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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : dim. avr. 08, 2012 12:50 am
par saintluc
1336
8 avril
Naissance de Tamerlan
Tamerlan, également connu sous le nom de Timour Le Boiteux, était un guerrier turco-mongol qui fonda l'empire des Timourides, en conquérant une vaste partie de l'Asie centrale et occidentale. Né le 8 avril 1336 à Kech, il rejoint l'armée à 16 ans. En 1369, il accède finalement au pouvoir en tant que chef militaire, et émir de Transoxiane. Les décennies qui suivirent, il s'acharna à bâtir jusqu'à sa mort un immense empire, allant de la Turquie actuelle jusqu'en l'Inde.
Voir aussi : Tamerlan - Histoire des Guerres



1341
8 avril
Couronnement des Lauriers d'Apollon de Pétrarque
Francesco Petrarca, dit Pétrarque en français, était un érudit et un poète italien du XIVe siècle, dont la notoriété dépassait largement les frontières. En 1341, le sénat romain lui proposa de recevoir la couronne de laurier d'Apollon, une distinction récompensant les grands savants, au Capitole à Rome. Il se vit remettre la couronne par le sénateur Orso dell'Anguillara. De nos jours, il est toujours considéré comme l'un des plus grands auteurs de la littérature italienne.
Voir aussi : Histoire de Rome - Pétrarque - Histoire de l'Art



1364
8 avril
Mort de Jean II le Bon
Le roi de France meurt à Londres à l'âge de 45 ans. Le souverain était parti négocier les accords de Brétigny avec le roi d'Angleterre Edouard III. Sa mort réduit à néant les espoirs de paix : français et anglais guerroient depuis une dizaine d'années. Le conflit s'achèvera un siècle plus tard. Le fils de Jean II le Bon, Charles V le Sage est proclamé roi de France.
Voir aussi : Décès - Jean II le Bon - Histoire des Valois



1455
8 avril
Election du pape Calixte III
Le 8 avril 1455, Alfons de Borja i Llançol, plus connu sous le nom de Alfonso Borgia, est élu pape. Cardinal et archevêque de Valence, Alfonso Borgia prend alors l'appellation de Calixte III. Sa principale action sera de lutter contre l'Empire ottoman qui détient la ville de Constantinople depuis 1453. Tout au long de son pontificat, qui se terminera en 1458, il sera jugé comme faible, et sera attaqué sur son népotisme.
Voir aussi : Calixte III - Histoire de la Chrétienté



1835
8 avril
Mort de Wilhelm von Humboldt, philosophe, linguiste et diplomate allemand
Né en 1767, Wilhelm von Humboldt voyagea en France et en Espagne, suite à quoi il mit en place les principes de la linguistique moderne. Il travailla comme fonctionnaire au service de la Prusse, fut nommé diplomate en France, puis réforma le système scolaire prussien et créa l'université Humboldt de Berlin. Il publia de nombreux essais et études philosophiques, considérant la culture de soi comme essentielle, et mourut en 1835.
Voir aussi : Allemagne - Histoire de la Prusse - Philosophe - Diplomate - Linguiste - Histoire de la Philosophie



1875
8 avril
Albert Ier des Belges voit le jour
Naissance d'Albert Ier de Belgique à Bruxelles. A la disparition de son oncle Léopold II, il fut institué troisième roi de Belgique (23 décembre 1909), trône qu'il occupa jusqu'à sa mort inopinée, lors d'un accident d'escalade dans les roches de Marche-les-Dames (Meuse), le 17 février 1934. Surnommé le « roi chevalier » en raison de ses prises de parti (militaires, diplomatiques) aux côtés des Alliés au cours de la Première Guerre mondiale, il fut extrêmement sympathique également pour avoir soutenu la loi instaurant le suffrage universel ou pour son rôle actif face à la crise économique et sociale des années 1930.
Voir aussi : Première Guerre mondiale - Belgique - Alliés - Albert Ier - Suffrage universel - Histoire des Institutions



1904
8 avril
Signature de l'Entente cordiale
Face à la situation de plus en plus tendue en Europe et à la menace d’un déséquilibre des forces que fait peser la Triple-Alliance sur les autres pays, le Royaume-Uni et la France parviennent à s’entendre pour régler leurs différends coloniaux. C’est ainsi qu’en quatre articles statuant entre autres sur la pêche à Terre-Neuve, la main mise sur l’Egypte pour l’une et sur le Maroc pour l’autre, les deux puissance inaugurent un rapprochement qui les mènera quelques années plus tard à un accord militaire avec la Russie dans ce qu’on appellera la Triple-Entente.
Voir aussi : Accord - Triple-Entente - Triple-Alliance - Entente cordiale - Histoire de la Première Guerre mondiale



1918
8 avril
Instauration du National War Labor Board
Dans le but de favoriser l'effort de guerre outre-Atlantique, le National War Labor Board a été instauré pendant les deux guerres mondiales. Il s'agissait de réunir gouvernement, patronat et syndicat afin qu'ils s'entendent à rendre la production plus efficace. Il permettait aussi de résoudre certains problèmes d'ordre social entre ces différentes parties. Cette institution a fermé ses portes le 12 août 1919, pour les rouvrir pendant le deuxième conflit mondial.
Voir aussi : Etats-Unis - Guerre mondiale - Histoire des Guerres



1929
8 avril
Naissance de Jacques Brel, chanteur, acteur et réalisateur belge
Jacques Brel est né le 8 avril 1929 à Schaerbeek, une commune de Bruxelles. Cet artiste polyvalent (réalisateur, acteur, chanteur) est surtout connu pour ses chansons lancinantes qui ont marqué plusieurs générations. Après un début de carrière difficile, il est remarqué par Bruno Coquatrix, propriétaire de l'Olympia. Le succès vient petit à petit, construit en opposition avec la mode de l'époque "la vague des yé-yé". En 1967 il abandonne la chanson et commence une carrière d'acteur. Il meurt à Bobigny le 9 août 1978.
Voir aussi : Histoire de Bruxelles - Histoire de l'Olympia - Jacques Brel - Histoire de l'Art



1946
8 avril
Nationalisation d'EDF-GDF
L'Assemblée nationale vote la loi de nationalisation des secteurs de l'énergie. Les biens des entreprises de production, de transport et de distribution de l'électricité sont transférés à la société Electricité de France qui devient un établissement public d'Etat. Sur le même modèle, le secteur du gaz est nationalisé avec la création de Gaz de France (GDF).
Voir aussi : Histoire d'EDF - Nationalisation - Histoire de GDF - Histoire de l'Entreprise



1962
8 avril
Les Français approuvent les Accords d'Evian
Les accords de cessez-le-feu signés le 18 mars entre la France et le gouvernement provisoire algérien sont ratifiés par le peuple français à 90,7% de "oui". Organisé par le général de Gaulle, le scrutin plébiscite largement la politique menée en Algérie. Le chef de l'Etat déclare à l'annonce des résultats : "Le référendum règle le problème algérien".
Voir aussi : Référendum - Histoire d'Evian - Histoire des Accords d'Evian - Histoire de la Guerre d'Algérie



1968
8 avril
Fondation du club de Rome
Sous l’impulsion d’Aurelio Peccei et d’Alexander King, universitaires, chercheurs, économistes et industriels de cinquante trois pays se retrouvent pour une conférence dans la capitale italienne et fondent alors le club de Rome. L’objectif est de réfléchir à des problèmes planétaires globaux afin de proposer des solutions aux dirigeants nationaux. « Halte à la croissance ? », ou rapport Meadows, sera en 1972 sa première publication. Les conclusions de cette première recherche internationale sur les ressources de la planète annoncent le concept de développement durable.
Voir aussi : Histoire de Rome - Conférence - Développement durable - Club de Rome - Histoire de l'Environnement



1973
8 avril
Mort de Picasso
L'artiste espagnol meurt à 91 ans dans sa propriété de Mougins dans les Alpes-Maritimes. De son vrai nom Pablo Ruiz Blasco, Picasso est à la fois peintre, sculpteur, graveur et céramiste. Enfant prodige, il réalise ses premières oeuvres à l'âge de 8 ans. Venu en France au début du siècle, il deviendra le chef de file du mouvement cubiste avec son ami Georges Braque. Doté d'une exceptionnelle soif de créativité, il touche à tous les courants picturaux du XXème siècle, surréalisme, expressionnisme ou néo-classicisme, pour devenir un des maîtres incontestés de l'art moderne.
Voir aussi : Décès - Picasso - Histoire de la Peinture


http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml

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Publié : dim. avr. 08, 2012 1:06 am
par saintluc
Albert Ier, prince de Belgique, duc de Saxe, prince de Saxe-Cobourg-Gotha et héritier présomptif de la couronne (1905-1909) est né à Bruxelles le 8 avril 1875. Il fut le troisième roi des Belges à partir du 23 décembre 1909, à la mort de son oncle Léopold II. À partir de la Première Guerre mondiale, il fut surnommé le Roi Soldat ou le Roi Chevalier. Passionné d'alpinisme et auteur de diverses ascensions importantes, il mourut d'un accident d’escalade à Marche-les-Dames le 17 février 1934.
Il était le fils du prince Philippe, comte de Flandre (le frère de Léopold II) et de la princesse Marie de Hohenzollern-Sigmaringen. Le 2 octobre 1900, il épousa Élisabeth, duchesse en Bavière, fille du duc Charles-Théodore en Bavière et de Marie-José de Bragance (maison de Wittelsbach), princesse de Belgique, reine des Belges (à partir de 1909 et par courtoisie jusqu'à sa mort en 1965), dont il eut trois enfants :

Léopold (futur Léopold III), prince de Belgique, duc de Brabant, né en 1901.
Charles-Théodore, prince de Belgique, comte de Flandre, régent du royaume de 1944 à 1951, né le 10 octobre 1903 et mort le 1er juin 1983. Il aurait épousé le 14 septembre 1977, Jacqueline Peyrebrune mais il n'y a aucune trace de ce mariage.
Marie-José, princesse de Belgique, reine d'Italie (1946), née le 4 août 1906 et morte le 27 janvier 2001. Elle épousa Umberto de Savoie (15 septembre 1904 - 18 mars 1983), prince d'Italie, roi d'Italie. Elle devint alors reine d'Italie durant seulement un peu plus d'un mois (du 9 mai 1946 au 13 juin 1946), ce qui lui donna le surnom de « Reine de Mai ».
Albert Ier portait les titres de prince de Belgique, de duc de Saxe, de prince de Saxe-Cobourg-Gotha et, après son accession au trône en 1909, de roi des Belges. Après la Première Guerre mondiale (1914-1918), il ne porta plus les titres duc de Saxe et prince de Saxe-Cobourg-Gotha, qui étaient d'origine allemande. Toutefois ces titres sont encore présents sur certains actes officiels (actes de naissance et de décès, par exemple).

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Il devient l'héritier présomptif de la couronne en 1905 suite aux décès de son cousin le prince Léopold, fils unique du roi Léopold II, en 1869, puis de son frère aîné le prince Baudouin en 1891 et enfin de son père le prince Philippe en 1905.

En 1891, le prince Albert entre à l'École royale militaire. L'année suivante, il devient sous-lieutenant au régiment des grenadiers.

De 1893 à 1909, le prince Albert est sénateur de droit et prononce des discours sur l'amélioration de l'infrastructure navale, ferroviaire et routière du pays. En 1898, il fait un voyage aux États-Unis.

Le prince Albert et la future reine Élisabeth s'étaient rencontré en 1897 à Paris, lors de l'enterrement de la duchesse d'Alençon, morte tragiquement dans l'incendie du Bazar de la Charité. Quelques mois plus tard le jeune prince osait faire sa demande en mariage (« Croyez-vous que vous pourriez supporter l'air de la Belgique ? »). Les noces furent célébrées en 1900. L'acte par lequel Léopold II approuva ce mariage ne porte aucun contreseing ministériel, contrairement à ce qui était prévu par les articles 60 et 64 de la constitution, et en janvier 1910, après l'accession au trône d'Albert, un avocat gantois, Alfons Jonckx, avança la thèse que de ce fait, le prince Albert était déchu de ses droits au trône. Dans Le Soir du 6 janvier, Auguste Beernaert reconnut qu'il y avait en effet eu « une violation théorique de la lettre de la constitution », mais l'affaire fut vite oubliée.

Albert et Élisabeth s'installèrent dans un hôtel de la rue de la Science. Le couple, très rapidement parent de trois enfants, menait une vie simple, sans grand apparat. Cette image de bonheur familial sera un des piliers de la popularité d'Albert Ier. Ils fréquentaient peu le roi Léopold II, qui mourut la même année que le père de la princesse en 1909.

En 1906, Albert crée l'Œuvre royale de l'Ibis, une institution visant à améliorer l'instruction des orphelins de pêcheurs défavorisés. En 1909, il visite le Congo belge. Dans ses carnets de voyage, il critique violemment la politique d'exploitation de la colonie mise en place par son oncle Léopold II et exprime ses craintes face aux ambitions d'expansion britanniques.
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Fiançailles d'Albert et Élisabeth
Le 23 décembre 1909, la foule présente à Bruxelles réserva un accueil particulièrement chaleureux au nouveau Roi. Albert Ier fut le premier souverain à prêter serment en français et en néerlandais. Durant les premières années de son règne, Albert Ier se cantonne strictement à son rôle constitutionnel. Il s'entoure de personnalités de tendance libérale, comme Jules Ingenbleek, son secrétaire, et Harry Jungbluth, le chef de sa maison militaire. Il tente également de rapprocher la monarchie du peuple, notamment en supprimant l'escorte armée qui le séparait de la foule et en autorisant les journalistes à l'accompagner dans ses déplacements.

Le 28 avril 1910, le souverain inaugure l'Exposition internationale et universelle de Bruxelles et il la clôture le 18 octobre. Le 30 avril, il inaugure le Musée du Congo belge à Tervuren.

Le 8 novembre 1910, le roi renoue avec la tradition des discours du trône, abandonnée par Léopold II. À cette occasion, le roi à cheval et la famille royale traversèrent Bruxelles, sous les acclamations de la foule. Sur son parcours, des socialistes distribuèrent des tracts en faveur du suffrage universel. À son arrivée au Parlement, les députés socialistes crièrent : « Vive le suffrage universel ! » Le discours du roi porte sur l'encouragement des arts, le développement de l'enseignement, l'octroi de la personnalité civile aux universités libres, les pensions des mineurs et de vieillesse, la réforme des contrats de travail.

Au printemps 1911, le roi et la reine entreprirent un séjour en Égypte. À son retour, le pays était en pleine agitation suite au dépôt d'un projet de loi sur l'enseignement, surnommée « loi du bon scolaire », par le gouvernement de Frans Schollaert. Le roi consulta le président de la Chambre Gérard Cooreman et les ministres d'État Auguste Beernaert et Charles Woeste. Le 6 juin, il eut un entretien assez houleux avec le chef de cabinet Frans Schollaert. Le 9 juin, le ministère remit sa démission. Le roi tente alors de confier les rênes du gouvernement à Henri Liebaert et à Gérard Cooreman, puis se tourne vers Charles de Broqueville.

En 1911, le roi s'opposa à une proposition de la France, qui suggérait à la Belgique de lui donner à bail la rive gauche du Congo sur plusieurs centaines de kilomètres, en échange de la reconnaissance de la souveraineté belge sur le Congo par le Royaume-Uni.

En 1912, une société germano-britannique fut fondée dans le but de créer un chenal entre Stanley Pool et Matadi. Encore une fois, le roi intervint afin de sauvegarder les intérêts belges, en convoquant le ministre des Colonies, Jules Renkin. En janvier 1914, la Belgique demanda à la France d'entrer dans le capital de la société.

En Europe, quand la tension augmenta, les pays commencèrent à conclure des alliances et à fourbir leurs armes. En 1913, le roi Albert se rendit en France (en avril) et en Allemagne (en novembre) pour insister sur la neutralité de la Belgique et pour les prévenir que s’ils violaient le territoire belge, le pays se défendrait. « Je suis Saxe-Cobourg, je suis aussi Orléans, mais je ne saurais oublier que je suis surtout belge ! » dit le roi à l'empereur allemand

En août 1913, il impose avec l'aide du Premier ministre Charles de Broqueville l'autonomie du haut commandement de l'armée et en novembre le service militaire obligatoire pour tous. Cette mesure fit passer le contingent de l’armée de 180 000 à 340 000 hommes. La même année, une grève générale est déclenchée en vue d'obtenir le suffrage universel. À cette occasion, une partie de la presse socialiste appellera le roi à intervenir en faveur de leur lutte (par exemple en dissolvant les chambres), mais le souverain n'agira pas.

Avant la guerre, Albert Ier, chef d'État d'un pays neutre, fut appelé pour arbitrer des conflits internationaux, par exemple entre l'Italie et l'Uruguay et entre l'Allemagne et Haïti.

En 1914, la Grande Guerre éclate. Le 31 juillet en fin d'après-midi, trois jours après la déclaration de guerre de l'Autriche-Hongrie à la Serbie, Albert Ier réclame devant le Conseil des ministres la mobilisation générale immédiate de l'armée, ce qu'il obtient grâce au soutien de Prosper Poullet et de Paul Segers.

Le 2 août, l’Allemagne lance un ultimatum à la Belgique : l’empereur allemand Guillaume II réclame le libre passage de ses troupes, faute de quoi la Belgique serait considérée comme ennemie. Devant le Conseil des ministres, le roi déclare que l'ultimatum est inacceptable et qu'il faut se défendre. La décision de refuser l'ultimatum est prise conjointement par le roi et Charles de Broqueville. Le Conseil de la couronne se réunit peu après. Les discussions sont animées et plusieurs options sont envisagées par les ministres : laisser passer les Allemands, protester pour la forme ou résister. Finalement dans l'indignation générale et suivant les arguments de Jules Van den Heuvel, tous se rallient à l'avis du roi : résister à l'Allemagne et faire appel aux puissances garantes de la Belgique dès que les frontières seront violées.

Le 4 août, à 8 heures du matin, les Allemands pénètrent dans le territoire belge. La nouvelle n'est pas encore connue quand, à 10 heures, le roi, vêtu d'une tenue de général de campagne, traverse Bruxelles à cheval au milieu d'une foule enthousiaste et vient prononcer un discours devant le Parlement : « Un pays qui se défend s'impose au respect de tous, ce pays ne périt pas. J'ai foi en nos destinées. » Il est acclamé par l'ensemble des députés. La résistance de la Belgique et spécialement de son roi à l'envahisseur surprit une grande partie de l'Europe, notamment parce que les souverains belges étaient toujours considérés comme des « princes allemands ». Après son discours devant les chambres, le roi rejoint immédiatement le grand quartier-général et prend le commandement effectif de l'armée. L'armée belge résiste à l'attaque allemande, notamment à Liège et à Anvers. Dans cette ville, l'armée belge se trouva menacée d'encerclement et Albert ordonna la retraite. Certains auteurs, dont Marie-Rose Thielemans, avancent qu'à cette occasion le roi avait envisagé de capituler. Henri Haag affirme le contraire, en se basant sur une riche documentation. L’armée belge se retranche finalement derrière l’Yser, le 15 octobre. Elle tiendra quatre années.
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Albert Ier sur le champ de bataille

Le roi refuse de suivre le gouvernement à Sainte-Adresse, dans la banlieue du Havre et reste à la tête de l’armée pour la diriger. Il établit son quartier-général à La Panne et visite fréquemment le front. En tant que commandant en chef de l'armée, il croyait pouvoir la diriger sous sa seule responsabilité, c'est-à-dire sans contreseing. En effet, l'article 68 de la constitution disait : « le roi commande les forces de terre et de mer, déclare la guerre, fait des traités de paix, d'alliance et de commerce. » Charles de Broqueville n'était pas du même avis et pensait qu'en tant que ministre de la Guerre il était responsable devant le pays des actes posés par le roi. Cette différence d'interprétation causa de fréquentes dissensions entre le chef de cabinet et l'état-major, voire le roi lui-même. Progressivement un modus vivendi s'établit : le roi prenait les décisions militaires en se passant du contreseing ministériel, mais il consultait son ministre.

Durant tout le conflit, le roi a défendu un statut particulier pour la Belgique vis-à-vis des Alliés : selon lui elle n'était pas un Allié en tant que tel, mais un État neutre secouru par ses garants suite à l'agression allemande, conformément à ce qui était prescrit par le traité des XXIV articles.

Pendant ce temps, en Afrique, les troupes du Congo belge remportent des succès contre les troupes allemandes. Dès 1914, le roi avait ordonné d'aider la France en Afrique en envoyant une troupe coloniale contre les Allemands du Togo. En 1915 et 1916, agissant en toute indépendance dans l'ouest de l'Afrique orientale allemande, les troupes coloniales belges remportent les victoires de Tabora et de Mahenge, tandis que les Britanniques s'emparent du nord et de l'est.

En avril 1915, il autorise son fils le prince Léopold, alors âgé de treize ans, à s'engager dans le 12e régiment de ligne.

De bonne heure, il se montre partisan de l'élargissement du gouvernement à des membres de l'opposition libérale et socialiste. Charles de Broqueville fait finalement entrer le 18 janvier 1916 des ministres d'État de l'opposition dans son gouvernement. Mécontents, deux ministres catholiques, Georges Helleputte et Armand Hubert, remirent leur démission au roi, qui la refusa. La même année, les Allemands décrètent la scission administrative entre la Flandre et la Wallonie dans la Belgique occupée. En 1917, le Conseil de Flandre instauré par l'occupant proclama la déchéance du roi Albert, suivant les arguments juridiques d'Alfons Jonckx à propos de la prétendue illégalité de son accession au trône.

Le 11 juillet 1917, des frontistes adressent au roi une lettre ouverte réclamant une réforme linguistique au sein de l'armée. En effet, la langue du commandement était exclusivement le français. Le roi n'y donnera pas suite, car il estimait que cette réforme était impossible à mener en temps de guerre.

Jusqu'à la fin de 1918, il ne croyait pas à une victoire alliée : il pensait que la guerre ne pourrait être gagnée sur le terrain. En 1915-1916, il contacta secrètement son beau-frère le comte de Törring-Jettenbach, pour connaître les intentions de l'Allemagne. Marie-Rose Thielemans voit dans ces tractations des négociations secrètes de paix, alors que pour Henri Haag, il ne s'agissait que d'évaluer les conditions nécessaires à une paix de réconciliation générale, sans que la Belgique ne prenne aucun engagement. Il tentait également de convaincre le Royaume-Uni de négocier une paix de compromis. En 1916, Alphonse XIII d'Espagne demanda à Albert Ier une audience pour son ambassadeur le marquis de Villalobar. Celui-ci avait reçu du chancelier allemand Bethmann Hollweg une proposition de paix séparée entre l'Allemagne et la Belgique : les troupes allemandes évacueraient la Belgique, lui rendraient son indépendance et l'Allemagne l'indemniserait pour les dommages subis. Le roi, qui était pourtant partisan d'une paix de compromis, refusa, en accord avec son gouvernement, de recevoir le diplomate espagnol, par loyauté envers les Alliés et parce qu'il croyait qu'une paix séparée était irréalisable pratiquement.

Le 31 mai 1918, Charles de Broqueville remit la démission de son cabinet, probablement à cause du mécontentement du roi. Début octobre 1918, il reçut pourtant un message du roi qui lui témoignait de sa reconnaissance pour les services rendus. Albert Ier chargea alors Gérard Cooreman de former un nouveau cabinet. Celui-ci accepta par devoir patriotique et en précisant qu'il remettrait sa démission dès la fin des hostilités. Contrairement à son prédécesseur, il laissa le roi conduire seul les affaires militaires. En juillet 1918, sans en avertir son gouvernement, le souverain plaida devant le cabinet de la guerre britannique pour une paix de compromis.

Jusqu'en 1918, il refusa de rejoindre le commandement unique interallié et de participer aux grandes offensives meurtrières de la Somme, de Verdun et de Passchendaele, ce qui permit de limiter le taux de mortalité dans l'armée belge à 1 sur 50. En septembre 1918, lorsqu'il fut enfin convaincu de la victoire finale des Alliés suite à leur offensive victorieuse, il accepta le commandement unique interallié et ordonna en septembre 1918 d'engager l'offensive contre l'armée allemande dans les Flandres. Après la victoire de la forêt d'Houthulst et au bout de deux mois de combats qui avaient repoussé l'ennemi jusqu'à Gand, l'armée belge et le roi entraient dans cette ville où leur arrivait la nouvelle que l'Allemagne venait de signer l'armistice de Compiègne.

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : dim. avr. 08, 2012 1:19 am
par saintluc
Le soir du 11 novembre 1918, le roi reçut au château de Loppem Gérard Cooreman, chef de cabinet, Paul-Émile Janson, député libéral de Bruxelles, et Édouard Anseele, député socialiste de Gand. Après le départ de Janson et d'Anseele, le roi demanda à Cooreman de convoquer le surlendemain des hommes politiques et des personnalités influentes restées au pays pendant la guerre. Ces personnalités appartenaient presque toutes à la gauche. Suite à ces consultations, le roi proposa, probablement suite à une suggestion d'Émile Francqui, de confier à Léon Delacroix la mission de constituer un gouvernement d'union nationale. Tous les conseillers se rallièrent à cette proposition. Ce gouvernement reçut pour mission de reconstruire le pays, de réformer la constitution (instauration du suffrage universel pur et simple à vingt et un ans) et l'établissement d'un enseignement supérieur en néerlandais. Le roi était en effet un partisan du suffrage universel pur et simple dès avant le conflit.

Après quarante-huit heures de réflexion, Léon Delacroix accepta et constitua un cabinet d'union nationale. Charles de Broqueville accepta le portefeuille de l'Intérieur, suite à la demande expresse du roi. Le 22 novembre, la famille royale rentra à Bruxelles où elle fut accueillie par une foule enthousiaste. Le roi se rendit au Parlement et annonça que son gouvernement ferait adopter le suffrage universel, créerait une université flamande, autoriserait les coalitions d'ouvriers et étendrait les lois sociales. Dans son discours, le roi insiste notamment sur l'hygiène sociale, la lutte contre l'alcoolisme et la nécessité d'une répartition plus équitable des richesses.

Conformément à ce qui avait été annoncé dans le discours royal, on vota en effet une loi organisant l'élection immédiate d'un constituante au suffrage universel pur et simple. Les élections eurent lieu en novembre 1919. Cependant, un respect strict de la constitution aurait exigé que ces élections se fassent au suffrage plural et que la nouvelle assemblée élue révise la constitution afin d'octroyer le suffrage universel. C'est cet événement que les catholiques conservateurs ont appelé « le coup de Loppem ». Par contre, la création d'une université flamande à Gand fut retardée jusqu'en 1930.

Le « coup de Loppem » fut dénoncé dans la presse conservatrice, surtout catholique, mais aussi libérale, en 1921 et en 1930, suite à des révélations sur les consultations de 1918. C'est le caractère inconstitutionnel de l'octroi du suffrage universel et la création de l'université flamande à Gand qui furent principalement critiqués et attribués à la peur de troubles. Le 11 février 1930, le roi écrivit une lettre publique au Premier ministre Henri Jaspar pour mettre fin à cette polémique. Il y affirma notamment que ce n'est ni un chantage, ni la peur de troubles qui motiva les décisions prises à Loppem. Par ailleurs, le retard dans la création de l'université flamande aliéna au roi les extrémistes flamands, qui lui reprocheront d'avoir promis quelque chose qu'il ne pouvait octroyer.
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Le prince Léopold (à gauche) avec son père, Albert Ier
Après la guerre, le roi Albert va intervenir plus fréquemment dans la politique. De par son prestige acquis pendant le conflit et l'évolution des mentalités, il ne sera pas accusé de pouvoir personnel, contrairement à son prédécesseur. Il va également consacrer une partie de ses efforts à favoriser la reconstruction et le redressement économique du pays par de multiples initiatives et interventions dans les domaines économique et social.

Après les élections de novembre 1919, les premières au suffrage universel, Léon Delacroix remit sa démission au roi, qui lui demanda de former un nouveau gouvernement.

Après la Première Guerre mondiale, la Belgique est représentée en 1919 aux négociations de paix à Paris par Paul Hymans, Émile Vandervelde et Jules Van den Heuvel. À court d'argument lors des négociations avec les grandes puissances, Paul Hymans fit appel au roi en avril. Celui-ci s'apprêtait alors à partir pour Londres, mais il décida de se rendre à Paris sans délai quand il reçut le message de son ministre. Du 2 au 5 avril, il séjourna dans la capitale française et il réclama des indemnités de guerre et la révision du traité des XXIV articles concernant le statut de l'Escaut. Il ne semble pas avoir réclamé le Limbourg néerlandais et le grand-duché de Luxembourg, ni même Eupen et Malmedy. La conférence lui accorda les cantons de l'Est, la tutelle sur le Ruanda-Urundi (« accords Orts-Milner »), ainsi qu'une indemnité prioritaire de deux milliards et demi de marks. Il tenta aussi en vain de s'opposer à la politique d'humiliation excessive de l'Allemagne. Il était réticent quant à la participation de la Belgique à l'occupation de la rive gauche du Rhin. Par ailleurs, le roi refusa que la diplomatie belge instrumentalise les atrocités allemandes d'août 1914, car il estimait qu'il ne fallait pas accabler l'Allemagne, avec laquelle il faudrait reprendre des relations économiques.

Du 23 septembre au 13 novembre 1919, le roi, la reine et le prince Léopold se rendent en visite officielle aux États-Unis. Lors d'une visite dans le pueblo indien d'Isleta au Nouveau-Mexique, le roi décore de l'ordre de Léopold le père Anton Docher, qui lui offre une croix d'argent et de turquoise faite par les Indiens Tiwas.

En 1920, la Belgique conclut un accord militaire avec la France. Le roi jugeait que, seul, cet accord inféodait le royaume à la France. Il tenta donc entre 1920 et 1922 d'obtenir un accord militaire avec le Royaume-Uni, sans succès.

Fin octobre 1920, au retour d'une visite officielle au Brésil, il reçut le démission du cabinet Delacroix. Le roi demanda à Paul Segers de constituer un gouvernement, mais celui-ci refusa. Albert Ier se tourna alors vers Henry Carton de Wiart.

En 1920, Albert Ier fonde l'Académie royale de langue et littérature françaises.

Le souverain soutint le ministre du Travail Joseph Wauters quand il fit voter la loi des huit heures en 1921. Cette loi limitait le temps de travail à huit heures par jour et quarante-huit heures par semaine.

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Le Roi et la Reine en visite à Isleta pueblo New Mexico 1919
Après la démission de Henry Carton de Wiart suite aux élections de novembre 1921, le roi choisit Georges Theunis comme Premier ministre, sur les conseils de Charles Woeste.

En 1923, le gouvernement décide de participer à l'occupation de la Ruhr, contre l'avis du souverain. La même année, le roi intervient en faveur de la prolongation du service militaire en écrivant une lettre, qui sera rendue publique, à son ministre de la Défense, Albert Devèze, pour défendre la proposition de ce dernier.

En mars 1924, Theunis remit sa démission au roi, suite au rejet par le Parlement d'un traité de commerce franco-belge. Le roi la refusa et Theunis resta Premier ministre après un remaniement ministériel. Le roi promit à Theunis de dissoudre les chambres et de convoquer des élections dès février 1925. Après ces élections, Theunis démissionna une seconde fois et le roi chargea Émile Vandervelde de former un gouvernement. Celui-ci tenta de rassembler les socialistes et les plus progressistes parmi les libéraux et les catholiques, mais il échoua. Le roi rappela alors Charles de Broqueville, qui abandonna lui aussi après quelques jours. Albert Ier désigna alors Aloys Vande Vyvere, qui constitua un gouvernement catholique homogène, qui fut renversé par le Parlement dix jours après sa constitution. Le souverain fit alors appel à Prosper Poullet, qui constitua un gouvernement catholique-socialiste.

Le jour des noces d'argent du couple royal, le 2 octobre 1925, celui-ci se trouve en voyage privé aux Indes. À leur retour cent mille Belges les acclameront pour célébrer leur anniversaire de mariage.

Au début de mai 1926, le gouvernement Poullet présenta sa démission. Le roi chargea alors Émile Brunet de constituer un gouvernement, mais celui-ci échoua. La crise économique était alors particulièrement sévère et le cours du franc belge chutait. Le roi convoqua alors au palais de Bruxelles Émile Vandervelde, Paul Hymans et Aloys Vande Vyvere et les convainquit de soutenir un gouvernement d'union nationale, dont il confia la direction à Henri Jaspar, afin de rassurer l'opinion conservatrice. Le 20 mai 1926, peu après la constitution du gouvernement Jaspar, le roi lui adressa une lettre publique dans laquelle il lui exprimait tous ces vœux de succès et appelle la population à s'unir derrière le gouvernement. Cette lettre et la réaction unanimement positive de la presse eut une influence sur l'opinion publique et assura la légitimité du gouvernement.

En novembre 1926, leur fils aîné Léopold épousa Astrid de Suède.

En 1927, le montant de la liste civile fut ajusté. En effet, la constitution (article 77) prévoyait que ce montant soit fixé au début de chaque règne. Or la valeur du franc belge avait été divisée par sept. Les députés décidèrent de l'augmenter sans passer par une révision constitutionnelle. Le roi accepta que la liste civile soit seulement multipliée par trois.

Le 1er octobre 1927, le roi fait un discours dans les grands halls de Cockerill à Seraing, à l'occasion du cent-dixième anniversaire de l'usine. Le roi présente la science non seulement comme un levier pour l'industrie, mais comme un instrument du prestige de la nation. Il décrit la pauvreté des laboratoires belges et lance un appel à la générosité du privé. Ce discours donna l'impulsion nécessaire à la création d'une institution nouvelle, de droit privé, au service d’une science utile, sociale, pacifique et patriotique : le Fonds national de la recherche scientifique. L'idée du recours à des fonds privés pour soutenir la recherche revient à Émile Francqui, mais c'est grâce au discours royal que des fonds suffisants (plus de cent millions de franc belges) purent être collectés. En effet, dès le 26 novembre, le roi annonce la création du fonds, qui sera fondé en 1928.

Le 8 octobre 1927, par un discours à Tribomont (Grand-Rechain), Émile Vandervelde réclama le service militaire de six mois, politique à laquelle le roi était totalement opposé. Le roi chargea alors Jaspar de constituer un cabinet bipartite catholique-libéral et concocta lui-même le programme du gouvernement.

Le 11 octobre 1927, le souverain fut grand-père pour la première fois, avec la naissance de Joséphine-Charlotte. En réponse aux délégations du Parlement venues le féliciter, il prononça un discours en faveur du renforcement de l'armée, qui sera critiqué par la presse socialiste, surtout flamande.

En 1928, le couple royal visita le Congo belge.

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Marche-les-Dames, le monument.
Au début de 1930, la polémique à propos de l'entrevue de Loppem reprit dans la presse, suite à de nouvelles révélations, et le roi dut écrire une lettre publique le 11 février pour y mettre fin.

En 1930, le roi participa aux festivités organisées à l'occasion du centenaire de la Belgique. La même année, il participe aux expositions universelles d'Anvers et de Liège et inaugure dans la Cité Ardente les débuts des travaux du canal Albert, qui reliera les ports de Liège et d'Anvers.

À partir de 1930, comme la situation internationale se dégradait, le roi usa de son influence sur la politique extérieure du royaume pour éviter qu'il soit entraîné dans un conflit au nom de la défense d'un autre État.

Jaspar remit sa démission au roi en 1931, suite à son échec dans le dossier du bilinguisme dans l'enseignement. Le roi fit alors appel à Prosper Poullet, qui déclina l'offre, malgré l'insistance du souverain. Celui-ci se tourna alors vers Jules Renkin.

Le 20 juin 1932, alors que se tenait la conférence de Lausanne, le roi écrivit à son Premier ministre une lettre qui fut rendue publique dans laquelle il appelle à la solidarité internationale. Cette appel sera bien perçu par la presse internationale.

Vers septembre 1932, il apparut que les libéraux, qui étaient en coalition avec les catholiques, souhaitaient la dissolution des Chambres avant le vote d'une série de mesures économiques impopulaires. Le roi était du même avis et tenta de convaincre son Premier ministre Jules Renkin en lui écrivant plusieurs lettres à ce sujet. Celui-ci campa sur sa position. En octobre 1932, après les élections communales, les libéraux réclamèrent à nouveau avec force au Parlement la dissolution. Le souverain adressa alors à Renkin une lettre qui fit comprendre à celui-ci qu'il avait perdu sa confiance. Ce courrier provoqua la démission du Premier ministre, qui ne révéla cependant pas aux membres du gouvernement la raison de son retrait.

Le roi rappela alors au pouvoir Charles de Broqueville. Celui-ci obtint du souverain la dissolution du parlement. Le soutien public du roi au gouvernement de Broqueville fut décisif. Le roi refusa ainsi une première démission du cabinet suite à un vote au cours duquel la majorité du groupe libéral avait voté contre une décision de Prosper Poullet, ministre de l'Intérieur. Il écrivit le 15 février 1933 une lettre publique au gouvernement, dans laquelle il estimait que le gouvernement n'avait pas de raison suffisante pour démissionner. Les ministres restèrent donc en place et la Chambre apporta sa confiance. Le roi intervint encore dans les affaires publiques sur la question du sort des fonctionnaires qui avaient collaboré avec l'occupant allemand. Ce problème divisait le pays. Le 31 décembre 1933 les anciens combattants manifestent à Bruxelles pour faire savoir leur indignation. Albert Ier reçut une de leur délégation. Le 3 janvier 1934, le roi proposa dans une lettre à Charles de Broqueville de confier ce problème à une commission de hauts magistrats indépendants de l'administration. Cette proposition fut approuvée à l'unanimité par le gouvernement le lendemain et après la publication de la lettre royale, les esprits se calmèrent.

À la fin de son règne, son chef de cabinet, Louis Wodon fait parvenir, probablement avec l'assentiment du roi, à certains ministres un document dans lequel il fait une interprétation autoritaire de la constitution, renforçant les pouvoirs de l'exécutif.

Adepte de l'escalade, il mourut suite à une chute dans les rochers de Marche-les-Dames, dans la vallée de la Meuse, près de Namur, le 17 février 1934. Il est inhumé auprès de ses ancêtres dans la crypte royale de l'église Notre-Dame de Laeken.

Le 6 mars 1934, Charles de Broqueville prononça un discours de politique internationale qu'il avait en fait préparé avec Albert Ier avant son décès. Dans ce discours, il déclarait que face à la menace du réarmement allemand il fallait choisir entre la guerre préventive ou la limitation généralisée des armements et qu'il valait mieux négocier avec l'Allemagne, plutôt que de subir une nouvelle course aux armements.
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Buste à Chimay (province de Namur, Belgique).
Albert Ier manifeste tout au long de sa vie une vive passion pour l'alpinisme. Il a une préférence marquée pour pour les massifs du Mont-Blanc, du Valais, des Dolomites. Le 29 août 1930 il inaugure le nouveau refuge du glacier du Tour, le refuge Albert Ier, offert par le Club alpin belge au Club alpin français. Albert Ier a laissé son nom à l'aiguille Torre Re Alberto au passage terminal extrêmement difficile.

1919 - Aiguille du Grépon
1920 - Aiguille du Moine (massif du Mont-Blanc)
1921 - Aiguilles de Chamonix
1922 - Traversée des Drus et de l'aiguille des Grands Charmoz
1933 - Torre Re Alberto (Alpes centrales), avec Aldo Bonacossa et Giusto Gervasutti
1933 - Face sud-ouest du Croz dell'Altissimo (Dolomites) avec Hans Steger

En 1979 dans Albert Ier, roi des Belges, Jacques Willequet présente Albert Ier comme un aristocrate cosmopolite, ne se sentant pas belge, mais lié aux Belges par son serment. Selon lui, guidé par le principe de l'équilibre européen, le roi était favorable à une paix de statu quo ante bellum. Willequet avance aussi qu'Albert voulait mettre fin à la majorité absolue catholique et que c'est dans ce but qu'il plaida pour la formation d'un cabinet d'union nationale et l'introduction du suffrage universel.

Marie-Rose Thielemans le décrit comme « un conservateur habile, sachant humer le vent, secret, ne laissant pas percer ses véritables sentiments » et « un homme d'État d'envergure, guidé de bonne foi par ce qu'il considère comme l'intérêt fondamental du pays : la neutralité et l'unité dans un climat social et linguistique apaisé ». Elle le décrit aussi comme un pacifiste, voire un défaitiste.

Luc Schepens avance qu'en matière linguistique la politique du roi Albert n'était pas claire, mais guidée par l'idée de l'unité du pays.

Le roi avait des idées proches de celles des libéraux. Il n'estimait pas la démocratie pour elle-même, mais il la considérait comme une contrainte à laquelle il fallait se plier. Il exerça des pressions en faveur du suffrage universel, non parce qu'il le considérait comme un bien en soi, mais parce qu'il pensait que c'était une nécessité pour la stabilité du pays.
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Monument Albert Ier, place du 8 octobre 1870 à Saint-Quentin (Aisne, France).
Dès le début de la Première Guerre mondiale, se développa une identification entre le peuple belge et son souverain, qui aboutit à une sorte de culte de la personnalité : dans la Belgique occupée, des pièces d'or à son effigie furent utilisées comme bijoux ; après la guerre des porcelaines, des cartes postales, des boîtes de biscuit portant l’effigie du roi en uniforme furent produites. D'après Patrick Roegiers, le roi se prêta de son plein gré à l'édification de sa légende en posant pour les artistes. Pourtant le roi n’aimait pas cet épithète de « Roi Chevalier ». En effet, tous ses contemporains s'accordent sur sa modestie. Par ailleurs Patrick Roegiers note qu'il était un cavalier médiocre.

Selon Laurence Van Ypersele, le mythe du roi Albert est né en Belgique dès les premiers jours d'août 1914 : les journalistes et les écrivains belges le présentèrent alors comme l'incarnation de la Belgique, le chevalier de l'honneur, le défenseur du droit. Selon cette historienne, ce n'est qu'ensuite que la propagande française et surtout anglaise a repris le mythe tel quel et l'a diffusé internationalement.

Selon Marie-Rose Thielemans, par contre, l'utilisation à des fins de propagande de l'image du roi débuta au Royaume-Uni, qui entendait mobiliser sa population pour un motif noble et désintéressé tel que la défense d’un petit pays inoffensif injustement attaqué. Cela permettait surtout d’occulter les vrais enjeux pragmatiques de leur entrée en guerre : arrêter l’Allemagne qui menaçait l’Empire britannique par sa suprématie en Europe et par le développement de sa Kaiserliche Marine. C’est ainsi que le Daily Telegraph demanda à un romancier de réunir, avant la fin de l’année 1914, des textes à la gloire de la Belgique et de son roi dans un livre nommé King’s Albert Book (publié en décembre), auquel collaborèrent de nombreuses personnalités. C'est grâce à cet ouvrage que l'expression « Roi Chevalier » se répandit. Voici un extrait écrit par Vicente Blasco Ibáñez, qui était pourtant un antimonarchiste notoire : « Il est un héros sans le désirer, sans chercher à le devenir ; il est le héros le plus grand et le plus sympathique de tout le vingtième siècle. Il est le roi-chevalier… ».

Sa mort tragique et inopinée allait donner une vigueur nouvelle à la légende : des rues et des places furent nommées en son honneur et de nombreuses statues furent élevées, de préférence représentant un roi casqué et à cheval. En 1934, un poème de Rodan publié par Le Courrier de l'Armée lui donne les qualificatifs suivants : Albert l'Inoubliable, Albert le Modeste, Albert le Charitable, Albert le Sage, Albert le Bon, le Roi Sublime, le Roi Martyr, le Roi Viril, Albert le Grand, Albert le Bien-Aimé. Pierre Daye, dans Vie et mort d'Albert Ier lui prête un comportement chevaleresque qui confine à la sainteté. La France aussi a connu une grande vague de sympathie envers Albert Ier peu après son décès : des statues furent érigées et de nombreuses voies reçurent son nom. Il est à noter qu'à cette époque la France craignait une dénonciation par la Belgique de l'accord militaire franco-belge de 1920. Ainsi, en hommage à cette figure, la promotion 1933-1935 de l'École spéciale de Saint-Cyr porte son nom.

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : dim. avr. 08, 2012 11:25 pm
par saintluc
1413
9 avril
Couronnement d'Henry V d'Angleterre
Henri V d'Angleterre (1387-1422) est couronné à l'abbaye de Westminster. Tirant profit des troubles d'une France déchirée par la guerre civile, Il s'allia avec les Bourguignons de Jean sans Peur. Vainqueur des Armagnacs à Azincourt (25 octobre 1415), il imposa le traité de Troyes (1420) après la conquête de la Normandie, s'assurant ainsi la régence et l'apanage du royaume de France, et épousa la fille de Charles VI, Catherine de Valois. Il mourut de dysenterie à Vincennes, le 31 août, à l'âge de 35 ans.
Voir aussi : Jean sans Peur - Henry v - Histoire des Armagnacs - Histoire des Bourguignons - Azincourt - Histoire de la Politique



1454
9 avril
Paix de Lodi
Le 9 avril 1454, les villes de Milan et de Venise en Italie parviennent à un accord de paix dans la province de Lodi en Lombardie. Après des années d'affrontements entre les deux villes italiennes, depuis 1427 à Maclodio, la paix de Lodi permettra au pays d'obtenir une certaine stabilité politique, incarnée dans la deuxième partie du XVe siècle italien par Laurent le Magnifique et sa « politique de l'équilibre ».
Voir aussi : Italie - Histoire de Venise - Histoire de Milan - Laurent le magnifique - Paix de lodi - Histoire des Traités



1553
9 avril
La mort de François Rabelais
Le 9 avril 1553 marque la mort de l'écrivain humaniste et médecin François Rabelais alors âgé de 70 ans. Né en 1493, il laisse en héritage deux livres cultes : Pantagruel et Gargantua. Son œuvre tient à la fois du conte, de la fable, et de la parodie. Fervent admirateur d'Erasme, il dénonce l'intolérance du Moyen-Âge. On le considère, déjà à son époque, comme un libre penseur, qui fustige avec humour, les abus du roi de France, comme ceux du pape.
Voir aussi : écrivain - Médecin - François Rabelais - Gargantua - Humaniste - Histoire de l'Art



1609
9 avril
Une trêve est signée avec l’Espagne
Sous l’impulsion du grand pensionnaire (grand gouverneur) Oldenbarnevelt, une trêve de douze ans est signée entre les Provinces-Unies et l’Espagne. Le prince d’Orange Maurice de Nassau, stathouder de plusieurs provinces et les calvinistes sont loin d’approuver cet accord. Un conflit les opposant à la bourgeoisie républicaine, qui soutient Oldenbarnevelt, naît alors. Ces troubles intestins mèneront à l’arrestation d’Oldenbarnevelt par Maurice de Nassau. Le grand pensionnaire sera décapité en 1619. Les Orangistes domineront alors les Provinces-Unies pour de longues années.
Voir aussi : Dossier histoire des Provinces-Unies - Maurice de Nassau - Histoire de la Diplomatie



1621
9 avril
Marche sur les protestants du Midi
Agé de seulement 16 ans, le roi Louis XIII - qui fait confiance à son ami Luynes pour gouverner le pays, se laisse convaincre par ce dernier d'entamer une marche sur les protestants du Midi, le 9 avril 1621. Le futur Connétable de France souhaite rétablir la prééminence du catholicisme. Après quelques victoires, comme à Clairac, Luynes subit une défaite à Montauban, ce qui met fin à la marche, lui vaut de perdre l'amitié du roi, peu avant de mourir d'une épidémie.
Voir aussi : Louis XIII - Histoire des Protestants - Histoire de la Société



1654
9 avril
Constantin Basarab devient prince de Valachie
Le 9 avril 1654, Constantin Basarab devient voïevode (prince) de Valachie, sous le titre de Constantin Ier ?erban Basarab. Fils illégitime de Radu X ?erban, il succède à son beau-frère Matei Ier. Son règne est de courte durée, il est renversé en février 1658 par les Turcs et remplacé par Mihnea III. Il devient prince de Moldavie en 1659 et en 1661, avant de mourir en exil en Pologne, en 1685.
Voir aussi : Valachie - Histoire de la Moldavie - Voïevode - Constantin Ier - Histoire de la Politique



1680
9 avril
Naissance de Philippe Néricault Destouches.
Philippe Néricault est né le 9 avril 1680 dans la ville de Tours. Son nom de scène est Destouches. Il est le fils d'un écrivain qui lui transmis sa passion de l'écriture.
Il réalise ses études dans sa ville natale ainsi qu'à Paris.
Il est connu pour être un comédien ainsi qu'un auteur de pièces théâtre.
Il produit ses premiers écrits sous l'influence de Boileau, qui l'encourage dans son travail. Ainsi, il signe plusieurs oeuvres comme, "Le Curieux impertinent" ou encore "L'Homme singulier".
Il trouve la mort le 4 juillet 1754.
Voir aussi : Histoire de la Politique



1682
9 avril
Cavelier de La Salle offre la Louisiane à Louis XIV
L'explorateur français, Robert Cavelier de La Salle prend possession au nom du roi de France, Louis XIV, de la vallée du Mississippi. Il baptise la région "Louisiane" en son honneur. Cavelier de La Salle sera nommé gouverneur de Louisiane en 1684.
Voir aussi : Louis XIV - Dossier histoire de l' Empire colonial français - Colonie - Histoire de la Louisiane - Histoire de la Colonisation



1770
9 avril
Naissance de Thomas Johann Seebeck
Thomas Johann Seebeck, physicien allemand, naît à Tallinn le 9 avril 1770. Après avoir suivi des études de médecine, il se consacre à la physique et découvre en 1821, ce qui fut appelé plus tard, l'effet Seebeck. Cette découverte capitale fut à l'origine de la production d'électricité par un effet thermoélectrique. Membre de l'Académie de Berlin dès 1814, il meurt le 10 décembre 1831 dans la capitale allemande.
Voir aussi : Physicien - Physique - électricité - Histoire des Sciences et techniques



1821
9 avril
Naissance de Charles Baudelaire, poète et écrivain français
Charles Pierre Baudelaire naît dans une famille bourgeoise. Après un séjour aux Indes, il rentre à Paris où il fait la connaissance de Jeanne Duval qui devient sa maîtresse et sa muse. Il travaille en tant que critique d'art et journaliste. Dans les années 1840, il commence à écrire les premiers poèmes des "Fleurs du mal". Il devient ensuite le traducteur des écrits d'Edgar Allan Poe qu'il admire profondément. Lorsque l'ouvrage "Les fleurs du mal" est édité, Baudelaire est condamné à une amende pour "offense à la morale religieuse" et "outrage à la morale publique et aux bonnes mœurs". Atteint de syphilis, il meurt en 1867.
Voir aussi : Littérature - Poésie - Journalisme - Edgar Allan Poe - Histoire de l'Art



1834
9 avril
Semaine sanglante à Lyon
Après les événements de 1831, Lyon est en proie à de nouveaux troubles insurrectionnels : c’est la seconde révolte des Canuts. Réagissant aux manœuvres des employeurs qui tentent de baisser les salaires, au procès de grévistes et à la restriction des droits d’association votée par les députés, les ouvriers des soieries défilent. Après des heurts avec les troupes, des barricades sont dressées dans toute la ville. Comme en 1831, le pouvoir fait preuve de la plus grande fermeté et envoie Thiers mater la rébellion dans le sang. La Semaine sanglante se termine le 15 avril lorsque l’armée prend le contrôle de la ville au prix de plus de 600 morts et de 10 000 prisonniers.
Voir aussi : Insurrection - Histoire de Lyon - Thiers - Histoire de la Monarchie de juillet - Canuts - Histoire du Social



1835
9 avril
Naissance de Léopold II, deuxième roi de Belgique
Né le 9 avril 1835, Léopold II devint roi de Belgique en 1865 et créa l'Etat indépendant du Congo suite à la conférence de Berlin en 1885. Cette colonie, dont il fut le roi de 1885 à 1908, permit d'enrichir le pays et d'y entreprendre de nombreuses constructions. Leopold II fut aussi à l'origine de l'amélioration des conditions sociales en Belgique. Il mourut en 1909 après 44 ans de règne.
Voir aussi : Roi - Colonie - Belgique - Règne - Histoire du Congo - Histoire de la Politique



1865
9 avril
Défaite des sudistes à Appomattox
Sans aucune possibilité de retraite, le générale Robert Lee est contraint à capituler à Appomattox, en Virginie, devant le général Grant. Sherman et ce dernier avaient monté ensemble un plan d’attaque qui ne laissait aucune chance aux confédérés. En effet, pendant que Grant lançait ses offensives contre la Virginie, pour atteindre Richmond, Sherman marchait sur Atlanta puis sur Savannah dans le but de remonter vers le nord afin d’encercler ses ennemis. Le reste des troupes sudistes abandonneront les combats en mai, mettant définitivement fin à la guerre de Sécession.
Voir aussi : Dossier histoire de la Guerre de Sécession - Lincoln - Robert Lee - Grant - Histoire de la Virginie - Histoire des Guerres



1872
9 avril
Naissance de Léon Blum
l'homme politique et écrivain français Léon Blum voit le jour à Paris. s'étant d'abord essayé à la critique littéraire, inscrit dès 1902 au Parti socialiste, il collabore avec Jean Jaurès à la rédaction de " l'Humanité" (1904). Le Congrès de Tours (1920) achève de l'imposer : chef de la SFIO, créateur du "Populaire", il est, enfin, le premier président du Front populaire (juin 1936-juin 1937). Les congés payés ! Interné administrativement après l'Armistice de juin 1940, Blum est ensuite arrêté par les Allemands et déporté à Buchenwald (1942-44). Il participe à l'éphémère gouvernement socialiste d'après-guerre (décembre 1946-janvier 1947), qui pose les bases des institutions de la IVe République, et meurt en 1950.
Voir aussi : Léon Blum - Histoire du Front populaire - Jaurès - Histoire des Congés payés - Socialisme - Histoire de la Politique



1891
9 avril
Création de la Fondation de la Ligue Pangermaniste
La Fondation de la Ligue Pangermaniste est créée le 9 avril 1891, à la suite de la signature du traité Héligoland-Zanzibar anglo-allemand. Il s'agit de mieux soutenir les intérêts économiques de l'Allemagne. Les revendications sont d'obédience nationaliste, puis deviennent racistes et antisémites, sur fond d'expansion territoriale. Les militaires et les hauts fonctionnaires composant cette ligue cherchent également à faire éclater l'empire austro-hongrois des Habsbourg, notamment par anti-slavisme. Elle est dissoute en 1939 pour programme accompli.
Voir aussi : Allemagne - Colonie - Antisémitisme - Racisme - Histoire de la Politique



1898
9 avril
Loi sur les accidents du travail
Le Parlement français vote une loi établissant la responsabilité patronale dans les accidents du travail. Parallèlement, un système d'assurances est crée pour les employeurs. Elle entrera en vigueur le 1er juillet 1899. Le texte est longuement débattu, puisque la première proposition de loi relative aux accidents du travail a été présentée en mai 1882.
Voir aussi : Loi - Dossier histoire du droit du travail - Accident - Histoire du Travail



1908
9 avril
Naissance de Victor Vasarely, peintre français d'origine Hongroise
Victor Vasarely est né le 9 avril 1908 à Pecs en Hongrie. Après avoir étudié les arts plastiques, il s'installe à Paris en 1930 et y travaille comme dessinateur. En 1940 Victor Vasarely expose des œuvres aux formes géométriques faites de lignes et de couleurs dont « Zebra » qui aujourd'hui, est reconnu comme le premier travail du genre « pop art ». En 1971 il crée la fondation Vasarely, composée du musée didactique de Gordes et du centre architectonique d'Aix-en-Provence. Il reçoit plusieurs prix prestigieux et sa notoriété est internationale. Victor Vasarely décède le 15 mars 1997 à Paris.
Voir aussi : Histoire de l'Art



1917
9 avril
Victoire canadienne fondatrice à Vimy
Après deux semaines de bombardement intensif des lignes ennemies, 35 000 soldats canadiens partent à l’assaut de la crête de Vimy. Le lieu, fortifié par les Allemands, est entouré de tranchés, barbelés et autres mitrailleuses. La majorité des objectifs est atteint dès le soir mais les combats se prolongeront encore quelques jours. Surtout, cette victoire devient un symbole fort pour la nation naissante qu’est le Canada. Le 9 avril deviendra d’ailleurs une journée nationale de commémoration, où le drapeau du pays est mis en berne sur la Tour de la paix, monument construit en hommage aux victimes de la Première Guerre mondiale et symbole d’une volonté de paix entre les nations.
Voir aussi : Histoire de la Première Guerre mondiale



1917
9 avril
Début de la bataille d'Arras
Les forces britanniques, canadiennes, australiennes, néo-zélandaises et terre-neuviennes lancent une grande offensive à Arras (Pas-de-Calais) afin de contraindre les Allemands à s'engager dans une guerre de mouvement. Planifiée par le haut commandement français, cette attaque va de pair avec l'offensive de Nivelle, qui a lieu à environ 80 km de là. La bataille d'Arras prend officiellement fin le 16 mai sans que les forces britanniques et leurs alliés n'aient pu effectuer de percée majeure.
Voir aussi : Bataille - Allemagne - Royaume-Uni - Arras - Histoire des Guerres



1918
9 avril
La bataille de la Lys
Dans le cadre de la Première Guerre mondiale, la bataille de la Lys se déroula à Ypres en Belgique, du 9 au 29 avril 1918. Elle opposa l'empire allemand au Portugal et au Royaume-Uni. Les Allemands, voulant conquérir la Flandre, lancèrent plusieurs offensives avec le renfort des Russes. De nombreuses pertes sont essuyées, mais la résistance face aux Allemands est significative. La bataille s'achèvera sans que l'armée germanique puisse s'octroyer la Flandre.
Voir aussi : Allemagne - Première Guerre mondiale - Belgique - Flandre - Histoire des Guerres



1940
9 avril
L'Allemagne envahit la Norvège et le Danemark
L'opération "Weserubung" est lancée par les troupes allemandes à 2h15 en Norvège et à 5h20 au Danemark. Le roi danois, Christian X, ordonne immédiatement le cessez-le-feu à ses troupes. En Norvège la population résiste à l'invasion et des croiseurs allemands sont coulés. Un contingent franco-britannique leur viendra en aide à partir du 19, permettant de mettre à l’abri la flotte marchande. Hitler justifie cette invasion en proclamant : "L'Allemagne occupe le Danemark et la Norvège pour les protéger des Alliés et faire respecter leur neutralité jusqu'à la fin du conflit". En fait, les deux pays bénéficieront jusqu’en 1943 d’une occupation moins violente que dans de nombreux pays. Le Danemark parviendra à faire passer de nombreux juifs en Suède pour les protéger de la déportation.
Voir aussi : Danemark - Invasion - Norvège - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale



1951
9 avril
Les époux Rosenberg sont condamnés à mort
Le procès à l’encontre des époux Rosenberg pour espionnage, commencé le 6 mars 1951, aboutit à une double condamnation à mort par le jury. Selon l’accusation, les époux, membres du Parti communiste, auraient fait passer à l’ennemi soviétique des documents confidentiels sur la bombe A, contribuant ainsi à la maîtrise de cette dernière par l’URSS. Alors que les époux clament leur innocence, la nature du procès, mené à charge et sans révélation des preuves, provoque l’émoi dans la communauté internationale. Mais les Etats-Unis, en plein maccarthysme, sont peu enclin à la clémence. Les époux seront exécutés deux ans plus tard.
Voir aussi : Dossier histoire du nucléaire - Dossier histoire de la guerre froide : l'apogée (1949-1953) - Histoire de la Bombe atomique - Histoire des 24 heures du Mans - Rosenberg - Histoire de la Justice



1966
9 avril
Mariage de Sophia Loren et Carlo Ponti
A 10h15, dans la plus stricte intimité de la mairie de Sèvres, l'actrice italienne Sophia Scicolone alias Sophia Loren et son pygmalion le producteur Carlo Ponti, se sont dit officiellement "oui". Le couple déjà marié une première fois en septembre 1957 au Mexique, a du contourner les lois pour s'unir légalement. Carlo Ponti s'était vu accusé de bigamie par les autorités italiennes car le divorce d'avec sa première épouse n'avait pas été prononcé. Après l'annulation de leur premier mariage mexicain et l'obtention de la nationalité française, les deux stars italiennes ont pu s'unir en toute légalité.
Voir aussi : Dossier histoire Mariage - Histoire du Cinéma



1968
9 avril
Premier lancement à Kourou
Le centre spatial français de Kourou en Guyane est inauguré avec le lancement de la fusée-sonde "Véronique". Ce type de fusée sera utilisé notamment pour l'étude de la haute atmosphère et pour le projet FAUST (Fusées Astronomiques pour l'étude de l'Ultraviolet Stellaire).
Voir aussi : Fusée - Histoire de la Guyane - Lancement - Histoire de l'Aéronautique



1977
9 avril
Légalisation du PC espagnol
Après 36 ans de dictature franquiste, le parti communiste redevient légal en Espagne. Avec la mort de Franco en novembre 1975 et l'avènement du roi Juan Carlos Ier, l'Espagne revient peu à peu à la démocratie. Le pluralisme politique est à nouveau autorisé malgré la pression des nostalgiques du franquisme. Le secrétaire général du PC, Santiago Carrillo, annonce même le retour prochain en Espagne de la militante communiste Dolorès Ibarruri, "la Pasionaria", exilé en URSS depuis 38 ans.
Voir aussi : Histoire du Parti Communiste - Histoire du PC - Histoire des Partis



2003
9 avril
L'armée américaine prend le contrôle de Bagdad
Après 21 jours de bombardements, les forces américaines prennent le contrôle de la plus grande partie de Bagdad. L'image de la statue de Saddam Hussein renversée par un char américain est diffusée sur toutes les télévisions mondiales. La résistance a été très faible. Le jour même, des pillages commencent, notamment au musée archéologique, dans les hôpitaux et les bâtiments administratifs.
Voir aussi : Histoire de la Résistance - Saddam Hussein - Histoire de Bagdad - Chute - Char - Histoire des Guerres



2005
9 avril
Le prince Charles s’unit à Camilla Parker-Bowles
Héritier au trône du Royaume-Uni, le prince Charles épouse Camilla Parker-Bowles. Affrontant une opinion publique peu favorable, cette dernière accède ainsi au titre de duchesse de Cornouailles, et non à celui de princesse de Galles. Leur relation amoureuse fut dévoilée par les médias au lendemain de la séparation du prince et de Diana. Le mariage civil a lieu à la mairie de Windsor, suivi de la bénédiction nuptiale au château de Windsor. La reine Elisabeth II et son mari n’ont pas assisté à la cérémonie.
Voir aussi : Dossier histoire Mariage - Lady Di - Prince Charles - Histoire des Faits divers



2006
9 avril
Défaite de Berlusconi aux élections législatives
À la tête du gouvernement italien depuis 2001, Silvio Berlusconi perd les élections législatives face à l’Unione, coalition de centre-gauche dirigée par Romano Prodi. Entre les manifestations et grèves liés à ses réformes sur les retraites, la guerre en Irak, les difficultés économiques, l’abandon des centristes et sa démission temporaire, Silvio Berlusconi n’a cessé de perdre des voix.
Voir aussi : Berlusconi - Histoire des Elections


http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : dim. avr. 08, 2012 11:35 pm
par saintluc
Constantin Ier Șerban Basarab prince de Valachie de 1654 à 1658 et de Moldavie en 1659 et en 1661.

Fils illégitime de Radu X Șerban, il est après la mort de son beau-frère Matei Ier Basarab nommé prince de Valachie le 9 avril 1654 avec l'appui du prince de Transylvanie Georges II Rákóczy. Il doit lutter contre les troupes de mercenaires révoltés jusqu'à ce que les turcs l'évincent et le remplacent par Mihnea III en février 1658.

Il sera brièvement prince de Moldavie en opposition à Ștefăniță Lupu du 2 au 21 novembre 1659 et du 17 janvier au 17 février 1661 avant de devoir s'enfuir en Pologne où il meurt entre le 30 avril et le 27 juin 1685 après un très long exil.
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Précédé par
Matei Ier Basarab Prince
1654-1658 Suivi par
Mihnea III

Précédé par
Gheorghe Ier Ghica Prince
1659 Suivi par
Ștefăniță Lupu

Précédé par
Ștefăniță Lupu Prince
1661 Suivi par
Ștefăniță Lupu

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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : lun. avr. 09, 2012 11:54 pm
par saintluc
879
10 avril
Mort de Louis II le Bègue
Le roi de Francie occidentale, malade depuis plusieurs mois s'éteint à Compiègne à l'âge de 33 ans. Louis II le Bègue surnommé aussi Louis II le Fainéant, n'aura régné que 16 mois sur la France. Ses fils, Louis III et Carloman, deviennent respectivement roi de Neustrie et roi d'Aquitaine et de Bourgogne.
Voir aussi : Décès - Histoire des Carolingiens



1348
10 avril
La Bataille de Kairouan
La bataille de Kairouan opposa le sultan mérinide du Maroc, Abû al-Hasan ben `Utman, et plusieurs tribus arabes de Tunisie et zianides d'Algérie. L'empire des Mérinides occupait alors une vaste partie du Maghreb, et de nombreuses tribus étaient révoltées contre l'autorité du sultan. Confiant dans la supériorité tactique de ses troupes, le sultan perdit pourtant la bataille de Kairouan du 10 avril 1348. Son fils réussira par la suite à reconquérir les territoires perdus.
Voir aussi : Histoire des Guerres



1533
10 avril
Mort de Frédéric 1er de Danemark
Christian III fut proclamé roi de Danemark à la mort de son père, Frédéric 1er, le 10 avril 1533. Il dut s'imposer face aux partisans de son cousin, Christian II, ce qui entraîna la guerre des Comtes de 1534 à 1536. La victoire de la Réforme provoqua la chute du catholicisme au Danemark, et ce, malgré la forte présence de catholiques, au conseil d'Etat, dans le pays.
Voir aussi : 1533 - Christian II - Christian III - Histoire de la Politique



1599
10 avril
Mort de Gabrielle d'Estrées, maîtresse et favorite d'Henri IV
Alors enceinte de son quatrième enfant, Gabrielle d'Estrées, maîtresse et favorite du roi Henri IV, meurt brutalement aux dernières heures de la nuit, à Paris, probablement d'une crise d'apoplexie, quand son amant envisageait de l'épouser. Née en 1573 au château de la Bourdaisière (Indre-et-Loire), fille d'Antoine d'Estrées, baron de Boulonnois, grand-maître de l'artillerie et gouverneur d'Ile-de-France, elle rejoignit le lit royal dès 1591, ce dernier lui conférant le titre de duchesse de Beaufort. Réputée pour sa beauté diaphane et sa blondeur dorée, elle laissa à son concubin trois enfants légitimés, César, duc de Vendôme, Catherine-Henriette, et Alexandre.
Voir aussi : Henri IV - Royaume de France - Histoire de la Politique



1691
10 avril
Fin du siège de Mons
Lors de la guerre de Neuf Ans, la France fait face à la Ligue d'Augsbourg. Cette alliance qui regroupe notamment le Saint-Empire romain germanique, Guillaume III et l'Espagne, a pour but de faire perdre des territoires à la France. Cependant, les débuts de la guerre sont marqués par des victoires françaises comme le siège de Mons. Avec 92 000 hommes, Louis XIV met le siège devant la ville le 15 mars 1691, et remporte la victoire le 10 avril.
Voir aussi : Louis XIV - Siège - Guerre de Neuf Ans - Ligue d'Augsbourg - Mons - Histoire des Guerres



1769
10 avril
Naissance de Jean Lannes
Jean Lannes, maréchal d'Empire, prince de Sievers et duc de Montebello, naît le 10 avril 1769 à Lectoure, dans le Gers. Après des débuts modestes dans l'armée, il commencera réellement à faire une grande carrière militaire après sa rencontre avec Bonaparte, qui le remarque lors d'une bataille. Il meurt sur le front, le 31 mai 1809, suite à la bataille d'Essling du 22 mai, où il fut gravement blessé.
Voir aussi : Bonaparte - Maréchal d'Empire - Histoire des Guerres



1815
10 avril
Le mont Tambora explose
L’île indonésienne de Sumbawa est secouée par le réveil volcanique du mont Tambora. Des flammes mêlées de cendres, de roches et de gaz s’élèvent à plus de 40 km de hauteur et l’explosion fait perdre presque 1500 mètres à l’altitude du volcan. Il ne faut attendre que quelques heures avant que la lave ne dévale les pentes. En plus des dix milles victimes immédiates, ce sont plusieurs dizaine de milliers (plus de 60 000) d’insulaires qui mourront de faim à cause de la destruction et de la stérilisation des terres cultivées. Le réveil du volcan aura également des répercussions dramatiques sur le climat terrestre. En effet, les habitants d’Amérique et d’Europe connaîtront une « année sans été », causant la famine dans divers pays et multipliant le nombre des victimes du Tambora. Les habitants de Londres et de l’Europe pourront d’ailleurs constater des couleurs inhabituelles dans leur ciel, lors des couchers de soleil, liées aux poussières et gaz dégagés. William Turner en témoignera dans ses peintures et Lord Byron dans ses poèmes.
Voir aussi : Histoire de Londres - Histoire des Eruptions - Volcan - Famine - Gaz - Histoire des Catastrophes naturelles



1829
10 avril
Naissance de William Booth, fondateur de l'Armée du salut
William Booth, né le 10 avril 1829, était un pasteur méthodiste britannique. Après une enfance très pauvre et malheureuse passée à Nottingham, il rejoignit l'église méthodiste à 13 ans et devint pasteur. Le 5 juillet 1865, il fonda la Mission chrétienne de l'Est de Londres, un mouvement évangélique destiné à aider les populations pauvres des quartiers ouvriers. Le mouvement deviendra l'Armée du salut en 1878. William Booth mourut en 1912.
Voir aussi : Histoire de Londres - Armée du salut - Nottingham - William Booth - Histoire de la Politique



1832
10 avril
Les Bourbons et les Bonaparte interdits en France
Le gouvernement de Louis-Philippe, "rois des Français" issu de la famille des Orléans, vote une loi qui condamne au "bannissement perpétuel" les membres de la famille de Charles X (Bourbon) et les parents de Napoléon.
Voir aussi : Bonaparte - Louis-Philippe - Bourbons - Bannissement - Histoire des Bourbons-Orléans



1869
10 avril
Première lecture de la Constitition de Guaimaro
Etablissement de la Constitution dite de Guáimaro (Cuba). Six mois après les débuts du soulèvement mulâtre (« grito (cri) de Yara ») initié par Carlos Manuel de Céspedes, qui lançait la première guerre d'indépendance de l'île – ou Guerre des dix ans (1868-1878) –, les patriotes se réunirent en convention, à Guáimaro, zone « franche », au cours de laquelle ils firent de Céspedes (1819-74) le premier président de la République et adoptèrent une Constitution en 29 articles. Parmi ceux-ci, l'art. 24, lequel prône l'abolition de l'esclavage.
Voir aussi : Cuba - Abolition esclavage - Administration espagnole - Cespedes - Constituition guaimaro - Histoire des Institutions



1896
10 avril
Spyridon Louis, héros des Olympiades
Spyridon Louis prend la tête du marathon quatre kilomètres avant l’arrivée. Quand il parvient au stade panathénien, il possède sept minutes d’avance sur le premier des 15 autres concurrents et est ovationné par près de 100 000 personnes. Chaussé par les habitants de son village, ce modeste berger grec de 24 ans devient un véritable héros national : il a en effet su honorer la légende de Pheidippides à l’origine de cette épreuve mythique.
Voir aussi : Histoire de Marathon - Histoire des Jeux Olympiques



1911
10 avril
Naissance de Maurice Schumann, politique et académicien français
Né le 10 avril 1911 à Paris, Maurice Schumann est journaliste de formation. Proche du général de Gaulle pendant la Seconde Guerre mondiale, il se convertit au catholicisme, entre en politique en 1944 et participe à la création du Mouvement républicain populaire (MRP). Partisan du RPR, il occupe plusieurs fois les fonctions de secrétaire d'Etat et de ministre durant les IVe et Ve République, notamment sous Georges Pompidou. Schumann est également membre de l'Académie française. Il décède le 9 février 1998.
Voir aussi : Histoire de l'Académie Française - Ministre - Georges Pompidou - Histoire de la Politique



1916
10 avril
"On les aura", ordre du jour mythique de Pétain
Alors que les troupes françaises subissent les attaques continues des Allemands, Pétain envoie son désormais célèbre ordre du jour se terminant par « Courage ! On les aura ! » L’ordre est en fait une félicitation et un encouragement à destination des soldats qui ont repoussé une attaque la veille. C’est aussi le début de revirement de la stratégie allemande dirigée par von Falkenhayn.
Voir aussi : Pétain - Bataille de Verdun - Von Falkenhayn - Histoire de la Première Guerre mondiale



1919
10 avril
Mariage de Sacha Guitry et d'Yvonne Printemps
Sacha Guitry épouse la comédienne Yvonne Printemps à Paris. Sarah Bernhardt, Feydeau, le père de Sacha, Lucien et Tristan Bernard sont invités à la cérémonie. Après avoir joué dans plus de 30 pièces ensemble, les deux acteurs se sépareront en 1932.
Voir aussi : Dossier histoire Mariage - Sacha Guitry - Histoire du Théâtre



1919
10 avril
Assassinat de Zapata
Le révolutionnaire mexicain Emiliano Zapata est victime d'un piège tendu par les hommes du dictateur Carranza près de la ville de Cuernavaca. Surnommé "l'Attila du Sud", Zapata avait combattu les propriétaires terriens créoles dans le Sud du pays, pendant que l'insurrection au Nord était conduite par son ami Pancho Villa. En élaborant en 1911 le "Plan de Ayala", qui réclame la restitution des terres aux paysans indiens, Zapata est le premier Mexicain à défendre une réforme agraire.
Voir aussi : Assassinat - Révolution - Zapata - Ayala - Histoire des Assassinats



1930
10 avril
Naissance de Michel Polac, journaliste français
Michel Polac est né à Paris le 10 avril 1930 ; c'est un artiste aussi doué que polyvalent, qui a exercé tour à tour ses talents comme écrivain (Dictionnaire des pataquès…) ; comme réalisateur (La fatigue…), ou comme acteur (Post coïtum, animal triste). Ses passages dans les émissions de télévision sont parfois émaillés de scandales, tels que des altercations avec Jean-Edouard Nabé ou Daniela Lumbroso.
Voir aussi : Histoire de l'Art



1932
10 avril
Election de Paul Von Hindenburg à la présidence de l'Allemagne
Paul Von Hindenburg est né le 2 octobre 1847. Militaire allemand, nommé général, il devient homme politique et inscrit son nom dans l'histoire germanique. La défaite allemande lors de la Première Guerre mondiale n'ôte rien à ses succès militaires. Il est élu président du Reich en 1925 et réélu le 10 avril 1932, remportant 53 % des suffrages contre Adolf Hitler. En 1934, Hindenburg dut abandonner son poste pour raisons de santé.
Voir aussi : Allemagne - élection - Paul von Hindenburg - Histoire de la Politique



1938
10 avril
Mort du "roi du jazz"
Un an après avoir mis fin à sa carrière de cornettiste pour des raisons de santé, King Oliver meurt à Savannah. Consacré « roi du jazz » en 1901 et grand représentant du style New Orleans, il eut une influence considérable, notamment sur Louis Armstrong avec qui il a joué dans le Creole Jazz Band.
Voir aussi : Décès - Louis Armstrong - New Orleans - King Oliver - Histoire du Jazz



1956
10 avril
Nat "King" Cole agressé en plein concert
Le pianiste et chanteur de jazz noir américain est violemment agressé sur la scène du théâtre de Birmingham en Alabama par des membres du "Conseil des Citoyens Blancs". Le groupe raciste proteste contre le concert donné par Cole et sa musique qu'ils considèrent comme une "musique de sauvage". L'auditoire, à majorité blanche, ne viendra pas en aide au jazzman.
Voir aussi : Concert - Agression - Histoire du Jazz



1964
10 avril
Glenn Gould abandonne la scène
Le jeune prodige Glenn Gould décide d’abandonner la scène à 34 ans pour se consacrer à l’enregistrement. Doté d’une excellente réputation depuis son enregistrement des "Variations Goldberg" de Bach, il considère que l’avenir de la musique est bien plus sur des supports privés que dans les salles de concerts. Il pourra ainsi enregistrer un nombre impressionnant d’œuvres dans un catalogue manifestant son goût du contrepoint, avant de mourir prématurément en 1982.
Voir aussi : Interprète - Jean-Sébastien Bach - Histoire de la Musique classique



1979
10 avril
Première représentation de Starmania au Palais des Congrès
Le célèbre opéra-rock Starmania est joué pour la première fois au Palais des Congrès à Paris. Les interprètes, dont Daniel Balavoine et France Gall, assurent en partie le succès de cette comédie écrite par Plamandon et composée par Berger.
Voir aussi : Daniel Balavoine - Luc Plamandon - Michel Berger - Starmania - Histoire de la Chanson



1996
10 avril
Essais en Radio numérique autorisés
Le Conseil supérieur de l’audiovisuel autorise des essais sur le développement de la radio numérique (DAB, Digital Audio Broadcasting). Quelques années plus tôt, les premières expériences concluantes avaient été réalisées par le club de la Radio numérique DAB. Ce dernier rassemblait de grands groupes radiophoniques et industriels afin de développer cette technologie. Les expérimentations se poursuivront dans les années à venir et seront déterminantes dans la diffusion à échelle publique de la radio numérique.
Voir aussi : Histoire de la Radio



1998
10 avril
Signature des accords pour la paix en Irlande du Nord
Les négociations entre les dirigeants britanniques, irlandais, le Sinn Fein et le parti protestant de David Trimble aboutissent à l’accord de Stormont. Ce dernier préconise une administration quasi-commune des deux Irlandes dans certains domaines, la mise en place d’un gouvernement semi-autonome en Ulster ainsi qu’un vote démocratique de la population de l’Irlande du Nord au sujet de la position politique de l’Ulster. L’IRA est plutôt favorable à ces compromis mais le processus engagé s’avèrera long et périlleux.
Voir aussi : Histoire de l'IRA - Histoire de l'Irlande du Nord - Histoire du Sinn Fein - Histoire de l'Ulster - David Trimble - Histoire de la Diplomatie



2002
10 avril
Sortie du Voyage de Chihiro
Le nouveau film des studios Ghibli sort en France précédé par un succès sans précédent au Japon. Le "Voyage de Chihiro" évoque le voyage initiatique d’une jeune fille de 10 ans dans un monde parallèle peuplé d’esprits. Pour se délivrer de ce monde et défaire le sort qui a transformé ses parents en cochons, elle doit côtoyer des êtres fantastiques prêts à l’aider ou à la faire échouer. Récompensé par un titre de meilleur film au Japon en 2001, par un Ours d’Or en 2002 et l’Oscar du meilleur film d’animation en 2003, ce dessin animé sera le plus grand succès de Miyazaki.
Voir aussi : Sortie - Oscar - Ghibli - Miyazaki - Histoire des Dessins animés



2006
10 avril
Le CPE est retiré
Après deux mois de manifestations et de grèves en France, le Contrat Première Embauche est retiré de la "loi pour l’égalité des chances". Il est remplacé par un dispositif permettant de faciliter l’insertion professionnelle des jeunes. Les événements nés de l’annonce du CPE par le Premier ministre Dominique de Villepin fragilisent davantage l’image du gouvernement français.
Voir aussi : CPE - Villepin - Histoire des Institutions


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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : mar. avr. 10, 2012 12:04 am
par saintluc
Emiliano Zapata Salazar dit El Caudillo del Sur (8 août 1879 - 10 avril 1919) fut l'un des principaux acteurs de la révolution mexicaine de 1910 contre le président Porfirio Díaz, puis de la guerre civile qui suivit le départ en exil de celui-ci en 1911.
Emiliano Zapata, est né à San Miguel Anenecuilco, un village du Morelos, petit État situé à 86 kilomètres au sud de la capitale et peuplé en 1910 de 180 000 habitants qui représentaient alors 1,2 % de la population du pays. Avant-dernier enfant de Gabriel Zapata et de Cléofas Salazar, il avait neuf frères et sœurs : Pedro, Celsa, Loreto, Eufemio, Romana, María de Jesús, María de la Luz, Jovita et Matilde. Son père mourut lorsqu'il avait 17 ans.

La famille de Zapata avait atteint un certain niveau d'aisance, elle possédait ses propres terres. Le capital personnel d'Emiliano Zapata en 1910 étant évalué à 3 000 pesos-or soit 7 745 francs-or, soit une somme considérable, le revenu moyen d'un ouvrier agricole au Mexique étant en 1908 de 31,6 centavos par jour. Cette somme de 3 000 pesos représentait 2,25 kg d'or (Le peso mexicain à l'époque contenait exactement 0,75 g d'or pur). Zapata travaillait dans la petite entreprise de transport de matériaux de construction qu'il avait fondé et cultivait les terres lui appartenant[7].

Citation : « Un de plus beaux jours de ma vie fut quand je vendis pour 5 ou 600 pesos ma récolte de pastèques. »

Zapata a toujours été un homme bien habillé, vêtu comme l'exigeait la classe sociale à laquelle il appartenait, il s'agissait d'être respecté en apparaissant en public. Il ne porta jamais le costume traditionnel des villageois (calzón) ni l'habituel sombrero de paille. Il veilla toujours à ne jamais être vêtu qu'en charro ce qui coûtait très cher, il n'existe aucune photographie de lui habillé autrement. Son attrait pour les beaux vêtements le faisait plutôt ressembler aux hacendados bien que ceux-ci affectionnassent une mode plus européenne.

Apprécié et respecté des habitants d' Anenecuilco, Emiliano Zapata alors âgé de trente ans accéda à la tête du « comité de défense », un poste qui fit de lui un défenseur des intérêts de son village. Les générations précédentes avaient été « porfiristas » (partisanes de Díaz).

Emiliano Zapata se « maria » au moins 27 fois, son dernier mariage étant le seul qui prit des apparences de légalité. Il possédait en outre une espèce de harem, composé de femmes blanches, métisses et indigènes dont il eut au moins quinze enfants recensés officiellement et cela de neuf femmes différenteset portait deux gros revolvers et une machette, outil agricole qui lui servait aussi bien à corriger ses enfants, qu'à battre ses femmes ou faire sauter une tête.
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À l'époque, le Mexique était gouverné par le général Porfirio Díaz qui accéda au pouvoir en 1876.

Après le départ de Santa Anna en 1855 une nouvelle constitution fut promulguée en 1857 par le congrès de prédominance juariste. Après une guerre de trois ans contre les conservateurs (1858-1860) les libéraux (juaristes) promulguèrent des lois de nationalisation des biens ecclésiastiques qui dépouillèrent l'Église catholique romaine de ses terres qui furent achetées à bas prix après la chute de l'Empire de Maximilien (qui protégeait personnellement le village d'Anenecuilco, une de ses maîtresses indigènes habitant non loin) en 1867, par des spéculateurs issus des milieux juaristes libéraux vainqueurs et des propriétaires terriens Maximilien fit publier un décret qui reconnaissait la personnalité juridique des villages pour défendre leurs intérêts et exiger la restitution des leurs terres. Le 16 septembre 1866 il fait publier une loi agraire qui parle de restitution et de dotation de terres et qui en son essence est en avance de 50 ans sur la Constitution de 1917. Cette loi ne dura pas plus longtemps que le second empire mexicain.

De plus la nouvelle Constitution de 1857 ne garantissant plus la propriété collective des terres appartenant aux villages, les hacendados en profitèrent pour s'emparer peu à peu de la plupart d'entre elles, raflant au passage les petites et moyennes exploitations individuelles.

En juin 1874 déjà, José Zapata, « gouverneur » d'Anenecuilco et natif de Mapaztlán, écrivait à Porfirio Díaz : « Les plantations de canne à sucre sont comme une maladie maligne qui s'étend et détruit, et fait disparaître tout pour prendre possession de terres et encore de terres avec une soif insatiable. »

En 1910, le Mexique comptait officiellement 15 160 369 habitants dont 80 % vivaient à la campagne. Des élections devant avoir lieu en 1910, Díaz se représenta. Certains politiciens, vu le grand âge de celui-ci et la lassitude engendrée par une si longue période de pouvoir, tentèrent leur chance, à l'instar de Francisco I. Madero, le plus connu d'entre eux, en qui les politiciens américains voyaient un successeur plus docile que Díaz.
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Emiliano Zapata fut conscrit le 11 février 1910 au 9e régiment de cavalerie à Cuernavaca et placé sous les ordres du colonel Bouquet. Il fut démobilisé le 29 mars 1910. Il avait le grade de soldat. Contrairement à une légende Zapata n'a pas servi en 1908 sous les ordres de Pablo Escandon. Le premier acte politique de Zapata se situe en 1909, année où il appuya le candidat de l'opposition Patricio Leyva au poste de gouverneur du Morelos. Zapata exerça la fonction de « calpuleque » qui lui permettait de parler au nom de tous. Le calpuleque avait pour fonction de répartir chaque année les terres des villages, de répartir les récoltes, il devait être d'une intégrité absolue il jouissait ainsi de la confiance de tous. Il s'impliqua dans la lutte des villageois spoliés par de puissants investisseurs mexicains et étrangers. Il supervisa alors la restitution pacifique des terres de certaines haciendas à leurs légitimes propriétaires. En mai 1910 il prit par la force des terres à Villa de Ayala. Il fut alors acteur de nombreux conflits opposant les villageois entre eux et aux propriétaires souvent absents et aux gérants des haciendas, des planteurs de canne à sucre, à propos de l'accaparement des terres des villages et fut témoin des brutalités commises par les rurales, police formée par des gens du cru mais au service des hacendados.

Durant de nombreuses années, il milita avec persévérance pour les droits des villageois. Il commença par établir grâce à des actes datant de la colonie espagnole les droits des paysans sur des terrains objets de disputes. Puis, il essaya de convaincre le gouverneur de l'État de faire rendre les terres à leurs propriétaires légitimes, mais désolé par l'inertie dont faisaient preuve les autorités et par celle des tribunaux de la République qui, orgueilleusement, ne reconnaissaient pas les titres de propriété datant des rois d'Espagne, il s'arma pour prendre possession des terres disputées.

À cette époque, Porfirio Díaz était menacé par la candidature de Francisco I. Madero. Zapata s'allia alors à Madero (un démocrate libéral) qui passait pour celui qui permettrait un changement profond au Mexique.

En janvier 1910 il fut mis en prison trois jours sous prétexte d'ébriété publique, mais en réalité pour l'obliger à retourner dans l'armée [réf. nécessaire]. Il ne fut libéré de servir qu'en mars par l'intervention d'un puissant hacendado qui l'avait employé et qui avait de l'estime pour lui, don Ignacio « Nachito » de la Torre y Mier beau-fils de don Porfirio Diaz (il avait épousé Amada Díaz le 16 janvier 1888)

En 1910, les troubles que subissait le pays conduisirent à la création de groupes de guérilleros. Zapata eut vite un rôle important dans ce mouvement, il fut nommé général d'une armée du Morelos par Francisco I. Madero (Ejército Libertador del Sur, armée libératrice du Sud - il faut entendre du sud de la ville de Mexico, où se situe le petit État de Morelos et non de l'ensemble du sud du pays).

Ricardo Flores Magón, idéologue dont la pensée était un mélange d'anarchisme, de libéralisme et de socialisme, originaire de l'État d'Oaxaca comme Porfirio Díaz, aurait essayé d'influencer Emiliano Zapata, ce qui déplut à la majorité des révolutionnaires, Magón était considéré à l'époque comme traître à son pays car jugé internationaliste et faisant s'immiscer de nombreux étrangers (dont des citoyens des États-Unis) dans la politique et les conflits intérieurs du pays.

Les partisans de Zapata avaient pour slogan « Reforma Libertad Justicia y Ley » (« Réforme, Liberté, Justice et Loi »), utilisé dans leurs proclamations, monnaies et sur les documents émis sous leur autorité à partir de 1911, et non pas comme on le croit généralement le slogan des frères Flores Magón « Tierra y Libertad », repris d'écrits publiés en Russie après l'abolition du servage (liberté et terres) par Alexandre Herzen. Flores Magón ne rencontra jamais Zapata, mais il déclara après la mort de celui-ci avoir entretenu une correspondance avec lui. On n'en a pour le moment trouvé aucune trace.

Les images montrant Zapata avec un sombrero ou une banderole, sur des timbres ou des médailles, portant le slogan des frères Flores Magón « Tierra y Libertad » ainsi qu'avec des symboles communistes sont apocryphes et ne correspondent pas à la réalité historique, il n'existe pas de photos de Zapata de son vivant avec ce slogan qui ne reflétait pas son programme politique.

Le général Otilio Montaño Sánchez (en) (qui fut jugé et fusillé le 18 mai 1917, accusé d'être l'auteur intellectuel en mars 1917 d'une révolte contre Zapata et accusé par Antonio Díaz Soto y Gama (en) d'être un anarchiste, un positiviste et d'écrire des pastorales), essaya de faire comprendre à Zapata les idées de Pierre Kropotkine et de Flores Magón à l'époque où Zapata commençait à participer au combat des paysans pour la restitution de leurs terres. Zapata était surtout un pragmatique, tous ceux qui pouvaient l'aider à récupérer les propriétés des villageois étaient les bienvenus.

Díaz fut renversé en 1911 suite au mouvement de rébellion de la classe moyenne représentée par Madero, qui entraîna avec elle les paysans et une partie de la classe ouvrière. La classe moyenne fournit la plupart des cadres aux révolutionnaires, de l'armée de Francisco Villa qui récupéra des généraux fédéraux dont le célèbre artilleur Felipe Angeles (en) et avec la bénédiction des États-Unis qui s'empressèrent de reconnaître son gouvernement, pour mieux le trahir plus tard. Avec Madero, de timides réformes foncières furent entreprises et des élections devaient avoir lieu. Cependant, la position de Madero sur la réforme foncière ne satisfit pas Zapata et ses partisans comme le montre l'article 14 du plan d'Ayala :
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Eufemio et Emiliano Zapata
« Si le président Madero et autres éléments dictatoriaux du régime actuel et passé désirent éviter les immenses infortunes qui affligent la patrie et s'ils possèdent de vrais sentiments d'amour envers elle, qu'ils renoncent immédiatement aux postes qu'ils occupent et par là, ils étancheront un peu les graves blessures qu'ils ont ouvertes au sein de la patrie, car s'ils ne le font pas, le sang et l'anathème de nos frères retomberont sur leurs têtes. »

Le plan d'Ayala (co-signé par le général en chef Zapata, les généraux Eufemio Zapata, Francisco Mendoza, Jesus Navarro, Otilio E. Montaño, José Trinidad Ruiz, Proculo Capistrán, les colonels Pioquinto Galis, Felipe Vaquero, Cesáreo Burgos, Quintín Vaquero, Pedro Salazar, Simón Rojas, Emigdio Marlolejo, José Campos, Felipe Tijera, Rafael Sanchez, José Pérez, Santiago Aguilar, Margarito Martínez, Feliciano Domínguez, Manuel Vergara, Cruz Salazar, Lauro Sánchez, Amador Salazar, Lorenzo Vázquez, Catarino Perdomo, Jesús Sánchez, Domingo Romero, Zacarías Torres, Bonifacio García, Daniel Andrade, Ponciano Domínguez, Jesús Capistrán, les capitaines Daniel Mantilla, José M. Carrillo, Francisco Alarcón, etc., dont le mot d'ordre était « Libertad, justicia y ley ». en 1911 est légèrement modifié en 1915 pour devenir « Reforma, libertad, justicia y ley » et restera inchangé jusqu'à la mort de Zapata. Il faut relever que ce plan ne demandait la nationalisation et l'expropriation que des 2/3 des terres des grandes propriétés foncières et que sur le plan extérieur il n'a aucune référence ni appel à l'internationalisme révolutionnaire, c'est plutôt dans un retour aux passés colonial et préhispanique vu comme des âges d'or qu'il faut chercher la particularité du mouvement zapatiste

Finalement, après la nomination au Morelos d'un gouverneur appliquant la politique de Madero plutôt bénigne pour les propriétaires terriens et le manque de gestes encourageants en termes de politique foncière de ce dernier, Emiliano Zapata remobilisa l'Ejército Libertador del Sur.

Madero, effrayé, demanda à Zapata de désarmer et démobiliser ses troupes. Zapata répondit que si les villageois de Morelos ne parvenaient pas à faire valoir leur droits par les armes, ils ne le pourraient pas non plus désarmés et sans aide. Madero envoya l'armée et plusieurs généraux très compétents dont le brigadier général Victoriano Huerta afin d'essayer de neutraliser Zapata mais sans succès.

Avant cela, le successeur de Díaz, le président intérimaire Francisco Léon de la Barra avait déjà envoyé au Morelos combattre les troupes de Zapata, le brigadier général Victoriano Huerta qui était un indigène Huichol et qui connaissait très bien ses adversaires.

Peu après, le président Madero, ainsi que le vice-président Pino Suárez (en) furent démis et assassinés par ordre de Victoriano Huerta.

L'armée fédérale continua de combattre les partisans de Zapata.

Une nouvelle force apparut dans le Nord, les Villistas du général de brigade Francisco Villa, composée principalement des partisans de Madero et encadrés par des anciens militaires de carrière de l'armée fédérale formés dans les meilleures écoles européennes, parmi eux le général Felipe Angeles.

Zapata hésitait à rencontrer Villa suite au rejet par ce dernier du plan d'Ayala.

Les conservateurs et ses opposants en général avaient surnommé Zapata « l'Attila du Sud », la presse de la capitale (El Imparcial du 20 juin 1911) le qualifiait elle, d'« Attila moderne ».

L'opposition à Huerta connut son apogée avec Venustiano Carranza qui s'était proclamé primer jefe et qui dirigeait une faction constitutionnaliste à laquelle Zapata et Villa adhérèrent. Huerta qui n'avait pas le soutien des États-Unis fut rapidement renversé par ces forces militairement puissantes. Suite à sa défaite, les constitutionnalistes mirent en place une convention chargée de constituer le nouveau gouvernement. Zapata refusa d'y assister arguant qu'aucun des conventionnels n'avait été élu. Les chefs de Morelos envoyèrent à la place une délégation pour présenter le plan d'Alaya et observer la tenue de la convention.
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Peu après, Carranza prit la tête du nouveau gouvernement révolutionnaire dit « gobierno constitucionalista ». Avec Álvaro Obregón qui était un fidèle de Venustiano Carranza, ils avaient vaincu Pancho Villa, à qui les approvisionnements en armes et munitions n'étaient plus assurés par les États-Unis.

Le 2 août 1914 Zapata essaya d'attirer l'attention des États-Unis dans une longue lettre ouverte au président Wilson dans laquelle il condamnait « Monsieur Venustiano Carranza et sa clique de politiciens ambitieux ». Plus tard, dans une lettre au général Francisco Villa il dit que le moment était venu d'établir un gouvernement provisoire formé de chefs révolutionnaires. Au cas ou Carranza agirait dans un autre sens Zapata assura qu'il disposait de 70 000 hommes armés de fusils Mauser, en fait Zapata ne disposa jamais de plus de 28 000 hommes qui n'étaient pas tous aussi bien armés. (voir Mauser mexicains).

Pendant plusieurs mois la diplomatie américaine avait essayé de rapprocher les partisans de Zapata avec les constitutionnalistes de Carranza.
En désaccord avec les zapatistes ce gouvernement, bien qu'issu de la révolution, mena alors une guerre à outrance contre eux. Les habitants du Morelos en furent les victimes et inventèrent le verbe carrancear qui pour eux voulait dire détruire, violer, piller. Les zapatistes, néanmoins, restèrent mobilisés, mais perdirent peu à peu leur force. Ils durent aussi lutter contre les bataillons rouges de la milice ouvrière de la Casa del Obrero mundial qu'Álvaro Obregón avait envoyés contre eux. Zapata craignait aussi que la politique neutre de Carranza pendant la guerre mondiale, dont la politique pétrolière avait plutôt favorisé les intérêts allemands, d'avoir selon ses propres termes « offensé le capital français et britannique » ne fâchât les États-Unis. Il tenta de se concilier l'opinion publique de ce pays en publiant une lettre écrite avec Francisco Vásquez Gómez où il dénonce les idées socialistes enragées de zapatistes comme Palafox et se déclare en faveur de l'esprit d'entreprise dans tous les secteurs économiques sauf pour les monopoles qui constituent une menace pour le libre jeu des forces sociales.

Le gouvernement constitutionnaliste de Carranza ne trouva pas d'autre moyen que la trahison pour éliminer Zapata, l'espérant surtout de la part de zapatistes repentis. Il essaya également d'éloigner les autres chefs de l'armée zapatiste, mais aucune proposition n'eut de succès. Zapata fut accusé d'être sanguinaire et d'avoir fait exécuter d'autres rebelles avec qui il eut des différents, ses ennemis et des militaires prisonniers, on lui reproche les victimes innocentes d'attentats contre les trains, en réalité il le fut sans doute moins que Carranza ou Villa et que d'autres acteurs de la guerre civile. Il lui fut également difficile de contrôler tous les faits et gestes de ceux qui se réclamaient de lui.

Pendant l'occupation de la ville de Mexico par la Convention représentée militairement par les forces de Zapata, des pièces de monnaie de 1 et 2 centavos en bronze furent frappées durant le mois de juillet 1915, identiques à celles circulant alors mais de plus petit module, cette monnaie fut déclarée illégale en septembre 1916 par les constitutionnalistes (Carranza) qui avaient chassé de la ville les conventionistes Les forces de Zapata (qui tenait à ce que les gens aient des moyens d'échange car le numéraire national en argent métal et en or avait été thésaurisé par la population) émirent dans leurs zones d'influence de la monnaie de cuivre, des billets de banque de circulation forcée et aussi de la monnaie portant le slogan du plan d'Ayala « reforma, libertad, justicia y ley » qui fut plus appréciée car en argent.

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : mar. avr. 10, 2012 12:15 am
par saintluc
Plan libérateur des fils de l'État de Morelos affiliés à l'armée insurgée qui défend l'accomplissement du Plan de San Luis, avec les réformes qu'il a cru bon d'ajouter pour le bien de la Patrie mexicaine. Nous soussignés, constitués en junte révolutionnaire pour soutenir et réaliser les promesses que la révolution de 20 novembre 1910 dernier a faites au pays, déclarons solennellement à la face du monde civilisé qui nous juge et devant la Nation à laquelle nous appartenons et que nous aimons les propos que nous avons formulés pour en finir avec la tyrannie qui nous opprime et sauver la Patrie des dictatures qu'on nous impose, lesquels sont exposés dans le plan suivant :

1.Attendu que le peuple mexicain, commandé par Don Francisco I. Madero, est allé verser son sang pour reconquérir les libertés et revendiquer ses droits et non pour qu'un homme s'empare du pouvoir, bafouant les principes sacrés qu'il a juré de défendre sous la devise « suffrage effectif - pas de réélection » outrageant ainsi la foi, la cause, la justice et les libertés du peuple ; attendu que cet homme auquel nous nous référons est Don Francisco I. Madero, celui-là même qui a commencé la révolution précitée, qui imposa par norme gouvernementale sa volonté et son influence au gouvernement provisoire de l'ex président de la République Lic. Francisco de La Barra, causant par cet effet des effusions de sang répétées et des malheurs multiples à la Patrie, de manière dissimulée et ridicule, n'ayant pas d'autre visée que de satisfaire ses ambitions personnelles, ses instincts démesurés de tyran et sa désobéissance aux lois préexistantes émanées du code immortel de 1857 écrit avec le sang révolutionnaire d'Ayutla.

Attendu que le prétendu chef de la révolution libératrice du Mexique; Don Francisco I. Madero, par manque d'intégrité et par la plus grande faiblesse, n'a pas mené à une fin heureuse la révolution qu'il a glorieusement commencée avec l'appui de Dieu et du peuple, puisqu'il a laissé debout la majorité des pouvoirs dirigeants et les éléments corrompus du gouvernement dictatorial de Diaz qui ne sont ni ne peuvent être en aucune manière la représentation de la souveraineté nationale et qui, étant nos plus âpres adversaires ainsi que ceux des principes qu'aujourd'hui même nous défendons, provoquent l'inconfort du pays et ouvrent de nouvelles blessures au sein de la Patrie pour lui donner son propre sang à boire ; attendu que le susmentionné Don Francisco I. Madero, actuel président de la République, tente d'éviter de tenir les promesses qu'il a faites à la Nation dans le Plan de San Luis restreignant les promesses précitées aux accords de Ciudad Juarez et par le moyen de fausses promesses et de nombreuses intrigues contre la Nation annulant, poursuivant, emprisonnant ou tuant les éléments révolutionnaires qui l'ont aidé à occuper le haut poste de président de la République ;

Attendu que le si souvent nommé Francisco I. Madero a essayé de faire taire par la force brutale des baïonnettes et de noyer dans le sang les pueblos qui demandent, sollicitent ou exigent l'accomplissement des promesses, en les appelant bandits ou rebelles, les condamnant à la guerre d'extermination sans concéder ni octroyer aucune des garanties que prescrivent la raison, la justice et la loi ; attendu également que le président de la République Francisco I. Madero a fait du suffrage effectif une farce sanglante aux dépens du peuple, soit en imposant à la vice-présidence de la République le Lic. José Maria Pino Suarez, ou les gouverneurs d'États désignés par lui comme le soi-disant général Ambrosio Figueroa, bourreau et tyran du peuple de Morelos ; soit en consommant une scandaleuse alliance avec le parti Cientifico, les propriétaires féodaux d'haciendas et les caciques oppresseurs, ennemis de la révolution par lui proclamée, afin de forger de nouvelles chaînes et de suivre le modèle d'une nouvelle dictature plus honteuse et plus terrible que celle de Porfirio Diaz ; car il a été clair et flagrant qu'il a outragé la souveraineté des États, foulant aux pieds les lois sans aucun respect pour les vies et les intérêts comme cela est advenu dans l'État de Morelos et d'autres encore, les conduisant à l'anarchie la plus horrible qu'enregistre l'histoire contemporaine.

De par ces considérations, nous déclarons le susdit Francisco I. Madero inapte à réaliser les promesses de la révolution dont il fut l'instigateur car il a trahi les principes dont il s'est servi pour abuser la volonté du peuple et à l'aide desquels il a pu monter au pouvoir ; incapable de gouverner car il ne respecte ni la loi ni la justice des pueblos ; et traître à la Patrie qu'il a mise à feu et a sang en humiliant les Mexicains qui désirent les libertés, afin de plaire aux Cientificos, propriétaires d'haciendas et caciques qui font de nous des esclaves et à partir d'aujourd'hui nous entamons la poursuite de la révolution par lui commencée jusqu'à l'obtention du renversement des pouvoirs dictatoriaux existants.
2.Pour les raisons ci-devant exprimées, le chef de la révolution et président de la République Monsieur Francisco I. Madero n'est plus reconnu comme tel et des efforts sont entrepris pour précipiter le renversement de ce fonctionnaire.
3.L'illustre Citoyen Général Pascual Orozco, second du Caudillo Don Francisco I. Madero, est reconnu comme chef de la révolution libératrice et au cas où il n'accepterait pas ce poste délicat, le Citoyen Général Don Emiliano Zapata sera reconnu comme chef de la révolution.
4.La junte révolutionnaire de l'État de Morelos manifeste à la Nation par serment formel : Il est fait sien le Plan de San Luis avec les additions qui sont exprimées comme suit pour le bénéfice des peuples opprimés et qu'elle se fera le défenseur des principes qu'elle défend jusqu'à la victoire ou la mort.
5.La junte révolutionnaire de l'État de Morelos n'admettra ni transaction ni compromis avant d'avoir obtenu le renversement des éléments dictatoriaux de Porfirio Diaz et de Francisco I. Madero, car la Nation est lasse des hommes faux et des traîtres qui font des promesses comme des libérateurs et qui une fois arrivés au pouvoir, les oublient et se constituent en tyrans.
6.La partie additionnelle du Plan que nous invoquons consigne par écrit : Que les terrains, bois et eaux qu'ont usurpés les propriétaires d'haciendas, les Cientificos ou les caciques, à l'ombre de la justice vénale, seront repris immédiatement par les pueblos ou les citoyens qui possèdent des titres correspondant à ces biens immeubles et à ces propriétés dont ils ont été dépouillés par la mauvaise foi de nos oppresseurs, maintenant à tout prix, les armes à la main, la possession ci-mentionnée, quant aux usurpateurs qui se considéraient comme ayants-droit (à ces biens immeubles) ils pourront recourir à des tribunaux spéciaux qui seront établis après triomphe de la révolution.
7.En vertu du fait que l'immense majorité des pueblos et des citoyens mexicains ne sont guère plus maîtres que du terrain qu'ils foulent et qu'ils souffrent les horreurs de la misère sans pouvoir améliorer en rien leur condition sociale ni pouvoir se livrer à l'industrie ou à l'agriculture car les terres sont monopolisées par quelques mains ; pour cette raison les puissants propriétaires de celles-ci seront expropriés après indemnisation préalable d'un tiers de ces monopoles afin que les pueblos et citoyens du Mexique obtiennent des ejidos, des colonias ou des fons légaux pour créer des pueblos ou des champs pour semer ou pour travailler, et pour que, en tout et pour tous la prospérité et le bien-être des Mexicains soit amélioré.
8.Les biens des propriétaires d'haciendas, des Cientificos ou des caciques qui s'opposeraient directement ou indirectement à ce Plan seront nationalisés et les deux tiers de ce qui leur correspond seront destinés aux indemnisations de guerres, pensions pour veuves et orphelins des victimes qui succombent dans la lutte pour le présent Plan.
9.Afin d'exécuter les mesures concernant les biens ci-mentionnés, des lois de désamortissement et de nationalisation seront appliquées selon le cas ; en effet celles qui furent mises en vigueur pour les biens ecclésiastiques par l'Immortel Juarez peuvent nous servir de modèle et d'exemple ; celle qui châtient les despotes et les conservateurs qui de tous temps ont prétendu nous imposer le joug ignominieux de l'oppression et de la régression.
10.Les chefs militaires qui ont pris les armes à l'appel de de don Francisco I. Madero pour défendre le plan de San Luis qui s'opposeraient par la force des armes au présent Plan seront jugés traîtres à la cause qu'ils ont défendue et à la Patrie car aujourd'hui nombre d'entre eux, afin de complaire aux tyrans et pour une poignée de sous ou par corruption ou subordination, versent le sang de leurs frères qui réclament l'accomplissement des promesses que Don Francisco I. Madero a faites à la Nation.
11.Les dépenses de guerre seront prises conformément à l'article 11 du Plan de San Luis Potosi et tous les procédés employés dans la révolution que nous entreprenons seront conformes aux instructions mêmes que détermine le plan mentionné.
12.Une fois triomphante la révolution que nous menons sur la vois de la réalité, une junte des principaux chefs révolutionnaires des différents États nommera ou désignera un président intérimaire de la République qui préparera des élections pour l'organisation des Pouvoirs fédéraux.
13.Les principaux chefs révolutionnaires de chaque État désigneront en junte, le gouverneur de l'État auquel ils appartiennent et ce haut fonctionnaire organisera des élections afin d'installer dûment les pouvoirs publics et avec comme objet d'éviter des consignes forcées qui causent le malheur des pueblos comme par exemple la consigne bien connue d'Ambrosio Figueroa dans l'État de Morelos et d'autres encore, qui condamnent au précipice des conflits sanglants soutenus par le caprice du dictateur Madero et du cercle de Cientificos qui l'ont incité.
14.Si le président Madero et autres éléments dictatoriaux du régime actuel et passé désirent éviter les immenses infortunes qui affligent la patrie et s'ils possèdent de vrais sentiments d'amour envers elle, qu'ils renoncent immédiatement aux postes qu'ils occupent et par là, ils étancheront un peu les graves blessures qu'ils ont ouvertes au sein de la patrie, car s'ils ne le font pas, le sang et l'anathème de nos frères retomberont sur leurs têtes.
15.Mexicains, considérez que la ruse et la mauvaise foi d'un homme versent le sang de manière scandaleuse, car il est incapable de gouverner ; considérez que son système de gouvernement garrote la Patrie et méprise, par la force brutale des baïonnettes, nos institutions ; et de même que nous avons empoigné nos armes pour l'élever jusqu'au pouvoir, de même que nous les retournerons contre lui car il a manqué à ses engagements envers le peuple mexicain et il a trahi la révolution par lui commencée, nous ne sommes pas personnalistes, nous sommes partisans des principes et non des hommes.
Peuple mexicain, appuie ce plan les armes à la main et tu feras la prospérité et le bien-être de la Patrie.
LIBERTE, JUSTICE et LOI.
Ayala, 25 novembre 1911
Signé : Général en Chef EMILIANO ZAPATA
Suivent de nombreuses signatures.
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En avril 1919, le colonel Guajardo complota une embuscade contre Zapata avec son supérieur le général Pablo González Garza (en), un proche de Carranza. Pour gagner la confiance de Zapata, il simula de la sympathie pour lui et fit attaquer une colonne de soldats fédéraux (ses propres hommes), en tuant 57. Il obtint ainsi de lui parler de son ralliement, lui promettant des hommes et des armes. Ils prirent rendez-vous à l'hacienda de San Juan Chinameca, Zapata tomba dans le piège : des hommes armés l'y attendaient et il fut abattu à bout portant.

Le samedi suivant son assassinat, au cimetière de Cuautla, il fut enterré très profondément pour que ses partisans n'emportent pas sa dépouille. Sa tombe porte le numéro 23. On peut y lire :

« Al hombre representativo de la revolución popular

al apóstol del agrarismo, al vidente que jamás abandonó la fé
al inmortal
EMILIANO ZAPATA
dedican este homenaje sus compañeros de lucha. »
« À l'homme représentatif de la révolution populaire

À l'apôtre de l'agrarisme, au visionnaire qui jamais ne perdit la foi
À l'immortel
EMILIANO ZAPATA
rendent cet hommage ses compagnons de lutte. »

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Ses compagnons le décrivirent ainsi : La restitution des terres prises par les hacendados à son village natal, San Miguel Anenecuilco, au Morelos, fut le principal objectif de sa rébellion. Il ne cherchait pas de changements pour tout le pays ni idéaux abstraits : liberté, démocratie etc. , sinon que les hacendados restituent les terres dont les villages avaient des titres de propriété expédiés au temps de la Colonie Espagnole.

Cependant sur la base du Plan d’Ayala rédigé par son conseiller le maître d'école (Zapata était illettré) et général Otilio E. Montaño on l'identifia comme un précurseur de la réforme agraire au Mexique. Un siècle plus tôt, en 1815, José Gervasio Artigas avait promulgué en Uruguay une des premières, sinon la première réforme agraire dans les anciennes colonies espagnoles des Amériques.

En tant qu'homme il aima les femmes, le jeu de cartes, les coqs de combat, la cuisine française, le cognac et les cigares. Il était aussi grand connaisseur des chevaux.

Zapata ne laissa aucun écrit. Il ne sortit de l'État de Morelos qu'en de rares occasions et on pense qu'il ne vit jamais les océans qui bordent le Mexique. Bien que général, Emiliano Zapata, contrairement à Francisco Villa, ne porta jamais l'uniforme de l'armée fédérale. Il avait pour maxime : « Es mejor morir de pie que vivir toda una vida arrodillado » (« Mieux vaut mourir debout que vivre toute une vie à genoux »).

Après sa mort, l'Armée de libération du Sud se divisa en plusieurs factions dont les cinq plus importantes élurent plus tard le successeur de Zapata, leurs chefs se querellant dans d'inextricables intrigues, causant la mort de plusieurs d'entre eux (Felipe Neri, le général Francisco Estrada, Antonio Silva, Antonio Barona..) disparaissant définitivement après que la rébellion d'Obregon eut déposé et fait assassiner Carranza qui fuyait Mexico pour Veracruz. Le successeur de Zapata fut Gildardo Magaña Cerda (en) aidé par l'avocat Antonio Díaz Soto y Gama, qui avait rejoint Zapata en avril 1914 et fut aussi son délégué à la convention d'Aguascalientes. En 1920 bien que sa valeur militaire fut insignifiante le zapatisme représentait par son seul nom un gros enjeu politique et tout aspirant à la présidence chercha à le mettre de son côté. Le chef rebelle Manuel Peláez (en) qui alors « régnait » sur les zones pétrolifères de Tampico avait besoin d'alliés dans d'autres régions et fit vainement aux chefs zapatistes des offres formidables en termes d'aides financières, promettant de leur donner tout l'argent dont ils avaient besoin.
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Zapata, comme ses troupes dont les soldats arboraient des médailles bénites sur leurs chapeaux, était aussi un fervent catholique, il avait pour bannière une image de Notre-Dame de Guadalupe, il protégea les prêtres qui fuyaient l'armée constitutionnaliste de Carranza dans sa progression vers le sud et Veracruz, il donna asile dans le Morelos à Monseigneur Manuel Fulcheri y Pietrasanta. Quand Zapata et l'Armée du Sud entrèrent à Mexico précédés des images de la Vierge de Guadalupe les cloches des églises sonnèrent en leur honneur. Dans les territoires qu'il contrôlait il fit partout respecter les croyants et les Églises.

Cependant, le nom de Zapata fut utilisé tout au long du XXe siècle par tous les présidents successifs, il servit et sert encore d'alibi aux politiques et aux factieux pour tromper nombre de paysans qui espéraient à leur tour devenir des propriétaires et aujourd'hui encore il est utilisé pour le meilleur et le pire, quoique les nouvelles générations qui vivent en ville le connaissent pas ou peu, certains ignorant même complètement son existence à presque un siècle de sa disparition.

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : mar. avr. 10, 2012 11:56 pm
par saintluc
1241
11 avril
Ecrasante victoire Mongole en Hongrie
Les Mongols conduits par le petit-fils de Gengis Khan, Batû Khan, écrasent les troupes hongroises du roi Bela IV à Mohi. Depuis 1237 la "Horde d'Or" mongole a entrepris de s'emparer de l'Europe. Avant la Hongrie, elle a ravagé l'Ukraine, la Pologne et une partie de la Russie. L'Europe occidentale échappera à la terrible invasion mongole.
Voir aussi : Bataille - Histoire du Moyen-Âge



1348
11 avril
Naissance d'Andronic IV Paléologue
Andronic IV Paléologue est né le 13 avril 1348. Fils de Jean V Paléologue, il fut empereur byzantin de 1376 à 1379. En 1373, il forma un complot avec Savci Bey, le fils du sultan ottoman Murad Ier, pour renverser leurs pères respectifs. Ils seront tous deux arrêtés, condamnés à l'aveuglement et déshérités. Faisant alliance avec les ennemis de son royaume, il parviendra à faire détrôner son père et prendra le pouvoir durant 3 ans, avant d'être destitué à son tour.
Voir aussi : Histoire de l'Empire ottoman - Empire byzantin - Jean V Paléologue - Histoire de la Politique



1512
11 avril
Bataille de Ravenne
Le 11 avril 1512, les armées de la Sainte-Ligue et celles de la France s'affrontent pour la prédominance en Italie dans la bataille de Ravenne. Malgré de très lourdes pertes, les Français l'emportèrent, grâce aux faits d'armes du redouté Gaston de Foix-Nemours, qui meurt en tentant de poursuivre ses adversaires. La victoire fut par ailleurs de courte durée car les Français, fortement affaiblis par la bataille, se retirèrent de la Lombardie suite aux rumeurs faisant état de l'approche d'une armée suisse hostile.
Voir aussi : Bataille - Sainte-Ligue - Histoire des Traités



1554
11 avril
L'exécution de Thomas Wyatt le Jeune
Le 11 avril 1554, Thomas Wyatt est exécuté. Fils d'un poète anglais du même nom, Thomas Wyatt, dit le Jeune, est protestant. Il joue un rôle capital dans le complot de Suffolk fomenté contre la reine Marie Tudor. Celle-ci veut épouser le roi Philippe II d'Espagne. Mais ce mariage est impopulaire. Thomas Wyatt, soutenu par la sœur de Marie, Elisabeth Tudor, prend la tête d'une armée de 15 000 hommes. Il échoue à renverser la reine. Il est exécuté en 1554, Elisabeth emprisonnée, et le mariage de Marie et Philippe II d'Espagne est célébré le 25 juillet.
Voir aussi : Philippe II d'Espagne - Marie Tudor - Elisabeth - Histoire de la Politique



1567
11 avril
Thomas d'Aquin est fait docteur de l'Eglise
Thomas d'Aquin est un religieux de l'ordre des Dominicains, qui vécut durant le XIIIe siècle. Suite à la contre-réforme catholique du concile de Trente, en 1545, la théorie de Thomas d'Aquin est remise au cœur des doctrines défendues par les catholiques qui cherchent à s'opposer à celles de Luther. Le 11 avril 1567, le pape Pie V, instigateur du retour de la conscience morale, le proclame docteur de l'Eglise et oblige les universités à enseigner sa théologie.
Voir aussi : Catholique - église - Luther - Pie V - Histoire de la Chrétienté



1677
11 avril
Bataille de la Peene, aussi appelée bataille de Cassel, Philippe de France et Luxembourg défont Guillaume d'Orange
Louis XIV veut se débarrasser des Provinces-Unies et prendre la ville de Saint-Omer afin d'assurer ses frontières. Les provinces-Unies s'allient avec d'autres pays afin de mettre fin aux ambitions territoriales du roi de France. Guillaume d'Orange, pensant gagner, se décide à attaquer les troupes françaises. Ses 30 000 soldats attaquent l'armée de Louis XIV mais cette dernière les attendait et les surprend par le flanc. Les Hollandais sont vaincus et la France annexe Saint-Omer.
Voir aussi : Louis XIV - Dossier histoire des Provinces-Unies - Guillaume d'Orange - Histoire des Guerres



1713
11 avril
Les Pays-Bas espagnols passent à l’Autriche
Au lendemain des traités d’Utrecht, le territoire revient majoritairement aux Habsbourg d'Autriche. Les traités d'Utrecht avaient réuni les principaux pays d'Europe afin de mettre fin à la guerre de succession espagnole. Désormais, la Belgique comprend les duchés de Brabant, de Limbourg, de Luxembourg, de Gueldre ainsi que les comtés de Hainaut, de Flandre, le marquisat de Namur et, enfin, les villes de Tournai et de Malines.
Voir aussi : Habsbourg - Pays-Bas espagnols - Histoire d'Utrecht - Tournai - Histoire des Traités



1713
11 avril
Fin des négocations à Utrecht
Le congrès d'Utrecht, ouvert le 29 janvier, prend fin avec la signature de plusieurs traités qui mettent un terme à la guerre de Succession en Espagne. La France, l'Angleterre, l'Espagne, la Hollande, la Prusse, la Savoie et le Portugal reconnaissent le petit-fils de Louis XIV, Philippe d'Anjou, roi d'Espagne. L'Espagne doit céder Minorque et Gibraltar aux Anglais ainsi que Naples, la Sardaigne et le Milanais à l'empereur d'Allemagne Charles VI. La France de son côté perd ses terres d'Acadie et de Terre-Neuve, toujours au profit de l'Angleterre.
Voir aussi : Traité - Dossier histoire des Provinces-Unies - Dossier histoire de l' Empire colonial français - Histoire d'Utrecht - Charles d'Autriche - Histoire des Traités



1764
11 avril
Signature du traité de Saint-Pétersbourg
Frédéric II de Prusse et Catherine II de Russie signent le 11 avril 1764, le traité de Saint-Pétersbourg, qui a pour ambition d'harmoniser la question de la politique polonaise. Le souverain prussien souhaite en effet rattacher le Brandebourg à la Prusse-Orientale, via la Prusse polonaise, et l'impératrice de toutes les Russies, Catherine II, souhaite écarter l'obstacle que représente la Pologne pour l'expansion de ses contacts avec l'Europe germanique.
Voir aussi : Pologne - Frédéric II de Prusse - Brandebourg - Catherine II de Russie - Prusse-orientale - Histoire des Traités



1779
11 avril
Mort de Joseph de Jussieu, botaniste français
Joseph de Jussieu fut un botaniste français né en 1704. Après des études de médecine et sciences naturelles, il prit part à une expédition en Equateur et choisit de rester en Amérique du Sud. Il y vécut 36 ans, effectuant des études naturalistes et pratiquant la médecine philanthropique. Il fut admis à l'Académie des sciences de Paris en 1758 et revint en France en 1771, y décédant en 1779. Ses recherches ont permis d'enrichir fortement les herbiers du roi.
Voir aussi : Naturaliste - Amérique du Sud - Botaniste - Joseph de Jussieu - Histoire des Sciences et techniques



1780
11 avril
Naissance de Jean-Marie Léon Dufour, médecin et naturaliste français
Jean-Marie Léon Dufour fut un médecin et naturaliste né le 11 avril 1780. Après des études de médecine à Paris, il participa en tant que médecin à la campagne napoléonienne en Espagne de 1808 à 1814, avant de s'installer à Saint-Sever, sa ville natale. Durant sa vie, il publia de nombreux articles et recherches naturalistes, dont 232 articles sur les arthropodes et une vingtaine consacrés aux araignées. Il décéda le 18 avril 1865 à Saint-Sever, dans les Landes.
Voir aussi : Médecin - Naturaliste - Arthropodes - Histoire des Sciences et techniques



1839
11 avril
Mort de Charles-Louis Huguet de Sémonville
Charles-Louis Huguet de Sémonville, né à Paris en 1759, est un diplomate et homme politique. Influencé par les idées des Lumières, il prend part à la Révolution française et se voit confier des missions diplomatiques. Nommé ambassadeur de France à Constantinople en 1793, il est arrêté par les Autrichiens alors qu'il se rend à son poste et demeure en prison pendant plus de deux ans. En 1799, il passe au service de Napoléon Bonaparte et est nommé ambassadeur à La Haye. En 1805, il est fait sénateur de l'Empire. Après la chute de Bonaparte en 1814, il se range du côté des royalistes et devient « grand référendaire de la Chambre des Pairs ». Il reste en fonction jusqu'en 1834, et meurt le 11 avril 1839 à Paris.
Voir aussi : Histoire de Paris - Mort - Diplomate - Homme politique - Histoire de la Diplomatie



1865
11 avril
Bataille de Tacámbaro
Les 2500 soldats de la troupe du général Nicolás Régules attaquent trois cents soldats volontaires de la Légion belge lors de l'expédition du Mexique. En sous-effectif, les forces belges sont contraintes de capituler. Le major Tydgat ainsi que son adjoint, le capitaine Ernest Chazal, sont tués durant la bataille. Quelques mois plus tard, l'armée belge prendra sa revanche sur les troupes mexicaines lors de la bataille de la Loma.

Voir aussi : Bataille - Expédition du Mexique - Histoire des Guerres



1870
11 avril
Meutrre du président argentin, José de Urquiza
Palacio San José, Concepción del Uruguay (province d'Entre Ríos, au nord de Buenos Aires). L'ancien président de la nation argentine (1854-60), le général Justo José de Urquiza, membre du parti fédéraliste (Partido Federal), est assassiné dans sa résidence, à l'âge de 69 ans, avec ses fils. Le meurtre, qui scelle la fin de l'opposition fédéraliste en Argentine, serait le fait des partisans du caudillo Ricardo López Jordán. Il marque les débuts chaotiques d'un processus d'unification nationale, qui échouera (vers 1880).
Voir aussi : Argentine - Assassinat politique - Parti fédéraliste - Histoire des Institutions



1876
11 avril
Brevet du sténotype
L'américain John Zachos dépose le brevet du sténotype à New-York. Son invention permet de transcrire un texte sous forme phonétique simplifiée à la vitesse de la parole.
Voir aussi : Histoire de la Société



1919
11 avril
Création de l'OIT
La conférence de la paix réunie à Versailles adopte une charte internationale du travail baptisée Organisation internationale du travail (OIT) ou aussi Organisation mondiale du travail (OMT). Composée de 150 états, l'institution a pour but d'améliorer les conditions de travail, le niveau de vie et de veiller à la stabilité économique et sociale. Etablie à Genève, l'OIT sera rattachée à l'ONU en 1946.
Voir aussi : Dossier histoire de l' ONU - Création - Dossier histoire du droit du travail - Histoire de la SDN - Histoire de l'Organisation Internationale du Travail - Histoire du Travail



1935
11 avril
Ouverture de la conférence de Stresa
La France, le Royaume-Uni et l’Italie se réunissent en réaction à la remise en cause du traité de Versailles par Hitler. Les trois représentants se rencontrent à Stresa pendant quatre jours. Ils décident de créer le "front de Stresa", afin que nulles violations du traité de Versailles ne puissent être accomplies. Toutefois, lorsque l’Italie de Mussolini se lancera dans la guerre d’Ethiopie peu de temps après, le front sera dissout. Mussolini entreprendra alors un rapprochement progressif avec Hitler.
Voir aussi : Hitler - Dossier histoire de l' Italie fasciste - Mussolini - Histoire du Fascisme - Conférence de Stresa - Histoire de la Diplomatie



1935
11 avril
Conférence de Stresa
La conférence franco-anglo-italienne de Stresa, en Italie, se tient le 11 avril 1935. Visant à pérenniser le traité de Locarno et à conforter celui de Versailles, elle fait suite au rétablissement de la conscription annoncée par le Troisième Reich. Alors qu'elle devait isoler Adolf Hitler, cette conférence est un échec. Mussolini et l'Italie contestent l'Éthiopie à la France, tandis que les Anglais signent, quelques semaines plus tard, un accord naval avec les Allemands.
Voir aussi : Mussolini - Troisième Reich - Conférence de Stresa - Histoire de la Politique



1951
11 avril
MacArthur est relevé de son commandement en Corée
Truman relève le général MacArthur de son commandement des forces armées opérant dans la guerre de Corée. Cette décision fait suite à l’opposition frontale entre le gouvernement et le général concernant le règlement du conflit Coréen. Alors que Truman opte pour la paix, quitte à revenir au statu quo, le général MacArthur souhaite étendre le conflit sur le territoire Chinois, quitte à utiliser l’arme nucléaire. Démis de ses fonctions, il restera néanmoins très populaire aux Etats-Unis. C’est la fin de sa carrière militaire.
Voir aussi : Histoire de la Guerre de Corée - Truman - MacArthur - Histoire de la Guerre froide



1974
11 avril
Démission de Golda Meir
Le Premier ministre israélien, affaibli par la guerre du Kippour menée contre l'Egypte et la Syrie en octobre 1973, remet sa démission à la Knesset. Son ministre du Travail, Yitzhak Rabin, lui succède et forme un nouveau gouvernement.
Voir aussi : Dossier histoire de l' Etat d'Israël - Démission - Golda Meir - Histoire de la Politique



1995
11 avril
Inauguration de la cathédrale d'Evry
La première cathédrale construite en France depuis plus d'un siècle est inaugurée par la messe du Mardi Saint donnée par Monseigneur Herbulot. Baptisée "Cathédrale de la résurrection Saint-Corbinien", sa forme cylindrique en briques est imaginée par l'architecte suisse Mario Botta. Elle peut accueillir jusqu'à 1300 personnes, dont 800 dans la nef. Les 70 millions de francs (11 millions d'euros) nécessaires à sa construction ont été assurés par un mécénat d'entreprise et une souscription qui a rassemblé plus de 300.000 donateurs.
Voir aussi : Cathédrale - Histoire de l'Architecture



1996
11 avril
Israël lance l'opération Raisins de la colère
Suite à des échanges de tir de missiles et de roquettes entre Israël et le Hezbollah, Tsahal lance une offensive sur le Liban pour briser ce dernier. Occupant encore le sud du pays, Israël décide de bombarder la région est de Békaa et la banlieue sud de Beyrouth. Les combats dureront seize jours, tueront 176 personnes et en déplaceront 300 000. Ils seront marqués par le bombardement de Cana qui fera fortement réagir la communauté internationale, l’incitant à demander un cessez le feu. Finalement, un accord sera signé le 27 avril.
Voir aussi : Dossier histoire de l' Etat d'Israël - Hezbollah - Histoire de Beyrouth - Tsahal - Cana - Histoire du Conflit Israélo-Palestinien





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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : mar. avr. 10, 2012 11:59 pm
par saintluc
La bataille de Tacámbaro est livrée le 11 avril 1865, pendant l'expédition du Mexique.
Le 3 avril 1865, deux cents cinquante et un hommes de la légion belge, troupe composée de volontaires belges désireux de servir dans l'armée de l'empereur Maximilien, dont l'épouse, Charlotte de Belgique est la fille du roi Léopold Ier de Belgique, occupent la ville de Tacambaro, dans l'État du Michoacan. Sous les ordres du major Tydgat, ils se retranchent dans la ville, et notamment dans l'église qu'ils transforment en place forte.

Le 11 avril, ils sont attaqués par les troupes du général Nicolás Régules (es), qui dispose d'une supériorité numérique écrasante. Cernés de toutes parts, les Belges résistent désespérément dans l'attente de renforts qui n'arriveront pas, et sont finalement contraints de capituler. Grièvement blessé lors des combats, le major Tydgat succombe peu après. Son adjoint, le capitaine Ernest Chazal, est également tué pendant la bataille.

La nouvelle du désastre est accueillie avec consternation en Belgique, où l'envoi de volontaires pour le Mexique avait suscité des critiques de la part de la presse. La légion belge, commandée par son chef le lieutenant-colonel Alfred van der Smissen, prend sa revanche à la bataille de la Loma le 16 juillet 1865; cependant l'expédition du Mexique lui coûtera très cher: seule la moitié de ses 2 000 hommes rentreront au pays à la fin des hostilités.

Image
La légion belge au Mexique, tableau de 1869 de Charles Dominique Oscar Lahalle

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : mer. avr. 11, 2012 11:56 pm
par saintluc
1229
12 avril
Fin de la croisade contre les albigeois
Un traité est signé à Paris entre Blanche de Castille, régente mère de Louis IX, et Raymond VII, comte de Toulouse, contraint à en accepter les termes. L’ "accord" met fin à la croisade menée contre les albigeois, ou cathares, depuis 1209. Le comte doit alors céder une grande partie de ses terres au royaume mais conserve le comté de Toulouse et le Lauragais. Il s’engage également à marier Jeanne de Toulouse, son héritière, à Alphonse de Poitiers, frère cadet du roi. Ainsi, à sa mort, le reste de son territoire reviendra définitivement au royaume de France.
Voir aussi : Histoire de Paris - Dossier histoire des Cathares - Histoire de Toulouse - Louis IX - Histoire de la Croisade des albigeois - Histoire de la Chrétienté



1365
12 avril
Traité de Guérande
Signé le 12 avril 1365, le traité de Guérande met fin à la première guerre de succession de Bretagne. Opposant Jeanne de Penthièvre à Jean de Montfort et à son fils Jean IV, elle est remportée par ces derniers. Par ce traité, Jean IV est reconnu héritier légitime du duché de Bretagne, mais les Penthièvre ne sont pas exclus de la loi successorale puisqu'en cas de quenouille de l'héritage, transmis de mâle en mâle chez les Montfort, il passe à la famille Penthièvre.
Voir aussi : Jean de Montfort - Guerre de succession de Bretagne - Jeanne de Penthièvre - Histoire des Traités



1433
12 avril
Philippe le Bon s'arroge les "Pays-Bas bourguignons
Par le traité de la Haye, Philippe III le Bon (1396-1467), duc de Bourgogne et gouverneur (ruwaert) des « Pays-Bas bourguignons » annexe les Etats belges détenus par Jacqueline de Bavière (1401-1436), la Hollande, la Zélande, le Hainaut, ne lui laissant que l'apanage du comté d'Ostrevant. Ceci en réparation de la « trahison » de sa cousine, celle-ci ayant décidé d'épouser en troisièmes noces un noble zélandais du parti cabillaud, rompant les clauses du serment de Delft (1428), qui l'engageait à ne pas se marier sans l'autorité de Philippe.
Voir aussi : Philippe le Bon - Hollande - Pays-bas bourguignons - Hainaut - Jacqueline de bavière - Histoire de la Politique



1457
12 avril
Etienne III devient hospodar de Moldavie
Le 12 avril 1457, Etienne III dit « Le Grand » devient hospodar de Moldavie. Aidé dans sa conquête du trône de Moldavie par Vlad l'Empaleur, Etienne III parvient à se défaire de Pierre III Aron qui s'enfuit alors en Pologne. Etienne III restera célèbre dans l'Histoire pour avoir su résister pendant près de 50 ans à l'Empire ottoman. Il mourra le 2 juillet 1504.
Voir aussi : Histoire de la Moldavie - Pierre III Aron - Histoire de la Politique



1606
12 avril
Le Royaume-Uni adopte "l'Union Jack"
Le roi Jacques Ier, fils de Marie Stuart, instaure "L'Union Jack" comme drapeau officiel du royaume d'Ecosse et d'Angleterre. Il est composé des croix de Saint-Georges, patron de l'Angleterre, et de Saint-André, patron de l'Ecosse. La croix de Saint-Patrick sera rajoutée lorsque l'Irlande rejoindra le royaume en 1800.
Voir aussi : Histoire de l'Angleterre - Ecosse - Histoire de l'Irlande du Nord - Drapeau - Jacques Ier - Histoire de la Renaissance



1704
12 avril
Décès de Jacques-Bénigne Bossuet
Jacques-Bénigne Bossuet est un homme d'Eglise français. Célèbre prédicateur, il est ordonné prêtre en 1652 et devient réputé pour ses sermons. Il prêche à la cour de Louis XIV et convertit des protestants, parmi lesquels Turenne, maréchal général des camps et armées du roi. Devenu évêque de Condom en 1670, il est précepteur de Louis de France, fils de Louis XIV, jusqu'en 1680. Il est nommé évêque de Meaux en 1681 et lutte contre le quiétisme. Atteint de la maladie de la pierre, il décède le 12 avril 1704, à Paris.
Voir aussi : Décès - Histoire de Paris - évêque - Prédicateur - Histoire de la Chrétienté



1748
12 avril
Naissance du botaniste Antoine-Laurent de Jussieu
Issu d'une famille de botanistes, Antoine-Laurent de Jussieu naît à Lyon. Diplômé de médecine en 1766, il est élu membre de l'Académie des sciences en 1773 pour son "Examen de la famille des Renoncules". Ses travaux l'amènent jusqu'au poste de directeur du nouveau Muséum national d'histoire naturelle. Dix ans plus tard, il enseigne la botanique à la faculté de médecine de Paris. Une rue du 5e arrondissement de Paris porte le nom de Jussieu. Il meurt à Paris le 17 septembre 1836.
Voir aussi : Naissance - Botanique - Histoire des Sciences et techniques



1777
12 avril
Mort de Claude-Prosper Jolyot de Crébillon, écrivain et chansonnier licencieux français
Appelé "Crébillon fils", pour le distinguer de son père, l'auteur dramatique Prosper Jolyot de Crébillon, Claude-Prosper Jolyot de Crébillon était un écrivain spécialisé dans les romans et contes licencieux. Comptant parmi les fondateurs de la goguette du Caveau, il fut membre de la société chantante de la Dominicale. Il est l'auteur de nombreux ouvrages licencieux qui lui valurent notamment un emprisonnement de quelques semaines à la prison de Vincennes et le mépris de son père, membre de l'Académie française.
Voir aussi : écrivain - Contes - Auteur - Romans - Histoire des Décès



1779
12 avril
Signature du traité d'Aranjuez entre la France et l'Espagne
Le traité d'Aranjuez, signé le 12 avril 1779 par la France et l'Espagne, a entériné l'entrée de l'Espagne dans la guerre d'indépendance des Etats-Unis d'Amérique. Signé par le diplomate français Charles Gravier et le premier ministre espagnol Comte de Floridablanca, ce traité établissait l'engagement de l'Espagne aux côtés de la France en faveur des indépendantistes américains. Il prévoyait notamment l'envahissement de l'Angleterre par les deux pays, mais ce projet ne s'est finalement pas réalisé.
Voir aussi : France - Histoire de l'Angleterre - Indépendance - Espagne - Guerre - Histoire des Traités



1803
12 avril
Apparition du livret ouvrier
La loi du 22 Germinal an XI réaffirme l’interdiction des rassemblements d’ouvriers et donc l’illégalité des syndicats. Elle fait aussi de la grève un délit. Mais surtout, elle instaure un nouveau système de contrôle plus stricte des travailleurs : le livret ouvrier. Sur celui-ci, les dates de début et de fin de chaque emploi doivent être inscrits. Dans les sources de motivation de cette mesure, la volonté de renforcer la dépendance du salarié vis-à-vis de son employeur et celle d'accentuer le contrôle policier figurent en bonne place.
Voir aussi : Dossier histoire du droit du travail - Histoire du Droit de grève - Livret ouvrier - Histoire du Social



1861
12 avril
Les confédérés attaquent fort Sumter
Élu à la présidence des Etats-Unis l’année précédente, Abraham Lincoln n’accepte pas l’indépendance des États confédérés d’Amérique. Pour cette raison, il refuse d’accéder à la demande du président des Confédérés, Jefferson Davis, qui demande le retrait des garnisons fédérales installées au Sud. Mais les troupes de fort Sumter, situées près de la baie de Charleston, commencent à manquer de vivres. Après maintes hésitations, Lincoln accepte finalement d’envoyer une expédition de ravitaillement vers le fort, ce qui n’est pas sans déplaire à Davis. Les troupes confédérées, stationnées depuis un moment autour du fort s’empressent d’ouvrir le feu, avant que la flotte ne parvienne dans la baie. Les hostilités sont lancées et la guerre de Sécession est amorcée. Mécontents, la Caroline du Nord, l’Arkansas, la Virginie et le Tennessee rejoindront les confédérés.
Voir aussi : Dossier histoire de la Guerre de Sécession - Lincoln - Jefferson Davis - Histoire des Guerres



1877
12 avril
Le Transvaal est annexé par le Royaume-Uni
Le 12 avril 1877, le Transvaal en Afrique du Sud, est annexé par le Royaume-Uni. Le ministre des colonies britanniques, lord Carnavon, est en effet très intéressé par les gisements de diamants nouvellement découverts. Le vice-président Boer, Paul Kruger, organise une résistance qui prendra forme en 1880. La révolte des Boers ne prendra fin qu'en 1881, avec la reconnaissance de leur autonomie, même s'ils restent sous souveraineté britannique.
Voir aussi : Royaume-Uni - Révolte - Afrique du Sud - Histoire des Boers - Histoire du Transvaal - Histoire de la Politique



1879
12 avril
Combat de Chipana
Le combat de Chipana a lieu le 12 avril 1879, au large de la côte chilienne, pour la guerre du Pacifique. Premier combat naval du conflit, il s'achève sur l'abandon de la flotte péruvienne, au profit du Chili, suite à un problème technique. Cette guerre, récemment entamée, entre le Pérou, la Bolivie et le Chili, s'achève en 1884, avec la perte de son seul accès à la mer pour la Bolivie.
Voir aussi : Pérou - Chili - Bolivie - Guerre du Pacifique - Histoire des Guerres



1893
12 avril
Inauguration de l'Olympia
Une nouvelle salle de spectacle ouvre ses portes sur le boulevard des Capucines à Paris, dans le quartier de l'Opéra. Construite par l'architecte Léon Carle, l'Olympia est destiné a accueillir les grands noms du music-hall.
Voir aussi : Histoire de Paris - Inauguration - Histoire de l'Olympia - Histoire de l'Architecture



1924
12 avril
Naissance de Raymond Barre
Le 12 avril 1924, Raymond Barre, économiste et homme politique français, voit le jour sur l'île de la Réunion. Premier ministre sous la présidence de Valéry Giscard d'Estaing, Raymond Barre se présente en 1988 à la présidence de la République. Les votes le placeront à la 3e place, et ce seront là les seules élections du Réunionnais dans la course à la présidence. Le 25 août 2007, Raymond Barre décède des suites d'un malaise cardiaque.
Voir aussi : Valéry Giscard d'Estaing - Histoire de la Politique



1927
12 avril
Le Kouo-min-tang lance l'offensive contre l'insurrection de Shangai
Profitant d’une révolte d’ouvriers à Shanghai, Tchang Kaï-chek lance sa première offensive de masse contre le communisme. A l’image de cette insurrection écrasée sans pitié, la campagne engagée par le leader nationaliste contre les communistes va s’avérer efficace et sanglante. Tchang Kaï-chek avait rompu avec les communistes quelques mois plus tôt lors de l’expédition du nord dans laquelle il a repoussé les "seigneurs de la guerre". Les communistes, menés par Mao à partir de 1934, et le régime militaire dictatorial de Tchang Kaï-chek vont s’affronter pendant 22 ans.
Voir aussi : Dossier histoire de la Chine : la révolution communiste - Tchang Kaï-Chek - Mao - Histoire du Guomindang - Histoire des Guerres



1927
12 avril
Tchang Kaï-chek lance l'offensive sur les syndicats procommunistes de Shanghai. Massacre de Shanghai et purge des éléments de gauche du Guomindang.
Le massacre de Shanghai est l'événement qui a marqué la fin de la collaboration entre les deux principaux partis au pouvoir : le Kuomingtang et le parti communiste chinois. Tchang Kaï-chek , chef du Kuomintang, affirmait de plus en plus son autorité depuis 1926, et, en 1927, le massacre de Shanghai a signé de début de la guerre civile chinoise. Cette guerre s'est soldée par une victoire du Kuomingtang, elle a fait au moins 300 tués et 5000 disparus.
Voir aussi : Tchang Kaï-Chek - Parti communiste chinois - Histoire des Guerres



1931
12 avril
Triomphe des républicains espagnols aux élections municipales
Le 12 avril 1931 se déroulent, en Espagne, les premières élections municipales organisées de manière démocratique, survenant après 8 ans de dictature. À l'époque, le pays est sous la monarchie du roi Alphonse XIII, cependant le résultat du scrutin est un triomphe pour les républicains. Deux jours après les élections, le roi décide de s'exiler. C'est ainsi que la Seconde République espagnole est née. S'en est suivi une période de confusion, menant à la guerre civile.
Voir aussi : Espagne - Exil - Républicains - Alphonse XIII - Histoire de la Politique



1945
12 avril
Décès du président Franklin Delano Roosevelt
Le 12 avril 1945, le président des États-Unis Franklin Delano Roosevelt est décédé à Warm Springs alors que Elizabeth Shoumatoff était en train de peindre son portrait. Harry S.Truman, élu vice-président lors de l'élection de 1944, lui succède à la présidence. Il devient le 33e président des États-Unis dans un monde en pleine guerre. Dirigeant démocrate, il est réélu pour un second mandat au cours des élections de novembre 1948.
Voir aussi : Président - états-unis - élections - Franklin Roosevelt - Harry Truman - Histoire de la Politique



1954
12 avril
Enregistrement de "Rock around the clock"
La chanteur Bill Haley, 29 ans, et son groupe les "Comets" enregistrent au Pythian Temple de New-York la chanson qui révélera le rock'n'roll au monde entier. "Rock around the clock", édité par la maison de disque Decca, sera numéro 1 aux Etats-Unis dès le mois de mai et 20 millions d'exemplaires seront vendus dans le monde.
Voir aussi : Histoire du Rock n'roll



1961
12 avril
Youri Gagarine : le premier homme dans l'espace
A 27 ans, le cosmonaute soviétique Youri Gagarine est le premier homme à effectuer un vol dans l'espace. Il s'envole de la station spatiale de Tyura-Tam à 9h07 à bord de la fusée Vostok 1 (Orient en russe). 108 minutes plus tard, il a accompli une révolution complète autour de la Terre et atterrit en Sibérie. Après le lancement du premier satellite "Spoutnik" le 4 octobre 1957, les Russes prennent une avance décisive dans la course à l'espace qui les oppose aux Américains.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Dossier histoire de la guerre froide : la coexistence pacifique (1953-1962) - Dossier histoire de la conquête spatiale dans la guerre froide - Gagarine - Spoutnik - Histoire de l'Espace



1963
12 avril
Martin Luther King arrêté lors des actions de Birmingham
Martin Luther King est arrêté lors d'une opération de provocation à Birmingham. Avec le SCLC, il avait organisé une action dans une des villes appliquant le plus fermement la ségrégation. Le but était alors de lancer une vaste campagne pour les droits civiques, campagne qui doit aboutir le 28 Août à la marche sur Washington. Encore une fois, King sera libéré après l'intervention de Kennedy.
Voir aussi : Kennedy - Ségrégation - Martin Luther King - SCLC - Histoire du Racisme



1992
12 avril
La Super NES débarque en Europe
Face à la concurrence de la Mega Drive de Sega, Nintendo décide de lancer en Europe la Super NES, adoptant également la technologie 16 bits. Sortie le 21 novembre 1990 au Japon, elle ne parvient, et ne parviendra jamais à renouveler le succès de la NES. Quant à Mario, il ne semble pas apte à détrôner Sonic, le nouvel icône de la rapidité chez la concurrence, mais l'attaque toutefois avec Mario Kart.
Voir aussi : Histoire des Jeux vidéo - Console - Histoire de Nintendo - Histoire des Loisirs



1992
12 avril
Inauguration du Parc Eurodisney
Le premier parc d'attraction Disney implanté en Europe ouvre ses porte en France, à Marne-la-Vallée. Situé à 30 km à l'est de Paris, il est destiné à devenir le passage obligé pour les touristes qui visitent la France et les pays voisins. Les six hôtels à thème du site proposent 5 200 chambres.
Voir aussi : Ouverture - Histoire de l'Entreprise



1992
12 avril
Fin des programmes sur La Cinq
La chaîne de télévision privée disparaît en direct après que les salariés, dont le présentateur vedette Jean-Claude Bourret, eurent procédé au compte à rebours. Créée en 1986 par le magnat italien de la communication Silvio Berlusconi, puis reprise par le groupe Hachette, La Cinq a déposé la bilan quelques semaines avant de cesser définitivement d'émettre.
Voir aussi : Chaîne - Berlusconi - Histoire de La Cinq - Histoire de la Télévision



1996
12 avril
Yahoo! entre en bourse
Moins de deux ans et demi après sa naissance, Yahoo ! fait son entrée en bourse. Transformant son statut de simple annuaire en celui de portail aux contenus divers, implanté dans différents pays, le site est devenu incontournable sur le Web. Le portail arrivera d’ailleurs en France au mois de septembre de la même année.
Voir aussi : Dossier histoire de la bourse - Histoire du Web - Yahoo - Histoire d'Internet


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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : jeu. avr. 12, 2012 12:04 am
par saintluc
Le Massacre de Shanghai fut l'un des principaux évènements qui signèrent en 1927 la rupture entre le Kuomintang et le Parti communiste chinois, et marquèrent le début de la Guerre civile chinoise. Par cette attaque contre ses alliés communistes, la faction du Kuomintang dirigée par Tchang Kaï-chek entendait purger le parti de ses éléments gauchistes et empêcher toute prise de pouvoir par les communistes en République de Chine. Le Kuomintang désigne cet évènement sous le nom de "purge du parti" tandis que le Parti communiste chinois tend à utiliser les appellations "coup de force réactionnaire du 12 avril" ou "massacre du 12 avril"
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Dans les années précédant le massacre, le Kuomintang et le Parti communiste avaient été alliés contre les seigneurs de la guerre dans le cadre du premier front uni. À partir de 1923, le gouvernement de Sun Yat-sen, reconnu par l'Union soviétique, avait bénéficié de conseillers politiques du Komintern, comme Mikhaïl Borodine, lesquels avaient encouragé les membres du Parti communiste chinois (PCC) à adhérer au Kuomintang. Des membres du PCC comme Zhou Enlai, Ye Jianying ou Mao Zedong étaient devenus des cadres du Kuomintang. Sun Yat-sen mourut en mars 1925, laissant les rênes du gouvernement nationaliste à Wang Jingwei, chef de l'aile gauche du parti favorable au maintien de l'alliance avec les communistes. Tchang Kaï-chek, l'un des principaux chefs militaires du parti, affirmait cependant de plus en plus son autorité. En mars 1926, il décréta la loi martiale à Canton en évoquant un complot présumé contre lui, et imposa des restrictions quant à l'accès des communistes à des postes de responsabilité au sein du Kuomintang. En juillet 1926, Tchang Kaï-chek, ordonna à l'Armée nationale révolutionnaire de débuter l'expédition du nord, destinée à vaincre les seigneurs de la guerre et à unifier la Chine sous la bannière du Kuomintang.

Les réformes agraires favorisées par les communistes et l'aile gauche du Kuomintang inquiétèrent certains propriétaires terriens, qui apportèrent leur soutien à Tchang. En janvier 1927, Wang Jingwei déplaça le gouvernement à Wuhan, pour lutter contre l'influence de Tchang Kaï-chek. En mars, dans le cadre de l'expédition du nord, Zhou Enlai organisa un soulèvement des ouvriers de Shanghai pour renverser les seigneurs de la guerre locaux. Les communistes et les syndicalistes chinois remportèrent la victoire et prirent le contrôle de la ville, à l'exception des concessions internationales. Les troupes régulières de Bai Chongxi, en route pour prendre la ville aux seigneurs de la guerre, n'arrivèrent qu'après-coup.

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Au début avril, Tchang Kaï-chek, Bai Chongxi et Li Zongren organisèrent une réunion du comité du Kuomintang, et décidèrent d'agir pour empêcher les communistes de prendre le pouvoir. Des contacts furent pris avec les triades de Shanghai comme la bande Verte pour leur demander d'organiser des groupes armées chargés d'attaquer ouvriers et communistes. Le 9 avril, le Kuomintang décréta l'état d'urgence. Le 11, un ordre secret fut envoyé à toutes les provinces sous le contrôle de Tchang Kaï-chek pour demander aux sections locales du Kuomintang d'organiser la purge du parti.

Au matin du 12 avril, les gangs des triades attaquèrent en masse les ouvriers de Shanghai. Les troupes du Kuomintang désarmèrent les milices ouvrières. Le 13, l'armée ouvrit le feu sur la foule qui était venue protester devant son quartier général local. Tchang Kaï-chek décréta la dissolution du gouvernement local de Shanghaï, ainsi que de tous les syndicats et organisations ouvrières sous contrôle communiste. Plus de 1 000 communistes furent arrêtés. Si les heurts se soldèrent officiellement par 300 morts, 5 000 personnes furent comptabilisées comme "disparues".

Des arrestations et des massacres de communistes eurent également lieu dans le courant du mois d'avril, dans les grandes villes chinoises, comme Canton, Nankin ou Changsha. A Pékin, Zhang Zuolin fit tuer 20 communistes qui s'étaient réfugiés à l'ambassade d'URSS, dont Li Dazhao, co-fondateur du PCC.
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Des membres du Kuomintang, comme Soong Ching-ling, veuve de Sun Yat-sen, dénoncèrent les actions de Tchang Kaï-chek. Mais ce dernier, dans le courant du mois, établit son gouvernement à Nankin, défiant le gouvernement de Wang Jingwei à Wuhan. Wang Jingwei rompit lui-même avec les communistes en juillet 1927 et finit par se rallier à Tchang. Après la prise de Pékin en juin 1928, Tchang contrôla la plus grande partie du territoire chinois. Chen Duxiu, chef du PCC, qui avait préconisé l'alliance avec le Kuomintang, fut discrédité dans les rangs communistes.

La guerre civile contre les communistes suivit immédiatement cette purge politique : le Kuomintang réprima des soulèvements communistes dans des villes comme Canton. En août 1927 eut lieu le soulèvement de Nanchang, mené par Zhou Enlai et Zhu De. En septembre, Mao Zedong déclencha le soulèvement de la récolte d’automne, transposant les luttes communistes dans les zones rurales. Ces événements marquèrent le début d'un long conflit, qui ne devait s'achever qu'en 1949 par la proclamation de la République populaire de Chine.

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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : jeu. avr. 12, 2012 12:06 am
par saintluc
Je voudrai savoir qui regarde l'éphéméride.
Merci de répondre ;) :))

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : ven. avr. 13, 2012 12:10 am
par saintluc
1361
13 avril
Fondation de l'université de Pavie
L'université de Pavie, une des plus anciennes universités d'Europe, est officiellement fondée par le saint empereur romain Charles IV en 1361. Mentionnée dès 825 dans un édit du roi franc d'Italie Lothaire Ier, l'université est principalement consacrée à l'étude du droit civil ecclésiastique et aux études théologiques. Elle est à l'époque le premier centre d'études du nord de l'Italie, et a accueilli au cours de son histoire certains des plus fameux intellectuels italiens.
Voir aussi : Charles IV - Histoire de Pavie - Histoire des Sciences et techniques



1436
13 avril
Prise de Paris par Arthur de Richemond
Menée par le connétable Arthur III de Richemont (1393-1458), l'armée française entre dans Paris, délivrant ainsi la ville de l'occupation anglaise. En novembre 1438, Charles VII (1403-1461) put réinvestir sa capitale, abandonnée en 1418, y restaurant symboliquement son autorité. Commandé par le comte d'Angiviller au nom de Louis XVI, un tableau de Jean-Simon Berthélemy commémore l'événement : "La Reprise de Paris sur les Anglais" (1787).
Voir aussi : Charles VII - Guerre de Cent ans - Louis XVI - Arthur III de richemont - Prise de paris - Histoire des Guerres



1519
13 avril
Naissance de Catherine de Médicis
Catherine de Médicis naît le 13 avril 1519 à Florence. Fille de Laurent II de Médicis et de Madeleine de la Tour d'Auvergne, elle devient de 1547 à 1559 reine de France suite à son mariage avec Henri II. A la mort de ce dernier, elle devient reine-mère et régente de 1560 à 1564 pour le compte de son fils Charles IX, obtenant ainsi de grands pouvoirs. Partisane de la tolérance civile, sa mémoire reste entachée par le massacre de la Saint-Barthélemy, où son rôle reste trouble.
Voir aussi : Catherine de Médicis - Histoire de Florence - Histoire de la Politique



1570
13 avril
Naissance de Guy Fawkes
Guy Fawkes est né à York, le 13 avril 1570. Ce catholique anglais est un des instigateurs de la Conspiration des poudres dont l'objectif était l'assassinat du roi d'Angleterre protestant, Jacques Ier, par l'explosion du palais de Westminster, en novembre 1605. Cet acte radical était une protestation envers la politique royale en matière de religion. Démasqués, les auteurs de ce projet furent prisonniers, torturés, condamnés à mort et exécutés le 31 janvier 1606.
Voir aussi : Histoire de l'Angleterre - Jacques Ier - Guy Fawkes - Histoire de la Politique



1598
13 avril
Signature de l'Edit de Nantes
Henri IV et son secrétaire Pierre Forget de Fresnes signent avec des émissaires protestants l’édit de Nantes. Les huguenots obtiennent du roi de France, converti à la religion catholique depuis 1593, la liberté de conscience et des garanties en matière de droits. Les protestants peuvent se vouer à leur culte dans deux villages par bailliage ainsi que dans les villes où leur religion est déjà ancrée. Jouissant de l’égalité civile, ils peuvent occuper des postes publics, et ont pour garantie la concession de plus de cent villes françaises. Les anciens temples leur sont restitués et ils peuvent également en construire de nouveaux. L'édit de Nantes marque aussi la fin des guerres de religion, mais ne sera jamais entièrement respecté. En partie aboli par Richelieu sous Louis XIII, il sera révoqué en 1685 par Louis XIV.
Voir aussi : Henri IV - Dossier histoire des Guerres de Religion en France - Histoire des Protestants - Histoire des Huguenots - Histoire de Nantes - Histoire des Guerres de religion



1695
13 avril
Mort du plus grand des fabulistes
Jean de La Fontaine, décède à l'âge de 74 ans. Il laisse derrière lui un héritage littéraire comptant près de 250 fables, de nombreux recueils de contes et bien d'autres poèmes, textes en prose ou en vers. Il sera reconnu par les générations à venir comme le plus grand fabuliste français.
Voir aussi : Contes - De La Fontaine - Fable - Histoire de la Poésie



1742
13 avril
"Le Messie" de Haendel présenté pour la première fois
Ecrit l’été précédent en seulement trois semaines, "le Messie" de Haendel est présenté pour la première fois à Dublin, au profit d’institutions de charité. Frustré par ses échecs à l’opéra, Haendel en utilise certains ressorts pour donner à son oratorio une dimension nouvelle, même si le caractère sacré du genre ne permet pas toutes les excentricités. Le succès de cette œuvre, qui deviendra la plus connue du compositeur, sera pourtant tardive et essentiellement posthume.
Voir aussi : Dossier histoire de la musique baroque - Haendel - Histoire de la Musique classique



1743
13 avril
Naissance de Thomas Jefferson
Thomas Jefferson naît à Shadwell (Virginie). Il débute sa carrière politique en 1769 en tant qu'élu à l'Assemblée de Virginie avant de devenir gouverneur. Il fut le principal rédacteur de la déclaration d'indépendance entérinée le 4 juillet 1776. En 1790, il devient secrétaire d'Etat du premier gouvernement des Etats-Unis. Il fut président des Etats-Unis de 1801 à 1809. Son premier mandat sera marqué le rachat de la Louisiane à la France pour 15 millions de dollars. Son portrait apparaît sur les billets de 2 dollars. Il décèdera le 4 juillet 1826 à Monticello.
Voir aussi : Naissance - Etats-Unis - Politique - Thomas Jefferson - Histoire de la Politique



1773
13 avril
Naissance de Joseph de Villèle
Le 13 mars 1773 naît le comte Joseph de Villèle, à Toulouse. Cet homme politique connut son apogée lors des règnes de Louis XVIII et de Charles X. Maire de Toulouse en 1815, il fut, entre autres, entre 1821 et 1828, ministre des Finances et président du Conseil. Il donne sa démission en 1828 et se retire de la vie politique, jusqu'à sa mort le 13 mars 1854, dans sa ville natale.
Voir aussi : Charles X - Louis XVIII - Histoire de Toulouse - Président du conseil - Ministre des Finances - Histoire de la Politique



1870
13 avril
Inauguration du Metropolitan Museum of Art
Le plus grand musée d'art des Etats-Unis ouvre ses portes sur la 5eme Avenue, à New York. Construit par l'architecte R.M. Hunt, il abrite toutes les périodes de l'histoire de l'art, de l'Égypte antique à l'art contemporain.
Voir aussi : Dossier histoire de New York - Musée - Histoire de l'Architecture



1901
13 avril
Naissance de Jacques Lacan
Le psychiatre et psychanalyste français, Jacques Lacan, naît à Paris le 13 avril 1901. Après un doctorat en psychiatrie en 1932, Jacques Lacan rejoint la Société psychanalytique de Paris en 1934. Ses théories, parfois controversées, restent des références dans la psychanalyse d'aujourd'hui, notamment le stade du miroir. Il meurt le 9 septembre 1981. On lui doit « Le séminaire » ou « De la psychose paranoïaque dans ses rapports avec la personnalité ».
Voir aussi : Psychiatrie - Histoire des Sciences et techniques



1906
13 avril
Naissance de Samuel Beckett
Samuel Beckett est né à Dublin le 13 avril 1906. Cet homme de lettres, prix Nobel de littérature, écrivain, poète et dramaturge écrivait en anglais et en français. On associe son nom à une certaine idée du théâtre de l'absurde, à la fois austère et minimaliste, en pensant notamment à la célèbre pièce En attendant Godot écrite en 1952. Il est décédé à Paris le 22 décembre 1989.
Voir aussi : France - Naissance - Histoire de l'Angleterre - Théâtre - Samuel Beckett - Histoire de l'Art



1912
13 avril
Le Royal Flying Corps est créé au Royaume Uni
Le Royal Flying Corps est créé le 13 avril 1912. Il s'agit du corps aérien de l'armée britannique. En 1912, ce corps compte 12 aérostats et 36 avions de combats. Le Royal Flying Corps a une devise qui deviendra celle de la Royal Air Force d'aujourd'hui : "Per ardua ad astra" ( "A travers l'adversité, jusqu'aux étoiles"). En 1918, le Royal Flying Corps fusionne avec le Royal Naval Air Service pour former le Royal Air Force.
Voir aussi : Armée - Royaume Uni - Avions - Histoire de la Politique



1919
13 avril
Le massacre d'Amritsar
Lassés de l'emprise britannique, les habitants d'Amritsar, en Inde, décident le 13 avril 1919 d'organiser un rassemblement pacifique dans le Jalianwalla Bagh, un parc situé au cœur de la ville. Très vite, des dizaines de soldats sont envoyés sur place et ouvrent le feu, faisant près de 400 morts et blessant plus de 1000 personnes. L'évènement fut condamné dans le monde entier et provoqua des nombreuses manifestations à travers l'Inde. Il marque un moment fort vers le chemin de l'indépendance indienne.
Voir aussi : Massacre - Inde - Indépendance, - Histoire de la Politique



1940
13 avril
Naissance de Jean-Marie Le Clezio
Né à Nice, le 13 avril 1940, Jean-Marie Le Clézio connut le succès littéraire dès 1963, après la publication de son premier roman le Procès-verbal. Il intègre le courant du Nouveau Roman et traite de thèmes liés à sa passion pour les cultures amérindiennes tels que le mysticisme et l'onirisme. L'écrivain de langue française et mauricienne reçut le prix Nobel de littérature en 2008 et, en 2011, il est le grand invité du musée du Louvre.
Voir aussi : France - écrivain - Histoire du Prix Nobel - Histoire de l'Art



1946
13 avril
Fermeture des maisons closes
La loi Marthe Richard, du nom de la conseillère municipale de Paris qui l'a élaborée, est votée par la gouvernement provisoire. Elle impose la fermeture des maisons closes en France. 20 000 femmes environ sont concernées par cette loi et près d'un millier de maisons de tolérance ferment leurs portes.
Voir aussi : Fermeture - Histoire des Mœurs



1950
13 avril
« L’Observateur » sort en kiosque
Gilles Martinet, Roger Stéphane et Claude Bourdet donnent naissance au premier numéro de « l’Observateur ». Ce dernier troquera son nom contre celui de « l’Observateur aujourd’hui », puis de « France observateur ». Fortement engagé à gauche, le journal regorge d’articles polémiques sur le gouvernement français. Malheureusement, les esprits militants d’autrefois sont moins virulents et le journal rencontrera d’importantes difficultés financières. Il sera malgré tout sauvé en devenant « le Nouvel Observateur ».
Voir aussi : Magazine - Nouvel Observateur - Histoire de la Presse



1964
13 avril
Sidney Poitier reçoit l'oscar du meilleur acteur
L'américain Sidney Poitier est le premier noir à recevoir l'oscar du meilleur acteur pour le film de Ralf Nelson "Lilies of the Field" ("Le lys dans les champs"). Avant lui, l'actrice Hattie McDaniel avait remporté l'oscar du meilleur second rôle en 1939 pour sa prestation de nourrice dans "Autant en emporte le vent".
Voir aussi : Oscar - Histoire du Cinéma



1970
13 avril
Apollo 13 : "Houston on a un problème"
Le réservoir d'oxygène du module de service de la mission spatiale lunaire Apollo 13 explose lorsque la navette s'approche de la lune. Le programme est brusquement écourté et les trois astronautes présents à bord doivent retourner sur terre. James Lovell, John Swigert, Fred Haise se réfugient dans le LEM Aquarius durant toute la durée de leur sauvetage par les équipes techniques basées à Houston. Ils atterriront sains et saufs dans le Pacifique Sud. En 1995, la mésaventure des trois spationautes d'Apollo 13 sera portée au cinéma par le réalisateur Ron Howard.
Voir aussi : Dossier histoire de la conquête spatiale dans la guerre froide - Histoire d'Apollo - Histoire d'Apollo 13 - Histoire de l'Espace



1975
13 avril
La guerre civile éclate au Liban
Après l’assassinat d’un garde du corps du phalangiste Pierre Gemayel, les milices de ce dernier provoquent l’incident d’Aï Remmaneh : 27 palestiniens sont massacrés dans un bus. Déjà victime d’un climat de violence quasi-quotidienne, le Liban s’enfonce à partir de cette date dans la guerre civile. Crées par Gemayel en 1936, les Kataëb - phalanges armées maronites d’inspiration franquiste - s’opposent aux nationalistes et aux progressistes arabes. Le territoire se partagera rapidement entre les deux camps qui s’affrontent dans les rues et multiplient les massacres. L’Etat libanais, dont la crédibilité a été déjà affectée ces dernières années par des crises internes, n’est pas en mesure de réagir : une barrière est-ouest va alors s’ériger entre chrétiens et arabes.
Voir aussi : Guerre du Liban - Maronites - Pierre Gemayel - Histoire des Guerres



1997
13 avril
Tiger Woods nouvelle étoile du golf
A 21 ans, Eldrick "Tiger" Woods devient le plus jeune golfeur et le premier noir à remporter les Masters d'Augusta en Georgie. Déjà champion du monde junior en 1991, Tiger Woods détient un drive exceptionnellement long et précis qu'il doit à l'étonnante souplesse de sa colonne vertébrale. La Georgie a attendu 1975 pour autoriser les golfeurs noirs à disputer des compétitions.
Voir aussi : Histoire du Golf - Histoire des Sports


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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : ven. avr. 13, 2012 12:21 am
par saintluc
Arthur III de Bretagne dit le Connétable de Richemont ou le Justicier (né le 24 août 1393, au château de Suscinio, près de Vannes - mort le 26 décembre 1458 à Nantes), fils de Jean IV, duc de Bretagne, et de sa troisième épouse Jeanne de Navarre, fut connétable de France à partir de 1425 et duc de Bretagne de 1457 à 1458.
Il reçoit de son père les « honneurs de Richmond », en Angleterre, les rois d'Angleterre refusant que les Bretons portent le titre de comte.

Il est également duc de Touraine, comte de Dreux, d'Étampes, de Montfort et d'Ivry et baron de Parthenay en 1415, mais la donation ne sera effective qu'en 1427.

Jean V menait une politique ménageant les deux partis anglais et français. Lorsqu'il signa le traité de Troyes qui dépouillait Charles VII, il autorisa son frère Arthur à combattre sous la bannière française.

Aussi Arthur combat-il les Anglais dès son plus jeune âge. Blessé et fait prisonnier à la bataille d'Azincourt en 1415, il reste prisonnier en Angleterre pendant cinq ans. Le 7 mars 1425, il est nommé connétable de France par Charles VII.

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Au début du XVe siècle, la Bretagne du duc Jean V le Sage ménage les influences française et anglaise. Les liens économiques privilégiés de la Bretagne avec l'Angleterre pourraient l'orienter vers une alliance Outre-Manche. Avec la France, la méfiance persiste, conséquence, entre autres, de la tentative manquée d'annexion du duché par le royaume en 1378. Arthur de Richemont se voit néanmoins autorisé par Jean V, son frère, à recruter des troupes en Bretagne afin de servir la cause des Armagnacs contre les Bourguignons, dans la guerre civile qui déchire le royaume de France.

Maintenu dans ses fonctions après le siège d'Arras, Arthur regagne Paris en octobre 1414. Apprécié du dauphin, il reçoit les terres de Jean II de Parthenay-Larchevêque, coupable aux yeux du roi d'avoir épousé la cause des Bourguignons au siège d'Arras. Afin de rentrer en possession des biens de ce seigneur jugé rebelle, Richemont doit entrer en campagne en juin 1415.

En août, le débarquement des troupes anglaises d'Henry V, en Normandie, bouleverse les priorités. Richemont rejoint alors le dauphin Louis à Azincourt à la tête d'un fort contingent d'hommes d'armes bretons. Engagé au matin du 25 octobre, le désastre est consommé en fin d'après-midi. Les jeunes chevaliers d'élite français sont fauchés dans la fleur de l'âge. Richemont n'est pas épargné. Blessé, il est emmené captif en Angleterre. Commence pour le jeune prince breton une longue période de captivité. Incarcéré au château de Fotheringay, il est transféré en 1420 à la Tour de Londres, sous la surveillance de Roger Ashton. Bien que détenu, Richemont accorde procuration à son frère, Jean V, pour défendre ses intérêts et négocier une trêve dans les affaires personnelles qui l'opposent à Larchevêque.

Henry V autorise bientôt, sous la pression de la diplomatie, son précieux prisonnier à se rendre en France. Richemont quitte donc l'Angleterre en septembre 1420, accompagné de quelques écuyers bretons. En mai 1422, toujours captif des Anglais, il assiste impuissant à la prise de Meaux. Quelques jours plus tard, Richemont est témoin de l'entrée triomphale du roi Henry V d'Angleterre à Paris. Les historiographes français de l'époque ne lui pardonnèrent pas cette période passée aux côtés des Anglais, le soupçonnant d'avoir été tenté d'embrasser la cause de l'ennemi. Ce n'est finalement qu'après le décès du monarque anglais qu'Arthur recouvre une totale liberté, estimant ne plus rien devoir aux Anglais. Cette fois, ce sont les historiographes britanniques qui ne le ménagent plus guère.

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Jeanne de Navarre conduisant Arthur au tombeau de son père (Détail) (1806)- Henriette Lorimier
Débarrassé de toute entrave, Richemont se hâte de négocier les termes de son mariage avec Marguerite, duchesse de Guyenne, veuve du dauphin Louis et sœur du duc de Bourgogne Philippe le Bon. Le mariage est célébré à Dijon le 10 octobre 1423.

Le désastre français de Verneuil laisse vacante la charge de connétable de France : une entrevue préliminaire entre Charles VII et Arthur de Bretagne a lieu en octobre 1424, à Angers. Richemont accepte l'épée de connétable que lui remet le roi, à Chinon, le 7 mars 1425. L'entente est pourtant de courte durée. L'entourage de Charles VII s'efforce de desservir Richemont auprès du roi. Début 1426, Richemont rejoint Jean V en Bretagne pour y jouer à nouveau les recruteurs avant d'assiéger, sans succès, les Anglais à Saint-James de Beuvron, près d'Avranches. Une seconde défaite des troupes commandées par Richemont aux Bas-Courtils, sur les grèves du Mont-Saint-Michel, rend Jean V plus prudent. Il interdit à son frère d'aventurer à nouveau la noblesse bretonne pour d'aussi petites entreprises.

La prudence de Jean V et l'embellie diplomatique anglo-bourguignonne fragilisent la position de Richemont auprès de Charles VII. Il lui devient difficile de recruter des troupes en Bretagne et il ne peut plus jouer les médiateurs entre Charles VII et la Bourgogne. Privé de sa pension de connétable, Richemont doit se contenter de livrer des batailles de seconde zone près de Parthenay et de Fontenay-le-Comte.

En février 1427, avec Yolande d'Aragon, il arrête et exécute Pierre de Giac, le favori du roi, qui exerçait ses rapines sur le trésor de la couronne et encourageait une guerre coûteuse et désastreuse au conseil du roi.

Les Anglais accomplissent d'inquiétants progrès. Après s'être emparées de Laval et du Mans, les troupes du comte de Salisbury s'avancent vers Orléans. En octobre 1428, ils entreprennent d'assiéger la place. Charles VII refuse, malgré l'urgence de la situation, de rappeler Richemont. La disgrâce du connétable se prolonge. L'envoi de secours à Orléans décide Richemont à passer outre aux directives royales qui visent à l'écarter des affaires. Après avoir finalement rassemblé des troupes en Bretagne, le connétable entame sa marche. C'est au cours de sa chevauchée qu'il apprend la levée du siège d'Orléans et la prise de Jargeau par l'armée française. L'approche de Richemont sème le trouble dans l'armée française. Après avoir consulté les capitaines, Jeanne d'Arc se résout à accepter sa venue. La jonction s'effectue non loin de Beaugency. Poursuivis et défaits à Patay et à Beaugency, les Anglais perdent nombre de leurs chefs. L'Anglais John Talbot est fait prisonnier. Malgré la victoire, Richemont reçoit l'ordre de s'en retourner et les places fortes ferment leurs portes sur son passage.

Attaché à la cause française, bien que toujours en disgrâce, Richemont s'en va batailler en Normandie, contraignant les Anglais à diviser leurs forces. Finalement, la chute de Georges de La Trémoille, en 1433, favori du roi Charles VII, ouvre à Richemont de nouvelles perspectives politico-militaires.

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Enluminure du XVe siècle représentant François Ier de Bretagne et Arthur III, le connétable de Richemont.
De 1429 à 1457, il chasse les Anglais de Normandie et d'une partie de la Guyenne. C'est lui qui rétablit la discipline dans l'armée et crée les compagnie d'ordonnance (aujourd'hui gendarmes).

En 1432, lors du siège de Pouancé par son frère Jean V, duc de Bretagne, il accepte de combattre au côté des Anglais, mais réussit à négocier un traité permettant de mettre fin au siège avant que la ville ne tombe.

Désormais les Bretons du connétable vont s'illustrer en Île-de-France et en Normandie. Début 1434, d'imposantes forces font face aux Anglais, non loin de Sillé-le-Guillaume. En juillet 1434, Richemont parvient à faire lever les sièges de Laon et de Beauvais. Il gagne ensuite la Champagne et la Lorraine. Conscient de la tournure que prennent les événements, le duc de Bourgogne Philippe le Bon entame, de son côté, un rapprochement avec la France. Au printemps 1435, des capitaines bretons, sur ordre du connétable, surprennent la garnison anglaise de Saint-Denis et parviennent à s'y installer provisoirement. Toutefois, pour chasser les Anglais de Paris, il faut s'y maintenir durablement.

Le 8 mars 1436, Charles VII nomme Richemont lieutenant-général en Île-de-France, Normandie, Champagne et Brie, avec la charge de reprendre Paris. Ayant reçu le renfort de troupes bourguignonnes, les Anglais sont repoussés aux portes de la capitale. Le 13 avril 1436, Richemont se présente sous les murs de la cité. La ville est en pleine effervescence. Victimes de la fureur populaire des Parisiens, les Anglais doivent se réfugier dans la bastille Saint-Antoine. Le 15 avril, la garnison capitule. La prise de Paris renforce encore la position de Richemont auprès de Charles VII, d'autant que les Bretons du connétable s'illustrent en Île-de-France aux côtés des grands capitaines français, Dunois, La Hire et Poton de Xaintrailles.

Des jalousies se font parfois jour comme au siège de Montereau, en 1437, où un chroniqueur rapporte la crainte des Français de voir les Bretons s'emparer de la cité avant eux.

En 1437, de concert avec Pierre de Rieux il s’empara du Pays de Caux. En juillet 1439, Richemont et ses capitaines, Pierre de Rostrenen, Tugdual de Kermoysan et Jean Budes, entament le siège de Meaux, l'une des plus solides places fortes du royaume. Meaux tombe le 12 août après une irrésistible offensive. Olivier de Coëtivy se voit confier la garde de la place par le connétable de Richemont, lequel s'en retourne à Paris retrouver le roi. Dans les mois qui suivent, Richemont s'emploie à réorganiser l'armée inaugurant une longue série d'ordonnances. En 1441, la prise de Pontoise met un terme à la reconquête de l'Île-de-France.

En 1440, la révolte dite de la Praguerie tente de se débarrasser de lui. En 1442, l'expédition de Tartas fournit au connétable l'occasion d'une véritable démonstration de force en Guyenne et en Gascogne.

Sur le plan personnel, Richemont contracte un second mariage avec Jeanne d'Albret avant de rejoindre la Bretagne, en décembre, pour y voir François Ier de Bretagne, le nouveau duc, son neveu, faire son entrée dans sa bonne ville de Rennes.

Les trêves de Tours, conclues en 1443, permettent au connétable d'éloigner les dangereux routiers hors du royaume et de poursuivre ses réformes militaires, au nom de Charles VII.

Pour cette raison, la reconquête de la Guyenne, qui marque la fin des opérations militaires de la guerre de Cent Ans se fait sans lui. En 1453, les Bretons servent à Castillon, non plus sous les ordres du connétable ainsi mis à l'écart, mais commandés par le jeune François, comte d'Étampes.
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Statue de Arthur III de Bretagne, Place de l'Hôtel de Ville de Vannes
Le 24 avril 1450, Olivier de Méel, ancien écuyer d'Arthur en 1442, assassine Gilles de Bretagne, le représentant du parti pro-anglais dans le duché. Gilles, fils du duc Jean V de Bretagne est donc le neveu d'Arthur, et frère du duc François Ier de Bretagne. Son meurtre accompli, Olivier de Méel fuit en France et trouve asile au château de Marcoussis. Il y est enlevé, en terre française, par deux écuyers d'Arthur, afin d'être exécuté à Vannes le 8 juin 1451, ce qui déclenche un conflit avec le roi de France.

Le 22 septembre 1457, Arthur de Richemont voit son second neveu, Pierre II de Bretagne, successeur de François Ier de Bretagne, disparaître à son tour. Cette disparition fait de lui le nouveau duc de Bretagne. Au bout d'un court principat de treize mois, il s'éteint à son tour, laissant le duché à son neveu, François II de Bretagne, fils aîné de Richard de Bretagne.

Il fait un hommage non-lige pour la Bretagne. À l'occasion d'une invitation du roi à se rendre en tant que pair de France à Montargis pour le procès du duc d'Alençon, il déclare par une lettre datée du 11 mai 1458 : « J'ai de tout temps servi Charles et son royaume; je suis connétable, et comme tel je suis tenu de me rendre aux ordres du roi, mais non comme duc de Bretagne. Je ne suis point pair de France, attendu que mon duché n'a jamais fait partie du royaume, et qu'il n'en est point un démembrement; et, pour ne pas compromettre l'indépendance de mes sujets, je ne comparaîtrai ni à Montargis ni ailleurs »
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Les funérailles de Pierre II et d'Arthur III, par Martial d'Auvergne, enluminure issue de l'ouvrage Vigiles de Charles VII, Paris, France, XVe siècle.