Re: UNE NOUVELLE DU JOUR
Publié : jeu. janv. 31, 2013 12:42 am
AFP: Un même gène impliqué dans l'aversion au sel chez le ver et la surdité chez l'homme
Un gène lié à des surdités chez l'homme explique l'aversion au sel chez le petit ver C. elegans, une découverte ouvrant des pistes d'étude sur le goût et l'audition, ont montré des chercheurs dans la revue Nature publiée mercredi
C. elegans est un organisme relativement simple, largement utilisé en sciences pour comprendre des mécanismes biologiques.
L'équipe de William Schafer (Laboratoire de Biologie Moléculaire du MRC, Cambridge, Royaume-Uni) a démontré qu'un gène appelé TMC-1 est exprimé dans les neurones de C. elegans qui interviennent dans l'évitement des fortes concentrations de sel.
Plus précisément, ils ont montré que la protéine codée par TMC-1 est particulièrement sensible au chlorure de sodium, qu'on appelle communément sel.
En fonction de sa concentration, le sel peut être soit attractif soit répulsif pour de nombreux animaux comme pour l'homme.
C'est un élément indispensable à la survie, mais son apport doit être soigneusement contrôlé car une surconsommation a des effets néfastes, notamment sur la pression artérielle.
Maintenant qu'il est démontré que la protéine TMC-1 est impliquée chez le ver dans la détection et l'aversion du sel à fortes concentrations, il reste à déterminer si les protéines TMC jouent également un rôle chez les mammifères, au niveau de la perception des saveurs.
Les mammifères possèdent huit gènes de la famille des TMC, contre seulement deux gènes homologues chez le ver.
Un autre aspect de la recherche concerne un autre sens, l'audition.
"Une des avancées principales de ce travail est de décrire la protéine TMC-1 comme un canal ionique", a expliqué à l'AFP Bertrand Coste (CNRS-Université d'Aix-Marseille, France), co-auteur d'un éditorial également publié dans Nature.
Les canaux ioniques sont des protéines spécialisées, impliquées dans l'activité électrique des cellules nerveuses ou neurones.
Or, une des questions qui se posent par rapport à l'audition chez les mammifères est de savoir quel est le canal ionique de l'oreille qui transforme les vibrations sonores en message nerveux.
Chez l'homme, on sait que les protéines TMC-1 et TMC-2 sont impliquées dans des surdités lorsqu'elles sont mutées, sans qu'on connaisse pour autant leur fonction. "Le fait que ce soit un canal ionique peu attiser un peu plus la curiosité scientifique quant au rôle exact que TMC-1 et TMC-2 jouent dans l'audition", a souligné Bertrand Coste.
Plus globalement, l'étude "met la lumière" sur la famille des protéines TMC, a-t-il poursuivi. "Chacune devient potentiellement un candidat intéressant qui pourrait être impliqué dans la détection de divers stimulus par notre système sensoriel", a-t-il relevé.
Un gène lié à des surdités chez l'homme explique l'aversion au sel chez le petit ver C. elegans, une découverte ouvrant des pistes d'étude sur le goût et l'audition, ont montré des chercheurs dans la revue Nature publiée mercredi
C. elegans est un organisme relativement simple, largement utilisé en sciences pour comprendre des mécanismes biologiques.
L'équipe de William Schafer (Laboratoire de Biologie Moléculaire du MRC, Cambridge, Royaume-Uni) a démontré qu'un gène appelé TMC-1 est exprimé dans les neurones de C. elegans qui interviennent dans l'évitement des fortes concentrations de sel.
Plus précisément, ils ont montré que la protéine codée par TMC-1 est particulièrement sensible au chlorure de sodium, qu'on appelle communément sel.
En fonction de sa concentration, le sel peut être soit attractif soit répulsif pour de nombreux animaux comme pour l'homme.
C'est un élément indispensable à la survie, mais son apport doit être soigneusement contrôlé car une surconsommation a des effets néfastes, notamment sur la pression artérielle.
Maintenant qu'il est démontré que la protéine TMC-1 est impliquée chez le ver dans la détection et l'aversion du sel à fortes concentrations, il reste à déterminer si les protéines TMC jouent également un rôle chez les mammifères, au niveau de la perception des saveurs.
Les mammifères possèdent huit gènes de la famille des TMC, contre seulement deux gènes homologues chez le ver.
Un autre aspect de la recherche concerne un autre sens, l'audition.
"Une des avancées principales de ce travail est de décrire la protéine TMC-1 comme un canal ionique", a expliqué à l'AFP Bertrand Coste (CNRS-Université d'Aix-Marseille, France), co-auteur d'un éditorial également publié dans Nature.
Les canaux ioniques sont des protéines spécialisées, impliquées dans l'activité électrique des cellules nerveuses ou neurones.
Or, une des questions qui se posent par rapport à l'audition chez les mammifères est de savoir quel est le canal ionique de l'oreille qui transforme les vibrations sonores en message nerveux.
Chez l'homme, on sait que les protéines TMC-1 et TMC-2 sont impliquées dans des surdités lorsqu'elles sont mutées, sans qu'on connaisse pour autant leur fonction. "Le fait que ce soit un canal ionique peu attiser un peu plus la curiosité scientifique quant au rôle exact que TMC-1 et TMC-2 jouent dans l'audition", a souligné Bertrand Coste.
Plus globalement, l'étude "met la lumière" sur la famille des protéines TMC, a-t-il poursuivi. "Chacune devient potentiellement un candidat intéressant qui pourrait être impliqué dans la détection de divers stimulus par notre système sensoriel", a-t-il relevé.