*Votre plus grand héros Québécois c'est qui?*
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*Votre plus grand héros Québécois c'est qui?*
Moi je viens de découvrir Léo Major
Léo Major, le petit gars de Montréal qui est devenu un franc tireur, un éclaireur et -une légende- avec le régiment de la Chaudière. Né à New Bedford, Massachusetts le 23 Janvier 1921, il est décédé hier le 12 Octobre 2008, entouré de ceux qui l'aiment à 14h51 au centre de Soin Palliatifs de l'hopital Charles-Lemoyne de Longueuil, Québec.
Le début de la légende
Pourquoi une légende ? Avec 4 autres soldats du Régiments de La Chaudière il capture la plage de Juno en Normandie (alors que les troupes anglo-canadiennes étaient en train de se faire massacrer par les soldats allemands). Léo Major a perdu un œil peu de temps après le débarquement et a refusé une évacuation médicale. La première journée du jour J il fit la capture d'une unité blindée allemande (un Hanomag Sd.Kfz 251). Il a capturé 93 soldats allemands lors de la bataille de l'Escaut mais a refusé d'être décoré. Le Général Montgomery devait lui remettre cette décoration, mais Léo Major, qui le jugeait militairement incompétent, la refusa. Il captura à lui seul plus de 150 soldats ennemis lors de la libération de la ville de Zwolle au Pays-Bas (voir ci-dessous).
La première DCM
Son histoire continue en 1945 alors qu'il assistait l'aumônier du régiment à récupérer les corps de soldats tués lors d'une bataille de chars d'assaut, son véhicule (un Bren Carrier) passa sur une mine antichar. L'aumônier et le conducteur furent tués alors que Léo Major fut grièvement blessé. Il fut placé derrière un camion, reçut plusieurs doses de morphine et fut conduit dans un hôpital militaire située à environ 100 km à l'intérieur des lignes alliés. Il s'échappa de l'hôpital lorsqu'il apprit qu'il serait rapatrié en Angleterre. Il s'échappa de l'hôpital et fut reçu par une famille hollandaise (les Slepenbeck). Il habita quelques jours avec eux avant de partir rejoindre son bataillon.
Quelques semaines plus tard, son régiment était à proximité de la ville de Zwolle en Hollande. Cette ville était sous la domination d'une forte résistance allemande. Afin de connaître la force de l'ennemi le commandant du régiment demanda deux volontaires (on doit savoir que durant les semaines de mars et avril, 50 soldats canadiens perdaient la vie chaque jour). Léo Major et son meilleur ami, Willie Arseneault, furent immédiatement volontaires. Le commandant leur expliqua le caractère périlleux de la mission qu'ils acceptèrent tout de même. Il partirent à la tombée de la nuit. Ils arrivèrent à la ferme Van Gerner où ils eurent des difficultés à communiquer avec le fermier et sa fille. Le fermier tentait de leur dire qu'ils y avait beaucoup d'Allemands dans la forêt près de la ferme et la fille de M. Van Gerner leur disait qu'il y avait deux Allemands dans le cellier. Mais Léo Major et Willie ne pouvaient comprendre car ils ne parlaient pas le hollandais. Ils quittèrent la ferme vers 23 heures. Peu de temps après, Willie Arseneault perdait la vie en traversant une voie de chemin de fer. Les Allemands avaient installé un nid de mitrailleuses en direction du chemin de fer et aussitôt qu'ils entendaient du bruit, ils ouvraient le feu. Willie Arseneault fut atteint de plusieurs balles et mourut dans les bras de son ami Léo Major. Furieux Léo Major décida d'attaquer ceux qui venaient de tuer son ami. Il tua deux soldats allemands et mit en fuite le reste du peloton. Il prit la décision de continuer la mission seul. Il entra dans la ville de Zwolle la nuit et il se mit à attaquer les patrouilles allemandes et à courir dans les rues de la ville en lançant des grenades dans les maisons vides afin de faire croire à l'invasion de la ville par les troupes canadiennes. Quatre fois dans la nuit, il dut forcer quelques portes de maison pour pouvoir se reposer et faire le point. Une dizaine de fois il surprit et captura des groupes de soldats allemands (il les capturait et les dirigeait hors de la ville près des positions du régiment et les remettait aux soldats canadiens français et retournait vers la ville pour continuer sa mission). Il arriva au quartier général des SS, tua 4 soldats et mit les autres en fuite. Il mit le feu au QG de la Gestapo. Au petit matin il se rendit compte que les troupes allemandes avaient fui la ville (ceux qui n'avaient pas été capturés par Léo). Il se mit à cogner à plusieurs portes mais les gens étaient trop effrayés pour sortir. Finalement il rencontra des membres de la résistance. Il leur demanda s’ils parlaient le français ou l'anglais. Ils lui présentèrent une enseignante d'anglais. Léo lui demanda d'annoncer à la radio que la ville était libérée des Allemands. À ce moment les gens commencèrent à sortir. Il repartit récupérer le corps de Willie Arseneault et le remit au fermier (celui-ci subit un choc en voyant le corps de Willie avec qui il avait parlé quelques heures plus tôt) qui le garda 3 jours avant que le régiment de la Chaudière le récupère pour l'enterrer. Pour cette action, Léo Major reçut sa première décoration DCM et Willy reçu le Lion de Bronze à titre posthume en 1970 par la reine Juliana.
La seconde DCM
Voici l'histoire de sa deuxième DCM : lors de la guerre de Corée, l'armée canadienne demanda à Léo Major s'il serait volontaire pour aller en Corée et qu'il serait le millième soldat à s'enrôler pour cette guerre (l'armée canadienne espérait ainsi inciter d'autres Canadiens à s'enrôler car un héros de la Seconde Guerre mondiale donnait l'exemple) un médecin présent indiqua qu'il ne pouvais permettre à Léo de partir pour la Corée étant donné qu'il avait été blessé lors de la 2e Guerre mondiale. Les officiers présents lui dirent de se taire et de sortir. En Corée, les Américains avaient perdu une colline importante (la 355) lors d'une attaque. La 5ieme division Américaine forte d'environ 10,000 hommes, s'étaient repliés en laissant une très importante quantité de matériel derrière eux. Ils tentèrent sans succès de récupérer la colline et finirent par demander l'aide de l'armée canadienne. Le colonel demanda à Léo Major s'il pouvait faire quelque chose. Léo Major demanda qu'on lui laisse carte blanche, qu'on lui laisse choisir ses hommes et que chaque homme après cette mission recevrait une bouteille de rhum et une permission. Le colonel accepta et Léo Major partit à la tombée de la nuit avec un peloton qu'il avait lui-même entraîné. Au matin, la colline était aux mains de Léo Major et son équipe. Les Chinois lancèrent 2 de leurs divisions (la 190e et la 191e) environ 14,000 hommes, en contre-attaque sans succès. Léo Major faisant preuve de courage et de détermination donna l'exemple et permit à son peloton de résister et de repousser une attaque chinoise venant des 4 directions pendant 3 jours avant d'être remplacés par d'autres troupes canadiennes. Un soldat avait été blessé et Léo Major le descendit de la colline sur ses épaules (on ne doit pas oublier qu'il avait eu le dos brisé en Hollande). Pour cette action Léo Major reçu sa deuxième DCM. Il est l'un des 3 soldats du Commonwealth britannique à avoir reçu 2 DCM et le seul soldat à en avoir reçu 2 dans 2 guerres différentes. Il est aussi le seul soldat connu pour avoir libéré une ville à lui seul. Il fut reçu le 14 avril 1970 par la reine Juliana de Hollande, et devint citoyen honorable le 14 avril 2005 à l'âge de 84 ans.
Photo de Leo Major
Le lieutenant-Colonel Henri JL Schevers de l'armée Hollandaise lors des funérailles de Léo Major le 18 Oct 2008.
Léo Major, le petit gars de Montréal qui est devenu un franc tireur, un éclaireur et -une légende- avec le régiment de la Chaudière. Né à New Bedford, Massachusetts le 23 Janvier 1921, il est décédé hier le 12 Octobre 2008, entouré de ceux qui l'aiment à 14h51 au centre de Soin Palliatifs de l'hopital Charles-Lemoyne de Longueuil, Québec.
Le début de la légende
Pourquoi une légende ? Avec 4 autres soldats du Régiments de La Chaudière il capture la plage de Juno en Normandie (alors que les troupes anglo-canadiennes étaient en train de se faire massacrer par les soldats allemands). Léo Major a perdu un œil peu de temps après le débarquement et a refusé une évacuation médicale. La première journée du jour J il fit la capture d'une unité blindée allemande (un Hanomag Sd.Kfz 251). Il a capturé 93 soldats allemands lors de la bataille de l'Escaut mais a refusé d'être décoré. Le Général Montgomery devait lui remettre cette décoration, mais Léo Major, qui le jugeait militairement incompétent, la refusa. Il captura à lui seul plus de 150 soldats ennemis lors de la libération de la ville de Zwolle au Pays-Bas (voir ci-dessous).
La première DCM
Son histoire continue en 1945 alors qu'il assistait l'aumônier du régiment à récupérer les corps de soldats tués lors d'une bataille de chars d'assaut, son véhicule (un Bren Carrier) passa sur une mine antichar. L'aumônier et le conducteur furent tués alors que Léo Major fut grièvement blessé. Il fut placé derrière un camion, reçut plusieurs doses de morphine et fut conduit dans un hôpital militaire située à environ 100 km à l'intérieur des lignes alliés. Il s'échappa de l'hôpital lorsqu'il apprit qu'il serait rapatrié en Angleterre. Il s'échappa de l'hôpital et fut reçu par une famille hollandaise (les Slepenbeck). Il habita quelques jours avec eux avant de partir rejoindre son bataillon.
Quelques semaines plus tard, son régiment était à proximité de la ville de Zwolle en Hollande. Cette ville était sous la domination d'une forte résistance allemande. Afin de connaître la force de l'ennemi le commandant du régiment demanda deux volontaires (on doit savoir que durant les semaines de mars et avril, 50 soldats canadiens perdaient la vie chaque jour). Léo Major et son meilleur ami, Willie Arseneault, furent immédiatement volontaires. Le commandant leur expliqua le caractère périlleux de la mission qu'ils acceptèrent tout de même. Il partirent à la tombée de la nuit. Ils arrivèrent à la ferme Van Gerner où ils eurent des difficultés à communiquer avec le fermier et sa fille. Le fermier tentait de leur dire qu'ils y avait beaucoup d'Allemands dans la forêt près de la ferme et la fille de M. Van Gerner leur disait qu'il y avait deux Allemands dans le cellier. Mais Léo Major et Willie ne pouvaient comprendre car ils ne parlaient pas le hollandais. Ils quittèrent la ferme vers 23 heures. Peu de temps après, Willie Arseneault perdait la vie en traversant une voie de chemin de fer. Les Allemands avaient installé un nid de mitrailleuses en direction du chemin de fer et aussitôt qu'ils entendaient du bruit, ils ouvraient le feu. Willie Arseneault fut atteint de plusieurs balles et mourut dans les bras de son ami Léo Major. Furieux Léo Major décida d'attaquer ceux qui venaient de tuer son ami. Il tua deux soldats allemands et mit en fuite le reste du peloton. Il prit la décision de continuer la mission seul. Il entra dans la ville de Zwolle la nuit et il se mit à attaquer les patrouilles allemandes et à courir dans les rues de la ville en lançant des grenades dans les maisons vides afin de faire croire à l'invasion de la ville par les troupes canadiennes. Quatre fois dans la nuit, il dut forcer quelques portes de maison pour pouvoir se reposer et faire le point. Une dizaine de fois il surprit et captura des groupes de soldats allemands (il les capturait et les dirigeait hors de la ville près des positions du régiment et les remettait aux soldats canadiens français et retournait vers la ville pour continuer sa mission). Il arriva au quartier général des SS, tua 4 soldats et mit les autres en fuite. Il mit le feu au QG de la Gestapo. Au petit matin il se rendit compte que les troupes allemandes avaient fui la ville (ceux qui n'avaient pas été capturés par Léo). Il se mit à cogner à plusieurs portes mais les gens étaient trop effrayés pour sortir. Finalement il rencontra des membres de la résistance. Il leur demanda s’ils parlaient le français ou l'anglais. Ils lui présentèrent une enseignante d'anglais. Léo lui demanda d'annoncer à la radio que la ville était libérée des Allemands. À ce moment les gens commencèrent à sortir. Il repartit récupérer le corps de Willie Arseneault et le remit au fermier (celui-ci subit un choc en voyant le corps de Willie avec qui il avait parlé quelques heures plus tôt) qui le garda 3 jours avant que le régiment de la Chaudière le récupère pour l'enterrer. Pour cette action, Léo Major reçut sa première décoration DCM et Willy reçu le Lion de Bronze à titre posthume en 1970 par la reine Juliana.
La seconde DCM
Voici l'histoire de sa deuxième DCM : lors de la guerre de Corée, l'armée canadienne demanda à Léo Major s'il serait volontaire pour aller en Corée et qu'il serait le millième soldat à s'enrôler pour cette guerre (l'armée canadienne espérait ainsi inciter d'autres Canadiens à s'enrôler car un héros de la Seconde Guerre mondiale donnait l'exemple) un médecin présent indiqua qu'il ne pouvais permettre à Léo de partir pour la Corée étant donné qu'il avait été blessé lors de la 2e Guerre mondiale. Les officiers présents lui dirent de se taire et de sortir. En Corée, les Américains avaient perdu une colline importante (la 355) lors d'une attaque. La 5ieme division Américaine forte d'environ 10,000 hommes, s'étaient repliés en laissant une très importante quantité de matériel derrière eux. Ils tentèrent sans succès de récupérer la colline et finirent par demander l'aide de l'armée canadienne. Le colonel demanda à Léo Major s'il pouvait faire quelque chose. Léo Major demanda qu'on lui laisse carte blanche, qu'on lui laisse choisir ses hommes et que chaque homme après cette mission recevrait une bouteille de rhum et une permission. Le colonel accepta et Léo Major partit à la tombée de la nuit avec un peloton qu'il avait lui-même entraîné. Au matin, la colline était aux mains de Léo Major et son équipe. Les Chinois lancèrent 2 de leurs divisions (la 190e et la 191e) environ 14,000 hommes, en contre-attaque sans succès. Léo Major faisant preuve de courage et de détermination donna l'exemple et permit à son peloton de résister et de repousser une attaque chinoise venant des 4 directions pendant 3 jours avant d'être remplacés par d'autres troupes canadiennes. Un soldat avait été blessé et Léo Major le descendit de la colline sur ses épaules (on ne doit pas oublier qu'il avait eu le dos brisé en Hollande). Pour cette action Léo Major reçu sa deuxième DCM. Il est l'un des 3 soldats du Commonwealth britannique à avoir reçu 2 DCM et le seul soldat à en avoir reçu 2 dans 2 guerres différentes. Il est aussi le seul soldat connu pour avoir libéré une ville à lui seul. Il fut reçu le 14 avril 1970 par la reine Juliana de Hollande, et devint citoyen honorable le 14 avril 2005 à l'âge de 84 ans.
Photo de Leo Major
Le lieutenant-Colonel Henri JL Schevers de l'armée Hollandaise lors des funérailles de Léo Major le 18 Oct 2008.
Dernière modification par leolo le dim. mai 03, 2009 9:20 pm, modifié 1 fois.
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edit : il ne connaisait pas l'échelle de mohs
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Je serais toujours un fan de Trudeau,
et Chrétien quand il a etranglé le gars.
Les gars de Montréal qui ont appeler Sarah Palin en faisant sembler d'être le président de la France. (Hustlers nailin Palin....)
Les Cowboys Fringants
Jonathan Painchaud
Patrick Huard
et Jim
Il est séparatiste mais quand même, il est mon héros.Je ne peux l'expliquer, mais j'aime Jim. -- mais je ne suis pas gay.
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Il est difficile de parler de nommer un héro, à mon avis, tous les gens méritent le respect. Comme l'indique ma signature, chacun de nous est magique. La plupart du temps, je préfère les gens simples aux gens compliqués. Les gens simples savent profiter de la vie d'un rien, ils n'ont pas besoin de calculs scientifiques ni de grandes théories pour être heureux.
Mes héros québécois, sont tous ces gens qui triment à la sueur de leur front afin de subvenir honnêtement aux besoins de leur famille. Ce sont tous ces gens qui surmontent ces épreuves accablantes comme l'alcoolisme, la toxicomanie, la maladie, etc. Ce sont ces personnes qui croient à un lendemain positif malgré leur déboire. Ce sont ces gens qui se battent pour défendre une cause qui leur tienne à coeur...
Mes héros québécois, sont tous ces gens qui triment à la sueur de leur front afin de subvenir honnêtement aux besoins de leur famille. Ce sont tous ces gens qui surmontent ces épreuves accablantes comme l'alcoolisme, la toxicomanie, la maladie, etc. Ce sont ces personnes qui croient à un lendemain positif malgré leur déboire. Ce sont ces gens qui se battent pour défendre une cause qui leur tienne à coeur...
« Chacun de nous est magique / Personne ne m'impressionne mais chacun de nous est unique.»
- ti gars
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- Localisation : Voir "ma localisation".
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Agent47 a écrit :Pierre Elliot Trudeau.
Suicide toi avec ce gars là.
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- Jim
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- Localisation : La belle et magnifique cité de Montréal
- Contact :
Je suis ton héro Japanada?
Ahh alors c'est cool ça!
Sinon en matière d'héros, il y a Maurice Richard :
Sinon, le con de Dollars Désormeaux qui a lancé un gros barril de poudre à canon sur les Iroquois pendant que son fort était assiégé mais que le barril a bondit sur une branche d'arbre qui faisait obstacle et il s'est donc fait sauter la tronche!
Enfin, on en a rit un coup quand on a apprit ça en histoire
Ahh alors c'est cool ça!
Sinon en matière d'héros, il y a Maurice Richard :
Sinon, le con de Dollars Désormeaux qui a lancé un gros barril de poudre à canon sur les Iroquois pendant que son fort était assiégé mais que le barril a bondit sur une branche d'arbre qui faisait obstacle et il s'est donc fait sauter la tronche!
Enfin, on en a rit un coup quand on a apprit ça en histoire
Dernière modification par Jim le jeu. avr. 30, 2009 6:12 pm, modifié 1 fois.
Longue vie au grand peuple québécois. 7.8 millions de frères.
Oui C'est bien toutes ses personnes ordinaires qui surmontent des défis.
Mais je ne crois pas que vous connaissez un plus grand héros que Leo Major.
Auquel il mériterait que l'on fasse un film sur sa vie. Parce que dans sa tête à ce gars-là quand il allait en guerre c'était uniquement pour sauver des vies et de faire des prisonniers que de tuer l'ennemi.
Mais je ne crois pas que vous connaissez un plus grand héros que Leo Major.
Auquel il mériterait que l'on fasse un film sur sa vie. Parce que dans sa tête à ce gars-là quand il allait en guerre c'était uniquement pour sauver des vies et de faire des prisonniers que de tuer l'ennemi.
Leo Major a rencontré l’écrivain Louis-Claude Thibault qui commença à écrire un livre sur Leo Major et se rendit en Europe (Grande-Bretagne, France, Belgique, Pays-Bas. Allemagne) afin de rencontrer des gens que Leo avait connus lors de la 2e guerre (soit en tant qu'ami ou ennemi) et tous avait des mots sur les exploits extraordinaires de Leo Major.
Il y a même un vieil Allemand qui a combattu contre les alliés et qui a dit à Louis-Claude Thibault que les soldats allemands parlaient d'un fantôme borgne qui, s'il te voyait c'était fini tu disparaissais. Il a dit qu'il a appris par la suite que le fantôme était un soldat du terrible régiment de la Chaudière, car il fut lui aussi capturé par ce fantôme qui pendant qu'il le ramenait vers les troupes du La Chaudière lui remis une tablette de chocolat et un paquet de cigarettes). À l'âge de 15 ans il a sauvé 3 jeunes filles qui étaient en train de se noyer dans le fleuve St-Laurent. Le 24 juin 1944 il a sauvé une jeune femme qui était sur le point de se faire violer par un soldat canadien-anglais (il lui a cassé le nez lui enleva sa plaque et son arme). Il répéta la même chose en Corée lorsqu'il surprit 4 soldats américains qui violaient une fillette coréenne. Il mit KO les 4 salopards et les remis à la police militaire qui les remis a leurs unités qui les libérèrent sur le champ, car ils ne s'étaient « qu'amusez » avec une Coréenne. Sa femme la vue démolir deux types qui avaient tenté de voler un handicapé. C'était un homme rempli d'humilité qui détestait toutes formes d'injustices et qui était toujours prêt à défendre les plus démunis. Jamais il ne se vantait de ce qu'il avait fait.
Il y a même un vieil Allemand qui a combattu contre les alliés et qui a dit à Louis-Claude Thibault que les soldats allemands parlaient d'un fantôme borgne qui, s'il te voyait c'était fini tu disparaissais. Il a dit qu'il a appris par la suite que le fantôme était un soldat du terrible régiment de la Chaudière, car il fut lui aussi capturé par ce fantôme qui pendant qu'il le ramenait vers les troupes du La Chaudière lui remis une tablette de chocolat et un paquet de cigarettes). À l'âge de 15 ans il a sauvé 3 jeunes filles qui étaient en train de se noyer dans le fleuve St-Laurent. Le 24 juin 1944 il a sauvé une jeune femme qui était sur le point de se faire violer par un soldat canadien-anglais (il lui a cassé le nez lui enleva sa plaque et son arme). Il répéta la même chose en Corée lorsqu'il surprit 4 soldats américains qui violaient une fillette coréenne. Il mit KO les 4 salopards et les remis à la police militaire qui les remis a leurs unités qui les libérèrent sur le champ, car ils ne s'étaient « qu'amusez » avec une Coréenne. Sa femme la vue démolir deux types qui avaient tenté de voler un handicapé. C'était un homme rempli d'humilité qui détestait toutes formes d'injustices et qui était toujours prêt à défendre les plus démunis. Jamais il ne se vantait de ce qu'il avait fait.
Son fils raconte.
Lorsque mon père a été invité pour la première fois en Hollande il avait rencontrer beaucoup d'élèves qui lui posaient une foule de questions sur la guerre. Il pris la décisions que chaque fois qu'il irait en Hollande il prendrait du temps pour visiter les écoles Hollandaises afin d'éduquer les enfants sur les horreurs de la guerre afin que plus tard ils deviennent des adultes pacifiques et responsables. À chaque voyages en Hollandes il y avait toujours une immense quantité d'enfants venus le voir afin de lui parler. Cette année encore une fois ce sont des élèves de plusieurs écoles Hollandaises qui vont participer aux cérémonies commémoratives en l'honneur de notre père à Daniel-A et à moi. Comme j'y serais j'apporte mon appareil photo et je vais le confier à un ami la bas afin qu'il puisse prendre de nombreuses photos que je placerais ici sur le forum si notre ami le Grand Lebowski le désire. En passant il avait une sainte horreur des Libéraux et des Conservateurs qu'il considérait comme étant des parvenus sans la moindre trace d'honneur et d'honnêteté et qui n'avaient que leurs propre intérêts à cœur. Comme dirait le monsieur d'ING Direct "C'est leurs intérêts qui compte"
Je viens d'avoir des nouvelles sur les cérémonies commémorative qui aurons lieu à Zwolle le 13 et le 14 avril 2009. Une rue sera renommée en l'honneur de notre père à Daniel-A et moi-même. La rue Zuidbroek sera renommée la Rue Léo Major. En renommant cette rue la ville de Zwolle désire rendre un hommage posthume permanent et tangible à l'homme qui libéra leur ville le 14 avril 1945. Le nouveau nom sera dévoilé par notre mère (je viens de lui apprendre et elle est très émue).
Lorsque mon père a été invité pour la première fois en Hollande il avait rencontrer beaucoup d'élèves qui lui posaient une foule de questions sur la guerre. Il pris la décisions que chaque fois qu'il irait en Hollande il prendrait du temps pour visiter les écoles Hollandaises afin d'éduquer les enfants sur les horreurs de la guerre afin que plus tard ils deviennent des adultes pacifiques et responsables. À chaque voyages en Hollandes il y avait toujours une immense quantité d'enfants venus le voir afin de lui parler. Cette année encore une fois ce sont des élèves de plusieurs écoles Hollandaises qui vont participer aux cérémonies commémoratives en l'honneur de notre père à Daniel-A et à moi. Comme j'y serais j'apporte mon appareil photo et je vais le confier à un ami la bas afin qu'il puisse prendre de nombreuses photos que je placerais ici sur le forum si notre ami le Grand Lebowski le désire. En passant il avait une sainte horreur des Libéraux et des Conservateurs qu'il considérait comme étant des parvenus sans la moindre trace d'honneur et d'honnêteté et qui n'avaient que leurs propre intérêts à cœur. Comme dirait le monsieur d'ING Direct "C'est leurs intérêts qui compte"
Je viens d'avoir des nouvelles sur les cérémonies commémorative qui aurons lieu à Zwolle le 13 et le 14 avril 2009. Une rue sera renommée en l'honneur de notre père à Daniel-A et moi-même. La rue Zuidbroek sera renommée la Rue Léo Major. En renommant cette rue la ville de Zwolle désire rendre un hommage posthume permanent et tangible à l'homme qui libéra leur ville le 14 avril 1945. Le nouveau nom sera dévoilé par notre mère (je viens de lui apprendre et elle est très émue).
J'ai un reportage qui a été diffusé sur History Television il y a quelques années "The Canadian Liberator". Il est sur MegaUpload. Vous pouvez le télécharger ici: http://www.megaupload.com/?d=C53QFG00
Voici un texte écrit par Hugh McVicar relatant les pensés de Leo Major sur la capture de Zwolle.
Léo Major au sujet de la libération de la ville de Zwolle
"Durant la nuit où la Zwolle a été libérée, je ne ressentais aucune émotion particulière
puisque, comme à mon habitude durant une patrouille ou un raid, j’avais fait le vide
dans mon esprit. C’était pour moi la seule façon de combattre la peur et de ne
penser à rien d’autre qu’à la victoire. Du jour J, le 6 juin 1944, à mon dernier raid
en Corée, cette attitude ne m’a jamais quitté. Survivre à tant de jours de guerre
sans perdre l’esprit…
Le 13 avril, tôt en soirée, il y a eu un rassemblement. Le Colonel Gustave Taschereau ,
qui devint un de mes amis, était aux côtés du commandant de brigade. Ils étaient
à la recherche de deux volontaires qui tenteraient d’atteindre les abords de la ville
de Zwolle, pour ensuite y pénétrer et obtenir le plus d’informations possible de la
part des habitants au sujet de la force ennemie. Ils avaient également ajouté que
les chances de revenir d’une telle mission étaient, somme toute, assez minces.
Tout le long qu’il parlait, le commandant me fixait du regard. Lorsque j’ai constaté
que personne n’osait se porter volontaire, j’ai répondu au colonel que j’irais. Willy,
qui était un très bon ami à moi, ne pouvait pas me laisser partir seul, alors il s’est
également proposé. Tous les autres étaient tristes de nous voir partir puisque, à
leurs yeux, nous foncions tout droit vers la mort. C’est à ce moment que je leur ai
dit : « Les gars, ne vous en faites pas, nous allons libérer la ville ».
Nous avons débuté la patrouille à 21 h 30 le 13 avril. Nous avons d’abord aperçu
un avant-poste sur le bord de la route. Nous avons été capables de prendre les
Allemands par surprise en arrivant par derrière, mais le bruit de nos mitraillettes
s’est mis à nous préoccuper lorsque nous avons vu, peu de temps après, deux
Allemands courir rapidement en direction de la ville. À 22 h 30, nous sommes
parvenus à la dernière ferme juste avant d’atteindre la périphérie. C’est à cet
endroit que nous avons rencontré Hendrick et son épouse qui se cachaient dans
la cave. Au départ, ils avaient très peur de nous, mais ils ont vite compris que
nous n’étions pas des Allemands. Ils ont été les derniers à voir mon ami vivant.
Nous avons essayé de leur soutirer des informations en leur parlant en anglais,
en français ou avec des signes, mais en vain. Ils étaient aussi très nerveux et
effrayés, j’imagine. À la tombée de la nuit, au moment où nous nous apprêtions à
quitter la ferme, j’ai remarqué à quel point les mains de Willy tremblaient. C’était
un signe d’épuisement au combat. Je lui ai donc dit de m’attendre là s’il ne se
sentait pas assez en forme, que j’irais seul dans la ville. C’était peine perdue, il
voulait qu’on reste ensemble jusqu’à la fi n. J’étais loin de me douter que je venais
d’entendre ses dernières paroles. Peu de temps après 23 h, j’ai franchi le chemin
de fer pour aller m’étendre le long d’une route à proximité. Willy a tenté de faire la
même chose, mais son sac de grenades a fait un peu de bruit, et les Allemands qui
l’avaient entendu ont visé juste. J’ai tout de suite su qu’il était mort. J’étais furieux
contre les Allemands, mais aussi contre moi-même d’avoir accepté qu’il vienne.
J’ai toujours eu de la peine d’avoir commis une telle erreur à ce moment-là.
En quelques secondes, je me suis débarrassé des soldats responsables de sa
mort. Après, je n’avais qu’une idée en tête : libérer la ville de Zwolle, peu importe
ce qui m’attendait. Que je sois confronté à un millier d’Allemands ou à une poignée
d’entre eux seulement, ça n’avait pas d’importance. Mon cœur battait la chamade,
mais j’étais plein d’énergie. Je suis retourné auprès de Willy pour ramasser sa
mitraillette et ses grenades. Ensuite, je me suis assis dans un parc pour réfléchir
à comment je pourrais libérer une ville d’une telle taille. Si seulement je pouvais
entrer en contact avec la résistance, ce serait beaucoup plus facile. Mais je savais
que c’était impossible dans une grande ville. Aucun civil n’avait le droit de se
promener dans les rues le soir puisque la force d’occupation avait instauré un long
couvre-feu, c’est évident. Donc, les seules personnes que je pourrais croiser sont
des Allemands. Alors, la chose la plus facile à faire serait de contourner la ville et
de me rendre à chaque avant-poste ou poste de défense situé sur une route qui
mène directement à la ville avec l’espoir de trouver une façon de surprendre les
militaires et de leur faire savoir que l’attaque est imminente. Il faut qu’ils restent
sur le qui-vive et qu’ils comprennent que bon nombre de soldats alliés attaqueront
Zwolle.
Avant de quitter pour la patrouille, le Colonel m’avait promis qu’il enverrait toutes
ses compagnies de combat occuper les terres agricoles en périphérie à 1 h le
14 avril. J’ai donc décidé d’attendre à ce moment-là pour ne pas être pris avec
des prisonniers et ne pas savoir quoi faire avec eux, étant donné que je ne suis
pas un meurtrier. La situation était très différente en Normandie où l’on ne faisait
pas de prisonniers. Après tout, l’ennemi faisait partie des SS. Comme j’étais déjà
à l’intérieur de la ville, j’ai décidé de trouver refuge dans une maison pour étudier
davantage la carte de l’endroit que j’avais dans mon manteau. J’ai cogné à la
porte arrière de plusieurs maisons, mais personne n’osait m’ouvrir. J’imagine que
les gens avaient trop peur. J’avais un bandage protecteur sur mon œil gauche et
vêtu de mon manteau à motif de camouflage, je pouvais facilement passer pour
un vrai nazi. Par conséquent, étant donné que je n’étais pas le bienvenu nulle part,
j’ai dû m’introduire de force. Les occupants, un jeune couple dans la trentaine et
ses tout-petits, se sont réfugiés dans une chambre, complètement terrorisés. Sans
hésiter, j’ai enlevé mon manteau pour leur montrer qui j’étais. Ils ont vu le drapeau
du Canada. Ces insignes d’épaule avaient un effet magique. Lorsque je les ai vus
sourire, je savais que je venais de me faire de nouveaux amis.
130 Le Journal de l’Armée du Canada Vol. 11.3 automne 2008
Après avoir étudié la carte de la ville, j’ai quitté la maison pour mettre au point mon
plan pour vaincre l’ennemi. Mon premier affrontement a eu lieu alors que j’avançais
prudemment sur une route menant à l’extérieur de la ville et que j’ai finalement
aperçu une position ennemie. Comme toujours, mon œil droit perçait l’horizon.
J’étais spécialiste des techniques de combat de nuit. Des soldats étaient en train
de charger une mitraillette dans une tranchée. Je les ai surpris par derrière. En un
éclair, j’ai lancé trois grenades et tiré avec ma mitraillette. J’ai fait dix prisonniers
que j’ai transférés à une de nos compagnies de tête.
Je suis revenu par le même chemin avec l’intention de fouiller tous les racoins
de Zwolle. Il était encore tôt ce soir-là lorsque j’ai capturé douze isolés dans une
rue. Deux explosions, quelques tirs et beaucoup de bruit plus tard, j’atteignais
mon objectif. Sur les douze personnes, trois étaient des civils. Encore une fois,
je suis retourné sur mes pas pour les transférer à une autre de nos compagnies
de combat, puis je suis revenu dans la ville et j’ai procédé de la même façon, une
rue à la fois. À quatre reprises, j’ai dû m’introduire de force dans une maison.
Chaque fois c’était la même histoire. Les gens avaient peur au début, mais dès
qu’ils comprenaient qui j’étais, je savais que je venais de me faire des amis pour la
vie. Je faisais ça uniquement pour me reposer et refaire le plein d’énergie. Je me
souviens que je ne suis jamais resté plus que quelques minutes dans chacune des
maisons. Et ensuite, je recommençais à patrouiller dans les rues.
L’église et la rivière me servaient de points de repère et je parvenais à sortir de
la ville et à y revenir facilement sans me perdre. Sur une route à proximité de la
rivière, j’ai arrêté le dernier groupe d’isolés que j’ai transféré à un avant-poste très
proche du passage à niveau. Sur le chemin du retour, j’ai rencontré Frits Kuipers,
un policier de grande taille, et deux autres hommes. Son épouse, qui parlait assez
bien anglais et un peu français, m’a informé que les hommes faisaient partie de
la résistance.
J’étais tellement heureux d’entendre cela. Rapidement, je leur ai donné des
armes puisqu’ils n’en avaient pas. Je leur ai annoncé que leur ville, Zwolle, était
complètement libérée des Allemands et que j’étais bien placé pour le savoir
puisque tout le bruit, c’était moi qui l’avais fait. C’était probablement même cela qui
les avait poussés à franchir la rivière. Je leur ai demandé de me suivre à l’intérieur
de la ville et de m’aider à inciter les gens à sortir de leur maison, ou du moins à
leur faire comprendre qu’ils étaient redevenus libres. En peu de temps, j’étais
entouré d’une foule grouillante. Ensuite, j’ai rencontré le maire et des dirigeants
de la ville. Avec l’aide de quatre Néerlandais, j’ai ramené le corps de Willy au
Colonel Taschereau dans une voiture d’état-major des forces allemandes. Je lui ai
dit qu’il pouvait maintenant faire défiler l’unité dans la ville, qui était maintenant
complètement libérée. Étant donné qu’il devait attendre l’ordre de mouvement du
niveau supérieur, il n’avait pas l’autorité de le faire. Bon nombre de soldats se
sont mis à pleurer et pour la premières fois durant la guerre, j’ai versé des larmes
aussi. Je suis retourné seul dans la ville et, une heure plus tard, la brigade a fait
son entrée pour venir célébrer."
Traduction d’un extrait tiré de l’ouvrage Back Door to War: A Personal Diary, un
manuscrit non publié de Hugh D. McVicar.
Léo Major au sujet de la libération de la ville de Zwolle
"Durant la nuit où la Zwolle a été libérée, je ne ressentais aucune émotion particulière
puisque, comme à mon habitude durant une patrouille ou un raid, j’avais fait le vide
dans mon esprit. C’était pour moi la seule façon de combattre la peur et de ne
penser à rien d’autre qu’à la victoire. Du jour J, le 6 juin 1944, à mon dernier raid
en Corée, cette attitude ne m’a jamais quitté. Survivre à tant de jours de guerre
sans perdre l’esprit…
Le 13 avril, tôt en soirée, il y a eu un rassemblement. Le Colonel Gustave Taschereau ,
qui devint un de mes amis, était aux côtés du commandant de brigade. Ils étaient
à la recherche de deux volontaires qui tenteraient d’atteindre les abords de la ville
de Zwolle, pour ensuite y pénétrer et obtenir le plus d’informations possible de la
part des habitants au sujet de la force ennemie. Ils avaient également ajouté que
les chances de revenir d’une telle mission étaient, somme toute, assez minces.
Tout le long qu’il parlait, le commandant me fixait du regard. Lorsque j’ai constaté
que personne n’osait se porter volontaire, j’ai répondu au colonel que j’irais. Willy,
qui était un très bon ami à moi, ne pouvait pas me laisser partir seul, alors il s’est
également proposé. Tous les autres étaient tristes de nous voir partir puisque, à
leurs yeux, nous foncions tout droit vers la mort. C’est à ce moment que je leur ai
dit : « Les gars, ne vous en faites pas, nous allons libérer la ville ».
Nous avons débuté la patrouille à 21 h 30 le 13 avril. Nous avons d’abord aperçu
un avant-poste sur le bord de la route. Nous avons été capables de prendre les
Allemands par surprise en arrivant par derrière, mais le bruit de nos mitraillettes
s’est mis à nous préoccuper lorsque nous avons vu, peu de temps après, deux
Allemands courir rapidement en direction de la ville. À 22 h 30, nous sommes
parvenus à la dernière ferme juste avant d’atteindre la périphérie. C’est à cet
endroit que nous avons rencontré Hendrick et son épouse qui se cachaient dans
la cave. Au départ, ils avaient très peur de nous, mais ils ont vite compris que
nous n’étions pas des Allemands. Ils ont été les derniers à voir mon ami vivant.
Nous avons essayé de leur soutirer des informations en leur parlant en anglais,
en français ou avec des signes, mais en vain. Ils étaient aussi très nerveux et
effrayés, j’imagine. À la tombée de la nuit, au moment où nous nous apprêtions à
quitter la ferme, j’ai remarqué à quel point les mains de Willy tremblaient. C’était
un signe d’épuisement au combat. Je lui ai donc dit de m’attendre là s’il ne se
sentait pas assez en forme, que j’irais seul dans la ville. C’était peine perdue, il
voulait qu’on reste ensemble jusqu’à la fi n. J’étais loin de me douter que je venais
d’entendre ses dernières paroles. Peu de temps après 23 h, j’ai franchi le chemin
de fer pour aller m’étendre le long d’une route à proximité. Willy a tenté de faire la
même chose, mais son sac de grenades a fait un peu de bruit, et les Allemands qui
l’avaient entendu ont visé juste. J’ai tout de suite su qu’il était mort. J’étais furieux
contre les Allemands, mais aussi contre moi-même d’avoir accepté qu’il vienne.
J’ai toujours eu de la peine d’avoir commis une telle erreur à ce moment-là.
En quelques secondes, je me suis débarrassé des soldats responsables de sa
mort. Après, je n’avais qu’une idée en tête : libérer la ville de Zwolle, peu importe
ce qui m’attendait. Que je sois confronté à un millier d’Allemands ou à une poignée
d’entre eux seulement, ça n’avait pas d’importance. Mon cœur battait la chamade,
mais j’étais plein d’énergie. Je suis retourné auprès de Willy pour ramasser sa
mitraillette et ses grenades. Ensuite, je me suis assis dans un parc pour réfléchir
à comment je pourrais libérer une ville d’une telle taille. Si seulement je pouvais
entrer en contact avec la résistance, ce serait beaucoup plus facile. Mais je savais
que c’était impossible dans une grande ville. Aucun civil n’avait le droit de se
promener dans les rues le soir puisque la force d’occupation avait instauré un long
couvre-feu, c’est évident. Donc, les seules personnes que je pourrais croiser sont
des Allemands. Alors, la chose la plus facile à faire serait de contourner la ville et
de me rendre à chaque avant-poste ou poste de défense situé sur une route qui
mène directement à la ville avec l’espoir de trouver une façon de surprendre les
militaires et de leur faire savoir que l’attaque est imminente. Il faut qu’ils restent
sur le qui-vive et qu’ils comprennent que bon nombre de soldats alliés attaqueront
Zwolle.
Avant de quitter pour la patrouille, le Colonel m’avait promis qu’il enverrait toutes
ses compagnies de combat occuper les terres agricoles en périphérie à 1 h le
14 avril. J’ai donc décidé d’attendre à ce moment-là pour ne pas être pris avec
des prisonniers et ne pas savoir quoi faire avec eux, étant donné que je ne suis
pas un meurtrier. La situation était très différente en Normandie où l’on ne faisait
pas de prisonniers. Après tout, l’ennemi faisait partie des SS. Comme j’étais déjà
à l’intérieur de la ville, j’ai décidé de trouver refuge dans une maison pour étudier
davantage la carte de l’endroit que j’avais dans mon manteau. J’ai cogné à la
porte arrière de plusieurs maisons, mais personne n’osait m’ouvrir. J’imagine que
les gens avaient trop peur. J’avais un bandage protecteur sur mon œil gauche et
vêtu de mon manteau à motif de camouflage, je pouvais facilement passer pour
un vrai nazi. Par conséquent, étant donné que je n’étais pas le bienvenu nulle part,
j’ai dû m’introduire de force. Les occupants, un jeune couple dans la trentaine et
ses tout-petits, se sont réfugiés dans une chambre, complètement terrorisés. Sans
hésiter, j’ai enlevé mon manteau pour leur montrer qui j’étais. Ils ont vu le drapeau
du Canada. Ces insignes d’épaule avaient un effet magique. Lorsque je les ai vus
sourire, je savais que je venais de me faire de nouveaux amis.
130 Le Journal de l’Armée du Canada Vol. 11.3 automne 2008
Après avoir étudié la carte de la ville, j’ai quitté la maison pour mettre au point mon
plan pour vaincre l’ennemi. Mon premier affrontement a eu lieu alors que j’avançais
prudemment sur une route menant à l’extérieur de la ville et que j’ai finalement
aperçu une position ennemie. Comme toujours, mon œil droit perçait l’horizon.
J’étais spécialiste des techniques de combat de nuit. Des soldats étaient en train
de charger une mitraillette dans une tranchée. Je les ai surpris par derrière. En un
éclair, j’ai lancé trois grenades et tiré avec ma mitraillette. J’ai fait dix prisonniers
que j’ai transférés à une de nos compagnies de tête.
Je suis revenu par le même chemin avec l’intention de fouiller tous les racoins
de Zwolle. Il était encore tôt ce soir-là lorsque j’ai capturé douze isolés dans une
rue. Deux explosions, quelques tirs et beaucoup de bruit plus tard, j’atteignais
mon objectif. Sur les douze personnes, trois étaient des civils. Encore une fois,
je suis retourné sur mes pas pour les transférer à une autre de nos compagnies
de combat, puis je suis revenu dans la ville et j’ai procédé de la même façon, une
rue à la fois. À quatre reprises, j’ai dû m’introduire de force dans une maison.
Chaque fois c’était la même histoire. Les gens avaient peur au début, mais dès
qu’ils comprenaient qui j’étais, je savais que je venais de me faire des amis pour la
vie. Je faisais ça uniquement pour me reposer et refaire le plein d’énergie. Je me
souviens que je ne suis jamais resté plus que quelques minutes dans chacune des
maisons. Et ensuite, je recommençais à patrouiller dans les rues.
L’église et la rivière me servaient de points de repère et je parvenais à sortir de
la ville et à y revenir facilement sans me perdre. Sur une route à proximité de la
rivière, j’ai arrêté le dernier groupe d’isolés que j’ai transféré à un avant-poste très
proche du passage à niveau. Sur le chemin du retour, j’ai rencontré Frits Kuipers,
un policier de grande taille, et deux autres hommes. Son épouse, qui parlait assez
bien anglais et un peu français, m’a informé que les hommes faisaient partie de
la résistance.
J’étais tellement heureux d’entendre cela. Rapidement, je leur ai donné des
armes puisqu’ils n’en avaient pas. Je leur ai annoncé que leur ville, Zwolle, était
complètement libérée des Allemands et que j’étais bien placé pour le savoir
puisque tout le bruit, c’était moi qui l’avais fait. C’était probablement même cela qui
les avait poussés à franchir la rivière. Je leur ai demandé de me suivre à l’intérieur
de la ville et de m’aider à inciter les gens à sortir de leur maison, ou du moins à
leur faire comprendre qu’ils étaient redevenus libres. En peu de temps, j’étais
entouré d’une foule grouillante. Ensuite, j’ai rencontré le maire et des dirigeants
de la ville. Avec l’aide de quatre Néerlandais, j’ai ramené le corps de Willy au
Colonel Taschereau dans une voiture d’état-major des forces allemandes. Je lui ai
dit qu’il pouvait maintenant faire défiler l’unité dans la ville, qui était maintenant
complètement libérée. Étant donné qu’il devait attendre l’ordre de mouvement du
niveau supérieur, il n’avait pas l’autorité de le faire. Bon nombre de soldats se
sont mis à pleurer et pour la premières fois durant la guerre, j’ai versé des larmes
aussi. Je suis retourné seul dans la ville et, une heure plus tard, la brigade a fait
son entrée pour venir célébrer."
Traduction d’un extrait tiré de l’ouvrage Back Door to War: A Personal Diary, un
manuscrit non publié de Hugh D. McVicar.