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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : mer. juin 15, 2011 11:15 pm
par saintluc
Valentina Vladimirovna Terechkova (en russe : Валентина Владимировна Терешкова), née le 6 mars 1937 à Maslennikovo, raïon de Toutaïev dans l'oblast de Iaroslavl (Union soviétique), est la première femme cosmonaute de l'histoire, grâce à son vol du 16 juin au 19 juin 1963. Valentina Terechkova reste à ce jour la seule femme à avoir effectué un voyage en solitaire dans l'espace et la plus jeune cosmonaute.
Après le succès du vol de Youri Gagarine, Sergueï Korolev, le père du programme spatial soviétique, a l'idée d'envoyer une femme dans l'espace. Ouvrière du textile à 18 ans, elle est choisie parmi plus de 400 candidates pour devenir, sous la houlette de Youri Gagarine, la première femme dans l'espace.

L'entraînement incluait des vols en apesanteur, des tests d'isolement, des tests de centrifugeuse, de l'ingénierie spatiale, de la propulsion théorique, 120 sauts en parachute et un entraînement de pilote sur des avions de combat MiG-15UTI. Cependant les femmes n'étaient pas vraiment intégrées au détachement des cosmonautes et considérées sur une base égale pour les affectations de vols. Les dirigeants soviétiques considéraient les vols de femmes dans l'espace seulement comme un outil de propagande, ce qu'était déjà une grande partie de la conquête de l'espace pendant la guerre froide. C'est Nikita Khrouchtchev lui-même qui fit la sélection finale, choisissant Terechkova sur les cinq femmes finalistes.

Après cet unique vol, elle épousa le cosmonaute Andrian Nikolaïev. Le couple donna naissance à une petite fille, Elena, maintenant devenue médecin, et se sépara peu après. Puis elle quitta le programme spatial soviétique et reprit ses études.

En 1971 elle devint membre du comité central du parti communiste de l'Union soviétique.

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Sous l'indicatif « La mouette » (en russe : Ча́йка (Tchaïka)), Valentina Terechkova a effectué 48 orbites autour de la Terre à bord de Vostok 6, en 70 heures et 41 minutes, du 16 juin 1963 à 12 h 30 au 19 juin 1963 à 11 h 11. Cette durée de vol de 2 jours 22 heures et 41 minutes représentait, en une seule mission, plus que le total des heures de vol de tous les astronautes américains de l'époque.

Bien que Terechkova ait souffert de nausées et d'inconfort physique pendant la plus grande partie du vol, elle remplit un journal de bord et prit des photographies de l'horizon, qui seront ensuite utilisées pour identifier des couches d'aérosols dans l'atmosphère.

Vostok 6 était le dernier vol d'un Vostok et avait été lancé seulement deux jours après Vostok 5 qui transportait Valery Bykovsky en orbite pour cinq jours, atterrissant seulement trois heures après Terechkova dans Vostok 6. À un moment, les deux vaisseaux étaient à seulement cinq kilomètres de distance et un contact radio fut établi entre eux.

Le programme automatique d’orientation du vaisseau connut des défaillances lors du vol. Vostok-6 montait au lieu de descendre, et il avait tendance à s'éloigner de la Terre lors de chaque révolution au lieu de s'en approcher. Les données du système de commande durent être modifiées pour revenir sur une bonne orbite.

Lors de la phase finale de l'atterrissage de Vostok 6, Valentina Terechkova s'éjecta comme prévu, mais elle se retrouva au-dessus d'un lac. Elle réussit toutefois à survoler le lac en parachute et à atterrir sur la terre ferme.

Valentina Terechkova reste à ce jour l'unique femme à avoir effectué seule un voyage dans l'espace. Il faudra attendre dix-neuf ans avant qu'une autre femme aille dans l'espace, la Soviétique Svetlana Y. Savitskaya, et vingt ans avant qu'une femme d'une autre nationalité s'y lance à son tour, l'Américaine Sally Ride.

À ce jour, Valentina Terechkova demeure également la plus jeune femme à avoir réalisé un voyage spatial. Lors de sa mise sur orbite, elle était en effet âgée de 26 ans, contre un peu moins de 28 ans pour l'américaine Helen Sharman, et 29 ans pour la sud-coréenne So-yeon Yi, qui sont les plus jeunes spationautes après elle. Par comparaison, le plus jeune des cosmonautes est Guerman Titov, qui avait 25 ans et 11 mois lors de son vol.

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Un cratère de la face cachée de la Lune d'un diamètre de 31 km a été baptisé de son nom.

Valentina Terechkova est citoyenne d'honneur de quinze villes du monde : Kalouga et Iaroslavl en Russie, Vitebsk en Biélorussie, Baïkonour et Karaganda au Kazakhstan, Gumri en Arménie, Montreuil et Drancy en France, Montgomery en Grande-Bretagne, Polizzi Generosa en Italie, Darhan en Mongolie, Sofia, Bourgas, Petric, Stara Zagora, Pleven et Varna en Bulgarie et Bratislava en Slovaquie.

Le 22 juin 1963, elle a été nommée Héros de l'Union soviétique, la plus haute distinction de l'URSS. L'Ordre de Lénine et la médaille de l'Étoile d'or lui ont également été décernés. L'Organisation des Nations unies lui a décerné la médaille d'or de la paix, et la France lui a remis la médaille Joliot-Curie.

Le 22 janvier 1969, elle sortit indemne de l'attentat perpétré par le lieutenant Viktor Iline contre Leonid Brejnev. Vers 14 heures, lorsque le cortège officiel entrait au Kremlin, Iline ouvrit le feu sur la voiture qu'il pensait, à tort, être occupée par le Secrétaire général du PCUS. En réalité s'y trouvaient quatre cosmonautes, Valentina Terechkova, Alexeï Leonov, Andrian Nikolaïev, Georgi Beregovoi et leur chauffeur. Au cours de la fusillade, 16 balles atteignirent le véhicule. Le chauffeur fut tué et Beregovoï blessé.

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Publié : jeu. juin 16, 2011 11:32 pm
par saintluc
1789
17 juin
La première Assemblée Nationale
Le Tiers état décide par 490 voix contre 90 de constituer une Assemblée nationale. Elle menace de suspendre la collecte des impôts au cas où on l'empêcherait de mener à bien sa mission de représentation et dénie au roi le droit de veto sur ses décisions. Le 19 juin, le clergé rejoindra cette Assemblée. Le 9 juillet, l'Assemblée sera déclarée "constituante".
Voir aussi : Histoire de l'Assemblée Constituante - Histoire de l'Assemblée Nationale - Histoire de la Révolution



1789
17 juin
Les débuts de l'Assemblée constituante
L’assemblée naît pendant la Révolution, le 17 juin 1789. Cette institution, créée par le tiers état, récuse le vote par ordre et réclame « le vote par tête », un vote représentatif du peuple français. Louis XVI, sous la pression du peuple contraint la noblesse à se joindre à l’assemblée.
Voir aussi : Louis XVI - Constituante - Histoire de la Révolution



1885
17 juin
La Statue de la Liberté arrive à New-York
Le navire français Isère, parti du port de Rouen deux mois plus tôt, arrive à New-York, avec à son bord la statue appelée "la Liberté éclairant le monde". Symbole de l'amitié entre la France et les Etats-Unis depuis l'indépendance américaine, cette statue de bronze de 46 mètres de haut est l'oeuvre du sculpteur Frédéric Auguste Bartholdi, son armature de fer a été conçu par Gustave Eiffel. L'ouvrage est stocké dans 210 caisses. Le socle, à la charge des Américains, n'étant pas achevé, la statue ne sera inaugurée qu'en octobre 1886.
Voir aussi : Dossier histoire de New York - Histoire de la Statue de la Liberté - Bartholdi - Eiffel - Histoire de l'Architecture



1932
17 juin
Début de la marche de la « Bonus Army »
Environ 20 000 vétérans de la Première Guerre mondiale se réunissent à Washington pour réclamer le versement d’une prime. Pendant plus d’un mois, les vétérans vont manifester dans la ville et s’installer dans un campement. Mais la situation prendra une tournure dramatique lorsque le 28 juillet, deux hommes seront tués par la police. Hoover fera alors appel à l’armée pour mettre fin au campement. Dirigée par MacArthur, celle-ci réprimera avec fermeté les manifestants, occasionnant de nombreux blessés.
Voir aussi : Manifestation - Histoire de Washington - MacArthur - Histoire du Social



1940
17 juin
Jean Moulin tente de se trancher la gorge
Arrêté pour s’être opposé à l’occupant, Jean Moulin est battu et emprisonné. Il refuse catégoriquement de signer un document accusant injustement de meurtre des tirailleurs sénégalais de l’armée française. Face à la pression allemande, il préfère se trancher la gorge à l’aide d’un débris de verre plutôt que de leur céder quoique ce soit et ainsi de se déshonorer. Tout de suite après avoir commis cet acte suicidaire, il est soigné et libéré.
Voir aussi : Suicide - Histoire de la Résistance - Histoire de la Gestapo - Jean Moulin - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale



1944
17 juin
L'Islande indépendante
Le jour du 133ème anniversaire de la naissance de Jón Sigurdsson, le chef du mouvement pacifiste islandais, la République d'Islande est proclamée à Thingvellir. Jusque-là, l’Islande appartenait au royaume du Danemark. Le 17 juin deviendra fête nationale en Islande. Ce nouveau statut lui permettra, par ailleurs, de bénéficier du plan Marshall et de rejoindre l’OTAN, en 1949.
Voir aussi : Indépendance - Dossier histoire fête nationale - Histoire de la Décolonisation



1953
17 juin
Insurrection ouvrière à Berlin-Est
Les ouvriers de Berlin-Est se révoltent pour dénoncer l'augmentation des cadences dans les usines et pour demander le retrait du gouvernement communiste que l'URSS a mis en place dans sa zone d'occupation militaire. Ce soulèvement intervient deux mois après la mort de Staline. Les troupes soviétiques réprimeront durement cette révolte et les occidentaux laisseront faire. Trois millions d'Allemands de l'Est s'enfuiront à l'Ouest avant la construction du mur de Berlin en 1961.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Dossier histoire de Berlin - Soulèvement - Histoire de l'Opposition



1970
17 juin
Le match du siècle oppose l'Allemagne à l'Italie
Mené 1-0 par l’Italie jusqu’à la dernière minute, l’Allemagne parvient à égaliser lors des arrêts de jeux et emmène la demi-finale vers la prolongation la plus dantesque de l’histoire du foot. Alors qu’il s’est déboîté l’épaule à la 67ème, Franz Beckenbauer revient sur le terrain sans pour autant faire de la figuration. Pendant les deux mi-temps de prolongation, les équipes vont multiplier les attaques et inscrire cinq buts. Finalement, alors que l’Italie rejoint le Brésil en finale, c’est Beckenbauer qui entre dans l’histoire et devient le Kaiser.
Voir aussi : Dossier histoire de la Coupe du monde - Histoire de la RFA - Squadra Azzura - Beckenbauer - Histoire du Football



1972
17 juin
Affaire du Watergate
La police surprend dans l'immeuble du siège du Parti démocrate, le Watergate, à Washington, cinq espions en train de poser des micros. Les journalistes Woodward et Bernstein du "Washington Post" démontreront, grâce à un mystérieux informateur, que ces individus opéraient pour le président républicain Richard Nixon, alors en pleine campagne électorale. Réélu, Nixon niera toute implication dans cette affaire, avant de se rétracter suite à une enquête conduite par le Sénat. Une procédure d'"impeachment" sera engagée contre lui et il démissionnera en août 1974.
Voir aussi : Démission - Scandale - Nixon - Watergate - Histoire des Scandales politiques



1994
17 juin
La course poursuite d'O.J. Simpson
Les chaînes de télévision américaines suspendent leurs programmes pour suivre en direct pendant deux heures le fuite de la star de football américain, Orenthal James Simpson, qui finit par se rendre à la police. Celui-ci est le principal suspect dans le meurtre de son ex-femme Nicole Brown et de son amant Ronald Goldman. Après neuf mois de procès et la déposition de plus de cent témoins, O.J. Simpson sera finalement acquitté.
Voir aussi : Procès - Histoire des Faits divers



2007
17 juin
Un rose un peu moins pâle
Après l’échec de Ségolène Royal aux présidentielles et la débâcle au premier tour des législatives, le PS redresse un peu la tête en obtenant une défaite moins cinglante que les sondages le laisser pressentir. Conservant la majorité absolue, l’UMP reste gagnant mais perd 14 sièges tandis que le PS en gagne une cinquantaine par rapport à 2002. Les grands perdants de cette élection sont le FN, désormais en pleine déroute, et le Modem qui, souffrant du scrutin uninominal majoritaire à deux tours, ne peut monétiser les 16% de son leader François Bayrou aux présidentielles. Il n’obtient en effet que 4 sièges.
Voir aussi : Histoire du Parti Socialiste - Histoire de l'UMP - Histoire des Elections


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Publié : jeu. juin 16, 2011 11:36 pm
par saintluc
La Bonus Army, aussi nommée Bonus March ou Bonus Expeditionary Force était un rassemblement d'environ 20 000 vétérans américains de la Première Guerre mondiale qui manifestèrent du printemps jusqu'à l'été 1932 pour demander le paiement immédiat de primes.

Accompagnés de leur famille, les anciens militaires se réunirent à Washington DC avec le sergent Walter W. Waters à leur tête et furent encouragés par le major général Smedley Butler, l'une des figures militaires populaires de l'époque. Les manifestants demandaient une révision de l'Adjusted Service Certificate Law votée en 1924 qui devait fournir une prime aux vétérans après une période de 20 ans. Suite à la Grande Dépression, les réalités économiques étaient telles que la plupart des anciens combattants n'avaient pas un revenu suffisant pour vivre et que l'octroi de ce « bonus » était urgent.

Deux vétérans furent tués par balles dans les affrontements du 28 juillet avec la police et le maintien de la paix ne semblait plus possible. Le président Herbert Hoover ordonna aux troupes fédérales d'intervenir. Le rassemblement fut réprimé par l'armée dirigée par Douglas MacArthur, une opération possible en vertu du Posse Comitatus Act qui autorisait l'intervention de l'armée dans la capitale. Avec l'aide de la police et de l'armée, le camp fut détruit. Du gaz lacrymogène fut employé afin de disperser les manifestants mais cette décision se solda par la mort par asphyxie de deux enfants. Le bilan final fut lourd avec plus de 1 000 blessés et l'opinion publique fut critique vis-à-vis des décisions politiques et de la répression militaire.

Le gouvernement resta inflexible et la Bonus Army se réunit à nouveau une année plus tard. C'est finalement sous le mandat du président suivant, Franklin Roosevelt que le « bonus » devint une réalité dès 1936.
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Campement de la Bonus Army en feu à Washington DC après l'affrontement avec l'armée (1932)

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Publié : ven. juin 17, 2011 11:39 pm
par saintluc
1204
18 juin
La Normandie redevient française
Philippe Auguste, roi de France, vainc à Rouen le souverain anglais Jean sans Terre et peut ainsi prendre possession de la Normandie. Dès 1202, Philippe Auguste avait confisqué les terres de Jean, ce qui avait donné naissance à ce sobriquet peu flatteur. Le roi de France avait frappé un grand coup en prenant le célèbre Château Gaillard construit par Richard Cœur de Lion. Philippe Auguste s’emparera ensuite par les armes de l’Anjou et de la Touraine.
Voir aussi : Dossier histoire du duché de Normandie - Normandie - Philippe Auguste - Histoire de Rouen - Jean sans Terre - Histoire du Moyen-Âge



1812
18 juin
Guerre entre les Etats-Unis et la Grande-Bretagne
Le président des Etats-Unis James Madison déclare la guerre à la Grande-Bretagne au nom de la défense du principe de liberté des mers. La marine anglaise, sous prétexte de combattre l'Empire napoléonien, entrave le commerce américain. C'est la première fois que le Congrès américain vote une déclaration de guerre. Les combats auront lieu sur la mer et les Grands Lacs. La paix sera signée en décembre 1814.
Voir aussi : Histoire des Guerres



1815
18 juin
"Waterloo, morne plaine..."
Les troupes britanniques de Wellington et les troupes prussiennes de Blücher remportent une victoire décisive sur l'armée de Napoléon Ier à Waterloo au sud de Bruxelles. L'Empereur fatigué multiplie les erreurs tactiques. Cette défaite provoquera la chute de l'Empire napoléonien. Louis XVIII, qui avait fuit Paris lors du retour de Napoléon de l'île d'Elbe, reprendra le trône.
Voir aussi : Bataille - Napoléon - Dossier histoire de la Restauration - Dossier histoire des grandes batailles - Elbe - Histoire de l'Empire



1936
18 juin
Purges staliniennes : les procès de Moscou
Evénements symboliques des grandes purges staliniennes des années 1930, les procès de Moscou s’ouvre en URSS. Véritable mise en scène destinée à attiser la peur du complot, cette suite de procès permet de décimer l’avant-garde révolutionnaire de 1917. Presque tous les proches de Lénine seront exécutés à partir d’aveux irréalistes prononcés par les accusés. Lors du premier procès, dit des 16, Zinoviev et Kamenev sont deux des accusés. Ils sont censés avoir participé au meurtre de Kirov et à des « actes de sabotages » : le chef d’accusation est « contre-terrorisme trotsky-zinovievien ». Le procès, expéditif, s’achève dès le 24, les 16 accusés sont immédiatement exécutés.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Staline - Histoire de Moscou - Purges - Procès de Moscou - Histoire de la Justice



1940
18 juin
L'appel du 18 juin
Le 18 juin 1940, depuis la BBC à Londres, le général de Gaulle lance un appel aux militaires français alors que le gouvernement Pétain négocie avec l'Allemagne. Son message sera diffusé sur les ondes à 22 h et rediffusée le lendemain à 16 h. Peu écouté sur le moment, il est repris dans les journaux encore libres du sud de la France puis affiché dans les rues de Londres et devient le symbole de la résistance. Réenregistré le 22 juin, le jour même de l'armistice franco-allemand, le texte s'est plusieurs fois transformé. L'appel original a d'ailleurs une tonalité moins guerrière que les versions suivantes, certains dirigeants anglais interdisant au départ à de Gaulle de stigmatiser Pétain. Le 28 juin, de Gaulle sera reconnu par Winston Churchill, comme le chef des Français libres.



Le texte original du 18 juin 1940

Les chefs qui, depuis de nombreuses années, sont à la tête des armées françaises, ont formé un gouvernement.

Ce gouvernement, alléguant la défaite de nos armées, s'est mis en rapport avec l'ennemi pour cesser le combat.

Certes, nous avons été, nous sommes, submergés par la force mécanique, terrestre et aérienne, de l'ennemi.

Infiniment plus que leur nombre, ce sont les chars, les avions, la tactique des Allemands qui nous font reculer. Ce sont les chars, les avions, la tactique des Allemands qui ont surpris nos chefs au point de les amener là où ils en sont aujourd'hui.

Mais le dernier mot est-il dit ? L'espérance doit-elle disparaître ? La défaite est-elle définitive ? Non !

Croyez-moi, moi qui vous parle en connaissance de cause et vous dis que rien n'est perdu pour la France. Les mêmes moyens qui nous ont vaincus peuvent faire venir un jour la victoire.

Car la France n'est pas seule ! Elle n'est pas seule ! Elle n'est pas seule ! Elle a un vaste Empire derrière elle. Elle peut faire bloc avec l'Empire britannique qui tient la mer et continue la lutte. Elle peut, comme l'Angleterre, utiliser sans limites l'immense industrie des Etats-Unis. Cette guerre n'est pas limitée au territoire malheureux de notre pays.

Cette guerre n'est pas tranchée par la bataille de France. Cette guerre est une guerre mondiale. Toutes les fautes, tous les retards, toutes les souffrances, n'empêchent pas qu'il y a, dans l'univers, tous les moyens nécessaires pour écraser un jour nos ennemis. Foudroyés aujourd'hui par la force mécanique, nous pourrons vaincre dans l'avenir par une force mécanique supérieure. Le destin du monde est là.

Moi, Général de Gaulle, actuellement à Londres, j'invite les officiers et les soldats français qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s'y trouver, avec leurs armes ou sans leurs armes, j'invite les ingénieurs et les ouvriers spécialistes des industries d'armement qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s'y trouver, à se mettre en rapport avec moi.

Quoi qu'il arrive, la flamme de la résistance française ne doit pas s'éteindre et ne s'éteindra pas.

Demain, comme aujourd'hui, je parlerai à la Radio de Londres.


Voir aussi : De Gaulle - Histoire de Londres - 18 juin - Appel - Histoire de la BBC - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale



1948
18 juin
Columbia sort le 33 tours
Columbia Broadcasting Systems (CBS) lance le disque longue durée (Long Play) ou 33 tours (33 révolutions par minute). Le microsillon qui peut contenir 20 minutes de musique et permet la diffusion du son en stéréophonie, remplace le 78 tours. Pour le concurrencer, la Radio Corporation of America (RCA) met au point son propre format de disque, plus petit : le 45 tours. Les vinyles seront supplantés par les disques compacts (CD) au début des années 80.
Voir aussi : Disque - 33 tours - Histoire de la CBS - Histoire de la Chanson



1953
18 juin
Proclamation de la république d’Égypte
A la suite d'un coup d'Etat de l'organisation clandestine des "officiers libres" qui a renversé le roi Farouk un an plus tôt, la république est proclamée en Egypte. Le général Mohamed Néguib occupe les fonctions de Président de la République. Mais en désaccord avec le lieutenant-colonel Gamal Abdel Nasser, il est démis en novembre 1954. Nasser reçoit alors les pleins pouvoirs. Il mettra fin à la présence britannique en Egypte (qui a commencée en 1882) par le traité d'évacuation de la zone du canal de Suez, en juin 1956.
Voir aussi : Indépendance - Dossier histoire de l' Egypte : la république - Nasser - Histoire de la Décolonisation



1979
18 juin
Signatures des accords SALT II
Après les accords de Vladivostok en 1974 et SALT I en 1972, les négociations sur la limitation des moyens armés entre les deux protagonistes de la Guerre Froide se poursuivent. Ainsi, avec SALT II, Américains et Soviétiques définissent pour la première fois un nombre maximum précis de bombardiers et de lance-missiles tolérés, en impliquant la destruction du surnombre. Toutefois le traité n’entrera jamais en vigueur.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Traité - Limitation - SALT - Histoire de la Guerre froide


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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : ven. juin 17, 2011 11:49 pm
par saintluc
Les Procès de Moscou sont une série de procès truqués organisés par Joseph Staline entre 1936 à 1938, pour éliminer les vétérans bolcheviks de la Révolution d'Octobre, qui avaient mené à bien la création de l'Union soviétique en compagnie de Lénine.
Les procès de Moscou s'inscrivent dans la lignée des Grandes Purges des années 1930. En avril 1933, le Comité central décrète une campagne d'épuration du Parti communiste de l'Union soviétique (PCUS). Les procès touchent d'abord les premiers bolchéviks, ceux qui jouissent d'une forte popularité au sein de la population.

Pour les éliminer, il ne faut pas à Staline simplement les envoyer dans un goulag, ou bien les exécuter : il faut les discréditer au sein de la population.

C'est ainsi que des dossiers d'accusations seront créés de toutes pièces par le NKVD (la police politique). Des bolchéviks de la première heure seront accusés de haute trahison, de sabotages, d'assassinats et autres crimes du même genre.

Les procès de Moscou contribuent à la construction du totalitarisme stalinien. Loin d'être irrationnels, ils répondent efficacement à plusieurs objectifs essentiels pour Staline au moment où ils se déroulent :

1.une prise en main plus étroite de l'appareil du Parti communiste : éliminer les vieux bolcheviks et d'une manière générale les cadres qui doivent leur position à leur engagement ou à leur valeur personnelle. Staline poursuit ici à grande échelle le travail qu'il avait entamé en tant que secrétaire général du Parti en 1922 : l'appareil doit être exclusivement composé de ses « créatures », plus dociles car dépendant totalement de lui. Non seulement les purges doivent tétaniser toute velléité de résistance, mais le cadre qui veut garder sa place et tous les privilèges matériels qui lui sont attachés doit se montrer encore plus servile que ses homologues.
2.affermir le contrôle sur la société soviétique. Contrairement aux cadres de la Nomenklatura, les citoyens de base vivent la pénurie au quotidien. La carence en biens de consommation s'est aggravée avec l'abandon de la NEP, la déportation des « koulaks » et la collectivisation à outrance de 1929-30. Il faut expliquer cette pénurie persistante : comme il est évidemment exclu d'en rendre le système responsable, on recourt au vieux stratagème du complot : ce sont des « saboteurs » qui détruisent les vivres et empêchent le ravitaillement des citadins. Si ces saboteurs sont de vieux bolcheviks, au-dessus de tout soupçon, on comprend pourquoi ils ont pu œuvrer sans éveiller la méfiance dans la société soviétique. On ne peut alors que resserrer les rangs autour de Staline, dont seule la clairvoyance a permis de débusquer les « traîtres trotskistes »...
3.réaliser les « grands projets » qui montreront au monde la supériorité du modèle soviétique. À côté des procès de cadres, à grand spectacle, retransmis par la radio (avec les aveux « spontanés » des inculpés), les Grandes Purges frappent jusqu'au niveau le plus modeste les râleurs, les contestataires et autres asociaux qui rechignent à accomplir « le plan quinquennal en quatre ans ». Condamnés à la déportation, ils vont rejoindre le Goulag, main d'œuvre esclave indispensable pour construire dans des conditions impossibles les grands barrages d'Ukraine, les canaux du Nord et les villes de Sibérie.
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Il y eut quatre procès clés menés par le procureur général Andreï Vychinski :

celui des 16 (août 1936)
celui des 17 (janvier 1937)
des généraux de l'Armée rouge (juin 1937)
celui des 21 (mars 1938)
La particularité de ces « procès » est l'absence totale d'avocat et bien souvent les aveux des accusés ont été obtenus après plusieurs semaines de torture et de menaces sur leurs familles.

En ce qui concerne l'opinion publique, elle était préparée par les journaux à la « trahison » de la vieille garde bolchévique. C'est ainsi que les rédacteurs recevaient des ordres pour accuser des pires crimes les futurs accusés.

Le procès dit du « Centre terroriste trotskyste-zinoviéviste » se déroula à Moscou du 19 août 1936 au 24 août 1936.

Voici la liste complète des accusés :

Grigori Zinoviev
Lev Kamenev
Grigori Evdokimov
Ivan Bakayev
Sergei Mrachkovsky
Vagarshak Ter-Vaganyan
Ivan Smirnov
Ephim Dreitzer
Isak Reingold
Richard Pickel
Edouard Holtzman
Fritz David
Valentine Olberg
Konon Berman-Yurin
Moissei Lurye
Nathan Lurye


Les accusations vont de terrorisme, à l'assassinat de Kirov, en passant par le sabotage et la préparation d'assassinat de plusieurs hauts responsables du gouvernement soviétique comme Staline.

Le verdict est la condamnation à mort pour tous. Les condamnés sont exécutés dans les vingt-quatre heures.

Un deuxième procès, dit du Centre antisoviétique trotskyste de réserve, s'ouvre le 23 janvier 1937. Cette fois, 17 personnes, principalement des hauts responsables économiques, sont accusées :

Gueorgui Piatakov
Karl Radek
Grigori Sokolnikov
Nikolai Muralov
Mikhail Boguslavsky
L. Serebriakov
V.V. Arnold
I.Y. Hrasche
I. Livchitz
I. Knyazev
Y. Turok
S Rataitchak
B. Norkine
A. Chestov
M. Stroilov
P. Pouchine
Y.N. Drobnis


L'accusé-vedette est Gueorgui Piatakov.

Les accusations sont presque les mêmes que pour le procès précédent. S'y ajoutent les contacts avec des pays étrangers et l'appartenance aux services secrets allemand (nazi) ou tchécoslovaque. Le procureur est toujours Vychinski. À l'exception de Sokolnikov, Radek, Arnold et Sroilov (condamnation de 8 à 10 ans de camp), les autres seront tous condamnés à mort le 30 janvier 1937 et exécutés le jour suivant.

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Un troisième procès s'ouvre en mai-juin 1937. Instruit en secret, il se déroule à huis clos et vise exclusivement les plus hauts généraux de l'Armée rouge. Parmi les accusés il y a :

Mikhaïl Toukhatchevski (Maréchal et vice-commissaire à la Défense)
Iona Yakir (Commandant la région militaire de Kiev)
Ieronim Ouborevitch (Commandant la région militaire de Biélorussie)
Robert Eideman (Chef de l'organisation de la défense civile)
Avgust Kork (Chef de l'Académie militaire)
Vitovt Poutna (attaché militaire à Londres)
Boris Feldman (Chef de l'administration de l'Armée rouge)
Vitali Primakov (Commandant adjoint de la région militaire de Léningrad)


Yan Gamarnik, chef de l'administration politique de l'Armée rouge, également inculpé s'était suicidé le 31 mai 1937.

Ils sont accusés de trahison, espionnage et complot sous l'appellation d'Organisation militaire trotskiste antisoviétique. Les accusés auraient avoué leur participation sous la torture. Ils sont tous condamnés à mort par un tribunal militaire sous la présidence du juge civil Vassili Ulrikh, et exécutés le 11 juin 1937. De nombreux membres de leur famille seront aussi exécutés ou déportés.

Tous ces accusés furent réhabilités le 31 janvier 1957.

Les épurations du parti de 1929 et 1933 avaient peu touché le personnel militaire. Dans les semaines qui suivent le procès et jusqu'à la mi-1938, de nombreux officiers et soldats, n'épargnant non plus les commissaires politiques, firent l'objet l'une épuration de masse par emprisonnement ou exécution.

Procès des 21: Ce procès, dit du Bloc des droitiers et des trotskystes antisoviétiques se déroule du 2 au 13 mars 1938. Les principaux accusés sont :

Alexeï Rykov
Nikolaï Boukharine
Nikolaï Krestinsky
Christian Rakovsky
Guenrikh Iagoda
Arkady Rosengoltz
Vladimir Ivanov
Mikhail Chernov
Grigori Grinko
Isaac Zelensky
Akmal Ikramov
Faizulla Khodjayev
Vasili Sharangovich
Prokopy Zubarev
Pavel Bulanov
Lev Levin
Ignaty Kazakov
Veyamin Maximov-Dikovsky
Pyotr Kryuchkov
Sergueï Bessonov
D. Pletnev


Dans la même veine que les précédents procès, ils furent accusés de complot visant à assassiner Staline, conspiration pour détruire l'économie et la puissance militaire du pays, de travailler avec les services d'espionnage de l'Allemagne, de la France, du Japon ou encore du Royaume-Uni. Des accords secrets aurraient également été conclu avec l'Allemagne et le Japon.

Tous sont passés aux aveux, à l'exception de Krestinsky, mais qui le jour suivant avoua tous les chefs d'accusations. À l'exception de Pletnev (25 ans), Rakovsky (20 ans) et Bessono (15 ans), tous les accusés sont condamnés à mort.

« Le verdict de la Cour fut accueilli, titra la Pravda du 13 mars, par de nombreuses manifestations de joie populaire.

L'exécution de Guenrikh Iagoda, qui fut à la tête du NKVD durant les premiers moments des Grandes Purges, n'a pas vraiment marqué la fin de cette période de terreur. Elle diminua notablement avec l'éclatement de la « Grande Guerre Patriotique » contre l'Allemagne nazie, mais c'est véritablement avec la mort de Staline, en 1953, que les choses commencèrent à changer.
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Au final, tous les membres du Politburo du temps de Lénine ont été jugés, à l'exception de Staline, Mikhaïl Kalinine et Viatcheslav Molotov.

Staline a arrêté ou fait exécuter la plupart des bolcheviks de la révolution russe de 1917. Sur les 1966 délégués du Congrès de 1934, 1108 sont arrêtés. Sur les 139 membres du Comité central, 98 sont arrêtés. Trois cinquième des maréchaux soviétiques et un tiers des officiers de l'Armée rouge ont été arrêtés ou/et fusillés. En dehors des prisonniers politiques, plusieurs millions d'autres sont morts durant les purges.

L'accusé principal, Léon Trotski, (expulsé d'URSS en janvier 1929) a réussi à échapper aux procès en partant en exil. Mais il fut retrouvé au Mexique par Ramón Mercader, un agent du NKVD qui l'exécuta avec un piolet le 21 août 1940 sur ordre de Staline.

En mars 1937, la (en) commission Dewey a révélé dans ce qui allait devenir le bloc occidental la nature de procès-spectacle des procès de Moscou.

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Publié : sam. juin 18, 2011 11:36 pm
par saintluc
1867
19 juin
L'empereur Maximilien est fusillé
L'empereur du Mexique Maximilien, frère de l'empereur d'Autriche-Hongrie François-Joseph Ier, est fusillé à Querétaro (Mexique), avec deux de ses généraux, par les partisans du président Benito Juárez. Maximilien avait accepté en 1864, la couronne impériale du Mexique que lui offrait Napoléon III. Mais il ne parvint pas à s'imposer face à des Mexicains restés fidèles à Juárez.
Voir aussi : Exécution - Maximilien - Histoire des Guerres



1937
19 juin
Bilbao tombe aux mains des franquistes
Depuis le mois de mars, l’armée de Franco, sous le commandement du général Mola, investit le nord de l’Espagne. Après avoir traversé le Pays basque, au cœur duquel eut lieu le terrible bombardement de la ville de Guernica, les nationalistes atteignent la ville de Bilbao (Pays basque, nord de l’Espagne). Il ne leur faut guère de temps pour s’en emparer. Par la suite, ce seront Santander et les Asturies qui tomberont sous la houlette franquiste.
Voir aussi : Dossier histoire de la Guerre d'Espagne - Franco - Bombardement - Guernica - Général Mola - Histoire des Guerres



1944
19 juin
Bataille de la mer des Philippines
La marine américaine et la marine japonaise entament les hostilités en mer des Philippines : plusieurs porte-avions, des dizaines de navires de guerre et des centaines d’avions vont s’affronter pendant deux jours. L’enjeu est la maîtrise des îles Mariannes et des îles Carolines, or la stratégie et l’équipement militaire des Etats-Unis leur confèrent une position de force. Ainsi, en seulement quarante-huit heures, ils parviennent à couler trois porte-avions ennemis sur les cinq engagés et à abattre plus de la moitié des avions. L’aéronavale japonaise est décimée et se replie alors sur Okinawa. Les îles Mariannes passent rapidement sous domination alliée, cependant les îles Carolines sont encore maîtrisées en partie par les Japonais.
Voir aussi : Bataille navale - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale



1953
19 juin
Exécution des époux Rosenberg
Ethel et Julius Rosenberg, 35 et 37 ans, meurent sur la chaise électrique dans la prison de Sing-Sing, près de New York. Ces membres du parti communiste américain ont été condamnés deux ans plus tôt pour avoir livré des secrets nucléaires à l'URSS. Malgré une campagne internationale d'opinion en leur faveur et un appel à la clémence du pape Pie XII, le président Eisenhower rejettera la grâce. Cette exécution survient au paroxysme de "la chasse aux sorcières" menée par le sénateur Joseph McCarthy.
Voir aussi : Dossier histoire du nucléaire - Exécution - Procès - Dossier histoire de la guerre froide : l'apogée (1949-1953) - Histoire de la Bombe atomique - Histoire de la Guerre froide



1965
19 juin
Boumediene renverse Ben Bella
Houari Boumediene, ancien chef de l'Armée de libération nationale (ALN) et ministre de la Défense, renverse le président Ahmed Ben Bella et prend le pouvoir. Ben Bella passera quatorze années en prison. Boumediene mènera une politique de nationalisation et restera à la tête de l'Algérie jusqu'à sa mort en 1978.
Voir aussi : Ben Bella - Histoire des Coups d'Etat



1966
19 juin
La GT 40 domine Le Mans
Trois ans après avoir lancé le pari de remporter les 24 heures du Mans, Ford réalise un triplé avec la célèbre GT40. Conçue dans la douleur pour redorer et rajeunir l’image de la marque, l’auto devait absolument gagner les 24 heures où Ferrari dominait alors. Pour parvenir à ses fins, Ford avait bien pensé à racheter Ferrari mais le Commandatore préférait un accord avec Fiat. Après un parcours semé d’échecs où deux modèles sont en concurrence, c’est finalement la MKII qui se détache et domine les grandes courses à partir de 1966. Au Mans, c’est alors la consécration avec une voiture qui, en entrant dans la légende, modifie en profondeur l’image de la marque.
Voir aussi : Ferrari - Histoire de Ford - Histoire des 24 heures du Mans - Le Mans - Histoire des Sports mécaniques



1978
19 juin
Première parution du chat Garfield
La bande dessinée du chat Garfield est publiée simultanément dans 41 journaux américains. Garfield est un gros chat orange rayé, fainéant et glouton, à forte tendance égocentrique. En mettant en scène des gags autour de sujets simples (boire, manger, dormir...), Jim Davis a su rendre son héros universel. Il sera publié en France l'année suivante.
Voir aussi : Histoire des Bandes dessinées



1986
19 juin
Mort de Coluche
Le comique Coluche, de son vrai nom Michel Colucci, perd la vie dans un accident de moto sur une petite route des Alpes-Maritimes, à l'âge de 41 ans. Fils d'un émigré italien, il passa une enfance pauvre dans la banlieue parisienne. Il participa à la création du Café de la Gare en 1968 et devint très populaire avec ses sketches tournant en dérision les contradictions de notre société. Il fonda les Restos du Coeur en 1985.
Voir aussi : Décès - Coluche - Histoire des Faits divers



1997
19 juin
Jospin annonce la fermeture de Superphénix
Lionel Jospin, répondant aux exigences des Verts de la Gauche plurielle, annonce la fermeture du surgénérateur Superphénix de Creys-Malville, dans l’Isère. Projet international commencé en 1977 financé essentiellement par EDF et ENEL, Superphénix fut l’objet de tensions et de scandales avant même que sa construction ne soit commencée. Débutant sa production en 1985, il n’atteindra que rarement sa pleine puissance et subira de nombreux dysfonctionnements autant techniques qu’administratifs. Après seulement 12 années de fonctionnement laborieux, le surgénérateur n’aura pas été rentabilisé.
Voir aussi : Dossier histoire du nucléaire - Jospin - Centrale nucléaire - Histoire d'EDF - Fermeture - Histoire des Grands travaux


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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : sam. juin 18, 2011 11:43 pm
par saintluc
Maximilien (Ferdinand Joseph). - Empereur du Mexique, né à Schoenbrünn (Autriche) le 6 juillet 1832, mort à Queretaro (Mexique) le 19 juin 1867. Frère de l'empereur d'Autriche François-Joseph, il exerça, jeune encore, de grands commandements maritimes et fit de nombreux voyages, épousa, le 27 juillet 1857, la princesse Charlotte, fille du roi des BelgesLéopold Ier, (née le 7 juin 1840, gouverna deux ans (1857-1859) le royaume lombard-vénitien et passa ensuite plusieurs années dans une retraite studieuse, où vint le troubler l'offre malencontreuse de la couronne du Mexique qui lui fut faite en 1863 par Napoléon III. Après quelques hésitations, il eut l'imprudence de l'accepter, pour complaire à l'archiduchesse sa femme, par la convention de Miramar (10 avril 1864), abdiqua tous ses droits agnatiques pour lui et ses héritiers sur les possessions de la maison d'Autriche, et se rendit aussitôt au Mexique, où il avait l'assurance d'être soutenu par l'armée française au moins jusqu'en 1868.
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Mais le Mexique, qui ne voulait pas de lui, était loin d'être conquis (Le Mexique : de Maximilien à la Révolution). Maximilien, qui s'était d'abord appuyé sur le parti clérical et réactionnaire, se l'aliéna bientôt par ses velléités libérales, sans se concilier les patriotes. Mal servi d'autre part par Bazaine, chef de l'armée française, qui ne travaillait guère que pour lui-même, il vit, à partir de 1865, le président Juarez, chef du parti national, regagner rapidement du terrain grâce au concours des États-Unis qui, délivrés de la guerre civile, purent exiger de Napoléon III l'évacuation du Mexique. Ce souverain, que les complications de la politique européenne (Sadowa) obligeaient à se désintéresser des affaires d'Amérique, rappela ses troupes (1866) malgré les prières de l'impératrice Charlotte, venue pour le faire changer de résolution et que son insuccès rendit folle.
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Maximilien, abandonné, résolut d'abord d'abdiquer. Mais les instances du parti clérical, auquel il se livra sans réserve, modifièrent sa résolution (décembre 1866). Il resta, mais, réduit à ses propres forces, il ne tarda pas à tomber au pouvoir de l'armée républicaine à Queretaro, où il était allé s'enfermer (mai 1867). Il y fut bientôt après jugé par un conseil de guerre, condamné à mort par application de ses propres lois et fusillé avec les généraux Miramon et Mejia, complices de son usurpation. Il mourut du reste avec le plus grand courage. Son corps fut rendu à l'amiral Tegetthof et enseveli dans la crypte de l'église des Capucins, à Vienne (18 janvier 1868). Ses Oeuvres, composées de récits de voyages, de mémoires, poésies et pensées philosophiques qui dénotent une certaine élévation d'esprit, forment 7 vol. in-8 qui ont été publiés, partie de son vivant, partie après sa mort, en 1868. (A. Debidour).
source: cosmovisions.

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Publié : dim. juin 19, 2011 12:14 pm
par firmus
Excellent travail, j'ai passé un moment enrichissant. J'ai lus à peu près des choses identiques sur un site intéressant. http://www.kabylemag.com

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : dim. juin 19, 2011 1:17 pm
par saintluc
firmus a écrit :Excellent travail, j'ai passé un moment enrichissant. J'ai lus à peu près des choses identiques sur un site intéressant. http://www.kabylemag.com


Merci ;) :))
Je connaissais déja ce site ;)

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : dim. juin 19, 2011 11:51 pm
par saintluc
450
20 juin
Attila vaincu en Gaule
Les Huns d'Attila sont battus aux champs Catalauniques près de Troyes par une armée romano-barbare. C'est le premier échec militaire d'Attila, surnommé "le Fléau de Dieu". L'Empire des Huns s'étend de la Hongrie à l'Ukraine et de la Pologne à la Serbie. Vêtus de peaux de martres, les joues tailladées pour empêcher la barbe de pousser, ses guerriers sèment la terreur dans toute l'Europe. La défaite en Gaule, n'abattra pas la puissance d'Attila : c'est sa mort, en 453, qui provoquera la désagrégation de son Empire.
Voir aussi : Attila - Histoire des Huns - Histoire de l'Antiquité



1792
20 juin
Les sans-culottes aux Tuileries
A l'initiative de Santerre, un brasseur du faubourg Saint-Antoine, les Parisiens marchent sur le palais des Tuileries le jour de l'anniversaire du serment du Jeu de paume. Ils veulent que le roi retire son veto aux décrets pour la déportation des prêtres réfractaires et la création d'un camp de gardes nationaux. Le roi coiffe le bonnet rouge et boit à la santé de la Nation mais ne cède pas. Les Parisiens reviendront un mois plus tard avec plusieurs bataillons de fédérés et prendront d'assaut le palais des Tuileries.
Voir aussi : Histoire de Paris - Dossier histoire des Tuileries - Histoire de la Révolution



1815
20 juin
« Le coup de Bourse » de Nathan Rothschild
Au lendemain de la bataille de Waterloo, Nathan Rothschild accomplit un « coup de bourse » remarquable. Informé de la défaite napoléonienne bien avant les autorités, il se rend à la Bourse de Londres et met en vente tous ses titres. Tous pensent alors que Napoléon est sorti victorieux du combat et chacun, gagné par la panique, suit l’exemple de Rothschild. Les actions chutent à une vitesse folle. Rothschild attend la dernière minute puis les rachètent et assoit ainsi la fortune familiale.
Voir aussi : Napoléon - Dossier histoire de la bourse - Bourse de Londres - Rothschild - Histoire de la Finance



1894
20 juin
Yersin isole le bacille de la peste
Le bactériologiste français d'origine suisse Alexandre Yersin découvre le bacille de la peste (Yersinia pestis) à Hong Kong Il identifie également le rat comme vecteur de l'épidémie. De retour à Paris l'année suivante, il mettra au point avec Albert Calmette et Emile Roux un vaccin et un sérum contre la peste. Il fondera plusieurs filiales de l'Institut Pasteur au Vietnam et deviendra directeur honoraire de l'Institut Pasteur de Paris en 1933.
Voir aussi : Dossier histoire des Epidémies - Peste - Hong-Kong - Bacille - Histoire de la Médecine



1900
20 juin
Révolte des Boxers à Pékin
Les membres de la société secrète chinoise du Yihetuan, "Poings de justice et de concorde", surnommés "Boxers", se soulèvent contre la présence étrangère. Ils envahissent les missions catholiques, assiègent les légations étrangères, tuent des prêtres ainsi que l’ambassadeur allemand von Ketteler. Les puissances coloniales, présentes en Chine depuis la guerre de l'Opium de 1840, réagissent aussitôt, obligeant l'impératrice douairière Cixi à s'enfuir de Pékin.
Voir aussi : Histoire de Pékin - Dossier histoire de la révolte des Boxers - Cixi - Histoire de la Colonisation



1948
20 juin
Réforme monétaire en Allemagne
Afin de mettre un terme au désordre économique et monétaire qui provoque une forte inflation en Allemagne, les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la France mettent en place une réforme économique dans leur zone d’occupation. C’est ainsi que le Deutsche Mark est créé. L’objectif est alors de ne pas laisser le pays sombrer dans le chaos et la pauvreté, perçus comme des facteurs de troubles. Ainsi, après les fusions des trois zones intervenues en 1947 et 1948, cette réforme s’inscrit dans une politique de redressement de l’Allemagne d’après guerre qui aboutira à la création de la RFA en 1949. Une des conséquences de cette réforme monétaire est le blocus de Berlin initié par l’URSS.
Voir aussi : Dossier histoire de la Guerre froide : de l'Alliance aux deux blocs - Dossier histoire de la guerre froide : l'apogée (1949-1953) - Histoire de la RFA - Histoire de la Guerre froide



1987
20 juin
Les All-Blacks s'emparent de la première coupe du monde
La première coupe du Monde de Rugby s’achève logiquement avec la victoire du pays co-organisateur, la Nouvelle-Zélande, face à la France sur un score de 29 à 9. Cette dernière, qui avait créé la surprise en battant l’Australie en demi finale, n’a rien pu faire face à la puissance des All-Blacks. Le tournoi est aussi marqué par l’élimination prématurée de l’Angleterre par l’équipe du Pays de Galles en quart de finale.
Voir aussi : Histoire de l'Angleterre - Coupe du monde de rugby - All Blacks - Histoire du Pays de Galles - Histoire du Rugby



1991
20 juin
Berlin, capitale de l'Allemagne réunifiée
Après la chute du mur de Berlin en 1989 et la réunification en 1990, les parlementaires allemands décident de redonner à Berlin son statut de capitale. C'est Bonn qui depuis la partition de l'Allemagne faisait office de capitale fédérale. Le Palais du Reichstag, incendié par les nazis en 1933 sera rénové et accueillera le Bundestag (parlement allemand) en 1999.
Voir aussi : Dossier histoire de Berlin - Capitale - Histoire du Mur de Berlin - Réunification - Histoire de l'Etat


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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : dim. juin 19, 2011 11:56 pm
par saintluc
Nathan Mayer Rothschild, né le 16 septembre 1777 et mort le 28 juillet 1836, est l'héritier du premier des Rothschild connu (Mayer Amschel Rothschild) et fait partie de la branche financière des Rothschild. Envoyé par son père en Angleterre une fois ses études terminées, le jeune Nathan commença à faire fortune dans le domaine du textile anglais (produit de grande qualité et de renommée internationale à l'époque.) Puis il joua un rôle très important au moment des guerres napoléonniennes en permettant aux armées anglaises en campagne de financer leurs dépenses avec des pièces d'or et d'argent. C'est à ce moment-là qu'il devint un partenaire indispensable de la couronne. En 1814, il avait avancé 1,2 millions de livres au gouvernement anglais. Lors du retour de Napoléon pour les "Cent Jours", il fut capable de fournir 9,5 millions de livres en pièces d'or aux armées coalisées.
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Selon une affirmation, très répandue dès le XIXe siècle, son plus grand coup financier, basé sur un délit d'initié, se serait produit lors de la bataille de Waterloo en juin 1815 dont il connut l'issue avant deux jours avant l'opinion publique anglaise grâce à son réseau d'informateurs. Beaucoup de versions de l'affaire ont circulé. On a souvent dit que Rotschild avait fait courir le bruit de la victoire de Napoléon pour s'emparer des actions de l'industrie anglaises en forte baisse. Niall Ferguson, professeur à Harvard et à Oxford, donne une version différente. Selon lui, Rothschild aurait été pris de court par la victoire rapide de Wellington et se serait retrouvé avec trop d'or sur les bras avec le risque que le cours du métal jaune ne baisse rapidement. Toujours selon Niall Ferguson, il aurait alors décidé d'acheter le maximum de titres d'emprunts publics du gouvernement britannique, faisant le pari que leur valeur allait augmenter puisque la guerre était gagnée. Opération réussie, quand il revendit ses obligations en 1817, il avait gagné 600 millions de livres. Sa famille était prête à devenir la maîtresse des finances britanniques.

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : lun. juin 20, 2011 11:37 pm
par saintluc
1476
21 juin
Charles le téméraire est battu à Morat
Alliés à Louis XI, les membres de la Confédération infligent à Charles le Téméraire une cuisante défaite à Morat. Cette bataille succède à celle de Grandson quelques mois plus tôt, qui eut la même finalité. Au fil des siècles, l’armée de la Confédération s’est renforcée. Sa puissance est indéniable et Charles le Téméraire perdra la vie peu de temps après, à Nancy.
Voir aussi : Louis XI - Charles le Téméraire - Morat - Histoire des Capétiens



1627
21 juin
Richelieu s'attaque aux duellistes
Le comte de Montmorency-Bouteville, 28 ans et 22 duels à son actif, est décapité place Royale. Richelieu, le premier ministre de Louis XIII, veut ainsi mettre un terme à l'hécatombe que provoquent les duels chez les jeunes nobles, privant ainsi le roi de ses meilleurs soldats. Au XVIIème siècle, huit édits royaux condamneront le duel.
Voir aussi : Exécution - Richelieu - Interdiction - Duels - Histoire de la Justice



1667
21 juin
Fondation de l’Observatoire de Paris
Sous l’impulsion de Louis XIV, l’observatoire royal est fondé et deviendra plus tard l’Observatoire de Paris. L’année précédente, le roi avait mis en place, en compagnie de Colbert, l’Académie royale des sciences, qui décida du projet. C’est ainsi que le jour du solstice d’été, les scientifiques de l’Académie décident de l’emplacement du monument, en fonction du méridien de Paris. Claude Perrault en assurera la construction et Jean-Dominique Cassini la direction. Ce dernier découvrira d’ailleurs deux satellites de Saturne et étudiera la division qui portera son nom. Au cours du XXe siècle, les observatoires de Meudon et de Nancay y seront rattachés.
Voir aussi : Histoire de Paris - Louis XIV - Colbert - Cassini - Histoire de Saturne - Histoire de l'Astronomie



1791
21 juin
Louis XVI arrêté à Varennes
Louis XVI déguisé en valet de chambre, Marie-Antoinette, leurs deux enfants et la gouvernante sont arrêtés dans la bourgade de Varennes-en-Argonne. Ils avaient fui le palais des Tuileries la veille afin de rejoindre l'armée du marquis de Bouillé à Metz. Mais le cortège royal est reconnu à Sainte-Menehould par le maître de poste Drouet qui donne l'alerte. La famille est ramenée à Paris. Le peuple se sentira trahi par la fuite du roi. L'Assemblée suspendra le roi provisoirement. Pour freiner la montée des Républicains, elle tentera de faire passer la fuite royale pour un enlèvement organisé par les contre-révolutionnaires. Mais les événements mèneront à la fusillade du Champ-de-Mars, faisant une cinquantaine de tués parmi la population.
Voir aussi : Louis XVI - Arrestation - Fuite - Marie-Antoinette - Fusillade du Champ-de-Mars - Histoire de la Révolution



1848
21 juin
Fermeture des Ateliers nationaux
La dissolution des Ateliers nationaux provoque une insurrection populaire. Ils avaient été créés à Paris au lendemain de la révolution de février 1848, pour les ouvriers au chômage. Ceux-ci devaient notamment participer à la construction des gares Montparnasse et Saint-Lazare. Mais ces ateliers, lieux d'agitations ouvrières, effrayèrent la nouvelle Assemblée conservatrice qui décida de les fermer. La répression de la révolte ouvrière qui s'en suit fera plus de 5 000 victimes.
Voir aussi : Histoire de Paris - Histoire des Ateliers nationaux - Histoire de la Deuxième République



1884
21 juin
Première parution du « Matin »
Le journal français « le Matin » sort dans les kiosques. Il est fondé par Alfred Edwards et ne tarde pas à susciter l’intérêt des lecteurs. Vendu à cinq centimes, comme ses concurrents « le Journal », « le Petit Journal » et « le Petit Parisien », il se développera rapidement. Au début du siècle suivant, il compte parmi ses plumes le reporter Gaston Leroux, qui rapportera son aventure arctique en compagnie d’Otto Nordenskjöld. Le journal disparaîtra finalement au lendemain de la Libération.
Voir aussi : Journal - Quotidien - Gaston Leroux - Histoire de la Presse



1908
21 juin
Les "suffragettes" dans les rues de Londres
Quelque 250 000 femmes manifestent à Hyde Park, à Londres, pour demander le droit de vote des femmes. Le mouvement des "suffragettes" a été fondé cinq ans plus tôt par Emeline Pankhurst et sa fille Christabel. Celles-ci n'hésitent pas à recourir à des actes spectaculaires. Ainsi en 1905, Christabel a craché au visage d'un policier. En 1918, elles obtiendront une première victoire avec l'octroi du droit de vote des femmes de plus de 30 ans. Les femmes britanniques obtiendront vraiment le droit de vote en 1928.
Voir aussi : Dossier histoire du féminisme - Histoire de Londres - Histoire du Droit de vote - Histoire des Suffragettes - Histoire des Femmes



1919
21 juin
Sabordage de la flotte allemande à Scapa Flow
Refusant de livrer ses navires aux vainqueurs, la marine allemande, regroupée dans le port de Scapa Flow en Ecosse, décide de se saborder. A l’exception des sous-marins, tout le reste de la flotte allemande était dans ce port.
Voir aussi : Ecosse - Flotte - Sabordage - Histoire de la Première Guerre mondiale



1943
21 juin
Arrestation de Jean Moulin
La Gestapo investit la villa du docteur Dugoujon, à Caluire-et-Cuire près de Lyon, où se tient une réunion secrète de la Résistance. Jean Moulin, alias Max, est arrêté. Il sera identifié par Klaus Barbie, le chef de la Gestapo de Lyon, comme le président du Conseil national de résistance. Transféré par les Allemands à Paris, il sera torturé et mourra le 8 juillet 1943 dans le train qui l'amenait en Allemagne. En 1964, ses cendres seront transférées au Panthéon.
Voir aussi : Histoire de la Résistance - Histoire de la Gestapo - Jean Moulin - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale



1964
21 juin
Papa Doc président à vie d'Haïti
François Duvalier, surnommé "Papa Doc", président de la République d'Haïti (Antilles) depuis 1954, s'autoproclame président à vie. Avant lui, depuis 1804, 24 chefs d'Etat sur 36 ont été renversés ou assassinés. Avec l'appui des miliciens "tontons macoutes", il établit un régime dictatorial dirigé contre les métis et les chrétiens. A sa mort en 1971, son fils Jean-Claude Duvalier, surnommé "Bébé Doc", lui succédera. En 1986, des émeutes populaires mettront fin à la dictature des Duvalier.
Voir aussi : Président - Histoire des Sacres



1970
21 juin
Le Brésil garde le trophée Jules Rimet
Doté d’une équipe exceptionnelle, le Brésil rafle pour la troisième fois le titre de champion du monde en battant l’Italie 4 à 1. Le trophée Jules Rimet, du nom du fondateur de la Coupe du monde, leur est alors définitivement remis. Il restera à jamais au Brésil et sera remplacé par la Fifa World Cup qui va encore d’équipe en équipe.
Voir aussi : Dossier histoire de la Coupe du monde - Squadra Azzura - Rimet - Histoire du Football



1978
21 juin
Le Pérou laisse passer l'Argentine
Dernier match du groupe 2 dans le second tour de la Coupe du monde, le face à face Argentine – Pérou déterminera le finaliste. En effet, si l’Argentine, pays organisateur, gagne le match avec plus de quatre buts d’avance, elle devancera le Brésil. Menant 2-0 à la mi-temps, l’Argentine est sur la bonne voie. Elle concrétise alors ces espoirs en inscrivant quatre buts de plus en 22 minutes, tandis que le gardien péruvien en encaisse autant que sur l’ensemble du tournoi... Face au climat pesant instauré par le dictateur totalitaire Videla, le scepticisme gagne les observateurs. Peu importe, l’Argentine accède à la finale et battra les Pays-Bas pour obtenir son premier titre de champion du monde.
Voir aussi : Dossier histoire de la Coupe du monde - Videla - Histoire du Football



1982
21 juin
Le Cheik et l'arbitre
A Valladolid, le match de poule qui oppose le Koweit à la France ne semble pas avoir beaucoup d’enjeux. Pourtant, le Cheik Fahid Al-Ahmad Al-Sabah n’est pas décidé à voir son équipe perdre. Si celle-ci a tenu tête à la Tchécoslovaquie, il n’y a pas de raison qu’elle se fasse dominer outrageusement par la France. C’est pourtant ce qui se produit malgré toute la bonne volonté de l’arbitre qui refuse coup sur coup trois buts français. Mais le quatrième est incontestable. C’en est trop pour le Cheik qui descend sur la pelouse et demande à ce que le but soit retiré… L’arbitre, sous les regards médusés des joueurs et des spectateurs, s’exécute face à la fougue et la générosité du frère de l’Emir. Au final, le Koweit n’en sera pas moins crucifié par les Bleus (4-1) et l’arbitre… par la FIFA.
Voir aussi : Dossier histoire de la Coupe du monde - Histoire du Football



1986
21 juin
La France victorieuse du Brésil
Après avoir éliminé les Italiens tenants du titre en huitième de finale, les champions d’Europe livrent un match titanesque face à la prestigieuse équipe du Brésil. Menés 1-0, les Bleus reviennent au score grâce à Platini et tiennent lors des prolongations. Puis vient la séance de tir aux buts où le meneur de jeu rate son tir. Mais deux brésiliens subissent la même déconvenue et donnent ainsi la victoire à la France. Malheureusement, en demi finale, les Français se casseront à nouveau les dents contre l’implacable équipe allemande.
Voir aussi : Dossier histoire de la Coupe du monde - Histoire du Football

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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : lun. juin 20, 2011 11:47 pm
par saintluc
Le sabordage de la flotte allemande à Scapa Flow
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Les mutineries précédant l'armistice
Alors que les préparatifs d'armistice se préparaient, en octobre 1918, une dernière sortie de la Hochsee Flotte s'organisait. Une victoire maritime aurait permi à l'Allemagne de se faciliter les échanges avec l'Entente, vainqueur incontestable sur terre.
Le 28 octobre, la flotte allemande se concentra dans la rade de Wilhelmshaven, pour partir vers le Pas-de-Calais, zone choisie pour l'affrontement.

Le lendemain des mutineries virulentes, bien que peu nombreuses, éclatèrent, forçant l'amiral von Hipper à reporter l'opération.

Les mutineries se propagèrent : au port de Kiel, le 1er novembre, des pavillons rouge socialistes étaient hissés et des « conseils de marins » dégradaient les officiers. Le 3, les révoltes s'amplifièrent. Les commandants de l'armée ne réussissaient pas à calmer la vague révolutionnaire.

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Le SMS Hindenburg
L'internement de la flotte
Lors des négociations d'armistice, l'Allemagne était donc dans les pires conditions imaginables. Les Alliés exigèrent l'internement de la flotte Allemande, c'est-à-dire qu'elle serait toujours la propriété de l'Allemagne, mais gardée par les Alliés. Il fut d'abord décidé qu'elle se rendrait dans les ports neutres, cependant, leur nombre s'étant avéré insuffisant, les navires se rendirent à la base britannique de Scapa Flow, sans que le gouvernement soit mis au courant.

Le contre-amiral allemand Herman Ludwig Reuter fut chargé de prendre le commandement de la flotte pour les amener à Scapa Flow. Il réussit à convaincre les mutins de laisser les officiers commander et fit désarmer la flotte par les mutins, qui y prenaient un plaisir évident.

Les soixante-et-onze navires et vingt mille hommes partirent le 19 novembre. Dès le départ, le V-30 heurta une mine, et coula. Le 20, la flotte arriva au Firth of Forth (l'esturaire du Forth, en Écosse), accueilli par 250 navires alliés (surtout britanniques, mais aussi américains et français) disposés en deux rangés entre lesquelles la Hochsee Flotte devait passer, suprême humiliation !

La flotte entra dans l'estuaire Les pavillons de la marine impériale furent descendus, les installations de radio furent démantelées et personne ne pouvait quitter son navire sans autorisation des Britanniques : les marins étaient des prisonniers.

La flotte Allemande se dirigea ensuite vers Scapa Flow, malgré les protestations de Reuter. Elle partit le 22 novembre et arriva le 26.

Quinze-mille hommes furent renvoyés en Allemagne, les cinq mille autre restant pour l'entretient des navires.

Reuteur ne pouvait recevoir aucune nouvelle des accords de paix : le courrier était censuré, il ne pouvait communiquer qu'avec la radio britannique, et seuls les journaux anglais étaient disponibles.

Le 17 juin 1919, les Britanniques laissèrent partir 2500 hommes en Allemagne : seuls 1750 hommes restaient.

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Le destroyer G 102
Le sabordage de la flotte
A bord des navires, le bruit courait que l'Allemagne livrerait la flotte au Royaume-Uni, afin de réduire la rigueur des conditions de paix. Certains allaient même jusqu'à dire que les Britanniques voulaient s'emparer des navires avant la fin des pourparlers de paix. Or, en Allemagne, les commandants des navires de guerre laissant l'ennemi s'emparer de ceux-ci étaient traduits en cour martiale. Reuteur ordonna donc à ses officier de saborder leurs navires, sans prévenir leurs équipages, pour éviter toute fuite, si les Alliés cherchaient à s'en emparer.

Le 17 juin, un navire de ravitaillement apporta les nouvelles d'un ultimatum Allié, expirant le 21 juin, exigeant de l'Allemagne l'acceptation de toutes leurs conditions, entre autre, la livraison de la flotte.

Reuter décida de faire saborder la flotte avant le 21 juin. Il écrivit aux commandants des instructions précises : le onzième paragraphe ordonnait d'ouvrir les vannes dès que les deux pavillons de code serait hissés sur son navire, le SMS Emden.

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Le refus britannique de lui donner des nouvelles fut une erreur : Reuter ignorait que Scheidemann, chancelier du Reich, avait démissioné le 20, pour ne pas signer le traité de Versailles, et que le Reichstag avait accepté l'ultimatum. Si Reuters avait su que l'Allemagne acceptait de perdre sa flotte, il ne l'aurait sans doute pas sabordée.

Au matin du 21 juin, Reuter fit hisser le signal « confirmation paragraphe 11 ». Les officiers désignés ouvrirent les vannes.

Ce n'est qu'au bout d'une heure (à 12 heures 10) que l'équipage du Friedrich der Grosse prit place dans les chaloupes, six minutes avant que le navire ne chavire.

L'amiral britannique Fremantle, parti en exercice avec ses navires, fut prévenu par radio des événements et décida de rentrer aussitôt. Quand il arriva à Scapa Flow, à 14 heures, il ne trouva qu'une dizaine des soixante-dix navires de la Hochsee Flotte encore à flots.

Paniqués, certains Britanniques tirèrent sur les chaloupes allemandes, et firent neuf morts et seize blessés.

Trois destroyers furent échoués par les Britanniques. Le SMS Hindenburg coula à 17 heures. Il est le dernier membre de la Hochsee Flotte à avoir coulé.

Les mille sept cent hommes d'équipage, l'amiral Reuter compris, furent faits prisonniers
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Le SMS Derfflinger coulé à Scapa Flow

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : mer. juin 22, 2011 12:14 am
par saintluc
841
22 juin
Le partage de l'Empire de Charlemagne
A la bataille de Fontenay-en-Puisaye, dans l'Auxerrois, les petits-fils de Charlemagne se disputent l'Empire. Lothaire, héritier légitime, est vaincu par ses frères Louis le Germanique et Charles le Chauve. Il devra accepter le traité de Verdun de 843, par lequel Charles obtient la partie francophone et Louis la partie germanophone. Les nations qui ressortiront de ce conflit seront les embryons de l’Allemagne, de la France et de l’Italie.
Voir aussi : Empire - Charlemagne - Charles le Chauve - Partage - Lothaire - Histoire des Carolingiens



1633
22 juin
Procès de Galilée : "Et pourtant elle tourne"
Le savant italien Galileo Galilei, alors âgé de 70 ans, est condamné à la prison à vie par la congrégation du Saint-Office, le bras judiciaire de l'Inquisition. Il a été obligé d’abjurer le système héliocentrique de Copernic, dont l'oeuvre a été mise à l'Index 15 ans plus tôt. Mais Urbain VII, qui avait au départ soutenu Galilée, transmue cette peine en assignation à résidence. Après avoir renié ses convictions scientifiques et en particulier le fait que la terre tourne sur elle-même, Galilée aurait murmuré "Et pourtant elle tourne". Cependant il est fort probable que cette phrase ne soit qu’un mythe. L'Eglise le réhabilitera en 1992.
Voir aussi : Dossier histoire de l' Inquisition - Galilée - Saint-Office - Histoire de l'Astronomie



1636
22 juin
Le Japon se ferme
Un décret du shogun (général en chef) Tokugawa Iemitsu interdit aux Japonais de quitter l'île et de construire des bateaux. Le Japon se ferme aux influences étrangères. La classe des marchands et les villes se développeront. Aux XIXème siècle, les Occidentaux interviendront militairement pour obliger le Japon à s'ouvrir au commerce international.
Voir aussi : Shogun - Fermeture - Histoire de la Renaissance



1774
22 juin
L’Acte de Québec assure aux Canadiens français une certaine liberté
Voté par le Parlement anglais sous le pouvoir de Georges III, l’Acte de Québec rétablit les lois civiles françaises et permet aux habitants d’exercer leur foi catholique. Ils ont également la possibilité d’acquérir des terres et la langue française est conservée. Les frontières du Québec sont même repoussées. Toutefois, le système pénal britannique reste en vigueur. Cet acte subira des modifications lors de la mise en place de l’Acte constitutionnel de 1791.
Voir aussi : Histoire du Québec - George III - Histoire de la Langue française - Histoire de la Diplomatie



1854
22 juin
Le livret ouvrier généralisé
Craignant encore les agitations ouvrières, Napoléon III et l’Assemblée décident de renforcer les mesures de restrictions. Une loi est ainsi votée pour généraliser le livret ouvrier. Ce dernier a pour objectif de contrôler le travail et le déplacement des travailleurs, le maire ou le préfet étant maîtres de sa régularisation.
Voir aussi : Dossier histoire du droit du travail - Napoléon III - Livret ouvrier - Histoire du Social



1940
22 juin
La France signe l'armistice
Le général Charles Huntziger, le chef de la délégation française, signe l'armistice dans la forêt de Compiègne, à Rethondes, dans le même wagon où avait été signé l'armistice allemand le 11 novembre 1918. C'est Joseph Goebbels qui a choisit l'endroit, pour effacer l'"humiliation". Cet armistice met un terme à la participation de la France au conflit et fait du nord du pays une zone sous occupation allemande.
Voir aussi : Armistice - Histoire de Rethondes - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale



1941
22 juin
Mussolini lance la guerre contre l’URSS
Malgré ses précédentes déroutes militaires, Benito Mussolini prend l’initiative d’envoyer ses troupes combattre en URSS. Il espère enfin jouir de ses propres victoires et ne plus vivre les succès militaires par procuration avec son allié allemand. Mais le résultat de cette intervention s’avère une fois de plus désastreux. Mussolini perd de plus en plus l’estime de Hitler et de la population italienne.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Dossier histoire de l' Italie fasciste - Hitler - Mussolini - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale



1941
22 juin
Opération "Barbarossa" en URSS
Les troupes allemandes pénètrent en Union Soviétique. Nom de l'opération : "Barbarossa". Pourtant alerté par ses services secrets, Staline ne s'attendait pas à ce qu'Hitler rompe le pacte de non-agression signé deux ans plus tôt. Bien qu'ennemi du bolchevisme, le Premier ministre britannique, Winston Churchill, apporte aussitôt son soutien à l'URSS. La Wehrmacht, d'abord victorieuse face à une Armée rouge démoralisée, sera arrêtée par l'hiver avant d'atteindre Moscou. Considérant les Slaves comme des sous-hommes et le communisme comme leur principal ennemi, les nazis mèneront en URSS une guerre bien plus cruelle qu’à l’ouest. Cette attitude jouera en leur défaveur, stimulant le patriotisme russe au sein de toute la population.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Hitler - Invasion - Staline - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale



1974
22 juin
Match fratricide en Allemagne
Au sein du groupe 1, lors du premier tour de la Coupe du monde, le territoire allemand voit s’affronter ses deux équipes : RFA et RDA. La surprise vient de la victoire de la RDA qui arrive ainsi en tête du groupe devant la RFA. Ainsi les deux équipes accèdent au second tour mais c’est finalement l’Allemagne de l’ouest qui se distinguera en remportant sa seconde Coupe du monde face aux Pays-Bas.
Voir aussi : Dossier histoire de la Coupe du monde - Histoire de la RFA - Histoire de la RDA - Histoire du Football



1986
22 juin
La main de Dieu et le but du siècle
Alors qu’en ce début de deuxième mi-temps le score entre l’Argentine et l’Angleterre est encore vierge, Maradona tente une tête. Trop loin, c’est en fait de la main qu’il marque. Le 10 argentin se défendra de ce geste en parlant de la "main de Dieu". Mais le joueur génial, qui va mener son équipe à la victoire finale, ne s’arrête pas là. Cinq minutes plus tard, il part de son camp pour clouer la défense anglaise avec une suite de dribles et de feintes. Il trompe ensuite le gardien et inscrit le "but du siècle". L’Argentine remportera quelques jours plus tard sa deuxième Coupe du monde en battant l’Allemagne 3-2.
Voir aussi : Dossier histoire de la Coupe du monde - Maradona - Histoire du Football

http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : mer. juin 22, 2011 12:18 am
par saintluc
L'Acte de Québec fut le deuxième acte constitutionnel de l'administration britannique au Canada après la Proclamation royale de 1763. Il a reçu la sanction royale le 22 juin 1774. Il a été promulgué par le gouvernement britannique désireux d'éviter que le mouvement d'agitation en cours dans les Treize colonies ne se répandît chez les descendants des Français de la Nouvelle-France occupée.

Il agrandit le territoire de la province de Québec, désormais un vaste territoire qui longe la vallée du fleuve Saint-Laurent de Terre-Neuve aux Grands Lacs, le pourtour de ceux-ci ainsi que la vallée de l'Ohio. Il donna l'impression d'attribuer un large territoire aux Amérindiens afin de stopper une éventuelle rébellion de leur part. Il restaura les droits des propriétaires des seigneuries, abolit le serment du test, un serment de fidélité au roi et au chef de l'Église anglicane qui excluait les catholiques de la fonction publique, ramena l'usage du droit civil français, mais conserva le droit criminel anglais, moins sévère. Par la nomination politique des juges le gouverneur et son exécutif avait la mainmise sur l'administration de la justice.

Cet acte du parlement britannique récompensa les deux groupes qui avaient permis aux Britanniques (en collaborant avec l'occupant) de contrôler la population : clergé et seigneurs afin qu'ils poussent les descendants des Français à soutenir les Britanniques contre les Américains. Comme capitaine de milice il recevait une rémunération de l'occupant britannique. L'Acte de Québec eut l'effet escompté dans la province.

L'Acte de Québec a été abrogé en grande partie en 1791, pour être remplacé par l'Acte constitutionnel.
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Les réactions en Angleterre sont défavorables à l'Acte de Québec. En général, les anglicans et antipapistes voient d'une très mauvais œil la légalisation de la religion catholique au sein de l'Empire et plusieurs se questionnaient sur les motifs ayant conduit à une telle décision .

Cependant, ceux qui désiraient conserver les treize colonies y voyaient l'occasion d'utiliser le Québec comme frein aux demandes américaines en fomentant les querelles entre eux :

Extrait du London Evening Post, de Londres, 28 juin 1774 : "Le ministère a pensé qu'il était de bonne politique d'implanter de force les principes serviles du papisme et de l'arbitraire sur une immense espace des possessions anglaises en Amériques, en guise de frein pour réprimer le libre esprit et les agitations constitutionnelles de toutes nos autres colonies en cette contrée."

Extrait du The Gazettier and New Daily Advertiser, de Londres, 29 juin 1774 : "Mes amis, cette loi ne fut pas rédigée pour rappeler ici le "pretender", ni pour faire croire aux catholiques qu'ils seront traités par nous selon les principes d'une générosité sans pareil; notre ministère n'a pas songé, non plus, à se débarrasser du Canada; ce sont là des idées qu'il est bien inutile d'entretenir. La vérité c'est que les ministres veulent cajoler Louis XVI (par amour ou par crainte, je vous le laisse à décider) et par ce moyen, posséder en Amérique, entièrement à leur dévotion, un sûr refuge pour leurs soldats, afin de surveiller les agissements des colonistes protestants et de les écorcher s'ils hésitent à plier le cou sous le joug britannique."

L'Acte accentua le mécontentement et l'indignation dans les Treize colonies et fut donc une cause indirecte de la Révolution américaine. Ils considérèrent cet acte (loi) comme une « loi intolérable ». Plus, inique était qu'on les taxait, eux aussi, sans qu'ils n'aient de représentation politique. D'où le slogan en anglais : « No taxation without representation » ou « Aucune imposition sans représentation » (au Parlement britannique).
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Constitution de la province de Québec suite à l'entrée en vigueur de l'acte constitutionnel de 1774