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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : jeu. août 25, 2011 11:49 pm
par saintluc
887
26 août
Séisme dévastateur au Japon
Le Japon est frappé par un de ses nombreux tremblements de terre puissants et meurtriers. Situé dans une zone de subduction de plaques tectoniques, ce qui lui confère son relief montagneux et lui donne ses volcans, le Japon a subit de nombreux séismes tout au long de l’histoire et les a intégré à sa culture. Dès le septième siècle, les traces des tremblements de terre les plus catastrophiques sont restées et le neuvième siècle semble avoir été particulièrement touché.
Voir aussi : Tremblement de terre - Histoire des Catastrophes naturelles



1346
26 août
Défaite des Français à Crécy
Le roi de France, Philippe VI de Valois, subit une sévère défaite face au roi d'Angleterre, Edouard III, à Crécy-en-Ponthieu (Picardie). Les chevaliers français, beaucoup plus nombreux que leurs adversaires, sont décimés par les archers anglais. Cette bataille réhabilitera le rôle de l'infanterie par rapport à la cavalerie. C'est aussi l'une des premières batailles dans le conflit qui opposera les Français aux Anglais pendant plus de Cent Ans (1337-1453).
Voir aussi : Edouard III - Histoire de la Guerre de Cent Ans



1542
26 août
Francisco de Orellana parvient à l’embouchure de l’Amazone
Francisco de Orellana atteint le delta du fleuve et peut rejoindre l’Espagne par l’Atlantique. Alors qu’il participait à l’expédition menée aux confins de l’Équateur en compagnie de Pizarro, il fut chargé d’aller chercher des vivres, accompagné de quelques hommes. Lorsqu’il atteignit le fleuve de l’Amazone, il entreprit sa périlleuse descente. Commença alors une aventure de plusieurs mois, durant laquelle il se heurta à de terribles femmes guerrières. Il appellera ces dernières les « Amazones » en référence à la mythologie et c’est ainsi que le fleuve sera nommé. Orellana reviendra plus tard poursuivre l’expédition.
Voir aussi : Dossier histoire des conquistadores - Pizarro - Histoire des Explorations



1648
26 août
Début de la Fronde
La régente Anne d'Autriche et Mazarin, pour réaffirmer l'autorité royale et réduire l'opposition parlementaire, font arrêter le conseiller Broussel. Ils profitent de la célébration de la victoire du prince de Condé sur l’Espagne à Lens pour agir, convaincus du soutien sans faille du général. Mais, sitôt averti, le peuple se révolte et dresse des barricades dans les rues de Paris. Mazarin fera alors libérer Broussel et la Cour ira se réfugier quelques mois à Saint-Germain-en-Laye. La Fronde parlementaire sera suivie par la Fronde des princes, toutes deux mouvements d'opposition à l'autorité royale. Les troubles dureront jusqu'en 1652.
Voir aussi : Histoire de Paris - Dossier histoire de la Fronde - Mazarin - Anne d'Autriche - Histoire des Bourbons



1652
26 août
Bataille de Plymouth
Durant la première guerre anglo-néerlandaise, les Anglais cherchent à imposer leur suprématie navale et commerciale face aux Hollandais. Le 26 août 1652, la flotte anglaise de 38 navires, commandée par George Ayscue, attaque les 31 navires hollandais sous les ordres de Michiel de Ruyter. Cette offensive est un échec car les Hollandais, plus expérimentés, finissent par prendre l'avantage. Les Anglais perdent environ 700 hommes, alors que les Hollandais déplorent 100 victimes.
Voir aussi : Bataille - Histoire de Plymouth - Michiel de Ruyter - Histoire des Guerres



1666
26 août
Mort du peintre néerlandais Frans Hals
Frans Hals, peintre baroque, est né en 1581 à Anvers probablement. Il est l'un des peintres majeurs du siècle d'or avec Rembrandt et Johannes Vermeer. Après la chute d'Anvers, il s'enfuit avec sa famille et s'installe à Harlem. Au début des années 1600, il accomplit son apprentissage chez un peintre flamand exilé, Carel Van Mander. Son premier chef d'½uvre est «le Banquet des officiers du corps des archers de Saint-Georges» qu'il réalise en 1616. Parallèlement, il peint de nombreux portraits individuels dont le portrait du «Chevalier souriant» (1624) ou encore «le Joueur de rommelpot». Mais son ½uvre la plus remarquable est dans conteste «Les Régentes de l'hospice des vieillards» (1666). Il meurt le 26 août 1666 à Harlem.
Voir aussi : Rembrandt - Johannes Vermeer - Histoire des Décès



1789
26 août
Déclaration des droits de l'homme et du citoyen
Après six jours de discussion, le texte définitif de "La Déclaration des droits de l'Homme et du citoyen" est voté par Assemblée nationale constituante. L'article 1 proclame : "les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droit". Puis le texte définit les droits naturels et imprescriptibles de l'homme : liberté, propriété, sûreté, résistance à l'oppression. Avec cette Déclaration, la liberté n'a d'autre limite que celle des intérêts d'autrui.
Voir aussi : Déclaration - Histoire des Droits de l'homme - Histoire de la Révolution



1837
26 août
Les débuts du chemin de fer français
La première rame de chemin de fer transportant des voyageurs est inaugurée. La ligne entre Paris et Saint-Germain-en-Laye fait 18 kilomètres. Jusque là il n'existait que des petites lignes dans le bassin houillers. Le gouvernement français veut rattraper son retard. en 1840, la France comptera 400 kilomètres de ligne contre 2 000 kilomètres en Angleterre.
Voir aussi : Histoire de Paris - Histoire de Saint-Germain-en-Laye - Histoire des Chemins de fer



1936
26 août
La Grande-Bretagne reconnaît l'indépendance de l'Egypte
La Grande-Bretagne et l'Egypte signe un accord qui rend effective l'indépendance du pays. Le protectorat britannique, établi en 1914, avait déjà été supprimé en 1922, lorsque l'Egypte était devenu un royaume. Mais la Grande-Bretagne se réservait le droit de gérer la Défense et les Affaires étrangères du pays. Ses troupes restaient donc présentes sur un grande partie du territoire. Avec la signature de ce traité, elles doivent quitter la majorité du pays, à l'exception du canal de Suez. La République sera proclamée en 1953, après le coup d'Etat des "officiers libres"dirigés par Néguib et Nasser.
Voir aussi : Indépendance - Nasser - Suez - Histoire de la Décolonisation



1959
26 août
L'Austin Mini est mise en vente
L’Angleterre se dote d’une voiture étonnamment minuscule : l’Austin Mini, aussi connue sous la marque Morris. L’heureux fabriquant de ce petit bijou est la BMC, British Motor Corporation. L’objectif de ce véhicule révolutionnaire était de consacrer 80% de tout le volume au passager. Il ne restait que 20 % pour la mécanique. Pari tenu. Le succès de cette automobile est immédiat et retentissant. De nombreux modèles seront mis sur le marché mondial. En 2001, BMW lancera la nouvelle Mini, qui tentera de se rapprocher au maximum des lignes de son ancêtre.
Voir aussi : Histoire de l'Angleterre - Histoire de l'Automobile



1970
26 août
Le Mouvement de libération des femmes est né
Des groupes de femmes se réunissent afin de déposer une gerbe sur la tombe du "soldat inconnu" mais destinée à la "femme inconnue", dénonçant le manque de reconnaissance vis-à-vis des femmes. Elles sont arrêtées par la police mais cet événement donne naissance au Mouvement de libération des femmes (MLF). Sans leader, cette organisation va fédérer plusieurs groupes de différentes tendances politiques, philosophiques ou sociologiques. Selon les membres, la femme n’est pas suffisamment entendue au sein de la société, bien qu’elle obtienne de plus en plus de droits. La presse et l’édition seront leurs principaux moyens de communication. Très vite, le mouvement prendra de l’ampleur, notamment grâce à Antoinette Fouque, Simone de Beauvoir ou encore, Christine Delphy. Les actions de chaque groupe tourneront autour de la protection de la femme, de la lutte pour ses droits et contre la violence, ainsi que pour l’avortement.
Voir aussi : Dossier histoire du féminisme - Histoire du Droit des femmes - Histoire de l'Avortement - Histoire des Femmes



1977
26 août
Le Quebec adopte le français comme langue officielle
L'Assemblée nationale du Québec adopte la "Charte de la langue française". Cette Charte, proposée par le gouvernement de l'indépendantiste René Lévesque, fait du français la langue officielle du travail, de l’enseignement, du commerce et des affaires. La question de la langue se posait au Québec depuis le traité de Paris (1763), à la suite duquel la Grande-Bretagne pris le contrôle des possessions françaises au Canada et créa la province du Québec.
Voir aussi : Histoire du Québec - Langue - Histoire des Institutions



1980
26 août
Mort de Tex Avery
Le célèbre réalisateur de cartoon Tex Avery s’éteint et laisse derrière lui une œuvre à succès. Créateur de Droopy, le Loup, Daffy Duck mais surtout Bugs Bunny, ses animaux humanoïdes, les Toons, ont sévi dans des dizaines de courts-métrages au scénario simple et efficace.
Voir aussi : Histoire des Dessins animés


http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : ven. août 26, 2011 12:04 am
par saintluc
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Frederick Bean « Fred/Tex » Avery (26 février 1908 - 26 août 1980) était un réalisateur de films d'animation. Il est à l’origine du style farfelu des cartoons hollywoodiens des années 1940. Avery a travaillé pour les studios Warner Bros. et MGM et est surtout connu pour créer des univers aux situations délirantes. Parmi ces personnages, on peut citer Bugs Bunny, Daffy Duck, Droopy ou Casse-noisettes.




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Tex Avery est né le 26 février 1908 et a passé son enfance dans sa ville natale de Taylor au Texas. Il a commencé à dessiner à l’âge de 13 ans en travaillant sur l’almanach de son école. Une phrase populaire à son école était « what's up, doc? » qui sera popularisée comme phrase principale de Bugs Bunny dans les années 1940.

À la fin de son adolescence, il partit faire des études au Art Institute of Chicago où il apprit les rudiments du métier de dessinateur et d’animateur. Alors qu’il ne trouvait aucun emploi en tant que dessinateur de bandes dessinées, Avery se lança dans l’animation, pensant qu’il aurait le temps de travailler sur sa première bande dessinée et emménagea en Californie.

Sa carrière d’animateur commença en 1930 aux Studios Fox où il travailla sur l’adaptation des fables d’Ésope (Aesop's Fables). Il travailla ensuite pour Charles B. Mintz à la Columbia mais changea à nouveau d’employeur et tenta sa chance aux studios de Walter Lantz chez Universal. C’est ainsi que de 1929 à 1935 Avery travailla à toutes les étapes de la conception d’un dessin animé.

Ces années de formation furent utiles au jeune Avery avant que le producteur Leon Schlesinger ne le contacte pour diriger la troisième unité d’animation aux studios Warner Bros.. Son équipe d’animateurs était constituée de Chuck Jones, Bob Clampett, Bob Cannon, Virgil Ross et de Sidney Sutherland. Toute la troupe se résigna à travailler dans un bungalow infesté de termites, qu’ils appelaient ironiquement « la terrasse des termites » (Termite Terrace). Comme on leur laissait carte blanche, cela permit à l’équipe de développer son propre style, à l’opposé des conventions imposées par Disney. L’équipe Avery travaillera d’abord sur la production en noir et blanc des Studios, les Looney Tunes, avant de travailler sur la production en couleur « Technicolor ». les Merrie Melodies. Toute cette équipe créera les fameux personnages de Porky Pig, Daffy Duck et Bugs Bunny.

L'ambiance de travail était tellement détendue qu'Avery ne reprocha pas à l'un de ses collègues le fait de lui avoir fait perdre l'usage d'un œil à la suite d'une blague (un simple lancer de trombone mal "tombé"). Certains ont spéculé sur le fait que le manque de vision d'Avery expliquerait son style unique et sa façon particulière de faire un dessin animé.

ÀTermite terrace Avery, avec le concours de Clampett, Jones et de Frank Tashlin, bâtit les fondations d’un style d’animation qui parviendra à détrôner les Studios Disney comme champion des films d’animation. Ensemble, ils ont créé une panoplie de personnages de dessin animé parmi les plus renommés dans le monde entier encore aujourd’hui. Avery étant un perfectionniste, il voulait se charger de tout, même des voix. Il était capable de refaire le montage final et couper des scènes si son intuition lui disait qu’un gag n’était pas bien ficelé.

On reconnaît à Avery d’avoir défini la personnalité de Bugs Bunny. Alors que les premières apparitions de Bugs Bunny sont plutôt semblables à celle de Daffy Duck, Avery établira la personnalité de Bugs Bunny dans le dessin animé A Wild Hare en 1940. Avery ne dirigea que trois autres dessins animés mettant en vedette le lapin.

Le Bugs Bunny d'Avery est un lapin avec une attitude désinvolte toujours en contrôle de la situation et qui s’amuse aux dépens de son opposant. A Wild Hare marque aussi le premier jumelage entre Bugs Bunny et Elmer Fudd, une recomposition d’un autre personnage des Looney Tunes « Egghead ». C’est dans ce dessin animé que Bugs Bunny s’approche doucement d’un Elmer en train de « chasser le lapin » (hunting rabbits), et lui demande calmement, pour la première fois « Quoi de neuf, docteur !? » (What's up, doc!?). Devant les réactions positives du public à la nonchalance de Bugs Bunny dans des situations dangereuses, Avery fit de la phrase « Quoi de neuf, docteur !? » (What's up, doc!?) une part importante de la personnalité du lapin.

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L’association entre Avery et la Warner Bros se termina brusquement en 1941 suite à une dispute avec le producteur Leon Schlesinger au sujet du gag final dans The Heckling Hare en 1941. Dans la version originale imaginée par Avery, Bugs Bunny et un chien de chasse devaient tomber trois fois d’une falaise, poussant ainsi le gag à ses limites. Selon l’historien Micheal Barrier, le nœud du problème pour Schlesinger provenait d’une phrase prononcée par Bugs Bunny juste avant sa troisième chute. La scène montrait Bugs Bunny et le chien se tournant vers les spectateurs et Bugs déclarant : " Hold on to your hats, folks, here we go again! " ("Accrochez-vous à vos chapeaux les gars, on y retourne !") ; cette réplique évoquait un gag radiophonique de l'époque, gag à connotation sexuelle. Ne voulant pas associer Bugs Bunny avec ce genre de blague, Schlesinger, supposé être aux ordres même de Jack Warner, retira la scène de la troisième chute d'Avery. Devant ce fait accompli, Avery quitta les studios, laissant en plan trois dessins animés qui seront complétés par Bob Clampett. D’autres hypothèses, dont celle voulant que Schlesinger, très près de ses sous, jugea la chute de Bugs Bunny trop longue ont aussi circulé pour expliquer le départ d'Avery de la Warner Bros.

Par la suite, Avery resta quelque temps à la Paramount Pictures où il travailla sur une série de documentaires dans lesquels de véritables animaux étaient pourvus de la parole.

La même année, le producteur de la MGM Fred Quimby l’engagea en tant que réalisateur à la MGM (Metro-Goldwyn-Mayer) dans leurs studios d’animation. Avery avait encore une fois carte blanche et était secondé par une équipe tout aussi talentueuse qu’à la Warner Bros. On trouvait Scott Bradley à la musique, Rich Hogan et Heck Allen écrivaient les scénarios, alors que Preston Blair, Ray Abrams, Ed Love et Walter Clinton s’occupaient de l’animation.

Convaincu que Schlesinger l’empêchait de s'épanouir, Avery atteindra le sommet de son art dans ses années avec la MGM. Avery sera responsable de la quasi-totalité des dessins animés de la MGM. Tex Avery inventa ici d'autres personnages légendaires tels le nonchalant Droopy, le Loup libidineux, la Vamp ultra-sexy objet de toutes les convoitises, l'écureuil fou Casse-noisettes (Screwball "Screwy" Squirrel). Parmi les autres personnages de MGM créés par Avery, il faut noter Bad Luck Blackie, Magical Maestro, Lucky Ducky, et King-Size Canary.

Avery prendra une année sabbatique en 1950 durant laquelle Dick Lundy, tout juste arrivé des studios de Walter Lantz, prendra la relève à la tête de l’équipe d’animation de la MGM. L’arrivée de la télévision a changé le monde de l’animation dans les années 1950. L’industrie devant s’adapter à ce nouveau support, les délais étaient réduits alors que la quantité augmentait. Avery n’acceptait pas ces nouvelles conditions de travail et voulait rester fidèle à sa vision des choses. Épuisé, il quittera la MGM en 1953 pour retourner travailler aux studios de Walter Lantz.

Avery restera aux studios de Lantz le temps de diriger quatre nouveaux dessins animés, Crazy Mixed-Up Pup, Shh-h-h-h-h, I'm Cold et The Legend of Rockabye Point, dans lequel il définira le caractère de Chilly Willy le manchot. Avery quittera les studios de Lantz suite à un différend salarial, ce qui mettra fin à sa carrière dans le monde de la production cinématographique, alors qu'il a moins de 50 ans.

Il se reconvertit dans la publicité dans les années 1960, dessinant à nouveau les personnages de Warner Bros avec lesquels il avait travaillé à Termite Terrasse pour des publicités de jus de fruits, et créa notamment les premiers spots de l’anti-moustiques Raid (Oh no! RAID! BOOM!). On lui doit aussi la création de la mascotte controversée de Frito-Lay’s Frito Bandito.

Avery fit un ultime retour dans l’animation les dernières années de sa vie en travaillant pour Hanna et Barbera et inventa son dernier personnage, Kwicky Koala. Le 26 août 1980, Tex Avery meurt au travail chez Hanna-Barbera à Burbank, Californie à l’âge de 72 ans. Il se battait contre un cancer du poumon depuis un an. Il repose au « Forest Lawn Memorial Park » d'Hollywood Hills à Los Angeles, Californie.

ImageLe style Avery est en opposition totale avec le modèle réaliste rendu célèbre par Walt Disney. Avery encourageait les membres de son équipe à dépasser les limites et à utiliser les possibilités du dessin animé pour passer outre les contraintes propres à un film. On peut voir tout le style de Tex Avery dans une des scènes célèbres qu'il a imaginée apparaissant d'abord dans Red Hot Riding Hood, transposition de l'histoire du Petit Chaperon rouge. L'histoire commence comme un conte normal, puis embraie sur une révolte du loup qui prend à partie l'équipe des scénaristes, jugeant la situation trop conventionnelle ; il est rejoint dans sa protestation par les deux autres personnages, à la suite de quoi le conte recommence en version rénovée : le petit chaperon rouge est ici une femme sexy qui rend fou de désir le loup, qui craque complètement : il siffle, hurle, a les yeux qui lui sortent de la tête (littéralement), la langue qui tombe sur la table... Cette scène sera répétée dans d'autres cartoons d'Avery, puis pastichée par la suite, comme par exemple dans le film The Mask avec Jim Carrey.

Avery joue également beaucoup avec le support film : un personnage, emporté par son élan, sort du film, et on voit les perforations, un panneau annonce la fin du Technicolor, et la scène devient en noir et blanc, une main enlève un cheveu sur la pellicule, on voit l'ombre d'un spectateur qui va s'asseoir, etc., donnant un surplus de vie et de présence aux personnages.

Bien qu’il n’ait pas connu la renaissance des films d’animation des années 1990-2000, son influence se reflète encore aujourd’hui dans les plus récents dessins animés comme Roger Rabbit, les Tiny Toons, les Simpson.

Dans Blitz Wolf, film de propagande américain, Tex Avery met en scène le loup (Hitler) et les Trois Petits Cochons. Un avertissement en début de dessin animé prévient : « The Wolf in this photoplay is NOT fictitious. Any Similarity beetween this Wolf and that (*!!*___%) jerk Hitler is purely intentional ! » (Le loup de ce film n'est pas fictif. Toute ressemblance entre ce loup et cet empufé de mordel de berd de crétin d'Hitler est purement intentionnelle !). On retrouve au début du film, le pacte de non-agression signé par... Adolf Wolf. La fin du dessin animé annonce : « The End of Adolf » (Fin d'Adolph) et, plus bas, « If you'll buy a stamp or a bond we'll skin that skunk across the pond » (Si vous soutenez l'effort de guerre, on rejettera ce putois à la mer).

Tex Avery est devenu une référence sur le tard. Il n'a été reconnu et célébré que longtemps après la fin de sa carrière par une poignée de journalistes cinéphiles aux États-Unis, mais aussi et surtout en Europe. Il faut comprendre que durant sa période faste, son nom et sa personnalité n'étaient pas vraiment mis en avant par la Warner ou la MGM. Et les critiques et les journalistes ne savaient pas vraiment qui était le créateur qui se cachait derrière cette oeuvre si singulière. Certains ont même cru que Tex Avery n'existait pas et n'était qu'un pseudonyme collectif. C'est à partir des années 1960-1970 que l'on a vraiment cerné l'identité et l'histoire de ce génie de l'animation alors qu'il ne produisait plus grand-chose. Le journaliste français Robert Benayoun réussit tant bien que mal à le rencontrer au début des années 1960, prouvant que Tex Avery n'était pas un mythe. Mais il avait beaucoup peiné avant d'établir le contact avec lui. Cette situation s'explique par plusieurs facteurs. D'abord, les studios hollywoodiens voyaient les dessins animés de court métrage comme un travail collectif par excellence. On pense aussi qu'ils ne voulaient pas mettre en avant une « vedette » qui aurait pu vouloir voler de ses propres ailes. Puis, Tex Avery semblait être un homme modeste et discret par nature, cultivant un certain mystère sur sa vie personnelle, même s'il était plutôt jovial quand on le rencontrait. Il ne fit jamais d'efforts pour être reconnu comme un grand auteur, semblant surpris qu'on s'intéresse à lui.

http://www.wat.tv/video/loup-tex-avery- ... i23d_.html

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : sam. août 27, 2011 12:31 am
par saintluc
-479
27 août
Mort de Mardonios à Platées
Au cours d’un assaut contre une troupe lacédémonienne, le commandant Perse Mardonios est tué. Dirigées par Pausanias, les armées grecques mettent alors en déroute l’armée perse à Platées, au Nord-Ouest d’Athènes. Après Salamine, les deux camps étaient restés sur un statu quo pendant l’hiver tandis que Xerxès rentrait en Perse, abandonnant le comandement à Mardonios. Depuis le printemps, les combats ont fait rage mais ils s’avèrent payant pour les grecs. C’est le début du retrait des Perses qui finiront par quitter les citées Ioniennes qu’ils dominaient depuis la fin du siècle précédent.
Voir aussi : Dossier histoire des Guerres médiques - Histoire de la Perse - Xerxès - Histoire de la Grèce antique



1576
27 août
Mort de Titien
Au terme d’une longue et riche carrière, le peintre Titien s’éteint à Venise, âgé de près de 90 ans. Certains diront qu’il a été emporté par la peste, et d’autres qu’il est simplement mort de vieillesse. Peintre à la renommée européenne, il a placé ses talents au service des plus grands noms de l’époque. Les maisons d’Este, de Gonzague et de Ferrare, mais aussi Charles Quint, le pape Paul III ou encore Philippe II d’Espagne lui ont passé commande. Des siècles après sa mort, ce formidable portraitiste et artiste de la Haute Renaissance apparaîtra comme le maître du Cinquecento vénitien.
Voir aussi : Charles Quint - Philippe II - Paul III - Histoire de la Peinture



1635
27 août
Mort du dramaturge et poète espagnol Lope de Vega
Félix Lope de Vega y Carpio est né en 1562 et fut l'un des plus grands écrivains du Siècle d'or espagnol, une période de rayonnement culturel et d'essor économique. Extrêmement prolifique, il aurait écrit quelques 800 pièces de théâtre (dont 314 attribuées fermement) et au moins 3 000 sonnets. Il est le père de la Comédie Nouvelle ou tragi-comédie à l'espagnole et publie son ½uvre théorique majeure "Arte nuevo de hacer comedias" en 1609. C'est le troisième art théâtral inventé en Europe avec la tragédie française classique et le drame élisabéthain. Dans ces pièces, la réflexion intellectuelle ou philosophique est laissée de côté au profit des plaisanteries et des personnages bouffons.
Voir aussi : Histoire de l'Art



1664
27 août
Création de la compagnie française des Indes orientales
Comme l’Angleterre et la Hollande, la France fonde une compagnie destinée à assurer son monopole commercial sur certains produits des Indes orientales. Instituée par Colbert, elle tente par tous les moyens de concurrencer ses voisines rivales. Le coton, la soie, le thé et les épices sont ses principales marchandises. Ayant installé son siège à Pondichéry en 1676, elle parviendra à développer ses activités sur une grande partie de l’Orient. Fondue dans la Compagnie des Indes en 1719, elle ne pourra toutefois échapper à un déclin progressif.
Voir aussi : Dossier histoire de l' Empire colonial français - Colbert - Histoire de la Compagnie des Indes - Histoire du Commerce



1664
27 août
Décès de Francisco de Zurbarán.
Francisco de Zurbarán est né le 6 novembre 1598 en Espagne. C'est un peintre de grande renommée. Il est considéré comme une figure du siècle d'or espagnol. C'est un artiste important lors de la période de la Contre-Réforme.
Il est tout d'abord très influencé par le Caravage puis, son style évolue vers le maniérisme.
Il meurt le 27 août 1664 à Madrid, en Espagne.
Voir aussi : Histoire de l'Art



1859
27 août
Le pétrole jaillit en Pennsylvanie
Le colonel américain Edwin Drake construit le premier derrick (tour de forage) à Titusville, en Pennsylvanie. Le précieux liquide jaillit dès que le puit atteint 23 mètre de profondeur. Le pétrole est alors utilisé comme combustible pour les lampes à huile, mais depuis peu il est aussi distillé pour produire du carburant. La fièvre de l'or noir commence et la découverte de nouveaux gisements fera surgir des villes du désert.
Voir aussi : Dossier histoire de la révolution industrielle - Histoire de la Pennsylvanie - Pétrole - Histoire de l'Economie



1883
27 août
Explosion volcanique du Krakatoa
L'explosion du volcan Krakatoa (ou Krakatau, "mont silencieux"), situé entre les îles indonésiennes de Java et de Sumatra, est entendue jusqu'à 5 000 kilomètres. Avec celle de Santorin dans l'Antiquité, c'est l'une des plus grandes explosions volcaniques de l'histoire. Le volcan est complètement volatilisé, les poussières se retrouvent satellisées à plus de 70 kilomètres dans l'atmosphère, tandis que l'effondrement du cratère entraîne un gigantesque raz-de-marée provoquant la mort de 36 000 personnes.
Voir aussi : Histoire des Eruptions - Volcan - Tsunami - Histoire des Catastrophes naturelles



1928
27 août
Le pacte Briand-Kellog
Les représentants de quinze nations, réunis au Quai d'Orsay à Paris, signent le pacte Briand-Kellog par lequel ils renoncent solennellement à la guerre. Ce pacte est l'œuvre de trois "pèlerins de la paix", Aristide Briand, Frank Kellogg et Gustav Stresman, les ministres de Affaires étrangères de la France, des Etats-Unis et de l'Allemagne. Ce pacte marque l'apogée de la détente, les événements ultérieurs révéleront hélas son inanité.
Voir aussi : Traité - Paix - Histoire de la SDN - Pacte - Histoire des Traités



1953
27 août
Sortie de "Vacances romaines"
Le réalisateur américain William Wyler présente son dernier film au Radio Music Hall de New York. "Vacances romaines" rencontre un énorme succès public et critique. Tourné durant l'été 1952 dans les rues de Rome et les studios de Cinecitia, le film révèle une jeune actrice de 23 ans, Audrey Hepburn, qui pour son premier grand rôle recevra l'Oscar de la meilleure actrice.
Voir aussi : Histoire du Cinéma



1961
27 août
Face à face au chekpoint Charlie
Deux semaines après la construction du mur de Berlin, le checkpoint Charlie est le théâtre d’une épreuve de force entre Américains et Soviétiques. Pendant plusieurs heures, blindés soviétiques et américains, distants de quelques dizaines de mètres, se font face au niveau du point de passage entre Berlin-Est et Berlin-Ouest. Soucieux de ne pas risquer un conflit armé pour de simples provocations, les deux armées reculeront.
Voir aussi : Dossier histoire de Berlin - Dossier histoire de la guerre froide : la coexistence pacifique (1953-1962) - Histoire du Mur de Berlin - Histoire de la Guerre froide



1976
27 août
Emeutes sanglantes à Soweto
Les manifestations des Noirs de Soweto, touché par la misère et le chômage, dégénèrent en de violentes émeutes. Les habitants, et notamment les lycéens, protestent contre l’usage de la langue afrikaans dans les écoles. Soweto, ghetto noir de la banlieue de Johannesburg, a été construit par le gouvernement sud-africain dans le cadre de la politique d’apartheid. Ces émeutes choqueront considérablement l’opinion internationale. Par la suite, de nombreuses manifestations violentes se succéderont jusqu’en 1977, faisant au total plusieurs centaines de morts.
Voir aussi : Dossier histoire de l' Apartheid - Emeutes - Manifestations - Histoire du Racisme



1979
27 août
Mountbatten assassiné par l'IRA
L'amiral britannique Mountbatten et deux autres personnes sont mortes dans l'explosion du bateau de pêche "Shadow V", au large de Mullaghmore (Irlande). Mountbatten, cousin de la reine Elisabeth II, était devenu un héros national lors de la guerre en Birmanie. L'attentat a été perpétré par l'Irish Republican Army (IRA), une organisation nationaliste irlandaise, créée en 1919, qui lutte contre la présence britannique en Irlande.
Voir aussi : Assassinat - Histoire de l'IRA - Histoire du Terrorisme



2008
27 août
Barack Obama, candidat à la présidentielle
Le 27 août 2008, lors de la Convention démocrate à Denver, il est officiellement investi par le parti démocrate pour l'élection présidentielle. Pendant plus d'un an, il a combattu Hillary Clinton lors de primaires très serrées
Voir aussi : Président - Obama - Histoire des Elections


http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : sam. août 27, 2011 12:35 am
par saintluc
-479
En Chine, Chen est annexé par le royaume de Chu.
À Rome, consulat de Kaeso Fabius Vibulanus (pour la troisième fois) et de Titus Verginius Tricostus Rutilus.
Monde grec : Printemps : Athènes refuse l'offre avantageuse de Mardonios, transmise par le roi Alexandre le Grand de Macédoine, de passer du côté perse, à l’instigation d’Aristide. Les Athéniens attendent l’arrivée des Péloponnésiens, qui n’interviennent pas, soucieux de fortifier l’isthme de Corinthe.
Juin : Mardonios, général perse, lance une offensive sur l'Attique puis sur la Béotie avec ses 300 000 soldats. Il reprend Athènes, une nouvelle fois désertée par ses habitants, et renouvelle ses offres de négociations. Athènes appelle à l'aide Sparte, à qui il est reproché son inertie alors que Mardonios marchait sur l'Attique. Sparte hésite mais la perspective d'une alliance, entre les Perses et Athènes, qui se retournerait contre elle la décide enfin à intervenir.
Mardonios se replie en Béotie. Les forces grecques alliées se réunissent également en Béotie, et prêtent un serment collectif (serment de Platées). Après dix jours de face à face, l’affrontement a lieu à Platées, à l’initiative des Perses, malgré les conseils d’Artabaze qui préconisait un repli vers Thèbes.
27 août :
Les Grecs sous le commandement d'Aristide le Juste et de Pausanias défont les Perses à la bataille de Platées. Mardonios est tué dans la bataille. Le butin est énorme car Mardonios avait la garde de tout le bagage de Xerxès Ier. L’armée perse est massacrée, et seul Artabaze parvient à regagner l’Asie. L'Ionie se révolte à nouveau.
Défaite navale perse au cap cap Mycale (Ionie) devant les Grecs commandés par le roi spartiate Léotychidas II et par l'Athénien Xanthippos. Cette victoire ruine l'influence perse sur l'Ionie.
Estimant la campagne terminée, les Spartiates rentrent au Péloponnèse mais les Athéniens, suivis par les Ioniens, libèrent Samos, cinglent vers l'Hellespont pour y rompre les ponts et, après un siège, prennent la ville de Sestos (en Chersonèse de Thrace). Leur objectif est de s'assurer une base d'action contre le royaume achéménide. Entre cette série de victoires sur les Perses et les victoires des Grecs de Grande Grèce sur les Carthaginois en -480 et sur les Étrusques en -474, nous assistons au début de l'apogée de la civilisation grecque.
Les révoltes de Potidée et d’Olynthe sont réprimées par Artabaze.
Refondation, sous la direction du philosophe et urbaniste Hippodamos, de la cité de Milet, que les Perses avaient détruite en 494. La ville reste dans l'orbite d'Athènes.
Art & culture
Institution de fêtes panhelléniques à Platées (Eleuthéria), pour célébrer la victoire.
À Syracuse, l'avocat Corax (peut-être légendaire) fixe les règles de l'éloquence.
Naissances
Décès en -479
Confucius.
Mardonios, général perse tué à la bataille de Platées.
Éphialtès (Sparte)

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Publié : dim. août 28, 2011 12:46 am
par saintluc
430
28 août
Mort de Saint Augustin
Le théologien Saint Augustin décède à l'âge de 75 ans dans la colonie romaine d'Hippone (Afrique du Nord), alors assiégée par les Vandales. Convertit tardivement en 387, il devint évêque d'Hippone en 396. Ses ouvrages, dont "La Cité de Dieu", auront une influence considérable sur l'Eglise catholique et la culture occidentale.
Voir aussi : Décès - Saint Augustin - Histoire de la Chrétienté



1709
28 août
Mort d'Ivan Mazepa
Ivan Mazepa, né en 1639, est issu d'une famille noble de Podolie (Ukraine). Il est page du roi de Pologne, Jean II Casimir Vasa puis entre au service de l'hetman (commandant en chef des armées) des Cosaques Samoilowitz. Il succède à ce dernier au poste d'hetman et combat pour Pierre Ier, mais son objectif réel est l'indépendance de l'Ukraine. Son infidélité est découverte par le tsar, qui lance son armée contre lui. Ainsi, il finit par rejoindre Charles XII dans la guerre contre les Russes, mais tous deux sont vaincus à la bataille de Poltava. Il prend la fuite et meurt le 28 août 1709 à Bender, en Moldavie.
Voir aussi : Mort - Histoire des Cosaques - Ukraine - Histoire des Décès



1850
28 août
Liszt dirige "Lohengrin" de Wagner
Le compositeur hongrois Franz Liszt, donne la première représentation de "Lohengrin", la légende du Chevalier au Cygne, opéra romantique en trois actes du compositeur allemand Richard Wagner. Franz Fiszt, nommé directeur de l'orchestre du duché de Weimar en 1948, fera de cette ville un véritable foyer musical.
Voir aussi : Wagner - Franz Liszt - Histoire de l'Opéra



1930
28 août
Freud reçoit le prix Goethe
Longtemps isolé, Freud accède en ce début des années 30 à une reconnaissance officielle et prestigieuse. Pour l’ensemble de ses travaux, il reçoit le Prix Goethe, distinction remise chaque année à un homme pour son apport culturel. Freud a gagné l’estime de l’Allemagne. Mais l’arrivée au pouvoir des nazis dissipera bientôt ce succès : les livres de Freud rejoindront ceux de Marx, Zweig ou Brecht dans les autodafés.
Voir aussi : Freud - Psychanalyse - Histoire de Francfort - Histoire de la Médecine



1947
28 août
Manolete meurt dans l'arène
Le célèbre matador espagnol Manolete, de son vrai nom Manuel Rodríguez Sánchez, est encorné dans l'arène de Linares (Andalousie) par le taureau Islero. Né trente ans plus tôt à Cordoue dans une famille de toreros, Manolete imposa un style, sobre et dramatique. Son nom sera donné à une passe, la "manoletina", qu'il exécutait à la perfection.
Voir aussi : Tauromachie - Torero - Histoire des Sports



1963
28 août
Marthin Luther King : "I have a dream"
Après la marche contre les discriminations raciales, le pasteur noir américain Martin Luther King, au pied du mémorial Lincoln à Washington, devant 250 000 personnes, prononce son discours "I have a dream". Son rêve est celui d'une Amérique fraternelle où Blancs et Noirs se retrouveraient unis et libres. Martin Luther King, prix Nobel de la paix en 1964, sera assassiné en 1968.
Voir aussi : Martin Luther King - Histoire du Racisme



1993
28 août
Galiléo découvre une lune autour d'un astéroïde
Le vaisseau spatial américain Galileo, en chemin vers Jupiter, découvre la première lune d'un astéroïde. En effet, l'astéroïde de 58 kilomètres de long et 23 kilomètres de large, possède un minuscule satellite de 1 kilomètre de diamètre, qui gravite à environ 100 kilomètres de sa surface. Celui-ci sera baptisé Dactyle, du nom d'une divinité grecque vivant sur le mont Ida.
Voir aussi : Satellite - Sonde - Histoire de l'Astronomie



2007
28 août
La Belgique s’enfonce dans la crise
Yves Leterme, chargé de former un gouvernement après les élections fédérales, démissionne faute de parvenir à un accord entre Flamands et Wallons. Depuis le 10 juin, la Belgique est privée de gouvernement à cause des divergences concernant le degré d’autonomie à attribuer aux territoires néerlandophones. Face à la montée en puissance des indépendantistes flamands auxquels Leterme est allié, la Belgique risque l’implosion. Rappelé quelques semaines plus tard, Yves Leterme jettera à nouveau l’éponge le 1er décembre suivant.
Voir aussi : Histoire des Flamands - Histoire de la Wallonie - Histoire de l'Etat


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Publié : dim. août 28, 2011 12:53 am
par saintluc
Ivan Stepanovitch Mazepa francisé en Jean Mazeppa par certaines sources) né vers 1639 et mort le 28 août 1709, fut hetman des cosaques.
Né dans une famille noble mais pauvre du palatinat de Podolie, Ivan Stepanovich Mazepa devient page du roi de Pologne, Jean II Casimir Vasa. Il profite de sa vie à la cour pour acquérir les connaissances qui plus tard feront sa réussite.
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Selon une tradition reprise par Voltaire dans son "Histoire de Charles XII", c'est au cours de son séjour en Volhynie (entre 1659 et 1663 qu'il noue une liaison avec l'épouse d'un gentilhomme polonais nommé Falbowski, son employeur selon le dictionnaire Bouillet : ce dernier l'ayant surpris en flagrant délit d'adultère, Mazepa est attaché entièrement nu, le corps enduit de goudron, sur le dos d'un cheval sauvage qui l'emporte au fin fond des steppes ukrainiennes. Là-bas, recueilli par des paysans, il se remet de ce périple grâce à leurs bons soins. Il s'établit parmi eux, découvrant la vie guerrière de ce peuple en proie aux invasions, rapines, raids et brigandages les plus divers. Cette vie mouvementée est l'occasion rêvée pour lui de démontrer ses qualités. Il est d'abord secrétaire puis adjudant de l'hetman Samoilowitz.

Celui-ci est déposé le 20 juin 1687 suite à son impéritie qui coûte la vie à une bonne partie de l'armée cosaque. Mazepa est élu à sa place.

Parmi ses réussites, on distingue particulièrement l'expédition d'Azov. Son habileté lui permet d'acquérir la confiance de Pierre I qui lui décerne le cordon de Saint André ainsi que le titre de conseiller privé pour vingt ans de services loyaux et efficaces.

Il est même fait prince de l'Ukraine, mais ses ambitions ne sont pas satisfaites. Il médite longtemps et manœuvre habilement pendant des années pour préparer sa trahison visant à acquérir l'indépendance. En particulier, il se fait remarquablement passer pour un vieillard au bord de la mort, perpétuellement entouré de médecins, et fait construire des églises ici et là. Il essaie de s'allier avec Charles XII et ses Suédois lors des guerres qui opposent ces derniers au Tsar. Il convainc les cosaques Zaporogues de la volonté de Pierre le Grand de détruire la Cosaquerie ukrainienne.

Ses plans sont dénoncés au Tsar par le général cosaque Vassi Kotschoubey et le colonel de Poltava. Incrédule, le Tsar les renvoie à Mazepa qui les fait décapiter le 14 juillet 1708. Se sachant découvert, il essaie de se préparer à la guerre. Sa capitale Batourine est détruite par les armées du Tsar. Il est tout juste capable de rassembler une poignée d'hommes pour s'enfuir et rejoindre Charles XII, son armée étant dispersée au sein du territoire de l'Empire Russe.
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Mazepa et les loups
Ce dernier avançait sur l'Ukraine confiant dans son allié qui avait promis de la mettre tout entière à son service. Ils se rejoignent à Poltava où l'armée suédoise est défaite (voir Bataille de Poltava). Après la déroute, Mazepa se réfugie en Valachie, puis à Tighina, où il meurt en 1709.

Mazepa a inspiré des poèmes qui portent son nom à Byron et à Hugo (dans Orientales[. Il est également mis en scène par Pouchkine dans Poltava. En 1851, Liszt publie ses Douze études d'exécution transcendante, dont la quatrième est intitulée Mazeppa, en référence directe au poème de Hugo.

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Eau-forte illustrant la bataille de Poltava, second tournant de la vie d'Ivan Mazepa, dans une pièce éponyme de Dupetit-Méré et Cantiran de Boirie. Légende originale : « Dites à Pierre que je ne traiterai avec lui qu'à Moscou. Acte I Scene X. »

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Publié : dim. août 28, 2011 11:47 pm
par saintluc
1526
29 août
Soliman le Magnifique bat les Hongrois
Poursuivant leur avancée dans les Balkans, les Turcs ottomans, sous la conduite de Soliman II le Magnifique, battent les Hongrois à Mohacs. Louis II Jagellon, le roi de Hongrie, meurt dans la bataille. Le royaume de Hongrie sera alors divisé en trois parties : la Hongrie royale des Habsbourgs, la Hongrie turque et la Transylvanie. Puis les Habsbourg reconquérront les plaines occupées par les Turcs ottomans en 1699.
Voir aussi : Bataille - Ottomans - Soliman le Magnifique - Histoire de l'Islam



1533
29 août
Mise à mort d'Atahualpa
L'empereur inca Atahualpa est assassiné à Cajamarca (Pérou) par les Espagnols. Le conquistador Francisco Pizarro avait obtenu de l'empereur Charles Quint l'autorisation d'entreprendre la conquête de l'Empire Inca. Il débarqua à la tête d'une petite expédition sur la côte péruvienne en 1532, captura Atahualpa et malgré la remise d'une énorme rançon, le fait tuer. Pizarro sera lui même poignardé par un partisan de son rival Amalgro en 1541.
Voir aussi : Exécution - Dossier histoire des conquistadores - Dossier histoire de l' Empire inca - Pizarro - Histoire des Inca - Histoire des Explorations



1632
29 août
Naissance du philosophe anglais John Locke
Le philosophe moderne John Locke est né le 19 août 1632 à Wrington, dans le Somerset, en Angleterre. En lisant René Descartes, Locke se passionnera pour la philosophie de son époque, de Francis Bacon à Thomas Hobbes. Sa pensée politique sera considérée comme une prémisse de la pensée libérale où l'homme est libre et égal aux autres et non juste un membre de la société. Le pouvoir doit être donné par ceux qui en subiront les effets à un dirigeant qui respectera les droits naturels de l'homme, arbitrera les conflits et sanctionnera. Dans sa célèbre « Lettre sur la tolérance », il énonce entre autres que chacun peut choisir la manière d'assurer son salut et adhérer librement à tel ou tel dogme. Il fut donc l'un des principaux précurseurs de la période des Lumières en Europe.
Voir aussi : Liberté de culte - Thomas Hobbes - Histoire de l'Art



1661
29 août
Mort de Louis Couperin
Le compositeur et organiste français Louis Couperin est mort le 26 août 1661 à Paris. Reconnu pour son ½uvre pour clavecin, l'artiste né en 1626, se fit rapidement remarqué par Jacques Champion de Chambonnières, musicien du roi, et devient organiste de l'église Saint-Gervais à Paris, autour de l'année1650. Il laisse plus d'une centaine d'½uvres pour clavecin, ainsi que plusieurs préludes ou pièces pour orgues de style baroque.
Voir aussi : Dossier histoire du baroque - Histoire de l'Art



1831
29 août
Faraday invente la dynamo
Le physicien et chimiste britannique, Michael Faraday, au cours d'une expérience avec un dispositif composé d'un anneau de fer entouré de fils de cuivre dont l'un est connecté à une batterie, découvre l’induction et l’électromagnétique. Cela l'amènera à établir la théorie de l'électrolyse et à développer le système de dynamo, génératrice de courant continu.
Voir aussi : Dossier histoire des inventions - Histoire de la Physique



1842
29 août
Fin de la première guerre de l'Opium
La Chine ratifie le traité de Nankin qui prévoit la cession de Hong-Kong aux Anglais et l'ouverture de cinq ports au commerce étranger. Ce traité met fin à la guerre qui avait éclaté entre la Chine et la Grande-Bretagne deux ans plus tôt, lorsque le gouvernement chinois s’était emparé d’un stock d’opium britannique et l’avait détruit. Une guerre semblable reprendra en 1856 et renforcera encore la pénétration européenne en Chine.
Voir aussi : Histoire des Guerres de l'Opium - Hong-Kong - Histoire des Guerres



1842
29 août
Hong-Kong devient britannique
Au terme de la première guerre de l'Opium, déclenchée pour défendre les intérêts britanniques en Chine, Chinois et Anglais signent le traité de Nankin qui contraint le gouvernement chinois à céder l'île de Hong-Kong à la Grande-Bretagne. Hong-Kong, qui signifie en cantonnais "port parfumé", devient colonie britannique pour plus de 150 ans. Elle sera rétrocédée à la Chine le 1er juillet 1997.
Voir aussi : Colonie - Histoire des Guerres de l'Opium - Hong-Kong - Histoire de la Colonisation



1879
29 août
Au sommet du Petit Dru
Après une première tentative en 1876, Jean Charlet-Straton, accompagné de ses guides Prosper Payot et Frédéric Folliguet, parvient au sommet du Petit Dru (3 733 m.). Partis de Chamonix la veille, ils s’étaient munis de couvertures, de cordes, de provisions et de pioches. L’ascension de cette crête alpine, abrupte et acérée s’avère difficile, mais la forte volonté de Straton en aura raison. Une caravane d’alpinistes tentera en 1913 d’y sceller une statue de la Vierge, en vain. Ce projet aboutira finalement en 1919.
Voir aussi : Alpes - Histoire du Mont Blanc - Histoire de Chamonix - Petit Dru - Histoire de l'Alpinisme



1897
29 août
Bâle accueille le premier congrès sioniste
Theodor Herzl organise le congrès sioniste de Bâle. Il reprend la thèse explicitée dans son ouvrage « l’État juif » et fonde l’Organisation sioniste mondial. Cette dernière vise à aider les Juifs à s’implanter dans un foyer en Palestine. Elle sera soutenue des années plus tard par la déclaration Balfour.
Voir aussi : Histoire du Sionisme - Histoire de Bâle - Balfour - Theodor Herzl - Histoire du Judaïsme



1949
29 août
L’URSS fait exploser sa première Bombe A
L’URSS procède au test de sa première bombe atomique dans le Kazakhstan. L’obtention de cette technologie est pour partie due à un bon système d’espionnage. Elle contribuera à un climat de paranoïa aux Etats-Unis qui se traduira par la "chasse aux sorcières".
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Dossier histoire du nucléaire - Dossier histoire de la guerre froide : l'apogée (1949-1953) - Histoire de la Bombe atomique - Histoire de l'Armement



1966
29 août
Le dernier concert des Beatles
Au Candlestick Park de San Francisco, les Beatles donnent leur dernière prestation publique. Né à la fin des années 50 dans la ville portuaire de Liverpool, le groupe multiplia les tournés entre 1962 et 1966 et vit naître la "beatlemania". Les "quatre garçons dans le vent" sont alors harcelés continuellement et n'ont plus de vie privée. Quant à leurs prestations live, les hurlements du public les rendent à peine audibles. S'ils abandonnent la scène, ils se retrouvent toutefois dans les studios pour enregistrer des albums plus avant-gardistes. Mais les dissenssions auront le dessus et les Beatles se sépareront en 1970.
Voir aussi : Histoire des Beatles - Histoire de San Francisco - Liverpool - Histoire du Rock n'roll



2004
29 août
Schumacher, homme de tous les records
Après avoir écrasé la concurrence avec son écurie Ferrari, Michael Schumacher empoche un septième titre mondial et cinquième titre consécutif. Ces deux chiffres sont des records absolus en Formule 1, et les cinq titres mythiques de Fangio paraissent désormais bien loin. Avec 13 victoires en une saison, un bilan en 2005 de 84 victoires, 142 podiums et 69 records du tour, "Schumi" détient la majorité des records et inscrit pour longtemps son nom au sommet de la discipline.
Voir aussi : Record - Champion du monde - Dossier histoire de la Formule 1 - Fangio - Schumacher - Histoire des Sports mécaniques



2005
29 août
Katrina dévaste la Nouvelle-Orléans
L'ouragan Katrina dévaste et innonde le sud de la Louisiane et du Mississippi. La Nouvelle-Orléans est particulièrement frappée suite à l’apparition de brèches sur les digues des lacs voisins. Malgré une évacuation partielle du territoire les jours précédents, des milliers personnes sont pris au piège, notamment dans le stade du Superdôme. Le pillage crapuleux ou de nécessité ajoute au sentiment de désordre dans les quartiers privés d’eau courante, d’électricité et de ravitaillement. Faute de pouvoir faire baisser le niveau des eaux et face aux risques d’épidémie, le gouvernement décide d’évacuer entièrement les zones sinistrées. Le bilan établi un mois plus tard fait état de 1132 morts, tandis que les dégâts sont estimés à 125 milliards de dollars.
Voir aussi : Histoire de la Louisiane - Histoire du Mississippi - Histoire de la Nouvelle-Orléans - Cyclone - Histoire des Catastrophes naturelles


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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : dim. août 28, 2011 11:58 pm
par saintluc
La première guerre de l'opium est un conflit militaire, motivé par des raisons commerciales, entre le Royaume-Uni et l'empire Qing en Chine de 1839 à 1842. Il est considéré comme la première manifestation du déclin de l'Empire de Chine, incapable de résister à l'Occident, déclin qui entraîne la Chine dans une longue période d'instabilité, jalonnée par la chute du système impérial, remplacé en 1912 par la République de Chine, l'intervention japonaise et, finalement, la proclamation de la République populaire de Chine en 1949.
Le commerce extérieur direct de la Chine avec les pays européens débute dès le XVIe siècle, avec pour premiers partenaires économiques les Portugais (1517) qui se sont installés à Canton (sud-est de la Chine), ils ont fondé en 1550 la cité de Macao. Ensuite viennent les Espagnols aux Philippines (1565), ils y fondent Manille en 1571. Ces pays sont notamment motivés par un objectif missionnaire.

Les Hollandais se positionnent en Indonésie, Batavia (actuelle Jakarta), d’abord installés à Penghu (1603) à côté de Taïwan, puis à Taïwan (1624). Les Russes viennent en voisins par voie terrestre.

En 1685, sous le règne de l’empereur Kangxi (1662-1723), un édit impérial autorise l’ouverture de tous les ports chinois aux bateaux étrangers ; le premier navire arrive à Canton en 1689. Cependant, ce commerce reste très limité car soumis à des règles très strictes : taxes pour les négociants étrangers, obligation de passer par un seul intermédiaire (le marchand de l’empereur) qui prélève des taxes au profit de l’État. En 1720, cet intermédiaire est remplacé par un organisme collégial : le Co-hong.

Sous le règne de l’empereur Qianlong (1736-1796), la politique commerciale s’inverse, elle est limitée dans son étendue et dans son intensité. En 1757, un édit impérial énonce que le Co-hong fixera maintenant les prix et les quantités des marchandises échangées, que les frontières maritimes vont être fermées (sauf Canton) et que les étrangers ne pourront pas s’installer où ils veulent à Canton (pas le droit d’apprendre le Chinois), le but étant d'empêcher les contacts directs.

La Chine est un empire plutôt fermé sur lui-même, autant commercialement que dans le domaine de l'échange des idées et des innovations. Ceci est dû à un protectionnisme strict appliqué par la bureaucratie impériale, idéologiquement soutenu à la fois par les élites, soucieuses de ne pas ébranler les rites d'une société traditionnelle très conservatrice (voire immobiliste) et par la population qu'une méfiance extrême confinant à la xénophobie maintient à distance de l'étranger.

Rien n'y est plus important que la répétition du connu (qui puise sa force de conviction dans le respect des ancêtres et dans la croyance que la perfection a été atteinte) sans se permettre de déroger à la règle sous peine de châtiments. Dès lors, quel besoin, quel intérêt y aurait-il à acheter des produits étrangers, donc inconnus, donc non-inclus dans la tradition, leur utilité fût-elle avérée? Ceux-ci étant par essence "imparfaits" en comparaison, et non-conformes aux rites...

Ainsi les tentatives précédentes des marins étrangers d'établir des comptoirs et de commercer avec l'Empire qui se considère au centre du monde, n'ont pas toujours été fructueuses: ségrégation, brimades, interdiction de communiquer avec la population, arbitraire impérial, taxation frauduleuse, confiscation de biens, etc...

L'empereur en plusieurs circonstances, ne considère pas que la Chine puisse avoir un intérêt à commercer avec le reste du monde. L'Europe "sinomaniaque" de la fin du XVIIIe siècle s'entiche de la civilisation chinoise et raffole de ses bibelots. Les Britanniques importent ainsi de plus en plus de marchandises chinoises (thé, soie, porcelaine, objets laqués…).

Cet état de fait crée un déséquilibre commercial. Mais si les négociants étrangers demandent de l’aide à leur gouvernement, c'est avant tout pour mettre fin aux brimades et surtout aux ségrégations quasi institutionnalisées dont ils sont les victimes. Deux missions diplomatiques verront le jour : la première en 1793 menée par Lord Macartney pour ouvrir d’autres ports. Elle est rejetée par Qianlong qui refuse (en 1796, Qianlong abandonne son trône), la seconde en 1816, dirigée par Lord Amherst, n’a pas plus de succès.

De plus, la Chine, étant autosuffisante, ne veut pas d'échange « marchandise contre marchandise », mais exige d'être payée en monnaie d'argent uniquement. Ceci n'est pas du goût des Britanniques qui, contrairement aux Espagnols, grâce à leurs colonies en Amérique du Sud, ont peu d’argent et beaucoup de marchandises en nature, venant principalement de leurs colonies aux Indes.

Pour répondre à la demande au Royaume-Uni, les Britanniques achètent d’énormes quantités de thé aux Chinois. Ces derniers, voyant que le commerce du thé est très lucratif, se mettent à convertir leurs plantations au détriment d'autres cultures, principalement celle du coton. Du même coup, la Chine ne peut plus vivre en autarcie et doit accepter les échanges de marchandises.
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Les Chinois connaissaient déjà l’opium, ils ne l’utilisaient pas comme drogue ou stimulant, mais plutôt comme analgésique. C'est à partir du XVIIe siècle, qu'ils ont commencé à l’utiliser comme drogue. Les premiers à leur en vendre furent les Portugais, l’opium venant d’Inde.

Les Britanniques décident de se lancer dans ce commerce des plus lucratifs. Les choses vont s’intensifier au fil du temps et en 1729 entraient environ 200 caisses d’opium par an en Chine. À la fin du XVIIIe siècle, plus de 4 000, et en 1838 plus de 40 000 (vendues par les Américains et les Britanniques).

Les Britanniques exigent de se faire payer en lingots d'argent, récupérant ainsi le précieux métal qu'ils avaient cédé dans le commerce du thé. La balance commerciale entre la Chine et l'Empire britannique s'inverse rapidement et spectaculairement en faveur des Britanniques. La corruption des fonctionnaires chinois qui contrôlent le trafic de drogue en Chine devient préoccupante et la drogue provoque des ravages dans la population. L'Empereur décide alors de réagir en s'en prenant aux intérêts britanniques.

En 1798, le gouvernement du Premier ministre britannique William Pitt envoie une ambassade à Pékin pour négocier un accord sur les échanges commerciaux sur la base de cette situation nouvelle. L’empereur, refusant de se faire « forcer la main » à cause de l’opium, préfère fermer son pays aux commerçants et aux missionnaires européens.

Les Chinois vont tenter de réagir avec l’interdiction de fumer l'opium.

La cour décida de prohiber l’opium. En 1729, un premier édit, proclamé par l’empereur Yong Zheng (1723-1736), promulgue l'interdiction du trafic d’opium, le considérant dorénavant comme de la contrebande.

Cependant le trafic continue, et en 1796, un nouvel édit, proclamé par l’empereur Jiaqing (1796-1821), va confirmer l’interdiction du trafic de l’opium sous peine de mort. Cette fois, des sanctions contre les opiomanes seront également prises.

En 1800, l’empereur va proclamer un nouvel édit qui va confirmer la prohibition de l’opium et interdire sa culture sur le sol chinois ; les dépôts d’opium sont déplacés à Huangpu.

En 1809, une mesure administrative va être prise pour tenter d’entraver le trafic : les navires qui déchargent à Huangpu doivent fournir un certificat sur lequel est indiqué qu’il n’y a pas d’opium à bord. La corruption régnant parmi les fonctionnaires ne permet pas l'application stricte de ces mesures.

Rien ne semble pouvoir arrêter ce commerce très lucratif : en 1813, une caisse d’opium indien se vend 2 400 roupies (prix de revient de 240 roupies). En 1821, un nouveau décret chinois annonce que le commerce n’est plus possible à Huangpu, le marché se déplace à Lingding où il va se développer de 1821 à 1839. La Compagnie britannique des Indes orientales (East India Company) décide alors de contourner l'interdiction et augmente ses ventes illégales d'opium en Chine ; de 100 tonnes vers 1800 à 2 600 tonnes en 1838. Le commerce des Britanniques en Chine devient enfin excédentaire, en 1835, il y a 2 millions de fumeurs d’opium en Chine.

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Les autorités chinoises vont répondre de façon plus efficace. L’empereur Daoguang (1820-1850) demande conseil à une dizaine d’experts avant de prendre une décision. Au sein de la cour, il y a des partisans et des adversaires de l’opium : certains veulent légaliser le trafic ou plutôt la production chinoise, et d’autres voient le problème financier que la drogue va poser à la Chine. Un débat va s’engager pendant deux ans. Un de ces rapports va être présenté par le gouverneur général des provinces de Hubei et du Hunan, Lin Zexu (1775-1850).

Celui-ci est plutôt partisan de l’ouverture de la Chine au monde extérieur. C’est un farouche adversaire du trafic et son rapport défend l’interdiction de l’opium. Il propose une série de mesures pour limiter le trafic et la consommation de l’opium. Son texte est fondé sur sa pratique dans ses deux provinces : confisquer les stocks de drogue et accessoires de l’opiomanie.

L’empereur nomme en décembre 1838 Lin Zexu commissaire impérial de la province du Guangdong (Canton), il a pour charge de mettre un terme à l’usage de l’opium. Canton est, à l'époque, le port par lequel on importe la majorité de l'opium.

En mars 1839, Lin Zexu arrive à Canton et établit la liste de toutes les fumeries d’opium, des tenanciers des fumeries et des vendeurs.

Il confisque tous les stocks d’opium de la ville : il donne ordre aux propriétaires de ces stocks de venir remettre la drogue et en échange il leur donne du thé. Ils doivent aussi s’engager par écrit à renoncer à faire du commerce avec les Chinois (vu que tous les propriétaires sont étrangers).

Le surintendant du commerce britannique devra alors coopérer avec Lin. En avril 1839, Lin fait parvenir à la Reine du Royaume-Uni, Victoria, un message pour lui dire que la consommation d’opium est interdite en Chine et lui demande d'en faire cesser le trafic.

Le 3 juin 1839, la drogue saisie est détruite, soit 200 000 caisses (1 188 tonnes). Lin édicte un règlement qui stipule que les bateaux étrangers qui entrent dans les eaux territoriales chinoises seront fouillés. L’opinion publique est favorable à cette interdiction.

Au nom de la défense du commerce, lord Melbourne, le Premier ministre de la reine Victoria, convainc le Parlement britannique d'envoyer un corps expéditionnaire à Canton, déclenchant du même coup la première guerre de l’opium.

Au Royaume-Uni, environ 300 sociétés commerciales britanniques demandent au gouvernement britannique d’intervenir auprès des autorités chinoises. Certains veulent une intervention officielle des Britanniques pour qu’on leur paie leur marchandise détruite. Une campagne de presse est organisée pour déplorer tous ces incidents entre Britanniques et Chinois.

En Chine, les choses se tendent encore plus et il y a même des affrontements armés entre navires britanniques et jonques chinoises : le premier a lieu en septembre 1839 et le deuxième en novembre 1839. Lin Zexu interdit le port de Canton aux navires britanniques en décembre 1839, l’empereur décide de « fermer pour toujours » Canton aux Britanniques en janvier 1840.

Cette nouvelle parvient au Royaume-Uni. Un débat a lieu en avril 1840 à la Chambre des Communes entre les partisans d'opérations militaires pour la réparation des torts envers leurs commerçants et ceux qui veulent que le Royaume-Uni renonce à vendre de l’opium et du même coup renonce à une guerre. Les premiers auront gain de cause.

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En avril 1840, une armada britannique est mise sur pied : 16 vaisseaux de ligne, 4 canonnières, 28 navires de transport, 540 canons et 4 000 hommes. Sous le commandement de l’amiral Elliot, ils arrivent au large de Canton en juin 1840. Un croiseur britannique bombarde Canton et occupe l'archipel voisin des Chousan (d'où est tiré le terme de « diplomatie de la canonnière »). Les britanniques attaquent Canton mais sans succès, car Lin a fait planter des pieux retenus par des chaînes dans le port pour empêcher les bateaux d'accoster. Il y a aussi une milice qui défend la ville.

Les Britanniques conquièrent Hong Kong (alors un avant-poste mineur) et en font une tête de pont. Les combats commencent réellement en juillet, quand les HMS Volage et HMS Hyacinth défont 29 navires chinois. Les Britanniques capturent le fort qui gardait l'embouchure de la rivière des Perles — la voie maritime entre Hong Kong et Guangzhou.

La cour chinoise prend peur, Lin Zexu tombe en disgrâce (condamné à l’exil) et il est remplacé par un aristocrate, Qishan.

Des négociations ont lieu à Canton : Qishan fait démolir les fortifications de Lin, dissoudre la milice en novembre 1840 et réduire le nombre de soldats.

Les Britanniques revendiquent :

La reprise du commerce avec le Royaume-Uni
Le remboursement des stocks d’opium détruits
La passation de Hong Kong (anciennement Îles Victoria) dans leur giron.
Qishan refuse. Les Britanniques tentent de le faire plier en attaquant et s’emparant de quelques ouvrages de fortification. Qishan prend peur et accepte les revendications.

La cour chinoise pense que l'acceptation de Qishan ne concerne que la reprise du commerce. En apprenant que cela va beaucoup plus loin, l’empereur décide de destituer Qishan (condamné à mort pour mauvais services, puis à l'exil) et déclare la guerre aux Britanniques le 29 janvier 1841. L’empereur remplace Qishan par Yishan.

En 1841 les forces britanniques occupent la région autour de Guangzhou, puis prennent la ville voisine de Ningpo (de nos jours Ningbo) et le poste militaire de Chinhai.

Dans la province de Canton, les Britanniques se rendent vite maîtres des endroits stratégiques. Yishan met plusieurs semaines à arriver à Canton; l'assaut qu'il lance contre les Britanniques est repoussé et les Chinois se replient à l’intérieur de la ville. Yishan demande l’armistice et une convocation d’armistice (convention sur le rachat de Canton) est signée le 27 mai 1841. Cette convocation engage les Chinois à racheter Canton pour 6 millions de dollars aux Britanniques (dont un million le jour même). Mais elle repose sur un double malentendu utilisé par les diplomates britanniques : les Chinois considèrent cette action comme un prêt commercial alors que les Britanniques n’ont renoncé ni à l’indemnisation des stocks d’opium ni à Hong Kong.

Les Britanniques veulent encore faire peur aux Chinois afin d’obtenir davantage avec une nouvelle négociation. En août 1842, une escadre britannique remonte le Yangzi Jiang jusqu'à Nankin, obligeant le gouvernement de l'empereur Tao-kouang à capituler et à signer le traité de Nankin le 29 août 1842. Ce traité donne aux Britanniques le libre commerce de l'opium, la fin de l'obligation de négocier uniquement avec les Co Hong et surtout la concession de l'île de Hong Kong qui sera reprise par la suite.

La victoire facile des forces britanniques, dirigées par le général Anthony Blaxland Stransham, affecte gravement le prestige de la dynastie Qing et a pu contribuer au déclenchement de la rébellion Taiping (1850-1862).

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Le 29 août 1842, les représentants de la Cour signent à bord d’une canonnière britannique le fameux traité de Nankin. Ce traité sera complété par la suite par deux autres traités conclus le 28 juillet 1843 et le 8 octobre 1843 (traité de Humen). Ces 3 traités reconnaissent aux Britanniques des droits :

1re clause : la cession de Hong Kong qui deviendra une place militaire et économique
2e clause : 5 ports sont ouverts : Xiamen, Canton, Fuzhou, Ningbo et Shanghai. Les Britanniques obtiennent le droit de s’installer dans ces ports et d’y vivre avec leur famille (pour les marchands). Le traité de Humen autorise la construction d'édifices dans ces ports.
3e clause : indemnités de guerre (frais + opium) : 21 millions de yuans, soit 1/3 des recettes du gouvernement impérial. Échéancier de 4 ans.
4e clause : douanes : les commerçants britanniques sont assujettis au paiement de droit sur les importations et exportations ; le montant est désormais fixé par les Chinois et les Britanniques.
5e clause : droit de la juridiction consulaire : en cas de litige entre un Chinois et un Britannique, une juridiction britannique tranchera sur base des lois britanniques.
6e clause : la nation la plus favorisée : si la Chine signe un traité avec une autre puissance, le privilège accordé à la nation en question sera de fait accordé au Royaume-Uni.
D’autres nations (États-Unis d'Amérique, France) demandent les mêmes privilèges que ceux accordés au Royaume-Uni.

États-Unis : en 1842, revendiquent les mêmes droits commerciaux et légaux. En 1844, ils les obtiennent par le traité de Wangxia (village près de Macao)
France : Avant la Guerre de l’opium, les Français étaient mal placés commercialement puis ils obtiennent les mêmes droits en octobre 1844 par le traité de Whanpoa. Ils obtiennent de plus le droit de construire des églises et des cimetières. Quelques jours après, ils obtiennent le droit d’évangéliser.

Après les traités de Nanquin, l’économie chinoise s’ouvre aux puissances étrangères et vice-versa. La Chine exporte plus de 100 millions de livres sterling de thé, deux fois plus qu'auparavant. De 12 000, les chinois exportent désormais 20 000 balles de soies en 1840, par le biais des Britanniques. Les commerces étrangers s’emploient à renforcer leur position et s’installent surtout à Shanghai (concession britannique en 1841, concession américaine en 1845, puis concession internationale). Shanghai devient une concession française en 1849 (enclave juridique avec ressemblance avec les quartiers français). Le commerce de l’opium continue de se développer. Il n’est toujours pas légal mais toléré : 40 000 caisses en 1838, 50 000 en 1850, 80 000 en 1863 (double en 25 ans).

Avant 1821, la caisse est vendue entre 1 000 et 2 000 reales (monnaie d'or mexicaine alors très apprécié dans le commerce en Orient). Après 1838, entre 700 et 1 000 reales. La monnaie était le liang (traduit par taël en français). Le liang correspond à un poids d’argent variable. (37 g environ) et 1 liang = 1 000 sapèque (en cuivre). Les Chinois paient en liang. La monnaie d’argent se raréfie en Chine, la valeur augmente au détriment de la monnaie en cuivre. L'inflation monte :

Avant 1820, 1 liang = 1 000 sapèques
En 1845, 1 liang = 2 200 sapèques.
Cette hausse se reflète sur les Chinois qui n’ont que des sapèques, les impôts doublent.

À la campagne, les paysans s’endettent de plus en plus auprès des propriétaires fonciers. Les paysans mendient, se font bandits, rejoignent des sociétés secrètes.

En ville : le sort des artisans n’est guère plus enviable. Les produits étrangers (cotonnades et fils) peuvent se déverser sur le marché chinois. Chômage pour certains, d’autres meurent de faim. Entre 1841 et 1849, on dénombre 100 soulèvements populaires environ. La Révolte des Taiping par exemple. Cette colère populaire se déverse contre les étrangers (mouvements d’hostilité) comme à Canton ou à Fuzhou.

La population se retourne aussi contre la cour, mais la révolte sera matée. En 1851, l'empereur Xian Feng accède au trône, les négociateurs des traités tombent en disgrâce et les Chinois veulent reprendre ce qu’ils ont consenti à donner sous la disgrâce.

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1729 : premier édit chinois de l’empereur Yongzheng déclarant le trafic d’opium comme de la contrebande
1796 : second édit chinois proclamé par l’empereur Jiaqing et rendant le trafic d’opium passible de la peine de mort
décembre 1838 : nomination par l’empereur de Lin Zexu au poste de commissaire impérial du Guangdong
mars 1839 : Lin Zexu confisque tous les stocks d’opium de Canton
avril 1839 : Lin Zexu adresse à la reine Victoria un message lui demandant l’arrêt du trafic d’opium
juin 1839 : destruction de la drogue confisquée ; nouveau règlement stipulant que tout navire étranger pénétrant dans les eaux territoriales chinoises sera systématiquement fouillé ; le premier ministre britannique, lord Melbourne, convainc le parlement britannique de déclarer la guerre à la Chine.
septembre 1839 : premier affrontement entre les flottes chinoise et britannique
décembre 1839 : fermeture du port de Canton aux navires britanniques
avril 1840 : débat à la Chambre des communes entre les partisans de la guerre et les opposants ; victoire des partisans
juin 1840 : arrivée à Canton d’une armada britannique sous les ordres de l’amiral Charles Elliot qui ne put accoster au port grâce aux défenses mises en place par Lin Zexu ; conquête de Hong Kong par les Britanniques ; disgrâce et remplacement de Lin Zexu par Qishan
novembre 1840 : dissolution de la milice et réduction des effectifs par Qishan ; début des négociations ; Qishan refuse les exigences mais, devant les assauts britanniques, finit par accepter.
janvier 1841 : remplacement de Qishan par Yishan ; déclaration de guerre aux Britanniques
mai 1841 : signature d’une convention d’armistice et rachat de Canton aux Britanniques
août 1842 : signature d’un traité concédant aux Britanniques le libre commerce de l’opium
juillet 1844 :signature d'un deuxième traité établissant les bases du commerce entre le Royaume-Uni et la Chine et ouvrant la Chine au commerce d'autres pays comme les États-Unis ou la France.

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : mar. août 30, 2011 12:18 am
par saintluc
1200
30 août
Jean sans Terre enlève et épouse Isabelle d'Angoulême
Promise à Hugues X de Lusignan, comte de la Marche, la fille unique du comte d'Angoulême est conduite à l'autel le 24 août 1200 par le roi d'Angleterre, Jean sans Terre, qui la soustrait à son fiancé et l'épouse le 30 août à Chinon. La jeune Isabelle d'Angoulême devient donc reine d'Angleterre à l'âge de 14 ans. A la mort de Jean sans Terre, en 1216, elle épousera Hugues X de Lusignan, tandis que leur fils aîné deviendra roi d'Angleterre sous le nom d'Henri III.
Voir aussi : Histoire de l'Angleterre - Dossier histoire du duché de Normandie - Histoire de Chinon - Jean sans Terre - Histoire du Moyen-Âge



1631
30 août
Mort du duc Charles Gonzague de Nevers, de Mantoue et de Mayenne
Charles Gonzague II fut un prince français de la Maison des Gonzague, issue de la noblesse franco-italienne. Il est le fils de Charles Gonzague, 1er duc de Nevers, de Mayenne et d'Aiguillon qui recevra également les duchés de Mantoue et de Montferrat à la suite de la Guerre de succession de Mantoue. Charles Gonzague II héritera de ces différentes duchés. Il se marie le 26 décembre 1627 avec Marie de Mantoue, la fille de Marguerite de Savoie, et eut trois enfants dont Eléonore qui deviendra l'épouse de Ferdinand III de Habsbourg et reine de Hongrie et de Bohême en 1651, et Charles qui lui succèdera. Charles Gonzague II meurt le 30 août 1631 à Cavriana dans la province de Mantoue, en Italie.
Voir aussi : Guerre de succession de Mantoue - Duché de Mantoue - Ducs de Nevers - Histoire de la Politique



1673
30 août
Traités de La Haye : l'Empereur Léopold Ier et l'Espagne s'allient aux Provinces-Unies contre la France. Rupture entre l'empereur et la France.
La Triple alliance de La Haye mise en place en 1668 entre la Suède, le royaume d'Angleterre et les Provinces-Unies est à son tour acceptée par Léopold Ier ainsi que par l'Espagne. Ces royaumes s'unissent afin de combattre et de stopper les ambitions du roi Louis XIV qui veut dominer l'Europe et cherche à envahir les Pays-Bas. Cela met fin à des relations déjà tendues entre le monarque français et Léopold Ier.
Voir aussi : France - Espagne - Triple alliance de La Haye - Léopold 1er - Histoire de la Politique



1898
30 août
Aveux et suicide du colonel Henry
Coupable d’avoir créé un faux document qui accusait Dreyfus, le "faux Henry", le colonel Henry est arrêté et passe aux aveux. Il est alors immédiatement transféré au Mont-Valérien. Ne supportant pas sa mise en accusation, il se suicide au bout de quelques heures de détention.
Voir aussi : Suicide - Dossier histoire de l' affaire Dreyfus - Histoire de la Justice



1914
30 août
Défaite russe à Tannenberg
Moins d'un mois après le début de la Première Guerre mondiale, les troupes russes sont écrasées par les Allemands du général Hindenburg à Tannenberg (dans l'ancienne Prusse orientale). Les Allemands captureront plus de 90 000 hommes et 500 canons. Les Européens prennent alors conscience que le conflit sera plus long et plus dur que prévu.
Voir aussi : Bataille - Hindenburg - Histoire de la Première Guerre mondiale



1954
30 août
La France rejette la CED
Les négociations pour la Communauté européenne de défense (CED), qui durent depuis plus de deux ans, échouent du fait du refus du Parlement français de ratifier le projet. Les députés craignent le réarmement de l'Allemagne, les communistes s’inquiètent des conséquences pour l’Union soviétique et les gaullistes redoutent la perte de la souveraineté de l'armée française au profit des Etats-Unis.
Voir aussi : Dossier histoire de la guerre froide : la coexistence pacifique (1953-1962) - Dossier histoire de la naissance de l'Union européenne - Histoire de l'OTAN - Histoire de la CED - Histoire de la Construction européenne



1981
30 août
Vagues terroristes en Iran
Le président iranien Mohammad Ali Rajai et son premier ministre Mohammad Djavad Bahonar sont tués lors d'un attentat à la bombe contre le siège du Conseil des ministres à Téhéran. La nouvelle république islamique d'Iran, instaurée en avril 1979, concentre les pouvoirs dans les mains des religieux extrémistes et élimine tous les opposants comme les Moudjahidin du peuple et les militants du parti communiste.
Voir aussi : Attentat - Histoire de Téhéran - Histoire du Terrorisme



1991
30 août
Mike Powell : 8 mètres 95
L'athlète américain Mike Powell casse le record de saut en longueur détenu depuis 1968 par Bob Beamon, avec un saut de 8 mètres 95, aux championnats du monde d'athlétisme de Tokyo. Alors que tout le monde s'attend à la victoire de son compatriote Carl Lewis qui vient de devenir pour la troisième fois consécutivement champion du monde de 100 mètres, Mike Powell réalise l'exploit.
Voir aussi : Record du monde - Histoire de Tokyo - Saut en longueur - Histoire de l'Athlétisme



1992
30 août
Michael Schumacher remporte sa première victoire à Spa
Un an après ses débuts dans le championnat, l’Allemand Michael Schumacher gagne son premier grand prix. Profitant des erreurs tactiques de ses concurrents, et notamment de Senna, quant aux choix des pneumatiques, il hisse sa Benetton sur le haut du podium. S’il n’obtient qu’une victoire lors de la saison 1992, il cumule assez de points et de podiums pour terminer à la troisième place du championnat, derrière les deux Williams de Mansell et Patrese, mais devant la McLaren du Brésilien.
Voir aussi : Dossier histoire de la Formule 1 - McLaren - Schumacher - Williams - Histoire des Sports mécaniques



1993
30 août
La plus grande mosquée du monde
La mosquée Hassan II est inaugurée à Casablanca après sept années de constructions. L’architecte français Michel Pinseau supervisait les travaux. Elle se pare du plus haut minaret du monde (200 mètres) et peut accueillir près de 80 000 personnes.
Voir aussi : Hassan II - Histoire de Casablanca - Histoire de l'Architecture



1994
30 août
Cessez-le-feu de l’IRA
Depuis des années, les membres des gouvernements britannique et irlandais tentent de trouver une solution aux conflits de l’Irlande du Nord. Un premier espoir apparaît enfin lorsque l’IRA annonce un cessez-le-feu sans limitation dans le temps. Suite à cette déclaration, les troupes extrémistes protestantes suspenderont également leurs activités armées. Toutefois, L'IRA organisera de nouveaux attentats à peine deux années plus tard.
Voir aussi : Histoire de l'IRA - Histoire de l'Irlande du Nord - Attentats - Histoire du Terrorisme



2005
30 août
Prix record pour le baril de pétrole
Après les craintes sur la production intérieure dues au passage de Katrina au Etats-Unis, le baril de pétrole atteint le prix record de 70,85 dollars. On assiste ainsi à une envolée des prix au sein d’une hausse continue depuis l’année 2003. Celle-ci s'explique en partie par l'augmentation de la demande en Chine. Ainsi le prix du pétrole augmentera de 40 % entre janvier 2005 et janvier 2006.
Voir aussi : Record - Pétrole - Histoire de la Finance


http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : mar. août 30, 2011 12:25 am
par saintluc
La bataille de Tannenberg (aujourd'hui Stębark en Pologne) a lieu du 17 août au 2 septembre 1914 entre la VIIIe armée allemande et les 1re et 2e armées russes.

La première bataille de Tannenberg (en 1410) vit la victoire complète des Polonais et des Lituaniens contre les chevaliers Teutoniques. Ces deux batailles, à cinq siècles d'intervalle, confirment l'importance stratégique de cette localité.
Les armées impériales russes envahissent la Prusse-Orientale avec Königsberg pour objectif. Le sort des armes est initialement favorable aux Russes. La première contre-attaque de l'armée impériale allemande est repoussée le 20 août à Gumbinnen. Après cette défaite, le commandant allemand du secteur Maximilian von Prittwitz ordonne la retraite sur la Vistule, concédant ainsi la totalité de la Prusse-Orientale aux Russes. Pour une telle action de fuite devant l'ennemi, il sera démis du commandement et passera en cour martiale. Le 23 août 1914, Paul von Hindenburg prend le commandement de la 8e armée et reprend l'offensive.

Ayant appris que les deux armées russes sont séparées et que les deux généraux se détestent, les Allemands laissent une mince ligne de troupes face à la première armée de Pavel Rennenkampf puis ils coupent les lignes de ravitaillement et de retraite derrière la seconde armée, sous les ordres de Alexandre Samsonov, qu'ils laissent avancer vers le Nord.

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Le front de l’Est
La stratégie des Russes consiste à prendre en tenailles de la 8e armée de Hindenburg. À l'Est, Rennenkampf avance lentement vers l’Ouest et Samsonov referme le piège en remontant vers le nord à partir du « saillant polonais » (situé au sud de la Prusse-Orientale).

Après l’importante victoire de Rennenkampf à Gumbinnen, les Allemands sont en déroute sur toute la ligne. Cependant, les troupes de Rennenkampf sont incapables de poursuivre les fuyards. En effet, la campagne en Prusse-Orientale a été montée si rapidement que d’importants problèmes de logistique n'ont pas été réglés : les rations et les munitions peinent à parvenir au front. Les moyens de communications sont très médiocres, et facilitent grandement la tâche des décrypteurs allemands pour percer les codes. Zhilinsky, commandant du front prussien, ne veut pas enlever à Samsonov la possibilité de refermer les tenailles. Il freine Rennenkampf pour ne pas hâter la fuite allemande et demande à la 2e Armée de foncer vers le Nord.

Pour Samsonov, il est impératif de faire le lien avec Rennenkampf sur le flanc droit. Ce faisant il disperse tellement ses forces, qu’il a de la peine à communiquer. Poussant toujours vers le Nord, il ne fait que s'enfoncer davantage dans le piège allemand.

En aucun moment, Rennenkampf ne tourne au Sud pour venir en aide à Samsonov. Il incline plutôt son avance sur Königsberg. Bientôt, la 2e Armée croule sous le poids des Allemands, toujours plus nombreux, qui l’encerclent. Les renforts russes tentent bien de lui venir en aide en attaquant la formation allemande autour de Samsonov, mais sans succès, ils se replient donc vers la frontière polonaise, laissant Samsonov à son triste sort. Ce dernier opte alors pour le suicide plutôt que la capture. Le 30 août 1914, la 2e Armée est bel et bien entièrement annihilée. 92 000 soldats russes sont fait prisonniers.


À l’arrivée de Hindenburg au quartier général de la 8e Armée, le 23 août, il n’y a pas réellement de stratégie. La retraite vers la Vistule est toutefois stoppée devant Rennenkampf. Le général allemand est bien conscient qu’il lui est impossible d’affronter simultanément les forces de Samsonov et de Rennenkampf, c’est pourquoi il met en pratique le principe de Schlieffen : il désengage le plus de troupes possible en face de Rennenkampf et les dirige vers le Sud grâce à un excellent réseau de chemin de fer. Ainsi, il disposera de plus de forces pour affronter Samsonov. Celui-ci défait, il pourra alors se retourner contre Rennenkampf.

Ce dernier, trompé par ce qu'il croit être une retraite de l’ennemi sur Königsberg, tourne au Nord pour poursuivre cette armée fantôme. Les Allemands en profitent pour envoyer trois corps d’armée au Sud contre la 2e Armée russe. Laissant seulement quelques troupes pour garder les arrières de la 1re Armée russe, ils referment ainsi les tenailles.

Un premier message intercepté par les Allemands leur confirme que Rennenkampf monte vers Koenigsberg et est trop loin pour aider Samsonov. Un second message montre que ce dernier croit encore que les Allemands sont en retraite vers la Vistule et qu’il est en train de poursuivre l’arrière-garde allemande. Hindenburg n’a alors qu’à fermer le piège autour de la 2e Armée.
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Soldats russes en route pour le front
L’avance incessante de Samsonov est telle qu’il s’enfonce lui-même dans les tenailles et facilite le travail des Allemands. Une fois l’encerclement terminé, il ne reste plus qu’à exterminer le reste de la 2e Armée. Le 29 août, avant même que la bataille ne soit terminée, Ludendorff prépare déjà l’assaut au Nord contre Rennenkampf qui n’a toujours pas bougé.

Chacune des armées russes compte 400 000 hommes tandis que les Allemands n'en ont que 200 000 au début de la bataille, renforcés il est vrai, ensuite par les deux corps venant de l'Ouest.
La victoire de 1914, permet aux Allemands de combattre en position de force l'armée russe de Rennenkampf et de la vaincre une semaine plus tard aux lacs Mazures (lors de la Première bataille des lacs de Mazurie). L'offensive russe est brisée et le front se maintient jusqu'en 1917.

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Paul von Rennenkampf (deuxième à gauche) et officiers russes en Insterburg (Prusse-Orientale) 1914

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : mer. août 31, 2011 12:15 am
par saintluc
1709
31 août
Décès d'Andrea Pozzo
Né le 30 novembre 1642, Andrea Pozzo est un jésuite et peintre italien, célèbre pour ses réalisations en trompe-l'½il et sa maîtrise de la perspective. Ses ½uvres les plus remarquables sont la voûte de l'église Saint-Ignace de Loyola à Rome, mais aussi la voûte en trompe-l'½il de l'église des Jésuites à Vienne. Il décède le 31 août 1709 à Vienne.
Voir aussi : Décès - Histoire de Vienne - Peintre - Histoire de la Peinture



1801
31 août
Fin de l'expédition d'Egypte
Le général Ménou, chef des troupes françaises d'Egypte, signe un accord d'évacuation avec les Britanniques à Alexandrie. En 1798, une expédition militaire française avait débarqué à Alexandrie. A sa tête, le général Bonaparte voulait saper l'autorité des Britanniques en Méditerranée orientale et contrôler la route des Indes. Si la campagne d'Egypte se solde par un échec sur le plan militaire, elle permettra à l'égyptologie de se développer.
Voir aussi : Napoléon - Bonaparte - Histoire d'Alexandrie - Histoire de la Révolution



1867
31 août
Décès de Charles Baudelaire
Un an après son retour à Paris, le 31 août 1867, Baudelaire meurt à l'âge de quarante-six ans. Il est inhumé le 2 septembre au cimetière Montparnasse.
Voir aussi : Baudelaire - Histoire de la Poésie



1887
31 août
La traversée du Grand Dru au Petit Dru
Les alpinistes François Simond, Émile Rey et H. Dunod franchissent le dangereux passage rocheux qui sépare le Grand Dru du Petit Dru. Assurés par des cordes maintenues en hauteurs par leurs compagnons, les trois hommes entament la descente et la traversée verglacée par le versant nord. Quatorze ans plus tard, Émile Fontaine, Joseph Ravanel et Jean Ravanel effectueront une traversée sans aucune aide extérieure.
Voir aussi : Alpes - Histoire du Mont Blanc - Histoire de Chamonix - Petit Dru - Histoire de l'Alpinisme



1888
31 août
Le premier crime de Jack L'Eventreur
Dans la nuit, le corps de Mary Ann Nichols, une prostituée surnommée "Polly", est retrouvée affreusement mutilé dans le Whitechapel, l'un des quartiers pauvres de l'East End de Londres. Entre le 31 août et le 9 novembre, cinq femmes seront assassinées dans ce quartier. La police de Scotland Yard enquêtera sur le mystérieux assassin, surnommé "Jack the Ripper", sans résultat.
Voir aussi : Histoire de Londres - Histoire des Faits divers



1907
31 août
Naissance de la Triple-Entente
Alors que depuis un an des négociations militaires officieuses ont lieu entre la France et le Royaume-Uni, ce dernier signe un accord avec la Russie. Celui-ci définit les zones d’influences de chacun en Afghanistan et en Iran, mais il permet également aux trois pays de se lier indirectement. Désormais la France est alliée à l’empire russe qui est allié au Royaume-Uni qui est allié à la France. En vue du conflit qui éclatera sept ans plus tard, cet accord va se révéler fondamental.
Voir aussi : Alliance - Triple-Entente - Histoire de la Première Guerre mondiale



1935
31 août
L'exemplaire ouvrier Stakhanov
Dans la nuit du 30 au 31 août 1935, l'ouvrier Aleksei Stakhanov extrait 105 tonnes de charbon en 6 heures de travail de la mine Irmino du bassin houiller de la rivière Donets. La norme est alors fixée à 7 tonnes. La propagande de Staline encourage les Soviétiques à suivre son exemple. Des portraits de l'ouvrier modèle son affichés dans toutes les entreprises du pays et des systèmes de récompenses sont organisés pour stimuler les travailleurs.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Staline - Propagande - Histoire de la Politique



1980
31 août
Les accords de Gdansk
Après les troubles de juillet, consécutif à la hausse des prix de la viande, et les grèves, partis des chantiers navals de Gdansk, le gouvernement communiste polonais finit par céder. Il signe les accords de Gdansk avec Lech Walesa, ouvrier-électricien et leader du syndicat indépendant Solidarnosc. celui-ci sera dissout par le général Jaruzelski en 1982, puis relégalisé en 1989. Lech Walesa deviendra alors le premier président polonais élu au suffrage universel direct.
Voir aussi : Soulèvement - Histoire du Parti Communiste - Histoire du PC - Syndicat - Lech Walesa - Histoire de la Guerre froide



1997
31 août
Mort de Lady Di
Diana, l'ex-épouse du prince de Galles, meurt à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris, après avoir été victime d'un accident de voiture dans le tunnel du pont de l'Alma. Son compagnon Dodi al-Fayed, riche Egyptien, a été tué sur le coup, tout comme le chauffeur, Henri Paul, qui roulait vite afin de semer des paparazzi. Seul le garde du corps de Diana Trevor Rees Jones en réchappera. deux millions de personnes suivront ses funérailles.
Voir aussi : Décès - Histoire de Paris - Accident - Lady Di - Diana - Histoire des Décès


http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : mer. août 31, 2011 12:29 am
par saintluc
Jack l'éventreur (en anglais, Jack the Ripper) est un tueur en série du Londres de la fin du XIXe siècle, dont l'identité n'a jamais été établie. Le pseudonyme passé à la postérité provient d'une lettre envoyée à l'agence de presse London Central News Agency dont l'auteur se présente comme étant le meurtrier. Jack l'éventreur assassina au moins cinq prostituées du quartier pauvre de Whitechapel, à Londres en 1888. Le mystère qui entoure l'identité et le mobile du tueur (ou des tueurs) a intrigué de nombreux enquêteurs et inspiré de nombreux auteurs et artistes.
Le premier assassinat est celui de Mary Ann Nichols, retrouvée égorgée et éventrée dans une rue de Whitechapel le 31 août 1888. Le dernier, avec un degré d'horreur indicible, est celui de Mary Jane Kelly, retrouvée affreusement mutilée dans sa chambre le 9 novembre de la même année. Les victimes de Jack l'éventreur avaient pour point commun d'être des prostituées occasionnelles œuvrant à Whitechapel, dans l'East End, l'un des quartiers les plus pauvres de Londres. À l'exception de la dernière, âgée de 25 ans, la plupart étaient des femmes d'âge mûr, autour de la quarantaine.
Cette affaire non résolue constitue encore aujourd'hui une énigme : quelle est l'identité de l'assassin, quel est son mobile, pourquoi s'en est-il pris à des prostituées, pourquoi s'est-il arrêté soudainement, etc. ?
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Évocation de Jack l'éventreur en une du journal satirique Puck

Trois des cinq crimes se déroulent dans des lieux publics, en pleine rue, et un quatrième dans une cour d'immeuble. Les actes de prostitution ont souvent lieu, à cette époque, sur la voie publique, alors peu éclairée, dans des impasses, des ruelles étroites, ou des passages privés. L'assassin profite donc d'un terrain propice où il peut agir sans se faire remarquer.
Les victimes sont d'abord égorgées. Deux d'entre elles sont éventrées : l'assassin a ouvert l'abdomen et en a retiré les viscères (intestins, reins, utérus), pour les disposer ensuite sur l'épaule des cadavres ou les emporter. Un morceau de rein humain est même envoyé au chef des Comités de vigilance, George Lusk, accompagné d'une lettre, dont l'auteur dit l'avoir prélevé sur l'une des victimes.

Elizabeth Stride, est égorgée, mais non éviscérée : le corps était encore chaud lors de sa découverte et il est probable que son assassin n'ait eu le temps de terminer sa besogne.

La dernière victime, Mary Jane Kelly, est assassinée dans la chambre qu'elle loue, à Miller's Court, et totalement éviscérée. Ses organes sont éparpillés dans toute la pièce, l'assassin ayant eu, cette fois, tout le temps d'agir selon sa fantaisie.

Les victimes avérées :
Mary Ann Nichols
Annie Chapman
Elizabeth Stride
Catherine Eddowes
Mary Jane Kelly.
Les victimes supposées :
Alice McKenzie, dite « Clay Pipe », née vers 1849, retrouvée égorgée le 17 juillet 1889 dans Castle Alley.
Frances Coles, dite « Carrotty Nell », née vers 1865, retrouvée la gorge tranchée le 13 février 1891 à Swallows Gardens.
Martha Tabram, prostituée, retrouvée assassinée au premier étage d'un immeuble le Georges Yard Building, le 7 août 1888 au matin, trois semaines avant le premier meurtre « officiel ». Elle a reçu 39 coups de couteau et une autre blessure causée par une dague ou une baïonnette. Le lieu du crime est situé presque au centre géographique des cinq autres meurtres "officiels" de Jack l'éventreur. D'après le rapport d'autopsie, l'assassin s'est acharné sur le ventre, les seins et les parties génitales. Il n'y a aucune preuve que Jack l'éventreur soit l'assassin, mais la police de l'époque le pense fortement.
Les victimes peu probables :
Annie Milwood, victime d'une agression le 25 février 1888, hospitalisée, et décédée le 3 mars 1888.
Ada Wilson, victime d'une agression le 28 mars 1888, à laquelle elle survit.
Elizabeth Jackson, prostituée dont le corps a été découvert, morcelé, dans la Tamise entre le 31 mai et le 25 juin 1889
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Scènes de crime - Osborn Street (Emma Elizabeth Smith), George Yard (Martha Tabram), Durward Street (Mary Ann Nichols), Hanbury Street (Annie Chapman), Berner Street (Elizabeth Stride), Mitre Square (Catherine Eddowes), Dorset Street (Mary Jane Kelly).
Dans son mémoire officiel « The lighter side of my official life », Anderson explique, au chapitre neuf, que l'assassin était selon lui, un « maniaque sexuel d'un type virulent », il était originaire de Pologne, issu de la classe ouvrière et qu'il devait habiter complètement seul et dans l'aire où les meurtres furent commis. Son adjoint Donald Sutherland Swanson a écrit dans la marge du mémoire : « Kosminski », faisant ainsi référence au schizophrène Aaron Kosminski comme étant le criminel.

« Jack l’éventreur » est un surnom qui peut provenir d’un journaliste ou bien, ce qui est moins probable, du meurtrier lui-même.

Le surnom de Jack, retenu par l’Histoire, trouve son origine dans une lettre appelée Dear Boss, reçue le 27 septembre 1888 par la Central News Agency et signée Jack the Ripper. Elle n’est pas authentifiée comme étant de la main du tueur ; il est considéré comme possible qu’il s’agisse d’un canular ou d’une tentative d’accentuer le retentissement de l’affaire
La lettre serait l’œuvre d’un journaliste du Star, nommé Best, qui souhaitait rendre ses articles plus « croustillants » en donnant un nom au tueur. Cinquante ans plus tôt un Jack imaginaire s’était illustré dans la même ville : Jack Talons-à-Ressort dont des auteurs comme Philip Sugden et Lionel Fanthorpe ont avancé qu’il pourrait avoir inspiré le surnom de « Jack l’éventreur ».

Le pseudonyme Jack the Ripper est resté du fait que Scotland Yard reproduisit cette lettre dans les journaux, espérant que quelqu’un reconnaîtrait l’écriture et permettrait ainsi d’identifier l’assassin[
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Photo de police de Mary Jane Kelly prise sur les lieux du meurtre
Comparé à d'autres tueurs en série, Jack l'éventreur n'a fait que peu de victimes. Plusieurs raisons peuvent expliquer sa notoriété. À l'époque des faits, les journaux étaient en pleine expansion et se livraient une bataille féroce dans la recherche du sensationnel. Ensuite, l'acharnement et l'habileté du tueur sur ses victimes étaient particulièrement impressionnants : rares étaient ceux qui auraient pu égorger, décapiter et éventrer une femme avec une telle sauvagerie et en même temps une telle précision. L'agilité de Jack l'éventreur a également contribué à sa célébrité
Plusieurs autres éléments ont permis à cet assassin d'entrer dans les annales du crime et dans la mémoire collective. Le plus remarquable est certainement l'utilisation des média par l'éventreur lui-même, fait nouveau à l'époque. De nombreuses lettres furent reçues par les journaux et la police ; ces lettres ont provoqué un effet boule de neige qui ont propulsé les méfaits du criminel à la une de l'actualité durant plusieurs mois. La passion populaire qui en a résulté a été entretenue par les échecs répétés de la Metropolitan Police (Scotland Yard). Par la suite, il a été suggéré que la plupart des lettres signées en lettres de sang 'Votre humble serviteur Jack l'Éventreur' ne provient pas du criminel mais sans doute d'un journaliste du Star, nommé Bert, afin de faire monter les tirages. La diversité des styles de ces lettres ajoute à la confusion et épaissit davantage le mystère
Un autre élément est le mystère qui continue, aujourd'hui encore, à entourer la personnalité de Jack : la Metropolitan Police n'a en effet jamais mis la main sur le meurtrier, ni même sur un suspect crédible. Les spéculations, qui n'ont jamais cessé depuis le premier jour, continuent à susciter l'intérêt
Enfin, l'East End de Londres, réceptacle de la misère dans une capitale tentaculaire, stimule l'imagination avec ses ruelles sombres, sa promiscuité, sa foule interlope, son air malsain chargé de maladies et son brouillard (plus fantasmé qu'avéré), un des nombreux aspects de la Révolution industrielle
Après le double crime du 30 septembre, la police inspecta les lieux à la recherche d'indices ou de témoins. Vers 3 heures du matin, un inspecteur nommé Alfred Long découvrit un morceau de tablier taché de sang dans Goulston Street, à environ dix minutes à pied du lieu où Catherine Eddowes avait été assassinée. Cherchant d'autres indices, Long découvrit alors une inscription sur un mur près du morceau de tablier. Le texte en était : « The Juwes are the men That Will not be Blamed for nothing » (« Les juifs ne seront pas accusés pour rien »). On supposa que l'inscription était récente, car dans le cas contraire, une des nombreuses personnes vivant dans les appartements voisins l'aurait effacée. Afin de ne pas éveiller de mouvements antisémites, l’inscription fut immédiatement notée puis effacée.

Les « ripperologues », en particulier Stephen Knight, ont cependant relevé une curieuse corrélation entre la mauvaise orthographe du mot Juwes au lieu de Jews (juifs) et le nom de Jubelo, Jubela et Jubelum, (assassins de la légende d'Hiram). Knight en déduit que Jack l’éventreur était franc-maçon, ou en tout cas proche d'eux.

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La lettre From Hell (Depuis l'enfer)
La lettre intitulée From Hell est la seule censée être de Jack l'éventreur. Accompagnée d'un rein humain, elle fut délivrée à George Lusk, président d'un important comité de vigilance civile de Whitechapel. Donald Rumbelow, ancien enquêteur et expert éventrologue, pense dur comme fer que la lettre est bien du tueur de Whitechapel.

Il existe trois catégories de suspects :

1. Les suspects des enquêteurs londoniens contemporains de l'affaire :

Francis J. Tumblety, charlatan américain, arrêté à Londres en novembre 1888, puis libéré sous caution, enfui en France dès janvier 1889, puis aux Etats-Unis où Scotland Yard le fait surveiller par la police new-yorkaise.
George Chapman, barbier polonais exerçant à Whitechapel, pendu en 1903 pour avoir empoisonné trois femmes, suspect favori de l'inspecteur Abberline.
George Hutchinson, proche de la dernière victime, Mary Jane Kelly, arrêté puis relâché pour absence de preuves.
Aaron Kosminski, barbier polonais exerçant à Whitechapel, interné pour démence peu après les crimes, suspecté semble-t-il par Robert Anderson, dans son ouvrage publié en 1910, où il évoque un Juif polonais. Cette théorie ne vaut que si l'on s'en tient aux annotations manuscrites à la marge retrouvées en 1988 sur l'exemplaire de l'inspecteur Swanson, qui désignent un certain Kosminski.
M. John Druitt, avocat, retrouvé noyé dans la Tamise en décembre 1888, suspect favori de MacNaghten, qui entre dans la police juste après les faits.
Michael Ostrog, chirurgien russe, escroc notoire, plusieurs fois interné pour démence, suspecté par Scotland Yard, mais introuvable à l'époque de l'enquête.
2. Les deux suspects légendaires, selon différents scénarios nés dans l'imagination populaire et littéraire, variant à l'infini le mythe de la conspiration royale :

Le prince Albert Victor, duc de Clarence, petit-fils de la reine Victoria, qui aurait fréquenté des prostituées à Whitechapel.
Le chirurgien de la reine, Sir William Gull, qui aurait assassiné lesdites prostituées pour protéger la réputation de la famille royale.
3. Une infinité de suspects favoris de certains Ripperologues, dont trois ont fait l'objet de récentes publications :

Melville MacNaghten, policier entré à Scotland Yard peu après les faits. Serait le meurtrier d'après la dernière théorie en date soutenue par la française Sophie Herfort.
James Maybrick, négociant de Liverpool, dont on aurait retrouvé le journal intime en 1991 dans lequel il révèlerait être Jack l'éventreur. Thèse défendue par Shirley Harrison.
Walter Sickert, peintre célèbre, désigné par les romancières Jean Overton Fuller et Patricia Cornwell.
Sept suspects ont fait l'objet de livres et d'adaptations cinématographiques : le prince Albert-Victor, Sir William Gull, Walter Sickert, James Maybrick, Sir Leslie Melville Macnaghten, Francis J. Tumblety et le Locataire (Wentworth Bell Smith). Cependant, un grand nombre de spécialistes se gardent de désigner un suspect particulier, jugeant que le véritable meurtrier nous est, dans l'état actuel du dossier, probablement inconnu. Aucune des théories qui circulent n'est complètement en accord avec les faits. La plupart sont fantaisistes et falsifient, à leur avantage, la vérité

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : jeu. sept. 01, 2011 12:03 am
par saintluc
1701
1 septembre
Bataille de Chiari
Lors de la guerre de Succession d'Espagne, Catinat est remplacé par Villeroy à la tête de l'armée française, suite à sa défaite à Carpi. Ce dernier croit que les Autrichiens sont en petit nombre dans la ville de Chiari. Avec 45 000 soldats, il donne l'assaut le 1er septembre 1701, mais est repoussé par les hommes du prince Eugène, qui sont en réalité au nombre de 30 000. Déplorant 3 000 victimes, les Français se replient dans un campement, non loin de Chiari.
Voir aussi : Bataille - Guerre de succession d'Espagne - Français - Prince Eugène - Villeroy - Histoire des Guerres



1715
1 septembre
Le Roi Soleil s'éteint
Après soixante-douze ans de règne et à quatre jours de son soixante-dix-septième anniversaire, Louis XIV, le monarque absolu, meurt au château de Versailles. Son corps sera exposé pendant neuf jours, puis transporté solennellement à la basilique Saint-Denis. Son arrière petit-fils, alors âgé de cinq ans, lui succédera sous le nom de Louis XV.
Voir aussi : Décès - Louis XIV - Histoire des Bourbons



1796
1 septembre
Revente de l'Abbaye de Leffe
Après avoir été mise à sac par des révolutionnaires quelques années plus tôt, l’Abbaye de Leffe est déclarée bien national pour être revendue. Occupée depuis le XIIème siècle par des pères Nobertins, le rachat d’une brasserie était attestée depuis mars 1240. Après une période chaotique de plus de 150 ans, la brasserie reprendra son activité pour connaître la célébrité dans le milieu du XXème siècle.
Voir aussi : Bière - Leffe - Histoire de l'Alimentation



1905
1 septembre
La Saskatchewan et l’Alberta deviennent deux nouvelles provinces canadiennes
Sous l’autorité de Wilfrid Laurier, élu en 1896, les régions d’Alberta et de la Saskatchewan s’ajoutent aux sept provinces canadiennes. Les premières années de Laurier au pouvoir ont vu le Canada se développer rapidement et de nombreux émigrants accoster sur le territoire. Il a donc fallut étendre les frontières.
Voir aussi : Histoire de la Colonisation



1923
1 septembre
Tremblement de terre au Japon
La région de Tokyo-Yokohama, zone surpeuplée, est secouée par un violent tremblement de terre, suivi d'un incendie et d'un raz-de-marée. Près des trois quart de Tokyo sont détruits et plus de 100 000 personnes périssent dans la catastrophe. L'archipel se trouve dans une zone d’activité volcanique intense car le fond du Pacifique occidental glisse régulièrement sous la plaque continentale qui porte le Japon.
Voir aussi : Tremblement de terre - Histoire de Tokyo - Histoire de Yokohama - Histoire des Catastrophes naturelles



1929
1 septembre
Apparition du commissaire Maigret
Georges Simenon donne naissance au commissaire Maigret dans "Pietr-le-Letton", qu’il signe de son vrai nom. Toutefois, le roman ne sera publié qu’en 1931. Simenon réalisera par la suite un grand cycle des aventures policières de Maigret, remportant un succès considérable. Les enquêtes se déroulent au cœur de la France des années 1930, jusqu’à la période des années 1960. Maigret est un personnage nouveau au travers duquel le monde de l’enquête criminel est perçu de manière inédite. Calme, patient et réfléchi, Maigret va devenir l’un des plus célèbres commissaires de fiction.
Voir aussi : Histoire des Romans



1939
1 septembre
La Wehrmacht envahit la Pologne
Vingt ans après la fin de la Première Guerre mondiale, que les survivants voulaient comme la "der des ders" (la dernière), Hitler, qui cherche à assurer l'"espace vital" de l'Allemagne, envahit la Pologne. Deux jours plus tard, La Grande-Bretagne et la France déclareront la guerre à l'Allemagne. C'est le début de la Seconde Guerre mondiale qui ne s'achèvera qu'en 1945 et fera plus de 50 millions de morts. La défaite de la Pologne, dotée d’une armée obsolète, sera rapide. Le sort de la Pologne pendant l’occupation sera particulièrement difficile.
Voir aussi : Hitler - Invasion - Histoire de la Wehrmacht - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale



1949
1 septembre
Fondation d’Emmaüs
L’abbé Pierre recueille dans son auberge de Neuilly-Plaisance un homme désespéré et au bord du suicide, Georges Legay. Celui-ci lui demande son aide mais l’abbé Pierre ne possède rien. Aussi lui propose-t-il plutôt de consacrer sa vie à aider les autres plutôt que de la détruire. L’homme sera le premier compagnon d’Emmaüs. Ensemble, ils organiseront le mouvement. Rapidement, plusieurs compagnons y prendront part et auront l’idée de récupérer des objets usés pour les revendre. Les fonds serviront alors à la construction d’abris provisoires.
Voir aussi : Abbé Pierre - Histoire d'Emmaüs - Histoire du Social



1958
1 septembre
François Mitterrand s'oppose au Général de Gaulle
En septembre 1958, Mitterrand appelle à voter non au référendum sur la Constitution. Il compare alors le général de Gaulle à un dictateur.
Voir aussi : De Gaulle - Mitterrand - Histoire de la Cinquième République



1961
1 septembre
Première conférence des non-alignés à Belgrade
Vingt-cinq pays non-alignés se réunissent à Belgrade suite à l’invitation de Tito, président de Yougoslavie. C’est là le premier congrès du mouvement de non-alignement luttant contre toutes formes de colonialisme et permettant de faire bloc face aux deux puissances de la guerre froide, les Etats-Unis et l’URSS.
Voir aussi : Tiers-monde - Histoire des Non-alignés - Histoire de la Diplomatie



1969
1 septembre
Putsh militaire en Libye
Le coup d'Etat des "officiers libres" renverse la monarchie libyenne. Le colonel Muammar al-KadhafiIl devient alors le président du Conseil du commandement de la révolution. Il nationalisera les compagnies pétrolières et prônera le retour aux valeurs traditionnelles de l'Islam.
Voir aussi : Dossier histoire fête nationale - Coup d'Etat - Putsch - Histoire des Coups d'Etat



1972
1 septembre
Un Américain champion d'échec
Robert James Fischer (dit Bobby Fischer), 29 ans, est le premier Américain à obtenir le titre de Champion du monde d'échec, en battant le Russe Boris Spassky à Reykjavik (Islande). Il perdra le titre en 1975, en refusant les conditions du match contre contre le Russe Anatoly Karpov, qui deviendra Champion du monde d'échec par forfait.
Voir aussi : Champion du monde - Echecs - Histoire des Sports



1985
1 septembre
La redécouverte du Titanic
Soixante-treize ans après le naufrage du Titanic, une équipe franco-américaine repère l'épave, immergée par 3 800 mètres de fond, au large de Terre-Neuve. Le luxueux paquebot britannique, réputé indestructible, avait coulé après avoir heurté un iceberg, entraînant la mort de plus de 1 500 personnes. Il sera exploré en 1987 par le sous-marin français télécommandé le Nautile, qui remontera notamment de l'argenterie et des bijoux.
Voir aussi : Naufrage - Paquebot - Histoire du Titanic - Histoire de la Mer


http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : jeu. sept. 01, 2011 12:19 am
par saintluc
L’Abbaye Notre-Dame de Leffe (ou simplement Abbaye de Leffe) est une abbaye de l’ordre des Prémontrés, sise à Leffe, un quartier de Dinant (Belgique), sur la rive droite de la Meuse. Fondée en 1152 elle est toujours habitée par une communauté de chanoines prémontrés, appelés aussi norbertins.
Leffe, faubourg de Dinant, est situé sur la rive droite de la Meuse, en aval de la ville. Le ruisseau de Leffe, qui prend sa source dans les environs d'Achêne, s’y jette dans la Meuse. Ce cours d’eau fit jadis mouvoir plusieurs moulins à farine et à écorces, des scieries de marbre, des polissoirs et des machines à peigner le lin.

Le nom de Leffe est cité à l'origine même de Dinant. Ainsi plusieurs auteurs affirment que saint Materne, évêque de Tongres, serait venu évangéliser cette ville et y opérer de nombreuses conversions. Pour entretenir la piété des nouveaux fidèles, il aurait fait construire deux petites églises ou oratoires en l'honneur de la Mère de Dieu : l'une à Dinant même, sur l'emplacement de la collégiale actuelle de Notre-Dame, l'autre à Leffe, proche et en aval de Dinant, à l'endroit où s'élèvera plus tard l’abbaye des Prémontrés. Au commencement du VIIe siècle saint Perpète aurait établi à Leffe une maison de religieuses. Il est difficile de faire la part de l’histoire et de la légende dans ces récit. Mais il est certain qu’à partir du Xe siècle et jusqu'à l'an 1152, des chanoines séculiers s'occupèrent du sanctuaire de Leffe.

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À partir de l’été 1789, l'effervescence dans les villes principautaires sonne le glas des institutions héritées de l'Ancien Régime. Le 18 août, les démocrates liégeois se révoltent, en désaccord avec leur seigneur, Mgr de Hoensbroeck. Une semaine plus tard, les Dinantais, aigris par la misère économique leur emboîtent le pas.


L'administration de la ville était alors dans un état déplorable, les finances non assainies. Lors du dernier remaniement constitutionnel en 1772, François Charles de Velbrük, le prince-évêque, avait concentré le pouvoir de la ville dans les mains d'une minorité .

De surcroît, voici que l'administration communale aliène, sans autorisation préalable, plusieurs biens pour alléger le poids de l'endettement. Parmi ceux-ci des bois et trieux que l'abbé Frédéric Gérard acquiert via son proviseur, Isfrid Petit. Ces transactions provoquent l'indignation des habitants déjà inquiets de l'augmentation des impôts directs. Les petites gens perdent patience et réagissent.

Le 25 août, les députés des métiers de la ville déposent les membres de l'ancienne régence qui se retirent sans être inquiétés. Les impôts oppresseurs sont abolis, les règles constitutionnelles en vigueur avant 1684, fondées sur les usages et les privilèges, sont rétablies. Cette prise du pouvoir pacifique est fêtée. Le clergé local s'associe aux réjouissances. La "révolution tranquille" dure dix jours. Elle porte au pouvoir des hommes modérés connus pour leur intégrité. Mais les "vieux démons" réapparaissent lorsqu'il s'agit de se pencher sur le délicat dossier de la fiscalité. Malgré des changements favorables apportés à l'administration, certains intérêts privés prennent le pas. Et c'est tout surpris que les Dinantais se voient entraînés dans le tourbillon qu'inaugure la Révolution brabançonne.

Celle-ci met en présence l'armée autrichienne et les "troupes patriotes belge" qui s'accrochèrent à Dinant, le 25 novembre. L'incident fut de courte durée. Les Autrichiens se replièrent vers Namur, puis dans le Luxembourg resté fidèle aux Habsbourg. Entre-temps, les Patriotes, réorganisés par le colonel prussien Von Koelher, s'étaient installés sur la rive gauche de la Meuse à Bouvignes.

Pendant 7 mois, Dinant fut ainsi victime d'un blocus la privant de ses contacts commerciaux. La circulation sur la Meuse, devenue ligne de démarcation entre les belligérants, s'avère quasi impossible. Malgré ses tentatives de faire respecter son intégrité territoriale, la ville ne peut éviter des dégâts matériels importants.

Le 27 juin 1790, les Autrichiens s'installèrent dans la cense de Viet, propriété et refuge des Prémontrés de Leffe, pour y établir leur quartier général. Ils investirent ensuite les Fonds de Leffe et installèrent dans l'abbaye abandonnée précipitamment par la communauté, une batterie de canons pointée devant Bouvignes. Les Patriotes reviennent à l'assaut, les combats sont acharnés au point de pousser les Autrichiens à se replier sur Viet, laissant dix hommes sur le terrain.

À Dinant, les Patriotes n'hésitent pas à pointer leur tir meurtrier sur la ville. Forts de l'un ou l'autre assaut, les Patriotes tentèrent à la mi-novembre une nouvelle expédition contre la cense de Viet, mais en pure perte.

L'ouverture de négociations conduisit au retour des Autrichiens. L'assemblée des métiers se soumit et les autorités impériales réhabilitèrent l'ancienne administration qui se retrouva aux prises avec les difficultés financières qui avaient provoqué son renversement.
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La victoire de Jemappes, remportée le 6 novembre 1792 par le général français Dumouriez, décide du sort de Dinant déjà livrée aux incursions de la garnison française de Givet. Trois cents cavaliers et deux cents fantassins de l’armée des Ardennes occupent le Namurois. Le régime d'occupation peut désormais s'instaurer à la nuance près, qu'au départ la République se présente en libératrice. Il faut conquérir les cœurs. En fait, les troupes françaises sont accueillies avec confiance par des populations contentes d'être vengées des échecs de leur révolution mort-née.

À Dinant, on est loin du délire surtout lorsque les Républicains installent leur quartier d'hiver dans la ville et ses alentours, le 8 novembre. Le 16 décembre, les Dinantais partisans du nouvel ordre convoquent le peuple par voie d'affiches et par "son de caisse" en l'église du collège des Jésuites. Le peuple est invité à se choisir une assemblée provisoire . La ville et sa banlieue sont divisées en 6 sections. L'abbaye et les "fonds de Leffe" forment la première et les réunions des nouveaux citoyens-électeurs se déroulent dans l'abbatiale, tout comme pour les autres sections regroupées dans les principaux édifices religieux de la ville. 66 électeurs sont élus et ceux-ci désignent à leur tour 27 administrateurs pour la ville et 5 jurés. Le jour de l’An 1793, après avoir entonné le Chant des Marseillais aux dépens du Te Deum prévu, ils proclament dans la collégiale Notre Dame la République. Ce n'est pas encore l'annexion mais tous font serment selon les termes du décret du 15 décembre abolissant l’Ancien Régime avec ses droits féodaux. Tous les biens des associations laïques et religieuses sont supprimés. Les gens d'église sont alors mis à contribution.

Frédéric Gérard et Sœur Julie Delplace, supérieure des Ursulines, se voient intimer l'ordre de meubler le couvent des Croisiers converti en hôpital militaire. Bien conscientes du danger, les communautés religieuses essayent avec le plus de discrétion possible de soustraire à la vue de l'occupant des valeurs mobilières. Ces agissements sont dénoncés à l'autorité militaire. Le général Tourville, commandant de la garnison française à Dinant, réagit avec fermeté. Il requiert l'administration communale et envoie des officiers pour mener au plus vite des perquisitions en vue de découvrir les receleurs.

Pour parfaire cette sentence, le citoyen Charles-Henri-Frédéric Bosque, juge de paix à Paris, arrive à Dinant le 22 janvier 1793, muni d’"instructions spéciales". Le conseil exécutif provisoire de la République lui confie pleins pouvoirs sur une vaste circonscription couvrant tout Dinant, l'Entre-Sambre et Meuse, les villes de Huy, Thuin et Couvin. L'appui militaire lui est aussi assuré ainsi que l'aide du président du nouveau département des Ardennes, Étienne Lehoday. Pour ce qui concerne les biens ecclésiastiques, la nouvelle administration peut s’appuyer sur le principe décrété par la Convention, déclarant que ces biens appartiennent à la nation; que l'Église n'en a que l'usufruit et que la nation peut les reprendre en cas de besoin. Bosque se met aussitôt au travail et des contributions énormes sont partout exigées avec une extrême rigueur, ce qui oblige les communautés religieuses à vendre immédiatement des biens, dès lors naturellement très dépréciés. Le 7 février, les portes de l'abbaye de Leffe sont forcées. En présence de trois représentants de la municipalité, Le juge de paix interroge l'abbé Gérard sur la disparition des biens mobiliers. L’abbé garde le silence et, puisque la fouille des bâtiments conventuels n'a rien donné, le citoyen Bosque ordonne la garde à vue de l'abbé Gérard et fait emporter par ses hommes les registres et papiers du monastère. Pendant quatre jours, Frédéric Gérard reste enfermé dans sa chambre pour méditer sur "ses égarements". Sur ordre de la municipalité, il est ensuite emmené afin de subir un interrogatoire serré. Mais l'abbé s'obstine et pour cause, les objets convoités sont cachés à Namur. Il est alors séquestré dans une maison voisine de l'hôtel de ville. Sa détention sera longue et pénible. Ses geôliers l'insultent et lui donnent le titre de "premier tyran et plus grand despote de Dinant". Les autres religieux de la communauté sont aussi inquiétés. Ils comparaissent plus d'une fois devant les autorités communales plutôt embarrassées par cette affaire. Celles-ci réclament une caution de 50 000 florins pour la libération de Gérard mais Bosque s'y oppose. La détention se poursuit et s'avère payante. La cachette est révélée. L'inventaire des valeurs mobilières commence le 13 février et se poursuit le 26 février et le 5 mars suivants. Au total plus de 1 700 onces d'argent, évaluées à 8 554 livres sont inventoriées par Henri Nalinne, citoyen-orfèvre de Dinant. La croix processionnelle, les six grands chandeliers du maître autel, la crosse abbatiale, calices, encensoirs, jusqu'aux couverts de table et même une cuillère à ragoût, rien n'échappe au contrôle.

Contre toute attente, Frédéric Gérard reste en état d'arrestation. Bien que Liège soit réoccupée par les Impériaux le 5 mars, Bosque et Lehoday se sentent en position de force et refusent jusqu'au dernier moment d’élargir l'abbé Gérard qui ne rejoindra sa communauté qu'après le départ des Français, le 18 mars.
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Profitant de la contre révolution qui sévit dans tout le pays de Liège, un billet du fr. Jacques Letellier, curé de la paroisse Saint Georges de Leffe, informe l'abbé Gérard d'une démarche effectuée auprès du Notaire Develette, de Dinant, en vue de récupérer l'argenterie confisquée.

Le retour des Autrichiens et le rétablissement sur le trône épiscopal de Liège du prince François Charles de Méan seront de courte durée. Dès le printemps 1794, les Français reprennent l'offensive. À Dinant, c'est la panique. Les tenants de l’Ancien Régime fuient, l'émigration commence. 161 Dinantais dont 88 religieux (Capucins, Prémontrés et Croisiers) et religieuses (Ursulines, Sœurs Grises et Carmélites) quittent la cité en toute hâte. 23 dirigeants de l’Ancien Régime, nobles et bourgeois aisés, leur emboîtent le pas avec leur famille et leur fortune mobilière. Ce 28 mai 1794, parmi les Prémontrés de Leffe, 11 d'entre eux dont l'abbé Gérard affrètent dans la plus grande précipitation des barques louées à un aubergiste de Leffe qui les emmène, cachés sous des bottes de paille, jusqu'à Maastricht. À noter que l'avisé aubergiste factura ces bottes lors du retour des religieux le 8 novembre suivant ! Un second groupe quitta l'abbaye le lendemain du 28 mai.

Ces départs provoquent l'anarchie. Les biens des émigrés sont saccagés. Sous le couvert de la République, le doyen-maire de Givet, François Delecolle, s'approprie une quantité de marchandises pour le compte de l'État. Agissant en qualité de commissaire auprès des armées, il pénètre dans les maisons d'émigrés et visite les édifices du culte, riches en matières métalliques. Il saisit le mobilier et emporte le plomb des toitures laissant à nu les murailles et les charpentes des bâtiments. Il s'en prend en particulier à l'abbaye de Leffe, inoccupée à la suite du départ des Prémontrés. Il réquisitionne des bateaux et fait charger les cloches, les fers, les cuivres, les grains, meubles et autres effets de la bibliothèque. Au retour d'émigration, les Prémontrés découvrent leur maison éventrée.




Jadis, terre de nantis, la Cité des Copères se retrouve en cette fin d'été 1795 déchirée et exsangue. Les contributions financières ou en nature exigées par le Comité de Salut publie l'étranglent. Déjà grevée d'un passif de 40 000 livres, elle se voit imposer un impôt exorbitant chiffré à 600 000 livres sur les 5 millions que la République Thermidorienne réclame au Pays namurois. Dans la répartition qui se fit de cet impôt, l'abbaye de Leffe doit solder dix-huit mille cent treize livres et neuf deniers. La ville est de plus obligée de fournir 30 000 livres de pain, de procurer vivres et vin aux blessés et malades qui arrivent à l'improviste. Ultime humiliation, la République prend en otage divers habitants dont l'exil durera cinq mois dans la forteresse de Libremont à Givet. Les institutions de la cité, à présent calquées sur celles du modèle français, sont désormais dans les mains d'une bourgeoisie avisée en affaire qui saura, le moment venu, tirer profit des bienfaits de la liberté.
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Le 5 mai 1795, la république met en location les jardins et le vignoble attenants à l'abbaye que les religieux avaient dû abandonner, en attendant leur vente définitive. La Belgique est réunie à la France, le 1er octobre 1795, et soumise, en conséquence, à toutes les lois portées par le pouvoir législatif. Afin d'empêcher l'aliénation des biens ecclésiastiques, au détriment de la nation, on décrète, le 14 octobre 1795, que ces biens ne peuvent être ni vendus, ni échangés, ni hypothéqués par les détenteurs, que les biens des corporations ecclésiastiques séculières et régulières ne peuvent être affermés que par devant personnes publiques, et qu'à l'intervention des directeurs du domaine ; enfin que chaque établissement ecclésiastique, séculier ou régulier, doit remettre, dans les dix jours, entre les mains du directeur des domaines, un état détaillé de ses biens et un catalogue de ses livres et manuscrits. On défend également, par un décret du 18 octobre 1795, à toute communauté ecclésiastique de faire dans leurs forêts et plantis aucune coupe, abattis ni enlèvement de bois, sans y être spécialement autorisés par les représentants du peuple. Le 1er septembre 1796, le gouvernement supprime en Belgique « les congrégations et ordres réguliers, monastères, abbayes, prieurés, chanoines réguliers, chanoinesses et généralement toutes les maisons ou établissements religieux de l'un et de l'autre sexe ; » il confisque tous leurs biens meubles et immeubles, et il donne un bon de quinze mille francs aux religieux, de cinq mille francs aux frères convers, de dix mille francs aux religieuses, et de trois mille trois cent trente-quatre francs aux sœurs converses. Ces bons ne peuvent être employés qu'en acquisition de biens nationaux, situés dans les Pays-Bas. Le religieux n'existe plus : aux yeux de l’état, c'est tout simplement un citoyen soumis aux lois de son pays, déchargé des devoirs de sa profession et pouvant se marier, trafiquer, acquérir des possessions. Or le vœu de pauvreté rendait ces religieux personnellement incapables de posséder ; d’un point de vue ecclésiastique, ils n'auraient même pas pu accepter les bons que le gouvernement leur offrait comme pension alimentaire, si le Pape Pie VI ne leur avait pas donné les dispenses nécessaires. Ces bons, mis en commun, permettent aux religieux de racheter quelques-uns de leurs biens.

Outre le rachat de fermes et autres biens ayant appartenu à leur abbaye, deux religieux, nommément l'abbé Gérard et le père George, mais avec la coopération d'autres confrères et même de laïques, obtiennent le rachat de l'abbaye, de son église et propriétés adjacentes dans l’espoir sans doute de rétablir plus tard la vie religieuse à Leffe. Les jours meilleurs tardant à venir, des biens furent revendus par certains. Saint-Hubert de Sir de Melin, laïque associé à la première adjudication devint second acquéreur de l'église, du monastère et de ses dépendances. Il fit démolir l'église, dont il ne resta que des pans de murs, qui avaient résisté à la sape et à la mine, et dont on voit encore un morceau de nos jours

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : jeu. sept. 01, 2011 11:59 pm
par saintluc
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2 septembre
La bataille navale d'Actium
Octave, le neveu et fils adoptif de Jules César, bat Marc-Antoine et Cléopâtre au large de la Grèce occidentale. Cette victoire marque la fin de la guerre civile dans l'Empire romain. Les deux amants vaincus se suicideront peu après. Octave, alors seul maître de l'Empire, se fera attribuer le titre d'"augustus" (sacré), repris par les empereurs romains qui lui succéderont.
Voir aussi : Dossier histoire de l' Egypte antique - Bataille navale - Auguste - Cléopâtre - Octave - Histoire de la Rome antique



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2 septembre
Bataille de Chocim
En septembre 1621, le sultan de l'Empire ottoman, Osman II, fait route vers la frontière polonaise avec 160 000 soldats. Il souhaite attaquer Andrinople et conquérir la Pologne. Le commandant Jean-Charles Chodkiewicz s'installe avec ses hommes dans la forteresse de Khotim, pour les arrêter. Le soldat, âgé, meurt le 24 septembre et laisse sa place à Stanislas Lubomirski. Ce dernier remportera la victoire ; les Turcs, affaiblis, ont déserté le territoire avec les premières neiges, le 9 octobre.
Voir aussi : Pologne - Histoire de l'Empire ottoman - Histoire des Guerres



1666
2 septembre
Le Grand incendie de Londres
Dans la nuit, un feu se déclenche dans l'arrière-boutique d'une boulangerie et se répand très vite, les constructions étant pour la plupart en bois. L'incendie dure cinq jours. Il fera peu de victimes, mais près de 10 000 maisons et 100 églises, dont la cathédrale Saint-Paul, sont détruites. L'architecte Christopher Wren s'occupera de la reconstruction : les maisons seront rebâties en briques et en tuiles.
Voir aussi : Histoire de Londres - Incendie - Histoire des Catastrophes naturelles



1686
2 septembre
Les turcs chassés de Buda
Le 2 septembre 1686, les Turcs sont chassés hors de Buda par les troupes des Habsbourgs dirigées par Charles V de Lorraine. Cela conduit à la perte de 4 000 Turques et fait près de 6 000 prisonniers. Buda est dépouillée puis détruite et 500 Juifs sont tués en dépit de l'ordre de les préserver. Par la suite, leur peau est vendue séchée à des apothicaires allemands.
Voir aussi : Histoire des Guerres



1870
2 septembre
Napoléon III vaincu à Sedan
L'armée des princes de Prusse et de Saxe encercle Sedan sur laquelle une partie de l’armée française s’était repliée après avoir tenté d’aller soutenir Bazaine à Metz. Coupée en deux et inférieure en nombre, l’armée ne peut rien contre les Prussiens. Napoléon III, présent dans la ville, capitule et est fait prisonnier. A Paris, l’Assemblée législative proclamera alors la fin de l'Empire et le début de la IIIème République. L'empereur s'exilera en Angleterre où il mourra trois ans plus tard.
Voir aussi : Napoléon III - Bismarck - Histoire de Sedan - Histoire de la Guerre de 1870



1939
2 septembre
Le général Guisan protège les frontières suisses
Pays neutre et grand centre de capitaux étrangers, la Suisse mobilise son armée afin de protéger ses frontières d’une éventuelle occupation allemande. Durant toute la Seconde Guerre mondiale, le pays sera défendu par le général Guisan et les tentatives d’invasion nazies seront toutes arrêtées.
Voir aussi : Histoire du Nazisme - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale



1945
2 septembre
Ho Chi Minh proclame l'indépendance du Vietnam
Le Vietminh, fondé en 1941 par d'anciens dirigeants du parti communiste indochinois, profite de la capitulation du Japon et de l'incapacité des Français à reprendre le pouvoir, pour proclamer l'indépendance. Ho Chi Minh devient président du nouveau gouvernement révolutionnaire. La France, vaincue à Dien Bien Phu en 1954, reconnaîtra l'indépendance du Vietnam avec les accords de Genève en 1956.
Voir aussi : Indépendance - Dossier histoire fête nationale - Ho Chi Minh - Histoire de l'Indochine - Histoire du Vietminh - Histoire des Guerres



1945
2 septembre
Capitulation du Japon
Le Japon reconnaît sa défaite en signant l’acte de capitulation sur le cuirassé américain Missouri en baie de Tokyo. Le général MacArthur, qui représente les Etats-Unis s’engagera à laisser en place l’empereur Hiro-Hito à condition que le régime se démocratise. Le Japon a dû capituler après les bombardements atomiques de Hiroshima et Nagasaki. C’est la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Voir aussi : Capitulation - Histoire de Tokyo - MacArthur - Missouri - Hirohito - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale



1969
2 septembre
La naissance d'Arpanet
Le premier nœud de raccordement d'Arpanet est installé dans l'université de Columbia dans l'Etat de de New-York. Suivront celles de la Californie, de l’Utah et l’institut de recherche de Standford. Le réseau Arpanet, communément considéré comme l’ancêtre d’Internet, est né. Les premières données sont échangées à une vitesse de 50kbits/s et le réseau de quatre ordinateurs s’avèrera opérationnel dès la fin de l’année.
Voir aussi : Histoire d'Arpanet - Histoire d'Internet


http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml