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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : mer. déc. 14, 2011 1:58 am
par saintluc
Parmi les quelque 300 personnes qui composaient la suite d'Asano, se trouvaient 47 chevaliers (50 à l'origine, selon certaines sources) qui ne pouvaient admettre la mort de leur seigneur sans qu'une vengeance en fût tirée, et notamment leur chef Ōishi Kuranosuke, et cela bien que la vendetta soit proscrite dans un tel cas. C'est en pleine connaissance de la lourde sanction qu'ils encourent qu'ils s'unissent dans un serment secret : ils vengeront la mort de leur maître en assassinant Kira.

Mais ils savent pertinemment que Kira est bien gardé, sa maison fortifiée et qu'une attaque dans l'immédiat serait inéluctablement vouée à l'échec. Pour l'emporter, il fallait d'abord surmonter ce dispositif.

Pour rassurer Kira et les autres fonctionnaires du shogunat, ils se dispersent et se font passer pour des commerçants ou des moines. Ōishi lui-même s'établit à Kyōto, fréquentant assidûment tavernes et bordels, pour dissiper les suspicions de vengeance qu'on pouvait lui prêter. Le maître des cérémonies Kira reste cependant méfiant et fait espionner Ōishi ainsi que quelques autres hommes d'Asano.

Au cours d'une de ses tournées très arrosées, Ōishi complètement ivre s'effondre dans la rue, et s'endort sous les rires et quolibets des passants.

Un homme de Satsuma, qui passe par là, ne peut admettre un comportement aussi lamentable d'un samouraï, déjà incapable de venger son maître. Non seulement il insulte, mais encore il frappe Ōishi au visage et lui crache dessus. Or c'était une grande offense ne serait-ce que d'effleurer le visage d'un samouraï, sans parler de lui « casser la figure ».

Peu de temps après, Ōishi se rend auprès de son épouse, qui lui était fidèle depuis 20 ans, et divorce d'elle afin qu'il ne lui soit fait aucun tort si les partisans de Kira voulaient se venger. Il la renvoie chez ses parents avec leurs deux plus jeunes enfants. Il laisse cependant à l'aîné le choix entre rester pour se battre ou partir. Chikara choisit de rester avec son père. La vie de Ōishi devient alors une vie de débauche, à l'opposé des valeurs du samouraï. Pilier des tavernes, habitué des maisons de geisha (en particulier Ichiriki Ochaya), il multiplie les obscénités en public. Ses hommes lui payent même une concubine, dans le but de le calmer un peu, mais ils cherchaient avant tout à calmer la vigilance des espions de Kira…

Car tous ces faits sont bien entendu rapportés à Kira, assoupissant peu à peu sa méfiance. En effet, il paraît désormais clair que le ban d'Asano n'est qu'un ramassis de samouraïs de pacotille, qui n'ont même pas le courage de venger leur maître. Puisqu'ils paraissent décidément inoffensifs, une année et demie s'étant écoulée, il peut relâcher la surveillance.

Désormais, les anciens vassaux d'Asano se rassemblent à Edo et obtiennent sous leur couverture d'artisans ou de commerçants leurs entrées dans la maison Kira. Ils se familiarisent ainsi avec les lieux et les usages du personnel. L'un de ces hommes (Kinemon Kanehide Okano) va même jusqu'à épouser la fille de l'architecte afin de se procurer les plans du système de défense très élaboré. D'autres se procurent des armes et les introduisent dans Edo, dans la plus stricte illégalité, mais en intelligence avec Ōishi.

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Matsu no Ōrōka, le couloir des pins, au château d'Edo, où Asano agressa Kira
En décembre 1702, Ōishi Kuranosuke est enfin persuadé que la situation est mûre et que la garde de Kira est suffisamment relâchée. Subrepticement, il quitte Kyōto pour se rendre à Edo où sa petite troupe s'est rassemblée dans un lieu secret et a renouvelé le serment de la conjuration.

L'assaut contre la maison de Kira Yoshinaka est lancé à l'aube du 14 décembre, dans la neige et la tourmente. Le plan est minutieusement étudié : les assaillants vont se diviser en deux groupes, armés d'épées et de grands arcs. Tandis que le premier, sous la conduite d' Ōishi attaquera la porte principale, le second, commandé par son propre fils Chikara prendra la maison à revers. Un bruyant coup de gong donnera à tous le signal pour l'assaut et un coup de sifflet leur signalera que Kira est mort. Aussitôt, on lui coupera la tête pour aller la porter en offrande sur la tombe du seigneur Asano. Ensuite, ils se rendront et attendront la sanction inéluctable : la mort. Tout cela est décidé au cours d'un dernier repas pris en commun, où Ōishi et ses hommes font serment de ne faire aucun tort aux femmes, enfants et autres personnes sans défense Le code du bushido n'impose pas de respecter les civils, mais ne l'interdit pas non plus.
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Deux des 47 rōnin : Horibe Yahei et son fils adoptif, Horibe Yasubei. Yasubei porte un ōtsuchi.
Au terme d'une nouvelle fouille minutieuse, ils découvrent soudain, caché par une grande tapisserie, un passage vers une cour intérieure. Quand ils y parviennent, ils se heurtent encore à deux hommes de Kira qu'ils tuent au combat. Dans cette cour intérieure se trouve un appentis servant à entreposer du bois et du charbon. En le visitant, ils tombent sur un homme qui s'y cachait et bondit sur eux un poignard à la main, mais ils le désarment sans peine.

Bien que le prisonnier refuse de donner son nom, les assaillants sont persuadés qu'il s'agit bien de Kira et ils sifflent la fin de la partie. Les rōnin se rassemblent et, à la lueur d'une lanterne, Ōishi identifie Kira. D'ailleurs, la cicatrice qu'il garde à la tête depuis le coup porté par Asano lève les derniers doutes.

Ōishi, en hommage au rang de Kira, s'agenouille alors devant lui, lui expliquant qui ils sont, et leur exigence de tirer vengeance pour la mort de leur prince. On lui offre néanmoins de mourir honorablement en samouraï en exécutant un seppuku. Ōishi propose même son assistance et présente à Kira la dague même qui avait servi à Asano pour se donner la mort.

Insensible à ces marques de déférence, Kira demeure là, muet et tremblant de peur. Le groupe se rend alors compte qu'il est vain d'attendre davantage de sa part. Ōishi charge un rōnin de faire agenouiller Kira et il le décapite avec la dague. Ils éteignent alors tous les feux et lumières de la maison (pour éviter tout risque d'incendie, qui aurait pu s'étendre au voisinage). Emportant la tête de Kira, ils quittent les lieux. En chemin, Ōishi envoie le plus jeune rōnin, l'ashigaru Terasaka Kichiemon porter la nouvelle à Akō afin que tout le monde sache que la vengeance était enfin accomplie. (Bien que cette version faisant de Kichiemon le messager est la plus communément admise, certains ont prétendu qu'il se serait enfui avant ou après la bataille, ou qu'il aurait reçu l'ordre de partir avant le rassemblement des rōnin.)
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L'attaque - Chushingura, Acte 11, scène 2 (estampe de Hokusai)
Dans le courant de la journée, les rōnin s'empressent d'apporter la tête de Kira sur le tombeau de leur maître, au temple Sengaku-ji, ce qui fait sensation dans les rues. Le récit des événements a vite fait le tour de la ville, et on rapporte que c'est un chœur de louanges qui accompagnait le cortège, certains les invitant même dans une auberge pour leur offrir à boire.

En se retrouvant au temple, les 46 rōnin restants lavent et purifient la tête de Kira et la placent à côté de la dague fatale sur la tombe d'Asano. Après s'être recueillis en prière, ils font don à l'abbé de tout l'argent qui leur restait, en lui recommandant de leur faire des funérailles dignes et de veiller à ce qu'on dise des prières en leur mémoire.

L'heure de la reddition a sonné. On les divise en quatre groupes, sous la garde de quatre daimyos différents.

Arrivent alors au temple deux amis de Kira, qui viennent chercher sa tête pour l'enterrer. De nos jours, le temple possède encore le reçu signé à cette occasion par l'abbé et les deux amis.

Les autorités du shogunat se trouvent fort embarrassées. D'un côté certes les samouraïs s'étaient bien conformés aux usages guerriers du Bushidō, qui leur imposait de venger la mort de leur maître, mais d'un autre côté, ils avaient violé l'interdiction des vendettas édictée par le Shōgun à Edo. Comme prévu, ils sont condamnés à mort, mais le shogun leur accorde la mort honorable par seppuku, plutôt que de les faire exécuter comme de vulgaires criminels. Tous vont se plier au rite pour finir en guerriers.

C'est le Genroku 15, le 19e jour du 12e mois (元禄十五年十二月十九日, Genroku 15, le 19e jour du 12e mois?, Dimanche, 4 février, 1703)[9] que les 46 rōnin s'appliquent la sentence (elle concerne 46 sur les 47 qui avaient participé à l'action, ce qui induit encore en erreur, on parle parfois à tort des « 46 rōnin »).

Conformément à leurs dernières volontés, les condamnés sont enterrés au temple Sengaku-ji, sur une seule rangée face à la tombe de leur seigneur. Quant au 47e rōnin, revenu plus tard de sa mission à Akō, il sera gracié par le shogun (en raison, dit-on, de son jeune âge), vivra jusqu'à 78 ans et sera finalement enterré aux côtés de ses camarades.

Les tenues et les armes que portaient les rōnin se trouvent encore aujourd'hui au Temple, ainsi que le tambour (ōtsuchi) et le sifflet. La majeure partie de l'armement était de leur propre fabrication, car ils voulaient éviter d'éveiller la curiosité en achetant ces articles militaires à un forgeron.

Les tombes des rōnin deviennent tout de suite un lieu public où les gens s'assemblaient pour prier. Parmi ceux-ci, on retrouve cet homme de Satsuma qui avait bafoué Ōishi, alors que celui-ci gisait ivre mort dans le caniveau. Désormais, il s'en repent amèrement, demande pardon d'avoir cru que Ōishi n'était pas un vrai samouraï, puis, inconsolable, se suicide. On lui accorde finalement d'être enterré à côté des 47 rōnin.

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Le retour des rōnin - Acte 11, Scène 5 Chushingura
Même si l'on considère ces événements comme une action purement dictée par le sens de l'honneur et la loyauté, il faut aussi admettre qu'ils ont eu des effets très concrets sur la restauration du clan Asano. La mort du seigneur avait privé d'emploi des centaines de samouraïs, et il leur était en général impossible de trouver une autre place, issus qu'ils étaient d'une maison déshonorée. Beaucoup avaient alors dû se reconvertir en ouvriers agricoles ou journaliers. L'affaire des 47 rōnin ayant réhabilité le nom, beaucoup des samouraïs au chômage retrouvèrent en peu de temps un emploi très honorable. Asano Daigaku Nagahiro, frère cadet de Takuminokami et son héritier, fut rétabli par le shogunat Tokugawa dans ses titres, même s'il ne retrouvait qu'un dixième de l'ancien domaine.

Certains pensent que les 47 rōnin ont bien appliqué le code du bushidō lors de cet événement mais d'autres, comme Yamamoto Tsunetomo, auteur de l' Hagakure, pensent qu'en laissant passer plusieurs mois avant de venger leur maitre, les 47 rōnin ont pris le risque de laisser ce crime impuni dans le seul but d'être certains de tuer Kira, ce qui aurait été peu probable s'ils avaient réagi immédiatement. En effet, Kira s'était préparé à l'attaque. Les détracteurs de cette légende pensent donc qu'il s'agit d'une bonne histoire de revanche mais pas d'une histoire de bushidō.

Ōishi Kuranosuke, le chef des rōnin, souhaitait absolument la mort de Kira, alors que selon le code du bushidō, la mort de l'agresseur compte peu. Il faut avant tout montrer son courage et sa détermination par une réaction forte et immédiate sans accorder d'importance à la victoire ou la défaite. En laissant passer du temps avant de se venger, Oishi a pris le risque de déshonorer le nom de son clan (si, par exemple, Kira était mort accidentellement entre-temps), ce qui est la pire chose qu'un samouraï puisse faire.

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : mer. déc. 14, 2011 5:58 am
par orchidee
Eugène Émile Paul Grindel, dit Paul Éluard, est un poète français né à Saint-Denis le 14 décembre 1895 et mort à Charenton-le-Pont le 18 novembre 1952.

C'est en 1917 à l’âge de vingt et un ans qu'il choisit le nom de Paul Éluard, hérité de sa grand-mère, Félicie. Il adhère au dadaïsme et devient l'un des piliers du surréalisme en ouvrant la voie à une action artistique engagée.

Il est connu également sous les noms de plume de Didier Desroches et de Brun.

Biographie
Gala et la naissance du surréalisme (1917-1930)

Le père d'Éluard, Clément Eugène Grindel, est comptable lorsque naît son fils mais ouvre peu après 1900 un bureau d'agence immobilière. Sa mère, Jeanne-Marie Cousin, est couturière. Vers 1908 la famille s'installe à Paris, rue Louis-Blanc. Éluard fréquente l'école communale de Saint-Denis, celle d'Aulnay-sous-Bois puis entre comme boursier à l'école supérieure Colbert. Il obtient en 1912 son brevet et en juillet part se reposer, sa santé apparaissant fragile, avec sa mère, à Glion, en Suisse. Une grave crise hémoptysique l'oblige à prolonger son séjour et il est alors contraint, à l'âge de seize ans, d'interrompre ses études, car atteint de tuberculose. Il reste hospitalisé jusqu'en février 1914 au sanatorium de Clavadel, près de Davos[2]. Il y rencontre une jeune russe de son âge en exil Helena Diakonova qu'il surnomme Gala. La forte personnalité, l'impétuosité, l'esprit de décision, la grande culture de la jeune fille impressionnent le jeune Éluard qui prend avec elle son premier élan de poésie amoureuse, un élan qui se prolongera dans tous ses écrits. Elle dessine son profil, et il ajoute à la main : « Je suis votre disciple ». Ils lisent ensemble les poèmes de Gérard de Nerval, Charles Baudelaire, Lautréamont et Guillaume Apollinaire. Devenu majeur le 14 décembre 1916, il épouse Gala dès le 21 janvier suivant.
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En 1918, lorsque la victoire est proclamée, Paul Éluard allie la plénitude de son amour à une profonde remise en question du monde : c'est le mouvement Dada qui va commencer cette remise en question, dans l'absurdité, la folie, la drôlerie et le non-sens. C'est ensuite le surréalisme qui lui donnera son contenu. Juste avant les surréalistes, les dadaïstes font scandale. Éluard, ami intime d'André Breton, est de toutes les manifestations dada. Il fonde sa propre revue Proverbe dans laquelle il se montre, comme Jean Paulhan, obsédé par les problèmes du langage. Tous deux veulent bien contester les notions de beau / laid, mais refusent de remettre en question le langage lui-même. En 1920, Éluard est le seul du groupe à affirmer que le langage peut être un « but », alors que les autres le considèrent surtout comme un « moyen de détruire ».

En 1922, il promet à André Breton de « ruiner la littérature » et de ne plus rien produire. Le 24 mars 1924, il embarque à Marseille pour un voyage autour du monde. Le lendemain, paraît le recueil Mourir de ne pas mourir qui porte en exergue « Pour tout simplifier je dédie mon dernier livre à André Breton ». Il est de retour à Paris au début du mois d'octobre comme si de rien n'était. Breton en dit : « Alors il m'a mis un petit mot, qu'il m'attendait hier [au café]. Cyrano, ni plus ni moins. C'est bien le même, à n'en pas douter. Des vacances, quoi ! »[3]. Tout naturellement, il participe au pamphlet Un cadavre écrit par les surréalistes en réaction aux funérailles nationales faites à l'écrivain Anatole France.

Toute la vie d'Éluard se confond à présent avec celle du mouvement surréaliste. C'est cependant lui qui échappe le mieux à la réputation de violence et qui est le mieux accepté comme écrivain par la critique traditionnelle. Éluard se plie à la règle surréaliste résumée par cette phrase du Lautréamont : « La poésie doit être faite par tous, non par un ». Avec Benjamin Péret, il écrit 152 proverbes mis au goût du jour. Avec André Breton, Au défaut du silence et L'Immaculée Conception. Avec Breton et René Char, Ralentir travaux.

Dès 1925, il soutient la révolte des Marocains et en janvier 1927, il adhère au parti communiste français, avec Louis Aragon, Breton, Benjamin Péret et Pierre Unik. Ils s’en justifient dans le tract collectif, Au grand jour[4].

C'est aussi l'époque où il publie deux recueils essentiels : Capitale de la douleur (1926) et L'Amour la poésie (1929).

En 1928, malade, il repart dans un sanatorium avec Gala, où ils passeront leur dernier hiver ensemble. C'est à ce moment que Gala, qui était ouvertement la maîtresse de Max Ernst rencontre Salvador Dali et quitte le poête pour le peintre. Paul Eluard dit à Gala : « Ta chevelure glisse dans l'abîme qui justifie notre éloignement. » Peu après , il fait la connaissance de Maria Benz, une artiste de music-hall Franco-Allemande surnommée "Nusch".

Nusch et le combat pour la liberté (1931-1946)

Les années 1931-1935 comptent parmi les plus heureuses de sa vie. Marié avec Nusch en 1934, il voit en elle l'incarnation même de la femme, compagne et complice, sensuelle et fière, sensible et fidèle. En 1931, il s'insurge contre l'Exposition coloniale organisée à Paris et signe un tract où est écrit : « Si vous voulez la paix, préparez la guerre civile ».

Exclu du parti communiste, il continue sa lutte pour la révolution, pour toutes les révolutions.
Ambassadeur du surréalisme, il voyage dans toute l'Europe soumise à des régimes fascisants. En mars 1935, avec André Breton, il est en Tchécoslovaquie, une des rares démocraties Européenne, où la capitale Prague, les accueille avec chaleur. L'organe du parti communiste Hongrois les présente comme deux poètes, les plus grands de la France contemporaine. En Espagne en 1936, il apprend le soulèvement franquiste, contre lequel il s'insurge violemment. L'année suivante, le bombardement de Guernica lui inspire le poème Victoire de Guernica. Pendant ces deux années terribles pour l'Espagne, Éluard et Picasso ne se quittent guère. Le poète dit au peintre : « Tu tiens la flamme entre tes doigts et tu peins comme un incendie ».

Mobilisé dès septembre 1939 dans l'intendance, il s'installe avec Nusch à Paris après l'armistice (22 juin 1940). En janvier 1942, il s'installe chez des amis, Christian et Yvonne Zervos, près de Vézelay à proximité des maquis. Éluard demande sa réinscription, clandestine, au parti communiste. Les vingt et une strophes de Liberté sont parachutées par les avions anglais à des milliers d'exemplaires au-dessus de la France (ce poème est mis en musique par Francis Poulenc dès 1944).

En 1943, avec Pierre Seghers et Jean Lescure, il rassemble les textes de nombreux poètes résistants et publie un livre controversé[5] intitulé L'Honneur des poètes. Face à l'oppression, les poètes chantent en chœur l'espoir, la liberté. C'est la première anthologie d'Éluard où il montre sa volonté d'ouverture et de rassemblement. À la Libération, il est fêté avec Louis Aragon comme le grand poète de la Résistance.
Avec Nusch, il multiplie tournées et conférences. Mais le 28 novembre 1946, pendant un séjour en Suisse, il reçoit un appel téléphonique lui apprenant la mort subite de Nusch, d'une hémorragie cérébrale. Terrassé, il écrit :

* Vingt huit novembre mil neuf cent quarante-six
* Nous ne vieillirons pas ensemble.
* Voici le jour
* En trop: le temps déborde.
* Mon amour si léger prend le poids d'un supplice.

Quelques amis intimes lui redonnent peu à peu le « dur désir de durer » et il retrouve ses forces dans l'amour de l'humanité. Son recueil De l'horizon d'un homme à l'horizon de tous retrace ce cheminement qui mène Éluard de la souffrance à l'espoir retrouvé.

La bataille de Grèce n'est pas terminée, et son amour et sa lutte avec Nusch se poursuit au delà de la mort :

* Il y a les maquis couleur de sang d'Espagne
* Il y a les maquis couleur du ciel de Grèce
* Le Pain le sang le ciel et le droit à l'espoir
* Toi que j'aime à jamais toi qui m'as inventé
* Tu chantais en rêvant le bonheur sur la terre
* Tu rêvais d'être libre et je te continue

Dominique et l'engagement pour la paix (1947-1952)
En avril 1948, Paul Éluard et Picasso sont invités à participer au Congrès pour la paix à Wroclaw (Pologne). En juin, Éluard publie des Poèmes politiques préfacés par Louis Aragon. L'année suivante, au mois d'avril, c'est en tant que délégué du Conseil mondial de la paix, qu'Éluard participe aux travaux du congrès qui se tient à la salle Pleyel à Paris. Au mois de juin, il passe quelques jours auprès des partisans grecs retranchés sur le mont Grammos face aux soldats du gouvernement grec. Puis il se rend à Budapest pour assister aux fêtes commémoratives du centenaire de la mort du poète Sándor Petőfi. Il y rencontre Pablo Neruda. En septembre, il est à Mexico pour un nouveau congrès de la paix. Il rencontre Dominique Lemor avec qui il rentre en France. Ils se marieront en 1951. Éluard publie cette même année le recueil Le Phénix entièrement consacré à la joie retrouvée.

En 1950, avec Dominique, il se rend à Prague pour une exposition consacrée à Vladimir Maïakovski, à Sofia en tant que délégué de l'association France-URSS, et à Moscou pour les cérémonies du 1er Mai.

En février 1952, Paul Éluard est à Genève pour une conférence sur le thème La Poésie de circonstance. Le 25 février, il représente « le peuple français » à Moscou pour commémorer le cent cinquantième anniversaire de la naissance de Victor Hugo.

Le 18 novembre 1952 à neuf heures du matin, Paul Éluard succombe à une crise cardiaque à son domicile, 52 avenue de Gravelle à Charenton-le-Pont. Les obsèques ont lieu le 22 novembre au cimetière du Père-Lachaise. Le gouvernement refuse les funérailles nationales.
L'écrivain Robert Sabatier déclare : « Ce jour-là, le monde entier était en deuil ».

L'Oeuvre
Exaltation de l'expérience amoureuse

La poésie d'Éluard est d'abord une exaltation lucide du désir. Capitale de la douleur (1926) montre que le monde de la maladie, de la solitude et de la mort, est toujours menaçant, mais c'est justement aussi ce qui donne son prix au bonheur. L'amour « égoïste » de L'Amour la poésie peut également s'ouvrir et œuvrer pour le bonheur de tous, comme en témoignent La Vie immédiate (1932) et Les Yeux fertiles (1936), célébrant son amour partagé avec Nusch. La mort de Nusch est l'occasion d'un pari fou sur l'avenir, d'un authentique recommencement. Le Dur Désir de durer est un acte de foi envers le langage conçu comme une lumière capable de faire reculer les ténèbres de la souffrance.

Chez Paul Éluard, les exigences morales épurent le mot sans jamais éluder les bouleversements de l’homme, tant la logique de l’amour les soutient. « Pour lui, l’amour est la grande force révolutionnaire », souligne Jacques Gaucheron. Il l’approfondit sans cesse, du désir le plus charnel à l’érotisme et jusqu’à cette ouverture au monde qu’est l’amour. Passer de je à tu, c’est passer à nous, au nous le plus vaste. L’amour, par nécessité intérieure, donne à voir, donne à vivre, donne à vouloir un monde sans mutilation qui s’épanouirait en investissant toutes les dimensions humaines. La seule exigence totalisante étant celle du bonheur. Éluard dit: « Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d’autre ».

Libérer le langage pour changer la vie

Le langage de la poésie d'Éluard dépasse l'automatisme pur et ne se contente pas de mettre au jour le minerai de l'inconscient. Il cherche à rendre évidentes des associations de mots, d'images, qui pourtant échappent à tout lien logique. Car si « la terre est bleue comme une orange » (L'Amour, la poésie), c'est que, pour le poète, tout est possible à qui sait « voir ». C'est en affranchissant la pensée de ses limites qu'il découvre l'absolu poétique. Chez Éluard, la parole affirme : « J'ai la beauté facile et c'est heureux » (Capitale de la douleur).

Une poésie engagée

C'est également en combattant la mort - et les atrocités liées à la guerre - que le poète aspire à redonner un sens à la vie. On compte notamment, parmi ses écrits les plus engagés :

* Cours naturel
* Facile proie, 1938
* Le Livre ouvert, 1941
* Poésie et vérité, 1942
* Poèmes politiques, 1948

Jacques Gaucheron, auteur du livre Paul Éluard ou la fidélité à la vie, rencontre le poète après la guerre au Comité national des écrivains. Devenus amis, ils publient ensemble Les Maquis de France. Pour lui : « Paul Éluard est entré dans l’histoire littéraire lorsqu’il parle de poésie ininterrompue, ce n’est pas un vain mot ».

Cette cohérence tient à la profondeur de l’invention d’Éluard, qui n’est pas seulement une manière de dire, mais une manière d’être. L’intuition fondamentale du poète, explique Jacques Gaucheron, est précocement à l’origine de la revendication inconditionnelle du bonheur. Sa méditation poétique s’expérimente dans les remous de sa vie personnelle. On pense souvent à lui comme poète de la Résistance. Durant les années abominables de l’occupation nazie, il est celui qui ne se résigne pas, qui n’accepte pas. Le sommet est atteint avec Liberté qui sera diffusé dans le monde entier en 1942. Paul Éluard est un porteur d’espérance.

Mais il est aussi le poète de la résistance, sans majuscule. Il écrit contre l’ordre du monde. Sa lutte est tout aussi ininterrompue que sa poésie. Lorsqu’il écrit l'Immaculée Conception en 1930 avec André Breton, il se bat contre les traitements que l’on inflige aux aliénés, l’aliénation étant l’une des pires représentations de l’exclusion. Au sens que lui confère Éluard, la poésie est une entreprise de désaliénation. La poésie en devient donc « un art de langage, un art de vie, un instrument moral ».

Hommage

Eugène Grindel est le nom que Frédéric H. Fajardie donne au héros de son roman Clause de style (adapté au cinéma sous le titre Ne réveillez pas un flic qui dort avec Alain Delon et Michel Serrault).

Un prix de poésie porte son nom, il est décerné par la Société des Poètes Français.
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Plaque commémorative à Charenton, où il est mort.
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http://fr.wikipedia.org/wiki/Paul_%C3%89luard

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : mer. déc. 14, 2011 6:09 am
par saintluc
Jazz a écrit :saintluc, j'adore ce topic.
On en apprend tous les jours. :thumb
Merci pour ta fidélité. ;)


Merci à toi et à tous, celles et ceux qui lisent ce topic.
Merci aussi à Orchidée pour sa participation de chaque jour dans l'art, la litterature, la musique etc.... :))

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : mer. déc. 14, 2011 6:12 am
par orchidee
Pierre Cécile Puvis de Chavannes, né à Lyon le 14 décembre 1824 et mort à Paris le 24 octobre 1898, est un peintre français, considéré comme une figure majeure de la peinture française du dix-neuvième siècle.
Biographie

Après des études de rhétorique et de philosophie au lycée Henri-IV de Paris, il fait un premier voyage en Italie, puis commence à étudier la peinture auprès de Henry Scheffer. Il fait ensuite un deuxième séjour en Italie et étudie brièvement auprès d'Eugène Delacroix, puis dans l'atelier de Thomas Couture. Il est marqué par les grandes peintures murales de Théodore Chassériau, exécutées pour l'escalier de la cour des comptes entre 1844 et 1848 (détruites en 1871). Il ne trouve véritablement sa voie qu'à l'âge de trente ans en réalisant le décor de la salle à manger de la résidence campagnarde de son frère (Les Quatre Saisons, Le Retour de l'enfant prodigue).

Ses débuts au Salon furent difficiles. Il fut plusieurs fois refusé et quand enfin il expose, il est sévèrement critiqué. Puis, en 1861, il remporte un premier succès avec La Guerre et La Paix. La première sera achetée par l'État français ; Puvis offrira la seconde, complétée en 1863 par Le Repos et Le Travail, et en 1865 par Ave Picardie nutrix, puis quinze ans plus tard par Ludus pro Patria. Ce décor exceptionnel sur le plan thématique et stylistique est représentatif du traitement novateur que Puvis apporte au genre allégorique dont il devient à la fin fin du XIXe siècle le plus brillant représentant. Il s'installe à Pigalle, où il demeure jusqu'à son mariage en 1897 avec la princesse roumaine Marie Cantacuzène, qu'il rencontre en 1856, sans doute dans l'atelier du peintre Théodore Chassériau dont elle fut l'amie. Elle eut une influence considérable sur lui, devenant sa compagne, sa collaboratrice, son inspiratrice. Il en fait en 1883 un très beau portrait, aujourd'hui visible au Musée des Beaux-Arts de Lyon. Elle lui sert également de modèle pour : la Salomé de la Décollation de Saint-Jean-Baptiste, Radegonde de l'Hôtel de ville de Poitiers, la Sainte-Geneviève du Panthéon.
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Puvis de Chavannes réalisa de grands décors muraux : au Palais Longchamp à Marseille (1867-1869), à l'Hôtel de Ville de Poitiers (1870- 1875) ainsi qu'à Saint Benoit décorant le logis de la Chaumuse, à l'Hôtel de Ville de Paris (1887-1894), à la Bibliothèque publique de Boston (1881-1896). À ceux-ci s'ajoutent trois ensembles exceptionnels, celui du Panthéon à Paris, où il traite de la vie de Sainte Geneviève (1874-1878) et (1893-1898) ; le décor de l'escalier du Musée de Lyon (1884-1886) avec le Bois sacré cher aux Arts et aux Muses complété par Vision antique et Inspiration chrétienne et deux figures représentant le Rhône et la Saône, et enfin le grand décor de L'amphithéâtre de la Sorbonne à Paris (1886-1889), qui développe le thème du Bois sacré. Chacun de ces décors donne lieu à des études, copies, répliques, cartons préparatoires qui popularisent l'œuvre de Puvis en particulier à l'étranger.

Par cette œuvre décorative immense, mais aussi avec des tableaux de chevalet d'un symbolisme novateur, il conquiert l'admiration d'une génération entière, influençant non seulement les idéalistes tels que Odilon Redon, Henri Martin, Alphonse Osbert, Alexandre Séon, Émile-René Ménard ou Ary Renan, mais aussi les Nabis, Gauguin, Seurat, Maurice Denis, et même le jeune Picasso dont nombre d'œuvres ultérieures lui sont redevables.
Puvis de Chavannes exécutant la décoration de l'hôtel de ville de Paris.

En 1890, il refonde avec Jean-Louis-Ernest Meissonier et Auguste Rodin la Société nationale des beaux-arts, dont il est successivement vice-président et président, suite à la mort de Jean-Louis-Ernest Meissonier.

Il est nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1867, officier en 1877, puis commandeur en 1889. Il obtint la médaille d'honneur en 1882.

Puvis de Chavannes a eu entre autres pour élèves Anna Kirstine Ancher, Charles Cottet, Eugen et Marcel Paul Meys.

Suite à une maladie, il meurt le 24 octobre 1898 à 18 heures, deux mois après le décès de sa femme Marie Cantacuzène. Il est enterré au cimetière ancien de Neuilly-sur-Seine.
Image
..pour images, je colle un lien bien fait...
http://french-painters.blogspot.com/201 ... -1898.html
http://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Puvis_de_Chavannes

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : jeu. déc. 15, 2011 12:17 am
par saintluc
1456
15 décembre
Un tremblement de terre dévaste Naples
Naples et sa région subissent un important séisme qui fait environ trente milles victimes. La science et les témoignages de l’époque ne sont pas suffisamment précis pour estimer l’intensité de la secousse et les dégâts engendrés. Toutefois, il semblerait qu’il y ait eu des conséquences sur l’économie de la région. Le travail de reconstruction qui a suivi fut en effet conséquent. Jusqu’à la fin du Moyen-Âge, les séismes n'était pas vraiment recensés et étudiés en Europe, sinon par des religieux qui les interprètent comme des signes divins. Il en résulte une déformation et souvent une exagération des faits. Mais à l’aube de la Renaissance, le regard semble un peu se modifier même s’il faudra attendre le dix-neuvième pour disposer d’outils scientifiques efficaces.
Voir aussi : Tremblement de terre - Naples - Histoire des Catastrophes naturelles



1650
15 décembre
Bataille de Rethel.
La bataille de Rethel a lieu durant la période de la Fronde. Elle oppose le Royaume de France aux Frondeurs et aux Contingents espagnols. Elle se déroule à Sommepuis en France, mais pas à Rethel.
L'armée française est commandée par César du Plessis-Praslin et l'armée de la Fronde et des Espagnols par Henri de Turenne.
A l'issue de cette bataille, c'est l'armée du Royaume de France qui gagne cette terre.
Voir aussi : Histoire des Guerres



1675
15 décembre
Johannes Vermeer, peintre hollandais (Né en 1632)
Johannes Vermeer reprend le flambeau de son père en travaillant comme marchand de tableaux et exerce comme peintre artistique. Il intègre ensuite la guilde de Saint-Luc et trouve un mécène pour le financer. Il peint pour les particuliers et fréquente le peintre Pieter de Hooch. La guerre de Hollande et la troisième guerre anglo-néerlandaise provoquent sa ruine financière. Son mécène meurt et il se voit obligé à faire des prêts d'argent pour survivre. Il finit par mourir en 1675.
Voir aussi : Peinture - Johannes Vermeer - Histoire de l'Art



1699
15 décembre
Réforme du calendrier en Russie.
Le tsar Pierre Ier de Russie introduit de nouvelles réformes dans son pays.
Le 15 décembre 1699, il décide de faire commencer le calendrier le 1er janvier au lieu du 1er septembre.
S'en suivront alors d'autres changements comme l'alphabet cyrillique, les chiffres ou encore la publication du premier journal russe.
Voir aussi : Histoire des Grands travaux



1705
15 décembre
Mort de Vermeer
Johannes ou Jan Vermeer est un peintre néerlandais qui compte parmi les plus célèbres artistes du XVIIe siècle. Ses ½uvres, de style baroque, représentent principalement des scènes de la vie ordinaire. Ses ½uvres les plus connues sont "La Dentellière" (vers 1670), "La Laitière" (vers 1660) ou encore "La Jeune Fille à la perle" (vers 1665). Il meurt le 15 décembre 1705 à Delft.
Voir aussi : Peintre - Mort - Delft - Histoire de la Peinture



1791
15 décembre
Ratification du "Bill of Rights"
Les 10 premiers amendements à la Constitution des Etats-Unis, communément appelés la Déclaration des Droits ou "Bill of Rights", proposés par le premier Congrès en 1789, sont ratifiés. On y retrouve les notions les plus fondamentales d'un système politique fondé sur la liberté individuelle.
Voir aussi : Congrès - Ratification - Histoire du Bill of Rights - Histoire de la Politique



1791
15 décembre
Rédaction de la Déclaration des droits
Le 15 décembre 1791 fut ratifiée la Déclaration des droits, le Bill of Rights. Cette déclaration regroupe les dix premiers amendements de la constitution des Etats-Unis d'Amérique. Elle symbolise les piliers de la loi américaine comme la liberté de religion, de la presse, de la parole ou encore de port d'armes. Pour son rédacteur James Madison, Il s'agissait d'octroyer plus de libertés individuelles en limitant les prérogatives et le pouvoir de l'état central.
Voir aussi : Etats-Unis - Constitution - James Madison - Histoire du Bill of Rights - Histoire de la Politique



1809
15 décembre
Napoléon divorce d'avec Joséphine
L'empereur Napoléon Ier divorce de Joséphine, épousée 13 ans plus tôt, pour raison d'État. Le 2 avril 1810, il épousera, à 40 ans, Marie-Louise, 18 ans, fille de l'empereur d'Autriche François Ier et petite-nièce de la reine Marie-Antoinnette. Napoléon Ier voit dans ce remariage une ardente nécessité: obtenir l'héritier que Joséphine, la première impératrice, ne lui a pas donné et unir sa dynastie naissante aux familles régnantes d'Europe.
Voir aussi : Napoléon - Bonaparte - Divorce - Joséphine - Beauharnais - Histoire de l'Empire



1832
15 décembre
Naissance de Gustave Eiffel, ingénieur français
Gustave Eiffel était un ingénieur et industriel français qui créa sa société et bâtit des viaducs et bâtiments dans l'Europe entière. Son coup de maître fut la réalisation, entre 1887 et 1889, de la Tour Eiffel, construite pour l'Exposition Universelle de 1889. Elle devint le symbole de la ville et popularisa le nom d'Eiffel. Il participa ensuite notamment à la construction de la Statue de la Liberté à New-York et mourut en 1923.
Voir aussi : Histoire de Paris - Ingénieur - Histoire de la Statue de la Liberté - Industriel - Histoire de la Tour Eiffel - Histoire des Sciences et techniques



1840
15 décembre
Les cendres de Napoléon Ier aux Invalides
C'est au centre de l'église du dôme des Invalides qu'est creusée la crypte, large de 15 mètres et profonde de 6 mètres, appelée à recevoir le sarcophage contenant les restes mortels de Napoléon Ier, après que la France et l'Angleterre se soient entendues sur leur retour de l'île de Sainte-Hélène. C'est Louis XIV qui est à l'origine de l'édification de l'Hôtel des Invalides destiné à soigner et loger les soldats. Dans des chapelles annexes reposent des membres de la famille impériale et des généraux de l'empereur.
Voir aussi : Napoléon - Histoire de l'Empire



1852
15 décembre
Naissance d'Henri Becquerel, physicien français.
Après ses études d'ingénieur, Antoine Henri Becquerel décide de se tourner vers la recherche. Il s'intéresse à l'optique puis à la polarisation. En 1889, il entre à l'Académie des sciences et il est nommé professeur à l'École polytechnique. En 1896, il découvre la radioactivité par hasard. Becquerel obtient la moitié du prix Nobel de chimie et le couple Curie l'autre moitié. En 1908, il est élu membre de la Royal Society.
Voir aussi : Académie des sciences - Ingénieur - École polytechnique - Royal Society - Professorat - Histoire des Sciences et techniques



1890
15 décembre
La mort de Sitting Bull
Au cours de son arrestation par les autorités américaines et de la rixe qui s'ensuit, Sitting Bull et son fils Crow Foot sont abattus. Le chef des Sioux, surnommé "Taureau assis", est le symbole de la résistance aux Blancs qui convoitaient l'or de leurs terres. Il mena notamment la bataille de Little Bighorn (25 juin 1876), où le général Custer et le 7ème régiment de cavalerie furent massacrés.
Voir aussi : Décès - Dossier histoire des Indiens d'Amérique du Nord - Histoire des Sioux - Sitting Bull - Histoire des Guerres



1917
15 décembre
L'armistice de Brest-Litovsk
Les bolcheviks russes signent un armistice avec les Allemands et les Autrichiens à Brest-Litovsk (Biélorussie). Soucieux de consolider son pouvoir sur la Russie, Lénine veut en finir avec la Grande Guerre commencée 3 ans plus tôt. La paix sera signée le 3 mars. La Finlande, l'Ukraine et d'autres provinces de l'Empire russe en profiteront pour s'émanciper. La défaite allemande permit aux Russes d'annuler le traité en novembre 1918, mais sans recouvrer toutes les provinces concédées.
Voir aussi : Armistice - Histoire de Brest-Litovsk - Histoire de la Première Guerre mondiale



1941
15 décembre
Massacre au Mont-Valérien
Pendant l'occupation allemande, 75 otages juifs et communistes sont fusillés au mont Valérien, un ancien fort à l'ouest de Paris, dominant le Bois de Boulogne. Parmi les victimes figure Gabriel Péri, 39 ans, ancien journaliste au quotidien du parti communiste, L'Humanité. Les Allemands fusilleront au Mont Valérien, entre 1940 et 1944, un millier d’otages et prisonniers. Ce lieu, consacré par le général de Gaulle, est devenu le martyrologue de la résistance française au nazisme.
Voir aussi : Exécution - Histoire de Mont-Valérien - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale



1964
15 décembre
Le drapeau à la feuille d'érable pour le Canada
Le Premier ministre libéral du Canada, Leaster B. Pearson, propose un drapeau unifolié à la feuille d'érable pour remplacer la Red Ensign de la marine britannique assortie des armoiries du Canada. Le nouveau drapeau national offre l'avantage pour la minorité francophone du pays de ne plus rappeler l'occupation britannique. Il sera adopté par la Chambre des Communes d'Ottawa le 15 février 1965.
Voir aussi : Drapeau - Histoire de l'Etat



1976
15 décembre
Le peuple espagnol approuve la réforme politique
Le peuple espagnol approuve en masse la loi pour la réforme politique, avec un score 94,2 %. Cette loi constitutionnelle proposée par le gouvernement Suárez doit permettre de réformer l’Etat franquiste pour aboutir à un régime démocratique.
Voir aussi : Référendum - Suárez - Histoire des Elections



1987
15 décembre
Premier forage pour le tunnel sous la Manche
Le creusement du tunnel sous la Manche débute en Angleterre, avec le forage de Shakespeare Cliff. En France, ils débuteront au mois de février suivant. Amorcés en automne, ces travaux prendront en fait du retard rapidement.
Voir aussi : Dossier histoire du Tunnel sous la Manche - Tunnel - Histoire des Grands travaux



2007
15 décembre
Accord de Bali
La conférence internationale de Bali s’achève sur un accord minimum qui permettra de commencer des négociations internationales durant les deux années à venir. Toutefois, pour parvenir à un accord, la commission a dû abandonner les objectifs chiffrés auxquels s’opposaient le Japon, le Canada et les Etats-Unis. Ces derniers ont d’ailleurs fait barrage jusqu’au dernier jour avant de se rallier au consensus. Quant au rapport du GIEC, il est finalement rejeté en annexe. Les parties se donnent alors jusqu’à 2009 pour trouver un accord pour lutter contre le réchauffement climatique.
Voir aussi : Conférence - Accord - GIEC - Réchauffement - Histoire de l'Environnement


http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : jeu. déc. 15, 2011 12:30 am
par saintluc
Le drapeau du Canada, couramment appelé l'Unifolié (en anglais Maple Leaf Flag, « le drapeau à la feuille d'érable »), est le drapeau national et le pavillon national de ce pays. Il a été adopté en 1965.

C'est un drapeau de fond rouge qui porte dans un carré blanc une feuille d'érable rouge stylisée à onze points.
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Drapeau de la France au temps de Jacques Cartier (1534-1599)
Pendant la majeure partie de son histoire, le Canada utilisa le drapeau royal de l'Union (Union Jack) comme son drapeau officiel national, avec le Red Ensign canadien comme variation populairement reconnue comme étant propre au Canada.

Le projet d'adoption d'un drapeau propre au Canada reçut son appui principal du premier ministre Lester B. Pearson, tandis que son opposant principal était le chef de l'opposition et ancien premier ministre John Diefenbaker. Celui-ci rejetait le projet pour des raisons autant personnelles que politiques et en fit une croisade personnelle.

Après des décennies de discussion à propos d'un nouveau drapeau canadien, le débat s'intensifia pendant les années 1960, devenant un sujet de controverse considérable. Effectivement, les Canadiens français de l'époque doutaient de l'unité du drapeau du fait qu'il était rouge et blanc en entier et ne comprenait donc aucune allusion au fait français au Canada. Les Canadiens français majoritairement au Québec demandaient l'ajout de deux bandes bleues au côté des bandes rouges pour représenter les peuples fondateurs du pays.

Enfin, un comité parlementaire pluripartite reçut la tâche de développer un drapeau. Après une période d'étude et de manœuvres politiques, le comité proposa le dessin actuel, créé par George Stanley sur l'inspiration du drapeau du Collège militaire royal du Canada. Le comité fit sa sélection finale le 22 octobre 1964. Les Canadiens Français ont vu leur demande ignorée, car la feuille d'érable était déjà considérée comme le symbole fondamental des Canadiens Français depuis le début du Canada. Encore aujourd'hui, les armoiries du Québec possèdent trois feuilles d'érables.

La Chambre des communes du Canada adopta le nouveau drapeau le 15 décembre 1964, suivi deux jours plus tard par le Sénat. Mais le Canada n'adopta officiellement le drapeau que lorsqu'il reçut la Sanction royale de la Reine Élisabeth II le 15 février 1965. Cette date est fêtée depuis 1995 comme le Jour du drapeau national du Canada.

Malgré les controverses, le nouveau drapeau a été rapidement adopté par le peuple canadien. Il est connu à travers le monde comme le symbole du Canada. Les deux bandes rouges sur le drapeau signifient : d'un océan à l'autre.

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Drapeau utilisé par Champlain et d'autres marins français (1600–1663)


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Drapeau de la Nouvelle-France (1663–1763)


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Drapeau du Royaume de Grande-Bretagne (1763–1800)


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Drapeau du Royaume-Uni (1801–au présent)


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Drapeau utilisé (1868-1921)



Fin de la 1ère partie

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : jeu. déc. 15, 2011 12:39 am
par saintluc
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Drapeau utilisé (1921-1957)




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version 1957 du drapeau canadien jusqu'en 1965




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Premier drapeau proposé




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Drapeau du Collège militaire royal du Canada





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version précédente (1964)




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Drapeau courant, (1965-au présent)


Le centre blanc est un meuble héraldique propre au Canada - appelé pal canadien - il s'agit d'un pal qui comprend la moitié du champ plutôt que le tiers (Dans l'héraldique, un pal est une bande verticale). On blasonne le drapeau comme suit : De gueules sur un pal canadien d'argent, une feuille d'érable de la première couleur. Le drapeau a des proportions de 1:2, deux fois plus long que sa largeur, comme l'Union Jack.

Le drapeau reprend les couleurs officielles du Canada, établies par le roi George V en 1921 : la croix rouge étant utilisée par les Français au Moyen Âge ainsi que la croix blanche (puis rouge) par l'Angleterre (Croix de Saint-George).
En 1834, à l'époque où les seuls à utiliser le terme « Canadien » sont les habitants francophones de la vallée du Saint-Laurent, la Société Saint-Jean-Baptiste consacre la feuille d'érable emblème officiel en ces termes éloquents :

« Cet arbre - l'érable - d'abord jeune et battu par les vents, semble dépérir, puisant difficilement sa nourriture à même la terre. Mais le voilà bientôt tendre ses rameaux vers le ciel, grand et fort, faisant fi des tempêtes et triomphant du vent, maintenant impuissant devant sa force. L'érable est le roi de nos forêts; il symbolise le peuple canadien. »

Ce symbole s'étend pour représenter l'ensemble des Canadiens, figurant déjà sur les armoiries composées du Canada dès la Confédération, dans les armes notamment de l'Ontario et du Québec; il figure également dans les nouvelles armoiries du Canada dès 1921. Il est prééminent parmi les symboles favorisés dans les projets de drapeau en 1964 et fera partie du drapeau retenu.

Un phénomène optique peut être observé sur le drapeau du Canada. En effet, on peut observer deux visages d'hommes formés sur le fond blanc, par symétrie au-dessus de la feuille d'érable. Ces hommes semblent être en colère et se disputer. Les canadiens les ont donc surnommés Jacques et Jack pour marquer la dispute entre la langue française et l'anglais dans la culture canadienne.

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : jeu. déc. 15, 2011 2:55 am
par orchidee
Alexandre Gustave Eiffel, né Bönickhausen dit Eiffel le 15 décembre 1832 à Dijon (Côte-d'Or) et mort le 27 décembre 1923 à Paris, est un ingénieur et un industriel français qui a participé notamment à la construction de la statue de la Liberté à New York et de la tour Eiffel à Paris.

Premiers pas

Son nom, Eiffel, fut ajouté par un ancêtre suisse de Rhénanie, qui s'installa à Paris au début du XVIIIe siècle, car les Français ne pouvaient pas prononcer son nom de famille réel, Bönickhausen. Cet ancêtre choisit ce nom car son lieu de naissance était dans la région allemande de l'Eifel, à Marmagen. Gustave Bönickhausen dit Eiffel substitua à son patronyme le nom d'Eiffel par un jugement du tribunal de première instance de Dijon du 15 décembre 1880 .

Gustave Eiffel est né dans un milieu aisé ; son père, Alexandre Eiffel, officier, engagé dans les armées napoléoniennes en 1811, devint secrétaire de l'intendance militaire de Dijon, où il épousa en 1824 une femme d'affaires entreprenante, Catherine Moineuse. Celle-ci a investi dans le négoce du bois et de la houille et s'est constitué une solide fortune personnelle. En 1843, Eiffel entre au collège Sainte-Barbe avant d'être admissible à l'École polytechnique, mais surtout admis en 1852 à l'École Centrale des Arts et Manufactures à Paris. Il y effectue ses études d'ingénieur et en obtient le diplôme en 1855. Gustave Eiffel, réside à Clichy dans les Hauts-de-Seine à partir de 1856
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Les débuts


Les premiers succès Le premier grand chantier de Gustave Eiffel est en 1858 le pont ferroviaire de 500 mètres de long de Bordeaux dont il assure à 26 ans seulement la direction des travaux - une prouesse technique sur une rivière aussi large, qui lui permet de tester toute une série d'innovations qui feront sa force par la suite[3].

Eiffel, fort de ses premières expériences réussies, décide de fonder sa propre société. En 1866, il fait l'acquisition des Ateliers Michwell de constructions métalliques, à proximité de Paris, à Champigny-le-Sec, alors dans l'ancien département de la Seine.

L'entreprise emporte alors plusieurs grandes commandes d'édification de viaducs et de bâtiments à structure ou charpentes métalliques. Pour ce faire, il n'hésite pas à parcourir l'Europe entière.

Le talent de l'ingénieur centralien, sa vivacité à saisir toute nouvelle idée ou projet, mais aussi sa grande capacité à s'entourer de brillants collaborateurs, contribuent au succès de la société Eiffel. Citons : Théophile Seyrig en 1868, Émile Nouguier à partir de 1875, Maurice Koechlin à partir de 1879, etc. Maurice Koechlin sera d'ailleurs à l'origine en 1881 de la conception de l'armature de fer de la statue de la Liberté, dessinée par Bartholdi et inaugurée à New York en 1886.

Hangars, gares et galeries
Édifices construits par les ateliers Eiffel :
* la Galerie des machines pour l'Exposition universelle de Paris en 1867 ;
* la Nyugati Pályaudvar (« Gare de l'Ouest ») à Pest (Budapest) en Hongrie en 1875 ;
* la charpente du lycée Carnot à Paris ;
* les vinaigreries Dessault à Orléans ;
* le dôme de l'Observatoire astronomique du mont Gros à Nice et les Ateliers Berthier à Paris, en collaboration avec Charles Garnier, architecte de l'Opéra de Paris, ainsi que d'autres salles d'opéra (Nice, Monaco) ;
* La Casa de Hierro de Iquitos; La Casa de Hierro
* Les charpentes métalliques et les verrières du siège central du Crédit Lyonnais à Paris ;
* La Gare routière à La Paz, en Bolivie.
* Église de Santa Barbara, Santa Rosalia (es), Mexique.
* Charpente de la poste centrale de Saïgon (aujourd'hui Hô-Chi-Minh-Ville), Vietnam.
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L'observatoire de Nice (France).

Ponts et viaducs
Puis il se lance dans la conception de structures métalliques pour des ponts :
* Viaduc de Neuvial et viaduc de Rouzat pour la ligne de chemin de fer Commentry - Gannat en 1869 : il y crée des jambes de forces incurvées, à l'instar de la future Tour Eiffel.
* Pont de Frynaudour sur le Leff et reliant les communes de Quemper-Guézennec et Plourivo (Côtes-d'Armor). Voir aussi le descriptif de la Gare de Frynaudour.
* Pont métallique de Gérone en Catalogne.
* Pont Maria Pia sur le Douro au Portugal, 1877. Son projet fut à la fois le plus léger, le moins cher et le plus audacieux. Cette réalisation assoit définitivement sa réputation en France comme à l'étranger puisqu'il remporte ce concours international en mai 1875 face à de grands groupes métallurgiques (les français Fives-Lille, Ernest Goüin et Cie et un groupe anglais).
* Pont Eiffel à Viana do Castelo (Portugal), 1878 : viaduc rail-route à double tablier, long de 562 m.
* Viaduc de la Souleuvre dans le Calvados.
* Pont Long Bien à Hanoï (Viêt Nam).
* Pont sur la rivière des Parfums à Huế (Viêt Nam).
* Viaduc de Garabit, 1884. L'achèvement de ce viaduc, situé dans le Cantal, lui assure une énorme renommée. L'arc de cent soixante-cinq mètres de portée qui soutient le tablier du pont constitue un record du monde, absolu en ce domaine. De plus, celui-ci est élevé à cent vingt-deux mètres de hauteur. En fait, l'avant-projet est de Léon Boyer. Il figura sur le dernier billet de 200 francs, consacré à Eiffel.
* Viaduc Eiffel sur la ligne Paris - Mantes par Conflans sur l'Oise : pont métallique construit par la Société Gustave Eiffel pour la partie « caisson poutrelle » en 1892. Dynamité par les Français le 13 juin 1940, reconstruit provisoirement par les Allemands en 1941-42, il est définitivement cassé en deux parties irrécupérables par une seule bombe bien placée en mai 1944, très certainement par le pilote Pierre Clostermann aux commandes d'un chasseur-bombardier britannique. Il a été reconstruit en 1947 pour le compte de la SNCF.
* Viaduc de Thouars : pont de chemin de fer au-dessus de la rivière le Thouet.
* Pont ferroviaire Eiffel sur le Vecchio à Venaco (Haute-Corse), 1890 à 1894.
* Le pont qui permet l'accès au Rocher de la Vierge à Biarritz, quelques mètres au-dessus de l'océan Atlantique.
* Il participe à la construction du magnifique pont-canal de Briare (1896), conçu par l'ingénieur Léonce-Abel Mazoyer, mais pour la construction des 14 piles en maçonnerie, et non pour la cuvette métallique qui est fabriquée par les établissements Daydé & Pillé de Creil.
* Le pont sur l'Escaut à Tamise (Belgique).
* Pont ferroviaire sur la Siagne, sur la ligne Nice-Meyrargues, construit ensuite par l'ingénieur Jules Rival[4].
* Pont ferroviaire de Capdenac-Gare, construit en 1860-1861, toujours en service.
* Pont Eiffel d'Olargues, en 1889
* Pont ferroviaire d'El Ourit à Tlemcen (Algérie).
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Viaduc de Garabit
La tour Eiffel Gustave Eiffel est surtout connu pour la tour Eiffel, construite en 1887-1889 pour l'Exposition universelle de 1889 à Paris, ville dont elle est devenue le symbole.
L'ambition de réaliser une tour « haute de plus de mille pieds » taraude l'esprit des plus audacieux architectes dans le monde entier. Mais ceux-ci se heurtent à d'innombrables problèmes techniques. Ainsi, en 1885, s'achève difficilement la construction en maçonnerie de l'obélisque de Washington, haut de 169 mètres, et l'immeuble Chrysler est encore dans les limbes... Mais « l'idée d'une tour monumentale hante les airs »... En 1874, Clarke et Reeves prétendent élever à Philadelphie une tour de plus de 914 mètres, qui ne voit pas le jour. En France, Bourdais et Sébillot conçoivent une colonne en maçonnerie de 300 m de haut, irréalisable selon les connaissances technologiques de l'époque. Les difficultés sautent aux yeux, mais ce rêve de tour hante nombre d'architectes de l'époque, sans succès.
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Projet de tour métallique de mille pieds de haut à construire en centre-ville

D'abord réticent, Gustave Eiffel s'approprie l'idée de ses collaborateurs (Maurice Koechlin) en rachetant le brevet déposé le 18 septembre 1884.

Il s'agit maintenant pour lui de vendre sa tour. C'est sous le label ci-dessus qu'il la propose d'abord au maire de Barcelone — où doit bientôt se tenir une autre exposition universelle - qui refuse, jugeant le projet « peu réaliste et surtout beaucoup trop onéreux ».

Pour éviter un nouvel échec, l'entrepreneur comprend qu'il doit rendre son projet crédible aux yeux des édiles mais aussi de l'opinion publique. Il se démène alors comme un beau diable, dépensant des fortunes en articles de presse, publicité et relations publiques (notamment auprès d'Édouard Lockroy, ministre du Commerce et commissaire général de l'exposition).

Son projet, qui fait l'unanimité, l'emportera finalement sur tous les autres candidats, le 1er mai 1886, ce qui permet à l'ingénieur de signer une convention avec le gouvernement, le 8 janvier 1887. Cet acte en précise le financement et l'emplacement, en bord de Seine — dans l'axe du pont d'Iéna — autrement dit au centre de la capitale. L'homme a une réputation excellente, il sait s'entourer d'hommes remarquables, comme Émile Nouguier et Maurice Koechlin. C'est un bourreau de travail, un homme respecté (à Bordeaux, il a sauvé un ouvrier de la noyade en se jetant dans le fleuve). Il va vite et loin avec des idées neuves et simples. Enfin, et surtout, il avance de sa poche 80 % des frais des travaux, estimés à 8,5 millions de francs or. Les autorités lui accordent une concession de vingt ans, à dater du 1er janvier 1890, au terme de laquelle la tour reviendra à la ville de Paris.

Le chantier s'ouvre le 28 janvier 1887. On creuse des entonnoirs dans le Champ-de-Mars pour recevoir les maçonneries des piliers, on assèche le terrain. On pose « 4 fameux vérins hydrauliques », bref on invente des solutions à chaque étape. Tous les éléments sont préparés à l'usine de Levallois-Perret puis transférés sur le site.

Le projet de construction de la Tour suscita d'ardentes hostilités. Dès le premier coup de pioche, en janvier 1887, une « Protestation des artistes » contre son édification est signée des noms les plus remarquables : Charles Gounod, Charles Garnier, Victorien Sardou, Alexandre Dumas fils, François Coppée, Sully Prudhomme, Leconte de Lisle, Guy de Maupassant, Huysmans... « Méfions-nous des grands hommes », aurait dit alors Eiffel.

Le 28 janvier 1887, les travaux commencent et bientôt, les Parisiens assisteront, mi-hébétés mi-émerveillés, à la majestueuse élévation de l'édifice, au « rythme incroyable » de douze mètres par mois. Sur le chantier ne s'effectue que l'assemblage des éléments de la Tour. Ceux-ci sont dessinés et fabriqués dans les ateliers Eiffel, à Levallois près de Paris. L'entrepreneur, qui surveille jour et nuit l'avancement des travaux, doit cependant faire face à une grève retentissante des ouvriers du chantier ; ceux-ci réclamant, vu leurs conditions de travail risquées, une augmentation de salaire.

En France, après la défaite de Sedan et la perte de l'Alsace-Lorraine, la République renaissante et encore fragile a besoin pour marquer le centenaire de la Révolution de 1789 d'un coup d'éclat. Dès 1878, le gouvernement de Jules Ferry envisage l'organisation d'une grande Exposition universelle dont l'inauguration est fixée au 5 mai 1889.

Alors que ce projet est définitivement adopté en 1883, deux ingénieurs de l'entreprise Eiffel, Émile Nouguier et Maurice Koechlin, ont l'idée d'une tour métallique. Parmi leurs sources d'inspiration, il faut rappeler la Galleria Vittorio Emanuele II de Milan. Leur ébauche, mise en forme le 6 juin 1884, s'embellit avec la collaboration de l'architecte Stephen Sauvestre, qui affine et décore l'édifice.
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Construction de la Tour Eiffel
Le triomphe Eiffel, qui n'a plus qu'une idée en tête, accepte et octroie des salaires exorbitants (pour l'époque). Le 14 juillet 1888, le deuxième étage est atteint ; le 31 mars 1889, le troisième étage est terminé. « Stupéfiante prouesse technique, remarquable rapidité d'exécution » (26 mois) permettent à la tour, « la plus haute du monde » (depuis celle de Babel, rajoutent les mauvaises langues) d'être inaugurée, deux ans plus tard, le 31 mars 1889. Il n'y aura ni mort ni blessé grave au cours de la construction.[réf. nécessaire]

Eiffel, qui a respecté les délais impartis, reçoit la Légion d'honneur (distinction rare à l'époque). À partir du 15 mai suivant, le monument est ouvert au public qui se déclare émerveillé non seulement par la vue mais aussi par les ascenseurs hydrauliques « ultra rapides » et tout à fait novateurs. Et, en moins de six mois, jusqu'à la clôture de l'Exposition universelle, le 6 novembre suivant, la tour recevra deux millions de visiteurs. C'est l'absolu succès, à la mesure des polémiques suscitées auparavant. Citons quelques extraits de la presse d'alors : « À peine finie, la tour s'écroulera et tuera des milliers de Parisiens. » « Arrivés au sommet, les visiteurs seront asphyxiés. » « Le tout s'enfoncera sous terre créant un véritable cataclysme. » :E :E :E
Qu'importe, 1889 sera pour Eiffel, l'année du triomphe et l'apogée de sa double carrière d'ingénieur et d'entrepreneur.

La tempête Fort de ce succès, Eiffel s'engage aussitôt dans la construction des écluses du canal de Panamá. En effet, le percement du canal n'avance pas et Ferdinand de Lesseps abandonne l'idée d'un canal au niveau de la mer et se range à l'idée d'Eiffel de constructions de grandes écluses. Mais en 1893, la Compagnie, placée sous la présidence de Lesseps, est éclaboussée par un énorme scandale financier lié, entre autres, à la corruption de parlementaires chargés d'étouffer, face à l'opinion, la quasi-banqueroute de la société.

Le scandale de Panama est immense. De nombreux petits porteurs sont ruinés. Gustave Eiffel, même s'il n'a agi que comme contractant pour le compte de la Compagnie, et a scrupuleusement rempli ses engagements, est poursuivi à son tour — l'opinion veut que des têtes tombent. Il est condamné en première instance à deux ans de prison et à 20 000 francs d'amende. Ce jugement est cassé par la Cour de cassation grâce à la brillante défense de son avocat, Pierre Waldeck-Rousseau, qui, le mettant hors de cause, lui permet d'être réhabilité.

Mais l'affaire continue à le poursuivre. Dans plusieurs villes, y compris dans sa ville natale de Dijon, on débaptise les rues portant son nom. L’Assemblée Nationale fait même pression sur le Conseil de l’Ordre pour retirer à Gustave Eiffel sa Légion d'Honneur. Tout comme la Justice, le Conseil de l’Ordre ne trouva rien à reprocher à l’honneur de Gustave Eiffel et ira jusqu’à démissionner en bloc, un cas très rare dans son histoire, pour protester contre ces accusations infondées et les pressions politiques exercées à son encontre.

Innocenté mais profondément blessé par l’affaire de Panama, Gustave Eiffel se retire alors des affaires pour se consacrer à ses travaux scientifiques de météorologie et d’aérodynamisme. Il s'occupe également de la pérennité de « sa Tour ». Or celle-ci n'est pas assurée, Eiffel n'en possède la jouissance que jusqu'en 1910 ; de plus, la visite en est boudée par le public qui se presse de nouveau à Paris pour l'Exposition de 1900. La tour Eiffel est passée de mode. Il lui préfère le tout nouveau métropolitain dû à un autre ingénieur Fulgence Bienvenüe et surtout le trottoir roulant « rue de l'Avenir » qui passent tous deux à proximité.
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Retentissement dans les arts
* L'escroc Victor Lustig vendit par deux fois la tour Eiffel à des ferrailleurs.

* On lui attribue cependant à tort certains ouvrages métalliques comme le viaduc ferroviaire de Busseau, près d'Ahun, dans la Creuse, qui a été construit par les ingénieurs Lyod et Nordling de la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans.
* De même, contrairement à une idée répandue, on ne doit pas à Eiffel la construction du pont-canal métallique de Barberey-Saint-Sulpice, près de Troyes, que d'aucuns appellent « pont Eiffel » ou « pont genre Eiffel ». En effet, lors de la mise en service de cet ouvrage, en 1846, le jeune Gustave n'a que 14 ans. Il est dû en fait à l'ingénieur Pierre-Olivier Lebasteur.

* Gustave Eiffel héros de bande dessinée dans l'album Louis la Lune d'Alban Guillemois (2006).

* L'informaticien Bertrand Meyer, concepteur du langage Eiffel l'a nommé en référence à l'ingénieur français, et notamment par rapport à la construction de la tour Eiffel qui s'est déroulée dans les délais et dans les limites du budget. Cette référence se veut un clin d'œil à la philosophie du langage Eiffel qui prône de saines pratiques lors du développement de grands projets logiciels.
* Le groupe de rock The Pixies lui rendent hommage dans une chanson intitulé Alec Eiffel.

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La rivière des Parfums à Huế (Viêt Nam).

Eiffel s'acharnera à en démontrer l'utilité. Il fera installer un laboratoire météo à son sommet en 1898 puis, quelques années plus tard, en 1901, un émetteur permanent de TSF. Il se sent obligé de trouver toutes sortes d'utilités scientifiques à la Tour : mesures de radioactivité, analyse de l'air, expérience du pendule de Foucault, etc. « Elle ne sera pas simplement un objet de curiosité pour le public, soit pendant l'Exposition, soit après, mais elle rendra encore de signalés services à la science et à la Défense nationale. »

La fin Alexandre Gustave Eiffel décède le 27 décembre 1923 dans son hôtel particulier de la rue Rabelais à Paris et est enterré le 31 décembre avec sa famille au cimetière de Levallois-Perret, avec tous les honneurs dus à son rang.

Protection de l'héritage de Gustave Eiffel De nombreux ouvrages de Gustave Eiffel sont menacés et certains ont été détruits, comme au Vietnam. Menacé de destruction, le pont ferroviaire de Bordeaux (dit aussi « passerelle St Jean »), premier ouvrage de Gustave Eiffel en tant que maitre d'œuvre, a fait l'objet d'une forte campagne de mobilisation. Ces démarches, entreprises dés 2002 par l'Association des Descendants de Gustave Eiffel[8] et poursuivies ensuite à partir de 2005 par l'Association Sauvons la Passerelle Eiffel, ont permis en 2009 de faire inscrire le pont aux Monuments Historiques et finalement en 2010 de le faire classer. Il est actuellement au centre d'un grand projet de rénovation urbaine de la ville de Bordeaux.

Filmographie

* La Légende vraie de la tour Eiffel, docu-fiction de Simon Brook, France. 2005.
* Sur les traces de Gustave Eiffel, documentaire de Charles Berling, France. 2009.
* Les Secrets de la Tour Eiffel (racontés par Michel Chevalet). Documentaire, DVD Zone 2 - Pal.
* La Tour Eiffel - Les merveilles du génie humain. Documentaire, DVD Zone 2 - Pal.
* Les plus grands monuments du monde - La Tour Eiffel. Warner Vision France, juillet 2005. Tourisme, DVD Zone 2 - Pal.
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http://fr.wikipedia.org/wiki/Gustave_Eiffel

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : ven. déc. 16, 2011 12:56 am
par saintluc
714
16 décembre
Mort de Pépin le Jeune
Pépin de Herstal ou Pépin le Jeune, souverain des royaumes francs de Neustrie et d'Austrasie, meurt en désignant pour unique successeur son fils illégitime de 26 ans, Charles Martel. Son épouse Plectrude ne l'entend pas ainsi et donne à son petit-fils Theudoald la souveraineté sur les deux palais. Charles Martel devra se battre contre les ambitions de Plectrude et les soulèvements de la noblesse neustrienne avant de pouvoir régner en maître sur le royaume franc.
Voir aussi : Décès - Sacre - Charles Martel - Histoire des Mérovingiens



1431
16 décembre
Sacre d'Henri VI d'Angleterre en tant que roi de France
En vertu du traité de Troyes (1420) qu'imposa son père, Henri VI d'Angleterre (1421-1471) est sacré roi de France, à l'âge de dix ans, dans la cathédrale Notre-Dame de Paris par le cardinal Henri de Beaufort. Toutefois, en raison de la loi salique, selon laquelle sa mère, Catherine de Valois, ne pouvait lui transmettre la Couronne – elle ne détenait pas de droits à la succession –, il fut déchu de son titre en 1453, Charles VII étant alors rétabli sur le trône.
Voir aussi : Histoire du Traité de Troyes - Henri VI - Catherine de valois - Histoire de la Politique



1600
16 décembre
Henri IV épouse Marie de Médicis
Henri IV épouse en seconde noce Marie de Médicis, fille du grand-duc de Toscane et de l'archiduchesse d'Autriche. Cette dernière apporte au royaume une dote de 600 000 écus et assure à la France un rapprochement avec l'Italie. Elle donnera un héritier au trône de France le 27 septembre 1601 en la personne du futur Louis XIII.
Voir aussi : Dossier histoire Mariage - Henri IV - Marie de Médicis - Histoire des Bourbons



1631
16 décembre
Eruption du Vésuve et mort de 4000 personnes
En 79 après J.C., le Vésuve se réveilla et détruisit Pompéi et Herculanum, tuant 30 000 habitants sous les yeux de Pline le Jeune qui relatera l'événement à l'historien Tacite. Le 16 décembre 1631, le volcan bordant la baie de Naples frémit de nouveau et émet un nuage de cendres, puis des coulées de lave. Selon certains historiens, l'archevêque de Naples décide alors d'organiser une procession autour de la relique de San Gennaro, et le volcan aurait commencé à se calmer. La statue du saint patron se trouve encore sur ses bords aujourd'hui. Néanmoins, l'éruption aura partiellement détruit les villes de Portici et Resina (l'ancienne Herculanum) et provoqué la mort de 3000 à 4000 victimes.
Voir aussi : Herculanum - Histoire de Pompéi - Histoire de la Société



1641
16 décembre
Mazarin nommé cardinal par le Pape
Jules Mazarin, plus connu sous le nom de cardinal de Mazarin, est né le 14 juillet 1602 à Pescina en Italie. En 1634, il devient vice-légat d'Avignon et par la suite nonce apostolique à Paris. En 1939, il se fait naturaliser français et se met au service de Richelieu. En 1641, le Pape le nomme cardinal par protection de Richelieu.
Voir aussi : Richelieu - Jules Mazarin - Histoire des Elections



1653
16 décembre
Cromwell devient lord-protecteur
Par l’"Instrument of Government", première constitution écrite de l’Angleterre, Oliver Cromwell accepte de prendre le pouvoir du Commonwealth, une république que les civils ne parviennent pas à gouverner. En effet, ses nombreuses victoires militaires et le rôle influent qu’il a joué tout au long de la révolution anglaise font de lui l’homme de la situation, le seul capable de reprendre les choses en main. Il obtient donc le titre de lord-protecteur du Commonwealth. Désormais, Cromwell détient un pouvoir quasi-absolu et la République mise en place depuis la mort de Charles Ier, en 1649, se transforme peu à peu en dictature militaire.
Voir aussi : Histoire de l'Angleterre - Cromwell - Dossier histoire du Commonwealth d'Angleterre - Histoire de la Politique



1672
16 décembre
Jean II Casimir Vasa, roi de Pologne (Né le 22 mars 1609)
Il participe à la guerre de Trente Ans puis, après avoir séjourné deux ans en prison, il devient cardinal mais abandonne rapidement. Il devient roi de Pologne après la mort de son frère en 1648. Il ne souhaite pas prendre part dans les conflits armées mais les pressions reçues par la noblesse l'y obligent. Il tente plusieurs fois de renoncer au pouvoir et finit par abdiquer en 1668 après la mort de sa femme. Il émigre en France et devient abbé.
Voir aussi : Pologne - Histoire de la Guerre de Trente Ans - Abdication - Jean II Casimir Vasa - Histoire de la Politique



1687
16 décembre
Mort de William Petty
William Petty, polymathe anglais célèbre, est né le 27 mai 1623. Il fut membre du Parlement, chirurgien, économiste, homme d'affaires mais également philosophe. Son ½uvre concernant l'arithmétique politique est importante et établit les bases de l'économie politique et de la démographie. Il soutient le principe du laisser-faire dans le domaine étatique. Ses ouvrages les plus célèbres sont le "Traité des Taxes et Contributions" (1662) "Verbum Sapienti posthume" (1664) ou encore "Les ¼uvres économiques de Sir William PETTY" (1905). Il s'éteint le 16 décembre 1687 à Londres.
Voir aussi : Histoire des Décès



1773
16 décembre
Boston Tea Party : les colonies américaines secouent le joug britannique
Protestant contre l'Angleterre qui maintient une taxe sur les importations de thé dans ses colonies, des colons américains déguisés en indiens jettent dans le port de Boston près de 350 caisses de thé embarquées sur trois navires de la compagnie des Indes. Le roi George III décidera en représailles de fermer le port de Boston en attendant que toute la marchandise soit entièrement remboursée. Cette rébellion américaine est un des premiers signes du malaise entre la couronne britannique et ses 13 colonies américaines. Elle amorcera le processus d'indépendance en l'Amérique du Nord.
Voir aussi : Indépendance - George III - Histoire de Boston - Histoire de la Décolonisation



1773
16 décembre
La "partie de thé de Boston"
En mai 1773, le gouvernement britannique a promulgué une loi exemptant la Compagnie des Indes orientales des taxes liées à la vente du thé. Il espère pouvoir la sauver de la faillite en lui permettant d’obtenir le monopole de ce produit au sein des colonies de Grande-Bretagne. Mais face à l’injustice et à la ruine des marchés parallèles, un groupe de colons se révolte. Déguisés en indiens, ils envahissent un navire de la Compagnie et vident sa cargaison de thé à la mer. Dès lors, le conflit entre le Parlement et ses Treize colonies s’amplifie, notamment avec le vote des lois de coercition : des renforts britanniques sont appelés dans le Massachusetts, le port de Boston est fermé afin de ruiner la ville et les privilèges du Massachusetts sont supprimés. De leur côté, les colons, et notamment le groupe des "Fils de la liberté" (Sons of Liberty) se préparent à prendre les armes.
Voir aussi : Dossier histoire des Etats-Unis : la guerre d'Indépendance - Histoire de la Colonisation



1774
16 décembre
Mort de François Quesnay, médecin et économiste français
Né en 1694, François Quesnay était un médecin et économiste. Après des études de médecine, il devient maître dans la communauté des chirurgiens de Paris en 1718. Chirugien royal en 1723, médecin de Madame de Pompadour en 1749, il guérit le dauphin de la petite vérole et est anobli par Louis XV. Dans les années 1750, il se tourne vers l'économie et forme l'école des Physiocrates. Il quitte Versailles à la mort de Louis XV et meurt en 1774.
Voir aussi : Louis XV - Histoire de Versailles - Médecin - économiste - Madame de Pompadour - Histoire de l'Economie



1790
16 décembre
Naissance de Léopold Ier
Le 16 décembre 1790 est la date d'anniversaire de Léopold Ier de Saxe-Cobourg-Gotha. Militaire, il affronte les armées napoléoniennes avant de refuser, en 1830, la couronne de Grèce. Il accepte la proposition du Congrès belge en juin 1831 et prête serment sur la constitution, le 21 juillet 1831. Premier roi des Belges, il fait en sorte, par une posture de neutralité, d'apaiser les tensions en Europe. Il meurt le 10 décembre 1865, au palais Laeken, à Bruxelles.
Voir aussi : Roi - Militaire - Léopold Ier - Belgique - Histoire de la Politique



1838
16 décembre
Les Boers battent les Zoulous
L'empereur zoulou Dingane est battu lors de la bataille de Bloedriver -ou Blood River- par plusieurs milliers de boers. Installés en Afrique du Sud depuis le 17ème siècle, les Boers (descendants des colons protestants hollandais, français et allemands) sont partis dès 1834 à la conquête du territoire sud-africain depuis la colonie du Cap. La colonisation du Nord de l'Afrique du Sud, appellée "le grand trek", durera jusqu'en 1855. Elle est considérée par les boers comme la naissance de la nation afrikaner.
Voir aussi : Histoire des Boers - Histoire des Zoulous - Dingane - Histoire de la Colonisation



1863
16 décembre
Naissance des brasseries Heineken
Heineken rachète une brasserie à Amsterdam et est en passe de créer une des bières les plus vendues au monde. La bière hollandaise, qui sera importée aux Etats-Unis dès la fin de la prohibition et parmi les plus bues en Europe, sera la base d’un véritable empire qui inclut notamment Amstel.
Voir aussi : Histoire d'Amsterdam - Bière - Histoire de l'Alimentation



1866
16 décembre
Naissance de Vassily Kandinsky
Vassily Kandinsky naît à Moscou. Il est considéré comme l'un des artistes les plus importants du XXe siècle, à l'instar de Picasso et de Matisse. Il est à la fois peintre (Aquarelle abstraite, Jaune-rouge-bleu, etc.) et théoricien (Du Spirituel dans l'Art, Point et ligne sur plan, etc.). Il a joué un rôle de pionner dans la création de l'art abstrait. Il est décédé à Neuilly-sur-Seine le 13 décembre 1944. La plus grande partie de son travail est visible au Centre Pompidou.
Voir aussi : Naissance - Peinture - Histoire de l'Art



1897
16 décembre
Décès d'Alphonse Daudet
Né à Nîmes en 1840, Alphonse Daudet est célèbre pour avoir écrit des œuvres comme "Le Petit Chose" (1868), "Lettres de mon moulin" (1869) ou encore "Tartarin de Tarascon" (1872). Ami de Frédéric Mistral, il est fortement inspiré par la Provence et ses légendes. Atteint de la syphilis, il meurt à Paris de complications, le 16 décembre 1897.
Voir aussi : Décès - Histoire de Paris - Alphonse Daudet - Histoire des Romans



1916
16 décembre
Assassinat de Raspoutine
Invité à dîner au palais de la Moika par le prince Ioussoupov et le neveu du tsar, Grigrori Novykh, dit Raspoutine, est assassiné dans la nuit. Le cyanure placé dans son vin par les convives n'a pourtant aucun effet sur lui. Excédés, ses meurtriers lui tirent plusieurs coups de revolver dans la poitrine. Son corps est jeté dans la Neva glacée, mais l'autopsie révèlera que Raspoutine est mort par noyade et non à cause des balles et des coups qui lui ont été assénés. Les meurtriers, des jeunes nobles russes, voulaient mettre fin à l'influence néfaste du mage sur la cour et en particulier sur la tsarine Alexandra. Sa mort mystérieuse participera à faire entrer dans la légende le plus célèbre moine guérisseur de la cour de Russie.
Voir aussi : Assassinat - Raspoutine - Histoire des Assassinats



1944
16 décembre
Contre-offensive allemande dans les Ardennes
Les Allemands, sous le commandement du maréchal Von Rundstedt, lancent une ultime et puissante contre-offensive contre les Américains dans les Ardennes. Ce dernier assaut, immortalisé par la bataille de Bastogne, est un combat vigoureux qui se traduit par une avancée nazi jusqu’au 23 décembre. Mais dès le 26, les troupes allemandes sont contraintes de battre en retraite et stopperont l’opération en janvier. Elles ont perdu des dizaines de milliers d’hommes parmi ses meilleures unités et Von Rundstedt lui-même sera fait prisonnier par les Anglais.
Voir aussi : Bataille - Histoire des Ardennes - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale



1944
16 décembre
Disparition de Glenn Miller
Le tromboniste et chef d'orchestre de jazz disparaît en vol entre la Grande-Bretagne et la France. Engagé dans l'armée de l'air américaine à la tête d'un orchestre militaire en 1942, il était parti pour l'Europe en 1944. Dans l'après-midi du 15, Miller avait quitté l'Angleterre par un épais brouillard à bord d'un petit appareil. Glenn Miller avait révolutionné le jazz en lui apportant un nouveau son, le swing. Il restera immortel grâce à deux de ses plus grands succès : "In the Mood" et "Moonlight Serenade".
Voir aussi : Décès - Histoire du Jazz



1946
16 décembre
Inauguration de la maison de couture Christian Dior
Grâce aux capitaux de l'industriel français Marcel Boussac, "le roi du tissu", le styliste Christian Dior inaugure sa maison de couture, avenue Montaigne à Paris. Dès le printemps suivant, Dior lance sa première collection. Son "new look" lui assure un succès international. A la mort de son créateur, le 24 octobre 1957, la direction artistique de la maison reviendra au disciple de Christian Dior, Yves Saint-Laurent.
Voir aussi : Histoire de Paris - Couture - Dior - Histoire de l'Art



1977
16 décembre
La Journée internationale de la femme est officielle
Les Nations Unies reconnaissent la Journée internationale de la femme, à la date du "8 mars". Toutefois, cette journée avait déjà été mise en place dans les années précédentes. Dès 1910, une conférence internationale des femmes socialistes se déroulait à Copenhague et avait lancé l’idée. En 1917, le 8 mars, une grande manifestation de femmes ouvrières se déroulait à Saint-Pétersbourg pour l’amélioration des conditions de travail. Durant le début du XXe siècle, une succession d’autres manifestations féminines s’organisaient partout dans le monde, souvent à la date du 8 mars. En 1921, Lénine décréta lui-même la Journée internationale de la femme à cette même date. En France, la Journée sera officialisée en 1982.
Voir aussi : Dossier histoire de l' ONU - Dossier histoire du féminisme - Lénine - Histoire de Saint-Petersbourg - Histoire des Femmes



1988
16 décembre
Dusttin Hoffman joue un autiste
Sortie de Rain Man de Barry Levinson. Dans le rôle d'un autiste, Dustin Hoffman sidère la planète entière et obtient son second Oscar. Selon le classement du magazine Première, il s'agit de la 88ème meilleure performance de tous les temps. Mais Dustin Hoffman a fait mieux : son rôle dans Macadam cowboy est classé 7ème ! L'acteur travaillera trois autres fois avec Barry Levinson (Sleepers, Sphère et Des Hommes d'influence).
Voir aussi : Hoffman - Histoire du Cinéma



2004
16 décembre
Ouverture à la circulation du Viaduc de Millau
Après quatre ans de travaux, le viaduc de Millau est ouvert à la circulation. Il est alors, avec un pilier culminant à 343 mètres et une chaussée à 270 mètres, le plus haut pont du Monde. Traversant la vallée du Tarn en suivant une courbe de près de 2 500 mètres, il complète le réseau autoroutier qui jusqu’alors faisait défaut, engendrant d’importants bouchons à Millau.
Voir aussi : Pont - Histoire des Grands travaux


http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : ven. déc. 16, 2011 1:02 am
par saintluc
Heineken International est un groupe multinational de droit néerlandais. C'est l'un des plus grands brasseurs au monde : il possède 115 brasseries autour du monde et 40 marques différentes avec notamment la brasserie Amstel et les brasseries russes Shikhan et Volga.
Gérard Adriaan Heineken rachète le 16 décembre 1863 la brasserie d'Amsterdam « De Hooiberg » (la meule de foin) qui existait depuis 1592 et fonde son entreprise.

C'est en 1888 que le français H. Elion, élève de Pasteur, parvint à réaliser pour Heineken une culture de levure, dite levure A. C'est la consécration immédiate : Heineken remporte le Grand Prix de Paris pour la meilleure qualité de bière de l'Exposition universelle de 1889.

Heineken est la première bière importée aux États-Unis à la fin de la prohibition, le 11 avril 1933.

Suite au rachat de Scottish & Newcastle pour 10,3 milliards d'euros en janvier 2008 par un consortium formé par Carlsberg et Heineken, le brasseur néerlandais reprendra les activités britanniques (Foster's), irlandaises, portugaises, finlandaises, belges (à l'exception de Grimbergen), américaines et indiennes.


Logo de la marque Heineken présente sur les bouteilles
Logo de la bière HeinekenHeineken est commercialisé dans 170 pays.

En janvier 2010, Heineken prévoit acquérir le brasseur mexicain FEMSA pour la somme de 7,6 milliards de dollars américains

Tiger Beer, bière de Singapour, acquis en 1931.
Bintang, biere indonésienne.
Amstel, acquis en 1968
Mützig et Ancre, bières alsaciennes de la société Albra, acquise en 1972.
les brasseries et la marque Pelforth, acquises en 1986.
Fischer, acquise en 1996.
Shikhan et Volga, bières russes, acquises en 2004
33 Export
Desperados
Murphy's
Buckler
Panach’
Killian's
la Dry
Affligem
Record
Porter 33
Pélican
Primus et Mützig de la Bralima
Bière Bourbon, communément appelée Dodo
Amberley
Adelscott
Edelweiss (bière), une bière blanche
Mort subite
Foster's (en Europe)
Parbo (Suriname)
Karlovačko
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L'IREB (Institut de recherches scientifiques sur les boissons) est soutenu depuis 1971 par Heineken. C'est cet institut qui a créé le test de mesure de la Gamma GT pour dépister la dépendance à l’alcool. En 1990, elle fonde Entreprise et prévention avec d'autres partenaires, dont le but est de prevenir des dangers de l'alcool au travail. En 1997 elle signe le Code d’éthique des Brasseurs de France.

Une restriction a été imposée aux Jeux olympiques d'Athènes. Les spectateurs n'ont pas eu le droit d'apporter leurs boissons alcoolisées personnelles qui ont été interdites dans l'enceinte des Jeux, mais ils pouvaient, en revanche, y acheter des bières de la marque Heineken.

Heineken est le principal commanditaire de la Coupe d'Europe de rugby à XV, depuis sa création en 1995. Elle est appelée Heineken Cup ou H Cup en France en raison de la loi Evin qui encadre la publicité pour l'alcool. Sur le logo de l'épreuve, le H initial symbolise les poteaux au milieu desquels passe le ballon, symbolisé par l'étoile rouge de la marque, le tout sur fond vert, l'autre couleur de la marque.

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : ven. déc. 16, 2011 4:02 am
par orchidee
Pompéi (Pompeii en latin, Pompei en italien) est une ville italienne de Campanie célèbre pour avoir été détruite suite à une éruption du Vésuve, le 24 août, ou le 24 octobre selon de récentes études, de l'an 79. Ce site antique est classé au patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1997, avec Herculanum et Torre Annunziata.

Pompéi : une ville morte et un site exceptionnel
Par son état de conservation après avoir été momifiée sous un déluge de cendres, Pompéi constitue un étonnant témoignage ponctuel de la civilisation romaine.

Il est maintenant possible de remonter plus loin dans le temps, aux origines de la ville. Il a ainsi été retrouvé, en certains endroits, jusqu'à trois couches de sédiments correspondant à trois siècles bien distincts, les VIIIe, IVe et IIe siècle av. J.‑C., fournissant des informations précieuses sur la colonisation de la région avant l'ère romaine.

Les fouilles ont mis au jour une ville endormie au moment exact de l'éruption du Vésuve, il y a plus de 1 900 ans. Les cendres qui ont brûlé tous les tissus vivants, s'y sont déposées, créant à la fois une gaine protectrice et un moule de l'objet détruit[q 2]. L'état de conservation du site provient aussi de la couche de cendre qui, allant jusqu'à 20 mètres (soit l'équivalent d'un immeuble de 6 étages), a recouvert le site et l'a protégé des pillages.
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Reconstitution de l’éruption du Vésuve dans le docufiction britannique Le Dernier Jour de Pompéi-en 2003.

Figés d'abord par les cendres et lapilli qui ont recouvert la cité, les habitants de Pompéi le furent ensuite par des moulages en plâtre, et on peut les voir aujourd'hui dans l'attitude où la mort les a surpris. Certains tentèrent de s'enfuir, de protéger leurs enfants ou de mettre leur magot à l'abri. Les archéologues estiment entre 15 000 et 20 000 le nombre de victimes[q 1] liées directement à l'éruption.

Certaines de ces figures sont observables à l'Antiquarium, aux thermes de Stabies. D'autres ont été laissées à l'endroit-même de leur découverte.

Découverte du site : vers 1600 Peu après l'ensevelissement de la ville, des objets de valeur de différents bâtiments furent retrouvés, dont plusieurs statues de marbre. Au cours des 17 siècles suivants, le terrain de la ville fut occupé sporadiquement. Plusieurs fois des voleurs de tombe cherchèrent à atteindre des pièces précieuses et ont pillé le site dont le nom et l'emplacement fut progressivement oublié, tombant dans l'anonymat du lieu-dit, cività, la cité.

Au cours des travaux de creusement d'un canal visant à dévier le fleuve Sarno (entre 1594 et 1600) pour alimenter le village de Torre Annunziata nouvellement édifié, l'architecte Fontana découvrit quelques plaques de marbre, monnaies et des édifices antiques, aux murs recouverts d'inscriptions ou de peintures: voilà la première découverte, fortuite, des vestiges de Pompéi. Il mit notamment à jour une pierre portant l'inscription decurio pompeeis, interprétée comme décurion de Pompéi, la villa étant attribuée au général et homme d'État romain Pompée. Les travaux finis, Fontana fit recouvrir de terre la tranchée. Cet acte de recouvrir les peintures a été perçue à la fois comme de la censure (en raison de la teneur érotique de certaines peintures) ou une préservation volontaire dans le climat hostile de la Contre-Réforme.

Parallèlement en 1709, des fouilles volontaires furent menées dans la région à l'instigation du prince Emmanuel-Maurice de Lorraine, comte d'Elbeuf, amateur d'histoire. Il découvrit en 1719 la ville antique d'Herculanum qu'il pilla pour enrichir son cabinet de curiosité. L'ingénieur arpenteur Rocque Joaquin de Alcubierre (en), responsable des fouilles d'Herculanum, étendit ses recherches à Torre Annunziata en 1748 où il pensait découvrir le site de Stabies.

Ce qui fit la particularité de Pompéi, la facilité des travaux, s'explique par le fait que la couche de cendre était bien plus facile à extraire que la lave solidifiée qui avait recouvert Herculanum. La conséquence logique fut la prédominance immédiate qu'eurent les fouilles de Pompéi, ce qui permit d'obtenir de brillants résultats.

Identification du site : 1763 L'identification du site fut confirmée avec la découverte d'une inscription référence à Res Publica Pompeianorum[7] puis sur le piédestal d'une statue brisée de marbre blanc : « Le tribun Titus Suedius Clemens, par ordre de l'empereur Vespasien Auguste, ayant pris connaissance des causes et fait relever les mesures, a restitué à la ville de Pompéi les terrains du domaine public qu'avaient envahis des particuliers »[8]. Les fouilles furent ensuite menées par Karl Jakob Weber puis Francesco La Vega (de) et son frère Pietro la Vega (en).

Si, jusqu'à la fin du XIXe siècle, les méthodes de fouilles étaient plutôt sommaires, visant principalement à découvrir des objets précieux pour les placer d'abord dans des collections particulières, puis dans les musées, en revanche, les fouilles du siècle dernier (ainsi que les fouilles plus récentes), furent menées dans le but précis de sauvegarder, autant que possible, l'intégrité des lieux mis au jour. Une très grande attention se concentra donc sur la découverte et la remise en œuvre des éléments des structures supérieures des habitations. Il s'agissait également de conserver, avec beaucoup de précautions, la décoration des murs et les mosaïques, ainsi que les objets d'art ou de la vie de tous les jours, afin de procurer au visiteur une sensation de vie au fort impact émotif.

En 1799, le Général Championnet ordonne des fouilles partielles confiées à l'abbé Zarilli. En 1808, l'arrivée de Joachim Murat comme roi de Naples, avec sa femme Caroline, relança l'enthousiasme archéologique pour le site.

Le moulage : 1860 Une deuxième phase commença en 1860, avec le directeur des fouilles nommé par Victor-Emmanuel II, Giuseppe Fiorelli (en), à qui l'on doit l'ingénieuse méthode de moulage:, grâce à laquelle furent reconstituées - en versant du plâtre liquide dans les espaces vides laissés dans les couches de pierre ponce et de cendres par les 1100 corps humains, sans compter les animaux, les arbres et les objets en bois - les formes de tous les corps organiques demeurés emprisonnés dans les coulées de l'éruption. On peut voir des habitants de Pompéi dans l'attitude où la mort les surprit. Il y en a qui tentent de s'enfuir, de protéger leurs enfants ... ou de mettre leur magot à l'abri. On peut voir ces bouleversants spectres à l'Antiquarium ou aux thermes de Stabies. Mais certains ont été laissés à l'endroit même où les corps furent autrefois découverts. Giuseppe Fiorelli tint un journal des fouilles (Pompeianorum Antiquitatum Historia publié de 1860 à 1864 en trois volumes), fit dégager les maisons qu'en y pénétrant par les toits, dressa un plan des rues. Ces fouilles scientifiques n'empêchèrent pas des propriétaires de terrains voisins de revendre leurs propres découvertes.

XXe siècle La nouvelle méthode de fouille connut une vigoureuse impulsion au XXe siècle, d'abord avec le directeur des fouilles Vittorio Spinazzola qui a l'idée de ressusciter la ville entière en déblayant toutes les rues, puis avec Amedeo Maiuri, chercheur qui étudia, inlassablement pendant trente-sept ans, l'archéologie pompéienne et campanienne.

Image
Évolution des fouilles sur le site de Pompéi

...je mets le lien, mais aucun document ne peut remplacer l'emotion d'une ballade dans les rues du site, pour les amoureux d'histoire
http://fr.wikipedia.org/wiki/Pomp%C3%A9i




Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : sam. déc. 17, 2011 12:26 am
par saintluc
1398
17 décembre
Victoire de Tamerlan en Inde
Le conquérant tuco-moghol Tamerlan, vainc les troupes du sultanat et parachève sa conquête avec la destruction de Delhi. La ville est pillée et les habitants massacrés par les armées de Tamerlan. Il abandonne ensuite la région à la famine et reprend la route pour d’autres conquêtes. Le sultanat de Delhi se reformera pour encore 150 ans.
Voir aussi : Conquête - Tamerlan - Sultanat de Delhi - Histoire du Moyen-Âge



1637
17 décembre
Début de la rébellion "chrétienne" de Shimabara au Japon
Au cours de la période Tokugawa (ère d'Edo), de nombreux missionnaires jésuites s'étaient implantés dans la région de Kyushu au Japon. Deux seigneurs locaux, Arima Harunobu et Konishi Yukinaga, se convertirent même au christianisme. Le 27 janvier 1614, le shogunat Tokugawa édicta un décret donnant ordre aux missionnaires de partir. S'en suivirent de violentes persécutions envers les chrétiens de cette région, sans compter que de nouveaux impôts étaient venus les frapper. Le 17 décembre 1637, suite à de nouvelles exactions, les chefs de plusieurs villages accompagnés de ronins se révoltent. Ce sont 37 000 personnes qui se réunissent dans la forteresse désaffectée de Hara. Les insurgés parviennent à repousser quelques attaques mais seront finalement massacrés le 12 avril 1638.
Voir aussi : Période Edo - Histoire des Guerres



1706
17 décembre
Naissance d'Émilie du Châtelet.
Gabrielle Émilie Le Tonnelier de Breteuil est la marquise du Châtelet, plus communément appelée Émilie du Châtelet. Elle naît le 17 décembre 1706 à Paris et devient une célèbre mathématicienne et physicienne française. Mariée au marquis Florent Claude du Châtelet, elle a de nombreux amants dont le marquis de Guébriant, le maréchal Richelieu et Voltaire, qui l'encourage fortement à développer ses connaissances en physique et en mathématiques. Elle est alors l'une des premières femmes scientifiques. Elle s'éteint à Lunéville le 10 septembre 1749.
Voir aussi : Voltaire - Émilie du Châtelet - Lunéville - Histoire des Grands travaux



1770
17 décembre
Naissance de Ludwig van Beethoven
Ludwig van Beethoven, l'un des plus grands compositeurs de musique classique, naît le 17 décembre 1770. Originaire d'une famille modeste de Bonn, il dévoile très rapidement un vrai don pour la musique, que son père tente d'exploiter. Beethoven rencontre rapidement le succès et parvient à surmonter le handicap de sa surdité pour composer de plus en plus de morceaux, comme la "9e symphonie". Il meurt à Vienne le 26 mars 1827.
Voir aussi : Compositeur - Musique - Beethoven - Surdité - Histoire de l'Art



1773
17 décembre
Naissance de Sylvain Charles Valée
Sylvain Charles Valée, Maréchal de France, est né le 17 décembre 1773. Orphelin à 8 ans, il devient élève du roi à l'école militaire de Brienne, où il rencontre Napoléon Bonaparte. Remarqué sur le champ de bataille dès 1793, il passe de longues années dans l'armée du Rhin. Grand militaire, il participera à de nombreuses campagnes, comme celle de la conquête de l'Algérie. Il meurt le 16 août 1846, à Paris.
Voir aussi : Napoléon Bonaparte - Maréchal de France - Conquête de l'Algérie - Histoire des Guerres



1777
17 décembre
La France reconnaît l'indépendance de l'Amérique
En partie grâce aux efforts diplomatiques de Benjamin Franklin, Louis XVI reconnaît l'indépendance des colonies britanniques d'Amérique. Ravi de pouvoir se venger de la défaite de la guerre de Sept Ans et convaincu par la victoire américaine de Saratoga, la France signera deux traités d’engagement avec les colonies, le 6 février 1778. Le premier engagera une amitié réciproque et une alliance commerciale. Le second, tenu secret, consistera en une alliance militaire. Ainsi, les Américains recevront des renforts militaires et financiers considérables. Les Insurgents reprendront espoir puisqu’avec le soutien naval des Français, il sera désormais possible de mettre en déroute la flotte britannique.
Voir aussi : Indépendance - Louis XVI - Dossier histoire des Etats-Unis : la guerre d'Indépendance - Benjamin Franklin - Histoire de la Décolonisation



1807
17 décembre
Le décret de Milan renforce le blocus
Napoléon décide de renforcer le blocus continental et d’améliorer son efficacité. Mais pour que celui-ci soit vraiment valable, il faut que l’Empire contrôle la majorité des côtes. Napoléon se lancera donc dans de nouvelles campagnes militaires pour s’en assurer la maîtrise. Par ailleurs, ce blocus aura pour effet la réorganisation de l’économie continentale, ce qui profitera notamment à la France.
Voir aussi : Napoléon - Blocus - Histoire de Milan - Histoire de l'Empire



1819
17 décembre
Bolivar fonde la Colombie
Le chef du mouvement indépendantiste colombien, Simon Bolivar proclame la République et vote la constitution d'un nouvel état appelé "Gran Colombia", la grande Colombie. Le pays comprend le Venezuela, l'Equateur et la Colombie actuels. Bolivar, le "libertador", réalise enfin son grand rêvé en créant un état fédéré et indépendant. Elu président de Grande Colombie, il mettra un terme à son activité politique en 1830 lorsque le pays se morcellera en trois avec la République de la Nouvelle-Grenade (la Colombie), l'Equateur et le Venezuela. .
Voir aussi : Constitution - Fondation - République - Bolivar - Histoire de la Décolonisation



1830
17 décembre
Mort de Simón Bolívar
Héros de la lutte pour l'indépendance des pays d'Amérique du Sud, Simón Bolívar abdiqua le 20 janvier 1830 de sa fonction de dictateur de la Grande-Colombie. Malade de la tuberculose, il ne put quitter son pays en guerre à cause de son état de santé. Il mourut le 17 décembre 1830 à l'âge de 47 ans, après avoir déclaré espérer que sa mort permette "la consolidation de l'union et la disparition des partis".
Voir aussi : Indépendance - Mort - Amérique du Sud - Tuberculose - Simon Bolivar - Histoire des Décès



1903
17 décembre
Premiers vols des frères Wright
Les frères Orville et Wilbur Wright effectuent à tour de rôle quatre vols de quelques dizaines de mètres sur la plage de Kill Devil en Caroline du Nord. Leur appareil, le "Wright Flyer" s'élève à quelques mètres au-dessus des dunes et atteint la vitesse de 48 kilomètres/heure. Pour la première fois un engin plus lourd que l'air vole véritablement. Les deux américains ont mis au point un biplan avec 2 ailes parallèles de 12 mètres d'envergure, équipé d'un moteur à explosion et de deux hélices.
Voir aussi : Avion - Vol - Wright - Histoire de l'Aéronautique



1961
17 décembre
L'Inde s'empare de Goa
Le Premier ministre indien, Jawaharlal Nehru, s'empare de la dernière possession portugaise en Inde, le port de Goa, à 400 km au sud de Bombay. L'Inde, indépendante depuis 1947, a négocié avec la France la rétrocession de ses comptoirs en 1954, mais le Portugal du dictateur Salazar refuse de renoncer à Goa. C'est par la force, mais sans effusion de sang, que Nehru récupère la ville, mettant un terme à la domination européenne sur le sous-continent.
Voir aussi : Nehru - Histoire de Goa - Histoire de la Décolonisation



1972
17 décembre
Georges Marchais secrétaire général du PC
Le XXème Congrès de Parti communiste français réuni à Saint-Ouen nomme Georges Marchais premier secrétaire général du parti. Marchais déjà secrétaire général adjoint depuis 1970 remplace Waldeck Rochet. Il exercera ses fonctions jusqu'en 1994 quand il cèdera le secrétariat général du Parti à Robert Hue.
Voir aussi : Histoire du Parti Communiste - Histoire du PC - Histoire des Partis



1989
17 décembre
Première diffusion aux Etats-Unis des Simpsons
Les Etats-Unis découvrent une caricature de leur modèle familial selon Matt Groening dans le dessin animé « les Simpsons ». Le noyau familial constitué des cinq personnages Homer, Marge, Bart, Lisa et Maggie trouvera en fait une résonance et un succès internationaux. Les dessins pour le moins étonnant faits de personnages jaunes aux yeux globuleux participent à l’efficacité et à la tonalité de cette satire. En France, il sera diffusé sur Canal +.
Voir aussi : Histoire de Canal + - Caricature - Histoire des Dessins animés



1996
17 décembre
Prise d'otage spectaculaire au Pérou
En début de soirée, l'ambassade du Japon à Lima est prise en otage par un commando du MRTA, le Mouvement Révolutionnaire Tupac Amaru. Les guérilleros réclament la libération de 500 de leurs compagnons emprisonnés. 610 personnes se trouvent dans l'ambassade où une réception était donnée au moment de la prise d'otage. Le chef du commando Nestor Cerpa et ses 13 hommes seront tous tué lors de l'assaut donné par l'armée péruvienne le 22 avril 1997 pour libérer les otages.
Voir aussi : Ambassade - Otages - Histoire du Terrorisme



2006
17 décembre
Le Fatah et le Hamas acceptent un cessez-le-feu
Les deux mouvements palestiniens du Hamas et du Fatah ont signé un cessez-le-feu. Celui-ci, qui survient au terme d’une journée de combats violents ayant fait trois morts dans la bande de Gaza, reste toutefois très fragile. Ces affrontements, qui ont fait craindre l’éclatement d’une guerre civile, ont commencé suite à la décision de Mahmoud Abbas d’organiser des élections anticipées. Le Premier ministre britannique, Tony Blair, en voyage sur le territoire, apporte son soutien au président palestinien.
Voir aussi : Tony Blair - Fatah - Hamas - Histoire des Guerres


http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : sam. déc. 17, 2011 12:36 am
par saintluc
La rébellion de Shimabara est une importante révolte de paysans japonais au cours du Shogunat Tokugawa en 1637–1638 qui eut lieu dans la presqu’île de Shimabara et les îles Amakusa, situées dans Kyūshū, à soixante-dix kilomètres de Nagasaki.

Les causes du soulèvement furent loin d'êtere exclusivement religieuses, mais les paysans insurgés et leur chef Amakusa Shirō (de son vrai nom Masuda Tokisada (1621?-1638), étaient généralement portés par la foi chrétienne.
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Carte de la préfecture de Nagasaki avec la ville de Shimabara en foncé.
Les missions jésuites implantées depuis plus d'un siècle rencontraient de grands succès dans ces régions pauvres, à tel point que deux daimyos locaux, Arima Harunobu (en) et Konishi Yukinaga, furent convertis.

Le 27 janvier 1614, le shogunat Tokugawa promulgua le décret, rédigé par le moine Suden, visant le départ des missionnaires, dans un premier temps vers Nagasaki, puis de là, vers Macao. Durant les 20 années qui suivirent, les persécutions antichrétiennes furent violentes, surtout dans cette région, foyer du christianisme japonais.

Par ailleurs, les tozama, daimyos de Kyushu, faisaient partie des daimyos de l’extérieur (ceux qui ne s'étaient pas soumis aux Tokugawa immédiatement après leur victoire après la bataille de Sekigahara en 1600). Ils avaient donc toujours été traités de façon plus dure et avec plus de suspicion que les autres vassaux. Aussi, les charges et les réquisitions du bakufu étaient-elles souvent plus lourdes. Il faut noter que Konishi avait été exécuté après la victoire de Sekigahara et qu'Arima avait été décapité en 1612.

L'ancien fief de Konishi, Amakusa, était devenu possession de Terasawa Hirotaka (1574-1630), seigneur de Karatsu. Les persécutions s'amplifièrent lorsque fut décrétée l'expulsion des prêtres. Lors de sa mort, son fils Katataka lui succéda et continua la répression.

Matsukura Shigemasa (en) (1574-1630), un proche des Tokugawa, nommé daimyo du domaine de Shimabara en 1616, imposa de nouvelles taxes sur le bétail, le foyer, les naissances, etc. sans compter les frais liés à la construction du château de Shimabara. Son fils et successeur Katsuie (en) (aussi appelé Shigeharu) poursuivit la même politique.

Depuis 1634, les récoltes devinrent maigres et les paysans ne furent rapidement plus en mesure de payer l'impôt du riz. La situation fut bientôt dramatique et culmina lors des grandes famines de 1636 et 1637.
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Vue du château de Shimabara
La persécution religieuse se doubla alors de harcèlements vis-à-vis des paysans qui ne pouvaient payer leurs dus. La révolte contre la tyrannie de Matsukura grondait depuis quelques mois et ce furent de nouvelles atrocités qui la déclenchèrent le 17 décembre 1637. Quelques chefs de villages accompagnés d'une poignée de rōnins décidèrent alors d'agir.

Amasuka Shirō, encore adolescent, fut institué chef spirituel des rebelles. Sa jeunesse et les raisons qui le portèrent à la tête de la rébellion furent tressée de légendes et demeurent encore assez obscure.

Il était le fils d'un samuraï chrétien au service de Konishi, Masuda Yoshitsugu et vraisemblablement travailla au service de la maison d'Hosokawa de Kumamoto.

Le ralliement populaire, la réaction lente des autorités féodales et l'éloignement d'Edo, permirent au mouvement d'obtenir rapidement des premiers résultats, de s'organiser et de s'étendre. Les insurgés se regroupèrent dans la forteresse désaffectée de Hara. Les sources japonaises mentionnent qu'environ 37 000 personnes, dont quelques anciens chefs dissidents et plusieurs dizaines d'anciens samouraïs, y auraient trouvé refuge.
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Statue d'Amasuka Shirō devant les ruines du château de Hara.
La pénurie de munitions et la raréfaction des vivres ne sembla pas troubler le moral des assiégés qui envoyaient des yahumi (messages attachés à des flèches) aux troupes du bakufu indiquant leur volonté de pratiquer leur culte librement.

Une première offensive menée par l'envoyé du shogunat, Itakura Shigemasa (en) (1588-1638), fut repoussée le 3 février. Une seconde, le 14 février, se termina en désastre et couta la vie de plusieurs milliers de soldats ainsi qu'à leur chef.

Le gouvernement d'Edo ordonna alors aux han de Kyūshū de se joindre aux forces de Matsudaira Nobutsuna (en) (1596-1662). Ce dernier sollicita également le concours des Hollandais (Nicolaes Couckebacker, responsable du comptoir hollandais de Hirado), qui firent tirer leurs canons depuis le vaisseau De Rijp, quelques jours durant en direction de la forteresse. Matsudaira essaya vainement de trouver des solutions de compromis avec Amasuka Shinrō. Elles furent systématiquement repoussées. Le 12 avril 1638, l'assaut fut donné et le massacre dura trois jours, durant lesquels les insurgés furent exterminés et décapités. La tête de Amakusa Shinrō, décapité pendant la bataille par Jinno Sazaemon du clan Hosokawa, fut envoyée à Edo, et le château fut rasé.

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Ruines du château de Hara situé à l'est de la péninsule de Shimabara
La plupart des dissidents de l'ouest du Kyūshū, hostiles au régime Tokugawa, avaient pu être éliminés lors de la prise du château de Hara, et avec eux nombre de samouraïs chrétiens. Cette terrible répression servit d'exemple et donna un coup d'arrêt aux manifestations d'opposition et aux soulèvements pendant la période Tokugawa.

Elle marque aussi la fin de la pratique ouverte du christianisme au Japon. Les décrets dans ce domaine furent appliqués beaucoup plus strictement. Toutefois, de nombreux chrétiens réussirent à perpétuer la religion catholique au Japon en se cachant, les Kirishitan.

Iemitsu en profita pour instituer, dès 1639, un contrôle encore plus fort sur les relations avec l'étranger, notamment avec le Portugal. Ainsi, le 3 août 1640, un navire portugais, fraîchement arrivé de Macau, fut incendié en rade de Nagasaki, les 57 envoyés d'une ambassade portugaise qu'il transportait décapités. Seul l'équipage fut autorisé à appareiller pour rendre compte de ce qui s'était passé. Ces mesures furent toutefois plus souples, dans un premier temps du moins, pour les Hollandais, qui avaient démontré leur allégeance en aidant les troupes gouvernementales lors de la révolte de Shimabara.

Le Japon inaugure alors une période d'isolement total qui dura plus de deux siècles.
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Caraque portugaise à Nagasaki - XVIIe siècle

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : sam. déc. 17, 2011 6:40 am
par orchidee
Ludwig van Beethoven est un compositeur allemand né à Bonn le 16 ou le 17 décembre 1770 et mort à Vienne le 26 mars 1827.

Dernier grand représentant du classicisme viennois (après Gluck, Haydn et Mozart), Beethoven a préparé l’évolution vers le romantisme en musique et influencé la musique occidentale pendant une grande partie du XIXe siècle. Inclassable (« Vous me faites l’impression d’un homme qui a plusieurs têtes, plusieurs cœurs, plusieurs âmes » lui dit Haydn vers 1793[1]), son art s’est exprimé à travers différents genres musicaux, et bien que sa musique symphonique soit la principale source de sa popularité universelle, il a eu un impact également considérable dans l’écriture pianistique et dans la musique de chambre.

Surmontant à force de volonté les épreuves d’une vie marquée par le drame de la surdité, célébrant dans sa musique le triomphe de l’héroïsme et de la joie quand le destin lui prescrivait l’isolement et la misère, il a mérité cette affirmation de Romain Rolland : « Il est bien davantage que le premier des musiciens. Il est la force la plus héroïque de l’art moderne[2] ». Expression d’une inaltérable foi en l’homme et d’un optimisme volontaire, affirmant la création musicale comme action d’un artiste libre et indépendant, l’œuvre de Beethoven a fait de lui une des figures les plus marquantes de l’histoire de la musique.

Les origines et l’enfance
Ludwig van Beethoven naît à Bonn en Rhénanie le 16 ou 17 décembre 1770 dans une famille modeste qui perpétue une tradition musicale depuis au moins deux générations. Son grand-père paternel, Ludwig van Beethoven l’ancien (1712-1773), descendait d’une famille flamande roturière originaire de Malines (la particule « van » n’a donc pas de valeur nobiliaire). Homme respecté et bon musicien, il s’était installé à Bonn en 1732 et était devenu maître de chapelle du Prince-Électeur de Cologne, Clément Auguste de Bavière. Son père, Johann van Beethoven (1740-1792), est musicien et ténor à la Cour de l’Électeur. Homme médiocre, brutal et alcoolique notoire, il élève ses enfants dans la plus grande rigueur. Sa mère, Maria-Magdalena van Beethoven, née Keverich (1746-1787), est la fille d’un cuisinier de l’Archevêque-Électeur de Trèves. Dépeinte comme douce, mais dépressive, elle est aimée de ses enfants, mais effacée. Ludwig est le deuxième de sept enfants, dont trois seulement atteignent l’âge adulte : lui-même, Kaspar-Karl (1774-1815) et Johann (1776-1848).

Il ne faut pas longtemps à Johann van Beethoven pour détecter le don musical de son fils et réaliser le parti exceptionnel qu’il peut en tirer. Songeant à l’enfant Mozart, exhibé en concert à travers toute l’Europe une quinzaine d’années plus tôt, il entreprend dès 1775 l’éducation musicale de Ludwig et, devant ses exceptionnelles dispositions, tente en 1778 de le présenter au piano à travers la Rhénanie, de Bonn à Cologne. Mais là où Léopold Mozart avait su faire preuve d’une subtile pédagogie auprès de son fils, Johann van Beethoven ne semble capable que d’autoritarisme et de brutalité et cette expérience demeure infructueuse, à l’exception d’une tournée aux Pays-Bas en 1781. Parallèlement à une éducation générale, qu’il doit pour beaucoup à la bienveillance de la famille von Breuning et à son amitié avec le médecin Franz-Gerhard Wegeler auxquels il fut attaché toute sa vie, le jeune Ludwig devient l’élève de Christian Gottlob Neefe (piano, orgue, composition) et compose pour le piano, entre 1782 et 1783, les Neuf Variations sur une marche de Dressler et les trois Sonatines dites « à l’Électeur » qui marquent symboliquement le début de sa production musicale.
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Le mécénat de Waldstein et la rencontre de Haydn

Devenu organiste adjoint à la Cour du nouvel Électeur Max-Franz qui devient son protecteur (1784), Beethoven est remarqué par le comte Ferdinand von Waldstein dont le rôle s’avère déterminant pour le jeune musicien. Il emmène Beethoven une première fois à Vienne en avril 1787, séjour au cours duquel aurait eu lieu une rencontre furtive avec Mozart. Mais surtout, en juillet 1792, il présente le jeune Ludwig à Joseph Haydn qui, revenant d’une tournée en Angleterre, s’était arrêté à Bonn. Impressionné par la lecture d’une cantate composée par Beethoven (celle sur la mort de Joseph II ou celle sur l’avènement de Léopold II) et tout en étant lucide sur les carences de son instruction, Haydn l’invite à faire des études suivies à Vienne sous sa direction. Conscient de l’opportunité que représente, à Vienne, l’enseignement d’un musicien du renom de Haydn, et quasiment privé de ses attaches familiales à Bonn (sa mère est morte de la tuberculose en juillet 1787 et son père, mis à la retraite dès 1789 pour cause d’alcoolisme, est devenu incapable d’assurer la subsistance de sa famille), Beethoven accepte. Le 2 novembre 1792 il quitte les rives du Rhin pour ne jamais y revenir, emportant avec lui cette fameuse recommandation de Waldstein :

« Cher Beethoven, vous allez à Vienne pour réaliser un souhait depuis longtemps exprimé : le génie de Mozart est encore en deuil et pleure la mort de son disciple. En l’inépuisable Haydn, il trouve un refuge, mais non une occupation ; par lui, il désire encore s’unir à quelqu’un. Par une application incessante, recevez des mains de Haydn l’esprit de Mozart. »
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La Beethoven-Haus, maison natale de Beethoven à Bonn, Bonngasse.

Le premier virtuose de Vienne (Le Grand Maître) 1796. Beethoven entreprend une tournée de concerts qui le mène de Vienne à Berlin en passant notamment par Dresde, Leipzig, Nuremberg et Prague. Si le public loue sa virtuosité et son inspiration au piano, sa fougue lui vaut le scepticisme des critiques des plus conservateurs. Un critique musical du Journal patriotique des États impériaux et royaux rapporte ainsi en octobre 1796 : « Il saisit nos oreilles, non pas nos cœurs ; c’est pourquoi il ne sera jamais pour nous un Mozart. ».

La lecture des classiques grecs, de Shakespeare et des chefs de file du courant Sturm und Drang qu’étaient Goethe et Schiller, influence durablement dans le sens de l’idéalisme le tempérament du musicien, acquis par ailleurs aux idéaux démocratiques des Lumières et de la Révolution française qui se répandent alors en Europe : en 1798, Beethoven fréquente assidûment l’ambassade de France à Vienne où il rencontre Bernadotte et le violoniste Rodolphe Kreutzer auquel il dédie, en 1803, la Sonate pour violon no 9 qui porte son nom. Tandis que son activité créatrice s’intensifie (composition des Sonates pour piano no 5 à no 7, des premières Sonates pour violon et piano), le compositeur participe jusqu’aux environs de 1800 à des joutes musicales dont raffole la société viennoise et qui le consacrent plus grand virtuose de Vienne au détriment de pianistes réputés comme Clementi, Cramer, Gelinek, Hummel et Steibelt.

La fin des années 1790 est aussi l’époque des premiers chefs-d’œuvre, qui s’incarnent dans le Concerto pour piano no 1 (1798), les six premiers Quatuors à cordes (1798-1800), le Septuor pour cordes et vents (1799-1800) et dans les deux œuvres qui affirment le plus clairement le caractère naissant du musicien : la Grande Sonate pathétique (1798-1799) et la Première Symphonie (1800). Bien que l’influence des dernières symphonies de Haydn y soit apparente, cette dernière est déjà empreinte du caractère beethovénien (en particulier dans le scherzo du troisième mouvement). Le Premier Concerto et la Première symphonie sont joués avec un grand succès le 2 avril 1800, date de la première académie de Beethoven (concert que le musicien consacre entièrement à ses œuvres). Conforté par les rentes que lui versent ses protecteurs, Beethoven, dont la renommée grandissante commence à dépasser les frontières de l’Autriche, semble à ce moment de sa vie promis à une carrière de compositeur et d’interprète glorieuse et aisée. Czerny déclarera plus tard :

« Son improvisation était on ne peut plus brillante et étonnante ; dans quelque société qu’il se trouvât, il parvenait à produire une telle impression sur chacun de ses auditeurs qu’il arrivait fréquemment que les yeux se mouillaient de larmes, et que plusieurs éclataient en sanglots. Il y avait dans son expression quelque chose de merveilleux, indépendamment de la beauté et de l’originalité de ses idées et de la manière ingénieuse dont il les rendait. »


De l’Héroïque à Fidelio
C’est en hommage à Bonaparte (1769-1821), en qui il voit le sauveur des idéaux de la Révolution française, que Beethoven compose sa Symphonie Héroïque. Mais il se ravise en apprenant l’avènement de l’Empire.

La Troisième Symphonie, « Héroïque », marque une étape capitale dans l’œuvre de Beethoven, non seulement en raison de sa puissance expressive et de sa longueur jusqu’ici inusitée, mais aussi car elle inaugure une série d’œuvres brillantes, remarquables dans leur durée et dans leur énergie, caractéristiques du style de la période médiane de Beethoven dit « style héroïque ». Le compositeur entend initialement dédier cette symphonie au général Napoléon Bonaparte, Premier consul de la République française en qui il voit le sauveur des idéaux de la Révolution[17]. Mais en apprenant la proclamation de l’Empire français (mai 1804), il entre en fureur et rature férocement la dédicace[18], remplaçant l’intitulé Buonaparte par la phrase « Grande symphonie Héroïque pour célébrer le souvenir d’un grand homme ». La genèse de la symphonie s’étend de 1802 à 1804 et la création publique, le 7 avril 1805, déchaîne les passions, tous ou presque la jugeant beaucoup trop longue. Beethoven ne s’en soucie guère, déclarant qu’on trouverait cette symphonie très courte quand il en aurait composé une de plus d’une heure[19], et devant considérer - jusqu’à la composition de la Neuvième - l’Héroïque comme la meilleure de ses symphonies[20].

Dans l’écriture pianistique aussi, le style évolue : c’est en 1804 la Sonate pour piano no 21 dédiée au comte Waldstein dont elle porte le nom, qui frappe ses exécutants par sa grande virtuosité et par les capacités qu’elle exige de la part de l’instrument. D’un moule similaire naît la sombre et grandiose Sonate pour piano no 23 dite Appassionata (1805), qui suit de peu le Triple Concerto pour piano, violon, violoncelle et orchestre (1804). En juillet 1805, le compositeur fait la rencontre du compositeur Luigi Cherubini pour qui il ne cache pas son admiration.

À trente-cinq ans, Beethoven s’attaque au genre dans lequel Mozart s’était le plus illustré : l’opéra. Il s’était enthousiasmé en 1801 pour le livret Léonore ou l’Amour conjugal de Jean-Nicolas Bouilly, et l’opéra Fidelio, qui porte primitivement le titre-nom de son héroïne Léonore, est ébauché dès 1803. Mais l’œuvre donne à son auteur des difficultés imprévues. Mal accueilli au départ (trois représentations seulement en 1805), Beethoven s’estimant victime d’une cabale, Fidelio ne connaît pas moins de trois versions remaniées (1805, 1806 et 1814) et il faut attendre la dernière pour qu’enfin l’opéra reçoive un accueil à sa mesure. Bien qu’il ait composé une pièce majeure du répertoire lyrique, cette expérience provoque l’amertume du compositeur et il ne devait jamais se remettre à ce genre, même s’il étudia plusieurs autres projets dont un Macbeth inspiré de l’œuvre de Shakespeare[21] et surtout un Faust d’après Goethe, à la fin de sa vie.



La maturité artistique[modifier]
Beethoven espérait beaucoup de sa rencontre en 1812 avec Goethe (1749-1832), mais il n’y trouva qu’une indifférence calculée. Jugeant Beethoven, le poète écrit : « Je n’ai encore jamais vu un artiste plus puissamment concentré, plus énergique, plus intérieur. (…) C’est malheureusement une personnalité tout à fait indomptée »

1808. Beethoven reçoit de Jérôme Bonaparte, placé par son frère sur le trône de Westphalie, la proposition du poste de maître de chapelle à sa Cour de Kassel. Il semble que le compositeur ait pendant un moment songé à accepter ce poste prestigieux qui, s’il remettait en cause son indépendance si chèrement défendue, lui eût assuré une situation sociale confortable. C’est alors qu’un sursaut patriotique s’empare de l’aristocratie viennoise (1809). Refusant de laisser partir leur musicien national, l’archiduc Rodolphe, le prince Kinsky et le prince Lobkowitz s’allient pour assurer à Beethoven, s’il reste à Vienne, une rente viagère de 4 000 florins annuels, somme considérable pour l’époque[26]. Beethoven accepte, voyant son espoir d’être définitivement à l’abri du besoin aboutir, mais la reprise de la guerre entre la France et l’Autriche au printemps 1809 remet tout en cause. La famille impériale est contrainte de quitter Vienne occupée, la grave crise économique qui s’empare de l’Autriche après Wagram et le traité de Schönbrunn imposé par Napoléon ruine l’aristocratie et rend caduc le contrat passé par Beethoven. Jusqu’à sa mort la conjoncture lui restera défavorable de ce point de vue et il devra vivre ses dernières années dans une situation proche de la misère.

Néanmoins le catalogue continue de s’enrichir : les années 1809 et 1810 voient la composition du Concerto pour piano no 5, œuvre virtuose que crée Karl Czerny, de la musique de scène pour la pièce Egmont de Goethe et du Quatuor à cordes no 10 dit « Les Harpes ». C’est pour le départ imposé de son élève et ami l’archiduc Rodolphe, plus jeune fils de la famille impériale, que Beethoven compose la Sonate « Les Adieux ». Les années 1811 et 1812 voient le compositeur atteindre sans doute l’apogée de sa vie créatrice. Le Trio à l’Archiduc et la Septième Symphonie sont le point d’orgue de la période héroïque.

Sur le plan personnel, Beethoven est profondément affecté en 1810 par l’échec d’un projet de mariage avec Thérèse Malfatti, dédicataire de la célèbre Lettre à Élise. La vie sentimentale de Beethoven a suscité d’abondants commentaires de la part de ses biographes. Le compositeur s’éprit à de nombreuses reprises de jolies femmes, le plus souvent mariées, mais jamais ne connut ce bonheur conjugal qu’il appelait de ses vœux et dont il faisait l’apologie dans Fidelio. Ses amitiés amoureuses avec Giulietta Giucciardi (inspiratrice de la Sonate « Clair de lune »), Thérèse von Brunsvik (dédicataire de la Sonate pour piano no 24), Maria von Erdödy (qui reçut les deux Sonates pour violoncelle opus 102) ou encore Amalie Sebald restèrent d’éphémères expériences. Outre l’échec de ce projet de mariage, l’autre événement majeur de la vie amoureuse du musicien fut la rédaction, en 1812, de la bouleversante Lettre à l’immortelle Bien-aimée dont la dédicataire reste inconnue, même si les noms de Joséphine von Brunsvik et surtout d’Antonia Brentano sont ceux qui ressortent le plus nettement de l’étude des époux Massin et de Maynard Solomon.


La Neuvième Symphonie et les derniers quatuors La composition de la Neuvième Symphonie débute au lendemain de l’achèvement de la Missa Solemnis, mais cette œuvre a une genèse extrêmement complexe dont la compréhension nécessite de remonter à la jeunesse de Beethoven, qui dès avant son départ de Bonn envisageait de mettre en musique l’Ode à la joie de Schiller. À travers son inoubliable finale où sont introduits des chœurs, innovation dans l’écriture symphonique, la Neuvième symphonie apparait, dans la lignée de la Cinquième, comme une évocation musicale du triomphe de la joie et de la fraternité sur le désespoir, et prend la dimension d’un message humaniste et universel. La symphonie est créée devant un public enthousiaste le 7 mai 1824, Beethoven renouant un temps avec le succès. C’est en Prusse et en Angleterre, où la renommée du musicien est depuis longtemps à la mesure de son génie, que la symphonie connait le succès le plus fulgurant. Plusieurs fois invité à Londres comme l’avait été Joseph Haydn, Beethoven a été tenté vers la fin de sa vie de voyager en Angleterre, pays qu’il admire pour sa vie culturelle et pour sa démocratie et qu’il oppose systématiquement à la frivolité de la vie viennoise, mais ce projet ne se réalisera pas et Beethoven ne connaitra jamais le pays de son idole Haendel, dont l’influence est particulièrement sensible dans la période tardive de Beethoven, qui compose dans son style, entre 1822 et 1823, l’ouverture La Consécration de la maison.

Les cinq derniers Quatuors à cordes (no 12, no 13, no 14, no 15, no 16) mettent le point final à la production musicale de Beethoven. Par leur caractère visionnaire, renouant avec des formes anciennes (utilisation du mode lydien dans le Quatuor no 15), ils marquent l’aboutissement des recherches de Beethoven dans la musique de chambre. Les grands mouvements lents à teneur dramatique (Cavatine du Quatuor no 13, Chant d’action de grâce sacrée d’un convalescent à la Divinité du Quatuor no 15) annoncent le romantisme tout proche. À ces cinq quatuors, composés dans la période 1824-1826, il faut encore ajouter la Grande Fugue en si bémol majeur, opus 133, qui est au départ le mouvement conclusif du Quatuor no 13 mais que Beethoven séparera à la demande de son éditeur. À la fin de l’été 1826, alors qu’il achève son Quatuor no 16, Beethoven projette encore de nombreuses œuvres[36] : une Dixième Symphonie, dont quelques esquisses nous sont parvenues ; une ouverture sur le nom de Bach ; un Faust inspiré de la pièce de Goethe ; un oratorio sur le thème de Saül et David, un autre sur le thème des Éléments ; un Requiem. Mais le 30 juillet 1826, son neveu Karl fait une tentative de suicide. L’affaire fait scandale, et Beethoven bouleversé part se reposer chez son frère Johann à Gneixendorf dans la région de Krems-sur-le-Danube, en compagnie de son neveu convalescent. C’est là qu’il écrit sa dernière œuvre, un allegro pour remplacer la Grande Fugue comme finale du Quatuor no 13.


La fin De retour à Vienne en décembre 1826, Beethoven contracte une double pneumonie dont il ne peut se relever : les quatre derniers mois de sa vie sont marqués par des douleurs permanentes et une terrible détérioration physique.

La cause directe de la mort du musicien, selon les observations de son dernier médecin (le docteur Wawruch) semble être une décompensation de cirrhose hépatique. Mais l’explication la plus récente, appuyée sur des analyses de ses cheveux et de fragments osseux, est qu’il aurait souffert toute la fin de sa vie (indépendamment de sa surdité, le compositeur se plaignait régulièrement de douleurs abdominales et de troubles de la vision) d’un saturnisme chronique[38] combiné avec une déficience génétique l’empêchant d’éliminer le plomb absorbé par son organisme.

Jusqu’à la fin le compositeur reste entouré de ses proches amis, notamment Karl Holz, Anton Schindler et Stephan von Breuning. Quelques semaines avant sa mort, il aurait reçu la visite de Franz Schubert, qu’il ne connaissait pas et qu’il regrette d’avoir découvert si tardivement. C’est à son ami le compositeur Ignaz Moscheles, promoteur de sa musique à Londres, qu’il envoie sa dernière lettre dans laquelle il promet encore aux Anglais de leur composer une nouvelle symphonie pour les remercier de leur soutien. Mais le 26 mars 1827, Ludwig van Beethoven meurt à l’âge de cinquante-six ans. Alors que Vienne ne se souciait plus guère de son sort depuis des mois, ses funérailles, le 29 mars 1827, réunissent un cortège impressionnant de plusieurs milliers d’anonymes. Beethoven repose au cimetière de Vienne.

Schubert en 1827 : « Il sait tout, mais nous ne pouvons pas tout comprendre encore, et il coulera beaucoup d’eau dans le Danube avant que tout ce que cet homme a créé soit généralement compris. »



Image
http://fr.wikipedia.org/wiki/Ludwig_van_Beethoven

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : dim. déc. 18, 2011 12:57 am
par saintluc
942
18 décembre
Assassinat de Guillaume Longue Epée
Par ses différents jeux d’alliances, Guillaume Premier de Normandie, également nommé Guillaume Longue Epée, s’est mis à dos de nombreux princes francs. Ceux-ci, avec à leur tête le comte de Flandre, voient de surcroît d’un mauvais œil le développement de la jeune Normandie. Prétextant la signature d’un traité, ceux-ci lui tendent un guet-apens et l’assassinent. Son fils lui succède alors à la tête de la Normandie sous le nom de Richard Premier.
Voir aussi : Dossier histoire du duché de Normandie - Normandie - Guillaume Longue Epée - Richard Ier - Histoire du Moyen-Âge



1644
18 décembre
Majorité de Christine de Suède
Christine de Suède a pu monter sur le trône grâce à son père qui avait obtenu des nobles la suppression de l'exclusivité masculine. Lorsque celui-ci meurt, elle n'a que 6 ans, mais sa succession étant réglée, elle est appelée à régner sur la Suède sous la tutelle du chancelier Axel Oxenstierna. Le 18 décembre 1644, Christine a 18 ans et évince le chancelier pour promouvoir la paix et stopper les conflits avec le Danemark.
Voir aussi : Paix - Chancelier - Christine de Suède - Majorité - Histoire de la Politique



1672
18 décembre
Règne effectif de Charles XI de Suède
Charles XI devient roi en 1660 à l'âge de 5 ans. Il commence à régner en 1672. Ami avec la couronne française, il participe à la guerre de Hollande en luttant contre le Danemark mais également contre le Brandebourg. Une fois la paix assurée, il devient souverain absolu et se charge de reformer l'administration et les finances de son royaume et notamment celles de l'armée. Il crée également l'université de Lund et favorise le développement du commerce.
Voir aussi : Réforme - Guerre de Hollande - Charles XI - Histoire de la Politique



1737
18 décembre
Décès d'Antonio Stradivarius
Le célèbre luthier Antonio Stradivarius meurt à Crémone (Italie) à l'âge de 93 ans. Il laisse derrière lui environ 1 100 instruments de musique à la sonorité incomparable, dont il reste aujourd'hui 500 exemplaires. Il avait été formé dans l'atelier de la famille Amati, dont l'ancêtre Andrea avait inventé le violon vers 1560 en développant une variante de la viole médiévale.
Voir aussi : Décès - Dossier histoire de la musique baroque - Histoire de la Musique classique



1783
18 décembre
William Pitt Premier ministre anglais
A 24 ans, Pitt the Youger (le Jeune) par opposition à son père William Pitt the Elder (l'ancien), est nommé Premier ministre anglais par le roi George III. Libéral, il n'aura de cesse d'assainir les finances du royaume en appliquant les théories de l'économiste Adam Smith. Surnommé le Second Pitt, il renforcera son autorité politique pendant les nombreux accès de folie de George III. William Pitt exercera ses fonctions de secrétaire d'Etat jusqu'en 1806
Voir aussi : Premier ministre - George III - William Pitt - Histoire des Elections



1827
18 décembre
Naissance de Constantin Pobiedonostsev, homme politique russe
Constantin Pobiedonostsev, né le 18 décembre 1827, débuta sa carrière en tant que membre du Sénat de Moscou, puis devient professeur de droit civil à l'université d'Etat de Moscou. Instructeur des fils du tsar Alexandre II, il devint membre du Conseil de l'Empire en 1874 et l'un des hommes les plus influents de l'Empire pendant le règne d'Alexandre III. Il mourut en 1907, deux ans après s'être retiré des affaires publiques.
Voir aussi : Russie - Histoire de Moscou - Alexandre II - Droit - Alexandre III - Histoire de la Politique



1829
18 décembre
Mort de Jean-Baptiste de Lamarck, naturaliste français
Né en 1744 et mort en 1829, Jean-Baptiste de Lamarck fut militaire avant de se consacrer à la médecine et la botanique. En 1793, il participa à la transformation du Jardin du roi en Muséum d'histoire naturelle. Il devint ensuite professeur de zoologie et fut l'un des premiers à utiliser "biologie" pour désigner la science des êtres vivants. Il réalisa la classification des invertébrés et élabora une théorie de l'évolution des êtres vivants.
Voir aussi : Médecine - Naturaliste - Botanique - Biologie - Jean-Baptiste de Lamarck - Histoire des Sciences et techniques



1863
18 décembre
Naissance de François-Ferdinand d'Autriche
L'archiduc d'Autriche, François-Ferdinand, naît à Graz, du mariage de Charles-Louis et Maria Annunziata. Après avoir rencontré de grandes difficultés à trouver une femme, ce qui était à l'époque une obligation d'Etat, et à faire face à la tuberculose qui le rongeait, il généra de longues discussions quant à la question de la succession au sein de l'Empire d'Autriche. Il fut victime d'un attentat le 28 juin 1914 à Sarajevo, ce qui constitua le déclencheur de la Première Guerre mondiale.
Voir aussi : Naissance - Autriche - Première Guerre mondiale - François-Ferdinand - Histoire de la Politique



1878
18 décembre
Naissance de Joseph Staline
Le 18 décembre 1878 naît Joseph Staline à Gori, en Géorgie. Bandit puis révolutionnaire, Staline devient le premier secrétaire du Parti communiste de l'Union soviétique de 1922 à 1952. L'homme politique géorgien est surtout connu pour avoir pris la tête de l'URSS de la fin des années 1920 jusqu'à sa mort le 5 mars 1953, et pour avoir imposé une dictature personnelle. Il est responsable de la mort de milliers d'opposants au régime.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Dictature - Union soviétique - Histoire de la Politique



1880
18 décembre
Décès de Michel Chasles
Le mathématicien français Michel Chasles meurt à Paris le 18 décembre 1880. Né à Epernon le 15 novembre 1793, il est élève à l'Ecole Polytechnique en 1812, puis y devient professeur en 1841. Il obtient également une chaire à la Sorbonne, et devient membre de l'Académie des sciences en 1851. Son nom reste surtout attaché au théorème de Chasles, en rapport avec la fonction harmonique, ainsi qu'à la relation de Chasles.
Voir aussi : Mathématicien - Ecole Polytechnique - Histoire des Décès



1944
18 décembre
Le Monde en kiosque
Conformément aux souhaits du général de Gaulle, le premier numéro du quotidien du soir "Le Monde" sort en kiosque. Le chef du gouvernement provisoire souhaite voir s'implanter un organe de presse de référence dans la presse nationale d'après-guerre. Il confie la direction du "Monde" à Hubert Beuve-Méry, René Courtin et Franck Brentano.
Voir aussi : Journal - Le Monde - Histoire de la Presse



1958
18 décembre
Premier satellite de télécommunication
Les Etats-Unis annoncent la mise sur orbite du premier satellite de communication expérimental. Baptisé "Score", l'engin est placé dans l'espace par une fusée Atlas pour une mission de 34 jours. Il retransmettra 7 messages sur Terre avec succès, dont une allocution du président Einsenhower. Les premières émissions de télévision américaines seront diffusées sur les écrans européens via les satellites à partir de 1962.
Voir aussi : Satellite - Télécommunications - Histoire des Télécommunications



1994
18 décembre
Découverte de la grotte Chauvet
Jean-Marie Chauvet, Éliette Brunel et Christian Hillaire découvrent par hasard une grotte préhistorique sur le cirque d’Estre en Ardèche. La grotte est ornée de peintures du paléolithique et jonchée d’ossements animaliers. Après avoir été authentifiée et visitée par le Ministre de la culture, elle est fermée au public et équipée de systèmes permettant sa préservation. Une exposition permanente lui est consacrée dans le village voisin, Vallon-Pont-d’Arc.
Voir aussi : Dossier histoire des découvertes archéologiques - Grotte - Préhistoire - Histoire de l'Archéologie


http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml