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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : lun. mars 19, 2012 1:53 am
par saintluc
Les armées qui s'affrontent sont l'armée des Taiping d'une part, opposée à l'armée régulière chinoise (l'Étendard vert et les Huit Bannières), ensuite et surtout l'Armée de Xiang, levée et entraînée par le général Qing Zeng Guo Fan, puis l'Armée de l'Anhui, levée et entrainée par Li Hongzhang, et enfin, à partir de 1860, l'Armée toujours victorieuse.

L'organisation d'un corps d'armée Taiping était la suivante:

1 général (Wade-Giles : Chün shuai)
5 colonels (Wade-Giles : Shih shuai)
25 capitaines (Wade-Giles : Lü shuai)
125 lieutenants (Wade-Giles : Tsu chang)
500 sergents (Wade-Giles : Liang ssu ma)
2 500 caporaux (Wade-Giles : Wu chang)
10 000 fantassins
Cette organisation, faisant appel au chiffre 5, reflète l'organisation mise en place dans les campagnes, fondée sur des « unités familiales » regroupant 5 fois 5 familles : en effet, chaque famille devait contribuer à l'armée Taiping en envoyant un soldat ; un corps d'armée était donc la force militaire correspondant à 13 156 familles.

Ces corps d'armée étaient placés dans des armées de tailles variables. En plus des principales armées Taiping, organisées selon les principes ci-dessus, il y avait aussi des milliers de partisans favorables aux Taiping qui formaient des troupes d'irréguliers.

Le nombre total d'hommes combattant dans l'armée des Taiping est difficile à estimer, et a d'ailleurs varié selon les périodes, mais les estimations se situent entre 1 000 000 et 3 000 000 hommes. La principale source contemporaine est celle fournie par Ling Shanqing, un fonctionnaire Taiping, selon laquelle « les 112 armées de l'insurrection Taiping comptaient en tout 3 085 021 hommes, officiers, combattants, serviteurs et secrétaires » ; les 3 000 000 hommes qu'auraient pu comporter les forces Taiping semblent donc bien un nombre maximum.

Une particularité très inhabituelle de l'armée des Taiping était le nombre de femmes important qu'elle comprenait, de l'ordre de 100 000 femmes combattant dans « l'Armée des Femmes » des Taiping.
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Femmes Zhuang dans le Yunnan
Ethniquement, l'armée des Taiping était formé au début essentiellement de deux groupes : les Hakka, un sous-groupe de la population Han (客家 ; pinyin : kèjiā, littéralement : « familles invitées »), et les Zhuang (chinois : 壯族 ; chinois simplifié : 壮族 ; pinyin: Zhuàngzú), un groupe ethnique non Han.

Ces deux groupes constituaient des minorités par rapport à la population Han dominante dans la Chine du sud. Ce n'est donc pas un hasard que Hong Xiuquan et les autres princes Taiping aient été des Hakka.

Comme leur nom de « familles invitées » le suggère, les Hakka étaient considérés comme des immigrés de fraiche date, souvent soumis aux moqueries et à l'hostilité de la majorité Han. En tant que derniers arrivants, ils ne cultivaient bien souvent que les terres les plus pauvres. C'est pourquoi les Hakka ont historiquement montré une beaucoup plus grande propension à la révolte que d'autres populations Han.

Quant aux Zhuang, c'est une population indigène d'origine Tai, qui constitue la population non-Han la plus importante de Chine. Peu à peu, au cours des siècles, les communautés Zhuang ont assimilé la culture Han. Ceci put se faire sans trop de difficultés, même si la langue parlée par les Zhuang n'a rien à voir avec le chinois, car la culture Han de la région témoigne d'une grande diversité linguistique, dont elle s'accommode facilement.

Cependant, une certaine tension entre Han et Zhuang était inévitable, menant parfois à des rébellions de la part des Zhuang.

Socialement et économiquement, les Taiping venaient presque exclusivement des classes les plus humbles. Beaucoup des soldats Taiping du Sud étaient d'anciens mineurs, particulièrement ceux d'origine Zhuang. Très peu de Taiping, même parmi leurs chefs, venaient de la bureaucratie impériale. Pratiquement aucun n'était propriétaire terrien, lesquels propriétaires terriens étaient d'ailleurs bien souvent exécutés dans les territoires occupés par les Taiping. En cela, l'armée des Taiping était fort proche de l'Armée populaire de libération du XXe siècle.

Il s'avéra vite que les généraux Taiping témoignaient d'une habileté militaire supérieure à celle de la plupart des généraux Qing.

Les principaux généraux Taiping furent les suivants :

lors des débuts, de 1851 à 1854 : Xiao Chaogui, Wei Changhui, Shi Dakai, Qin Rigang, Lin Qirong (林啟榮), Lai Hanying (賴漢英), Zeng Tianyang (曾天養), Li Kaifang, Luo Dagang (羅大綱) ;
de 1855 à 1859 : Li Xiucheng, Chen Yucheng, Yang Fuqing, Wei Jun, Li Shixian, Ye Yunlai, Huang Chengzhong, Liu Chunlin (劉瑲琳) ;
vers la fin, de 1860 à 1864 : Li Rongfa, Lai Wenkwok, Chen Kunshu.
À la tête de l'ensemble des forces armées Taiping se trouvait le Conseiller Militaire (軍師). Celui-ci fut tout d'abord Yang Xiuqing, puis, après l'assassinat de ce dernier en 1856, et le départ de Shi Dakai en 1857, le poste de Conseiller Militaire resta inoccupé.
L'armée régulière alignait au moins 2 000 000 hommes, mal entraînés, mal payés, mal équipés, et de plus — dans le cas de l'armée de l’Étendard vert, composée presque exclusivement de Chinois Han, à la différence des Huit Bannières mandchoues — peu motivés à se battre pour une dynastie mandchoue qui avait montré son incompétence et sa corruption.

L’armée de Xiang alignait 360 000 hommes environ en 1860 ; cependant, l'empereur Qing se rend vite compte de sa nette supériorité sur l'Étendard vert, et même sur les Bannières mandchoues, et augmente en conséquence son champ d'action, initialement limité au Hunan, pour l'étendre à d'autres provinces en lieu et place de l'armée régulière.

« L’Armée toujours victorieuse » enfin, toute petite avec ses 5 000 hommes, mais d'une grande efficacité, et affrontant régulièrement avec succès des forces Taiping dix fois plus nombreuses. Mais la petite armée formée par Ward était entraînée et équipée à l'occidentale, et disposait du meilleur armement disponible ; disciplinée et mobile, elle était appuyée par une flottille de canonnières et des moyens de transport.


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La « bannière jaune à bordure », emblème d'une des unités d'élite de l'armée mandchoue traditionnelle.
C'est après l'installation de leur capitale à Nankin, en 1853, que les Taiping promulguent un édit intitulé « Régime agraire de la dynastie céleste », définissant un programme complet de réorganisation de la société, et non pas uniquement de l'agriculture. La plupart des mesures ci-dessous figurent en effet dans ce programme, qui précise également l'organisation et l'administration à mettre en place dans les villes et les campagnes:

la propriété privée est abolie et toutes les terres sont désormais détenues et réparties par l'État. Ce programme rappelle quelque peu le programme de la révolution « communiste » que Wang Mang avait mis en œuvre deux mille ans plus tôt, en l'an 9 après Jésus-Christ (mais au nom des principes confucéens) ; les terres, les moyens de culture, et les récoltes (en particulier en cas de pénurie) sont mises en commun;
les terres sont données à cultiver, à titre précaire, de façon strictement égalitaire pour toute personne âgée de 15 ans révolus et plus ;
les sexes sont déclarés égaux. Ce fut le tout premier régime chinois à admettre que les femmes se présentent aux examens pour entrer dans la fonction publique. De même, les femmes ont les mêmes droits que les hommes en ce qui concerne la répartition des terres;
les sexes sont rigoureusement séparés ; il y a des unités militaires uniquement constituées de femmes. Jusqu'en mars 1855, même les couples mariés n'ont pas le droit de vivre ensemble ou d'avoir des relations sexuelles; les visites sont permises, à condition de se parler à voix haute et sans franchir le seuil. Il est interdit aux hommes de donner leur vêtements à laver ou à recoudre à une femme, car « avec un contact aussi intime, des relations amoureuses ne pourraient être évitées». La séparation des sexes est abandonnée en mars 1855. On organise alors à Nankin des mariages par tirage au sort. À cette occasion, les grands dignitaires ont droit à 10 femmes chacun, et Hong Xiuquan ainsi que Yang Xiuqing à beaucoup plus. Le fils de Hong Xiuquan, lorsqu'il atteint l'âge de 9 ans, en reçoit 4. Environ un millier de femmes se suicident pour échapper aux mariages ainsi organisés; ;
le pays est doté d'une organisation et d'une hiérarchie militaire, prévoyant la centralisation de toutes les activités au niveau national, et ne laissant pas de place aux droits individuels ou aux prérogatives locales ;
le bandage des pieds des femmes est interdit (les Hakka n'avaient jamais suivi cette tradition Han, et par conséquent, les femmes Hakka avaient toujours pu participer aux travaux des champs) ;
l'homosexualité masculine est punie de mort pour toute personne âgée de quinze ans révolus ou plus;
la natte imposée aux chinois Han par le régime mandchou est abandonnée au profit de la chevelure longue ;
le sujet d'étude comptant pour les examens d'entrée dans la fonction publique est désormais la Bible, et non plus les « classiques » confucéens ;
la langue chinoise est simplifiée ;
la détention et la propagation des classiques confucéens sont interdites, de même que la simple référence à leur contenu ;
les images d’« idoles » sont détruites (représentations bouddhistes, taoïstes...);
un calendrier solaire remplace le traditionnel calendrier lunaire ;
d'autres mesures sont promulguées, qui comprennent la prohibition de l'opium, du jeu, du tabac, de l'alcool, ainsi que l'interdiction de la polygamie (y compris le concubinage), de l'esclavage, des mariages forcés, de la prostitution, de l'abandon des petites filles, de l'adultère et de la sorcellerie ; les dots sont par ailleurs supprimées. Les sanctions en cas de non-respect de ces lois sont draconiennes ; ainsi le fait de fumer est puni de 100 coups de fouet à la première infraction, de 1 000 coups de fouet à la seconde, et de la peine de mort à la troisième.
Mais toute cette législation se révèle remarquablement inefficace, et d'ailleurs appliquée brutalement et sans discernement. Tous les efforts sont en fait concentrés sur l'armée, et l'administration civile est des plus médiocres. Les nouvelles règles sont mises en place dans les principales villes, mais sans grand souci de les appliquer dans les campagnes, que les Taiping contrôlent d'ailleurs fort mal.
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Hong Xiuquan, fondateur du Royaume Céleste des Taiping
Sous l'autorité suprême du « Roi du Ciel » (天王), Hong Xiuquan, le territoire est partagé entre des chefs provinciaux appelés rois (王, Wang).

Initialement, il n'y en a que cinq : les Rois des quatre points cardinaux, et le Roi des Côtés (Yi Wang). Parmi les chefs provinciaux ainsi nommés dans les premiers temps du Royaume Taiping, deux, le Roi de l'Ouest, Xiao Chaogui, et le Roi du Sud, Feng Yunshan sont tués au combat en 1852. Le Roi de l'Est, Yang Xiuqing, est ensuite assassiné par le Roi du Nord, Wei Changhui, lors du massacre de Tianjing, en septembre-octobre 1856, suite à quoi le Roi du Nord, Wei Changhui est lui-même assassiné à son tour. Suite à ce massacre, le Roi des Côtés, Shi Dakai, quitte définitivement les Taiping accompagné de son armée.

Hong Xiuquan nomme alors de nouveaux chefs. Ce sont :

le roi de Zhong ( « Prince Loyal »), Li Xiucheng (1823–1864), capturé et exécuté par les Impériaux Qing ;
le roi de Ying (« Prince héroïque »), Chen Yucheng (1837–1862) ;
le roi de Gan, Hong Rengan (1822–1864, exécuté), cousin de Hong Xiuquan ;
le roi de Jun, Lai Wenkwok (1827–1868), qui, après la chute de Nankin, rejoindra la Révolte des Nian, dont il deviendra l'un des chefs ;
le roi de An, Hong Renfa, frère aîné de Hong Xiuquan ;
le roi de Fu, Hong Renda (exécuté par les Impériaux Qing en 1864), second frère aîné de Hong Xiuquan ;
le roi de Yong (勇王), Hong Rengui (洪仁貴), et bien d'autres encore, car, lors des dernières années de son règne, Hong Xiuquan distribue les titres de façon extrêmement généreuse.
Quant au fils aîné de Hong Xiuquan, le « Jeune Prince » Hong Tianguifu, il lui succède quelques mois avant la mort de Hong Xiuquan. Il est exécuté au mois d'octobre 1864.

Voici la hiérarchie des titres dans le Royaume céleste:

Roi céleste (Tiān Wáng), tout d'abord (Hong Xiuquan)
Rois (Wáng)
Marquis (Hóu)
Chancelier (Chéng Xiàng)
Grand secrétaire (Jiān dian)
Commandant (des armées) (Zhǐ Huī)
Général (Jiāng Jūn)
Tout ceci est extrêmement codifié, et se reflète dans les attributs de pouvoir auxquels a droit chaque niveau de cette hiérarchie. Les sceaux auxquels ont droit les différents dignitaires du royaume en sont un exemple : la taille en est strictement hiérarchisée, du plus grand (le Roi céleste) au plus petit, ainsi que leur matière (par exemple, sceau d'or pour les Rois, sceau d'argent pour les marquis, pour terminer par des sceaux en bois).

Les titres aussi reflètent clairement le pouvoir de chacun : Hong Xiuquan est le « Seigneur des dix mille ans », Yang Xiuqing est le « Seigneur des neuf mille ans », et les autres rois sont les « Seigneurs des cinq mille ans ». L'importance accordée aux titres se traduit par le fait que les Taiping porteurs du nom Wang (l'un des plus fréquents en Chine), qui veut dire « Roi », sont obligés d'accoler au sinogramme Wang (王) la « clé » du chien, 犭 (quǎn) (chien), pour éviter toute ambiguïté, au moins visuelle. Mais aussi les vêtements : Hong Xiuquan a le droit d'y faire figurer neuf dragons, Yang Xiuqing huit, et les autres rois, quatre seulement. Les palanquins : celui du Tian Wang, le Roi céleste Hong Xiuquan, est porté par 64 hommes, celui du Roi de l'Est Yang Xiuqing par 40 hommes, puis 32 pour les autres Rois, puis 16, 8 ou enfin 4 selon le rang. La taille des harems est liée directement au rang ; les deux plus importants sont ceux de Hong Xiuquan et de Yang Xiuqing. Les ornements de porte ont également leur rôle : deux dragons et un phénix sur la porte du Palais du Ciel, un dragon et un phénix sur la porte du Roi de l'Est (Yang Xiuqing), un dragon et un tigre pour les autres rois, un éléphant pour les chanceliers, un léopard sur un nuage pour les généraux, un léopard sur une montagne pour les autres officiers... Le concept de société égalitaire ne commence donc à s'appliquer qu'assez bas dans la hiérarchie.
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Vêtement Qing ornés de dragons (réplique moderne)
Dans les très grandes villes, telles que Wuchang et Nankin, la séparation des sexes est appliquée de façon rigoureuse : les hommes sont logés dans un bâtiment, les femmes et les enfants dans un autre. Hommes et femmes sont regroupés dans ces bâtiments par groupes de 25 (appelés guan), en fonction de leur métier. Il y a donc des guan de maçons, de charpentiers, de tailleurs, ou encore de meuniers, de boulangers, et même de fabricants de sauce soja. Il y a également des guan d'« intérêt collectif », pour des métiers tels que médecins, pompiers, ou encore employé des pompes funèbres.

Les petites boutiques vendant de la viande, du poisson, ou du thé sont séparées selon le sexe des clients (une boutique pour les clients, une autre boutique pour les clientes) ; la police Taiping veille à l'application de la règle. À Nankin, la population réagit de façons différentes : si certains adhèrent au nouveau système, d'autres se cachent, ou s'enfuient, entraînant par exemple une pénurie de médecins, car beaucoup ont fui la ville.

Des agences gouvernementales spécialisées, dépendant des six ministères d'État (ministères du Ciel, de la Terre, du Printemps, de l'Été, de l'Automne et de l'Hiver), assurent un certain nombre de fonctions-clés : le fonctionnement des arsenaux (munitions et poudre), la construction des vaisseaux de guerre, la fabrication des vêtements de la Cour céleste, les approvisionnements en eau, en huile, en sel....

Dans le domaine du génie civil et militaire, la construction de maisons et même de palais passe au second rang des priorités : l'essentiel de l'effort est consacré aux fortifications des villes, que l'on construit ou que l'on améliore à grand renfort de main-d'œuvre.

Dans les faits, la mise en œuvre de l'administration Taiping se révèle particulièrement brutale. Un réfugié chinois, qui a fui le royaume des Taiping, explique les raisons de sa fuite :

« les habitants ont été avertis qu'ils seraient mis à mort s'ils ne se soumettaient pas dans un délai de trois jours. La moitié à peu près de la population s'est soumise. Rassemblés par groupe de 25, les habitants ont dû alors chanter des cantiques ; en cas d'erreur, les fautifs étaient frappés avec le manche d'un couteau. Le réveil est à 3 heures du matin pour les corvées ; pour ceux qui n'en ont pas la force, ils sont battus, parfois jusqu'à la mort. »

L'organisation des campagnes est assez différente:

Tout d'abord, la moindre importance des populations concernées ne permet pas la mise en place d'une séparation des différents corps de métier. D'ailleurs, la plupart des habitants des campagnes sont des paysans, pratiquant de toutes façons le même métier.

L'organisation n'est donc plus fondée sur les guan par métier, mais sur les « familles » :

pour quatre familles, il est adjoint la famille d'un caporal, formant ainsi une « unité familiale ». C'est le caporal qui a la responsabilité de l'unité familiale ;
pour 25 unités familiales, il y a un sergent, qui dirige la communauté ainsi formée ;
chacune de ces communautés doit avoir une chapelle, où réside le sergent, et un grenier à grain public.
Le jour du Sabbat, chaque caporal conduit à la chapelle sa famille, ainsi que les quatre autres dont il a la responsabilité. Là, dans la chapelle, hommes et femmes sont séparés. Les sergents prêchent alors, pendant que les familles écoutent, avant d'entonner des hymnes.

Dans toute la Chine, la terre est divisée en parts égales, en tenant compte de la qualité agricole des terres, classées selon leur rendement en neuf catégories; chaque homme et chaque femme de quinze ans révolus et plus recevra une part égale, auquel on ajoutera une demi-part par enfant de moins de 15 ans révolus. Chaque famille de chaque unité doit élever cinq poulet et deux truies. Des mûriers doivent pousser près des murs, pour que les femmes puissent élever les vers à soie pour en faire des vêtements. Chaque caporal veille à ce que chaque famille reçoive ce dont elle a besoin : vêtements, bétail, argent. Tout ce qui n'est pas ainsi distribué revient dans les coffres de l'État. Les sergents vérifient les comptes des caporaux et les présentent à leur supérieur. Enfin, lors des naissances, des mariages ou des décès, un cadeau est fait à chaque famille.

Une caractéristique essentielle de l'administration Taiping définie par le « Régime agraire de la Céleste Dynastie » est le cumul des pouvoirs par les différents officiels Taiping : leurs attributions sont en effet politiques, militaires, économiques, religieuses et même judiciaires. L'organisation Taiping est donc par essence une organisation totalitaire.

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Ver à soie, dont les Taiping voulaient systématiser l'élevage
Dès 1853, après la prise de Nankin, le Royaume céleste bat monnaie, en émettant des pièces de 25 mm à 56 mm de diamètre. L'inscription 太平天囯 (pinyin : Taiping Tianguo, « Royaume céleste de la Grande Paix ») figure sur le côté face, et l'inscription 聖寶 (pinyin : Sheng Bao, « Trésor sacré ») se lit sur le côté pile.

Au lieu d'utiliser le caractère traditionnel 國 (guó, « pays ») figurant sur les monnaies chinoises, le Royaume céleste choisit d'utiliser un idéogramme un peu différent - mais significatif - le caractère 囯, qui figure un roi entouré d'une frontière. Ce caractère ressemble beaucoup au caractère simplifié 国 qui est depuis promu par la République populaire de Chine.

Ces pièces de monnaie de cuivre n'ont que peu de valeur, rendant nécessaire de les attacher en collier de 1 000 pièces, valant un liang d'argent (une once d'argent pur).

Par ailleurs, en 1861, l'état Taiping commence à émettre des billets de banque, libellés en taels ; ces billets de banque, d'une taille considérable (18 cm x 31 cm), ne sont imprimés que sur une seule face. Les soldats sont généreusement payés dans cette monnaie, qui a perdu presque toute sa valeur en 1864.

Bien que chrétien en apparence, le « Royaume céleste de la Grande Paix » a été tenu pour hérétique par la plupart des principales branches du christianisme.

Le fondateur du mouvement, Hong Xiuquan, avait tenté à plusieurs reprises et sans succès de passer l'examen de la fonction publique shengyuan.

En 1843, après l'ultime échec de Hong Xiuquan aux examens, il établit enfin un lien entre, d'une part, les brochures religieuses que lui avait données le missionnaire cantonnais Liang Afa en 1836 (qu'il avait finalement lues à l'instigation de son ami Li Jingfang), et d'autre part, les visions étranges qui l'avait hanté lors d'une crise de délire qui l'avait frappé en 1837 : il avait eu alors la vision d'un homme coiffé d'un chapeau à bords relevés, d'une robe noire, et portant une longue barbe dorée qui lui arrivait à la taille. Cet homme, qui se disait son père, lui avait remis une longue épée, appelée « Neige dans les nuages », ainsi qu'un sceau d'or, et, avec l'aide d'un homme plus jeune, auquel Hong Xiuquan s'adressait en l'appelant « frère aîné », il lui avait appris à combattre Yan Luo, le roi de l'Enfer, et ses démons.

Éclairé par ses lectures chrétiennes, il comprend soudainement que l'homme barbu était Dieu, que l'homme plus jeune était Jésus, et qu'il est lui-même le frère cadet de Jésus. Plus tard enfin, à la fin de 1849 ou au début de 1850, il se rendra compte que les démons n'étaient autres que les Qing et leurs serviteurs.

Hong Xiuquan et son cousin sont tous deux baptisés en accord avec le rituel prescrit dans le pamphlet « Bonnes paroles pour l'exhortation de notre époque ».

Il se forge alors une interprétation toute littérale de la Bible, qui bientôt donne lieu à une « théologie de l'Unicité », par laquelle il rejette la doctrine de la Sainte Trinité. Selon cette théorie, seul Dieu le Père est Dieu, Jésus-Christ n'étant que le « frère aîné » de Hong Xiuquan dans ce système de croyance.

L'adjoint de Hong Xiuquan, Yang Xiuqing, prend plus tard le titre de « Consolateur » et de « Vent de l'esprit saint », ce qui - Hong Xiuquan en convient - signifie que Yang Xiuqing est non seulement le porte-parole de Dieu le Père, mais est également le Saint-Esprit. L'authenticité de sa foi est cependant incertaine.

En s'appuyant sur ses lectures et sur les révélations qu'il avait eu, Hong Xiuquan ajoute un troisième Livre Saint aux deux premiers (l'Ancien et le Nouveau Testaments), pour constituer la Bible du Royaume céleste. Il écrit par ailleurs des annotations tant sur l'Ancien que sur le Nouveau Testament.

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : lun. mars 19, 2012 2:03 am
par saintluc
Bien que chrétien en apparence, le « Royaume céleste de la Grande Paix » a été tenu pour hérétique par la plupart des principales branches du christianisme.

Le fondateur du mouvement, Hong Xiuquan, avait tenté à plusieurs reprises et sans succès de passer l'examen de la fonction publique shengyuan.

En 1843, après l'ultime échec de Hong Xiuquan aux examens, il établit enfin un lien entre, d'une part, les brochures religieuses que lui avait données le missionnaire cantonnais Liang Afa en 1836 (qu'il avait finalement lues à l'instigation de son ami Li Jingfang), et d'autre part, les visions étranges qui l'avait hanté lors d'une crise de délire qui l'avait frappé en 1837 : il avait eu alors la vision d'un homme coiffé d'un chapeau à bords relevés, d'une robe noire, et portant une longue barbe dorée qui lui arrivait à la taille. Cet homme, qui se disait son père, lui avait remis une longue épée, appelée « Neige dans les nuages », ainsi qu'un sceau d'or, et, avec l'aide d'un homme plus jeune, auquel Hong Xiuquan s'adressait en l'appelant « frère aîné », il lui avait appris à combattre Yan Luo, le roi de l'Enfer, et ses démons.

Éclairé par ses lectures chrétiennes, il comprend soudainement que l'homme barbu était Dieu, que l'homme plus jeune était Jésus, et qu'il est lui-même le frère cadet de Jésus. Plus tard enfin, à la fin de 1849 ou au début de 1850, il se rendra compte que les démons n'étaient autres que les Qing et leurs serviteurs.

Hong Xiuquan et son cousin sont tous deux baptisés en accord avec le rituel prescrit dans le pamphlet « Bonnes paroles pour l'exhortation de notre époque ».

Il se forge alors une interprétation toute littérale de la Bible, qui bientôt donne lieu à une « théologie de l'Unicité », par laquelle il rejette la doctrine de la Sainte Trinité. Selon cette théorie, seul Dieu le Père est Dieu, Jésus-Christ n'étant que le « frère aîné » de Hong Xiuquan dans ce système de croyance.

L'adjoint de Hong Xiuquan, Yang Xiuqing, prend plus tard le titre de « Consolateur » et de « Vent de l'esprit saint », ce qui - Hong Xiuquan en convient - signifie que Yang Xiuqing est non seulement le porte-parole de Dieu le Père, mais est également le Saint-Esprit. L'authenticité de sa foi est cependant incertaine.

En s'appuyant sur ses lectures et sur les révélations qu'il avait eu, Hong Xiuquan ajoute un troisième Livre Saint aux deux premiers (l'Ancien et le Nouveau Testaments), pour constituer la Bible du Royaume céleste. Il écrit par ailleurs des annotations tant sur l'Ancien que sur le Nouveau Testament.
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Le secrétaire d'État William L. Marcy, qui envoya une mission d'observation américaine chez les Taiping, car il envisageait de les reconnaître comme gouvernement de facto de la Chine
Enfin, en juin 1854, les Britanniques envoient une nouvelle mission d'évaluation à Nankin, dirigée par Sir John Bowring, sur le HMS Rattler; celui-ci pose trente questions d'ordre religieux aux Taiping, auxquelles les Taiping font des réponses surprenantes. Parmi les questions posées par les Britanniques à Yang Xiuqing, on trouve : « Dieu se manifeste-t-il à vous, et comment ? », à quoi Yang Xiuqing répond : « Dieu nous parle par mes lèvres dorées ». Et encore : « Combien de femmes un homme peut-il avoir ? » La réponse de Yang est : « Le nombre de concubines est décidé par le Ciel». Et surtout, les Taiping posent à leur tour cinquante questions aux Britanniques, qui témoignent à la fois de la dérive de leur foi, et de leur ignorance du christianisme qui se pratique ailleurs dans le monde. Voici quelques-unes des questions posées:

1re question : « Vous qui pratiquez la foi chrétienne depuis si longtemps, quelle est la taille de Dieu ? Et quelle est sa corpulence ? »
5e question : « Quelle est la couleur de la barbe de Dieu ? »
7e question : « Quelle coiffure Dieu porte-t-il ? »
12e question : « Dieu sait-il composer des poèmes ? »
13e question : « Si oui, à quelle vitesse ? »
15e question : « Quelqu'un d'entre vous sait-il si les dieux corrompus et le serpent dont parle l'Ancien Testament sont bien identiques aux démons mandchous ? » (les formulations, telles que « Vous qui pratiquez la foi chrétienne depuis si longtemps », ou encore « Quelqu'un d'entre vous sait-il » sont bien de Yang Xiuqing).
Sans qu'il s'agisse du point essentiel qui les pousse à soutenir finalement le régime des Qing, ces deux questionnaires échangés avec Yang Xiuqing amènent cependant les Britanniques à avoir une opinion négative du régime Taiping. Ce questionnaire des Taiping, rédigé par Yang Xiuqing, a été intégralement conservé dans les Archives du Foreign Office.

Si le christianisme pratiqué par les Taiping comporte de telles dérives, c'est sans doute qu'il s'est développé en milieu fermé, sans contact avec l'extérieur :

Les « Bonnes Paroles pour exhorter notre époque », écrites par Liang Afa et qui servirent de base à l'instruction religieuse de Hong Xiuquan, avaient été relues par un missionnaire à la demande de Liang Afa lui-même. Elles comportent cependant de nombreuses erreurs (comme il était fréquent à l'époque du fait des difficultés de traduction).

Le recours systématique au mysticisme domine la vie religieuse des chefs Taiping, au cours de séances médiumniques qui regroupent entre autres un porte-parole de Dieu le Père (Yang Xiuqing, qui est d'ailleurs considéré par Hong Xiuquan comme étant également le Saint-Esprit), un porte parole de Jésus-Christ (Xiao Chaogui) et un frère cadet de Jésus-Christ (Hong Xiuquan lui-même) ; ceci ne peut manquer de générer un fort glissement de la doctrine, d'autant que les Taiping n'ont pas de contact avec des missionnaires qui auraient pu les éclairer. À cet égard, les questions de Yang Xiuqing sont révélatrices des questions sans réponse qui les préoccupent. Dans la mesure où ces questions avaient été rédigées par Yang Xiuqing, il est cependant légitime, à la lumière des évènements de 1856, de se demander si le but de Yang n'était pas de prouver que Hong Xiuquan avait tort dans certaines de ses affirmations, de façon à mieux affirmer son propre pouvoir lors des séances médiumniques.
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Sir John Bowring, 4e gouverneur de Hong-Kong, qui dirigea personnellement l'expédition britannique chez les Taiping
Pratiquant une religion monothéiste, les Taiping rejettent tout ce qui pouvait servir à l'adoration de faux dieux : les temples bouddhistes, ainsi que les images et les statues de Bouddha sont donc détruites, tout comme les représentations taoïstes. Ils vont ainsi jusqu'à détruire totalement, en 1856, la célèbre « pagode de porcelaine » de Nankin, qui faisait la fierté de la ville.

Mais la doctrine élaborée par Hong Xiuquan est surtout un rejet du confucianisme, dont la propagation est interdite ; cependant, le poids de la culture confucéenne est tel que les insurgés ne peuvent en éradiquer tous les aspects. Hong Xiuquan a préparé les examens pour l'accès à la fonction publique, et est lui-même pétri de culture confucéenne, comme le reflètent ses principes et ses édits, où figure le rappel de nombreuses règles confucéennes (simplement précédées de : « On dit en général que... », et non plus : « Le Maître a dit : », ou « Mencius a dit: ».

Cependant, la plus grande influence - en dehors du christianisme - qui s'exerce sur les Taiping est celle des sociétés secrètes, dans la mouvance des Triades ; parmi les plus connues de ces sociétés apparentées aux Triades, on trouve par exemple le Tiandihui (Société du Ciel et de la Terre), le Sanhehui (Société des Trois Harmonies), le Sandianhui (Société des Trois Points), ainsi que le Jianghuhui, qui deviendra ensuite le fameux Gelaohui (Société des Aînés et des Anciens), à laquelle Mao Zedong fera appel lui-même contre les Japonais en 1936. Au milieu du XIXe siècle, ces sociétés sont implantées dans chaque village du Guangxi. Leur influence sur le mouvement Taiping est beaucoup moins connue et étudiée que l'influence chrétienne, mais très réelle.

Les signes principaux de cette influence ont été étudiés et mis en lumière par Xie Xingyao en 1935 et Jian Youwen en 1962. Il s'agit pour l'essentiel des aspects suivants de la psychologie Taiping :

refus du confucianisme traditionnel, et en particulier des « cinq relations » (wǔlún, 五倫) : empereur-sujet, père-fils, homme-femme, etc.;
hostilité aux Qing, ce qui évoque le slogan des Triades Fang Qing Fu Ming (« Chassons les Qing, rétablissons les Ming »), répété depuis le XVIIIe siècle ;
rites d'initiation, port des cheveux longs et d'un turban, recours à des mots de code secrets ;
ressemblance entre le shengku, le Trésor Public des Taiping et le système de propriété communale des sociétés secrètes du Guangxi, dont les chefs sont les mifanzhu, les « maîtres du riz » ;
importance donnée à l'assistance mutuelle et à la « fraternité élective », caractéristiques des sociétés secrètes. Ce point se comprend d'autant mieux que sociétés secrètes et Taiping s'adressaient aux mêmes catégories sociales de paysans pauvres et de déclassés ruraux.
D'ailleurs, le fondateur de la Société des adorateurs de Dieu, à l'origine du mouvement Taiping, Feng Yunshan, le Roi du Sud, était lui-même affilié à une société secrète. Or, il est l'artisan principal de l'organisation initiale des Taiping.

La révolte des Taiping fut également précédé par les mouvements des Triades au Guangxi en 1820, puis en 1832, et enfin en 1836.

Une société secrète au moins fusionnera d'ailleurs avec les Taiping (en 1858) ; c'est la Jinqianhui (« Société de la Monnaie d'or »).
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La « Pagode de porcelaine » de Nankin, détruite par les Taiping, car servant à l'adoration de faux dieux
De multiples raisons, d'ordres différents, ont concouru à l'échec final des Taiping.

La première cause est sans doute leur ignorance et leur incompréhension du monde extérieur, et de l'Occident tout particulièrement ; cette ignorance et cette incompréhension ont été renforcées par l'incapacité de Hong Xiuquan à s'entourer de conseillers capables d’y pallier. C'est dans le domaine militaire que cela va se montrer le plus pénalisant : les Taiping n'auront pas l'idée de se moderniser. Seul Hong Rengan avait suffisamment fréquenté les Occidentaux pour en avoir l'idée, mais trop tard. Cela leur aurait assuré la suprématie dans le domaine militaire ; au contraire, ce sont les Qing qui, avec l’armée de Xiang et l’armée Toujours Victorieuse (aidés dans ce cas par les Occidentaux), constituent des armées équipées d'armes modernes. Mais l'incompréhension des objectifs des Occidentaux, jointe à une certaine arrogance de la part des Taiping, a joué aussi un rôle fondamental pour pousser ceux-ci à se ranger du côté des Qing : les Taiping ont en effet produit un très mauvais effet sur les Britanniques et les Américains lors des missions d'observation de 1853-1854, en particulier en montrant leur volonté de ne pas ratifier les traités signés par la Chine s'ils arrivaient au pouvoir, et leur obstination à attaquer Shanghai a fini de ranger les Occidentaux dans le camp des Qing.

Par ailleurs, les Taiping se montrèrent incapables de conclure rapidement une alliance durable et organisée avec la révolte des Nian, alliance essentielle pour prendre Pékin, en leur fournissant de plus la cavalerie qui leur faisait défaut, les Taiping manquant de chevaux, rares dans le sud de la Chine.

Dans un tout autre domaine, les Taiping accordèrent une place trop importante à la religion, plus encore, au mysticisme, au détriment d'une politique et d'une administration réalistes et pragmatiques ; ceci se traduisit par un ensemble de lois extrêmement rigoureuses, surtout dans le domaine des mœurs ; ces lois auraient pu être contrebalancées par celles proclamant l'égalité des personnes. Malheureusement, il apparut bien vite que les hauts dignitaires Taiping n'entendaient pas s'appliquer la loi commune.

Cette « dérive » forte par rapport aux bonnes intentions de départ se doubla de luttes de pouvoir de plus en plus graves ; déjà ressenties par les Américains lors de leur mission d'observation de 1854, elles débouchèrent sur le massacre de Tianjing, qui affaiblit définitivement les Taiping, les conduisant dès lors à l'échec.

Enfin, pour Mao Zedong, l'échec des révoltes paysannes fut causé par l'absence d'un « leadership correct » par le prolétariat et le parti communiste.

La première conséquence de la révolte des Taiping est d'abord démographique : le nombre total des victimes est considérable, on l'estime entre 20 et 30 millions de morts, ce qui en fait sans doute la guerre civile la plus dévastatrice de l'histoire. Cependant, indépendamment des morts causées par la guerre elle-même, les catastrophes naturelles qui la précédèrent et les révoltes de moindre importance qui éclatèrent à la même époque (Nian, Dungan, Panthay, Miao) produisirent des pertes supplémentaires : au bout du compte, la population de la Chine serait passé d'un total de 410 millions d'habitants en 1851, au début de la révolte des Taiping, à 350 millions seulement en 1873.

Les mouvements de population entraînés par la guerre conduisirent à un bouleversement démographique ; certaines régions furent désertées, non seulement du fait de la mortalité, mais à cause de la fuite en masse de la population vers des lieux plus cléments : la population de Nankin passa ainsi de 900 000 habitants à presque rien ; Hangzhou passa de 2 075 000 habitants en 1784 à 621 000 seulement un siècle plus tard ; dans l'Anhui, sur sept villes recensées avant et après la révolte, la perte de population allait de 40% à 88%.

En sens inverse, les régions ou les villes à l'abri de la guerre virent leur population augmenter brutalement : la concession britannique de Shanghai passa de 500 habitants en 1853 à 20 000 en 1854, pour atteindre 500 000 habitants en 1862.
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Li Hongzhang (5 février 1823 - 7 novembre 1901), qui fonda l'Armée et la Flotte de Beiyang
Les échecs successifs des armées chinoises traditionnelles (tant de l'Étendard vert que des Huit Bannières mandchoues), face aux Occidentaux comme face aux armées de paysans, et les succès de l’armée Toujours Victorieuse, de l’armée de Xiang et de l’armée de l'Anhui (Huai Jun) incitèrent le gouvernement Qing à refondre complètement et à moderniser l'armée chinoise. Cette réforme est cependant longue et difficile, comme le prouva l'échec de la guerre sino-japonaise de 1894-1895, où l'armée et la flotte de Beiyang, pourtant modernisées par Li Hongzhang, sont vaincues par une armée et une flotte japonaises encore plus modernes et efficaces.

D'autres conséquences indirectes accompagnèrent la fin de cette guerre civile : en effet, certains survivants franchissent la frontière et servent d'irréguliers (les Pavillons noirs) en Annam. Paradoxalement, ils combattent aux côtés des soldats impériaux chinois au cours de la guerre franco-chinoise (1881-1885), notamment lors du siège de Tuyen Quang.

Cette révolte donna par ailleurs naissance à l'amorce d'un nationalisme plus marqué que celui des révoltes du passé. Ce « proto-nationalisme » ne fut d'ailleurs pas uniquement dirigé contre les puissances étrangères qui avaient humilié la Chine par la signature de « traités inégaux », refusés par les Taiping, mais également contre la dynastie Qing elle-même, d'origine mandchoue, qui les avaient signés après avoir été vaincue. Les échecs de l'armée régulière affaiblirent d'ailleurs l'influence de la dynastie Qing sur tout l'appareil militaire.

Le système Taiping inspira les mouvements qui l'ont suivi : Sun Yat Sen, le Guomindang et le Mouvement du 4 mai 1919 y trouvèrent un modèle pour leurs propres programmes. Il fut également reconnu par le communisme chinois comme une étape importante, car le système égalitaire des Taiping ressemblait à celui du communisme chinois au XXe siècle.

En tout état de cause, et quelque ait été l'ampleur de son échec dans la mise en œuvre des réformes, la révolte des Taiping, en promulguant des réformes sociales radicales fondées sur l'égalité, a ouvert la voie à la mutation de la société chinoise vers sa douloureuse modernisation. Mao Zedong dit en 1949 : « Avant l'émergence du communisme chinois, Hong Xiuquan fut le premier Chinois à se tourner vers l'Occident pour y chercher la vérité».

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : mar. mars 20, 2012 12:52 am
par saintluc
1413
20 mars
Mort d'Henry IV d'Angleterre
Henry IV d'Angleterre, né en 1367 à Bolingbroke (Lincolnshire), meurt à Westminster. Fils de Jean de Gand et petit-fils d'Edouard III, il fut couronné en 1399, instaurant la dynastie des Lancastre. Banni par Richard II, qui le contraignit à l'exil et lui confisqua ses biens, le duc de Lancastre parvint à juguler l'opposition féodale, forçant son adversaire à abdiquer à son profit et, durant son règne, réprima violemment les révoltes d'indépendance galloise et écossaise. Son fils, Henry V (1387-1422), lui succéda.
Voir aussi : Henry v - Edouard III - Richard ii - Trône d'angleterre - Henry iv - Histoire de la Politique



1602
20 mars
Les Provinces-Unies fondent la Compagnie des Indes orientales
Afin d’établir un monopole commercial sur les mers indoues, les Hollandais fondent la compagnie des Indes orientales. Ils cherchent ainsi à chasser les Portugais du territoire. Dès 1619, la compagnie fondera la ville de Batavia, puis s’emparera de Malacca et de Ceylan. Les principales marchandises transportées seront les épices, une véritable source de richesse pour les Provinces-Unies. En quelques années, la compagnie se dotera d’une immense flotte, aussi bien commerciale que guerrière. Elle ne se limitera pas au trafic commercial puisqu’en 1652, elle colonisera le Cap, en Afrique du Sud. Peu à peu, elle apportera une prospérité économique considérable aux Provinces-Unies.
Voir aussi : Dossier histoire des Provinces-Unies - Compagnie des Indes orientales - Histoire de la Colonisation



1725
20 mars
Naissance de Abdülhamid Ier sultan de l'Empire ottoman
Abdülhamid Ier (1725-1789) succède à son frère Mustafa III (1717-1774) à la tête de l'Empire ottoman de 1774 à 1789. Il ne put résister à l'expansion de la Russie et à sa mainmise sur la mer Noire. Le traité de Kutchuk-Kaïnardji en 1774 lui impose les conditions russes. L'Empire turc perdra encore plusieurs provinces dont la Crimée. Il modernisera l'armée et la marine. Sélim III prendra sa succession en 1789.
Voir aussi : Histoire de l'Empire ottoman - Turquie - Histoire des Sacres



1771
20 mars
Décès de Louis-Michel Van Loo
Louis-Michel van Loo, portraitiste français, meurt le 20 mars 1771. Né le 2 mars 1707, il étudie la peinture en Italie avec son père Jean-Baptiste van Loo, avant de devenir le peintre officiel de la cour du roi Philippe V d'Espagne en 1736. Louis-Michel fut l'un des fondateurs de l'Académie de Madrid, avant de retrouver la France en 1753. Il fut également directeur de l'école royale des enfants protégés en 1765.
Voir aussi : Philippe V d'Espagne - Portraitiste - Jean-Baptiste van Loo - Histoire de l'Art



1811
20 mars
Naissance de l'héritier de Napoléon
L'impératrice Marie-Louise d'Autriche donne naissance dans la soirée à François Charles Joseph Bonaparte. L'héritier de l'empire prend le titre de roi de Rome. Le lendemain, Napoléon Ier fera tirer 100 coups de canon pour célébrer la naissance de son fils. Il sera baptisé à Notre-dame de Paris, le 9 juin.
Voir aussi : Naissance - Napoléon - Histoire de l'Empire



1882
20 mars
Naissance de René Coty
René Coty, homme politique français, naît le 20 mars 1882 au Havre. Après une brillante carrière politique de député, sénateur ou encore ministre de l'Urbanisme, il est élu président de la République française en 1953. Il prend ses fonctions le 16 janvier 1954, qu'il quittera en 1959, pour laisser la place au général de Gaulle, déjà président du Conseil. Il meurt le 22 novembre 1962 dans sa ville natale.
Voir aussi : Ministre - Président de la République - Député - Sénateur - Homme politique - Histoire de la Politique



1883
20 mars
Convention de Paris
Le 20 mars 1883, la Convention de Paris voit la naissance de l'Union pour la protection internationale de la propriété industrielle. Cet accord est signé par les onze Etats présents, comme la France, l'Italie ou le Brésil, qui seront bientôt rejoints par les Etats-Unis, le Japon, la Grande-Bretagne et l'Allemagne. La convention accorde au dépositaire d'un brevet, une date de priorité de dépôts dans tous les Etats membres.
Voir aussi : France - Etats-Unis - Japon - Grande-Bretagne - Italie - Histoire de la Société



1890
20 mars
Bismarck démis de ses fonctions
Le 20 mars 1890 sonne la fin du mandat de Bismarck aux fonctions de chancelier de l'Empire allemand. Les divergences avec le monarque Guillaume II sont trop importantes et Bismarck est remplacé par le général Caprivi. La Weltpolitic bismarckienne prônant l'inertie européenne agace l'empereur qui souhaite rompre les engagements envers les Russes. En politique intérieure, l'antisocialisme de Bismarck ne correspond pas avec les idées plus éclairées de Guillaume II qui supprime les lois de 1878.
Voir aussi : Allemagne - Bismarck - Guillaume II - Histoire de la Politique



1916
20 mars
Naissance de Pierre Messmer
Pierre Messmer naît à Vincennes (Seine). Après une brillante carrière militaire, il exerce différentes fonctions dans l'administration en France d'outre-mer (gouverneur, haut commissaire de la République, etc.). Entre 1960 et 1984, il occupe d'importantes fonctions gouvernementales (ministre des Armées, ministre d'Etat) dont celle de Premier ministre de 1972 à 1974, ainsi que des fonctions parlementaires (député) et locales (maire, conseiller général). Il décède le 29 août 2007 à Paris.
Voir aussi : Naissance - Politique - Histoire de la Politique



1929
20 mars
Mort de Ferdinand Foch, Maréchal de France et homme d'Etat français
Ferdinand Foch est né à Tarbes le 2 octobre 1851. Nommé général de brigade en 1907, il s'est illustré par son rôle durant la Première Guerre mondiale, notamment lors de la célèbre bataille de la Marne (C'est dans le cadre de cette bataille que sont intervenus les fameux « taxis de la Marne). Il est fait maréchal de France en 1918, et nommé à l'Académie française le jour de l'armistice. Il meurt à Paris le 20 août 1929.
Voir aussi : Première Guerre mondiale - Armistice - Histoire des Guerres



1933
20 mars
Premier camp de concentration
Le commissaire nazi à la police de Munich, Heinrich Himmler, crée dans les locaux d'une ancienne usine de poudre à Dachau un camp de concentration destiné aux prisonniers politiques. Les opposants au régime, des communistes et des sociaux-démocrates pour la plupart, commenceront à y être déportés. 250 000 personnes seront transférées au camp de Dachau entre 1933 et 1945. 70 000 y mourront.
Voir aussi : Histoire des Camp de concentration - Dachau - Himmler - Histoire de la Politique



1956
20 mars
Indépendance de la Tunisie
La France reconnaît l'indépendance de la Tunisie 18 jours après avoir reconnu celle du Maroc. Le traité du Bardo signé en 1881 qui établissait le protectorat français dans le pays est abrogé. La signature du protocole d'indépendance ne s'est pas faite sans heurts : deux colons français ont été assassinés et les attentats se sont multipliés. Après les élections d'avril 1956, Habib Bourguiba devient chef du gouvernement. Il proclamera la République tunisienne en juillet 1957 et en deviendra le premier président.
Voir aussi : Indépendance - Dossier histoire fête nationale - Histoire de la Décolonisation



1965
20 mars
France Gall remporte l'Eurovision
La jeune chanteuse française, qui concoure pour le Luxembourg, gagne le Grand Prix Eurovision de la chanson. 150 millions de téléspectateurs découvrent en direct de Naples le titre gagnant écrit par Serge Gainsbourg: "Poupée de cire, poupée de son". La chanson connaîtra un très grand succès en France et au Benelux.
Voir aussi : Histoire de l'Eurovision - Histoire de la Chanson



1986
20 mars
Première cohabitation en France
Après la victoire de la droite aux élections législatives le 16 mars, le président François Mitterrand nomme Jacques Chirac Premier ministre. La France vit la première expérience de cohabitation de la Vème République. Le nouveau Premier ministre dévoilera la composition de son gouvernement dans la soirée. Edouard Balladur est nommé à l'Economie et aux Finances, Charles Pasqua à l'Intérieur et François Léotard à la Culture.
Voir aussi : Chirac - Mitterrand - Histoire de la Cohabitation - Histoire de la Cinquième République



1995
20 mars
Attentat au gaz sarin à Tokyo
A 8h20 du matin, alors que les Tokyoïtes se rendent sur leur lieu de travail, du sarin est propagé sur trois lignes de métro à la station Kasumigaseki. La gaz toxique tue 10 personnes et en intoxique 4 700 autres. La secte Aum Shinrikyo, "La nouvelle église de la vérité suprême", dirigée par le masseur aveugle Shoko Asahara est accusée. Elle a déjà été mêlée à plusieurs affaires d'empoisonnements au gaz. Les cinq terroristes responsables d'avoir répandu le gaz seront condamnés à mort par la justice japonaise.
Voir aussi : Attentat - Histoire de Tokyo - Métro - Secte - Histoire du Terrorisme



2002
20 mars
Sortie de Monstres et compagnie
Les studios d’animation Pixar sortent leur quatrième opus « Monstres et Compagnie ». Les créateurs de « Toy Story » ont ici imaginé un monde parallèle de monstres qui puisent leur énergie dans le cri des enfants, monstres qui sont eux-mêmes terrifiés par les enfants.
Voir aussi : Disney - Sortie - Animation 3D - Histoire de Pixar - Histoire des Dessins animés


http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : mar. mars 20, 2012 1:07 am
par saintluc
On nomme camp de concentration un lieu fermé de grande taille créé pour regrouper et détenir une population considérée comme ennemie, généralement dans de très mauvaises conditions. Cette population peut se composer des opposants politiques, des résidents d'un pays ennemi, de groupes ethniques ou religieux spécifiques, des civils d'une zone critique de combats, ou d'autres groupes humains, souvent pendant une guerre. Les personnes sont détenues en raison de critères généraux, sans procédure juridique, et non en vertu d'un jugement individuel. Le régime nazi a créé une relative confusion en utilisant le terme de camp de concentration pour désigner certains de ses camps d'extermination, il convient de les distinguer, même si les conditions de détention dans les camps de concentration peuvent mener à des niveaux de morbidité et de mortalité extrêmement élevés.

L'expression « camp de concentration » fut créée à la fin du XIXe siècle. En effet, l'innovation technique du fil de fer barbelé permit de clore de vastes espaces à peu de frais. La première utilisation de ce terme se fit à propos de la Seconde Guerre des Boers, comme innovation britannique. Il était inspiré du terme espagnol « reconcentración », utilisé par les Espagnols pendant la guerre avec Cuba (1895-1898).
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Entrée du camp de concentration de Struthof.
Le statut d'un camp de concentration, bien qu'il soit admis par le droit de la guerre pour l'internement des civils ennemis, est difficile à justifier en ce sens qu'alors, l'internement constitue une mesure collective et non individuelle, qui ne sanctionne pas des actes individuels, mais une situation indépendante de la volonté de la personne internée.

De tels camps sont utilisés en tant que mesure conservatoire militaire : si des ressortissants du pays B vivent dans le pays A lors de la déclaration de guerre entre A et B, le pays A peut considérer que les ressortissants de B sur son territoire sont des ressortissants d'un pays ennemi, qu'il importe d'interner, pour éviter qu'ils rejoignent l'armée adverse ou se lancent dans des opérations d'espionnage. Ainsi, certains responsables des camps d'internement parleront de simples prisons élargies pour recevoir un plus grand nombre d'internés prisonniers, ou même — dans certains pays et hors temps de guerre — de « structures éducatives ».
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La première apparition de la dénomination « camp de concentration » est due aux Britanniques en Afrique du Sud durant leur guerre contre les Boers ; (Guerre du Transvaal, 1899-1902) ; sur ordre du général Frederick Roberts puis de Lord Kitchener, les Britanniques y enfermaient les femmes, les vieillards et les enfants des Boers et des membres de tribus indigènes alliées.

L'idée elle-même avait été appliquée un peu plus tôt par les Espagnols à Cuba, pendant la guerre d'indépendance. Le général Valeriano Weyler y Nicolau a l'idée en 1897 de « concentrer » les populations civiles dans des places contrôlées par l'armée pour enlever tout soutien à la rébellion, près de 300 000 personnes sont ainsi déplacées dans ces camps. Les civils sont invités à rentrer dans ces camps, avec leur bétail, sous le délai de huit jours. Passés ce délai, ceux qui se trouvent à l'extérieur sont considérés comme rebelles et donc tués. Le sénateur américain Redfield Proctor se rend sur place et visite ces camps ; il en rend compte au Sénat américain le 17 mars 1898 :

« Une fois déportés, hommes, femmes, enfants et animaux domestiques sont placés sous garde armée à l'intérieur de tranchées fortifiées. Concentration et désolation»

Malgré la défaite espagnole, le terme, « re-concentration » (« reconcentración », en espagnol), et son principe est repris par les Anglais pour lutter contre les Boers.

Il y a eu également les camps de concentration construits dès 1904 en Namibie (pays d'Afrique) pour éliminer le peuple Herero opposé à la colonisation et aux armées du chancelier Von Bülow. Le désastre humanitaire fut effrayant : plus de 70 000 hereros morts avant ou dans les camps de concentrations (pour causes de malnutrition, mauvais traitements, exécutions sommaires des malades ainsi que des plus faibles). Il ne faut pas oublier les expériences anthropologiques, scientifiques et médicales transformant les prisonniers hereros en cobayes humains.

Les camps de concentration ne sont apparus qu'après l'invention du fil de fer barbelé, qui permet de clôturer de grandes surfaces pour un coût sans commune mesure avec les moyens de détention classiques tels que les prisons.

Il faut souligner le caractère moderne de cette pratique, le traitement historiquement ordinaire pour résoudre le même type de conflit étant plutôt la réduction en esclavage ou la simple mise à mort immédiate (voir génocide). Une telle pratique fait partie des outils utilisés lors des guerres totales.

D'une manière générale, tous les pays liés au premier conflit mondial ont ouvert des camps pour regrouper les civils des nations ennemies : camps pour Allemands en Australie, pour Belges en Afrique allemande, pour Autrichiens en Russie, etc. Au Royaume-Uni, 32 000 étrangers ou espions supposés ou Irlandais après 1916, ont été enfermés dans des camps comme le champ de course de Newbury, puis dans une prison de l'île de Man qui n'était pas prévue pour des civils. Des tailleurs juifs de Londres, issus de Galicie (donc de l'Autriche-Hongrie) sont aussi internés dans des camps.

La France a utilisé des camps de concentration durant la Première Guerre mondiale, dont celui de Pontmain, pour y enfermer les ressortissants allemands, austro-hongrois et ottomans présents sur son territoire à l'ouverture des hostilités. De nombreuses îles françaises de la Manche, de l'Atlantique et de la Méditerranée ont été utilisées pour implanter de tels camps. Le narrateur du Temps retrouvé de Marcel Proust, mentionne l'existence en France de camps de concentration lors de la Première Guerre mondiale, où furent internés les civils allemands présents sur le sol français lors de la déclaration de guerre.
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Détail du monument antiguerre Bittermark Mahnmal, Dortmund, Allemagne.
La France a aussi eu à nouveau recours à des camps de concentration à la fin de la guerre d'Espagne pour regrouper les réfugiés républicains fuyant l'avancée du camp franquiste à Gurs, Rivesaltes, Argelès-sur-Mer et Agde, bien que beaucoup de ces réfugiés n'aient pas été des ennemis. L'utilisation du terme « camp de concentration » dans ce cadre est très discutée : pas de travail forcé, pas de dépersonnalisation, libre déplacement à l'extérieur de ces camps (d'ailleurs très peu étaient fermés). Il faut rappeler qu'environ 450 000 réfugiés espagnols arrivèrent en France en moins d'un mois, soit le premier plus grand déplacement de population du XXe siècle. Si au départ la situation de ces camps fut déplorable[8], très rapidement les choses se sont améliorées. Ajouter le qualificatif de concentration à ces camps est un non-sens historique pour certains historiens.
Selon Geneviève Dreyfus-Armand, spécialiste de l'exil républicain espagnol : « Le terme camp de concentration peut choquer ; il est couramment utilisé dans les documents administratifs de l’époque, et le ministre de l’Intérieur, Albert Sarraut, l’emploie dans un sens « lénifiant » lors de sa conférence de presse au début de février 1939 : « Le camp d’Argelès-sur-Mer ne sera pas un lieu pénitentiaire, mais un camp de concentration. Ce n’est pas la même chose. » »

Lors de la Seconde Guerre mondiale, de nouveau, le procédé a été employé pour interner les ressortissants des pays ennemis, mais dans ce cas la police française n'a pas fait de différence entre les Allemands et Autrichiens réfugiés en France et les partisans d'Hitler dont certains avaient organisé en France, dès le temps de paix, la « cinquième colonne ».

Les Britanniques aussi ont organisé des camps de concentration de civils de l'Axe. C'est ainsi que des civils allemands et britanniques du sexe masculin résidant aux Indes se sont retrouvés en 1940, internés au camp de Deraa Doun, sur les contreforts de l'Himalaya.

D'autres camps de concentration ont été ouverts aux États-Unis, notamment ceux destinés aux japonais et aux citoyens américains d'origine japonaise, après l'attaque de Pearl Harbor. Bien des années après le souvenir de ces rafles de civils japonais et Nippo-Américains a refait surface. Le gouvernement des États-Unis présenta des excuses à ce sujet, en 1988.

D'autre camps de concentration ont été instaurés ailleurs, entre 1940 et 1945, comme ceux du Canada destinés aux Nippo-Canadiens et, entre autres, aux ressortissants d'origine italienne et allemande, aux Témoins de Jéhovah pacifistes et aux Québécois refusant la conscription.

Des camps de concentration ont été constitués par le régime de Vichy en zone non occupée et en Afrique du Nord entre 1941 et 1944 pour interner des Juifs, des patriotes français récalcitrants et des antifascistes d'Europe centrale qui avaient trouvé refuge en France. Ceux du Sud-Algérien où ont été regroupés des engagés allemands de la Légion étrangère, sous la direction d'officiers et sous-officiers vichystes, ont été soumis à un régime tellement atroce, que plusieurs internés ont demandé, pour y échapper, à être rapatriés en Allemagne nazie. Bien qu'en France la plupart des camps de concentration de la Seconde Guerre mondiale soient imputables au régime de Vichy, celui de Gurs, destiné à regrouper les personnes de nationalité espagnole (fuyant la Guerre civile espagnole et la dictature de Franco) fut l'œuvre de la Troisième République.

Il faut signaler ici le cas du camp de concentration de Jasenovac, un camp de l'État indépendant de Croatie d'Ante Pavelić. Dans ce camp dirigé par des Oustachis, furent tués de 45 000 à 80 000 Serbes, Croates, Juifs, Tziganes et opposants.

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Un artiste français, Jean Veber, dénonce en 1901 dans L'Assiette au Beurre, les « camps de re-concentration » du Transvaal.
Certains camps nazis ont été « réutilisés » après la libération pour les prisonniers de guerre ou des civils français et allemands, comme par exemple le camp de Zgoda.

Des camps de regroupement ont été créés pendant la guerre d'Algérie pour permettre le contrôle des populations algériennes.

Par contre, les camps de regroupement de harkis après les accords d'Évian ne sont pas des camps de concentration : ils n'en n'avaient pas le caractère (les harkis, loin d'être des ennemis de la France, l'avaient au contraire servie, ils étaient de plein droit citoyens français, et ces camps ne comportaient ni régime carcéral, ni brimades), mais constituaient tout de même des camps de regroupement de la population. Leur durée d'existence, supérieure à dix ans, est allée bien au-delà de celle des simples camps de réfugiés, car les autorités françaises n'ont pratiquement rien fait pour assurer leur intégration.

À partir de 1933, le Troisième Reich met en place des camps de concentration (Konzentrationslager ou KL) dans des buts punitifs et discriminatoires : pour éloigner les opposants au régime et enfermer, maltraiter diverses catégories de rejetés par la société nazie : les communistes, les criminels, les Témoins de Jéhovah, les homosexuels, les asociaux, etc.

Après l'attaque allemande contre l'URSS, en 1941, les nazis transforment certains de ces camps de concentration en camps d'extermination (Auschwitz) et construisent des camps uniquement affectés à la Shoah (Treblinka, Sobibor...) : ces camps sont mis en place pour y exterminer immédiatement ou par épuisement au travail et par mauvais traitements, les Juifs et les Tziganes.
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Le fichage et la numérotation des prisonniers font partie de la dépersonnalisation.
Les objectifs des camps de concentration mis en place par le régime nazi sont notamment :

écraser toute opposition politique et syndicale ;
anéantir les mouvements de Résistance ;
purger la population des personnes considérées comme inutiles ou nuisibles ;
exploiter un grand nombre de travailleurs forcés (camp de travail). La carte industrielle de l'Allemagne nazie s'harmonisait parfaitement avec la carte des camps de concentration: Siemens, BMW, Volkswagen, Opel, Bosch, Henkel inter alia utiliserent la main d'oeuvre concentrationnaire.
exterminer les Juifs et les Tziganes (camps d'extermination)
Les personnes incarcérées dans de tels camps le sont souvent pour des motifs politiques, religieux, raciaux, d'une façon générale en raison d'une discrimination ou d'un soupçon à leur encontre.

Les déportés internés y sont séparés de leurs proches, gardés dans des conditions très précaires et difficiles, souffrant de malnutrition aigüe, forcés à travailler et maltraités par les gardiens. La mortalité est variable selon le statut des camps : extrêmement élevée dans les camps d'extermination, sensiblement moindre dans les camps de travail.

Contrairement aux camps de concentration, les bagnes faisaient partie du système judiciaire ordinaire de la France et les katorgas de celui de la Russie impériale, mais en partagent les autres mêmes caractéristiques :

confinement ;
installations sommaires et étendues contrairement aux prisons ;
travail forcé, en général dur (beaucoup de prisonniers en mouraient) et sans qualification.
Les bagnes furent installés dans les ports comme Toulon, après la suppression de la peine des galères, puis dans des territoires comme la Guyane et la Nouvelle-Calédonie.

Les katorgas furent installés en Sibérie et dans les zones peu peuplées de l'Extrême-Orient russe donnant à ces contrées une réputation de punition.

Après la révolution soviétique les camps de travail du Goulag de Sibérie ou du Grand Nord, peuvent être comparés à des camps de concentration puisque fonctionnant en dehors d'un système judiciaire régulier et réunissant un grand nombre de détenus dans des conditions très dures.

La relégation a été créée par la loi du 27 mai 1885 et a fonctionné en Guyane jusqu'en 1939, puis l'île de Ré a pris la relève. Elle était automatique pour les multirécidivistes jusqu’à la loi du 3 juillet 1954, mais a subsisté — comme facultative — jusqu'en 1970, où elle a été remplacée par la tutelle pénale jusqu'en 1981. C'est cette relégation qui a inspiré la chanson de Léo Ferré et Pierre Seghers, Merde à Vauban.

En décembre 2003, l'Assemblée nationale cubaine a également qualifié publiquement la base militaire américaine de Guantanamo comme étant un camp de concentration.

Selon certains témoignages de prisonniers politiques nord-coréens passés en Corée du Sud, il existerait plusieurs camps de concentration en Corée du Nord, comme celui de Yodok où plus de 200 000 personnes se trouveraient. D'après ces mêmes sources, des humains y seraient l'objet d'expériences médicales.

Avant 2011, la Libye interne les réfugiés et les migrants vers l'Europe, dans des camps qui, selon Amnesty International, ont tout du camp de concentration. L'Union européenne est alors accusée d'externaliser la gestion des flux migratoires en ayant encouragé le régime de Khadafi à créer de tels camps.

En France, le centre de rétention administrative (CRA) du Mesnil-Amelot (Seine-et-Marne), où sont incarcérés les migrants illégaux et leurs enfants avant expulsion, tout comme en Libye, est un « véritable camp de conception carcérale », selon une quinzaine d'associations, dont la Cimade, la Ligue des Droits de l'Homme, le Syndicat de la magistrature (SM) et le Syndicat des avocats de France (SAF).

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : mar. mars 20, 2012 3:01 am
par orchidee
Louis-Michel van Loo, né à Toulon le 2 mars 1707 et mort à Paris le 20 mars 1771, est un peintre français du XVIIIe siècle.
Biographie
Issu de la dynastie des van Loo, établie en France au XVIIe siècle, Louis Michel van Loo étudie sous la direction de son père, le peintre Jean-Baptiste van Loo, à Turin et à Rome. Il remporte le prix de l’Académie royale de peinture et de sculpture en 1725 avec son Apollon poursuivant Daphné (Paris, École Nationale Supérieure des Beaux-arts. Il séjourne ensuite à Rome de 1727 à 1732 avec son oncle, le peintre Charles André van Loo (1705-1765).

En 1736, il devient peintre officiel de la cour de Philippe V d'Espagne à Madrid. Il est parmi les membres fondateurs de l’Académie de Madrid en 1752.

Il revient en France en 1753 et peint plusieurs portraits de Louis XV.

En 1765, il succéde à son oncle Charles-André comme directeur de l’École royale des élèves protégés.

Il est le frère des peintres François van Loo et Charles Amédée Philippe van Loo.

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http://fr.wikipedia.org/wiki/Louis-Michel_van_Loo

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : mer. mars 21, 2012 12:48 am
par saintluc
1556
21 mars
Thomas Cranmer au bûcher
Né le 2 juillet 1489, Thomas Cranmer, archevêque de Cantorbéry, est brûlé vif le 21 mars 1556, sur ordre de la reine catholique Marie Tudor. A sa mort à 16 ans, le jeune roi Edouard VI, de confession protestante, fait promettre à Cranmer de faire couronner Jeanne Grey, sa cousine également protestante. Celle qu'on surnommera la reine des neuf jours accède au trône mais Marie Tudor la renverse. Thomas Cranmer est blâmé et jugé hérétique pour avoir nié la transsubstantiation, principe catholique selon lequel lors de l'Eucharistie, le corps du Christ devient du pain et son sang, du vin. Avant d'être exécuté, Thomas Cranmer est torturé pendant trois ans.
Voir aussi : Marie Tudor - Edouard VI - Jeanne Grey - Thomas Cranmer - Histoire de la Politique



1654
21 mars
Mort de Jean-François de Gondi
Jean-François de Gondi, archevêque de Paris, meurt le 21 mars 2011. Né en 1584, l'homme d'Eglise hérite du siège réservé à la famille Gondi depuis un siècle, le 22 octobre 1622. Suite à son décès, l'archevêché de Paris est mis sous tutelle royale, car son successeur, le cardinal de Retz, grand opposant à Mazarin, est toujours emprisonné au moment du décès de son oncle, Jean-François de Gondi.
Voir aussi : Archevêque de Paris - Histoire de la Politique



1685
21 mars
Naissance de Johann Sebastian Bach
Johann Sebastian Bach (en français : Jean-Sébastien Bach) est né le 21 mars 1685 à Eisenach. Organiste, claveciniste, altiste et violoniste allemand, il est l'un des plus grands compositeurs de musique baroque. Il influencera d'illustres musiciens tels que Mozart, Beethoven et Wagner. Durant sa carrière, il compose un grand nombre d'½uvres sacrées et profanes, d'oratorios, d'½uvres liturgiques, instrumentales, de musique de chambre ou encore de concertos. Ses plus grandes ½uvres sont "Toccata et Fugue en ré mineur" (1707), "Concertos brandebourgeois" (1721), "Passion selon saint Matthieu" (1729) ou encore "L'Art de la fugue" (1747).
Voir aussi : Naissance - Compositeur - Musicien - Histoire de la Musique classique



1729
21 mars
Mort du financier britannique John Law
John Law de Lauriston (1661-1729) est un financier britannique qui a été ministre des finances du royaume de France (1715-1720). Il y appliquera ses théories sur la monnaie. Novateur, son système est indépendant de l'or ou de l'argent et consiste à émettre des billets de banque pour assurer des liquidités. Véritable révolution, elle se soldera par un échec mais présage de l'économie moderne.
Voir aussi : France - Britannique - économiste - John Law - Histoire de l'Economie



1768
21 mars
Naissance de Jean-Baptiste Joseph Fourier
Jean-Baptiste Joseph Fourier naît à Auxerre le 21 mars 1768. Grand mathématicien et physicien français, il est à l'origine des séries Fourier sur la décomposition de fonctions périodiques en séries trigonométriques, qui s'appliquent à la propagation de la chaleur. Professeur à 16 ans, titulaire d'une chaire à Polytechnique en 1797, il fonda l'université royale de Grenoble en 1810, et entra à l'Académie française en 1826. Il meurt le 16 mai 1830.
Voir aussi : Histoire de l'Académie Française - Physicien - Mathématicien - Histoire de Polytechnique - Fourier - Histoire des Sciences et techniques



1775
21 mars
Naissance de Lucien Bonaparte, académicien français
Lucien Bonaparte est le deuxième frère de Napoléon Bonaparte. A la Révolution, il devient jacobin. Il est emprisonné à la chute de son ami Robespierre, puis devient commissaire des guerres grâce à son frère Général. Il entre ensuite en politique et devient député en Corse, ministre de l'intérieur en 1799 et sénateur en 1802. Brouillé avec Napoléon, il part en exil à Rome et est fait plusieurs fois prince par les papes successifs de 1814 à 1837. Il meurt en exil en 1840.
Voir aussi : Dossier histoire de la Corse - Révolution française - Napoléon Bonaparte - Robespierre - Lucien Bonaparte - Histoire de la Politique



1804
21 mars
Assassinat du Duc d'Enghien
Souhaitant mettre un terme à toute velléité de complot chez les royalistes, Napoléon fait enlever le duc d’Enghien émigré en Allemagne. Sommairement jugé par un conseil de guerre, le duc est exécuté sur le champ. Méprisant le droit international pour exécuter dans l’ombre un danger certainement inexistant, Napoléon Bonaparte provoque le scandale. Toutes les cours d’Europe, ainsi que de nombreux penseurs, condamneront cette action.
Voir aussi : Napoléon Bonaparte - Histoire des Scandales politiques



1804
21 mars
Publication du Code Civil
La loi du 30 ventôse an XII instaure le Code civil. Voulu par le Premier consul Napoléon Bonaparte, ce recueil de textes établit un arsenal juridique unique qui s'applique sur tout le territoire et pour tous les Français. S'inspirant du droit révolutionnaire et du droit romain, le Code Civil consacre les grands principes de la Révolution : liberté de la personne, liberté et sûreté de la propriété, abolition de la féodalité, laïcité, etc. Les femmes ne bénéficient pourtant pas des mêmes droits que les hommes. En effet, l'accent est mis sur leur "incapacité civile".
Voir aussi : Napoléon - Dossier histoire du féminisme - Bonaparte - Consul - Histoire du Code civil - Histoire de la Révolution



1843
21 mars
Décès de Guadalupe Victoria, président du Mexique.
Guadalupe Victoria rejoint la révolution de Miguel Hidalgo en 1811. Après le couronnement d'Iturbide, il se joint au combat d'Antonio López de Santa Anna. L'empereur finit par abdiquer en 1823. En 1824, il est élu président de la République du Mexique. Sous son mandat, l'esclavage est aboli, une académie militaire est créée et le Mexique met en place un traité diplomatique avec le Royaume-Uni. Il meurt d'une crise d'épilepsie en 1843.
Voir aussi : Mexique - Histoire de l'Esclavage - Antonio Lopez de Santa Anna - Histoire de la Révolution mexicaine - Histoire des Décès



1884
21 mars
Reconnaissance officielle des syndicats
Sous l’impulsion du ministre de l'Intérieur René Waldeck-Rousseau, les députés votent une loi qui s’inscrit dans une dynamique de réglementation du travail et de la prise en compte des intérêts ouvriers. Ainsi, le Parlement Républicain instaure une certaine liberté syndicale et d’association professionnelle. La loi Le Chapelier s’efface donc devant une volonté d’asseoir les libertés républicaines.
Voir aussi : Loi - Dossier histoire du droit du travail - Syndicat - Waldeck-Rousseau - Histoire du Travail



1908
21 mars
Fondation du quotidien d'extrême droite l'Action française
Le 21 mars 1908 la revue « Action française quotidienne » remplace « L'Action française » créée en 1898. Le journal défend des idées néo-royalistes ; il est distribué à la criée par les « Camelots du roi » qui revendiquent un antisémitisme d'Etat. La revue est financée par des donateurs souvent issus de la noblesse. De grands noms s'associent à l'Action française comme Léon Daudet, Jacques Bainville et Charles Maurras. Pie XI condamne le journal, lui reprochant d'avoir une trop grande influence sur les jeunes catholiques. Après la Deuxième Guerre mondiale, Maurras est emprisonné et le journal qui soutenait le régime de Vichy cesse de paraître.
Voir aussi : Histoire de la Chrétienté



1910
21 mars
Décès de Nadar, photographe et caricaturiste
Né le 6 avril 1820 à Paris, Gaspard-Félix Tournachon, surnommé Nadar, est un photographe, caricaturiste et aéronaute français. En 1851 il lance le projet « Panthéon Nadar » et dessine plus de trois cents portraits d'hommes célèbres ; le succès est immédiat. En 1854 Nadar se tourne vers la photographie et publie une série de photos des personnalités les plus en vue. En 1858 il est le premier à faire de la photographie aérienne, à bord d'un ballon. De 1894 à 1900 il s'installe à Marseille pour y créer un atelier photographique mais revient à Paris, où il décédera le 21 mars 1910.
Voir aussi : Caricaturiste - Histoire de l'Art



1918
21 mars
Début de la dernière offensive allemande
Les Allemands lancent une offensive en France qui annonce une vaste série d’attaques jusqu’en juillet et qui mèneront notamment à la deuxième défaite du Chemin des Dames au mois de juin pour les Alliés. Mais l’arrivée des troupes américaines, de leur matériel ainsi que des chars contrarie les plans de l’Empire. Finalement toutes ces attaques aboutissent à des avancées parfois importantes mais jamais décisives pour le cours de la guerre. Au contraire, elles épuisent l’armée et la mettent parfois en mauvaise posture pour son ravitaillement.
Voir aussi : Chemin des Dames - Histoire de la Première Guerre mondiale



1935
21 mars
La Perse devient l'Iran
Par décret royal, la Perse change de nom et devient officiellement l'Iran. Le shah Reza qui veut moderniser la pays, profite de cette nouvelle mesure pour abolir le port du "tchador" pour les femmes et créer l'université de Téhéran.
Voir aussi : Histoire de la Perse - Shah - Histoire de l'Etat



1937
21 mars
Le massacre de Ponce à Porto Rico
Le 21 mars 1937 eut lieu le massacre de Ponce à Porto Rico. Une manifestation du Parti nationaliste portoricain se tient dans la ville de Ponce, en ce dimanche des Rameaux, afin de protester pour l'indépendance du pays. Une répression sans précédent lancée par le général Blanton Winship fera vingt morts et une centaine de blessés. Le musée « La Casa de la masacre de Ponce » est consacré à ces événements.
Voir aussi : Histoire de la Politique



1937
21 mars
Publication de l'encyclique Mit Brennender Sorge
Le 21 mars 1937, en ce dimanche des Rameaux, est lu publiquement l'encyclique nommée « Mit brennender Sorge ». Cette lettre, adressée secrètement dans toutes les paroisses d'Allemagne, dénonce l'idéologie du national-socialisme d'Adolf Hitler. Écrite exceptionnellement en allemand et non en latin, elle entraînera des persécutions anti-catholiques en Allemagne. Certains prêtres seront même envoyés à Dachau, en camp de concentration, en 1938.
Voir aussi : Allemagne - Catholiques - Adolf Hitler - Dachau - Encyclique - Histoire de la Politique



1948
21 mars
Création de la RATP
La Régie autonome des transports parisiens est crée en remplacement de la Compagnie du chemin de fer métropolitain de Paris (CMP). La RATP dispose d'un matériel roulant vétuste, aucune voiture neuve n'ayant été construite depuis 1936. Il faudra attendre 1952 pour que la société se dote de nouveaux équipements.
Voir aussi : Histoire de Paris - Histoire des Chemins de fer



1960
21 mars
Massacre de Sharpeville
Pour protester contre le port obligatoire du passeport, en vigueur depuis la promulgation du "Pass Law Act", de nombreuses manifestations sont organisées en Afrique du Sud, avec l’encouragement de l’African National Congress (ANC) et du Panafrican Congress (PAC). Mais le rassemblement de Sharpeville tourne au drame lorsque la police ouvre le feu. On compte plus de 60 morts et près de 180 blessés. Les réactions sont immédiates en Afrique du Sud comme sur le plan international. D’autres manifestations de protestations auront lieu, tournant à l’émeute et étant accompagnées de grèves générales, normalement interdites. À la suite de l’événement, les organisations du PAC et de l’ANC seront proscrites, poussant cette seconde à agir clandestinement et à prendre les armes.
Voir aussi : Dossier histoire de l' Apartheid - Union sud-africaine - African National Congress - Histoire de l'ANC - Sharpeville - Histoire de la Société



1963
21 mars
Fermeture d'Alcatraz
La prison fédérale américaine d'Alcatraz située dans la baie de San Francisco, est vidée de ses derniers détenus sur ordre de Robert. F Kennedy. L'île-prison d'Alcatraz était devenue un centre de détention fédéral en 1933 spécialement conçu pour abriter les prisonniers les plus dangereux.
Voir aussi : Prison - Histoire d'Alcatraz - Histoire de la Justice



1996
21 mars
Embargo français sur la vache folle
La France décide d’interdire toute importation de viande bovine en provenance du Royaume-Uni. Depuis dix ans, date où la maladie est officiellement découverte en Angleterre, l’ESB (encéphalite spongiforme bovine) inquiète de plus en plus les consommateurs et les autorités sanitaires. Cette mesure fait suite à l’annonce, la veille, de l’existence d’un cas humain. Les scientifiques affirment alors que l’origine bovine de la maladie est une possibilité. Cette réaction rapide de la France est suivie par celle, similaire, de la CEE le 27 mars.
Voir aussi : Histoire de la CEE - Embargo - ESB - Histoire de l'Alimentation



1999
21 mars
Premier tour du monde en ballon sans escale
Le suisse Bertrand Piccard et son coéquipier britannique Brian Jones parcourent 46 759 km sans escale dans un temps record : 19 jours, 21 heures et 55 minutes. Parti du Château d'Oex en Suisse, le "Breitling Orbiter 3" a atterri dans le désert égyptien à 500 km du Caire.
Voir aussi : Ballon - Tour du monde - Histoire de l'Aéronautique


http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : mer. mars 21, 2012 12:54 am
par saintluc
Le Massacre de Ponce eut lieu dans la ville du même nom, à Porto Rico, le 21 mars 1937 (dimanche des Rameaux). Des manifestants du Parti nationaliste portoricain, qui protestaient contre l'incarcération de leur leader Pedro Albizu Campos et pour l'indépendance du pays furent abattus par la police.
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Drapeau du Parti nationaliste portoricain
Les organisateurs avaient obtenu de la municipalité de Ponce une autorisation pour manifester pacifiquement. Quand il l'apprit, le gouverneur de Porto Rico, le général Blanton Winship, demanda le retrait de cette autorisation. Elle fut retirée une heure avant le début du défilé.

D'importantes forces de police se rassemblèrent. Elles étaient armées de fusils, mitraillettes Thompson et gaz lacrymogènes.

Les manifestants se mirent en marche au son de l'hymne national, La Borinqueña. La fusillade qui s'ensuivit dura une quinzaine de minutes et fit environ vingt morts et plus d'une centaine de blessés. Certaines des victimes étaient de simples passants, d'autres furent tuées en essayant de se réfugier chez elles. Cent-cinquante manifestants furent arrêtés.

Les enquêtes qui suivirent ne permirent pas de déterminer ce qui s'était réellement passé, ni qui avait pris l'initiative d'une répression aussi féroce.

Il existe un musée consacré à ces événements, "La Casa de la Masacre de Ponce", situé à proximité immédiate du lieu du massacre.

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Familles de victimes.
Remarquer les impacts de balles sur le mur

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : mer. mars 21, 2012 4:25 am
par orchidee
Le code civil des Français, appelé usuellement code civil (C.Civ. ou CC) ou aussi code Napoléon, regroupe les lois relatives au droit civil français, c’est-à-dire l'ensemble des règles qui déterminent le statut des personnes (I), celui des biens (II) et celui des relations entre les personnes (III) privées.
Promulgué le 21 mars 1804 (30 ventôse an XII), par Napoléon Bonaparte, il reprend une partie des articles de la coutume de Paris et du droit écrit du Sud de la France. Modifié et augmenté à de nombreuses reprises à partir de la IIIe République, la plupart des articles primitifs des titres II et III subsistent (plus de 1 120 au début des années 2000 sur les 2 281 articles d'origine).
http://fr.wikipedia.org/wiki/Code_civil_%28France%29



Peter Brook, né le 21 mars 1925 à Londres, est un metteur en scène, acteur, réalisateur et écrivain britannique.
Artiste novateur dans ses interprétations des pièces du grand répertoire international, et plus particulièrement des classiques de Shakespeare. Il est le théoricien de L'Espace vide. Depuis le milieu des années 1970 sa compagnie est en résidence à Paris au Théâtre des Bouffes du Nord.
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Théorie de L'espace vide

L’Espace Vide est un écrit sur le théâtre de Peter Brook, qu'il base sur les différentes rencontres et expériences menées au cours de son travail. L’auteur dégage quatre types de théâtre : «Le théâtre moribond» sclérosé; «Le théâtre sacré» de l’invisible devenu visible; «Le théâtre brut» et enfin «Le théâtre immédiat». C’est dans cette dernière notion que Peter Brook tente de synthétiser ce qui selon lui formerait le théâtre idéal. L’auteur y explicite aussi trois aspects du théâtre: le travail de mise en scène en étroite relation avec celui de la scénographie, celui des répétitions et du travail des acteurs et l’analyse qu'il fait de la réception d’un spectacle par un public dans un lieu précis.

L’Espace vide est la conception de la scénographie de Peter Brook: c’est en quelque sorte un retour à la source, à un dispositif plus simplifié, épuré. Ce n’est qu’à partir de 1962, en créant Le Roi Lear qu’il décide de renoncer au décor pour travailler l’Espace vide. Ainsi le spectacle repose essentiellement sur le comédien, les mouvements du corps réels et intuitifs de ce dernier. «Le théâtre immédiat» que revendique Peter Brook consiste pour les artistes à remettre en question chaque jour les découvertes des répétitions précédentes, comme si la pièce leur échappait. Peter Brook désire aussi un théâtre très proche du public. Il s’est d’ailleurs beaucoup inspiré du théâtre de la cruauté d’Antonin Artaud, qui aspire à un contact direct avec le spectateur, faisant partie intégrante de la création artistique globale.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Peter_Brook



André, Albert, Auguste, baron Delvaux, né le 21 mars 1926 à Heverlee et décédé le 4 octobre 2002 à Valence en Espagne, est un cinéaste belge, le symbole du cinéma belge moderne.
Style
Ses films sont pour la plupart des adaptations littéraires (Julien Gracq, Marguerite Yourcenar, Suzanne Lilar...) et sont souvent ancrés dans un cadre spécifiquement belge : Delvaux tourne indifféremment en français et en flamand. Ses réalisations se démarquent par un style inclassable et ambitieux, marqué par l'onirisme et le mystère. L'Homme au crâne rasé révèle son inspiration surréaliste et Un soir, un train, avec Yves Montand et Anouk Aimée, s'inscrit dans un cycle de « réalisme magique ». La frontière entre réel et imaginaire est souvent abolie autour des thèmes de la mort et du désir. Une atmosphère d'inquiétante étrangeté naît autant grâce à l'histoire que grâce aux paysages. Rendez-vous à Bray, qui dévoile une tonalité plus intime de son œuvre, lui vaut le Prix Louis-Delluc en 1971 et Benvenuta, interprété par Fanny Ardant et Vittorio Gassman, conte l'histoire d'un jeune scénariste parti, pour les besoins d'un film, à la rencontre d'une romancière qui vit chacune de ses histoires d'amour comme une expérience mystique.
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http://fr.wikipedia.org/wiki/Andr%C3%A9_Delvaux



Le Breitling Orbiter 3 est un ballon de type rozière, le premier à avoir fait un tour du monde sans escale entre le 1er et le 21 mars 1999 battant un record de durée de vol avec 477 heures et 47 minutes, piloté par Bertrand Piccard et Brian Jones.

Conçu et fabriqué par la firme Cameron (Bristol, Angleterre), il mesure, gonflé, 55 m de haut pour un volume de 18 500 mètres cube d'hélium.

La structure de la nacelle est en kevlar et en fibre de carbone, elle est pressurisée pour pouvoir voler à des altitudes maximales de l'ordre de 12 000 m.

Cette nacelle est visible au National Air and Space Museum de Washington DC, États-Unis.
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http://fr.wikipedia.org/wiki/Breitling_Orbiter_3

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : jeu. mars 22, 2012 12:29 am
par saintluc
1418
22 mars
Mort de Nicolas Flamel, découvreur de la pierre philosophale
L'écrivain public, copiste et libraire-juré de l'université de Paris Nicolas Flamel (né à Pontoise vers 1330), meurt à Paris. Bourgeois ayant accumulé une fortune considérable, dont il usa pour gratifier hôpitaux et chapelles de dons subséquents, la légende le fit passer – à tort, semble-t-il – pour alchimiste, à qui l'on attribua la découverte de la pierre philosophale, laquelle permet de changer les métaux en or.
Voir aussi : Histoire de Paris - Pontoise - Université de paris - Histoire de l'Art



1421
22 mars
Mort de Thomas de Lancastre, frère de Henry V
Henry V fait couronner reine consort d'Angleterre Catherine de Valois (1401-1437) à Westminster, fille de Charles VI le Fou qu'il a épousée le 2 juin de l'année précédente. Selon les termes du Traité de Troyes (21 mai 1420), qu'il imposa à Charles VII après ses probantes victoires à Azincourt (1415) et en Normandie (1417-1419), Henry V mettait la main sur le trône de France à condition d'en épouser avec son héritière, lui offrant l'Aquitaine et la Normandie en dot.
Voir aussi : Charles VII - Henry v - Histoire de l'Anjou - Conquête de la normandie - Histoire des Guerres



1516
22 mars
Charles Ier prend la couronne de Castille et d'Aragon
Le 22 mars 1516, au cours d'une cérémonie fastueuse, Charles Ier est proclamé roi de Castille et d'Aragon dans la collégiale Sainte-Gudule de Bruxelles conjointement avec sa mère, Jeanne la Folle, qui portera le titre de reine de Castille. Elle n'a cependant aucune des prérogatives dont dispose son fils Charles. Egalement roi de Sicile et prince des Pays-Bas, ce dernier devient finalement en 1519 empereur du Saint Empire romain germanique.
Voir aussi : Roi - Empereur - Castille - Aragon - Charles Ier - Histoire de la Politique



1622
22 mars
Soulèvement indien en Virginie
Emmenés par le chef Opechancanough, oncle de Pocahontas, les Indiens de Virginie massacre 347 colons européens établit à Jamestown. Après quelques années de trêve Opechancanough sera fait prisonnier et exécuté en 1644
Voir aussi : Colonie - Soulèvement - Histoire de la Colonisation



1687
22 mars
Mort de Jean-Baptiste Lully
Lully meurt de la gangrène des suites d’une malencontreuse blessure avec sa canne de chef d’orchestre. D’origine italienne, le compositeur fut l’artisan de la naissance de l’opéra français, un grand compositeur de ballet mais aussi un fin courtisan. Par ses talents, et ses manœuvres, il a su obtenir la confiance de Louis XIV pour devenir Surintendant de la musique.
Voir aussi : Compositeur - Louis XIV - Dossier histoire de la musique baroque - Lully - Histoire de l'Opéra



1689
22 mars
Débarquement de Jacques II d'Angleterre à Kinsale
Détrôné le 6 janvier 1689 lors de la Glorieuse Révolution, Jacques II d'Angleterre débarque à Kinsale en Irlande deux mois plus tard avec le soutien de son cousin Louis XIV pour mener une contre-révolution. Fort de 10 000 hommes partis de France, où l'ancien roi catholique a trouvé refuge avec sa cour jacobite, Jacques II trouve à son arrivée le soutien des catholiques irlandais, fidèles aux Stuarts. Il est notamment reçu à Dublin par Richard Talbot, 1er comte de Tyrconnell. Si une première victoire militaire sur l'armée de Guillaume III d'Angleterre interviendra lors de la bataille de Bantry le 11 mai 1689, les alliés franco-irlando-écossais sont mis en échec l'année suivante à la bataille de la Boyne puis en Ecosse. Résultat : 15 000 irlandais se réfugient en France, où Jacques II décèdera le 16 septembre 1701.




1765
22 mars
La loi sur le timbre est adoptée
Le Parlement britannique adopte le Stamp Act, "loi sur le timbre", afin de prélever des taxes supplémentaires sur ses Treize colonies américaines. En effet, la guerre de Sept Ans a mis à mal les finances de la Grande-Bretagne. Le roi George III espère donc renflouer les caisses du Trésor et ainsi renforcer la défense militaire en Amérique du Nord. La loi s’applique sur de nombreux documents administratifs utilisés dans le commerce ou dans la vie quotidienne. Cette nouvelle mesure fiscale, entrée en vigueur au début du mois de novembre, déplaira fortement aux colons. En effet, ceux-ci ne se sentent pas traités comme des citoyens à part entière, puisque leur avis n’a pas été demandé. Or, selon la Constitution britannique, tout sujet peut être taxé à condition d’être représenté au Parlement, ce qui n’est pas le cas des colonies d’Amérique du Nord. Après maintes protestations, la loi sera finalement abrogée le 18 mars 1766.
Voir aussi : Dossier histoire des Etats-Unis : la guerre d'Indépendance - George III - Stamp Act - Histoire de la Colonisation



1785
22 mars
Naissance d'Adam Sedgwick
Adam Sedgwick naît le 22 mars 1784 à Dent, en Angleterre, dans le comté du Yorkshire. Effectuant ses études à Cambridge, au Trinity College, il est nommé professeur de géologie en 1818. Ce scientifique britannique est reconnu pour être l'instigateur de la géologie moderne. Spécialiste des strates du Dévonien et du Cambrien, il sera également le professeur de Darwin, avec qui il entretiendra une amitié, sans partager pour autant ses idées.
Voir aussi : Géologie - Darwin - Histoire des Sciences et techniques



1797
22 mars
Naissance de Guillaume Ier, 5e roi de Prusse puis 1er empereur allemand
Guillaume Frédéric Louis de Hohenzollern est le fils du roi Frédéric-Guillaume III de Prusse. En 1840, il devient gouverneur de Poméranie. En 1848, il est poursuivi par les libéraux et fuit en Angleterre. Après avoir maté la rébellion de Bade, il devient gouverneur de Mayence puis devient roi en 1861. En 1864, la Prusse gagne la guerre contre le Danemark. Après avoir remporté la guerre de 1870, il est proclamé empereur d'Allemagne. Au cours de son règne, il est plusieurs fois victime de tentatives d'assassinat.
Voir aussi : Histoire de la Prusse - Poméranie - Histoire de la Politique



1798
22 mars
Instauration de la République helvétique
Les Français anéantissent la Confédération suisse et établissent la République helvétique, régie par une nouvelle Constitution. Quelques mois plus tôt, le pays de Vaud avait proclamé sa République indépendante (lémanique), ce qui provoqua aussitôt une vive réaction. Ce prétexte permit à la France de s’emparer de Lausanne, de Fribourg, de Soleure et de Berne, étendant peu à peu sa domination sur tout le territoire. Toute insurrection fut écrasée.
Voir aussi : Constitution - Histoire de Berne - Histoire de Fribourg - Histoire de l'Etat



1829
22 mars
La conférence de Londres rend la Grèce autonome vis-à-vis de l'Empire ottoman
Entre 1821 et 1830, la guerre d'indépendance grecque opposa la Grèce à l'Empire ottoman. En 1827, le traité de Londres établit l'indépendance du pays, mais il fut refusé par l'Empire ottoman. C'est finalement le 22 mars 1829 qu'un protocole fut signé à Londres sous la supervision de la France, la Russie et l'Angleterre, définissant les limites du territoire de la Grèce. Mais ce n'est qu'en 1832 que l'Empire ottoman accepta l'indépendance de la Grèce.
Voir aussi : France - Russie - Histoire de l'Angleterre - Indépendance - Guerre - Histoire des Guerres



1841
22 mars
Loi sur le travail des enfants
L'âge minimum d'embauche est fixé à 8 ans et à 13 ans s'il s'agit d'un travail de nuit. La durée du temps de travail est établi à 8 heures par jour pour les enfants de 8 à 12 ans et à 12 heures pour ceux entre 12 et 16 ans. Cette loi d'un genre nouveau en France ne concerne que les entreprises de moins de 20 ouvriers. Elle ne sera que très peu appliquée.
Voir aussi : Loi - Dossier histoire du droit du travail - Travail - Histoire du Travail



1857
22 mars
Naissance de Paul Doumer
Paul Doumer naît à Aurillac (Cantal). Après avoir été professeur et journaliste, il embrasse une carrière politique. Il occupe de nombreuses fonctions, notamment en tant que député de l'Aisne et de l'Yonne, gouverneur général d'Indochine, président de la commission des finances et président du Sénat. Le 13 mai 1931, il est élu président de la République. Membre du Parti radical, il est assassiné par un émigré russe, Paul Gorgulov, l'année suivante.
Voir aussi : Naissance - Politique - Paul Doumer - Histoire de la Politique



1895
22 mars
Les frères Lumière présentent leur premier film
Louis et Auguste Lumière qui viennent de déposer le brevet du cinématographe, font la démonstration de leur invention devant un parterre de scientifiques. Ils organisent une projection "corporative" dans les locaux de la Société d'encouragement à l'industrie nationale, rue de Rennes à Paris. Le film présenté se déroule à Lyon et s'intitule "La sortie des usines Lumière". Il constitue le premier film de l'histoire du cinéma.
Voir aussi : Histoire de Paris - Dossier histoire des inventions - Cinématographe - Frères Lumière - Histoire du Cinéma



1903
22 mars
Don de la baie de Guantanamo aux Etats-Unis
Le 22 mars 1903, l'île de Cuba abandonne au gouvernement des Etats-Unis, l'entrée de la baie de Guantanamo. Les Américains installent bientôt une base militaire sur ce territoire situé au sud de Cuba, dans la mer des Caraïbes. Ils obtiennent un bail perpétuel, contre un peu plus de 4 000 $ par an. La base est devenue célèbre en 2002, pour avoir accueilli des terroristes islamistes, suite aux attentats du 11 septembre 2001.
Voir aussi : Etats-Unis - Cuba - Histoire de la Politique



1923
22 mars
Naissance du mime Marceau
Le 22 mars 1923, la ville de Strasbourg voit la naissance du petit Marcel Mangel, plus connu sous le nom de Marcel Marceau et sous son pseudonyme « le mime Marceau ». Acteur et mime français, Marcel Marceau doit en grande partie sa célébrité à l'un de ses personnages, Bip, une sorte de pierrot lunaire parti en croisade contre les moulins à vent de l'existence. Durant sa carrière, l'artiste fondera la seule compagnie de mime au monde (la compagnie Marcel Marceau), et sera, entre autres, la source d'inspiration du célèbre moonwalk de Michael Jackson. « Français le plus célèbre du monde », Marcel Marceau s'est éteint le 22 septembre 2007.
Voir aussi : Histoire de l'Art



1945
22 mars
Fondation de la Ligue Arabe
L'Egypte, l'Arabie Saoudite, la Liban, la Syrie, l'Irak, le Yemen et l'actuelle Jordanie créent au Caire une organisation commune : la Ligue Arabe. L'association veut affirmer l'union de la Nation arabe et l'indépendance de chacun de ses membres. Au fur et à mesure de leur accession à l'indépendance, les autres États du monde arabe vont adhérer à cette organisation qui comptera de plus en plus de pays. La Ligue arabe s'opposera ouvertement à la création de l'Etat d'Israël.
Voir aussi : Histoire d'Israël - Histoire de l'OLP - Histoire de la Ligue Arabe - Histoire de l'Islam



1947
22 mars
Naissance du personnage de Bip
Le personnage de Bip, clown blanc en pantalon large et maillot rayé, éternellement coiffé d’un haut-de-forme orné d’une fleur rouge, naît le jour du 24ème anniversaire du Mime Marceau. En ce 22 mars 1947, celui qui sera désormais inséparable de son interprète montre pour la première fois son visage blafard au public du Théâtre de Poche à Montparnasse. Inspiré des grands comiques muets tels que Chaplin et Keaton, Bip est un Pierrot d’un nouveau genre, tour à tour poétique et émouvant.
Voir aussi : Naissance - Théâtre - Première - Interprète - Marceau - Histoire du Théâtre



1968
22 mars
Effervescence dans les universités françaises
Un groupe à tendance anarchiste se crée à l’université de Nanterre autour de Daniel Cohn-Bendit. Il s’agit du « Mouvement du 22 mars ». Les étudiants qui le composent réagissent à l’arrestation de camarades lors d’une manifestation contre la guerre du Vietnam. Ils occupent la salle du conseil de la faculté de Lettres. L’occupation dure et les incidents se multiplient si bien que le recteur décidera de fermer la faculté le 2 mai.
Voir aussi : Dossier histoire de Mai 68 - Manifestations - Université - Histoire de la Cinquième République



1976
22 mars
Première des "Jeux de 20 heures"
La nouvelle émission de Jacques Solness est diffusée sur FR3. Des questions de culture générale sont posées à des célébrités (chanteurs, comiques ou acteurs) et à des candidats de province. Le duplex est assuré par "Super 20 heures" alias Pierre Descombes, et l'arbitrage est assuré par l'érudit Jacques Capellovici ("Maître Capello"). Le créateur du jeux présentera les deux premières émissions avant de passer le relais à Maurice Favières. Face à l'énorme succès du jeux, les invités du spectacle se précipiteront pour y participer. Micheline Dax, Roger Carel, Juliette Mills, Pierre Desproges, Maurice Biraud en deviendront les candidats quasi-permanents. Les "Jeux de 20 heures" continueront à être diffusés sur FR3 jusqu'en janvier 1987.
Voir aussi : Emission - Histoire de FR3 - Histoire de la Télévision


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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : jeu. mars 22, 2012 12:36 am
par saintluc
La République helvétique est le nom qu'ont pris les cantons helvétiques, transformés en république unitaire, entre 1798 et 1803. Cette période de l'histoire de la Suisse est aussi appelée l'Helvétique. Son début marque la fin de l'Ancien Régime en Suisse et le début de la modernisation politique du pays.

Dépendante de l'appui des soldats révolutionnaires français, la République helvétique fut un échec : le 19 février 1803 les Suisses obtiennent de Bonaparte une nouvelle constitution organisée selon un modèle fédéral : l'Acte de médiation.
Son apparition découle d'un processus entamé dès la Révolution française. Elle est en partie le résultat des luttes menées dans les cantons suisses contre les oligarchies urbaines. Mais elle est avant tout un régime politique imposé par la France voisine du Directoire.

En 1797, Pierre Ochs et Frédéric-César de La Harpe tentent de convaincre le général Bonaparte de susciter une révolution en Suisse. Les appels à la révolution venus de France ont peu d'échos dans les cantons helvétiques. Seul Vaud se soulève partiellement. Le 24 janvier 1798, la « République lémanique » est instaurée à Lausanne après un soulèvement pacifique.

Peu après, suite à un incident mineur, les troupes françaises pénètrent en Pays de Vaud, puis occupent toute la Suisse.

Le 28 mars 1798, le commissaire français Lecarlier convoque à Aarau une assemblée nationale chargée d'adopter la constitution, ou livret helvétique (Helvetisches Büchlein), calquée sur le modèle français. L'époque de l'Helvétique s'étend du 12 avril 1798 au 10 mars 1803.

Image
Les 19 cantons de la République helvétique avant février 1802
Les institutions
Un parlement bicamériste (deux chambres)
Un gouvernement (directoire)
Une cour de justice supérieure

Aux termes de l'article 15 de la Constitution du 28 mars 1798, le territoire de la République helvétique était divisé « en cantons, en districts, en communes & en sections ou quartiers des grandes communes ».
Aux termes de son article 18, les cantons étaient « provisoirement au nombre de vingt-deux », savoir :

Le canton du Valais (chef-lieu : Sion)
Le canton du Léman ou Pays-de-Vaud (chef-lieu : Lausanne)
Le canton de Fribourg (chef-lieu : Fribourg) : « y compris les bailliages de Payerne, d'Avenches, jusqu'à la Broye, & de Morat »
Le canton de Berne (chef-lieu : Berne) : « sans le Pays-de-Vaud & l'Argovie »
Le canton de Soleure (chef-lieu : Soleure)
Le canton de Bâle (chef-lieu : Bâle) : « y compris ce qui pourrait lui être cédé dans le Fricktal »
Le canton d'Argovie (chef-lieu : Aarau) : « à commencer par Aibourg & Zofingue »
Le canton de Lucerne (chef-lieu : Lucerne)
Le canton d'Unterwald (chef-lieu : Stantz) : « y compris l'Engelberg »
Le canton d'Uri (chef-lieu : Altdorf) : « y compris le val d'Urseren »
Le canton de Bellinzona (chef-lieu : Bellinzona) : « comprenant les quatre bailliages italiens supérieurs ; savoir : le val Lepontin, Bollenz, Riviera & Bellinzona »
Le canton de Lugano (chef-lieu: Lugano) : « comprenant les quatre bailliages italiens inférieurs ; savoir : Lugano, Mendrilio, Locarno & Val-Maggia »
Le canton de Rhétie ou des Grisons (chef-lieu : Coire)
Le canton de Sargans (chef-lieu : Sargans) : « y compris le Rheinthal, Sax, Gams, Werdenberg, Gasteren, Utznach, Rapperschweil & la Marche »
Le canton de Glaris (chef-lieu : Glaris)
Le canton d'Appenzell (chef-lieu : Appenzell, « ou alternativement » Hérisau)
Le canton de Thurgovie (chef-lieu : Frauenfeld)
Le canton de Saint-Gall (chef-lieu : Saint-Gall) : « comprenant la ville & le territoire de l'abbé, affranchi de tout droit régulier de la part du dit abbé »
Le canton de Schaffhouse (chef-lieu : Schaffhouse)
Le canton de Zurich (chef-lieu : Zurich) : « y compris Winterthour & Stein »
Le canton de Zoug (chef-lieu : Zoug) : « y compris les sujets de la ville, le comté de Baden & les bailliages libres »
Le canton de Schwyz (chef-lieu : Schwyz): « y compris Gersau, Kusnacht, Notre-Dame des Hermites & les Fermes »
Dans la République helvétique, les cantons, pratiquement souverains avant cela, ont été réduits à de simples régions administratives. Afin de démanteler les anciennes structures, de nouvelles frontières cantonales ont été établies.

Zurich, Lucerne, Fribourg, Soleure, Bâle et Schaffhouse restent intacts.
le canton de Berne fut amputé d’un nombre de territoire formant respectivement l’Oberland, Léman et l’Argovie.
Le canton de Waldstätten est créé par réunion de Uri, Schwyz, Unterwald et Zoug.
Le canton de Linth est créé à partir de Glaris et de ses « bailliages communs » (Gaster, Sargans, Werdenberg).
Le canton du Säntis est créé à partir de Appenzell (Rhodes-Intérieures et Rhodes-Extérieures), de ses pays alliés et de Saint-Gall.
Baden, Bellinzone, Lugano et la Thurgovie sont issus d'autres « bailliages communs ».
La Rhétie et le Valais sont créés à partir des « pays alliés ».
À noter également que de février 1802 à février 1803 (Acte de médiation) fut constitué le Canton de Fricktal par annexion de territoires de la région de Brisgau, en Autriche antérieure, situés au sud du Rhin.

Les communes sont dégradées au rang d'unités administratives. Leurs droits sont uniformisés et les prérogatives des communes urbaines démantelées.

La République helvétique introduit également les districts, unités administratives à haute importance pour les analyses statistiques jusqu'en 1950.

Image
Pièce de 5 batz, république helvétique, 1799.

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Publié : ven. mars 23, 2012 12:50 am
par saintluc
1147
23 mars
La prise de Marrakech, fin de la dynastie almoravide
Guidés par Abd al-Mumin, les Berbères almohades s’emparent de Marrakech et de l’Empire des Almoravides. Issus de l’Atlas, les Almohades naquirent d’un mouvement réformiste islamique inspiré par Muhammad ibn Tumart. Grands architectes, ils embelliront les villes les plus importantes. Après avoir détruit les monuments de leurs rivaux, ils édifieront la Koutoubia, mosquée de Marrakech et de nombreuses constructions remarquables. La dynastie sera vivement affectée quelques années plus tard par la défaite de Las Navas de Tolosa, en Andalousie.
Voir aussi : Histoire des Almohades - Histoire des Almoravides - Histoire des Berbères - Andalousie - Histoire de Marrakech - Histoire de l'Islam



1357
23 mars
Trêve de Bordeaux
Le 23 mars 1357, la trêve de Bordeaux est signée par la France et l'Angleterre. D'une durée d'un an, il s'agit de la quatrième trêve depuis le début de la guerre de Cent Ans. Les négociations entre Jean II le Bon, capturé lors de la bataille de Poitiers, et le Prince Noir échouent à cause de l'opposition d'Edouard III. Si la trêve est signée, le roi de France n'est pas libéré, mais fait prisonnier en Angleterre pendant trois ans.
Voir aussi : France - Histoire de l'Angleterre - Guerre de Cent ans - Edouard III - Jean II le Bon - Histoire des Traités



1369
23 mars
Assassinat de Pierre 1er de Castille
Henri de Trastamare dit "Henri II" poignarde son demi-frère Pierre 1er de Castille lors d'un combat singulier. Ce dernier avait été fait capturé quelques jours plus tôt, lors de la bataille de Montiel. Cet évènement permet à Henri II, fils illégitime d'Alphonse IX, de conserver son statut de roi de Castille. Un accord est passé avec la France tandis que le roi du Portugal, Ferdinand Ier, revendique la couronne de Castille.
Voir aussi : Henri de Trastamare - Histoire de la Politique



1449
23 mars
François de Surienne s'empare de la ville de Fougères
Le 23 mars 1449, en pleine trêve entre la France et l'Angleterre, François de Surienne, dit « l'Aragonais », s'empare de la ville bretonne de Fougères. Celui qui aura passé plus de vingt années de sa vie au service du roi d'Angleterre était connu comme un artilleur exceptionnel qui, avant la ville de Fougères, dénombrait déjà la prise de plus d'une trentaine de villes. Son action sema le trouble entre la France et l'Angleterre, alors en guerre.
Voir aussi : Fougères - Histoire des Guerres



1568
23 mars
Paix de Longjumeau
La paix de Longjumeau signée entre Charles IX et le prince de Condé met fin à la deuxième guerre de religion. Le conflit entre les protestants et les catholiques avait repris en septembre 1567. Ruinés, les deux partis doivent se résoudre une nouvelle fois à entamer des négociations. Le traité confirme les droits accordés aux protestants par la paix d'Amboise, signée le 19 mars 1563. Mais la trêve de Longjumeau sera de courte durée : la troisième guerre de religion commencera cinq mois plus tard.
Voir aussi : Paix - Dossier histoire des Guerres de Religion en France - Histoire du Protestantisme - Catherine de Médicis - Condé - Histoire des Guerres de religion



1660
23 mars
Naissance de Georges Ier
Georges Ier est né le 28 mars 1660 à Osnabrück. Il est couronné grand électeur de Hanovre en 1698, puis roi de Grande-Bretagne et d'Irlande en 1714. Premier souverain britannique issu de la famille des Hanovre, Georges Ier mit un point d'honneur à ne jamais apprendre l'anglais, et se concentra surtout sur son gouvernement à Hanovre. Très impopulaire en Angleterre, il fut même la victime d'un soulèvement jacobite. Il meurt le 11 juin 1727.
Voir aussi : Grande-Bretagne - Hanovre - Georges Ier - Histoire de la Politique



1748
23 mars
Pompéi, mise au jour
Les premières fouilles de la cité de Pompéi sont entreprises. Totalement recouvertes de cendres et de lave lors de l’éruption du Vésuve (79), elle tomba peu à peu dans l’oubli. Ce n’est qu’au cours du XVIe siècle que ses ruines furent découvertes. Dix ans après les premières recherches effectuées sur le site d’Herculanum, Pompéi devient à son tour le centre de toutes les attentions. Quelques objets sont déterrés mais les premières recherches scientifiques et organisées ne commenceront qu’en 1860, avec Giuseppe Fiorelli. Les bâtiments seront alors classés et figureront sur un plan précis. On commencera également à extraire et reproduire les corps conservés des victimes. Ces découvertes provoqueront un engouement démesuré pour l’archéologie et l’antiquité. Les fouilles se poursuivront avec quelques interruptions jusqu’au XXIe siècle.
Voir aussi : Dossier histoire des découvertes archéologiques - Naples - Herculanum - Histoire de Pompéi - Histoire du Vésuve - Histoire de l'Archéologie



1749
23 mars
Naissance de Pierre-Simon de Laplace
Le mathématicien, astronome et physicien français Pierre-Simon de Laplace naît à Beaumont-en-Auge. Président de la Société de géographie et de l'Institut des sciences et des arts, membre de l'Académie française et de l'Académie royale des sciences, il a été l'un des principaux scientifiques de la période napoléonienne. Ses travaux lui permirent d'accéder à de hautes fonctions tels que ministre de l'intérieur sous le Consulat, comte de l'Empire et marquis. Il décèdera à Paris le 5 mars 1827.
Voir aussi : Naissance - Histoire de l'Astronomie - Mathématique - Pierre-Simon de Laplace - Histoire des Sciences et techniques



1766
23 mars
Début du Motin de Esquilache
Le 23 mars 1766 débute à Madrid et dans plusieurs autres villages d'Espagne, le Motin de Esquilache. Cette émeute du peuple espagnol, qui fut une vraie menace pour la royauté, était, entre autres, une révolte contre les ministres étrangers mis en place par le roi. Ce soulèvement populaire entraîna d'ailleurs le renvoi du marquis d'Esquilache, un homme politique sicilien trop dur, de ses fonctions de secrétaire des Finances.
Voir aussi : Espagne - Histoire de Madrid - émeute - Motin de Esquilache - Histoire de la Politique



1769
23 mars
Naissance de William Smith
Le 23 mars 1769 naît William Smith, géologue britannique. Considéré comme le père de la géologie anglaise, Smith est à l'origine de la toute première carte géologique de la Grande-Bretagne, la fameuse "Great Map". Criblé de dettes la majorité de sa vie, son travail sur, entre autre, la découverte des fossiles stratigraphiques, ne fut reconnu qu'à la fin de sa vie. Il meurt le 28 août 1839.
Voir aussi : Géologie - William Smith - Histoire des Sciences et techniques



1821
23 mars
Découverte de la bauxite
La bauxite est découverte en France dans le village provençal des Baux-de-Provence d'où elle tirera son nom. La roche sédimentaire, source principale de l'aluminium, sera employée dans la fabrication des bougies d'allumage et dans les garnissages de four.
Voir aussi : Découverte - Histoire de la Physique



1825
23 mars
Loi du milliard des émigrés
La chambre vote une loi en faveur des émigrés spoliés pendant la Révolution. Ainsi, une somme légèrement inférieure à un milliard de Francs doit être partagées entre cinquante milles nobles en l’espace de cinq ans. Toutefois, cette loi permet aussi de régler définitivement le problème des biens nationaux. Leur possession par l'Etat est de fait entérinée. Mais l’attribution d’une telle somme à une minorité reste révoltante aux yeux de la majorité de la population. Charles X et les Ultras, forts d’une période de grâce qui a suivi le sacre du roi, ne sont toutefois pas décidés à faire plus de compromis. Leur notoriété va alors aller décroissante.
Voir aussi : Dossier histoire de la Restauration - Charles X - Ultraroyalistes - Privilèges - Histoire de la Politique



1826
23 mars
Naissance de Ludwig Minkus, compositeur et violoniste autrichien
Ludwig Minkus fut un compositeur et violoniste virtuose autrichien, né en 1826 et mort en 1917. Composant des musiques de ballet, il fut notamment compositeur de ballets des théâtres Impériaux de Saint Pétersbourg et composa de grands classiques du ballet. Initié au violon dès 4 ans, il fut un grand virtuose de l'instrument qu'il enseigna également au cours de sa vie. Ses ballet sont toujours fréquemment joués aujourd'hui.
Voir aussi : Compositeur - Violoniste - Ballet - Histoire de l'Art



1871
23 mars
Insurrection communale à Marseille
À l’image des Parisiens, les Marseillais tentent de mettre en place une Commune. De nombreuses villes suivront ainsi cet exemple. C’est le cas notamment de Narbonne, de Saint-Étienne et de Toulouse. Mais ces mouvements insurrectionnels ne se prolongeront pas longtemps. À Marseille, ils seront étouffés le 4 avril.
Voir aussi : Dossier histoire de la Commune de Paris - Histoire de Marseille - Histoire de la Politique



1910
23 mars
Naissance de Akira Kurosawa, cinéaste
Akira Kurosawa est né le 23 mars 1910 à Omori. C'est grâce à son frère, commentateur de films muets, qu'il découvre le cinéma. En 1939 il devient assistant-réalisateur et réalise son premier long métrage en 1943 « La légende du grand judo ». Deux autres films suivront dont « Rashomon » en 1950, qui le rendra célèbre dans le monde entier. Il remporte de nombreuses récompenses comme la Palme d'or à Cannes en 1980. Akira Kurosawa est considéré comme le plus grand réalisateur japonais. Il meurt le 6 septembre 1998 à Tokyo, laissant une filmographie de légende.
Voir aussi : Cinéaste - Histoire de Cannes - Japonais - Palme d'or - Histoire de l'Art



1919
23 mars
Mussolini crée les "Faisceaux italiens de combat"
L'ancien journaliste Benito Mussolini fonde à Milan le mouvement fasciste "Fasci di Combattimento". Le groupe paramilitaire, composé essentiellement d'anciens combattants de la Première Guerre mondiale, entend fédérer tous les mécontents contre le régime libéral et parlementaire italien. Les Faisceaux de combat compteront 17 000 membres à la fin de l'année et 700 000 au moment où Mussolini prendra le pouvoir en 1922.
Voir aussi : Dossier histoire de l' Italie fasciste - Mussolini - Histoire du Fascisme - Fascistes - Histoire des Partis



1939
23 mars
Concerto pour violon n°2 de Béla Bartók
Concerto pour violon n°2 est une œuvre musicale composée à partir des années 1937-1938. La musique est signée du pianiste et compositeur hongrois Béla Bartók, qui l'a dédié à son ami Zoltan Szekély. Le morceau est joué pour la première fois le 23 mars 1939. Durant une quarantaine de minutes, le concerto comprend trois mouvements : Allegro non troppo, Andante tranquillo et Allegro molto.
Voir aussi : Violon - Histoire de l'Art



1943
23 mars
Bataille d'El Guettar - campagne de Tunisie
La Seconde Guerre mondiale fait rage quand le conflit s'étend à la Tunisie, où l'Afrika Korps allemand affronte les troupes américaines du général Patton. Le 23 mars 1943, le général Hans-Jürgen von Arnim envoie cinquante chars de la Panzerarmee dans la vallée d'El Guettar. Il est persuadé, comme le général Rommel avant lui lors de la bataille de Kasserine, que l'armée américaine est incompétente et que les chars allemands peuvent percer les premières lignes facilement. Alors qu'un champ de mines les oblige à envoyer les sapeurs, les canons antichars commencent à tirer sur les Panzer. Les Allemands doivent se retirer vers Gabès après une seconde tentative dans l'après-midi.
Voir aussi : Seconde guerre mondiale - Campagne de Tunisie - Afrika Korps - Histoire des Guerres



1945
23 mars
Monopole de l’État sur la radiodiffusion française
Suite au traumatisme de la "guerre des ondes", une ordonnance est promulguée et met fin à l’émission des stations privées. La Radiodiffusion française (RDF) est mise en place pour assurer ce monopole absolu. Elle deviendra plus tard, avec le développement de la télévision, la Radiodiffusion – Télévision française (RTF), puis l’Office de la radiodiffusion-télévision française (ORTF) en 1964.
Voir aussi : Histoire de l'ORTF - Histoire de la RTF - RDF - Histoire de la Radio



1956
23 mars
Le Pakistan se proclame islamique
Séparé de l'Inde depuis le 14 août 1947, le Pakistan devient officiellement une république islamique. Le pays entre dans le Commonwealth. Il en sortira en 1972 après que la Grande-Bretagne ait reconnu l'Etat du Bangladesh.
Voir aussi : Dossier histoire fête nationale - Proclamation - Histoire de l'Islam



1983
23 mars
Reagan lance le projet "Guerre des étoiles"
Le président des Etats-Unis annonce publiquement le démarrage d'un nouveau programme d'armement intitulé Strategic Defense Initiative (SDI). L'objectif est de protéger le pays contre une éventuelle attaque nucléaire. Le programme prend vite le nom de "guerre des étoiles". Il sera abandonné en 1993, un an après l'élection du Bill Clinton à la présidence des Etats-Unis.
Voir aussi : Dossier histoire du nucléaire - Satellite - Espace - Reagan - Histoire de la Guerre des étoiles - Histoire de l'Armement



1993
23 mars
Deuxième cohabitation
La droite remporte les élections législatives et contraint ainsi Mitterrand à appeler Edouard Balladur à la tête d’un gouvernement désormais de droite. Celui-ci succède à Pierre Bérégovoy et entame une cohabitation qui sera sans véritable accroc, d’où son nom de « cohabitation de velours ».
Voir aussi : Mitterrand - Balladur - Bérégovoy - Histoire de la Cohabitation - Histoire de la Cinquième République



1997
23 mars
Première femme à boucler le tour du monde
Catherine Chabaud atteint les Sables-d’Olonne après 140 jours passés en mer. Elle ne sort pas vainqueur de cette édition du Vendée Globe mais marque tout de même l’histoire de la voile. Elle est, en effet, la première femme à terminer un tour du monde, sans escale et en solitaire. C’est Christophe Auguin qui, un mois plus tôt, avait remporté la course et battu le record de Titouan Lamazou.
Voir aussi : Course - Vendée Globe - Titouan Lamazou - Sables-d'Olonne - Histoire de la Voile


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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : ven. mars 23, 2012 1:01 am
par saintluc
La révolte contre Esquilache (Motín de Esquilache en espagnol) est le nom donné à un ensemble de révoltes qui eurent lieu à Madrid et d'autres villes d'Espagne en 1766, sous le règne de Charles III. On évalue le nombre des participants aux émeutes à environ 40 000 ; cette grave agitation menaça la figure royale. Le déclencheur de la crise fut la publication d'un réglement municipal sur les vêtements des Madrilènes, mais il faut en chercher les causes plus loin, dans la récurrence des disettes, des hausses de prix des produits de première nécessité et le rejet des ministres étrangers de Charles III par la population espagnole. Finalement, la révolte se conclut par l'éloignement forcé du marquis d'Esquilache, secrétaire des Finances et inspirateur de l'édit sur les vêtements.

Le marquis d'Esquilache était un ministre proche du roi ; il l'avait servi déjà alors qu'il était roi des Deux-Siciles. Il essaya d'éradiquer, dans la ville de Madrid, l'usage de la cape longue et du chambergo (chapeau à bords larges) sous le prétexte que, en se cachant derrière ces vêtements, des individus pouvaient s'attrouper en toute impunité et cacher des armes sous leur tenue. Le règlement d'Esquilache encourageait donc au port de la cape courte et du tricorne, selon la mode venue de France. La peine, en cas de désobéissance, s'élevait à une amende de six ducats et douze jours de prison à la première infraction ; elle était doublée à la seconde.

Il faut évidemment replacer ce règlement dans un ensemble de mesures menées par le roi et son ministre pour améliorer la salubrité de Madrid et l'élever au rang des autres capitales européennes: pavement des rues, installation de réverbères, création de jardins et de promenades, nettoyage des rues encombrées de déchets, construction de fosses septiques. La nouvelle règlementation visait à rajeunir la mode vestimentaire, plus en accord avec les nouveaux temps. Il d'ailleurs remarquable que l'usage de la cape longue et du chapeau à larges bords n'était pas vraiment une tradition madrilène, puisqu'il n'avait été introduit que cent ans plus tôt, par la garde wallonne du général Schomberg, aux temps de la reine Marie-Anne d'Autriche, régente de Charles II.
Image
La révolte contre Esquilache, par Francisco de Goya.
La révolte contre Esquilache, de caractère politique et social, n'était pas dirigée spécifiquement contre le pouvoir royal ou contre la noblesse. La disette et la hausse constante des prix des aliments furent le ferment de la révolte. Le pain, élément fondamental de l'alimentation, avait pratiquement doublé de prix en moins de cinq ans, passant de sept cuartos la livre en 1761 à douze cuartos en 1766.

À l'origine de cette augmentation des prix se trouvaient la succession des mauvaises révoltes et la libération des prix et du commerce des grains, à la suite d'un décret de 1765, inspiré à Esquilache par ses idées physiocrates : les prix augmentèrent par la faute des « accapareurs », généralement des membres de la noblesse et du clergé qui, percevant leurs impôts en nature (donc en blé), refusaient de vendre leurs stocks, espérant voir les prix continuer à monter.

La cherté du pain devint insupportable pour les parties de la population les plus pauvres, particulièrement au moment de la soudure, lorsque les prix sont les plus élevés.

Il faut ajouter à cette cause une xénophobie latente dans la population espagnole, hostile aux ministres étrangers, tel qu'Esquilache, d'origine italienne. Le mécontentement était d'ailleurs entretenu par les intrigues des factions nobiliaires de la cour, en particulier les partisans d'Albe et d'Ensenada, et du clergé, hostile aux réformes d'Esquilache sur les biens de l'Eglise.
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La maja y los embozados, carton pour tapisserie de Goya, 1777. Les personnages masculins portent le chapeau à bords larges et la cape longue. L'interdiction ne portait pas sur les campagnes, lieu où se situe la scène présentée.
À la suite de la publication de l'édit municipal, la réaction populaire fut tout d'abord la publication de libelles vengeurs contre le « ministre italien ». Esquilache, loin de reculer, ordonna aux soldats de soutenir les autorités municipales pour faire respecter l'application de l'édit. Les amendes, mais également les abus se multiplièrent : des alguaciles raccourcirent les capes d'un coup d'épée, d'autres s'emparèrent des sommes perçues. La protestation des Madrilènes crût sensiblement, jusqu'à l'éclatement de la révolte, le Dimanche des Rameaux, c'est-à-dire le 23 mars 1766 : sur la place Antón Martín, deux soldats cherchant à arrêter des récalcitrants au règlement furent mis en fuite par la foule. Les révoltés s'emparèrent d'armes et, se dirigeant vers la rue d'Atocha, furent rejoints par une foule plus nombreuse, jusqu'à atteindre un nombre de 2 000 personnes. Le duc de Medinaceli, ayant assisté à l'attroupement, se chargea de transmettre les pétitions de la foule au roi. La foule, continuant sa route, prit d'assaut la maison d'Esquilache et massacra à coups de couteau un serviteur, puis vers les maisons d'un autre ministre italien, Jerónimo Grimaldi et de l'architecte Francesco Sabatini, détruisant au passage les lampadaires placés sur l'ordre d'Esquilache.

De Madrid, la révolte commença alors à s'étendre à toute l'Espagne : Cuenca, Saragosse, La Corogne, Oviedo, Santander, Bilbao, Barcelone, Cadix et Carthagène entre autres connurent des émeutes violentes. Le Lundi Saint, la foule se dirigea vers la Palais royal, où se trouvait Esquilache et chercha à entrer, mais fut repoussée par la Garde wallonne, qui tira sur la foule et tua une femme. Finalement parvint au roi une liste d'exigences :

exil d'Esquilache et de sa famille, le marquis devant être expressément renvoyé en Italie ;
renvoi des ministres d'origine étrangère ;
destitution de la Garde wallonne ;
baisse du prix des produits d'alimentation ;
disparition des Conseils de ravitaillement ;
retour des troupes dans leurs quartiers ;
retrait des réformes vestimentaires ;
que le roi assiste personnellement aux requêtes que voulaient lui présenter la foule.
Le roi obtempéra à contrecœur aux exigences populaires.

Le Mardi Saint, le roi quitta Madrid avec sa famille pour le palais d'Aranjuez, alors que la ville retrouvait le calme. Mais la population, craignant que la conduite de Charles III prépare un retour d'Esquilache et de l'armée, recommença à s'agiter. Les rumeurs et la peur provoquèrent une agitation de plus en plus forte qui déboucha sur des pillages et des désordres plus nombreux encore. Les magasins de vivres, les prisons et les casernes furent pris d'assaut ; Diego de Rojas, président du Conseil de Castille, fut enfermé chez lui et forcé d'écrire au roi. Charles III fut poussé à revenir à Madrid, sous les vivas de la population.

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Obligation du port de la cape courte et du tricorne, lithographie de la collection Origine de la révolte contre Esquilache, anonyme. On peut clairement voir les vêtements à l'origine de la révolte.
Malgré l'affection du roi pour Esquilache, il est éloigné, et doit quitter l'Espagne. Charles III cherche alors à s'appuyer sur des réformistes espagnols et remplace Esquilache par le comte d'Aranda, Campomanes prenant le secrétariat des Finances. Le nouveau gouvernement nomme une commission chargée de découvrir les causes de la révolte. Campomanes cherche à montrer au roi que les vrais meneurs de la révolte contre Esquilache sont les jésuites à qui il reproche ses grandes richesses, le contrôle des nominations et de la politique ecclésiastiques, l'appui inconditionnel au pape, sa loyauté au marquis de la Ensenada, sa participation aux affaires du Paraguay et enfin sa participation à la révolte d'Esquilache. Pour toutes ces raisons, par le décret royal du 27 février 1767, également appelé la Pragmatique Sanction de 1767, les jésuites sont expulsés d'Espagne et toutes leurs possessions confisquées. Quant au marquis de la Ensenada, désigné comme l'instigateur de cette révolte à cause de sa proximité avec les cercles jésuites, il perdit toutes ses fonctions et fut exilé par ordre royal à Medina del Campo, où il mourut en 1781, sans avoir jamais pu en sortir durant les dernières quinze années de sa vie.

L'approvisionnement en vivres fut à nouveau confié aux institutions classiques du Conseil de Castille. Quant à la cape longue et au chapeau large, ils disparurent naturellement de la mode vestimentaire, devenant finalement l'attribut du seul bourreau.
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Un épisode de la révolte contre Esquilache, peinture historique de José Martí y Monsó, qui reçut une mention honorable à l'Exposition nationale de 1864.

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Publié : sam. mars 24, 2012 12:39 am
par saintluc
1359
24 mars
Second traité de Londres, l'Endenture
Devant le pouvoir grandissant du Dauphin et la fin de la trêve signée en 1358, Jean le Bon signe, le 24 mars 1359, un nouveau traité, l'Endenture, afin de récupérer son trône. Il accorde à Edouard III les anciennes possessions d'Aquitaine, les anciens fiefs anglais, et règle la succession du duché de Bretagne qui passe sous souveraineté anglaise. L'amputation de la moitié du territoire et la rançon exorbitante laissent planer la menace d'une nouvelle guerre civile. Arrivé à la cour des comptes le 27 avril, le traité est refusé par les états généraux.
Voir aussi : Edouard III - Dauphin - Duché de bretagne - Histoire de l'Aquitaine - Jean le Bon - Histoire des Traités



1412
24 mars
Le Compromis de Caspe donne la couronne d'Aragon à Ferdinand de Castille
Débute en Espagne, près de Saragosse, le Compromis de Caspe, qui doit désigner le successeur de Martin Ier l'Humain (1356-1410) au trône d'Aragon.'N'ayant pu s'assurer d'héritiers, sa disparition, en 1410, laisse la couronne vacante et entraîne une querelle de prétendants, parmi lesquels Jacques II, comte d'Urgell, Louis III d'Anjou et Ferdinand d'Antequera, de la Maison Trastamare et infant de Castille. Après trois mois de délibérations, C'est la candidature de Ferdinand qui est retenue (28 juin 1412, six voix au scrutin) par les neuf arbitres mandatés par l'antipape Benoît XIII.
Voir aussi : Royaume d'aragon - Louis iii d'anjou - Maison trastamare de castille - Compromis de caspe - Ferdinand le juste - Histoire de la Politique



1644
24 mars
Charte pour Rhode Island
Le Pasteur Roger Williams, après avoir été banni du Massachusetts pour ses idées totalement novatrices, achète un territoire aux Amérindiens. Il fonde ainsi la première ville de la colonie de Rhode Island et l'appelle Providence, puis s'attaque à ses détracteurs. Avec l'aide d'autres colons qui achetèrent également des terres avoisinantes, il obtient du Parlement de Londres une charte pour l'existence de la colonie de Rhode Island le 24 mars 1644.
Voir aussi : Colonie - Pasteur - Roger Williams - Histoire des Grandes aventures et découvertes



1697
24 mars
Naissance de Louis Constantin de Rohan.
Louis Constantin de Rohan, aussi connu sous le nom de Louis César Constantin de Rohan-Guéméné, est né le 24 mars 1697. C'est un prélat français.
Il est le fils de Charles III de Rohan.
Avant d'entamer sa carrière d'ecclésiastique, il sert dans la Marine.
Il est évêque à Strasbourg lorsque le pape Clément XIII le nomme cardinal le 23 novembre 1761. Il est aussi chevalier de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem.
Il décède en France le 11 mars 1779.
Voir aussi : Histoire de la Chrétienté



1714
24 mars
Destitution de Constantin II.
Constantin II Brâncoveanu est le prince du royaume de Valachie. Il débute son règne en 1688 et succède à ?erban Ier Cantacuzino.
Tout au long de son mandat, il tente de préserver l'indépendance de son territoire.
Toutefois, il est en permanence en conflit avec les dirigeants de l'Empire ottoman.
Le 24 mars 1714, le prince est destitué par le sultan ottoman et est envoyé en prison à Constantinople avec sa femme et ses enfants.
Voir aussi : Constantin II Brâncoveanu - Histoire de la Politique



1765
24 mars
Vote du Quartering Act
Le 24 mars 1765 est voté le Quartering Act qui réglemente les logements des soldats britanniques en Amérique. La loi prévoit ainsi que le Royaume-Uni doit loger ses soldats dans des casernes ou des bâtiments publics, et que si ces derniers sont trop nombreux, ils devront loger dans des auberges, étables ou chez des marchands d'alcool. En tout dernier recours, les soldats pourront réquisitionner des abris, des granges ou des maisons inhabitées.
Voir aussi : Royaume-Uni - Histoire de l'Amérique - Soldats - Histoire de la Politique



1776
24 mars
Mort de John Harrison, horloger britannique
John Harrison était un horloger britannique né en 1693 et mort le 24 mars 1776. Artisan ébéniste de métier, il devient horloger autodidacte et invente le chronomètre de marine, horloge donnant l'heure avec une précision suffisante pour déterminer la longitude d'un navire en mouvement. Il a également inventé plusieurs procédés d'horloge, tels que le roulement à rouleaux ou le balancier bi-métal. Ses inventions lui ont valu l'hostilité de plusieurs savants comme Isaac Newton, jaloux de la réussite de cet autodidacte.
Voir aussi : Invention - Histoire des Grandes aventures et découvertes



1849
24 mars
Le Grand Dessein des Tuileries
Le Grand Dessein, projet qui consiste à relier les Tuileries au Louvre, est à nouveau d’actualité et son achèvement est voté sous Napoléon III. C’est Henri IV qui, le premier, entreprit de tels travaux en édifiant la Grande Galerie qui longe la Seine. De générations en générations, les parisiens verront ainsi s’élever le Pavillon de Flore, l’aile Rohan, la Cour Napoléon et bien d’autres édifices. Mais le Grand Dessein partira en fumé, en même temps que le palais des Tuileries lors des événements de la Commune.
Voir aussi : Henri IV - Napoléon III - Dossier histoire des Tuileries - Histoire du Louvre - Histoire des Grands travaux



1860
24 mars
Nice et la Savoie deviennent françaises
En remerciement de l'aide militaire apportée au royaume du Piémont contre l'Autriche, le roi du Piémont-Sardaigne, Victor-Emmanuel, cède à Napoléon III Nice et la Savoie. Les populations des deux comtés se prononcent massivement en faveur de leur rattachement à la France par plébiscite.
Voir aussi : Histoire du Piémont - Histoire de la Savoie - Histoire de Nice - Victor-Emmanuel - Histoire de l'Etat



1882
24 mars
Découverte du bacille de la tuberculose
Le médecin et microbiologiste allemand Robert Koch annonce à la société physiologique de Berlin qu'il a découvert le bacille de la tuberculose. Il démontre le caractère contagieux de ce que l'on considère alors comme "la maladie du siècle". Des mesures de lutte vont être prises partout en Europe mais il faudra attendre 1921 pour voir la tuberculose reculer vraiment avec la mise au point du vaccin du bacille de Calmette et Guérin (BCG).
Voir aussi : Découverte - Dossier histoire de Berlin - Dossier histoire des Epidémies - Tuberculose - Choléra - Histoire de la Médecine



1884
24 mars
Naissance d'Eugène Tisserant
Eugène Tisserant, orientaliste et cardinal français, naît à Nancy le 24 mars 1884. Le jeune homme devient à 24 ans le conservateur des manuscrits orientaux du Vatican, puis est ordonné cardinal en 1936. Il fait également partie du mouvement de canonisation de Jeanne d'Arc en 1920. Homme cultivé, il est élu à l'Académie française en 1961, à la place du duc de Broglie. Il meurt à Rome le 21 février 1972.
Voir aussi : Histoire de l'Académie Française - Cardinal - Histoire de la Chrétienté



1934
24 mars
Citroën présente sa traction avant
André Citroën présente à un public de concessionnaires la dernière voiture sortie de ses usines du quai de Javel : la "Traction avant". Conçue en un an par l'ingénieur André Lefebvre, la "Traction" sera plébiscitée par les Français pour son confort et sa tenue de route.
Voir aussi : Histoire de Citroën - Histoire de la Traction - Histoire de l'Automobile



1942
24 mars
Bataille de Taungu entre les Chinois et les Japonais en Birmanie
La bataille de Taungû s'est déroulée entre le 24 et le 30 mars 1942, sur le fleuve Sittang. Elle opposait la 200e division chinoise et les troupes japonaises. La ville de Taungû représentait un important enjeu pour les Japonais, car elle ouvrait l'accès à la Birmanie centrale. Les pertes ont été terriblement lourdes pour les deux armées au cours de cette bataille, qui s'est soldée par une cuisante défaite chinoise.
Voir aussi : Japon - Chine - Histoire des Guerres



1944
24 mars
Massacre des Fosses ardéatines
Le 24 mars 1944, les Allemands ont exécuté 335 civils italiens en représailles d'un attentat à la bombe ayant tué 32 SS à Rome la veille. Les otages italiens sont choisis parmi les détenus de la prison de Regina Coeli, mais aussi dans le ghetto où des juifs sont arrêtés. Ils sont assassinés aux Fosses ardéatines, dans le quartier d'Ardeatino. Cet événement est considéré comme l'un des massacres les plus importants de l'histoire italienne.
Voir aussi : Allemagne - Seconde guerre mondiale - Italie - Histoire de Rome - Histoire des Guerres



1958
24 mars
Elvis sous les drapeaux
La star du rock'n'roll américain est incorporée dans l'armée pour y effectuer son service militaire. Le King devient le matricule US 53310761 et est affecté sur la base américaine de Friedberg en Allemagne de l'Ouest. Au cours de ses deux années de service il rencontrera la jeune Priscilla Beaulieu. Elle deviendra son épouse le 1er mai 1967.
Voir aussi : Service militaire - Elvis Presley - Histoire du Rock n'roll



1976
24 mars
Coup d'Etat militaire en Argentine
La présidente de la République argentine Isabel Peron est déposée par un Coup d'Etat militaire mené par le général Jorge Rafael Videla. La veuve de l'ancien président Juan Peron est arrêtée et retenue prisonnière par l'armée. Celle-ci constitue sans attendre une junte militaire pour "combattre la subversion" dans le pays. Le Coup d'Etat va plonger l'Argentine dans un marasme économique et politique sans précédent. Les six années de dictature militaire entraîneront la disparition de 30 000 personnes.
Voir aussi : Coup d'Etat - Peron - Videla - Histoire des Coups d'Etat


http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : sam. mars 24, 2012 12:42 am
par saintluc
Le massacre des Fosses ardéatines désigne le massacre de 335 civils italiens perpétré par les troupes d'occupation nazies à Rome le 24 mars 1944. Ce massacre fut commis en représailles à un attentat le jour précédent, via Rasella.

Les Fosses sont devenues un lieu de mémoire qui se visite.
Le 23 mars 1944, une attaque à la bombe dans la via Rasella tue 32 soldats allemands, plus un le lendemain. En représailles, Karl Hass, avec le capitaine Erich Priebke et d'autres officiers, prennent en otage 335 hommes. La liste est établie avec l'aide du chef de la police romaine Caruso. Les premiers quatre otages sont pris dans la prison de Regina Coeli de Rome parmi les condamnés à mort. Leur nombre n'étant pas suffisant, les Allemands prennent en otage plus de 200 détenus. Le chiffre de 335 est atteint avec une rafle dans le ghetto où des dizaines de Juifs sont arrêtés. Parmi eux, un adolescent de 15 ans. Le jour suivant, les otages sont transportés aux Fosses ardéatines dans le quartier d'Ardeatino, en périphérie de Rome. Hass, Priebke et leurs soldats assassinent méthodiquement chacun d'entre eux d'une balle dans la tête (plus de dix otages par soldat allemand). Ce massacre est un des plus importants de l'histoire italienne de la Seconde Guerre mondiale.

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L'entrée des Fosses ardéatines.
Le massacre est organisé et exécuté par Herbert Kappler, à l'époque commandant de la police militaire allemande à Rome assisté de son adjoint le capitaine Erich Priebke ainsi que du commandant Karl Hass.

Herbert Kappler est également responsable de la fusillade du Ghetto de Rome d'octobre 1943 et des tortures contre les partisans antifascistes dans la prison de via Tasso.

Herbert Kappler est arrêté par les Anglais à la fin de la guerre, puis remis aux autorités italiennes en 1947. Il est condamné à la prison à vie. En 1977, malade de cancer, il profite d'une hospitalisation pour s'évader. Il meurt l'année suivante dans sa ville natale, en Allemagne.

Erich Priebke et Karl Hass sont rattrapés sur le tard par la justice italienne. Leur procès a débouché sur un verdict plutôt clément, comme le souligne L'Humanité à l'issue du procès en 1997.

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : dim. mars 25, 2012 12:04 am
par saintluc
1199
25 mars
La bulle "Vergentis in senium" annonce l'Inquisition
Le Pape Innocent III institue une procédure de lutte contre les hérétiques dans sa bulle "Vergentis in senium". Depuis le deuxième concile de Latran de 1139, la lutte contre les hérétiques est au cœur des préoccupations du Saint-Siège. Les mouvements manichéens, qui croient en l’existence séparée du bien et du mal, de Dieu et du Diable, tels les cathares, ont prospéré et représentent un risque pour l’unité sociale des pays. Cette bulle annonce l’envoi de religieux dans la région d’Albi et pose les bases de l’Inquisition.
Voir aussi : Dossier histoire de l' Inquisition - Dossier histoire des Cathares - Innocent III - Histoire de la Chrétienté



1351
25 mars
Combat des Trente
A Ploërmel, lors de la guerre de succession de Bretagne, 30 Bretons partisans de Charles de Blois affrontent 30 Anglais de l'armée de Jean de Montfort suite à un défit. Les Français emmenés par Beaumanoir sortent vainqueurs. Le récit de cette singulière bataille sera relaté par le chroniqueur français Froissart.
Voir aussi : Bataille - Histoire de la Bretagne - Jean de Montfort - Charles de Blois - Histoire de la Guerre de Cent Ans



1420
25 mars
Guerres hussites : les croisés de Sigismond défaits à Sudom??
Ancien des campagnes d'Azincourt (1415) et de Tannenberg (1410, aux côtés des Chevaliers teutoniques), le chef de guerre hussite Jan Žižka (1375-1424) a raison des croisés de l'empereur germanique Sigismond Ier lors de la bataille de Sudom?? (sud de la Bohême). Patron des Hussites depuis la mort de Jan Hus, instigateur de la révolte pragoise de 1419, il s'opposa avec vigueur, et en grand stratège, aux forces catholiques impériales, presque vingt ans durant (1419-1436). Il doit son nom de Žižka (« borgne ») pour avoir perdu un œil au combat.
Voir aussi : Bohême - Sigismond de Luxembourg - Guerres hussites - Chevaliers teutoniques - Azincourt - Histoire des Guerres



1434
25 mars
Eugène IV perd la marche d'Ancône
Le condottiere (général) Francesco Sforza (1401-1466) conquiert la marche d'Ancône (côte adriatique) pour le compte des Visconti de Milan, l'enlevant au pape Eugène IV (1343-1437). Annexée aux Etats pontificaux par les Constitutions égidiennes de 1357, la marche d'Ancône passa sous le contrôle de la famille guelfe de condottiere des Malatesta après leur prise de contrôle au XIVe siècle, résistant aux assauts du Saint-Siège, qui finit par les faire vicaires de l'Eglise (1355). Ce'n'est qu'en 1532 que celle-ci récupéra la région officiellement.
Voir aussi : Eugène IV - états pontificaux - Histoire de la Politique



1436
25 mars
Eugène IV consacre la coupole du Dôme de Florence
La grande coupole du Dôme de Florence, dont les travaux sont enfin terminés (1420-36), est consacrée par le pape Eugène IV (1383-1447). Aboutissement des recherches de l'architecte Filippo Brunelleschi (1377-1446) sur la perspective, sa conception – elle surplombe majestueusement la plaine – en fait le point cardinal de la cité florentine. Coiffée de son immense coupole octogonale, l'édiction de la cathédrale Santa Maria del Fiore, qui commença dès 1296, est ainsi achevée.
Voir aussi : Eugène IV - Brunelleschi - Histoire des Sciences et techniques



1437
25 mars
Couronnement de Jacques II d'Ecosse
Le jeune Jacques II (1430-1460) est sacré roi d'Ecosse dans l'abbaye d'Holyrood, à Edimbourg. A l'origine monastère fondé par le roi David Ier en 1128, le palais de Holyrood devint la résidence officielle des souverains du royaume au XVe siècle, faisant d'Edimbourg la capitale officielle de l'Ecosse. Ainsi, Jacques II y naquit, y vécut, s'y maria puis y fut inhumé. Son père, Jacques Ier (1394-1437) fut lui couronné à l'abbaye de Scone (Perth).
Voir aussi : Jacques Ier - Jacques II d'écosse - Scone - Histoire de la Politique



1505
25 mars
Départ de l'expédition de Francisco de Almeida vers les Indes
Francisco De Almeida, militaire et explorateur portugais, quitte Lisbonne le 25 mars 1505 à la tête d'une flotte de vingt-et-un navires en direction des Indes. Nommé vice-roi des Indes portugaises par Manuel Ier, Francisco De Almeida est notamment connu pour avoir établi l'hégémonie portugaise dans l'océan Indien et pour avoir établi le système des presas (course), à l'encontre des navires non autorisés, assurant ainsi le monopole de sa marine en coupant tout accès à la mer Rouge.
Voir aussi : Histoire de Lisbonne - Mer Rouge - Océan Indien - Francisco De Almeida - Histoire des Grandes aventures et découvertes



1510
25 mars
Naissance de Guillaume Postel
Né le 25 mars 1510 à Barenton, dans la Manche, Guillaume Postel a été un philosophe, astronome, professeur de langues et théosophe. Convaincu d'avoir été élu par Dieu pour prêcher une nouvelle monarchie universelle, il tenta de convertir François Ier à ses idées, sans succès, ce qui le poussa à prêcher sa bonne parole auprès de l'empereur d'Autriche, puis des Turcs. Souffrant probablement de mégalomanie ou de paranoïa, il est interné et finit ses jours au cloître de Saint-Martin-des-Champs de Paris.
Voir aussi : Dieu - Histoire de la Chrétienté



1655
25 mars
Christian Huygens découvre Titan
Le plus gros satellite de la planète Saturne est découvert par l’astronome néerlandais Christian Huygens. En travaillant sur l’amélioration des lentilles d’optique, il réussit à mettre au point un instrument suffisamment précis pour lui permettre de contempler le fameux Titan. Il observe également plus en détail les anneaux de la planète et remarque qu’ils en sont bel et bien séparés. Plus tard, on attribuera une lettre de l’alphabet à chacun d’eux et Jean-Dominique Cassini découvrira une distinction entre deux d’entre eux, la division de Cassini.
Voir aussi : Dossier histoire des Provinces-Unies - Satellite - Cassini - Histoire de Saturne - Huygens - Histoire de l'Astronomie



1675
25 mars
L'affaire des poisons
La marquise de Brinvilliers est arrêtée pour une histoire d’empoisonnement qui relève alors du simple crime de droit commun. Mais, rapidement, l’enquête va mener à la femme qui a fournit le poison et surtout à son carnet de commande. Surnommée la Voisin, la femme a apparemment œuvré avec des proches du roi et est liée à une affaire de messes noires. Afin de protéger la marquise de Montespan, Louis XIV fait un temps interrompre l’enquête de la Chambre. Celle-ci aurait en effet cherché à se procurer des substances permettant de retrouver l’affection du roi ou d’éliminer ses concurrentes. Finalement, au terme de plusieurs années d’enquêtes, la Voisin sera brûlée vive et trente-trois autres personnes seront condamnées à mort. La marquise de Montespan sera épargnée mais perdra les faveurs du roi.
Voir aussi : Louis XIV - Affaire - Histoire des Scandales politiques



1751
25 mars
Adolphe-Frédéric accède au trône de Suède
Adolphe-Frédéric est sacré roi de Suède le 25 mars 1751. Il ne dispose d'aucun pouvoir, celui-ci étant monopolisé par le Parlement de Suède et de Finlande. En 1755, il tente de restaurer le pouvoir monarchique, mais il échoue. Il renverse alors le Parlement avec l'aide de son fils aîné Gustave de Suède, mais il ne parvient pas à user de son autorité. Le roi participe cependant au développement de l'économie, des sciences et des arts.
Voir aussi : Roi - Suède - Règne - Histoire des Sacres



1767
25 mars
Naissance de Joachim Murat
Joachim Murat, Maréchal de France, naît le 25 mars 1767 à Labastide-Murat. Soldat lors de la Révolution française, il devient rapidement l'un des bras droits de Bonaparte, l'accompagnant dans différentes compagnes, comme celles d'Egypte et d'Italie. Il devient également le beau-frère de Napoléon, après avoir épousé sa sœur, Caroline Bonaparte. Roi de Naples de 1808 à 1815, il meurt le 13 octobre 1815, exécuté sous les ordres du nouveau souverain.
Voir aussi : Napoléon - Révolution française - Maréchal de France - Campagne d'Italie - Murat - Histoire de la Politique



1799
25 mars
Vaincue à la bataille de Stockach, l'armée du Danube bat en retraite vers le Rhin
La bataille de Stockach a lieu en Allemagne le 25 mars 1799 et oppose l'armée du Danube aux ordres de Jean-Baptiste Jourdan à l'armée autrichienne qui est commandée par l'archiduc Charles-Louis d'Autriche. Les 40 000 hommes de Napoléon Bonaparte sont repoussés par le régiment de 60 000 soldats autrichiens grâce à la volonté de fer dont fait preuve le commandant autrichien. Les Français battent en retraite, donnant la victoire aux forces autrichiennes.
Voir aussi : Bataille - Allemagne - Armée autrichienne - Armée du Danube - Histoire de la Politique



1802
25 mars
Paix d'Amiens
Le général anglais Cornwallis et le Premier consul français, Napoléon Bonaparte, signent le traité marquant la fin des guerres de la deuxième coalition. La France est enfin en paix après 10 ans de conflit. Mais la période de calme sera de courte durée puisque la guerre reprendra un an plus tard. "La paix d'Amiens" prendra alors le nom de "trêve d'Amiens"...
Voir aussi : Napoléon - Bonaparte - Paix - Consul - Cornwallis - Histoire de la Révolution



1821
25 mars
Début de la guerre de libération, en Grèce
Dans un contexte où le nationalisme émerge de plus en plus dans l’esprit des Grecs, l’archevêque de Patras, Germanos, annonce concrètement le début de la guerre de libération. Les soulèvements de la population contre les Turcs sont alors organisés et de nombreux massacres sont perpétrés. La conquête de l’indépendance se déroule dans une violence totale, où Turcs et Grecs se détruisent mutuellement. En janvier 1822, une assemblée à Épidaure proclamera l’indépendance de la Grèce, mais les Turcs répliqueront rapidement, poursuivant les massacres.
Voir aussi : Indépendance - Histoire de l'Empire ottoman - Dossier histoire fête nationale - Histoire de la Grèce indépendante - Histoire des Turcs - Histoire de l'Etat



1881
25 mars
Naissance de Béla Bartok
Le 25 mars 1881 naît le compositeur et pianiste hongrois, Béla Bartok. Très précoce, il apprend très rapidement à jouer d'un instrument, se passionnant pour la musique. Bartok est resté célèbre pour avoir été l'un des premiers à s'intéresser à l'ethnomusicologie. Durant sa vie, il fit de nombreux enregistrements de musiques folkloriques d'Europe de l'Est. Il meurt à New York, le 26 septembre 1945, des suites d'une leucémie.
Voir aussi : Compositeur - Pianiste - Histoire de l'Art



1896
25 mars
Ouverture des premiers J.O modernes
A l'initiative du baron français Pierre de Coubertin, les premiers Jeux olympiques sont organisés à Athènes en mémoire de la tradition antique. 14 pays y sont représentés pour un total de 285 athlètes. Le berger grec Spiridon Louis, remportera l'épreuve la plus populaire du pays, le marathon.
Voir aussi : Histoire de la Grèce indépendante - Ouverture - Histoire des Jeux Olympiques d'été - Cérémonie - Histoire des Jeux Olympiques



1914
25 mars
Décès de Frédéric Mistral
Né le 8 septembre 1830 à Maillane, dans les Bouches-du-Rhône, Mistral est un écrivain français. Écrivant en provençal, il a participé à la fondation du Félibrige, mouvement de promotion de cette langue. Également lexicographe, il est l'auteur du Trésor dou Felibrige, dictionnaire bilingue français-provençal, toujours reconnu comme le dictionnaire le plus riche de la langue d'oc et l'un des plus fiables. Son œuvre majeure est Mireille (Mirèio), publiée en 1859. Il reçoit le prix Nobel de littérature en 1904 avant de s'éteindre dix ans plus tard dans sa ville natale.
Voir aussi : Décès - Littérature - Histoire du Prix Nobel - Langue d'oc - Histoire de l'Art



1918
25 mars
Décès de Claude Debussy
Claude Debussy est un compositeur français, né le 22 août 1862 et mort le 25 mars 1918. Suivant le style de la musique impressionniste, il se tourne vers la modernité avec « Prélude à l'après-midi d'un faune ». Il révolutionne un peu tous les styles, en touchant aux symphonies, aux ballets, aux opéras français, et même à la musique de chambre. Ce qui lui valut la Légion d'honneur. Critique musical, il laissera derrière lui quelques écrits.
Voir aussi : France - Décès - Compositeur - Musique - Critique - Histoire de l'Art



1918
25 mars
Indépendance de la Biélorussie
A la fin de la Première Guerre mondiale, le traité de Brest-Litovsk place la Biélorussie aux mains de l'Allemagne. La République populaire biélorusse est donc créée le 25 mars 1918, elle n'en sera pas cependant un Etat à cause de ses frontières floues, de son armée et de sa constitution, inexistantes. Après la chute de la puissance allemande, la République populaire biélorusse deviendra la République socialiste soviétique lituano-biélorusse, réunissant ainsi Lituanie et Biélorussie.
Voir aussi : Indépendance - Histoire de la Politique



1919
25 mars
Instauration des Conventions collectives
Après un climat autoritaire dû à la Première Guerre mondiale, le droit du travail français subit de nouvelles évolutions plus favorables aux salariés, notamment dans l’année 1919. Ainsi le 25 mars, une loi instaure un cadre général pour conventions collectives. Dans un premiers temps les effets seront limités, mais l’évolution vers ce système va se poursuivre. D’autres lois vont suivre, notamment un an plus tard avec la modification de la loi sur les syndicats, malgré un changement de gouvernement.
Voir aussi : Dossier histoire du droit du travail - Syndicat - Conventions collectives - Histoire du Travail



1947
25 mars
Naissance du chanteur et compositeur britannique Elton John
Né le 25 mars 1947 à Pinner (Royaume-Uni), Reginald Kenneth Dwight, alias Elton John, débute sa carrière dans la musique à la fin des années 1960. Plus de quarante ans plus tard, il a vendu plus de 350 millions de disques, et s'est produit plus de 3 000 fois lors de concerts à travers le monde. Certains de ses titres tels que « Candle in the Wind », « Goodbye Yellow Brick Road », ou encore « Sacrifice » sont des tubes planétaires.
Voir aussi : Musique - Histoire de l'Art



1949
25 mars
Naissance de Philippe de Villiers
Philippe de Villiers naît le 25 mars 1949 à Boulogne. Partisan de droite et fondateur du Mouvement pour la France, il entre en politique à la fin des années 1970. Il est à l'origine du projet de parc d'attraction du Puy du Fou. De 1988 à 2010, il est président du conseil général de Vendée. Pendant cette période, il est également député français et député européen. De confession catholique, il est marié depuis 1973, et père de sept enfants.
Voir aussi : Philippe de Villiers - Histoire de la Politique



1957
25 mars
Signature du traité de Rome
Les ministres des Affaires étrangères des six pays membres (Belgique, France, Italie, Luxembourg, Pays-Bas et RFA) signent à Rome les traités constituant la Communauté européenne de l’énergie atomique (Euratom) et la Communauté économique européenne (CEE). L'objectif de cette dernière est de créer un marché commun et de supprimer les barrières douanières entre les pays membres. Il est prévu que la CEE soit régie par plusieurs institutions : la Commission, qui veille au respect du traité et tient un rôle d’exécution ; le Conseil des ministres, rassemblant, selon les sujets, les ministres des Etats membres ; l’Assemblée et la Cour de justice, qui sont également chargées de la CECA et de l’Euratom. Le traité de Rome entrera en vigueur le 1er janvier 1958.
Voir aussi : Histoire de Rome - Dossier histoire de la naissance de l'Union européenne - Histoire de la CEE - Histoire du Traité de Rome - Histoire de la Construction européenne



1977
25 mars
Chirac maire de Paris
La capitale française élit pour la première fois au suffrage universel, Jacques Chirac. Paris n'avait plus connu de maire depuis Etienne Arago en 1870. La victoire du leader du RPR contraste avec le résultat des élections municipales nationales où la gauche l'a emporté à 51,5% des suffrages. A 45 ans, Jacques Chirac entame son premier mandat. Il sera réélu par deux fois à la mairie, en 1983 et en 1989.
Voir aussi : Histoire de Paris - Chirac - Elections - Maire - Histoire de la Cinquième République



1996
25 mars
Fin des essais nucléaires dans le Pacifique Sud
Les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la France signent à Suva, capitale des îles Fidji, le traité de Rarotonga. Le texte consacre la dénucléarisation du Pacifique Sud. Les tests et le stockage de matériel nucléaire sont formellement interdits dans toute la région. Cinq mois à peine après le dernier tir-test effectué sur l'atoll de Mururoa, la France renonce définitivement aux essais nucléaires en Polynésie française.
Voir aussi : Dossier histoire du nucléaire - Essais nucléaires - Limitation - Histoire de la Politique


http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml