Expressions diverses et très courantes:
* Les trois repas ici sont: le déjeuner (matin), le dîner (midi) et le souper (soir).
* Ajout de "-tu" après les questions: T'en veux-tu? Il en veut-tu? Ils en veulent-tu? Tu m'écoutes-tu? Je l'ai-tu?
* J'en ai en masse, j'en ai un char.(beaucoup, en grande quantité)*Asteure (réduction de "À cette heure", a le sens de maintenant)
* Envoye-dont! (lorsqu'on veut convaincre quelqu'un de faire quelque chose)
* Pantoute! (ou "pas-en-toute", signifie "pas du tout!")
* C'est écœurant! (Peut être extrêmement négatif OU extrêmement positif)
* Pendant la belle température, comme il est agréable de prendre une marche (faire une ballade à pied) * Je suis tanné, c'est plate! (j'en ai marre, c'est ennuyant / ennuyeux)
* Jchui mal pris (en détresse, j'ai besoin d'aide)
* On'aime pas les gens qui s'énervent! Capote pas! Grimpe pas dans les rideaux! Mange pas tes bas! Pogne pas les nerfs! (du calme! relaxe)
Prononciation:
* Réduction du pronom "il" en "y": Y peut pas venir, Y'est malade, Y'a pas le temps.
* Réduction de "elle" en "a": A perdu sa montre, a pas le temps, a mal au dos.
* Vive les raccourcis de la langue: "Chu" (contraction de "je suis"): chu fatigué, chu tanné, chu en retard, etc.
* Un vieux "t" ancestral persiste dans les expressions "il fait frette" (froid), "mon litte" (lit), "viens icitte" (ici), "pomme pourritte" (pourrie)
* Les mots communs qui se terminent en "-oir" sont souvent prononcés "-oèr": avoèr (avoir), à soèr (soir), la bouilloère (bouilloire), etc.
* Lorsque le son "a" se retrouve en fin de mot ou de phrase, il est prononcé "â": le Canadâ, Y m'parle pâ, c'est par lâ, etc.
Les noms (lexique):
- Une agace (aguicheuse)
- La balloune (ballon)
- Un bazou, une minoune (une vieille auto)
- Des bébelles (jouets ou babioles)
- Un bec (un bécot, un baiser)
- Une bécosse (toilette sèche)
- Un bécyque (une bicyclette)
- Une bédaine (gros ventre)
- Des bobettes (caleçon, sous-vêtement)
- Une calotte (casquette)
- Un cégep (collège)
- Un char (voiture)
- Des chouclaques (couvre-chaussures)
- Une débarbouillette (une savonnette)
- De la liqueur (boisson gazeuse)
- Une piasse (un dollar)
- Une patente, cossin (chose, objet inconnu)
- Une pogne (piège, ruse)
- Un piton (bouton qu'on appuie)
- Un plasteur (pansement)
- Une polyvalente (école secondaire)
- Quétaine (moche, passé mode)
- Un siffleux (marmotte)
- Des foufounes (fesses)
- Un frigidaire (réfrigérateur)
- Une lampe de poche (lampe-torche)
- Y mouille (il pleut)
- Il fait frette (très froid)
- Y mouille à boire debout, Y mouille à sieaux (abondamment)
- Des patates pilées (pommes de terre en purée)
Les actions (verbes):
* S'accorder comme chien et chat (se chicaner tout le temps)
* Se prendre pour un autre (se croire plus important qu'on ne l'est réellement)
* Achaler, gosser, tomber sur les nerfs (déranger quelqu'un)
* Attacher son manteau (boutonner)
* Avoir les yeux dans la graisse de binnes (fatiqué, rêveur)
* Bavasser ( se comporter en délateur)
* Bêcher (tomber tête première)
* Becotter (embrasser)
* Brailler (pleurer)
* Prendre une bross (se saouler la gueule)
* Capoter (paniquer, devenir fou)
* Crouser (faire la cour, conter fleurette)
* Écrapoutir (écraser)
* On embarque et on débarque d'une voiture (d'un char)
* Enfirouaper (jouer quelqu'un)
* Être fou comme un balai ou comme d'la marde (dingue, en état de panique ou fou de joie)
* S'évacher (s'affaler, paresser)
* Faire la baboune (bouder)
* Faire dur (avoir mauvaise mine, mauvaise apparence)
* Magasiner (faire des achats)
* Manger une volée (se faire tabasser)
* Paqueter, chaud (saoul )
* Placotter (bavarder, discuter)
* Pogner (agripper, empoigner ou encore avoir du succès en amour)
* Se faire passer un sapin (se faire rouler)
* Se pogner l'cul (ne rien faire, paresser)
* Sacrer son camp (partir, quitter)
Les mets et la cuisine traditionnelle:
Le ragoût de pattes, la tourtière, les bines au sirop d'érable, les oreilles de Christ, les pets de soeur, le pouding chômeur, le pâté chinois, le pâté de viande, les grand-pères, la tarte à la farlouche, tarte aux bleuets, la gibelotte, la soupe aux gourganes, le ketchup aux fruits, la tarte au sucre, la bière d'épinette, le caribou, le ragoût de boulettes, le blé d'Inde (vive les épeluchettes).
Le fast-food: la très populaire poutine (frites avec sauce et fromage en grains)
Les anglicismes:
Être djammé (coincé), raqué (fatigué, endolori), dérenché (en piteux état), fucké (brisé), badloqué (malchanceux), ouatcher (garder à l'oeil), ploguer (brancher), slaquer (congédier, ralentir), spotter (apercevoir), rusher (se dépêcher, avoir de la difficulté), toffer (endurer une situation désagréable), tripper, bozer (avoir énormément de plaisir, être en extase, être en plein trip drogue), vedger (paresser, perdre son temps), la sloche (gadoue), la scrappe (déchets), la poque (rondelle de hockey), le flat (crevaison), le beurre de pinottes (d'arachides).
* Le mot "pitoune" utilisé aujourd'hui pour parler d'une belle femme (pas toujours très flatteur pour la fille en question), fut également utilisé par les bûcherons pour parler de troncs d'arbres.
Les insultes
Niaiseux, niaiseuse, cave, épais, épaisse, tarla, innocent, sans-dessein, sans-génie, bozo, clown, colon, légume, mal-amanché, mal-engueulé, tata, toton, totoche, têteux, têteuse, cruchon, cruche, guidoune, licheux, senteux, morveux, ti-coune, agrais, grand flanc mou, grand slaque, effronté, polisson, cochon, zouf, courailleux, pissou, air bête, quétaine, guerlot, grébiche, v'limeux, ostineux, râleux, renifleux, tapon, baveux, pouilleux, langue sale, mon écoeurant, ti-cul, gino, crotté, chien sale, poche, lètte, pioche, gratteux, moron, vendu, pourri, mangeux d'marde, grosse torche, braillard, r'chigneux, creton, fatiquant, achalant, gossant, cucu, casseux de party, poisseux, fendant, tête de lard, tête de pioche, marabout, baquais, bavasseux, bavasseuse, pâte molle, péteux de broue, enfant de chienne...
Mettre "maudit" devant ces insultes en augmente l'effet.
Il y a également les légendaires sacres...
Les terribles sacres
Au Québec, pour blasphémer, il faut faire appel au vocabulaire religieux. Employez-les seulement entre amis (ou pour ajouter de la gravité à une insulte) car ils peuvent choquer et sont jugés socialement inacceptables et très grossiers.
Les sacres durs les plus courants sont: crisse, tabarnaque, esti, câlisse et sacramant. On peut les combiner pour doubler ou tripler l'effet: osti de câlisse.
Les sacres doux sont des espèces de versions ramollies des sacres durs, ils sont donc moins choquants mais ne s'utilisent pas dans n'importe quelle circonstance non plus. Les plus courants sont: tabarslaque, tabarnouche, tabouère, crime, christie, ciboire, baptême, viarge, etc.
Les sacres peuvent être utilisés comme simple interjection (marquant la surprise, la douleur, la consternation). Ils peuvent être utilisés comme noms communs et deviennent alors des insultes (en mettant "un(e)" ou "le/la" devant). Ils peuvent qualifier (un calvaire de bon film), quantifier (il y en avait en tabarnaque!) et certains sacres durs peuvent même servir de verbes (crisser, câlisser, décâlisser, etc.)
J'aimerais insister sur le fait que ces mots peuvent s'avérer extrêmement choquants, même si ils peuvent paraître plutôt inoffensifs et rigolos à des visiteurs étrangers. Ils s'utilisent dans un contexte très décontracté et amical, ou encore si vous voulez être très insultant (au risque de recevoir une claque sur la "yeule")!
Québécois...
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Québécois...
[size=75]''On nait tous sur la même planète, mais on ne vit pas dans le même monde.''[/size]
- Petite@Fleur
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