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Publié : mer. août 04, 2010 5:49 pm
par administration
Ce qu'il y avait d'amusant aussi c'était que j'avais un prof en technique correctionnelle :Samir Rizkalla..et il nous enseignait des choses contraire aux idéaux de la philo!
Assez mourrant !
Alors je défendais la philo dans le cours de technique correctionnelle
et je défendais M.Rizkalla dans les cours de philo!
Publié : mer. août 04, 2010 5:58 pm
par Virgxxx
calimero a écrit :De plus,étant le seul antipromo de l'homosexualité et anti avortement a tout crin..j'ai eu beaucoups de plaisirs à défendre mes positions!
Un peu comme moi.
Je défendais toujours la position contraire à celle de la majorité de la classe (un bon 75% des étudiants). Plus par plaisir de provocation que par conviction.
J'ai donc défendu bec et ongles le créationnisme (et par extension l'existence de Dieu), la peine de mort, la pénalisation de l'avortement, l’interdiction de la gay pride, la double peine, le militarisme, etc...
J'étais donc "Monsieur néo-réac de service".
Publié : mer. août 04, 2010 6:01 pm
par Phoenix
Je me rappelle seulement avoir étudié des théories ''improbables'' au cégep, qui n'avaient rien à voir avec le sens de la vie, l'existence de Dieu ou la façon de gouverner un État. En fait, je pense avoir décroché pendant le premier cours, avec ce qui m'a fortement traumatisée : les paradoxes de Zénon. Je suis ressortie écoeurée de mon cours en me disant que n'importe qui pouvait imaginer de telles choses. Par la suite, quand on avançait dans la chronologie, on voyait surtout des philosophes et leurs courants, sans jamais les lire. Je pense que je suis restée, comme bien des gens, profondément marquée par l'aspect ''pelletage de nuages'' de certains philosophes, et cela m'a fait perdre l'intérêt, car jamais nous ne voyions les textes concrets.
Encore aujourd'hui, je me dis que j'ai perdu 3 cours au cégep à ne pas apprendre la philo, et surtout, à ne jamais apprendre à l'aimer. J'ai l'impression qu'on me remettrait un livre de philosophie entre les mains, et que je ne saurais pas comment le lire pour le comprendre. Maudit soit Zénon qui m'a gâché mon peu d'intérêt pour ce domaine
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Et merci aux théologiens et aux moralistes baroques de me remettre en contact avec certains penseurs qui m'avaient échappés pendant tout ce temps ! Mais voilà le problème ; hors de la religion, je ne suis pas certaine que je comprendrais une philosophie axée sur la politique, ou l'économie. Sur la morale, les valeurs, le sens de la vie, sans doute ... sur l'application pratique, je ne pense pas que je serais outillée pour comprendre.
Publié : mer. août 04, 2010 6:02 pm
par administration
Cool Virgile!
Mais sans vouloir t'enlever de mérite quel ''LOOK'' avais tu?
Moi j'étais le type plein d'huile qui faisait les freins des véhicules de mes camarades de classes!(et même du prof).
Je sacrais et parlais comme un charretier ..
assez comique comme situation..
Mais ensuite ,après le cegep,quand je suis retourné au secondaire en mécanique diesel..j'étais le fif de service....
Publié : mer. août 04, 2010 6:04 pm
par Phoenix
Virgile a écrit :calimero a écrit :De plus,étant le seul antipromo de l'homosexualité et anti avortement a tout crin..j'ai eu beaucoups de plaisirs à défendre mes positions!
Un peu comme moi.
Je défendais toujours la position contraire à celle de la majorité de la classe (un bon 75% des étudiants). Plus par plaisir de provocation que par conviction.
J'ai donc défendu bec et ongles le créationnisme (et par extension l'existence de Dieu), la peine de mort, la pénalisation de l'avortement, l’interdiction de la gay pride, la double peine, le militarisme, etc...
J'étais donc "Monsieur néo-réac de service".
Héhé, idem. J'ai même réussi à carrément renverser l'opinion d'une trentaine de personnes en débattant sur la légalisation de la prostitution avec un autre étudiant, alors que toute la classe soutenait au départ la position inverse. Le pire dans tout ça, c'est que sur le coup, je ne savais pas si j'étais pour ou contre, je voulais seulement débattre pour le plaisir de soutenir l'opinion la moins populaire.
Publié : mer. août 04, 2010 6:21 pm
par Virgxxx
EdenFallen a écrit :Virgile a écrit :calimero a écrit :De plus,étant le seul antipromo de l'homosexualité et anti avortement a tout crin..j'ai eu beaucoups de plaisirs à défendre mes positions!
Un peu comme moi.
Je défendais toujours la position contraire à celle de la majorité de la classe (un bon 75% des étudiants). Plus par plaisir de provocation que par conviction.
J'ai donc défendu bec et ongles le créationnisme (et par extension l'existence de Dieu), la peine de mort, la pénalisation de l'avortement, l’interdiction de la gay pride, la double peine, le militarisme, etc...
J'étais donc "Monsieur néo-réac de service".
Héhé, idem. J'ai même réussi à carrément renverser l'opinion d'une trentaine de personnes en débattant sur la légalisation de la prostitution avec un autre étudiant, alors que toute la classe soutenait au départ la position inverse. Le pire dans tout ça, c'est que sur le coup, je ne savais pas si j'étais pour ou contre, je voulais seulement débattre pour le plaisir de soutenir l'opinion la moins populaire.
Quant à moi, je tirai une véritable satisfaction à "installer" le doute chez mes camarades de classe, surtout chez ceux qui tenaient le plus à leurs honorables principes (charité, solidarité, égalité homme-femme, droits aux minorités sexuelles, etc) et qui étaient d’authentiques militants de leurs causes respectives (c'est-à-dire sincères, pleins de bonne foi de de volonté). Je le faisais avec une rare arrogance, cruauté, et j'avais un talent certain en matière de persuasion.
Bref, nombreux furent ceux et celles qui ont souffert des réquisitoires ou plaidoyers malintentionnés du rhétoricien et de l'orateur implacable que j'étais.
Et je m’en voulais à mort lorsque j'étais pris de remords tardifs.
Publié : jeu. août 05, 2010 12:44 am
par Polémix
Le mot philosophie vient du grec ancien « aimer » et « la sagesse, le savoir ».
Comment remettre en question l'utilité de cet art ? Il est essentiel.
Pour moi, la philosophie (la philosophie de tout les jours) c'est comprendre. C'est le logos (la logique) à l'oeuvre. La philosophie a premièrement tenté d'établir la nature de la connaissance puis les principes de la logique. Puis, la philosophie naturelle a tenté de comprendre et d'expliquer le monde, la nature et est devenue la science telle que nous la connaissons aujourd'hui et tout ce qui en découle : Recule des religions, avancement technologique, maîtrise de notre environnement (bien relative mais tout-de-même), affranchissement de la pensée, etc.
Sans philosophie, il n'y aurait que le mhytos : le mythe, le dogme, la révélation, les Testaments judéos-chrétiens, la torah et autres corans pour expliquer le monde.
Publié : jeu. août 05, 2010 8:00 am
par Harry Tuttle
Polémix a écrit :Le mot philosophie vient du grec ancien « aimer » et « la sagesse, le savoir ».
Comment remettre en question l'utilité de cet art ? Il est essentiel.
Pour moi, la philosophie (la philosophie de tout les jours) c'est comprendre. C'est le logos (la logique) à l'oeuvre. La philosophie a premièrement tenté d'établir la nature de la connaissance puis les principes de la logique. Puis, la philosophie naturelle a tenté de comprendre et d'expliquer le monde, la nature et est devenue la science telle que nous la connaissons aujourd'hui et tout ce qui en découle : Recule des religions, avancement technologique, maîtrise de notre environnement (bien relative mais tout-de-même), affranchissement de la pensée, etc.
Sans philosophie, il n'y aurait que le mhytos : le mythe, le dogme, la révélation, les Testaments judéos-chrétiens, la torah et autres corans pour expliquer le monde.
Non pas pour l'expliquer mais pour lui donner un sens.
Dans ce sens, je suis un peu comme Eden, je pense que la philosophie doit proposer une direction au sens de la vie et non seulement l'analyser comme le fait la science.
C'est là peut-être que la philosophie tombe dans le pelletage de nuage, quand elle ne cesse de retourner la réalité dans tous les sens pour essayer de trouver quelque chose de nouveau à dire sur sa nature.
Publié : jeu. août 05, 2010 8:29 am
par InspecteurSpecteur
Mon gars de 18 a eu droit à ses premiers cours de philo au CÉGEP. C'est un sportif d'élite au hockey qui a de très bons résultats. Comme celui qui mange pour la première fois du brocoli, les premières bouchées de philos ne l'ont pas convaincu de son utilité. La question qui tue: à quoi ça va me servir? Les cours sont plus difficiles qu'ils n'y paraissent parce qu'ils faut ''penser'' différemment du cours traditionnel du ''par coeur'' et du cartésien, ce qui est facile pour lui.
Comme on passe beaucoup de temps en auto, on en profite pour jaser de ce qu'il apprend dans ses cours. Je ne voyait pas d'étincelle avec la philo. Je lui ai acheté plus tard La volonté de puissance. Il m'a dit: es-tu malade? C'est trop compliqué! J'ai répondu: tu as raison, tout ce que tu as lu jusqu'à maintenant était facile à lire. Comprends ce que tu as à comprendre. Son prof de philo a aimé qu'il cite Nietzsche dans une dissertation sur Socrate. Comme il est bon en ''par coeur'' il te lance des citation Nitzschéennes qu ima foi, surprennent.
Résultats, deux de ses amis lisent le philosophes Allemands dans son groupe...Je sais pas si j'ai bien fait!
Publié : jeu. août 05, 2010 10:07 am
par Virgxxx
InspecteurSpecteur a écrit :Je lui ai acheté plus tard La volonté de puissance.
Quelle édition/traduction/format, si ce n'est trop indiscret ?
Publié : jeu. août 05, 2010 10:12 am
par InspecteurSpecteur
Virgile a écrit :InspecteurSpecteur a écrit :Je lui ai acheté plus tard La volonté de puissance.
Quelle édition/traduction/format, si ce n'est trop indiscret ?
Édition Gallimard 1995. Pochette blanche avec photo du moustachu en bleu en bas à droite.
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Publié : jeu. août 05, 2010 10:28 am
par Virgxxx
C'est ce que je me disais, l'édition en deux tomes. Je n'ai vu que celle-la ces temps-si à Renaud-Bray (succursale sur Saint-Denis et sur Côte-des-Neiges).
Publié : jeu. août 05, 2010 10:43 am
par InspecteurSpecteur
Virgile a écrit :C'est ce que je me disais, l'édition en deux tomes. Je n'ai vu que celle-la ces temps-si à Renaud-Bray (succursale sur Saint-Denis et sur Côte-des-Neiges).
J'en ai pas vu d'autres chez Renaud-Bray de Place Laurier à Québec. L'édition me convient. Tu y voit un problème?
Publié : jeu. août 05, 2010 10:46 am
par Virgxxx
Non non.
Sauf peut-être le prix (plus de 20$ pour chaque tome).
J’aime bien les éditions de Folio classique et de Flammarion.
D’ailleurs, chez Flammarion, j'ai acheté ce livre (de Nietzche) la semaine dernière):
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Publié : jeu. août 05, 2010 10:50 am
par InspecteurSpecteur
J'aimerais bien pouvoir lire la version originale allemande. Je trouve que c'est une langue très conceptuelle et ''imagée''.
Je me demande ce qu'en fera mon grand de toutes ces connaissances...