Re: Bon, bin, heu? La boite à clous. Ici on trouve de tout.
Publié : mar. févr. 15, 2011 2:02 am
Les ordres hospitaliers (avec statut canonique de chanoines hospitaliers) eurent souvent leur origine dans des groupes de personnes pieuses qui, poussées par un idéal religieux, s’associaient dans le but de rendre un service particulier dans l’Église : souvent un service aux plus faibles ou personnes en danger: malades, voyageurs, pèlerins. Ils virent le jour dans la foulée des chanoines réguliers (à partir du XIIe siècle), mais au contraire de ces derniers les hospitaliers, s’ils étaient bien clercs, n’étaient pas tous prêtres. Dans le but de défendre les pèlerins chrétiens en Terre Sainte (un service d’Eglise devenu pressant), la plupart des ordres hospitaliers se militarisèrent et devinrent des ordres militaires (ou chanoines chevaliers).
Les Antonins (chanoines hospitaliers de Saint-Antoine) furent fondés en France aux environs de 1095, mais sont devenus ‘ordre de chanoines réguliers’ seulement en 1298. C’est le plus ancien des ordres hospitaliers. Dissous en 1777, ses biens passèrent à l’ordre de Malte.
Les Lazarites (chanoines hospitaliers de Saint-Lazare) furent fondés avant 1140 en Terre Sainte. Service privilégié des lépreux. L’ordre se militarise, et finit par quitter la Terre Sainte après la chute de Saint Jean d’Acre. Il se transforme en France en Ordre de Saint-Lazare.
Les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem furent fondés à Jérusalem par un groupe d’amis dirigé par Gérard Tenque. Leur hôpital (Saint-Jean Baptiste), au service des pèlerins malades, est ouvert en 1048. Ils demandent et obtiennent (du pape Pascal II) reconnaissance comme ordre hospitalier en 1113. Bientôt, des membres de l’ordre deviennent chevaliers. Leur participation aux batailles de Ascalon (1154) et Saint-Jean-d'Acre (1151) contre les Turcs est décisive. L’ordre comprend alors trois catégories : les chevaliers, les prêtres et les hospitaliers. Au fil de leur histoire mouvementée, ils deviennent successivement Ordre de Rhodes, puis Ordre de Malte. Même si l’aspect militaire prit le dessus lors de leur occupation de l’île de Malte, l’ordre garda toujours une dimension hospitalière. Leur hôpital de La Valette, à Malte, était au XVIIIe siècle l'un des meilleurs d’Europe.
A un siècle de distance les Hospitaliers de sainte Marie des Teutons à Jérusalem (ordre teutonique) suivirent la même évolution, et même très rapidement. En 1190, les villes de Lübeck et Brême (en Allemagne) construisirent à Saint-Jean-d'Acre un hôpital pour leurs pèlerins. Dès 1191 les religieux sont reconnus comme hospitaliers par Clément III (suivant la règle de Saint Jean de Jérusalem). Déjà en 1198 ils se battent contre les Turcs. Grande expansion en Allemagne. Après la chute de Saint-Jean-d'Acre: établissement à Mariembourg (1309). En 1525 le grand-maître, Albert de Brandebourg passe à la Réforme et y entraîne l’Ordre. Les dernières maisons sont supprimées par Napoléon.
Les Hospitaliers du Saint-Esprit, dont les origines remontent à Jérusalem au XIe siècle, furent refondés en 1195 à Montpellier par Guy de Montpellier. Ils adoptèrent les constitutions des hospitaliers de Saint-Jean et furent formellement reconnus dès 1198 par le pape Innocent III qui leur confie l’hôpital du Saint-Esprit à Rome. Nombre d’hôpitaux à travers l’Europe s’affilièrent à l’Ordre, car cela leur donnait certains privilèges religieux avec la protection du pape et des évêques. Dès 1291: 99 institutions dans cinq pays. Au XVe siècle : plus d’un millier d’hôpitaux, dont 400 en France. Pour certains ce n’était plus devenu qu’un ‘patronage’. L’Ordre fut décimé par la Réforme. Certains hôpitaux survécurent jusqu’au XIXe siècle. L’ordre fut finalement supprimé par Pie IX en 1854.
Au XIIe et XIIIe siècles, quatre ordres religieux ayant quelques activités hospitalières empruntent leur nom aux croisades sans y avoir été associées, ni même avoir été fondés en Terre Sainte. Ce sont les Croisiers.
Les Croisiers Italiens fondés en 1169 et supprimés en 1656.
Les Croisiers Polonais (dits ‘au coeur rouge’) fondés à Cracovie en 1250, oeuvrent en Pologne jusqu’à la fin du XVIIIe siècle.
Les Croisiers de Bohème (dits ‘à l’étoile rouge’) fondés en 1237 en Bohème, actifs en Europe centrale.
Les Croisiers belges [OSC] (Chanoines réguliers de la Sainte-Croix), fondés à Huy en 1211, sont actifs aux Pays-Bas, en France, Angleterre, Allemagne. Déclin et quasi disparition à la révolution française, mais ils reprennent vie au XIXe siècle comme congrégation cléricale. Ils sont encore 443 aujourd’hui.
L' Ordre hospitalier de Saint Jean de Dieu [OHSJD] a été fondé à Grenade (Espagne) en 1537 pour le soin des pauvres et des malades (avec une attention particulière aux malades mentaux) par Saint Jean de Dieu (1495-1550). Erigé officiellement en congrégation religieuse le 1er janvier 1572, par le Pape Pie V. Ses membres, aujourd'hui au nombre de 1.500, sont appelés fréquemment Frères de Saint-Jean-de-Dieu, ou Frères hospitaliers.
Les Antonins (chanoines hospitaliers de Saint-Antoine) furent fondés en France aux environs de 1095, mais sont devenus ‘ordre de chanoines réguliers’ seulement en 1298. C’est le plus ancien des ordres hospitaliers. Dissous en 1777, ses biens passèrent à l’ordre de Malte.
Les Lazarites (chanoines hospitaliers de Saint-Lazare) furent fondés avant 1140 en Terre Sainte. Service privilégié des lépreux. L’ordre se militarise, et finit par quitter la Terre Sainte après la chute de Saint Jean d’Acre. Il se transforme en France en Ordre de Saint-Lazare.
Les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem furent fondés à Jérusalem par un groupe d’amis dirigé par Gérard Tenque. Leur hôpital (Saint-Jean Baptiste), au service des pèlerins malades, est ouvert en 1048. Ils demandent et obtiennent (du pape Pascal II) reconnaissance comme ordre hospitalier en 1113. Bientôt, des membres de l’ordre deviennent chevaliers. Leur participation aux batailles de Ascalon (1154) et Saint-Jean-d'Acre (1151) contre les Turcs est décisive. L’ordre comprend alors trois catégories : les chevaliers, les prêtres et les hospitaliers. Au fil de leur histoire mouvementée, ils deviennent successivement Ordre de Rhodes, puis Ordre de Malte. Même si l’aspect militaire prit le dessus lors de leur occupation de l’île de Malte, l’ordre garda toujours une dimension hospitalière. Leur hôpital de La Valette, à Malte, était au XVIIIe siècle l'un des meilleurs d’Europe.
A un siècle de distance les Hospitaliers de sainte Marie des Teutons à Jérusalem (ordre teutonique) suivirent la même évolution, et même très rapidement. En 1190, les villes de Lübeck et Brême (en Allemagne) construisirent à Saint-Jean-d'Acre un hôpital pour leurs pèlerins. Dès 1191 les religieux sont reconnus comme hospitaliers par Clément III (suivant la règle de Saint Jean de Jérusalem). Déjà en 1198 ils se battent contre les Turcs. Grande expansion en Allemagne. Après la chute de Saint-Jean-d'Acre: établissement à Mariembourg (1309). En 1525 le grand-maître, Albert de Brandebourg passe à la Réforme et y entraîne l’Ordre. Les dernières maisons sont supprimées par Napoléon.
Les Hospitaliers du Saint-Esprit, dont les origines remontent à Jérusalem au XIe siècle, furent refondés en 1195 à Montpellier par Guy de Montpellier. Ils adoptèrent les constitutions des hospitaliers de Saint-Jean et furent formellement reconnus dès 1198 par le pape Innocent III qui leur confie l’hôpital du Saint-Esprit à Rome. Nombre d’hôpitaux à travers l’Europe s’affilièrent à l’Ordre, car cela leur donnait certains privilèges religieux avec la protection du pape et des évêques. Dès 1291: 99 institutions dans cinq pays. Au XVe siècle : plus d’un millier d’hôpitaux, dont 400 en France. Pour certains ce n’était plus devenu qu’un ‘patronage’. L’Ordre fut décimé par la Réforme. Certains hôpitaux survécurent jusqu’au XIXe siècle. L’ordre fut finalement supprimé par Pie IX en 1854.
Au XIIe et XIIIe siècles, quatre ordres religieux ayant quelques activités hospitalières empruntent leur nom aux croisades sans y avoir été associées, ni même avoir été fondés en Terre Sainte. Ce sont les Croisiers.
Les Croisiers Italiens fondés en 1169 et supprimés en 1656.
Les Croisiers Polonais (dits ‘au coeur rouge’) fondés à Cracovie en 1250, oeuvrent en Pologne jusqu’à la fin du XVIIIe siècle.
Les Croisiers de Bohème (dits ‘à l’étoile rouge’) fondés en 1237 en Bohème, actifs en Europe centrale.
Les Croisiers belges [OSC] (Chanoines réguliers de la Sainte-Croix), fondés à Huy en 1211, sont actifs aux Pays-Bas, en France, Angleterre, Allemagne. Déclin et quasi disparition à la révolution française, mais ils reprennent vie au XIXe siècle comme congrégation cléricale. Ils sont encore 443 aujourd’hui.
L' Ordre hospitalier de Saint Jean de Dieu [OHSJD] a été fondé à Grenade (Espagne) en 1537 pour le soin des pauvres et des malades (avec une attention particulière aux malades mentaux) par Saint Jean de Dieu (1495-1550). Erigé officiellement en congrégation religieuse le 1er janvier 1572, par le Pape Pie V. Ses membres, aujourd'hui au nombre de 1.500, sont appelés fréquemment Frères de Saint-Jean-de-Dieu, ou Frères hospitaliers.