EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

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saintluc
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Re: Bon, bin, heu? La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#1156 Message par saintluc »

Les ordres hospitaliers (avec statut canonique de chanoines hospitaliers) eurent souvent leur origine dans des groupes de personnes pieuses qui, poussées par un idéal religieux, s’associaient dans le but de rendre un service particulier dans l’Église : souvent un service aux plus faibles ou personnes en danger: malades, voyageurs, pèlerins. Ils virent le jour dans la foulée des chanoines réguliers (à partir du XIIe siècle), mais au contraire de ces derniers les hospitaliers, s’ils étaient bien clercs, n’étaient pas tous prêtres. Dans le but de défendre les pèlerins chrétiens en Terre Sainte (un service d’Eglise devenu pressant), la plupart des ordres hospitaliers se militarisèrent et devinrent des ordres militaires (ou chanoines chevaliers).
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Les Antonins (chanoines hospitaliers de Saint-Antoine) furent fondés en France aux environs de 1095, mais sont devenus ‘ordre de chanoines réguliers’ seulement en 1298. C’est le plus ancien des ordres hospitaliers. Dissous en 1777, ses biens passèrent à l’ordre de Malte.
Les Lazarites (chanoines hospitaliers de Saint-Lazare) furent fondés avant 1140 en Terre Sainte. Service privilégié des lépreux. L’ordre se militarise, et finit par quitter la Terre Sainte après la chute de Saint Jean d’Acre. Il se transforme en France en Ordre de Saint-Lazare.

Les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem furent fondés à Jérusalem par un groupe d’amis dirigé par Gérard Tenque. Leur hôpital (Saint-Jean Baptiste), au service des pèlerins malades, est ouvert en 1048. Ils demandent et obtiennent (du pape Pascal II) reconnaissance comme ordre hospitalier en 1113. Bientôt, des membres de l’ordre deviennent chevaliers. Leur participation aux batailles de Ascalon (1154) et Saint-Jean-d'Acre (1151) contre les Turcs est décisive. L’ordre comprend alors trois catégories : les chevaliers, les prêtres et les hospitaliers. Au fil de leur histoire mouvementée, ils deviennent successivement Ordre de Rhodes, puis Ordre de Malte. Même si l’aspect militaire prit le dessus lors de leur occupation de l’île de Malte, l’ordre garda toujours une dimension hospitalière. Leur hôpital de La Valette, à Malte, était au XVIIIe siècle l'un des meilleurs d’Europe.
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A un siècle de distance les Hospitaliers de sainte Marie des Teutons à Jérusalem (ordre teutonique) suivirent la même évolution, et même très rapidement. En 1190, les villes de Lübeck et Brême (en Allemagne) construisirent à Saint-Jean-d'Acre un hôpital pour leurs pèlerins. Dès 1191 les religieux sont reconnus comme hospitaliers par Clément III (suivant la règle de Saint Jean de Jérusalem). Déjà en 1198 ils se battent contre les Turcs. Grande expansion en Allemagne. Après la chute de Saint-Jean-d'Acre: établissement à Mariembourg (1309). En 1525 le grand-maître, Albert de Brandebourg passe à la Réforme et y entraîne l’Ordre. Les dernières maisons sont supprimées par Napoléon.
Les Hospitaliers du Saint-Esprit, dont les origines remontent à Jérusalem au XIe siècle, furent refondés en 1195 à Montpellier par Guy de Montpellier. Ils adoptèrent les constitutions des hospitaliers de Saint-Jean et furent formellement reconnus dès 1198 par le pape Innocent III qui leur confie l’hôpital du Saint-Esprit à Rome. Nombre d’hôpitaux à travers l’Europe s’affilièrent à l’Ordre, car cela leur donnait certains privilèges religieux avec la protection du pape et des évêques. Dès 1291: 99 institutions dans cinq pays. Au XVe siècle : plus d’un millier d’hôpitaux, dont 400 en France. Pour certains ce n’était plus devenu qu’un ‘patronage’. L’Ordre fut décimé par la Réforme. Certains hôpitaux survécurent jusqu’au XIXe siècle. L’ordre fut finalement supprimé par Pie IX en 1854.
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Au XIIe et XIIIe siècles, quatre ordres religieux ayant quelques activités hospitalières empruntent leur nom aux croisades sans y avoir été associées, ni même avoir été fondés en Terre Sainte. Ce sont les Croisiers.
Les Croisiers Italiens fondés en 1169 et supprimés en 1656.
Les Croisiers Polonais (dits ‘au coeur rouge’) fondés à Cracovie en 1250, oeuvrent en Pologne jusqu’à la fin du XVIIIe siècle.
Les Croisiers de Bohème (dits ‘à l’étoile rouge’) fondés en 1237 en Bohème, actifs en Europe centrale.
Les Croisiers belges [OSC] (Chanoines réguliers de la Sainte-Croix), fondés à Huy en 1211, sont actifs aux Pays-Bas, en France, Angleterre, Allemagne. Déclin et quasi disparition à la révolution française, mais ils reprennent vie au XIXe siècle comme congrégation cléricale. Ils sont encore 443 aujourd’hui.
L' Ordre hospitalier de Saint Jean de Dieu [OHSJD] a été fondé à Grenade (Espagne) en 1537 pour le soin des pauvres et des malades (avec une attention particulière aux malades mentaux) par Saint Jean de Dieu (1495-1550). Erigé officiellement en congrégation religieuse le 1er janvier 1572, par le Pape Pie V. Ses membres, aujourd'hui au nombre de 1.500, sont appelés fréquemment Frères de Saint-Jean-de-Dieu, ou Frères hospitaliers.
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
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saintluc
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#1157 Message par saintluc »

1899
16 février
Félix Faure meurt amoureusement
Le président de la République est victime d'une crise d'apoplexie dans les bras de sa maîtresse qu'il recevait dans un salon de l'Elysée. Les communiqués officiels transforment sa mort en une terrible agonie et ne mentionnent pas la présence de la célèbre Marguerite Steinheil. Deux jours plus tard, Emile Loubet est élu président de la République. L'histoire retient que lorsque le médecin arriva, il demanda : "Le Président a-t-il toujours sa connaissance ?" et la réponse fut "Non, Monsieur, on l'a fait sortir par une porte dérobée".
Voir aussi : Décès - Président de la République - Félix Faure - Histoire des Scandales politiques



1906
16 février
Alain fait paraître ses premiers « Propos »
Grand philosophe, Alain offre un nouveau genre à sa discipline en publiant des essais dans la presse. Les premiers paraissent dans la Dépêche de Rouen et s’intitulent « les Propos d’un Normand ». En s’appuyant sur ses talents de journaliste, il propose des études philosophiques sur des faits et événements de tous les jours. Il rédigera de nouveaux propos pour la Nouvelle revue française quelques années plus tard. Après sa mort, ces écrits seront considérés comme l’œuvre majeure du philosophe et publiés dans un même ouvrage.
Voir aussi : Histoire de la Philosophie



1932
16 février
Première innovation Moulinex : le presse-purée
L'industriel parisien Jean Mantelet dépose le brevet du presse-purée qu'il a imaginé pour rendre service à son épouse. Muni d'une manivelle, l'appareil rend la tâche des ménagères beaucoup moins fastidieuse. Le succès sera retentissant. Bientôt, Jean Mantelet inventera un moulin à café électrique qu'il baptisera "Moulin X" de peur que son invention soit un échec. Là aussi, le succès est rendez-vous et la société prend le nom de cet appareil.
Voir aussi : Histoire de l'Alimentation



1936
16 février
Le Front populaire gagne les élections en Espagne
Une coalition de gauche appelée "El Frente popular" constituée de républicains, de socialistes, de militants du Parti ouvrier d'unification marxiste (POUM) et de communistes, remporte les élections en Espagne contre le Front national (droite) et le centre. Le républicain Manuel Azaña se charge de former le nouveau gouvernement et envoie le général Franco en exil forcé aux Canaries. Les heurts entre républicains et nationalistes feront bientôt basculer l'Espagne dans la guerre civile.
Voir aussi : Dossier histoire de la Guerre d'Espagne - Histoire du Front populaire - Elections - Histoire des Elections



1937
16 février
Découverte du nylon
Le chimiste américain Wallace Hume Carother dépose le brevet de sa nouvelle invention, pour le compte de la société Du Pont de Nemours. La production de la nouvelle fibre synthétique débutera en février 1938 dans les usines Dupont d'Arlington dans le New-Jersey. Le nylon viendra remplacer les poils de porc des brosses à dent. Il connaîtra également un succès fulgurant en bonneterie.
Voir aussi : Dossier histoire des inventions - Nylon - Histoire des Sciences et techniques



1943
16 février
Institution du STO
Une loi votée par le gouvernement de Vichy instaure le Service du Travail Obligatoire pour les hommes âgés de 21 à 23 ans. Les classes 1940, 1941 et 1942 sont envoyées en Allemagne pendant deux ans pour fournir de la main d'œuvre au IIIème Reich. Environ 700 000 hommes seront appelés à accomplir le STO. En contrepartie, le gouvernement de Pierre Laval obtient de l'Allemagne la suppression de la ligne de démarcation (qui en pratique n'existe plus car les allemands occupent la "zone libre" depuis novembre 1942). De plus, les départements du Nord et du Pas-de-Calais, sont rattachés à nouveau à l'administration française. Ils dépendaient de la Belgique. On estime à 10 % le nombre de Français réfractaires au STO qui ont rejoint le maquis.
Voir aussi : Histoire de la Deuxième Guerre mondiale



1946
16 février
Premier vol commercial d'un hélicoptère
La US Civil Aviation Administration autorise pour la première fois à un hélicoptère d'effectuer des opérations commerciales. L'appareil est un Sikorsky S51, quatre places, équipé d'un seul rotor.
Voir aussi : Hélicoptère - Histoire de l'Aéronautique



1959
16 février
Cuba : Castro Premier ministre
L'ancien "commandant en chef du Front révolutionnaire démocratique cubain" Fidel Castro devient président du Conseil. Le 2 janvier précédent, les troupes révolutionnaires commandées par Camilo Cienfuegos et "Che" Guevara avaient libéré la Havane de la dictature de Batista. La première mesure du nouveau Premier ministre est d'organiser une vaste réforme agraire pour démanteler le système latifundiaire.
Voir aussi : Dossier histoire de la guerre froide : la coexistence pacifique (1953-1962) - Fidel Castro - Histoire de La Havane - Histoire de la Guerre froide



2002
16 février
Stephen Bradbury victorieux par défaut
Placé sur la plus haute marche du podium de l’épreuve de patinage de vitesse sur piste courte, Stephen Bradbury n’en revient pas, pas plus que les deux concurrents qui l’entourent. Apolo Anto Ohno, grand favori de l’épreuve, a du mal à dissimuler son désarroi. En effet, l’Australien Bradbury, d’un niveau largement inférieur, ne doit sa victoire qu’à une chute collective de ses concurrents dans le dernier virage. Mais l'histoire ne commence pas là : Bradbury avait déjà bénéficié du même scénario en demi-finale, tandis que, bon cinquième en quart de final, il avait été repêché suite à la disqualification de deux adversaires.
Voir aussi : Histoire des Jeux Olympiques d'hiver - Histoire du Patinage de vitesse - Histoire de Salt Lake City - Histoire des Jeux Olympiques



2005
16 février
Entrée en vigueur du protocole de Kyoto
Après sa ratification par la Russie le 18 novembre 2004, le seuil des 55 % d’émission de gaz à effet de serre concerné par le protocole de Kyoto est atteint. Celui-ci peut donc entrer en vigueur. Le projet était au point mort depuis le retrait des Etats-Unis en 2001. Ceux-ci le jugent en effet néfaste pour leur économie et injuste puisque non signé par le deuxième plus grand émetteur de CO², à savoir la Chine. Toutefois, l’accord a perdu de son ambition et ne propose plus qu’une stabilisation des émissions à l’échelle mondiale.
Voir aussi : Son - Gaz - Pollution - Histoire du Sommet de la Terre - Histoire du Protocole de Kyoto - Histoire de l'Environnement


http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
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#1158 Message par saintluc »

Le Service du Travail Obligatoire (STO) fut, durant l'occupation de la France par l'Allemagne nazie, la réquisition et le transfert contre leur gré vers l'Allemagne de centaines de milliers de travailleurs français, afin de participer à l'effort de guerre allemand que les revers militaires contraignaient à être sans cesse grandissant (usines, agriculture, chemins de fer, etc.). Les personnes réquisitionnées dans le cadre du STO étaient hébergées dans des camps de travailleurs situés sur le sol allemand.

L'Allemagne nazie imposa au gouvernement de Vichy la mise en place du STO pour compenser le manque de main-d'œuvre dû à l'envoi des soldats allemands sur le front russe, où la situation ne cessait de se dégrader. De fait, les travailleurs forcés français sont les seuls d'Europe à avoir été requis par les lois de leur propre État, et non pas par une ordonnance allemande; conséquence indirecte de la plus grande autonomie négociée par le gouvernement de Vichy par rapport aux autres pays occupés, qui ne disposaient plus de gouvernement propre.
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Le gauleiter Fritz Sauckel, surnommé le "négrier de l'Europe", fut chargé le 21 mars 1942 d'amener la main-d'œuvre de toute l'Europe par tous les moyens. Il s'intéressa particulièrement à la France. Il trouva à la tête du régime de Vichy des fonctionnaires prêts à lui donner satisfaction en mobilisant la législation française et les forces de l'ordre au profit du recrutement forcé, en particulier Pierre Laval. Un total de 600 000 à 650 000 travailleurs français sont acheminés vers l'Allemagne entre juin 1942 et juillet 1944. La France fut le troisième fournisseur de main-d'œuvre forcée du Reich après l'URSS et la Pologne, et le pays qui lui donna le plus d'ouvriers qualifiés.

Jusqu'en septembre 1943, le plénipotentiaire de Fritz Sauckel en France était le général Julius Ritter, assassiné par le groupe Manouchian le 23 septembre.

Selon la Fédération Nationale des Déportés du Travail, fondée en 1945 et devenue en 1979 Fédération Nationale des Victimes et Rescapés des Camps nazis du Travail Forcé, 60 000 moururent en Allemagne et 15 000 furent fusillés, pendus ou décapités pour "actes de résistance". Les historiens jugent aujourd'hui ces chiffres excessifs, et estiment qu'entre 25 000 et 35 000 STO ont néanmoins perdu la vie en Allemagne. Leur emploi dans des usines de guerre bombardées, souvent dans de mauvaises conditions et sous la surveillance fréquente de la Gestapo, rendait en tout cas leur taux de mortalité supérieur à celui des prisonniers de guerre. Un certain nombres furent mis à disposition d'artisans, de la Reichsbahn, de la Poste ou de l'administration, plus rarement de fermes.

L'exploitation de la main d'œuvre française par le IIIe Reich a concerné des travailleurs obligatoires (« les requis du STO »), mais on vit aussi partir en Allemagne des travailleurs volontaires attirés par la rémunération, ou voulant faire revenir un parent proche. Ces derniers ne furent ni mieux ni moins bien traités que les requis, mais contribuèrent dans l'opinion, après la guerre, à un amalgame fréquent et injustifié entre requis du STO et volontaires. 250 000 prisonniers de guerre durent également travailler pour le Reich à partir de 1943 après avoir été "transformés" de gré ou de force en travailleurs civils.

Admise en Belgique et bien que le Parlement français ne se soit jamais prononcé définitivement sur la qualification à donner aux requis du STO, la dénomination officielle de "déporté du travail" a été interdite aux associations de victimes du STO par la justice française (1992), au nom du risque de confusion entre la déportation vers la mort des résistants et des Juifs, et l'envoi au travail obligatoire.
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Dès l'automne 1940, des volontaires, au début majoritairement d'origine étrangère (Russes, Polonais, Italiens) choisissent de partir travailler en Allemagne. En tout, pendant la Seconde Guerre mondiale, environ 200 000 travailleurs partis de France se seraient portés volontaires, dont 70 000 femmes. C'est aussi à l'automne 1940 que l'occupant procéda à des rafles arbitraires de main-d'œuvre dans les départements du Nord et du Pas-de-Calais, rattachés à Bruxelles.
Juin 1942 : l'Allemagne exige de la France 350 000 travailleurs. Pierre Laval, obligé de maquiller cette sommation, annonce le 22 la création de la "Relève" qui consiste à échanger un prisonnier libéré contre trois travailleurs volontaires envoyés. Mais seuls les ouvriers spécialistes sont en fait pris en compte dans l'échange, tandis que les prisonniers relâchés doivent être des paysans, ou des hommes déjà âgés et malades, donc improductifs et qui auraient probablement été rapatriés de toute façon. De plus, la Relève n'est pas nominative : on ne peut pas s'enrôler pour faire libérer son frère, son mari, son voisin, etc. Le manque de succès de cette mesure (17 000 volontaires fin août) sonne le glas du volontariat.
Pétain promulgue alors la loi de réquisition du 4 septembre 1942, malgré l'opposition de quatre ministres et du Service national des Statistiques et une aggravation sensible de l'impopularité du régime. Moins connue que la loi du 16 février 1943, la loi du 4 septembre ne frappe de fait que des ouvriers. Elle fut surtout appliquée en zone occupée, la plus industrielle et la plus peuplée. Cette loi, récemment redécouverte par les historiens, est responsable du départ forcé de près de 250 000 travailleurs en six mois.
16 février 1943 : Pierre Laval instaure le Service Obligatoire du Travail, ainsi appelé la première semaine, et en raison des railleries dues aux initiales, fut rebaptisé STO. Le recrutement, de catégoriel, se fait désormais par classes d'âge entières. Les jeunes gens nés entre 1920 et 1922, c'est-à-dire ceux des classes 40, 41 et 42 sont obligés de travailler en Allemagne (ou en France) à titre de substitut de service militaire. La classe d'âge 1922 fut la plus touchée, et les exemptions ou sursis initialement promis aux agriculteurs ou aux étudiants disparurent dès juin. Les filles étaient aussi théoriquement concernées, mais hors quelques cas individuels, elles ne furent jamais envoyées au STO, par peur des réactions de la population et de l’Église. Les Chantiers de la Jeunesse contribuèrent aussi activement à l'envoi de leurs propres jeunes en Allemagne, par groupements entiers. À Roubaix, en l’église Saint-Martin, le cardinal Liénart exhorte en mars 1943 les jeunes à y aller par solidarité avec les partants, pourvu qu’ils soient accompagnés par des prêtres catholiques. Il précise toutefois que le STO n’est pas un devoir de conscience, et que l’on peut « s’y dérober sans péché ».
Certaines victimes furent prises dans des rafles de la Milice et de la Wehrmacht. Le PPF de Jacques Doriot mit quant à lui sur pied, en 1944, des Groupes d'Action pour la Justice Sociale (sic) chargés de traquer les réfractaires contre de l'argent, et d'enlever la main-d'œuvre jusqu'en pleine rue.
Dans l'ensemble, grâce à la collaboration indispensable du gouvernement de Vichy et de l'administration française, et en particulier d'une bonne part de l'inspection du travail[réf. nécessaire], les Allemands obtinrent tous les hommes qu'ils voulaient. Les deux premières grosses demandes de Fritz Sauckel furent intégralement fournies en un temps assez bref. Seuls le développement des maquis et le tarissement des ressources humaines prélevables expliquent la chute des départs à partir de l'été 1943, et le demi-succès de la troisième "action Sauckel" (juin-décembre 1943) puis le fiasco de la quatrième (1944). Le département de la Gironde, grâce au préfet régional Sabatier et à son secrétaire général Maurice Papon, fut félicité par Pierre Laval pour avoir été l'un des seuls à fournir plus que le quota fixé, aussi tard qu'à l'automne 1943.
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Le STO provoqua le départ dans la clandestinité de près de 200 000 réfractaires, dont environ un quart gagnèrent les maquis en pleine formation. Le STO accentua la rupture de l'opinion avec le régime de Vichy, et constitua un apport considérable pour la Résistance. Mais il la plaça aussi dans l'immédiat devant une tâche inédite, d'une ampleur non moins considérable (manque d'argent, de vivres, d'armes etc. pour des milliers de maquisards soudain afflués). Les réfractaires au STO forment également le premier groupe au sein des 35 000 évadés de France qui gagnèrent l'Espagne puis l'Afrique du Nord et s'engagèrent dans la France libre ou dans l'armée française de la Libération. Faute de filière, de place dans le maquis ou de désir de se battre, de nombreux réfractaires se contentèrent toutefois de se cacher à domicile ou de s'embaucher dans des fermes isolées où ils servirent de main-d'œuvre à des paysans complices.

D'autres Français échappèrent au STO en Allemagne en s'embauchant dans la police et les pompiers, voire dans la Milice ou a l'École des cadres d'Uriage. Après l'automne 1943, ils furent nombreux à rejoindre un vaste secteur industriel protégé mis en place par l'occupant, et travaillant exclusivement pour son compte.

Enfin, une part non négligeable des jeunes français concernés par le STO réussirent à passer à travers les mailles du filet en refusant le STO mais sans pour autant entrer dans la clandestinité; ces derniers eurent la chance d'être progressivement oubliés par l'administration de l'occupant.

Entreprises allemandes ayant utilisé de la main-d'œuvre du STO :

Volkswagen (Wolfsbourg)
Daimler-Benz
IG Farben
Messerschmitt'''
Siemens
BMW
Arado (constructions aéronautiques)
Telefunken
BASF
Hermann Goering Werke (complexe sidérurgique en Basse Saxe près de Braunsschweig, 65 000 personnes, 125 km2, 11 hauts fourneaux)
En 1943,après sa destruction par les alliés à Berlin, une unité de construction aéronautique fut déplacée à Cestà Kamice (République Tchèque) dans les Sudètes (territoire annexé par les nazis en Tchécoslovaquie). Avec la complicité du gouvernement de Vichy, comme plusieurs centaines de milliers de français, des jeunes gens, techniciens, tourneurs, ont été arrêtés sur leur lieu de travail ou bien convoqués, notamment chez AIR-ÉQUIPEMENT à Bois-Colombes (France) le 03/12/1942, et enfermés à la caserne Mortier à Paris, avant leur départ pour Berlin. Les parents et familles ont été avisés par courrier de leur apporter bagages et nécessaire pour y passer la nuit.

Près de Cestà Kamenice, les nazis avaient aménagé le site des mines et fait construire le camp de Rabstein par les déportés venant de plusieurs des 95 kommandos dépendant du camp d'extermination de Flossenburg en Autriche à 260km. Dans les caves humides et mal éclairées, les conditions de travail des ouvriers étaient particulièrement pénibles avec 12 heures de présence. Le camp de Rabstein situé dans un creux de vallon et les baraquements où logeaient les prisonniers étaient souvent inondés. Les hommes insuffisamment vêtus souffraient de la faim, de rhumatismes et du froid.

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Le Saint-Siège avait demandé au maréchal Pétain, par l'intermédiaire de Léon Bérard, ambassadeur de France au Vatican, que les séminaristes français soient exemptés du STO ce qui n'était pas souhaité par les évêques français, qui entendent ne pas déserter le terrain de la reconquête du monde ouvrier, et le monde ouvrier se trouve en partie en Allemagne. 3 200 séminaristes partent donc en Allemagne dans le cadre du STO.

D'autre part, à partir de la fin de 1942, des négociations sont menées entre l'épiscopat français représenté par le cardinal Suhard et le Dr. Brandt, qui traite de cette question pour les Allemands, pour officialiser la présence d'aumôniers parmi les déportés du STO. À la fin du mois de mai 1943, le Dr Brandt oppose un refus définitif à la demande des évêques français. Mais ceux-ci ont déjà envisagé d'envoyer des prêtres en Allemagne non pas avec le statut d'aumônier, mais avec celui d'ouvrier. Il s'agit là de la naissance du mouvement des prêtres ouvriers. Pionnier, l'abbé Hadrien Bousquet arrive à Berlin le 15 janvier 1943[63].

À la suite du Père Bousquet, 25 prêtres sélectionnés par le père Jean Rodhain, aumônier national des prisonniers de guerre et futur fondateur du Secours Catholique, sont envoyés clandestinement dans le Reich. En plus de ces clandestins organisés, d'autres prêtres ont été requis sans que leur qualité de religieux ait été repérée. Certains sont partis de leur propre initiative, parfois contre l'avis de leur évêque. Il y a également 273 prêtres prisonniers de guerre, transformés en « travailleurs libres ». Avec les 3 200 séminaristes et les militants de l'Action catholique partis contraints ou volontaires, cela représente au total une organisation de quelque 10 000 militants.

Pour les autorités allemandes, les travailleurs étrangers sont autorisés à assister aux offices allemands, ils ne voient pas d'objection à ce que des eccésiastiques étrangers soient employés comme travailleurs, à condition qu'ils s'abstiennent de toute activité spirituelle ou eccésiastique.

Mais le 3 décembre 1943, Ernst Kaltenbrunner, chef de la sécurité du Reich, adresse une note à tous les fonctionnaires de la Gestapo où il leur donne la consigne de rechercher tous les prêtres et séminaristes camouflés en civils, de les expulser ou de les emprisonner en cas de faute grave et de dissoudre les groupes de JOC (Jeunesse Ouvrière Chrétienne) actifs, sous peine d'emprisonnement. Sur les 25 prêtres clandestins envoyés en Allemagne, 12 seront envoyés en camp de concentration, généralement à Dachau.

Les groupes de la JOC continuent malgré la répression. Un millier de groupes répartis dans 400 villes allemandes sont répartis en 70 fédérations. Des clans scouts se forment. Jacques Duquesne en parlant d'eux évoque une version moderne de l'« Église des catacombes » : « Ils se confessent en pleine rue, communient dans les escaliers [...] ».

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1673
17 février
Mort de Jean-Batiste Poquelin
Victime d'un malaise sur scène, Molière meurt à l'issu de la quatrième représentation du "Malade imaginaire". Il a 59 ans. Sa compagne Armande Béjart supplie Louis XIV pour obtenir une sépulture chrétienne à laquelle les acteurs n'ont d'ordinaire pas droit. Molière sera inhumé le 21 au soir, au cimetière de l'église Saint-Eustache sans service solennel.
Voir aussi : Décès - Molière - Histoire du Théâtre



1795
17 février
Traité de la Jaunaye
Passé l’épisode des colonnes infernales de Turreau, incarnation de la Terreur Robespierriste, la Vendée a retrouvé un certain calme. Le conflit semble enfin aboutir grâce à l’accord de paix de la Jaunaye. Ayant pour objectif de mettre un terme aux conflits avec Vendéens et Chouans, l’accord de paix est négocié par Charette mais refusé par Stofflet. Il restaure la liberté de culte dans les terres vendéennes, dispense les habitants de la conscription et instaure l’amnistie des rebelles. La Guerre de Vendée n’est toutefois pas terminée.
Voir aussi : Dossier histoire de la Guerre de Vendée - Charette - Histoire des Chouans - Stofflet - Histoire de la Révolution



1852
17 février
Louis-Napoléon censure la presse
Le président de la République Louis-Napoléon Bonaparte établit un ensemble de mesures préventives et de sanctions visant à museler la presse. Par décret, il est interdit aux journaux de rendre compte des débats parlementaires et des procès autrement qu'en reproduisant les procès-verbaux officiels. La censure des images est rétablie. Les journaux ne respectant pas ce décret pourront être suspendus après un avertissement et définitivement supprimés s'ils récidivent. Entre mars 1852 et juin 1853, 91 avertissements seront délivrés par le ministre de la Police, Maupas.
Voir aussi : Napoléon III - Histoire de la Censure - Histoire du Second Empire



1859
17 février
Les Français prennent Saigon
L’amiral Rigault de Genouilly envahit la ville de Saigon, en Indochine, suite à l’appel à l’aide des missionnaires français envoyés sur les lieux. Quelques années plus tôt, un prétendant au trône appelé Nguyên Anh s’était allié avec l’un d’eux, Mgr Pigneau de Béghaine afin de reconquérir l’Annam et le Tonkin. Après y être parvenu en 1802, l’empire de la dynastie des Nguyên se reforma mais la Cochinchine sombra dans le désordre et les Français finirent par intervenir. Après Saigon, ils feront la conquête de la Cochinchine jusqu’en 1867.
Voir aussi : Dossier histoire de l' Empire colonial français - Histoire de l'Indochine - Saigon - Histoire de l'Annam - Histoire de la Cochinchine - Histoire de la Colonisation



1863
17 février
Création de la Croix-Rouge
Le suisse Jean-Henri Dunant fonde le Comité international de secours aux blessés de guerre, la Croix-Rouge. L'idée de fonder une organisation destinée à secourir impartialement les blessés vient du spectacle terrifiant auquel assista Dunant lors de la bataille de Solférino, le 24 juin 1859. La première convention de la Croix-Rouge se réunira en 1864. Elle accordera l'immunité au personnel de secourisme et sera reconnue par 14 pays. Le philanthrope suisse recevra le prix Nobel de la paix en 1901.
Voir aussi : Histoire du Prix Nobel - Création - Histoire de la Croix-Rouge - Dunant - Histoire du Social



1871
17 février
Thiers à la tête du gouvernement
Après la chute de l’Empire et de Paris, une nouvelle Assemblée s’est réunie à Bordeaux avec comme objectif de nommer un gouvernement et de mettre un terme définitif à la guerre. Elle nomme Adolphe Thiers à la tête du gouvernement. Face à une Assemblée dominée par les royalistes favorables à la paix, Thiers apparaît toutefois comme un compromis. C’est lui qui, investi des pleins pouvoirs, signera les préliminaires du traité de paix le 26 février à Versailles puis le traité de Francfort le 10 mai.
Voir aussi : Dossier histoire de la Commune de Paris - Thiers - Histoire de Bordeaux - Histoire de la Guerre de 1870



1871
17 février
Denfert-Rochereau évacue Belfort
La garnison de Belfort au sud de l'Alsace, ultime bastion français à résister à l'invasion prussienne, se rend. Assiégé depuis le 3 novembre 1870, le gouverneur de la ville Pierre Denfert-Rochereau accepte de rendre les armes alors que Paris a déjà capitulé le 28 janvier. Le président du gouvernement de défense nationale, Adolphe Thiers, obtient de la Prusse que le territoire de Belfort reste français. En échange, la France doit céder à l'occupant une partie supplémentaire de la Lorraine et accepter que les troupes ennemies défilent dans Paris. Belfort, pour sa conduite héroïque face aux assiégeants, deviendra un département français.
Voir aussi : Histoire de Belfort - Denfert-Rochereau - Histoire de la Guerre de 1870



1904
17 février
Création de"Madame Butterfly"
L'opéra de Giacomo Puccini est créé à la Scala de Milan. Le livret, rédigé par Giuseppe Giacosa et Luigi Illica, est tiré d'une nouvelle de l'écrivain américain John Luther Long. Puccini s'est largement inspiré de la musique traditionnelle japonaise pour composer les thèmes d'une de ses oeuvres préférées.
Voir aussi : Histoire de Milan - Histoire de la Scala - Puccini - Histoire de l'Opéra



1909
17 février
Mort du chef Geronimo
Le chef indien de la tribu apache Chiricahuas s'éteint à Fort Sill en Oklahoma à l'âge de 80 ans. Victime d'une pneumonie, il meurt dans la réserve où les Chiricahuas ont été installés par les Américains. Symbole de la résistance à l'occupation des hommes blancs sur les terres ancestrales des Indiens, Geronimo avait dicté ses mémoires au journaliste S.M. Barrett en 1905, dans "Géronimo, sa propre histoire".
Voir aussi : Décès - Dossier histoire des Indiens d'Amérique du Nord - Indien - Apache - Geronimo - Histoire des Guerres



1928
17 février
Troisième médaille d'or pour Gillis Grafstörm
Le suédois Gillis Grafstörm remporte pour la troisième olympiade consécutive la médaille d’or en patinage artistique. Comme quatre ans auparavant, il l’a disputée avec l’autrichien Willy Böckl, mais le combat fut plus difficile. Grafstörm sera ensuite le seul patineur artistique à s’être attribué quatre médailles olympiques, il sera également l’inventeur de nombreuses figures.
Voir aussi : Histoire des Jeux Olympiques d'hiver - Histoire du Patinage artistique - Histoire des Jeux Olympiques



1938
17 février
Démonstration de la télévision couleur
L'ingénieur écossais John Baird, inventeur du téléviseur mécanique, organise la première démonstration expérimentale de la télévision en couleurs. Les images sont retransmises depuis le Crystal Palace au Dominion Theatre de Londres. La séance se déroule en public.
Voir aussi : Télévision - Couleur - Histoire de la Télévision



1968
17 février
Jean-Claude Killy héros national
En remportant le slalom spécial, Jean-Claude Killy achève de dominer le ski alpin à Grenoble. Il remporte en effet les trois épreuves de ces olympiades et ramène ainsi trois médailles d’or à la France. Cependant la dernière victoire fut obtenue suite à une controverse qui marqua les esprits : son adversaire, l’autrichien Karl Schranz, affirma qu’un homme avait traversé la piste, le forçant à s’arrêter. On lui autorisa une nouvelle tentative qui fit de lui le vainqueur, mais un jury d’appel l’élimina par la suite.
Voir aussi : Histoire des Jeux Olympiques d'hiver - Histoire de Grenoble - Jean-Claude Killy - Histoire du Ski



1989
17 février
Le Maroc s’allie à l’Union du Maghreb arabe (UMA)
Le roi Hassan II participe à la mise en place de l’UMA en compagnie de l’Algérie, de la Lybie, de la Mauritanie et de la Tunisie. Cette organisation vise à consolider les rapports entre les cinq États membres, tant au niveau culturel, économique que politique. Hassan II espérait ainsi renforcer ses relations internationales, autant avec l’Afrique qu’avec l’Europe.
Voir aussi : Hassan II - Histoire de la Diplomatie



2007
17 février
mort de Papon
Une dizaine de jours après avoir été hospitalisé, Maurice Papon s’éteint dans une clinique de Seine-et-Marne à l’âge de 96 ans. Dans les années 1990, Maurice Papon avait été jugé coupable d’avoir participé à la déportation des juifs au cours de l’occupation. Il était alors préfet de Gironde. Cependant, pour des raisons de santé, il avait été libéré en 2002 après trois ans de détention. Resté haut fonctionnaire après la libération puis devenu ministre des finances sous le gouvernement Barre, Papon a incarné la division de l’opinion française entre, d’une part, ceux qui souhaitent que le pays assume son passé collaborationniste et, d’autre part, ceux qui préfèrent oublier les démons du passé, comme l’avait en partie souhaité De Gaulle en 1945. Au-delà de l’occupation, Maurice Papon cristallisait également les conflits mémoriels sur les violences d’Etats commis autour de la guerre d’Algérie. Il fut en effet pointé du doigt pour son rôle lors du massacre du 17 octobre 1961 contre les Algériens du FLN et dans la conclusion tragique de la manifestation dite « du métro Charonne » en 1962.
Voir aussi : Son - Histoire de la Déportation - Histoire de l'Occupation - Papon - Histoire des Décès


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#1160 Message par saintluc »

Geronimo, né le 16 juin 1829 et mort le 17 février 1909, appelé à sa naissance Go Khla Yeh (celui qui baille), était un Amérindien apache qui a combattu le Mexique et les États-Unis.

Né en juin 1829 en Arizona dans la tribu des Apaches Bedonkohe à Nodoyohn Canyon, au Mexique (actuellement Clifton, Nouveau-Mexique) près de la Rivière Gila. Fils de Taa di tlish hn et de Gha den dini "Celle qui est traversée par la lumière", il n'a jamais été chef, mais en tant qu'homme-médecine (Chaman) et guerrier reconnu et respecté, il eut une grande influence sur les Apaches Chiricahuas. Après la mort de Tazha, le fils aîné de Cochise, Naiche, le second fils du vieux chef doit partager le contrôle de la tribu avec lui. Son beau-frère Juh était un leader de la tribu des Apaches Nednis. Il est appelé également Guu ji ya (l'astucieux).

Géronimo est admis au conseil de guerre des Apaches Chiricahuas en 1846. En 1858, après le meurtre de sa mère, de sa femme et de ses trois enfants par l’armée mexicaine près d’un village appelé Kas-ki-yeh par les Apaches, il commence des raids de représailles en territoire mexicain. On dit que Geronimo a fait un rêve la veille du jour où les hommes blancs sont arrivés, il aurait rêvé que des hommes de couleur blanche viennent sur leurs terres pour les exterminer. Il venge sa famille le 30 septembre, jour de la saint-Jérôme 1859. Les cris des Mexicains invoquant saint Jérôme (Géronimo ! Géronimo !) pour leur défense, l'inspirent et il prend alors son nom : Geronimo. Plus tard, lors d'une autre attaque surprise, les Mexicains tuent sa nouvelle épouse et son fils.
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En octobre 1862, il participe avec les chefs Cochise et Mangas Coloradas à la bataille d'Apache Pass. En janvier 1863, Mangas Coloradas malgré l'opposition de Géronimo, se rend dans la petite ville d'Apache Tejo pour y signer un traité de paix. Il y est torturé et assassiné. En 1871, après près de dix ans de guerre contre les États-Unis, les Apaches Chiricahuas, alors dirigés par Cochise, négocient un accord de paix se rendent sur les conseils de Tom Jeffords. Ils obtiennent la création d’une réserve sur leurs terres. En 1876, la réserve Chiricahua cependant est fermée par les autorités américaines. La plupart des Indiens sont déportés vers la réserve de San Carlos, aride et désertique mais Géronimo, Naiche et Juh réussissent à s’enfuir. Géronimo est arrêté l’année suivante au Nouveau-Mexique par l’agent John P. Clum et transféré à San Carlos. Libéré, il s’enfuit de la réserve quelques mois plus tard. Il gagne le Mexique où il vit de pillages, avant de regagner San Carlos en 1879.
En septembre 1881, peu après la mort de Nochedelklinne, un leader spirituel apache tué par les soldats, Naiche, Géronimo et Juh s’enfuient à nouveau de leur réserve. Ils lancent de violentes attaques contre les colons blancs avant de s’évanouir dans les montagnes mexicaines. En novembre 1882, ils y abattent les 22 soldats mexicains du capitaine Juan Mata Ortiz.

Les raids des Apaches débordent du côté États-Unis (en Arizona et Nouveau-Mexique) : en mars 1883, 26 colons américains sont tués. Le général George Crook est chargé de protéger la population blanche et entreprend de traquer les Apaches hostiles dans leurs repaires mexicains. Un camp découvert par les éclaireurs apaches de Crook est attaqué en mai 1883. Les leaders apaches acceptent alors le principe d’une reddition. En 1884 Geronimo s’établit de nouveau dans la réserve de San Carlos.
Geronimo, en compagnie de Naiche et plusieurs membres de la tribu s'échappent plusieurs fois, vivant de pillages, avant de se rendre. L'arrestation brutale du guerrier Ka-ya-ten-nae le pousse à s'enfuir une nouvelle fois le 17 mai 1885 avec 109 femmes et enfants, et 35 hommes.

Depuis le Mexique, ses hommes lancent plusieurs raids meurtriers en Arizona et au Nouveau Mexique. Il est de nouveau retrouvé au Mexique par des éclaireurs Apaches en mars 1886. Pendant une conférence avec le général Crook, il accepte de regagner la réserve avec les soldats américains. Il se ravise plus tard et s’échappe dans les montagnes avec Naiche, une quinzaine de guerriers et quelques femmes et enfants.


Crook ayant démissionné, c’est le général Nelson Miles qui est chargé de le poursuivre avec 5000 hommes et des milliers de volontaires. 3 000 soldats mexicains sont aussi mobilisés contre les Apaches au sud de la frontière. En marge de la poursuite de Geronimo, le général Miles fait déporter en Floride les Chiricahuas vivant en paix dans la réserve de San Carlos. Pendant plus de 5 mois, Geronimo et ses partisans réussissent à passer entre les mailles du filet, utilisant la surprise, la mobilité et les connaissances des Apaches des modes de survie dans des conditions extrêmes. La capacité à disparaître de Geronimo était attribuée selon son peuple à des pouvoirs de prémonitions qui l'avertissait de la présence de l'ennemi, pouvoirs liés à son statut de chaman . Épuisé, fatigué de se battre, il finit par se rendre le 4 septembre 1886 avec 16 guerriers, 12 femmes et 6 enfants. « C’est la quatrième fois que je me rends » dit-il.

Les campagnes de guérilla de Geronimo restent un parfait exemple du genre. Ses excellentes connaissances géographiques et ses facultés à exploiter des ressources humaines limitées et des terrains difficiles ont fait de lui un stratège et un tacticien de premier ordre.
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Geronimo (droite) et ses guerriers en 1886
Sa reddition fit l'objet d'une polémique au sein de l'armée américaine, car le Général Howard, chef de l'armée américaine de la zone Pacifique avait rendu compte à son chef d'état major à l'attention du Congrès et du Président des États-Unis d'une reddition d'un dangereux hors-la-loi obtenue sans condition alors que des témoins (notamment le General Stanley) ont rapporté que Geronimo s'est constitué prisonnier de guerre moyennant la prise en charge humanitaire, sociale et éducative des communautés apaches par l'État fédéral..

Sur ordre spécial du président Grover Cleveland, il est placé sous surveillance militaire étroite à Fort Pickens en Floride avec 14 de ses braves. Le climat humide de la Floride s’avère malsain pour les Apaches habitués à celui du désert et plusieurs d'entre eux décèdent. Les survivants sont ramenés à Fort Sill, en Oklahoma, en 1887. Geronimo se convertit alors au christianisme et devient fermier. Il regrette cependant jusqu'à la fin de ses jours de s'être rendu. Il vend des souvenirs à la Louisiana Purchase Exposition en 1904, participe à la parade d'inauguration de Theodore Roosevelt en 1905
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Geronimo photographié par Edward Sheriff Curtis en 1905.
Il dicte l’histoire de sa vie en 1906 avant de mourir d'une pneumonie à Fort Sill, en Oklahoma, le 17 février 1909. Son dernier vœu est d'être enterré sur les terres de la rivière Gila.

Sa tombe au cimetière du camp militaire Fort Sill aurait été profanée vers 1918 par le groupe occulte de l'université Yale, Skull and Bones, qui conserverait encore actuellement le crâne, deux os, une bride et des étriers de Geronimo dans des locaux de l'ordre à New Haven. On compterait au nombre des profanateurs Prescott Bush, grand-père de l'ex-président Georges W. Bush. Cet épisode est considéré comme une légende par plusieurs chercheurs tandis que l'historien David H. Miller estime que si les membres de la société ont bien profané une tombe, il y a peu de chance que ce soit celle de Geronimo qui ne comportait pas d'indication à l'époque

En 2009, année du centenaire de sa disparition, l'arrière-petit-fils de Geronimo entreprend une action contre le gouvernement américain pour rassembler les restes de son aïeul et ramener sa dépouille auprès de son lieu de naissance au Nouveau-Mexique et faire ainsi respecter ses dernières volontés.
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#1161 Message par saintluc »

1563
18 février
Assassinat de François de Guise
Alors qu’il assiège la ville d’Orléans, le duc de Guise, dit "le Balafré", est assassiné par un protestant répondant au nom de Jean de Poltrot de Meré. On soupçonnera Coligny d’avoir été l’instigateur du meurtre.
Voir aussi : Dossier histoire des Guerres de Religion en France - Guise - Coligny - Histoire des Guerres de religion



1712
18 février
Mort du dauphin Louis de France
Le petit-fils du roi Louis XIV, héritier de la couronne depuis la mort de son père le 14 avril 1711, meurt à Versailles, frappé par l'épidémie de rougeole. A deux ans, son fils, le futur Louis XV devient dauphin à son tour. Il montera sur le trône de France trois ans plus tard.
Voir aussi : Décès - Histoire des Bourbons



1921
18 février
Premier vol en hélicoptère
Le français Etienne Oehmichen réussi pour la première fois à faire décoller un appareil à la verticale à 10 mètres de hauteur. Son hélicoptère est équipé d'un moteur de plus de 100 kg développant une puissance de 25 chevaux. Il entraîne deux rotors sous un ballon sphérique de 144 mètres cubes. Le premier vol libre de l'hélicoptère durera une minute seulement. Le 4 mai 1924, Etienne Oehmichen améliorera son exploit en parcourant une distance de un kilomètre.
Voir aussi : Hélicoptère - Histoire de l'Aéronautique



1930
18 février
Découverte de Pluton
Dans son observatoire de Flagstaff en Arizona, l'astronome américain Clyde Tombaugh fait la découverte de la neuvième planète du système solaire, Pluton. C'est la première fois qu'une planète est découverte par un scientifique nord-américain.
Voir aussi : Découverte - Pluton - Tombaugh - Histoire de l'Astronomie



1932
18 février
Création du Mandchoukuo
Objet de conflits entre la Chine, le Japon et l’URSS, notamment pour le contrôle du chemin de fer sud mandchou, la Mandchourie est proclamée Etat indépendant par le Japon. Celui-ci profite en fait du désordre provoqué en Chine par la guerre civile et étend ainsi son influence en mettant en place une monarchie sous son contrôle, dotée d’un gouvernement fantoche. L’armée japonaise avait en fait déjà pris pied sur ce territoire qui servira ses visées expansionnistes en Chine.
Voir aussi : Histoire de la Mandchourie - Histoire de l'Etat



1960
18 février
Ouverture des VIIIème JO d'hiver
Walt Disney inaugure la cérémonie officielle d'ouverture des jeux Olympiques d'hiver de Squaw Valley en Californie. Pour la première fois dans l'histoire des JO d'hiver, le bobsleigh n'est pas inscrit au programme olympique. Le comité d'organisation a refusé de construire une piste pour neuf pays participants seulement. Une nouvelle discipline fait par contre son apparition : le biathlon.
Voir aussi : Histoire des Jeux Olympiques d'hiver - Histoire des Jeux Olympiques



1969
18 février
Naissance du jazz-rock
Vingt ans après avoir initié le « jazz cool » et dix ans après avoir expérimenté le jazz modal, Miles Davis invente la fusion, ou jazz-rock. Marqué par une admiration pour Jimi Hendrix, l’album « In a Silent Way » donne une couleur électrique au jazz et une nouvelle impulsion qui lui sera décisive.
Voir aussi : Miles Davis - Hendrix - Histoire du Jazz-rock - Histoire du Jazz



2002
18 février
Apparition de la presse gratuite d’information en France
Métro France distribue à Paris le premier quotidien national gratuit. Intitulé « Metro », le journal est largement rentabilisé par les annonceurs et mis à disposition de manière stratégique près des transports en commun. Le journal couvrira peu à peu la quasi-totalité des grandes villes de France. Seulement un mois après son lancement, il sera concurrencé par le « 20 minutes », détenu par le groupe norvégien Schibsted et par Ouest-France.
Voir aussi : Histoire de Paris - Journal - Quotidien - Histoire de la Presse



2006
18 février
Victoire de Vincent Defrasne
Seulement quatrième au championnat du monde de poursuite en 2004 et en individuel en 2003, Vincent Defrasne remporte enfin l’épreuve de poursuite du biathlon aux Jeux de Turin. Dans un excès de rage, il parvient à devancer in extremis le favori norvégien, Ole-Einar Björndalen. Lancé dans la course, le jurassien trébuche à trois cent mètres de l’arrivée puis effectue un formidable sprint qui le mènera à la plus haute marche du podium.
Voir aussi : Histoire des Jeux Olympiques d'hiver - Turin - Histoire du Ski



2006
18 février
Premier cas de grippe aviaire en France
La présence du virus H5N1 sur le cadavre d’un canard sauvage retrouvé dans l’Ain le 13 février est confirmée par l’AFSSA (Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments). Très pathogène, le virus présente de fortes similitudes avec celui d’origine asiatique. Des mesures d’urgence sont immédiatement mises en place dans la région et le plan gouvernemental de lutte contre la pandémie grippale est actualisé. Depuis fin 2003, le virus s'est transmis à l'homme et a déjà fait plusieurs victimes en Asie.
Voir aussi : Dossier histoire des Epidémies - Histoire de l'Alimentation



2007
18 février
Attentat du Samjhauta Express
Alors que L’Inde et le Pakistan entament des négociations de paix, le Samjhauta Express est victime d’attentats meurtriers. 63 personnes meurent dans deux wagons entièrement calcinés. Reliant les deux pays, symbole de l’état de leur relation selon qu’il circule ou non, le Samjhauta Express est surnommé "train de l’Amitié". Attribué aux islamistes, cet attentat avait notamment pour but de compromettre la visite du ministre des affaires étrangères pakistanais en Inde.

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Re: Bon, bin, heu? La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#1162 Message par saintluc »

Le Mandchoukouo, Manchukuo ou Manzhouguo « Nation de Mandchourie » ; japonais Manshūkoku) était un État nominalement indépendant, mais mis en place et contrôlé par l'Empire du Japon au nord-est de la Chine. Il a existé de 1932 à 1945.
Image
En 1903, la Mandchourie est sous influence russe, avec la mise en place du chemin de fer de l’Est chinois (Китайско-Восточная железная дорога [Kitaïsko-Vostotchnaïa Jeleznaïa Doroga] en russe, К.В.Ж.Д. dans sa forme abrégée), dernier tronçon ferroviaire du Transsibérien joignant Harbin à Vladivostok. Le Japon se substitua à la Russie dans le nord de la Chine après la guerre russo-japonaise en 1904-1905, et installa la ligne du Sud mandchou en 1906 à partir de Port-Arthur (en japonais Ryojun, aujourd'hui Lüshunkou, près de Dalian).

Entre la première et la Seconde Guerre mondiale la Mandchourie devint un champ de bataille politique et militaire. L'influence japonaise s'y étendit dans le sillage de la Révolution russe mais l'Union soviétique en reprit le contrôle en 1925.

Pendant l'époque des seigneurs de la guerre en Chine, Zhang Zuolin s'établit en Mandchourie mais, étant trop indépendant et menaçant pour le Japon voisin (qui occupait la Corée), il fut assassiné. Après l'invasion japonaise de la Mandchourie en 1931, le Japon déclara la zone indépendante de la République de Chine le 18 février 1932 sous le nom de « Grand État mandchou (Mandchoukouo) de Chine ». Changchun (長春) fut choisie comme capitale et renommée Xinjing (新京) ou « nouvelle capitale ».

Aixinjueluo Puyi, le dernier empereur de la dynastie Qing fut installé en 1932 par les Japonais comme chef de l'exécutif et en 1934 comme empereur du Mandchoukouo. Le pays est alors nommé « Grand Empire mandchou » et Puyi prend le nom de Kangde.
Le Premier ministre fut, dans un premier temps, Zheng Xiaoxu (de 1931 à 1935), mais celui-ci étant peu apprécié, tant par l'empereur que par le peuple, fut démis de ses fonctions et remplacé par Zhang Jinghui qui resta à ce poste jusqu'en 1945.

Le Mandchoukouo était donc formellement détaché de la Chine par le Japon dans les années 1930 et, avec l'investissement japonais et ses riches ressources naturelles, devint une puissance industrielle. Le gouvernement d'occupation était directement financé par le régime Shôwa. Selon un document retrouvé en 2007 par le journaliste Reiji Yoshida, la Kōa-in (Agence de développement de l'Asie orientale) fournissait des fonds aux trafiquants de drogue en Chine en vue de l'utilisation d'une partie des bénéfices de la vente de l'opium, de l'héroïne et de la morphine au profit des gouvernements d'occupation du Mandchoukouo, de Nankin et de Mongolie [
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Le trône impérial de Puyi
Les déclarations de la Société des Nations affirmant que le Mandchoukouo était toujours une partie de la Chine entraînèrent le retrait du Japon de cette organisation en 1934. Certains États reconnurent officiellement le Mandchoukouo entre 1932 et 1944. Les premiers furent le Salvador (mars 1934) et le Vatican (avril 1934)[2], puis l'Espagne et les deux partenaires japonais de l'Axe, l'Italie (29 novembre 1936) et l'Allemagne (20 février 1938) et enfin d'autres États, membres ou partenaires de l'Axe ou occupés : la Hongrie, la Slovaquie, la Roumanie, la Bulgarie, la Finlande, le Danemark, la Croatie et, à compter de l'expansion de l'Empire, les gouvernements d'occupation pro-Japonais de la République de Chine et des Philippines, ainsi que la Thaïlande, alliée du Japon.

Le pays fut utilisé comme base de départ pour les invasions de ses voisins, notamment pour des offensives menées lors de la guerre sino-japonaise. Durant les opérations de répression menées en Chine par les Japonais, un nombre important de Chinois sont déportés au Mandchoukouo pour y être employés comme travailleurs forcés.

Après les bombardements atomiques de Hiroshima et Nagasaki, l'Union soviétique, en conformité avec ses promesses faites aux Alliés lors de la conférence de Yalta, envahit le pays le 9 août 1945. L'armée du Mandchoukouo est écrasée par l'offensive de l'Armée rouge, de même que les troupes japonaises de l'Armée du Guandong. Puyi et son premier ministre Zhang Jinghui sont arrêtés par les Soviétiques et emmenés en Union soviétique.

Les Soviétiques se livrent à un pillage en règle des installations industrielles et des infrastructures de Mandchourie, aux dépens de leurs alliés théoriques du Parti communiste chinois. Les communistes chinois peuvent néanmoins étendre leur pouvoir sur la région, et installer leur autorité à Harbin. Jusqu'à la fin de la guerre civile chinoise, en 1948, l'ex-Mandchoukouo devient, en partie grâce au soutien de l'URSS, une base pour l'Armée populaire de libération (communistes) dans sa lutte contre le Guomindang (nationalistes).
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Le cabinet de 1940, avec le premier ministre Zhang Jinghui, en uniforme militaire, troisième au premier rang en partant de la droite.
L'administration japonaise établit dès 1932 à Beiyihe, près de Harbin, une unité de recherche bactériologique dont la mission était l'étude de maladies comme la peste, le choléra et le typhus. Dirigée par Shirō Ishii, cette unité fut déménagée à Pingfang en 1936. Agrandie par mandat impérial et incorporée à l'armée du Kantôgun sous le nom d'unité 731, elle procéda jusqu'en 1945 à des expérimentations sur des prisonniers humains, en majorité des civils chinois, coréens et russes, dont des femmes et des enfants.

En échange des résultats de leurs recherches, Shirō Ishii et les membres de son équipe ne furent pas assignés à comparaître par les Américains devant le Tribunal de Tōkyō.

Afin de développer le territoire au bénéfice de l'Empire, le gouvernement japonais créa la Kōa-in, l'Agence de développement de l'Asie orientale, chargé, d'une part, d'assurer le contrôle des richesses pillées par l'armée du Kantôgun et, d'autre part, de structurer l'occupation et de soutenir l'effort de guerre.

Selon les travaux menés par un comité conjoint d'historiens composé de Zhifen Ju, Mitsuyochi Himeta, Tōru Kubo et Mark Peattie, la Kōa-in supervisa un système de travaux forcés impliquant dix millions de civils chinois enrôlés dans les mines et les usines du Mandchoukou
En 1931-1932, il y avait 100 000 fermiers japonais ; d'autres sources mentionnent 590 760 habitants de nationalité japonaise. D'autres parlent d'une population japonaise forte de 240 000 personnes, augmentant plus tard à 837 000 individus. À Xinjing, elles composaient 25 % de la population. Le gouvernement japonais avait, dans des plans officiels, projeté l'émigration de cinq millions de Japonais au Mandchoukouo entre 1936 et 1956. Entre 1938 et 1942, un contingent de 200 000 jeunes fermiers est arrivé dans le pays ; en adjoignant ce groupe, après 1936, ils étaient 20 000 familles complètes au Mandchoukouo. Quand le Japon perdit la maîtrise des mers et des airs en mer Jaune, cette migration s'arrêta.

Quand l'Armée rouge a envahi le Mandchoukouo, ils ont capturé 850 000 colons japonais. Peu d'entre eux sont revenus vivants au Japon (1947).
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«Avec la coopération du Japon, de la Chine et du Mandchoukouo, le monde peut vivre en paix.» Affiche de propagande du Bureau d'Information du gouvernement du Mandchoukouo. Le drapeau du Mandchoukouo et du gouvernement collaborateur chinois - à droite - arborent les couleurs des "Cinq races sous une union" (Hans, Mandchous, Mongols, Huis et Tibétains
Pendant l'occupation japonaise, l'éducation s'est beaucoup développée afin de satisfaire les besoins des immigrants du régime Shōwa. Ainsi, les Japonais ont installé et ont fondé beaucoup d'écoles et d'universités techniques, on comptait douze mille écoles primaires au Mandchoukouo, deux cents collèges, cent quarante écoles normales (pour préparer des professeurs), et cinquante écoles techniques et professionnelles. Au total, le système scolaire comptait six cent mille enfants et jeunes élèves avec vingt-cinq mille professeurs. Il y avait mille six cents écoles privées (avec l'autorisation japonaises), dont cent cinquante écoles de missionnaires, ainsi que vingt-cinq écoles russes à Harbin.

Le Mandchoukouo déclare son indépendance le 1er mars 1932 et, le 20 mars, le nouveau gouvernement annonce que le département des communications remplacera l'administration chinoise à partir du 1er août. Cependant, les militaires japonais maintiennent une telle pression sur les postiers chinois que les autorités de Nankin ordonnent un blocus des activités postales. Ces dernières, sous administration chinoise, cessent totalement le 24 juillet 1932. Le département des communications de Xinjing met en place une nouvelle administration avec une telle promptitude que les bureaux sont rouverts le 26 juillet 1932 avec l'émission d'une première série courante.

Pour ces timbres, le gouvernement retient deux dessins : la pagode blanche de Liaoyang et le portrait de Henri Puyi. De juillet 1932 à avril 1934, les timbres porteront une inscription de quatre caractères chinois signifiant « administration postale de l'État mandchou » ; à partir de mars 1934, l'inscription est composée de cinq caractères signifiant « administration postale de l'Empire mandchou », indiquant par là le changement de régime. Ces inscriptions ne figurent pas sur des séries de timbres émis à partir de 1935 et destinés à affranchir le courrier à destination de la Chine car cette dernière ne reconnaîtra jamais le Mandchoukouo. Une orchidée (reconnue comme symbole impérial) apparaît dans le dessin des timbres en 1935. Durant son existence, le Mandchoukouo émettra douze séries de timbres courants (y compris ceux pour la Chine), treize séries de timbres commémoratifs, quinze séries d'entiers postaux, deux séries de timbres pour la poste aérienne, des livrets officiels destinés à l'UPU et quelques dizaines de produits philatéliques. Les derniers timbres du Mandchoukouo (une série pour la poste aérienne) ne seront pas émis. Commandés tardivement, ils arrivent à Xinjing courant 1945 et leur mise en circulation est prévue pour le 20 septembre. L'histoire en décide autrement puisque le Mandchoukouo cesse d'exister le 15 août 1945.

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Timbre de 1935 arborant le visage de Puyi
Après la dissolution du gouvernement, les timbres qui étaient en réserve sont surchargés localement avec des sinogrammes signifiant « République de Chine ». Beaucoup le seront par l'administration de Lüshunkou et Dalian entre 1946 et 1949.
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#1163 Message par saintluc »

197
19 février
Septime Sévère, empereur de Rome
Lyon, la capitale des Gaules, est le théâtre d'une bataille sanglante entre deux armées romaines. Septime Sévère, chef de l'armée du Danube, affronte le gouverneur de Bretagne, Clodius Albinus. Tout deux veulent devenir maîtres de l'immense Empire romain. Septime Sévère l'emporte. Pour punir la ville d'avoir pris parti pour son adversaire, il la dévaste et extermine 18 000 chrétiens. Né à Leptis Magna en Afrique, Septime Sévère se retrouve alors à la tête de l'Empire romain.
Voir aussi : Sacre - Histoire de Lyon - Septime Sévère - Histoire de la Rome antique



1797
19 février
Traité de Tolentino
Alors que les troupes de Napoléon Bonaparte envahissent l’Italie, les représentants du pape sont contraints de signer le traité de Tolentino, par lequel les États pontificaux perdent d’importants territoires. Le pape doit renoncer à Avignon et au Comtat de Venaissin, qui sont conservés par la France, ainsi qu’aux légations de Bologne, Ferrare et Romagne. En plus de ces lourdes pertes, les États pontificaux devront verser l’équivalent de 30 millions de livres à la France, somme qui vient s’ajouter à celle déterminée par l’armistice de Bologne. Toutefois, le traité ne conteste pas le pouvoir temporel du pape.
Voir aussi : Pape - Dossier histoire des Etats pontificaux - Histoire de la Révolution



1803
19 février
Napoléon Bonaparte met en place l’Acte de médiation en Suisse
Par cet acte, Bonaparte rétablit la Confédération suisse, qui comptera alors dix-neuf cantons. Chacun d’eux bénéficiera d’un gouvernement autonome mais tous seront unis au cœur d’une organisation fédérale plus forte, régie par une Diète fédérale. Cet Acte de médiation sera supprimé en 1814, après la chute de l’Empire.
Voir aussi : Napoléon Bonaparte - Histoire de l'Empire



1858
19 février
Proclamation de la "loi des suspects"
La loi de sûreté générale est adoptée par l'Assemblée à 227 voix contre 24. Napoléon III, qui a été victime d'un attentat le 14 janvier, entend grâce à cette loi interner ou expulser toute personne ayant déjà subi des condamnations politiques. A partir du 24, des "suspects" seront arrêtés dans toute la France. Présentés à des commissions départementales, une centaine d'entre eux sera déportée en Algérie.
Voir aussi : Napoléon III - Histoire de la Loi des suspects - Histoire du Second Empire



1942
19 février
Ouverture du procès de Riom
Le gouvernement de Vichy assigne en justice les anciens dirigeants politiques et militaires français: Edouard Daladier, Guy La Chambre, Maurice Gamelin, Léon Blum et Robert Jacomet à Riom dans le Puy-de-Dôme. Ils sont accusés d'être responsables de la défaite de 1940. Plus de 400 témoins sont appelés à comparaître. Les juges ont pour instruction de juger les coupables sur la période allant de 1936 à 1940. Ainsi les actions du maréchal Pétain, ministre de la Guerre en 1934 sortent du champ du procès. Le procès de Riom tournera rapidement à la confusion et Hitler, irrité, le suspendra en avril. Les accusés seront renvoyés en prison puis livrés aux Allemands.
Voir aussi : Procès - Pétain - Daladier - Histoire du Procès de Riom - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale



1951
19 février
Mort d'André Gide
L'écrivain français meurt à son domicile parisien à l'âge de 81 ans, des suites d'une congestion pulmonaire. Fondateur de la Nouvelle Revue Française (NRF) en 1908, il joua un rôle prépondérant dans le paysage littéraire français durant la première moitié du XXème siècle. L'auteur de "Les Nourritures terrestres" (1895) et de "Si le grain ne meurt" (1920) défraye souvent la chronique par ses engagements politiques, en faveur du communisme, et sa liberté sexuelle, il n'hésite pas à assumer ouvertement son homosexualité. Gide aura ses mots mystérieux sur son lit de mort: "J'ai peur que mes phrases ne deviennent grammaticalement incorrectes. C'est toujours la lutte entre le raisonnable et ce qui ne l'est pas..."
Voir aussi : Décès - André Gide - Histoire des Romans



2001
19 février
Décès de Charles Trenet
Durant les deux dernières années de sa vie, Charles Trénet, épuisé par une première attaque cardio-vasculaire se retire de la vie publique. Début février 2001, suite à une nouvelle attaque,celui que l'on surnomme depuis le début de sa carrière "Le fou chantant", est hospitalisé à l'hopital Henri-Mondor de Créteil. Il y décède le 19 février. Les cendres du chanteur repose à Narbonne, sa ville natale, dans le caveau familial. L'artiste laisse derrière lui un répertoire de plus de 1000 chansons dont les plus célèbres, "Y'a de la joie", "Douce France", "Je chante", "Boum" ou "La mer", ont marqué le répertoire de la Chanson Française.
Voir aussi : Décès - Février - Trenet - Histoire de la Chanson


http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
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#1164 Message par orchidee »

Constantin Brâncuşi, né le 19 février 1876 à Hobiţa, judeţ de Gorj, Roumanie, et mort le 16 mars 1957 à Paris, fut l'un des sculpteurs les plus influents du début du XXe siècle. Il est considéré comme ayant poussé l'abstraction sculpturale jusqu'à un stade jamais atteint dans la tradition moderniste et ayant ouvert la voie à la sculpture surréaliste ainsi qu'au courant minimaliste des années 1960[1].
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L'atelier de Brâncuşi sera lui-même une œuvre d'art à part entière. L'artiste expose dans son atelier. Chaque œuvre occupe une place bien définie. Déplacer une seule de ces œuvres serait pour lui rompre l'harmonie qui règne dans ce lieu. C'est pourquoi, les photographies prises par l'artiste dans son atelier sont un apport inestimable pour la compréhension de son œuvre.
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sur google pour le 135ème anniversaire de sa naissance:
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Le parc monumental de Tg Jiu-La porte du baiser,

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La colonne de l'infini

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La table du silence

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la douceur est la plenitude de la force-Alphonse Gratry

....qui s'aiment, se taquinent...parfois
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#1165 Message par saintluc »

1794
20 février
L'île Bourbon devient La Réunion
Possession française depuis 1649, l'île Bourbon est rebaptisée par la Convention, 'île de la Réunion. Cette nouvelle dénomination est un hommage aux fédérés marseillais et aux gardes nationaux parisiens qui se sont réunis le 10 août 1792 pour prendre d'assaut le palais des Tuileries et suspendre les pouvoirs du roi Louis XVI. L'île de l'Océan Indien retrouvera son nom d'origine lors de l'occupation anglaise de 1810 à 1815. La IIème République lui rendra définitivement le nom d'île de la Réunion.
Voir aussi : Réunion - Histoire de la Révolution



1811
20 février
Chateaubriand à l'Académie
L'écrivain François-René de Chateaubriand est élu à l'Académie française. Napoléon Ier lui interdit de prononcer son discours devant ses pairs, un éloge de liberté. En 1814, Chateaubriand fera son entrée en politique et écrira un pamphlet à l'égard du despotisme dans "De Buonaparte et des Bourbons".
Voir aussi : Histoire de l'Académie Française - Chateaubriand - Histoire de la Poésie



1816
20 février
Rossini crée le Barbier de Séville
Le "Barbier de Séville" est créé au Teatro di Torre Argentina de Rome. Inspiré de la pièce de Beaumarchais, cet opéra sera le plus grand succès de Gioacchino Rossini. Ce compositeur, par l’ensemble de son œuvre composée essentiellement d’opéras bouffes, est alors en passe de renouveler l’art lyrique italien.
Voir aussi : Beaumarchais - Histoire de l'Opéra



1877
20 février
Première du "Lac des cygnes"
Le compositeur russe Piotr Ilitch Tchaïkovski présente au Bolchoï de Moscou le ballet qu'il a monté avec Julius Reisinger, "Le Lac des cygnes". C'est un véritable fiasco et "Le Lac des cygnes" ne connaîtra le succès qu'à partir de 1895 quand Marius Petipa et Lev Ivanov réadapteront la chorégraphie.
Voir aussi : Histoire de Moscou - Histoire de la Musique classique



1942
20 février
Vercord publie "Le silence de la mer"
Le dessinateur français Jean Bruller publie clandestinement son premier roman sous le pseudonyme de Vercors. Avec son ami résistant Pierre de Lescure, ils ont fondé en secret une petite maison d'édition: les Editions de Minuit. "Le silence de la mer" qui a pour thème l'occupation, est diffusé au compte goutte. Il est dédié à la mémoire du poète Saint-Pol Roux, mort le 18 octobre 1940.
Voir aussi : Histoire des Romans



1962
20 février
John Glenn, le premier Américain en orbite
L'astronaute John Herschel Glenn est le premier Américain à prendre part à un vol spatial habité. A bord de la capsule "Mercury Friendship 7", il effectue trois révolutions autour de la Terre (129 000 km) en 4 heures et 56 minutes. L'amerrissage se déroule sans encombre à l'est des Bahamas, à 65 km de l'endroit précis qui avait été calculé par les ingénieurs de la NASA. Les Américains réussissent ce vol habité avec près d'un an de retard sur les Russes : le 12 avril 1961, Youri Gagarine avait été le premier homme de l'espace.
Voir aussi : Dossier histoire de la conquête spatiale dans la guerre froide - Histoire de la NASA - John Glenn - Mercury - Histoire de l'Espace



1986
20 février
Première émission de La Cinq
Lancée par le magnat italien Silvio Berlusconi, la première chaîne généraliste privée française débute sa programmation à 20h30. La chaîne cessera d'émettre le 12 avril 1992.
Voir aussi : Chaîne - Berlusconi - Histoire de La Cinq - Histoire de la Télévision



1986
20 février
La station russe "Mir" s'installe dans l'espace
L'élément central de la station orbitale "Mir" ("Paix" en russe) est placé sur orbite à 350 km d'altitude par une fusée Proton. La sphère de 2,20 mètres de diamètre pèse 21 tonnes. Des modules viendront bientôt s'y arrimer. La première mission habitée vers "Mir" sera lancée le 13 mars 1986. A cause de la vétusté des équipent et des énormes frais qu'engageaient sa maintenance, la station sera détruite en 2001.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Astronaute - Station - Histoire de Mir - Histoire de l'Espace



1998
20 février
Lipinski plus jeune championne olympique
Après une victoire au championnat du monde, l’américaine Tara Lipinski devance sa compatriote Michelle Kwan de peu et devient alors la plus jeune patineuse artistique médaillée d’or aux Jeux Olympiques. Mais, alors qu’elle n’a que 15 ans, elle vit sa dernière grande victoire. Elle sera en effet victime par la suite de blessures à répétition.
Voir aussi : Histoire des Jeux Olympiques d'hiver - Histoire du Patinage artistique - Histoire des Jeux Olympiques


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#1166 Message par saintluc »

1613
21 février
Le premier des Romanov…
La cathédrale de l'Assomption au Kremlin rassemble le Zemski Sobor (les états généraux) pour l'élection du nouveau souverain de la Russie. Un jeune homme de 16 ans est désigné, Michel Romanov. Il est le petit-neveu de la tsarine Anastasie et le fils de Philarète qui a évincé l'usurpateur Boris Goudonov. Le 2 mai, Michel Romanov fera son entrée dans Moscou et sera couronné tsar sous le nom de Michel Ier. Sa dynastie règnera sur la Russie jusqu'à la révolution de 1917.
Voir aussi : Histoire de Moscou - Histoire du Kremlin - Histoire de la Renaissance



1795
21 février
Rétablissement de la liberté de culte en France
La Convention met fin à cinq ans d'intolérance religieuse en proclamant la liberté de culte. Désormais, l'Etat autorise l'exercice du culte de son choix mais insiste sur le fait qu'il doit se dérouler sans signes ostentatoires et que l'Etat ne sera pas mis à contribution pour fournir des lieux de prières.
Voir aussi : Histoire de la Convention - Histoire de la Révolution



1804
21 février
Premier essai d'une locomotive à vapeur
La première locomotive à vapeur est mise en marche en Angleterre par Richard Trevithick et atteint la vitesse de 8 km/h. Vingt ans plus tard, une ligne transportant des passagers est ouverte. Mais surtout, le transport rapide de quantités importantes de matériels entre les différentes zones économiques jouera un rôle fondamental pour la révolution industrielle en Angleterre.
Voir aussi : Dossier histoire des inventions - Dossier histoire de la révolution industrielle - Machine à vapeur - Histoire des Chemins de fer



1916
21 février
La bataille de Verdun commence
A 7h30 du matin, les fantassins allemands commandés par le chef d'état-major Erich von Falkenhayn, se lancent à l'assaut des forts et des tranchées de Verdun. Les trois divisions françaises présentes sont pilonnées par l'artillerie allemande pendant neuf heures et sur près de quinze kilomètres. La puissance de feu est telle que la colline appelée "Côte 304" perd sept mètres de hauteur. Les premières positions de la rive Sud de la Meuse sont prises par les troupes allemandes. La riposte française sera dirigée par le général Philippe Pétain. La bataille de Verdun prendra fin 10 mois plus tard, le 15 décembre 1916. Le bilan sera un des plus lourds de la Première Guerre mondiale : 700 000 morts.
Voir aussi : Bataille - Dossier histoire des grandes batailles - Pétain - Bataille de Verdun - Histoire de Verdun - Histoire de la Première Guerre mondiale



1958
21 février
La République arabe unie est approuvée
Créée au début du mois par l’alliance de l’Égypte et de la Syrie, la République arabe unie (RAU) est largement approuvée lors d’un référendum organisé conjointement dans les deux pays. La RAU est née alors que le parti syrien Baas monte en puissance. Comme beaucoup de pays musulmans, la Syrie considère Nasser comme la proue du nationalisme arabe, notamment grâce à son rôle dans la crise du canal de Suez. C’est sans doute cette raison qui motiva le Baas à s’unir au pays. Nasser sera le premier président de la RAU, mais sa domination finira par lasser les Syriens. Un coup d’État militaire disloquera finalement la RAU en 1961. L’Égypte conservera toutefois le dénominatif de République arabe unie jusqu’en 1971.
Voir aussi : Dossier histoire de l' Egypte : la république - Nasser - Histoire de la Diplomatie



1965
21 février
Assassinat de Malcom X
Le leader noir américain Malcolm Little alias Malcolm X est tué lors d'un meeting à Harlem alors qu'il revient d'un pèlerinage à La Mecque. Son assassin est un membre des "Black Muslims", organisation avec laquelle il avait rompu en 1963. Musulman, Malcolm X s'est fait rebaptiser El Hadj Malice el Salaam lorsqu'il crée l'Organisation de l'unité afro-américaine en 1964. Malcolm X est partisan de la non-intégration de la communauté noire aux Etats-Unis et souhaite la constitution d'un état noir indépendant. Chef de la tendance extrémiste des "Black Muslis", sa prise de position favorable au meurtre du président Kennedy provoquera la rupture avec le groupe. En 1993, le réalisateur Spike Lee mettra sa vie en scène dans le film "Malcolm X".
Voir aussi : Assassinat - Histoire du Racisme



1987
21 février
Arrestation des membres d'Action Directe
Le RAID intervient dans une ferme du Loiret à Vitry-aux-Loges et arrête les principaux membres d’Action Directe : Jean-Marc Rouillan, Nathalie Ménigon, Joëlle Aubron et Georges Cipriani. Une arrestation suivra près de Lyon et le groupe sera ainsi définitivement démantelé. Interdit depuis 1982, le groupe s'était radicalisé et était responsable de plusieurs assasinats. Les membres seront condamnés à la perpétuité.
Voir aussi : Arrestation - Histoire de Lyon - Histoire d'Action Directe - Histoire du Terrorisme


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#1167 Message par saintluc »

Malcolm X (19 mai 1925 - 21 février 1965), né Malcolm Little, également connu sous le nom de El-Hajj Malek El-Shabazz (الحاجّ مالك الشباز‎ en arabe) est un prêcheur afro-américain, orateur et militant des droits de l'homme. Aux yeux de ses admirateurs, il est un défenseur courageux des droits afro-américains ayant mis en accusation les États-Unis pour ses crimes envers la communauté noire. En revanche, ses détracteurs l'accusent d'avoir prêché le racisme, le suprémacisme noir et la violence.
Malcolm Little est le fils de Earl Little et de Louise Little (née Louisa Norton). Il vécut une courte période au 1909, Pinkney Street dans les quartiers nord d'Omaha. Le père de Malcolm est un prêcheur baptiste convaincu, fervent soutien de Marcus Garvey et charpentier. Celui-ci prône alors le retour des afro-américain en Afrique (Liberia), refusant l'intégration à la société américaine, ce qui a très largement marqué les vues politiques de Malcolm sur ce sujet. Earl Little est également membre de l'Association universelle d'amélioration de la condition des Noirs (Universal Negro Improvement Association, UNIA). Malcolm, dans son Autobiography of Malcolm X as told to Alex Haley, a décrit son père comme un imposant homme noir borgne (mais portant un œil de verre). Quatre de ses oncles furent tués par des Blancs, dont un lynché.

Earl Little, né en Géorgie, avait déjà trois enfants (Ella, Mary et Earl Jr.) d'un premier lit. De son mariage avec Louise Norton, il eut sept enfants, Malcolm étant le quatrième. Leur nom était, par ordre de naissance : Wilfred, Hilda, Philbert, Malcolm, Reginald, Yvonne et Wesley.

Louise Norton née à la Grenade aux Antilles, d'un père d'origine écossaise , et qui, selon Malcolm, ressemblait plutôt à une femme blanche. Elle épousa Earl Little, entre autres, parce qu'il avait le teint très noir. Elle haïssait son teint clair, son sang blanc, et voulait des enfants beaucoup plus noirs. Son grand-père était un homme blanc dont Malcolm ne savait rien, si ce n'est ce qu'il décrivait comme « la honte de ma mère ». C'est de lui que Malcolm tenait son teint relativement clair. Il pensa d'abord, qu'être métissé était une chance, un « symbole de statut social ». Plus tard, il dira qu'il « haïssait chaque goutte de ce sang de violeur » en lui. Étant celui des enfants qui avaient le teint le plus clair, il pensa que son père le favorisait, mais sa mère en fut d'autant plus dure avec lui, pour cette même raison. L'un de ses surnoms, « Red », lui est venu de la rousseur de ses cheveux. À la naissance, il avait été décrit comme ayant des « cheveux blond-cendre… teints avec de la cannelle », et, à quatre ans, des cheveux « blond-roux ». Ses cheveux foncèrent avec le temps, mais ressemblaient à ceux de sa grand-mère paternelle, « rougissant sous le soleil d’été ».
Image
Selon son autobiographie, sa mère avait été menacée par des membres du Ku Klux Klan (KKK) alors qu'elle était enceinte de lui, en décembre 1924. Elle se rappelait que la famille avait été sommée de quitter Omaha du fait des liens de son père avec l'UNIA, qui, selon les membres du KKK, « cherchait les ennuis ».

Peu après la naissance de Malcolm, en 1926, la famille emménage à Milwaukee (Wisconsin), puis déménage peu après vers Lansing, Michigan. En 1931, son père est retrouvé mort, un tramway lui ayant roulé dessus. Malcolm affirma que la cause de la mort avait à l'époque été remise en question par la communauté noire. Il la refusa lui-même par la suite, arguant que sa famille avait souvent été la cible de Black Legion, un groupe de suprématistes blancs affilié au KKK, que son père avait accusé d'avoir mis le feu à leur maison en 1929. L'État du Michigan comptait alors 70 000 membres du KKK, soit cinq fois plus que le Mississippi à la même époque.

Bien que le père de Malcolm ait contracté deux assurances-vie, sa mère ne touche que la plus faible des deux. Malcolm affirma que la compagnie d'assurance auprès de laquelle avait été contractée la plus importante soutenait qu'il s'agissait d'un suicide et avait donc refusé de payer. Malcolm, à l'instar de l'ensemble de la communauté noire de la ville, se demande en effet comment son père aurait pu se taper lui-même derrière la tête puis rester allongé sur les rails afin de se faire écraser. Louise Little tombe en dépression et est déclarée folle au regard de la loi en décembre 1938. Malcolm et ses frères et sœurs sont éparpillés dans plusieurs foyers d'accueil. En 1939, leur mère est admise à l'hôpital psychiatrique de Kalamazoo (Michigan), où elle restera jusqu'à ce que Malcolm et ses frères et sœurs l'en fassent sortir vingt-six ans plus tard.

Toujours selon son autobiographie, à la suite de la mort de son père, Malcolm vit à Charles Street, dans le centre d'East Lansing. Cependant, le recensement de 1930 (publié en 2002) montre qu'il a en fait vécu dans une tout autre Charles Street, située dans un quartier urbain pauvre de Lansing Township, entre Lansing et East Lansing. Plus tard, alors qu'il est à l'école primaire, il vit à Mason, une petite ville presque entièrement blanche située à 20 km au sud.
Image
Un drapeau de Nation of Islam. Les lettres signifient Justice, Freedom (liberté), Equality (égalité), Islam.


Suite:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Malcolm_X


Malcolm X 1/2 49:48 Après une jeunesse marquée par les violences racistes, Malcolm X, qui a fini par monter un gang d'escrocs, finit derrière les barreaux. En prison, il découvre le mouvement Nation of Islam qui prône, entre autres, la fierté noire, la haine des Blancs et l'autosuffisance économique. Il entame une correspondance avec son leader, Elijah Muhammad, et finit par se convertir. Dès sa sortie, il s'engage dans ce mouvement où il prend de plus en plus d'importance. Il se distingue par ses dons d'orateur et par la fougue de son raisonnement. De nombreux témoignages émanant de personnages clés ? le fils d'Elijah Muhammad, les proches et compagnons de route de Malcolm X, Capitaine Joseph X, de Nation of Islam ? permettent de comprendre la trajectoire politique et l'évolution de celui qui reste une des figures majeures du combat pour les droits des Noirs américains.
http://video.google.com/videoplay?docid ... 4711714993
http://video.google.com/videoplay?docid ... 5835272654
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#1168 Message par saintluc »

1358
22 février
Etienne Marcel fait assassiner les conseillers du roi
A la tête d'un mouvement insurrectionnel, le chef de la municipalité de Paris, Etienne Marcel pénètre dans l'hôtel du dauphin. Il fait assassiner sous ses yeux les maréchaux de Champagne et de Normandie. En l'absence du roi Jean II, prisonnier des anglais depuis septembre 1356, le dauphin, futur Charles V, se soumet aux exigences d'Etienne Marcel. Il accepte de renouveler l'ordonnance de réforme de mars 1357 associant les bourgeois à la gestion du royaume et prend le titre de régent dans l'attente de la libération de son père.
Voir aussi : Histoire de Paris - Charles V - Jean II le Bon - Histoire du Moyen-Âge



1619
22 février
Marie de Médicis s'échappe de prison
La reine-mère assignée à résidence à Blois par son fils Louis XIII depuis le 3 mai 1617 s'enfuit de sa prison dans la nuit. Elle rejoint à Angoulême son allié, le duc d'Eperdon. Ensemble, ils prendront la tête d'une révolte contre le roi. En avril, Louis XIII trouvera un compromis avec sa mère en signant le traité d'Angoulême. Marie de Médicis obtiendra le gouvernement de l'Anjou en échange de la Normandie, mais ne sera pas autorisée à revenir au Conseil.
Voir aussi : Louis XIII - Marie de Médicis - Evasion - Histoire des Bourbons



1630
22 février
Première "pop-corn party"
Le chef indien Quadequina offre aux colons anglais un maïs aux grains plus petits que le maïs classique. Au contact de la chaleur, les grains gonflent et éclatent d'où le nom "pop". Le pop-corn fait partie de l'alimentation traditionnelle indigène.
Voir aussi : Histoire de l'Alimentation



1848
22 février
Les parisiens se soulèvent contre Louis-Philippe
Emmenée par Odilon Barrot, Louis Blanc ou encore Lamartine, l'opposition à Louis-Philippe et à sa politique bourgeoise organise une gigantesque manifestation de la Madeleine au Palais-Bourbon. Les incidents éclatent en fin d'après-midi. Un manifestant est tué. La Garde nationale n'obéit plus aux ordres du roi et se joint au peuple le lendemain. Louis-Philippe sera contraint d'abdiquer le 24 en faveur de son petit-fils, le comte de Paris. Mais l'insurrection se poursuit jusqu'à l'entrée des insurgés dans le Palais-Bourbon et la proclamation de la République par Lamartine.
Voir aussi : Histoire de Paris - Soulèvement - Dossier histoire de la révolution de février 1848 - Louis-Philippe - Printemps des Peuples - Histoire des Bourbons-Orléans



1933
22 février
Auto : nouveau record du monde de vitesse
Le britannique Malcolm Campbell améliore son propre record du monde de vitesse automobile sur la plage de Daytona aux Etats-Unis. Sa voiture, baptisée "Blue bird", atteint la vitesse de 437,149 km/h contre 396 km/h en février 1931.
Voir aussi : Record du monde - Automobile - Vitesse - Histoire des Sports mécaniques



1940
22 février
Intronisation du nouveau Dalaï-Lama
A 5 ans, Lhamo Dondrup est reconnu comme étant la réincarnation du quatorzième dalaï-lama. La cérémonie d'intronisation a lieu à Lhassa, la capitale du Tibet, où il reçoit le nom de Tenzin Gyatso. En 1959, le dalaï-lama, fuyant l'invasion chinoise du Tibet, se réfugiera en Inde.
Voir aussi : Dalaï-Lama - Histoire des Religions



1960
22 février
Jean Vuarnet champion olympique
Sur la piste de Squaw Valley en Californie, le skieur grenoblois Jean Vuarnet remporte l'épreuve de descente. A 37 ans, il est sacré champion olympique. Vuarnet a mis toutes les chances de son côté pour gagner cette épreuve : il a minutieusement étudié le parcours et a inventé une nouvelle position ergonomique dite "la position en oeuf". Il est également le premier athlète à remporter une épreuve de ski alpin sur des skis métalliques.
Voir aussi : Histoire des Jeux Olympiques d'hiver - Champion olympique - Histoire du Ski



1987
22 février
Premier vol de l'airbus A320
L'avion européen Airbus A320 effectue son premier vol dans le ciel de Toulouse. L'appareil se veut l'avion civil le plus moderne du monde : son pilotage peut s'effectuer entièrement sous le contrôle d'ordinateurs de bord. D'une capacité de 150 places, il entrera en service à partir de 1988.
Voir aussi : Histoire d'Airbus - Histoire de l'Aéronautique



1995
22 février
Les prémices d’un processus de paix en Irlande du Nord
John Bruton et John Major mettent au point un accord anglo-irlandais susceptible d’améliorer la situation en Irlande du Nord. Cette rencontre émane d’un processus de paix déjà engagé l’année précédente entre Albert Reynolds et Major. Les deux hommes politiques acceptaient alors la participation du Sinn Fein aux négociations si l’IRA renonçait aux armes.
Voir aussi : Histoire de l'IRA - Histoire de l'Irlande du Nord - Histoire du Sinn Fein - John Major - Histoire de la Diplomatie


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#1169 Message par saintluc »

La Révolution française de 1848 est la deuxième révolution française du XIXe siècle ; elle se déroule à Paris du 22 au 25 février 1848. Sous l'impulsion des libéraux et des républicains et suite à une fusillade, le peuple de Paris se soulève à nouveau et parvient à prendre le contrôle de la capitale. Louis-Philippe, refusant de faire tirer sur les Parisiens, est donc contraint d'abdiquer en faveur de son petit-fils le 24 février. Les révolutionnaires proclament la Deuxième République le 25 février 1848 et mettent en place un gouvernement provisoire républicain, mettant ainsi fin à la Monarchie de Juillet.
BGSi le régime de la Monarchie de Juillet est usé, la crise politique et économique aggravée, le « terreau » social et urbain de la capitale est favorable à l’expression d’un mécontentement resté latent.

Avec plus d'un million d'habitants, le Paris de 1848 est encore le Paris de l'Ancien Régime avec ses maisons anciennes et ses rues étroites. La ville est close par le mur des Fermiers généraux et ses 52 barrières d'octroi. Une sorte de frontière sépare l'Ouest et l'Est, elle sera tragiquement retracée lors des Journées de Juin 1848, par la ligne de bataille qui, du boulevard Rochechouart à l'actuel boulevard de Port-Royal, suivra le boulevard Poissonnière, la rue Saint-Denis, traversera l'Île de la Cité et remontera la rue Saint-Jacques. Si cette frontière n’est nullement rigide (les quartiers populaires s'étendant vers l'Est, débordant vers le "Quartier latin de Paris", l'Hôtel de Ville, le Louvre ou les Tuileries), la différenciation est très nette entre les classes "privilégiées" (ou supérieures) et le "peuple parisien". Le monde de la boutique est très important dans la capitale. S'il fournit une grande partie de la Garde nationale, il est écarté du droit de vote censitaire. À Paris en 1848, les conditions d'existence (durée et dureté du travail, misère, conditions d’hygiène et de santé, voire environnement redoutable de la criminalité) sont telles que la mortalité chez les classes populaires dépasse souvent 30 pour 1000. La grande industrie a été rejetée sur les villages périphériques, La Villette, les Batignolles. L'essentiel des travailleurs sont occupés dans des ateliers œuvrant pour le luxe (la moitié des 64 000 ateliers sont tenus par un patron seul ou avec un ouvrier). Les spécialités sont très diversifiées (plus de 325 métiers recensés) où dominent le vêtement (90 000 travailleurs) et le bâtiment (41 000).
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Lamartine à l'hôtel de ville le 25 février
Même après les avancées de 1830 obtenant une monarchie constitutionnelle, les antagonismes s'exaspèrent (en ces temps d'épidémie, de choléra, de disette, de crise financière, de rivalités politiques ou de querelle à propos des écoles religieuses) plus régulièrement dans la capitale qu'en province et peuvent alors faire resurgir les barricades.
- Le saccage de l'église Saint-Germain-l'Auxerrois et de l'archevêché en protestation contre la célébration d'une messe légitimiste, puis le début d'insurrection suite au verdict prononcé contre 19 officiers de la Garde nationale (1831), l'émeute à l'occasion de l'enterrement du général Lamarque se soldant par 800 morts (1832), les batailles de rues (lourdement réprimées par Bugeaud) provoquées par l'arrestation de 150 militants de la Société des Droits de l'Homme et la promulgation de la loi sur les associations (1834), l'attentat contre le roi (1835), les incidents pour repousser les assaillants de l'Hôtel de Ville et de la préfecture de police (1839) y sont significatifs de la première décennie.
- Les vigoureuses prises de position à la Chambre contre le suffrage universel de Thiers (1840) et de Guizot (1842) refusant de prendre en compte les aspirations démocratiques répondent par une fin de non recevoir à la pétition soutenant les Gardes nationaux manifestant pour obtenir le droit de vote et au lancement de la toute première campagne de « banquets » en faveur de la réforme électorale (1840). Si les manifestations et grèves des ouvriers du textile, du bâtiment et des ébénistes tournent à l'émeute Faubourg Saint-Antoine (1840), si des manifestants défilent avec le « drapeau rouge » en scandant « Vive la République ! » (1841), les années suivantes sont caractérisées par les contrecoups économiques et financiers du pays mal préparé à une évolution aussi rapide. La crise de 1846-47 provoque un chômage important : en 1848, près des deux tiers des ouvriers en ameublement et du bâtiment sont au chômage.
Le gouvernement Guizot décide finalement d’interdire ces faux banquets qui sont de vraies réunions politiques.

Le 14 février, le préfet de police interdit un banquet projeté à Paris pour le 19. À l'appel d'Armand Marrast, dans Le National, les Parisiens sont invités à manifester le 22, date à laquelle le banquet a été reporté. Le rassemblement doit s'effectuer place de la Madeleine. La veille, pourtant, les principaux chefs de l'opposition reculent devant l'épreuve de force et donnent le contrordre d'annuler le banquet et la manifestation. Le gouvernement semble devoir l'emporter ; confiant, il décide de ne pas mettre en application les dispositifs militaires prévus en cas d'incidents graves.
En fait, gouvernement et opposition vont être débordés par la situation se développant au fil des heures en "révolution".

Le 22 février au matin, des centaines d'étudiants (dont certains s'étaient déjà mobilisés dès le 3 janvier pour dénoncer la suppression des cours de Jules Michelet) se rassemblent place du Panthéon, puis se rendent à la Madeleine où ils se mêlent aux ouvriers. Les manifestants (3 000 personnes) se dirigent ensuite vers la Chambre des députés, Place de la Concorde, aux cris de "Vive la Réforme ! A bas Guizot !". Mais dans l'ensemble, les forces de l'ordre contrôlent la situation. L'occupation militaire de Paris a été décrétée vers 16 heures. Le roi peut compter sur 30 000 soldats, l'appoint de l'artillerie, la sécurité des forts qui encerclent la capitale. Il y a, enfin, la Garde nationale, 40 000 hommes environ.
Après quelques incidents (un mort), les troubles se déplacent vers l'église Saint-Roch, la manifestation s'organise, la situation s’envenime puisque la crise ne peut être dénouée, la Chambre ayant rejeté quelques heures plus tôt la demande de mise en accusation du gouvernement Guizot déposée par Odilon Barrot.

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le boulevard du Temple, photographié par Louis Daguerre en 1838 ou 1839
Le matin du 23 février, alors que l'insurrection se développe, les gardes nationaux de la deuxième Légion, boulevard Montmartre, crient "Vive la Réforme !". Dans d'autres quartiers, différents bataillons de la Garde nationale protègent les ouvriers contre les gardes municipaux et même contre la troupe de Ligne. La Garde nationale se pose ainsi en arbitre entre l'armée et le peuple. Cette défection sonne le glas du pouvoir de Guizot.
Louis-Philippe se rend subitement compte de l'impopularité de son ministre et se résout, dans l'après-midi, à le remplacer par le comte Molé, ce qui équivaut à accepter la réforme. Le roi renvoie certes tardivement son ministre Guizot, mais la protestation se calme : le pire semble évité même si le climat reste tendu.

En soirée, la foule déambule sous des lampions pour manifester sa joie et envisage de se rendre sous les fenêtres de Guizot pour le huer. Le mécontentement avait été si profond depuis des mois et la tension des dernières heures si vive que le moindre incident pouvait encore mettre en péril ce règlement "légaliste" et improvisé de la crise et raviver les ardeurs révolutionnaires. Dans le quartier des Capucines, une rue est barrée par le 14e régiment d'infanterie de ligne et la provocation d'un manifestant porteur d'une torche envers un officier a des conséquences tragiques. Se croyant menacée, la garde ouvre le feu, laissant sur le pavé plus de 50 tués qui "justifient" le rebondissement et l'amplification du mouvement protestataire, alors que l'apaisement semblait en bonne voie. Cette fusillade du boulevard des Capucines, la promenade des cadavres, la nuit, à la lueur des torches, sur une charrette dans les rues de Paris, l'appel du tocsin annonçant le massacre, entre 23 heures et minuit, de Saint-Merri à Saint-Sulpice, relancent l'insurrection. Puisqu'il y a 52 martyrs, on dévalise les armuriers et on édifie des barricades. Il y en a bientôt 1 500 dans toute la ville. Le monde ouvrier y coudoie la jeunesse estudiantine et la petite bourgeoisie.

Pendant que Paris se soulève, le roi, aux Tuileries, n'a plus de gouvernement. Le maréchal Bugeaud, nommé commandant supérieur de l'armée et de la Garde nationale de Paris, est convaincu qu'il peut vaincre l'émeute, mais le souverain refuse la solution de force. Beaucoup trop de sang a déjà coulé.

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Le 24 février, Louis-Philippe ne parvient pas à reprendre en main la situation.
Lorsque le palais commence à être attaqué par la foule, vers midi, le roi abdique en faveur de son petit-fils de 9 ans, le comte de Paris, confie la régence à la duchesse d'Orléans, puis se résout à prendre le chemin de l'exil. Au début de l'après-midi, la duchesse d'Orléans se rend au Palais-Bourbon pour y faire investir son fils et y faire proclamer officiellement la régence, dans l'espoir de sauver la dynastie. Les députés, dans leur majorité, semblent favorables à une régence. Mais les républicains ont appris de leur échec de 1830 et tandis que la bourgeoisie s’organise un nouveau gouvernement simplement plus libéral, ils forcent la main : pendant la séance, le Palais-Bourbon est envahi par les révolutionnaires qui, d'accord avec les élus de l'extrême gauche, repoussent toute solution monarchique et font proclamer un gouvernement provisoire.

Le 25 février, un gouvernement provisoire républicain est établi, la Monarchie de Juillet s’est éteinte, la Deuxième République française est née.
On estime que les trois journées de février ont fait 350 morts et au moins 500 blessés
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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saintluc
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Re: Bon, bin, heu? La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#1170 Message par saintluc »

1615
23 février
Clôture des états généraux
Les derniers états généraux d’avant 1789 s’achèvent sur un constat d’échec. Après des années de guerre de Religion et l’assassinat d’Henri IV, la monarchie française est fortement affectée et en proie à la division. Cependant, un délégué du Poitou pour le Clergé se fait remarquer par la régente Marie de Médicis et Concini : l’évêque Armand du Plessis. Plus connu sous le nom de cardinal de Richelieu, c’est l’homme qui au cours des prochaines années redressera l’Etat pour le mettre sur la voie de l’absolutisme. Nommé par la régente au Conseil un an plus tard, il subira rapidement un échec auprès du roi en 1617 avant un retour en grâce en 1624.
Voir aussi : Richelieu - Marie de Médicis - Monarchie - Concini - Histoire de la Renaissance



1716
23 février
La France professionnalise la lutte contre le feu
Une ordonnance royale réglemente l'entretien des pompes à eau à Paris et nomme un Directeur des pompes, chargé de l'organisation des secours en cas d'incendie. Jusqu'alors le soin de la lutte contre le feu était assuré par la population elle-même. En 1810, Napoléon remplacera les garde-pompes de la ville de Paris par des bataillons de sapeurs-pompiers.
Voir aussi : Histoire de Paris - Création - Incendie - Pompiers - Histoire des Institutions



1766
23 février
La Lorraine est rattachée à la France
L'ancien roi de Pologne et beau-père de Louis XV, Stanislas Leszczynski, meurt dans un incendie à Lunéville, à 87 ans. Conformément aux traités signés avec le roi de France, ses possessions de Lorraine et de Bar deviennent françaises. Stanislas Leszczynski avait obtenu les duchés de Lorraine et de Bar en viager.
Voir aussi : Traité - Louis XV - Histoire de la Lorraine - Leszczynski - Histoire des Bourbons



1775
23 février
Première représentation du "Barbier de Séville"
Pierre Augustin Caron de Beaumarchais présente sa pièce "le Barbier de Séville"pour la première fois sur les planches de la Salle des Spectacles des Tuileries. Après maintes et maintes modifications ordonnées par la censure, elle remporte un important succès auprès du public. Beaumarchais apportera une suite à son œuvre dans "le Mariage de Figaro" (1784) puis dans "la Mère coupable" (1792).
Voir aussi : Dossier histoire des Tuileries - Beaumarchais - Histoire du Figaro - Histoire du Théâtre



1793
23 février
La Convention décide la conscription de 300 000 hommes
Après la défaite de Neerwinden et la perte de la Belgique, l’armée révolutionnaire semble marquer le pas. Paris reste loin des armées autrichiennes ou prussiennes, mais la France risque de perdre confiance et ne souhaite guère laisser un avantage psychologique à ses adversaires, d’autant plus qu’un débarquement anglais est toujours à craindre. Les Girondins, à la tête de la Convention, décident donc de réagir en renforçant les effectifs de l’armée : 300 000 hommes devront rejoindre les rangs à partir du mois de mars. Dans un contexte économique qui reste précaire, cette conscription massive n’est pas du goût de tous. Ainsi, plusieurs régions vont réagir vivement et des foyers insurrectionnels vont fleurir, comme à Lyon. Mais surtout, cette conscription va être l'élément déclencheur de la Guerre de Vendée.
Voir aussi : Dossier histoire de la Guerre de Vendée - Histoire de la Convention - Girondins - Neerwinden - Histoire de la Révolution



1944
23 février
Staline saigne la Tchétchénie
Accusés de collaborer avec l'Allemagne, les tchétchènes sont déportés massivement sur ordre du numéro un soviétique. A l'aube, 300 000 personnes sont conduites de force vers le Kirghizstan et le Kazakhstan. Dans les jours qui suivent plus de 500 000 autres subiront le même sort. Des milliers d'entre eux meurent de froid, de faim ou d'étouffement dans les wagons qui les transportent vers les camps de travail.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Staline - Répression - Histoire de l'Opposition



1958
23 février
Enlèvement de Fangio à Cuba
Lors du deuxième Grand Prix de Formule 1 de Cuba, le coureur automobile argentin Juan Manuel Fangio est enlevé à son hôtel par des membres du commando révolutionnaire cubain M26. Le rapt est organisé par Faustino Pérez Hernandez sur les ordres de Fidel Castro. Le M26 veut faire prendre conscience au monde entier que la situation politique et sociale de l'île est catastrophique : Cuba, selon eux, ne peut pas se permettre d'organiser un tel évènement alors que les Cubains sont opprimés et affamés par la dictature de Fulgencio Batista. Fangio sera séquestré pendant 26 heures, puis libéré devant l'ambassade d'Argentine à la Havane. Durant sa détention, il nouera des liens amicaux avec ses ravisseurs qui le traiteront avec le plus grand respect.
Voir aussi : Dossier histoire de la Formule 1 - Enlèvement - Fangio - Histoire des Sports mécaniques



1981
23 février
Les nostalgiques du franquisme tentent un coup d'Etat
A 18h30, le colonel de la Garde civile, Antonio Tejero Molina, fait irruption à la tribune du Palais du congrès où sont réunis les députés espagnols pour élire le nouveau chef du gouvernement. Tejero menace le président de l'Assemblée avec un revolver posé sur sa tempe. La scène est retransmise en direct à la télévision. L'action des putschistes a pour but de mettre fin à la démocratie. A Valence, le capitaine Milans del Bossch a déjà sorti les tanks. A 1h15 du matin, le roi Juan Carlos rassure les Espagnols dans un discours télévisé. Un cabinet de crise se met en contact avec les rebelles et obtient leur reddition le 24 à midi. Tejero sera condamné à 30 ans de prison.
Voir aussi : Coup d'Etat - Putsch - Juan Carlos - Histoire des Coups d'Etat



1991
23 février
Emeutes à la Réunion
Suite à l'interdiction de la station de télévision privée Télé Free Dom, de violentes émeutes éclatent à La Réunion. Le quartier du "Chaudron" à Saint-Denis est la scène d'actes de pillage. La situation reviendra à la normale le 25, mais le bilan est lourd : 11 morts. Le CSA ne reviendra pas sur sa décision d'interdiction.
Voir aussi : Emeutes - Réunion - Histoire de la Cinquième République



1997
23 février
Dolly : premier mammifère cloné
Deux scientifiques écossais annoncent publiquement qu'ils ont réussi, le 5 juillet 1996, à donner naissance au premier mammifère cloné à partir d'un animal adulte. L'animal est une brebis et s'appelle "Dolly" en hommage à la chanteuse Dolly Parton. Souffrant d'une maladie pulmonaire incurable, Dolly sera euthanasiée six ans après sa naissance. Une fois naturalisée, elle sera exposée dans un musée d'Edimbourg.
Voir aussi : Histoire du Clonage - Dolly - Histoire de la Médecine



2003
23 février
Bernard Loiseau met fin à ses jours
Le cuisinier étoilé Bernard Loiseau se suicide sans laisser d’explication. Cumulant trois étoiles au guide Michelin depuis 1991, le cuisinier s’était également fait entrepreneur avec le groupe Bernard Loiseau SA. Le grand chef avait débuté en 1971 et racheté le restaurant La Côte d’or en 1982 pour en faire un des établissements les plus réputés de France. Il avait également publié un certain nombre d’ouvrages consacrés à son art.
Voir aussi : Suicide - Guide Michelin - Histoire des Faits divers


http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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