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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : mer. mai 11, 2011 11:39 pm
par saintluc
La journée des Barricades désigne le soulèvement populaire qui éclate à Paris le 12 mai 1588, durant la huitième guerre de religion. Ce soulèvement est mené par le « Conseil des Seize » (les seize quarteniers dirigeant les seize quartiers de Paris) ainsi que par le duc de Guise.

Ce soulèvement a pour cause principale l’animosité du peuple à l’égard du roi Henri III, soupçonné de vouloir désigner comme successeur Henri de Navarre (futur Henri IV), un protestant. Dès lors, le peuple de Paris se range derrière le duc de Guise, chef de la Sainte Ligue. Celui-ci est en effet, malgré l’interdiction royale, revenu à Paris. Dès lors, méfiant et craignant pour sa vie, Henri III fait venir dans la capitale plusieurs régiments de garde suisse et de Gardes-Françaises. Le roi ayant violé un privilège qui veut qu'aucune troupe étrangère n'ait le droit de séjourner à Paris, et les Parisiens craignant de voir les chefs catholiques arrêtés, les esprits s'échauffent.
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Le duc de Guise lors de la journée des barricades, par Paul Lehugeur
Le 12 mai, les premières barricades commencent à la place Maubert puis sont montées aux principaux points forts de la ville. C'était la première fois dans son histoire que la ville de Paris érigeait ainsi des barricades, d'où le nom de journée dite « des barricades » (du mot barrique, principal objet utilisé pour les constituer). La journée se termine par la mort d’une soixantaine de soldats, la victoire du duc de Guise qui prend possession de Paris, et la fuite du roi Henri III d'abord à Saint-Cloud, puis Chartres, Rouen et enfin au château de Blois.

Dès lors en position de force, Henri de Guise en profite pour faire signer l’Édit d'union à Henri III (par lequel ce dernier s'engage à ne jamais conclure « aucune paix ou trêve avec les hérétiques ») et se faire nommer lieutenant général du royaume. Le roi convoque les États Généraux à Blois.

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Publié : jeu. mai 12, 2011 11:58 pm
par saintluc
1239
13 mai
Le bûcher de l'Inquisition sévit au Mont-Aimé
Robert le Bougre fait brûler 183 personnes en Champagne suite à une rafle à Provins : c’est le bûcher du Mont-Aimé. Cathare repentit et désormais inquisiteur, Robert le Bougre est souvent désigné comme le symbole de la violence parfois arbitraire de l’Inquisition. Ses excès sont tels qu’il sera relevé de ses fonctions par le pape et condamné à la prison à perpétuité.
Voir aussi : Dossier histoire de l' Inquisition - Histoire de la Chrétienté



1610
13 mai
Richelieu invente le couteau de table
Le cardinal de Richelieu, agacé par les gens qui se curent les dents avec la pointe du couteau à table, fait arrondir les lames. Il invente ainsi le couteau de table, car jusque là, on se servait de son poignard pour couper la viande. Au siècle précédent, François Ier a lancé la mode de l'assiette et Henri III celle de la fourchette. Peu à peu apparaît sur les tables raffinées le couvert individuel. Ce n'est qu'au XIXème siècle que sera ajouté le verre.
Voir aussi : Richelieu - Histoire de l'Alimentation



1648
13 mai
Le parlement veut réformer l’État
Le parlement de Paris, la Cour des aides et la Chambre des comptes décident de se réunir en assemblée afin de statuer sur les affaires de l’État. Chacun d’eux réagit ainsi à la politique du cardinal de Mazarin consistant à augmenter les impôts. Le mois suivant, rassemblés à la chambre Saint-Louis du Palais de justice, les représentants mettront au point une charte de vingt-sept articles afin de réformer l’État. Parmi eux, il sera question de supprimer les intendants, d’interdire l’emprisonnement d’un individu pendant plus de 24h sans être jugé et surtout, de ne lever aucun impôt qui n’ait été auparavant validé par le parlement. La régente Anne d’Autriche finira par accepter la charte sans y apposer sa signature. Elle fera plutôt arrêter le conseiller Broussel, déclenchant la Fronde parlementaire.
Voir aussi : Dossier histoire de la Fronde - Mazarin - Anne d'Autriche - Parlement - Histoire de l'Opposition



1917
13 mai
Apparition de la Vierge à Fatima
Francisco, Lucia et Jacinta, 3 enfants de Fatima, un petit village portugais, sont témoins d'une apparition lumineuse tandis qu'ils gardent leurs moutons. Ils racontent que la Vierge les a convié à six rendez-vous successifs tous les 13 du mois et qu'elle leur a confié trois secrets à ne révéler qu'au pape. Le lieu des apparitions (Cova da Iria) deviendra un pèlerinage mondial très fréquenté et une immense basilique sera construite à proximité.
Voir aussi : Fatima - Histoire de la Chrétienté



1926
13 mai
Premier vol au-dessus du Pôle Nord
A bord du ballon dirigeable "Norge", le Norvégien Roald Amundsen, l'Italien Umberto Nobile, l'Américain Lincoln Ellsworth et 12 hommes d'équipage survolent le Pôle Nord. L'expédition, partie de l'île de Spitzberg (Norvège) le 11 mai est arrivée à Teller (Alaska) le 15 mai. Elle a accompli un périple de 5 500 kilomètres. Les explorateurs rapporteront des données scientifiques nouvelles sur cette région peu connue.
Voir aussi : Ballon - Histoire du Pôle Nord - Amundsen - Histoire des Grandes aventures et découvertes



1937
13 mai
"J’ai épousseté le buste d’Électre"
Electre est représentée pour la première fois par la troupe de Jouvet. A la confluence de la tragédie classique et de la modernité, la pièce de Giraudoux emprunte à la première le choix des thèmes et du mythe et à la seconde l’enquête policière et la psychologie. Le chœur de la tragédie antique est ainsi réinvesti dans le rôle du mendiant. Electre, le personnage qui donne le nom à la pièce, est dans une quête de vérité concernant la mort de son père. La révélation de celle s’accompagnera de la vengeance de la main d’Oreste.
Voir aussi : Dossier histoire de la tragédie - Louis Jouvet - Giraudoux - Histoire du Théâtre



1943
13 mai
Les Alliés chassent l'Afrikakorps
La défaite soudaine et complète de l'Afrikakorps achève la libération de l'Afrique du Nord. Entre 1941 et 1943, l'Afrikakorps, corps expéditionnaire allemand placé sous le commandement du maréchal Rommel, a affronté les forces alliés en Libye, en Égypte et en Tunisie. Après cette victoire, les Alliés commencent à envisager un débarquement en Italie.
Voir aussi : Bataille - Rommel - Histoire de l'Afrikakorps - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale



1950
13 mai
Premier grand prix de Formule 1
Alors que les compétions de sport automobiles existent depuis 1894, l’année 1950 voit se mettre en place l’épreuve « reine » : la formule 1. Le premier grand prix se tient en Grande-Bretagne sur le circuit de Silverstone et couvre une distance équivalente aux grands prix actuels, soit un peu plus de 300 km. A l’image de l’ensemble de la saison, la course est dominée par Giuseppe Farina et Alfa Romeo. Fangio, troisième sur la grille de départ, abandonnera à huit tours de la fin et finira la saison à trois points du champion.
Voir aussi : Dossier histoire de la Formule 1 - Course - Fangio - Alfa Romeo - Histoire des Sports mécaniques



1958
13 mai
Alger se soulève pour rester français
La formation d'un ministère Pflimlin, favorable à l'ouverture de négociations avec le Front de libération nationale (FLN), suscite la colère des partisans de l'"Algérie française". Ceux-ci en appellent au général de Gaulle pour maintenir la souveraineté de la France sur l'Algérie. La crise s'étend à la France métropolitaine. Le président de la République, René Coty, appelle alors le général de Gaulle au gouvernement. L'insurrection aura raison de la IVème République et de Gaulle instaurera rapidement la Ve République.
Voir aussi : Dossier histoire de l' Empire colonial français - Soulèvement - Histoire d'Alger - Histoire de l'Algérie française - Histoire de la Guerre d'Algérie



1968
13 mai
Grande manifestation contre de Gaulle
Les syndicats ouvriers (CGT, CFDT) déclenchent une grève générale et appellent à rejoindre les étudiants qui manifestent depuis le début du mois. Une foule de 800 000 personnes (170 000 selon la police) envahit les rues de Paris aux cris de "10 ans, ça suffit !", en allusion au dixième anniversaire du retour au pouvoir de De Gaulle. Les manifestants dénoncent aussi la société de consommation et le chômage inhérent au régime capitaliste.
Voir aussi : Histoire de Paris - De Gaulle - Syndicat - Dossier histoire de Mai 68 - Manifestation - Histoire de la Cinquième République



1981
13 mai
Jean-Paul II victime d'un attentat
Des coups de feu sont tirés contre le pape Jean-Paul II sur la place Saint-Pierre à Rome, devant une foule de 20 000 fidèles. Le tireur, un Turc de 23 ans du nom de Mehmet Ali Agça, aurait été manipulé par les services secrets soviétiques. Jean-Paul II attribuera sa miraculeuse survie à l'intervention de la Vierge de Fatima et ne renoncera pas aux déplacements et à l'action diplomatique. Il circulera désormais parmi la foule dans une voiture blindée surnommée la "papamobile".
Voir aussi : Pape - Attentat - Jean-Paul II - Histoire de la Chrétienté



1993
13 mai
Human Bomb terrorise l’école maternelle de Neuilly
Un homme cagoulé doté d’une arme de poing et d’explosifs fait éruption dans une classe maternelle de Neuilly-sur-Seine et prend en otages les 21 enfants et leur institutrice. Dépressif et en proie à des problèmes financiers, l’homme se fait appelé HB, pour Human Bomb, et menace de faire sauter la classe s’il n’obtient pas 100 millions de Francs. Charles Pasqua, ministre de l’Intérieur, prend en charge l’affaire tandis que Nicolas Sarkozy, maire de Neuilly et ministre du Budget, prend lui-même part aux négociations. Quinze enfants sont progressivement relâchés avant que le GIGN n’interviennent après deux jours de pourparlers. L’homme est alors abattu et les enfants libérés.
Voir aussi : Sarkozy - Histoire des Faits divers

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Publié : ven. mai 13, 2011 12:08 am
par saintluc
Robert le Petit, plus connu sous le nom de Robert le Bougre, est un inquisiteur dominicain du XIIIe siècle.
Ancien « parfait » cathare dans le Milanais, il y gagne son surnom de « bougre », c'est-à-dire « bulgare » : on supposait alors une parenté entre le catharisme et le bogomilisme bulgare. Revenu dans les rangs de l'orthodoxie, il rejoint l'ordre des dominicains.

En 1233, Grégoire IX le nomme inquisiteur en Bourgogne. Son zèle et son efficacité, nourrie de son expérience, le mènent à des vagues d'exécutions. Il se distingue notamment à la Charité-sur-Loire, où il fait brûler 50 hérétiques. Il se heurte alors aux archevêques de Reims et de Sens, choqués par ce qu'ils considèrent comme une atteinte à leurs droits.

Suspendu en 1234 par Grégoire IX, il peut reprendre son activité dès l'année suivante, cette fois avec le titre d'inquisiteur général du royaume de France. Il se montra impitoyable, non seulement contre les hérétiques, mais également contre ceux qu'il suspectait de les connaître sans vouloir les dénoncer. Son activité brutale lui vaut le surnom de malleus haereticorum, le « marteau des hérétiques ». Il reprend ses tournées : de 1236 à 1239, il mène l'Inquisition à Châlons-en-Champagne, Cambrai, Péronne, Douai et Lille, totalisant une cinquantaine d'hérétiques brûlés. En 1239, il se tourne de nouveau vers la Champagne. Profitant de la foire de Provins pour organiser une vaste rafle, il fait brûler 183 personnes à Mont Aimé, selon le chiffre fourni par le chroniqueur cistercien Aubry de Trois-Fontaines, témoin oculaire.
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Sa fin est mal connue : Son zèle est tel qu'il entre en conflit avec les tribunaux ordinaires : à l'instigation de plusieurs évêques, il est relevé de ses fonctions. Il est probablement démis à partir de 1236. Après enquête pontificale confiée au bénédictin Mathieu Paris, il aurait été condamné pour ses mesures abusivement brutales et illégales à la prison perpétuelle. Ce sont ses abus (et l'hostilité populaire qu'ils suscitèrent) qui amèneront Grégoire IX et ses successeurs à codifier l'intervention des inquisiteurs.
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Publié : sam. mai 14, 2011 12:55 am
par saintluc
1610
14 mai
Henri IV est assassiné par Ravaillac
Alors que le carrosse royal s'engage rue de la Ferronnerie (Paris), ruelle étroite et encombrée, un catholique fanatisé saute sur le marchepied et poignarde Henri IV. L'assassin, François Ravaillac, sera écartelé place de Grève. Louis XIII, n'ayant que 9 ans, Marie de Médicis assurera la régence. La mort brutale d'Henri IV fera oublier ses erreurs et c’est ainsi que naîtra la légende qui fera de son règne un âge d’or.
Voir aussi : Histoire de Paris - Assassinat - Dossier histoire des Guerres de Religion en France - Henri IV - Histoire des Bourbons



1796
14 mai
Première vaccination antivariolique
Le médecin britannique Edward Jenner inocule la variole à un petit garçon en le piquant au bras. Après une dizaine de jours, celui-ci est immunisé contre la maladie. Les grandes campagnes de vaccination qui suivront cet exploit médical ont pratiquement éliminé le virus de la surface de la terre.
Voir aussi : Dossier histoire des Epidémies - Vaccin - Histoire de la Médecine



1804
14 mai
Le départ de l'expédition Lewis et Clark
Meriwether Lewis et William Clark, à la tête d'un corps expéditionnaire de 40 hommes, quittent Saint-Louis (Louisiane) et partent à la découverte de l'Ouest américain. C'est le président Thomas Jefferson qui, après avoir racheté la Louisiane à Napoléon Ier, organise une expédition pour explorer les territoires inconnus à l'ouest de la rivière Mississippi. Cette épopée de 2 ans est devenue un des mythes fondateurs de l’histoire des États-Unis.
Voir aussi : Histoire de la Louisiane - Jefferson - Histoire des Explorations



1900
14 mai
Ouverture des IIèmes Jeux Olympiques à Paris
Les "Championnats du monde amateurs", dits Jeux Olympiques modernes, ont lieu à Paris, dans le cadre de l'Exposition universelle. 24 pays y participent, soit 1 225 athlètes dont 19 femmes. Ces jeux se dérouleront sur une période de 5 mois dans la confusion la plus totale. Ainsi, les athlètes devront creuser eux-mêmes les fosses de saut. Les historiens du sport ont eu beaucoup de mal à reconstituer par la suite le palmarès et de nombreux sportifs ignoreront toute leur vie qu'ils ont participé à des Jeux Olympiques.
Voir aussi : Histoire de Paris - Histoire des Jeux Olympiques d'été - Histoire des Jeux Olympiques



1948
14 mai
La naissance de l'Etat d'Israël
Le jour même où s'achève le mandat britannique sur la Palestine, le président Chaïm Weizmann proclame l'Etat d'Israël. L'ancien Etat d'Israël avait disparu en 70 après Jésus Christ, lorsque Jérusalem avait été détruite par les romains. L'ONU décide d'officialiser la création d'Israël en divisant l'ancienne Palestine en deux Etats, l'un arabe, l'autre juif. Le monde arabo-musulman rejettera le compromis et attaquera aussitôt Israël.
Voir aussi : Dossier histoire fête nationale - Dossier histoire de l' Etat d'Israël - Proclamation - Histoire du Sionisme - Histoire de la Palestine - Histoire du Judaïsme



1955
14 mai
Le pacte de Varsovie
L'Albanie, la Bulgarie, la Hongrie, la Pologne, la RDA, la Roumanie, l'URSS et la Tchécoslovaquie signent un pacte militaire à Varsovie (Pologne). Ce pacte d'amitié et d'assistance mutuelle est conçu comme une riposte à l'intégration de la RFA, réarmée, aux forces de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN) créée en 1949 par les Occidentaux. Il concrétise l'opposition entre les deux blocs Est et Ouest. En 1991, l'organisation militaire sera dissoute et les troupes soviétiques évacueront les anciens pays du Pacte.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Dossier histoire de la guerre froide : la coexistence pacifique (1953-1962) - Dossier histoire de l' insurrection de Budapest - Histoire de Varsovie - Histoire du Pacte de Varsovie - Histoire des Traités



1962
14 mai
Mariage de Juan Carlos et de Sofia de Grèce
Le prince Juan Carlos, héritier du trône d'Espagne, et la princesse Sofia, fille du roi Paul Ier de Grèce, se marient à Athènes. Ils auront trois enfants. Proclamé roi à la mort du général Franco (20 novembre 1975), Juan Carlos participera activement au rétablissement de la démocratie et à l'intégration de l'Espagne dans l'Union Européenne. Le peuple espagnol tient sa famille royale en grande estime.
Voir aussi : Dossier histoire Mariage - Roi - Juan Carlos - Histoire du Mariage


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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : sam. mai 14, 2011 1:05 am
par saintluc
L'expédition Lewis et Clark (de 1804 à 1806) est la première expédition américaine à traverser les États-Unis à terre jusqu'à la côte Pacifique. Thomas Jefferson, troisième président des États-Unis d'Amérique de 1801 à 1809, avait convaincu le Congrès d'attribuer 2 500 dollars de l'époque au projet.

Meriwether Lewis et William Clark sont les chefs de l'expédition et donneront leur nom à celle-ci. Clark et trente membres partent de Camp Dubois, dans l'actuel Illinois, le 14 mai 1804 et rencontrent Meriwether et dix autres membres du groupe à Saint Louis dans le Missouri. L'expédition atteint l'océan Pacifique en 1805. Le voyage de retour commence le 23 mars 1806 et s'achève le 23 septembre de la même année.

Le succès de l'expédition est dû en grande partie à la présence de Sacagawea, guide et interprète shoshone. Malgré les dangers durant le voyage (rapides du Missouri, faim, froid, attaques d'ours, hostilité des Amérindiens), il n'y eut qu'un seul mort.
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La vente de la Louisiane par la France aux États-Unis en 1803 provoque un intérêt grandissant pour l'expansion du pays vers l'océan Pacifique. Quelques semaines après, le président en exercice, Thomas Jefferson, obtient du congrès une subvention de 2 500 dollars afin d'envoyer des officiers explorer l'ouest « sauvage ». Ce dernier imaginait qu'on trouverait des mammouths, des volcans et des montagnes de sel.[réf. nécessaire]

L'expédition devait permettre l'étude des tribus amérindiennes, de la flore, de la faune et de la géologie de ces contrées. L'objectif était également d'évaluer la présence des trappeurs et des chasseurs britanniques et canadiens dans ce secteur. La mission assignée à Lewis par Jefferson consistait à trouver des fleuves navigables en vue de développer le commerce vers l'océan Pacifique. Des témoignages de trappeurs avaient déjà indiqué que le Missouri prenait sa source dans les montagnes Rocheuses, et qu'il existait un autre fleuve plus à l'ouest qui se jetait dans le Pacifique. En 1792, Robert Gray, un marchand américain, avait reconnu l'estuaire d'un fleuve qu'il baptisa « Columbia ».

Alexander MacKenzie avait déjà exploré l'Amérique du Nord en 1793 et atteint le Pacifique en traversant les Montagnes Rocheuses canadiennes.

Jefferson choisit le capitaine Meriwether Lewis pour mener l'expédition. Lewis choisit quant à lui William Clark comme partenaire dans cette aventure. Ce dernier avait des compétences en navigation fluviale et en géographie. Bien que Clark n'ait été, au regard de l'armée américaine, que lieutenant en second, Lewis le considéra toujours comme son égal et partagea avec lui le commandement de l'expédition.

Dès 1803, Lewis étudia à Philadelphie les informations consignées dans les journaux des trappeurs et des marchands qui avaient visité l'ouest. Le 5 juillet 1803, il quitte Washington DC, rassemble des armes, construit un grand bateau puis remonte l'Ohio. Clark le rejoint à Clarksville dans l'Indiana. En décembre 1803, 45 hommes sont rassemblés à Saint Louis : neuf viennent du Kentucky, 21 hommes appartiennent à l'armée, deux Français (Cruzatte et Labiche), neuf bateliers. On apporte quelques cadeaux pour les Amérindiens (pacotille, tabac, couteaux, étoffes, alcool…). Si ces présents ne sont pas suffisants, on embarque un canon à air comprimé afin d'effrayer d'éventuels assaillants. Trois embarcations partent de Saint Louis : la principale mesure environ 16 mètres. Les deux autres sont de petits canots.
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Portraits de Lewis et Clark
Le corps expéditionnaire comptait 33 membres au départ de Camp Dubois, situé aujourd'hui à côté de Hartford, dans l'Illinois. Il se mit en route le 14 mai 1804, sans publicité, et rejoint Lewis à Saint-Charles dans le Missouri le 20 mai. L'expédition continua son chemin en passant par le site de la future Kansas City (Missouri) et d'Omaha (Nebraska), traversa les Montagnes Rocheuses et descendit la Clearwater River, la Snake, et la Columbia. Elle passa par Celilo Falls et l'emplacement de Portland (Oregon). Elle atteint l'océan Pacifique en décembre 1805. Lewis put observer le Mont Hood. Clark grava sur un tronc de pin les mots suivants :

"William Clark December 3rd 1805. By land from the U.States in 1804 & 1805" c'est-à-dire "William Clark, 3 décembre 1805, arrivé des États-Unis par le continent en 1804-1805."
L'expédition décida de passer l'hiver sur la rive sud de la Columbia et construisit le Fort Clatsop près de l'actuelle Astoria dans l'Oregon.
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Lewis et Clark sur la rivière Columbia, peint par Charles Marion Russell
12 décembre 1803 - 14 mai 1804 : Camp d'hiver à Camp Dubois, qui était situé près de l'actuelle Hartford dans l'Illinois.
14 mai 1804 : départ de l'expédition Lewis et Clark[3]à partir du Camp Dubois.
25 mai 1804 : La Charrette, le dernier établissement blanc sur le cours d'eau. Le groupe passait leurs nuits sur des sites protégés d'éventuelles attaques indiennes. Des hommes étaient chargés de monter la garde.
12 juin 1804 : rencontre avec des Sioux et un Canadien français du nom de Dorion qui rejoint l'expédition avec ses fils
26 juin 1804 : rivière Kansas
20 juillet 1804 : les hommes souffrent de la dysenterie et de furoncles
31 juillet 1804 : rivière Platte
2-3 août 1804 : rencontre avec les Otos et les Missouris. Les deux groupes s'échangent des cadeaux. Conseil à Council Bluffs, en face de l'actuelle Omaha.
13 août 1804 : découverte de 300 cabanes incendiées par les Mahas (Omahas) qui ont massacré les leurs à cause d'une épidémie de petite vérole et de l'alcoolisme.
20 août 1804 : le sergent Charles Floyd meurt, sans doute d'une appendicite. On baptise une rivière de son nom. Ce sera l'unique décès de l'expédition.
27 août 1804 : le sergent Pryor est envoyé en éclaireur chez les Sioux Yanktons qui lui offrent du chien. Ces derniers avertissent les explorateurs de la menace des Sioux Tetons.
23 septembre 1804 : menaces des Sioux Tetons. L'un de leurs chefs réclame un bateau en guise de droit de passage.
14 octobre 1804 : John Newman est fouetté pour paroles séditieuses
27 octobre 1804 : L'expédition passe l'hiver à Fort Mandan (actuel Dakota du Nord), situé à côté de l'actuelle Washburn dans le Dakota du Nord. Les hommes réparent leur équipement, commercent avec les Indiens et chassent. Lewis et Clark recueillent des informations sur les Mandans et leurs voisins les Hidatsas. C'est ici que l'Amérindienne Sacagawea, qui avait été enlevée par les Minnetarees, et son époux canadien-français Toussaint Charbonneau rejoignent le groupe et le guident vers l'ouest. Lewis observe les mœurs des Indiens et leur façon de chasser les bisons. Ils mettent le feu à la prairie pour les effrayer.
11 février 1805 : Sacagawea met au monde difficilement un garçon prénommé Jean-Baptiste. Pour faciliter l'accouchement, Jesseau lui donne du venin de serpent à sonnette dans un peu d'eau.
14 février 1805 : vol de chevaux par les Sioux
27 février 1805 : construction de petits canots
7 avril 1805 : après la fonte des glaces, l'expédition quitte Fort Mandan[2]. Lewis renvoie une partie de ses hommes vers Saint-Louis, sur la grande embarcation. Ils sont chargés de rapporter 108 spécimens botaniques, 68 minéraux et des cartes. Le reste de l'expédition continue de remonter le Missouri avec 32 personnes.
12 avril 1805 : Petit Missouri
26 avril 1805 : Rivière Yellowstone
29 avril 1805 : deux grizzlys attaquent l'expédition. L'un est blessé mais réussit à s'enfuir. L'autre prit en chasse Lewis avant qu'on ne l'abatte. Au début du mois de mai, l'une des pirogues chavire et Sacagewea réussit à sauver de justesse le journal de l'expédition.
26 mai 1805 : Lewis aperçoit les montagnes Rocheuses pour la première fois.
3 juin 1805 : l'expédition doit choisir entre deux cours d'eau : alors les capitaines pensent qu'il faut prendre celui du sud, le reste des hommes préfèrent celui du nord. Lewis décida alors de partir avec trois hommes pour reconnaître les chutes du Missouri.
13 juin 1805 : grandes chutes du Missouri (Great Falls, Montana) ; le spectacle est grandiose mais la navigation est difficile car la rivière devient peu profonde et les rochers sont nombreux. Le franchissement des chutes une semaine plus tard, fut un des passages les plus difficiles du voyage.
Juillet 1805 : territoire des Shoshones.
11 août 1805 : rencontre avec le premier Shoshone. Le chef Cameahwait, qui s'avère être le frère de Sacagawea, fournit des chevaux et une mule sans lesquels l'expédition n'aurait pas pu continuer.
3 septembre 1805 : premières neiges
14 septembre 1805 : la faim se fait sentir dans la chaîne des Bitterroots : Lewis abat un cheval
20 septembre 1805 : les Amérindiens Nez-Percés donnent du poisson et des racines.
7 octobre 1805 : rivière Kooskooskee (Clearwater River)
10 octobre 1805 : Snake River
16 octobre 1805 : Columbia et Indiens Sokulks qui consomment du saumon
7 novembre 1805 : Océan Pacifique en vue, mais la descente se révèle difficile.
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Paul Kane, Assiniboine hunting buffalo, huile sur toile, 46×73,7 cm, (1851-1856).
Les explorateurs se mirent en route le 23 mars 1806 pour le voyage retour: l'expédition remonta la Columbia au prix d'efforts importants. Elle fut harcelée par les Chinookans. Un mois après leur départ, les hommes décidèrent d'abandonner l'idée de remonter le fleuve à l'aide de canots et préférèrent aller à cheval. Ils passèrent le mois de mai chez les Nez-Percés à Camp Choppunish. Incapables de traverser les monts Bitterroot enneigés, ils retournèrent chercher l'aide d'un guide chez les Nez-Percés. Le 30 juin, l'expédétion se scinda en deux groupes : Lewis accompagné de 9 hommes explorèrent la Marias River vers le nord, alors que Clark et les autres se dirigèrent vers le sud en suivant la rivière Yellowstone. Le 26 juillet, Lewis rencontra les indiens Blackfeet. Le 11 août, lors d'une partie de chasse, Lewis fut blessé à la cuisse. Les deux groupes se retrouvèrent pour descendre le Missouri. le 17 août l'expédétion retourne au confluent de la Knife River et du Missouri sur l'actuel site national historique de Knife River Indian Villages. Ils arrivèrent le 23 septembre 1806 à Saint-Louis où ils furent accueillis par des centaines de personnes.
L'expédition a considérablement fait progresser la connaissance de la géographie de l'Ouest nord américain (établissement de cartes comportant les rivières et les montagnes les plus importantes).
178 plantes et 122 espèces et sous-espèces d'animaux ont été observées et décrites.
Pour approfondir, voir : Liste des espèces découvertes et décrites par l'expédition Lewis et Clark.Une cinquantaine de tribus amérindiennes ont été rencontrées et identifiées.
L'expédition a favorisé le commerce euro-américain de peaux dans l'Ouest, elle a ouvert des relations diplomatiques avec les Indiens et établi un précédent pour l'exploration de l'armée dans l'Ouest
L'expédition a renforcé la revendication fédérale sur le territoire de l'Oregon, elle a attiré l'attention des médias sur l'Ouest.
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Pièce commémorative de l'expédition

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : dim. mai 15, 2011 12:48 am
par saintluc
756
15 mai
Fondation de l'Emirat de Cordoue
Abd er-Rahman, de la dynastie des Omeyyades, s'empare du pouvoir à Cordoue et se fait nommer émir, donnant ainsi naissance à l’émirat de Cordoue. Abd al-Rahman Ier dotera le pays d'une administration exemplaire. En 929, l’émirat de Cordoue deviendra un califat sous Abd al-Rahman III et se transformera en un formidable centre intellectuel et culturel musulman. Mais les régions montagneuses du nord resteront chrétiennes.
Voir aussi : Fondation - Dossier histoire de la Reconquista - Histoire de Cordoue - Histoire du Moyen-Âge

1768
15 mai
Gênes cède la Corse à la France
La France et Gênes signent le traité de Versailles pour régler le sort de la Corse. Depuis près de trente ans, face aux indépendantistes, Gênes ne parvient à se maintenir en Corse que grâce à l’aide française. La France obtient par ce traité l’administration de la Corse pour dix ans, moyennant le remboursement des frais par Gènes. Dans les faits, Gènes ne pourra jamais payer et la Corse restera aux mains de la France. Dès 1769, la France entreprend une campagne victorieuse contre les indépendantistes corses.
Voir aussi : Dossier histoire de la Corse - Histoire de Gênes - Histoire de Versailles - Histoire des Traités



1848
15 mai
Emeute au palais Bourbon
Les révolutionnaires Armand Barbès, Auguste Blanqui, François Vincent Raspail et l’ouvrier Albert, suivis d'une foule de 50 000 personnes, investissent le palais Bourbon où siège l'Assemblée nationale. La manifestation, qui à l'origine est initiée pour demander une intervention française en Pologne, tourne au coup d'Etat. Le gouvernement reprendra le dessus et arrêtera les leaders. C'est la défaite du camp ouvrier et socialiste.
Voir aussi : Emeutes - Histoire de la Deuxième République

1891
15 mai
L'encyclique Rerum Novarum
Le pape Léon XIII (1878-1903) promulgue l'encyclique Rerum Novarum (Les Choses Nouvelles) sur la question sociale. En avance sur la plupart des responsables de son époque, il dénonce la concentration des richesses entre les mains de la bourgeoisie, mais aussi la prétention des socialistes à vouloir supprimer la propriété. Il condamne aussi les patrons qui versent des salaires insuffisants et affirme le droit des ouvriers à se syndiquer. Ses initiatives lui vaudront le surnom de "pape des ouvriers".
Voir aussi : Pape - Histoire de la Chrétienté



1900
15 mai
Premières participations féminines aux Jeux Olympiques
Les Olympiques débutent à Paris dans le cadre de l’exposition universelle et, pour leur deuxième édition, ils admettent les femmes. La première championne sera la joueuse de tennis britannique Charlotte Cooper, qui avait 14 concurrentes et qui a battu en finale la française Hélène Prévost. Ces jeux voient également, pour la première et dernière fois de leur histoire, des épreuves de sports mécaniques, avec de l’endurance et une course Paris-Toulouse-Paris. Ces Olympiades ont un statut particulier puisqu’elles ne seront pas présentées ni reconnues immédiatement comme des Jeux Olympiques.
Voir aussi : Histoire de Paris - Histoire des Jeux Olympiques d'été - Exposition universelle - Femmes - Histoire des Jeux Olympiques

1902
15 mai
Premier film de fiction
7 ans après l'invention du cinéma, le réalisateur français Georges Méliès présente son "Voyage dans la Lune". Pour réaliser ce premier film de fiction de 14 minutes, Méliès a utilisé un effet de montage en 3 plans. Grandement inspiré par Jules Vernes et H. G. Wells, il met en scène un groupe d’astronomes propulsé sur la Lune dans une sorte de boulet de canon géant. Après un périlleux périple lunaire, au cours duquel ils croisent le chemin des hostiles Sélénites, ils parviennent à regagner la Terre. Par le biais de formidables effets spéciaux et trucages, Georges Méliès réalise ce qui sera considéré comme l’un des tout premiers films de science-fiction. Le public fera un triomphe à cette oeuvre qui ouvrira la voie au grand spectacle cinématographique. 20 ans plus tard, ruiné et oublié, le génial créateur finira sa vie en vendant des fleurs à la gare Montparnasse.
Voir aussi : Dossier histoire de la science-fiction - Film - Histoire du Cinéma
1906
15 mai
Application d'une loi antitrust aux Etats-Unis
La Cour suprême américaine décide d'appliquer la loi antitrust (Sherman Act de 1890) au cartel pétrolier de John Davison Rockefeller. La Standard Oil est ainsi la première compagnie à tomber sous le coup de la loi antitrust, un texte qui vise à garantir la concurrence entre entreprises et à éviter les abus de positions dominantes. La Standard Oil sera démantelée en 34 entreprises indépendantes, dont 21 se développeront par la suite en reprenant d’autres compagnies.
Voir aussi : Loi - Histoire du Commerce



1930
15 mai
La première hôtesses de l'air
Boeing Air Transport (BAT), future United Airlines, qui a ouvert une ligne San Francisco-Chicago en 1927, crée le premier service d'hôtesses de l'air. La première d'entre elles, Ellen Church, est une infirmière de Cresco (Iowa). Au bout de 3 mois d'essai concluant, BAT embauchera 20 hôtesses. Les autres compagnies ne tarderont à l'imiter.
Voir aussi : Avion - Histoire de l'Aviation - Histoire de l'Aéronautique
1957
15 mai
Le Royaume-Uni rejoint les puissances nucléaires
En pleine guerre froide, le Royaume-Uni réalise son premier essai d’une bombe atomique. Suivis par les Français trois ans plus tard, les Anglais démontrent ainsi la puissance technologique des nations européennes, soucieuses de leur indépendance dans le contexte de guerre froide.
Voir aussi : Dossier histoire du nucléaire - Dossier histoire de la guerre froide : la coexistence pacifique (1953-1962) - Histoire de la Bombe atomique - Histoire de l'Armement
1988
15 mai
Les soviétiques quittent l'Afghanistan
Mikhaïl Gorbatchev ordonne le retrait de ses troupes d'Afghanistan, tenues en échec par les moudjahidine soutenus par les Etats-Unis. C'est la fin de 8 ans d'occupation soviétique. Mais une guerre civile entre moudjahidine d'ethnies différentes éclate. En 1996, les taliban prendront Kaboul et instaureront un régime islamiste, dirigé par le mollah Omar. Ceux-ci seront renversés après l'intervention militaire américaine suite aux attentats du 11 septembre 2001.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Dossier histoire des Talibans - Histoire du Parti Communiste - Histoire du PC - Gorbatchev - Histoire des Guerres
1991
15 mai
Une femme premier ministre
Edith Cresson est appelée à remplacer Michel Rocard à la tête du gouvernement. Première femme à accéder à ce poste dans l’histoire de la France, elle n'y restera en fait que 10 mois, pour démissionner après la défaite de la gauche aux régionales. Elle semble en fait victime du conservatisme de la classe politique vis-à-vis des femmes, mais aussi d’initiatives impopulaires et de remarques malheureuses, notamment sur l’homosexualité supposée des anglo-saxons.
Voir aussi : Dossier histoire du féminisme - Histoire du Parti Socialiste - Premier ministre - Rocard - Femme - Histoire de la Cinquième République
1991
15 mai
Démission de Michel Rocard
Après trois ans passés à la tête du gouvernement, Michel Rocard est contraint à la démission par Mitterrand. Souffrant de divergences chroniques avec le Président, il a néanmoins pu s’illustrer par les Accords de Matignon qui règlent rapidement une crise jugée profonde, mais aussi avec l’instauration de la CSG et du RMI. Celui-ci a d’ailleurs été adopté sans une voix contre.
Voir aussi : Mitterrand - Histoire du Parti Socialiste - Démission - Rocard - Histoire du RMI - Histoire de la Cinquième République

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : dim. mai 15, 2011 1:09 am
par saintluc
La manifestation populaire parisienne du 15 mai 1848 eut pour résultats de décapiter le mouvement républicain progressiste de la Deuxième République à la veille de l'offensive politique des conservateurs de l'Assemblée constituante.
Les résultats des élections du 23 avril 1848 à l' Assemblée constituante sont très défavorables aux républicains progressistes. Le suffrage universel masculin, appliqué pour la première fois depuis 1792, a envoyé à l'Assemblée une écrasante majorité de "républicains du lendemain" (en fait des monarchistes et des bonapartistes camouflés). Le nouveau gouvernement élu par l'Assemblée, la Commission exécutive, est composé de républicains modérés peu favorables aux mesures sociales qui avaient été imposées par le gouvernement provisoire au lendemain de la Révolution de février 1848.

Une fois réunie, l'Assemblée tente de s'affranchir de la pression populaire parisienne. Le 10 mai, elle refuse la proposition de Louis Blanc,la constitution d'un ministère du Travail et du Progrès qui aurait pris en charge l'amélioration de la situation des classes populaires. Le 12 mai l'Assemblée interdit aux clubs politiques d'envoyer des délégations lire des pétitions à l'Assemblée (ancienne pratique des Sans-Culotte parisiens de 1792-1794, reprise depuis février 1848).

Les républicains parisiens sont mécontents de l'immobilisme du ministère des Affaires étrangères, Jules Bastide, qui refuse d'aider les Polonais alors écrasés par les troupes prussiennes et autrichiennes. Il ne fait que continuer la politique extérieure du gouvernement provisoire qui, sous l'impulsion de Lamartine, le 4 mars, avait exclu toutes interventions en faveur des peuples révoltés (Italiens, Polonais, Allemands...). Une telle attitude est incomprise par les républicains progressistes qui vivent dans le souvenir de la Révolution de 1792, où la France, la Grande Nation, se portait au secours des "peuples opprimés par leurs princes".
Image
Caricature de Cham représentant l'intrusion des manifestants dans l'Assemblée nationale constituante. Le petit personnage porté par le manifestant de gauche est le socialiste Louis Blanc.
Il y a alors à Paris de nombreux gardes nationaux venus pour la cérémonie de remise des drapeaux prévue pour le 14 mai. Cette cérémonie est subitement annulée devant le refus des délégués ouvriers siégeant au palais du Luxembourg, de participer à la cérémonie. Les provinciaux désoeuvrés restent cependant dans la capitale. Des délégués polonais venus de Posnen et de Lemberg, obtiennent par l'intermédiaire d'un ancien compatriote élu député de la Seine, Wolowski, que l'Assemblée discute le 15 mai de la question polonaise. C'est ce jour-là que les clubs parisiens choisissent pour organiser une manifestation de soutien à la cause polonaise (malgré le peu d'enthousiasme des chefs républicains comme Raspail, Barbès ou Blanqui).

La manifestation commence place de la Bastille et doit gagner la place de la Concorde en passant par les Boulevards. On y voit de nombreuses délégations étrangères (Irlandais, Italiens, Polonais). L'action de certains meneurs (principalement celle du vieux révolutionnaire Aloysius Huber, personnage douteux peut-être indicateur de police, voire provocateur à ses ordres) et les défaillances du général de Courtais, commandant de la Garde nationale, font dégénérer la manifestation.

Les manifestants se dirigent vers le Palais-Bourbon où siège l'Assemblée. La foule force l'entrée de la salle des réunions. Dans le brouhaha, on lit la pétition en faveur de la Pologne. Puis Aloysius Huber s'écrie " L'Assemblé Nationale est dissoute ". La foule se rend alors à l'Hôtel de ville de Paris où on établit la liste d'un gouvernement insurrectionnel (Blanqui, Ledru-Rollin, Albert, Louis Blanc, Huber, Thoré, Cabet, Pierre Leroux, Raspail). Cependant des éléments de la Garde nationale, réunis par Lamartine et Ledru-Rollin, membres de la Commission exécutive élue le 10 mai pour succéder au gouvernement provisoire de février, assiègent l'Hôtel de Ville et en délogent les manifestants.
L'Assemblée et la Commission exécutive reprennent en main la situation. Les chefs républicains sont arrêtés (ils seront traduits devant la Haute Cour de Justice de Bourges du 7 mars au 3 avril 1849). Caussidière est démis de ses fonctions de préfet de police (il démissionne de son mandat de député) et est remplacé par un banquier manceau Trouvé-Chauvel. Le général de Courtais, commandant la Garde nationale de Paris, qui avait montré quelques sympathies pour les manifestants, est arrêté et remplacé par le général Clément Thomas. Jules Favre essaie en vain d'obtenir de l'Assemblée la mise en accusation de Louis Blanc. Buchez, qui s'était montré sans réaction face aux manifestants, perd la présidence de l'Assemblée où lui succède l'ex-procureur rouennais Senard. Les conservateurs ont alors les mains libres pour mener l'offensive contre leur bête noire: les ateliers nationaux.

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : dim. mai 15, 2011 11:44 pm
par saintluc
1635
16 mai
La France entre dans la Guerre de Trente Ans
Après les défaites de belligérants qu’elle soutient depuis plusieurs années, la France entre directement dans la guerre de Trente ans en s’attaquant à l’Espagne. Richelieu est soucieux de donner à la France un territoire suffisamment important pour la mettre à l’abri de ses ennemis et a pour objectif de réduire la puissance des Habsbourg. Mais le conflit s’engage mal pour le pays qui subit plusieurs défaites. Toutefois, malgré les révoltes des paysans affectés économiquement par le conflit, la France reprendra le dessus pour être dans le camp des vainqueurs en 1648.
Voir aussi : Louis XIII - Richelieu - Habsbourg - Histoire de la Guerre de Trente Ans - Histoire des Guerres



1703
16 mai
La fondation de Saint-Petersbourg
Le tsar Pierre Ier le Grand fonde une nouvelle capitale sous le nom de Sankt-Petersburg ("ville de Saint-Pierre" en allemand). L'emplacement, dans le delta de la Néva, a pour avantage d'être proche de l'Occident et accessible que Moscou. En 1914, lorsque le pays entrera en guerre contre l'Allemagne, la ville "russifiera" son nom en Petrograd. En 1924, quelques jours après la mort de Lénine, elle prendra le nom de Leningrad. Enfin en 1991, un référendum populaire décidera le retour à l'ancienne appellation.
Voir aussi : Fondation - Histoire de Saint-Petersbourg - Pierre Ier - Histoire de l'Architecture



1717
16 mai
Voltaire embastillé
Francois-Marie Arouet, 23 ans, dont les écrits satiriques s’en prennent à la vie intime de Philippe d'Orléans, est envoyé à la Bastille pour outrage au Régent. Il y restera 11 mois. Il y entreprendra l’écriture de "Œdipe" et prendra le pseudonyme de Voltaire. A sa sortie le succès de sa tragédie marquera le début de sa reconnaissance littéraire.
Voir aussi : Procès - Voltaire - Œdipe - Histoire de la Philosophie



1770
16 mai
Louis XVI épouse Marie-Antoinette
Marie-Antoinette, fille de l'empereur François Ier de Lorraine et de Marie-Thérèse d'Autriche, et le dauphin Louis, petit-fils de Louis XV, se marient à Versailles. Ils ont respectivement 14 et 16 ans. Le ministre Choiseul espère ainsi resserrer l'alliance avec l'Autriche et contenir l'agressivité de la Prusse et de l'Angleterre. Mais, les rancœurs anti-autrichiennes reprendront le dessus et Marie-Antoinette sera vite surnommée de manière péjorative l'"Autrichienne". Les deux époux, victimes de la Révolution, seront guillotinés en 1793.
Voir aussi : Dossier histoire Mariage - Louis XVI - Marie-Antoinette - Histoire des Bourbons



1830
16 mai
Dissolution de la Chambre des députés
En réponse à l’adresse des 221, Charles X décide de dissoudre l’Assemblée élue deux ans et demi plus tôt, celle-ci siégeant théoriquement pendant sept ans. Mais Charles X est isolé et, face au mécontentement général, une telle décision risque de ne pas jouer en sa faveur. En juillet suivant, lorsque la chambre est élue, le verdict est sans appel et sonne comme un désaveu des électeurs envers le gouvernement et donc indirectement envers le roi : les opposants ont en effet gagné de nombreux sièges et sont largement majoritaires.
Voir aussi : Dossier histoire de la Restauration - Charles X - Dissolution - Histoire des Elections



1843
16 mai
Prise de la smala d'Abd el-Kader
Durant la conquête d'Algérie, un escadron de 500 hommes commandé par le duc d'Aumale s'empare de la smala de l'émir Abd el-Kader. Il s'agit d'une véritable ville itinérante de 30 000 personnes, essentiellement composée de femmes, d'enfants et de serviteurs. Abd el-Kader passera au Maroc pour continuer la "guerre sainte" contre les Français. Il se résignera à la reddition en 1847. La guerre durera encore 10 ans, avant que l'Algérie ne soit occupée dans sa totalité par l'armée française.
Voir aussi : Reddition - Abd el-Kader - Smala - Histoire de la Colonisation



1920
16 mai
L'Eglise canonise Jeanne d'Arc
Sous pontificat de Benoît XV, Jeanne d’Arc est reconnue par l’Eglise comme Sainte. La procédure avait déjà amené sa béatification en 1909.
Voir aussi : Jeanne d'Arc - Eglise - Histoire de la Guerre de Cent Ans



1949
16 mai
Création de l’indice boursier Nikkei 225
Le plus important des indices boursiers de Tokyo est calculé sur la base de 225 valeurs japonaises actives et représentatives. Il est obtenu par un calcul complexe qui se rapproche de celui du Dow Jones. Son but est tout simplement de devenir la référence boursière du marché japonais, chose qui se produira rapidement.
Voir aussi : Dossier histoire de la bourse - Histoire de Tokyo - Dow Jones - Histoire de la Finance



1953
16 mai
L'Express sort en kiosque
Jean-Jacques Servan-Schreiber et Françoise Giroud créent L'Express, un supplément hebdomadaire du quotidien Les Echos. En 1964, sur l'exemple du Time, il changera de look et deviendra un "newsmagazine" généraliste à succès. En 1970, lors du départ de Servan-Schreiber pour devenir secrétaire général du Parti radical, des journalistes quitteront la rédaction et fonderont un concurrent, Le Point. L'Express affiche aujourd'hui un tirage de 600 000 exemplaires.
Voir aussi : Servan-Schreiber - Histoire de la Presse



1975
16 mai
Une femme au sommet de l'Everest
22 ans après l'exploit de Edmund Hillary et Tenzing Norgay, la Japonaise Junko Tabei, 36 ans, est la première femme à vaincre l'Everest. Le "Toit du monde" situé dans l'Himalaya à la frontière du Népal et de la Chine, culmine à 8 850 mètres. 10 jours plus tard, c'est la Tibétaine Phantong qui réalisera l'exploit par le versant chinois.
Voir aussi : Ascension - Everest - Histoire des Femmes



2003
16 mai
Attentats terroristes à Casablanca
Plusieurs explosions meurtrières ravagent la ville de Casablanca, visant plus particulièrement les Juifs et les occidentaux. La responsabilité de ces attentats suicides reviendra aux dirigeants d’Al Qaida. Une trentaine de personnes périront et beaucoup seront blessées.
Voir aussi : Attentats - Histoire de Casablanca - Histoire du Terrorisme

http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : dim. mai 15, 2011 11:52 pm
par saintluc
La prise de la smala d'Abd El Kader par le duc d'Aumale survenue le 16 mai 1843 est un épisode important de la conquête de l'Algérie par la France.

La ville d'Alger avait été prise le 5 juillet 1830 par les troupes françaises. Une longue campagne militaire (de 1830 à 1857) fut ensuite nécessaire pour pacifier l'Algérie. Cette campagne fut marquée par la résistance d'Abd El-Kader et de Lalla Fatma N'Soumer.
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Prise de la smala d'Abd El Kader par le duc d'Aumale: le colonel Morris chargeant à la tête du 4e régiment de chasseurs d'Afrique
La smala avait passé la fin de l’hiver 1843 à deux journées de marche au sud de Takdempt. Instruite qu’on était à sa poursuite, elle erra pendant quelque temps et se trouva le 16 mai à la source de Taguin. Le gouverneur-général Bugeaud avait été informé de la présence de la smala aux environs de Boghar ; mais on ignorait l’endroit.

Il donna ordre au général Lamoricière, ainsi qu’au duc d’Aumale de se mettre à sa poursuite. Le prince partit de Boghar avec 1 300 fantassins et 600 chevaux. Trois jours après, il apprit que la smala se trouvait à 80 kilomètres au sud de Goudjila. Pour l’atteindre, il fallait franchir vingt lieues d’une traite sans une goutte d’eau. Alors que les soldats étaient à la recherche de la source de Taguin pour se désaltérer, l’agha Ahmar ben Ferhat vint informer le prince de la présence inattendue de la smala à cette même source.
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Le duc d'Aumale en 1843. Henri d'Orléans est prince royal depuis le décès de son frère Ferdinand-Philippe en 1842.
Abd-el-Kader organisait la smala toujours selon le même principe : elle se composait de quatre enceintes circulaires et concentriques où chaque douar, chaque famille, chaque individu avait sa place fixe et marquée, suivant son rang, son utilité, ses fonctions, ou la confiance qu’il inspirait. La smala arrivant à son gîte, la tente de l’émir se dressait au centre du terrain que le camp devait couvrir.

Elle était immédiatement entourée des tentes des serviteurs intimes et des principaux parents d’Abd-et-Kader qui composaient la première enceinte : 5 douars
La seconde comprenait les douars du Khalifa Ben Allal et de ses parents, ceux de l’infanterie régulière et de quelques chefs importants : 10 douars.
La troisième était absolument formée par les Hachem-Cherraga et par les Hachem-Gharaba : 207 douars.
La quatrième enceinte, plus ou moins rapprochée des enceintes principales, suivant les difficultés du terrain, l’eau, les bois ou les pâturages, était formée par sept tribus nomades qui servaient à la smala de guides et de protection dans le désert : 146 douars.
Soit un total de 368 douars, de quinze à vingt tentes chacun. On peut évaluer à vingt mille âmes la population de cette ville itinérante, et à cinq mille le nombre des combattants armés de fusils, dont cinq cents fantassins réguliers et deux mille cavaliers.
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Le duc d'Aumale attaque la Smalah à Taguin le 16 mai 1843 par Édouard Detaille.
Abd-el-Kader était absent, ainsi que ses principaux lieutenants, mais leurs familles étaient là. Le 16 mai, la cavalerie venait d’apparaître et se déployait sur un mamelon pierreux qui domine la source de Taguin. Un premier échelon, composé des spahis et du goum, s’ébranle au trot ; il est commandé par le colonel Yousouf (Né Joseph Vantini, précédemment Interprète militaire). Le prince le suit avec les chasseurs et gendarmes dont il a formé sa réserve.

Mais un mouvement du terrain leur laisse voir l’immensité de la ville de tentes et cette fourmilière d’hommes qui courent aux armes : les troupes, épouvantés, se débandent et le duc d’Aumale craint une contagion de la peur parmi ses troupes. L’audace seule peut décider du succès. Le prince fait donc oblique à droite avec le deuxième échelon et dépasse le premier ; les officiers les entraînent, et bientôt le douar d’Abd-et-Kader est atteint.

Mais la résistance s’organise. La cavalerie des Ilachems, tous parents de l’émir, veut arracher aux français les familles et les richesses. Tandis que de rapides dromadaires entraînent les femmes, que l’on enlève des tentes tout ce qu’elles contiennent de plus précieux, les hommes de guerre saisissent leurs fusils, se jettent sur leurs chevaux, se rallient, s’élancent au combat. Le prince doit faire face à un ennemi bien supérieur en nombre. Il détache sur la gauche un peloton commandé par le sous-lieutenant Delage ; ils vont être entourés, lorsque le sous-lieutenant de Canclaux, envoyé à leur aide, les dégage.

A droite, le capitaine d’Espinay culbute avec son escadron tout ce qu’il a devant lui, et va arrêter au loin la tête des fuyards ; tandis que le lieutenant-colonel Morris par son intervention avec trois pelotons de cavalerie assure la victoire.

Cependant les algériens laissèrent près de trois cents cadavres sur le terrain et seulement neuf hommes tués et douze blessés. Le butin était immense et plus de 4 000 prisonniers furent pris.

Selon Michel Levallois, docteur en histoire (ès études Arabes), l’Interprète militaire Ismaïl Urbain « fut de la Prise de la smala d'Abd El Kader par le duc d'Aumale (16 mai 1843), il eut la responsabilité de la détention de l'Émir en France, il lui rendit visite à Amboise, il l'accompagna à Paris lors de ses visites de 1853 et 1865 ».
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Capture de la Smala d'Abdelkader, 16 Mai 1843 par Horace Vernet.

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : lun. mai 16, 2011 11:58 pm
par saintluc
1050
17 mai
Mort de Guido d'Arezzo
Le théoricien de la musique Guido d'Arezzo s’éteint et lègue à l’occident une notation musicale plus avancée. On lui doit notamment le nom des notes (ut, ré, mi, fa, sol, la, si) fondé sur l’hymne à Saint Jean en latin, ainsi que la portée musicale telle qu’elle est encore en vigueur, etc. Autrement dit, il apparaît comme le véritable initiateur du solfège.
Voir aussi : Solfège - Histoire de la Musique classique



1642
17 mai
Fondation de Montréal
Une cinquantaine de Français débarquent en Nouvelle-France (Québec) pour créer une communauté catholique. Menés par Paul Chomedey de Maisonneuve, ils fondent le village de Ville-Marie de Montréal, sur une île située à 1 500 kilomètres à l'intérieur des terres, au confluent du fleuve Saint-Laurent et de la rivière des Prairies. En 1535, l'explorateur Jacques Cartier l'avait baptisé "Mons realis" ("mont royal" en latin). Il deviendra la plaque tournante du commerce des fourrures. En 1760, la ville se rendra à la couronne britannique. Elle deviendra bien plus tard la deuxième ville francophone du monde, après Paris.
Voir aussi : Dossier histoire de l' Empire colonial français - Fondation - Histoire du Québec - Histoire de Montréal - Histoire de la Colonisation



1792
17 mai
Wall Street nait sous un platane
La Bourse de New-York voit le jour quand 24 courtiers, réunis sous un platane devant les numéros 68-70 de la rue du Mur, décident d'appliquer un taux de commission uniforme à toutes les ventes de titres. C'est la création du New York Stock Exchange, qu'on appelle aussi "Wall Street", la première place financière du monde.
Voir aussi : Dossier histoire de New York - Dossier histoire de la bourse - Histoire de Wall Street - Histoire de la Finance



1809
17 mai
Les États pontificaux annexés à l’Empire
Quelques années auparavant, Napoléon Bonaparte avait rendu la quasi-totalité des États pontificaux au pape Pie VII. Mais ce dernier n’est pas très ouvert à la politique de l’Empire, en conséquence de quoi Napoléon décide d’annexer tous les territoires pontificaux. Pie VII réplique en excommuniant l’empereur français le 10 juin mais est arrêté début juillet. De son côté, Napoléon organise les nouveaux départements de Rome et du Trasimène.
Voir aussi : Dossier histoire des Etats pontificaux - Napoléon Bonaparte - Pie VII - Histoire de l'Empire



1814
17 mai
Une Constitution pour la Norvège
Après plus de 400 ans de domination danoise, les représentants du peuple donnent à la Norvège sa première Constitution, toujours en vigueur aujourd'hui. Ce texte fondateur fait de la Norvège une monarchie parlementaire héréditaire et fixe les principes de la souveraineté du peuple et de l'équilibre des pouvoirs. Mais, la Norvège, détachée du royaume du Danemark, doit accepter une nouvelle union avec la Suède. La Norvège acquerra sa totale indépendance en 1905.
Voir aussi : Constitution - Fête du travail - Histoire de l'Etat



1944
17 mai
La bataille de Monte-Cassino
Durant la campagne d'Italie (1943-45), les tirailleurs marocains commandés par le général Juin brisent la résistance des armées allemandes à Monte-Cassino, entre Naples et Rome. Les Alliés perdront 115 000 hommes dans la bataille. Mais, ils peuvent désormais poursuivre leur progression en Italie. C'est le principal fait de gloire des troupes de la France Libre pendant la Seconde Guerre mondiale.
Voir aussi : Bataille - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale



1954
17 mai
Les Etats-Unis condamne la ségrégation scolaire
La ségrégation à l'école est déclarée inconstitutionnelle aux Etats-Unis. La Cour suprême américaine donne tort à ceux qui justifient la ségrégation scolaire au nom de l'axiome «séparés mais égaux». La communauté noire accueille cette décision comme une grande victoire dans son combat pour l'égalité des droits.
Voir aussi : Dossier histoire de l' enseignement - Ségrégation - Cour Suprême - Histoire du Racisme



1973
17 mai
La Grande Bouffe à Cannes
Le film du réalisateur italien Marco Ferreri fait scandale lors de sa présentation au Festival de Cannes. Il dénonce en effet cette mystique de la "bouffe" si chère aux Français par des scènes scatologiques. Mastroianni, Noiret, Piccoli et Tognazzi jouent le rôle de quatre amis réunis dans une villa parisienne pour un banquet fatal. "La Grande Bouffe" recevra le Prix de la Critique Internationale, ex-aequo avec "La maman et la putain" de Jean Eustache, autre film qui choquera la Croisette.
Voir aussi : Scandale - Festival - Histoire de Cannes - Histoire du Cinéma



1983
17 mai
Accord de paix israélo-libanais
Israël et le Liban concluent un accord de paix, notamment grâce à l’action diplomatique menée par les Etats-Unis en la personne de George Schultz. Mais cet accord n’est reconnu ni par l’OLP, ni par la Syrie, ni par l’URSS. En fait il n’aura aucun effet, et sera annulé par le gouvernement libanais le 5 mars 1984. Quant aux troupes israéliennes, elles quitteront le Liban en 1985 et stationneront encore dans le sud jusqu'en 2000.
Voir aussi : Dossier histoire de l' Etat d'Israël - Guerre du Liban - Histoire de l'OLP - Histoire des Guerres



1997
17 mai
Kabila s'empare du pouvoir à Kinshasa
Le chef des rebelles Laurent-Désiré Kabila s'empare de Kinshasa (capitale du Zaïre), chasse le dictateur Mobutu Sese Seko et s'autoproclame chef de l'Etat. Il rebaptisera le Zaïre "République démocratique du Congo" et mettra en place un régime autoritaire. L'année suivante, la guerre civile ravagera le pays. En 2001, Kabila sera assassiné et son fils, Joseph Kabila, deviendra président.
Voir aussi : Coup d'Etat - Putsch - Kabila - Histoire des Coups d'Etat



2006
17 mai
"Da Vinci Code", le film, est présenté à Cannes
"Da Vinci Code", le film adapté du best-seller de Dan Brown avec Tom Hanks, Audrey Tautou et Jean Reno, est présenté en première mondiale au Festival de Cannes. Il y est accueilli par de virulents sifflets. En revanche, "Da Vinci Code" rencontre très vite un immense succès dans le monde, le film remportant environ 750 millions de dollars, en faisant le 20ème plus gros succès de tous les temps.
Voir aussi : Histoire du Festival de Cannes - Tautou - Histoire du Cinéma

http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : mar. mai 17, 2011 12:11 am
par saintluc
La bataille du Monte Cassino fut durant la Seconde Guerre mondiale, une série de batailles livrées de janvier à mai 1944 par les Alliés pour transpercer la ligne Gustave afin d'occuper Rome et rejoindre les forces débarquées à Anzio.

Des centaines de bombardiers y anéantirent l'abbaye du Mont-Cassin.
Après l'opération Husky (débarquement et prise de la Sicile par les Alliés) en septembre 1943, puis le débarquement en Calabre et la prise de Naples, le front d'Italie s'est enlisé. Certes les Allemands ne peuvent aligner qu'une armée réduite face aux Alliés, mais le front lui-même se réduit à la largeur de la botte italienne, qui est bien plus facile à défendre que les immensités de l'espace russe.

L'Italie a théoriquement rejoint le camp allié, mais la plupart des troupes italiennes ont été désarmées ou froidement exécutées par les Allemands, comme la division Acqui sur l'île grecque de Céphalonie. Les Allemands ont installé une république fantoche et fasciste dans le nord de la botte, la république de Salò, dirigée par Mussolini. Si les Allemands disposent de troupes moins nombreuses que les Alliés, celles-ci sont solidement retranchées sur un solide dispositif de défense couvrant toute la largeur de la péninsule italienne, qui atténue leur infériorité numérique : échelonné sur plusieurs lignes, ce dispositif est constitué par une série de fortifications plus ou moins denses, qui utilisent les sommets des Apennins comme un véritable rempart. Les quelques vallées ou plaines littorales permettant les communications du sud vers le nord sont, quant à elles, entièrement minées et parsemées de réseaux de barbelés. La plus redoutable de ces rangées défensives est la ligne Gustav, qui s'appuie sur la région montagneuse des Abruzzes.

Le maréchal allemand Kesselring barre ainsi fermement la route de Rome aux Alliés, d'autant plus qu'après la conférence de Téhéran, fin 1943 avec les Soviétiques, un autre front doit être ouvert en Europe occidentale. Le théâtre de la Méditerranée et des Balkans est relégué au second rang, au grand dam de la Grande-Bretagne, qui a bien du mal à influencer le cours des événements entre les deux grandes superpuissances : l'Union soviétique et les États-Unis.

Du point de vue géopolitique, Winston Churchill voulait contrer directement et immédiatement l'avancée soviétique déjà amorcée dans les Balkans. Du point de vue militaire, la topographie montagneuse de la région favorise la défense et les combats auraient été très coûteux. Mais après la campagne d'Afrique du Nord, les États-Unis mènent de plus en plus les affaires militaires par la valeur relative de leurs engagements, et l'URSS n'a aucun intérêt à voir ses ambitions en Méditerranée contrariées. Pour ces deux puissances, le débarquement en Sicile n'est que le préambule à la campagne d'Italie, qui elle-même n'est que le prélude à l'opération Overlord (nom anglo-saxon du débarquement en Normandie), en attendant que le renforcement en matériel et troupes destinés à cette dernière soit prêt en Grande-Bretagne.

Au début 1944, les Alliés ont donc finalement choisi la Normandie comme axe d'attaque principal, et le gros de leurs efforts se concentre sur la préparation de cette opération gigantesque. Dans ces conditions, les opérations alliées en Italie n'ont pas la priorité. De plus, les Allemands ne semblent pas prêts à abandonner Rome sans en faire payer le prix fort.
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Les ruines de l'abbaye du Mont Cassin
Les Alliés veulent rompre la ligne Gustav pour pouvoir atteindre Rome, tandis que les Allemands essayent de freiner au maximum l'avance alliée. Le général Eisenhower, commandant suprême des forces alliées, le général Clark de la Ve armée américaine, et le général Leese de la VIIIe armée britannique, sont opposés au feld-maréchal Albert Kesselring, commandant en chef, et au général Heinrich von Vietinghoff, commandant de la Xe armée allemande.

Kesselring va définir la situation de la bataille autour du mont en tenant une coupe de vin d'Asti en présence de ses officiers : « Les Anglo-Américains et leurs alliés français occupent le fond de ce verre. Et nous, nous sommes assis sur le bord ! »

Les Alliés engagent à l'origine une division blindée et six divisions d'infanterie, puis par la suite trois divisions blindées, et treize divisions d'infanterie, soit 300 000 hommes. Les Allemands ont au début, quant à eux, quatre divisions de Panzers et cinq divisions d'infanterie, auxquelles s'ajoutent par la suite une division de Panzergrenadiere et cinq divisions d'infanterie, soit 100 000 hommes. Il faut quatre opérations aux Alliés pour qu'ils parviennent à s'emparer du Mont Cassin et de son monastère, seule voie pour prendre Rome. La hauteur sur laquelle se trouve le monastère (435 mètres) est la clef du dispositif défensif allemand. Elle surplombe la ville de Cassino, ainsi que la route nationale, et domine les vallées du Rapido et du Liri. Durant trois mois, le général Von Senger und Etterlin renforce ses défenses. La première division parachutiste d'élite des Fallschirmjäger soutenue par des bataillons d'infanterie et le 14e Panzerkorps sont chargés de sa défense.

Au début du mois de janvier, les Alliés lancent une succession de raids de 3 000 bombardiers, contre les voies de communication allemandes. Le 15 janvier 1944, le 2e corps américain du général Keyes prend le mont Trocchio avec le soutien du corps expéditionnaire français (CEF). Cette unité française, composée essentiellement de troupes de l'armée d'Afrique et commandée par le général Alphonse Juin, est en effet engagée sur le front d'Italie aux côtés des Américains depuis le mois de décembre 1943.

Le 17 janvier 1944 commence la première bataille de Cassino. Initialement, le plan prévoyait que le CEF opère une attaque de diversion visant à déborder Cassino par la montagne, au nord-est, en atteignant Attina par le mont San Croce et le Carella ; tandis que le 2e corps américain, avec une partie de la 1re division de chars, marche sur les villes de Cassino et de Sant'Angelo, et que le 10e corps britannique progresse vers Minturno. Toutes ces opérations doivent préparer l'opération Shingle, qui consiste en un débarquement à Anzio-Nettuno, prévu pour le 22 janvier 1944, sur les arrières du flanc droit de la ligne Gustav. Lors de la première phase des opérations, le 10e corps britannique du général McCreery parvient à franchir le fleuve Garigliano, près de son embouchure. Il arrive le 19 janvier près de Castelforte. À partir du 20 janvier, les Allemands lancent des contre-attaques qui sont repoussées au bout de douze jours. Dans une seconde phase, le 2e corps américain du général Keyes lance la 36e division contre Sant'Angelo, appuyée par la 34e division qui attaque Cassino. La tentative de franchissement du fleuve Rapido par la 36e division échoue toutefois le 20 janvier 1944. La 34e division réussit presque à prendre Cassino et le monastère : ils arrivent à 300 mètres seulement de l'objectif. Lorsque la 4e division indienne vient relever les Américains, la division ne compte plus que 840 hommes sur les 3 200 au début de l'attaque.

Au début du mois de février, les Allemands ont reconquis la majeure partie du terrain perdu. Le 6 février 1944, la 36e division américaine est relevée par la 2e division néo-zélandaise. Les troupes débarquées à Anzio sont, quant à elles, immobilisées par les forces allemandes.

De son côté, si le CEF n'a pu s'emparer du mont San Croce et du Carella, faute de réserves, il a enregistré de nombreux succès sur un terrain escarpé particulièrement difficile : la prise de La Selva, de la Costa San Pietro (1 450 mètres d'altitude), d'Acquafondata et de la Monna Casale (dont les deux sommets jumeaux culminent à 1 220 et 1 225 mètres) ont constitué souvent autant d'exploits sportifs que militaires. En deux mois, la 2e DIM puis la 3e division d'infanterie algérienne (3e DIA), appuyées par deux groupements de tabors marocains (GTM), ont obtenu des résultats significatifs : une avance de plus de 15 kilomètres à certains endroits en pays montagneux, la capture de 1 200 prisonniers, la mise hors de combat d'une division allemande en entier. Au cours de l'offensive de janvier 1944, les tirailleurs nord-africains ont été les seuls à menacer sérieusement la ligne Gustav, réussissant même à la rompre au Belvédère lors de l'incroyable assaut du 4e régiment de tirailleurs tunisiens (4e RTT). Plus tard, dans ses mémoires, le général de Gaulle écrira que lors de cette bataille, « le 4e régiment de tirailleurs tunisiens accomplit un des faits d'armes les plus brillants de la guerre au prix de pertes énormes ». Mais ces opérations sur le flanc nord-est de Cassino ne constituent pas la priorité de l'État-Major anglo-américain, qui persiste à vouloir enfoncer le verrou du mont Cassin par une attaque frontale.

Du 15 au 18 février 1944 se déroule ainsi la seconde bataille du mont Cassin. La 4e division indienne et la 2e division néo-zélandaise se préparent à prendre d'assaut le mont Cassin, en passant par la crête de la Tête de Serpent, et à également s'emparer de la gare du chemin de fer. Le 15 février 1944, le commandement allié ordonne le bombardement du monastère du mont Cassin. 224 appareils larguent 420 tonnes de bombes qui rasent le monastère : les Alliés pensaient que des observateurs allemands se trouvaient sur les toits, ce qui était faux. La destruction du monastère permet toutefois aux Allemands d'en faire une véritable forteresse. L'attaque terrestre est donnée le 16 février. Les Néo-Zélandais prennent la gare du mont Cassin, mais doivent peu après s'en retirer. Le 17 février, la 78e division britannique se joint au corps néo-zélandais, mais le lendemain, l'opération est suspendue. Le mauvais temps neutralise les mouvements durant 3 semaines. Du 14 au 22 mars, la bataille reprend. Freyberg attaque en direction du sud, le long des deux rives du fleuve Rapido, après des bombardements intensifs. Les Alliés veulent s'emparer de la ville du mont Cassin, mais après 6 jours de combat, le corps néo-zélandais est obligé de se retirer. La situation s'enlise et la propagande allemande s'en donne à cœur joie : sur les murs de l'Europe occupée une affiche compare l'avancée des armées alliées en Italie à celle d'un escargot !
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Des "Diables verts" se servant d'un mortier sur le mont Cassin.
Au printemps 1944, les Alliés opèrent un repositionnement de leurs unités en vue de leur nouvelle offensive. La VIIIe armée Britannique et le Corps Expéditionnaire français sont ainsi redéployés en secret. L'offensive alliée qui se prépare s'appuie sur les plans audacieux du général Juin, qui a réussi à imposer ses vues à l'état-major anglo-américain. Juin veut éviter toute nouvelle attaque frontale contre Cassino, dont les défenses ont été encore renforcées et d'où les troupes allemandes d'élite paraissent impossibles à déloger. C'est au contraire par la montagne, là où l'ennemi ne s'y attend pas, qu'il faut porter l'effort principal : à travers les monts Aurunci (ou Aurunces), au sud-ouest de Cassino, considérés comme « impénétrables aux armées », selon les Allemands. Ce plan doit permettre de couper les positions arrières de l'ennemi, enveloppant ainsi toute la ligne Gustav. Pour Juin, seul le CEF est capable de mener à bien cette opération, grâce à l'aptitude au combat en montagne des tirailleurs et des goumiers du général Guillaume, ainsi que leurs trains muletiers. Parallèlement, le plan prévoit une attaque du 2e corps polonais contre le monastère par le nord, tandis que le 13e corps britannique doit franchir le fleuve Rapido pour couper la route nationale et isoler la ville. Le 2e corps américain étant, quant à lui, chargé d'attaquer les lignes allemandes au sud des positions françaises.

Tout en acceptant ce plan, Anglais et Américains doutent néanmoins que les Français puissent réussir à accomplir la manœuvre de débordement qui permettrait d'ouvrir enfin les portes de Rome. Côté allemand, la date et les objectifs de cette offensive restent un mystère comme en témoigne l'envoi de leurs réserves vers Anzio, où ils prévoient une tentative de percée des Alliés. Une autre inconnue inquiète Kesselring : « savoir où et comment le CEF avec ses divisions entraînées pour la montagne et ses solides combattants marocains allait être engagé. »

L'opération de rupture de la ligne Gustav est initialement confiée à la 2e division d'infanterie marocaine (2e DIM), « le bélier du CEF » selon l'expression de Juin, qui doit s'emparer pour cette mission des monts Faito et Majo (ou Maio). L'offensive générale des Alliés se déclenche le soir du 11 mai 1944, à 23 heures, sur l'ensemble du front italien. Une intense préparation d'artillerie de 2 000 canons précède l'attaque. Mais dans le secteur de la 2e DIM ce bombardement n'arrose que les crêtes, sans détruire le dispositif de défense allemand (blockhaus, barbelés, mines…), qui sillonne les pentes que doivent gravir les tirailleurs marocains avant de pouvoir s'emparer des sommets. Dans les autres secteurs d'attaque du CEF, comme celui de la 4e division marocaine de montagne (4e DMM), aucune préparation d'artillerie n'a lieu. Cet assaut va s'avérer redoutable. Les régiments de la 2e DIM se lancent ainsi dans une attaque de nuit aux combats souvent confus et très meurtriers, mais la ligne Gustav tient toujours. Juin décide la reprise de l'offensive pour la nuit suivante, après une préparation d'artillerie plus importante et mieux ciblée. Très tôt dans la matinée du 13 mai, c'est la ruée des tirailleurs marocains sur les positions allemandes, ravagées par le « rouleau de feu » des canons français, qui finissent par céder. La prise du mont Majo par les troupes marocaines de la 2e DIM est saluée par un drapeau français de 30 m² hissé à son sommet (940 mètres) et visible à des kilomètres à la ronde, par les troupes du CEF comme par les Allemands.
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L'exploitation est maintenant possible vers les monts Aurunci puis, plus à l'ouest, les monts Lepini. C'est la 4e DMM et les trois Groupes de Tabors Marocains, formant le corps de montagne du CEF, qui s'en chargent dès le 14 mai, à « un train d'enfer ».« Les Français avancent si rapidement, que les communiqués ne peuvent suivre leur rythme », rapporte un journaliste américain. Suite à cet assaut des goumiers marocains dans les monts Aurunci, les Britanniques prirent l'habitude de qualifier toute attaque audacieuse de « goumisation ». Les combattants marocains prennent par la suite le mont Fammera (1 175 mètres) et le mont Revole (1 307 mètres).

Parallèlement, le 4e régiment de spahis marocains (4e RSM) incorporé temporairement à la 3e DIA œuvre à la prise de Castelforte, qui ouvre la route d'Ausonia dans la vallée de l'Ausente ; ce qui permet de déboucher sur la vallée du Liri, au sud-ouest de Cassino, derrière les lignes allemandes. De son côté, le 3e régiment de spahis marocains (3e RSM), mis provisoirement à la disposition de la 1re division de la France libre (1re DFL), participe au mouvement général de cette division qui s'engage dans la haute vallée du Liri via San Apollinare, en débordant également Cassino par le sud.

Tandis qu'une attaque aérienne détruit le quartier général de la Xe armée allemande, l'avancée du CEF, tant en montagne que dans les vallées, rompt donc le dispositif défensif allemand de la ligne Gustav et facilite la progression des Britanniques et des Américains. Ces derniers atteignent ainsi rapidement Spigno. Le 17 mai 1944, Kesselring ordonne à ses troupes de laisser Cassin de côté, de crainte de se voir enveloppé par la manœuvre française. Le même jour, la route nationale est coupée par le 13e corps, et les Polonais du 2e corps polonais du général Anders lancent l'assaut sur le monastère, qui tombe le 18. Les troupes polonaises hissent leur drapeau sur le monastère en ruine.

Les Alliés ont perdu environ 115 000 hommes (tués et blessés), et les Allemands 60 000. Le 19 mai Kesselring écrit « Les Français et surtout les Marocains ont combattu avec furie et exploité chaque succès en concentrant immédiatement toutes les forces disponibles sur les points qui faiblissaient ».

Le 20 mai, les Allemands - qui battent en retraite - voient leur situation s'aggraver : le 23 la percée des troupes alliées les encercle dans Anzio. Le 26 mai, spahis et tirailleurs marocains s'emparent de la ville de Pastena, tandis que la 3e DIA occupe la localité de San Giovanni, après une lutte très violente et le plus grand combat de chars de la campagne d'Italie, au cours duquel se sont illustrés les tankistes français. La bataille du Garigliano est terminée, l'ensemble des monts Aurunci est alors aux mains de l'armée française, qui a réussi où ses alliés avaient échoué durant des mois : faire sauter le verrou de Cassino et ouvrir la route de Rome. Le 4 juin 1944, la capitale italienne est libérée. Le colonel allemand Böhmler, l'un des défenseurs de Cassino, confie dans ses mémoires : « La grande surprise fut l'attitude au combat du Corps expéditionnaire français. C'est Juin qui, en s'emparant du mont Majo et en faisant irruption dans la vallée du Liri, a réduit en miettes la porte de Rome. ». Le 29 mai, Kesselring note dans son rapport quotidien : « Spécialement remarquable est la grande aptitude tout terrain des troupes marocaines, qui franchissent même les terrains réputés impraticables, avec leurs armes lourdes chargées sur des mulets, et qui essaient toujours de déborder nos positions par des manœuvres et de percer par derrière ». La plupart des analystes militaires considèrent la manœuvre des goumiers comme la victoire critique qui a finalement ouvert la route de Rome aux alliés.

Après la libération de Rome, les Alliés continuent leur avancée en direction du nord de l'Italie avant de s'embourber de nouveau, au cours de l'automne 1944, face à une nouvelle ligne de défense allemande, la ligne Gothique, au nord du fleuve Arno. Auparavant, plusieurs de leurs unités, dont celles du CEF, sont retirées d'Italie durant l'été pour participer à l'opération Anvil : le débarquement allié qui se prépare en Provence, programmé le 15 août 1944. Celui-ci constitue le deuxième acte de la priorité stratégique anglo-américaine définie en 1943 pour le front Ouest, après le débarquement du 6 juin 1944. Malgré l'intensité des combats pour s'emparer de Cassino, le courage et les sacrifices des troupes alliées engagées dans cette bataille, les exploits de l'armée française permettant une libération de Rome fort prometteuse, la campagne d'Italie reste donc reléguée à un rôle secondaire : « L'une des tragédies de la campagne d'Italie fut que le triomphe des armées alliées coïncida avec le début du débarquement en Normandie ». (général W.G.F. Jackson, officier d'État-Major du général Alexander). Suite au retrait du C.E.F d'Italie, le général Clarke dans une lettre au général Juin soulignera « combien la part vitale prise par les troupes françaises de la Ve Armée pendant toute la campagne d'Italie contre l'ennemi commun a été universellement reconnue. »
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Au mois de juillet 1943, 50 000 soldats du 2e corps polonais du général Władysław Anders, sous le commandement du général Eisenhower participent au débarquement en Sicile et à la campagne d'Italie. La progression des Alliées est arrêtée au pied du Mont Cassin ou « Monte Cassino », où commence une bataille parmi les plus dures de toute la campagne d’Europe. Elle coûtera aux Alliés 115 000 hommes. Les Français, ou plus précisément les Goums, les tabors marocains et les Tirailleurs tunisiens subissent des pertes effroyables. Après deux mois d'assauts infructueux contre le rocher du monastère bénédictin, le 18 mai, à 9 h 50, les soldats polonais du Général Anders ont l'honneur, au prix d’énormes sacrifices, de hisser sur les ruines du monastère du Monte Cassino, le drapeau du 12e régiment Podolski, faute de drapeau national polonais disponible. Un clairon fait sonner le « hejnal mariacki », la mélodie jouée chaque heure à Cracovie. Un chant polonais dit que « là-bas », à Monte Cassino, les coquelicots seront toujours plus rouges car ils se sont abreuvés du sang des Polonais. La victoire était chèrement acquise, mais la route de Rome était ouverte.

Les pertes polonaises s'élevèrent à :

- tués : 72 officiers, 788 sous-officiers et hommes de troupe

- blessés : 204 officiers, 2.618 sous-officiers et hommes de troupe

- disparus : 5 officiers, 97 hommes de troupe.

Le 18 mai 2004, le Pape Jean-Paul II dit dans un discours s’adressant au Président de la République Polonaise : « Chaque Polonais se souvient avec orgueil de cette bataille qui, grâce à l'héroïsme de l'armée commandée par le général Anders, ouvrit aux Alliés la route de la libération de l'Italie et de la défaite des envahisseurs nazis. Au cimetière militaire du Monte Cassino, se trouvent des tombes surmontées de croix latines et grecques, ainsi que des pierres tombales portant l'étoile de David. Là-bas reposent les héros tombés au feu, unis par l'idéal de lutter pour « votre et notre liberté », qui inclut non seulement l'amour pour sa propre patrie, mais également la sollicitude pour l'indépendance politique et spirituelle d'autres nations. »
Les Goumiers du Corps expéditionnaire français ont été accusés de nombreux crimes de guerre au cours de cette campagne, notamment dans les environs de la région de la Ciociarie. Destruction de villages, vols et violences, mais surtout viols de masse (et assassinat de ceux qui essayaient de s'interposer) se multiplient autour du Monte Cassino. Si en 1950, l’Union des Femmes Italiennes, organisation communiste féminine, parle d'environ 12 000 victimes et tente d’obtenir des indemnités pour ces femmes, un rapport du sénat italien de 1996, parle de 2 000 femmes violées, de 700 hommes tués.

Ces viols commis autour de Montecassino sont mis en relief pour leur gravité et pour le nombre de victimes : perpétrés en deux jours seulement, ils sont comparables en intensité à d'autres épisodes similaires, notamment les crimes soviétiques lors de la bataille de Berlin.

De ces événements viennent les expressions populaires italiennes « marocchinate » (littéralement « marocanisés », dans le sens de « violé(e)s par des Marocains ») et « marocchinare » (« marocaniser »). Ces événements servent de toile à un roman d'Alberto Moravia (La Ciociara), ainsi qu'au film de Vittorio de Sica, La Paysanne aux pieds nus.
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Les archives du S.H.A.T établies à partir de documents émanant du QG de la Ve armée américaine, où furent enregistrées les plaintes des victimes ou des parents des victimes, font état de 160 informations judiciaires concernant 360 individus. Il y eut 125 condamnations pour des affaires de viol, 12 pour attentats à la pudeur et 17 pour homicide volontaire. Les affaires les plus graves furent selon ces archives commises du 29 au 31 mai.

À titre de comparaison, l'historien américain J. Robert Tilly dans son ouvrage La Face cachée des GIs, rend compte de 379 dossiers archivés, de 879 cas dénombrés officiellement, et extrapolant sur ces bases pour tenir compte des affaires n'ayant jamais donné lieu à des plaintes, estime que plus de 17 000 viols auraient été commis par les GIs pendant les campagnes de France et d'Allemagne entre 1942 et 1945. Les viols commis par l'Armée soviétique sont quant à eux estimés à de plus de deux millions de femmes allemandes violées en 1944-1945 (dont 100 000 pendant la seule bataille de Berlin, confer l'ouvrage : Une femme à Berlin).

L'historien Jean-Christophe Notin apporte d'autres explications :

sorte de « coupables passe-partout », ceux-ci sont loin d'avoir été les auteurs de toutes les atrocités de cette campagne. Certains journalistes anglais ont reconnu que les seuls incidents dont ils se souviennent n'impliquèrent pas des Marocains, mais des GI's. Une enquête de 1946 constatera que le gouvernement italien versait 15 000 lires au plaignant à chaque dépôt de plainte, ce qui a pu encourager certaines dérives ;
selon le général Guillaume, la campagne de dénigrement est probablement née dans les milieux diplomatiques de l'Axe en poste dans les pays neutres ;
le Reich avait également tout intérêt à diffuser les pires rumeurs sur le Corps expéditionnaire français. Une grande partie des prisonniers allemands se sont déclarés surpris du bon traitement accordé par les Français après tout ce que leurs chefs leur avaient dit sur la cruauté des alliés. En mettant au pilori les Marocains, les Allemands auraient également tenté de leur faire endosser la responsabilité d'une partie de leurs propres crimes. De nombreux villages ont été massacrés par des éléments de la Wehrmacht ;
pour les Italiens, faire passer les nouveaux conquérants pour les pires démons permet sans doute d'effacer une part de l'humiliation nationale et de la déchéance du fascisme.
Jean-Claude Notin conclut « que les regrettables exactions avérées, débarrassées des élucubrations de ceux qui ont voulu faire porter aux Marocains le chapeau de leurs propres turpitudes, ne fassent toutefois jamais oublier que ce même idéal guerrier les fera libérer la France et conquérir le Reich. »

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : mer. mai 18, 2011 12:08 am
par saintluc
1302
18 mai
Les "Mâtines de Bruges"
Les Flamands se révoltent contre l'occupant français et massacrent les soldats de la garnison à Bruges. Cette journée est nommée "Mâtines de Bruges" par comparaison aux "Vêpres siciliennes" qui chassèrent 20 ans plus tôt les Français de Sicile. Philippe le Bel, furieux, enverra sa meilleure armée en Flandres. Mais celle-ci sera vaincue près de Coutrai le 11 juillet. C'est la fin du rêve des rois Capétiens d'annexer les Flandres.
Voir aussi : Soulèvement - Philippe IV le Bel - Histoire des Flamands - Histoire du Moyen-Âge



1632
18 mai
Murad IV mate les rebelles janissaires
Le sultan ottoman Murad IV fait étrangler son grand vizir, Recep Pacha, à Istanbul. Il élimine également plusieurs de ses frères, dont Bajazet, futur héros d'une tragédie de Racine. Murad IV met ainsi un terme provisoire à l'anarchie commencée l'année précédente par la révolte des janissaires (troupes d'élite au service du sultan ottoman).
Voir aussi : Bataille - Ottomans - Bajazet - Histoire des Guerres



1778
18 mai
Première d'Iphigénie en Tauride
Christoph Willibald Gluck présente à Paris son dernier opéra « Iphigénie en Tauride », d’après un livret de Nicolas-François Guillard. Maître d’un genre qu’il a fortement contribué à réformer pour le faire entrer dans la période classique, Gluck voit Marie Antoinette assister à cette première qui précède la version de style italien de Piccinni. Le succès sera retentissant et l’œuvre jouée quatre-vingt-dix fois du vivant de Gluck.
Voir aussi : Histoire de Paris - Première - Période classique - Histoire de l'Opéra



1804
18 mai
Sacre de Napoléon
Un sénatus-consulte établit l'Empire et promulgue la Constitution de l'an XII. Napoléon Bonaparte échange son titre de Premier Consul contre celui d'Empereur. C'est la récompense que lui accordent les Français pour avoir rétabli la paix sans sacrifier les conquêtes de la Révolution. Il sera sacré par le pape Pie VII à Notre-Dame de Paris le 2 décembre.
Voir aussi : Napoléon - Sacre - Empereur - Histoire de l'Empire



1897
18 mai
Bram Stoker ressuscite Dracula
L'écrivain irlandais Abraham Stoker, dit Bram Stoker, publie "Dracula". Le héros de ce roman, le vampire Dracula, emprunte certains de ses traits de caractère au comte Dracul, seigneur de la Transylvanie du XVème siècle, célèbre pour sa cruauté. Le livre connaîtra un énorme succès et sera popularisé par le cinéma, de "Nosferatu le vampire" de Murnau en 1922 à "Dracula" de Coppola en 1992.
Voir aussi : Histoire des Romans



1953
18 mai
Une femme passe le mur du son
Partie de la base d'Edwards (Californie), l'aviatrice américaine Jacqueline Cochran est la première femme à franchir le mur du son à bord d'un Canadair F-86 Sabre. Elle atteint la vitesse de 1 050 kilomètres/heure. Le 15 août suivant, ce sera au tour de l'aviatrice française, Jacqueline Auriole, de réaliser cette exploit à bord d'un Mystère II. En 1964, l'américaine battra un nouveau record en atteignant les 2 100 kilomètres/heure.
Voir aussi : Avion - Histoire de l'Aviation - Mur du son - Histoire des Femmes



1980
18 mai
Eruption volcanique dans l'Etat de Washington
Après plus d'un siècle de repos, le volcan du mont Saint Helens, d'une hauteur de 3 000 mètres, au nord-est de Portland (Etats-Unis), se réveille. Une explosion d'une puissance égale à 500 fois celle d'Hiroshima a lieu et le mont s'affaisse de 400 mètres, provoquant une avalanche de débris. Cette éruption fera 57 morts.
Voir aussi : Histoire des Eruptions - Volcan - Histoire de Washington - Volcanique - Histoire des Catastrophes naturelles


http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : mer. mai 18, 2011 12:11 am
par saintluc
Les matines de Bruges sont l'assassinat au cours de la nuit dans leur chambre à coucher d'un millier de partisans du roi de France, dont la garnison française logée chez l'habitant et de bourgeois par les membres des milices communales flamandes le 18 mai 1302. Cette dénomination a été donnée par analogie avec les Vêpres siciliennes. L'assassinat est similaire au massacre de la Saint-Barthélemy. Cette révolte mena à une autre bataille célèbre, la bataille des Éperons d'or, qui opposera les milices flamandes aux troupes françaises le 11 juillet de la même année.
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Bruges avait l'exclusivité de l'importation de la laine (de moutons) venant d'Angleterre. Ce commerce était entre les mains de bourgeois mais lorsque le roi Édouard Ier d'Angleterre installa un point de vente pour faire affaire directement avec les clients, les tisserands, la rivalité s'exacerba.

Les négociants et leurs relais politiques, les échevins, firent appel à leur suzerain, le roi Philippe le Bel, pour assurer leur position dominante et monopolistique.
Des insurgés en armes, avec Pieter de Coninck à leur tête, pénètrent pendant la nuit dans les maisons. Selon la tradition, pour distinguer les partisans du Roi de France, ils auraient abordé les occupants des chambres en leur demandant « Des gilden vriend ? », « Ami des guildes ? ». (Les guildes regroupaient le petit peuple qui se révoltait) Si la réponse était négative ils passaient les occupants par le fil de l'épée.

Le gouverneur Jacques de Saint-Pol parviendra à s'enfuir avec une poignée de survivants et de leliaerts.

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : mer. mai 18, 2011 10:54 pm
par saintluc
1536
19 mai
Henri VIII fait décapiter son épouse
Le roi d'Angleterre Henri VIII Tudor, ne supportant plus les soupçons d'adultère qui portent sur sa deuxième épouse, Anne Boleyn, l'a fait décapiter. Le roi aura quatre autres épouses, dont Catherine Howard qui sera exécutée en 1542 pour infidélité. La fille d'Anne Boleyn et d'Henri VIII régnera tout de même sur le pays à partir de 1558 sous le nom d'Elizabeth Ière.
Voir aussi : Exécution - Henri VIII - Histoire de la Renaissance



1643
19 mai
Le Grand Condé vainqueur à Rocroi
Lors de la guerre de Trente ans (1618-1648), les Français remportent une victoire décisive sur les Espagnols à Rocroi (Ardennes). Le chef de l'armée française, le duc d'Enghien, 22 ans, bientôt surnommé le Grand Condé, révèle ici tout son génie militaire. Cette victoire marque le retour de la France sur la scène internationale après un siècle de défaites et de guerres civiles.
Voir aussi : Bataille - Condé - Histoire de la Guerre de Trente Ans - Histoire des Guerres



1802
19 mai
Création de la Légion d'honneur
Le Premier Consul Napoléon Bonaparte crée par décret l'Ordre de la Légion d'honneur pour récompenser les actions civiles et militaires. Aux républicains qui l'interpellent sur le bien-fondé de ces décorations, il rétorque : "C'est avec ces hochets qu'on mène les hommes". La décoration est réalisée à partir d'un dessin de David, sur une maquette de Challiot : c'est une étoile à 5 rayons doubles dont le centre est entouré d'une couronne de lauriers. Sous la Restauration, les grades prendront leur appellation définitive : chevalier, officier, commandeur, grand officier et grand-croix.
Voir aussi : Napoléon - Bonaparte - Consul - Histoire de la Légion d'honneur - Histoire de la Révolution



1874
19 mai
Le travail de la femme et de l'enfant mieux réglementé
Une loi instaure de nouvelles règles quant aux conditions de travail de certaines catégories de la population. Ainsi, il sera dorénavant interdit d’employer un enfant en deçà de 12 ans, sauf exception. Pour les mineurs et les femmes en âge de travailler, le travail sera limité à douze heures par jour et interdit le dimanche et les jours fériés. Malgré la peur des « classes laborieuses », notamment après la Commune de Paris, cette concession paraît nécessaire, ne serait-ce que sur un point de vue militaire. En effet, la défaite contre la Prusse est perçue par beaucoup comme la défaite de corps usés par le travail avant l’âge. L’autre innovation est la création d’institutions susceptibles de contrôler l’application de la loi et de prononcer des sanctions. Toutefois, faute de moyens humains, la portée de cette loi sera très limitée dans les faits.
Voir aussi : Dossier histoire du droit du travail - Temps de travail - Femmes - Histoire du Travail



1919
19 mai
Le Kelut déverse sa boue
Situé en Indonésie, le volcan du Kelut domine un vaste lac de cratères. Lorsqu’il entre en éruption, de gigantesque lahars (coulée de boue) se déversent sur plusieurs dizaines de kilomètres. En 1586, le Kelut avait déjà pris la vie de près de dix mille hommes. Plus de 5000 personnes mourront dans la catastrophe, qui se reproduira plusieurs fois dans le siècle. Toutefois, des aménagements permettant de limiter ces coulées seront construits et sauveront, par la suite, la vie de nombreux habitants.
Voir aussi : Histoire des Eruptions - Volcan - Histoire des Catastrophes naturelles



1935
19 mai
Mort de Lawrence d'Arabie
L'officier et écrivain britannique, Thomas Edward Lawrence, 47 ans, meurt des suites d'un accident de moto, après 5 jours d'agonie. De 1914 à 1918, il fut à la fois agent secret du gouvernement britannique et chef militaire de la révolte arabe contre les Turcs. En 1962, le réalisateur britannique, David Lean, portera son épopée à l'écran dans le film "Lawrence d'Arabie".
Voir aussi : Décès - Lawrence d'Arabie - Histoire des Grandes aventures et découvertes



1962
19 mai
Marilyn Monroe : "Happy Birthday Mister President"
Au gala organisé au Madison Square Garden, à l'occasion de l'anniversaire du président américain John Fitzgerald Kennedy, l'actrice Marilyn Monroe lui lance son célèbre "Happy Birthday Mister President". La robe-fourreau en gaze de soie blanche, parsemée de strass et cousue à même le corps de l'actrice sera vendue aux enchères pour la somme de 1,3 million de dollars en 1999.
Voir aussi : Kennedy - JFK - Marilyn Monroe - Histoire du Cinéma



1974
19 mai
Giscard élu Président de la République
Valéry Giscard d’Estaing devance de peu, avec 50,8%contre 49,2%, le candidat socialiste François Mitterrand et devient Président de la République Française. L'union de la gauche autour d’un unique candidat avait pourtant propulsé Mitterrand à un score de 43,6% au premier tour. Mais Giscard saura réunir les voix de la droite et surtout convaincre les Français, avec, lors du débat télévisé d’entre deux tours, une phrase qui restera dans la mémoire collective : "vous n'avez pas le monopole du cœur".
Voir aussi : Mitterrand - Histoire du Parti Socialiste - Président de la République - Giscard d'Estaing - Histoire des Elections



1976
19 mai
Premier tirage du Loto
L'inauguration du nouveau jeu national, le Loto, a lieu au théâtre de l'Empire à Paris. Le ministre des Finances peut se réjouir : plus 73 000 habitants de la région parisienne ont tenté leur chance. Les points de vente seront progressivement étendus à toute la France et le nouveau jeu remportera un grand succès.
Voir aussi : Emission - Loterie - Histoire du Loto - Histoire de la Télévision



2001
19 mai
L'Humanité ouvre son capital
En grande difficulté financière, le journal l’Humanité est contraint de se restructurer et d’ouvrir soixante pour cent de son capital. Quotidien des socialistes lors de sa fondation puis organe du Parti communiste (PCF), cette action paraît très symbolique et est à l'image de la perte de puissance des idées communistes. Le PCF ne garde donc que quarante pour cent des parts et devient par là plus indépendant.
Voir aussi : Journal - Quotidien - Histoire du PCF - Histoire de la Presse


http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml

Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : mer. mai 18, 2011 11:02 pm
par saintluc
Le volcan Kelud est un stratovolcan actif situé à l'est de l'île de Java, en Indonésie. Haut de 1 731 mètres, il est proche de plusieurs villes importantes : Blitar, Kediri, Malang, ce qui en fait l'un des plus dangereux au monde.
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L'éruption du Kelud en 1919 est une éruption volcanique du Kelud, un volcan indonésien situé à Java, en mai 1919. Ce mois-là, le réveil du volcan expulse les 38 millions de m3 d'eau d'un lac qui se trouvait jusqu'alors à son sommet, causant un lahar qui, en s'ajoutant aux nuées ardentes émises par ailleurs, tua 5 110 personnes. L'éruption figure ainsi parmi les plus meurtrières des temps historiques.
Le 16 octobre 2007, les autorités indonésiennes ordonnent l'évacuation de 30 000 résidents situé près de Kelut après que les scientifiques ont placé le Kelud au plus haut niveau de risque d'éruption.

C'est le 3 novembre 2007 à 15 heures locale que le volcan se met en éruption sans pour l'instant que des confirmations visuelles soient possible. Plus de 350 000 personnes vivant à moins de 10 km du Kelud sont évacués.
Selon la légende, le Kelud est né d'une trahison amoureuse. Deux princes demandaient la main de la belle princesse Dewi Kilisuci de Janggala. L'un, Lembu Suro, avait une tête de boeuf (lembu) et l'autre, Mahesa Suro, de buffle (maesa). Kilisuci proposa un concours : créer en une nuit, avant le champ du coq, deux puits au sommet du mont Kelud, l'un nauséabond, l'autre parfumé. Les deux princes y parvinrent. Kilisuci fit alors une autre demande. Elle demanda qu'ils entrent dans ces puits. Quand ce fut fait, Kilisuci demanda à ses soldats de boucher les puits avec des pierres, tuant Mahesa Suro et Lembu Suro. Mais avant de mourir, Lembu Suro eut le temps de prononcer un serment : « Ô gens de Kediri, demain vous subirez une vengeance terrible. Kediri deviendra fleuve, Blitar deviendra terre et Tulungagung deviendra lac ! ». Pour contenir cette malédiction, chaque année, le 23 du mois javanais Suro, les habitants du village de Sugih Waras sur le flanc du Kelud font une offrande, en javanais larung sesaji.