EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

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saintluc
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#2356 Message par saintluc »

La bataille de Négapatam est une bataille navale livrée le 6 juillet 1746, dans l'océan Indien, lors de la guerre de succession d'Autriche (1740-1748). La France et l'Angleterre s'y disputent le contrôle des eaux de la côte de Coromandel où se trouvent deux de leurs principaux comptoirs, Pondichéry et Madras. Le combat est indécis, mais se transforme en victoire française avec la retraite de l'escadre d'Edward Peyton. Son adversaire, La Bourdonnais, peut ainsi en profiter pour débarquer ses renforts et s'emparer du comptoir rival de Madras, offrant ainsi la victoire à la France en Inde pour quelques années.
Les positions françaises en Inde sont défendues par Dupleix, qui est gouverneur général depuis 1741. Soucieux de préserver la prospérité de la Compagnie française des Indes orientales, Dupleix a signé une convention de neutralité avec la Compagnie anglaise et néerlandaise. On ne craint rien du côté des Néerlandais car ceux-ci, bien qu'alliés des Anglais, n'ont pas de vaisseaux de guerre dans la région. Mais la parole du gouverneur de Madras n'engage pas la Royal Navy qui saisit des navires français sur la côte de Sumatra[1], ce qui provoque le déclenchement des hostilités. Dupleix dispose d'une force armée terrestre pour faire face aux entreprises anglaises contre Pondichéry, mais n'a pas de navires. Il reçoit le soutien de La Bourdonnais, gouverneur de l'île-de-France, qui arme une petite escadre depuis la base principale de la Compagnie dans l'océan Indien et embarque des troupes de renfort.

La Bourdonnais dispose de 9 bâtiments. C'est un excellent marin, mais sa situation est cependant délicate car un seul de ses vaisseaux, l’Achille (70 canons) est un véritable navire de guerre. Les 8 autres sont des vaisseaux de la Compagnie des Indes qui sont tous armées en flûte, c'est-à-dire qu’ils ne portent qu’une partie de leur artillerie, celle des ponts supérieurs équipés des plus petits calibres. Ces navires sont le Bourbon, de 42 sabords mais armé seulement à 34 canons, le Phénix, de 44 mais armé seulement à 38, le Neptune de 36 armé à 30, le Saint-Louis, de 36 armé à 26, le Lys, de 36 armé à 24, le Duc d’Orléans, de 36 armé à 24, la Renommée, de 28 armé à 24 et l’Insulaire, de 30 armé à 20, soit un total de 290 canons. Sachant qu'un navire portant moins de 50 canons est traditionnellement classé dans la catégorie des frégates, on peut aussi dire que La Bourdonnais dispose au mieux, en puissance de feu, d'un vaisseau de ligne et de 8 frégates. Ce déficit en artillerie est dû aux longues années de paix entre la France et l'Angleterre de 1713 à 1744. Le temps passant, la Compagnie française des Indes a de moins en moins armé ses navires pour faire plus de place aux marchandises. Faute de mieux, La Bourdonnais embarque de nombreux canons factices dans le but d'impressionner l’adversaire.

En face, le commandement est assuré par Edward Peyton, qui vient juste d'entrer en fonction. Il a sous ses ordres une division de 6 navires qui portent tout leur armement. En tête se place le HMS Medway, vaisseau-amiral de 60 canons, puis le Preston (50 canons), le Harwich (50) et le Winchester (50). Les deux dernières unités sont du niveau de la frégate, avec le Medway’s Prize (40) et le Lively (20), soit un total de 270 canons. Le décompte des bouches à feu donne un léger avantage de 20 canons pour La Bourdonnais, mais celui-ci est largement annulé par le fait qu’il s’agit de calibres très inférieurs. La plupart des navires, armés en flûte, ne portent que du calibre de 8 ou 12 livres, alors que les vaisseaux anglais embarquent des pièces de 24 livres. La division de Peyton dispose donc d’une puissance de feu supérieure à celle de La Bourdonnais d’autant que la portée des pièces de gros calibre est supérieure à celle des petites pièces. À cela s’ajoute la différence d’entrainement. Celui-ci est toujours très supérieur sur un vaisseau de ligne à ce qu’on trouve sur un navire de la Compagnie des Indes, même porteur d’une grosse artillerie. L’armement des navires de la Compagnie ne sert normalement qu’à se protéger des corsaires (ou des pirates), à impressionner les princes indigènes, et à repousser les navires concurrents des autres compagnies. La Bourdonnais, qui a armé en toute hâte avec des moyens de fortune sa petite escadre ne part donc pas favori dans cette confrontation, même s'il déploie de gros efforts pour entrainer continuellement ses équipages.
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Négapatam est un comptoir néerlandais de la côte de Coromandel au large duquel se rencontrent les deux flottes.
Le 6 juillet au matin, les deux forces sont en vue l’une de l’autre au large du comptoir néerlandais de Négapatam. Peyton dispose de l’avantage du vent et va le garder jusqu’à la fin de l’engagement. Le chef anglais connait les déficiences en artillerie des vaisseaux français, mais craint que La Bourdonnais, qui a pour seul avantage de disposer de beaucoup plus d’hommes que lui (à peu près 3 400 contre 1 660, puisqu'il porte des renforts pour Pondichéry), ne cherche à en profiter pour prendre les vaisseaux anglais à l’abordage en faisant fi de leur supériorité en artillerie. Peyton, chef extrêmement prudent par ailleurs, s’approche lentement et s’emploie à rester à distance de sécurité pour canonner les navires français qui semblent en position de faiblesse avec leur plus faible artillerie.

La bataille, qui se réduit à un duel d'artillerie, commence tard dans l’après-midi, vers 16 h 30. Cinq vaisseaux français participent réellement au combat, les autres n'ayant pu entrer en ligne. Les tirs se concentrent sur les agrès pour tenter de paralyser l'adversaire. Trois navires subissent rapidement de graves avaries, dont l’Insulaire qui démâte complètement. La Bourdonnais, sur l’Achille (70), se détache pour engager le combat au plus près et couvrir la retraite des autres bâtiments. Le vaisseau amiral polarise pendant un long moment tout le feu anglais, ce qui sauve probablement la division navale de la dislocation. Le combat, finalement indécis, cesse à la nuit tombante. Un vaisseau anglais a été sévèrement endommagé par les tirs de l’Achille. L’officier qui commande l’artillerie, M. de Rostaing, nous a laissé un récit qui livre la clé du succès du navire français presque seul face à l’escadre adverse : « Toute mon artillerie était garnie de platines de fusil appliquées à côté de la lumière, par le moyen desquelles et d’un bout de ligne attaché à la gâchette que le pointeur tirait à propos lorsque le mouvement du navire mettait la pièce vis-à-vis de l’objet, on faisait partir le feu aussi promptement que le coup d’œil. Cette invention, dont M. de La Bourdonnais a renouvelé l’usage, n’a pas peu contribué à la vivacité de notre feu ; aussi Peyton nous a-t-il rendu le justice de convenir que, quoique vieux guerrier, il n’en avait jamais vu de pareil à celui qui était sorti de l’Achille. » Les Français comptent 27 morts et 53 blessés, contre 14 morts et 46 blessés pour les Anglais. Ces faibles pertes montrent que la canonnade, bien qu'intense, est restée relativement lointaine.

Les deux flottes se retrouvent le lendemain matin, toujours en ligne de bataille, les Anglais ayant encore l’avantage du vent. On s'observe attentivement, mais le combat ne reprend pas. Peyton, à l'issue d'un conseil de guerre, décide de retraiter vers Ceylan pour réparer, abandonnant ainsi les eaux de Madras qu'il est censé protéger. La Bourdonnais tente un instant de le poursuivre, mais ses forces, qui sortent de deux mois de navigation depuis l’Isle de France n’ont plus guère de vivres et il reste peu de munitions. On risque aussi de tomber sous le vent de Pondichéry et d’avoir toutes les peines du monde à y revenir. C’est cependant une victoire française car les eaux de la côte de Coromandel sont dégagées, ce qui permet à La Bourdonnais d'arriver à Pondichéry le 8 juillet au soir après avoir pris en remorque l’Insulaire. Il y débarque les renforts, du matériel de guerre et 5 300 000 livres.
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Trois des bâtiments de l'escadre de La Bourdonnais, dont le vaisseau-amiral, l’Achille.
Le 4 août, La Bourdonnais remet à la voile pour rechercher Peyton. L’escadre fait relâche dans le port de Negapatam, où l’accueil des Néerlandais, alliés traditionnels des Anglais, est plus que tiède. La Bourdonnais obtient cependant la promesse de ravitaillement pour ses navires. Le 19 août, alors que La Bourdonnais est reçu par le gouverneur, on signale des voiles à l’horizon. Il s'agit de Peyton qui tente de revenir en louvoyant depuis le sud. La Bourdonnais rembarque aussitôt et fait voile vers le secteur. Il tente une ruse de corsaire en arborant le pavillon hollandais, mais Peyton ne se laisse pas berner et décide de décrocher. Le signal est fait de donner la chasse, mais seul l’Achille est un bon voilier, les autres n'étant que « des coffres chargés de monde et de canons. » Il faut donc renoncer, « faute d'avoir des vaisseaux fait pour la guerre. » La Bourdonnais reste encore 48 heures dans les environs de Negapatam. En vain. Peyton a définitivement quitté la région pour aller se mettre à l'abri à Ceylan, dans la base néerlandaise de Trinquemalay. Cet abandon du champ de bataille, sévèrement jugé par les historiens anglais, va provoquer la chute de Peyton. Désavoué par la Compagnie anglaise des Indes, il est arrêté par son successeur, Thomas Griffin, et renvoyé en Angleterre. Aucune charge ne sera retenue contre lui, mais il n'exercera plus de commandement et mourra en 1749, en homme brisé. Le combat indécis de Négapatam et la fuite de Peyton se transforment donc en importante victoire française : non seulement Pondichéry est protégée, mais La Bourdonnais se retrouve maître du golfe du Bengale et en position d'attaquer Madras.

Le chef français ne veut pas laisser passer l'occasion et prépare activement l'opération. Le 14 septembre, il lève l’ancre avec les troupes et le matériel de siège et arrive le jour même dans les eaux de Madras. Le débarquement se passe sans encombre et les travaux d’investissement de la place débutent sur le champ. Le 18, le bombardement commence. La ville, pourvue d'une artillerie obsolète et d'une maigre garnison — démoralisée par la retraite de Peyton — capitule le 21 septembre 1746. C'est un coup terrible porté à la prospérité du commerce anglais dans le secteur, même si la victoire est en partie gâchée par la violente dispute qui oppose les chefs français au sujet du sort à réserver au comptoir capturé. Dupleix veut conserver la place, alors que La Bourdonnais désire la rendre contre rançon. Une polémique qui révèle deux visions de l'expansion coloniale, comme l'analyse Philippe Haudrère, spécialiste de la Compagnie française des Indes : « Le Gouverneur de Pondichéry (Dupleix) est, tout autant que celui des îles (La Bourdonnais), un aventurier et un commerçant, mais sa conception est celle d'un terrien. Il conçoit l'expansion coloniale comme le contrôle d'un territoire, de routes terrestres, alors que pour La Bourdonnais, il faut d'abord dominer la mer, moyen essentiel de communication, en s'appuyant sur des bases bien équipées. Ce sont deux conceptions du commerce, de la colonisation, de la maîtrise de l'Europe sur le monde qui s'opposent. » Dupleix a finalement le dernier mot : la place, qu'il a fait raser en partie, reste entre ses mains. Exaspéré, La Bourdonnais décide de rentrer sur l'Isle-de-France alors qu'un cyclone détruit à l'ancre une partie de son escadre. À son arrivée, il trouve l'ordre de rentrer en Europe, Versailles ayant donné raison à Dupleix alors que le détail de la dispute n'y est pas encore connu.

Londres, humilié par cette défaite, envoie une escadre de 6 vaisseaux de ligne, deux galiotes à bombes et une vingtaine de transports embarquant 4 000 hommes de troupe pour reprendre la place. En vain. Cette force, qui avait quitté l'Angleterre le 28 novembre 1747, tente brièvement de s'emparer de l’île-de-France (juillet 1748), puis fait sans succès le siège de Pondichéry (30 août-6 octobre). La place, malgré un intense bombardement, est défendue avec brio par Dupleix alors qu'il n'a plus de soutien naval. Madras servira de monnaie d'échange avec Louisbourg pendant les négociations de paix à Aix-La-Chapelle. La bataille de Négapatam jette donc les bases d'une complète victoire française en Inde pendant la guerre de Succession d'Autriche. Elle a coûté cher à la Compagnie des Indes qui a assuré l'essentiel du coût des opérations, mais place celle-ci, sous la férule de Dupleix, dans une meilleure position que sa rivale anglaise pour faire prospérer ses affaires au retour de la paix en 1748. Une prospérité et une expansion territoriale qui seront cependant brisées par le conflit suivant, mais que rien ne laisse présager en 1746-1748 et qui explique pourquoi cette bataille est ensuite tombée dans l'oubli.
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
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#2357 Message par saintluc »

1438
7 juillet
Publication de la "Pragmatique sanction"
Le roi de France Charles VII promulgue à Bourges la "Pragmatique sanction". Elle limite l'autorité du pape qui n'est plus désormais en droit de choisir les évêques français. Ce choix revient au roi qui exerce dans le même temps un contrôle sur leurs activités.
Voir aussi : Pape - Charles VII - Pragmatique sanction - Histoire des Valois



1445
7 juillet
Bataille de Souzdal
Le 7 juillet 1445 est la date de la bataille de Souzdal qui s'est déroulée à Kamenka, une petite ville russe de l'oblast de Penza. Au cours de cette bataille, le prince de Moscou Vassili II sera fait prisonnier par les Mongols de Kazan et leur souverain Olug Moxammat. Un an après, il sera même aveuglé par ses bourreaux. Il se vengera quelques années plus tard en venant à bout de ses adversaires.
Voir aussi : Vassili II - Histoire des Guerres



1520
7 juillet
Victoire de Cortés sur les Aztèques à la bataille d'Otumba
Le 7 juillet 1520 a lieu la bataille d'Otumba qui oppose les troupes d'Hernán Cortés à un contingent de guerriers aztèques. Malgré un rapport des forces très inégal (moins de 5 000 soldats espagnols font face à près de 40 000 guerriers Aztèques), Hernan Cortes joue le tout pour le tout en se lançant, avec quelques cavaliers, dans un assaut désespéré contre celui qui leur semble être le chef des Aztèques. Ce dernier est tué, semant le trouble auprès des autres guerriers, qui finissent par prendre la fuite.
Voir aussi : Bataille - Soldats - Histoire des Aztèques - Histoire des Guerres



1585
7 juillet
Henri III interdit le culte protestant
Depuis la mort du duc d’Alençon, jeune frère du roi, les Guise sont effrayés à l’idée de voir monter sur le trône le protestant Henri de Navarre, seul héritier légitime (futur Henri IV). Le roi de France Henri III finit alors par céder aux pressions de la Ligue et signe le traité de Nemours. Ce dernier retire aux protestants tous leurs privilèges et interdit leur culte, rendant impossible l’accès d’Henri de Navarre au trône.
Voir aussi : Henri IV - Dossier histoire des Guerres de Religion en France - Henri III - Histoire de la Sainte Ligue - Histoire des Guerres de religion



1628
7 juillet
Début du siège de la ville de Stralsund par Wallenstein
Suite à la défenestration de Prague en 1618, l'Europe est plongée dans la guerre de Trente Ans. Le duc de Friedland, Albrecht Wallenstein, généralissime des armées du Saint-Empire romain germanique, va créer une armée de 50 000 hommes en 1623. Après quelques coups d'éclats, il commence le siège de la ville hanséatique de Stralsund, ville allemande du Mecklembourg-Poméranie. Wallenstein sera obligé de le lever au bout de 11 semaines faute de renforts.
Voir aussi : Histoire de la Guerre de Trente Ans - Histoire des Guerres



1688
7 juillet
Le problème de Molyneux
William Molyneux, homme de lettres irlandais, est né le 17 avril 1656. Après avoir effectué ses études au Trinity College à Dublin, il entre dans la Royal Society. Il devient célèbre grâce à la publication d'un pamphlet en 1698, "The Case of Ireland being bound by acts of Parliament to England Stated". Il envoie au philosophe John Locke une lettre dans laquelle est évoquée une question philosophique: le problème de Molyneux. Ce dernier soulève la question de ce que pourrait voir un aveugle de naissance s'il retrouvait la vue et s'il serait capable de reconnaitre des objets qu'il ne connaissait que par le toucher.
Voir aussi : John Locke - Histoire de la Philosophie



1732
7 juillet
En Perse, Nâdir Shâh destitue Tahmsap II, place Abbas III et se proclame régent
Nâdir Shâh (1688-1747) est un Châh d'Iran fondateur de la dynastie Afsharides. En 1719, il soutient Tahmsap II lors de l'invasion afghane. En 1730, il mettra les Afghans hors du pays. Il destitue alors Tahmsap II en 1732 et place le fils de celui-ci encore enfant. Il se proclame régent d'Abbas III. En 1736, il monte sur le trône et prend le titre de Nâdir Shâh.
Voir aussi : Histoire de la Perse - Régent - Histoire de la Politique



1738
7 juillet
Naissance de César-Guillaume de La Luzerne.
César-Guillaume de La Luzerne est né à Paris le 7 juillet 1738. Il est un homme à la fois d'Eglise et d'Etat français.
Il devient évêque de l'Eglise catholique le 30 septembre 1770. Il officie principalement à Langres.
Le 28 juillet 1817, après s'être exilé en Suisse, en Autriche ainsi qu'à Venise, il revient en France et est nommé cardinal par le pape Pie VII. La même année, on lui attribue le poste de ministre d'Etat.
Il s'éteint le 21 juin 1821.
Voir aussi : Histoire de la Politique



1752
7 juillet
Naissance de Joseph-Marie Jacquard
Joseph-Marie Jacquard naît à Lyon le 7 juillet 1752. Après avoir exercé plusieurs professions liées au domaine de la soie et de l'imprimerie, il invente le métier à tisser programmable en 1801. Cette innovation, qui est souvent considérée comme l'un des ancêtres de l'ordinateur, lui vaut le prix des inventeurs de l'Académie de Lyon en 1805. Il est également fait chevalier de la Légion d'honneur en 1819. Il meurt le 7 août 1834.
Voir aussi : Histoire de la Légion d'honneur - Histoire des Sciences et techniques



1798
7 juillet
Début de la Quasi-guerre des États-Unis contre la France pour des raisons économiques
Après la mort de Louis XVI, les relations entre les Etats-Unis et la France se détériorent et donnent lieu à la Quasi Guerre qui débute le 7 juillet 1798. Le congrès des Etats-Unis décide d'annuler les traités signés auparavant avec la France. John Adams ne souhaitant pas débuter une guerre, il instaure un embargo sur tous les produits français. Il soutient la révolution contre les colons français à Haïti et fait passer des ordres aux soldats de la marine afin qu'ils s'emparent des bateaux français.
Voir aussi : France - Etats-Unis - Embargo - Histoire des Guerres



1807
7 juillet
Traité de Tilsit
Napoléon Ier et le tsar de Russie Alexandre Ier signent le traité de paix de Tilsit (Russie) à la suite de la victoire française de Friedland en juin. La Russie s'engage à jouer un rôle de médiateur avec l'Angleterre. Elle doit persuader les Britanniques de restituer à la France les colonies qu'elle occupe sous peine de déclaration de guerre. En échange le tsar s'empare de la Finlande et de la Suède et se partage avec Napoléon l'Empire ottoman.
Voir aussi : Traité - Napoléon - Alexandre Ier - Histoire de l'Empire



1860
7 juillet
Naissance de Gustav Mahler
Gustav Mahler naît à Kališt? dans l'Empire d'Autriche. Il doit sa célébrité à sa carrière de chef d'orchestre, ainsi qu'à son statut de compositeur. Durant sa carrière, il occupe différents postes d'importance tels que celui de directeur de l'opéra de Vienne, de directeur de l'orchestre philharmonique de New-York ou son statut de premier chef à l'opéra de Hambourg. Son œuvre jouit encore aujourd'hui d'une grande renommée. Il est décédé à Vienne le 18 mai 1911 des suites d'une endocardite.
Voir aussi : Naissance - Compositeur - Musique classique - Gustav Mahler - Histoire de l'Art



1875
7 juillet
Bataille espagnole de Treviño
La bataille de Treviño (province de Burgos), durant la Troisième guerre carliste (1872-76), voit la victoire des forces gouvernementales du général Quesada sur l'armée rebelle carliste du général Don José y Pérula de La Parra. Treviño est reprise. Le carlisme, mouvement légitimiste qu'on pourrait qualifier de « traditionalisme politique et religieux », trouva sa source dans les provinces périphériques de la péninsule, et notamment au nord, jusqu'à la prise sanglante de la capitale du mouvement, Estella, en Navarre (1876), qui mit fin à la guerre civile espagnole.
Voir aussi : Révolution - Carlisme - Don Carlos - Première république - Histoire des Guerres



1887
7 juillet
Naissance de Marc Chagall
Le peintre français, Marc Chagall, de son nom russe Moïshe Zakharovitch Chagalov, est né le 7 juillet 1887 à Liozna, en Biélorussie. Ses œuvres ne sont pas spécifiques à un style, même s'il est associé au surréalisme et au néo-primitivisme. Les thèmes demeurent sa vie intime autour du folklore russe et du village juif. Il s'installe en France en 1910, où il décède le 28 mars 1985 à Saint-Paul de Vence.
Voir aussi : Peintre - Histoire du Surréalisme - Marc Chagall - Histoire de l'Art



1898
7 juillet
Les Etats-Unis annexent Hawaï
En guerre contre l'Espagne dans le Pacifique, les Américains profitent du conflit pour annexer l'archipel d'Hawaï déjà sous leur protectorat. Hawaï deviendra le cinquantième état des Etats-Unis en 1959.
Voir aussi : Annexion - Histoire d'Hawaï - Histoire de la Colonisation



1904
7 juillet
Les congrégations religieuses interdites d'enseigner
Le Président du Conseil Emile Combes fait adopter une loi interdisant à toutes les congrégations religieuses d'enseigner. Près de 2500 établissements religieux sont contraints de fermer.
Voir aussi : Religion - Chrétienté - Emile Combes - Histoire de la Troisième République



1930
7 juillet
Mort de Sir Arthur Conan Doyle, romancier britannique
Arthur Conan Doyle est né le 22 mai 1859 à Edinburgh. Cet écrivain a rédigé des ouvrages dans des styles divers (poésie, théâtre), mais s'est surtout illustré dans les romans policiers mettant en scène le détective Sherlock Holmes, qui a réellement révolutionné le genre. Ce personnage inspiré d'un enseignant d'université de Conan Doyle a enchanté le public, et est devenu une véritable légende. L'ouvrage le plus connu qui le met en scène est Le chien des Baskerville. Arthur Conan Doyle est mort le 7 juillet 1930.
Voir aussi : Roman policier - Sherlock Holmes - Arthur Conan Doyle - Histoire de l'Art



1932
7 juillet
Salazar instaure la dictature au Portugal
L'ancien ministre des Finances portugais, Antonio de Oliveira Salazar, est nommé Premier ministre. Il profite de cet accès au pouvoir pour instaurer un régime dictatorial et fonde l'Etat nouveau (O estado nôvo), national et chrétien. Salazar impose un parti unique, l'Union nationale, et s'appuie sur une police omniprésente qui réprime toute opposition. Un attaque cérébrale le contraindra à quitter le pouvoir en 1968, pour laisser la place à son dauphin Marcelo Caetano après plus de trente-cinq ans au pouvoir. Le Portugal sortira définitivement de la dictature militaire imposée par Salazar en avril 1974 avec "la révolution des oeillets". Le Portugal sortira définitivement de la dictature militaire en avril 1974 avec "la révolution des oeillets".
Voir aussi : Gouvernement - Salazar - Histoire des Coups d'Etat



1936
7 juillet
Desgrange commence son dernier Tour de France
Fondateur de la course, Henri Desgrange suit comme pratiquement chaque année le parcours des coureurs. Malheureusement, de graves problèmes de santé le contraindront à interrompre ses activités dès la seconde étape, à Charleville. Il laissera la place à Jacques Goddet, rédacteur du journal « l’Auto », qui occupera ses fonctions jusqu’en 1962.
Voir aussi : Histoire du Tour de France - Henri Desgrange - L'Auto - Histoire du Cyclisme



1937
7 juillet
Début de la guerre Sino-Japonaise
L’incident du pont Marco Polo, à proximité de Pékin, marque le début de la guerre Sino-japonaise. Suite à la disparition d’un de leur soldat, les Japonais décident de fouiller la ville. Face à la résistance chinoise, ils font venir les renforts. Le 28 juillet, Pékin sera entre leurs mains. En réalité, l’armée japonaise était installée en Mandchourie depuis 1931, mais ce n’est qu’à partir de cette attaque qu’elle affiche sa volonté de conquérir la Chine. Sa progression sera dès lors très rapide. Toutefois, elle sera fortement ralentie au nord par la guérilla menée par les communistes, tandis que le Kouo-min-tang livrera quelques batailles importantes.
Voir aussi : Histoire de Pékin - Dossier histoire de la Chine : la révolution communiste - Deuxième guerre Sino-japonaise - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale



1944
7 juillet
Assassinat de Georges Mandel
Georges Mandel, ancien ministre de l'Intérieur de Paul Reynaud, est abattu de sept balles dans la poitrine par des miliciens français dans la forêt de Fontainebleau. Il avait été déporté en novembre 1942 dans le camp d'Oranienburg puis rapatrié au mois de mai. Sa prise de position contre la collaboration et le régime de Vichy est à l'origine de son assassinat.
Voir aussi : Assassinat - Georges Mandel - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale



1985
7 juillet
Boris Becker jeune champion
A 17 ans, l'allemand Boris Becker est le plus jeune joueur de tennis à remporter le titre du simple messieurs des internationaux de Grande-Bretagne de Wimbledon. Il bat l'américain Kevin Curren en quatre manches : 6/3, 6/7, 7/6, 6/4. Becker, champion d'Allemagne junior deux ans auparavant, disputait sa première finale d'un tournoi du Grand Chelem. Cette victoire annonce le début d'une grande carrière qui s'arrêtera en juillet 1999 sur le même gazon de Wimbledon.
Voir aussi : Histoire de Wimbledon - Histoire du Tennis



2005
7 juillet
Le terrorisme islamiste frappe Londres
Alors que Londres fête sa désignation pour organiser les Jeux Olympique de 2012 et que le sommet du G8 a cours en Ecosse, quatre explosions successives ébranlent les transports londoniens. Trois déflagrations se produisent dans le métro à l’heure d’embauche, tandis qu’un bus à impérial explose une heure plus tard. Le bilan de 56 morts endeuille l’Angleterre et annonce un durcissement des mesures anti-terroristes dans un pays qui avait jusqu’ici joué la carte de la tolérance avec les islamistes radicaux.
Voir aussi : Histoire de Londres - Attentats - Histoire d'Al-Qaïda - Histoire du Terrorisme


http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
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#2358 Message par saintluc »

Henri Antoine Desgrange, né le 31 janvier 1865 à Paris 10e et mort le 16 août 1940 à Beauvallon, est un coureur cycliste, dirigeant sportif et journaliste français.
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Il débute dans sa vie professionnelle comme clerc de notaire à Paris. Renonçant à devenir avocat, il se consacre au sport, tant pour le pratiquer que pour l'organiser et le diriger.

Il établit le premier record de l'heure cycliste sans entraîneur, 35,325 km, le 11 mai 1893. Il est en outre détenteur de plusieurs records à tricycle, toujours sur piste, sur 50 et 100 km.

Journaliste, Desgrange collabore à diverses revues : La Bicyclette, Paris-Vélo et Le Journal de sports.

Auteur, il publie des livres : La Tête et les jambes (1894), Alphonse Marcaux (1899).

Entrepreneur, il devient à Paris le directeur du vélodrome du Parc des Princes en 1897, puis du Vélodrome d'Hiver en décembre 1903.

C'est en 1900 qu'il est nommé directeur et rédacteur en chef d'un nouveau quotidien sportif, L'Auto-Vélo, impulsé par le comte de Dion pour concurrencer Le Vélo dont le directeur, Pierre Giffard, n'est pas en phase avec ses idées politiques. Le titre sera rebaptisé L'Auto en 1903.

En 1917, sans obligation de le faire, il s'engage, à 52 ans, pour participer à la guerre qu'il termine comme officier. Sur ses vieux jours, il reste sportif, pratiquant la marche de fond et le cross-country. Il est inhumé dans le Var, à Grimaud.

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Henri Desgrange, rédacteur en chef de L'Auto, à son bureau en 1914
Henri Desgrange devient en 1903 le maître d'œuvre d'une épreuve sur route inédite, le Tour de France, suite à une idée de son collaborateur, le journaliste Géo Lefèvre. Jusqu'en 1939, il reste l'organisateur du Tour, interrompu par la guerre. En 1936, il avait dû quitter le Tour, à Charleville, passant le témoin de la direction de course à Jacques Goddet.

Un monument à la mémoire d'Henri Desgrange a été élevé par souscription au sommet du col du Galibier. Un prix Henri-Desgrange récompense chaque année sur le Tour de France le coureur qui franchit en tête le col le plus haut de la course.

Un prix Henri-Desgrange est également décerné à un journaliste, auteur ou artiste français ayant, dans l'exercice de sa profession, le mieux servi la cause sportive, soit par son action, soit par la qualité de ses écrits, de ses missions ou images.

Il s'agit d'un mouvement qui atteste de l'humanisme de Desgrange, souvent caché derrière ses activités « commerciales ». Le cyclisme en fut la base. Il consistait à parcourir en groupe et à allure modérée des distances dépassant 200 kilomètres et donnant lieu à un brevet.

Henri Desgrange, Géo Lefèvre et Charles Stourm vont, en 1904, fonder les Audax français. Régulièrement, en 1903, L'Auto a fait part de l'activité des Audax italiens. Et de leur projet d'excursion Turin-Paris prévu pour l'été 1904. Géo Lefèvre suggère alors que les cyclistes français pourraient aller à leur rencontre. Et cela lui donne l'idée de créer un groupement de même nature. Le 7 janvier 1904, Desgrange peut annoncer la naissance des Audax français. Cette idée va donner de l'élan à l'activité hors compétition sur de longues distances, laquelle aboutira aux brevets de 300 à 1 200 km Audax et Randonneurs dont le plus célèbre est Paris-Brest-Paris (1 200 km).

Henri Desgrange déclinera ensuite la même formule pour la marche, la nage et la rame. Il fut lui-même breveté 150 km à pied et 6 km à la nage.
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452
8 juillet
Attila épargne Rome
Le pape Léon Ier supplie le roi des Huns et ses troupes de renoncer à envahir Rome. Attila, qui a déjà ravagé la Gaule mais a subi une terrible défaite aux champs calauniques (Champagne) en juin, accepte et retourne dans ses steppes. Il mourra peu après sur les bords du Danube et l'empire des Huns s'évanouira.
Voir aussi : Attila - Histoire des Huns - Histoire de l'Antiquité



1343
8 juillet
Signature du Traité de Kalisz
Le Traité de Kalisz est un traité de paix signé entre l'État monastique des chevaliers Teutoniques et le royaume de Pologne, le 8 juillet 1343. L'Etat monastique des chevaliers Teutoniques était un pays (situé au même endroit que les pays baltes aujourd'hui) dirigé par l'ordre Teutonique, un ordre chrétien très puissant sur la plan militaire à l'époque. Le Traité de Kalisz se fait en défaveur du royaume de Pologne, mais lui permettra de sécuriser sa frontière nord.
Voir aussi : Ordre teutonique - Royaume de Pologne - Histoire des Traités



1497
8 juillet
Départ de l'expédition de Vasco de Gama
L'expédition maritime commandée par le roi du Portugal, Manuel, quitte le Tage sous la bénédiction du clergé. Le navigateur Vasco de Gama est à la tête des trois navires et des 200 hommes d'équipage. Il choisi de faire route vers les Indes par l'Ouest. Son équipage doublera le cap de Bonne-Espérance à la fin du mois de mars et atteindra les Indes en mai 1498.
Voir aussi : Découverte - Vasco de Gama - Histoire du Cap de Bonne-Espérance - Histoire de la Mer



1538
8 juillet
Hernando Pizarro met à mort Diego de Almagro
Le 8 juillet 1538 voit Hernando Pizarro exécuter Diego de Almagro. Les deux conquistadors, pourtant amis lors de la conquête de l'empire Inca, viennent à en découdre, lorsque Almagro décide d'arrêter, à Cuzco, Pizarro pourtant gouverneur de la ville. Son frère aîné, le conquistador Francisco Pizarro, le fait libérer, et les deux partis s'affronteront lors de la bataille de Salinas qui verra les frères Pizarro l'emporter.
Voir aussi : 1538 - Histoire de Cuzco - Francisco Pizarro - Histoire de la Politique



1621
8 juillet
Naissance de Jean de la Fontaine
Le 8 juillet 1621 à Château-Thierry, dans l'hôtel particulier de Charles de la Fontaine et de Françoise Pidoux, naît l'un des plus grands poètes classiques français, Jean de la Fontaine. La demeure accueille aujourd'hui un musée sur sa vie et son ½uvre. Particulièrement célèbre pour ses fables aux morales instructives, le sociétaire de l'Académie Française a également composé des contes licencieux et des livrets d'opéra. Il meurt à Paris le 13 avril 1695.
Voir aussi : Histoire de l'Académie Française - Château-Thierry - Fables - Histoire de l'Art



1634
8 juillet
Les possédées de Loudun mènent Urbain Grandier au bûcher
Le procès des possédées de Loudun s’ouvre dans la petite ville de Touraine. Après qu’une religieuse ait aperçu un fantôme dans les couloirs du couvent, une affaire de sorcellerie avait éclaté et éclaboussé fortement le curé de l’église Saint-Pierre-du-Marché : Urbain Grandier. L’homme, réputé séduisant et séducteur, auteur d’un traité controversé sur le célibat des prêtres ne peut espérer le soutien de l’Eglise. Mais surtout, excellent orateur, il est l’auteur d’un pamphlet contre l’homme de pouvoir dont le territoire est tout proche : Richelieu. Le procès est donc inéluctable, d’autant plus que les accusations de sorcellerie reposent sur des preuves implacables : les aveux manuscrits du prêtre et des démons avec lesquels il aurait commercé. Le curé sera donc condamné à être torturé, étranglé puis brûlé sur la place publique. Il faudra toutefois deux ans pour que les possessions des Ursulines de Loudun cessent, tandis que cette histoire hantera l’imaginaire collectif.
Voir aussi : Procès - Sorcellerie - Histoire des Scandales politiques



1675
8 juillet
Début de la « Guerre du roi Philippe » contre les Indiens, au Massachusetts (1675-1676)
La guerre du roi Philippe a lieu en Nouvelle-Angleterre et oppose les colons venant d'Angleterre aux habitants de la région, les Amérindiens. Les colons anglais gagnent la guerre mais le bilan humain est très lourd. Du côté anglais, 600 des 3500 soldats sont blessés ou tués. Les Amérindiens perdent 3000 des 3400 soldats, ce qui représente 15% de la population totale. La moitié des villes de la région est assiégée et détruite par les soldats locaux.
Voir aussi : Amérindiens - Histoire de la Nouvelle-Angleterre - Histoire des Guerres



1695
8 juillet
Décès de Christian Huygens
Christian Huygens décède le 8 juillet 1695 à La Haye. Savant hollandais, il effectue des recherches en mathématiques, en physique et en astronomie. Membre de l'Académie royale des sciences de Paris, il est l'auteur de la découverte de Titan (lune de Saturne), et réalise des travaux sur la lumière et le moteur à combustion interne, dont il est considéré comme le précurseur.
Voir aussi : Décès - La Haye - Savant - Histoire de la Physique



1704
8 juillet
François II Rákóczi devient prince de Transylvanie
Après avoir organisé un soulèvement, le prince François II Rákóczi parvient à conquérir l'Est de la Hongrie, avec le soutien du Kuruc (armée rebelle). Les nobles hongrois, qui auparavant ne lui accordaient pas d'importance, se rallient à lui. Le 8 juillet 1704, la diète de Gyulafehérvár le fait prince de Transylvanie.
Voir aussi : Transylvanie - Prince - Diète - François II Rákóczi - Histoire des Sacres



1709
8 juillet
Bataille de la Poltava
La Russie est en conflit avec la Suède durant la Grande guerre du Nord, de 1700 à 1721. Le 8 juillet 1709, les troupes de Charles XII rencontrent les Russes, commandés par Pierre Ier, lors de la bataille décisive de Poltava (Ukraine). Les Russes sont en supériorité numérique, avec 45 000 soldats, contre 27 000 dans le camp suédois. En raison d'un changement de commandement, l'armée suédoise est désorganisée, et perd environ 9 000 hommes durant le conflit, ce qui constitue une victoire pour la Russie. Pierre Ier utilisera les 3 000 Suédois faits prisonniers comme main d'½uvre pour construire Saint-Pétersbourg.
Voir aussi : Bataille - Russie - Suède - Pierre Ier - Grande guerre du Nord - Histoire des Guerres



1827
8 juillet
Mort de Robert Surcouf, corsaire français
Robert Charles Surcouf fut un corsaire français né en 1773 et mort en 1827. Dès ses 13 ans, il embarqua comme apprenti navigant et devint vite corsaire au service de la France. Son harcèlement de la marine britannique dans le monde entier fit sa réputation, tandis que les courses et la spéculation commerciale firent sa fortune. Il reçut la Légion d'Honneur en 1804 et fut nommé Baron de l'Empire par Napoléon en 1810.
Voir aussi : Napoléon - Empire - Corsaire - Histoire de la Politique



1833
8 juillet
Signature du traité d'Unkiar-Skelessi
Le traité d'Unkiar-Skelessi fut signé le 8 juillet 1833 entre la Russie et l'Empire ottoman. Sa signature fut actée après que les Russes furent intervenus auprès de l'Empire ottoman dans la guerre l'opposant à l'Egypte de Méhémet Ali. Selon ce traité, les deux pays se promettaient une aide mutuelle en cas d'attaque par une puissance étrangère. De ce fait, l'Empire ottoman passait virtuellement sous le protectorat de la Russie.
Voir aussi : Russie - Histoire de l'Empire ottoman - Egypte - Protectorat - Histoire des Traités



1853
8 juillet
Le Japon s'ouvre à l'Occident
Dans la baie d'Edo (Tokyo) les Japonais stupéfaits voient s'avancer quatre "bateaux noirs qui crachent de la fumée". L'expédition américaine placée sous le commandement du commodore Matthew Perry débarque. Au nom du président des Etats-Unis, Perry demande aux shoguns de la famille Tokugawa l'ouverture des ports japonais aux navires américains et la signature d'un traité d'amitié entre les deux pays. Après négociations, les Japonais ouvriront les ports de Shimoda et Hakodate et offriront ainsi un statut privilégié aux Etats-Unis. Pour la première fois le Japon s'ouvre au monde occidental.
Voir aussi : Ouverture - Histoire de Tokyo - Shogun - Histoire de la Politique



1859
8 juillet
Début du règne de Charles IV de Suède
A la mort de son père, Oscar Ier, Charles IV devient roi de Suède et de Norvège. Son règne est marqué par d'importantes réformes entre 1862 et 1864, telles que la loi communale, la loi ecclésiastique et la loi criminelle. Il s'est également démarqué par son fort penchant pour le scandinavisme. Il décède à Malmö le 18 septembre 1872. Les trônes de Suède et de Norvège iront alors à son frère cadet, Oscar II.
Voir aussi : Suède - Règne - Charles IV - Histoire de la Politique



1867
8 juillet
L'ingénieur hydraulique François Fourneyron meurt à Paris
Disparition, à Paris, de l'ingénieur et industriel français Benoît Fourneyron (né le 2 novembre 1802 à Saint-Etienne), inventeur notamment de la turbine hydraulique, qui lui assura une renommée mondiale, tout comme sa découverte de la conduite forcée. Diplômé de l'Ecole des Mines de Saint-Etienne après de brillantes et prometteuses études – Il fut admis avant d'avoir atteint l'âge légal de 15 ans –, il met en place le principe de turbine universelle et continue et en dépose le brevet en 1832. Il obtint de nombreuses récompenses pour ses travaux, dont le prix de l'académie des sciences en 1834 et la Légion d'honneur en 1839.
Voir aussi : Académie des sciences - Histoire de la Légion d'honneur - école des mines - Génie - Histoire des Sciences et techniques



1943
8 juillet
Mort de Jean Moulin
Arrêté le 21 juin par la Gestapo de Klaus Barbie à Caluire, près de Lyon, le président du Conseil national de la Résistance (CNR) meurt lors de son transfert en Allemagne. Selon la thèse officielle, il serait décédé à Metz après avoir été soumis à la torture et sans avoir dévoilé aucune information sur l'action du CNR. Ses cendres seront transférées au panthéon en 1964.
Voir aussi : Histoire de la Résistance - Histoire de la Gestapo - Jean Moulin - CNR - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale



1947
8 juillet
Incident de Roswell
Le 8 juillet 1947, un objet volant non identifié se serait écrasé près de la petite ville de Roswell, au Nouveau-Mexique. Cet incident est considéré comme une preuve de l'existence d'une civilisation extraterrestre. Cependant, le gouvernement apporte un démenti à tout cela en expliquant que l'ovni en question serait en fait un ballon-sonde envoyé par l'armée américaine pour espionner les installations militaires soviétiques. Depuis, cet incident est entré dans la culture populaire comme étant le plus célèbre symbole d'une soi-disant manifestation extraterrestre.
Voir aussi : Gouvernement - OVNI - Histoire des Faits divers



1949
8 juillet
Assassinat d'Antoun Saadé
Antoun Saadé naît le 1er mars 1904 au Liban. Journaliste et philosophe de formation, il milite dès 1924 pour le retrait des troupes françaises en Syrie. En 1932, il crée le parti nationaliste pan-syrien qui vise là aussi la présence française en Asie. Ce parti est secret, et Antoun Saadé est emprisonné. De religion chrétienne, il se prononce également contre le nationalisme arabe. Le 8 juillet 1949, il est assassiné au motif de « complot contre la sécurité de l'État ».
Voir aussi : Liban - Histoire de la Politique



1972
8 juillet
Jane Fonda débarque au Nord Vietnam
L'actrice américaine effectue un séjour de deux semaines à Hanoï pour dénoncer la politique américaine au Vietnam. Sur "Radio Hanoï" elle exhortera les G.I américains à cesser les bombardements sur le Nord Vietnam. Elle ira même jusqu'à à monter sur le siège d'un canon anti-aérien nord-vietnamien coiffée d'un casque militaire. L'action de Jane Fonda au Vietnam sera violemment dénoncée par la classe politique américaine qui verra en elle le symbole de l'antipatriote.
Voir aussi : Histoire du Pacifisme - Histoire de la Guerre du Vietnam



1990
8 juillet
L'Allemagne, trois fois championne du monde
A la 85ème minute, sur un penalty douteux transformé par Brehme, l'équipe de RFA entre dans la légende en remportant sa troisième Coupe du monde de football. Les hommes de l'ancien champion du monde Franck Beckenbauer l'emportent sur l'Argentine de Maradona devant les 73 600 spectateurs du stade de Rome en Italie. Ils tiennent alors leur revanche après leur défaite quatre ans plus tôt, et rejoignent le Brésil et l’Italie dans le cercle des équipes ayant remporté trois fois le titre suprême.
Voir aussi : Dossier histoire de la Coupe du monde - Champion du monde - Beckenbauer - Histoire du Football



1998
8 juillet
Début de l’ "affaire Festina"
La voiture de l’équipe Festina est interceptée quelques jours avant le premier jour du Tour de France. À son bord, le soigneur belge Willy Voet n’a aucune possibilité de dissimuler les nombreux produits dopants (EPO) qu’il transporte. Immédiatement arrêté, il passera aux aveux avec Bruno Roussel, le directeur sportif de l’équipe. Un dopage organisé existait bel et bien au sein du groupe. Les coureurs, dont Richard Virenque, finiront eux aussi par avouer leur implication dans ce trafic. Les cyclistes sont mis hors course et devront attendre leur procès jusqu’en 2000.
Voir aussi : Histoire du Tour de France - Histoire du Dopage - Richard Virenque - Histoire du Cyclisme


http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
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#2360 Message par saintluc »

L’affaire des démons de Loudun, aussi appelée affaire des possédées de Loudun est une chasse aux sorcières lancée par le cardinal de Richelieu dans les années 1630, contre le prêtre catholique Urbain Grandier, de la ville de Loudun, en France. Accusé d'avoir pactisé avec le Diable, le prêtre voit son nom évoqué par les sœurs du couvent d'Ursulines possédées par le démon pendant leurs crises de délire. S'inscrivant dans la grande vague des possessions démoniaques (telles les possessions d'Aix-en-Provence de 1609 à 1611, les possessions de Louviers (en) de 1642 à 1647 et celles d'Auxonne de 1658 à 1663), toutes ces affaires concernent des cas de possession urbaine (alors que la sorcellerie est plutôt un phénomène rural) sur des religieuses du même ordre, les Ursulines. Elles témoignent d'une part de la reconquête de l’Église catholique romaine dans le contexte de la Contre-Réforme, d'autre part du changement de mentalités en France notamment chez les « antipossessionnistes » ou chez les juges qui ne croient plus en l'omnipotence de Satan parmi les hommes et refusent cette chasse aux sorcières, et enfin de la manipulation politique orchestrée par Richelieu qui, au nom de la raison d’État, propagea cette rumeur de prétendus ensorcellements afin d'éliminer le prêtre libertin trop proche des Protestants. Cette affaire de diablerie à Louden provoqua un « défoulement » des foules suivant le spectacle des exorcistes et suscita une littérature polémique sans égal.
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Urbain Grandier, le prêtre accusé
Dans la nuit du 21 septembre 1632 dans un couvent d'Ursulines à Loudun, la supérieure mère Jeanne des Anges, la sous-prieure sœur de Colombiers et la sœur Marthe de Sainte Monique reconnaissent la voix et aperçoivent l'ombre du prieur Moussaut, leur confesseur mort quelques mois plus tôt. Les nuits suivantes, les autres religieuses du couvent affirment voir le même fantôme puis le 7 octobre, elles affirment reconnaître dans ce fantôme le curé de la ville Urbain Grandier qu'elles accusent de les avoir ensorcelées.

Ce dernier avait publié un pamphlet violent contre Richelieu. En outre, il s'opposait fermement à la destruction des murailles de la ville. En effet, la ville abritait un grand nombre de protestants. Henri IV leur avait permis d'avoir des places fortifiées, mais les murailles de certaines de ces villes furent détruites. Richelieu à l'époque faisait construire sa ville, toute proche. La tolérance d'Urbain Grandier envers les protestants et ses critiques jouèrent en sa défaveur. Enfin , la ville de Loudun fut frappée par une épidémie de peste début 1632.

C'est une sœur du couvent se disant possédée par le démon d'Astaroth qui lâcha le nom d'Urbain Grandier. Un procès en sorcellerie fut instruit sur la demande de Richelieu. On procéda à de nombreux exorcismes sur les sœurs. Ils durèrent plusieurs mois et parfois plusieurs années. On chercha également un pacte avec le Diable signé de la main d'Urbain Grandier ; on tenta même de trouver une marque du Diable (en) sur le corps même des sœurs qui furent pour cela mises à nu et rasées. On tenta de trouver une zone insensible sur leurs corps, preuve du contact avec la griffe du démon.

Le 18 août 1634, Urbain Grandier fut condamné à mort, torturé et brûlé. Il jura toujours être innocent.

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Le prétendu pacte de Grandier avec le Diable
Les crises de possession dureront jusqu'en 1637, aussi plusieurs responsabilités sont évoquées : la sœur Jeanne des Anges affligée de difformités physiques la rendant inéligible au mariage, aurait-elle accusée par jalousie Urbain Grandier, prêtre séducteur ? Des thèses de psychologie contemporaine la considèrent comme atteinte d'hystérie ou de schizophrénie. Le couvent des Ursulines avait-il intérêt à cette affaire ? Reconnue comme possédée, toute communauté religieuse reçoit en effet une importante pension du Roi pour la dédommager de la mauvaise réputation. Certaines sœurs accusent le chanoine Mignon de les avoir fortement incitées à accuser le prêtre. Le commissaire royal envoyé par Richelieu, Jean de Laubardemont, réalise à la suite de cette affaire, la conversion de nombreux huguenots. La ville de Loudun voit affluer de nombreux voyageurs aussi bien français qu'étrangers, crédules ou incrédules, faisant tourner le commerce de la cité.
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#2361 Message par saintluc »

1344
9 juillet
Mort de Simone Martini
Simone Martini était un peintre du XIVe siècle de la cité indépendante de Sienne. Il appartenait à l'école de peinture siennoise, typique d'un art byzantin de la Pré-Renaissance. Son plus grand chef-d'œuvre, la fresque de Maestà, est toujours conservé au Palazzo Pubblico de Sienne. Vers la fin de sa vie, il s'installa en France à Avignon, où il se lia d'amitié avec Pétrarque, il illustra par ailleurs un codex de Virgile annoté par le poète.
Voir aussi : Pétrarque - Histoire de l'Art



1429
9 juillet
Prise de Troyes par Charles VII
Alors dernière bastide avant Châlons et Reims, Troyes ouvre ses portes à l'armée du dauphin grâce à Jeanne d'Arc, après quelques jours de siège. Ayant prêté serment d'allégeance au roi d'Angleterre, la cité refusa de donner ses clés avant de céder, à la simple vue de la « pucelle » selon la légende. s'ouvrant ainsi la route de Reims, la cité vit le sacre du dauphin, en tant que Charles VII, roi de France (juin 1429).
Voir aussi : Charles VII - Jeanne d'Arc - Histoire de Reims - Henri vi d'angleterre - Histoire de la Politique



1441
9 juillet
Mort du peintre Jan van Eyck
Le peintre flamand Jan van Eyck (né en 1390 à Maastricht) s'éteint à Bruges (Belgique). Fondateur, avec ses frères, de l'école flamande dite des « primitifs » du XVe siècle, il s'attacha, à travers ses commandes et portraits de riches mécènes, à remodeler les principes de la perspective et d'y établir les règles d'un réalisme pointilleux, exaltant le goût du détail. Son chef-d'œuvre, "Les Epoux Arnolfini" (1434), est l'exemple le plus célèbre des recherches novatrices du maître.
Voir aussi : Jan van eyck - époux arnolfini - Perspective - Histoire de l'Art



1553
9 juillet
La fin de la bataille de Sieverhausen
La bataille de Sievershausen s'achève le 9 juillet 1553. Elle met un terme à un conflit sanglant qui a mobilisé 30 000 combattants. Il oppose les troupes du prince-électeur Maurice de Saxe et celles du margrave de Brandebourg Albert II. Ce dernier est battu. Mais blessé le 7 juillet sur le champ de bataille, Maurice de Saxe succombe à ses blessures, deux jours après l'affrontement victorieux. Sans descendance, son frère cadet Auguste assure sa succession.
Voir aussi : Bataille - Albert II - Maurice de Saxe - Histoire des Guerres



1572
9 juillet
Pendaison des martyrs de Gorcum
Durant la guerre des Gueux, opposant catholiques et calvinistes protestants, aux Pays-Bas espagnols, la date du 9 juillet 1572 reste notoirement célèbre comme la signature des dix-neuf martyrs de Gorcum. Un groupe de dix-neuf catholiques, quatre prêtres séculiers, un laïc converti et quatorze religieux, subit des actes de torture puis la mort par pendaison, à Brielle, sous les ordres de Guillaume II de la Marck. Ils demeurent des symboles des guerres de Religion aux Pays-Bas.
Voir aussi : Guerre - Pays-Bas - Gueux - Histoire des Guerres



1654
9 juillet
Mort de Ferdinand IV
C'est le 9 juillet 1654 que meurt Ferdinand IV de Habsbourg. Il disparaît avant de pouvoir succéder à son père, Ferdinand III, en tant qu'empereur du Saint-Empire romain germanique. Né le 8 septembre 1633, il est roi de Bohême en 1646, et de Hongrie en 1647 ; il est élu roi des Romains, c'est-à-dire futur empereur, le 31 mai 1653. Avec sa disparition, il laisse sa place à son frère cadet, le futur Léopold Ier.
Voir aussi : Habsbourg - Saint-Empire romain germanique - Léopold Ier - Ferdinand IV - Histoire de la Politique



1686
9 juillet
La ligue d'Augsbourg
La ligue d'Augsbourg est une alliance conclue le 9 juillet 1686 par une grande partie de l'Europe contre Louis XIV. Le royaume de France mène alors une politique de conquête en Europe et multiplie les provocations à l'égard des protestants. A l'origine, la Hollande et la Suède raniment leur alliance et le 7 mai 1686, Léopold Ier de Habsbourg et Frédéric-Guillaume Ier de Brandebourg les suivent en vue de la défense des acquis du traité de Westphalie. Le 9 juillet, Guillaume III, l'empereur, l'Espagne, la Suède, la Bavière, les ducs de Saxe forment alors une alliance contre la France. Deux mois après, Philippe-Guillaume de Wittelsbach-Neubourg, l'électeur palatin et le duc de Holstein-Gothorp rallient la ligue.
Voir aussi : Histoire des Guerres



1701
9 juillet
Bataille de Carpi
Le 9 juillet 1701, la France affronte l'Autriche à la bataille de Carpi, la première de la guerre de Succession d'Espagne. Les Français, commandés par Catinat, ont pour mission d'empêcher les Autrichiens du prince Eugène de Savoie-Carignan de traverser l'Adige, en Italie. Cependant, Eugène trompe Catinat en passant par la République de Venise, qui est neutre. Il se trouve en position dominante lors de l'affrontement, faisant reculer les Français derrière l'Adda. Le combat fait 350 morts du côté français.
Voir aussi : Bataille - France - Autriche - Guerre de Succession d'Autriche - Prince Eugène - Histoire des Guerres



1746
9 juillet
Ferdinand VI devient roi d'Espagne et des Indes
Après le décès de Philippe V en plein cœur de la guerre de Succession d'Autriche, son fils Ferdinand VI devient roi d'Espagne et des Indes. Il commence par rappeler ses troupes, obligeant ses alliés français à se retirer du Var. Soucieux de consolider la paix, il mariera sa sœur Marie Antoinette avec l'héritier du royaume de Sardaigne, Victor-Amédée. Plus tard, il mènera des remaniements afin de ne pas faire rentrer l'Espagne dans le conflit qui oppose la France et l'Angleterre durant la guerre de Sept Ans.
Voir aussi : Espagne - Succession - Ferdinand VI - Histoire de la Politique



1746
9 juillet
Décès du roi Philippe V d'Espagne
Le roi des Espagnes et des Indes Philippe V décède à l'âge de 63 ans. Avec 45 ans de règne, sa longévité est inégalée dans la monarchie espagnole. Il a succèdé à son grand-oncle Charles II, dernier roi d'Espagne de la dynastie des Habsbourg, pour devenir le premier roi d'Espagne de la dynastie des Bourbon, d'où son nom, Felipe de Borbón. Son fils, Ferdinand VI d'Espagne, lui succédera au trône d'Espagne.
Voir aussi : Décès - Histoire des Décès



1755
9 juillet
Fin de l'expédition Braddock
Le 9 juillet 1755, la bataille de Monongahela met un terme à l'expédition Braddock, du nom du général qui la commandait. Cette aventure avait pour but de voir les Britanniques chasser les Français de Fort Duquesne en Pennsylvanie, mais le général Braddock fut tué, et son armée mise en déroute par l'ennemi. Ce fut l'un des premiers grands revers britanniques lors de la Guerre de Sept ans.
Voir aussi : Guerre de Sept Ans - Français - Britanniques - Histoire des Grandes aventures et découvertes



1762
9 juillet
Catherine II impératrice de Russie
A 43 ans, la princesse allemande Sophie d'Anhalt-Zerbst, brigue le trône de Russie qui revient légitimement à son mari, le tsar Pierre III. Soutenu par l'armée et acclamée par le peuple, elle est sacrée impératrice à Notre-Dame de Kazan à Saint-Pétersbourg sous le nom de Catherine II. Elle fera assassiner Pierre III une semaine plus tard par le frère de son amant, Alexis Orlov. Catherine II régnera sur la Russie pendant 34 ans.
Voir aussi : Sacre - Catherine II - Impératrice - Histoire de Saint-Petersbourg - Histoire des Sacres



1789
9 juillet
Proclamation de l'Assemblée Constituante
L'Assemblée nationale née des états généraux convoqués à Versailles le 5 mai par Louis XVI, se déclare constituante. Les députés veulent modifier l'organisation politique et sociale du royaume et entament la rédaction de la Constitution. L'Assemblée constituante siégera jusqu'au 30 septembre 1791 pour laisser la place à l'Assemblée législative.
Voir aussi : Proclamation - Histoire de l'Assemblée Constituante - Histoire de la Révolution



1816
9 juillet
Indépendance de l'Argentine
Profitant de la crise politique qui secoue l'Espagne depuis l'invasion des armées de Napoléon, les Argentins déposent le vice-roi et déclarent les onze provinces unies du Rio de la Plata (future Argentine) indépendantes. L'acte d'indépendance est lu à San Miguel de Tucuman, où la bourgeoisie créole s'est mise d'accord pour instaurer un état fédéral. Le général José de San Martin, leader du mouvement indépendantiste de la région, poursuivra sa "croisade" dans toute l'Amérique du Sud en libérant par la suite le Pérou et le Chili.
Voir aussi : Indépendance - José de San Martin - Histoire de la Décolonisation



1820
9 juillet
Insurrection militaire des Carbonari dans le royaume de Naples
Les carbonari sont des sociétés politiques secrètes qui cherchent à établir un gouvernement démocratique au sein du royaume de Sicile. C'est dans ce but qu'elles provoquent une rébellion militaire au cœur du royaume de Naples le 9 juillet 1820. Face à cette révolte, le roi Ferdinand Ier des Deux-Siciles se voit obligé à faire du chef de la rébellion, Guglielmo Pepe, son premier ministre et à autoriser une constitution pour le royaume de Naples.


Voir aussi : Naples - Ferdinand Ier - Rébellion - Royaume de Sicile - Consitution - Histoire de la Politique



1847
9 juillet
Lancement de la campagne des banquets
Contournant l’interdiction de réunion et d’association, les républicains décident d’organiser une campagne d’environ soixante-dix banquets. Face à l’immobilisme du conservateur Guizot, les républicains souhaitent organiser des discussions portant sur la réforme du régime et notamment du droit de vote. C’est ainsi que se tient le premier banquet sous la houlette de Odilon Barrot, le 9 juillet à Paris. La campagne touchera environ 17 000 personnes pour se clore fin décembre. Mais le roi et Guizot refuseront de tenir compte des revendications républicaines et libérales. Campant sur leur position, ils provoquent la révolution de février 1848.
Voir aussi : Dossier histoire de la révolution de février 1848 - Histoire de la Monarchie de juillet - Guizot - Campagne des banquets - Histoire de l'Opposition



1847
9 juillet
Début de la campagne des banquets.
La Campagne des banquets est une succession de 70 réunions célébrées dans la France entière entre l'année 1847 et l'année 1848. Les personnes opposées à la monarchie, également appelées réformistes, décident de se réunir pour montrer leur opposition aux mesures prises par le gouvernement dirigé par François Guizot. C'est l'interdiction de l'une de ces réunions qui provoque la Révolution de 1848 qui finira par faire tomber la monarchie et le roi en place.
Voir aussi : France - Monarchie - Opposition - Campagne des banquets - François Guizot - Histoire de la Politique



1850
9 juillet
Millard Fillmore est élu président des États-Unis.
Millard Fillmore devient président du Sénat après l'élection de Zachary Taylor. Il ne s'engage pas auprès du gouvernement de Taylor car ils ont des opinions opposées. Le 10 juillet 1850, Millard Fillmore est élu président des Etats-Unis après la mort de Taylor. Il met en place le Compromis de 1850. Il cherche à développer le commerce international et se charge de la dette du Texas. Il est partisan de l'entrée de la Californie au sein de l'Union.
Voir aussi : états-unis - élections - Compromis - Histoire de la Politique



1850
9 juillet
Décès de Zachary Taylor, président des États-Unis.
Zachary Taylor devient militaire et s'illustre dans les guerres contre les Indiens. Il devient commandant d'une armée durant la guerre américano-mexicaine. Sa victoire contre les Mexicains fait de lui un héros pour le peuple américain. Il est élu président en 1848. Il refuse la sécession de l'Union et tente de trouver un compromis entre les états esclavagistes et les non-esclavagistes. Il décède après avoir présidé la fête du jour de l'Indépendance seulement deux ans après son élection.
Voir aussi : états-unis - Militaire - Présidence - Histoire de la Politique



1860
9 juillet
Massacre de Damas
Les chrétiens maronites de Damas sont exterminés dans la nuit avec la complicité du gouverneur turc de Syrie. La population musulmane ne supporte plus l'hégémonie économique et financière des chrétiens qui détiennent les postes officiels et administratifs les plus élevés. A la tête des secteurs d'activité les plus florissants telle que l'industrie de la soie, les chrétiens alimentent les rancoeur depuis plusieurs siècles. Les massacres font entre 4000 et 6000 victimes. Le quartier chrétien est pillé et brûlé. Les survivants prendront la route de l'exil notamment vers Beyrouth et Alexandrie. Napoléon III enverra un corps expéditionnaire français commandé par Beaufort pour assurer la protection des chrétiens en route vers le Liban.
Voir aussi : Massacre - Maronites - Histoire de Damas - Histoire de la Chrétienté



1922
9 juillet
Le 100 mètres nage libre en moins d'une minute
Johnny Weissmuller parcours le 100 m en 58,6 secondes. Il bat ainsi le record du monde mais surtout est le premier nageur à mettre moins d'une minute pour faire 100 m. Avant d’incarner Tarzan, Johnny Weissmuller sera un des plus grands champions de l’histoire de la natation, au même titre que Mark Spitz, voire au-delà.
Voir aussi : Record du monde - Weissmuller - Mark Spitz - Histoire de la Natation



1945
9 juillet
Division de l'Autriche et accords de Londres
Le 9 juillet 1945, les accords de Londres mettent en place un tribunal militaire international afin de juger les grands criminels de la Seconde Guerre mondiale. Quelques jours plus tard, la conférence de Potsdam décide du sort des pays vaincus. L'Allemagne et l'Autriche sont partagées entre les vainqueurs. Dès le mois d'avril 1945, l'Autriche avait été occupée par les Alliés et divisée en quatre zones d'occupation : la zone américaine, la zone soviétique, la zone britannique et la zone française.
Voir aussi : Allemagne - Seconde guerre mondiale - Autriche - Tribunal - Histoire de la Politique



1995
9 juillet
Le Rainbow Warrior II intercepté à Mururoa
Un commando de la marine française neutralise le Rainbow Warrior II dans la zone interdite de Mururoa. La reprise des essais nucléaires décidée par le président Chirac est perçue comme une provocation par de nombreuses associations et dénoncée par les pays d’Océanie. Dix ans après le sabotage du Rainbow Warrior, Greenpeace décide de répondre également par la provocation. Cette opération a un retentissement mondial : l’incident de 1985 est encore présent dans les mémoires tandis qu’un moratoire contre les essais nucléaires est respecté par toutes les puissances à l’exception de la Chine. De nombreuses actions entoureront ces essais, dont une campagne de boycott des produits français en Australie et en Nouvelle-Zélande.
Voir aussi : Dossier histoire du nucléaire - Chirac - Essais nucléaires - Boycott - Histoire de Greenpeace - Histoire de l'Environnement



2000
9 juillet
Pete Sampras entre dans la légende du tennis
Le tennisman américain Pete Sampras remporte pour la septième fois les internationaux d'Angleterre de Wimbledon. Il bat l'australien Patrick Rafter en quatre sets: 6/7, 7/6, 6/4, 6/2. A 29 ans, Pete Sampras est le seul joueur à avoir totalisé le plus grand nombre de victoires en finale du Grand Chelem. Avec deux titres à l'Open d'Australie, quatre à l'US Open et sept à Wimbledon, il totalise 13 victoires.
Voir aussi : Record du monde - Histoire de Wimbledon - Histoire du Tennis



2006
9 juillet
La France en finale contre l’Italie
La coupe du monde de football se clôt sur la confrontation France-Italie. C’est l’équipe italienne qui remporte finalement l’ultime match, au tir au but, avec un score de 5-3. La finale de cette coupe de monde est marquée par le geste impulsif du capitaine français Zinedine Zidane, qui, en réaction aux insultes de Marco Materazzi, a donné un coup de tête à son adversaire. Expulsé du match sans que l’arbitre ait vu le geste, Zidane, qui a décidé de prendre sa retraite, ne termine pas vraiment sa carrière en beauté.
Voir aussi : Dossier histoire de la Coupe du monde - Zidane - Histoire du Football


http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#2362 Message par saintluc »

La bataille de la Monongahela fut une victoire française qui mit un terme à l'expédition Braddock ou campagne Braddock, lors d'une tentative britannique infructueuse visant à prendre Fort Duquesne aux Français pendant l'été 1755 lors de la guerre de Sept Ans. L'expédition tient son nom du général Edward Braddock, qui commandait les forces britanniques et y laissa la vie. La défaite de Braddock lors de cette bataille de la Monongahela fut un revers majeur pour les Britanniques lors des premières étapes de la guerre avec la France. La défaite a vraisemblablement influencé la décision de déporter les Acadiens de la Nouvelle-Écosse.
L'expédition Braddock n'est qu'un élément d'une offensive britannique massive contre la France en Amérique du Nord lors de cet été. En tant que commandant en chef de la British Army en Amérique, le général Braddock mène l'attaque principale, à la tête de deux régiments (environ 1 350 hommes) et environ 500 hommes des milices des colonies britanniques en Amérique. Avec ses hommes, Braddock compte se saisir facilement de Fort Duquesne, puis continuer sur sa lancée pour prendre d'autres forts français et atteindre Fort Niagara. George Washington, âgé alors de vingt-trois ans, qui connaît bien la région, sert comme aide de camp volontaire du Général Braddock. Certaines sources indiquent que Washington commandait la milice de Virginie lors de l’expédition Braddock, mais c'est incorrect. Cependant il est vrai que Washington commanda cette milice avant et après l'expédition. En tant qu'aide-de-camp volontaire, Washington servit essentiellement comme consultant sans grade et sans solde et avait en fait une autorité limitée.
Braddock tente de recruter des Indiens provenant de tribus qui ne sont pas alliées aux Français, sans succès, il ne rallie que huit Mingos qui servent en tant qu'éclaireurs. Nombre d’Indiens de la région, comme le chef Delaware Shingas, restent neutres. Pris entre deux empires européens en guerre, les Indiens ne peuvent se permettre de se retrouver du côté du perdant, le succès ou la défaite de Braddock pouvant influer sur leur décisions.
Image
Positions des forts Français et Anglais entre 1753 et 1758

Quittant Fort Cumberland dans le Maryland le 29 mai 1755, l'expédition se trouve confrontée à un important problème de logistique : déplacer une troupe importante avec son équipement, ses provisions et surtout de très lourds canons, à travers la région fortement boisée des Monts Allegheny et de l'ouest de la Pennsylvanie, un voyage de presque 200 km. Braddock a reçu un fort soutien de Benjamin Franklin, qui l'a aidé à réunir des chariots et des provisions pour l'expédition. Parmi les conducteurs de ces chariots se trouvent deux hommes qui sont devenus des personnages de légende dans l'histoire américaine : Daniel Boone et Daniel Morgan. Parmi les Britanniques on trouve Thomas Gage, Charles Lee et Horatio Gates.

L'expédition progresse lentement, certains jours elle ne parcourt que trois kilomètres, créant lors de leur avance la Braddock's Road. Pour accélérer le mouvement, Braddock divise ses troupe en une "colonne volante" d'environ 1 500 hommes (sous son commandement), et une colonne de transport (commandée par le colonel Thomas Dunbar), qui se trouve bientôt loin derrière. Ils passent devant les ruines de Fort Necessity sur leur chemin, où les Français ont défait Washington l'été précédent. De petits groupes de Français et d'Indiens harcèlent les hommes de Braddock pendant leur marche, mais ce ne sont que des escarmouches mineures.

Pendant ce temps à Fort Duquesne, la garnison est composée d'environ 250 hommes des troupes régulières et de la milice canadienne et environ 640 alliés indiens qui campent hors du fort. Les Indiens font partie de diverses tribus qui depuis très longtemps sont alliées des Français, comme les Outaouais, Ojibwas, et Potawatomis. Les commandants français, Jean-Daniel Dumas et Daniel Liénard de Beaujeu, qui reçoivent régulièrement des rapports des éclaireurs indiens concernant l'avance des troupes britanniques, réalisant qu'ils ne pourront pas résister au canons de Braddock, décident de lancer une attaque préventive : une embuscade lors de la traversée par les troupes de Braddock de la Monongahela. Les alliés indiens sont d'abord réticents à attaquer une force britannique aussi nombreuse, mais Beaujeu leur fait cadeau de tenues de combat et autres présents, ce qui les persuade de le suivre.
Image
Route suivie par Braddock
Les troupes Françaises sont composées de :

216 soldats des troupes régulières
146 militiens canadiens
637 indiens Outaouais, Ojibwa et Potawatomi.

Les troupes Anglaises sont composées

1 350 soldats des troupes régulières
environ 1 000 militiens et civils
Environ 1 300 prennent part au combat

Le 9 juillet 1755, les hommes de Braddock traversent la Monongahela sans rencontrer d'opposition, à environ quinze kilomètres de Fort Duquesne.
L’avant-garde sous le commandement du lieutenant-colonel Thomas Gage continue son avance, et tombe sur les Français et les Indiens qui se précipitent vers la rivière mais arrivent trop tard pour tendre leur embuscade. Lors de la furieuse escarmouche avec les hommes de Gage, le commandant français, Daniel Liénard de Beaujeu est tué, cependant, en apparence sa mort n'affecte pas les troupes françaises et leurs alliés indiens qui poursuivent l'attaque.
La bataille, que l'on nomma ensuite la bataille de la Monongahela (ou simplement la défaite de Braddock), débute.
La colonne de 1500 hommes de Braddock fait face à moins de 900 Français et Indiens.
La bataille de la Monongahela, souvent décrite comme une embuscade, est en fait un engagement impromptu entre les deux forces en présence.
La réaction vive des Français et des Indiens amenèrent nombre d'hommes de Braddock à croire à une embuscade. Cependant, les documents français attestent que leurs troupes et celles des Indiens étaient arrivées en retard pour préparer une embuscade et ont été tout aussi surprises que celles des Britanniques.

Après une forte résistance, l'avant-garde de Gage se replie. Il se heurte aux troupes de Braddock qui, ayant entendu la fusillade, se sont précipitées à leur secours. Il s'ensuit un chaos au sein de leur colonne alors que les miliciens canadiens et les Indiens tirent sur les Britanniques depuis des arbres et des ravines sur les bas-côtés du chemin. À ce moment les troupes régulières françaises commencent leur avance par le chemin pour repousser les Anglais.

Suivant l'exemple de Braddock, les officiers s'efforcent de rassembler leur troupes pour les remettre en ordre de bataille sur le chemin, la plupart du temps en vain, offrant simplement des cibles faciles à leurs adversaires. Les Britanniques tentent même d'utiliser le canon qui n'a que peu d'effet sur cette route entourée d'une épaisse forêt. La milice coloniale qui accompagne les Britanniques fuit ou se met à couvert et renvoie un feu nourri. Dans la confusion qui règne, certains des miliciens qui tirent depuis la forêt sont pris pour des ennemis par les Britanniques qui ouvrent le feu sur eux.

Finalement, après trois heures de combat intense, Braddock est abattu sur son cheval et la résistance s'effondre. Cependant, George Washington, qui n'a aucune fonction officielle dans la chaîne de commandement, parvient à maintenir un certain ordre dans l’arrière-garde, ce qui permet à l'avant-garde de se replier. Ceci lui vaut le surnom de Hero of the Monongahela ainsi que des louanges et établit son aura par la suite.

Au coucher du soleil, les troupes britanniques et américaines se replient le long de la route qu'ils ont construite. Braddock meurt de ses blessures durant la retraite, le 13 juillet, puis il est enterré à Fort Necessity.

Sur les 1 460 hommes de Braddock, 456 ont été tués et 421 blessés. Les officiers furent les cibles principales sur 86, 63 furent tués ou blessés. Sur environ 50 femmes qui accompagnaient la colonne, comme cantinières, seules 4 survécurent. Les quelque 250 Français et Canadiens comptèrent 8 morts et 4 blessés ; leurs 637 alliés indiens, 15 morts et 12 blessés.

Le colonel Dunbar, avec ses troupes d'arrière-garde, prend le commandement lorsque les survivants les rejoignent. Il ordonne la destruction des provisions et des canons avant de se replier, brûlant sur place quelque 150 chariots. À ce moment pourtant, les troupes britanniques démoralisées et désorganisées sont toujours largement supérieures en nombre aux troupes françaises qui ne se sont même pas risquées à les poursuivre.

Image
Gravure du XIXe siècle représentant la mort du Major-général Braddock lors de la bataille de la Monongahela.
La défaite de Braddock lors de la bataille de la Monongahela fut un évènement important pour les gens de la région. Les Français et leurs alliés indiens prirent la haute main dans la lutte pour le contrôle de l'Ohio Country, et une guerre féroce s'engagea alors sur la frontier. Les indiens de la région qui étaient plutôt enclins à la neutralité dans ce conflit durent choisir leur camp et les colons de Pennsylvanie et de Virginie se retrouvaient dès lors sans la protection de soldats de métier et durent s'organiser pour se défendre eux-mêmes. Cette guerre brutale sur la frontier continua jusqu'à ce que les Français abandonnent Fort Duquesne après l'expédition réussie du général John Forbes en 1758.

Un autre conséquence notable de la défaite de Braddock fut son effet sur la réputation de George Washington. Washington, malgré son état de santé précaire avant la bataille, s'y distingua par son calme et son courage sous le feu de l'ennemi. Il émergea du désastre comme le héros militaire de la Virginie.

Par ailleurs, les Français saisirent un grand nombre de documents indiquant des plans d'attaques anglais contre les forts Frontenac, Niagara et Saint-Frédéric sur le lac Champlain qui menèrent 2 mois plus tard à la bataille du Lac George.

Finalement, la défaite a vraisemblablement influencé le conseil législatif de la Nouvelle-Écosse à approuver la décision du gouverneur Charles Lawrence de déporter les Acadiens.

Le débat de savoir comment Braddock, avec des soldats de métier, supérieurs en nombre et mieux armés, avait pu faillir si misérablement commença sitôt après la bataille et persiste aujourd'hui encore. Certains blâmèrent Braddock ou ses officiers, d'autres les troupes régulières britanniques ou la milice coloniale. George Washington, pour sa part, soutint Braddock et mit la faute sur les troupes régulières.

Les tactiques de Braddock font toujours débat. Un école soutient que Braddock appliquait les méthodes de combat européennes de l'époque, où les hommes se tenaient côte à côte échangeant des volées de plombs à l'unisson, ce qui n'était pas approprié dans le contexte de la frontier et lui coûta la victoire. La tactique des escarmouches que les colons américains avaient appris de leurs luttes sur la frontier, où les hommes se mettaient à couvert et faisaient feu individuellement ("à l'indienne"), était bien supérieure dans l'environnement sauvage américain.

Une interprétation moins commune, mais qui a sans doute la faveur des historiens militaires, veut que l'efficacité d'un feu nourri à l'européenne était incomparable lorsqu'il était proprement exécuté et que la supériorité de la tactique de la frontier est un mythe américain. Selon les partisans de cette théorie, Braddock n'échoua pas parce qu'il n'avait pas appliqué les méthode de combat de la frontier, mais parce qu'il n'avait pas appliqué la doctrine militaire traditionnelle, en particulier celle d'une reconnaissance en profondeur du terrain hostile.
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#2363 Message par saintluc »

138
10 juillet
Sacre de l'empereur Antonin
A la mort de l'empereur Hadrien, son fils adoptif Antonin (en latin Titus Aelius Fulvius Antoninus Pius) lui succède. Il sera très vite honoré du titre de "pius" (pieux) pour sa piété et son intégrité dans l'administration de l'Empire. Vers 140, Antonin fera édifier entre le Forth et la Clyde (Grande-Bretagne actuelle), le mur de défense qui porte son nom.
Voir aussi : Histoire de Rome - Sacre - Hadrien - Histoire de la Rome antique



1460
10 juillet
Bataille de Northampton
Le 10 juillet 1460 se déroule en Angleterre la bataille de Northampton. Après la défaite lors de la bataille de Ludford Bridge, la Maison d'York tente de reprendre le dessus sur la Maison de Lancastre, toutes deux opposées dans un conflit baptisé guerre des Deux-Roses qui durera plus de trente ans. La bataille de Northampton, qui aura réuni près de 50 000 hommes, voit à son terme la maison d'York l'emporter.
Voir aussi : Histoire de la Guerre des Deux-Roses - Maison d'york - Maison de lancastre - Histoire des Guerres



1509
10 juillet
Naissance de Jean Calvin, réformateur religieux français
Jean Calvin naît sous le nom de Jehan Cauvin le 10 juillet 1509 à Noyon, en Picardie. Homme de lettres français, théologien protestant et chef religieux, il est, avec Martin Luther, l'un des plus fervents partisans de la Réforme protestante. Sa pensée est notamment expliquée dans son ouvrage "l'Institution de la religion chrétienne", où il développe de façon systématique la doctrine de la réforme telle qu'il la voit. Il décède en mai 1564.
Voir aussi : Réforme - Martin Luther - Histoire de la Chrétienté



1559
10 juillet
Mort d'Henri II
Blessé à l'œil lors d'un tournoi de chevalerie, le roi de France est soigné par le meilleur chirurgien français, Ambroise Paré. En vain : Henri II expire après une longue agonie, il a 40 ans. Son fils François II qui n'a que quinze ans lui succède. Henri II sera inhumé le 13 août à Saint-Denis.
Voir aussi : Décès - Henri II - Histoire des Valois



1559
10 juillet
La mort tragique d'Henri II de France
Le 10 juillet 1559 marque la mort tragique du roi de France Henri II. Fils et successeur de François Ier, amoureux de la Renaissance, de ses fêtes et de ses tournois, il est mortellement blessé lors de festivités. Alors qu'il rompt une lance au cours d'une joute, un éclat de bois lui transperce l'œil le 30 juin 1559. Au cours de ce tournoi, il porte les couleurs de sa maîtresse Diane de Poitiers, sous l'œil attentif de son épouse Catherine de Médicis. Henri II de France meurt dans d'atroces souffrances dix jours plus tard. Né en 1544, François II lui succède jusqu'en 1560. Son épouse Marie Stuart, reine d'Ecosse, devient alors reine de France.
Voir aussi : Catherine de Médicis - François II - Marie Stuart - Henri II de France - Diane de Poitiers - Histoire de la Politique



1584
10 juillet
Guillaume Ier d’Orange-Nassau est assassiné
S’étant longuement battu pour libérer les Provinces-Unies du joug espagnol, le stathouder Guillaume Ier d’Orange-Nassau, est assassiné par le catholique Balthazar Gérard. Depuis l’Union d’Utrecht, qui donna naissance aux Provinces-Unies, le roi d’Espagne, Philippe II, désirait la mort de son ennemi. Cet assassinat coupe court à une éventuelle désignation de Guillaume Ier comme souverain. Les Provinces-Unies se retrouvent donc sans dirigeant. Le pouvoir se partagera finalement entre les états généraux et les stathouders (gouverneurs) de chaque province, conservant chacune une grande autonomie. Le fils de Guillaume Ier, Maurice de Nassau, succèdera à son père en tant que stathouder de plusieurs provinces et poursuivra la lutte contre les Espagnols.
Voir aussi : Dossier histoire des Provinces-Unies - Philippe II - Maurice de Nassau - Guillaume Ier d’Orange-Nassau - Histoire des Assassinats



1621
10 juillet
Mort de Bucquoy
Grand maître de guerre défensive, Charles Bonaventure de Longueval, comte de Bucquoy, était également un seigneur des Pays-Bas espagnols. Né en 1571, il fait ses armes au début de la guerre de Trente ans, au service du Saint-Empire romain germanique. Il remporte de nombreuses victoires, mais il perd la vie le 10 juillet 1621 au siège de Neuhäusl, ou Nové Zàmky en Slovaquie, contre les troupes du prince de Transylvanie, Gabriel Bethlen.
Voir aussi : Saint-Empire romain germanique - Histoire de la Guerre de Trente Ans - Histoire de la Politique



1653
10 juillet
Mort de Gabriel Naudé
Gabriel Naudé meurt le 10 juillet 1653 à Abbeville. Il fut médecin, bibliothécaire et homme de lettres libertin. Après ses études de médecines, il s'occupa de la bibliothèque du parlement de Paris et devint également médecin ordinaire du roi Louis XIII. Passé maître dans la bibliophilie, il réorganisa et développa diverses bibliothèques comme celle de Mazarin. Il rédigea en 1639 un ouvrage intitulé "Considérations politiques sur les Coups d'Etat", dans lequel il exprime des théories sur la raison d'Etat.
Voir aussi : Mort - Abbeville - Homme de lettres - Histoire de l'Art



1658
10 juillet
Naissance de Luigi Ferdinando Marsigli
Le 10 juillet 1658 naît le comte Luigi Ferdinando Marsigli à Bologne. Ce géographe et naturaliste italien passe une partie de sa vie à poursuivre une carrière militaire débutée en 1679, pour le compte de Venise. En parallèle, il étudie les sciences, et récolte fossiles, minéraux... Après avoir présenté sa collection à Bologne en 1712, il fonde l'Institut des sciences et des arts en 1715. Il meurt en 1730, après avoir publié plusieurs ouvrages.
Voir aussi : Naturaliste - Bologne - Histoire de l'Art



1755
10 juillet
Pierre Rigaud de Vaudreuil, nouveau gouverneur de Nouvelle-France
Le 10 juillet 1755, Pierre Rigaud de Vaudreuil, né le 22 novembre 1698 à Québec, est nommé gouverneur général de Nouvelle-France. Il prend ce poste après avoir été gouverneur de Louisiane de 1742 à 1755. Confronté à la Guerre de Sept ans, il est obligé de céder la colonie aux Britanniques en 1760. De retour en France, il est embastillé en 1762 pour trahison, puis réhabilité en 1763. Il meurt le 4 août 1778.
Voir aussi : Histoire de la Louisiane - Nouvelle-France - Gouverneur - Guerre des Sept ans - Histoire de la Politique



1830
10 juillet
Naissance de Camille Pissarro, peintre français
Camille Pissarro était un peintre français né le 10 juillet 1830 dans les Antilles. Venu étudier en France, il découvrit les grands peintres parisiens et fréquenta les ateliers de l'Ecole des Beaux-Arts. Peignant notamment la vie rurale française ainsi que de nombreuses scènes de Montmartre, il est considéré comme l'un des fondateurs de l'impressionnisme. Anarchiste, il peignit une oeuvre variée et inégale et mourut à Paris le 13 novembre 1903.
Voir aussi : Peintre - Histoire de l'Impressionnisme - Histoire des Antilles - Anarchiste - Histoire de Montmartre - Histoire de la Peinture



1834
10 juillet
Naissance de James Whistler, peintre américain
Né en 1834, James Whistler étudia la peinture à Paris puis s'installa à Londres à partir de 1859. Appartenant au mouvement symbolique et impressionniste, il accorda une influence déterminante à l'harmonie des couleurs et fut considéré comme un précurseur de l'art abstrait. Bénéficiant d'un succès mondial, il reçut la Légion d'honneur et fut membre d'honneur de l'Académie royale des Beaux-Arts de Munich. Il mourut en 1903.
Voir aussi : Peintre - Impressionniste - Art abstrait - Histoire de la Peinture



1851
10 juillet
Décès de Louis Daguerre, peintre, photographe et inventeur.
Louis Daguerre démarre sa carrière artistique en peignant puis se dirige vers la décoration. C'est en réalisant des toiles pour diorama qu'il atteint la célébrité. Il se lie ensuite d'amitié avec Vincent Chevalier, qui fait la première photographie en 1827. Après des années de recherche, il met au point le Daguerréotype qui permet de réduire le temps de développement et de fixation d'une image. Son invention devient une véritable révolution et Daguerre fait fortune.
Voir aussi : Histoire de la Photographie - Daguerréotype - Décoration - Histoire de l'Art



1856
10 juillet
Naissance de Nikola Tesla, inventeur et ingénieur en électricité.
Nikola Tesla étudie à l'École polytechnique de Graz puis débute sa carrière en tant qu'ingénieur. Il travaille ensuite dans la société Continental Edison. Il travaille sur l'énergie électrique, sur l'électromagnétisme et invente les premiers alternateurs. Au cours de sa carrière, il dépose plus de 700 brevets d'invention. Il met au point la radio et le moteur électrique asynchrone. L'année 1917 est celle où la médaille Edison de l'American Institute of Electrical Engineers lui est remise.
Voir aussi : Radio - École polytechnique - électromagnétisme - Invention - Histoire des Sciences et techniques



1871
10 juillet
Naissance de Marcel Proust
Naissance à Auteuil de l'écrivain français Marcel Proust. Dans son autobiographie en sept volumes, A la recherche du temps perdu (1908-1922), il s'épanche avec un sens aigu du narcissisme (et de la mise en scène) sur les atermoiements de la vie oisive, riche de détails anecdotiques, considérations esthétiques et relations mondaines. Probablement homosexuel, il ne se remit jamais de la perte de son amie Albertine, qu'il comptait épouser. D'une santé fragile, Proust meurt à Paris le 18 novembre 1922, d'une bronchite tenace.
Voir aussi : Littérature française - Proust - Histoire de la Littérature



1873
10 juillet
Après une dispute, Verlaine tire deux coups de revolver sur Rimbaud
Les deux poètes ont une relation tumultueuse. Verlaine souhaite retourner auprès de sa femme et se dispute avec Rimbaud. En état d'ébriété, il sort un revolver et tire sur Rimbaud. Celui-ci est légèrement blessé au poignet. Mais Verlaine sera condamné à deux ans de prison par la justice belge.
Voir aussi : Rimbaud - Histoire de la Poésie



1898
10 juillet
Crise de Fachoda
Les Français atteignent les premiers le site de Fachoda. Depuis 1896, la mission française du capitaine Marchand fait route à marche forcée vers le Soudan afin de devancer les Britanniques dans leur progression vers le haut Nil. Lorsque le général anglais Kitchener rejoint à son tour la ville occupée par Marchand, c’est le début de la crise. L'Angleterre adresse un ultimatum à la France, la sommant de se retirer. Paris refuse en conditionnant son départ à l'obtention d'un débouché sur le Nil. Fachoda sera, au final, un échec cuisant et humiliant pour la France, qui finira par céder à la pression diplomatique et militaire des Anglais le 3 novembre, ordonnant le retrait des troupes. Celui-ci sera effectif le 11 décembre.
Voir aussi : Dossier histoire de l' Empire colonial français - Colonie - Histoire de la Colonisation



1924
10 juillet
Exploit du "finlandais volant" Paavo Nurmi
Quarante minutes après sa victoire au 1 500 mètres, le finlandais Paavo Nurmi prend le départ du 5 000 mètres et s’impose. Après seulement une journée de récupération, il remportera le cross-country de 10 000 mètres, puis, le lendemain, le 3 000 mètres par équipe. En tout, il obtient cinq médailles dans ces jeux de 1924, et fait partie des quatre athlètes à posséder neuf médailles d’or olympiques. Si en 1924, l’équipe de Finlande n’avait pas refusé son inscription au 10 000 mètres (dont il bat le record du monde dès son retour en Finlande) et si il n’avait été exclu des jeux de Los Angeles en 1932 pour professionnalisme, son palmarès serait certainement plus étoffé encore…
Voir aussi : Histoire de Paris - Victoire - Record - Histoire des Jeux Olympiques



1940
10 juillet
Pétain instaure l'Etat Français
A 14 heures, le Parlement rassemblé au Grand-Casino de Vichy vote la fin de la IIIe République, par 569 voix contre 80 et 19 abstentions. Tous les pouvoirs reviennent au Président du Conseil, le maréchal Philippe Pétain âgé de 85 ans. Il prend en charge la rédaction de la nouvelle constitution appelée "Constitution de l'Etat français". Il y est stipulé que devront être garantis "les droits du travail, de la famille et de la patrie." Pétain prend le titre de chef de l'État français et instaure un régime autoritaire. Le 12 juillet, il désignera Pierre Laval comme vice-président du Conseil et successeur. L'Etat Français s'effondrera à la libération en août 1944.
Voir aussi : Pétain - Gouvernement - Histoire du Régime de Vichy - Etat français - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale



1943
10 juillet
La Sicile envahie par les Alliés
Alors que les Alliés achèvent victorieusement la campagne de Tunisie, les armées britanniques, canadiennes et américaines débarquent en Sicile. De là, elles espèrent pouvoir envahir l’Italie entière. À la mi-août et malgré les renforts allemands, l’île passera sous la domination des Alliés, tandis que Benito Mussolini sera arrêté le 25 juillet.
Voir aussi : Dossier histoire de l' Italie fasciste - Mussolini - Histoire de la Sicile - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale



1945
10 juillet
Naissance de Jean-Marie Poiré
Né le 10 juillet 1945, Jean-Marie Poiré fait des études de lettres, avant de se lancer dans une carrière de photographe. En 1968, il travaille à l'écriture de scénarios avec Michel Audiard. Au cours de l'année 1977, il réalise les Petits Câlins, son premier film. Dans les années 1980, il adapte plusieurs pièces de théâtre au cinéma, notamment Le père Noël est une ordure. Il devient alors un réalisateur et un producteur reconnu.
Voir aussi : Cinéma - Réalisateur - Film - Histoire de la Photographie - Producteur - Histoire de l'Art



1951
10 juillet
Début des négociations en Corée
La Corée du Nord, la Chine et les Nations Unies entament des négociations de paix à Kaesong. Mais les conditions d'un armistice achoppent sur la question de l'échange des prisonniers. Le 38ème parallèle est de fait la ligne de cessez-le-feu. La guerre, qui fait rage depuis juin 1950, ne prendra fin qu'une fois le problème des prisonniers résolu. L'armistice sera alors signé le 27 juillet 1953 à Pan Mun Jom.
Voir aussi : Dossier histoire de la guerre froide : l'apogée (1949-1953) - Histoire de la Guerre de Corée - Pan Mun Jom - Histoire des Guerres



1962
10 juillet
Lancement du satellite "Telstar"
Telstar 1 est lancé depuis Cap Canaveral en Floride. Mis au point par la société américaine de télécommunication AT&T, il a pour mission d'assurer la liaison des réseaux de télévision et de téléphonie entre les Etats-Unis et l'Europe. Grâce à "Telstar", premier satellite de télécommunication transatlantique, les téléspectateurs européens assisteront à une conférence de presse donnée par le président Kennedy et les Américains regarderont une émission de divertissement avec Yves Montand.
Voir aussi : Satellite - Télécommunications - Histoire des Télécommunications



1985
10 juillet
Sabotage du "Rainbow Warrior"
Le bateau de l'organisation écologique "Greenpeace" explose dans le port d'Auckland en Nouvelle-Zélande. Un photographe portugais qui se trouvait à bord est tué. L'enquête menée par la police néo-zélandaise révélera que l'attentat a été perpétré par des équipes de la DGSE, les services de contre-espionnage français. "Greenpeace" préparait une campagne contre les essais nucléaires français dans le Pacifique. Les deux agents spéciaux, "les faux époux Turenge", seront inculpés pour meurtre. Ils feront trois ans de prison.
Voir aussi : Dossier histoire du nucléaire - Essais nucléaires - Histoire de Greenpeace - Histoire du Rainbow Warrior - Histoire des Scandales politiques


http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#2364 Message par saintluc »

Charles-Bonaventure de Longueval, comte de Bucquoy, connu sous ce dernier nom, (né vers le 9 janvier 1571 à Arras, mort le 10 juillet 1621 à la bataille de Nové Zámky en Slovaquie), seigneur aux Pays-Bas espagnols de Bucquoy, Reinegelt, Achiet-le-Petit et le Bergagne d'Arras, Puisieux-au-Val, Villers-su-Flos, Cappy, Hommel, Gœulzin, Bellonne et Fresne, seigneur baron de Vaulx, seigneur en Bohême (06.02.1621) de Gratzen, Rosenberg, Libiegitz, Sonnberg et Zuckenstein, chevalier de la Toison d'Or, fut un homme de guerre au service du Saint-Empire romain germanique dont il commanda les armées au commencement de la guerre de Trente Ans. Pendant toute sa carrière, Bucquoy fit en sorte de n'attaquer que si la victoire était probable. Précautionneux à l'excès et porté à la procrastination, il fut un maître de la guerre défensive.
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Son père était Maximilien de Longueval, baron de Vaux puis comte de Bucquoy à partir de 1580. Charles-Bonaventure est le père de Charles-Albert de Longueval, comte de Bucquoy.

Bucquoy commença sa carrière militaire au début du XVIIe siècle dans l'armée espagnole de Flandre où il se distingua particulièrement contre les troupes françaises et hollandaises, montant rapidement dans la hiérarchie. Parallèlement, il fut également employé dans l'administration civile. En 1613, il devint grand bailli du Hainaut (lettres patentes du 10 juin).

En 1618, il fut distingué par l'empereur Ferdinand II qui lui confia le commandement suprême de ses armées et le fit maréchal. Il prit donc part, dès leurs prémices, aux hostilités qui suivirent la Défenestration de Prague, et fut chargé de la répression du soulèvement en Bohême. En juin 1619, il apprit qu'une armée protestante sous les ordres d'Ernst von Mansfeld marchait sur České Budějovice (Budweis). Posté en embuscade, il lui infligea une sévère défaite à la bataille de Zablati (10 juin 1619). Puis Bucquoy dut déloger l'armée du prince de Transylvanie Bethlen Gabor qui avait mis le siège devant Vienne. Il défit ensuite une armée bohémienne commandée par le comte de Thurn à Eggenberg.
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Armoiries des Comtes de Bucquoy
Le 8 septembre 1620, il fit sa jonction avec Tilly, le commandant en chef de la Ligue Catholique et les deux armées furent victorieuses lors de la célèbre et décisive bataille de la Montagne Blanche du 8 novembre 1620 contre les armées de Bohême. Ferdinand II le récompensa en lui attribuant plusieurs possessions en Bohême : Libìjovice, le château de Rožmberk nad Vltavou et les forteresses de Cukenštejn et Žumberk (ces possessions demeurèrent à ses descendants jusqu'au XXe siècle).

Par la suite, Bucquoy prit d'assaut la forteresse de Karlštejn, et força à la soumission les États de Moravie. En février 1621, il fut à nouveau opposé aux troupes de Gabriel Bethlen. Il investit rapidement Bratislava et se dirigea vers Nové Zámky (en allemand : Neuhäusel) où il trouva la mort le 10 juillet lors d'une sortie des assiégés.
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#2365 Message par saintluc »

1302


11 juillet

Bataille des Eperons d'or

Les milices des communes flamandes en révolte contre la France qui occupe la région depuis 1297, battent l'armée française de Philippe le Bel aux abords de la forteresse de Courtrai. Après la bataille, les Flamands ramassent dans la boue les éperons d'or des chevaliers français, d'où le nom de la bataille. Ces trophées orneront l'église Notre-Dame de Courtrai avant d'être récupérés par la France et installés à Dijon.
Voir aussi : Bataille - Philippe IV le Bel - Histoire des Flamands - Histoire des Capétiens










1405


11 juillet

Exploration des mers du Sud par le Chinois Zheng He

L'explorateur chinois, l'eunuque Zheng He (1371-1433), est sommé par son protecteur, l'empereur Ming Yongle (1360-1424), désireux d'ouvrir les frontières de l'empire du Milieu, de préparer sa flotte en vue d'une expédition dans les mers du Sud. Il s'agit du premier de ses sept voyages, lequel s'acheva deux ans plus tard, qui le menèrent notamment des pourtours de l'Asie du Sud-Est – îles de Java et Sumatra (actuelle Indonésie), Vietnam – au Sri Lanka et jusqu'à remonter la mer rouge (Egypte) pour atteindre les côtes africaines (Mozambique).
Voir aussi : Chine - Egypte - Dynastie ming - Vietnam - Yongle - Histoire des Sciences et techniques










1419


11 juillet

Paix de Ponceau entre Jean sans Peur et le dauphin

Est passé le serment de Pouilly (ou « paix de Ponceau ») entre Jean sans Peur et le dauphin, futur Charles VII. Déçu par sa rencontre avec Henry V d'Angleterre, le duc de Bourgogne opte alors pour un rapprochement avec le roi de France. Est alors convenu un prochain rendez-vous sur le pont de Montereau (Yonne), entrevue avortée du fait de l'assassinat de Jean sans Peur par des proches conseillers du dauphin (10 septembre 1419).
Voir aussi : Charles VII - Jean sans Peur - Henry v - Histoire des Armagnacs - Histoire des Bourguignons - Histoire de la Politique










1551


11 juillet

Le décès du peintre sculpteur italien Girolamo Genga

Girolamo Genga est un peintre, architecte de la Renaissance italienne, né aux alentours de 1476 à Urbino et mort le 11 juillet 1551. Après avoir été formé par Pietro Perugino aux côtés de Raphaël, il réalise en 1508, La résurrection, son œuvre majeure pour l'église Santa Caterina de Sienne. En 1522, il devient l'architecte officiel de la cour d'Urbino, sa province natale d'Italie centrale. Sculpteur et musicien, il communique son art et sa passion, notamment à son fils Bartolomeo et à son gendre. Tous deux deviennent architectes.
Voir aussi : Peintre - Renaissance - Sculpteur - Architecte - Raphaël - Histoire de l'Art










1573


11 juillet

Édit de Boulogne

Au lendemain du siège de la Rochelle, protestants et catholiques concluent la paix avec l’édit de Boulogne. Celui-ci met fin à la quatrième guerre de Religion et permet aux protestants d’obtenir la liberté de conscience. Toutefois, ils ne pourront bénéficier de la liberté de culte que dans trois villes, dont La Rochelle.
Voir aussi : Dossier histoire des Guerres de Religion en France - Histoire de La Rochelle - Histoire des Guerres de religion










1593


11 juillet

Naissance d'Arcimboldo

Le peintre Giuseppe Arcimboldo né en 1527, meurt à Milan. D'abord dessinateur de blasons, cartons de vitraux ou tapisseries, Il mit art et talent au service des princes de la maison Habsbourg, Ferdinand Ier, Maximilien II, Rodolphe II, protecteurs qu'il s'échina à égayer dans les cours de Vienne ou de Prague, leur composant d'étonnants portraits (Rodolphe II en Vertumne, 1590). Il se fit ainsi spécialiste renommé de ses fameuses « têtes composées », assemblages subtils et audacieux de végétaux, motifs floraux, animaux ou objets, figurant un personnage (Le printemps, L'été, L'homme-potager).
Voir aussi : Habsbourg - Histoire de Vienne - Histoire de Prague - Maximilien II - Rodolphe ii - Histoire de l'Art










1688


11 juillet

Mort de Narai le Grand, roi du Siam

Narai appelé aussi Narai le Grand est né en 1629 et est l'un des plus célèbres souverains du royaume d'Ayutthaya. Il succède à Suthammaracha et débute son règne en 1856 sous le nom de Ramathibodi III. Sa politique fut fortement dérangée par les Chinois, les Néerlandais mais également les Britanniques. Il meurt le 11 juillet 1688 et il est remplacé par Petracha.
Voir aussi : Narai - Histoire des Décès










1690


11 juillet

Victoire française à la bataille navale de cap Béveziers

La bataille du cap Béveziers met aux prises les flottes françaises et anglo-hollandaises sur la manche, dans le cadre de la guerre de la ligue d'Augsbourg. Jacques II, bouté hors du trône d'Angleterre par le protestant Guillaume III en 1689, a trouvé refuge en France auprès de son cousin Louis XIV. Il tente de débarquer en Irlande avec le soutien des Français pour soulever une armée catholique et regagner sa couronne. La flotte française, menée par le vice-amiral Anne Hilarion de Costentin, a l'ascendant et se trouve en surnombre avec 75 vaisseaux, contre 59 côté anglo-hollandais, sous le commandement du vice-amiral Arthur Herbert de Torrington. Ces derniers en perdront 17 durant la bataille de Beachy Head (en anglais), les autres se réfugiant vers la Tamise tandis que Tourville laisse échapper l'occasion de les anéantir totalement. Cette victoire française sera atténuée par la défaite à venir lors de la bataille de la Boyne après le débarquement en Irlande.











1708


11 juillet

Bataille d'Audenarde

Durant la guerre de Succession d'Espagne, la France affronte la Grande-Bretagne, les Provinces-Unies et le Saint-Empire romain germanique à la bataille d'Audenarde. Louis XIV s'apprête à envahir les Flandres avec une armée de 100 000 hommes, commandée par le duc de Bourgogne et le duc de Vendôme. Les Français sont alors maîtres de la vallée de l'Escaut et menacent la citadelle d'Aubenarde, que les alliés doivent contrôler à tout prix, sous peine de perdre le contact avec l'Angleterre. Le 11 juillet 1708, les troupes françaises sont vaincues, en raison des désaccords entre les deux commandants. Les Français perdent 15 000 hommes, contre 3 000 du côté des alliés.
Voir aussi : Bataille - France - Grande-Bretagne - Dossier histoire des Provinces-Unies - Saint-Empire romain germanique - Histoire des Guerres










1742


11 juillet

Fin de la Querelle des rites

Le pape Benoit XIV condamne la politique menée par les jésuites en Chine via la Bulle Ex quo singulari. Le document révoque les permissions accordées aux jésuites par Benoit XIII dans la bulle de 1721, réaffirmant ainsi la condamnation papale des rites chinois inscrites dans le décret de Clément IX en 1704. Cet événement marque la fin de la Querelle des rites et le début de la répression violente des convertis.
Voir aussi : Chine - Jésuite - Benoit XIV - Histoire de la Chrétienté










1767


11 juillet

Naissance de John Quincy Adams

John Quincy Adams naît le 11 juillet 1767. Ce fils du deuxième président des Etats-Unis, devient ambassadeur des Pays-Bas, du Portugal, puis de la Prusse, suite à ses études de droit. Après un passage comme sénateur du Massachussetts en 1802, il devient le sixième président des Etats-Unis de 1825 à 1829. Très bon diplomate, il ne fut cependant pas un président marquant dans l'histoire de l'Amérique. Il meurt le 28 février 1848.
Voir aussi : Président des Etats-Unis - Sénateur - Diplomate - Ambassadeur - John Quincy Adams - Histoire de la Politique










1780


11 juillet

L'escadre du Chevalier de Ternay entre dans la rade de Newport

Le 11 juillet 1780, Charles-Henri-Louis d'Arsac de Ternay, amiral de la flotte de Louis XVI, entra dans la rade de Newport afin d'y débarquer les troupes du comte de Rochambeau, venant aider les Américains dans leur lutte pour l'indépendance face aux Anglais. Constitué de huit vaisseaux de ligne, deux frégates et huit galiotes à bombes, le convoi fut bloqué par les Anglais mais parvint tout de même à débarquer les troupes qui s'établirent sur place.
Voir aussi : Indépendance - Louis XVI - Flotte - Anglais - Américains - Histoire des Guerres










1789


11 juillet

Louis XVI renvoie Necker

Le baron de Necker, directeur général des finances, est limogé par le roi de France qui le juge trop libéral. Il est aussitôt remplacé par Breteuil. La décision royale provoque une insurrection dans la capitale car Necker est fortement apprécié des Français. L'agitation parisienne conduira à la prise de la Bastille le 14 juillet et au rappel de Necker.
Voir aussi : Louis XVI - Necker - Histoire de la Révolution










1791


11 juillet

Voltaire au Panthéon

Treize ans après sa mort (30 mai 1778), la dépouille de Voltaire est transférée au Panthéon. Une foule immense accompagne le cortège composé d'acteurs, d'ouvriers, de membres de l'Assemblée nationale, de magistrats, etc. Le clergé ne participe pas à la cérémonie. Après avoir été exposé à la Bastille, symbole de la révolution survenue deux ans auparavant, le cercueil de Voltaire est conduit au Panthéon. L'épitaphe porte ces mots: "Il combattit les athées et les fanatiques. Il inspira la tolérance, il réclama les droits de l'homme contre la servitude de la féodalité. Poète, historien, philosophe, il agrandit l'esprit humain, et lui apprit à être libre."
Voir aussi : Histoire du Panthéon - Voltaire - Histoire de la Philosophie










1876


11 juillet

Max Jacob naît en Bretagne

Le poète français Max Jabob vient au monde à Quimper (Bretagne). De confession juive, il traversa une profonde crise spirituelle (1909) qui mit fin à sa vie de bohême à Montmartre, où il côtoya Picasso et Carco : sa conversion tardive au catholicisme le mena à se retirer dans l'abbaye de Saint-Benoît-sur-Loire (1921), jusqu'à son arrestation par la gestapo (1944), plus de vint ans plus tard. Transféré à Drancy, il y mourut (1944). Marquée par le surréalisme (Le Cornet à dés, 1917) mais toujours fantaisiste, sa poésie, que l'on rapprocha de celle d'Apollinaire, chante et enroule la délicatesse du mot, se teinte d'humour et d'un mysticisme sincère, prenant parfois la forme de la chanson populaire ou de la prière
Voir aussi : Poésie - Histoire du Surréalisme - Picasso - Apollinaire - Judaïsme - Histoire de la Littérature










1892


11 juillet

Ravachol sur l'échafaud

L'activiste anarchiste français François Koenigstein, dit Ravachol, est guillotiné à Montbrison. Il avait fait exploser les domiciles de deux juristes parisiens au mois de mars ainsi qu'une caserne. Il est d'abord condamné au bagne à perpétuité pour ces attentats mais les meurtres qu'il a commis dans sa région d'origine, la Loire, lui vaudront la peine de mort. Quand le 21 juin Ravachol apprend la sentence, il s'écrit : "Vive l'anarchie".
Voir aussi : Exécution - Anarchiste - Ravachol - Histoire des Faits divers










1916


11 juillet

Ultime offensive allemande à Verdun

Le général von Falkenhayn lance une ultime offensive pour s’emparer de Verdun. Face à l’attaque britannique menée dans la Somme et qui met à mal les troupes allemandes, le temps est pour lui compté. Fort d’une position favorable, il doit maintenant la concrétiser en victoire effective. Mais face à la résistance du fort de Souville, il devra faire machine arrière. Dès lors, privé de soldats par la bataille de la Somme, il doit se cantonner à une stratégie de défense.
Voir aussi : Histoire de Verdun - Bataille de Verdun - Von Falkenhayn - Histoire de la Première Guerre mondiale










1934


11 juillet

Naissance de Giorgio Armani

Styliste italien, Giorgio Armani est né le 11 juillet 1934. Il tente des études de médecine, mais abandonne et se tourne vers la photographie. Après avoir travaillé comme styliste pour Nino Cerruti, il crée sa propre société en 1974, avec l'aide de Sergio Galeotti. Il devient ensuite créateur de vêtements pour le gratin hollywoodien. En 2006, il lance la chaîne hôtelière Armani Hotels avec une société immobilière de Dubaï.
Voir aussi : Naissance - Styliste - Histoire de l'Art










1937


11 juillet

Décès du compositeur George Gershwin

Décès, le 11 juillet 1937 à Hollywood, du compositeur américain George Gershwin. Travaillant avec son frère, le parolier Ira Gershwin, ce natif de Broadway, en 1898, fut d'abord un pianiste émérite. Il lança sa carrière de compositeur en 1919 avec la comédie musicale « La, La, Lucille ». « Rhapsody in Blue », « An American in Paris » ou encore « Porgy and Bess » sont les œuvres classiques les plus connues de George Gershwin.
Voir aussi : Compositeur - Hollywood - Histoire de l'Art










1975


11 juillet

3000 statues de soldats découvertes en Chine

Des archéologues chinois annoncent la découverte du gigantesque tombeau (20 000 m2) du premier empereur du pays Qin Shihuangdi près de Xian. Il contient les statues de plus de 6000 soldats et chevaux en terre cuite grandeur nature. Une véritable armée enterrée avec le défunt souverain pour l'accompagner dans "l'autre monde". Entamé en 221 avant Jésus-Christ, le chantier aurait duré 36 ans et près de 700 000 ouvriers y auraient travaillé. Les guerriers ont tous des visages différents et sont armés, disposés en ordre de bataille. C'est en creusant un puits que des paysans de la région ont fait cette extraordinaire découverte archéologique.
Voir aussi : Dossier histoire des découvertes archéologiques - Tombeau - Statues - Histoire de l'Archéologie










1982


11 juillet

Troisième titre pour l'Italie

La "Squadra Azurra" rejoint le Brésil dans le cercle des pays ayant empoché trois Coupe du monde de football. Au vu de son début de parcours difficile, sa victoire 3-1 face aux Allemands est quelque peu inattendue. Auteur du premier but sur une tête plongeante, Rossi fut le véritable moteur de l’équipe pendant la seconde partie de la compétition.
Voir aussi : Dossier histoire de la Coupe du monde - Squadra Azzura - Histoire du Football










1998


11 juillet

La Croatie gagne la petite finale de la Coupe du Monde

La Croatie, six ans après son indépendance et trois ans seulement après la fin de la guerre, bat les Pays-Bas au Parc des Princes sur un score de 2 à 1 lors de la petite finale de la Coupe du Monde de football. Elle accède ainsi à la troisième place du classement. Elle avait été battue 2-1 par la France lors de la demi-finale.
Voir aussi : Dossier histoire de la Coupe du monde - Histoire du Football


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#2366 Message par saintluc »

François Claudius Koënigstein dit Ravachol, le « Rocambole de l'anarchisme », est un militant anarchiste né le 14 octobre 1859 à Saint-Chamond (Loire) et mort guillotiné le 11 juillet 1892 à Montbrison.
François Claudius Koënigstein est né le 14 octobre 1859 à Saint-Chamond, dans le département de la Loire. Marie Ravachol, sa mère, exerce la profession de moulinière en soie. Elle vit alors en concubinage avec son père, Jean-Adam Koënigstein, dit L'Allemand, originaire des Pays-Bas, arrivé dans le Forez un an plus tôt, en 1858. Il est employé comme lamineur aux forges d'Izieux.

Ravachol est confié à une nourrice jusqu'en 1862, date à laquelle Jean-Adam Koënigstein reconnaît la paternité de l'enfant et épouse Marie Ravachol. Il est par la suite placé dans un hospice qui le prend en charge jusqu'à l'âge de six ou sept ans. Son père se montre violent avec sa femme et interroge régulièrement Ravachol pour trouver des prétextes à son encontre. Sans résultat, d'après Ravachol dans ses Mémoires. Son père abandonne bientôt le foyer conjugal pour retourner aux Pays-Bas où il décède l'année suivante de maladie.
Ne pouvant subvenir seule aux besoins de quatre enfants, Marie Ravachol doit mendier de l'aide et placer son fils dans une ferme. Dès ses huit ans, il travaille dur pour subvenir aux besoins de sa famille. Il est tour à tour berger, mineur, cordier, chaudronnier avant de trouver une place à Saint-Chamond comme apprenti teinturier chez Richard et Puteau.
À 18 ans, Ravachol entame la lecture du livre Le Juif errant d'Eugène Sue et commence à se détacher des idées religieuses. Après une conférence donnée par Paule Minck le 3 décembre 1881 à Saint-Chamond, il les abandonne totalement. Il assiste aux conférences de Léonie Rouzade et de Charles-Edme Chabert, s'intéresse à la presse socialiste notamment à travers Le Prolétariat et Le Citoyen de Paris. Il entre dans un Cercle d'études sociales où il rencontre Toussaint Bordat et Régis Faure, tous deux militants anarchistes. Ravachol est alors collectiviste, il deviendra anarchiste suite à ses lectures.

Renvoyé avec son frère de la maison Vindrey, il se retrouve sans travail, dans la misère, et commence par voler des poules pour nourrir sa famille. Vers 1888, il joue de l'accordéon dans les bals pour un cachet de cinq francs par soirée. Il s'adonne à la contrebande d'alcool pour faire face à ses périodes de chômage, puis à la fabrication de fausse monnaie et, à partir de mars 1891, au cambriolage. En 1890, il est arrêté brièvement pour un vol et est « bertillonné » à la prison de Saint-Étienne.

Dans la nuit du 14 au 15 mai 1891, à Terrenoire, il profane la sépulture de la comtesse de la Rochetaillée dans le but de dépouiller le cadavre de ses bijoux. Mal renseigné, il ne trouve aucun bijou.

Le 18 juin 1891, à Chambles, il tue et dévalise Jacques Brunel, un ermite de 93 ans, qui vivait d'aumônes depuis une cinquantaine d'années. Sans ressources mais non sans fortune, le vieillard amassait les dons tout en vivant dans une extrême pauvreté. Le crime est découvert le 21 juin vers midi. La police identifie rapidement l'assassin et le 27 juin tend une souricière à Ravachol. Arrêté par le commissaire Teychené et cinq inspecteurs, il parvient à s'enfuir en profitant de l'occasion offerte par un ivrogne.

Activement recherché par la police, il met en scène son suicide le 13 juillet, puis se rend à Barcelone chez Paul Bernard, anarchiste condamné par contumace, en novembre et décembre 1890, à deux et trois ans de prison pour « excitation au meurtre, au pillage et à l'incendie ». À Barcelone, Ravachol s'exerce avec d'autres compagnons à la fabrication d'explosifs, avant de rejoindre Paris en août 1891 sous le nom de Léon Léger.

Il trouve alors refuge chez Charles Chaumentin, 12 place du square Thiers à Saint-Denis, qui le fait entrer à la Chambre syndicale des hommes de peine. Puis Ravachol loue une chambre à L'Île-Saint-Denis, au 2 quai de la Marine. Il est apprécié par la famille Chaumentin. Il apprend à lire à leur fille qui l'appelle « cousin Léon ». Il rencontre Auguste Viard, et deux compagnons qui lui racontent le procès de Clichy. Révoltés par la férocité des policiers et des magistrats lors de l'Affaire de Clichy, Ravachol, Charles Achille Simon dit biscuit, Charles Ferdinand Chaumentin dit Chaumartin, Joseph Marius Beala dit Jas-Béala ou Joseph Marius et sa compagne Rosalie Mariette Soubert dite Mariette Soubère, décident de passer à l'action et organisent plusieurs attentats.
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Ravachol est l'instigateur de deux attentats contre les magistrats impliqués dans l'Affaire de Clichy. Le 1er mai 1891, jour de la fusillade de Fourmies, une trentaine de manifestants improvisent un défilé allant de Levallois-Perret à Clichy, drapeau rouge en tête. Un peu avant trois heures, alors que le drapeau est roulé et que les manifestants se dispersent, le commissaire Labussière donne l'ordre de s'emparer de l'emblème. C'est l'incident, des coups de feu sont échangés et des agents de police légèrement blessés. Trois anarchistes sont aussitôt arrêtés, dont Louis Leveillé, lui-même blessé par balle. Dès leur arrivée au poste, ils subissent un violent passage à tabac, ce qui révolte les anarchistes. Lors de leur procès, le 28 août de la même année, l'avocat général Bulot requiert la peine de mort contre l'un des prévenus. Le verdict est sévère : Henri Louis Decamps est condamné à cinq ans de prison, Charles Auguste Dardare à trois ans, Louis Leveillé est acquitté.

D'abord occultée par la fusillade de Fourmies, l’affaire est suivie avec plus d’intérêt par les journaux anarchistes. La Révolte, met en valeur l'attitude exemplaire de Henri Louis Decamps lors de son procès ainsi que les violences subies par ses compagnons. Sébastien Faure édite une brochure sur les débats judiciaires intitulée L'anarchiste en cour d'assises. La brutalité policière et les condamnations sont perçues comme un défi par les anarchistes. Avec la complicité de quelques compagnons, Ravachol décide de le relever.
Dans la nuit du 14 au 15 février 1892, 360 cartouches de dynamite, 3 kilogrammes de poudre, 100 mètres de mèche et 1400 capsules d'amorces, sont dérobés dans une carrière de Soisy-sous-Etiolles. L'enquête, confiée au parquet de Corbeil, se dirige rapidement vers les milieux anarchistes parisiens. La police les soupçonne de préparer des attentats contre l'ambassade d'Espagne et lors des manifestations du 1er mai. Le 23 février, la police perquisitionne chez de nombreux militants anarchistes, dont Jean Grave, administrateur du journal Le Révolté, Constant Martin et Émile Pouget. Ces premières perquisitions donnent peu de résultats, sauf chez Benoit Chalbrey et Bordier, où elle découvre plusieurs cartouches de dynamite provenant du vol de Soisy-sous-Etiolles.
Leur cible est d'abord le commissariat de Clichy qu'ils envisagent de faire exploser le 7 mars 1892 à l'aide d'une marmite chargée de mitraille et d'une cinquantaine de cartouches de dynamite. Devant les difficultés d'approche, le groupe renonce et décide de changer d'objectif pour viser le conseiller Edmond Benoît, président des assises lors de l'Affaire de Clichy. Pour trouver l'adresse du conseiller, Ravachol consulte simplement l'annuaire téléphonique. Charles Simon part reconnaître les lieux, un immeuble situé au 136 boulevard Saint-Germain à Paris, sans parvenir à trouver l'étage où habite le conseiller. Le concierge, Augustin Pinot, interrogé par Charles Simon, refuse de le renseigner.

Le 11 mars, vers 18h00, le groupe passe à l'action. Charles Chaumentin les accompagne jusqu'au tramway avant d'être remercié et invité à les quitter car « père de famille ». Pour passer les préposés chargés de l'octroi, Mariette Soubère dissimule la marmite sous ses jupes. Le groupe passé, elle quitte ses trois compagnons et retourne chez elle. Au niveau des Bouffes du Nord, Ravachol congédie Charles Simon et Joseph Beala qui retournent à Saint-Denis. Arrivé devant l'immeuble, Ravachol, armé de deux pistolets, entre et dépose la bombe sur le palier du premier étage. Il allume la mèche, redescend et, au moment même où il gagne le trottoir, la bombe explose. « J'ai cru que la maison me tombait dessus ! », déclara Ravachol lors de son procès. Une personne est blessée. Au quatrième étage, le conseiller Benoît est indemne. Les dégâts matériels sont évalués à 40 000 francs de l'époque. Pour le journal anarchiste La Révolte, cet attentat « réhabilite un peu la dynamite que les tentatives précédentes avaient un peu amoindrie ».

Le 13 mars, Ravachol et ses compagnons envisagent un nouvel attentat, cette fois contre l'avocat général Bulot. Ravachol et Charles Simon se chargent de préparer une nouvelle bombe, composée de 120 cartouches de dynamite.

Le 15 mars, une bombe explose à la caserne Lobau. Si cet attentat organisé par Théodule Meunier n'est pas lié à Ravachol, la police est sur les dents. Elle diffuse le signalement de Ravachol à la presse et insiste sur la cicatrice qu'il porte à la main gauche :



« Taille 1 m 66, envergure 1 m 78, maigre, cheveux et sourcils châtains foncés, barbe châtain foncé, teint jaunâtre, visage osseux, nez assez long, figure allongée, front bombé et assez large, aspect maladif
Signes particuliers : cicatrice ronde à la main gauche, au bas de l'index, près du pouce ; deux grains de beauté sur le corps : un sur la poitrine gauche, un sous l'épaule gauche »

— Signalement de Ravachol diffusé par la police, cité par Jean Maitron, Le mouvement anarchiste en France, 1951

Dénoncés cinq jours après le premier attentat par une indicatrice anonyme, S. d’A. dite X2, rétribuée 800 francs, Charles Simon et Charles Chaumentin sont interpellés le 17 mars. Ravachol parvient à échapper à la police et à joindre Saint-Mandé où il dispose d'une chambre. Il coupe sa barbe, et décide de maintenir l'attentat contre Bulot. Charles Chaumentin fait un portrait de Léon Léger qui permet de reconnaître, grâce à l'anthropométrie judiciaire, qu’il s’agit de Ravachol dont on a pris les mensurations et une photographie à la prison de Saint-Étienne deux ans auparavant.
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Échauffourée de Clichy (1891).
Le 27 mars, à 6h20, il prend l'omnibus pour se rendre rue de Clichy où il arrive vers huit heures. Il dépose la bombe au numéro 39 de cette rue, au deuxième étage. Il a parcouru cinquante mètres quand la bombe explose. Sept personnes sont blessées, l'immeuble est ravagé. Les dégâts sont évalués à 120 000 francs.

Après l'attentat, Ravachol prend l'omnibus Batignolles-Jardin des plantes pour constater les dégâts causés par la bombe. Mais le transport en commun est détourné de son trajet habituel et Ravachol ne peut rien voir. Vers 11 heures, il s'arrête au restaurant Véry, situé au 24 boulevard de Magenta, et fait la connaissance de Jules Lhérot, garçon de café et beau-frère du patron. Jules Lhérot émet quelques critiques à propos du service militaire et Ravachol en profite pour lui exposer les théories anarchistes et antimilitaristes. Il lui parle également de l'explosion qui vient d'avoir lieu. Intrigué par un homme qu'il trouve suspect, Jules Lhérot laisse néanmoins partir Ravachol.
Le 30 mars 1892, Ravachol retourne au restaurant Véry. Alarmé par les propos tenus quelques jours plus tôt et reconnaissant en lui l'auteur des attentats décrit par la presse, Jules Lhérot alerte la police. Ravachol est interpellé avec difficulté par le commissaire Dresch et une dizaine d'agents de police.

Le 25 avril, veille de son procès, une bombe dissimulée au restaurant Véry explose, tuant le patron et un client. « Véryfication », écrit Émile Pouget dans Le Père Peinard. Jules Lhérot, lui, est indemne. Il touche 100 francs offerts par le journal Le Temps et 300 francs sur le montant d'une souscription lancée par le journal Le Matin en faveur des victimes de l'attentat. Il quitte alors la France pour l'étranger afin d'échapper aux représailles anarchistes. À son retour, il sollicite une place dans la police, qui lui sera accordée.
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L'instruction du procès ne traîne pas. Ravachol et ses compagnons comparaissent le 26 avril devant la Cour d'assises de La Seine. Le tribunal est alors sévèrement gardé pour prévenir toute attaque organisée par des anarchistes. Pour entrer, il faut exhiber un laissez-passer. À onze heures, les inculpés sont présentés devant le tribunal. Le siège du ministère public est occupé par le procureur général Quesnay de Beaurepaire. Le banc de la défense par maître Lagasse. Les débats se déroulent dans le calme. Ravachol tente de disculper ses compagnons et d'assumer seul la responsabilité des attentats. Il explique ses actes par sa volonté de venger Dardare et Decamps condamnés suite aux manifestations du 1er mai 1891 et victimes de brutalités policières. Présenté comme quelqu'un de doux et estimé de tout le monde à cause de sa physionomie sympathique et de ses sentiments humanitaires, par Charles Chaumentin et ses compagnons, Ravachol apparaît alors comme le justicier anarchiste, compatissant avec les opprimés mais implacable avec ceux qu'il jugeait responsables de leur misère. Le verdict est inattendu. Charles Simon et Ravachol sont condamnés aux travaux forcés à perpétuité, les trois autres acquittés.

Dénoncé par une habituée de la maison, Charles Chaumentin, est jugé sévèrement par les anarchistes qui, à l'époque, ne connaissent pas l'existence de l'indicatrice x.2. Dans le numéro 47 du journal Le Libertaire (3-9 octobre 1896), Sébastien Faure juge avec sévérité « le délateur, le traître, celui qui, dans cette affaire, récolta le mépris de tous les gens de cœur, parce qu'il acheta son acquittement au prix de l'acte le plus ignoble qu'un homme puisse commettre ». Lors des aveux de Charles Chaumentin, la police connaissait déjà toute l'histoire. L'étude des archives de la Préfecture de police par l'historien Jean Maitron le réhabilita « quelque peu ».

Condamné avec Ravachol aux travaux forcés à perpétuité, Charles Simon, meurt au bagne, lors d'une révolte de forçats sur les Îles du Salut. En septembre 1894, François Briens, est mortellement blessé par un surveillant nommé Moscart. Avant de mourir, il a le temps de prononcer ses dernières paroles : « Je meurs pour l'anarchie ; les anarchistes me vengeront ». Le 21 octobre, Moscart est assassiné de dix-neuf coups de couteau, avec un de ses collègues et deux contremaitres. La révolte s'étend, l'alarme est rapidement donnée. La répression tue onze forçats, dont plusieurs anarchistes connus comme Jules Léauthier, Edouard Marpeaux, Pierre Meyrues, Benoît Chevenet, etc.

Le 23 octobre, Quillemary, condamné deux mois plus tôt pour un crime de droit commun, est exécuté. Perché dans un arbre, Charles Simons, matricule 26507, voit la tête rouler dans le panier du bourreau et crie « Vive l'anarchie ! ». Un soldat l'interpelle : « Veux-tu que je tire en haut ou en bas ? » « Vive l'Anarchie ! », fut la dernière réponse du bagnard. Le soldat fait feu, Charles Simon, dit Biscuit, dit Ravachol II s'effondre, mortellement blessé.
Le second procès se déroule le 21 juin, à Montbrison, devant la Cour d'assises de la Loire. Ravachol est accusé de plusieurs crimes et délits antérieurs aux attentats. Il reconnaît la violation de la sépulture et l'assassinat de l'ermite de Chambles, mais nie énergiquement être responsable des meurtres de La Varizelle et de Saint-Étienne. Sa participation au double meurtre de Saint-Étienne, repose essentiellement sur les déclarations de Charles Chaumentin le 27 mars : « ... Béala m'a confié que Ravachol (alors qu'il se cachait à Saint-Étienne après l'assassinat de l'ermite de Chambles) aurait assassiné deux vieilles filles qui tenaient un fonds de quincaillerie à Saint-Étienne, et qu'il n'avait jamais été soupçonné de ce crime ».

Pour sa défense, Ravachol déclare qu'il a tué pour satisfaire ses besoins personnels et soutenir la cause anarchiste. Le président réfute cette thèse. Pour lui, Ravachol a tué pour vivre du crime, et « mener une vie tranquille, sans rien faire ». Sa cause est désespérée, seuls son frère et sa sœur le soutiennent en témoignant de son rôle de père pendant leur enfance.

Ravachol est condamné à mort. Il accueille le verdict au cri de « Vive l'anarchie ! » Le président des assises lui refuse le droit de lire une dernière déclaration qu'il remet à son avocat, maître Lagasse :



« Je souhaite que les jurés qui, en me condamnant à mort, viennent de jeter dans le désespoir ceux qui m'ont conservé leur affection, portent sur leur conscience le souvenir de leur sentence avec autant de légèreté et de courage que moi j'apporterai ma tête sous le couteau de la guillotine. »

— François Koënigstein, dit Ravachol, Le Révolté, n°40, 1-7 juillet 1892
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Intérieur des assises de Montbrison.
Ravachol est exécuté le 11 juillet 1892, à Montbrison, par le bourreau Louis Deibler. Il refuse l'assistance de l'aumônier et chante Le père Duchêsne en allant vers la guillotine. Ses dernières paroles sont « Vive la ré... » au moment où le couperet tombe. Le télégramme partiellement chiffré de l'annonce de l'exécution le traduit par « Vive la république ! » Il semble plus juste de penser avec Jean Maitron que ses dernières paroles furent « Vive la révolution ! » ou « Vive la révolution sociale ! » comme le firent de nombreux anarchistes avant et après lui.

Avant de devenir l'un des symboles de la révolte désespérée, Ravachol traîne une réputation de mouchard et d'agent provocateur depuis son évasion rocambolesque de juin 1891. Les journaux anarchistes lui sont alors peu favorables. En janvier 1892, le journal La Révolte commente le procès des complices de Ravachol en des termes sans équivoque : « ... L'opinion publique est tellement persuadée que la police l'a fait évader, qu'on rit dans l'auditoire dès qu'il en est question... ».

Au lendemain de son exécution, Ravachol devint un mythe pour de nombreux compagnons et va faire l'objet d'un « véritable culte de la personnalité ». Exalté pour son sang-froid lors des attentats, sa logique implacable et le courage dont il fit preuve devant la guillotine, des chansons lui sont consacrées, à l'exemple de La Ravachole, sur l'air de la Carmagnole et de ça ira, ou de Ravachol chanté par Renaud en 1974. Dans L'Éloge de Ravachol, l'écrivain Paul Adam en fait un saint, le « Rénovateur du Sacrifice Essentiel ». Comme le remarque le criminologue Cesare Lombroso, « il fallait aux révolutionnaires français, malgré leur internationalisme, un martyr national, exécuté par la guillotine».

Dans leur chanson Salut à toi, les Béruriers Noirs le citent aux mots de :
Salut à toi l'Espagnol, Salut à toi le Ravachol !
Sa renommée dépassa les frontières de la France, et donna un nom commun en wallon "ravachol(e)" qui désigne, au masculin : un homme bagarreur14 ou un enfant désobéissant. Au féminin, une option au whist où aucun joueur ne propose un jeu, et où les gagnants des 7e et du dernier plis qui perdent. En lorrain gaumais, également un don Juan, ou des dégâts occasionnés par des humains ou des animaux. Mais certains de ces sens pourraient bien être antérieurs au personnage, son surnom étant lui-même basé sur un mot dérivé de l'ancien français "ravagier".

Dans les années 1970, une moitié de sa tête conservée dans du formol à l'École de médecine de Paris est volée et retrouvée au pied du Panthéon.
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qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#2367 Message par saintluc »

-100
12 juillet
Naissance de Jules César
Caius Julius Caesar voit le jour à Rome. Il est issu d'une famille patricienne se prétendant descendante d'Enée, le fils de Vénus, fondateur indirect de Rome. Il commencera sa carrière politique en prenant part à la bataille qui oppose son oncle Marius, chef du parti populaire, à Sylla, chef du parti sénatorial de Rome. A la mort de ce dernier en -78, Jules César commencera son ascension politique avant de marcher sur Rome en -49, pour y asseoir un pouvoir absolu.
Voir aussi : Histoire de Rome - Jules César - Histoire de la Rome antique



1290
12 juillet
Les Juifs sont chassés d’Angleterre
Édouard Ier expulse les Juifs d’Angleterre. Cromwell leur permettra de réintégrer les terres britanniques en 1656, suite à la demande du séfarade Manasseh ben Israël. Malheureusement, il mourra l'année suivante. Les Juifs ne pourront jouir de la citoyenneté britannique qu’à partir de 1829.
Voir aussi : Cromwell - Edouard Ier - Histoire du Judaïsme



1579
12 juillet
Déclaration de guerre polonaise envers la Russie
Le roi de Pologne, Etienne Bathory, déclare la guerre à la Russie, le 12 juillet 1579. Il a auparavant réorganisé l'armée polonaise en engageant notamment des cavaliers pour lutter contre les Tatars. Il nomme grand-hetman, Jan Zamoyski, dont la fonction est de gérer l'infanterie pour laquelle il recrute de nombreux paysans armés à la hongroise. A trois reprises, il bat l'armée du tsar russe Ivan le Terrible, reprenant Dantzig, La Courlande et une partie de la Livonie.
Voir aussi : Russie - Pologne - Ivan le Terrible - Etienne Bathory - Histoire des Guerres



1678
12 juillet
Mort d'Antoine III, duc de Gramont
Mort le 12 juillet 1678, Antoine III, duc de Gramont est notamment pair de France. Marié à la nièce de Richelieu, il reste fidèle au roi pendant la Fronde et devient maréchal en 1641 après s'être illustré dans les campagnes contre les huguenots. Ambassadeur de France en Espagne, il est chargé d'organiser le mariage de Louis XIV en 1660. Il est également nommé lieutenant général de Normandie et est promu ministre d'Etat en 1663.
Voir aussi : Mort - Maréchal - Ambassadeur - Histoire des Décès



1691
12 juillet
Election d'Innocent XII
Innocent XII est élu pape le 12 juillet 1691. Très charitable, il lutte contre le népotisme en promulguant la bulle Romanum decet Pontificem en 1692. Il obtient le retrait de la Déclaration des Quatre articles de 1682, qui donnait aux rois autant de pouvoir que le pape, et reconnaît les évêques nommés par Louis XIV.
Voir aussi : Pape - élection - Innocent XII - Histoire de la Chrétienté



1691
12 juillet
Elections d'Innocent XII
Innocent XII est élu pape le 12 juillet 1691. Très charitable, il lutte contre le népotisme en promulguant la bulle Romanum decet Pontificem en 1692. Il obtient le retrait de la Déclaration des Quatre articles de 1682, qui donnait aux rois autant de pouvoir que le pape, et reconnaît les évêques nommés par Louis XIV.
Voir aussi : Pape - élection - Innocent XII - Histoire de la Chrétienté



1704
12 juillet
Elections de Stanislas Ier, roi de Pologne
La Suède est en conflit contre Pierre Ier de Russie et Auguste II de Pologne, dans le cadre de la grande guerre du Nord. Charles XII, sous-estimé par ses adversaires, parvient à envahir la Pologne. Le 12 juillet 1704, il fait élire l'héritier du palatinat de Posnanie, Stanislas Leszczinski, comme roi de Pologne. Stanislas Ier règne jusqu'en 1709, date à laquelle il est vaincu par les Russes à la bataille de Poltava.
Voir aussi : Roi - Pologne - élection - Stanislas Ier - Histoire des Elections



1730
12 juillet
Clément XII est élu pape de l'Eglise catholique
Lorenzo Corsini (1652-1740) est issu d'une famille italienne prestigieuse. Il suit des études dans un collège jésuite puis obtient un doctorat en droit. Il est nommé cardinal par Clément XI puis succède le 12 juillet 1730 au pape Benoit XIII. Il œuvra à diminuer la corruption des Bénédictins et à améliorer la gestion des Etats pontificaux. Il continua également la lutte contre les jansénistes et la franc-maçonnerie.
Voir aussi : Italie - Histoire du Vatican - Pontificat - Histoire de la Chrétienté



1793
12 juillet
Claude Chappe inaugure le télégraphe aérien
L'Ingénieur français Claude Chappe réussit à envoyer le premier message télégraphique sur une distance de 15 kilomètres, depuis Saint-Martin-du-Tertre dans le Val d'Oise jusqu'à Belleville au Nord-est de Paris. La transmission s'effectue grâce à des de relais mécaniques placés sur des points hauts et espacés d'une dizaine de kilomètres. Les signaux sont observés par longue-vue et retransmis au relais suivant. Jusqu'à l'invention du télégraphe électrique par Samuel Morse en 1837, le télégraphe de Chappe restera le moyen le plus rapide de propagation de l'information.
Voir aussi : Dossier histoire des inventions - Télégraphe - Histoire des Télécommunications



1794
12 juillet
L'Amiral Nelson éborgné
Parti soutenir une insurrection Corse contre la France, l'amiral anglais Horatio Nelson, récemment promu commodore de la Méditerranée, perd un oeil au siège de Calvi. Trois ans plus tard, il perdra l'usage de son bras emporté par un boulet de canon à Santa Cruz de Tenerife. L'Amiral Nelson restera célèbre dans les annales de la marine britannique pour sa victoire éclatante face à Napoléon à Trafalgar le 21 octobre 1805. Il y perdra la vie...
Voir aussi : Nelson - Histoire des Guerres



1824
12 juillet
Naissance d'Eugène Boudin, peintre français
Eugène-Louis Boudin travaille tout d'abord dans l'imprimerie puis il crée une papeterie en 1844. Il fréquente de nombreux artistes de l'époque et commence à dessiner. Il décide alors d'entreprendre une carrière artistique. Il se consacre à la peinture et part ensuite étudier à Paris. C'est en 1857 qu'il fait sa première exposition. Il partage son temps entre Paris et la Normandie où il peut peindre de nombreux paysages. En 1874, il participe au mouvement des impressionnistes et en devient un précurseur. Il devient très populaire et est exposé à New York en 1886. En 1889, il gagne la médaille d'or de l'Exposition universelle de Paris.
Voir aussi : Histoire de Paris - Peinture - Normandie - Histoire de l'Impressionnisme - Exposition Universelle de Paris - Histoire de la Peinture



1863
12 juillet
Des émeutes éclatent à New York
Au cœur des tensions issues de la guerre de Sécession, la population new-yorkaise se révolte lorsque Lincoln appel à la conscription. Particulièrement violentes, elles prendront le nom de"Draft Riots". Depuis le début des affrontements, les troupes nordistes ont compté de lourdes pertes humaines. Elles ont, de plus, essuyé trois grandes défaites contre le général sudiste Robert Lee.
Voir aussi : Dossier histoire de la Guerre de Sécession - Dossier histoire de New York - Lincoln - Histoire des Guerres



1884
12 juillet
Naissance d'Amedeo Modigliani
Amedeo Modigliani naît à Livourne, en Italie, le 12 juillet 1884. Après des études de peinture à Florence, puis à Venise, il gagne Paris en 1906. Là-bas, il se laisse influencé par Picasso, le cubisme ou encore Paul Cézanne. D'abord peintre figuratif, il devient célèbre pour ses portraits aux figures allongées, ainsi que pour ses nus. Il meurt à Paris le 24 janvier 1920, d'une méningite tuberculeuse.
Voir aussi : Italie - Peinture - Picasso - Cézanne - Cubisme - Histoire de la Peinture



1902
12 juillet
Arthur Balfour devient Premier ministre du Royaume-Uni
Le 12 juillet 1902, Arthur James Balfour, politicien conservateur, devient Premier ministre du Royaume-Uni. Né le 25 juillet 1848, le chef du Parti conservateur siège d'abord à la Chambre des communes, avant de diriger le gouvernement. Suite à des dissidences, il démissionne en décembre 1905, avant de devenir ministre des Affaires étrangères pendant la Première Guerre mondiale. Le premier comte de Balfour meurt le 19 mars 1930.
Voir aussi : Premier ministre du Royaume-Uni - Chambre des communes - Arthur Balfour - Ministre des affaires étrangères - Parti conservateur - Histoire de la Politique



1904
12 juillet
Naissance de Pablo Neruda
Pablo Neruda est né le 12 juillet 1904 à Parral au Chili. Connu pour être un poète et un écrivain, il était aussi un homme politique et un diplomate chilien qui a côtoyé Federico Garcia Lorca lors de son mandat en Espagne. Il est notamment l'auteur de Vingt poèmes d'amour et une chanson désespérée ainsi que de Résidence sur la Terre. Il reçut le prix Nobel de littérature en 1971. Il est décédé à Santiago du Chili le 23 septembre 1973.
Voir aussi : Naissance - Littérature - Histoire du Prix Nobel - Histoire de l'Art



1906
12 juillet
Réhabilitation du capitaine Dreyfus
Dégradé de ses fonctions de capitaine de l'armée française en 1894 pour avoir divulgué des secrets militaires à l'Allemagne, Alfred Dreyfus est réhabilité par la Cour de cassation de Rennes. Après avoir effectué cinq ans de bagne en Guyane, il s'était vu déclaré coupable de haute trahison en 1899 et condamné à 10 ans de prison. Pourtant, toutes les preuves attestaient de son innocence et de la culpabilité d'un autre officier, le commandant Esterházy. Gracié par le président Emile Loubet en septembre 1899, Alfred Dreyfus est réintégré dans l'armée avec le grade de chef de bataillon et décoré de la légion d'honneur.
Voir aussi : Dossier histoire de l' affaire Dreyfus - Dreyfus - Réhabilitation - Histoire de la Troisième République



1937
12 juillet
Naissance du premier ministre français Lionel Jospin
Lionel Jospin, homme politique français, naît le 12 juillet 1937 à Meudon. Membre de l'OCI trotskiste, il rejoint le parti socialiste en 1971, où il occupe le poste de premier secrétaire entre 1981 et 1988. Candidat socialiste aux élections présidentielles de 1995 et 2002, il sera, à chaque fois, battu par Jacques Chirac. Il précipite sa démission de la vie politique après avoir été battu au premier tour des élections présidentielles de 2002 par Jean-Marie Le Pen.
Voir aussi : Premier ministre - Histoire du Parti Socialiste - Jacques Chirac - Jean-Marie le Pen - Histoire de la Politique



1962
12 juillet
Premier concert des Rolling Stones
Un groupe de jeunes anglais passionnés de blues et de rock'n roll américain fait sa première apparition publique au Marquee Jazz Club de Londres. Son nom: "The Rolling Stones". La formation est née de la rencontre de Keith Richard et de Michael Philip Jagger au printemps 1960 à Richmond. En 1961, ils ont été rejoints par Richard Taylor et Brian Jones.
Voir aussi : Histoire des Rolling Stones - Histoire du Rock n'roll



1998
12 juillet
Les Bleus champions du monde
A Saint-Denis, lors de la finale de la coupe du monde de football au stade de France, les joueurs français accèdent pour la première fois de leur histoire au titre suprême de champions du monde. Les deux buts de Zinedine Zidane dans la première mi-temps et celui d'Emmanuel Petit à la 90e minute ont eu raison de l'équipe du Brésil pourtant championne du monde en titre. Les joueurs d'Aimé Jacquet sont élevés au rang de héros nationaux. Des millions des français sortent dans les rues en s'écriant "Un, deux, trois, zéro!!". La France vit un moment historique.
Voir aussi : Dossier histoire de la Coupe du monde - Champion du monde - Zidane - Equipe de France - Histoire du Football



2006
12 juillet
Le Hezbollah enlève deux soldats israéliens
Le Hezbollah, mouvement politique et militaire chiite libanais, attaque une troupe de l’armée israélienne au niveau des frontières. Selon Israël, les soldats se trouvaient en Israël, tandis que pour le Liban, ceux-ci avaient franchi les frontières libanaises. Quoiqu’il en soit, trois d’entre eux sont tués tandis que deux autres sont enlevés. Une tentative pour libérer les hommes est lancée par l’armée israélienne mais échoue et conduit à la mort de huit autres soldats israéliens. Le conflit israélo-libanais éclate, des échanges de roquettes et de missiles ravageront les deux territoires et les populations civiles. Un cessez-le-feu sera établi le 14 août.
Voir aussi : Dossier histoire de l' Etat d'Israël - Hezbollah - Conflit israélo-libanais - Histoire des Guerres


http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#2368 Message par saintluc »

Les Draft Riots (en français : « Émeutes de la conscription »), que l'on nomme à l'époque Draft Week (en français : « Semaine de la conscription ») sont de violentes émeutes qui se déroulent à New York du 13 au 16 juillet 1863, après l'adoption par le Congrès des États-Unis de nouvelles lois sur la conscription. Les hommes réquisitionnés sont envoyés sur les champs de bataille de la Guerre de Sécession, qui se déroule entre 1861 et 1865. Ces émeutes sont les plus importantes insurrections civiles que l'histoire américaine ait connues, en dehors de la guerre de Sécession elle-même. Pour reprendre le contrôle de la ville, le président Abraham Lincoln est contraint d'envoyer plusieurs régiments de milice et de volontaires. Les émeutiers se comptent par milliers et bien qu'ils ne représentent pas la majorité, de nombreuses personnes arrêtées ont des noms d'origine irlandaise, selon les listes compilées par Adrian Cook dans son œuvre The Armies of the Streets. En outre, des émeutes de moindre importance éclatent aussi dans d'autres villes à la même époque.

À l'origine conçues pour exprimer le mécontentement de la population vis-à-vis des lois de conscription, elle tournent rapidement au pogrom racial et de nombreux Noirs sont assassinés dans les rues. Le désordre dans la ville est tel que le général John E. Wool déclare le 16 juillet : « La loi martiale devrait être proclamée, mais je ne dispose pas des forces nécessaires pour la faire respecter. » L'armée parvient enfin à maîtriser la foule après trois jours de troubles, grâce à l'artillerie et baïonnette au canon, mais seulement après que de nombreux immeubles ont été saccagés ou détruits, parmi lesquels de nombreuses habitations, un orphelinat pour noirs et même le musée consacré à Phineas Taylor Barnum.
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Affiche officielle du recrutement, New York 23 juin 1863.
Lorsque la guerre de Sécession débute en avril 1861, les New-Yorkais se rallient rapidement à la cause de l'Union. Un rassemblement massif a lieu à Union Square où sont présents entre 100 000 et 250 000 hommes. Quand Abraham Lincoln lance un appel pour le recrutement de 75 000 volontaires afin de rejoindre l'armée et venir à bout de la sécession, 8 000 New-Yorkais se portent volontaires dans les dix jours. Les forces de l'Union paient un lourd tribut lors de la première bataille de Bull Run en juillet 1861, y compris celles originaires de la ville de New York, entraînant une nette baisse d'enthousiasme et d'optimisme. Une importante faction des démocrates de New York, connue sous le nom de Copperheads, s'oppose à la guerre et est favorable à une paix négociée. Le gouverneur de New York Horatio Seymour est élu en 1862, sur un programme électoral pacifiste.

Suite à l'enlisement de la guerre, une pénurie de soldats se fait sentir au sein des rangs de l'Union. Dans ce contexte, le 3 mars 1863, le Congrès des États-Unis adopte la première loi de conscription de son histoire, qui autorise le président à faire appel aux citoyens âgés de 18 à 35 ans, pour une durée limitée à trois ans de service militaire. Les démocrates Copperheads, favorables à la paix, sont consternés par la nouvelle. Ils sont opposés à toute forme de service national, et en particulier à une clause qui stipule que les hommes appelés peuvent être exemptés de conscription s'ils s'acquittent d'une somme de 300 $ ou fournissent un remplaçant, que l'on nomme « taxe d'exemption », ce que les pauvres ne peuvent se permettre, créant ainsi des inégalités face à la conscription. Cette mesure est tournée en dérision sous la forme du 300 dollar man (l'homme à 300 dollars). Formellement, cependant, ces lois visent avant tout à attirer des volontaires et, en fait, peu d'hommes sont enrôlés de force.
Dans la pratique, les hommes forment des clubs, de telle sorte que si l'un de ses membres est appelé, ils se cotisent pour payer la « taxe d'exemption ». Indépendamment de l'intention de cette taxe de 300 $ (somme considérable pour l'époque), qui est à la fois un moyen de fournir les fonds nécessaires pour la guerre et de permettre aux fils des familles les plus aisées de ne pas partir au combat (ce qui s'appela par la suite draft evasion), elle amène progressivement les classes moyennes et ouvrières à considérer que la guerre est devenue une « guerre de riches faite par les pauvres ».

Le premier tirage au sort de noms à lieu le samedi 11 juillet, sans incident. Les noms sont inscrits sur des petits morceaux de papier, placés dans une boîte, puis tirés un par un. Les noms tirés sont principalement ceux d'ouvriers qui ont été publiés dans les journaux. Bien que les émeutes de New York ne commencent pas à ce moment, elles éclatent dans d'autres villes, impliquant des adversaires de la conscription, notamment à Buffalo, le 6 juillet 1863. Des spéculations sur une réaction similaire à la conscription à New York se développent. Ces évènements coïncident avec les tentatives du Tammany Hall (base du parti démocrate de New York), qui souhaite faire des immigrants irlandais des citoyens américains, pour qu'ils puissent participer aux élections locales. C'est alors que de nombreux immigrants réalisent que la citoyenneté ne leur apporte pas qu'un droit de vote, mais aussi le devoir de se battre pour leur nouveau pays. Ainsi, parmi les 184 émeutiers qui ont pu être identifiés, 117 sont nés en Irlande, 40 aux États-Unis et 27 dans d'autres pays d'Europe.
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Les émeutiers s'en prennent aux soldats.
Le second tirage au sort a lieu le lundi 13 juillet 1863, dix jours après la victoire de l'Union à la bataille de Gettysburg. Le matin, à 10 heures, une foule furieuse composée de 500 hommes emmenés par la Black Joke Fire Engine Company, attaque le bureau de l'assistant du Provost Marshal du Neuvième District, à l'angle de la Troisième Avenue et de la 47th Street, où la conscription se déroule. La foule commence à lancer de gros pavés à travers les fenêtres, puis à casser les portes et enfin détruire le bâtiment. Parmi les émeutiers, des travailleurs irlandais, s'opposent également au gradualisme politique, ils n'acceptent pas d'être mis en concurrence avec des esclaves émancipés pour obtenir un emploi.

La milice d'État de New York est absente, elle a été envoyée en Pennsylvanie pour renforcer les troupes de l'Union, laissant à la seule police le soin de faire face aux évènements. Le chef de la police, John Kennedy, se rend sur place le lundi pour examiner la situation. Bien qu'il ne soit pas en uniforme, il est reconnu par les émeutiers qui l'attaquent. Kennedy est abandonné à demi conscient, il a le visage meurtri et tailladé, un œil blessé, les lèvres enflées, sa main coupée et son corps couvert de sang et d'ecchymoses. Les policiers contre-attaquent avec leurs gourdins et revolvers, chargeant la foule, mais celle-ci les maîtrise. La police de New York est dans l'impossibilité d'apaiser les troubles, les policiers étant par trop inférieurs en nombre vis-à-vis des émeutiers. Leur tâche consiste surtout à limiter les dégâts et à secourir ceux qui peuvent l'être. Ils parviennent cependant à maintenir les émeutes hors de Lower Manhattan, en dessous d'Union Square. Les immigrants et autres habitants du quartier Bloody 6th Ward près du port ne participent pas aux émeutes car ils ont vécu suffisamment de violences à cause des gangs entre les années 1830 et 1850.
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Illustration d'un édifice en feu sur Lexington Avenue lors des émeutes.
Le Bull's Head Hotel de la 44th Street, qui refuse de servir de l'alcool, est incendié. La résidence du maire sur la Cinquième Avenue, les postes de police du Cinquième et Huitième Districts, et d'autres bâtiments sont attaqués puis incendiés. Le siège du journal à tendance républicaine, le New York Tribune est lui aussi attaqué. La foule est refoulée par le personnel du New York Tribune qui est équipé de deux mitrailleuses Gatling. Les compagnies de pompiers sont mobilisées, mais certains sapeurs-pompiers sont favorables aux émeutiers, car ils ont eux aussi été mis sur les listes d'enrôlement le samedi. Plus tard dans l'après-midi, les autorités tirent sur un homme et le tuent alors que les émeutiers s'attaquent à l'arsenal situé sur à l'angle Deuxième Avenue et 21st Street.

Les afro-américains deviennent les boucs émissaires et les victimes désignées de la colère des émeutiers. De nombreux immigrants et les pauvres voient les esclaves noirs affranchis comme des concurrents pour décrocher les rares emplois disponibles et les Afro-Américains sont considérés comme la cause première de la guerre fratricide qui oppose le Nord et le Sud. Ceux qui ont le malheur de tomber entre les mains des émeutiers sont battus, torturés et parfois tués. Un Noir est ainsi attaqué par une foule de 400 hommes armés de gourdins et de pavés. Il est pendu à un arbre puis brûlé. Le Colored Orphan Asylum (orphelinat pour enfants noirs) qui offre un abri à des centaines d'enfants, est attaqué par la foule. La police parvient cependant à protéger l'orphelinat suffisamment longtemps pour permettre aux enfants de prendre la fuite.
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Un noir, qui après s'être fait torturer par des émeutiers, est pendu et brûlé, à Clarkson Street.
De fortes pluies tombent dans la nuit du lundi, aidant ainsi à contrôler les incendies et renvoyant les émeutiers chez eux. Cependant, la foule se rassemble à nouveau le lendemain. La vie économique de la cité s'arrête, les ouvriers ayant rejoint les manifestants. Les émeutiers commencent à s'en prendre aux maisons de républicains notables dont celle de l’activiste abolitionniste Abigail Hopper Gibbons.

Le gouverneur Horatio Seymour arrive le mardi et fait un discours à l’hôtel de ville de New York où il tente de calmer la foule en proclamant que la loi sur la conscription est inconstitutionnelle. Le général John E. Wool fait venir environ 800 soldats du port de New York et de l’Académie militaire de West Point. Il ordonne également aux milices de revenir à New York.

La situation s'améliore le mercredi 15 juillet, lorsque l'adjoint du Provost Marshal Robert Nugent reçoit l'ordre de son supérieur, le colonel James Barnet Fry, de mettre fin à l'émeute. Comme cette information est reprise par les journaux, certains manifestants restent prudemment chez eux. Certaines milices commencent à revenir en ville et emploient des vigoureuses mesures à l'encontre du reste des émeutiers.

L'ordre commence à revenir le jeudi 16 juillet lors du retour, après une marche forcée, de nouvelles troupes fédérales, dont le 152nd New York Volunteers, le 26th Michigan Volunteers, le 30th Indiana Volunteers et le 7th Regiment New York State Militia de Frederick. En outre, le gouverneur ajoute dans la mêlée le 74ème et le 65ème régiment de la milice de l'État de New York, qui n'était pas en service fédéral et une partie du 20th Independent Battery, New York Volunteer Artillery de Fort Schuyler à Throggs Neck. Dès le 16 juillet, il y a plusieurs milliers de soldats fédéraux en ville. Un dernier affrontement a lieu le jeudi soir à proximité de Gramercy Park, entraînant la mort de nombreux émeutiers.

Le nombre exact de victimes est inconnu, mais selon l'historien James M. McPherson, au moins 120 hommes sont tués durant les émeutes. Selon les estimations, au moins 2 000 hommes sont blessés. Les dommages causés par les émeutes s'élèveraient quant à eux à environ un million de dollars. L'historien Samuel Morison écrit que les émeutes sont « l'équivalent d'une victoire des Confédérés ». Le département du trésor de la ville indemnise par la suite environ un quart du montant des dommages. Cinquante bâtiments, dont deux églises protestantes sont complètement détruits après avoir été incendiés. Le 19 août, les tirages au sort de conscription reprennent sans qu'on ait à déplorer de nouveaux incidents. On enrôle beaucoup moins d'hommes que ne le craignait la population: sur les 750 000 conscrits du pays, seuls 45 000 partent effectivement au combat.

Alors que les émeutes impliquent principalement la classe ouvrière, les New-Yorkais moyens et la classe dirigeante sont divisés en ce qui concerne la conscription elle-même et l'usage du pouvoir fédéral ou de la loi martiale afin de l'imposer. De nombreux riches hommes d'affaires démocrates tentent de faire proclamer la conscription inconstitutionnelle. Les démocrates du Tammany ne souhaitent pas eux-mêmes voir la conscription proclamée inconstitutionnelle, mais souhaitent plutôt aider les pauvres à payer leur taxe d'exemption.

L'immense soutien de New York à la cause de l'Union se poursuit ensuite mais un peu à contrecœur. À la fin de la guerre, plus de 200 000 soldats, marins et miliciens ont été enrôlés dans la ville. 20 000 d'entre eux sont morts durant la guerre. Les brigades Irish et Excelsior, originaires de la cité, font partie des cinq brigades de l’armée de l’Union à avoir subi les plus lourdes pertes au combat pendant la guerre. Si l'on inclut les pertes à Bull Run, aucun régiment d’infanterie de l’Union n’a connu autant de pertes que le 69ème régiment des Fighting Irish de New-York. Bien que leurs faits d'armes soient peu mis en avant par les historiens modernes, les plus de cent Medal of Honor reçues rappellent leur bravoure au combat
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Les émeutiers se mettent à frapper les Noirs.
Les émeutes de la conscription sont omniprésentes dans les romans On Secret Service de John Jakes (2000) et Paradise Alley de Kevin Baker (2002).

La comédie musicale Maggie Flynn jouée à Broadway en 1968 est mise en scène dans l’orphelinat pour enfants noirs qui fut assiégé durant l’émeute. Dans le roman steampunk La Machine à différences (1990) de William Gibson et de Bruce Sterling, les lecteurs apprennent que les émeutes (lors d'une guerre de Sécession finalement gagnée par États confédérés) se terminent par la création d'une commune de Manhattan (comme celle de la Commune de Paris), dirigée par Karl Marx. Dans le roman uchronique Grant Comes East de Newt Gingrich, les émeutes sont dépeintes comme bien plus graves qu'elles ne le furent en réalité, car ce livre est la suite de son précédent roman où la Confédération remporte la victoire lors de la bataille de Gettysburg.

Le film Gangs of New York de Martin Scorcese (2002) se déroule à l'époque des émeutes mais ne dépeint pas de manière fidèle les événements qui se sont alors déroulés[25]. Il tente plutôt de décrire « la naissance de Manhattan et la manière dont les différentes vagues d'immigrants ont façonné l'évolution de la ville de New York ». Selon le journaliste et écrivain Pete Hamill : « Les voyous irlandais établirent alors un lien, entre criminalité et politique à New York, qui allait durer plus d'un siècle. »

Pour la bande dessinée, on peut citer Émeutes à New York, un album des Tuniques Bleues paru en 2002.
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#2369 Message par saintluc »

1380
13 juillet
Décès de Bertrand du Guesclin
Bertrand Du Guesclin meurt des suites d'une maladie au cours du siège de Châteauneuf-de-Randon. Fils aîné de Robert II Du Guesclin et de Jeanne de Malesmains, il a participé à de nombreuses batailles (guerre de Cent Ans, guerre de Succession de Bretagne, Première guerre civile de Castille, etc.) au service de Navarre ainsi que de la France. Il a également obtenu de nombreux titres durant sa carrière (capitaine de Pontorson et du mont Saint-Michel, duc de Longueville, en Normandie, roi de Grenade et duc de Molina, etc.).
Voir aussi : Décès - Bertrand du Guesclin - Histoire de la Politique



1402
13 juillet
L'empereur Kung Min Hui-ti meurt dans l'incendie de son palais.
Jianwen, aussi connu sous le nom de Zhu Yunwen, fut le second empereur de la dynastie Ming. Son règne dura de 1398 à 1402. Les circonstances de son décès sont encore obscures mais la plus vraisemblable stipule que l'empereur et ses concubines périrent le 13 juillet 1402 dans l'incendie volontaire de leur palais, afin de ne pas se faire capturer par les soldats de son oncle Zhun Di, qui lui vola le trône et devint le troisième empereur chinois.
Voir aussi : Décès - Empereur - Dynastie ming - Histoire des Guerres



1527
13 juillet
Naissance du mathématicien britannique John Dee
Le jour du 13 juillet 1527 voit la naissance d'un célèbre mathématicien, astronome, astrologue et géographe britannique : John Dee. Celui qui deviendra le conseiller de la reine Elisabeth Ire passera une grande partie de sa vie à étudier les sciences d'un côté, la magie de l'autre, en martelant que les deux notions pouvaient être étudiées simultanément. John Dee jouera également un rôle important dans les expéditions maritimes grâce à son savoir dans le domaine de la navigation.
Voir aussi : Mathématicien - Elisabeth Iere - Astrologue - Histoire des Sciences et techniques



1700
13 juillet
Traité de Constantinople entre la Russie et l'Empire ottoman
Le 13 juillet 1700, la Russie et l'Empire ottoman signent le traité de Constantinople, mettant fin à la guerre russo-turque (1686-1700). Grâce à une armée modernisée, Pierre Ier de Russie a remporté des batailles décisives, ce qui lui permet d'être en position de force face aux Ottomans. Ceux-ci reconnaissent donc à la Russie la possession d'Azov et de Taganrog, sur la mer d'Azov. Le tsar peut désormais se concentrer sur la Seconde Guerre du Nord.
Voir aussi : Guerre russo-turque - Pierre Ier - Traité de Constantinople - Histoire des Traités



1765
13 juillet
Charles Watson-Wentworth devient Premier ministre du Royaume-Uni
Le 13 juillet 1765, Charles Watson-Wentworth, marquis de Rockingham, homme politique Whig, est nommé Premier ministre du Royaume-Uni. Né en 1730, il fut dans un premier temps président de la Chambre des Lords, avant d'accéder aux fonctions suprêmes. Il quitte le pouvoir en 1766, passant dans le camp adverse, mais redevient premier ministre en 1782, juste le temps de reconnaître l'indépendance des Etats-Unis, avant sa mort le 1er juillet de la même année.
Voir aussi : Premier ministre du Royaume-Uni - Whig - Chambre des Lords - Indépendance des Etats-Unis - Histoire de la Politique



1787
13 juillet
Le territoire indien protégé
Après que les 13 colonies des Etats-Unis déclarent leur indépendance vis-à-vis de la Grande-Bretagne, une ordonnance est adoptée afin de sauvegarder les territoires indiens du Nord-Ouest, dans la région des Appalaches. Il est alors impossible de s’emparer d’une terre appartenant aux Indiens sans obtenir leur accord. De même, l’ordonnance mentionne que leur liberté ne peut être bafouée. Toutefois, ces termes ne sont plus valables si le congrès déclare ou autorise une guerre. Quoiqu’il en soit, même si aucun conflit ne sera cautionné par le congrès, l’ordonnance ne sera pas longtemps respectée.
Voir aussi : Dossier histoire des Indiens d'Amérique du Nord - Histoire de la Colonisation



1793
13 juillet
Assassinat de Marat
Charlotte Corday qui fréquente les milieux Girondins de Caen, se rend à Paris et obtient une entrevue avec le conventionnel Jean-Paul Marat. Le Montagnard la reçoit dans son bain. Pour la jeune femme, Marat est le principal responsable de l'élimination des Girondins et de l'instauration de "la Terreur" en France. Elle le poignarde dans sa baignoire. "L'Ami du peuple" expirera quelques heures plus tard. Charlotte Corday sera arrêtée et condamnée à mort par le Tribunal révolutionnaire.
Voir aussi : Assassinat - Histoire de la Terreur - Marat - Charlotte Corday - Histoire de la Révolution



1841
13 juillet
Signature de la convention de Londres
La convention de Londres, dite aussi convention des Détroits, est signée le 13 juillet 1841 par la Grande-Bretagne, l'Autriche, la France, la Prusse et la Russie. Cet accord prévoit que l'Egypte, qui est en conflit avec l'Empire ottoman, perd la Syrie et la Crète. D'autre part, le Bosphore et les Dardanelles sont sécurisés en interdisant tout accès aux bâtiments de guerre.
Voir aussi : Histoire de l'Empire ottoman - Histoire de Londres - Histoire de la Convention - Egypte - Signature - Histoire de la Diplomatie



1854
13 juillet
Abbas Hilmi Ier est assassiné. Mohammad Sa'id Pacha monte sur le trône d'Egypte.
Le 13 juillet 1854, Abbas Ier Hilmi est assassiné par deux esclaves. Son oncle, Mohammad Sa'id Pacha, prend alors le pouvoir. Il tente de moderniser l'Egypte en la dotant de nouvelles infrastructures. Il fonde la banque d'Egypte et autorise Ferdinand de Lesseps à construire le canal de Suez en 1859. Il participe à la guerre de Crimée en s'alliant à l'Empire ottoman. A sa mort, son neveu Ismail monte sur le trône.
Voir aussi : Assassinat - Egypte - Histoire du Canal de Suez - Histoire des Assassinats



1870
13 juillet
Fâcheuse dépêche d'Ems
A la suite de sa rencontre avec l'ambassadeur de France Benedetti au sujet de la succession au trône d'Espagne, le roi de Prusse Guillaume Ier rend compte de son rendez-vous au Ministre-président Otto Von Bismarck. Il lui adresse depuis Bad Ems un télégramme lui annonçant qu'il ne soutient plus la candidature de son cousin, le prince Léopold de Hohenzollern-Sigmaringen au trône d'Espagne. Dès réception du message, Bismarck qui estime que le roi a agi par faiblesse, déforme la dépêche royale en lui donnant un tour belliciste. Il y est écrit que "le roi a refusé de voir l'ambassadeur de France" et qu'il lui a "fait dire qu'il n'avait plus rien à lui communiquer". La France insultée par la dépêche d'Ems déclarera la guerre à la Prusse le 19.
Voir aussi : Histoire de la Prusse - Bismarck - Histoire de la Guerre de 1870



1900
13 juillet
Mise en circulation du funiculaire de Montmartre
Deux cabines d'une capacité de 48 personnes sont mises en service pour desservir la basilique du Sacré-Coeur édifiée sur la butte Montmartre. Les wagons propulsés par un contrepoids d'eau, circulent sur deux voies munies de crémaillères sur un dénivelé de 36 mètres. En 1935, le système de propulsion par eau sera remplacé par un système mécanique.
Voir aussi : Inauguration - Histoire de Montmartre - Histoire des Chemins de fer



1927
13 juillet
Naissance de Simone Veil, femme politique française, ancienne ministre
Simone Veil est née le 13 juillet 1927 à Nice. Elle a commencé sa carrière comme haut fonctionnaire à la magistrature. Devenue ministre de la Santé en mai 1974 sous la présidence de Valéry Giscard d'Estaing, elle fait adopter la loi Veil qui dépénalise l'avortement. Cette loi est extrêmement contestée à l'époque, Simone Veil subit de violentes attaques de la part de mouvements religieux ou politiques. En 1979 elle devient présidente du Parlement européen. Elle est ensuite ministre aux Affaires sociales en 1993 et quitte le gouvernement en 1995. Elle soutient Nicolas Sarkozy en 2007. Son autobiographie, Une Vie, a été éditée à plus de 550 000 exemplaires.
Voir aussi : Histoire de l'Avortement - Histoire du Parlement européen - Histoire de la Loi Veil - Nicolas Sarkozy - Valéry Giscard d'Estaing - Histoire de la Politique



1930
13 juillet
Lucien Laurent inscrit le premier but de l'histoire de la coupe du monde
Alors qu’elle ouvre les hostilités face au Mexique, la France inscrit par l’intermédiaire de Lucien Laurent le premier but de l’histoire de la Coupe du monde de Football. Nous sommes alors à la 19ème minute et trois autres buts suivront. Finissant sur un score de 4 à 1, la France, qui est un des seuls pays européens à ne pas avoir dédaigné cette coupe, peut croire en ses chances. Mais ce sera en fait sa seule victoire du tournoi. Finalement le seul français qui inscrit son nom dans l’histoire pour longtemps est Jules Rimet, instigateur de cet événement devenu un des plus populaire au monde.
Voir aussi : Dossier histoire de la Coupe du monde - Rimet - Histoire du Football



1936
13 juillet
Calvo Sotelo est assassiné
Le député monarchiste José Calvo Sotelo est assassiné à Madrid par des officiers républicains. Bien qu’une conspiration nationaliste ait déjà été engagée depuis quelques années par les généraux Sanjurjo et Mola, cet événement en sera le véritable élément déclencheur. Méfiant à juste titre, le gouvernement légal (républicain) avait en effet écarté ces responsables militaires du pays. Sanjurjo était en exil au Portugal, Mola était à Pampelune et Franco aux Canaries. Dès lors, les trois généraux s’allieront pour renverser les Républicains au pouvoir, faisant éclater la guerre civile espagnole.
Voir aussi : Franco - Histoire de Madrid - Dossier histoire de la Guerre d'Espagne - Guerre civile - Général Mola - Histoire des Assassinats



1942
13 juillet
Naissance d'Harrison Ford
Harrison Ford est né le 13 juillet 1942 à Chicago. Il a très rapidement accédé à une carrière de star internationale grâce à des rôles qui l'ont rendu célèbre dans le monde entier, dans des films comme « La Guerre des étoiles » (George Lucas) ou « Indiana Jones » (Steven Spielberg). Il a également incarné Rick Deckard dans « Blade Runner », de Ridley Scott. Harrison Ford est également réputé pour sa forte implication écologiste et sa lutte pour empêcher la déforestation des forêts tropicales.
Voir aussi : Ridley Scott - George Lucas - Harrison Ford - Steven Spielberg - Histoire de l'Art



1943
13 juillet
Seconde bataille du Golfe de Kula - campagne des îles Salomon
Lors de la libération des îles Salomon par les Américains en 1943, une première bataille entre les navires alliés et un convoi de ravitaillement japonais avait eu lieu dans le golfe de Kula, au large de l'île Kolombangara. Les Japonais essaient en effet de ravitailler leurs bases en envoyant de nuit des navires rapides, technique appelée " Tokyo Express " par les Alliés. Le 12 juillet, un convoi de ce type est envoyé sous le commandement de l'amiral Izaki et repère les navires de l'amiral Ainsworth. Les Japonais envoient leurs torpilles sur les Américains qui pensaient les prendre par surprise. L'engagement cesse à 9 h 30 le 13 juillet après la perte du Jintsu, de 482 marins et la mort de l'amiral Izaki. Les Américains perdent un destroyer et doivent renvoyer 3 croiseurs légers très endommagés.
Voir aussi : Seconde guerre mondiale - Campagne des îles Salomon - îles Kolombangara - Tokyo express - Amiral Walden L. Ainsworth - Histoire des Guerres



1944
13 juillet
Naissance de Ernö Rubik
Né le 13 juillet 1944 à Budapest, Ernö Rubik est un professeur de design et un architecte hongrois. Il est connu pour son invention emblématique, le Rubik's Cube, créé en 1974. Ce casse-tête géométrique en trois dimensions s'est mondialement répandu dans les années quatre-vingt, et sert notamment de support à l'enseignement des mathématiques. Il a reçu pour son invention le prix Kossuth, la récompense culturelle hongroise la plus prestigieuse, en 2007.
Voir aussi : Histoire de Budapest - Histoire de l'Art



1965
13 juillet
La femme est libre de travailler
Une loi et promulguée en France et permet à la femme de travailler sans l’accord de son mari. Elle autorise également les épouses à gérer leurs biens librement. Elles peuvent désormais ouvrir un compte à leur nom, même contre l'avis de leur mari. En 1938, l’incapacité de la femme mariée, citée dans le Code civil de 1804, avait déjà été supprimée, affaiblissant la domination de l’homme sur son épouse.
Voir aussi : Dossier histoire du féminisme - Histoire du Code civil - Histoire des Femmes



1967
13 juillet
Chirac crée l'ANPE
L'Agence Nationale pour l'Emploi (ANPE) est crée sur ordonnance du secrétaire d'Etat aux Affaires Sociales chargé de l'emploi, Jacques Chirac. Elle prend le relais des Services Extérieurs du Travail et de la Main d'Oeuvre (SETMO) mis en place au lendemain de la seconde guerre mondiale. L'ANPE, est un office autonome qui a pour mission de recenser les emplois disponibles et de venir en aide aux 300 000 chômeurs que compte la France en leur proposant travail ou formation.
Voir aussi : Chirac - Histoire du Travail



1967
13 juillet
Tom Simpson trouve la mort au mont Ventoux
Au cours de la 13e étape du Tour de France, Tom Simpson semble bien parti. Il entame un sprint puis s’effondre brutalement au mont Ventoux. Les analyses prouveront que la prise d’amphétamines, alliée à la chaleur, à la fatigue et à l’alcool, est responsable du décès du sportif. L’année précédente, les coureurs s’étaient mis en grève contre l’adoption d’une loi anti-dopage en France.
Voir aussi : Histoire du Tour de France - Histoire du Dopage - Histoire du Cyclisme



1985
13 juillet
Bubka franchi les six mètres
A 22 ans, l'Ukrainien Sergueï Bubka est le premier sauteur à la perche à franchir les six mètres lors du meeting d'athlétisme de Paris. Il remportera tout au long de sa carrière six titres de champion du monde et établira son record personnel en 1993 à 6,15 mètres. SergueÏ Bubka, "le tsar de la perche", fera ses adieux à la compétition en février 2001.
Voir aussi : Record du monde - Histoire de l'Athlétisme



1989
13 juillet
Inauguration de l'Opéra-Bastille
A l'occasion des cérémonies de commémoration du bicentenaire de la Révolution française, le nouvel opéra parisien est inauguré place de la Bastille par le président de République François Mitterrand. Imaginé par l'architecte canadien d'origine uruguayenne, Carlos Pott, l'Opéra Bastille se caractérise par la transparence de ses façades et sa capacité d'accueil de 2700 places. Le coût total de sa construction s'élève à 2,8 milliards de francs et le bâtiment sera l'objet d'une vive controverse. L'opéra de Berlioz "Les Troyens" sera le premier spectacle a y être donné le 17 mars 1990.
Voir aussi : Histoire de Paris - Mitterrand - Opéra - Histoire de la Bastille - Histoire de l'Architecture


http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.

#2370 Message par saintluc »

Thomas Simpson dit Tom Simpson, né le 30 novembre 1937 à Haswell (en) (comté de Durham), mort le 13 juillet 1967 sur les pentes du mont Ventoux, en France, est un coureur cycliste britannique (anglais).

Né à Haswell, dans le comté de Durham, Simpson était le benjamin des six enfants de Tom Simpson senior, un mineur, et de sa femme Alice. Après la Seconde Guerre mondiale, la famille de Simpson s’installa dans le Nord du Nottinghamshire, à Harworth, un autre village minier, où Simpson grandit et où s’éveilla son intérêt pour le cyclisme. Il fréquenta l'école du village et plus tard le Worksop Technical College, avant de devenir en 1954 apprenti dessinateur dans une entreprise technologique de Retford.

En tant que cycliste, il fut d'abord membre du Club cycliste de Harworth et des environs, puis de la Scala de Rotherham et, avant d’avoir vingt ans, il gagnait déjà des épreuves locales. On lui conseilla alors d'essayer le cyclisme sur piste et il se rendit régulièrement au Stade Fallowfield de Manchester pour participer à des compétitions, remportant des médailles aux épreuves nationales de poursuite individuelle sur 4000 m. Alors qu’il n’avait que 19 ans, il fit partie de l'équipe britannique de poursuite par équipe qui remporta une médaille de bronze aux Jeux de Melbourne en 1956. Deux ans plus tard, en 1958, il gagnait une médaille d'argent en poursuite individuelle à Cardiff, aux jeux de l'Empire britannique et du Commonwealth.

En avril 1959, Simpson déménagea dans le port de pêche breton de Saint-Brieuc, espérant gagner assez de courses d’amateurs locales pour être remarqué par l'équipe cycliste professionnelle Saint-Raphaël. Cette installation à l'étranger permit aussi à Simpson d’éviter de faire son service national. C’est à Saint-Brieuc qu'il rencontra sa future femme, Hélène Sherburn, qu’il épousa le 3 janvier 1960, avec qui il a eu ses deux filles : Jane et Joann. Son neveu Matthew Gilmore fut aussi professionnel dans les années 90-2000 et plusieurs fois médaillés lors des grands championnats sur piste pour le compte de la Belgique.


Il fut anobli par la reine du Royaume-Uni en 1964, à l'issue de son Milan-San Remo victorieux. Il est introduit en 2009 au British Cycling Hall of Fame.
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Professionnel en 1959, il fut vainqueur de 53 courses et étapes.

1959
1 étape de l'Essor Breton
4e étape et 2e tronçon de la 5e étape du Tour de l'Ouest
4e du championnat du monde sur route
1960
Tour du Sud-Est
Course de côte du Mont Faron
Polymultipliée Bretonne
7e de la Flèche wallonne
9e de Paris-Roubaix
1961
Tour des Flandres
2e étape du GP d'Eibar
5e de Paris-Nice
9e du championnat du monde sur route
1962
2e de Paris-Nice
3e du Critérium des As
5e du Tour des Flandres
6e du Tour de France
6e de Gand-Wevelgem
1963
Bordeaux-Paris
1re étape du Tour du Var
Man'x Trophy
Roue d'Or (avec Rolf Wolfshohl)
Grand Prix du Parisien (contre la montre par équipes)
2e de Paris-Tours
2e de Paris-Bruxelles
2e de Gand-Wevelgem
2e du Critérium des As
3e du Tour des Flandres
8e du championnat du monde sur route
8e de Paris-Roubaix
10e du Tour de Lombardie
10e de la Flèche wallonne
1964
Milan-San Remo
5e étape du Circuit Provençal
GP Corona
2e de Kuurne-Bruxelles-Kuurne
3e du Trophée Baracchi (avec Rudi Altig)
4e du championnat du monde sur route
10e de Paris-Roubaix
1965
Champion du monde sur route
Tour de Lombardie
Six jours de Bruxelles (avec Peter Post)
3e de Bordeaux-Paris
3e de la Flèche wallonne
3e du Grand Prix du Midi libre
6e de Paris-Roubaix
10e de Liège-Bastogne-Liège
1966
2e du Grand Prix du canton d'Argovie
1967
Paris-Nice
5e et 16e étapes du Tour d'Espagne
Man'x Trophy
5e étape du Tour de Sardaigne
Plus à l'aise dans les courses d'un jour ou les courses à étapes d'une semaine type Paris-Nice, Tom Simpson ne réussit jamais complètement dans le Tour de France qu'il disputa à 7 reprises. Il termina à la 29e place de son premier Tour, effectué au sein de l'équipe de Grande-Bretagne en 1960 (9e de la 1re étape clm à Bruxelles, 3e de la 2e étape à Malo-les-bains et de la 15e à Gap). Sélectionné à nouveau en 1961 au sein de l'équipe britannique, il abandonna sur chute dès la 3e étape. Sélectionné en 1962 au sein de l'équipe Gitane-Leroux, il s'empara du maillot jaune à l'issue de la 12e étape à Saint-Gaudens. Il le perdit le lendemain lors de la montée contre-la-montre de Superbagnères, puis termina le Tour à la 6e place. Absent en 1963, il participa à nouveau au Tour en 1964 comme leader au sein de l'équipe Peugeot, finissant à la 14e place, après avoir terminé 2e derrière Jacques Anquetil lors de la 9e étape, à Monaco. Toujours sociétaire de l'équipe Peugeot-BP, il abandonna lors de la 20e étape en 1965 (6e à Saint-Brieuc, 9e au Ventoux) et de la 17e étape en 1966. Porteur du maillot arc-en-ciel en 1966, il s'illustra en terminant deux fois second lors de deux étapes consécutives, la 12e à Revel derrière Rudi Altig et la 13e à Sète derrière Georges Vandenberghe, en terminant à la 5e place du contre-la-monte de Vals-les-Bains, puis en s'échappant dans le Galibier lors de la 16e étape. Une chute sévère dans la descente du Galibier provoqua son abandon le lendemain. Leader de l'équipe britannique dans le Tour 1967, il avait terminé 7e à Roubaix (4e étape), 5e au Ballon d'Alsace (8e étape), 4e à Divonne-les-bains (9e étape) et 7e à Marseille (12e étape). Il était 7e au classement général, le 13 juillet au matin, au départ de la 13e étape Marseille-Carpentras, par le mont Ventoux qui lui fut tragique.

Tom Simpson trouve la mort sur les pentes du mont Ventoux lors de la 13e étape (Marseille-Carpentras surnommée l'"étape de la soif") du Tour de France 1967. La fatigue, la chaleur étouffante (35 °C), l'effort, la privation d'eau (le ravitaillement en course sera autorisé dans les années suivantes), la prise d'amphétamines (Tonédron dont on retrouva plusieurs tubes dans les poches du maillot, qui repousse le besoin de repos, mais ne l'annule pas) et, marginalement, l'acceptation du cognac des spectateurs sont les facteurs qui ont provoqué le dépassement des capacités thermorégulatrices du corps, provoquant un malaise et l'évanouissement du champion. Il gît quarante minutes à même la caillasse après être sorti de la route avant de mourir dans l'hélicoptère pour Avignon.

Dans l'étape du lendemain, à Sète, le peloton laissa la victoire à son coéquipier et ami Barry Hoban, qui épousa Mme Simpson quelques années plus tard.

Un an avant cet épisode dramatique du Ventoux, les coureurs du Tour de France avaient manifesté contre les premiers contrôles anti-dopage. Simpson avait d'ailleurs été un des rares coureurs à avouer la pratique dans le peloton en 1965.
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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