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Re: poesies connues ou moins ...mais que vous aimez
Publié : mar. août 24, 2010 7:07 am
par Zooey
Mark a écrit :À la demande (informelle mais limpide) de Zooey, nous avons créé un sujet "Poésies et chansons grivoises" dans le module "Amour & Sexo".
Prière, encore une fois, de respecter la structure du forum et les participants.
Zooey, le fais-tu exprès ???
bah 'scusez, mais c'était un poème méconnu et que j'aime bien de boris vian. Je l'avais posté dans la section poésie connues ou moins que vous z'aimer .... j'avais pas vu le mal
Mais t'inquiète je sera sage maintenant, je vais me restreindre à mon topic grivois... loin de moi l'idée de fâcher le gentil SSaintluc
Re: poesies connues ou moins ...mais que vous aimez
Publié : mar. août 24, 2010 7:38 am
par caminde
L'amitié est volatile
Contes et légendes de mon village : la Terre.
L'Ane et la Fée.
Il était une fois un âne castillan qui broutait dans la sierra, lorsqu'il
fut alerté par des gémissements. Marino, notre âne, car tel était son nom,
avait une âme de boy-scout et se rendit là d'où venaient ces plaintes. Il
tomba en arrêt devant une femme, belle comme toutes les nuits d'Espagne, et
qui massait une de ses charmantes chevilles qu'elle venait de tordre.
Notre galant âne se présenta et dit :
- Que puis-je pour vous ?
- Mon brave ami, répondit-elle, me voilà fort embarrassée, loin de ma
demeure et sans ma baguette de fée que j'ai oubliée à la maison.
Très ému par tant de grâce et de désespoir, Marino proposa :
- Je suis certes une monture indigne de la noble Dame que vous êtes, mais en
la circonstance, je m'offre à vous reconduire chez vous.
- Rentrée à son logis sur le dos de notre aliboron, elle eut tôt fait d'effacer
d'un coup de baguette sa méchante entorse. Après quoi, elle dit à son
chevalier servant :
- Merci de tout coeur. Fais trois voeux et je les exhausse.
- Fais-moi homme, demande Marino.
Marino fut fait homme, et comte qui plus est.
- Quel est ton deuxième voeu ?
- Fais-moi riche.
- Te voilà riche. Que veux-tu pour ton troisième souhait ?
Prudent, Marino suggéra :
- Avec ta permission, j'aimerais reporter ce souhait à plus tard.
- C'est entendu, dit la fée, reviens dans un an, jour pour jour, et je m'acquitterai
de ma dette.
* * *
Devenu comte et riche, Marino fit comme tout un chacun : il bâtit une
château en Espagne. Il faut croire que, de l'or, monte un fumet, car notre
nouveau seigneur se vit très vite entouré d'une cour d'amis.
Pendant des semaines et des mois, le comte Marino mena la vie joyeuse que
connaissent les Grands d'Espagne.
Un matin, il partit à la chasse en nombreuse compagnie. Au soir, à la tête
de sa troupe, il regagna sa princière demeure. Horreur ! Tout avait brûlé et
ses richesses étaient parties en fumée. Il se retourna vers ses amis. Ils
avaient fui ; il était seul et ruiné.
Il tourna le dos à ce triste spectacle et gagna la sierra. Il chemina
longtemps. Un soir, il frappa à la porte de sa bienfaitrice, la fée.
Elle lui ouvrit et lui dit :
-Bonsoir comte Martino. Je t'attendais. Il y a un an jour pour jour que tu
es parti, et il nous reste peu de temps pour que j'exhausse ton dernier
souhait.
Martino lui contât son histoire et conclut :
- Tu le vois, je suis pauvre et sans amis.
- Qu'à cela ne tienne ! Tu avais cent amis, tu en auras mille. Je peux te
faire dix fois plus riche que tu ne le fus.
- Noble fée, répondit-il, en cheminant dans la sierra, j'ai beaucoup
réfléchi. Ma condition est d'être un âne. Ane je suis né, âne je dois
rester, et cela tout au long de ma vie.
- Mais c'est bête ce que tu dis là !
- C'est vrai que je suis bête. Je t'en supplie, refais de moi un âne.
Ainsi fut fait. Quand Martino fut près de repartir vers la montagne, la fée
caressa son poil rude et chuchota à son oreille :
- Il y a une chose que je puis faire pour toi. Où que tu iras et tant que tu
vivras, tu trouveras partout de l'eau fraîche et de l'herbe tendre. Et
peut-être aussi des amis à grandes oreilles pour les partager.
* * *
Si vous allez un jour en Castille, vous ne trouverez pas les ruines du
château de Marino. Avec vous, j'ai bâti ce château en Espagne, pour le temps
d'un conte, pour le compte d'un âne qui se fit comte et d'un comte qui se
fit âne.
Il est maintenant cette heure incertaine où l'on se doit d'aller au royaume
des fées, l'heure où le marchand de sable risque de vous jeter de la poudre
aux yeux.
(Conte de Jacques TOUYA Nouvelle Calédonie ).
Re: poesies connues ou moins ...mais que vous aimez
Publié : mer. août 25, 2010 1:18 pm
par Cynyhia
J'essaie de te trouver.....EN VAIN
De mes immenses joies je voudrais partager
Des heures de détente je voudrais te combler.
De mon amour profond je voudrais t'immoler,
Pour garder en mon coeur
Ton âme qui m'effleure.
Tu ne m'appartiens pas, mais je te sens si prés.
Tu es maître en moi, mais ne veux te montrer.
Tu ordonnes et je crois pouvoir tout te donner.
Mais le temps nous sépare,
La dimension m'égare...
Sauras-tu en attente de ce chemin d'amour
Sauras-tu me surprendre et m'appeler un jour ?
Sauras-tu, comme moi, accepter ce temps lourd ?
Ce temps trop éloigné
Qu'il me faut traverser,
Pour arriver vers toi
Pour te crier ma joie...
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Re: poesies connues ou moins ...mais que vous aimez
Publié : mer. août 25, 2010 3:11 pm
par orchidee
C'est la douce loi des hommes
Du raisin ils font du vin
Du charbon ils font du feu
Des baisers ils font des hommes
C'est la dure loi des hommes
Se garder intact malgré
Les guerres et la misère
Malgré les dangers de mort
C'est la chaude loi des hommes
De changer l'eau en lumière
Le rêve en réalité
Et les ennemis en frères
Une loi vieille et nouvelle
Qui va se perfectionnant
Du fond du coeur de l'enfant
Jusqu'à la raison suprême.
Re: poesies connues ou moins ...mais que vous aimez
Publié : jeu. août 26, 2010 4:11 pm
par Cynyhia
L'injustice
Comment décrire cette émotion
Que provoque en nous l'injustice
C"est un sentiment de profonde déception
Devant une situation qui nous hérisse
On sait que rien ne pourra rétablir
Ni même apporter le moindre réconfort
on l'a subit, si fort, qu'on peut dire
Que ce malaise intérieur est presque un accord.
Pas la peine de se battre contre des montagnes
Pas la peine de souffrir pour rien
On avale, on se bât tout seul, on a la hargne
Et en finalité , on s'en accomode bien.
Par moments , le monde explose
Dévoilant l'injustice sur cette terre ,
Mais tout continue, nous restons moroses
Devant cette vie , où tout va de travers .
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Re: poesies connues ou moins ...mais que vous aimez
Publié : ven. août 27, 2010 1:15 am
par saintluc
Re: poesies connues ou moins ...mais que vous aimez
Publié : ven. août 27, 2010 5:04 am
par Cynyhia
c'était magnifique St Luc ce poême de la mer j'ai eu l'impression d'y être vraiment
Je t'ai surnommé il y a déjà pas mal de temps 'le poête de la mer" et j'avais écrit pour toi ce poême que je te renvoie:
On aime ce que tu nous écris
Tous les matins on apprécie
Ton talent, ta simplicité, ta modestie
Ta gentillesse et toute ta rêverie
On voyage avec toi sur les mers
On découvre un homme du Nord
Avec son naufrage sur terre
Et le soleil qu'il n'y a pas dehors
Merci St luc
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Re: poesies connues ou moins ...mais que vous aimez
Publié : ven. août 27, 2010 5:18 am
par saintluc
Cynyhia a écrit :c'était magnifique St Luc ce poême de la mer j'ai eu l'impression d'y être vraiment
Je t'ai surnommé il y a déjà pas mal de temps 'le poête de la mer" et j'avais écrit pour toi ce poême que je te renvoie:
On aime ce que tu nous écris
Tous les matins on apprécie
Ton talent, ta simplicité, ta modestie
Ta gentillesse et toute ta rêverie
On voyage avec toi sur les mers
On découvre un homme du Nord
Avec son naufrage sur terre
Et le soleil qu'il n'y a pas dehors
Merci St luc
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Merci Cynyhia
Re: poesies connues ou moins ...mais que vous aimez
Publié : sam. août 28, 2010 4:14 pm
par caminde
Le cygne
Il glisse sur le bassin, comme un traîneau blanc, de nuage en nuage. Car il n'a faim que des nuages floconneux qu'il voit naître, bouger et se perdre dans l'eau. C'est l'un d'eux qu'il désire. Il le vise du bec et il plonge tout à coup son col vêtu de neige.
Puis, tel un bras de femme sort d'une manche, il le retire, il n'a rien.
Il regarde : les nuages effarouchés ont disparu.
Il ne reste qu'un instant désabusé, car les nuages tardent peu à revenir, et, là-bas, où meurent les ondulations de l'eau, en voici un qui se reforme.
Doucement, sur son léger coussin de plumes, le cygne rame et s'approche. Il s'épuise à pêcher de vains reflets, et peut-être qu'il mourra, victime de cette illusion, avant d'attraper un seul morceau de nuage.
Mais qu'est-ce que je dis?
Chaque fois qu'il plonge, il fouille du bec la vase nourrissante et ramène un ver. Il engraisse comme une oie.
Jules Renard
Re: poesies connues ou moins ...mais que vous aimez
Publié : sam. août 28, 2010 4:20 pm
par caminde
Histoires naturelles (extraits)
Le lézard
Fils spontané de la pierre fendue où je m'appuie, il me grimpe sur l'épaule. Il a cru que je continuais le mur parce que je reste immobile et que j'ai un paletot couleur de muraille. Ca flatte tout de même
.
La couleuvre
De quel ventre est-elle tombée, cette colique ?
Le serpent
1.
Trop long.
2.
La dix-millionième partie du quart du méridien terrestre.
Le cafard
Noir et collé comme un trou de serrure.
Le ver luisant
Que se passe-t-il ? Neuf heures du soir et il y encore de la lumière chez lui.
L'araignée
Une petite main noire et poilue crispée sur des cheveux.
Le hanneton
1.
Un bourgeon tardif s'ouvre et s'envole du marronier.
2.
Plus lourd que l'air, à peine dirigeable, têtu et ronchonnant, il arrive tout de même au but, avec ses ailes en chocolat.
Les fourmis
Chacune d'elles ressemble au chiffre 3.
Et il y en a ! il y en a !
Il y en a 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 ... jusqu'à l'infini.
L'escargot
Casanier dans la saison des rhumes, son cou de girafe rentré, l'escargot bout comme un nez plein.
Il se promène dès les beaux jours, mais il ne sait marcher que sur la langue.
La puce
Un grain de tabac à ressort.
Le papillon
Ce billet doux plié en deux cherche une adresse de fleur.
La demoiselle
Elle soigne son ophtalmie.
D'un bord à l'autre de la rivière, elle ne fait que tremper dans l'eau fraîche ses yeux gonflés.
Et elle grésille, comme si elle volait à l'électricité.
L'écureuil
1.
Du panache ! du panache ! oui, sans doute ; mais, mon petit ami, ce n'est pas là que ça se met.
2.
Leste allumeur de l'automne, il passe et repasse sous les feuilles la petite torche de sa queue.
Le brochet
Immobile à l'ombre d'un saule, c'est le poignard dissimulé au flanc du vieux bandit.
La baleine
Elle a bien dans la bouche de quoi se faire un corset, mais avec ce tour de taille ! ...
Le corbeau
1.
L'accent grave sur le sillon.
2.
"Quoi ? quoi ? quoi ?
- Rien."
... Un corbeau
Tout à l'heure annoncait malheur à quelque oiseau.
J'ai pris mon fusil et tué le corbeau.
Il ne s'était pas trompé.
Jules Renard
Re: poesies connues ou moins ...mais que vous aimez
Publié : dim. août 29, 2010 3:54 am
par orchidee
La nuit
Sa main laisse glisser les constellations
Le sable fabuleux des mondes solitaires
La poussière de Dieu et de sa création
La semence de feu qui féconde les terres.
Mais elle vient la nuit de plus loin que la nuit
A pas de vent de mer de feu de loup de piège
Bergère sans troupeaux glaneuse sans épis
Aveugle aux lèvres d'or qui marche sur la neige.-Claude Roy
Re: poesies connues ou moins ...mais que vous aimez
Publié : dim. août 29, 2010 10:01 am
par Cynyhia
Cynyhia a écrit :Coup de foudre
Coucou ptit voyageur
Hier, tu m'as abandonnée
Surement pour aller voir ailleurs
Et moi je me suis ennuyée
Surtout ne culpabilise pas
J'arrive juste dans ta vie
Il y aura bien d'autres fois
Où je serais seule dans la nuit
Tu dois me trouver un peu folle
on se connait depuis dix jours
Et comme une bîche qui enjolle
Je joue la grenouille morte d'amour.
Mais tu me fais un drôle d'effet
Je pense à toi en permanence
Et comme tu viens de t'éveiller
Je voulais briser ton silence
Je te fais de tendres bisous
Pour te réveiller doucement
Moi je vais partir Dieu sait où
Rêver de toi en t'attendant
Faut que j'arrête mes délires
Que j'essaie de me rassurer
Sinon je vais te faire fuir
Plutôt que de t'apprivoiser
Aie - Aie- Aie
Vas tu encore me parler????
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Re: poesies connues ou moins ...mais que vous aimez
Publié : dim. août 29, 2010 2:39 pm
par Juliette D.
A la nue accablante
A la nue accablante tu
Basse de basalte et de laves
A même les échos esclaves
Par une trompe sans vertu
Quel sépulcral naufrage (tu
Le sais, écume, mais y baves)
Suprême une entre les épaves
Abolit le mât dévêtu
Ou cela que furibond faute
De quelque perdition haute
Tout l'abîme vain éployé
Dans le si blanc cheveu qui traîne
Avarement aura noyé
Le flanc enfant d'une sirène.
Une dentelle s'abolit ...
Une dentelle s'abolit
Dans le doute du Jeu suprême
A n'entrouvrir comme un blasphème
Qu'absence éternelle de lit.
Cet unanime blanc conflit
D'une guirlande avec la même,
Enfui contre la vitre blême
Flotte plus qu'il n'ensevelit.
Mais chez qui du rêve se dore
Tristement dort une mandore
Au creux néant musicien
Telle que vers quelque fenêtre
Selon nul ventre que le sien,
Filial on aurait pu naître.
Mallarmé, évidemment.
Re: poesies connues ou moins ...mais que vous aimez
Publié : dim. août 29, 2010 3:46 pm
par caminde
Visages
Vise-âge
Vagis
Agis
Viages
Vis sage
Viscères
Figèrent
Figures
de Toi
Stéphane Barbery
Oulipo
Ouvroir de Littérature Potentielle
Re: poesies connues ou moins ...mais que vous aimez
Publié : dim. août 29, 2010 3:50 pm
par caminde
Tempsvol
Et quand le sablier rigolard pépie "la bourse ou la vie ?"
Tu te crashes
Stéphane Barbery