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saintluc
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Re: Bon, bin, heu? La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#1141 Message par saintluc »

1807
8 février
Bataille d'Eylau
L'empereur Napoléon Ier affronte les Russes et les Prussiens près de Königsberg en Prusse Orientale. Sur le champ de bataille, la Grande Armée emmenée par Davout, Soult, Augereau, Murat et Ney compte 55 000 hommes épuisés par onze jours de marche dans la neige. Face à eux, 60 000 russes et prussiens sous les ordres de Bennigsen, Bagration et Barclay de Tolly. Des deux cotés, les pertes sont considérables. Fait unique dans les batailles de l'Empire, l'empereur restera huit jours sur place pour évacuer les morts et les blessés. Il refusera qu'un "Te Deum" soit chanté pour la victoire et écrira le 12, "un père qui perd ses enfants ne goûte aucun charme à la victoire."
Voir aussi : Bataille - Napoléon - Dossier histoire des grandes batailles - Histoire de la Prusse - Histoire de l'Empire



1861
8 février
Formation des Etats confédérés d'Amérique
A l'image de la Caroline du Sud qui s'est retirée de l'Union le 20 décembre 1860, les états esclavagistes du sud des Etats-Unis font sécession et s'organisent en Etats confédérés d'Amérique. La Géorgie, l'Alabama, la Floride, le Mississippi, la Louisiane, le Texas et la Caroline du Sud constituent les nouveaux états confédérés. Ils adoptent une nouvelle Constitution et Jefferson Davis est nommé président provisoire. Après la bataille de fort Sumter, la Virginie, l'Arkansas, le Tennessee et la Caroline du Nord rejoindront les confédérés. Ils compteront alors 9 millions d'habitants dont 4 millions de Noirs. Leur formation en confédération autonome marque le début de la guerre de sécession (1861-1865).
Voir aussi : Dossier histoire de la Guerre de Sécession - Jefferson Davis - Histoire des Guerres



1904
8 février
Attaque surprise à Port-Arthur
Sans aucune déclaration de guerre préalable, la flotte japonaise attaque la base russe de Port-Arthur à la pointe Sud de la presqu'île du Lio-tung, en Chine. Sept navires russes sont coulés. Le Japon frappe la Russie suite à l'échec des négociations pour le retrait des troupes russes de Mandchourie. La guerre russo-japonaise commence. Elle s'achèvera en septembre 1905 avec la victoire du Japon. Le "nain jaune" recevra de "l'ours russe" le sud de l'île de Sakhaline, le Liaodong et le chemin de fer sud-mandchourien.
Voir aussi : Bataille navale - Histoire de la Mandchourie - Histoire de Port-Arthur - Histoire de la Sakhaline - Histoire des Guerres



1916
8 février
Naissance du mouvement Dada
Plusieurs artistes européens se réunissent à Zurich à l'initiative du metteur en scène Hugo Ball pour l'inauguration du Cabaret Voltaire. Parmi eux, Tristan Tzara, poète roumain, Richard Huelsenbeck, poète allemand, Jean Arp, sculpteur alsacien et Hans Richter, peintre allemand. A l'aide d'un coupe-papier, ils ouvrent au hasard un dictionnaire et tombent sur le mot "dada". En réaction à l'absurdité et à la tragédie de la Première Guerre mondiale, ils baptisent le mouvement qu'ils viennent de créer de ce nom. Le "Dadaïsme" entend détruire l'art et la littérature conventionnels. Le mot lui-même ne signifie rien, il désigne selon les fondateurs du mouvement le néant absolu. En 1918, le dadaïsme atteindra son apogée quand Marcel Duchamp se joindra au groupe zurichois. Il faudra attendre 1919 pour voir le "Dada" arriver en Allemagne, avec Max Ernst, et en France, avec l'installation de Tzara à Paris.
Voir aussi : Dada - Histoire du Dadaïsme - Histoire de l'Art



1919
8 février
Inauguration du vol commercial entre Paris et Londres
Le premier vol commercial international régulier est né. Reliant Paris à Londres, il peut transporter jusqu’à dix passagers. C’est un Farman Goliath qui assure cette première liaison. Les vols commerciaux se multiplieront par la suite, favorisant le tourisme international.
Voir aussi : Histoire de Paris - Histoire de Londres - Histoire du Tourisme - Histoire de l'Aéronautique



1958
8 février
Bombardement de Sakhiet Sidi Youssef
En fin de matinée, onze bombardiers B 25 et six chasseurs français bombardent le village tunisien de Sakhiet Sidi Youssef à la frontière algéro-tunisienne. Le village est détruit, 62 civils sont tués et 130 personnes blessées. Au même moment, un convoi de la Croix-Rouge arrivait à Sakhiet pour y livrer des vivres. Plusieurs véhicules sont touchés. La communauté internationale est indignée. Le président tunisien Habib Bourguiba exige le retrait des troupes françaises de son pays. Le bombardement de Sakhiet Sidi Youssef est opéré en guise de représailles car, vers 9 heures du matin, un avion de reconnaissance française a été touché par l'ALN (Armée de Libération Nationale) algérienne.
Voir aussi : Bombardement - Bourguiba - Histoire de la Quatrième république



1962
8 février
Tragique manifestation Métro Charonne
A l'appel du PSU et du PC, une manifestation pour la paix en Algérie et contre l'OAS est organisée à Paris autour de la place de la Bastille et de la place de la République. Prévue depuis une semaine, le rassemblement est interdit par le préfet de Police, Maurice Papon. La répression policière est violente. Les CRS chargent les manifestants qui s'engouffrent dans une bouche de métro fermée, station Charonne. 8 personnes meurent écrasées contre les grilles. On dénombre une centaine de blessés.
Voir aussi : Histoire de Paris - Manifestation - Papon - Histoire de la Guerre d'Algérie



1963
8 février
Coup d’État contre Karim Kassem
Le général Karim Kassem, à la tête de la République d’Irak, est renversé par un groupe du parti Baas. Réfugié en Égypte, Saddam Hussein profite de la situation pour regagner l’Irak. Le général Abdel Salam Aref occupe désormais la présidence. Mais au bout de quelques mois, le parti Baas est évincé par le gouvernement, aboutissant à l’emprisonnement de Saddam Hussein.
Voir aussi : Saddam Hussein - Hussein - Histoire des Coups d'Etat



1971
8 février
Première cotation informatisée du Nasdaq
La National Association of Securities Dealers Automated Quotations met en place son premier réseau informatique entre agents de change. Fondée par la NASD (National Security Dealers Association), le Nasdaq est le premier marché de cotations informatisées. À l’origine, son but était d’améliorer la transparence des marchés hors-cote. Il deviendra par la suite le second plus grand marché boursier américain après celui de Wall Street, en misant principalement sur les secteurs des nouvelles technologies.
Voir aussi : Dossier histoire de la bourse - Histoire de Wall Street - Histoire de la Finance



1984
8 février
Ouverture des JO d'hiver
Le président yougoslave Mika Spiljak ouvre officiellement les XIVème Jeux Olympiques d'hiver à Sarajevo. C'est la première fois qu'une compétition olympique d'hiver se déroule dans un pays communiste.
Voir aussi : Histoire des Jeux Olympiques d'hiver - Histoire de Sarajevo - Histoire des Jeux Olympiques



1992
8 février
Ouverture des jeux d'Albertville
La France accueille les Jeux Olympiques d’hiver à Albertville, et le pays rêve d’un champion capable de réitérer l’exploit de Jean-Claude Killy à Grenoble en 1968. Ce dernier est d’ailleurs co-président du comité d’organisation avec Michel Barnier. Si Albertville donne son nom à ces jeux, c’est en fait l’ensemble des grandes stations des Alpes françaises qui les accueillent : Tignes, Les Arcs, Méribel, La Plagne, Courchevel, Val-d’Isère… La France pointera à la septième place sur le tableau des classements par pays, avec 9 médailles dont trois d’or. Les pays de l’ex-URSS, qui s’est écroulée deux ans plus tôt, forment une équipe unifiée pour finir deuxième derrière l’Allemagne.
Voir aussi : Histoire des Jeux Olympiques d'hiver - Histoire d'Albertville - Jean-Claude Killy - Histoire des Jeux Olympiques


http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
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Re: Bon, bin, heu? La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#1142 Message par saintluc »

La bataille d'Eylau (Bagrationovsk, anciennement Preußisch Eylau) a eu lieu le 8 février 1807 entre l’Empire russe et l’Empire français. Napoléon Ier reste maître du terrain mais au prix de très lourdes pertes, et n’a pas la victoire décisive qu’il attendait
Les Prussiens ayant été écrasés à Iéna et Auerstaedt, Bennigsen, que le Tsar avait envoyé avec 60 000 hommes pour les soutenir, se trouve obligé de temporiser en attendant des renforts russes sous les ordres de Buxhovden. Sans faire jonction avec le corps d'armée prussien du général Lestocq survivant, il se replie sur la ville d'Ostrołęka en Pologne.

Napoléon Ier, irrité par la reprise des hostilités par la Russie — qu’il croyait avoir relativement épargnée lors de la paix de Presbourg —, franchit la Vistule et tente alors d’envelopper la retraite des Russes par un mouvement de sa gauche qui, du fait des conditions atmosphériques, échoue, ne provoquant que des combats d’arrière-garde à Pułtusk et à Golymin (26 décembre 1806).

Les renforts russes, 50 000 hommes avec Buxhovden et 30 000 de la Garde impériale russe, étant arrivés, Bennigsen dispose alors de 140 000 hommes en Pologne et se résout à passer à l’offensive en attaquant le corps du maréchal Bernadotte situé au nord du dispositif français et après l’avoir défait, à s’engager dans les arrières des Français. Cependant Bernadotte réagit promptement en prenant l’offensive à Mohrungen, le 25 janvier 1807, ce qui permet de dégager son corps d'armée, face à des forces deux fois supérieures en nombre.

Napoléon, averti, lui ordonne ainsi qu’à Ney de se replier plus en arrière, pensant attirer Bennigsen pour le prendre de flanc et l’adosser à la Baltique. Mais la prise d’un courrier français met celui-ci au courant du piège tendu et le pousse à nouveau à la retraite. Napoléon, décide alors de le contraindre à la bataille générale en marchant directement vers Königsberg où il sait que se trouve la majorité des approvisionnements russes. Bennigsen, après deux combats d’arrière-garde à Hof et Heilsberg le 6 février, acculé, choisit le village de Preussisch-Eylau pour tenter de l’arrêter.
Image

Le 7 février
Arrivés vers 14 heures, Soult et Joachim Murat attaquent l’avant-garde russe commandée par Bagration, située à l’ouest sur la route de Lansberg et dans le village même. Les premières attaques menées par les brigades Schiner et Vivies, sur la droite à travers les bois, et les brigades Levasseur et Essards, au centre, à travers le lac gelé, se font sèchement repousser. Mais l’arrivée de la division Leval et du corps d’Augereau qui menacent d’envelopper par la gauche, contraint les Russes à se replier sur le village et en début de soirée, la division Legrand appuyée par celles de Saint-Hilaire et de Leval arrache le village aux Russes lors d’un corps à corps où se distingua la brigade Essards. Bagration, battu, recula sur la gauche des positions qu’occupait son général en chef, sur les hauteurs à l’est du village. Napoléon, arrivé à 23 heures à Eylau, ne dispose que de 46 000 hommes et 300 canons, le corps de Davout, et celui de Ney étant encore respectivement, à 18 km au sud et 30km au nord tandis que celui de Bernadotte est encore plus éloigné. Face à lui, Bennigsen a 80 000 hommes appuyés par 400 pièces ; il décide néanmoins de livrer bataille le lendemain .

Le 8 février
Dès sept heures, l’artillerie russe, répartie en trois grandes batteries, pilonne les positions de Soult et le village.
Rapidement, l’artillerie française répond, provoquant un gigantesque duel que les troupes des deux camps qui n'ont pas mangé et ont dormi sans feu, subissent pendant deux heures.
À neuf heures, Davout arrive, et attaque immédiatement par le sud, mais son infériorité numérique, malgré les succès initiaux, le met en difficulté ; l’Empereur, pousse donc le corps d’Augereau et la division de Saint-Hilaire, pour l’appuyer. Mais, aveuglées par la neige, les colonnes de ceux-ci se présentent de flanc contre la batterie centrale russe et se font décimer ; les généraux de division Desjardins et Heudelet sont tués et le maréchal d’Augereau est blessé.
Le 14e régiment d'infanterie, encerclé, est anéanti, sous les yeux-mêmes de Napoléon (qui ordonne à Augereau de tenter une opération de sauvetage, ce qui donnera lieu à un passage fameux dans les Mémoires du Général Marbot avec sa jument Lisette), par la contre-attaque générale lancée avec la garde impériale russe, la cavalerie et la division du général Somov qui vise à couper les Français en deux au niveau du village en profitant de la brèche créée.
Napoléon, alors dans le cimetière d'Eylau, ne recule pas et fait donner la Garde(Une première dans l'histoire du premier empire).La vieille garde reçu l'ordre de ne pas tirer mais de charger à la baillonette.
Électrisés par la présence de leur Empereur, les grenadiers de Dorsenne et les chasseurs à cheval de Dahlmann, stoppent net la colonne russe de grenadiers qui vise le cimetière dans un titanesque corps à corps à l’arme blanche et c'est l'une des rares batailles où l'infanterie de la Garde impériale intervient.
Il provoque ensuite Murat : « Nous laisseras-tu dévorer par ces gens-là ? », qui enlève une énorme charge de toute la cavalerie disponible, soit 12 000 hommes, plus grande charge de cavalerie de l'histoire.
Celle-ci sabre, à l’aller et au retour, les deux divisions que Bennigsen avait engagées dans l’exploitation de l’anéantissement des troupes d’Augereau, rétablissant la situation.

Le combat reste indécis toute l’après-midi, malgré l’apparition du Prussien Lestocq et de ses 10 000 hommes attaquant la droite de Davout, qui est contre-balancée par l’arrivée de Ney et de ses 8 000 hommes.
La nuit tombée, Bennigsen, à court de munitions, sans réserves et contre l’avis de Knorring, Osterman et Lestocq, décide de se replier vers Königsberg.
Image
La victoire est française. Elle est réelle dans la mesure où Napoléon reste maître du terrain, mais c'est une victoire à la Pyrrhus et elle a coûté fort cher : dix mille tués ou blessés chez les Français, douze mille morts et quatorze mille blessés qui mourront faute de soins chez les Russes. Le lendemain matin, Ney s'exclama en parcourant le champ de bataille à cheval : « Quel massacre ! Et tout cela pour rien ! ».

Le corps d’Augereau est quasiment détruit, les autres corps sont très entamés.
Plusieurs généraux de grande valeur sont perdus :
maréchal Charles Pierre François Augereau est blessé grièvement.
Général de division Jacques Jardin, dit Desjardin
Général de division Étienne Heudelet de Bierre
Général de division Jean Joseph Ange d'Hautpoul (malgré une cuisse brisée et l’avis de Dominique Larrey, il refuse l’amputation et meurt le 14 février)
Général de division Nicolas Dahlmann
Général de brigade Pierre-Charles Lochet
Général de Brigade Louis-Prix Varé
D'Hommières
L’aide de camp de Napoléon, Claude Corbineau...
Napoléon, très affecté par les pertes subies, et contrairement à son habitude, restera huit jours sur le champ de bataille pour activer le secours aux blessés. Il se retire le soir même de la bataille au château de Finckenstein à côté. Il déclare à bout de nerfs:« Cette boucherie passerait l'envie à tous les princes de la terre de faire la guerre. » Cette victoire n’est pas décisive car Bennigsen, quoique très entamé, s’est retiré en bon ordre et n’a pas été réellement poursuivi du fait de l’état d’épuisement de l’armée française. Il faudra une autre grande bataille pour contraindre les Russes à la paix, décisive celle-là, ce sera Friedland.
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#1143 Message par saintluc »

1801
9 février
Paix de Lunéville
La France du Premier Consul Napoléon Bonaparte et l'Autriche de l'empereur François II signent un traité de paix à Lunéville qui confirme (et renforce) les clauses du traité de Campoformio (17 octobre 1797). La rive gauche du Rhin revient définitivement à la France ainsi que la Belgique. L'Autriche est évincée d'Italie. Elle ne conserve que la Vénétie tandis que le Piémont et Gênes sont soumis à l'influence française.
Voir aussi : Napoléon - Traité - Bonaparte - Paix - Consul - Histoire de la Révolution



1849
9 février
Marx expulsé d'Allemagne
Après quelques semaines d’emprisonnement, Marx est finalement acquitté par la justice mais immédiatement expulsé d’Allemagne. Ses écrits dans "La Nouvelle gazette Rhénane" ainsi que la publication anonyme du "Manifeste du parti communiste" lui avaient valu d’être arrêté pour incitation à l’insurrection armée. En effet, les insurrections du Printemps des peuples datent de la même période et Marx appelait à renverser le régime capitaliste. Parti pour la France, Marx n’y restera pas longtemps : il devra s’exiler en Angleterre un mois plus tard.
Voir aussi : Printemps des Peuples - Marx - Histoire de la Philosophie



1849
9 février
Nouvelle République romaine de Mazzini
L’abolition des États pontificaux est décrétée par une Assemblée constituante et la République romaine est proclamée. À sa tête est placé Giuseppe Mazzini. Toutefois, l’armée française de Louis Napoléon, commandée par Oudinot, met un terme à l’insurrection et rétablit le pape Pie IX dans ses pouvoirs. Celui-ci réintègrera Rome au cours du mois d’avril 1850.
Voir aussi : Dossier histoire des Etats pontificaux - Louis-Napoléon Bonaparte - Pie IX - Histoire de l'Etat



1883
9 février
Villiers de l’Isle-Adam publie les « Contes cruels »
Inspirés par Edgar Poe, Villiers de l’Isle-Adam publie « les Contes cruels ». Avec une imagination certaine, il cherche à dévoiler la réalité de la vie et du monde en exposant des histoires à la fois fantastiques et macabres.
Voir aussi : Contes - Edgar Allan Poe - Histoire des Romans



1900
9 février
Création de la Coupe Davis
A New-York, à l'issue de la rencontre de tennis qui oppose la Grande-Bretagne aux Etats-Unis, le joueur de tennis américain Dwight Filley Davis fait don du trophée qui portera son nom. La coupe est façonnée à partir de 18 kilos d'argent massif. Elle sera disputée dès le mois d'août et sera remportée par le même Dwight Filley Davis à Newport.
Voir aussi : Dossier histoire de New York - Création - Histoire de la Coupe Davis - Histoire du Tennis



1941
9 février
Incendie à bord du "Normandie"
Réquisitionné par les Etats-Unis en 1941, le fleuron des paquebots français (construit en 1935) bat pavillon américain sous le nouveau nom de "La Fayette". Il subit des travaux de réaménagement en vue d'être transformé en navire de transport de troupes quand, à 14h30, le feu se déclenche à bord. L'imprudence d'un soudeur serait à l'origine de l'incendie. Le "Normandie" brûle et chavire dans le port de New-York. Les frais de remise en état seront jugés trop importants par la gouvernement américain qui vendra le paquebot légendaire pour la démolition en octobre 1946.
Voir aussi : Dossier histoire de New York - Incendie - Paquebot - Paquebot Normandie - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale



1950
9 février
McCarthy lance sa chasse aux sorcières
Le sénateur du Wisconsin Joseph McCarthy annonce dans un discours qu’il possède une liste de plus de deux cents personnes du Département d’Etat (équivalent américain du Ministère des Affaires étrangères) censées être proches du Parti communiste. Au cœur de la guerre froide, le discours du sénateur rencontre un écho national et avive les peurs des Américains. En quelques mois, McCarthy va instaurer une véritable paranoïa qui sera également une arme puissante pour déstabiliser les démocrates au pouvoir. Après l’élection d’Eisenhower en 1952, McCarthy présidera le sous-comité sénatorial permanent d’enquête avant que ses méthodes inquisitoriales ne soient dénoncées par les médias puis par le Sénat.
Voir aussi : Dossier histoire de la guerre froide : l'apogée (1949-1953) - Discours - Histoire de la Chasse aux sorcières - McCarthy - Histoire de la Guerre froide



1953
9 février
Publication du premier livre de poche
Les éditions Hachette lancent une nouvelle collection appelée: "Le Livre de Poche". Les deux grands atouts de cette nouveauté : un format beaucoup plus petit que les livres conventionnels et un prix trois à quatre fois inférieur. Le premier roman publié en "poche" est "Koenigsmark" de Pierre Benoît.
Voir aussi : Histoire des Romans



1969
9 février
Premier vol d'un 747
Le plus grand avion de ligne du monde, le Boeing 747 Jumbo Jet, effectue son premier vol d'essai aux Etats-Unis. D'une capacité de 400 passagers, le colosse pèse 315 tonnes. Premier gros porteur à réaction, le 747 entrera en service en 1970.
Voir aussi : Avion - Histoire de l'Aviation - Histoire de Boeing - Histoire de l'Aéronautique



1995
9 février
Traversée de l'Atlantique à la nage
Guy Delage atteint les côtes américaines de l'île de la Barbade après avoir parcouru 3 735 kilomètres à la nage. Parti le 16 décembre du Cap-Vert, il lui a fallu 55 jours et 6 à 8 heures de nage quotidienne pour atteindre son but. Le canot auquel il était rattaché lui a permis de se laisser dériver durant les deux tiers de sa traversée. En 1991, Guy Delage avait effectué la première traversée de l'Atlantique en ULM.
Voir aussi : Traversée - Histoire de l'Atlantique - Nage - Histoire des Sports



2005
9 février
Le record du trimaran "l’Hydroptère"
Le trimaran imaginé par Éric Tabarly et construit par Alain Thébault allie les techniques de l’aéronautique à celles de la voile. C’est ainsi que "l’Hydroptère" bat tous les records lors d’un premier essai dans la Manche. Parti de Douvres, le voilier fend les eaux et les airs à une moyenne de 33 nœuds, puis atteint Calais au bout de 34 minutes seulement. Ainsi, même le record de Louis Blériot et de son avion est battu.
Voir aussi : Manche - Histoire de Calais - Tabarly - Blériot - Trimaran - Histoire de la Voile


http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
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#1144 Message par saintluc »

Giuseppe Mazzini, né le 22 juin 1805 à Gênes et mort le 10 mars 1872 à Pise, est un révolutionnaire et patriote italien, fervent républicain et combattant pour la réalisation de l'unité italienne.
Giuseppe Mazzini est le troisième enfant d'un professeur de médecine de l'université de Gênes, de tendance républicaine et d'une patriote très croyante marquée par le jansénisme. En 1820, il est admis à l'université, et choisit la médecine avant de se consacrer au droit. En 1826, il écrit son premier essai littéraire Dell’amor patrio di Dante, publié l'année suivante.

Après des études de droit et une licence de philosophie en 1827, Mazzini commence à affirmer, contre le pouvoir en place, que la « patrie d’un Italien n’est ni Rome, ni Florence ou Milan, mais l’Italie tout entière ». Il adhère à la charbonnerie, une association secrète à objectifs politiques, pour conforter ses idées et mettre en place un plan d'action. Mais il est poursuivi par la police piémontaise pour ses idées et activités, ce qui lui vaut d'être emprisonné à Savone.

En 1831, réfugié à Marseille, il fonde le mouvement « Jeune Italie » (Giovine Italia), dérivé de la Charbonnerie et inspiré par le socialisme. La devise de ce mouvement est « Dieu et le Peuple », et sa base politique est la volonté d'unir les différents royaumes d'Italie en une République démocratique. Mazzini pense également que l'Italie doit prendre la tête du mouvement de régénération de l'Europe, alors en grande partie sous domination de souverains très autoritaires. Il proclame le principe de l'égalité de tous les peuples.
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Le Piémont le condamne au bannissement perpétuel, et la police française de Louis-Philippe le pourchasse. L'échec d'une tentative d'invasion du Duché de Savoie lui vaut d'être condamné à mort par contumace par le Piémont. En 1834, il se réfugie en Suisse où il crée le mouvement « Jeune Europe » (Giovine Europa), destiné à regrouper les divers mouvements nationaux européens (irlandais, grec, polonais etc.).

En 1837, il se fixe à Londres d'où il demande au pape Pie IX de prendre la tête d'un mouvement pour l'unité de l'Italie. En 1835, il publie Foi et avenir, et en 1837, Devoirs de l’Homme. Il tente de lancer des mouvements révolutionnaires à Bologne et à Imola en 1842, à Cosenza en 1844, à Rimini en 1845. Tous sont des échecs. Les révolutions de 1848 le ramènent en Italie. Giuseppe Mazzini défend Naples contre les Autrichiens venus rétablir le roi détrôné, puis il passe en Toscane, et enfin à Rome où il devient, en février 1849, un des dirigeants de la nouvelle République romaine. Il en est chassé par les Français venus rétablir sur le trône le pape Pie IX , il retourne alors à Londres. Il tente sans succès de soulever Mantoue (1852), Milan (1853), Gênes et Livourne (1857).

Mazzini condamne l'alliance franco-piémontaise (1858) et la cession de la Savoie et du comté de Nice à la France (1860). Élu député de Messine en 1865, il ne peut siéger, son élection ayant été invalidée. En 1868, il tente de fonder une alliance républicaine universelle. En 1870, il débarque en Sicile dans le but de créer la république italienne (alors que le roi Victor-Emmanuel II vient de terminer l'unification de l'Italie). Arrêté, il est enfermé à Gaëte puis amnistié. Il doit s'exiler en Suisse. En 1872, c'est sous un nom d'emprunt qu'il regagne l'Italie, pour mourir à Pise.
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#1145 Message par saintluc »

1258
10 février
Les mongols anéantissent Bagdad
Les troupes du redoutable Hûlagû Khan, petit-fils de Gengis Khan, assiègent la capitale de l'Islam depuis le 20 janvier. Elles donnent l'assaut final le 10 février en tuant toute personne cherchant à s'enfuir. La ville toute entière est désarmée. Hûlagû Khan exige que tous les habitants sortent de Bagdad et les fait massacrer. Le calife Al Musta'sim sera lui-même tué le 20, enveloppé dans un sac cousu et foulé par les pieds des chevaux mongols. Il est le dernier sultan de la dynastie des Abbassides.
Voir aussi : Bataille - Histoire de Bagdad - Histoire de l'Islam



1635
10 février
Fondation de l'Académie Française
Louis XIII, sur les conseils de Richelieu, crée une nouvelle institution : l'Académie française. Le cardinal est nommé "père et protecteur" de l'académie qui compte 40 membres élus à vie. L'institution a pour but de donner à la langue française des règles précises afin qu'elle puisse à terme se substituer au latin. Sa première tâche sera de rédiger un dictionnaire. Mais l'Académie se doit aussi de donner son avis sur les livres. Pour Richelieu, elle constitue un moyen de contrôle sur toute espèce de réunion, même intellectuelle.
Voir aussi : Fondation - Louis XIII - Richelieu - Histoire de l'Académie Française - Histoire des Romans



1763
10 février
Fin de la guerre de Sept Ans
La signature du traité de Paris met fin à la guerre franco-anglaise. La France perd de nombreuses colonies : elle cède aux Anglais le Canada ainsi que la région à l’est du Mississippi, la Dominique, plusieurs îles antillaises, le Sénégal. En revanche, elle garde ses cinq comptoirs indous de Pondichéry, Chandernagor, Mahé, Yanaon et Karikal, ainsi que la Guadeloupe et la Martinique. Elle doit par contre renoncer à toute activité politique sur le territoire, détruisant les efforts diplomatiques de Dupleix. L'Espagne, quant à elle, récupère l'île de Cuba et reçoit la Louisiane des Français en compensation de la perte de la Floride qu'elle a donnée aux Anglais. Les accords du Traité de Paris sont signés par les représentants de la France, de l'Angleterre, de l’Espagne et du Portugal, après trois ans d'âpres négociations.
Voir aussi : Histoire de Paris - Traité - Dossier histoire de l' Empire colonial français - Histoire de la Louisiane - Histoire du Mississippi - Histoire des Traités



1840
10 février
Unification du Canada
Suite à la révolte manquée de Louis-Joseph Papineau en 1837, le gouvernement britannique signe l'Acte d'Union, le "Reunion Act". Cette union législative entre les provinces du Haut-Canada (loyaliste) et celles du Bas-Canada (francophone) fait écho au rapport de Lord John Durham, qui propose l'assimilation des Canadiens français. L'anglais devient la seule langue officielle. Mais cette mesure ouvre aussi la voie vers l'autonomie du Canada qui bénéficie désormais d'un conseil de huit députés choisi par le gouverneur. Près d'un siècle plus tard (1931), le Canada accèdera à l'indépendance.
Voir aussi : Histoire du Québec - Unification - Histoire de l'Etat



1970
10 février
Avalanche meurtrière à Val d'Isère
Une énorme coulée de neige se détache à 3 206 mètres d'altitude, franchi l'Isère puis la route nationale pour finir sa course sur le foyer UCPA de Val d'Isère. 39 jeunes sont ensevelis. Le centre de plein air comptait à cette époque de l'année 194 vacanciers. Suite à cette avalanche dramatique une carte des risques naturels dans les régions alpines est élaborée.
Voir aussi : Histoire des Catastrophes naturelles


http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
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#1146 Message par saintluc »

L'Acte d'Union, loi du Parlement britannique, entériné en juillet 1840 et promulgué le 10 février 1841, a réuni le HAUT-CANADA et le BAS-CANADA sous l'égide d'un seul et unique gouvernement. Cette unification fait suite à la recommandation du RAPPORT DURHAM de 1839, et la loi nécessaire à l'établissement de la nouvelle PROVINCE DU CANADA est présentée aux Communes britanniques en mai 1839. En septembre, Charles Poulett Thomson (devenu plus tard lord SYDENHAM) est envoyé au Canada à titre de gouverneur général pour obtenir le consentement des Canadiens. Il obtient le consentement du Bas-Canada en novembre et celui du Haut-Canada en décembre. Les résolutions présentées par les deux corps législatifs sont fusionnées par le juge en chef du Bas-Canada, James Stuart, au début de l'année 1840. Une fois entériné par le Parlement britannique en juillet 1840, l'Acte d'Union est promulgué le 10 février 1841 à Montréal.
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Les principales clauses de cette loi ont trait à l'établissement d'un seul et unique parlement, avec représentation égale des deux corps unifiés, la consolidation des dettes, une liste civile permanente, le bannissement du français dans les activités officielles du gouvernement, l'élimination de certaines institutions canadiennes-françaises, attachées à l'éducation et au droit civil. Cette loi soulève une mer d'opposition. Dans le Haut-Canada, le FAMILY COMPACT s'y oppose et dans le Bas-Canada, les dirigeants religieux et politiques regimbent contre les mesures anti-françaises qu'elle contient.
En fait, cette loi est injuste pour le Bas-Canada, dont la population est plus importante et la dette moins élevée. Toutefois, le Haut-Canada et le Bas-Canada ont fini par l'accepter, particulièrement sous l'influence libérale du Parti réformiste de Louis LAFONTAINE et de Robert BALDWIN. Au cours des quinze années qui ont suivi, de nombreuses clauses injustes ont été éliminées et la prospérité ainsi qu'un gouvernement responsable ont permis de modifier maintes clauses à portée financière et constitutionnelle.

http://www.thecanadianencyclopedia.com/ ... RTF0000029
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#1147 Message par saintluc »

-660
11 février
Naissance de l'Empire du Japon
Selon la mythologue japonaise, après avoir vaincu le royaume Yamato, le prince Jimmu Tennô monte sur le trône du Japon et fonde l'empire japonais. Jimmu Tennô est, selon la légende, un descendant de la déesse solaire Amaterasu Omikami, divinité majeure du culte shintô. Tous les souverains de l'histoire japonaise se réclament de Jimmu Tennô.
Voir aussi : Dossier histoire fête nationale - Fondation - Histoire de l'Antiquité



1229
11 février
Frédéric II signe le traité de Jaffa
Parti en croisade l’année précédente, l’empereur Frédéric II de Hohenstaufen conclut un accord avec le sultan Malik el-Kamil. Il récupère ainsi Bethléem, Nazareth, Sidon et Jérusalem. La paix est alors instituée pour plusieurs années et Frédéric II se fait couronner roi de Jérusalem. Toutefois, son manque de piété ne sera pas apprécié et il ne tardera pas à regagner ses terres. Jérusalem, quant à elle, sera reconquise par les Turcs en 1244.
Voir aussi : Histoire de Jérusalem - Dossier histoire des Croisades - Histoire du Saint Empire romain germanique - Frédéric de Hohenstaufen - Histoire des Traités



1482
11 février
Torquemada inquisiteur
Le roi Ferdinand V nomme de nouveaux inquisiteurs chargés d’éradiquer l’hérésie dans le territoire espagnol. Parmi eux, figure le futur inquisiteur général, Tomas de Torquemada. Symbole du fanatisme religieux et de la violence de l’Inquisition espagnole, il a une grande responsabilité dans la généralisation de la torture et des bûchers. Les jugements de l’Inquisition prennent alors le nom d’Autos da fe (acte de foi). Soucieuse de se débarrasser des minorités religieuses, l’Espagne s’engage avec l’Inquisition dans la "Limpieza de sangre", la pureté du sang. Celle-ci consiste à écarter du pouvoir des personnes qui se sont récemment converties au christianisme.
Voir aussi : Dossier histoire de l' Inquisition espagnole - Torture - Ferdinand V - Limpieza de sangre - Histoire de la Chrétienté



1928
11 février
Ouverture des IIèmes JO d'hiver
Le président de la confédération helvétique Edmund Schulthess inaugure le deuxième rendez-vous olympique des jeux d'hiver à Saint-Moritz. 25 pays et 464 athlètes y participent. Parmi les 14 épreuves disputées, une toute nouvelle discipline fait son apparition, le skeleton. Comme sur une luge, les sportifs doivent dévaler une descente mais sur le ventre.
Voir aussi : Histoire des Jeux Olympiques d'hiver - Histoire de Saint-Moritz - Histoire des Jeux Olympiques



1929
11 février
Signature des accords du Latran
Benito Mussolini, chef du gouvernement italien, et le cardinal Pietro Gasparri signent au palais du Latran à Rome un traité pacifiant enfin les relations entre la papauté et le royaume italien. Le pape Pie XI est reconnu comme souverain de la cité du Vatican et reçoit 750 millions de lires en dédommagement de la perte des Etats de l'église entre 1860 et 1870. Un concordat instaure le catholicisme comme la "seule religion de l'Etat Italien". L'enseignement religieux devient obligatoire dans le primaire comme dans le secondaire et le divorce civil est interdit. De son côté, le pape reconnaît la souveraineté de la maison de Savoie sur l'Italie, avec Rome comme capitale.
Voir aussi : Dossier histoire de l' Italie fasciste - Pape - Dossier histoire des Etats pontificaux - Mussolini - Histoire des Accords du Latran - Histoire des Traités



1950
11 février
Raymond Queneau entre au collège de Pataphysique
Dans le but de poursuivre ses recherches littéraires et mathématiques, Raymond Queneau intègre le collège de Pataphysique. Le fondateur de la pataphysique, Alfred Jarry définissait la discipline comme une "science des solutions imaginaires". Le collège, quant à lui, fut créé en 1948 et c’est dans son enceinte qui sera mis en place l’Oulipo.
Voir aussi : Queneau - Histoire des Romans



1950
11 février
Création du SMIG
Le Salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) entre en vigueur en France. Le nouveau dispositif impose le principe d'une rémunération minimale en dessous de laquelle aucun salarié ne peut être payé. Déterminé en fonction du budget type d'un ménage, le SMIG permet aussi de garantir un pouvoir d'achat minimum aux ménages les plus modestes. A partir de 1952, le SMIG sera indexé sur les prix. Le 21 janvier 1970, il sera remplacé par le SMIC (Salaire minimum interprofessionnel de croissance). Mais la loi de 1950 permet aussi de restaurer les conventions collectives supprimées lors du régime de Vichy. Toutefois, des modifications seront instaurées vis-à-vis de la loi de 1936.
Voir aussi : Dossier histoire du droit du travail - Conventions collectives - Histoire du Social



1972
11 février
Triplé japonais au saut à ski
Pour la première fois les Jeux quittent l’Europe et l’Amérique du Nord pour l’Asie. Les Japonais prouvent à cette date qu’ils méritent amplement de les recevoir en réalisant un triplé historique au saut à ski. Toutefois ce seront leurs seules médailles. La France devra quant à elle se contenter d’une médaille d’argent et de deux de bronze.
Voir aussi : Histoire des Jeux Olympiques d'été - Histoire du Ski



1990
11 février
Libération de Nelson Mandela
Après 27 ans d’incarcération dans la prison de Paarl, Nelson Mandela est libéré, sous la présidence de Frederik De Klerk. En 1964, il avait été condamné à la prison à perpétuité pour trahison, après avoir lutté contre le régime de l’apartheid. Depuis son incarcération, il était devenu le symbole de la lutte pour la liberté des Noirs en Afrique du Sud. En avril 1994, il sera élu président de la République sud-africaine, juste après avoir obtenu le prix Nobel de la paix avec De Klerk.
Voir aussi : Histoire du Prix Nobel - Dossier histoire de l' Apartheid - Libération - Mandela - African National Congress - Histoire de l'Opposition

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#1148 Message par saintluc »

Tomás de Torquemada (1420 à Valladolid - 16 septembre 1498 à Ávila, Espagne), était un moine dominicain, confesseur de la reine Isabelle de Castille et du roi Ferdinand II d'Aragon, et premier Grand Inquisiteur de l'Inquisition espagnole de 1483 à sa mort.
Tomás de Torquemada est né en 1420 à Valladolid où il grandit. Comme son oncle, le cardinal et théologien pontifical, Juan de Torquemada, il est issu d'une famille de nouveaux chrétiens et devint moine dominicain dans le couvent San Pablo de la ville. Il fut nommé, à 32 ans, prieur du monastère de Santa Cruz à Ségovie, fonction qu'il occupa de 1452 à 1474.

Connu pour son austérité, sa dévotion et son érudition, il devint confesseur de la princesse Isabelle, Infante de Castille, alors qu'elle n'était encore qu'une enfant. Il entreprit de lui inculquer le devoir qu'elle aurait, en tant que future souveraine, de défendre l'unité religieuse du royaume, et le bénéfice politique qu'elle pourrait en retirer.

A Valladolid, en 1469, Isabelle épousa Ferdinand, qui allait devenir dix ans plus tard, en 1479, le roi Ferdinand II d'Aragon. Elle fut couronnée reine de Castille en 1474. Bien que Torquemada fût très proche des souverains, devenant également confesseur du roi, il refusa les postes honorifiques qui lui étaient proposés, comme le riche évêché de Séville, et se contenta d'une fonction de conseiller. En grande partie à son instigation, ceux que l'on surnommera « les rois catholiques » décidèrent de mener une politique religieuse coercitive, au nom de l'unité de l'Espagne. Ils convainquirent le pape Sixte IV de réorganiser les tribunaux d'inquisition en Espagne, et de les placer sous le contrôle exclusif de la Couronne.

Il occupera la fonction d'Inquisiteur Général d'Espagne pendant 15 ans jusqu'à sa mort en 1498, s'acquittant de sa mission avec un zèle redoutable et une détermination implacable. Sous son autorité, environ 100 000 cas sont examinés par l'Inquisition espagnole et 2 000 condamnations à mort prononcées.

Avec l'aide de légistes, il rédigea un « code de l'inquisiteur » de vingt-huit articles qu'il promulgua le 29 novembre 1484 à l'occasion de l'assemblée générale des inquisiteurs à Séville. Il travaillera jusqu'à sa mort à affiner ce code en fonction de l'expérience acquise (ces règles sont regroupées dans un code de procédure unique: les Compilación de las instrucciones del officio de la Santa Inquisitión).

Torquemada joua également un rôle décisif d'initiateur dans la Reconquista de l'Espagne musulmane, ainsi que dans la persécution et l'expulsion des juifs d'Espagne, décidée par les rois catholiques le 31 mars 1492. (Voir ci-dessous, Guerre contre les musulmans et persécution des juifs)
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À la fin de sa vie, il se retira au couvent Saint-Thomas d'Ávila, qu'il avait fait construire, reprenant la simple vie de frère, tout en continuant d'occuper la fonction de Grand Inquisiteur et de réfléchir aux meilleures règles pour conduire et encadrer l'Inquisition. Il reçut à plusieurs reprises la visite des souverains (et se rendit à Salamanque en octobre 1497 pour être aux côtés du prince Don Juan mourant et réconforter le roi et la reine).

Encore assez actif jusqu'en 1496, ses dernières années furent marquées par des crises de goutte. En 1498, il présida la dernière assemblée générale des inquisiteurs. Il meurt le 16 septembre de la même année non sans avoir combattu le pape Alexandre VI qui voulait reprendre la main sur l'Inquisition et qui finit par nommer dès 1494, avançant l'excuse de son grand âge, quatre assistants avec des pouvoirs comparables.
Depuis le 1er novembre 1478, le pape Sixte IV, avait autorisé les « Rois Catholiques » (Reyes Catholicos) à choisir les inquisiteurs sur leurs terres, en Castille. Ainsi, le 11 février 1482, Torquemada fut un des 5 nouveaux inquisiteurs validés par Sixte IV, en charge de la Castille. Ferdinand devenant roi d'Aragon en 1479, il dut batailler auprès du Saint-Siège afin d'obtenir de semblables prérogatives en Aragon. Finalement, le 14 octobre 1483, Sixte IV accorda à Torquemada, devenu entre temps Inquisiteur Général (ou Grand Inquisiteur, Inquisidor General) de Castille (le 2 août), la même charge suprême en Aragon . Celle-ci fut étendue à la Catalogne en 1486.

En 1483, Ferdinand institua le "Conseil de l'Inquisition Suprême et Générale" ou "Conseil Royal de l'Inquisition" (abrégé la Suprema), dont le Grand Inquisiteur, Torquemada, était président de droit. Bien que sous l'autorité théorique des monarques espagnols, le Grand Inquisiteur, en tant que représentant du Pape, avait la haute main sur l'ensemble des tribunaux inquisitoriaux et pouvait déléguer ses pouvoirs à des inquisiteurs de son choix, qui étaient responsables devant lui. La fonction de Grand Inquisiteur était la seule fonction publique dont l'autorité s'étendait à tous les royaumes composant l'Espagne, constituant ainsi un relais utile pour le pouvoir des souverains.

Pendant ses quinze années en tant que Grand Inquisiteur, Torquemada a donné à l'Inquisition espagnole une importance et une puissance sans précédent.

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Isabelle de Castille
A partir d'un simple tribunal à Séville en 1481, un réseau de tribunaux inquisitoriaux ("Saint-Offices") fut développé à travers le pays, certains permanents, d'autres itinérants, permettant de mailler le territoire - notamment à Cordoue, Ciudad Real (tranféré peu après à Tolède), Valladolid, Ávila, Jaén pour la Castille et Saragosse, Valence, Barcelone, et Majorque pour le royaume d'Aragon. Après Torquemada, d'autres tribunaux seront encore créés, notamment dans les nouvelles possessions américaines de l'Espagne.

Par ailleurs, la confiscation des biens des "hérétiques" (ou déclarés tels) au profit exclusif de l'Inquisition procura à celle-ci une très grande richesse - et donc un pouvoir et des moyens d'action encore plus étendus. Ce fut d'ailleurs une source de tensions avec les souverains Isabelle et Ferdinand, pourtant mandataires de Torquemada, qui avaient espéré qu'une partie de cet argent viendrait alimenter le trésor public. Il fallut l'intervention du pape Alexandre VI pour que l'Inquisition espagnole consentît à se déposséder d'une partie de son butin.

Initialement, la mise en place de l'Inquisition suscita des résistances, aussi bien parmi les nobles que les gens ordinaires, en particulier dans le royaume d'Aragon (ou la plupart des inquisiteurs étaient castillans, donc considérés comme étrangers - allant jusqu'à provoquer des révoltes, notamment à Valence et Lerida (il y aura également de violentes réactions anti-espagnoles lorsque Ferdinand tentera d'imposer l'Inquisition dans les possessions espagnoles en Italie). Mais le pouvoir de Torquemada se trouva encore renforcé après le meurtre de l'inquisiteur Pedro de Arbués à Saragosse en 1485, qu'on attribua à des hérétiques et aux juifs, ainsi que par le supposé meurtre rituel - probablement imaginaire - du Santo Niño de La Guardia ("le Saint Enfant de la Guardia") en 1490, dont les juifs furent accusés.

Le pouvoir de l'Inquisition sur la vie des Espagnols était immense. Chaque âme chrétienne âgée de plus de douze ans (pour les filles) ou de quatorze ans (pour les garçons) était pleinement responsable devant elle. Les hérétiques (ou déclarés tels) et les conversos (juifs et musulmans convertis mais restés secrètement fidèles à leur ancienne foi) étaient les premières cibles, mais toute personne critique de l'Inquisition était considérée comme suspecte.

L'Inquisition, sous la houlette de Torquemada, se caractérisa par son manque de pitié et sa brutalité. Les dénonciations anonymes, le recours à la torture pour extorquer des aveux étaient des pratiques courantes. Les "formes" étaient cependant respectées - même si aujourd'hui ces subtilités peuvent nous apparaître hypocrites ou simplement absurdes : l'Eglise n'ayant pas le droit de verser le sang, des tortures "adaptées" étaient employées lors de la Question destinée à extorquer des aveux aux suspects (par exemple le supplice de l'eau, ou le broyage des membres) ; de la même manière, l'Eglise n'avait pas formellement le droit de donner la mort, et les personnes condamnées pour les crimes d'hérésie jugés les plus graves (notamment les relaps) étaient remises au "bras séculier" (l'autorité civile) pour être exécutées par le feu ou par d'autres méthodes (pendaison...).

Craignant pour sa vie, et également pour impressionner et intimider, Torquemada se déplaçait en compagnie d'une escorte de 40 cavaliers et 200 soldats à pied.

Le caractère sommaire des jugements rendus par les tribunaux inquisitoriaux espagnols, la brutalité des méthodes employées, choquèrent en Espagne comme à l'extérieur du royaume. Ainsi, le pape Sixte IV lui-même, dès 1481, écrit « pour se plaindre de la trop grande rigueur des inquisiteurs de Séville »:

« Sans tenir compte des prescriptions juridiques, ils ont emprisonné nombre de personnes en violation des règles de justice, leur infligeant des tortures sévères et leur imputant, sans le moindre fondement, le crime d'hérésie, confisquant leurs biens à ceux qu'ils condamnaient à mort, si bien que pour fuir une telle rigueur un grand nombre d'entre eux se sont réfugiés auprès du Siège Apostolique, en protestant de leur orthodoxie. »

Rome recevait un flot constant de demandes de réhabilitations émanant de personnes condamnées par les tribunaux inquisitoriaux espagnols et par trois fois, Torquemada dut envoyer un émissaire auprès du Saint-Siège pour se justifier sur ses pratiques.
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Autodafé sur la Plaza Mayor de Madrid, Francisco Ricci, 1683. Note : la scène représentée date de 1680 et est donc postérieure à Torquemada.

Torquemada attribuait la confusion dans laquelle se trouvait l'Espagne à la complaisance envers les "infidèles" et aux étroites relations entre ceux-ci et les chrétiens, au nom du commerce.

L'historien espagnol Juan de Mariana (1536-1624) soutient que la refondation de l'Inquisition, en conférant une nouvelle dynamique à l'idée d'un royaume unifié, a rendu le pays plus capable de mener à bien sa guerre contre les Maures. Cette version est évidemment à prendre avec du recul étant donné que l'auteur travaillait lui même sous la menace de l'inquisition.

Torquemada pesa de tout son poids pour convaincre les souverains de la nécessité d'achever la reconquête de l'Espagne sur les royaumes musulmans. La prise de Zahara par l'ennemi en 1481 fournit l'occasion de représailles. Torquemada apporta un soutien indéfectible à Isabelle et Ferdinand tout au long de la campagne de Reconquista, qui s'apparentait pour lui à une guerre sainte. Finalement, il sera au côté des Rois catholiques lors de leur entrée en vainqueurs dans Grenade le 2 janvier 1492, qui marquera la fin de la présence musulmane en Espagne. Il fondera un couvent de son ordre (les dominicains) dans cette ville.

Théoriquement, l'Inquisition n'avait autorité que sur les chrétiens baptisés, mais dans les faits Torquemada considéra la lutte contre les « infidèles » l'une de ses missions principales.

Les conversos - ceux, essentiellement des juifs, qui s'étaient convertis au christianisme, plus ou moins sous la contrainte, mais qui étaient soupçonnés de ne pas être sincères ou d'être secrètement revenus au judaïsme - furent l'une des cibles prioritaires du zèle inquisiteur de Torquemada (les conversos étaient distingués entre marranos, pour ceux d'origine juive, et moriscos, pour ceux d'origine musulmane). La lutte contre ces « faux chrétiens » (ou perçus comme tels) fut l'une des motivations majeures du renouveau de l'effort d'Inquisition, et ils en furent les principales victimes.

Torquemada fut l'un des principaux instigateurs du décret de l'Alhambra. Ce décret, édicté à son insistance, le 31 mars 1492 par Isabelle et Ferdinand, soit très peu de temps après la victoire de Grenade, donnait quatre mois aux juifs d'Espagne pour se convertir au christianisme ou quitter le pays (avec de considérables restrictions quant aux biens qu'ils pouvaient emporter avec eux). De surcroît, le mois suivant (avril), Torquemada donna des ordres interdisant tout contact entre les chrétiens et les juifs, sous peine de sévères sanctions, aboutissant à l'impossibilité de fait pour les exilés de vendre leurs biens avant leur départ, et conduisant à la saisie de ceux-ci par l'Inquisition.
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"La capitulation de Grenade", par Francisco Padilla : Boabdil devant Ferdinand et Isabelle.
Les immenses richesses ainsi confisquées depuis de le début de l'Inquisition servirent notamment à financer à la fois la guerre de reconquête de Grenade et les différentes expéditions de Christophe Colomb qui put entreprendre son premier voyage dès le mois d'août 1492.

La tradition espagnole rapporte qu'une délégation de représentants de la communauté des juifs d'Espagne, menée par le très influent Don Isaac Abravanel proposa au roi 300 000 ducats de « rançon » en échange de l'abolition de l'édit d'expulsion. Ferdinand hésitait à accepter l'offre, étant donnée la place centrale qu'occupaient les juifs dans le commerce du pays. On raconte que Torquemada intervint personnellement devant le roi, tenant en main un crucifix, et s'exclamant : « Judas Iscariote a vendu le Christ pour 30 pièces d'argent ; et votre Excellence s'apprête à le vendre pour 300 000 ducats. Le voilà ; prenez-Le et vendez-Le ! » Sur quoi il laissa le crucifix sur une table et quitta la pièce.

Pour empêcher la diffusion des hérésies, Torquemada ordonna qu'on brûlât les livres jugés non-catholiques, en particulier les Talmuds juifs et, après la défaite finale des Maures à Grenade, également des livres arabes (conduisant à la disparition irrémédiable d'une grande partie des traces de l'histoire du pays de 711 à 1492). Ces cérémonies constituaient la forme originelle des tristement célèbres auto de fe (qui prendront également par la suite la forme de cérémonies publiques de « réconciliation » des pécheurs avec l'Église ; l'exécution subséquente de ceux-ci - notamment par le feu, sur le bûcher - n'en faisait cependant "techniquement" pas partie).

Alors que certains juifs d'Espagne acceptent cette conversion forcée, un nombre important choisit de quitter le pays à la suite du décret de l'Alhambra. Leur nombre n'est pas connu exactement. L'historien Juan de Mariana (1536-1624), qui écrit peu après l'événement, parle de 1 700 000, mais ce chiffre est considéré aujourd'hui comme beaucoup trop élevé. Il sera ramené par les historiens ultérieurs à 800 000. Aujourd'hui, on estime qu'entre 50 000 et 150 000 juifs ont choisi la conversion, et 150 000 à 200 000 autres l'exil. Quoi qu'il en soit, le préjudice pour l'Espagne fut considérable, et l'expulsion des juifs du royaume a été l'un des éléments déclencheurs du déclin commercial espagnol.

Cet exil est à l'origine de la communauté ladino dans l'est méditerranéen (spécialement dans l'empire ottoman). Cette communauté continue à pratiquer le judéo-espagnol, variété archaïsante du castillan.
Torquemada est passé à la postérité comme l'un des symboles de l'intolérance et du fanatisme religieux. L'Encyclopædia Britannica écrit par exemple : « Son nom est devenu un symbole des horreurs de l'Inquisition, de la bigoterie religieuse et du fanatisme cruel ». Toutefois, certains travaux historiques modernes tendent à nuancer cette image en la replaçant dans son contexte historique.
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Le rabbin Isaac Abravanel (1437–1508)
Si l'on compte en nombre de victimes, force est de constater que les premières années de l'Inquisition, menée notamment sous le commandement de Torquemada, ont été les plus sévères et les plus violentes de toute la période couverte par l'Inquisition de 1478 à 1834. Mais, entre l'exagération de certains, emportés par les mythes de la légende noire, et les analyses menées par une école plus récente d'historiens révisionistes, il convient d'être prudent, tant sur le plan des chiffres de victimes, que sur celui des anecdotes avancées.

Ainsi, dans son Histoire critique de l'Inquisition espagnole (1817-1818), Juan Antonio Llorente, ecclésiastique espagnol libéral exilé à Paris, qui fut secrétaire général du Saint Office espagnol (l'Inquisition) et a pu travailler sur les archives, estime que pendant que Torquemada fut Grand Inquisiteur, 10 220 personnes furent brûlées, 6 860 autres condamnées à être brûlées en effigie, et 97 321 furent "réconciliées" avec l'Église. Ces chiffres sont cependant considérés comme largement exagérés par les historiens modernes. Ils estiment aujourd'hui le nombre de personnes envoyées au bûcher comme étant probablement plus proche de 2 000 personnes, une grande majorité étant des conversos d'origine juive. Ce qui représente tout de même un nombre loin d'être négligeable - "en soi un horrible holocauste au principe de l'intolérance religieuse", selon les mots de l'Encyclopaedia Brittanica .
Des voix, en particulier à son époque, se sont élevées pour prendre la défense de Torquemada. Le chroniqueur espagnol Sebastián d'Olmedo l'a appelé "le marteau des hérétiques, la lumière de l'Espagne, le sauveur de son pays, l'honneur de son ordre".

Le philosophe contre-révolutionnaire Joseph de Maistre, dans ses Lettres à un gentilhomme russe sur l'Inquisition espagnole (1815), avance l'idée que l'Inquisition fut instaurée par les souverains d'Espagne parce que l'existence même de la nation espagnole était menacée, en raison de la présence musulmane et de l'influence (supposée) de la communauté juive espagnole. Il précise ce qui est selon lui un axiome de l'action politique : « Jamais les grands maux politiques, jamais surtout les attaques violentes portées contre le corps de l'état, ne peuvent être prévenus ou repoussés que par des moyens pareillement violents ». Par conséquent, selon lui, l'action de Torquemada doit être mise en balance avec les dangers qui menaçaient le royaume : « Si vous pensez aux sévérités de Torquemada, sans songer à tout ce qu'elles prévinrent, vous cessez de raisonner. »(op.cit.)
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Joseph de Maistre
Par ailleurs, il existe un courant historique moderne de "révision" de l'histoire de l'Inquisition espagnole, mené notamment par l'historien britannique Henry Kamen (voir Bibliographie). Ces historiens tentent de montrer qu'il existe bien une "légende noire" de l'Inquisition espagnole (et plus généralement de l'histoire espagnole des derniers siècles), peignant celle-ci sous un jour particulièrement brutal et maléfique. Selon eux, cette "légende noire" serait en grande partie due à des intellectuels protestants, comme par exemple l'écrivain anglais John Foxe (1516-1587), qui choqués par la répression contre les protestants, noircirent le trait à des fins de propagande contre l'Eglise catholique. Cette "légende noire" a également été largement mise en avant par l'Angleterre et la Hollande, rivaux politiques et commerciaux de l'Espagne.

Mais, estiment ces historiens, l'Inquisition espagnole n'était ni aussi puissante, ni aussi cruelle qu'on a bien voulu le dire. Ainsi par exemple, concernant la torture, elle était également la norme dans les tribunaux royaux espagnols, et lorsqu'elle y fut abolie, les tribunaux d'Inquisition y renoncèrent également. Les prisons de l'Inquisition étaient généralement d'un confort supérieur aux prisons civiles de l'époque (taille des cellules, fenêtres laissant passer la lumière...). Enfin, la peine de mort restait assez exceptionnelle, réservée aux personnes considérées comme des cas irrécupérables - en particulier les relaps.

Pour l'historien Jean Sevillia, « Torquemada n'est pas le fruit du catholicisme mais le produit d'une histoire nationale », eu égard au fait que l'Inquisition au XVe siècle évolua dans un contexte très particulier propre à l'Espagne d'alors.
Les défenseurs de Torquemada soulignent également son absolue dévotion aux causes qu'il défendait - l'unité de l'Espagne et la pureté de la religion catholique. Il ne s'est jamais enrichi personnellement à travers les richesses considérables obtenues par le Saint Office via la saisie des biens des condamnés. Au contraire, il a dû batailler pour soustraire cet argent aux souverains, et l'a utilisé pour accroître encore l'efficacité et l'étendue des tribunaux inquisitoriaux, ainsi que pour ouvrir des couvents de son ordre (dominicain). A la fin de sa vie, il a même repris la vie dépouillée et austère de simple frère au couvent Saint-Thomas d'Ávila.

D'autre part, comme il a été rappelé plus haut, le caractère intraitable de Torquemada et la brutalité de son action suscitèrent beaucoup d'incompréhensions et de protestations, y compris de son vivant. Au point que, par trois fois, il dut envoyer un émissaire pour se justifier auprès du pape.

En 1836, les libéraux espagnols brisèrent sa tombe dans la chapelle du couvent d'Ávila, et dispersèrent les ossements de celui qu'ils estimaient être l'une des pires incarnations de l'intolérance et du fanatisme.
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12 février
Fondation de Santiago du Chili
L'espagnol Pedro Valdivia, ancien soldat de l'armée de Pizarro fonde, dans une vallée des Andes du Sud, la capitale de la région que les indiens mapuches appelle "Chile" (la neige). Valdivia baptise la nouvelle cité "Santiago del nuevo Estremo" en honneur de Saint-Jacques et de la région espagnole dont il est originaire, l'Estrémadure. Pedro Valvidia continuera à asseoir son pouvoir dans toute la région en tentant de soumettre les indiens mapuches. Il mourra torturé par ces même indiens, douze ans plus tard.
Voir aussi : Fondation - Dossier histoire des conquistadores - Histoire de Santiago - Histoire des Explorations



1542
12 février
Exécution de la cinquième femme d'Henri VIII
Trompé par sa cinquième épouse, Catherine Howard, le roi d'Angleterre Henri VIII la fait décapiter. En 1536, il avait aussi fait exécuter sa première femme Anne Boleyn, accusée d'inceste. En 1543, Henri VIII épousera la protestante Catherine Parr. Elle sera sa dernière épouse.
Voir aussi : Exécution - Henri VIII - Histoire de la Renaissance



1866
12 février
Ultimatum des Etats-Unis à Napoléon III
Au nom de la doctrine Monroe (l'Amérique aux Américains), Washington somme l'empereur français de retirer ses troupes du Mexique. Napoléon III refuse et demande à Maximilien, empereur du Mexique depuis 1863, de constituer une armée nationale. L'expédition française au Mexique a commencé en 1862 quand l'empereur, sur les conseils du duc de Morny, décide de créer un empire catholique pour contrebalancer le pouvoir des jeunes Etats-Unis protestants. Il a placé à la tête du Mexique le frère de l'empereur d'Autriche, Maximilien. Mais face à la pression américaine et aux guérillas mexicaines, Napoléon III rappellera ses troupes en mars 1867, laissant Maximilien seul face aux insurgés mexicains.
Voir aussi : Napoléon III - Maximilien - Histoire de la Politique



1932
12 février
Edward Eagan médaillé aux JO d'été et d'hiver
L’américain Edward Eagan rentre dans l’histoire des Jeux Olympiques en parvenant à un exploit inégalé : médaillé d’or en boxe lors des Jeux Olympiques d’été de 1920, il obtient l’or 12 ans après lors de l’épreuve de bobsleigh à Lake Placid.
Voir aussi : Histoire des Jeux Olympiques d'hiver - Histoire des Jeux Olympiques d'été - Histoire des Jeux Olympiques



1947
12 février
Première collection pour Dior
A 42 ans, Christian Dior lance sa première collection de couture. Il révolutionne le monde de la mode avec des formes totalement inédites. Le style "New-look" est né : épaules arrondies, taille fine, jupe ample en forme de corolle. La créativité de Dior sera récompensée aux Etats-Unis par un oscar de la mode.
Voir aussi : Couture - Dior - Histoire de l'Art



1951
12 février
Iran : Sorayah épouse le shah
Le jeune shah d'Iran Mohammad-Réza Pahlavi épouse la princesse irano-allemande Soraya Esfandiari. Issue d'une des plus riches familles iraniennes, Soraya, "la princesse aux yeux tristes", sera répudiée sept ans après son mariage : elle ne pouvait donner d'enfant au shah.
Voir aussi : Dossier histoire Mariage - Shah - Histoire du Mariage



1994
12 février
Ouverture des JO de Lillehammer
Le roi de Norvège, Harald V, ouvre officiellement les 17ème Jeux Olympiques d'hiver de Lillehammer. 67 pays sont représentés. La Norvège attend beaucoup de l'enfant du pays, le patineur de vitesse Johann Olav Koss. Il remportera trois médailles d'or en établissant un nouveau record du monde dans chacune des épreuves gagnées.
Voir aussi : Histoire des Jeux Olympiques d'hiver - Histoire de Lillehammer - Histoire des Jeux Olympiques



2006
12 février
Victoire inattendue du français Antoine Dénériaz
Antoine Dénériaz offre à la France sa première médaille d’or des Jeux de Turin. Il portait le dossard numéro 30 lorsque, contre toute attente, il devance les Autrichiens, les Américains et les Norvégiens. Malgré une grave blessure au genou qui l’avait longtemps privé de ski l’année précédente, il n’a laissé aucune chance aux favoris de cette épreuve de descente de ski alpin.
Voir aussi : Turin - Histoire des Jeux Olympiques


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#1150 Message par saintluc »

1575
13 février
Sacre d'Henri III
Le quatrième fils d'Henri II et de Catherine de Médicis est sacré roi de France à Reims. Henri III est à Cracovie, sur le trône de Pologne, lorsqu'il apprend la mort de son frère le roi Charles IX (30 mai 1574). Son voyage de retour vers la France dura cinq mois pendant lesquels sa mère assura la régence. Deux jours après son sacre, Henri III épousera Louise de Lorraine-Vaudémont.
Voir aussi : Sacre - Histoire de Reims - Henri III - Histoire des Valois



1668
13 février
L'Espagne reconnaît l'indépendance du Portugal
Par la signature du traité de Lisbonne, l'Espagne met fin à la guerre qui l'oppose au Portugal et reconnaît son indépendance. Le roi Philippe II d'Espagne avait annexé le Portugal en 1580. Près d'un siècle plus tard, le pays recouvre définitivement son autonomie.
Voir aussi : Indépendance - Philippe II - Histoire des Guerres



1689
13 février
Guillaume III d’Orange est proclamé roi d’Angleterre
Guillaume III d’Orange et sa femme, Marie, sont proclamés roi et reine d’Angleterre. Malgré ses nouvelles fonctions, le souverain conserve son statut de stathouder des Provinces-Unies. Depuis 1685, Guillaume d’Orange voyait d’un mauvais œil l’accession au trône britannique de Jacques II, son beau-père de religion catholique. Celui-ci entretenait par ailleurs des relations avec la France, principale ennemie de Guillaume d’Orange. Cette situation l’avait donc conduit à débarquer sur le territoire, à la demande des protestants. Après son accession au trône, Guillaume III fera entrer l’Angleterre et les Provinces-Unies dans la guerre de la Ligue des Augsbourg, contre Louis XIV.
Voir aussi : Histoire de l'Angleterre - Dossier histoire des Provinces-Unies - Louis XIV - Guillaume III - Jacques II - Histoire des Sacres



1784
13 février
Henri Cort invente le puddlage
Le Britannique Henri Cort met au point le procédé du puddlage. Celui-ci permet d’affiner la fonte – autrement dit, de réduire sa teneur en carbone – afin d’obtenir du fer ou de l’acier de meilleure qualité. Disposée dans un four à très haute température, la fonte est brassée à l’aide d’un crochet et de scories oxydantes. Cette invention est l’un des progrès les plus importants de la métallurgie, à l’époque de la révolution industrielle britannique.
Voir aussi : Dossier histoire de la révolution industrielle - Métallurgie - Histoire de l'Entreprise



1820
13 février
Assassinat de duc de Berry
Dans la nuit du 13 au 14, l'ouvrier sellier Louis-Pierre Louvel poignarde le duc de Berry alors qu'il sort de l'opéra avec son épouse. Fils du comte d'Artois et neveu du roi Louis XVIII, le duc de Berry est le seul prince royal susceptible de perpétuer la race des Bourbons. Il meurt à 6 heures du matin. Mais le geste de Louvel aura été inutile puisque la femme du duc, la duchesse de Berry est enceinte. Elle donnera naissance au duc de Bordeaux quelques mois plus tard qui assurera la continuité de la dynastie en devenant comte de Chambord. Louvel sera condamné à mort et guillotiné.
Voir aussi : Assassinat - Dossier histoire de la Restauration - Histoire des Bourbons



1912
13 février
Chine : le dernier empereur abdique
L'empereur de Chine, Puyi, âgé de 6 ans est contraint de renoncer au trône sous la pression du président du Conseil du gouvernement impérial, Yuan Shih-kai. C'est sa mère qui lit au souverain enfant l'édit d'abdication. Depuis l'automne, deux gouvernements coexistent en Chine : le républicain dirigé par Sun Yat-sen, à Nankin, et un gouvernement impérial, à Pékin. L'abdication de Puyi marque le fin de ce dernier régime et instaure définitivement la république chinoise. La dynastie Quing, qui domine le pays depuis 1664, s'éteint.
Voir aussi : Sacre - Empereur - Abdication - Puyi - Dernier empereur - Histoire des Sacres



1932
13 février
Fin des JO de Lake Placid
Les IIIèmes JO d'hiver de Lake Placid, dans l'état de New-York, ferment leurs portes. Pour la première fois dans la compétition olympique le système du podium a été mis en place pour la remise protocolaire des médailles. Effet inattendu de la crise économique qui sévit, le président du comité d'organisation des Jeux a fait don d'un terrain qui appartenait à sa famille pour construire la piste de bobsleigh.
Voir aussi : Histoire des Jeux Olympiques d'hiver - Lake Placid - Histoire des Jeux Olympiques



1945
13 février
Bombardement de Dresde
La capitale de la Saxe est rasée par l'aviation alliée. L'attaque commence le soir par une première vague de 244 bombardiers Lancaster britanniques et canadiens qui déferlent sur la ville. Un incendie géant se déclenche dans le centre ville. Une deuxième et une troisième vague de bombardements anéantiront définitivement Dresde. En quatre jours, le feu ravage 20 km². Le nombre de morts, en majorité des civils venus se réfugier dans la ville, a fait l'objet d'un vif débat. Si les chiffres de 250 000 morts ou 135 000 ont été longtemps considérés comme probables, une étude collégiale les a ramené à 35 000. Dresde était dépourvue de système de défense antiaérienne.
Voir aussi : Bombardement - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale



1960
13 février
Première bombe atomique française
Une bombe A, d'une puissance de 70 kilotonnes et surnommée Gerboise bleue, est testée par l'armée française dans le désert du Tanezrouf en Algérie. "Hourra pour la France ! Depuis ce matin, elle est plus forte et plus fière", s'enthousiasme le général de Gaulle, président de la République. Les Etats du Maghreb réagissent violemment contre ces tests : deux jours plus tard, le Maroc rappellera son ambassadeur à Paris.
Voir aussi : Dossier histoire du nucléaire - Dossier histoire de la guerre froide : la coexistence pacifique (1953-1962) - Histoire de la Bombe atomique - Histoire de l'Armement



1980
13 février
Cinq médailles et cinq records pour Eric Heiden
Alors qu’il se fait remarquer dès le premier jour en prononçant le serment olympique des jeux de Lake Placid, Eric Heiden est prêt pour faire parler de lui pendant les dix jours qui suivront et pour inscrire son nom dans l’histoire du patinage de vitesse. Il va en effet remporter les cinq épreuves de patinage de vitesse en améliorant à chaque fois le record olympique de l’épreuve.
Voir aussi : Histoire des Jeux Olympiques d'hiver - Histoire du Patinage de vitesse - Histoire des Jeux Olympiques



1988
13 février
Ouverture des JO de Calgary
Le Gouverneur Général du Canada ouvre les XVèmes Jeux Olympiques d'hiver au stade MacMahon à Calgary. Durant 16 jours, 57 nations vont s'affronter. Pour la première fois le slalom géant et le combiné sont admis dans les épreuves de ski alpin. Pour le skieur Alberto Tomba, Calgary est sa première participation aux JO d'hiver. Il remportera le slalom et le slalom géant. Quant au Canada, il obtiendra le triste privilège d'être le seul pays hôte à n'emporter aucune médaille d'or.
Voir aussi : Histoire des Jeux Olympiques d'hiver - Histoire des Jeux Olympiques



1992
13 février
Grospiron médaillé d'or
Les Jeux d’Albertville voient l’apparition d’une nouvelle épreuve : le ski artistique, et notamment les bosses. C’est vers cette épreuve que se tournent les regards français qui espèrent un nouveau héros du ski couronnant ces jeux comme Killy à Grenoble en 1968. La médaille d’or de Grospiron concrétisera cet espoir alors que les Français ratent de peu le triplé : Olivier Allamand est second tandis que Eric Berthon rate le bronze pour trois centièmes de seconde.
Voir aussi : Histoire des Jeux Olympiques d'hiver - Histoire d'Albertville - Histoire du Ski


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#1151 Message par saintluc »

842
14 février
Serments de Strasbourg
Charles le Chauve et Louis le Germanique, les petits-fils de Charlemagne, échangent les "Serments de Strasbourg". Par ce traité d'assistance mutuelle, ils s'unissent contre leur frère aîné, Lothaire, empereur d'occident. Pour la première fois, un document officiel est rédigé en langue populaire et non en latin. Louis le Germanique prononce le serment en langue romane et Charles le Chauve en langue tudesque, l'ancêtre de l'allemand. Les deux frères alliés battront Lothaire à Fontenay-en-Puisaye, dans l'actuelle Bourgogne, le 25 juin 842.
Voir aussi : Alliance - Charles le Chauve - Lothaire - Louis le Germanique - Histoire des Carolingiens



1779
14 février
Cook tué aux îles Sandwich
Au cours d'une échauffourée avec les indigènes des îles Sandwich, aujourd'hui appelées Hawaï, l'explorateur anglais James Cook meurt. Pour sa troisième expédition dans le Pacifique, Cook était venu hiverner dans ces îles à son retour du détroit de Béring.
Voir aussi : Assassinat - Histoire d'Hawaï - Cook - Histoire de la Mer



1879
14 février
La Marseillaise, hymne national
La chambre des députés adopte "La Marseillaise" comme hymne national français. Composée pour l'armée du Rhin en 1792 par l'officier Claude Rouget de Lisle, l'air était déjà devenu "chant national" en 1795 (26 messidor an III), mais ce texte n'avait jamais été officialisé.
Voir aussi : Histoire de la Marseillaise - Rouget de Lisle - Histoire de la Troisième République



1928
14 février
Per Erik Hedlund maître des conditions exceptionnelles
Les IIèmes Jeux Olympiques d’hiver à Saint-Moritz voient l’épreuve de ski de fond se dérouler dans des conditions exceptionnelles et déroutantes. Durant les 50 km de parcours, la température passe de 0 à 25 degrés, conditions extrêmes que le suédois Per Erik Hedlund s’approprie : il remporte l’épreuve avec 13 minutes d’avance sur ses concurrents. Avec également une annulation des épreuves de patinage de vitesse, les jeux de Saint-Moritz auront été fortement affectés par les conditions météorologiques.
Voir aussi : Histoire des Jeux Olympiques d'hiver - Histoire de Saint-Moritz - Histoire du Ski



1929
14 février
Massacre de la Saint-Valentin
Les hommes d'Al Capone exécutent sept membres d'un gang rival à Chicago, le gang de Buggs Morane ou "gang des Irlandais". La tuerie a lieu dans un local clandestin de consommation de bière. Déguisés en policiers, les sbires de Capone ont berné leurs ennemis. Al Capone était en Floride au moment des faits. Depuis le milieu des années 20, il contrôle le commerce clandestin de l'alcool. Son organisation mafieuse compte une centaine de membres.
Voir aussi : Massacre - Al Capone - Histoire des Faits divers



1933
14 février
Mise au point de l'horloge parlante
La première horloge parlante du monde est mise en service à Paris. 140 000 personnes téléphonent le premier jour mais seulement 20 000 appels peuvent être satisfaits : les 20 lignes mises en place sont saturées. L'inventeur du système, calqué sur celui du cinéma parlant, est l'astronome et mathématicien français Ernest Esclangon.
Voir aussi : Histoire de Paris - Dossier histoire des inventions - Histoire des Sciences et techniques



1936
14 février
Des Canadiens médaillés d'or en Hockey sur glace… mais pas le Canada
La Grande Bretagne s’adjuge la médaille d’or en Hockey sur glace lors des Jeux Olympiques de Garmisch et Partenkirchen en Allemagne dans des conditions qui, avant même le début des jeux, avaient révolté le Canada. En effet, 10 des 12 joueurs britanniques sont d’origine canadienne. Lors de la rencontre fratricide la Grande-Bretagne l’avait emporté dans les dernières minutes.
Voir aussi : Histoire des Jeux Olympiques d'hiver - Histoire des Jeux Olympiques



1941
14 février
L'Afrikakorps débarque à Tripoli
Envoyé par Hitler pour secourir leurs alliés italiens débordés par les Anglais, un corps expéditionnaire de l'armée allemande arrive à Tripoli, capitale de la Libye italienne. A la tête des unités allemandes, le général Erwin Rommel. L'Afrikakorps se divisera en deux sections, une de reconnaissance et une antichar, qui viendront appuyer les troupes du général Rodolfo Graziani.
Voir aussi : Rommel - Histoire de l'Afrikakorps - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale



1946
14 février
Présentation du premier ordinateur
L’ENIAC, premier ordinateur totalement programmable, est dévoilé à l’université de Pennsylvanie. Il doit en partie sa taille impressionnante et son poids de 30 tonnes à l’utilisation de tubes à vide (ou lampes) qui seront remplacés dans le futur par des transistors. Il fut cependant précédé par le projet secret Colossus qui permettait aux Britanniques de déchiffrer les codes allemands.
Voir aussi : Ordinateur - Histoire de la Pennsylvanie - Colossus - Histoire de l'Informatique



1974
14 février
Bretagne : le FLB coupe la télé
La branche armée du FLB (Front de libération de la Bretagne) plastique dans la nuit un émetteur de l'ORTF à Roc'h Trédudon, au sud de Morlaix. Les militants de l'organisation indépendantiste entendent dénoncer l'absence de la langue et de la culture bretonne à la télévision française. Pendant plus d'un mois, les Bretons seront privés de petit écran.
Voir aussi : Attentat - Histoire de l'ORTF - Histoire de la Bretagne - Histoire du Terrorisme



1989
14 février
Fatwa sur Salman Rushdie
La publication du roman "Les Versets sataniques" de l'écrivain musulman britannique Salman Rushdie, est condamnée par les autorités religieuses d'une dizaine de pays islamiques. Le maître de l'Iran, l'ayatollah Khomeiny, appelle tous les musulmans du monde à "exécuter rapidement l'auteur et les éditeurs du livre, où qu'ils se trouvent." Rushdie est déclaré coupable d'avoir offensé "l'islam, le Prophète et le Coran". Le roman est brûlé en place publique à Téhéran. Salman Rushdie est placé sous protection policière par le gouvernement britannique. La communauté internationale est choquée par la détermination et la virulence des propos de l'Iman Khomeiny.
Voir aussi : Khomeiny - Histoire de l'Islam



2005
14 février
Assassinat de Rafiq Hariri
L’ancien premier ministre libanais Rafiq Hariri est tué avec 21 autres personnes lors d’un attentat à la voiture piégée. La réaction de la population est, au-delà des clivages communautaires, unanime : elle accuse et condamne la Syrie pour qui ces pratiques sont courantes. Rafiq Hariri n’est en effet pas le premier opposant à la tutelle de Damas à être ainsi éliminé. Des manifestations de grande ampleur suivent et, malgré l’organisation de contre-manifestations, la Syrie est contrainte de reculer. Outre la pression de la rue libanaise, Damas doit faire face à la communauté internationale qui demande des comptes, notamment à Paris et Washington. Finalement, la Syrie mettra fin à sa présence au Liban au cours du mois d’avril. Après celui des troupes israéliennes en 2000, ce départ permet au Liban de retrouver, suite à 30 années d’occupation et malgré la présence forte du Hezbollah, son entière souveraineté.
Voir aussi : Attentat - Histoire des Assassinats


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#1152 Message par saintluc »

Le massacre de la Saint-Valentin (Saint Valentine's Day massacre) est le nom donné à l'assassinat de sept personnes qui s'est produit le 14 février 1929 entre les deux puissantes mafias criminelles de Chicago (Illinois) : le South Side italien de Chicago, dirigé par Al Capone et le North Side irlandais mené par Bugs Moran. Se déroulant dans le cadre historique de la Prohibition, cet évènement est considéré comme le dernier épisode de la guerre des gangs qui a ensanglanté Chicago dans les années 1920.
Les sept hommes tués, membres ou apparentés du clan mafieux de Bugs Moran représentent pour la plupart des caciques de l'organisation. Ils sont :

Nom Place dans le clan Moran
1. Peter Gusenberg Un membre du clan Moran.
2. Frank Gusenberg Le frère du précédent. Étonnamment encore en vie lorsque la police est arrivée sur la scène du crime, malgré 14 coups dans le corps, il a déclaré que « Personne ne m'a tiré dessus ». Il est mort trois heures plus tard, alors qu'il était interrogé par la police sur les auteurs du drame.
3. Albert Kachellek, alias « James Clark » Le deuxième membre le plus important du clan Moran.
4. Adam Heyer Le gestionnaire-comptable et homme d'affaires du clan Moran.
5. Reinhart Schwimmer Un opticien (sans formation) qui avait abandonné son emploi pour jouer sur les courses hippiques (sans succès) avant de s'associer avec le clan Moran.
6. Albert Weinshank Le teinturier de Bugs Moran, cultivant une ressemblance physique et vestimentaire avec son patron.
7. John May Le mécanicien automobile du clan Moran, mais pas un membre de clan lui-même. Il avait écopé de deux arrestations antérieures (sans condamnation), mais tentait de travailler légalement. Cependant, son besoin désespéré d'argent (il avait à charge une femme et sept enfants), l'avait conduit à accepter de travailler pour le clan.
Image
Le commanditaire du massacre est Al Capone, chef de la mafia de Chicago de 1925 à 1932. Pendant le massacre, Al Capone est depuis quelques temps en vacances en Floride, ce qui signifie que le projet est mûri de longue date.

Il juge dangereuse l'ascension des North Side Gang, des malfrats irlandais (autrefois dirigés par Dean O'Banion, assassiné cinq ans plus tôt) qui contrôlent les quartiers-Nord de Chicago et se confrontent à ses hommes. Il s'agit d'abord de représailles à une tentative infructueuse de Frank et son frère Peter Gusenberg d'assassiner Jack McGurn (adjoint d'Al Capone) plus tôt dans l'année. Ayant survécu à deux attentats en moins de deux ans, Al Capone voit aussi dans l'élimination de cette concurrence la solution aux menaces qui pèsent sur sa vie et enfin une possibilité d'étendre son contrôle sur la ville de Chicago. Il prend donc la décision d'anéantir toute la bande, surtout son chef, George Bugs Moran, alias « Moran le Branque », un des hommes importants de la pègre locale.

Al Capone confie la réalisation de ce projet à son ami Jack McGurn, dit « La Sulfateuse ». Ce dernier s'entoure d'une équipe de tueurs, regroupant John Scalise, Albert Anselmi, les frères Keywell, George Ziegler, dit « Joe la Pétoire », poursuivi, entre autres, pour le viol d'une fillette de sept ans, ainsi que Joseph Lolordo et Fred Burke, dit « Le Tueur ».

Le plan de Jack McGurn consiste à attirer leurs adversaires dans un lieu retiré pour les y abattre. Il prétexte une réunion au fond d'un vieux garage, le Cartage SMC, situé au 2122 North Clark Street (dans le quartier de Lincoln Park), où sont conviés Bugs Moran et ses hommes autour d'une prétendue cargaison de whisky de contrebande, fournies par le gang de Détroit « The Purple Gang ». Le filet ainsi tendu, une fausse descente de police permettra d'enlever sans difficulté leurs armes aux adversaires ; les hommes d'Al Capone pourront alors liquider la bande rivale sans résistance. Cependant, certaines études semblent contester cela. Les sept victimes (à l'exception de John May) étaient vêtus de leurs plus beaux habits : cela ne convient donc guère au déchargement d'une importante cargaison de caisses de whisky. La vraie raison de l'appât n'est donc pas connue avec certitude.

Image
Elle a lieu dans la matinée du jeudi 14 février 1929, jour de la Saint-Valentin, à 10 h 30. Une fois les cibles entrées dans l'entrepôt du 2122 North Clark Street, une équipe de quatre hommes descendent d'une berline Cadillac et pénètrent dans le bâtiment. Deux des tueurs sont déguisés en policiers de Chicago ; leur identité n'est pas connue avec certitude : il s'agit peut-être par des membres du gang d'Al Capone, ou éventuellement de gangsters embauchés à l'extérieur de la ville pour ne pas être reconnus par leurs victimes. Les victimes, cinq membres du North Side Gang, plus deux personnes non-membres du clan (Reinhardt H. Schwimmer et John May) sont alignées contre le mur et tuées, après que comme convenu, l'on se soit assuré que le chef de la bande, Bugs Moran, est bien présent, puisque le piège le vise principalement. Toutefois, Bugs Moran n'est jamais lui-même entré : en retard au rendez-vous, il s'était arrêté prendre un café le long de la route (au Circus Café). Une fois sur place, il s'est enfui en apercevant la fausse voiture de police qu'il avait prise pour une vraie. L'homme que l'équipe de tueurs avait pris par erreur pour Bugs Moran était en réalité Albert Weinshank, surnommé « Albert le Gorille », en raison de sa ressemblance physique avec Bugs Moran. Ce sont des vigies, postées dans les appartements en face de l'entrepôt qui ont confondu Moran avec l'un de ses hommes : ils ont donc indiqué par téléphone aux hommes armés qu'ils pouvaient entrer dans l'entrepôt. Les deux faux policiers portent des fusils de chasse, les deux autres tueurs des mitraillettes Thompson, l'un à réservoir de 20 balles, l'autre de 50. Le rapport de police conclut que les sept hommes sont tués par la décharge de soixante-dix balles de mitrailleuse et deux coups de fusil.

Pour montrer aux témoins présents dans la rue que la situation est sous contrôle et prévenir toute panique dans le voisinage, deux des tueurs, habillés en civil et jouant le rôle de bandits embarqués dans une rafle, ouvrent la marche les bras en l'air, tandis que leurs complices, gardant leur uniforme de policier, les suivent en feignant de les tenir en respect. Les seuls survivants de l'entrepôt sont le berger allemand de John May (« Highbal »), et Frank Gusenberg qui, en dépit de quatorze coups de balles est encore (pour trois heures) vivant. Lorsque la vraie police arrive, ils entendent d'abord le chien aboyer. En entrant dans l'entrepôt, ils voient celui-ci coincé sous un camion de bière, près de douilles d'obus, de coulées de sang et des cadavres. Des photographies de la scène sont prises immédiatement après la fusillade par Russell V. Hamm et publiées les jours qui suivent dans le The Chicago Daily News.

Image

Sur les lieux, les (vrais) policiers dénombrent sept cadavres. À cette époque, l'ampleur de ce massacre mafieux est alors inédit aux États-Unis. Au début, on pense que la police pouvait avoir une part de responsabilité dans la tuerie, mais le travail de 255 détectives efface rapidement cette piste. Comme il est alors de notoriété publique que Bugs Moran avait détourné des expéditions d'alcool d'Al Capone en provenance de Detroit, la police concentre ses investigations sur le Purple Gang. Des membres notables de ce clan, George Lewis, Eddie Fletcher, Phil Keywell et son jeune frère Harry, sont ainsi trouvés à proximité, mais la femme qui les avait identifié se rétracte. Ils sont ainsi mis de côté par les enquêteurs.

Une semaine après le massacre, une Cadillac 1927 Sedan est découverte, démontée et partiellement brûlée dans un garage sur Wood Street. Il est alors prouvé que la voiture avait été utilisée par les assassins lors du massacre. Le garage était situé à deux pâtés de maisons du Circus Café, qui était exploité par Claude Maddox, un ancien gangster de Saint-Louis (Missouri) et membre du clan Capone. Une enquête parallèle menée à Saint-Louis lie d'anciens membres de la mafia Egan's Rats au massacre. Fred Burke et James Ray sont ainsi rapidement suspectés d'être les deux assassins déguisés en policiers, étant donné qu'ils avaient l'habitude de tromper leurs victimes en portant un uniforme. La police a également suspecté Joseph Lolordo comme étant l'un des mitrailleurs, probablement parce que son frère Pasqualino avait été récemment assassiné par le North Side Gang. La police annonce aussi que deux hommes de mains d'Al Capone, John Scalise et Albert Anselmi, ainsi que Jack McGurn lui-même, et Frank Rio, un garde du corps de Capone, pourraient être mêlés au massacre. Elle concentre finalement ses investigations sur McGurn et Scalise. John Scalise est pourtant assassiné avant son procès et les accusations portées contre Jack McGurn sont déclassés suite à une violation de la loi Mann, après l'utilisation du principal témoin contre lui, sa petite amie Louise Rolfe (surnommée l'« Alibi blonde »).

L'affaire stagne jusqu'au 14 décembre 1929, lorsque les shérifs du comté de Berrien attaquent conjointement le bungalow de Frédéric Dane (un nom d'emprunt de Fred Burke), à Saint-Joseph (Michigan). Il avait en effet été enregistré comme le propriétaire d'un véhicule conduit par Fred Burke. Conduisant sa voiture, Burke ivre, avait embouti un autre véhicule en face d'un poste de police. L'officier Charles Skelly avait alors couru hors du commissariat pour le forcer à arrêter. Quand Burke tente alors de le chasser, l'agent Skelly est abattu. Lorsque la police perquisitionne le bungalow, ils y trouvent un gilet pare-balles, des obligations récemment volés dans une banque du Wisconsin, deux mitraillettes Thompson, des pistolets, deux fusils de chasse, et beaucoup de munitions. Les deux mitrailleuses sont alors identifiées comme celles utilisées dans le massacre. Malheureusement, aucune preuve concrète supplémentaire n'apparaît. Burke est capturé près d'un an plus tard, dans une ferme du Missouri. Il est alors jugé comme assassin d'un agent de police, jugé dans le Michigan et par la suite condamné à la réclusion à perpétuité. Il décède en prison, en 1940.

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Bien que Bugs Moran voie dépérir son clan, il réussit à garder le contrôle de son territoire jusqu'au début des années 1930, lorsqu'il passe sous la domination de Chicago Outfit, menés par Frank Nitti. Par la suite, Bugs Moran poursuit une discrète carrière de malfrat, puis assassine Jack la Sulfateuse en 1936. Ne vivant plus que d'expédients (en 1946, il détrousse un garçon de courses) et de petits hold-up, il termine son existence au fond d’une cellule, en 1957.

Le massacre attire également, mais de manière tardive, l'attention du gouvernement fédéral sur les activités criminelles d'Al Capone. En 1931, celui-ci est reconnu coupable d'évasion fiscale et est emprisonné à vie et condamné à la chaise électrique. Le massacre finalement affecte donc en définitive autant Moran que Capone et met fin à cette période faste pour la mafia de Chicago. Jack McGurn, lui, est assassiné le 15 février 1936.

Le 8 janvier 1935, des forces du FBI encerclent un immeuble de Chicago, au 3920 Grove Pine Nord, à la recherche de membres du gang Barker-Karpis. Une brève fusillade éclate et entraîne la mort du braqueur de banques Russell Gibson. Doc Barker, Byron Bolton, et deux femmes sont également placés en garde à vue. Alors que les interrogateurs n'obtiennent rien Barker, Bolton (un criminel jusque-là obscur) se révèle être ce que les criminologues appellent un « geyser d'informations ». Bolton, un ancien mitrailleur de l'US Navy et associé des Rat's Egan, avait été le valet de chambre et l'acolyte d'un tueur de Chicago, Fred Goetz. Il est donc au courant de beaucoup de crimes du gang Barker, notamment de ceux de la criminelle Ma Barker. Il connaissait le lieu de leur repaire en Floride ; deux membres du gang sont tués par la police dans une fusillade menée par FBI une semaine plus tard. À la surprise des agents, Bolton dévoiler qu'il avait participé au massacre de la Saint-Valentin avec Goetz, Fred Burke, et d'autres criminels.

Parce que le FBI n'avait pas de compétence juridique dans les affaires de meurtres de cette envergure, ils tentent de maintenir confidentielles les révélations de Bolton, jusqu'à ce que le journal Chicago American en obtienne des confessions. Le journal déclare que le crime avait été « résolu », en dépit de l'obstruction menée par John Edgar Hoover et le FBI, qui ne voulaient pas s'imbriquer dans l'affaire du massacre. Diverses versions de l'histoire de Bolton sortent alors dans les médias nationaux. Les morceaux rassemblés, il semble que le massacre s'est déroulé de la sorte : Bolton affirme que l'assassinat de Bugs Moran avait été décidé en « octobre ou novembre » 1928 dans une propriété de Fred Goetz, dans le village de Couderay (Wisconsin). Sont présents à cette rencontre Goetz, Al Capone, Frank Nitti, Fred Burke, Gus Winkeler, Louis Campagna, Daniel Serritella, William Pacelli, et Bolton lui-même. Les hommes y séjournent deux ou trois semaines et s'adonnent à la chasse et la pêche entre les séances de planification.

Bolton affirme que lors du massacre, les deux vigies chargées de surveiller le garage SMC Camionnage étaient chargées de téléphoner aux tueurs au Circus Café pour leur dire que Bugs Moran est arrivé à la réuion. La police avait en effet trouvé une lettre adressée à Bolton dans le nid d'observation. Bolton devine donc que les assassins étaient Burke, Winkeler, Goetz, Bob Carey, Raymond « Crane Neck » Nugent, et Claude Maddox (les quatre tireurs et les deux chauffeurs). Le compte-rendu de Bolton est néanmoins différent de celui expliqué par les historiens. Il a affirmé qu'il n'avait vu que des hommes en civil sortir de la Cadillac et se diriger vers le garage, ce qui indique qu'une deuxième voiture avait été utilisée par les assassins. Un témoin, George Brichet, avait affirmé avoir vu deux hommes en uniforme sortir d'une voiture dans l'allée du garage, grâce à ses portes arrière. Dans les jours qui suivirent le massacre, une berline Peerless avait en outre été trouvée près d'une maison appartenant à Claude Maywood Maddox, et dans une cache, un carnet d'adresses appartenant à Albert Weinshank (une des victimes du massacre).

Bolton a aussi indiqué qu'il avait confondu l'un des hommes de Moran avec Moran lui-même, après quoi il avait téléphoné au Circus Café pour leur donner le signal. Lorsque les tueurs (qui avaient prévu de tuer Moran et peut-être deux ou trois de ses hommes) ont été confrontés de manière inattendue avec sept hommes, ils ont simplement décidé de les tuer tous et de sortir rapidement. Bolton a affirmé que Capone était furieux contre lui à cause de son erreur (et de la pression policière qui s'ensuivit) et avait menacé de le tuer, avant d'en être dissuadé par Fred Goetz.

Ses conclusions ont été corroborées par Georgette, la veuve de Gus Winkeler, à la fois dans une déclaration officielle du FBI et dans ses Mémoires, qui ont été publiées dans une série de quatre épisodes dans un magazine d'investigation pendant l'hiver 1935-1936. Elle a révélé que son mari et ses amis avaient formé dans une équipe spéciale utilisée par Capone pour les missions à haut risque. Le chef de la mafia les avait surnommés les « American Boys ». Les déclarations de Bolton ont également été soutenues par William Drury, un détective de Chicago qui avait continué à enquêter sur l'affaire du massacre, longtemps après la fin des investigations officielles. Alvin Karpis prétendit plus tard avoir entendu de la bouche de Ray Nugent que les American Boys avaient été payés collectivement 2 000 dollars par semaine, sans compter des bonus. Karpis a également affirmé que Capone lui-même lui avait dit, alors qu'ils étaient emprisonnés ensemble à Alcatraz que Goetz avait été le planificateur réel du massacre.

Malgré les déclarations de Byron Bolton, aucune mesure n'a été prise par le FBI. Tous les hommes qu'il a nommés, à l'exception de Burke et Maddox, étaient tous morts en 1935. Le braqueur de banque Harvey Bailey se plaignit plus tard dans son autobiographie (rédigée en 1973) qu'au moment du massacre, Fred Burke et lui-même étaient en train de boire une bière à Calumet City. Claude Maddox a été ultérieurement interrogé en vain par la police de Chicago. Les historiens-criminologues sont aujourd'hui toujours divisés sur l'existence des « American Boys » .

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Au fil des années, de nombreux gangsters, appartenant ou non à la mafia de Chicago se sont trouvés impliqués dans l'affaire du massacre de la Saint-Valentin. Deux suspects, des tueurs efficaces, John Scalise et Albert Anselmi, membres de la Cosa Nostra sont fréquemment cités pour avoir été deux des tireurs. Dans les jours qui suivirent le massacre, Scalise a été entendu se vanter d'être « l'homme le plus puissant de Chicago » (« I am the most powerful man in Chicago »). Récemment, il avait été élevé au poste de vice-président de l'Unione Siciliana par son président, Joseph Guinta. Néanmoins, Scalise, Anselmi, et Guinta sont retrouvés morts sur une route isolée près de Hammond (Indiana), le 8 mai 1929. Il est dit qu'Al Capone aurait découvert que le couple avait l'intention de le trahir.

Un gangster de vingt-deux ans, Tony Accardo, est également ajouté à la liste des suspects. Il était le chauffeur de Jack McGurn. Plusieurs années plus tard, Accardo se vantait à ses collègues qu'il avait pris part au massacre (chose accréditée par l'agent du FBI William Roemer, qui l'avait entendu sur une bande audio). La plupart des historiens pensent néanmoins qu'Accardo n'a joué qu'un rôle périphérique dans la tuerie. Un autre suspect, Sam Giancana, âgé de vingt ans à l'époque (futur ponte de la mafia, connu pour ses liens avec John F. Kennedy) était membre du Forty-Two Gang. Il avait été arrêté dans les jours après le massacre mais ne semble pas y avoir joué un rôle majeur. L'informateur Dominick Montiglio prétendit plus tard dans son livre Murder Machine que son oncle Anthony Gaggi « Nino » avait laissé entendre que son propre oncle, Frank Scalise, a été l'un des tueurs dans le massacre. Bien que peu probable, cela montre combien le massacre continue de séduire les gens en quête de reconnaissance sociale. La véritable identité des tireurs n'est donc pas connue avec certitude.

Les deux mitraillettes Thompson (numéros de série 2347 et 7580) sont trouvées dans le bungalow de Fred Dane (un nom d'emprunt pour Fred Burke), dans le comté de Berrien. L'expert en ballistique Calvin Goddard a testé les armes et a déterminé que les deux avaient été utilisées dans le massacre. Les deux mitraillettes sont toujours en la possession du bureau du shérif du comté de Berrien (Michigan), à Saint-Joseph. L'une d'elles avait également été utilisée dans l'assassinat du chef de la mafia de Brooklyn (New York) Frankie Yale, ce qui confirme également la théorie de longue date du département de la police de New York que Burke, et par extension Al Capone, avait été responsable de la mort de Yale.

L'arme n°2347 avait été initialement achetée le 12 novembre 1924 par Les Farmer, un shérif adjoint à Marion (Illinois), le siège du comté de Williamson. Marion et ses environs ont ensuite été envahis par les factions belligérantes du Shelton Brothers Gang et de Charlie Birger. L'adjoint Farmer est connu pour avoir eu des liens avec les Rat's Egan, basé à 160 km de Saint-Louis. Début 1927 au plus tard, l'arme est en possession Fred Burke. Il est possible qu'elle ait été utilisée à Détroit, le 28 mars 1927 lors du massacre de Milaflores.
L'arme n°7580 avait été vendue par son propriétaire (habitant à Chicago), Peter von Frantzius à un certain Victor Thompson (également connu sous le nom Frank V. Thompson) dans l'hôtel Fox, à Elgin (Illinois). Quelque temps après, l'armée est vendue à James « Bozo » Shupe, un petit malfrat de du quartier de West Side (Chicago) qui avait des liens avec divers membres de l'Outfit d'Al Capone.
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Le 2122 N. Clark St., ancien site du garage de la SMC Cartage Company, désormais un parking.
Le garage, qui s'élevait au 2122 North Clark Street, est démoli en 1967. Le site est maintenant un parc de stationnement pour la maison de soins infirmiers adjacente. Il y a encore des controverses superstitieuses sur l'utilisation des briques qui ont constitué le peloton d'exécution.

Les briques marquées de balles, issues du mur nord, sont achetées et enregistrées par l'homme d'affaires canadien George Patey, en 1967. Son intention initiale était de les utiliser dans un restaurant qu'il représentait, mais le propriétaire du restaurant n'a pas aimé l'idée. Patey a donc fini par acheter les briques lui-même, par surenchère vis-à-vis de trois ou quatre autres acheteurs. Patey a démonté soigneusement la paroi, numéroté les 414 briques numérotées, puis les a expédiées vers le Canada. Il existe différentes histoires sur l'utilisation qu'en fit George Patey, après les avoir reçues. En 1978, le Time Magazine signale ainsi que Patey a remonté le mur et l'a exposé dans un musée de cire, avec des mannequins de gangsters et des coups enregistrés. Le musée fait plus tard faillite. Une autre source, un journal britannique indépendant, a déclaré en février 2000, que le mur a été exposé dans divers centres commerciaux et d'expositions aux États-Unis pendant une vingtaine d'années.

En 1971, Patey ouvre une boîte de nuit appelée le Banjo Palace, qui a pour thème les années 1920. Les fameuses briques sont alors installés à l'intérieur des toilettes des hommes avec une vitre en plexiglas pour les protéger. Dans une interview donnée en 2001 à un journaliste argentin, Patey affirme « j'ai eu le club le plus populaire de la ville. Des gens de la haute société et du monde du spectacle sont venus, comme Jimmy Stewart ou Robert Mitchum. ».

Les briques sont placées dans un entrepôt jusqu'en 1997, quand Patey essaie de les vendre aux enchères sur un site Web appelé « Jet Set On The Net ». La transaction pourtant échoue, après une longue période d'enchère. La dernière offre substantielle connue pour l'ensemble du mur est faite par un casino de Las Vegas, mais Patey refuse l'offre de 175 000 dollars. En 1999, Patey essaie de vendre le mur brique par brique sur son propre site. Il en écoule une centaine, chacune étant livrée avec un certificat signé par lui-même. Patey décède le 26 mars 2004, n'ayant jamais révélé combien il avait payé les briques à l'origine. Les briques restantes sont données en héritage à sa nièce. Elle les vend à un musée qui ouvrira bientôt ses portes à Las Vegas. Si le mur n'est plus complet en raison de la vente de quelques dizaines de briques, il reste encore la partie originale devant laquelle les sept hommes furent alignés et tués par les tueurs d'Al Capone.
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
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Re: Bon, bin, heu? La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#1153 Message par Metazoaire »

Dans la boite à clous, on trouve aussi des clous :) Faites attention de pas vous graffiner les mains!

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Re: Bon, bin, heu? La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#1154 Message par saintluc »

:)) ;)
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Re: Bon, bin, heu? La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#1155 Message par saintluc »

1113
15 février
L’ordre des Hospitaliers est reconnu
Peu de temps après la prise de Jérusalem par les croisés, le pape Pascal II reconnaît l’ordre des Hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem et le place sous la protection du Saint-Siège. À l’origine, l’ordre n’était autre qu’un petit hôpital fondé à Jérusalem pour venir en aide aux pèlerins malades ou blessés. La communauté religieuse qui assurait jusqu’alors la gestion de l’établissement est désormais chargée de défendre la Ville sainte et le royaume de Jérusalem. Ils occuperont, dès 1142, le krak des Chevaliers, grande forteresse de Tripoli. Au lendemain de la dernière croisade, les chevaliers de l’ordre seront contraints de fuir à Chypre, et s’empareront de l’île de Rhodes. Ils prendront alors le nom de "chevaliers de Rhodes". Lorsque Charles Quint leur fera don de l’île de Malte, ils troqueront une fois de plus leur nom contre celui de "chevaliers de Malte".
Voir aussi : Histoire de Jérusalem - Dossier histoire des Croisades - Charles Quint - Histoire de la Chrétienté



1710
15 février
Naissance de Louis XV
Louis de France, fils du duc et de la duchesse de Bourgogne, voit le jour à Versailles. Arrière-petit-fils de Louis XIV, il montera sur le trône de France à l'âge de 5 ans sous le nom de Louis XV. La régence sera assurée jusqu'en 1723 par Philippe d'Orléans.
Voir aussi : Naissance - Louis XV - Histoire des Bourbons



1794
15 février
La marine française adopte le drapeau tricolore
Sur une proposition du pasteur André Jeanbon, la Convention Nationale décrète "qu'à compter du 1er prairial an II (20 mai 1794), le pavillon sera formé des trois couleurs nationales disposées en trois bandes égales posées verticalement." Cette mesure permet d'uniformiser les étendards de la marine française. En 1812, Napoléon Ier étendra cette mesure aux régiments de l'armée de terre. En juillet 1880, le drapeau bleu, blanc, rouge sera définitivement adopté par la IIIème République à tous les corps de l'état.
Voir aussi : Drapeau - Marine - Tricolore - Histoire de la Révolution



1896
15 février
Theodor Herzl publie "l’État juif"
Outré par l’affaire Dreyfus, le Juif hongrois Theodor Herzl publie "l’État juif", un ouvrage qui prône l’établissement d’un territoire juif indépendant en Palestine. Selon lui, ce serait là l’unique solution à l’antisémitisme. Son ouvrage servira de base, plus tard, au mouvement sioniste, qui conduira à la création de l’État d’Israël.
Voir aussi : Dossier histoire de l' Etat d'Israël - Dossier histoire de l' affaire Dreyfus - Histoire du Sionisme - Theodor Herzl - Histoire du Judaïsme



1898
15 février
Le cuirassé "Maine" explose à Cuba
Le navire américain explose dans la rade de La Havane. 260 personnes périssent dans l'accident. Les Américains se servent de cette explosion pour déclarer la guerre à l'Espagne qui dirige l'île depuis près de trois siècles. Le président des Etats-Unis, William McKinley, lance un ultimatum aux Espagnols le 25 avril. En quelques semaines, l'Espagne sera vaincue et perdra son hégémonie sur la très riche île de Cuba.
Voir aussi : Explosion - Cuirassé - Histoire des Guerres



1954
15 février
Deux français descendent à 4 050 mètres de profondeur
Le bathyscaphe FNRS III emmène le commandant Georges Houot et l'ingénieur Pierre Willm à 4 050 mètres de profondeur au large de Dakar. Les deux hommes atteignent la plaque de l'océan Atlantique. Avec le "Trieste" qui atteindra plus de 10 000 mètres de profondeur le 23 janvier 1960, le "FNRS III" est un des fleurons de l'exploration sous-marine française.
Voir aussi : Record - Plongée - Histoire de la Mer



1954
15 février
Mise au point du vaccin anti-poliomyélite
Le laboratoire pharmaceutique allemand Behring annonce la mise au point du premier vaccin contre la poliomyélite. Véritable fléau pour les enfants en bas âge, la maladie provoque des paralysies musculaires et respiratoires entraînant la mort. Grâce au vaccin, elle sera presque éradiquée dans le monde entier.
Voir aussi : Découverte - Vaccin - Polio - Histoire de la Médecine



1974
15 février
"Mes adieux au Music Hall"
Coluche revêt pour la première fois sa célèbre salopette et son t-shirt jaune pour son premier one man show : « Mes adieux au Music Hall ». C’est le début du succès national et en solo pour Coluche qui peut désormais remplir l’Olympia. Il apparaît aussi à la télé où les Français peuvent tous rire de "C'est l'histoire d'un mec".
Voir aussi : Coluche - Histoire de l'Art


http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
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Alphonse de Lamartine
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