d'une société de vie apostolique catholique dont l'objectif est d'œuvrer à la sanctification de ses membres ainsi qu'à celle de son prochain, par l'enseignement et la prédication. Le pape Grégoire XIII érige de manière canonique cet ordre le 15 juillet 1575 dont la règle fut approuvée en 1612 par Paul V.
Voir aussi : Italie - Grégoire XIII - Histoire de la Chrétienté



1733
15 juillet
La Flotte d'Argent espagnole est détruite par un ouragan dans L'Atlantique
Surnommée l'armada invincible, la flotte de la monarchie espagnole qui avait pour mission de contrôler le Nouvel Empire perd plusieurs bateaux dans l'océan Atlantique. Un ouragan frappe le Golfe de Floride. Une vingtaine de bateaux coulent. La légende veut que ces navires soient remplis de richesses dont de l'or en particulier, en provenance d'Amérique latine. Mais malgré de nombreuses recherches et plusieurs expéditions, les trouvailles ont été minimes.
Voir aussi : Histoire de l'Atlantique - Histoire des Catastrophes naturelles



1741
15 juillet
Découverte de l'Alaska et du détroit de Béring
En 1941, La deuxième expédition du Kamtchatka (ou "grande expédition nordique") découvre l'Alaska ainsi que le détroit de Béring, qui sépare l'Amérique de l'Asie dans le nord de l'océan Pacifique. Dirigée par l'officier de marine Vitus Bering, l'expédition a débuté en 1933 pour s'achever dix ans plus tard. Elle a nécessité la participation de 3 000 hommes et près de 1,5 millions de rouble soit le sixème du budget total du pays investisseur, la Russie.
Voir aussi : Russie - Découverte - Histoire de l'Alaska - Détroit de Béring - Histoire des Grandes aventures et découvertes



1765
15 juillet
Décès de Carle van Loo
Le peintre français Carle van Loo meurt le 15 juillet 1765. Frère du peintre Jean-Baptiste van Loo qui l'éleva à la mort de leur père, Carle naît le 15 février 1705, à Nice. Il est considéré comme l'un des plus grands peintres français du XVIIe siècle. Il produira des œuvres qui iront jusqu'à séduire la cour et Mme de Pompadour, comme "L'Ivresse de Silène" en 1747 ou "Jupiter et Antiope" en 1753.
Voir aussi : Peintre - Jean-Baptiste van Loo - Mme de Pompadour - Carle Van Loo - Histoire de l'Art



1796
15 juillet
Fin de la Guerre de Vendée
Après l’exécution des principaux dirigeants, Charette et Stofflet, le Directoire annonce la fin des troubles dans l’ouest. Depuis mars 1793, la région Vendéenne était secouée par la guerre civile entre républicains et royalistes. Après un épisode intense et extrêmement violent d’un an, la guerre s’était poursuivie, entrecoupée de pauses, notamment grâce au Traité de Jaunaye. La région, saignée à blanc, mettra de nombreuses années à s’en remettre et tentera sans succès de se soulever à nouveau en 1800.
Voir aussi : Dossier histoire de la Guerre de Vendée - Histoire du Directoire - Histoire de la Révolution



1828
15 juillet
Mort de Jean-Antoine Houdon, sculpteur français
Jean-Antoine Houdon était un sculpteur français né en 1741 et mort en 1828. Après avoir étudié les œuvres de l'antiquité et les artistes de la Renaissance à Rome, il devint membre de l'Académie royale à Paris en 1771. En 1785, il voyagea aux Etats-Unis et réalisa un buste de Thomas Jefferson et une statue de George Washington. Fait Chevalier de l'Empire en 1809, Houdon travailla sous Louis XVI, sous la Révolution française puis sous l'Empire.
Voir aussi : Etats-Unis - Révolution - Empire - Sculpteur - George Washington - Histoire des Décès



1835
15 juillet
Bataille de Mendigorría
La bataille de Mendigorría s'est tenue le 15 juillet 1835 pendant la première guerre carliste d'Espagne. Elle opposa les carlistes, souhaitant mettre sur le trône l'infant Charles de Bourbon, aux libéraux, favorables à la reine Isabelle. Les libéraux lancèrent l'attaque, prenant les carlistes au piège devant la rivière Arga. Ces derniers, moins nombreux, se défendirent farouchement mais furent contraints de battre en retraite et perdirent la bataille.
Voir aussi : Espagne - Libéraux - Charles de Bourbon - Guerre carliste - Histoire des Guerres



1841
15 juillet
Mikhaïl Iourievitch Lermontov meurt lors d'un duel
Né en 1814, Mikhaïl Iourievitch Lermontov est un romancier, dramaturge et poète russe. Issu de l'école des cadets de Saint-Pétersbourg, il est célèbre pour avoir écrit des œuvres romantiques comme La Mort du poète (1837), Le Démon (1841) ou encore Un héros de notre temps (1841). L'audace dont il fait preuve dans La mort du poète lui vaut d'être muté dans le Caucase en tant qu'officier des dragons, d'où son surnom de « poète du Caucase ». Le 15 juillet 1841, Lermontov meurt à Piatigorsk, dans un duel contre Nicolaï Martynov.
Voir aussi : Décès - Poète - Romancier - Dramaturge - Duel - Histoire des Romans



1869
15 juillet
Brevet de la margarine
Le chimiste français Hippolyte Mège-Mauriés remporte le concours lancé par Napoléon III pour trouver un produit de substitution au beurre et dépose le brevet de son invention. A partir d'huiles et de graisses végétales, il a mis au point l'oléomargarine qu'il a baptisée simplement "margarine" du nom grec "margaritari" signifiant "perle". La margarine qui présente es mêmes caractéristiques nutritionnelles que le beurre est au départ destinée à la marine française.
Voir aussi : Histoire de l'Alimentation



1904
15 juillet
Mort d'Anton Tchekhov
Médecin de profession, Anton Tchekhov est célèbre en tant qu'écrivain et dramaturge russe. Apprécié à sa juste valeur de son vivant, il reçut le prix Pouchkine en octobre 1888, et fut élu membre d'honneur de la section Belles-Lettres de l'Académie des sciences en 1900, honneur auquel il renonça deux ans plus tard en signe de protestation à l'annulation de l'élection de Maxime Gorki. Il est décédé en juillet 1904 à Badenweiler en Allemagne, probablement le 15, même si le 2 est parfois avancé.
Voir aussi : Décès - Russie - Littérature - Théâtre - Histoire de l'Art



1918
15 juillet
Seconde bataille de la Marne
Quatre ans après la première, on assiste à la deuxième bataille de la Marne dans le cadre du premier conflit mondial. Du 15 au 20 juillet 1918, empire allemand et forces alliées (France, Italie, Royaume-Uni et Etats-Unis) s'affrontent. Cinq jours de combats et 200 000 pertes humaines amèneront la victoire des alliés. L'Allemand Ludendorff verra ses troupes essuyer de multiples attaques aériennes et rafles de mitrailleuses. Il ne pourra pas prendre le dessus.
Voir aussi : France - Première Guerre mondiale - Alliés - Empire Allemand - Histoire des Guerres



1940
15 juillet
Combat de Moyale au Kenya
Le combat de Moyale, au Kenya, s'est déroulé le 15 juillet 1940. Il s'agit d'une des rares offensives italiennes durant la campagne d'Afrique de l'Est. Ils ont attaqué la ville frontalière de Moyale, défendue par une seule compagnie britannique. Le général Gustavo Pesenti remporte le combat non sans avoir subi la résistance acharnée de la First King's African Rifles. Obligée de fuir à cause de la supériorité numéraire adverse, la compagnie abandonne la ville qui passe aux mains des Italiens.
Voir aussi : Bataille - Royaume-Uni - Italie - Histoire des Guerres



1958
15 juillet
Les troupes américaines au secours de Chamoun
Face à une guerre civile larvée, le Liban voit débarquer à Beyrouth les Marines américains. Les Etats-Unis répondent ainsi à la demande du président maronite Camille Chamoun qui doit faire face à une insurrection de musulmans menés par Rachid Karamé. La crise est née de la conjonction d’une crise politique intérieure et d’un climat international tendu depuis deux ans. Chamoun est accusé par ses détracteurs d’avoir truqué les élections de 1957, détracteurs musulmans qui n’ont d’ailleurs pas apprécié la position pro-occidentale de Beyrouth lors de la crise du canal de Suez en 1956. Ils applaudissent au contraire à la République arabe unie qui intensifie les liens entre l’Egypte et la Syrie désormais baasiste. C’est d’ailleurs ce dernier point qui fait craindre aux Etats-Unis l’instabilité et qui motive leur intervention.
Voir aussi : Histoire des Marines - Histoire des Guerres



1968
15 juillet
Reprise des liaisons aériennes USA-URSS
Une ligne aérienne directe est inaugurée entre Moscou et New-York avec l'atterrissage du premier avion russe de la compagnie Aeroflot. Cet événement est le premier signe d'un réchauffement diplomatique entre les États-Unis et l'Union Soviétique depuis le début de la Guerre froide en 1945.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Dossier histoire de New York - Réchauffement - Histoire de la Guerre froide



1997
15 juillet
Assassinat de Gianni Versace
Le couturier italien est tué de deux balles dans la nuque sur la perron de sa villa de Miami aux États-Unis. L'assassin, Andrew Cunanan, s'enfuit aussitôt. Il sera retrouvé mort neuf jours plus tard (suicide) à quelques centaines de mètres de la résidence de Versace. Cunanan était recherché depuis deux mois par le services de police américaine pour quatre autres meurtres. A 51 ans, Gianni Versace était connu et adulé par tous les spécialistes de la mode. Il laisse aux mains de sa soeur Donatella un empire colossal.
Voir aussi : Assassinat - Histoire des Faits divers


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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : dim. juil. 15, 2012 12:27 am
par saintluc
La bataille de Grunwald ou première bataille de Tannenberg eut lieu le 15 juillet 1410 dans le cadre de la Guerre du royaume de Pologne-Lituanie contre l'Ordre Teutonique. L'alliance du Royaume de Pologne et du Grand Duché de Lituanie, menés respectivement par le roi Ladislas II Jagellon (Władysław Jagiełło) et le grand-duc Vytautas (Witold) écrasa les chevaliers Teutoniques commandés par le grand-maître Ulrich von Jungingen. La plupart des commandants teutoniques furent soit tués soit capturés. Malgré la défaite, les chevaliers teutoniques parviennent à résister au siège de Marienbourg et les pertes territoriales lors de la Paix de Toruń (1411) sont limitées. Les disputes territoriales continuèrent jusqu'à la signature de la Paix du lac de Melno en 1422. Cependant, l'ordre Teutonique ne se relèvera jamais de cette défaite et le fardeau financier des indemnités de guerre entraina des tensions internes et une crise économique sur ses terres. La bataille marque un basculement significatif des pouvoirs en Europe Orientale et permet à l'Union de Pologne-Lituanie de devenir la puissance politique et militaire dominante dans la région.

La bataille fut l'une des plus importantes de l'Europe médiévale et est considérée comme la plus importante victoire dans l'histoire polonaise et lituanienne. Portée par le nationalisme romantique, elle devint un symbole de résistance face aux envahisseurs et une source de fierté nationale. Au cours du XXe siècle, la bataille fut exploitée à la fois par les propagandes nazie et soviétique. Ainsi, la vision de cette bataille reste encore aujourd'hui largement dépendante de la nationalité.
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La bataille eut lieu sur le territoire de l'État monastique des chevaliers teutoniques dans la plaine entre trois villages : Grünfelde (Grunwald) à l'ouest, Tannenberg (Stębark) au nord-est et Ludwigsdorf (Łodwigowo, Ludwikowice) au sud. Ladislas II fait référence au site en latin par in loco conflictus nostri, quem cum Cruciferis de Prusia habuimus, dicto Grunenvelt. Les chroniqueurs polonais interprétèrent le mot Grunenvelt par Grünwald, littéralement forêt verte en allemand et l'expression est reprise par les Lituaniens sous le terme de Žalgiris. Les Allemands nomment le lieu de la bataille sous le nom de Tannenberg (mont aux sapins en allemand).
Il existe peu de documents contemporains et fiables concernant la bataille et la plupart ont été rédigés par des Polonais. Le plus important et le plus digne de confiance est la Cronica conflictus Wladislai regis Poloniae cum Cruciferis anno Christi 1410 qui fut écrit moins d'un an après la bataille par un témoin oculaire. Son auteur est inconnu mais plusieurs candidats ont été proposés, le chancelier polonais Mikołaj Trąba et le secrétaire de Ladislas II, Zbigniew Oleśnicki. L'œuvre complète de Cronica conflictus ne nous est pas parvenue mais un court résumé fut préservé. Une autre source majeure est Historiae Polonicae de l'historien polonais Jan Długosz (1415–1480). Il s'agit d'un texte détaillé et précis écrit plusieurs décennies après la bataille. La fiabilité de cette source souffre cependant de l'intervalle entre l'événement et son récit et des préjugés de Długosz envers les lituaniens. Le Banderia Prutenorum est un manuscrit du milieu du XVe siècle représentant et décrivant les étendards teutoniques capturés après la bataille et exposés dans la Basilique de Wavel. Les autres sources polonaises incluent deux lettres écrites par Ladislas II à sa femme Anne de Celje et à l'évêque de Poznan, Wojciech Jastrzębiec et des lettres envoyées par Jastrzębiec aux polonais du Saint-Siège. Les sources allemandes incluent un rapport concis de la bataille dans la chronique de Johann von Posilge. Une lettre anonyme, écrite entre 1411 et 1413, découverte par l'historien suédois Sven Ekdahl en 1963 fournit d'importants détails sur les manœuvres lituaniennes.
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En 1230, l'Ordre Teutonique, un ordre militaire croisé, s'implanta dans le Kulmerland (région centrée sur Chełmno) et lança une croisade contre les clans prussiens païens. Avec le soutien du pape et de l'empereur du Saint-Empire Romain Germanique, les Teutoniques avaient conquis et convertis les Prussiens vers 1280 et tournèrent leur attention vers les païens du Grand-duché de Lituanie. Durant un siècle, les chevaliers vont piller les terres lituaniennes, particulièrement la Samogitie qui sépare les chevaliers de Prusse de la branche livonienne de l'Ordre. Les lituaniens abandonnèrent la Samogitie durant la guerre civile de 1381 par le traité de Dubysa (en).

En 1385, le grand-duc Jogaila de Lituanie épousa Hedwige Ire de Pologne lors de l'Union de Krewo. Jogaila se convertit au christianisme et fut couronné roi de Pologne et créa ainsi une union personnelle entre le Royaume de Pologne et le Grand-duché de Lituanie. La conversion officielle de la Lituanie au christianisme supprima l'argument religieux pour les activités teutoniques dans la région. Le grand-maître de l'Ordre, Konrad Zöllner von Rotenstein, soutenu par le roi hongrois Sigismond contesta publiquement la sincérité de la conversion de Jogaila et porta la question devant la maison pontificale. Les tensions territoriales concernant la Samogitie, appartenant aux Teutoniques depuis la paix de Raciąż (en) de 1404, continuaient, la Pologne avait des revendications contre les chevaliers à propos de la région de Dobrzyń et de Danzig (Gdańsk) mais les deux états étaient en paix depuis le traité de Kalisz de 1343. Les disputes étaient également motivée par des raisons commerciales, les chevaliers contrôlaient les embouchures des trois plus importants fleuves de Pologne et de Lituanie, le Niémen, la Vistule et la Daugava.

En mai 1409, un soulèvement dans la Samogitie teutonique commença. Les Lituaniens soutenaient les rebelles et les chevaliers menacèrent d'entrer en guerre. La Pologne annonça son soutien à la Lituanie et menaça d'attaquer la Prusse. Alors que les troupes prussiennes évacuaient la Samogitie, le grand-maître Ulrich von Jungingen déclara la guerre à la Pologne et à la Lituanie le 6 août 1409. Les chevaliers espéraient défaire la Pologne et la Lituanie séparément en commençant par envahir la Grande-Pologne et la Cujavie où ils prendraient les polonais par surprise. Ils incendièrent la château de Dobrzyń (Dobrzyń nad Wisłą), capturèrent Bobrowniki (en) après un siège de deux semaines, prirent Bromberg (Bydgoszcz) et pillèrent plusieurs villes. Les Polonais organisèrent des contre-attaques et reprirent Bydgoszcz et les Samogitiens attaquèrent Memel (Klaipėda). Cependant aucun des deux camps n'était prêt pour une guerre de grande envergure.

L'empereur Venceslas Ier du Saint-Empire accepta de servir de médiateur et une trêve fut signée le 8 octobre 1409 mais elle expirait le 24 juin 1410. Les deux camps profitèrent de l'occasion pour se préparer en rassemblant des forces et en engageant des manœuvres diplomatiques. Venceslas, qui avait reçu un présent de 60 000 florins des chevaliers déclara que la Samogitie appartenait légalement à l'Ordre et que seule la région de Dobrzyń devait être rendu à la Pologne. L'Ordre offrit également 300 000 ducats à Sigismond de Hongrie, qui avait des vues sur la principauté de Moldavie, pour son soutien militaire. Sigismond tenta également de briser l'alliance polono-lituanienne en offrant à Vytautas une couronne royale. L'acceptation d'une telle offre était en violation de l'accord d'Ostrów et sèmerait la discorde entre la Pologne et la Lituanie. Au même moment, Vytautas signa une trêve avec l'Ordre livonien.

En décembre 1409, Ladislas II et Vytautas s'étaient accordés sur une stratégie commune, leurs armées se rassemblait une force unique qui avancait vers Marienburg (Malbork), capitale de l'ordre Teutonique. Les Chevaliers qui étaient sur la défensive ne s'attendaient pas à une attaque commune et se préparaient à repousser une double invasion, par les Polonais le long de la Vistule vers Danzig (Gdańsk) et par les Lituaniens le long du Niémen vers Ragnit (Neman). Pour contrer cette menace, Ulrich von Jungingen concentra ses forces à Schwetz (Świecie), une emplacement central d'où les troupes pourraient répondre rapidement à une invasion. Des garnisons importantes étaient laissées dans les forteresses orientales de Lötzen (Giżycko) et de Memel (Klaipėda). Pour garantir le secret de leur plan et induire les Chevaliers en erreur, Ladislas II et Vytautas organisèrent dans les territoires frontaliers de nombreux raids, pour les forcer à immobiliser leurs forces.

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Expansion territoriale de l'État monastique des chevaliers teutoniques entre 1260 et 1410
Le nombre de soldats impliqués est difficile à évaluer. Aucune des sources contemporaines ne fournit un compte fiable des troupes. Jan Długosz rapporte le nombre de bannières de différents bélligérants, 51 pour les teutoniques, 50 pour les polonais et 40 pour les lituaniens. Il est cependant difficile de connaître le nombre d'hommes sous chaque bannière. La structure et les effectifs des unités d'infanterie (piquiers, archers, arbalétriers) et d'artillerie est inconnue. Des estimations, souvent biaisées par des considérations politiques et nationalistes ont été avancées par de nombreux historiens. Les historiens allemands tendent à minimiser les effectifs et les historiens polonais tendent à utiliser les estimations les plus hautes. L'estimation haute réalisée par l'historien polonais Stefan Kuczyński de 39 000 polonais-lituaniens et de 27 000 teutoniques fait souvent référence dans la littérature occidentale.

Si elle était inférieure en nombre, l'armée teutonique était mieux entrainée, mieux commandée et disposait d'un armement supérieur. La cavalerie lourde teutonique était l'une des meilleures d'Europe et l'armée disposait de bombardes. Les deux armées étaient composées de soldats venant de plusieurs territoires ou états et de nombreux mercenaires. Les mercenaires bohémiens combattirent par exemple des deux côtés. Les Chevaliers invitèrent des nobles croisés venant de 22 peuples différents mais principalement allemands. Les Teutoniques recrutèrent des soldats en Westphalie, en Frise, en Autriche, en Souabe et en Poméranie. Deux nobles hongrois, Nicholas II Garay (en) et Stibor de Stiboricz (en), amenèrent 200 hommes aux Chevaliers mais le soutien de Sigismond de Hongrie fut décevant.

Les Polonais recrutèrent des mercenaires de Moravie et de Bohême dont Jan Žižka qui commandera par la suite les forces hussites. Alexandre Ier de Moldavie commanda les soldats moldaves. Vytautas rassembla des troupes de Lituanie et de Ruthénie dont des tatars de la Horde d'Or menés par Jalal ad-Din. Le commandant en chef des forces polono-lituaniennes était le roi Ladislas II même s'il ne participa pas directement à la bataille. Les forces lituaniennes étaient commandées effectivement par le grand-duc Vytautas qui mit au point la tactique de la campagne et participa directement à l'affrontement.

La première étape de la campagne de Grunwald fut le rassemblement de toutes les forces polono-lituaniennes à Czerwinsk à environ 80 km de la frontière prussienne, où l'armée conjointe franchit la Vistule sur un pont flottant. Cette opération qui nécessitait une grande précision et une intense coordination entre les corps d'armées multi-nationaux fut accomplie en moins d'une semaine du 24 au 30 juin 1410. Les soldats polonais de Grande Pologne se rassemblèrent à Poznań et ceux de Petite-Pologne à Wolbórz. Le 24 juin, Ladislas II et les mercenaires tchèques arrivèrent à Wolbórz puis à Czerwinsk trois jours plus tard. L'armée lituanienne qui avait quitté Vilnius le 3 juin rencontra les unités ruthènes à Hrodna et rejoignit les polonais le 27 juin. Après la traversée, les troupes mazoviennes de Siemowit IV et Janusz Ier rallièrent l'armée polono-lituanienne. La puissante force se mit en marche en direction de Marienburg (Malbork) le 3 juillet et la frontière prussienne fut franchie le 9 juillet.

La traversée de la rivière resta secrète jusqu'à ce que des émissaires hongrois, qui cherchaient à négocier une trêve, ne la révèle au grand-maître teutonique. Ulrich von Jungingen comprit immédiatement la menace et partit avec le gros de ses forces pour organiser une ligne de défense sur la rivière Drewenz (Drwęca) près de Kauernik (Kurzętnik) et laissa 3 000 hommes à Schwetz (Świecie) sous le commandement de Heinrich von Plauen. La rivière fut fortifiée avec des fortins et le 11 juillet, Ladislas II et son conseil de guerre décidèrent de contourner les défenses teutoniques par l'est où aucune rivière ne protégeait Marienburg. L'armée teutonique suivit la Drewenz vers le nord avant de la traverser à Löbau (Lubawa) et de continuer vers l'est parallèlement à l'armée polono-lituanienne[
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Mouvements des belligérants lors de la campagne de Grunwald
Au matin du 15 juillet 1410, les deux armées se rencontrèrent dans une plaine couvrant environ 4 km2 entre les villages de Grunwald, Tannenberg (Stębark) et Ludwigsdorf (Łodwigowo). Les deux armées se déployèrent en deux lignes opposées suivant un axe nord-est sud-ouest. L'armée polono-lituanienne était positionnée en face et à l'est de Ludwigsdorf et de Tannenberg. La cavalerie lourde polonaise formait le flanc gauche, la cavalerie légère lituanienne se trouvait à droite tandis que les divers corps de mercenaires formaient le centre. Ces derniers étaient organisés sur trois lignes avec des formations en pointe d'environ 20 hommes en profondeur. Les Teutoniques concentrèrent leur cavalerie d'élite commandée par le grand-maréchal Frederic von Wallenrode contre les lituaniens. Les Chevaliers, qui avaient été les premiers à se déployer pour la bataille, espéraient pousser les polonais ou les lituaniens à l'attaque. Une chronique suggèrent qu'ils avaient creusés des fosses pour piéger l'armée attaquante. Ils tentèrent également d'employer leur artillerie de campagne mais une averse avait mouillé leur poudre et seulement deux coups furent tirés. Comme Ladislas II refusait d'attaquer, le grand-maître envoya des messagers avec deux épées pour "aider Ladislas II et Vytautas lors de la bataille". Il s'agissait évidemment d'une insulte et d'une provocation et ces épées, connues sous le nom de d'Épées de Grunwald, devinrent l'un des symboles nationaux de la Pologne.

Vytautas, soutenu par plusieurs corps de cavalerie polonaise, lança une attaque sur le flanc gauche des forces teutoniques. Après plus d'une heure de durs combats, la cavalerie légère lituanienne commença à se retirer de manière plus ou moins chaotique. Jan Długosz rapporte que la totalité des forces lituaniennes avait été annihilée. Selon lui, les teutoniques crurent que la victoire était proche et ils brisèrent leurs formations pour se lancer à la poursuite des lituaniens et se livrer au pillage avant de rejoindre la bataille contre les polonais. Długosz ne fait plus aucune mention des lituaniens dans la suite de sa chronique et présente la bataille comme une victoire uniquement polonaise. Ce récit contredit la Cronica conflictus et a été remise en question par les historiens modernes. Dans un article de Vaclaw Lastowski publié en 1909, ils avancent que la retraite était planifiée et qu'il s'agissait d'une tactique empruntée à la Horde d'Or. La même fausse retraite avait été utilisée lors de la bataille de rivière Vorskla en 1399 où l'armée lituanienne avait été décimée et Vytautas lui-même ne s'en était échappé que de justesse. Cette théorie fut renforcée par la découverte et la publication d'une lettre allemande par l'historien suédois Sven Ekdahl en 1963. La lettre, écrite deux ans après la bataille, met en garde le nouveau grand-maître contre les fausses retraites comme celle qui avait été utilisée lors de la Grande Bataille. L'historien Stephen Turnbull avance néanmoins que la retraite lituanienne ne correspond pas parfaitement à une fausse retraite. En effet celle-ci n'est employée que par quelques unités (et non par l'ensemble de l'armée) et était rapidement suivie par une contre-attaque (alors que les lituaniens ne revinrent que vers la fin de la bataille)
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Retraite de la cavalerie lituanienne
Tandis que les lituaniens se retiraient, de violents combats commencèrent entre les forces polonaises et teutoniques. Les unités teutoniques commandées par le grand-commandeur Kuno von Lichtenstein se concentrèrent sur le flanc droit polonais. Six des unités de cavalerie de von Walenrode ne poursuivirent pas les lituaniens et attaquèrent sur le flanc droit. Les Teutoniques semblaient prendre l'avantage et parvinrent à s'emparer de la bannière royale de Cracovie. Elle fut cependant rapidement reprise et les combats continuèrent. Ladislas II déploya la seconde ligne de son armée. Le grand-maître Ulrich von Jungingen mena alors 16 unités, soit près d'un tiers des forces teutoniques initiales, dans une attaque sur le flanc droit polonais et Ladislas II engagea sa troisième ligne. La mêlée s'approcha du commandement polonais et un Chevalier, identifié sous le nom de Lupold ou Diepold de Kökeritz, chargea directement le roi polonais. Le secrétaire de Ladislas II, Zbigniew Oleśnicki, sauva la vie du roi et devint l'un des personnages les plus influents de Pologne.
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Assaut polonais sur le flanc droit
À ce moment, l'armée lituanienne réorganisée revint sur le champ de bataille et attaqua les Teutoniques par l'arrière. Ces derniers commençaient à être submergés par les Polonais et les Lituaniens. Von Jungingen est tué alors qu'il essayait de se forcer un passage à travers les lignes lituaniennes. Selon la Cronica conflictus, Dobiesław d'Oleśnica avait lancé une lance en travers du cou du grand-maître tandis que Długosz avance que Mszczuj de Skrzynno (en) était le tueur. Encerclés et privés de leur chef, les Chevaliers commencèrent à se retirer. Une partie de ces forces se retira vers le camp teutonique mais les civils suivant l'armée se retournèrent contre eux et se lancèrent à leur poursuite[59]. Les Teutoniques tentèrent alors de construire un wagenburg où le camp était entouré par des wagons servant de fortifications improvisées. Cependant, ces défenses ne tiennent pas longtemps et le camp est ravagé. Selon la Cronica conflictus, plus de Chevaliers y seraient morts que sur le champ de bataille. La bataille avait duré environ dix heures.

Les Teutoniques attribuèrent la défaite à la trahison de Nikolaus von Renys (en) (Mikołaj de Ryńsk), commandant de la bannière de Culm (Chełmno) et il fut décapité sans procès. Il était le fondateur et le leader de l'Union du Lézard, un groupe de Chevaliers sympathisants de la Pologne. Selon les Teutoniques, von Renys aurait abaissé sa bannière, ce qui fut considéré comme un signe de reddition et entraina la fuite désorganisée. La légende selon laquelle les Chevaliers avaient été "poignardés dans le dos" faisait écho à la Dolchstoßlegende populaire après la Première Guerre mondiale et servit de base à l'historiographie allemande de la bataille jusqu'en 1945
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Percée de la cavalerie lourde polonaise


FIN DE LA 1ère PARTIE

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : dim. juil. 15, 2012 12:43 am
par saintluc
La défaite des Teutoniques fut retentissante. Environ 8 000 avaient été tués et 14 000 avaient été faits prisonniers. D'après les livres de comptes teutoniques, seuls 1 427 hommes sont rentrés à Marienburg pour réclamer leur solde. Des 1 200 hommes de Danzig, seuls 300 rentrèrent. Le plus haut-gradé teutonique a avoir survécu était Werner von Tettingen, commandant d'Elbing (Elbląg). Selon les différentes sources, entre 200 et 400 Chevaliers de l'Ordre étaient morts dont de nombreux membres de la haute-hiérarchie teutonique, le grand-maître Ulrich von Jungingen, le grand-maréchal Friedrich von Wallenrode, le grand-commandeur Kuno von Lichtenstein (de), le grand-trésorier Thomas von Merheim, le grand-commissaire Albrecht von Schwartzburg et une dizaine de commandants. Markward von Salzbach, commandant de Brandenburg (Ouchakovo) et Heinrich Schaumburg, vogt de Sambie furent exécutés après la bataille sur ordre de Vytautas. Les corps de von Jungingen et des autres officiers supérieurs furent transportés à la forteresse de Marienburg pour y être enterrés le 19 juillet. Les corps des officiers teutoniques de rang inférieur et de douze chevaliers polonais furent inhumés à l'église de Tannenberg. Le reste des morts fut enterré dans plusieurs fosses communes.

Les forces polono-lituaniennes firent plusieurs milliers de prisonniers dont les ducs Konrad VII de Oels (Oleśnica) et Casimir V de Poméranie. La plupart des soldats sans grades et des mercenaires furent libérés peu après la bataille à la condition qu'ils se présentent à Cracovie le 11 novembre 1410. Seuls ceux dont on pouvait espérer une rançon furent gardés en captivité. Des rançons considérables furent payées ; Par exemple, le mercenaire Holbracht von Loym dut payer soixante fois 150 gros de Prague soit un peu plus de 30 kg d'argent.

Après la bataille, les forces polono-lituaniennes restèrent trois jours sur le champ de bataille avant d'avancer vers Marienburg à raison d'environ 15 km par jour. Le gros de l'armée atteignit la puissante forteresse le 26 juillet. Ce délai permit à Heinrich von Plauen d'organiser la défense de la ville. Ladislas II envoya également des unités vers les autres forteresses teutoniques qui se rendirent le plus souvent sans combattre comme les grandes villes de Danzig (Gdańsk), Thorn (Toruń), and Elbing (Elbląg). Seuls huit châteaux restaient aux mains des Teutoniques. Les assiégeants de Marienburg, qui espéraient une reddition rapide et n'étaient pas préparés pour un siège de longue durée, souffraient du manque de matériel de siège, d'un faible morale et d'une épidémie de dysenterie. Les Chevaliers demandèrent de l'aide à leurs alliés et Sigismond de Hongrie, Venceslas Ier du Saint-Empire et l'Ordre livonien promirent une aide financière et des renforts. Le siège de Marienburg fut levé le 19 septembre et les forces polono-lituaniennes quittèrent les villes conquises qui furent rapidement repris par les teutoniques. À la fin du mois d'octobre, seuls quatre châteaux restaient aux mains des polonais. Ladislas II leva une nouvelle armée et infligea une nouvelle défaite aux Teutoniques lors de la bataille de Koronowo (en) le 10 octobre 1410. Après d'autres confrontations, les deux camps acceptèrent de négocier.

La paix de Thorn fut signée en février 1411. Selon ses termes, les Chevaliers cédaient la région de Dobrzyń à la Pologne et acceptaient de renoncer à leurs revendications sur la Samogitie jusqu'à la mort de Ladislas II et de Vytautas. Cependant, il faudra deux autres guerres avant que les disputes territoriales ne soient définitivement réglées par la paix du lac de Melno. Si les gains territoriaux de la Pologne et de la Lituanie étaient minces, la paix de Thorn imposa un lourd fardeau financier aux Teutoniques dont ils ne se relèveront jamais. Ils devaient payer en argent une indemnité estimée à dix fois les revenus annuels du roi d'Angleterre. Pour faire face à ce paiement, les Chevaliers empruntèrent massivement, confisquèrent l'or et l'argent des églises et augmentèrent les taxes. Deux villes majeures de Prusse, Danzig (Gdańsk) et Thorn (Toruń) se soulevèrent contre ces dernières. La défaite de Grunwald laissait les Chevaliers avec peu de troupes pour défendre leurs territoires. Comme la Pologne et la Lituanie étaient maintenant des états chrétiens, les Teutoniques avaient du mal à recruter de nouveaux croisés. Le grand-maître dut donc faire appel à des mercenaires, ce qui augmenta les dépenses d'un budget déjà bien réduit. Les tensions internes, le déclin économique et la hausse des taxes mena à un soulèvement et à la fondation de la Ligue de Prusse en 1441. Cela entraina une série de conflits qui culminèrent avec la Guerre de Treize Ans (1454).

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La bataille de Grunwald est considérée comme l'une des plus importantes batailles de l'histoire de la Pologne, de la Lituanie et de la Biélorussie. En Lituanie, elle marque l'apogée militaire et politique du Grand-duché. Elle fournit une source de fierté nationale durant l'époque du nationalisme romantique et inspira la résistance aux politiques de germanisation et de russification des empires allemand et russe. Les Chevaliers sont représentés comme des envahisseurs sanguinaires et Grunwald est une juste victoire remportée par une petite nation opprimée.

En 1910, pour marquer le 500e anniversaire de la bataille, un monument réalisé par Antoni Wiwulski fut implanté à Cracovie au terme de trois jours de célébrations auxquelles participèrent près de 150 000 personnes. Environ 60 autres villes de Galicie érigèrent des monuments à la mémoire de Grunwald lors de cet anniversaire. À peu près au même moment, le prix Nobel de littérature, Henryk Sienkiewicz, écrivit le roman Les Chevaliers teutoniques (en polonais: Krzyżacy) qui relate la bataille dans l'un de ses chapitres.

En 1960, le réalisateur polonais Aleksander Ford utilisa le livre pour réaliser son film éponyme. Un musée, des monuments et un mémorial furent érigés sur le site de la bataille en 1960. La bataille a laissé son nom à une médaille militaire (la Croix de Grunwald), à des équipes de sport (BC Žalgiris, FK Žalgiris) et à de nombreuses organisations. Une reconstitution a lieu tous les 15 juillet. 200 000 personnes assistèrent à la reconstitution de 2010 pour les 600 ans de la bataille. 2 200 personnes participèrent en tant que soldats et 3 800 autres en tant que paysans et suivants de l'armée dans l'une des plus grandes reconstitutions militaires du Moyen-Âge en Europe.
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Une affiche du Parti national du peuple allemand de 1920 représentant un chevalier teutonique menacé par un polonais et un socialiste
Les Allemands considèrent généralement les Teutoniques comme des nobles héroïques qui amenèrent le christianisme et la civilisation en Europe orientale. En aout 1914, durant la Première Guerre mondiale, l'Allemagne remporta une victoire contre les Russes près du site. Réalisant son potentiel de propagande, les Allemands nommèrent la bataille, bataille de Tannenberg. La victoire de 1914 était imaginée comme une revanche sur la défaite de 1410. L'Allemagne nazie exploita ensuite ce sentiment en présentant sa politique de lebensraum comme une continuité de la mission historique des Teutoniques.

Du fait de la participation de trois régiments de Smolensk à la bataille, les Russes considèrent Grunwald comme une victoire de la coalition russo-polono-lituanienne contre l'envahisseur allemand. Le chroniqueur Jan Długosz fait l'éloge des bannières de Smolensk, qui combattirent vaillamment et furent les seules bannières du Grand-duché de Lituanie à ne pas se retirer. Dans l'historiographie soviétique, la bataille est représentée comme une lutte raciale entre les slaves et les allemands. Les Chevaliers teutoniques sont présentés comme les précurseurs des armées d'Hitler.

Ainsi jusque dans les années 1960, la plupart des rapports sur la bataille étaient plus influencés par des considérations politiques et nationalistes que par les faits. Les historiens ont depuis faits des progrès vers une vision dépassionnée et factuelle de la bataille.


Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : dim. juil. 15, 2012 11:49 pm
par saintluc
622
16 juillet
Début de l'ère musulmane
Persécuté par des tribus arabes polythéistes mecquoises qui ne croient pas à la conversion à un dieu unique, Mahomet quitte la Mecque pour se réfugier à Yathrib, la future Médine. C'est à partir de cette ville, rebaptisée Madinat al-Nabî ("ville du prophète"), qu'il va diffuser son message religieux à toute la péninsule arabique. Pour les musulmans, le départ de Mahomet marque le début de l'ère musulmane. Cet épisode fondateur prendra le nom d'Hégire, du mot arabe "hijra" qui signifie "émigration".
Voir aussi : Mahomet - Histoire de Médine - Histoire de l'Islam



1212
16 juillet
Bataille de Las Navas de Tolosa
Les chrétiens espagnols conduits par les seigneurs Sanche VII de Navarre, Pierre II d'Aragon et Alphonse VIII de Castille battent les musulmans almohades en Andalousie. Près de 60 000 soldats arabes trouvent la mort dans les combats. Pour les catholiques, cette éclatante victoire marque une grande progression dans la reconquête de l'Espagne occupée par les musulmans depuis le VIIIème siècle. La bataille de Las Navas de Tolosa signe la fin de l’Espagne almohade et annonce le déclin de l'empire arabe en Espagne.
Voir aussi : Dossier histoire des grandes batailles - Dossier histoire de la Reconquista - Maroc - Histoire des Almohades - Histoire de la Bataille de Las Navas de Tolosa - Histoire de la Chrétienté



1344
16 juillet
Fin du Royaume de Majorque indépendant
Le royaume de Majorque fut fondé en 1231 et s'étendait sur l'ensemble des îles Baléares, ainsi que les comtés de Roussillon et de Cerdagne. En 1343, le roi Pierre IV d'Aragon, désireux d'agrandir les limites de son propre royaume, envahit les îles Baléares, puis le 16 juillet 1344, les comtés de Roussillon et de Cerdagne. Bien que le royaume de Majorque continua d'exister officiellement jusqu'au XVIIIe siècle, cet événement marqua la fin de son indépendance.
Voir aussi : Royaume d'aragon - Pierre IV d'Aragon - Royaume de Majorque - Histoire des Guerres



1361
16 juillet
Élection de Lorenzo Celsi
Lorenzo Celsi est élu au dogat de Venise le 16 juillet 1361. Âgé de 50 ans, il est le 58e doge, et son règne de quatre ans n'est pas marqué par des événements importants, mis à part la rébellion de la Crète matée dans le sang. Son goût pour le luxe et une vie princière lui aliènent le soutien des nobles, et sa mort, d'une maladie mentale curieuse, laisse suspecter un assassinat par empoisonnement.
Voir aussi : Histoire de la Crète - Histoire de la Politique



1377
16 juillet
Couronnement de Richard II d'Angleterre
Suite au décès d'Édouard III, Richard II est couronné roi d'Angleterre. Il devient à l'âge de 10 ans le huitième roi d'Angleterre de la dynastie des Plantagenêts. Toutefois, son jeune âge conduit à la mise en place d'une corégence assurée par ses oncles (Jean de Gand, Edmond de Langley et Thomas de Woodstock). Il conservera le trône jusqu'en 1399 et sa destitution. Le 29 septembre, il accepte ainsi de laisser sa couronne à Henri IV.
Voir aussi : Histoire de l'Angleterre - Courronnement - Richard ii - Histoire de la Politique



1394
16 juillet
Expulsion des juifs de France
Le roi de France Charles VI, dit "le Fou", décrète l'expulsion de tous les juifs "sans exception ni privilège". C'est la troisième fois que les juifs sont expulsés de France depuis le début du siècle (1306 et 1322). Ils sont rendus responsables de la famine, de la misère et même de la folie du roi... Les Parisiens les flagellent en place publique. Le roi et la reine de France leur donnent jusqu'au 3 novembre pour regagner les frontières du royaume. Il n'existera plus de communautés juives en France jusqu'au XVIème siècle.
Voir aussi : Charles VI - Juifs - Expulsion - Histoire du Judaïsme



1555
16 juillet
La défaite française lors de la bataille de Gimnée
Les 15 et 16 juillet 1555, les Français subissent une défaite et battent en retraite, à l'issue de la bataille de Gimnée. Opposée aux troupes du Saint-Empire germanique, l'armée française a été dépêchée sur place afin de stopper la construction du fort de Charlemont à Givet. Confiée à Martin Van Rossum, l'édification du bâtiment de défense est laborieuse. Atteint par la peste, Martin Van Rossum meurt. Charles de Berlaymont hérite de sa succession. C'est au cours de cet intérim que les Français choisissent d'attaquer.
Voir aussi : Histoire des Guerres



1578
16 juillet
Prise de pouvoir de Morton en Ecosse
Le château de Stirling, en Ecosse, connaît plusieurs sièges entre 1577 et 1581. Le premier a lieu le 16 juillet 1577 lorsque James Douglas, comte de Morton, s'empare de la personne du jeune roi, Jacques VI d'Ecosse. Morton régente alors le royaume mais Jacques VI parvient à contacter le chancelier, lord Glammis, qui mène une armée pour le libérer. Accusé de complicité dans le meurtre de Lord Darnley, père de Jacques VI, Morton est exécuté le 3 juin 1581.
Voir aussi : Ecosse - Régence - Jacques VI - Histoire de la Politique



1639
16 juillet
Révolte des va-nu-pieds
Exaspérée par l’empilement de nouvelles taxes destinées à soutenir l’effort de guerre, la population de Normandie s’agite. Lorsque la décision de rétablir la gabelle dans cette région est annoncée, les habitants d’Avranche décident de se rebeller et assassinent un agent du fisc. C’est le début de la révolte des va-nu-pieds qui va secouer la Normandie pendant plusieurs mois, notamment dans les villes d’Avranche, Rouen ou Bayeux. Face aux dépenses engendrées par la guerre de Trente ans, de nombreuses révoltes et jacqueries ont éclaté en France depuis 1635, mais l’action des va-nu-pieds prend de l’ampleur. Richelieu adopte alors la stratégie de la force et donne des pouvoirs exceptionnels à Gassion ou encore Séguier pour écraser les insurgés. Les violences prendront fin en janvier suivant.
Voir aussi : Révolte - Louis XIII - Richelieu - Histoire de Rouen - Caen - Histoire des Assassinats



1691
16 juillet
Mort de Louvois
François Michel Le Tellier, marquis de Louvois, décède le 16 juillet 1691 à Versailles. En 1655, il récupère la charge de secrétaire d'Etat de la Guerre de son père. Il devient ministre d'Etat en 1672 et remplace Colbert au poste de surintendant des Bâtiments à la mort de ce dernier. Il s'occupe notamment des travaux au château de Versailles, mais se rend impopulaire en instaurant les dragonnades, des groupes de dragons destinés à persécuter les protestants.
Voir aussi : Mort - Ministre - Histoire de Versailles - Histoire des Décès



1801
16 juillet
Signature du Concordat
A 2h du matin, Napoléon Bonaparte et Pie VII signent le Concordat à Paris. Le texte déclare la religion catholique "religion de la grande majorité des citoyens français" et abolit la loi de 1795 séparant l'Église de l'État. En contrepartie, le Saint-Siège reconnaît le Consulat et accepte que les évêques soient nommés par le Premier consul, Napoléon Bonaparte. La signature du Concordat met fin à 10 ans de querelles entre le Vatican et la France, et assure le retour de la paix religieuse dans le pays. Le Concordat sera promulgué le 8 avril 1802 et Pie VII sacrera Napoléon empereur en 1804.
Voir aussi : Histoire de Paris - Napoléon - Pape - Bonaparte - Dossier histoire des Etats pontificaux - Histoire de la Révolution



1826
16 juillet
Début de la guerre russo-perse
Le 16 juillet 1826 marqua le début de la guerre russo-perse. Ce jour là, l'armée perse, menée par Abbaz Mirza, envahit la Russie dans le but de récupérer les territoires perdus précédemment au profit de la Russie. Les Russes parvinrent à repousser l'armée perse, mais la guerre dura tout de même un an et demi, une contre attaque russe forçant les Perses à demander la paix en 1827.
Voir aussi : Russie - Histoire de la Perse - Guerre russo-perse - Histoire des Guerres



1872
16 juillet
Naissance de l'explorateur norvégien Roald Amundsen
Roald Amundsen, explorateur polaire norvégien, véritable héros national en son pays, voit le jour à Borge (près d'Oslo). Dans sa course folle avec l'Anglais Scott (1910-12) pour la conquête du pôle Sud, il usa à merveille de ses traineaux à chiens, filant sur la banquise antarctique pour atteindre le point magnétique en 56 jours (94 avec le retour), y plantant le drapeau rouge à croix bleue le 14 décembre 1911. Il disparut tragiquement lors d'un vol en hydravion, au cours d'une mission de sauvetage en juin 1928, vraisemblablement au-dessus de la mer de Barents.
Voir aussi : Histoire de l'Antarctique - Amundsen - Histoire du Pôle Sud - Scott - Chiens de traîneaux - Histoire des Sciences et techniques



1899
16 juillet
Abrogation des "traités inégaux
Les "traités inégaux" sont des accords commerciaux signés au milieu du XIXe par les puissances européennes et le Japon, afin de forcer ce dernier à s'ouvrir au Occidentaux. Le 16 juillet 1899, ces traités commencent à être abrogés en vertu du rapprochement amical entre le Japon et la Grande-Bretagne. Le Japon devient désormais une puissance régionale et doit faire face aux manœuvres de la Russie qui essaye de s'assurer le contrôle de l'Extrême-Orient.
Voir aussi : Japon - Grande-Bretagne - Histoire des Traités



1907
16 juillet
Mort d'Eugène Poubelle
Né à Caen le 15 avril 1832, Eugène-René Poubelle, juriste, administrateur et diplomate, devint préfet de la Seine en 1883. Ses actions pour améliorer l'hygiène de la ville de Paris ont conduit à l'utilisation de son nom pour désigner les réceptacles à ordures. Il est aussi à l'origine de la mise en service du tout-à-l'égout, ce qui reçut un bon accueil du public à la suite de la résurgence du choléra en 1892. Il est mort à Paris le 16 juillet 1907.
Voir aussi : Décès - Histoire de Paris - Eugène Poubelle - Hygiène - Poubelle - Histoire des Sciences et techniques



1930
16 juillet
Naissance de Guy Béart, auteur-compositeur et interprète français
Né au Caire le 16 juillet 1930, cet ingénieur des Mines est venu sur le tard à la chanson. Il a fait ses débuts comme beaucoup d'artistes parisiens aux Trois Baudets, ce qui lui a permis de démarrer une carrière fulgurante : il a notamment interprété L'eau vive ou Le grand chambardement qui sont devenus des succès populaires. Il a également monté une émission de télévision, Bienvenue chez Guy Béart. C'est le père de l'actrice Emmanuelle Béart.
Voir aussi : Histoire de l'Art



1945
16 juillet
Première explosion d'une bombe nucléaire
L’expérience "Trinity", dans le désert du Nouveau-Mexique, à Alamogordo, voit exploser la première bombe atomique de l’histoire. La bombe n’est pas lâchée par avion mais disposée dans une tour. Celle-ci est rasée par l’explosion tandis que le sable alentour est vitrifié et qu’un champignon de 300 mètres de diamètre s’élève. Ce test marque l’aboutissement du projet Manhattan qui a permis de construire trois bombes nucléaires. Celle-ci, nommée "Gadget", était constituée de Plutonium, comme celle qui sera lancée sur Nagasaki. Par contre, la bombe qui explosera à Hiroshima est constituée d’Uranium 235.
Voir aussi : Dossier histoire du nucléaire - Histoire de la Bombe atomique - Projet Manhattan - Histoire d'Hiroshima - Histoire de Nagasaki - Histoire de l'Armement



1950
16 juillet
La victoire de l'Uruguay noyée par les larmes des Brésiliens
Après douze ans d’absence, la Coupe du monde de football fait son retour au Brésil. Le pays tout entiers rêve alors du titre. La formule finale est unique cette année puisqu’elle se déroule sous la forme d’une poule. Mais le dernier match, qui oppose l’Uruguay au Brésil, a finalement la valeur d’une finale. En effet, les Brésiliens partent favoris puisqu’ils ont littéralement écrasé leurs adversaires : 7-1 face à la Suède et 6-1 face à l’Espagne. L’Uruguay a par contre fait match nul face aux Espagnols. Mais ce dernier bat le Brésil 2 à 1 et laisse le stade Maracanã dans un silence de mort. Abattus par cette défaite inattendue, les officiels brésiliens en oublient la cérémonie, si bien que c’est Jules Rimet en personne qui remet le trophée portant son nom au capitaine des Uruguayens.
Voir aussi : Dossier histoire de la Coupe du monde - Rimet - Histoire du Football



1965
16 juillet
Ouverture du tunnel du Mont Blanc
Le général de Gaulle et le président italien Giuseppe Saragat inaugurent le tunnel long de 11,6 kilomètres qui relie la France à l'Italie. Après six années de travaux, une "brèche" large de 8,6 mètres permet de rejoindre la Vallée d'Aoste en dix minutes depuis la Haute-Savoie. Le tunnel du Mont-Blanc sera ouvert à la circulation dès le 19 juillet.
Voir aussi : Histoire des Grands travaux



1969
16 juillet
Apollo 11 : objectif Lune
La capsule spatiale Apollo 11 décolle de Cap Kennedy en Floride (Cap Canaveral) avec à son bord un équipage de trois astronautes : Neil Armstrong, Edwin Aldrin et Michael Collins. La mission a pour objectif de conduire les trois hommes à la surface de la lune. Le 21 juillet, Neil Armstrong sera le premier à réaliser le rêve de nombreux terriens en foulant le sol lunaire.
Voir aussi : Dossier histoire de la conquête spatiale dans la guerre froide - Histoire de la Lune - Histoire d'Apollo - Histoire d'Apollo 11 - Aldrin - Histoire de l'Espace



1974
16 juillet
Françoise Giroud secrétaire d'Etat
Le président Giscard d'Estaing choisit la journaliste Françoise Giroud, pour devenir la première secrétaire d'Etat à la Condition féminine. Cofondatrice du magazine "l'Express" avec Jean-Jacques Servan-Schreiber et directrice de la publication, elle est considérée comme l'une des meilleures journalistes de sa génération.
Voir aussi : Dossier histoire du féminisme - Ministre - Secrétaire d'Etat - Françoise Giroud - Histoire des Femmes



1979
16 juillet
Saddam Hussein président d’Irak
Le deuxième homme fort du pays succède au président Hassan al-Bakr, qui vient de poser sa démission pour raison de santé. Saddam Hussein possède désormais la totalité des pouvoirs en occupant les fonctions les plus importantes du régime : président de la République, président du CCR, secrétaire général du parti et commandant en chef des armées. Dès la fin du mois de juillet, il sécurise son pouvoir en organisant une purge sanglante au sein de son entourage politique.
Voir aussi : Saddam Hussein - Histoire de la Politique



1982
16 juillet
Patrick Dewaere se suicide
Alors qu'il préparait son rôle de Marcel Cerdan dans "Edith et Marcel" de Claude Lelouch, Patrick Dewaere se donne la mort d'une balle dans la tête avec une carabine 22 long rifle, une arme qui lui avait été donnée par son ami Coluche. Les circonstances de ce suicide restent à ce jour inconnues, même si l'acteur souffrait de dépression à la suite de sa relation houleuse avec sa seconde femme, Elsa, et qu'il luttait pour sortir de l'enfer de la drogue.
Voir aussi : Suicide - Dewaere - Histoire du Cinéma


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Publié : dim. juil. 15, 2012 11:56 pm
par saintluc
Eugène-René Poubelle, né à Caen le 15 avril 1831 et mort à Paris le 16 juillet 1907, est un juriste, administrateur et diplomate français. Il a donné son nom aux poubelles à travers les décisions qu'il prit, en tant que préfet de la Seine à partir de 1883, pour améliorer l'hygiène de la ville de Paris.

Issu d'une famille bourgeoise caennaise, il fait des études brillantes de droit et obtient un doctorat. Il devient chargé de cours à l'université de Caen, puis de Grenoble et de Toulouse. Adolphe Thiers le nomme préfet de la Charente en avril 1871. Il va alors poursuivre une carrière dans la préfectorale, enchaînant successivement les postes de préfet de l'Isère, de Corse, du Doubs, des Bouches-du-Rhône, puis enfin de la Seine, de 1883 à 1896.
Image
Le préfet de la Seine était très influent à une époque où la fonction de maire avait été mise entre parenthèses à Paris. Il était notamment chargé de l'administration courante. C'est ainsi qu'il fut amené à prendre les arrêtés du 24 novembre 1883 et du 7 mars 1884 qui obligeaient les propriétaires d'immeubles à mettre à disposition de leurs locataires des récipients communs, munis d'un couvercle et d'une capacité suffisante pour contenir les déchets ménagers. La dimension et même la contenance de ces récipients étaient strictement contrôlées : 40 à 120 litres. L'arrêté prévoit également le tri des déchets : trois boîtes sont obligatoires, une pour les matières putrescibles, une pour les papiers et les chiffons et une dernière pour le verre, la faïence et les coquilles d'huîtres. Cette prescription a amélioré de manière considérable l'hygiène des foyers de la capitale. En effet, le nombre d'habitants à Paris - avoisinant les deux millions - et la présence de nombreux immeubles collectifs rendaient indispensable l'organisation d'un ramassage régulier. Les Parisiens prirent l'habitude de désigner les réceptacles à ordures du nom du préfet Poubelle. Mais ce nouveau règlement ne fut que partiellement respecté, se heurtant à l'hostilité de la population. Les propriétaires voyaient l'ajout de nouvelles charges, les concierges, des tâches supplémentaires à accomplir et les chiffonniers, la menace de perdre leur gagne-pain. Les boîtes détériorées n'étaient pas remplacées, les anciennes pratiques perduraient par endroits. L'essentiel des décisions du préfet Poubelle a cependant été appliqué. Les hygiénistes ont fini par gagner leur combat. Les ordures furent domestiquées et enfermées et l'exemple de Paris se répandit dans les villes de province. Il faudra toutefois attendre la fin de la Seconde Guerre mondiale pour que les poubelles deviennent d'un usage courant. L'enlèvement des ordures est dès lors organisé avec régularité par les municipalités.

La définition de la « poubelle » fut insérée en 1890 dans le supplément du Grand Dictionnaire universel du XIXe siècle.

Eugène Poubelle fut également à l'origine de la mise en route du tout-à-l'égout, concept qui, suite à la dernière résurgence du choléra en 1892, gagna la faveur du public. Cela lui permit, en 1894, de faire passer un arrêté imposant aux propriétaires de raccorder leurs immeubles au réseau d'égout et de payer les frais d'exploitation afférents à la collecte de leurs eaux usées.

En 1896, il fut nommé ambassadeur au Vatican et comte romain en 1898.[réf. nécessaire]

Il fut conseiller général de l'Aude pour le canton de Saissac entre 1898 et 1904, président de la Société centrale d'agriculture de l'Aude et un ardent défenseur des vins du midi.

Il repose au cimetière de Greze-Herminis près de Carcassonne. Son buste est visible dans la cour du musée des beaux-arts de cette ville.

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : lun. juil. 16, 2012 11:35 pm
par saintluc
1203
17 juillet
Les croisés prennent Constantinople
Les croisés prennent la ville byzantine de Constantinople. Suite à l’appel du pape Innocent III en 1202, quelques chevaliers avaient pris la route des croisades, à destination de l’Égypte. Les Vénitiens acceptèrent de transporter les croisés par voie maritime à condition que les chevaliers s’emparent, pour eux, de Zara, en Dalmatie. Dès lors, plus personne ne s’intéressa à la reconquête de la Terre sainte et tous se mirent en tête de rétablir Isaac II Ange sur le trône byzantin. Le pape eut beau excommunier les Vénitiens, rien n’empêcha les croisés de s’attaquer à d’autres Chrétiens. Quelques mois après cette première prise, ils s’empareront une nouvelle fois de la ville et la pilleront avant d’établir l’Empire latin d’Orient.
Voir aussi : Empire byzantin - Dossier histoire de Constantinople - Dossier histoire des Croisades - Innocent III - Empire latin d'Orient - Histoire de la Chrétienté



1245
17 juillet
Le pape Innocent IV dépose Frédéric II
Tandis que la lutte entre le Sacerdoce et le Saint Empire se poursuit, Innocent IV, exilé à Lyon, convoque le XIIIe concile œcuménique. Devant son assistance, il dépose l’empereur du Saint Empire romain germanique, Frédéric II de Hohenstaufen. Depuis quelques années, celui-ci tente en effet d’imposer son autorité à toute l’Italie. Le conflit prend une ampleur considérable, notamment dans la confrontation entre pouvoir temporel et puissance spirituelle. Suite à l’événement, Frédéric II essuiera plusieurs révoltes et complots, puis mourra brusquement en 1250. Sa mort mettra un terme à la lutte entre le Sacerdoce et l’Empire, de laquelle la papauté sort renforcée.
Voir aussi : Dossier histoire des Etats pontificaux - Histoire du Saint Empire romain germanique - Frédéric de Hohenstaufen - Dossier histoire de la Lutte entre le sacerdoce et l'Empire - Innocent IV - Histoire du Moyen-Âge



1429
17 juillet
Couronnement de Charles VII
Charles VII est couronné dans la cathédrale de Reims. Le dauphin s’est semble-t-il laissé convaincre par Jeanne d’Arc, qui est d'ailleurs présente lors de la cérémonie.
Voir aussi : Charles VII - Couronnement - Jeanne d'Arc - Histoire de Reims - Histoire de la Guerre de Cent Ans



1453
17 juillet
Fin de la Guerre de Cent Ans
L'armée française de Charles VII remporte une victoire décisive sur les Anglais dans le village girondin de Castillon. Cette bataille marque la fin de la Guerre de Cent Ans car à l'issue des combats les Anglais renoncent à s'emparer du trône de France. Elle met aussi un terme définitif à la présence anglaise en Guyenne. La reconquête de la région aquitaine sera complète quand le roi de France s'emparera de Bordeaux le 19 octobre. Les Anglais seront alors définitivement boutés hors du royaume.
Voir aussi : Charles VII - Paix - Histoire de la Guyenne - Histoire de la Guerre de Cent Ans



1453
17 juillet
John Talbot meurt au combat
Le 17 juillet 1453 voit la mort d'un des chefs anglais de la guerre de Cent Ans opposant la France et l'Angleterre : John Talbot. Connu pour avoir repris la ville de Bordeaux en 1452 alors qu'un traité de capitulation avait été signé entre les deux pays, l'anglais John Talbot aura finalement, par cette initiative, été l'ouvrier de son destin puisqu'il sera tué au combat lors de la bataille de Castillon, près de Bordeaux.
Voir aussi : Guerre de Cent ans - Histoire de Bordeaux - John Talbot - Histoire des Guerres



1695
17 juillet
Fondation de la Banque royale d'Ecosse
Le 17 juillet 1695, un acte du Parlement d'Ecosse établit la Banque royale d'Ecosse. Celle-ci entre en fonction en 1696. Elle a pour but de soutenir le commerce en Ecosse et est en situation de monopole pour 21 ans, conformément à l'acte. Ses directeurs créent un capital d'1,2 million de livres écossaises et les actionnaires ont une responsabilité limitée.
Voir aussi : Fondation - Parlement - Histoire des Institutions



1717
17 juillet
Haendel présente "Water music"
Lors d’une soirée du roi sur la Tamise entre Whitehall et Chelsea, "Water music" est créée pour la première fois. L’œuvre de Haendel a certainement été composée pour cette occasion, comme le montre le choix des instruments, parfaits pour les concerts de plein air. Composée de trois suites, en fa, ré et sol, cette pièce deviendra un des plus grands succès de la musique baroque.
Voir aussi : Dossier histoire de la musique baroque - Haendel - Histoire de la Musique classique



1762
17 juillet
Assassinat de Pierre III de Russie
Au début de l'année 1762, la tsarine, Elisabeth Ière de Russie décède. Pierre III, son neveu, lui succède alors sur le trône. Il change de camp dans le contexte de la guerre de Sept Ans et s'allie à la Prusse. Parallèlement, il désire entrer en guerre contre le Danemark dans le but de prendre le Schleswig. Craignant pour sa vie, son épouse, Catherine II, le renverse grâce à un coup d'Etat. Il est ensuite assassiné dans des circonstances mystérieuses le 17 juillet par Alexeï Orlov, commandant des forces navales.
Voir aussi : Guerre de Sept Ans - Pierre III - Alexeï Orlov - Histoire des Assassinats



1790
17 juillet
Décès d'Adam Smith
Philosophe et économiste écossais, Adam Smith est né le 5 juin 1723. Il est considéré comme le père de la science économique moderne. Il publie en 1776 "la Richesse des nations", ouvrage qui deviendra le texte fondateur du libéralisme économique. Ses travaux se portent sur le libre-échange, la division du travail, les monnaies, les salaires, ou encore, l'accumulation du capital. Il disparaît le 17 juillet 1790 dans un relatif anonymat.
Voir aussi : Philosophe - économie - Libéralisme - Adam Smith - Libre-échange - Histoire des Décès



1791
17 juillet
Fusillade du Champ-de-Mars
Suite à la l’évasion ratée de la famille royale, les démocrates et les républicains veulent la déchéance du souverain. Mais l’Assemblée constituante en décide autrement et le roi, qui avait été relevé de ses fonctions, retrouve ses droits mi-juillet. Les démocrates et les républicains se rassemblent alors au Champ-de-Mars, afin de faire signer une nouvelle pétition pour priver le roi de ses pouvoirs. Aussitôt, l’Assemblée réagit et, sous le commandement de La Fayette, la Garde nationale ouvre le feu. Environ cinquante personnes, de tout sexes et de tout âges sont tuées.
Voir aussi : Louis XVI - Garde Nationale - Histoire de l'Assemblée Constituante - La Fayette - Fusillade du Champ-de-Mars - Histoire de la Révolution



1793
17 juillet
Exécution de Charlotte Corday
Marie-Charlotte de Corday d'Armont, nommée Charlotte Corday, est née le 27 juillet 1748, au sein d'une famille noble déchue. Elle reçut une solide éducation religieuse et fut touchée par les idées des Lumières. Choquée par la tournure des événements révolutionnaires et des massacres perpétrés durant la Terreur, elle décide d'agir en assassinant une figure du régime, Marat. Elle reste célèbre pour son meurtre réussi, le 15 juillet 1793. Jugée, condamnée, elle est exécutée le 17 juillet 1793.
Voir aussi : Assassinat - Exécution - Marat - Charlotte Corday - Histoire des Décès



1846
17 juillet
Début du pontificat de Pie IX.
En 1846, à la mort du pape Grégoire XVI, le conclave est mis en place et Giovanni Maria Mastai Ferretti est choisi comme pape et prend le nom de Pie IX. Au début de son pontificat, il devient un pape très aimé et met en place une politique totalement opposée à celle de son prédécesseur. Il prend comme secrétaire d'État le cardinal Gizzi. Son pontificat va durer 31 ans et devient le plus long de l'histoire.
Voir aussi : Pape - Religion - Pie IX - Conclave - Grégoire XVI - Histoire des Religions



1903
17 juillet
Deuxième congrès du POSDR
Le deuxième congrès du POSDR, le Parti ouvrier social-démocrate de Russie, a lieu entre le 17 juillet et le 10 août 1903, à Bruxelles, puis à Londres. Cette assemblée marque la division entre les bolcheviks dirigés par Lénine, et les mencheviks de Julius Martov. Ces derniers sont en complet désaccord sur la façon de diriger le parti. Le Bund décide de se retirer du POSDR en raison de l'absence d'un accord sur son autonomie.
Voir aussi : Russie - Lénine - Bolcheviks - Histoire des Mencheviks - Histoire de la Politique



1918
17 juillet
Exécution du tsar Nicolas II
Nicolas II fut tsar de Russie du 1er novembre 1894 au 15 mars 1917. Appartenant à la dynastie des Romanov, il est le dernier à avoir occupé cette place. Les révolutions russes finirent d'achever son règne, après de multiples échecs pendant la Première Guerre mondiale. Lorsque les bolcheviks prennent le pouvoir, Nicolas II est emprisonné ainsi que toute sa famille. Le 17 juillet, ils seront tous assassinés par les bolcheviks.
Voir aussi : Russie - Exécution - Révolution - Tsar - Nicolas II - Histoire de la Politique



1928
17 juillet
Álvaro Obregón se fait réélire président du Mexique
Après sa réélection comme président du Mexique en 1928, Alvaro Obregón s'est fait assassiner à un banquet par un étudiant catholique, opposé à sa politique très anticléricale. L'assassinat du président a laissé à la place au Maximato, un gouvernement plus souple et moins anticatholique, ouvert à la séparation de l'Eglise et de l'Etat. Le Mexique a été donc dirigé successivement par Emilio Portes Gil, Pascal Ortis Rubio, et Abelardo Rodriguez.
Voir aussi : Mexique - Emilio Portes Gil - Histoire de la Politique



1942
17 juillet
Rafle du Vel' d'Hiv'
Sur ordre de René Bousquet, secrétaire général de la police au ministère de l'Intérieur, 13 000 juifs, dont 4051 enfants, de Paris et la région parisienne sont arrêtés dans la nuit par la police française. Ils sont parqués dans la salle de sports du Vélodrome d'Hiver où ils resteront plusieurs jours. Acheminés à Drancy, les prisonniers seront ensuite conduits dans les camps d'extermination d'Auschwitz à partir du 19 juillet. La rafle du Vel' d'Hiv' est organisée par le gouvernement de Vichy de manière spontanée : jamais les autorités allemandes n'ont donné l'ordre de mettre en oeuvre une telle opération.
Voir aussi : Histoire de Paris - Antisémitisme - Juif - Rafle - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale



1945
17 juillet
Conférence de Postdam
Alors que la Deuxième Guerre mondiale n'est pas encore terminée, les représentants des États-Unis (Truman et Byrnes), de l'URSS (Staline et Molotov) et de la Grande-Bretagne (Churchill et Eden) se réunissent à Postdam, au Sud-Ouest de Berlin, pour débattre du sort de l'Allemagne. La France n'est pas conviée. La conférence annonce le début de la "dénazification". Chaque puissance alliée aura sa zone d'occupation délimitée en Allemagne. Les trois pays se mettent également d'accord sur la formation d'un conseil des Cinq Grands (Chine, États-Unis, France, Royaume-Uni, URSS), chargé d'assurer la paix avec les anciens alliés du Reich. Ils posent ainsi les prémisses de l’ONU.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Staline - Churchill - Conférence - Truman - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale



1955
17 juillet
Ouverture de Disneyland
Après de longues années de conception et de développement, Disneyland ouvre enfin ses portes à Anaheim, en Californie. C'est l'un des premiers parcs de loisirs à thème au monde. Lors de sa conception, Walt Disney avait dans un premier temps destiné ce parc à ses employés et leurs enfants, mais le projet a vite pris de l'envergure et fut finalement destiné au grand public.
Voir aussi : Disney - Ouverture - Histoire des Dessins animés



1968
17 juillet
Nouveau coup d’Etat en Irak
Le général Hassan al-Bakr, à la tête des militants baasistes, organise un coup d’État avec la participation de Saddam Hussein. Ce dernier aurait d’ailleurs assiégé le palais présidentiel en char d’assaut. Al-Bakr prend la tête du Conseil du commandement de la révolution (CCR) et Saddam Hussein occupe, avec lui, le sommet de l’État. Dès l’année suivante, il sera d’ailleurs nommé vice-président du CCR, ce qui lui permettra d’asseoir sa domination sur les services de sécurité et sur l’armée.
Voir aussi : Saddam Hussein - Hussein - Histoire des Coups d'Etat



1976
17 juillet
Ouverture des JO de Montréal
En présence de la reine d'Angleterre Elizabeth II, les XXIème jeux olympiques d'été sont ouverts à Montréal. 92 nations y sont représentées. Pour la première fois les épreuves de handball, d'aviron et des basket-ball sont ouvertes aux femmes.
Voir aussi : Histoire de Montréal - Histoire des Jeux Olympiques



1979
17 juillet
Simone Veil présidente du Parlement Européen
Elu en juin au suffrage universel, le Parlement européen siégeant à Strasbourg procède, lors de sa première session, à l'élection de son président. A la majorité absolue et au deuxième tour, l'ancienne ministre française de la Santé, Simone Veil (52 ans), l'emporte. Madame Veil, qui conduit la liste UDF (Union pour la démocratie française), le parti du président Valéry Giscard d’Estaing, est connue du grand public pour son combat en faveur de la légalisation de l'interruption volontaire de grossesse en 1975. Elue pour cinq ans à la présidence du Parlement européen, elle s'attachera jusqu'en 1982 à promouvoir l'élargissement de l'Europe tout en ayant à coeur d'améliorer les conditions sociales des Européens.
Voir aussi : Dossier histoire de la naissance de l'Union européenne - Histoire du Parlement européen - Histoire de la Construction européenne



1994
17 juillet
Un quatrième trophée obtenu aux tirs aux buts
Le Brésil entre dans l’histoire du football en devenant à Los Angeles le premier pays à remporter quatre Coupes du monde. Avant même que la finale soit jouée, on savait d’ailleurs que le record serait battu. En effet, le Brésil faisait face à un autre triple champion du monde : l’Italie. Mais le match est quelque peu décevant et se termine par une séance de tirs aux buts alors que le score est resté vierge. La compétition aura également été marquée par la fin de Maradona, expulsé après avoir été contrôlé positif à un test anti-dopage.
Voir aussi : Dossier histoire de la Coupe du monde - Squadra Azzura - Maradona - Histoire du Football



1998
17 juillet
Tsunami géant en Papouasie-Nouvelle-Guinée
Le 17 juillet 1998, deux secousses sismiques de magnitude 7.1 déclenchent un raz-de-marée sur la côte nord de la Papousie-Nouvelle-Guinée. Trois énormes vagues de plus de 10 mètres de haut submergent entièrement sept villages côtiers, faisant plus de 2000 morts. Plus de 6000 personnes sont restées sans abri.
Voir aussi : Tremblement de terre - Tsunami - Histoire des Catastrophes naturelles


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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : lun. juil. 16, 2012 11:49 pm
par saintluc
Nicolas II de Russie (en russe : Николай Александрович Романов, Nikolaï Aleksandrovitch Romanov), de la dynastie des Romanov, né le 18 mai 1868 (6 mai 1868 C. J.) au palais de Tsarskoïe Selo et exécuté le 17 juillet 1918 à Ekaterinbourg, est le dernier empereur de Russie, roi de Pologne et grand-prince de Finlande.

Nicolas II est tsar de toutes les Russies, de 1894 à 1917. Il connaît de nombreux surnoms suivant les époques : « Nicolas le Pacifique », du temps de son règne, puis les Soviétiques le baptisent « Nicolas le Sanguinaire », mais de nos jours la tradition populaire orthodoxe le décrit comme « un saint digne de la passion du Christ ».

Son règne et celui de son père correspondent à l'époque du plus grand essor dans l'histoire de la Russie des points de vue économique, social, politique et culturel. Les serfs sont libérés pendant le règne de son grand-père Alexandre II et les impôts sont allégés. Piotr Stolypine réussit à développer une classe de paysans riches, les koulaks. La population triple et la Russie, avec 175 millions d'habitants, devient la troisième ou quatrième puissance économique mondiale et possède le premier réseau ferroviaire après les États-Unis. Le rouble devient une monnaie convertible et outre un nombre important de marchands et d'industriels, l'Empire possède désormais ses propres financiers. Ils sont souvent des mécènes. La Russie prend, du temps de Nicolas II, la deuxième place dans le domaine de l'édition de livres. De nouvelles universités, des écrivains, sculpteurs, peintres, danseurs... sont à l'époque connus dans le monde entier. Selon Alexander Gerschenkron: « Nul doute qu'au train où croissait l'équipement industriel pendant les années du règne de Nicolas II, sans le régime communiste, la Russie eût déjà dépassé les États-Unis ».

Nicolas II gouverne de 1894 jusqu'à son abdication en 1917. Il ne réussit pas à mettre fin à l'agitation politique de son pays ni à mener les armées impériales à la victoire pendant la Première Guerre mondiale. Son règne se termine avec la révolution russe de 1917, pendant laquelle lui et sa famille sont emprisonnés d'abord dans le palais Alexandre à Tsarskoïe Selo, puis plus tard dans la maison du gouverneur à Tobolsk, et finalement dans la villa Ipatiev à Ekaterinbourg. Nicolas II, son épouse, son fils, ses quatre filles, le médecin de famille, son domestique personnel, la femme de chambre et le cuisinier seront ensuite assassinés par les bolcheviks dans la nuit du 16 au 17 juillet 1918.
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En avril 1918, les bolcheviks conduisent le tsar, la tsarine et la grande-duchesse Marie, à Ekaterinbourg dans la maison à destination spéciale. Les trois autres filles du tsar sont restées à Tobolsk pour prendre soin d'Alexis, atteint d'une grave crise d'hémophilie. Ils rejoindront le reste de leur famille un peu moins d'un mois plus tard. Ils sont confiés au commissaire militaire pour l’Oural, Isaac Golochekine, un des compagnons de Lénine, arrivé de Suisse avec lui, mais surtout ami de Sverdlov[100]. Quand Nicolas comprend que sa destination est Ekaterinbourg, il déclare : « J’irai n’importe où, mais surtout pas dans l’Oural. » Cette ville est, selon Hélène Carrère d'Encausse, « dans l’Oural rouge, peuplée d’extrémistes—bolcheviks, anarchistes et socialistes-révolutionnaires—qui réclament bruyamment l’exécution du buveur de sang ».

La garde de la famille impériale est assurée par des hommes ayant toute la confiance du commissaire Golochekine. Ce sont des ouvriers travaillant dans les usines avoisinantes. Le commandant Avdeïev commande la garde extérieure et intérieure de la maison Ipatiev. C'est un ivrogne au vin mauvais avec un passé de voyou. Il aime humilier ses prisonniers. Violent et borné, il n'adresse la parole à l'ancien monarque qu'en le traitant de buveur de sang. Le logement du commandant et de dix autres gardes se situe à l'étage réservé à la famille impériale. Cette cohabitation est source pour les membres de la famille impériale de nombreuses vexations. Ils sont les victimes d'incessants quolibets de la part des gardes, de plaisanteries douteuses à l'encontre des jeunes grandes-duchesses, qui couvrent les murs d’inscriptions obscènes et volent tout ce qu’ils peuvent, dont les provisions destinées à l’ancien tsar et ses proches. Aucune intimité n'est possible les membres de la famille qui sont dans l'obligation de partager cette maison sale et sans aucun confort avec leurs geôliers. Une palissade est élevée autour de la maison Ipatiev. Les vitres sont recouvertes de peinture et les détenus reçoivent l'ordre de laisser leurs portes ouvertes.
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Dernière photo d'Alexis et d'Olga prise en mai 1918 pendant le trajet en train de Tioumen à Ekaterinbourg.
Toutefois en juin, la garde est changée avec à sa tête un bolchevik de toujours, Iakov Iourovski, membre du comité exécutif du soviet de l’Oural et surtout membre du collège de la Tcheka. Nicolas II écrit dans journal le 21 juin 1918 : On nous a changé la garde Avdeïev, si désagréable est remplacé par Iourovski… Il nous a pris nos bijoux… et nous les a rapportés dans une boîte qu’il a cachetée en nous priant d’en vérifier le contenu. Puis il nous l’a remise en garde… Iourovski a compris que les gens qui nous entouraient gardaient pour eux la plus grosse partie des provisions qui nous étaient destinées…. Jacob Iourovski est juif, mais les autres tchékistes ne le sont pas, contrairement à ce qui se racontera. Ce sont des étrangers, des Autrichiens, des Hongrois, des Lettons, qui sont tous très peu instruits et ne comprennent donc pas les propos des prisonniers et ne cherchent pas à les comprendre.

En dehors de la maison Ipatiev, la situation de l’État bolchévique se dégrade :

crise diplomatique avec l’Allemagne qui occupe l’ensemble de la Pologne, les pays baltes, une partie de la Russie Blanche, et l’Ukraine
débarquement des alliés à Mourmansk et des Japonais à Vladivostok
soulèvement de la Légion tchèque et formation d’une armée anti-bolchévique composée de libéraux, de socialistes-révolutionnaires et de monarchiste à Samara, au sud d’Ekaterinbourg.
Il est trop tard pour transférer l’ex-tsar et sa famille dans une zone plus sûre. C’est un problème aigu pour Lénine. Il faut supprimer Nicolas et tous les siens...

Nicolas II déclare à un ami deux jours avant son assassinat : « Au fond, je suis déjà mort... mort mais pas encore enterré ».
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Dernière photo d'Anastasia prise en mai 1918 lors du trajet en train de Tioumen a Ekaterinbourg.
Avant même son arrivée, le 21 juin 1918 Iourovski reçoit des instructions du soviet de l’Oural concernant les préparatifs pour une prochaine exécution. Alarmé par l'avance de l’armée blanche, qui approche d’Ekaterinbourg, il reçoit bientôt ce message : Informé de la menace que font peser les bandits tchécoslovaques sur la capitale rouge de l’Oural et prenant en considération le fait que le bourreau couronné, en se dissimulant, pourrait échapper à la sentence du peuple, le Comité exécutif, exécutant la volonté du peuple, a décidé de fusiller le ci-devant tsar Nicolas Romanov, coupable d'innombrables crimes sanglants.

Les jours suivants, Iourovski et son second, Ermakov, examinent les terrains du côté de Koptiaki, à dix-huit kilomètres de la ville, afin de trouver un endroit assez discret pour y enterrer les corps et garder secret le lieu de l’inhumation.

Début juillet, l'armée de Koltchak s'approche dangereusement de la ville, où sont enfermés Nicolas II et sa famille. Le Comité central du parti bolchevique, alors favorable à un procès public du dernier des Romanov, envoie à Ekaterinbourg Golechtchekine, un bolchevik parfaitement sûr, pour ramener Nicolas II et sa famille à Moscou et organiser le procès.

Pierre Gilliard raconte dans son livre : « Le 4 juillet 1918, le commissaire Yakov Iourovski prit le commandement de la villa Ipatiev. Il emmena avec lui dix hommes, qui seront chargés de l’exécution. Pendant quelques jours, il parcourut la région à cheval pour repérer un endroit sûr où faire disparaître les corps. »

Le 12 juillet, les officiers de l'Armée rouge préviennent que la chute de la ville n'est plus qu'une question de jours. Lénine et une partie du Bureau Politique décident alors secrètement de faire assassiner le tsar sans aucune autre forme de procès. Le 16 juillet, il reçoit de Sverdlov, à Moscou, l'autorisation d'abattre toute la famille. L'ancien monarque est peut-être fusillé avec toute sa famille dans la nuit du 17 au 18 juillet 1918, à Ekaterinbourg, une semaine avant que celle-ci ne tombe aux mains des Blancs. En 1990, Marc Ferro se demande si Lénine n'a pas fait que consentir à une décision prise par le soviet régional de l'Oural qui devait de toute façon prendre une décision des armées blanches et souligne que la décision se limitait au tsar, peut-être au tsarévitch, mais pas aux femmes de la famille Romanov. La population d'Ekaterinbourg accueillit la mort du tsar avec "une stupéfiante indifférence".

Le 16 juillet au soir, Iourovski procura des pistolets à ses hommes. Après minuit, il demanda aux Romanov et à leurs domestiques (Evgueni Botkine, Anna Demidova, Ivan Kharitonov et Aloïs Troupp) de se préparer à être transférés dans un lieu plus sûr. Tout le monde descendit par les escaliers intérieurs jusqu’au sous-sol. L’ex-tsar portait son fils dans ses bras. Il y avait deux chaises, où s’assirent l’empereur et l’impératrice, Alexis se trouvait sur les genoux de son père, les grandes-duchesses et leurs domestiques se trouvaient debout à côté du couple impérial.

Iourovski, prétextant qu’il allait chercher un appareil photographique pour prouver leur bonne santé auprès de Moscou, alla régler les derniers détails du massacre avec ses hommes de mains, puis il ouvrit la double porte où se trouvaient les prisonniers. Les douze hommes s’alignèrent sur le seuil en trois rangs. Dehors, le chauffeur du camion mit le moteur en marche pour couvrir le bruit des détonations.

Au premier rang des tueurs, Iourovski sortit un papier et se mit à le lire rapidement : « Du fait que vos parents continuent leur offensive contre la Russie soviétique, le comité exécutif de l’Oural a pris le décret de vous fusiller. » La fusillade se déchaîna aussitôt, dans le désordre le plus absolu. Il n’était plus question de préséance révolutionnaire : la plupart des soldats visèrent le tsar. Le choc des multiples impacts le projeta en arrière et il s’effondra, mort sur le coup. Alexandra et la grande-duchesse Olga eurent à peine le temps d’esquisser un signe de croix avant de tomber à leur tour, ainsi que Troupp et Kharitonov.

Dans la fumée de la poudre qui emplissait la pièce, le tsarévitch effondré par terre, faisait preuve, selon Iourovski, d’une « étrange vitalité » : il rampait sur le sol en se protégeant la tête de la main. Nikouline, maladroit ou trop énervé, vida sur lui un chargeur sans réussir à le tuer. Iourovski dut l’achever de deux balles dans la tête. Le sort des grandes-duchesses fut encore plus horrible : les projectiles ricochaient sur leurs corsets où elles avaient cousu des bijoux et des pierres précieuses pour les dissimuler aux gardiens.
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Iakov Sverdlov.
Iourovski dira, plus tard, qu’elles étaient « blindées » (ce détail, une fois connu, a alimenté les rumeurs des survivants car les bijoux avaient servi de gilets pare-balles, et également celle d’un fabuleux trésor). Anna Demidova fut aussi longue à mourir. Les tueurs avaient vidé leurs armes, mais cela ne suffit pas, car trois des grandes-duchesses étaient encore en vie.

Selon son témoignage, Kabanov alla chercher une baïonnette en forme de couteau d’une Winchester pour les achever. D’autres l’imitèrent.

Les victimes sont au nombre de onze : Nicolas II, sa femme Alexandra Fedorovna, ses quatre filles Olga, Tatiana, Maria et Anastasia, son fils Alexis, le médecin de la famille Ievgueni Botkine, la femme de chambre Anna Demidova, le valet de chambre Alexeï Trupp et le cuisinier Ivan Kharitonov. Une vidéo reconstituant le massacre du tsar et de sa famille permet de mieux comprendre le déroulement des événements.

Aussitôt l’exécution terminée, les corps sont chargés dans un camion et emmenés à un ancien puits de mine, dans le bois de Koptiaki, où ils sont jetés après avoir été dépouillés de leurs vêtements et de leurs bijoux. Iourovski s'avise vite cependant que les Blancs ne tarderont pas à les retrouver. La nuit suivante, aidé d'un autre commando, il repêche les cadavres et les emmène plus loin dans la forêt. À un moment, le camion s'enlise définitivement dans le sentier et il décide de les enterrer sur place. Après avoir fait brûler deux corps, les hommes de Iourovski préparent une fosse commune pour les autres. Ils y installent les corps, les aspergent d’acide sulfurique pour empêcher leur identification s’ils étaient retrouvés, puis remplissent la fosse en plaçant, pardessus, des traverses de chemin de fer .

Deux jours plus tard, Iourovski part pour Moscou, emmenant avec lui les biens des Romanov. Il est également chargé de convoyer jusqu’à la capitale l’or des banques de l’Oural. Il expliquera ses actes dans sa confession du 1er février 1934.

La destruction totale des restes a pour but d’éviter qu’ils ne deviennent des reliques et de permettre à des pseudo-historiens et des escrocs de nier le massacre ou surtout de faire croire à l’existence de survivants. Sverdlov fait biffer la mention concernant la famille sur un tract annonçant le massacre. À Trotski, qui avait soutenu l’idée d’un procès, Sverdlov répond froidement : « Nous l’avons décidé ici. Illitch [Lénine] était convaincu que nous ne pouvions laisser aux Blancs un symbole auquel se rallier ». Lénine de son côté nie qu’il soit pour quelque chose dans le meurtre des enfants de Nicolas et des membres de sa famille.
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De gauche à droite : les grandes-duchesses Maria, Tatiana, Anastasia, Olga et le tsarévitch Alexis en 1910Après la reprise de la ville d'Ekaterinbourg par la légion tchèque, les pièces de la maison où a eu lieu le massacre sont placées sous scellés et le général tchécoslovaque Radola Gajda installe son état-major à l'étage. Son bureau personnel se trouve alors dans la pièce qui avait été affectée au couple impérial. Le 7 février 1919, l'amiral Koltchak, chef des armées blanches, confie l'enquête à Nicolaï Sokolov et Mikhaïl Dieterichs sur la mort de Nicolas II et de sa famille. Le juge Sokolov découvre dans un puits de mine, dont parlent aussi les bourreaux, des vêtements et des objets personnels, dont six buscs de corsets de femme, appartenant aux six victimes féminines.

Le sort de la famille impériale reste pendant longtemps sujet à controverses : si le juge Sokolov conclut immédiatement au massacre collectif et à l'incinération des corps, diverses personnes -- contestent ses conclusions. Le mythe de l’immense fortune impériale dormant dans des coffres étrangers ferait fantasmer des journalistes qui écriraient -d'après Hélène Carrère d'Encausse des ouvrages dénués de sérieux, à partir de rumeurs répandues dans la région.

Ainsi en serait-il de Marina Grey, fille du général Denikine, qui tenterait de démontrer la survie courte -limitée à quelque mois ou aux quelques années de la guerre civile russe-d'une partie de la famille impériale. Seuls le tsar, le tsarévitch et les quatre membres de l'entourage impérial auraient été exécutés.

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : mar. juil. 17, 2012 11:55 pm
par saintluc
1579
18 juillet
Révolte du Desmond
L'histoire de l'Irlande catholique est marquée par la révolte du Desmond, le 18 juillet 1579. James FitzMaurice FitzGerald, révolté contre les Anglais, débarque à proximité de Dingle, aidé par neuf cents soldats espagnols. Les combats tournent à l'avantage des Anglais qui tuent James FitzMaurice FitzGerald et massacrent la garnison espagnole à Smerwick. Cette victoire permet à Elizabeth Ire de développer l'implantation territoriale de l'Eglise anglicane, de généraliser les lois anglaises et de diviser l'Irlande en comtés.
Voir aussi : Révolte - Irlande - Elizabeth Ière - Histoire des Guerres



1585
18 juillet
Publication de l'Edit de Nemours
Le 18 juillet 1585, Henri signe l'édit de Nemours, réformant le statut des protestants. Ce traité fait suite à la volonté de l'Eglise catholique d'imposer une règle concernant la religion du roi de France : ce dernier devrait être impérativement catholique, afin d'éviter la prise de pouvoir par un protestant, qui pourrait alors diffuser sa religion dans tout le pays. Afin de s'attirer les bonnes grâces de l'Eglise et de la Sainte Ligue, Henri III stipule l'interdiction du culte protestant, et donc l'obligation pour ces derniers d'abjurer ou de s'exiler.
Voir aussi : Histoire des Protestants - Henri III - Eglise catholique - Histoire des Traités



1635
18 juillet
Naissance du physicien anglais Robert Hooke
Robert Hooke est né le 18 juillet 1635 à Freshwater sur l'île de Wright et reste l'un des plus grands scientifiques expérimentaux du XVIIe siècle. En 1660, il découvrira la loi de Hooke selon laquelle l'allongement linéaire des solides est proportionnel à la force et l'élasticité permet de rendre cet effet réversible et de revenir à l'état initial. Il souhaitait ainsi édicter une théorie des ressorts. Nommé démonstrateur à la Société Royale en 1662, il publiera également ses observations microscopiques et télescopiques dans "Micrographia" en septembre 1664. Son résumé "Ut tensio sic vis" (telle extension, telle force) reste la devise de l'Ecole Polytechnique de Montréal.
Voir aussi : Robert Hooke - Histoire des Sciences et techniques



1670
18 juillet
Traité de Madrid entre l'Angleterre et l'Espagne fixant la frontière au sud de Charleston, en Caroline (38° de latitude)
L'Espagne et l'Angleterre signent un traité afin de clarifier leur situation territoriale de l'autre côté de Atlantique. La puissance espagnole reconnaît que la Jamaïque et les îles Caïmans appartiennent à l'Angleterre. La frontière est établie au sud de Charleston. Le traité donne également le droit aux bateaux anglais de naviguer dans les Caraïbes. Chaque partie s'engage à lutter contre les pirates et à ne faire aucun échange commercial sur les terres de l'autre.
Voir aussi : Histoire de l'Angleterre - Espagne - Frontière - Jamaïque - Traité de Madrid - Histoire de la Politique



1696
18 juillet
Pierre le Grand fonde la Marine impériale de Russie et prend Azov aux Ottomans.
Pierre le Grand, tsar de Russie depuis 1682, tente une première fois en 1695 de conquérir la ville d'Azov située sur le fleuve Don, point stratégique puisqu'il permet d'accéder directement à la mer Noire. Il essuie un échec et décide alors de constituer une flotte sur un affluent du fleuve à Voronej. La Marine impériale de Russie est officiellement créée. Il parvient ainsi à prendre Azov aux Ottomans le 18 juillet de l'année suivante grâce à 23 galères.
Voir aussi : Mer Noire - Pierre le Grand - Histoire de l'Armement



1898
18 juillet
Zola part en exil
A la suite de sa lettre ouverte intitulée "J'accuse" publiée dans le journal l'Aurore, l'écrivain Emile Zola est condamné par la cour d'assises de Versailles à un an de prison et 30 000 francs d'amende pour avoir attaqué le président de la République Félix Faure. Zola qui se déclarait pourtant prêt à affronter ses juges préfère l'exil et se réfugie à Londres. Il sera radié de la liste des officiers de la Légion d'honneur.
Voir aussi : Dossier histoire de l' affaire Dreyfus - Exil - Zola - Félix Faure - Histoire des Romans



1898
18 juillet
Pierre et Marie Curie découvrent le polonium
Effectuant des recherches sur un minerai riche en uranium appelé Pechblende, le couple parvient à en extraire un premier élément radioactif : le polonium, nommé ainsi par Marie Curie en hommage à son pays natal, la Pologne. En décembre, ils annonceront la découverte d’un autre élément, encore plus radioactif : le radium.
Voir aussi : Marie Curie - Radioactivité - Pierre Curie - Histoire de la Physique



1900
18 juillet
Naissance de Nathalie Sarraute
Nathalie Sarraute naît sous le nom de Natalyia Tcherniak, le 18 juillet 1900, à Ivanovo en Russie. Issue d'une famille aisée, l'écrivain quitte bientôt la Russie pour la France. Après des études de droit et une radiation du barreau en 1941 suite aux lois anti-juives, Nathalie Sarraute se consacre entièrement à la littérature. Après de nombreux essais sur la littérature, la mère de Claude Sarraute meurt le 19 octobre 1999 à Paris.
Voir aussi : Russie - Littérature - Histoire de l'Art



1915
18 juillet
Deuxième bataille de l'Isonzo
Peu après son entrée dans la Première Guerre mondiale, l'Italie poursuit son attaque sur l'Autriche-Hongrie, dans le but de prendre le port de Trieste. Après un premier échec, l'armée italienne, menée par Luigi Cadorna et Emmanuel-Philibert de Savoie, réitère ses attaques sur la rivière d'Isonzo. Malgré sa supériorité numérique et une première avancée encourageante, l'Italie ne parvient toujours pas à percer le front des tranchées austro-hongroises. Les deux camps subissent de lourdes pertes.
Voir aussi : Bataille - Première Guerre mondiale - Italie - Histoire de l'Autriche-Hongrie - Trieste - Histoire des Guerres



1915
18 juillet
Les « vingt et une demandes »
Dans sa volonté de contrôler le continent asiatique, l'Empire du Japon adresse une série de requêtes à la République de Chine. Parmi celles-ci, la confirmation de la propriété japonaise sur des provinces chinoises, la présence de conseillers japonais auprès du gouvernement chinois, des facilités d'investissement et de gestion exclusives sur les territoires chinois, etc. Déjà impliquée dans plusieurs conflits, la Chine accepte pour ne pas se mettre le Japon à dos. Les traités sont signés le 25 mai 1915.
Voir aussi : Traité - Japon - Chine - Politique - Asie - Histoire des Traités



1917
18 juillet
Naissance d'Henri Salvador
Henri Salvador naît à Cayenne (Guyane). Il a mené durant près de 70 ans une carrière de chanteur, de compositeur et de guitariste. On lui doit notamment les titres Syracuse, Maladie d'amour, Le loup, la biche et le chevalier (Une chanson douce). Il a reçu de nombreuses récompenses et notamment la médaille d'or de l'Académie française et le titre de commandeur de la Légion d'honneur. Henri Salvador est mort le 13 février 2008 à Paris.
Voir aussi : Naissance - Musique - Histoire de l'Art



1918
18 juillet
Bataille de Château-Thierry
La bataille de Château-Thierry a eu lieu pendant la Première Guerre mondiale, en France, le 18 juillet 1918. Elle s'inscrit dans la seconde offensive de la Marne, lancée par les Allemands. La France, avec le renfort des Etats-Unis, affronte donc l'empire allemand et le vainc. Cette bataille représente l'une des premières menées conjointement avec les troupes américaines dirigées par le général Pershing. L'Americain Expeditionary Force prouva sa valeur lors de cette contre-offensive.
Voir aussi : France - Etats-Unis - Première Guerre mondiale - Empire Allemand - Château-Thierry - Histoire des Guerres



1918
18 juillet
Naissance de Nelson Mandela
Nelson Mandela est né le 18 juillet 1918 en Union d'Afrique du Sud. Il est connu pour être un homme politique aux commandes de la lutte contre l'apartheid, ce qui le mena à la présidence de l'Afrique du Sud de 1994 à 1999. Sa vie s'est articulée autour du combat contre la ségrégation raciale. Pour cela, il obtiendra le Prix Nobel de la paix en 1993. Aujourd'hui, il ne participe plus à la vie politique mais s'est tourné vers des associations caritatives.
Voir aussi : Naissance - Dossier histoire de l' Apartheid - Ségrégation - Lutte - Histoire de la Politique



1921
18 juillet
Naissance du BCG, contre la Tuberculose
Le médecin Albert Calmette et le vétérinaire Camille Guérin mettent au point le vaccin antituberculeux, auquel ils donnent leur nom : BCG (bacille Calmette-Guérin). C’est ainsi qu’une première vaccination est effectuée sur un nouveau-né. Les deux chercheurs travaillaient depuis déjà quelques années sur le bacille tuberculeux, découvert par Robert Koch en 1882.
Voir aussi : Dossier histoire des Epidémies - Tuberculose - Vaccin - Koch - Bacille - Histoire de la Médecine



1925
18 juillet
Publication de Mein Kampf
Le 18 juillet 1925, Adolf Hitler publie le premier volume de Mein Kampf (Mon combat). Cet ouvrage, qui mêle des réflexions sur l'idéologie du parti nazi à des références autobiographiques, a été rédigé en 1924, lorsque Hitler était incarcéré à la prison de Landsberg pour avoir tenté de prendre le pouvoir en novembre 1923. Mein Kampf présente de manière assez radicale sa vision de l'idéologie nazie, basée sur la suprématie de la race aryenne. Un deuxième volume de Mein Kampf sortira en décembre 1926.
Voir aussi : Adolf Hitler - Ouvrage - Mein Kampf - Histoire de la Politique



1936
18 juillet
Début de la guerre civile espagnole
Menés par l'ancien chef d'état-major de l'armée, le général Francisco Franco Bahamonde, les militaires de la garnison de Melilla se soulèvent contre le gouvernement du Front Populaire (gauche, républicains). Grâce à l'appui des généraux Mola et Sanjurjo, le mouvement d'insurrection des militaires s'étend bientôt à toute l'Espagne et la guerre civile éclate. Après trois ans de ravages, elle aboutira à la défaite des républicains et à l'instauration de la dictature de Franco, le "Caudillo", pendant 36 ans.
Voir aussi : Franco - Dossier histoire de la Guerre d'Espagne - Général Mola - Général Sanjurjo - Histoire des Guerres



1938
18 juillet
Naissance du réalisateur Paul Verhoeven
Naissance, le 18 juillet 1938, du cinéaste néerlandais Paul Verhoeven. Mélangeant le genre violent et érotique, il est connu pour avoir tourné des films comme « Total Recall » ou encore « Basic Instinct ». Il obtient le « Saturn Award » du meilleur réalisateur pour son film « Robocop », en 1988. En 2005, il tourne son premier film hollandais « Black Book ». On le retrouve également acteur dans « The Century of Cinema » où il joue son propre rôle.
Voir aussi : Réalisateur - Cinéaste - Histoire de l'Art



1947
18 juillet
L'Exodus refoulé en Palestine
Les Britanniques, administrateurs de la Palestine depuis la fin de la Première guerre mondiale, arraisonnent le navire "Exodus" dans le port de Haïfa. A son bord 4500 juifs survivants des camps de la mort, partis du port de Sète le 10 juillet et fuyant vers la terre d'Israël. Les Anglais qui interdisent toute immigration juive sur leur protectorat, font ramener de force les passagers en France et en Allemagne à bord de bateaux-prisons. Les affrontements provoqueront la mort de 3 personnes et feront 146 blessés. Quatre mois plus tard l"ONU prendra le décision de créer l'Etat d'Israël.
Voir aussi : Dossier histoire de l' Etat d'Israël - Histoire de la Palestine - Histoire d'Israël - Histoire du Sionisme - Histoire du Judaïsme



1950
18 juillet
Naissance de Richard Branson, fondateur de Virgin
Richard Branson est né le 18 juillet 1950 en Angleterre. Plus doué pour les affaires que pour les études, à l'âge de 16 ans, il crée un magazine pour étudiants, puis se lance dans la vente de disques par correspondance. Richard Branson investit dans une grande propriété qu'il équipe en studio d'enregistrement. Il signe un premier contrat avec le chanteur Mike Oldfield sous le label « Virgin », et devient son manager. Virgin progresse très vite et se diversifie. Richard Branson est aussi un homme aventureux qui bat des records en traversant l'Atlantique en montgolfière et en hors-bord.
Voir aussi : Histoire de l'Economie



1975
18 juillet
Apollo-Soyouz : une poignée de main dans l'espace
La première grande coopération spatiale entre les Etas-Unis et l’URSS aboutit à une poignée de main historique dans l’espace. L’astronaute Thomas Stafford et le cosmonaute Alexis Leonov se rejoignent quand le vaisseau américain Apollo et le vaisseau russe Soyouz se rencontrent dans l’espace. Au-delà de l’avancée technique, la véritable révolution est politique : après s’être affrontées pendant plus de dix ans dans la course à l’espace, les puissances ennemies sont parvenues à s’entendre. Il faudra toutefois attendre la station orbitale Mir pour qu'Américains et Russes entament une coopération plus avancée.
Voir aussi : Dossier histoire de la conquête spatiale dans la guerre froide - Histoire d'Apollo - Coopération spatiale - Histoire de l'Espace



1976
18 juillet
Nadia Comaneci obtient 10.0
Aux XXIème Jeux Olympiques de Montréal, la jeune gymnaste roumaine Nadia Comaneci (14 ans) est la première athlète de la discipline à se voir attribuer une note parfaite de 10.0 aux barres asymétriques. Les tableaux d'affichage n'étant pas conçus pour afficher une telle note - ils ne vont que jusqu'à 9.9 - les membres du jury se résignent à y faire inscrire 1.0 pour annoncer la note parfaite. Durant les jours suivants, Nadia Comaneci renouvellera par six fois cet exploit, du jamais vu dans l'histoire des J.O.
Voir aussi : Médaille d'or - Histoire des Jeux Olympiques



1994
18 juillet
Maman à 62 ans
A 62 ans, l'Italienne Rosanna Della Corte donne naissance à un petit Ricardo de 3,2 kilos. L'accouchement par césarienne a été réalisé par le gynécologue romain Severino Antinori. Rosanna Della Corte devient la première sexagénaire à mettre un enfant au monde par fécondation in-vitro. Son "record" sera battu trois ans plus tard par une californienne de 63 ans.
Voir aussi : Record du monde - Histoire de la Médecine



1995
18 juillet
Décès tragique de Fabio Casartelli, au Tour de France
L’italien Fabio Casartelli, de l’équipe Motorola, fait une chute mortelle dans les Pyrénées, au col du Portet-d’Aspet. Dans un virage, plusieurs coureurs glissent et sont propulsés hors de la route. Personne ne semble blessé, excepté le jeune italien à l’avenir prometteur qui ne se relève pas. Sa tête a violement heurté le parapet de pierre, au bord de la route. L'ancien champion olympique (1992 à Barcelone) n’y survivra pas.
Voir aussi : Histoire du Tour de France - Histoire des Pyrénées - Histoire du Cyclisme





http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : mer. juil. 18, 2012 12:00 am
par saintluc
Les Vingt et une demandes sont un ensemble de requêtes que le gouvernement de l'Empire du Japon adressa à celui de la République de Chine le 18 janvier 1915, et que la Chine accepta dans des traités signés le 25 mai 1915. Cette liste de demandes visaient à étendre le contrôle politique et économique du Japon sur la Chine, dans le but de faire du pays « un protectorat japonais ».

L'Empire du Japon avait acquis, au nord de la Chine et en Mandchourie, un poids économique et politique à la suite de ses victoires dans la première guerre sino-japonaise et dans la guerre russo-japonaise. Avec le renversement de la dynastie Qing au cours de la révolution Xinhai, le Japon estime avoir une possibilité d'accroître encore son influence.

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Shigenobu Ōkuma, premier ministre de l'Empire du Japon.
Le gouvernement japonais de Shigenobu Ōkuma dressa une liste de demandes, sanctionnées par l'empereur Taishō et approuvées par la Diète. Les demandes furent présentées au président chinois Yuan Shikai le 8 janvier 1915, assorties de menaces en cas de refus de la part de la Chine.

Les vingt et une demandes étaient divisées en cinq groupes :

le premier groupe impliquait la confirmation des récentes acquisitions du Japon dans la province du Shandong et étendaient le contrôle japonais sur les voies ferrées, les côtes et les grandes villes de la province ;
le deuxième groupe concernait le chemin de fer de Mandchourie du sud, déjà contrôlé par le Japon, et étendait le bail jusqu'au XXIe siècle. Étaient également prévus l'extension du contrôle japonais sur le sud de la Mandchourie et l'est de la Mongolie-intérieure, ainsi que la nomination de conseillers politiques japonais auprès du gouvernement, et des priorités accordés aux investissements japonais ;
le troisième groupe accordait au Japon le contrôle du complexe minier de Hanyeping ;
le quatrième groupe prévoyait l'interdiction faite à la Chine d'accorder davantage de concessions côtières à des puissances étrangères autres que le Japon ;
le cinquième groupe contenait une série de demandes diverses, incluant la nomination de conseillers japonais auprès du gouvernement central chinois, un contrôle japonais sur les forces de police chinoises, et le droit de prêcher en Chine accordé aux missionnaires bouddhistes japonais. Le contenu de ce cinquième groupe fut gardé secret, afin d'éviter une réaction négative de la part des pouvoirs européens.
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Yuan Shikai, président de la République de Chine.
La Chine ayant rejeté la proposition japonaise le 26 avril, le conseil des Genrō (conseillers impériaux) supprima le groupe 5, présentant une liste abrégée de « treize demandes » le 7 mai, assortie d'un ultimatum. Yuan Shikai, déjà en conflit avec d'autres seigneurs de la guerre, accepta cette version des demandes pour ne pas risquer un conflit supplémentaire avec le Japon.

La liste abrégée des demandes n'accorde au final pas de grands avantages au Japon, qui disposait déjà de la plupart de ces privilèges en Chine. Par contre, elle suscite le mécontentement de plusieurs puissances occidentales comme les États-Unis et le Royaume-Uni, inquiets de l'attitude japonaise en Chine. Le Japon continua de faire pression pour ses requêtes relatives au Shandong : un compromis fut finalement trouvé en 1917 entre les États-Unis et le Japon, pour être finalement approuvé en 1919 à la conférence de paix de Paris. Le traité de Versailles incluait la cession au Japon des droits allemands sur le Shandong, ce qui provoqua en Chine des manifestations de masse, donnant naissance au mouvement du 4 mai. Le gouvernement chinois finit par refuser de signer le traité en juin.

Les visées japonaises entraînèrent un vif regain de nationalisme en Chine, ainsi qu'un boycott sévère des importations japonaises sur le sol chinois.

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Publié : mer. juil. 18, 2012 11:50 pm
par saintluc
64
19 juillet
Rome ravagée par un incendie
Dans la nuit, un feu immense éclate près du "Circus Maximus" et ravage toute la ville de Rome. L'incendie est d'une telle ampleur qu'il faudra six jours pour le maîtriser. L'empereur Néron, en séjour à la campagne, regagne précipitamment la capitale de son empire. Sur les hauteurs de Rome, il observe la ville en flammes en récitant des vers. Après ce terrible incendie, il fera construire un nouveau palais aux dimensions nettement supérieures au précédent. La plèbe l'accusera d'avoir lui-même provoqué le feu pour faire reconstruire Rome selon son goût. L'empereur despote rejettera la responsabilité de l'incendie sur la minorité chrétienne. Il entreprendra, dès le mois d’octobre, des persécutions sans précédent vis-à-vis d’eux.
Voir aussi : Histoire de Rome - Incendie - Dossier histoire de la naissance du christianisme - Néron - Histoire de la Rome antique



1195
19 juillet
Défaite chrétienne à Alarcos
Tandis que les rois chrétiens espagnols poursuivent leur conquête, l’Afrique du Nord passe sous la domination des Almohades au détriment des Almoravides. La nouvelle dynastie musulmane ne tarde pas à intervenir en Espagne et inflige, grâce à Yakoub el-Mansour, une défaite terrible à Alphonse VIII de Castille, à Alarcos. Après l’événement, les chrétiens s’uniront contre les musulmans. La reconquête se transformera en véritable croisade insufflée par le pape Innocent III. Elle conduira à la grande victoire de Las Navas de Tolosa en 1212.
Voir aussi : Dossier histoire de la Reconquista - Histoire des Almohades - Innocent III - Histoire de la Bataille de Las Navas de Tolosa - Histoire du Moyen-Âge



1362
19 juillet
Fondation de la principauté d'Aquitaine
Le 19 juillet 1362, Edouard III, roi d'Angleterre, fait de la Guyenne la principauté d'Aquitaine à la tête de laquelle il place son fils Edouard. Le prince de Galles, surnommé le Prince Noir, règne sur un territoire acquis par les Anglais en 1360 par le traité de Brétigny. Les principautés d'Aquitaine seront reconquises entre 1369 et 1972 par le duc d'Anjou, frère du roi Charles V.
Voir aussi : Guerre de Cent ans - Charles V - Edouard III - Prince Noir - Duc d'Anjou - Histoire des Guerres



1374
19 juillet
Décès de Pétrarque
Pétrarque, de son vrai nom Francesco Petrarca, décède à Arqua à la suite d'une crise d'apoplexie. Il est considéré comme l'un des premiers grands auteurs de la littérature italienne au même titre que Dante Alighieri et Boccaccio. Né à Arezzo le 20 juillet 1304, il fit ses études à Carpentras puis à Montpellier. Epoux de Laure de Sade, il est l'auteur du "Canzioniere" ou des "Trionfi". Une forme de poème porte son nom, le Sonnet de Pétrarque.
Voir aussi : Décès - Littérature - Pétrarque - Histoire de l'Art



1427
19 juillet
Accession de Georges Ier Brankovi? au despotat de Serbie
La mort de son oncle, Stefan Lazarevi?, offre à Georges Ier Brankovi? (1377-1456) le trône de Serbie. Despote durant la période d'invasions turques dans toute la péninsule balkanique, il dut établir sa nouvelle capitale à Smeredovo, sur les bords du Danube, et favorisa l'émigration des populations kosovares et macédoniennes fuyant l'avancée ottomane vers le nord, les installant sur les terres de Hongrie qu'il reçut de l'empereur germanique Sigismond Ier, refondateur de l'Ordre du Dragon, aux côtés duquel Il s'engagea.
Voir aussi : Danube - Invasions ottomanes - Ordre du dragon - Sigismond ier de Luxembourg - Georges brankovic - Histoire de la Politique



1449
19 juillet
Prise de Verneuil
Le 19 juillet 1449, Pierre de Brézé, sur ordres du roi de France Charles VII, rentre dans la ville de Verneuil pour s'en emparer. Cet épisode, situé à la fin de la guerre de Cent Ans entre la France et l'Angleterre, fait partie de la reconquête de la Normandie par le royaume de France. En moins d'un mois, les Français parviennent à leurs fins en obligeant la garnison anglaise à se rendre.
Voir aussi : Charles VII - Normandie - Histoire des Guerres



1572
19 juillet
Wanli devient empereur de Chine
Le 19 juillet 1572 marque le début du règne de Wanli, treizième empereur de Chine de la dynastie Ming. A neuf ans, son père Longquing meurt et le ministre Zhang Juzheng exerce véritablement le pouvoir jusqu'en 1582. Le contexte de la Chine est miné par les troubles qui opposent les fonctionnaires de la cour aux eunuques. Au nord de l'empire, les attaques mandchoues sont les prémices de la fin des Ming, renversés en 1644.
Voir aussi : Chine - Empereur - Ming - Histoire de la Politique



1682
19 juillet
Début du règne de Iyasou le Grand.
Iyasou Ier est né en 1654.
Il succède à Yohannès Ier, son père. Il est alors nommé Négus en Ethiopie de 1682 à 1706. On lui attribue le nom de Adyam Sagad Ier.
Il est le dernier souverain aussi puissant et autoritaire que connaît ce pays. En effet, à la fin de son règne, le pays tombera dans le chaos, ne trouvant pas de gouverneur à la hauteur.
Durant son règne, il menera de nombreuses expéditions afin d'agrandir son territoire.
Voir aussi : Histoire des Sacres



1747
19 juillet
Bataille de l'Assietta
Les armées françaises et espagnoles tentent d'anéantir l'armée piémontaise durant la guerre de Succesion d'Autriche. Ils montent alors une armée de 150 régiments d'infanterie, 75 escadrons de cavalerie et 2 brigades d'artillerie sous la co-direction du commandant français Louis Charles Armand Fouquet de Belle-Isle et du marquis espagnol de las Minas. Ils marchèrent jusqu'au plateau de L'Assietta où ils connurent une très sévère défaite. Cinq mille Français périrent dont leur commandant tandis que seulement 77 Piémontais furent tués.
Voir aussi : Bataille - France - Espagne - Guerre de Succession d'Autriche - Histoire du Piémont - Histoire des Guerres



1749
19 juillet
Décès d'Armand Gaston Maximilien de Rohan
Fils du comte de Rochefort, Armand Gaston Maximilien, prince de Rohan, naît à Paris le 26 juin 1674. Sur ordre de Louis XIV, il intègre le chapitre des chanoines de la cathédrale de Strasbourg en 1690 avant de devenir évêque coadjuteur à Strasbourg. Il est élu à l'Académie française en 1703 et devient commandeur du Saint-Esprit En 1712, il devient cardinal, puis grand aumônier de France et enfin membre du conseil de Régence. Il décèdera à Paris le 19 juillet 1749.
Voir aussi : Décès - Ecclésiastique - Histoire des Décès



1799
19 juillet
Naissance de la comtesse de Ségur (Sophie Rostopchine), romancière française
Après que son père ait été disgracié par le tsar, le père de Sophie Rostopchine s'installe à Paris et y fait venir sa famille. Sophie se marie avec Eugène de Ségur en 1819. Son mari devient vite volage et Sophie décide de se consacrer entièrement à ses enfants. C'est à l'âge de 58 ans qu'elle écrit son premier livre. Ses romans se basent sur l'éducation et sont très moralisateurs. En 1866, elle entre dans le Tiers-Ordre franciscain. Elle meurt aux côtés de ses enfants en 1875.
Voir aussi : Littérature - Roman - éducation - Morale - Histoire des Romans



1834
19 juillet
Naissance d'Edgar Degas, peintre et sculpteur français
Edgar Degas fut un artiste impressionniste français né en 1834. Après avoir suivi des cours aux Beaux-Arts de Paris, il se rapprocha des impressionnistes et vécut de la peinture à partir de 1875. Il utilisa majoritairement le pastel, ainsi que l'aquarelle et la gouache. Devenu presque aveugle, il se consacra à la sculpture à la fin des années 1890. Retranché dans son atelier, il fut réputé pour sa misanthropie et mourut en 1917.
Voir aussi : Peintre - Sculpteur - Impressionniste - Aquarelle - Edgar Degas - Histoire de la Peinture



1864
19 juillet
Fin de la révolte des Taiping
L’insurrection des Taiping est écrasée par une armée occidentale, formée d’Américains et d’Européens. Celle-ci parvient en effet à récupérer la ville de Nankin, capitale de la rébellion depuis mars 1853. Membre d’une secte religieuse et politique luttant pour l’égalité et la déchéance des Mandchous, les Taiping seront pour la plupart exécutés tandis que leur chef, Honq Xiuguan, se suicidera. De leur côté, les Occidentaux ne sont pas intervenus pour la simple défense de la dynastie mandchoue. En effet, ils craignaient surtout que la révolte ne vienne nuire au commerce étranger.
Voir aussi : Histoire de Nankin - Taïping - Histoire de l'Opposition



1870
19 juillet
La guerre de 1870 éclate
Napoléon III déclare précipitamment la guerre à la Prusse à la suite à la dépêche d'Ems. Bismark, qui a besoin d’une guerre pour renforcer l’unité Prussienne et aboutir au IIème Reich, avait déformé les propos de cette dernière pour provoquer Napoléon III. Ce-dernier, loin d’avoir la clairvoyance de son oncle, réagit vivement alors que son armée n’est pas prête. L'alliance germano-prussienne mobilise 800 000 hommes contre seulement 250 000 pour la France. La guerre de 1870 sera expéditive. En un mois et demi, les armées prussiennes captureront Napoléon III à Sedan et marcheront sur Paris.
Voir aussi : Napoléon III - Bismarck - Histoire de Sedan - Histoire de la Guerre de 1870



1900
19 juillet
Paris inaugure son métro
La ligne numéro 1 du métro parisien reliant la porte Maillot à la porte de Vincennes est mise en service. Construite en 17 mois sous la direction de l'ingénieur des Ponts et Chaussées Fulgence Bienvenüe, le nouveau moyen de transport remporte un succès immédiat. La ligne transportera jusqu'au 31 décembre près de 16 millions de passagers.
Voir aussi : Histoire de Paris - Inauguration - Métro - Histoire des Chemins de fer



1903
19 juillet
Fin du premier tour de France
Partie le 1er juillet de Montgeron dans l'Essonne, la plus grande course cycliste jamais organisée en France arrive à Paris au parc des Princes. C'est le coureur français d'origine italienne Maurice Garin, surnommé "Le ramoneur", qui l'emporte. L'idée de créer le Tour de France vient du directeur du quotidien sportif "l'Auto", futur "l'Équipe", Henri Desgrange. Sur les 60 concurrents présents au départ, seuls 20 arriveront jusqu'à Paris.
Voir aussi : Histoire de Paris - Création - Histoire du Tour de France - Henri Desgrange - L'Auto - Histoire du Cyclisme



1937
19 juillet
Exposition, à Berlin, de "l'art dégénéré
Le 19 juillet 1937 est inaugurée, à Berlin, l'exposition « Art dégénéré ». Servant à interdire l'art moderne au profit d'un art officiel « héroïque », il mettait en avant des œuvres étrangères, surtout juives et bolcheviks, en insistant sur le caractère pervers et dégressif de ces réalisations. Toutes ces œuvres finiront détruites ou vendues aux enchères. Parmi les producteurs d'un art dégénéré, on peut y retrouver notamment Marc Chagall ou Edvard Munch.
Voir aussi : Dossier histoire de Berlin - Adolf Hitler - Edvard Munch - Marc Chagall - Histoire de l'Art



1942
19 juillet
Rafle manquée de Nancy
La rafle de Nancy, qui s'intégrait dans l'opération « Vent printanier », devait aboutir à l'arrestation de plus de 350 juifs dans cette ville. Cependant, grâce à Édouard Vigneron, chef du service des étrangers de la police de Nancy, la rafle, qui devait avoir lieu le 18 juillet 1942, a été un fiasco complet pour les Allemands. En effet, la police de Nancy a organisé une vaste opération de résistance, permettant aux juifs de fuir la ville et d'atteindre la zone libre.
Voir aussi : Histoire des Guerres



1956
19 juillet
Conférence de Brioni
Nehru, Tito et Nasser se réunissent à Brioni, en Yougoslavie et posent les bases du mouvement des non-alignés. Ce dernier vise à éviter aux pays membres de prendre part au conflit de la guerre froide et de tomber sous l’influence de l’un des deux belligérants (Etats-Unis et URSS).
Voir aussi : Tiers-monde - Histoire des Non-alignés - Histoire de la Diplomatie



1961
19 juillet
Les Tunisiens assiègent Bizerte
Les troupes tunisiennes envahissent la base navale de Bizerte, occupée par les Français. La réplique française, deux jours plus tard, sera particulièrement violente, faisant plus d’un millier de victimes. Sous la pression des Nations Unies, les deux camps cesseront le feu et entameront des discussions plus pacifiques. Ce n’est qu’en octobre 1963 que la France se décidera à évacuer la base.
Voir aussi : Histoire des Nations unies - Histoire de la Décolonisation



1966
19 juillet
La Corée du Nord sort l'Italie
La Corée du Nord, après une sévère défaite face à l’URSS, crée la surprise en battant l’Italie 1-0. Misant sur un jeu collectif très discipliné, les Coréens accèdent ainsi aux huitièmes de finale. Ils joueront alors contre le Portugal et mèneront rapidement en inscrivant 3 buts dans la première demi-heure. Mais l’entrée en jeu d’Eusebio changera la donne puisqu’il inscrira quatre buts pour le compte du Portugal en l’espace d’une demi-heure. Les Portugais s’imposeront alors 5-3.
Voir aussi : Dossier histoire de la Coupe du monde - Histoire du Football



1980
19 juillet
Ouverture des JO de Moscou
Le président du Soviet suprême d'URSS Leonid Brejnev, préside la cérémonie d'ouverture des XXIIème Jeux olympiques d'été. 80 nations seulement y sont représentées suite au boycott lancé par les États-Unis pour protester contre l'intervention militaire soviétique en Afghanistan. Il s'agit du plus faible chiffre de participation depuis 1956. La France ne s'associe pas à la protestation des pays de l'Ouest et participe aux olympiades. Elle remportera 14 médailles.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Histoire de Moscou - Histoire des Jeux Olympiques



1981
19 juillet
Tuerie d'Auriol
Le gendarme Massié, ainsi que toute sa famille, est retrouvé assassiné dans la ville d’Auriol, près de Marseille. Rapidement, l’enquête rapprochera ce crime au Service d’Action Civique, le SAC. Les meurtriers en sont des membres actifs. Mouvement de soutien non politique et non syndical pour les Gaullistes, le SAC avait perdu depuis quelques années ses prérogatives initiales pour devenir une organisation parallèle douteuse. La gauche, arrivée au pouvoir récemment, décidera de le dissoudre en août 1982.
Voir aussi : Histoire des Scandales politiques



2001
19 juillet
Découverte de Toumaï
La mission dirigée par Michel Brunet au Tchad découvre le crâne d’un hominidé vieux de sept millions d’années. S’il n’est pas établi qu’il est un ancêtre de l’homme, il date de la période de séparation des singes et des hominidés. Sa localisation géographique et son âge incitent toutefois à repenser les théories de l’évolution admises jusqu’alors.
Voir aussi : Découverte - Dossier histoire des découvertes archéologiques - Histoire de l'Archéologie


http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : mer. juil. 18, 2012 11:56 pm
par saintluc
La bataille d'Assietta (connue en France sous le nom de Bataille de l'Assiette), le 19 juillet 1747, est un épisode notable de la Guerre de succession d'Autriche, conflit ayant bouleversé l'Europe au milieu du XVIIIe siècle.
La France avait décidé d'anéantir les troupes piémontaises, considérées comme un danger dans leurs repaires. Louis XV avait déjà tenté d'entrer dans le Piémont, au siège de Cuneo et aux batailles de la Madonne de l'Olmo ou de Bassignana, mais sans succès. En 1747, il ordonna donc d'en finir avec le roi Charles-Emmanuel III de Sardaigne. Il manda une armée forte de 150 régiments d'infanterie, 75 escadrons de cavalerie et 2 brigades d'artillerie, sous le commandement de Louis Charles Armand Fouquet de Belle-Isle, chevalier de Belle-Isle, et du marquis de las Minas, lesquels ne réussirent pas à s'entendre sur les priorités : Belle-Isle voulait menacer Turin, l'espagnol préférait viser Gênes.

Au début, prévalut le plan de Las Minas, mais les piémontais bloquèrent les montagnes méridionales et c'est la traversée des Alpes selon l'idée de Belle-Isle qu'affronta un corps d'armée de 50 bataillons d'infanterie, 15 de cavalerie avec de nombreux canons. L'armée se divisa en deux colonnes, l'une progressant vers le Mont-Cenis, pour viser Exilles, l'autre visant Fenestrelle en passant par l'Assietta.

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La mort du chevalier de Belle-Isle.
L'Assietta est un plateau situé à plus de 2500 m. d'altitude, sur la ligne de partage des eaux entre la vallée de Suse et celle du Chisone : son contrôle permettait d'intervenir rapidement dans l'une ou l'autre vallée. Prévoyant que les Français devraient y passer, Charles Emmanuel III la fit retrancher et y posta 13 bataillons d'infanterie. Parmi eux, certains étaient des mercenaires suisses, d'autres des forces alliées, mais l'essentiel était composé de forces piémontaises. En soutien de cette armée, il convient de mentionner des groupes de combattants vaudois, habitués à la guérilla dans ces vallées qu'ils connaissaient bien : leur rôle était de soustraire le maximum de soldats français à la bataille rangée.

Les éclaireurs français ayant averti le commandant en chef de la fortification du site, il décida de précipiter l'attaque, afin d'empêcher les forces de s'installer ensuite dans Exilles.

Trente deux bataillons français en affrontent 13 piémontais. La colonne de droite, commandée par le maréchal de Villemur, avec 14 bataillons devait attaquer le Grand Serin et poursuivre pour être à distance d'assaut ; la colonne de gauche, commandée par le général Mailly, forte de 9 bataillons, devait attaquer les fortifications de Riobacon et du col ; la force centrale, aux ordres du maréchal d'Arnault, avec 8 bataillons en deux colonnes, devait attaquer la redoute de la Testa de l'Assietta.

Vers 16h30 Belle-Isle donna l'ordre d'attaquer.

Les Français tentèrent d'ouvrir une brèche dans les fortifications de l'Assietta, mais leurs divers assauts furent repoussés. De même au Grand Serin les envahisseurs n'avaient pas plus de succès. L'héroïsme du chevalier de Belle-Isle, qui voulut entraîner ses troupes en prenant lui-même un étendard, ne lui apporta que la mort : après un coup de baïonnette, une balle eut raison de lui.

La mort de leur commandant n'arrêta pas les Français : le commandant piémontais, le Comte de Bricherasio, décida alors d'envoyer 7 bataillons vers le Grand Serin, craignant de ne pouvoir plus tenir l'Assietta longtemps. Il ordonna donc au Comte de San Sebastiano, qui commandait la redoute la plus avancée de la Testa de l'Assietta, de s'en retirer et de rejoindre le Grand Serin. Mais, selon la légende, le Comte de San Sebastiano n'obéit pas à cet ordre et résista héroïquement aux assauts sur son poste, décidant ainsi de la victoire, malgré les cinq heures d'assauts répétés des Français.
Le lendemain, le décompte des morts était de 5 000 français contre seulement 77 piémontais.

Les troupes françaises, défaites, s'en retournèrent en France. L'année suivante, par le Traité d'Aix-la-Chapelle le Piémont obtint les territoires autour du Lac Majeur et du Tessin, parvenant ainsi à l'extension géographique qu'il devait conserver jusqu'en 1859.

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : ven. juil. 20, 2012 12:13 am
par saintluc
911
20 juillet
Traité de Saint-Clair-sur-Epte
Alors que depuis un siècle les Normands allaient de victoire en victoire et occupaient une partie de la Neustrie, ils subissent une défaite près de Chartres face à Charles le Simple. Cette nouvelle situation permet à ce dernier d’affirmer son pouvoir mais aussi d’ouvrir des négociations avec les « envahisseurs ». Il en résulte la création d’un nouveau duché : la Normandie. Le normand Rollon obtient le pouvoir sur cette région en échange de la reconnaissance du roi de France dont il dépend. Il promet aussi de se convertir au catholicisme. Dotés d’un territoire qui recouvre approximativement l’actuelle Haute-Normandie, les Normands se franciseront et étendront leurs frontières rapidement.
Voir aussi : Traité - Dossier histoire du duché de Normandie - Charles III le Simple - Rollon - Histoire du Moyen-Âge



1031
20 juillet
Mort de Robert II Le Pieux
Le roi de France Robert II Le Pieux meurt à Melun à 61 ans. Fils d'Hugues Capet, il est le deuxième roi capétien de France. Son règne, long de 35 ans, restera marqué par l'annexion de la Bourgogne. Robert II est inhumé à côté de son père devant l'autel de la Trinité de la basilique Saint-Denis. Son fils, Henri Ier lui succède.
Voir aussi : Décès - Robert II - Histoire des Capétiens



1351
20 juillet
Mort de Boleslas III de P?ock
Boleslas III de P?ock fut duc de Mozavie, dans le duché de Plock, qui était rattaché au royaume de Bohême. Il s'efforça pendant ses années au pouvoir de protéger l'intégrité de son territoire contre le royaume de Pologne et l'ordre Teutonique. Vassal de l'empereur du Saint Empire romain germanique, il se rapprocha plus tard des royaumes de Pologne et de Hongrie. En 1351, il participa à une croisade contre le grand-duché de Lituanie où il fut tué.
Voir aussi : Saint-Empire romain germanique - Royaume de hongrie - Royaume de Pologne - Royaume de Bohême - Grand-duché de Lituanie - Histoire des Guerres



1524
20 juillet
Décès de Claude de France
Le 20 juillet 1524, Claude de France, fille du roi Louis XII de France et épouse du roi François Ier, décède à Blois. Duchesse de Bretagne à partir de 1514, reine de France depuis 1515, la vie de Claude de France aura été marquée par une succession de grossesses. Entre 1515 et 1523, la française aura ainsi donné la vie à huit reprises. Sa neuvième grossesse sera celle de trop, puisque Claude de France décédera en couches.
Voir aussi : François Ier - Louis XII - Histoire de la Politique



1651
20 juillet
Victoire des parlementaires à la bataille d'Inverkeithing
Durant la Troisième guerre civile anglaise qui sévit de 1649 à 1651, les parlementaires s'opposent aux royalistes pour la mise en place d'une république. Les deux armées, fortes chacune d'environ 4 500 soldats, s'affrontent à la bataille d'Inverkeithing le 20 juillet 1651. Commandée par John Lamber, la New Model Army, l'armée parlementaire, vainc les troupes royalistes écossaises de Charles II menées par David Leslie. Cette bataille est l'une des dernières de la Troisième guerre civile anglaise.
Voir aussi : Bataille - Première révolution anglaise - Histoire des Guerres



1744
20 juillet
Bataille de Villafranca
Les Britanniques et les Sardes s'opposent aux forces franco-espagnoles dans le cadre de la guerre de Succession d'Autriche. Le 1er avril, les armées franco-espagnoles traversent le Var. Pour s'emparer du comté de Nice, ils doivent livrer bataille à Villafranca (aujourd'hui "Villefranche-sur-Mer", PACA). Deux jours après la bataille, les Anglais-Sardes quittent la ville à cause de leurs trop grandes pertes humaines. Les Franco-Espagnols s'emparent du comté du Nice. Ce dernier passera de main en main jusqu'à 1859 et la seconde annexion française.
Voir aussi : Bataille - France - Histoire de l'Angleterre - Espagne - Histoire de la Sardaigne - Histoire des Guerres



1796
20 juillet
Exploration du fleuve Niger
Le voyageur écossais Mungo Park parti en Afrique pour le compte de l'African Association atteint le fleuve Niger à Segou (Mali). Son exploration de la vallée du fleuve démontrera que le Niger n'est pas affluent du Nil. Mungo Park et ses compagnons retourneront explorer la région en 1805 mais ils seront tués par des Africains.
Voir aussi : Niger - Histoire des Explorations



1824
20 juillet
Décès de Maine de Biran, philosophe français (° 1766).
Pierre Maine de Biran étudie le droit puis il entre dans les gardes du corps et prend part à la défense de Versailles en 1789. Il se retire ensuite vers Bergerac. Il voyage à travers l'Europe et observe le monde. Il lègue un modèle de philosophie universel. Lorsque disparaît Robespierre, il devient administrateur de la Dordogne. Il participe dans l'administration locale et à la commission des Cinq. Il crée la société médicale de Bergerac et devient un grand personnage de l'histoire de la région.
Voir aussi : Philosophie - Histoire de Bergerac - Histoire des Décès



1847
20 juillet
Max Liebermann, peintre allemand.
Max Liebermann se forme à la peinture dans la ville de Weimar. Il voyage ensuite aux Pays-Bas mais également à Paris. Ses premières œuvres sont grandement influencées par le courant naturaliste et représentent souvent des scènes sociales. Il découvre ensuite l'impressionnisme en France et devient l'un des principaux artistes impressionnistes allemand. Il préside la Sécession berlinoise ainsi que les Beaux-Arts de Prusse jusqu'à l'arrivée du nazisme. Il démissionne et se retire dans la ville de Berlin.
Voir aussi : Dossier histoire de Berlin - Peinture - Pays-Bas - Histoire de l'Impressionnisme - Naturalisme - Histoire de la Peinture



1860
20 juillet
Fondation de la ville de Vladivostok
La ville de Vladivostok (qui signifie littéralement " celui qui domine l'Orient ") est fondée à proximité de la Chine et de la Corée du Nord. La Russie possède cette province depuis à peine deux ans lors de la signature du traité d'Aigun. Dès 1859, le comte Mouraviov-Amoursky, signataire dudit traité, y fonde une forteresse. Aujourd'hui, Vladivostok compte plus de 579 000 habitants et constitue le port le plus important de la côte pacifique.
Voir aussi : Russie - Fondation - Histoire de la Politique



1873
20 juillet
Naissance de Santos-Dumont, pionnier de l'aviation
L'ingénieur et aéronaute brésilien Alberto Santos-Dumont vient au monde à Palmira (aujou d'hui Santos Dumont). Pionnier et concepteur de ballons et dirigeables, Il s'installa en France où il réalisa, avec son aéronef, un vol de 60 m au cours d'une démonstration au parc de Bagatelle (près de Paris, 23 octobre 1906). L'augmentant à 220 m (21 secondes), il décroche le premier record du monde homologué de l'histoire de l'aviation (12 novembre). Ecœuré, après la Première Guerre mondiale, de la tournure militariste prise par l'évolution de l'aéronautique, atteint de la sclérose en plaques, il finit par se suicider, le 23 juillet 1932 à Guarujá (près de São Paulo).
Voir aussi : Première Guerre mondiale - Aéronautique - Santos-Dumont - Histoire des Sciences et techniques



1881
20 juillet
Reddition de Sitting Bull
Le 20 juillet 1881, le chef sioux Sitting Bull se rend à l'armée américaine, il est emprisonné deux ans. Il est à l'origine du soulèvement des Sioux contre les Américains, et il mena son armée à la célèbre bataille de Little Big Horn en 1876. Après sa reddition, il rejoint le spectacle de Buffalo Bill, avant de rejoindre une réserve, où il meurt assassiné par la police indienne le 15 décembre 1890.
Voir aussi : Reddition - Histoire des Sioux - Sitting Bull - Buffalo Bill - Little big horn - Histoire de la Politique



1903
20 juillet
Décès du pape Léon XIII
Le pape Léon XIII meurt le 20 juillet 1903. Il voit le jour le 2 mars 1810 sous le nom de Vincenzo Gioacchino Raffaele Luigi Pecci. Après des études en théologie, il est ordonné prêtre en 1837, et succède à Pie IX, le 20 février 1878. Censé être un pape de transition, il règnera vingt-cinq ans. En 1900, ce pape libéral sera à l'origine de la dissolution des Etats pontificaux.
Voir aussi : Pape - Dossier histoire des Etats pontificaux - Pie IX - Léon XIII - Histoire de la Chrétienté



1921
20 juillet
La bataille d’Anoual
Abd el-Krim, à la tête de la rébellion rifaine contre la colonisation, inflige une cuisante défaite aux troupes espagnoles. Cette victoire marque le début de la guerre du Rif, qui durera cinq années. Les attaques contre les Français auront lieu dès 1924. Le maréchal Pétain prendra alors la place du général Lyautey et enverra une armée franco-espagnole rétablir la situation. Toutefois, la pacification de la totalité du pays n’aboutira qu’en 1934.
Voir aussi : Pétain - Lyautey - Abd el-Krim - Histoire du Rif - Histoire de la Colonisation



1923
20 juillet
Assassinat de Pancho Villa
Le 20 juillet 1923, Pancho Villa, de son vrai nom José Doroteo Arango Arambula et de son pseudonyme Francisco Villa, est assassiné à Parral, dans l'État du Chihuahua au Mexique. Celui qui alterna banditisme et vie rangée est aujourd'hui encore célèbre pour avoir signé avec une compagnie de cinéma l'autorisation de filmer ses combats. Au cours de la révolution mexicaine, Pancho Villa a endossé le rôle de général de l'armée fédérale. Défait par Alvaro Obregon en 1920, Pancho Villa se retire à Chihuahua quand trois ans plus tard, Alvaro Obregon, qui craignait un retour du hors-la-loi, le fait assassiner.
Voir aussi : Pancho Villa - Alvaro Obregon - Histoire des Guerres



1925
20 juillet
Naissance de Jacques Delors, homme politique français
Né à Paris le 20 juillet 1925, Jacques Delors est un homme politique français. Après avoir été député européen de 1979 à 1981, ministre des Finances entre 1981 et 1984, et maire de Clichy-la-Garenne entre 1983 et 1984, il est élu président de la Commission européenne en 1985, un poste qu'il occupera pendant dix ans. Sous sa présidence ont eu lieu, entre autres, le traité de Maastricht et l'adoption de l'Acte unique européen.
Voir aussi : Politique - Maire - Ministre des Finances - Député européen - Jacques Delors - Histoire de la Politique



1926
20 juillet
Édouard Herriot devient président du Conseil pour la seconde fois.
Après avoir provoqué la chute du gouvernement d'Aristide Briand, Édouard Herriot devient président du Conseil pour la seconde fois le 20 juillet 1926. Sa nomination fait suite à la tentative de Joseph Caillaux, alors ministre des Finances, de prendre les pleins pouvoirs financiers afin de contrer la baisse du franc. Le « gouvernement d'union nationale » voulu par Herriot ne résiste pas à la crise financière et est renversé le 21 juillet, remplacé par Raymond Poincaré.
Voir aussi : Président du conseil - Crise financière - Histoire de la Politique



1927
20 juillet
Mort de Ferdinand Ier de Roumanie
Marié en 1921 à Hélène de Grèce, Charles II de Roumanie entretenait en parallèle une liaison avec une Roumaine, Elena Lupescu. Sa vie de libertin, et sa proximité avec le Parti national paysan, amènent son père Ferdinand Premier à nommer Michel, le fils de Charles, héritier du trône. A la mort de Ferdinand Premier le 20 juillet 1927, c'est donc le jeune Michel qui devient roi. Il n'est âgé que de six ans, une régence s'installe, et Charles II s'exile. En 1930, de retour dans son pays, Charles II réussit à obtenir l'annulation de l'acte d'abdication, et devient roi de Roumanie.
Voir aussi : Roumanie - Charles II de Roumanie - Ferdinand Premier de Roumanie - Histoire de la Politique



1944
20 juillet
Tentative d'assassinat contre Hitler
Assistant à une réunion au quartier général de Rastenburg, le "Führer" échappe à une tentative d'assassinat fomentée par la noblesse militaire allemande. Le comte Claus von Stauffenberg, chef d'état-major des armées de l'Intérieur, organise l'attentat dans le but de restaurer la monarchie ou du moins de mettre en place une dictature conservatrice. Il dépose lui-même une valise piégée sous la table de réunion et quitte la salle. Mais la valise est fortuitement déplacée. Elle explose vers midi, loin d'Hitler. Il n'est que légèrement blessé. Stauffenberg sera exécuté le soir même et remplacé par Himmler.
Voir aussi : Assassinat - Hitler - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale



1945
20 juillet
Décès de Paul Valéry
Paul Valéry est né le 30 octobre 1871 à Sète. Après des études de droit, il s'installe à Paris et travaille comme rédacteur au sein du ministère de la Guerre. À partir de 1917, il publie des poèmes qui le rendent très célèbre. Élu membre de l'Académie française en 1925, il prononce un discours antinazi quelques années plus tard, ce qui lui fait perdre son poste de secrétaire l'Académie française. Il meurt quelques mois après la Libération.
Voir aussi : Histoire de l'Académie Française - Poésie - Histoire du Nazisme - Histoire de Libération - Paul Valéry - Histoire de l'Art



1951
20 juillet
Assassinat du roi Abdallah de Jordanie
Abdallah ibn Hussein souverain du Royaume hachémite de Jordanie est assassiné par un Palestinien au moment où il pénètre dans la mosquée Al-Aqsa de Jérusalem. Suite à la guerre israélo-arabe, Abdallah avait annexé la Cisjordanie en avril 1950 occupant ainsi un territoire revendiqué par la Palestine. Le roi était depuis lors considéré comme un traite à la cause palestinienne.
Voir aussi : Assassinat - Dossier histoire de l' Etat d'Israël - Histoire des Assassinats



1975
20 juillet
Merckx perd le maillot jaune contre Thevenet
Cinq fois vainqueur du Tour de France, le belge Eddy Merckx se voit devancer par Bernard Thevenet. Il était pourtant bien parti mais l’étape du Pra-Loup lui a été fatale. De plus, il a reçu dans la montée du Puy de Dôme un violent coup de poing au foie de la part d’un spectateur favorable à Thevenet. Quant à Poulidor, qui tentait en vain de remporter son maillot doré, il a souffert d’une bronchite durant toute la course.
Voir aussi : Histoire du Tour de France - Maillot jaune - Eddy Merckx - Poulidor - Histoire du Cyclisme


http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : ven. juil. 20, 2012 12:17 am
par saintluc
Ferdinand Ier , né le 24 août 1865 à Sigmaringen, décédé le 20 juillet 1927 à Sinaia.

Il fut roi de Roumanie de 1914 à 1927. Fils de Léopold (1835-1905), prince de Hohenzollern-Sigmaringen, et d'Antonia de Portugal (1845-1913).

En 1893, il épousa Marie d'Édimbourg (1875-1938), fille d'Alfred de Saxe-Cobourg et Gotha, duc d'Édimbourg, et de la grande-duchesse Maria-Alexandrovna de Russie. Ils eurent six enfants :

Charles II de Roumanie (Carol) (1893-1953),
Elisabeth (1894-1956), mariée à Georges II de Grèce (1890-1947), divorcés en 1935,
Marie (1900-1961), mariée en 1922 avec le futur Alexandre Ier de Yougoslavie (Alexandre) (1888-1934),
Nicolas (1903-1978), marié en 1931 avec Jeanne Dumitrescu-Tohani (1909-1963), remarié en 1967 avec Thérèse Figueira de Mello (1913-1997),
Ileana de Roumanie (1909-1991), mariée en 1931 avec l'archiduc Antoine de Habsbourg-Toscane (1901-1987), divorcés en 1954, remariée la même année avec Etienne Issarescu (1906-…), divorcés en 1965,
Mircea (1913-1916).
Le roi Ferdinand Ier obligea son fils Carol II à renoncer à ses droits au trône en raison d'un mariage morganatique.

À sa mort, en 1927, c'est donc son petit-fils, Michel Ier (Mihai), qui lui succéda.
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Ferdinand Ier de Roumanie appartient à la lignée de Hohenzollern-Sigmaringen issue de la quatrième branche, elle-même issue de la première branche de la Maison de Hohenzollern. Cette lignée appartient à la branche souabe de la dynastie de Hohenzollern. Ferdinand Ier de Roumanie a pour ascendant Burchard Ier de Zollern, il est le grand-père de Mihai Ier.