Publié : sam. juil. 17, 2010 3:16 am
AFP - 17/07/2010 à 07:49
Grenoble: violents incidents après la mort d'un braqueur tué par la policeTirs entre manifestants et forces de l'ordre, voitures et commerces incendiés: de violents incidents ont éclaté dans la nuit de vendredi à samedi à Grenoble après la mort d'un braqueur de casino tué la nuit précédente lors d'un échange de tirs avec la police.
Les policiers ont alors ouvert le feu afin de disperser la foule et d'"assurer leur sécurité".
Par ailleurs, une trentaine de voitures ont été brûlées et un jeune a été arrêté dans la nuit, selon un bilan provisoire samedi matin de la police.
"Pour les incendies de véhicule, on en est à plus de 30. Un magasin d'automobiles a été pillé et incendié", a déclaré à l'AFP la directrice départementale de la sécurité publique de l'Isère, Brigitte Jullien.
C'est après une prière au mort récitée dans la soirée par un imam, écoutée en silence par une cinquantaine de jeunes rassemblés dans un parc, que la situation a dégénéré.
De petits groupes de casseurs s'en sont pris à coups de battes à des abribus et un tramway, et des gaz lacrymogènes ont été tirés, a constaté une journaliste de l'AFP, qui a vu plusieurs incendies, notamment dans un garage, un centre de contrôle technique et une salle de musculation.
[url]La victime, Karim Boudouda, 27 ans, déjà condamné trois fois aux assises pour vol à main armée, avait trouvé la mort dans une course-poursuite après sa fuite du casino d'Uriage-les-Bains, près de Grenoble. Avec son complice, toujours recherché, il s'était fait remettre, sous la menace d'armes lourdes, le contenu de la caisse.
La course-poursuite avait pris fin dans le quartier de la Villeneuve. "Les malfaiteurs ont arrêté leur véhicule... Ils ont ouvert le feu à au moins trois reprises vers les policiers", avait déclaré dans l'après-midi le procureur de la République de Grenoble, Jean Philippe.
"Les policiers de la BAC ont alors riposté", touchant Karim Boudada à la tête, a-t-il précisé, évoquant la "légitime défense", une version contestée par les jeunes de la Villeneuve, qui crient vengeance et haine de la police.
Sur place, les policiers ont retrouvé "un partie", voire "la totalité du butin", entre 20 et 40.000 euros, dans un sac à l'arrière du véhicule des malfaiteurs.
Il s'agissait du troisième braquage de casinos de groupes français dans la région Rhône-Alpes et en Suisse voisine depuis quelques mois.
Le 28 mars, le casino de Bâle, appartenant au groupe Tranchant, avait été braqué par un commando qui avait dérobé plusieurs centaines de milliers de francs suisses avant de passer en France.
Et le 4 avril, le casino "Le Pharaon", un établissement du groupe Partouche, avait été braqué à Lyon par un commando de cinq hommes armés qui s'étaient emparés de plusieurs dizaines de milliers d'euros.
Face à une recrudescence de violences dans la région depuis plusieurs mois, le secrétaire départemental du syndicat SGP-FO, Daniel Chomette a réclamé des "effectifs supplémentaires" pour sécuriser l'agglomération grenobloise, touchée par une récente vague de violences, assurant que la police avait "atteint un seuil de rupture".
Enfin le député-maire PS de la ville, Michel Destot, a de nouveau réclamé la tenue d'un "Grenelle de la Sécurité urbaine qui réunisse, aux côtés des ministres compétents, les principaux élus et les préfets afin qu'une stratégie commune soit élaborée, notamment en terme d'affectation de moyens".
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Grenoble: violents incidents après la mort d'un braqueur tué par la policeTirs entre manifestants et forces de l'ordre, voitures et commerces incendiés: de violents incidents ont éclaté dans la nuit de vendredi à samedi à Grenoble après la mort d'un braqueur de casino tué la nuit précédente lors d'un échange de tirs avec la police.
Les policiers ont alors ouvert le feu afin de disperser la foule et d'"assurer leur sécurité".
Par ailleurs, une trentaine de voitures ont été brûlées et un jeune a été arrêté dans la nuit, selon un bilan provisoire samedi matin de la police.
"Pour les incendies de véhicule, on en est à plus de 30. Un magasin d'automobiles a été pillé et incendié", a déclaré à l'AFP la directrice départementale de la sécurité publique de l'Isère, Brigitte Jullien.
C'est après une prière au mort récitée dans la soirée par un imam, écoutée en silence par une cinquantaine de jeunes rassemblés dans un parc, que la situation a dégénéré.
De petits groupes de casseurs s'en sont pris à coups de battes à des abribus et un tramway, et des gaz lacrymogènes ont été tirés, a constaté une journaliste de l'AFP, qui a vu plusieurs incendies, notamment dans un garage, un centre de contrôle technique et une salle de musculation.
[url]La victime, Karim Boudouda, 27 ans, déjà condamné trois fois aux assises pour vol à main armée, avait trouvé la mort dans une course-poursuite après sa fuite du casino d'Uriage-les-Bains, près de Grenoble. Avec son complice, toujours recherché, il s'était fait remettre, sous la menace d'armes lourdes, le contenu de la caisse.
La course-poursuite avait pris fin dans le quartier de la Villeneuve. "Les malfaiteurs ont arrêté leur véhicule... Ils ont ouvert le feu à au moins trois reprises vers les policiers", avait déclaré dans l'après-midi le procureur de la République de Grenoble, Jean Philippe.
"Les policiers de la BAC ont alors riposté", touchant Karim Boudada à la tête, a-t-il précisé, évoquant la "légitime défense", une version contestée par les jeunes de la Villeneuve, qui crient vengeance et haine de la police.
Sur place, les policiers ont retrouvé "un partie", voire "la totalité du butin", entre 20 et 40.000 euros, dans un sac à l'arrière du véhicule des malfaiteurs.
Il s'agissait du troisième braquage de casinos de groupes français dans la région Rhône-Alpes et en Suisse voisine depuis quelques mois.
Le 28 mars, le casino de Bâle, appartenant au groupe Tranchant, avait été braqué par un commando qui avait dérobé plusieurs centaines de milliers de francs suisses avant de passer en France.
Et le 4 avril, le casino "Le Pharaon", un établissement du groupe Partouche, avait été braqué à Lyon par un commando de cinq hommes armés qui s'étaient emparés de plusieurs dizaines de milliers d'euros.
Face à une recrudescence de violences dans la région depuis plusieurs mois, le secrétaire départemental du syndicat SGP-FO, Daniel Chomette a réclamé des "effectifs supplémentaires" pour sécuriser l'agglomération grenobloise, touchée par une récente vague de violences, assurant que la police avait "atteint un seuil de rupture".
Enfin le député-maire PS de la ville, Michel Destot, a de nouveau réclamé la tenue d'un "Grenelle de la Sécurité urbaine qui réunisse, aux côtés des ministres compétents, les principaux élus et les préfets afin qu'une stratégie commune soit élaborée, notamment en terme d'affectation de moyens".
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