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Re: Bon, bin, heu? La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : jeu. déc. 23, 2010 2:37 am
par saintluc
Dernière partie

Les armées républicaines de l'Ouest et de Brest mises en déroute, la route vers le sud de la Loire est désormais libre pour les Vendéens. Le 23 novembre, à Antrain, peu après la bataille, La Rochejaquelein propose d'attaquer Rennes, afin d'achever la destruction de l'armée républicaine avant de repartir pour la Vendée en passant par Nantes. Mais Talmont veut réattaquer Granville, et son opinion l'emporte au conseil. Toutefois, ce plan est rejeté par les troupes qui refusent d'obéir aux ordres. Menés par Stofflet, les hommes décident de retourner en Vendée par le chemin le plus court, soit la route d'Angers. L'armée se remet en marche et, dans la nuit du 23 au 24, elle réoccupe Fougères, puis Laval le 25, les deux places ayant été évacuées respectivement par les généraux Canuel et Danican.

Mais le trajet de retour devient dramatique pour les Vendéens. Bien que les républicains ne soient plus en mesure d'empêcher leur progression, les Vendéens sont harcelés par le général Westermann et ses cavaliers du 14e régiment de chasseurs à cheval. L'hiver approche, les hommes commencent à mourir de faim et d'épuisement. Les maladies, en particulier le typhus, la dysenterie et le choléra, font des ravages. Les combattants sont affaiblis, presque tous sont atteints de la gale. Le général Royrand, blessé à la bataille de Dol, meurt d'épuisement au cours de la marche. Chaque bataille, même victorieuse, fait perdre des hommes aux Vendéens, qui ne peuvent renouveler leurs effectifs, contrairement aux républicains. Les insurgés qui font reddition ou sont capturés sont souvent massacrés sur place ou condamnés à mort et « exécutés sous les vingt-quatre heures », ainsi que le prévoit la loi du 19 mars 1793 à l'encontre des insurgés ou de tout individu « pris les armes à la main ou porteur d'une cocarde blanche ». Les survivants sont envoyés dans les prisons républicaines. Les armées sont obligées de piller pour survivre, et la population locale, bien que majoritairement favorable jusque-là aux royalistes, les rejette, exaspérée par les combats et les pillages et inquiète des risques d'épidémie ; plusieurs groupes de Vendéens sont désarmés, comme à Laval le 15 décembre, ou massacrés, comme le 18 décembre dans les alentours de Sablé-sur-Sarthe. De leur côté, les Chouans désapprouvent le retour en Vendée, leurs chefs exhortent les Vendéens à marcher sur Rennes, persuadés qu'ainsi toute la Bretagne se soulèverait, mais en vain. Ne voulant pas quitter leurs pays et constatant l'affaiblissement des Vendéens, ils abandonnent progressivement l'armée.
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François-Séverin Marceau-Desgraviers
Eau-forte en couleur de Antoine Sergent, 1798.
Archives départementales d'Eure-et-Loir.

Pendant ce temps, à Rennes, Kléber est à nouveau chargé de réorganiser les forces républicaines afin de reprendre l'offensive. L'armée est affaiblie par les désertions, mais elle reçoit en renfort 6 000 soldats de l'armée des côtes de Cherbourg commandés par le général Sépher. Ce dernier est cependant destitué par les représentants, qui lui reprochent son retard, et remplacé par son second, le général Jacques Delaistre de Tilly. Rossignol, conscient de son incompétence, démissionne. Mais Rossignol a la confiance du Comité de Salut Public de par sa position de sans-culotte, sa démission est refusée par les représentants. Rossignol conserve donc officiellement le commandement de l'armée par intérim. Cependant, bien des représentants sont conscients de son manque de capacité et décident de ne lui laisser qu'un commandement nominal. Le 27 novembre, à la suite de l'annonce de la défaite, le Comité de Salut Public nomme Louis Marie Turreau général en chef de l'armée de l'Ouest. Celui-ci, qui sert alors dans l'armée de la Moselle, n'apprécie pas cette nomination et tarde à rejoindre son poste. Les représentants décident donc de choisir officieusement un nouveau général en chef par intérim. Kléber, qui n'a pas la confiance du Comité de Salut public, nécessaire pour assumer cette charge, propose alors de nommer François-Séverin Marceau-Desgraviers, son ami, en qui il a toute confiance, comme commandant de l'armée. Il propose également François-Joseph Westermann comme chef de la cavalerie et Jean Debilly comme chef de l'artillerie. Ces propositions sont acceptées par les représentants.

Le 3 décembre, les Vendéens parviennent à Angers. Ils ne sont plus que de 40 000 à 50 000 combattants et civils. 4 000 soldats défendent la place, commandés par les généraux Thévenet, dit Danican, et Boucret. Le général Beaupuy, bien que blessé, participe également au combat. L'attaque vendéenne n'est pas mieux planifiée qu'à Granville. Dépourvus d'armes de siège, les Vendéens ne peuvent utiliser que leur artillerie. Le 4 décembre, l'avant-garde de l'armée républicaine menée par Boüin de Marigny arrive sur le champ de bataille et provoque la panique des Vendéens qui laissent 800 morts et se replient sur La Flèche. Malgré sa victoire, le général Marigny est tué par un boulet de canon à la fin de la bataille. Sur ordre du représentant Esnue-Lavallée, les têtes des Vendéens et des Chouans tués au combat sont tranchées et exposées sur les remparts de la ville.
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François-Joseph Westermann
Physionotrace, par Gilles-Louis Chrétien.

Les Vendéens sont en déroute, talonnés par les cavaliers de Westermann. Après être passés par Baugé le 5, ils atteignent La Flèche le 8 décembre. Mais à leur grand désespoir, ils constatent que la ville est défendue par 1 500 républicains commandés par le général Chabot. Laissant son arrière-garde commandée par Piron de La Varenne pour retenir Westermann, La Rochejaquelein contourne la ville et traverse le Loir à gué. Il prend à revers les troupes de Chabot et les met en fuite, puis il fait réparer le pont et porte secours à Piron, qui peut ainsi repousser Westermann. Cette victoire, remportée grâce au sang-froid de leur général en chef, procure un sursis aux Vendéens
Après s'être reposée deux jours, l'armée vendéenne prend la direction du Mans. Cependant, les Vendéens ne bénéficient plus de l'aide de la population, les environs du Mans et de La Flèche étant des zones « frontières » partagées entre les territoires royalistes à l'ouest et patriotes à l'est.

Le 10 décembre, l'armée vendéenne est au Mans, qu'elle occupe après un court combat. Cependant, les hommes sont démoralisés, ils s'enivrent, se sentent en sûreté dans la place forte, refusent d'en sortir et n'obéissent plus à leurs chefs. Le 12 décembre, l'avant-garde républicaine, commandée par Westermann, arrive en vue du Mans. Le général républicain passe aussitôt à l'attaque mais est repoussé par La Rochejaquelein et 3 000 hommes, essentiellement des Chouans, à l'extérieur de la ville. Toutefois, les heures passant, Westermann finit par recevoir en renfort les troupes de Tilly, puis celles de Marceau et enfin celles de Kléber à la fin de la bataille. Les combats se portent alors à l'intérieur de la ville, mais les Vendéens n'opposent désormais plus aucune résistance organisée. Les affrontements se poursuivent toute la nuit dans un grand chaos au milieu des civils. La Rochejaquelein et le gros des troupes parviennent cependant à se replier sur Laval. D'autres petits groupes de combattants se retrouvent isolés. À l'intérieur de la ville, l'affrontement tourne au bain de sang, les soldats républicains pénètrent dans les maisons et y massacrent les femmes et les enfants vendéens qui s'y étaient réfugiés. Marceau et Kléber tentent en vain de s'opposer à ces atrocités. Westermann se lance à la poursuite des Vendéens et massacre des milliers de traînards entre Le Mans et Laval. 15 000 Vendéens sont tués au cours de cette bataille, beaucoup d'autres sont faits prisonniers; les républicains en revanche n'ont que 30 morts et 100 blessés. La bataille du Mans constitue l'affrontement le plus meurtrier de la guerre de Vendée.
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La bataille du Mans
La bataille du Mans, peinture de Jean Sorieul, 1852.
Musée de la Reine Bérengère, Le Mans.

Après la bataille du Mans, presque tous les derniers Chouans, dont Boisguy et Jean Chouan, quittent l'armée et regagnent leurs pays. Le 14 décembre, les 20 000 rescapés vendéens occupent pour la troisième fois Laval. Les troupes républicaines étant concentrées à l'Est, la route vers la Loire par le Sud est à nouveau libre. Malgré la fatigue, les Vendéens n'ont pas le temps de se reposer. Après être passés par Craon et Pouancé les 14 et 15, ils atteignent Ancenis au bord de la Loire le 16 décembre. Désormais proches de leur but, ils se saisissent des rares barques qu'ils parviennent à trouver et construisent des radeaux. La rive opposée est toujours sous le contrôle des républicains. Aussi, pendant toutes les journées du 16 et du 17 décembre, 1 200 soldats vendéens menés par La Rochejaquelein et Stofflet traversent le fleuve en vue de créer une tête de pont. Mais, le 17 décembre, deux chaloupes canonnières républicaines venues de Nantes font leur apparition, coupent le passage et coulent aisément les embarcations qu'ils rencontrent. 400 soldats vendéens périssent noyés. Pendant ce temps, le général Marceau prend position à Châteaubriant au nord, et d'autres troupes, menées par Westermann, arrivent en direction de l'est et accrochent les Vendéens à Ancenis. Ceux-ci sont réduits à fuir vers les zones où les troupes républicaines ne se trouvent pas et partent vers le nord-ouest par Nort-sur-Erdre, en contournant Nantes, trop bien défendue. Le 19 décembre, Westermann rattrape l'arrière-garde vendéenne à Nort-sur-Erdre et massacre 300 à 400 traînards. Le 20 décembre, ils sont à Blain. L'armée vendéenne n'est plus forte que de 6 000 à 7 000 soldats, mais ce qui reste du Conseil vendéen décide d'élire un nouveau général en chef. C'est finalement Fleuriot qui est choisi. Furieux, Talmont, qui estime que ce rôle devait lui revenir, se sépare de l'armée et repart pour le Maine, accompagné de seulement trois de ses compagnons, dont Bongon, bien décidé à recréer la « Petite Vendée » qui lui était fidèle.

Les troupes républicaines progressent. Kléber et Marceau contrôlent la forêt du Gâvre. Les Vendéens doivent se rabattre vers le sud-ouest et Savenay. Le matin du 22 décembre, après que les 150 hommes de la garnison eurent opposé un baroud d'honneur, les Vendéens pénètrent dans la ville que les républicains ont évacué. À ce moment, les Vendéens ne comptent plus que 6 000 soldats et presque autant de blessés, de femmes et d'enfants.

Ils ne tardent pas à être rejoints dans la soirée par l'armée républicaine forte de 18 000 hommes qui prend position au nord de la ville. Au soir du 22 décembre, les Vendéens sont presque encerclés. Le lendemain à l'aube, l'infanterie républicaine, commandée par Marceau, Kléber, Tilly et Canuel, passe à l'offensive. En quelques heures, les forces vendéennes sont écrasées. Luttant avec l'énergie du désespoir, les femmes se joignent même aux combattants lors des affrontements au corps-à-corps. Fleuriot, avec 300 cavaliers commandés par Georges Cadoudal, parvient à effectuer une percée, mais il est ensuite repoussé et sa cavalerie dispersée par la contre-attaque républicaine. Les cavaliers réussissent néanmoins à s'échapper. Ce n'est pas le cas du gros des troupes vendéennes qui se replie vers l'Ouest. Les soldats tentent alors une ultime résistance afin de couvrir la fuite des femmes et des enfants. Lyrot est tué lors de cet affrontement, ainsi que La Roche-Saint-André. Bernard de Marigny, en revanche, parvient avec les deux canons qui lui restent, à tenir sa position pendant une heure puis à prendre la fuite dans les marais. La victoire républicaine est écrasante, les Bleus n'ont que 30 morts et 200 blessés. En face, 4 000 à 7 000 Vendéens périssent dans Savenay et ses environs, tués au combat ou exécutés sommairement. Des milliers d'autres sont capturés et enfermés dans l'église. Alors que le gros de l'armée, mené par Kléber, part défiler à Nantes, plusieurs détachements de cavalerie commandés par Marceau et Westermann, guidés par des meutes de chiens, se lancent à la poursuite des survivants. Ceux qu'ils rencontrent sont tués ou faits prisonniers. Westermann fait notamment fusiller par ses hussards 500 à 700 hommes, femmes et enfants vendéens à Prinquiau. Des milliers d'autres sont capturés et conduits à Savenay. Les représentants en mission Prieur de la Marne, Turreau et Bourbotte font alors condamner à mort tous les soldats vendéens pris les armes à la main. Ceux-ci, au nombre de 2 000, sont fusillés pendant les huit jours qui suivent la bataille. Les femmes et les enfants, au nombre de 1 679 sont envoyés dans les prisons de Nantes où ils périssent tous, fusillés ou noyés en masse sur ordre du représentant Carrier.

Avec l'aide de passeurs, environ 2 500 fugitifs, parmi lesquels l'abbé Bernier et Victoire de Donnissan de Lescure parviennent à traverser la Loire dans les jours qui suivent la bataille. Au total, sur les 60 000 à 100 000 personnes que comptaient les Vendéens au début de la campagne, 50 000 à 70 000 sont morts; 4 000 seulement sont parvenus à regagner la Vendée militaire. Les autres sont capturés ou trouvent refuge chez les Chouans, au nord de la Loire.

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La Bataille de Savenay
Chouans dans la Vendée, auteur inconnu, XIXe siècle.
Musée d'art et d'histoire, Cholet.

La bataille de Savenay marque la fin de la Virée de Galerne, qui se termine par une victoire décisive des forces républicaines. Cependant, Marceau, écœuré par la guerre civile et par les massacres, demande sa mutation aux frontières pour aller combattre les forces de la coalition. Le 30 décembre, il passe son commandement au général Turreau, avec qui il a une altercation très vive, lui reprochant son peu d'empressement à venir combattre. Il occupe un temps le commandement militaire de la ville de Châteaubriant, puis il est mis en accusation pour avoir sauvé une jeune royaliste à la bataille du Mans. Défendu par Bourbotte, il est finalement acquitté et muté selon son souhait, dans l'armée de Sambre-et-Meuse. Le poste de général en chef de l'armée de l'Ouest revient alors au général Louis Marie Turreau. Ce dernier met en place un plan de répression, les colonnes incendiaires, qui devait par la suite relancer la guerre. Kléber, qui tente de s'y opposer en préconisant l'occupation du pays par la construction de forts, est finalement envoyé à Vitré au sein de l'armée des côtes de Brest pour combattre les Chouans. Il s'oppose, avec succès cette fois-ci, à Rossignol, son général en chef, qui veut étendre les colonnes incendiaires à certaines zones de l'Ille-et-Vilaine, de la Loire-inférieure et de la Mayenne. Kléber reste en Bretagne jusqu'en mai 1794, puis il est muté à son tour dans l'armée du Nord.

Aux combats succède rapidement la répression. Elle est particulièrement violente à Nantes, où le représentant Jean-Baptiste Carrier organise l'exécution de milliers de personnes par les noyades et les fusillades. 8 000 à 11 000 prisonniers sur 12 000 à 13 000, hommes, femmes et enfants, périssent à Nantes de novembre 1793 à février 1794 par les exécutions ou les épidémies. De plus dans le Maine-et-Loire, dirigé par les représentants Adrien Francastel et Nicolas Hentz, et particulièrement à Angers, Saumur, Avrillé, Doué-la-Fontaine, Sainte-Gemmes-sur-Loire, Le Marillais et aux Ponts-de-Cé, 11 000 à 15 000 personnes, hommes, femmes et enfants, sont emprisonnées, 6 500 à 7 000 sont fusillées ou guillotinées, 2 000 à 2 200 meurent dans les prisons.

En novembre 1793 le Comité de Salut public avait voté un décret qui condamnait tout ville prise sans combat par les « Brigands » à être incendiée. Quelques villes, comme Fougères ou Laval, sont menacées, mais ce décret n'est finalement pas appliqué.

Des commissions militaires sont mises en place dans les départements traversés par les Vendéens, ainsi en Ille-et-Vilaine, 553 personnes sont condamnées à mort et exécutées par les commissions Brutus Magnier, O'Brien et Frey-Vaugeois pendant cinq mois, essentiellement à Rennes et Fougères
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Interrogatoire du prince de Talmont, peinture de Jules Benoît Levy, 1895.
Ecomusée de Vendée, château du Puy du Fou, Les Épesses.

De son côté, le prince de Talmont, qui tentait d'entrer en relation avec Joseph de Puisaye, est arrêté au village de Pont-dom-Guérin, à La Bazouge-du-Désert, avec ses trois compagnons, par la garde nationale du Loroux. Emprisonné à Fougères, Rennes puis Vitré dans de très mauvaises conditions, il subit un long interrogatoire. Atteint du typhus, il est finalement envoyé à Laval où il meurt guillotiné devant les portes de son château le 27 janvier 1794.

D'autres officiers trouvent la mort en tentant de traverser la Loire. Donissan, arrêté à Ancenis, est fusillé à Angers le 8 janvier. Piron de La Varenne se noie dans le fleuve le 10 mai 1794 lorsque sa barque est surprise et coulée par une canonnière républicaine.

Au début de l'année 1794, la Vendée militaire est définitivement vaincue. Cependant, la guerre ne s'arrête pas. Charette qui n'a pas pris part à la Virée de Galerne poursuit les combats depuis octobre contre le général Nicolas Haxo. Ce dernier s'empare notamment, avec 6 000 hommes, de Noirmoutier le 3 janvier. Le général d'Elbée et les 2 000 défenseurs de l'île se rendent sous promesse de vie sauve mais sont tous fusillés. La guerre reprend véritablement le 21 janvier lorsque le général Turreau passe à l'offensive. De janvier à mars, ses colonnes incendient tout sur leurs passages et commettent de nombreuses atrocités, certaines exterminent même des villages entiers.

Plusieurs chefs rescapés — Stofflet, Sapinaud de La Rairie, puis Marigny — parviennent au bout de quelques mois à reformer des troupes. En revanche, Henri de La Rochejaquelein, après avoir rassemblé 800 à 1 200 hommes, est tué dans une escarmouche le 28 janvier 1794 à Nuaillé.

Cependant, le 15 février 1794, au nord de la Loire, 200 chouans menés par Aimé Picquet du Boisguy s'emparent du bourg de Mellé, en Ille-et-Vilaine tandis que Jean Chouan et Jambe d'Argent poursuivent la lutte à l'Ouest de Laval. Ce combat marque le début de la reprise de l'insurrection royaliste, qui démarre dans les zones traversées par les Vendéens lors de la Virée, soit Fougères et Laval, les insurgés étant des Chouans rescapés de la Virée de Galerne et des soldats vendéens réfugiés au nord de la Loire. Rapidement, l'insurrection s'étend à la Bretagne et au Maine. En mars, elle atteint le Morbihan à la suite du combat de Mangolérian. En juin, sur les limites de la Loire-inférieure et du Maine-et-Loire, Marie Paul de Scépeaux rassemble 700 hommes originaires des environs mais dont la plupart ont combattu plusieurs mois dans l'armée vendéenne, avant même la Virée de Galerne. Scépeaux forme l'armée catholique et royale du Bas-Anjou et de la Haute-Bretagne et remporte plusieurs succès. C'est le début de la Chouannerie, qui contrairement à la Vendée en déclin, prendra de plus en plus d'ampleur.

Re: Bon, bin, heu? La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : ven. déc. 24, 2010 1:32 am
par saintluc
1789
24 décembre
Amélioration du droit au travail
L'Assemblée adopte un nouveau décret reconnaissant les non-catholiques (les protestants) et les comédiens aptes à tous les emplois civils et militaires. Le texte leur accorde également le droit de vote et d'éligibilité. Les juifs ne bénéficient pas de ces améliorations et restent soumis à des restrictions en matière d'égalité d'emploi.
Voir aussi : Dossier histoire du droit du travail - Histoire du Travail



1800
24 décembre
Attentat manqué contre Napoléon
Une machine infernale explose au passage de la voiture de Napoléon Bonaparte, rue Saint-Nicaise à Paris. Le Premier Consul est épargné, mais les tonneaux remplis de poudre tuent quatre passants et en blessent soixante autres. Après avoir fait arrêter et déporter 130 jacobins, l'enquête révèlera que l'attentat a été perpétré par des Chouans groupés autour du comte d'Artois d'Angleterre.
Voir aussi : Napoléon - Bonaparte - Attentat - Histoire du Consulat - Histoire de la Révolution



1898
24 décembre
Louis Renault construit sa propre automobile
Louis Renault démontre l’efficacité de sa Voiturette en montant la côte de la rue Lepic, à Montmartre. Quelques mois plus tôt, il avait conçu le véhicule en transformant un tricycle de Dion. Il y avait ajouté une roue et la toute première boîte de vitesse. Suite à cet essai, on lui passera une dizaine de commandes. L’année suivante, il fondera sa société, en compagnie de son frère et deviendra l’un des plus grands constructeurs automobiles français.
Voir aussi : Histoire de Renault - Histoire de l'Automobile



1921
24 décembre
Première émission radiophonique en France
Après des essais en novembre, la Station Tour Eiffel émet la première émission française de radio. Mise en place sous l’impulsion du Général Ferrié, elle dure une demi-heure avec au programme une revue de presse, un bulletin météo et un morceau de musique au violon.
Voir aussi : Histoire de la Tour Eiffel - Histoire de la Radio



1942
24 décembre
Assassinat de l'Amiral Darlan
Le monarchiste Fernand Bonnier La Chapelle tue le haut-commissaire en Afrique française, l'amiral Darlan, dans sa résidence privée d'Alger. Surnommé Morand, l'assassin avait demandé à être reçu urgemment par l'amiral. Lorsqu'il entre dans la villa Arthur, il porte un parapluie sous son bras cachant un revolver automatique. L'amiral est blessé par plusieurs balles et s'éteint un heure après la fusillade. Il a 61 ans. Le jeune royaliste sera exécuté le 26 au terme d'un procès expéditif.
Voir aussi : Assassinat - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale



1943
24 décembre
Eisenhower chef des forces alliées
Le général américain Dwight Eisenhower est nommé commandant en chef des forces armées par le président Roosevelt. Sa mission est de diriger les forces terrestres, navales et aériennes alliées chargées de libérer l'Europe occidentale de l'occupation allemande lors du débarquement prévu en Normandie (opération Overlord), en juin 1944. Le chef des forces alliées recevra la capitulation allemande à Reims le 7 mai 1945. Après une brillante carrière militaire, Eisenhower accèdera à la présidence de la République des Etats-Unis en 1952.
Voir aussi : Histoire de Reims - Eisenhower - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale



1968
24 décembre
Premier équipage en orbite lunaire
Trois jours après son décollage de Cap Canaveral, l’équipage de la mission Apollo-8 survole la Lune. C’est la première fois que des hommes sortent de l’orbite terrestre pour s’approcher de la Lune : Frank Borman, James A. Lowell Jr. et William A. Anders font dix fois le tour de l’astre afin de réaliser des tests en vue du futur alunissage. Pour leur retour sur la Terre, ils amerrissent le 27 décembre sans encombre, au terme d’une mission de six jours. Les Etats-Unis sont presque prêts pour envoyer un homme sur la Lune. Pour la première fois, leur avance sur l’URSS est significative.
Voir aussi : Dossier histoire de la conquête spatiale dans la guerre froide - Histoire de la Lune - Histoire d'Apollo - Histoire de l'Espace



1970
24 décembre
Sortie des Aristochats
« Les Aristochats » est le premier long métrage d’animation de la compagnie à paraître après la mort de Walt Disney. Situant l’intrigue dans le Paris du début du siècle tout en le superposant à des musiques jazz des amis de O’Malley, le film évoque le sort d’une chatte aristocratique et ses trois chatons destinés à la mort par un majordome cupide. Mais ils seront sauvés par un vulgaire chat de gouttière. La chanson « Ev'rybody Wants to Be a Cat » sera un tube.
Voir aussi : Histoire de Paris - Disney - Histoire des Dessins animés



1976
24 décembre
Assassinat du prince de Broglie
L’ancien ministre et député de l’Eure, Jean de Broglie, est assassiné alors qu’il revient de chez Pierre de Varga. Membre du parti des Républicains indépendants et négociateur des accords d’Evian, le prince de Broglie était alors le trésorier de son parti. Avec en toile de fond le scandale politico-financier espagnol de Matesa, ce meurtre soulève de nombreuses questions et la presse met en cause des hommes politiques en place. Finalement, c’est Pierre de Varga qui, malgré ses protestations, sera reconnu comme le commanditaire et condamné en même temps que le tireur.
Voir aussi : Histoire des Scandales politiques



1979
24 décembre
Naissance de la fusée Ariane
La première fusée Ariane est lancée pour la première fois depuis le ciel du Centre spatial guyanais de Kourou. La réussite de ce lancement marque l'entrée de l'Europe dans la course aux étoiles aux côtés des américains et des soviétiques. Le programme européen Ariane s'orientera vers les lancements commerciaux à partir de décembre 1981.
Voir aussi : Fusée - Histoire de l'Aéronautique



1994
24 décembre
Le GIA détourne un Paris-Alger
Quatre algériens membres du Groupe Islamique Armée (GIA) s'emparent de l'Airbus A-300 d'Air France, assurant la liaison Alger-¨Paris, sur l'aéroport Houari Boumediène d'Alger. Sur les 240 passagers, trois seront exécutés par le commando entre le 24 et le 25 décembre. Le 26, l'avion décollera vers l'aéroport de Marseille- Marignane où les terroristes seront tués par les gendarmes du GIGN. La compagnie Air France suspendra ses vols vers l'Algérie.
Voir aussi : Avion - Terroriste - Détournement - Histoire du Terrorisme


http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml

Re: Bon, bin, heu? La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : sam. déc. 25, 2010 2:07 am
par saintluc
496
25 décembre
Baptême de Clovis
Le roi des Francs saliens est baptisé à Reims par l'évêque Rémi à 32 ans. La conversion de Clovis à la religion chrétienne est due à l'insistance de son épouse Clothilde, princesse burgonde et catholique. Clovis devient le premier et unique souverain catholique d'Occident, les rois Wisigoths, Burgondes, Ostrogoths et Vandales sont eux ariens. Il choisi pour capitale Paris.
Voir aussi : Histoire de Reims - Clovis - Histoire des Mérovingiens



800
25 décembre
Sacre de Charlemagne
Le pape Léon III sacre Charlemagne "Empereur des Romains" dans la basilique Saint-Pierre de Rome selon le rite byzantin. A 53 ans le roi des Francs et des Lombards devient empereur d'Occident sur un empire qui s'étend de la mer du nord à l'Italie et de l'Atlantique aux Carpates.
Voir aussi : Sacre - Charlemagne - Histoire des Carolingiens



1066
25 décembre
Guillaume le Conquérant devient roi d'Angleterre
Suite à la victoire d’Hasting, Guillaume le Conquérant accède au pouvoir suprême en Angleterre en se faisant couronner à l’abbaye de Westminster. Il introduit ainsi un geste qui va devenir une tradition monarchique anglaise. Cependant, le nouveau royaume anglo-normand doit encore faire face à des difficultés : la conquête de l’Angleterre ne sera achevée qu’en 1070. La situation de ce royaume est de surcroît très particulière : roi d’Angleterre, Guillaume n’en reste pas moins un vassal du roi de France pour les territoires normands. Ce dernier, Philippe Ier, devient alors l’adversaire le plus important de Guillaume, d’autant plus que les Capétiens n’apprécient guère l’avènement du puissant royaume anglo-normand.
Voir aussi : Histoire de l'Angleterre - Dossier histoire du duché de Normandie - Guillaume le Conquérant - Histoire de Westminster - Philippe Ier - Histoire du Moyen-Âge



1541
25 décembre
Inauguration de la fresque du Jugement dernier de la chapelle Sixtine
La Fresque du « Jugement dernier » de la chapelle Sixtine est inaugurée. Mesurant environ 13 mètres sur 12 et réalisée par Michel-Ange, l’œuvre tourmentée donne une vision dramatique et douloureuse du jugement dernier et rompt ainsi avec la tradition. La représentation de plus de quatre cents personnages, tous nus, provoque de vives critiques. Certains personnages seront même « habillés » en 1566.
Voir aussi : Inauguration - Michel-Ange - Histoire de la Chapelle Sixtine - Fresque - Histoire de la Peinture



1741
25 décembre
Invention des degrés Celsius
Le physicien et astronome suédois Anders Celsius met au point une échelle thermométrique centésimale à Uppsala en Suède. En divisant la balance de Fahrenheit en 100 divisions égales il établit une graduation renversée et désigne par 0 le point d'ébullition de l'eau et par 100 le point de congélation. Cette graduation renversée sera changée après la mort de Celsius pour s'accorder avec les autres balances de température.
Voir aussi : Dossier histoire des inventions - Histoire de la Physique



1818
25 décembre
Douce nuit chanté pour la première fois
Joseph Mohr, vicaire du village d'Oberndorff en Autriche, fait jouer pour la première fois le chant de Noël lors de la messe de minuit dans l'église Saint Nicolas. Il avait écrit " O Douce nuit, O Sainte nuit" à Mariapfarr en 1816.
Voir aussi : Histoire de la Chanson



1920
25 décembre
Naissance du PCF
Le XVIIIème Congrès du Parti socialiste ouvre ses portes à Tours jusqu'au 30 décembre. La majorité des membres de la SFIO (Section française de l'Internationale Ouvrière) se montre favorable à une adhésion à la IIIe Internationale. Elle décide alors de créer la SFIC (Section française de l'Internationale communiste). Durant l'été, elle avait déjà accepté les 21 conditions d'adhésion posées par Lénine. Les instigateurs du mouvement, Marcel Cachin et Ludovic Frossard, acceptent ainsi d'aligner leur politique sur celle décidée à Moscou. Marcel Sembat, Léon Blum et Albert Thomas, refusent. C'est la raison pour laquelle la SFIO se scinde entre une majorité communiste, et la minorité restante, qui continuera le Parti socialiste SFIO.
Voir aussi : Histoire du Parti Communiste - Histoire du SFIO - Léon Blum - Histoire du PCF - Histoire de Tours - Histoire des Partis



1941
25 décembre
Reddition de Hong Kong aux Japonais
Après 18 jours de combat, les troupes britanniques de Hong Kong se rendent aux forces japonaises. Le gouverneur de la colonie anglaise Sir Mark Young présente sa reddition au général japonais Taikaisi Sakai. Hong Kong sera rendu à la Grande-Bretagne après la fin de la guerre et la défaite du Japon, en 1945.
Voir aussi : Reddition - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale



1991
25 décembre
Démission de Mikhaïl Gorbatchev
Le président de l'URSS et secrétaire général du Parti communiste démissionne en début de soirée après que des soldats ont hissé le drapeau russe aux couleurs bleu, blanc et rouge de l'avant révolution communiste de 1917. L'Union Soviétique n'est plus. Boris Eltsine élu président de la fédération de Russie au mois de juin reprend les rênes du pays. Depuis la signature des accords d'Alma-Ata et la création de la Communauté des États indépendants (CEI) le 8, l'empire soviétique est moribond. C'est sans heurt qu'à 60 ans le dernier président de l'URSS remet sa démission au Congrès. Le territoire de l'ex-URSS se compose désormais de 15 Etats indépendants.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Histoire du Parti Communiste - Histoire du PC - Démission - Gorbatchev - Histoire des Elections



2006
25 décembre
Mort de James Brown
Le chanteur et musicien américain James Brown décède à l’âge de 73 ans, au terme d’une carrière riche et particulièrement marquante. D’abord porté sur la soul et le Rhythm and blues, il a bouleversé le monde de la musique en créant le funk. Son influence s’est portée sur de nombreux artistes, tels que Michael Jackson ou Prince.
Voir aussi : Michael Jackson - Histoire de la Chanson

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Publié : dim. déc. 26, 2010 1:34 am
par saintluc
1647
26 décembre
Charles Ier s’allie aux Écossais
Alors qu’il s’est enfuit d’Angleterre pour échapper aux exigences du Parlement, le roi Charles Ier conclut une alliance secrète avec les Covenantaires, presbytériens écossais. Pour obtenir leur soutien, il accepte en effet les principes du Covenant, qui assurent à ces derniers leur liberté religieuse. Les Écossais, alliés jusqu’alors au Parlement anglais, changent de camp et se rangent aux côtés du roi contre Oliver Cromwell. Mais le souverain anglais sera à nouveau arrêté, puis condamné à mort par le Parlement anglais, dit Parlement croupion. Les Écossais décideront alors de reconnaître son fils, Charles II, comme leur souverain.
Voir aussi : Histoire de l'Angleterre - Ecosse - Charles Ier d'Angleterre - Histoire du Long Parlement - Histoire de la Guerre civile d'Angleterre - Histoire des Guerres



1662
26 décembre
Molière crée "L'Ecole des Femmes"
Jean-Baptiste Poquelin achève la création de sa dernière comédie en 5 actes au Palais-Royal à Paris. "L'Ecole des femmes" remportera un immense succès et sera vite considérée comme la première comédie de la maturité pour Molière. Cependant, la morale et le comique de la pièce agaceront ses rivaux tels que Corneille et les consciences traditionnelles. Molière devra faire face à une vague de critiques qui alimenteront la polémique jusqu'en 1663.
Voir aussi : Pièce - Molière - Histoire du Théâtre



1795
26 décembre
Madame Royale monnaie d'échange
Surnommée Madame Royale, Marie-Thérèse Charlotte, la fille de Louis XVI et de Marie-Antoinette, est rendue aux Autrichiens à Bâle après avoir été détenue par les révolutionnaires du Directoire. En échange, l'Autriche libère Camus, Beurnonville, Lamarque, Quinette, Bancal et Drouet, tous capturés par l'armée autrichienne en octobre 1793 lors de la bataille de Maubeuge. Madame Royale rejoint sa famille. En 1799 elle épousera celui qui sera le dernier dauphin de France, Louis-Antoine de Bourbon, fils de Charles X.
Voir aussi : Histoire du Directoire - Histoire de la Révolution



1805
26 décembre
Signature de la paix de Presbourg
Suite à la campagne d'Autriche et l'écrasante victoire française à Austerlitz, les autrichiens signent la paix de Presbourg avec la France. Par ce traité l'Autriche cède la Vénétie, l'Istrie et la Dalmatie à l'Italie. Elle est également contrainte de céder ses possessions allemandes à la Bavière et au Wurtemberg et doit payer une indemnité de guerre de 50 millions de florins. Empereur François II. Une clause secrète de l'accord stipule que l'empereur autrichien, François II, renonce à son titre d'empereur du Saint Empire romain germanique.
Voir aussi : Napoléon - Paix - Histoire de la Bataille d'Austerlitz - Histoire de l'Empire



1838
26 décembre
Stendhal termine "La Chartreuse de Parme"
Au numéro 4 de la rue Caumartin à Paris, Stendhal fini de dicter à un secrétaire son dernier roman, "La Chartreuse de Parme". Il ne lui aura fallu que 7 semaines pour transcrire une idée qui germait déjà depuis plusieurs mois dans son esprit. Dans "La Chartreuse de Parme", Stendhal donne une vision idéalisée de l'Italie, représenté comme un pays de bonheur et de passion. Le roman, publié en deux volumes en mars 1839, aura peu de succès à sa sortie.
Voir aussi : Stendhal - Chartreuse de Parme - Histoire des Romans



1898
26 décembre
Pierre et Marie Curie découvrent le radium
Devant l'auditoire de l'Académie des Sciences, Pierre et Marie Curie, en collaboration avec Gustave Bémont, annoncent qu'ils ont réussi à extraire un élément radioactif dans une pechblende : le radium. Ils soulignent que la radioactivité dégagée par le radium est nettement supérieure à celle du polonium, qu’ils avaient également découvert en juillet. Les époux Curie recevront le Prix Nobel de physique avec Henri Becquerel en 1903 pour leurs études sur les rayonnements émis spontanément par les sels d'uranium et pour la découverte des minéraux actifs. Toutefois, ce n’est qu’en 1910 que Marie Curie parviendra à isoler cette substance à l’état pur.
Voir aussi : Dossier histoire du nucléaire - Histoire du Prix Nobel - Marie Curie - Radioactivité - Pierre Curie - Histoire de la Physique



1978
26 décembre
Départ de la première édition du Paris-Dakar
Le premier Paris-Dakar part de la Place du Trocadéro à Paris. Son organisateur, Thierry Sabine, a eu cette idée un an plus tôt alors qu’en participant à un rallye, il s’était perdu dans le désert de Libye. La course de 10 000 km repousse les limites des concurrents et devient vite très médiatique.
Voir aussi : Histoire de Paris - Course - Histoire du Paris-Dakar - Histoire de Dakar - Histoire des Sports mécaniques



1999
26 décembre
Une tempête exceptionnelle en France
Le 26 décembre 1999 au nord et le 27 au sud, une tempête passe sur la France, causant la mort de 88 personnes et un préjudice naturel et économique considérable. 500000 ha de forêts sont détruites, et trois millions et demi de foyers privés d’électricité ou de chauffage. Les rafales ont soufflé à plus de 200 km/h par endroits.
Voir aussi : Electricité - Tempête - Histoire des Catastrophes naturelles



2003
26 décembre
Un séisme détruit Bam, en Iran
Un séisme de magnitude 6,3 sur l'échelle de Richter touche l'Iran. A l’épicentre du séisme , Bam, une ville de près de 100.000 habitants, est détruite à 70 %. La citadelle historique, joyau de l’architecture iranienne, est elle aussi quasiment rasée. Le bilan humain s ‘établira à plus de 40 000 morts, 30.000 blessés, et des dizaines de milliers de sans-abris.
Voir aussi : Tremblement de terre - Destruction - Histoire des Catastrophes naturelles



2004
26 décembre
Un tsunami gigantesque ravage les côtes de l'Océan Indien
Un tremblement de terre d’une amplitude exceptionnelle de 9 sur l’échelle de Richter secoue les fonds marins au large de Sumatra. Quelques heures plus tard des vagues géantes, atteignant 10 mètres de haut, s’abattent sur l’Indonésie, la Thaïlande, le Sri Lanka, l’Inde et la Malaisie. Elles tuent plus de 220 000 personnes et font plus d’un million de réfugiés. Située en zone hautement touristique, la catastrophe prend une ampleur mondiale et suscite l’émoi et la solidarité dans le monde entier.
Voir aussi : Tremblement de terre - Tsunami - Raz-de-marée - Histoire des Catastrophes naturelles


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Re: Bon, bin, heu? La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : dim. déc. 26, 2010 1:57 am
par saintluc
Le séisme de 2004 dans l'océan Indien est un séisme qui s'est produit le 26 décembre 2004, au large de l'île indonésienne de Sumatra avec une magnitude de 9,1 à 9,3. L'épicentre se situe à la frontière des plaques tectoniques eurasienne et indo-australienne. Ce tremblement de terre a la quatrième magnitude la plus puissante jamais enregistrée dans le monde.

Le tremblement de terre a provoqué un tsunami qui a frappé l'Indonésie, les côtes du Sri Lanka et du sud de l'Inde, ainsi que l'ouest de la Thaïlande. Le bilan en pertes humaines est de 227 898 morts selon le United States Geological Survey (entre 216 000 et 232 000 morts selon les différentes évaluations). En termes de pertes humaines c'est l'un des 10 séismes les plus meurtriers et le pire tsunami de l'histoire.

La même région a été affectée par un nouveau tremblement de terre le 28 mars 2005.

La région de Sumatra a de nouveau été touchée par un tsunami, dû à un tremblement de terre de magnitude 7,7 qui s'est produit le 25 octobre 2010 et qui a causé, selon un bilan provisoire, 500 victimes.
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Le séisme s'est produit à 00 h 58 min 53 s UTC (7 h 58 min 53 s heure locale à Jakarta et Bangkok). Le tremblement de terre a été initialement évalué à une magnitude de 8,5, révisée à 8,9, pour finir à 9,1 selon l'Institut géologique américain (USGS). En analysant les données sismologiques, en particulier la façon dont la terre s'est mise à résonner après le séisme, les sismologues ont même proposé une magnitude allant jusqu'à 9,3. L'hypocentre fut localisé à 3,3° N, 96° E, soit à 160 kilomètres à l'ouest de Sumatra, à une profondeur de 30 kilomètres.

L'origine du séisme est liée à la rupture de la zone de subduction entre deux plaques, la plaque indienne et la microplaque Andaman, sur une longueur d'environ 1200 kilomètres. La rupture sur cette faille chevauchante faiblement inclinée vers le nord-est et émergeant en surface au niveau de la fosse de subduction, a pris environ 18 minutes pour se propager du sud (au large de Sumatra) vers le nord (nord des îles Andaman). Aux endroits où le mouvement a été le plus fort sur la faille, les déplacements ont atteint 15 à 20 m. L'énergie totale mise en jeu par le séisme, estimée par le moment sismique, a été de l'ordre de 5.1022 N.m (ou joule, J). La partie de cette énergie dissipée sous forme d'ondes sismiques (énergie sismique ES), environ 2.1018J , est équivalente à l'explosion de 500 mégatonnes de TNT ou plus de 30 000 bombes de Hiroshima. Malgré plusieurs séismes importants ces dernières années dans cette région : 7.9 en 2000 et 7.4 en 2002, il apparaît que le glissement de la plaque indienne sous la microplaque Andaman était bloqué. Ce blocage, du fait de la poussée continue de la plaque indienne, a accumulé des contraintes énormes et lorsque le verrou a fini par céder, le brusque réajustement a permis le déplacement de la plaque supérieure d'une quinzaine de mètres. Ce mouvement brutal et particulièrement énergique a donné une impulsion à toute la colonne d'eau située au-dessus, donnant naissance à une série d'ondes géantes (peu élevées en pleine mer, mais de grande longueur d'onde - plusieurs dizaines de kilomètres, et très rapides : entre 500 et 800 km/h).

La longueur d'onde considérable de ces ondes géantes met en mouvement une masse d'eau colossale par rapport à des vagues ordinaires. Cette masse se déplaçant à très grande vitesse contient une énergie énorme, ce qui explique son pouvoir de destruction lorsqu'elle vient se heurter aux constructions du rivage.

La grande longueur d’onde fait que la pente de la vague est très faible surtout lorsque la profondeur d’eau est importante. Ainsi, des pêcheurs au large des côtes n’ont même pas ressenti le tsunami lorsqu’il est passé sous leur navire. De retour à terre ils n’ont pas compris immédiatement ce qui avait pu dévaster la côte.

Le séisme proprement dit a été ressenti dans plusieurs pays de la région, dont les îles Maldives, le Sri Lanka, l'Inde, le Bangladesh, Myanmar (l'ex-Birmanie), la Thaïlande, la Malaisie et Singapour. Cependant, au-delà de ces pays, les raz-de-marée (ou « tsunamis » en japonais) qui ont suivi sont à l'origine du plus grand nombre de victimes, car leurs effets se sont faits sentir sur tout le pourtour de l'Océan Indien, jusqu'aux côtes est-africaines de Somalie et l'île française de la Réunion, ou les côtes nord-ouest de l'Australie.

Les populations locales auraient pu être prévenues du tsunami par un réseau de surveillance approprié. La propagation de l'onde de tsunami a en effet pris plusieurs heures pour atteindre certains des pays touchés. Le phénomène se déplace à une vitesse importante, de l'ordre de plusieurs dizaines de mètres à la seconde, c'est-à-dire parfois jusqu'à 800 km/h. De plus, à l'approche des côtes, les masses liquides perdent de leur rapidité, mais leur taille augmente, pour atteindre 10, 20, voire 30 mètres de hauteur
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Localisation du séisme : épicentre (carré rouge) et répliques (en jaune) ; plaques tectoniques majeures et principales failles (en rouge),
De très nombreuses répliques du séisme du 26 décembre ont été enregistrées pendant les mois qui ont suivi. Une quarantaine de ces répliques a dépassé la magnitude 6. Parmi elles, deux séismes de magnitude supérieure à 7 se sont produits au large des Îles Nicobar. Le premier a eu lieu 4 heures après le séisme de magnitude 9, le second environ 7 mois plus tard le 24 juillet 2005. En carte , la zone de répliques correspond en gros à la zone de faille qui a rompu lors du tremblement de terre du 26 décembre. Les mécanismes et la localisation des répliques montrent qu'elles se sont produites aussi bien sur le plan de faille principal du 26 décembre que sur les nombreuses failles secondaires qui l'entourent.

En mars 2005, un séisme de magnitude 8,7 s'est produit un peu plus au sud, près de l'île de Nias. Il a rompu une autre partie de la zone de subduction, longue d'environ 300 km.

Plus d'un an après, l'activité sismique continue à être élevée dans cette zone. En mai 2006, une violente secousse de magnitude 6,8 ébranlait à nouveau Sumatra et l'île de Nias.

Le séisme du 26 décembre s'est produit trois jours après un autre séisme de magnitude 8,1 dans une région océanique, au sud-ouest de la Nouvelle-Zélande (épicentre 50,15° S-160,36° E). Habituellement, on ne compte qu'un seul séisme de magnitude égale ou supérieure à huit par an en moyenne. Néanmoins, malgré cette proximité dans le temps, ces deux séismes sont indépendants et rien n'indique qu'ils puissent être reliés mécaniquement.

On peut noter, de façon plus anecdotique, que ce séisme s'est produit un an jour pour jour (à une heure près) par rapport au séisme meurtrier de Bam en Iran, de magnitude 6,6, où 30 000 personnes avaient trouvé la mort
L'énergie totale délivrée par un séisme de magnitude 9,0 est équivalente à celle de 500 mégatonnes de TNT, ou de l'ordre de l'exajoule. La libération d'énergie, extrêmement rapide et localisée, a été absorbée par des déformations anélastiques de la Terre. Il y a eu, semble-t-il, un infime impact sur la position des pôles géographiques — phénomène rare observé la dernière fois en 1964 lors d'un séisme en Alaska.

Richard Gross, géophysicien de la NASA au Jet Propulsion Laboratory de Californie, a indiqué que la durée des journées pourrait avoir diminué de trois microsecondes. Ceci viendrait d'un déplacement de masse vers le centre de la Terre. Cette nouvelle a été largement médiatisée. Cependant, les mesures sur la rotation de la Terre n'ont rien détecté.

D'autre part, du point de vue géographique, ce séisme a eu des conséquences importantes : les cartes de la région étaient toutes à revoir, car les premières mesures montrèrent des changements importants, se traduisant par des déplacements d'éléments du relief (côtes, collines…). Selon la plupart des modèles sismiques, les déplacements sur la faille en profondeur ont été de 10 à 20 m vers le sud-ouest, impliquant des mouvements peut-être du même ordre des côtes de Sumatra et de certaines îles. À ces déplacements horizontaux se rajoutèrent des mouvements verticaux (soulèvement ou effondrement) de plusieurs mètres. Des mesures GPS devaient être réalisées sur place, pour déterminer l'ampleur des modifications.

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Séismes du 26 décembre 2004 et 28 mars 2005 et répliques de décembre 2004 à début avril 2005 (points jaunes et violet),
Le tremblement de terre a engendré un tsunami qui s'est propagé concentriquement, depuis l'épicentre (à la verticale de l'hypocentre sous-marin), vers les côtes des pays de l'océan Indien et jusqu'en Afrique. Ce tsunami, constitué de plusieurs séries de vagues de très grande longueur d'onde, a été le plus meurtrier de ceux jamais relatés. Le dernier tsunami dans cette région du monde a été provoqué par l'éruption du Krakatoa en 1883.

La ligne de la faille océanique où s'est produit le séisme est longue de 1 200 kilomètres et orientée nord-sud. De ce fait, la plus grande partie de l'énergie du tsunami s'est répartie dans les directions opposées est-ouest. Le Bangladesh, à l'extrémité nord de la baie du Bengale, n'a été que très peu affecté, du fait de sa position géographique. À l'inverse, l'île de Sumatra a été frappée de plein fouet par les vagues géantes. Des pays très éloignés, comme la Somalie (à un peu moins de 5 000 kilomètres du séisme, en Afrique), ont été sévèrement touchés. Le Sri Lanka a créé une barrière protectrice pour une petite partie des plages du sud de l'Inde ; toutefois, sur des distances plus longues, les vagues se sont diffractées autour des obstacles puis rejointes, comme un courant d'air autour d'un cylindre.

Le bilan catastrophique peut s'expliquer en partie pour deux raisons. D'une part, la population et les autorités locales, n'ayant jamais été préparées à une telle éventualité, ont été prises par surprise — plusieurs personnes rescapées ont rapporté avoir d'abord été à la rencontre de la vague, « par curiosité », en constatant le retrait spectaculaire de la mer, qui annonce l'arrivée imminente de la première vague géante du tsunami. D'autre part, il n'existe pas de dispositif de surveillance des tsunamis dans l'océan Indien. Bien que l'alerte ait été donnée dans quelques régions de l'Inde par les télévisions locales, l'information est majoritairement très mal passée, et semble même avoir été souvent bloquée par crainte du désordre public.

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Arrivée du tsunami à Ao Nang, en Thaïlande
0 h 58 TU (7 h 58 heure locale) en Indonésie, le Bureau de géophysique de Djakarta détecte un séisme d'une magnitude estimée alors à 6,4 sur l'échelle ouverte de Richter sur le nord de l'île indonésienne de Sumatra. L'épicentre est localisé dans l'océan Indien, à 250 kilomètres au sud-ouest de Sumatra.
1 h 06 TU, le Centre d'alerte sur les tsunamis du Pacifique (PTWC) à Hawaii détecte les premiers signaux.
1 h 14 TU, le PTWC publie un bulletin dans lequel il fait état d'une secousse au large de Sumatra et affirme que il n'y aucun risque pour la région du Pacifique .
1 h 38 TU (8 h 38 heure locale), une première vague déferlante de 15 à 20 mètres (tsunami) s'abat sur les côtes de la province indonésienne d'Aceh (Atjeh) dans laquelle se déroule une guérilla séparatiste depuis trente ans. Au même moment, la vague touche les Îles Nicobar. C'est cette zone qui est la plus dévastée par le raz-de-marée, car proche de l'épicentre. Publication quelques minutes plus tard du bulletin faisant référence à un risque probable pour l'Océan Indien.
1 h 58 TU, le tsunami ravage les îles situées dans la mer d'Andaman et dans le golfe du Bengale, les côtes du sud de la Malaisie et du sud de Sumatra.
Vers 2 h 43 TU, les côtes de la Thaïlande, de la Birmanie et du Sri Lanka (l'ancienne Ceylan) sont à leur tour frappées.
En Thaïlande, les plages touristiques du Sud, comme Phuket, Khao Lak (11 h 5 heure locale) ou Phi Phi, sont atteintes par les murs d'eau. La pointe méridionale de la Birmanie, frontalière de la Thaïlande, est touchée juste après. Les secousses du séisme sont ressenties dans le sud du Bangladesh. Dans ce pays, les autorités n'ont alors recensé que deux victimes.
En Inde, les raz-de-marée ont eu lieu au matin, notamment dans l'État méridional du Tamil Nadu (côte est). Les digues construites jadis par les Français à Pondichéry protègent cette ville avec une efficacité surprenante alors que les alentours sont dévastés.
Premier bilan, les raz-de-marée ont touché plus de 800 kilomètres de côtes, depuis le nord-est jusqu'au sud et ont détruit les zones (mal) construites.
Vers 3 h 28 TU, la vague géante déferle sur les côtes du nord de l'Inde et sur celles du Bangladesh, au fond du golfe du Bengale. Singapour est touchée, des secousses y sont ressenties. La Malaisie est protégée par Sumatra.
Vers 4 heures TU : les Maldives sont touchées à leur tour. La capitale Malé est inondée et les 1 192 îlots que comptent l'archipel sont dévastés.
Vers 4 h 21 TU : Un nouveau séisme de magnitude 5,7 est enregistré au sud de l'archipel indonésien.
Vers 9 heures TU, l'île Rodrigues, puis l'île Maurice, La Réunion et les Seychelles sont à leur tour touchées. Ces îles ont été atteintes par des vagues qui ont fait des dégâts mais aucune victime.
Vers 12 heures TU, le tsunami parvient sur les côtes africaines de la Somalie et de la Tanzanie; les dégâts sont moindres que sur les côtes asiatiques, par contre l'on recense des victimes.
Source : agence AFP.

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Taille du tsunami comparée à celle d'un homme
Les tsunamis provoqués par le séisme sous-marin ont touché l'Asie du Sud dans les heures qui ont suivi le séisme, plusieurs vagues de 3 à 15 mètres de hauteur ont déferlé suivant les endroits, emportant les personnes qui n'étaient pas du tout prévenues du danger. Les vagues ont aussi atteint l'Afrique de l'Est, où notamment une centaine de pêcheurs somaliens sont morts.

Les îles Andaman et Nicobar, situées non loin de l'épicentre du premier séisme, sont les régions les plus touchées par la catastrophe en Inde. Le premier tsunami y a atteint les côtes sous la forme d'une vague de 15 mètres de haut, au sud des îles Nicobar. On estime à 7 000 le nombre de victimes pour ces deux seules îles et à peu près autant de disparus. Un cinquième de la population des îles Nicobar a donc été touché par la catastrophe, que les personnes soient mortes, blessées ou portées disparues. L'île Chowra dans les Nicobar a perdu les deux tiers de sa population, soit 500 personnes. Les communications ont été coupées avec l'archipel du Nan Kauri, parmi lequel certaines îles ont été entièrement submergées ; 18 000 personnes y sont portées disparues. La base de l'Armée de l'air indienne à Car Nicobar a été elle aussi sévèrement touchée, ce qui entrave le déploiement des secours dans cette région.

Sur le territoire continental de l'Inde, c'est toute la côte est qui a été touchée par les raz-de-marée : on compte au moins 5 000 morts et des milliers de blessés et sans abris. Dans l'État du Tamil Nadu, le plus sévèrement touché, il y a au moins 3 200 victimes, dont 487 à Pondichéry. On en compte 89 dans d'État de l'Andhra Pradesh. Dans le Kerala, État du sud de la côte ouest, on dénombre 174 morts et des milliers de sans-abris. La plupart des victimes étaient des pêcheurs.

Dans le Tamil Nadu, ce sont surtout des femmes et des enfants qui sont au nombre des victimes. Dans la ville de Nagapattinam, plus de 1 700 personnes sont mortes ; plus de 400 à Cuddalore, plus de 525 à Kânyâkumârî et plus de 200 à Chennai. Les hélicoptères de secours ne pouvaient pas se poser sur place dans les heures qui ont suivi le passage des tsunamis, les environs de Nagapattinam et de Cuddalore étant encore entièrement submergés.

De nombreux pèlerins ont été tués dans la catastrophe, alors qu'ils prenaient un bain sacré dans l'océan. Environ 700 personnes se sont retrouvées piégées au mémorial de Vivekânanda sur un îlot près de Kânyâkumârî, parmi lesquelles 650 purent heureusement être sauvées. À Chennai, le long de Marina Beach, la plupart des personnes se trouvant sur les plages, très fréquentées le samedi matin, se sont noyées. On dénombre déjà au moins 5 000 familles de pêcheurs disparues pour cette seule baie.

L'eau s'est également infiltrée dans le complexe nucléaire de Kalpakkam, dont le fonctionnement a été immédiatement stoppé. On ne rapporte aucun dommage ni fuite radioactive. L'armée indienne, la Marine et les garde-côtes ont été mis à contribution pour commencer les opérations de sauvetage et les livraisons de nourriture aux victimes.

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Pays ou territoires touchés par le tremblement de terre du 26 décembre 2004
Le ministre de la Santé indonésien a confirmé l'estimation temporaire de 166 320 morts (le 19 janvier 2005). 9 000 personnes seraient mortes dans la capitale de province Banda Aceh, sur l'île de Sumatra, et ses villes alentours, où les immeubles détruits par le séisme initial se comptent par douzaines. Ce chiffre n'inclut pas les victimes de la côte ouest de Sumatra. Un premier rapport officiel a estimé à 10 000 le nombre de morts pour la seule ville de Meulaboh (Nanggroe Aceh Darussalam), à 160 kilomètres au nord, a réévalué le chiffre à 40 000, soit un tiers de la population de la ville. Le nord de Sumatra a été particulièrement touché, car le séisme y avait déjà fait des dégâts importants. Des centaines de milliers de personnes y sont sans-abri.

Les informations sur la myriade de petites îles à l'ouest des côtes de Sumatra sont pour le moment très maigres. Ces îles sont parmi les régions les plus pauvres d'Indonésie, avec Simeulue et Nias. Sur l'île de Nias uniquement, 122 victimes au moins sont à déplorer (source : Media Indonesia Online via le ministère de la Santé) ; on parle en fait de 600 morts ou plus, voire 1 000 selon certaines informations. La confirmation ne pourra se faire que lorsque les communications auront été rétablies : les lignes téléphoniques sont toutes coupées, la radio ne fonctionne plus (source : KCM, mises à jour sur The Jakarta Post). Les derniers rapports ont établi que les îlots au large de l'île de Nias, dans la région du Sirombu, ont été relativement épargnés. Cependant, l'accès à ces îles reste très difficile.

La plus grande partie des dégâts résulte des différents tsunamis ayant frappé les régions côtières d'Aceh et du nord de Sumatra. Des vagues de dix mètres de haut ont submergé l'île, allant jusqu'au détroit de Malacca et touchant les côtes les plus au nord vers Bireun. La côte ouest de Sumatra se situe à seulement 100 kilomètres de l'épicentre du séisme initial, c'est donc la première à avoir été touchée et certainement le plus violemment. Au moins cinq villages ont été complètement rasés ; le survol de la région a montré que des milliers de maisons restent sous les eaux. Dans les villes de la province d'Aceh, des personnes ont survécu aux premières heures de l'après catastrophe en se nourrissant de noix de coco et en restant perchés sur les toits des constructions encore debout.

Le nombre très important de cadavres représente un défi humanitaire et sanitaire, pour l'identification et l'enterrement rapide des morts. Un des besoins les plus urgents est l'acheminement de sacs en plastiques pour envelopper les corps

187 des environ 200 îles habitées des Maldives, archipel corallien dont 86% de ces 1 200 îles n'ont pas plus d’un mètre d’altitude, comptant au moment des faits 188 450 habitants et environ 17 000 touristes, ont été au moins partiellement envahies par les eaux, dont 29% sur plus du tiers de leur surface et 35% dans leur intégralité. Au total, 57% de la surface habitée du pays a été plus ou moins submergée.

On n'a compté aucun mort mais 22 blessés, 15 % de la population a été affectée par ce désastre. 12 802 personnes ont dû être déplacées.

3 997 des 29 135 bâtiments du pays, soit 14 % du total, ont été affectés par le tsunami dont 1 850 entièrement détruit.

Cet État a perdu près de 60% de son PNB, qui dépend essentiellement de la pêche et du tourisme. Au mois de mars 2005, 17 îles-hôtels étaient fermées, soit 25 % du potentiel d’accueil (17 618 lits avant le tsunami) et fin 2005, plusieurs établissements n'avaient pas rouverts

La Malaisie a été protégée par Sumatra, l'île étant dans la ligne droite entre le pays et l'épicentre du séisme, à la verticale duquel le tsunami s'est formé. Les télévisions locales malaisiennes ont également donné l'alerte dans l'heure qui a suivi le séisme. On compte 63 morts : 49 (2 non identifiées) à Penang, 10 à Kedah, 3 à Perak et une à Selangor.

Parmi les victimes de Penang se trouvent des personnes qui pique-niquaient et des enfants qui jouaient sur la plage ; aucun touriste étranger n'est pour le moment décédé. On comptait, le 28 décembre à midi, 275 blessés et 4 000 sans-abri, principalement des familles établies le long des côtes de Penang, Kuala Muda à Kedah… Pour l'heure, les risques principaux sont liés à l'après catastrophe, du fait des eaux stagnantes et du manque de nourriture. Le choc du séisme initial avait été ressenti dans les tours jumelles Petronas.

Le Premier ministre malaisien Dato' Seri Abdullah Ahmad Badawi a écourté ses vacances en Espagne pour rentrer au pays. Le gouvernement malaisien a annoncé que 1 000 MYR (194 euros environ) seraient attribués au familles des victimes, tandis que 200 MYR (38,80 euros) seraient donnés aux personnes ayant été blessées par le tsunami. Un dédommagement du même montant sera perçu par les personnes déplacées ; 2 000 MYR (388 euros environ) seront versés par maison endommagée, 5 000 MYR (970 euros environ) par maison détruite, et de 1 000 à 3 000 MYR seront versés aux pêcheurs ayant vu leur bateau détruit dans la catastrophe.

Des effondrements côtiers se sont produits pendant les trois jours qui ont suivi le premier tremblement de terre ; ce phénomène est peut-être annonciateur de nouvelles secousses.

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Récession maximale des eaux du tsunami sur la plage de Kata Noi, Phuket, en Thaïlande, avant la 3e et plus forte des vagues
35 082 morts et 4 469 disparus. On a compté environ 250 000 sinistrés[28].

Source : Séisme à Sri lanka

Au moment du séisme, 950 soldats sri-lankais étaient présents à Haïti dans le cadre de l’opération de maintien de la paix. Le président Mahinda Rajapakse a indiqué lors d’un message au président haïtien : « En tant que nation ayant été touchée par une tragédie de similaire amplitude il y a cinq ans, le Sri Lanka peut comprendre et ressentir votre souffrance et votre peine. On m’a indiqué que le bataillon de maintien de la paix sri-lankais est pleinement engagé dans les opérations de secours. Le Sri Lanka s'associe aux efforts de la communauté internationale pour aider le peuple d'Haïti en cette heure où il connait la dévastation. Le souhait de tous les Sri Lankais est que le peuple d'Haïti puisse surmonter cette tragédie et reconstruire son pays.

Lorsque le tsunami a frappé les cotes de la Thaïlande, en décembre 2004, les dégâts furent colossaux, que ce soit au niveau matériel ou humain. Près de 400 villages furent rasés de la carte, plus de 3 000 maisons furent démolies et 2 000 endommagés. La Thaïlande a été le deuxième pays le plus touché financièrement, avec plus de 2,09 milliards de dollars américains de perte. Il y eu 5 395 morts, 2 845 disparus et 8 457 blessés.

Ile de la Réunion
En bout de course, toujours dans l'océan Indien, le tsunami a touché l'île de la Réunion, située à 7 000 km au sud-ouest de l'épicentre, le lendemain matin vers 10 h (heure de Paris) – soit environ huit heures après le tremblement de terre –, où il n'a provoqué cependant que de faibles dégâts.


Kenya
Un homme qui se baignait à Malindi, au Kenya, s'est noyé lorsque la vague a atteint la côte d'Afrique de l'Est. Trois autres personnes ont été portées disparues dans ce secteur.

Îles de Crozet
Bien que très éloigné, l'archipel des Îles Crozet a été touché par ce tsunami. Sur l'île, la population humaine dépassant rarement plus de 20 personnes, on ne déplora donc aucune perte humaine. En revanche, la vague s'est engouffrée dans les manchotières, entraînant avec elle des centaines d'œufs et de jeunes manchots.

Re: Bon, bin, heu? La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : lun. déc. 27, 2010 1:41 am
par saintluc
537
27 décembre
Inauguration de la basilique Sainte Sophie
L'Empereur Justinien inaugure à Constantinople (actuelle Istanbul) la basilique Sainte-Sophie construite par les architectes Anthémios de Tralles et Isidore de Milet. Chef d'œuvre de l'architecture byzantine elle est élaborée avec des matériaux précieux et des éléments pris aux temples de Grèce ou d'Egypte. Sainte-Sophie deviendra une mosquée quand les Ottomans du sultan Mehmet II prendront Constantinople en 1453.
Voir aussi : Dossier histoire de Constantinople - Consécration - Histoire de la Chrétienté



1594
27 décembre
Assassinat manqué sur Henri IV
Rue Saint-Honoré à Paris : Chez Gabrielle d'Estrées, la maîtresse du roi, Jean Châtel tente de poignarder Henri IV. Le roi qui s'est relevé au dernier moment est seulement blessé à la bouche, au lieu du cou, et perd une dent. Jean Châtel, ancien élève du collège jésuite, sera condamné à mort le 29 et écartelé place de Grève. Le même jour le Parlement accusera la confrérie d'avoir commandité l'assassinat et expulsera les jésuites de France.
Voir aussi : Assassinat - Dossier histoire des Guerres de Religion en France - Henri IV - Histoire des Bourbons



1831
27 décembre
Darwin embarque à bord du Beagle pour une expédition de 5 ans
Grâce à son professeur de botanique, John Stevens Henslow, le Britannique Charles Darwin s'embarque à 22 ans sur un bateau d'exploration scientifique de la Marine Royale britannique, le "Beagle". Le jeune naturaliste voyagera pendant 5 ans à bord du navire, prélevant une énorme quantité d’informations, d’observations et de spécimens. Les îles du cap Vert, le Brésil, les côtes sud de l’Amérique, l’Argentine, l’Uruguay, le Chili, le Pérou, Tahiti, les îles Galapagos, la Nouvelle-Zélande, l’Australie, la Tasmanie, l’île Maurice, et les Açores seront autant de destinations sur lesquelles il pourra poser le pied. Le travail de naturaliste qu’il effectue à bord lui permettra de réaliser les observations (notamment sur les îles de l'archipel des Galapagos) à partir desquelles, plus tard, il mettra au point la théorie de l’évolution des espèces et de la sélection naturelle. Darwin rentrera en Angleterre le 2 octobre 1836.
Voir aussi : Beagle - Darwin - Histoire de la Mer



1893
27 décembre
Première rencontre de Basket en France
Imaginé en décembre 1891 par le docteur James Naismith au collège de Springfield dans le Massachusetts, la basket-ball fait son arrivé en France. De retour de stage du collège de Springfield, un professeur d'éducation physique français organise le premier match à l'université UCJG (Unions Chrétiennes de Jeunes Gens) rue de Trévise à Paris. Le basket deviendra sport officiel en France à partir de 1920.
Voir aussi : Histoire de Paris - Dossier histoire des inventions - Histoire du Basket-ball



1945
27 décembre
Création du FMI
Suite à la conférence monétaire et financière des Nations Unies de Bretton Woods en juillet 1944, le Fonds Monétaire International est créé pour reconstruire l'Europe dans un premier temps, puis pour assurer un développement harmonieux dans le monde. L'Organisation internationale sera homologuée par l'ONU en novembre 1947. Son siège sera établit à Washington. Elle est composée de 182 pays membres qui veillent à la stabilité et la liberté des échanges en accordant des prêts aux pays se trouvant dans l'obligation d'assainir ou de relever leur économie. Dans le même temps une autre organisation voit le jour, la Banque Internationale pour la Reconstruction et le Développement (BIRD) également appelée Banque Mondiale. Elle fonctionnera en binôme avec le FMI.
Voir aussi : Dossier histoire de l' ONU - Histoire de la BIRD - Histoire de Bretton Woods - Histoire du FMI - Fonds Monétaire International - Histoire de l'Economie



1958
27 décembre
Adoption du nouveau franc
Le Conseil des ministres adopte le Plan Rueff-Pinay qui prévoit la création du nouveau franc. L'ancien franc sera divisé par 100. Cette mesure vise à assainir le budget et à assurer l'intégration économique de la France dans l'aventure européenne. Le nouveau franc sera mis en circulation à partir du 1er janvier 1960. Désormais 494 anciens francs vaudront 4,94 nouveaux.
Voir aussi : Monnaie - Franc - Histoire de la Finance



1979
27 décembre
Invasion soviétique en Afghanistan
5 000 soldats soviétiques font leur entrée dans la capitale afghane tandis que Hafizullah Amin, le président du Conseil Révolutionnaire, accusé d'être un agent américain, est exécuté. Prétextant venir en aide au pouvoir central au nom d'une "aide fraternelle" entre les deux pays, la 105ème division aéroportée soviétique est entrée en Afghanistan le 24. Près de 40 000 russes se massent dans tous le pays. Dans le même temps la résistance à ce qui ressemble de plus en plus à une occupation se développe dans le zones montagneuses. Pour l'URSS et l'Afghanistan c'est une guerre de 10 ans qui vient de commencer.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Invasion - Dossier histoire des Talibans - Histoire des Guerres



1985
27 décembre
Assassinat de Dian Fossey
La zoologue américaine est retrouvée morte dans son campement d'études "Karisoke" au coeur du parc national des volcans au Rwanda. Symbole de la lutte pour la protection des gorilles d'Afrique, Dian Fossey s'est passionné pour les grands singes à la fin des années soixante. Ennemie jurée des braconniers, sa mort a été provoquée par six coups de machette assénés sur sa tête. Mais aucune preuve ne prouvera que ce son eux qui l'ont assassiné. La vie de Dian Fossey sera adaptée au cinéma en 1988 par le réalisateur Michael Apted dans le film "Gorilles dans la brume" avec Sigourney Weaver.
Voir aussi : Décès - Histoire des Sciences et techniques





http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml

Re: Bon, bin, heu? La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : lun. déc. 27, 2010 2:04 am
par saintluc
Dian Fossey (16 janvier 1932, San Francisco, Californie — 26 décembre 1985, montagnes des Virunga, Rwanda) est une éthologue américaine, spécialisée dans l'étude du comportement des gorilles. Elle les étudia régulièrement dans les forêts de montagne du Rwanda,encouragés à l'époque par le célèbre anthropologue Louis Leakey. Cet engagement lui côutera la vie. Elle est assassinée en 1985. Son assassin est toujours inconnu à ce jour. Reconnue comme une des plus grandes primatologues de son vivant avec Jane Goodall et Biruté Galdikas, elle faisait partie des "Leakey's Angels" (les anges de Leaky), un groupe de trois éminents chercheurs sur les primates (Fossey sur les gorilles; Goodall sur les chimpanzés et Galdikas sur les orangs-outans) qui furent envoyés par l'archéologue Louis Leakey à l'étude des grands singes dans leur milieu naturel
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Diane Fossey fit plusieurs découvertes sur les gorilles comme les changements de groupes par les femelles gorilles, sur la façon dont mâle à dos argenté d'un groupe tue les petits en bas age afin que les femelles puissent porter ses propres enfants, et comment les gorilles recyclent des substances nutritives. Ses recherches étaient financées par la fondation de Leakey, elle-même financée par le National Geographic.


En janvier 1970, son portrait, photographié par Bob Campbell, paraît en couverture du National Geographic. Elle devient alors une célébrité mondiale, ce qui fit de la publicité pour la protection des gorilles et montra cette espèce au public sous un nouveau jour, bien loin des caricatures dépeintes dans les films et les livres. La photographie montrant le gorille "Peanuts" touchant la main de Diane fut la première révélant un contact paisible entre un être humain et un gorille sauvage.

En 1980, Fossey a été reconnue comme la principale chercheuse mondiale sur la physiologie et le comportement des gorilles de montagne, les définissant comme étant "digne, très sociable, doux, avec des personnalités individuelles, et des relations familiales fortes." Fossey enseigna en tant que professeur à l'université Cornell de 1981 à 1983. Son best-seller Gorilles dans la brume a été salué par Nikolaas Tinbergen, éthologue et ornithologue hollandais qui a remporté le prix Nobel 1973 de physiologie. Son livre reste la référence sur les gorilles.
Bien que le braconnage soit illégal dans le parc national des Volcans Virunga du Rwanda depuis les années 1920, la loi a été rarement appliquée par les restaurateurs du parc, qui gagnaient un salaire inférieur au propre personnel africain de Fossey et qui ont souvent été soudoyés par les braconniers. Diane écrivit même qu'à trois reprises, elle constata que les propriétaires du parc, le lendemain d'une capture de gorilles, les proposait aux zoos. Et comme les gorilles se battront jusqu'à la mort pour protéger leurs petits, les enlèvements se traduisent souvent par la mort d'une dizaine de gorilles adultes
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Née d'un père d'origine anglaise et d'une mère américaine, Dian Fossey voit le jour le 16 janvier 1932 à San Francisco. Ses parents divorcent lorsqu'elle n'a que 6 ans. Sa mère se remarie alors avec un certain Richard Price. Ce dernier interdit à Dian Fossey de revoir son père George Fossey, devenu alcoolique et violent. Elle ne revit pratiquement plus jamais son père, seule une brève correspondance fut entretenue lorsqu'elle étudia les gorilles, bien plus tard au Rwanda.

Les relations entre Dian Fossey et son beau-père sont mauvaises car c'est un homme à poigne, trop sévère. Aucun des deux ne fera jamais un effort d'adaptation vis-à-vis de l'autre. Toute son enfance, elle subit les excès d'autorité de son beau-père qui ira jusqu'à lui interdire de manger à la table familiale. Elle mangea dès lors à la cuisine en compagnie de la servante. Petite fille solitaire et renfermée, elle se passionne ensuite pour la nature et le monde animal. Elle va déverser tout son amour sur le seul animal autorisé dans la maison : un poisson rouge. Déjà toute petite, elle est convaincue qu'elle vivra entourée d'animaux.

A 17 ans, elle entame des études de comptabilité dont elle se sent rapidement prisonnière. Un an plus tard, elle décide d'entreprendre des études de vétérinaire, mais elle finira par échouer, en raison de son manque de compréhension dans des matières comme la physique et la chimie.

Cependant elle finira par décrocher un diplôme d'ergothérapie, à l'âge de 22 ans. Une fois son diplôme en poche, elle décide de partir le plus loin possible de San Francisco et pose ses valises dans le Kentucky. Elle est alors engagée au Korsair Children's Hospital, un hôpital religieux où elle dirige le département d'ergothérapie. Elle se sentira inapte à ce travail, mais finira tout de même par s'habituer et finalement par y prendre goût. Elle s'occupe alors d'enfants en difficulté.

C'est dans cet hôpital qu'elle rencontre Mary White, une secrétaire avec qui elle se lie d'amitié. C'est une femme fantasque et rêveuse, ce qui lui plaît beaucoup. Début 1960, Mary White projette un voyage safari au Kenya, et propose à Dian Fossey de l'accompagner. Et c'est avec une grande peine que cette dernière refusera par manque d'argent.

Une première opportunité de partir pour ce continent auquel elle a toujours rêvé et qui la passionne, depuis si jeune, s'est envolée.

Trois ans plus tard, bien décidée de partir pour l'Afrique, elle emprunte l'équivalent de trois ans de son salaire pour y faire un voyage touristique de 6 mois.

Diplômée de l'université d'État de San Jose en 1954, elle commence à envisager son œuvre future dès 1957. Il lui faut toutefois attendre 1963 pour son premier séjour au Rwanda. Ses séjours aux États-Unis se raréfient à mesure qu'elle assouvit sa vocation scientifique. En 1967, elle crée le Karisoke Research Center, dans les montagnes Virunga, dans la province de Ruhengeri au Rwanda.


En 1974, elle obtient un doctorat en zoologie de l'Université de Cambridge

Il est indéniable que son travail a permis la préservation de l’espèce dans cette région. Dian Fossey a raconté son expérience d'observations des groupes de gorilles dans un livre de mémoires, Gorilles dans la brume (Gorillas in the Mist), qui a fait en 1988 l'objet d'une adaptation cinématographique (Gorilles dans la brume). Sigourney Weaver y interprète son rôle.

Son décès intervient alors que de grands projets d’exploitations touristiques font miroiter de substantiels revenus.

Fossey est découverte assassinée dans la chambre de sa hutte dans les montagnes des Virunga, au Rwanda, le 27 décembre 1985. Son crâne a été fendu en deux par une machette qu'elle avait placée chez elle comme objet de décoration. Des traces de lutte étaient visibles dans la hutte. Son pistolet fut retrouvé sous elle, inutilisé car les munitions ne s'adaptaient pas à son arme.

Aucune possession de Fossey ne fut dérobée (des milliers de dollars en travelers' checks, tout son équipement photo).

Elle est enterrée dans le cimetière qu'elle avait fait construire pour les gorilles.

Re: Bon, bin, heu? La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : lun. déc. 27, 2010 11:56 am
par Anne Onyme
La Nabanarchie
par rahsaan


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Pour bien démarrer les années 10...

- Récemment, je relisais Rideau. Hé, c'était quand même mon premier Nabe !
- Oui... Les pages ont jauni, les pages se détachent par bloc, mais le rouge n'a pas bougé. C'est le petit livre rouge de Nabe ; sa révolution anti-culturelle, un cri du cœur, son grand bond cardiaque vers le haut. C'est aussi le pendant de La Marseillaise : à eux deux, ils forment un diptyque de 1989 sur le bicentenaire de la Révolution. Ayler et l'anarchie... Rideau, c'est un jeu de massacre jubilatoire où les noms les plus sales de Patrick Sabatier ou Jacques Séguéla sont impitoyablement écrits à côté de ceux d'Anacharsis Cloots, de Shakespeare ou d'Armand Robin.
- Au-delà de la dévastation sacralisante du monde de la télévision par le feu du Verbe, c'est une vision : la vision d'un monde, d'une politique qui seraient vraiment nabiens. "Du jazz à tue-tête dans les rues..." C'est le rêve dionysiaque des bacchanales, évoqué également chez Picouly en 2009. Le rideau se ferme sur le théâtre dérisoire de la télé. Et le grand rideau s'ouvre sur des visions primitives, fééries sorties d'out of nowhere : banquets de voleurs de Magnasco, draperies de velours, farandoles printanières...
- C'est la Nabanarchie...
- Bien sûr que c'est elle. Cette Grande Dame est partout chez Nabe... Frappe les trois coups, la voilà...
...
- La Nabanarchie, ça sonne un peu comme Nabuchodonosor. On dirait que c'est la reine de Babylone, de Sodome et de Gomorrhe réunies... La reine de toute la mégalopole nabienne, celle qui va de New-York à Istanbul en passant par certaines rues de Paris et les Ardennes... C'est Dysnomnia, déesse grecque de l'Anarchie, évoquée au début d'Alain Zannini, c'est l'impératrice des nuits chaudes de la capitale. C'est la muse qui accompagnait Nabe lors de ses déambulations dans le 8e des années 1990... C'est l'Anarchie couronnée (Artaud), superbe défi lancé à l'époque.
- "Il m'est arrivé de me croire vraiment presque à Bagdad ou à Damas en regardant ce qui se passait sur les Champs-Élysées c'est-à-dire cette chaleur épouvantable avec des femmes voilées prises dans cette brume, cette moiteur, se bousculant, les pieds dans les détritus de tout ce que les « Djeuns » (comme on dit Djinns) avaient pu jeter avant minuit en sortant de chez Virgin, de chez Zara ou de chez Séphora... Seulement sur les Champs, on peut encore éprouver l'anarchie d'exister, au milieu de ces nuits très épaisses, étouffantes, où seuls ceux qui sont décidés aujourd'hui à lutter contre la culture acceptent de vivre ce que, moi, j'appelle la vie" ("Le Huitième Ciel").
- Le 8e arrondissement de Paris ou bien Istanbul se prêtent à ces déambulations qui sont l'anarchie vraie . Toute politique a sa Cité ou sa Cour et son architecture, dans lesquelles elle s'incarne. La Nabanarchie est une Cité rêvée mais pas une utopie d'ordre et d'harmonie classiques. C'est une ville. "Ce sont des villes !" (Rimbaud) Et ce sont surtout des rues, des grouillements de rues pleins de gens, de cafés, de lumières et de vitesse enchevêtrées dans lesquels nous allons chercher l'or qui bout au fond de notre cœur.
Au cœur de la cité-mégalopole à la dérive sur le Temps, pour pénétrer dans la grande dérive du cœur.
C'est la chaleur de Harlems brûlants, au pied des buildings, où se joue le jazz, la vie, les femmes...
- Le cœur de la ville est le cœur du labyrinthe de l'Anarchie réalisée. Le cœur qui palpite par ces bons soirs de septembre où l'on boit l'air chaud comme un vin de vigueur... C'est une architecture harmolodique, c'est la ville construite sur la trame d'un solo d'Albert Ayler.

Visages de l'Anarchie

- La Nabanarchie a au moins deux visages, comme une Janus féminine : le visage d'Arletty d'abord, qui, à 90 ans, avait "60 ans d'anarchie d'avance" sur Nabe. "Pour célébrer la Révolution, il faudrait recouper des têtes", lui disait-elle dans Paris-Match.
Mais plus encore, la Nabanarchie a le visage de Lucette, elle qui n'a "aucune bourgeoisie dans le cœur" et qui transforme la maison de Meudon en jungle sonore merveilleuse (Lucette). Elle n'a pas de bourgeoisie dans le cœur, comme Andréa de Bocumar et sa Muse, dans le Bonheur, n'ont pas de canapé chez eux. Ils sont rigoureusement anti-bourgeois. Et pourtant, Nabe, qui veut tout assumer, assume son appartenance à la petite-bourgeoisie, la classe sociale du Verbe (Le vingt-septième livre). C'est la classe des Nietzsche, Bloy, Céline, de toutes les grandes gueules et aristocrates raffinés.
- Le petit-bourgeois, c'est en fait aussi bien le social-traître, celui qui est la cible de la propagande marxiste pour qu'il rejoigne le prolétariat en lutte (le proudhonien de base), c'est aussi celui qui n'est pas complétement embourgeoisé / domestiqué, et qui n'est pas non plus réduit au silence par la misère... (Une exception dans le panthéon nabien, ce serait Claudel, grand-bourgeois qui se métamorphose en chimère baroque par la force de son Verbe.
- Au fond, l'écrivain est comme les super-héros : il a une identité diurne, et le soir, il s'enferme chez lui, comme Superman s'enferme dans sa cabine, et il redevient lui-même : il jaillit dans la Littérature et il devient le Grand Vivant, ou la Vermine kafkaïenne... Une sorte de cloporte d'or, mort au monde et à la société ordinaire, un scarabée dans sa Pyramide anarchique, le roi des ordures et des trésors inavouables...)
- J'imagine assez bien le cortège de la Nabanarchie défiler dans les rues sur le rythme de Fables of Faubus de Mingus : on l'entend venir de loin, un grondement terrible, des cymbales, des cris menaçants, des rires, un grand guignol's band, on sent que ça va être terrible, un incipit de tragédie... Et déjà, tous les rockeurs et chanteurs de pop et de hip-hop qui refluent sur son passage. On entend nettement arriver le cortège merveilleux et enjoué de la grande déesse, une fleur de dahlia dans les cheveux, qui traîne derrière elle quelques Héliogabales volontaires pour devenir devant la foule les suicidés de la société.
- Nietzsche nous a fait toute une mythologie d'Ariane qui a les oreilles de Dionysos pour entendre la musique la plus nocturne. Ariane - Nietzsche, Arianarchie, Arianarnietzsche... Dans la logique du Dionysiaque, la destruction devient strictement solidaire de la construction : qui veut ériger un sanctuaire doit mettre à bas un sanctuaire.
- L'Anarchiste est aussi le Christ : Jésus est le premier anarchiste, c'est le seul qui a réussi, comme disait l'autre...
- Au début de son Journal, Bloy rapporte, pour s'en désoler, qu'après la mort de Ravachol, plusieurs de ses fidèles croyaient que le "Rocambole de l'anarchisme" allait ressusciter au bout de trois jours... Bloy, après avoir fréquenté ces anars, finira par rompre avec eux, les trouvant décidément bien médiocres. Trop politiques sans doute.
"Ce que j'aime, c'est l'anarchique". Et l'anarchique, ce n'est pas l'anarcho-syndicalisme, ni même l'anarchisme militant de la F.A.

L'Anartiste

- A Rouen, l'esplanade Marcel Duchamp a une plaque qui définit le père du ready-made comme un "Anartiste".
- L'Anarchiste a son propre désordre, mais il est surtout celui qui a "un tel besoin d'ordre qu'il en admet aucune parodie" (Artaud, cité dans Visage de Turc en pleurs). C'est peut-être pour cela que l'Anarchiste est si proche du Prince, sans lequel il n'existerait pas. Dans le 8e, on goûte à la liberté totale, mais c'est à l'ombre du palais de l'Élysée (Le Huitième Ciel). Il y a une fascination / répulsion pour les lieux, les visages et les corps du pouvoir, un éclat de rire célinien devant ce qui ne peut être qu'une mascarade bien fragile, dérisoire, cosmiquement intenable... Il y a aussi le risque que la volonté de maintenir le Pouvoir en place soit la dernière façon de propager l'anarchie d'exister... L'Anar est le mieux préparé à reprendre le trône d'un Prince chancelant, c'est pour cela qu'il a besoin d'être rigoureusement ordonné dans son désordre, s'il ne veut pas céder à l'Ordre tout court.
- Le Prince veut l'ordre et pour les mieux intentionnés, l'ordre juste : l'Anarchiste veut le Désordre Juste (Nabe sous Sarkozy).
Le désordre juste "tombe du ciel". On voit bien comment serait la vie dans Nabanarchy City : elle serait sacrée et dangereuse. Telle que je la vois, elle est certainement violente, intense, sauvage, rouge, giclante, noire et désespérée ; elle révèle une énergie de colère et d'amour que les hommes ont en eux mais dont ils ont peur (entretien pour le journal des Allobroges). C'est le monde tragique des Grecs rêvé par Céline, "souci de tous les jours et de toutes les nuits".
- Oui, la Nabanarchie est une énergie, une décharge violente, sexuelle, mystique, métaphysique, métaphorique, exubérante et langagière. C'est en même temps un art très délicat, très difficile, une improvisation permanente, dans l'incertitude, dans le danger, pour que l'anarchique puissance de vivre ne retombe ni dans la tyrannie la plus froide ni dans la mollesse conformiste. L'anarchiste doit transgresser les lois, l'ordre, mais il est aussi tentant d'aller jusqu'à transgresser ses transgressions -et devenir chestertonien : orthodoxe par provocation, parce que c'est l'aventure de l'orthodoxie qui est la plus exaltante. L'anarchie est en déséquilibre perpétuel, architecture instable, rimbaldienne, hallucinatoire : "L'acropole officielle outre les conceptions de la barbarie moderne les plus colossales" (Les Illuminations, "Villes")


L'Anart


- Cette déflagration peut provenir de n'importe où, comme un retour de flammes qui rejaillit de sous la cendre. La Nabanarchie est aussi dans les giclées des tours jumelles, dans ses décombres, dans les bombes au phosphore sur la Palestine et les sous-sols d'Abou Ghraib, partout où la Beauté nous fouette les yeux de ronces, parce que c'est une beauté atroce. Il y a Nabanarchie quand un homme ose dire oui, qu'il bande ferme et qu'il absorbe le ciel, le ciel qui est de l'azur qui flotte autour de lui.
- Au fond, que serions-nous, sans cette colère à réveiller les morts ?... "De colère ou d'amour, je vous émouvrai" (Bernanos)... C'est bien l'homme des souterrains, chez Dostoievski, qui disait que nous ne pouvions maintenant plus vivre sans littérature, vampirisés que nous sommes par elle... En fait, nous sommes quelques-uns à ne plus pouvoir nous passer de notre shoot de Nabanarchie. Est-ce qu'on aurait envie encore d'y croire sans elle ?... Est-ce que sans ça, on n'aurait pas le sentiment déprimant d'avoir lu tous les livres -ou tous les mails (L'homme qui arrêta d'écrire) ? Aujourd'hui, on a besoin de ce traitement de cheval pour réveiller les vivants, plus assoupis que des morts. C'est comme ça, en ce début de 21e siècle... On a besoin d'une injection massive d'adrénaline pour faire repartir la machine à désirer et à aimer, pour se sentir exister un peu encore dans la grosse Cité climatisée infernale (sachant que l'enfer, c'est là où on ne peut plus aimer).
La Nabanarchie est la vie dans nos veines, le sang qui circule, très rouge, et qui tâche le drapeau noir... Et, d'ailleurs, me souffle Pup'In, ce drapeau noir nabien, c'est le Carré Noir de Malévitch !
- Ouais, Nabanarchie mysticosmique ! Après tout, le carré noir, ce n'est jamais qu'un point de fuite agrandi, le point de fuite de notre vie...

Final

L'anarchie de l'imagination. C'est un livre d'entretiens avec Fassbinder... C'est notre image, maintenant, cette Nabarnachie, dans le Grand Présent, notre image qui éclate en un feu d'artifice. Drôle de clownesse tragique, cette Dame Anarchie, qui nous emmène dans son cirque, dans la ronde transfigurée du grand bordel de l'imbécillité cosmique et du Trou du Cul et "du palais de la Nuit" (Guignol's Band).
- "L'anarchie par excellence. L'anarchie reine. Peu d'hommes ont comme moi le goût de l'anarchie [...] L'anarchie royale, la barbare hystérie des désordres sacrés ! L'anarchie des rigueurs excessives, l'ambassadrice de nos instincts, l'impératrice de nos souffrances en parfait délire." (Visage de Turc en pleurs)
- Oui, la Nabanarchie... A rouge, I noir... Or et bleue peut-être. Crépusculaire ? Elle nous déverse une énergie d'ivresse pure en points d'exclamation qui éclatent...
Regardez, A, E, I seulement : j'essaie. Red A, black I, anarchie de l'instantané, hésitante. Narrative et atteinte dans l'insistance, signifiante et irisée. Ravivant des babas et des nababs babas de nabanarchie, délirants dans l'arche endiablée...
- Le nabanarchiste est celui qui peut vivre maintenant parce qu'il n'a pas peur de l'avenir.
- Oui, et pour cela, c'est sûr, il ne s'arrêtera pas d'écrire.

Re: Bon, bin, heu? La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : lun. déc. 27, 2010 12:46 pm
par saintluc
:thumb :thumb :thumb :thumb ;)

Re: Bon, bin, heu? La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : mar. déc. 28, 2010 2:44 am
par saintluc
1869
28 décembre
Brevet du chewing-gum
L'Américain William Finley Semple dépose pour la première fois le brevet du chewing-gum, une gomme à mâcher produite avec la sève caoutchoutée du sapotier. Finley ne commercialisera pas son invention. C'est le new-yorkais Thomas Adams qui en aura l'idée vers 1870 en mettant au point une machine à produire du chewing-gum.
Voir aussi : Histoire de l'Alimentation



1895
28 décembre
Séance publique du cinématographe
Le cinématographe, l'invention des frères Louis et Auguste Lumière est présenté au public lors d'une projection payante au Salon indien, dans le sous-sol du Grand Café, boulevard des Capucines à Paris. 33 spectateurs sont présents dans la salle pour assistés médusés à la diffusion de d'un dizaine de courts-métrages dont, "La sortie des usines Lumière", "L'Arroseur arrosé" et "Entrée en gare du train de la Ciotat". Ils ont payé 1,02 franc pour pouvoir participer à ce spectacle inédit.
Voir aussi : Histoire de Paris - Dossier histoire des inventions - Cinématographe - Frères Lumière - Histoire du Cinéma



1898
28 décembre
Première de Cyrano de Bergerac
Edmond Rostand triomphe au théâtre de la Porte Saint-Martin à Paris lors de la première représentation de sa comédie en 5 actes, "Cyrano de Bergerac". Le public apprécie tout particulièrement le romantisme de la pièce qui contraste avec les conventions réalistes de rigueur. L'auteur renouera avec le succès en 1900 avec "L'Aiglon".
Voir aussi : Première - Histoire de Bergerac - Histoire du Théâtre



1908
28 décembre
Terrible tremblement de terre en Italie
Le plus gros tremblement de terre jamais enregistré en Europe a totalement dévasté les villes de Messine en Sicile et Reggio de Calabre au Sud de l'Italie. Le port de Messine n'existe plus. Le séisme a provoqué la mort de plus de 100 000 personnes sur les deux sites de la catastrophe.
Voir aussi : Tremblement de terre - Histoire de la Sicile - Messine - Histoire des Catastrophes naturelles



1954
28 décembre
Le groupe de Colombo se retrouve à Bogor
Les cinq pays rassemblés à Colombo au mois d’avril se réunissent à nouveau pour mettre au point une conférence afro-asiatique. Ensemble, ils établissent une liste des pays conviés afin de mettre en place une coexistence pacifique. Les leaders de ces cinq pays espèrent ainsi former un troisième bloc face à la puissance des Etats-Unis et de l’URSS. Au final, la conférence se déroulera à Bandung et réunira 29 pays.
Voir aussi : Tiers-monde - Dossier histoire de la conférence de Bandung - Histoire de la Diplomatie



1963
28 décembre
L'année britannique de la Formule 1
Au volant de sa voiture britannique Lotus-Climaxe, le britannique Jim Clark remporte sa septième victoire d'une saison qui a compté dix courses. Cette domination véritablement exceptionnelle de Clark ne fut donc ternie que par les trois grands prix perdus : deux furent empochés par Graham Hill, au volant d’une BRM, le tout estampillé "british" évidemment. Enfin, pour démontrer que l’on n’assistait pas à une compétition nationale, Ferrari parvint à enlever le grand prix d’Allemagne. L’honneur de la Scuderia était donc sauf grâce au talent de John Surtees, son pilote… britannique.
Voir aussi : Dossier histoire de la Formule 1 - Ferrari - Graham Hill - Jim Clarke - Lotus - Histoire des Sports mécaniques



1967
28 décembre
Vote de la loi Neuwirth
Après des débats passionnés, l'Assemblée vote enfin le projet de loi dit "Neuwirth" du nom du député qui l'a proposée, Lucien Neuwirth. Elle abroge la loi du 31 juillet 1920 qui interdisait toute contraception. Celle-ci est désormais autorisée mais n'est pas remboursée par la Sécurité sociale. L'avortement reste, lui, interdit jusqu'à l'adoption de la loi Veil en 1975.
Voir aussi : Dossier histoire du féminisme - Histoire de l'Avortement - Histoire de la Contraception - Pilule - Neuwirth - Histoire des Femmes


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Re: Bon, bin, heu? La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : mer. déc. 29, 2010 2:13 am
par saintluc
1170
29 décembre
Assassinat de Thomas Becket
L’archevêque de Cantorbéry Thomas Becket est assassiné au sein même de sa cathédrale par quatre chevaliers anglo-normands fidèles d’Henri II. Bien que ceux-ci agissent sans ordre royal, l’histoire veut qu’ils aient pris cette initiative après qu’Henri II ait prononcé de colère la phrase : « N'y aura-t-il donc personne pour me débarrasser de ce clerc outrecuidant ? ». Nommé par son ancien ami le roi, Thomas Becket s’aliéna ce dernier lorsqu’il commença à opposer une résistance intransigeante aux Constitutions de Clarendon. Celles-ci prévoyaient en fait de réduire le pouvoir de l’Eglise et de la faire dépendre du pouvoir royal. Après un exil en France et une série d’excommunications contre les prêtres qui ne le soutenaient pas, Thomas Becket avait pu revenir en Angleterre. Cet assassinat provoqua la colère de l’Eglise et des croyants, forçant Henri II à faire pénitence publiquement. Thomas Becket sera sanctifié trois ans plus tard.
Voir aussi : Assassinat - Dossier histoire du duché de Normandie - Henri II d'Angleterre - Histoire du Moyen-Âge



1890
29 décembre
Massacre de Wounded Knee
Dans le Dakota du Sud, près de 400 indiens sioux, principalement des femmes et des enfants, sont exterminés par les troupes nord-américaines. Le massacre de Wounded Knee met un terme aux guerres indiennes qui sévissent en Amérique du Nord depuis le début de la colonisation blanche au XVIIème siècle. Les Blancs déclarent dès lors la conquête des territoires de l'Ouest terminée.
Voir aussi : Dossier histoire des Indiens d'Amérique du Nord - Massacre - Histoire des Sioux - Wounded Knee - Histoire des Guerres



1934
29 décembre
Lorca met en scène Yerma
Après le succès de "Noces de sang" crée en 1933, le poète et dramaturge andalou Federico Garcia Lorca crée le deuxième volet de sa "trilogie rurale", Yerma. Yerma ne peut pas avoir d'enfant et doit faire face aux préjugés et aux tabous d'une société espagnole rongée par la morale religieuse. La pièce, bien que conspuée par la droite conservatrice, remportera un succès retentissant dans les milieux littéraires. Après l'arrivée au pouvoir du Front populaire en 1936, Lorca achèvera sa trilogie avec "la Maison de Bernarda Alba", peu de temps avant d'être fusillé par des troupes rebelles opposées à la coalition de gauche récemment élue. Il mourra peu de temps après le début de la guerre civile espagnole.
Voir aussi : Dossier histoire de la Guerre d'Espagne - Pièce - Histoire du Théâtre



1937
29 décembre
L'Irlande se déclare indépendante
L'indépendantiste irlandais Eamon De Valera, leader du Fianna Fáil ( Les soldats du destin), promulgue une constitution républicaine pour l'Eire. Il déclare le pays souverain et indépendant et ne reconnaît plus la souveraineté du roi d'Angleterre. Le plébiscite organisé le 1er juillet adoptera définitivement la nouvelle constitution. La république d'Irlande sera officiellement proclamée en avril 1949.
Voir aussi : Indépendance - Constitution - Histoire de l'Etat



1971
29 décembre
Chiens de Paille fait scandale
Sortie de Chiens de Paille de Sam Peckinpah. Le film crée le scandale pour son ultra-violence (une scène de viol choque tout particulièrement). En Angleterre, le film sera interdit en vidéo et DVD de 1984 à 2002. Dustin Hoffman, qui n'aime pas particulièrement les films violents, avoue avoir accepté le rôle principal pour de pures raisons financières...




1983
29 décembre
Deuxième mariage pour Caroline de Monaco
A 26 ans, la princesse Caroline de Monaco épouse, lors d'une cérémonie civile au Palais princier de Monaco, le jeune homme d'affaires italien, Stefano Casiraghi. Leur union ne peut pas être célébrée religieusement puisque Caroline s'est déjà mariée à l'église en 1978, avec le français Philippe Junot. Annoncée depuis seulement 10 jours, le deuxième mariage de l'aînée de la famille Grimaldi semble précipité. Quand cinq mois plus tard, Caroline mettra au monde un petit Andrea, on connaîtra la cause d'un tel empressement.
Voir aussi : Dossier histoire Mariage - Caroline de Monaco - Histoire du Mariage



1983
29 décembre
« Émeutes du pain » en Tunisie
Afin de rétablir une situation économique stable et solide, le président Bourguiba mit en place une forte augmentation des denrées alimentaires de base. Suite à cette décision, des émeutes ont lieu dans le pays, et notamment à Sfax et à Tunis. Plus de 70 tunisiens perdront la vie. L’état d’urgence sera décrété et Bourguiba sera contraint d’annuler les hausses établies.
Voir aussi : Bourguiba - Histoire de Tunis - Histoire du Social



1989
29 décembre
Election de Vaclav Havel
Le parlement de la République socialiste fédérative tchécoslovaque élit a l'unanimité le dramaturge et homme politique Vaclav Havel, président de la République. Ancien dissident, Vaclav Havel a été emprisonné de 1979 à 1983 pour avoir créer le comité VOST, pour la défense des personnes injustement poursuivies. Les premières élections libres tchécoslovaques organisées le 5 juillet 1990, après le désintégration du régime communiste, confirmeront le choix du parlement. Le président Havel sera massivement élu par le peuple à bulletin secret.
Voir aussi : Président - Election - Vaclav Havel - Histoire des Elections


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Re: Bon, bin, heu? La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : mer. déc. 29, 2010 2:22 am
par saintluc
Le massacre de Wounded Knee est une opération militaire qui s'est déroulée aux États-Unis d'Amérique, dans le Dakota du Sud, le 29 décembre 1890. Environ 200 Amérindiens de la tribu Lakota Miniconjou (dont plusieurs dizaines de femmes et des enfants) ont été tués par l'armée des États-Unis.

Le terme « massacre » a été employé par le général Nelson A. Miles dans une lettre du 13 mars 1917 au commissaire aux affaires indiennes.

Cinq cents soldats du 7e régiment de cavalerie des États-Unis, appuyés par quatre mitrailleuses Hotchkiss, ont encerclé un campement d'Indiens Lakota avec l'ordre de les convoyer en train vers Omaha dans le Nebraska. Le commandant du 7e avait reçu l'ordre de procéder à un désarmement préalable.

Il existe différentes versions du massacre mais les historiens s’accordent sur le fait que les tirs ont commencé pendant le désarmement des Indiens. Un coup de fusil a retenti et les Indiens, désarmés et encerclés, ont été mitraillés. Au total 26 soldats de la cavalerie ainsi que 153 Indiens Sioux ont été tués, dont 62 femmes et enfants. Les cadavres indiens furent enterrés dans une fosse commune sur le lieu du massacre. D'autres Sioux sont morts de leurs blessures ultérieurement ainsi qu'un lieutenant de la cavalerie.

En février 1890, le gouvernement des États-Unis rompt un traité passé avec les Lakota en divisant la Grande réserve indienne Sioux de l'État du Dakota du Sud (qui englobait la plus grande partie de l'État) en cinq réserves dont la totalité est plus petite. Cela est réalisé pour satisfaire les intérêts des propriétaires de l'Est, conformément à la politique clairement affichée du gouvernement « de rompre les relations tribales » et d’obliger « les Indiens à se conformer au mode de vie de l'homme blanc, pacifiquement si possible ou sinon par la force ».

Une fois les réserves « ajustées », les tribus sont séparées en unités familiales sur des parcelles de terrain de 320 acres.
En raison de la sécheresse, les récoltes de 1890 sont insuffisantes pour assurer l’alimentation des Sioux. Malheureusement pour les Indiens, le gouvernement a aussi réduit les rations de moitié, les Indiens étant jugés « paresseux ». Comme le bison a, de plus, été pratiquement exterminé de la plaine quelques années plus tôt, les Sioux se retrouvent en situation de famine.

Image
Fosse commune avec des Lakota morts après le massacre de Wounded Knee.
En 1890, Jack Wilson, un chef religieux amérindien connu sous le nom de Wovoka déclare que, pendant l'éclipse totale du soleil du 1er janvier 1889, il a reçu la révélation qu'il est le Messie de son peuple. Le mouvement spirituel qu'il crée devient connu sous le nom de « Danse des esprits » (Ghost Dance), mélange syncrétique de spiritualisme Paiute et de christianisme Shaker. Bien que Wilson a prédit la disparition des hommes blancs, il enseigne également que, jusqu'au jour du Jugement dernier, les amérindiens doivent vivre en paix et ne pas refuser de travailler pour les blancs.

Chez les Sioux, les deux premiers convertis à cette nouvelle religion sont Kicking Bear et Short Bull, de la réserve de Pine Ridge. Tous deux reconnaissent que Wilson a fait de la lévitation devant eux mais ils interprètent différemment ses paroles. Ils rejettent la prétention de Wilson d'être le Messie et croient que le Messie n'arrivera pas avant 1891. Ils refusent aussi le pacifisme de Wilson et estiment que des vêtements spéciaux, les « chemises des esprits » (ghost shirts) les protégeront des balles.

La Danse des Esprits se propage rapidement chez les Sioux, démoralisés et affamés. Effrayés, les agents indiens demandent l'aide de l'armée. Bien que probablement une majorité des Indiens de la réserve de Pine Ridge a été convertie, le chef Sitting Bull n'en fait pas partie. Cependant, il garantit la liberté religieuse ; mais les fonctionnaires fédéraux interprètent cette tolérance comme un appui total, et le général Nelson Miles ordonne son arrestation. Quarante-trois policiers indiens essayent de l'arrêter le 15 décembre 1890 à l'agence de Standing Rock. Pour des raisons peu claires, une fusillade se déclenche et Sitting Bull est parmi les douze tués.

400 Hunkpapa Lakota fuient à la réserve indienne de Cheyenne River des Lakota Miniconjou. 38 Hunkpapa Lakota du village de Sitting Bull trouvent refuge dans le campement des Miniconjou de Big Foot dans la réserve de Cheyenne River. Miles ordonne aussitôt l'arrestation de Big Foot mais l'armée temporise, espérant que la réputation de pacifiste de ce dernier préviendra les hostilités. Quand les Hunkpapa arrivent, apeurés par la venue de nombreux soldats dans la réserve, les 300 Miniconjou décident d’abandonner leur village et de rejoindre le chef Red Cloud (qui ne fait pas partie du mouvement de la Danse des Esprits) à l’agence de Pine Ridge.

Ignorant les intentions des Indiens, et craignant que la destination de Big Foot ne soit le bastion des danseurs des Esprits dans les Bad Lands, le général Miles déploie les 6e et 9e régiments de cavalerie pour bloquer les Minniconjou.

Le clan de Big Foot est intercepté par le major Samuel Whitside et environ 200 hommes du 7e de cavalerie (massacré à Little Big Horn par les Sioux 14 ans auparavant). Whitside transfère Big Foot qui souffre d'une sévère pneumonie vers une ambulance de campagne et escorte les Lakota à leur camp pour la nuit à Wounded Knee Creek. L'armée fournit aux Lakota des tentes et des rations. Les Indiens sont comptés : il y a dans le village 120 hommes et 230 femmes et enfants.

Le matin suivant, les Lakota trouvent face à eux le reste du régiment, avec son commandant, le colonel James W. Forsyth, arrivé pendant la nuit, ainsi qu'une batterie de canons Hotchkiss du 1er régiment d'artillerie. Les armes sont disposées sur une petite colline surplombant le campement. Forsyth informe Whitside que les Lakota doivent être transférés dans un camp militaire à Omaha dans le Nebraska.

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Canon Hotchkiss à Wounded Knee.
La 7e de cavalerie a reçu l'ordre du commandant du département de la Platte, le général John Brooke, de désarmer le clan de Big Foot avant le transfert vers le Nebraska. La veille au soir, après avoir été escortés au camp et avoir été encerclés de toute part, les Lakota sont considérés comme des prisonniers virtuels. Forsyth choisit de ne pas essayer de les désarmer dans la soirée.

Au matin, les hommes Lakota sont rassemblés et informés qu'ils doivent remettre toutes leurs armes à feu. Les soldats, craignant que des armes restent cachées, commencent à fouiller les tentes, provoquant la colère des Lakota qui, selon l'armée, sont sous l'influence d'un chaman Miniconjou, Yellow Bird.

Lorsque les soldats tentent de désarmer un Lakota nommé Black Coyote, un coup de feu part. Une fusillade générale s’ensuit. La plupart des hommes Lakota, encerclés par les soldats, sont abattus. Les survivants se dégagent. C’est alors que les canons bombardent le village des femmes et des enfants.

Quand le tir s’arrête, 146 Lakota ont été tués ainsi que 25 soldats de la cavalerie des États-Unis qui compte également 35 blessés. Big Foot figure parmi les morts.
Les soldats tirant de tous les côtés, on pense que certains d'entre eux ont été tués par leur propre régiment mais aucune enquête n'a permis de connaître la vérité.
Le lieutenant James D. Mann, un des principaux responsables du tir, meurt de ses blessures dix-sept jours plus tard, le 15 janvier 1891, à Fort Riley dans le Kansas.

Lorsque la tempête de neige qui s'est abattue entre temps se calme, les militaires embauchent des civils pour enterrer dans une fosse commune les 146 victimes Lakota : 84 hommes et garçons, 44 femmes et 18 enfants. De plus, 7 Lakota meurent à l'hôpital de Pine Ridge des suites de leurs blessures.

Le colonel Forsyth, désavoué par le général Nelson Miles, est immédiatement relevé de son commandement. Une enquête militaire approfondie menée par Miles critique les dispositions tactiques prises par Forsyth tout en l'exonérant de sa responsabilité. Le secrétaire à la guerre rétablit alors Forsyth dans son commandement du 7e régiment de cavalerie. La cour juge que, pour la plupart, les soldats de la cavalerie ont essayé d'éviter les atteintes aux non-combattants.
Néanmoins Miles continue à critiquer Forsyth qui, selon lui, a délibérément désobéi aux ordres. C’est du général Miles que vient l'opinion selon laquelle Wounded Knee est un massacre délibéré plutôt qu'un drame provoqué par des décisions malheureuses (l’opinion publique américaine étant alors généralement favorable à Forsyth).

Vingt « médailles d'honneur » sont attribuées à des soldats du 7e de cavalerie pour leur conduite durant le massacre. Aujourd'hui encore, les Amérindiens réclament instamment qu'elles soient requalifiées en « médailles du déshonneur ».

Beaucoup de non-Lakota vivant près des réserves interprètent la bataille comme la défaite d'un culte meurtrier, la Danse des Esprits, faisant l’amalgame entre les adeptes de ce culte et les Amérindiens en général.

Peu après le massacre, un jeune journaliste, L. Frank Baum (qui deviendra plus tard célèbre en tant qu'auteur du Magicien d'Oz) écrit dans l'Aberdeen Saturday Pioneer du samedi 3 janvier 1891 :

« L'Aberdeen Saturday Pioneer a par le passé déclaré que notre sûreté dépendait de l'extermination des Indiens. Après leur avoir fait du tort pendant des siècles, nous devrions, afin de protéger notre civilisation, insister encore et débarrasser la terre de ces créatures indomptées et indomptables. De cela dépend la sécurité des colons et des soldats commandés par des incompétents. Autrement, nous pouvons nous attendre à ce que les années futures nous apportent autant de déboires avec les Peaux Rouges que les années passées. »

Vers la fin du XXe siècle, les critiques se font plus vives. Beaucoup considèrent l’évènement comme une des plus grandes atrocités de l'histoire des États-Unis.
Il est ainsi commémoré par la chanson engagée Bury My Heart at Wounded Knee (« Enterre mon cœur à Wounded Knee »), écrite par Buffy Sainte-Marie.
Il est aussi le sujet d'un livre à succès de l'historien Dee Brown publié en 1971 (New York ; Holt, Rinehart & Winston) : Enterre mon cœur à Wounded Knee : la longue marche des Indiens vers la mort (Bury my Heart at Wounded Knee, an Indian History of the American West).

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Le chef Miniconjou Big Foot, abattu par un soldat, gît dans la neige.
Lorsque la tempête de neige qui s'est abattue entre temps se calme, les militaires embauchent des civils pour enterrer dans une fosse commune les 146 victimes Lakota : 84 hommes et garçons, 44 femmes et 18 enfants. De plus, 7 Lakota meurent à l'hôpital de Pine Ridge des suites de leurs blessures.

Le colonel Forsyth, désavoué par le général Nelson Miles, est immédiatement relevé de son commandement. Une enquête militaire approfondie menée par Miles critique les dispositions tactiques prises par Forsyth tout en l'exonérant de sa responsabilité. Le secrétaire à la guerre rétablit alors Forsyth dans son commandement du 7e régiment de cavalerie. La cour juge que, pour la plupart, les soldats de la cavalerie ont essayé d'éviter les atteintes aux non-combattants.
Néanmoins Miles continue à critiquer Forsyth qui, selon lui, a délibérément désobéi aux ordres. C’est du général Miles que vient l'opinion selon laquelle Wounded Knee est un massacre délibéré plutôt qu'un drame provoqué par des décisions malheureuses (l’opinion publique américaine étant alors généralement favorable à Forsyth).

Vingt « médailles d'honneur » sont attribuées à des soldats du 7e de cavalerie pour leur conduite durant le massacre. Aujourd'hui encore, les Amérindiens réclament instamment qu'elles soient requalifiées en « médailles du déshonneur ».

Beaucoup de non-Lakota vivant près des réserves interprètent la bataille comme la défaite d'un culte meurtrier, la Danse des Esprits, faisant l’amalgame entre les adeptes de ce culte et les Amérindiens en général.

Peu après le massacre, un jeune journaliste, L. Frank Baum (qui deviendra plus tard célèbre en tant qu'auteur du Magicien d'Oz) écrit dans l'Aberdeen Saturday Pioneer du samedi 3 janvier 1891 :

« L'Aberdeen Saturday Pioneer a par le passé déclaré que notre sûreté dépendait de l'extermination des Indiens. Après leur avoir fait du tort pendant des siècles, nous devrions, afin de protéger notre civilisation, insister encore et débarrasser la terre de ces créatures indomptées et indomptables. De cela dépend la sécurité des colons et des soldats commandés par des incompétents. Autrement, nous pouvons nous attendre à ce que les années futures nous apportent autant de déboires avec les Peaux Rouges que les années passées. »

Vers la fin du XXe siècle, les critiques se font plus vives. Beaucoup considèrent l’évènement comme une des plus grandes atrocités de l'histoire des États-Unis.
Il est ainsi commémoré par la chanson engagée Bury My Heart at Wounded Knee (« Enterre mon cœur à Wounded Knee »), écrite par Buffy Sainte-Marie.
Il est aussi le sujet d'un livre à succès de l'historien Dee Brown publié en 1971 (New York ; Holt, Rinehart & Winston) : Enterre mon cœur à Wounded Knee : la longue marche des Indiens vers la mort (Bury my Heart at Wounded Knee, an Indian History of the American West).

Wounded Knee est généralement considéré comme l'évènement qui met fin à 400 ans de guerres indiennes. À strictement parler pourtant, le massacre n'est pas le dernier conflit entre les Amérindiens et l'armée des États-Unis.
Une escarmouche a lieu à la Mission Drexel le lendemain du massacre de Wounded Knee, qui entraîne la mort d'un soldat de la cavalerie et en blesse six autres appartenant au 7e de cavalerie. Cet évènement à la Mission Drexel fut presque totalement éclipsé par le drame de la veille. Les danseurs Lakota qui ont été persuadés de se rendre préfèrent fuir en apprenant ce qui s'est passé à Wounded Knee. Ils brûlent plusieurs bâtiments de la mission puis attirent un escadron du 7e de cavalerie dans un guet-apens et le harcèlent jusqu'à l'arrivée des renforts du 9e régiment de cavalerie.

Plus de quatre-vingts ans après le massacre, le 27 février 1973, Wounded Knee est le théâtre d'un affrontement entre les autorités fédérales et les militants de l'American Indian Movement. Ce jour là, près de 300 Sioux Oglala ainsi que des sympathisants de la cause indienne se rendent au village de Wounded Knee et l'occupent pour exiger qu'on reconnaisse leurs droits et leur terre.

Cet évènement est raconté dans un livre publié par les Akwesasne Notes en 1973 : Voices from Wounded Knee. Il a été mis en film dans Lakota Woman, siège à Wounded Knee, à travers la participation à l'évènement de Mary Crow Dog.

En quelques heures, plus de 2 000 agents du FBI, des policiers fédéraux et des représentants du Bureau des affaires indiennes cernent la ville et organisent un blocus avec des véhicules blindés, des mitrailleuses, etc. Le siège dure 71 jours et fait deux morts dont Franck Clearwater, un Indien qui se reposait dans une église. Une paix est signée et les deux camps acceptent de désarmer.

Les Indiens ont instauré une communauté remarquable, avec des cantines communautaires, un service de santé et un hôpital, au sein du territoire assiégé.


Un Indien Navajo, vétéran de la guerre du Vietnam déclara à l'époque :

« Le calme des gens était réellement stupéfiant étant donné qu'on nous tirait dessus sans arrêt. Mais ils restaient parce qu'ils avaient une cause à défendre. C'est pour çà qu'on a perdu au Vietnam, parce que la cause était mauvaise. On a fait une guerre de riches pour les riches... À Wounded Knee on a fait du bon boulot et le moral était bon. On continuait à rigoler malgré tout. »

Re: Bon, bin, heu? La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : jeu. déc. 30, 2010 2:00 am
par saintluc
1805
30 décembre
Napoléon change de nom
Après l'éclatante victoire des armées napoléoniennes à Austerlitz le 2 décembre, le Tribunat soumet une proposition à l'empereur pour que ce dernier se fasse désormais appeler "Le Grand". Napoléon 1er accepte et devient Napoléon le Grand.
Voir aussi : Napoléon - Histoire de la Bataille d'Austerlitz - Histoire de l'Empire



1922
30 décembre
Fondation de l'URSS
La Russie récemment sortie de la révolution de 1921 change de nom pour s'appeler Union des républiques socialistes soviétiques (URSS). Les délégués du Parti communiste optent pour une constitution de type fédéral qui sera définitivement adoptée le 1er janvier 1924. L'Union comprend la Russie et l'Asie centrale, l'Ukraine, la Biélorussie et la Transcaucasie. Le pouvoir central établi à Moscou régit tous les organes de l'immense nation soviétique. Le gouvernement socialiste instaure "la dictature du prolétariat" et se donne pour mission de détruire les anciennes classes dominantes; la bourgeoisie et l'aristocratie.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Création - Histoire de l'Etat



1924
30 décembre
Découverte d'une autre galaxie
Depuis l'observatoire de Mont Wilson en Californie où est installé le plus grand télescope du monde, l'astronome américain Edwin Hubble annonce la découverte d'un autre système galactique en dehors de notre voie lactée. En mesurant la distance de cette galaxie par rapport à la grande nébuleuse d'Andromède il affirme que ce système stellaire immense est aussi grand que la voie lactée mais bien plus éloignée. Le cosmos est donc plus vaste que ne l'imaginait les scientifiques.
Voir aussi : Découverte - Hubble - Galaxie - Histoire de l'Astronomie



1927
30 décembre
Inauguration du premier métro d'Asie
La première ligne de métro du continent asiatique est ouverte à Tokyo au Japon. Sur une distance de 2, 2 kilomètres elle rallie Ueno à Asakusa dans le centre de Tokyo. L'inauguration du métro japonais en fait le premier d'Orient.
Voir aussi : Métro - Histoire de Tokyo - Histoire des Chemins de fer



1959
30 décembre
Première radio pour Johnny Hallyday
A 16 ans, le jeune chanteur Jean-Philippe Smet alias Johnny Hallyday, participe à l'émission de radio"Paris-Cocktail" animée par Pierre Mendelshon. Suite à son passage sur les écrans français il est remarqué par Jacques Wolfsohn, directeur artistique chez Vogue, qui l'engage immédiatement. En Juin 1960, Johnny connaîtra son premier grand succès avec la chanson "Souvenirs, souvenirs".
Voir aussi : Johnny Hallyday - Histoire du Rock n'roll



1973
30 décembre
Dernier concert de Mahavishnu Orchestra
Le groupe Mahavishnu Orchestra produit sa dernière prestation scénique. Formé par John McLaughlin après son expérience avec Miles Davis, il était un des principaux représentants du jazz-rock. Un des acteurs de ce projet fut le violoniste Jean-Luc Ponty qui rejoint ensuite Franck Zappa.
Voir aussi : Miles Davis - Concert - Frank Zappa - Histoire du Jazz-rock - Histoire du Jazz



2006
30 décembre
Saddam Hussein est pendu
Condamné à mort par le Tribunal pénal irakien début novembre, Saddam Hussein est pendu à Bagdad, aux alentours de 6h du matin, heure locale. L’ancien dictateur irakien avait répondu de l’accusation du massacre de près de 150 chiites du village de Doujaïl. L’exécution est filmée et les images sont diffusées dans le monde entier.
Voir aussi : Exécution - Saddam Hussein - Histoire de la Justice


http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml

Re: Bon, bin, heu? La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : jeu. déc. 30, 2010 2:13 am
par saintluc
Saddam Hussein Abd al-Majid al-Tikriti (arabe : صدام حسين عبد المجيد التكريتي) était un homme d'État iraquien, présumément né le 28 avril 1937 et exécuté par pendaison le 30 décembre 2006, à Bagdad pour crimes contre l'humanité.

Il est vice-président (1968-1979) puis président (1979-2003) de la République Irakienne, avant d'être renversé lors de l'invasion de l'Irak en 2003 par les États-Unis, le Royaume-Uni et une coalition d'autres pays.

Des gouvernements et organisations non gouvernementales (ONG) l'ont accusé de crimes de guerre, meurtres, crimes contre l'humanité et de génocide envers les Kurdes. Arrêté en décembre 2003, il est condamné à mort le 5 novembre 2006 pour le massacre de Doujaïl de 148 villageois chiites en 1982. Quelques jours après que le verdict eut été confirmé en appel (le 26 décembre 2006), la sentence est exécutée et sa pendaison se déroule le 30 décembre 2006 à six heures, heure locale (3 h 0 GMT) dans une caserne des renseignements militaires irakiens située dans le quartier chiite de Kadhimiya à Bagdad
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L'ouverture de la phase préliminaire de son procès a eu lieu à Bagdad au début du mois de juillet 2004. C'est un tribunal d'exception, le Tribunal spécial irakien (TSI), qui le jugera pour génocide, crime contre l'humanité et crime de guerre, avec plusieurs autres membres importants du parti Baas.

Mille cinq cents personnes dont vingt-deux avocats principaux venant d'Irak, de Jordanie, de Libye, de France et des États-Unis se sont proposés pour assurer la défense de Saddam Hussein. Jacques Vergès et Roland Dumas sont quelques-uns de ces nombreux avocats.

Le 7 juillet 2005, Ziad al-Khasawneh, le principal avocat de Saddam Hussein, démissionne, suite aux pressions d'avocats américains, voulant l'empêcher de prendre position pour la résistance irakienne et contre l'invasion armée.

Le 8 août 2005, tous ses avocats commis d'office par le Tribunal, sauf un Irakien, Khalil al-Doulaïmi, sont récusés par la famille Hussein, qui les accuse de s'être autoproclamés défendeurs de Saddam Hussein sans avoir été mandatés.

Le 4 septembre, le porte-parole du gouvernement irakien annonce que l'ouverture d'un premier procès aura lieu le 19 octobre, soit juste après le référendum sur le projet de Constitution, prévu le 15 octobre. Ce procès concernera uniquement la condamnation à mort par un tribunal irakien et l'exécution de 148 chiites du village de Doujaïl en 1982 (le motif invoqué pour la plupart des accusés fut d'avoir été membre de l'organisation secrète islamiste qui avait organisé la tentative d'assassinat de Saddam Hussein, sans pourtant avoir eux-mêmes participé activement à la tentative d'assassinat), la destruction de propriétés privées et l'exil interne, pendant quatre ans, des 14 000 habitants de cette ville.

Le porte-parole du gouvernement a également déclaré que si Saddam Hussein était condamné à la peine de mort, la sentence pourrait être exécutée sans attendre les jugement relatifs aux autres procès qui étaient prévus, relatifs à d'autres actes d'accusations portées à l'encontre de Saddam Hussein . La peine de mort avait été abolie en Irak par l'administrateur civil de l'Irak Paul Bremer ; elle semble y avoir été réintroduite à la suite de l'arrestation de Saddam Hussein.

Le 19 octobre, jour d'ouverture du procès, Saddam Hussein défie le tribunal, en ne reconnaissant pas son autorité et plaide non coupable pour le massacre de Doujaïl. Des témoins programmés au procès, ayant trop peur d'être des témoins publics, ne sont pas venus à Bagdad. Le premier procès de Saddam Hussein est alors ajourné pour permettre d'entendre ces derniers dans des conditions de sécurité satisfaisantes. La prochaine audience était prévue le 28 novembre, mais elle a été encore une fois reportée au 5 décembre. Le 6 décembre, Saddam Hussein continue de « perturber » le procès.

Le 23 janvier 2006, le président du Tribunal Rizgar Mohammed al-Amin démissionne, il est remplacé par Raouf Abdul Rahman considéré comme plus ferme.

Le 15 mars, Saddam Hussein est appelé par l'accusation en tant que témoin. À la barre, il a fait une déclaration politique, affirmant notamment qu'il se considérait toujours comme le président de l'Irak, appelant les Irakiens à cesser les violences entre eux et à combattre les troupes américaines. Le juge a alors coupé son microphone et la suite de l'audience s'est déroulée à huis clos.

Le 15 mai, il est formellement accusé de « Crime contre l'humanité » pour le massacre de Doujaïl, et refuse de plaider, trois de ses avocats ayant été assassinés lors des premiers jours du procès et Saddam Hussein ayant récusé tous ceux, commis d'office, que le tribunal spécial irakien lui proposait en remplacement, en ajoutant qu'« il n'y avait aucune possibilité de juger le Président de l'Irak » , ou que « le tribunal spécial irakien n'a pas autorité, au terme de la Constitution de la République irakienne, pour juger le Président de l'Irak » (Saddam Hussein ne reconnaissait pas la nouvelle Constitution irakienne adoptée le 15 octobre de l'année précédente, sous prétexte qu'elle avait été « imposée » à l'Irak par les forces d'occupation étrangères).

Ses avocats boycottent le procès accusant le tribunal de partialité et de manque d'indépendance vis-à-vis du pouvoir politique. Saddam Hussein refuse également d'être présent lors des auditions. Le président du tribunal ordonne alors sa convocation d'office. Des témoins appelés par la défense, suspectés d'avoir mentis à la cour, sont emprisonnés.

Le 19 juin, Jaffar al Musawi, le procureur général du tribunal spécial irakien requiert la peine de mort contre Saddam Hussein, contre son demi-frère Barzan al-Tikriti et contre l'ancien vice-président Taha Yassine Ramadan.

Ne bénéficiant d'aucun avocat autre que ceux commis d'office par le tribunal, c'est le conseiller canadien des avocats de la défense, William Wiley, qui se chargera d'écrire la plaidoirie finale. Ce dernier ainsi que le conseiller chargé d'assister les juges, l'avocat américain Eric Blinderman, tous deux envoyés par le gouvernement américain, ont eu pour rôle d'assurer le bon déroulement du procès au respect des normes internationales et à l'équité de la procédure.

Le 5 novembre, Saddam Hussein est condamné à mort par pendaison pour crime contre l'humanité. D'après les statuts du tribunal, il y a automatiquement appel pour ce type de condamnation. Le procès en appel devait durer trente jours.

Plusieurs autres membres de l'ancien parti Baas sont également jugés et furent condamnés à mort ou à des peines allant jusqu'à l'emprisonnement à perpétuité, citons notamment :

Taha Yassine Ramadan, ancien vice-président (exécuté par pendaison le 20 mars 2007)
Barzan al-Tikriti, ancien chef des renseignements (exécuté par pendaison le 15 janvier 2007)
Awad Ahmed al-Bandar, adjoint du chef de cabinet de Saddam Hussein (exécuté par pendaison le 15 janvier 2007)
Abdallah Kadhem Roueid, responsable local du parti Baas (condamné à 15 ans de prison le 5 novembre 2006)
Mezhar Abdallah Roueid, responsable local du parti Baas (condamné à 15 ans de prison le 5 novembre 2006)
Ali Daeh Ali, responsable local du parti Baas (condamné à 15 ans de prison le 5 novembre 2006)
Mohammed Azzam al-Ali, responsable local du parti Baas (acquitté le 5 novembre 2006)
Le 26 décembre, la cour d'appel irakienne confirme la condamnation à mort de l'ancien président irakien Saddam Hussein. La cour d'appel refuse d'accéder à la dernière volonté de Saddam Hussein d'être fusillé, comme le prévoyait l'ancienne Constitution irakienne pour les crimes politiques, et confirme l'exécution par pendaison, qui était réservée en Irak aux Droits communs, dans les trente jours à venir.

De nombreuses ONG et de nombreux juristes dans le monde ont dénoncé ce procès. Human Rights Watch estime ainsi dans un rapport que ce dernier fut « entaché d’irrégularités, aussi bien sur la forme que sur le fond » et « foncièrement inéquitable ». Seuls, quelques hommes politiques, pratiquement tous américains ou irakiens, l'ont qualifié de « parfaitement équitable ».

Le 29 décembre 2006, le député Sami al-Askari, collaborateur du Premier ministre Nouri al-Maliki, annonce que Saddam Hussein sera exécuté dans la nuit du 29 au 30 décembre 2006 ou, au plus tard, le 4 janvier 2007 (après l'Aïd el-Kebir, la fête sacrée du calendrier musulman).

Le 30 décembre 2006, l'ancien président irakien est finalement exécuté à Bagdad à 6 h 5, heure locale (3 h 5 GMT). Livré par les Américains aux autorités irakiennes, ce sont des Irakiens qui exécutent la sentence. Saddam Hussein est mené au gibet, les bras et les pieds entravés, et lit des versets du Coran. Il lui est proposé d'avoir la tête masquée, ce qu'il refuse. Il accepte le foulard qui lui est proposé pour éviter les blessures occasionnées par la corde. Pendant la préparation de son exécution, des officiels chiites présents sur le lieu de l'exécution l'insultent, ou scandent : « Moqtada, Moqtada », par référence à Moqtada al-Sadr, le chef de l'Armée du Mahdi, dont le père avait été exécuté sur l'ordre de Saddam Hussein. L'émission du 8 août 2007 sur France 2 Un jour, un destin explique que les personnes ayant crié le nom de « Moqtada » auraient été ses miliciens, qui auraient payé « un prix d'or » pour assister à l'exécution ; il semble toutefois difficile de porter un jugement quant à la vraisemblance de cette hypothèse, même si des partisans de Moqtada al-Sadr se sont certainement infiltrés dans un gouvernement présumé hostile au leader chiite[non neutre]. La scène de l'exécution a été filmée illégalement, et diffusée sur internet. Elle a été reprise par de nombreuses chaînes de télévision de par le monde, chaînes qui semblent avoir, pour la plupart, censuré tout ou partie de la bande son.

La pendaison de Saddam Hussein mit fin à toutes les actions judiciaires contre lui, dont sept susceptibles de conduire à une condamnation à mort.

Après son exécution, le corps fut amené en « zone verte », le périmètre de sécurité de Bagdad, dans la résidence du premier ministre, où fut organisée une fête entre amis pour fêter la pendaison. Il a ensuite été remis aux proches de l'ex-dictateur. Le 31 décembre, il est enterré à 4 h 0 (1 h 0 GMT) dans un bâtiment construit au cours de sa présidence et destiné à honorer les morts, dans le centre d'Aouja, à 180 km au nord de Bagdad et 4 km au sud de Tikrit. Il repose avec son oncle et ses fils Oudaï et Qoussaï.

L'annonce de l'exécution déclenche une polémique. De nombreux observateurs dénoncent une « mascarade », une « parodie de justice ». Ainsi, selon Antoine Basbous, directeur de l'Observatoire des pays arabes, interviewé sur France 3 le 2 janvier 2007, le choix d'exécuter Saddam Hussein le jour de l'Aïd el-Adha fut désastreux. Exécuter Saddam Hussein un jour de paix et de pardon pour les sunnites (pour les chiites, l'Aïd a lieu le lendemain), qui plus est, une fête au cours de laquelle on sacrifie un animal, serait selon lui une provocation délibérée de la part de ceux qui détiennent désormais le pouvoir à Bagdad.

Pour de nombreux analystes, l'exécution serait plus un acte de guerre civile que de justice, ou tout du moins un acte de vengeance communautaire :

le fait qu'il s'agisse d'un jour saint pour les sunnites et pas pour les chiites ;
l'exécution a eu lieu dans un quartier à majorité chiite (Khadamiya), dans une caserne des renseignements militaires, une unité notoirement infiltrée par l'Armée du Mahdi[réf. nécessaire] ;
la prière des personnes présentes faisait référence à des imams historiques chiites.
Le quotidien égyptien Al-Masri Al-Youm commentait ainsi : « Les États-Unis ont offert Saddam en sacrifice sur l'autel de la guerre civile irakienne »


http://video.google.fr/videoplay?docid= ... 8703726661

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Re: Bon, bin, heu? La boite à clous. Ici on trouve de tout.

Publié : ven. déc. 31, 2010 1:11 am
par saintluc
192
31 décembre
Mort de Commode
L'empereur de Rome, Commode est étranglé dans son bain à l'âge de 31 ans après 12 ans de règne. Le meurtre est organisé par sa concubine, Marcia, et par le préfet du Prétoire, Aemilius Laetus, qui ne supportaient plus ses extravagances et sa cruauté. Marc Aurelius Commodus était le fils de l'empereur Marc Aurèle.
Voir aussi : Assassinat - Histoire de Rome - Histoire de la Rome antique



406
31 décembre
Invasions barbares
Des bandes de Vandales, d'Alains et de Suèves franchissent le Rhin gelé près de Mayence. Les barbares poursuivent leur route vers le Sud-ouest et ravagent la Gaule sans rencontrer de résistance notable. L'empire Romain vieillissant est incapable de réagir. Bientôt ils occuperont l'Espagne et le nord de l'Afrique. Dans leurs sillages d'autres groupes de Barbares envahiront l'Europe occidentale: les Alamans, les Burgondes et les Francs. L'Europe devient une mosaïque de royaumes barbares.
Voir aussi : Histoire des Vandales - Histoire de la Rome antique



1968
31 décembre
Premier vol du Tupolev
Le supersonique russe, Tupolev Tu-144, copie conforme du Concorde effectue son premier vol d'essai. Le Tupolev 144 restera à l'état de prototype et ne sera jamais exploité commercialement.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Avion - Histoire de l'Aviation - Histoire du Concorde - Histoire de l'Aéronautique



1972
31 décembre
Lancement de la troisième chaîne
La société nationale française de programmes de télévision lance la "troisième chaîne" française. Elle n'est reçue que par un quart de la population à ses débuts. La chaîne deviendra FR3 le 1er janvier 1975 après la dissolution de l'ORTF.
Voir aussi : Histoire de l'ORTF - Chaîne - Histoire de FR3 - Histoire de la Télévision



1992
31 décembre
La Tchécoslovaquie n'est plus
La Tchécoslovaquie vit sa dernière heure avant sa scission en deux Etats indépendants. A l’image de la Révolution de velours de décembre 1989, le pays a réalisé un divorce en douceur entre les entités tchèques et slovaques. Si l’éclatement des nations de l’est après l’effondrement de l’URSS ne peut se faire sans douleur, cette solution négociée pendant que l’ex-Yougoslavie se déchire dans le sang est saluée comme un acte de paix. Toutefois, malgré des dettes qui ont été soigneusement partagées, la République tchèque prend son envol plus vite face à une Slovaquie encore à la peine.
Voir aussi : Vaclav Havel - Histoire de l'Etat



1999
31 décembre
Restitution du canal de Panama
Conformément au traité Carter-Torrijos signé en 1979 entre le Panama et les Etats-Unis, l'administration de la zone du canal est rétrocédée à l'administration panaméenne. Les derniers des 10 000 G.I déployés dans la zone quittent le pays. Construit entre 1903 et 1914 selon les voeux du président américain Theodore Roosevelt, le canal de Panama était sous le contrôle des Etats-Unis depuis sa création. Le 18 novembre 1903 le Panama concéda à perpétuité "L' usage, l'occupation et le contrôle d'une zone de terrains pour la construction, l'entretien, l'exploitation, l'assainissement et la protection du dit canal" aux Etats-Unis. Ce n'est qu'en 1979 que le protocole d'accord a été renégocié pour permettre le transfert de la zone
Voir aussi : Histoire du Canal de Panama - Histoire de la Politique



2000
31 décembre
Premier départ de « The Race »
Six équipages prennent le départ de Barcelone pour effectuer un tour du monde sans escale et sans limite concernant les bateaux. Ils devront rejoindre Marseille en passant par le détroit de Gibraltar, le cap de Bonne-Espérance et le cap Horn. Grant Dalton, skipper néo-zélandais du catamaran Club Med atteint le premier la ligne d’arrivée, après 62 jours en mer.
Voir aussi : Histoire de Marseille - Histoire de Barcelone - Histoire de la Voile





http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml