Publié : lun. juil. 26, 2010 3:09 am
Une partie de brouillon :))
Petit passage......... Arrivé à Philip Island, à cent kilomètres au sud de Melbourne. Nous sommes à quelques encablures de la côte et devons charger du gaz pour le Japon. Cinq jours d’attente… Dès le deuxième jour nous mettons une embarcation de sauvetage à l’eau afin de nous rendre à terre. La baleinière accoste à un petit ponton qui donne sur une plage déserte, hiver oblige. C’est une petite station balnéaire au repos qui nous attend. Nous nous dirigeons vers un hôtel café, restaurant, salle de billard. Le patron parle le français, normal il est belge (wallon) et habite l’Australie depuis plus de trente ans. Les quelques pèlerins traînant dans l’hôtel nous assaillent de questions, nous offrent à boire et nous proposent de nous balader dès le soir même. Nous irons assister à la remontée des pingouins vers dix huit heures, dix neuf heures…
Incroyable ! des milliers d’oiseaux remontent de la côte pour venir passer la nuit à terre. Je ne pensais vraiment pas que la bestiole était si petite ? L’on me dit de me placer sur la trajectoire d’un animal, ce que je fais, amusé. Il arrive à mes pieds, s’arrête, me regarde, l’air de me dire « Allez, bouges mon vieux, je dois passer à cet endroit pour rentrer chez moi » Cinq minutes… Dix minutes… Le pingouin n’a toujours pas bougé d’un iota, il m’observe, impassible ; les autres passent près de moi en un flot continu, sans s’occuper des êtres humains qui les regardent… Ca se dandine dans tous les sens, c’est vraiment farce à observer. Jamais je n’aurai pensé que des animaux sauvages aient aussi peu peur de l’homme ? Enfin, je fais un petit pas sur le coté, la petite chose noire et blanche me regarde une dernière fois ayant l’air de me dire :
« Quand même, ce n’est pas trop tôt… »
et de reprendre sa route afin de rejoindre son nid pour passer la nuit.
Le lendemain, nous passons la soirée chez des jeunes de notre age. Maison en bois à l’américaine, un peu ranch… Dans l’allée qui conduit à l’entrée, des plantes de deux à deux mètres cinquante de haut bordent à droite et à gauche cette allée. Eh oui, du canabis ! Et croyez moi, il y en a des plants… L’on me dit qu’ici, il n’y a aucun problème, que des policier viennent en chercher tout en profitant pour boire une bière bien fraîche
Vingt quatre heures plus tard, j’arrive à me faire remplacer pour la journée et pars avec deux copains du bord pour Melbourne. Un seul souvenir de cette visite : en soirée nous allons boire le champagne pour fêter l’anniversaire d’un des copain et surprise, sur l’étiquette de la bouteille de champagne « Méfiez-vous des imitations françaises » Incroyable !
Je balance des morceaux de pain, de viande et de poisson par dessus bord, les otaries viennent à une dizaine manger les déchets que j’ai jeté, elles chahutent ensuite pendant une bonne demie heure le long du bord, spectacle assuré…
C’est de nouveau le départ, en route pour le Japon (Chiba), pas très loin de Tokyo. Dès ma première sortie je vais dans une boutique acheter des timbres-poste. L’employée est mignonne et sympa ; je lui montre un timbre français que j’ai apporté pour lui faire comprendre ce que je désire. Elle comprend parfaitement et me sort une chemise avec différents types de timbres. J’en prend deux de chaque et regarde les dernières feuilles où sont alignés de magnifiques timbres représentant des fleurs de pommiers. Je demande à la vendeuse de m’en donner un de chaque car les prix de chaque timbre sont assez élevés. Elle me fait signe que non, elle ne veut pas m’en donner ! J’insiste lourdement pendant plus de cinq minutes pour avoir cette série de timbres… Enfin elle me les donne tout en rallant… Je ne comprend vraiment rien à ce qu’elle essaie de me faire comprendre. Je paie et repars à bord avec mes belles séries de timbres-poste.
Quelques années plus tard, ayant en ma possession un album de cotations des timbres japonais, je cherche mes fameux timbres sans rien trouver sur eux. Trente ans plus tard, ayant un correspondant japonais, je lui transmet des photocopies de mes petits bouts de papier, et enfin, la réponse ne tarde pas à me parvenir par retour de courrier… « Cher ami, les timbres que vous m’avez demandé d’expertiser, sont des timbres-fiscaux , timbres-amende. »
Voilà pourquoi j’avais payé une petite fortune pour me procurer ces vignettes !J’avais acheté toute la série de timbres-fiscaux de cette année là.
Que dire sur mes voyages au pays du soleil levant ? Ma première et seule journée à Tokyo ? J’étais à Chiba, je pris le train le matin pour la capitale. J’ai déambulé toute la journée sans souvenir anecdotique particulier… Sauf mon retour ! Une gare de Tokyo et le bonhomme incapable de trouver le train pour rentrer… Pas une personne ne parlait l’anglais… Tous pressés ! Pas le temps de s’occuper du loustic ! Enfin, après une bonne heure à avoir déambulé dans la gare à essayer de comprendre les panneaux indicateurs sur les départs de trains, un sympathique employé de l’honorable compagnie des chemins de fer prend la peine de jeter un œil sur mon morceau de papier, où figure, en japonais, l’adresse de ma destination ainsi que le quai où est amarré mon navire. Il me montre d’abord mon train et ensuite, par signes, le nombre de stations avant de descendre. De la folie pour monter à bord du train ; une bousculade rangée… Serrés comme des sardines, et en plus, un gars en uniforme qui se charge de pousser la foule afin de fermer les portes ! Voyage épique…
Souvenir aussi de Kawasaki, toujours dans la baie de Tokyo. Sortie le soir…
Difficile de trouver un bar, un café, une boite… Des panneaux en anglais : « Réservé uniquement aux japonais » Les japonais sont racistes ! Mais, intelligents… Au lieu de marquer « Interdit aux chiens, arabes et blancs » ils ont cette phrase plus courte qui veut en dire tout autant… Je m’avise quand même à rentrer dans une espèce de boite de nuit où l’on essaie de me refouler gentiment. Je dis que je suis français, pas américain ! Et là, plus aucun problème, je suis accueilli, mes collègues et moi même, avec tous les honneurs. Les japonais n’ont jamais digéré Hiroshima, Nagasaki, ils en veulent toujours à mort aux américains. Par contre, si vous invitez une fille à boire un pot, au bout de quinze minutes, le barman vous fait signe qu’il faut remettre ça car le temps est écoulé. Si vous ne payez pas un nouveau verre, la fille part et vous devez sortir…
Sur Mito, au nord-est de Tokyo, je suis resté pendant quelques voyages avec une très jolie japonaise, une vraie petite poupée…Un petit bar en centre ville, une petite banane aux fesses une après-midi, et c’est comme ça que l’histoire à commencé. La patronne du bar a dit aux copains qui m’accompagnaient qu’elle se chargeait de moi jusqu’à leur retour vers vingt heures trente.
Je me suis réveillé vers dix sept heures dans une petite pièce au dessus du bar, je n’étais pas sur un lit mais sur un canapé. Je suis descendu après m’être passé le visage sous l’eau, suis arrivé dans le bar où je fut accueilli d’un très gracieux sourire par la maîtresse de maison. C’était une jeune femme très fine, taille de guêpe, deux yeux en amandes dont l’un avec un léger, très léger strabisme. Deux jolies fossettes quand elle souriait, et elle souriait constamment. Deux petits seins à peine visibles. Les attaches des poignés minuscules, elle était vraiment très jolie… Je suis resté tranquille jusqu’à l’arrivée des copains, bu un verre avec eux et leur dit que je restais là, que je n’allais pas faire la fête…Je l’ai aidé à faire le service, la vaisselle, la caisse… A la fermeture, elle me fit comprendre de passer boire un pot chez elle ? J’ai accepté sans penser à ce moment là, à la bagatelle… Nous sommes partis avec sa voiture en dehors de la ville, avons roulé un petit quart d’heure, sommes descendus dans un parking souterrain au pied d’un immeuble moderne et assez chic. Petit ascenseur jusqu’au dix huitième étages . Appartement de haut standing, et, surprise, au milieu de la pièce principale, un petit bassin de trois mètres sur deux environ ? Cette pièce est grande, avec coin salle à manger, le bassin et le salon composé d’un canapé et de deux fauteuils de cuir blanc. Petite table basse en verre. Elle me fit installer sur un des fauteuils, m’offrit un whisky japonais, Santory Black Label je pense ? Alluma la télévision sur une chaîne de dessins animés américains et me laissa planté là me regardant , un léger sourire aux lèvres, ses deux petites fossettes lui donnant un visage de poupée. Elle alla vers le bassin, ouvrit les robinets, versa quelques sels de bains et partit quelques instants dans une autre pièce… J’étais confortablement installé dans le fauteuil à siroter mon whisky, regardant et souriant devant les gags des dessins animés quand elle réapparue nue, divine, magnifique, splendide, une vraie nymphe… L’adrénaline monta, je me levai et me dirigeais vers elle… Elle me repoussa et me fit comprendre de ne pas la toucher… Je la regardais, admirai son corps qui paraissait tellement fragile… Petites épaules droites, petit buste avec deux très mignons petits seins, une taille très fine, des hanches saillantes, un sexe épilé, deux petites fesses bombées, des jambes assez courtes et fines elles aussi… La peau d’un blanc laiteux. Elle commença à me déshabiller doucement, me fit entrer dans le bassin et commença à me laver, tout en me caressant. j’ai voulu une fois de plus la toucher… Non ! Interdit ! Une fois décapé de la tête aux pieds, elle me raccompagna vers le fauteuil, me resservit un verre de whisky et partit à son tour se laver dans le bassin.
Après une bonne dizaine de minutes, elle vint vers moi, me prit la main et m’emmena dans sa chambre à coucher… Sa peau ? une douceur de pêche… Elle sentait et respirait la fraîcheur… Longtemps nous nous sommes caressés, appris nos corps… Enfin nous avons fait l’amour sans que je sois le maître du jeu, elle dirigeait comme un chef d’orchestre, des mesures tantôt rapides, tantôt très douces… Le paradis… Le nirvana… Le… Le… Aucune phrase, aucun mot ne peut décrire ces instants. Je suis retourné trois fois dans cette ville et trois fois nous nous sommes revus pour passer des moments inoubliables, à tout jamais gravés au fond de nos mémoires. Elle ne me demanda jamais de rester près d’elle, jamais nous ne nommes dit « Je t’aime » L’instant, présent c’est tout… La vie est courte et nous pensions tout deux que chaque instant de bonheur était bon à prendre. Chaque heure, chaque minute, chaque seconde étaient dégustées comme les derniers moments de notre vie .Nous avons appris chaque millimètre carré du corps de l’autre. Quarante ans après, je n’ai toujours pas oublié le corps de cette jeune japonaise. Je n’ai jamais su prononcer son prénom et je ne m’en souviens plus… A mes retours au Japon, j’allais dans son bar dès que possible, elle m’accueillait toujours d’un timide sourire , je ne la prévenais jamais de mon arrivée, je mangeais un morceau, elle vaquait à ses occupations, une heure avant la fermeture je faisais le reste de vaisselle, ensuite je comptais la caisse pendant quelle rangeait et nettoyait la salle , nous fermions, prenions sa voiture et allions chez elle pour passer quelques heures de bonheur. Adieu fille du soleil levant, adieu… Je suis allé aussi sur l’île d’Hokkaido plusieurs fois. Là, pas de sorties nocturnes, mais de grandes ballades dans la journée le long des côtes sauvages à observer la nature dans toute sa beauté et sa pureté.
Je revins au Japon plusieurs fois, mais c’est une autre histoire…
Petit passage......... Arrivé à Philip Island, à cent kilomètres au sud de Melbourne. Nous sommes à quelques encablures de la côte et devons charger du gaz pour le Japon. Cinq jours d’attente… Dès le deuxième jour nous mettons une embarcation de sauvetage à l’eau afin de nous rendre à terre. La baleinière accoste à un petit ponton qui donne sur une plage déserte, hiver oblige. C’est une petite station balnéaire au repos qui nous attend. Nous nous dirigeons vers un hôtel café, restaurant, salle de billard. Le patron parle le français, normal il est belge (wallon) et habite l’Australie depuis plus de trente ans. Les quelques pèlerins traînant dans l’hôtel nous assaillent de questions, nous offrent à boire et nous proposent de nous balader dès le soir même. Nous irons assister à la remontée des pingouins vers dix huit heures, dix neuf heures…
Incroyable ! des milliers d’oiseaux remontent de la côte pour venir passer la nuit à terre. Je ne pensais vraiment pas que la bestiole était si petite ? L’on me dit de me placer sur la trajectoire d’un animal, ce que je fais, amusé. Il arrive à mes pieds, s’arrête, me regarde, l’air de me dire « Allez, bouges mon vieux, je dois passer à cet endroit pour rentrer chez moi » Cinq minutes… Dix minutes… Le pingouin n’a toujours pas bougé d’un iota, il m’observe, impassible ; les autres passent près de moi en un flot continu, sans s’occuper des êtres humains qui les regardent… Ca se dandine dans tous les sens, c’est vraiment farce à observer. Jamais je n’aurai pensé que des animaux sauvages aient aussi peu peur de l’homme ? Enfin, je fais un petit pas sur le coté, la petite chose noire et blanche me regarde une dernière fois ayant l’air de me dire :
« Quand même, ce n’est pas trop tôt… »
et de reprendre sa route afin de rejoindre son nid pour passer la nuit.
Le lendemain, nous passons la soirée chez des jeunes de notre age. Maison en bois à l’américaine, un peu ranch… Dans l’allée qui conduit à l’entrée, des plantes de deux à deux mètres cinquante de haut bordent à droite et à gauche cette allée. Eh oui, du canabis ! Et croyez moi, il y en a des plants… L’on me dit qu’ici, il n’y a aucun problème, que des policier viennent en chercher tout en profitant pour boire une bière bien fraîche
Vingt quatre heures plus tard, j’arrive à me faire remplacer pour la journée et pars avec deux copains du bord pour Melbourne. Un seul souvenir de cette visite : en soirée nous allons boire le champagne pour fêter l’anniversaire d’un des copain et surprise, sur l’étiquette de la bouteille de champagne « Méfiez-vous des imitations françaises » Incroyable !
Je balance des morceaux de pain, de viande et de poisson par dessus bord, les otaries viennent à une dizaine manger les déchets que j’ai jeté, elles chahutent ensuite pendant une bonne demie heure le long du bord, spectacle assuré…
C’est de nouveau le départ, en route pour le Japon (Chiba), pas très loin de Tokyo. Dès ma première sortie je vais dans une boutique acheter des timbres-poste. L’employée est mignonne et sympa ; je lui montre un timbre français que j’ai apporté pour lui faire comprendre ce que je désire. Elle comprend parfaitement et me sort une chemise avec différents types de timbres. J’en prend deux de chaque et regarde les dernières feuilles où sont alignés de magnifiques timbres représentant des fleurs de pommiers. Je demande à la vendeuse de m’en donner un de chaque car les prix de chaque timbre sont assez élevés. Elle me fait signe que non, elle ne veut pas m’en donner ! J’insiste lourdement pendant plus de cinq minutes pour avoir cette série de timbres… Enfin elle me les donne tout en rallant… Je ne comprend vraiment rien à ce qu’elle essaie de me faire comprendre. Je paie et repars à bord avec mes belles séries de timbres-poste.
Quelques années plus tard, ayant en ma possession un album de cotations des timbres japonais, je cherche mes fameux timbres sans rien trouver sur eux. Trente ans plus tard, ayant un correspondant japonais, je lui transmet des photocopies de mes petits bouts de papier, et enfin, la réponse ne tarde pas à me parvenir par retour de courrier… « Cher ami, les timbres que vous m’avez demandé d’expertiser, sont des timbres-fiscaux , timbres-amende. »
Voilà pourquoi j’avais payé une petite fortune pour me procurer ces vignettes !J’avais acheté toute la série de timbres-fiscaux de cette année là.
Que dire sur mes voyages au pays du soleil levant ? Ma première et seule journée à Tokyo ? J’étais à Chiba, je pris le train le matin pour la capitale. J’ai déambulé toute la journée sans souvenir anecdotique particulier… Sauf mon retour ! Une gare de Tokyo et le bonhomme incapable de trouver le train pour rentrer… Pas une personne ne parlait l’anglais… Tous pressés ! Pas le temps de s’occuper du loustic ! Enfin, après une bonne heure à avoir déambulé dans la gare à essayer de comprendre les panneaux indicateurs sur les départs de trains, un sympathique employé de l’honorable compagnie des chemins de fer prend la peine de jeter un œil sur mon morceau de papier, où figure, en japonais, l’adresse de ma destination ainsi que le quai où est amarré mon navire. Il me montre d’abord mon train et ensuite, par signes, le nombre de stations avant de descendre. De la folie pour monter à bord du train ; une bousculade rangée… Serrés comme des sardines, et en plus, un gars en uniforme qui se charge de pousser la foule afin de fermer les portes ! Voyage épique…
Souvenir aussi de Kawasaki, toujours dans la baie de Tokyo. Sortie le soir…
Difficile de trouver un bar, un café, une boite… Des panneaux en anglais : « Réservé uniquement aux japonais » Les japonais sont racistes ! Mais, intelligents… Au lieu de marquer « Interdit aux chiens, arabes et blancs » ils ont cette phrase plus courte qui veut en dire tout autant… Je m’avise quand même à rentrer dans une espèce de boite de nuit où l’on essaie de me refouler gentiment. Je dis que je suis français, pas américain ! Et là, plus aucun problème, je suis accueilli, mes collègues et moi même, avec tous les honneurs. Les japonais n’ont jamais digéré Hiroshima, Nagasaki, ils en veulent toujours à mort aux américains. Par contre, si vous invitez une fille à boire un pot, au bout de quinze minutes, le barman vous fait signe qu’il faut remettre ça car le temps est écoulé. Si vous ne payez pas un nouveau verre, la fille part et vous devez sortir…
Sur Mito, au nord-est de Tokyo, je suis resté pendant quelques voyages avec une très jolie japonaise, une vraie petite poupée…Un petit bar en centre ville, une petite banane aux fesses une après-midi, et c’est comme ça que l’histoire à commencé. La patronne du bar a dit aux copains qui m’accompagnaient qu’elle se chargeait de moi jusqu’à leur retour vers vingt heures trente.
Je me suis réveillé vers dix sept heures dans une petite pièce au dessus du bar, je n’étais pas sur un lit mais sur un canapé. Je suis descendu après m’être passé le visage sous l’eau, suis arrivé dans le bar où je fut accueilli d’un très gracieux sourire par la maîtresse de maison. C’était une jeune femme très fine, taille de guêpe, deux yeux en amandes dont l’un avec un léger, très léger strabisme. Deux jolies fossettes quand elle souriait, et elle souriait constamment. Deux petits seins à peine visibles. Les attaches des poignés minuscules, elle était vraiment très jolie… Je suis resté tranquille jusqu’à l’arrivée des copains, bu un verre avec eux et leur dit que je restais là, que je n’allais pas faire la fête…Je l’ai aidé à faire le service, la vaisselle, la caisse… A la fermeture, elle me fit comprendre de passer boire un pot chez elle ? J’ai accepté sans penser à ce moment là, à la bagatelle… Nous sommes partis avec sa voiture en dehors de la ville, avons roulé un petit quart d’heure, sommes descendus dans un parking souterrain au pied d’un immeuble moderne et assez chic. Petit ascenseur jusqu’au dix huitième étages . Appartement de haut standing, et, surprise, au milieu de la pièce principale, un petit bassin de trois mètres sur deux environ ? Cette pièce est grande, avec coin salle à manger, le bassin et le salon composé d’un canapé et de deux fauteuils de cuir blanc. Petite table basse en verre. Elle me fit installer sur un des fauteuils, m’offrit un whisky japonais, Santory Black Label je pense ? Alluma la télévision sur une chaîne de dessins animés américains et me laissa planté là me regardant , un léger sourire aux lèvres, ses deux petites fossettes lui donnant un visage de poupée. Elle alla vers le bassin, ouvrit les robinets, versa quelques sels de bains et partit quelques instants dans une autre pièce… J’étais confortablement installé dans le fauteuil à siroter mon whisky, regardant et souriant devant les gags des dessins animés quand elle réapparue nue, divine, magnifique, splendide, une vraie nymphe… L’adrénaline monta, je me levai et me dirigeais vers elle… Elle me repoussa et me fit comprendre de ne pas la toucher… Je la regardais, admirai son corps qui paraissait tellement fragile… Petites épaules droites, petit buste avec deux très mignons petits seins, une taille très fine, des hanches saillantes, un sexe épilé, deux petites fesses bombées, des jambes assez courtes et fines elles aussi… La peau d’un blanc laiteux. Elle commença à me déshabiller doucement, me fit entrer dans le bassin et commença à me laver, tout en me caressant. j’ai voulu une fois de plus la toucher… Non ! Interdit ! Une fois décapé de la tête aux pieds, elle me raccompagna vers le fauteuil, me resservit un verre de whisky et partit à son tour se laver dans le bassin.
Après une bonne dizaine de minutes, elle vint vers moi, me prit la main et m’emmena dans sa chambre à coucher… Sa peau ? une douceur de pêche… Elle sentait et respirait la fraîcheur… Longtemps nous nous sommes caressés, appris nos corps… Enfin nous avons fait l’amour sans que je sois le maître du jeu, elle dirigeait comme un chef d’orchestre, des mesures tantôt rapides, tantôt très douces… Le paradis… Le nirvana… Le… Le… Aucune phrase, aucun mot ne peut décrire ces instants. Je suis retourné trois fois dans cette ville et trois fois nous nous sommes revus pour passer des moments inoubliables, à tout jamais gravés au fond de nos mémoires. Elle ne me demanda jamais de rester près d’elle, jamais nous ne nommes dit « Je t’aime » L’instant, présent c’est tout… La vie est courte et nous pensions tout deux que chaque instant de bonheur était bon à prendre. Chaque heure, chaque minute, chaque seconde étaient dégustées comme les derniers moments de notre vie .Nous avons appris chaque millimètre carré du corps de l’autre. Quarante ans après, je n’ai toujours pas oublié le corps de cette jeune japonaise. Je n’ai jamais su prononcer son prénom et je ne m’en souviens plus… A mes retours au Japon, j’allais dans son bar dès que possible, elle m’accueillait toujours d’un timide sourire , je ne la prévenais jamais de mon arrivée, je mangeais un morceau, elle vaquait à ses occupations, une heure avant la fermeture je faisais le reste de vaisselle, ensuite je comptais la caisse pendant quelle rangeait et nettoyait la salle , nous fermions, prenions sa voiture et allions chez elle pour passer quelques heures de bonheur. Adieu fille du soleil levant, adieu… Je suis allé aussi sur l’île d’Hokkaido plusieurs fois. Là, pas de sorties nocturnes, mais de grandes ballades dans la journée le long des côtes sauvages à observer la nature dans toute sa beauté et sa pureté.
Je revins au Japon plusieurs fois, mais c’est une autre histoire…