EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
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- saintluc
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
Mai 68 désigne un ensemble de mouvements et manifestations survenus en France, en mai-juin 1968. Ces événements constituent une période et une césure marquantes de l'histoire contemporaine française, caractérisées par une vaste révolte spontanée, de nature à la fois culturelle, sociale et politique, dirigée contre la société traditionnelle, le capitalisme, l'impérialisme et, plus immédiatement, contre le pouvoir gaulliste en place. Enclenchée par une révolte de la jeunesse étudiante parisienne, puis gagnant le monde ouvrier et pratiquement toutes les catégories de population sur l'ensemble du territoire, elle reste le plus important mouvement social de l'histoire de France du XXe siècle.
Les événements superposèrent essentiellement un mouvement étudiant et un mouvement ouvrier tous deux d'exceptionnelle ampleur. Au-delà de revendications matérielles ou salariales, et de la remise en cause du régime gaullien installé depuis 1958, ils virent se déployer une contestation multiforme de tous les types d'autorité. Une partie active du mouvement lycéen et étudiant revendiqua notamment la « libéralisation des mœurs », et au-delà, contesta la « vieille Université », la société de consommation, le capitalisme et la plupart des institutions et valeurs traditionnelles.
Le « Mai français » s'inscrit par ailleurs dans un ensemble d'événements dans les milieux étudiants et ouvriers d'un grand nombre de pays. Il ne se comprend pas sans ce contexte d'ébullition générale de part et d’autre du Rideau de fer, notamment en Allemagne, en Italie, aux États-Unis, au Japon, au Mexique et au Brésil, sans oublier la Tchécoslovaquie du printemps de Prague ou la Chine de la Révolution culturelle.
En France, ces événements prennent cependant une coloration particulière car d'importantes manifestations d'étudiants sont rejointes à partir du 13 mai 1968 par la plus importante grève générale de la Ve République, dépassant celle survenue en juin 1936 lors du Front populaire. Elle paralyse complètement le pays pendant plusieurs semaines et s'accompagne d'une recherche effrénée de prise de parole, d'une frénésie de discussions, de débats, d'assemblées générales, de réunions informelles dans la rue, à l'intérieur des organismes, des entreprises, des administrations, des lycées et des universités, des théâtres, des maisons de jeunes ou encore des maisons de la culture.
Explosion souvent confuse et complexe, parfois violente, plus souvent encore ludique et festive, Mai 68 apparaît comme un moment d'illusion révolutionnaire lyrique, de foi ardente et utopique en la possibilité d'une transformation radicale de la vie et du monde. Ce que refléta notamment une prolifération de graffiti et de slogans imaginatifs : « Sous les pavés, la plage », « Il est interdit d'interdire », « Jouissez sans entraves », « Cours camarade, le vieux monde est derrière toi », « La vie est ailleurs », « Soyez réalistes, demandez l'impossible », « Marx est mort, Dieu aussi, et moi-même je ne me sens pas très bien », « Élections, piège à cons », etc.
Parfois qualifiée de « révolution manquée », et malgré le large recours à la rhétorique et aux symboles des révolutions françaises précédentes — barricades, drapeaux rouge et noir —, Mai 68 ne vit en réalité aucune tentative de putsch ni de guerre civile, bien que plusieurs organisations et mouvances révolutionnaires, communistes et anarchistes, aient lutté activement dans le mouvement et participé à son organisation.
Les historiens divisent classiquement le déroulement de Mai 68 en trois phases, une « période étudiante » (3-13 mai), une « période sociale » (13-26 mai) et une « période politique » (27-30 mai).
Avant comme après le rejet par la base, le 27 mai, des accords de Grenelle, négociés par le premier ministre français, Georges Pompidou avec les syndicats, Charles de Gaulle apparaît dépassé par les événements. Après sa disparition-surprise de 24 heures le 29 mai, il revient de Baden-Baden et reprend l'initiative en décrétant le 30 la dissolution de l'Assemblée nationale.
La lassitude et le retournement de l'opinion publique, initialement favorable au mouvement, amènent un raz-de-marée gaulliste aux élections anticipées du 30 juin. Les grèves cessent progressivement courant juin, et les hauts-lieux de la contestation, tels que la Sorbonne et l'Odéon à Paris, sont évacués par la police.
Mai 68 a suscité, dès l'époque, de nombreuses controverses et interprétations divergentes sur sa nature, sur ses causes, comme sur ses héritages. Il s'est prolongé, en ouvrant la voie aux nouvelles formes de contestations et de mobilisations des années 1970 tel que l'(autogestion, l'écologie politique, le mouvements féministes, la décentralisation, le « retour à la terre », le réveil des cultures provinciales, etc.
Sans débouché politique, l'événement a eu un impact considérable sur le plan social et surtout culturel, en étant à l'origine de nombreux acquis sociaux et de nombreuses réformes sociétales des années suivantes.
Paradoxalement, la crise de mai 68 survient au terme d'une décennie de prospérité inégalée. Au plan économique, c'est l'apogée des « Trente Glorieuses ». La société de consommation s'est installée dans les mœurs, sans que l'on prenne vraiment conscience de toutes ses implications ni des déséquilibres mondiaux qui se développent.
Cependant, depuis quelques mois, voire une année, des symptômes importants d'une détérioration de la situation économique française ont fait leur apparition. Le nombre de chômeurs s'accroît régulièrement : début 1968, ils sont déjà près de 500 000. Les jeunes se trouvaient les premiers touchés et en 1967, le gouvernement doit créer l'ANPE. La grande grève des mineurs de 1963 a signalé le malaise d'un monde de la mine qui vit ses dernières années avant le début d'une crise fatale. Un nombre important de grèves se tiennent aussi entre 1966 et 1967, en région parisienne comme en province. Deux millions de travailleurs sont payés au SMIG et se sentent exclus de la prospérité, dont beaucoup d'OS des usines, de femmes ou de travailleurs immigrés. Les salaires réels commencent à baisser et les travailleurs s'inquiètent pour leurs conditions de travail. Les syndicats s'opposent ainsi aux ordonnances de 1967 sur la Sécurité sociale. Des bidonvilles existent encore, dont le plus célèbre est celui de Nanterre, directement sous les yeux des étudiants.
Même les catégories les plus privilégiées ne sont pas sans motifs d'inquiétude : la massification de l'enseignement supérieur a entraîné sur les campus d'innombrables problèmes de locaux, de manque de matériel, de transports. En 1967-1968, le gouvernement reparle aussi de sélection, ce qui inquiète les étudiants.
Au plan politique, le mouvement survient en une période d'usure de la République gaullienne, en place depuis 1958. En 1965, lors de la première élection présidentielle au suffrage universel direct tenue depuis 1848, le général de Gaulle a été mis en ballottage par François Mitterrand à la surprise générale. Aux élections législatives de 1967, sa majorité à l'Assemblée nationale se réduit à un seul siège. Les centristes tels Valéry Giscard d'Estaing assortissent de réserves critiques leur soutien au pouvoir (le « oui, mais » de 1967). Les démocrates-chrétiens tels Jean Lecanuet restent hostiles. La droite extrême et l'extrême droite ne pardonnent pas au général le procès de Vichy ni l'« abandon » de l'Algérie française. Les gaullistes s'irritent du maintien à Matignon de Georges Pompidou, jugé trop conservateur. Quant à ce dernier, une sourde rivalité l'oppose depuis 1965 au général de Gaulle, dont il lorgne en silence la succession. Le 13 mai 1968, le slogan « Dix ans, ça suffit ! » traduira dans les défilés une certaine lassitude de l'opinion.
De Gaulle était arrivé au pouvoir en mai 1958 en jouant habilement de circonstances exceptionnelles (en apparaissant comme un recours après l'émeute du 13 mai et la prise du pouvoir par l'armée à Alger). De ce fait, aux yeux de ses opposants, la légitimité de son régime reste fortement entachée par les soupçons d'un « coup d'État » originel. En dépit des succès du pouvoir (fin de la guerre d'Algérie et de la décolonisation, résorption de la crise économique, monétaire et financière, croissance soutenue) et de l'acclimatation progressive d'une constitution renforçant le pouvoir exécutif (régime semi-présidentiel, renforcé par l'élection du président de la république au suffrage universel direct et le recours aux référendums), ses pratiques autoritaires suscitent une critique croissante. Ainsi l'ORTF, détentrice du monopole de l'audiovisuel, se fait ouvertement le relais de la propagande officielle. À Paris, le préfet Maurice Papon, responsable des tueries du 17 octobre 1961 et du métro Charonne quelques années plus tôt à peine, n'a été remplacé qu'en 1967 par Maurice Grimaud, lettré humaniste venu de la gauche mendésiste. D'autre part, à 78 ans, la politique extérieure de prestige de Charles de Gaulle et son nationalisme ne répondent pas nécessairement aux attentes plus matérielles, culturelles et sociales de la majorité des Français. En avril 1968, un célèbre éditorial de Pierre Viansson-Ponté dans Le Monde constate que « la France s'ennuie », reprenant le constat prophétique de Lamartine sous le gouvernement Guizot quelques années avant la révolution de 1848.
Le Parti communiste français, de loin la première force de gauche, peine à se déstaliniser et a de fait cessé depuis longtemps de poursuivre des objectifs révolutionnaires. Les bureaucraties sclérosées d'URSS et d'Europe de l'Est répugnent les jeunes militants d'extrême gauche, dont le modèle se situe désormais plutôt du côté de Cuba ou de la Chine populaire.
Parallèlement, les gauches non-communistes ne parviennent pas à sortir de leurs divisions et de leurs discrédits. Aussi un espace est-il ouvert pour que des groupes « gauchistes » se multiplient, en marge des grandes organisations officielles (trotskistes, prochinois, etc.). La politisation et l'agitation sont entretenues dans la jeunesse par exemple par les comités Viêtnam, formés majoritairement de lycéens et étudiants, qui dénoncent « l'impérialisme américain » visible par la guerre du Viêt Nam. La guerre froide fait aussi naître des idées antinucléaires.
Daniel-Cohn-Bendit
Mai 68 ne se comprend que dans un monde en rapide mutation. L'accélération de l'exode rural et de l'urbanisation, l'augmentation considérable du niveau de vie, la massification de l'éducation nationale et de l'Université, l'avènement de la culture des loisirs, du spectacle et des mass média, représentent des changements accélérés et sans précédents en moins d'une génération. Les années 1960 sont aussi celles de l'affirmation de la jeunesse en tant que catégorie socio-culturelle et politique à part entière. En particulier, la jeunesse a maintenant sa propre culture, avec une presse qui lui est destinée (Actuel ! , Hara-Kiri ! ), des émissions de radio très suivies (Salut les copains ! ) ou ses chanteurs attitrés (les Beatles, les Rolling Stones, etc.). Elle a aussi ses propres malaises et ses propres revendications (notamment en matière de liberté sexuelle) que les pouvoirs publics et le monde adulte tardent à comprendre.
Au plan religieux, la France, encore très catholique, vient de suivre avec passion le Concile de Vatican II, qui a profondément rénové mais aussi ébranlé le catholicisme traditionnel, et surtout les mouvements d'action catholique. En particulier, les Scouts de France représentant à l'époque une part non négligeable des jeunes chrétiens, ont modifié les rapports hiérarchiques dans leurs structures, remettant en cause à partir de 1964, un modèle de type militaire et introduisant la collégialité des décisions au sein des équipes. La Jeunesse étudiante chrétienne en ébullition doit être reprise en main par la hiérarchie dès 1964. Le mouvement des prêtres-ouvriers, dont la condamnation est levée en 1965, reprend son essor. Beaucoup de chrétiens se préoccupent de rénover les relations des fidèles aux autorités religieuses, de revisiter les pratiques et les dogmes, voire de concilier foi et révolution.
Sur le plan sociologique, la dynamique de groupe s'est répandue pendant les années 1960 dans les formations des responsables de toutes les organisations et des entreprises. La mode est au débat.
Mais les clivages sociaux sont encore extrêmement rigides. 92 % des étudiants viennent encore de la bourgeoisie. Le paternalisme autoritaire est omniprésent. On commence à ouvrir des lycées « mixtes », mais beaucoup d'établissements scolaires sont encore réservés aux garçons ou aux filles seulement. Les filles ne sont pas autorisées à porter le pantalon. Il est impossible de fumer dans un établissement ou, dans les universités, d'accéder pour les hommes aux internats de filles.
La France a autorisé l'usage de la pilule contraceptive dès 1967, mais elle est encore peu répandue. L'éducation n'a pas encore connu de réformes structurelles et le décalage est criant entre les aspirations d'une jeunesse et les cadres moraux qu'ils ressentent comme dépassés.
Au plan philosophique, plusieurs auteurs ont eu une influence importante au moins sur une partie du mouvement, pendant et après : le freudo-marxiste Wilhelm Reich, dont le manifeste, La révolution sexuelle, est paru en 1936 ; le livre d'Herbert Marcuse L'Homme unidimensionnel, sous-titré Essai sur l'idéologie de la société industrielle avancée, paru en France en 1964 puis réédité en 1968 ; le Traité de savoir vivre à l'usage des jeunes générations de Raoul Vaneigem, paru en 1967 ; La Société du spectacle de Guy Debord, paru en 1967 ; et, plus tard, L'Anti-Œdipe de Gilles Deleuze et Félix Guattari, publié en 1972. À l'École normale supérieure de la rue d'Ulm, le philosophe communiste Louis Althusser a formé une génération de penseurs marxistes-léninistes français, qui forment l'embryon des premières organisations maoïstes.
Cependant, peu des penseurs éminents de l'époque prendront part en personne au mouvement, dont l'explosion les surprendra autant que tout le monde. En général, ils seront initialement perplexes, réservés voire hostiles.
Une partie de la jeunesse radicalisée regarde avec fascination vers les mouvements révolutionnaires du Tiers-Monde : Che Guevara, Fidel Castro, Ho Chi Minh servent de modèle, tandis que l'irruption sur la scène chinoise des jeunes gardes rouges donnent l'impression que la jeunesse en tant que telle peut avoir un pouvoir politique dans la société et remettre en cause l'autorité des adultes et des pouvoirs. On suit aussi attentivement les luttes menées aux États-Unis par le mouvement d'émancipation des Noirs, ou encore par les sit-in et les diverses recherches du mouvement hippie et étudiant (Berkeley). En avril 1968, des incidents retentissants opposent étudiants du Mouvement des étudiants allemands socialistes (Sozialistischer Deutscher Studentenbund) et autorités ouest-allemandes. Le caractère international de ces mouvements permet de replacer les événements français au sein d'une dynamique mondiale.
Jean-Paul_Sartre
Le mouvement du 22-Mars, prenant le relais de la contestation menée par de petits groupes tels les anarchistes, les situationnistes et les enragés de René Riesel, se fait connaître ce jour-là en occupant un étage de la tour administrative de la faculté de Nanterre. Sa principale revendication est la protestation contre des arrestations opérées quelques jours plus tôt lors des manifestations contre la guerre du Viêt Nam. Le 2 mai 1968, une journée « anti-impérialiste » est organisée à l'Université de Nanterre, conduisant notamment à l'interruption d'un cours de René Rémond. Le doyen Pierre Grappin décide alors la fermeture administrative de la fac, ce qui provoque la diffusion du mouvement de contestation, dès le lendemain, au Quartier latin et à la Sorbonne, et le début, proprement dit, de mai 68.
Le mouvement est porteur d'un idéal politique très libéral au sens des libertés individuelles et très critique vis-à-vis de la société de consommation, de l'autoritarisme, de l'impérialisme. Le mouvement joue aussi de thèmes touchant à la vie de tous les jours, comme par exemple le droit d'accès pour les garçons aux résidences universitaires des filles.
Il n'y a pas eu à proprement parler de « figures de proue » du mouvement qui est demeuré « multiforme » et sans organisation centralisée. Certains sont cependant devenus, a posteriori, des emblèmes du mouvement même si leurs discours, singuliers, ne sauraient résumer la diversité d'opinions qui existaient au sein des masses et si, pour certains, ce discours postérieur a parfois consisté à réécrire les événements. Parmi eux, Serge July, Daniel Cohn-Bendit. L'écrivain Robert Merle, prix Goncourt 1949 et professeur d'anglais à la faculté de Nanterre, a consacré un roman entier à la journée du 22 mars et celles qui l'ont précédée. On y retrouve beaucoup de leaders de l'époque, ainsi qu'une bonne analyse des causes et rêves du mouvement[4]. Cet ouvrage, sur les événements, est bien complété par celui de Kristin Ross sur les discours qui ont été tenus sur Mai 68, de 1968 à nos jours.
Les causes de ce mouvement sont diverses. Les analyses historiques tournent à la fois autour de l'idée qu'une grande rigidité cloisonnait les relations humaines et les mœurs et de la constatation d'un début de dégradation des conditions matérielles après la période de reconstruction suivant la Seconde Guerre mondiale. À l'époque, de nombreux bidonvilles jouxtent la capitale notamment celui de Nanterre. Les étudiants qui se rendaient dans la faculté fraîchement construite découvrirent ce milieu, la pauvreté, la condition ouvrière. Le mécontentement naissant dans le milieu étudiant sera relayé par celui qui se profilait depuis plusieurs années dans le secteur ouvrier...
L'éclatement spontané de la crise prit complètement au dépourvu le pouvoir, ainsi que pratiquement toutes les organisations, partis et syndicats organisés. Le camp du pouvoir ne fut pas plus uni que celui de la contestation. Le Parti communiste français et son relais syndical, la CGT, refusèrent dans un premier temps de joindre leur cause à celle des étudiants vus comme « bourgeois » et a fortiori de leurs dirigeants d'inspiration libertaire ou issus des divers groupuscules « gauchistes ». Ceux-ci étaient souvent eux-mêmes divisés (maoïstes, trotskistes, etc.), dans sa frange la plus nombreuse, libertaire anti-léniniste, et incertains quant à l'attitude à avoir face au mouvement. Au sommet de l'État, la crise aggrava les divergences entre le général de Gaulle, peu compréhensif envers ce qu'il qualifie le 19 de « chienlit », et partisan d'une répression immédiate, et son Premier ministre, Georges Pompidou, qui préféra jouer la carte de la modération et de la compréhension pour mieux laisser le mouvement s'essouffler de lui-même. Les forces centristes et les gauches (Pierre Mendès France, François Mitterrand) tentèrent difficilement de canaliser vers la construction d'une alternative politique au régime gaullien, un mouvement largement indifférent à la question de la prise du pouvoir.
Le vendredi 3 mai, la cour de la Sorbonne est occupée par 400 manifestants qui tiennent meeting sans heurt particulier. Devant le risque d'une attaque des étudiants d'extrême droite (Occident, mouvement violent d'inspiration fasciste, annonce une marche sur l'établissement dans le but avoué d'une confrontation brutale), elle est évacuée par une intervention policière musclée : plusieurs centaines d'étudiants sont arrêtés, dont Jacques Sauvageot, le dirigeant de l'UNEF, principal syndicat étudiant. Cette intervention des forces de l'ordre à la Sorbonne, à la demande du recteur Jean Roche, sans préavis ni négociations, est très mal vécue par les étudiants, qui se pensaient protégés par le statut universitaire. Dès le 4 mai, le doyen de Nanterre, Pierre Grappin, ainsi que le doyen Marc Zamansky et l'ancien recteur Jean Capelle critiquent cette violation du sanctuaire universitaire. Le 6 mai, huit étudiants de Nanterre, dont Daniel Cohn-Bendit et René Riesel, sont convoqués par le rectorat en commission disciplinaire ; les professeurs de Nanterre Henri Lefebvre, Guy Michaud, Alain Touraine et Paul Ricœur les accompagnent alors en soutien.
Les étudiants réagissent aussitôt par des manifestations violentes contre les forces de l'ordre : jets de pavés, puis barricades. Ces manifestations reprennent ensuite à l'annonce de peines de prison pour les manifestants, pendant lesquelles commencent à fleurir les slogans libertaires.
Le président du SNEsup (syndicat des enseignants du supérieur), Alain Geismar, décide de soutenir les manifestants. Les membres du Parti communiste et de certaines organisations d'extrême gauche (maoïstes de l'UJC(ml), derrière Robert Linhart, AJS) sont d'abord pris de court : pour eux, la révolution est censée venir des ouvriers, et non des étudiants ; de plus, les revendications du mouvement du 22-Mars leur paraissent « puériles » et « petit-bourgeoises » et surtout « gauchistes ». Après un moment de flottement, ils essayent toutefois de gagner les ouvriers à cette « révolte ». La CGT, pour sa part, ne les suit pas et son secrétaire général de l'époque, Georges Séguy, s'en expliquera plus tard devant les médias : « Cohn-Bendit qui est-ce ? Sans doute faites-vous allusion à ce mouvement lancé à grand renfort de publicité qui, à nos yeux, n'a pas d'autre objectif que d'entraîner la classe ouvrière dans des aventures en s'appuyant sur le mouvement des étudiants ». Mais la base de ces organisations traditionnelles de gauche dépasse leurs responsables.
Dans la nuit du 10 au 11 mai, les étudiants occupant le Quartier latin dressent plusieurs dizaines de barricades qui sont finalement prises d'assaut dans la nuit par les CRS. On relève des centaines de blessés. Alain Krivine, ou Hervé Chabalier, de la JCR, Daniel Cohn-Bendit, de nombreux « vieux » de l'Union des étudiants communistes (UEC) (Alain Forner, André Sénik, Michel Butel, Serge July, Prisca Bachelet, Jean-Louis Péninou) ou de l'UNEF, René Riesel, Guy Debord de l'internationale situationniste etc., sont présents lors de ce soulèvement spontané. Face à la répression policière, la population (y compris les professeurs) a tendance depuis les premiers jours à prendre majoritairement fait et cause pour les étudiants. À l'aube, syndicats et partis appellent à une démonstration de solidarité pour le surlendemain. Le Centre catholique des intellectuels français (CCIF), dirigé par René Rémond, qui, en voyage en Italie, délègue ses pouvoirs à Jean-Marie Mayeur, s'abstient prudemment de toute déclaration concernant l'agitation étudiante, ne condamnant ni ne soutenant le mouvement; le professeur d'histoire Pierre Riché compare celui-ci aux contestations étudiantes du XIIIe siècle. Les professeurs sont en effet divisés : à Nanterre, Pierre Goubert, Claude Willard, François Billacois, Denise Grodzynski, Anne Zink, Simone Roux et Jean-Claude Hervé sont plutôt favorables aux revendications étudiantes, sinon à leur forme; François Crouzet, Frédéric Mauro, Jacques Heers, André Chastagnol ou François Caron s'y opposent.
Le 11 mai, de retour d'Afghanistan, le Premier ministre Georges Pompidou cède aux revendications du SNESup et de l'UNEF et ordonne la réouverture des universités.
Le lundi 13 mai, une immense manifestation traverse Paris. Le syndicat CFDT parle d'un million de manifestants. La préfecture de police n'en concède même pas deux cent mille.
Les syndicats, avec en tête la CGT, espèrent, avec cette manifestation symbolique, empêcher que les troubles dans le milieu universitaire ne contaminent les ouvriers ; ils voient d'un mauvais œil la montée en puissance de ce mouvement spontané et incontrôlable par eux et qui n'obéit pas aux slogans habituels. Finalement, l'enterrement espéré par les syndicats va déboucher sur une crise qui va devenir politique et sociale, à la suite de la politisation de la Sorbonne, rouverte sur ordre de Pompidou, qui se transforme en université populaire et va devenir, de façon éphèmère, le foyer central de la contestation, mais surtout à partir du débrayage général qui commence le 14 mai à l'usine Sud-Aviation à Bouguenais puis va s'étendre petit à petit à tout le pays. L'appel également lancé de la Sorbonne le 16 mai par le comité d'occupation pour l'occupation immédiate de toutes les usines en France et la formation des conseils ouvriers suscite les craintes des autorités (communiqué de 19 heures de Pompidou).
Le chef de l'État, le général de Gaulle, en voyage officiel en Roumanie du 14 au 19 mai, n'accorde initialement pas beaucoup d'attention à ces manifestations. Il laisse son Premier ministre Georges Pompidou s'en occuper : on dira de lui plus tard que « rares sont les hommes politiques, tel M. Pompidou, pour encaisser à ce point pendant les insultes ». Celui-ci a interrompu le 12 un autre voyage officiel en Afghanistan pour faire face à la situation. Il exige que les forces de police quittent la Sorbonne, afin de calmer la situation. On croit alors qu'il tergiverse et cède mais en réalité ce mouvement est tactique : il espère que les excès des étudiants déconsidéreront leur mouvement au regard de l'opinion (lettre citée par Raymond Aron dans ses Mémoires, p. 667). Sceptique face à cette ligne de modération tactique, de Gaulle reste pour l'heure à l'écart, en se réservant la possibilité d'intervenir si besoin.
Sans mot d'ordre aucun, et à la surprise des responsables de chaque camp, la grève générale symbolique prévue pour le 13 mai ne s'arrête pas à ce jour-là. Le mouvement ne fait au contraire que s'étendre rapidement dans le courant du mois : c'est la première grève générale sauvage de l'Histoire. C'est aussi la première fois qu'une grève générale paralyse un pays parvenu au stade de la société de consommation.
Des grèves et occupations d'usine spontanées se multiplient donc jusqu'à la mi-mai. La première a lieu à l'usine Sud-Aviation Bouguenais (44) le 14 mai avec 2 682 salariés. Le 22 mai, dix millions de salariés ne travaillent pas (en grève ou empêchés de travailler). Les syndicats débordés dans le déclenchement de cette grève surprise reprennent petit à petit la tête du mouvement. L'acceptation par les « grévistes sauvages » de l'autorité de leurs syndicats de tutelle va immobiliser la grève dans une situation de statu quo qui va perdurer jusqu'au 30 mai. De la sorte, les portes des usines se referment devant les manifestations des étudiants venus défiler à Billancourt, au grand dam des « gauchistes » qui rêvent d'une union sacrée entre intellectuels et ouvriers. Mais les ouvriers eux-mêmes se méfient de ces étudiants gauchistes qu'ils identifient à la classe montante de leurs dirigeants actuels. Cependant, les syndicats, par cette action, n'isolent pas seulement les ouvriers des influences « petites-bourgeoises » des étudiants mais aussi des autres travailleurs d'autres entreprises et empêchent, de la sorte, qu'ils se reconnaissent ainsi des intérêts communs dans cette lutte. Quoi qu'il en soit, leurs revendications du moment ne peuvent en aucun cas être alignées sur les revendications typiques des grèves classiques lancées par la CGT ou la CFDT. Certaines restent, certes, traditionnelles par certains côtés (augmentation des salaires, meilleures conditions de travail) mais d'autres sont nouvelles : il s'agit en effet de revendications qualitatives (autonomie, responsabilité du salarié, forme de cogestion des entreprises, etc.)
Dans tout le pays, la parole se libère et devient pour quelques semaines la raison d'être des Français. Enthousiasmé ou catastrophé, dubitatif ou méditatif, chacun selon sa sensibilité participe ou observe. Des dialogues intenses se nouent dans les rues, entre inconnus, et à travers les générations.
L'un des symboles de ces lieux de débats est le théâtre de l'Odéon à Paris où l'on peut entendre s'affronter, dans des débats pris très au sérieux jour et nuit, quelques syndicalistes délégués de chez Renault, des ménagères du quartier, des étudiants, un groupe de jeunes de droite de Neuilly-sur-Seine venus en touristes, un autre groupe de lycéens d'une banlieue ouvrière, autres touristes, tel ou tel artiste célèbre, des professeurs, un conseiller municipal aux abois, un ou deux cadres d'entreprise catastrophés, pendant que dans les coulisses du théâtre, quelques échevelés de la libération sexuelle se livrent à des ébats spontanés et sans intimité.
À tout moment dans tel ou tel lieu de France, un militant de telle ou telle organisation, plus ou moins rompu à la dynamique de groupe en vogue, s'impose pour faire voter une « motion » en « assemblée générale » qui se perd dans un flot de tracts et achève parfois sa course dans un article de presse, si un journal peut paraître, suivant le destin d'une bouteille à la mer lancée à Maubeuge et ouverte dans l'Île de la Cité. On découvrira des attitudes personnelles surprenantes, comme celle du député Valéry Giscard d'Estaing allant seul à l'aube à la rencontre des ouvriers de Billancourt qui occupent leur usine. De son côté, Jacques Chirac est mandaté par Pompidou pour aller rencontrer clandestinement les syndicats afin de préparer les futures négociations, les syndicats étant, il est vrai, les seuls à encore tenir à peu près le pays alors que l'autorité de l'État est devenue pratiquement inexistante, et le gouvernement de l'Élysée complètement fantoche (témoignage de Michel Jobert). Henri Krasucki est rappelé, un soir, à son domicile par Chirac pour aller récupérer une manifestation qui se dirige dangereusement vers l'Élysée.
Début mai, Jean Schalit, ex-dirigeant de l'Union des étudiants communistes (UEC) qui avait rénové son organe de presse, Clarté, fonde le journal Action, auquel participent Reiser, Siné, Wolinski, ainsi que Guy Hocquenghem, André Glucksmann, Bernard Kouchner... D'hebdo, celui-ci devient rapidement quotidien, tirant jusqu'à cent mille exemplaires qui sont vendus dans la rue.
Les situationnistes se retirent de la Sorbonne le 17 mai après avoir constaté l'impossibilité de faire respecter la démocratie directe qu'ils avaient tenté d'instaurer par le comité d'occupation élu et s'en vont créer le conseil pour le mouvement des occupations rue d'Ulm pour tenter de susciter l'auto-organisation du prolétariat ouvrier dans les usines qu'ils appellent de leurs vœux. Les différents léninistes (JCR notamment) présents s'emparent alors du pouvoir de la Sorbonne qu'ils ne lâcheront plus jusqu'à son évacuation au mois de juin après la défaite de la grève.
Les événements superposèrent essentiellement un mouvement étudiant et un mouvement ouvrier tous deux d'exceptionnelle ampleur. Au-delà de revendications matérielles ou salariales, et de la remise en cause du régime gaullien installé depuis 1958, ils virent se déployer une contestation multiforme de tous les types d'autorité. Une partie active du mouvement lycéen et étudiant revendiqua notamment la « libéralisation des mœurs », et au-delà, contesta la « vieille Université », la société de consommation, le capitalisme et la plupart des institutions et valeurs traditionnelles.
Le « Mai français » s'inscrit par ailleurs dans un ensemble d'événements dans les milieux étudiants et ouvriers d'un grand nombre de pays. Il ne se comprend pas sans ce contexte d'ébullition générale de part et d’autre du Rideau de fer, notamment en Allemagne, en Italie, aux États-Unis, au Japon, au Mexique et au Brésil, sans oublier la Tchécoslovaquie du printemps de Prague ou la Chine de la Révolution culturelle.
En France, ces événements prennent cependant une coloration particulière car d'importantes manifestations d'étudiants sont rejointes à partir du 13 mai 1968 par la plus importante grève générale de la Ve République, dépassant celle survenue en juin 1936 lors du Front populaire. Elle paralyse complètement le pays pendant plusieurs semaines et s'accompagne d'une recherche effrénée de prise de parole, d'une frénésie de discussions, de débats, d'assemblées générales, de réunions informelles dans la rue, à l'intérieur des organismes, des entreprises, des administrations, des lycées et des universités, des théâtres, des maisons de jeunes ou encore des maisons de la culture.
Explosion souvent confuse et complexe, parfois violente, plus souvent encore ludique et festive, Mai 68 apparaît comme un moment d'illusion révolutionnaire lyrique, de foi ardente et utopique en la possibilité d'une transformation radicale de la vie et du monde. Ce que refléta notamment une prolifération de graffiti et de slogans imaginatifs : « Sous les pavés, la plage », « Il est interdit d'interdire », « Jouissez sans entraves », « Cours camarade, le vieux monde est derrière toi », « La vie est ailleurs », « Soyez réalistes, demandez l'impossible », « Marx est mort, Dieu aussi, et moi-même je ne me sens pas très bien », « Élections, piège à cons », etc.
Parfois qualifiée de « révolution manquée », et malgré le large recours à la rhétorique et aux symboles des révolutions françaises précédentes — barricades, drapeaux rouge et noir —, Mai 68 ne vit en réalité aucune tentative de putsch ni de guerre civile, bien que plusieurs organisations et mouvances révolutionnaires, communistes et anarchistes, aient lutté activement dans le mouvement et participé à son organisation.
Les historiens divisent classiquement le déroulement de Mai 68 en trois phases, une « période étudiante » (3-13 mai), une « période sociale » (13-26 mai) et une « période politique » (27-30 mai).
Avant comme après le rejet par la base, le 27 mai, des accords de Grenelle, négociés par le premier ministre français, Georges Pompidou avec les syndicats, Charles de Gaulle apparaît dépassé par les événements. Après sa disparition-surprise de 24 heures le 29 mai, il revient de Baden-Baden et reprend l'initiative en décrétant le 30 la dissolution de l'Assemblée nationale.
La lassitude et le retournement de l'opinion publique, initialement favorable au mouvement, amènent un raz-de-marée gaulliste aux élections anticipées du 30 juin. Les grèves cessent progressivement courant juin, et les hauts-lieux de la contestation, tels que la Sorbonne et l'Odéon à Paris, sont évacués par la police.
Mai 68 a suscité, dès l'époque, de nombreuses controverses et interprétations divergentes sur sa nature, sur ses causes, comme sur ses héritages. Il s'est prolongé, en ouvrant la voie aux nouvelles formes de contestations et de mobilisations des années 1970 tel que l'(autogestion, l'écologie politique, le mouvements féministes, la décentralisation, le « retour à la terre », le réveil des cultures provinciales, etc.
Sans débouché politique, l'événement a eu un impact considérable sur le plan social et surtout culturel, en étant à l'origine de nombreux acquis sociaux et de nombreuses réformes sociétales des années suivantes.
Paradoxalement, la crise de mai 68 survient au terme d'une décennie de prospérité inégalée. Au plan économique, c'est l'apogée des « Trente Glorieuses ». La société de consommation s'est installée dans les mœurs, sans que l'on prenne vraiment conscience de toutes ses implications ni des déséquilibres mondiaux qui se développent.
Cependant, depuis quelques mois, voire une année, des symptômes importants d'une détérioration de la situation économique française ont fait leur apparition. Le nombre de chômeurs s'accroît régulièrement : début 1968, ils sont déjà près de 500 000. Les jeunes se trouvaient les premiers touchés et en 1967, le gouvernement doit créer l'ANPE. La grande grève des mineurs de 1963 a signalé le malaise d'un monde de la mine qui vit ses dernières années avant le début d'une crise fatale. Un nombre important de grèves se tiennent aussi entre 1966 et 1967, en région parisienne comme en province. Deux millions de travailleurs sont payés au SMIG et se sentent exclus de la prospérité, dont beaucoup d'OS des usines, de femmes ou de travailleurs immigrés. Les salaires réels commencent à baisser et les travailleurs s'inquiètent pour leurs conditions de travail. Les syndicats s'opposent ainsi aux ordonnances de 1967 sur la Sécurité sociale. Des bidonvilles existent encore, dont le plus célèbre est celui de Nanterre, directement sous les yeux des étudiants.
Même les catégories les plus privilégiées ne sont pas sans motifs d'inquiétude : la massification de l'enseignement supérieur a entraîné sur les campus d'innombrables problèmes de locaux, de manque de matériel, de transports. En 1967-1968, le gouvernement reparle aussi de sélection, ce qui inquiète les étudiants.
Au plan politique, le mouvement survient en une période d'usure de la République gaullienne, en place depuis 1958. En 1965, lors de la première élection présidentielle au suffrage universel direct tenue depuis 1848, le général de Gaulle a été mis en ballottage par François Mitterrand à la surprise générale. Aux élections législatives de 1967, sa majorité à l'Assemblée nationale se réduit à un seul siège. Les centristes tels Valéry Giscard d'Estaing assortissent de réserves critiques leur soutien au pouvoir (le « oui, mais » de 1967). Les démocrates-chrétiens tels Jean Lecanuet restent hostiles. La droite extrême et l'extrême droite ne pardonnent pas au général le procès de Vichy ni l'« abandon » de l'Algérie française. Les gaullistes s'irritent du maintien à Matignon de Georges Pompidou, jugé trop conservateur. Quant à ce dernier, une sourde rivalité l'oppose depuis 1965 au général de Gaulle, dont il lorgne en silence la succession. Le 13 mai 1968, le slogan « Dix ans, ça suffit ! » traduira dans les défilés une certaine lassitude de l'opinion.
De Gaulle était arrivé au pouvoir en mai 1958 en jouant habilement de circonstances exceptionnelles (en apparaissant comme un recours après l'émeute du 13 mai et la prise du pouvoir par l'armée à Alger). De ce fait, aux yeux de ses opposants, la légitimité de son régime reste fortement entachée par les soupçons d'un « coup d'État » originel. En dépit des succès du pouvoir (fin de la guerre d'Algérie et de la décolonisation, résorption de la crise économique, monétaire et financière, croissance soutenue) et de l'acclimatation progressive d'une constitution renforçant le pouvoir exécutif (régime semi-présidentiel, renforcé par l'élection du président de la république au suffrage universel direct et le recours aux référendums), ses pratiques autoritaires suscitent une critique croissante. Ainsi l'ORTF, détentrice du monopole de l'audiovisuel, se fait ouvertement le relais de la propagande officielle. À Paris, le préfet Maurice Papon, responsable des tueries du 17 octobre 1961 et du métro Charonne quelques années plus tôt à peine, n'a été remplacé qu'en 1967 par Maurice Grimaud, lettré humaniste venu de la gauche mendésiste. D'autre part, à 78 ans, la politique extérieure de prestige de Charles de Gaulle et son nationalisme ne répondent pas nécessairement aux attentes plus matérielles, culturelles et sociales de la majorité des Français. En avril 1968, un célèbre éditorial de Pierre Viansson-Ponté dans Le Monde constate que « la France s'ennuie », reprenant le constat prophétique de Lamartine sous le gouvernement Guizot quelques années avant la révolution de 1848.
Le Parti communiste français, de loin la première force de gauche, peine à se déstaliniser et a de fait cessé depuis longtemps de poursuivre des objectifs révolutionnaires. Les bureaucraties sclérosées d'URSS et d'Europe de l'Est répugnent les jeunes militants d'extrême gauche, dont le modèle se situe désormais plutôt du côté de Cuba ou de la Chine populaire.
Parallèlement, les gauches non-communistes ne parviennent pas à sortir de leurs divisions et de leurs discrédits. Aussi un espace est-il ouvert pour que des groupes « gauchistes » se multiplient, en marge des grandes organisations officielles (trotskistes, prochinois, etc.). La politisation et l'agitation sont entretenues dans la jeunesse par exemple par les comités Viêtnam, formés majoritairement de lycéens et étudiants, qui dénoncent « l'impérialisme américain » visible par la guerre du Viêt Nam. La guerre froide fait aussi naître des idées antinucléaires.
Daniel-Cohn-Bendit
Mai 68 ne se comprend que dans un monde en rapide mutation. L'accélération de l'exode rural et de l'urbanisation, l'augmentation considérable du niveau de vie, la massification de l'éducation nationale et de l'Université, l'avènement de la culture des loisirs, du spectacle et des mass média, représentent des changements accélérés et sans précédents en moins d'une génération. Les années 1960 sont aussi celles de l'affirmation de la jeunesse en tant que catégorie socio-culturelle et politique à part entière. En particulier, la jeunesse a maintenant sa propre culture, avec une presse qui lui est destinée (Actuel ! , Hara-Kiri ! ), des émissions de radio très suivies (Salut les copains ! ) ou ses chanteurs attitrés (les Beatles, les Rolling Stones, etc.). Elle a aussi ses propres malaises et ses propres revendications (notamment en matière de liberté sexuelle) que les pouvoirs publics et le monde adulte tardent à comprendre.
Au plan religieux, la France, encore très catholique, vient de suivre avec passion le Concile de Vatican II, qui a profondément rénové mais aussi ébranlé le catholicisme traditionnel, et surtout les mouvements d'action catholique. En particulier, les Scouts de France représentant à l'époque une part non négligeable des jeunes chrétiens, ont modifié les rapports hiérarchiques dans leurs structures, remettant en cause à partir de 1964, un modèle de type militaire et introduisant la collégialité des décisions au sein des équipes. La Jeunesse étudiante chrétienne en ébullition doit être reprise en main par la hiérarchie dès 1964. Le mouvement des prêtres-ouvriers, dont la condamnation est levée en 1965, reprend son essor. Beaucoup de chrétiens se préoccupent de rénover les relations des fidèles aux autorités religieuses, de revisiter les pratiques et les dogmes, voire de concilier foi et révolution.
Sur le plan sociologique, la dynamique de groupe s'est répandue pendant les années 1960 dans les formations des responsables de toutes les organisations et des entreprises. La mode est au débat.
Mais les clivages sociaux sont encore extrêmement rigides. 92 % des étudiants viennent encore de la bourgeoisie. Le paternalisme autoritaire est omniprésent. On commence à ouvrir des lycées « mixtes », mais beaucoup d'établissements scolaires sont encore réservés aux garçons ou aux filles seulement. Les filles ne sont pas autorisées à porter le pantalon. Il est impossible de fumer dans un établissement ou, dans les universités, d'accéder pour les hommes aux internats de filles.
La France a autorisé l'usage de la pilule contraceptive dès 1967, mais elle est encore peu répandue. L'éducation n'a pas encore connu de réformes structurelles et le décalage est criant entre les aspirations d'une jeunesse et les cadres moraux qu'ils ressentent comme dépassés.
Au plan philosophique, plusieurs auteurs ont eu une influence importante au moins sur une partie du mouvement, pendant et après : le freudo-marxiste Wilhelm Reich, dont le manifeste, La révolution sexuelle, est paru en 1936 ; le livre d'Herbert Marcuse L'Homme unidimensionnel, sous-titré Essai sur l'idéologie de la société industrielle avancée, paru en France en 1964 puis réédité en 1968 ; le Traité de savoir vivre à l'usage des jeunes générations de Raoul Vaneigem, paru en 1967 ; La Société du spectacle de Guy Debord, paru en 1967 ; et, plus tard, L'Anti-Œdipe de Gilles Deleuze et Félix Guattari, publié en 1972. À l'École normale supérieure de la rue d'Ulm, le philosophe communiste Louis Althusser a formé une génération de penseurs marxistes-léninistes français, qui forment l'embryon des premières organisations maoïstes.
Cependant, peu des penseurs éminents de l'époque prendront part en personne au mouvement, dont l'explosion les surprendra autant que tout le monde. En général, ils seront initialement perplexes, réservés voire hostiles.
Une partie de la jeunesse radicalisée regarde avec fascination vers les mouvements révolutionnaires du Tiers-Monde : Che Guevara, Fidel Castro, Ho Chi Minh servent de modèle, tandis que l'irruption sur la scène chinoise des jeunes gardes rouges donnent l'impression que la jeunesse en tant que telle peut avoir un pouvoir politique dans la société et remettre en cause l'autorité des adultes et des pouvoirs. On suit aussi attentivement les luttes menées aux États-Unis par le mouvement d'émancipation des Noirs, ou encore par les sit-in et les diverses recherches du mouvement hippie et étudiant (Berkeley). En avril 1968, des incidents retentissants opposent étudiants du Mouvement des étudiants allemands socialistes (Sozialistischer Deutscher Studentenbund) et autorités ouest-allemandes. Le caractère international de ces mouvements permet de replacer les événements français au sein d'une dynamique mondiale.
Jean-Paul_Sartre
Le mouvement du 22-Mars, prenant le relais de la contestation menée par de petits groupes tels les anarchistes, les situationnistes et les enragés de René Riesel, se fait connaître ce jour-là en occupant un étage de la tour administrative de la faculté de Nanterre. Sa principale revendication est la protestation contre des arrestations opérées quelques jours plus tôt lors des manifestations contre la guerre du Viêt Nam. Le 2 mai 1968, une journée « anti-impérialiste » est organisée à l'Université de Nanterre, conduisant notamment à l'interruption d'un cours de René Rémond. Le doyen Pierre Grappin décide alors la fermeture administrative de la fac, ce qui provoque la diffusion du mouvement de contestation, dès le lendemain, au Quartier latin et à la Sorbonne, et le début, proprement dit, de mai 68.
Le mouvement est porteur d'un idéal politique très libéral au sens des libertés individuelles et très critique vis-à-vis de la société de consommation, de l'autoritarisme, de l'impérialisme. Le mouvement joue aussi de thèmes touchant à la vie de tous les jours, comme par exemple le droit d'accès pour les garçons aux résidences universitaires des filles.
Il n'y a pas eu à proprement parler de « figures de proue » du mouvement qui est demeuré « multiforme » et sans organisation centralisée. Certains sont cependant devenus, a posteriori, des emblèmes du mouvement même si leurs discours, singuliers, ne sauraient résumer la diversité d'opinions qui existaient au sein des masses et si, pour certains, ce discours postérieur a parfois consisté à réécrire les événements. Parmi eux, Serge July, Daniel Cohn-Bendit. L'écrivain Robert Merle, prix Goncourt 1949 et professeur d'anglais à la faculté de Nanterre, a consacré un roman entier à la journée du 22 mars et celles qui l'ont précédée. On y retrouve beaucoup de leaders de l'époque, ainsi qu'une bonne analyse des causes et rêves du mouvement[4]. Cet ouvrage, sur les événements, est bien complété par celui de Kristin Ross sur les discours qui ont été tenus sur Mai 68, de 1968 à nos jours.
Les causes de ce mouvement sont diverses. Les analyses historiques tournent à la fois autour de l'idée qu'une grande rigidité cloisonnait les relations humaines et les mœurs et de la constatation d'un début de dégradation des conditions matérielles après la période de reconstruction suivant la Seconde Guerre mondiale. À l'époque, de nombreux bidonvilles jouxtent la capitale notamment celui de Nanterre. Les étudiants qui se rendaient dans la faculté fraîchement construite découvrirent ce milieu, la pauvreté, la condition ouvrière. Le mécontentement naissant dans le milieu étudiant sera relayé par celui qui se profilait depuis plusieurs années dans le secteur ouvrier...
L'éclatement spontané de la crise prit complètement au dépourvu le pouvoir, ainsi que pratiquement toutes les organisations, partis et syndicats organisés. Le camp du pouvoir ne fut pas plus uni que celui de la contestation. Le Parti communiste français et son relais syndical, la CGT, refusèrent dans un premier temps de joindre leur cause à celle des étudiants vus comme « bourgeois » et a fortiori de leurs dirigeants d'inspiration libertaire ou issus des divers groupuscules « gauchistes ». Ceux-ci étaient souvent eux-mêmes divisés (maoïstes, trotskistes, etc.), dans sa frange la plus nombreuse, libertaire anti-léniniste, et incertains quant à l'attitude à avoir face au mouvement. Au sommet de l'État, la crise aggrava les divergences entre le général de Gaulle, peu compréhensif envers ce qu'il qualifie le 19 de « chienlit », et partisan d'une répression immédiate, et son Premier ministre, Georges Pompidou, qui préféra jouer la carte de la modération et de la compréhension pour mieux laisser le mouvement s'essouffler de lui-même. Les forces centristes et les gauches (Pierre Mendès France, François Mitterrand) tentèrent difficilement de canaliser vers la construction d'une alternative politique au régime gaullien, un mouvement largement indifférent à la question de la prise du pouvoir.
Le vendredi 3 mai, la cour de la Sorbonne est occupée par 400 manifestants qui tiennent meeting sans heurt particulier. Devant le risque d'une attaque des étudiants d'extrême droite (Occident, mouvement violent d'inspiration fasciste, annonce une marche sur l'établissement dans le but avoué d'une confrontation brutale), elle est évacuée par une intervention policière musclée : plusieurs centaines d'étudiants sont arrêtés, dont Jacques Sauvageot, le dirigeant de l'UNEF, principal syndicat étudiant. Cette intervention des forces de l'ordre à la Sorbonne, à la demande du recteur Jean Roche, sans préavis ni négociations, est très mal vécue par les étudiants, qui se pensaient protégés par le statut universitaire. Dès le 4 mai, le doyen de Nanterre, Pierre Grappin, ainsi que le doyen Marc Zamansky et l'ancien recteur Jean Capelle critiquent cette violation du sanctuaire universitaire. Le 6 mai, huit étudiants de Nanterre, dont Daniel Cohn-Bendit et René Riesel, sont convoqués par le rectorat en commission disciplinaire ; les professeurs de Nanterre Henri Lefebvre, Guy Michaud, Alain Touraine et Paul Ricœur les accompagnent alors en soutien.
Les étudiants réagissent aussitôt par des manifestations violentes contre les forces de l'ordre : jets de pavés, puis barricades. Ces manifestations reprennent ensuite à l'annonce de peines de prison pour les manifestants, pendant lesquelles commencent à fleurir les slogans libertaires.
Le président du SNEsup (syndicat des enseignants du supérieur), Alain Geismar, décide de soutenir les manifestants. Les membres du Parti communiste et de certaines organisations d'extrême gauche (maoïstes de l'UJC(ml), derrière Robert Linhart, AJS) sont d'abord pris de court : pour eux, la révolution est censée venir des ouvriers, et non des étudiants ; de plus, les revendications du mouvement du 22-Mars leur paraissent « puériles » et « petit-bourgeoises » et surtout « gauchistes ». Après un moment de flottement, ils essayent toutefois de gagner les ouvriers à cette « révolte ». La CGT, pour sa part, ne les suit pas et son secrétaire général de l'époque, Georges Séguy, s'en expliquera plus tard devant les médias : « Cohn-Bendit qui est-ce ? Sans doute faites-vous allusion à ce mouvement lancé à grand renfort de publicité qui, à nos yeux, n'a pas d'autre objectif que d'entraîner la classe ouvrière dans des aventures en s'appuyant sur le mouvement des étudiants ». Mais la base de ces organisations traditionnelles de gauche dépasse leurs responsables.
Dans la nuit du 10 au 11 mai, les étudiants occupant le Quartier latin dressent plusieurs dizaines de barricades qui sont finalement prises d'assaut dans la nuit par les CRS. On relève des centaines de blessés. Alain Krivine, ou Hervé Chabalier, de la JCR, Daniel Cohn-Bendit, de nombreux « vieux » de l'Union des étudiants communistes (UEC) (Alain Forner, André Sénik, Michel Butel, Serge July, Prisca Bachelet, Jean-Louis Péninou) ou de l'UNEF, René Riesel, Guy Debord de l'internationale situationniste etc., sont présents lors de ce soulèvement spontané. Face à la répression policière, la population (y compris les professeurs) a tendance depuis les premiers jours à prendre majoritairement fait et cause pour les étudiants. À l'aube, syndicats et partis appellent à une démonstration de solidarité pour le surlendemain. Le Centre catholique des intellectuels français (CCIF), dirigé par René Rémond, qui, en voyage en Italie, délègue ses pouvoirs à Jean-Marie Mayeur, s'abstient prudemment de toute déclaration concernant l'agitation étudiante, ne condamnant ni ne soutenant le mouvement; le professeur d'histoire Pierre Riché compare celui-ci aux contestations étudiantes du XIIIe siècle. Les professeurs sont en effet divisés : à Nanterre, Pierre Goubert, Claude Willard, François Billacois, Denise Grodzynski, Anne Zink, Simone Roux et Jean-Claude Hervé sont plutôt favorables aux revendications étudiantes, sinon à leur forme; François Crouzet, Frédéric Mauro, Jacques Heers, André Chastagnol ou François Caron s'y opposent.
Le 11 mai, de retour d'Afghanistan, le Premier ministre Georges Pompidou cède aux revendications du SNESup et de l'UNEF et ordonne la réouverture des universités.
Le lundi 13 mai, une immense manifestation traverse Paris. Le syndicat CFDT parle d'un million de manifestants. La préfecture de police n'en concède même pas deux cent mille.
Les syndicats, avec en tête la CGT, espèrent, avec cette manifestation symbolique, empêcher que les troubles dans le milieu universitaire ne contaminent les ouvriers ; ils voient d'un mauvais œil la montée en puissance de ce mouvement spontané et incontrôlable par eux et qui n'obéit pas aux slogans habituels. Finalement, l'enterrement espéré par les syndicats va déboucher sur une crise qui va devenir politique et sociale, à la suite de la politisation de la Sorbonne, rouverte sur ordre de Pompidou, qui se transforme en université populaire et va devenir, de façon éphèmère, le foyer central de la contestation, mais surtout à partir du débrayage général qui commence le 14 mai à l'usine Sud-Aviation à Bouguenais puis va s'étendre petit à petit à tout le pays. L'appel également lancé de la Sorbonne le 16 mai par le comité d'occupation pour l'occupation immédiate de toutes les usines en France et la formation des conseils ouvriers suscite les craintes des autorités (communiqué de 19 heures de Pompidou).
Le chef de l'État, le général de Gaulle, en voyage officiel en Roumanie du 14 au 19 mai, n'accorde initialement pas beaucoup d'attention à ces manifestations. Il laisse son Premier ministre Georges Pompidou s'en occuper : on dira de lui plus tard que « rares sont les hommes politiques, tel M. Pompidou, pour encaisser à ce point pendant les insultes ». Celui-ci a interrompu le 12 un autre voyage officiel en Afghanistan pour faire face à la situation. Il exige que les forces de police quittent la Sorbonne, afin de calmer la situation. On croit alors qu'il tergiverse et cède mais en réalité ce mouvement est tactique : il espère que les excès des étudiants déconsidéreront leur mouvement au regard de l'opinion (lettre citée par Raymond Aron dans ses Mémoires, p. 667). Sceptique face à cette ligne de modération tactique, de Gaulle reste pour l'heure à l'écart, en se réservant la possibilité d'intervenir si besoin.
Sans mot d'ordre aucun, et à la surprise des responsables de chaque camp, la grève générale symbolique prévue pour le 13 mai ne s'arrête pas à ce jour-là. Le mouvement ne fait au contraire que s'étendre rapidement dans le courant du mois : c'est la première grève générale sauvage de l'Histoire. C'est aussi la première fois qu'une grève générale paralyse un pays parvenu au stade de la société de consommation.
Des grèves et occupations d'usine spontanées se multiplient donc jusqu'à la mi-mai. La première a lieu à l'usine Sud-Aviation Bouguenais (44) le 14 mai avec 2 682 salariés. Le 22 mai, dix millions de salariés ne travaillent pas (en grève ou empêchés de travailler). Les syndicats débordés dans le déclenchement de cette grève surprise reprennent petit à petit la tête du mouvement. L'acceptation par les « grévistes sauvages » de l'autorité de leurs syndicats de tutelle va immobiliser la grève dans une situation de statu quo qui va perdurer jusqu'au 30 mai. De la sorte, les portes des usines se referment devant les manifestations des étudiants venus défiler à Billancourt, au grand dam des « gauchistes » qui rêvent d'une union sacrée entre intellectuels et ouvriers. Mais les ouvriers eux-mêmes se méfient de ces étudiants gauchistes qu'ils identifient à la classe montante de leurs dirigeants actuels. Cependant, les syndicats, par cette action, n'isolent pas seulement les ouvriers des influences « petites-bourgeoises » des étudiants mais aussi des autres travailleurs d'autres entreprises et empêchent, de la sorte, qu'ils se reconnaissent ainsi des intérêts communs dans cette lutte. Quoi qu'il en soit, leurs revendications du moment ne peuvent en aucun cas être alignées sur les revendications typiques des grèves classiques lancées par la CGT ou la CFDT. Certaines restent, certes, traditionnelles par certains côtés (augmentation des salaires, meilleures conditions de travail) mais d'autres sont nouvelles : il s'agit en effet de revendications qualitatives (autonomie, responsabilité du salarié, forme de cogestion des entreprises, etc.)
Dans tout le pays, la parole se libère et devient pour quelques semaines la raison d'être des Français. Enthousiasmé ou catastrophé, dubitatif ou méditatif, chacun selon sa sensibilité participe ou observe. Des dialogues intenses se nouent dans les rues, entre inconnus, et à travers les générations.
L'un des symboles de ces lieux de débats est le théâtre de l'Odéon à Paris où l'on peut entendre s'affronter, dans des débats pris très au sérieux jour et nuit, quelques syndicalistes délégués de chez Renault, des ménagères du quartier, des étudiants, un groupe de jeunes de droite de Neuilly-sur-Seine venus en touristes, un autre groupe de lycéens d'une banlieue ouvrière, autres touristes, tel ou tel artiste célèbre, des professeurs, un conseiller municipal aux abois, un ou deux cadres d'entreprise catastrophés, pendant que dans les coulisses du théâtre, quelques échevelés de la libération sexuelle se livrent à des ébats spontanés et sans intimité.
À tout moment dans tel ou tel lieu de France, un militant de telle ou telle organisation, plus ou moins rompu à la dynamique de groupe en vogue, s'impose pour faire voter une « motion » en « assemblée générale » qui se perd dans un flot de tracts et achève parfois sa course dans un article de presse, si un journal peut paraître, suivant le destin d'une bouteille à la mer lancée à Maubeuge et ouverte dans l'Île de la Cité. On découvrira des attitudes personnelles surprenantes, comme celle du député Valéry Giscard d'Estaing allant seul à l'aube à la rencontre des ouvriers de Billancourt qui occupent leur usine. De son côté, Jacques Chirac est mandaté par Pompidou pour aller rencontrer clandestinement les syndicats afin de préparer les futures négociations, les syndicats étant, il est vrai, les seuls à encore tenir à peu près le pays alors que l'autorité de l'État est devenue pratiquement inexistante, et le gouvernement de l'Élysée complètement fantoche (témoignage de Michel Jobert). Henri Krasucki est rappelé, un soir, à son domicile par Chirac pour aller récupérer une manifestation qui se dirige dangereusement vers l'Élysée.
Début mai, Jean Schalit, ex-dirigeant de l'Union des étudiants communistes (UEC) qui avait rénové son organe de presse, Clarté, fonde le journal Action, auquel participent Reiser, Siné, Wolinski, ainsi que Guy Hocquenghem, André Glucksmann, Bernard Kouchner... D'hebdo, celui-ci devient rapidement quotidien, tirant jusqu'à cent mille exemplaires qui sont vendus dans la rue.
Les situationnistes se retirent de la Sorbonne le 17 mai après avoir constaté l'impossibilité de faire respecter la démocratie directe qu'ils avaient tenté d'instaurer par le comité d'occupation élu et s'en vont créer le conseil pour le mouvement des occupations rue d'Ulm pour tenter de susciter l'auto-organisation du prolétariat ouvrier dans les usines qu'ils appellent de leurs vœux. Les différents léninistes (JCR notamment) présents s'emparent alors du pouvoir de la Sorbonne qu'ils ne lâcheront plus jusqu'à son évacuation au mois de juin après la défaite de la grève.
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
Tes textes sont instructifs. Par contre je savais que j'avais un lien avec Staline et Moscou.
(On va me traiter de communiste encore. )
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
La situation étant visiblement trop dangereuse pour le PCF, avec notamment la nuit du 24 qui a pris un tour insurrectionnel, le PCF, par l'intermédiaire des syndicats, accueille avec bienveillance la proposition de Pompidou de concertation pour obtenir au plus vite (mais pas à n'importe quelle condition), par la concession d'avantages quantitatifs, des travailleurs la reprise du travail. Les accords de Grenelle négociés entre Georges Pompidou le patronat et les syndicats laissent croire un moment à la reprise en échange d'une fournée d'acquis sociaux sans précédent depuis la Libération voire depuis les accords Matignon du 7 juin 1936 mais aussi sans commune mesure avec ces mêmes accords, ceux de Grenelle étant plus à même d'être remis en cause que ceux de 36 : droit syndical dans l'entreprise, augmentation du SMIG de 35 %, paiement des jours de grève à 50 %, etc.
Le point de basculement coïncide avec l'annonce par Séguy aux ouvriers de Boulogne-Billancourt des accords de Grenelle. Malgré la version officielle qui atteste que Séguy était venu se faire applaudir auprès des ouvriers pour les accords qu'il avait obtenus (bien qu'il ait, en réalité, fait énormément de concessions, durant les négociations, pour ne pas trop indisposer le patronat), certaines sources avancent, contradictoirement, que le PCF savait ou avait décidé, avant même l'annonce de Séguy, que la grève devait continuer, peut-être en raison de la menace que représentait, à la droite du PCF, la montée en puissance de l'alternative Mendes-France qui ralliait, depuis le meeting de Charlety, nombre de sympathisants appartenant à la gauche modérée. Quoi qu'il en soit, à partir du refus manifesté par les ouvriers de Boulogne-billancourt, la base rejette les accords et aucun espoir de reprise du travail ne se profile pour le pouvoir.
Le mouvement de grève s'approfondit et devient politique. Alors que le général de Gaulle apparaît flottant et dépassé (son intervention télévisée du 24 mai, proposant un référendum, est tombée à plat de son propre aveu, et n'a suscité qu'une nouvelle nuit de barricades parisiennes, plus violente que la précédente), une alternative semble s'esquisser non sans mal à gauche. Certains, comme François Mitterrand, parlent d'un gouvernement provisoire qui serait dirigé par Pierre Mendès France. C'est aussi vers ce dernier que se tournent beaucoup de regards, jusque de la part des centristes et de certains hommes de droite, et c'est en lui aussi que mettent leurs espoirs les organisateurs du meeting du stade Charléty (CFDT, UNEF et animateurs de Mai), réunis le 27 mai au soir. Quant au PCF, dubitatif mais menacé d'être débordé, désespérant de sauver le gaullisme avec qui il est, malgré les divergences, lié depuis la résistance, et s'apprêtant, à contre-cœur mais aussi sans aucune autre alternative de rechange, à lui succéder au pouvoir, il fait défiler ses troupes en bon ordre le 29 dans un Paris désert pour exiger un « gouvernement populaire » aux contours imprécis mais dont il serait une partie prenante essentielle. La France semble prête à basculer dans un nouveau régime, personne ne croyant, à ce moment précis, au retour du général aux affaires.
C'est justement ce 29 mai, qu'au plus fort de la contestation et du désarroi, de Gaulle disparaît pendant plusieurs heures, à la surprise générale. Cela plonge Pompidou et la majorité dans une certaine angoisse. Sans prévenir personne, de Gaulle va consulter son ancien compagnon de lutte le général Massu en Allemagne, au lieu de se rendre comme annoncé à sa résidence secondaire de Colombey. Veut-il s'assurer symboliquement du soutien de l'armée, dont nul ne souhaite en réalité l'intervention ? Veut-il déconcerter l'adversaire et jouer sur la peur du vide, alors que l'opinion commence à se retourner devant l'absence de perspective du mouvement ? Épuisé et déconcerté, a-t-il eu un authentique moment de passage à vide voire la tentation de se retirer ? Il semble que toutes ces raisons se soient conjuguées.
Revenu à Paris le lendemain midi 30 mai, de Gaulle accepte la proposition de Georges Pompidou de dissoudre l'Assemblée nationale pour organiser de nouvelles élections législatives . L'après-midi, tandis qu'une marche de soutien au gouvernement, menée par André Malraux et Michel Debré, réunit sur les Champs-Élysées trois cent mille manifestants selon la préfecture de police et un million selon les gaullistes, de Gaulle fait un discours offensif : Il annonce qu'il ne se retire pas et qu'il ne change pas de premier ministre. Il organise des élections législatives anticipées « à moins qu'on entende bâillonner le peuple français tout entier en l'empêchant de s'exprimer en même temps qu'on l'empêche de vivre, par les mêmes moyens qu'on empêche les étudiants d'étudier, les enseignants d'enseigner, les travailleurs de travailler ». De la sorte, De Gaulle fait ressortir, dans son discours, la vieille rivalité entre le parti communiste et le gaullisme pour ne pas mettre en avant leurs intérêts communs à ce que le mouvement n'aille pas plus loin : « Ces moyens, ce sont l'intimidation, l'intoxication, et la tyrannie exercés par des groupes organisés de longue main, en conséquence et par un parti qui est une entreprise totalitaire, même s'il a déjà des rivaux à cet égard ». Il annonce aussi qu'il est prêt à mettre en œuvre l'article 16 qui permet au chef de l'État, dans des circonstances jugées exceptionnelles, de s'octroyer le pouvoir absolu dans le pays si le peuple ne se plie pas à ses décisions : « Si, donc, cette situation de force se maintient, je devrai, pour maintenir la république, prendre conformémént à la constitution d'autres voies que le scrutin immédiat du pays ». Le PCF, enchanté par ce retournement de situation, se presse de se rallier aux élections annoncées par le général, quel qu'en soit le prix à payer pour lui ultérieurement. Le 31 mai, l'essence revient dans les stations-services.
La situation se renverse peu à peu et le pouvoir reprend les choses en main. Le 31 mai, la presse rapporte que des chars convergent vers Paris et que des unités en armes se regroupent au camp de Frileuse. La police et l'armée reprennent possession d'émetteurs de l'O.R.T.F. occupés. Après des élections organisées dans les entreprises et souvent truquées pour pousser, branche par branche, à la reprise du travail, alors que la base, depuis le 27, avait rejeté unanimement les accords de Grenelle, les syndicats laissent la place aux CRS pour chasser les derniers récalcitrants et éteindre ici ou là les derniers brasiers de révolte. Ainsi plusieurs épisodes violents se déroulent début juin – violents affrontements à Renault-Flins les 7 et 10 et à Peugeot-Montbéliard-Sochaux le 11 – provoquent, à la suite de ces affrontements, les premiers morts du conflit, Gilles Tautin, Pierre Baylot et Henri Blanchet. Les grèves cessent progressivement. Une troisième « nuit des barricades » au Quartier latin les 11 et 12 juin n'est plus que le fait d'irréductibles. Le 12 juin, plusieurs organisations « gauchistes » sont dissoutes. L'Odéon et la Sorbonne sont évacués sans difficulté par la police le 14 et le 16 juin. De nombreux journalistes grévistes de l'ORTF sont licenciés, tandis que la répression s'abat sur certains leaders du mouvement, tels Daniel Cohn-Bendit, interdit durablement de séjour. Les élections des 23 et 30 juin s'achèvent sur un raz-de-marée électoral pour les gaullistes, dont le groupe emporte la majorité absolue à l'Assemblée, situation sans précédent. Mais ces jours ont aussi porté en germe un net refroidissement des relations entre Georges Pompidou et le général de Gaulle : aussitôt les élections remportées, ce dernier le remplace par Maurice Couve de Murville à la tête du gouvernement.
Néanmoins, les Français ont appris à apprécier en ces jours-là le vrai vainqueur de la crise : de Gaulle n'est plus irremplaçable et, après l'échec du référendum du 28 avril 1969, suivi de sa démission immédiate, c'est sans surprise que Georges Pompidou accédera à l'Élysée. De Gaulle, pour sa part, votera depuis l'Irlande où il prend quelques jours de vacances avec son épouse.
L'échec politique du mouvement n'empêche pas un certain succès social et culturel : jamais ratifiés, les accords de Grenelle sont tacitement appliqués un temps avant d'être, les années passant, en grande partie absorbées par les multiples réformes, en particulier le passage du salaire minimum à 600 F par mois (le pouvoir d'achat du franc de l'époque est légèrement supérieur à celui de l'euro de 2002, voir INSEE). L'Université napoléonienne est démantelée fin 1968 par la loi Faure, la décentralisation relancée. Si la tentative du Premier ministre Jacques Chaban-Delmas (1969-1974) de satisfaire certaines aspirations de Mai 68 se heurte au plus grand conservatisme de Pompidou, d'autres demandes seront satisfaites par le président Valéry Giscard d'Estaing en 1974 (dépénalisation de l'IVG, fin de la censure, majorité civile à 18 ans, etc.), puis par la gauche au pouvoir après 1981 (libéralisation de l'audiovisuel, loi Defferre sur la décentralisation, etc.)
Les accords de Grenelle[modifier]Une augmentation de 35 % du SMIG à 600 F par mois et de 10 % des salaires, la création de la section syndicale d’entreprise, actée dans la loi du 27 décembre 1968 et une quatrième semaine de congés payés, est entre autres conclue lors des accords de Grenelle, suite à des négociations menées en particulier par le jeune haut fonctionnaire Jacques Chirac, et la reprise du travail s'effectue progressivement au début du mois de juin. La police et la gendarmerie évacuent au fur et à mesure les différents lieux occupés.
Les morts[modifier]Bien qu'on crédite souvent le préfet de police de Paris, Maurice Grimaud, d'avoir évité tout mort à Paris, les événements ont toutefois causé, à l'échelle nationale, la mort directe de cinq personnes : le commissaire de police René Lacroix, écrasé par un camion à Lyon ; Pierre Beylot, 24 ans, ouvrier à l'usine Peugeot de Sochaux-Montbéliard dans le Doubs, tué d'une balle tirée par un CRS ; un autre gréviste de la même usine, Henri Blanchet, 49 ans, qui est déséquilibré par une grenade offensive, tombe d’un parapet et meurt le crâne fracturé ; ou encore le lycéen Gilles Tautin, 17 ans, qui se noie dans la Seine après la poursuite par des CRS aux abords de l'usine Renault de Flins dans les Yvelines, ainsi que Philippe Mathérion, 26 ans, dont on retrouve le corps au petit matin sur la barricade de la rue des Écoles à Paris.
Maurice Grimaud signale de plus qu'un CRS, le commandant Journiac, est gravement blessé au front par un pavé jeté des toits, dans la nuit du 10 au 11 mai, rue Gay Lussac. Il décédera un an plus tard, en partie des suites de ses blessures.
Le décret de dissolution du 12 juin 1968[modifier]Le décret présidentiel du 12 juin 1968 dissout onze mouvements jugés extrémistes, en application de la loi du 10 janvier 1936 sur les groupes de combat et milices privées, dont :
la JCR et le Parti communiste internationaliste (Alain Krivine est emprisonné de juillet 1968 à l'automne ; malgré la dissolution, les deux organisations fusionnent, donnant naissance, en avril 1969, en Allemagne, à la Ligue communiste, qui sera dissoute à son tour) ;
« Voix ouvrière » (LO) ;
la Fédération des étudiants révolutionnaires (lambertiste) ;
l'Union des jeunesses communistes marxistes-léninistes (liée à Louis Althusser et Jean-Paul Sartre, elle donnera naissance à la Gauche prolétarienne) ;
le Parti communiste marxiste-léniniste de France (maoïste, il entre dans la clandestinité, et accuse la Gauche prolétarienne de « spontanéisme ») ;
l'Organisation communiste internationaliste (OCI) ;
le Mouvement du 22-Mars.
Le décret épargne toutefois l'organisation d'extrême-droite Occident. René Capitant, ministre de la Justice, argue : « Le mouvement Occident a employé la violence, parfois, mais il ne s'est pas dévoilé comme un mouvement subversif. »
La dissolution de l'Organisation communiste internationale, de la Fédération des étudiants révolutionnaires et du groupe Révoltes sera annulé, suite à trois requêtes (l'une émanant de Pierre Boussel, alias Lambert) pour annulation du décret en raison d'un excès de pouvoir, accepté par le Conseil d'Etat.
L'Internationale situationniste, qui apparaît rétrospectivement comme le mouvement le plus subversif et qui a le plus inspiré les idées de mai 68, n'est pas concerné par ce décret de dissolution mais ses membres jugent préférables de s'exiler, un temps, en Belgique.
Dissolution de l'Assemblée nationale le 30 mai 1968
Les élections législatives de juin 1968 voient la très large victoire des gaullistes, regroupés dans le parti renommé pour l'occasion Union pour la défense de la République. On s'est beaucoup interrogé sur ce retournement de la peur, tant les médias donnaient l'impression que la population penchait pour le mouvement étudiant. Au fond personne à gauche n'avait donné l'impression de maîtriser ce qui se passait et la solution paraissait être provisoirement en dehors du mouvement, dans la stabilité institutionnelle.
Référendum sur la régionalisation et le rôle du Sénat du 27 avril 1969 et départ du général de Gaulle
Le général de Gaulle avait souhaité un référendum en mai 1968. Georges Pompidou avait plaidé et obtenu la dissolution de l'Assemblée nationale. De Gaulle ne renonce pas à son projet de référendum. Il perçoit que mai 1968 a mis en exergue un besoin de démocratie plus direct et plus proche du peuple. Il imagine de décentraliser certains lieux de décision et de refonder le Sénat en changeant profondément ses critères de recrutement. C'est l'objet de ce référendum. Il met tout son poids politique dans la balance en promettant de partir si les Français répondent « non ». Le non l'emporte avec 52,41 % (80,13 % de votants, 77,94 % de suffrages exprimés). Comme il l'avait indiqué, le général de Gaulle part.
D'une manière générale mai 68 sera la plus grande contestation de l'ordre existant. La singularité française sera le lien entre la contestation intellectuelle et le monde ouvrier. Mai 68 est une ouverture brutale de la culture française au dialogue social et médiatique, qui s'infiltrera dans tous les rouages de la société et de l'intimité familiale, et une étape importante de prise de conscience de la mondialisation de la société moderne (après les guerres « mondiales ») et de la remise en cause du modèle occidental de la « société de consommation ».
L'une des principales influences de la révolution de mai 68 se situe au niveau socio-culturel, comme l'a reconnu François Mitterrand lors du 20e anniversaire de mai 68.
On assiste à une désaffection des Français pour la sphère publique et politique et pour le militantisme en général.
Les événements de mai 1968 marquent une division politique qui a des répercussions dans la société française. Par exemple, le schisme de l'université des sciences humaines de Lyon II. Actuellement, on situe parfois les personnalités politiques selon le « côté » des barricades où elles se situaient. Le qualificatif péjoratif de « gauchiste », créé par Lénine en 1920 (« La maladie infantile du communisme »), entre dans le langage courant.
De nouvelles valeurs apparaissent. Elles sont notamment centrées autour de l'autonomie, la primauté de la réalisation personnelle, la créativité, la pluridisciplinarité et la valorisation de l'individu impliquant le refus des règles traditionnelles de la société et la remise en cause de l'autorité. La redéfinition de nouvelles règles se construit autour de l'idée d'autogestion et du communautarisme. Le concept d'autogestion sera concurrencé par celui de cogestion qui sera cher à Edgar Faure dans sa réforme de l'enseignement qui suivra et d'une manière générale très en vogue dans les organisations politiques inquiètes de cette évolution jugée « anarchique ».
On considère souvent la libération sexuelle comme l'un des grands thèmes de mai 68. En réalité ce n'est que dans les années suivantes (1970 à 1975 essentiellement) que les débats sur les mœurs prendront place, corrélativement à l'arrivée des contraceptifs modernes. Le féminisme aussi se développe durant ces années, avec son mouvement le plus radical, le MLF (première manifestation publique en 1970), et joue un grand rôle dans l'implosion du militantisme traditionnel au profit de thèmes féministes comme l'autorisation de l'avortement (1975), la remise en cause de la répartition des tâches dans le couple (« Qu'est-ce qui est plus long : faire cuire le steak d'un révolutionnaire ou celui d'un bourgeois ? »), la « naissance sans violence ».
La dénonciation des régimes communistes réformistes (l'Archipel du Goulag, le Cri des pierres) se confirme. Cette désillusion sur le communisme, juste après un engagement politique intense, notamment des maoïstes et de l'extrême gauche qui apparurent un temps parmi les jeunes comme une alternative plus authentique, débouchera sur un pessimisme généralisé dans les milieux de gauche, un auto-dénigrement systématique de tout ce qui a pu exister avant la Révolution de Mai.
L'influence de mai 68 est manifeste dans la pédagogie scolaire en France. De disciple, l'élève devient un sujet pouvant intervenir dans la pédagogie dont il est l'objet, c'est la coéducation. La dimension de la parole libre, du débat, s'accroît. La discipline autoritaire fait place à la participation aux décisions. Les enseignants ont été parfois déstabilisés dans l'idée qu'ils se faisaient de leur métier. On critiquera ensuite cette évolution jugée souvent trop permissive. Elle a aussi été à l'origine de la participation des élèves et des parents aux conseils de classe et de la redéfinition des règlements scolaires dans les établissements dès juin 1968.
Dans le domaine économique et social
Le conflit de la société des montres « Lip », conduit par Charles Piaget du Syndicat CFDT, à Besançon en 1973, sera une illustration très médiatisée de cette évolution, avec une expérience de mise en œuvre de l'autogestion de l'entreprise qui fera couler beaucoup d'encre.
Cette influence aura aussi des conséquences en 1973 dans des mouvements de remise en cause de l'armée et de la force de frappe nucléaire et d'une manière générale dans les mouvements écologiques (Brice Lalonde) et anti-militaristes (la lutte contre l'extension du camp militaire des jeunes paysans du Larzac, dont est issu José Bové, le courant de la Non-violence) et les fameuses ONG comme « Médecins Sans Frontières » (Bernard Kouchner), directement issues de la prise de conscience planétaire des mouvements de mai 68. C'est aussi la période de la naissance de l'idée de « Halte à la croissance ? » (1972) titre d'une publication du Club de Rome fondé en 1968.
Curieusement, si l'on en croit le magazine L'Expansion, le rythme annuel d'augmentation de la productivité « s'accrut » pendant les trois années qui suivirent mai 68. Il est clair qu'avec la victoire des gaullistes le 30 mai 1968 pour réprimer le mouvement de mai 68 et briser le mouvement, l'objectif politique n'allait pas dans le sens des revendications des manifestants contre qui les gaullistes s'étaient livrés à un bras de fer.
Dans la presse
On peut noter l'enthousiasme de certains journalistes comme Jacques-Arnaud Penent dans le journal Combat.
Les chrétiens sont bouleversés par ces événements qu'ils perçoivent dans le sillage du Concile de Vatican II.
L'encyclique Humanæ vitæ, publiée en juillet 1968, est surtout connue pour son refus de la contraception.
La communauté œcuménique des Frères de Taizé devient l'un des pôles structurant de ce bouleversement. Au début des années 1970, jusqu'à quarante mille jeunes, venus certes du monde entier, mais beaucoup de France, se rassemblent autour d'eux chaque semaine de Pâques dans le petit village bourguignon de Taizé, qui compte d'ordinaire cinquante habitants. Chacun est invité à participer au « Concile des jeunes ». On crée des « fraternités » dans le monde communiste, comme dans le monde occidental ou en Amérique latine, à l'image des premiers chrétiens et auprès des plus pauvres. Ces extraits de textes de Taizé expriment le bouleversement chrétien en écho aux événements de mai 68 : « Le Christ ressuscité vient animer une fête au plus intime de l'homme », « Il va nous donner assez d'imagination et de courage pour devenir signe de contradiction ». Ce « signe de contradiction » deviendra ultérieurement « signe de réconciliation ».
À cette époque s'amplifie également le mouvement des prêtres ouvriers et le mariage des prêtres. Surtout le nombre de pratiquants dans les églises occidentales traditionnelles va suivre une décroissance considérable et traumatisante pour les responsables religieux.
La fin des années 1970 a été appelée par certains (comme Gilles Lipovetsky) « l'ère du vide ». L'élection de François Mitterrand en 1981, sur le thème très mai 68 « Changer la vie », apparut comme une flambée d'espoir ou une crise de panique catastrophique, selon les courants, dans cette évolution politique en France. Mais cette attitude désillusionnée sur la classe politique reprendra le dessus et est encore très présente de nos jours avec des prises de position critiques, mais une méfiance croissante vis-à-vis du militantisme politique.
Les statistiques mettent en évidence 1963 et non 1968 comme date de premier changement des tendances sociologiques en France. De 1946 à cette date, les Français se marient en effet de plus en plus tôt et affirment dans les enquêtes une vision de plus en plus positive de l'avenir. Ces deux indicateurs se renversent pourtant dès l'année 1964. Les facteurs de ce retournement de 1963 sont difficile à discerner, entre l'effort d'adaptation nécessaire à l'intégration d'un million de rapatriés, les premiers résultats du concile Vatican II, le traumatisme causé par l'assassinat de John Kennedy, etc.
Il est interdit d'interdire (initialement simple boutade autoréférentielle lancée par le fantaisiste Jean Yanne, le slogan fut par la suite repris[20].
L'imagination prend le pouvoir !
Vivre sans temps mort et jouir sans entrave.
L'ennui est contre-révolutionnaire.
Ceux qui font les révolutions à moitié ne font que se creuser un tombeau. (citation de Louis Antoine de Saint-Just)
Le patron a besoin de toi, tu n'as pas besoin de lui.
L'été sera chaud !
Travailleur : tu as 25 ans mais ton syndicat est de l'autre siècle.
Veuillez laisser le Parti communiste aussi net en sortant que vous voudriez le trouver en y entrant.
Soyez réalistes, demandez l'impossible.
On achète ton bonheur. Vole-le.
Sous les pavés, la plage (au moment de l'érection des barricades, on avait retrouvé sous le macadam l'ancien pavement de Paris, et sous les pavés - immédiatement utilisés de la façon que l'on devine - le lit de sable sur lequel ils étaient posés ; Cette expression apparaît également en mars 1968 lors de la publication et de la représentation d'une pièce d'Armand Gatti "Les Treize Soleils de la rue Saint-Blaise").
La barricade ferme la rue mais ouvre la voie.
Imagine
Les murs ont la parole.
Élections, piège à cons.
(sur une bouteille de poison) Presse : ne pas avaler.
ORTF : La police vous parle tous les soirs à 20 heures.
Prenez vos désirs pour la réalité.
Nous sommes tous des juifs allemands (à l'occasion du retour à la Sorbonne de Daniel Cohn-Bendit)
Même si Dieu existait, il faudrait le supprimer.
Pour vos vacances, n'allez pas en Grèce : vous y êtes déjà. (allusion à la dictature des colonels)
En réponse aux propos du Général de Gaulle :
La chienlit, c'est lui (avec l'ombre du Général de Gaulle en fond d'affiche)
Sois jeune et tais toi (avec l'ombre du Général de Gaulle en fond d'affiche)
En réponse à la violente répression, des affiches sérigraphiées disent :
Les CRS aussi sont des hommes : la preuve, ils violent les filles dans les commissariats.
CRS = SS (slogan inventé lors des grèves des mineurs du nord en 1947 et repris en 1968)
Il n'y a peut-être aucun rapport... Mais peut-être aucun.
Le point de basculement coïncide avec l'annonce par Séguy aux ouvriers de Boulogne-Billancourt des accords de Grenelle. Malgré la version officielle qui atteste que Séguy était venu se faire applaudir auprès des ouvriers pour les accords qu'il avait obtenus (bien qu'il ait, en réalité, fait énormément de concessions, durant les négociations, pour ne pas trop indisposer le patronat), certaines sources avancent, contradictoirement, que le PCF savait ou avait décidé, avant même l'annonce de Séguy, que la grève devait continuer, peut-être en raison de la menace que représentait, à la droite du PCF, la montée en puissance de l'alternative Mendes-France qui ralliait, depuis le meeting de Charlety, nombre de sympathisants appartenant à la gauche modérée. Quoi qu'il en soit, à partir du refus manifesté par les ouvriers de Boulogne-billancourt, la base rejette les accords et aucun espoir de reprise du travail ne se profile pour le pouvoir.
Le mouvement de grève s'approfondit et devient politique. Alors que le général de Gaulle apparaît flottant et dépassé (son intervention télévisée du 24 mai, proposant un référendum, est tombée à plat de son propre aveu, et n'a suscité qu'une nouvelle nuit de barricades parisiennes, plus violente que la précédente), une alternative semble s'esquisser non sans mal à gauche. Certains, comme François Mitterrand, parlent d'un gouvernement provisoire qui serait dirigé par Pierre Mendès France. C'est aussi vers ce dernier que se tournent beaucoup de regards, jusque de la part des centristes et de certains hommes de droite, et c'est en lui aussi que mettent leurs espoirs les organisateurs du meeting du stade Charléty (CFDT, UNEF et animateurs de Mai), réunis le 27 mai au soir. Quant au PCF, dubitatif mais menacé d'être débordé, désespérant de sauver le gaullisme avec qui il est, malgré les divergences, lié depuis la résistance, et s'apprêtant, à contre-cœur mais aussi sans aucune autre alternative de rechange, à lui succéder au pouvoir, il fait défiler ses troupes en bon ordre le 29 dans un Paris désert pour exiger un « gouvernement populaire » aux contours imprécis mais dont il serait une partie prenante essentielle. La France semble prête à basculer dans un nouveau régime, personne ne croyant, à ce moment précis, au retour du général aux affaires.
C'est justement ce 29 mai, qu'au plus fort de la contestation et du désarroi, de Gaulle disparaît pendant plusieurs heures, à la surprise générale. Cela plonge Pompidou et la majorité dans une certaine angoisse. Sans prévenir personne, de Gaulle va consulter son ancien compagnon de lutte le général Massu en Allemagne, au lieu de se rendre comme annoncé à sa résidence secondaire de Colombey. Veut-il s'assurer symboliquement du soutien de l'armée, dont nul ne souhaite en réalité l'intervention ? Veut-il déconcerter l'adversaire et jouer sur la peur du vide, alors que l'opinion commence à se retourner devant l'absence de perspective du mouvement ? Épuisé et déconcerté, a-t-il eu un authentique moment de passage à vide voire la tentation de se retirer ? Il semble que toutes ces raisons se soient conjuguées.
Revenu à Paris le lendemain midi 30 mai, de Gaulle accepte la proposition de Georges Pompidou de dissoudre l'Assemblée nationale pour organiser de nouvelles élections législatives . L'après-midi, tandis qu'une marche de soutien au gouvernement, menée par André Malraux et Michel Debré, réunit sur les Champs-Élysées trois cent mille manifestants selon la préfecture de police et un million selon les gaullistes, de Gaulle fait un discours offensif : Il annonce qu'il ne se retire pas et qu'il ne change pas de premier ministre. Il organise des élections législatives anticipées « à moins qu'on entende bâillonner le peuple français tout entier en l'empêchant de s'exprimer en même temps qu'on l'empêche de vivre, par les mêmes moyens qu'on empêche les étudiants d'étudier, les enseignants d'enseigner, les travailleurs de travailler ». De la sorte, De Gaulle fait ressortir, dans son discours, la vieille rivalité entre le parti communiste et le gaullisme pour ne pas mettre en avant leurs intérêts communs à ce que le mouvement n'aille pas plus loin : « Ces moyens, ce sont l'intimidation, l'intoxication, et la tyrannie exercés par des groupes organisés de longue main, en conséquence et par un parti qui est une entreprise totalitaire, même s'il a déjà des rivaux à cet égard ». Il annonce aussi qu'il est prêt à mettre en œuvre l'article 16 qui permet au chef de l'État, dans des circonstances jugées exceptionnelles, de s'octroyer le pouvoir absolu dans le pays si le peuple ne se plie pas à ses décisions : « Si, donc, cette situation de force se maintient, je devrai, pour maintenir la république, prendre conformémént à la constitution d'autres voies que le scrutin immédiat du pays ». Le PCF, enchanté par ce retournement de situation, se presse de se rallier aux élections annoncées par le général, quel qu'en soit le prix à payer pour lui ultérieurement. Le 31 mai, l'essence revient dans les stations-services.
La situation se renverse peu à peu et le pouvoir reprend les choses en main. Le 31 mai, la presse rapporte que des chars convergent vers Paris et que des unités en armes se regroupent au camp de Frileuse. La police et l'armée reprennent possession d'émetteurs de l'O.R.T.F. occupés. Après des élections organisées dans les entreprises et souvent truquées pour pousser, branche par branche, à la reprise du travail, alors que la base, depuis le 27, avait rejeté unanimement les accords de Grenelle, les syndicats laissent la place aux CRS pour chasser les derniers récalcitrants et éteindre ici ou là les derniers brasiers de révolte. Ainsi plusieurs épisodes violents se déroulent début juin – violents affrontements à Renault-Flins les 7 et 10 et à Peugeot-Montbéliard-Sochaux le 11 – provoquent, à la suite de ces affrontements, les premiers morts du conflit, Gilles Tautin, Pierre Baylot et Henri Blanchet. Les grèves cessent progressivement. Une troisième « nuit des barricades » au Quartier latin les 11 et 12 juin n'est plus que le fait d'irréductibles. Le 12 juin, plusieurs organisations « gauchistes » sont dissoutes. L'Odéon et la Sorbonne sont évacués sans difficulté par la police le 14 et le 16 juin. De nombreux journalistes grévistes de l'ORTF sont licenciés, tandis que la répression s'abat sur certains leaders du mouvement, tels Daniel Cohn-Bendit, interdit durablement de séjour. Les élections des 23 et 30 juin s'achèvent sur un raz-de-marée électoral pour les gaullistes, dont le groupe emporte la majorité absolue à l'Assemblée, situation sans précédent. Mais ces jours ont aussi porté en germe un net refroidissement des relations entre Georges Pompidou et le général de Gaulle : aussitôt les élections remportées, ce dernier le remplace par Maurice Couve de Murville à la tête du gouvernement.
Néanmoins, les Français ont appris à apprécier en ces jours-là le vrai vainqueur de la crise : de Gaulle n'est plus irremplaçable et, après l'échec du référendum du 28 avril 1969, suivi de sa démission immédiate, c'est sans surprise que Georges Pompidou accédera à l'Élysée. De Gaulle, pour sa part, votera depuis l'Irlande où il prend quelques jours de vacances avec son épouse.
L'échec politique du mouvement n'empêche pas un certain succès social et culturel : jamais ratifiés, les accords de Grenelle sont tacitement appliqués un temps avant d'être, les années passant, en grande partie absorbées par les multiples réformes, en particulier le passage du salaire minimum à 600 F par mois (le pouvoir d'achat du franc de l'époque est légèrement supérieur à celui de l'euro de 2002, voir INSEE). L'Université napoléonienne est démantelée fin 1968 par la loi Faure, la décentralisation relancée. Si la tentative du Premier ministre Jacques Chaban-Delmas (1969-1974) de satisfaire certaines aspirations de Mai 68 se heurte au plus grand conservatisme de Pompidou, d'autres demandes seront satisfaites par le président Valéry Giscard d'Estaing en 1974 (dépénalisation de l'IVG, fin de la censure, majorité civile à 18 ans, etc.), puis par la gauche au pouvoir après 1981 (libéralisation de l'audiovisuel, loi Defferre sur la décentralisation, etc.)
Les accords de Grenelle[modifier]Une augmentation de 35 % du SMIG à 600 F par mois et de 10 % des salaires, la création de la section syndicale d’entreprise, actée dans la loi du 27 décembre 1968 et une quatrième semaine de congés payés, est entre autres conclue lors des accords de Grenelle, suite à des négociations menées en particulier par le jeune haut fonctionnaire Jacques Chirac, et la reprise du travail s'effectue progressivement au début du mois de juin. La police et la gendarmerie évacuent au fur et à mesure les différents lieux occupés.
Les morts[modifier]Bien qu'on crédite souvent le préfet de police de Paris, Maurice Grimaud, d'avoir évité tout mort à Paris, les événements ont toutefois causé, à l'échelle nationale, la mort directe de cinq personnes : le commissaire de police René Lacroix, écrasé par un camion à Lyon ; Pierre Beylot, 24 ans, ouvrier à l'usine Peugeot de Sochaux-Montbéliard dans le Doubs, tué d'une balle tirée par un CRS ; un autre gréviste de la même usine, Henri Blanchet, 49 ans, qui est déséquilibré par une grenade offensive, tombe d’un parapet et meurt le crâne fracturé ; ou encore le lycéen Gilles Tautin, 17 ans, qui se noie dans la Seine après la poursuite par des CRS aux abords de l'usine Renault de Flins dans les Yvelines, ainsi que Philippe Mathérion, 26 ans, dont on retrouve le corps au petit matin sur la barricade de la rue des Écoles à Paris.
Maurice Grimaud signale de plus qu'un CRS, le commandant Journiac, est gravement blessé au front par un pavé jeté des toits, dans la nuit du 10 au 11 mai, rue Gay Lussac. Il décédera un an plus tard, en partie des suites de ses blessures.
Le décret de dissolution du 12 juin 1968[modifier]Le décret présidentiel du 12 juin 1968 dissout onze mouvements jugés extrémistes, en application de la loi du 10 janvier 1936 sur les groupes de combat et milices privées, dont :
la JCR et le Parti communiste internationaliste (Alain Krivine est emprisonné de juillet 1968 à l'automne ; malgré la dissolution, les deux organisations fusionnent, donnant naissance, en avril 1969, en Allemagne, à la Ligue communiste, qui sera dissoute à son tour) ;
« Voix ouvrière » (LO) ;
la Fédération des étudiants révolutionnaires (lambertiste) ;
l'Union des jeunesses communistes marxistes-léninistes (liée à Louis Althusser et Jean-Paul Sartre, elle donnera naissance à la Gauche prolétarienne) ;
le Parti communiste marxiste-léniniste de France (maoïste, il entre dans la clandestinité, et accuse la Gauche prolétarienne de « spontanéisme ») ;
l'Organisation communiste internationaliste (OCI) ;
le Mouvement du 22-Mars.
Le décret épargne toutefois l'organisation d'extrême-droite Occident. René Capitant, ministre de la Justice, argue : « Le mouvement Occident a employé la violence, parfois, mais il ne s'est pas dévoilé comme un mouvement subversif. »
La dissolution de l'Organisation communiste internationale, de la Fédération des étudiants révolutionnaires et du groupe Révoltes sera annulé, suite à trois requêtes (l'une émanant de Pierre Boussel, alias Lambert) pour annulation du décret en raison d'un excès de pouvoir, accepté par le Conseil d'Etat.
L'Internationale situationniste, qui apparaît rétrospectivement comme le mouvement le plus subversif et qui a le plus inspiré les idées de mai 68, n'est pas concerné par ce décret de dissolution mais ses membres jugent préférables de s'exiler, un temps, en Belgique.
Dissolution de l'Assemblée nationale le 30 mai 1968
Les élections législatives de juin 1968 voient la très large victoire des gaullistes, regroupés dans le parti renommé pour l'occasion Union pour la défense de la République. On s'est beaucoup interrogé sur ce retournement de la peur, tant les médias donnaient l'impression que la population penchait pour le mouvement étudiant. Au fond personne à gauche n'avait donné l'impression de maîtriser ce qui se passait et la solution paraissait être provisoirement en dehors du mouvement, dans la stabilité institutionnelle.
Référendum sur la régionalisation et le rôle du Sénat du 27 avril 1969 et départ du général de Gaulle
Le général de Gaulle avait souhaité un référendum en mai 1968. Georges Pompidou avait plaidé et obtenu la dissolution de l'Assemblée nationale. De Gaulle ne renonce pas à son projet de référendum. Il perçoit que mai 1968 a mis en exergue un besoin de démocratie plus direct et plus proche du peuple. Il imagine de décentraliser certains lieux de décision et de refonder le Sénat en changeant profondément ses critères de recrutement. C'est l'objet de ce référendum. Il met tout son poids politique dans la balance en promettant de partir si les Français répondent « non ». Le non l'emporte avec 52,41 % (80,13 % de votants, 77,94 % de suffrages exprimés). Comme il l'avait indiqué, le général de Gaulle part.
D'une manière générale mai 68 sera la plus grande contestation de l'ordre existant. La singularité française sera le lien entre la contestation intellectuelle et le monde ouvrier. Mai 68 est une ouverture brutale de la culture française au dialogue social et médiatique, qui s'infiltrera dans tous les rouages de la société et de l'intimité familiale, et une étape importante de prise de conscience de la mondialisation de la société moderne (après les guerres « mondiales ») et de la remise en cause du modèle occidental de la « société de consommation ».
L'une des principales influences de la révolution de mai 68 se situe au niveau socio-culturel, comme l'a reconnu François Mitterrand lors du 20e anniversaire de mai 68.
On assiste à une désaffection des Français pour la sphère publique et politique et pour le militantisme en général.
Les événements de mai 1968 marquent une division politique qui a des répercussions dans la société française. Par exemple, le schisme de l'université des sciences humaines de Lyon II. Actuellement, on situe parfois les personnalités politiques selon le « côté » des barricades où elles se situaient. Le qualificatif péjoratif de « gauchiste », créé par Lénine en 1920 (« La maladie infantile du communisme »), entre dans le langage courant.
De nouvelles valeurs apparaissent. Elles sont notamment centrées autour de l'autonomie, la primauté de la réalisation personnelle, la créativité, la pluridisciplinarité et la valorisation de l'individu impliquant le refus des règles traditionnelles de la société et la remise en cause de l'autorité. La redéfinition de nouvelles règles se construit autour de l'idée d'autogestion et du communautarisme. Le concept d'autogestion sera concurrencé par celui de cogestion qui sera cher à Edgar Faure dans sa réforme de l'enseignement qui suivra et d'une manière générale très en vogue dans les organisations politiques inquiètes de cette évolution jugée « anarchique ».
On considère souvent la libération sexuelle comme l'un des grands thèmes de mai 68. En réalité ce n'est que dans les années suivantes (1970 à 1975 essentiellement) que les débats sur les mœurs prendront place, corrélativement à l'arrivée des contraceptifs modernes. Le féminisme aussi se développe durant ces années, avec son mouvement le plus radical, le MLF (première manifestation publique en 1970), et joue un grand rôle dans l'implosion du militantisme traditionnel au profit de thèmes féministes comme l'autorisation de l'avortement (1975), la remise en cause de la répartition des tâches dans le couple (« Qu'est-ce qui est plus long : faire cuire le steak d'un révolutionnaire ou celui d'un bourgeois ? »), la « naissance sans violence ».
La dénonciation des régimes communistes réformistes (l'Archipel du Goulag, le Cri des pierres) se confirme. Cette désillusion sur le communisme, juste après un engagement politique intense, notamment des maoïstes et de l'extrême gauche qui apparurent un temps parmi les jeunes comme une alternative plus authentique, débouchera sur un pessimisme généralisé dans les milieux de gauche, un auto-dénigrement systématique de tout ce qui a pu exister avant la Révolution de Mai.
L'influence de mai 68 est manifeste dans la pédagogie scolaire en France. De disciple, l'élève devient un sujet pouvant intervenir dans la pédagogie dont il est l'objet, c'est la coéducation. La dimension de la parole libre, du débat, s'accroît. La discipline autoritaire fait place à la participation aux décisions. Les enseignants ont été parfois déstabilisés dans l'idée qu'ils se faisaient de leur métier. On critiquera ensuite cette évolution jugée souvent trop permissive. Elle a aussi été à l'origine de la participation des élèves et des parents aux conseils de classe et de la redéfinition des règlements scolaires dans les établissements dès juin 1968.
Dans le domaine économique et social
Le conflit de la société des montres « Lip », conduit par Charles Piaget du Syndicat CFDT, à Besançon en 1973, sera une illustration très médiatisée de cette évolution, avec une expérience de mise en œuvre de l'autogestion de l'entreprise qui fera couler beaucoup d'encre.
Cette influence aura aussi des conséquences en 1973 dans des mouvements de remise en cause de l'armée et de la force de frappe nucléaire et d'une manière générale dans les mouvements écologiques (Brice Lalonde) et anti-militaristes (la lutte contre l'extension du camp militaire des jeunes paysans du Larzac, dont est issu José Bové, le courant de la Non-violence) et les fameuses ONG comme « Médecins Sans Frontières » (Bernard Kouchner), directement issues de la prise de conscience planétaire des mouvements de mai 68. C'est aussi la période de la naissance de l'idée de « Halte à la croissance ? » (1972) titre d'une publication du Club de Rome fondé en 1968.
Curieusement, si l'on en croit le magazine L'Expansion, le rythme annuel d'augmentation de la productivité « s'accrut » pendant les trois années qui suivirent mai 68. Il est clair qu'avec la victoire des gaullistes le 30 mai 1968 pour réprimer le mouvement de mai 68 et briser le mouvement, l'objectif politique n'allait pas dans le sens des revendications des manifestants contre qui les gaullistes s'étaient livrés à un bras de fer.
Dans la presse
On peut noter l'enthousiasme de certains journalistes comme Jacques-Arnaud Penent dans le journal Combat.
Les chrétiens sont bouleversés par ces événements qu'ils perçoivent dans le sillage du Concile de Vatican II.
L'encyclique Humanæ vitæ, publiée en juillet 1968, est surtout connue pour son refus de la contraception.
La communauté œcuménique des Frères de Taizé devient l'un des pôles structurant de ce bouleversement. Au début des années 1970, jusqu'à quarante mille jeunes, venus certes du monde entier, mais beaucoup de France, se rassemblent autour d'eux chaque semaine de Pâques dans le petit village bourguignon de Taizé, qui compte d'ordinaire cinquante habitants. Chacun est invité à participer au « Concile des jeunes ». On crée des « fraternités » dans le monde communiste, comme dans le monde occidental ou en Amérique latine, à l'image des premiers chrétiens et auprès des plus pauvres. Ces extraits de textes de Taizé expriment le bouleversement chrétien en écho aux événements de mai 68 : « Le Christ ressuscité vient animer une fête au plus intime de l'homme », « Il va nous donner assez d'imagination et de courage pour devenir signe de contradiction ». Ce « signe de contradiction » deviendra ultérieurement « signe de réconciliation ».
À cette époque s'amplifie également le mouvement des prêtres ouvriers et le mariage des prêtres. Surtout le nombre de pratiquants dans les églises occidentales traditionnelles va suivre une décroissance considérable et traumatisante pour les responsables religieux.
La fin des années 1970 a été appelée par certains (comme Gilles Lipovetsky) « l'ère du vide ». L'élection de François Mitterrand en 1981, sur le thème très mai 68 « Changer la vie », apparut comme une flambée d'espoir ou une crise de panique catastrophique, selon les courants, dans cette évolution politique en France. Mais cette attitude désillusionnée sur la classe politique reprendra le dessus et est encore très présente de nos jours avec des prises de position critiques, mais une méfiance croissante vis-à-vis du militantisme politique.
Les statistiques mettent en évidence 1963 et non 1968 comme date de premier changement des tendances sociologiques en France. De 1946 à cette date, les Français se marient en effet de plus en plus tôt et affirment dans les enquêtes une vision de plus en plus positive de l'avenir. Ces deux indicateurs se renversent pourtant dès l'année 1964. Les facteurs de ce retournement de 1963 sont difficile à discerner, entre l'effort d'adaptation nécessaire à l'intégration d'un million de rapatriés, les premiers résultats du concile Vatican II, le traumatisme causé par l'assassinat de John Kennedy, etc.
Il est interdit d'interdire (initialement simple boutade autoréférentielle lancée par le fantaisiste Jean Yanne, le slogan fut par la suite repris[20].
L'imagination prend le pouvoir !
Vivre sans temps mort et jouir sans entrave.
L'ennui est contre-révolutionnaire.
Ceux qui font les révolutions à moitié ne font que se creuser un tombeau. (citation de Louis Antoine de Saint-Just)
Le patron a besoin de toi, tu n'as pas besoin de lui.
L'été sera chaud !
Travailleur : tu as 25 ans mais ton syndicat est de l'autre siècle.
Veuillez laisser le Parti communiste aussi net en sortant que vous voudriez le trouver en y entrant.
Soyez réalistes, demandez l'impossible.
On achète ton bonheur. Vole-le.
Sous les pavés, la plage (au moment de l'érection des barricades, on avait retrouvé sous le macadam l'ancien pavement de Paris, et sous les pavés - immédiatement utilisés de la façon que l'on devine - le lit de sable sur lequel ils étaient posés ; Cette expression apparaît également en mars 1968 lors de la publication et de la représentation d'une pièce d'Armand Gatti "Les Treize Soleils de la rue Saint-Blaise").
La barricade ferme la rue mais ouvre la voie.
Imagine
Les murs ont la parole.
Élections, piège à cons.
(sur une bouteille de poison) Presse : ne pas avaler.
ORTF : La police vous parle tous les soirs à 20 heures.
Prenez vos désirs pour la réalité.
Nous sommes tous des juifs allemands (à l'occasion du retour à la Sorbonne de Daniel Cohn-Bendit)
Même si Dieu existait, il faudrait le supprimer.
Pour vos vacances, n'allez pas en Grèce : vous y êtes déjà. (allusion à la dictature des colonels)
En réponse aux propos du Général de Gaulle :
La chienlit, c'est lui (avec l'ombre du Général de Gaulle en fond d'affiche)
Sois jeune et tais toi (avec l'ombre du Général de Gaulle en fond d'affiche)
En réponse à la violente répression, des affiches sérigraphiées disent :
Les CRS aussi sont des hommes : la preuve, ils violent les filles dans les commissariats.
CRS = SS (slogan inventé lors des grèves des mineurs du nord en 1947 et repris en 1968)
Il n'y a peut-être aucun rapport... Mais peut-être aucun.
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
Salut Daniela,daniela a écrit :Tes textes sont instructifs. Par contre je savais que j'avais un lien avec Staline et Moscou.
(On va me traiter de communiste encore. )
J'étais à Paris en mai 1968, et j'ai fait les barricades.
J'ai rencontré Sartre et Simone de Beauvoir; j'en ai pris plein la gueule lors des charges policières...
J'étais anarchiste et c'est incroyable comme on peu changer, se ranger et faire parti de la haute classe ensuite...
Comme quoi: il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis.
La police plombait le bas de leur redingote et les tenait à bout de bras pour nous taper.
J'ai eu pendant trois mois la marque d'un coup de matraque dans le dos.
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
330
11 mai
Naissance de Constantinople
Constantinople, fondée en 324 par Constantin le Grand sur le site de l'antique colonie grecque de Byzance, est inaugurée. Elle supplante rapidement Rome par sa richesse et le nombre d'habitants qui y vivent. En 395, elle deviendra la capitale de l'Empire romain d'Orient (ou Empire byzantin) et, à la chute de celui-ci en 1453, celle de l'Empire ottoman.
Voir aussi : Fondation - Dossier histoire de Constantinople - Constantin - Histoire de la Rome antique
1573
11 mai
Henri, Duc d'Anjou, devient roi de Pologne
L'élection d'Henri, duc d'Anjou, au trône de Pologne, se concrétise le 11 mai 1573. Il reçoit le plébiscite de la noblesse polonaise, à la recherche d'un souverain depuis la mort de Sigismond II sans descendance, lors de la Confédération de Varsovie. Le futur Henri III de France règne jusqu'au 12 mai 1574 car le décès de son frère Charles IX précipite son retour en France où il est sacré à Reims le 13 février 1575.
Voir aussi : Roi - Pologne - Henri III - Charles IX - Histoire de la Politique
1647
11 mai
Arrivée de Stuyvesant en Nouvelle-Néerlande
Pieter Stuyvesant est arrivé le 11 mai 1647 en Nouvelle-Néerlande, afin de diriger la colonie en lieu et place de William Kieft. La Nouvelle-Néerlande comprend les territoires allant de la Virginie à la Nouvelle-Angleterre. Pieter Stuyvesant fut le dernier directeur général de cette colonie et sera contraint de capituler lors de la guerre avec les Anglais, en 1664. La Nouvelle-Néerlande fut rebaptisée New York en honneur du duc d'York, frère du Roi Charles II.
Voir aussi : Colonie - New-york - Défaite - Directeur - Histoire des Grandes aventures et découvertes
1663
11 mai
Décès d'Henri II d'Orléans-Longueville.
Henri II de Valois-Longueville, plus connu sous le nom d'Henri II d'Orléans, voit le jour le 6 avril 1595. Il possède de nombreux titres à savoir prince de France, prince de Châtellaillon, prince et souverain de Neuchâtel, comte de Dunois, comte de Tancarville, gouverneur de Picardie puis de Normandie, duc de Longueville, de Coulommiers et d'Estouteville.
Il participe à de nombreux combats politiques ou religieux, notamment la révolte de Marie de Médicis, la lutte contre les Habsbourg, la Fronde parlementaire et dirige les pourparlers des Traités de Westphalie qui mettent fin à la Guerre de Trente Ans (1618-1648).
Il décède le 11 mai 1663.
Voir aussi : Traités de Westphalie - Histoire des Décès
1682
11 mai
Révolte des streltsy.
La Révolte de Moscou de 1682 illustre la rébellion de l'armée russe contre le gouvernement en place.
Cette révolte se résout par l'attribution du pouvoir à Sophia Alexeievna.
Ce conflit est issu de la rivalité des deux épouses du tsar Alexis Ier, Natalia Narychkina et Maria Miloslavskaïa. Elles n'étaient pas d'accord quant à l'enfant qui devait monter sur le trône.
Voir aussi : Histoire des Guerres
1689
11 mai
Bataille de la baie de Bantry
La bataille de la baie de Bantry marque la première victoire franco-jacobite sur la flotte anglaise, lors de la tentative de contre-révolution menée par Louis XIV et Jacques II d'Angleterre dans le cadre de la guerre de la ligue d'Augsbourg. En supériorité numérique (24 navires français contre 19 anglais), la flotte de l'amiral Châteaurenault fait 96 victimes et près de 300 blessés, contre 40 morts et moins de 100 blessés. Cette victoire permet aux troupes franco-jacobites de débarquer en Irlande, où elles seront finalement battues par les Anglais.
Voir aussi : Histoire des Guerres de religion
1696
11 mai
Décès de Jean de La Bruyère
Jean de La Bruyère voit le jour à Paris le 17 août 1645. Ecrivain, il devient célèbre en 1688 pour son seul ouvrage, "Les caractères ou les m½urs de ce siècle". Il est composé de plusieurs pièces littéraires traduisant l'esprit du XVIIe siècle. Jean de La Bruyère est alors parmi les derniers écrivains à privilégier le style littéraire. Il décède à Versailles suite à une crise d'apoplexie le 11 mai 1696.
Voir aussi : Jean de la Bruyère - Histoire des Décès
1708
11 mai
Décès de Jules Hardouin-Mansart
Jules Hardouin-Mansart, comte de Sagonne, est un architecte né le 16 avril 1646 à Paris. Il se distingue en dessinant le château de Clagny pour Madame de Montespan. Il devient architecte du roi Louis XIV en 1681, puis surintendant des bâtiments du roi en 1699. Il effectue d'importants travaux, en particulier au château de Versailles, au château de Marly et sur la place Vendôme. Il décède le 11 mai 1708 à Marly-le-Roi.
Voir aussi : Décès - Architecte - Jules Hardouin-Mansart - Histoire de l'Architecture
1745
11 mai
La bataille de Fontenoy
Durant la guerre de Succession d'Autriche, les Français, commandés par Maurice de Saxe, remportent une brillante victoire sur les Anglais et les Hollandais à Fontenoy (Belgique). En récompense, Louis XV nomme Maurice de Saxe maréchal et lui offre le château de Chambord. Cette victoire sera réduite à néant par le traité de paix d'Aix-la-Chapelle (Allemagne), signé le 8 octobre 1748 : Louis XV voulant traiter "non en marchand mais en roi", restituera ses conquêtes.
Voir aussi : Bataille - Traité - Louis XV - Histoire d'Aix-la-Chapelle - Maurice de Saxe - Histoire des Bourbons
1798
11 mai
Le coup d'Etat du 22 Floréal an VI
Les cinq Directeurs qui exercent le pouvoir exécutif, cassent les élections des Assemblées, trop favorables à leurs yeux aux Jacobins, partisans d'une révolution sociale. Pour mettre un terme aux conflits internes du pouvoir, certains Directeurs en viennent même à souhaiter une dictature militaire. Ce sera chose faite en 1799, quand le général Bonaparte, de retour d'Egypte, renversera le gouvernement du Directoire. Il prendra alors le titre de Premier Consul.
Voir aussi : Coup d'Etat - Napoléon Bonaparte - Histoire du Directoire - Histoire de la Révolution
1824
11 mai
Naissance Jean-Léon Gérôme, peintre et sculpteur français
Jean-Léon Gérôme devient tout d'abord élève de Paul Delaroche. En 1847, il remporte une médaille d'or au Salon pour sa toile "Combat de coqs". Il voyage en Europe et fait de nombreux croquis de ce qu'il voit lors de ses expéditions. Il expose de nombreuses toiles au Salon et devient de plus en plus populaire. Il s'inspire du courant orientaliste et peint également de nombreuses scènes historiques. En 1864, il est nommé professeur à l'école des Beaux-Arts. En 1878, il devient sculpteur et participe à l'Exposition universelle. Ses sculptures sont marquées par la présence de polychromie.
Voir aussi : Peinture - Exposition universelle - Sculpture - Beaux-Arts - Expéditions - Histoire de la Peinture
1827
11 mai
Naissance de Jean-Baptiste Carpeaux, sculpteur, peintre et dessinateur français
Né en 1827 à Valenciennes, Jean-Baptiste Carpeaux fit l'école des Beaux-Arts de Paris et débuta une carrière de sculpteur. En 1854, il remporta le Prix de Rome et chercha l'inspiration en Italie. Après avoir sculpté un buste de la Princesse Mathilde, il obtint plusieurs commandes de Napoléon III et travailla pour le pavillon de Flore et l'opéra Garnier. Il mourut en 1875, léguant une partie de ses oeuvres au musée des Beaux-Arts de Valenciennes.
Voir aussi : Napoléon III - Sculpteur - Beaux-Arts - Prix de Rome - Valenciennes - Histoire de l'Art
1858
11 mai
Le Minnesota intègre l'Union américaine
Le Minnesota devient officiellement le 32ème état de l'Union américaine. Il rejoint ainsi ses voisins, l'Iowa et le Wisconsin, respectivement 29 et 30ème. Cette décision fait suite à la demande de l'homme politique Henry Mower Rice, qui avait déposé un projet de loi allant dans ce sens en 1856 en même temps qu'un projet de chemin de fer. Le démocrate Henry Hastings Sibley est le premier gouverneur du Minnesota.
Voir aussi : Etats-Unis - Etat - Minnesota - Histoire de la Politique
1858
11 mai
Décès du botaniste Aimé Bonpland
Le botaniste Aimé Bonpland décède à Paso de los Libres (Argentine). Né le 29 août 1773 à La Rochelle, il est célèbre pour avoir mené, durant plusieurs années, une grande expédition au côté d'Alexander von Humboldt, qui les mènera à travers toute l'Amérique Latine. Il a fait don de la plupart de ses collections au Museum d'Histoire naturelle. Il a également découvert le secret de la germination du maté, qui a permis son exploitation à grande échelle.
Voir aussi : Décès - Expédition - Argentine - Botanique - Histoire des Grandes aventures et découvertes
1860
11 mai
Expédition des Milles
Durant la Renaissance italienne, Giuseppe Garibaldi et un corps de volontaires débarquent en Sicile dans le but de conquérir le Royaume des Deux-Siciles. Fait rare, cette initiative est soutenue par les " quatre pères de la nation " à savoir Giuseppe Mazzini, Giuseppe Garibaldi, Victor-Emmanuel II et Camillo Cavour. Malgré un effectif très réduit, l'opération est une grande réussite. Naples, le sud de la péninsule italienne et la Sicile intègrent le royaume de Sardaigne. Ce sera la dernière grande conquête avant la création du Royaume d'Italie.
Voir aussi : Italie - Histoire de la Sicile - Conquête - Garibaldi - Histoire des Guerres
1867
11 mai
Traité de Londres : le Luxembourg indépendant
Signature du second Traité de Londres, qui établit l'indépendance et la neutralité (affirmée dès le premier traité de 1839) du Grand-Duché du Luxembourg, sous la garantie des neuf grandes puissances signataires, dont la France, le Royaume-Uni, l'Autriche-Hongrie ou la Prusse. Parmi ses conséquences immédiates dans l'équilibre géostratégique intra-européen, la résolution (prévue dans l'article I) de la Crise du Luxembourg, ceci grâce au rapprochement entre Pays-Bas (maison d'Orange-Nassau) et Luxembourg, qui court-circuitait les velléités d'achat dudit duché par Napoléon III au roi des Pays-Bas, Guillaume III.
Voir aussi : Napoléon III - Luxembourg - Traité de Londres - Histoire de la Diplomatie
1871
11 mai
Naissance de l'astronome John Hershel
L'astronome britannique d'origine allemande John Hershel, fils de William, décède à Collingwood (né à Slough en 1791). Epousant les directives paternelles, Il s'attacha à compléter l'œuvre du créateur de télescopes William Hershel, qui perfectionna les premières méthodes d'estimations des magnitudes stellaires. Il s'acharna à comprendre et étudier les nébuleuses et les phénomènes d'étoiles doubles, mettant au point, en 1836, la première échelle photométrique stellaire. Elu membre de l'académie des sciences en 1855.
Voir aussi : Histoire de l'Astronomie - Histoire des Sciences et techniques
1898
11 mai
Bataille de Cardenas
Les Etats-Unis affrontent l'Espagne à la bataille de Cardenas, dans le cadre de la guerre hispano-américaine. Le 11 mai 1898, au large des côtes cubaines, une escadre américaine de cinq navires se heurte à un remorqueur espagnol qui lui inflige de graves avaries. L'escadre se replie et déplore cinq morts.
Voir aussi : Bataille - Etats-Unis - Espagne - Guerre hispano-américaine - Histoire des Guerres
1904
11 mai
Naissance de Salvador Dali
Salvador Dali est né le 11 mai 1904 à Figueres en Catalogne, où il créa son propre musée en 1974. Aussi connu pour son œuvre que pour ses excentricités, Salvador Dali a touché à de nombreux domaines tels la peinture, la sculpture, la joaillerie, l'architecture, la littérature ou encore le cinéma et le théâtre. Parmi les éléments les plus célèbres de son style, on peut citer la méthode paranoïacritique ou encore la tridimensionnalité. Il s'est éteint dans sa ville natale le 23 janvier 1989.
Voir aussi : Naissance - Peinture - Sculpture - Salvador Dali - Histoire de l'Art
1909
11 mai
Fondation de l'Union d'Afrique du Sud
Suite à la deuxième guerre des Boers (1899-1902), l'Angleterre annexe l'Afrique du Sud. La colonie de la Rivière Orange et le Transvaal possèdent cependant un gouvernement autonome, ce qui pousse les britanniques à envisager la formation d'un dominion (Etat autonome sous domination anglaise), à l'image de l'Australie, en regroupant ces deux provinces au Natal et à la province du Cap. La réflexion sur ce projet s'achève le 11 mai 1909 ; approuvée à l'unanimité, l'Union d'Afrique du Sud entrera en vigueur dès l'année suivante.
Voir aussi : Histoire de l'Angleterre - Fondation - Histoire des Boers - Histoire du Transvaal - Histoire des Traités
1914
11 mai
Naissance d'Haroun Tazieff
Né à Varsovie, en Pologne, Haroun Tazieff est un ingénieur agronome, vulcanologue et géologue. Il a été l'un des premiers à vulgariser la vulcanologie et à s'adresser au grand public. Après avoir émigré en Belgique, il obtient la nationalité belge. Il y étudie l'agronomie et la géologie avant de se prendre de passion pour la vulcanologie. Arrivé en France, il devient français en 1971 et ministre de la Prévention des catastrophes en 1981. Déçu par l'écologie politique, il retourne à ses recherches, publie de nombreux ouvrages et réalise des films. Il décède le 2 février 1998.
Voir aussi : Naissance - Géologie - Histoire des Sciences et techniques
1924
11 mai
Le Cartel des Gauches au pouvoir
Socialistes du SFIO et Radicaux de gauche s’unissent pour former le Cartel des gauches et gagnent les élections législatives. La droite est prise d’une certaine terreur tandis que des transferts massifs de capitaux s’opèrent. Finalement, l’alliance est fragile. Elle ne parvient pas à enrayer la crise monétaire qui sévissait déjà et subit de nombreux changements. Edouard Herriot, Paul Painlevé et Aristide Briand se succèderont à la tête du gouvernement jusqu’en 1926. Finalement c’est la droite qui revient alors au pouvoir en la personne de Raymond Poincaré.
Voir aussi : Gouvernement - Histoire du SFIO - Poincaré - Briand - Histoire du Cartel des gauches - Histoire des Elections
1939
11 mai
Bataille de Halhin Gol
Le 11 mai 1939, l'incident de Nomonhan déclenche la bataille de Halhin Gol. Elle oppose, en République populaire mongole, l'armée japonaise aux troupes soviétiques. Cette guerre est d'abord un simple accrochage frontalier puis tourne à l'affrontement. Le Japon est battu et les Soviétiques récupèrent la zone contestée. Le général russe Joukov remporte un premier succès qui annihilera les velléités japonaises pour la conquête de ces territoires. La stratégie nippone se tourne alors vers le Pacifique et l'Asie du Sud-est.
Voir aussi : Bataille - Japon - Union soviétique - Joukov - Histoire des Guerres
1947
11 mai
Première course pour une Ferrari
Marque dédiée à la course automobile, Ferrari présente son premier modèle de course, la 125 S, sur la piste de Piacenza. Déjà doté d’un moteur V12, il bénéficiera de la longue expérience de l’ancien pilote Enzo Ferrari. Celui-ci prépare en effet des voitures de courses flanquées du cheval cabré depuis 1929. La Scuderia Ferrari préparait jusqu'ici des Alfa Romeo. Mais face aux tensions avec les représentants d'Alpha, celui qu’on surnommera le « Commendatore » décide de construire ses propres voitures. La même année sortira la 166, première Ferrari de série.
Voir aussi : Ferrari - Pilote - Enzo Ferrari - Alfa Romeo - Histoire des Sports mécaniques
1949
11 mai
Le royaume de Siam prend le nom de Thaïlande
C'est le 11 mai 1949 que le Siam prend officiellement le nom de Thaïlande, sur décision du dictateur Plaek Pibulsonggram (dit Phibun), suite à son coup d'État du 8 avril 1948. Thaïlande – ou Prathet Thai – signifie « pays des Thaïs », l'ethnie majoritaire du royaume du Siam. Le mot « thai » signifie par ailleurs « libre », alors que le terme « siam » provient du sanskrit et qualifiait la peau sombre des Thaïs du point de vue des Khmers. Le royaume du Siam avait été fondé en 1350, mais le nom de Thaïlande était utilisé officieusement depuis 1939, déjà sous l'impulsion de Phibun, lorsque ce dernier était Premier ministre.
Voir aussi : Histoire de la Politique
1981
11 mai
Mort de Bob Marley
Le plus grand chanteur de reggae jamaïcain, Bob Marley, de son vrai nom Robert Nesta Marley, meurt d'un cancer à l'âge de 36 ans. Fils d'un Blanc et d'une Noire, il a grandi dans une famille pauvre et déchirée par les conflits. En 1964, avec le groupe The Wailers, il obtient un premier succès en Jamaïque. En 1967, il se convertit au rastafarisme, adopte les "dreadlocks" et arbore les couleurs vert, jaune et rouge du drapeau éthiopien. Ses chansons qui véhiculent un message d'amour et de paix ont popularisé le reggae au monde entier.
Voir aussi : Décès - Bob Marley - Histoire du Reggae - Histoire du Rock n'roll
1987
11 mai
Klaus Barbie devant les tribunaux
Le procès de l'ancien commandant de la Gestapo de Lyon, Klaus Barbie, a lieu devant la Cour d'assises du Rhône. En 1983, il a été retrouvé en Bolivie, extradé en France puis inculpé pour crimes contre l'humanité. Il est reconnu responsable de la déportation de centaines de juifs français vers le camp d'Auschwitz-Birkenau, dont 44 enfants réfugiés à la Maison d'Izieu. Il sera condamné à la réclusion à perpétuité et décédera en prison à l'âge de 78 ans en 1991.
Voir aussi : Procès - Histoire du Nazisme - Nazi - Histoire de la Gestapo - Klaus Barbie - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale
1997
11 mai
Kasparov battu par un ordinateur
Deeper Blue, l'ordinateur élaboré par les ingénieurs d'IBM, l'emporte sur le champion du monde d'échecs, Garry Kasparov, par 3,5 points contre 2,5 points dans un match en 6 parties. Même si beaucoup d'analystes sont d'avis que Kasparov a mal joué, la victoire de la machine enthousiasme les informaticiens. Deeper Blue est capable d'analyser 200 millions de coups par seconde.
Voir aussi : Echecs - Kasparov - Histoire des Sports
1998
11 mai
Première supérette automatique
La première supérette entièrement automatique ouvre en France, à Lyon, sous l'enseigne "Petit Casino 24". Une seconde ouvrira à Asnières en juillet, et une troisième sur la Canebière à Marseille.
Voir aussi : Supermarché - Consommation - Histoire du Commerce
1998
11 mai
La première pièce en euro est frappée
Le ministre de l'Economie, Dominique Strauss-Kahn, lance la frappe du premier euro en Europe à l'atelier de Pessac (Gironde). Symbole de la construction européenne, facteur de dynamisme de l'économie, l'euro sera la monnaie commune à 11 pays (sur les 15 qui composent l'Union européenne en 1998). Les pièces et les billets seront introduits le 1er janvier 2002.
Voir aussi : Monnaie - Euro - Histoire de la Construction européenne
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
11 mai
Naissance de Constantinople
Constantinople, fondée en 324 par Constantin le Grand sur le site de l'antique colonie grecque de Byzance, est inaugurée. Elle supplante rapidement Rome par sa richesse et le nombre d'habitants qui y vivent. En 395, elle deviendra la capitale de l'Empire romain d'Orient (ou Empire byzantin) et, à la chute de celui-ci en 1453, celle de l'Empire ottoman.
Voir aussi : Fondation - Dossier histoire de Constantinople - Constantin - Histoire de la Rome antique
1573
11 mai
Henri, Duc d'Anjou, devient roi de Pologne
L'élection d'Henri, duc d'Anjou, au trône de Pologne, se concrétise le 11 mai 1573. Il reçoit le plébiscite de la noblesse polonaise, à la recherche d'un souverain depuis la mort de Sigismond II sans descendance, lors de la Confédération de Varsovie. Le futur Henri III de France règne jusqu'au 12 mai 1574 car le décès de son frère Charles IX précipite son retour en France où il est sacré à Reims le 13 février 1575.
Voir aussi : Roi - Pologne - Henri III - Charles IX - Histoire de la Politique
1647
11 mai
Arrivée de Stuyvesant en Nouvelle-Néerlande
Pieter Stuyvesant est arrivé le 11 mai 1647 en Nouvelle-Néerlande, afin de diriger la colonie en lieu et place de William Kieft. La Nouvelle-Néerlande comprend les territoires allant de la Virginie à la Nouvelle-Angleterre. Pieter Stuyvesant fut le dernier directeur général de cette colonie et sera contraint de capituler lors de la guerre avec les Anglais, en 1664. La Nouvelle-Néerlande fut rebaptisée New York en honneur du duc d'York, frère du Roi Charles II.
Voir aussi : Colonie - New-york - Défaite - Directeur - Histoire des Grandes aventures et découvertes
1663
11 mai
Décès d'Henri II d'Orléans-Longueville.
Henri II de Valois-Longueville, plus connu sous le nom d'Henri II d'Orléans, voit le jour le 6 avril 1595. Il possède de nombreux titres à savoir prince de France, prince de Châtellaillon, prince et souverain de Neuchâtel, comte de Dunois, comte de Tancarville, gouverneur de Picardie puis de Normandie, duc de Longueville, de Coulommiers et d'Estouteville.
Il participe à de nombreux combats politiques ou religieux, notamment la révolte de Marie de Médicis, la lutte contre les Habsbourg, la Fronde parlementaire et dirige les pourparlers des Traités de Westphalie qui mettent fin à la Guerre de Trente Ans (1618-1648).
Il décède le 11 mai 1663.
Voir aussi : Traités de Westphalie - Histoire des Décès
1682
11 mai
Révolte des streltsy.
La Révolte de Moscou de 1682 illustre la rébellion de l'armée russe contre le gouvernement en place.
Cette révolte se résout par l'attribution du pouvoir à Sophia Alexeievna.
Ce conflit est issu de la rivalité des deux épouses du tsar Alexis Ier, Natalia Narychkina et Maria Miloslavskaïa. Elles n'étaient pas d'accord quant à l'enfant qui devait monter sur le trône.
Voir aussi : Histoire des Guerres
1689
11 mai
Bataille de la baie de Bantry
La bataille de la baie de Bantry marque la première victoire franco-jacobite sur la flotte anglaise, lors de la tentative de contre-révolution menée par Louis XIV et Jacques II d'Angleterre dans le cadre de la guerre de la ligue d'Augsbourg. En supériorité numérique (24 navires français contre 19 anglais), la flotte de l'amiral Châteaurenault fait 96 victimes et près de 300 blessés, contre 40 morts et moins de 100 blessés. Cette victoire permet aux troupes franco-jacobites de débarquer en Irlande, où elles seront finalement battues par les Anglais.
Voir aussi : Histoire des Guerres de religion
1696
11 mai
Décès de Jean de La Bruyère
Jean de La Bruyère voit le jour à Paris le 17 août 1645. Ecrivain, il devient célèbre en 1688 pour son seul ouvrage, "Les caractères ou les m½urs de ce siècle". Il est composé de plusieurs pièces littéraires traduisant l'esprit du XVIIe siècle. Jean de La Bruyère est alors parmi les derniers écrivains à privilégier le style littéraire. Il décède à Versailles suite à une crise d'apoplexie le 11 mai 1696.
Voir aussi : Jean de la Bruyère - Histoire des Décès
1708
11 mai
Décès de Jules Hardouin-Mansart
Jules Hardouin-Mansart, comte de Sagonne, est un architecte né le 16 avril 1646 à Paris. Il se distingue en dessinant le château de Clagny pour Madame de Montespan. Il devient architecte du roi Louis XIV en 1681, puis surintendant des bâtiments du roi en 1699. Il effectue d'importants travaux, en particulier au château de Versailles, au château de Marly et sur la place Vendôme. Il décède le 11 mai 1708 à Marly-le-Roi.
Voir aussi : Décès - Architecte - Jules Hardouin-Mansart - Histoire de l'Architecture
1745
11 mai
La bataille de Fontenoy
Durant la guerre de Succession d'Autriche, les Français, commandés par Maurice de Saxe, remportent une brillante victoire sur les Anglais et les Hollandais à Fontenoy (Belgique). En récompense, Louis XV nomme Maurice de Saxe maréchal et lui offre le château de Chambord. Cette victoire sera réduite à néant par le traité de paix d'Aix-la-Chapelle (Allemagne), signé le 8 octobre 1748 : Louis XV voulant traiter "non en marchand mais en roi", restituera ses conquêtes.
Voir aussi : Bataille - Traité - Louis XV - Histoire d'Aix-la-Chapelle - Maurice de Saxe - Histoire des Bourbons
1798
11 mai
Le coup d'Etat du 22 Floréal an VI
Les cinq Directeurs qui exercent le pouvoir exécutif, cassent les élections des Assemblées, trop favorables à leurs yeux aux Jacobins, partisans d'une révolution sociale. Pour mettre un terme aux conflits internes du pouvoir, certains Directeurs en viennent même à souhaiter une dictature militaire. Ce sera chose faite en 1799, quand le général Bonaparte, de retour d'Egypte, renversera le gouvernement du Directoire. Il prendra alors le titre de Premier Consul.
Voir aussi : Coup d'Etat - Napoléon Bonaparte - Histoire du Directoire - Histoire de la Révolution
1824
11 mai
Naissance Jean-Léon Gérôme, peintre et sculpteur français
Jean-Léon Gérôme devient tout d'abord élève de Paul Delaroche. En 1847, il remporte une médaille d'or au Salon pour sa toile "Combat de coqs". Il voyage en Europe et fait de nombreux croquis de ce qu'il voit lors de ses expéditions. Il expose de nombreuses toiles au Salon et devient de plus en plus populaire. Il s'inspire du courant orientaliste et peint également de nombreuses scènes historiques. En 1864, il est nommé professeur à l'école des Beaux-Arts. En 1878, il devient sculpteur et participe à l'Exposition universelle. Ses sculptures sont marquées par la présence de polychromie.
Voir aussi : Peinture - Exposition universelle - Sculpture - Beaux-Arts - Expéditions - Histoire de la Peinture
1827
11 mai
Naissance de Jean-Baptiste Carpeaux, sculpteur, peintre et dessinateur français
Né en 1827 à Valenciennes, Jean-Baptiste Carpeaux fit l'école des Beaux-Arts de Paris et débuta une carrière de sculpteur. En 1854, il remporta le Prix de Rome et chercha l'inspiration en Italie. Après avoir sculpté un buste de la Princesse Mathilde, il obtint plusieurs commandes de Napoléon III et travailla pour le pavillon de Flore et l'opéra Garnier. Il mourut en 1875, léguant une partie de ses oeuvres au musée des Beaux-Arts de Valenciennes.
Voir aussi : Napoléon III - Sculpteur - Beaux-Arts - Prix de Rome - Valenciennes - Histoire de l'Art
1858
11 mai
Le Minnesota intègre l'Union américaine
Le Minnesota devient officiellement le 32ème état de l'Union américaine. Il rejoint ainsi ses voisins, l'Iowa et le Wisconsin, respectivement 29 et 30ème. Cette décision fait suite à la demande de l'homme politique Henry Mower Rice, qui avait déposé un projet de loi allant dans ce sens en 1856 en même temps qu'un projet de chemin de fer. Le démocrate Henry Hastings Sibley est le premier gouverneur du Minnesota.
Voir aussi : Etats-Unis - Etat - Minnesota - Histoire de la Politique
1858
11 mai
Décès du botaniste Aimé Bonpland
Le botaniste Aimé Bonpland décède à Paso de los Libres (Argentine). Né le 29 août 1773 à La Rochelle, il est célèbre pour avoir mené, durant plusieurs années, une grande expédition au côté d'Alexander von Humboldt, qui les mènera à travers toute l'Amérique Latine. Il a fait don de la plupart de ses collections au Museum d'Histoire naturelle. Il a également découvert le secret de la germination du maté, qui a permis son exploitation à grande échelle.
Voir aussi : Décès - Expédition - Argentine - Botanique - Histoire des Grandes aventures et découvertes
1860
11 mai
Expédition des Milles
Durant la Renaissance italienne, Giuseppe Garibaldi et un corps de volontaires débarquent en Sicile dans le but de conquérir le Royaume des Deux-Siciles. Fait rare, cette initiative est soutenue par les " quatre pères de la nation " à savoir Giuseppe Mazzini, Giuseppe Garibaldi, Victor-Emmanuel II et Camillo Cavour. Malgré un effectif très réduit, l'opération est une grande réussite. Naples, le sud de la péninsule italienne et la Sicile intègrent le royaume de Sardaigne. Ce sera la dernière grande conquête avant la création du Royaume d'Italie.
Voir aussi : Italie - Histoire de la Sicile - Conquête - Garibaldi - Histoire des Guerres
1867
11 mai
Traité de Londres : le Luxembourg indépendant
Signature du second Traité de Londres, qui établit l'indépendance et la neutralité (affirmée dès le premier traité de 1839) du Grand-Duché du Luxembourg, sous la garantie des neuf grandes puissances signataires, dont la France, le Royaume-Uni, l'Autriche-Hongrie ou la Prusse. Parmi ses conséquences immédiates dans l'équilibre géostratégique intra-européen, la résolution (prévue dans l'article I) de la Crise du Luxembourg, ceci grâce au rapprochement entre Pays-Bas (maison d'Orange-Nassau) et Luxembourg, qui court-circuitait les velléités d'achat dudit duché par Napoléon III au roi des Pays-Bas, Guillaume III.
Voir aussi : Napoléon III - Luxembourg - Traité de Londres - Histoire de la Diplomatie
1871
11 mai
Naissance de l'astronome John Hershel
L'astronome britannique d'origine allemande John Hershel, fils de William, décède à Collingwood (né à Slough en 1791). Epousant les directives paternelles, Il s'attacha à compléter l'œuvre du créateur de télescopes William Hershel, qui perfectionna les premières méthodes d'estimations des magnitudes stellaires. Il s'acharna à comprendre et étudier les nébuleuses et les phénomènes d'étoiles doubles, mettant au point, en 1836, la première échelle photométrique stellaire. Elu membre de l'académie des sciences en 1855.
Voir aussi : Histoire de l'Astronomie - Histoire des Sciences et techniques
1898
11 mai
Bataille de Cardenas
Les Etats-Unis affrontent l'Espagne à la bataille de Cardenas, dans le cadre de la guerre hispano-américaine. Le 11 mai 1898, au large des côtes cubaines, une escadre américaine de cinq navires se heurte à un remorqueur espagnol qui lui inflige de graves avaries. L'escadre se replie et déplore cinq morts.
Voir aussi : Bataille - Etats-Unis - Espagne - Guerre hispano-américaine - Histoire des Guerres
1904
11 mai
Naissance de Salvador Dali
Salvador Dali est né le 11 mai 1904 à Figueres en Catalogne, où il créa son propre musée en 1974. Aussi connu pour son œuvre que pour ses excentricités, Salvador Dali a touché à de nombreux domaines tels la peinture, la sculpture, la joaillerie, l'architecture, la littérature ou encore le cinéma et le théâtre. Parmi les éléments les plus célèbres de son style, on peut citer la méthode paranoïacritique ou encore la tridimensionnalité. Il s'est éteint dans sa ville natale le 23 janvier 1989.
Voir aussi : Naissance - Peinture - Sculpture - Salvador Dali - Histoire de l'Art
1909
11 mai
Fondation de l'Union d'Afrique du Sud
Suite à la deuxième guerre des Boers (1899-1902), l'Angleterre annexe l'Afrique du Sud. La colonie de la Rivière Orange et le Transvaal possèdent cependant un gouvernement autonome, ce qui pousse les britanniques à envisager la formation d'un dominion (Etat autonome sous domination anglaise), à l'image de l'Australie, en regroupant ces deux provinces au Natal et à la province du Cap. La réflexion sur ce projet s'achève le 11 mai 1909 ; approuvée à l'unanimité, l'Union d'Afrique du Sud entrera en vigueur dès l'année suivante.
Voir aussi : Histoire de l'Angleterre - Fondation - Histoire des Boers - Histoire du Transvaal - Histoire des Traités
1914
11 mai
Naissance d'Haroun Tazieff
Né à Varsovie, en Pologne, Haroun Tazieff est un ingénieur agronome, vulcanologue et géologue. Il a été l'un des premiers à vulgariser la vulcanologie et à s'adresser au grand public. Après avoir émigré en Belgique, il obtient la nationalité belge. Il y étudie l'agronomie et la géologie avant de se prendre de passion pour la vulcanologie. Arrivé en France, il devient français en 1971 et ministre de la Prévention des catastrophes en 1981. Déçu par l'écologie politique, il retourne à ses recherches, publie de nombreux ouvrages et réalise des films. Il décède le 2 février 1998.
Voir aussi : Naissance - Géologie - Histoire des Sciences et techniques
1924
11 mai
Le Cartel des Gauches au pouvoir
Socialistes du SFIO et Radicaux de gauche s’unissent pour former le Cartel des gauches et gagnent les élections législatives. La droite est prise d’une certaine terreur tandis que des transferts massifs de capitaux s’opèrent. Finalement, l’alliance est fragile. Elle ne parvient pas à enrayer la crise monétaire qui sévissait déjà et subit de nombreux changements. Edouard Herriot, Paul Painlevé et Aristide Briand se succèderont à la tête du gouvernement jusqu’en 1926. Finalement c’est la droite qui revient alors au pouvoir en la personne de Raymond Poincaré.
Voir aussi : Gouvernement - Histoire du SFIO - Poincaré - Briand - Histoire du Cartel des gauches - Histoire des Elections
1939
11 mai
Bataille de Halhin Gol
Le 11 mai 1939, l'incident de Nomonhan déclenche la bataille de Halhin Gol. Elle oppose, en République populaire mongole, l'armée japonaise aux troupes soviétiques. Cette guerre est d'abord un simple accrochage frontalier puis tourne à l'affrontement. Le Japon est battu et les Soviétiques récupèrent la zone contestée. Le général russe Joukov remporte un premier succès qui annihilera les velléités japonaises pour la conquête de ces territoires. La stratégie nippone se tourne alors vers le Pacifique et l'Asie du Sud-est.
Voir aussi : Bataille - Japon - Union soviétique - Joukov - Histoire des Guerres
1947
11 mai
Première course pour une Ferrari
Marque dédiée à la course automobile, Ferrari présente son premier modèle de course, la 125 S, sur la piste de Piacenza. Déjà doté d’un moteur V12, il bénéficiera de la longue expérience de l’ancien pilote Enzo Ferrari. Celui-ci prépare en effet des voitures de courses flanquées du cheval cabré depuis 1929. La Scuderia Ferrari préparait jusqu'ici des Alfa Romeo. Mais face aux tensions avec les représentants d'Alpha, celui qu’on surnommera le « Commendatore » décide de construire ses propres voitures. La même année sortira la 166, première Ferrari de série.
Voir aussi : Ferrari - Pilote - Enzo Ferrari - Alfa Romeo - Histoire des Sports mécaniques
1949
11 mai
Le royaume de Siam prend le nom de Thaïlande
C'est le 11 mai 1949 que le Siam prend officiellement le nom de Thaïlande, sur décision du dictateur Plaek Pibulsonggram (dit Phibun), suite à son coup d'État du 8 avril 1948. Thaïlande – ou Prathet Thai – signifie « pays des Thaïs », l'ethnie majoritaire du royaume du Siam. Le mot « thai » signifie par ailleurs « libre », alors que le terme « siam » provient du sanskrit et qualifiait la peau sombre des Thaïs du point de vue des Khmers. Le royaume du Siam avait été fondé en 1350, mais le nom de Thaïlande était utilisé officieusement depuis 1939, déjà sous l'impulsion de Phibun, lorsque ce dernier était Premier ministre.
Voir aussi : Histoire de la Politique
1981
11 mai
Mort de Bob Marley
Le plus grand chanteur de reggae jamaïcain, Bob Marley, de son vrai nom Robert Nesta Marley, meurt d'un cancer à l'âge de 36 ans. Fils d'un Blanc et d'une Noire, il a grandi dans une famille pauvre et déchirée par les conflits. En 1964, avec le groupe The Wailers, il obtient un premier succès en Jamaïque. En 1967, il se convertit au rastafarisme, adopte les "dreadlocks" et arbore les couleurs vert, jaune et rouge du drapeau éthiopien. Ses chansons qui véhiculent un message d'amour et de paix ont popularisé le reggae au monde entier.
Voir aussi : Décès - Bob Marley - Histoire du Reggae - Histoire du Rock n'roll
1987
11 mai
Klaus Barbie devant les tribunaux
Le procès de l'ancien commandant de la Gestapo de Lyon, Klaus Barbie, a lieu devant la Cour d'assises du Rhône. En 1983, il a été retrouvé en Bolivie, extradé en France puis inculpé pour crimes contre l'humanité. Il est reconnu responsable de la déportation de centaines de juifs français vers le camp d'Auschwitz-Birkenau, dont 44 enfants réfugiés à la Maison d'Izieu. Il sera condamné à la réclusion à perpétuité et décédera en prison à l'âge de 78 ans en 1991.
Voir aussi : Procès - Histoire du Nazisme - Nazi - Histoire de la Gestapo - Klaus Barbie - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale
1997
11 mai
Kasparov battu par un ordinateur
Deeper Blue, l'ordinateur élaboré par les ingénieurs d'IBM, l'emporte sur le champion du monde d'échecs, Garry Kasparov, par 3,5 points contre 2,5 points dans un match en 6 parties. Même si beaucoup d'analystes sont d'avis que Kasparov a mal joué, la victoire de la machine enthousiasme les informaticiens. Deeper Blue est capable d'analyser 200 millions de coups par seconde.
Voir aussi : Echecs - Kasparov - Histoire des Sports
1998
11 mai
Première supérette automatique
La première supérette entièrement automatique ouvre en France, à Lyon, sous l'enseigne "Petit Casino 24". Une seconde ouvrira à Asnières en juillet, et une troisième sur la Canebière à Marseille.
Voir aussi : Supermarché - Consommation - Histoire du Commerce
1998
11 mai
La première pièce en euro est frappée
Le ministre de l'Economie, Dominique Strauss-Kahn, lance la frappe du premier euro en Europe à l'atelier de Pessac (Gironde). Symbole de la construction européenne, facteur de dynamisme de l'économie, l'euro sera la monnaie commune à 11 pays (sur les 15 qui composent l'Union européenne en 1998). Les pièces et les billets seront introduits le 1er janvier 2002.
Voir aussi : Monnaie - Euro - Histoire de la Construction européenne
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
La bataille de Halhin Gol, quelquefois orthographiée Khalkhin Gol, aussi appelée incident de Nomonhan par les Japonais, est l'un des incidents de frontière, qui opposa l'Union soviétique à l'Empire du Japon à la fin des années 1930, du 11 mai au 16 septembre 1939.
Au départ un simple accrochage entre troupes frontalières, l'incident prit bientôt l'allure d'une guerre non déclarée entre les deux pays. Cette guerre se déroule sur trois périodes bien définies. La première, en mai, voit s'affronter des forces limitées de part et d'autre et se termine par une défaite japonaise. La seconde est l'offensive japonaise de juillet, qui se termine par un échec. Enfin, l'offensive soviétique d'août permet la reprise de la zone contestée et frappe durement l'armée du Kwangtun.
L'issue défavorable de cette bataille eut une influence déterminante sur la stratégie japonaise, puisqu'elle incita le Quartier général impérial, en désavouant les partisans d'une attaque vers le nord, à repousser les limites de l'empire vers les îles du Pacifique et l'Asie du Sud-Est.
Cet engagement est aussi la première victoire du général soviétique, Georgi Konstantinovich Joukov, dont les faits d'armes seront célèbres au cours de la Grande Guerre patriotique.
Après l'occupation au détriment de la Chine de la Mandchourie, en 1931, et l'établissement d'un État fantoche, le Mandchoukouo, les ambitions japonaises se tournent vers les provinces d'Extrême-Orient de l'Union soviétique.
Forte de la victoire japonaise en 1905 et de l'intervention en Sibérie lors de la guerre civile russe, une partie de l'armée japonaise cherche à conquérir la Sibérie dans le prolongement de la Mandchourie, c'est la mouvance "Kohada".
Une autre faction est elle portée vers une action sur les îles du Pacifique, l'empereur Hiro-Hito soutient cette dernière faction. La majeure partie de ces officiers, connue comme le « groupe d'attaque vers le nord », est regroupée au sein de l'armée du Kwangtun, stationnée en Mandchourie, et va multiplier les initiatives pour provoquer les Soviétiques de façon à déclencher un conflit ouvert contre une nation qu'ils considèrent comme faible et vulnérable, pour ensuite s'emparer de la Sibérie, au moins jusqu'au lac Baïkal.
De leur côté, les Soviétiques cherchent aussi la confrontation, d'une part pour laver l'affront subi en 1905, mais aussi pour assurer définitivement leur emprise sur la Sibérie[
L'arrivée de l'Armée rouge.
Le 11 juin 1938, après les purges de 1936-1937, un officier antistalinien du nom de Henrick Liouchkov avait déserté et rejoint les rangs de l'armée japonaise ; il avait à cette occasion livré les détails du dispositif de défense soviétique et évoqué la grogne antistalinienne au sein d'une partie de l'Armée Rouge. Fort de ces précieux renseignements, l'armée japonaise de Mandchourie passe à l'attaque en juillet-août dans la région du lac Khassan (aussi appelé lac Khanka) près de Vladivostok. La bataille du lac Khassan conforte les Japonais dans l'idée d'une Armée Rouge vulnérable, affaiblie suite aux purges staliniennes de 1936-1937. Encouragés, les Japonais vont tenter l'année suivante un coup de main encore plus gros.
Les Japonais décident d'attaquer la frontière mongolo-japonaise dans la région du fleuve Halha (Khalkhin Gol pour les Russes) lequel coule vers le lac Buir Nor, plus au sud. La frontière suivait le fleuve, sauf à un saillant, le village de Nomonhan. C'est dans cette poche stratégique que les Japonais vont essayer d'attirer les Soviétiques pour les annihiler. Cette zone est contestée depuis des temps imémoriaux entre les différentes tribus de la région. Les Japonais n'ont donc pas de mal à monter un incident frontalier : dans la zone contestée, une unité de cavalerie mongole de la tribu Tsirit, comprenant entre 70 et 90 cavaliers, à la recherche de pâturages, est attaquée le 11 mai 1939 par des centaines de cavaliers de la tribu des Bargut dirigés par les Japonais. Deux jours plus tard, les Bargut reviennent en force dans la zone qu'ils revendiquent, mais cette fois renforcés par 300 cavaliers japonais menés par le lieutenant-colonel Yaozo Azuma, qui repousse les cavaliers Tsirit au-delà de la rivière en leur infligeant quelques pertes. Prévenu dans la nuit du 14 au 15 mai, le conseiller soviétique local, le major Bykov appelle en renfort la 6° division de cavalerie mongole, et se rend sur les lieux le 15 mai. Ce jour-là, Les Japonais envoient alors leur aviation attaquer Nomonhan et détruisent le village. Dans la nuit du 22 mai Bykov fait une reconnaissance en vue de reprendre les ruines de Nomnhan, mais les Japonais lui tendent une embuscade et il doit battre en retraite. Le 25 mai Bykov recommence, cette fois il a 10.000 hommes, et il arrive au bout de deux jours à reprendre le village. Le 28 mai les Japonais contre-attaquent avec 5.000 de leurs hommes en plus des Bargut et Bykov doit se retirer une nouvelle fois. Le 149° régiment soviétique arrive alors en renfort et durant la nuit ce sont les Japonais qui sont terriblement défaits: la force d'Azuma est taillée en pièce, perdant 63 % de son effectif, avec 8 officiers et 95 hommes tués et 34 blessés. Les pertes soviétiques auraient été de 138 tués et disparus et 198 blessés, auxquels s'ajoutent 33 Mongols tués. L’incident de mai se termine ainsi par une défaite locale japonaise, que l'armée du Kwangtun n'entend pas accepter.
Les choses devenaient sérieuses. Joseph Staline fait alors désigner par la Stavka un jeune officier de talent, Gueorgui Konstantinovitch Joukov, pour mener les opérations de représailles, et alloue à celui-ci plus de ressources, soit au total, environ 2 300 hommes (dont 1 257 Mongols), soutenus par 24 pièces d'artillerie, 8 T-37, 5 HT-26, et 39 automitrailleuses. Joukov arrive le 5 juin sur les lieux. Il constate qu'il ne s'agit plus d'un incident frontalier mais bel et bien d'une offensive japonaise avec un fort soutien aérien. Les Japonais avaient là 38.000 hommes, 135 chars et 225 avions. Joukov n'avait que 12.500 hommes, n'avait pas encore de soutien aérien, mais avait 186 chars et 226 véhicules blindés. N'ayant pas les moyens de mener une offensive, Joukov se contente de préparer sa défense durant tout le mois de juin. À la fin du mois de juin, le commandant local de l'armée du Kwangtun, le lieutenant-général Michitaro Komatsubara, reçoit l'ordre de repousser l'« envahisseur » de la zone revendiquée par le Mandchoukouo. L'attaque doit débuter le 2 juillet et s'achever avant les pluies d'automne.
Joukov et Horloogiyn Choybalsan, leader de la République Populaire mongole, à Halhin Gol
Komatsubara répartit ses forces en deux groupements pour mener une attaque en pince sur le pont de Kawamata destinée à chasser les Soviétiques et les Mongols de la zone contestée.
Le groupement principal, sous ses ordres directs, doit chasser l'adversaire de la colline 721 puis traverser la Halha au nord pour attaquer les hauteurs de Baintsagan.
Une fois ces objectifs capturés, le groupement doit se diriger vers le sud en direction du pont, à travers l'artillerie et la base logistique adverse disposées sur la rive ouest.
Pendant ce temps, plus au sud, un autre groupement sous les ordres de Yasuoka doit attaquer les forces sur la rive est en forçant le passage en direction de ce même pont.
Groupement Komatsubara
23e division 71e régiment d'infanterie
72e régiment d'infanterie
7e division 23e régiment de génie
26e régiment d'infanterie
13e régiment d'artillerie
Groupement Yasuoka
23e division 64e régiment d'infanterie
7e division 2e bataillon du 28e régiment
3e régiment blindé
4e régiment blindé
1er régiment d'artillerie indépendant
24e régiment de génie indépendant
L'offensive japonaise commence bien, le groupement nord s'emparant de la colline 721 le 2 juillet, puis traversant la Halha la nuit suivante. Le lendemain, les Japonais s'emparent des hauteurs de Baintsagan (en Mongolie) et progressent de six kilomètres en direction du pont, menaçant l'arrière des Soviétiques.
Au sud, craignant l'action de l'artillerie soviétique, Yasuoka décide d'attaquer dans la nuit du 2 au 3 juillet. La faiblesse de la résistance initiale lui faisant craindre un repli soviétique rapide, il va agir de façon trop précipitée. L'absence de reconnaissances préalables ne permet pas aux Japonais de connaître les positions des troupes soviétiques, ce qui va nuire à la coordination des attaques des troupes de Yasuoka. Mal engagés, les 73 blindés japonais perdent la moitié de leur effectif au cours de la nuit. Les unités de l'armée rouge sont néanmoins bousculées et commencent à refluer en direction du pont. La progression japonaise est ensuite plus prudente : Yasuoka arrive le 4 juillet aux abords du pont, prêt à l'attaquer en force le lendemain.
Les défenseurs soviétiques du pont sont pris entre deux feux. Joukov réagit vigoureusement à la menace principale pesant sur ses arrières : pour ne pas laisser le temps aux Japonais de fortifier leurs positions acquises sur la rive ouest, il lance ses forces blindées, sans attendre l'infanterie de support, contre les hauteurs de Baintsagan.
Cette décision va se révéler coûteuse pour les blindés soviétiques car les Japonais en détruisent 120 avec leurs canons antichars de 37 mm et des cocktail Molotov.
Néanmoins, la contre-attaque concentrique des soviétiques, lancée le soir du 3 juillet et où sont engagés la 11e brigade de chars, la 7e brigade blindée et le 24e régiment d'infanterie motorisée, totalisant 186 chars et 266 automitrailleuses, met rapidement les Japonais engagés sur la rive ouest dans une situation intenable. La progression nippone le long de la Halha est enrayée. Après deux jours de combat, les Japonais, matraqués par l'artillerie, à court de munition et de ravitaillement et voyant leur seul point de ravitaillement à travers la rivière (un pont de bateaux) menacé, sont contraints de repasser sur la rive est pour éviter l'anéantissement.
Les forces soviétiques ont évité l'encerclement. Les attaques japonaises se concentrent maintenant sur un seul front, l'attaque du pont et de la rivière à partir de la Mandchourie, par le sud.
Nakajima Ki-27 japonais avant la bataille
L'assaut en force de l'armée impériale pour s'emparer du pont butte rapidement sur des positions soviétiques échelonnées dans la profondeur. Malgré plusieurs succès obtenus grâce à la grande valeur de leur infanterie en particulier lors des combats de nuit et au corps à corps, les Japonais, disposant de moins de blindés et d'artillerie, ressentent clairement leur infériorité matérielle. De fait, l'artillerie de Joukov leur inflige de lourdes pertes, l'infanterie soviétique, bien que sans grande initiative, tient fermement ses positions et contre-attaque à plusieurs reprises, appuyée par de nombreux chars.
Tout aussi grave pour les Japonais, leur consommation en munitions dépasse largement leurs possibilités logistiques. Seul le bataillon du 28e régiment arrive à progresser quelque peu sur l'aile droite. Néanmoins, les Japonais renouvellent leur offensive les jours suivants, pensant notamment que la logistique soviétique sera incapable de soutenir un tel volume de feu sur plusieurs jours. Ils mènent plusieurs attaques, souvent nocturnes, dans l'espoir de percer en direction du pont mais les troupes de l'armée rouge, loin de faiblir, se renforcent, si bien que la situation s'enlise. Le 9 juillet, du fait de ses pertes élevées, le 64e régiment est renforcé par le 26e de la 7e division.
Les troupes japonaises commencent à souffrir de la faim et de la soif, leur ravitaillement assuré par des colonnes hippomobiles peinant à leur fournir l'appui nécessaire. Le moral, au départ excellent, se détériore. La puissance manifeste des Soviétiques et les conditions sur le terrain font perdre l'enthousiasme du départ. Contrairement à leurs attentes, l'armée rouge se révèle un adversaire coriace.
Néanmoins, le haut commandement japonais refuse de s'avouer vaincu et décide de regrouper toutes ses forces pour mener une attaque frontale contre le pont. Plusieurs unités d'artillerie supplémentaires sont engagées et on recomplète les unités en vue d'une nouvelle offensive. Déclenchée le 23 juillet, celle-ci a pour fer de lance les 64e et 72e régiments. L'artillerie japonaise tire ce jour-là plus de quinze mille obus mais celle des Soviétiques répond de façon encore plus massive. Au bout de deux jours, l'offensive est finalement annulée, la logistique japonaise, contrairement à celle des Soviétiques, se montrant incapable à soutenir ce rythme.
Le lieutenant général Komatsubara décide alors de passer à la défensive, en espérant se renforcer tout en épuisant et démoralisant l'armée rouge, avant de reprendre l'initiative.
Du côté soviétique, le succès défensif de juillet n'a pas permis de reprendre le contrôle de la zone contestée et on ne reste donc pas inactif. L'objectif reste la reprise de la rive est du Halha et, de façon plus large, l'affaiblissement de la menace japonaise sur les frontières soviéto-mongoles.
Joukov est pressé par Staline qui s'inquiète de la situation en Europe et veut éviter d'être distrait par des problèmes en Asie. Joukov prend néanmoins le temps de préparer méthodiquement son offensive générale. En attendant celle-ci, il fait mener quelques attaques limitées contre les forces japonaises mais masse surtout méthodiquement les troupes et le ravitaillement de façon à agir de façon décisive au moment opportun.
Bien que le champ de bataille soit éloigné de près de 750 kilomètres de la voie ferrée la plus proche, il y réussit, en particulier grâce à l'emploi d'un nombre impressionnant de camions : son parc comptant 2 600 véhicules est encore renforcé par 1 625 camions supplémentaires à la mi-août. Cette noria de camions va lui permettre d'amener à pied d'œuvre une force très supérieure à celle des Japonais.
Il dispose à cette date d'environ 50 000 soldats soviétiques et mongols du 57e Corps spécial soutenus par une artillerie puissante et de nombreux chars de combat.
De leur côté, les Japonais ne parviennent pas à mettre en place la logistique qui leur a déjà fait défaut en juillet ni à concentrer autant de chars ou d'artillerie.
Ils renforcent par contre nettement leur infanterie. Grâce aux renforts reçus, près de 75 000 soldats japonais et mandchous sont engagés dans la lutte pour la zone contestée début août.
Le 10 août, l'ensemble des forces japonaises est regroupé au sein de la 6e armée commandée par le général Ogisu Rippu. Ce dernier envisage de reprendre l'offensive à partir du 24. Les soviétiques vont le prendre de vitesse.
Le 20 août au matin, Gueorgui Joukov déclenche une vaste offensive en pince sur les positions japonaises de la rive orientale de la Halah.
Alors que la 36e division motorisée et la 82e division de fusiliers font face aux troupes japonaises de part et d'autre du Holstein et mènent des attaques frontales de fixation, les deux ailes soviétiques formées par de nombreuses troupes mécanisées réalisent un enveloppement pour piéger les Japonais.
Au nord, l'attaque est menée par la 11e brigade blindée et la 7e brigade mécanisée appuyées par le 601e régiment de la 82e division. Ces troupes doivent s'emparer de la colline 721.
La pince sud est la plus puissante : elle regroupe la 57e division de fusiliers, la 6e brigade blindée et la 8e mécanisée. De chaque côté du champ de bataille, Joukov a aussi disposé ses deux divisions de cavalerie mongole, les 6e et 8e, qui couvrent les flancs des groupements mobiles.
Bien que coûteuse et tenue en échec, l'attaque au nord va induire en erreur Komatsubara qui envoie ses réserves sur le front nord. Cette erreur permet à l'attaque soviétique la plus puissante, celle du sud, de submerger les positions du 71e régiment et de passer sur les arrières japonais. Du fait de la rupture de leurs lignes arrières, le ravitaillement des troupes de Komatsubara devient quasiment impossible.
Au bout de quatre jours de lutte, les Soviétiques s'emparent enfin de la hauteur 721, ce qui permet à la partie nord de la pince de compléter l'encerclement en atteignant elle aussi le village de Nomonhan. La 23e division japonaise se retrouve ainsi complètement encerclée par les Soviétiques.
Les Japonais tentent de briser l'encerclement de l'extérieur le 27 août mais sont sèchement repoussés le 31 août. À part quelques unités qui ont réussi à s'exfiltrer, les forces encerclées n'existent plus. Chaque position est méthodiquement réduite par les Soviétiques qui emploient massivement leur artillerie et leurs blindés. Il n'y aura que trois mille prisonniers, pour la plupart gravement blessés. La 23e division a subi au total 73 % de pertes.
Un char soviétique BT-7 traverse la rivière au cours de l'offensive.
Selon le témoignage de trois anciens soldats showa membres de l'unité 731 rapporté en 1989 dans le Asahi Shimbun, l'armée impériale japonaise jeta à la fin du mois d'août 22 barils de gélatine contaminée par la typhoïde dans la rivière Horustein, en amont des positions soviétiques, dans l'espoir de créer une épidémie dans les rangs ennemis. Ce témoignage confirme les dépositions de prisonniers japonais faites lors du procès de Khabarovsk en 1949
Pendant que les troupes s'affrontent sur le terrain, le 23 août, l'Union soviétique et l'Allemagne signent le Pacte germano-soviétique, qui met fin aux espoirs des Japonais de voir l'armée rouge obligée de s'impliquer sur deux fronts.
Le 15 septembre, le Quartier-général impérial autorise la signature du cessez-le-feu proposé par les autorités soviétiques dès le 22 août. Celui-ci s'applique dès le lendemain, les deux armées revenant sur ces positions d'avant mai.
Suite à sa lourde défaite, l'armée du Kwangtun perd sa grande influence sur la politique du Japon et son autonomie, étant dorénavant placée sous le contrôle direct du Quartier général impérial. Michitaro Komatsubara, le commandant de la 23e division, tombe en disgrâce et le général Ueda, commandant de l'armée du Kwangtun, est rappelé en métropole.
La défaite japonaise peut se lire à travers trois faiblesses de l'armée de terre, récurrentes au cours de toute la guerre en Chine et même pendant la guerre contre les USA : l'insuffisance marquante de la logistique, le manque d'artillerie lourde et le manque de divisions de chars, ces derniers étant de plus généralement de médiocre qualité et de puissance insuffisante. L'armée de terre japonaise ne tentera pourtant pas de tirer les leçons de sa défaite en renforçant notablement sa mécanisation ou son armement lourd.
Prisonniers japonais après la bataille
Joukov est promu et prend le commandement du district militaire spécial de Kiev, dont le rôle serait primordial en cas de guerre contre l'Allemagne en Europe.
Lors de l'avance allemande sur Moscou fin 1941, Staline n'hésitera pas à rappeler l'essentiel de ses forces en Extrême-Orient soviétique pour les concentrer sur le front de Moscou, lui permettant ainsi de gagner cette bataille défensive essentielle. Ce retrait aura été rendu possible par les informations de Richard Sorge, son principal espion au Japon, lequel lui aura confirmé que, sauf victoire nette des forces nazies, les Japonais n'avaient pas l'intention d'attaquer de nouveau l'Union soviétique, une décision liée en partie à l'affaiblissement du courant favorable à une guerre au nord. L'affaiblissement de ce courant date lui-même de la nette défaite de 1939.
Les Soviétiques indiqueront n'avoir perdu que 9 284 tués et blessés. L'ouverture des archives après l'écroulement de l'Union soviétique montrera cependant que le bilan est beaucoup plus lourd, atteignant en fait 9 703 tués et disparus et 15 952 blessés.
Les Japonais reconnaîtront officiellement avoir eu 8 440 tués et 8 766 blessés. Ces chiffres, bien que douteux de par leur origine, n'ont jamais été réellement remis en cause, jusqu'à une période récente. Il est cependant vraisemblable que le total soit beaucoup plus élevé, de l'ordre de 45 000 .
Char japonais Type 95 capturé par les soviétiques après la bataille
Incidents du mois de mai
soviétique
Forces sous le commandement du 57e Corps spécial, sous la supervision du colonel Ivenkov
149e régiment de fusiliers privé d'un de ses bataillons.
175e bataillon d'artillerie
6e division de cavalerie mongole
groupe opérationnel Bykov, issu de la 11e division blindée
Batailles de juin, juillet et août
soviétique
1er groupe d'armée (issu de la réorganisation du 57e corps le 19 juin)
36e division motorisée
82e division de fusiliers
6e brigade de cavalerie
11e brigade blindée
7e brigade d'automitrailleuse
8e brigade d'automitrailleuse
9 e brigade d'automitrailleuse
japonais
23e division d'infanterie
7e division d'infanterie
3e régiment blindé
4e régiment blindé
8e régiment de gardes frontière
Au départ un simple accrochage entre troupes frontalières, l'incident prit bientôt l'allure d'une guerre non déclarée entre les deux pays. Cette guerre se déroule sur trois périodes bien définies. La première, en mai, voit s'affronter des forces limitées de part et d'autre et se termine par une défaite japonaise. La seconde est l'offensive japonaise de juillet, qui se termine par un échec. Enfin, l'offensive soviétique d'août permet la reprise de la zone contestée et frappe durement l'armée du Kwangtun.
L'issue défavorable de cette bataille eut une influence déterminante sur la stratégie japonaise, puisqu'elle incita le Quartier général impérial, en désavouant les partisans d'une attaque vers le nord, à repousser les limites de l'empire vers les îles du Pacifique et l'Asie du Sud-Est.
Cet engagement est aussi la première victoire du général soviétique, Georgi Konstantinovich Joukov, dont les faits d'armes seront célèbres au cours de la Grande Guerre patriotique.
Après l'occupation au détriment de la Chine de la Mandchourie, en 1931, et l'établissement d'un État fantoche, le Mandchoukouo, les ambitions japonaises se tournent vers les provinces d'Extrême-Orient de l'Union soviétique.
Forte de la victoire japonaise en 1905 et de l'intervention en Sibérie lors de la guerre civile russe, une partie de l'armée japonaise cherche à conquérir la Sibérie dans le prolongement de la Mandchourie, c'est la mouvance "Kohada".
Une autre faction est elle portée vers une action sur les îles du Pacifique, l'empereur Hiro-Hito soutient cette dernière faction. La majeure partie de ces officiers, connue comme le « groupe d'attaque vers le nord », est regroupée au sein de l'armée du Kwangtun, stationnée en Mandchourie, et va multiplier les initiatives pour provoquer les Soviétiques de façon à déclencher un conflit ouvert contre une nation qu'ils considèrent comme faible et vulnérable, pour ensuite s'emparer de la Sibérie, au moins jusqu'au lac Baïkal.
De leur côté, les Soviétiques cherchent aussi la confrontation, d'une part pour laver l'affront subi en 1905, mais aussi pour assurer définitivement leur emprise sur la Sibérie[
L'arrivée de l'Armée rouge.
Le 11 juin 1938, après les purges de 1936-1937, un officier antistalinien du nom de Henrick Liouchkov avait déserté et rejoint les rangs de l'armée japonaise ; il avait à cette occasion livré les détails du dispositif de défense soviétique et évoqué la grogne antistalinienne au sein d'une partie de l'Armée Rouge. Fort de ces précieux renseignements, l'armée japonaise de Mandchourie passe à l'attaque en juillet-août dans la région du lac Khassan (aussi appelé lac Khanka) près de Vladivostok. La bataille du lac Khassan conforte les Japonais dans l'idée d'une Armée Rouge vulnérable, affaiblie suite aux purges staliniennes de 1936-1937. Encouragés, les Japonais vont tenter l'année suivante un coup de main encore plus gros.
Les Japonais décident d'attaquer la frontière mongolo-japonaise dans la région du fleuve Halha (Khalkhin Gol pour les Russes) lequel coule vers le lac Buir Nor, plus au sud. La frontière suivait le fleuve, sauf à un saillant, le village de Nomonhan. C'est dans cette poche stratégique que les Japonais vont essayer d'attirer les Soviétiques pour les annihiler. Cette zone est contestée depuis des temps imémoriaux entre les différentes tribus de la région. Les Japonais n'ont donc pas de mal à monter un incident frontalier : dans la zone contestée, une unité de cavalerie mongole de la tribu Tsirit, comprenant entre 70 et 90 cavaliers, à la recherche de pâturages, est attaquée le 11 mai 1939 par des centaines de cavaliers de la tribu des Bargut dirigés par les Japonais. Deux jours plus tard, les Bargut reviennent en force dans la zone qu'ils revendiquent, mais cette fois renforcés par 300 cavaliers japonais menés par le lieutenant-colonel Yaozo Azuma, qui repousse les cavaliers Tsirit au-delà de la rivière en leur infligeant quelques pertes. Prévenu dans la nuit du 14 au 15 mai, le conseiller soviétique local, le major Bykov appelle en renfort la 6° division de cavalerie mongole, et se rend sur les lieux le 15 mai. Ce jour-là, Les Japonais envoient alors leur aviation attaquer Nomonhan et détruisent le village. Dans la nuit du 22 mai Bykov fait une reconnaissance en vue de reprendre les ruines de Nomnhan, mais les Japonais lui tendent une embuscade et il doit battre en retraite. Le 25 mai Bykov recommence, cette fois il a 10.000 hommes, et il arrive au bout de deux jours à reprendre le village. Le 28 mai les Japonais contre-attaquent avec 5.000 de leurs hommes en plus des Bargut et Bykov doit se retirer une nouvelle fois. Le 149° régiment soviétique arrive alors en renfort et durant la nuit ce sont les Japonais qui sont terriblement défaits: la force d'Azuma est taillée en pièce, perdant 63 % de son effectif, avec 8 officiers et 95 hommes tués et 34 blessés. Les pertes soviétiques auraient été de 138 tués et disparus et 198 blessés, auxquels s'ajoutent 33 Mongols tués. L’incident de mai se termine ainsi par une défaite locale japonaise, que l'armée du Kwangtun n'entend pas accepter.
Les choses devenaient sérieuses. Joseph Staline fait alors désigner par la Stavka un jeune officier de talent, Gueorgui Konstantinovitch Joukov, pour mener les opérations de représailles, et alloue à celui-ci plus de ressources, soit au total, environ 2 300 hommes (dont 1 257 Mongols), soutenus par 24 pièces d'artillerie, 8 T-37, 5 HT-26, et 39 automitrailleuses. Joukov arrive le 5 juin sur les lieux. Il constate qu'il ne s'agit plus d'un incident frontalier mais bel et bien d'une offensive japonaise avec un fort soutien aérien. Les Japonais avaient là 38.000 hommes, 135 chars et 225 avions. Joukov n'avait que 12.500 hommes, n'avait pas encore de soutien aérien, mais avait 186 chars et 226 véhicules blindés. N'ayant pas les moyens de mener une offensive, Joukov se contente de préparer sa défense durant tout le mois de juin. À la fin du mois de juin, le commandant local de l'armée du Kwangtun, le lieutenant-général Michitaro Komatsubara, reçoit l'ordre de repousser l'« envahisseur » de la zone revendiquée par le Mandchoukouo. L'attaque doit débuter le 2 juillet et s'achever avant les pluies d'automne.
Joukov et Horloogiyn Choybalsan, leader de la République Populaire mongole, à Halhin Gol
Komatsubara répartit ses forces en deux groupements pour mener une attaque en pince sur le pont de Kawamata destinée à chasser les Soviétiques et les Mongols de la zone contestée.
Le groupement principal, sous ses ordres directs, doit chasser l'adversaire de la colline 721 puis traverser la Halha au nord pour attaquer les hauteurs de Baintsagan.
Une fois ces objectifs capturés, le groupement doit se diriger vers le sud en direction du pont, à travers l'artillerie et la base logistique adverse disposées sur la rive ouest.
Pendant ce temps, plus au sud, un autre groupement sous les ordres de Yasuoka doit attaquer les forces sur la rive est en forçant le passage en direction de ce même pont.
Groupement Komatsubara
23e division 71e régiment d'infanterie
72e régiment d'infanterie
7e division 23e régiment de génie
26e régiment d'infanterie
13e régiment d'artillerie
Groupement Yasuoka
23e division 64e régiment d'infanterie
7e division 2e bataillon du 28e régiment
3e régiment blindé
4e régiment blindé
1er régiment d'artillerie indépendant
24e régiment de génie indépendant
L'offensive japonaise commence bien, le groupement nord s'emparant de la colline 721 le 2 juillet, puis traversant la Halha la nuit suivante. Le lendemain, les Japonais s'emparent des hauteurs de Baintsagan (en Mongolie) et progressent de six kilomètres en direction du pont, menaçant l'arrière des Soviétiques.
Au sud, craignant l'action de l'artillerie soviétique, Yasuoka décide d'attaquer dans la nuit du 2 au 3 juillet. La faiblesse de la résistance initiale lui faisant craindre un repli soviétique rapide, il va agir de façon trop précipitée. L'absence de reconnaissances préalables ne permet pas aux Japonais de connaître les positions des troupes soviétiques, ce qui va nuire à la coordination des attaques des troupes de Yasuoka. Mal engagés, les 73 blindés japonais perdent la moitié de leur effectif au cours de la nuit. Les unités de l'armée rouge sont néanmoins bousculées et commencent à refluer en direction du pont. La progression japonaise est ensuite plus prudente : Yasuoka arrive le 4 juillet aux abords du pont, prêt à l'attaquer en force le lendemain.
Les défenseurs soviétiques du pont sont pris entre deux feux. Joukov réagit vigoureusement à la menace principale pesant sur ses arrières : pour ne pas laisser le temps aux Japonais de fortifier leurs positions acquises sur la rive ouest, il lance ses forces blindées, sans attendre l'infanterie de support, contre les hauteurs de Baintsagan.
Cette décision va se révéler coûteuse pour les blindés soviétiques car les Japonais en détruisent 120 avec leurs canons antichars de 37 mm et des cocktail Molotov.
Néanmoins, la contre-attaque concentrique des soviétiques, lancée le soir du 3 juillet et où sont engagés la 11e brigade de chars, la 7e brigade blindée et le 24e régiment d'infanterie motorisée, totalisant 186 chars et 266 automitrailleuses, met rapidement les Japonais engagés sur la rive ouest dans une situation intenable. La progression nippone le long de la Halha est enrayée. Après deux jours de combat, les Japonais, matraqués par l'artillerie, à court de munition et de ravitaillement et voyant leur seul point de ravitaillement à travers la rivière (un pont de bateaux) menacé, sont contraints de repasser sur la rive est pour éviter l'anéantissement.
Les forces soviétiques ont évité l'encerclement. Les attaques japonaises se concentrent maintenant sur un seul front, l'attaque du pont et de la rivière à partir de la Mandchourie, par le sud.
Nakajima Ki-27 japonais avant la bataille
L'assaut en force de l'armée impériale pour s'emparer du pont butte rapidement sur des positions soviétiques échelonnées dans la profondeur. Malgré plusieurs succès obtenus grâce à la grande valeur de leur infanterie en particulier lors des combats de nuit et au corps à corps, les Japonais, disposant de moins de blindés et d'artillerie, ressentent clairement leur infériorité matérielle. De fait, l'artillerie de Joukov leur inflige de lourdes pertes, l'infanterie soviétique, bien que sans grande initiative, tient fermement ses positions et contre-attaque à plusieurs reprises, appuyée par de nombreux chars.
Tout aussi grave pour les Japonais, leur consommation en munitions dépasse largement leurs possibilités logistiques. Seul le bataillon du 28e régiment arrive à progresser quelque peu sur l'aile droite. Néanmoins, les Japonais renouvellent leur offensive les jours suivants, pensant notamment que la logistique soviétique sera incapable de soutenir un tel volume de feu sur plusieurs jours. Ils mènent plusieurs attaques, souvent nocturnes, dans l'espoir de percer en direction du pont mais les troupes de l'armée rouge, loin de faiblir, se renforcent, si bien que la situation s'enlise. Le 9 juillet, du fait de ses pertes élevées, le 64e régiment est renforcé par le 26e de la 7e division.
Les troupes japonaises commencent à souffrir de la faim et de la soif, leur ravitaillement assuré par des colonnes hippomobiles peinant à leur fournir l'appui nécessaire. Le moral, au départ excellent, se détériore. La puissance manifeste des Soviétiques et les conditions sur le terrain font perdre l'enthousiasme du départ. Contrairement à leurs attentes, l'armée rouge se révèle un adversaire coriace.
Néanmoins, le haut commandement japonais refuse de s'avouer vaincu et décide de regrouper toutes ses forces pour mener une attaque frontale contre le pont. Plusieurs unités d'artillerie supplémentaires sont engagées et on recomplète les unités en vue d'une nouvelle offensive. Déclenchée le 23 juillet, celle-ci a pour fer de lance les 64e et 72e régiments. L'artillerie japonaise tire ce jour-là plus de quinze mille obus mais celle des Soviétiques répond de façon encore plus massive. Au bout de deux jours, l'offensive est finalement annulée, la logistique japonaise, contrairement à celle des Soviétiques, se montrant incapable à soutenir ce rythme.
Le lieutenant général Komatsubara décide alors de passer à la défensive, en espérant se renforcer tout en épuisant et démoralisant l'armée rouge, avant de reprendre l'initiative.
Du côté soviétique, le succès défensif de juillet n'a pas permis de reprendre le contrôle de la zone contestée et on ne reste donc pas inactif. L'objectif reste la reprise de la rive est du Halha et, de façon plus large, l'affaiblissement de la menace japonaise sur les frontières soviéto-mongoles.
Joukov est pressé par Staline qui s'inquiète de la situation en Europe et veut éviter d'être distrait par des problèmes en Asie. Joukov prend néanmoins le temps de préparer méthodiquement son offensive générale. En attendant celle-ci, il fait mener quelques attaques limitées contre les forces japonaises mais masse surtout méthodiquement les troupes et le ravitaillement de façon à agir de façon décisive au moment opportun.
Bien que le champ de bataille soit éloigné de près de 750 kilomètres de la voie ferrée la plus proche, il y réussit, en particulier grâce à l'emploi d'un nombre impressionnant de camions : son parc comptant 2 600 véhicules est encore renforcé par 1 625 camions supplémentaires à la mi-août. Cette noria de camions va lui permettre d'amener à pied d'œuvre une force très supérieure à celle des Japonais.
Il dispose à cette date d'environ 50 000 soldats soviétiques et mongols du 57e Corps spécial soutenus par une artillerie puissante et de nombreux chars de combat.
De leur côté, les Japonais ne parviennent pas à mettre en place la logistique qui leur a déjà fait défaut en juillet ni à concentrer autant de chars ou d'artillerie.
Ils renforcent par contre nettement leur infanterie. Grâce aux renforts reçus, près de 75 000 soldats japonais et mandchous sont engagés dans la lutte pour la zone contestée début août.
Le 10 août, l'ensemble des forces japonaises est regroupé au sein de la 6e armée commandée par le général Ogisu Rippu. Ce dernier envisage de reprendre l'offensive à partir du 24. Les soviétiques vont le prendre de vitesse.
Le 20 août au matin, Gueorgui Joukov déclenche une vaste offensive en pince sur les positions japonaises de la rive orientale de la Halah.
Alors que la 36e division motorisée et la 82e division de fusiliers font face aux troupes japonaises de part et d'autre du Holstein et mènent des attaques frontales de fixation, les deux ailes soviétiques formées par de nombreuses troupes mécanisées réalisent un enveloppement pour piéger les Japonais.
Au nord, l'attaque est menée par la 11e brigade blindée et la 7e brigade mécanisée appuyées par le 601e régiment de la 82e division. Ces troupes doivent s'emparer de la colline 721.
La pince sud est la plus puissante : elle regroupe la 57e division de fusiliers, la 6e brigade blindée et la 8e mécanisée. De chaque côté du champ de bataille, Joukov a aussi disposé ses deux divisions de cavalerie mongole, les 6e et 8e, qui couvrent les flancs des groupements mobiles.
Bien que coûteuse et tenue en échec, l'attaque au nord va induire en erreur Komatsubara qui envoie ses réserves sur le front nord. Cette erreur permet à l'attaque soviétique la plus puissante, celle du sud, de submerger les positions du 71e régiment et de passer sur les arrières japonais. Du fait de la rupture de leurs lignes arrières, le ravitaillement des troupes de Komatsubara devient quasiment impossible.
Au bout de quatre jours de lutte, les Soviétiques s'emparent enfin de la hauteur 721, ce qui permet à la partie nord de la pince de compléter l'encerclement en atteignant elle aussi le village de Nomonhan. La 23e division japonaise se retrouve ainsi complètement encerclée par les Soviétiques.
Les Japonais tentent de briser l'encerclement de l'extérieur le 27 août mais sont sèchement repoussés le 31 août. À part quelques unités qui ont réussi à s'exfiltrer, les forces encerclées n'existent plus. Chaque position est méthodiquement réduite par les Soviétiques qui emploient massivement leur artillerie et leurs blindés. Il n'y aura que trois mille prisonniers, pour la plupart gravement blessés. La 23e division a subi au total 73 % de pertes.
Un char soviétique BT-7 traverse la rivière au cours de l'offensive.
Selon le témoignage de trois anciens soldats showa membres de l'unité 731 rapporté en 1989 dans le Asahi Shimbun, l'armée impériale japonaise jeta à la fin du mois d'août 22 barils de gélatine contaminée par la typhoïde dans la rivière Horustein, en amont des positions soviétiques, dans l'espoir de créer une épidémie dans les rangs ennemis. Ce témoignage confirme les dépositions de prisonniers japonais faites lors du procès de Khabarovsk en 1949
Pendant que les troupes s'affrontent sur le terrain, le 23 août, l'Union soviétique et l'Allemagne signent le Pacte germano-soviétique, qui met fin aux espoirs des Japonais de voir l'armée rouge obligée de s'impliquer sur deux fronts.
Le 15 septembre, le Quartier-général impérial autorise la signature du cessez-le-feu proposé par les autorités soviétiques dès le 22 août. Celui-ci s'applique dès le lendemain, les deux armées revenant sur ces positions d'avant mai.
Suite à sa lourde défaite, l'armée du Kwangtun perd sa grande influence sur la politique du Japon et son autonomie, étant dorénavant placée sous le contrôle direct du Quartier général impérial. Michitaro Komatsubara, le commandant de la 23e division, tombe en disgrâce et le général Ueda, commandant de l'armée du Kwangtun, est rappelé en métropole.
La défaite japonaise peut se lire à travers trois faiblesses de l'armée de terre, récurrentes au cours de toute la guerre en Chine et même pendant la guerre contre les USA : l'insuffisance marquante de la logistique, le manque d'artillerie lourde et le manque de divisions de chars, ces derniers étant de plus généralement de médiocre qualité et de puissance insuffisante. L'armée de terre japonaise ne tentera pourtant pas de tirer les leçons de sa défaite en renforçant notablement sa mécanisation ou son armement lourd.
Prisonniers japonais après la bataille
Joukov est promu et prend le commandement du district militaire spécial de Kiev, dont le rôle serait primordial en cas de guerre contre l'Allemagne en Europe.
Lors de l'avance allemande sur Moscou fin 1941, Staline n'hésitera pas à rappeler l'essentiel de ses forces en Extrême-Orient soviétique pour les concentrer sur le front de Moscou, lui permettant ainsi de gagner cette bataille défensive essentielle. Ce retrait aura été rendu possible par les informations de Richard Sorge, son principal espion au Japon, lequel lui aura confirmé que, sauf victoire nette des forces nazies, les Japonais n'avaient pas l'intention d'attaquer de nouveau l'Union soviétique, une décision liée en partie à l'affaiblissement du courant favorable à une guerre au nord. L'affaiblissement de ce courant date lui-même de la nette défaite de 1939.
Les Soviétiques indiqueront n'avoir perdu que 9 284 tués et blessés. L'ouverture des archives après l'écroulement de l'Union soviétique montrera cependant que le bilan est beaucoup plus lourd, atteignant en fait 9 703 tués et disparus et 15 952 blessés.
Les Japonais reconnaîtront officiellement avoir eu 8 440 tués et 8 766 blessés. Ces chiffres, bien que douteux de par leur origine, n'ont jamais été réellement remis en cause, jusqu'à une période récente. Il est cependant vraisemblable que le total soit beaucoup plus élevé, de l'ordre de 45 000 .
Char japonais Type 95 capturé par les soviétiques après la bataille
Incidents du mois de mai
soviétique
Forces sous le commandement du 57e Corps spécial, sous la supervision du colonel Ivenkov
149e régiment de fusiliers privé d'un de ses bataillons.
175e bataillon d'artillerie
6e division de cavalerie mongole
groupe opérationnel Bykov, issu de la 11e division blindée
Batailles de juin, juillet et août
soviétique
1er groupe d'armée (issu de la réorganisation du 57e corps le 19 juin)
36e division motorisée
82e division de fusiliers
6e brigade de cavalerie
11e brigade blindée
7e brigade d'automitrailleuse
8e brigade d'automitrailleuse
9 e brigade d'automitrailleuse
japonais
23e division d'infanterie
7e division d'infanterie
3e régiment blindé
4e régiment blindé
8e régiment de gardes frontière
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
1339
12 mai
Fondation de l'Université de Grenoble
Le dauphin Humbert II de Viennois fonda l'université de Grenoble en 1339. Dès sa naissance, l'université de Grenoble tenta d'imiter l'université de la Sorbonne et de rivaliser avec les autres universités de province. On y enseigne à l'époque le droit canonique, le droit civil et la médecine. L'université de Grenoble eut une histoire mouvementée, fermée et rouverte à plusieurs reprises, elle est définitivement dissoute en 1968 et divisée en quatre entités distinctes.
Voir aussi : France - Histoire des Sciences et techniques
1364
12 mai
Fondation de l'université de Cracovie
L'université Jagellonne de Cracovie est fondée le 12 mai 1364 par Casimir le Grand. Plus vieille université d'Europe centrale après celle de Prague, elle porte le nom d'une dynastie royale polonaise à la tête d'un empire d'Europe centrale. Après plusieurs années d'échec, le roi Casimir le Grand obtient l'accord du pape Urbain V pour la fondation d'une université dans la capitale polonaise de l'époque, Cracovie. Le Studium Generale ne possède pas de faculté de théologie, le pape ayant refusé sa création.
Voir aussi : Urbain V - Histoire des Sciences et techniques
1588
12 mai
Journée des Barricades
Au cours de la huitième guerre de Religion, la population parisienne prend parti pour la Ligue, à la tête de laquelle se trouve Henri de Guise. Celui-ci se rend à Paris, à l’appel du conseil des Seize et suscite la méfiance du roi Henri III. Se sentant menacé par une telle présence, il appelle une force de 4000 Suisses et de 2000 Français pour assurer la sécurité dans la capitale. Aussitôt, les ligueurs poussent les Parisiens à l’insurrection. La population utilise des chaînes, des barriques et des tonneaux pour bloquer les rues et empêcher les forces royales d’intervenir. Henri III n’a pas d’autre choix que de fuir Paris. Cette journée marque sa rupture définitive avec la Ligue et aboutira à son ralliement avec Henri de Navarre, futur Henri IV. Les deux hommes mettront le siège devant Paris.
Voir aussi : Histoire de Paris - Henri IV - Dossier histoire des Guerres de Religion en France - Soulèvement - Henri III - Histoire des Guerres de religion
1662
12 mai
Naissance de Jan Frans van Bloemen
Le peintre flamand Jan Frans van Bloemen naît le 12 mai 1662 à Anvers. Très rapidement, en 1689, il rejoint ses frères à Rome, où il restera jusqu'à sa mort le 13 juin 1749. Evoluant durant la période baroque, van Bloemen est surtout connu pour ses tableaux de paysages, comme "Scène de la campagne de Tivoli". Il fut membre de la Bentvueghels, une confrérie romaine d'artistes essentiellement originaires des Pays-Bas.
Voir aussi : Peintre - Histoire de Rome - Dossier histoire du baroque - Flamand - Histoire de l'Art
1670
12 mai
Naissance de Auguste II, roi de Pologne (décès le 1er février 1733)
Frédéric-Auguste de Saxe naît à Dresde le 12 mai 1670. Après s'être converti au catholicisme,il devient roi de Pologne en 1697 et succède au roi Jean III Sobieski. Il est expulsé par l'armée suédoise en 1704, mais revient sur le trône en 1709 suite à la bataille de Poltava. Il épouse Eberhardine de Brandebourg-Bayreuth mais on lui attribue de nombreuses maîtresses. Sous son règne, les loges maçonniques sont interdites.
Voir aussi : Pologne - Histoire de la Politique
1842
12 mai
Naissance de Jules Massenet, compositeur français.
Jules Massenet entre au conservatoire de Paris et gagne un prix pour son talent de pianiste en 1859 suivi d'un grand prix de Rome en 1863. Après son séjour à la villa de Médicis, il revient à Paris et ses compositions symphoniques connaissent un grand succès. Il devient professeur au conservatoire de Paris en 1878 et forme les grands musiciens de la génération suivante. Il continue de créer de nombreuses œuvres et meurt à Paris en 1912.
Voir aussi : Compositeur - Musique - Pianiste - Conservatoire de Paris - Symphonie - Histoire de l'Art
1845
12 mai
Naissance de Gabriel Fauré, compositeur français.
Gabriel Fauré étudie dans une école de musique classique puis s'engage dans l'armée en 1870. En 1874, il devient organiste à l'église de la Madeleine puis devient maitre de chapelle. Il compose également mais gagne peu d'argent. En 1896, il est nommé professeur de composition au conservatoire de Paris et gagne en popularité en tant que compositeur. Il entre à l'Institut de France en 1909 et reçoit la grande croix de la Légion d'honneur en 1920.
Voir aussi : Musique - Histoire de la Légion d'honneur - Conservatoire de Paris - Institut de France - Histoire de l'Art
1849
12 mai
Début du règne de Guillaume III des Pays-Bas.
Guillaume III des Pays-Bas accède au trône en 1849 après la mort de son père. Réactionnaire et menant une vie assez débauchée, il devient très impopulaire auprès du peuple. Le roi tente également de vendre à la France le Grand-Duché du Luxembourg. Cela provoque une crise entre la Prusse et la France qui manque de dégénérer en guerre.'N'ayant pas de fils, il annule la loi salique afin que sa fille puisse régner.
Voir aussi : Pays-Bas - Guillaume II - Loi salique - Histoire de la Politique
1881
12 mai
La Tunisie sous protectorat français
Le gouvernement français et le bey (souverain) de Tunis signent un traité au palais de Kassar Saïd, près du Bardo, dans la banlieue de Tunis. La Tunisie, sous la tutelle franco-italo-britannique depuis la crise financière de 1867, reconnaît alors le protectorat français. Dès le mois d'avril, les troupes françaises avaient envahi le territoire, sous prétexte que des Kroumirs franchissaient la frontière algérienne. Face à l'invasion, le bey de Tunis, Sadok bey, a fini par céder. Par ce protectorat, la France espère protéger ses positions en Algérie.
Voir aussi : Dossier histoire de l' Empire colonial français - Protectorat - Histoire de Tunis - Bey - Histoire de la Colonisation
1885
12 mai
Invention de la linotype
L'horloger américain d'origine allemande, Ottmar Mergenthaler, reçoit un brevet pour l'invention de la première composeuse mécanique, la linotype. Depuis l'invention de l'imprimerie par l'allemand Gutenberg (1440), les typographes doivent composer les textes entièrement à la main, caractère par caractère. La linotype permet au compositeur de frapper directement ses textes sur un clavier. Elle sera employée la première fois par Le New York Tribune en 1886. Ce système sera le plus utilisé pour la composition des journaux jusqu'au années 70.
Voir aussi : Imprimerie - Histoire de la Presse
1898
12 mai
Bombardement de San Juan de Porto-Rico
Les Etats-Unis et l'Espagne s'affrontent lors du bombardement de San Juan de Porto-Rico, le 12 mai 1898, durant la guerre hispano-américaine. La flotte américaine, croyant affronter la flotte de Pascual Cervera, arrive devant le port espagnol de San Juan et commence à bombarder la ville. L'artillerie espagnole riposte et un déluge d'obus s'abat de part et d'autre durant trois heures. Les dégâts matériels sont mineurs du côté espagnol, mais ils comptent 57 blessés. Trois navires américains sont endommagés et sept marins sont tués.
Voir aussi : Etats-Unis - Espagne - Bombardement - Guerre hispano-américaine - Histoire des Guerres
1915
12 mai
Naissance de Frère Roger
Roger Schultz naît le 12 mai 1915 à Provence, dans le canton de Vaud, en Suisse. Fils d'un pasteur protestant, il grandit en Suisse avant d'aller en France en 1940 pour partager la souffrance de ce pays occupé. Il s'installe à Taizé, en Bourgogne, où il accueille des réfugiés juifs. Après la guerre, il fonde la communauté de Taizé, saluée par les papes Jean XXIII et Jean-Paul II. Frère Roger meurt en 2005, poignardé alors qu'il participe à une prière commune avec plusieurs milliers de jeunes pèlerins.
Voir aussi : France - Naissance - Religion - Suisse - Histoire de la Chrétienté
1916
12 mai
Décès de James Connolly
Le révolutionnaire et syndicaliste irlandais James Connolly est fusillé à la prison de Kilmainham de Dublin (Irlande). Né le 5 juin 1868 à Édimbourg (Ecosse), il a milité en Ecosse, en Irlande et aux Etats-Unis. Il fut notamment l'un des dirigeants de l'insurrection de Pâques 1916 de Dublin. Son implication dans cette opération lui vaudra une condamnation à mort de la cour martiale le 9 mai. Son fils, Roderic Connolly, est le créateur du Parti communiste irlandais.
Voir aussi : Décès - Politique - Histoire de la Politique
1926
12 mai
Coup d'Etat militaire en Pologne
Le maréchal Jozef Pilsudski, 60 ans, renverse la démocratie, trop instable à son goût, et établit son pouvoir personnel. Le succès de son coup d'Etat s'explique notamment par sa popularité depuis sa victoire sur les bolcheviks en 1920. Il veut purifier la Pologne par une "dictature morale". Il gouvernera jusqu'à sa mort, 9 ans plus tard, le 12 mai 1935.
Voir aussi : Coup d'Etat - Histoire des Coups d'Etat
1930
12 mai
Première liaison postale transatlantique
L'aviateur français Jean Mermoz réussit la première traversée postale sans escale de l'Atlantique Sud entre Saint-Louis (Sénégal) et Natal (Brésil) à bord de l'hydravion "Le Comte de la Vaulx". Il parcourt en 21 heures les 3 200 kilomètres qui séparent les deux continents. Il permet ainsi l'ouverture de la liaison postale France-Amérique du Sud. Jean Mermoz disparaîtra en mer au large du Sénégal à bord de l'hydravion "La Croix du Sud" en 1936.
Voir aussi : Histoire de l'Aviation - Avion - Traversée - Histoire de l'Atlantique - Histoire de l'Aéropostale - Histoire de l'Aéronautique
1937
12 mai
Couronnement du roi George VI
George VI est couronné, le 12 mai 1937, roi du Royaume-Uni en l'abbaye de Westminster. George VI accède au trône suite à la mort de son père George V et à l'abdication précoce de son frère Édouard VIII. Il passe l'intégralité de la Seconde Guerre mondiale à Londres au palais de Buckingham malgré les bombardements aériens allemands. Son règne se termine à sa mort, le 6 février 1952.
Voir aussi : Royaume-Uni - Histoire de Londres - Edouard VIII - George V - Abbaye de Westminster - Histoire de la Politique
1949
12 mai
Le blocus de Berlin est levé
Après presque un an de blocus et de ravitaillement américain par voie aérienne, les soviétiques lèvent le blocus de Berlin ouest. Dans le monde occidental, la ville était devenue le symbole de la résistance à toute tentative de l’URSS de prendre le contrôle de nouveaux territoires en Europe. Les occidentaux prennent ainsi une revanche symbolique sur le coup de Prague, auquel ils n’avaient pu réagir que par de vaines protestations. Berlin restera pendant quarante ans un véritable symbole, notamment après la construction du mur en 1961. Par ailleurs, la fin de ce blocus permet la création de la RFA dix jours plus tard. L’URSS créera un an et demi plus tard la RDA.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Dossier histoire de Berlin - Dossier histoire de la Guerre froide : de l'Alliance aux deux blocs - Dossier histoire de la guerre froide : l'apogée (1949-1953) - Blocus - Histoire de la Guerre froide
1980
12 mai
Traversée à la nage Cuba-Floride
L'Australienne Susie Maroney, 22 ans, effectue la première traversée à la nage entre l'île de Cuba et le continent américain, soit une distance d'environ 200 kilomètres. Elle est arrivée à Key West (Floride) plus de 24 heures après avoir quitté La Havane (Cuba). Elle a nagé pendant une bonne partie du trajet à l'intérieur d'une cage, pour se protéger des requins qui abondent dans le Détroit de Floride.
Voir aussi : Traversée - Histoire de la Floride - Nage - Histoire de la Natation
1994
12 mai
Clint Eastwood président du festival de Cannes
Clint Eastwood préside le 47ème Festival de Cannes. Cette année là, lui et son jury récompenseront Pulp Fiction, réalisé par le bientôt culte Quentin Tarantino. Si cette Palme d'Or iconoclaste fera grincer quelques dents, la suite donnera raison à Clint Eastwood et aux autres membres du jury.
Voir aussi : Eastwood - Histoire du Cinéma
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
12 mai
Fondation de l'Université de Grenoble
Le dauphin Humbert II de Viennois fonda l'université de Grenoble en 1339. Dès sa naissance, l'université de Grenoble tenta d'imiter l'université de la Sorbonne et de rivaliser avec les autres universités de province. On y enseigne à l'époque le droit canonique, le droit civil et la médecine. L'université de Grenoble eut une histoire mouvementée, fermée et rouverte à plusieurs reprises, elle est définitivement dissoute en 1968 et divisée en quatre entités distinctes.
Voir aussi : France - Histoire des Sciences et techniques
1364
12 mai
Fondation de l'université de Cracovie
L'université Jagellonne de Cracovie est fondée le 12 mai 1364 par Casimir le Grand. Plus vieille université d'Europe centrale après celle de Prague, elle porte le nom d'une dynastie royale polonaise à la tête d'un empire d'Europe centrale. Après plusieurs années d'échec, le roi Casimir le Grand obtient l'accord du pape Urbain V pour la fondation d'une université dans la capitale polonaise de l'époque, Cracovie. Le Studium Generale ne possède pas de faculté de théologie, le pape ayant refusé sa création.
Voir aussi : Urbain V - Histoire des Sciences et techniques
1588
12 mai
Journée des Barricades
Au cours de la huitième guerre de Religion, la population parisienne prend parti pour la Ligue, à la tête de laquelle se trouve Henri de Guise. Celui-ci se rend à Paris, à l’appel du conseil des Seize et suscite la méfiance du roi Henri III. Se sentant menacé par une telle présence, il appelle une force de 4000 Suisses et de 2000 Français pour assurer la sécurité dans la capitale. Aussitôt, les ligueurs poussent les Parisiens à l’insurrection. La population utilise des chaînes, des barriques et des tonneaux pour bloquer les rues et empêcher les forces royales d’intervenir. Henri III n’a pas d’autre choix que de fuir Paris. Cette journée marque sa rupture définitive avec la Ligue et aboutira à son ralliement avec Henri de Navarre, futur Henri IV. Les deux hommes mettront le siège devant Paris.
Voir aussi : Histoire de Paris - Henri IV - Dossier histoire des Guerres de Religion en France - Soulèvement - Henri III - Histoire des Guerres de religion
1662
12 mai
Naissance de Jan Frans van Bloemen
Le peintre flamand Jan Frans van Bloemen naît le 12 mai 1662 à Anvers. Très rapidement, en 1689, il rejoint ses frères à Rome, où il restera jusqu'à sa mort le 13 juin 1749. Evoluant durant la période baroque, van Bloemen est surtout connu pour ses tableaux de paysages, comme "Scène de la campagne de Tivoli". Il fut membre de la Bentvueghels, une confrérie romaine d'artistes essentiellement originaires des Pays-Bas.
Voir aussi : Peintre - Histoire de Rome - Dossier histoire du baroque - Flamand - Histoire de l'Art
1670
12 mai
Naissance de Auguste II, roi de Pologne (décès le 1er février 1733)
Frédéric-Auguste de Saxe naît à Dresde le 12 mai 1670. Après s'être converti au catholicisme,il devient roi de Pologne en 1697 et succède au roi Jean III Sobieski. Il est expulsé par l'armée suédoise en 1704, mais revient sur le trône en 1709 suite à la bataille de Poltava. Il épouse Eberhardine de Brandebourg-Bayreuth mais on lui attribue de nombreuses maîtresses. Sous son règne, les loges maçonniques sont interdites.
Voir aussi : Pologne - Histoire de la Politique
1842
12 mai
Naissance de Jules Massenet, compositeur français.
Jules Massenet entre au conservatoire de Paris et gagne un prix pour son talent de pianiste en 1859 suivi d'un grand prix de Rome en 1863. Après son séjour à la villa de Médicis, il revient à Paris et ses compositions symphoniques connaissent un grand succès. Il devient professeur au conservatoire de Paris en 1878 et forme les grands musiciens de la génération suivante. Il continue de créer de nombreuses œuvres et meurt à Paris en 1912.
Voir aussi : Compositeur - Musique - Pianiste - Conservatoire de Paris - Symphonie - Histoire de l'Art
1845
12 mai
Naissance de Gabriel Fauré, compositeur français.
Gabriel Fauré étudie dans une école de musique classique puis s'engage dans l'armée en 1870. En 1874, il devient organiste à l'église de la Madeleine puis devient maitre de chapelle. Il compose également mais gagne peu d'argent. En 1896, il est nommé professeur de composition au conservatoire de Paris et gagne en popularité en tant que compositeur. Il entre à l'Institut de France en 1909 et reçoit la grande croix de la Légion d'honneur en 1920.
Voir aussi : Musique - Histoire de la Légion d'honneur - Conservatoire de Paris - Institut de France - Histoire de l'Art
1849
12 mai
Début du règne de Guillaume III des Pays-Bas.
Guillaume III des Pays-Bas accède au trône en 1849 après la mort de son père. Réactionnaire et menant une vie assez débauchée, il devient très impopulaire auprès du peuple. Le roi tente également de vendre à la France le Grand-Duché du Luxembourg. Cela provoque une crise entre la Prusse et la France qui manque de dégénérer en guerre.'N'ayant pas de fils, il annule la loi salique afin que sa fille puisse régner.
Voir aussi : Pays-Bas - Guillaume II - Loi salique - Histoire de la Politique
1881
12 mai
La Tunisie sous protectorat français
Le gouvernement français et le bey (souverain) de Tunis signent un traité au palais de Kassar Saïd, près du Bardo, dans la banlieue de Tunis. La Tunisie, sous la tutelle franco-italo-britannique depuis la crise financière de 1867, reconnaît alors le protectorat français. Dès le mois d'avril, les troupes françaises avaient envahi le territoire, sous prétexte que des Kroumirs franchissaient la frontière algérienne. Face à l'invasion, le bey de Tunis, Sadok bey, a fini par céder. Par ce protectorat, la France espère protéger ses positions en Algérie.
Voir aussi : Dossier histoire de l' Empire colonial français - Protectorat - Histoire de Tunis - Bey - Histoire de la Colonisation
1885
12 mai
Invention de la linotype
L'horloger américain d'origine allemande, Ottmar Mergenthaler, reçoit un brevet pour l'invention de la première composeuse mécanique, la linotype. Depuis l'invention de l'imprimerie par l'allemand Gutenberg (1440), les typographes doivent composer les textes entièrement à la main, caractère par caractère. La linotype permet au compositeur de frapper directement ses textes sur un clavier. Elle sera employée la première fois par Le New York Tribune en 1886. Ce système sera le plus utilisé pour la composition des journaux jusqu'au années 70.
Voir aussi : Imprimerie - Histoire de la Presse
1898
12 mai
Bombardement de San Juan de Porto-Rico
Les Etats-Unis et l'Espagne s'affrontent lors du bombardement de San Juan de Porto-Rico, le 12 mai 1898, durant la guerre hispano-américaine. La flotte américaine, croyant affronter la flotte de Pascual Cervera, arrive devant le port espagnol de San Juan et commence à bombarder la ville. L'artillerie espagnole riposte et un déluge d'obus s'abat de part et d'autre durant trois heures. Les dégâts matériels sont mineurs du côté espagnol, mais ils comptent 57 blessés. Trois navires américains sont endommagés et sept marins sont tués.
Voir aussi : Etats-Unis - Espagne - Bombardement - Guerre hispano-américaine - Histoire des Guerres
1915
12 mai
Naissance de Frère Roger
Roger Schultz naît le 12 mai 1915 à Provence, dans le canton de Vaud, en Suisse. Fils d'un pasteur protestant, il grandit en Suisse avant d'aller en France en 1940 pour partager la souffrance de ce pays occupé. Il s'installe à Taizé, en Bourgogne, où il accueille des réfugiés juifs. Après la guerre, il fonde la communauté de Taizé, saluée par les papes Jean XXIII et Jean-Paul II. Frère Roger meurt en 2005, poignardé alors qu'il participe à une prière commune avec plusieurs milliers de jeunes pèlerins.
Voir aussi : France - Naissance - Religion - Suisse - Histoire de la Chrétienté
1916
12 mai
Décès de James Connolly
Le révolutionnaire et syndicaliste irlandais James Connolly est fusillé à la prison de Kilmainham de Dublin (Irlande). Né le 5 juin 1868 à Édimbourg (Ecosse), il a milité en Ecosse, en Irlande et aux Etats-Unis. Il fut notamment l'un des dirigeants de l'insurrection de Pâques 1916 de Dublin. Son implication dans cette opération lui vaudra une condamnation à mort de la cour martiale le 9 mai. Son fils, Roderic Connolly, est le créateur du Parti communiste irlandais.
Voir aussi : Décès - Politique - Histoire de la Politique
1926
12 mai
Coup d'Etat militaire en Pologne
Le maréchal Jozef Pilsudski, 60 ans, renverse la démocratie, trop instable à son goût, et établit son pouvoir personnel. Le succès de son coup d'Etat s'explique notamment par sa popularité depuis sa victoire sur les bolcheviks en 1920. Il veut purifier la Pologne par une "dictature morale". Il gouvernera jusqu'à sa mort, 9 ans plus tard, le 12 mai 1935.
Voir aussi : Coup d'Etat - Histoire des Coups d'Etat
1930
12 mai
Première liaison postale transatlantique
L'aviateur français Jean Mermoz réussit la première traversée postale sans escale de l'Atlantique Sud entre Saint-Louis (Sénégal) et Natal (Brésil) à bord de l'hydravion "Le Comte de la Vaulx". Il parcourt en 21 heures les 3 200 kilomètres qui séparent les deux continents. Il permet ainsi l'ouverture de la liaison postale France-Amérique du Sud. Jean Mermoz disparaîtra en mer au large du Sénégal à bord de l'hydravion "La Croix du Sud" en 1936.
Voir aussi : Histoire de l'Aviation - Avion - Traversée - Histoire de l'Atlantique - Histoire de l'Aéropostale - Histoire de l'Aéronautique
1937
12 mai
Couronnement du roi George VI
George VI est couronné, le 12 mai 1937, roi du Royaume-Uni en l'abbaye de Westminster. George VI accède au trône suite à la mort de son père George V et à l'abdication précoce de son frère Édouard VIII. Il passe l'intégralité de la Seconde Guerre mondiale à Londres au palais de Buckingham malgré les bombardements aériens allemands. Son règne se termine à sa mort, le 6 février 1952.
Voir aussi : Royaume-Uni - Histoire de Londres - Edouard VIII - George V - Abbaye de Westminster - Histoire de la Politique
1949
12 mai
Le blocus de Berlin est levé
Après presque un an de blocus et de ravitaillement américain par voie aérienne, les soviétiques lèvent le blocus de Berlin ouest. Dans le monde occidental, la ville était devenue le symbole de la résistance à toute tentative de l’URSS de prendre le contrôle de nouveaux territoires en Europe. Les occidentaux prennent ainsi une revanche symbolique sur le coup de Prague, auquel ils n’avaient pu réagir que par de vaines protestations. Berlin restera pendant quarante ans un véritable symbole, notamment après la construction du mur en 1961. Par ailleurs, la fin de ce blocus permet la création de la RFA dix jours plus tard. L’URSS créera un an et demi plus tard la RDA.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Dossier histoire de Berlin - Dossier histoire de la Guerre froide : de l'Alliance aux deux blocs - Dossier histoire de la guerre froide : l'apogée (1949-1953) - Blocus - Histoire de la Guerre froide
1980
12 mai
Traversée à la nage Cuba-Floride
L'Australienne Susie Maroney, 22 ans, effectue la première traversée à la nage entre l'île de Cuba et le continent américain, soit une distance d'environ 200 kilomètres. Elle est arrivée à Key West (Floride) plus de 24 heures après avoir quitté La Havane (Cuba). Elle a nagé pendant une bonne partie du trajet à l'intérieur d'une cage, pour se protéger des requins qui abondent dans le Détroit de Floride.
Voir aussi : Traversée - Histoire de la Floride - Nage - Histoire de la Natation
1994
12 mai
Clint Eastwood président du festival de Cannes
Clint Eastwood préside le 47ème Festival de Cannes. Cette année là, lui et son jury récompenseront Pulp Fiction, réalisé par le bientôt culte Quentin Tarantino. Si cette Palme d'Or iconoclaste fera grincer quelques dents, la suite donnera raison à Clint Eastwood et aux autres membres du jury.
Voir aussi : Eastwood - Histoire du Cinéma
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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- Messages : 21133
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- Localisation : Macabanaufondujardin france
Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
La journée des Barricades désigne le soulèvement populaire qui éclate à Paris le 12 mai 1588, durant la huitième guerre de religion. Ce soulèvement est mené par le « Conseil des Seize » (les seize quarteniers dirigeant les seize quartiers de Paris) ainsi que par le duc de Guise.
Ce soulèvement a pour cause principale l’animosité du peuple à l’égard du roi Henri III, soupçonné de vouloir désigner comme successeur Henri de Navarre (futur Henri IV), un protestant. Dès lors, le peuple de Paris se range derrière le duc de Guise, chef de la Sainte Ligue. Celui-ci est en effet, malgré l’interdiction royale, revenu à Paris. Dès lors, méfiant et craignant pour sa vie, Henri III fait venir dans la capitale plusieurs régiments de garde suisse et de Gardes-Françaises. Le roi ayant violé un privilège qui veut qu'aucune troupe étrangère n'ait le droit de séjourner à Paris, et les Parisiens craignant de voir les chefs catholiques arrêtés, les esprits s'échauffent.
Le duc de Guise lors de la journée des barricades, par Paul Lehugeur
Le 12 mai, les premières barricades commencent à la place Maubert puis sont montées aux principaux points forts de la ville. C'était la première fois dans son histoire que la ville de Paris érigeait ainsi des barricades, d'où le nom de journée dite « des barricades » (du mot barrique, principal objet utilisé pour les constituer). Le président du Parlement de Paris, Achille Ier de Harlay s'oppose en vain au duc de Guise.. La journée se termine par la mort d’une soixantaine de soldats, la victoire du duc de Guise qui prend possession de Paris, et la fuite du roi Henri III d'abord à Saint-Cloud, puis Chartres, Rouen et enfin au château de Blois.
Dès lors en position de force, Henri de Guise en profite pour faire signer l’Édit d'union à Henri III (par lequel ce dernier s'engage à ne jamais conclure « aucune paix ou trêve avec les hérétiques ») et se faire nommer lieutenant général du royaume. Le roi convoque les États Généraux à Blois.
Ce soulèvement a pour cause principale l’animosité du peuple à l’égard du roi Henri III, soupçonné de vouloir désigner comme successeur Henri de Navarre (futur Henri IV), un protestant. Dès lors, le peuple de Paris se range derrière le duc de Guise, chef de la Sainte Ligue. Celui-ci est en effet, malgré l’interdiction royale, revenu à Paris. Dès lors, méfiant et craignant pour sa vie, Henri III fait venir dans la capitale plusieurs régiments de garde suisse et de Gardes-Françaises. Le roi ayant violé un privilège qui veut qu'aucune troupe étrangère n'ait le droit de séjourner à Paris, et les Parisiens craignant de voir les chefs catholiques arrêtés, les esprits s'échauffent.
Le duc de Guise lors de la journée des barricades, par Paul Lehugeur
Le 12 mai, les premières barricades commencent à la place Maubert puis sont montées aux principaux points forts de la ville. C'était la première fois dans son histoire que la ville de Paris érigeait ainsi des barricades, d'où le nom de journée dite « des barricades » (du mot barrique, principal objet utilisé pour les constituer). Le président du Parlement de Paris, Achille Ier de Harlay s'oppose en vain au duc de Guise.. La journée se termine par la mort d’une soixantaine de soldats, la victoire du duc de Guise qui prend possession de Paris, et la fuite du roi Henri III d'abord à Saint-Cloud, puis Chartres, Rouen et enfin au château de Blois.
Dès lors en position de force, Henri de Guise en profite pour faire signer l’Édit d'union à Henri III (par lequel ce dernier s'engage à ne jamais conclure « aucune paix ou trêve avec les hérétiques ») et se faire nommer lieutenant général du royaume. Le roi convoque les États Généraux à Blois.
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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756
15 mai
Fondation de l'Emirat de Cordoue
Abd er-Rahman, de la dynastie des Omeyyades, s'empare du pouvoir à Cordoue et se fait nommer émir, donnant ainsi naissance à l’émirat de Cordoue. Abd al-Rahman Ier dotera le pays d'une administration exemplaire. En 929, l’émirat de Cordoue deviendra un califat sous Abd al-Rahman III et se transformera en un formidable centre intellectuel et culturel musulman. Mais les régions montagneuses du nord resteront chrétiennes.
Voir aussi : Fondation - Dossier histoire de la Reconquista - Histoire de Cordoue - Histoire du Moyen-Âge
1525
15 mai
Bataille de Frankenhausen
Le 15 mai 1525 s'est déroulée en Allemagne la bataille de Frankenhausen. Cette bataille est un épisode de la guerre des paysans commencée en 1524, lorsque des paysans allemands se sont révoltés pour protester contre des corvées jugées excessives. Emmenés par Thomas Muntzer, les paysans allemands ont à Frankenhausen livré la dernière bataille de cette guerre, qu'ils perdront, tout comme Thomas Muntzer perdra la vie, puisqu'il sera exécuté le 27 mai.
Voir aussi : Guerre des paysans allemands - Thomas Muntzer - Histoire des Guerres
1567
15 mai
Naissance de Claudio Monteverdi
Le compositeur italien Claudio Monteverdi naît le 15 mai 1567, à Crémone, en Lombardie alors sous domination espagnole. Son œuvre, essentiellement reconnue à travers ses techniques de polychoralités, fait office de charnière entre la Renaissance et la musique baroque. Il est considéré comme un des créateurs de l'opéra et se dresse pour beaucoup comme le dernier grand représentant de l'école du madrigal, genre particulièrement étudié par Monteverdi. Il décède le 29 novembre 1643, à Venise.
Voir aussi : Compositeur - Italie - Opéra - Histoire de l'Art
1591
15 mai
Mort du tsarévitch Dimitri
Le tsarévitch Dimitri, né le 19 octobre 1582, meurt mystérieusement à Ouglitch (Russie) à l'âge de huit ans, vraisemblablement d'une blessure à l'arme blanche. Fils d'Ivan IV le Terrible (1530-1584), il était prévu qu'il succède à son frère, Fédor Ier, lequel monta sur le trône à la mort de son père. Selon une version ultérieure, ce qui paraît être un assassinat, serait le fait de Boris Godounov (1551-1605), un Boyard prétendant au trône, ceci afin d'asseoir sa légitimité – Fédor étant stérile. Suite à la réunion de l'assemblée du zemski sobor (Congrès de la Terre russe ou états généraux), en juin, fut nommée une commission d'enquête, que dirigea Vassili IV Chouïski, pour éclaircir l'affaire, laquelle conclut à un accident.
Voir aussi : Boris Godounov - Ivan IV le Terrible - Russie tsariste - Fédor Ier - Boyards - Histoire de la Politique
1647
15 mai
Guillaume Couture à Lévis
Guillaume Couture est l'un des pères fondateurs de la ville de Lévis (autrefois seigneurie de Lauzon) qui se situe au sud de la ville de Québec au Canada. Il y arrive le 15 mai 1647 et est le premier français à fouler le sol québécois. On peut également dire de lui que c'est un colonisateur et un découvreur de sites : lors d'une expédition en 1663, il fut le premier français à découvrir le lac Mistassini.
Voir aussi : Histoire du Québec - Couture - Fondateur - Histoire des Grandes aventures et découvertes
1679
15 mai
Crise de l'Exclusion Bill
Le 15 mai 1679, le comte de Shaftesbury présente l'Exclusion Bill. Cette loi créée par les Protestants a pour but d'empêcher un catholique d'accéder au trône d'Angleterre. Jacques, le frère du roi Charles II, est en effet catholique. Charles II dissout le Parlement pour empêcher cette loi et son frère lui succèdera finalement en 1689.
Voir aussi : Histoire de l'Angleterre - Loi - Catholiques - Histoire des Protestants - Parlement - Histoire de l'Etat
1756
15 mai
Début de la Guerre des Sept ans
Le 15 mai 1756 débute la Guerre de Sept ans qui verra s'affronter jusqu'en 1763, la France, l'Autriche, la Russie, la Saxe, la Suède et l'Espagne, contre la Grande-Bretagne, la Prusse et le Hanovre. Ce conflit se déroulera un peu partout dans le monde, notamment en Amérique, en Europe ou aux Indes. La Guerre de Sept ans marquera la naissance de l'Empire britannique et la fin de l'empire colonial français.
Voir aussi : France - Russie - Espagne - Autriche - Grande-Bretagne - Histoire des Guerres
1768
15 mai
Gênes cède la Corse à la France
La France et Gênes signent le traité de Versailles pour régler le sort de la Corse. Depuis près de trente ans, face aux indépendantistes, Gênes ne parvient à se maintenir en Corse que grâce à l’aide française. La France obtient par ce traité l’administration de la Corse pour dix ans, moyennant le remboursement des frais par Gènes. Dans les faits, Gènes ne pourra jamais payer et la Corse restera aux mains de la France. Dès 1769, la France entreprend une campagne victorieuse contre les indépendantistes corses.
Voir aussi : Dossier histoire de la Corse - Histoire de Gênes - Histoire de Versailles - Histoire des Traités
1796
15 mai
Traité de Paris : le duché de Savoie, le comté de Nice, Trente et Breuil annexés par la France
Le traité de Paris naît de l'armistice de Cherasco signée le 28 avril 1796. Napoléon Bonaparte s'empare du Piémont en seulement deux semaines. L'armistice de Cherasco est alors signé. La Maison de Savoie se retire de la Coalition, cède à la France de la nourriture et des armes ainsi que trois places fortes. Le 15 mai, la paix est définitivement obtenue par le traité de Paris qui permet à la France de récupérer le duché de Savoie, Tende, le comté de Nice ainsi que Beuil. Il est également permis à l'armée française de circuler librement sur les terres de la Maison de Savoie.
Voir aussi : Napoléon Bonaparte - Histoire du Traité de Paris - Histoire du Piémont - Histoire des Traités
1848
15 mai
Emeute au palais Bourbon
Les révolutionnaires Armand Barbès, Auguste Blanqui, François Vincent Raspail et l’ouvrier Albert, suivis d'une foule de 50 000 personnes, investissent le palais Bourbon où siège l'Assemblée nationale. La manifestation, qui à l'origine est initiée pour demander une intervention française en Pologne, tourne au coup d'Etat. Le gouvernement reprendra le dessus et arrêtera les leaders. C'est la défaite du camp ouvrier et socialiste.
Voir aussi : Emeutes - Histoire de la Deuxième République
1859
15 mai
Naissance de Pierre Curie
Pierre Curie naît à Paris. Il est célèbre pour les travaux qu'il a menés sur les radiations avec son épouse, Marie Curie. Il a reçu en 1903 un prix Nobel de physique, qu'il a partagé avec Henri Becquerel. Il est décédé à Paris le 19 avril 1905. Sur décision de François Mitterrand, ses cendres, ainsi que celles de sa femme, ont été transférées au Panthéon. De nombreux établissements portent son nom, c'est le cas de l'université Paris VI.
Voir aussi : Naissance - Physique - Marie Curie - Radioactivité - Pierre Curie - Histoire des Sciences et techniques
1867
15 mai
Naissance de Johansen, héros polaire
Naît à Skien (comté de Telemark) l'explorateur polaire norvégien Fredrik Hjalmar Johansen. Ancien gymnaste – champion de Norvège et champion du monde en 1899 à Paris –, il accompagna notamment Fridtjof Nensen dans sa conquête du pôle Nord au sein de l'équipée « Fram » en 1895, en tant que simple chauffeur de navire, mais fit partie également de l'expédition belge antarctique d'Adrien de Gerlache (1897-9), puis suivit Roald Amundsen sur la route du pôle Sud (1910-12). Il disparaît le 9 janvier 1913 à Oslo. Réhabilité dans les années 1990, Hjalmar Johansen est aujourd'hui considéré comme un (quasi) pair des héros polaires Nansen et autres Amundsen.
Voir aussi : Histoire de l'Antarctique - Amundsen - Exploration polaire - Histoire des Explorations
1878
15 mai
Ouverture de la bourse de Tokyo
Le 15 mai 1878 voit la création de la toute première bourse de Tokyo appelée Tokyo Kabushiki Torihikijo. Après être devenue le Marché boursier japonais en 1943, suite à son association avec d'autres places boursières, la bourse de Tokyo reprend son nom d'origine dès l'année 1949. Aujourd'hui aussi importante que ses consœurs américaines ou françaises, la bourse de Tokyo s'apprêterait à s'associer à celle de Singapour.
Voir aussi : Histoire de l'Economie
1891
15 mai
L'encyclique Rerum Novarum
Le pape Léon XIII (1878-1903) promulgue l'encyclique Rerum Novarum (Les Choses Nouvelles) sur la question sociale. En avance sur la plupart des responsables de son époque, il dénonce la concentration des richesses entre les mains de la bourgeoisie, mais aussi la prétention des socialistes à vouloir supprimer la propriété. Il condamne aussi les patrons qui versent des salaires insuffisants et affirme le droit des ouvriers à se syndiquer. Ses initiatives lui vaudront le surnom de "pape des ouvriers".
Voir aussi : Pape - Encyclique - Léon XIII - Histoire de la Chrétienté
1900
15 mai
Premières participations féminines aux Jeux Olympiques
Les Olympiques débutent à Paris dans le cadre de l’exposition universelle et, pour leur deuxième édition, ils admettent les femmes. La première championne sera la joueuse de tennis britannique Charlotte Cooper, qui avait 14 concurrentes et qui a battu en finale la française Hélène Prévost. Ces jeux voient également, pour la première et dernière fois de leur histoire, des épreuves de sports mécaniques, avec de l’endurance et une course Paris-Toulouse-Paris. Ces Olympiades ont un statut particulier puisqu’elles ne seront pas présentées ni reconnues immédiatement comme des Jeux Olympiques.
Voir aussi : Histoire de Paris - Exposition universelle - Histoire des Jeux Olympiques d'été - Femmes - Histoire des Jeux Olympiques
1902
15 mai
Premier film de fiction
7 ans après l'invention du cinéma, le réalisateur français Georges Méliès présente son "Voyage dans la Lune". Pour réaliser ce premier film de fiction de 14 minutes, Méliès a utilisé un effet de montage en 3 plans. Grandement inspiré par Jules Vernes et H. G. Wells, il met en scène un groupe d’astronomes propulsé sur la Lune dans une sorte de boulet de canon géant. Après un périlleux périple lunaire, au cours duquel ils croisent le chemin des hostiles Sélénites, ils parviennent à regagner la Terre. Par le biais de formidables effets spéciaux et trucages, Georges Méliès réalise ce qui sera considéré comme l’un des tout premiers films de science-fiction. Le public fera un triomphe à cette oeuvre qui ouvrira la voie au grand spectacle cinématographique. 20 ans plus tard, ruiné et oublié, le génial créateur finira sa vie en vendant des fleurs à la gare Montparnasse.
Voir aussi : Dossier histoire de la science-fiction - Film - Histoire du Cinéma
1906
15 mai
Application d'une loi antitrust aux Etats-Unis
La Cour suprême américaine décide d'appliquer la loi antitrust (Sherman Act de 1890) au cartel pétrolier de John Davison Rockefeller. La Standard Oil est ainsi la première compagnie à tomber sous le coup de la loi antitrust, un texte qui vise à garantir la concurrence entre entreprises et à éviter les abus de positions dominantes. La Standard Oil sera démantelée en 34 entreprises indépendantes, dont 21 se développeront par la suite en reprenant d’autres compagnies.
Voir aussi : Loi - Rockefeller - Histoire du Commerce
1906
15 mai
Giovanni Giolitti remplace Sidney Sonnino à la présidence du Conseil italien
Le 15 mai 1906, Sidney Sonnino, alors président du Conseil italien, doit remettre sa démission faute de soutien parlementaire. Le roi appelle alors Giovanni Giolitti pour prendre la tête du Conseil. Les deux hommes ont été tous deux à cette fonction à de multiples reprises, Sidney Sonnino n'occupant ce poste que sur de brèves périodes tandis que Giovanni Giolitti y est resté sur des périodes de plusieurs années.
Voir aussi : Italie - Présidence - Mandat - Histoire de la Politique
1915
15 mai
Naissance de Mario Monicelli
Réalisateur et scénariste italien, Mario Monicelli naît le 15 mai 1915 à Rome. Fils d'un journaliste et critique de théâtre, il étudie la philosophie et l'histoire avant de devenir critique à son tour. Il coréalise ses premiers films à 19 ans dont « I ragazzi della via Paal », programmé au festival de Venise. La Mostra de Venise lui décerne le Lion d'Or du meilleur film en 1959 pour « La Grande Guerre », il est sélectionné aux Oscars l'année suivante, puis reçoit un Lion d'Or pour l'ensemble de sa carrière en 1991. Il est nommé chevalier de l'Ordre du mérite de la République italienne. Atteint d'un cancer, il se suicide en 2010.
Voir aussi : Naissance - Italie - Cinéma - Réalisateur - Scénariste - Histoire de l'Art
1915
15 mai
Naissance de Paul Samuelson
Paul Anthony Samuelson voit le jour à Gary, dans l'État américain de l'Indiana, le 15 mai 1915. Économiste reconnu, il est le père de la « synthèse néo-classique », qui entend rapprocher les enseignements en macroéconomie de Keynes et ceux néoclassiques en microéconomie. Considéré par certains de ses pairs comme le plus grand économiste de l'histoire, il reçoit notamment le prix Nobel d'économie en 1970. Il décède le 13 décembre 2009 à Belmont, dans le Massachusetts.
Voir aussi : Naissance - états-unis - économie - Histoire des Sciences et techniques
1917
15 mai
Bataille du détroit d'Otrante
Les armées allemandes et austro-hongroises attaquent les forces italiennes, britanniques et françaises à proximité du détroit d'Otrante, situé entre l'île grecque de Corfou et le talon de la péninsule italienne. Les forces de la Triplice visent ainsi à détruire le barrage des alliés, constitué de champs de mines, de patrouilles de chalutiers armés et de forces de surface. Le combat se solde par une victoire de l'Allemagne et de l'Autriche-Hongrie sans que cela ait de conséquences notables sur la guerre elle-même.
Voir aussi : Bataille navale - Histoire des Guerres
1930
15 mai
La première hôtesses de l'air
Boeing Air Transport (BAT), future United Airlines, qui a ouvert une ligne San Francisco-Chicago en 1927, crée le premier service d'hôtesses de l'air. La première d'entre elles, Ellen Church, est une infirmière de Cresco (Iowa). Au bout de 3 mois d'essai concluant, BAT embauchera 20 hôtesses. Les autres compagnies ne tarderont à l'imiter.
Voir aussi : Histoire de l'Aviation - Avion - Histoire de l'Aéronautique
1932
15 mai
Mutinerie de la Marine Impériale Japonaise
La marine impériale japonaise a été créée en 1869. En 1930 est signé le traité naval de Londres, dont l'objectif est de limiter la construction de bâtiments de guerre dans les pays signataires : Italie, France, États-Unis, Japon et Royaume-Uni. Mécontents, des fanatiques de la marine impériale japonaise assassinent le premier ministre japonais, Tsuyoshi Inukai, le 15 mai 1932, et tentent de s'emparer du pouvoir, en vain.
Voir aussi : Assassinat - Premier ministre - Mutinerie - Marine impériale japonaise - Histoire des Guerres
1935
15 mai
Décès du peintre russe Kasimir Malevitch
Le peintre ukrainien Kasimir Malevitch décède le 15 mai 1935 à Leningrad. Il fut l'un des précurseurs de l'art abstrait au XXe siècle, et le créateur du mouvement artistique nommé par lui-même « suprématisme ». Son tableau « Carré blanc sur fond blanc » est considéré comme le premier monochrome de la peinture contemporaine. Emprisonné puis torturé par le pouvoir soviétique, il fallut attendre les années 1970 pour que cet artiste soit enfin reconnu pour l'ensemble de son œuvre.
Voir aussi : Art abstrait - Kasimir Malevitch - Monochrome - Suprématisme - Histoire de l'Art
1948
15 mai
La première guerre israélo-arabe
La première guerre israélo-arabe débute le 15 mai 1948. Elle résulte du refus des Arabes de reconnaître l'État d'Israël, proclamé la veille sur une partie du territoire palestinien. L'ONU impose un répit d'un mois pendant lequel Israël s'équipe en armes et augmente ses forces militaires. Jusqu'en mars 1949, le pays frappe ses adversaires divisés, et prend le contrôle de certaines provinces comme la Galilée. Plus de 350 000 Palestiniens sont contraints à l'exode, soit pour échapper à la guerre, soit parce que leurs terres ont été conquises par l'armée adverse.
Voir aussi : Guerre - Dossier histoire de l' ONU - Histoire de la Palestine - Histoire d'Israël - Arabes - Histoire des Guerres
1957
15 mai
Le Royaume-Uni rejoint les puissances nucléaires
En pleine guerre froide, le Royaume-Uni réalise son premier essai d’une bombe atomique. Suivis par les Français trois ans plus tard, les Anglais démontrent ainsi la puissance technologique des nations européennes, soucieuses de leur indépendance dans le contexte de guerre froide.
Voir aussi : Dossier histoire du nucléaire - Dossier histoire de la guerre froide : la coexistence pacifique (1953-1962) - Histoire de la Bombe atomique - Histoire de l'Armement
1988
15 mai
Les soviétiques quittent l'Afghanistan
Mikhaïl Gorbatchev ordonne le retrait de ses troupes d'Afghanistan, tenues en échec par les moudjahidine soutenus par les Etats-Unis. C'est la fin de 8 ans d'occupation soviétique. Mais une guerre civile entre moudjahidine d'ethnies différentes éclate. En 1996, les taliban prendront Kaboul et instaureront un régime islamiste, dirigé par le mollah Omar. Ceux-ci seront renversés après l'intervention militaire américaine suite aux attentats du 11 septembre 2001.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Histoire du Parti Communiste - Dossier histoire des Talibans - Histoire du PC - Gorbatchev - Histoire des Guerres
1991
15 mai
Une femme premier ministre
Edith Cresson est appelée à remplacer Michel Rocard à la tête du gouvernement. Première femme à accéder à ce poste dans l’histoire de la France, elle n'y restera en fait que 10 mois, pour démissionner après la défaite de la gauche aux régionales. Elle semble en fait victime du conservatisme de la classe politique vis-à-vis des femmes, mais aussi d’initiatives impopulaires et de remarques malheureuses, notamment sur l’homosexualité supposée des anglo-saxons.
Voir aussi : Dossier histoire du féminisme - Premier ministre - Histoire du Parti Socialiste - Rocard - Femme - Histoire de la Cinquième République
1991
15 mai
Démission de Michel Rocard
Après trois ans passés à la tête du gouvernement, Michel Rocard est contraint à la démission par Mitterrand. Souffrant de divergences chroniques avec le Président, il a néanmoins pu s’illustrer par les Accords de Matignon qui règlent rapidement une crise jugée profonde, mais aussi avec l’instauration de la CSG et du RMI. Celui-ci a d’ailleurs été adopté sans une voix contre.
Voir aussi : Mitterrand - Histoire du Parti Socialiste - Démission - Rocard - Histoire du RMI - Histoire de la Cinquième République
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
15 mai
Fondation de l'Emirat de Cordoue
Abd er-Rahman, de la dynastie des Omeyyades, s'empare du pouvoir à Cordoue et se fait nommer émir, donnant ainsi naissance à l’émirat de Cordoue. Abd al-Rahman Ier dotera le pays d'une administration exemplaire. En 929, l’émirat de Cordoue deviendra un califat sous Abd al-Rahman III et se transformera en un formidable centre intellectuel et culturel musulman. Mais les régions montagneuses du nord resteront chrétiennes.
Voir aussi : Fondation - Dossier histoire de la Reconquista - Histoire de Cordoue - Histoire du Moyen-Âge
1525
15 mai
Bataille de Frankenhausen
Le 15 mai 1525 s'est déroulée en Allemagne la bataille de Frankenhausen. Cette bataille est un épisode de la guerre des paysans commencée en 1524, lorsque des paysans allemands se sont révoltés pour protester contre des corvées jugées excessives. Emmenés par Thomas Muntzer, les paysans allemands ont à Frankenhausen livré la dernière bataille de cette guerre, qu'ils perdront, tout comme Thomas Muntzer perdra la vie, puisqu'il sera exécuté le 27 mai.
Voir aussi : Guerre des paysans allemands - Thomas Muntzer - Histoire des Guerres
1567
15 mai
Naissance de Claudio Monteverdi
Le compositeur italien Claudio Monteverdi naît le 15 mai 1567, à Crémone, en Lombardie alors sous domination espagnole. Son œuvre, essentiellement reconnue à travers ses techniques de polychoralités, fait office de charnière entre la Renaissance et la musique baroque. Il est considéré comme un des créateurs de l'opéra et se dresse pour beaucoup comme le dernier grand représentant de l'école du madrigal, genre particulièrement étudié par Monteverdi. Il décède le 29 novembre 1643, à Venise.
Voir aussi : Compositeur - Italie - Opéra - Histoire de l'Art
1591
15 mai
Mort du tsarévitch Dimitri
Le tsarévitch Dimitri, né le 19 octobre 1582, meurt mystérieusement à Ouglitch (Russie) à l'âge de huit ans, vraisemblablement d'une blessure à l'arme blanche. Fils d'Ivan IV le Terrible (1530-1584), il était prévu qu'il succède à son frère, Fédor Ier, lequel monta sur le trône à la mort de son père. Selon une version ultérieure, ce qui paraît être un assassinat, serait le fait de Boris Godounov (1551-1605), un Boyard prétendant au trône, ceci afin d'asseoir sa légitimité – Fédor étant stérile. Suite à la réunion de l'assemblée du zemski sobor (Congrès de la Terre russe ou états généraux), en juin, fut nommée une commission d'enquête, que dirigea Vassili IV Chouïski, pour éclaircir l'affaire, laquelle conclut à un accident.
Voir aussi : Boris Godounov - Ivan IV le Terrible - Russie tsariste - Fédor Ier - Boyards - Histoire de la Politique
1647
15 mai
Guillaume Couture à Lévis
Guillaume Couture est l'un des pères fondateurs de la ville de Lévis (autrefois seigneurie de Lauzon) qui se situe au sud de la ville de Québec au Canada. Il y arrive le 15 mai 1647 et est le premier français à fouler le sol québécois. On peut également dire de lui que c'est un colonisateur et un découvreur de sites : lors d'une expédition en 1663, il fut le premier français à découvrir le lac Mistassini.
Voir aussi : Histoire du Québec - Couture - Fondateur - Histoire des Grandes aventures et découvertes
1679
15 mai
Crise de l'Exclusion Bill
Le 15 mai 1679, le comte de Shaftesbury présente l'Exclusion Bill. Cette loi créée par les Protestants a pour but d'empêcher un catholique d'accéder au trône d'Angleterre. Jacques, le frère du roi Charles II, est en effet catholique. Charles II dissout le Parlement pour empêcher cette loi et son frère lui succèdera finalement en 1689.
Voir aussi : Histoire de l'Angleterre - Loi - Catholiques - Histoire des Protestants - Parlement - Histoire de l'Etat
1756
15 mai
Début de la Guerre des Sept ans
Le 15 mai 1756 débute la Guerre de Sept ans qui verra s'affronter jusqu'en 1763, la France, l'Autriche, la Russie, la Saxe, la Suède et l'Espagne, contre la Grande-Bretagne, la Prusse et le Hanovre. Ce conflit se déroulera un peu partout dans le monde, notamment en Amérique, en Europe ou aux Indes. La Guerre de Sept ans marquera la naissance de l'Empire britannique et la fin de l'empire colonial français.
Voir aussi : France - Russie - Espagne - Autriche - Grande-Bretagne - Histoire des Guerres
1768
15 mai
Gênes cède la Corse à la France
La France et Gênes signent le traité de Versailles pour régler le sort de la Corse. Depuis près de trente ans, face aux indépendantistes, Gênes ne parvient à se maintenir en Corse que grâce à l’aide française. La France obtient par ce traité l’administration de la Corse pour dix ans, moyennant le remboursement des frais par Gènes. Dans les faits, Gènes ne pourra jamais payer et la Corse restera aux mains de la France. Dès 1769, la France entreprend une campagne victorieuse contre les indépendantistes corses.
Voir aussi : Dossier histoire de la Corse - Histoire de Gênes - Histoire de Versailles - Histoire des Traités
1796
15 mai
Traité de Paris : le duché de Savoie, le comté de Nice, Trente et Breuil annexés par la France
Le traité de Paris naît de l'armistice de Cherasco signée le 28 avril 1796. Napoléon Bonaparte s'empare du Piémont en seulement deux semaines. L'armistice de Cherasco est alors signé. La Maison de Savoie se retire de la Coalition, cède à la France de la nourriture et des armes ainsi que trois places fortes. Le 15 mai, la paix est définitivement obtenue par le traité de Paris qui permet à la France de récupérer le duché de Savoie, Tende, le comté de Nice ainsi que Beuil. Il est également permis à l'armée française de circuler librement sur les terres de la Maison de Savoie.
Voir aussi : Napoléon Bonaparte - Histoire du Traité de Paris - Histoire du Piémont - Histoire des Traités
1848
15 mai
Emeute au palais Bourbon
Les révolutionnaires Armand Barbès, Auguste Blanqui, François Vincent Raspail et l’ouvrier Albert, suivis d'une foule de 50 000 personnes, investissent le palais Bourbon où siège l'Assemblée nationale. La manifestation, qui à l'origine est initiée pour demander une intervention française en Pologne, tourne au coup d'Etat. Le gouvernement reprendra le dessus et arrêtera les leaders. C'est la défaite du camp ouvrier et socialiste.
Voir aussi : Emeutes - Histoire de la Deuxième République
1859
15 mai
Naissance de Pierre Curie
Pierre Curie naît à Paris. Il est célèbre pour les travaux qu'il a menés sur les radiations avec son épouse, Marie Curie. Il a reçu en 1903 un prix Nobel de physique, qu'il a partagé avec Henri Becquerel. Il est décédé à Paris le 19 avril 1905. Sur décision de François Mitterrand, ses cendres, ainsi que celles de sa femme, ont été transférées au Panthéon. De nombreux établissements portent son nom, c'est le cas de l'université Paris VI.
Voir aussi : Naissance - Physique - Marie Curie - Radioactivité - Pierre Curie - Histoire des Sciences et techniques
1867
15 mai
Naissance de Johansen, héros polaire
Naît à Skien (comté de Telemark) l'explorateur polaire norvégien Fredrik Hjalmar Johansen. Ancien gymnaste – champion de Norvège et champion du monde en 1899 à Paris –, il accompagna notamment Fridtjof Nensen dans sa conquête du pôle Nord au sein de l'équipée « Fram » en 1895, en tant que simple chauffeur de navire, mais fit partie également de l'expédition belge antarctique d'Adrien de Gerlache (1897-9), puis suivit Roald Amundsen sur la route du pôle Sud (1910-12). Il disparaît le 9 janvier 1913 à Oslo. Réhabilité dans les années 1990, Hjalmar Johansen est aujourd'hui considéré comme un (quasi) pair des héros polaires Nansen et autres Amundsen.
Voir aussi : Histoire de l'Antarctique - Amundsen - Exploration polaire - Histoire des Explorations
1878
15 mai
Ouverture de la bourse de Tokyo
Le 15 mai 1878 voit la création de la toute première bourse de Tokyo appelée Tokyo Kabushiki Torihikijo. Après être devenue le Marché boursier japonais en 1943, suite à son association avec d'autres places boursières, la bourse de Tokyo reprend son nom d'origine dès l'année 1949. Aujourd'hui aussi importante que ses consœurs américaines ou françaises, la bourse de Tokyo s'apprêterait à s'associer à celle de Singapour.
Voir aussi : Histoire de l'Economie
1891
15 mai
L'encyclique Rerum Novarum
Le pape Léon XIII (1878-1903) promulgue l'encyclique Rerum Novarum (Les Choses Nouvelles) sur la question sociale. En avance sur la plupart des responsables de son époque, il dénonce la concentration des richesses entre les mains de la bourgeoisie, mais aussi la prétention des socialistes à vouloir supprimer la propriété. Il condamne aussi les patrons qui versent des salaires insuffisants et affirme le droit des ouvriers à se syndiquer. Ses initiatives lui vaudront le surnom de "pape des ouvriers".
Voir aussi : Pape - Encyclique - Léon XIII - Histoire de la Chrétienté
1900
15 mai
Premières participations féminines aux Jeux Olympiques
Les Olympiques débutent à Paris dans le cadre de l’exposition universelle et, pour leur deuxième édition, ils admettent les femmes. La première championne sera la joueuse de tennis britannique Charlotte Cooper, qui avait 14 concurrentes et qui a battu en finale la française Hélène Prévost. Ces jeux voient également, pour la première et dernière fois de leur histoire, des épreuves de sports mécaniques, avec de l’endurance et une course Paris-Toulouse-Paris. Ces Olympiades ont un statut particulier puisqu’elles ne seront pas présentées ni reconnues immédiatement comme des Jeux Olympiques.
Voir aussi : Histoire de Paris - Exposition universelle - Histoire des Jeux Olympiques d'été - Femmes - Histoire des Jeux Olympiques
1902
15 mai
Premier film de fiction
7 ans après l'invention du cinéma, le réalisateur français Georges Méliès présente son "Voyage dans la Lune". Pour réaliser ce premier film de fiction de 14 minutes, Méliès a utilisé un effet de montage en 3 plans. Grandement inspiré par Jules Vernes et H. G. Wells, il met en scène un groupe d’astronomes propulsé sur la Lune dans une sorte de boulet de canon géant. Après un périlleux périple lunaire, au cours duquel ils croisent le chemin des hostiles Sélénites, ils parviennent à regagner la Terre. Par le biais de formidables effets spéciaux et trucages, Georges Méliès réalise ce qui sera considéré comme l’un des tout premiers films de science-fiction. Le public fera un triomphe à cette oeuvre qui ouvrira la voie au grand spectacle cinématographique. 20 ans plus tard, ruiné et oublié, le génial créateur finira sa vie en vendant des fleurs à la gare Montparnasse.
Voir aussi : Dossier histoire de la science-fiction - Film - Histoire du Cinéma
1906
15 mai
Application d'une loi antitrust aux Etats-Unis
La Cour suprême américaine décide d'appliquer la loi antitrust (Sherman Act de 1890) au cartel pétrolier de John Davison Rockefeller. La Standard Oil est ainsi la première compagnie à tomber sous le coup de la loi antitrust, un texte qui vise à garantir la concurrence entre entreprises et à éviter les abus de positions dominantes. La Standard Oil sera démantelée en 34 entreprises indépendantes, dont 21 se développeront par la suite en reprenant d’autres compagnies.
Voir aussi : Loi - Rockefeller - Histoire du Commerce
1906
15 mai
Giovanni Giolitti remplace Sidney Sonnino à la présidence du Conseil italien
Le 15 mai 1906, Sidney Sonnino, alors président du Conseil italien, doit remettre sa démission faute de soutien parlementaire. Le roi appelle alors Giovanni Giolitti pour prendre la tête du Conseil. Les deux hommes ont été tous deux à cette fonction à de multiples reprises, Sidney Sonnino n'occupant ce poste que sur de brèves périodes tandis que Giovanni Giolitti y est resté sur des périodes de plusieurs années.
Voir aussi : Italie - Présidence - Mandat - Histoire de la Politique
1915
15 mai
Naissance de Mario Monicelli
Réalisateur et scénariste italien, Mario Monicelli naît le 15 mai 1915 à Rome. Fils d'un journaliste et critique de théâtre, il étudie la philosophie et l'histoire avant de devenir critique à son tour. Il coréalise ses premiers films à 19 ans dont « I ragazzi della via Paal », programmé au festival de Venise. La Mostra de Venise lui décerne le Lion d'Or du meilleur film en 1959 pour « La Grande Guerre », il est sélectionné aux Oscars l'année suivante, puis reçoit un Lion d'Or pour l'ensemble de sa carrière en 1991. Il est nommé chevalier de l'Ordre du mérite de la République italienne. Atteint d'un cancer, il se suicide en 2010.
Voir aussi : Naissance - Italie - Cinéma - Réalisateur - Scénariste - Histoire de l'Art
1915
15 mai
Naissance de Paul Samuelson
Paul Anthony Samuelson voit le jour à Gary, dans l'État américain de l'Indiana, le 15 mai 1915. Économiste reconnu, il est le père de la « synthèse néo-classique », qui entend rapprocher les enseignements en macroéconomie de Keynes et ceux néoclassiques en microéconomie. Considéré par certains de ses pairs comme le plus grand économiste de l'histoire, il reçoit notamment le prix Nobel d'économie en 1970. Il décède le 13 décembre 2009 à Belmont, dans le Massachusetts.
Voir aussi : Naissance - états-unis - économie - Histoire des Sciences et techniques
1917
15 mai
Bataille du détroit d'Otrante
Les armées allemandes et austro-hongroises attaquent les forces italiennes, britanniques et françaises à proximité du détroit d'Otrante, situé entre l'île grecque de Corfou et le talon de la péninsule italienne. Les forces de la Triplice visent ainsi à détruire le barrage des alliés, constitué de champs de mines, de patrouilles de chalutiers armés et de forces de surface. Le combat se solde par une victoire de l'Allemagne et de l'Autriche-Hongrie sans que cela ait de conséquences notables sur la guerre elle-même.
Voir aussi : Bataille navale - Histoire des Guerres
1930
15 mai
La première hôtesses de l'air
Boeing Air Transport (BAT), future United Airlines, qui a ouvert une ligne San Francisco-Chicago en 1927, crée le premier service d'hôtesses de l'air. La première d'entre elles, Ellen Church, est une infirmière de Cresco (Iowa). Au bout de 3 mois d'essai concluant, BAT embauchera 20 hôtesses. Les autres compagnies ne tarderont à l'imiter.
Voir aussi : Histoire de l'Aviation - Avion - Histoire de l'Aéronautique
1932
15 mai
Mutinerie de la Marine Impériale Japonaise
La marine impériale japonaise a été créée en 1869. En 1930 est signé le traité naval de Londres, dont l'objectif est de limiter la construction de bâtiments de guerre dans les pays signataires : Italie, France, États-Unis, Japon et Royaume-Uni. Mécontents, des fanatiques de la marine impériale japonaise assassinent le premier ministre japonais, Tsuyoshi Inukai, le 15 mai 1932, et tentent de s'emparer du pouvoir, en vain.
Voir aussi : Assassinat - Premier ministre - Mutinerie - Marine impériale japonaise - Histoire des Guerres
1935
15 mai
Décès du peintre russe Kasimir Malevitch
Le peintre ukrainien Kasimir Malevitch décède le 15 mai 1935 à Leningrad. Il fut l'un des précurseurs de l'art abstrait au XXe siècle, et le créateur du mouvement artistique nommé par lui-même « suprématisme ». Son tableau « Carré blanc sur fond blanc » est considéré comme le premier monochrome de la peinture contemporaine. Emprisonné puis torturé par le pouvoir soviétique, il fallut attendre les années 1970 pour que cet artiste soit enfin reconnu pour l'ensemble de son œuvre.
Voir aussi : Art abstrait - Kasimir Malevitch - Monochrome - Suprématisme - Histoire de l'Art
1948
15 mai
La première guerre israélo-arabe
La première guerre israélo-arabe débute le 15 mai 1948. Elle résulte du refus des Arabes de reconnaître l'État d'Israël, proclamé la veille sur une partie du territoire palestinien. L'ONU impose un répit d'un mois pendant lequel Israël s'équipe en armes et augmente ses forces militaires. Jusqu'en mars 1949, le pays frappe ses adversaires divisés, et prend le contrôle de certaines provinces comme la Galilée. Plus de 350 000 Palestiniens sont contraints à l'exode, soit pour échapper à la guerre, soit parce que leurs terres ont été conquises par l'armée adverse.
Voir aussi : Guerre - Dossier histoire de l' ONU - Histoire de la Palestine - Histoire d'Israël - Arabes - Histoire des Guerres
1957
15 mai
Le Royaume-Uni rejoint les puissances nucléaires
En pleine guerre froide, le Royaume-Uni réalise son premier essai d’une bombe atomique. Suivis par les Français trois ans plus tard, les Anglais démontrent ainsi la puissance technologique des nations européennes, soucieuses de leur indépendance dans le contexte de guerre froide.
Voir aussi : Dossier histoire du nucléaire - Dossier histoire de la guerre froide : la coexistence pacifique (1953-1962) - Histoire de la Bombe atomique - Histoire de l'Armement
1988
15 mai
Les soviétiques quittent l'Afghanistan
Mikhaïl Gorbatchev ordonne le retrait de ses troupes d'Afghanistan, tenues en échec par les moudjahidine soutenus par les Etats-Unis. C'est la fin de 8 ans d'occupation soviétique. Mais une guerre civile entre moudjahidine d'ethnies différentes éclate. En 1996, les taliban prendront Kaboul et instaureront un régime islamiste, dirigé par le mollah Omar. Ceux-ci seront renversés après l'intervention militaire américaine suite aux attentats du 11 septembre 2001.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Histoire du Parti Communiste - Dossier histoire des Talibans - Histoire du PC - Gorbatchev - Histoire des Guerres
1991
15 mai
Une femme premier ministre
Edith Cresson est appelée à remplacer Michel Rocard à la tête du gouvernement. Première femme à accéder à ce poste dans l’histoire de la France, elle n'y restera en fait que 10 mois, pour démissionner après la défaite de la gauche aux régionales. Elle semble en fait victime du conservatisme de la classe politique vis-à-vis des femmes, mais aussi d’initiatives impopulaires et de remarques malheureuses, notamment sur l’homosexualité supposée des anglo-saxons.
Voir aussi : Dossier histoire du féminisme - Premier ministre - Histoire du Parti Socialiste - Rocard - Femme - Histoire de la Cinquième République
1991
15 mai
Démission de Michel Rocard
Après trois ans passés à la tête du gouvernement, Michel Rocard est contraint à la démission par Mitterrand. Souffrant de divergences chroniques avec le Président, il a néanmoins pu s’illustrer par les Accords de Matignon qui règlent rapidement une crise jugée profonde, mais aussi avec l’instauration de la CSG et du RMI. Celui-ci a d’ailleurs été adopté sans une voix contre.
Voir aussi : Mitterrand - Histoire du Parti Socialiste - Démission - Rocard - Histoire du RMI - Histoire de la Cinquième République
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
Le traité de Versailles du 15 mai 1768 rattache la Corse au patrimoine personnel du roi de France. C'est-à-dire que l'île reste juridiquement possession de la République de Gênes mais que de fait, elle est occupée et administrée par la France.
Depuis 1284, la Corse est sous domination de la République de Gênes. Au XVIIIe siècle, les Corses luttent contre les Génois. Un aventurier allemand, Théodore de Neuhoff, se proclame roi de Corse, avec l'aide des Provinces-Unies et de l'Angleterre (qui dans la mer Méditerranée possède déjà Minorque et Gibraltar).
Après le désastre de Rossbach et les nombreuses défaites dans les colonies, Choiseul, successivement à la tête de la diplomatie et du ministère de la guerre et de la marine, cherche à arrêter rapidement la guerre et la chute du pouvoir français sur l'échelle mondiale et européenne. Le traité de Paris (1763) reconnaît l'importante défaite française, avec la perte de la Nouvelle-France et de l'Inde au profit des Britanniques.
En agissant comme secrétaire d'État aux Affaires étrangères de Louis XV, Choiseul vise à occuper des positions stratégiques dans la Méditerranée afin de s'opposer à la puissance croissante des Britanniques et éviter un encerclement même au sud, où la Corse occupe une position importante; en plus, la situation politique de l'île est la plus fragile du cadre méditerranéen : elle est déjà dans les mires britanniques et devient, par conséquent, un objectif fondamental et précieux aussi pour le ministre français. Entretemps, incapable de s'opposer toute seule à la révolte corse, Gênes, qui a reçu un soutien trop faible par les troupes impériales, se trouve forcée à faire appel au roi de France pour obtenir des troupes d'occupation à envoyer sur l'île rebelle.
Choiseul voit dans cet appel l'occasion qu'il cherchait pour occuper l'île sans déchaîner un nouveau conflit européen tel que la France ne pourrait pas soutenir à l'instant.
Plusieurs milliers de soldats français - pour le compte du gouvernement de Gênes et à ses frais - sont ainsi envoyés garnir les forteresses de l'île contre les Corses qui les assiègent.
Toutefois, Choiseul préfère tenir ses troupes enfermées dans les ports et dans les forteresses corses plutôt que de balayer la révolte, en se donnant des airs de médiateur entre les Corses et Gênes. En quelques années, sans avoir rien obtenu, l'ancienne République se trouve endettée envers le roi de France au-delà de ses possibilités économiques.
Ainsi, Choiseul force Gênes à céder la Corse, en résignant les créances que le Roi de France a sur Gênes : elle avait cumulé une dette de 2 millions de lires avec Louis XV pour l'aide militaire qu'il avait fournie à la République ligure pour "réprimer" la révolte des Corses.
Ce n'est pas tant parce qu'elle était ruinée (ce qui est très excessif) que Gênes cède la Corse à la France mais parce que les Génois avaient compris qu'ils dépensaient des sommes colossales et inutiles pour conserver une île entièrement révoltée et qui ne leur rapportait plus rien et dont la population, hostile et habituée à la liberté, n'aurait jamais pu accepter de retourner sous le joug ligure de quelques manières que ce soit.
Ce n'est qu'après une difficile expédition militaire contre les Corses soulevés contre la France que le Roi se rend maître de l'île (mai 1769).
Il n’est à l’origine qu’un traité de « conservation ». En effet, moyennant une rente annuelle d’environ 200 000 lires pour une durée de 10 ans, la République de Gênes ne cède pas ses droits de souveraineté sur la Corse à la France, laquelle est chargée d’administrer et de pacifier l’île. Néanmoins, Gênes, ruinée, sera incapable de rembourser à la France les frais occasionnés par la pacification des troupes de Louis XV exigés dans les deux derniers articles « séparés et secrets » du traité.
Voltaire résume ainsi la transaction effectuée : « Par ce traité, le royaume de Corse n’était pas absolument donné au roi de France, mais il était censé lui appartenir, avec la faculté réservée à la république de rentrer dans cette souveraineté en remboursant au roi les frais immenses qu’il avait faits en faveur de la république. C’était, en effet, céder à jamais la Corse, car il n’était pas probable que les Génois fussent en état de la racheter ; et il était encore moins probable que, l’ayant rachetée, ils pussent le conserver contre les Corses qui avaient fait serment de mourir plutôt que de vivre sons le joug de Gênes. »
En 1789, Gênes dont les finances se sont plus que brillamment améliorées demande par deux fois la rétrocession de la Corse à l'exécutif français. Le projet, accueilli en pleine tourmente révolutionnaire sera très mal perçu par les conventionnels et finalement, il ne se concrétisera pas. La somme demandée par la France pour la rembourser des ses investissements s'élevait à un peu plus de trente millions de lires, somme que la république était largement en mesure de fournir.
Depuis 1284, la Corse est sous domination de la République de Gênes. Au XVIIIe siècle, les Corses luttent contre les Génois. Un aventurier allemand, Théodore de Neuhoff, se proclame roi de Corse, avec l'aide des Provinces-Unies et de l'Angleterre (qui dans la mer Méditerranée possède déjà Minorque et Gibraltar).
Après le désastre de Rossbach et les nombreuses défaites dans les colonies, Choiseul, successivement à la tête de la diplomatie et du ministère de la guerre et de la marine, cherche à arrêter rapidement la guerre et la chute du pouvoir français sur l'échelle mondiale et européenne. Le traité de Paris (1763) reconnaît l'importante défaite française, avec la perte de la Nouvelle-France et de l'Inde au profit des Britanniques.
En agissant comme secrétaire d'État aux Affaires étrangères de Louis XV, Choiseul vise à occuper des positions stratégiques dans la Méditerranée afin de s'opposer à la puissance croissante des Britanniques et éviter un encerclement même au sud, où la Corse occupe une position importante; en plus, la situation politique de l'île est la plus fragile du cadre méditerranéen : elle est déjà dans les mires britanniques et devient, par conséquent, un objectif fondamental et précieux aussi pour le ministre français. Entretemps, incapable de s'opposer toute seule à la révolte corse, Gênes, qui a reçu un soutien trop faible par les troupes impériales, se trouve forcée à faire appel au roi de France pour obtenir des troupes d'occupation à envoyer sur l'île rebelle.
Choiseul voit dans cet appel l'occasion qu'il cherchait pour occuper l'île sans déchaîner un nouveau conflit européen tel que la France ne pourrait pas soutenir à l'instant.
Plusieurs milliers de soldats français - pour le compte du gouvernement de Gênes et à ses frais - sont ainsi envoyés garnir les forteresses de l'île contre les Corses qui les assiègent.
Toutefois, Choiseul préfère tenir ses troupes enfermées dans les ports et dans les forteresses corses plutôt que de balayer la révolte, en se donnant des airs de médiateur entre les Corses et Gênes. En quelques années, sans avoir rien obtenu, l'ancienne République se trouve endettée envers le roi de France au-delà de ses possibilités économiques.
Ainsi, Choiseul force Gênes à céder la Corse, en résignant les créances que le Roi de France a sur Gênes : elle avait cumulé une dette de 2 millions de lires avec Louis XV pour l'aide militaire qu'il avait fournie à la République ligure pour "réprimer" la révolte des Corses.
Ce n'est pas tant parce qu'elle était ruinée (ce qui est très excessif) que Gênes cède la Corse à la France mais parce que les Génois avaient compris qu'ils dépensaient des sommes colossales et inutiles pour conserver une île entièrement révoltée et qui ne leur rapportait plus rien et dont la population, hostile et habituée à la liberté, n'aurait jamais pu accepter de retourner sous le joug ligure de quelques manières que ce soit.
Ce n'est qu'après une difficile expédition militaire contre les Corses soulevés contre la France que le Roi se rend maître de l'île (mai 1769).
Il n’est à l’origine qu’un traité de « conservation ». En effet, moyennant une rente annuelle d’environ 200 000 lires pour une durée de 10 ans, la République de Gênes ne cède pas ses droits de souveraineté sur la Corse à la France, laquelle est chargée d’administrer et de pacifier l’île. Néanmoins, Gênes, ruinée, sera incapable de rembourser à la France les frais occasionnés par la pacification des troupes de Louis XV exigés dans les deux derniers articles « séparés et secrets » du traité.
Voltaire résume ainsi la transaction effectuée : « Par ce traité, le royaume de Corse n’était pas absolument donné au roi de France, mais il était censé lui appartenir, avec la faculté réservée à la république de rentrer dans cette souveraineté en remboursant au roi les frais immenses qu’il avait faits en faveur de la république. C’était, en effet, céder à jamais la Corse, car il n’était pas probable que les Génois fussent en état de la racheter ; et il était encore moins probable que, l’ayant rachetée, ils pussent le conserver contre les Corses qui avaient fait serment de mourir plutôt que de vivre sons le joug de Gênes. »
En 1789, Gênes dont les finances se sont plus que brillamment améliorées demande par deux fois la rétrocession de la Corse à l'exécutif français. Le projet, accueilli en pleine tourmente révolutionnaire sera très mal perçu par les conventionnels et finalement, il ne se concrétisera pas. La somme demandée par la France pour la rembourser des ses investissements s'élevait à un peu plus de trente millions de lires, somme que la république était largement en mesure de fournir.
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
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Alphonse de Lamartine
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
1364
16 mai
Bataille de Cocherel
La bataille de Cocherel se déroule le 16 mai 1364, près d'Évreux. Elle oppose l'armée de Charles V de France, sous les ordres de Bertrand du Guesclin, et celle de Charles de Navarre commandée par le captal de Buch. Défait, Charles le Mauvais est privé de ses possessions d'Île-de-France, ne tentera plus d'influer sur les affaires du royaume, et Du Guesclin devient comte de Longueville.
Voir aussi : Charles de Navarre - Charles le Mauvais - Bertrand du Guesclin - Histoire des Guerres
1412
16 mai
Assassinat du duc de Milan, Giovanni Maria Visconti
Le deuxième duc de Milan, Giovanni Maria Visconti (né le 2 septembre 1388 à Abbiategrasso en Lombardie), est assassiné devant l'Eglise San Gottardo par des conjurés, lesquels tirèrent profit de l'agonie de son protecteur, le Condottiere (chef militaire) Facino Cane, à Pavie, pour passer à l'acte. Fils de Jean Galéas Visconti, il'n'a que treize ans à la mort de son père, sa mère assurant la régence jusqu'à ce qu'il hérite d'un duché en décrépitude (1402). Homme réputé féroce et sanguinaire, il faisait déchiqueter ses ennemis vivants par ses chiens.
Voir aussi : Assassinat politique - Duché de milan - Lombardie - Histoire de Pavie - Jean galéas visconti - Histoire de la Politique
1527
16 mai
Renversement des Médicis à Florence
Le 16 mai 1527, les Médicis, une puissante famille patricienne de Florence, sont exclus du pouvoir de la ville par les Florentins. Le cardinal Passerini, qui représentait alors la famille Médicis au pouvoir sur la ville, est vaillamment chassé, et Florence se retrouve gouvernée au nom du pape. Pour symboliser l'emprise du pape sur la ville, Jésus Christ est alors proclamé roi de la ville de Florence.
Voir aussi : Histoire de Florence - Médicis - Histoire de la Politique
1635
16 mai
La France entre dans la Guerre de Trente Ans
Après les défaites de belligérants qu’elle soutient depuis plusieurs années, la France entre directement dans la guerre de Trente ans en s’attaquant à l’Espagne. Richelieu est soucieux de donner à la France un territoire suffisamment important pour la mettre à l’abri de ses ennemis et a pour objectif de réduire la puissance des Habsbourg. Mais le conflit s’engage mal pour le pays qui subit plusieurs défaites. Toutefois, malgré les révoltes des paysans affectés économiquement par le conflit, la France reprendra le dessus pour être dans le camp des vainqueurs en 1648.
Voir aussi : Habsbourg - Histoire de la Guerre de Trente Ans - Louis XIII - Richelieu - Histoire des Guerres
1691
16 mai
Exécution de Jacob Leisler
Jacob Leisler est le meneur d'une rébellion contre Jacques II d'Angleterre en 1689 à New York. Lorsque le roi est renversé par Guillaume III lors de la Révolution Glorieuse, Francis Nicholson, lieutenant-gouverneur de New York est remplacé par Leisler. Celui-ci refuse de rendre Fort James à l'arrivée du Major Richard Ingoldesby, qui est dépêché d'Angleterre pour rétablir l'autorité de la couronne. S'ensuit une attaque, le 17 mars 1691, qui se termine deux jours plus tard par l'arrivée du nouveau gouverneur, Henry Sloughter. Jacob Leisler se rend mais il est accusé de trahison et exécuté le 16 mai 1691.
Voir aussi : Exécution - Dossier histoire de New York - Rébellion - Histoire de l'Opposition
1703
16 mai
La fondation de Saint-Petersbourg
Le tsar Pierre Ier le Grand fonde une nouvelle capitale sous le nom de Sankt-Petersburg ("ville de Saint-Pierre" en allemand). L'emplacement, dans le delta de la Néva, a pour avantage d'être proche de l'Occident et accessible que Moscou. En 1914, lorsque le pays entrera en guerre contre l'Allemagne, la ville "russifiera" son nom en Petrograd. En 1924, quelques jours après la mort de Lénine, elle prendra le nom de Leningrad. Enfin en 1991, un référendum populaire décidera le retour à l'ancienne appellation.
Voir aussi : Fondation - Pierre Ier - Histoire de Saint-Petersbourg - Histoire de l'Architecture
1703
16 mai
Décès de Charles Perrault
Charles Perrault est un écrivain célèbre pour avoir formalisé le conte merveilleux. Il commence sa carrière en tant qu'avocat mais se tourne très vite vers les finances, devenant un important collaborateur de Colbert. Il s'investit également dans la création des académies (Académie des sciences, Académie de peinture) et fait lui-même partie de l'Académie française dès 1671. Il décède à Paris le 16 mai 1703. "Les Contes de la mère l'Oye" (1697) constituent son ½uvre la plus connue, mais il est également l'auteur de célèbres contes de fée comme "Peau d'âne", "La Belle au bois dormant", "Le Petit Chaperon rouge" ou encore "Le Petit Poucet".
Voir aussi : Décès - Histoire de Paris - écrivain - Charles Perrault - Histoire de l'Art
1717
16 mai
Voltaire embastillé
Francois-Marie Arouet, 23 ans, dont les écrits satiriques s’en prennent à la vie intime de Philippe d'Orléans, est envoyé à la Bastille pour outrage au Régent. Il y restera 11 mois. Il y entreprendra l’écriture de "Œdipe" et prendra le pseudonyme de Voltaire. A sa sortie le succès de sa tragédie marquera le début de sa reconnaissance littéraire.
Voir aussi : Procès - Voltaire - Œdipe - Histoire de la Philosophie
1718
16 mai
Naissance de Maria Gaetana Agnesi
Maria Gaetana Agnesi naît le 16 mai 1718 à Milan. Enfant précoce et polyglotte, elle publie dès l'âge de vingt ans des recueils philosophiques comme "Propositiones Philosophicae" (1738) avant de s'intéresser aux mathématiques. En 1748, elle publie "Instituzioni analitiche ad uso della gioventu italiana", qui traite des quantités finies et des calculs infinitésimaux. En 1750, elle est nommée à l'Académie de Bologne, mais Agnesi n'y siège pas et préfère s'occuper des pauvres jusqu'à la fin de sa vie.
Voir aussi : Naissance - Philosophie - Histoire de Milan - Mathématiques - Histoire des Sciences et techniques
1770
16 mai
Louis XVI épouse Marie-Antoinette
Marie-Antoinette, fille de l'empereur François Ier de Lorraine et de Marie-Thérèse d'Autriche, et le dauphin Louis, petit-fils de Louis XV, se marient à Versailles. Ils ont respectivement 14 et 16 ans. Le ministre Choiseul espère ainsi resserrer l'alliance avec l'Autriche et contenir l'agressivité de la Prusse et de l'Angleterre. Mais, les rancœurs anti-autrichiennes reprendront le dessus et Marie-Antoinette sera vite surnommée de manière péjorative l'"Autrichienne". Les deux époux, victimes de la Révolution, seront guillotinés en 1793.
Voir aussi : Dossier histoire Mariage - Louis XVI - Marie-Antoinette - Histoire des Bourbons
1795
16 mai
Traité de la Haye
Le traité de La Haye met fin à la guerre entre la France et les Provinces-Unies qui devient la République batave au cours de l'année 1795. Le traité permet à ces deux états de s'allier. La France place 25 000 soldats sur le sol batave afin de protéger le pays en cas d'attaque anglaise ou prussienne. La République batave quant à elle doit payer 100 millions de florins à la France et lui céder Maastricht, Venlo ainsi que la Flandre zélandaise.
Voir aussi : France - Maastricht - Traité de la haye - Venlo - Histoire des Traités
1830
16 mai
Dissolution de la Chambre des députés
En réponse à l’adresse des 221, Charles X décide de dissoudre l’Assemblée élue deux ans et demi plus tôt, celle-ci siégeant théoriquement pendant sept ans. Mais Charles X est isolé et, face au mécontentement général, une telle décision risque de ne pas jouer en sa faveur. En juillet suivant, lorsque la chambre est élue, le verdict est sans appel et sonne comme un désaveu des électeurs envers le gouvernement et donc indirectement envers le roi : les opposants ont en effet gagné de nombreux sièges et sont largement majoritaires.
Voir aussi : Dossier histoire de la Restauration - Charles X - Dissolution - Histoire des Elections
1832
16 mai
Mort de Casimir Périer, banquier et homme politique français
Casimir Périer était un banquier et homme politique né en 1777. Sous la Restauration, il fut un opposant libéral à Charles X et occupa la fonction de député de Paris. En 1822, il devint régent de la Banque de France puis fut nommé président du Conseil et ministre de l'Intérieur en 1831, sous Louis-Philippe. Atteint par le choléra, il mourut, après plusieurs rémissions et rechutes, le 16 mai 1832.
Voir aussi : Charles X - Louis-Philippe - Homme politique - Président du conseil - Histoire de la Banque de France - Histoire des Décès
1843
16 mai
Prise de la smala d'Abd el-Kader
Durant la conquête d'Algérie, un escadron de 500 hommes commandé par le duc d'Aumale s'empare de la smala de l'émir Abd el-Kader. Il s'agit d'une véritable ville itinérante de 30 000 personnes, essentiellement composée de femmes, d'enfants et de serviteurs. Abd el-Kader passera au Maroc pour continuer la "guerre sainte" contre les Français. Il se résignera à la reddition en 1847. La guerre durera encore 10 ans, avant que l'Algérie ne soit occupée dans sa totalité par l'armée française.
Voir aussi : Reddition - Abd el-Kader - Smala - Histoire de la Colonisation
1843
16 mai
Bataille de Campêche entre les flottes du Mexique et du Texas.
La bataille navale de Campêche a lieu le 16 mai 1843 et oppose l'armée texane à l'armée mexicaine. Le Texas accepte de venir en aide à la république du Yucatan en conflit avec Mexico en envoyant une flotte à Campêche. La flotte mexicaine attend devant le port. Les deux armées se livrent au combat et ce sont finalement les Texans qui remportent la victoire, laissant 183 morts mexicains derrière eux.
Voir aussi : Mexique - Bataille navale - Histoire du Texas - Histoire des Guerres
1877
16 mai
Crise du 16 mai
Le 16 mai 1877 débute une crise qui sera appelé plus tard, la crise du 16 mai, entre le président monarchiste de la Troisième République, Mac Mahon, et la Chambre des députés, à majorité républicaine. Cette opposition des idées ne prendra fin que le 13 décembre 1877, avec la défaite de Mac Mahon et de tous les monarchistes, qui'n'ont plus aucun espoir de voir une troisième Restauration.
Voir aussi : Dossier histoire de la Restauration - Républicain - Chambre des députés - Troisième République - Mac Mahon - Histoire de la Politique
1916
16 mai
Accords Sykes-Picot
Le diplomate britannique Sir Mark Sykes et le responsable français François Georges-Picot signent à Londres des accords secrets visant à préparer le partage du Moyen-Orient au sortir de la Première Guerre mondiale. Les termes de l'accord ont été rédigés en collaboration avec la Russie tsariste et l'Italie. Il est notamment prévu que la France récupère le territoire que constitue aujourd'hui le Liban ainsi que la Cilicie. A l'inverse, les Britanniques devaient récupérer ce qui est aujourd'hui le Koweït ainsi que la Mésopotamie.
Voir aussi : France - Histoire de l'Angleterre - Accords - Histoire des Traités
1920
16 mai
L'Eglise canonise Jeanne d'Arc
Sous pontificat de Benoît XV, Jeanne d’Arc est reconnue par l’Eglise comme Sainte. La procédure avait déjà amené sa béatification en 1909.
Voir aussi : Jeanne d'Arc - Eglise - Benoît XV - Histoire de la Guerre de Cent Ans
1932
16 mai
Décès d'Albert Londres
Journaliste et écrivain français, Albert Londres est né le 1er novembre 1884 à Vichy. Comptable de métier, il publie un premier recueil de poèmes en 1904. Après avoir écrit quelques piges occasionnelles, il devient journaliste au Matin. Sa carrière lancée, il passe grand reporteur et voyage à travers le monde. Il est décédé le 16 mai 1932 dans l'océan Indien. Le prix Albert Londres récompense depuis 1933 les meilleurs journalistes français.
Voir aussi : Décès - Histoire de l'Art
1949
16 mai
Création de l’indice boursier Nikkei 225
Le plus important des indices boursiers de Tokyo est calculé sur la base de 225 valeurs japonaises actives et représentatives. Il est obtenu par un calcul complexe qui se rapproche de celui du Dow Jones. Son but est tout simplement de devenir la référence boursière du marché japonais, chose qui se produira rapidement.
Voir aussi : Dossier histoire de la bourse - Histoire de Tokyo - Dow Jones - Histoire de la Finance
1953
16 mai
L'Express sort en kiosque
Jean-Jacques Servan-Schreiber et Françoise Giroud créent L'Express, un supplément hebdomadaire du quotidien Les Echos. En 1964, sur l'exemple du Time, il changera de look et deviendra un "newsmagazine" généraliste à succès. En 1970, lors du départ de Servan-Schreiber pour devenir secrétaire général du Parti radical, des journalistes quitteront la rédaction et fonderont un concurrent, Le Point. L'Express affiche aujourd'hui un tirage de 600 000 exemplaires.
Voir aussi : Servan-Schreiber - Histoire de la Presse
1975
16 mai
Une femme au sommet de l'Everest
22 ans après l'exploit de Edmund Hillary et Tenzing Norgay, la Japonaise Junko Tabei, 36 ans, est la première femme à vaincre l'Everest. Le "Toit du monde" situé dans l'Himalaya à la frontière du Népal et de la Chine, culmine à 8 850 mètres. 10 jours plus tard, c'est la Tibétaine Phantong qui réalisera l'exploit par le versant chinois.
Voir aussi : Ascension - Everest - Histoire des Femmes
2003
16 mai
Attentats terroristes à Casablanca
Plusieurs explosions meurtrières ravagent la ville de Casablanca, visant plus particulièrement les Juifs et les occidentaux. La responsabilité de ces attentats suicides reviendra aux dirigeants d’Al Qaida. Une trentaine de personnes périront et beaucoup seront blessées.
Voir aussi : Attentats - Histoire de Casablanca - Histoire du Terrorisme
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
16 mai
Bataille de Cocherel
La bataille de Cocherel se déroule le 16 mai 1364, près d'Évreux. Elle oppose l'armée de Charles V de France, sous les ordres de Bertrand du Guesclin, et celle de Charles de Navarre commandée par le captal de Buch. Défait, Charles le Mauvais est privé de ses possessions d'Île-de-France, ne tentera plus d'influer sur les affaires du royaume, et Du Guesclin devient comte de Longueville.
Voir aussi : Charles de Navarre - Charles le Mauvais - Bertrand du Guesclin - Histoire des Guerres
1412
16 mai
Assassinat du duc de Milan, Giovanni Maria Visconti
Le deuxième duc de Milan, Giovanni Maria Visconti (né le 2 septembre 1388 à Abbiategrasso en Lombardie), est assassiné devant l'Eglise San Gottardo par des conjurés, lesquels tirèrent profit de l'agonie de son protecteur, le Condottiere (chef militaire) Facino Cane, à Pavie, pour passer à l'acte. Fils de Jean Galéas Visconti, il'n'a que treize ans à la mort de son père, sa mère assurant la régence jusqu'à ce qu'il hérite d'un duché en décrépitude (1402). Homme réputé féroce et sanguinaire, il faisait déchiqueter ses ennemis vivants par ses chiens.
Voir aussi : Assassinat politique - Duché de milan - Lombardie - Histoire de Pavie - Jean galéas visconti - Histoire de la Politique
1527
16 mai
Renversement des Médicis à Florence
Le 16 mai 1527, les Médicis, une puissante famille patricienne de Florence, sont exclus du pouvoir de la ville par les Florentins. Le cardinal Passerini, qui représentait alors la famille Médicis au pouvoir sur la ville, est vaillamment chassé, et Florence se retrouve gouvernée au nom du pape. Pour symboliser l'emprise du pape sur la ville, Jésus Christ est alors proclamé roi de la ville de Florence.
Voir aussi : Histoire de Florence - Médicis - Histoire de la Politique
1635
16 mai
La France entre dans la Guerre de Trente Ans
Après les défaites de belligérants qu’elle soutient depuis plusieurs années, la France entre directement dans la guerre de Trente ans en s’attaquant à l’Espagne. Richelieu est soucieux de donner à la France un territoire suffisamment important pour la mettre à l’abri de ses ennemis et a pour objectif de réduire la puissance des Habsbourg. Mais le conflit s’engage mal pour le pays qui subit plusieurs défaites. Toutefois, malgré les révoltes des paysans affectés économiquement par le conflit, la France reprendra le dessus pour être dans le camp des vainqueurs en 1648.
Voir aussi : Habsbourg - Histoire de la Guerre de Trente Ans - Louis XIII - Richelieu - Histoire des Guerres
1691
16 mai
Exécution de Jacob Leisler
Jacob Leisler est le meneur d'une rébellion contre Jacques II d'Angleterre en 1689 à New York. Lorsque le roi est renversé par Guillaume III lors de la Révolution Glorieuse, Francis Nicholson, lieutenant-gouverneur de New York est remplacé par Leisler. Celui-ci refuse de rendre Fort James à l'arrivée du Major Richard Ingoldesby, qui est dépêché d'Angleterre pour rétablir l'autorité de la couronne. S'ensuit une attaque, le 17 mars 1691, qui se termine deux jours plus tard par l'arrivée du nouveau gouverneur, Henry Sloughter. Jacob Leisler se rend mais il est accusé de trahison et exécuté le 16 mai 1691.
Voir aussi : Exécution - Dossier histoire de New York - Rébellion - Histoire de l'Opposition
1703
16 mai
La fondation de Saint-Petersbourg
Le tsar Pierre Ier le Grand fonde une nouvelle capitale sous le nom de Sankt-Petersburg ("ville de Saint-Pierre" en allemand). L'emplacement, dans le delta de la Néva, a pour avantage d'être proche de l'Occident et accessible que Moscou. En 1914, lorsque le pays entrera en guerre contre l'Allemagne, la ville "russifiera" son nom en Petrograd. En 1924, quelques jours après la mort de Lénine, elle prendra le nom de Leningrad. Enfin en 1991, un référendum populaire décidera le retour à l'ancienne appellation.
Voir aussi : Fondation - Pierre Ier - Histoire de Saint-Petersbourg - Histoire de l'Architecture
1703
16 mai
Décès de Charles Perrault
Charles Perrault est un écrivain célèbre pour avoir formalisé le conte merveilleux. Il commence sa carrière en tant qu'avocat mais se tourne très vite vers les finances, devenant un important collaborateur de Colbert. Il s'investit également dans la création des académies (Académie des sciences, Académie de peinture) et fait lui-même partie de l'Académie française dès 1671. Il décède à Paris le 16 mai 1703. "Les Contes de la mère l'Oye" (1697) constituent son ½uvre la plus connue, mais il est également l'auteur de célèbres contes de fée comme "Peau d'âne", "La Belle au bois dormant", "Le Petit Chaperon rouge" ou encore "Le Petit Poucet".
Voir aussi : Décès - Histoire de Paris - écrivain - Charles Perrault - Histoire de l'Art
1717
16 mai
Voltaire embastillé
Francois-Marie Arouet, 23 ans, dont les écrits satiriques s’en prennent à la vie intime de Philippe d'Orléans, est envoyé à la Bastille pour outrage au Régent. Il y restera 11 mois. Il y entreprendra l’écriture de "Œdipe" et prendra le pseudonyme de Voltaire. A sa sortie le succès de sa tragédie marquera le début de sa reconnaissance littéraire.
Voir aussi : Procès - Voltaire - Œdipe - Histoire de la Philosophie
1718
16 mai
Naissance de Maria Gaetana Agnesi
Maria Gaetana Agnesi naît le 16 mai 1718 à Milan. Enfant précoce et polyglotte, elle publie dès l'âge de vingt ans des recueils philosophiques comme "Propositiones Philosophicae" (1738) avant de s'intéresser aux mathématiques. En 1748, elle publie "Instituzioni analitiche ad uso della gioventu italiana", qui traite des quantités finies et des calculs infinitésimaux. En 1750, elle est nommée à l'Académie de Bologne, mais Agnesi n'y siège pas et préfère s'occuper des pauvres jusqu'à la fin de sa vie.
Voir aussi : Naissance - Philosophie - Histoire de Milan - Mathématiques - Histoire des Sciences et techniques
1770
16 mai
Louis XVI épouse Marie-Antoinette
Marie-Antoinette, fille de l'empereur François Ier de Lorraine et de Marie-Thérèse d'Autriche, et le dauphin Louis, petit-fils de Louis XV, se marient à Versailles. Ils ont respectivement 14 et 16 ans. Le ministre Choiseul espère ainsi resserrer l'alliance avec l'Autriche et contenir l'agressivité de la Prusse et de l'Angleterre. Mais, les rancœurs anti-autrichiennes reprendront le dessus et Marie-Antoinette sera vite surnommée de manière péjorative l'"Autrichienne". Les deux époux, victimes de la Révolution, seront guillotinés en 1793.
Voir aussi : Dossier histoire Mariage - Louis XVI - Marie-Antoinette - Histoire des Bourbons
1795
16 mai
Traité de la Haye
Le traité de La Haye met fin à la guerre entre la France et les Provinces-Unies qui devient la République batave au cours de l'année 1795. Le traité permet à ces deux états de s'allier. La France place 25 000 soldats sur le sol batave afin de protéger le pays en cas d'attaque anglaise ou prussienne. La République batave quant à elle doit payer 100 millions de florins à la France et lui céder Maastricht, Venlo ainsi que la Flandre zélandaise.
Voir aussi : France - Maastricht - Traité de la haye - Venlo - Histoire des Traités
1830
16 mai
Dissolution de la Chambre des députés
En réponse à l’adresse des 221, Charles X décide de dissoudre l’Assemblée élue deux ans et demi plus tôt, celle-ci siégeant théoriquement pendant sept ans. Mais Charles X est isolé et, face au mécontentement général, une telle décision risque de ne pas jouer en sa faveur. En juillet suivant, lorsque la chambre est élue, le verdict est sans appel et sonne comme un désaveu des électeurs envers le gouvernement et donc indirectement envers le roi : les opposants ont en effet gagné de nombreux sièges et sont largement majoritaires.
Voir aussi : Dossier histoire de la Restauration - Charles X - Dissolution - Histoire des Elections
1832
16 mai
Mort de Casimir Périer, banquier et homme politique français
Casimir Périer était un banquier et homme politique né en 1777. Sous la Restauration, il fut un opposant libéral à Charles X et occupa la fonction de député de Paris. En 1822, il devint régent de la Banque de France puis fut nommé président du Conseil et ministre de l'Intérieur en 1831, sous Louis-Philippe. Atteint par le choléra, il mourut, après plusieurs rémissions et rechutes, le 16 mai 1832.
Voir aussi : Charles X - Louis-Philippe - Homme politique - Président du conseil - Histoire de la Banque de France - Histoire des Décès
1843
16 mai
Prise de la smala d'Abd el-Kader
Durant la conquête d'Algérie, un escadron de 500 hommes commandé par le duc d'Aumale s'empare de la smala de l'émir Abd el-Kader. Il s'agit d'une véritable ville itinérante de 30 000 personnes, essentiellement composée de femmes, d'enfants et de serviteurs. Abd el-Kader passera au Maroc pour continuer la "guerre sainte" contre les Français. Il se résignera à la reddition en 1847. La guerre durera encore 10 ans, avant que l'Algérie ne soit occupée dans sa totalité par l'armée française.
Voir aussi : Reddition - Abd el-Kader - Smala - Histoire de la Colonisation
1843
16 mai
Bataille de Campêche entre les flottes du Mexique et du Texas.
La bataille navale de Campêche a lieu le 16 mai 1843 et oppose l'armée texane à l'armée mexicaine. Le Texas accepte de venir en aide à la république du Yucatan en conflit avec Mexico en envoyant une flotte à Campêche. La flotte mexicaine attend devant le port. Les deux armées se livrent au combat et ce sont finalement les Texans qui remportent la victoire, laissant 183 morts mexicains derrière eux.
Voir aussi : Mexique - Bataille navale - Histoire du Texas - Histoire des Guerres
1877
16 mai
Crise du 16 mai
Le 16 mai 1877 débute une crise qui sera appelé plus tard, la crise du 16 mai, entre le président monarchiste de la Troisième République, Mac Mahon, et la Chambre des députés, à majorité républicaine. Cette opposition des idées ne prendra fin que le 13 décembre 1877, avec la défaite de Mac Mahon et de tous les monarchistes, qui'n'ont plus aucun espoir de voir une troisième Restauration.
Voir aussi : Dossier histoire de la Restauration - Républicain - Chambre des députés - Troisième République - Mac Mahon - Histoire de la Politique
1916
16 mai
Accords Sykes-Picot
Le diplomate britannique Sir Mark Sykes et le responsable français François Georges-Picot signent à Londres des accords secrets visant à préparer le partage du Moyen-Orient au sortir de la Première Guerre mondiale. Les termes de l'accord ont été rédigés en collaboration avec la Russie tsariste et l'Italie. Il est notamment prévu que la France récupère le territoire que constitue aujourd'hui le Liban ainsi que la Cilicie. A l'inverse, les Britanniques devaient récupérer ce qui est aujourd'hui le Koweït ainsi que la Mésopotamie.
Voir aussi : France - Histoire de l'Angleterre - Accords - Histoire des Traités
1920
16 mai
L'Eglise canonise Jeanne d'Arc
Sous pontificat de Benoît XV, Jeanne d’Arc est reconnue par l’Eglise comme Sainte. La procédure avait déjà amené sa béatification en 1909.
Voir aussi : Jeanne d'Arc - Eglise - Benoît XV - Histoire de la Guerre de Cent Ans
1932
16 mai
Décès d'Albert Londres
Journaliste et écrivain français, Albert Londres est né le 1er novembre 1884 à Vichy. Comptable de métier, il publie un premier recueil de poèmes en 1904. Après avoir écrit quelques piges occasionnelles, il devient journaliste au Matin. Sa carrière lancée, il passe grand reporteur et voyage à travers le monde. Il est décédé le 16 mai 1932 dans l'océan Indien. Le prix Albert Londres récompense depuis 1933 les meilleurs journalistes français.
Voir aussi : Décès - Histoire de l'Art
1949
16 mai
Création de l’indice boursier Nikkei 225
Le plus important des indices boursiers de Tokyo est calculé sur la base de 225 valeurs japonaises actives et représentatives. Il est obtenu par un calcul complexe qui se rapproche de celui du Dow Jones. Son but est tout simplement de devenir la référence boursière du marché japonais, chose qui se produira rapidement.
Voir aussi : Dossier histoire de la bourse - Histoire de Tokyo - Dow Jones - Histoire de la Finance
1953
16 mai
L'Express sort en kiosque
Jean-Jacques Servan-Schreiber et Françoise Giroud créent L'Express, un supplément hebdomadaire du quotidien Les Echos. En 1964, sur l'exemple du Time, il changera de look et deviendra un "newsmagazine" généraliste à succès. En 1970, lors du départ de Servan-Schreiber pour devenir secrétaire général du Parti radical, des journalistes quitteront la rédaction et fonderont un concurrent, Le Point. L'Express affiche aujourd'hui un tirage de 600 000 exemplaires.
Voir aussi : Servan-Schreiber - Histoire de la Presse
1975
16 mai
Une femme au sommet de l'Everest
22 ans après l'exploit de Edmund Hillary et Tenzing Norgay, la Japonaise Junko Tabei, 36 ans, est la première femme à vaincre l'Everest. Le "Toit du monde" situé dans l'Himalaya à la frontière du Népal et de la Chine, culmine à 8 850 mètres. 10 jours plus tard, c'est la Tibétaine Phantong qui réalisera l'exploit par le versant chinois.
Voir aussi : Ascension - Everest - Histoire des Femmes
2003
16 mai
Attentats terroristes à Casablanca
Plusieurs explosions meurtrières ravagent la ville de Casablanca, visant plus particulièrement les Juifs et les occidentaux. La responsabilité de ces attentats suicides reviendra aux dirigeants d’Al Qaida. Une trentaine de personnes périront et beaucoup seront blessées.
Voir aussi : Attentats - Histoire de Casablanca - Histoire du Terrorisme
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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Alphonse de Lamartine
- saintluc
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
La prise de la smala d'Abd El Kader par le duc d'Aumale survenue le 16 mai 1843 est un épisode important de la conquête de l'Algérie par la France.
La ville d'Alger avait été prise le 5 juillet 1830 par les troupes françaises. Une longue campagne militaire (de 1830 à 1857) fut ensuite nécessaire pour pacifier l'Algérie. Cette campagne fut marquée par la résistance d'Abd El-Kader et de Lalla Fatma N'Soumer.
Prise de la smala d'Abd El Kader par le duc d'Aumale: le lieutenant-colonel Louis-Michel Morris chargeant à la tête du 4e régiment de chasseurs d'Afrique
La smala avait passé la fin de l’hiver 1843 à deux journées de marche au sud de Takdempt. Instruite qu’on était à sa poursuite, elle erra pendant quelque temps et se trouva le 16 mai à la source de Taguin. Le gouverneur-général Bugeaud avait été informé de la présence de la smala aux environs de Boghar ; mais on ignorait l’endroit.
Il donna ordre au général Lamoricière, ainsi qu’au duc d’Aumale de se mettre à sa poursuite. Le prince partit de Boghar avec 1 300 fantassins et 600 chevaux. Trois jours après, il apprit que la smala se trouvait à 80 kilomètres au sud de Goudjila. Pour l’atteindre, il fallait franchir vingt lieues d’une traite sans une goutte d’eau. Alors que les soldats étaient à la recherche de la source de Taguin pour se désaltérer, l’agha Ahmar ben Ferhat vint informer le prince de la présence inattendue de la smala à cette même source.
Abd-el-Kader organisait la smala toujours selon le même principe : elle se composait de quatre enceintes circulaires et concentriques où chaque douar, chaque famille, chaque individu avait sa place fixe et marquée, suivant son rang, son utilité, ses fonctions, ou la confiance qu’il inspirait. La smala arrivant à son gîte, la tente de l’émir se dressait au centre du terrain que le camp devait couvrir.
Elle était immédiatement entourée des tentes des serviteurs intimes et des principaux parents d’Abd-et-Kader qui composaient la première enceinte : 5 douars
La seconde comprenait les douars du Khalifa Ben Allal et de ses parents, ceux de l’infanterie régulière et de quelques chefs importants : 10 douars.
La troisième était absolument formée par les Hachem-Cherraga et par les Hachem-Gharaba : 207 douars.
La quatrième enceinte, plus ou moins rapprochée des enceintes principales, suivant les difficultés du terrain, l’eau, les bois ou les pâturages, était formée par sept tribus nomades qui servaient à la smala de guides et de protection dans le désert : 146 douars.
Soit un total de 368 douars, de quinze à vingt tentes chacun. On peut évaluer à vingt mille âmes la population de cette ville itinérante, et à cinq mille le nombre des combattants armés de fusils, dont cinq cents fantassins réguliers et deux mille cavaliers.
Le duc d'Aumale en 1843. Henri d'Orléans est prince royal depuis le décès de son frère Ferdinand-Philippe en 1842.
Abd-el-Kader était absent, ainsi que ses principaux lieutenants, mais leurs familles étaient là. Le 16 mai, la cavalerie venait d’apparaître et se déployait sur un mamelon pierreux qui domine la source de Taguin. Un premier échelon, composé des spahis et du goum, s’ébranle au trot ; il est commandé par le colonel Yousouf (Né Joseph Vantini, précédemment Interprète militaire). Le prince le suit avec les chasseurs et gendarmes dont il a formé sa réserve.
Mais un mouvement du terrain leur laisse voir l’immensité de la ville de tentes et cette fourmilière d’hommes qui courent aux armes : les troupes, épouvantés, se débandent et le duc d’Aumale craint une contagion de la peur parmi ses troupes. L’audace seule peut décider du succès. Le prince fait donc oblique à droite avec le deuxième échelon et dépasse le premier ; les officiers les entraînent, et bientôt le douar d’Abd-et-Kader est atteint.
Mais la résistance s’organise. La cavalerie des Ilachems, tous parents de l’émir, veut arracher aux français les familles et les richesses. Tandis que de rapides dromadaires entraînent les femmes, que l’on enlève des tentes tout ce qu’elles contiennent de plus précieux, les hommes de guerre saisissent leurs fusils, se jettent sur leurs chevaux, se rallient, s’élancent au combat. Le prince doit faire face à un ennemi bien supérieur en nombre. Il détache sur la gauche un peloton commandé par le sous-lieutenant Delage ; ils vont être entourés, lorsque le sous-lieutenant de Canclaux, envoyé à leur aide, les dégage.
À droite, le capitaine d’Espinay culbute avec son escadron tout ce qu’il a devant lui, et va arrêter au loin la tête des fuyards ; tandis que le lieutenant-colonel Louis-Michel Morris par son intervention avec trois pelotons de cavalerie assure la victoire.
Cependant les algériens laissèrent près de trois cents cadavres sur le terrain et seulement neuf hommes tués et douze blessés. Le butin était immense et plus de 4 000 prisonniers furent pris.
Selon Michel Levallois, docteur en histoire (ès études Arabes), l’Interprète militaire Ismaïl Urbain « fut de la Prise de la smala d'Abd El Kader par le duc d'Aumale (16 mai 1843), il eut la responsabilité de la détention de l'Émir en France, il lui rendit visite à Amboise, il l'accompagna à Paris lors de ses visites de 1853 et 1865 ».
Cette bataille a été immortalisée par Horace Vernet en 1843. Le tableau est l'attraction principale des salles d'Afrique créées par Louis Philippe au musée de l'histoire de France à Versailles
La ville d'Alger avait été prise le 5 juillet 1830 par les troupes françaises. Une longue campagne militaire (de 1830 à 1857) fut ensuite nécessaire pour pacifier l'Algérie. Cette campagne fut marquée par la résistance d'Abd El-Kader et de Lalla Fatma N'Soumer.
Prise de la smala d'Abd El Kader par le duc d'Aumale: le lieutenant-colonel Louis-Michel Morris chargeant à la tête du 4e régiment de chasseurs d'Afrique
La smala avait passé la fin de l’hiver 1843 à deux journées de marche au sud de Takdempt. Instruite qu’on était à sa poursuite, elle erra pendant quelque temps et se trouva le 16 mai à la source de Taguin. Le gouverneur-général Bugeaud avait été informé de la présence de la smala aux environs de Boghar ; mais on ignorait l’endroit.
Il donna ordre au général Lamoricière, ainsi qu’au duc d’Aumale de se mettre à sa poursuite. Le prince partit de Boghar avec 1 300 fantassins et 600 chevaux. Trois jours après, il apprit que la smala se trouvait à 80 kilomètres au sud de Goudjila. Pour l’atteindre, il fallait franchir vingt lieues d’une traite sans une goutte d’eau. Alors que les soldats étaient à la recherche de la source de Taguin pour se désaltérer, l’agha Ahmar ben Ferhat vint informer le prince de la présence inattendue de la smala à cette même source.
Abd-el-Kader organisait la smala toujours selon le même principe : elle se composait de quatre enceintes circulaires et concentriques où chaque douar, chaque famille, chaque individu avait sa place fixe et marquée, suivant son rang, son utilité, ses fonctions, ou la confiance qu’il inspirait. La smala arrivant à son gîte, la tente de l’émir se dressait au centre du terrain que le camp devait couvrir.
Elle était immédiatement entourée des tentes des serviteurs intimes et des principaux parents d’Abd-et-Kader qui composaient la première enceinte : 5 douars
La seconde comprenait les douars du Khalifa Ben Allal et de ses parents, ceux de l’infanterie régulière et de quelques chefs importants : 10 douars.
La troisième était absolument formée par les Hachem-Cherraga et par les Hachem-Gharaba : 207 douars.
La quatrième enceinte, plus ou moins rapprochée des enceintes principales, suivant les difficultés du terrain, l’eau, les bois ou les pâturages, était formée par sept tribus nomades qui servaient à la smala de guides et de protection dans le désert : 146 douars.
Soit un total de 368 douars, de quinze à vingt tentes chacun. On peut évaluer à vingt mille âmes la population de cette ville itinérante, et à cinq mille le nombre des combattants armés de fusils, dont cinq cents fantassins réguliers et deux mille cavaliers.
Le duc d'Aumale en 1843. Henri d'Orléans est prince royal depuis le décès de son frère Ferdinand-Philippe en 1842.
Abd-el-Kader était absent, ainsi que ses principaux lieutenants, mais leurs familles étaient là. Le 16 mai, la cavalerie venait d’apparaître et se déployait sur un mamelon pierreux qui domine la source de Taguin. Un premier échelon, composé des spahis et du goum, s’ébranle au trot ; il est commandé par le colonel Yousouf (Né Joseph Vantini, précédemment Interprète militaire). Le prince le suit avec les chasseurs et gendarmes dont il a formé sa réserve.
Mais un mouvement du terrain leur laisse voir l’immensité de la ville de tentes et cette fourmilière d’hommes qui courent aux armes : les troupes, épouvantés, se débandent et le duc d’Aumale craint une contagion de la peur parmi ses troupes. L’audace seule peut décider du succès. Le prince fait donc oblique à droite avec le deuxième échelon et dépasse le premier ; les officiers les entraînent, et bientôt le douar d’Abd-et-Kader est atteint.
Mais la résistance s’organise. La cavalerie des Ilachems, tous parents de l’émir, veut arracher aux français les familles et les richesses. Tandis que de rapides dromadaires entraînent les femmes, que l’on enlève des tentes tout ce qu’elles contiennent de plus précieux, les hommes de guerre saisissent leurs fusils, se jettent sur leurs chevaux, se rallient, s’élancent au combat. Le prince doit faire face à un ennemi bien supérieur en nombre. Il détache sur la gauche un peloton commandé par le sous-lieutenant Delage ; ils vont être entourés, lorsque le sous-lieutenant de Canclaux, envoyé à leur aide, les dégage.
À droite, le capitaine d’Espinay culbute avec son escadron tout ce qu’il a devant lui, et va arrêter au loin la tête des fuyards ; tandis que le lieutenant-colonel Louis-Michel Morris par son intervention avec trois pelotons de cavalerie assure la victoire.
Cependant les algériens laissèrent près de trois cents cadavres sur le terrain et seulement neuf hommes tués et douze blessés. Le butin était immense et plus de 4 000 prisonniers furent pris.
Selon Michel Levallois, docteur en histoire (ès études Arabes), l’Interprète militaire Ismaïl Urbain « fut de la Prise de la smala d'Abd El Kader par le duc d'Aumale (16 mai 1843), il eut la responsabilité de la détention de l'Émir en France, il lui rendit visite à Amboise, il l'accompagna à Paris lors de ses visites de 1853 et 1865 ».
Cette bataille a été immortalisée par Horace Vernet en 1843. Le tableau est l'attraction principale des salles d'Afrique créées par Louis Philippe au musée de l'histoire de France à Versailles
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
1050
17 mai
Mort de Guido d'Arezzo
Le théoricien de la musique Guido d'Arezzo s’éteint et lègue à l’occident une notation musicale plus avancée. On lui doit notamment le nom des notes (ut, ré, mi, fa, sol, la, si) fondé sur l’hymne à Saint Jean en latin, ainsi que la portée musicale telle qu’elle est encore en vigueur, etc. Autrement dit, il apparaît comme le véritable initiateur du solfège.
Voir aussi : Solfège - Histoire de la Musique classique
1338
17 mai
Proclamation du manifeste Fidem Catholicam par Louis IV de Bavière
Louis IV de Bavière fut l'empereur du Saint Empire romain germanique de 1328 à 1347. Opposé à la suprématie de la papauté sur les souverains européens, il proclama le 17 juin 1338 le Manifeste Fidem Catholicam, dans lequel il déclare que l'empereur est l'égal du pape, qu'il détient son mandat et son pouvoir de par ses électeurs (les princes-électeurs) et qu'il n'a point besoin de l'approbation pontificale pour assurer ses fonctions.
Voir aussi : Saint-Empire romain germanique - Louis IV de Bavière - Papauté - Manifeste Fidem Catholicam - Histoire de la Politique
1410
17 mai
Débuts du pontificat de l'antipape Jean XXIII
Débute à Pise le pontificat de l'antipape Jean XXIII (né Baldassare Cossa à Naples, 1370). Succédant à Alexandre V, qu'il avait fait élire lors du concile de Pise, cardinal depuis 1402, Jean XXIII régna jusqu'à celui de Constance, qu'il convoqua sous la pression de son protecteur, l'empereur germanique Sigismond de Luxembourg, mais qui le déposa (29 mai 1415). Devenu cardinal-évêque de Frascati après sa chute, il mourut peu après, à Florence, en 1419.
Voir aussi : Sigismond de Luxembourg - Histoire de Florence - Jean XXIII - Antipape - Concile de pise - Histoire des Affaires religieuses
1510
17 mai
Mort du peintre italien Botticelli
Alessandro di Mariano di Vanni Filipepi, dit Sandro Botticelli, meurt à Florence le 17 mai 1510. Peintre majeur de la Renaissance italienne et de l'histoire de l'art en général, il a peint notamment les murs latéraux de la chapelle Sixtine et réalisé "La Naissance de Vénus", une de ses œuvres les plus connues du grand public. S'il a attaché une grande importance à la place des femmes dans ses peintures, Botticelli est également connu pour avoir tenté d'introduire la douleur et le "pathos" dans ses compositions.
Voir aussi : Naissance - Renaissance italienne - Histoire de la Chapelle Sixtine - Histoire de Vénus - Histoire de l'Art
1629
17 mai
Siège de la ville de Privas
La Réforme, mouvement religieux protestant, s'implanta profondément et rapidement à Privas. La ville fut un foyer protestant important et un emblème de la résistance à la monarchie, ce qui lui donnera le titre de « Rempart de la Réforme ». En 1629, le roi Louis XIII propose 100 000 écus à Saint-André de Montbrun pour se rendre et lui livrer la ville. Quand il refuse, le roi est furieux et déclare "qu'il en ferait un tel châtiment qu'il en serait à jamais mémoire". Privas s'apprête à faire face à un siège qui va durer deux semaines, du 14 au 28 mai. Il n'a en réserve que 3 000 hommes environ contre les 20 000 soldats du Roi. La ville est prise, pillée et frappée si durement que les autres villes protestantes cessent un temps leurs complots.
Voir aussi : Louis XIII - Protestant - Histoire des Guerres
1642
17 mai
Fondation de Montréal
Une cinquantaine de Français débarquent en Nouvelle-France (Québec) pour créer une communauté catholique. Menés par Paul Chomedey de Maisonneuve, ils fondent le village de Ville-Marie de Montréal, sur une île située à 1 500 kilomètres à l'intérieur des terres, au confluent du fleuve Saint-Laurent et de la rivière des Prairies. En 1535, l'explorateur Jacques Cartier l'avait baptisé "Mons realis" ("mont royal" en latin). Il deviendra la plaque tournante du commerce des fourrures. En 1760, la ville se rendra à la couronne britannique. Elle deviendra bien plus tard la deuxième ville francophone du monde, après Paris.
Voir aussi : Dossier histoire de l' Empire colonial français - Fondation - Histoire du Québec - Histoire de Montréal - Histoire de la Colonisation
1689
17 mai
Déclaration de guerre de Guillaume III d'Angleterre
Le roi Guillaume III d'Angleterre déclare la guerre à la France. Un mois après son couronnement (le 11 avril 1689), le prince d'Orange, leader de la Glorieuse Révolution qui chassa Jacques II du trône, utilise le prétexte de la bataille navale de Bantry - gagnée par les Français - pour entrer en guerre avec Louis XIV, afin que celui-ci renonce à ses ambitions en Flandre. Il s'était allié dès le 9 juillet 1686 à l'Espagne, la Suède, la Bavière et aux ducs de Saxe pour former la ligue d'Augsbourg, renforcée par les Provinces-Unies et le Danemark le 12 mai 1689, puis par la Savoie en 1690. En toile de fond, la politique anti-protestante menée par Louis XVI inquiète les princes protestants d'Europe.
La guerre de la Ligue d'Augsbourg engendrera de nombreux combats aux frontières françaises, qui tournèrent à l'avantage des armées de Louis XIV jusqu'en 1696. La crise économique toucha la France et ses ennemis et amena les parties à négocier un compromis en 1697 (traité de Ryswick).
Voir aussi : Histoire des Guerres
1708
17 mai
Décès de François de Montmorency-Laval
François de Montmorency-Laval, né le 30 avril 1623, est nommé vicaire apostolique de la Nouvelle-France en 1658. Il part pour Québec où il arrive en 1659 et fonde le Séminaire de Québec. Il est nommé évêque de Québec en 1674 mais démissionne en 1685 et se retire au Séminaire de Québec. Il décède le 6 mai 1708.
Voir aussi : Décès - Histoire du Québec - évêque - Histoire de la Chrétienté
1742
17 mai
Bataille de Chotusitz
La bataille de Chotusitz (ou Chotusice) vit s'affronter en Bohème les Autrichiens commandés de Charles-Alexandre de Lorraine et les Prussiens dirigés par Frédéric II de Prusse dans le cadre de la guerre de Succession d'Autriche. Malgré des effectifs équivalents, ce sont les Autrichiens qui battront en retraite laissant derrière eux 12 000 prisonniers et 18 canons. Les Prusses subiront toutefois les plus fortes pertes, qui la laisseront proche de la destruction.
Voir aussi : Bataille - Autriche - Histoire de la Prusse - Histoire des Guerres
1749
17 mai
Naissance de Edward Jenner
Le scientifique et médecin Edward Jenner naît à à Berkeley en Angleterre. Il est célèbre pour avoir découvert le vaccin contre la variole à un moment ou près d'un tiers des personnes contractant la maladie en succombaient. En 1980, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) considèrera la variole comme une maladie éradiquée. De nombreux monuments à la gloire d' Edward Jenner ont été érigés en Angleterre, en France ou aux Etats-Unis.
Voir aussi : Naissance - Edward Jenner - Variole - Histoire des Sciences et techniques
1782
17 mai
Traité de Salbai
Signé le 17 mai 1782, le Traité de Salbai a mis fin à la première guerre anglo-marathe. Après que son armée ait été battue par les Britanniques, Mahadji Sindhia leur proposa un traité installant Madhav Râo au poste de Peshwâ. Ce traité a permis de revenir à la situation d'avant le début du conflit, rendant aux Marathes les territoires à l'Ouest de la Yamunâ. Il permit de profiter de 20 ans de paix, avant le début de la seconde guerre anglo-marathe en 1802.
Voir aussi : Grande-Bretagne - Histoire des Traités
1792
17 mai
Wall Street nait sous un platane
La Bourse de New-York voit le jour quand 24 courtiers, réunis sous un platane devant les numéros 68-70 de la rue du Mur, décident d'appliquer un taux de commission uniforme à toutes les ventes de titres. C'est la création du New York Stock Exchange, qu'on appelle aussi "Wall Street", la première place financière du monde.
Voir aussi : Dossier histoire de New York - Dossier histoire de la bourse - Histoire de Wall Street - Histoire de la Finance
1809
17 mai
Les États pontificaux annexés à l’Empire
Quelques années auparavant, Napoléon Bonaparte avait rendu la quasi-totalité des États pontificaux au pape Pie VII. Mais ce dernier n’est pas très ouvert à la politique de l’Empire, en conséquence de quoi Napoléon décide d’annexer tous les territoires pontificaux. Pie VII réplique en excommuniant l’empereur français le 10 juin mais est arrêté début juillet. De son côté, Napoléon organise les nouveaux départements de Rome et du Trasimène.
Voir aussi : Dossier histoire des Etats pontificaux - Napoléon Bonaparte - Pie VII - Histoire de l'Empire
1814
17 mai
Une Constitution pour la Norvège
Après plus de 400 ans de domination danoise, les représentants du peuple donnent à la Norvège sa première Constitution, toujours en vigueur aujourd'hui. Ce texte fondateur fait de la Norvège une monarchie parlementaire héréditaire et fixe les principes de la souveraineté du peuple et de l'équilibre des pouvoirs. Mais, la Norvège, détachée du royaume du Danemark, doit accepter une nouvelle union avec la Suède. La Norvège acquerra sa totale indépendance en 1905.
Voir aussi : Constitution - Fête du travail - Histoire de l'Etat
1822
17 mai
Décès de Armand Emmanuel du Plessis de Richelieu.
Armand Emmanuel du Plessis de Richelieu, de son vrai nom Armand-Emmanuel-Sophie-Septimanie de Vignerot du Plessis, est né le 25 septembre 1766 à Paris.
Il est le fils du duc de fronsac et le petit-fils du maréchal de Richelieu, ce qui lui vaut par la suite le titre de duc de Richelieu.
C'est un officier, un homme politique mais aussi un diplomate. Il marque l'histoire de France car il est le second président du Conseil des ministres.
Il meurt dans sa ville natale le 17 mai 1822.
Voir aussi : Histoire de la Politique
1838
17 mai
Décès de René Caillié.
René Caillié naît le 19 novembre 1799 dans les Deux-Sèvres. Il est connu pour avoir été un grand explorateur français notamment grâce à son expédition à Tombouctou au Mali.
Désirant découvrir de nouvelles terres, il quitte la France pour la première fois en 1816. Il connaît deux échecs et est contraint de revenir dans son pays natal.
Il démarre sa plus célèbre expédition le 19 avril 1827 en Guinée et arrive dans la fameuse ville de Tombouctou le 20 avril 1828.
Deux ans plus tard, il retourne en France en ayant traversé le désert du Sahara. Quelques temps plus tard il devient le maire de la commune de Champagne.
Malgré cela, il rêve de partir une dernière fois en Afrique, malheureusement la mort viendra le cueillir le 17 mai 1838, ce qui l'empêchera de réaliser son dernier rêve.
Voir aussi : René Caillié - Histoire des Grandes aventures et découvertes
1838
17 mai
Décès de Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord.
Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord plus connu sous le nom familier de Talleyrand, naît le 2 février 1754 à Paris.
Il est connu pour ses activités d'homme politique et de diplomate.
Il est issu d'une famille de haute noblesse et son oncle n'est autre que l'archevêque de Reims.
Il décide d'entamer sa carrière ecclésiastique et débute en tant que prêtre d'Autun. Quelques temps plus tard, il sera nommé évèque de cette même ville.
Durant la Révolution française, il décide de quitter sa carrière religieuse et de mettre ses connaissances à profit en politique.
Ainsi, il vit de nombreuses périodes historiques comme l'Ancien Régime, la Révolution française, le Directoire, le Premier Empire, la Restauration et enfin la Monarchie de Juillet. Toutes ces étapes importantes lui ont permi d'occuper des postes différents et de cotoyer des personnalités importantes comme Louis XVI, Napoléon 1er, Charles X ou encore Louis-Philippe 1er.
Il décède à Paris le 17 mai 1838 après avoir eut une carrière riche et complète.
Voir aussi : Histoire de la Politique
1866
17 mai
Naissance d'Erik Satie
Erik Satie naît à Honfleur. Il publie ses premières mélodies en 1887 grâce à son père Alfred Satie, éditeur de musique. Il écrira au cours de son existence de nombreuses œuvres (vocale, pour piano et pour orchestre). Il est notamment célèbre pour avoir mis en place des partitions d'indications de jeu très personnalisées. Il a collaboré avec de nombreuses célébrités (Picasso, sa compagne Suzanne Valadon, Jean Cocteau, etc.). Il est décédé à Paris le 1er juillet 1925.
Voir aussi : Naissance - Compositeur - Erik Satie - Histoire de l'Art
1900
17 mai
Fin du Siège de Mafeking
Le siège de Mafeking, en Afrique du Sud, a pris fin le 17 mai 1900. La ville était tenue depuis le 19 septembre 1899 par les Boers, des fermiers cherchant à défendre l'indépendance de leur pays, dans le cadre de la seconde guerre des Boers, contre le Royaume-Uni. Les Britanniques s'installèrent à Mafeking dès le 17 mai. Le colonel B. T. Mahon, en utilisant des jeunes du village comme coursiers, fut à l'origine du scoutisme.
Voir aussi : Royaume-Uni - Seconde Guerre des Boers - Scoutisme - Histoire des Guerres
1904
17 mai
Naissance de Jean Gabin
Figure emblématique du cinéma français, Jean Gabin est né le 17 mai 1904 à Paris. On peut distinguer deux périodes dans sa carrière. Dans l'entre-deux-guerres, il tourna sous la direction de Jean Renoir, Julien Duvivier ou encore Jean Grémillon. Puis la guerre l'a changé physiquement et son image de séducteur s'est alors effacée au profit de celle d'un pacha. Il est décédé à Neuilly-sur-Seine le 15 novembre 1976, emporté par une crise cardiaque.
Voir aussi : Naissance - Cinéma - Histoire de l'Art
1943
17 mai
Opération Chastise - destruction des barrages allemands
En mai 1943, les Anglais cherchent à convaincre la Russie de résister à l'invasion allemande et à accepter que l'armée britannique puisse constituer un allié de poids. Un raid de la Royal Air Force, l'opération Chastise, est donc préparé pour se rendre dans la région de la Ruhr et détruire les principaux barrages alimentant en eau et en électricité les industries de guerre. Munis d'une bombe spéciale inventée par l'ingénieur B. Wallis, les avions Avro Lancaster Mk-III bombardent les barrages de la Möhne, d'Edersee, de la Sorpe et de l'Ennepe. Le bilan est mitigé car plusieurs pilotes ont été abattus et les Allemands réussissent à rattraper leur niveau de production d'eau et d'électricité en quelques mois. Toutefois, les bases aériennes inondées ne pouvaient plus envoyer d'avions sur le front russe et cela facilita la résistance sur le Don et la Volga.
Voir aussi : Seconde guerre mondiale - Royal Air Force - Histoire des Guerres
1944
17 mai
La bataille de Monte-Cassino
Durant la campagne d'Italie (1943-45), les tirailleurs marocains commandés par le général Juin brisent la résistance des armées allemandes à Monte-Cassino, entre Naples et Rome. Les Alliés perdront 115 000 hommes dans la bataille. Mais, ils peuvent désormais poursuivre leur progression en Italie. C'est le principal fait de gloire des troupes de la France Libre pendant la Seconde Guerre mondiale.
Voir aussi : Bataille - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale
1954
17 mai
Les Etats-Unis condamne la ségrégation scolaire
La ségrégation à l'école est déclarée inconstitutionnelle aux Etats-Unis. La Cour suprême américaine donne tort à ceux qui justifient la ségrégation scolaire au nom de l'axiome «séparés mais égaux». La communauté noire accueille cette décision comme une grande victoire dans son combat pour l'égalité des droits.
Voir aussi : Dossier histoire de l' enseignement - Ségrégation - Cour Suprême - Histoire du Racisme
1973
17 mai
La Grande Bouffe à Cannes
Le film du réalisateur italien Marco Ferreri fait scandale lors de sa présentation au Festival de Cannes. Il dénonce en effet cette mystique de la "bouffe" si chère aux Français par des scènes scatologiques. Mastroianni, Noiret, Piccoli et Tognazzi jouent le rôle de quatre amis réunis dans une villa parisienne pour un banquet fatal. "La Grande Bouffe" recevra le Prix de la Critique Internationale, ex-aequo avec "La maman et la putain" de Jean Eustache, autre film qui choquera la Croisette.
Voir aussi : Scandale - Festival - Histoire de Cannes - Histoire du Cinéma
1983
17 mai
Accord de paix israélo-libanais
Israël et le Liban concluent un accord de paix, notamment grâce à l’action diplomatique menée par les Etats-Unis en la personne de George Schultz. Mais cet accord n’est reconnu ni par l’OLP, ni par la Syrie, ni par l’URSS. En fait il n’aura aucun effet, et sera annulé par le gouvernement libanais le 5 mars 1984. Quant aux troupes israéliennes, elles quitteront le Liban en 1985 et stationneront encore dans le sud jusqu'en 2000.
Voir aussi : Dossier histoire de l' Etat d'Israël - Guerre du Liban - Histoire de l'OLP - Histoire des Guerres
1997
17 mai
Kabila s'empare du pouvoir à Kinshasa
Le chef des rebelles Laurent-Désiré Kabila s'empare de Kinshasa (capitale du Zaïre), chasse le dictateur Mobutu Sese Seko et s'autoproclame chef de l'Etat. Il rebaptisera le Zaïre "République démocratique du Congo" et mettra en place un régime autoritaire. L'année suivante, la guerre civile ravagera le pays. En 2001, Kabila sera assassiné et son fils, Joseph Kabila, deviendra président.
Voir aussi : Coup d'Etat - Putsch - Kabila - Histoire des Coups d'Etat
2006
17 mai
"Da Vinci Code", le film, est présenté à Cannes
"Da Vinci Code", le film adapté du best-seller de Dan Brown avec Tom Hanks, Audrey Tautou et Jean Reno, est présenté en première mondiale au Festival de Cannes. Il y est accueilli par de virulents sifflets. En revanche, "Da Vinci Code" rencontre très vite un immense succès dans le monde, le film remportant environ 750 millions de dollars, en faisant le 20ème plus gros succès de tous les temps.
Voir aussi : Histoire du Festival de Cannes - Tautou - Histoire du Cinéma
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
17 mai
Mort de Guido d'Arezzo
Le théoricien de la musique Guido d'Arezzo s’éteint et lègue à l’occident une notation musicale plus avancée. On lui doit notamment le nom des notes (ut, ré, mi, fa, sol, la, si) fondé sur l’hymne à Saint Jean en latin, ainsi que la portée musicale telle qu’elle est encore en vigueur, etc. Autrement dit, il apparaît comme le véritable initiateur du solfège.
Voir aussi : Solfège - Histoire de la Musique classique
1338
17 mai
Proclamation du manifeste Fidem Catholicam par Louis IV de Bavière
Louis IV de Bavière fut l'empereur du Saint Empire romain germanique de 1328 à 1347. Opposé à la suprématie de la papauté sur les souverains européens, il proclama le 17 juin 1338 le Manifeste Fidem Catholicam, dans lequel il déclare que l'empereur est l'égal du pape, qu'il détient son mandat et son pouvoir de par ses électeurs (les princes-électeurs) et qu'il n'a point besoin de l'approbation pontificale pour assurer ses fonctions.
Voir aussi : Saint-Empire romain germanique - Louis IV de Bavière - Papauté - Manifeste Fidem Catholicam - Histoire de la Politique
1410
17 mai
Débuts du pontificat de l'antipape Jean XXIII
Débute à Pise le pontificat de l'antipape Jean XXIII (né Baldassare Cossa à Naples, 1370). Succédant à Alexandre V, qu'il avait fait élire lors du concile de Pise, cardinal depuis 1402, Jean XXIII régna jusqu'à celui de Constance, qu'il convoqua sous la pression de son protecteur, l'empereur germanique Sigismond de Luxembourg, mais qui le déposa (29 mai 1415). Devenu cardinal-évêque de Frascati après sa chute, il mourut peu après, à Florence, en 1419.
Voir aussi : Sigismond de Luxembourg - Histoire de Florence - Jean XXIII - Antipape - Concile de pise - Histoire des Affaires religieuses
1510
17 mai
Mort du peintre italien Botticelli
Alessandro di Mariano di Vanni Filipepi, dit Sandro Botticelli, meurt à Florence le 17 mai 1510. Peintre majeur de la Renaissance italienne et de l'histoire de l'art en général, il a peint notamment les murs latéraux de la chapelle Sixtine et réalisé "La Naissance de Vénus", une de ses œuvres les plus connues du grand public. S'il a attaché une grande importance à la place des femmes dans ses peintures, Botticelli est également connu pour avoir tenté d'introduire la douleur et le "pathos" dans ses compositions.
Voir aussi : Naissance - Renaissance italienne - Histoire de la Chapelle Sixtine - Histoire de Vénus - Histoire de l'Art
1629
17 mai
Siège de la ville de Privas
La Réforme, mouvement religieux protestant, s'implanta profondément et rapidement à Privas. La ville fut un foyer protestant important et un emblème de la résistance à la monarchie, ce qui lui donnera le titre de « Rempart de la Réforme ». En 1629, le roi Louis XIII propose 100 000 écus à Saint-André de Montbrun pour se rendre et lui livrer la ville. Quand il refuse, le roi est furieux et déclare "qu'il en ferait un tel châtiment qu'il en serait à jamais mémoire". Privas s'apprête à faire face à un siège qui va durer deux semaines, du 14 au 28 mai. Il n'a en réserve que 3 000 hommes environ contre les 20 000 soldats du Roi. La ville est prise, pillée et frappée si durement que les autres villes protestantes cessent un temps leurs complots.
Voir aussi : Louis XIII - Protestant - Histoire des Guerres
1642
17 mai
Fondation de Montréal
Une cinquantaine de Français débarquent en Nouvelle-France (Québec) pour créer une communauté catholique. Menés par Paul Chomedey de Maisonneuve, ils fondent le village de Ville-Marie de Montréal, sur une île située à 1 500 kilomètres à l'intérieur des terres, au confluent du fleuve Saint-Laurent et de la rivière des Prairies. En 1535, l'explorateur Jacques Cartier l'avait baptisé "Mons realis" ("mont royal" en latin). Il deviendra la plaque tournante du commerce des fourrures. En 1760, la ville se rendra à la couronne britannique. Elle deviendra bien plus tard la deuxième ville francophone du monde, après Paris.
Voir aussi : Dossier histoire de l' Empire colonial français - Fondation - Histoire du Québec - Histoire de Montréal - Histoire de la Colonisation
1689
17 mai
Déclaration de guerre de Guillaume III d'Angleterre
Le roi Guillaume III d'Angleterre déclare la guerre à la France. Un mois après son couronnement (le 11 avril 1689), le prince d'Orange, leader de la Glorieuse Révolution qui chassa Jacques II du trône, utilise le prétexte de la bataille navale de Bantry - gagnée par les Français - pour entrer en guerre avec Louis XIV, afin que celui-ci renonce à ses ambitions en Flandre. Il s'était allié dès le 9 juillet 1686 à l'Espagne, la Suède, la Bavière et aux ducs de Saxe pour former la ligue d'Augsbourg, renforcée par les Provinces-Unies et le Danemark le 12 mai 1689, puis par la Savoie en 1690. En toile de fond, la politique anti-protestante menée par Louis XVI inquiète les princes protestants d'Europe.
La guerre de la Ligue d'Augsbourg engendrera de nombreux combats aux frontières françaises, qui tournèrent à l'avantage des armées de Louis XIV jusqu'en 1696. La crise économique toucha la France et ses ennemis et amena les parties à négocier un compromis en 1697 (traité de Ryswick).
Voir aussi : Histoire des Guerres
1708
17 mai
Décès de François de Montmorency-Laval
François de Montmorency-Laval, né le 30 avril 1623, est nommé vicaire apostolique de la Nouvelle-France en 1658. Il part pour Québec où il arrive en 1659 et fonde le Séminaire de Québec. Il est nommé évêque de Québec en 1674 mais démissionne en 1685 et se retire au Séminaire de Québec. Il décède le 6 mai 1708.
Voir aussi : Décès - Histoire du Québec - évêque - Histoire de la Chrétienté
1742
17 mai
Bataille de Chotusitz
La bataille de Chotusitz (ou Chotusice) vit s'affronter en Bohème les Autrichiens commandés de Charles-Alexandre de Lorraine et les Prussiens dirigés par Frédéric II de Prusse dans le cadre de la guerre de Succession d'Autriche. Malgré des effectifs équivalents, ce sont les Autrichiens qui battront en retraite laissant derrière eux 12 000 prisonniers et 18 canons. Les Prusses subiront toutefois les plus fortes pertes, qui la laisseront proche de la destruction.
Voir aussi : Bataille - Autriche - Histoire de la Prusse - Histoire des Guerres
1749
17 mai
Naissance de Edward Jenner
Le scientifique et médecin Edward Jenner naît à à Berkeley en Angleterre. Il est célèbre pour avoir découvert le vaccin contre la variole à un moment ou près d'un tiers des personnes contractant la maladie en succombaient. En 1980, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) considèrera la variole comme une maladie éradiquée. De nombreux monuments à la gloire d' Edward Jenner ont été érigés en Angleterre, en France ou aux Etats-Unis.
Voir aussi : Naissance - Edward Jenner - Variole - Histoire des Sciences et techniques
1782
17 mai
Traité de Salbai
Signé le 17 mai 1782, le Traité de Salbai a mis fin à la première guerre anglo-marathe. Après que son armée ait été battue par les Britanniques, Mahadji Sindhia leur proposa un traité installant Madhav Râo au poste de Peshwâ. Ce traité a permis de revenir à la situation d'avant le début du conflit, rendant aux Marathes les territoires à l'Ouest de la Yamunâ. Il permit de profiter de 20 ans de paix, avant le début de la seconde guerre anglo-marathe en 1802.
Voir aussi : Grande-Bretagne - Histoire des Traités
1792
17 mai
Wall Street nait sous un platane
La Bourse de New-York voit le jour quand 24 courtiers, réunis sous un platane devant les numéros 68-70 de la rue du Mur, décident d'appliquer un taux de commission uniforme à toutes les ventes de titres. C'est la création du New York Stock Exchange, qu'on appelle aussi "Wall Street", la première place financière du monde.
Voir aussi : Dossier histoire de New York - Dossier histoire de la bourse - Histoire de Wall Street - Histoire de la Finance
1809
17 mai
Les États pontificaux annexés à l’Empire
Quelques années auparavant, Napoléon Bonaparte avait rendu la quasi-totalité des États pontificaux au pape Pie VII. Mais ce dernier n’est pas très ouvert à la politique de l’Empire, en conséquence de quoi Napoléon décide d’annexer tous les territoires pontificaux. Pie VII réplique en excommuniant l’empereur français le 10 juin mais est arrêté début juillet. De son côté, Napoléon organise les nouveaux départements de Rome et du Trasimène.
Voir aussi : Dossier histoire des Etats pontificaux - Napoléon Bonaparte - Pie VII - Histoire de l'Empire
1814
17 mai
Une Constitution pour la Norvège
Après plus de 400 ans de domination danoise, les représentants du peuple donnent à la Norvège sa première Constitution, toujours en vigueur aujourd'hui. Ce texte fondateur fait de la Norvège une monarchie parlementaire héréditaire et fixe les principes de la souveraineté du peuple et de l'équilibre des pouvoirs. Mais, la Norvège, détachée du royaume du Danemark, doit accepter une nouvelle union avec la Suède. La Norvège acquerra sa totale indépendance en 1905.
Voir aussi : Constitution - Fête du travail - Histoire de l'Etat
1822
17 mai
Décès de Armand Emmanuel du Plessis de Richelieu.
Armand Emmanuel du Plessis de Richelieu, de son vrai nom Armand-Emmanuel-Sophie-Septimanie de Vignerot du Plessis, est né le 25 septembre 1766 à Paris.
Il est le fils du duc de fronsac et le petit-fils du maréchal de Richelieu, ce qui lui vaut par la suite le titre de duc de Richelieu.
C'est un officier, un homme politique mais aussi un diplomate. Il marque l'histoire de France car il est le second président du Conseil des ministres.
Il meurt dans sa ville natale le 17 mai 1822.
Voir aussi : Histoire de la Politique
1838
17 mai
Décès de René Caillié.
René Caillié naît le 19 novembre 1799 dans les Deux-Sèvres. Il est connu pour avoir été un grand explorateur français notamment grâce à son expédition à Tombouctou au Mali.
Désirant découvrir de nouvelles terres, il quitte la France pour la première fois en 1816. Il connaît deux échecs et est contraint de revenir dans son pays natal.
Il démarre sa plus célèbre expédition le 19 avril 1827 en Guinée et arrive dans la fameuse ville de Tombouctou le 20 avril 1828.
Deux ans plus tard, il retourne en France en ayant traversé le désert du Sahara. Quelques temps plus tard il devient le maire de la commune de Champagne.
Malgré cela, il rêve de partir une dernière fois en Afrique, malheureusement la mort viendra le cueillir le 17 mai 1838, ce qui l'empêchera de réaliser son dernier rêve.
Voir aussi : René Caillié - Histoire des Grandes aventures et découvertes
1838
17 mai
Décès de Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord.
Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord plus connu sous le nom familier de Talleyrand, naît le 2 février 1754 à Paris.
Il est connu pour ses activités d'homme politique et de diplomate.
Il est issu d'une famille de haute noblesse et son oncle n'est autre que l'archevêque de Reims.
Il décide d'entamer sa carrière ecclésiastique et débute en tant que prêtre d'Autun. Quelques temps plus tard, il sera nommé évèque de cette même ville.
Durant la Révolution française, il décide de quitter sa carrière religieuse et de mettre ses connaissances à profit en politique.
Ainsi, il vit de nombreuses périodes historiques comme l'Ancien Régime, la Révolution française, le Directoire, le Premier Empire, la Restauration et enfin la Monarchie de Juillet. Toutes ces étapes importantes lui ont permi d'occuper des postes différents et de cotoyer des personnalités importantes comme Louis XVI, Napoléon 1er, Charles X ou encore Louis-Philippe 1er.
Il décède à Paris le 17 mai 1838 après avoir eut une carrière riche et complète.
Voir aussi : Histoire de la Politique
1866
17 mai
Naissance d'Erik Satie
Erik Satie naît à Honfleur. Il publie ses premières mélodies en 1887 grâce à son père Alfred Satie, éditeur de musique. Il écrira au cours de son existence de nombreuses œuvres (vocale, pour piano et pour orchestre). Il est notamment célèbre pour avoir mis en place des partitions d'indications de jeu très personnalisées. Il a collaboré avec de nombreuses célébrités (Picasso, sa compagne Suzanne Valadon, Jean Cocteau, etc.). Il est décédé à Paris le 1er juillet 1925.
Voir aussi : Naissance - Compositeur - Erik Satie - Histoire de l'Art
1900
17 mai
Fin du Siège de Mafeking
Le siège de Mafeking, en Afrique du Sud, a pris fin le 17 mai 1900. La ville était tenue depuis le 19 septembre 1899 par les Boers, des fermiers cherchant à défendre l'indépendance de leur pays, dans le cadre de la seconde guerre des Boers, contre le Royaume-Uni. Les Britanniques s'installèrent à Mafeking dès le 17 mai. Le colonel B. T. Mahon, en utilisant des jeunes du village comme coursiers, fut à l'origine du scoutisme.
Voir aussi : Royaume-Uni - Seconde Guerre des Boers - Scoutisme - Histoire des Guerres
1904
17 mai
Naissance de Jean Gabin
Figure emblématique du cinéma français, Jean Gabin est né le 17 mai 1904 à Paris. On peut distinguer deux périodes dans sa carrière. Dans l'entre-deux-guerres, il tourna sous la direction de Jean Renoir, Julien Duvivier ou encore Jean Grémillon. Puis la guerre l'a changé physiquement et son image de séducteur s'est alors effacée au profit de celle d'un pacha. Il est décédé à Neuilly-sur-Seine le 15 novembre 1976, emporté par une crise cardiaque.
Voir aussi : Naissance - Cinéma - Histoire de l'Art
1943
17 mai
Opération Chastise - destruction des barrages allemands
En mai 1943, les Anglais cherchent à convaincre la Russie de résister à l'invasion allemande et à accepter que l'armée britannique puisse constituer un allié de poids. Un raid de la Royal Air Force, l'opération Chastise, est donc préparé pour se rendre dans la région de la Ruhr et détruire les principaux barrages alimentant en eau et en électricité les industries de guerre. Munis d'une bombe spéciale inventée par l'ingénieur B. Wallis, les avions Avro Lancaster Mk-III bombardent les barrages de la Möhne, d'Edersee, de la Sorpe et de l'Ennepe. Le bilan est mitigé car plusieurs pilotes ont été abattus et les Allemands réussissent à rattraper leur niveau de production d'eau et d'électricité en quelques mois. Toutefois, les bases aériennes inondées ne pouvaient plus envoyer d'avions sur le front russe et cela facilita la résistance sur le Don et la Volga.
Voir aussi : Seconde guerre mondiale - Royal Air Force - Histoire des Guerres
1944
17 mai
La bataille de Monte-Cassino
Durant la campagne d'Italie (1943-45), les tirailleurs marocains commandés par le général Juin brisent la résistance des armées allemandes à Monte-Cassino, entre Naples et Rome. Les Alliés perdront 115 000 hommes dans la bataille. Mais, ils peuvent désormais poursuivre leur progression en Italie. C'est le principal fait de gloire des troupes de la France Libre pendant la Seconde Guerre mondiale.
Voir aussi : Bataille - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale
1954
17 mai
Les Etats-Unis condamne la ségrégation scolaire
La ségrégation à l'école est déclarée inconstitutionnelle aux Etats-Unis. La Cour suprême américaine donne tort à ceux qui justifient la ségrégation scolaire au nom de l'axiome «séparés mais égaux». La communauté noire accueille cette décision comme une grande victoire dans son combat pour l'égalité des droits.
Voir aussi : Dossier histoire de l' enseignement - Ségrégation - Cour Suprême - Histoire du Racisme
1973
17 mai
La Grande Bouffe à Cannes
Le film du réalisateur italien Marco Ferreri fait scandale lors de sa présentation au Festival de Cannes. Il dénonce en effet cette mystique de la "bouffe" si chère aux Français par des scènes scatologiques. Mastroianni, Noiret, Piccoli et Tognazzi jouent le rôle de quatre amis réunis dans une villa parisienne pour un banquet fatal. "La Grande Bouffe" recevra le Prix de la Critique Internationale, ex-aequo avec "La maman et la putain" de Jean Eustache, autre film qui choquera la Croisette.
Voir aussi : Scandale - Festival - Histoire de Cannes - Histoire du Cinéma
1983
17 mai
Accord de paix israélo-libanais
Israël et le Liban concluent un accord de paix, notamment grâce à l’action diplomatique menée par les Etats-Unis en la personne de George Schultz. Mais cet accord n’est reconnu ni par l’OLP, ni par la Syrie, ni par l’URSS. En fait il n’aura aucun effet, et sera annulé par le gouvernement libanais le 5 mars 1984. Quant aux troupes israéliennes, elles quitteront le Liban en 1985 et stationneront encore dans le sud jusqu'en 2000.
Voir aussi : Dossier histoire de l' Etat d'Israël - Guerre du Liban - Histoire de l'OLP - Histoire des Guerres
1997
17 mai
Kabila s'empare du pouvoir à Kinshasa
Le chef des rebelles Laurent-Désiré Kabila s'empare de Kinshasa (capitale du Zaïre), chasse le dictateur Mobutu Sese Seko et s'autoproclame chef de l'Etat. Il rebaptisera le Zaïre "République démocratique du Congo" et mettra en place un régime autoritaire. L'année suivante, la guerre civile ravagera le pays. En 2001, Kabila sera assassiné et son fils, Joseph Kabila, deviendra président.
Voir aussi : Coup d'Etat - Putsch - Kabila - Histoire des Coups d'Etat
2006
17 mai
"Da Vinci Code", le film, est présenté à Cannes
"Da Vinci Code", le film adapté du best-seller de Dan Brown avec Tom Hanks, Audrey Tautou et Jean Reno, est présenté en première mondiale au Festival de Cannes. Il y est accueilli par de virulents sifflets. En revanche, "Da Vinci Code" rencontre très vite un immense succès dans le monde, le film remportant environ 750 millions de dollars, en faisant le 20ème plus gros succès de tous les temps.
Voir aussi : Histoire du Festival de Cannes - Tautou - Histoire du Cinéma
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
Même si les archéologues datent les premières présences humaines dans les basses-terres du Saint-Laurent au IVe millénaire av. J.-C., les plus anciens artéfacts retrouvés sur l'île de Montréal ne datent que de quelques siècles avant l'arrivée des premiers explorateurs européens.
Jacques Cartier est considéré comme le premier Européen à avoir exploré l'île de Montréal. Le 2 octobre 1535, selon le récit de son deuxième voyage en Amérique, il débarque sur l'île et se rend au village iroquoiens fortifié d'Hochelaga qui compte environ 1 500 habitants. Il nomme la colline située à proximité « Mons realis » (mont Royal en latin).
Quand Samuel de Champlain explore le fleuve en 1603, près de 70 ans plus tard, les Iroquoiens n'occupent plus l'île de Montréal et les basses-terres du Saint-Laurent. Hochelaga, le village décrit par Cartier a disparu ; les historiens n'ont jamais pu connaître son emplacement exact.
En 1611, Champlain établit un poste de traite saisonnier sur l'île de Montréal, dans un lieu qu'il nomme Place Royale (aujourd'hui Pointe-à-Callière). Il doit se résoudre à l'abandonner puisqu'il ne peut la défendre contre les guerriers Mohawks.
Carte du village iroquoien d’Hochelaga par Giacomo Gastaldi selon le récit de Jacques Cartier
En 1636, la totalité de l'île de Montréal fut concédée en seigneurie à Jean de Lauson. En 1640, la seigneurie fut acquise par la Société de Notre-Dame de Montréal (ou Compagnie des Associés pour la Conversion des Sauvages), une société pieuse formée dans le but d'établir une colonie de peuplement à cet endroit et d'évangéliser les Amérindiens. Le 9 mars 1663, la seigneurie fut donnée au Séminaire de Saint-Sulpice de Paris. Après la cession de la Nouvelle-France à la Grande-Bretagne, en 1763, les Sulpiciens du Séminaire de Saint-Sulpice de Montréal en demeurèrent possesseurs et demeurèrent ainsi les seigneurs de Montréal jusqu'à l'abolition de la seigneurie en 1859.
De 1763 à 1840, la seigneurie de l'Île de Montréal fut au centre d'un débat acharné, car une partie importante des marchands britanniques réclamaient avec insistance du gouvernement britannique qu'il dépossède les Sulpiciens de la seigneurie. Toutefois, les autorités britanniques se trouvaient dans une position délicate sur cette question entre les exigences des marchands et les Sulpiciens, ces derniers prêchant la loyauté à l'empire britannique auprès de la population de la colonie. Il en résulta une longue période d'incertitude juridique sur le statut de la seigneurie, pendant laquelle les autorités, sans trancher sur le fond de la question, laissèrent néanmoins les Sulpiciens en possession de la seigneurie. Les événements de 1837-1838 firent pencher les autorités en faveur des Sulpiciens, car ceux-ci firent preuve d'un zèle particulier dans leur collaboration avec le gouvernement colonial pour contrer le mouvement démocratique des Patriotes.
En même temps, les mécanismes du régime seigneurial devenaient inadaptés au territoire de plus en plus urbanisé de l'île de Montréal, en particulier le droit de lods et ventes, en vertu duquel les Sulpiciens, en tant que seigneurs, percevaient une redevance sur chaque vente de terrain qui s'effectuait dans la seigneurie. Des négociations entre le gouvernement et les Sulpiciens conduisirent à une entente par laquelle d'une part les droits seigneuriaux des Sulpiciens seraient officiellement reconnus mais d'autre part on initierait un mécanisme d'abolition volontaire de ces droits seigneuriaux moyennant une certaine compensation.
En 1840, une ordonnance des autorités coloniales confirma les droits des Sulpiciens sur la seigneurie et institua un mécanisme de commutation du régime de tenure des terrains selon lequel les tenanciers qui en feraient la demande pourraient obtenir l'abolition du régime seigneurial sur leur terrain en échange du paiement aux Sulpiciens d'un droit de commutation. Compte tenu de l'existence de ce régime de commutation particulier en place pour la seigneurie de l'Île de Montréal, la loi générale de 1854 sur l'abolition obligatoire du régime seigneurial au Canada ne s'appliqua pas à cette seigneurie. Toutefois, une loi ultérieure de 1859 en rendit les principes essentiels également applicables à la seigneurie l'île de Montréal.
Sur la carte des années 1700, on peut voir, sur le pourtour de l'île et sur la rive sud du fleuve, tous ces forts qui allaient devenir bientôt des bourgs et des villages.
Les seigneurs de l'Île de Montréal concédèrent quelques arrières-fiefs, de surperficie relativement restreinte. Ce furent :
Le fief Nazareth, concédé le 8 août 1654 en fief aux pauvres de l'Hôtel-Dieu de Montréal (superficie de 100 arpents).
Le fief Saint-Joseph, concédé le 23 décembre 1659 aux religieuses hospitalières de l'Hôtel-Dieu de Montréal (superficie de 200 arpents).
Le fief Saint-Augustin, concédé le 8 mars 1650 et le 23 novembre 1660 aux pauvres de l'Hôtel-Dieu de Montréal (superficie de 400 arpents).
Le fief Closse, concédé le 12 février 1658 à Lambert Closse et le 27 juin 1672 à demoiselle Migeon, veuve Closse. Il s'agissait d'une étroite bande de terre de 2 arpents sur 45 arpents, située le long de la grande rue du faubourg Saint-Laurent, à l'est de celle-ci, et à partir de la petite rivière en s'étendant vers le nord.
Le fief Morel, concédé le 8 décembre 1661 à Paul Morel de Sainte-Hélène. Il était situé vers le nord-est de l'île, donnant sur la Rivière des Prairies.
Le fief la Gauchetière, concédé le 12 décembre 1665 à madame Jean-Baptiste Migeon de Bransac et au sieur Jean-Baptiste Migeon de Bransac. C'était une étroite bande de terre de 2 arpents sur 90 arpents, située immédiatement à l'est du fief Closse.
Le fief Saint-Germain ou fief Bellevue, concédé le 30 juillet 1672 à Louis de Barthe, sieur de Chali, et à Gabriel de Barthe, sieur de la Joubardière. Ce fief était situé près de la pointe ouest de l'île.
Le fief Senneville, concédé mais par la suite réuni au domaine de l'île de Montréal. Il était lui aussi situé près de la pointe ouest de l'île.
Les arrières-fiefs n'étaient pas visés par les mécanismes de l'ordonnance de 1840 concernant la commutation des terres de la seigneurie de l'Île de Montréal, ces mécanismes ne visant que les tenanciers directs des Sulpiciens et non les tenanciers des seigneurs des arrières-fiefs. Des lois particulières rendirent applicables aux arrières-fiefs les principes de la loi générale de 1854 sur l'abolition du régime seigneurial.
En 1640, en France, Jérôme Le Royer, sieur de La Dauversière et Jean-Jacques Olier de Verneuil (fondateur des Sulpiciens en 1645) fondent la Société de Notre-Dame de Montréal pour la conversion des sauvages de la Nouvelle-France. La société se fait concéder l'île de Montréal, située à 1500 kilomètres à l'intérieur des terres. Elle recrute des colons pour aller s'y établir afin de créer une communauté catholique.
Le 17 mai 1642, soit quelque cent ans après la venue de Jacques Cartier sur le Mont Royal en 1535, un groupe d'une cinquantaine de colons français, sous la direction de Paul Chomedey de Maisonneuve, débarque sur la pointe où était la place Royale, nommée auparavant par Champlain lors de son exploration de 1611. Ils donnent au site le nom de Ville-Marie, en l'honneur de la Vierge Marie.
Plan des rues de Ville-Marie en 1672 par François Dollier de Casson. L'église de la paroisse y figure au centre.
Jacques Cartier est considéré comme le premier Européen à avoir exploré l'île de Montréal. Le 2 octobre 1535, selon le récit de son deuxième voyage en Amérique, il débarque sur l'île et se rend au village iroquoiens fortifié d'Hochelaga qui compte environ 1 500 habitants. Il nomme la colline située à proximité « Mons realis » (mont Royal en latin).
Quand Samuel de Champlain explore le fleuve en 1603, près de 70 ans plus tard, les Iroquoiens n'occupent plus l'île de Montréal et les basses-terres du Saint-Laurent. Hochelaga, le village décrit par Cartier a disparu ; les historiens n'ont jamais pu connaître son emplacement exact.
En 1611, Champlain établit un poste de traite saisonnier sur l'île de Montréal, dans un lieu qu'il nomme Place Royale (aujourd'hui Pointe-à-Callière). Il doit se résoudre à l'abandonner puisqu'il ne peut la défendre contre les guerriers Mohawks.
Carte du village iroquoien d’Hochelaga par Giacomo Gastaldi selon le récit de Jacques Cartier
En 1636, la totalité de l'île de Montréal fut concédée en seigneurie à Jean de Lauson. En 1640, la seigneurie fut acquise par la Société de Notre-Dame de Montréal (ou Compagnie des Associés pour la Conversion des Sauvages), une société pieuse formée dans le but d'établir une colonie de peuplement à cet endroit et d'évangéliser les Amérindiens. Le 9 mars 1663, la seigneurie fut donnée au Séminaire de Saint-Sulpice de Paris. Après la cession de la Nouvelle-France à la Grande-Bretagne, en 1763, les Sulpiciens du Séminaire de Saint-Sulpice de Montréal en demeurèrent possesseurs et demeurèrent ainsi les seigneurs de Montréal jusqu'à l'abolition de la seigneurie en 1859.
De 1763 à 1840, la seigneurie de l'Île de Montréal fut au centre d'un débat acharné, car une partie importante des marchands britanniques réclamaient avec insistance du gouvernement britannique qu'il dépossède les Sulpiciens de la seigneurie. Toutefois, les autorités britanniques se trouvaient dans une position délicate sur cette question entre les exigences des marchands et les Sulpiciens, ces derniers prêchant la loyauté à l'empire britannique auprès de la population de la colonie. Il en résulta une longue période d'incertitude juridique sur le statut de la seigneurie, pendant laquelle les autorités, sans trancher sur le fond de la question, laissèrent néanmoins les Sulpiciens en possession de la seigneurie. Les événements de 1837-1838 firent pencher les autorités en faveur des Sulpiciens, car ceux-ci firent preuve d'un zèle particulier dans leur collaboration avec le gouvernement colonial pour contrer le mouvement démocratique des Patriotes.
En même temps, les mécanismes du régime seigneurial devenaient inadaptés au territoire de plus en plus urbanisé de l'île de Montréal, en particulier le droit de lods et ventes, en vertu duquel les Sulpiciens, en tant que seigneurs, percevaient une redevance sur chaque vente de terrain qui s'effectuait dans la seigneurie. Des négociations entre le gouvernement et les Sulpiciens conduisirent à une entente par laquelle d'une part les droits seigneuriaux des Sulpiciens seraient officiellement reconnus mais d'autre part on initierait un mécanisme d'abolition volontaire de ces droits seigneuriaux moyennant une certaine compensation.
En 1840, une ordonnance des autorités coloniales confirma les droits des Sulpiciens sur la seigneurie et institua un mécanisme de commutation du régime de tenure des terrains selon lequel les tenanciers qui en feraient la demande pourraient obtenir l'abolition du régime seigneurial sur leur terrain en échange du paiement aux Sulpiciens d'un droit de commutation. Compte tenu de l'existence de ce régime de commutation particulier en place pour la seigneurie de l'Île de Montréal, la loi générale de 1854 sur l'abolition obligatoire du régime seigneurial au Canada ne s'appliqua pas à cette seigneurie. Toutefois, une loi ultérieure de 1859 en rendit les principes essentiels également applicables à la seigneurie l'île de Montréal.
Sur la carte des années 1700, on peut voir, sur le pourtour de l'île et sur la rive sud du fleuve, tous ces forts qui allaient devenir bientôt des bourgs et des villages.
Les seigneurs de l'Île de Montréal concédèrent quelques arrières-fiefs, de surperficie relativement restreinte. Ce furent :
Le fief Nazareth, concédé le 8 août 1654 en fief aux pauvres de l'Hôtel-Dieu de Montréal (superficie de 100 arpents).
Le fief Saint-Joseph, concédé le 23 décembre 1659 aux religieuses hospitalières de l'Hôtel-Dieu de Montréal (superficie de 200 arpents).
Le fief Saint-Augustin, concédé le 8 mars 1650 et le 23 novembre 1660 aux pauvres de l'Hôtel-Dieu de Montréal (superficie de 400 arpents).
Le fief Closse, concédé le 12 février 1658 à Lambert Closse et le 27 juin 1672 à demoiselle Migeon, veuve Closse. Il s'agissait d'une étroite bande de terre de 2 arpents sur 45 arpents, située le long de la grande rue du faubourg Saint-Laurent, à l'est de celle-ci, et à partir de la petite rivière en s'étendant vers le nord.
Le fief Morel, concédé le 8 décembre 1661 à Paul Morel de Sainte-Hélène. Il était situé vers le nord-est de l'île, donnant sur la Rivière des Prairies.
Le fief la Gauchetière, concédé le 12 décembre 1665 à madame Jean-Baptiste Migeon de Bransac et au sieur Jean-Baptiste Migeon de Bransac. C'était une étroite bande de terre de 2 arpents sur 90 arpents, située immédiatement à l'est du fief Closse.
Le fief Saint-Germain ou fief Bellevue, concédé le 30 juillet 1672 à Louis de Barthe, sieur de Chali, et à Gabriel de Barthe, sieur de la Joubardière. Ce fief était situé près de la pointe ouest de l'île.
Le fief Senneville, concédé mais par la suite réuni au domaine de l'île de Montréal. Il était lui aussi situé près de la pointe ouest de l'île.
Les arrières-fiefs n'étaient pas visés par les mécanismes de l'ordonnance de 1840 concernant la commutation des terres de la seigneurie de l'Île de Montréal, ces mécanismes ne visant que les tenanciers directs des Sulpiciens et non les tenanciers des seigneurs des arrières-fiefs. Des lois particulières rendirent applicables aux arrières-fiefs les principes de la loi générale de 1854 sur l'abolition du régime seigneurial.
En 1640, en France, Jérôme Le Royer, sieur de La Dauversière et Jean-Jacques Olier de Verneuil (fondateur des Sulpiciens en 1645) fondent la Société de Notre-Dame de Montréal pour la conversion des sauvages de la Nouvelle-France. La société se fait concéder l'île de Montréal, située à 1500 kilomètres à l'intérieur des terres. Elle recrute des colons pour aller s'y établir afin de créer une communauté catholique.
Le 17 mai 1642, soit quelque cent ans après la venue de Jacques Cartier sur le Mont Royal en 1535, un groupe d'une cinquantaine de colons français, sous la direction de Paul Chomedey de Maisonneuve, débarque sur la pointe où était la place Royale, nommée auparavant par Champlain lors de son exploration de 1611. Ils donnent au site le nom de Ville-Marie, en l'honneur de la Vierge Marie.
Plan des rues de Ville-Marie en 1672 par François Dollier de Casson. L'église de la paroisse y figure au centre.
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
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1302
18 mai
Les "Mâtines de Bruges"
Les Flamands se révoltent contre l'occupant français et massacrent les soldats de la garnison à Bruges. Cette journée est nommée "Mâtines de Bruges" par comparaison aux "Vêpres siciliennes" qui chassèrent 20 ans plus tôt les Français de Sicile. Philippe le Bel, furieux, enverra sa meilleure armée en Flandres. Mais celle-ci sera vaincue près de Coutrai le 11 juillet. C'est la fin du rêve des rois Capétiens d'annexer les Flandres.
Voir aussi : Soulèvement - Philippe IV le Bel - Histoire des Flamands - Histoire du Moyen-Âge
1410
18 mai
Mort de Robert Ier du Saint-Empire
Robert Ier du Saint-Empire, dit parfois le « débonnaire », s'éteint au château de Landskron (près d'Oppenheim). Né Ruprecht de Palatinat en 1352, d'ascendance Habsbourg par sa grand-mère, Robert Ier de Bavière (famille Wittelsbach) fut comte palatin du Rhin (1398-1410) avant d'être nommé, en 1401, à la tête du Saint-Empire romain germanique, suite à la déposition de Wenceslas de Luxembourg. Sa mort entraîne une dispute tripartite pour l'élection au titre de roi des Romains, dont Sigismond de Luxembourg sortit vainqueur. De son union avec Elisabeth de Nuremberg (1374), il eut neuf enfants.
Voir aussi : Sigismond de Luxembourg - Jobst de moravie - Elisabeth de nuremberg - Habsbour - Saint-empire romain germanique,robert iii du palatinat - Histoire de la Politique
1514
18 mai
Mariage de Claude de France et de François de Valois
Le 18 mai 1514, Claude de France épouse à Saint-Germain-en-Laye son cousin le comte d'Angoulême François de Valois, futur François 1er, dont elle est fiancée depuis 1505 après l'annulation par son père, Louis XII, de ses anciennes fiançailles avec l'archiduc Charles d'Autriche. Le couple aura sept enfants (huit selon certaines sources), dont deux meurent en bas âge. Henri, second dauphin, succédera plus tard à son père sous le nom de Henri II.
Voir aussi : Dossier histoire Mariage - Henri II - François 1er - Charles d'Autriche - Histoire de la Politique
1565
18 mai
Débarquement des Turcs à Malte
Le 18 mai 1565 est le jour du débarquement des Turcs sur l'île de Malte. La flotte est composée de cent trente-huit galères contenant cent vingt mille hommes. Le siège de Malte débute alors et les autochtones, les chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem menés par Jean Parisot de La Valette, cèdent le fort Saint-Elme. Les secours extérieurs espagnols, en provenance de Sicile, parviennent toutefois à forcer le retrait des troupes ottomanes le 13 septembre 1565.
Voir aussi : Histoire de l'Empire ottoman - Malte - Histoire des Guerres
1595
18 mai
La paix de Teusina met fin à la guerre russo-suédoise
Achevant la guerre russo-suédoise (1590-5), la Paix de Teusina (Tyavzino) – ou Paix éternelle avec la Suède – signée dans un petit bourg russe, près de Narva (province d'Ivangorod), débouche sur le dépeçage des frontières orientales de la Finlande. Récupérant Narva, l'Estonie et la route de l'Arctique, la Suède consent à légitimer les prétentions territoriales russes sur une partie de la Carélie, de la Neva jusqu'aux côtes méridionales du golfe de Finlande à Ivangorod.
Voir aussi : Finlande - Estonie - Histoire de la Politique
1632
18 mai
Murad IV mate les rebelles janissaires
Le sultan ottoman Murad IV fait étrangler son grand vizir, Recep Pacha, à Istanbul. Il élimine également plusieurs de ses frères, dont Bajazet, futur héros d'une tragédie de Racine. Murad IV met ainsi un terme provisoire à l'anarchie commencée l'année précédente par la révolte des janissaires (troupes d'élite au service du sultan ottoman).
Voir aussi : Bataille - Ottomans - Janissaires - Bajazet - Histoire des Guerres
1751
18 mai
Benoît XIV condamne la franc-maçonnerie
Le 18 mai 1751, le pape Benoît XIV publie la bulle Providas romanorum, qui condamne la franc-maçonnerie. Ce texte, qui confirme les positions de Clément XII, menace les chrétiens qui fréquentent les francs-maçons d'excommunication. Le pape considère en effet que les loges maçonniques mettent en péril le catholicisme, puisqu'elles ont pour but de s'étendre et qu'elles tolèrent toutes les religions.
Voir aussi : Pape - Bulle - Franc-maçonnerie - Benoît XIV - Histoire de la Chrétienté
1778
18 mai
Première d'Iphigénie en Tauride
Christoph Willibald Gluck présente à Paris son dernier opéra « Iphigénie en Tauride », d’après un livret de Nicolas-François Guillard. Maître d’un genre qu’il a fortement contribué à réformer pour le faire entrer dans la période classique, Gluck voit Marie Antoinette assister à cette première qui précède la version de style italien de Piccinni. Le succès sera retentissant et l’œuvre jouée quatre-vingt-dix fois du vivant de Gluck.
Voir aussi : Histoire de Paris - Première - Période classique - Histoire de l'Opéra
1794
18 mai
Victoire française à la bataille de Tourcoing
Dans le conflit armée qui l'oppose à la Coalition, la France possède trois armées situées au Nord du territoire. L'une d'entre elles est commandée le général Souham et le général Moreau. Après avoir perdu la ville de Landrecies, les Français reprennent l'avantage le 18 mai 1794 en battant l'armée ennemie au cours de la bataille de Tourcoing. Grâce à cette victoire, les Français voient la frontière jusqu'à la mer libérée et peuvent se réorganiser.
Voir aussi : France - Coalition - Histoire des Guerres
1804
18 mai
Sacre de Napoléon
Un sénatus-consulte établit l'Empire et promulgue la Constitution de l'an XII. Napoléon Bonaparte échange son titre de Premier Consul contre celui d'Empereur. C'est la récompense que lui accordent les Français pour avoir rétabli la paix sans sacrifier les conquêtes de la Révolution. Il sera sacré par le pape Pie VII à Notre-Dame de Paris le 2 décembre.
Voir aussi : Napoléon - Sacre - Empereur - Histoire de l'Empire
1843
18 mai
Schisme de 1843 en Écosse.
Le 18 mai 1843, en Écosse, une crise religieuse prenant la forme d'un schisme secoue le pays. Près de 500 ministres de l'église d'Écosse décident de ne plus suivre les autorités religieuses en place et sont soutenus par 40% de leurs fidèles. Ces ministres décident de créer l'Église libre d'Écosse. Ces religieux rebelles s'opposent aux laïcs qui, selon eux, ne devraient pas avoir de rôle dans l'élection des ministres de la culture.
Voir aussi : Religion - écosse - Histoire des Religions
1845
18 mai
Abdication de Don Carlos, roi d'Espagne.
Charles de Bourbon, après s'être insurgé contre la modification de la loi salique faite par son frère Ferdinand VII, affronte sa nièce Isabelle II en se proclamant roi d'Espagne. Il devient alors Charles V. Cela provoque la première guerre carliste d'Espagne. Finalement, après avoir perdu la guerre en 1839, il fuit en France et décide d'abdiquer en 1845, laissant ainsi le trône à son fils en devenant comte de Molina.
Voir aussi : Espagne - Guerre - Abdication - Charles de Bourbon - Isabelle ii - Histoire de la Politique
1863
18 mai
Siège de Vicksburg
Après un premier assaut manqué contre la forteresse de Vicksburg, les forces du major général Ulysse S. Grant décident d'assiéger le fort, à partir du 25 mai. Ce point stratégique recouvre une importance capitale, si bien que cet épisode de la guerre de Sécession est parfois considéré comme le tournant du conflit. Le 4 juillet, le siège s'avère payant et les troupes sudistes sont contraintes de se rendre.
Voir aussi : Dossier histoire de la Guerre de Sécession - Histoire des Guerres
1868
18 mai
Naissance de Nicolas II, dernier tsar de Russie
Naissance à Tsarskoïe Selo (aujou d'hui Pouchkine) de Nicolas II Alekssandrovitch Romanov, dernier tsar de toutes les Russies. Succédant à son père Alexandre III en 1894 avant d'être investi de la couronne à Moscou l'année suivante, il fut contraint d'abdiquer dans les remous de la révolution de février 1917 (le 2 mars). Sur décision du gouvernement provisoire (20 mars) qui fit arrêter les souverains, il fut transféré à Iekaterinbourg, où lui et les siens furent exécutés par les Bolcheviks, le 17 juillet 1917.
Voir aussi : Nicolas II - Bolcheviks - Assassinat politique - Tsarisme - Histoire de la Politique
1880
18 mai
Décès de Louis-Edouard Pie
Louis-Edouard Pie meurt le 18 mai 1880 à Angoulême, où il venait prêcher. Ordonné prêtre en 1839, il devient évêque de Poitiers en 1849, puis cardinal de Sainte-Marie-des-Victoires, un an avant sa mort, en 1879. Il refusa l'archevêché de Lyon, considérant que ce n'était pas pour lui. Louis-Edouard Pie fut l'un des principaux chefs ultramontains du XIXe siècle, défendant la primauté spirituelle et juridictionnelle du pape sur le pouvoir politique, en opposition au gallicanisme.
Voir aussi : Cardinal - Histoire d'Angoulême - Histoire des Décès
1897
18 mai
Bram Stoker ressuscite Dracula
L'écrivain irlandais Abraham Stoker, dit Bram Stoker, publie "Dracula". Le héros de ce roman, le vampire Dracula, emprunte certains de ses traits de caractère au comte Dracul, seigneur de la Transylvanie du XVème siècle, célèbre pour sa cruauté. Le livre connaîtra un énorme succès et sera popularisé par le cinéma, de "Nosferatu le vampire" de Murnau en 1922 à "Dracula" de Coppola en 1992.
Voir aussi : Dracula - Bram Stoker - Histoire des Romans
1899
18 mai
Première conférence de La Haye
La Première conférence de La Haye, dite aussi Conférence internationale de la Paix, commence le 18 mai 1899. Initiée par Nicolas II de Russie, elle aborde des thèmes comme le droit international humanitaire, la prévention des guerres et le désarmement. Des traités sont adoptés et les premières règles de droit coutumier sont mises en place, comme l'interdiction de certaines munitions. Une Cour internationale d'arbitrage est également créée.
Voir aussi : Guerre - Paix - Conférence - Histoire de l'Internationale - La Haye - Histoire de la Politique
1911
18 mai
Décès de Gustav Mahler, compositeur
Gustav Mahler naît le 7 juillet 1860 dans l'Empire autrichien. De son vivant, il est surtout célèbre comme chef d'orchestre et directeur artistique de l'opéra de Vienne. Cependant, il a composé de nombreux chefs-d'œuvre dont dix symphonies. Le niveau technique de Gustav Mahler est très élevé ; sa musique est influencée par les compositeurs austro-allemands comme Brahms, Mozart, Beethoven, Bach ou encore Wagner. Gustav Mahler décède le 18 mai 1911 à Vienne.
Voir aussi : Compositeur - Mozart - Wagner - Beethoven - Brahms - Histoire de l'Art
1913
18 mai
Naissance de Charles Trenet
Le 18 mai 1913, Charles Trenet naît à Narbonne. C'est un auteur-compositeur-interprète français aussi connu sous le nom de " Fou chantant ". Il compose de nombreuses chansons populaires tel que "Y'a d'la joie"," Je chante", "Douce France". En 1930 il part pour Paris où il travaille en tant qu'accessoiriste pour le cinéma. En 1937, il réalise des galas. C'est à cette époque qu'il compose ses chansons les plus connues et qu'il est appelé pour la première fois le Fou Chantant. Mobilisé durant la Seconde Guerre mondiale, il enchaîne les concerts pendant la collaboration. Il meurt le 19 février 2001.
Voir aussi : Compositeur - Français - Chanteur - Histoire de l'Art
1920
18 mai
Naissance de Jean Paul II
Karol Józef Wojty?a, né le 18 mai 1920, est un prêtre polonais, élu pape de l'Eglise catholique romaine le 16 octobre 1978 sous le nom de Jean-Paul II. Son pontificat dura plus de 26 ans et fut marqué par la mise en place des journées mondiales de la jeunesse qui réunissent des milliers de jeunes. Jean-Paul II fut un grand défenseur de la dignité humaine et des droits de l'homme. Son successeur, Benoît XVI, le béatifia le 1er mai 2011, six ans après sa mort.
Voir aussi : Pape - Italie - Histoire de la Chrétienté
1953
18 mai
Une femme passe le mur du son
Partie de la base d'Edwards (Californie), l'aviatrice américaine Jacqueline Cochran est la première femme à franchir le mur du son à bord d'un Canadair F-86 Sabre. Elle atteint la vitesse de 1 050 kilomètres/heure. Le 15 août suivant, ce sera au tour de l'aviatrice française, Jacqueline Auriole, de réaliser cette exploit à bord d'un Mystère II. En 1964, l'américaine battra un nouveau record en atteignant les 2 100 kilomètres/heure.
Voir aussi : Histoire de l'Aviation - Avion - Mur du son - Histoire des Femmes
1980
18 mai
Eruption volcanique dans l'Etat de Washington
Après plus d'un siècle de repos, le volcan du mont Saint Helens, d'une hauteur de 3 000 mètres, au nord-est de Portland (Etats-Unis), se réveille. Une explosion d'une puissance égale à 500 fois celle d'Hiroshima a lieu et le mont s'affaisse de 400 mètres, provoquant une avalanche de débris. Cette éruption fera 57 morts.
Voir aussi : Histoire des Eruptions - Volcan - Histoire de Washington - Volcanique - Histoire des Catastrophes naturelles
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
18 mai
Les "Mâtines de Bruges"
Les Flamands se révoltent contre l'occupant français et massacrent les soldats de la garnison à Bruges. Cette journée est nommée "Mâtines de Bruges" par comparaison aux "Vêpres siciliennes" qui chassèrent 20 ans plus tôt les Français de Sicile. Philippe le Bel, furieux, enverra sa meilleure armée en Flandres. Mais celle-ci sera vaincue près de Coutrai le 11 juillet. C'est la fin du rêve des rois Capétiens d'annexer les Flandres.
Voir aussi : Soulèvement - Philippe IV le Bel - Histoire des Flamands - Histoire du Moyen-Âge
1410
18 mai
Mort de Robert Ier du Saint-Empire
Robert Ier du Saint-Empire, dit parfois le « débonnaire », s'éteint au château de Landskron (près d'Oppenheim). Né Ruprecht de Palatinat en 1352, d'ascendance Habsbourg par sa grand-mère, Robert Ier de Bavière (famille Wittelsbach) fut comte palatin du Rhin (1398-1410) avant d'être nommé, en 1401, à la tête du Saint-Empire romain germanique, suite à la déposition de Wenceslas de Luxembourg. Sa mort entraîne une dispute tripartite pour l'élection au titre de roi des Romains, dont Sigismond de Luxembourg sortit vainqueur. De son union avec Elisabeth de Nuremberg (1374), il eut neuf enfants.
Voir aussi : Sigismond de Luxembourg - Jobst de moravie - Elisabeth de nuremberg - Habsbour - Saint-empire romain germanique,robert iii du palatinat - Histoire de la Politique
1514
18 mai
Mariage de Claude de France et de François de Valois
Le 18 mai 1514, Claude de France épouse à Saint-Germain-en-Laye son cousin le comte d'Angoulême François de Valois, futur François 1er, dont elle est fiancée depuis 1505 après l'annulation par son père, Louis XII, de ses anciennes fiançailles avec l'archiduc Charles d'Autriche. Le couple aura sept enfants (huit selon certaines sources), dont deux meurent en bas âge. Henri, second dauphin, succédera plus tard à son père sous le nom de Henri II.
Voir aussi : Dossier histoire Mariage - Henri II - François 1er - Charles d'Autriche - Histoire de la Politique
1565
18 mai
Débarquement des Turcs à Malte
Le 18 mai 1565 est le jour du débarquement des Turcs sur l'île de Malte. La flotte est composée de cent trente-huit galères contenant cent vingt mille hommes. Le siège de Malte débute alors et les autochtones, les chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem menés par Jean Parisot de La Valette, cèdent le fort Saint-Elme. Les secours extérieurs espagnols, en provenance de Sicile, parviennent toutefois à forcer le retrait des troupes ottomanes le 13 septembre 1565.
Voir aussi : Histoire de l'Empire ottoman - Malte - Histoire des Guerres
1595
18 mai
La paix de Teusina met fin à la guerre russo-suédoise
Achevant la guerre russo-suédoise (1590-5), la Paix de Teusina (Tyavzino) – ou Paix éternelle avec la Suède – signée dans un petit bourg russe, près de Narva (province d'Ivangorod), débouche sur le dépeçage des frontières orientales de la Finlande. Récupérant Narva, l'Estonie et la route de l'Arctique, la Suède consent à légitimer les prétentions territoriales russes sur une partie de la Carélie, de la Neva jusqu'aux côtes méridionales du golfe de Finlande à Ivangorod.
Voir aussi : Finlande - Estonie - Histoire de la Politique
1632
18 mai
Murad IV mate les rebelles janissaires
Le sultan ottoman Murad IV fait étrangler son grand vizir, Recep Pacha, à Istanbul. Il élimine également plusieurs de ses frères, dont Bajazet, futur héros d'une tragédie de Racine. Murad IV met ainsi un terme provisoire à l'anarchie commencée l'année précédente par la révolte des janissaires (troupes d'élite au service du sultan ottoman).
Voir aussi : Bataille - Ottomans - Janissaires - Bajazet - Histoire des Guerres
1751
18 mai
Benoît XIV condamne la franc-maçonnerie
Le 18 mai 1751, le pape Benoît XIV publie la bulle Providas romanorum, qui condamne la franc-maçonnerie. Ce texte, qui confirme les positions de Clément XII, menace les chrétiens qui fréquentent les francs-maçons d'excommunication. Le pape considère en effet que les loges maçonniques mettent en péril le catholicisme, puisqu'elles ont pour but de s'étendre et qu'elles tolèrent toutes les religions.
Voir aussi : Pape - Bulle - Franc-maçonnerie - Benoît XIV - Histoire de la Chrétienté
1778
18 mai
Première d'Iphigénie en Tauride
Christoph Willibald Gluck présente à Paris son dernier opéra « Iphigénie en Tauride », d’après un livret de Nicolas-François Guillard. Maître d’un genre qu’il a fortement contribué à réformer pour le faire entrer dans la période classique, Gluck voit Marie Antoinette assister à cette première qui précède la version de style italien de Piccinni. Le succès sera retentissant et l’œuvre jouée quatre-vingt-dix fois du vivant de Gluck.
Voir aussi : Histoire de Paris - Première - Période classique - Histoire de l'Opéra
1794
18 mai
Victoire française à la bataille de Tourcoing
Dans le conflit armée qui l'oppose à la Coalition, la France possède trois armées situées au Nord du territoire. L'une d'entre elles est commandée le général Souham et le général Moreau. Après avoir perdu la ville de Landrecies, les Français reprennent l'avantage le 18 mai 1794 en battant l'armée ennemie au cours de la bataille de Tourcoing. Grâce à cette victoire, les Français voient la frontière jusqu'à la mer libérée et peuvent se réorganiser.
Voir aussi : France - Coalition - Histoire des Guerres
1804
18 mai
Sacre de Napoléon
Un sénatus-consulte établit l'Empire et promulgue la Constitution de l'an XII. Napoléon Bonaparte échange son titre de Premier Consul contre celui d'Empereur. C'est la récompense que lui accordent les Français pour avoir rétabli la paix sans sacrifier les conquêtes de la Révolution. Il sera sacré par le pape Pie VII à Notre-Dame de Paris le 2 décembre.
Voir aussi : Napoléon - Sacre - Empereur - Histoire de l'Empire
1843
18 mai
Schisme de 1843 en Écosse.
Le 18 mai 1843, en Écosse, une crise religieuse prenant la forme d'un schisme secoue le pays. Près de 500 ministres de l'église d'Écosse décident de ne plus suivre les autorités religieuses en place et sont soutenus par 40% de leurs fidèles. Ces ministres décident de créer l'Église libre d'Écosse. Ces religieux rebelles s'opposent aux laïcs qui, selon eux, ne devraient pas avoir de rôle dans l'élection des ministres de la culture.
Voir aussi : Religion - écosse - Histoire des Religions
1845
18 mai
Abdication de Don Carlos, roi d'Espagne.
Charles de Bourbon, après s'être insurgé contre la modification de la loi salique faite par son frère Ferdinand VII, affronte sa nièce Isabelle II en se proclamant roi d'Espagne. Il devient alors Charles V. Cela provoque la première guerre carliste d'Espagne. Finalement, après avoir perdu la guerre en 1839, il fuit en France et décide d'abdiquer en 1845, laissant ainsi le trône à son fils en devenant comte de Molina.
Voir aussi : Espagne - Guerre - Abdication - Charles de Bourbon - Isabelle ii - Histoire de la Politique
1863
18 mai
Siège de Vicksburg
Après un premier assaut manqué contre la forteresse de Vicksburg, les forces du major général Ulysse S. Grant décident d'assiéger le fort, à partir du 25 mai. Ce point stratégique recouvre une importance capitale, si bien que cet épisode de la guerre de Sécession est parfois considéré comme le tournant du conflit. Le 4 juillet, le siège s'avère payant et les troupes sudistes sont contraintes de se rendre.
Voir aussi : Dossier histoire de la Guerre de Sécession - Histoire des Guerres
1868
18 mai
Naissance de Nicolas II, dernier tsar de Russie
Naissance à Tsarskoïe Selo (aujou d'hui Pouchkine) de Nicolas II Alekssandrovitch Romanov, dernier tsar de toutes les Russies. Succédant à son père Alexandre III en 1894 avant d'être investi de la couronne à Moscou l'année suivante, il fut contraint d'abdiquer dans les remous de la révolution de février 1917 (le 2 mars). Sur décision du gouvernement provisoire (20 mars) qui fit arrêter les souverains, il fut transféré à Iekaterinbourg, où lui et les siens furent exécutés par les Bolcheviks, le 17 juillet 1917.
Voir aussi : Nicolas II - Bolcheviks - Assassinat politique - Tsarisme - Histoire de la Politique
1880
18 mai
Décès de Louis-Edouard Pie
Louis-Edouard Pie meurt le 18 mai 1880 à Angoulême, où il venait prêcher. Ordonné prêtre en 1839, il devient évêque de Poitiers en 1849, puis cardinal de Sainte-Marie-des-Victoires, un an avant sa mort, en 1879. Il refusa l'archevêché de Lyon, considérant que ce n'était pas pour lui. Louis-Edouard Pie fut l'un des principaux chefs ultramontains du XIXe siècle, défendant la primauté spirituelle et juridictionnelle du pape sur le pouvoir politique, en opposition au gallicanisme.
Voir aussi : Cardinal - Histoire d'Angoulême - Histoire des Décès
1897
18 mai
Bram Stoker ressuscite Dracula
L'écrivain irlandais Abraham Stoker, dit Bram Stoker, publie "Dracula". Le héros de ce roman, le vampire Dracula, emprunte certains de ses traits de caractère au comte Dracul, seigneur de la Transylvanie du XVème siècle, célèbre pour sa cruauté. Le livre connaîtra un énorme succès et sera popularisé par le cinéma, de "Nosferatu le vampire" de Murnau en 1922 à "Dracula" de Coppola en 1992.
Voir aussi : Dracula - Bram Stoker - Histoire des Romans
1899
18 mai
Première conférence de La Haye
La Première conférence de La Haye, dite aussi Conférence internationale de la Paix, commence le 18 mai 1899. Initiée par Nicolas II de Russie, elle aborde des thèmes comme le droit international humanitaire, la prévention des guerres et le désarmement. Des traités sont adoptés et les premières règles de droit coutumier sont mises en place, comme l'interdiction de certaines munitions. Une Cour internationale d'arbitrage est également créée.
Voir aussi : Guerre - Paix - Conférence - Histoire de l'Internationale - La Haye - Histoire de la Politique
1911
18 mai
Décès de Gustav Mahler, compositeur
Gustav Mahler naît le 7 juillet 1860 dans l'Empire autrichien. De son vivant, il est surtout célèbre comme chef d'orchestre et directeur artistique de l'opéra de Vienne. Cependant, il a composé de nombreux chefs-d'œuvre dont dix symphonies. Le niveau technique de Gustav Mahler est très élevé ; sa musique est influencée par les compositeurs austro-allemands comme Brahms, Mozart, Beethoven, Bach ou encore Wagner. Gustav Mahler décède le 18 mai 1911 à Vienne.
Voir aussi : Compositeur - Mozart - Wagner - Beethoven - Brahms - Histoire de l'Art
1913
18 mai
Naissance de Charles Trenet
Le 18 mai 1913, Charles Trenet naît à Narbonne. C'est un auteur-compositeur-interprète français aussi connu sous le nom de " Fou chantant ". Il compose de nombreuses chansons populaires tel que "Y'a d'la joie"," Je chante", "Douce France". En 1930 il part pour Paris où il travaille en tant qu'accessoiriste pour le cinéma. En 1937, il réalise des galas. C'est à cette époque qu'il compose ses chansons les plus connues et qu'il est appelé pour la première fois le Fou Chantant. Mobilisé durant la Seconde Guerre mondiale, il enchaîne les concerts pendant la collaboration. Il meurt le 19 février 2001.
Voir aussi : Compositeur - Français - Chanteur - Histoire de l'Art
1920
18 mai
Naissance de Jean Paul II
Karol Józef Wojty?a, né le 18 mai 1920, est un prêtre polonais, élu pape de l'Eglise catholique romaine le 16 octobre 1978 sous le nom de Jean-Paul II. Son pontificat dura plus de 26 ans et fut marqué par la mise en place des journées mondiales de la jeunesse qui réunissent des milliers de jeunes. Jean-Paul II fut un grand défenseur de la dignité humaine et des droits de l'homme. Son successeur, Benoît XVI, le béatifia le 1er mai 2011, six ans après sa mort.
Voir aussi : Pape - Italie - Histoire de la Chrétienté
1953
18 mai
Une femme passe le mur du son
Partie de la base d'Edwards (Californie), l'aviatrice américaine Jacqueline Cochran est la première femme à franchir le mur du son à bord d'un Canadair F-86 Sabre. Elle atteint la vitesse de 1 050 kilomètres/heure. Le 15 août suivant, ce sera au tour de l'aviatrice française, Jacqueline Auriole, de réaliser cette exploit à bord d'un Mystère II. En 1964, l'américaine battra un nouveau record en atteignant les 2 100 kilomètres/heure.
Voir aussi : Histoire de l'Aviation - Avion - Mur du son - Histoire des Femmes
1980
18 mai
Eruption volcanique dans l'Etat de Washington
Après plus d'un siècle de repos, le volcan du mont Saint Helens, d'une hauteur de 3 000 mètres, au nord-est de Portland (Etats-Unis), se réveille. Une explosion d'une puissance égale à 500 fois celle d'Hiroshima a lieu et le mont s'affaisse de 400 mètres, provoquant une avalanche de débris. Cette éruption fera 57 morts.
Voir aussi : Histoire des Eruptions - Volcan - Histoire de Washington - Volcanique - Histoire des Catastrophes naturelles
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine