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Publié : dim. juil. 18, 2010 9:21 am
par orchidee
J'aime quand tu te tais, parce que tu es comme absente,
et tu m'entends au loin, et ma voix ne t'atteint pas.
On dirait que tes yeux se sont envolés,
et on dirait qu'un baiser t'a clos la bouche

Comme toutes les choses sont remplies de mon âme,
tu émerges des choses pleine de mon âme.
Papillon de rêve, tu ressembles à mon âme
et tu ressembles au mot : mélancolie.

J'aime quand tu te tais et que tu es comme distante.
Et tu es comme plaintive, papillon que l'on berce.
Et tu m'entends au loin, et ma voix ne t'atteint pas:
laisse-moi me taire avec ton silence.

Laisse-moi aussi te parler avec ton silence,
clair comme une lampe, simple comme un anneau.
Tu es comme la nuit, silencieuse et constellée.
Ton silence est d'étoile, si lointain et si simple.PABLO NERUDA

Publié : dim. juil. 18, 2010 10:13 am
par Phoenix
À la demande de plusieurs, j'efface les messages concernant une certaine prise de bec sur la poésie.

La poésie est un art, et comme n'importe quel autre objet d'art, il peut plaire ou déplaire. Chacun est évidemment libre d'aimer ou de moins aimer la poésie qui est publiée ici, mais il n'est absolument pas nécessaire d'insulter les gens qui publient humblement quelques vers de leur cru. Ici se côtoient différents styles d'écriture, différents thèmes ; passez au suivant si vous aimez moins certaines poésies, c'est tout. Savoir critiquer le travail des autres sans être déplaisant est aussi un art ; à moins de savoir le maîtriser, sachez parfois vous en abstenir.

Publié : dim. juil. 18, 2010 10:15 am
par grumpythedwarf
Reçu cinq sur cinq :ahah

Publié : dim. juil. 18, 2010 2:35 pm
par Cynyhia
EdenFallen a écrit :À la demande de plusieurs, j'efface les messages concernant une certaine prise de bec sur la poésie.

La poésie est un art, et comme n'importe quel autre objet d'art, il peut plaire ou déplaire. Chacun est évidemment libre d'aimer ou de moins aimer la poésie qui est publiée ici, mais il n'est absolument pas nécessaire d'insulter les gens qui publient humblement quelques vers de leur cru. Ici se côtoient différents styles d'écriture, différents thèmes ; passez au suivant si vous aimez moins certaines poésies, c'est tout. Savoir critiquer le travail des autres sans être déplaisant est aussi un art ; à moins de savoir le maîtriser, sachez parfois vous en abstenir.


Merci Edenfallen c'était la meilleure chose à faire

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Publié : lun. juil. 19, 2010 7:36 am
par Cynyhia
Mon âme

Au premier jour de ma naissance
Mon âme , tu es venue glisser
Dans cette enveloppe , sans défense,
Que tu animes à volonté

Quand tu eus l'âme d'une enfant
Ce ne fût pas toujours brillant.
Quand arriva l'adolescence
Avec souplesse tu as rusé,
Pour éviter toute indescence
Et te préserver du péché.
Si mon enveloppe te protège
Tout mon cerveau tu envahis.
Dis le moi, sans toi, que serais-je?
Comme un cocon vide et sans vie.
Je peux rire, bouger, m'exprimer
Depuis ce temps que tu choisis
D'être hébergée et ballotée
Et toi seule en connais le prix.
Dans cette carcasse , quelquefois,
Si tu enrages ou tu gémis,
Tu partages toutes ses joies.
Lorsque tu lui diras : "fini"
Je t'abandonne sans regret,
L'enveloppe vide, délaissée,
Sur cette terre abandonnée,
N'aura plus raison d'exister.
Alors que tu resplendiras,
Pauvre carcasse tu oublieras ! ...

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Publié : lun. juil. 19, 2010 7:50 am
par Virgxxx
Demain, dès l'aube...

Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne,
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends.
J'irai par la forêt, j'irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.

Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.

Je ne regarderai ni l'or du soir qui tombe,
Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,
Et quand j'arriverai, je mettrai sur ta tombe
Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.

Victor Hugo

Publié : lun. juil. 19, 2010 8:14 am
par Juliette D.
...

Publié : lun. juil. 19, 2010 8:59 am
par Cynyhia
Virgile a écrit :Demain, dès l'aube...

Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne,
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends.
J'irai par la forêt, j'irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.

Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.

Je ne regarderai ni l'or du soir qui tombe,
Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,
Et quand j'arriverai, je mettrai sur ta tombe
Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.

Victor Hugo


magnifique ce poême de Victor Hugo . Merci Virgile de nous l'avoir écrit

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Publié : lun. juil. 19, 2010 11:16 am
par orchidee
Tu demandes pourquoi je reste sans rien dire ?
C'est que voici le grand moment,
l'heure des yeux et du sourire,
le soir, et que ce soir je t'aime infiniment !
Serre-moi contre toi. J'ai besoin de caresses.
Si tu savais tout ce qui monte en moi, ce soir,
d'ambition, d'orgueil, de désir, de tendresse, et de bonté !...
Mais non, tu ne peux pas savoir !...
Baisse un peu l'abat-jour, veux-tu ? Nous serons mieux.
C'est dans l'ombre que les coeurs causent,
et l'on voit beaucoup mieux les yeux
quand on voit un peu moins les choses.
Ce soir je t'aime trop pour te parler d'amour.
Serre-moi contre ta poitrine!
Je voudrais que ce soit mon tour d'être celui que l'on câline...
Baisse encore un peu l'abat-jour.
Là. Ne parlons plus. Soyons sages.
Et ne bougeons pas. C'est si bon
tes mains tièdes sur mon visage!...

Paul Geraldy ("Toi et Moi")

...............................................

C'est parfois l'échec
qui est le meilleur gage de succès
et souvent un retard
s'avère plus utile qu'un progrès.

Nous sommes rarement en mesure
de nous rendre compte à quel point
le négatif sert à produire le positif
, à quel point le mal engendre le bien.

Henry Miller

Publié : lun. juil. 19, 2010 3:55 pm
par Juliette D.
Cadeau

Guitare

Je sais rouler une amourette
En cigarette,
Je sais rouler l'or et les plats !
Et les filles dans de beaux draps !

Ne crains pas de longueurs fidèles :
Pour mules mes pieds ont des ailes ;
Voleur de nuit, hibou d'amour,
M'envole au jour.

Connais-tu Psyché? - Non ? - Mercure ?...
Cendrillon et son aventure ?
- Non ? -... Eh bien ! tout cela, c'est moi :
Nul ne me voit.

Et je te laisserais bien fraîche
Comme un petit Jésus en crèche,
Avant le rayon indiscret...
- Je suis si laid ! -

Je sais flamber en cigarette,
Une amourette,
Chiffonner et flamber les draps,
Mettre les filles dans les plats !

Le grand Tristan.

Publié : mar. juil. 20, 2010 12:32 am
par saintluc
Le soleil se couche dans l'encre de l'onde,

Espoir et désespoir coulent et frondent...

Les arbres, les fleurs un jour se meurent?

Le miroir de mes larmes sondent mon coeur.

Des albinos aux idées noires,

Etrange certains soirs?

Le voile noir vient des mers,

Nuages sombres et violets; goût amer...

Maelström, gouffre béant;

Voyages à la carte dans mes tourments;

Mon esprit se déchaîne et divague,

Il déborde et dans la folie m'entraine.

L'angoisse me délabre le cerveau.

Mince? Aujourd'hui il fait beau ...

Je vis des années en une seconde,

J'ai tout vu en ce monde...

Toujours de la vie être sûr;

Jouer au rossignol qui mange la mûre.

Lassez mon bâteau continuer à naviguer!

J'ai tout laissé tomber,

J'ai tout laissé s'effondrer,

Pas nécessaire de m'inquiéter,

Le mât je le laisse se briser!

Ma peau est couleur cuivre,

Les courants m'invitent à les suivre...

Je sais pas trop ce que je dis?

Bin oui, normal, c'est lundi?

Bon, bonne semaine, j'avais oublié...

puis aussi très bonne journée.








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Publié : mar. juil. 20, 2010 4:32 am
par orchidee
salut au'zamour..euuuuh de la poesie :))

Viens-tu du ciel profond ou sors-tu de l'abîme,
Ô Beauté ! ton regard, infernal et divin,
Verse confusément le bienfait et le crime,
Et l'on peut pour cela te comparer au vin.

Tu contiens dans ton oeil le couchant et l'aurore ;
Tu répands des parfums comme un soir orageux ;
Tes baisers sont un philtre et ta bouche une amphore
Qui font le héros lâche et l'enfant courageux.

Sors-tu du gouffre noir ou descends-tu des astres ?
Le Destin charmé suit tes jupons comme un chien ;
Tu sèmes au hasard la joie et les désastres,
Et tu gouvernes tout et ne réponds de rien.

Tu marches sur des morts, Beauté, dont tu te moques ;
De tes bijoux l'Horreur n'est pas le moins charmant,
Et le Meurtre, parmi tes plus chères breloques,
Sur ton ventre orgueilleux danse amoureusement.

L'éphémère ébloui vole vers toi, chandelle,
Crépite, flambe et dit : Bénissons ce flambeau !
L'amoureux pantelant incliné sur sa belle
A l'air d'un moribond caressant son tombeau.

Que tu viennes du ciel ou de l'enfer, qu'importe,
Ô Beauté ! monstre énorme, effrayant, ingénu !
Si ton oeil, ton souris, ton pied, m'ouvrent la porte
D'un Infini que j'aime et n'ai jamais connu ?

De Satan ou de Dieu, qu'importe ? Ange ou Sirène,
Qu'importe, si tu rends, - fée aux yeux de velours,
Rythme, parfum, lueur, ô mon unique reine ! -
L'univers moins hideux et les instants moins lourds ?

CHARLES BAUDELAIRE

Publié : mar. juil. 20, 2010 6:16 am
par caminde
"Les maîtres d'école sont des jardiniers en intelligences humaines."

Victor Hugo - Faits et croyances - Océan, 1840

"Chaque enfant qu'on enseigne est un homme qu'on gagne.
Quatre-vingt-dix voleurs sur cent qui sont au bagne
Ne sont jamais allés à l'école une fois,
Et ne savent pas lire, et signent d'une croix.
C'est dans cette ombre-là qu'ils ont trouvé le crime.
L'ignorance est la nuit qui commence l'abîme.
Où rampe la raison, l'honnêteté périt."

Victor Hugo - Les Quatre vents de l'esprit, I,24 - 1881

Publié : mar. juil. 20, 2010 6:31 am
par Cynyhia
Bonjour à tous

Fleurs

Dans le jardin fleuri
Une petite fleur bleue s'éveille
La rose rouge la renie
La petite fleur bleue s'émerveille

Dans le jardin de mon âme
Subsiste une petite fleur bleue
Oubliée par un lys infâme
Qui sur une rose a fixé ses yeux

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Publié : mar. juil. 20, 2010 9:08 am
par caminde
De l’autre côté des nuages,

Est un pays beau et sauvage,

Qui a pris mon cœur en otage,

Et le retient au bord du rivage…



De l’autre côté des nuages,

Les rêves se changent en images,

Où d’un simple et habile coloriage,

L’ocre et le doré illuminent le paysage…



De l’autre côté des nuages,

Est un pays plein de courage,

Où liberté rime avec partage,

Et se boit comme un breuvage…



De l’autre côté des nuages,

Est un fabuleux voyage,

Où la candeur est sans âge,

Et où l’indifférence fait barrage…



De l’autre côté des nuages,

Est le souvenir d’un visage,

Où un sourire innocent et sage,

A laissé mon âme en esclavage…

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"Certaines vérités ne nous paraissent invraisemblables , que tout simplement parce que notre connaissance ne les atteint pas."

Amadou Hampaté Bâ.

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