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Publié : ven. mars 18, 2011 1:14 am
par saintluc
La révolte de Kronstadt contre le pouvoir bolchevique s'est déroulée en Russie en mars 1921.

Les révoltés étaient notamment des marins révolutionnaires qui revendiquaient un pouvoir à des conseils ouvriers libres de déterminer le déroulement de la révolution, et non plus au parti bolchevique. La révolte fut écrasée par une intervention militaire décidée par le pouvoir bolchevique, qui fut suivie d’une répression des insurgés. Ces évènements et leur interprétation sont un objet de désaccord au sein des mouvements révolutionnaires. A l'époque des faits, le débat a opposé les socialistes-révolutionnaires et les anarchistes aux bolcheviks, les premiers considéraient la révolte de Kronstadt comme légitime et émanant du peuple, pouvant déboucher sur une démocratie directe, fédérale, réelle, et les derniers la présentaient comme « bourgeoise » et risquant de déboucher sur une invasion des armées blanches.

La révolte a débuté le 2 mars 1921 et fut vaincue militairement deux semaines plus tard.

Kronstadt est une ville de garnison, sur l'île de Kotline, dans le golfe de Finlande, à 20 km de Pétrograd dont elle constitue un poste de défense avancé.

Les marins de Kronstadt avaient été dans l'avant-garde des révolutions de 1905 et 1917. En 1917, Trotsky appelait ces marins « la valeur et la gloire de la Russie révolutionnaire ». De par leur histoire révolutionnaire, les habitants de Kronstadt furent très tôt partisans et praticiens du « pouvoir aux conseils » (soviets) : formant dès 1917 une commune libre relativement indépendante de l'autorité centrale, ils pratiquaient une forme de démocratie directe à base d'assemblées ou de comités réunis dans le centre de la forteresse, espace public énorme servant de forum populaire pouvant contenir plus de 30 000 personnes.

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En novembre 1920, avec la défaite du général Wrangel en Crimée, la guerre civile russe touche à sa fin, les forces blanches étant alors réduites à quelques poches, qui furent réduites progressivement. Beaucoup d'anciens de Kronstadt revinrent à la base navale de leurs origines, tandis qu'à travers toute la Russie, les contraintes que la guerre justifiait deviennent insupportables.

L'Armée rouge était en 1920 encore en lutte contre la guérilla de leurs anciens alliés les anarchistes makhnovistes ukrainiens.

Les grèves ouvrières et paysannes qui réclamaient pain et liberté, étaient réprimées par des fusillades.
Au début de l'année 1921, le pays, déjà arriéré en 1914, est ruiné par sept ans de guerre. Dans les campagnes comme dans les villes éclatent des protestations populaires contre le pouvoir du parti bolchevique. Dans certaines villes, des vagues de grèves éclatent, notamment à Pétrograd, qui connaît régulièrement la famine du fait de la guerre et des destructions, et où les ouvriers des principales usines se mettent en grève en février 1921. En même temps surviennent dans les campagnes de nombreuses révoltes paysannes, dont la principale est celle de Tambov, dont la cause est l'hostilité des paysans aux réquisitions opérées par le pouvoir bolchevique pour nourrir les villes et les soldats.
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Le 26 février 1921, informés des événements de Pétrograd, les équipages des navires de la marine soviétique Petropavlovsk et Sebastopol tinrent en urgence une réunion et se mirent d'accord pour envoyer une délégation chargée de se renseigner et de faire un rapport à propos de la situation sur le continent. À leur retour, deux jours plus tard, les délégués informèrent leurs camarades marins des grèves et de la répression que le gouvernement bolchevique exerçait contre elle.
Revendications de Kronstadt[modifier]Les participants de la réunion du Petropavlovsk approuvèrent alors une résolution et 15 revendications :
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I. Organiser immédiatement des réélections aux soviets avec vote secret et en ayant soin d'organiser une libre propagande électorale pour tous les ouvriers et paysans, vu que les soviets actuels n'expriment pas la volonté des ouvriers et des paysans ;
II. Accorder la liberté de la parole et de la presse pour les ouvriers et les paysans, pour les anarchistes et les partis socialistes de gauche ;
III. Donner la liberté de réunion et la liberté d'association aux organisations syndicales et paysannes ;
IV. Organiser, pour le 10 mars 1921 au plus tard, une conférence sans-parti des ouvriers, soldats rouges et matelots de Pétrograd, de Kronstadt et du district de Pétrograd ;
V. Libérer tous les prisonniers politiques appartenant aux partis socialistes, ainsi que tous les ouvriers et paysans, soldats rouges et marins emprisonnés pour des faits en rapport avec des mouvements ouvriers et paysans ;
VI. Élire une commission pour la révision des cas de ceux qui sont détenus dans les prisons ou les camps de concentration ;
VII. Supprimer tous les «politotdiel», car aucun parti ne peut avoir de privilèges pour la propagande de ses idées ni recevoir de l'État des ressources dans ce but. A leur place, il doit être créé des commissions culturelles élues, auxquelles les ressources doivent être fournies par l'État ;
VIII. Supprimer immédiatement tous les «zagraditelnyé otriady» ;
IX. Fournir, à tous les travailleurs une ration égale, à l'exception de ceux des métiers insalubres qui pourront avoir une ration supérieure ;
X. Supprimer les détachements de combat communistes dans toutes les unités militaires, et faire disparaître dans les usines et fabriques le service de garde effectué par les communistes. Si on a besoin de détachements de combat, les désigner par compagnie dans chaque unité militaire ; dans les usines et fabriques les services de garde doivent être établis conformément à l'avis des ouvriers ;
XI. Donner aux paysans le droit de travailler leurs terres comme ils le désirent, ainsi que celui d'avoir du bétail, mais tout cela par leur propre travail, sans aucun emploi de travail salarié ;
XII. Demander à toutes les unités militaires ainsi qu'aux camarades « koursanty » de s'associer à cette résolution ;
XIII. Exiger qu'on donne dans la presse une large publicité à toutes les résolutions ;
XIV. Désigner un bureau mobile de contrôle ;
XV. Autoriser la production artisanale libre, sans emploi de travail salarié.
Comme les ouvriers de Pétrograd, les marins de Kronstadt exigèrent l'égalité des salaires, la fin des barrages routiers limitant la liberté de circulation et la possibilité pour les ouvriers d'introduire de la nourriture dans la ville.

Une réunion de masse de quinze à seize mille personnes fut tenue sur la place d'ancre le 1er mars, formalisant la résolution de Petropavlovsk. Seuls deux fonctionnaires bolcheviques votèrent contre la résolution. Lors de cette réunion, il fut également décidé d'envoyer une autre délégation à Pétrograd pour expliquer aux barrages et à la garnison de ville les demandes de Kronstadt, et pour demander que des délégués indépendants soient envoyés par les ouvriers de Pétrograd à Kronstadt pour entendre directement ce qui se passait là-bas. Cette délégation de trente membres fut arrêtée par le gouvernement bolchevique.

Dans la nuit du 1er au 2 mars, le marin anarchiste Iakovenko adresse à toutes les unités de Kronstadt un message dans lequel il écrit : « c'est le comité révolutionnaire qui provisoirement dirige », bien que la réunion de la veille n'ait pas évoqué ce comité, qui n'a donc pas été élu.

Les insurgés envoient le 6 mars un message radio « aux ouvriers du monde entier », où ils déclarent : « Nous sommes partisans du pouvoir des soviets, non des partis. Nous sommes pour l’élection libre de représentants des masses travailleuses. Les soviets fantoches manipulés par le Parti communiste ont toujours été sourds à nos besoins et à nos revendications ; nous n’avons reçu qu’une réponse : la mitraille. Camarades ! Non seulement ils vous trompent, mais ils travestissent délibérément la vérité et nous diffament de la façon la plus méprisable. À Cronstadt, tout le pouvoir est exclusivement entre les mains des marins, soldats et ouvriers révolutionnaires . Vive le prolétariat et la paysannerie révolutionnaire ! Vive le pouvoir des soviets librement élus ! ».

Le soviet de Kronstadt écrit : « Il est clair que le parti communiste russe n'est pas le défenseur des travailleurs qu'il prétend être. Les intérêts des travailleurs lui sont étrangers. S'étant emparé du pouvoir, il n'a plus qu'une seule crainte : le perdre et c'est pourquoi il croit que tous les moyens lui sont bons : calomnie, violence, fourberie, assassinat, vengeance sur la famille des rebelles. Ici, à Cronstadt, nous avons posé la première pierre de la troisième révolution qui fera sauter les dernières entraves des masses laborieuses et ouvrira toute grande la voie nouvelle de la créativité socialiste. Sans coup férir, sans qu'une goutte de sang ait été versée, le premier pas a été franchi. Les travailleurs ne veulent pas de sang. Ils ne le verseront que réduits à l'autodéfense. Les ouvriers et les paysans ne cessent d'aller de l'avant, laissant derrière eux l'Assemblée constituante et son régime bourgeois, la dictature communiste, sa Tchéka et son capitalisme d'État ».




Suite: http://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9volte_de_Kronstadt

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Publié : sam. mars 19, 2011 12:55 am
par saintluc
1314
19 mars
Le Templier Jacques de Molay sur le bûcher
Sur ordre du roi Philippe IV le Bel, le dernier grand maître des Templiers, Jacques de Molay, est brûlé vif sur l'île de la Cité à Paris. Au moment de mourir il maudit le roi et le pape Clément V leur prédisant qu'ils mourraient eux aussi avant la fin de l'année. Arrêté en 1307 parce qu'il refuse que son ordre fusionne avec l'ordre concurrent des Hospitaliers, Jacques de Molay est torturé. Tous les Templiers de France sont remis aux inquisiteurs dominicains et l'ordre est supprimé le 3 avril 1312 par la bulle papale "Vox in excelso".
Voir aussi : Histoire de Paris - Exécution - Histoire des Templiers - Histoire de la Chrétienté



1315
19 mars
La Charte aux Normands
Suite aux différentes révoltes nées des pressions fiscales, Louis X le Hutin est contraint d’octroyer la Charte aux Normands. Cette exception rappelle la puissance de la Normandie dans les siècles qui ont précédé et sera par la suite perçue comme l’expression du particularisme normand dans l’histoire de France. Elle confère une plus grande indépendance au duché concernant ces lois et garantit l’absence d’impôts extraordinaires.
Voir aussi : Dossier histoire du duché de Normandie - Normandie - Histoire du Moyen-Âge



1563
19 mars
Paix d'Amboise
Signé par Louis de Condé et le connétable de Montmorency, l’édit marque la fin de la première guerre de religion qui oppose depuis un an les catholiques et les protestants. La paix d'Amboise accorde aux huguenots une amnistie complète et la liberté de leur culte dans certaines limites territoriales. Par ailleurs, elle divise la noblesse des masses protestantes en autorisant uniquement les seigneurs à célébrer le culte. Loin de satisfaire les deux camps adverses, l’édit ne servira qu’à instaurer une paix temporaire. Le conflit reprendra en effet dès 1567.
Voir aussi : Dossier histoire des Guerres de Religion en France - Paix - Histoire du Protestantisme - Condé - Histoire des Huguenots - Histoire des Guerres de religion



1815
19 mars
Louis XVIII fuit la France
Face à l’avancée inexorable de Napoléon vers Paris et aux défections des généraux de l’armée française, Louis XVIII préfère ne pas risquer sa tête. Même le maréchal Ney, qui avait assuré au roi qu’il ramènerait Bonaparte dans une cage de fer, a rejoint l’Empereur pour accompagner son retour. De fait, si la politique de compromis de Louis XVIII ne lui a pas véritablement attiré les foudres du peuple comme ce sera le cas pour Charles X, ses concessions et sa personnalité peu affirmée ne l’ont pas rendu très populaire pour autant. En somme, le sort du roi et du régime laisse indifférent les Français qui soutiennent plutôt l’Empereur. Celui-ci ne rencontre donc aucune résistance quand il arrive à la capitale le lendemain pour y prendre le pouvoir.
Voir aussi : Histoire de Paris - Napoléon - Dossier histoire de la Restauration - Louis XVIII - Histoire des Cent jours - Histoire des Bourbons



1853
19 mars
Les Taiping s'emparent de Nankin
La ville de Nankin tombe aux mains des rebelles Taiping, qui en font leur capitale. Les guerriers appartiennent à une secte religieuse, révolutionnaire et féministe, luttant pour l’égalité et le collectivisme. Ils veulent instaurer une société plus juste et porter à la tête du pays une dynastie chinoise et non plus mandchoue. Très influencé par les idées des missionnaires protestants, leur chef Honq Xiuquan se réclame "Frère de Jésus Christ". Les Taiping s'empareront d’une grande partie du Sud de la Chine. Mais, avec l'aide des Occidentaux, l'armée impériale reprendra Nankin le 19 juillet 1864 et les rebelles Taiping seront exterminés.
Voir aussi : Histoire de Nankin - Taïping - Histoire de la Politique



1900
19 mars
Début des fouilles du palais de Cnossos
L'archéologue britannique Arthur John Evans commence l'exhumation du temple de Cnossos en Crète, ancien centre de la civilisation crétoise au II millénaire avant J.C. Evans, qui a dans l'idée de restaurer entièrement le palais, a dû acheté sur ses fonds propres le terrain sur lequel se trouvent tous les vestiges de la cité. Il y découvrira des tablettes minoennes ornées de caractères crétois datant de 2000 avant J.C.
Voir aussi : Dossier histoire des découvertes archéologiques - Fouilles - Histoire de l'Archéologie



1946
19 mars
Quatre nouveaux départements en France
La Guadeloupe, la Guyane, la Martinique et la Réunion deviennent des départements français. Les îles prennent le titre de DOM, département d'outre-mer.
Voir aussi : Dossier histoire de l' Empire colonial français - Réunion - Histoire de la Martinique - Histoire de la Guadeloupe - Histoire de la Guyane - Histoire de la Quatrième république



1980
19 mars
Balavoine en colère dans le journal d'Antenne 2
Invité sur le plateau du journal télévisé d’Antenne 2 face à Mitterrand notamment, Daniel Balavoine se met en colère et adresse un avertissement aux politiques et journalistes. Il affirme que « la jeunesse se désespère », que les propos des médias n’intéressent personne et que ceux-ci passent à côté des vrais problèmes. Cette dénonciation de l’absence de droit à la parole des jeunes dans les médias restera une expression du caractère passionné du chanteur.
Voir aussi : Histoire d'Antenne 2 - Daniel Balavoine - Histoire de la Chanson



2005
19 mars
Grand Chelem pour le Pays de Galles
Vainqueur de l’Irlande, le Pays de Galles obtient son premier Grand Chelem du Tournoi des Six Nations et le premier du tournoi depuis 1978. C’est aussi l’année de la débâcle pour les Anglais, champions du monde en titre, qui perdent successivement contre le Pays de Galles, la France et l’Irlande.
Voir aussi : Histoire du Tournoi des Cinq Nations - Histoire du Tournoi des Six Nations - Grand Chelem - Histoire du Pays de Galles - Histoire du Rugby


http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml

Re: Bon, bin, heu? La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : sam. mars 19, 2011 1:09 am
par saintluc
La révolte des Taiping est un soulèvement majeur qui eut lieu dans le sud, puis le centre de la Chine, entre 1851 et 1864 ; cette révolte, dont la dynastie des Qing mit près de quinze ans à venir à bout, tire son nom du royaume que les rebelles avaient fondé en Chine du sud et en Chine centrale, le Taiping Tian Guo, ou « Royaume céleste de la Grande Paix » d'où provient le nom de Tàipíng (« Grande Paix ») qui désigne cette révolte.

Cette guerre civile totale est généralement considérée comme l'un des conflits les plus meurtriers] de toute l'Histoire.

Le fondateur du mouvement, Hong Xiuquan (1812-1864), qui avait lu des brochures religieuses remises par des missionnaires, se disait frère cadet de Jésus-Christ. Il promulgua une réforme agraire après la prise de Nankin en 1853, dans laquelle il instituait de profondes réformes sociales telles que l'égalité des sexes, accompagnées toutefois d'une stricte séparation entre les hommes et les femmes. Cette réforme s'accompagnait de mesures révolutionnaires : la propriété foncière privée était abolie ; nourriture, vêtements et autres biens de consommation courante étaient mis en commun dans des entrepôts publics, et distribués à la population selon leurs besoins par leurs chefs militaires ; l'opium, le tabac et l'alcool étaient désormais interdits.

L'historiographie communiste chinoise considère que le mouvement Taiping préfigure la révolution communiste par ses aspects sociaux et ses concepts égalitaires.

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Les grandes révoltes paysannes, précédées ou accompagnées du développement de sociétés secrètes, ponctuent l'histoire de la Chine. Elles sont généralement la conséquence d'une crise alimentaire ou de graves difficultés économiques, souvent liées à des catastrophes naturelles (débordement du Yangzi Jiang ou du Fleuve jaune (Huang He). Les Chinois voient dans de telles catastrophes le signe que la dynastie perd le « mandat du Ciel » (Tianming), ce qui légitime alors son renversement.

Ainsi, la fin de la dynastie des Han a été marqué par la révolte des Turbans jaunes, la fin de la dynastie des Song par la révolte de Fang Xi, et la fin de la dynastie des Yuan par la société du Lotus blanc.

Vers le milieu du XIXe siècle, dans un contexte très difficile, ces révoltes se multiplient, ce pour pour plusieurs raisons. D'abord, depuis le XVIIIe siècle, la Chine connaît un essor démographique ; vers 1850, elle compte plus de 410 millions d'habitants. Parallèlement, les surfaces cultivées ne peuvent guère augmenter, ce qui conduit à une pauvreté croissante, et aggrave les famines. De plus, en 1842, le Royaume-Uni a imposé des sanctions financières très lourdes à la Chine après la première guerre de l'opium, ce qui conduit le gouvernement chinois à accroître la pression fiscale, et la ponction annuelle d'argent-métal, liée au commerce de l'opium, est énorme, et chaque année grandissante. Ceci entraîne le renchérissement de l'argent, avec lequel sont payés impôts et loyers. Ce qui génère une forte augmentation de facto du coût de la vie,.

À ce contexte économique et social difficile viennent s'ajouter des catastrophes naturelles : terrible famine dans le Sichuan de 1839 à 1841, famine dans le Hunan en 1851, inondations du Yang-tsé Kiang en 1849. En 1851 et en 1855, le Fleuve jaune sort de son lit, noyant des milliers de personnes, et contribuant à provoquer la révolte des Nian. Même lorsque les catastrophes naturelles n'en sont pas la cause première, la misère absolue règne ; en 1833, un missionnaire décrit ainsi la situation dans le Jiangxi : « La misère est telle que les gens vendent femme et enfants, et se nourrissent d'écorce d'arbre ».

Enfin, politiquement, la dynastie mandchoue des Qing est tombée dans un grand discrédit. Son impuissance à secourir rapidement les victimes des catastrophes naturelles, jointe à sa défaite face aux Occidentaux, et à la situation économique totalement dégradée, montre à tous que les Qing ont perdu le peu de légitimité qui leur restait, et que le Ciel leur a retiré son mandat. Le gouvernement est de plus désorganisé par l'accumulation des problèmes auxquels il ne peut faire face.
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L'empereur Qing Xianfeng (1831-1861), qui régnait lors de la Révolte des Taiping
La figure emblématique de cette révolte est le chef des Taiping, Hong Xiuquan (1813-1864), Hakka originaire de la classe sociale paysanne. Le nom qu'il avait reçu à la naissance était Hong Huoxiu, qu'il changera après avoir eu ses visions en 1837. En 1836, il rencontre un étranger barbu, un missionnaire (probablement Edwin Stevens) dont l'interprète, un cantonnais chrétien du nom de Liang Afa, lui remet neuf fascicules, intitulés « Bonnes Paroles pour exhorter notre époque » (Quanshi liangyan) qu'il avait lui-même rédigés sur la foi chrétienne. Hong Xiuquan ne les lit pas, mais les conserve. Après son troisième échec aux examens de la fonction publique de la Chine impériale, en 1837, il tombe gravement malade, et est pris de délires ; il a des visions, qu'il ne sait pas interpréter.
Après son quatrième et ultime échec au shengyuan, en 1843, le premier degré des examens d'entrée dans la fonction publique (le fait d'y réussir lui aurait conféré le statut de lettré, et lui aurait permis de percevoir une subsistance régulière de la part du pouvoir), Hong Xiuquan, aigri par son insuccès, lit enfin les brochures qui lui avaient été données en 1836, et donne d'un coup un sens aux visions qu'il avait eu en 1837. Pour lui, elles signifient qu'il est en réalité le deuxième fils du Dieu de la religion chrétienne et qu'il a pour mission de combattre la domination du mal, qu'il n'identifie que beaucoup plus tard, à la fin de 1849, comme étant la dynastie mandchoue des Qing.

À la fin de 1844, l'un de ses tout premiers disciples, Feng Yunshan, commence à prêcher, et crée le Bai Shangdi Hui, la « Société des adorateurs de Dieu », qui faisait la synthèse de l'Ancien Testament et des traditions des sociétés secrètes chinoises, obtenant ainsi l'adhésion des minorités Hakka, Zhuang et Yao de la province du Guangxi, en Chine du Sud.

En effet, dans les années 1840 et au début des années 1850, le Guangxi était secoué par des famines, des émeutes, de la contrebande, et l'ensemble de la province était quadrillé par de nombreuses sociétés secrètes ; un clivage social se rajoutait aux différences ethniques entre les populations Han et les minorités locales. L'éloignement de Pékin, la capitale, faisait du Guangxi un lieu propice à la révolte.

Peu à peu se rassemblent dans la Société des adorateurs de Dieu de nombreux arrivants d'humble extraction, et, en particulier, des mineurs travaillant dans les mines d'argent de la Montagne du Chardon, dans la région de Yong'an, au sud de Guilin. À l'automne de 1847, Hong Xiuquan et Feng Yunshan vivent dans la Montagne du Chardon, et écrivent des textes sur leur nouvelle religion. En 1848, le groupe compte deux nouveaux membres qui jouent un rôle important : tout d'abord Yang Xiuqing (le futur roi de l'Est), un Hakka comme Hong Xiuquan, qui est pris de transes à la fin du printemps 1848 et devient alors le « porte-parole de Dieu le Père » ; et Xiao Chaogui (le futur roi de l'Ouest), un paysan qui, de son côté, devient le « porte-parole de Jésus ». En novembre 1849 enfin, la femme de Hong Xiuquan accouche de son fils, Tiangui Fu, à qui il abandonnera le trône du Royaume céleste peu avant la catastrophe finale.


La carte ci-dessous permet de situer les provinces occupées, lors de sa plus grande expansion, par la révolte des Taiping : la province du Guangxi (le point de départ, abandonnée ensuite), Hubei (partie orientale), Jiangxi, Zhejiang Anhui (partie sud), Zhejiang, Jiangsu (partie sud, avec Nankin). On y voit aussi Shanghai, Tianjin et Pékin, notée Jingshi sur la carte, (ce qui signifie « capitale du nord »), trois villes menacées par les Taiping. L'aire contrôlée par les Taiping peut apparaître relativement faible (3 fois la taille de la France); mais elle regroupait des provinces comptant parmi les plus fertiles et les plus peuplées de la Chine.

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L'année 1850 est une année de préparation au combat : dès le mois de février, Hong Xiuquan tient un langage martial, parlant en juillet de « la nécessité de se battre pour le Ciel ». En août et septembre enfin, on rassemble des armes, que l'on distribue aux membres de la Société. La révolte des Taiping débute en décembre 1850, avec le massacre d'une petite force d'une cinquantaine de soldats Qing. Un nouveau massacre de soldats Qing a lieu dès le mois de janvier 1851.

En septembre 1851, l'armée des Taiping s'empare de leur première ville fortifiée, Yong'an dans le Guangxi. Au printemps 1852, elle marche vers le nord. Elle échoue à prendre les capitales régionales de Guilin et de Changsha, mais remporte de grands succès en Chine centrale, prenant Wuchang, l'une des trois villes formant Wuhan, sur le Yangzi Jiang, avant de prendre finalement Nankin, l'ancienne capitale des Ming, le 19 mars 1853. Rebaptisée Tianjing (« Capitale céleste »), la ville devient la capitale du royaume. L'armée des Taiping contrôle ainsi une grande partie de la Chine du Sud et de la vallée du Yangzi Jiang.

L'arrivée à Nankin est une date-clé pour le mouvement Taiping puisque c'est à partir de cette date que le « Royaume céleste » s'organise : Hong Xiuquan établit un « Système agraire de la dynastie céleste » ; il élabore dix « Commandements célestes », et constitue un système à la fois politique, religieux et social. Le mouvement adopte, dès la prise de Nankin une organisation et une hiérarchie strictes, ce qui fait sa force initiale et le démarque des autres nombreuses révoltes du passé.

Les réformes mises en place sont radicales : l’esclavage est aboli, la polygamie, et le bandage des pieds des femmes, interdits. L'égalité des sexes (mais aussi leur rigoureuse séparation) est instaurée pour la première fois dans l'histoire du pays. Toutes les terres sont réparties également entre tous les habitants. Les récoltes, les vivres, les vêtements, les étoffes et l'argent sont mis en commun, puis redistribués égalitairement.

La religion occupe une place importante dans le « Royaume céleste ». La société Taiping présente d'ailleurs certains des caractères d'une secte, comme l’obligation d'assister aux offices religieux, toutes les semaines pour les adultes, tous les jours pour les enfants, ou encore la forte hiérarchisation, la centralisation des décisions, et la remise de tous les biens et de l'argent excédentaires au Trésor Public. Ces caractéristiques de secte que l'on peut trouver chez les Taiping n'ont d'ailleurs rien d'étonnant si l'on considère l'influence qu'ont eu sur eux les sociétés secrètes du Guangxi. En signe de rébellion, les Taiping coupent la natte dont le port avait été imposée aux Chinois Han au XVIIe siècle par la dynastie Qing (d'origine mandchoue) sous peine de mort. Ils se laissent pousser les cheveux, d'où le nom de « rebelles aux cheveux longs » (cháng máo fěi ).

Si les Taiping englobent très majoritairement des paysans, ainsi que d'autres personnes de milieu défavorisé, tels que les mineurs Zhuang, ils comptent aussi quelques rares personnes plus instruites ; celles-ci participent au mouvement à cause de leurs sentiments anti-mandchous, plutôt que pour la lutte sociale.
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La « bannière jaune à bordure », emblème d'une des unités d'élite de l'armée mandchoue traditionnelle.

Suite: http://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9volte_des_Taiping
Chapître: Autres révoltes en Chine à la même époque

Re: Bon, bin, heu? La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : dim. mars 20, 2011 1:36 am
par saintluc
1602
20 mars
Les Provinces-Unies fondent la Compagnie des Indes orientales
Afin d’établir un monopole commercial sur les mers indoues, les Hollandais fondent la compagnie des Indes orientales. Ils cherchent ainsi à chasser les Portugais du territoire. Dès 1619, la compagnie fondera la ville de Batavia, puis s’emparera de Malacca et de Ceylan. Les principales marchandises transportées seront les épices, une véritable source de richesse pour les Provinces-Unies. En quelques années, la compagnie se dotera d’une immense flotte, aussi bien commerciale que guerrière. Elle ne se limitera pas au trafic commercial puisqu’en 1652, elle colonisera le Cap, en Afrique du Sud. Peu à peu, elle apportera une prospérité économique considérable aux Provinces-Unies.
Voir aussi : Dossier histoire des Provinces-Unies - Histoire de la Colonisation



1811
20 mars
Naissance de l'héritier de Napoléon
L'impératrice Marie-Louise d'Autriche donne naissance dans la soirée à François Charles Joseph Bonaparte. L'héritier de l'empire prend le titre de roi de Rome. Le lendemain, Napoléon Ier fera tirer 100 coups de canon pour célébrer la naissance de son fils. Il sera baptisé à Notre-dame de Paris, le 9 juin.
Voir aussi : Napoléon - Naissance - Histoire de l'Empire



1933
20 mars
Premier camp de concentration
Le commissaire nazi à la police de Munich, Heinrich Himmler, crée dans les locaux d'une ancienne usine de poudre à Dachau un camp de concentration destiné aux prisonniers politiques. Les opposants au régime, des communistes et des sociaux-démocrates pour la plupart, commenceront à y être déportés. 250 000 personnes seront transférées au camp de Dachau entre 1933 et 1945. 70 000 y mourront.
Voir aussi : Dachau - Histoire de la Politique



1956
20 mars
Indépendance de la Tunisie
La France reconnaît l'indépendance de la Tunisie 18 jours après avoir reconnu celle du Maroc. Le traité du Bardo signé en 1881 qui établissait le protectorat français dans le pays est abrogé. La signature du protocole d'indépendance ne s'est pas faite sans heurts : deux colons français ont été assassinés et les attentats se sont multipliés. Après les élections d'avril 1956, Habib Bourguiba devient chef du gouvernement. Il proclamera la République tunisienne en juillet 1957 et en deviendra le premier président.
Voir aussi : Indépendance - Dossier histoire fête nationale - Histoire de la Décolonisation



1965
20 mars
France Gall remporte l'Eurovision
La jeune chanteuse française, qui concoure pour le Luxembourg, gagne le Grand Prix Eurovision de la chanson. 150 millions de téléspectateurs découvrent en direct de Naples le titre gagnant écrit par Serge Gainsbourg: "Poupée de cire, poupée de son". La chanson connaîtra un très grand succès en France et au Benelux.
Voir aussi : Histoire de l'Eurovision - Histoire de la Chanson



1986
20 mars
Première cohabitation en France
Après la victoire de la droite aux élections législatives le 16 mars, le président François Mitterrand nomme Jacques Chirac Premier ministre. La France vit la première expérience de cohabitation de la Vème République. Le nouveau Premier ministre dévoilera la composition de son gouvernement dans la soirée. Edouard Balladur est nommé à l'Economie et aux Finances, Charles Pasqua à l'Intérieur et François Léotard à la Culture.
Voir aussi : Chirac - Mitterrand - Histoire de la Cohabitation - Histoire de la Cinquième République



1995
20 mars
Attentat au gaz sarin à Tokyo
A 8h20 du matin, alors que les Tokyoïtes se rendent sur leur lieu de travail, du sarin est propagé sur trois lignes de métro à la station Kasumigaseki. La gaz toxique tue 10 personnes et en intoxique 4 700 autres. La secte Aum Shinrikyo, "La nouvelle église de la vérité suprême", dirigée par le masseur aveugle Shoko Asahara est accusée. Elle a déjà été mêlée à plusieurs affaires d'empoisonnements au gaz. Les cinq terroristes responsables d'avoir répandu le gaz seront condamnés à mort par la justice japonaise.
Voir aussi : Attentat - Métro - Histoire de Tokyo - Secte - Histoire du Terrorisme



2002
20 mars
Sortie de Monstres et compagnie
Les studios d’animation Pixar sortent leur quatrième opus « Monstres et Compagnie ». Les créateurs de « Toy Story » ont ici imaginé un monde parallèle de monstres qui puisent leur énergie dans le cri des enfants, monstres qui sont eux-mêmes terrifiés par les enfants.
Voir aussi : Disney - Sortie - Animation 3D - Histoire de Pixar - Histoire des Dessins animés


http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml

Re: Bon, bin, heu? La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : dim. mars 20, 2011 1:50 am
par saintluc
On nomme camp de concentration un lieu fermé de grande taille créé pour regrouper et détenir une population considérée comme ennemie, généralement dans de très mauvaises conditions. Cette population peut se composer des opposants politiques, des résidents d'un pays ennemi, des groupes ethniques ou religieux spécifiques, des civils d'une zone critique de combats, ou d'autres groupes humains, souvent pendant une guerre. Les personnes sont détenues à raison de critères généraux, sans procédure juridique, et non en vertu d'un jugement individuel. Le régime nazi a créé une relative confusion en utilisant le terme de camp de concentration pour désigner certains de ses camps d'extermination, il convient de les distinguer, même si les conditions de détention dans les camps de concentration peuvent mener à des niveaux de morbidité et de mortalité extrêmement élevés.

L'expression « camp de concentration » fut créée à la fin du XIXe siècle. En effet, l'innovation technique du fil de fer barbelé permit de clore de vastes espaces à peu de frais. La première utilisation de ce terme se fit à propos de la Seconde Guerre des Boers, comme innovation britannique. Il était inspiré du terme espagnol « reconcentración », utilisé par les Espagnols pendant la guerre avec Cuba (1895-1898).
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Entrée du camp de concentration de Struthof.
Le statut d'un camp de concentration, bien qu'il soit admis par le droit de la guerre pour l'internement des civils ennemis, est difficile à justifier en ce sens qu'alors, l'internement constitue une mesure collective et non individuelle, qui ne sanctionne pas des actes individuels, mais une situation indépendante de la volonté de la personne internée.

De tels camps sont utilisés en tant que mesure conservatoire militaire : si des ressortissants du pays B vivent dans le pays A lors de la déclaration de guerre entre A et B, le pays A peut considérer que les ressortissants de B sur son territoire sont des ressortissants d'un pays ennemi, qu'il importe d'interner, pour éviter qu'ils rejoignent l'armée adverse ou se lancent dans des opérations d'espionnage. Ainsi, certains responsables des camps d'internement parleront de simples prisons élargies pour recevoir un plus grand nombre d'internés prisonniers, ou même — dans certains pays et hors temps de guerre — de « structures éducatives ».
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Lizzie van Zyl, une enfant boer internée et morte dans le camp de concentration britannique de Bloemfontein en Afrique du Sud durant la guerre contre les Boers.
La première apparition de la dénomination « camp de concentration » est due aux Britanniques en Afrique du Sud durant leur guerre contre les Boers ; (Guerre du Transvaal, 1899-1902) ; sur ordre du général Frederick Roberts puis de Lord Kitchener, les Britanniques y enfermaient les femmes, les vieillards et les enfants des Boers et des membres de tribus indigènes alliées.

L'idée elle-même avait été appliquée un peu plus tôt par les Espagnols à Cuba, pendant la guerre d'indépendance. Le général Valeriano Weyler y Nicolau a l'idée en 1897 de « concentrer » les populations civiles dans des places contrôlées par l'armée pour enlever tout soutien à la rébellion, près de 300 000 personnes sont ainsi déplacées dans ces camps. Les civils sont invités à rentrer dans ces camps, avec leur bétail, sous le délai de huit jours. Passés ce délai, ceux qui se trouvent à l'extérieur sont considérés comme rebelles et donc tués. Le sénateur américain Redfield Proctor se rend sur place et visite ces camps ; il en rend compte au Sénat américain le 17 mars 1898 :

« Une fois déportés, hommes, femmes, enfants et animaux domestiques sont placés sous garde armée à l'intérieur de tranchées fortifiées. Concentration et désolation »
Malgré la défaite espagnole, le terme, « re-concentration » (« reconcentración », en espagnol), et son principe est repris par les Anglais pour lutter contre les Boers.
Il y a eu également les camps de concentration construits dès 1904 en Namibie (pays d'Afrique) pour éliminer le peuple Herero opposé à la colonisation et aux armées du chancelier Von Bülow. Le désastre humanitaire fut effrayant : plus de 70 000 hereros morts avant ou dans les camps de concentrations (pour causes de malnutrition, mauvais traitements, exécutions sommaires des malades ainsi que des plus faibles). Il ne faut pas oublier les expériences anthropologiques, scientifiques et médicales transformant les prisonniers hereros en cobayes humains.

Les camps de concentration ne sont apparus qu'après l'invention du fil de fer barbelé, qui permet de clôturer de grandes surfaces pour un coût sans commune mesure avec les moyens de détention classiques tels que les prisons.

Il faut souligner le caractère moderne de cette pratique, le traitement historiquement ordinaire pour résoudre le même type de conflit étant plutôt la réduction en esclavage ou la simple mise à mort immédiate (voir génocide). Une telle pratique fait partie des outils utilisés lors des guerres totales.
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Un artiste français, Jean Veber, dénonce en 1901 dans l'Assiette au Beurre, les « camps de re-concentration » du Transvaal.
Première Guerre mondiale: D'une manière générale, tous les pays liés au premier conflit mondial ont ouvert des camps pour regrouper les civils des nations ennemies : camps pour Allemands en Australie, pour Belges en Afrique allemande, pour Autrichiens en Russie, etc. Au Royaume-Uni, 32 000 étrangers ou espions supposés ou Irlandais après 1916, ont été enfermés dans des camps comme le champ de course de Newbury, puis dans une prison de l'île de Man qui n'était pas prévue pour des civils. Des tailleurs juifs de Londres, issus de Galicie (donc de l'Autriche-Hongrie) sont aussi internés dans des camps.

La France a utilisé des camps de concentration durant la Première Guerre mondiale, dont celui de Pontmain, pour y enfermer les ressortissants allemands, austro-hongrois et ottomans présents sur son territoire à l'ouverture des hostilités. De nombreuses îles françaises de la Manche, de l'Atlantique et de la Méditerranée ont été utilisées pour implanter de tels camps. Le narrateur du Temps retrouvé, Marcel Proust, mentionne l'existence en France de camps de concentration lors de la Première Guerre mondiale, où furent internés les civils allemands présents sur le sol français lors de la déclaration de guerre.

Entre-deux-guerres : La France a aussi eu à nouveau recours à des camps de concentration à la fin de la guerre d'Espagne pour regrouper les réfugiés républicains fuyant l'avancée du camp franquiste à Gurs, Rivesaltes, Argelès-sur-Mer et Agde, bien que beaucoup de ces réfugiés n'aient pas été des ennemis. L'utilisation du terme « camp de concentration » dans ce cadre est très discutée : pas de travail forcé, pas de dépersonnalisation, libre déplacement à l'extérieur de ces camps (d'ailleurs très peu étaient fermés). Il faut rappeler qu'environ 450 000 réfugiés espagnols arrivèrent en France en moins d'un mois, soit le premier plus grand déplacement de population du XXe siècle. Si au départ la situation de ces camps fut déplorable, très rapidement les choses se sont améliorées. Ajouter le qualificatif de concentration à ces camps est un non-sens historique pour certains historiens.
Selon Geneviève Dreyfus-Armand, spécialiste de l'exil républicain espagnol : « Le terme camp de concentration peut choquer ; il est couramment utilisé dans les documents administratifs de l’époque, et le ministre de l’Intérieur, Albert Sarraut, l’emploie dans un sens « lénifiant » lors de sa conférence de presse au début de février 1939 : « Le camp d’Argelès-sur-Mer ne sera pas un lieu pénitentiaire, mais un camp de concentration. Ce n’est pas la même chose. »

Seconde Guerre mondialeLors de la Seconde Guerre mondiale, de nouveau, le procédé a été employé pour interner les ressortissants des pays ennemis, mais dans ce cas la police française n'a pas fait de différence entre les Allemands et Autrichiens réfugiés en France et les partisans d'Hitler dont certains avaient organisé en France, dès le temps de paix, la « cinquième colonne ».

Les Britanniques aussi ont organisé des camps de concentration de civils de l'Axe. C'est ainsi que des civils allemands et britanniques du sexe masculin résidant aux Indes se sont retrouvés en 1940, internés au camp de Deraa Doun, sur les contreforts de l'Himalaya.

D'autres camps de concentration ont été ouverts aux États-Unis, notamment ceux destinés aux japonais et aux citoyens américains d'origine japonaise, après l'attaque de Pearl Harbor. Bien des années après le souvenir de ces rafles de civils japonais et Nippo-Américains a refait surface. Le gouvernement des États-Unis présenta des excuses à ce sujet, en 1988.

D'autre camps de concentration ont été instaurés ailleurs, entre 1940 et 1945, comme ceux du Canada destinés aux Nippo-Canadiens et, entre autres, aux ressortissants d'origine italienne et allemande, aux Témoins de Jéhovah pacifistes et aux Québécois refusant la conscription.

Des camps de concentration ont été constitués par le régime de Vichy en zone non occupée et en Afrique du Nord entre 1941 et 1944 pour interner des Juifs, des patriotes français récalcitrants et des antifascistes d'Europe centrale qui avaient trouvé refuge en France. Ceux du Sud-Algérien où ont été regroupés des engagés allemands de la Légion étrangère, sous la direction d'officiers et sous-officiers vichystes, ont été soumis à un régime tellement atroce, que plusieurs internés ont demandé, pour y échapper, à être rapatriés en Allemagne nazie[réf. nécessaire]. Bien qu'en France la plupart des camps de concentration de la Seconde Guerre mondiale soient imputables au régime de Vichy, celui de Gurs, destiné à regrouper les personnes de nationalité espagnole (fuyant la Guerre civile espagnole et la dictature de Franco) fut l'œuvre de la Troisième République.

Il faut signaler ici le cas du camp de concentration de Jasenovac, un camp de l'État indépendant de Croatie d'Ante Pavelić. Dans ce camp dirigé par des Oustachis, furent tués de 45 000 à 80 000 Serbes, Croates, Juifs, Tziganes et opposants.
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Le fichage et la numérotation des prisonniers font partie de la dépersonnalisation.
Certains camps nazis ont été « réutilisés » après la libération pour les prisonniers de guerre ou des civils français et allemands, comme par exemple le camp de Zgoda.

Des camps de regroupement ont été créés pendant la guerre d'Algérie pour permettre le contrôle des populations algériennes.

Par contre, les camps de regroupement de harkis après les accords d'Évian ne sont pas des camps de concentration : ils n'en n'avaient pas le caractère (les harkis, loin d'être des ennemis de la France, l'avaient au contraire servie, ils étaient de plein droit citoyens français, et ces camps ne comportaient ni régime carcéral, ni brimades), mais constituaient tout de même des camps de regroupement de la population. Leur durée d'existence, supérieure à dix ans, est allée bien au-delà de celle des simples camps de réfugiés, car les autorités françaises n'ont pratiquement rien fait pour assurer leur intégration.
À partir de 1933, le Troisième Reich met en place des camps de concentration (Konzentrationslager ou KL) dans des buts punitifs et discriminatoires : pour éloigner les opposants au régime et enfermer, maltraiter diverses catégories de rejetés par la société nazie : les communistes, les criminels, les Témoins de Jéhovah, les homosexuels, les asociaux, etc.

Après l'attaque allemande contre l'URSS, en 1941, les nazis transforment certains de ces camps de concentration en camps d'extermination (Auschwitz) et construisent des camps uniquement affectés à la Shoah (Treblinka, Sobibor...) : ces camps sont mis en place pour y exterminer immédiatement ou par épuisement au travail et par mauvais traitements, les Juifs et les Tziganes.
Les objectifs des camps de concentration mis en place par le régime nazi sont notamment :

écraser toute opposition politique et syndicale ;
anéantir les mouvements de Résistance ;
purger la population des personnes considérées comme inutiles ou nuisibles ;
exploiter un grand nombre de travailleurs forcés (camp de travail)
exterminer les Juifs et les Tziganes (camps d'extermination)
Les personnes incarcérées dans de tels camps le sont souvent pour des motifs politiques, religieux, raciaux, d'une façon générale en raison d'une discrimination ou d'un soupçon à leur encontre.

Les déportés internés y sont séparés de leurs proches, gardés dans des conditions très précaires et difficiles, souffrant de malnutrition aigüe, forcés à travailler et maltraités par les gardiens. La mortalité est variable selon le statut des camps : extrêmement élevé dans les camps d'extermination, sensiblement moindre dans les camps de travail.
Contrairement aux camps de concentration, les bagnes faisaient partie du système judiciaire ordinaire de la France et les katorgas de celui de la Russie impériale, mais en partagent les autres mêmes caractéristiques :

confinement ;
installations sommaires et étendues contrairement aux prisons ;
travail forcé, en général dur (beaucoup de prisonniers en mouraient) et sans qualification.
Les bagnes furent installés dans les ports comme Toulon, après la suppression de la peine des galères, puis dans des territoires comme la Guyane et la Nouvelle-Calédonie.

Les katorgas furent installés en Sibérie et dans les zones peu peuplées de l'Extrême-Orient russe donnant à ces contrées une réputation de punition.

Après la révolution soviétique les camps de travail du Goulag de Sibérie ou du Grand Nord, peuvent être comparés à des camps de concentration puisque fonctionnant en dehors d'un système judiciaire régulier et réunissant un grand nombre de détenus dans des conditions très dures.
La relégation a été créée par la loi du 27 mai 1885 et a fonctionné en Guyane jusqu'en 1939, puis l'île de Ré a pris la relève. Elle était automatique pour les multirécidivistes jusqu’à la loi du 3 juillet 1954, mais a subsisté — comme facultative — jusqu'en 1970, où elle a été remplacée par la tutelle pénale jusqu'en 1981. C'est cette relégation qui a inspiré la chanson de Léo Ferré et Pierre Seghers, Merde à Vauban.
En décembre 2003, l'Assemblée nationale cubaine a également qualifié publiquement la base militaire américaine de Guantanamo comme étant un camp de concentration.

Selon certains témoignages de prisonniers politiques nord-coréens passés en Corée du Sud, il existerait plusieurs camps de concentration en Corée du Nord, comme celui de Yodok où plus de 200 000 personnes se trouveraient. D'après ces mêmes sources, des humains y seraient l'objet d'expériences médicales.

Re: Bon, bin, heu? La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : lun. mars 21, 2011 1:22 am
par saintluc
1804
21 mars
Assassinat du Duc d'Enghien
Souhaitant mettre un terme à toute velléité de complot chez les royalistes, Napoléon fait enlever le duc d’Enghien émigré en Allemagne. Sommairement jugé par un conseil de guerre, le duc est exécuté sur le champ. Méprisant le droit international pour exécuter dans l’ombre un danger certainement inexistant, Napoléon Bonaparte provoque le scandale. Toutes les cours d’Europe, ainsi que de nombreux penseurs, condamneront cette action.
Voir aussi : Napoléon Bonaparte - Histoire des Scandales politiques



1804
21 mars
Publication du Code Civil
La loi du 30 ventôse an XII instaure le Code civil. Voulu par le Premier consul Napoléon Bonaparte, ce recueil de textes établit un arsenal juridique unique qui s'applique sur tout le territoire et pour tous les Français. S'inspirant du droit révolutionnaire et du droit romain, le Code Civil consacre les grands principes de la Révolution : liberté de la personne, liberté et sûreté de la propriété, abolition de la féodalité, laïcité, etc. Les femmes ne bénéficient pourtant pas des mêmes droits que les hommes. En effet, l'accent est mis sur leur "incapacité civile".
Voir aussi : Napoléon - Dossier histoire du féminisme - Bonaparte - Consul - Histoire du Code civil - Histoire de la Révolution



1884
21 mars
Reconnaissance officielle des syndicats
Sous l’impulsion du ministre de l'Intérieur René Waldeck-Rousseau, les députés votent une loi qui s’inscrit dans une dynamique de réglementation du travail et de la prise en compte des intérêts ouvriers. Ainsi, le Parlement Républicain instaure une certaine liberté syndicale et d’association professionnelle. La loi Le Chapelier s’efface donc devant une volonté d’asseoir les libertés républicaines.
Voir aussi : Dossier histoire du droit du travail - Loi - Syndicat - Waldeck-Rousseau - Histoire du Travail



1918
21 mars
Début de la dernière offensive allemande
Les Allemands lancent une offensive en France qui annonce une vaste série d’attaques jusqu’en juillet et qui mèneront notamment à la deuxième défaite du Chemin des Dames au mois de juin pour les Alliés. Mais l’arrivée des troupes américaines, de leur matériel ainsi que des chars contrarie les plans de l’Empire. Finalement toutes ces attaques aboutissent à des avancées parfois importantes mais jamais décisives pour le cours de la guerre. Au contraire, elles épuisent l’armée et la mettent parfois en mauvaise posture pour son ravitaillement.
Voir aussi : Chemin des Dames - Histoire de la Première Guerre mondiale



1935
21 mars
La Perse devient l'Iran
Par décret royal, la Perse change de nom et devient officiellement l'Iran. Le shah Reza qui veut moderniser la pays, profite de cette nouvelle mesure pour abolir le port du "tchador" pour les femmes et créer l'université de Téhéran.
Voir aussi : Histoire de la Perse - Shah - Histoire de l'Etat



1948
21 mars
Création de la RATP
La Régie autonome des transports parisiens est crée en remplacement de la Compagnie du chemin de fer métropolitain de Paris (CMP). La RATP dispose d'un matériel roulant vétuste, aucune voiture neuve n'ayant été construite depuis 1936. Il faudra attendre 1952 pour que la société se dote de nouveaux équipements.
Voir aussi : Histoire de Paris - Histoire des Chemins de fer



1960
21 mars
Massacre de Sharpeville
Pour protester contre le port obligatoire du passeport, en vigueur depuis la promulgation du "Pass Law Act", de nombreuses manifestations sont organisées en Afrique du Sud, avec l’encouragement de l’African National Congress (ANC) et du Panafrican Congress (PAC). Mais le rassemblement de Sharpeville tourne au drame lorsque la police ouvre le feu. On compte plus de 60 morts et près de 180 blessés. Les réactions sont immédiates en Afrique du Sud comme sur le plan international. D’autres manifestations de protestations auront lieu, tournant à l’émeute et étant accompagnées de grèves générales, normalement interdites. À la suite de l’événement, les organisations du PAC et de l’ANC seront proscrites, poussant cette seconde à agir clandestinement et à prendre les armes.
Voir aussi : Dossier histoire de l' Apartheid - Union sud-africaine - African National Congress - Histoire de l'ANC - Sharpeville - Histoire de la Société



1963
21 mars
Fermeture d'Alcatraz
La prison fédérale américaine d'Alcatraz située dans la baie de San Francisco, est vidée de ses derniers détenus sur ordre de Robert. F Kennedy. L'île-prison d'Alcatraz était devenue un centre de détention fédéral en 1933 spécialement conçu pour abriter les prisonniers les plus dangereux.
Voir aussi : Prison - Histoire d'Alcatraz - Histoire de la Justice



1996
21 mars
Embargo français sur la vache folle
La France décide d’interdire toute importation de viande bovine en provenance du Royaume-Uni. Depuis dix ans, date où la maladie est officiellement découverte en Angleterre, l’ESB (encéphalite spongiforme bovine) inquiète de plus en plus les consommateurs et les autorités sanitaires. Cette mesure fait suite à l’annonce, la veille, de l’existence d’un cas humain. Les scientifiques affirment alors que l’origine bovine de la maladie est une possibilité. Cette réaction rapide de la France est suivie par celle, similaire, de la CEE le 27 mars.
Voir aussi : Histoire de la CEE - Embargo - ESB - Histoire de l'Alimentation



1999
21 mars
Premier tour du monde en ballon sans escale
Le suisse Bertrand Piccard et son coéquipier britannique Brian Jones parcourent 46 759 km sans escale dans un temps record : 19 jours, 21 heures et 55 minutes. Parti du Château d'Oex en Suisse, le "Breitling Orbiter 3" a atterri dans le désert égyptien à 500 km du Caire.
Voir aussi : Ballon - Tour du monde - Histoire de l'Aéronautique


http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml

Re: Bon, bin, heu? La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : lun. mars 21, 2011 1:34 am
par saintluc
Le Chemin des Dames se situe dans le département de l'Aisne entre Laon et Soissons. Il commence au niveau de l'échangeur entre la route nationale 2 et la D18. Le calvaire de l'Ange gardien, qui n'a pu être déplacé lors de la construction de l'échangeur, en marquait autrefois l'entrée ouest. Empruntant la route départementale 18, il rejoint vers l'est la route nationale 44 à Corbeny. Long d'une petite trentaine de kilomètres, il passe par la ligne de crête située entre la vallée de l'Ailette et la vallée de l'Aisne. Par extension, le Chemin des Dames désigne le plateau compris entre ces deux vallées.
Il fut baptisé ainsi à la fin du XVIIIe siècle et il s'agissait alors d'un petit chemin, peu carrossable. Il fut emprunté entre 1776 et 1789 par Adélaïde et Victoire, filles du roi Louis XV, également appelées Dames de France qui, venant de Paris, se rendaient fréquemment au château de La Bove, près de Bouconville-Vauclair dans l'Aisne. Le château appartenait à Françoise de Châlus (1734-1821), duchesse de Narbonne-Lara, ancienne maîtresse de Louis XV et ancienne dame d'honneur d'Adélaïde. La légende affirme que pour faciliter le voyage, le comte fit empierrer le chemin qui prit le nom charmant de Chemin des Dames.

Ce n'est pas très loin de ce site stratégique maintes fois disputé que Jules César, en 57 avant J.-C, dans les environs de Berry-au-Bac sur l'Aisne, défit les Belges lors de sa Guerre des Gaules.

En 1814, Napoléon Ier, à la bataille de Craonne, y battit les Prussiens et les Russes, au prix de 5 400 morts parmi ses jeunes recrues que l'on appelait les Marie-Louise. Un monument commémore encore cette bataille sur le plateau de Hurtebise, à proximité de la Caverne du Dragon.

C'est lors de la Première Guerre mondiale que le Chemin des Dames acquit une tragique notoriété avec des lieux comme Craonne ou la Caverne du Dragon.

Mais le plateau fut aussi un champ de bataille très disputé au cours de la Seconde Guerre mondiale, après que les Allemands eurent lancé leur Blitzkrieg le 10 mai 1940. La VIe armée française tenta d'arrêter l'offensive allemande en s'appuyant sur la vallée de l'Aisne, le Chemin des Dames et la vallée de l'Ailette à partir du 16 mai. Elle parvint à contenir l'armée allemande pendant 20 jours.

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Assaut français sur le Chemin des Dames (Archives du Queensland, Australie)
Le Chemin des Dames est un terrain d'affrontement dès 1914. Le 31 août 1914, les troupes françaises sont obligées de quitter leur position sur le Chemin des Dames face à l'avancée allemande. Mais à l'occasion de la Première bataille de la Marne, les armées alliées atteignent de nouveau la vallée de l'Aisne le 13 septembre, bousculant devant elles les forces allemandes. Les Allemands se regroupent sur le plateau pour contrer l'offensive. Entre le 13 et le 15 septembre, les troupes françaises et anglaises tentent de s'emparer du plateau. Plusieurs milliers de soldats meurent dans cette offensive qui ne sert à rien : le front se fixe à cet endroit pour plusieurs années...

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Mais la tragique réputation du Chemin des Dames vient de l'offensive imaginée et dirigée par le général Nivelle durant le printemps 1917. Cette bataille prend des noms différents selon les auteurs : offensive Nivelle, seconde bataille de l'Aisne ou bataille du Chemin des Dames. Cette offensive est un cruel échec pour les armées françaises : alors que Nivelle pensait que l'avancée serait foudroyante, Laon (située à une quinzaine de kilomètres à vol d'oiseau) devant être atteinte en fin de journée, le front allemand est à peine entamé. Pendant de nombreux mois, les armées allemandes et françaises se disputent le plateau.

Le bilan de l'offensive est difficile à établir. Les pertes françaises ont été souvent sous-évaluées en ne s'intéressant qu'aux pertes subies entre le 16 et 29 avril. Or, les combats se poursuivent jusque fin juin (prise de Craonne le 4 mai, prise de la Caverne du Dragon le 25 juin). Il convient alors de regarder les pertes sur les mois d'avril, mai et juin . Lors des comités secrets réunissant les députés du 29 juin au 7 juillet, le député Favre estime les pertes à près de 200 000 hommes côté français au bout de deux mois d'offensives. Quant aux pertes allemandes, elles sont encore plus difficiles à évaluer.

C'est après cette grande tuerie que se développèrent dans l'armée française des mutineries, particulièrement fréquentes après le 16 avril 1917, et concentrées essentiellement sur le Chemin des Dames et le front de Champagne.

Le 27 mai 1918, Ludendorff, général en chef des armées allemandes, lance une offensive sur le Chemin des Dames, précédée par une préparation d'artillerie intense et précise. Le succès est éclatant : les troupes avancent de 15 km dans la journée et chassent les Français de la vallée de l'Aisne. La bataille se poursuit dans les environs de Château-Thierry. Un certain Adolf Hitler participe à cette offensive au sein du 16e Régiment royal bavarois d'infanterie de réserve (16. Königlich Bayerischen Reserve-Infanterieregiment).
Alors que Paris est menacé, les Alliés organisent une contre-offensive le 28 juillet (voir Seconde bataille de la Marne). Le 7 août, tout le terrain perdu est repris.
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Cette offensive n'a jamais occupé la même place dans la mémoire nationale que la bataille de la Somme ou que la bataille de Verdun. Il est en effet beaucoup plus difficile de commémorer une défaite qu'un succès ou un demi-succès.
Dès lors, les historiens ont eu tendance à atténuer l'ampleur de l'offensive afin d'en atténuer l'échec. À la suite des premiers historiens, il est convenu de limiter dans le temps cette offensive à la période allant du 16 au 29 avril et de dissocier l'offensive lancée sur la montagne de Reims le 17 avril du chemin des Dames proprement dit.
Rémy Cazals et Frédéric Rousseau montrent que les premières Histoires de la bataille ignorent souvent l'expérience combattante et sous-évaluent l'ampleur des mutineries. En outre, elles cherchent fréquemment à expliquer l'échec par l'action des ministres plutôt que par une grave erreur stratégique.

Dès lors, les premières commémorations prennent la forme de monuments collectifs ou individuels financés par les "anciens" des régiments ayant combattu sur place ou par la famille d'un soldat (généralement un officier) tombé lors de l'offensive. Le Mémorial du Chemin des Dames, situé à Cerny-en-Laonnois, est construit en 1951 à l'initiative de personnalités locales et d'anciens combattants avec à leur tête l'évêque de Soissons, Monseigneur Douillard. Toutes ces commémorations sont issues des rangs des anciens combattants et elles peuvent associer des éléments religieux.

Ce n'est qu'à partir des années 1990 que les commémorations prennent un aspect plus officiel. Le Conseil général de l'Aisne, après s'être porté acquéreur de la Caverne du Dragon, la réaménage pour en faire un espace muséographique dédié aux batailles sur le Chemin des Dames. En 1998, le Premier Ministre Lionel Jospin vient sur le Chemin pour inaugurer une sculpture de Haïm Kern, commande de l'État pour les 80 ans de l'armistice. C'est à cette occasion, que M. Jospin évoque la nécessité de réintégrer les mutins de 1917 dans l'histoire nationale. Cette phrase donne naissance à une polémique en pleine période de cohabitation[réf. nécessaire]. Pour les 90 ans de l'offensive, le Conseil général organise une veillée de commémoration et des marches sur le Chemin des Dames qui sont un succès populaire. En outre, il met en place un mémorial virtuel qui vise à collecter les noms de toutes les personnes qui sont tombées sur le Chemin des Dames quelle que soit leur nationalité.

Dernière nouveauté mémorielle, le Conseil général de l'Aisne a commandé un ensemble de statues à Christian Lapie commémorant la participation des Africains à l'offensive. L'œuvre, installée à proximité de la Caverne du dragon a été inaugurée le 22 septembre 2007. Elle révèle une nouvelle prise en compte de la souffrance et du sacrifice des troupes coloniales dans les conflits mondiaux, dans la lignée du film Indigènes. Il faut en effet se rappeler que le général Mangin avait défendu l'utilisation de la "Force noire" dans la Première Guerre mondiale. Nivelle était du même avis : pour lui, il valait mieux que ce soit le "sang noir" qui coule en première ligne afin d'épargner le "sang blanc". Ainsi le 16 avril 1917, les pertes parmi les troupes africaines sont de 6000 soldats sur les 15000 en première ligne.
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De nombreux écrivains et intellectuels étaient eux aussi mobilisés et se trouvaient sur le Chemin des Dames durant la Première Guerre mondiale.

Guillaume Apollinaire
Guillaume Apollinaire n'a pas la nationalité française en 1914, sa mère étant polonaise. Il se fait naturaliser et s'engage volontairement. Il devient sous-lieutenant au sein du 96ème régiment d'infanterie. Avec son régiment, il combat en Champagne, puis dans l'Aisne. En avril 1916, il se trouve sur le chemin des Dames au Bois des Buttes (près de Pontavert). C'est là qu'un éclat d'obus le blesse à la tête. Il est alors trépané et profite de sa convalescence pour écrire Calligrammes. On retrouve dans cette œuvre un écho à son expérience sur le front :

Mais j'ai coulé dans la douceur de cette guerre avec toute ma compagnie au long des longs boyaux
Quelques cris de flamme annoncent sans cesse ma présence
J'ai creusé le lit où je coule en me ramifiant en mille petits fleuves qui vont partout
Je suis dans la tranchée de première ligne et cependant je suis partout ou plutôt je commence à être partout
C'est moi qui commence cette chose des siècles à venir
Ce sera plus long à réaliser que non la fable d'Icare volant

Louis Aragon
Louis Aragon n'a que 16 ans quand éclate la guerre. Il est mobilisé en 1917 et est incorporé en tant que médecin-auxiliaire au 355ème régiment d'infanterie en 1918. Il se trouve alors près de Soissons où il est enterré vivant à trois reprises[réf. nécessaire], puis il suit la contre-offensive alliée sur le Chemin des Dames en septembre 1918. C'est là qu'il commence son premier roman Anicet. Il évoquera cette expérience du front à travers la fiction comme dans le roman Aurélien :

Je me souviendrai toujours... C'était au Chemin des Dames... Le docteur, je ne le connaissais pas, il venait d'arriver au bataillon... J'étais sergent alors... J'avais une section... C'était un peu à l'ouest de Sancy... on tenait la ligne du chemin de fer... on avait avancé après un pilonnage, mazette, un pilonnage! Devant nous, tout était bouleversé. Plus de tranchées, des trous d'obus, des entonnoirs... On avait avancé comme on avait pu... sur la pente, et un peu où ça faisait pla­teau... et reculé par-ci par-là..., on ne savait plus où on en était... Je vous ennuie? — Mais non, — dit Bérénice, — au contraire... — Il y avait du Boche en avant, de côté, en arrière... L'artillerie tapait dans le tas... On voyait dans ce qui avait été du barbelé un particulier qui n'avait pas pu se tirer des pieds... Personne ne songeait à aller le repêcher, je vous jure... Enfin, une chienne n'y aurait plus reconnu ses petits... Là où était ma section, ça avait encore forme humaine... parce qu'on tenait un boyau où on s'était battu... et qu'on avait cloisonné avec des sacs de sable... Seulement il y avait deux Fridolins blessés qui s'avançaient quand on avait entassé les sacs... Alors ils étaient tombés le bec en avant, les pieds chez eux, la tête chez nous. Et feuilletés dans les sacs... des vrais sandwiches... Pas mèche de les dégager, vous saisissez : on avait aussi peur d'un côté que de l'autre... et puis recommencer le bousin pour deux bonhommes... Seulement le soir tombait, et ils ne se décidaient pas à clamser... Ils gueulaient encore... Ça devait leur faire mal quelque part... Une guibolle... Enfin, quoi! Ils gueulaient... Dans le secteur on ne bougeait plus... chacun le doigt sur la gâchette, terrés... Alors, quand ils se remettaient à gueuler, les mitrailleurs à tout hasard envoyaient une volée... Tac tac tac tac tac... et ça ricochait... tac tac... On ne savait plus où se mettre... D'autres répondaient... Ni les Boches ni nous ne savions sur qui on tirait... Avec la nuit ça devenait inte­nable...

Jean Giono
Jean Giono a 19 ans quand la guerre éclate, il est donc incorporé dès 1914. Il est rapidement versé dans le 140ème régiment d'infanterie qui va combattre sur tous les fronts : Champagne en 1915, Verdun en 1916, Chemin des Dames en 1916-1917. Sur le Chemin des Dames, ce régiment va défendre la position d'Hurtebise sur le plateau puis participer à la reprise du fort de Malmaison en octobre 1917. L'expérience du front fera de Giono un pacifiste acharné comme l'atteste son oeuvre s'inspirant de son expérience au front, Le Grand Troupeau:

Il y avait toujours une trève du petit matin, à l'heure où la terre sue sa fumée naturelle. La rosée brillait sur la capote des morts. Le vent de l'aube, léger et vert, s'en allait droit devant lui. Des bêtes d'eau pataugeaient au fond des trous d'obus. Des rats aux yeux rouges marchaient doucement le long de la tranchée. On avait enlevé de là-dessus toute la vie, sauf celle des rats et des vers. Il n'y avait plus d'arbres et plus d'herbe, plus de grands sillons, et les coteaux n'étaient que des os de craie, tout decharnés. Ça fumait doucement quand même du brouillard dans le matin.

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Publié : mar. mars 22, 2011 1:14 am
par saintluc
1622
22 mars
Soulèvement indien en Virginie
Emmenés par le chef Opechancanough, oncle de Pocahontas, les Indiens de Virginie massacre 347 colons européens établit à Jamestown. Après quelques années de trêve Opechancanough sera fait prisonnier et exécuté en 1644
Voir aussi : Colonie - Soulèvement - Histoire de la Colonisation



1687
22 mars
Mort de Jean-Baptiste Lully
Lully meurt de la gangrène des suites d’une malencontreuse blessure avec sa canne de chef d’orchestre. D’origine italienne, le compositeur fut l’artisan de la naissance de l’opéra français, un grand compositeur de ballet mais aussi un fin courtisan. Par ses talents, et ses manœuvres, il a su obtenir la confiance de Louis XIV pour devenir Surintendant de la musique.
Voir aussi : Louis XIV - Compositeur - Dossier histoire de la musique baroque - Lully - Histoire de l'Opéra



1765
22 mars
La loi sur le timbre est adoptée
Le Parlement britannique adopte le Stamp Act, "loi sur le timbre", afin de prélever des taxes supplémentaires sur ses Treize colonies américaines. En effet, la guerre de Sept Ans a mis à mal les finances de la Grande-Bretagne. Le roi George III espère donc renflouer les caisses du Trésor et ainsi renforcer la défense militaire en Amérique du Nord. La loi s’applique sur de nombreux documents administratifs utilisés dans le commerce ou dans la vie quotidienne. Cette nouvelle mesure fiscale, entrée en vigueur au début du mois de novembre, déplaira fortement aux colons. En effet, ceux-ci ne se sentent pas traités comme des citoyens à part entière, puisque leur avis n’a pas été demandé. Or, selon la Constitution britannique, tout sujet peut être taxé à condition d’être représenté au Parlement, ce qui n’est pas le cas des colonies d’Amérique du Nord. Après maintes protestations, la loi sera finalement abrogée le 18 mars 1766.
Voir aussi : Dossier histoire des Etats-Unis : la guerre d'Indépendance - George III - Stamp Act - Histoire de la Colonisation



1798
22 mars
Instauration de la République helvétique
Les Français anéantissent la Confédération suisse et établissent la République helvétique, régie par une nouvelle Constitution. Quelques mois plus tôt, le pays de Vaud avait proclamé sa République indépendante (lémanique), ce qui provoqua aussitôt une vive réaction. Ce prétexte permit à la France de s’emparer de Lausanne, de Fribourg, de Soleure et de Berne, étendant peu à peu sa domination sur tout le territoire. Toute insurrection fut écrasée.
Voir aussi : Constitution - Histoire de Berne - Histoire de Fribourg - Histoire de l'Etat



1841
22 mars
Loi sur le travail des enfants
L'âge minimum d'embauche est fixé à 8 ans et à 13 ans s'il s'agit d'un travail de nuit. La durée du temps de travail est établi à 8 heures par jour pour les enfants de 8 à 12 ans et à 12 heures pour ceux entre 12 et 16 ans. Cette loi d'un genre nouveau en France ne concerne que les entreprises de moins de 20 ouvriers. Elle ne sera que très peu appliquée.
Voir aussi : Dossier histoire du droit du travail - Loi - Travail - Histoire du Travail



1895
22 mars
Les frères Lumière présentent leur premier film
Louis et Auguste Lumière qui viennent de déposer le brevet du cinématographe, font la démonstration de leur invention devant un parterre de scientifiques. Ils organisent une projection "corporative" dans les locaux de la Société d'encouragement à l'industrie nationale, rue de Rennes à Paris. Le film présenté se déroule à Lyon et s'intitule "La sortie des usines Lumière". Il constitue le premier film de l'histoire du cinéma.
Voir aussi : Histoire de Paris - Dossier histoire des inventions - Cinématographe - Frères Lumière - Histoire du Cinéma



1945
22 mars
Fondation de la Ligue Arabe
L'Egypte, l'Arabie Saoudite, la Liban, la Syrie, l'Irak, le Yemen et l'actuelle Jordanie créent au Caire une organisation commune : la Ligue Arabe. L'association veut affirmer l'union de la Nation arabe et l'indépendance de chacun de ses membres. Au fur et à mesure de leur accession à l'indépendance, les autres États du monde arabe vont adhérer à cette organisation qui comptera de plus en plus de pays. La Ligue arabe s'opposera ouvertement à la création de l'Etat d'Israël.
Voir aussi : Histoire de l'OLP - Histoire d'Israël - Histoire de la Ligue Arabe - Histoire de l'Islam



1947
22 mars
Naissance du personnage de Bip
Le personnage de Bip, clown blanc en pantalon large et maillot rayé, éternellement coiffé d’un haut-de-forme orné d’une fleur rouge, naît le jour du 24ème anniversaire du Mime Marceau. En ce 22 mars 1947, celui qui sera désormais inséparable de son interprète montre pour la première fois son visage blafard au public du Théâtre de Poche à Montparnasse. Inspiré des grands comiques muets tels que Chaplin et Keaton, Bip est un Pierrot d’un nouveau genre, tour à tour poétique et émouvant.
Voir aussi : Naissance - Première - Théâtre - Interprète - Marceau - Histoire du Théâtre



1968
22 mars
Effervescence dans les universités françaises
Un groupe à tendance anarchiste se crée à l’université de Nanterre autour de Daniel Cohn-Bendit. Il s’agit du « Mouvement du 22 mars ». Les étudiants qui le composent réagissent à l’arrestation de camarades lors d’une manifestation contre la guerre du Vietnam. Ils occupent la salle du conseil de la faculté de Lettres. L’occupation dure et les incidents se multiplient si bien que le recteur décidera de fermer la faculté le 2 mai.
Voir aussi : Dossier histoire de Mai 68 - Manifestations - Université - Histoire de la Cinquième République



1976
22 mars
Première des "Jeux de 20 heures"
La nouvelle émission de Jacques Solness est diffusée sur FR3. Des questions de culture générale sont posées à des célébrités (chanteurs, comiques ou acteurs) et à des candidats de province. Le duplex est assuré par "Super 20 heures" alias Pierre Descombes, et l'arbitrage est assuré par l'érudit Jacques Capellovici ("Maître Capello"). Le créateur du jeux présentera les deux premières émissions avant de passer le relais à Maurice Favières. Face à l'énorme succès du jeux, les invités du spectacle se précipiteront pour y participer. Micheline Dax, Roger Carel, Juliette Mills, Pierre Desproges, Maurice Biraud en deviendront les candidats quasi-permanents. Les "Jeux de 20 heures" continueront à être diffusés sur FR3 jusqu'en janvier 1987.
Voir aussi : Emission - Histoire de FR3 - Histoire de la Télévision


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Publié : mer. mars 23, 2011 1:25 am
par saintluc
1147
23 mars
La prise de Marrakech, fin de la dynastie almoravide
Guidés par Abd al-Mumin, les Berbères almohades s’emparent de Marrakech et de l’Empire des Almoravides. Issus de l’Atlas, les Almohades naquirent d’un mouvement réformiste islamique inspiré par Muhammad ibn Tumart. Grands architectes, ils embelliront les villes les plus importantes. Après avoir détruit les monuments de leurs rivaux, ils édifieront la Koutoubia, mosquée de Marrakech et de nombreuses constructions remarquables. La dynastie sera vivement affectée quelques années plus tard par la défaite de Las Navas de Tolosa, en Andalousie.
Voir aussi : Histoire des Almohades - Histoire des Almoravides - Histoire des Berbères - Histoire de Marrakech - Andalousie - Histoire de l'Islam



1568
23 mars
Paix de Longjumeau
La paix de Longjumeau signée entre Charles IX et le prince de Condé met fin à la deuxième guerre de religion. Le conflit entre les protestants et les catholiques avait repris en septembre 1567. Ruinés, les deux partis doivent se résoudre une nouvelle fois à entamer des négociations. Le traité confirme les droits accordés aux protestants par la paix d'Amboise, signée le 19 mars 1563. Mais la trêve de Longjumeau sera de courte durée : la troisième guerre de religion commencera cinq mois plus tard.
Voir aussi : Dossier histoire des Guerres de Religion en France - Paix - Histoire du Protestantisme - Catherine de Médicis - Condé - Histoire des Guerres de religion



1748
23 mars
Pompéi, mise au jour
Les premières fouilles de la cité de Pompéi sont entreprises. Totalement recouvertes de cendres et de lave lors de l’éruption du Vésuve (79), elle tomba peu à peu dans l’oubli. Ce n’est qu’au cours du XVIe siècle que ses ruines furent découvertes. Dix ans après les premières recherches effectuées sur le site d’Herculanum, Pompéi devient à son tour le centre de toutes les attentions. Quelques objets sont déterrés mais les premières recherches scientifiques et organisées ne commenceront qu’en 1860, avec Giuseppe Fiorelli. Les bâtiments seront alors classés et figureront sur un plan précis. On commencera également à extraire et reproduire les corps conservés des victimes. Ces découvertes provoqueront un engouement démesuré pour l’archéologie et l’antiquité. Les fouilles se poursuivront avec quelques interruptions jusqu’au XXIe siècle.
Voir aussi : Dossier histoire des découvertes archéologiques - Herculanum - Naples - Histoire de Pompéi - Histoire du Vésuve - Histoire de l'Archéologie



1821
23 mars
Découverte de la bauxite
La bauxite est découverte en France dans le village provençal des Baux-de-Provence d'où elle tirera son nom. La roche sédimentaire, source principale de l'aluminium, sera employée dans la fabrication des bougies d'allumage et dans les garnissages de four.
Voir aussi : Découverte - Histoire de la Physique



1825
23 mars
Loi du milliard des émigrés
La chambre vote une loi en faveur des émigrés spoliés pendant la Révolution. Ainsi, une somme légèrement inférieure à un milliard de Francs doit être partagées entre cinquante milles nobles en l’espace de cinq ans. Toutefois, cette loi permet aussi de régler définitivement le problème des biens nationaux. Leur possession par l'Etat est de fait entérinée. Mais l’attribution d’une telle somme à une minorité reste révoltante aux yeux de la majorité de la population. Charles X et les Ultras, forts d’une période de grâce qui a suivi le sacre du roi, ne sont toutefois pas décidés à faire plus de compromis. Leur notoriété va alors aller décroissante.
Voir aussi : Dossier histoire de la Restauration - Charles X - Ultraroyalistes - Privilèges - Histoire de la Politique



1871
23 mars
Insurrection communale à Marseille
À l’image des Parisiens, les Marseillais tentent de mettre en place une Commune. De nombreuses villes suivront ainsi cet exemple. C’est le cas notamment de Narbonne, de Saint-Étienne et de Toulouse. Mais ces mouvements insurrectionnels ne se prolongeront pas longtemps. À Marseille, ils seront étouffés le 4 avril.
Voir aussi : Dossier histoire de la Commune de Paris - Histoire de Marseille - Histoire de la Politique



1919
23 mars
Mussolini crée les "Faisceaux italiens de combat"
L'ancien journaliste Benito Mussolini fonde à Milan le mouvement fasciste "Fasci di Combattimento". Le groupe paramilitaire, composé essentiellement d'anciens combattants de la Première Guerre mondiale, entend fédérer tous les mécontents contre le régime libéral et parlementaire italien. Les Faisceaux de combat compteront 17 000 membres à la fin de l'année et 700 000 au moment où Mussolini prendra le pouvoir en 1922.
Voir aussi : Dossier histoire de l' Italie fasciste - Mussolini - Histoire du Fascisme - Fascistes - Histoire des Partis



1945
23 mars
Monopole de l’État sur la radiodiffusion française
Suite au traumatisme de la "guerre des ondes", une ordonnance est promulguée et met fin à l’émission des stations privées. La Radiodiffusion française (RDF) est mise en place pour assurer ce monopole absolu. Elle deviendra plus tard, avec le développement de la télévision, la Radiodiffusion – Télévision française (RTF), puis l’Office de la radiodiffusion-télévision française (ORTF) en 1964.
Voir aussi : Histoire de l'ORTF - Histoire de la RTF - RDF - Histoire de la Radio



1956
23 mars
Le Pakistan se proclame islamique
Séparé de l'Inde depuis le 14 août 1947, le Pakistan devient officiellement une république islamique. Le pays entre dans le Commonwealth. Il en sortira en 1972 après que la Grande-Bretagne ait reconnu l'Etat du Bangladesh.
Voir aussi : Dossier histoire fête nationale - Proclamation - Histoire de l'Islam



1983
23 mars
Reagan lance le projet "Guerre des étoiles"
Le président des Etats-Unis annonce publiquement le démarrage d'un nouveau programme d'armement intitulé Strategic Defense Initiative (SDI). L'objectif est de protéger le pays contre une éventuelle attaque nucléaire. Le programme prend vite le nom de "guerre des étoiles". Il sera abandonné en 1993, un an après l'élection du Bill Clinton à la présidence des Etats-Unis.
Voir aussi : Dossier histoire du nucléaire - Satellite - Espace - Reagan - Histoire de la Guerre des étoiles - Histoire de l'Armement



1993
23 mars
Deuxième cohabitation
La droite remporte les élections législatives et contraint ainsi Mitterrand à appeler Edouard Balladur à la tête d’un gouvernement désormais de droite. Celui-ci succède à Pierre Bérégovoy et entame une cohabitation qui sera sans véritable accroc, d’où son nom de « cohabitation de velours ».
Voir aussi : Mitterrand - Bérégovoy - Histoire de la Cohabitation - Balladur - Histoire de la Cinquième République



1997
23 mars
Première femme à boucler le tour du monde
Catherine Chabaud atteint les Sables-d’Olonne après 140 jours passés en mer. Elle ne sort pas vainqueur de cette édition du Vendée Globe mais marque tout de même l’histoire de la voile. Elle est, en effet, la première femme à terminer un tour du monde, sans escale et en solitaire. C’est Christophe Auguin qui, un mois plus tôt, avait remporté la course et battu le record de Titouan Lamazou.
Voir aussi : Course - Vendée Globe - Titouan Lamazou - Sables-d'Olonne - Histoire de la Voile


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Re: Bon, bin, heu? La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : mer. mars 23, 2011 1:44 am
par saintluc
Les Faisceaux italiens de combat (Fasci italiani di combattimento) est un mouvement politique créé, entre autres, par Benito Mussolini, à Milan le 23 mars 1919. Cette organisation forme le noyau du Parti national fasciste, créé en 1921 autour de Benito Mussolini.
Membre du Parti socialiste italien (PSI), Mussolini fait partie au début du camp anti-interventionniste, opposé à l'entrée en guerre et largement majoritaire dans l'opinion publique . Il rejoint néanmoins rapidement la minorité interventionniste, ce qui lui vaut son exclusion du parti.

Celle-ci regroupe les nationalistes de Enrico Corradini et de L'Idea nazionale, soutenus par certains milieux industriels , quelques syndicalistes révolutionnaires (Alceste De Ambris, Filippo Corridoni), qui bénéficient d'une audience restreinte Dès 1914, certains interventionnistes se regroupent autour du manifeste des Faisceaux d'action internationaliste, signé par Michele Bianchi, qui participera au quadriumvirat de la Marche sur Rome, Angelo Olivetti, ou encore Filippo Corridoni, qui rejoindra plus tard les Arditi del Popolo anti-fascistes.

Le 11 décembre 1914, les Faisceaux d'action internationaliste fusionnent avec les Fasci autonomi d'azione rivoluzionaria (Faisceaux autonomes d'action révolutionnaire), fondés par Mussolini, qui participe à la campagne interventionniste pour l'entrée en guerre de l'Italie. Mais le véritable coup d'envoi de la campagne interventionniste est lancé par le poète Gabriele D'Annunzio, lors de son discours du 5 mai 1915 au Quarto, près de Gênes .

Le 23 mai 1915, après avoir négocié le Pacte de Londres, l'Italie entre en guerre aux côtés de la Triple-Entente, décision prise par trois hommes, mais lourde de conséquences : le roi d'Italie, Victor-Emmanuel III, le président du Conseil, Antonio Salandra, et le ministre des Affaires étrangères, Sidney Sonnino .

Sur le plan syndical, l' Unione Italiana del Lavoro (UIL), fondée en juin 1918 par Edmondo Rossoni, regroupe les « interventionnistes de gauche » exclus de l'Unione Sindacale Italiana (USI), d'inspiration anarcho-syndicaliste.

À son retour, Mussolini reprend une activité politique nationaliste et regroupe autour de lui des interventionnistes et nationalistes de tous bords. Les nationalistes agitent le thème de la « victoire mutilée », réclamant les terres irredentes. Soutenu du bout des lèvres par Mussolini, qui voit en lui un concurrent, le poète D'Annunzio occupe Fiume en 1919, et proclame la Régence italienne du Carnaro. De nombreux nationalistes, anciens arditi et futuristes participent à l'aventure de Fiume, avec la complicité des milieux militaires.

Après la signature du Traité de Rapallo de novembre 1920, D'Annunzio est expulsé de Fiume. En Italie, la crise économique aidant, provoquée dès 1919 par le problème de la reconversion d'une économie de guerre, puis aggravée par la crise économique mondiale de 1920-1921, les mouvements sociaux se multiplient. Dès juillet 1919, les occupations de terre démarrent dans le Latium, pour s'étendre au Midi et à la vallée du Pô. Celles-ci sont légalisées, au coup par coup et a posteriori, par le décret Visocchi du 2 septembre 1919 . Le mouvement s'atténue en 1920 et disparaît en 1921 .
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Le 7 janvier 1919, le futuriste Mario Carli, proche de l'ultra-nationalisme, crée à Rome la première association d' arditi, composée des troupes de choc de la Première guerre, dont de nombreux repris de justice . Quelques jours plus tard, une deuxième association d' arditi est créée à Milan, à l'appel du poète futuriste Marinetti et du capitaine des sections d'assaut Ferruchio Vecchi . Ces différentes associations d'anciens combattants, qui comprennent aussi le futuriste Giuseppe Bottai, se fédèrent au niveau national à la fin du mois de janvier 1919 .

Dans le cadre de la constitution de ces associations nationalistes, Mussolini et son journal, le Popolo d'Italia, organisent une réunion à Milan, le 21 mars 1919, qui regroupe une soixantaine de personnes . Le but est de créer, dans une optique antiparlementariste, un mouvement qui perpétuerait l'inspiration révolutionnaire de la guerre, fidèle à l'interventionnisme . L'assemblée est hétéroclite, regroupant aussi bien les arditi de Ferruchio Vecchi que des anarcho-syndicalistes, attirés par la phraséologie révolutionnaire, et des interventionnistes de gauche, qui se reconnaissent en la personne de Mussolini . La réunion accouche du Faisceau milanais de combat, dont le bureau inclut Mussolini, Vecchi, et Michele Bianchi, un dirigeant anarcho-syndicaliste de l' Unione Italiana del Lavoro (UIL) , expulsé de l' Unione Sindacale Italiana en raison de ses positions interventionnistes pendant la guerre.

Le terme Fascio (« Faisceau »), équivalent italien des ligues, évoque à la fois la nostalgie de la guerre et les aspirations révolutionnaires des faisceaux siciliens de 1893-1894. Il appartient encore au vocabulaire de l'extrême-gauche, bien que depuis 1917 et la défaite de Caporetto les nationalistes s'en soient emparés .

Deux jours plus tard, le mouvement prend une ampleur nationale. On convoque une assemblée générale, le 23 mars 1919, dans une salle de la piazza San Sepolcro à Milan, prêtée par le Cercle des intérêts industriels et commerciaux . 119 personnes répondent à l'appel , dont les futuristes Mario Carli, Marinetti et Giuseppe Bottai. Outre Mussolini, Italo Balbo, Cesare Maria De Vecchi, Emilio De Bono et Michele Bianchi, le futur quadrumvirat de la marche sur Rome, sont présents, ainsi que Roberto Farinacci, futur secrétaire du Parti national fasciste. Ils décident alors de créer les Faisceaux italiens de combat (Fasci italiani di combattimento) à la suite d'une réunion houleuse au bout de laquelle ils se mettent d'accord sur un programme .

Quelques mois plus tard, Mussolini rend public le programme, adouci et retouché par lui, qui mêle aspirations nationales et revendications sociales . Le « programme de San Sepolcro » (du nom de la place où il est proclamé), qui lance les bases du fascisme, est publié en juin dans Il Popolo d'Italia .
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Le « Programme des faisceaux italiens de combat » (texte en italien ainsi qu'une affiche) présente un mélange de réformes politiques et sociales de type progressiste et de revendications nationalistes. Les propositions progressistes n'ont été que très peu réalisées pendant la période du régime fasciste, bien que reprises, essentiellement dans un but de propagande, par le Parti fasciste républicain de la République sociale italienne.

Extraits de l'incipit de la déclaration :

« I. Le rassemblement du 23 mars adresse son premier salut et ses révérencieuses pensées aux fils d'Italie qui sont tombés pour la grandeur de la Patrie et pour la liberté du Monde, aux mutilés et invalides, à tous les combattants, aux ex-prisonniers qui ont accompli leur devoir et il se déclare prêt à soutenir énergiquement leurs revendications d'ordre matériel et moral qui seront défendues avec force par les associations de combattants.

II. Le rassemblement du 23 mars déclare s'opposer à l'impérialisme des autres peuples au détriment de l'Italie et à l'éventuel impérialisme italien au détriment des autres peuples ; il accepte le postulat suprême de la Société des Nations et présuppose l'intégration de chacune d'entre elle, intégration en ce qui concerne l'Italie doit se réaliser sur les Alpes et sur l'Adriatique avec la revendication et l'annexion de Fiume et de la Dalmatie.

III.'Le rassemblement du 23 mars contraint les fascistes à saboter par tous les moyens les candidatures des neutralistes de tous les partis. »

Le programme tel qu'il est rapporté par Angelo Tasca, est le fruit d'un compromis entre des personnes que rien ne semble rapprocher, (anarcho-syndicalistes, Arditi, futuristes, interventionnistes de gauche, conservateurs ultras), lors d'un réunion qui se tient dans une salle prêtée par un cercle patronal :

Pour le problème politique :
1. Le suffrage universel à scrutin de listes régionales avec une représentation proportionnelle, le droit de vote.
2. La suppression du Sénat
3. La convocation d'une assemblée nationale pour la durée de trois ans dont la première tache sera celle d'établir la forme constitutionnelle de l'État.
4. Création de Conseils nationaux techniques qui prolongeront et perfectionneront la démocratie politique, suivant les conceptions dont s'est inspiré, en Bavière, Kurt Eisner.



Pour le problème social :
1. La promulgation d'une loi d'État qui donne à tous les travailleurs une journée légale de huit heures de travail.
2. un minimum de salaire.
3. La participation des représentants des travailleurs au fonctionnement technique des entreprises.
4. Retraite pour les vieux travailleurs à 55 ans.



Pour le problème militaire :
1. le Remplacement de l'armée permanente par une milice nationale avec de courtes périodes d'instruction et dans un but purement défensif
2. nationalisation de toutes les fabriques d'armes et de munitions.
3. politique extérieure nationale tendant à valoriser dans une émulation pacifique des peuples civilisés la Nation italienne dans le monde



Pour le problème financier :
1. impôt extraordinaire sur le capital, fort et massif, ayant le caractère d'une vraie EXPROPRIATION PARTIELLE de toutes les richesses.
2. La confiscation de tous les biens des congrégations religieuses et l'abolition de toutes les menses épiscopales qui constituent un énorme passif pour la Nation et un privilège pour peu de privilégiés. Révision de tous les marchés de guerre avec prélèvement de 85% sur les bénéfices.
Mais ce programme est dès le départ tenu par Mussolini comme un exercice rhétorique, destiné à n'être utilisé qu'en période électorale : "notre programme, c'est le fait"
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À ces débuts, le mouvement fasciste n'est pas un encore un parti : il se déclare même anti-parti, conçu avec le désir d'actions plus qu'un objectif de changement radical des institutions du pays. Les faisceaux réunissent au début nationalistes, se constituant autour des associations d'anciens combattants (les arditi), et syndicalistes révolutionnaires . Des faisceaux se constituent à Naples, à Bologne autour de Dino Grandi, à Florence avec Italo Balbo et Amerigo Dumini (futur assassin de Giacomo Matteotti) .

Au printemps 1919, lors de mouvements sociaux « contre la vie chère », Il Popolo d'Italia appelle à s'en prendre aux personnes et pas seulement aux biens . Il appuie alors les grèves, dont celle de la Fiat contre le changement d'heure (forme d'interventionnisme étatique), ainsi que les occupations d'usines de l'été 1920 . Mussolini promet de soutenir la FIOM de Bruno Buozzi .

Mais au même moment, tout en soutenant dans Il Popolo d'Italia les masses, les fascistes s'attaquent à leurs rivaux. Lors d'une grève générale lancée à Milan par le PSI et la CGL, en avril 1919, ils incendient le siège de l' Avanti!: c'est « la bataille de la via dei mercanti », « première grande date historique du fascisme » (Milza & Berstein) .

Malgré cette agitation révolutionnaire, au Congrès de Florence d'octobre 1919, il n'y a encore que 56 faisceaux, groupant 17 000 militants . Le futuriste Marinetti réclame alors l'expulsion du pape et la « dévaticanisation » de l'Italie .

En novembre 1919, Mussolini présente une liste fasciste aux élections, à Milan, qui rassemble Marinetti, le chef d'orchestre Toscanini, ainsi que des anticléricaux et des arditi . La liste fasciste n'obtient que 4 795 voix, contre 170 000 pour le PSI et 74 000 pour le Parti populaire (catholique) de Luigi Sturzo . Tandis que les socialistes fêtent leur victoire, des arditi lancent deux bombes sur le cortège, le 17 novembre 1919, faisant neuf blessés . Mussolini est arrêté suite à une perquisition au siège d' Il Popolo, mais libéré au bout de 48 heures sur l'intervention du sénateur Albertini, directeur du Corriere della Sera . En décembre 1919, lors de l'ouverture de la session du Parlement, les fascistes s'affrontent encore dans la rue, à Rome, avec les socialistes .

Mais le fascisme demeure un groupe d'agitateurs armés, sans soutien populaire, jusqu'à la fin de l'été 1920 . En juillet 1920, il n'y a toujours que 108 faisceaux et 30 000 membres : Mussolini échoue encore à attirer les masses, malgré un discours démagogique .

Devant ces échecs, Mussolini pense même à émigrer aux États-Unis . Mais l'agitation nationaliste, autour de l'occupation de Fiume par Gabriele D'Annunzio, lui permet de surenchérir, encourageant les arditi de D'Annunzio à faire la « marche sur Rome », tout en dissuadant, en privé, son rival D'Annunzio de l'initier .

Il deviendra le Parti national fasciste le 7 novembre 1921 lors du troisième congrès des faisceaux de combat à Rome dont Michele Bianchi sera le premier secrétaire.

« Il sera créé l'anti-parti, naitront les Faisceaux de combat qui feront front à deux dangers; celui misonéiste de droite et celui destructif de gauche »
— Il Popolo d'Italia du 9 mars 1919.

Leurs principales actions, surtout de natures violentes, sont destinées à empêcher la propagation des grèves communistes jugées insurrectionnelles et donc contraire à l'ordre souhaité. Les squadristi dévastent de nombreux sièges de journaux, de partis et des maisons populaires; ils interviennent au côté des propriétaires agricoles pendant le biennio rosso pour s'opposer aux désordres organisés par les journaliers agricoles.
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Les locaux du premier siège à Milan sont mis à disposition par l'association lombarde des industriels; le lieu est caractérisé par les symboles qui deviendront les icônes du fascisme; le poignard, le fanion des arditi, la tête de mort. Le symbole de l'organisation est le fascio romain et comme ceci beaucoup de symboles font références à ceux de la Rome antique.

Les premiers adhérents aux faisceaux sont appelés les sansepolcristi, et ils sont reconnaissables à leur écharpe jaune et rouge des couleurs de Rome alors que les squadristi portent un bracelet rouge au poignet et la chemise noire.

Re: Bon, bin, heu? La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : jeu. mars 24, 2011 1:09 am
par saintluc
1849
24 mars
Le Grand Dessein des Tuileries
Le Grand Dessein, projet qui consiste à relier les Tuileries au Louvre, est à nouveau d’actualité et son achèvement est voté sous Napoléon III. C’est Henri IV qui, le premier, entreprit de tels travaux en édifiant la Grande Galerie qui longe la Seine. De générations en générations, les parisiens verront ainsi s’élever le Pavillon de Flore, l’aile Rohan, la Cour Napoléon et bien d’autres édifices. Mais le Grand Dessein partira en fumé, en même temps que le palais des Tuileries lors des événements de la Commune.
Voir aussi : Napoléon III - Henri IV - Dossier histoire des Tuileries - Histoire du Louvre - Histoire des Grands travaux



1860
24 mars
Nice et la Savoie deviennent Françaises
En remerciement de l'aide militaire apportée au royaume du Piémont contre l'Autriche, le roi du Piémont-Sardaigne, Victor-Emmanuel, cède à Napoléon III Nice et la Savoie. Les populations des deux comtés se prononcent massivement en faveur de leur rattachement à la France par plébiscite.
Voir aussi : Histoire de Nice - Victor-Emmanuel - Histoire du Piémont - Histoire de la Savoie - Histoire de l'Etat



1882
24 mars
Découverte du bacille de la tuberculose
Le médecin et microbiologiste allemand Robert Koch annonce à la société physiologique de Berlin qu'il a découvert le bacille de la tuberculose. Il démontre le caractère contagieux de ce que l'on considère alors comme "la maladie du siècle". Des mesures de lutte vont être prises partout en Europe mais il faudra attendre 1921 pour voir la tuberculose reculer vraiment avec la mise au point du vaccin du bacille de Calmette et Guérin (BCG).
Voir aussi : Découverte - Dossier histoire de Berlin - Dossier histoire des Epidémies - Choléra - Koch - Histoire de la Médecine



1934
24 mars
Citroën présente sa traction avant
André Citroën présente à un public de concessionnaires la dernière voiture sortie de ses usines du quai de Javel : la "Traction avant". Conçue en un an par l'ingénieur André Lefebvre, la "Traction" sera plébiscitée par les Français pour son confort et sa tenue de route.
Voir aussi : Histoire de Citroën - Histoire de la Traction - Histoire de l'Automobile



1958
24 mars
Elvis sous les drapeaux
La star du rock'n'roll américain est incorporée dans l'armée pour y effectuer son service militaire. Le King devient le matricule US 53310761 et est affecté sur la base américaine de Friedberg en Allemagne de l'Ouest. Au cours de ses deux années de service il rencontrera la jeune Priscilla Beaulieu. Elle deviendra son épouse le 1er mai 1967.
Voir aussi : Service militaire - Elvis Presley - Histoire du Rock n'roll



1976
24 mars
Coup d'Etat militaire en Argentine
La présidente de la République argentine Isabel Peron est déposée par un Coup d'Etat militaire mené par le général Jorge Rafael Videla. La veuve de l'ancien président Juan Peron est arrêtée et retenue prisonnière par l'armée. Celle-ci constitue sans attendre une junte militaire pour "combattre la subversion" dans le pays. Le Coup d'Etat va plonger l'Argentine dans un marasme économique et politique sans précédent. Les six années de dictature militaire entraîneront la disparition de 30 000 personnes.
Voir aussi : Coup d'Etat - Peron - Videla - Histoire des Coups d'Etat


http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml

Re: Bon, bin, heu? La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : jeu. mars 24, 2011 1:17 am
par saintluc
Le traité de Turin du 24 mars 1860 officialise l'acte par lequel le duché de Savoie et le comté de Nice sont réunis ou annexés à la France.
Le 21 juillet 1858, le président du Conseil du royaume de Sardaigne Camillo Cavour rencontre secrètement l'empereur des Français Napoléon III, alors en cure à Plombières-les-Bains (Vosges). Lors de cette entrevue secrète, Napoléon III accepte d'aider le Piémont-Sardaigne à unifier l'Italie, à condition que le pape reste maître de Rome et que le comté de Nice et le duché de Savoie soient cédés à la France.

En avril 1859, l'Empire d'Autriche déclare la guerre au royaume de Piémont-Sardaigne qui fournit des armes aux Lombards. Les Sardes sont vainqueurs à Palestro et Montebello, mais les alliés français l'emportent difficilement à Magenta (4 juin 1859) et à Solferino (24 juin 1859). Inquiet, Napoléon III signe l’armistice de Villafranca (8 juillet). Cavour démissionne et la cession du duché de Savoie et de Nice ne paraît plus être à l'ordre du jour.

Le 25 juillet 1859, une délégation d'une trentaine de notables chambériens menée par le docteur Gaspard Dénarié et le journaliste Berthier, pose une adresse au roi Victor-Emmanuel II de Savoie lui demandant de prendre en compte les vœux de la province ducale. Toutefois, l'opinion commence à s'agiter face à cet avenir français. Plusieurs scénarios sont envisagés : le maintien de la province dans le royaume sarde, le rattachement à la Suisse de tout ou partie du territoire savoisien. Une pétition circulant dans le duché de Savoie a réuni environ 13 651 signatures, principalement dans la partie nord : 60 communes du Faucigny, 23 du Chablais savoisien et 13 aux environs de Saint-Julien-en-Genevois, très rarement une autonomie.

Le projet du rattachement à la Suisse reçoit également le soutien favorable de l'Angleterre. Face à ces idées de partition, notamment l'entrée dans la Confédération helvétique, la diplomatie s'organise.
Le 24 mars 1860, le traité de Turin est signé. Le duché de Savoie se trouve désormais réuni selon l'article 1 du traité (appelée « Annexion » ou depuis les années 1960 « Rattachement ») à la France, mais sous certaines conditions et sous réserve de l'adhésion des populations (exigences des chancelleries helvétique et britannique). Les troupes sardes quittent le duché de Savoie durant le mois de mars.

Le 1er avril, le roi Victor-Emmanuel II délie ses sujets savoisiens de leur serment de fidélité (renonciation royale). On décide d'une date pour le plébiscite, le 22 avril. Afin d'éviter les tensions dans les territoires septentrionaux du duché de Savoie (partisans d'un rattachement à la Suisse), il est décidé d'éditer un bulletin spécial « OUI ET ZONE » qui correspond à la ratification du traité de Turin, accompagné de la création d'une Grande Zone franche au Nord d'une ligne Saint-Genix-sur-Guiers, Le Châtelard, Faverges, Les Contamines-Montjoie. Ce vote est organisé par Napoléon III sur le modèle de suffrage français (hommes ayant atteint la majorité) ; en outre aucune autre option n'est proposée lors de ce plébiscite au peuple savoisien.

Cette zone a été réduite par la France à l'issue de la Première Guerre mondiale par le traité de Versailles. La France est condamnée en 1932 pour le non respect de ces zones et des tensions se sont maintenues à propos des contrôles douaniers sur la frontière officielle entre la Savoie et la Suisse.
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La chambre jaune du bâtiment préfectoral du département de la Savoie. Dans cette pièce fut signé en 1860 l'acte prévoyant la réunion du Duché de Savoie à la France. À noter sur le mur un portrait de Louis Napoléon Bonaparte (ou Napoléon III), empereur de France au moment de l'accord.
Chronologie établie à partir de l'article de Jacques Lovie dans la Revue de Savoie

21 juillet 1858 : Entrevue secrète de Plombières entre Napoléon III et Camille Benso, comte de Cavour, Président du Conseil du Royaume de Piémont-Sardaigne durant laquelle se décide l'aide française au royaume dans sa lutte contre l'Empire autrichien, en échange des territoires savoisiens et niçois. Un traité secret sera signé le 26 janvier 1859.
7 juillet 1859 : Signature de l’armistice de Villafranca, à la suite de laquelle Napoléon III renonce au duché de Savoie et Cavour abandonne le pouvoir.
25 juillet 1859 : Trente personnalités savoisiennes, menées par Gaspard Dénarié, posent une adresse au roi Victor-Emmanuel II lui demandant d'aviser « aux intérêts de la Savoie d'une manière conforme à ses vœux. »
28 juillet 1859 : Douze députés savoisiens demandent au gouvernement de se préoccuper du sort matériel de la province savoisienne.
3 août 1859 : Le Courrier des Alpes, hostile à la France, est suspendu pour avoir réclamé pour le duché de Savoie les mêmes droits de vote de nationalité que les populations de l’Italie centrale (reprise des parutions le 1er décembre)
Fin décembre/janvier 1860 : envois d'émissaires secrets français pour tâter l'opinion locale.
16 janvier 1860 : Retour de Cavour au pouvoir.
Février/Mars : Positionnements en Chablais et Faucigny pour un rattachement à la Suisse. Réaction des conservateurs pour le maintien de l'unité savoisienne.
26 février 1860 : Le gouvernement français repousse l'idée d'un duché de Savoie indépendant.
1er mars 1860 : Napoléon III annonce au Corps législatif son intention de « réclamer les versants français des montagnes ».
8 mars 1860 : Vœu des conseils divisionnaires réunis à Chambéry en faveur du maintien de l'unité savoisienne.
12 mars 1860 : Signature à Turin de la convention préliminaire secrète reconnaissant la cession du duché de Savoie et de Nice à la France. On retient le principe de consultation des populations.
21 mars 1860 : Une délégation de 41 Savoisiens est reçue solennellement aux Tuileries par l’Empereur (Voir Annexion de la Savoie).
24 mars 1860 : Signature et publication du traité d'Annexion, dit Traité de Turin. Le traité n'indique pas les nouvelles délimitations de frontière ni les modalités de la passation de pouvoir ; ces points sont renvoyés à la signature de conventions ultérieures. Une convention d'août 1860, réglera les modalités et une convention de mars 1861, déterminera le tracé des nouvelles frontières. Un mémorandum secret est signé en même temps que le traité ; il permet l’entrée des troupes françaises en Savoie et à Nice dès la signature de cet instrument ; de même, les signataires conviennent que les autorités dans ces deux pays seront remplacées par des personnalités proposées par le ministère des Affaires étrangères français.
1er avril 1860 : En vertu du mémorandum secret, les troupes françaises entrent en Savoie et dans le pays de Nice.
15 et 16 avril 1860 : Un plébiscite a lieu à Nice. Le nouveau gouverneur Louis Lubonis a modifié la loi électorale, et a confié à des comités profrançais le soin de dresser les listes électorales, d'organiser et de surveiller le scrutin, de procéder au dépouillement, et de statuer sommairement sur les réclamations.
Le lendemain du scrutin, La Gazette de Gonzague Arson fait état d'énormes fraudes et proteste sans succès.
avril 1860 : Des émissaires français parcourent le Chablais et le Faucigny. Début de la mission du sénateur Armand-François-Rupert Laity (4 au 28 avril) en vue de la préparation du plébiscite.
22-23 avril 1860 : Plébiscite.
23 avril 1860 : Giuseppe Garibaldi et Charles Laurenti-Roubaudi (Charles Laurenti Robaudi), députés de Nice adressent leur démission au président du parlement sarde ; protestant contre les fraudes inervenues à Nice, ils réservent leurs droits et ceux des Niçois pour l'avenir, « le pacte frauduleux ne pouvant les amoindir ».
29 avril 1860 : Proclamation des résultats officiels du plébiscite par la Cour d'Appel de Savoie (Chambéry). À la question « La Savoie veut-elle être réunie à la France? ». 130 533 voix sur 130 839 exprimés (135 449 inscrits) ont répondu « oui ».


Quelques Savoyards ont défendu, et défendent, la thèse de la caducité du traité de Turin. Parmi ceux qui ont obtenu une véritable audience, la Ligue savoisienne mouvement indépendantiste qui, depuis 1994, reprenant le discours de mouvements antérieurs (notamment Savoie Libre, apparu dans les années 70), fait reposer la légitimité de son mouvement sur la dénonciation de points du traité qui n'ont ou n'auraient pas été respectés, notamment :

la ratification peu représentative par le parlement de Turin — conformité discutée de l'article 7 du traité de Turin, selon eux seuls 3 députés savoisiens sur 18 se seraient alors déplacés pour cette ratification : l'argument est employé de façon assez fallacieuse, le traité a malgré ce possible manque d'enthousiasme été ratifié le 29 mai 1860 par les chambres piémontaises ;
le non-respect de la neutralité en Savoie du nord pendant la Première Guerre mondiale ;
la suppression de la zone neutre et de la zone franche en 1919 ;
non-respect des clauses fixant les modalités de remise en vigueur du traité de Turin en 1947 à la suite de sa suspension pendant la seconde guerre mondiale.
Cette utilisation stratégique, dans leur discours, a permis de sensibiliser essentiellement des adhérents, puis un électorat, dans les provinces du Faucigny (« vallée du décolletage »), du Chablais (finistère savoyard) et de la zone frontalière avec Genève.

Parallèlement, à Nice, un mouvement séparatiste semblable à la Ligue savoisienne, la Ligue pour la restauration des libertés niçoises (LRLN), considère ce traité comme une « annexion scélérate ». Dans son ouvrage Nice demain l'indépendance, Alain Roullier Laurens, président-fondateur de la LRLN décline les courriers diplomatiques et le mécanisme des fraudes intervenues lors du plébiscite d'annexion à Nice les 15 et 16 avril 1860.

Article connexe : Abrogation du traité de Turin.Le 24 mars 2010, à Genève, Alain Roullier-Laurens, pour la LRLN et Jean de Pingon, fondateur de la Ligue savoisienne, ont signé une déclaration commune relative à l’abrogation du traité de Turin, qui cédait Nice et la Savoie à la France. Ils ont adressé ce texte à tous les Ambassadeurs des puissances signataires du traité de Paix de 1947, accrédités en Suisse, afin qu'ils le transmettent à leurs gouvernements. Après avoir exposé les motifs juridiques de l'abrogation du traité de Turin, du fait du non-respect par la France de l'article 44 du traité de Paix de 1947, « ils demandent, qu'en vertu du Droit des Peuples à disposer d'eux-mêmes, une consultation électorale, soit organisée par l’ONU dans ces deux pays, afin que les Niçois et le Savoisiens puissent librement décider de leur destin. ». Le 6 avril 2010, le député de la Loire, Yves Nicolin, a déposé une question écrite au ministre de l'Intérieur et des Collectivités territoriales, à propos de l'abrogation du traité de Turin et des graves conséquences nationales et internationales qui pourraient en résulter

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Publié : sam. mars 26, 2011 1:57 am
par orchidee
1199-25 mars
La bulle "Vergentis in senium" annonce l'Inquisition

Le Pape Innocent III institue une procédure de lutte contre les hérétiques dans sa bulle "Vergentis in senium". Depuis le deuxième concile de Latran de 1139, la lutte contre les hérétiques est au cœur des préoccupations du Saint-Siège. Les mouvements manichéens, qui croient en l’existence séparée du bien et du mal, de Dieu et du Diable, tels les cathares, ont prospéré et représentent un risque pour l’unité sociale des pays. Cette bulle annonce l’envoi de religieux dans la région d’Albi et pose les bases de l’Inquisition.
Voir aussi : Dossier histoire des Cathares - Dossier histoire de l' Inquisition - Innocent III - Histoire de la Chrétienté


1351
25 mars
Combat des Trente

A Ploërmel, lors de la guerre de succession de Bretagne, 30 Bretons partisans de Charles de Blois affrontent 30 Anglais de l'armée de Jean de Montfort suite à un défit. Les Français emmenés par Beaumanoir sortent vainqueurs. Le récit de cette singulière bataille sera relaté par le chroniqueur français Froissart.
Voir aussi : Bataille - Histoire de la Bretagne - Histoire de la Guerre de Cent Ans


1655
25 mars
Christian Huygens découvre Titan

Le plus gros satellite de la planète Saturne est découvert par l’astronome néerlandais Christian Huygens. En travaillant sur l’amélioration des lentilles d’optique, il réussit à mettre au point un instrument suffisamment précis pour lui permettre de contempler le fameux Titan. Il observe également plus en détail les anneaux de la planète et remarque qu’ils en sont bel et bien séparés. Plus tard, on attribuera une lettre de l’alphabet à chacun d’eux et Jean-Dominique Cassini découvrira une distinction entre deux d’entre eux, la division de Cassini.
Voir aussi : Dossier histoire des Provinces-Unies - Satellite - Cassini - Histoire de Saturne - Huygens - Histoire de l'Astronomie


1675
25 mars
L'affaire des poisons

La marquise de Brinvilliers est arrêtée pour une histoire d’empoisonnement qui relève alors du simple crime de droit commun. Mais, rapidement, l’enquête va mener à la femme qui a fournit le poison et surtout à son carnet de commande. Surnommée la Voisin, la femme a apparemment œuvré avec des proches du roi et est liée à une affaire de messes noires. Afin de protéger la marquise de Montespan, Louis XIV fait un temps interrompre l’enquête de la Chambre. Celle-ci aurait en effet cherché à se procurer des substances permettant de retrouver l’affection du roi ou d’éliminer ses concurrentes. Finalement, au terme de plusieurs années d’enquêtes, la Voisin sera brûlée vive et trente-trois autres personnes seront condamnées à mort. La marquise de Montespan sera épargnée mais perdra les faveurs du roi.
Voir aussi : Louis XIV - Affaire - Histoire des Scandales politiques


1802
25 mars
Paix d'Amiens

Le général anglais Cornwallis et le Premier consul français, Napoléon Bonaparte, signent le traité marquant la fin des guerres de la deuxième coalition. La France est enfin en paix après 10 ans de conflit. Mais la période de calme sera de courte durée puisque la guerre reprendra un an plus tard. "La paix d'Amiens" prendra alors le nom de "trêve d'Amiens"...
Voir aussi : Napoléon - Bonaparte - Paix - Consul - Cornwallis - Histoire de la Révolution


1821
25 mars
Début de la guerre de libération, en Grèce

Dans un contexte où le nationalisme émerge de plus en plus dans l’esprit des Grecs, l’archevêque de Patras, Germanos, annonce concrètement le début de la guerre de libération. Les soulèvements de la population contre les Turcs sont alors organisés et de nombreux massacres sont perpétrés. La conquête de l’indépendance se déroule dans une violence totale, où Turcs et Grecs se détruisent mutuellement. En janvier 1822, une assemblée à Épidaure proclamera l’indépendance de la Grèce, mais les Turcs répliqueront rapidement, poursuivant les massacres.
Voir aussi : Indépendance - Dossier histoire fête nationale - Histoire de la Grèce indépendante - Histoire de l'Empire ottoman - Histoire des Turcs - Histoire de l'Etat


1896
25 mars
Ouverture des premiers J.O modernes

A l'initiative du baron français Pierre de Coubertin, les premiers Jeux olympiques sont organisés à Athènes en mémoire de la tradition antique. 14 pays y sont représentés pour un total de 285 athlètes. Le berger grec Spiridon Louis, remportera l'épreuve la plus populaire du pays, le marathon.
Voir aussi : Histoire de la Grèce indépendante - Ouverture - Histoire des Jeux Olympiques d'été - Cérémonie - Histoire des Jeux Olympiques


1919
25 mars
Instauration des Conventions collectives

Après un climat autoritaire dû à la Première Guerre mondiale, le droit du travail français subit de nouvelles évolutions plus favorables aux salariés, notamment dans l’année 1919. Ainsi le 25 mars, une loi instaure un cadre général pour conventions collectives. Dans un premiers temps les effets seront limités, mais l’évolution vers ce système va se poursuivre. D’autres lois vont suivre, notamment un an plus tard avec la modification de la loi sur les syndicats, malgré un changement de gouvernement.
Voir aussi : Dossier histoire du droit du travail - Syndicat - Conventions collectives - Histoire du Travail


1957
25 mars
Signature du traité de Rome

Les ministres des Affaires étrangères des six pays membres (Belgique, France, Italie, Luxembourg, Pays-Bas et RFA) signent à Rome les traités constituant la Communauté européenne de l’énergie atomique (Euratom) et la Communauté économique européenne (CEE). L'objectif de cette dernière est de créer un marché commun et de supprimer les barrières douanières entre les pays membres. Il est prévu que la CEE soit régie par plusieurs institutions : la Commission, qui veille au respect du traité et tient un rôle d’exécution ; le Conseil des ministres, rassemblant, selon les sujets, les ministres des Etats membres ; l’Assemblée et la Cour de justice, qui sont également chargées de la CECA et de l’Euratom. Le traité de Rome entrera en vigueur le 1er janvier 1958.
Voir aussi : Histoire de Rome - Dossier histoire de la naissance de l'Union européenne - Histoire de la CEE - Histoire du Traité de Rome - Histoire de la Construction européenne


1977
25 mars
Chirac maire de Paris

La capitale française élit pour la première fois au suffrage universel, Jacques Chirac. Paris n'avait plus connu de maire depuis Etienne Arago en 1870. La victoire du leader du RPR contraste avec le résultat des élections municipales nationales où la gauche l'a emporté à 51,5% des suffrages. A 45 ans, Jacques Chirac entame son premier mandat. Il sera réélu par deux fois à la mairie, en 1983 et en 1989.
Voir aussi : Histoire de Paris - Chirac - Elections - Maire - Histoire de la Cinquième République


1996
25 mars
Fin des essais nucléaires dans le Pacifique Sud

Les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la France signent à Suva, capitale des îles Fidji, le traité de Rarotonga. Le texte consacre la dénucléarisation du Pacifique Sud. Les tests et le stockage de matériel nucléaire sont formellement interdits dans toute la région. Cinq mois à peine après le dernier tir-test effectué sur l'atoll de Mururoa, la France renonce définitivement aux essais nucléaires en Polynésie française.
Voir aussi : Dossier histoire du nucléaire - Essais nucléaires - Limitation - Histoire de la Politique


922-26 mars
Al-Hallaj, grand soufi, est supplicié

Adepte du mouvement théologique soufi, al-Hallaj est soumis à la torture puis exécuté. Plus ou moins opposé aux conceptions orthodoxes, le soufisme apparut en Irak, sous les Abbassides. Ses disciples rejetaient l’importance des biens matériaux pour des croyances plus spirituelles. Des années après la mort de son grand maître, le soufisme sera concilié avec l’orthodoxie par al-Ghazali. Les doctrines du soufisme se développeront et s’étendront au cours des siècles, donnant naissance à de nombreuses confréries.
Voir aussi : Abbassides - Soufisme - Histoire de l'Islam


1832
26 mars
Première victime du choléra à Paris

Après avoir franchi les frontières de l’Europe occidentale dès 1829, le choléra tue sa première victime parisienne. La maladie se propage et fait de nombreuses victimes tout au long du mois d’avril, avant de se faire encore plus meurtrière durant le mois de juin. D’importants personnages, tel que le politicien Casimir Périer, sont contaminés. Le 1er mars 1849, une seconde épidémie ravage la France, puis encore une à partir du 1er juillet 1854. C’est l’Allemand Robert Koch qui découvrira le bacille responsable de la maladie, en 1883.
Voir aussi : Dossier histoire des Epidémies - Choléra - Koch - Histoire des Catastrophes naturelles


1871
26 mars
Élection de la Commune

Le Comité central de la Garde nationale, détenant le pouvoir à la capitale, invite les Parisiens à élire leurs représentants. Seulement 229 000 personnes remplissent les bulletins, pour un total estimé à 485 000 habitants. Mais il faut alors prendre en compte la fuite de bon nombre d’entre eux lors de la journée du 18 mars. Le conseil de 90 membres élus s’installe le 28 mars à l’Hôtel de ville, hérite des pouvoirs du Comité central et prend le nom de Commune de Paris.
Voir aussi : Dossier histoire de la Commune de Paris - Garde Nationale - Histoire de la Politique


1918
26 mars
Foch commandant des forces alliées

Le général français Ferdinand Foch est chargé à la conférence franco-anglaise de Doullens, de coordonner l'action des alliées sur le front ouest. La dangereuse percée des Allemands sur l'Oise exige un commandement unique des armées alliées. Foch réussira à bloquer l'offensive allemande en Champagne au mois de juillet et présidera à la signature de l'armistice le 11 novembre.
Voir aussi : Foch - Histoire de la Première Guerre mondiale


1953
26 mars
Découverte du vaccin contre la polio

Le médecin américain Jonas Salk annonce sur une radio nationale qu'il vient de découvrir un vaccin antipoliomyélitique. Un an plus tard, le vaccin sera mis en vente par le laboratoire pharmaceutique allemand Berhing.
Voir aussi : Découverte - Vaccin - Polio - Histoire de la Médecine


1962
26 mars
Massacre de la rue d'Isly à Alger

8 jours après la signature des accords de paix à Evian, 4 000 Européens d'Algérie se sont réunis à Bab El-Oued pour protester contre le bouclage du quartier par l'armée française. La France soupçonne cette partie de la ville d'abriter un important foyer d'activistes de l'OAS. A 15 heures, alors que la manifestation pacifique atteint la rue d'Isly, les manifestants se heurtent aux artilleurs de l'armée française. Pris de panique devant une telle foule, un des soldats du 4ème RT tire. Le cordon de militaires croient à un signal et donne l'assaut pendant 12 minutes. 46 personnes sont tuées dans la fusillade. On dénombre 200 blessés. La radio présente sur les lieux du carnage enregistrera l'appel vain d'un lieutenant criant "Halte au feu !".
Voir aussi : Massacre - Histoire d'Alger - Histoire de la Guerre d'Algérie


1971
26 mars
Indépendance du Bangladesh

Le Pakistan oriental, séparé de 1600 km du Pakistan occidental proclame son indépendance. Il prend le nom de Bangladesh. Le cheikh Mujibur Rahman, chef du mouvement nationaliste, devient Premier ministre. Dans la partie occidentale du pays, le gouvernement d'Islamabad n'accepte pas cette émancipation et déclenchera une offensive contre les indépendantistes bangladais. Les bombardements provoqueront un exode de plus de 2 millions de civils vers l'Inde et le Bengale. 500 000 personnes trouveront la mort.
Voir aussi : Indépendance - Dossier histoire fête nationale - Histoire de la Décolonisation


1978
26 mars
Libération du Baron Empain

Enlevé le 23 janvier, le baron belge Edouard-Jean Empain, est libéré près d'une station de métro dans la banlieue parisienne. Avec 10 francs en poche, il regagne la station Opéra où il téléphone à sa femme. Deux jours auparavant une fusillade avait éclaté entre la police et les ravisseurs où l'un d'entre eux s'était fait interpeller par les forces de l'ordre. Après 63 jours de détention, l'homme d'affaires belge, qui a souffert de l'amputation de l'auriculaire, se dit fortement choqué.
Voir aussi : Enlèvement - Baron Empain - Histoire des Faits divers


1979
26 mars
L’Égypte et Israël signent un traité de paix

Après trente années de luttes et de tensions, l’Égypte et Israël signent un traité de paix à Washington. Ce dernier met un terme aux pourparlers entamés par le président égyptien Sadate et le ministre israélien Begin. Le Sinaï sera totalement restitué à l’Égypte en 1982, et les Israéliens quitteront les alentours du canal de Suez. Toutefois, suite à la signature de cet accord, l’Égypte sera exclue de la Ligue arabe et Sadate deviendra l’ennemi des islamistes extrémistes. Il bénéficiera en revanche de nouvelles relations avec les Etats-Unis.
Voir aussi : Dossier histoire de l' Etat d'Israël - Dossier histoire de l' Egypte : la république - Sadate - Begin - Histoire des Traités


1999
26 mars
Melissa pollue le Web

Un virus du nom de Melissa apparaît et génère un important trafique de messages électroniques, saturant en partie les serveurs. L’auteur du virus sera rapidement identifié et verra sa peine réduite grâce à sa collaboration avec le FBI pour l'identification d'auteurs de virus.
Voir aussi : Virus - Histoire d'Internet
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml

Re: Bon, bin, heu? La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : dim. mars 27, 2011 4:00 am
par orchidee
1854=27 mars
Début de la guerre de Crimée

La France et la Grande-Bretagne déclarent la guerre à la Russie qui menace l'intégrité de l'empire Ottoman. Cette décision entraîne le déclenchement de la guerre de Crimée. Les forces franco-britanniques l'emporteront sur la Russie après le terrible siège de Sébastopol de septembre 1854 à septembre 1855. La paix sera signée à Paris le 30 mars 1856.
Voir aussi : Ottomans - Histoire de la Guerre de crimée - Histoire de la Crimée - Histoire des Guerres


1871
27 mars
Premier match international de Rugby

L'International Rugby Football Board organise le premier match international au stade de Raeburn Place près d'Edinburgh. Il oppose l'Ecosse à l'Angleterre. Les Ecossais l'emportent à domicile.
Voir aussi : Premier match - Histoire du Rugby


1941
27 mars
Pierre II de Yougoslavie renverse les nazis

Le jeune roi de Yougoslavie Pierre II, âgé de 17 ans, opère un coup d'Etat contre le gouvernement du président du Conseil yougoslave qui a ratifié le pacte tripartite germano-italo-japonais avec Hitler. Le putsch militaire ramène le pays à la neutralité. Les Yougoslaves descendent dans les rues et affirment leur soutien au jeune monarque. Le 6 avril, sans aucune déclaration de guerre, la Yougoslavie sera attaquée par les forces de l'Axe. Elle capitulera quelques jours plus tard.
Voir aussi : Hitler - Coup d'Etat - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale


1968
27 mars
Mort de Youri Gagarine

Le cosmonaute soviétique Youri Gagarine, le premier homme de l'histoire à être allé dans l'espace (12 avril 1961), meurt dans un accident d'avion. Gagarine et le colonel Vladimir Serioguine effectuaient un vol d'essai dans les environs de Moscou à bord d'un appareil prototype quand celui-ci a soudainement explosé.
Voir aussi : Décès - Gagarine - Histoire de l'Espace


1973
27 mars
Brando refuse l'Oscar

Pour la deuxième fois de sa carrière Marlon Brando reçoit l'Oscar d'interprétation pour son rôle dans "Le Parrain" de Francis Ford Coppola. L'acteur refuse de se rendre à Hollywood pour recevoir son prix et envoie en son nom une jeune indienne Apache nommée Petite Plume. Elle annoncera devant le tout-Hollywood que Brando "refuse cet honneur à cause du traitement réservé aux indiens dans les films, à la télévision et à Wounded Knee." Depuis le début du mois, la ville de Wounded Knee dans le Dakota du Sud est occupée par des Sioux qui réclament une amélioration de leurs conditions de vie dans les réserves.
Voir aussi : Oscar - Brando - Histoire du Cinéma


1996
27 mars
Sortie de Toy Story

Premier fruit de la collaboration de Disney et Pixar, « Toy Story » sort en France. C’est le premier long métrage en images de synthèse trois dimensions de l’histoire. Il relate les aventures des jouets d’un petit garçon lorsque que celui-ci les laisse seuls dans sa chambre.
Voir aussi : Disney - Sortie - Animation 3D - Histoire de Pixar - Histoire des Dessins animés


1999
27 mars
Alliance Renault - Nissan

Renault, par l’intermédiaire de Louis Schweitzer et Nissan, représenté par Yoshikazu Hanawa, signent une alliance entre les deux groupes automobiles. Tout en gardant leur identité mutuelle, les protagonistes souhaitent prendre ensemble du poids sur le marché. Ainsi les deux marques partageront pièces, moteurs et usines tandis que certains modèles apparaîtront sous l'une où l'autre marque en fonction du marché. L'intervention du numéro deux de Renault, Carlos Ghosn, dans le redressement de Nissan avant un retour à la tête de la marque au losange, illustrera les collaborations en terme de ressources humaines.
Voir aussi : Histoire de Renault - Alliance - Schweitzer - Carlos Ghosn - Nissan - Histoire de l'Entreprise


2004
27 mars
Victoire symbolique de la France face à l'Angleterre

Après l’humiliation subie en demi-finale de la coupe du monde face à "l’ennemi juré", la France compte bien se laver de cet affront. Pour cela, elle reçoit l’équipe de la Rose au Stade de France, et une victoire signifierait à la fois revanche et Grand Chelem. Les Bleus dominent largement en première mi-temps, puis contiennent tant qu’ils peuvent une équipe peu disposée à se laisser ainsi faire. Ils l’emporteront finalement 24 à 21.
Voir aussi : Histoire de l'Angleterre - Histoire du Tournoi des Cinq Nations - Histoire du Tournoi des Six Nations - Grand Chelem - Histoire du Rugby
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml

Re: Bon, bin, heu? La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : dim. mars 27, 2011 5:04 pm
par administration
Vraiment gentille de prendre la relève de saint luic,le temps qu'il règle ses troubles d'ordonnateur!