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Re: PEINTRES ESPAGNOLS ET LEURS OEUVRES (philatélie)

Publié : lun. janv. 17, 2011 2:43 am
par saintluc
Eduardo RosalesPeintre espagnol (Madrid 1836 – id. 1873).
Rosales domine, avec Fortuny et un style très différent, le milieu du XIXe siècle et, comme lui, il mourut prématurément. Fils de fonctionnaire, il fut élevé aux Escuelas Pias de Madrid et entra en 1851 à l'Académie des Beaux-Arts de San Fernando où il reçut l'enseignement de Federico Madrazo. Avec le peintre Vicente Palmaroli (1834-1896), il se rendit dans le sud de la France et en Italie du Nord en 1857 (Bordeaux, Marseille, Nîmes, Gênes, Florence, comme l'attestent les impressions de son journal de voyage). Déjà atteint de la phtisie qui allait l'emporter, il rentre en Espagne puis, vers 1860 obtient une bourse pour un nouveau séjour en Italie (Sienne, Rome notamment). Tobie et l'ange (Casón) montre l'influence qu'exercent alors sur lui les Nazaréens. Il partage ensuite sa vie entre Madrid, les Pyrénées ou la région de Murcie où il se soigne et Rome. En 1873, la Première République lui proposa la direction du musée du Prado, mais il préféra prendre en charge l'Académie espagnole de Rome. Il mourut avant d'entrer en fonction.

Son talent a d'abord été reconnu à travers ses tableaux historiques, le Testament d'Isabelle la Catholique (1864, Casón) — inspiré de la Fille du Tintoret de Cogniet. Présentation de Don Juan d'Autriche à Charles V (1869, Casón) ou la Mort de Lucrèce, (1871, Caśon).
Tobie et l'Ange - Rosales par F. Madrazo
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N°1858 - N°1859
Son talent a d'abord été reconnu à travers ses tableaux historiques, le Testament d'Isabelle la Catholique (1864, Casón) — inspiré de la Fille du Tintoret de Cogniet. Présentation de Don Juan d'Autriche à Charles V (1869, Casón) ou la Mort de Lucrèce, (1871, Caśon). Si leurs compositions peuvent s'inspirer d'œuvres françaises du XIXe siècle, la vigueur du traitement, la subtilité des tonalités et l'ampleur du rythme montrent l'influence de Velázquez.

On lui doit aussi d'intéressants portraits où il sait allier jeu chromatique et recherche d'expression (le Violoniste Pinelli, Caśon ; la Comtesse de Santoverina (Casón), des paysages et le nu de la Jeune Romaine (Casón) qui traduisent la vigueur et la liberté de son trait. Sa mort prématurée a privé l'Espagne d'un de ses plus grands talents.
Le testament d'Isabelle la Catholique - Petit enfant
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N°1860 - N°1861
Présentation de Don Juan d'Autriche à Carlos 1er
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N°1862
Premiers pas
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N°1863
Saint Jean - Saint Mathieu
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N°1864 - N°1865

Re: PEINTRES ESPAGNOLS ET LEURS OEUVRES (philatélie)

Publié : lun. janv. 17, 2011 4:13 am
par saintluc
Luis Eugenio Meléndez est un peintre espagnol d'origine italienne, né en 1716 à Naples et mort en 1780 à Madrid.
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Autoportrait, (1746), Musée du Louvre.
Il fait presque toute sa carrière à Madrid et est considéré comme l'un des meilleurs peintres de nature morte du XVIIIe siècle. Malgré sa réputation, il connaît une grande misère. C'est son père Francisco Meléndez et Louis Michel van Loo (1707-1771) qui le forment à la peinture. Il est l'assistant de van Loo de 1742 à 1748. Il a séjourné en Italie de 1748 à 1752.
Natures mortes
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N°2006 - N°2007
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N°2008 - N°2009
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N°2010 - N°2011
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N°2012 - N°2013

Re: PEINTRES ESPAGNOLS ET LEURS OEUVRES (philatélie)

Publié : mar. janv. 18, 2011 3:07 am
par saintluc
Federico de Madrazo y Kuntz ( Rome , 12 Février de 1815 - Madrid , 11 Juin de 1894 )
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Portrait de Federico de Madrazo (1840). Goya Musée, Castres.
A Madrid, il a été peintre de la cour de la reine Elizabeth II , tout comme son père avait été peintre de la cour de Ferdinand VII . Il a été nommé directeur du Museo del Prado , mais a perdu l'emploi avec le Glorieux , la révolution libérale de 1868 . A été restauré à ce poste en 1881 . Il a été directeur de la Real Academia de Bellas Artes de San Fernando .
A travaillé dans divers magazines de l'époque, en particulier avec des estampes et des dessins d'enregistrer, et rarement publié quelques réflexions théoriques sur la peinture et l'art en général.

Il peint des portraits, en particulier dans le monde aristocratique et la culture ( Caroline du Coronado , Manuel Rivadeneyra , Gertrudis Gómez de Avellaneda , Ramón de Campoamor , la comtesse de Vilches , le général Evariste San Miguel , Larra ) et quelques images de l'histoire.
L'enfant Florez - Le duc de San Miguel
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N°2075 - N°2076
Coronado - Campoamor
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N°2077 - N°2078
Marquise de Montelo - Rivadeneyra
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N°2079 - N°2080
Comtesse de Vilches - G. Gomez de Avellaneda
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N°2081 - N°2082

Re: PEINTRES ESPAGNOLS ET LEURS OEUVRES (philatélie)

Publié : mer. janv. 19, 2011 3:04 am
par saintluc
Pablo Ruiz Picasso, né à Málaga, Espagne, le 25 octobre 1881 et mort le 8 avril 1973 à Mougins, France, est un peintre, dessinateur et sculpteur espagnol ayant passé l'essentiel de sa vie en France. Artiste utilisant tous les supports pour son travail, il est considéré comme le fondateur du cubisme avec Georges Braque et un compagnon d'art du surréalisme. Il est l'un des plus importants artistes du XXe siècle tant par ses apports techniques et formels que par ses prises de positions politiques.
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Pablo Picasso naît au 36 place de la Merced (aujourd'hui n° 15) à Málaga. Il est le premier enfant de Don José Ruiz-Blasco, alors professeur de peinture à l'école provinciale des Arts et métiers de la ville dite « San Telmo », et de Maria Picasso-Lopez. Son nom complet est Pablo Diego José Francisco de Paula Juan Nepomuceno María de los Remedios Cipriano de la Santísima Trinidad Mártir Patricio Ruiz y Picasso[3]. Le nom de Picasso, qui n'est pas en fait très espagnol, serait selon certains auteurs d'origine italienne. Un de ses arrière-grand-pères est né à Sori dans la région de Gênes. Selon Robert Maillard en revanche la famille ne serait pas originaire d'Italie. Pablo avait deux sœurs mais aucun frère.

En 1891, le musée provincial de Malaga, dont José Ruiz Picasso était le conservateur, ferme ses portes, ce qui oblige le père à trouver d'autres moyens de subsistance. La famille déménage à La Corogne et José Ruiz Picasso occupe un poste de professeur à l'institut Da Guarda. Don José est ensuite nommé professeur à La Lonja de Barcelone, en 1895.

Picasso, encouragé par son père qui lui accorde toute confiance, peint ses tout premiers tableaux à l'âge de huit ans, son préféré étant le Petit picador jaune (1889), sa première peinture à l'huile, dont il refusera toujours de se séparer. Pendant l'été 1895, Pablo découvre Madrid et Barcelone et passe ses vacances à Malaga et revient par la mer à Barcelone. À cette occasion, il réalise des marines du voyage. C'est durant l'hiver 1895, qu'il peint sa première grande toile académique : la Première Communion. Cette même année, il entre à l'école des Beaux-Arts de Barcelone. Il signe ses premières œuvres Ruiz-Picasso avant d'opter pour P.R-Picasso puis définitivement pour Picasso en 1901 à cause de l'étrangeté du nom et de la consonance ss peu commune en espagnol.

Après son départ pour Barcelone en 1896, il est reçu à l'École de La Longa, où enseigne son père, ayant exécuté en un jour le sujet de l'examen pour lequel on laisse généralement un mois aux candidats. C'est en 1896, qu'il peint L'Enfant de chœur ». Don José lui loue alors un atelier rue de la Plata où il peint Science et Charité (1896), l'une de ses plus importantes toiles d'enfance. Pour cette œuvre, son père a imaginé la composition qui représente une malade couchée sur un grabat, assistée d'un docteur (Picasso réalisera le portrait de son père) et d'une religieuse. Ce tableau reçoit à l'exposition des Beaux-Arts de Madrid une mention honorifique
Madame Canals
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N°2127
En septembre 1897, Picasso part étudier à Madrid et réussit en octobre le concours d'entrée à l'académie royale de San Fernando. Cependant l'enseignement de l'institution ne lui plaît pas et il renonce à suivre les cours. En juin 1898, il retourne à Barcelone, puis part pour Horta, le village de son ami Pallarès, situé près de la ville de Gandesa où il partage la vie des paysans. Plus tard, il dira « Tout ce que je sais, je l'ai appris dans le village de Pallarès ». En avril 1899, il est de nouveau de retour à Barcelone, où il s'installe au no 1, rue des Escudillers. Picasso fréquente alors le cabaret Els Quatre Gats, cabaret phare de la bohème, créé en référence au Chat Noir de Paris. Là, il rencontre notamment Miguel Utrillo, et se lie d'amitié avec le poète Jaime Sabartés, Carlos Casagemas, le peintre Opisso, le sculpteur Julio Gonzalez. Une exposition de ses peintures se tient dans le cabaret le 1er février 1900.

Picasso part, avec Casagemas dont il est très proche, pour Paris où il s'installe dans l'atelier du peintre Nonell à Montmartre. Picasso s'y imprègne de l'atmosphère du Moulin de la Galette et rencontre le marchand Pedro Mañach ainsi que Berthe Weill qui lui achète trois scènes de tauromachie, les premières toiles qu'il vend à Paris. Il vend également quelques pastels à des amateurs. Il rentre à Barcelone le 20 décembre, avec Casagemas que Picasso emmène avec lui jusqu'à Malaga pour le sortir de sa mélancolie. À la mi-janvier 1901, Picasso part pour Madrid. Le 17 février, Casagemas, après avoir tenté de tuer son amante Germaine qui était une danseuse volage du Moulin rouge, se suicide à Paris. Picasso, bouleversé par la mort de son ami peindra un tableau clé La Mort de Casegemas dont il dira qu'il a conditionné grandement son passage à la période bleue, empreinte de douleur, tristesse et faisant référence aux grands maîtres espagnols. En avril 1901, il retourne à Barcelone, puis, en mai, il repart à Paris et s'installe au 130 ter, boulevard de Clichy chez Pedro Mañach qui le loge pendant quelques mois dans son appartement personnel et lui offre un salaire
La période bleue correspond aux années 1901-1904 : ce nom vient du fait que le bleu est la teinte dominante de ses tableaux de cette époque, qui a débuté avec le suicide de son ami espagnol Carlos Casagemas, ce qui explique qu'elle soit marquée par les thèmes mélancoliques de la mort, de la vieillesse, et de la pauvreté, mais ne l'empêche pas d'être satirique. Durant ces années, Picasso peint des pauvres, des mendiants, et des aveugles, sous forme de personnages souvent étirés et faméliques inspirés des tableaux du Greco que Picasso étudie à cette époque et qui l'influencent fortement. Le premier tableau de cette période fut la Mort de Casagemas, et les œuvres importantes sont : Dama en Éden Concert (1903), La Vida (1903), Las Dos hermanas (1904), La Celestina (1904).

Entre le 25 juin et le 14 juillet 1901, Picasso et Iturrino font une exposition à la galerie d'Ambroise Vollard, à Paris. Picasso fait la connaissance du poète Max Jacob. Pendant l'hiver, il peint Autoportrait bleu (Paris, Musée Picasso). Fin janvier 1902, il se rend à Barcelone. La galerie Berthe Weill, expose du 1er au 15 avril des œuvres de Lemaire et de Picasso. Il revient à Paris en octobre avec Sébastien Junyer. Et il montre pour la première fois ses toiles bleues du 15 novembre au 15 décembre dans une exposition de groupe chez Berthe Weill. En janvier 1903, Picasso est de nouveau à Barcelone. Au printemps, il débute la toile La vie (Cleveland Museum of Fine Arts).
Autoportrait
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N°2128
À partir de 1905, il s'installe à Paris, au Bateau-Lavoir, dans l'atelier laissé par Paco Durrio. Là, il rencontre sa première compagne : Fernande Olivier. C'est le début de la période rose. Comme précédemment, c'est l'utilisation des teintes « rougées » qui explique cette dénomination. Les thèmes abordés sont la joie et l'inquiétude existentielle. Il reste mélancolique et dominé par l'amour ; on y trouve aussi de nombreuses références au monde du zoo et du cirque. Il peint des masques, arlequins, dompteurs et clowns. Picasso privilégia pendant cette période le travail sur le trait, le dessin, plutôt que sur la couleur... C'est aussi l'époque des maternités roses.

Picasso fait la connaissance de Guillaume Apollinaire et d'André Salmon.

Du 25 février au 6 mars 1905, Picasso expose à la galerie Serrurier, ses premières toiles roses. Au printemps, il peint Les Saltimbanques (Washington, National Gallery). Pendant l'été, il fait un séjour à Schoorl en Hollande, et y peint les Trois Hollandaises (Paris, Musée national d'art moderne, dépôt au Musée Picasso).

En automne, il rencontre Gertrude et Leo Stein. On commence à trouver dans ses toiles le thème de la mort. Notamment dans son tableau Arlequin dont il fait cadeau en 1919 au Museo de Arte Moderna de Barcelone. Gertrude Stein le présente à Matisse, pendant l'hiver 1906. Le galeriste Ambroise Vollard achète la plupart des toiles roses en mars. En mai, il part avec Fernande Olivier pour Barcelone, puis durant l'été à Gósol, village isolé de haute-Catalogne. Ce séjour aura un impact majeur dans l'œuvre de Picasso. C'est dans ce petit bourg de la province de Lérida qu'il conçoit Les Demoiselles d'Avignon, un tableau qui constitue un évènement capital dans les débuts du cubisme.

Le portrait de Gertrude Stein (New-York, Museum of Modern Art), commencé en hiver, est enfin achevé grâce à une peinture de Cézanne, « Madame Cézanne à l'éventail » que Gertrude Stein avait acquise au salon d'automne en 1904.

De 1907 à 1909, Picasso est sous influence de l'art africain, notamment de l'art congolais. Cette période est marquée au début par les deux figures du côté droit des Demoiselles d'Avignon qui ont été en partie inspirées par les masques africains que Picasso possédait.
Jaime Sabartes
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N°2129
De 1907 à 1914, il réalise avec Georges Braque des peintures qui seront appelées « cubistes ». Elles sont caractérisées par une recherche sur la géométrie et les formes représentées : tous les objets se retrouvent divisés et réduits en formes géométriques simples, souvent des carrés. Cela signifie en fait qu'un objet n'est pas représenté tel qu'il apparaît visiblement, mais par des codes correspondant à sa réalité connue. Le cubisme consiste aussi à représenter sur une toile en deux dimensions un objet de l'espace. Picasso décompose l'image en multiples facettes (ou cubes, d'où le nom de cubisme) et détruit les formes du réel pour plonger dans des figures parfois étranges (comme une figure représentée sur une moitié de face, et sur l'autre de côté ). Cette technique, initiée par Picasso et Braque, fit de nombreux émules tels que Juan Gris, Francis Picabia, Brancusi, les Delaunay, Albert Gleizes.

L'œuvre fondatrice du cubisme est Les Demoiselles d'Avignon. Cette peinture fut commencée pendant l'hiver 1906-1907, et achevée début juillet 1907.

Au début de l'été, Daniel-Henry Kahnweiler fait une première visite au Bateau-Lavoir. En octobre, a lieu une rétrospective Cézanne au Salon d'automne. Pendant l'hiver 1908, Picasso peint L'Amitié (Leningrad, Ermitage), Nu debout (Boston, Fine Arts Museum). Il séjourne à la Rue-des-Bois, village à 60 km au nord de Paris, durant l'été et en octobre, il propose la version définitive des Trois femmes (Leningrad, Ermitage).

En mai 1909, Picasso va à Barcelone, et à Horta de Ebro avec Fernande Olivier. Là, il peint les Paysages (New York, MoMA) . À Paris, en septembre, il déménage au 11 boulevard de Clichy, et réalise des sculptures : Tête de Fernande (Paris, Musée Picasso). En 1910, il fait les portraits d'Ambroise Vollard (Moscou, Musée Pouchkine), de Uhde (St.Louis, Collection Pulitzer) et de Daniel-Henry Kahnweiler (Chicago, Art Institute). Picasso part pour Céret, village de Catalogne française, dans les Pyrénées-Orientales, en juillet 1911. Fernande Olivier et Braque le rejoignent en août. Le 5 septembre, il rentre à Paris. Picasso est absent de la salle cubiste au Salon d'automne qui commence le 1er octobre.

À l'automne, entre dans sa vie, Eva Gouel, qu'il appelle « Ma jolie » dans plusieurs de ses toiles.

Les premiers collages et les premiers assemblages sont réalisés pendant l'hiver 1912, Nature morte à la chaise cannée (Paris, Musée Picasso), Guitare(s) en carton (Paris, Musée Picasso). Le 18 mai, il part de Céret pour Avignon et le 25 juin s'installe à Sorgues. Il déménage 242 boulevard Raspail. Picasso et Daniel-Henry Kahnweiler signent le 18 décembre une lettre-contrat. Vers le 10 mars 1913, il retourne avec Eva Gouel, souffrante, à Céret où ils séjournent tout l'été. Le Verre d'absinthe est peint au printemps 1914. Après le départ pour Avignon, en juin, il fait un retour au portrait, en juillet. Éva meurt le 14 décembre 1915.

Trois formes de cubisme émergent : le précubisme, ou cubisme cézannien, le cubisme analytique et le cubisme synthétique.
La fin du numéro
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N°2130
Pendant la Première Guerre mondiale, Picasso séjourne à Rome avec Jean Cocteau, à partir du 17 février 1916. Il s'installe Via Margutta, d'où il voit la Villa Médicis. Outre de nombreux portraits dessinés, il peint L'Italienne, L'Arlequin et femme au collier. En mai, Cocteau présente Diaghilev à Picasso. Il travaille comme décorateur pour le ballet Parade de Léonide Massine et les Ballets russes de Serge de Diaghilev, sur une musique d’Erik Satie. Il rencontre Stravinski et la danseuse Olga Khokhlova qui devint sa femme. Dans une veine décorative, Picasso réalisa plusieurs portraits d’elle et de leur fils (Paul en Pierrot en 1925).

Fin mars 1917, il voyage à Naples et à Pompei et revient à Paris, fin avril. Le 18 mai, la première de Parade a lieu au Châtelet. Puis en juin, Picasso part pour Madrid avec la troupe de Diaghilev et Olga, et le 12 juillet, un banquet est offert en son honneur à Barcelone.

Du 23 janvier au 15 février 1918, Picasso expose avec Matisse chez Paul Guillaume. Il se marie avec Olga à l'église russe de Paris, le 12 juillet. Cocteau, Max Jacob et Apollinaire sont les témoins. Pendant un séjour à Biarritz, il peint Les baigneuses (Paris, Musée Picasso).

En mai 1919, Picasso part pour Londres travailler au ballet Le Tricorne sur une musique Manuel de Falla. Pendant l'été, il séjourne à Biarritz chez Mme Errazuriz puis s'installe avec Olga à Saint-Raphaël (Côte d'Azur).

Son fils Paulo naît le 4 février 1921 . Durant l'été, il s'installe avec Olga et Paulo à Fontainebleau. Il y peint les Femmes à la fontaine (Paris, Musée Picasso et New-York, Museum of Modern Art) et Les trois musiciens (New-York, Museum of Modern Art et Philadelphie, Museum of Art). En juin 1922, lors d'un séjour à Dinard (Bretagne, Côte de la Manche), il peint Deux femmes courant sur la plage (La course) (Paris, Musée Picasso). Puis, en décembre, il réalise le décor pour L'Antigone de Cocteau, créée par Charles Dullin au Théâtre de l'Atelier. En 1923, il fait un nouveau séjour estivale sur la Côte d'Azur (Cap d'Antibes) et peint La flûte de Pan (Paris, Musée Picasso). Et c'est en 1924, en été, alors qu'il se trouve à la villa La Vigie à Juan-les-Pins (Côte d'Azur), qu'il fait son Carnet de dessins abstraits et qu'il peint Paul en arlequin (Paris, Musée Picasso).

Pendant cette période des années 1920, dans un climat de reconnaissance mondaine, il peignit des tableaux marqués par un retour à la figuration et au classicisme : Trois Femmes à la fontaine (1921), et des œuvres inspirées par la mythologie comme les Flûtes de Pan (1923).
Science et charité
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N°2131
L’année 1925 fut celle d’une rupture radicale dans la production du peintre. Il peignit des tableaux très violents montrant des créatures difformes, convulsives, prises dans les rets d’une rage hystérique : Femme dans un fauteuil (1926) et Baigneuse assise (1930). L’influence des poètes surréalistes fut indéniable dans cette volonté de dépeindre de l’intérieur l’enfer personnel. Cependant il adoptait une approche plus pragmatique que celle du « rêve calqué sur la toile » des surréalistes.

En juin-juillet 1925, il achève La Danse et peint Le Baiser. Le 14 novembre, il participe à la première exposition surréaliste de la Galerie Pierre. En 1926, il peint le Peintre et son Modèle, qui marque sa rencontre avec Marie-Thérèse Walter à la fin de cette année, alors qu'elle est encore mineure. Il réalise les Guitare(s) à clous.

Il exécute le grand collage du Minotaure en janvier 1928. Picasso a besoin alors d'une aide technique, notamment pour la réalisation des maquettes du Monument pour Guillaume Apollinaire dont il a reçu commande en 1922. Quelques années auparavant il avait renoué son amitié avec le ferronier et sculpteur catalan Julio González, rencontré à Barcelone du temps d'Els Quatre Gats, et vivant comme lui à Paris depuis 1900. Picasso s'adresse naturellement à lui, et ils entameront, de l'automne 1928 jusqu'en juillet 1932, une fructueuse collaboration technique autour des sculptures en fer forgé et soudé. C'est au printemps 1929 qu'il sculpte en fer soudé La Femme au jardin dans l'atelier de González, qui par la suite réalisera le bronze en 1932. C'est l'année aussi de ses dernières vacances à Dinard. Il peint le Grand nu au fauteuil rouge, et en février 1930, Crucifixion. À l'automne 1930, Marie-Thérèse déménage au 44, rue de la Boétie. Il achète le château de Boisgeloup, près de Gisors, 80 km au nord-ouest de Paris, en juin, et s'y installera jusqu'à la fin de 1932.

Il passe les vacances de l'été 1933 à Cannes avec Olga et Paulo.

Deux figures au bord de la mer est peint en janvier 1931, et en mars, Nature morte sur un guéridon. Cette année-là, voit également l'édition de deux livres majeurs : Les Métamorphoses d'Ovide (Lausanne, Skira) et Le Chef d'œuvre inconnu de Balzac (Paris, Ambroise Vollard).

En 1932, Jeune fille devant le miroir est finie. Une rétrospective à la galerie Georges Petit, puis au Kunsthaus de Zurich, a lieu en juin. Picasso travaille à Boisgeloup aux têtes sculptées d'après Marie-Thérèse et à la série de dessins d'après La Crucifixion de Matthias Grünewald.

De juin à septembre 1934, il fait des séries de corridas, peintes, dessinées et gravées. En août, il voyage en Espagne avec Olga et Paulo, et se rend aux corridas de Burgos et de Madrid. Il visite le Musée d'Art catalan de Barcelone. Il réalise une série de sculptures à texture moulée : Femme au feuillage et Femme à l'orange. Au printemps 1935, la galerie Pierre expose des papiers collés. Minotauromachie est gravée. Il se sépare d'Olga en juin, et le 5 octobre, naît Maya Picasso, sa fille avec Marie-Thérèse Walter.

Le 25 mars 1936 voit le départ secret de Picasso avec Marie-Thérèse et Maya pour Juan-les-Pins. Il fait des gouaches et des dessins sur le thème du Minotaure. Cette même année, au début de la Guerre civile espagnole, il est nommé directeur du Musée du Prado à Madrid. Début août, Picasso part pour Mougins et Dora Maar l'y rejoint.
Les Menines
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N°2132
À la suite du bombardement de Guernica, le 26 avril 1937 pendant la guerre civile espagnole, horrifié par ce crime, Picasso se lance dans la création d'une de ses œuvres les plus célèbres : Guernica et il dit: « Cette peinture n’est pas faite pour décorer les appartements. C’est un instrument de guerre, offensif et défensif contre l’ennemi. ». Elle symbolise toute l'horreur de la guerre et la colère ressentie par Picasso à la mort de nombreuses victimes innocentes, causée par le bombardement des avions nazis à la demande du général Franco. Guernica fut exposé dans le Pavillon espagnol de l'Exposition internationale à Paris en 1937.

La légende veut qu'à Otto Abetz, ambassadeur du régime nazi à Paris, qui lui aurait demandé devant une photo de la toile de Guernica, un peu indigné lors d'une visite à son atelier : « C'est vous qui avez fait cela ? », Picasso aurait répondu : « Non… c'est vous ». Dans une interview accordée à Simone Tery, publiée le 24 mars 1945 dans Les Lettres françaises, il revient sur l'anecdote en disant qu'elle est « à peu près vraie » et précise qu'en réalité il distribuait aux visiteurs allemands des années 1940 des photos reproduisant le tableau, en les narguant d'un « Emportez-les. Souvenirs, souvenirs ! ».

En octobre-décembre 1937, Picasso peint La Femme qui pleure, puis en 1938, fait un grand collage, Les Femmes à leur toilette. En juillet 1938, il va à Mougins avec Dora Maar. Début juillet 1939, avec Dora Maar, il part chez Man Ray à Antibes, d'où le tableau Pêche de nuit à Antibes. De septembre 1939 au début de 1940, il est à Royan, Séquence de Femmes au chapeau.

Entre 1942 et 1943 il réalise l'assemblage, Tête de taureau, L'Aubade, L'Homme au mouton.

Picasso rencontre Françoise Gilot en mai 1943 mais habite chez Marie-Thérèse Walter durant l'insurrection de Paris, en août 1944.
Les pigeons
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N°2133
Après la Seconde Guerre mondiale, ses tableaux deviennent plus optimistes, plus gais, montrant, comme l'indique le titre d'un tableau de 1946, la Joie de vivre qu'il ressent alors. Picasso adhère, le 5 octobre 1944, au Parti communiste français (PCF) et publie un article dans l'Humanité le 29-30 octobre 1944 intitulé « Pourquoi j'ai adhéré au parti communiste » dans lequel il explique que son engagement personnel date de la période de la Guerre d'Espagne, renforcé par la lutte des résistants communistes français durant la guerre qui vient de s'achever, et qu'il ne lui suffit plus de lutter avec ses peintures « révolutionnaires » mais de « tout [lui]-même » adhérant à l'idéal communiste de progrès et de bonheur de l'homme. S'il se sent proche des idéaux du parti, il n'en sera jamais un membre actif, gardant sa totale liberté d'expression et prenant positions principalement à travers ses tableaux dénonçant notamment la Guerre de Corée en 1951 et prônant la Paix contre la Guerre dans de nombreuses œuvres. Picasso sera même en butte à de nombreux conflits avec les dirigeants du PCF, notamment quant à un portrait de Joseph Staline en 1953.

Très opposé à la guerre, Picasso peint la célèbre Colombe de la paix (1949) à l'occasion de son adhésion au Conseil Mondial de la Paix. Il reçoit à ce titre un prix international de la paix en 1955. L'attrait pour les colombes chez le peintre remonte à son enfance, où son père utilisait des pigeons comme modèles que Picasso allait jusqu'à emporter avec lui à l'école.

Le 7 octobre 1944 s'ouvre le Salon d'Automne et la rétrospective Picasso. Le Charnier (New-York, Museum of Modern Art) est peint en avril-mai 1945 d'après le souvenir de la découverte en décembre 1944, du corps supplicié de son ami le jeune poète surréaliste Robert Rius. Picasso part avec Dora Maar pour le Cap d'Antibes, en juillet, et le 26 novembre Françoise revient vivre chez Picasso. En 1946, Picasso rejoint Françoise à Golfe-Juan, il rend visite à Henri Matisse à Nice. Puis en juillet, avec Françoise, il part pour Ménerbes (Vaucluse). En août, il s'installe chez Louis Fort à Golfe-Juan, et débute le travail au château d'Antibes en octobre.

Le 15 mai 1947, naît son fils Claude. En juin, il part pour Golfe-Juan. Lorsque Picasso visite Vallauris à l'été 1946, il se rend chez Georges et Suzanne Ramié et modèle trois pièces de céramique. Lorsqu'il reviendra l'année suivante, il retrouve ses pièces et débute alors une période intense de production de céramique qu'on estime à près de 4 500 pièces. Il s'installera à Vallauris en 1948 avec Françoise Gilot. Le 25 août 1948, Picasso va au Congrès des Intellectuels pour la Paix à Wroclaw. Il revient à Vallauris à la mi-septembre. Il peint les deux versions de La Cuisine (l'une est actuellement au Musée Picasso de Paris et l'autre au Museum of Modern Art de New York).

En février 1949, La Colombe est choisie par Aragon pour l'affiche du Congrès de la Paix qui ouvre à Paris le 20 avril. Le 19 avril 1949, naît Paloma. Le 6 août 1950, Laurent Casanova inaugure L'Homme au mouton à Vallauris. Picasso exécute La Chèvre, La Femme à la poussette, la Petite Fille sautant à la corde. Le 15 janvier 1951, il peint Massacre en Corée.

En 1952, il dessine La Guerre et la Paix pour la décoration de la chapelle de Vallauris, il écrit une seconde pièce de théâtre : Les Quatre Petites Filles.

L'affaire du Portrait de Staline dans Les Lettres françaises se déroule en mars 1953. Françoise Gilot part pour Paris avec les enfants.
Le peintre et son modèle
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N°2134
Il fait les portraits de Sylvette David, en avril 1954. En juin, il rencontre Jacqueline Roque. C'est en décembre que débute la série des variations sur les Femmes d'Alger de Delacroix. Il s'installe en mai 1955, avec Jacqueline, à la villa La Californie à Cannes. En juin, a lieu une rétrospective au Musée des Arts décoratifs. Pendant l'été il travaille avec Henri-Georges Clouzot pour le film le Mystère Picasso. Il découvre le gemmail et décide de réaliser Femme dans un fauteuil d’osier ainsi qu'une cinquantaine d'œuvres qui seront présentées l'année suivante aux États-Unis au Metropolitan Museum et au Art Institute of Chicago....

En 1956, Les Baigneurs, les sculptures en bois (Stuttgard, Staatsgalerie) sont coulées en bronze. Il peint L'Atelier de La Californie.

Le 17 août 1957, il commence le travail sur Les Ménines (Barcelone, Musée Picasso). Le 29 mars 1958 a lieu la présentation de la décoration pour l'UNESCO : La Chute d'Icare. En septembre, Picasso achète le château de Vauvenargues dans lequel il emménage l'année suivante déclarant à son ami et marchand étonné Daniel-Henry Kahnweiler : « J’ai acheté la Sainte-Victoire de Cézanne. Laquelle ? La vraie. » Il peint La Baie de Cannes.

Les premiers dessins d'après Le Déjeuner sur l'herbe de Manet sont faits le 10 août 1959.

Il se marie avec Jacqueline à Vallauris, le 2 mars 1961, et en juin, s'installe au mas Notre-Dame-de-Vie à Mougins (près de Cannes). Il travaille sur les tôles découpées et peintes, La Chaise, la Femme aux bras écartés, la Femme à l'enfant, les Footballeurs. En novembre 1962, il peint, l'Enlèvement des sabines dont une version se trouve au Musée national d'art moderne de Paris.

L'inauguration de la rétrospective au Grand Palais et au Petit Palais se déroule le 19 novembre 1966. Au printemps 1967, Picasso est expulsé de son atelier de la rue des Grands-Augustins[réf. nécessaire]. En janvier 1970, le Musée Picasso de Barcelone reçoit la donation des œuvres conservées par sa famille. Une exposition se déroule au Palais des Papes d'Avignon de mai à octobre. En avril 1971, la galerie Louise Leiris expose les 194 dessins réalisés entre le 15 décembre 1969 et le 12 janvier 1971. Nouvelle exposition à la galerie Louise Leiris, en janvier 1973, qui montre cette fois les 156 gravures réalisées entre fin 1970 et mars 1972.

Picasso décède le 8 avril 1973 d'une embolie pulmonaire et est enterré dans le parc du château de Vauvenargues dans les Bouches-du-Rhône sur le choix de Jacqueline Picasso et Paulo Picasso après que la mairie de Mougins a refusé l'inhumation sur sa commune. Jacqueline Roque sera elle même plus tard enterrée au côté de Picasso en 1986.
Hommage à Picasso de J. Miro
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N°2237

Re: PEINTRES ESPAGNOLS ET LEURS OEUVRES (philatélie)

Publié : jeu. janv. 20, 2011 5:00 am
par saintluc
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Juan de Juanes (Joan de Joanes en valencien, Juan Vicente Macip de son vrai nom, fils de Vicente Macip / Valence (Espagne), 1523 - Bocairente, 21 décembre 1579) est un peintre de la Renaissance (le plus important de son époque à Valence, et surnommé le second Raphaël), qui s'est consacré principalement à l'iconographie religieuse.
L'Immaculée Conception - La Sainte Famille
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N°2183 - N°2184
Ecce Homo - Saint Etienne à la synagogue
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N°2185 - N°2186
La Cène
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N°2187
Noces mystiques du vénérable Agnésio
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N°2188

Re: PEINTRES ESPAGNOLS ET LEURS OEUVRES (philatélie)

Publié : ven. janv. 21, 2011 2:55 am
par saintluc
Salvador Domingo Felipe Jacinto Dalí i Domènech, 1er Marquis de Púbol, connu sous le nom de Salvador Dalí, né le 11 mai 1904 – mort le 23 janvier 1989 était un artiste-peintre surréaliste, sculpteur et un scénariste (cinéma) espagnol. Il est né et mort à Figueras, en Catalogne, où il créa d'ailleurs son propre musée en 1974, le Teatre-Museu Gala Salvador Dalí.

Naissance le 11 mai 1904 à Figueras de Salvador Felipe Jacinto Dalí, fils de Felipa Domènech Ferrès (1874-1921) et de Salvador Dalí y Cusi (1872-1950), notaire. Son enfance se partage entre Figueras, Barcelone et Cadaqués où son père possède une maison. Cette région de l'Empurdan aura une influence majeure sur son inspiration picturale tout au long de sa vie. Il naît moins d'un an après la mort (par gastro-entérite infectieuse) d'un premier fils (né le 12 octobre 1901 et mort le 1er août 1903), prénommé lui aussi Salvador. Ce frère ainé dont il porte le même nom sera un double obsédant durant toute sa vie et son œuvre : « Je naquis double. Mon frère, premier essai de moi-même, génie extrême et donc non viable, avait tout de même vécu sept ans avant que les circuits accélérés de son cerveau ne prennent feu » .
Poésie de l'Amérique
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N°2883
L'intérêt du jeune Dalí pour la peinture commence très tôt, il est encore stimulé par la fréquentation d'une famille d'artistes catalans, les Pitchot, dont est issu Ramon Pitchot (1872-1925), peintre impressionniste.

En 1917, il suit les cours de dessin du professeur Juan Núñez à la Escuela Municipal de Grabado. Début mai 1918, il expose au théâtre municipal de Figueras plusieurs toiles qui sont remarquées par deux critiques célèbres: Carlos Costa et Puig Pujades.
Portrait de Gala
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N°2882
En 1921, il entre à l'École des Beaux-Arts de San Fernando de Madrid. Cette période estudiantine est l'occasion de se lier avec Federico García Lorca et Luis Bunuel. Les rapports avec ses professeurs et ses condisciples (qu'il méprise comme il l'écrira plus tard) sont houleux. Après plusieurs frasques (dont une arrestation en 1923 pour anarchisme) il est finalement exclu de l'école en 1926 après une ultime provocation (il refuse de répondre à la question d'un professeur, estimant qu'il n'avait rien à lui apprendre).

Sa jeune sœur Anna-Maria lui sert souvent de modèle à cette époque, posant souvent de dos, devant une fenêtre.
Port Alguer
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N°2885
Un premier voyage à Paris en 1926 est l'occasion de rencontrer Picasso qu'il ne cessera jamais d'admirer. Cette même année, Miro vient lui rendre visite à Cadaques.

En 1929, Dalí retourne à Paris pour coréaliser Un chien andalou avec son ami Luis Bunuel, puis se brouillera avec lui après L'Âge d'or. Mais c'est surtout l'occasion de la rencontre essentielle avec le groupe des surréalistes : Tristan Tzara, Louis Aragon, André Breton, Paul Éluard… Ce même été, un groupe de surréalistes lui rend visite à Cadaqués, Paul Éluard est accompagné de son épouse Hélène (Gala). C'est un coup de foudre, Dalí et Gala ne se quitteront plus. En décembre, en raison de sa liaison avec une femme mariée et de la légende d'une gravure mal interprétée par sa famille, Salvador Dalí se brouille profondément avec son père et sa sœur Anna-Maria.
Le grand masturbateur
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N°2884
En 1930, ne pouvant s'installer à Cadaquès même en raison de l'hostilité paternelle, Dalí et Gala achètent une minuscule maison de pêcheur à quelques kilomètres de Cadaquès, au bord de la mer, dans la petite crique de Port Lligat. Au fil des ans et de sa fortune, il ne cessera d'augmenter sa propriété, dont le paysage sur la petite crique deviendra une référence picturale permanente dans l'œuvre du peintre.

Les premiers mois pourtant sont difficiles, ses toiles se vendent mal et le couple vit de peu. Mais les vaches maigres dureront peu, et le peintre se fait connaître. À Paris, il fréquente autant les dîners mondains que les cercles surréalistes
La corbeille de pain
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N°2886
Dalí et Gala débarquent pour la première fois à New York en 1934 (C'est Picasso qui lui paya son voyage). Les Américains sont subjugués par l'excentricité du personnage et les audaces d'un surréalisme qu'ils ne connaissaient alors presque pas. En décembre 1934 à Paris, à l'issue d'une réunion mémorable, Dalí se fait exclure du mouvement surréaliste par André Breton qui lui reproche ses idées contre-révolutionnaires.

En 1936, Dalí est en Catalogne quand il doit fuir son pays en pleine guerre civile. Il pleure Garcia Lorca qui n'a pas sa chance, assassiné à Grenade le 18 août 1936.
Autoportrait mou
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N°2887
Grâce à son ami Stefan Zweig en 1938, Dalí rencontre à Londres Sigmund Freud qu'il admire depuis longtemps et dont les travaux ont inspiré ses propres recherches picturales sur les rêves et l'inconscient.

En 1939, Dalí quitte Paris pour New York où il restera pendant les années de guerre en Europe. Il s'intègre parfaitement à la haute société new-yorkaise, peint de nombreux portraits de riches Américains, participe activement à la vie théâtrale avec de grandes peintures murales, réalise ses premiers bijoux, et s'intéresse au cinéma, en particulier aux Marx Brothers, à Walt Disney, à Alfred Hitchcock.

En 1948, Dalí revient enfin chez lui à Port Lligat, qui deviendra sa résidence principale jusqu'à la mort de Gala en 1982. Il partagera désormais son temps entre ses périodes de création à Port Lligat et sa vie médiatique à Paris, Rome ou New-York. Au cours des années 50 et 60, il met en scène le personnage qu'on connaît, trublion excentrique et incontournable de la vie parisienne puis médiatique.
Galatée des spheies
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N°2889
En 1969, Dalí achète et fait restaurer le château de Púbol, dans la campagne catalane. Moins exposé au public que Port Lligat, ce sera le château-refuge de Gala.

Le Théâtre-musée Dalí est inauguré à Figueras le 28 septembre 1974.

En 1982, le roi d'Espagne le nomme Marquis de Dalí de Púbol.

Le 10 juin 1982 Gala meurt dans la maison Port Lligat. Profondément affecté par le décès de sa muse, Dalí ne reviendra pas à Port Lligat. Il vit d'abord à Púbol, où il peint son dernier tableau, La queue d'aronde, mais il y est victime de l'incendie de sa chambre en 1984 dans lequel il est grièvement brûlé. Il finit ses jours dans l'appartement de la Torre Galatea, attenant au théâtre-musée de Figueras, et meurt à l'hôpital de Figueras le 23 janvier 1989.
L'énigme sans fin
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N°2888
Conformément à sa volonté, il se fera embaumer puis exposer dans son « Teatre-Museu », où il repose désormais. Une simple pierre indique le lieu de sa sépulture. Par testament, il lègue une grande partie de ses biens et de son œuvre au gouvernement espagnol.

Re: PEINTRES ESPAGNOLS ET LEURS OEUVRES (philatélie)

Publié : sam. janv. 22, 2011 4:11 am
par saintluc
Antonio María Esquivel Peintre espagnol (Séville 1806 – Madrid 1857).
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N°2983
Après des études à l'école des Beaux-Arts de Séville et un début de carrière protégé par le consul britannique Williams, il s'installa à Madrid en 1831 et ne rentra à Séville qu'en 1838-1840 pour soigner un grave risque de cécité et participer à la création du Liceo Sevillano (1838), à l'image du Liceo Artístico y Literario de Madrid, fondé en 1837. Guéri, il reprit sa carrière, fut nommé peintre de Chambre d'Isabelle II en 1843, académicien en 1847 et publia en 1848 un Tratado de Anatomia Pictórica fondé sur son enseignement académique. Soutenue par son talent de dessinateur, cette spécialité le conduisit d'ailleurs à peindre quelques nus (Jeune fille enlevant son bas, 1842, Meadows Museum, Dallas).
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N°2984
Il fut surtout portraitiste, plein de charme dans les portraits d'enfants (Rafaela Flores Calderón, Madrid, Casón), précis mais un peu froid dans les portraits officiels (Portrait équestre du Général Prim, Madrid, Museo Romántico) et très habile dans deux grands portraits collectifs des intellectuels madrilènes (Lecture de Ventura de la Vega au Teatro del Principe et Lecture de Zorilla dans l'atelier du peintre, Prado).
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N°2985
À côté de peintures religieuses, traitées dans le souvenir de Murillo, il illustra aussi les thèmes costumbristes de sa ville natale (Josefa Vargas, 1850, Séville, coll. D'Albe, ou la Charité, 1848, Séville, Hospital de la Caridad). Il écrivit également de nombreuses critiques dans les journaux madrilènes. Son œuvre en fait un des peintres majeurs du XIXe s. espagnol.
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N°2986


Ensemble du tableau "Les poètes contemporains"
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Bloc feuillet N°67

Re: PEINTRES ESPAGNOLS ET LEURS OEUVRES (philatélie)

Publié : dim. janv. 23, 2011 9:29 am
par saintluc
GOYA VOIR PAGE 1
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N°412 - N°413
La série comporte 14 timbres
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N°423
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N°424 - N°425

Re: PEINTRES ESPAGNOLS ET LEURS OEUVRES (philatélie)

Publié : lun. janv. 24, 2011 1:18 pm
par saintluc
Quelques autres peintures


La Sainte Famille (Le Greco) - La Sainte Famille de Goya
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N°877 - N°942

L'adoration des mages (Vélasquez) - Nativité de Zurbaran
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N°1002 - N°1294