Forum Québec

martin1 a écrit :Tu sais en hiver il y a des cabanes
à hot dog, à frites, boisson chaud
sur la rivière, la blonde...

Pas certain que de créer une cabane à patates sur la glace est bien prudent et surtout pas sur une rivière car l'eau courante ne gèle pas assez. Ça chauffe beaucoup ce type de cuisson, tu sais. Non, non vaut mieux aller dans la forêt où il y a une cabane à sucre et l'acheter avec tes économies, ma blonde, du temps où tu étais mannequin et que tu portais du Dior, du Chanel et du St-Laurent au Carrefour St-Honoré à Paris. Tu fournis le blé et moi la main-d'œuvre, OK.

Très bien la blonde on va faire ce que tu as dis,
mais on va devoir mettre des raquettes à
neige pour allez en forêt parce ce qu'il y a
beaucoup de neige...

martin1 a écrit :Très bien la blonde on va faire ce que tu as dis,
mais on va devoir mettre des raquettes à
neige pour allez en forêt parce ce qu'il y a
beaucoup de neige...

Bien sûr celles en babiche accrochées au mur et je vais mettre Milou dans mon sac à dos. Partons pendant qu'on peut encore le faire sinon nous resterons coincés ici jusqu'au printemps et ce ne sera que nos cadavres qu'on retrouvera !

Très bien allons-y...

Et la blonde ainsi
que le détective
marchèrent dans la
neige pour allez prendre
le train où un hydravion
pour se rendre dans un
pays où il fait chaud et
où il ne pleut pas...

C'est ainsi que le détective et la blonde se retrouvèrent sur une plage de la République Dominicaine en train de boire des Mohitos ou Pina Colada. La blonde faisait sa blonde comme d'habitude dans son mini bikini turquoise et le détective la matait sous ses lunettes fumées miroir !

FIN

Tu es écœuré d'écrire cette histoire dis-moi.

martin1 a écrit :Tu es écœuré d'écrire cette histoire dis-moi.

Oui, veux-tu que j'en partes une autre ou tu aimes mieux le faire toi même ?

Non fais-le toi-même parce ce que je ne sais plus quoi écrire.

Robert Lemelin, mon associé, et moi étions en train d’étudier les devis pour la construction d’un centre commercial dans la banlieue de Gatineau lorsque le téléphone sonna.

-Patron, un certain Paul Lacasse d’Hydrotech, voudrait vous parler. Je lui ai dit que vous étiez occupé mais il insiste.

Malgré mes exhortations à ne pas le faire, Céline, ma secrétaire ne cessait de m'appeler patron. C'est à croire qu'elle aimait bien cela m'asticoter. Il faut dire qu'elle avait un sens de l'humour particulier. Le genre à mettre sur nos bureaux des petits chocolats à la St-Valentin, des araignées en plastique à l'Halloween, des œufs maltés à Pâques, une carte avec un message rigolo à notre anniversaire. Le genre à dessiner des marguerites ou autres bonhommes allumettes sur les post-it qu'elle collait sur nos écrans d'ordinateurs. Le genre à s'habiller de manière assez excentrique mais sans vulgarité. Le genre à
maquiller de manière peu conventionnelle et à mettre des vernis sur ses ongles dans des coloris peu orthodoxes. Je passais ma vie à commenter à mes clients leurs remarques à son endroit. Par chance, son efficience n'avait d'égale que son intelligence. Ce n'était pas une simple secrétaire mais bien une adjointe professionnelle qui me soulageait d'une foule de tâches administratives désagréables. Sa fidélité et sa discrétion étaient très appréciées par tout le personnel de la boîte. De plus, elle organisait toutes les activités sociales du bureau d'une main de maître. Tantôt on était convié à un concours de jeux d'adresse ou à une fête où on devait se déguiser qu'avec les vêtements qu'elle avait apportés judicieusement choisis pour leur incongruité. Elle pouvait nous confectionner un punch d'enfer issu d'une recette diabolique connue d'elle seule. Elle décorait notre grande salle de réunion de sorte que nous avions l'impression d'être à Hawaï ou en pleine forêt automnale ou dans un igloo.

Passe-le moi, merci Céline.
Oui, Jean Veilleux à l'appareil.
Je m’appelle Paul Lacasse et je suis vice-président exécutif à Hydrotech. J’aimerais vous rencontrer dès que possible.
Eh bien, j’ai un horaire assez chargé dans ces temps-ci. C'est à quel sujet au juste?
J'aimerais autant que nous en parlions de vive voix, c'est assez important, je vous assure.
Bon, mardi ou mercredi de la semaine prochaine, en A.M. Est-ce que ça irait?
OK, convenons de nous voir mardi le 20 à 9h00, à vos bureaux.
Ce sera parfait.
A bientôt dans ce cas.

Robert Lemelin, avec qui j’étais en train de travailler posa la question habituelle.

Qui était-ce, Jean?
Un type d’Hydrotech. Paul Lacasse, tu connais?
Bien sûr, c'est un des cadres supérieurs nouvellement nommé à la Société d'État, sais-tu pourquoi?
Non, nous verrons bien en quoi il retourne puisque nous le rencontrons ici, mardi matin prochain.
OK, ça pourrait être intéressant, Hydrotech, n’est pas une petite entreprise comme tu le sais et Paul Lacasse, n’est pas n’importe qui.
Oui, c'est le vice-président exécutif et il a bien fait attention pour me le préciser, dis-je sur un ton neutre. Pour en revenir à nos moutons, que penses-tu des modifications que nos techniciens ont apportées suite à nos recommandations concernant le projet du centre commercial?


Nous avions pris du retard sur ce contrat et nous n'avions pas de temps à perdre si nous ne voulions pas payer de sérieuses pénalités pour dépassement au calendrier prévu... Tous deux, tasses de café en main, avions commencé notre journée de très bonne heure, comme à notre habitude. Nous savions pertinemment que la journée serait particulièrement longue surtout en cette période de l'année où tous, au bureau, avaient du travail par dessus la tête. Je me disais constamment que nous étions victimes de notre succès.Un beau problème, en somme.



***



Un homme de grande taille arriva à l’heure dite, le mardi suivant. Engoncé dans un costume sur mesure, ce haut dirigeant de la plus grande société d’état du Québec avait fière allure. Malgré son air sévère, il émergeait de l’homme une jovialité dans le regard qui ne démentait pas sa vive intelligence. Après les poignées de mains et les présentations d’usage, il entra rapidement dans le vif du sujet ce qui n’était pas pour nous déplaire. Dès ses premiers propos, il confirma les premières impressions que nous avions eu du personnage.

Messieurs Veilleux et Lemelin, enchanté de vous rencontrer, merci de me recevoir malgré votre emploi du temps qui me semble très chargé; le projet dont je vais vous entretenir à l’instant est de la plus grande importance aussi je vous demanderai d’emblée d’être discrets à son sujet.

Nous opinâmes du chef signifiant que nous comprenions parfaitement.

Dans les faits, il s’agit de réaliser le plus ambitieux programme de construction jamais vu depuis l’exposition universelle de 1967, les jeux olympiques de 1976 et la Manic 5 des années 80.
Vous suscitez notre intérêt, M. Lacasse, ajouta Robert.
Il y a de quoi ! M. Lemelin. Je vous offre d’être les maîtres d’œuvre du projet du siècle. Vous aurez à coordonner toutes les activités de ce vaste chantier. Plus précisément, la Société Hydrotech a l’intention de créer une ville champignon composée d'une centaine d'immeubles à logements multiples; d’un complexe fonctionnel incluant un magasin général, une cafétéria, un gymnase, une piscine intérieure, une salle de quilles et de billard, une bibliothèque, un cinéma, une chapelle, un café-bistro, un restaurant respectable et un bar. Vous devrez aussi ériger un centre administratif de quarante locaux comprenant une clinique de santé. Finalement, des entrepôts incluant un garage pour la réparation de véhicules lourds et légers.
Est-ce pour bientôt? m’informai-je.
Le comité de l’environnement et le comité parlementaire instruit de ce projet, nous autoriseront d’ici quelques semaines à lever trois barrages hydroélectriques au Réservoir Outardes. Nous en aurons pour dix ans dans le coin seulement pour l’installation et par après tout cela servira à la fameuse route du Nord, tant attendue, afin d’exploiter les richesses naturelles incalculables qui y sont enfouies depuis des temps immémoriaux. Vous n'êtes pas sans savoir que jusqu'à présent nous ne possédions pas les infrastructures, ni le financement, ni la main-d'oeuvre pour exploiter convenablement le Nord québécois. Vous savez aussi que notre gouvernement a promis durant la dernière campagne électorale de mettre de l'avant, dès son premier mandat, un projet d'une envergure considérable pour mettre une fois pour toute notre province, excusez l'expression anglaise «sur la map». Nous avons la ferme intention d'avoir le meilleur Produit intérieur brut du Canada d'ici quelques années. Ai-je été assez clair?

M. Lacasse avait utilisé un ton sans équivoque témoignant de toute l'énergie qui sera mise dans ce plan aux proportions cyclopéenne.

Vraiment c’est gigantesque comme travaux, renchérit Robert.
Quand je dis nous, ce sont deux mille hommes et femmes qui y séjourneront à longueur d'année. Comme responsable du chantier, je vous ai choisi pour m’aider à mener à bon port cet énorme paquebot. Qu’en pensez-vous?
Je suis littéralement subjugué et toi, Robert ?
Laisses-moi le temps de retrouver mes esprits mon cher. C’est assurément un gros morceau surtout sur le plan logistique. Le Nord, c’est le Nord. Il n’y a pas de route, ni d’aéroport, ni de chemin de fer pour se rendre sur les lieux. Il n’y a que le lac en amont de la rivière. Plusieurs mois seront nécessaires seulement pour effecteur les relevés géométriques, définir les infrastructures, contracter avec les firmes de sous-traitants, embaucher le personnel technique compétent, etc. Vraiment un gros bébé qu’on veut nous confier là!
Ce n’est pas pour rien que je vous ai choisi. Vous êtes les meilleurs entrepreneurs en construction au pays pour ce type de travail. Vous choisirez vous-mêmes la firme d’ingénieurs en bâtiments qu’ils vous faudra et tout le personnel nécessaire aussi bien au niveau technique qu'administratif. Ne vous tracassez pas pour les syndicats, je m’en occupe. Naturellement, vos honoraires seront directement proportionnels à l’ampleur de la tâche, sentit le besoin de préciser M. Lacasse.
Je n’en doute pas un instant, répondis-je en sachant très bien que la Société d'État ne lésinait pas sur les moyens quand elle entreprenait quelque chose. Bon, je ne crois pas me tromper en affirmant que Robert et moi serons honorés de relever ce défi de taille…

M. Lacasse n’avait probablement pas encore quitté l’édifice à bureau où se situait notre cabinet-conseil que nous sablions le champagne. N’ayant pas sous la main ce fameux mousseux français, nous nous contentâmes d’un verre d’une vieille bouteille de Bushmills, 16 ans d’âge, que je gardais précieusement dans ma crédence en noyer pour les grandes occasions, sans glaçons, qu’importe notre bonheur était à son comble.

Et la secrétaire entra et elle disais ceci aux messieurs.

Excusez-moi messieurs avez-vous besoin de moi
parce ce que je dois rentrez à l'auberge où j'habite
Avec mes amies pour décoré le sapin de noël,
faire des gâteaux.

Et quel est votre nom et celui de vos copines...

Je m'appelle Estelle messieurs...

Et est-ce que vous voulez du café,
du thé,
des boissons gazeuses,
des sandwich.

Non vous pouvez rentrez chez vous,
mademoiselle...

martin1 a écrit :Et est-ce que vous voulez du café,
du thé,
des boissons gazeuses,
des sandwich.

Non vous pouvez rentrez chez vous,
mademoiselle...

D'ailleurs, nous aussi on va rentrer. Nos femmes nous attendent pour décorer l'arbre de Noël avec les enfants pendant qu'elles feront des pâtés à la viande, des gâteaux aux fruits, de la tourtière, de la dinde farcie, des canneberges et du sucre à la crème.

Passez de bonnes vacances et on se revoit après le Jour de l'An 2014 pour casser la nouvelle année. Embrassez bien votre parenté et vos amis pour nous. Surtout reposez-vous et prenez-soin de vous. Pas question de nous revenir avec un rhume ou une grippe, on va avoir un gros chantier à démarrer !

Je vous remercie monsieur et passer de belle vacances des
fêtes.

Et après avoir mis son manteau,
la blonde secrétaire rentra chez elle
en passant par les sentiers en forêt
où il y avait de la neige...

martin1 a écrit :Je vous remercie monsieur et passer de belle vacances des
fêtes.

Et après avoir mis son manteau,
la blonde secrétaire rentra chez elle
en passant par les sentiers en forêt
où il y avait de la neige...

La nuit était tombée tôt en cette fin d'après-midi. Estelle, insouciante, n'a pas fait attention au méchant loup qui rodait dans les parages attendant patiemment le Petit Chaperon Rouge...

Et la belle Estelle disais ceci.

Je n'aimes pas cette forêt parce ce
qu'il y a que des arbres,
des arbustes,
des rochers,
et on dirait que quelqu'un me suit.