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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : mer. févr. 22, 2012 1:15 am
par saintluc
Étienne Marcel n’est pas par essence contre les Valois. Au contraire les intérêts du roi et ceux des milieux d’affaires parisiens convergent. La guerre entraîne le blocage des routes économiques et la prospérité de Paris passe par la sécurisation de la Seine et des accès au Comté de Flandre. Aux États généraux du 8 mai 1355, on tente de simplifier le calcul de l’impôt pour le rendre plus efficace. Mais les impôts ne rentrent pas et le roi a recours une nouvelle fois aux manipulateurs de la monnaie honnis : il rappelle Jean Poilevillain et Nicolas Braque qu’il nomme respectivement aux Comptes et aux Monnaies. La monnaie est dévaluée une nouvelle fois. Les rentes et loyers diminuent au grand dam de la bourgeoisie, de la noblesse et des prélats: la grogne monte.

Confronté à la menace anglaise, Jean le Bon convoque les États généraux de langue d’oïl à Paris, dans la grande salle du palais de la Cité, le 2 décembre 1355, pour lever l’armée de 30 000 hommes qu’il juge nécessaire. Étienne Marcel et ses alliés (son cousin Imbert de Lyon, son associé Jean de Saint-Benoît, son prédécesseur à la prévôté des marchands de Paris Jean de Pacy ainsi que ses échevins Pierre Bourdon, Bernard Cocatrix, Charles Toussac et Jean Belot) y sont les principaux représentants des villes. Les États sont extrêmement méfiants quant à la gestion des finances publiques (échaudés par les dévaluations entraînées par les mutations monétaires qui ont fait perdre à la monnaie royale 82 % de sa valeur en un an). La noblesse dont les dévaluations diminuent les revenus a un besoin impératif d’une monnaie forte. Les commerçants ont surtout besoin d’une monnaie stable. Après les chevauchées du Prince noir en Languedoc et du duc de Lancastre en Artois, les États ont conscience de la nécessité de lever une armée, mais plus encore de financer des garnisons pour défendre les villes. Ils acceptent la levée d’une taxe sur les transactions commerciales de 8 deniers par livre, à la condition de pouvoir en contrôler la mise en œuvre et l’utilisation des fonds prélevés et que soit émise une monnaie forte. Un collège de 9 officiers (3 par ordre) qui prélèveraient la taxe doit être désigné par les États généraux.

Les impôts rentrant mal et la nouvelle monnaie se dévaluant rapidement, les États sont réunis à nouveau en mars 1356 et décident d’élargir l’assiette de l’impôt en taxant aussi les revenus fonciers. Ce qui se révèle difficile car il faudrait une administration capable de quantifier les revenus des contribuables.

Fort de cette armée financée par les États, le roi poursuit le Prince Noir lancé dans une nouvelle chevauchée. Il le rattrape au sud de Poitiers. L’enjeu est plus que militaire : il faut redorer le blason de la noblesse, largement terni depuis le désastre de Crécy et qui de plus est incapable de protéger le peuple des pillages alors que c’est précisément son rôle dans la société médiévale. C’est dans cet esprit qu’il renvoie les troupes envoyées par les villes pour le soutenir à la bataille de Poitiers : c’est au roi et à la noblesse de vaincre. La bataille a lieu le 19 septembre 1356, le roi Jean le Bon, ne voulant pas fuir comme l’avait fait son père à Crécy, se bat héroïquement. Il est fait prisonnier par les Anglais, mais acquiert dans cette affaire un grand prestige et sauve sa couronne. Le Prince noir, impressionné, fait en sorte qu’il soit reçu avec les honneurs durant sa captivité londonienne.

Son fils le dauphin Charles, qui a pu quitter le champ de bataille, assure la régence et tente de négocier avec l’Angleterre pendant que les mercenaires démobilisés, rassemblés en grandes compagnies, pillent les campagnes. Pour éviter de tels débordements, le dauphin propose de créer une armée permanente de 30 000 hommes. Pour cela, il lui faut trouver des financements en levant de nouveaux impôts qu’il demande aux États généraux en les convoquant à nouveau.

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Le palais de la Cité
Les débuts de la régence du dauphin Charles sont difficiles : il n’a que 18 ans, peu de prestige personnel (d’autant qu’il a quitté le champ de bataille de Poitiers contrairement à son père et son frère Philippe le Hardi), peu d’expérience et doit porter sur ses épaules le discrédit des Valois. Il s’entoure des membres du conseil du roi de son père, qui sont très décriés.

Les États généraux se réunissent le 17 octobre 1356. Le dauphin, très affaibli, va se heurter à une forte opposition : Étienne Marcel, à la tête de la bourgeoisie, allié avec les amis de Charles II de Navarre, dit Charles le Mauvais, regroupés autour de l’évêque de Laon, Robert Le Coq. Les États généraux, déclarent le dauphin lieutenant du roi et défenseur du royaume en l’absence de son père et lui adjoignent un conseil de douze représentants de chaque ordre.

Les États exigent la destitution des conseillers les plus compromis (honnis pour avoir brutalement dévalué la monnaie à plusieurs reprises), la capacité à élire un conseil qui assistera le roi ainsi que la libération du Navarrais. Le dauphin proche des idées réformatrices n’est pas contre l’octroi d’un rôle plus important des États dans le contrôle de la monarchie. En revanche, la libération de Charles de Navarre est inacceptable car elle mettrait fin au règne des Valois. Pas assez puissant pour pouvoir refuser d’emblée ces propositions, le dauphin ajourne sa réponse (prétextant l’arrivée de messagers de son père), congédie les États généraux et quitte Paris, son frère Louis le futur duc d’Anjou réglant les affaires courantes. Les États généraux sont prorogés et seront convoqués de nouveau le 3 février 1357.

Avant de partir, le 10 décembre 1356, le dauphin publie une ordonnance donnant cours à une nouvelle monnaie, ce qui lui permettrait de remplir ses caisses sans passer par les États. Il s’agit cette fois d’un renforcement monétaire de 25 %, ce qui avantage les propriétaires fonciers : c’est-à-dire la noblesse, le clergé et le patriciat urbain (qui possède une bonne partie de l’immobilier des grandes villes) donc les catégories sociales représentées aux États. Cela provoque une levée de boucliers de la population parisienne qui voit ses loyers croître de 25 %. Étienne, lui choisit le parti des compagnons et des boutiquiers contre la grande bourgeoisie et les spéculateurs qu’il tient pour responsables de ses malheurs dans la succession de Pierre des Essars. Il devient maître de la rue. Des échauffourées éclatent et Étienne Marcel fait pression sur Louis d’Anjou puis sur le dauphin qui doit révoquer l’ordonnance et rappeler les États généraux.

Pendant ce temps le dauphin va à Metz rendre hommage à son oncle l’empereur Charles IV pour le Dauphiné ce qui lui permet d’obtenir son soutien diplomatique. À son retour en mars 1357, il accepte la promulgation de la « grande ordonnance », esquisse d’une monarchie contrôlée et vaste plan de réorganisation administrative, mais obtient le maintien en captivité de Charles de Navarre. Une commission d’épuration doit destituer et condamner les fonctionnaires fautifs (et particulièrement les collecteurs d’impôts indélicats) et confisquer leurs biens. 9 conseillers du dauphin sont révoqués (Étienne Marcel tient sa vengeance contre Robert de Lorris). Six représentants des États entrent au conseil du roi qui devient un conseil de tutelle. L’administration royale est surveillée de près : les finances, et particulièrement les mutations monétaires et les subsides extraordinaires, sont contrôlées par les États.

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Robert Le Coq critique les officiers du roi. Miniature des Grandes Chroniques de France.
Un gouvernement du régent contrôlé par les États avec son assentiment est donc mis en place. Deux conseils cohabitent : celui du Dauphin et celui des États. Mais pour les réformateurs et particulièrement les Navarrais cela ne suffit pas : le retour du roi de captivité peut mettre fin à cet essai institutionnel. D’autre part, le Dauphin prend de l’aplomb et n’hésite pas en août à rappeler les conseillers sacrifiés et à demander au prévôt des Marchands de ne se préoccuper que des seules affaires municipales. Étienne Marcel et Robert Le Coq organisent donc la libération de Charles de Navarre qui peut prétendre à la couronne et est toujours enfermé. Cependant pour se dédouaner face au dauphin, on donne à cette libération un caractère spontané lui donnant l’aspect d’un coup de main de fidèles navarrais.
Le retour de Charles de Navarre est méticuleusement organisé : il est libéré le 9 novembre, il est reçu avec le protocole réservé au roi dans les villes qu’il traverse, accueilli par les notables et la foule réunie par les États. Le même cérémonial se reproduit dans chaque ville depuis Amiens jusqu’à Paris : il est reçu par le clergé et les bourgeois en procession, puis il harangue une foule toute acquise, expliquant qu’il a été spolié et injustement incarcéré par Jean le Bon alors qu’il est de lignée royale.

Mis devant le fait accompli, le dauphin ne peut refuser la demande d’Étienne Marcel et de Robert le Coq et signe des lettres de rémission pour le Navarrais[52]. Le 30 novembre, il harangue 10 000 Parisiens réunis par Étienne Marcel au Pré aux Clercs. Le 3 décembre, Étienne Marcel s’invite avec un fort parti bourgeois au conseil du Roi qui doit décider de la réhabilitation de Charles de Navarre, sous prétexte d’annoncer que les États réunis au couvent des Cordeliers ont consenti à lever l’impôt demandé par le dauphin et qu’il ne reste que l’accord de la noblesse à obtenir. Le dauphin ne peut qu’acquiescer et réhabilite Charles le Mauvais.

Plus dangereux encore pour les Valois, les États doivent trancher la question dynastique le 14 janvier 1358. Charles le Mauvais exploite le mois d’attente pour faire campagne. Le dauphin se montre actif en organisant la défense du pays contre les nombreux mercenaires qui, faute de solde, pillent le pays. Les maréchaux de Normandie, de Champagne et de Bourgogne se rendent à sa cour. Il cantonne à Paris une armée de 2 000 hommes venus du Dauphiné sous prétexte de protéger Paris des exactions des Grandes compagnies. Cela met la ville sous pression. Le 11 janvier, il s’adresse aux Parisiens aux Halles en expliquant pourquoi il lève une armée et mettant en cause les États sur leur incapacité à assurer la défense du pays malgré l’argent prélevé lors des levées d’impôts : c’est un succès et Étienne Marcel doit organiser d’autres réunions noyautées par ses partisans pour le mettre en difficulté. Le 14 janvier, les États n’arrivant pas à s’entendre sur la question dynastique, ni sur la levée d’un nouvel impôt, on décide d’une nouvelle mutation monétaire pour renflouer les caisses de l’État. Les esprits s’échauffent contre les États, pour le plus grand bénéfice du dauphin.

L’exécution de l’ordonnance de 1357 est vite bloquée. La commission d’épuration est désignée mais ne fonctionne que cinq mois. Les collecteurs d’impôts nommés par les États rencontrent l’hostilité des paysans et des artisans pauvres. Les six députés entrés au conseil de tutelle sont en minorité et les États généraux manquent d’expérience politique pour contrôler en permanence le pouvoir du dauphin qui, en acquérant du savoir-faire, retrouve l’appui des fonctionnaires. Les déplacements fréquents, coûteux et dangereux à l’époque, découragent les députés de province et les États sont de moins en moins représentatifs. Peu à peu, seule la bourgeoisie parisienne vient siéger aux assemblées. Enfin, Jean le Bon, qui garde un grand prestige, désavoue le dauphin et, depuis sa prison, interdit l’application de l’ordonnance de 1357. Étienne Marcel, constatant l’échec de l’instauration d’une monarchie contrôlée par voie législative, essaie de la faire proclamer par la force. Il ne remet pas en cause la nécessité d’avoir un souverain, mais il cherche à composer avec celui qui lui laissera le plus de pouvoir. Il oscille entre la faiblesse supposée du dauphin et la cupidité de Charles le Mauvais.

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Charles le Mauvais en prison. Illustration du XIXe siècle.
Voyant la situation évoluer vers une monarchie contrôlée avec Charles de Navarre à sa tête Jean le Bon se décide à conclure les négociations. Pour cela, il faut négocier directement avec Édouard III. Jean le Bon est donc transféré de Bordeaux à Londres. Ses conditions d’incarcération sont royales : il est logé avec une cour de plusieurs centaines de personnes (des proches capturés avec lui à Poitiers et ceux qui sont venus de leur plein gré), liberté de circulation en Angleterre, hébergement à l’Hôtel de Savoie. Il accepte en janvier 1358 le premier traité de Londres qui prévoit :

La cession en pleine souveraineté des anciennes possessions d’Aquitaine des Plantagenêt (le 1/3 du pays) : La Guyenne (mise sous commise par Philippe VI au début du conflit), la Saintonge, le Poitou, le Limousin, le Quercy, le Périgord, le Rouergue et la Bigorre.
Une rançon de 4 millions d’écus.
Édouard III ne renonce pas à la couronne de France

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Publié : mer. févr. 22, 2012 1:33 am
par saintluc
La nouvelle de l’acceptation par Jean le Bon du premier traité de Londres qui cède le tiers du territoire à l’Angleterre provoque un tollé dont Étienne Marcel va profiter. Un proche du dauphin est assassiné le 24 janvier 1358. Le meurtrier (le valet d’un changeur parisien) est saisi alors qu’il se réfugiait dans une église et le dauphin fait de son exécution un exemple. Étienne Marcel exploite les esprits qui s’échauffent : il y a deux cortèges funèbres, celui de la victime suivi par le dauphin et celui du meurtrier qui est lui suivi par la bourgeoisie parisienne. Le 22 février 1358, Étienne Marcel déclenche une émeute réunissant trois mille personnes qu’il a convoquées en armes. La foule surprend Regnault d’Acy, l’un des négociateurs du Traité de Londres qui a rapporté la nouvelle à Paris. Il se réfugie dans une pâtisserie où on l’égorge férocement avec ses proches.

Puis la foule envahit le Palais de la Cité pour affronter le régent. Étienne Marcel et certains de ses partisans parviennent à sa chambre dans le but de l’impressionner pour pouvoir mieux le contrôler. Il s’exclame : « Sire, ne vous ébahissez pas des choses que vous allez voir, car elles ont été décidées par nous, et il convient qu’elles soient faites ». Le maréchal de Champagne Jean de Conflans et le maréchal de Normandie Robert de Clermont sont tués devant le prince, qui est couvert de leur sang et croit son existence menacée. Marcel l’oblige à coiffer le chaperon rouge et bleu des émeutiers (aux couleurs de Paris), alors que lui même met le chapeau du Dauphin, et à renouveler l’ordonnance de 1357.

Il l’épargne car il le sous-estime et pense pouvoir le contrôler aisément : c’est une lourde erreur. Fort de l’ascendant qu’il estime avoir sur le Dauphin qu’il va faire nommer régent, il pense pouvoir se passer de Charles de Navarre qu’il pousse à quitter Paris. Mais, le timide et frêle dauphin se révélera être un redoutable politique. De fait, jamais Étienne Marcel ne parviendra à le contrôler, même si dans les premiers temps le futur monarque n’avait pas assez de pouvoir pour affronter ce redoutable tribun.

Étienne Marcel se dirige ensuite sur la place de Grève où il remercie la foule de les encourager à éliminer « les traîtres du royaume ». Il écrit aux villes de provinces pour justifier son geste, mais seules Amiens et Arras donnent des signes de soutien. Il force ensuite le dauphin qui, tant qu’il est à Paris, reste sous la pression éventuelle de la rue, à ratifier le meurtre de ses conseillers. Le dauphin ne peut qu’accepter un nouveau changement institutionnel : son conseil est épuré (quatre bourgeois y entrent), le gouvernement et les finances sont aux mains des États, Charles le Mauvais reçoit un commandement militaire et de quoi financer une armée de 1 000 hommes, le dauphin obtient de devenir régent du royaume, ce qui permet de ne plus tenir compte des décisions du roi tant qu’il est en captivité (et en particulier des traités de paix inacceptables).

Pour ratifier cette nouvelle ordonnance et en particulier valider son contenu fiscal, il faut l’accord de la noblesse dont une partie ne veut plus se réunir à Paris (en particulier Champenois et Bourguignons, scandalisés par l’assassinat des maréchaux). La noblesse doit se réunir à Senlis. C’est l’occasion qu’attendait le dauphin pour quitter Paris (ce qu’il fait le 17 mars[réf. nécessaire]). Étienne Marcel, pensant le contrôler, lui adjoint dix bourgeois pour le représenter et surveiller le dauphin.

Il participe aux États généraux de Champagne, qui ont lieu le 9 avril à Provins. Il est soutenu par la noblesse de l’est du royaume, et les délégués parisiens sont mis en difficulté. Fort de ce soutien, le dauphin s’empare des forteresses de Montereau et de Meaux. L’accès de Paris par l’est est bloqué. Au sud et à l’ouest, les compagnies écument le pays. Il ne reste que l’accès par le nord qui préserve l’accès de Paris aux villes du comté de Flandre. Les accès fluviaux ayant été bloqués, Étienne Marcel doit réagir pour empêcher l’asphyxie économique de la capitale.

Le 18 avril, il envoie son défi au dauphin. La ville se prépare au combat : on creuse des fossés, le remblai constituant un talus pour arrêter les tirs d’artillerie. On finance ces travaux par une mutation monétaire et en prélevant un impôt, ce qui diminue la confiance des Parisiens envers le gouvernement des États.

Le dauphin réunit alors les États généraux à Compiègne. Ils décident le prélèvement d’un impôt contrôlé par les États, un renforcement monétaire (la monnaie ne devant plus bouger jusqu’en 1359). Par contre ils abandonnent la volonté de contrôler le conseil du dauphin.
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Meurtre des maréchaux. En arrière-plan, Étienne Marcel tend un chaperon rouge et bleu au Dauphin
Le 28 mai 1358, les paysans de Saint-Leu-d’Esserent, près de Creil dans l’Oise excédés par les levées fiscales votées à Compiègne et destinées à mettre le pays en défense, se rebellent. Rapidement les exactions contre les nobles se multiplient au nord de Paris, zone épargnée par les compagnies et tenue ni par les Navarrais ni par les troupes du dauphin. 5 000 hommes se regroupent rapidement autour d’un chef charismatique : Guillaume Carle, connu sous le nom que lui attribue Froissart : Jacques Bonhomme. Il reçoit très rapidement des renforts de la part d’Étienne Marcel (300 hommes menés par Jean Vaillant), afin de libérer Paris de l’encerclement que le dauphin est en train de réaliser en préservant l’accès nord qui permet de communiquer avec les puissantes villes du comté de Flandre. L’alliance avec Étienne Marcel semble réussir lorsque les Jacques s’emparent du château d’Ermenonville.

Le 9 juin, les hommes du prévôt de Paris et une partie des Jacques (environ mille hommes) conduisent un assaut sur la forteresse du Marché de Meaux où sont logés le régent et sa famille pour s’assurer de sa personne. C’est un échec : alors que les Jacques se ruent à l’assaut de la forteresse, ils sont balayés par une charge de cavalerie menée par le comte de Foix, Gaston Phébus, et le captal de Buch, Jean de Grailly.

Mais le gros des forces de Guillaume Carle veut en découdre à Mello, bourgade du Beauvaisis le 10 juin. Écarté du pouvoir par Étienne Marcel qui a trop vite cru contrôler le régent après l’assassinat des maréchaux, Charles le Mauvais doit reprendre la main et montrer au prévot de Paris que son soutien militaire est indispensable. Pressé par la noblesse et particulièrement par les Picquigny auxquels il doit la liberté et dont le frère vient d’être tué par les Jacques, Charles le Mauvais y voit le moyen d’en devenir le chef. D’autre part, les marchands pourraient voir d’un bon œil que l’on sécurise les axes commerciaux. Il prend la tête de la répression, engage des mercenaires anglais et rallie la noblesse. Il s’empare par ruse de Guillaume Carle venu négocier et charge les Jacques qui n'ont plus de chef. C’est un massacre et la répression qui s’ensuit est très dure : quiconque est convaincu d’avoir été de la compagnie des Jacques est pendu sans jugement. La jacquerie se termine dans un bain de sang dont Charles le Mauvais porte la responsabilité alors que le dauphin a su garder les mains propres.
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Les Jacques et leurs alliés parisiens sont surpris par une charge de chevalerie à bout portant alors qu’ils donnent l’assaut à la forteresse du Marché de Meaux où est retranchée la famille du Dauphin.
Une fois la jacquerie écrasée, Charles de Navarre, rentre à Paris le 14 juin 1358. Il pense avoir rallié à lui la noblesse, mais une grande partie des seigneurs qui était à ses côtés contre les Jacques ne le suit pas dans cette démarche et reste derrière le régent qui a su gagner leur confiance. Charles le Mauvais s’établit à Saint-Denis. Il est fait capitaine de Paris par acclamation et Étienne Marcel envoie des lettres dans toutes les villes du royaume pour qu’il soit fait « capitaine universel» . L’objectif est de créer une grande ligue urbaine et d’opérer un changement dynastique en faveur du Navarrais.
On engage des archers anglais pour pallier les nombreuses défections de chevaliers qui ont quitté les rangs de l’armée de Charles le Mauvais et assiègent Paris avec le dauphin à partir du 29 juin. Ce dernier se voit encore renforcé par l’arrivée de nombreuses compagnies qui voient dans le pillage de Paris une bonne affaire. Ces troupes remportent quelques escarmouches contre les troupes d’Étienne Marcel et du Navarrais.

Le dauphin veut à tout prix éviter un bain de sang qui le discréditerait et souhaite une solution négociée. Il ne fait donc pas donner l’assaut et continue le blocus en espérant que la situation change. Mais les mercenaires anglais qui défendent la capitale sont considérés comme ennemis et s’attirent l’inimitié des Parisiens. Le 21 juillet, à la suite d’une rixe de taverne qui dégénère en combat de rue, trente-quatre archers anglais sont massacrés. Les Parisiens en armes en saisissent quatre cent qu’ils veulent soumettre à rançon.

Le lendemain, Étienne Marcel, Robert Le Coq et Charles de Navarre réunissent la population place de Grève pour calmer les esprits, mais les évènements leur échappent et la foule réclame de la débarrasser des Anglais. Pour maîtriser la foule (8 000 piétons et 1 600 cavaliers en arme), ils la conduisent par groupes distincts vers les mercenaires en embuscade ; ceux-ci taillent les Parisiens en pièces : 600 à 700 meurent dans ces affrontements. Les Parisiens suspectent Charles de Navarre d’avoir prévenu les mercenaires de leur arrivée (il les a quittés avant le combat). Leurs chefs soutenant les ennemis du pays contre le régent et contre la population, les Parisiens se sentent trahis et se désolidarisent d’Étienne Marcel, d’autant que Charles de Navarre attend son frère Philippe et des renforts anglais. Mais la nouvelle du massacre des Parisiens fait vite le tour de la ville et Étienne Marcel est hué à son retour à Paris.

La rumeur enfle rapidement : on dit que Philippe de Navarre arrive avec 10 000 Anglais. Les Parisiens redoutent qu’ils ne vengent leurs camarades et pillent la ville. Préparant l’entrée des Navarrais, Étienne Marcel, fait marquer les maisons de ceux qu’il suspecte de sympathie pour le régent, dans la nuit du 30 au 31 juillet. Mais les signes sont interprétés et la suspicion à son égard augmente encore. L’échevin Jean Maillart, aidé de Jehan Pastoret, président du Parlement de Paris, et du gentilhomme et chevalier Pépin des Essart, convainquent les bourgeois de demander l’aide du régent. Le 31 juillet 1358, à l’aube, Étienne Marcel, en compagnie du trésorier de Charles de Navarre, essaye de se faire remettre les clefs de la porte de Saint-Denis mais se heurte au refus de Jean Maillard. N’insistant pas il tente sa chance à la porte Saint-Antoine, mais Jean Maillart a sonné l’alerte et rameute le maximum de monde : Étienne Marcel surpris est sommé de crier « Montjoie au roi et au Duc. ». Après hésitation il s’écrie « Montjoie au roi. ». Il est apostrophé, la foule gronde. Son sort est déjà scellé : au signal convenu »), il est massacré avec ses suivants.

Le dauphin, qui ne croit plus en une reddition, est en train de se diriger vers le Dauphiné, quand on lui apprend les nouvelles en provenance de Paris[85]. Il entre dans Paris le 2 août, triomphalement. Il a les mains propres. Pardonnant aux Parisiens (il n’y a que très peu de répression, seules quinze personnes sont exécutées pour trahison), il veille à ne pas spolier les proches des exécutés, tout en récompensant ses alliés. Par exemple, la riche veuve de l’échevin Charles Toussac, exécuté le 2 août, est mariée avec Pierre de Dormans : le roi récompense Jean de Dormans (un de ses fidèles) en plaçant son frère et il ne spolie pas de son héritage la veuve de son opposant.

Suite à cet événement, tous les Bourgeois de Paris se rallient à Charles V, sauf les plus proches alliés d'Étienne, la famille Pisdoe dont le chef de famille est Jean Pisdoe, ancien prévot des marchands qui reprend contact avec Charles de Navarre et décide d'envoyer son fils, Martin Pisdoe, assassiner Charles V au Louvre. Martin est trahi, il est écartelé, et les Pisdoe, l'une des plus puissantes dynasties parisiennes, proche de la couronne depuis plus d'un siècle, sont exilés et leurs biens sont confisqués.
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Étienne Marcel surpris par Jean Maillart
La prévôté d’Étienne Marcel marque l’apogée du rôle politique de cette charge. Après l’échec d’Étienne Marcel, les pouvoirs de la prévôté de Paris sont réduits. En 1382, des émeutes antifiscales éclatent en France où les impôts persistent malgré le retour de la paix. Les artisans rouennais se révoltent lors des Harelles. Une émeute similaire a lieu le 1er mars 1382 à Paris la foule prend possession de 2 000 à 3 000 maillets (d’où le nom révolte des maillotins) entreposés à l’hôtel de ville en prévision d’une attaque. Ils libèrent ensuite Hugues Aubriot qui fut prévôt sous Charles V, mais celui-ci refuse de prendre la tête du mouvement. Sans chef la révolte tourne court et est vite réprimée, alors que dirigée par un personnage de la trempe d’Étienne Marcel elle aurait pu se propager à toutes les villes du royaume. En 1383, à la suite de la révolte avortée des Maillotins, la prévôté des marchands est confondue avec la prévôté de Paris (c’est donc un officier nommé par le roi qui dirige la capitale) et les juridictions des métiers dissoutes.

En 1413, les Parisiens tentent une nouvelle fois d’instaurer un régime de monarchie contrôlée : les cabochiens, soutenus par Jean sans Peur et l’université de Paris imposent à Charles VI l’ordonnance cabochienne, qui reprend les principes de la Grande ordonnance de 1357. Mais les exactions des cabochiens désolidarisent les parisiens et cette révolte est sévèrement réprimée par les Armagnacs. Sa durée d’application est tout aussi courte que celle de la Grande ordonnance de 1357.

Partiellement reconstituée en 1409, la prévôté reste dès lors subordonnée au roi. Les prévôts sont de plus recrutés parmi les officiers royaux (gens de justice ou de finance), jusqu’à la suppression de la fonction par la Révolution française. Le pouvoir central reste toujours méfiant face au risque de reconstitution d’un pouvoir parisien fort.

Charles V est profondément marqué par les révoltes parisiennes de 1358 où il fut menacé physiquement durant la journée du 22 février : il fait ériger la Bastille sur ses fonds propres. Cette forteresse a deux fonctions : elle prévient toute invasion par la porte Saint-Antoine, protégeant aussi l’hôtel Saint-Pol, séjour préféré de la famille royale ; et, en cas d’insurrection dans la capitale, elle couvre la route qui mène au château de Vincennes qui lui sert de résidence hors de Paris.

De manière plus générale la révolte parisienne, la jacquerie ou plus tard la révolte des paysans anglais de 1390 représentent une menace pour l’ordre social féodal. La formation en masse d’archers ou d’arbalétriers dans la population et de garnisons pour défendre les villes contre les chevauchées anglaises, donnent un poids militaire à d’autres classes sociales que la seule noblesse. C’est pour cette raison qu’en France, sous Charles VI, cette dernière demande et obtient la suppression des archers formés après décision de Charles V, ce qui vaut aux Français d’être à nouveau surclassés par les archers anglais à la bataille d’Azincourt.

La mort brutale d’Étienne Marcel met aussi fin à la tentative de mise en place d’une monarchie contrôlée en France au XIVe siècle. Constatant l’échec de cette tentative qu’il a soutenu au départ, Charles V opte pour un régime monarchique, basé sur l’État de droit (la justice étant l’un des piliers du prestige royal depuis Saint Louis), la décentralisation (via la politique des apanages) et la garantie par l’État de la sécurité physique (par l’instauration d’une armée permanente) et monétaire (par la création du franc).

Il finance cette politique qui restaure l’autorité royale par l’instauration d’impôts permanents. Le commerce en France ne pouvant se faire sans la sécurisation des axes commerciaux terrestres, la bourgeoisie finit par accepter un État fort financé par une fiscalité lourde qui évolue progressivement vers l’absolutisme du XVIIe siècle.

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Recueil des ordonnances de la prévôté des marchands de Paris, 1416.
Étienne Marcel revient comme figure emblématique sous la Révolution. Lorsque le 17 juillet 1789, Louis XVI est reçu à l’hôtel de ville par le nouveau maire Jean-Sylvain Bailly, il doit porter la cocarde bleue et rouge aux couleurs de Paris. La Fayette, qui la lui remet, y rajoute, par respect pour le roi, le blanc, sa couleur (ces trois couleurs deviennent celles du drapeau national le 15 février 1794). La scène n’est pas sans rappeler Charles V coiffé du chaperon bleu et rouge le 22 février 1358. À cet instant, le parallèle est d'autant plus curieux que la reine Marie-Antoinette descend en ligne directe d'Étienne Marcel, par sa fille, Marie Marcel.

Étienne Marcel devient un mythe républicain à la fin du XIXe siècle, quand la IIIe République à ses débuts recherche dans l’histoire nationale des champions de la liberté et de la nation comme Jeanne d’Arc ou Vercingétorix. Il incarne le révolutionnaire à l’aune des bouleversements politiques du XIXe siècle et, comme l’ont noté Michel Mollat et Philippe Wolff : « Jusqu’au XIXe siècle, Étienne Marcel et les Jacques ont été condamnés comme des révoltés, destructeurs de l’ordre établi.

L’histoire romantique en a fait des héros, ancêtres lointains de la Révolution : Marcel, représentant la bourgeoisie avec son efficacité et ses vues d’avenir ». Ses origines bourgeoises, mais aussi le fait qu’il se soit affirmé comme le défenseur des petits artisans contre les puissants, en fait un « démocrate » avant l’heure (c’est principalement parce qu’il a la rue derrière lui qu’il a un tel poids politique en 1358) qui est plus mis en avant que d’autres figures telles que Robert le Coq, membre du clergé, ou Charles le Mauvais, issu de l’aristocratie, qui ont eu pourtant un rôle au moins aussi important à la même époque. L’historiographie républicaine puis marxiste a souvent usé d’anachronisme pour construire la légende du héros, « l’un des plus illustres citoyens de la Gaule », « Danton du XIVe siècle » qui « fit créer par les États une quasi-république ».

La fameuse statue équestre des jardins de l’hôtel de ville de Paris, qui date de cette époque, a été inaugurée le 14 juillet 1888.

En 1879, Camille Saint-Saëns écrit un opéra en quatre actes, Étienne Marcel.

G. Champagne lui consacre en 1884 une pièce au titre évocateur, Étienne Marcel, ou le défenseur du peuple.

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : jeu. févr. 23, 2012 12:52 am
par saintluc
1401
23 février
Procès de de William Sawtrey
Prêtre anglais, curé de Saint Syth's de Londres et partisan de la réforme de l'Eglise dans sa globalité, William Sawtrey est arrêté à Londres et comparaît le 23 février 1401 devant un tribunal qui doit le juger pour "hérésie". Condamné à mort, il est brûlé en place publique le 20 mars 1401 à Smithfield (Londres). Disciple de John Wycliffe, William Sawtrey estimait comme son mentor que les hommes pouvaient se passer des prêtres (et donc, des ecclésiastiques) pour établir une relation avec le divin.
Voir aussi : Histoire de Londres - Prêtre - Histoire de la Chrétienté



1455
23 février
Première impression de la bible de Gutenberg
Le 23 février 1455, Johannes Gutenberg parvient à imprimer en série le premier livre en Europe avec des caractères mobiles de métal : la bible de Gutenberg. Après plusieurs années de recherche et de travaux, Gutenberg parvient à mettre au point un système lui permettant d'imprimer en série. La bible de Gutenberg se compose alors de pages comportant chacune 42 lignes. Il reste aujourd'hui moins de 40 exemplaires de cette bible.
Voir aussi : Bible - Gutenberg - Histoire des Sciences et techniques



1515
23 février
Le droit du sol est accordé à tout enfant né en France de parents étrangers
Le 23 février 1515 est une date majeure dans l'Histoire de France. Ce jour-là, le parlement de Paris publie un arrêt qui reconnaît à un enfant né en France de parents étrangers, le droit d'avoir la nationalité française à condition que celui-ci ait atteint la majorité civile et qu'il ait vécu de façon durable sur le territoire français. Généralement, on l'oppose au droit du sang (jus sanguinis), qui lui, repose sur la filiation.
Voir aussi : Histoire de Paris - Majorité - Histoire de la Politique



1530
23 février
Charles Quint est couronné par le Pape
Le 23 février 1530, le pape Clément VII remet à Charles Quint la couronne de fer, l'un des symboles des rois d'Italie. Le lendemain, Charles Quint est sacré empereur des Romains à Bologne, et sera le dernier empereur romain à avoir été couronné par le pape selon la tradition carolingienne. Un an plus tard, en janvier 1531, son frère Ferdinand de Habsbourg sera élu roi des Romains.
Voir aussi : Charles Quint - Bologne - Clément VII - Histoire de la Politique



1551
23 février
Ignace de Loyola fonde le Collège Romain
Créé en 1551 à Rome par Ignace de Loyola, le Collège romain est une institution dont l'objectif est de regrouper l'ensemble du savoir académique et scolastique. Il servait d'université aux Jésuites qui y apprenaient gratuitement le latin, le grec, et l'hébreu. Ignace de Loyola préside à sa création, après avoir fondé la Compagnie de Jésus. Le siège définitif du Collège romain est établi à Rome entre 1582 et 1584 dans un édifice réalisé par l'architecte Bartolomeo Ammannati. Le collège est alors appelé Université grégorienne en hommage au pape Grégoire XIII.
Voir aussi : Jésuites - Ignace de Loyola - Jésus - Histoire de la Chrétienté



1615
23 février
Clôture des états généraux
Les derniers états généraux d’avant 1789 s’achèvent sur un constat d’échec. Après des années de guerre de Religion et l’assassinat d’Henri IV, la monarchie française est fortement affectée et en proie à la division. Cependant, un délégué du Poitou pour le Clergé se fait remarquer par la régente Marie de Médicis et Concini : l’évêque Armand du Plessis. Plus connu sous le nom de cardinal de Richelieu, c’est l’homme qui au cours des prochaines années redressera l’Etat pour le mettre sur la voie de l’absolutisme. Nommé par la régente au Conseil un an plus tard, il subira rapidement un échec auprès du roi en 1617 avant un retour en grâce en 1624.
Voir aussi : Richelieu - Marie de Médicis - Monarchie - Concini - Histoire de la Renaissance



1660
23 février
Début du règne de Charles XI de Suède
Né le 24 novembre 1655, le roi Charles XI de Suède est couronné le 23 février 1660. Mineur au décès de son père, Charles X, un conseil de régence dirigé par sa mère, Edwige-Eléonore, gère le pays jusqu'en 1672. Durant son règne, Charles XI dut affronter de nombreuses guerres contre la Suède, ainsi que le Brandebourg. Protecteur des arts et des sciences, il meurt le 5 avril 1697, laissant un pays en pleine expansion.
Voir aussi : Suède - Charles X - Brandebourg - Charles XI - Histoire de la Politique



1679
23 février
Mort de Jan Steen
Jan Steen meurt le 23 février 1679 à Leyde. Il est reconnu comme l'un des plus grands peintres hollandais du XVIIe siècle. Adepte du genre baroque, il peint environ 800 ½uvres représentant surtout des scènes de la vie quotidienne. Ses tableaux sont réputés pour leurs côtés humoristiques, foisonnants et parfois moralistes.
Voir aussi : Peintre - Mort - Hollandais - Histoire de la Peinture



1685
23 février
Naissance de Georg Friedrich Haendel
Georg Friedrich Haendel naît le 23 février 1685 à Halle, dans le Saint-Empire romain germanique. Organiste et claveciniste virtuose, il est l'un des plus grands musiciens de musique baroque, avec Jean-Sébastien Bach. Il se destine d'abord à une carrière juridique tout en recevant l'enseignement de Friedrich Wilhelm Zachow et commence à composer ses propres ½uvres. Ses voyages en Europe lui ont permis de synthétiser diverses influences. Il est reconnu pour avoir composé de nombreux opéras italiens et avoir popularisé l'oratorio en anglais. Ses ½uvres les plus célèbres sont "Water Music" (1717), "Le Messie" (1741) mais aussi "Music for the Royal Fireworks" (1749).
Voir aussi : Naissance - Compositeur - Musicien - Histoire de la Musique classique



1716
23 février
La France professionnalise la lutte contre le feu
Une ordonnance royale réglemente l'entretien des pompes à eau à Paris et nomme un Directeur des pompes, chargé de l'organisation des secours en cas d'incendie. Jusqu'alors le soin de la lutte contre le feu était assuré par la population elle-même. En 1810, Napoléon remplacera les garde-pompes de la ville de Paris par des bataillons de sapeurs-pompiers.
Voir aussi : Histoire de Paris - Création - Incendie - Pompiers - Histoire des Institutions



1766
23 février
La Lorraine est rattachée à la France
L'ancien roi de Pologne et beau-père de Louis XV, Stanislas Leszczynski, meurt dans un incendie à Lunéville, à 87 ans. Conformément aux traités signés avec le roi de France, ses possessions de Lorraine et de Bar deviennent françaises. Stanislas Leszczynski avait obtenu les duchés de Lorraine et de Bar en viager.
Voir aussi : Traité - Louis XV - Histoire de la Lorraine - Leszczynski - Histoire des Bourbons



1766
23 février
Décès de Stanislas Ier Leszczynski
Le 23 février 1766 meurt, à Lunéville, Stanislas Ier Leszczynsky. Né le 20 octobre 1677, et roi de Pologne de 1704 à 1709 grâce au roi de Suède, Charles XII, Stanislas Ier perd son trône à la suite de la guerre entre la Russie et la Suède. Exilé, il retrouve un haut statut en 1737, duc de Lorraine et de Bar, suite au mariage de sa fille Marie Leszczynska à Louis XV.
Voir aussi : Pologne - Suède - Louis XV - Charles XII - Duc de Lorraine et de bar - Histoire de la Politique



1775
23 février
Première représentation du "Barbier de Séville"
Pierre Augustin Caron de Beaumarchais présente sa pièce "le Barbier de Séville"pour la première fois sur les planches de la Salle des Spectacles des Tuileries. Après maintes et maintes modifications ordonnées par la censure, elle remporte un important succès auprès du public. Beaumarchais apportera une suite à son œuvre dans "le Mariage de Figaro" (1784) puis dans "la Mère coupable" (1792).
Voir aussi : Dossier histoire des Tuileries - Barbier de Séville - Beaumarchais - Histoire du Figaro - Histoire du Théâtre



1793
23 février
La Convention décide la conscription de 300 000 hommes
Après la défaite de Neerwinden et la perte de la Belgique, l’armée révolutionnaire semble marquer le pas. Paris reste loin des armées autrichiennes ou prussiennes, mais la France risque de perdre confiance et ne souhaite guère laisser un avantage psychologique à ses adversaires, d’autant plus qu’un débarquement anglais est toujours à craindre. Les Girondins, à la tête de la Convention, décident donc de réagir en renforçant les effectifs de l’armée : 300 000 hommes devront rejoindre les rangs à partir du mois de mars. Dans un contexte économique qui reste précaire, cette conscription massive n’est pas du goût de tous. Ainsi, plusieurs régions vont réagir vivement et des foyers insurrectionnels vont fleurir, comme à Lyon. Mais surtout, cette conscription va être l'élément déclencheur de la Guerre de Vendée.
Voir aussi : Histoire de la Convention - Dossier histoire de la Guerre de Vendée - Girondins - Neerwinden - Histoire de la Révolution



1833
23 février
Création du Grand Orient de Belgique
Le 23 février 1833, la Grande Loge d'administration des Pays-Bas méridionaux devint le Grand Orient de Belgique. Cette obédience maçonnique bénéficia de la protection du roi Léopold Ier, favorable aux francs maçons. Les loges du Grand Orient de Belgique sont exclusivement masculines, sauf décision contraire de chaque loge. Il s'agit aujourd'hui de l'obédience maçonnique majoritaire en Belgique, comptant 109 Loges qui regroupent en tout plus de 10 000 frères.
Voir aussi : Léopold Ier - Histoire de la Politique



1855
23 février
Décès de Carl Friedrich Gauss, mathématicien allemand
Johann Carl Friedrich Gauss étudie à l'université de Göttingen et devient mathématicien et physicien. Il contribue à l'avancée de la science en faisant de grandes découvertes mathématiques. En 1804, il devient membre de la Royal Society. En 1831, il fait des recherches sur le magnétisme avec Wilhelm Weber. Il'n'aime pas enseigner et travaille seul la plupart du temps. Très conservateur, Il s'oppose à la prise de pouvoir de Napoléon. Il meurt en 1855.
Voir aussi : Physicien - Mathématicien - Royal Society - Conservatisme - Recherches - Histoire des Sciences et techniques



1883
23 février
Naissance de Victor Fleming
Victor Fleming, grand réalisateur américain, naît en Californie le 23 février 1883. Il rentre très jeune dans l'industrie du cinéma, devenant dans un premier temps directeur de la photographie. Reporter de guerre durant la Première Guerre mondiale, il réalise son premier film dès 1920. Mort le 6 janvier 1949, on lui doit entre autres, "Autant en emporte le vent" en 1939, qui lui vaut un Oscar en 1940.
Voir aussi : Première Guerre mondiale - Réalisateur - Oscar - Victor Fleming - Histoire de l'Art



1899
23 février
Tentative de coup d'Etat de Paul Déroulède
Opposé au colonialisme et partisan d'une revanche contre l'Allemagne pour récupérer l'Alsace et la Lorraine, le militant nationaliste Paul Déroulède siège à l'Assemblée nationale dès 1889. Il essaie de convaincre le général Boulanger d'organiser un coup d'Etat la même année, mais celui-ci refuse. Il tente donc seul un coup d'Etat le 23 février 1899, essayant de prendre l'Elysée tandis que se déroulent les obsèques de Félix Faure. Il est finalement arrêté et jugé en haute cour. Il est expulsé de France et amnistié en 1905.
Voir aussi : Coup d'Etat - Tentative - Histoire de la Politique



1944
23 février
Staline saigne la Tchétchénie
Accusés de collaborer avec l'Allemagne, les tchétchènes sont déportés massivement sur ordre du numéro un soviétique. A l'aube, 300 000 personnes sont conduites de force vers le Kirghizstan et le Kazakhstan. Dans les jours qui suivent plus de 500 000 autres subiront le même sort. Des milliers d'entre eux meurent de froid, de faim ou d'étouffement dans les wagons qui les transportent vers les camps de travail.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Staline - Répression - Histoire de l'Opposition



1945
23 février
Bataille d'Iwo Jima
La bataille d'Iwo Jima s'est déroulée entre février et mars 1945. Elle oppose les forces armées américaines et les troupes japonaises dans le cadre de la Seconde Guerre mondiale. L'île est prise d'assaut par les soldats américains, qui parviennent à atteindre le mont Suribachi le 23 février. Ils plantent alors un drapeau américain au sommet de l'île. Cette scène est immortalisée par le photographe Joe Rosenthal et nommée Raising the Flag on Iwo Jima.
Voir aussi : Bataille - Etats-Unis - Seconde guerre mondiale - Japon - Histoire des Guerres



1947
23 février
Création de l'Organisation Internationale de Normalisation (ISO)
Le 23 février 1947, l'Organisation internationale de normalisation (ISO) est créée à Genève (Suisse) par les instituts de normalisation de vingt-cinq pays dont l'ASA, qui représente les États-Unis, le BSI pour le Royaume-Uni et l'AFNOR pour la France. La mission de l'ISO consiste à créer des normes internationales appelées « normes ISO » pour des domaines variés. À l'heure actuelle, l'ISO compte 157 membres, et a produit environ 18 500 normes actives.
Voir aussi : Histoire de Genève - Histoire de la Politique



1958
23 février
Enlèvement de Fangio à Cuba
Lors du deuxième Grand Prix de Formule 1 de Cuba, le coureur automobile argentin Juan Manuel Fangio est enlevé à son hôtel par des membres du commando révolutionnaire cubain M26. Le rapt est organisé par Faustino Pérez Hernandez sur les ordres de Fidel Castro. Le M26 veut faire prendre conscience au monde entier que la situation politique et sociale de l'île est catastrophique : Cuba, selon eux, ne peut pas se permettre d'organiser un tel évènement alors que les Cubains sont opprimés et affamés par la dictature de Fulgencio Batista. Fangio sera séquestré pendant 26 heures, puis libéré devant l'ambassade d'Argentine à la Havane. Durant sa détention, il nouera des liens amicaux avec ses ravisseurs qui le traiteront avec le plus grand respect.
Voir aussi : Dossier histoire de la Formule 1 - Enlèvement - Fangio - Histoire des Sports mécaniques



1981
23 février
Les nostalgiques du franquisme tentent un coup d'Etat
A 18h30, le colonel de la Garde civile, Antonio Tejero Molina, fait irruption à la tribune du Palais du congrès où sont réunis les députés espagnols pour élire le nouveau chef du gouvernement. Tejero menace le président de l'Assemblée avec un revolver posé sur sa tempe. La scène est retransmise en direct à la télévision. L'action des putschistes a pour but de mettre fin à la démocratie. A Valence, le capitaine Milans del Bossch a déjà sorti les tanks. A 1h15 du matin, le roi Juan Carlos rassure les Espagnols dans un discours télévisé. Un cabinet de crise se met en contact avec les rebelles et obtient leur reddition le 24 à midi. Tejero sera condamné à 30 ans de prison.
Voir aussi : Coup d'Etat - Putsch - Juan Carlos - Histoire des Coups d'Etat



1991
23 février
Emeutes à la Réunion
Suite à l'interdiction de la station de télévision privée Télé Free Dom, de violentes émeutes éclatent à La Réunion. Le quartier du "Chaudron" à Saint-Denis est la scène d'actes de pillage. La situation reviendra à la normale le 25, mais le bilan est lourd : 11 morts. Le CSA ne reviendra pas sur sa décision d'interdiction.
Voir aussi : Emeutes - Réunion - Histoire de la Cinquième République



1997
23 février
Dolly : premier mammifère cloné
Deux scientifiques écossais annoncent publiquement qu'ils ont réussi, le 5 juillet 1996, à donner naissance au premier mammifère cloné à partir d'un animal adulte. L'animal est une brebis et s'appelle "Dolly" en hommage à la chanteuse Dolly Parton. Souffrant d'une maladie pulmonaire incurable, Dolly sera euthanasiée six ans après sa naissance. Une fois naturalisée, elle sera exposée dans un musée d'Edimbourg.
Voir aussi : Histoire du Clonage - Dolly - Histoire de la Médecine



2003
23 février
Bernard Loiseau met fin à ses jours
Le cuisinier étoilé Bernard Loiseau se suicide sans laisser d’explication. Cumulant trois étoiles au guide Michelin depuis 1991, le cuisinier s’était également fait entrepreneur avec le groupe Bernard Loiseau SA. Le grand chef avait débuté en 1971 et racheté le restaurant La Côte d’or en 1982 pour en faire un des établissements les plus réputés de France. Il avait également publié un certain nombre d’ouvrages consacrés à son art.
Voir aussi : Suicide - Guide Michelin - Histoire des Faits divers


http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : jeu. févr. 23, 2012 1:01 am
par saintluc
Paul Déroulède est un poète, auteur dramatique, romancier et militant nationaliste français, né à Paris le 2 septembre 1846 et mort sur le mont Boron près de Nice le 30 janvier 1914 (à 67 ans). Son nationalisme intransigeant et son revanchisme en font un acteur important de la droite nationaliste française.
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Jusqu'à la Guerre de 1870, c'est un versificateur (admirant beaucoup Le Cid) qui fréquente les milieux littéraires républicains. La déclaration de guerre lui fait abandonner son pacifisme. Il rejoint son unité lors de la guerre franco-prussienne de 1870 où il montre un certain courage (assaut de Montbéliard). Il est fait prisonnier à Bazeilles, s'évade et rejoint les tirailleurs algériens. Cité à l’ordre du jour et décoré en février 1871, il participe à la répression de la Commune de Paris lors de la Semaine sanglante de mai. À la suite d'une chute de cheval, il doit renoncer à la carrière militaire en 1874.

Désormais, par son œuvre littéraire et son action politique, il incarne la France de la « revanche » en réclamant le retour de l'Alsace et de la Lorraine. Il écrit les Chants du soldat (1872), vendus à plus de 100 000 exemplaires, dont le fameux Clairon, qui lui vaut la gloire et reste longtemps au programme scolaire. À l'instigation de Gambetta, Déroulède, dont la devise est « Qui vive ? France ! », crée la Ligue des patriotes en 1882. Cette passion pour la « revanche » sur l'Allemagne lui vaut de devenir également l'un des chefs du parti anticolonial. Pour lui, la conquête coloniale puiserait l'énergie dont la France a besoin pour la future guerre contre l'Allemagne. De même, il estime que jamais les colonies ne pourraient offrir une compensation à la perte de l'Alsace-Lorraine et c'est dans ce sens qu'il répond au colonialiste Jules Ferry : « J'ai perdu deux sœurs, et vous m'offrez vingt domestiques ». Adepte du général Boulanger, (« celui qui nous délivrera des chinoiseries parlementaires et des bavards impuissants ») il est porté par sa notoriété à l'Assemblée nationale en 1889. Le 27 janvier 1889 il tente en vain de persuader le général Boulanger de marcher sur l'Elysée. Le Gouvernement dissout alors la Ligue des Patriotes, et après la fuite de Boulanger, Déroulède reste député de la Charente de 1889 à 1893 et de 1898 à 1901.

Anticolonialiste au nom de la revanche (cela « disperse les énergies françaises ») défendant le catholicisme avec parfois des accents antisémites (repos dominical, refus de la séparation), il attaque vivement Clemenceau lors de l'affaire de Panama.

Lors de l'affaire Dreyfus (1894 - 1906), Paul Déroulède, quoique défendant l'armée, croit Dreyfus innocent ; d'ailleurs, malgré ses préjugés certains contre les Juifs, il a toujours refusé l'antisémitisme politique et n'a jamais rallié le slogan « À bas les juifs ». Profitant des obsèques de Félix Faure en 1899, il tente le coup d'État que le général Boulanger avait refusé dix ans plus tôt. Il tente en effet de faire tourner bride au général Roget et à ses troupes pour prendre l'Elysée. Arrêté, jugé en haute cour, relâché et, finalement, banni (expulsé en Espagne), il bénéficie d'une amnistie en 1905. Il renonce à sa carrière politique après l'échec des élections de 1906 dans son département de la Charente.
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Duel avec Georges Clemenceau.
Le Petit Journal, 7 janvier 1893.

En 1908, malgré l'insistance de Maurice Barrès, Paul Déroulède refuse de poser sa candidature à l'Académie française lors de la mort de François Coppée : « Ma place n'est pas parmi votre élite, elle est dans la foule. Je puis m'en tenir à l'écart, mais je dois toujours être prêt à reprendre contact avec elle… L'habit à palmes vertes et l'épée à poignée de nacre me transformeraient trop. »

Dès lors, Paul Déroulède se retire à Langély (commune de Gurat, Charente) où il entreprend la rédaction de ses Feuilles de route. Cependant, peu à peu, il se retrouve laissé de côté par les nouveaux nationalistes qui (comme l'écrivent les frères Tharaud) « pensent comme lui mais refusent d'admirer les moyens dont il s'est servi ».

Il meurt d'une crise d'urémie dans sa propriété à Mont Boron avec une bénédiction papale. Sa dépouille est ramenée à Paris, où le cortège funèbre suscite des manifestations de la Ligue des patriotes. Il est enterré dans le caveau familial à la Celle-Saint-Cloud.

« Je sais bien ce qu'on me reproche. On dit de moi : Déroulède c'est un exalté ou un simple. Je ne suis ni l'un, ni l'autre ; je ne suis ni fou ni sot. Si ma carrière peut sembler déraisonnable, la faute n'en est pas à moi, ou plutôt la faute en est au caractère d'une existence qui a toujours été en mouvement. Et rien ne donne si naturellement l'idée du désordre et de la complication que l'action au jour le jour. En réalité, rien n'est plus simple, plus logique, plus sage que ma vie. Oui, j'ai voulu la guerre, la revanche. Mais avant de l'entreprendre, j'ai voulu que nous fussions prêts. »
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Paul Déroulède en 1913
Déroulède s’est battu deux fois dans des duels au pistolet :

contre Georges Clemenceau, car Déroulède l’avait accusé de corruption dans le scandale de Panama. Le duel a lieu le 23 décembre 1892 à Saint-Ouen devant 300 personnes contenues par des gendarmes ; six balles échangées au commandement à 25 m, sans conséquence ;
contre Jean Jaurès à Hendaye le 4 décembre 1904 à propos de Jeanne d’Arc ; échange de deux balles, sans conséquence.
Dans une page des Feuilles de route restée célèbre, Paul Déroulède évoque les débuts de sa conversion au nationalisme, qui le laissait jusqu'alors indifférent. La scène se déroule peu après la déclaration de guerre en 1870. Paul Déroulède se promène à la campagne avec une amie :

« Je me souviens qu'un vieux paysan, qui avait son fils sous les drapeaux, eut l'indiscrétion de troubler notre tête-à-tête pour me demander, avec anxiété, quand les troupes partiraient.

J'eus l'impudence de lui répondre : « Est-ce que je sais ! »

Le regard de mépris que me lança cet homme entra dans mes yeux comme un éclair le reproche silencieux de ce père de soldat, dissipa ma torpeur et commença le réveil de ma conscience de Français.

Je sentis que je venais de manquer à la solidarité qui m'unissait, avant tout et malgré tout aux hommes de mon pays.

Pour la première fois, ma prétendue philosophie humanitaire m'apparut comme une apostasie et mon égoïsme amoureux comme une désertion.

La cruauté de ma réponse se révéla à moi dans toute sa vilénie. J'eusse voulu en demander pardon sur l'heure au vieillard, mais il nous avait brusquement tourné le dos, et nous étions de nouveau seuls sur la route un grand pas était fait sur mon chemin de Damas. »

— Paul Déroulède, Feuilles de route, 1907

« Celui qui n’aime pas sa mère plus que les autres mères et sa patrie plus que les autres patries n’aime ni sa mère ni sa patrie. »

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Le général Roget et Paul Déroulède.
Le Petit Journal, 12 mars 1899.

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : ven. févr. 24, 2012 12:39 am
par saintluc
1421
24 février
Catherine de Valois devient reine consort d'Angleterre
De l'union de Henry V et Catherine de Valois, naît au château de Windsor Henry VI (mort assassiné à Londres en 1471), futur roi d'Angleterre. Il est très vite appelé au trône, dès 1422 à la mort de son père, règne d'abord régenté par ses oncles, Humphrey, duc de Gloucester et Jean, duc de Bedford (pour la France). Sacré roi de France en 1431, il fut destitué (1461) par Edouard IV suite à la guerre des Deux-Roses.
Voir aussi : Charles VII - Henry v - Histoire du Traité de Troyes - Azincourt - Charles vi le fou - Histoire de la Politique



1525
24 février
François Ier est fait prisonnier à Pavie
Alors que les canons français de Genouillac mettent à mal les ennemis espagnols à Pavie, le roi, dans la précipitation et l’impatience de vaincre, se lance au galop à l’assaut des rangs adverses. De peur de blesser le roi, les tirs de l’artillerie française cessent aussitôt. Les Espagnols en profitent pour agir et encercler le monarque. L'armée de François Ier est complètement massacrée, pendant que le roi est fait prisonnier avec plusieurs de ses généraux. François Ier sera enfermé à la chartreuse de Pavie puis transféré en Espagne où il deviendra l'otage de Charles Quint. Grâce à la signature du traité de Madrid, le 14 janvier 1526, il sera libéré en échange de la Bourgogne et après avoir renoncé à l’Italie.
Voir aussi : Bataille - François Ier - Histoire de Pavie - Histoire des Valois



1525
24 février
Mort de l'amiral français Guillaume Gouffier de Bonnivet
Le 24 février 1525, Guillaume Gouffier de Bonnivet, amiral de France, est tué au combat lors de la bataille de Pavie, un épisode de la sixième guerre d'Italie qui a opposé le royaume de France de François Ier au Saint-Empire et à l'Espagne. Celui qui été le favori de François Ier, une faveur acquise par ses succès militaires en Navarre, n'aura par la suite connu que des désastres militaires, dont le dernier à Pavie.
Voir aussi : François Ier - Navarre - Histoire des Guerres



1607
24 février
Monteverdi présente l'Orfeo
C’est à l’occasion d’une commande pour le carnaval annuel de Mantoue que Monteverdi compose "Orfeo" et, à défaut de faire naître l’opéra, le rend populaire. La beauté du texte d’Alessandro Striggio et la richesse musicale de l’œuvre contribuent tant au succès d'Orpheo qu’au succès de l’opéra en général. Le public et les auteurs s’intéressent désormais à cette forme caractéristique du Baroque et qui, par ces enjeux, prolonge le projet de la Renaissance : fait renaître la beauté des représentations grecques.
Voir aussi : Compositeur - Dossier histoire de la musique baroque - Histoire de la Camerata - Histoire de l'Opéra



1662
24 février
François Le Tellier est nommé secrétaire d'Etat à la guerre
François Le Tellier prend ses premières responsabilités en tant que secrétaire d'Etat à la guerre, de Louis XIV, le 24 février 1662. Né en 1641, le marquis de Louvois a obtenu la charge le 14 décembre 1655, mais trop jeune, ce n'est qu'en 1662 qu'il peut remplacer son père à ce poste durant son absence. C'est en 1677 qu'il sera définitivement en charge de ce poste. Il meurt en 1691.
Voir aussi : Guerre - Louis XIV - Secrétaire d'Etat - Louvois - Histoire de la Politique



1663
24 février
Rattachement du Québec à la couronne de France.
La Compagnie des Cent-Associés connue également sous le nom de Compagnie de la Nouvelle France ou encore Compagnie du Canada est le premier essai d'expansion du territoire de la France en Amérique. Le 24 février 1663, Louis XIV constate que la colonisation de la Nouvelle France n'est pas effectuée comme il le souhaite. Il dissout alors la compagnie et en prend le contrôle. Le Québec est alors rattaché à la couronne de France. Il accordera un an plus tard l'exclusivité du commerce à la Compagnie des Indes Occidentales.
Voir aussi : Louis XIV - Histoire du Québec - Compagnie des Indes occidentales - Compagnie des Cent-Associés - Nouvelle France - Histoire de la Colonisation



1684
24 février
Révolte de Beckman au Brésil
En 1680, l'économie de l'Etat du Maranhão, au Brésil, repose sur la production de sucre. Les propriétaires de raffineries n'ayant plus les moyens d'acheter des esclaves africains pour la main d'½uvre, ils décident de capturer les indigènes qui sont sous la protection des Jésuites. Alertée par ces derniers, la Couronne du Portugal intervient et crée la Compagnie Générale de Commerce de l'État du Maranhão qui garantit la livraison de 500 esclaves par an aux propriétaires. Cette compagnie ne tient pas ses promesses, ce qui provoque la colère des propriétaires. Menés par Manoel Beckman, ils se révoltent le 24 février 1684. La Couronne réprime la rébellion en faisant exécuter les meneurs et autorise par la suite l'esclavage des indigènes.
Voir aussi : Révolte - Brésil - Esclaves - Histoire de la Colonisation



1709
24 février
Naissance de Jacques de Vaucanson
Jacques de Vaucanson naît le 24 février 1709 à Grenoble. Inventeur et mécanicien, il est le concepteur de plusieurs automates, dont certains étaient à taille réelle et jouaient de la musique. Il inventa également un canard capable de digérer, de cancaner et d'exécuter des mouvements. Dans les années 1740, il s'attèle au perfectionnement à la mécanisation de métiers à tisser.
Voir aussi : Naissance - Inventeur - Histoire de Grenoble - Histoire des Sciences et techniques



1728
24 février
Couronnement de Pierre II de Russie à Moscou
Pierre II de Russie (1715-1730), petit-fils de Pierre Le Grand, est empereur de Russie de 1727 à 1730. Il est désigné pour succéder à Catherine Ière (1684-1727). Trop jeune pour régner, la famille Dolgorouki mène le jeu. Pierre II est lui sous l'autorité de Menchikov (1672-1729), ancien conseiller de Pierre Le Grand. Pierre II est couronné le 24 février à Moscou. Il meurt deux ans plus tard sans héritier (fin de la lignée masculine Romanov).
Voir aussi : Russie - Empereur - Couronnement - Pierre II de Russie - Histoire des Sacres



1777
24 février
Mort de Joseph Ier de Portugal
Joseph Ier fut roi du Portugal de 1750 à 1777. Surnommé "le réformateur", il prit en charge le redressement du pays, ruiné suite au ralentissement des entrées d'or au Brésil, s'appuyant sur son premier ministre Sébastien José de Carvalho et Melo. En 1762, il s'engagea dans la Guerre de Sept ans face à l'Espagne. Il supprima le pouvoir de censure du Saint-Office et laïcisa l'inquisition, rompant avec la tradition très pieuse des rois portugais.
Voir aussi : Espagne - Dossier histoire de l' Inquisition - Roi du Portugal - Saint-Office - Guerre de 7 ans - Histoire des Décès



1777
24 février
Début du règne de Marie Ier, reine du Portugal
Le 24 février 1777 marque l'accession au trône du Portugal de la Reine Marie Ier. Mariée à l'infant Pedro, elle en fit le roi-consort, le décorant du titre de Pierre III du Portugal. Très pieuse, proche de Marie-Antoinette, elle fut choquée par la Révolution Française et sombra dans la démence en 1791, suite au décès de son mari et de deux de ses enfants. En exil suite à l'invasion du Portugal par l'Espagne et la France, elle mourut au Brésil en 1816.
Voir aussi : France - Portugal - Révolution française - Reine - Pierre III - Histoire de la Politique



1826
24 février
Signature du traité de Yandabo
Le traité de Yandabo a été signé le 24 février 1826 entre la Birmanie et la Compagnie anglaise des Indes orientales. Il mit fin à la première guerre anglo-birmane, entérinant la victoire anglaise. En vertu du traité, les Birmans durent céder aux Anglais le royaume d'Arakan et les anciens territoires siamois du Tenasserim, accepter leur présence dans leur capitale et ne plus interférer dans les affaires des Etats de Manipur et Assam.
Voir aussi : Histoire de l'Angleterre - Birmanie - Histoire des Traités



1848
24 février
Naissance de la IIème République
Au terme de trois journées insurrectionnelles (22, 23 et 24 février), le roi Louis-Philippe abdique en faveur de son petit-fils, le Comte de Paris, et s'enfuit en Angleterre. La chambre des députés rejette le nouveau souverain et constitue un gouvernement provisoire formé par Lamartine, Dupont de l'Eure, Arago, Ledru-Rollin, Garnier-Pagès, Crémieux et Marie. La première mesure prise par le gouvernement provisoire est de proclamer la République. La France va vivre plusieurs semaines dans une douce euphorie communément appelée « l‘Illusion Lyrique ». Mais la IIème République connaîtra rapidement son lot de troubles et s'achèvera dès décembre 1851 avec le coup d’Etat de Louis-Napoléon Bonaparte puis la restauration de l’Empire un an plus tard.
Voir aussi : Histoire de Paris - Dossier histoire de la révolution de février 1848 - Arago - Printemps des Peuples - Lamartine - Histoire de la Deuxième République



1895
24 février
Seconde guerre d'indépendance à Cuba
La seconde guerre d'indépendance de Cuba face à l'Espagne débute le 24 février 1895, par le débarquement d'indépendantistes, menés par José Marti. Le Parti révolutionnaire cubain déclenche conjointement un soulèvement populaire. Dans un premier temps stoppée, la rébellion se transforme en succès grâce au soutien des Etats-Unis, soucieux de protéger leurs intérêts économiques. Le conflit fait des milliers de morts, dont José Marti dès 1895, et entraine la reddition de l'Empire espagnol, en 1898.
Voir aussi : Etats-Unis - Espagne - Cuba - Histoire des Guerres



1905
24 février
Achèvement du tunnel du Simplon
Le percement du tunnel du Simplon, débuté en août 1898, est achevé le 24 février 1905. Ce tunnel ferroviaire relie, au travers des Alpes, la ville suisse de Brigue-en-Valais et le village italien d'Iselle. Constitué de deux galeries mesurant respectivement 19 km et 823 m, il fut inauguré le 19 mai 1906. Alors plus long tunnel au monde, il conserva ce titre jusqu'en 1982.
Voir aussi : Italie - Suisse - Alpes - Tunnel - Histoire des Grandes aventures et découvertes



1920
24 février
Hitler présente la doctrine nazie
Au cours d'une réunion publique organisée à la Hofbräuhaus de Munich, Adolf Hitler présente pour la première fois l'idéologie nazie devant une assistance de 2 000 personnes. Il propose, grâce à la création d'un parti nazi, de créer un "État raciste national-socialiste". Hitler publiera son livre-programme "Mein Kampf" (Mon combat), cinq ans plus tard, en 1925.
Voir aussi : Hitler - Nazi - Histoire des Partis



1920
24 février
Le parti ouvrier allemand devient le Parti national-socialiste des travailleurs allemands
En 1919, Anton Drexler fonda le Parti ouvrier allemand (DAP), un parti politique allemand d'extrême droite. C'est dans ce parti politique qu'Adolf Hitler fit ses première armes et accéda à la notoriété. Le 24 février 1920, Hitler présenta son "Programme en 25 points" au parti devant des milliers de personnes et le DAP devint Parti national-socialiste des travailleurs allemands. Ce programme associait des revendications nationalistes et des idées imprégnées de doctrines pangermanistes, racistes et antisémites.
Voir aussi : Allemagne - Nazi - Histoire de la Politique



1932
24 février
Naissance de Michel Legrand
Musicien français, compositeur et arrangeur, Michel Legrand est né le 24 février 1932. D'origine arménienne et fils de Raymond Legrand, il est aussi le frère de la chanteuse de jazz Christiane Legrand. Après avoir fait le conservatoire de Paris, il se passionne pour le jazz. Il a composé de nombreuses musiques pour le cinéma, notamment pour la Nouvelle Vague. Il a aussi accompagné plusieurs artistes au piano, comme Ella Fitzgerald et Henri Salvador.
Voir aussi : Naissance - Compositeur - Musicien - Conservatoire de Paris - Histoire de l'Art



1940
24 février
Elaboration du plan jaune
Le plan jaune, Fall Gelb, est mis au point le 24 février 1940 par le haut commandement militaire allemand. Il s'agit du plan d'attaque sur le front de l'ouest des Pays-Bas, de la Belgique et du Luxembourg. Il est en trois points : une armée fixe les troupes françaises sur la ligne Maginot, une seconde attaque les Pays-Bas en faisant croire au gros des troupes, et une autre armée doit traverser les Ardennes pour atteindre rapidement la Meuse.
Voir aussi : Allemagne - Pays-Bas - Belgique - Luxembourg - Histoire des Ardennes - Histoire des Guerres



1942
24 février
Bataille de Los Angeles
Le 24 février 1942, les forces armées américaines, croyant riposter à une attaque japonaise, ont tiré sur des engins qui se sont avérés plus tard être des objets volants non identifiés. Le mystère entourant cet épisode n'a pas encore été résolu. Plus de 1 400 obus ont attaqué ces objets sans qu'un seul les atteigne. La bataille de Los Angeles a fait six morts : trois ont été tués par des retombées d'obus, et trois autres sont décédés des suites d'une crise cardiaque due au stress. Il s'agit de l'un des plus célèbres phénomènes ufologiques.
Voir aussi : OVNI - Histoire des Guerres



1949
24 février
Signature de l'armistice à Rhodes
Les accords d'armistice israélo-arabes mettent fin à la guerre qui sévit entre les deux communautés entre 1948 et 1949. Le 24 février, l'Égypte et Israël ratifient la convention d'armistice de Rhodes. Ce traité définit la frontière entre les deux pays, fixe les conditions de libération des troupes armées égyptiennes à Faluja, et interdit l'occupation militaire aux abords de la frontière. Israël signera d'autres armistices avec les pays voisins comme le Liban le 23 mars, la Transjordanie le 3 avril, et la Syrie le 20 juillet.
Voir aussi : Egypte - Histoire d'Israël - Histoire de Rhodes - Histoire des Guerres



1950
24 février
Premier direct télévisé en France
La pièce de Marivaux "Le Jeu de l'amour et du hasard" est retransmise en direct sur l'unique chaîne de télévision, depuis la Comédie-Française. La réalisation est assurée par Claude Barma.
Voir aussi : Télévision - Histoire de la Télévision



1956
24 février
Khrouchtchev dénonce les crimes staliniens
Lors du XXème Congrès du Parti communiste d'URSS, le Premier secrétaire Nikita Khrouchtchev brosse un bilan désastreux des années Staline (1941-1953). Pendant sept heures, il lira un rapport édifiant sur les "purges staliniennes" et remettra en cause les qualités militaires du "petit père des peuples". Ces accusations provoqueront la scission du PC d'URSS avec le PC chinois de Mao Tsé-toung qui défendra la mémoire de Staline.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Staline - Dossier histoire de la guerre froide : la coexistence pacifique (1953-1962) - Dossier histoire de l' insurrection de Budapest - Khrouchtchev - Histoire des Partis



1962
24 février
Ferrari présente la légendaire 250 GTO
Le "Commandatore" présente son dernier bijou de performance et d'astuce à la presse : la 250 GTO. Trésor de ruse, ce modèle de « Grand Tourisme Homologué » (GTO) est présenté comme une évolution d’une voiture de série, la 250 GT pour répondre au règlement de la compétition. Mais elle en fait une véritable bête de course de 300 ch profondément différente de la 250 GT et qui établira un règne sans partage chez les GT pendant trois ans. Sa faible diffusion, sa ligne très réussie qui marque la fin d’une époque où les moteurs étaient placés devant même sur les GT, et son palmarès font d’elle un véritable objet de fétichisme coûteux pour les collectionneurs.
Voir aussi : Ferrari - Enzo Ferrari - Histoire de l'Automobile



1982
24 février
Naissance du premier bébé éprouvette français
Amandine, le premier enfant français né par fécondation in vitro, voit je jour grâce à l'équipe du Professeur René Frydman de l'hôpital Antoine Béclère de Clamart. Le 25 juillet 1978, l'Angleterre avait applaudi la naissance du premier bébé éprouvette du monde, Louise Brown.
Voir aussi : Embryon - Histoire de la Médecine



1983
24 février
Sortie de la Peugeot 205
Alors que sa gamme apparaît vieillissante et quelque peu austère, Peugeot mise sur la jeunesse et un design moins angulaire en lançant la 205. La remplaçante de la 104 s’avère en effet bien moins triste et conventionnelle et les clients approuveront. Le modèle sera un véritable succès et ne subira que des évolutions esthétiques mineures jusqu’à 1998, année de sa mise au placard. Sa longue carrière fut marquée par les exploits sportifs de la GTI tant en Rallye qu’en rallye Raid et par le succès de l’économique « Junior ».
Voir aussi : Histoire de Peugeot - Rallye - 205 - Histoire de l'Automobile



2007
24 février
L’Italie dans la cours des grands
La Squadra Azzura offre une démonstration de sa maturité au détriment des Ecossais en signant une victoire retentissante à Murrayfield lors du Tournoi des Six Nations. Le quinze du chardon se laisse surprendre par une équipe encore jugée inférieure et vit une entame de match cauchemardesque. Les Italiens marquent un essai dans les premières secondes du match, avant de doubler la mise à la cinquième minute puis de la tripler deux minutes plus tard. Les Ecossais, surpris et littéralement assommés, sont menés 21-0 sur leur propre terrain après sept minutes de jeux. S’ils parviennent à se ressaisir, ils se heurtent à une défense très bien organisée qui avait déjà donné du fil à retordre à l’Angleterre. Au terme des 80 minutes de match, ils doivent s’incliner 37 à 17. Battant également le Pays de Galle, l’équipe de Pierre Berbizier termine quatrième du tournoi et montre, à quelques mois de la coupe du monde, que les « grands » doivent désormais compter avec elle.
Voir aussi : Victoire - Ecosse - Histoire du Tournoi des Six Nations - Histoire du Rugby


http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : ven. févr. 24, 2012 1:03 am
par saintluc
La Révolte de Beckman, apparue en 1684, dans l'État du Maranhão de l'époque, est considéré comme un mouvement nativiste (forme de nationalisme, de la part de résidents de la Colonie du Brésil) de la Colonie par les historiographes de l'Histoire du Brésil.
Depuis 1650, l'État du Maranhão affrontait une sérieuse crise économique, du fait que l'entreprise sucrière régionale ne pouvait payer les prix trop élevés des esclaves africains.

Pour résoudre le problème de la main d'œuvre, les propriétaires de raffineries de sucre locales organisèrent des groupes de mercenaires pour aller capturer les indigènes des installations jésuites et avoir ainsi des esclaves bon marché. Ces indigènes évangélisés étaient employés par les Jésuites pour la récolte des « produits du Sertão » (clous de girofle, canelle, plantes médicinales, huiles, résines, cacao, peaux, poissons et viandes salés, etc), type d'économie d'extraction. Face aux agressions subies, la Compagnie de Jésus recouru à la Couronne portugaise qui intervint et interdit l'esclavage des Indiens (qui n'étaient aucun profit pour la métropole).

Le gouvernement de la Couronne, pour remédier au manque de bras, créa la Compagnie Générale de Commerce de l'État du Maranhão en 1682, qui, entre autres choses, prenait l'engagement d'introduire cinq cent esclaves africains par an dans la région, pendant vingt ans. Ne réussissant pas à accomplir sa promesse, la crise économique s'aggrava et le mécontentement des habitants augmenta.

Un groupe de propriétaires de raffineries du Maranhão mené par Manoel Beckman, organisa un mouvement, avec le double objectif d'en finir avec les agissements de la Compagnie Générale de Commerce de l'État du Maranhão et avec l'influence des Jésuites. Ils plaidaient aussi pour être autorisés de soumettre les Indiens à l'esclavage. Dans la nuit du 24 février 1684, le Gouverneur de la Capitainerie étant absent de São Luís, la rébellion fut déclenchée. Son substitut fut emprisonné, les magasins de la Compagnie détruits, l'école des Jésuites occupée et les Pères expulsés.

Un gouvernement provisoire fut constitué et Tomás Beckman, frère de Manuel Beckman, fut chargé d'aller à Lisbonne exposer la situation à la Couronne. Celle-ci, au fait des événements, n'acceptant pas le comportement des rebelles, arrêta et condamna Tomás Beckman. Elle envoya au Maranhão un nouveau gouverneur, Gomes Freire de Andrade qui appliqua à son arrivée de dures peines aux révoltés : Manoel Beckman et deux autres chefs du mouvement furent pendus.

En conséquence, la Couronne portugaise modifia sa politique dans la région : les Jésuites retournèrent au Maranhão, la Compagnie Générale de Commerce de l'État du Maranhão fut dissoute en 1685, et l'esclavage des Indigènes fut autorisé.

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : sam. févr. 25, 2012 1:04 am
par saintluc
1593
25 février
Le luthéranisme devient religion officielle en Suède
Sous l'égide de Charles de Sudermanie (1550-1611), patron du Parti luthérien et oncle du nouveau roi de Suède, Sigismond III Vasa (1566-1632), est réuni le synode d'Uppsala qui, adoptant les préceptes de la Confession d'Augsbourg de 1530, établit officiellement le luthéranisme en Suède. Son clergé, passé à la Réforme, s'est séparé de l'Eglise catholique et romaine. Dès lors, afin de pouvoir être couronné, Sigismond III, d'obédience catholique, qui devait arriver à Stockholm le 30 septembre, fut dans l'obligation d'entériner les décisions prises par l'assemblée, autorisant de facto ses sujets à pratiquer leur religion protestante.
Voir aussi : Suède - Réforme - Charles IX - Sigismond iii vasa - Luthéranisme - Histoire de la Politique



1628
25 février
Début de la Guerre de succession de Mantoue
La Guerre de Trente Ans se déroule en Europe de 1618 à 1648 et oppose, sur le front sud, les Français aux Hasbourg. Ces derniers se disputent la succession du Duché de Mantoue, au nord de l'Italie, après l'extinction de la branche aînée des Gonzague en 1627. En 1628, Louis XVIII et Richelieu passent les Alpes et délivreront Mantoue en 1630. Le duché reviendra aux ducs de Nevers, une branche française.
Voir aussi : Histoire de la Guerre de Trente Ans - Duché de Mantoue - Ducs de Nevers - Histoire des Guerres



1634
25 février
Assassinat du général Wallenstein après sa mise en accusation par l'empereur Ferdinand II
Pendant la Guerre de Trente Ans, le commandant Wallenstein rassembla une grande armée de près de 50 000 hommes pour lutter au nom de l'empereur Ferdinand II. Après quelques victoires éclatantes, il se retira en Bohème près de Pilsen pour y méditer sur ses actions en compagnie d'astrologues et de docteurs. De là, il est admis qu'il négocia avec les puissances ennemies pour être placé sur le trône de Bohême, menaçant ainsi la succession de l'empereur par son fils Ferdinand III. Wallenstein pensait que son armée n'oserait pas se retourner contre lui. Cependant, un édit l'accusant de haute trahison fut publié à Prague le 18 février 1634 et Wallenstein s'enfuit pour Eger afin de se placer sous la protection de l'armée suédoise stationnée là. Un régiment de dragons irlandais et écossais fut dépêché sur place et l'assassina dans la nuit du 25 février. Wallenstein fut remplacé par ses lieutenants Piccolomini et Gallas. Il reste le vrai créateur de l'armée autrichienne et d'un impôt de guerre inédit qui permit sa création.
Voir aussi : Histoire de la Guerre de Trente Ans - Général Wallenstein - Empereur Ferdinand II - Piccolomini et Gallas - Histoire de la Politique



1634
25 février
Assassinats du général Wallenstein après sa mise en accusation par l'empereur Ferdinand II
Pendant la Guerre de Trente Ans, le commandant Wallenstein rassembla une grande armée de près de 50 000 hommes pour lutter au nom de l'empereur Ferdinand II. Après quelques victoires éclatantes, il se retira en Bohème près de Pilsen pour y méditer sur ses actions en compagnie d'astrologues et de docteurs. De là, il est admis qu'il négocia avec les puissances ennemies pour être placé sur le trône de Bohême, menaçant ainsi la succession de l'empereur par son fils Ferdinand III. Wallenstein pensait que son armée n'oserait pas se retourner contre lui. Cependant, un édit l'accusant de haute trahison fut publié à Prague le 18 février 1634 et Wallenstein s'enfuit pour Eger afin de se placer sous la protection de l'armée suédoise stationnée là. Un régiment de dragons irlandais et écossais fut dépêché sur place et l'assassina dans la nuit du 25 février. Wallenstein fut remplacé par ses lieutenants Piccolomini et Gallas. Il reste le vrai créateur de l'armée autrichienne et d'un impôt de guerre inédit qui permit sa création.
Voir aussi : Histoire de la Guerre de Trente Ans - Général Wallenstein - Empereur Ferdinand II - Piccolomini et Gallas - Histoire de la Politique



1669
25 février
Exil de Johann Eberhard Nithard
Johann Eberhard Nithard est le précepteur de Léopold et Marianne, les enfants du régent d'Espagne Ferdinand III d'Autriche. Lorsque Marianne devient régente du royaume d'Espagne (Marie-Anne d'Autriche), Nithard, renommé Nitardo, devient son confesseur et son conseiller. Le fait que cet Autrichien influe sur la politique déplait fortement aux nobles espagnols, en particulier Don Juan José d'Autriche. Celui-ci, ayant été écarté du pouvoir par Nithard, complote contre lui et tente de le faire assassiner. La conspiration échoue et il s'enfuit à Saragosse où il lève une petite armée de 600 cavaliers, puis exige le départ de Nithard sous peine d'intervenir avec ses soldats. Nithard doit alors s'exiler le 25 février 1669. Il devient ambassadeur d'Espagne à Rome.
Voir aussi : Exil - Ambassadeur - Histoire de la Diplomatie



1707
25 février
Naissance de Carlo Goldoni
Le dramaturge Carlo Goldoni naît le 25 février 1707 à Venise. Après avoir débuté une carrière de juriste, il se consacre à sa passion : le théâtre. Il commence à écrire des comédies en Italie, devenant le père de la comédie italienne moderne, mais est vivement critiqué par les traditionnalistes et les baroques. Il s'installe en France en 1762 et prend la tête du Théâtre-Italien de Paris, devenant populaire auprès des Français. Parmi ses 200 ½uvres, les plus célèbres en France sont "Le Bourru bienfaisant" (1771) et "L'Avare fastueux" (1776).
Voir aussi : Naissance - Histoire de Venise - Dramaturge - Histoire du Théâtre



1778
25 février
Naissance de José de San Martín, général argentin
José de San Martin était un général argentin, né le 25 février 1778. Après avoir passé sa jeunesse en Europe, il rentre en Argentine en 1812, doté du grade de Colonel. Il y transmet l'expérience militaire acquise en combattant les troupes napoléoniennes et devient un héros des indépendances sud-américaines, participant notamment aux libérations du Chili et du Pérou. En 1824, il revient en Europe, vivant au Havre, à Londres, Bruxelles puis Paris. Il décède en 1850.
Voir aussi : Indépendance - Pérou - Général - Argentine - Chili - Histoire de la Politique



1795
25 février
Naissance des premières écoles centrales
Sur une proposition du député Joseph Lakanal, la Convention vote un décret instaurant la création d'écoles centrales. Dans ces nouveaux établissements, l'accent est mis sur l'enseignement scientifique plutôt que sur la tradition classique dominée par le latin. En octobre 1795, la Convention décidera d'établir une école centrale par département. Organisées par classes de niveaux, les écoles centrales constituent les ancêtres des lycées.
Voir aussi : Création - Histoire de la Convention - Dossier histoire de l' enseignement - Histoire des Ecoles centrales - Histoire des Institutions



1830
25 février
Début de la bataille d'Hernani
A 27 ans, Victor Hugo présente pour la première fois sa nouvelle pièce, "Hernani", à la Comédie-Française. Les partisans du classicisme s'offusquent en constatant que la règle des trois unités (de temps, de lieu et d'action) n'est pas respectée. L'affrontement entre les romantiques, les "Jeune-France", et les classiques, les "perruques", est violent. Ils livreront la même bataille à chaque représentation d"Hernani". Hugo devient le chef de file de l'école romantique.
Voir aussi : Victor Hugo - Histoire de la Comédie Française - Histoire du Théâtre



1831
25 février
Bataille de Grochów
La bataille de Grochów s'est tenue le 25 février 1831 à l'est de Varsovie et fait partie de l'insurrection polonaise de 1830-1831, appelée l'insurrection de novembre. Elle opposait l'armée russe, souhaitant s'emparer de Varsovie, la capitale polonaise, aux troupes polonaises. Ce fut la plus grande et sanglante bataille de l'insurrection de novembre : au bout de deux jours, les Polonais l'emportèrent, faisant 10 000 blessés et tués côté russe.
Voir aussi : Russie - Pologne - Histoire de Varsovie - Histoire de l'Insurrection de Novembre - Histoire des Guerres



1841
25 février
Naissance de Claude Renoir
Né à Limoges le 25 février 1841, Pierre-Auguste Renoir, dit Auguste Renoir, figure parmi les plus célèbres peintres français. Ami de Monet, Bazille et Sisley, il est l'un des piliers de l'impressionnisme. Ruiné à la fin des années 1870, il trouve enfin le succès vers 1880. Il se détache du mouvement impressionniste et peint "Les Grandes Baigneuses" en 1887. Il obtient la consécration entre 1890 et 1900, avec des œuvres comme "Jeunes filles au piano" (1892). Sa santé se détériore à partir de 1900 et il meurt d'une congestion pulmonaire le 3 décembre 1919. Ses œuvres les plus célèbres sont "Bal du moulin de la Galette" (1876), "Le Déjeuner des canotiers" (1880-1881) ou encore "Claude Renoir en clown" (1909).
Voir aussi : Naissance - Peintre - Histoire de l'Impressionnisme - Histoire de la Peinture



1856
25 février
Guerre de Crimée : l'épilogue
Le Congrès Paris, qui rassemble les principaux belligérants de la guerre de Crimée (1854-1855), s'ouvre. Il va consacrer la défaite de la Russie face à la coalition franco-britannique et turque. Le 30 mars, la France, l'Angleterre et la Russie signent le traité qui consacrera l'indépendance de l'Empire ottoman. La Russie renonce à ses prétentions sur la Moldavie et la Bessarabie, elle accepte la neutralisation de la Mer Noire et accorde la libre circulation des navires sur le Danube.
Voir aussi : Histoire de la Guerre de crimée - Histoire de la Moldavie - Histoire de la Bessarabie - Histoire des Guerres



1861
25 février
Naissance de Rudolf Steiner
Rudolf Steiner naît à Donji Kraljevec en Croatie (ex-Empire austro-hongrois). Il est célèbre pour avoir fondé l'anthroposophie (doctrine notamment développée dans les écoles Waldorf), l'agriculture biodynamique, les médicaments et produits cosmétiques Weleda, le mouvement Camphill et la Communauté des Chrétiens. Cette doctrine vise à étudier, éprouver et décrire des phénomènes spirituels de manière scientifique. Il est décédé le 30 mars 1925 à Dornach (Suisse).
Voir aussi : Naissance - Histoire des Sciences et techniques



1875
25 février
Guangxu, 3 ans, accède à l'Empire de Chine
A l'âge de trois ans, Guangxu devient empereur de Chine (dynastie des Qing), règne qu'il poursuivra jusqu'en 1908. La mort de l'empereur Tongzhi (12 janvier) avait incité sa tante, l'impératrice douairière Cixi, à tenter un coup d'Etat pour instituer son neveu, laquelle assurera la régence du pouvoir. Avant de mourir peu de temps après, elle récidivera en offrant le trône à un autre petit-neveu, Xuantong, plus connu sous le nom de Pu Yi, âgé lui de 2 ans. Ce sera le dernier empereur de Chine.
Voir aussi : Chine - Empire - Coup d'état - Régence - Cixi - Histoire des Institutions



1916
25 février
Pétain prend la direction des opérations à Verdun
Le général Pétain est nommé à la tête des opérations à Verdun et s’apprête à mettre en place la stratégie qui fera sa réputation. Optant pour la mise en place d’une « voie sacrée » qui relie le front à Bar-le-Duc, il aide par là l’armée à maintenir ses positions et à repousser l’ennemi. Il sera aussi l’auteur du « tourniquet » qui consiste en un roulement des troupes présentes sur le front, ce qui permet de ménager les soldats.
Voir aussi : Pétain - Histoire de Verdun - Bataille de Verdun - Histoire de la Première Guerre mondiale



1922
25 février
Exécution de Landru
Condamné à mort le 1er décembre 1921, Henri Landru est guillotiné à la prison Saint-Pierre de Versailles à 6h05. Il est reconnu coupable d'avoir spolié et assassiné huit femmes veuves ou délaissées et d'avoir fait disparaître leurs cadavres. Landru, surnommé "le Barbe-Bleue de Gambais", avait pour habitude de rencontrer ses victimes par petites annonces. Il utilise de nombreux faux noms dont le plus célèbre restera Monsieur Tartempion. En 1947, Charlie Chaplin adaptera la vie d'Henri Landru au cinéma dans "Monsieur Verdoux".
Voir aussi : Exécution - Landru - Histoire des Faits divers



1943
25 février
Naissance de George Harrison, guitariste des Beatles
Né à Liverpool en Angleterre le 25 février 1943, George Harrison grandit dans une famille de classe moyenne. Son ami Paul McCartney l'intègre en 1958 avec John Lennon à leur premier groupe : The Quarrymen. Guitariste solo mais aussi compositeur, il est à l'origine de plusieurs des chansons les plus connues du groupe devenu The Beatles, telles que Here comes the sun. Ce sera lui qui, après le séjour du groupe en Inde, introduira le style indien dans leur musique (Within you without you, Lucy in the sky with diamonds, Getting better, The Inner light). Il travaillera sur les albums jusqu'au dernier, Abbey Road, avant de commencer une carrière solo. Victime d'une tentative d'assassinat en 1999, il meurt le 29 novembre 2001 des suites d'un cancer de l'œsophage.
Voir aussi : George Harrison - John Lennon - Histoire de l'Art



1948
25 février
Nice, ville du Jazz
Le premier festival international de Jazz s’ouvre à Nice. Première en Europe, et même dans le monde, des jazzmen de différents pays se produisent dans l’Opéra et le casino municipal. La grande vedette est alors Louis Armstrong, en passe de devenir un véritable ambassadeur du Jazz. Il passera en effet une partie de sa carrière à se produire aux quatre coins du monde.
Voir aussi : Festival - Louis Armstrong - Histoire de Nice - Histoire du Jazz



1948
25 février
Prise de pouvoir communiste à Prague
Après deux semaines de pression soviétique, les communistes tchèques opèrent "le coup de Prague". Cumulant une vague de démissions communistes et le lancement de mouvements de rue et de grèves, les communistes menés par Klement Gottwald parviennent à prendre le contrôle du pays. Le président Edouard Benes, affaibli et isolé, se retire et démissionne, laissant s’installer une démocratie populaire pour éviter la guerre civile. C’est ainsi qu'au cœur de la Guerre froide, le cas particulier de la Tchécoslovaquie prend fin. Pays à tradition démocratique, il semblait en effet à la croisée des modèles libéraux et communistes, tant sur le plan politique que géographique : le gouvernement proposait une coalition démocratique faite de communistes et de socialistes-nationaux dans un pays à la frontière du rideau de fer. Après le coup de Prague, la Tchécoslovaquie passe définitivement à l’Est de ce dernier.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Dossier histoire de la Guerre froide : de l'Alliance aux deux blocs - Histoire du Communisme - Histoire du Coup de Prague - Histoire de la Guerre froide



1952
25 février
Norvège maîtresse chez elle
La Norvège fête la clôture des Jeux Olympique d’Oslo et sa nette domination sur ses terres. Elle termine en affichant un total de 16 médailles dont 7 d’or contre 11 dont 4 d’or pour les seconds, à savoir les Etats-Unis. Le héros de ces jeux est l’enfant du pays Hjalmar Andersen qui remporte 3 médailles en patinage de vitesse.
Voir aussi : Histoire des Jeux Olympiques d'hiver - Histoire d'Oslo - Histoire des Jeux Olympiques



1964
25 février
Cassius Clay champion du monde
A 22 ans, le boxeur américain Cassius Clay bat le tenant du titre mondial des lourds Sonny Liston, au septième round, par KO. La rencontre se déroule à Miami Beach devant 8 300 spectateurs. Cassius Clay décroche son premier titre de champion du monde. Il savoure sa victoire au cours d'une soirée privée avec son ami Malcolm X, leader des "Black Muslims". Deux jours plus tard, il rejoint le mouvement de ce dernier et prend le nom musulman de Muhammed Ali.
Voir aussi : Champion du monde - Mohamed Ali - Cassius Clay - Histoire de la Boxe



1988
25 février
Première médaille d'or olympique pour "La Bomba"
Le skieur italien Alberto Tomba remporte le slalom géant aux JO de Calgary. Quelques jours plus tard il réalisera le doublé en s’emparant de l’or dans le slalom. Médaillé d’or et d’argent à Albertville puis d’argent à Lillehammer, « La Bomba » deviendra le premier skieur alpin à totaliser cinq médailles olympiques.
Voir aussi : Histoire des Jeux Olympiques d'hiver - Alberto Tomba - Histoire du Ski


http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : sam. févr. 25, 2012 1:15 am
par saintluc
José de San Martín est un général argentin né le 25 février 1778 à Yapeyú et décédé en France à Boulogne-sur-Mer le 17 août 1850. Avec Simon Bolivar, il est l'un des héros des indépendances sud-américaines.
Fils de Juan de San Martin y Gómez et de son épouse Gregoria Matorras, il est leur cinquième et dernier enfant. À partir de 1781, sa famille déménagea deux fois : la première fois vers Buenos Aires, et une seconde fois en 1785 vers l'Espagne, où il entra au Séminaire des Nobles de Madrid. En 1789, il commença une carrière militaire dans le régiment de Murcia. Il prit part à la campagne d'Afrique en combattant à Melilla et Oran. En 1797 il est promu sous-lieutenant pour ses actions contres les soldats français dans les Pyrénées.

En août 1797, après plusieurs autres engagements, son régiment se rend face aux forces navales britanniques. On le retrouve peu après combattant dans le sud de l'Espagne, principalement à Cádiz et Gibraltar avec le grade de Second Capitaine de l'infanterie légère. Il se bat aux côtés des Espagnols contre le Portugal lors de la Guerre des Oranges en 1801, et devient capitaine, promu en 1804. En 1808, les troupes de Napoléon envahissent la Péninsule et le roi Ferdinand VII est fait prisonnier. C'est alors qu'éclate la rébellion du peuple espagnol contre l'Empereur et son frère Joseph Bonaparte, qui venait d'être proclamé roi d'Espagne. Remarqué par ses faits d'armes contre les Français, San Martín accéda au grade de capitaine du régiment de Bourbon. L'armée attaqua les troupes françaises et les battit au cours de la bataille de Baylen, le 19 juillet 1808. Il continua la lutte face aux Français et leurs alliés.

Il combattit sous les ordres du général Beresford à la bataille d'Albuera, le 16 mai 1811, et y fit connaissance de Lord Macduff (James Duff, 4e Comte de Fife). Ce dernier l'introduisit auprès des loges secrètes qui complotaient pour l'indépendance de l'Amérique du Sud. Ainsi devenu franc-maçon grâce à cet allié, il obtient un passeport pour l'Angleterre, passe une brève période à Londres, puis rencontre d'autres blancs nés en Amérique Latine, membres de la loge maçonnique Logia de los Caballeros Racionales (Loge des Chevaliers Rationnels), loge maçonnique qu'a fondé Carlos María de Alvear à Montevideo, sur le modèle de la Loge du même nom, fondée par Francisco de Miranda à Cadiz. En 1812, San Martín s'embarque vers Buenos Aires à bord de la frégate britannique George Canning, en compagnie de José Matías Zapiola. Ils fondent ensemble la Loge Lautaro, du nom du chef Lautaro, amérindien mapuche du Chili qui, au XVIe siècle, avait résisté avec succès aux tentatives espagnoles de conquête.
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San Martín fut bien accueilli à Buenos Aires, et son grade de colonel fut reconnu. Le 16 mars 1812, les autorités lui confièrent la tâche de créer un corps de cavalerie, qu'il appela Regimiento de Granaderos a Caballo (Régiment des Grenadiers à Cheval), afin de surveiller à cheval les berges du grand fleuve Paraná. Durant l'année 1812, il s'appuya sur son expérience militaire acquise contre les troupes napoléoniennes pour instruire cette troupe aux techniques modernes de combat.
Le 12 novembre 1812, alors âgé de 34 ans, il contracta mariage avec María de los Remedios de Escalada, âgée de 14 ans.

Pendant ses premières années à Buenos Aires, l'élite de la capitale le surnommait « el tape » (indien Guaraní), « el indio » (l'indien), « el paraguayo » (le paraguayen), « el cholo » (indien Kolla) ou encore « el mulato » (le mulâtre), sobriquets liés à son lieu de naissance sur le territoire des anciennes missions jésuitiques guaranies, non loin du Paraguay actuel.

Dans la ville de Buenos Aires, le 25 mai 1810, une Junte s'était formée selon le modèle des juntes en Espagne, qui s'opposaient à l'occupation française de la Péninsule et gouvernaient au nom du roi Ferdinand VII, retenu prisonnier en France.

La ville de Montevideo ne reconnaissait pas la Junte de Buenos Aires et commença les hostilités contre la capitale. Au Chili, le Conseil se prononça contre l'autorité du vice-roi. Dans le Haut Pérou, la Bolivie actuelle, les royalistes occupèrent la province de Salta et avancèrent sur Tucumán, défendue par l'Armée du Nord que commandait l'autre héros, le général Manuel Belgrano. Le Paraguay s'était déjà déclaré indépendant.

En janvier 1813, les positions militaires furent consolidées : le général José Rondeau dirigea le siège de Montevideo. Les royalistes de Montevideo dominaient les fleuves avec leur flotte, ils ravageaient les cités côtières et faisaient de fréquents débarquements pour s'emparer de vivres.

En janvier, on apprit à Buenos Aires qu'une escadre royaliste, dirigée par le corsaire Rafael Ruiz et le capitaine Juan Antonio Zabala, s'apprêtait à débarquer. Le 28 janvier, le triumvirat ordonna au colonel San Martin de protéger les côtes du Parana du débarquement royaliste. Les grenadiers suivirent la progression de la flotte ennemie qui comptait onze navires et environ 300 soldats. Les navires jetèrent l'ancre à San Lorenzo, petite ville située à 25 km au nord de Rosario et les Espagnols échangèrent des coups de feu avec les troupes de Caledonio Escalada, commandant militaire de la cité.

C'est dans la nuit du 2 février que les grenadiers de San Martin arrivèrent et se cachèrent dans le monastère qui dominait la ville de San Lorenzo. Au matin du 3 août, les barques de l'expédition royaliste touchèrent terre et les Espagnols montèrent la falaise. La victoire fut acquise en quelques minutes. Les royalistes s'enfuirent par la falaise en abandonnant des armes, canons, fusils ainsi qu'un drapeau. La flotte vaincue s'en retourna à Montevideo et ne revint jamais sur le Parana. San Martin fit un retour triomphal à Buenos Aires.

Peu de temps après, on apprend la victoire du général Belgrano face aux royalistes à la bataille de Salta, où s'est rendue l'armée dirigée par Pio Tristan.

Manuel Belgrano, après la bataille de Salta, est entré sur les terres du Haut Pérou à la poursuite des royalistes, mais il doit reculer jusqu'à ses précédentes positions, dans la vallée de Lerma, après les défaites de Vilcapugio (1er octobre) et Ayohuma (14 novembre). L'armée royaliste, dirigée par le général Pezuela, se met à menacer les provinces de Salta et de Jujuy. La frontière nord est défendue par des gauchos à cheval, sous le commandement du lieutenant colonel Martín Güemes, originaire de Salta et très bien renseigné sur le terrain. Cette armée cause des dégâts parmi les troupes royalistes en soulevant le peuple contre l'ennemi. Dans le même temps, sur le Río de la Plata, la flotte dirigée par le commandant Guillermo Brown défait l'armada royaliste face à Montevideo et parvient à établir le siège maritime qui obligera la cité à se rendre au général Alvear (juin 1814). En apprenant cette défaite, les royalistes, qui tentaient de conquérir les Provinces-Unies par la frontière nord, commencent à se retirer, concentrant leurs forces sur le Haut Pérou.

Peu après son arrivée à San Miguel de Tucumán, San Martin se rend compte de l'impossibilité de joindre Lima, qui à ce moment est le centre du pouvoir royaliste, par le chemin du Haut Pérou. Chaque fois qu'une armée royaliste descendait de l'altiplano vers les vallées de Salta, elle était vaincue ; et chaque fois qu'une armée des Provinces-Unies s'aventurait au Haut Pérou, elle était anéantie.

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C'est alors que le général San Martin eut l'idée de traverser la Cordillère et d'attaquer Lima par la mer. Pour assurer les frontières du nord, les troupes du général Güemes devaient suffire. Le plan de conquête du Pérou par le Pacifique est ce que San Martin lui-même appela « son secret », partagé avec quelques-uns de ses amis de la Loge Lautaro. San Martin était dans une position favorable pour commencer ses plans qui l'amenèrent à libérer la moitié du continent.

Quand le futur Libertador s'installa au Cuyo, de l'autre côté de la Cordillère des Andes, la révolution du Chili se trouvait en danger : le pays était envahi par les forces royalistes de la vice-royauté du Pérou et après plusieurs batailles, les forces indépendantistes, sous le commandement de Bernardo O'Higgins et José Miguel Carrera, furent défaites au cours de la bataille de Rancagua (1er octobre 1814), où les armées chiliennes furent anéanties, laissant ouverte la route vers la capitale, Santiago. Le général chilien Carrera avec le reste des armées traversa la Cordillère et se réfugia sur le territoire du Cuyo, gouverné par San Martin.

À Buenos Aires, on apprit que Napoléon avait été vaincu et exilé sur l'île d'Elbe. Le Roi Ferdinand VII était rentré à Madrid après six années de captivité. Le premier acte du gouvernement fut d'abolir la constitution de Cadix et de condamner à mort tous ceux qui s'opposaient à sa souveraineté. Le Tribunal de l'Inquisition fut rétabli.

La révolution sud-américaine semblait alors vaincue sur tous les fronts. Le Chili et le Haut Pérou étaient perdus, avec des royalistes fortement établis à Lima ; la révolution vénézuélienne était vaincue et ses chefs, Bolívar et Mariño, réfugiés à Carthagène ; les libéraux espagnols étaient poursuivis. Seuls dans le Río de la Plata flottaient les étendards de la Liberté et de l'Indépendance. San Martin décida alors de créer l'Armée des Andes.

On apprit qu'à ce moment, l'Espagne préparait une expédition de dix mille hommes, sous le commandement du général Murillo, qui se dirigeait vers le Río de la Plata pour soumettre les rebelles à la volonté royale. La fin de l'année 1815 est dominée par les nouvelles décourageantes de la défaite de l'Armée du Nord, dirigée par Rondeau, à la bataille de Sipe-Sipe, le 29 novembre. Les forces du vice-roi du Pérou, commandées par le général Osorio, dominaient le Chili. L'armée de Murillo, qui devait arriver à Buenos Aires, avait débarqué au Venezuela et vaincu les troupes de Bolívar.

San Martin, à la tête de la petite armée du Cuyo, restait alors le seul espoir des Provinces-Unies. C'est dans ces circonstances qu'il réunit ses officiers et exposa son plan de la traversée des Andes et de la reconquête du Chili.

À la fin de l'année précédente, l'autorité du roi Ferdinand VII était pratiquement rétablie, et déjà les généraux royalistes exerçaient leur cruauté envers les populations rebelles, surtout au Venezuela et dans le Haut Pérou.

Au cours de cette année des corsaires battant pavillon du Río de la Plata passèrent à l'attaque. Ils capturèrent les chargements des navires qui faisaient la traversée entre l'Amérique et l'Espagne, libérant les esclaves, ce qui leur valut la reconnaissance de l'opinion libérale en Europe. On intercepta même la correspondance confidentielle, ce qui leur permit de connaître l'état véritable des troupes royalistes aux Caraïbes et au Venezuela. C'est ainsi qu'on apprit à Buenos Aires les progrès de Bolívar et des troupes indépendantistes du Mexique.

Après la défaite de Sipe-Sipe au Haut Pérou, San Martin pensa qu'il était temps de mettre en œuvre son plan de conquête de Lima par le Pacifique. Il fit croire que son armée faisait marche vers le Haut Pérou. Il voulait faire croire aux royalistes que Mendoza restait sans protection pour les pousser à passer de l'autre côté de la Cordillère.

San Martin insista auprès de ses délégués du Congrès sur la nécessité de déclarer l'indépendance. Le 9 juillet 1816, le Congrès proclama l'indépendance des Provinces-Unies du Río de la Plata. Il n'y avait plus de possibilité de réconciliation avec Ferdinand VII.

Le directeur suprême Juan Martín de Pueyrredón le nomma commandant en chef de l'Armée des Andes et le 12 janvier 1817 débuta depuis Mendoza la traversée des Andes en direction du Chili. Les forces patriotiques vainquirent les royalistes à la bataille de Chacabuco le 12 février, ce qui permit l'entrée des troupes de patriotes dans la capitale du Chili, Santiago. Le 14 février, le cabilde de Santiago composé des notables locaux voisins le nomma Directeur Suprême du Chili. San Martín, sachant que l'acceptation de cette charge l'empêcherait de participer à la libération du Pérou, refusa cette charge. Aussi, deux jours plus tard, le cabilde de Santiago nomma-t-il Bernardo O'Higgins Directeur Suprême.

En mars, San Martín retourna à Buenos Aires pour solliciter l'aide du Directoire pour continuer son expédition libératrice du Pérou. Le gouvernement de Buenos Aires lui promit en principe de collaborer, mais étant donné la situation chaotique et le climat de guerre civile qu'affrontait Buenos Aires avec les provinces, il se vit plus tard dans l'impossibilité de tenir parole. Aussi sera-ce le Chili qui assumera tous les frais de l'entreprise et donnera à San Martín mandat pour la mener à bien, avec le grade de capitaine général de l'Armée du Chili. Il retourna donc au Chili est vainqueur à Chacabuco le 12 février1817, défait à Cancha Rayada, le 19 mars 1818 avant d'obtenir une victoire définitive à la bataille de Maipú le 5 avril 1818.

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La Bataille de Maipú
San Martín et O’Higgins, avec l'aide de Lord Thomas Cochrane, organisèrent une expédition par voie maritime qui partit le 20 août 1820 du port de Valparaíso. Comme l'expédition était intégralement payée par le Chili, cela se fit sous bannière chilienne, mais sous le commandement du général San Martín. Le 8 septembre, il débarqua avec une armée de 4 000 hommes (composée d'Argentins, de Chiliens et d'autres nationalités) dans le port de Pisco, au Pérou, pour atteindre finalement Lima en juillet 1821. Le 28 juillet, San Martín déclara l'Indépendance du Pérou et fut nommé « Protecteur du Pérou », avec autorité civile et militaire. Cette même année, il fonda la Bibliothèque nationale du Pérou, à laquelle il donna sa collection personnelle de livres. Il créa aussi l'Ordre péruvien du Soleil. Il gouverna ainsi le Pérou depuis le 3 août 1821 jusqu'au 20 septembre 1822.

Durant son protectorat, il reçut une demande d'aide du général Antonio José de Sucre, lieutenant de Simón Bolívar, pour la campagne en Équateur. San Martín envoya des soldats qui participèrent aux victoires de Riobamba et de Pichincha, qui assurèrent la reddition de Quito. Entre les 26 et 27 juillet 1822, eut lieu l'Entrevue de Guayaquil, où il se réunit avec Bolívar. Peu après, il décida d'abandonner toutes ses charges et de retourner dans son pays.

De retour à Mendoza, il demanda l'autorisation de retourner à Buenos Aires afin d'y rejoindre son épouse, qui était gravement malade. Bernardino Rivadavia, ministre du gouvernement du gouverneur Martín Rodríguez, refusa, arguant du fait qu'il y serait en danger. En effet, en raison de son appui aux caudillos de l'intérieur et de son refus d'exécuter l'ordre reçu du gouvernement de réprimer les fédéralistes, les unitaires voulaient le faire passer en jugement. Mais comme la santé de son épouse empirait, il décida de se rendre à Buenos Aires, où il arriva après son décès survenu le 3 août 1823.

À son arrivée à Buenos Aires, on l'accuse d'être devenu un conspirateur ; découragé par les luttes internes entre unitaires et fédéralistes, il décide de quitter le pays avec sa fille unique Merceditas. Il habita la France, Bruxelles et l'Angleterre. Le 10 février 1824, il s'embarque pour Le Havre. Il a alors 45 ans, et porte les titres de Généralissime du Pérou, Capitaine Général de la République du Chili et Général des Provinces-Unies du Río de la Plata. Après une brève période à Londres, ils s'installèrent à Bruxelles et peu après à Paris.

En 1825 il rédigea les Maximes pour Merceditas, où il faisait une synthèse de ses idéaux éducatifs :

Humaniser son caractère, et le sensibiliser même aux insectes qui nous font du mal. Sterne a dit à une mouche, en lui ouvrant la fenêtre afin qu’elle puisse s’échapper : « Vas-y, pauvre bête, le monde est trop grand pour nous deux… » ;
Lui inspirer l’amour de la vérité et la haine du mensonge ;
Lui inspirer la confiance et l’amitié, mais unie au respect ;
Stimuler en elle la charité envers les pauvres ;
Lui apprendre le respect de la propriété d’autrui ;
Lui apprendre à garder un secret ;
Lui inspirer des sentiments d’indulgence envers toutes les religions ;
Qu’elle soit gentille avec les domestiques, les pauvres et les vieux ;
Qu’elle parle peu, et juste ce qui est nécessaire ;
Lui apprendre les bonnes manières à table ;
Lui apprendre à aimer la propreté et à mépriser le luxe.
Durant ses années d'exil, San Martín garda le contact avec ses amis de Buenos Aires. En 1827, à la nouvelle de la guerre que l'Argentine menait contre le Brésil, il proposa de rentrer pour participer à la lutte, mais jamais on ne l'appela. L'année suivante, il tente de revenir à Buenos Aires, mais ne parvient pas à débarquer. Pendant trois mois, il resta à Montevideo. Le soulèvement de son ancien compagnon Juan Lavalle contre le gouverneur Manuel Dorrego, l'exécution postérieure de Dorrego, les rivalités, la profonde déception qu'il ressentit aux évènements politiques survenant dans son pays, furent autant de motifs pour lesquels il décida de s'établir définitivement en Europe.

En 1831, il s'installa en France, dans une propriété de campagne près de Paris. Trois années plus tard, il déménagea pour une maison à Évry dans le quartier de Grand-Bourg, où il résida jusqu'en 1848. Finalement, en mars 1848, il partit pour Boulogne-sur-Mer, où il décéda le 17 août 1850.

Jamais il n'a touché sa pension de général...

Son testament olographe fut écrit à Paris, le 23 janvier 1844, et désigna sa fille pour unique héritière. Elle avait épousé Mariano Balcarce.

D'autres clauses furent :

Que son sabre courbe fût livré à Juan Manuel de Rosas.
Sa volonté était que son cœur reposât à Buenos Aires.
Voici un extrait concernant le legs à Juan Manuel de Rosas :

Le sabre qui m'a accompagné dans toute la guerre de l'indépendance de l'Amérique du sud sera livré au général Juan Manuel de Rosas, comme preuve de la satisfaction que, en tant qu'Argentin, j'ai eu de voir la fermeté avec laquelle il a soutenu l'honneur de la République contre les injustes prétentions des étrangers qui essayaient de l'humilier.
Source: Biographie parlant du legs de San Martín à Rosas (en espagnol)

En 1861, ses cendres furent transférées au caveau de la famille González Balcarce, dans le cimetière de Brunoy, en France. Ultérieurement plusieurs tentatives furent faites de les rapatrier au pays. Durant la présidence de Nicolás Avellaneda, on créa la « Commission chargée de rapatrier les restes du Libertador », ce qui fut finalement accompli le 28 mai 1880. Sa dépouille repose dans la cathédrale de la ville de Buenos Aires, face à la Plaza de Mayo, veillée par des soldats du corps prestigieux des Grenadiers à Cheval.

En 1926, l'avenue du Général-San-Martin située dans le parc des Buttes-Chaumont à Paris prend son nom en raison de la proximité de l'avenue Simon-Bolivar qui ceint le parc.

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : sam. févr. 25, 2012 3:22 am
par orchidee
Pierre-Auguste Renoir dit Auguste Renoir, né à Limoges le 25 février 1841, mort à Cagnes-sur-Mer le 3 décembre 1919, est l'un des plus célèbres peintres français.

Membre à part entière du groupe impressionniste, il évolue dans les années 1880 vers un style plus réaliste sous l'influence de Raphaël. Il fut peintre de nus, de portraits, paysages, marines, natures mortes et scènes de genre, pastelliste, graveur, lithographe, sculpteur et dessinateur.

Plus intéressé par la peinture de portraits et le nu féminin que par celle des paysages, il a élaboré une façon de peindre originale, qui transcende ses premières influences (Fragonard, Courbet, Alfred Dehodencq, Monet, puis la fresque italienne).

Pendant environ soixante ans, il a peint à peu près six mille tableaux.
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Biographie Pierre-Auguste dit Auguste Renoir est né à Limoges le 25 février 1841, sixième de sept enfants. Son père, Léonard Renoir (1799-1874) est tailleur, sa mère, Marguerite Merlet (1807-1896) est simple couturière. La famille vit alors assez pauvrement.

En 1844, la famille Renoir quitte Limoges pour Paris, où le père espère améliorer sa situation. Pierre-Auguste y suit sa scolarité.
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À l’âge de 13 ans, il entre comme apprenti à l’atelier de porcelaine Lévy Frères & Compagnie pour y faire la décoration des pièces. Dans le même temps, il fréquente les cours du soir de l’École de dessin et d’arts décoratifs jusqu’en 1862. À cette période, il suit des cours de musique avec Charles Gounod qui remarque cet élève intelligent et doué2.

1858 : à l’âge de 17 ans, pour gagner sa vie, il peint des éventails et colorie des armoiries pour son frère Henri, graveur en héraldique.

En 1862, Renoir réussit le concours d'entrée à l’École des Beaux-Arts de Paris et entre dans l’atelier de Charles Gleyre, où il rencontre Claude Monet, Frédéric Bazille et Alfred Sisley. Une solide amitié se noue entre les quatre jeunes gens qui vont souvent peindre en plein air dans la forêt de Fontainebleau.

Ses relations avec Gleyre sont un peu tendues et lorsque ce dernier prend sa retraite en 1864, Renoir quitte les Beaux-Arts. Cependant, alors que la première œuvre qu’il expose au salon (l’Esméralda 1864) connaît un véritable succès, après l’exposition, il la détruit. Les œuvres de cette période sont marquées par l'influence d'Ingres et de Dehodencq dans les portraits, de Gustave Courbet (particulièrement dans les natures mortes), mais aussi d'Eugène Delacroix, à qui il emprunte certains thèmes (les femmes orientales, par exemple). En 1865, Portrait de William Sisley et Soir d’été sont acceptés par le Salon, ce qui est plutôt de bon augure. Un modèle important à cette époque pour lui est sa maîtresse Lise Tréhot : c'est elle qui figure dans le tableau Lise à l'ombrelle (1867) qui figura au salon 1868, et qui suscita un commentaire très élogieux de la part d'un jeune critique, un certain Émile Zola. Mais en général, la critique fut plutôt mauvaise, et de nombreuses caricatures parurent dans la presse.
Lise (Tréhot) cousant (1866), Dallas Museum of Art

On sait maintenant par Marc Le Cœur et Jean-Claude Gelineau qui ont publié une communication en 2002 dans le catalogue de l'exposition Renoir à Sao Paulo, l'existence de deux enfants qu'il avait eus au cours de sa longue liaison avec Lise Tréhot : Pierre né à Ville d'Avray, le 14 septembre 1868 (on ignore le lieu et la date de son décès) et Jeanne, née à Paris Xe, le 21 juillet 1870, décédée en 1934.
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Le séjour que Renoir fit avec Monet à la Grenouillère (établissement de bains sur l'île de Croissy-sur-Seine, lieu très populaire et un peu « canaille » selon les guides de l'époque) est décisif dans sa carrière. Il peint véritablement en plein-air, ce qui change sa palette, et fragmente sa touche (moins que Monet qui va plus loin dans ce domaine). Il apprend à rendre les effets de la lumière, et à ne plus forcément utiliser le noir pour les ombres. Dès lors, commence véritablement la période impressionniste de Renoir.

Il expose avec les Impressionnistes de 1874 à 1878 (ou 1879?) et réalise son chef-d'œuvre : le Bal du moulin de la Galette, à Montmartre, en 1877 (Paris, Musée d'Orsay). Le tableau est acheté par Gustave Caillebotte, membre et mécène du groupe.
Victor Chocquet, mécène de Renoir (1876)

Cette toile ambitieuse (par son format d'abord, 1 m 30 x 1 m 70) est caractéristique du style et des recherches de l'artiste durant la décennie 1870 : touche fluide et colorée, ombres colorées, non-usage du noir, effets de textures, jeu de lumière qui filtre à travers les feuillages, les nuages, goût pour les scènes de la vie populaire parisienne, pour des modèles de son entourage (des amis, des gens de la « bohème » de Montmartre).
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Autour de 1880, en pleine misère (Renoir n'arrive pas à vendre ses tableaux, la critique est souvent mauvaise), il décide de ne plus exposer avec ses amis impressionnistes mais de revenir au Salon officiel, seule voie possible au succès. De fait, grâce à des commandes de portraits prestigieux - comme celui de Madame Charpentier et ses enfants - il se fait connaître et obtient de plus en plus de commandes. Son art devient plus affirmé et il recherche davantage les effets de lignes, les contrastes marqués, les contours soulignés. Cela est visible dans le fameux Déjeuner des Canotiers (1880-81) de la Phillips Collection (Washington), même si le thème reste proche de ses œuvres de la décennie 1870. On peut apercevoir dans ce tableau un nouveau modèle, Aline Charigot, qui deviendra finalement sa femme en 1890, et qui lui donnera trois autres enfants, après Pierre et Jeanne nés de Lise Tréhot : Pierre Renoir, Jean Renoir, le cinéaste, et Claude Renoir dit « Coco ».

Les trois danses (Danse à Bougival, Boston; Danse à la ville et Danse à la campagne, Musée d'Orsay, vers 1883) témoignent aussi de cette évolution.

Entre 1881 et 1883, Renoir effectue de nombreux voyages qui le mènent dans le sud de la France (à l'Estaque, où il rend visite à Paul Cézanne), en Afrique du Nord où il réalise de nombreux paysages, et en Italie. C'est là-bas que se cristallise l'évolution amorcée dès 1880. Au contact des œuvres de Raphaël surtout (les Stanze du Vatican) Renoir sent qu'il est arrivé au bout de l'impressionnisme, qu'il est dans une impasse, désormais il veut faire un art plus intemporel, et plus « sérieux » (il a l'impression de ne pas savoir dessiner). Il entre alors dans la période dite ingresque ou Aigre, qui culmine en 1887 lorsqu'il présente ses fameuses Grandes Baigneuses à Paris. Les contours de ses personnages deviennent plus précis. Il dessine les formes avec plus de rigueur, les couleurs se font plus froides, plus acides. Il est plus influencé aussi par l'art ancien (notamment par un bas-relief de François Girardon à Versailles pour les Baigneuses).

Lorsqu'il devient à nouveau père, d’un petit Pierre (1885), Renoir abandonne ses œuvres en cours pour se consacrer à des toiles sur la maternité.

La réception des Grandes Baigneuses est très mauvaise, l'avant-garde (Pissarro notamment) trouve qu'il s'est égaré, et les milieux académiques ne s'y retrouvent pas non plus. Son marchand, Paul Durand-Ruel, lui demande plusieurs fois de renoncer à cette nouvelle manière.
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De 1890 à 1900, Renoir change de nouveau son style. Ce n'est plus du pur impressionnisme ni le style de la période ingresque, mais un mélange des deux. Il conserve les sujets d'Ingres mais reprend la fluidité des traits. La première œuvre de cette période, les Jeunes filles au piano (1892), est acquise par l'État français pour être exposée au musée du Luxembourg. En 1894, Renoir est de nouveau père d'un petit Jean (futur cinéaste, auteur notamment de La Grande Illusion et La Règle du jeu) et reprend ses œuvres de maternité. La jeune femme qui s'occupe de ses enfants, Gabrielle Renard, deviendra un de ses fréquents modèles.

Cette décennie, celle de la maturité, est aussi celle de la consécration. Ses tableaux se vendent bien, la critique commence à accepter et à apprécier son style, et les milieux officiels le reconnaissent également (achat des Jeunes filles au piano, proposition de la Légion d'honneur, qu'il refuse). Lors d'une mauvaise chute de bicyclette près d'Essoyes, village d'origine de son épouse Aline Charigot, il se fracture le bras droit. Cette chute est considérée comme responsable, du moins partiellement, de la dégradation ultérieure de sa santé. Des rhumatismes déformants l'obligeront progressivement à renoncer à marcher (vers 1905).
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En 1903, il s'installe avec sa famille à Cagnes-sur-Mer, le climat de la région étant censé être plus favorable à son état de santé que celui des contrées nordiques. Après avoir connu plusieurs résidences dans le vieux village, Renoir fait l'acquisition du domaine des Collettes, sur un coteau à l'est de Cagnes, afin de sauver les vénérables oliviers dont il admirait l'ombrage et qui se trouvaient menacés de destruction par un acheteur potentiel5. Aline Charignot y fait bâtir la dernière demeure de son époux, où il devait passer ses vieux jours sous le soleil du midi, bien protégé toutefois par son inséparable chapeau. Il y vit avec sa femme Aline et ses enfants, ainsi qu'avec des domestiques (qui sont parfois autant des amis que des domestiques) qui l'aident dans sa vie de tous les jours, qui lui préparent ses toiles, ses pinceaux... Il revient de temps en temps à Paris également. Les œuvres de la période sont essentiellement des portraits, des nus, des natures mortes et des scènes mythologiques. Ses toiles sont chatoyantes, et il utilise l'huile de façon de plus en plus fluide, tout en transparence. Les corps féminins ronds et sensuels resplendissent de vie.

Renoir est désormais une personnalité majeure du monde de l'art occidental, il expose partout en Europe et aux États-Unis, participe aux Salons d'automne à Paris, etc. L'aisance matérielle qu'il acquiert ne lui fait pas perdre le sens des réalités et le goût des choses simples, il continue à peindre dans son petit univers presque rustique. Il essaie de nouvelles techniques, et en particulier s'adonne à la sculpture, aiguillonné par le marchand d'art Ambroise Vollard, alors même que ses mains sont paralysées, déformées par les rhumatismes. De 1913 à 1918, il collabore ainsi avec Richard Guino, un jeune sculpteur d'origine catalane que lui présentent Maillol et Vollard. Ensemble, ils créent un ensemble de pièces majeures : Vénus Victrix, le Jugement de Pâris, la Grande Laveuse (Fondation Pierre Gianadda, parc de sculptures, Martigny, Suisse), le Forgeron (Musée d'Orsay). Après avoir interrompu sa collaboration avec Guino, il travaille avec le sculpteur Louis Morel (1887-1975), originaire d'Essoyes. Ensemble, ils réalisent les terres cuites, deux Danseuses et un Joueur de flûteau.
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Sa femme meurt en 1915, ses fils Pierre et Jean sont grièvement blessés durant la Première Guerre mondiale, mais en réchappent.

Renoir continue, malgré tout, de peindre jusqu'à sa mort en 1919. Il aurait, sur son lit de mort, demandé une toile et des pinceaux pour peindre le bouquet de fleurs qui se trouvait sur le rebord de la fenêtre. En rendant pour la dernière fois ses pinceaux à l'infirmière il aurait déclaré « Je crois que je commence à y comprendre quelque chose ».

Le 3 décembre 1919, il s’éteint à Cagnes-sur-Mer, des suites d'une congestion pulmonaire, après avoir pu visiter une dernière fois le Musée du Louvre et revoir ses œuvres des époques difficiles. Il est enfin reconnu.

Il est enterré le 6 décembre à Essoyes, dans l'Aube.
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http://fr.wikipedia.org/wiki/Auguste_Renoir

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : dim. févr. 26, 2012 1:27 am
par saintluc
9
26 février
Arrestation de Casanova pour sorcellerie
Le 25 et le 26 juillet 1755, Giacomi Casanova, la fameux violoniste, écrivain, magicien, espion, mais surtout séducteur italien, est arrêté pour sorcellerie en la cité de Venise. L'aventurier, né le 2 avril 1725, réussit à s'échapper de la fameuse prison des Plombs et repart bientôt à sa vie tumultueuse. Il passe les dernières années de sa vie comme bibliothécaire en Bohême, et meurt le 4 juin 1798.
Voir aussi : Histoire de Venise - Sorcellerie - Aventurier - Casanova - Histoire de l'Art



1577
26 février
Décès d'Erik XIV
Erik XIV, fils de Gustave Erikson Ier Vasa, roi de Suède et de Finlande, naît en 1533. Son père décédé, il est intronisé roi de Suède et se préoccupe de l'essor territorial de son royaume. Son règne est marqué par la guerre nordique des Sept Ans, qu'il mène contre son cousin Frédéric II de Danemark, allié à la Pologne et à Lubeck. Il meurt empoisonné le 26 février 1577, son frère intriguant, Jean III, lui succède.
Voir aussi : Roi - Suède - Danemark - Guerre des Sept ans - Jean III - Histoire de la Politique



1658
26 février
Signature du traité de Roskilde
Afin de mettre fin aux rivalités entre la Suède et le Danemark, le traité de Roskilde est signé le 26 février 1658 sous la garance de la France. Par cet accord, Frédéric III, roi de Norvège-Danemark, cède à Charles X Gustave ses provinces du sud de la Scandinavie. Suite à la violation du traité par Charles X, le Danemark récupérera en 1660 le Trondheim et l'île de Bornholm avec le traité de Copenhague.
Voir aussi : Suède - Danemark - Frédéric III - Charles X Gustave - Traité de Copenhague - Histoire des Guerres



1790
26 février
Création de 83 départements français
L'Assemblée Constituante vote un décret récapitulant les noms et les limites des départements. Il est décidé que la France sera divisée en 83 départements et que le chef-lieu de chacun d'entre eux se situera en leur milieu afin qu'il soit accessible à tous les habitants.
Voir aussi : Création - Départements - Histoire de la Révolution



1806
26 février
Construction de l'Arc de Triomphe
L'architecte français Jean-François Chalgrin amorce les travaux de l'arc de triomphe de l'Etoile commandé par Napoléon Ier en honneur de la Grande Armée. S'inspirant de modèles antiques, l'arc de triomphe parisien surprend par sa taille monumentale : 50 mètres de hauteur et 45 mètres de large. Les travaux seront interrompus à la chute de l'Empire et reprendront en 1825. En 1836, l'arc de triomphe sera définitivement achevé et inauguré par Louis-Philippe.
Voir aussi : Histoire de Paris - Napoléon - Histoire de la Grande armée - Histoire de l'Arc de Triomphe - Histoire de l'Architecture



1821
26 février
Décès de Joseph de Maistre, philosophe sarde contre-révolutionnaire
Joseph de Maistre devient sénateur de Savoie en 1788. Il doit fuir le pays en 1792, lorsque les forces révolutionnaires françaises envahissent la Savoie. Il se réfugie alors à Turin puis à Lausanne. Il exerce en tant que correspondant des bureaux du ministère des Affaires étrangères sardes. Il s'installe ensuite en Russie durant douze ans, époque durant laquelle il produit de nombreux écrits contre-révolutionnaires. Il rentre à Turin en 1817 et devient président de la Chancellerie. Il meurt en 1821.
Voir aussi : Politique - Histoire de la Savoie - écriture - Turin - Sénat - Histoire de la Philosophie



1842
26 février
Naissance de Camille Flammarion, astronome français.
Il travaille d'abord à l'Observatoire impérial de Paris. En 1865, il travaille pour le journal "Le Siècle" et devient conférencier. Il étudie l'atmosphère, les courants aériens et fait des ascensions en ballon. Il crée la Société astronomique de France en 1887. Il publie de nombreux ouvrages scientifiques et tente d'intéresser le grand public aux problèmes d'astronomie. Ses travaux lui valent également l'obtention de la Légion d'honneur. Il meurt en 1925.
Voir aussi : Histoire de l'Astronomie - Observatoire de Paris - Histoire des Sciences et techniques



1846
26 février
Naissance de Buffalo Bill.
Buffalo Bill s'engage dans l'armée après la mort de son père. Il prend part aux guerres indiennes et devient l'un des personnages les plus importants de la conquête de l'Ouest. A partir de 1882, il monte une troupe de théâtre et sillonne les États-Unis ainsi que l'Europe. Dans ses spectacles, il met en scène la vie des colons américains, des indiens et l'ambiance du Far West. Il décède au début de l'année 1917.
Voir aussi : états-unis - Théâtre - Guerres indiennes - Conquête de l'ouest - Histoire de la Politique



1852
26 février
Naissance de John Harvey Kellogg, médecin et chirurgien américain, inventeur des Corn Flakes.
John Harvey Kellogg prend la direction l'Institut de la réforme sanitaire adventiste à l'âge de 24 ans. Il prône une nouvelle hygiène de vie, basée sur la consommation de fruits et légumes. Il met en place une cuisine de recherche et s'intéresse au traitement des problèmes gastriques. Il invente le beurre de cacahuète, les Corn Flakes ainsi que la viande végétale. Il dépose les brevets de la couverture chauffante électrique ainsi que celui du dynamomètre.
Voir aussi : Invention - Corn flakes - Histoire des Sciences et techniques



1857
26 février
Naissance d'Emile Coué
Émile Coué naît à Troyes. Après des études brillamment menées, il devient pharmacien. Il est connu pour avoir inventé une méthode visant à guérir plus efficacement les malades. Ce procédé, qui porte aujourd'hui son nom, utilise l'effet placebo pour la guérison. A ce titre, il est considéré comme le précurseur de la psychologie comportementale et de la pensée positive. Après avoir atteint une renommée mondiale, il meurt d'une pneumonie à Nancy en 1926.
Voir aussi : Naissance - Psychologie - Histoire des Sciences et techniques



1861
26 février
Naissance de Ferdinand 1er
Ferdinand 1er naît à Vienne. Issu du petit duché de Saxe-Cobourg, il est élu prince régnant de Bulgarie après la chute d'Alexandre de Battenberg en 1887 et malgré l'opposition de la Russie. Devenu tsar de Bulgarie en 1908, il engage son pays aux côtés des empires allemand et autrichien lors de la Première Guerre mondiale. Il abdiquera à la fin du conflit, laissant son fils Boris accéder au trône. Il décèdera le 14 août 1948 à Cobourg.
Voir aussi : Naissance - Bulgarie - Ferdinand 1er - Histoire de la Politique



1877
26 février
Parution de "L'Assommoir"
Avec le septième volume de la série des "Rougon-Macquart", Emile Zola connaît enfin le succès. La bouleversante histoire du couple Coupeau-Gervaise Macquart victime de l'alambic du Père Colombe choque par son réalisme. Premier roman de Zola à dépeindre le milieu ouvrier parisien "L'Assommoir" est, selon son auteur, "un roman sur le peuple qui hait l'odeur du peuple".
Voir aussi : Histoire de Paris - Zola - Histoire des Romans



1885
26 février
L'Europe se partage le continent africain
Convoquée le 15 novembre 1884 à l'instigation du chancelier de Prusse Otto Von Bismarck, la conférence de Berlin s'achève. Les 14 pays européens présents et les Etats-Unis mettent un terme aux conflits coloniaux qui enveniment le continent africain en se le partageant. Le roi des Belges, Léopold II, obtient le Congo à titre personnel. La Grande-Bretagne renonce à ses prétentions sur ce territoire et assoit son hégémonie sur un axe allant du Cap jusqu'au Caire. La France se voit attribuer toutes les terres au sud du Sahara et l'Allemagne, l'Afrique de l'Ouest. La conférence de Berlin décide aussi de la libre circulation des navires marchands sur les fleuves Congo et Niger.
Voir aussi : Dossier histoire de Berlin - Colonie - Bismarck - Partage - Conférence de Berlin - Histoire de la Colonisation



1896
26 février
Becquerel découvre la radioactivité naturelle
Alors qu’il étudie les rayons X et la fluorescence des sels d’uranium, Henri Becquerel s’apprête à faire une découverte aussi fortuite que fondamentale pour la physique contemporaine. Ne pouvant réaliser les expériences qu’il avait prévues, il stocke ses sels d’uranium à proximité de ses plaques photo. Or, quatre jours plus tard, quand il développera ces dernières, il découvrira des empreintes générées dans le lieu clos où elles étaient rangées. La lumière du soleil n’ayant pu intervenir dans cette réaction, il en déduit que ce rayonnement provient de l’uranium. Le 2 mars, il publie ses résultats, la radioactivité naturelle est découverte.
Voir aussi : Découverte - Dossier histoire du nucléaire - Rayons X - Histoire de la Physique



1914
26 février
Lancement du Britannic
Troisième de la lignée après l'Olympic et le Titanic, le Gigantic est finalement rebaptisé Britannic. Amélioré d'après les leçons tirées du naufrage du Titanic, le Britannic est annoncé comme le navire le plus sûr et le plus luxueux. Il est lancé à Belfast le 26 février 1914 mais ne sera jamais exploité commercialement car il est réquisitionné par la Royal Navy le 4 août pour servir de navire-hôpital, en pleine Première Guerre mondiale. Après deux ans de service, il coule le 21 novembre 1916 en mer Égée.
Voir aussi : Première Guerre mondiale - Royal Navy - Histoire du Titanic - Belfast - Histoire des Guerres



1917
26 février
Le premier enregistrement de Jazz
Le jazz naît officiellement grâce à l’enregistrement de « Livery Stable Blues » par « The Original Dixieland Jazz Band ». En fait, ce groupe de musiciens blancs enregistre à Chicago une musique née dans la société noire de la Nouvelle-Orléans à l’aube du vingtième siècle. Les premiers enregistrements de musiciens noirs apparaîtront en 1922. Souffrant à sa naissance d’une image négative à cause de ses origines, le jazz trouvera ses lettres de noblesses et influencera tous les genres musicaux occidentaux du vingtième siècle.
Voir aussi : Naissance - Histoire de Chicago - Histoire de la Nouvelle-Orléans - Histoire du Jazz



1928
26 février
Naissance de Fats Domino, pianiste de jazz américain
Fats Domino est le surnom du grand joueur de jazz Antoine Dominique Domino, né à la Nouvelle Orléans le 26 février 1928. Il s'est notamment illustré dans le rythm and blues. Son surnom de Fats Domino, dû à sa carrure imposante, est un hommage au célèbre Fats Waller. Parmi ses chansons les plus connues, on peut citer Ain't that a Shame. Fats Domino fait partie des artistes de rythm and blues qui ont vendu le plus d'albums.
Voir aussi : Jazz - Rythm and blues - Histoire de l'Art



1932
26 février
Naissance de Johnny Cash
Né le 26 février 1932, Johnny Cash est un chanteur américain de musique country. Descendant de la famille royale écossaise, il est pourtant issu d'une famille pauvre. Il forme son premier groupe en Allemagne alors qu'il travaille pour l'US Air Force. En 1955, il enregistre un premier disque avec deux amis musiciens : sa carrière est lancée. Il s'appuie sur des titres comme I walk the line. Il est décédé le 12 septembre 2003.
Voir aussi : Naissance - Chanteur - Histoire de l'Art



1935
26 février
Démonstration du radar
Le physicien écossais Robert Watson fait la démonstration de son invention, le Radio Detection And Ranging, à Daventry. En utilisant un émetteur de radio britannique, il réussit à dépister un bombardier de la Royal Air Force. Le nouveau procédé, appelé Radar, sera utilisé en 1939 sur les côtes de l'Angleterre pour prévenir l'invasion allemande.
Voir aussi : Radar - Histoire de l'Armement



1936
26 février
Lancement de la Coccinelle
Adolf Hitler inaugure l'usine qui va fabriquer la Volkswagen (la voiture du peuple) à Fallersleben, en Basse-Saxe. La voiture imaginée par le constructeur Ferdinand Porsche est prévue en trois versions : limousine, décapotable et cabriolet. La "Volkswagen" sera commercialisée à partir de 1938 et connaîtra un succès fulgurant.
Voir aussi : Histoire de Volkswagen - Histoire de la Coccinelle - Porsche - Histoire de l'Automobile



1936
26 février
Incident du 26 février au Japon
L'incident du 26 février se déroula au Japon où un coup d'État eut lieu du 26 au 29 février 1936. Des membres de la faction ultranationaliste de l'armée impériale japonaise prirent plusieurs bâtiments de Tokyo et revendiquèrent un changement de gouvernement. Après quatre jours, les insurgés se rendirent d'épuisement. Leur procès eut lieu en juillet, la plupart furent emprisonnés, les autres ont été exécutés.
Voir aussi : Japon - Histoire de Tokyo - Histoire de la Politique



1986
26 février
Première sélection nationale de JPP
Alors qu'il joue depuis peu au FC Bruges, l'attaquant français Jean-Pierre Papin est sélectionné pour la première fois en équipe de France pour un match amical contre l'Irlande du Nord. Jusqu'en 1995, il participera 54 fois à la formation nationale et sera élu ballon d'or en 1991. Jean-Pierre Papin mettra fin à sa carrière en 1998.
Voir aussi : Equipe de France - Papin - Histoire du Football



1991
26 février
Koweït-City libérée
Au troisième jour de l'offensive alliée, les soldats irakiens se replient en hâte du Koweït en laissant derrière eux armes et véhicules blindés. A 9h30, le président irakien Saddam Hussein annonce publiquement sur Radio-Bagdad que ses troupes ont commencé à se retirer de l'émirat occupé. Dans l'après-midi la capitale koweïtienne est libérée. La population en liesse accueille les soldats américains. Pour l'armée irakienne, c'est la débâcle. Les forces coalisées bombardent massivement le convoi irakien sur la route de Bassorah faisant des centaines de victimes et près de 4 000 otages. Le 28, le président américain George Bush ordonnera le cessez-le-feu.
Voir aussi : Saddam Hussein - Libération - Histoire de la Guerre du Golfe


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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : dim. févr. 26, 2012 1:31 am
par saintluc
William Frederick Cody dit Buffalo Bill (26 février 1846 à LeClaire, Comté de Scott, Iowa - 10 janvier 1917 à Denver, Colorado) est une figure mythique de la Conquête de l'Ouest. Il fut notamment chasseur de bisons et dirigea une troupe théatrale populaire.
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Son père était un homme du Kansas, blessé par ses adversaires pro-esclavagistes après un discours lors des évènements qui précédèrent la guerre de Sécession. Il finit par en mourir en 1857. Le jeune William Frederick Cody devint soldat pendant la guerre. Après une vie aventureuse, débutée à quatorze ans, où il participe aux guerres indiennes en tant qu’éclaireur et au développement du Pony Express, il entre dans la légende grâce à l’écrivain Ned Buntline qui raconta ses aventures. Son nom en langue indienne sioux était « Pahaska ».

Son surnom provient du fait qu’il fournissait en viande de bison (buffalo en anglais) les employés des chemins de fer Kansas Pacific et qu’il gagna un duel contre Bill Comstock en tuant 69 bisons contre 48 en une journée. Ils furent juste abattus pour le prestige des chasseurs. Les bisons consommés, par ailleurs, ne furent dépecés que de leurs flancs n'étant pas en contact avec le sol, évitant ainsi aux chasseurs de se fatiguer à les retourner.

De 1882 à 1912, il organise et dirige un spectacle populaire : le Buffalo Bill’s Wild West. Une tournée le conduit lui et sa troupe dans toute l’Amérique du Nord et en Europe. En 1896, il passe en France par la capitale Paris et par la capitale bourguignonne, Dijon. Sitting Bull participe au Wild West Show en 1885 aux États-Unis et au Canada mais n’est pas autorisé à se rendre en Europe. En 1905, le spectacle connait un important succès à Paris. La cavalerie de sa troupe participe, de façon remarquée, au grand cortège du Carnaval de Paris, sorti pour la Mi-Carême. Le spectacle sera présenté au pied de la Tour Eiffel et attirera trois millions de spectateurs.

C’était un spectacle étonnant pour l’époque, destiné à recréer l’atmosphère de l’Ouest américain dans toute son authenticité. Les scènes de la vie des pionniers illustraient des thèmes tels que la chasse au bison, le Pony Express, l’attaque d’une diligence et de la cabane d’un pionnier par les Indiens, la présence de vrais indiens constituant le clou du spectacle.

Pour des millions d’Américains et d’Européens commença alors le grand mythe du Far West qui ne s’éteindra plus et que le cinéma, avec ses figures mythiques des géants de l’Ouest, contribuera à développer.

William Cody construisit en 1904 un lodge nommé Pahaska Tepee pour y accueillir les visiteurs du parc de Yellowstone. En 2011, ce lodge reçoit des touristes tout au long de l'année, le lodge ancien existe toujours mais ne se visite pas.

Sa vie est retracée dans le film Buffalo Bill de William A. Wellman réalisé en 1944 avec Joel McCrea et Maureen O'Hara.

Son plus célèbre cheval est un cheval blanc nommé Isham.

Il est une des rares personnes ayant reçu la Medal of Honor.

Le Buffalo Bill Historical Center à Cody (Wyoming) est un musée avec 5 grandes sections, dont une est entièrement dédiée à l'histoire de Buffalo Bill. C'est le plus grand espace culturel entre Minneapolis et la Cote Ouest.
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : lun. févr. 27, 2012 1:24 am
par saintluc
1425
27 février
Début du règne de Vassili II, grand-prince de Moscou
Débute le règne de Vassili II l'Aveugle (1415-1462), grand-prince de Moscou, siège qu'il occupa jusqu'à sa disparition. Succédant à son père, Vassili Ier, alors qu'il'n'avait que dix ans, il ne dut la conservation de son trône qu'à la protection de Vytautas le Grand de Lituanie, lequel tuteur limita les prétentions de son oncle, Georges de Galitch, qui l'en déposséda pourtant plusieurs fois. Récupérant toute son autorité en 1453, Il s'attela à juguler les territoires russes, réaffirmant le contrôle de Moscou sur Gorodets, et refusa l'union des Eglises grecque et romaine (1439), parvenant ainsi à affirmer l'indépendance de l'Eglise russe orthodoxe.
Voir aussi : Histoire de Moscou - Georges de galitch - Histoire de la Politique



1531
27 février
Formation de la Ligue de Smalkalde
La ligue de Smalkalde voit le jour le 27 février 1531. Les princes protestants allemands, dirigés par Philippe de Hesse puis l'électeur Jean Frédéric de Saxe, se révoltent contre Charles Quint et l'application de l'édit de Worms, qui a pour but d'interdire le luthéranisme. Le grand rival de Charles Quint, François 1er (allié aux Turcs contre l'Autriche) signe un traité d'alliance avec cette ligue qui débouchera, en 1545, sur la guerre de Smalkalde.
Voir aussi : Autriche - Charles Quint - Histoire des Turcs - François 1er - 1531 - Histoire de la Politique



1560
27 février
Une alliance anglo-écossaise pour chasser les troupes françaises
Signé le 27 février 1560, dans la ville de Berwick-Upon-Tweed, ce traité réunit l'Angleterre, représentée par sa souveraine Elisabeth Ire, et les seigneurs d'Ecosse autour d'une volonté commune : chasser les Français établis en Ecosse. Pour se faire, le traité stipule que l'armée anglaise peut intervenir sur le sol écossais pour expulser les troupes françaises qui soutiennent le régente Marie de Guise. Celle-ci meurt le 10 juin 1560 à Edimbourg, alors qu'elle gouverne l'Ecosse pour le compte de sa fille Marie Ire Stuart. C'est le signal que les Anglais et les révoltés écossais attendaient : ils peuvent expulser les Français qui sont sans protection.
Voir aussi : Français - Elisabeth Ière - Berwick - Edimbourg - Marie de Guise - Histoire des Traités



1594
27 février
Sacre d'Henri IV
Henri de Navarre est sacré roi à la cathédrale de Chartres sous le nom d’Henri IV. Impossible pour lui d’organiser la cérémonie à Reims puisque la ville se trouve encore sous l’autorité des Guise. Le roi, qui vient de se convertir, agit dans une logique politique. Il espère ainsi mettre fin au pouvoir de la Ligue, qui ne pourra plus s’opposer à un roi devenu catholique. Dans cette optique, il recevra l’absolution du pape en 1595.
Voir aussi : Sacre - Henri IV - Dossier histoire des Guerres de Religion en France - Histoire des Bourbons



1700
27 février
Découverte de la Nouvelle-Bretagne par William Dampier
En 1699, le navigateur anglais William Dampier commande le Roebuck, avec pour mission d'explorer l'Australie. Durant son périple, il découvre l'île de Nouvelle-Bretagne (Nova Britannia), appartenant aujourd'hui à la Papouasie-Nouvelle-Guinée, le 27 février 1700.
Voir aussi : Découverte - William Dampier - Histoire des Explorations



1776
27 février
Bataille de Moore's Creek Bridge
La bataille de Moore's Creek Bridge a eu lieu pendant la guerre d'indépendance des Etats-Unis d'Amérique, le 27 février 1776. Lors d'une expédition destinée à recruter des loyalistes en Caroline du Nord, l'armée britannique fut attaquée par des milices de patriotes indépendantistes. L'affrontement fut bref et les patriotes remportèrent aisément la bataille face à des loyalistes faiblement armés. De nombreux loyalistes furent arrêtés par la suite et cette bataille consolida fortement la Révolution américaine.
Voir aussi : Bataille - Indépendance - Guerre - Etats-Unis d'Amérique - Révolution américaine - Histoire des Guerres



1848
27 février
Ouverture des Ateliers nationaux
Trois jours après l'instauration de la IIème République, le nouveau gouvernement, sous la pression de Louis Blanc, décide d'ouvrir des Ateliers nationaux destinés à résorber le chômage en employant des ouvriers sans travail. Près de 100 000 personnes s'inscrivent au bureau d'embauche. Un programme de grands travaux est lancé à Paris avec la construction des gares Montparnasse et Saint-Lazare. Les Ateliers nationaux, insuffisants et mal organisés, deviendront un vivier de militants révolutionnaires. Ils seront dissous le 21 juin 1848, entraînant une insurrection sanglante.
Voir aussi : Histoire de Paris - Dossier histoire de la révolution de février 1848 - Histoire des Ateliers nationaux - Histoire de la Deuxième République



1854
27 février
Schumann tente de mettre fin à ses jours
Pris d’un accès de désespoir en prenant conscience de sa folie, le compositeur Robert Schumann traverse Düsseldorf sans avoir pris le temps de vêtir une tenue de ville et se jette dans les eaux glacées du Rhin. Rongé par la folie et l’angoisse, l’auteur des "Scènes d’enfants" et de "Papillons" traduit un romantisme exacerbé dans sa musique mais aussi son destin. Il est repêché par des bateliers pour être interné jusqu’à la fin de ses jours, obsédé par sa musique intérieure constituée d’un « la » et de voix imaginées.
Voir aussi : Compositeur - Histoire du Romantisme - Schumann - Histoire de la Musique classique



1879
27 février
Mise au point de la saccharine
Le chercheur américain Constantine Fahlberg, de l'université Johns Hopkins de Baltimore, fait la découverte d'un édulcorant de synthèse, la saccharine.
Voir aussi : Dossier histoire des inventions - Histoire de l'Alimentation



1881
27 février
Bataille de Majuba Hill
Le 27 février 1881, les troupes de l'armée britannique dirigée par le général George Pomeroy Colley sont battues par les Boers, dans le cadre de la première guerre des Boers contre l'annexion du Transvaal par le Royaume-Uni. La bataille de Majuba Hill aura pour conséquence la signature d'un armistice le 6 mars, puis d'un traité de paix, le 22 mars 1881. George Pomeroy Colley trouve la mort lors de ce conflit.
Voir aussi : Armistice - Histoire des Boers - Histoire du Transvaal - Première guerre des Boers - Histoire des Guerres



1897
27 février
Destitution de Ranavalona III de Madagascar
La France envahit Madagascar dès 1895. Dans la nuit du 27 au 28 février 1897, le gouverneur général Joseph Gallieni fait arrêter Ranavalona III, reine de Madagascar, et la destitue, ce qui met fin au royaume de Madagascar et transforme l'île en colonie française. La reine est alors exilée à La Réunion.
Voir aussi : Reine - Madagascar - Destitution - Ranavalona III - Joseph Gallieni - Histoire de la Colonisation



1933
27 février
Incendie du Reichstag
Dans la nuit, le Parlement allemand s'embrase. Le communiste néerlandais Marinus van der Lubbe est arrêté sur les lieux de l'incendie. Il est immédiatement désigné comme coupable par le nouveau chancelier Adolf Hitler qui voit dans cet acte criminel un complot communiste. Le parti national-socialiste (NSDAP) s'empare de l'accident pour procéder à l'élimination des communistes allemands. Dès le lendemain 4 000 responsables du PC sont arrêtés.
Voir aussi : Dossier histoire de Berlin - Hitler - Histoire du Nazisme - Incendie - Nazi - Histoire de la Politique



1936
27 février
Décès du médecin russe Ivan Pavlov
Décès du médecin et physiologiste russe, Ivan Pavlov, le 27 février 1936, à l'âge de 86 ans. Il réalisa des expériences sur les chiens en analysant leur salive. Ce fut ainsi qu'il obtint, en 1904, le prix Nobel de médecine pour son travail sur la physiologie de la digestion. Son étude sur le réflexe conditionnel a permis de donner le nom de « réflexe de Pavlov » à tout geste involontaire de notre organisme.
Voir aussi : Histoire du Prix Nobel - Médecin - Ivan Pavlov - Physiologie - Histoire des Sciences et techniques



1939
27 février
La France reconnaît le régime franquiste
Suite au rapport du chargé de mission auprès des nationalistes espagnols Léon Bérard, la Chambre des députés reconnaît le gouvernement espagnol formé à Burgos par le général Franco. La guerre civile n'est pas encore terminée. Le maréchal Pétain est nommé ambassadeur de France auprès du gouvernement franquiste.
Voir aussi : Franco - Dossier histoire de la Guerre d'Espagne - Reconnaissance - Histoire de l'Etat



1942
27 février
Opération Biting
L'opération Biting (« Coup de croc ») des 27 et 28 février 1942 a opposé l'armée allemande aux Britanniques à Bruneval, une commune de Seine-Maritime. Il s'agissait pour les Britanniques de s'emparer d'un radar allemand ; cet outil représentait, en effet, à l'époque une évolution technologique importante. L'opération fut un succès pour les Britanniques. Cette prise de guerre leur permit de mieux maîtriser les progrès de la technologie allemande, et de réaliser que le « mur de l'Atlantique » pouvait être brisé.
Voir aussi : Radar - Armée allemande - Histoire des Guerres



1953
27 février
Sortie du film "Les vacances de Monsieur Hulot"
Le nouveau long métrage de Jacques Tatischeff, alias Jacques Tati, sort sur les écrans français. Le réalisateur invente le personnage de Monsieur Hulot, personnage burlesque ne se déplaçant que sur la pointe des pieds avec une pipe à la bouche et un drôle de chapeau sur la tête. Le succès est retentissant et la France entière rit des gags involontaires que provoque Monsieur Hulot. En 1958, Jacques Tati tournera un autre épisode des aventures de Monsieur Hulot avec "Mon oncle".
Voir aussi : Histoire du Cinéma



1957
27 février
Lancement de la campagne des Cent fleurs
Mao annonce dans un discours le lancement d’une campagne visant à une plus grande liberté d’expression. Travaillant à cette campagne depuis mai 1956, il en profite pour inciter à la critique du Parti en place. Il espère ainsi s’attirer les faveurs des intellectuels. Mais cette liberté tourne vite au désavantage du PCC qui est présenté comme une nouvelle élite dominante s’accaparant le pouvoir. Le mécontentement est en effet puissant dans le pays et les exhortations de Mao à la critique rencontrent un vif écho, si bien que le régime doit faire marche arrière. Quelque mois plus tard, le mouvement se termine dans la répression et les déportations massives dans les camps de travail. Par l’ampleur qu’elle a menacé de prendre, la campagne des Cent fleurs préfigure la Révolution culturelle.
Voir aussi : Discours - PCC - Zedong - Histoire des Scandales politiques



1958
27 février
Assurance automobile obligatoire en France
L'Assemblée vote une loi instaurant l'obligation d'assurance en matière d'utilisation de véhicules. Le texte de loi précise "que tout fait quelconque de l'homme qui cause à autrui un dommage oblige celui par lequel il survient à le réparer".
Voir aussi : Automobile - Histoire de la Justice



1994
27 février
Clôture des JO de Lillehammer
Les XVIIème Jeux olympiques d'hiver de Lillehammer en Norvège s'achèvent. Il furent les premiers de la nouvelle alternance qui les placent à deux ans des jeux d'été, et ainsi les seuls à avoir lieu seulement deux ans après les précédents. La patineuse de vitesse américaine Bonnie Blair gagne le 500 mètres et devient la première femme à remporter trois titres olympiques dans cette discipline (1988, 1992,1994). Pour la première fois depuis 38 ans, les skieurs français reviennent sans la moindre médaille.
Voir aussi : Histoire des Jeux Olympiques d'hiver - Histoire de Lillehammer - Histoire des Jeux Olympiques



1994
27 février
Dernière performance olympique pour Alberto Tomba
Six ans après sa première victoire olympique à Calgary, Alberto Tomba est en mauvaise passe à Lillehammer : quelques jours plus tôt, une porte ratée lui avait volé tout espoir de podium lors du slalom géant et désormais il pointe douzième du slalom après la première manche. Pourtant, cette épreuve lui avait été jusqu’ici favorable et il avait su la dominer à Calgary comme à Albertville. Mais "La Bomba" n’est pas décidé à baisser les bras : après une deuxième descente époustouflante, il signe sa dernière performance olympique pour obtenir la médaille d’argent.
Voir aussi : Histoire des Jeux Olympiques d'hiver - Histoire de Lillehammer - Alberto Tomba - Histoire du Ski



2005
27 février
Million dollar baby récompensé aux Oscars
Clint Eastwood remporte l'Oscar du meilleur réalisateur pour Million dollar baby. Ce drame bouleversant repartira également de la cérémonie avec les Oscars du meilleur film, du meilleur second rôle (Morgan Freeman) et de la meilleure actrice (Hilary Swank). A cette occasion, Clint Eastwood devient le plus vieux réalisateur récompensé par l'académie des Oscars.



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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : lun. févr. 27, 2012 1:28 am
par saintluc
William Dampier (septembre 1651 – mars 1715) est un voyageur, navigateur et boucanier anglais ; il fut également capitaine, écrivain et observateur scientifique. Il fut le premier Anglais à explorer ou cartographier des parties de la Nouvelle-Hollande (Australie) et de la Nouvelle-Guinée.

Il parcourut les mers en deux voyages autour du monde : en (1673-1691 et 1699-1701). Il a laissé son nom à un archipel d'Australie occidentale.

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Dampier naquit à East Coker dans le Somerset et fut baptisé le 5 septembre 1651. Fils d'un petit paysan anglais, il entra très jeune dans la marine à l'âge de 16 ans. Il servit avec Édouard Sprague dans la troisième Guerre anglo-allemande et combattit à la Bataille de Schooneveld en juin 1673. En 1674, il fut envoyé au Nouveau-monde comme gérant d'une plantation en Jamaïque, mais il reprit aussitôt la mer. À partir de 1683, il fit partie d'une expédition dans le Pacifique qui le mèna de Guam à Sumatra en Chine et en Inde.

À partir de 1697, il commença la relation de ses aventures dans des ouvrages à grand succès qu'il publia en 1699, à Londres, en 3 volumes in-8 ; le Recueil de ses voyages fut traduit en français en 1701 et 1732. On lui doit un également un traité intitulé Sur les vents, les marées et les courants. Ses écrits et ceux de son ami Lionel Wafer ont fait connaître le Rendez-vous de l'île d'Or qui de 1680 à 1688 réunit plusieurs centaines de pirates pour traverser l'isthme de Panama avec l'aide des indiens Kunas et attaquer les cités espagnoles du Pérou.

En 1709, William Dampier secourut Alexandre Selkirk, marin écossais dont l'aventure inspira le roman Robinson Crusoé de Daniel Defoe (1719). Selkirk avait servi sous son commandement lors d'une expédition corsaire dans l'océan Pacifique en 1703, avant d'être abandonné l'année suivante, à sa demande sur l'île qui deviendra l'île Robinson Crusoe.

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Deuxième voyage autour du monde, 1699-1701

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Publié : mar. févr. 28, 2012 1:00 am
par saintluc
380
28 février
Théodose Ier promulgue l’édit de Thessalonique
Alors que l’empereur Julien avait tenté en vain de rétablir le paganisme, Théodose Ier promulgue un édit qui fait du christianisme la religion d’État. Désormais, la foi en la divinité de la sainte Trinité sera obligatoire au sein de l’Empire. Théodose soutient ainsi les enseignements dispensés par les évêques d’Alexandrie et de Rome contre l’arianisme, alors totalement proscrit. Pour consolider ces dispositions, Théodose réunira un concile œcuménique à Constantinople.
Voir aussi : Dossier histoire de la naissance du christianisme - Théodose - édit de Thessalonique - Histoire de la Chrétienté



1525
28 février
Mort de Cuauhtémoc
Accusé de tramer un soulèvement contre l'Espagnol Hernan Cortés, le dernier souverain aztèque est pendu à Tabasco (Mexique). Depuis l'assassinat de son oncle, Moctezuma II, Cuauhtémoc, "l'aile qui tombe" en nahualt, défend son empire contre les envahisseurs européens. En juin 1520, il réussit à les chasser de la capitale Tenochtitlan au cours de la célèbre bataille dite de la "Noche triste" (La nuit triste). Cuauhtémoc garde le contrôle de la ville jusqu'en août 1521 mais une nouvelle offensive espagnole l'oblige à se rendre après un siège de trois mois. Prisonnier, il est soumis à la torture pour dévoiler l'emplacement du trésor aztèque de Moctezuma où se cache tout l'or de l'empire. Ses pieds et ses mains sont aspergés d'huile bouillante. Cuauhtémoc ne parlera jamais.
Voir aussi : Exécution - Dossier histoire des conquistadores - Cortés - Moctezuma - Histoire des Explorations



1533
28 février
Naissance de Michel de Montaigne
Michel de Montaigne, né le 28 février 1533, est un écrivain, philosophe, moraliste et homme politique français. Après des études en droit, Montaigne devint magistrat en 1556, il fera la rencontre du juriste La Boétie, puis sera maire de Bordeaux entre 1581 et 1585. Entre temps, il se lancera dans l'écriture et sera connu pour son œuvre intitulée Les essais. Il meurt le 13 septembre 1592, là où il est né, à Saint-Michel-de-Montaigne.
Voir aussi : Histoire de Bordeaux - 1533 - La Boétie - Histoire de l'Art



1551
28 février
La mort de Martin Bucer
Martin Bucer est mort à Cambridge le 28 février 1551. Né le 11 novembre 1491, originaire de la région alsacienne, ce théologien réformateur est un intellectuel qui admire Luther. Pasteur, il attache une grande importance à la communauté. Son influence théologique est reconnue dans toute l'Europe, notamment en Suisse, en Allemagne et en Angleterre. C'est dans ce pays qu'il se réfugie lorsqu'il refuse l'Intérim imposé par Charles Quint en 1547. Il est professeur de théologie à Cambridge et adopte les thèses de l'Eglise anglicane. Son ouvrage le plus connu est baptisé Explication des psaumes. Il est paru à Strasbourg en 1529.
Voir aussi : Théologien - Luther - Martin - Histoire de la Chrétienté



1638
28 février
L’Écosse conclut le National Covenant
Face aux tentatives du roi Charles Ier d’imposer l’anglicanisme aux Écossais, ces derniers se réunissent pour conclure le National Covenant. Par cet accord, les presbytériens écossais réaffirment leur liberté religieuse et tentent de faire du presbytérianisme une religion d’État. Les tensions entre Charles Ier et les Suppliants (signataires du Covenant) ne cessent alors de s’aggraver, jusqu’à la première guerre épiscopale en 1639. En 1640, une seconde guerre épiscopale éclatera, et l’armée d’Écosse ira jusqu’à envahir l’Angleterre.
Voir aussi : Ecosse - Charles Ier d'Angleterre - Covenant - Histoire de la Chrétienté



1648
28 février
Début du règne de Frédéric III de Danemark
Frédéric III de Danemark était le fils cadet du roi de Danemark et Norvège Christian IV, et n'était pas destiné à régner. Très jeune il devint Évêque de Brême. Or, son frère aîné meurt en 1647 et son père en 1648, il est donc appelé sur le trône le 28 février 1648. Il fonde la Bibliothèque royale de Copenhague en 1648 et profite de sa popularité pour instaurer la monarchie absolue en 1660.
Voir aussi : Danemark - Frédéric III - Histoire de la Politique



1683
28 février
Naissance de René-Antoine Ferchault de Réaumur
René-Antoine Ferchault de Réaumur naît le 28 février 1683 à La Rochelle. Scientifique français, il s'intéresse à la croissance et à la reproduction des coquillages, puis à la botanique. Siégeant à l'académie des sciences, il effectue des recherches dans des domaines très diverses comme la métallurgie, les insectes, les oiseaux ou encore l'hybridation.
Voir aussi : Naissance - Histoire de La Rochelle - Scientifique - Histoire des Sciences et techniques



1710
28 février
Victoire suédoise à Helsingborg.
Lors de la seconde guerre du Nord (1700-1721), les Danois essayent de conquérir la Scanie, province suédoise, et accostent à Helsingborg. Ils déclenchent alors une bataille, le 28 février 1710, se soldant par une victoire de l'armée suédoise dirigée par Magnus Stenbock.
Voir aussi : Seconde Guerre du Nord - Helsingborg - Histoire des Guerres



1823
28 février
Naissance d'Ernest Renan.
Ernest Renan de son vrai nom Joseph Erneste Renan, est né le 28 février 1823 en France. Il est très connu pour ses activités telles que l'écriture, la philosophie, la philologie et l'histoire.
Dès son plus jeune âge, déjà fasciné par les sciences, il adhère aux théories de Darwin. Plus tard, il établit une relation entre les religions et les racines géographiques. Une part de son œuvre est consacrée à cette théorie dans "Histoire des origines du christianisme", parut en 7 volumes entre 1863 et 1881.
Tout au long de sa carrière, il établit de nombreuses théories sur le racisme, le judaïsme, l'islam, la science, la prédilection et l'art.
Il meurt le 2 octobre 1892 à l'âge de 69 ans.
Voir aussi : Histoire des Sciences et techniques



1845
28 février
Paix de Ponche Verde au Brésil.
Le roi Dom Pedro II décide d'en finir avec la guerre des Farroupilha qui a débuté en 1835. C'est le traité de paix de Poncho Verde qui met fin au conflit le 28 février 1845. Le baron de Caxias devient président de la République de Piratini. Les prisonniers de guerre sont libérés par le Brésil. La république de Juliana est annexée par le Brésil. La frontière avec l'Uruguay est définitivement tracée.
Voir aussi : Guerre - Brésil - Traité de paix - Histoire des Guerres



1869
28 février
Décès du poète Alphonse de Lamartine
Criblé de dettes, le poète Alphonse de Lamartine (né à Mâcon, 1790) meurt à Paris. Célèbre pour son Lac, ode à sa bien-aimée, Julie Charles (Elvire), qui fait partie d'un recueil, "Les Méditations poétiques" (1820). Féru d'histoire et d'érudition, il finit par délaisser ses vers, traduisant avec lyrisme l'exaltation du sentiment amoureux (et les tourments qui s'en suivent) pour mener une carrière politique – ministre des Affaires étrangères et membre du gouvernement provisoire (1848) qui s'interrompit brusquement avec l'avènement du Second Empire
Voir aussi : Poésie - Littérature française - Lamartine - Lac - Lyrisme - Histoire de la Littérature



1895
28 février
Naissance de Marcel Pagnol
Né le 28 février 1895, à Aubagne, Marcel Pagnol se révèle avec la publication de la pièce de théâtre Marius, en mars 1929. Dramaturge, il se diversifie en créant une société de production cinématographique, à Marseille, en 1934. Abandonnant le théâtre et le cinéma, il écrit les romans à succès "La gloire de mon père", ou, "Le château de ma mère", en s'inspirant de ses souvenirs d'enfance. Académicien depuis 1946, il décède en 1974.
Voir aussi : Cinéma - Théâtre - Histoire de l'Art



1916
28 février
Décès d'Henry James
L'écrivain américain Henry James décède à Chelsea à l'âge de 72 ans. Né à New York le 15 avril 1843, il est l'auteur de nombreux romans, essais et nouvelles. A ce titre, il fait partie des figures majeures du réalisme littéraire du 19e siècle. On lui doit notamment Portrait de femme, Les Bostoniennes ou encore Le Tour d'écrou. Naturalisé britannique à la fin de sa vie, il a reçu l'ordre du Mérite britannique l'année de son décès.
Voir aussi : Décès - Littérature - Henry James - Histoire de l'Art



1922
28 février
Fin du protectorat anglais sur l'Egypte
Sous la pression du mouvement indépendantiste égyptien, le gouvernement britannique proclame la fin du protectorat qu'il avait instauré officiellement en 1914 sur l'Egypte. La Grande-Bretagne dominait déjà le territoire depuis 1882. Le pays acquière son indépendance, mais son autonomie reste toute relative. En effet, certains domaines, tels que la sécurité sur le canal de Suez, la défense et la protection des intérêts étrangers, demeurent réservés à la couronne britannique. Après l'abolition du protectorat, l'Egypte deviendra un royaume, et le sultan Fouad Ier se proclamera roi. Toutefois, son indépendance ne sera effective qu'en 1936, lorsqu'un accord franco-égyptien sera conclu.
Voir aussi : Indépendance - Histoire de la Décolonisation



1946
28 février
Premier numéro de L'Equipe
Le quotidien sportif "L'Equipe" succède à "L'Auto-Vélo" créé en 1900 par Henri Desgranges et interdit de publication à la Libération. Jacques Goddet, le directeur de l'édition, use de ses relations avec la résistance pour réhabiliter le journal sous une autre forme. "L'Equipe" est d'abord publié trois fois par semaine. A partir de 1948, il deviendra quotidien. Il sera racheté par le groupe Amaury en 1968.
Voir aussi : Journal - Histoire de L'Equipe - Histoire de la Presse



1957
28 février
Première parution de "Gaston Lagaffe"
Le dessinateur belge André Franquin publie la première histoire de Gaston Lagaffe dans le journal de Spirou. Il présente son personnage sous son meilleur jour : costume, nœud papillon et cheveux gominés. Quelques épisodes plus tard Gaston revêtira sa tenue légendaire : pull vert et jean élimé. Franquin dit de Gaston qu'il l'a créé "... pour illustrer ma flemme".
Voir aussi : Franquin - Spirou - Histoire des Bandes dessinées



1960
28 février
Walt Disney aux commandes de la cérémonie de clôture
Les Jeux Olympiques de Squaw Valley, en Californie, se terminent sur une cérémonie orchestrée par un grand nom. C’est en effet Walt Disney en personne qui a dirigé les cérémonies d’ouverture et de clôture de ces jeux. Le jour fût aussi marqué par la victoire des américains en hockey sur glace, là où l’on attendait le Canada ou l’URSS. Mais cette dernière équipe s’est mal adaptée à la faible taille des terrains américains.
Voir aussi : Histoire des Jeux Olympiques d'hiver - Disney - Histoire des Jeux Olympiques



1986
28 février
Assassinat de Olof Palme
Peu avant minuit, le Premier ministre suédois est abattu d'une balle dans le dos à la sortie d'un cinéma en plein centre de Stockholm. Les Suédois sont bouleversés. Agé de 59 ans, le social-démocrate Olof Palme est une personnalité politique extrêmement populaire dans le pays et en Europe. Le mobile de ce meurtre ne sera jamais élucidé clairement.
Voir aussi : Assassinat - Histoire des Assassinats


http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : mar. févr. 28, 2012 1:06 am
par saintluc
Cuauhtémoc (1497 - Izancarnac, 1525) fut le dernier empereur aztèque et constitue un mythe de la conception indigeniste de la nation mexicaine. Son nom signifie « aigle tombant », du nahuatl cuauhtli (aigle) et temoc (descente) ; par extension, ce nom métaphorique peut être interprété comme « soleil couchant » car l'aigle symbolise le soleil dans la culture mexica.

Cuauhtémoc est aussi appelé Cuauhtemoctzin, « tzin » étant une marque de noblesse en nahuatl, l’équivalent du «Don» espagnol. Le nom de Cuauhtémoc a plusieurs transcriptions différentes dans les chroniques des conquistadors: Guamatzin, Guatemuz, Guatimuza, Guatimozin... Il est considéré avec Miguel Hidalgo comme Héros National Mexicain.
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Cuauhtémoc était le fils de Ahuitzotl et le neveu de Moctezuma II. Il occupe le trône de l’Empire aztèque de Mexico-Tenochtitlan à la mort de Cuitlahuac, lequel avait lui-même succédé à Moctezuma. Cuauhtémoc choisit pour reine Tecuichpoch, la fille de Moctezuma et de Teotlacho.

Cuauhtémoc incarne la résistance contre les Espagnols et leurs grands alliés les Tlaxcaltèques durant le siège de Tenochtitlan. Il se lance dans la guerre après que Pedro de Alvarado eut fait massacrer, dans le Templo Mayor, la noblesse mexica. Il se prépare au siège de la capitale en coupant les ponts et en réunissant des vivres. Le siège espagnol durera soixante quinze jours, du 30 mai au 13 août 1521.

Cuauhtémoc garde le contrôle de la ville jusqu’en août 1521, où une nouvelle offensive espagnole l'oblige à s'enfuir avec sa famille et ses amis. Capturé dans sa fuite par les Espagnols et amené devant Cortés, il aurait dit à celui-ci : « Seigneur Malinche, j'ai fait ce que je devais pour la défense de ma ville et de mes sujets ; faire d'avantage m'est impossibe, et puisqu'enfin la force m'amène prisonnier devant toi, prends ce poignard que tu portes à ta ceinture et frappe-moi mortellement. »
Capturé par Hernán Cortés peu après la chute de la ville, il fut torturé par ce dernier avec Tetlepanquetzal (souverain "tlatoani" de Tlacopán) et Tlacotzin (conseiller « cihuacóatl ») car les Espagnols voulaient savoir où les Aztèques avaient caché leurs trésors. Il refusa d'y répondre, et dit à Tetlepanquetzal qui poussait des gémissements une phrase qui resterait célèbre : « Et moi, suis-je dans les délices d'un bain ? ». Selon Rousseau cette phrase serait plutôt : « Et moi, suis-je sur des roses ? » et selon Marmontel : « Et moi, suis-je sur un lit de roses? ».

Cuauhtémoc ne parlera jamais. Accusé de trahison par Hernán Cortés car il tentait de s'échapper, il fut pendu alors que les Espagnols entreprenaient une expédition au sud du Mexique, le 28 février 1525, à l’aube, à l’âge de 29 ans, laissant un fils nommé Diego Mendoza de Austria Moctezuma. La dynastie fondée en 1376 par Acamapichtli s’éteignait, et avec lui l’empire aztèque. Ses restes, exhumés en 1949, sont visibles dans l'église d'Ixcateopan, dans l'État du Guerrero (à environ 45 km à l'ouest de Taxco, au Mexique).

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La Torture de Cuauhtémoc, tableau de Leandro Izaguirre.