LES GRIMALDI, la famille princière de Monaco (philatélie)

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Re: LES GRIMALDI, la famille princière de Monaco (philatélie

#16 Message par saintluc »

Honoré IV de Monaco, né le 17 mai 1758 et mort le 16 février 1819, fils d'Honoré III de Monaco (1720-1795) et de Maria Caterina Brignole Sale (1737-1813). Il fut prince souverain de Monaco du 30 mai 1814 au 16 février 1819, après la période d'occupation française (1793-1814).
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N°243
Marié le 15 juillet 1771 avec Louise d'Aumont, duchesse de Mazarin dont il divorça en 1798. Ils eurent deux fils qui régnèrent l'un après l'autre :

Honoré V (1778-1841) ;
Florestan Ier (1785-1856).
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N°1065
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N°2122
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
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#17 Message par saintluc »

Honoré V Grimaldi est né en 1778 et décédé en 1841. Il est le fils de Honoré IV de Monaco (1758-1819) et de Louise d'Aumont, duchesse de Mazarin (1759-1826).

Il eut un fils, avec sa maîtresse, Félicité Pronault de Gamaches, Louis Grimaldi (1807-1894) — ou Oscar Grimaldi (1814-1894) pour d'autres —, titré marquis des Baux par son père selon le droit monégasque.
Il s'engage à 20 ans dans la cavalerie française. Devenu officier, il est employé comme aide de camp par le général Grouchy puis, à partir de 1807 par Joachim Murat, alors grand-duc de Berg à la demande duquel il est fait chevalier de la Légion d’honneur le 3 juillet 1807. Ayant suivi Murat en Espagne, il devient par la suite premier écuyer de l’Impératrice Joséphine.
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N°244
Au tout début de mars 1815, alors que Napoléon vient de débarquer sur les côtes françaises à Golfe-Juan, il rencontre par hasard Honoré-Gabriel de Monaco. La légende veut que l'Empereur, s’étant entendu répondre « Je vais chez moi à Monaco » aurait affirmé que lui aussi se rendait chez lui « aux Tuileries ».
D'abord baron de Monaco et de l'Empire (décret impérial du 15 mars 1810 sans lettres patentes) : ce simple titre de baron est le reflet des difficultés alors rencontrées par l'ancienne famille régnante d'une principauté annexée par la France de 1793 à 1814.
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N°1124
Titre de pair à vie, par ordonnance du 4 juin 1814 de Louis XVIII de France, en faveur d'Honoré-Gabriel Grimaldi, duc de Valentinois, prince de Monaco, confirmé à titre héréditaire par l'ordonnance du 19 août 1815 de Louis XVIII. Titre de duc-pair héréditaire attaché à ladite pairie, en faveur du même, par ordonnance du 31 août 1817 de Louis XVIII.
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N°2123
Ces titres sont bien des titres français :

1.La « nationalité » de ces titres est sujet à controverses depuis 1949 (voir Titres des Grimaldi) mais il n'en va pas de même sous la Restauration française.
2.Le fait que les ordonnances de Louis XVIII soient prises en faveur de son fils et non du prince souverain Honoré IV de Monaco est conforme à la pratique de l'Ancien Régime français où le détenteur d'un titre ducal pouvait le transmettre à un héritier assuré.
3.Devenu prince souverain (en 1819) d'une principauté passée de la protection de la France à celle du royaume de Sardaigne (en 1815), Honoré V continue à siéger à la Chambre des pairs française : il y expose des conceptions économiques « dirigistes » qui, sur place, aboutissent à des catastrophes pour ses sujets.

Honoré V fut grand d'Espagne.
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#18 Message par saintluc »

Florestan Ier de Monaco (né le 10 octobre 1785 à Paris et décédé le 20 juin 1856) était le second fils du prince Honoré IV. Il devient prince souverain de Monaco le 2 octobre 1841, au décès de son frère aîné, Honoré V.
Il épouse en 1816 une jeune fille de la bourgeoisie champenoise, Caroline Gibert contre l'avis de ses parents. Ils eurent deux enfants :

le prince Charles (1818-1889)
la princesse Florestine (1833-1897).

1785-1816 : Son Altesse sérénissime le prince Florestan de Monaco ;
1816-1819 : Son Altesse sérénissime le comte Grimaldi de Monaco (titré ainsi en raison d'un mariage non égal) ;
1819-1841 : Son Altesse sérénissime le marquis des Baux ;
1841-1856 : Son Altesse sérénissime Florestan Ier, prince souverain de Monaco.
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N°245
Du fait d'être le cadet, Florestan n’a jamais été préparé à assumer le rôle de prince de Monaco. Il a été acteur au théâtre de l’Ambigu-Comique et vivait confortablement à Paris, dans l’hôtel de Créqui qu’il avait acheté et restauré avec son épouse. Cependant, il dut interrompre sa carrière pour hériter du trône monégasque à la mort de son frère Honoré V de Monaco. Durant son règne, le pouvoir réel résida entre les mains de son épouse la princesse Caroline. Pendant quelque temps, elle réussit à rétablir les finances des Grimaldi puis à alléger la situation économique difficile née de la nouvelle position de Monaco sous protectorat du Royaume de Sardaigne plutôt que de la France. Le couple princier a également tenté de répondre aux demandes locales pour plus de démocratie. Il a proposé deux constitutions à la population, mais elles ont été rejetées, particulièrement par les habitants de Menton. Quand ils constatèrent que leurs efforts étaient voués à l'échec, Florestan et Caroline abandonnèrent le pouvoir à leur fils Charles, le prince souverain (Charles III).
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N°1172
C’était toutefois trop peu, trop tard. Encouragées par les événements de 1848, les villes de Menton et Roquebrune, révoltées, se déclarèrent villes libres. Elles pensaient être rattachées à la Sardaigne mais cela ne se produisit pas et les villes restèrent dans un état politique indéterminé jusqu'à ce qu'elles soient finalement cédées à la France par Charles III en 1861 après l'annexion de Nice, moyennant des compensations financières et la mise en place d'une route impériale et le prolongement de la voie ferrée de Nice à Monaco.
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N°2124
Au moment du décès de Florestan, et ce malgré ses bonnes intentions, Monaco était un pays affaibli avec peu de perspective de prospérité financière. La tâche de remédier à cette situation est restée à son héritier.
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#19 Message par saintluc »

Charles III de Monaco (8 décembre 1818 - 10 septembre 1889) fut prince souverain de Monaco du 20 juin 1856 jusqu'à son décès. Il est le fils du prince Florestan Ier et de Caroline Gibert de Lametz.
Charles se marie à la comtesse Antoinette de Mérode-Westerloo le 28 septembre 1846. Son fils Albert Ier lui succède.

Pendant son règne, les villes de Menton et Roquebrune, constituant plus de 80 % du territoire monégasque sont officiellement cédées à la France, préparant la reconnaissance officielle de l'indépendance de Monaco par la France.
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N°246
Conseillé par sa mère, et grâce à la dot de sa femme, il fonde le casino de Monte-Carlo en s'inspirant des villes germaniques qui prospéraient grâce aux maisons de jeux. Après quelques tentatives infructueuses du fait du manque d'envergure des projets il se tourne vers l'homme qui accumulaient les succès, François Blanc. Pour la somme de 1 700 000 francs, et une somme annuelle de 50 000 francs plus 10 % des bénéfices nets, il octroie pour 50 ans la concession de jeux et signe l'accord le 31 mars 1860. François Blanc prend la tête de la Société des bains de mer et du Cercle des étrangers.
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N°1196
Après une première installation infructueuse en 1862 dans le Monaco historique, une humble bâtisse est inaugurée en 1863 au lieu-dit Les Spélugues (les « Grottes »), colline alors trop déserte et isolée de Monaco pour avoir le moindre succès.

Sur ce lieu-dit, Blanc fonde ainsi l'Hôtel de Paris en 1864, inaugure le casino en juillet 1865. Ce quartier en plein essor est rebaptisé en l'honneur de Charles III en 1866 sous le nom de « Monte-Carlo » (« Mont Charles » en italien).

En 1885, son effigie figure sur la première émission de timbres-poste de Monaco, remplaçant les timbres de France.

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N°1 - N°2
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N°2116
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#20 Message par saintluc »

Maria Caterina dite Marie-Catherine de Brignole-Sale, par son mariage princesse de Monaco puis (1798) princesse de Condé, est née le 7 octobre 1737 et décédée le 18 mars 1813 à Wimbledon.
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N°1030
Fille de Giovanni Maria Brignole, doge de Gênes (1703-1769) et de Anna Balbi (°1720), elle épousa le 5 juillet 1757 le prince Honoré III de Monaco (1720-1795), à qui elle apportait une dot colossale. Le couple divorça en 1770 après avoir eu deux fils :


■Honoré IV de Monaco (1758-1819) ;
■Joseph de Monaco (1767-1816).
Marie-Catherine de Brignole se remaria le 24 octobre 1798 avec Louis Joseph de Bourbon-Condé (1736-1818), prince de Condé.
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#21 Message par saintluc »

Marie-Louise Charlotte Gabrielle Gibert, dite Caroline Gibert de Lametz, naquit à Coulommiers le 18 juillet 1793 et mourut le 23 novembre 1879 à Monaco. Née dans la grande bourgeoisie champenoise, elle était la fille de Charles-Thomas Gibert, homme de loi, et de Françoise Henriette Legras de Vaubercey (1766-1842), veuve de Louis-Augustin Musnier de Mauroy. Elle devint princesse de Monaco, étant l'épouse du prince Florestan Ier.
Mademoiselle Marie-Louise Charlotte Gabrielle Gibert (dite Caroline Gibert de Lametz)
Comtesse Florestan Grimaldi de Monaco
Son Altesse Sérénissime la princesse de Monaco (au décès du prince Honoré V)
La future princesse passa son enfance à Lametz, au château que son beau-père (le troisième mari de sa mère, épousé en 1798), Antoine Rouyer (dit Rouyer de Lametz, 1762-1836), administrateur de l'école militaire de Saint-Cyr sous l'Empire, avait par la suite acquis en 1803. Elle choisit de se prénommer Caroline et adopte un nom d'usage, Gibert de Lametz.
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N°1173
En mai 1814, Amélie d'Aumont, une fille illégitime de la princesse Louise de Monaco donc demi-sœur du prince Florestan de Monaco, épouse au château de Lametz, Louis Pierre Musnier de Mauroy, le demi-frère de Caroline Gibert de Lametz. C'est à cette occasion que Florestan rencontre Caroline. Il a vingt-neuf ans, elle vingt et un. Brune, avec des traits un peu forts, c'est une jeune femme intelligente et bonne. En 1816, il l'épouse dans l'intimité, car la famille de Monaco est opposée à ce mariage. Deux enfants naissent de cette union, le prince Charles et la princesse Florestine.

En 1841, le prince régnant, Honoré V de Monaco (frère de Florestan), meurt sans postérité légitime. Florestan accède de ce fait au trône monégasque sous le nom de règne Florestan Ier.

La nouvelle princesse de Monaco est alors l'épouse d'un homme endetté, souverain d'un État qui l'était tout autant. Fine gestionnaire, elle permit au prince de rétablir ses finances grâce à ses talents en matière d'économie. Elle reprit notamment et mena à bien les nombreux procès qui avait grevé la fortune de sa belle-mère, la princesse Louise. De plus, elle dirigea la principauté d'une main de fer car son mari, indécis et peu porté sur la politique, lui laissait toutes les affaires de l'État. Elle rétablit ainsi les finances de la famille mais celle de la principauté glissait à la ruine. Grâce à la dot de sa belle-fille, la princesse Antoinette, elle eut l'idée de créer un casino à Monaco. La fortune fut immédiate et pendant les nombreuses années qui suivirent, le jeu fut pour la principauté, la première source de revenu.

Son fils, le prince Charles III, hérita d'un État prospère.

Caroline mourut à 86 ans, 23 ans après son mari.
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#22 Message par saintluc »

La comtesse Antoinette de Mérode est née en septembre 1828 à Bruxelles, Belgique et est décédée le 10 février 1864 à Paris. Elle était la fille de Werner, comte de Mérode 1797-1840 et de Victoire, comtesse de Spangen-d'Uyternesse 1797-1845.
Elle se maria le 28 septembre 1846 avec le prince Charles III de Monaco 1818-1889, dont elle eut le prince Albert Ier de Monaco 1848-1922.
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N°1197
Grâce à sa dot confortable, le prince Charles III a pu financer les travaux de Monte-Carlo en vue d'attirer les touristes à Monaco. La princesse fit également l'acquisition du château de Marchais (Aisne), entouré d'un vaste domaine, qui lui rappelait son pays natal. Ce château qui est aujourd'hui une très vaste exploitation agricole appartient toujours à la famille princière de Monaco.
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#23 Message par saintluc »

Francesco (François) Grimaldi dit le Rusé (il Malizia en italien), Génois, est le seigneur ancêtre de la Famille Grimaldi qui prit Monaco aux Génois par la ruse au XIIIe siècle le 8 janvier 1297 et y instaura sa famille dynastique des Grimaldi jusqu’à ce jour (les sept cents ans de la dynastie ont été fêtés en 1997).
Il s'agit d'un personnage devenu légendaire à Monaco, considéré comme le fondateur de la principauté, et à qui tous les Monégasques sont très reconnaissants de son action qui permet aujourd'hui à la principauté un statut autonome avantageux dans un paradis géographique et fiscal. Son souvenir est immortalisé sur le blason monégasque des Grimaldi de Monaco, par sa représentation en moine qui brandit l'épée, ainsi que par une statue grandeur nature près de l'enceinte du Palais de Monaco.

François Grimaldi, descendant d'Otto Canella consul de Gênes en 1133, était du parti des guelfes qui soutenaient le pape et qui ont été sévèrement battus près de Gênes d'où il est chassé en 1301.
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N°2127
Le 8 janvier 1297, il s'empare de la forteresse Monégasque Génoise du rocher. Bien que disposant d'une petite armée, il se déguise en moine franciscain demandant l'asile pour la nuit pour y pénétrer, avant d'ouvrir les portes durant la nuit à ses soldats. De cet épisode viennent son surnom, Malizia (le rusé), et les armes de Monaco, deux franciscains armés d'une épée. Il ne put consolider cette conquête immédiatement. Il fallut attendre ses cousins Antoine Grimaldi (†1358 de la branche des Grimaldi d'Antibes) et Charles Ier Grimaldi (†1357 branche des Grimaldi de Monaco). Un siècle plus tard, les efforts de Lambert Grimaldi de Monaco (1425-1494) ont permis à la Maison des Grimaldi de devenir maîtresse souveraine définitive de la principauté de Monaco.
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#24 Message par saintluc »

Albert Ier de Monaco, surnommé le Prince-Savant ou le Prince navigateur (13 novembre 1848 – 26 juin 1922) fut prince régnant de la Principauté de Monaco du 10 septembre 1889 au 26 juin 1922.
Né Albert Honoré Charles Grimaldi le 13 novembre 1848 à Paris en France, il est le fils de Charles III de Monaco (1818-1889), et de la princesse belge Antoinette de Mérode-Westerloo (1828-1864). Il étudie au Collège Stanislas de Paris.
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N°11 - N°12
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N°13 - N°14 - N°15
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N°16 - N°17 - N°18
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N°19 - N°20 - N°21
Il a constitué la collection philatélique qui, enrichie des acquisitions de son fils Louis II, permet la création d'un Musée des timbres et des monnaies par son arrière-petit-fils Rainier III en 1950.
Il a constitué la collection philatélique qui, enrichie des acquisitions de son fils Louis II, permet la création d'un Musée des timbres et des monnaies par son arrière-petit-fils Rainier III en 1950.

Il effectue son service militaire dans la marine de guerre espagnole, puis s'engagea dans la marine de guerre française durant la guerre franco-allemande de 1870 pour laquelle il fut décoré de la Légion d'honneur.

Par l'entremise de l'impératrice Eugénie (épouse de Napoléon III), il épousa Mary Victoria Hamilton (des ducs d'Hamilton), petite-fille de la grande duchesse de Bade Stéphanie de Beauharnais et cousine de l'empereur en 1869 au château de Marchais.

Ils eurent un fils unique, le prince Louis, dont son père ne fit la connaissance qu'en 1880, lorsque la princesse demanda le divorce qu'elle obtint en 1880.
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N°22 - N°23
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N°24 - N°25
Albert Ier se remaria en 1889 Alice Heine, duchesse douairière de Richelieu, dont il n'eut pas d'enfant.

Il fait plusieurs séjours dans le Carladès dont il est comte titulaire héréditaire, adhère à la Société de la Haute-Auvergne, fait faire des recherches dans les archives de la principauté qu'il fait inventorier et classer, puis fait publier les Documents relatifs à la vicomté de Carlat
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N°26
En 1870, il est âgé de 22 ans lorsque il se passionne pour l'exploration océanographique. Il organise de nombreuses expéditions scientifiques océanographiques et cartographiques accompagné par de nombreux scientifiques. Il fait construire l'Institut océanographique de Paris, à côté de l'Institut de géographie, rue Saint-Jacques.

En 1889, il fonde l'Institut océanographique de Monaco et fait construire le Musée océanographique de Monaco entièrement dédié à la mer, avec musée, laboratoires, collections de pièces rapportées de ses explorations, aquariums de faune et de flore des fonds sous marin de la Méditerranée, librairie scientifique, archives ...

Le prince-savant déclara lors de l'inauguration : « Ici, messieurs, vous le voyez, la terre monégasque a fait surgir un temple fier et inviolable dédié à la divinité nouvelle qui règne sur les intelligences ».
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N°44 - N°45
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N°46 - N°47
Il participa entre autres, à l'exploration du Svalbard dont il rédigea une cartographie très précise au début des années 1900. Certaines de ces cartes sont encore utilisées à défaut d'en avoir édité plus récemment.

Il s'intéresse également aux origines de l'humanité et fonde un Institut de Paléontologie et dirige de nombreuses fouilles archéologiques dans le monde.

Il est membre de la Société de géographie et de la British Academy en 1909 dont il est décoré de la médaille d'or pour ses nombreuses contributions scientifiques.

À l'inverse de la vaccination, les scientifiques de son équipe découvrent l’anaphylaxie (appelé de nos jours les allergies)
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N°48 - N°49 - N°50
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N°51 - N°52 - N°53
Après son héroïsme militaire de la guerre franco-allemande de 1870, Albert devint un prince pacifiste et fonda un « Institut de droit international pour la Paix » à Monaco dans le but d'arbitrer des conflits de la planète. Il tenta par ce biais de dissuader le Kaiser Guillaume II d'Allemagne de déclarer la Première Guerre mondiale.

Lorsque la guerre fut déclarée, il déclara la neutralité de Monaco et n'intervint que pour l'assistance médicale neutre aux blessés et aux malades.

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N°54
En 1906, après des années de recherches et d'expéditions océanographiques, alors âgé de 58 ans, il créa la Fondation Albert Ier, connue sous le nom d'Institut océanographique, rue Saint-Jacques à Paris en France, reconnue d'utilité publique, afin que son œuvre scientifique soit poursuivie et fit don du Musée océanographique de Monaco à sa fondation.

En 1910, il crée une seconde Fondation Albert Ier, à Paris, qui abrite l'Institut de paléontologie humaine reconnue d'utilité publique dont l'objet est « le progrès de la Science sur toutes les questions relatives à l'origine et à l'histoire de l'homme fossile ». Il s'agit du premier centre de recherche entièrement dédié à l'étude de la préhistoire, constituant une étape essentielle dans le processus d'institutionnalisation de cette discipline.
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N°70 - N°71 - N°72
En 1911 il crée le Rallye automobile Monte-Carlo, remporté cette année-là par le Français Henri Rougier.

Le prince Albert Ier de Monaco meurt le 26 juin 1922 à Paris (France), à l'âge de 74 ans. Son fils Louis II de Monaco lui succède. Les îles du Prince-de-Monaco (Kerguelen) sont nommées en hommage à son œuvre exploratrice scientifique.

Son arrière-arrière petit fils, le prince Albert II, ambitionne de poursuivre l’œuvre de son aïeul avec sa Fondation Prince-Albert-II-de-Monaco créée en 2006.

Il a constitué la collection philatélique qui, enrichie des acquisitions de son fils Louis II, permet la création d'un Musée des timbres et des monnaies par son arrière-petit-fils Rainier III en 1950.
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N°247
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N°531
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N°702
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N°805 - N°1085
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N°1783 - N°1784 - N°1785
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N°1945 - N°1948
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N°T051
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N°1245

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PA N°39
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N°351
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Re: LES GRIMALDI, la famille princière de Monaco (philatélie

#25 Message par saintluc »

Marie Alice Heine, née le 10 février 1858 à la Nouvelle-Orléans (Louisiane) et morte le 22 décembre 1925 à Paris, fut duchesse de Richelieu puis princesse de Monaco.

D’origine catholique et juive, Alice Heine était la fille de Michel Heine (1819-1904), richissime banquier parisien, régent de la Banque de France de 1890 à sa mort, apparenté au poète Heinrich Heine, et de sa femme née Amélie Miltenberger, originaire d’une riche famille de Louisiane.

Alice naquit dans le quartier français de la Nouvelle-Orléans, au 900 de la rue Royale, où se trouvaient les hôtels de sa famille maternelle.
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N°1246
Elle épousa à Paris le 25 (civilement) et le 27 février 1875 (religieusement) Marie Odet Richard Armand Chapelle de Jumilhac , 7e duc de Richelieu en 1879 (1847-1880). Ils eurent deux enfants : Marie Odet Jean Armand (21 décembre 1875 - 30 juin 1952), 8e et dernier duc de Richelieu, sans postérité .

Odile Marie Auguste Septimanie Chapelle de Jumilhac de Richelieu (30 août 1879 - 3 août 1974), par son mariage comtesse Gabriel de La Rochefoucauld et 2e princesse de La Rochefoucauld (Bavière), d’où Anne de La Rochefoucauld, mariée deux fois, décédée sans postérité. Le duc de Richelieu trouva la mort le 28 juin 1880 lors d’un voyage à Athènes.
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Re: LES GRIMALDI, la famille princière de Monaco (philatélie

#26 Message par saintluc »

Louis II de Monaco, né le 12 juillet 1870 à Baden-Baden (grand-duché de Bade) et décédé le 9 mai 1949 à Monaco, était le fils du prince régnant Albert Ier et de la princesse Marie, née Lady Mary Victoria Hamilton. Du fait de la séparation du couple princier, Albert Ier ne fit la connaissance de son fils que 10 ans après sa naissance, en 1880 au moment de leur divorce et peu avant le remariage de Lady Mary avec le comte hongrois Festetics Tasziló (1850-1933).
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N°302 - N°302A
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N°302B - N°303
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N°304 - N°304A - N°305
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N°305A - N°305B - N°306
Louis II, surnommé le Prince-Soldat, monte sur le trône de la principauté de Monaco le 26 juin 1922. Avant cette date, il sert dans l'armée française, à la Légion étrangère. Il est nommé au grade de général de division en 1939.

Le comportement du prince Louis II pendant la Seconde Guerre mondiale fut parfois considéré comme germanophile. En intégrant l'armée française en 1944, son petit-fils le futur prince souverain Rainier III de Monaco évita à la famille Grimaldi une accusation de collaboration avec les nazis.

Louis II a enrichi la collection philatélique d'Albert Ier, collection qui est constituée en un musée postal par Rainier III en 1950[
Il rencontre, en 1898, dans une ville de garnison algérienne, Marie-Juliette Louvet, fille de modestes paysans du Pays de Caux, qui exerçait le métier de « modèle pour photo d'art »[réf. nécessaire]; une fille naturelle, Charlotte Louise Juliette Louvet naquit le 30 septembre 1898 à Constantine de cette relation, mais son existence n'a été connue que bien plus tard, en 1911.
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N°65 - N°66
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N°69
Louis II n'ayant pas d'enfant légitime, la France s'inquièta que le titre de prince régnant puisse un jour échoir à un cousin allemand, un prince de Wurtemberg, descendant de la princesse Florestine de Monaco duchesse d'Urach.

En 1919, Raymond Poincaré, ancien avocat de la famille princière et président du Conseil, convainquit Louis II d'officialiser la filiation de Charlotte car des accords passés entre la principauté et la France prévoyaient qu'en cas de transmission du trône à des Allemands, Monaco perdrait sa souveraineté au profit de la France.

Charlotte fut adoptée par son grand-père Albert Ier, devint princesse de Monaco, titrée Mademoiselle de Valentinois; son portrait par Laszlo de Lombos (1928) est conservé au palais princier de Monaco
Aynard Guigues de Moreton de Chabrillan revendique le trône princier de Monaco en 1925 à la suite de l'adoption officielle de Charlotte Grimaldi (devenue princesse Charlotte de Monaco) puis en 1949 au décès du prince souverain Louis II de Monaco.
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N°77 - N°77A - N°78
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N°79 - N°80 - N°81
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N°82 - N°83 - N°84
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N°85 - N°87 - N°89
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N°98 - N°99
C'est la renonciation de Mindaugas II de Lituanie (si tant est qu'elle fut valable pour ses propres descendants) qui auraient fait de lui l'héritier de la Principauté par son arrière-grand-mère la princesse Honorine de Monaco (1784-1879), elle-même petite-fille du prince souverain Honoré III de Monaco (1720-1795). Il faisait valoir qu'une adoption (même doublée d'une filiation naturelle) ne pouvait produire aucun effet en droit successoral dynastique.

Cependant, le prince Albert Ier, sur le conseil du parlement monégasque et avec l'accord des autorités françaises (dans le cadre du protectorat), était libre de modifier officiellement, et valablement, les règles de succession au trône monégasque (y inscrivant le droit de succession par adoption), comme son arrière-petit-fils Rainier III le fera par la suite lui aussi.

Louis II tomba ensuite amoureux d'une actrice qui jouait L'Aiglon au théâtre de Monaco : Ghislaine Dommanget, de 30 ans sa cadette; Victor Jeannequin, consul de France à Monaco, note le 12 mai 1942 :
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N°104 - N°105
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N°108 - N°109
« Le prince seul est amoureux. La vieille maîtresse de Louis est impropre à la consommation. Voici donc plusieurs années que le prince Louis cherche ailleurs de la chair fraîche que réclame son appétit sénile, l'âge et le whisky aidant ». Il s'inquiète aussi de l'aspect financier, pour le prince, qui « jusqu'à présent, s'en tirait par de petites spéculations financières plus ou moins propres mais suffisantes pour parer à un train de vie plutôt moyen. Qu'adviendra-t-il quand les jolies dents de Ghislaine, auront, plus largement encore, mordu sur la cassette personnelle ? ».

Il l'épousa en 1946. Après la mort du prince qui survint trois ans plus tard, Ghislaine Dommanget, naturalisée monégasque, perdit son procès contre les Grimaldi qui l'accusaient de dilapider la fortune du prince. Elle ne lui avait pas donné d’enfants, et mourut en 1991 à Paris.

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#27 Message par saintluc »

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Re: LES GRIMALDI, la famille princière de Monaco (philatélie

#28 Message par saintluc »

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#29 Message par saintluc »

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Re: LES GRIMALDI, la famille princière de Monaco (philatélie

#30 Message par saintluc »

Rainier III de Monaco, né Rainier Louis Henri Maxence Bertrand Grimaldi le 31 mai 1923 à Monaco, mort le 6 avril 2005 à Monaco. Il fut le prince souverain de Monaco de 1949 à 2005, un long règne de 56 ans, au cours duquel il fut surnommé le « prince bâtisseur ».
Il est fils de la princesse Charlotte de Monaco et du prince Pierre de Monaco, né Pierre de Polignac (arrière-petit-neveu de Jules de Polignac, dernier président du Conseil des ministres de Charles X de France) et a une sœur, la princesse Antoinette de Monaco, son aînée de deux ans. Son grand-père Louis II de Monaco fut général (à titre fictif) de l’armée française durant la Seconde Guerre mondiale.

Il étudia à St Leonards-on-Sea en Angleterre puis à Stowe, une école privée d'Angleterre. Il poursuit ses études à l'Institut Le Rosey de Rolle en Suisse avant de rejoindre l'École libre des sciences politiques (Sciences Po) dont il n'obtiendra pas le diplôme.
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N°344 - N°345
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28 septembre 1944 : en contradiction avec la position très germanophile de son grand-père, il s’engage dans l’armée française comme volontaire au titre d’étranger ; il est affecté à l’état-major du 2e corps d’armée commandé par le général Joseph de Goislard de Monsabert; il devient soldat de deuxième classe au 7e régiment de tirailleurs algériens des troupes d’Afrique françaises. Il prend part aux opérations de la campagne d’Alsace ; il reçoit la Croix de guerre 39-45 et la Bronze Star américaine.
1947 : décoré Chevalier de la Légion d’honneur à titre militaire par Léon Blum, il sera par la suite élevé à la dignité de Grand Croix de la Légion d'honneur en tant que prince souverain de Monaco.
Avril 1949 : il est élevé au grade de capitaine dans l’armée française.
Décembre 1954 : il est élevé au grade de colonel dans l’armée française.
Le prince Rainier de Monaco atteignant sa majorité (21 ans) le 31 mai 1944, sa mère la princesse héréditaire Charlotte de Monaco, duchesse de Valentinois, renonça à ses droits de succession le 30 mai 1944. En conséquence, le prince souverain Louis II nomma son petit-fils « prince héréditaire » (c’est-à-dire prince héritier) par ordonnance princière datée du 2 juin 1944.
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N°349 - N°350

Le 9 mai 1949, à la mort de son grand-père, Rainier devint prince de Monaco : (Titres des Grimaldi)

Aynard Guigues de Moreton de Chabrillan a revendiqué le trône princier de Monaco en 1925 à la suite de l'adoption officielle de Charlotte Grimaldi (devenue princesse Charlotte de Monaco) puis en 1949 au décès du prince souverain Louis II de Monaco.

C'est la renonciation de Mindaugas II de Lituanie (si tant est qu'elle fut valable pour ses propres descendants, car elle fut juridiquement entachée de nullité) qui auraient fait de lui l'héritier de la principauté par son arrière-grand-mère la princesse Honorine de Monaco (1784-1879), elle-même petite-fille du prince souverain Honoré III de Monaco (1720-1795).
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N°365 - N°366
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N°367 - N°368
Il faisait valoir qu'une adoption (même doublée d'une filiation naturelle) ne pouvait produire aucun effet en droit successoral dynastique. Cependant, le prince Albert Ier de Monaco, sur le conseil du parlement monégasque, avec l'accord des autorités françaises (dans le cadre du protectorat) et suivant les dispositions du traité franco-monégasque de 1918, était libre de modifier officiellement, et valablement, les règles de succession au trône monégasque (y inscrivant le droit de succession par adoption), comme son arrière-petit-fils Rainier III le fera par la suite lui aussi, et de ce fait, toute revendication, même officielle, d'un membre éloigné de la famille Grimaldi, ne pouvait être valable.

La Société des bains de mer a un actionnaire aussi actif qu'encombrant, l'armateur grec Aristote Onassis, Celui-ci pense que Monaco peut avoir une place plus importante dans le cadre du futur développement du tourisme méditerranéen. Onassis pense au prince au moment où le cinéma devient dans les années 1950 « usine à rêves » grâce au festival de Cannes.

Rainier a eu une idylle avec la comédienne Gisèle Pascal, fille de fleuriste, mais cette relation est terminée depuis 1953.

Onassis va chercher à organiser un mariage médiatique avec la valeur sûre du moment : Marilyn Monroe. C'est en fait la vedette du moment d'Alfred Hitchcock, l'actrice américaine Grace Kelly, qui participe au Festival de Cannes 1955 qui épousera le prince.

C’est le niçois Pierre Galante, journaliste à Paris-Match et mari de l'actrice Olivia de Havilland, qui suscite la rencontre entre Grace et Rainier. Les fiançailles ne dureront que trois semaines.
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Le 12 avril 1956, Grace Kelly arrive à Monaco à bord du paquebot Constitution : le canon tire une salve d’honneur. Onassis, fera pleuvoir des œillets rouges et blancs depuis son hydravion. Des promenades sur la corniche ont lieu, sous les regards des paparazzis.

Le mariage a lieu le 18 avril ; Alfred Hitchcock est le témoin de la mariée et tout Hollywood s’est déplacé. Le garde des sceaux, François Mitterrand, représente la France, qui, aux termes du Traité de Paris, exerce de fait une tutelle sur le trône de Monaco. Le mariage est animé par l’acteur américain Gene Kelly et la chanteuse belge Annie Cordy.

La princesse Grace meurt des suites d'un accident de voiture sur les hauteurs de Monaco le 14 septembre 1982.

De ce mariage naissent trois enfants :

la princesse Caroline de Monaco (née le 23 janvier 1957),
le prince Albert de Monaco (né le 14 mars 1958), « marquis des Baux » et actuel prince de Monaco après le décès de son père, sous le nom d'Albert II
la princesse Stéphanie de Monaco (née le 1er février 1965).
Avec ses nouveaux partenaires, le prince veut avoir la haute main sur la Société des bains de mer. Il est pour le développement d’un nouveau tourisme populaire. En 1962, il ira défier Le général de Gaulle, défi qui aboutira à l’élaboration d'une nouvelle constitution.
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En 1966, il évince Aristote Onassis de la Société des bains de mer, et devient patron à part entière du Rocher.

Par ailleurs, il a été gravement mis en cause par le Parlement français, sous la conduite d’Arnaud Montebourg, pour le système fiscal monégasque et les phénomènes de blanchiment international d'argent supposés. Monaco a réagi à ces accusations en présentant de nombreuses garanties de sûreté et de moyens mis en oeuvre pour lutter contre les délits financiers. Le FMI a notamment, en 2002, publié un rapport reconnaissant les efforts réalisés par la Principauté en la matière. En outre, Monaco ne figure plus sur la "liste noire" des pays non coopératifs de l'OCDE.

1957 : construction des premiers buildings monégasques.
1958 : lancement des travaux de construction du quartier du Larvotto : 54 000 m² seront récupérés sur la mer à l’est du territoire monégasque.
1959 : réunion au Musée océanographique de Monaco la première conférence scientifique sur l’élimination des déchets radioactifs à terre et en mer. 280 experts sont présents et représentent 30 pays et organismes internationaux.
17 décembre 1962 : promulgation de la nouvelle Constitution de Monaco qui consacre la souveraineté et l’indépendance de l'État monégasque tout en réaffirmant les rapports particuliers entretenus avec la France et définis par le traité du 17 juillet 1918.
1965 : Lancement des travaux de construction du quartier de Fontvieille : il s'agit d’une emprise sur la mer de 220 000 m² de terrains constructibles et d’un nouveau port à l’ouest du territoire monégasque. Les travaux vont durer 20 ans.
17 février 1966 : création de la Fondation Prince Pierre, dont l’objet est de favoriser la culture par l’attribution de bourses dans les domaines littéraires, musicaux et artistiques.
1970 : création de la commission Ramoge, organisme réunissant la France, l’Italie et la principauté pour la protection de la Méditerranée. Elle a notamment conduit à la mise en place en 1999 du sanctuaire des baleines dans le bassin liguro-provençal.
1985 : inauguration du Stade Louis-II. Le quartier de Fontvieille est terminé.
1987 : inauguration du Centre Cardio-Thoracique de Monaco.
1992 : participation à la conférence de Rio sur l'environnement (deuxième Sommet de la Terre) et prise de parole pour la protection de la Méditerranée.
28 mai 1993 : admission de la principauté en qualité de 183e membre à l’Organisation des Nations unies. Lancement des travaux de mise en souterrain de la gare de Monaco-Monte-Carlo afin de récupérer quatre hectares en surface dont 55 % seront consacrés à la construction d’immeubles de bureaux et d’appartements.
1994 : début des travaux de construction du Grimaldi Forum, un centre de congrès et de culture qui développera 70 000 m² de planchers.
Décembre 1999 : inauguration de la nouvelle gare de Monaco-Monte-Carlo.
Janvier 2000 : lancement des travaux de la grande digue (352 mètres) qui permettra de protéger le vieux port, d’accroître la capacité de mouillage du port et d’autoriser l'accueil des paquebots de croisière. Cet ouvrage d'art semi-flottant résulte d'un procédé unique dit du "mur d'eau fixe" , dont le brevet international déposé par Monaco est une première mondiale.
24 octobre 2002 : signature d'un nouveau Traité Franco-Monégasque, lequel remplace celui de 1918 et renforce la souveraineté monégasque tout en réaffirmant les relations étroites et privilégiées entre les deux états voisins et amis.
5 octobre 2004 : Monaco devient le 46e Etat membre du Conseil de l'Europe.
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Problèmes de santé
16 décembre 1999 : opération au centre cardio-thoracique de Monaco d’une dilatation anévrismale. Mise en place d’une endoprothèse.
2 février 2000 : opération au centre cardio-thoracique pour une ablation partielle pulmonaire ; 12 février : opération en raison de la survenue d’un pneumothorax.
Mai 2003 : hospitalisation pour une fatigue générale consécutive à une série de bronchites. Décembre : hospitalisation pour un état grippal.
Janvier 2004 : hospitalisation pour une fatigue générale ; février : hospitalisation pour un syndrome coronarien aigu ; octobre : hospitalisation pour une infection broncho-pulmonaire.
7 mars 2005 : hospitalisation pour une infection broncho-pulmonaire au centre cardio-thoracique.
22 mars 2005 : admission au service de réanimation du même centre à la suite d’une infection broncho-pulmonaire compliquée d’insuffisances cardiaque et rénale.
31 mars 2005 : constat par le Conseil de la Couronne de l’empêchement pour Son Altesse Sérénissime, le prince Rainier III, d’exercer ses hautes fonctions; le prince héréditaire Albert assure la régence.
6 avril 2005 : à 6 h 35 du matin, son décès est constaté par le centre cardio-thoracique où il était hospitalisé depuis le 7 mars : le prince Albert devient le prince Albert II de Monaco.
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