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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : mer. juil. 06, 2011 12:02 am
par saintluc
Le 21 mai 1880, Benjamin Raspail dépose une proposition de loi signée par 64 députés, selon laquelle " la République adopte comme jour de fête nationale annuelle le 14 juillet ". L’Assemblée vote le texte dans ses séances des 21 mai et 8 juin ; le Sénat l’approuve dans ses séances des 27 et 29 juin 1880 à la majorité de 173 contre 64, après qu’une proposition en faveur du 4 août eut été refusée.

La loi est promulguée le 6 juillet 1880. Le ministre de l’intérieur prescrit aux préfets de veiller à ce que cette journée " soit célébrée avec autant d’éclat que le comportent les ressources locales ".

La fête célébrée cette année-là fut à la mesure de l'événement.

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Publié : jeu. juil. 07, 2011 12:32 am
par saintluc
1438
7 juillet
Publication de la "Pragmatique sanction"
Le roi de France Charles VII promulgue à Bourges la "Pragmatique sanction". Elle limite l'autorité du pape qui n'est plus désormais en droit de choisir les évêques français. Ce choix revient au roi qui exerce dans le même temps un contrôle sur leurs activités.
Voir aussi : Pape - Charles VII - Pragmatique sanction - Histoire des Valois



1585
7 juillet
Henri III interdit le culte protestant
Depuis la mort du duc d’Alençon, jeune frère du roi, les Guise sont effrayés à l’idée de voir monter sur le trône le protestant Henri de Navarre, seul héritier légitime (futur Henri IV). Le roi de France Henri III finit alors par céder aux pressions de la Ligue et signe le traité de Nemours. Ce dernier retire aux protestants tous leurs privilèges et interdit leur culte, rendant impossible l’accès d’Henri de Navarre au trône.
Voir aussi : Dossier histoire des Guerres de Religion en France - Henri IV - Henri III - Histoire de la Sainte Ligue - Histoire des Guerres de religion



1807
7 juillet
Traité de Tilsit
Napoléon Ier et le tsar de Russie Alexandre Ier signent le traité de paix de Tilsit (Russie) à la suite de la victoire française de Friedland en juin. La Russie s'engage à jouer un rôle de médiateur avec l'Angleterre. Elle doit persuader les Britanniques de restituer à la France les colonies qu'elle occupe sous peine de déclaration de guerre. En échange le tsar s'empare de la Finlande et de la Suède et se partage avec Napoléon l'Empire ottoman.
Voir aussi : Napoléon - Traité - Alexandre Ier - Histoire de l'Empire



1898
7 juillet
Les Etats-Unis annexent Hawaï
En guerre contre l'Espagne dans le Pacifique, les Américains profitent du conflit pour annexer l'archipel d'Hawaï déjà sous leur protectorat. Hawaï deviendra le cinquantième état des Etats-Unis en 1959.
Voir aussi : Annexion - Histoire d'Hawaï - Histoire de la Colonisation



1904
7 juillet
Les congrégations religieuses interdites d'enseigner
Le Président du Conseil Emile Combes fait adopter une loi interdisant à toutes les congrégations religieuses d'enseigner. Près de 2500 établissements religieux sont contraints de fermer.
Voir aussi : Religion - Chrétienté - Emile Combes - Histoire de la Troisième République



1932
7 juillet
Salazar instaure la dictature au Portugal
L'ancien ministre des Finances portugais, Antonio de Oliveira Salazar, est nommé Premier ministre. Il profite de cet accès au pouvoir pour instaurer un régime dictatorial et fonde l'Etat nouveau (O estado nôvo), national et chrétien. Salazar impose un parti unique, l'Union nationale, et s'appuie sur une police omniprésente qui réprime toute opposition. Un attaque cérébrale le contraindra à quitter le pouvoir en 1968, pour laisser la place à son dauphin Marcelo Caetano après plus de trente-cinq ans au pouvoir. Le Portugal sortira définitivement de la dictature militaire imposée par Salazar en avril 1974 avec "la révolution des oeillets". Le Portugal sortira définitivement de la dictature militaire en avril 1974 avec "la révolution des oeillets".
Voir aussi : Gouvernement - Salazar - Histoire des Coups d'Etat



1936
7 juillet
Desgrange commence son dernier Tour de France
Fondateur de la course, Henri Desgrange suit comme pratiquement chaque année le parcours des coureurs. Malheureusement, de graves problèmes de santé le contraindront à interrompre ses activités dès la seconde étape, à Charleville. Il laissera la place à Jacques Goddet, rédacteur du journal « l’Auto », qui occupera ses fonctions jusqu’en 1962.
Voir aussi : Histoire du Tour de France - Henri Desgrange - L'Auto - Histoire du Cyclisme



1937
7 juillet
Début de la guerre Sino-Japonaise
L’incident du pont Marco Polo, à proximité de Pékin, marque le début de la guerre Sino-japonaise. Suite à la disparition d’un de leur soldat, les Japonais décident de fouiller la ville. Face à la résistance chinoise, ils font venir les renforts. Le 28 juillet, Pékin sera entre leurs mains. En réalité, l’armée japonaise était installée en Mandchourie depuis 1931, mais ce n’est qu’à partir de cette attaque qu’elle affiche sa volonté de conquérir la Chine. Sa progression sera dès lors très rapide. Toutefois, elle sera fortement ralentie au nord par la guérilla menée par les communistes, tandis que le Kouo-min-tang livrera quelques batailles importantes.
Voir aussi : Dossier histoire de la Chine : la révolution communiste - Histoire de Pékin - Deuxième guerre Sino-japonaise - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale



1944
7 juillet
Assassinat de Georges Mandel
Georges Mandel, ancien ministre de l'Intérieur de Paul Reynaud, est abattu de sept balles dans la poitrine par des miliciens français dans la forêt de Fontainebleau. Il avait été déporté en novembre 1942 dans le camp d'Oranienburg puis rapatrié au mois de mai. Sa prise de position contre la collaboration et le régime de Vichy est à l'origine de son assassinat.
Voir aussi : Assassinat - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale



1985
7 juillet
Boris Becker jeune champion
A 17 ans, l'allemand Boris Becker est le plus jeune joueur de tennis à remporter le titre du simple messieurs des internationaux de Grande-Bretagne de Wimbledon. Il bat l'américain Kevin Curren en quatre manches : 6/3, 6/7, 7/6, 6/4. Becker, champion d'Allemagne junior deux ans auparavant, disputait sa première finale d'un tournoi du Grand Chelem. Cette victoire annonce le début d'une grande carrière qui s'arrêtera en juillet 1999 sur le même gazon de Wimbledon.
Voir aussi : Histoire de Wimbledon - Histoire du Tennis



2005
7 juillet
Le terrorisme islamiste frappe Londres
Alors que Londres fête sa désignation pour organiser les Jeux Olympique de 2012 et que le sommet du G8 a cours en Ecosse, quatre explosions successives ébranlent les transports londoniens. Trois déflagrations se produisent dans le métro à l’heure d’embauche, tandis qu’un bus à impérial explose une heure plus tard. Le bilan de 56 morts endeuille l’Angleterre et annonce un durcissement des mesures anti-terroristes dans un pays qui avait jusqu’ici joué la carte de la tolérance avec les islamistes radicaux.
Voir aussi : Histoire de Londres - Attentats - Histoire d'Al-Qaïda - Histoire du Terrorisme


http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml

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Publié : jeu. juil. 07, 2011 12:41 am
par saintluc
Le Territoire d'Hawaï (anglais : Territory of Hawaiʻi, hawaïen : Panalāʻau o Hawaiʻi) avec pour abréviation officielle T.H., fut créé le 7 juillet 1898 après l'annexion de l'archipel d'Hawaï par les États-Unis et dissout le 21 août 1959 quand Hawaï devint un État américain. Le Congrès des États-Unis avait voté la Newlands Resolution qui annexait aux États-Unis l'ancien royaume d'Hawaiʻi devenu les dernières années la République d'Hawaï (alors déjà totalement inféodée aux États-Unis).

Entre 1941 et 1944, pendant la Seconde Guerre mondiale et à cause de la menace japonaise, le territoire d'Hawaï fut placé sous la loi martiale, le gouvernement civil fut dissout et un gouverneur militaire nommé.





Georges Mandel


Georges Mandel, de son vrai nom Louis Georges Rothschild né le 5 juin 1885 à Chatou et assassiné le 7 juillet 1944 en forêt de Fontainebleau par la Milice française, est un homme politique majeur de l’entre-deux-guerres et un actif résistant français. S’il a été décrit comme le fils naturel d’une fille Rothschild, il est sans parenté avec la famille de banquiers du même nom.

Jeune journaliste collaborateur de Georges Clemenceau à L’Homme libre, il le suit sur les chemins de la politique en devenant un de ses attachés de cabinet en 1908. Lorsque son vieux directeur accède à la présidence du conseil en novembre 1917, il devient son chef de cabinet. Une longue carrière politique lui est ouverte dans le camp conservateur après la Grande Guerre.

Après la chute du Front populaire, il est nommé ministre des Colonies d’avril 1938 à mai 1940, et s’emploie, tout en luttant contre les mouvements nationalistes au Maghreb, à préparer l’empire colonial français à un conflit qu’il sent inévitable. Cet homme de droite propose alors une alliance avec l’Union soviétique pour faire face à la menace hitlérienne, dont le danger pour la France lui paraît primordial, puis proteste contre les accords de Munich.

Georges Mandel, véritable homme fort de la droite politique est promu en urgence Ministre de l'Intérieur dans le gouvernement de Paul Reynaud formé le 18 mai 1940, mais il est trop tard. S’il fait tout pour endiguer l’esprit de débâcle qui s’abat sur la France et envisage un « réduit breton », puis un repli sur l’Afrique du Nord pour les forces françaises, il ne peut contrer l’arrivée au pouvoir en 1940 d'un vieux maréchal, Philippe Pétain, qui s’incarne, avec un brio trompeur, en sauveur du pays.

Georges Mandel eut une influence directe dans le choix du jeune secrétaire d’Etat à la Guerre, le général (à titre provisoire) Charles de Gaulle, pour représenter la France à Londres, conformément au vœu de Churchill. Le premier ministre britannique voulait un homme politique conservateur de premier plan, Paul Reynaud ou Georges Mandel, pour réaliser le projet d’une fusion d’États (idée de Jean Monnet, dans la note union franco-britannique) et à défaut, continuer la lutte sans concession contre les nations de l’Axe.

Il est de même à l’origine de la détermination du général de Gaulle, le 14 juin 1940, d’aller à Londres représenter la France libre ; l’épisode est en partie relaté par le général dans ses Mémoires de guerre.

Contre l’armistice et le pouvoir autoritaire en voie de constitution, il est arrêté le 17 juin 1940 sur l’ordre de Pétain, à peine promu président du Conseil, sur la base de fausses accusations. Libéré, il exige une entrevue avec Pétain et obtient du chef de l’État qu’il écrive sous sa dictée un sauf-conduit personnel sur le territoire national. Il cherche à organiser le départ pour l’Afrique du Nord du Président de la République, des présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat et de nombreux parlementaires, afin de poursuivre la lutte et la résistance au nazisme.

En fait, seuls Georges Mandel et vingt-cinq autres députés, dont Pierre Mendès France, s’embarquent sur le Massilia le 21 juin avec un seul sénateur.

Au Maroc, les Anglais essaient de le faire venir à Londres pour diriger un gouvernement en exil. Une suite d'incidents empêche Mandel de rencontrer le ministre anglais. Un peu plus tôt, alors que Spears, officier britannique, lui avait réservé une place dans un avion, Mandel avait répondu "ils vont dire que j'ai fui".

Le 8 août 1940, Georges Mandel est arrêté au Maroc, déféré à la cour de Riom et conduit au château de Chazeron où se trouvent déjà Paul Reynaud, Édouard Daladier et le général Maurice Gamelin. Ils sont tous quatre transférés dans un hôtel de Vals-les-Bains et condamnés à la prison à vie par le tribunal d’exception voulu par le maréchal Pétain le 7 novembre 1941. Ils sont emprisonnés au fort du Portalet gardé par les gendarmes français.

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Suite à l’invasion de la zone libre par l’armée allemande, les Allemands veulent s’emparer de Georges Mandel et Paul Reynaud et organisent un coup de main sur le fort du Portalet en novembre 1942. Les gendarmes leur ouvrent les portes et remettent les prisonniers aux Nazis qui les transfèrent dans un camp de la Gestapo à Oranienburg-Sachsenhausen, non loin de Berlin.

George Mandel est ensuite incarcéré près de Buchenwald où se trouve déjà Léon Blum. Il est ramené à la prison de la Santé à Paris et livré à la Milice le 4 juillet 1944. Le 7 juillet dans la forêt de Fontainebleau, le milicien Mansuy l’abat de seize balles de mitraillette dans le dos, en représailles à l’assassinat par la Résistance du ministre collaborationniste de la Propagande Philippe Henriot.

Il est enterré au cimetière de Passy. Un monument à sa mémoire, réalisé par le sculpteur François Cogné, a été érigé à l’endroit où il fut assassiné, sur le bord de la route Fontainebleau-Nemours (D607 ex N7 à 1,9 km de l’obélisque).

La cinquante-sixième promotion de commissaires de police issus de l’École nationale supérieure de la police, entrée en fonction en 2006, porte son nom.

Jacques Gagliardi, ancien dirigeant de l’UIMM, ex-comité des forges, déclare dans un entretien avec le journal Le Monde du 24 juillet 2008 : « Tout le monde sait bien qu’avant 1914 des campagnes électorales sont financées par le Comité des forges. M. Georges Mandel, qui était d’origine très modeste, menait grand train, et tout le monde se demandait d’où il tirait son train de vie. Eh bien, c’était le Comité des forges qui subvenait à ses besoins, comme pour bien d’autres. »

Dans le fonds de Gaulle déposé aux Archives nationales, on a retrouvé une note relative à l’« affaire Brasillach » dressant une liste des charges pesant sur l’écrivain. Parmi elles, il est présenté comme « un des responsables de l’assassinat de Mandel », personnalité dont il demandait régulièrement la mise à mort dans son journal Je suis partout et pour laquelle de Gaulle éprouvait estime et respect. C’est une des causes du refus par de Gaulle de la grâce demandée pour Brasillach.

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Publié : ven. juil. 08, 2011 12:17 am
par saintluc
452
8 juillet
Attila épargne Rome
Le pape Léon Ier supplie le roi des Huns et ses troupes de renoncer à envahir Rome. Attila, qui a déjà ravagé la Gaule mais a subi une terrible défaite aux champs calauniques (Champagne) en juin, accepte et retourne dans ses steppes. Il mourra peu après sur les bords du Danube et l'empire des Huns s'évanouira.
Voir aussi : Attila - Histoire des Huns - Histoire de l'Antiquité



1497
8 juillet
Départ de l'expédition de Vasco de Gama
L'expédition maritime commandée par le roi du Portugal, Manuel, quitte le Tage sous la bénédiction du clergé. Le navigateur Vasco de Gama est à la tête des trois navires et des 200 hommes d'équipage. Il choisi de faire route vers les Indes par l'Ouest. Son équipage doublera le cap de Bonne-Espérance à la fin du mois de mars et atteindra les Indes en mai 1498.
Voir aussi : Découverte - Histoire du Cap de Bonne-Espérance - Vasco de Gama - Histoire de la Mer



1634
8 juillet
Les possédées de Loudun mènent Urbain Grandier au bûcher
Le procès des possédées de Loudun s’ouvre dans la petite ville de Touraine. Après qu’une religieuse ait aperçu un fantôme dans les couloirs du couvent, une affaire de sorcellerie avait éclaté et éclaboussé fortement le curé de l’église Saint-Pierre-du-Marché : Urbain Grandier. L’homme, réputé séduisant et séducteur, auteur d’un traité controversé sur le célibat des prêtres ne peut espérer le soutien de l’Eglise. Mais surtout, excellent orateur, il est l’auteur d’un pamphlet contre l’homme de pouvoir dont le territoire est tout proche : Richelieu. Le procès est donc inéluctable, d’autant plus que les accusations de sorcellerie reposent sur des preuves implacables : les aveux manuscrits du prêtre et des démons avec lesquels il aurait commercé. Le curé sera donc condamné à être torturé, étranglé puis brûlé sur la place publique. Il faudra toutefois deux ans pour que les possessions des Ursulines de Loudun cessent, tandis que cette histoire hantera l’imaginaire collectif.
Voir aussi : Procès - Sorcellerie - Histoire des Scandales politiques



1853
8 juillet
Le Japon s'ouvre à l'Occident
Dans la baie d'Edo (Tokyo) les Japonais stupéfaits voient s'avancer quatre "bateaux noirs qui crachent de la fumée". L'expédition américaine placée sous le commandement du commodore Matthew Perry débarque. Au nom du président des Etats-Unis, Perry demande aux shoguns de la famille Tokugawa l'ouverture des ports japonais aux navires américains et la signature d'un traité d'amitié entre les deux pays. Après négociations, les Japonais ouvriront les ports de Shimoda et Hakodate et offriront ainsi un statut privilégié aux Etats-Unis. Pour la première fois le Japon s'ouvre au monde occidental.
Voir aussi : Ouverture - Histoire de Tokyo - Shogun - Histoire de la Politique



1943
8 juillet
Mort de Jean Moulin
Arrêté le 21 juin par la Gestapo de Klaus Barbie à Caluire, près de Lyon, le président du Conseil national de la Résistance (CNR) meurt lors de son transfert en Allemagne. Selon la thèse officielle, il serait décédé à Metz après avoir été soumis à la torture et sans avoir dévoilé aucune information sur l'action du CNR. Ses cendres seront transférées au panthéon en 1964.
Voir aussi : Histoire de la Résistance - Histoire de la Gestapo - Jean Moulin - CNR - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale



1972
8 juillet
Jane Fonda débarque au Nord Vietnam
L'actrice américaine effectue un séjour de deux semaines à Hanoï pour dénoncer la politique américaine au Vietnam. Sur "Radio Hanoï" elle exhortera les G.I américains à cesser les bombardements sur le Nord Vietnam. Elle ira même jusqu'à à monter sur le siège d'un canon anti-aérien nord-vietnamien coiffée d'un casque militaire. L'action de Jane Fonda au Vietnam sera violemment dénoncée par la classe politique américaine qui verra en elle le symbole de l'antipatriote.
Voir aussi : Histoire de la Guerre du Vietnam



1990
8 juillet
L'Allemagne, trois fois championne du monde
A la 85ème minute, sur un penalty douteux transformé par Brehme, l'équipe de RFA entre dans la légende en remportant sa troisième Coupe du monde de football. Les hommes de l'ancien champion du monde Franck Beckenbauer l'emportent sur l'Argentine de Maradona devant les 73 600 spectateurs du stade de Rome en Italie. Ils tiennent alors leur revanche après leur défaite quatre ans plus tôt, et rejoignent le Brésil et l’Italie dans le cercle des équipes ayant remporté trois fois le titre suprême.
Voir aussi : Dossier histoire de la Coupe du monde - Champion du monde - Beckenbauer - Histoire du Football



1998
8 juillet
Début de l’ "affaire Festina"
La voiture de l’équipe Festina est interceptée quelques jours avant le premier jour du Tour de France. À son bord, le soigneur belge Willy Voet n’a aucune possibilité de dissimuler les nombreux produits dopants (EPO) qu’il transporte. Immédiatement arrêté, il passera aux aveux avec Bruno Roussel, le directeur sportif de l’équipe. Un dopage organisé existait bel et bien au sein du groupe. Les coureurs, dont Richard Virenque, finiront eux aussi par avouer leur implication dans ce trafic. Les cyclistes sont mis hors course et devront attendre leur procès jusqu’en 2000.
Voir aussi : Histoire du Tour de France - Histoire du Dopage - Richard Virenque - Histoire du Cyclisme


http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : ven. juil. 08, 2011 12:21 am
par saintluc
L'affaire des démons de Loudun, aussi appelée affaire des possédées de Loudun est une chasse aux sorcières lancée par le cardinal de Richelieu dans les années 1630, contre le prêtre catholique Urbain Grandier, de la ville de Loudun, en France.
En 1632, dans un couvent d'Ursulines à Loudun, la supérieure, mère Jeanne des Anges et les autres religieuses du couvent affirmèrent voir des fantômes et avoir été ensorcelées par le curé Urbain Grandier.

Ce dernier avait publié un pamphlet violent contre Richelieu. En outre, il s'opposait fermement à la destruction des murailles de la ville. En effet, la ville abritait un grand nombre de protestants. Henri IV leur avait permis d'avoir des places fortifiées, mais les murailles de certaines de ces villes furent détruites. Richelieu à l'époque faisait construire sa ville, toute proche. La tolérance d'Urbain Grandier envers les protestants et ses critiques jouèrent en sa défaveur.

C'est une sœur du couvent se disant possédée par le démon d'Astaroth qui lâcha le nom d'Urbain Grandier. Un procès en sorcellerie fut instruit sur la demande de Richelieu. On procéda à de nombreux exorcismes sur les sœurs. Ils durèrent plusieurs mois et parfois plusieurs années. On chercha également un pacte avec le Diable signé de la main d'Urbain Grandier ; on tenta même d'en trouver un sur le corps même des sœurs qui furent pour cela mises à nu et rasées. On tenta de trouver une zone insensible sur leurs corps, preuve du contact avec la griffe du démon.

Le 18 août 1634, Urbain Grandier fut condamné à mort, torturé et brûlé. Il jura toujours être innocent.
Les Diables de Loudun, étude d'histoire et de psychologie (1952) est un récit de l'écrivain britannique Aldous Huxley.
L’auteur relate la possession des Ursulines de Loudun, petite ville de l'actuel département de la Vienne (Poitou-Charentes), dans la première moitié du XVIIe siècle. La « possession » de la prieure, mère Jeanne des Anges, et son exorcisme y sont méticuleusement analysés sous un angle rationnel.

Simultanément, Huxley expose la mise en accusation, le procès et le supplice d'Urbain Grandier. Ce dernier, prêtre ambitieux et dépourvu de scrupule, paya ainsi les offenses qu’il avait faites, sans circonspection, à des ennemis puissants, dont le cardinal de Richelieu.

Adaptations:
Le dramaturge John Whiting a adapté l’essai de Huxley pour la scène, sous le titre The Devils (1960).
Le compositeur polonais Krzysztof Penderecki a tiré de cette pièce un opéra en allemand, Die Teufel von Loudun, créé en 1969 à l'Opéra de Hambourg.
Le réalisateur Ken Russell l’a adaptée à son tour pour le cinéma en 1971 sous le titre Les Diables, avec Vanessa Redgrave et Oliver Reed.

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Publié : sam. juil. 09, 2011 1:12 am
par saintluc
(9 réponses)


1762
9 juillet
Catherine II impératrice de Russie
A 43 ans, la princesse allemande Sophie d'Anhalt-Zerbst, brigue le trône de Russie qui revient légitimement à son mari, le tsar Pierre III. Soutenu par l'armée et acclamée par le peuple, elle est sacrée impératrice à Notre-Dame de Kazan à Saint-Pétersbourg sous le nom de Catherine II. Elle fera assassiner Pierre III une semaine plus tard par le frère de son amant, Alexis Orlov. Catherine II régnera sur la Russie pendant 34 ans.
Voir aussi : Sacre - Histoire de Saint-Petersbourg - Histoire des Sacres



1789
9 juillet
Proclamation de l'Assemblée Constituante
L'Assemblée nationale née des états généraux convoqués à Versailles le 5 mai par Louis XVI, se déclare constituante. Les députés veulent modifier l'organisation politique et sociale du royaume et entament la rédaction de la Constitution. L'Assemblée constituante siégera jusqu'au 30 septembre 1791 pour laisser la place à l'Assemblée législative.
Voir aussi : Proclamation - Histoire de l'Assemblée Constituante - Histoire de la Révolution



1816
9 juillet
Indépendance de l'Argentine
Profitant de la crise politique qui secoue l'Espagne depuis l'invasion des armées de Napoléon, les Argentins déposent le vice-roi et déclarent les onze provinces unies du Rio de la Plata (future Argentine) indépendantes. L'acte d'indépendance est lu à San Miguel de Tucuman, où la bourgeoisie créole s'est mise d'accord pour instaurer un état fédéral. Le général José de San Martin, leader du mouvement indépendantiste de la région, poursuivra sa "croisade" dans toute l'Amérique du Sud en libérant par la suite le Pérou et le Chili.
Voir aussi : Indépendance - Histoire de la Décolonisation



1847
9 juillet
Lancement de la campagne des banquets
Contournant l’interdiction de réunion et d’association, les républicains décident d’organiser une campagne d’environ soixante-dix banquets. Face à l’immobilisme du conservateur Guizot, les républicains souhaitent organiser des discussions portant sur la réforme du régime et notamment du droit de vote. C’est ainsi que se tient le premier banquet sous la houlette de Odilon Barrot, le 9 juillet à Paris. La campagne touchera environ 17 000 personnes pour se clore fin décembre. Mais le roi et Guizot refuseront de tenir compte des revendications républicaines et libérales. Campant sur leur position, ils provoquent la révolution de février 1848.
Voir aussi : Dossier histoire de la révolution de février 1848 - Histoire de la Monarchie de juillet - Guizot - Histoire de l'Opposition



1860
9 juillet
Massacre de Damas
Les chrétiens maronites de Damas sont exterminés dans la nuit avec la complicité du gouverneur turc de Syrie. La population musulmane ne supporte plus l'hégémonie économique et financière des chrétiens qui détiennent les postes officiels et administratifs les plus élevés. A la tête des secteurs d'activité les plus florissants telle que l'industrie de la soie, les chrétiens alimentent les rancoeur depuis plusieurs siècles. Les massacres font entre 4000 et 6000 victimes. Le quartier chrétien est pillé et brûlé. Les survivants prendront la route de l'exil notamment vers Beyrouth et Alexandrie. Napoléon III enverra un corps expéditionnaire français commandé par Beaufort pour assurer la protection des chrétiens en route vers le Liban.
Voir aussi : Massacre - Maronites - Histoire de Damas - Histoire de la Chrétienté



1922
9 juillet
Le 100 mètres nage libre en moins d'une minute
Johnny Weissmuller parcours le 100 m en 58,6 secondes. Il bat ainsi le record du monde mais surtout est le premier nageur à mettre moins d'une minute pour faire 100 m. Avant d’incarner Tarzan, Johnny Weissmuller sera un des plus grands champions de l’histoire de la natation, au même titre que Mark Spitz, voire au-delà.
Voir aussi : Record du monde - Weissmuller - Mark Spitz - Histoire de la Natation



1995
9 juillet
Le Rainbow Warrior II intercepté à Mururoa
Un commando de la marine française neutralise le Rainbow Warrior II dans la zone interdite de Mururoa. La reprise des essais nucléaires décidée par le président Chirac est perçue comme une provocation par de nombreuses associations et dénoncée par les pays d’Océanie. Dix ans après le sabotage du Rainbow Warrior, Greenpeace décide de répondre également par la provocation. Cette opération a un retentissement mondial : l’incident de 1985 est encore présent dans les mémoires tandis qu’un moratoire contre les essais nucléaires est respecté par toutes les puissances à l’exception de la Chine. De nombreuses actions entoureront ces essais, dont une campagne de boycott des produits français en Australie et en Nouvelle-Zélande.
Voir aussi : Dossier histoire du nucléaire - Chirac - Essais nucléaires - Boycott - Histoire de Greenpeace - Histoire de l'Environnement



2000
9 juillet
Pete Sampras entre dans la légende du tennis
Le tennisman américain Pete Sampras remporte pour la septième fois les internationaux d'Angleterre de Wimbledon. Il bat l'australien Patrick Rafter en quatre sets: 6/7, 7/6, 6/4, 6/2. A 29 ans, Pete Sampras est le seul joueur à avoir totalisé le plus grand nombre de victoires en finale du Grand Chelem. Avec deux titres à l'Open d'Australie, quatre à l'US Open et sept à Wimbledon, il totalise 13 victoires.
Voir aussi : Record du monde - Histoire de Wimbledon - Histoire du Tennis



2006
9 juillet
La France en finale contre l’Italie
La coupe du monde de football se clôt sur la confrontation France-Italie. C’est l’équipe italienne qui remporte finalement l’ultime match, au tir au but, avec un score de 5-3. La finale de cette coupe de monde est marquée par le geste impulsif du capitaine français Zinedine Zidane, qui, en réaction aux insultes de Marco Materazzi, a donné un coup de tête à son adversaire. Expulsé du match sans que l’arbitre ait vu le geste, Zidane, qui a décidé de prendre sa retraite, ne termine pas vraiment sa carrière en beauté.
Voir aussi : Dossier histoire de la Coupe du monde - Zidane - Histoire du Football

http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : sam. juil. 09, 2011 1:20 am
par saintluc
Indépendance de l'Argentine
Les nouvelles de la Révolution française avaient fait germer les idées libérales en Amérique latine. Le pays débuta son processus d'affranchissement de l'Espagne le 25 mai 1810, lors de l'épisode appelé Revolución de Mayo ou Révolution de mai, en s'engageant dans des hostilités contre les Espagnols et leurs partisans (les royalistes) ; mais certaines régions du Río de la Plata, craignant la domination de la riche et puissante Buenos Aires, étaient autant intéressées par leur indépendance face à la capitale que par leur affranchissement de l'Espagne. En 1811, le Paraguay produisit sa propre déclaration d'indépendance.

En 1812, les batailles victorieuses que Manuel Belgrano livra à Tucumán et Salta, assurèrent le succès de l'indépendance. Si bien que José Gervasio Artigas réunit un premier Congrès de l'Indépendance argentine à Arroyo de la China (actuelle Concepción del Uruguay) en mars et avril 1815. Les campagnes militaires conduites par José de San Martín et Simón Bolívar entre 1814 et 1817 augmentèrent les espoirs d'indépendance face à l'Espagne, qui fut finalement proclamée à Tucumán le 9 juillet 1816. Le désordre régnait dans les provinces. En 1820, José de San Martín prépara une armée destinée à libérer le Chili et le Pérou, objectif qui fut brillamment atteint, et en 1822 eut lieu la réunion historique de San Martin avec Simón Bolívar à Guayaquil.
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Le congrès national se réunit donc à Tucumán et débuta ses sessions le 24 mars 1816. Presque toutes les provinces y participèrent. Il procéda à l'élection d'un Directeur Suprême capable de maintenir l'ordre et d'établir l'autorité centrale. Il fallait un homme qui soit appuyé tant par Buenos Aires que par les provinces de l'intérieur. On élit pour cela Juan Martín de Pueyrredón qui était apprécié de tous. Un autre objectif important était de consolider l'unité nationale du pays. On décida donc l'intervention de l'armée là où se manifestaient des mouvements localistes.

Finalement, la Déclaration d'Indépendance face aux rois d'Espagne et à la métropole, fut votée publiquement le 9 juillet 1816.

Deux positions s'affrontaient dans toute l'Amérique espagnole concernant l'administration des territoires libérés : la position américaniste et la position localiste.

La position américaniste proposait l'union des peuples d'Amérique hispanique. Il fallait unir les forces afin de terminer les guerres d'indépendance et organiser un système stable qui garantisse l'union. La position localiste défendait l'autonomie des régions, craignant qu'une union qui regrouperait tant de pays et de terres retarderait la récupération de la prospérité locale. Ils redoutaient surtout de perdre du pouvoir avec cette intégration. Bernardino Rivadavia était un des principaux représentant des localistes.

Le problème de la forme de gouvernement se posait aussi. Parmi les différentes options, un groupe de partisans de la monarchie constitutionnelle s'était constitué, considérant que ce système stable garantirait l'ordre et les droits de l'homme. Belgrano proposa une monarchie ayant à sa tête un descendant d'Inca. Ce projet fut bien reçu par les représentants du Haut Pérou et des villes du nord. Il avait l'appui de José de San Martín et de Güemes. Mais les hommes de Buenos Aires s'y opposaient, craignant d'y perdre leur position hégémonique. Ils proposèrent d'offrir la couronne à un prince européen. Cependant Tomas de Anchorena, député de Buenos Aires, défendait la république fédérale.

Au début de 1817, le congrès se transféra dans la capitale et remit le traitement de ce problème à plus tard, Mais les idées monarchistes perdurèrent au sein du congrès.

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Publié : dim. juil. 10, 2011 12:17 am
par saintluc
138
10 juillet
Sacre de l'empereur Antonin
A la mort de l'empereur Hadrien, son fils adoptif Antonin (en latin Titus Aelius Fulvius Antoninus Pius) lui succède. Il sera très vite honoré du titre de "pius" (pieux) pour sa piété et son intégrité dans l'administration de l'Empire. Vers 140, Antonin fera édifier entre le Forth et la Clyde (Grande-Bretagne actuelle), le mur de défense qui porte son nom.
Voir aussi : Sacre - Histoire de Rome - Hadrien - Histoire de la Rome antique



1559
10 juillet
Mort d'Henri II
Blessé à l'œil lors d'un tournoi de chevalerie, le roi de France est soigné par le meilleur chirurgien français, Ambroise Paré. En vain : Henri II expire après une longue agonie, il a 40 ans. Son fils François II qui n'a que quinze ans lui succède. Henri II sera inhumé le 13 août à Saint-Denis.
Voir aussi : Décès - Henri II - Histoire des Valois



1584
10 juillet
Guillaume Ier d’Orange-Nassau est assassiné
S’étant longuement battu pour libérer les Provinces-Unies du joug espagnol, le stathouder Guillaume Ier d’Orange-Nassau, est assassiné par le catholique Balthazar Gérard. Depuis l’Union d’Utrecht, qui donna naissance aux Provinces-Unies, le roi d’Espagne, Philippe II, désirait la mort de son ennemi. Cet assassinat coupe court à une éventuelle désignation de Guillaume Ier comme souverain. Les Provinces-Unies se retrouvent donc sans dirigeant. Le pouvoir se partagera finalement entre les états généraux et les stathouders (gouverneurs) de chaque province, conservant chacune une grande autonomie. Le fils de Guillaume Ier, Maurice de Nassau, succèdera à son père en tant que stathouder de plusieurs provinces et poursuivra la lutte contre les Espagnols.
Voir aussi : Dossier histoire des Provinces-Unies - Philippe II - Maurice de Nassau - Guillaume Ier d’Orange-Nassau - Histoire des Assassinats



1873
10 juillet
Après une dispute, Verlaine tire deux coups de revolver sur Rimbaud
Les deux poètes ont une relation tumultueuse. Verlaine souhaite retourner auprès de sa femme et se dispute avec Rimbaud. En état d'ébriété, il sort un revolver et tire sur Rimbaud. Celui-ci est légèrement blessé au poignet. Mais Verlaine sera condamné à deux ans de prison par la justice belge.
Voir aussi : Rimbaud - Histoire de la Poésie



1898
10 juillet
Crise de Fachoda
Les Français atteignent les premiers le site de Fachoda. Depuis 1896, la mission française du capitaine Marchand fait route à marche forcée vers le Soudan afin de devancer les Britanniques dans leur progression vers le haut Nil. Lorsque le général anglais Kitchener rejoint à son tour la ville occupée par Marchand, c’est le début de la crise. L'Angleterre adresse un ultimatum à la France, la sommant de se retirer. Paris refuse en conditionnant son départ à l'obtention d'un débouché sur le Nil. Fachoda sera, au final, un échec cuisant et humiliant pour la France, qui finira par céder à la pression diplomatique et militaire des Anglais le 3 novembre, ordonnant le retrait des troupes. Celui-ci sera effectif le 11 décembre.
Voir aussi : Dossier histoire de l' Empire colonial français - Colonie - Histoire de la Colonisation



1924
10 juillet
Exploit du "finlandais volant" Paavo Nurmi
Quarante minutes après sa victoire au 1 500 mètres, le finlandais Paavo Nurmi prend le départ du 5 000 mètres et s’impose. Après seulement une journée de récupération, il remportera le cross-country de 10 000 mètres, puis, le lendemain, le 3 000 mètres par équipe. En tout, il obtient cinq médailles dans ces jeux de 1924, et fait partie des quatre athlètes à posséder neuf médailles d’or olympiques. Si en 1924, l’équipe de Finlande n’avait pas refusé son inscription au 10 000 mètres (dont il bat le record du monde dès son retour en Finlande) et si il n’avait été exclu des jeux de Los Angeles en 1932 pour professionnalisme, son palmarès serait certainement plus étoffé encore…
Voir aussi : Histoire de Paris - Victoire - Record - Histoire des Jeux Olympiques



1940
10 juillet
Pétain instaure l'Etat Français
A 14 heures, le Parlement rassemblé au Grand-Casino de Vichy vote la fin de la IIIe République, par 569 voix contre 80 et 19 abstentions. Tous les pouvoirs reviennent au Président du Conseil, le maréchal Philippe Pétain âgé de 85 ans. Il prend en charge la rédaction de la nouvelle constitution appelée "Constitution de l'Etat français". Il y est stipulé que devront être garantis "les droits du travail, de la famille et de la patrie." Pétain prend le titre de chef de l'État français et instaure un régime autoritaire. Le 12 juillet, il désignera Pierre Laval comme vice-président du Conseil et successeur. L'Etat Français s'effondrera à la libération en août 1944.
Voir aussi : Pétain - Gouvernement - Histoire du Régime de Vichy - Etat français - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale



1943
10 juillet
La Sicile envahie par les Alliés
Alors que les Alliés achèvent victorieusement la campagne de Tunisie, les armées britanniques, canadiennes et américaines débarquent en Sicile. De là, elles espèrent pouvoir envahir l’Italie entière. À la mi-août et malgré les renforts allemands, l’île passera sous la domination des Alliés, tandis que Benito Mussolini sera arrêté le 25 juillet.
Voir aussi : Dossier histoire de l' Italie fasciste - Mussolini - Histoire de la Sicile - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale



1951
10 juillet
Début des négociations en Corée
La Corée du Nord, la Chine et les Nations Unies entament des négociations de paix à Kaesong. Mais les conditions d'un armistice achoppent sur la question de l'échange des prisonniers. Le 38ème parallèle est de fait la ligne de cessez-le-feu. La guerre, qui fait rage depuis juin 1950, ne prendra fin qu'une fois le problème des prisonniers résolu. L'armistice sera alors signé le 27 juillet 1953 à Pan Mun Jom.
Voir aussi : Dossier histoire de la guerre froide : l'apogée (1949-1953) - Histoire de la Guerre de Corée - Pan Mun Jom - Histoire des Guerres



1962
10 juillet
Lancement du satellite "Telstar"
Telstar 1 est lancé depuis Cap Canaveral en Floride. Mis au point par la société américaine de télécommunication AT&T, il a pour mission d'assurer la liaison des réseaux de télévision et de téléphonie entre les Etats-Unis et l'Europe. Grâce à "Telstar", premier satellite de télécommunication transatlantique, les téléspectateurs européens assisteront à une conférence de presse donnée par le président Kennedy et les Américains regarderont une émission de divertissement avec Yves Montand.
Voir aussi : Satellite - Télécommunications - Histoire des Télécommunications



1985
10 juillet
Sabotage du "Rainbow Warrior"
Le bateau de l'organisation écologique "Greenpeace" explose dans le port d'Auckland en Nouvelle-Zélande. Un photographe portugais qui se trouvait à bord est tué. L'enquête menée par la police néo-zélandaise révélera que l'attentat a été perpétré par des équipes de la DGSE, les services de contre-espionnage français. "Greenpeace" préparait une campagne contre les essais nucléaires français dans le Pacifique. Les deux agents spéciaux, "les faux époux Turenge", seront inculpés pour meurtre. Ils feront trois ans de prison.
Voir aussi : Dossier histoire du nucléaire - Essais nucléaires - Histoire de Greenpeace - Histoire du Rainbow Warrior - Histoire des Scandales politiques


http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : dim. juil. 10, 2011 12:24 am
par saintluc
En 1871, Verlaine prend fait et cause pour la Commune de Paris, réprimée par le gouvernement d'Adolphe Thiers, installé à Versailles. Verlaine quitte Paris avec sa femme par crainte des représailles, et ce n'est que peu de temps après son retour à Paris, alors que le jeune couple est logé chez les parents de Mathilde, qu'Arthur Rimbaud surgit dans sa vie et vient la bouleverser. Verlaine quitte son épouse et part en compagnie du jeune poète pour l'Angleterre (d'après Edmond Lepelletier, il y voit Prosper-Olivier Lissagaray, rencontre Félix Régamey, assiste à une représentation du Roi Carotte de Jacques Offenbach) et la Belgique. De 1871 à 1873, ils entretiendront une liaison amoureuse.
Image
Détail de "un coin de table" de Fantin Latour (1872)
C'est pendant ces voyages qu'il écrira une grande partie du recueil Romances sans paroles. En 1873, lors d'une dispute au domicile de sa mère à Bruxelles, il tire deux coups de révolver en direction de Rimbaud et le blesse d'une balle au poignet. Bien que Verlaine regrette immédiatement jusqu'à supplier Rimbaud de le tuer, ce dernier prend peur lorsque Verlaine le devance en pleine rue et qu'il porte sa main à son revolver. Rimbaud fuit et le dénonce à la police. Bien que Rimbaud ait retiré sa plainte, il est condamné à l'issue d'un procès relaté par la presse, à deux ans de prison, plus en raison de son homosexualité, alors condamnable, que de l'incident. Il les purge à Bruxelles et à Mons. Durant son séjour en prison, où il élabore la matière d'un recueil qui ne verra jamais le jour (Cellulairement), son épouse obtient la séparation de corps dont la procédure avait été lancée dès 1871. Il se convertit au catholicisme. De cette nuit mystique en prison date probablement l'abandon de Cellulairement et l'idée du recueil Sagesse, qui profitera, avec Jadis et Naguère (1884) et Parallèlement (1888), d'une grande partie des poèmes du recueil mort-né. À sa sortie, il se rend à nouveau en Angleterre.

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : dim. juil. 10, 2011 11:35 pm
par saintluc
1302
11 juillet
Bataille des Eperons d'or
Les milices des communes flamandes en révolte contre la France qui occupe la région depuis 1297, battent l'armée française de Philippe le Bel aux abords de la forteresse de Courtrai. Après la bataille, les Flamands ramassent dans la boue les éperons d'or des chevaliers français, d'où le nom de la bataille. Ces trophées orneront l'église Notre-Dame de Courtrai avant d'être récupérés par la France et installés à Dijon.
Voir aussi : Bataille - Philippe IV le Bel - Histoire des Flamands - Histoire des Capétiens



1573
11 juillet
Édit de Boulogne
Au lendemain du siège de la Rochelle, protestants et catholiques concluent la paix avec l’édit de Boulogne. Celui-ci met fin à la quatrième guerre de Religion et permet aux protestants d’obtenir la liberté de conscience. Toutefois, ils ne pourront bénéficier de la liberté de culte que dans trois villes, dont La Rochelle.
Voir aussi : Dossier histoire des Guerres de Religion en France - Histoire de La Rochelle - Histoire des Guerres de religion



1789
11 juillet
Louis XVI renvoie Necker
Le baron de Necker, directeur général des finances, est limogé par le roi de France qui le juge trop libéral. Il est aussitôt remplacé par Breteuil. La décision royale provoque une insurrection dans la capitale car Necker est fortement apprécié des Français. L'agitation parisienne conduira à la prise de la Bastille le 14 juillet et au rappel de Necker.
Voir aussi : Louis XVI - Necker - Histoire de la Révolution



1791
11 juillet
Voltaire au Panthéon
Treize ans après sa mort (30 mai 1778), la dépouille de Voltaire est transférée au Panthéon. Une foule immense accompagne le cortège composé d'acteurs, d'ouvriers, de membres de l'Assemblée nationale, de magistrats, etc. Le clergé ne participe pas à la cérémonie. Après avoir été exposé à la Bastille, symbole de la révolution survenue deux ans auparavant, le cercueil de Voltaire est conduit au Panthéon. L'épitaphe porte ces mots: "Il combattit les athées et les fanatiques. Il inspira la tolérance, il réclama les droits de l'homme contre la servitude de la féodalité. Poète, historien, philosophe, il agrandit l'esprit humain, et lui apprit à être libre."
Voir aussi : Histoire du Panthéon - Voltaire - Histoire de la Philosophie



1892
11 juillet
Ravachol sur l'échafaud
L'activiste anarchiste français François Koenigstein, dit Ravachol, est guillotiné à Montbrison. Il avait fait exploser les domiciles de deux juristes parisiens au mois de mars ainsi qu'une caserne. Il est d'abord condamné au bagne à perpétuité pour ces attentats mais les meurtres qu'il a commis dans sa région d'origine, la Loire, lui vaudront la peine de mort. Quand le 21 juin Ravachol apprend la sentence, il s'écrit : "Vive l'anarchie".
Voir aussi : Exécution - Anarchiste - Ravachol - Histoire des Faits divers



1916
11 juillet
Ultime offensive allemande à Verdun
Le général von Falkenhayn lance une ultime offensive pour s’emparer de Verdun. Face à l’attaque britannique menée dans la Somme et qui met à mal les troupes allemandes, le temps est pour lui compté. Fort d’une position favorable, il doit maintenant la concrétiser en victoire effective. Mais face à la résistance du fort de Souville, il devra faire machine arrière. Dès lors, privé de soldats par la bataille de la Somme, il doit se cantonner à une stratégie de défense.
Voir aussi : Bataille de Verdun - Histoire de Verdun - Von Falkenhayn - Histoire de la Première Guerre mondiale



1975
11 juillet
3000 statues de soldats découvertes en Chine
Des archéologues chinois annoncent la découverte du gigantesque tombeau (20 000 m2) du premier empereur du pays Qin Shihuangdi près de Xian. Il contient les statues de plus de 6000 soldats et chevaux en terre cuite grandeur nature. Une véritable armée enterrée avec le défunt souverain pour l'accompagner dans "l'autre monde". Entamé en 221 avant Jésus-Christ, le chantier aurait duré 36 ans et près de 700 000 ouvriers y auraient travaillé. Les guerriers ont tous des visages différents et sont armés, disposés en ordre de bataille. C'est en creusant un puits que des paysans de la région ont fait cette extraordinaire découverte archéologique.
Voir aussi : Dossier histoire des découvertes archéologiques - Tombeau - Histoire de l'Archéologie



1982
11 juillet
Troisième titre pour l'Italie
La "Squadra Azurra" rejoint le Brésil dans le cercle des pays ayant empoché trois Coupe du monde de football. Au vu de son début de parcours difficile, sa victoire 3-1 face aux Allemands est quelque peu inattendue. Auteur du premier but sur une tête plongeante, Rossi fut le véritable moteur de l’équipe pendant la seconde partie de la compétition.
Voir aussi : Dossier histoire de la Coupe du monde - Squadra Azzura - Histoire du Football



1998
11 juillet
La Croatie gagne la petite finale de la Coupe du Monde
La Croatie, six ans après son indépendance et trois ans seulement après la fin de la guerre, bat les Pays-Bas au Parc des Princes sur un score de 2 à 1 lors de la petite finale de la Coupe du Monde de football. Elle accède ainsi à la troisième place du classement. Elle avait été battue 2-1 par la France lors de la demi-finale.
Voir aussi : Dossier histoire de la Coupe du monde - Histoire du Football


posting.php?mode=reply&f=22&t=7355

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : dim. juil. 10, 2011 11:40 pm
par saintluc
VI. Paix de la Rochelle. Édit de Boulogne
Boulogne-sur-Seine, juillet 1573.
B : Arch. nat., X1A 8630, fol. 470 r°-476 r°, registre1.
E : Actes royaux, nos 2670-2673 ; Fontanon, t. 4, p. 340-342 ; *Isambert, t. 14, p. 261 ; Stegmann, p. 86-93.


Extrait:
Charles, par la grace de Dieu roy de France, à tous presens et advenir [, salut]a B, E : omission de “[, salut]” . Nostre intention a tousjours esté et est, à l’exemple de noz predecesseurs, de regir et gouverner nostre royaume et recevoir de noz subjetz l’obeïssance qui nous est deue plustost par doulceur et voie amiable que par force. Au moien de quoy, aiant nostre tres cher et tres amé bon frere le roy de Pollongne entiere congnoissance de nostre voulloir, a, suivant noz mandemens et le pouvoir special que nous luy avons envoyé à ceste fin, commis et depputé aucuns des principaulx personnages de nostre Conseil privé estans pres de luy pour oÿr et entendre les plaintes, dolleances et supplications des maire, eschevins, pairs, conseilliers, manans et habitans de nostre ville de La Rochelle, gentilzhommes et autres qui s’i sont retirez. Et comme ainsi soit qu’en fin nostre tres cher et tres amé bon frere le roy de Pollongne ait soubz nostre bon plaisir accordé, par l’advis de noz tres chers et tres amez freres les duc d’Alençon et roy de Navarre, de noz tres chers et bien amez cousins les prince de Condé et prince daulphin, ducz de Longueville, de Guise, de Nevers et d’Uzés, seigneurs de Montluc, conte de Retz, de Biron, de Villequier, de La Chappelle aux Ursins, de Losses, de La Vauguion, de Sainct-Suplice, de Malicorne, de Suze, grand prieur de Champaigne et autres grans et noapps personnages estans pres de luy, ausd. de La Rochelle, gentilhommes et autres retirez en icelle, les poinctz et articles qui seront cy aprés speciffiez, tant pour eulx comme pour les habitans de noz villes de Montauban et Nismes, gentilzhommes et autres retirez en icelles et aucuns autres noz subjectz pour lesquels ilz ont supplié, sçavoir faisons que nous, considerans que ne pourrions mieulx faire que d’ensuivre le conseil qui nous est donné par nosd. freres, princes et seigneurs dessusd., lesquelz, pour le zelle qu’ilz ont à l’honneur de Dieu avec l’experience des choses et l’affection qu’ilz portent au bien de noz affaires, ont plus de congnoissance que nulz autres de ce qu’il faict besoing et est necessaire pour le bien de nostre royaume, avons, par l’advis et bon conseil de la royne nostre tres honnorée dame et mere, de noz tres chers et amez cousins les cardinaulx de Lorraine et de Guise, de nostre tres cher et feal chancelier, des srs de Morvillier, de Lanssac, de Limoges, les presidens premier de Thou et Seguier2, sr de Foix, president Hennequin, srs de Cheverny, de Mande et de Roessy, tous conseilliers respectivement en nostred. Conseil privé, pour les causes et raisons dessusd. et autres bonnes et grandes considerations à ce nous mouvans, dict, declaré, statué et ordonné, disons, statuons et declarons par cestuy nostre present eedict perpetuel et irrevocable, voulons et nous plaist ce qui s’ensuict :

VI, [01]^Voir aussi, II.09, III.11, IV.04, V.01, VII.01, VIII.01, X.11, XII.01.
Premierement, queb B : pour la memoire de toutes choses passées depuis le vingt quatreiesme jour d’aoust dernier passé à l’occasion des troubles et esmotions advenues en nostre royaume, demeurera esteincte et assoupie comme de chose non advenue, et ne sera loisible ne permis à noz procureurs generaulx ne autres personnes publicques ou privées quelconques, en quelque temps ne pour quelque occasion que ce soit, en faire mention, procés ou poursuicte en aucune court ou jurisdiction.

VI, [02]^Voir aussi, I.05, II.09, III.12, IV.04, V.02, VII.02, XII.02, VII.03.
Deffendant à tous noz subjectz, de quelque estat et qualité qu’ilz soient, qu’ilz n’ayent à en renouveller la memoire, s’atacquer, injurier ne provocquer l’un l’autre par reproche de ce qui s’est passé, en disputer, contester, quereller ne s’oultrager ou offenser de faict ou de parolle, mais se contenir et vivre paisiblement ensemble comme freres, amys et concitoiens, sur peine aux contrevenans d’estre pugniz comme infracteurs de paix et perturbateurs du repoz publicq.

VI, [03]^Voir aussi, I.01, II.03, V.03, VIII.03, XI.02, XII.03.
Ordonnons que la Religion catholicque et romaine sera remise et restablie en tous les lieux et endroictz de cestuy nostre royaume et païs de nostre obeïssance où l’exercice d’icelle a esté intermis, pour y estre librement et paisiblement exercée sans aucun trouble ne empeschement sur les peines susd., et que tous ceulx qui durant la presente guerre se sont emparez des maisons, biens et revenuz apartenans aux ecclesiasticques ou autres catholicques, et qui les tiennent et occupent, leur en delaisseront l’entiere possession et paisible joïssance en toute liberté et seureté.

VI, [04]^
Et pour donner occasion à noz subjectz, manans et habitans de nosd. villes de La Rochelle, Montauban et Nismes de vivre et demeurer en repoz, leur avons permis et permectons l’exercice libre de la Religion pretendue reformée dans lesd. villes, pour iceluyc B : icelle faire faire en leurs maisons et lieux à eulx appartenans, hors touteffois des places et lieux publicques pour eulx, leurs familles et autres qui s’i vouldront trouver.

VI, [05]^ Sur les hauts justiciers, II.01, V.05, VIII.05, VIII.06, IX.03, IX.04, X.01, XII.07, XII.08. Sur l'interdiction du culte réformé à la cour, V.11, VII.04, VIII.10, XII.14. Sur l'interdiction du culte réformé à Paris, II.04, III.09, V.12, VII.04, VII.08, VIII.10, XII.14, XIII.33.
Et quant à tous autres de lad. Religion pretendue reformée qui sont demeurez en icelle Religion jusques à present, leur permectons se retirer en leurs maisons, où ilz pourront estre et demeurer, et par tous les autres endroictz de nostre royaume aller, venir et vivre en toute liberté de conscience ; et aux gentilzhommes et autres ayans haulte justice qui sont semblablement demeurez jusques à present à lad. Religion portans les armes avec les susd. habitans desd. villes et depuis led. vingt quatreiesme aoust dernier, leur permettons aussi vivre en la mesme liberté de conscience en leurs maisons et y faire seulement les baptesmes et mariages à leur façon acoustumée, sans plus grande assemblée, oultre les parens, parrains et marraines, que jusques au nombre de dix, fors et excepté en nostre court ne àd B : omission de “à” deux lieues alentour d’icelle, en la ville, prevosté et viconté de Paris ne à dix lieues alentour d’icelle ville.

VI, [06]^Voir aussi, V.13, VII.06, VIII.20, X.04, XI.07, XII.28, XII.29, XIII.45.
Enjoignons à noz bailliz, seneschaulx, juges ordinaires ou autres subalternes, chacun en leur ressort, de pourveoir à l’enterrement des mortz de ceulx de lad. Religion pretendue refformée le plus commodement que faire se pourra et sans scandalle.

VI, [07]^Voir aussi, VII.07, VIII.12, XII.19.
Au cas qu’aucuns d’icelle Religion eussent esté contrainctz faire promesses et obligations et bailler caution pour changer de religion, nous les avons cassées et declarées nulles et de nul effect et valleur.

VI, [08]^Voir aussi, V.15, VII.11, VIII.15, XII.22.
Seront receuz indifferamment aux universitez, escolles, hospitaux, malladeries et aulmosnes publicques les escolliers, mallades et paouvres, de quelque religion qu’ilz soient.

VI, [09]^
Permectons à tous noz subjectz estans de lad. Religion de pouvoir vendre ou alliener leurs biens et se retirer librement avec leurs deniers et autres meubles où bon leur semblera, ou jouyr du revenu d’iceulx en quelque lieu qu’ilz se vouldront retirer, soit dedans ou dehors le royaume, pourveu que ce ne soit es terres des princes avec lesquelz nous pourrions avoir guerre.

Suite: http://elec.enc.sorbonne.fr/editsdepacification/edit_06

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : mar. juil. 12, 2011 1:21 am
par saintluc
-100
12 juillet
Naissance de Jules César
Caius Julius Caesar voit le jour à Rome. Il est issu d'une famille patricienne se prétendant descendante d'Enée, le fils de Vénus, fondateur indirect de Rome. Il commencera sa carrière politique en prenant part à la bataille qui oppose son oncle Marius, chef du parti populaire, à Sylla, chef du parti sénatorial de Rome. A la mort de ce dernier en -78, Jules César commencera son ascension politique avant de marcher sur Rome en -49, pour y asseoir un pouvoir absolu.
Voir aussi : Histoire de Rome - Jules César - Histoire de la Rome antique



1290
12 juillet
Les Juifs sont chassés d’Angleterre
Édouard Ier expulse les Juifs d’Angleterre. Cromwell leur permettra de réintégrer les terres britanniques en 1656, suite à la demande du séfarade Manasseh ben Israël. Malheureusement, il mourra l'année suivante. Les Juifs ne pourront jouir de la citoyenneté britannique qu’à partir de 1829.
Voir aussi : Cromwell - Histoire du Judaïsme



1793
12 juillet
Claude Chappe inaugure le télégraphe aérien
L'Ingénieur français Claude Chappe réussit à envoyer le premier message télégraphique sur une distance de 15 kilomètres, depuis Saint-Martin-du-Tertre dans le Val d'Oise jusqu'à Belleville au Nord-est de Paris. La transmission s'effectue grâce à des de relais mécaniques placés sur des points hauts et espacés d'une dizaine de kilomètres. Les signaux sont observés par longue-vue et retransmis au relais suivant. Jusqu'à l'invention du télégraphe électrique par Samuel Morse en 1837, le télégraphe de Chappe restera le moyen le plus rapide de propagation de l'information.
Voir aussi : Dossier histoire des inventions - Télégraphe - Histoire des Télécommunications



1794
12 juillet
L'Amiral Nelson éborgné
Parti soutenir une insurrection Corse contre la France, l'amiral anglais Horatio Nelson, récemment promu commodore de la Méditerranée, perd un oeil au siège de Calvi. Trois ans plus tard, il perdra l'usage de son bras emporté par un boulet de canon à Santa Cruz de Tenerife. L'Amiral Nelson restera célèbre dans les annales de la marine britannique pour sa victoire éclatante face à Napoléon à Trafalgar le 21 octobre 1805. Il y perdra la vie...
Voir aussi : Nelson - Histoire des Guerres



1863
12 juillet
Des émeutes éclatent à New York
Au cœur des tensions issues de la guerre de Sécession, la population new-yorkaise se révolte lorsque Lincoln appel à la conscription. Particulièrement violentes, elles prendront le nom de"Draft Riots". Depuis le début des affrontements, les troupes nordistes ont compté de lourdes pertes humaines. Elles ont, de plus, essuyé trois grandes défaites contre le général sudiste Robert Lee.
Voir aussi : Dossier histoire de New York - Dossier histoire de la Guerre de Sécession - Lincoln - Histoire des Guerres



1906
12 juillet
Réhabilitation du capitaine Dreyfus
Dégradé de ses fonctions de capitaine de l'armée française en 1894 pour avoir divulgué des secrets militaires à l'Allemagne, Alfred Dreyfus est réhabilité par la Cour de cassation de Rennes. Après avoir effectué cinq ans de bagne en Guyane, il s'était vu déclaré coupable de haute trahison en 1899 et condamné à 10 ans de prison. Pourtant, toutes les preuves attestaient de son innocence et de la culpabilité d'un autre officier, le commandant Esterházy. Gracié par le président Emile Loubet en septembre 1899, Alfred Dreyfus est réintégré dans l'armée avec le grade de chef de bataillon et décoré de la légion d'honneur.
Voir aussi : Dossier histoire de l' affaire Dreyfus - Dreyfus - Réhabilitation - Histoire de la Troisième République



1962
12 juillet
Premier concert des Rolling Stones
Un groupe de jeunes anglais passionnés de blues et de rock'n roll américain fait sa première apparition publique au Marquee Jazz Club de Londres. Son nom: "The Rolling Stones". La formation est née de la rencontre de Keith Richard et de Michael Philip Jagger au printemps 1960 à Richmond. En 1961, ils ont été rejoints par Richard Taylor et Brian Jones.
Voir aussi : Histoire des Rolling Stones - Histoire du Rock n'roll



1998
12 juillet
Les Bleus champions du monde
A Saint-Denis, lors de la finale de la coupe du monde de football au stade de France, les joueurs français accèdent pour la première fois de leur histoire au titre suprême de champions du monde. Les deux buts de Zinedine Zidane dans la première mi-temps et celui d'Emmanuel Petit à la 90e minute ont eu raison de l'équipe du Brésil pourtant championne du monde en titre. Les joueurs d'Aimé Jacquet sont élevés au rang de héros nationaux. Des millions des français sortent dans les rues en s'écriant "Un, deux, trois, zéro!!". La France vit un moment historique.
Voir aussi : Dossier histoire de la Coupe du monde - Champion du monde - Zidane - Equipe de France - Histoire du Football



2006
12 juillet
Le Hezbollah enlève deux soldats israéliens
Le Hezbollah, mouvement politique et militaire chiite libanais, attaque une troupe de l’armée israélienne au niveau des frontières. Selon Israël, les soldats se trouvaient en Israël, tandis que pour le Liban, ceux-ci avaient franchi les frontières libanaises. Quoiqu’il en soit, trois d’entre eux sont tués tandis que deux autres sont enlevés. Une tentative pour libérer les hommes est lancée par l’armée israélienne mais échoue et conduit à la mort de huit autres soldats israéliens. Le conflit israélo-libanais éclate, des échanges de roquettes et de missiles ravageront les deux territoires et les populations civiles. Un cessez-le-feu sera établi le 14 août.
Voir aussi : Dossier histoire de l' Etat d'Israël - Hezbollah - Conflit israélo-libanais - Histoire des Guerres


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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : mar. juil. 12, 2011 1:29 am
par saintluc
Horatio Nelson, 1er vicomte Nelson, duc de Bronte, né le 29 septembre 1758 à Burnham Thorpe et mort le 21 octobre 1805 au large du cap de Trafalgar, est un vice-amiral britannique. Il s'est illustré pendant les guerres de la Révolution française et napoléoniennes notamment à la bataille de Trafalgar, où il remporte une victoire décisive pour la Grande-Bretagne, qui inaugure la suprématie de la Royal Navy, mais y perd la vie. Il est couramment appelé l’amiral Nelson par les Français et Lord Nelson par les Anglo-Saxons.

Nelson saura utiliser un large éventail de tactiques, sans rester prisonnier de schémas traditionnels au contraire de nombre de ses collègues, ce qui lui vaut une réputation d'officier insubordonné. Son coup d'œil et sa faculté d'adaptation lui permettent d'agir très rapidement, prenant souvent de vitesse ses adversaires. Il a le don d'inciter ses hommes à donner le meilleur d'eux-mêmes. Il attire le dévouement et la loyauté de ses subordonnés et en retour leur laisse une grande liberté d'action. Son courage physique dans les combats et l'image d'héroïsme que lui valent ses nombreuses blessures en font de son vivant même une figure vénérée par la population britannique.

En 1798, alors qu'il est marié depuis 1787, Nelson a une liaison passionnée avec Emma Hamilton, l'épouse de l'ambassadeur britannique à Naples William Hamilton. Emma devient sa maîtresse, vit ouvertement avec lui à son retour en Angleterre et lui donne une fille, Horatia.

Au moment de sa mort en 1805, Nelson est considéré comme un héros et reçoit des funérailles nationales. De nombreux monuments célèbrent sa mémoire, notamment la colonne Nelson au cœur de Trafalgar Square à Londres.
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Horatio Nelson, 1er vicomte Nelson par Lemuel Francis Abbott
en compagnie du lieutenant-général Charles Stuart les deux hommes effectuent un débarquement le 19 juin et commencent immédiatement à placer les canons pour occuper les hauteurs qui entourent la ville. Alors que Nelson dirige un bombardement continu des positions ennemies, Stuart fait avancer ses hommes. Le 12 juillet, Nelson est à l'une des batteries quand un tir ennemi touche l'un des sacs de sable protégeant la position, pulvérisant du sable et des pierres sur Nelson et d'autres soldats. Touché à l'œil, Nelson est forcé de partir de la position. Il est rapidement soigné et retourne au combat. Le 18 juillet, la plupart des positions ennemies sont détruites, et la nuit, Stuart appuyé par Nelson, donne l'assaut de la principale position défensive et la capture. Repositionnant rapidement leurs canons, les Britanniques font subir à Calvi un bombardement constant, et la ville capitule le 10 août. La vision de Nelson est irrémédiablement endommagée et il perd en fin de compte la vue de son œil droit.

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : mer. juil. 13, 2011 12:18 am
par saintluc
1787
13 juillet
Le territoire indien protégé
Après que les 13 colonies des Etats-Unis déclarent leur indépendance vis-à-vis de la Grande-Bretagne, une ordonnance est adoptée afin de sauvegarder les territoires indiens du Nord-Ouest, dans la région des Appalaches. Il est alors impossible de s’emparer d’une terre appartenant aux Indiens sans obtenir leur accord. De même, l’ordonnance mentionne que leur liberté ne peut être bafouée. Toutefois, ces termes ne sont plus valables si le congrès déclare ou autorise une guerre. Quoiqu’il en soit, même si aucun conflit ne sera cautionné par le congrès, l’ordonnance ne sera pas longtemps respectée.
Voir aussi : Dossier histoire des Indiens d'Amérique du Nord - Histoire de la Colonisation



1793
13 juillet
Assassinat de Marat
Charlotte Corday qui fréquente les milieux Girondins de Caen, se rend à Paris et obtient une entrevue avec le conventionnel Jean-Paul Marat. Le Montagnard la reçoit dans son bain. Pour la jeune femme, Marat est le principal responsable de l'élimination des Girondins et de l'instauration de "la Terreur" en France. Elle le poignarde dans sa baignoire. "L'Ami du peuple" expirera quelques heures plus tard. Charlotte Corday sera arrêtée et condamnée à mort par le Tribunal révolutionnaire.
Voir aussi : Assassinat - Histoire de la Terreur - Marat - Histoire de la Révolution



1870
13 juillet
Fâcheuse dépêche d'Ems
A la suite de sa rencontre avec l'ambassadeur de France Benedetti au sujet de la succession au trône d'Espagne, le roi de Prusse Guillaume Ier rend compte de son rendez-vous au Ministre-président Otto Von Bismarck. Il lui adresse depuis Bad Ems un télégramme lui annonçant qu'il ne soutient plus la candidature de son cousin, le prince Léopold de Hohenzollern-Sigmaringen au trône d'Espagne. Dès réception du message, Bismarck qui estime que le roi a agi par faiblesse, déforme la dépêche royale en lui donnant un tour belliciste. Il y est écrit que "le roi a refusé de voir l'ambassadeur de France" et qu'il lui a "fait dire qu'il n'avait plus rien à lui communiquer". La France insultée par la dépêche d'Ems déclarera la guerre à la Prusse le 19.
Voir aussi : Histoire de la Prusse - Bismarck - Histoire de la Guerre de 1870



1900
13 juillet
Mise en circulation du funiculaire de Montmartre
Deux cabines d'une capacité de 48 personnes sont mises en service pour desservir la basilique du Sacré-Coeur édifiée sur la butte Montmartre. Les wagons propulsés par un contrepoids d'eau, circulent sur deux voies munies de crémaillères sur un dénivelé de 36 mètres. En 1935, le système de propulsion par eau sera remplacé par un système mécanique.
Voir aussi : Inauguration - Histoire de Montmartre - Histoire des Chemins de fer



1930
13 juillet
Lucien Laurent inscrit le premier but de l'histoire de la coupe du monde
Alors qu’elle ouvre les hostilités face au Mexique, la France inscrit par l’intermédiaire de Lucien Laurent le premier but de l’histoire de la Coupe du monde de Football. Nous sommes alors à la 19ème minute et trois autres buts suivront. Finissant sur un score de 4 à 1, la France, qui est un des seuls pays européens à ne pas avoir dédaigné cette coupe, peut croire en ses chances. Mais ce sera en fait sa seule victoire du tournoi. Finalement le seul français qui inscrit son nom dans l’histoire pour longtemps est Jules Rimet, instigateur de cet événement devenu un des plus populaire au monde.
Voir aussi : Dossier histoire de la Coupe du monde - Rimet - Histoire du Football



1936
13 juillet
Calvo Sotelo est assassiné
Le député monarchiste José Calvo Sotelo est assassiné à Madrid par des officiers républicains. Bien qu’une conspiration nationaliste ait déjà été engagée depuis quelques années par les généraux Sanjurjo et Mola, cet événement en sera le véritable élément déclencheur. Méfiant à juste titre, le gouvernement légal (républicain) avait en effet écarté ces responsables militaires du pays. Sanjurjo était en exil au Portugal, Mola était à Pampelune et Franco aux Canaries. Dès lors, les trois généraux s’allieront pour renverser les Républicains au pouvoir, faisant éclater la guerre civile espagnole.
Voir aussi : Dossier histoire de la Guerre d'Espagne - Franco - Histoire de Madrid - Guerre civile - Général Mola - Histoire des Assassinats



1965
13 juillet
La femme est libre de travailler
Une loi et promulguée en France et permet à la femme de travailler sans l’accord de son mari. Elle autorise également les épouses à gérer leurs biens librement. Elles peuvent désormais ouvrir un compte à leur nom, même contre l'avis de leur mari. En 1938, l’incapacité de la femme mariée, citée dans le Code civil de 1804, avait déjà été supprimée, affaiblissant la domination de l’homme sur son épouse.
Voir aussi : Dossier histoire du féminisme - Histoire du Code civil - Histoire des Femmes



1967
13 juillet
Chirac crée l'ANPE
L'Agence Nationale pour l'Emploi (ANPE) est crée sur ordonnance du secrétaire d'Etat aux Affaires Sociales chargé de l'emploi, Jacques Chirac. Elle prend le relais des Services Extérieurs du Travail et de la Main d'Oeuvre (SETMO) mis en place au lendemain de la seconde guerre mondiale. L'ANPE, est un office autonome qui a pour mission de recenser les emplois disponibles et de venir en aide aux 300 000 chômeurs que compte la France en leur proposant travail ou formation.
Voir aussi : Chirac - Histoire du Travail



1967
13 juillet
Tom Simpson trouve la mort au mont Ventoux
Au cours de la 13e étape du Tour de France, Tom Simpson semble bien parti. Il entame un sprint puis s’effondre brutalement au mont Ventoux. Les analyses prouveront que la prise d’amphétamines, alliée à la chaleur, à la fatigue et à l’alcool, est responsable du décès du sportif. L’année précédente, les coureurs s’étaient mis en grève contre l’adoption d’une loi anti-dopage en France.
Voir aussi : Histoire du Tour de France - Histoire du Dopage - Histoire du Cyclisme



1985
13 juillet
Bubka franchi les six mètres
A 22 ans, l'Ukrainien Sergueï Bubka est le premier sauteur à la perche à franchir les six mètres lors du meeting d'athlétisme de Paris. Il remportera tout au long de sa carrière six titres de champion du monde et établira son record personnel en 1993 à 6,15 mètres. SergueÏ Bubka, "le tsar de la perche", fera ses adieux à la compétition en février 2001.
Voir aussi : Record du monde - Histoire de l'Athlétisme



1989
13 juillet
Inauguration de l'Opéra-Bastille
A l'occasion des cérémonies de commémoration du bicentenaire de la Révolution française, le nouvel opéra parisien est inauguré place de la Bastille par le président de République François Mitterrand. Imaginé par l'architecte canadien d'origine uruguayenne, Carlos Pott, l'Opéra Bastille se caractérise par la transparence de ses façades et sa capacité d'accueil de 2700 places. Le coût total de sa construction s'élève à 2,8 milliards de francs et le bâtiment sera l'objet d'une vive controverse. L'opéra de Berlioz "Les Troyens" sera le premier spectacle a y être donné le 17 mars 1990.
Voir aussi : Histoire de Paris - Mitterrand - Histoire de la Bastille - Opéra - Histoire de l'Architecture


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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : mer. juil. 13, 2011 12:29 am
par saintluc
Publiée en 1870, la dépêche d'Ems est une notification officielle et provocante de la Prusse envers la France. Elle fut le casus belli de la guerre franco-allemande de 1870.

La candidature le 21 juin 1870 du prince allemand Leopold de Hohenzollern-Sigmaringen au trône d'Espagne, vacant depuis la révolution de septembre 1868 soulève immediatement l'opposition de la France qui craint l'encerclement. Le 12 juillet Léopold de Hohenzollern-Sigmaringen retire sa candidature. Le 13 juillet, lorsque la France demande confirmation dans la ville d'eaux de Bad Ems, le roi Guillaume de Prusse, agacé, confirme posément le retrait, en ajoutant qu'il « n'a plus rien d'autre à dire à l'ambassadeur ».

Il envoie un compte rendu à Bismarck, qui, conscient de la supériorité militaire prussienne et désireux d'unir les nombreux États allemands sous la bannière prussienne, reformule la notification de manière plus sèche : il souhaite « exciter le taureau gaulois ». La notification est envoyée aux ambassades allemandes, transmise aux journaux allemands et français (qui modifient encore la notification, qui en devient plus méprisante), et imprimée : les gouvernants français découvrent la dépêche dans leurs journaux.

La presse parisienne dénonce l'affront. La mobilisation est signée le 14, approuvée le 15 par le Corps législatif. Malgré les ultimes avertissements d'Adolphe Thiers, le Corps législatif français vote aussi les crédits de guerre. Le 17 juillet lors d'un rassemblement populaire d'étudiants et d'ouvriers à la Bastille, Émile Ollivier poussé par l'opinion publique, déclare la guerre à la Prusse. Napoléon III, pacifiste mais malade, laisse faire. Les États allemands prennent alors parti pour la Prusse qui paraît agressée. Le 19 juillet la France déclare la guerre à la Prusse, qui remporte rapidement une victoire écrasante.
La candidature au trône d'Espagne du prince Léopold de Hohenzollern-Sigmaringen, recherchée par les putschistes espagnols autour du maréchal Prim qui ont exilé la reine Isabelle en 1868, suscite l'opposition de la France de Napoléon III, qui y voit un encerclement diplomatique dangereux ; le prince Léopold dit lui-même publiquement (cf. Gedanken und Erinnerungen von Otto v. Bismarck - Stuttgart 1898) qu'« à Madrid, il n’aurait jamais oublié qu’il était avant tout un prince prussien ». Les réactions de la France impériale et les négociations avec Guillaume Ier de Prusse, chef de la maison Hohenzollern, en février 1870, aboutissent assez facilement à un retrait du prince. Mais fin juin 1870, le chancelier Bismarck réactive cette candidature et la rend publique le 2 juillet, pour pousser la France à la faute diplomatique.

Aussitôt, en France l’opposition s’enflamme, soutenue par la presse unanime et déchaînée. Les publications de l’opposition républicaine qui venait d’exiger et d’obtenir du gouvernement Ollivier, deux semaines plus tôt, la réduction de 10 000 hommes du contingent, ne sont pas les moins virulentes. Le ton monte et le duc de Gramont, ministre français des Affaires étrangères, fait un discours provocateur le 6 juillet 1870 devant le Corps législatif. Par sa diplomatie directe, Napoléon III obtient le soutien du tsar de Russie et de plusieurs autres cours européennes. Le roi des Belges Léopold II écrit à son beau-frère le prince Léopold : « Le refus du trône d’Espagne est le seul moyen d’éviter la guerre et cet acte d’abnégation vous vaudrait la reconnaissance de l’Europe entière. »
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Guillaume Ier et Vincent Benedetti à Ems
À Berlin, le secrétaire d’État von Thile prétend tout ignorer et ne savoir où joindre Bismarck. Le 9 juillet, l’ambassadeur de France, le comte Benedetti se rend à Ems, où le roi de Prusse prend les eaux, et le prie de parler à son parent. Le 12 juillet le père du prince annonce lui-même le retrait officiel. Bismarck avait décidé, pour faire obstacle à Benedetti, de rejoindre le roi et lui avait fait annoncer son arrivée prochaine à Ems. Pris à contrepied, Bismarck annule son voyage à Ems et adresse aussitôt un message à Guillaume Ier menaçant de démissionner si le roi reçoit une fois encore Benedetti. Tout pourrait se calmer. Mais à Paris, les opposants de tous bords poussent Gramont et Émile Ollivier à demander à Benedetti un renoncement définitif au trône espagnol de la part du roi de Prusse.

Le 13 juillet au matin, l'ambassadeur sollicite une nouvelle audience. Guillaume Ier l'accoste à la promenade des Sources. Benedetti lui présente la demande de renoncement définitif. Guillaume Ier est excédé mais reste poli et ajoute « Vous en savez plus que moi. Quand je connaîtrai les conditions du renoncement, je vous reverrai. » Ce qui ne l'empêchera pas de saluer cordialement Benedetti dès le lendemain, à son départ pour Berlin.

Guillaume fait envoyer le jour même du 13 juillet par son conseiller diplomatique Abeken un télégramme expédié d'Ems à Bismarck à Berlin. C'est un résumé de ce qui s'est dit. Et liberté est laissée à Bismarck d'en faire une annonce officielle, peut-être pour apaiser la France. Bismarck se saisit de l'occasion pour retourner la situation. Il condense le texte du télégramme d'Abeken en termes insolents. Dans ses Pensées et Souvenirs (parus à Stuttgart en 1898) Bismarck donne les détails suivants :

Message d’Abeken à Bismarck texte allemand extrait des Gedanken und Erinnerungen von Otto v. Bismarck - Stuttgart 1898 (p. 87 & 88) texte français extrait des Pensées et Souvenirs par le prince de Bismarck (traduit par E. Jaeglé) - Paris 1899 - (T. II p. 104)
« Seine Majestät schreibt mir : "Graf Benedetti fing mich auf der Promenade ab, um auf zuletzt sehr zudringliche Art von mir zu verlangen, ich sollte ihn autorisiren, sofort zu telegraphiren, dass ich für alle Zukunft mich verpflichtete, niemals wieder meine Zustimmung zu geben, wenn die Hohenzollern auf die Candidatur zurück kämen. Ich wies ihn zulezt etwas ernst zurück, da man à tout jamais dergleichen Engagements nicht nehmen dürfe noch könne. Natürlich sagte ich nicht, dass ich noch nichts erhalten hätte und, da er über Paris und Madrid früher benachrichtigt sei als ich, er wohl einsähe, dass mein Gouvernement wiederum ausser Spiel sei."
Seine Majestät hat seitdem ein Schreiben des Fürsten bekommen. Da Seine Majestät dem Grafen Benedetti gesagt, dass er Nachricht vom Fürsten erwarte, hat Allerhöchst-derselbe, mit Rücksicht auf die obige Zumuthung, auf des Grafen Eulenburg und meinem Vortrag beschlossen, den Grafen Benedetti nicht mehr zu empfangen, sondern ihm nur die durch einen Adjutanten sagen zu lassen : dass Seine Majestät jetzt vom Fürsten die Bestätigung der Nachricht erhalten, die Benedetti aus Paris schon gehabt, und dem Botschafter nichts weiter zu sagen habe. Seine Majestät stellt Eurer Excellenz anheim, ob nicht die neue Forderung Benedetti’s und ihre Zurückweisung sogleich sowohl unsern Gesandten, als in der Presse mitgetheilt werden sollte. »
« Sa Majesté m’écrit : « Le comte Benedetti m’a arrêté au passage à la promenade pour me demander finalement, d’une manière très indiscrète, de l’autoriser à télégraphier aussitôt à l’empereur que je m’engageais pour l’avenir à ne jamais plus donner mon consentement, si les Hohenzollern revenaient sur leur candidature. Je finis par refuser assez sévèrement, attendu qu’on ne devait ni ne pouvait prendre de pareils engagements à tout jamais. Je lui dis naturellement que je n’avais encore rien reçu et puisqu’il était, par la voie de Paris et de Madrid, informé plus tôt que moi, il voyait bien que mon gouvernement était de nouveau hors de cause. »
Sa Majesté a depuis reçu une lettre du prince. Comme Sa Majesté avait dit au comte Benedetti qu’elle attendait des nouvelles du prince, elle a résolu, sur la proposition du comte Eulenbourg et la mienne, de ne plus recevoir le comte Benedetti, à cause de sa prétention, et de lui faire dire simplement par un aide de camp que Sa Majesté avait reçu du prince confirmation de la nouvelle que Benedetti avait déjà eue de Paris, et qu’elle n’avait plus rien à dire à l’ambassadeur. Sa Majesté laisse à Votre Excellence le soin de décider si la nouvelle exigence de Benedetti et le refus qui lui a été opposé ne doivent pas être aussitôt communiqués tant à nos ambassades qu’aux journaux. »

À Berlin, Bismarck dîne avec les généraux Moltke, chef des armées et Roon, ministre de la Guerre. Le repas se déroule sans entrain. Le piège a été déjoué et, suprême affront, un journal parisien titre en première page « La Prusse cane ! ». Bismarck envisage sérieusement de démissionner, ce qui lui attire les reproches amers de ses deux généraux qui se sentent abandonnés.

Il est 18 heures quand arrive la dépêche chiffrée d’Abeken.

Bismarck la lit à ses invités. Puis il demande à Moltke si l’armée serait prête à entrer en campagne et s’il croit possible de vaincre la France. Moltke se dit certain d’une victoire contre la France et précise que, s’il y a une guerre, il est beaucoup plus avantageux de la commencer au plus tôt. L’armée est prête ; attendre, c’est donner à la France le temps de se ressaisir.

Alors Bismarck rédige une version « condensée » (selon ses propres termes) de la dépêche :

Message condensé par Bismarck texte allemand extrait des Gedanken und Erinnerungen von Otto v. Bismarck - Stuttgart 1898 (p. 90 & 91) texte français extrait des Pensées et Souvenirs par le prince de Bismarck (traduit par E. Jaeglé) - Paris 1899 - (T. II p. 108)
« Nachdem die Nachrichten von der Entsagung des Erbprinzen von Hohenzollern der kaiserlich französischen von der Regierung königlich spanischen amtlich mitgeteilt worden sind, hat der französische Botschafter in Ems an Seine Majestät den König noch die Forderung gestellt, ihn zu autorisieren, dass er nach Paris telegraphiere, dass Seine Majestät der König sich für alle Zukunft verpflichte, niemals wieder seine Zustimmung zu geben, wenn die Hohenzollern auf ihre Candidatur wieder zurückkommen sollten. Seine Majestät der König hat es darauf abgelehnt, den französischen Botschafter nochmals zu empfangen, und dem selben durch den Adjutanten vom Dienst sagen lassen, dass Seine Majestät dem Botschafter nichts weiter mitzutheilen habe. » « La nouvelle du renoncement du prince héritier de Hohenzollern a été officiellement communiquée au gouvernement impérial français par le gouvernement royal espagnol. Depuis, l’ambassadeur français a encore adressé à Ems, à Sa Majesté le Roi, la demande de l’autoriser à télégraphier à Paris, que Sa Majesté le Roi, à tout jamais, s’engageait à ne plus donner son consentement si les Hohenzollern devaient revenir sur leur candidature. Sa Majesté le Roi là-dessus a refusé de recevoir encore l’ambassadeur français et lui a fait dire par l’aide de camp de service que Sa Majesté n’avait plus rien à communiquer à l’ambassadeur. »

Dans ses Gedanken und Erinnerungen (T II, p.91 & Pensées et souvenirs, T II p.108 & 109), Bismarck précise :

« Je lus à mes deux hôtes la rédaction qui condensait la dépêche. Moltke fit alors la remarque : « Voilà qui sonne tout autrement maintenant ; auparavant on eût cru entendre battre la chamade, à présent c’est comme une fanfare en réponse à une provocation. » (So hat das einen andern Klang, vorher klang es wie Chamade, jetzt wie einen Fanfare in Antwort auf eine Herausforderung) ». Je crus devoir ajouter ceci : « Ce texte n’apporte aucune modification, ni aucune addition à la dépêche. Si, exécutant le mandat de Sa Majesté, je le communique aussitôt aux journaux, et si en outre je le télégraphie à toutes nos ambassades, il sera connu à Paris avant minuit. Non seulement par ce qu’il dit, mais aussi par la façon dont il aura été répandu, il produira là-bas sur le taureau gaulois l’effet du drapeau rouge (Eindruck rothen Tuches auf den gallischen Stier machen)… Le succès dépend cependant avant tout des impressions que l’origine de la guerre provoquera chez nous et chez les autres. Il est essentiel que nous soyons les attaqués (es ist wichtig, dass wir die Angegriffenen seien). »

Le terme allemand « Adjutant », employé par le roi et par Bismarck, signifie « aide de camp » (selon le Littré, le français « aide » vient du latin « adjutum »).

Le texte de Bismarck, immédiatement diffusé à Berlin par l’agence allemande Wolff, est repris et retransmis aussitôt par le bureau berlinois de l’agence française Havas, et c’est sous cette forme que la nouvelle paraît dans les journaux français du lendemain :

« Berlin, 13 juillet - On mande d’Ems. Après que la renonciation du prince Léopold de Hohenzollern eut été communiquée au gouvernement français par le gouvernement espagnol, l’ambassadeur de France a exigé de nouveau de Sa Majesté l’autorisation de faire connaître à Paris que pour tout l’avenir, Sa Majesté le Roi s’engageait à ne plus donner son autorisation, si les Hohenzollern revenaient sur leur candidature. Là-dessus, Sa Majesté le Roi a refusé de recevoir encore une fois l’ambassadeur et lui a fait dire par l’adjudant de service que Sa Majesté n’avait plus rien à lui communiquer.

D’après d’autres informations en provenance d’Ems, le Roi aurait fait dire à Benedetti qu’il aurait hautement approuvé la renonciation de son cousin au trône d’Espagne et qu’il considérait dès lors tout sujet de conflit comme écarté. »

Cette dépêche d'Havas est la 3e et dernière version de la dépêche d’Ems. C'est la seule qui sera rendue publique en France.

Or, il faut constater que le rédacteur de la dépêche d'Havas, a pris de très (trop) grandes libertés avec le texte de Bismarck. Deux termes sont inexacts dans la dépêche d'Havas : exigé et adjudant :

l’ambassadeur n’a jamais rien « exigé », mais demandé protocolairement une audience ;
quant au fait de rendre « Adjutant » par « adjudant », il s’agit d’une grossière faute de traduction qui a été pour Bismarck d'une aide considérable. Il est difficile de croire qu’un traducteur professionnel ait pu commettre accidentellement un lapsus aussi énorme puisque « Adjutant » signifie aide de camp et, en l'occurrence, il s'agissait du prince Radziwill.
Alors que le texte de Bismarck, pour insolent qu’il fût, ne dépassait pas les limites du diplomatiquement correct, l’expression « prévenir par l’adjudant de service » est foncièrement insultante. Son emploi surprend d’autant plus qu’il s’agit d’un brûlant sujet d’actualité, qui envenime très fortement depuis une semaine les relations franco-prussiennes avec un sérieux risque de conflit. Ce que nul n’ignore, les journalistes français en poste à Berlin encore moins que quiconque.

Enfin le dernier alinéa de la dépêche d'Havas retransmet curieusement une information, rigoureusement exacte, mais qui ne figure pas dans le condensé diffusé par Bismarck : « le Roi aurait hautement approuvé la renonciation de son cousin au trône d’Espagne et considérait dès lors tout sujet de conflit comme écarté ». Comment le rédacteur d'Havas a-t-il eu connaissance, et aussi vite, de cette information qui n’est connue que de quelques initiés (Guillaume et ses conseillers, Benedetti et probablement Bismarck) ? Elle témoigne d’autant mieux du bon vouloir et du pacifisme prussien — et a contrario, du bellicisme français — qu’elle est diffusée par une agence française.

Certains auteurs s’interrogent sur le point de savoir s’il s’agit vraiment d’erreurs de traduction, éventuellement intentionnelles). Bismarck, comme la totalité de son entourage et des édiles prussiens, pratiquaient le français à la perfection.

La dépêche d'Havas diffusée en France par toute la presse est un camouflet. Elle rapporte, publiquement (« mais aussi par la façon dont il aura été répandu » cf. Bismarck), que le roi de Prusse a insulté grossièrement l’ambassadeur de France, le représentant officiel de la France, donc le pays tout entier.

Les chancelleries des autres pays, les (futurs) « Neutres » mais aussi les autres États allemands (futurs alliés), ne recevront pas la dépêche de Havas aux termes insultants. Au mieux, l’ambassadeur de Prusse leur communiquera la dépêche condensée de Bismarck, qui certes frise l’insolence, mais dont on ne saurait s’offusquer au point de déclencher un conflit. (« Le succès dépend cependant avant tout des impressions que l’origine de la guerre provoquera chez nous et chez les autres. Il est essentiel que nous soyons les attaqués » cf. Bismarck).

Sur une opinion publique française chauffée à blanc depuis plusieurs jours, la formulation mensongère d'Havas va provoquer l'explosion.

Le 19 juillet 1870, aveuglé, submergé, emporté par la classe politique et la presse, qui porte une très lourde part de responsabilité (« Si la Prusse refuse de se battre, écrivait encore le journal La Liberté le 15 juillet, nous la contraindrons à coups de crosse dans le dos à repasser le Rhin et à vider la rive gauche »), le gouvernement d’Émile Ollivier déclare une guerre qu’il n’a su ni prévoir, ni préparer.