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Re: Bon, bin, heu? La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : jeu. mars 10, 2011 1:25 am
par saintluc
Les massacres de Machecoul sont l'un des premiers événements de la guerre de Vendée. Ils se déroulent à partir du 11 mars 1793 à Machecoul, petit chef-lieu de district de Loire-Inférieure, centre d'un commerce de grains prospère. La ville compte alors de nombreux bourgeois, administrateurs et marchands, qui ont été les principales victimes des massacres perpétrés par les Vendéens.
En mars 1793, de nombreux Vendéens, refusant de satisfaire au décret de levée en masse du 23 février 1793, se soulevèrent contre la Convention nationale. Des bandes se formèrent, qui commirent des massacres à Noirmoutier et à Machecoul.

Le 11 mars 1793, Machecoul fut assaillie par une foule venue des campagnes environnantes, venue exiger l'arrêt de la campagne de recrutement de 300 000 hommes. D'après Boullemer, membre du district de Machecoul, qui fut le seul témoin direct et en laissa un récit imprimé en novembre 1793 à mille exemplaires par le représentant en mission Garnier de Saintes pour être envoyé à la Convention, au Conseil exécutif et à tous les départements — il servit également de base au rapport que François-Toussaint Villers présenta à la Convention —, « on vit arriver par toutes les issues de la ville, cinq à six mille paysans, femmes et enfants, armés de fusils, de fourches, de couteaux, de pressoir et de piques. Ils criaient, en courant les rues: la paix ! la paix ! » D'après Claude Petitfrère, le petit peuple du faubourg Sainte-Croix se joignit aux assaillants, afin d'assouvir sa rancune à l'encontre des « Messieurs ». Une centaine de gardes nationaux et les gendarmes se portèrent à leur rencontre. L'ancien constituant Louis-Charles-César Maupassant, membre du directoire de département, tenta d'haranguer les révoltés, mais il ne put se faire entendre; devant la foule menaçante, les républicains se dispersèrent, hormis un petit groupe. D'après Louis Mortimer-Ternaux, il ne restait plus que trois officiers et cinq ou six gendarmes avec lui. À ce moment, toujours selon lui, quelques gardes nationaux qui s'étaient jetés dans une ruelle, pour s'échapper, furent repoussés à coups de fusil par des paysans placés en embuscade et vinrent tomber aux pieds de Maupassant. La foule le jeta alors à bas de son cheval et le perça d'un coup de pique, avant de tuer le lieutenant de gendarmerie Simonis et le commandant de la garde nationale Pierre-Claude Fleury, ancien membre du district en 1791. « La compagnie Ferré, selon Boullemer, au nombre de trente hommes, s'était portée dans une ruelle, où elle voulut se faire jour au milieu de cinq cents brigands; elle fit feu. Le lieutenant Ferré y fut tué, et trois autres gardes nationaux. »
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Le Massacre de Machecoul, peinture de François Flameng, 1884
La garde nationale ayant été mise en déroute, les révoltés, parmi lesquels de nombreuses femmes, s'emparèrent de ceux qu'ils qualifiaient de « patriotes » — étant considérés alors comme des « Bleus » ceux qui prenaient des responsabilités administratives, politiques, judiciaires ou cléricales, ceux qui participaient aux assemblées électorales — pour les mener en prison dans le vieux château et dans le couvent des Calvairiennes et massacrèrent les « habits bleus » et certains habitants notables. D'après le témoignage de Boullemer, 26 patriotes furent ainsi tués le premier jour, 18 le lendemain. Alfred Lallié, de son côté, n'en admet que 22. Parmi les victimes figuraient le curé constitutionnel Pierre Letort, le juge de paix Pagnot et le principal du collège Étienne Gaschignard.

La maison commune fut pillée, les archives du distict incendiées, les maisons des patriotes visitées, leurs caves et leurs armoires vidées. Les jours suivants, on fit la chasse aux patriotes des autres localités. Boullemer, qui, selon son témoignage, était resté 42 jours caché dans le grenier de la veuve du greffier du tribunal (l'une des victimes des massacres) jusqu'à la reprise du bourg par les troupes républicaines, avant de partir vers Nantes, Angers puis Le Mans, a décrit ainsi les massacres, qui commencèrent le 11 mars et durèrent pendant le mois d'avril:

« Le curé constitutionnel Letort fut assommé à coups de fourche et de baïonnette dans la tête, et pour comble d'horreur, une femme lui ôta sa qualité d'homme.

Le citoyen Pinet fut arrêté avec son fils, âgé de dix-sept ans: Renonce à la nation, crie vive le Roi, mets-toi de notre côté, lui disent les Brigands, nous ne te ferons point de mal. — Non, je mourrai fidèle à ma patrie: vive la nation! Ils l'assommèrent. Les scélérats se retournent vers son fils: Tu vois le sort de ton père, sois des nôtres, crie vive le Roi, vivent les Aristocrates, et nous ne te ferons point de mal. — Je ne quitterai pas mon père; il est mort fidèle à sa patrie, je veux mourir de même: vive la nation! Et on l'assomme. La citoyenne Saurin, dont on venait d'assassiner le mari, le frère et un de ses ouvriers, fut forcée par les barbares de prendre un bras de la civière sur laquelle était son mari, pour le porter en terre.
Le 12, ils furent chez la citoyenne Gachinard lui demander son père mort ou vif, en la menaçant de la couper par morceaux si elle ne le leur livrait pas: — Eh! vous venez de le tuer, leur dit cette malheureuse fille. — Eh bien, viens le reconnaître. L'infortunée fut contrainte d'aller, en enjambant sur les cadavres, leur montrer celui de son père.


Le jour de Pâques, les Brigands massacrèrent le matin vingt-quatre prisonniers, et le soir après vêpres, cinquante-six. Aussi, en soupant, disaient-ils: Nous nous sommes décarêmés. »
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Boullemer, dans son récit, affirme qu'il ne se passa pas quatre jours sans tueries. Pour Roger Dupuy, les massacres commencèrent dès le 12, lendemain de la prise de Machecoul. Jean-Clément Martin, quant à lui, situe les massacres de la mi-mars au début d'avril. Pierre-Suzanne Lucas de La Championnière, également témoin des massacres, mais dans l'autre camp, ne les date pas expressément mais les situe dans ses mémoires, rédigés en 1798, après le massacre par les républicains de 250 insurgés capturés le 26 mars à Pornic. Pour les défenseurs de la « cause vendéenne », de même, les événements prirent une tournure plus dramatique vers la fin du mois de mars, avec l'exécution, lors des combats de Pornic, de 250 insurgés capturés la veille, qui, d'après eux, excita la fureur des paysans. Selon Alain Gérard, « sans exclure la possibilité d'assassinats isolés, Alfred Lallié, qui a épluché toutes les dépositions et les actes de décès, affirme que, passé le 13 mars, les massacres ont eu lieu le 27 mars et surtout le 3 avril ». Selon d'autres auteurs, le massacre des patriotes aurait eu lieu, par série, les 27 mars, 1er, 3 et 18 avril. Selon le témoignage de survivants, Jacques Marchesse, prêtre constitutionnel de Bourgneuf, fit partie, avec Pierre-Étienne Baré, notaire et ancien maire, des victimes du 3 avril, évaluées à 58 par Alfred Lallié, à 98 par d'autres auteurs.

Compagnon de Charette, Pierre-Suzanne Lucas de La Championnière, a ainsi décrit les massacres :

« On établit à Machecoul une espèce d'administration sous le nom de Comité . C'est devant ce tribunal qu'on conduisait les patriotes : Souchu président les condamnait à mort sans les entendre ; il y eut à ce sujet de grands débats entre les gens plus humains et le président du comité aidé de sa cohorte. La plupart ne désiraient pas la mort des prisonniers ; on voulait seulement les mettre en lieu de sûreté pour les empêcher de correspondre avec l'ennemi ; les égorgeurs furent les plus forts. Cependant quelques paroisses parvinrent à ravoir leurs patriotes ; plusieurs, par suite, furent remis en liberté et se sauvèrent à Nantes ; mais les malheureux retenus à Machecoul y furent horriblement massacrés. On les attachait tous ensemble par les bras : cette chaîne qu'on appelait le chapelet, était conduite sur le bord d'une douve, dans la cour du château ; après quelques coups de fusil qui ne blessaient qu'un petit nombre, les autres entraînés par leur chute étaient percés à coups de piques et souvent à demi-morts précipités dans la douve. »
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Souchu, né en Touraine, fut procureur fiscal de l'oncle de Charette jusqu'en 1787 puis receveur des gabelles, avant de prêter serment comme avoué le 10 mars 1791 et de devenir chef de bureau dans l'administration du district du 2 mars 1791 aux premiers mois de 1792. Présent, Charette, dont l'autorité n'était pas encore assise à cette date, ne semble avoir rien tenté pour arrêter les massacres. Ceux-ci durèrent environ un mois, jusqu'au 22 avril, jour de l'entrée dans Machecoul, déserté par les insurgés, de 3 000 soldats commandés par Beysser. À cette date, il restait une vingtaine de survivants parmi les prisonniers des insurgés. Surpris par une patrouille républicaine au moment où il escaladait un mur et capturé, Souchu fut aussitôt décapité avec la hache d'un sapeur et sur l'affût d'un canon. Le même jour, le colonel Wieland (1754-1794) s'installa dans le bourg avec un bataillon de grenadiers nantais et quelques détachements précédemment établis à Sallertaine et La Garnache.

Dans son rapport, Wieland écrivait:

« On compte qu'ils ont égorgé plus de quatre cent patriotes de Machecoul et des environs. Nos gardes nationaux ont été contempler avec horreur une fosse où, le matin même, on venait de joindre neuf victimes qui y étaient entassées. Quelques cadavres n'étaient pas entièrement couverts, ce qui fit naître l'idée de les exhumer. On trouva sur eux des marques de vengeance la plus cruelle et la plus féroce ; des femmes s'étaient permis d'y commettre des indécences que l'on ne peut exprimer. On les garrottait ensemble et on les fusillait. Ensuite, détachant leurs liens, on promettait la vie à ceux qui pouvaient se relever, mais bientôt ceux qui faisaient des efforts pour se séparer des tas de morts et des mourants furent achevés à coups de pique et de crosse de fusil parmi les cris des cannibales et des anthropophages qui se repaissaient de leurs douleurs et de leur sang. »
Retombé en juin entre les mains des insurgés, emmenés par Charette (la bataille de Machecoul de juin 1793), le bourg fut définitivement repris par Beysser le 12 septembre.

Le nombre total des morts est inconnu. Ancien procureur syndic du district de Montaigu, le conventionnel Goupilleau signale 575 victimes, allégation impossible à vérifier, tandis que Boullemer évoque 552 morts. D'autres évaluations parlent de 400 à 800 morts. Plusieurs historiens ont évoqué le chiffre de 545 exécutions. Favorable aux insurgés, Alfred Lallié n'en a compté que 80 et s'est efforcé de réduire la portée des massacres à de déplorables représailles. En 1988, Simone Loidreau a évalué le nombre de victimes entre 150 et 180. Jean-Clément Martin considère, pour sa part, que le nombre de tués reste incertain, mais estime que 150 à 160 patriotes ont été tués de la mi-mars au début d'avril. Selon une étude, basée sur des listes nominatives, réalisée en 1972 par l'abbé Le Clainche, et reprise par Jacques Hussenet, le nombre des victimes auraient été de 180 à 200, dont la moitié étaient de Machecoul
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Les massacres de Noirmoutier et surtout de Machecoul font la plus pénible impression. La petite ville est proche de Nantes, ses notables, patriotes ardents, bien connus des Nantais. Souchu, ancien procureur fiscal des Charette et des Briords, en massacre un nombre indéterminé - de cent soixante à huit cents selon les historiens - durant la quarantaine de jours qu'il tient la ville. Il laisse l'abbé Prioul, figure exaltée de moine ligueur, célébrer une messe d'action de grâces à proximité « de monceaux de cadavres dépouillés de leurs vêtements, et demeurés par ordre sans sépultures ».

Les patriotes vendéens, notamment les notables républicains, fuient les pays insurgés et affluent vers les grandes villes voisines, à Nantes, Angers, Saumur, etc., où leurs récits nourrissent la peur.

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Publié : ven. mars 11, 2011 1:01 am
par saintluc
1649
11 mars
Les frondeurs signent la paix de Rueil
La Fronde parlementaire s’achève avec la paix de Rueil. Les parlementaires préfèrent en effet accepter la paix plutôt que de s’opposer plus longtemps à l’armée royale, d’autant plus que la population devient quasiment incontrôlable. Par cet accord, ils obtiennent quelques bénéfices mais le peuple et les bourgeois sont mécontents. Ils espéraient en effet le départ de Mazarin qui est maintenu dans ses fonctions. La reine mère et Louis XIV ne tarderont pas à retrouver la capitale.
Voir aussi : Louis XIV - Dossier histoire de la Fronde - Mazarin - Anne d'Autriche - Parlement - Histoire de la Politique



1669
11 mars
Le volcan Etna se réveille
S’élevant sur la côte est de la Sicile, le volcan entre une fois de plus en éruption. Sa coulée débordante atteint la ville de Malpasso et recouvre plusieurs villages. Au bout de quelques jours, la lave en fusion pénétrera dans Catane, en détruisant une partie. 20 000 personnes perdent la vie dans la catastrophe. Au fil des siècles, le volcan entrera de plus en plus régulièrement en activité, influençant le style de vie des habitants des alentours.
Voir aussi : Histoire des Eruptions - Volcan - Histoire de la Sicile - Histoire de Catane - Histoire des Catastrophes naturelles



1794
11 mars
Création de la future école polytechnique
La Convention décide de la création d'une Ecole Centrale de travaux publics. L'institution accueillera des élèves destinés à être formés en ingénierie civile et militaire. Appelée d'abord "Ecole des travaux publics", elle recevra le nom d'"Ecole polytechnique" par la loi du 1er septembre 1795.
Voir aussi : Fondation - Dossier histoire de l' enseignement - Histoire de la Convention - Histoire des Institutions



1851
11 mars
Première de Rigoletto
Le compositeur italien Giuseppe Verdi présente pour la première fois son opéra "Rigoletto" au théâtre de la Fenice à Venise. L'oeuvre est inspirée de la pièce "Le roi s'amuse" de Victor Hugo. Les Vénitiens lui font un accueil triomphal.
Voir aussi : Histoire de Venise - Verdi - Histoire de l'Opéra



1932
11 mars
Création des allocations familiales
Afin de relancer la natalité, la Chambre vote la loi du gouvernement Tardieu rendant obligatoire l'affiliation aux caisses d'allocations familiales. Le secteur agricole est le seul à ne pas bénéficier de ce nouveau système de redistribution.
Voir aussi : Histoire du Social



1963
11 mars
Exécution de Bastien-Thiry
Condamné à mort par la Cour militaire de justice, le lieutenant-colonel Jean Bastien-Thiry est fusillé au fort d'Ivry (Sud de Paris). Défenseur de l'Algérie française, il avait organisé l'attentat du Petit-Clamart contre le président le 22 août 1962. Son avocat demandera la grâce présidentielle, que de Gaulle refusera en invoquant la raison d'Etat. Bastien-Thiry est le dernier citoyen français à être exécuté pour des motifs "politiques".
Voir aussi : Exécution - De Gaulle - Attentat - Histoire de l'OAS - Petit-Clamart - Histoire de la Cinquième République



1978
11 mars
Mort de Claude François
A 39 ans, le chanteur Claude François meurt électrocuté alors qu'il prenait un bain dans son appartement du boulevard Exelmans à Paris. Les fans sont sous le choc et les "Clodettes", orphelines. .
Voir aussi : Décès - Histoire de la Chanson



1985
11 mars
Gorbatchev numéro 1 de l'URSS
A 55 ans, Mikhaïl Gorbatchev succède à Konstantin Tchernenko, décédé le 10 mars. Le nouveau secrétaire général du Parti Communiste d'Union Soviétique engagera l'URSS dans une série de réformes radicales au nom de la "perestroïka" (restructuration) et de la "glasnost" (transparence). Gorbatchev sera le dernier chef communiste de l'URSS. Il démissionnera en décembre 1991 après l'effondrement du bloc communiste.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Histoire du Parti Communiste - Histoire du PC - Gorbatchev - Histoire du Kremlin - Histoire des Elections



2004
11 mars
10 bombes explosent à Madrid
Les bombes explosent dans plusieurs gares de la capitale espagnole. On dénombre 191 victimes et 1500 blessés. D’abord attribué au groupe indépendantiste basque ETA par le gouvernement Aznar, cet attentat sera en fait imputé au terrorisme islamiste. Trois jours plus tard, lors des élections législatives, les espagnols ne pardonnent pas à leur gouvernement d’avoir menti et élisent José Luis Zapatero, le chef de l’opposition socialiste.
Voir aussi : Attentat - Histoire de Madrid - Terrorisme - Histoire du Terrorisme


http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml

Re: Bon, bin, heu? La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : ven. mars 11, 2011 1:14 am
par saintluc
Jean-Marie Bastien-Thiry, dit Jean Bastien-Thiry, né le 19 octobre 1927 à Lunéville, fusillé le 11 mars 1963 au fort d'Ivry, était un ingénieur militaire français, lieutenant-colonel de l'armée de l'air, célèbre pour avoir organisé et dirigé l'attentat du Petit-Clamart, le 22 août 1962. D'après lui, cet attentat n'avait pas pour but d'assassiner le président de la République française Charles de Gaulle, mais de l'arrêter pour le traduire une « haute cour de justice », où il aurait été accusé, entre autres, de parjure envers l'armée française, d'être cryptocommuniste et de porter la responsabilité, à la fois, du massacre de la rue d'Isly le 26 mars 1962 mais aussi celle des enlèvements, viols et massacres perpétrés dans la période comprise entre les Accords d'Évian et l'indépendance de l'Algérie (massacre d'Oran).

Dans son ouvrage Bastien-Thiry : Jusqu'au bout de l'Algérie française (Pygmalion, 2003), le journaliste Jean-Pax Méfret déclare à propos de ces crimes de guerre commis après le cessez-le-feu et donc peu médiatisés en métropole par le média gaulliste qu'était l'ORTF: « Les chiffres sont effrayants. Des dizaines de morts par jour auxquels s'ajoutent les enlèvements. Entre le 19 mars et le 10 juin 1962, 1 535 pieds-noirs ont été enlevés dans Alger. Disparus à jamais ou retrouvés exsangues et affreusement mutilés. ».

Lors de son procès, Bastien-Thiry met en accusation le président Charles de Gaulle en ces termes: « C'est une vérité que l'homme contre lequel nous avons agi est, à tous moments, passible de la Haute Cour, et qu'il suffirait d'un minimum de clairvoyance et de courage de la part des parlementaires pour l'y traduire; le dossier de ses forfaitures, de ses crimes et de ses trahisons existe, et des milliers d'hommes sont prêts à témoigner de la réalité de ces forfaitures, de ces crimes et de ces trahisons. ». Accusé par un tribunal d'exception, nommé Cour Militaire de Justice, pourtant déclaré illégal par l'arrêt du Conseil d'Etat du 19 octobre 1962 car "portant atteinte aux principes généraux de droit", Jean Bastien-Thiry est passé par les armes par un peloton de sous-officiers français au fort d'Ivry, le 11 mars 1963. Il est le dernier condamné à mort à avoir été fusillé en France.
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Gaulliste jusqu'en 1959 (en septembre le Discours sur l'Autodétermination fait suite à « Vive l'Algérie française ! »), Jean-Marie Bastien-Thiry devient opposant à de Gaulle, pour sa politique algérienne. Il considère de Gaulle comme un dictateur ayant « des vues sur l'évolution historique [...] très proches du marxisme », croyant « inévitable le triomphe final du communisme » et dont l'action conduit à livrer l'Algérie, puis toute l'Afrique au communisme. Partisan de l'Algérie française, il perçoit la séparation d'avec l'Algérie comme « plus grave encore que celle d'avec l'Alsace-Lorraine ». Pour lui, entre autres choses : « La politique algérienne du général de Gaulle est un crime contre l'humanité, elle n'est qu'ignominie et déshonneur. » Positions que Jean Lacouture, dans sa biographie consacrée au général, résume ainsi : « Désormais, pour lui, l'homme qui livre cette fraction du territoire national à l'« arabo-communisme » est l'Antéchrist. »

Après avoir organisé l'attentat de Pont-sur-Seine, du 8 septembre 1961, contre le général de Gaulle, et avoir eu recours à de multiples tentatives, toutes déjouées par les services de sécurités, il organise celui du Petit-Clamart, le 22 août 1962. Il estimait trouver dans les propos de saint Thomas d'Aquin — sur la légitimité que peut avoir dans certains cas le tyrannicide — les éléments susceptibles de concilier son projet meurtrier et sa foi catholique.

Il déclare, entre autres, lors de son procès :

« nous étions sincèrement partisans de l'Algérie française, mais nous concevions qu'il y eût d'autres solutions pour l'avenir algérien, solutions pouvant être défendues de façon honnête et sincère ; l'impératif absolu étant de faire respecter la vie, la liberté et les biens des millions de Français de souche et de Français musulmans vivant sur cette terre. »
« Il n'y a pas de sens de l'Histoire, il n'y a pas de vent de l'Histoire car ce qui fait l'Histoire, selon notre conception occidentale et chrétienne qui est vérifiée par tous les faits historiques, c'est la volonté des hommes, c'est l'intelligence des hommes, ce sont leurs passions, bonnes ou mauvaises. »
« Nous n’avons pas à nous justifier, devant votre juridiction, d’avoir accompli l’un des devoirs les plus sacrés de l’homme, le devoir de défendre des victimes d’une politique barbare et insensée. »
« Devant l'Histoire, devant nos concitoyens et devant nos enfants, nous proclamons notre innocence, car nous n'avons fait que mettre en pratique la grande et éternelle loi de solidarité entre les hommes. »
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La guerre d'Algérie se solde en juillet 1962 sur une défaite politique française face au FLN (à défaut d'une défaite militaire), la perte des départements français d'Algérie et du Sahara (annexés à la République française en 1848 et 1902), l'abandon et le massacre des harkis et de leur famille (les français musulmans d'Algérie anti-indépendantistes sont désarmés, jugés personae non gratae en métropole et rembarqués pour l'Algérie indépendante), l'exode des Pieds-Noirs (1 million de français d'Algérie de souche européenne et d'israélites expropriés et spoliés sont rapatriés en métropole), la fusillade de la rue d'Isly à Alger (le 4e RT reçoit l'ordre de tirer sur des manifestants civils anti-indépendantistes non armés), et le massacre d'Oran (des milliers de Pieds-Noirs sont raflés, massacrés, enlevés et des femmes sont violées par les indépendantistes tandis que l'armée française reçoit l'ordre de laissez-faire). Parallèlement des militaires, politiques et civils anti-indépendantistes regroupés au sein de l'OAS pratiquent la politique de la terre brûlée en commettant des attentats terroristes en Algérie et en métropole.
Arrêté le 17 septembre 1962 à son retour d’une mission scientifique en Grande-Bretagne, il est inculpé devant la Cour militaire de justice présidée par le général Roger Gardet. Cette Cour militaire de justice avait pourtant été déclarée illégale par l'arrêt du Conseil d'État du 19 octobre 1962, au motif qu'elle portait atteinte aux principes généraux de droit, notamment par l’absence de tout recours contre ses décisions. En effet, la lecture de l'arrêt du Conseil d'État du vendredi 19 octobre 1962, faisant référence à l'ordonnance présidentielle du 1er juin 1962 instituant la Cour militaire de justice, indiquait:

"Considérant qu'il ne résulte pas de l'instruction que, eu égard à l'importance et à la gravité des atteintes que l'ordonnance attaquée apporte aux principes généraux du droit pénal, en ce qui concerne, notamment, la procédure qui y est prévue et l'exclusion de toute voie de recours, la création d'une telle juridiction d'exception fût nécessitée par l'application des déclarations gouvernementales du 19 mars 1962 ; que les requérants sont, dès lors, fondés à soutenir que ladite ordonnance, qui excède les limites de la délégation consentie par l'article 2 de la loi du 13 avril 1962, est entachée d'illégalité ; qu'il y a lieu, par suite, d'en prononcer l'annulation ;"

De Gaulle prolongea malgré tout l'existence de cette Cour pour juger l'accusé principal du complot.

Son procès se déroule du 28 janvier au 4 mars 1963 au fort de Vincennes. Ses avocats sont maîtres Dupuy, Le Coroller, Isorni et Tixier-Vignancour. Comme système de défense, Bastien-Thiry veut faire le procès du général de Gaulle :

« remettant en question à la fois les fondements de la Ve République — qualifiée d'« État de fait » —, l'ensemble de la politique algérienne du général — qualifié de « génocide » de la population européenne — et le pouvoir « tyrannique » du chef de l'État. C'était la légitimité tout entière de l'homme qu'il n'avait pu tuer physiquement que Bastien-Thiry prétendait anéantir moralement, allant même jusqu'à s'assimiler, lui, au colonel von Stauffenberg qui, le 20 juillet 1944, avait tenté de supprimer Hitler... »
Il déclare ainsi lors de son procès :

« Ces officiers [allemands] ont dû aussi être douloureusement frappés par le génocide hitlérien des Juifs, comme nous le sommes par le génocide gaulliste des Français musulmans : ils ont dû être soulevés au plus profond d'eux-mêmes par l'horreur des camps de concentration nazis, comme nous l'avons été par l'horreur des camps de détention qui existent aujourd'hui en Algérie avec la complicité du pouvoir de fait. »
Cependant, ce mode de défense se révèle relativement incohérent car l'accusé prétend devant le tribunal n'avoir pas voulu tuer de Gaulle, mais le faire prisonnier pour qu'il soit jugé, tandis que tous les autres prévenus reconnaissent que la finalité de l'opération était bien la mort du chef de l'État :

« Jean-Marie Bastien-Thiry, tout en alléguant que le tyrannicide était justifié par saint Thomas d'Aquin et qu'un confesseur l'en avait par avance absous, soutenait que le mitraillage en règle d'un véhicule criblé de 14 projectiles et qui avait servi de cible à 180 balles tirées sur lui par onze tueurs le 22 août 1962 entre 20 h 09 et 20 h 10 au Petit-Clamart, n'avait pour objectif que de s'assurer de la personne du chef de l'État... »
Il est condamné à mort en tant que commanditaire de cette tentative d'assassinat, tout comme les tireurs du commando. Il est déchu de son titre de chevalier de la Légion d'honneur et emprisonné à la prison de Fresnes au quartier des condamnés à mort.

Les deux tireurs obtiennent la grâce du président de la République, mais le général de Gaulle refuse celle du colonel Bastien-Thiry, décision qu'il explique par quatre raisons : Bastien-Thiry a fait tirer sur une voiture dans laquelle il savait qu'il y avait une femme, mis en danger de mort des innocents, dont trois enfants, se trouvant dans la voiture circulant sur l'autre voie et placée sur la trajectoire des coups de feu, il a payé des étrangers à l'affaire pour tuer le chef de l'État, et, contrairement aux autres membres du commando, il n'a pas pris de risques directs : « le moins que l'on puisse dire est qu'il n'était pas au centre de l'action », dit-il.

Le lendemain de la condamnation, le banquier Henri Lafond, ancien résistant et ami personnel du général de Gaulle, qui venait de lui rendre visite à l'Élysée, est assassiné devant son domicile à Neuilly-sur-Seine de trois coups de pistolet 11,43 par Jean de Brem, qui lui crie avant de tirer : « de la part de Bastien-Thiry ! ».
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Suivant les règles des condamnations à mort par la Cour militaire, le colonel Jean Bastien-Thiry fut fusillé devant un peloton d'exécution au fort d'Ivry le 11 mars 1963 à 6 h 39, une semaine après que le verdict eut été rendu. Ce sera le dernier condamné à mort par une cour militaire, et donc le dernier à être fusillé en Franc. Son corps fut d'abord inhumé au cimetière parisien de Thiais. Il fut ensuite transféré au cimetière de Bourg-la-Reine le samedi saint (13 avril 1963) suivant son exécution, où sa tombe est surmontée d'un drapeau tricolore.

Une considération médicale aurait néanmoins pu obtenir cette grâce : Bastien-Thiry aurait « séjourné plusieurs mois dans une maison de santé pour « dérangement intellectuel », « nervosité excessive », « manque d'équilibre dû à une grande fatigue » ». Le général de Gaulle demanda confirmation auprès de maître Dupuy, l'un des avocats de Bastien-Thiry, mais par décision du condamné, la demande de recours en grâce n'en fit pas état. D'ailleurs l'expertise psychiatrique menée peu après son arrestation l'avait déclaré normal et avait conclu « Il n'existe pas de tendances dépressives, même liées à sa situation actuelle. Il n'est absolument pas un passionné, au sens psychiatrique du terme, ni un exalté. »

Re: Bon, bin, heu? La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : sam. mars 12, 2011 1:24 am
par saintluc
1818
12 mars
Loi Gouvion-Saint Cyr sur la conscription
La loi Gouvion-Saint Cyr réforme l’accès à l’armée selon un modèle plutôt démocratique. En effet, le principe révolutionnaire de conscription avait été aboli par la Charte de 1814. La nouvelle loi reprend ce principe d’égalité tout en y apportant des modifications majeures. Les conscrits sont en fait recrutés par tirage au sort tandis qu’il est possible d’acheter un « remplaçant » pour les fortunés qui ne souhaitent pas faire leur service. Mais cette loi met également fin aux privilèges de la noblesse concernant le recrutement et la promotion au sein de l’armée permanente.
Voir aussi : Dossier histoire de la Restauration - Service militaire - Charte de 1814 - Privilèges - Histoire de la Politique



1854
12 mars
Alliance franco-anglaise avec la Turquie
La France et la Grande-Bretagne s'allient avec l'Empire ottoman contre la Russie. En contrepartie, le sultan turc accepte de pratiquer des réformes politiques et sociales dans son pays. Cette coalition précipitera l'Europe dans la guerre de Crimée à partir du mois de septembre jusqu'en mars 1856.
Voir aussi : Ottomans - Histoire de la Crimée - Histoire des Guerres



1894
12 mars
Commercialisation du Coca
La firme Coca-Cola met en vente ses premières bouteilles de boisson gazeuse sur le marché américain.
Voir aussi : Coca-Cola - Histoire de l'Alimentation



1921
12 mars
Lénine lance la NEP
Constatant que le "communisme de guerre" est un échec économique et social, Lénine annonce au cours du Xème Congrès du Parti communiste, le lancement d'une nouvelle politique économique, la NEP (Novaïa Ekonomitcheskaïa Politika). Elle prône un retour, partiel, aux méthodes de l'économie capitaliste : liberté de commerce, ouverture aux investisseurs étrangers, dénationalisation du commerce intérieur et des petites entreprises industrielles etc. Ces mesures donneront un nouveau souffle à la production industrielle et agricole de l'URSS. Mais elles montreront vite leurs limites avec l'augmentation du chômage, la stagnation des prix agricoles et l'arrivée d'une nouvelle bourgeoisie les "nepmans", les spéculateurs. La NEP sera abandonnée par Staline en 1929.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Lénine - Histoire de la Politique



1930
12 mars
Ghandi déclenche la marche du sel
Le Mahatma Gandhi entame une campagne de désobéissance civile contre le pouvoir britannique d'Inde qui impose une taxe sur le sel. Accompagné d'une poignée de disciples, il commence une longue marche appelée "marche du sel". Au cours de ses 350 km de route des villageois, des journalistes et des intellectuels se rallieront à sa cause. 24 jours après son départ Gandhi atteindra la mer où symboliquement il violera le monopole de l'Etat colonial en ramassant une poignée de sel. Le "père de la nation" indienne sera arrêté sur l'ordre du vice-roi le 5 mai.
Voir aussi : Gandhi - Histoire de la Décolonisation



1947
12 mars
Truman expose sa doctrine
Devant le Congrès américain, le président Harry Truman présente sa doctrine dite de "containment" (endiguement). Il propose de mettre en place des aides économiques et financières notamment pour l’Europe afin que ces pays puissent conserver leur indépendance. Visant explicitement les communistes et la main mise de l’URSS sur certains pays de l’Europe centrale, la doctrine Truman affirme que les Etats-Unis doivent être les défenseurs du monde libre face aux tentatives d’asservissement de l’URSS. Il aboutit à la mise en place du plan Marshal. L’URSS répondra par le rapport Jdanov en septembre, fustigeant l’impérialisme américain.
Voir aussi : Dossier histoire de la Guerre froide : de l'Alliance aux deux blocs - Truman - Rapport Jdanov - Histoire de la Guerre froide



1950
12 mars
La Belgique rappelle Léopold III
Le référendum organisé en Belgique décide du retour du roi au pouvoir. Les Flamands se prononcent à 57,68% pour, les Wallons à 41,3% contre. A l'annonce des résultats, des manifestations hostiles au souverain éclatent et le pays est divisé. Léopold III redeviendra Roi des Belges le 22 juillet, mais il devra abdiquer en faveur de son fils aîné, Baudouin, le 16 juillet 1951.
Voir aussi : Référendum - Roi - Léopold III - Histoire des Sacres



1951
12 mars
Queneau, élu membre de l’Académie Goncourt
Reconnu par les milieux littéraires, Raymond Queneau rejoint les membres de l’Académie Goncourt. Durant des années il participera au jury, pour finalement le quitter en 1970.
Voir aussi : Queneau - Histoire des Romans



1955
12 mars
"Bird" ne jouera plus
Usé par ses excès de drogue et d’alcool, Charlie Parker s’éteint alors qu’il regarde la télévision. A 34 ans, celui qui était surnommé « Bird » ne jouait plus que sporadiquement et sa période de gloire semblait déjà derrière lui. Il bénéficiera toutefois d’une large reconnaissance a posteriori pour entrer dans le milieu fermé des légendes du jazz.
Voir aussi : Décès - Charlie Parker - Drogue - Histoire du Jazz



1968
12 mars
Indépendance de l'île Maurice
Grâce aux négociations entamées par le Docteur Seewoosagur Ramgoolam, la possession anglaise de l'île Maurice accède à l'indépendance. La reine d'Angleterre sera désormais représentée par un gouverneur général, Sir John Rennie. Le 11 mars 1992, Maurice deviendra une République, tout en restant au sein du Commonwealth.
Voir aussi : Indépendance - Dossier histoire fête nationale - Histoire de la Décolonisation


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Re: Bon, bin, heu? La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : dim. mars 13, 2011 1:25 am
par saintluc
1569
13 mars
Les protestants vaincus à Jarnac
La troisième guerre de Religion vient d’éclater suite à la décision du roi, Charles IX, toujours sous l’influence de Catherine de Médicis, d’ordonner l’arrestation du prince de Condé. Contraints de reprendre les armes, les protestants doivent affronter une nouvelle fois les catholiques. La bataille de Jarnac se clôt finalement sur la défaite des huguenots et sur la mort de Condé.
Voir aussi : Dossier histoire des Guerres de Religion en France - Catherine de Médicis - Condé - Charles IX - Histoire de Jarnac - Histoire des Guerres de religion



1781
13 mars
Découverte d'Uranus par William Herschel
L'astronome anglais William Herschel détecte la septième planète du système solaire, Uranus. Il croit d'abord avoir découvert une comète mais comprend rapidement que l'astre est une planète qui parcourt une orbite presque circulaire au-delà de Saturne. Uranus est la première planète découverte à l'aide d'un télescope.
Voir aussi : Découverte - Histoire de l'Astronomie - Uranus - Histoire de l'Astronomie



1848
13 mars
Révolution à Vienne
Les étudiants viennois et les bourgeois libéraux se rassemblent devant l'Assemblée. Ils réclament la démission du chancelier Metternich et l'instauration d'une constitution libérale. La troupe tire sur les manifestants. Toute la capitale se révolte. Metternich s'enfuit vers l'Angleterre. L'empereur François-Joseph fera publier une nouvelle constitution le 25 avril. Mais elle ne répondra pas aux attentes du peuple viennois qui continuera à se soulever jusqu'à la fin du mois octobre.
Voir aussi : Histoire de Vienne - Révolution - Printemps des Peuples - François-Joseph - Histoire des Coups d'Etat



1905
13 mars
Renforcement du blocus de l'Allemagne
La France renforce sa politique de guerre économique et de blocus de l’Allemagne en publiant un décret affirmant que toute marchandise en provenance ou en direction de l’Allemagne sera interceptée. Ce traité est en fait une réponse à la décision de l’Allemagne le 4 février de déclarer zone de guerre la Manche et les eaux entourant la France et le Royaume-Uni. La réponse française est en fait concertée avec les britanniques qui avaient donnés des ordres similaires dès le 9 février.
Voir aussi : Manche - Blocus - Guerre sous-marine - Histoire de la Première Guerre mondiale



1938
13 mars
Hitler réalise l'Anchluss
Après la démission forcée du chancelier autrichien, Hitler donne l'ordre à ses troupes d'envahir l'Autriche au petit matin. Les Autrichiens acclament les soldats du Reich qui ne rencontrent aucune difficulté à prendre possession du pays. Le chancelier allemand défilera dans sa ville natale, Braunau-am-Inn. Il proclamera la réunification de l'Autriche et de l'Allemagne au nom de "l'Anschluss", le "rattachement". Tenté dès 1934 mais avorté sous la menace de l’Italie, ce rapprochement entre les deux pays était interdit par les traités de Versailles et de Saint-Germain, pourtant les démocraties occidentales ne réagissent pas. Un référendum organisé par Hitler en Allemagne et en Autriche approuvera massivement cette annexion. L'Autriche, nouveau pion sur l'échiquier nazi, devient la marche de l'Est du Reich, "l'Ostmark".
Voir aussi : Hitler - Invasion - Histoire de l'Etat



1979
13 mars
Entrée en vigueur du système monétaire européen
Réuni à Paris, le Conseil européen prend la décision de créer un système monétaire européen, le SME. La nouvelle monnaie européenne, qui n'est, dans un premier temps, qu'une unité de compte, est baptisée ECU.
Voir aussi : Histoire de Paris - Dossier histoire de la naissance de l'Union européenne - Histoire de la Construction européenne



1986
13 mars
Inauguration de la Cité des Sciences
La Cité des sciences et de l'industrie de La Villette est inaugurée à Paris après huit ans de travaux. Construite par l'architecte Adrien Fainsilber, elle abrite une salle de cinéma à écran hémisphérique et de nombreux espaces réservés aux expositions.
Voir aussi : Histoire de Paris - Histoire de l'Architecture



1988
13 mars
Ouverture du plus long tunnel sous-marin du monde
Le Japon inaugure un tunnel reliant l'île principale du pays, Honshu, à l'île du nord, Hokkaido. D'une longueur de 53,8 km, il s'agit de la plus grande voie de communication souterraine du monde (le tunnel sous la Manche mesure, lui, 50,5 km)
Voir aussi : Record du monde - Tunnel - Histoire des Grands travaux


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Publié : dim. mars 13, 2011 1:36 am
par saintluc
L’Anschluss ou Anschluß est l’annexion de l’Autriche par l'Allemagne nazie le 12 mars 1938.

Les événements de 1938 ont marqué le point culminant des pressions transnationales pour unifier les populations allemandes et autrichiennes au sein d’une même nation. Dans les années qui précédèrent l’Anschluss, l’Allemagne nazie avait soutenu le parti nazi autrichien dans sa tentative de conquérir le pouvoir et de doter l’Autriche d’un gouvernement nazi. Totalement attaché à l’indépendance de son pays, mais soumis à des pressions grandissantes, le chancelier autrichien, Kurt von Schuschnigg, tenta d’organiser un référendum pour demander à la population autrichienne si elle souhaitait rester indépendante ou être incorporée à l’Allemagne.

Alors que le chancelier espérait un résultat favorable au maintien de l’indépendance de l’Autriche, le parti nazi autrichien organisa un coup d'État, planifié de longue date, le 11 mars 1938, peu avant le référendum qui fut annulé. Le pouvoir ayant été transféré à l’Allemagne, les troupes de la Wehrmacht entrèrent en Autriche pour soutenir l’annexion, sans rencontrer la moindre opposition. Au cours du mois suivant, les nazis organisèrent un plébiscite, demandant au peuple de ratifier le rattachement de l’Autriche au Reich, qui, de facto, avait déjà eu lieu : 99,73 % des votes furent favorables à l'annexion.

Si les Alliés de la Première Guerre mondiale étaient, en théorie, responsables du respect des termes du traité de Versailles et du traité de Saint-Germain-en Laye, qui prohibaient une union entre l’Allemagne et l’Autriche, l'Anschluss ne suscita que peu de protestations de la France ou du Royaume-Uni, protestations qui furent d'ailleurs uniquement diplomatiques et n'eurent aucun effet.

L’Anschluss fut une des étapes majeures dans la création, voulue depuis longtemps par Adolf Hitler, d’un Reich regroupant les pays et territoires germanophones. Avant l’Anschluss, l’Allemagne avait déjà récupéré la Rhénanie et la Sarre après quinze années d’occupation par les troupes françaises ; après l’annexion de l’Autriche, elle s’empara du territoire des Sudètes, en Tchécoslovaquie, le reste du pays étant transformé en protectorat en 1939. Au cours de la même année, l’Allemagne annexa également le territoire de Memel, en Lituanie, ce qui constitua le dernier agrandissement territorial du Troisième Reich sans recours aux armes, avant le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale.

L'Anschluss entraîna une profonde « nazification » de la société autrichienne, qui laissa encore des traces dans l'histoire politique récente du pays, et l’Autriche cessa d’exister en tant qu’État indépendant jusqu’en 1945. Considérée comme « la première victime du nazisme » par les Alliés, l'Autriche fut dotée d'un gouvernement provisoire le 27 avril 1945, lors de sa libération par l'Armée rouge. Elle retrouva sa pleine souveraineté en 1955.
Image
La dissolution de l'Autriche-Hongrie.
gris Frontières de l'Autriche-Hongrie en 1914

bleu foncé Frontières en 1914

rouge Frontières en 1920

orange[] Empire d'Autriche en 1914

blanc [] Royaume de Hongrie en 1914

bleu gris [] Bosnie-Herzégovine en 1914

Le projet de regrouper tous les Allemands au sein d’un seul État fait l’objet de débats sans suite concrète depuis la fin du Saint-Empire germanique en 1806. En 1848, le parlement de Francfort émet le vœu de rassembler tous les Allemands en un seul État national homogène, intégrant les Allemands autrichiens et rejetant la monarchie multinationale des Habsbourgs. En 1850, l'Autriche rejoint la confédération germanique dont elle est exclue par Otto von Bismarck en 1866, à la suite de la guerre austro-prussienne.

Dans les années qui suivent, le rattachement à l'Allemagne n'est soutenu en Autriche que par le parti national allemand, qui reste minoritaire et n'est pas soutenu par l'Allemagne : craignant que l'Autriche ne recherche à fonder une coalition anti-allemande, Bismarck adopte, à partir de 1870, une politique qui vise à rassurer Vienne et déclare, le 7 février 1871, que les aspirations de la fraction qui œuvre à l'intégration des territoires allemands de la couronne autrichienne à l'Allemagne ne correspondent pas aux objectifs de sa politique. L'Autriche se rapproche à nouveau de l'Allemagne en octobre 1879, lorsqu'elle conclut avec celle-ci un traité d'alliance militaire défensive : « François-Joseph devenait l'allié de Guillaume Ier en attendant d'être, en 1914, « le brillant second » de Guillaume II. » Cette « confédération germanique sous une forme actualisée » suscite des réserves en Autriche, à cause de la prépondérance de Berlin.

Lorsque l’empire austro-hongrois éclate suite à sa défaite lors de la Première Guerre mondiale, de nombreux Allemands et Autrichiens germanophones espèrent une unification des deux États, dans le cadre de la réorganisation de l’Europe : les traités de Versailles et celui de Saint-Germain, en son article 80, excluent explicitement la possibilité d’une unification entre l’Autriche et l’Allemagne sauf à obtenir l'accord de la Société des Nations, les vainqueurs voulant maintenir les vaincus dans une situation d'impuissance militaire.

Toujours sous la pression des Alliés, le nom du nouvel État initialement dénommé, en octobre 1918, Deutsch-Österreich est transformé en Republik Österreich. Les milieux politiques autrichiens sont divisés sur la question de l'unification : si certains sociaux-démocrates, emmenés par Otto Bauer, souhaitent une unification, les sociaux-chrétiens y sont opposés, notamment par crainte du protestantisme allemand. En Allemagne, dès 1920, le programme du Parti nazi exige la fusion de tous les Allemands dans une grande Allemagne, ce qui préfigure implicitement l'Anschluss ; en 1925, dans Mein Kampf, Adolf Hitler est nettement plus explicite :

« L'Autriche allemande doit revenir à la grande patrie allemande et ceci, non pas en vertu de quelconques raisons économiques. Non, non : même si cette fusion, économiquement parlant, est indifférente ou même nuisible, elle doit avoir lieu quand même. Un seul sang exige un seul Reich. »
— Adolf Hitler, Mein Kampf.
Image
Engelbert Dollfuss sur un timbre postal de 1936.



suite voir: http://fr.wikipedia.org/wiki/Anschluss

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Publié : lun. mars 14, 2011 1:12 am
par saintluc
1590
14 mars
Henri IV gagne la bataille d'Ivry
En lutte avec les ligueurs catholiques conduits par le duc de Mayenne (famille des Guise), le protestant Henri IV remporte la bataille d'Ivry. L’année précédente, il avait déjà remporté une victoire similaire à Arques. Au cours d'une manoeuvre, le Béarnais s'exclame : "Si vos cornettes vous manquent, ralliez-vous à mon panache blanc, vous le trouverez toujours au chemin de la victoire et de l'honneur." Les partisans du roi de France attribuent cette victoire à une intervention divine.
Voir aussi : Bataille - Dossier histoire des Guerres de Religion en France - Henri IV - Histoire des Guerres de religion



1793
14 mars
Cholet aux mains des Vendéens
Quelques jours seulement après le début de la rébellion des paysans vendéens, ceux-ci sont parvenus à s’organiser et à se trouver un chef en la personne de Jacques Cathelineau, simple colporteur et sacristain de Pin en Mauges. Avec ce chef à son image, l’armée paysanne parvient à s’emparer de Cholet. Rapidement, ils progressent vers Chalonnes-sur-Loire (au sud d’Angers) puis Thouars. La Guerre de Vendée commence ainsi par une succession de victoires des "Blancs".
Voir aussi : Dossier histoire de la Guerre de Vendée - Cathelineau - Cholet - Histoire de la Révolution



1964
14 mars
Jack Ruby condamné à mort
L'assassin de Lee Harvey Oswald, meurtrier présumé du président Kennedy, est condamné à la chaise électrique par la cour de Dallas. Jacob Rubinstein, alias Jack Ruby, avait empêché Oswald de parler en le tuant à bout portant deux jours après le meurtre du chef de l'Etat. Atteint d'un cancer, Ruby ne sera jamais exécuté. Il mourra dans un hôpital de Dallas, emportant avec lui ses secrets sur ce qui est devenu "l'affaire Kennedy".
Voir aussi : Kennedy - Condamnation - JFK - Oswald - Ruby - Histoire des Assassinats



1978
14 mars
Israël lance l'opération Litani pour occuper le sud Liban
Alors qu’arabes et chrétiens s’entredéchirent, Israël décide de mettre en place une zone tampon au sud Liban pour se protéger des attaques des feddayins palestiniens. L’opération prend le nom de Litani car Jérusalem veut occuper et contrôler les terres qui se situent au sud du fleuve et en faire une zone de sécurité. Les réactions internationales sont vives et le Conseil de sécurité de l’ONU réclame dès le 19 mars le retrait des troupes israëliennes dans la résolution 425. Finalement, Tsahal se retirera en juin pour laisser place à la FINUL.
Voir aussi : Dossier histoire de l' ONU - Dossier histoire de l' Etat d'Israël - Guerre du Liban - Histoire de l'OLP - Tsahal - Histoire du Conflit Israélo-Palestinien



1995
14 mars
Un américain dans l'espace avec les Russes
Au petit matin, l'astronaute Norman Earl Thagart s'envole de la base de Baïkonour en Russie à bord de la fusée Soyouz TM-21 "Ouragan". C'est le premier américain de l'histoire spatiale à participer à une mission russe. Thagart et ses équipiers Vladimir Dejourov et Guennady Strekalov ont pour objectif de rejoindre la station internationale Mir. Ils reviendront sur Terre après un séjour de 115 jours dans l'espace.
Voir aussi : Astronaute - Histoire de l'Espace



2007
14 mars
Mort de Lucie Aubrac
Une des grandes figures de la libération s’éteint avec la personne de Lucie Aubrac. Connue pour avoir organiser la libération de son mari Raymond Aubrac en 1940, elle participe ensuite à la création et aux actions du mouvement de résistance « libération » dans le sud-est. Participant à l’Assemblée du Gouvernement provisoire à la libération, elle a ensuite passé une partie de son existence à témoigner de son engagement dans la résistance et à transmettre ses valeurs. Elle est enterrée le 21 mars avec les honneurs militaires.
Voir aussi : Histoire de la Résistance - Histoire de La Libération - Histoire des Décès


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Re: Bon, bin, heu? La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : lun. mars 14, 2011 1:16 am
par saintluc
La bataille d'Ivry, le 14 mars 1590, est une des batailles de la période des guerres de religion. Elle oppose l’armée royale commandée par Henri IV à l’armée ligueuse renforcée de contingents espagnols et commandée par le duc de Mayenne. Elle a lieu dans la plaine Saint-André entre la ville de Nonancourt et la ville d'Ivry, que l’on a ensuite renommée Ivry-la-Bataille en souvenir de ce combat. Malgré la supériorité numérique des ligueurs, ceux-ci sont mis en déroute.

C'est lors de ce combat qu'aurait été prononcé le célèbre, mais probablement apocryphe :

«Mes compagnons, si vous courez aujourd'hui ma fortune, je cours aussi la vôtre ; je veux vaincre ou mourir avec vous. Dieu est pour nous. Voici ses ennemis et les nôtres. Voici votre roi. Gardez bien vos rangs, je vous prie ; si la chaleur du combat vous le fait quitter, pensez aussitôt au ralliement : c'est le gain de la bataille. Vous le ferez entre ces trois arbres que vous voyez là-haut à main droite. Si vous perdez vos enseignes, cornettes ou guidons, ne perdez point de vue mon panache ; vous le trouverez toujours au chemin de l'honneur et de la victoire»

par Henri IV en référence aux grandes plumes blanches que le roi avait fait poser sur son chapeau pour être plus facilement repérable pendant la bataille.
Le duc de Mayenne, nommé lieutenant général du Royaume par le Paris ligueur, commande la garnison parisienne. La capitale est assiégée par Henri IV depuis près d’un an : si les communications sont possibles, toutes les villes environnantes, et les provinces l’approvisionnant habituellement (Brie, Beauce, Valois, Champagne et Normandie) sont aux mains d’Henri IV, et la ville est menacée de famine. Mayenne tente de délivrer les environs de Paris des garnisons d'Henri IV .

Celui-ci, pour verrouiller l’accès à la Normandie, part assiéger la ville d’Évreux, elle aussi aux mains de la Ligue, ce qui attire Mayenne désireux de secourir cette ville. En apprenant l'approche des troupes de la Ligue, Henri décide de lever le siège et de se retirer à proximité pour se déployer dans la plaine de Saint-André.

Mayenne arriva avant la fin du déploiement mais trop tard pour commencer la bataille qui fut remise au lendemain.

Image
La bataille d'Ivry par Rubens
Le 14 mars à l'aube, les deux armées sont face à face. Henri IV (et ses lieutenants Montpensier, Aumont, Biron, Conti, La Trémoille, Rosny et le colonel allemand Schomberg au destin tragique) ne dispose que de 8 000 hommes d'infanterie et 3 000 cavaliers face à l'armée de Mayenne (et ses lieutenants Nemours, Aumale et Philippe d'Egmont) forte de 12 000 fantassins et mercenaires allemands et de 4 000 cavaliers dont 2 000 espagnols.

Le début des combats fut déclenché par le tir des 6 canons composant l'artillerie royale et dirigés par La Guiche, puis ce fut le choc des deux cavaleries.

La charge des reîtres de la Ligue réussit à culbuter les chevau-légers du roi dont la compagnie des cent hommes d'armes d'Henri Gibert de Lhene Sieur de la Guyardière, puis les Wallons éliminent l’artillerie royale ; Aumont ne résiste pas à l’attaque de trois escadrons de la Ligue.

Mais ce succès est stoppé net par la charge commune de Montpensier et de Biron qui viennent à la rescousse d'Aumont. De l'autre côté de la ligne, Henri IV chargea les lanciers de la Ligue de manière à les empêcher de prendre le champ nécessaire à l'utilisation de leur lance. Pour renverser la bataille, Mayenne décide de charger l’escadron royal, formé de 600 cavaliers. C’est à ce moment que Henri IV prononce sa célèbre apostrophe.

La bataille tourne alors à la mêlée pure et simple, à tel point que l'on crut plusieurs fois le roi mort ou prisonnier et que les Ligueurs crient même victoire.C'est a ce moment que le roi fut sauvé par Charles de Rambures (avec qui il noua une forte amitié). Le roi doit rallier ses troupes pour les haranguer de nouveau et les rassurer sur sa santé par ces phrases :

« Tournez visage, leur cria-t-il, afin que si vous ne voulez combattre, vous me voyez du moins mourir ! »

Puis il repartit dans la mêlée où ses troupes le suivirent dans un élan qui les mena à la victoire.

Du côté ligueur Egmont est tué mais Mayenne, Nemours et d'Aumale prennent la fuite, abandonnant leurs troupes. L’armée de la Ligue perd toute son infanterie, les lansquenets allemands sont massacrés, en représailles de la bataille d'Arques, où, par ruse, ils avaient fait croire à leur reddition avant d'ouvrir le feu. Seuls les Suisses ne se débandent pas, et Biron refuse de charger cette troupe d’élite : ils obtiennent la vie sauve.

L’armée ligueuse de Paris est complètement défaite. Les royaux ramènent de nombreux trophées dont cinq canons, tous les drapeaux ennemis ainsi que la cornette de Mayenne et l'étendard du comte d'Egmont. Les chefs ligueurs sont poursuivis, Mayenne fuit jusqu’à Nantes, d’autres se réfugient à Chartres.

Cette bataille sonna le glas de l'armée de la Ligue catholique, déjà fort éprouvée par la bataille d'Arques de septembre 1589.

Le soir, contrairement aux usages, un festin rassemble ceux qui ont combattu. Le lendemain, doté d'une santé de fer, le roi alla à la chasse.

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Publié : mar. mars 15, 2011 12:51 am
par saintluc
-44
15 mars
Assassinat de Jules César
Jules César, qui vient de se faire proclamer dictateur à vie, est assassiné. En pleine séance du Sénat, une cinquantaine de sénateurs partisans de la restauration de la république oligarchique, se jettent sur lui et l'assènent de 23 coups d'épée. César tombe au pied de la statue de son ancien rival, Pompée. Parmi les conspirateurs se trouve Brutus, fils de la maîtresse de César, pour lequel il a une grande estime, et Cassius, général romain. En apercevant Brutus au milieu de ses assassins, Jules César lui aurait lancé en grec: "Kai su teknon", qui pourrait se traduire en latin populaire par "Tu quoque, mi fili" ("Toi aussi, mon fils"). Le corps du tyran sera ramassé par des esclaves et incinéré au Champs de Mars, comme le veut la tradition. Dans son testament, César a désigné pour héritier son fils adoptif, Octave, futur empereur Auguste.
Voir aussi : Assassinat - Histoire de Rome - Jules César - Auguste - Octave - Histoire de la Rome antique



1831
15 mars
Parution de "Notre Dame de Paris"
A 29 ans, Victor Hugo publie son premier roman historique, "Notre-Dame de Paris". Dès sa sortie en librairie, l'ouvrage connaît un très grand succès. Le public romantique amateur d'histoire apprécie tout particulièrement l'univers du Moyen-Âge recréé à la perfection par Hugo.
Voir aussi : Publication - Victor Hugo - Notre Dame de Paris - Histoire des Romans



1850
15 mars
La loi Falloux est votée
Promulguée sous l’impulsion d’Alfred de Falloux, alors ministre de l’Instruction publique, cette nouvelle loi instaure la liberté de l’enseignement secondaire. Elle fait la distinction entre l’enseignement public, à la charge d’une commune, d’un département ou de l’État, et l’enseignement privé, auquel est accordé une grande liberté. Par ailleurs, elle favorise l’enseignement catholique dans les établissements primaires et oblige les communes de plus de 800 habitants à ouvrir une école de filles. Contraire au principe de laïcité dans l’enseignement, cette loi sera finalement abrogée. En 1881 et 1882, les lois Ferry seront promulguées.
Voir aussi : Dossier histoire de l' enseignement - Jules Ferry - Histoire de la Laïcité - Falloux - Histoire des Institutions



1888
15 mars
Hertz propose une théorie des ondes électromagnétiques
En se référant aux travaux réalisés par James Clerk Maxwell un an plus tôt, Heinrich Hertz démontre que l’électricité peut être générée par des ondes électromagnétiques se mouvant à la vitesse de la lumière. Ses recherches permettront d’améliorer le système télégraphique sans fil utilisé dans la radio.
Voir aussi : électromagnétisme - Histoire de la Physique



1892
15 mars
Invention de l'escalator
Le premier escalier roulant mécanique est breveté à New York par son inventeur, l'américain Jesse W.Reno.
Voir aussi : Dossier histoire des inventions - Dossier histoire de New York - Histoire des Sciences et techniques



1900
15 mars
Sarah Bernhart triomphe
La tragédienne française Rosine Bernard, alias Sarah Bernhardt, reçoit un accueil triomphal pour sa prestation dans la pièce d'Edmond Rostand, "L'Aiglon", qu'elle a elle-même mise en scène. Elle y tient le rôle masculin du duc de Reichstadt aux côtés de Lucien Guitry.
Voir aussi : Histoire du Théâtre



1917
15 mars
Nicolas II abdique
Face à la révolte qui gronde dans toutes les grandes villes de Russie, le tsar choisi de se retirer du pouvoir au profit de son frère, le grand-duc Michel. Ce dernier, ne voyant aucune possibilité de rétablir l'ordre, refuse le trône. Le pouvoir revient dès lors au comité exécutif provisoire de la Douma présidé par Rodzianko. Le 6 avril la famille royale sera arrêtée.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Abdication - Tsar - Nicolas II - Histoire des Révolutions de 1917 - Histoire de la Politique



1939
15 mars
L'Allemagne occupe la Bohème Moravie
Après les accords de Munich, l’annexion de territoires par la Pologne et la Hongrie, puis la sécession de la Slovaquie qui adopte un régime fascisant, la Bohème Moravie est envahie par l’Allemagne nazie. C’est la fin de la Tchécoslovaquie ainsi que des accords de Versailles et de Saint-Germain-en-Laye. Quant aux accords de Munich, ils ont manifestement raté leur objectif qui était le maintien de la paix. La Bohème Moravie devient dès le lendemain un protectorat soumis à une rude occupation tandis que la Slovaquie ne sera rien d’autre qu’un Etat satellite de l’Allemagne. Le gouvernement Beneš, qui a démissionné et quitté le pays après les accords de Munich, organisera la résistance à partir de Londres.
Voir aussi : Histoire de la Bohème - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale



1991
15 mars
Les Duchesnay roi du patinage artistique
Les patineurs français d'origine canadienne, Isabelle et Paul Duchesnay, sont sacrés champions du monde de danse sur glace lors des championnats de Munich.
Voir aussi : Champion du monde - Histoire du Patinage artistique - Histoire des Sports



1997
15 mars
Rugby: La France gagne le Tournoi des 5 nations
Lors du dernier match du Tournoi des cinq nations au Parc des Princes, le XV de France bat les Ecossais 47 à 20. 6 essais sont inscrits du côté français. L'équipe de France emmenée par Abdelatif Benazzi, n'a perdu aucune épreuve depuis le début de la compétition et réalise ainsi le "Grand Chelem".
Voir aussi : Ecosse - Histoire du Tournoi des Cinq Nations - Histoire du Tournoi des Six Nations - Grand Chelem - Histoire du Rugby



2003
15 mars
Hu Jintao élu président de la République de Chine
Désigné par l’Assemblée nationale, Hu Jintao succède à Jiang Zemin, alors âgé de 76 ans. Avant cette accession au pouvoir, Hu Jintao occupait le poste de Secrétaire du Parti Communiste Chinois (PCC).
Voir aussi : Histoire du Parti Communiste - Histoire des Elections



2003
15 mars
L’OMS lance une alerte mondiale sur le SRAS
Face au Syndrome respiratoire aigu sévère qui est apparu en Chine en novembre 2002, l’Organisation mondiale de la santé lance une alerte mondiale. Celle-ci vise à prévenir les voyageurs de la gravité et des risques de la maladie, qu’on a vu se développer à Taiwan, au Viêt Nam, à Singapour et au Canada. Endiguée en juillet 2003, l’épidémie fera en tout plus de 800 morts dans le monde sur un total de 8000 cas.
Voir aussi : Dossier histoire des Epidémies - Histoire de l'OMS - SRAS - Histoire des Catastrophes naturelles


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Publié : mar. mars 15, 2011 1:01 am
par saintluc
La mort de César
Les conjurés ont prévu leur attentat aux Ides de Mars (15 mars de l’an 44 av. J.-C.), au début de la réunion du Sénat dans la Curia Pompeia sur le Champ de Mars. Seul César est visé, Marc Antoine qui accompagne César est attiré à l’écart par des faux solliciteurs, tandis que César est entouré par le groupe des conjurés. Métellus s’assure que César ne porte aucune protection, et tous l’assaillent : il tombe percé de 23 coups de poignard. Le coup ultime vient de Brutus. Les derniers mots de César auraient été pour ce dernier « Toi aussi, mon fils ».

Pas moins de onze auteurs antiques ont rapporté l’attentat, avec plus ou moins de détails. Si le fait est bien connu, l’analyse de ses causes est délicate. Officiellement, les conjurés ont éliminé César pour l’empêcher de devenir roi et pour sauver la République. L’accusation d’aspirer à la royauté était le procès d’intention quasi rituel des conservateurs romains pour éliminer tout homme politique trop favorable aux revendications populaires. Les écrivains romains ont relevé comme autant d’indices ce qui peut étayer cette suspicion :

Des rumeurs circulent disant que César recevrait le titre de roi pour son expédition en Orient, car selon la prophétie des Livres sibyllins, seul un roi pouvait vaincre les Parthes.
De retour d’Albe, César est salué du nom de roi par ses partisans, ce qui agite la foule. Il rétorque qu’il ne s’appelle pas Roi mais César, et il poursuit son chemin mécontent.
Lorsque les sénateurs viennent à la tribune du forum lui annoncer les nouveaux honneurs qu’ils lui ont votés, il ne se lève pas, manquant au respect dû au Sénat.
Le 15 février de la fête des Lupercales, Marc Antoine propose à César le diadème royal, que celui-ci repousse sous les acclamations de la foule. Marc Antoine insiste, et le refus de César est de nouveau applaudi. César fit porter ce diadème au temple de Jupiter Capitolin.
Un matin on trouve des statues de César couronnées du bandeau royal. Deux tribuns de la plèbe interviennent, les enlèvent et arrêtent des césariens qui avaient salué César du nom de roi. César réagit en destituant ces tribuns.
Plutarque affirme que César voulait détruire la République et devenir roi. Parmi les historiens modernes, Jérôme Carcopino suit cet avis[98], et Joël Schmidt voit dans cette liste autant de gestes voulus par César pour sonder l’opinion romaine sur l’idée de le couronner roi. D’autres historiens modernes sont plus circonspects dans l’interprétation des éléments cités par Plutarque et Suétone : pour Marcel Le Glay, il est difficile de séparer la réalité et la rumeur, et si César n’a pas voulu lui-même la royauté, certains dans son entourage l’ont voulu, et les Romains l’ont cru ou ont feint de le croire[98]. Christol et Nony rappellent que César « sut toujours donner le change sur ses intentions réelles » et considèrent que ce problème n’est pas soluble. Plus encore, Ronald Syme estime que ce problème « n’a pas à être posé. César fut tué pour ce qu’il était, non pour ce qu’il aurait pu devenir. En revêtant la dictature à vie, il semblait écarter tout espoir de retour à un gouvernement normal et constitutionnel. Le présent était insupportable, l’avenir bouché. ».

Mais Suétone complique les analyses sur la fin de César en ouvrant une autre piste : César aurait eu la mort qu’il souhaitait. Là encore, Suétone produit ses indices :

selon certains de ses parents, il n’aurait pas tenu à vivre davantage, et aurait préféré succomber aux complots plutôt que d’être toujours sur ses gardes
lors d’un banquet chez Lépide, à la question philosophique sur le genre de fin que l’on préférait, César avait répondu « soudaine et inattendue »
le licenciement de sa garde personnelle, un mois avant, qui l’exposait sans protection
l’indifférence aux avertissements sur les complots, et aux prédictions défavorables
Des historiens modernes ont développé cette thèse, justifiant l’attitude de César par sa perception d’une maladie qui le diminuait. Néanmoins, les préférences pour une mort brève et imprévue sont après tout banales, et selon Régis Martin, la croyance de César en sa chance protectrice (Fortuna) et sa certitude que sa perte provoquerait la guerre civile peuvent aussi expliquer sa conduite.
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La Mort de César par Karl von Piloty
« Métellus lui découvrit le haut de l’épaule ; c’était le signal. Casca le frappa le premier de son épée » (Plutarque)

César désigna dans son testament trois héritiers, les petits-fils de ses sœurs, à savoir Octave, Lucius Pinarius Scarpus et Quintus Pedius. Il légua les trois quarts de son héritage au premier et le quart restant aux deux autres. Dans la dernière clause de son testament, César adopta Octave, le futur empereur Auguste, et lui donna son nom. Enfin, il légua au peuple romain ses jardins près du Tibre et trois cents sesterces par tête.
Le 20 mars, un bûcher fut dressé sur le champ de Mars, près de la tombe de sa fille Julia, et l’on imagine évidemment l’effet dramatique de cette proximité. Le corps du César, couché sur un lit d’ivoire tendu de pourpre et d’or, fut d’abord déposé dans une chapelle dorée, édifiée sur le forum, devant la tribune aux harangues. À sa tête, sa toge ensanglantée était exposée sur un trophée. Comme le corps reposait, face vers le ciel, et ne pouvait être vu, on éleva au-dessus de lui une effigie de cire grandeur nature, afin que la foule pût contempler les vingt-trois blessures (trente-cinq selon d’autres auteurs) qui lui avaient été sauvagement infligées au corps et au visage. Pour souligner l’ignominie de ce crime, Marc Antoine fit lire, en guise d’oraison funèbre, la liste des honneurs qui avaient été dévolus à César, ainsi que le serment qu’avaient prêté les sénateurs de défendre sa vie. On chanta des vers parmi lesquels revenaient, pour susciter la compassion, une citation empruntée au Jugement des Armes de Pacuvius : « Fallait-il les sauver pour qu’ils devinssent mes meurtriers ? » (compte tenu de la mansuétude dont César avait obstinément fait preuve à l’égard de Brutus, c’était particulièrement bien choisi).
Chavirée par l’habile et pathétique mise en scène, la foule en colère entassa autour du lit funèbre le bois arraché aux boutiques avoisinantes et tout ce qui lui tombait sous la main pour construire un bûcher d’apothéose, comme elle l’avait fait quelques années plus tôt pour les funérailles de Clodius. Les vétérans de ses légions y jetèrent leurs armes et certaines femmes les bijoux qu’elles portaient. Les Juifs, qui n’oubliaient pas que César leur avait permis de relever les murs de Jérusalem abattus par Pompée, se réunirent plusieurs nuits de suite autour de son tombeau pour le pleurer.
On raconte que lorsque Caius Matius organisa des jeux funéraires en juillet -44 à l’occasion de l’anniversaire de sa naissance, une comète se mit à briller dans le ciel (apparition également attestée par les astronomes chinois) et l’Etna entra en éruption, faisant de sa mort un bouleversement cosmique. À l’emplacement où il fut incinéré, son petit-neveu et fils adoptif, le futur Auguste, fit ériger un temple. De nos jours, on vient parfois de fort loin pour y déposer quelques fleurs, un poème, une bougie et perpétuer le souvenir de celui qui voulut être « le premier dans Rome »… La plaque commémorative apposée par la ville à l’intention des visiteurs, emprunte à Appien son récit de l’événement :

« …et on le ramena sur le Forum, là où se trouvait l’ancien palais des rois de Rome ; les plébéiens rassemblèrent tous les objets de bois et tous les bancs dont regorgeait le Forum, et toutes sortes d’autres choses analogues, puis par-dessus mirent les ornements très abondants de la procession, plusieurs rapportèrent encore de chez eux quantité de couronnes et de décorations militaires : ensuite ils allumèrent le bûcher et passèrent la nuit en foule auprès de lui ; c’est là qu’un premier autel fut érigé, et que maintenant se trouve le temple de César, qui, juge-t-on, mérite d’être honoré comme un dieu… »
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Mort de César par Vincenzo Camuccini, 1798
« Il s’était défendu, dit-on, contre les autres, et traînait son corps de côté et d’autre en poussant de grands cris. Mais quand il vit Brutus venir sur lui l’épée nue à la main, il se couvrit la tête de sa robe » (Plutarque)

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Publié : mer. mars 16, 2011 1:20 am
par saintluc
1244
16 mars
Les Cathares capitulent à Montségur
Depuis des mois, de nombreux cathares occupent le château de Montségur, élevé entre les roches pyrénéennes. Jusque-là, ils sont parvenus à tenir le siège tant bien que mal contre les croisés du roi Saint-Louis et de l’Inquisition, mais lorsqu’un paysan révèle l’emplacement d’un passage secret menant à la forteresse, ils sont perdus. Les troupes envahissent les lieux ; les cathares capitulent. Ils seront faits prisonniers et plus de 200 d’entre eux seront brûlés vifs au pied des murailles, dans un champ appelé "Prat des cramats" (Pré des brûlés). Les survivants seront conduits à Bram et remis au tribunal de l'Inquisition.
Voir aussi : Bataille - Dossier histoire des Cathares - Dossier histoire de l' Inquisition - Histoire de la Chrétienté



1521
16 mars
Magellan découvre les Philippines
A la tête d'une expédition de trois navires (il en a perdu deux en route) battant pavillon espagnol, le navigateur portugais Fernand de Magellan, arrive en vue des Philippines. Parti le 20 septembre 1519, Magellan a réussi à atteindre l'Asie par la route de l'ouest. Il débarquera aux Philippines et y évangélise la population locale. Le 27 avril il sera tué par des indigènes de l'île de Mactan.
Voir aussi : Découverte - Magellan - Histoire des Philippines - Histoire de la Mer



1914
16 mars
Le directeur du Figaro tué par Madame Caillaux
L'épouse du ministre des Finances Joseph Caillaux, assassine de cinq coup de revolver le directeur du journal 'Le Figaro", Gaston Calmette. Depuis plusieurs mois, "Le Figaro" mène une campagne de diffamation contre le ministre radical qui veut introduire l'impôt progressif sur le revenu. Gaston Calmette était sur le point de faire publier des lettres compromettantes sur les relations intimes des époux Caillaux avant leur mariage. Henriette Caillaux sera acquittée le 28 juillet.
Voir aussi : Assassinat - Le Figaro - Calmette - Histoire des Faits divers



1926
16 mars
Première fusée à carburant liquide
Le physicien américain Robert Hutchings Goddard réalise à Auburn dans le Massachusetts, le lancement d'une fusée propulsée par un mélange d'essence et d'oxygène liquide. L'engin atteint une altitude de 12,50 mètres et une vitesse de 100 km/h. Ce premier essai encouragera Goddard à perfectionner son système de propulsion. Il déposera 214 brevets d'inventions qui joueront une importance capitale dans la conquête spatiale.
Voir aussi : Dossier histoire des inventions - Fusée - Histoire de l'Aéronautique



1935
16 mars
Hitler rétablit le service militaire
Le chancelier allemand Adolf Hitler annonce le rétablissement du service militaire obligatoire en Allemagne. Dans le même temps il décide que les effectifs de l'armée seront portés de 100 000 à 500 000 hommes. La France, l'Angleterre et les États-Unis, vainqueurs de la première Guerre mondiale, assistent impuissants à la première violation du traité de Versailles. Hitler ne cache plus son désir de former une armée offensive et puissante.
Voir aussi : Hitler - Histoire du Nazisme - Service militaire - Histoire de la Politique



1958
16 mars
Premier vol pour Air Inter
La compagnie aérienne française Air Inter inaugure son premier vol intérieur sur la ligne Paris-Strasbourg. L'activité commerciale d'Air Inter ne débutera réellement qu'à partir de 1960.
Voir aussi : Histoire de l'Aviation - Histoire d'Air France - Histoire d'Air Inter - Histoire de l'Aéronautique



1978
16 mars
Naufrage de l'Amoco Cadiz
Le supertanker américain "Amoco Cadiz" fait route vers Rotterdam quand à 9h45 l'homme de barre prévient le capitaine que le gouvernail ne répond plus. Le navire s'échoue peu de temps après sur les rochers de Portsall dans le Nord-Finistère. Plus de 200 000 tonnes de fuel brut s'en échappent. Les 42 hommes d'équipage sont sauvés avant que le bateau ne sombre. 360 km de côtes seront souillés par les nappes de pétrole et 200 000 hectares de surface marine pollués. Le capitaine de l'Amoco, Pascuale Bardari, sera placé sous contrôle judiciaire.
Voir aussi : Naufrage - Marée noire - Histoire de l'Environnement



1988
16 mars
Bombardement de Halabja
La ville kurde d’Halabja est bombardée avec les armes chimiques utilisées contre l’Iran. Ainsi, pour la première fois, un État utilise ses agents chimiques contre sa propre population. Le bilan est catastrophique : on compte 5000 morts, femmes, hommes et enfants. Les images font le tour du monde. Un tel massacre intervient dans le cadre de la répression contre les Kurdes, qui ont profité de la guerre Iran-Irak pour reprendre la lutte contre Saddam Hussein et pour leur autodétermination. En effet, quelques jours auparavant, la ville d’Halabja avait été prise par les peshmergas (maquisards) de l’Union patriotique du Kurdistan, auxquels s’étaient ralliés les Gardiens de la révolution iranienne (pasdaran).
Voir aussi : Massacre - Saddam Hussein - Histoire de la Société



1996
16 mars
Le Tournoi des Cinq Nations officiellement coupe d'Europe des Nations
Après sa victoire contre l'Irlande, l’Angleterre remporte la première Coupe d’Europe de rugby. Nonobstant ce nouveau statut, le Tournoi des Cinq Nations conserve son nom prestigieux, simplement altéré cinq ans plus tard avec l’arrivée de l’Italie. Parmi les nouvelles règles, la victoire finale est désormais obtenue à la différence de points marqués en cas de nombre égal de victoires. Le charme des victoires à trois, voire à cinq comme en 1973, disparaît mais l’organisation espère encourager ainsi les équipes à marquer plus d'essais.
Voir aussi : Histoire du Tournoi des Cinq Nations - Histoire du Tournoi des Six Nations - Histoire du Rugby



2005
16 mars
Bruno Peyron bat le record du Tour du monde à la voile
Après 50 jours; 16 heures, et 20 minutes de navigation, Bruno Peyron et son équipage arrivent à Brest sur le catamaran Orange II. Il a par la même occasion remporté le trophée Jules Verne, détenu depuis le 29 avril 2004 par Olivier de Kersauson, et qu'il avait contribué à créer.
Voir aussi : Record - Histoire de Brest - Bruno Peyron - Histoire de la Voile


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Re: Bon, bin, heu? La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : mer. mars 16, 2011 1:43 am
par saintluc
La fin du mouvement cathare
Causes de la persécution
Leur obstination, leur anticléricalisme intransigeant, leur opposition à la hiérarchie catholique, à laquelle ils reprochent sa richesse ostentatoire et ses abus de pouvoir, valent aux cathares de s'attirer les foudres de l'Église romaine, d'autant plus que leur mépris pour le corps et leur conception nihiliste de l'existence étaient perçus comme éminemment dangereux. Ils sont condamnés comme hérétiques. Ainsi que beaucoup d'autres mouvements dissidents ou contestataires, les cathares deviennent l'objet d'une lutte permanente. L'Église romaine tente d'en « purifier » la chrétienté occidentale en excluant systématiquement tout individu ou groupe mettant en péril le projet de société chrétienne qu'elle construit depuis le début du Xe siècle. Un critère qui sera souvent utilisé est leur refus du mariage, qui permettra de les nommer orgiaques et impies. Une prière des confréries corses porte toujours une mention de cette réputation de « satanales », lorsqu'elle dit, « chandeliers triangulaires aux cierges éteints », écho des vices qui se pratiquaient prétendument dans les églises, une fois les cierges soufflés, et qui renvoie à toutes les peurs de la sorcellerie, des messes noires, etc. Mais la cause principale est politique : les nobles occitan étaient rebelles à l'autorité française et romaine, plus riches et appréciés des cours européennes, les nobles occitans se permettaient bien trop de liberté au gout du pouvoir français et romain. Il fallait les écraser et, accessoirement, voler leur richesses.

Les tentatives d'éradication de l'hérésie par la prédication[modifier]L'Église catholique confie aux cisterciens, au XIIe siècle, puis, avec plus de succès, au XIIIe siècle, aux ordres mendiants (aux franciscains et au nouvel ordre des dominicains, ayant reçu leur constitution en 1216) le soin de combattre ce danger de l'hérésie. Les cathares sont difficiles à convaincre. La prédication ou le débat doctrinal instaurés à cette fin dans le Midi de la France par l'Église tourne court pour le moment, malgré la prédication de Saint Dominique, qui fut par la suite mise en valeur par l'Église.
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La croisade contre les Albigeois
Article détaillé : croisade des Albigeois.Prétexte : expier l'assassinat du légat du pape La croisade contre les albigeois est avant tout la lutte d' un totalitarisme contre un totalitarisme encore plus grand. La vision romantique moderne du catharisme empêche toute perception cohérente de la nature de ce mouvement. Le catharisme était le refus de toute chose incarnée et considérait la vie même comme une oeuvre démoniaque. C' est là l' une des raisons premières qui menèrent l' église à lutter contre ce mouvement extrêmiste Face à cet échec de faire disparaître cette hérésie, le pape Innocent III lance en 1208 contre les « Albigeois », ou cathares, la première croisade qui se déroulera sur le territoire de la chrétienté occidentale. Avec la Croisade contre les Albigeois, il s'agit pour l'Église de mater une hérésie, mais aussi en partie, pour le pouvoir central de la royauté française, de soumettre les seigneurs du Sud, ses vassaux trop indépendants. Néanmoins Philippe Auguste, le roi de France, ne voudra jamais participer personnellement à cette croisade, mais il laissera ses vassaux libres de toutes actions. La guerre durera vingt ans (1209–1229). Il faut savoir que les domaines que tenaient le comte de Toulouse étaient d'une richesse enviable. Eudes III Duc de Bourgogne, le comte de Nevers et le comte de Saint Pol prirent la tête des troupes levées par le pape. Simon IV de Montfort deviendra le chef de la croisade après la prise de Carcassonne. En effet, Eudes III décide de rentrer sur ses terres ainsi que le comte de Nevers et celui de Saint Pol après avoir fait leur quarantaine. Ils n'acceptent pas la proposition d'Arnaud Amaury qui est de prendre les terres de Trencavel, ne voulant pas faire d'ombrage au roi de France. Cependant Eudes III restera encore quelques jours mais finira par rentrer chez lui. C'est à ce moment qu'Arnaud Amaury donnera la tête de la croisade à Simon IV de Montfort, ainsi que les terres de Trencavel et le titre de vicomte de Carcassonne.
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Illustration de la dispute entre saint Dominique et des Albigeois, où les livres des deux parties furent jetés au feu, et où ceux de saint Dominique furent miraculeusement préservés des flammes. Peinture par Pedro Berruguete.
La lutte armée pour pacifier le Languedoc se poursuivit dans le Midi tout au long du XIIIe siècle. Elle est relayée sur un plan spirituel par l'institution de l'Inquisition, créée en 1231 pour traquer la « dépravation hérétique » et convaincre les cathares de revenir vers la foi chrétienne. Ajouter ici le sort de la première croisade, la reprise du pouvoir par le comte de Toulouse, la remise des titres de propriété au roi de France par le successeur de Guillaume de Monfort, la deuxième croisade à laquelle participe le roi de France, et l'annexion des territoires du Sud-Ouest à la couronne de France.

La tâche de l'Inquisition fut facilitée par le refus du serment que pratiquaient les cathares. Ainsi, lorsqu'un inquisiteur interrogeait un parfait, les plus convaincus étaient faciles à détecter. Les inquisiteurs (surtout les Dominicains) notaient soigneusement tous les interrogatoires et ainsi tous les Bons Hommes furent l'un après l'autre arrêtés suite, souvent, aux révélations de leurs pairs. De plus, un cathare ne pouvait être sacré que par un parfait et les mourants ne pouvaient recevoir l'Absolution (consolamentum des mourants) que des mains d'un parfait. Que ce soit une tactique déterminée ou pas, l'Inquisition, en faisant disparaître le clergé cathare, fit disparaître le culte avec lui, ce qui était le but recherché.

Le sac de Béziers La ville de Béziers abritait des cathares ; elle était tenue par les Trencavel, vassaux des comtes de Toulouse - excommuniés par le pape en raison de leur trop grande tolérance envers les Cathares. La mémoire Biterroise conserve une place particulière à une date pendant cette période : le 22 juillet 1209. Ce jour-là, la Croisade des Albigeois, contre les Cathares, se traduisit par le sac, l’incendie de Béziers et le massacre d'une partie de sa population (20000 personnes) (chiffre considérablement exagéré car la population totale de Béziers ne dépassait pas à cette époque 8000 habitants) (cathares comme chrétiens, ici il n'est plus question de lutte religieuse, mais de combattre les hommes de seigneurs excommuniés et rebelles) en l'église de La Madeleine. On l’a baptisé « Lo gran mazel » (« la grande boucherie »)

Le moine allemand Césaire de Heisterbach (dont Régine Pernoud précise qu'il est un auteur « peu soucieux d'authenticité ») relate dans son Livre des Miracles qu'il écrit dix ans après les faits, qu'Arnaud Amaury, le légat du pape, à qui on demandait comment différencier les cathares des bons catholiques de Béziers pour les épargner, déclara « Tuez-les tous, Dieu reconnaîtra les Siens. » Cette déclaration ne se trouve dans aucun document historique, elle n'a vraisemblablement jamais été prononcée mais est employée fréquemment depuis le film de télévision sur les cathares "La caméra explore le temps".

Les travaux inquisitoriaux de l' Evêque de Pamiers, Jacques Fournier, auront bientôt eu raison du « Dernier Parfait », Guilhem Bélibaste. Ce dernier, après avoir commis un meurtre (1305), fut contraint à l'exil, puis, après une pénible initiation, fut ordonné parfait. Pour fuir l'inquisition, qui se faisait de plus en plus présente, il alla se réfugier en Catalogne, puis à Morella, en haut pays valencien (1309), d'où il allait régulièrement prêcher et visiter la « diaspora » des hérétiques en exil installés dans toute cette région. En 1321, Arnaut Sicre le convainc de l'accompagner chez sa tante, dans le comté pyrénéen du Pallars, à la lisière du comté de Foix. Cela s'avéra être un piège imaginé par Fournier, dont Sicre exécuta la manœuvre par cupidité et pour venger la mort de sa mère victime elle-même du bûcher. Emprisonné et jugé à Carcassonne, l'inquisiteur Jean de Beaune le condamna au bûcher. C'est à Villerouge-Termenès que le « dernier Bon Homme » acheva son ultime voyage par le feu (1322). Les quelques derniers hérétiques furent emprisonnés, jusqu'à ce qu'à partir de 1329, on n'entendit plus parler de « Bons Hommes » ni de « Bonnes Femmes » en pays occitan.

Pour celles et ceux qui voudraient en connaître plus sur le catharisme
http://chateauxetpayscathare.blogspot.c ... chive.html



[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=zXCDTDTAQ_w[/youtube]
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=tePsXwCLNT8[/youtube]


La fin des Cathares 45:03 En 1308, le village occitan de Montaillou, dernier bastion cathare, tombe sous le joug de l’Inquisition. C'est l'aboutissement d'une terrible lutte menée contre les Cathares, qui représentaient une menace aux yeux de l’Eglise. Les Dominicains qui conduisent l'Inquisition n’épargneront personne, pas même le prêtre ni la châtelaine. En effet, au siècle précédent, les papes Innocent III puis Grégoire IX ont donné toute latitude aux Dominicains pour éradiquer "l’hérésie cathare". Le village entier sera interrogé, lors d'un vaste procès. La documentation exhaustive soigneusement archivée par l’évêque Fournier a permis aux historiens d'en reconstituer le déroulement.
http://video.google.com/videoplay?docid ... 143766080#

Re: Bon, bin, heu? La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : jeu. mars 17, 2011 1:20 am
par saintluc
180
17 mars
Mort de l'Empereur philosophe Marc-Aurèle
Marc-Aurèle meurt à Vienne de la peste au cours d’une campagne pour étendre les frontières de l’Empire Romain vers le nord. Au-delà de son statut d’Empereur, Marc-Aurèle reste dans l’histoire l’homme qui a en quelque sorte accompli les espoirs de Platon d’un "philosophe roi". Grand stoïcien, Marc-Aurèle laisse en effet une œuvre philosophique imprégnée des théories morales des philosophes du Portique et d’Epictète. Le tyran Domintien avait bannit Epictète et ses idées de Rome. Elle seront finalement parvenues à la tête de Rome quelques dizaines d'années plus tard avec Marc-Aurèle.
Voir aussi : Histoire de Rome - Histoire de Vienne - Peste - Epictète - Marc-Aurèle - Histoire de la Philosophie



432
17 mars
La mort de Saint Patrick
Évêque d’Irlande, Saint Patrick décède après avoir accompli sa mission religieuse dans le pays. Débarqué sur l’île des années plus tôt, il avait prêché l’Évangile auprès des rois irlandais, portant le symbole fort de la feuille de trèfle. Il considérait la plante comme la représentation naturelle de la Sainte-Trinité. Des siècles plus tard, la journée du 17 mars lui sera entièrement consacrée par le peuple irlandais.
Voir aussi : Dossier histoire fête nationale - Histoire de la Chrétienté



1526
17 mars
Libération de François Ier
Prisonnier de Charles Quint depuis sa défaite à Pavie, le roi de France est libéré de sa prison de Madrid. Le traité négociant sa libération l’oblige à céder à l'empereur la Bourgogne et à remettre ses deux fils, François et Henri, comme otages. François Ier s'empressera de renier cet accord et s'alliera avec les princes italiens et le pape au sein de la Ligue de Cognac, contre Charles Quint. La guerre reprendra aussitôt jusqu’à la paix de Cambrai, en 1529.
Voir aussi : François Ier - Charles Quint - Histoire de Madrid - Libération - Histoire des Valois



1861
17 mars
Unification du royaume d’Italie
D’avril à mai 1860, Guiseppe Garibaldi conquiert la Sicile avec son armée de « chemises rouges » pour le compte du roi de Piémont-Sardaigne, Victor-Emmanuel II. Ayant ainsi repris la Sicile à François II, il décide alors de poursuivre son expédition sur Naples. Son combat se solde par une victoire : le 17 mars 1861 est institué le royaume d’Italie, avec à sa tête le roi Victor-Emmanuel II.
Voir aussi : Victoire - Histoire de la Sicile - Victor-Emmanuel - Unification - Garibaldi - Histoire de l'Etat



1861
17 mars
Victor-Emmanuel II roi d'Italie
Le premier parlement italien réunit à Turin consacre le roi de Piémont-Sardaigne, Victor-Emmanuel, comme "roi d'Italie par la grâce de Dieu et la volonté de la Nation." Il prend le nom de Victor-Emmanuel II. Grâce au soutien de Napoléon III qui l'a aidé à chasser les Habsbourg du pays, l'Italie est presque entièrement unifiée. Seuls le royaume vénitien et Rome sont encore hostiles à l'unification.
Voir aussi : Sacre - Victor-Emmanuel - Histoire du Piémont - Histoire des Sacres



1904
17 mars
Inauguration de la Foire de Paris
La première foire de Paris ouvre ses portes. Elle devient très rapidement la plus grande et la plus prestigieuse de France. Aujourd'hui, elle compte plus de 3000 exposants et recense plus de 700 000 visiteurs.
Voir aussi : Histoire de Paris - Inauguration - Histoire des Loisirs



1948
17 mars
Signature du Traité de Bruxelles
Les représentants du Benelux, de la Grande-Bretagne et de la France signent le traité de Bruxelles qui institue l'UEO (Union de l'Europe occidentale). Il s'agit d'un pacte régional d'assistance militaire et économique valable sur une période de 50 ans auquel d'autres pays peuvent se rallier. A la demande de la France, l'Allemagne est désignée comme adversaire potentiel dans la partie du traité concernant la défense commune. Les instances militaires du traité de Bruxelles seront incorporées à celles de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN) en décembre 1950.
Voir aussi : Histoire de l'OTAN - Histoire des Traités



1948
17 mars
Traité d'assistance entre la Grande-Bretagne, la France et le Bénélux
Inquiétés par le coup de Prague qui fait planer sur l’Europe la menace de révolutions communistes soutenues par le Kremlin, la Grande-Bretagne, les pays du Benelux et la France passent un accord d’assistance mutuelle en cas d’agression. Pour la première fois depuis l’armistice de 1945, les alliances politiques et militaires ne sont plus dirigées contre l’Allemagne mais contre l’URSS. L’Europe craint en effet à ce moment une Troisième Guerre mondiale. Cet accord précède en fait d’un an la création d’un accord militaire de plus grande ampleur : l’OTAN.
Voir aussi : Dossier histoire de la Guerre froide : de l'Alliance aux deux blocs - Histoire de l'OTAN - Histoire du Coup de Prague - Histoire de la Guerre froide



1969
17 mars
Une femme Premier ministre en Israël
A 71 ans, Golda Meir succède à Lévi Eshkol au poste de Premier ministre. Ancienne secrétaire générale du parti social démocrate, le Mapaï, elle a été le premier ambassadeur israélien en Russie entre 1948 et 1949. A son arrivée à la tête de l'état israélien Golda Meir annonce avec fermeté qu'elle ne renoncera pas aux territoires gagnés lors de la guerre des six jours (juin 1967). Golda Meir démissionnera en 1974 après la guerre du Kippour .
Voir aussi : Dossier histoire du féminisme - Dossier histoire de l' Etat d'Israël - Premier ministre - Golda Meir - Histoire des Femmes


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Re: Bon, bin, heu? La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : jeu. mars 17, 2011 1:28 am
par saintluc
Victor-Emmanuel II de Savoie, né le 14 mars 1820 à Turin, mort le 9 janvier 1878 à Rome, en italien Vittorio Emanuele II di Savoia, est un prince de la Savoie. Il est prince de Piémont, duc de Savoie, comte de Nice et roi de Sardaigne de 1849 à 1861 et ensuite premier roi d'Italie de 17 mars 1861 jusqu'à sa mort.

La réalisation de l'unification italienne lui procure l'appellation de Père de la Patrie (Padre della Patria), il est surnommé aussi Roi gentilhomme (Re galantuomo). Comme Roi de Sardaigne, il s'entoure de grands ministres comme Massimo d'Azeglio et Camillo Benso comte di Cavour qui modernisèrent le royaume.
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Tableau conservé au palais Madama à Turin représentant Victor-Emmanuel l'année de son couronnement comme roi de Sardaigne
Les entretiens officiels entre Victor-Emmanuel et le feld-maréchal Radetzky se tiennent toute la journée du 24 mars 1849, toujours à Vignale et l’accord est signé le 26 mars à Borgomanero. Victor-Emmanuel promet de dissoudre les corps de volontaires de l’armée et cède aux Autrichiens la forteresses d’ Alexandrie et les territoires compris entre le Pô, le Sesia et le Tessin, en plus de rembourser des dommages de guerre à hauteur de 75 millions de francs français, montant astronomique pour l’époque. Les accords de l'armistice, en raison de l’article 5 du statut albertin, doivent être ratifiés par la Chambre afin de signer le traité de paix.

Le 29 mars 1848 le nouveau roi se présente devant le parlement pour jurer fidélité et le jour suivant, il dissout la même institution provoquant des élections.

Les 30 000 électeurs qui se rendent aux urnes le 15 juillet élisent un parlement trop « démocratique » qui se refuse à approuver la paix que le roi a déjà signé avec l’Autriche. Victor-Emmanuel, après avoir promulgué la proclamation de Moncalieri, dissout de nouveau le parlement et fait en sorte que les nouveaux élus aient des idées moins libérales. Le nouveau parlement se compose de deux tiers de modérés favorables au gouvernement de Massimo d'Azeglio. Le 9 janvier 1850 le traité de paix avec l’Autriche est ratifié.
Le lendemain de l’armistice de Vignale, la ville de Gênes, opposée à l’armistice, se soulève contre la monarchie sarde poussée aussi par d’anciens idéaux républicains. L’entière garnison est chassée hors de la ville.

Victor-Emmanuel II envoie un corps de bersagliers appuyé par de l’artillerie et commandé par le général Alfonso La Marmora; le puissant bombardement et les actions de saccage perpétrés par les bersagliers conduisent à la capitulation de la ville ligure, il y a 500 victimes parmi la population.

Victor-Emmanuel écrit une lettre d’éloge à La Marmora (avril 1849), il définit le peuple génois « vile et infecte race de canailles».
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Déjà candidat au parlement en avril 1848, Cavour entre dans la chambre en juin de la même année ayant une ligne politique indépendante. C’est la promulgation des lois Siccardi qui prévoient l’abolition de privilèges envers l’Église, déjà abolis dans de nombreux États européens, qui vont le faire sortir de l’ombre. Ces privilèges sont le for ecclésiastique, tribunal ecclésiastique qui soustrait à la justice laïque les hommes d’église, le droit d’asile, l'impunité juridique de ceux qui demandent refuge à l’église, et la mainmorte. La participation active de Cavour aux discussions sur les lois lui vaut l’intérêt public et à la mort de Santorre di Santa Rosa, il devient le nouveau ministre de l’agriculture, auquel s’ajoute la charge, en 1851, de ministre des finances du gouvernement d'Azeglio.

Promoteur de la politique du mariage (connubio), Cavour devient le 4 novembre 1852 premier ministre du royaume malgré l’aversion que Victor-Emmanuel II nourrit à son encontre.
Cavour voit dans la guerre de Crimée une occasion de porter la question de la nationalité italienne au niveau international à la faveur de la conférence qui ne manquera pas de conclure les hostilités. Il s'agit pour lui de s'engager aux côtés de la la France et du Royaume-Uni alliés de la Turquie contre Nicolas Ier de Russie, qui occupe la Valachie et la Moldavie, alors possessions ottomanes.

Avec l’approbation de Victor-Emmanuel, Cavour débute les négociations en vue d'obtenir des Français et des Britanniques la garantie que la question sera abordée lors des traités. Finalement, le 7 janvier 1855, les gouvernements français et anglais posent comme condition l'entrée en guerre du Piémont dans les deux jours. Victor-Emmanuel hésite à dissoudre de nouveau la chambre et imposer un gouvernement favorable à la guerre. Mais Cavour convoque la nuit même le conseil des ministres et à 9 heures du matin, après une nuit qui voit la démission de Dabormida, il confirme la participation du royaume de Sardaigne à la guerre de Crimée.

C’est Alfonso La Marmora qui commande l’expédition qui s’embarque de Gênes, vers l'orient et qui se compose de 15 000 hommes. Relégué à l’arrière sous le commandement britannique, La Marmora réussit à faire participer ses troupes à la victoire de la Tchernaïa ce qui réhabilite l’armée sarde et permet à Victor-Emmanuel II de voyager en roi victorieux à Londres et Paris pour y sensibiliser les gouvernements à la question italienne.

En octobre 1855 la Russie demande la paix qui est signée lors du Congrès de Paris. Comme prévu, le Piémont utilise cette réunion internationale pour traiter du cas de l’Italie et condamne le gouvernement absolutiste de Ferdinand II de Naples, annonce de graves désordres et parle d’oppression par un gouvernement étranger.

Le gouvernement autrichien se sent mis en cause et Karl Buol, ministre des affaires extérieures de François-Joseph Ier d'Autriche, s'exprime en ces termes:« L'Autriche ne peut admettre le droit que le comte de Cavour a attribué à la cour de Sardaigne de hausser la voix au nom de l’Italie. »

Des différends naissent entre Turin et Vienne suite à des articles de propagande, Buol et Cavour demandent mutuellement des excuses officielles. Le 16 mars les diplomates autrichiens reçoivent l'ordre de quitter Turin ; le 23 mars c'est le tour des diplomates piémontais : les rapports diplomatiques sont rompus.


Suite : LES ACCORDS SECRETS http://fr.wikipedia.org/wiki/Victor-Emm ... _de_Savoie

Re: Bon, bin, heu? La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : ven. mars 18, 2011 1:01 am
par saintluc
1662
18 mars
Premier transport en commun
Sur une proposition du philosophe Blaise Pascal, un système de transport en commun est élaboré à Paris. Sept carrosses publics sont mis en service entre la Porte Saint-Antoine et le Luxembourg. La course coûte 5 sols.
Voir aussi : Histoire de Paris - Pascal - Histoire de l'Automobile



1793
18 mars
La bataille de Neerwinden
Le général français Dumouriez essuie une cuisante défaite à Neerwinden. Attaquée par Frédéric de Saxe-Cobourg, duc autrichien, l’armée française sera contrainte de quitter le territoire. La victoire française à Jemmapes n’est plus qu’un ancien souvenir mais la France reprendra possession de la Belgique au cours de la bataille de Fleurus, en 1794.
Voir aussi : Bataille - Dumouriez - Histoire de Fleurus - Neerwinden - Histoire de la Révolution



1806
18 mars
Création du conseil de prud'hommes
Napoléon Ier crée une institution visant à régler les différends entre employeurs et salariés. La loi, qui sera complétée par un décret le 3 juillet, prévoit l'établissement d'un conseil de prud'hommes "dans les villes de fabriques où le gouvernement le jugera convenable". Le premier conseil de prud'hommes verra le jour à Lyon à la demande des industriels de la soie. En 1813, on dénombrera 26 conseils à travers toute la France.
Voir aussi : Création - Dossier histoire du droit du travail - Histoire de Lyon - Histoire du Travail



1830
18 mars
Adresse des 221
221 députés expriment leur défiance envers le gouvernement réactionnaire de Polignac en votant une adresse. Celle-ci rappelle à l’exécutif les droits de la Chambre et rend compte de l’absence de confiance des députés envers le gouvernement. Destinée à faire tomber Polignac, cette adresse vise indirectement le roi, unique responsable de l’existence d’un tel gouvernement contre l’avis de la Chambre et dont le discours du 2 mars n’a pas été à même d’effrayer les députés.
Voir aussi : Dossier histoire de la Restauration - Charles X - Polignac - Histoire des Elections



1848
18 mars
Le Printemps des peuples gagne Berlin
La fièvre révolutionnaire apparue en France au mois de Février, après avoir gagné l’Autriche, met en difficulté le Royaume de Prusse. Un affrontement sanglant éclate à Berlin entre les troupes et le peuple qui réclame une libéralisation du régime. Face à l’inaction des princes, Frédéric-Guillaume IV promet dès le lendemain de retirer ses troupes de Berlin. Toutefois, le conflit se poursuivra après l’échec des discussions avec l’Assemblée et l’état de siège sera instauré à Berlin.
Voir aussi : Dossier histoire de Berlin - Histoire de la Prusse - Printemps des Peuples - Histoire des Coups d'Etat



1871
18 mars
Début de la Commune
Les Parisiens, se sentant trahis par le gouvernement de Défense nationale qui a capitulé face aux Prussiens et s'est installé à Versailles, sont au bord de l’insurrection. Les tensions poussent le chef du pouvoir exécutif, Adolphe Thiers, à faire enlever des canons érigés par le peuple pour se défendre contre l'ennemi. Mais les soldats chargés de la mission sont encerclés à Montmartre par une foule pacifique, avec laquelle ils fraternisent. Lorsque le général Lecomte ordonne de tirer sur la foule, il n’est pas obéi et ne fait qu’aviver la haine du peuple. Il sera fait prisonnier et fusillé en même temps que le général Clément Thomas. Après l’événement, Adolphe Thiers quittera la capitale avec son gouvernement pour se rendre à Versailles. Dès lors, le Comité central de la Garde nationale prendra possession de l’Hôtel de ville et organisera les votes qui éliront la Commune de Paris.
Voir aussi : Histoire de Paris - Dossier histoire de la Commune de Paris - Thiers - Histoire de la Troisième République



1921
18 mars
Massacre des marins de Kronstadt
Après 10 jours d'affrontements, les troupes bolcheviques de Léon Trotski lancent l'assaut contre les mutins de Kronstadt. 900 marins sont exécutés tandis que 8000 parviennent à fuir vers la Finlande. Lassés par le communisme de guerre et le centralisme léniniste, les marins de Kronstadt réclamaient l'instauration d'une démocratie socialiste réelle. Leur slogan : "Tout le pouvoir au Soviet". La violence de la répression menée par Trotski et Toukhatchevski montre combien leur contestation est considérée par Moscou comme contre-révolutionnaire.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Massacre - Trotski - Bolcheviks - Histoire de l'Opposition



1937
18 mars
Les Italiens sont repoussés par les Brigades internationales en Espagne
Venues au secours des républicains au début de la guerre civile espagnole, les Brigades internationales mettent en déroute les forces italiennes fascistes, alliées à Franco. Ces dernières tentèrent de prendre Guadalajara dans le but de diviser le territoire républicain. Depuis des mois, Franco cherche en effet à s’emparer des alentours de Madrid afin d’affaiblir la capitale. La défaite nationaliste de Guadalajara permettra aux troupes républicaines d’acquérir une certaine assurance et de prendre Teruel au début de l’année suivante. Mais les pertes humaines sont et seront particulièrement lourdes dans les deux camps.
Voir aussi : Dossier histoire de l' Italie fasciste - Dossier histoire de la Guerre d'Espagne - Franco - Histoire de Madrid - Histoire des Brigades internationales - Histoire des Guerres



1950
18 mars
3 millions de signatures pour l'appel de Stockholm
Lancé par le communiste Frédéric Joliot-Curie et le Mouvement mondial pour la paix, l'appel de Stockholm contre la bombe atomique recueille 3 millions de signatures en France. Le texte stipule: "Nous exigeons l'interdiction immédiate de l'arme atomique, arme d'épouvante et d'extermination des populations.[...] Nous considérons que le gouvernement qui, le premier, utiliserait contre n'importe quel pays l'arme atomique, commettrait un crime contre l'humanité et serait à traiter comme un criminel de guerre. Nous appelons tous les hommes de bonne volonté dans le monde à signer cet appel." L'appel de Stockholm sera signé par plus de 150 millions de personnes dans le monde entier.
Voir aussi : Dossier histoire du nucléaire - Histoire de la Bombe atomique - Joliot-Curie - Histoire de l'Appel de Stockholm - Histoire de Stockholm - Histoire du Social



1962
18 mars
Signature des Accords d'Evian
Les négociations concernant le règlement du conflit franco-algérien aboutissent à la signature des accords d'Evian. Le ministre des Affaires étrangères du gouvernement provisoire de la République algérienne, Krim Belkacem et le ministre français des Affaires algériennes Louis Joxe (assisté de Robert Buron et Jean de Broglie) reconnaissent la souveraineté de l'Etat algérien. Les accords d'Evian mettent fin à huit ans de guerre et à plus d'un siècle de présence française en Algérie. Le cessez-le-feu est programmé pour le lendemain, à midi. La France s'engage à évacuer progressivement ses troupes et à maintenir son aide économique pendant trois ans. Elle obtient des assurances sur le pétrole et bénéficie d'un "droit de préférence". Malgré la signature des accords, la guerre va continuer à faire rage jusqu'à la proclamation solennelle de l'indépendance de l’Algérie le 3 juillet 1962.
Voir aussi : Dossier histoire de l' Empire colonial français - Histoire d'Evian - Histoire des Accords d'Evian - Histoire de la Guerre d'Algérie



1965
18 mars
Première sortie dans l'espace pour un cosmonaute
Relié à la navette Voskhod 2 par un cordon, le soviétique Alexeï Leonov flotte pendant une quinzaine de minutes dans l'espace. Il est le premier homme de l'Histoire à effectuer une sortie dans le cosmos. Le 3 juin de la même année, l'Américain Edward White réalisera une sortie similaire de 20 minutes.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Dossier histoire de la conquête spatiale dans la guerre froide - Histoire de l'Espace



1970
18 mars
Coup d'Etat au Cambodge
Le maréchal Lon Nol, soutenu par les États-Unis, renverse la monarchie et instaure un régime militaire au Cambodge. Le contexte régional, dominé par la guerre du Vietnam est alors chaotique. Lon Nol sera chassé du pouvoir par les khmers rouges de Pol Pot cinq ans plus tard.
Voir aussi : Histoire des Khmers rouges - Pol Pot - Histoire des Coups d'Etat


http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml