Page 135 sur 211

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : jeu. févr. 02, 2012 1:20 am
par saintluc
Pieter Stuyvesant est né en 1610 ou 1612, probablement à Peperga, en Frise aux Provinces-Unies et mort en août 1672 à New York (nouveau nom de la Nouvelle-Amsterdam depuis 1664). Il est le dernier directeur-général néerlandais à avoir administré la colonie de la Nouvelle-Néerlande, pour le compte de la Compagnie néerlandaise des Indes occidentales, avant que les Anglais ne s’en emparent.
Après avoir étudié à l’université de Franeker aux Pays-Bas, Stuyvesant entre au service de la Compagnie néerlandaise des Indes occidentales dans un bureau à Amsterdam. On l’envoie ensuite en tant qu’agent commercial à Fernando de Noronha, une île située au Nord-Est du Brésil, puis à Curaçao, la plus importante colonie néerlandaise des Caraïbes. Quatre ans plus tard, il est nommé directeur général (gouverneur), et élabore un plan pour s'emparer de l'île de Saint-Martin, alors possession espagnole. Il s’y rend en 1644 et durant la bataille, il s'empare d'un drapeau des Provinces-Unies et saute sur les remparts adverses. Sa jambe droite est emportée par un boulet de canon. Amputé en-dessous du genou, il soutient encore le siège pendant 28 jours, avant d'être rapatrié aux Pays-Bas, où on lui pose une jambe de bois.

Image
Stuyvesant est nommé directeur général de Nouvelle-Néerlande et débarque à Manhattan le 11 mai 1647, en remplacement de William Kieft. À cette époque, la Nouvelle-Néerlande s'étendait de la rivière Connecticut jusqu'à la baie du Delaware, englobant une partie des territoires actuels du Delaware, de la Pennsylvanie, du New Jersey, de l'État de New York et du Connecticut.

En arrivant à Nouvelle-Amsterdam, Stuyvesant découvre une colonie mal défendue, dont les habitants, querelleurs, s'écartent des valeurs morales de la religion. Le nouveau responsable déclare aux colons qu'il les gouvernerait comme « un père vis-à-vis de ses enfants ». Soucieux de ne pas saper sa propre autorité, il bannit de la colonie deux hommes qui accusaient son prédécesseur, William Kieft, d'être corrompu et d'avoir déclenché une guerre contre les Indiens. Après quoi, Stuyvesant s'attache à ramener l'ordre dans la colonie, avec une série de règlements stricts, concernant notamment le port d'armes et la distribution d'alcool.

Persuadé que la pluralité religieuse constitue un handicap pour l'harmonie de la colonie, il restreint fortement la liberté de culte, vis-à-vis des communautés n'appartenant pas à l'Église réformée néerlandaise – des Juifs, des Luthériens et des Quakers.

Il organise un conseil d'administration composé de neuf personnes (Board of Nine) afin de l'aider dans la gestion des affaires. Un de ses membres, Van der Donck, rédige une pétition pour que La Nouvelle-Amsterdam se détache de la tutelle de la Compagnie et soit directement administrée par le gouvernement des Provinces-Unies. Stuyvesant fait arrêter Van der Donck mais doit le relâcher rapidement. Après une querelle judiciaire et légale, Van der Donck est renvoyé à La Haye avec un émissaire de Stuyvesant, afin que le gouvernement central tranche. Ce dernier accorde, par une charte, la création d'une municipalité à la Nouvelle-Amsterdam, sans retirer toutefois ses prérogatives à la Compagnie néerlandaise des Indes occidentales. Stuyvesant s'arrange une nouvelle fois pour limiter les pouvoirs des nouveaux responsables en y imposant des hommes de confiance.

Le troisième conseil de Nouvelle-Néerlande est formé en 1653, mais ses délégués, représentant huit villes, expriment à leur tour des doléances, critiquant le pouvoir de Stuyvesant et la mainmise de la Compagnie.

Image
Nouvelle-Amsterdam ('Nieuw Iorx') en 1664
Le directeur général doit également faire face aux autres puissances coloniales. Au sud de La Nouvelle-Amsterdam se trouve la Nouvelle-Suède, fondée en 1638 par un ancien directeur de la colonie néerlandaise, Pierre Minuit. Dès 1651, Stuyvesant démantèle le Fort Nassau pour le reconstruire sur la rive est du Delaware. Le Fort Casimir, à proximité du Fort Christina mais plus au sud, devait commander la navigation sur le fleuve (appelé à l'époque Zuidrivier). Après que le Fort Casimir eut été attaqué et pris par les Suédois en 1654, Stuyvesant envoie sa flotte dans le fleuve Delaware et s’empare de toutes les places-fortes ennemies, annexant la colonie de Nouvelle-Suède en 1655 et déplaçant le centre administratif de la région à la Nouvelle-Amstel.

Le menace suivante provient de la Nouvelle-Angleterre. En 1650, Stuyvesant s'était rendu à Hardford, dans le Connecticut, afin de négocier une ligne de partage. Le Traité de Hardford satisfaisait aux exigences des deux colonies, mais pas aux nations mères. En 1653, la guerre éclata entre l'Angleterre et les Provinces-Unies. Les défenses de La Nouvelle-Amsterdam furent consolidées par un mur fortifié (à l'emplacement de la future Wall Street). En 1654, Oliver Cromwell, alors dirigeant de l’Angleterre, mit fin à la guerre et promit de ne pas attaquer la Nouvelle-Néerlande. En revanche, lorsque Charles II d'Angleterre remonta sur le trône, il « offrit » à son frère, le Duc d'York, un territoire comprenant une bonne partie des possessions néerlandaises, sans tenir compte des promesses du précédent gouvernement. En 1664, sous les ordres du Duc, le colonel Richard Nicolls organisa une expédition disposant de quatre navires de guerre. Nicholls sut se montrer habile, en promettant à chaque défenseur néerlandais 50 acres (202 000 m²) de terre afin qu'il devienne fermier après la reddition. Sous la pression des colons et des Anglais, Stuyvesant finit par signer le document livrant la colonie aux Anglais le 8 septembre 1664, sans avoir réellement combattu.

Le gouverneur rentra aux Pays-Bas pour justifier son action, puis retourna à Manhattan en 1668, où il s'installa sur les terres qu'il avait achetées en 1651, dans le quartier qui est maintenant connu sous le nom de Bowery. Il y mourut en février 1672.

Image
Statue de Pieter Stuyvesant à Wolvega aux Pays-Bas

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : ven. févr. 03, 2012 1:38 am
par saintluc
1508
3 février
Maximilien d'Autriche prend le titre d'empereur romain élu
Le 3 février 1508, Maximilien Ier de Habsbourg prend la ville de Trente et s'autoproclame empereur romain élu. Auparavant, il avait tenté de s'attaquer à la république de Venise, en prétextant son couronnement comme empereur lors d'un voyage à Rome, mais son incursion échoue. Cela permet aux armées vénitiennes de conquérir Pordenone, Gorice et la péninsule de l'Istrie. Maximilien Ier restera empereur romain germanique de 1508 jusqu'à sa mort, en 1519.
Voir aussi : Maximilien Ier - Trente - Histoire de la Politique



1536
3 février
Pedro de Mendoza fonde la ville de Buenos Aires
Le conquistador espagnol Pedro de Mendoza fonde, le 3 février 1536, la ville de Buenos Aires en Argentine. Il se heurtera, plus tard, aux indiens Guaranis qui, dans leurs conquêtes de territoires, lui infligeront de terribles pertes. Marqué par ces échecs face aux Chiriguanos (les plus actifs des Guaranis), Pedro de Mendoza laisse le commandement à Juan de Ayolas. Il rembarque pour l'Espagne et meurt, sur le retour, le 24 juin 1537.
Voir aussi : Argentine - 1536 - Histoire de la Politique



1687
3 février
Mort de François de Blanchefort de Créquy de Bonne
François de Blanchefort de Créquy de Bonne, né en 1629, a accompagné Louis XIV dans de nombreuses guerres. Il remporte des batailles contre le comte de Marsin (1667) et le prince de Ligne. En 1668, il est désigné maréchal de France et deux ans après, il conquiert la Lorraine. En novembre 1677, suite à bataille de Kokersberg, il prend possession de Fridbourg. En juillet 1678, il vainc l'électeur de Brandebourg Frédéric Guillaume Ier le Grand, ce qui arrête la troisième guerre de Hollande. Le 3 février 1687, il meurt dans son hôtel de la rue Saint-Nicaise à Paris.
Voir aussi : Histoire des Décès



1775
3 février
Naissance de Louis-François Lejeune, peintre et militaire français
Louis-François Lejeune est un peintre et militaire. Après avoir étudié la peinture, il s'engage dans l'armée en 1792. En 1798, il est nommé capitaine-adjoint au corps du génie et prend part à la guerre d'Empire. Il quitte l'armée en 1813 et se consacre à la peinture, avant de reprendre du service en 1818. Il devient maire de Toulouse en 1841 et y meurt en 1848. Beaucoup de ses toiles ont été inspirées par les champs de bataille et on lui attribue l'introduction en France de la lithographie.
Voir aussi : Guerre - Peintre - Militaire - Empire - Histoire de Toulouse - Histoire de la Peinture



1794
3 février
La Convention abolit l'esclavage
Sur une proposition des députés René Lavasseur, Delacroix et Danton, l'esclavage est aboli sur tout le territoire de la République Française. A la tribune, les représentants de Saint-Domingue, principale colonie française, sont ovationnés. La loi du 16 pluviôse an II sera transgressée dès 1799 quand la traite reprendra au Sénégal. En 1802, le Premier consul Napoléon Bonaparte rétablira l'esclavage en France. Le commerce des esclaves continuera d'être exercé jusqu'au 27 avril 1848, date à laquelle il sera définitivement aboli cette fois par la IIème République.
Voir aussi : Histoire de la Convention - Histoire de l'Esclavage - Abolition - Danton - Delacroix - Histoire du Racisme



1820
3 février
Gia Long devient le premier empereur de la dynastie des Nguy?n au Viêt Nam
La famille de Nguy?n Phúc Ánh, appelé plus tard Gia Long, est renversée du pouvoir et massacrée. Il se rend alors dans la région du Mékong. En 1802, il reprend le pouvoir et procède à la réunification du Viêt Nam. Il venge la mémoire de ses parents en tuants tous ceux qui ont contribué à son malheur. Sa politique avec l'Europe sera très ambigüe tout au long de son règne, notamment avec les missionnaires envoyés par le Vieux continent. Il applique une politique réactionnaire et ses actions reflètent son admiration pour la dynastie des Ming et des Qing,
Voir aussi : Politique - Europe - Viêt Nam - Réunification - Missionnaires - Histoire de la Politique



1821
3 février
Début du règne de Tao-kouang, empereur Qing de Chine
Daoguang devient en 1820, le huitième des empereurs de la dynastie des Qing. Durant son règne, Il s'engage dans une guerre contre la couronne britannique qui cherche à introduire l'opium sur ses territoires. Il finit par perdre la guerre et doit céder Hong Kong. Il se voit également obligé à payer 21 millions de dollars aux Britanniques et doit laisser les Européens faire du commerce dans les ports de Xiamen, Ningbo, Shanghai, Fuzhou et Canton. C'est son petit-fils qui prend sa suite alors qu'il est à peine âgé de 3 ans.
Voir aussi : Histoire de l'Angleterre - Empereur - Histoire de la Politique



1830
3 février
Indépendance de la Grèce
A l'issue d'une sanglante lutte pour l'indépendance (1821-1829), la Grèce retrouve sa souveraineté. Le sultan turc Mahmoud II signe à Londres le traité qui reconnaît l'indépendance du pays et qui définit ses frontières. C'est la fin de quatre siècles de domination ottomane. La nouvelle Grèce se compose du Péloponnèse, de la région d'Athènes et des îles Cyclades. L'Europe lui impose une monarchie et place le prince Othon de Bavière nouveau roi de Grèce.
Voir aussi : Indépendance - Histoire de la Grèce indépendante - Othon - Histoire de l'Etat



1840
3 février
Bataille de Mazagran
Le 3 février 1840 a lieu la bataille de Mazagran, durant la conquête de l'Algérie par la France. Cent vingt-trois chasseurs commandés par le capitaine Lelièvre parviennent à repousser plusieurs milliers d'Algériens, menés par Mustapha ben-Tami. Ceux-ci assaillent sans succès une fortification sommaire gardée par les Français.
Voir aussi : Bataille - France - Algérie - Histoire de la Colonisation



1852
3 février
Bataille de Caseros.
La bataille de Caseros oppose les troupes de Buenos Aires à la Grande Armée menée par Justo José de Urquiza et composée de Brésiliens et d'Uruguayens ainsi que d'opposants à Rosas. Elle a lieu dans la ville de Caseros le 3 février 1852. Urquiza gagne la bataille et force ainsi Rosas à fuire au Royaume-Uni. Urquiza prend la tête de la Confédération argentine. Le fédéralisme prend le pouvoir et la Constitution voit le jour en 1853.
Voir aussi : Bataille - Constitution - Histoire de Buenos Aires - Histoire de la Grande armée - Urquiza - Histoire des Guerres



1895
3 février
Naissance de Norman Rickwell
L'illustrateur américain, Norman Rickwell, naît le 3 février 1895, dans le Massachussetts. Doué pour le dessin, il réalise les illustrations de son premier livre, écrit à l'âge de 16 ans. Son nom s'associe, dès 1916, au magazine "The Saturday Evening Post" dont il produit les illustrations jusqu'en 1960. Dans les années 1950, il est au sommet de sa carrière et dessine les portraits d'Eisenhower, Kennedy ou Nasser. Il disparait le 8 novembre 1978.
Voir aussi : Illustrateur - Histoire de l'Art



1897
3 février
La guerre reprend entre la Grèce et la Turquie
Malgré la conférence de Constantinople de 1896, la guerre reprend entre la Turquie et la Grèce, le 3 février 1897. La Crète, qui est toujours dominée par l'Empire ottoman, souhaite son rattachement à la Grèce et se révolte contre les Turcs. Des soldats grecs débarquent en Crète pour soutenir les insurgés mais ils doivent quitter l'île sous la pression de la Grande-Bretagne et de l'Empire allemand. Ils tentent alors d'envahir des îles ottomanes. Les Ottomans interviennent en Thessalie et battent les Grecs. Les puissances occidentales font pression pour organiser un cessez-le-feu et le conflit prend fin avec le traité de Constantinople, le 4 décembre 1897.
Voir aussi : Guerre - Histoire de l'Empire ottoman - Révolte - Grèce - Turquie - Histoire des Guerres



1909
3 février
Naissance de Simone Weil, enseignante philosophe
Simone Weil est née le 3 février 1909 à Paris. Après de brillantes études au lycée Henri IV et à l'Ecole normale supérieure, où elle passe son agrégation de philosophie, elle devient enseignante. Proche du milieu ouvrier et de la pensée communiste, elle va publier ses premiers essais sur la condition humaine au travail. Simone Weil est la sœur du célèbre mathématicien André Weil. De confession juive, elle s'exile au Etats-Unis pendant la guerre mais revient en Angleterre pour aider les Forces françaises libres. Malade, elle succombe à la tuberculose le 24 août 1943, à l'âge de 34 ans.
Voir aussi : Philosophie - Communiste - Histoire de la Politique



1917
3 février
Décès d'Édouard Drumont
Édouard Drumont décède à Paris. Né dans la même ville le 3 mai 1844, il a consacré l'essentiel de sa carrière à l'écriture. Journaliste, polémiste et écrivain, il est le fondateur du journal La Libre parole ainsi que de la Ligue nationale antisémitique de France. En décembre 2000, le conseil de Paris a fait disparaître l'épitaphe qu'on pouvait voir sur sa tombe « « Édouard Drumont homme de lettres auteur de l'œuvre immortelle de La France juive ».
Voir aussi : Décès - écrivain - Journaliste - Histoire de la Politique



1954
3 février
Début du siège de Diên Biên Phu
Les troupes du vietminh encerclent le camp retranché de Diên Biên Phu où le général français Navarre concentre ses 15 000 hommes. A l'extérieur de la cuvette, plus de 30 000 soldats aux ordres du général Vo Nguyên Giap sont prêts à assaillir l'occupant français. Le siège prendra fin le 7 mai avec une écrasante victoire des partisans de Hô Chi Minh. La défaite de Diên Biên Phu marque la fin de la présence française en Indochine. Le retrait français sera définitivement scellé lors de la signature des accords de Genève, le 21 juin.
Voir aussi : Ho Chi Minh - Histoire de Diên Biên Phu - Histoire des Guerres



1958
3 février
Création du Bénélux
Le traité du Benelux signé entre la Belgique, le Luxembourg et les Pays-Bas assure aux trois pays une unité économique et leur permet d'adopter une politique commune sur les plans social et financier. Le siège de cette nouvelle union est installé à Bruxelles. Le mot Benelux est une contraction de Belgique, Nederland et Luxembourg.
Voir aussi : Histoire de Bruxelles - Histoire des Traités



1959
3 février
Mort de Buddy Holly
Charles Hardin Holley alias Buddy Holly et ses compagnons Ritchie Valens et The Big Bopper jouent à Clear Lake dans l'Iowa. Après leur concert, ils louent un avion pour se rendre à Fargo, dans le Dakota du Nord. Mais le pilote, Roger Peterson, est trop peu expérimenté. Une tempête de neige se lève et l'appareil s'écrase quelques minutes après le décollage. Tous les occupants meurent sur le coup. A 23 ans, Buddy Holly est déjà devenu une figure légendaire du rock & roll avec des tubes comme "Oh boy" et "Peggy Sue" (1957). A sa mort, il a déjà vendu plus de 10 millions de disques.
Voir aussi : Décès - Buddy Holly - Histoire du Rock n'roll



1988
3 février
Sortie de La Vie est un long fleuve tranquille
Premier film d'Etienne Chatiliez, La Vie est un long fleuve tranquille rencontrera un succès inattendu à sa sortie : des critiques élogieuses, 4 millions de spectateurs et une pelletée de César (dont celui du meilleur scénario). Le film révélera également un jeune acteur en devenir : Benoît Magimel, alias Momo dans le film.
Voir aussi : Magimel - Histoire du Cinéma



2001
3 février
Interpellation d'Alfred Sirven
En fuite aux Philippines depuis 1997, le français Alfred Sirven est arrêté et transféré en France. Il est alors soupçonné d’être au cœur d’une vaste affaire de corruption qui défraye la chronique depuis le milieu des années 1990 : l’affaire Elf. Aux côtés de Loïk Le Floch-Prigent, André Tarallo ou encore de Christine Deviers-Joncour, il sera condamné dans les années 2000 à de la prison ferme.
Voir aussi : Fuite - Histoire des Philippines - Elf - Histoire des Scandales politiques


http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : ven. févr. 03, 2012 1:42 am
par saintluc
Gia Long né à Hué en 1762, connu dans sa jeunesse comme Nguyễn Phúc Ánh, mort au même endroit le 3 février 1820, seigneur du Sud, premier empereur du Viêt Nam et fondateur de la dynastie impériale des Nguyễn.
Gia Long est le titre impérial que prit le 31 mai 1802, le prince Nguyễn Phúc Ánh, de la puissante famille des Nguyễn, pour son règne, lors de l'unification de l'empire du Viêt Nam. Celui-ci s'étend alors de la frontière de Lang Son jusqu'à la pointe de Cà Mau sur le golfe de Siam. « Gia Long » résulte de la combinaison de « Gia », de « Gia Ðình », l'ancien nom de Saïgon et « Long », de « Thăng Long », l'ancien nom de Hanoï (Hà-Nội).

À 16 ans, sa famille (qui, depuis le XVe siècle, règne au nom de la dynastie des Lê sur les marches du Sud Viêt Nam) a été renversée par les Tây Sơn, et tous ses parents sont tués. Il se réfugie dans le delta du Mékong et parcourt toute la Cochinchine, gagnant le surnom de « général Gia Ðình ». En 1802, il prend le pouvoir et réunifie le Viêt Nam, séparé par la guerre civile depuis le XVIIe siècle. Pour venger les membres de sa famille tués par les Tây Sơn, il fait torturer et mettre à mort ses ennemis, comme la générale Bùi Thị Xuân, le fils de l'empereur Quang Trung, le roi Nguyễn Quang Toản, etc. Pour des raisons politiques, il n'hésite pas non plus à tuer les gens qui l'ont servi avec dévouement lorsqu'il était encore un jeune prince, Nguyễn Văn Thành ou encore Ðặng Trẫn Thường. C'est pour cette raison qu'on le compare souvent à Lưu Bang, le grand empereur des Han ayant réservé le même traitement à ses anciens compagnons de route. Néanmoins, il sait faire preuve de justice et de pitié : ayant appris que Nguyễn Văn Thành était en fait innocent du crime dont on l'accusait, il donne l'ordre de libérer sa famille et restitue à celle-ci tous les biens et les titres confisqués.

On trouve aussi son attachement profond à la vie de ses subordonnés à travers le message qu'il avait adressé à son beau-frère, le général Võ Tánh chargé de défendre Qui Nhon, ou à l'évêque Pigneau de Béhaine, son père spirituel et son conseiller militaire, à travers la cérémonie organisée à la mort de ce dernier. Il était aussi un guerrier séducteur. Ses égards envers la reine Ngọc Bích, la dernière fille du dernier roi de la dynastie Lê, femme de son adversaire, le jeune roi Canh Thình (fils du roi Quang Trung) est exemplaire. Elle devient ensuite sa première concubine, et en a deux garçons. C'est en son honneur que naquit ce dicton vietnamien :

« Số đâu mà số lạ lùng
Con vua mà lấy hai chồng làm vua »
Traduction :
« Le sort est tellement bizarre
La fille du roi est mariée deux fois avec deux rois. »
En 1787, un traité alliant la France et le Viêt Nam est paraphé à Versailles par le comte de Vergennes et le comte de Montmorin pour le roi Louis XVI, et par son fils Nguyễn Phúc Cảnh assisté de l'évêque d'Adran, Pierre Joseph Georges Pigneau de Behaine. Malgré le traité, la collaboration d'un grand nombre d'officiers français dans ses rangs, et l'intérêt qu'il porte aux sciences et aux techniques de l'Occident, Gia Long continue à adopter une politique très ambiguë envers les Européens, en particulier envers les missionnaires.
Image
À travers la construction de la Cité pourpre, le maintien du système des mandarins, la réforme du code des Lê basé sur celui des Qing en Chine, il apparaît comme un admirateur de la dynastie des Ming et des Qing, un confucianiste convaincu et un empereur plutôt réactionnaire. À la fin de son règne, il entame ainsi une politique de repli en choisissant comme successeur le prince Nguyễn Phúc Ðảm, soutenu par la plupart des mandarins confucianistes, au lieu des enfants du prince Cảnh, mort prématurément de maladie. Ce prince, connu sous le nom de règne Minh Mạng, n'hésite pas par la suite à faire mourir les enfants et la femme de Cảnh (Mỹ Ðường) et donne une raison aux Européens, en particulier au gouvernement français d'intervenir militairement, en menant une politique délibérément anti-occidentale et anti-catholique et en renouant ainsi avec une politique d'alignement sur les lignes directrices de la politique chinoise.

Nguyên Anh aurait pu devenir un grand empereur, à l'image d'un Meiji japonais. Il avait l'avantage d'être entouré par un grand nombre de français, y compris son médecin particulier. Il avait un esprit très ouvert aux avancées techniques occidentales. Le Viêt Nam perdit là une belle occasion d'entrer dans une ère de modernisation.

En effet, alors qu'il modernisait fortement son armement (les forteresses de style Vauban qui parsèment le pays datent de son époque, et l'empire comptait plus de pièces d'artillerie que la France à la même période), il s'acharna à détruire les structures traditionnelles du Viêt Nam pour les aligner sur celles de la Chine :

perte de la personnalité juridique pour les femmes et interdiction de l'accès à l'éducation (interdiction de leur apprendre à lire et écrire), aux postes de fonctionnaires civils et militaires (précédemment seuls les postes d'eunuques de Palais impérial étaient réservés à des hommes),
établissement d'un service militaire obligatoire pour les hommes de 16 à 60 ans, d'une durée de 6 mois par an, hors de leurs régions d'habitation, entraînant une forte déstructuration des familles, qui restent à la merci des fonctionnaires (puisque les femmes n'ont plus aucun droit juridique, les familles sont donc sous tutelle directe de l'administration)
destruction de la structure en « 3 armées » qui permettait une certaine indépendance des populations (diminuant des risques de révoltes face aux éventuels abus des gouvernants) mais aussi une bonne résistance aux invasions (la totalité de la population était militairement formée depuis l'enfance par le système des « 3 armées »)
établissement d'un code le « Hoàng Việt luật lệ » directement inspiré du code chinois des Qing.

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : sam. févr. 04, 2012 1:08 am
par saintluc
1536
4 février
François Ier s'allie avec Soliman le Magnifique
Le roi de France signe le traité dit "des capitulations" avec le sultan ottoman Soliman le Magnifique. En guerre contre l'empereur Charles Quint pour la possession de la Savoie et de Turin, François Ier compte sur cette alliance, inédite à l'époque entre une nation chrétienne et une nation musulmane pour affronter son ennemi sur le front de l'Europe centrale.
Voir aussi : Charles Quint - François Ier - Alliance - Soliman le Magnifique - Histoire des Valois



1536
4 février
Le Pays de Galles est rattaché à l'Angleterre
Le 4 février 1536 fut signé l'Acte d'Union, série de mesures parlementaires prises entre 1535 et 1542, qui intègre le Pays de Galles aux systèmes judiciaires et administratifs anglais. Jusqu'à cette date, le Pays de Galles était divisé en cinq comtés, mais le roi Henry VIII d'Angleterre se méfiait de quelques seigneurs des Marches. Le chef de l'administration, Thomas Crownell, décida alors d'annexer le Pays de Galles à l'Angleterre.
Voir aussi : Henri VIII d'Angleterre - Histoire du Pays de Galles - 1536 - Acte d'Union - Histoire de la Politique



1575
4 février
Naissance de Pierre de Bérulle
Représentant majeur de l'Ecole française de spiritualité, Pierre de Bérulle est né le 4 février 1575, à Cérilly. Ce théologien catholique est le fondateur de la Société de l'oratoire de Jésus, conçue sur le modèle de l'Oratoire de l'amour divin, créé en Italie par Philippe Néri. Homme politique et homme d'Etat sous Marie de Médicis, il sera écarté par Richelieu qui le juge trop proche de l'Autriche. En 1627, il est élu cardinal et meurt en 1629.
Voir aussi : France - Richelieu - Catholique - Marie de Médicis - Théologie - Histoire de la Chrétienté



1669
4 février
Le gouverneur général des Antilles françaises Jean-Charles Baas arrive à la Martinique
Le 4 février 1669, Jean-Charles Baas arrive à la Martinique avec le comte d'Estrée pour prendre ses fonctions de gouverneur général des Antilles Françaises. Sa mission est de reconquérir l'île de Saint-Christophe qui est sous contrôle anglais mais aussi d'organiser la défense des îles françaises contre les attaques des Hollandais lors de la guerre franco-hollandaise, ce qu'il fait avec succès en 1674.
Voir aussi : Gouverneur - Histoire des Antilles - Histoire de la Martinique - Arrivée - Histoire de la Colonisation



1688
4 février
Naissance de Pierre Carlet de Chamblain de Marivaux
Pierre Carlet de Chamblain de Marivaux, couramment appelé Marivaux, est un homme de lettres né le 4 Février 1688 à Paris. En 1710, il se lance dans des études de droit afin de devenir avocat et de remplacer son père, fonctionnaire royal. Il est en relation avec de nombreux artistes et intellectuels qu'il rencontre notamment au salon de Mme de Lambert. Avec l'appui de Fontenelle, il publie sa première pièce de théâtre "Le Père prudent et équitable", mais également son premier roman, "Les Effets surprenants de la sympathie" (1713). Par la suite il publie de nombreuses autres pièces dont les plus célèbres sont "Le Jeu de l'amour et du hasard" (1730) ou encore "L'Amour et la Vérité" (1720).
Voir aussi : Fontenelle - Histoire des Romans



1694
4 février
Pierre le Grand commence à régner
A la mort de sa mère, Nathalie Narychkine, le 4 février 1694, Pierre Ier, dit Pierre le Grand, commence réellement à régner sur la Russie, bien qu'il soit couronné tsar en 1682. Il s'entoure de ses amis, en particulier Lefort et Menchikov. Dès 1695, il se lance dans une guerre contre les Turcs et assiège la ville d'Azov, sur la mer Noire. Il ne parvient pas à prendre la ville et comprend l'utilité de former une flotte puissante. La création de la Marine impériale russe est une de ses premières grandes réformes. Plus tard, il mène une politique d'européanisation et fonde la ville de Saint-Pétersbourg.
Voir aussi : Russie - Tsar - Règne - Pierre Ier - Pierre le Grand - Histoire de l'Etat



1746
4 février
Naissance du révolutionnaire polonais Tadeusz Ko?ciuszko
Tadeusz Ko?ciuszko naît dans village de Mereszowszczyzna, situé dans le grand-duché de Lituanie. Après une carrière militaire et un bref passage à l'Académie des beaux-arts de Paris, il part pour l'Amérique afin de participer à la guerre d'indépendance. Au terme de sept ans de service, il est promu par le Congrès, général de brigade. De retour en Pologne, il devient le principal acteur du soulèvement de 1794 contre la Russie. Il décèdera d'une chute de cheval le 15 octobre 1817.
Voir aussi : Naissance - Pologne - Histoire de l'Amérique - Histoire de la Politique



1797
4 février
Victoire navale britannique à la bataille du cap Saint-Vincent
La bataille du cap Saint-Vincent a lieu le 14 février 1797 entre les Britanniques et les Espagnols. La flotte espagnole doit escorter un convoi chargé de mercure jusqu'à la ville de Cadix. Les Anglais envoient dix bateaux pour arrêter les Espagnols. Le 14 février, les deux flottes s'engagent dans la bataille. L'armée britannique commandée par John Jervis sort victorieuse de ce combat. La bataille annule les projets de coalition entre l'Espagne et la France.
Voir aussi : France - Grande-Bretagne - Combat naval - Cap Saint-Vincent - Histoire de la Politique



1821
4 février
Tudor Vladimirescu gagne l'Olténie d'où il lance un appel à la révolte contre les « boyards tyrans »
Tudor Vladimirescu, membre de la société secrète de l'Hétairie, se rebelle contre les boyards et, accompagnés de nombreux paysans roumains, se lance dans l'insurrection qui secoue le pays. Il atteint la ville de Bucarest en mars et empêche le prince Scarlat Kallimachis de monter sur le trône. Il ouvre le chemin au chef rebelle Alexandre Ypsilanti avec qui il se fâche quelque temps plus tard. Il est capturé par l'un des commanditaires de la rébellion qui l'accuse d'avoir trahi l'Hétairie. Il est exécuté le 7 juin.

Voir aussi : Rébellion - Histoire de Bucarest - Boyard - Trahison - Histoire de la Politique



1881
4 février
Naissance de Fernand Léger
Fernand Léger naît le 4 février 1881 à Argentan, dans l'Orne. A 19 ans il rejoint la capitale, et se lance dans la peinture. Il se laisse peu à peu influencer par Cézanne, mais aussi par la nouvelle vague cubiste, Picasso ou encore Braque. Avant-gardiste, il ne se contentera pas de la peinture, s'essayant à la décoration, l'illustration, ou bien encore la création de vitraux. L'artiste meurt le 17 août 1955.
Voir aussi : Peinture - Picasso - Cézanne - Braque - Illustration - Histoire de l'Art



1900
4 février
Naissance de Jacques Prévert
Le 4 février 1900 naît, à Neuilly-sur-Seine, l'un des poètes français les plus populaires, Jacques Prévert. L'artiste rejoint les surréalistes en 1925, et ne cesse d'écrire. Jacques Prévert est célèbre pour son écriture familière et ses jeux de mots. On lui doit « Paroles » en 1945, « Contes pour enfants pas sages » en 1948, ou le scénario de « Quai des Brumes » en 1938. Il meurt le 11 avril 1977 à Omonville-la-Petite.
Voir aussi : Poète - Jacques Prévert - Surréalistes - Histoire de l'Art



1902
4 février
Naissance de Charles Lindbergh
Le fameux aviateur américain, Charles Lindbergh, est né à Détroit le 4 février 1902. Issu d'une famille d'immigrants suédois, le pilote, pionnier de l'aviation, reste célèbre pour avoir été le premier à relier New-York à Paris, sans escale, à bord du Spirit of Saint Louis, en 1927. Leader d'un mouvement anti-guerre lors de la Seconde Guerre mondiale, Charles Lindbergh participera cependant à de nombreux combats dans le Pacifique. Il meurt le 26 août 1974.
Voir aussi : Seconde guerre mondiale - Histoire de l'Aviation - Aviateur - Charles Lindbergh - Spirit of Saint Louis - Histoire des Sciences et techniques



1927
4 février
Record du monde de vitesse automobile
Le coureur automobile britannique Malcolm Campbell bat le record du monde de vitesse avec une moyenne de 281,4 km/h à bord d'une Sunbeam 350 cv, sur la plage de Pendine au Pays de Galles. Le 5 février 1931, il améliorera son propre record sur le circuit de Daytona aux Etats-Unis avec une vitesse de 396 km/h.
Voir aussi : Record du monde - Automobile - Vitesse - Histoire des Sports mécaniques



1932
4 février
Ouverture des IIIèmes JO d'hiver
Le président américain Franklin Delano Roosevelt ouvre les IIIème Jeux Olympiques d'hiver de Lake Placid dans l'état de New-York, au pied des monts Adirondacks. 17 nations seulement sont représentées. Le parc naturel de Lake Placid accueillera une deuxième fois les J.O d'hiver, en 1980.
Voir aussi : Histoire des Jeux Olympiques d'hiver - Lake Placid - Histoire des Jeux Olympiques



1944
4 février
Anouilh présente "Antigone"
Rédigée sous l'Occupation, "Antigone" d’Anouilh est mise en scène pour la première fois à Paris. Comme Giraudoux dix ans plus tôt avec "La guerre de Troie n’aura pas lieu" puis "Electre", l’auteur mêle les ressorts de la tragédie grecque à une écriture moderne ponctuée d’anachronismes voulus. Il s’appuie également sur un contexte politique difficile pour mettre en scène un destin dont l’accomplissement est nécessaire. Figure de la résistance, Antigone reste prise dans un enchaînement qui traduit le pessimisme de l’auteur.
Voir aussi : Dossier histoire de la tragédie - Histoire du Théâtre



1945
4 février
Ouverture de la conférence de Yalta
Alors que la guerre n'est pas encore terminée, Winston Churchill, Joseph Staline et Franklin Delano Roosevelt se rencontrent sur les bords de la mer Noire en Crimée, pour statuer sur le sort de l'Allemagne et du Japon après le conflit. Les Etats-Unis obtiennent l'appui de l'URSS pour vaincre définitivement les Japonais sur le front asiatique. Il est convenu que l'Allemagne sera démilitarisée et divisée en trois zones d'occupations (plus tard la France obtiendra elle aussi une zone). Enfin, les trois puissances se mettent d'accord pour laisser aux pays européens libérés le choix de leur destin. Mais dans la pratique, les territoires libérés par l’Armée rouge ne connaîtront pas d’élections libres (à l’exception de l'Autriche) et se verront imposer le communisme par Staline. C’est d’ailleurs une des causes du déclenchement de la Guerre froide.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Staline - Dossier histoire de la Guerre froide : de l'Alliance aux deux blocs - Churchill - Conférence - Histoire de la Diplomatie



1948
4 février
Indépendance de l'île de Ceylan
Le Commonwealth est une association d'États indépendants, qui englobe la majorité des anciennes colonies britanniques. La souveraineté de la reine d'Angleterre y est représentée par un gouverneur, bien que celui-ci n'ait qu'un pouvoir symbolique. L'île de Ceylan, aujourd'hui appelée Sri Lanka, faisait partie de l'Empire britannique depuis 1796 ; elle déclare son indépendance le 4 février 1948, et s'intègre dans le modèle du Commonwealth, à l'image d'autres provinces telles que l'Inde.
Voir aussi : Histoire de l'Angleterre - Indépendance - Empire britannique - Histoire du Commonwealth - Histoire de la Politique



1994
4 février
Levée de l'embargo américain sur le Vietnam
Onze ans après la signature des accords de paix de Paris entre le Vietnam et les Etats-Unis, le gouvernement américain lève l'embargo économique sur le Vietnam instauré à la fin de la guerre (1964-1973). A partir de juillet 1995, les relations diplomatiques entre les deux pays seront rétablies.
Voir aussi : Embargo - Histoire de la Diplomatie


http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : sam. févr. 04, 2012 1:12 am
par saintluc
Tudor Vladimirescu (vers 1780 - 7 juin 1821) était un révolutionnaire roumain de Valachie, membre de l'Hétairie, qui s'illustra au cours de la révolution de 1821 en Moldavie et Valachie.

Officier dans l'armée valaque, acquis aux idées humanistes issues de la Révolution française, il adhéra vers 1818 à la société révolutionnaire secrète Filikí Etería ("Société des Amis", en grec, "Hétairie" en français).

Il leva en 1820 une troupe de Pandoures (en roumain Panduri), des soldats irréguliers.

Au cours de l'insurrection de 1821, il prit Bucarest en mars, empêchant le nouveau prince phanariote Scarlat Kallimachis de prendre ses fonctions et ouvrant le pays aux troupes révolutionnaires d'Alexandre Ypsilanti.

Il se brouilla cependant rapidement avec Ypsilanti et fut arrêté en mai par un des chefs de l'insurrection, Iorgaki Olympiotis, avec la participation d'une partie de ses lieutenants ; accusé d'avoir trahi son serment d'Hétairiste, il fut exécuté le 7 juin 1821. Les Pandoures se divisèrent : certains se débandèrent, d'autres, sous la conduite de Preda Druganescu, rejoignirent les troupes d'Ypsilanti.

Il est également connu comme Tudor din Vladimiri (Tudor de Vladimiri) ou - plus rarement - comme Domnul Tudor (le seigneur Tudor).

Image
Image
Billet de banque de 25 lei, émis en 1966, en Roumaine, à l'effigie de Tudor Vladimirescu

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : dim. févr. 05, 2012 12:57 am
par saintluc
789
5 février
Idriss Ier fonde le Maroc
L'imam, chef de la tribu berbère des Awraba, se fait reconnaître comme roi par les Berbères et rejette l'autorité du calife de Bagdad. Il prend le nom d'Idrîss Ier et fonde la ville de Fès. Idrîss Ier se proclame comme étant un descendant direct d'Ali, neveu et gendre du prophète Mahomet. Il sera le premier de la dynastie des Idrissides à l'Ouest du Maghreb. Idrîss Ier mourra assassiné après trois ans de règne laissant la place à son jeune fils Idrîss II.
Voir aussi : Fondation - Idriss - Histoire du Moyen-Âge



1556
5 février
La signature de la trêve de Vaucelles
Le 5 février 1556, la trêve de Vaucelles est conclue : la hache de guerre entre Charles Quint et Henri II de France est enterrée. Programmée pour durer cinq ans, la trêve va durer cinq mois. Elle reconnaissait que la France possédait Metz, la Corse, la Savoie et le Piémont et mettait un point final aux guerres d'Italie. Lors de sa signature, le cardinal Réginald Pole, évoqua les ennemis de la foi, faisant allusion aux croisades et à l'indispensable alliance des souverains chrétiens.
Voir aussi : Charles Quint - Henri II - Trêve - Reginald Pole - Vaucelles - Histoire de la Politique



1589
5 février
Naissance de Racan
Racan, de son vrai nom Honorat de Bueil de Racan, dont il fut marquis, est né le 5 février 1589 au manoir de Champmarin, à Aubigné-Racan. Issu de la noblesse, il est fait baron de Longaulnay et de Fontaines. Au-delà de la politique, il se prend également à écrire des poèmes, notamment par amour pour Catherine de Thermes. Il publie plusieurs adaptations de psaumes, ainsi que ses mémoires intitulées Mémoires pour la vie de Malherbe. Il meurt le 21 janvier 1670 à Paris.
Voir aussi : Politique - écrivain - Poète - Baron - Histoire de la Politique



1650
5 février
Naissance d'Anne-Jules de Noailles.
Anne-Jules de Noailles est né le 5 février 1650 à Paris. Il est le fils du 1er duc de Noailles, et d'Anne-Louise Boyer de Sainte-Geneviève-des-Bois.
Dès 1677, il est nommé maréchal général des camps et armées du roi, puis s'en suivra les grades suivants, maréchal de France et capitaine de la compagnie des gardes du corps. Il est aussi gouverneur de Roussillon. De plus il a reçu de nombreuses distinctions.
Il est connu pour avoir participé à trois batailles, la bataille de Fontenoy, de Rocourt et de la rivière Ter.
Il décède 2 octobre 1708 à l'âge de 58 ans.
Voir aussi : Histoire de la Politique



1661
5 février
Début du règne de Kangxi
L'empereur de Chine Kangxi entame son règne le 5 février 1661, sous la tutelle de quatre régents. Né le 4 mai 1654, ce souverain issu de la dynastie des Qing, connu un règne de 61 ans, le plus long de toute la Chine. Fils d'une concubine, il succède à son père Shunzhi, et passe son règne à améliorer la vie des paysans en Chine. Il connu de nombreuses rébellions, avant de mourir le 20 décembre 1722.
Voir aussi : Chine - Empereur - Qing - Histoire de la Politique



1679
5 février
Paix de Nimègue
La signature du traité de paix de Nimègue aux Pays-Bas marque la fin de la guerre de Hollande qui oppose la France aux Provinces-Unies et à l'Espagne depuis 1672. Louis XIV obtient de l'Espagne le sud des Pays-Bas, Cambrai, Valenciennes et Maubeuge ainsi que la Franche-Comté. Le roi de Germanie Léopold Ier reçoit, lui, Philippsburg en échange de Fribourg.
Voir aussi : Louis XIV - Dossier histoire des Provinces-Unies - Paix - Histoire des Guerres



1704
5 février
Décès de Guillaume François Antoine, marquis de L'Hôpital
Guillaume François Antoine, marquis de L'Hôpital, décède le 5 février 1704 à Paris. Mathématicien français, il commence une carrière dans l'armée avant de se consacrer aux mathématiques. Il publie "Analyse des Infiniment Petits pour l'Intelligence des Lignes Courbes" en 1696, après avoir reçu l'enseignement de Jean Bernoulli sur le calcul différentiel. Il est également connu pour la règle de L'Hôpital.
Voir aussi : Décès - Histoire de Paris - Histoire des Sciences et techniques



1714
5 février
Décès de Carlo Fontana.
Né à côté de la ville de Côme en 1634, Carlo Fontana est un architecte et un sculpteur italien. Il appartient à la période baroque.
Il a été chargé par deux papes de la construction des palais Giustiniani et Bolognetti ainsi que du mausolée de la reine Christine de Suède.
De plus, il a réalisé deux fontaines : la Piazza San Pietro et Santa Maria in Trastevere.
En parallèle de sa carrière principale, il réalise quelques écrits.
Il décède à Rome le 5 février 1714.
Voir aussi : Histoire de l'Art



1782
5 février
L'Espagne s'empare de Minorque
Les Espagnols, avec l'aide des Français, prennent Minorque aux Anglais. L'Angleterre occupait l'île des Baléares depuis 1763. Elle l'envahira à nouveau en 1799 jusqu'à ce qu'elle en soit définitivement chassée en 1802.
Voir aussi : Bataille - Histoire des Guerres



1840
5 février
Affaire de Damas
Lorsque le père Tommaso, un moine capucin italien, est assassiné en 1840, le consul de France à Damas, Ulysse de Ratti-Menton, accuse les Juifs de ce crime. Ceux-ci sont soupçonnés d'avoir commis un crime rituel. Sept Juifs sont arrêtés et torturés jusqu'à ce qu'ils avouent. La nouvelle arrive en Europe, où l'opinion se mobilise en faveur des Juifs et demande aux autorités de Damas la libération des accusés. Ils seront relâchés en août 1840.
Voir aussi : Juifs - Meurtre - Histoire des Assassinats



1848
5 février
Naissance de Joris-Karl Huysmans, écrivain français.
Joris-Karl Huysmans entre au ministère de l'Intérieur en 1886 après avoir terminé ses études. Parallèlement, il se consacre à écrire des romans mais également à faire des critiques d'art. Il fréquente le milieu littéraire et artistique du XIXe siècle dont il devient un membre important. Au début de sa carrière, il prend modèle sur le mouvement naturaliste mais au fil du temps il se tourne vers le symbolisme et l'esthétisme.
Voir aussi : Littérature - Romans - Naturalisme - Symbolisme - Histoire de l'Art



1878
5 février
Naissance d'André Citroën
André Citroën naît le 5 février 1878 à Paris. Cet ingénieur français sorti de l'Ecole Polytechnique est surtout connu pour être le fondateur du grand empire automobile, Citroën, en 1919. Grand industriel, il fut appelé le Henry Ford européen, ayant appliqué les méthodes du génie américain dans ses chaînes. Grâce à son flair, il sut s'entourer des meilleurs et importer des technologies du monde entier. Il meurt le 3 juillet 1935.
Voir aussi : Histoire de Citroën - Ingénieur - Henry Ford - Ecole Polytechnique - André Citroën - Histoire des Sciences et techniques



1904
5 février
Début de la guerre russo-japonaise
Le 5 février 1904, le Japon rompt ses relations diplomatiques avec la Russie. L'une des motivations du Japon est de s'affirmer en tant que puissance développant une stratégie impériale et coloniale, et notamment prendre possession de la Corée. Dès le 8 février, les Japonais attaquent la flotte russe à Port-Arthur, engagent la bataille navale de Tchemulpo et débarquent en Corée. Ce conflit prit fin avec le traité de Portsmouth à l'issue de négociations encadrées par Theodore Roosevelt.
Voir aussi : Russie - Guerre - Japon - Corée - Theodore Roosevelt - Histoire des Guerres



1916
5 février
Création du mouvement Dada
Les poètes Hugo Ball et Tristan Tzara ainsi que les peintres Jean Arp, Marcel Janco et Sophie Taeuber-Arp transforment une grande taverne en café littéraire et artistique, qu'ils baptisent Cabaret Voltaire. Cet évènement marque le début du mouvement Dada. Ce mouvement intellectuel, littéraire et artistique, est caractérisé par une remise en cause totale des conventions et contraintes idéologiques, artistiques et politiques. Malgré la Première Guerre mondiale, il connaît une propagation rapide avec des foyers importants à Paris, New-York, Berlin ou Cologne.
Voir aussi : Naissance - Art - Histoire du Dadaïsme - Histoire de l'Art



1921
5 février
The Kid : premier long métrage de Chaplin
The Kid, avec le jeune acteur Jackie Coogan, est projeté pour la première fois aux Etats-Unis. Le film est produit par la société de production de Charlie Spencer Chaplin et de ses amis acteurs Douglas Fairbanks et Mary Pickford, la United Artists Corporation. En France, le film sortira sous le nom de "Le gosse".
Voir aussi : Chaplin - Charlot - Histoire du Cinéma



1969
5 février
Arafat chef de l'OLP
Le Conseil national Palestinien réuni au Caire élit Yasser Arafat président du Comité exécutif de l'OLP (Organisation de Libération de la Palestine). Arafat avait fondé au Koweit en 1959 le Fatah, un mouvement nationaliste palestinien qui coordonne l'action contre Israël. Mais la branche le plus à gauche du mouvement palestinien, le Front de Libération de la Palestine (FPLP) refuse de voir en Arafat un leader, ce qui provoquera une scission du groupe à partir de 1983. En 1988, le Conseil national proclamera l'existence d'un État palestinien et nommera en 1989 Yasser Arafat chef de cet État.
Voir aussi : Histoire de l'OLP - Arafat - Histoire des Elections



1995
5 février
Jospin candidat du PS pour les Présidentielles
C’est finalement un ancien ministre discret depuis la défaite aux législatives de 1993 qui est désigné par le Parti socialiste pour les Présidentielles : Lionel Jospin. Celui-ci vient combler le vide créé par le désistement de Jacques Delors. Mais il est donné perdant par les observateurs avant même le début de la campagne. Pourtant, il créera la surprise en arrivant en tête du premier tour et en obtenant un score de 47,4% au second tour.
Voir aussi : Histoire du Parti Socialiste - Jospin - Histoire des Elections



2000
5 février
Premier match de l'Italie dans le Tournoi des Six Nations
L’Italie joue son premier match dans ce qu’il faut désormais appeler le Tournoi des Six Nations à Rome contre l’Ecosse. Contrairement à la France en 1910, "cuillère de bois" après avoir perdu tous ces matchs, l’Italie débute par une victoire. Malheureusement, cette victoire ne l’empêchera pas de finir en queue de peloton et il faudra attendre 2003 pour voir un nouveau succès de l’Italie dans cette compétition.
Voir aussi : Ecosse - Histoire du Tournoi des Cinq Nations - Histoire du Tournoi des Six Nations - Premier match - Histoire du Rugby



2003
5 février
Sortie de La Beuze
La Beuze marque les débuts de Michael Youn au cinéma. Flanqué de son comparse de toujours, Vincent Desagnat, le trublion interprète Alphonse Brown, jeune chanteur provincial persuadé d'être le fils caché de James Brown. Le film, produit pour une bouchée de pain, engrange presque 2 millions d'entrées. Sans compter les ventes de la bande-originale : pour les besoins du film, Youn invente en effet le frunkp, un mélange de rap et de funk.
Voir aussi : Youn - Histoire du Cinéma


http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : dim. févr. 05, 2012 1:11 am
par saintluc
La guerre russo-japonaise s'est déroulée du 8 février 1904 au 5 septembre 1905. Elle oppose l'Empire russe à l'Empire du Japon.

Sur le plan militaire, ce conflit préfigure les guerres du XXe siècle par sa durée (1 an et demi), par les forces engagées (sans doute plus de 2 millions d'hommes au total) et les pertes (156 000 morts, 280 000 blessés, 77 000 prisonniers) ainsi que par l'emploi des techniques les plus modernes de l'art de la guerre (logistique, lignes de communications et renseignements ; opérations combinées terrestres et maritimes ; durée de préparation des engagements).

Sur le plan politique, l'affrontement trouve son origine dans une triple interaction :

l'opposition directe des deux impérialismes japonais et russe. Ce dernier a pour objectif stratégique d'obtenir un accès permanent à l'océan Pacifique.
la démarche propre de l'Empire japonais consistant :
d'abord à préserver son indépendance et ses intérêts face aux impérialismes européens de plus en plus présents dans la région depuis la seconde moitié du XIXe siècle
ensuite à s'affirmer et à se faire reconnaitre en tant que puissance régionale à part entière, c'est-à-dire comme un acteur développant sa propre stratégie impériale et coloniale, notamment à l'égard de la Corée, à l'égal et à l'identique des autres.
La Russie impériale poursuit son expansion continentale au-delà du lac Baïkal dans l'extrême-orient sibérien en atteignant le détroit de Béring en 1648. Cependant, cette expansion est en partie stoppée en 1689 par le traité de Nertchinsk qui est signé avec la Chine de la dynastie des Qing. Ce traité fixe la frontière entre les deux pays sur les monts Stanovoï et le fleuve Argoun. De 1689 à 1725, la Russie prend possession de la presqu'île du Kamtchatka et maîtrise alors tous les rivages continentaux de la mer d'Okhotsk. Cependant, l'extension maximale des glaces océaniques hivernales bloque ses rivages durant plusieurs mois chaque année et ne permet donc pas à la Russie d'avoir un accès libre en permanence à l'Océan Pacifique.

Pour réaliser cet objectif stratégique traditionnel de sa diplomatie, la Russie doit impérativement disposer d'un accès à la mer du Japon, accès qui lui est refusé durant deux siècles par le Traité de Nertchinsk qui a sanctuarisé le bassin du fleuve Amour. Dès le milieu du XVIIIe siècle, la poussée russe reprend dans toute cette zone : installation d'avant-postes militaires, de colons et commerçants, de négociants et trappeurs, etc. dans une région faiblement contrôlée par la Chine, en périphérie du principal territoire mandchou. Cette période (1re moitié du XIXe siècle) correspond aussi au début de l'affaiblissement de la Chine des Qing.

La Russie réalise son objectif d'obtenir un accès à la mer du Japon (et donc de disposer d'une façade maritime en mer libre sur l'océan Pacifique) par le traité d'Aigun (1858) et la 1re Convention de Pékin (1860) conclus avec la Chine. Parallèlement, la Russie négocie avec le Japon au sujet des Îles Kouriles et de Sakhaline en concluant les traités de Shimoda (1855) et de Saint-Pétersbourg (1875), la Russie obtenant ainsi le contrôle de Sakhaline et le Japon celui des îles Kouriles.
Image
L’expansion européenne en Asie s'est d'abord exercée en direction :

de l'Indochine avec les Français
des Philippines avec les Espagnols,
de l'Indonésie avec les Néerlandais,
des Indes avec les Anglais et les Français, puis seulement les Anglais,
de la Sibérie avec les Russes,
et de la manière « essaimée » qui caractérise l'Empire colonial portugais avec ses chapelets de comptoirs installée sur le pourtour du sous-continent Indien, et à travers l'archipel indonésien.
La présence européenne en Extrême-Orient se résumait donc essentiellement au début du XIXe siècle aux :

Portugais à Macao depuis 1513, (et dans quelques autres ports chinois dont Canton),
Hollandais cantonnés strictement à l’île de Dejima à partir de 1641, au Japon, depuis le début du XVIIe siècle.
À la fin du XIXe siècle, la pénétration rapide des puissances européennes en Asie et dans le Pacifique est perçue comme une menace par les Japonais. Toutes les principales puissances européennes sont présentes dans l'Extrême-Orient, la plus dynamique étant l'Angleterre, tandis que Néerlandais et Portugais se contentent de gérer leurs colonies. Les Espagnols sont bientôt évincés des Philippines par les Américains, les Anglais obtiendront bientôt une concession à Hong-Kong et les Allemands une concession à Tsing-tao ; les Français ont pris solidement pied en Indochine. Il reste les Russes qui ne veulent pas se laisser distancer.

Avec la dynastie des Qing (1644-1911),

« Jamais l'empire chinois n'a été si vaste, si prospère, si peuplé: c'est la pax sinica, de 1683 à 1830 environ. Puis la corruption, les eunuques, les sociétés secrètes, les étrangers (Anglais, Français, Russes d'abord - Allemands, Japonais, ensuite) minent les assises de la dynastie. Le Traité de Nankin (ouverture de cinq ports et cession de Hong-Kong au Royaume-Uni, 1842) inaugure l'ère des Traités inégaux. »

Mais surtout, la guerre civile dite des Taiping en raison de sa durée (1851-1864) et surtout de l'ampleur des pertes (une vingtaine de millions de morts ) affaiblit considérablement l'Empire. Enfin, « Deux guerres perdues, contre la France (1883-1885) et le Japon (1894-1895), la défaite des Boxers » (1899-1901) montrent la véritable situation de faiblesse de la Chine de la fin des Qing.

Le contexte général de cette guerre est une course de vitesse entre deux empires pour le contrôle de la Mandchourie (région chinoise) et de la Corée, État indépendant en pleine décadence.

La construction du Transsibérien jusqu'à Vladivostok va permettre à l'armée impériale russe d'acheminer rapidement des troupes en Mandchourie, de disposer d'un port ouvert en permanence sur le Pacifique et de peser immédiatement sur la Chine et la Corée afin d'obtenir avantages et concessions. À partir des années 1880, les Japonais veulent éviter à tout prix que la Corée tombe sous la domination d'une puissance européenne ou de la Chine. Le traité de Tianjin (18 avril 1885) signé entre la Chine et le Japon garantit une indépendance relative de la Corée.

En effet, en même temps qu'il devenait un État moderne, le Japon était amené à une politique d'expansion. Des raisons économiques allaient pousser le Japon à convoiter la Corée, riche de minerai de fer et terre du riz. Le Japon obtient donc le droit de faire du commerce en Corée en 1876 et, depuis le traité de Tianjin, d'y intervenir.

Le prétexte de l'intervention japonaise sera trouvé lors de troubles survenus en Corée en 1894. Les Japonais occupent Séoul, provoquant la déclaration de guerre de la Chine au Japon, le 1er août 1894.

En 1894 et 1895, cette guerre se déroule entre la Chine et le Japon au sujet précisément du contrôle de la Corée. Le déroulement de la guerre choque les opinions européennes par sa cruauté. Le traité de Shimonoseki (17 avril 1895) consacre la victoire japonaise. Ce traité réitère la garantie de l'"indépendance" coréenne mais octroie aussi au Japon la presqu'île du Liaodong (qui comprend Port-Arthur), territoire chinois au sud de la Mandchourie.

Les Russes, mécontents de cette avancée de l'influence japonaise, font alors pression sur le Japon pour qu'il rétrocède ce gain territorial par l'accord de la triple intervention mené conjointement par l'Empire allemand, la France et la Russie. Les autres puissances comme la Grande Bretagne ou les États-Unis, auprès desquelles le Japon cherche un soutien, recommandent la prudence à Tōkyō. Finalement, le Japon doit non seulement céder, en recevant des indemnités, mais constate dans les mois et années qui suivent une augmentation constante de la présence russe tant en Corée qu'en Mandchourie (construction du « Transmandchourien » d'Irkoustk à Vladivostok (1896), concession d'exploitation de la péninsule de Liaodang accordée par la Chine à la Russie (1898), protectorat de la Mandchourie obtenue par la Russie après l'écrasement de la révolte des Boxers chinois (1900), écrasement auquel les Japonais avaient aussi fortement contribué.

Pour faire face à ce qu'ils considèrent comme une dangereuse menace, le Japon décide de multiplier par 4 à 5 son budget militaire afin de doubler ses effectifs et de faire de sa flotte la première de la zone asiatique du Pacifique. Les officiers de la marine japonaise étaient déjà formés par la Grande Bretagne, et sur le plan diplomatique, le Japon obtient le 30 janvier 1902 le soutien de l'Angleterre. En octobre 1903, les Russes exigent des Chinois de nouveaux avantages pour respecter les termes d'un accord conclu le 8 avril 1902 entre Saint-Pétersbourg et Pékin. La suspension, en avril 1903, de l'engagement pris par la Russie dans le cadre de cet accord d'évacuer ses troupes par étapes de Mandchourie met le feu aux poudres.

Image
1904
Février :

5. Rupture des relations diplomatiques par le Japon.
8. Les torpilleurs japonais attaquent la flotte russe à Port-Arthur.
8-9. Combat naval à Tchemulpo, destruction de deux navires russes (le Varyag et le Koreetz).
8-9. Des troupes japonaises débarquent en Corée.
Mars :

6. La flotte japonaise bombarde Vladivostok.
9. Combat naval devant Port-Arthur. Un navire russe sombre.
21. La flotte japonaise bombarde Port-Arthur.
Avril :

6. Occupation de Wijou par les Nippons. Retraite des Russes derrière le Yalou.
26. Destruction d’un transport japonais par deux torpilleurs russes.
Mai :

1. Passage du Yalou par le général Kuroki. Bataille de Kialientze.
2. Quatrième essai d’embouteillage de Port-Arthur, partiellement réussi.
4. Débarquement de l’armée de Yasukata Oku dans le Liao-Toung.
Juin :

15. Le détachement de Stackelberg est défait par Oku à Vafangou.
16. Troisième sortie de l’escadre de Vladivostok. Elle détruit deux transports japonais dans le détroit de Corée.
27. Prise des défilés de Motienling, de Fen-choui-ling et de Taling par les Japonais.
Juillet :

3-4-5. Refoulement des Russes sur Port-Arthur par l’armée du général Nogi.
17. Les Russes contre-attaquent sur le défilé de Motien-ling.
31. Les Japonais font une offensive en Mandchourie et investissent Port-Arthur.
Août :

10. Combat naval entre la flotte de Port-Arthur et les Japonais.
14. Combat naval entre l’escadre de Kamimura et celle de Vladivostok.
19. Grosses pertes pour les Japonais lors d’un assaut sans résultat de Port-Arthur.
Septembre :

3. Retraite russe.
4. Entrée à Liao-Yang des Japonais.
Octobre :

9. Début de la bataille du Cha-Ho.
11. Départ de la Baltique de la « Deuxième escadre du Pacifique ».
12-14. Arrêt de l’offensive japonaise par les forces russes.
Novembre :

26. Les Japonais prennent la contre-escarpe d’Eurlung.
Décembre :

3. La flotte japonaise bombarde la flotte russe devant la rade de Port-Arthur. Les navires russes sont presque tous détruits.
18-28-29. Les Japonais prennent successivement plusieurs forts qui assuraient la protection de Port-Arthur.
1905
Janvier :

1-2. Port-Arthur capitule.
25 au 29. Bataille de Heï-Kou-Taï.
Février :

23. Commencement de la bataille de Moukden.
Mars :

10. Entrée des Japonais à Moukden.
20. Le commandement de la première armée est pris par Kouropatkine.
Mai :

8. Jonction des deux escadres du Pacifique.
27-28. Bataille navale de Tsushima. Victoire japonaise.
Juin :

8. Invitation de la Russie et du Japon à négocier par le président Roosevelt.
10. Le Japon accepte.
14. La Russie accepte.
Juillet :

7. Débarquement des forces japonaises sur l’île de Sakhaline.
31. Capitulation russe sur Sakhaline
Août :

5. Rencontre des plénipotentiaires russes et Japonais à Oyster-Bay.
29. L’accord est conclu.
Septembre :

5. Signature définitive du Traité de Portsmouth.
Image
Au titre d'officiers étrangers observateurs, le gouvernement français détache en Mandchourie, pendant la guerre russo-japonaise, le colonel Corvisart et le capitaine Charles-Émile Bertin auprès de l'armée japonaise en campagne pour suivre les opérations militaires pendant la période du 1er avril 1904 jusqu'à la conclusion de la paix. Le capitaine Charles Bertin ne rentre en France que le 22 janvier 1906.

Les raisons immédiates de ce conflit étaient le contrôle de la Corée et de la Mandchourie, donc de leurs nombreuses ressources minières, ainsi que la construction du Transmandchourien qui permettaient aux russes de raccourcir le trajet d'Irkoutsk à Vladivostok.

En 1904, le Transsibérien circule, mais les communications sont déficientes dans l'Extrême-Orient de l'Empire russe. Les forces armées russes se retrouvent en nombre inférieur face aux forces terrestres grandissantes du Japon impérial dans la zone. Les forces russes qui sont sur place sont, en outre, mal ravitaillées, isolées et éloignées de leurs bases ou de leurs forces arrières, ainsi que les unes des autres.

Le 13 janvier 1904, le Japon adresse un ultimatum à la Russie au sujet de la Mandchourie. N'ayant pas obtenu de réponse, le Japon attaque par surprise l'escadre navale de Port-Arthur le 8 février 1904. L'empereur du Japon déclare la guerre à la Russie le 10 février. En mars, les forces armées du Japon débarquent en Corée et conquièrent rapidement le pays. Elles exploitent leur avancée et mettent le siège devant Port-Arthur en août 1904. Les Russes, quant à eux, se replient sur Moukden (actuel Shenyang). Ils reprennent l'initiative en octobre grâce aux renforts venus par le Transsibérien, mais un commandement incompétent fait échouer les attaques. Port-Arthur capitule en janvier 1905. La ville de Moukden tombe après une bataille meurtrière au mois de mars. Les combats terrestres, qui ont été acharnés et extrêmement meurtriers de part et d'autre (71 000 morts russes et 85 000 morts japonais) sont alors terminés : les Russes n'ont plus de réserves à faire parvenir en Extrême-Orient.

C'est cependant sur mer que les Japonais avec les navires d'Émile Bertin vont porter l'estocade aux forces militaires russes lors de la bataille de Tsushima du 27 au 29 mai 1905, bataille au cours de laquelle la flotte russe de la Baltique, composée de 45 navires et qui devait secourir Port-Arthur, est envoyée par le fond.

L'impopularité de la guerre en Russie oblige le tsar à s'asseoir à la table de négociations. De plus, la Russie est en proie à de graves difficultés intérieures. Les négociations se tiennent à Portsmouth aux États-Unis, en présence du président des États-Unis d'alors, Theodore Roosevelt. Serge Witte y est négociateur pour la Russie. Le Japon s'approprie la Corée, la région de Port-Arthur et une partie des îles Sakhaline (au nord de Hokkaidō). Les Russes doivent quant à eux évacuer la Mandchourie du Sud, laquelle est rendue à la Chine.

Dans les temps modernes, ce conflit est la première défaite d'une puissance européenne face à une puissance asiatique : c'est de là qu'est issue l'expression le péril jaune.

C'est la première fois depuis l'abandon du siège de Vienne par les Turcs en 1683 (deuxième guerre austro-ottomane, 1683-1697), dans le cadre d'un conflit où la partie qui n'est pas issue de la civilisation occidentale ouvre les hostilités, que cet affrontement débouche sur une défaite militaire sans appel de la puissance occidentale ; défaite ayant des conséquences stratégiques de grande ampleur pour tous les acteurs de l'événement.

Ce conflit, excentré et exotique par rapport aux rivalités directes entre nations européennes, s'avère gros de conséquences pour l'avenir :

l'entrée simultanée des États-Unis et du Japon comme grandes puissances en Asie, dans la perspective de leur rivalité ultérieure,
les premiers signes de vacillement de la Russie tsariste,
le constat de la faiblesse de l'appareil militaire russe dans la perspective des alliances européennes, en particulier de l'alliance franco-russe,
le Japon de « race jaune » comme première nation « non blanche » à entrer dans le cercle des grandes puissances dites modernes (pour employer le vocabulaire de l'époque)
le Japon se percevant dorénavant comme faisant partie des grandes puissances et la seule qui soit « non blanche ». Ceci lui permettra d'utiliser à son avantage le ressentiment des peuples colonisés d'Asie tout en développant sa propre politique coloniale et impérialiste. Sa victoire encouragea les nationalistes asiatiques qui suscitèrent des troubles en Inde (1906-1907) et en Indochine (1908). Elle permit au Japon d'étendre son protectorat en Corée qu'il annexe en 1910.
D'autre part, sa politique d'investissements en Chine commença à inquiéter les États-Unis.

Dans la perspective strictement chronologique, la courte, mais meurtrière guerre russo-japonaise (1904-1905) ouvre ce chapitre des guerres du XXe siècle pour la première moitié de ce siècle, tant sur les plans tactique et stratégique que sur le plan politique. La modernisation accélérée du Japon lui offre les moyens de jouer à armes égales avec les puissances occidentales déployant sa propre politique de type colonial sur le modèle européen. Le prélude de ce développement s'est produit lors de sa participation aux interventions en Chine puis à la guerre sino-japonaise (1894-1895) qui lui a permis d'annexer Formose (aujourd'hui Taïwan).

La guerre russo-japonaise se fit à travers deux batailles : la bataille navale de Tsushima, où l'escadre russe de la Baltique cherchant à atteindre Vladivostok fut détruite en quelques heures (27-28 mai 1905) et la bataille terrestre de Port-Arthur (port et territoire chinois cédé à bail à la Russie en 1898, comme Weihaiwei au Royaume-Uni la même année). Cette stratégie consiste à détruire le fer de lance de la flotte adverse pour obtenir la maîtrise des mers et ensuite procéder à des opérations amphibies et établir des têtes de pont pour engager des combats terrestres. Cette stratégie et cet ordre de bataille furent en vigueur pour les deux guerres mondiales avec le remplacement des cuirassés par des porte-avions qui accompagnèrent la maîtrise des mers par la maîtrise de l'air, sans laquelle les combats terrestres et navals sont voués à l'échec.

La rivalité entre le Japon et la Russie pour l'annexion de la Mandchourie a conduit à cette première guerre du XXe siècle, avant-première de la Première Guerre mondiale (1914-1918). La tactique fut parfaitement japonaise que l'on retrouve dans les sports de combat comme le kendo (littéralement la « voie du sabre » ou l'escrime à la manière japonaise) et le judo (la « voie de la souplesse ») où une longue et lente observation conduit à une exécution très rapide, complétée d'une attaque fulgurante et finale des poids légers, de ceux qui ont une très faible capacité de résistance et qui cherchent donc la bataille décisive aux premiers moments (toujours dans le sens d'instant et de rapport de forces) d'une guerre. Ce fut le cas pour la Seconde Guerre mondiale dans le Pacifique et le Sud-Est asiatique de la campagne Birmanie-Chine-Inde.

L'innovation technologique dans les combats terrestres et navals de la guerre russo-japonaise est l'emploi par les Japonais de la TSF ou radio-téléphonie (en mer) et du téléphone (dans les combats terrestres) pour coordonner les manœuvres des unités combattantes. La guerre russo-japonaise préfigure la Première Guerre mondiale dans l'emploi des mitrailleuses à terre et des cuirassés en mer. Chaque mitrailleuse valait en densité et puissance de feu quelques dizaines de fusils à répétition et les mitrailleuses furent utilisées par les Japonais en postes mobiles pour suivre la progression de l'infanterie comme un support de feu en ramollissant les défenses adverses dans l'offensive et en cassant l'élan de l'assaut adverse dans la défensive. Les mitrailleuses japonaises ont été utilisées comme appui-feu et protection de l’infanterie, en contraste avec la doctrine militaire allemande où une mitrailleuse est considérée comme une pièce d’artillerie protégée par l’infanterie.

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : lun. févr. 06, 2012 12:49 am
par saintluc
1561
6 février
Fondation de la ville de Santa Cruz de la Sierra, en Bolivie
Le nom de Santa Cruz de la Sierra signifie Sainte-Croix de la montagne. Il s'agit du nom donné à la ville fondée par le conquistador Ñuflo de Chávez en Bolivie. La date de sa création remonte au 26 février 1561 mais cette dernière se positionnait à l'époque à deux cent vingt kilomètres de son emplacement actuel. Cette ville devait servir de camp de base aux expéditions poursuivant les objectifs menant vers des terres supposées riches.
Voir aussi : Bolivie - Ville - Histoire de la Politique



1626
6 février
Richelieu interdit les duels
Sur une proposition de Richelieu, Louis XIII fait interdire les duels en France. Il souhaite mettre un terme au code d'honneur qui décime la noblesse française.
Voir aussi : Richelieu - Interdiction - Duels - Histoire de la Justice



1665
6 février
Naissance d'Anne de Grande-Bretagne.
Anne Stuart est née le 6 février 1665. Elle est la fille de Jacques II d'Angleterre et d'Anne Hyde. Elle est plus connue sous le nom d'Anne de Grande-Bretagne, puisqu'elle succéda à Guillaume III au poste de Reine d'Angleterre et d'Irlande et de Reine d'Ecosse du 19 mars 1702 au 1er mai 1707.
Elle accède au trône grâce à son éducation anglicane, à la place de son père. Celui-ci étant de religion catholique n'y accédera jamais.
Elle meurt le 1er août 1714, des suites d'une crise de gouttes. Tant bien que mal, elle sera enterrée après une cérémonie célébrée à l'abbaye de Westminster. Elle était tellement gonflée, à cause de sa maladie, que son cercueil était carré.
Voir aussi : Histoire de la Politique



1670
6 février
Début du règne de Christian V, roi du Danemark et de Norvège, qui s'efforce à créer un royaume à la française (fin en 1699).
Christian V succède à Frédéric III et devient un roi très populaire. Au cours de son règne, il donne plus de pouvoir à la population, aux frais de l'ancienne aristocratie. Il crée également de nouveaux titres de noblesse. En 1683, le roi met en place le Code Danois, remplacé en 1687 par le Code Norvégien. En 1688, il tente de définir la valeur foncière du Danemark dans le but de mettre en place une fiscalité plus égalitaire.
Voir aussi : Danemark - Norvège - Christian V - Histoire de la Politique



1695
6 février
Début du règne de Mustafa II
Le sultan Mustafa II commence à régner sur l'Empire ottoman le 6 février 1695. Son règne est marqué par son alliance avec Louis XIV et la guerre contre la Sainte Ligue, qui comprenait le Saint-Empire romain germanique, la République de Venise, la Russie et la République des Deux Nations. Il est vaincu à la bataille décisive de Zenta (1697), puis détrôné le 21 août 1703.
Voir aussi : Histoire de l'Empire ottoman - Sultan - Règne - Mustafa II - Histoire des Sacres



1715
6 février
Le Portugal obtient la Colonia del Sacramento.
Lors des nombreuses batailles de la guerre de Succession d'Espagne, le Portugal réussit à obtenir, le 6 février 1715, la Colonia del Sacramento.
A la base, cette ville a été fondée par les Portugais eux-mêmes. Elle est située dans le sud-ouest de l'Uruguay.
Voir aussi : Guerre de succession d'Espagne - Histoire des Guerres



1778
6 février
Le soutien aux Amériques
La France signe un traité d’alliance avec les Amériques. Ce traité est ratifié par le roi de France, Louis XVI et l’ambassadeur des Etats-Unis en France, Benjamin Franklin. Cet accord scelle l’amitié franco-américaine et est favorise l’engagement de la France aux cotés des insurgés américains dans la Guerre d’Indépendance Américaine.
Voir aussi : Guerre - Traité - Roi - Louis XVI - Accord - Histoire des Bourbons



1833
6 février
Mort de Pierre André Latreille, entomologiste français
Pierre André Latreille, né en 1762, devint prêtre et consacra son temps libre à l'entomologie. Il publia un "Mémoire sur les mutilles découvertes en France", devenant correspondant de la Société d'histoire naturelle, puis abandonna la prêtrise et travailla au Muséum national d'histoire naturelle. Il devint membre de l'Académie des sciences, reçut la Légion d'honneur en 1821 et créa une classification des arthropodes encore utilisée de nos jours. Il mourut en 1833.
Voir aussi : Académie des sciences - Arthropodes - Histoire naturelle - Histoire des Grandes aventures et découvertes



1840
6 février
La Nouvelle-Zélande devient britannique
Les chefs maoris d'Aotearoa, "Terre du long nuage blanc" en langue maori, signent avec les Anglais le traité de Waitangi. Ils reconnaissent ainsi la souveraineté britannique et acceptent l'autorité d'un gouverneur représentant la reine d'Angleterre. Les maoris de l'île obtiennent la citoyenneté anglaise et il leur est fait la promesse de respecter leurs droits sur leurs terres. Souvent violées, ces promesses seront la cause de plusieurs affrontements entre les colons et la population locale. En 1907, la Nouvelle-Zélande sera une des premières colonies britanniques à accéder au statut de dominion.
Voir aussi : Traité - Histoire de la Colonisation



1843
6 février
Naissance de Paul Sébillot, ethnologue français.
Paul Sébillot fait des études de droit tout en prenant des cours de peinture. En 1870, il expose pour la première fois au Salon. En 1873, deux de ses tableaux sont exhibés à l'Exposition universelle de Vienne. Il commence également une carrière littéraire. Il crée l'association La Pomme en 1877. Il prend le poste de chef de cabinet au ministère des Travaux publics. En 1905, il est président de la Société d'anthropologie puis il meurt en 1918.
Voir aussi : Littérature - Peinture - Salon - Histoire des Sciences et techniques



1899
6 février
L'Empire colonial espagnol s'effondre
Le traité de Paris signé entre les Etats-Unis et l'Espagne est ratifié par le Sénat américain après un débat houleux. En échange de 20 millions de dollars, l'Espagne cède ses dernières possessions d'Amérique Latine - Cuba et Porto-Rico -, ainsi que les Philippines.
Voir aussi : Histoire de Paris - Traité - Cuba - Histoire des Philippines - Vente - Histoire de la Colonisation



1899
6 février
Ratification du traité de Paris par les Etats-Unis
La ratification du traité de Paris par le Sénat américain le 6 février 1899 suscite une opposition entre impérialistes et anti-impérialistes. En effet, les Etats-Unis ne s'étaient pas encore occupés de politique étrangère et se contentaient de régler les affaires internes à l'Union. Cette situation change avec leur victoire sur l'Espagne durant la guerre hispano-américaine et l'expansion territoriale dans le Pacifique et les Caraïbes. L'arrivée de Théodore Roosevelt en 1901 au pouvoir va consolider l'influence américaine dans ces régions et le rejet de la doctrine Monroe.
Voir aussi : Etats-Unis - Histoire du Traité de Paris - Sénat - Ratification - Histoire des Traités



1911
6 février
Naissance de Ronald Reagan, acteur devenu président des Etats-Unis
Né le 6 février 1911, Ronald Reagan est un acteur américain de second rôle qui se lance dans une carrière politique. En 1966 il est élu en tant que gouverneur de Californie. Partisan du Parti républicain, Reagan est pour la peine de mort. Il remporte les élections présidentielles de 1980 face à Jimmy Carter et devient le plus vieux président des Etats-Unis. Réélu en 1984, il n'échappe pas aux scandales, comme celui de l'affaire du Watergate. Pourtant, cela n'entache pas sa popularité puisque selon un sondage datant de 2005, il est la personnalité publique préférée des Américains. Ronald Reagan décède en 2004.
Voir aussi : Président - Gouverneur - Watergate - Histoire de la Politique



1913
6 février
La décade tragique au Mexique
Du 6 au 18 février 1913, une "décade tragique" a lieu au Mexique. Le général Victoriano Huerta, chef de l'armée, organise un complot avec l'ambassadeur des Etats-Unis contre le président Francisco Madero. Il entre dans Mexico et s'autoproclame président. Huerta fait exécuter Madero et son vice président le 22 février. Huerta dut faire face à des révoltes, notamment celle menée par Zapata, et soulève la colère du président américain Wilson. Le 14 août 1914, il se rend aux constitutionalistes et s'exile en Europe.
Voir aussi : Mexique - Huerta - Madero - Histoire de la Politique



1919
6 février
Seattle paralysée par une grève générale
Las des restrictions engendrées par la Première Guerre mondiale, les travailleurs de la ville de Seattle aux Etats Unis décident le 6 février 1919 d'entamer une grève générale afin d'obtenir une hausse des salaires. Le rassemblement mobilise plus de 65 000 personnes et paralyse la ville pendant plusieurs jours. En réponse à la mobilisation générale, l'Etat de Washington décide d'envoyer les troupes du gouvernement fédéral. Face à la crainte d'une violente répression, la fin de la grève est votée le 11 février 1919.
Voir aussi : Etats Unis - Histoire de la Politique



1922
6 février
Début du pontificat de Pie XI
Ambrogio Damiano Achille Ratti naît le 31 mai 1857 en Italie. Le 6 février 1922 il est élu pape et prend alors le nom de Pie XI. Son pontificat sera marqué par plusieurs évènements, dont les accords du Latran, signés en 1929, qui règlent la question de Rome et voient la naissance de l'état du Vatican. Par ailleurs, Pie XI assiste à l'essor du communisme en Europe de l'est, du nazisme en Allemagne, du fascisme dans son propre pays et à la montée de l'antisémitisme d'état, contre lequel il se positionne. Il décède le 10 février 1939 d'un arrêt cardiaque. Certains ont accusé Mussolini d'être l'instigateur de sa mort.
Voir aussi : Pape - Italie - Histoire de Rome - Mussolini - Histoire du Communisme - Histoire de la Chrétienté



1922
6 février
Remplacement de la Tchéka par le Guépéou
Le 6 février 1922, le Guépéou (GPU), police russe du régime bolchévique, remplace la Tchéka. Dirigée par Félix Dzerjinski, elle change à nouveau de nom pour OGPU en novembre 1923, suite à sa séparation du NKVD. L'organisation se voit octroyer les droits d'exiler ou d'emprisonner pendant trois ans toute personne qu'elle suspecte d'être dangereuse pour le régime ou l'ordre social. Cette durée sera prolongée à cinq ans dès 1934. À cette date, la police change encore de nom pour s'appeler GUGB.
Voir aussi : NKVD - Tchéka - Histoire de la Politique



1922
6 février
Traité de Washington
La conférence de Washington, présidée par Warren G. Harding, débute le 12 novembre 1921, dans le contexte particulier de l'après-Première Guerre mondiale. Autour de la table, les représentants de la France, du Royaume-Uni, du Japon, de l'Italie, de la Chine, du Portugal, de la Belgique et des Pays-Bas débattent de la question de l'armement naval. Ils tombent finalement d'accord le 6 février 1922 et ratifient le Traité de Washington. Les conditions de cet accord seront cependant modifiées dès 1930 par le Traité de Londres.
Voir aussi : France - Traité - Italie - Histoire de Londres - Histoire de Washington - Histoire des Traités



1927
6 février
Yehudi Menuhin, enfant prodige
Le tout jeune violoniste américain d'origine russe donne son premier concert parisien salle Gaveau devant 1 500 personnes. L'orchestre des Concerts Lamoureux l'accompagne sous la direction de Paul Paray. A 11 ans, ce disciple d'Eugène Ysaye obtient un triomphe en jouant "La Symphonie espagnole" d'Edouard Lalo. Yehudi Menuhin joue du violon depuis l'âge de 3 ans.
Voir aussi : Histoire de Paris - Histoire de la Musique classique



1929
6 février
Naissance de l'entreprise Danone
Un épicier espagnol crée une petite entreprise à Paris qu’il nomme Danone, du surnom de son fils, petit Daniel en Catalan, auquel il a ajouté un « e ». Or, en coopération avec des chercheurs de l’Institut Pasteur, l’homme a créé un nouveau type de yoghourt en y insérant des ferments lactiques. A partir de ces yoghourts vendus en pharmacie, et d’une première usine ouverte en 1932, l’entreprise Danone, dont le fils reprend la suite, deviendra au cours du siècle un géant de l’agroalimentaire.
Voir aussi : Histoire de Paris - Usine - Histoire de l'Alimentation



1932
6 février
François Truffaut
Né le 6 février 1932, François Truffaut est un célèbre cinéaste français. Après avoir occupé plusieurs postes d'ouvrier, il s'intéresse au cinéma américain et rencontre André Bazin qui l'encouragea à ouvrir un ciné-club. Acteur et critique, il réalise beaucoup de films, dont le Dernier Métro, Fahrenheit 451 et la Nuit américaine. Également auteur de nombreux essais, il est décédé le 21 octobre 1984 à Neuilly-Sur-Seine.
Voir aussi : Naissance - François Truffaut - Cinéaste français - Histoire de l'Art



1934
6 février
Coup de force de l'extrême-droite à Paris
Les ligues d'extrême-droite et les anciens combattants de la Croix-de-Feu se retrouvent place de la Concorde à Paris pour manifester derrière le colonel François de la Rocque. Ils protestent contre le gouvernement Daladier accusé de corruption et contre les scandales politico-financiers, notamment l'affaire Stavisky. La manifestation tourne à l'émeute. Lorsque le groupe tente de prendre d'assaut le Palais-Bourbon, la police, débordée, tire sur la foule. Le bilan est lourd : 16 morts et plus de 500 blessés du côté des manifestants et 254 blessés chez les policiers. Daladier est contraint à la démission, socialistes et les communistes sont plus que jamais unis pour barrer la route à l'extrême-droite. Cette alliance donnera naissance, deux ans plus tard, au Front Populaire.
Voir aussi : Histoire de Paris - Daladier - Histoire de la Place de la Concorde - Stavisky - Histoire des Coups d'Etat



1944
6 février
Naissance de Christine Boutin
Christine Boutin est née le 6 février 1944. Femme politique française, elle a commencé sa carrière en 1986 lorsqu'elle fut élue députée des Yvelines. Assumant des valeurs chrétiennes et se réclamant de la droite humaniste, elle s'est fait connaître en s'opposant en 1998 à la réforme du PACS. Elle a fondé le Parti chrétien-démocrate, anciennement Forum des républicains sociaux. Candidate à l'élection présidentielle de 2012, elle a été ministre du Logement et de la Ville.
Voir aussi : Histoire du PACS - Histoire de la Politique



1945
6 février
Exécution de Robert Brasillach
A 36 ans, le journaliste et écrivain français d'extrême-droite est exécuté au fort de Montrouge. De 1937 à 1943, Robert Brasillach avait été le rédacteur en chef de la revue "Je suis partout" dans laquelle il avait diffusé ses idées antisémites, anti-communistes, pro-nazis et pro-franquistes. A partir de 1941, il prôna les bienfaits de la collaboration et s'opposa violemment à la Résistance. L'auteur de "L'Enfant de la nuit" (1934) et de "Les Cadets de l'Alcazar" (1936) est condamné à mort à la Libération. François Mauriac, Paul Claudel et Paul Valéry se mobiliseront contre cette condamnation qu'ils jugent trop radicale. Le 19 janvier, à l'énoncé du verdict, Brasillach aura ces mots : "J'ai vécu en Allemagne, je l'ai aimé. J'ai souhaité la victoire de certains de ses principes.
Voir aussi : Exécution - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale



1945
6 février
Naissance de Bob Marley
Bob Marley est né en Jamaïque en 1945. Durant son adolescence, il s'installe à Kingston où il enregistre sa première chanson à l'âge de 17 ans. Dans les années soixante, il se tourne vers le mouvement rastafari et crée, avec deux amis, un label indépendant. Il part ensuite aux États-Unis et, après plusieurs années difficiles, il rencontre le succès. Il va de tournée en tournée et devient l'idole d'une génération. Il est décédé à 36 ans d'un cancer généralisé.
Voir aussi : Etats-Unis - Musique - Chanteur - Jamaïque - Bob Marley - Histoire de l'Art



1958
6 février
L'équipe de Manchester disparaît dans un accident d'avion
Les joueurs de Manchester United emmenés par Matt Busby reviennent victorieux de Yougoslavie où ils se sont qualifiés pour les demi-finales de la Coupe d'Europe grâce à un nul 3-3 face à l'Etoile Rouge de Belgrade. Après une escale à Munich, une tempête de neige se lève et le bimoteur "Elisabethan" de la British Airways s'écrase quelques secondes après le décollage. Sur les 44 passagers, 21 sont tués dont 7 de l'équipe de football. L'entraîneur et Duncan Edwards sont grièvement blessés. Seuls trois joueurs sortent indemnes de la catastrophe. Parmi eux, Bobby Charlton qui remportera la Coupe du Monde de football avec l'équipe nationale en 1966.
Voir aussi : Histoire de Munich - Catastrophe aérienne - Crash - Histoire du Football



1971
6 février
Des astronautes jouent au golf sur la lune
Alan Shepard est le premier homme à faire du golf sur le sol lunaire. Parti le 31 janvier à bord de la navette Apollo 14, avec Edgar D.Mitchell et Stuart A.Roosa, Shepard s'est séparé de la capsule pour se poser sur la lune. Mitchell l'accompagne lors de sa "promenade lunaire" qui dure 4 heures et 34 minutes. Grand passionné de golf, c'est au cours de sa deuxième balade (4 heures et 48 minutes) qu'il frappe quelques balles près du cratère Fra-Mauro. Shepard est le cinquième homme à avoir marché sur la lune.
Voir aussi : Histoire de la Lune - Histoire d'Apollo - Alan Shepard - Histoire du Golf - Histoire de l'Espace



1998
6 février
Assassinat du préfet Erignac
Le préfet de Corse Claude Erignac est abattu à Ajaccio par une organisation nationaliste. L’affaire provoque une forte émotion en France. C’est en effet la première fois que les nationalistes corses s’en prennent à un représentant aussi symbolique du pouvoir de l’Etat. L’enquête mettra au cœur de l’affaire un homme du nom d’Yvan Colonna qui ne sera arrêté que cinq ans plus tard.
Voir aussi : Dossier histoire de la Corse - Histoire des Assassinats


http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : lun. févr. 06, 2012 12:52 am
par saintluc
Pierre André Latreille, né le 20 novembre 1762 à Brive-la-Gaillarde, mort le 6 février 1833 à Paris, est un entomologiste français.

Fils illégitime du baron d'Espagnac (gouverneur des Invalides en 1766), il est abandonné à sa naissance par sa mère, et élevé dans une famille très modeste. Il fait ses études à Paris au collège du cardinal Lemoine. Il est ordonné diacre en 1786, puis vraisemblablement prêtre, et retourne à Brive où il consacre, avec l'aide financière du baron d'Espargnac, son temps libre à l'entomologie. Il revient à Paris en 1788. La publication de son Mémoire sur les mutilles découvertes en France le fait reconnaître dans la communauté scientifique et admettre comme correspondant dans la Société d'Histoire Naturelle.

Refusant de prêter serment lors de la Révolution, il est emprisonné à Bordeaux. Latreille se plaisait à raconter qu'il devait la vie à un insecte qu'il avait découvert dans sa geôle : le navire qui devait l'emmener en Guyane sombre en cours de route et il doit nager jusqu'à la côte.

En 1796, il publie son Précis des caractères génériques des insectes, disposés dans un ordre naturel à Brives.

Après avoir abandonné la prêtrise, il travaille au Muséum national d'histoire naturelle récemment créé (1798), où il s'occupe du rangement des collections d'entomologie et où il remplace Lamarck comme professeur. En 1814, il devient membre de l'Académie des sciences où il succède à Guillaume-Antoine Olivier.

En 1821, il est fait chevalier de la Légion d'honneur. En 1825, il fait paraître les Familles naturelles du règne animal où il sépare les amphibiens des reptiles, suivant en cela les travaux d'Alexandre Brongniart.

Il est professeur de zoologie à l'école vétérinaire de Maisons-Alfort. À la mort de Lamarck (1830), la chaire de Zoologie des Invertébrés, au Muséum, est divisée pour former deux nouvelle chaires. Latreille obtient celle des Crustacés et Insectes, Henri-Marie Ducrotay de Blainville celles des Vers et Mollusques.

En 1832, Latreille participe à la fondation de la Société entomologique de France, et en devient le premier président d'honneur, la première présidence effective revenant à Audinet-Serville.

Son œuvre marque une étape importante dans la taxinomie des arthropodes pour lesquels il crée une classification encore largement utilisée de nos jours. Johan Christian Fabricius le surnomme le Prince de l'entomologie.
Image
Liste partielle des publications:
Précis des caractères génériques des insectes disposés dans un ordre naturel (1796).
Histoire naturelle des reptiles (4 volumes, 1801) avec Charles-Nicolas-Sigisbert Sonnini de Manoncourt (1751-1812) (ce dernier ne traite que des salamandres), éditée comme une partie de l'œuvre de Buffon.
Histoire naturelle générale et particulière des crustacés et insectes (14 volumes, 1802-1805), éditée également dans une "suite" à Buffon.
Genera crustaceorum et insectorum, secundum ordinem naturalem et familias disposita (4 volumes, 1806-1807).
Considérations sur l'ordre naturel des animaux composant les classes des crustacés, des arachnides, et des insectes (1810).
Histoire naturelle et Iconographie des Insectes coléoptères d'Europe (1822)
Familles naturelles du règne animal, exposés succinctement et dans un ordre analytique (1825).
Cours d'entomologie (seul le premier volume paraît, 1831).
Les sections consacrées aux crustacés, aux arachnides et aux insectes dans le Règne animal de Georges Cuvier.
Latreille fait paraître de nombreux articles dans les Annales du Muséum, l’Encyclopédie méthodique, le Dictionnaire classique d'histoire naturelle.

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : mar. févr. 07, 2012 12:51 am
par saintluc
1522
7 février
Traité de Bruxelles
Le 7 février 1522 est signé le traité de Bruxelles qui vient compléter le traité de Worms signé l'année précédente (1521). Ce traité initié par le roi de Castille et de l'empire romain germanique Charles Quint, reconnaît à Ferdinand, frère du premier, la possession des cinq Etats des Habsbourg (Autriche, Carinthie, Carniole, Tyrol, Styrie). Ferdinand est alors nommé gouverneur d'Allemagne du Sud, du Tyrol et de Haute-Alsace.
Voir aussi : Charles Quint - Ferdinand - Histoire du Traité de Bruxelles - Histoire des Traités



1653
7 février
Fouquet devient surintendant des finances
Le 7 février 1653, Nicolas Fouquet est nommé surintendant des finances, suite à la mort du duc de La Vieuville. Il obtient le poste grâce à sa conduite exemplaire durant la Fronde mais aussi à l'influence de son frère. Durant ses fonctions, il doit améliorer la situation catastrophique des finances royales qui sont durement éprouvées par la guerre et les dépenses personnelles de Louis XIV. Le bilan de ses actions est mitigé puisqu'il parviendra à s'enrichir considérablement tandis que la couronne n'échappera pas à la ruine.
Voir aussi : Fouquet - Nomination - Histoire de l'Etat



1693
7 février
Naissance d'Anne Ière de Russie
Anna Ivanovna (Anne Ière) naît le 7 février 1693 à Moscou. Elle est couronnée impératrice de Russie le 29 janvier 1730 et règne jusqu'au 28 octobre 1740, succédant à Pierre II de Russie. Lors de son accession au trône, elle refuse les conditions du Haut Conseil secret qui voulait rester maître des décisions politiques et militaires. Son règne est marqué par l'annexion de l'Ukraine, la guerre contre l'Empire ottoman, mais aussi bironovchtchina, une période de terreur instaurée par Biron, favori de l'impératrice.
Voir aussi : Naissance - Russie - Histoire de Moscou - Impératrice - Anna Ivanovna - Histoire de l'Etat



1693
7 février
Décès de Paul Pellisson
Homme de lettres, Paul Pellisson rédige l'Histoire de l'Académie française depuis son établissement jusqu'en 1652. Autorisé à assister aux séances de l'Académie française sans y avoir été élu, il quitte celle-ci lors de l'arrivée de son rival, Gilles Boileau. Il est incarcéré durant quatre ans, suite à la disgrâce de Nicolas Fouquet, dont il était le secrétaire, en 1661. En 1666, il est libéré et se met au service du roi, en devenant son historiographe. Il décède le 7 février 1693 à Paris.
Voir aussi : Décès - Histoire de Paris - Homme de lettres - Histoire de l'Art



1752
7 février
L'Encyclopédie est censurée
Un arrêté du conseil du roi Louis XV interdit l'impression et la diffusion des deux premiers volumes de "L'Encyclopédie" ou "Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers". L'œuvre collective dirigée par Denis Diderot et d'Alembert est jugée subversive par les Jésuites qui la qualifie "d'athée et matérialiste". Le contenu politique et philosophique, plus que les parties techniques et scientifiques, est décrié. Les thèses développées par l'abbé de Prades, un des contributeurs de l'Encyclopédie, sont, selon les membres du conseil, "contaminées par l'esprit voltairien".
Voir aussi : Louis XV - Diderot - Histoire de la Censure - Histoire de l'Encyclopédie - Histoire de la Philosophie



1855
7 février
Traité de Shimoda entre la Russie et le Japon.
Le Traité de Shimoda est signé le 7 février 1855 entre le Japon représenté par Toshiakira Kawaji et Masanori Tsutsui et la Russie représentée, quant à elle, par le vice-amiral russe Ievfimy Vassilievitch Poutiatine. Ce traité définit les limites de la frontière entre les deux puissances. Elle passe par le détroit de Vries. L'île de Sakhaline devient commune aux deux pays. Les ports de Shimoda, Hakodate et Nagasaki s'ouvrent aux navires russes.
Voir aussi : Russie - Japon - Frontière - Histoire des Traités



1866
7 février
Combat d'Abtao
Une flotte péruano-chilienne, commandée par le capitaine Manuel Villar, affronte deux frégates à vapeur espagnoles (Reina Blanca et Villa de Madrid) dirigées par le capitaine Claudio Alvar Gonzales, à proximité des îles Chiloé lors de la guerre hispano-sud-américaine. Le combat se solde par la retraite des forces espagnoles, qui s'engagent en direction de Valparaíso. Cette bataille coûte très peu d'hommes, que ce soit du côté des forces péruano-chilienne ou du côté espagnol.
Voir aussi : Espagne - Pérou - Chili - Guerre hispano-sud-américaine - Histoire des Guerres



1885
7 février
Naissance de Sinclair Lewis
Sinclair Lewis, l'écrivain américain, naît le 7 février 1885 dans le Minnesota. Après avoir connu des débuts difficiles, Lewis connaît un succès phénoménal en 1920 avec son roman "Main Street", inspiré de son enfance. Il obtient plus tard, en 1926, le prix Pulitzer, ainsi que le prix Nobel de Littérature en 1930. A partir de cet instant, ses romans perdent en qualité. Il meurt le 10 janvier 1951 à Rome.
Voir aussi : écrivain - Histoire de l'Art



1904
7 février
Grand incendie de Baltimore
Le 7 février 1904, un incendie se déclencha à Baltimore dans un entrepôt de la John Hurst & Company. Il prit une telle ampleur que lorsque l'on réussit à l'éteindre, après 30 heures, il avait ravagé une bonne partie de la ville. Il ne fut stoppé ni par les pare-feu, ni par le dynamitage des bâtiments alentour. L'absence de standardisation du matériel des pompiers, qui ne purent pas tous se raccorder aux bouches à incendie, est en grande partie responsable de l'étendue du feu. On a longtemps pensé que ce désastre n'avait fait aucune victime, mais aujourd'hui on considère qu'au moins une personne aurait perdu la ville au cours de ce désastre.
Voir aussi : Incendie - Baltimore - Histoire des Grandes aventures et découvertes



1906
7 février
Naissance de Puyi
L'empereur Puyi, douzième et dernier empereur chinois de la dynastie des Qing, est né à Pékin le 7 février 1906. Il est intronisé officiellement le 2 décembre 1908, à même pas trois ans, son père assure alors la régence. Mais la dynastie mandchoue est contestée et l'empereur doit abdiquer en 1912. L'empereur fut rétabli dans ses fonctions en 1917, restauration qui ne dura que douze jours. Expulsé de la Cité interdite en 1924, il trouva refuge au Japon où il est devenu une marionnette utilisée à des fins politiques.
Voir aussi : Naissance - Chine - Empereur - Puyi - Histoire des Grandes aventures et découvertes



1915
7 février
Seconde bataille des lacs de Mazurie
Après une première bataille remportée par l'Allemagne en septembre 1914, les lacs de Mazurie, en Prusse-Orientale, sont le théâtre d'un second affrontement du 7 au 22 février 1915. Cette fois encore, les armées allemandes poussent les troupes russes à la retraite. Les Russes sont obligés de reculer de plus de 100 kilomètres, et il faut une action héroïque du 20e corps de la 10e armée russe pour éviter l'encerclement. Finalement, les Allemands font 90 000 prisonniers, mais cette bataille marque leur dernière avancée sur ce front.
Voir aussi : Bataille - Russie - Allemagne - Première Guerre mondiale - Histoire des Guerres



1927
7 février
Naissance de Juliette Gréco, chanteuse et comédienne française.
Actrice, compositeur, chanteuse, Juliette Greco est née à Montpellier le 7 février 1927. Elle fait partie de ces artistes qui ont marqué le 20e siècle. Elle a notamment composé la chanson « Déshabillez-moi ». Elle a été faite chevalier de la Légion d'honneur en 1984. Proche des artistes de son époque et à l'écoute des nouvelles tendances, elle a enregistré en 2003 un album avec des représentants de la nouvelle scène française, dont Miossec et Benjamin Biolay. En 2007 elle a été récompensée d'une Victoire d'honneur aux victoires de la musique.
Voir aussi : Histoire de la Légion d'honneur - Chanteuse - Histoire de l'Art



1936
7 février
Première épreuve olympique de ski alpin
La première épreuve de ski alpin de l’histoire des Jeux Olympiques à Partenkirchen s’ouvre sur une vive polémique. Suivant la règle excluant le professionnalisme de cette compétition, le comité a en effet décidé d'interdire la course aux moniteurs de ski. Les suisses et les Autrichiens répondent par un boycott pur et simple de ces nouvelles épreuves.
Voir aussi : Histoire des Jeux Olympiques d'hiver - Boycott - Histoire du Ski



1965
7 février
Les Américains bombardent le Nord-Vietnam
Après avoir fait évacuer les dernières familles américaines, l'US Air Force lance sa première offensive aérienne directe sur le Nord-Vietnam. Le but des Etats-Unis et du gouvernement sud-vietnamien est de mettre à mal les réseaux de ravitaillement en armes et en carburant des communistes du Nord. Ces bombardements marquent le début de la deuxième guerre d'Indochine. A partir du mois de mars, les marines américains arrivent de plus en plus nombreux au Sud-Vietnam.
Voir aussi : Bombardement - Histoire de la Guerre du Vietnam



1977
7 février
Première sélection de Maradona
A 16 ans, le joueur de football Diego Maradona est sélectionné dans l'équipe d'Argentine pour un match contre la Hongrie. L'Argentin sera par la suite sélectionné 88 fois dans l'équipe nationale et en deviendra le capitaine. En 1986, Maradona et ses équipiers remporteront la Coupe de monde de football au Mexique.
Voir aussi : Maradona - Histoire du Football



1984
7 février
Sortie de deux astronautes dans l'espace
Grâce au MMU (Manned Maneuvering Unit), sorte de fauteuil-fusée, deux spationautes effectuent la première sortie dans l'espace sans être reliés physiquement à une navette. Robert L.Stewart et Bruce MacCandless flottent ainsi dans l'espace plus de cinq heures à près de 100 mètres de distance de Challenger.
Voir aussi : Sortie - Astronaute - Histoire de l'Espace



1992
7 février
Signature du traité de Maastricht
Les douze représentants européens des Affaires étrangères se retrouvent à Maastricht, aux Pays-Bas, pour signer un traité d'union économique, monétaire et politique. Avec le traité de Rome signé en 1957, Maastricht est l'acte le plus important de la construction européenne. La CEE laisse ainsi place à l'Union européenne. Le traité de Maastricht, ou traité sur l'Union européenne, vise à établir une citoyenneté européenne commune à tous les habitants des pays membres ainsi qu’à harmoniser la politique étrangère et de sécurité entre chaque Etat. Le traité prévoit également la mise en place d’une monnaie unique. Il sera rejeté par les Danois en juin, puis approuvé de justesse par les Français le 20 septembre, avec seulement 51,04% de "oui". Finalement, le traité entrera en vigueur le 1er novembre 1993. L'union monétaire, quant à elle, deviendra effective pour onze pays de l'Union le 1er janvier 1999.
Voir aussi : Traité - Dossier histoire de la naissance de l'Union européenne - Histoire du Traité de Maastricht - Histoire de l'UE - Histoire de la Construction européenne


http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : mar. févr. 07, 2012 12:58 am
par saintluc
La seconde bataille des lacs de Mazurie eut lieu entre les 7 et 22 février 1915 sur le front est, en Mazurie (Prusse-Orientale).
Le maréchal Paul von Hindenburg lance son offensive destinée à prendre les Russes en tenaille en envoyant ses VIIIe et Xe armées contre la Xe armée Russe. La VIIIe armée attaque en premier lors d'une tempête de neige. Néanmoins, elle frappe durement le flanc gauche de la Xe armée russe. Le 8, la Xe armée allemande du général Hermann von Eichhorn attaque la droite de la Xe armée russe.

Les Russes résistent à l'offensive, mais doivent battre en retraite dans la forêt d'Augustow, où seule une action héroïque du 20e corps russe permet d'éviter un désastre total. Le corps est contraint de se rendre le 21, mais son action a permis aux trois autres corps de la Xe armée russe d'éviter l'encerclement. Cependant, la ligne de front des Russes à dû reculer de 112 km. Les Allemands font 90 000 prisonniers russes au cours de cet engagement, qui deviendra la deuxième bataille des Lacs de Mazurie. Après leur défaite aux Lacs de Mazurie, les Russes montent rapidement la XIIe armée sous les ordres du général Pavel von Plehve, qui lance le 22 février une contre-attaque contre le flanc droit allemand avec un certain succès.

Image

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : mer. févr. 08, 2012 1:30 am
par saintluc
1404
8 février
Naissance de Constantin XI, dernier dépositaire de l'empire byzantin avant sa chute (1453)
Constantin XI Paléologue Dragasès, dernier empereur byzantin (et romain d'Orient) de l'histoire, naît à Constantinople. A la mort de son frère, Jean VIII (31 octobre 1448), Il fut proclamé empereur et couronné à Mistra. En 1452, dans la basilique Sainte-Sophie, il procède à l'union des deux Eglises, romaine et byzantine. Mais, incapable d'empêcher le crépuscule de son empire, il périt sous les murs de Constantinople, lors du siège de la cité par le sultan ottoman Mehmet II, le 29 mai 1453.
Voir aussi : Constantin XI Paléologue - Mehmet II - Jean VIII - Histoire de la Politique



1427
8 février
Arrestation de Pierre de Giac, ancien favori de Charles VII
Le chevalier et seigneur Pierre de Giac (né en 1377), favori du roi Charles VII, est arrêté à Issoudun, sur ordre du connétable Arthur de Richemont et de Yolande d'Aragon. Nommé maître des finances puis chef du conseil, il fut éliminé en raison de sa politique désastreuse et son influence grandissante sur le jeune souverain. Suite à un procès sommaire, il est condamné à être exécuté par noyade, à Dun-le-Roi (Cher).
Voir aussi : Charles VII - Yolande d'aragon - Arthur de richemont - Pierre de giac - Histoire de la Politique



1515
8 février
Création du parlement de Rouen
Auparavant dénommé "l'échiquier de Normandie", le parlement de Rouen (ou parlement de Normandie) fut baptisé ainsi le 8 février 1515 suite à l'avènement de François Ier. Ce changement d'appellation était dû au fait qu'auparavant, la cour pouvait se tenir dans les différentes villes de la province, alors qu'il serait désormais sédentaire et aurait uniquement lieu dans la ville de Rouen. Ce parlement comprenait dans son ressort les bailliages de Rouen, Caudebec-en-Caux, Évreux, Les Andelys, Caen, Coutances et Alençon.
Voir aussi : François Ier - Normandie - Parlement - Histoire de Rouen - Histoire de la Politique



1649
8 février
Condé assiège Paris.
Condé, de son vrai nom de Louis II de Bourbon, était un général français durant la célèbre Guerre de Trente Ans et il était un des quelques meneurs de la Fronde des Princes.
Dans un premier temps, il défend les intérêts de la cour royale, puis, il change d'attitude et se range du côté des Princes à cause d'une dispute avec le cardinal Mazarin.
C'est à partir du 8 février 1649 jusqu'en avril de la même année que Condé assiège la ville de Paris avec la Fronde des Princes, se révoltant ainsi contre les idées de Mazarin, Louis XIV et Anne D'Autriche.
Voir aussi : Condé - Mazarin - Anne d'Autriche - Louis II de Bourbon - Fronde des Princes - Histoire des Guerres



1693
8 février
Fondation du College of William and Mary
Le College of William and Mary est fondé par une charte royale, le 8 février 1693 à Williamsburg, en Virginie. Cette institution porte le nom de ses créateurs, Guillaume III d'Orange et Marie II d'Angleterre, et est le deuxième établissement le plus ancien aux Etats-Unis. Présidé par James Blair, il enseigne la philosophie, la littérature et la religion.
Voir aussi : Fondation - Histoire de la Virginie - Histoire des Institutions



1696
8 février
Décès d'Ivan V de Russie.
Ivan V de Russie naît le 6 septembre 1666. Ses parents sont Maria Miloslavskaïa et Alexis Ier. Il devient tsar de Russie le 7 mai 1682 et, fait exceptionnel dans l'histoire de Russie, partage le trône avec son demi-frère, Pierre Ier. Ils cohabitent pacifiquement jusqu'à la mort d'Ivan le 8 février 1696. Pierre continue donc de gouverner seul.
Voir aussi : Pierre 1er - Histoire des Décès



1743
8 février
Bataille de Camposanto
La bataille de Camposanto voit s'affronter les forces espagnoles du général Jean-Thierry du Mont, comte de Gages, et l'armée austro-piémontaise d'Otto Ferdinand von Traun durant la guerre de succession d'Autriche. Elle vit s'opposer dans la province de Modène (Italie), 13 000 soldats espagnols face à 11 000 Autrichiens et Piémontais. La bataille s'achèvera par la retraite des troupes espagnoles défaites vers Bologne. Le mois suivant, les troupes du comte de Gages quitteront à nouveau Bologne. Quand bien même, les forces politiques espagnoles considéreront la bataille comme une victoire.
Voir aussi : Bataille - Espagnol - Autrichien - Histoire des Guerres



1807
8 février
Bataille d'Eylau
L'empereur Napoléon Ier affronte les Russes et les Prussiens près de Königsberg en Prusse Orientale. Sur le champ de bataille, la Grande Armée emmenée par Davout, Soult, Augereau, Murat et Ney compte 55 000 hommes épuisés par onze jours de marche dans la neige. Face à eux, 60 000 russes et prussiens sous les ordres de Bennigsen, Bagration et Barclay de Tolly. Des deux cotés, les pertes sont considérables. Fait unique dans les batailles de l'Empire, l'empereur restera huit jours sur place pour évacuer les morts et les blessés. Il refusera qu'un "Te Deum" soit chanté pour la victoire et écrira le 12, "un père qui perd ses enfants ne goûte aucun charme à la victoire."
Voir aussi : Bataille - Napoléon - Histoire de la Prusse - Dossier histoire des grandes batailles - Histoire de l'Empire



1822
8 février
Naissance de Maxime Du Camp.
Maxime Du Camp est né le 8 février 1822 à Paris. C'est un homme reconnu pour ses livres et ses photographies.
Une fois ses études terminées, il se décide à partir aux quatre coins du monde grâce à l'héritage de son père. Entre autres, il visite, à deux reprises, l'Europe et l'Orient. Son second voyage se déroulera en compagnie de Gustave Flaubert, avec qui il s'est étroitement lié.
De retour en France, il publie ses nombreuses photographies ainsi que le récit de ses aventures.
En 1880, il est élu membre de l'Académie française.
Il meurt le 8 février 1894, laissant derrière lui un héritage riche en souvenirs grâce à la parution de six livres: "Smyrne", "Ephèse", "Constantinople", "l'Egypte", "la Nubie", "la Palestine".
Voir aussi : Histoire des Explorations



1828
8 février
Naissance de Jules Verne, écrivain français
Jules Verne, né en 1828, fut un écrivain français spécialisé dans les romans d'aventure et de science-fiction. Son premier roman, "Cinq Semaines en Ballon", fut publié en 1863 et connut un grand succès. Il travailla ensuite quarante ans aux 64 volumes de "Voyages Extraordinaires". Populaires dans le monde entier, ses oeuvres se caractérisent par leur documentation très riche. Auteur français le plus traduit au monde, Jules Verne mourut en 1905.
Voir aussi : écrivain - Dossier histoire de la science-fiction - Roman - Histoire de l'Art



1834
8 février
Naissance de Dmitri Mendeleïev, chimiste russe
Dmitri Mendeleïev fut un chimiste russe né en 1834. Après des études de chimie, il devint professeur de chimie minérale à l'Université de Saint-Pétersbourg. Il travailla sur la densité des gaz et publia en 1869 le "tableau de Mendeleïev", traitant de la classification périodique des éléments. Ses découvertes inquiétèrent le pouvoir russe et il dut démissionner de son poste de professeur. Plusieurs fois récompensé pour ses découvertes, il mourut en 1907.
Voir aussi : Chimiste - Histoire des Sciences et techniques



1843
8 février
Tremblement de terre à Pointe-à-Pitre.
Le 8 février 1843, les îles des Petites Antilles sont secouées par un tremblement de terre d'une magnitude de 8 sur l'échelle de Richter. C'est dans la ville de Moule qu'est situé l'épicentre. La ville de Pointe-à-Pitre, quant à elle, est en grande partie détruite par le grand incendie qui se déclare après le tremblement de terre. Le bilan est lourd pour la localité qui dénombre alors plus de 3 000 morts.
Voir aussi : Tremblement de terre - Histoire des Antilles - Histoire des Catastrophes naturelles



1861
8 février
Formation des Etats confédérés d'Amérique
A l'image de la Caroline du Sud qui s'est retirée de l'Union le 20 décembre 1860, les états esclavagistes du sud des Etats-Unis font sécession et s'organisent en Etats confédérés d'Amérique. La Géorgie, l'Alabama, la Floride, le Mississippi, la Louisiane, le Texas et la Caroline du Sud constituent les nouveaux états confédérés. Ils adoptent une nouvelle Constitution et Jefferson Davis est nommé président provisoire. Après la bataille de fort Sumter, la Virginie, l'Arkansas, le Tennessee et la Caroline du Nord rejoindront les confédérés. Ils compteront alors 9 millions d'habitants dont 4 millions de Noirs. Leur formation en confédération autonome marque le début de la guerre de sécession (1861-1865).
Voir aussi : Dossier histoire de la Guerre de Sécession - Jefferson Davis - Histoire des Guerres



1862
8 février
Naissance de Ferdinand Ferber
Ferdinand Ferber naquît à Lyon. Il fut l'un des pionniers de l'aviation en France. Polytechnicien à vingt ans, il fut officier du Génie et capitaine en 1893, avant de se lancer dans l'étude des avions. Il a construit de nombreux avions, dont une série d'avions à moteur pour l'entreprise " Antoinette ". Il est décédé le 22 septembre 1909 à Beuvrequen, dans ce qui constitue un des premiers accidents d'avion à l'atterrissage.
Voir aussi : Naissance - Histoire de l'Aviation - Histoire des Sciences et techniques



1881
8 février
Bataille de Schuinshoogte
La bataille de Schuinsboogte ou bataille d'Ingogo, qui voit la défaite des troupes britanniques face aux combattants boers, a lieu le 8 février 1881. Le combat se déroule dans le cadre de la première guerre des Boers débutée en 1880, lorsque le Royaume-Uni exprima l'envie d'annexer la région de Transvaal, afin de récupérer les gisements de diamants nouvellement trouvés. La guerre prendra fin à la fin du mois de mars.
Voir aussi : Royaume-Uni - Histoire des Boers - Histoire du Transvaal - Première guerre des Boers - Diamants. - Histoire des Guerres



1904
8 février
Attaque surprise à Port-Arthur
Sans aucune déclaration de guerre préalable, la flotte japonaise attaque la base russe de Port-Arthur à la pointe Sud de la presqu'île du Lio-tung, en Chine. Sept navires russes sont coulés. Le Japon frappe la Russie suite à l'échec des négociations pour le retrait des troupes russes de Mandchourie. La guerre russo-japonaise commence. Elle s'achèvera en septembre 1905 avec la victoire du Japon. Le "nain jaune" recevra de "l'ours russe" le sud de l'île de Sakhaline, le Liaodong et le chemin de fer sud-mandchourien.
Voir aussi : Bataille navale - Histoire de la Mandchourie - Histoire de la Sakhaline - Histoire de Port-Arthur - Histoire des Guerres



1906
8 février
Fondation du Labour Party
Le Labour Party, ou Parti travailliste, fut fondé le 8 février 1906 par Ramsay MacDonald et James Keir Hardie sur la base d'un comité représentatif de travailleurs créé par les syndicats britanniques en 1900. C'est alors James Keir Hardie qui est élu à sa direction. Il fut remplacé cinq années plus tard par Ramsay MacDonald. Bien que de sensibilité socialiste, le parti prône aujourd'hui une politique économique qui tient compte des marchés financiers.
Voir aussi : Grande-Bretagne - Fondation - Parti travailliste - Syndicalisme - Histoire de la Politique



1916
8 février
Naissance du mouvement Dada
Plusieurs artistes européens se réunissent à Zurich à l'initiative du metteur en scène Hugo Ball pour l'inauguration du Cabaret Voltaire. Parmi eux, Tristan Tzara, poète roumain, Richard Huelsenbeck, poète allemand, Jean Arp, sculpteur alsacien et Hans Richter, peintre allemand. A l'aide d'un coupe-papier, ils ouvrent au hasard un dictionnaire et tombent sur le mot "dada". En réaction à l'absurdité et à la tragédie de la Première Guerre mondiale, ils baptisent le mouvement qu'ils viennent de créer de ce nom. Le "Dadaïsme" entend détruire l'art et la littérature conventionnels. Le mot lui-même ne signifie rien, il désigne selon les fondateurs du mouvement le néant absolu. En 1918, le dadaïsme atteindra son apogée quand Marcel Duchamp se joindra au groupe zurichois. Il faudra attendre 1919 pour voir le "Dada" arriver en Allemagne, avec Max Ernst, et en France, avec l'installation de Tzara à Paris.
Voir aussi : Histoire du Dadaïsme - Dada - Histoire de l'Art



1919
8 février
Inauguration du vol commercial entre Paris et Londres
Le premier vol commercial international régulier est né. Reliant Paris à Londres, il peut transporter jusqu’à dix passagers. C’est un Farman Goliath qui assure cette première liaison. Les vols commerciaux se multiplieront par la suite, favorisant le tourisme international.
Voir aussi : Histoire de Paris - Histoire de Londres - Histoire du Tourisme - Histoire de l'Aéronautique



1931
8 février
Naissance de James Dean
James Dean est né le 8 février 1931 à Marion aux États-Unis. Acteur américain, il commence sa carrière en apparaissant dans une publicité de Pepsi-Cola. Élève de l'Actors Studio, il tient des rôles secondaires dans plusieurs séries. Il monte aussi sur les planches de Broadway et joue dans l'Immoraliste. Son succès est venu avec les films À l'est d'Eden et Géant. Il est décédé tragiquement à 24 ans dans un accident de voiture.
Voir aussi : Naissance - Etats-Unis - Acteur - James Dean - Histoire de l'Art



1946
8 février
Kim Il-sung est nommé à la tête des comités provinciaux nord-coréens.
Au lendemain de la libération de la Corée du Nord du joug japonais en 1945, les comités provinciaux, qui forment le Comité populaire provisoire nord-coréen, exercent les fonctions de gouvernement provisoire. C'est le 8 février 1946 qu'ils élisent à leur tête Kim Il-sung, l'un des grands artisans de la libération du pays. Dès lors, ce dernier se révélera être l'homme fort du régime nord-coréen, notamment en mettant en place une succession de réformes.
Voir aussi : Gouvernement provisoire - Histoire de la Politique



1958
8 février
Bombardement de Sakhiet Sidi Youssef
En fin de matinée, onze bombardiers B 25 et six chasseurs français bombardent le village tunisien de Sakhiet Sidi Youssef à la frontière algéro-tunisienne. Le village est détruit, 62 civils sont tués et 130 personnes blessées. Au même moment, un convoi de la Croix-Rouge arrivait à Sakhiet pour y livrer des vivres. Plusieurs véhicules sont touchés. La communauté internationale est indignée. Le président tunisien Habib Bourguiba exige le retrait des troupes françaises de son pays. Le bombardement de Sakhiet Sidi Youssef est opéré en guise de représailles car, vers 9 heures du matin, un avion de reconnaissance française a été touché par l'ALN (Armée de Libération Nationale) algérienne.
Voir aussi : Bombardement - Bourguiba - Histoire de la Quatrième république



1962
8 février
Tragique manifestation Métro Charonne
A l'appel du PSU et du PC, une manifestation pour la paix en Algérie et contre l'OAS est organisée à Paris autour de la place de la Bastille et de la place de la République. Prévue depuis une semaine, le rassemblement est interdit par le préfet de Police, Maurice Papon. La répression policière est violente. Les CRS chargent les manifestants qui s'engouffrent dans une bouche de métro fermée, station Charonne. 8 personnes meurent écrasées contre les grilles. On dénombre une centaine de blessés.
Voir aussi : Histoire de Paris - Manifestation - Papon - Histoire de la Guerre d'Algérie



1963
8 février
Coup d’État contre Karim Kassem
Le général Karim Kassem, à la tête de la République d’Irak, est renversé par un groupe du parti Baas. Réfugié en Égypte, Saddam Hussein profite de la situation pour regagner l’Irak. Le général Abdel Salam Aref occupe désormais la présidence. Mais au bout de quelques mois, le parti Baas est évincé par le gouvernement, aboutissant à l’emprisonnement de Saddam Hussein.
Voir aussi : Saddam Hussein - Hussein - Histoire des Coups d'Etat



1971
8 février
Première cotation informatisée du Nasdaq
La National Association of Securities Dealers Automated Quotations met en place son premier réseau informatique entre agents de change. Fondée par la NASD (National Security Dealers Association), le Nasdaq est le premier marché de cotations informatisées. À l’origine, son but était d’améliorer la transparence des marchés hors-cote. Il deviendra par la suite le second plus grand marché boursier américain après celui de Wall Street, en misant principalement sur les secteurs des nouvelles technologies.
Voir aussi : Dossier histoire de la bourse - Histoire de Wall Street - Histoire de la Finance



1984
8 février
Ouverture des JO d'hiver
Le président yougoslave Mika Spiljak ouvre officiellement les XIVème Jeux Olympiques d'hiver à Sarajevo. C'est la première fois qu'une compétition olympique d'hiver se déroule dans un pays communiste.
Voir aussi : Histoire des Jeux Olympiques d'hiver - Histoire de Sarajevo - Histoire des Jeux Olympiques



1992
8 février
Ouverture des jeux d'Albertville
La France accueille les Jeux Olympiques d’hiver à Albertville, et le pays rêve d’un champion capable de réitérer l’exploit de Jean-Claude Killy à Grenoble en 1968. Ce dernier est d’ailleurs co-président du comité d’organisation avec Michel Barnier. Si Albertville donne son nom à ces jeux, c’est en fait l’ensemble des grandes stations des Alpes françaises qui les accueillent : Tignes, Les Arcs, Méribel, La Plagne, Courchevel, Val-d’Isère… La France pointera à la septième place sur le tableau des classements par pays, avec 9 médailles dont trois d’or. Les pays de l’ex-URSS, qui s’est écroulée deux ans plus tôt, forment une équipe unifiée pour finir deuxième derrière l’Allemagne.
Voir aussi : Histoire des Jeux Olympiques d'hiver - Histoire d'Albertville - Jean-Claude Killy - Histoire des Jeux Olympiques


http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : mer. févr. 08, 2012 1:37 am
par saintluc
La bataille d'Eylau a eu lieu le 8 février 1807 à Bagrationovsk (anciennement Preußisch Eylau) dans le Nord de la Prusse-Orientale (actuel oblast de Kaliningrad), entre l’Empire russe et l’Empire français. Napoléon Ier reste maître du terrain mais au prix de très lourdes pertes, et n’a pas la victoire décisive qu’il attendait.
Les Prussiens ayant été écrasés à Iéna et Auerstaedt, Bennigsen, que le tsar avait envoyé avec 60 000 hommes pour les soutenir, se trouve obligé de temporiser en attendant des renforts russes sous les ordres de Buxhovden. Sans faire jonction avec le corps d'armée prussien du général Lestocq survivant, il se replie sur la ville d'Ostrołęka en Pologne.

Napoléon Ier, irrité par la reprise des hostilités par la Russie — qu’il croyait avoir relativement épargnée lors de la paix de Presbourg —, franchit la Vistule et tente alors d’envelopper la retraite des Russes par un mouvement de sa gauche qui, du fait des conditions atmosphériques, échoue, ne provoquant que des combats d’arrière-garde à Pułtusk et à Golymin (26 décembre 1806).

Les renforts russes, 50 000 hommes avec Buxhovden et 30 000 de la Garde impériale russe, étant arrivés, Bennigsen dispose alors de 140 000 hommes en Pologne et se résout à passer à l’offensive en attaquant le corps du maréchal Bernadotte situé au nord du dispositif français et après l’avoir défait, à s’engager dans les arrières des Français. Cependant Bernadotte réagit promptement en prenant l’offensive à Mohrungen, le 25 janvier 1807, ce qui permet de dégager son corps d'armée, face à des forces deux fois supérieures en nombre.

Napoléon, averti, lui ordonne ainsi qu’à Ney de se replier plus en arrière, pensant attirer Bennigsen pour le prendre de flanc et l’adosser à la Baltique. Mais la prise d’un courrier français met celui-ci au courant du piège tendu et le pousse à nouveau à la retraite. Napoléon, décide alors de le contraindre à la bataille générale en marchant directement vers Königsberg où il sait que se trouve la majorité des approvisionnements russes. Bennigsen, après deux combats d’arrière-garde à Hof et Heilsberg le 6 février, acculé, choisit le village de Preussisch-Eylau pour tenter de l’arrêter.
Image
Napoléon à la Bataille d'Eylau par Antoine-Jean Gros
Arrivés vers 14 heures, Soult et Joachim Murat attaquent l’avant-garde russe commandée par Bagration, située à l’ouest sur la route de Lansberg et dans le village même. Les premières attaques menées par les brigades Schiner et Vivies, sur la droite à travers les bois, et les brigades Levasseur et Essards, au centre, à travers le lac gelé, se font sèchement repousser. Mais l’arrivée de la division Leval et du corps d’Augereau qui menacent d’envelopper par la gauche, contraint les Russes à se replier sur le village et en début de soirée, la division Legrand appuyée par celles de Saint-Hilaire et de Leval arrache le village aux Russes lors d’un corps à corps où se distingue la brigade Essards. Bagration, battu, recule sur la gauche des positions qu’occupait son général en chef, sur les hauteurs à l’est du village. Napoléon, arrivé à 23 heures à Eylau, ne dispose que de 46 000 hommes et 300 canons, le corps de Davout, et celui de Ney étant encore respectivement, à 18 km au sud et 30km au nord tandis que celui de Bernadotte est encore plus éloigné. Face à lui, Bennigsen a 80 000 hommes appuyés par 400 pièces ; il décide néanmoins de livrer bataille le lendemain.


Dès sept heures, l’artillerie russe, répartie en trois grandes batteries, pilonne les positions de Soult et le village.
Rapidement, l’artillerie française répond, provoquant un gigantesque duel que les troupes des deux camps qui n'ont pas mangé et ont dormi sans feu, subissent pendant deux heures.
À neuf heures, Davout arrive, et attaque immédiatement par le sud, mais son infériorité numérique, malgré les succès initiaux, le met en difficulté ; l’Empereur, pousse donc le corps d’Augereau et la division de Saint-Hilaire, pour l’appuyer. Mais, aveuglées par la neige, les colonnes de ceux-ci se présentent de flanc contre la batterie centrale russe et se font décimer ; les généraux de division Desjardins et Heudelet sont tués et le maréchal Augereau est blessé.
Le 14e régiment d'infanterie, encerclé, est anéanti, sous les yeux-mêmes de Napoléon (qui ordonne à Augereau de tenter une opération de sauvetage, ce qui donnera lieu à un passage fameux dans les Mémoires du Général Marbot avec sa jument Lisette), par la contre-attaque générale lancée avec la garde impériale russe, la cavalerie et la division du général Somov qui vise à couper les Français en deux au niveau du village en profitant de la brèche créée.
Napoléon, alors dans le cimetière d'Eylau, ne recule pas et fait donner la Garde(Une première dans l'histoire du premier empire). La Vieille Garde reçut l'ordre de ne pas tirer mais de charger à la baïonnette.
Électrisés par la présence de leur Empereur, les grenadiers de Dorsenne et les chasseurs à cheval de Dahlmann, stoppent net la colonne russe de grenadiers qui vise le cimetière dans un titanesque corps à corps à l’arme blanche et c'est l'une des rares batailles où l'infanterie de la Garde impériale intervient.
Il provoque ensuite Murat : « Nous laisseras-tu dévorer par ces gens-là ? », qui enlève une énorme charge de toute la cavalerie disponible, soit 12 000 hommes, l'une des plus grandes charges de cavalerie de l'histoire.
Celle-ci sabre, à l’aller et au retour, les deux divisions que Bennigsen avait engagées dans l’exploitation de l’anéantissement des troupes d’Augereau, rétablissant la situation.

Le combat reste indécis toute l’après-midi, malgré l’apparition du Prussien Lestocq et de ses 10 000 hommes attaquant la droite de Davout, qui est contre-balancée par l’arrivée de Ney et de ses 8 000 hommes.
La nuit tombée, Bennigsen, à court de munitions, sans réserves et contre l’avis de Knorring, Osterman et Lestocq, décide de se replier vers Königsberg.

Image
La victoire est française. Elle est réelle dans la mesure où Napoléon reste maître du terrain, mais c'est une victoire à la Pyrrhus et elle a coûté fort cher : dix mille tués ou blessés chez les Français, douze mille morts et quatorze mille blessés qui mourront faute de soins chez les Russes. Le lendemain matin, Ney s'exclama en parcourant le champ de bataille à cheval : « Quel massacre ! Et tout cela pour rien ! ».

Le corps d’Augereau est quasiment détruit, les autres corps sont très entamés.
Plusieurs généraux de grande valeur sont perdus :
maréchal Charles Pierre François Augereau est blessé grièvement.
Général de division Jacques Jardin, dit Desjardin
Général de division Étienne Heudelet de Bierre
Général de division Jean Joseph Ange d'Hautpoul (malgré une cuisse brisée et l’avis de Dominique Larrey, il refuse l’amputation et meurt le 14 février)
Général de division Nicolas Dahlmann
Général de brigade Pierre-Charles Lochet
Général de brigade Louis-Prix Varé
D'Hommières
L’aide de camp de Napoléon, Claude Corbineau...
Napoléon, très affecté par les pertes subies, et contrairement à son habitude, restera huit jours sur le champ de bataille pour activer le secours aux blessés. Il se retire le soir même de la bataille au château de Finckenstein à côté. Il déclare à bout de nerfs : « Cette boucherie passerait l'envie à tous les princes de la terre de faire la guerre. » Cette victoire n’est pas décisive car Bennigsen, quoique très entamé, s’est retiré en bon ordre et n’a pas été réellement poursuivi du fait de l’état d’épuisement de l’armée française. Il faudra une autre grande bataille pour contraindre les Russes à la paix, décisive celle-là, ce sera Friedland.

La bataille d'Eylau est le point de départ du roman d'Honoré de Balzac : Le Colonel Chabert dont le héros éponyme décrit les horreurs. Fiction, Chabert, reconnu comme mort à la bataille d'Eylau lors de la grande charge de Murat, réapparaît à Paris sous la Restauration, au grand dam de sa femme qui a hérité de sa fortune et s'est remariée.

Le poème Le Cimetière d'Eylau (La Légende des siècles), de Victor Hugo est dédié à son oncle, Louis-Joseph Hugo, capitaine au 55e de ligne.

Image
Le Capitaine Hugo à Eylau (Lucien Lapeyre, 1912)

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : jeu. févr. 09, 2012 1:20 am
par saintluc
1621
9 février
Début du pontificat de Grégoire XV
Le 9 février 1621, Alessandro Ludovisi, né à Bologne en 1554, est nommé pape, sous le nom de Grégoire XV. Le souverain pontife choisit ce titre en l'honneur du pape Grégoire XIII, qui lui avait permis de faire son entrée au sein de l'Eglise. Pape de transition, il eut un pontificat assez riche mais particulièrement court, puisqu'il décède en juillet 1623, un peu plus de deux après son élection papale.
Voir aussi : Pape - Grégoire XIII - Histoire de la Politique



1667
9 février
Le traité d'Androussovo
Le traité d'Androussovo ou trêve d'Androussovo marque l'arrêt des conflits durant treize ans et demi, entre le Tsarat de Russie et la République des Deux Nations. Cette trêve est conclue le 9 février 1667 par Jerzy Chlebowicz pour la Pologne et par le représentant russe Afanassi Lavrentievitch Ordin-Nachokin. La Pologne abandonne les voïvodies de Smolensk et de Czernihów et admet le contrôle de la Russie sur l'Ukraine de la rive gauche. L'ouest de l'Ukraine et la Biélorussie passent sous le contrôle de la Pologne.
Voir aussi : Histoire des Traités



1773
9 février
Naissance de William Henry Harrison
Le 9 février 1772 naît le neuvième président des Etats-Unis, William Henry Harrison. Elu le 4 mars 1841, il meurt malheureusement un mois plus tard, le 4 avril 1841, d'une pneumonie attrapée au cours de son discours d'investiture. Ancien grand général de guerre, il s'est rendu célèbre pour avoir mener les armées américaines lors de la bataille de Tippencanoe, qu'il remporta, en 1811, contre les guerriers amérindiens.
Voir aussi : Président des Etats-Unis - Général - Investiture - Histoire de la Politique



1792
9 février
Naissance de Gioachino Rossini
Né à Pesaro, en Italie, le 29 février 1792, Gioachino Rossini est un célèbre compositeur du XIXe siècle. Après une enfance marquée par les voyages à Ravenne ou à Bologne, il présente déjà à 20 ans trois œuvres musicales. Il abandonne les longs récitatifs de l'opéra classique pour des déclamations lyriques. L'importance et l'étendue de son répertoire sont symbolisées par des œuvres connues comme "Le barbier de Séville", "La Pie voleuse", ou encore "Guillaume Tell".
Voir aussi : Compositeur - Opéra - Barbier de Séville - Histoire de la Musique classique



1795
9 février
Assassinat d'Antoine-Louis Polier, ingénieur et orientaliste suisse
Antoine-Louis de Polier part pour les Indes alors qu'il est encore adolescent. L'oncle qui devait l'accueillir décède avant qu'il'n'arrive. Il s'engage alors dans l'armée anglaise puis travaille au sein de la Compagnie anglaise des Indes orientales. Il passe par des périodes de succès puis de disgrâce. Il se rend en Europe en 1789 où il se marie. Il finit par s'installer à côté de la ville d'Avignon. Il est assassiné par des voleurs le 9 février 1795 dans sa maison.
Voir aussi : Histoire d'Avignon - Compagnie anglaise des Indes Orientales - Indes - Histoire des Sciences et techniques



1796
9 février
Début du règne de Jen-Tsung (Jiaqing), empereur Qing de Chine
Jiaqing devient empereur de Chine le 9 février 1796. Il succède à son père, l'empereur Qialong, qui abdique peu de temps avant. Malgré sa disparition publique du pouvoir, C'est son père qui le conseille et dirige le pays jusqu'à son décès. Jiaqing voit arriver dans son pays les idées européennes et tente de lutter contre ces nouvelles influences. Faible de caractère, il se laisse manipuler. Les eunuques récupèrent leur pouvoir au sein de la cour. L'empereur Jiaqing meurt atteint par la foudre en 1820.
Voir aussi : Chine - Histoire de la Politique



1801
9 février
Paix de Lunéville
La France du Premier Consul Napoléon Bonaparte et l'Autriche de l'empereur François II signent un traité de paix à Lunéville qui confirme (et renforce) les clauses du traité de Campoformio (17 octobre 1797). La rive gauche du Rhin revient définitivement à la France ainsi que la Belgique. L'Autriche est évincée d'Italie. Elle ne conserve que la Vénétie tandis que le Piémont et Gênes sont soumis à l'influence française.
Voir aussi : Traité - Napoléon - Bonaparte - Paix - Consul - Histoire de la Révolution



1825
9 février
Début de la présidence de coalition de John Quincy Adams aux États-Unis
En 1825, les élections présidentielles ont lieu aux Etats-Unis. John Quincy Adams arrive deuxième des votes après le général Jackson qui'n'obtient pas la majorité étant donné que trois autres candidats se sont présentés à l'élection. La chambre des représentants vote l'élection de John Quincy Adams. Les partisans du candidat Andrew Jackson forment alors le parti démocrate afin de s'opposer aux républicains. John Quincy Adams prend le pouvoir le 4 mars 1825.
Voir aussi : Etats-Unis - Elections - Parti démocrate - Histoire de la Politique



1849
9 février
Marx expulsé d'Allemagne
Après quelques semaines d’emprisonnement, Marx est finalement acquitté par la justice mais immédiatement expulsé d’Allemagne. Ses écrits dans "La Nouvelle gazette Rhénane" ainsi que la publication anonyme du "Manifeste du parti communiste" lui avaient valu d’être arrêté pour incitation à l’insurrection armée. En effet, les insurrections du Printemps des peuples datent de la même période et Marx appelait à renverser le régime capitaliste. Parti pour la France, Marx n’y restera pas longtemps : il devra s’exiler en Angleterre un mois plus tard.
Voir aussi : Printemps des Peuples - Marx - Histoire de la Philosophie



1849
9 février
Nouvelle République romaine de Mazzini
L’abolition des États pontificaux est décrétée par une Assemblée constituante et la République romaine est proclamée. À sa tête est placé Giuseppe Mazzini. Toutefois, l’armée française de Louis Napoléon, commandée par Oudinot, met un terme à l’insurrection et rétablit le pape Pie IX dans ses pouvoirs. Celui-ci réintègrera Rome au cours du mois d’avril 1850.
Voir aussi : Dossier histoire des Etats pontificaux - Louis-Napoléon Bonaparte - Pie IX - Histoire de l'Etat



1874
9 février
Mort de la comtesse de Ségur
Disparition à Paris de la romancière française Sophie Rostopchine, comtesse de Ségur (née à Saint-Pétersbourg en 1799). Fuyant la Russie dans le sillon d'un père en disgrâce, elle s'installa en France (1817), où elle épousa le dit comte de Ségur. S'ennuyant ferme dans sa propriété de Nouettes (Orne), elle se lança dans la concoction de récits naïfs à la morale vieillotte pour ses petits-enfants, comme "Les Malheurs de Sophie" (1864) ou "Les Petites filles modèles" (1858).
Voir aussi : Russie - Exil - Morale - Littérature enfantine - Histoire de la Littérature



1883
9 février
Villiers de l’Isle-Adam publie les « Contes cruels »
Inspirés par Edgar Poe, Villiers de l’Isle-Adam publie « les Contes cruels ». Avec une imagination certaine, il cherche à dévoiler la réalité de la vie et du monde en exposant des histoires à la fois fantastiques et macabres.
Voir aussi : Contes - Edgar Allan Poe - Histoire des Romans



1900
9 février
Création de la Coupe Davis
A New-York, à l'issue de la rencontre de tennis qui oppose la Grande-Bretagne aux Etats-Unis, le joueur de tennis américain Dwight Filley Davis fait don du trophée qui portera son nom. La coupe est façonnée à partir de 18 kilos d'argent massif. Elle sera disputée dès le mois d'août et sera remportée par le même Dwight Filley Davis à Newport.
Voir aussi : Dossier histoire de New York - Création - Histoire de la Coupe Davis - Histoire du Tennis



1910
9 février
Naissance de Jacques Monod, physicien
Jacques Monod est né à Paris le 9 février 1910. Après des études scientifiques, il devient assistant au laboratoire de la zoologie à la faculté des sciences de Paris. Chef de physiologie microbienne à l'Institut Pasteur en 1945, il enseigne successivement à la faculté des sciences de Paris puis au collège de France et, en 1971, devient directeur de l'Institut Pasteur. En 1965 Jacques Monod reçoit conjointement avec André Lwoff et François Jacob, le prix Nobel de physiologie pour leurs travaux sur la régulation de la synthèse d'enzymes et de virus. Jacques Monod décède le 31 mai 1976.
Voir aussi : Histoire du Prix Nobel - Institut Pasteur - Histoire des Grandes aventures et découvertes



1941
9 février
Incendie à bord du "Normandie"
Réquisitionné par les Etats-Unis en 1941, le fleuron des paquebots français (construit en 1935) bat pavillon américain sous le nouveau nom de "La Fayette". Il subit des travaux de réaménagement en vue d'être transformé en navire de transport de troupes quand, à 14h30, le feu se déclenche à bord. L'imprudence d'un soudeur serait à l'origine de l'incendie. Le "Normandie" brûle et chavire dans le port de New-York. Les frais de remise en état seront jugés trop importants par la gouvernement américain qui vendra le paquebot légendaire pour la démolition en octobre 1946.
Voir aussi : Dossier histoire de New York - Incendie - Paquebot - Paquebot Normandie - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale



1950
9 février
McCarthy lance sa chasse aux sorcières
Le sénateur du Wisconsin Joseph McCarthy annonce dans un discours qu’il possède une liste de plus de deux cents personnes du Département d’Etat (équivalent américain du Ministère des Affaires étrangères) censées être proches du Parti communiste. Au cœur de la guerre froide, le discours du sénateur rencontre un écho national et avive les peurs des Américains. En quelques mois, McCarthy va instaurer une véritable paranoïa qui sera également une arme puissante pour déstabiliser les démocrates au pouvoir. Après l’élection d’Eisenhower en 1952, McCarthy présidera le sous-comité sénatorial permanent d’enquête avant que ses méthodes inquisitoriales ne soient dénoncées par les médias puis par le Sénat.
Voir aussi : Dossier histoire de la guerre froide : l'apogée (1949-1953) - Discours - Histoire de la Chasse aux sorcières - McCarthy - Histoire de la Guerre froide



1953
9 février
Publication du premier livre de poche
Les éditions Hachette lancent une nouvelle collection appelée: "Le Livre de Poche". Les deux grands atouts de cette nouveauté : un format beaucoup plus petit que les livres conventionnels et un prix trois à quatre fois inférieur. Le premier roman publié en "poche" est "Koenigsmark" de Pierre Benoît.
Voir aussi : Histoire des Romans



1969
9 février
Premier vol d'un 747
Le plus grand avion de ligne du monde, le Boeing 747 Jumbo Jet, effectue son premier vol d'essai aux Etats-Unis. D'une capacité de 400 passagers, le colosse pèse 315 tonnes. Premier gros porteur à réaction, le 747 entrera en service en 1970.
Voir aussi : Histoire de l'Aviation - Avion - Histoire de Boeing - Histoire de l'Aéronautique



1995
9 février
Traversée de l'Atlantique à la nage
Guy Delage atteint les côtes américaines de l'île de la Barbade après avoir parcouru 3 735 kilomètres à la nage. Parti le 16 décembre du Cap-Vert, il lui a fallu 55 jours et 6 à 8 heures de nage quotidienne pour atteindre son but. Le canot auquel il était rattaché lui a permis de se laisser dériver durant les deux tiers de sa traversée. En 1991, Guy Delage avait effectué la première traversée de l'Atlantique en ULM.
Voir aussi : Traversée - Histoire de l'Atlantique - Nage - Histoire des Sports



2005
9 février
Le record du trimaran "l’Hydroptère"
Le trimaran imaginé par Éric Tabarly et construit par Alain Thébault allie les techniques de l’aéronautique à celles de la voile. C’est ainsi que "l’Hydroptère" bat tous les records lors d’un premier essai dans la Manche. Parti de Douvres, le voilier fend les eaux et les airs à une moyenne de 33 nœuds, puis atteint Calais au bout de 34 minutes seulement. Ainsi, même le record de Louis Blériot et de son avion est battu.
Voir aussi : Manche - Histoire de Calais
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : jeu. févr. 09, 2012 1:41 am
par saintluc
Giuseppe Mazzini, né le 22 juin 1805 à Gênes et mort le 10 mars 1872 à Pise, est un révolutionnaire et patriote italien, fervent républicain et combattant pour la réalisation de l'unité italienne. Il est considéré avec Giuseppe Garibaldi, Victor-Emmanuel II et Camillo Cavour, l'un des « pères de la patrie ».

Mazzini a participé et soutenu tous les mouvements insurrectionnels en Italie qui se sont avérés pour leur grande majorité des échecs mais son action a eu pour effet d'ébranler les petits États de la péninsule et d'inquiéter les plus grands comme le Royaume de Sardaigne, puis le Royaume d'Italie à partir de 1861, la France et l'Empire d'Autriche dont Metternich, Premier ministre autrichien, dit de lui : « J'ai dû lutter avec le plus grand des soldats, Napoléon. Je suis arrivé à mettre d'accord entre eux les empereurs, les rois et les papes. Personne ne m'a donné plus de tracas qu'un brigand italien : maigre, pâle, en haillons, mais éloquent comme la tempête, brûlant comme un apôtre, rusé comme un voleur, désinvolte comme un comédien, infatigable comme un amant, qui a pour nom : Giuseppe Mazzini.

Ses idées et son action politique ont largement contribué à la naissance de l'État unitaire italien alors que les condamnations des différents tribunaux de l'Italie l'ont forcé à l'exil et la clandestinité jusqu'à sa mort. Les théories mazziniennes sont d'une grande importance dans la définition du mouvement moderne européen par l'affirmation de la démocratie à travers la forme républicaine de l'État. En politique italienne, il constitue une référence permanente ce qui lui a valu d'être récupéré par toutes les tendances politiques : le fascisme, la résistance et sa famille républicaine.

Giuseppe Mazzini, qui est appelé Pippo par ses parents et ses trois sœurs, est né à Gênes de Giacomo, médecin et professeur d'anatomie de l'université de Gênes, originaire de Chiavari et personnage marqué par le jansénisme, actif en politique au moment de la République ligure et au cours de la période napoléonienne et de Maria Drago, fervente janséniste . Très précoce, à l'âge de 14 ans, il s'inscrit à l'Université de Gênes en médecine, comme le veut son père, mais, selon un récit de sa mère, il renonce après s'être évanoui lors de sa première expérience d'autopsie. Il s'inscrit alors en droit, où il est signalé pour sa rébellion contre le règlement qui impose d'aller à la messe et en confession. À 15 ans, il est arrêté parce que, dans l'église, il refuse de laisser la place aux cadets du Collège Royal. En mars 1821, il participe à sa première manifestation qu'il n'évoque pas dans son autobiographie jugeant l'évènement mineur.

Le passionné de littérature tombe amoureux de Goethe, Shakespeare, Byron et Foscolo, il est particulièrement impressionné par le roman Jacopo Ortis au point de ne vouloir s'habiller qu'en noir. En 1821 il prend conscience de sa vocation, profondément marqué par le passage, à Gênes, des fédérés piémontais qui, après leur tentative insurrectionnelle, s’embarquent pour l’Espagne où la lutte continue. Chez le jeune Mazzini, apparaît pour la première fois la pensée « qu'on pouvait, donc qu'il fallait, lutter pour la liberté de la patrie. ».

En 1826, il écrit son premier essai littéraire, Dell'amor patrio di Dante publié en 1837, où Dante est présenté comme le précurseur des aspirations à l'indépendance italienne.

Le 16 avril 1827, il obtient son diplôme en droit civil et droit canon à (in utroque iure) et, la même année, une licence de philosophie. Mazzini commence à affirmer, contre le pouvoir en place, que la « patrie d’un Italien n’est ni Rome, ni Florence ou Milan, mais l’Italie tout entière ». Il commence à exercer dans l'étude d'un avocat, mais l'activité qui l'occupe la plupart du temps est celle de rédacteur auprès de l'Indicatore genovese dans lequel Mazzini commence à publier des écrits politiques, la censure laisse faire avant de suspendre le journal (décembre 1828).

C'est à cette époque que lui nait une nouvelle pensée, la doctrine du progrès, inspirée par François Guizot et Victor Cousin.

Image
Par le congrès de Vienne de 1815, qui accompagne la chute de Napoléon Ier, et qui est en grande partie orchestré par le Premier ministre autrichien, Metternich, la péninsule italienne se retrouve partagée en de multiples petits États le plus souvent sous domination autrichienne ; il en va ainsi des grandes villes du Nord, Milan, Venise rassemblées dans le Royaume lombard-vénitien, du duché de Parme, du duché de Modène et du grand-duché de Toscane. Le Royaume de Sardaigne, dont les monarques sont issus de la Maison de Savoie et ont choisi Turin pour capitale, dans le Piémont, conserve sa souveraineté.

Le retour de monarchies absolues en Europe ravive le désir de liberté et, en 1820, la péninsule est confrontée aux premiers soulèvements organisés par l’association des Carbonari qui s’opposent à la présence autrichienne. Ces insurrections, auxquelles prennent part essentiellement des étudiants, des militaires et la jeune bourgeoisie en écartant les masses populaires, ne parviennent pas, à quelques exceptions près, à s’imposer et elles sont durement réprimés.

Ces événements forment le prélude au printemps des peuples et c’est dans ce climat de révolte que Mazzini va s'affirmer comme un leader des mouvements insurrectionnels s'opposant à la fois à ce qu'il considère, à l'occupation autrichienne et au pouvoir politique du Royaume de Sardaigne.

En 1827, Mazzini est membre des carbonari dont il devient, en 1830, un véritable dirigeant. Il est poursuivi par la police piémontaise pour ses idées et ses activités, ce qui lui vaut d'être emprisonné à Savone, la même année. N'étant pas en mesure de prouver sa culpabilité, la police de Savoie le contraint à choisir entre la résidence surveillée dans une petite ville du Piémont ou l'exil. Mazzini préfère affronter l'exil et en février 1831, il part en Suisse, puis à Lyon et enfin à Marseille où il entre en contact avec les groupes de Philippe Buonarroti et avec le mouvement saint-simonien alors diffus en France.

Il commence une analyse de l'échec des émeutes dans les duchés et les légations pontificales de 1831 et pense que les groupes carbonari ont échoué surtout en raison de la contradiction de leurs programmes et l'hétérogénéité de la classe qui en fait partie et qu'il n'avait pas été possible de réaliser une amplification du mouvement insurrectionnel en raison de l'étroitesse des projets politiques des différentes provinces, il en avait été ainsi lors des émeutes de Turin de 1821 quand les tentatives de fraternisation avec les Lombards avaient échoué. Enfin il fallait renoncer, comme en 1821, à rechercher l'appui des princes et, comme dans les émeutes de 1830-1831, l'aide des Français.

Mazzini organise en 1831 un mouvement politique appelé Giovine Italia inspiré par le socialisme et qui s'appuie sur la jeunesse. Il prend une orientation prophético-religieuse, la devise de l'association est « Dieu et peuple ». Son but est l'union des États italiens en une seule république avec un gouvernement central comme la seule condition possible pour la libération du peuple italien des envahisseurs étrangers. Le projet fédéraliste, selon Mazzini, parce que sans unité, manque de vigueur, aurait fait de l'Italie une nation faible, naturellement destinée à être soumise aux puissants États unitaires voisins : le fédéralisme de plus aurait rendu inefficace le projet du Risorgimento, faisant renaitre les rivalités municipales, encore vives, qui ont caractérisé la pire histoire de l'Italie médiévale. L'objectif républicain et unitaire devait être atteint par un soulèvement populaire dirigé par une guerre en bande.

Avec la création de Giovane Italia en 1831 le mouvement insurrectionnel est organisé sur des objectifs politiques précis : l'indépendance, l'unité et la liberté. Il faut alors une grande mobilisation populaire car la libération italienne ne peut pas être atteinte par l'action de quelques-uns, mais avec la participation des masses. Renoncer, enfin, à toute aide extérieure pour la révolution « La Giovine Italia est déterminée à tirer parti des événements de l'étranger, mais à ne pas en faire dépendre l'heure et la nature de l'insurrection ».

Les moyens pour atteindre ces objectifs sont l'éducation et l'insurrection. Par conséquent il est nécessaire que la Giovane Italia perdent autant que possible son caractère secret, mais suffisamment pour se défendre de la police, et acquérir celle de société de propagande du message politique de l'indépendance, de l'unité et de la république, notamment au travers du journal La Giovine Italia fondé en 1832 et une « association tendant avant tout à un objectif d'insurrection, mais essentiellement éducatrice jusqu'à ce jour et après ce jour ».

À l'issue des années 1833 et 1834, l'association disparaît pendant quatre ans, pour ne reparaître qu'en 1838 en Angleterre. Dix ans plus tard, le 5 mai 1848, l'association sera définitivement dissoute par Mazzini, qui fonde, à sa place, l'Associazione Nazionale Italiana (Association nationale italienne).

Le 27 avril 1831, Charles-Albert de Sardaigne accède au trône du Royaume de Sardaigne déclenchant de grands espoirs en raison de sa participation aux événements insurrectionnels de 1821 à Turin. Mazzini, bien que républicain, lui envoie une lettre publiée à Marseille l'invitant à devenir roi d'Italie et à se mettre à la tête du mouvement national italien et de renoncer aux choix. Charles-Albert ne répond pas à l'appel et s'engage dans une sévère répression contre les mouvements libéraux.

La même année, Mazzini rencontre une femme de la noblesse aux idées mazziniennes et républicaines Giuditta Bellerio Sidoli, veuve du patriote Giovanni Sidoli et exilée aussi à Marseille. En 1832, elle donne naissance à Joseph Adolphe Démosthène Aristide Belleri Sidoli dit Adolphe, qui meurt à l'âge de trois ans, en 1835.
Image
La nouvelle Europe de 1815.
Les adhésions enthousiastes au programme de la Giovane Italia se produisent surtout parmi les jeunes de Ligurie, du Piémont, de l'Emilie et de Toscane, qui se mettent immédiatement à l'épreuve en organisant au cours des années 1833-1834 une série d'insurrections qui se concluent par des arrestations, des emprisonnements et des condamnations à mort. Giuditta est l'administratrice et la comptable du journal politique la Giovine Italia. Apprenant l'arrestation imminente par les autorités françaises de Mazzini qui à cette époque est gravement malade, elle le suit dans son exil à Genève pour prendre soin de lui.

Début 1833, Mazzini organise sa première insurrection qui a comme foyers révolutionnaires Chambéry, Turin, Alexandrie et Gênes. Il envisage l'assassinat de roi Charles-Albert et compte sur une vaste adhésion de l'armée. Mais avant même le début du soulèvement, la police des Savoie, en raison d'une rixe survenue entre les soldats de Savoie, découvre et arrête plusieurs des conjurés qui sont durement poursuivis car la loyauté de l'armée envers le Charles-Albert est le fondement de la sécurité de son pouvoir. Parmi les condamnés il y a les frères Giovanni et Jacopo Ruffini, amis personnels de Mazzini et à la tête de la Giovine Italia de Gênes, l'avocat Andrea Vochieri et l'abbé turinois Vincenzo Gioberti. Ils sont jugés par un tribunal militaire, et douze d'entre eux sont condamnés à mort, parmi lesquels Vochieri, tandis que Jacopo Ruffini, afin de ne pas trahir, se suicide en prison ce dont Mazzini se sent responsable. Mazzini, qui entre temps est expulsé de la France (août 1832), est condamné à mort par le tribunal militaire d'Alexandrie (26 octobre 1833) pour avoir « concerté, excité et promu » au moyen d'« écrits séditieux » une large conspiration afin de détruire l'ordre en place

L'échec du premier mouvement insurrectionnel n'arrête pas Mazzini, convaincu que c'est le moment opportun et que le peuple va suivre Il espère aussi que l'expédition provoque un conflit international notamment entre la France et l'Autriche ce qui provoque l'intérêt des démocrates européens particulièrement les républicains français. Depuis Genève, avec d'autres Italiens et quelques Allemands et Polonais, au total 200 hommes, il organise à l'action militaire contre l’État des Savoie. À la tête de la révolte il y a le général Gerolamo Ramorino, plus mercenaire que général, qui a déjà pris part aux émeutes de 1831, ce choix s'avère être une erreur car Ramorino joue l'argent collecté pour l'insurrection et reporte sans cesse l'expédition, de sorte que lorsque le 2 février 1834, il décide de traverser la frontière de la Savoie avec ses hommes, quelques centaines, la police, alertée depuis longtemps, disperse très facilement les volontaires qui occupent un poste douanier.

Au même moment, une révolte doit éclater à Gênes sous la direction de Giuseppe Garibaldi qui s'est enrôlé dans la marine de guerre sarde afin de faire de la propagande révolutionnaire parmi les équipages. Quand il arrive sur le lieu où le soulèvement aurait dû commencer, il ne trouve personne, et resté seul, il est contraint de fuir. Il réussit à échapper à une condamnation à mort en montant sur un bateau en partance pour l'Amérique du Sud, où il continue à se battre pour la liberté des peuples. Ces faits sont mis en doute et ne sont pas relatés par Garibaldi dans ses mémoires.

Mazzini, parce qu'il a pris part personnellement à l'expédition avec Gerolamo Ramorino, est expulsé de la Suisse et doit chercher refuge en Angleterre. Il y poursuit son action politique par des discours publics, des lettres et des écrits dans les journaux et revues, aidant à distance les Italiens à maintenir le désir d'unité et d'indépendance. Bien que l'échec des mouvements insurrectionnels soit total, après ces événements, la ligne politique de Charles-Albert change, craignant que ces réactions excessives puissent devenir dangereuses pour la monarchie.

Il n'en reste pas moins que les actions donnent du crédit et une notoriété internationale à Mazzini ce qui l'incite à poursuivre son objectif depuis l'exil avec une inflexible constance. D'autres tentatives sont des échecs, Palerme, dans les Abruzzes, en Lombardie occupée par les Autrichiens, en Toscane. L'échec de ces nombreux efforts et le prix très élevé du sang versé fait traverser à Mazzini ce qu'il appelle « la tempête du doute » dont il sort religieusement convaincu encore une fois de la validité de ses idéaux politiques et moraux.
Image
Mazzini, photo signée, prise par Domenico Lama
Le 15 avril 1834, près de Berne, sept Italiens dont Mazzini, cinq Allemands et cinq Polonais fonde l'association Giovine Europa par une alliance fraternelle.

La Giovine Europa est la plus grande réalisation de ses idées de la liberté des nations. Son but est de fédérer les nations européennes sur des bases républicaines. Le mouvement a également un rôle important dans la promotion des droits des femmes, comme en témoigne l’œuvre de nombreuses mazziniennes, parmi lesquelles Giorgina Saffi, la femme d'Aurelio Saffi, l'un des plus proches collaborateurs de Mazzini et son héritier en matière de mazzinianisme politique.

Mazzini pense que l'Italie doit prendre la tête du mouvement de régénération de l'Europe, alors en grande partie sous domination de souverains très autoritaires et particulièrement l'Autriche. Il proclame le principe de « l'égalité de tous les peuples ». Il fonde d'autres mouvements politiques pour la libération et l'unification des autres pays européens : la Giovine Germania, la Giovine Polonia, la Giovine Svizzera, la Giovine Belgio et la Giovine Spagna. La Giovine Europa inspire également un groupe de jeunes cadets de l'armée turque et d'étudiants qui prendront le nom de Jeunes-Turcs.

En 1835, il publie Foi et avenir rédigé en français et qui fournit une synthèse de ses idées, et en 1837, Devoirs de l’Homme.

En 1837, il est expulsé de Suisse et se fixe à Londres où il vit petitement de la rédaction d'articles de presse et du soutien financier de ses parents. Il est abandonné par Giuditta Bellerio, qui retourne en Italie pour rejoindre ses enfants. Même après avoir mis fin à leur relation, Mazzini et Giuditta restent en contact : « Souris-moi! C'est le seul sourire qui me vient de la vie ».

Il fait la connaissance de Thomas Carlyle et de son épouse qui lui fait découvrir Londres et les conditions de vie misérables des émigrés italiens pour qui il crée une école (1841). Il tente de lancer des mouvements insurrectionnels à Bologne et à Imola en 1842, à Cosenza en 1844, à Rimini en 1845. Tous sont des échecs.

Fin de la 1ère partie