Re: Et si nous abordions quelques personnages de votre histo
Publié : ven. sept. 17, 2010 1:29 am
Henri Bourassa (Montréal, 1er septembre 1868 - Montréal, 31 août 1952) est un journaliste et homme politique québécois qui a agi tant sur les scènes canadienne que provinciale. Fondateur du quotidien Le Devoir, il est reconnu pour son désir d'émanciper le Canada de la tutelle britannique et sa défense des droits des Canadiens français.
Fils de Napoléon Bourassa et d'Azélie Papineau, neveu de François Bourassa et petit-fils de Louis-Joseph Papineau, il a fait ses études à l'école Archambault, à l'École polytechnique de Montréal et au Holy Cross College à Worcester, Massachusetts.
Bourassa débuta sa carrière politique sur la scène municipale. Il fut successivement le maire de Montebello (de janvier 1890 au 19 février 1894) et de Papineauville (de 1896 à 1898). Il est élu député fédéral de la circonscription de Labelle en 1896, sous la bannière du Parti libéral du Canada. Il fut co-secrétaire, avec Joseph Pope, de la Conférence internationale qui devait régler des contentieux avec les États-Unis, à Québec, du 24 août au 11 octobre 1898.
En octobre 1899, il démissionne comme député de Labelle pour marquer sa dissidence à l'égard de la politique du premier ministre d'alors, Wilfrid Laurier, qui appuyait la participation du Canada à la Seconde Guerre des Boers en Afrique du Sud. Il fut réélu par acclamation comme député indépendant dans une élection partielle, en janvier 1900. Aux élections fédérales générales de 1900 et de 1904, il se fait réélire sous la bannière du Parti libéral. En 1905, il épousa Joséphine Papineau.
Il démissionne de son poste de député fédéral en octobre 1907 pour se lancer en politique provinciale. Relevant un défi qui lui est lancé par le ministre libéral Adélard Turgeon, il se présente contre celui-ci à l'élection partielle du 4 novembre 1907 dans la circonscription de Bellechasse, remportée par Turgeon. Lors de l'élection générale québécoise de 1908, Bourassa est élu député à l'Assemblée législative du Québec, sous la bannière de la Ligue nationaliste canadienne, à la fois dans deux circonscriptions électorales, celle de Montréal no 2, dans laquelle il défait le premier ministre libéral Lomer Gouin, et celle de Saint-Hyacinthe. Il laisse la circonscription de Montréal no 2 le 11 mars 1909 et demeure député de celle de Saint-Hyacinthe jusqu'à l'élection générale de 1912, lors de laquelle il ne se représente pas.
Il fonde le quotidien Le Devoir, dont le premier numéro paraît le 10 janvier 1910 et y occupe le poste de directeur de 1910 à 1932. Le journal a comme devise Fais ce que dois, une référence directe à sa démission du poste de député en 1899. Toujours en 1910, il prononce un discours devenu célèbre défendant l'usage du français dans l'Église en Amérique; il répondait alors aux propos tenus par le cardinal britannique Francis Bourne.
Son épouse meurt en janvier 1919, lui laissant la charge de huit enfants, âgés de 3 à 12 ans. Il réduit alors ses activités au Devoir. En 1925, las du journalisme, il retourne à la politique et il est élu député fédéral indépendant de la circonscription de Labelle. Il est réélu lors des élections de 1926 et de 1930 et reste en poste jusqu'à sa défaite de 1935. Au cours de cette période, il participe peu au Devoir, bien qu'il en conserve le poste de directeur jusqu'au 2 août 1932. De 1940 à 1945, alors qu'il est âgé de plus de 70 ans, il sort de sa semi-retraite pour appuyer le Bloc populaire et s'opposer à la conscription au Canada.
Il meurt le 31 août 1952 à Montréal. Il est enterré au cimetière Notre-Dame-des-Neiges.
Bibliographie
Robert Rumilly, Henri Bourassa : la vie publique d'un grand Canadien, Montréal, 1953
André Bergevin, Cameron Nish, Anne Bourassa, Henri Bourassa : Biographie - Index des écrits - Index de la correspondance publique 1895-1924, Les éditions de l'Action nationale, Montréal, 1966, 150 pages
Joseph Levitt Henri Bourassa on imperialism and biculturalism, 1900-1918, Toronto, 1970
Pierre Anctil, Fais ce que dois. 60 éditoriauxpour comprendre Le Devoir sous Henri Bourassa (1910-1932), Septentrion, Québec, 2010, 383 pages
Fils de Napoléon Bourassa et d'Azélie Papineau, neveu de François Bourassa et petit-fils de Louis-Joseph Papineau, il a fait ses études à l'école Archambault, à l'École polytechnique de Montréal et au Holy Cross College à Worcester, Massachusetts.
Bourassa débuta sa carrière politique sur la scène municipale. Il fut successivement le maire de Montebello (de janvier 1890 au 19 février 1894) et de Papineauville (de 1896 à 1898). Il est élu député fédéral de la circonscription de Labelle en 1896, sous la bannière du Parti libéral du Canada. Il fut co-secrétaire, avec Joseph Pope, de la Conférence internationale qui devait régler des contentieux avec les États-Unis, à Québec, du 24 août au 11 octobre 1898.
En octobre 1899, il démissionne comme député de Labelle pour marquer sa dissidence à l'égard de la politique du premier ministre d'alors, Wilfrid Laurier, qui appuyait la participation du Canada à la Seconde Guerre des Boers en Afrique du Sud. Il fut réélu par acclamation comme député indépendant dans une élection partielle, en janvier 1900. Aux élections fédérales générales de 1900 et de 1904, il se fait réélire sous la bannière du Parti libéral. En 1905, il épousa Joséphine Papineau.
Il démissionne de son poste de député fédéral en octobre 1907 pour se lancer en politique provinciale. Relevant un défi qui lui est lancé par le ministre libéral Adélard Turgeon, il se présente contre celui-ci à l'élection partielle du 4 novembre 1907 dans la circonscription de Bellechasse, remportée par Turgeon. Lors de l'élection générale québécoise de 1908, Bourassa est élu député à l'Assemblée législative du Québec, sous la bannière de la Ligue nationaliste canadienne, à la fois dans deux circonscriptions électorales, celle de Montréal no 2, dans laquelle il défait le premier ministre libéral Lomer Gouin, et celle de Saint-Hyacinthe. Il laisse la circonscription de Montréal no 2 le 11 mars 1909 et demeure député de celle de Saint-Hyacinthe jusqu'à l'élection générale de 1912, lors de laquelle il ne se représente pas.
Il fonde le quotidien Le Devoir, dont le premier numéro paraît le 10 janvier 1910 et y occupe le poste de directeur de 1910 à 1932. Le journal a comme devise Fais ce que dois, une référence directe à sa démission du poste de député en 1899. Toujours en 1910, il prononce un discours devenu célèbre défendant l'usage du français dans l'Église en Amérique; il répondait alors aux propos tenus par le cardinal britannique Francis Bourne.
Son épouse meurt en janvier 1919, lui laissant la charge de huit enfants, âgés de 3 à 12 ans. Il réduit alors ses activités au Devoir. En 1925, las du journalisme, il retourne à la politique et il est élu député fédéral indépendant de la circonscription de Labelle. Il est réélu lors des élections de 1926 et de 1930 et reste en poste jusqu'à sa défaite de 1935. Au cours de cette période, il participe peu au Devoir, bien qu'il en conserve le poste de directeur jusqu'au 2 août 1932. De 1940 à 1945, alors qu'il est âgé de plus de 70 ans, il sort de sa semi-retraite pour appuyer le Bloc populaire et s'opposer à la conscription au Canada.
Il meurt le 31 août 1952 à Montréal. Il est enterré au cimetière Notre-Dame-des-Neiges.
Bibliographie
Robert Rumilly, Henri Bourassa : la vie publique d'un grand Canadien, Montréal, 1953
André Bergevin, Cameron Nish, Anne Bourassa, Henri Bourassa : Biographie - Index des écrits - Index de la correspondance publique 1895-1924, Les éditions de l'Action nationale, Montréal, 1966, 150 pages
Joseph Levitt Henri Bourassa on imperialism and biculturalism, 1900-1918, Toronto, 1970
Pierre Anctil, Fais ce que dois. 60 éditoriauxpour comprendre Le Devoir sous Henri Bourassa (1910-1932), Septentrion, Québec, 2010, 383 pages