EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
Message
- saintluc
- Élite
- Messages : 21133
- Inscription : mar. juin 08, 2010 12:00 pm
- Localisation : Macabanaufondujardin france
Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
1402
28 avril
Naissance de Nezahualcoyotl, souverain de Texcoco
Nezahualcoyotl naît le 28 avril 1402 à Texcoco, dans la vallée de Mexico au Mexique. Au cours de sa vie, il a tour à tour été dirigeant de cette ville, mais aussi poète, architecte et philosophe. Son règne fut marqué par le développement des arts et de la science, notamment à travers la construction d'écoles, et par la création d'un véritable réseau hydraulique dans la ville Texcoco. Il meurt en 1472 et reste considéré comme une des personnalités les plus importantes de la Mésoamérique postclassique.
Voir aussi : Mexique - Histoire de la Politique
1413
28 avril
Révolte des cabochiens
Pendant 1 mois, les "cabochiens" (du nom du meneur Simon Caboche), bouchers ou écorcheurs, remplissent Paris de leurs violences. Le royaume de France est alors divisé entre les factions du duc de Bourgogne, les "Bourguignons" et celles du duc d'Orléans, les "Armagnacs". Le duc de Bourgogne, Jean sans Peur, impose un temps sa domination sur Paris, soulève le peuple et réussit à faire passer une réforme administrative appelé "ordonnance des cabochiens". Mais les Armagnacs reprendront vite le dessus.
Voir aussi : Histoire de Paris - Jean sans Peur - Histoire des Armagnacs - Histoire des Bourguignons - Histoire des Cabochiens - Histoire du Moyen-Âge
1442
28 avril
Naissance d'Edouard IV, roi d'Angleterre
Edouard IV, futur roi d'Angleterre (1461-1470 et 1470-1483), naît à Rouen. Fils de Richard d'York, et chef de la Maison du même nom, il lutta, lors de la fratricide guerre des Deux-Roses, face à Henri VI de Lancastre, qu'il parvint à destituer en 1461. Il rallia la cause de Charles le Téméraire, puissant duc de Bourgogne, contre Louis XI, mais ce dernier le convainquit de rembarquer (paix de Picquigny, 1475). A sa mort, soudaine, à Westminster, le 9 avril 1483, son fils, Edouard V lui succéda.
Voir aussi : Louis XI - Histoire de la Guerre des Deux-Roses - Maison d'york - Maison de lancastre - Henri VI - Histoire de la Politique
1448
28 avril
Création du corps des francs-archers
Le 28 avril 1448, le roi Charles VII de France promulgue une ordonnance pour la création d'un corps de francs-archers dans les troupes françaises. Cette ordonnance prévoit que chaque groupe de plus de cinquante feux doit être accompagné d'un homme équipé en archerie. Ces francs-archers étaient généralement des roturiers qui se voyaient alors dispensés du paiement de la taille contre leur engagement militaire dans l'armée royale.
Voir aussi : Histoire de la Politique
1684
28 avril
Siège de Luxembourg par Louis XIV
Le traité de Westphalie garantit à la France un certain nombre de villes, mais celles-ci ne sont pas encore intégrées à la France. Louis XIV crée donc des chambres (chambres de réunion) qui exigent la réunion ces territoires à son royaume. L'Espagne, qui contrôle les Pays-Bas méridionaux refuse de céder le territoire de Luxembourg. Louis XIV décide donc d'assiéger la ville le 28 avril 1684, qu'il réussit à prendre le 3 juin 1684.
Voir aussi : France - Espagne - Louis XIV - Siège - Luxembourg - Histoire des Guerres
1758
28 avril
Naissance de James Monroe
Le 28 avril 1758 naît James Monroe, le cinquième président des Etats-Unis d'Amérique. Elu pour deux mandats entre 1817 et 1825, Monroe reste célèbre pour deux grandes décisions, le "compromis du Missouri" et la fameuse "doctrine Monroe", qui montre la volonté des Etats-Unis d'opérer une suprématie sur l'Amérique, et leur désaccord sur une colonisation européenne. Il meurt à New-York le 4 juillet 1831, jour de l'Indépendance des Etats-Unis.
Voir aussi : Président des Etats-Unis - Monroe - Histoire de la Politique
1760
28 avril
Bataille de Sainte-Foy
Le 28 avril 1760, l'armée française dirigée par le chevalier François Gaston de Lévis remporte sa dernière grande victoire au Canada, contre les Britanniques menés par le général Murray, lors de la bataille de Sainte-Foy, près de Québec. Durant les trois années qui suivirent, les colonies canadiennes restèrent sous le commandement de Murray. En 1763, lors du traité de Paris, la France préféra même conserver ses îles des Antilles au détriment du Canada.
Voir aussi : France - Histoire du Québec - Canada - Britannique - Histoire du Traité de Paris - Histoire des Guerres
1789
28 avril
La mutinerie du Bounty
Une partie des 40 hommes d'équipage de la goélette britannique "Le Bounty" se révolte contre les mauvais traitements du capitaine William Bligh. Celui-ci et 18 hommes qui lui sont restés fidèles sont abandonnés dans une chaloupe en plein océan Pacifique. Ils réussiront à rejoindre l'île de Timor après un périple de 5 000 kilomètres. Les mutins, eux, iront à Tahiti et certains, pour échapper à la justice anglaise, se réfugieront sur l'île de Pitcairn.
Voir aussi : Mutinerie - Bligh - Histoire du Bounty - Fletcher - Histoire des Faits divers
1789
28 avril
Mutinerie sur la Bounty
Le 28 avril 1789 se déclenche sur le navire britannique La Bounty une mutinerie dirigée par Fletcher Christian. Brimés et démoralisés, onze membres de l'équipage sur quarante-deux participent à cette révolte. Le tyrannique capitaine Bligh est expulsé sur un simple canot qu'il parviendra à mener jusqu'au Timor, en 41 jours. Les mutins fuient la Royale Navy qui les recherche et se réfugient sur les îles Pitcairn. Les quelques survivants seront arrêtés en 1791 puis jugés.
Voir aussi : Royal Navy - Mutinerie - Histoire de la Politique
1848
28 avril
Apparition de l’ "école maternelle"
Le terme d’ "école maternelle" est employé pour la première fois et remplace ce que l’on appelait des "salles d’asile". Depuis 1830, ces dernières avaient pour fonction d’accueillir les jeunes enfants du peuple, qui restaient dans la rue pendant que leurs parents travaillaient. En plus de l’enseignement dispensé, elles portaient ainsi assistance à ces enfants, dont l’âge était compris entre 2 et 6 ans. La pédagogue sarthoise Marie Pape-Carpentier jouera un rôle important dans la modification du fonctionnement de ces établissements, notamment sur le plan des méthodes employées, relativement dures. Il faudra toutefois attendre les lois de Jules Ferry, en 1881, pour que les écoles maternelles soient véritablement instituées.
Voir aussi : Dossier histoire de l' enseignement - Dossier histoire de la révolution de février 1848 - Jules Ferry - Histoire des Institutions
1862
28 avril
Bataille de Las Cumbres
La bataille de Las Cumbres (qui signifie en espagnol "les sommets") voit s'affronter les soldats de l'Empire français, commandés par Charles de Lorencez, à l'armée mexicaine d'Ignacio Zaragoza dans le cadre de l'expédition du Mexique. Le conflit vise à imposer un homme favorable aux occidentaux sur le trône du Mexique. L'armée française s'impose durant la bataille. Toutefois, malgré plusieurs victoires, les Français n'atteindront pas leur but, quittant le pays en février 1967.
Voir aussi : Bataille - Expédition du Mexique - Histoire des Guerres
1906
28 avril
Naissance de Pierre Boileau
Pierre Boileau est né le 28 avril 1906. Il est plus connu sous le nom de plume qu'il partage avec Pierre Ayraud : Boileau-Narcejac. C'est sous ce pseudonyme que les deux hommes, dès 1948, signent plusieurs dizaines de romans policiers, dont plusieurs ont été adaptés au cinéma. Ils créèrent notamment une série de livres policiers, Sans Atout, destinée au jeune public. Leur association ne prit fin qu'avec la mort de Pierre Boileau en 1989.
Voir aussi : France - Littérature - Histoire de l'Art
1908
28 avril
Naissance de Oskar Schindler, « juste parmi les nations »
Oskar Schindler est né le 28 avril 1908 à Zwittau en Moravie. Cet industriel fait fortune grâce à sa collaboration avec les nazis. Dans son usine, il recrute des travailleurs juifs, qu'il traite le plus humainement possible. Il réussit à arracher à la mort une grande partie d'entre eux. Il sauvera un millier de Juifs en les envoyant en Tchécoslovaquie. Après la guerre, il restera toujours en contact avec eux. Oskar Schindler décède le 9 octobre 1976 ; ce n'est qu'en 1993 qu'il sera reconnu comme « Juste parmi les nations ».
Voir aussi : Nazis - Histoire des Guerres
1912
28 avril
La fin de la bande à Bonnot
Jules Bonnot, 36 ans, le célèbre anarchiste, est mort après avoir résisté 5 heures aux assauts des policiers. Face à sa résistance acharné, le chef de la Sûreté décide de dynamiter la maison de Choisy-le-Roi (Val-de-Marne) où Bonnot s'est réfugié. Sa mort marque aussi la fin de sa bande dont plusieurs membres ont déjà été arrêtés.
Voir aussi : Décès - Anarchiste - Histoire des Faits divers
1912
28 avril
Hubert Lyautey est proclamé commissaire-résident général au Maroc
En mars 1912 un traité franco-marocain ratifie le protectorat de la République française au Maroc. Le 28 avril 1912, Hubert Lyautey, militaire français, devient le représentant officiel de l'Etat français en tant que commissaire résident général au Maroc. Il s'est illustré durant les guerres coloniales et connaît bien la région. Cette charge va lui permettre de préserver l'urbanisme typique des villes : il protège les centres historiques, les médinas. Il respecte également le culte et les croyances du pays et interdit aux non-musulmans d'entrer dans les mosquées.
Voir aussi : Protectorat - Maroc - Histoire de la Politique
1922
28 avril
Décès de Paul Deschanel
Paul Deschanel naît le 13 février 1855 à Bruxelles. Homme politique de l'Alliance démocratique mais aussi homme de lettres, il est nommé en 1899 membre de l'Académie française. Président de la Chambre des députés, il devient président de la 3ème République française le 18 février 1820. Son mandat ne durera que sept mois. Dépressif et surmené, il démissionne le 21 septembre 1920 et décèdera deux ans plus tard, le 28 avril 1922 à Paris.
Voir aussi : Histoire de l'Académie Française - Président de la République - Chambre des députés - Paul Deschanel - Histoire de la Politique
1937
28 avril
Saddam Hussein, chef d'Etat irakien
Naissance de l'homme d'État irakien Saddam Hussein le 28 avril 1937. Président de la République irakienne entre 1979 et 2003, il est impliqué dans les trois guerres du Golfe qui ont eu lieu pendant cette période. Accusé de crimes de guerre, meurtres, crimes contre l'humanité et de génocide envers les Kurdes, il sera condamné à mort et exécuté le 30 décembre 2006 par pendaison, à Bagdad.
Voir aussi : Saddam Hussein - Irak - Histoire de Bagdad - Génocide - Histoire de la Politique
1945
28 avril
Mussolini est exécuté
En tentant de passer en Suisse, Benito Mussolini et sa maîtresse Clara Petacci sont capturés et exécutés par des résistants italiens. Leurs cadavres seront exhibés sur une place de Milan, pendus par les pieds. Deux jours plus tard, Hitler et sa maîtresse Eva Braun se suicideront dans leur bunker berlinois.
Voir aussi : Exécution - Dossier histoire de l' Italie fasciste - Mussolini - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale
1947
28 avril
L'aventure de Kon-Tiki
Le savant norvégien Thor Heyerdhal et 5 hommes quittent le Pérou pour la Polynésie à bord du radeau Kon-Tiki (du nom du dieu du Soleil chez les Incas). Ce radeau a été construit sur le modèle des embarcations traditionnelles indiennes. Ils arrivent après 100 jours et 8 000 kilomètres de navigation sur l'archipel de Tuamotu. La réussite de cette expédition permettra le développement d'une théorie selon laquelle les populations des îles du Pacifique seraient originaires d'Amérique.
Voir aussi : Histoire de la Mer
1952
28 avril
Fin de l'occupation du Japon
Le traité de San Francisco entre en application, achevant la phase d’occupation du pays par les Alliés. Toutefois, les Etats-Unis gardent de nombreuses bases militaires et occupent encore Okinawa. L’expansionnisme japonais avait bouleversé les frontières de l’Asie Pacifique avant de provoquer l’entrée en guerre des Etats-Unis. Parmi les conditions de son indépendance, le Japon a dû renoncer à toute prétention sur des territoires perdus tels que la Corée ou le Formose.
Voir aussi : Dossier histoire de la guerre froide : l'apogée (1949-1953) - Okinawa - Histoire de l'Etat
1954
28 avril
Conférence de Colombo
Les dirigeants de l’Inde, de Ceylan (aujourd’hui Sri Lanka), de la Birmanie, de l'Indonésie et du Pakistan se réunissent à Colombo afin d’accélérer la fin de la guerre en Indochine. La réunion se tiendra jusqu’au 2 mai et traitera également du nucléaire, de l’admission de la République populaire de Chine aux Nations unies et des tensions issues de la guerre froide. De ce premier rassemblement va naître la volonté d’organiser une conférence réunissant tous les pays du tiers-monde ayant été libérés de la colonisation (Conférence de Bandung, 1955).
Voir aussi : Tiers-monde - Dossier histoire de la conférence de Bandung - Histoire de la Diplomatie
1967
28 avril
Mohamed Ali déchu de son titre
Le boxeur afro-américain Mohamed Ali, de son vrai nom Cassius Marcellus Clay, se voit retirer son titre de champion du monde des poids lourds gagné en 1964, car il refuse de servir au Vietnam. Il reconquerra le titre mondial en 1974 contre George Foreman à Kinshasa (Zaïre).
Voir aussi : Champion du monde - Mohamed Ali - Cassius Clay - Histoire de la Boxe
1969
28 avril
Charles de Gaulle démissionne
Pour répondre aux désirs de modernisation du pays exprimés lors des manifestations de 1968, Charles de Gaulle a préparé une réforme du Sénat accompagnée d'une loi sur la régionalisation. Il a également décidé de mettre tout son poids dans cette élection en annonçant qu'il démissionnerait en cas de victoire du non. Lorsque les résultats donnant une victoire du non sont officiellement annoncés, il remet donc sa démission et quitte définitivement la vie politique française. Il travaillera alors sur ses Mémoires et rencontrera notamment Franco.
Voir aussi : De Gaulle - Référendum - Démission - Dossier histoire de Mai 68 - Histoire de la Cinquième République
1992
28 avril
Les Moudjahiddin prennent Kaboul
Ayant éclatée après le retrait des troupes soviétiques, la guerre civile se poursuit, mais oppose cette fois les différentes factions moudjahiddines. Dans ce contexte, Ahmad Shah Massoud, accompagnés de milliers d’hommes, s’empare de Kaboul et chasse Mohammad Nadjibollah. Massoud deviendra alors ministre de la défense. Burhanuddin Rabbani, soutenu par Massoud, sera chargé de gouverner provisoirement le pays. En 1993, le pachtoune Gulbuddin Hekmatyar endossera le rôle de Premier ministre, tandis que Massoud démissionnera de son poste de ministre de la défense. Malgré la prévision d’élections pour 1994, les conflits s’intensifieront par la suite entre les partisans de Rabbani et ceux de Hekmatyar.
Voir aussi : Guerre civile - Dossier histoire des Talibans - Histoire de Kaboul - Massoud - Histoire de l'Opposition
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
28 avril
Naissance de Nezahualcoyotl, souverain de Texcoco
Nezahualcoyotl naît le 28 avril 1402 à Texcoco, dans la vallée de Mexico au Mexique. Au cours de sa vie, il a tour à tour été dirigeant de cette ville, mais aussi poète, architecte et philosophe. Son règne fut marqué par le développement des arts et de la science, notamment à travers la construction d'écoles, et par la création d'un véritable réseau hydraulique dans la ville Texcoco. Il meurt en 1472 et reste considéré comme une des personnalités les plus importantes de la Mésoamérique postclassique.
Voir aussi : Mexique - Histoire de la Politique
1413
28 avril
Révolte des cabochiens
Pendant 1 mois, les "cabochiens" (du nom du meneur Simon Caboche), bouchers ou écorcheurs, remplissent Paris de leurs violences. Le royaume de France est alors divisé entre les factions du duc de Bourgogne, les "Bourguignons" et celles du duc d'Orléans, les "Armagnacs". Le duc de Bourgogne, Jean sans Peur, impose un temps sa domination sur Paris, soulève le peuple et réussit à faire passer une réforme administrative appelé "ordonnance des cabochiens". Mais les Armagnacs reprendront vite le dessus.
Voir aussi : Histoire de Paris - Jean sans Peur - Histoire des Armagnacs - Histoire des Bourguignons - Histoire des Cabochiens - Histoire du Moyen-Âge
1442
28 avril
Naissance d'Edouard IV, roi d'Angleterre
Edouard IV, futur roi d'Angleterre (1461-1470 et 1470-1483), naît à Rouen. Fils de Richard d'York, et chef de la Maison du même nom, il lutta, lors de la fratricide guerre des Deux-Roses, face à Henri VI de Lancastre, qu'il parvint à destituer en 1461. Il rallia la cause de Charles le Téméraire, puissant duc de Bourgogne, contre Louis XI, mais ce dernier le convainquit de rembarquer (paix de Picquigny, 1475). A sa mort, soudaine, à Westminster, le 9 avril 1483, son fils, Edouard V lui succéda.
Voir aussi : Louis XI - Histoire de la Guerre des Deux-Roses - Maison d'york - Maison de lancastre - Henri VI - Histoire de la Politique
1448
28 avril
Création du corps des francs-archers
Le 28 avril 1448, le roi Charles VII de France promulgue une ordonnance pour la création d'un corps de francs-archers dans les troupes françaises. Cette ordonnance prévoit que chaque groupe de plus de cinquante feux doit être accompagné d'un homme équipé en archerie. Ces francs-archers étaient généralement des roturiers qui se voyaient alors dispensés du paiement de la taille contre leur engagement militaire dans l'armée royale.
Voir aussi : Histoire de la Politique
1684
28 avril
Siège de Luxembourg par Louis XIV
Le traité de Westphalie garantit à la France un certain nombre de villes, mais celles-ci ne sont pas encore intégrées à la France. Louis XIV crée donc des chambres (chambres de réunion) qui exigent la réunion ces territoires à son royaume. L'Espagne, qui contrôle les Pays-Bas méridionaux refuse de céder le territoire de Luxembourg. Louis XIV décide donc d'assiéger la ville le 28 avril 1684, qu'il réussit à prendre le 3 juin 1684.
Voir aussi : France - Espagne - Louis XIV - Siège - Luxembourg - Histoire des Guerres
1758
28 avril
Naissance de James Monroe
Le 28 avril 1758 naît James Monroe, le cinquième président des Etats-Unis d'Amérique. Elu pour deux mandats entre 1817 et 1825, Monroe reste célèbre pour deux grandes décisions, le "compromis du Missouri" et la fameuse "doctrine Monroe", qui montre la volonté des Etats-Unis d'opérer une suprématie sur l'Amérique, et leur désaccord sur une colonisation européenne. Il meurt à New-York le 4 juillet 1831, jour de l'Indépendance des Etats-Unis.
Voir aussi : Président des Etats-Unis - Monroe - Histoire de la Politique
1760
28 avril
Bataille de Sainte-Foy
Le 28 avril 1760, l'armée française dirigée par le chevalier François Gaston de Lévis remporte sa dernière grande victoire au Canada, contre les Britanniques menés par le général Murray, lors de la bataille de Sainte-Foy, près de Québec. Durant les trois années qui suivirent, les colonies canadiennes restèrent sous le commandement de Murray. En 1763, lors du traité de Paris, la France préféra même conserver ses îles des Antilles au détriment du Canada.
Voir aussi : France - Histoire du Québec - Canada - Britannique - Histoire du Traité de Paris - Histoire des Guerres
1789
28 avril
La mutinerie du Bounty
Une partie des 40 hommes d'équipage de la goélette britannique "Le Bounty" se révolte contre les mauvais traitements du capitaine William Bligh. Celui-ci et 18 hommes qui lui sont restés fidèles sont abandonnés dans une chaloupe en plein océan Pacifique. Ils réussiront à rejoindre l'île de Timor après un périple de 5 000 kilomètres. Les mutins, eux, iront à Tahiti et certains, pour échapper à la justice anglaise, se réfugieront sur l'île de Pitcairn.
Voir aussi : Mutinerie - Bligh - Histoire du Bounty - Fletcher - Histoire des Faits divers
1789
28 avril
Mutinerie sur la Bounty
Le 28 avril 1789 se déclenche sur le navire britannique La Bounty une mutinerie dirigée par Fletcher Christian. Brimés et démoralisés, onze membres de l'équipage sur quarante-deux participent à cette révolte. Le tyrannique capitaine Bligh est expulsé sur un simple canot qu'il parviendra à mener jusqu'au Timor, en 41 jours. Les mutins fuient la Royale Navy qui les recherche et se réfugient sur les îles Pitcairn. Les quelques survivants seront arrêtés en 1791 puis jugés.
Voir aussi : Royal Navy - Mutinerie - Histoire de la Politique
1848
28 avril
Apparition de l’ "école maternelle"
Le terme d’ "école maternelle" est employé pour la première fois et remplace ce que l’on appelait des "salles d’asile". Depuis 1830, ces dernières avaient pour fonction d’accueillir les jeunes enfants du peuple, qui restaient dans la rue pendant que leurs parents travaillaient. En plus de l’enseignement dispensé, elles portaient ainsi assistance à ces enfants, dont l’âge était compris entre 2 et 6 ans. La pédagogue sarthoise Marie Pape-Carpentier jouera un rôle important dans la modification du fonctionnement de ces établissements, notamment sur le plan des méthodes employées, relativement dures. Il faudra toutefois attendre les lois de Jules Ferry, en 1881, pour que les écoles maternelles soient véritablement instituées.
Voir aussi : Dossier histoire de l' enseignement - Dossier histoire de la révolution de février 1848 - Jules Ferry - Histoire des Institutions
1862
28 avril
Bataille de Las Cumbres
La bataille de Las Cumbres (qui signifie en espagnol "les sommets") voit s'affronter les soldats de l'Empire français, commandés par Charles de Lorencez, à l'armée mexicaine d'Ignacio Zaragoza dans le cadre de l'expédition du Mexique. Le conflit vise à imposer un homme favorable aux occidentaux sur le trône du Mexique. L'armée française s'impose durant la bataille. Toutefois, malgré plusieurs victoires, les Français n'atteindront pas leur but, quittant le pays en février 1967.
Voir aussi : Bataille - Expédition du Mexique - Histoire des Guerres
1906
28 avril
Naissance de Pierre Boileau
Pierre Boileau est né le 28 avril 1906. Il est plus connu sous le nom de plume qu'il partage avec Pierre Ayraud : Boileau-Narcejac. C'est sous ce pseudonyme que les deux hommes, dès 1948, signent plusieurs dizaines de romans policiers, dont plusieurs ont été adaptés au cinéma. Ils créèrent notamment une série de livres policiers, Sans Atout, destinée au jeune public. Leur association ne prit fin qu'avec la mort de Pierre Boileau en 1989.
Voir aussi : France - Littérature - Histoire de l'Art
1908
28 avril
Naissance de Oskar Schindler, « juste parmi les nations »
Oskar Schindler est né le 28 avril 1908 à Zwittau en Moravie. Cet industriel fait fortune grâce à sa collaboration avec les nazis. Dans son usine, il recrute des travailleurs juifs, qu'il traite le plus humainement possible. Il réussit à arracher à la mort une grande partie d'entre eux. Il sauvera un millier de Juifs en les envoyant en Tchécoslovaquie. Après la guerre, il restera toujours en contact avec eux. Oskar Schindler décède le 9 octobre 1976 ; ce n'est qu'en 1993 qu'il sera reconnu comme « Juste parmi les nations ».
Voir aussi : Nazis - Histoire des Guerres
1912
28 avril
La fin de la bande à Bonnot
Jules Bonnot, 36 ans, le célèbre anarchiste, est mort après avoir résisté 5 heures aux assauts des policiers. Face à sa résistance acharné, le chef de la Sûreté décide de dynamiter la maison de Choisy-le-Roi (Val-de-Marne) où Bonnot s'est réfugié. Sa mort marque aussi la fin de sa bande dont plusieurs membres ont déjà été arrêtés.
Voir aussi : Décès - Anarchiste - Histoire des Faits divers
1912
28 avril
Hubert Lyautey est proclamé commissaire-résident général au Maroc
En mars 1912 un traité franco-marocain ratifie le protectorat de la République française au Maroc. Le 28 avril 1912, Hubert Lyautey, militaire français, devient le représentant officiel de l'Etat français en tant que commissaire résident général au Maroc. Il s'est illustré durant les guerres coloniales et connaît bien la région. Cette charge va lui permettre de préserver l'urbanisme typique des villes : il protège les centres historiques, les médinas. Il respecte également le culte et les croyances du pays et interdit aux non-musulmans d'entrer dans les mosquées.
Voir aussi : Protectorat - Maroc - Histoire de la Politique
1922
28 avril
Décès de Paul Deschanel
Paul Deschanel naît le 13 février 1855 à Bruxelles. Homme politique de l'Alliance démocratique mais aussi homme de lettres, il est nommé en 1899 membre de l'Académie française. Président de la Chambre des députés, il devient président de la 3ème République française le 18 février 1820. Son mandat ne durera que sept mois. Dépressif et surmené, il démissionne le 21 septembre 1920 et décèdera deux ans plus tard, le 28 avril 1922 à Paris.
Voir aussi : Histoire de l'Académie Française - Président de la République - Chambre des députés - Paul Deschanel - Histoire de la Politique
1937
28 avril
Saddam Hussein, chef d'Etat irakien
Naissance de l'homme d'État irakien Saddam Hussein le 28 avril 1937. Président de la République irakienne entre 1979 et 2003, il est impliqué dans les trois guerres du Golfe qui ont eu lieu pendant cette période. Accusé de crimes de guerre, meurtres, crimes contre l'humanité et de génocide envers les Kurdes, il sera condamné à mort et exécuté le 30 décembre 2006 par pendaison, à Bagdad.
Voir aussi : Saddam Hussein - Irak - Histoire de Bagdad - Génocide - Histoire de la Politique
1945
28 avril
Mussolini est exécuté
En tentant de passer en Suisse, Benito Mussolini et sa maîtresse Clara Petacci sont capturés et exécutés par des résistants italiens. Leurs cadavres seront exhibés sur une place de Milan, pendus par les pieds. Deux jours plus tard, Hitler et sa maîtresse Eva Braun se suicideront dans leur bunker berlinois.
Voir aussi : Exécution - Dossier histoire de l' Italie fasciste - Mussolini - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale
1947
28 avril
L'aventure de Kon-Tiki
Le savant norvégien Thor Heyerdhal et 5 hommes quittent le Pérou pour la Polynésie à bord du radeau Kon-Tiki (du nom du dieu du Soleil chez les Incas). Ce radeau a été construit sur le modèle des embarcations traditionnelles indiennes. Ils arrivent après 100 jours et 8 000 kilomètres de navigation sur l'archipel de Tuamotu. La réussite de cette expédition permettra le développement d'une théorie selon laquelle les populations des îles du Pacifique seraient originaires d'Amérique.
Voir aussi : Histoire de la Mer
1952
28 avril
Fin de l'occupation du Japon
Le traité de San Francisco entre en application, achevant la phase d’occupation du pays par les Alliés. Toutefois, les Etats-Unis gardent de nombreuses bases militaires et occupent encore Okinawa. L’expansionnisme japonais avait bouleversé les frontières de l’Asie Pacifique avant de provoquer l’entrée en guerre des Etats-Unis. Parmi les conditions de son indépendance, le Japon a dû renoncer à toute prétention sur des territoires perdus tels que la Corée ou le Formose.
Voir aussi : Dossier histoire de la guerre froide : l'apogée (1949-1953) - Okinawa - Histoire de l'Etat
1954
28 avril
Conférence de Colombo
Les dirigeants de l’Inde, de Ceylan (aujourd’hui Sri Lanka), de la Birmanie, de l'Indonésie et du Pakistan se réunissent à Colombo afin d’accélérer la fin de la guerre en Indochine. La réunion se tiendra jusqu’au 2 mai et traitera également du nucléaire, de l’admission de la République populaire de Chine aux Nations unies et des tensions issues de la guerre froide. De ce premier rassemblement va naître la volonté d’organiser une conférence réunissant tous les pays du tiers-monde ayant été libérés de la colonisation (Conférence de Bandung, 1955).
Voir aussi : Tiers-monde - Dossier histoire de la conférence de Bandung - Histoire de la Diplomatie
1967
28 avril
Mohamed Ali déchu de son titre
Le boxeur afro-américain Mohamed Ali, de son vrai nom Cassius Marcellus Clay, se voit retirer son titre de champion du monde des poids lourds gagné en 1964, car il refuse de servir au Vietnam. Il reconquerra le titre mondial en 1974 contre George Foreman à Kinshasa (Zaïre).
Voir aussi : Champion du monde - Mohamed Ali - Cassius Clay - Histoire de la Boxe
1969
28 avril
Charles de Gaulle démissionne
Pour répondre aux désirs de modernisation du pays exprimés lors des manifestations de 1968, Charles de Gaulle a préparé une réforme du Sénat accompagnée d'une loi sur la régionalisation. Il a également décidé de mettre tout son poids dans cette élection en annonçant qu'il démissionnerait en cas de victoire du non. Lorsque les résultats donnant une victoire du non sont officiellement annoncés, il remet donc sa démission et quitte définitivement la vie politique française. Il travaillera alors sur ses Mémoires et rencontrera notamment Franco.
Voir aussi : De Gaulle - Référendum - Démission - Dossier histoire de Mai 68 - Histoire de la Cinquième République
1992
28 avril
Les Moudjahiddin prennent Kaboul
Ayant éclatée après le retrait des troupes soviétiques, la guerre civile se poursuit, mais oppose cette fois les différentes factions moudjahiddines. Dans ce contexte, Ahmad Shah Massoud, accompagnés de milliers d’hommes, s’empare de Kaboul et chasse Mohammad Nadjibollah. Massoud deviendra alors ministre de la défense. Burhanuddin Rabbani, soutenu par Massoud, sera chargé de gouverner provisoirement le pays. En 1993, le pachtoune Gulbuddin Hekmatyar endossera le rôle de Premier ministre, tandis que Massoud démissionnera de son poste de ministre de la défense. Malgré la prévision d’élections pour 1994, les conflits s’intensifieront par la suite entre les partisans de Rabbani et ceux de Hekmatyar.
Voir aussi : Guerre civile - Dossier histoire des Talibans - Histoire de Kaboul - Massoud - Histoire de l'Opposition
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
- saintluc
- Élite
- Messages : 21133
- Inscription : mar. juin 08, 2010 12:00 pm
- Localisation : Macabanaufondujardin france
Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
La nouvelle République sociale italienne est un État fantoche contrôlé par les Allemands; Hitler a mis sous contrôle direct du Reich l'entière zone nord-orientale de l'Italie (l'Istrie, le Frioul, le Trentin et une partie de la Vénétie). Les troupes allemandes occupent cette zone dans les jours qui suivent l'armistice du 9 septembre sans les annexer officiellement mais seulement de fait. Hitler a de plus fait en sorte que les troupes de la RSI soient directement sous le contrôle et le commandement des officiers allemands et des milliers d'Italiens sont contraints au travail forcé comme dans n'importe quel autre territoire occupé par l'Allemagne.
Entre le 23 et le 27 septembre 1943, le gouvernement de la RSI s'installe à Salò (certains bureaux gouvernementaux sont répartis dans les localités limitrophes) d'où le nom non officiel de « République de Salò ».
Le 14 novembre, se tient à Vérone la première assemblée nationale du parti fasciste républicain, au cours de laquelle est rédigé le manifeste de Vérone, le programme du gouvernement du PFR. Mussolini, qui a la charge de « chef de la république » comme le prévoit le manifeste, annonce que la convocation d'une assemblée constitutionnelle pour la rédaction de la constitution de la RSI, est renvoyée à la fin du conflit.
Le 8 décembre, la garde nationale républicaine (GNR) est constituée par décret et placée sous le commandement de Renato Ricci. Dans celle-ci, affluent les effectifs des carabiniers royaux, corps qui vient d'être dissout, la police d'Afrique italienne et de la MSVN (jamais officiellement dissoute jusqu'à cette date). De plus, quelques milliers de combattants italiens sont envoyés en Allemagne pour y être entraînés.
Entre le 8 et le 10 janvier 1944, se tient le procès de Vérone, où sont jugés les dirigeants qui ont « trahi » en s'opposant à Mussolini le 25 juillet 1943 : cinq des six accusés sont condamnés à mort, parmi ceux-ci, le gendre du Duce, Galeazzo Ciano.
Le 21 avril, le Duce rencontre Hitler à Klessheim, et le 15 juillet il se rend en Allemagne pour inspecter les quatre divisions italiennes que les Allemands ont entraînées.
Le 16 décembre, au théâtre lyrique de Milan, il prononce son dernier discours public.
En avril 1945, toujours plus isolé et impuissant après que le front de la ligne gothique eut cédé, Mussolini, s'installe à Milan où il obtient une rencontre avec le cardinal Ildefonso Schuster, qui, tenant le rôle de médiateur auprès de la CLNAI (Comité de libération nationale Nord Italie), négocie la reddition des forces fascistes, dans l'espoir d'éviter de futures effusions de sang. L'indécision de Mussolini et l'intransigeance des partis rendent impossible le moindre accord. Les Allemands, peu avant l'arrivée du Duce, font savoir au cardinal qu'ils n'ont plus besoin de lui, ayant entre-temps établi un pacte séparé avec les Alliés (bien évidemment en cachette d'Hitler) et avec des hommes proches de la CLN. Apprenant la nouvelle par Schuster, Mussolini se sent trahi et, définitivement abandonné par les Allemands, il quitte précipitamment l'archevêché.
Malgré l'avis contraire de sa suite, Mussolini décide de quitter Milan tôt le matin, juste avant que la ville soit libérée par le CLNAI. Les motifs de sa décision ne sont pas très clairs : dans les jours précédents, une ultime résistance dans le fantomatique « réduit de la Valteline » avait été évoquée. Certains pensent qu'une rencontre secrète aurait été organisée avec des émissaires alliés provenant de Suisse, à qui Mussolini se serait rendu, emmenant avec lui d'importants documents. Certains notent que si l'intention était seulement de fuir, Mussolini aurait pu utiliser le trimoteur SM79 prêt à l'aéroport de Bresso aux portes de Milan. Certains personnages mineurs de la RSI et une partie de la famille Petacci l'utiliseront pour réapparaître en Espagne le 26 avril. En fin d'après-midi du 25 avril, la colonne de Mussolini part de la préfecture en direction de Come, puis poursuit vers Menaggio, le long de la berge occidentale du lac. Mussolini passe sa dernière nuit d'homme libre dans une auberge de la petite commune de Grandola, près de la frontière suisse. Le jour suivant, Mussolini, avec ses fidèles et Clara Petacci, qui l'a entre-temps rejoint, redescend vers le lac. Sur la route nationale Regina, il rejoint une colonne allemande (troupes anti-aériennes) en retraite et la colonne Pavolini, qui, arrivée à Come le matin, a immédiatement poursuivi le long du lac.
La colonne est arrêtée une première fois à Musso où le lieutenant SS Birzer, chargé peu avant son départ de Gargnano de protéger Mussolini par sa hiérarchie, le convainc de se cacher dans un camion de la colonne allemande en endossant un manteau de sergent de l'aviation allemande. Peu de kilomètres après, la colonne est de nouveau arrêtée à Dongo par un petit groupe de partisans de la 52a Brigade Garibaldi sous le commandement du comte florentin Pier Luigi Bellini delle Stelle, d'appartenance monarchiste. Pendant l'inspection, Mussolini est reconnu par le partisan « Bill » (Urbano Lazzaro) et il est arrêté. Il est d'abord retenu à Domaso, dans la caserne des guardia di finanza, avant d'être transféré dans la nuit du 27 au 28 avril dans une maison de paysan de Bonzanigo.
« Ici Radio Milan libérée! »
— Rapide communiqué de Radio Milan qui par la suite annonce la capture et l'exécution par les Volontaires de la liberté de Benito Mussolini, Clara Petacci et d'autres dignitaires fascistes dans la localité de Giulino di Mezzegra sur le lac de Côme.
Les commandants de la résistance discutent sur ce qu'il y a lieu de faire jusqu'à l'arrivée depuis Rome d'un communiqué du comité de libération national qui exprime la nécessité d'une renaissance sociale, politique et morale de l'Italie au travers de l'exécution de Mussolini et la destruction de tous les symboles du parti fasciste présents en Italie. Le document est signé par toutes les composantes du CLN (Parti communiste italien, Parti socialiste italien de l'unité prolétarienne, Démocratie du travail, Parti d'action, Démocratie chrétienne, Parti libéral italien).
La décision est exécutée le 28 avril 1945 ; Mussolini et Clara Petacci sont fusillés, selon la version officielle à Giulino di Mezzegra, à proximité de Dongo par le Comandante Valerio, nom de guerre de Walter Audisio
Les dépouilles de Mussolini, de Clara Petacci et des seize autres personnes sont transportées à Milan. Les corps subissent des outrages. Afin d'y mettre fin, on les pend par les pieds à la balustrade du distributeur d'essence, et chacun des spectateurs peut s'il le souhaite cracher sur les dépouilles de manière à humilier cette famille et le mouvement fasciste, place Loreto où, l'année précédente, quinze partisans ont été fusillés et exposés en représailles d'un attentat contre les Allemands.
Mussolini est enterré à Predappio dans le caveau de famille. Chaque année, les nostalgiques du fascisme italien se retrouvent autour de son tombeau.
Les circonstances de la mort de Mussolini restent cependant obscures. Des témoignages racontent que le Comandante Valerio a été remplacé en route par le n°2 du Parti communiste italien, Luigi Longo. La « thèse de la correspondance Churchill - Mussolini » est aussi évoquée : l’exécution du Duce aurait été commandité par des membres de l'Intelligence service qui cherchaient à récupérer la correspondance des deux chefs d'État qui négociaient notamment en ce qui concerne leurs empires coloniaux, ce qui aurait compromis Churchill. Le seul fait certain est qu'on peut observer qu'en Italie il n'y a pas eu de procès à l'encontre des dignitaires fascistes comparable à celui du procès de Nuremberg contre le nazisme.
Les corps de Mussolini et Clara Petacci exposés Piazzale Loreto.
En 1932, certainement avec Giovanni Gentile sinon sous son influence, Mussolini écrit l'article fascisme de l'encyclopédie Treccani, dans lequel il précise la doctrine de son parti. Mussolini admet qu'il n'y a pas eu de principe inspirateur qui mena à la création du mouvement : à l'origine, il y avait un " besoin d'action et ce fut l'action ". Pour ce motif, pendant vingt ans, le fascisme se caractérisa par la coexistence en son sein d'instances et de courants de pensée minoritaires fortement différents et apparemment peu compatibles entre eux.
Emblématique, de ce point de vue, est le programme San Sepolcro par lequel le mouvement des faisceaux de combat se présente aux élections de 1919. Dans celui-ci sont exprimées des propositions fortement progressistes, mais beaucoup de celles-ci sont progressivement abandonnées par le mouvement et cela jusqu'en octobre 1922 (parmi celles-ci, le caractère anti-monarchique et anti-clérical du fascisme qui aurait empêché tout compromis avec la monarchie italienne et le clergé). Elles seront réaffirmées seulement au titre de la propagande par le Parti fasciste républicain. Le fascisme sansepolcrain demande la consécration du suffrage universel, une réforme électorale qui introduise le vote proportionnel, l'abaissement du droit de vote à 18 ans, l'horaire journalier du travail à 8 heures, les salaires minimums garantis, la gestion de l'État (ou mieux de la part de coopératives des travailleurs), des services publics, la progressivité de l'impôt, la nationalisation des usines d'armes, la suppression de la nomination des Sénateurs par le Roi et la convocation d'une assemblée qui permette aux citoyens de choisir si l'Italie doit être une monarchie ou une république.
Reprenant ce qui est dit au-dessus, la note dominante de la pensée mussolinienne est l'activisme, ceci est l'une des principales raisons qui exalta la vitalité de la jeunesse faisant de Giovinezza l'hymne du parti, et l'idée d'un homme actif et préparé: " ne compte pas ce qui s'est fait, mais ce qui est encore à faire ".
Les principales ambitions du fascisme furent :
la refondation de l'Empire romain, à travers une politique agressive de puissance (la guerre est «positive» parce qu'elle « imprime un sceau de noblesse au peuple qui l'affronte ») par laquelle l'Italie aurait assumé le rôle de guide et de modèle pour les autres nations d'un point de vue politique, économique et spirituel. Dans cet objectif, il y a nécessité d'une armée forte et bien structurée.
la création d'un « italien neuf », héroïque, doté du sens d'appartenir à la nation, en mesure par sa propre action de forger l'histoire, inséré dans un État qui en réassume les aspirations. Cela aurait dû se réaliser au travers du complet surpassement de l'individualisme et la connexe concession individuelle de la liberté : l'individu doit expliquer sa propre liberté non pas de manière égoïste, dans une perspective concurrentielle avec les autres sujets, mais de manière ordonnée et disciplinée s'acceptant comme une partie de la collectivité (la nation italienne incarnée dans l'État fasciste) adressée vers une fin commune et non divisée par la haine des classes ((le concept socialiste de « lutte des classes » est abandonné). À cette fin, la nécessité de raffermir le sentiment d'appartenance nationale à travers l'exaltation de l'esprit patriotique italien et de l'histoire italienne s'affirme. Dans un tel contexte idéologique, l'État est hégélianement conçu comme éthique donc comme fin et non comme moyen. L'intérêt de l'État prévaut sur celui du particulier au nom du bien commun.
Émerge donc comment le fascisme s'est caractérisé, dans sa réalisation concrète historique, comme un mouvement autoritaire, nationaliste et anti-démocratique. En 1931, Mussolini explique son refus de la démocratie, définissant l'inégalité comme « féconde et bénéfique ».
Enfin, il faut souligner que le fascisme fut toujours considéré par ses adhérents comme un mouvement révolutionnaire, transgresseur et rebelle. Emblématique est la devise « je m'en fous » (« me ne frego »), en radicale opposition avec le libéralisme de l'Italie pré-fasciste.
Officiellement, Mussolini était marié civilement depuis 1915 (puis religieusement en 1925) à Rachele Guidi avec laquelle il eut cinq enfants :
Edda Mussolini (1910-1995), devenue Edda Ciano comtesse de Cortellazzo et de Buccari à la suite de son mariage avec comte Galeazzo Ciano ;
Vittorio Mussolini (1916-1997), scénariste et producteur de cinéma ;
Bruno Mussolini (1918-1941), aviateur dans l'armée de l'air ;
Romano Mussolini (1927-2006), pianiste de jazz, qui épousa Anna Maria Scicolone, la sœur cadette de l'actrice Sophia Loren, dont il eut une fille Alessandra Mussolini, actuellement députée au Parlement européen ;
Anna Maria Mussolini (1929-1968), présentatrice de télévision.
S'il exalte la famille traditionnelle, Mussolini n'en est pas moins adepte de l'union libre, n'hésitant pas à sacrifier ses proches. Ainsi, au milieu des années 1910, il rencontre Ida Dalser (originaire du village de Sopramonte, près de Trente), alors qu'il a déjà une liaison avec Rachele. On prétend même que Benito et Ida se seraient mariés religieusement en 1914. Ida lui donne même un fils, Benito Albino un an après. Le futur Duce aurait accepté de reconnaître ce dernier. Néanmoins, tous les documents officiels relatifs à ce mariage et la reconnaissance de paternité ont disparu. La même année que la naissance de Benito Albino, en 1915, il finit par abandonner Ida et son fils pour se marier avec Rachele. Ida tente alors désespérément de faire valoir ses droits de première épouse légitime (du moins au regard de l'Église). Souhaitant la réduire au silence, Mussolini cherche à soustraire l'enfant à sa mère. Pour y parvenir, il essaye en vain de faire emprisonner Ida en raison de sa nationalité autrichienne (un « corbeau » l'ayant accusée d'espionnage au profit des Austro-hongrois), alors que l'Italie est engagée contre ces derniers dans le premier conflit mondial. Quand il arrive au pouvoir en 1922, plus rien ne résiste à Mussolini. Ida est internée dans un asile d'aliénés dès 1926 où elle meurt onze ans plus tard d'une hémorragie cérébrale. C'est alors Albino, télégraphiste dans la marine de guerre italienne, qui est à son tour interné et décède en 1942.
Mussolini eut aussi plusieurs maîtresses :
Margherita Sarfatti, issue d'une grande famille juive, journaliste qui lui inspira certaines idées du fascisme et qui écrivit la biographie du Duce.
Madeleine Coraboeuf alias Magda Fontanges, fille du peintre Jean Coraboeuf, journaliste, espionne pour le compte de l'Abwehr, le service de renseignements de l'état-major de l'armée allemande.
Clara Petacci, femme divorcée d'un officier de l'armée de l'air italienne, elle-même issue de la haute bourgeoisie romaine, elle devint la compagne du Duce à partir de 1932 et partagea ses derniers moments jusqu'à la mort en 1945.
Entre le 23 et le 27 septembre 1943, le gouvernement de la RSI s'installe à Salò (certains bureaux gouvernementaux sont répartis dans les localités limitrophes) d'où le nom non officiel de « République de Salò ».
Le 14 novembre, se tient à Vérone la première assemblée nationale du parti fasciste républicain, au cours de laquelle est rédigé le manifeste de Vérone, le programme du gouvernement du PFR. Mussolini, qui a la charge de « chef de la république » comme le prévoit le manifeste, annonce que la convocation d'une assemblée constitutionnelle pour la rédaction de la constitution de la RSI, est renvoyée à la fin du conflit.
Le 8 décembre, la garde nationale républicaine (GNR) est constituée par décret et placée sous le commandement de Renato Ricci. Dans celle-ci, affluent les effectifs des carabiniers royaux, corps qui vient d'être dissout, la police d'Afrique italienne et de la MSVN (jamais officiellement dissoute jusqu'à cette date). De plus, quelques milliers de combattants italiens sont envoyés en Allemagne pour y être entraînés.
Entre le 8 et le 10 janvier 1944, se tient le procès de Vérone, où sont jugés les dirigeants qui ont « trahi » en s'opposant à Mussolini le 25 juillet 1943 : cinq des six accusés sont condamnés à mort, parmi ceux-ci, le gendre du Duce, Galeazzo Ciano.
Le 21 avril, le Duce rencontre Hitler à Klessheim, et le 15 juillet il se rend en Allemagne pour inspecter les quatre divisions italiennes que les Allemands ont entraînées.
Le 16 décembre, au théâtre lyrique de Milan, il prononce son dernier discours public.
En avril 1945, toujours plus isolé et impuissant après que le front de la ligne gothique eut cédé, Mussolini, s'installe à Milan où il obtient une rencontre avec le cardinal Ildefonso Schuster, qui, tenant le rôle de médiateur auprès de la CLNAI (Comité de libération nationale Nord Italie), négocie la reddition des forces fascistes, dans l'espoir d'éviter de futures effusions de sang. L'indécision de Mussolini et l'intransigeance des partis rendent impossible le moindre accord. Les Allemands, peu avant l'arrivée du Duce, font savoir au cardinal qu'ils n'ont plus besoin de lui, ayant entre-temps établi un pacte séparé avec les Alliés (bien évidemment en cachette d'Hitler) et avec des hommes proches de la CLN. Apprenant la nouvelle par Schuster, Mussolini se sent trahi et, définitivement abandonné par les Allemands, il quitte précipitamment l'archevêché.
Malgré l'avis contraire de sa suite, Mussolini décide de quitter Milan tôt le matin, juste avant que la ville soit libérée par le CLNAI. Les motifs de sa décision ne sont pas très clairs : dans les jours précédents, une ultime résistance dans le fantomatique « réduit de la Valteline » avait été évoquée. Certains pensent qu'une rencontre secrète aurait été organisée avec des émissaires alliés provenant de Suisse, à qui Mussolini se serait rendu, emmenant avec lui d'importants documents. Certains notent que si l'intention était seulement de fuir, Mussolini aurait pu utiliser le trimoteur SM79 prêt à l'aéroport de Bresso aux portes de Milan. Certains personnages mineurs de la RSI et une partie de la famille Petacci l'utiliseront pour réapparaître en Espagne le 26 avril. En fin d'après-midi du 25 avril, la colonne de Mussolini part de la préfecture en direction de Come, puis poursuit vers Menaggio, le long de la berge occidentale du lac. Mussolini passe sa dernière nuit d'homme libre dans une auberge de la petite commune de Grandola, près de la frontière suisse. Le jour suivant, Mussolini, avec ses fidèles et Clara Petacci, qui l'a entre-temps rejoint, redescend vers le lac. Sur la route nationale Regina, il rejoint une colonne allemande (troupes anti-aériennes) en retraite et la colonne Pavolini, qui, arrivée à Come le matin, a immédiatement poursuivi le long du lac.
La colonne est arrêtée une première fois à Musso où le lieutenant SS Birzer, chargé peu avant son départ de Gargnano de protéger Mussolini par sa hiérarchie, le convainc de se cacher dans un camion de la colonne allemande en endossant un manteau de sergent de l'aviation allemande. Peu de kilomètres après, la colonne est de nouveau arrêtée à Dongo par un petit groupe de partisans de la 52a Brigade Garibaldi sous le commandement du comte florentin Pier Luigi Bellini delle Stelle, d'appartenance monarchiste. Pendant l'inspection, Mussolini est reconnu par le partisan « Bill » (Urbano Lazzaro) et il est arrêté. Il est d'abord retenu à Domaso, dans la caserne des guardia di finanza, avant d'être transféré dans la nuit du 27 au 28 avril dans une maison de paysan de Bonzanigo.
« Ici Radio Milan libérée! »
— Rapide communiqué de Radio Milan qui par la suite annonce la capture et l'exécution par les Volontaires de la liberté de Benito Mussolini, Clara Petacci et d'autres dignitaires fascistes dans la localité de Giulino di Mezzegra sur le lac de Côme.
Les commandants de la résistance discutent sur ce qu'il y a lieu de faire jusqu'à l'arrivée depuis Rome d'un communiqué du comité de libération national qui exprime la nécessité d'une renaissance sociale, politique et morale de l'Italie au travers de l'exécution de Mussolini et la destruction de tous les symboles du parti fasciste présents en Italie. Le document est signé par toutes les composantes du CLN (Parti communiste italien, Parti socialiste italien de l'unité prolétarienne, Démocratie du travail, Parti d'action, Démocratie chrétienne, Parti libéral italien).
La décision est exécutée le 28 avril 1945 ; Mussolini et Clara Petacci sont fusillés, selon la version officielle à Giulino di Mezzegra, à proximité de Dongo par le Comandante Valerio, nom de guerre de Walter Audisio
Les dépouilles de Mussolini, de Clara Petacci et des seize autres personnes sont transportées à Milan. Les corps subissent des outrages. Afin d'y mettre fin, on les pend par les pieds à la balustrade du distributeur d'essence, et chacun des spectateurs peut s'il le souhaite cracher sur les dépouilles de manière à humilier cette famille et le mouvement fasciste, place Loreto où, l'année précédente, quinze partisans ont été fusillés et exposés en représailles d'un attentat contre les Allemands.
Mussolini est enterré à Predappio dans le caveau de famille. Chaque année, les nostalgiques du fascisme italien se retrouvent autour de son tombeau.
Les circonstances de la mort de Mussolini restent cependant obscures. Des témoignages racontent que le Comandante Valerio a été remplacé en route par le n°2 du Parti communiste italien, Luigi Longo. La « thèse de la correspondance Churchill - Mussolini » est aussi évoquée : l’exécution du Duce aurait été commandité par des membres de l'Intelligence service qui cherchaient à récupérer la correspondance des deux chefs d'État qui négociaient notamment en ce qui concerne leurs empires coloniaux, ce qui aurait compromis Churchill. Le seul fait certain est qu'on peut observer qu'en Italie il n'y a pas eu de procès à l'encontre des dignitaires fascistes comparable à celui du procès de Nuremberg contre le nazisme.
Les corps de Mussolini et Clara Petacci exposés Piazzale Loreto.
En 1932, certainement avec Giovanni Gentile sinon sous son influence, Mussolini écrit l'article fascisme de l'encyclopédie Treccani, dans lequel il précise la doctrine de son parti. Mussolini admet qu'il n'y a pas eu de principe inspirateur qui mena à la création du mouvement : à l'origine, il y avait un " besoin d'action et ce fut l'action ". Pour ce motif, pendant vingt ans, le fascisme se caractérisa par la coexistence en son sein d'instances et de courants de pensée minoritaires fortement différents et apparemment peu compatibles entre eux.
Emblématique, de ce point de vue, est le programme San Sepolcro par lequel le mouvement des faisceaux de combat se présente aux élections de 1919. Dans celui-ci sont exprimées des propositions fortement progressistes, mais beaucoup de celles-ci sont progressivement abandonnées par le mouvement et cela jusqu'en octobre 1922 (parmi celles-ci, le caractère anti-monarchique et anti-clérical du fascisme qui aurait empêché tout compromis avec la monarchie italienne et le clergé). Elles seront réaffirmées seulement au titre de la propagande par le Parti fasciste républicain. Le fascisme sansepolcrain demande la consécration du suffrage universel, une réforme électorale qui introduise le vote proportionnel, l'abaissement du droit de vote à 18 ans, l'horaire journalier du travail à 8 heures, les salaires minimums garantis, la gestion de l'État (ou mieux de la part de coopératives des travailleurs), des services publics, la progressivité de l'impôt, la nationalisation des usines d'armes, la suppression de la nomination des Sénateurs par le Roi et la convocation d'une assemblée qui permette aux citoyens de choisir si l'Italie doit être une monarchie ou une république.
Reprenant ce qui est dit au-dessus, la note dominante de la pensée mussolinienne est l'activisme, ceci est l'une des principales raisons qui exalta la vitalité de la jeunesse faisant de Giovinezza l'hymne du parti, et l'idée d'un homme actif et préparé: " ne compte pas ce qui s'est fait, mais ce qui est encore à faire ".
Les principales ambitions du fascisme furent :
la refondation de l'Empire romain, à travers une politique agressive de puissance (la guerre est «positive» parce qu'elle « imprime un sceau de noblesse au peuple qui l'affronte ») par laquelle l'Italie aurait assumé le rôle de guide et de modèle pour les autres nations d'un point de vue politique, économique et spirituel. Dans cet objectif, il y a nécessité d'une armée forte et bien structurée.
la création d'un « italien neuf », héroïque, doté du sens d'appartenir à la nation, en mesure par sa propre action de forger l'histoire, inséré dans un État qui en réassume les aspirations. Cela aurait dû se réaliser au travers du complet surpassement de l'individualisme et la connexe concession individuelle de la liberté : l'individu doit expliquer sa propre liberté non pas de manière égoïste, dans une perspective concurrentielle avec les autres sujets, mais de manière ordonnée et disciplinée s'acceptant comme une partie de la collectivité (la nation italienne incarnée dans l'État fasciste) adressée vers une fin commune et non divisée par la haine des classes ((le concept socialiste de « lutte des classes » est abandonné). À cette fin, la nécessité de raffermir le sentiment d'appartenance nationale à travers l'exaltation de l'esprit patriotique italien et de l'histoire italienne s'affirme. Dans un tel contexte idéologique, l'État est hégélianement conçu comme éthique donc comme fin et non comme moyen. L'intérêt de l'État prévaut sur celui du particulier au nom du bien commun.
Émerge donc comment le fascisme s'est caractérisé, dans sa réalisation concrète historique, comme un mouvement autoritaire, nationaliste et anti-démocratique. En 1931, Mussolini explique son refus de la démocratie, définissant l'inégalité comme « féconde et bénéfique ».
Enfin, il faut souligner que le fascisme fut toujours considéré par ses adhérents comme un mouvement révolutionnaire, transgresseur et rebelle. Emblématique est la devise « je m'en fous » (« me ne frego »), en radicale opposition avec le libéralisme de l'Italie pré-fasciste.
Officiellement, Mussolini était marié civilement depuis 1915 (puis religieusement en 1925) à Rachele Guidi avec laquelle il eut cinq enfants :
Edda Mussolini (1910-1995), devenue Edda Ciano comtesse de Cortellazzo et de Buccari à la suite de son mariage avec comte Galeazzo Ciano ;
Vittorio Mussolini (1916-1997), scénariste et producteur de cinéma ;
Bruno Mussolini (1918-1941), aviateur dans l'armée de l'air ;
Romano Mussolini (1927-2006), pianiste de jazz, qui épousa Anna Maria Scicolone, la sœur cadette de l'actrice Sophia Loren, dont il eut une fille Alessandra Mussolini, actuellement députée au Parlement européen ;
Anna Maria Mussolini (1929-1968), présentatrice de télévision.
S'il exalte la famille traditionnelle, Mussolini n'en est pas moins adepte de l'union libre, n'hésitant pas à sacrifier ses proches. Ainsi, au milieu des années 1910, il rencontre Ida Dalser (originaire du village de Sopramonte, près de Trente), alors qu'il a déjà une liaison avec Rachele. On prétend même que Benito et Ida se seraient mariés religieusement en 1914. Ida lui donne même un fils, Benito Albino un an après. Le futur Duce aurait accepté de reconnaître ce dernier. Néanmoins, tous les documents officiels relatifs à ce mariage et la reconnaissance de paternité ont disparu. La même année que la naissance de Benito Albino, en 1915, il finit par abandonner Ida et son fils pour se marier avec Rachele. Ida tente alors désespérément de faire valoir ses droits de première épouse légitime (du moins au regard de l'Église). Souhaitant la réduire au silence, Mussolini cherche à soustraire l'enfant à sa mère. Pour y parvenir, il essaye en vain de faire emprisonner Ida en raison de sa nationalité autrichienne (un « corbeau » l'ayant accusée d'espionnage au profit des Austro-hongrois), alors que l'Italie est engagée contre ces derniers dans le premier conflit mondial. Quand il arrive au pouvoir en 1922, plus rien ne résiste à Mussolini. Ida est internée dans un asile d'aliénés dès 1926 où elle meurt onze ans plus tard d'une hémorragie cérébrale. C'est alors Albino, télégraphiste dans la marine de guerre italienne, qui est à son tour interné et décède en 1942.
Mussolini eut aussi plusieurs maîtresses :
Margherita Sarfatti, issue d'une grande famille juive, journaliste qui lui inspira certaines idées du fascisme et qui écrivit la biographie du Duce.
Madeleine Coraboeuf alias Magda Fontanges, fille du peintre Jean Coraboeuf, journaliste, espionne pour le compte de l'Abwehr, le service de renseignements de l'état-major de l'armée allemande.
Clara Petacci, femme divorcée d'un officier de l'armée de l'air italienne, elle-même issue de la haute bourgeoisie romaine, elle devint la compagne du Duce à partir de 1932 et partagea ses derniers moments jusqu'à la mort en 1945.
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
- saintluc
- Élite
- Messages : 21133
- Inscription : mar. juin 08, 2010 12:00 pm
- Localisation : Macabanaufondujardin france
Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
- saintluc
- Élite
- Messages : 21133
- Inscription : mar. juin 08, 2010 12:00 pm
- Localisation : Macabanaufondujardin france
Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
1380
29 avril
Décès de Catherine de Sienne
Catherine de Sienne, de son vrai nom Catarina Benincasa, meurt à Rome à l'âge de 33 ans. Née le 25 mars 1347 à Sienne (Toscane), elle s'est très vite tournée vers la religion, marquée par des phénomènes mystiques (stigmates, mariage mystique, etc.). Elle aura tout au long de sa vie une influence importante sur l'Eglise catholique. Ambassadrice officieuse de Florence auprès du pape, médiatrice lors de la guerre des Huit-Saints, elle a été déclarée sainte et docteur de l'Église.
Voir aussi : Décès - Eglise catholique - Histoire de la Chrétienté
1429
29 avril
Jeanne d'Arc entre à Orléans
Une jeune Lorraine, Jeanne d'Arc, qui se dit envoyée de Dieu (pour proclamer la légitimité de Charles et chasser les Anglais du royaume), entre à la tête d'une armée à Orléans. La ville est assiégée par les Anglais depuis octobre 1428. La dernière armée de Charles VII libèrera Orléans le 8 mai 1429 et Jeanne d'Arc conduira Charles VII se faire sacrer à Reims le 17 juillet 1429. Celui-ci est alors prêt à reconquérir le royaume et réorganiser le pouvoir royal.
Voir aussi : Bataille - Charles VII - Jeanne d'Arc - Histoire d'Orléans - D'Arc - Histoire de la Guerre de Cent Ans
1524
29 avril
Bataille de la Sesia
Les 29 et 30 avril 1524 s'est déroulée la bataille de la Sesia, épisode de la sixième guerre d'Italie opposant le royaume de France et la République de Venise au Saint-Empire, à la monarchie hispanique, au royaume d'Angleterre et aux Etats pontificaux. Cette bataille sera marquée par la victoire des troupes de Charles Quint, et par la mort du chevalier français Bayard, tué d'un coup d'arquebuse.
Voir aussi : Charles Quint - Sixième guerre d'Italie - Histoire des Guerres
1624
29 avril
Richelieu au poste de ministre
Louis XIII appelle Richelieu à son Conseil. Armand Jean du Plessis, cardinal duc de Richelieu, 39 ans, prend la tête du Conseil du roi ou Conseil d'en haut. Les 2 hommes vont consolider l'autorité royale dans une France mise à mal par les luttes de factions. 20 ans plus tard, ils lègueront à Louis XIV et Mazarin un pouvoir quasiment absolu.
Voir aussi : Louis XIII - Richelieu - Ministre - Histoire des Bourbons
1670
29 avril
Début du pontificat de Clément X (fin en 1676)
Clément X, né Emilio Altieri, est couronné pape le 29 avril 1670 jusqu'au 22 juillet 1676, date de sa mort. Il influence l'élection du nouveau roi de Pologne après la mort de Michal Ier en recommandant Jean III Sobieski, qui a prouvé sa foi chrétienne et a lutté contre les Turcs lors la bataille de Chaezim. Clément X prône la paix en Europe durant tout son règne, ce qui lui vaut des tensions avec la France. Il célèbre le 15e Jubilé de l'année sainte en 1675.
Voir aussi : Pologne - Paix - Europe - Jean Sobieski - Histoire de la Politique
1676
29 avril
De Ruyter
D'abord capitaine-marchand, De Ruyter est appelé par le gouvernement des Provinces-Unies lorsque commence la première guerre anglo-hollandaise. Il devient vice-amiral en 1654. Il est chargé du commandement de la flotte néerlandaise lors de la seconde guerre anglo-néerlandaise et remporte de nombreuses victoires. Nommé lieutenant-amiral général, il tente de combattre la flotte française lors de la révolte de la ville de Messine. Il est blessé par un boulet de canon dans la bataille d'Agosta et meurt quelques jours plus tard.
Voir aussi : Dossier histoire des Provinces-Unies - Messine - De Ruyter - Bataille d'Agosta - Histoire des Guerres
1748
29 avril
Début du règne d'Ahmed Shah Bahadur
Ahmed Shah Bahadur débute son règne trois jours après le décès de son père Muhammad Shah. A 23 ans, il devient le 15e empereur moghol en 1748. Intervenu alors que l'empire est en déclin, son règne durera six ans après lesquels il finira emprisonné au fort de Salimgarh. Il y restera jusqu'à la fin de son existence en 1775. Alamgir II lui succèdera sur le trône.
Voir aussi : Règne - Empire Moghol - Histoire de la Politique
1755
29 avril
Paoli appelé en Corse
Fils de Hyacinthe, personnage qui avait dirigé la lutte d’indépendance en 1734, Pascal Paoli est appelé par les insurgés corses. Il débarque sur l’île le 29 avril. Rapidement, il sera nommé à la tête du mouvement indépendantiste.
Voir aussi : Dossier histoire de la Corse - Histoire de Gênes - Paoli - Histoire des Guerres
1758
29 avril
Première bataille de Gondelour
Le 29 avril 1758 a lieu la première des trois batailles navales de Gondelour, entre la marine française et la marine britannique. Elle a lieu au large de la côte Carnatique, au sud de l'Inde, et a pour but le contrôle de Gondelour, la capitale des comptoirs français en Inde. Cette bataille qui a lieu dans le cadre de la Guerre de Sept ans, vit la victoire de la France sur le Royaume-Uni.
Voir aussi : France - Royaume-Uni - Guerre de Sept Ans - Inde - Histoire des Guerres
1780
29 avril
Naissance de Charles Nodier, écrivain français
Jean-Charles-Emmanuel Nodier fut un écrivain français qui a participé à la naissance du mouvement romantique. Nommé bibliothécaire du comte d'Artois, futur Charles X, en 1824, il créa un salon littéraire nommé le « Cénacle », auquel participaient de nombreux auteurs, dont Alexandre Dumas. Auteur prolifique, il publia de très nombreux romans de 1798 à 1844 et fut élu à l'Académie française le 17 octobre 1833. Il mourut à Paris le 27 janvier 1844.
Voir aussi : écrivain - Histoire de l'Académie Française - Charles X - Mouvement romantique - Histoire de l'Art
1798
29 avril
Haydn présente "La Création"
L’oratorio "la Création" de Haydn est joué pour la première fois au Palais du Prince Schwarzenberg, à Vienne. Haydn n’a guère créé dans ce genre sacré, pourtant, il propose un véritable chef-d'œuvre reconnu dans toute l'Europe. Ainsi, après des dizaines de symphonies, opéras et quatuors composés dans le palais Esterházy, Haydn ouvre un cycle d’oratorios dans lequel se trouvent plusieurs chefs-d’œuvre tels que "les Saisons" ou encore "Les Sept Dernières paroles du Christ sur la croix."
Voir aussi : Histoire de Vienne - Haydn - Histoire de la Musique classique
1827
29 avril
Villéle conspué par la Garde Nationale
Affaibli politiquement et cristallisant les mécontentements des citoyens, Villèle est conspué par la Garde nationale lors d’une revue. Corps militaire citoyen né lors de la Révolution et dédié à la défense de Paris, la Garde nationale joue un rôle important lors des différentes batailles, émeutes et révolutions au dix-neuvième siècle. Mais elle reste assez indépendante. Ce désaveu du ministre précipitera la chute des deux protagonistes. Mais si la garde est dissoute, personne ne songe à lui retirer les armes, ce qui ne sera pas sans conséquences pour le régime dans les années à venir.
Voir aussi : Histoire de Paris - Dossier histoire de la Restauration - Garde Nationale - Villèle - Histoire de la Politique
1854
29 avril
Naissance d'Henri Poincaré, mathématicien français.
Henri Poincaré étudie à l'École polytechnique et à l'École des mines. Il devient ingénieur et donne des cours à l'université de Caen en 1879. Il fait des recherches en mathématiques et en mécanique. Il est nommé professeur à l'École polytechnique. En 1887, il est élu à l'Académie des sciences. Il préside la Société mathématique de France entre 1886 et 1900 et la Société française de physique en 1902. Il décède en 1912.
Voir aussi : Académie des sciences - École polytechnique - Mathématiques - Professorat - école des mines - Histoire des Sciences et techniques
1901
29 avril
Naissance de Hirohito
L'empereur du japon, Hirohito, naît à Tokyo le 29 avril 1901. Couronné le 25 décembre 1926 à la mort de son père Taisho, il prend pour nom, Showa. Acteur majeur durant la Seconde Guerre mondiale, Hirohito détient toujours le record du plus long règne de l'histoire du Japon, 62 ans. Il meurt le 7 janvier 1989, et est remplacé par son fils, l'actuel empereur du Japon, Akihito.
Voir aussi : Japon - Empereur - Hirohito - Akihito - Histoire de la Politique
1919
29 avril
Naissance d'un grand cinéaste francais : Gerard Oury
Gérard Oury est né le 26 avril 1919 à Paris. Il fut le réalisateur des films où l'on retrouve le tandem inoubliable formés par les acteurs français Bourvil et Louis de Funès, notamment "Le Corniaud" ou "La Grande Vadrouille". Il travailla avec de célèbres acteurs tels que Jean Paul Belmondo, Yves Montand ou Lino Ventura. Il fut également acteur et scénariste français. En 2001, le Festival de Cannes le célèbre. Il mourut en 2006 à Saint-Tropez.
Voir aussi : Cinéma - Acteur - Scénariste - Bourvil - Histoire de l'Art
1945
29 avril
Libération du camp de Dachau
Les troupes américaines libèrent 32 000 prisonniers du camp de Dachau (Bavière). Ouvert par le chef des SS Himmler en 1933, c'est le 1er camp de concentration allemand. Entre 1933 et 1945, plus de 200 000 personnes y seront déportées et les documents allemands attestent la mort de 32 000 d'entre eux, bien que ce chiffre soit sans doute inférieur à la réalité. Aujourd'hui, Dachau abrite un musée et une chapelle du Souvenir.
Voir aussi : Dachau - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale
1945
29 avril
Massacre de Dachau
Le 29 avril 1945, le 3e bataillon du 157e régiment de la 45e division d'infanterie de la 7e armée US reçoit l'autorisation de pénétrer dans le camp de concentration de Dachau. Avant d'y arriver, ils trouvent 39 wagons remplis de cadavres. Ils découvrent ensuite les prisonniers et leurs conditions de vie. Marqués par ces terribles images, des soldats américains commettent un crime de guerre en assassinant 50 SS lors de la libération du camp. Cet épisode est appelé le massacre de Dachau.
Voir aussi : Etats-Unis - Seconde guerre mondiale - Massacre - Soldats - Histoire des Camp de concentration - Histoire des Guerres
1968
29 avril
Les "Shadoks" sortent à la télévision
Les "Shadoks", dessin animé issu du service de la recherche de l'ORTF (Office de la radio et de la télévision française), est programmé sur la première chaîne tous les soirs à 20h30. La diffusion est interrompue en mai, après une avalanche de lettres de protestation de téléspectateurs indignés. Elle reprendra en septembre. Les dessins d'oiseaux et les textes de Jacques Rouxel lus par Claude Piéplu connaîtront un grand succès.
Voir aussi : Histoire de l'ORTF - Histoire de la Télévision
1978
29 avril
Naomi Uemura travers le pôle Nord en solitaire
L'explorateur japonais Naomi Uemura, 37 ans, effectue la 1ère expédition en solitaire jusqu'au pôle Nord. Parti en traîneau à chiens du Cap Columbia (terre d' Ellesmere, île Arctique du Canada) le 6 mars, il atteint les 90° de latitude Nord. En 1986, Jean-Louis Etienne atteindra aussi le pôle Nord en solitaire, mais à skis.
Voir aussi : Histoire du Pôle Nord - Histoire des Explorations
1992
29 avril
L'affaire Rodney King
Les 4 policiers blancs de Los Angeles filmés le 3 mars 1991 en train de passer à tabac un automobiliste noir sont acquittés par un tribunal de Simi Valley (Californie). La réponse sera immédiate : des émeutes éclateront à Los Angeles, entraînant la mort de plus de 50 personnes et d'importants dégâts matériels. Les policiers seront réinculpés le 5 août 1992 pour violation des droits civiques et 2 d'entre eux seront condamnés à 30 mois de prison pour violences.
Voir aussi : Assassinat - Emeutes - Histoire du Racisme
2005
29 avril
Carlos Ghosn succède à Louis Schweitzer à la tête de Renault
L’artisan du redressement de Nissan, le brésilien Carlos Ghosn, succède à Louis Schweitzer à la tête de Renault. L’entreprise qu’il prend en main a alors connu une forte progression sur les marchés étrangers depuis quelques années et il avoue que sa tache sera moins difficile que la mission de réduction des coûts chez Nissan. Toutefois, l’homme réputé très médiatique restera durant les premiers mois très discret, alimentant les rumeurs. Finalement, il annoncera le report du lancement des modèles prévus pour 2006. L’entreprise lance en effet la Clio III et compte sur celle-ci pour revenir à un bon équilibre après l’échec commercial de la Modus au sein d’une gamme vieillissante.
Voir aussi : Histoire de Renault - Clio - Nissan - Schweitzer - Carlos Ghosn - Histoire de l'Entreprise
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
29 avril
Décès de Catherine de Sienne
Catherine de Sienne, de son vrai nom Catarina Benincasa, meurt à Rome à l'âge de 33 ans. Née le 25 mars 1347 à Sienne (Toscane), elle s'est très vite tournée vers la religion, marquée par des phénomènes mystiques (stigmates, mariage mystique, etc.). Elle aura tout au long de sa vie une influence importante sur l'Eglise catholique. Ambassadrice officieuse de Florence auprès du pape, médiatrice lors de la guerre des Huit-Saints, elle a été déclarée sainte et docteur de l'Église.
Voir aussi : Décès - Eglise catholique - Histoire de la Chrétienté
1429
29 avril
Jeanne d'Arc entre à Orléans
Une jeune Lorraine, Jeanne d'Arc, qui se dit envoyée de Dieu (pour proclamer la légitimité de Charles et chasser les Anglais du royaume), entre à la tête d'une armée à Orléans. La ville est assiégée par les Anglais depuis octobre 1428. La dernière armée de Charles VII libèrera Orléans le 8 mai 1429 et Jeanne d'Arc conduira Charles VII se faire sacrer à Reims le 17 juillet 1429. Celui-ci est alors prêt à reconquérir le royaume et réorganiser le pouvoir royal.
Voir aussi : Bataille - Charles VII - Jeanne d'Arc - Histoire d'Orléans - D'Arc - Histoire de la Guerre de Cent Ans
1524
29 avril
Bataille de la Sesia
Les 29 et 30 avril 1524 s'est déroulée la bataille de la Sesia, épisode de la sixième guerre d'Italie opposant le royaume de France et la République de Venise au Saint-Empire, à la monarchie hispanique, au royaume d'Angleterre et aux Etats pontificaux. Cette bataille sera marquée par la victoire des troupes de Charles Quint, et par la mort du chevalier français Bayard, tué d'un coup d'arquebuse.
Voir aussi : Charles Quint - Sixième guerre d'Italie - Histoire des Guerres
1624
29 avril
Richelieu au poste de ministre
Louis XIII appelle Richelieu à son Conseil. Armand Jean du Plessis, cardinal duc de Richelieu, 39 ans, prend la tête du Conseil du roi ou Conseil d'en haut. Les 2 hommes vont consolider l'autorité royale dans une France mise à mal par les luttes de factions. 20 ans plus tard, ils lègueront à Louis XIV et Mazarin un pouvoir quasiment absolu.
Voir aussi : Louis XIII - Richelieu - Ministre - Histoire des Bourbons
1670
29 avril
Début du pontificat de Clément X (fin en 1676)
Clément X, né Emilio Altieri, est couronné pape le 29 avril 1670 jusqu'au 22 juillet 1676, date de sa mort. Il influence l'élection du nouveau roi de Pologne après la mort de Michal Ier en recommandant Jean III Sobieski, qui a prouvé sa foi chrétienne et a lutté contre les Turcs lors la bataille de Chaezim. Clément X prône la paix en Europe durant tout son règne, ce qui lui vaut des tensions avec la France. Il célèbre le 15e Jubilé de l'année sainte en 1675.
Voir aussi : Pologne - Paix - Europe - Jean Sobieski - Histoire de la Politique
1676
29 avril
De Ruyter
D'abord capitaine-marchand, De Ruyter est appelé par le gouvernement des Provinces-Unies lorsque commence la première guerre anglo-hollandaise. Il devient vice-amiral en 1654. Il est chargé du commandement de la flotte néerlandaise lors de la seconde guerre anglo-néerlandaise et remporte de nombreuses victoires. Nommé lieutenant-amiral général, il tente de combattre la flotte française lors de la révolte de la ville de Messine. Il est blessé par un boulet de canon dans la bataille d'Agosta et meurt quelques jours plus tard.
Voir aussi : Dossier histoire des Provinces-Unies - Messine - De Ruyter - Bataille d'Agosta - Histoire des Guerres
1748
29 avril
Début du règne d'Ahmed Shah Bahadur
Ahmed Shah Bahadur débute son règne trois jours après le décès de son père Muhammad Shah. A 23 ans, il devient le 15e empereur moghol en 1748. Intervenu alors que l'empire est en déclin, son règne durera six ans après lesquels il finira emprisonné au fort de Salimgarh. Il y restera jusqu'à la fin de son existence en 1775. Alamgir II lui succèdera sur le trône.
Voir aussi : Règne - Empire Moghol - Histoire de la Politique
1755
29 avril
Paoli appelé en Corse
Fils de Hyacinthe, personnage qui avait dirigé la lutte d’indépendance en 1734, Pascal Paoli est appelé par les insurgés corses. Il débarque sur l’île le 29 avril. Rapidement, il sera nommé à la tête du mouvement indépendantiste.
Voir aussi : Dossier histoire de la Corse - Histoire de Gênes - Paoli - Histoire des Guerres
1758
29 avril
Première bataille de Gondelour
Le 29 avril 1758 a lieu la première des trois batailles navales de Gondelour, entre la marine française et la marine britannique. Elle a lieu au large de la côte Carnatique, au sud de l'Inde, et a pour but le contrôle de Gondelour, la capitale des comptoirs français en Inde. Cette bataille qui a lieu dans le cadre de la Guerre de Sept ans, vit la victoire de la France sur le Royaume-Uni.
Voir aussi : France - Royaume-Uni - Guerre de Sept Ans - Inde - Histoire des Guerres
1780
29 avril
Naissance de Charles Nodier, écrivain français
Jean-Charles-Emmanuel Nodier fut un écrivain français qui a participé à la naissance du mouvement romantique. Nommé bibliothécaire du comte d'Artois, futur Charles X, en 1824, il créa un salon littéraire nommé le « Cénacle », auquel participaient de nombreux auteurs, dont Alexandre Dumas. Auteur prolifique, il publia de très nombreux romans de 1798 à 1844 et fut élu à l'Académie française le 17 octobre 1833. Il mourut à Paris le 27 janvier 1844.
Voir aussi : écrivain - Histoire de l'Académie Française - Charles X - Mouvement romantique - Histoire de l'Art
1798
29 avril
Haydn présente "La Création"
L’oratorio "la Création" de Haydn est joué pour la première fois au Palais du Prince Schwarzenberg, à Vienne. Haydn n’a guère créé dans ce genre sacré, pourtant, il propose un véritable chef-d'œuvre reconnu dans toute l'Europe. Ainsi, après des dizaines de symphonies, opéras et quatuors composés dans le palais Esterházy, Haydn ouvre un cycle d’oratorios dans lequel se trouvent plusieurs chefs-d’œuvre tels que "les Saisons" ou encore "Les Sept Dernières paroles du Christ sur la croix."
Voir aussi : Histoire de Vienne - Haydn - Histoire de la Musique classique
1827
29 avril
Villéle conspué par la Garde Nationale
Affaibli politiquement et cristallisant les mécontentements des citoyens, Villèle est conspué par la Garde nationale lors d’une revue. Corps militaire citoyen né lors de la Révolution et dédié à la défense de Paris, la Garde nationale joue un rôle important lors des différentes batailles, émeutes et révolutions au dix-neuvième siècle. Mais elle reste assez indépendante. Ce désaveu du ministre précipitera la chute des deux protagonistes. Mais si la garde est dissoute, personne ne songe à lui retirer les armes, ce qui ne sera pas sans conséquences pour le régime dans les années à venir.
Voir aussi : Histoire de Paris - Dossier histoire de la Restauration - Garde Nationale - Villèle - Histoire de la Politique
1854
29 avril
Naissance d'Henri Poincaré, mathématicien français.
Henri Poincaré étudie à l'École polytechnique et à l'École des mines. Il devient ingénieur et donne des cours à l'université de Caen en 1879. Il fait des recherches en mathématiques et en mécanique. Il est nommé professeur à l'École polytechnique. En 1887, il est élu à l'Académie des sciences. Il préside la Société mathématique de France entre 1886 et 1900 et la Société française de physique en 1902. Il décède en 1912.
Voir aussi : Académie des sciences - École polytechnique - Mathématiques - Professorat - école des mines - Histoire des Sciences et techniques
1901
29 avril
Naissance de Hirohito
L'empereur du japon, Hirohito, naît à Tokyo le 29 avril 1901. Couronné le 25 décembre 1926 à la mort de son père Taisho, il prend pour nom, Showa. Acteur majeur durant la Seconde Guerre mondiale, Hirohito détient toujours le record du plus long règne de l'histoire du Japon, 62 ans. Il meurt le 7 janvier 1989, et est remplacé par son fils, l'actuel empereur du Japon, Akihito.
Voir aussi : Japon - Empereur - Hirohito - Akihito - Histoire de la Politique
1919
29 avril
Naissance d'un grand cinéaste francais : Gerard Oury
Gérard Oury est né le 26 avril 1919 à Paris. Il fut le réalisateur des films où l'on retrouve le tandem inoubliable formés par les acteurs français Bourvil et Louis de Funès, notamment "Le Corniaud" ou "La Grande Vadrouille". Il travailla avec de célèbres acteurs tels que Jean Paul Belmondo, Yves Montand ou Lino Ventura. Il fut également acteur et scénariste français. En 2001, le Festival de Cannes le célèbre. Il mourut en 2006 à Saint-Tropez.
Voir aussi : Cinéma - Acteur - Scénariste - Bourvil - Histoire de l'Art
1945
29 avril
Libération du camp de Dachau
Les troupes américaines libèrent 32 000 prisonniers du camp de Dachau (Bavière). Ouvert par le chef des SS Himmler en 1933, c'est le 1er camp de concentration allemand. Entre 1933 et 1945, plus de 200 000 personnes y seront déportées et les documents allemands attestent la mort de 32 000 d'entre eux, bien que ce chiffre soit sans doute inférieur à la réalité. Aujourd'hui, Dachau abrite un musée et une chapelle du Souvenir.
Voir aussi : Dachau - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale
1945
29 avril
Massacre de Dachau
Le 29 avril 1945, le 3e bataillon du 157e régiment de la 45e division d'infanterie de la 7e armée US reçoit l'autorisation de pénétrer dans le camp de concentration de Dachau. Avant d'y arriver, ils trouvent 39 wagons remplis de cadavres. Ils découvrent ensuite les prisonniers et leurs conditions de vie. Marqués par ces terribles images, des soldats américains commettent un crime de guerre en assassinant 50 SS lors de la libération du camp. Cet épisode est appelé le massacre de Dachau.
Voir aussi : Etats-Unis - Seconde guerre mondiale - Massacre - Soldats - Histoire des Camp de concentration - Histoire des Guerres
1968
29 avril
Les "Shadoks" sortent à la télévision
Les "Shadoks", dessin animé issu du service de la recherche de l'ORTF (Office de la radio et de la télévision française), est programmé sur la première chaîne tous les soirs à 20h30. La diffusion est interrompue en mai, après une avalanche de lettres de protestation de téléspectateurs indignés. Elle reprendra en septembre. Les dessins d'oiseaux et les textes de Jacques Rouxel lus par Claude Piéplu connaîtront un grand succès.
Voir aussi : Histoire de l'ORTF - Histoire de la Télévision
1978
29 avril
Naomi Uemura travers le pôle Nord en solitaire
L'explorateur japonais Naomi Uemura, 37 ans, effectue la 1ère expédition en solitaire jusqu'au pôle Nord. Parti en traîneau à chiens du Cap Columbia (terre d' Ellesmere, île Arctique du Canada) le 6 mars, il atteint les 90° de latitude Nord. En 1986, Jean-Louis Etienne atteindra aussi le pôle Nord en solitaire, mais à skis.
Voir aussi : Histoire du Pôle Nord - Histoire des Explorations
1992
29 avril
L'affaire Rodney King
Les 4 policiers blancs de Los Angeles filmés le 3 mars 1991 en train de passer à tabac un automobiliste noir sont acquittés par un tribunal de Simi Valley (Californie). La réponse sera immédiate : des émeutes éclateront à Los Angeles, entraînant la mort de plus de 50 personnes et d'importants dégâts matériels. Les policiers seront réinculpés le 5 août 1992 pour violation des droits civiques et 2 d'entre eux seront condamnés à 30 mois de prison pour violences.
Voir aussi : Assassinat - Emeutes - Histoire du Racisme
2005
29 avril
Carlos Ghosn succède à Louis Schweitzer à la tête de Renault
L’artisan du redressement de Nissan, le brésilien Carlos Ghosn, succède à Louis Schweitzer à la tête de Renault. L’entreprise qu’il prend en main a alors connu une forte progression sur les marchés étrangers depuis quelques années et il avoue que sa tache sera moins difficile que la mission de réduction des coûts chez Nissan. Toutefois, l’homme réputé très médiatique restera durant les premiers mois très discret, alimentant les rumeurs. Finalement, il annoncera le report du lancement des modèles prévus pour 2006. L’entreprise lance en effet la Clio III et compte sur celle-ci pour revenir à un bon équilibre après l’échec commercial de la Modus au sein d’une gamme vieillissante.
Voir aussi : Histoire de Renault - Clio - Nissan - Schweitzer - Carlos Ghosn - Histoire de l'Entreprise
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
- saintluc
- Élite
- Messages : 21133
- Inscription : mar. juin 08, 2010 12:00 pm
- Localisation : Macabanaufondujardin france
Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
Le Massacre de Dachau est le nom donné à un acte de représailles, considéré pour partie comme un crime de guerre, commis par des soldats américains contre des membres de la SS lors de la libération du camp de concentration de Dachau le 29 avril 1945.
Ces événements ont parfois été utilisés pour accréditer l’idée selon laquelle on se serait trouvé en présence d’une exécution systématique de prisonniers de guerre allemands, une thèse qui se fonde sur un livre écrit par un ex-Colonel médecin américain, Howard A. Buechner, dans lequel ce dernier affirme que 560 soldats avaient été exécutés.
Cependant, des sources indépendantes s’accordent à conclure qu'en fait de 39 à 50 membres du personnel SS affectés à la garde du camp trouvèrent la mort au cours de divers incidents et actes de vengeance ponctuels, dont certains étaient des exécutions commises en violation des principes du droit international.
Lorsque les soldats américains pénétrèrent dans le camp, ils furent confrontés à des scènes d'horreur : prisonniers dans un état de maigreur épouvantable, fosses communes où étaient entassés des corps déchiquetés. De la fin 1944 jusqu’au jour de la libération, environ 15 000 détenus trouvèrent la mort, ce qui représente quasiment la moitié du chiffre total des victimes du camp. Le 27 avril 1945, Victor Maurer, un délégué du Comité international de la Croix-Rouge, reçut l’autorisation de pénétrer dans le camp et de distribuer des vivres. Le même jour au soir arriva un convoi ferroviaire transportant des prisonniers en provenance de Buchenwald. Des 4 480 à 4 800 personnes que comportait initialement le convoi, seuls 800 survivants purent être internés dans le camp. Plus de 2 300 cadavres furent abandonnés dans et autour du train. Le dernier commandant régulier du camp, l’Obersturmbannführer Eduar Weiter, avait déjà pris la fuite le 26 avril. Selon toute apparence, le commandement fut ensuite assuré par le Obersturmbannführer Martin Weiss, qui avait déjà assuré le commandement du camp de septembre 1942 à novembre 1943. Il prit lui aussi la fuite le 28 ou le 29 avril, le commandement étant alors assuré de facto par Heinrich Wicker, un jeune Untersturmführer de 23 ans. Il semble que dès le 28 avril, le Standartenführer SS Kurt Becher avait discuté avec Weiss de la reddition du camp aux troupes américaines.
Le 29 avril, le reste de la garnison souhaita également abandonner le camp, mais en fut dissuadé par Victor Maurer. Ce dernier craignait l’évasion des détenus et la propagation subséquente de l’épidémie de typhus dont ils étaient victimes. Les portes du camp restèrent par conséquent gardées et un drapeau blanc y fut arboré.
Le terrain couvert par le camp de Dachau comprenait outre le camp de concentration d’autres installations de la SS – une école de commerce placée sous l’égide du Führer – et des services administratifs, l’école d’infirmerie des SS ainsi que d’autres services. Le camp de concentration originel, autrefois dénommé camp de détention préventive, occupait en fait une superficie relativement réduite par rapport à l’ensemble du complexe.
Le matin du 29 avril, le 3e bataillon du 157e régiment de la 45e division d’infanterie de la 7e armée US reçut l’ordre de prendre le camp de Dachau. L’officier commandant le bataillon, le colonel Felix L. Sparks transmit l’ordre à sa compagnie I et en prit lui-même le commandement. Vers midi, les Américains venant de l’Ouest atteignirent l’entrée du camp SS. Sur le chemin d’accès, ils découvrirent le train en provenance de Buchenwald et ses 39 wagons emplis de cadavres. Selon un rapport d’enquête, les mots « ici nous ne ferons pas de prisonniers ! » auraient circulé dans les rangs américains. Au bout du convoi, les Américains tombèrent sur quatre SS qui se rendirent. Ils furent conduits vers le train où le commandant de la compagnie les abattit. Comme ils n’avaient pas été tués sur le coup, un autre soldat acheva les blessés.
Peu après, les soldats atteignirent l’hôpital militaire dont les bâtiments étaient situés à proximité de l’entrée. Au moins une centaine d’Allemands furent extraits de l’hôpital, y compris des femmes. Le chef de compagnie ordonna que les SS soient rangés à part, un prisonnier polonais facilita la sélection en les identifiant. Les 50 à 75 gardes SS sélectionnés de cette façon furent dépêchés vers un dépôt de charbon peu visible et adossés à un mur. Une mitrailleuse fut mise en batterie et le chef de compagnie ordonna les préparatifs de l’exécution. Selon certains témoignages, les SS se mirent en mouvement vers les Américains, d’autres rapportent qu’ils seraient restés tranquillement debout. De même, les récits divergent quant à savoir qui a ouvert le feu ou qui en a donné l’ordre. Il est toutefois avéré que le servant de la mitrailleuse a tiré plusieurs rafales en direction des prisonniers et que trois ou quatre autres soldats américains tirèrent sur ceux-ci avec leurs fusils. Les hommes touchés s’écroulèrent au sol et beaucoup d’autres qui n’avaient pas été touchés se laissèrent également tomber. Une poignée de SS restèrent debout mains levées. En raison d’un enrayage de la mitrailleuse, la fusillade ne dura que quelques secondes. Le colonel Sparks survint peu après et ordonna de cesser le feu. Les survivants furent incarcérés dans la ville de Dachau et les 15 ou 16 hommes qui avaient été tués restèrent sur place.
Alors que la compagnie I s’avançait en direction du camp de concentration proprement dit, un groupe appartenant à la 42e division d’infanterie US (la division arc-en-ciel) entrait dans l’enceinte générale du camp. Il s’agissait d’une équipe sous le commandement du général Henning Linden, qui devait en principe prendre la tête d’un bataillon chargé de se rendre à Munich. À Dachau, il rencontra un correspondant de guerre belge, Paul Levy, qui attira l’attention de Linden sur l’existence du camp de concentration. Ce groupe était accompagné du photographe de presse Raphael Algoet et de la correspondante de guerre Marguerite Higgins. Ils atteignirent également le camp à l’endroit où se trouvait le train empli de cadavres, et se dirigèrent ensuite directement vers le camp de concentration. Chemin faisant, ils rencontrèrent Heinrich Wicker et Victor Maurer qui souhaitaient négocier la reddition du camp. À l’entrée du camp de concentration, le groupe de Linden tomba nez à nez avec les soldats de la compagnie I et le colonel Sparks. Il s’ensuivit une dispute entre Linden et Sparks, Linden exigeant que l’accès au camp soit donné à la journaliste Higgins. Spark avait toutefois reçu l’ordre de ne laisser personne accéder au camp de concentration avant l’arrivée d’une équipe spécialisée dans le traitement des victimes. Malgré cela, Higgins et un autre membre du groupe Linden escaladèrent la porte et apparurent ainsi comme les premiers libérateurs du camp de concentration.
Scène d'exécution dans le dépôt de charbon
Au cours du mouvement de la compagnie I vers le camp, survinrent plusieurs escarmouches avec des SS en fuite. Un échange de coups de feu eut également lieu lors de la prise des tours de garde. La dernière tour à être encore occupée était la tour B au nord de l’entrée principale du camp de concentration (le « Jourhaus »). Les Américains s’en approchèrent – sans essuyer de coups de feu – en deux groupes. Un soldat tira une salve en direction de la tour ce qui incita les hommes qui la gardaient à se rendre. Les prisonniers furent alignés sur deux rangs. Les événements qui suivirent n’ont jamais pu être clairement expliqués. Le fait est toutefois que les soldats ont ouvert le feu sur les prisonniers. Par la suite, on devait relever six morts au pied de la tour et trois de plus dans le canal du Würm. Au cours de la marche le long du canal, huit autres prisonniers furent abattus. Les témoins rapportèrent qu’un GI tira à bout portant sur un SS. Une incertitude subsiste toutefois quant au fait de savoir s’il s’agissait d’un membre du détachement occupant la tour ou d’une autre victime. Dans le rapport d’enquête cité ci-dessus, on écrivit à ce sujet : « cette action ressemble à une exécution comparable aux autres cas décrits dans ce rapport ».
Par ailleurs, les prisonniers exercèrent également leur vengeance à l’égard des SS, des Kapos et des collaborateurs. Selon des évaluations de la 7e armée US, 25 à 50 personnes furent tuées par les détenus dans les 24 heures qui suivirent la libération du camp. Plusieurs jours après la libération, des actes de vengeance eurent encore lieu. Ainsi, le 2 mai, un soldat de garde appartenant à la compagnie L se fit subtiliser son fusil par plusieurs détenus qui s’en servirent pour abattre deux hommes supposés appartenir à la SS.
Le processus de la libération du camp fit l’objet d’un examen par une commission dirigée par l’Inspecteur Général adjoint Joseph M. Whitaker. Le nombre de prisonniers dont il est certain qu’ils furent tués par des soldats en violation du droit international s’élève à 39 personnes, le nombre maximal étant évalué à 50. La commission recommanda la mise en œuvre de cinq procédures de traduction en cour martiale pour meurtre, d’une procédure de mise en accusation pour non assistance à personne en danger à l’encontre de Howard Buechner et l’octroi d’un blâme. La direction de la 7e Armée US considéra que le résultat de l’enquête n’était pas satisfaisant. Aucun des soldats mis en cause n’eut à affronter une cour martiale.
Dans les récits des anciens prisonniers de Dachau, les meurtres des SS sont rapportés de façon marginale. Afin de relativiser ou minimiser la situation dans le camp de concentration, des auteurs révisionnistes ont fait du sort des gardiens du camp le point central de leurs réflexions. Le but de ces travaux était selon le cas de présenter les crimes de guerre comme des actes « normaux » ou les soldats américains comme des tueurs et des croisés cruels. Le premier auteur qui s’intéressa aux événements survenus lors de la libération du camp de concentration de Dachau fut l’ancien SS Erich Kern. Le livre de l'ancien médecin divisionnaire américain Howard Buechner, paru en 1986, Dachau: The Hour of the Avenger constitue le fondement essentiel de la légende qui veut que tous les SS capturés dans l’enceinte du camp aient été exécutés. Les pièces du rapport d’enquête de Whitakers, déclassifiées en 1992, ainsi qu’une recherche sur les sources effectuée par John H. Linden (le fils du Général Henning Linden) permirent de réfuter les affirmations de Buechner.
Gardes SS morts au pied de la tour B
L’ancien Untersturmführer SS Erich Kern (en) (en fait Erich Kernmayr) rendit public en 1964 un travail révisionniste sous le titre Verbrechen am deutschen Volk. Eine Dokumentation alliierter Grausamkeiten (« Crimes contre le peuple allemand. Une documentation des cruautés alliées ») prolongé en 1971 par l’ouvrage Meineid gegen Deutschland. Eine Dokumentation über politischen Betrug (« Parjure contre l’Allemagne. L’escroquerie politique documentée »). Dans ces publications, Kernmayr avait cité le récit de l’Oberscharführer Hans Linberger, qui au moment de la libération du camp y était en service en tant que blessé lourd dans une compagnie de réserve. Linberger faisait partie des hommes qui furent amenés devant le dépôt de charbon pour y être exécutés, mais il en réchappa sans être blessé. Selon son récit, douze hommes furent tués au cours de cette exécution. Le compte-rendu de Linberger paraît crédible, si on fait abstraction de certains propos typiques propres à la droite national-socialiste qui figurent dans le texte de Kern. Les descriptions de Linberger réfutent les hypothèses souvent émises sans esprit critique par les auteurs de droite selon lesquelles tous les SS du camp auraient été exécutés.
En tant que commandant du personnel médical attaché à la 45e division d’infanterie, le colonel Howard A. Buechner était sur place au moment de la libération du camp de Dachau. Il publia en 1986 le livre Dachau. The Hour of the Avenger (Dachau. L’heure du vengeur). Selon ses descriptions, 560 prisonniers auraient été exécutés au moment de la reddition du camp. D’après Buechner, 346 hommes furent abattus dans le dépôt de charbon par le 1er Lieutenant Jack Bushyhead, décédé en 1977. En outre, un soldat surnommé Birdeye aurait tué 12 hommes. De plus, il ajoutait à ce décompte 122 prisonniers tués sur place, 40 gardes tués par les détenus, 30 SS tués au combat et 10 autres qui seraient arrivés à s’échapper mais auraient été repris et tués à leur tour. Comme Buechner était à la fois témoin oculaire et membre de l’armée américaine, son livre fut accueilli comme une preuve irréfutable du massacre de Dachau et constitua de ce fait le fondement sur lequel se construisit la légende du meurtre de masse.
Ses déclarations purent toutefois être réfutées sur la base du rapport d’enquête de Joseph Whitaker. Compte tenu de ce rapport, qui recommandait la mise en accusation de l’intéressé en raison d’un refus d’assistance à personne en danger, les motifs de Buechner sont évidents. Cette mise en accusation fut demandée en raison de la circonstance que Buechner n’avait prêté aucune assistance aux blessés de la fusillade du dépôt de charbon. Dans son livre, il justifia ce fait par l’argument que des détenus furieux auraient achevé les Allemands encore en vie à coups de pistolet. En dehors du livre de Buechner, il n’existe aucune autre source qui rapporte ce fait.
Buechner repris le chiffre de 560 SS d’un livre du journaliste Nerin Gun, dont les déclarations paraissent peu fiables. Selon Gun, ce chiffre fut établi lors d’un appel matinal effectué par un certain Lieutenant Heinrich Skodzensky. On ne put toutefois jamais établir l’existence d’un homme ayant porté ce nom et on présume qu’il pourrait s’agir de Heinrich Wickler. En partant du chiffre global de 560 hommes, Buechner décompta 122 hommes (un chiffre global qui est cité par le photographe de l’armée Georges Stevens Jr.), les 40 qui furent tués par les détenus, les 30 morts au combat, les 10 fuyards tués après avoir été repris et les 12 gardes du camp abattus par le soldat Birdeye. Le solde fut attribué par Buechner à l’exécution ayant eu lieu dans le dépôt de charbon qui, selon ses dires, aurait été menée essentiellement par le Lieutenant Bushyhead. En outre, Buechner prétendit que Bushyhead lui aurait répondu, lorsqu’il l’avait interrogé sur ses motifs, qu’il avait agi ainsi en raison de la situation qu’il avait découverte dans le camp et près des fours crématoires. Il est toutefois avéré qu’au moment de la fusillade dans le dépôt de charbon, les soldats américains n’avaient pas encore atteint le camp de concentration proprement dit.
En reportant la responsabilité essentielle du massacre sur Bushyhead et par d’autres affirmations qui, selon les procès-verbaux d’audition de Whitaker, s’avèrent fausses (par exemple, des médecins allemands auraient refusé une offre d’assistance de Buechner), Buechner présentait son propre rôle dans l’affaire sous un jour nettement plus positif.
SS et soldats américains au moment de la reddition du camp. À partir de la gauche : SS non idenfié, Heinrich Wicker (en grande partie caché), Paul Levy, Victor Maurer (tournant le dos à l'objectif), le Gén. Linden (casque recouvert d'un filet de camouflage) et d'autres soldats américains.
Dans son livre, Buechner prétendait que le général George S. Patton, à l’époque gouverneur militaire de Bavière, aurait pris connaissance du rapport d’enquête à charge contre les participants à l’exécution et l’aurait ensuite personnellement classé avant d’en brûler les annexes. Ceci a été considéré dans les cercles d’extrême droite comme la preuve que du côté américain de tels crimes de guerre étaient couverts voire approuvés au plus haut niveau de la hiérarchie. Le fait est que la position prise par le général Alexander McCarrell Patch, commandant la 7e Armée US, s’efforçait de minimiser les faits. Ainsi, on considéra que seules les exécutions près du train constituaient une violation du droit international. Dans tous les autres cas – en particulier en ce qui concerne les exécutions dans le dépôt de charbon et dans le camp de concentration – les descriptions faites par les accusés furent adaptées de telle sorte qu’elles étaient présentées comme la répression de tentatives d’évasion. En définitive, les auteurs de ces actes ne furent pas inquiétés et aucun procès n’eut lieu. La légende relative à Patton résulte selon toute vraisemblance d’une enquête mise en branle par le général Linden à charge contre le colonel Sparks, suite à l’altercation qui les avait mis aux prises à l’entrée du camp de concentration. En raison de l’estime qu’il portait à Sparks, Patton classa sans suite la procédure à sa charge, mais les exécutions faisaient toutefois l’objet d’une procédure distincte.
Dans son livre, Howard Buechner écrivit : « Techniquement, il s’agissait peut-être d’un acte inapproprié, et les morts de ces quelques centaines de sadiques pourraient difficilement constituer compensation pour millions de gens qui souffrirent et moururent des mains de tant d’autres participants à la Solution Finale. Malgré cela, dans ce cas précis du moins, la vengeance fut complète. »
Il glorifia le soi-disant « Vengeur », le Lieutenant Bushyhead et en fit un héros. Certaines personnes critiquent ce point de vue en soutenant qu'il s’agissait de l’exécution de combattants désarmés et faits prisonniers, ce qui constitue une violation de la seconde convention de Genève de 1929 et donc d’un crime de guerre, et qu'il n’est pas à l’honneur de l’armée américaine que les griefs soulevés par le Colonel Whitaker dans son rapport d’enquête n’aient pas fait l’objet de poursuites.
Il convient cependant d’admettre qu’aucun massacre systématique n’a eu lieu. Au contraire, il s’agissait sans exception d’actes de représailles imputables à quelques individus. À cet égard, il y a lieu de prendre en considération l’énorme pression psychologique à laquelle ces soldats étaient soumis, d’une part en raison des combats eux-mêmes et, d’autre part (et avant tout), du fait de la découverte de la situation atroce qui régnait dans le camp. La vue du train entraîna même chez des vétérans endurcis l’effroi et l’incompréhension.
Les victimes n’étaient probablement pas les SS appartenant à des groupements de la Totenkopf, qui avaient fait régner la terreur sur le camp pendant des années. Les gardes habituels du camp avaient, au moment de l’arrivée des troupes américaines, pris la fuite depuis longtemps de sorte qu’à ce moment, le camp était sous la garde d’unités de réserve qui étaient composées partiellement de SS de faible constitution incorporés à la hâte.
Ces événements ont parfois été utilisés pour accréditer l’idée selon laquelle on se serait trouvé en présence d’une exécution systématique de prisonniers de guerre allemands, une thèse qui se fonde sur un livre écrit par un ex-Colonel médecin américain, Howard A. Buechner, dans lequel ce dernier affirme que 560 soldats avaient été exécutés.
Cependant, des sources indépendantes s’accordent à conclure qu'en fait de 39 à 50 membres du personnel SS affectés à la garde du camp trouvèrent la mort au cours de divers incidents et actes de vengeance ponctuels, dont certains étaient des exécutions commises en violation des principes du droit international.
Lorsque les soldats américains pénétrèrent dans le camp, ils furent confrontés à des scènes d'horreur : prisonniers dans un état de maigreur épouvantable, fosses communes où étaient entassés des corps déchiquetés. De la fin 1944 jusqu’au jour de la libération, environ 15 000 détenus trouvèrent la mort, ce qui représente quasiment la moitié du chiffre total des victimes du camp. Le 27 avril 1945, Victor Maurer, un délégué du Comité international de la Croix-Rouge, reçut l’autorisation de pénétrer dans le camp et de distribuer des vivres. Le même jour au soir arriva un convoi ferroviaire transportant des prisonniers en provenance de Buchenwald. Des 4 480 à 4 800 personnes que comportait initialement le convoi, seuls 800 survivants purent être internés dans le camp. Plus de 2 300 cadavres furent abandonnés dans et autour du train. Le dernier commandant régulier du camp, l’Obersturmbannführer Eduar Weiter, avait déjà pris la fuite le 26 avril. Selon toute apparence, le commandement fut ensuite assuré par le Obersturmbannführer Martin Weiss, qui avait déjà assuré le commandement du camp de septembre 1942 à novembre 1943. Il prit lui aussi la fuite le 28 ou le 29 avril, le commandement étant alors assuré de facto par Heinrich Wicker, un jeune Untersturmführer de 23 ans. Il semble que dès le 28 avril, le Standartenführer SS Kurt Becher avait discuté avec Weiss de la reddition du camp aux troupes américaines.
Le 29 avril, le reste de la garnison souhaita également abandonner le camp, mais en fut dissuadé par Victor Maurer. Ce dernier craignait l’évasion des détenus et la propagation subséquente de l’épidémie de typhus dont ils étaient victimes. Les portes du camp restèrent par conséquent gardées et un drapeau blanc y fut arboré.
Le terrain couvert par le camp de Dachau comprenait outre le camp de concentration d’autres installations de la SS – une école de commerce placée sous l’égide du Führer – et des services administratifs, l’école d’infirmerie des SS ainsi que d’autres services. Le camp de concentration originel, autrefois dénommé camp de détention préventive, occupait en fait une superficie relativement réduite par rapport à l’ensemble du complexe.
Le matin du 29 avril, le 3e bataillon du 157e régiment de la 45e division d’infanterie de la 7e armée US reçut l’ordre de prendre le camp de Dachau. L’officier commandant le bataillon, le colonel Felix L. Sparks transmit l’ordre à sa compagnie I et en prit lui-même le commandement. Vers midi, les Américains venant de l’Ouest atteignirent l’entrée du camp SS. Sur le chemin d’accès, ils découvrirent le train en provenance de Buchenwald et ses 39 wagons emplis de cadavres. Selon un rapport d’enquête, les mots « ici nous ne ferons pas de prisonniers ! » auraient circulé dans les rangs américains. Au bout du convoi, les Américains tombèrent sur quatre SS qui se rendirent. Ils furent conduits vers le train où le commandant de la compagnie les abattit. Comme ils n’avaient pas été tués sur le coup, un autre soldat acheva les blessés.
Peu après, les soldats atteignirent l’hôpital militaire dont les bâtiments étaient situés à proximité de l’entrée. Au moins une centaine d’Allemands furent extraits de l’hôpital, y compris des femmes. Le chef de compagnie ordonna que les SS soient rangés à part, un prisonnier polonais facilita la sélection en les identifiant. Les 50 à 75 gardes SS sélectionnés de cette façon furent dépêchés vers un dépôt de charbon peu visible et adossés à un mur. Une mitrailleuse fut mise en batterie et le chef de compagnie ordonna les préparatifs de l’exécution. Selon certains témoignages, les SS se mirent en mouvement vers les Américains, d’autres rapportent qu’ils seraient restés tranquillement debout. De même, les récits divergent quant à savoir qui a ouvert le feu ou qui en a donné l’ordre. Il est toutefois avéré que le servant de la mitrailleuse a tiré plusieurs rafales en direction des prisonniers et que trois ou quatre autres soldats américains tirèrent sur ceux-ci avec leurs fusils. Les hommes touchés s’écroulèrent au sol et beaucoup d’autres qui n’avaient pas été touchés se laissèrent également tomber. Une poignée de SS restèrent debout mains levées. En raison d’un enrayage de la mitrailleuse, la fusillade ne dura que quelques secondes. Le colonel Sparks survint peu après et ordonna de cesser le feu. Les survivants furent incarcérés dans la ville de Dachau et les 15 ou 16 hommes qui avaient été tués restèrent sur place.
Alors que la compagnie I s’avançait en direction du camp de concentration proprement dit, un groupe appartenant à la 42e division d’infanterie US (la division arc-en-ciel) entrait dans l’enceinte générale du camp. Il s’agissait d’une équipe sous le commandement du général Henning Linden, qui devait en principe prendre la tête d’un bataillon chargé de se rendre à Munich. À Dachau, il rencontra un correspondant de guerre belge, Paul Levy, qui attira l’attention de Linden sur l’existence du camp de concentration. Ce groupe était accompagné du photographe de presse Raphael Algoet et de la correspondante de guerre Marguerite Higgins. Ils atteignirent également le camp à l’endroit où se trouvait le train empli de cadavres, et se dirigèrent ensuite directement vers le camp de concentration. Chemin faisant, ils rencontrèrent Heinrich Wicker et Victor Maurer qui souhaitaient négocier la reddition du camp. À l’entrée du camp de concentration, le groupe de Linden tomba nez à nez avec les soldats de la compagnie I et le colonel Sparks. Il s’ensuivit une dispute entre Linden et Sparks, Linden exigeant que l’accès au camp soit donné à la journaliste Higgins. Spark avait toutefois reçu l’ordre de ne laisser personne accéder au camp de concentration avant l’arrivée d’une équipe spécialisée dans le traitement des victimes. Malgré cela, Higgins et un autre membre du groupe Linden escaladèrent la porte et apparurent ainsi comme les premiers libérateurs du camp de concentration.
Scène d'exécution dans le dépôt de charbon
Au cours du mouvement de la compagnie I vers le camp, survinrent plusieurs escarmouches avec des SS en fuite. Un échange de coups de feu eut également lieu lors de la prise des tours de garde. La dernière tour à être encore occupée était la tour B au nord de l’entrée principale du camp de concentration (le « Jourhaus »). Les Américains s’en approchèrent – sans essuyer de coups de feu – en deux groupes. Un soldat tira une salve en direction de la tour ce qui incita les hommes qui la gardaient à se rendre. Les prisonniers furent alignés sur deux rangs. Les événements qui suivirent n’ont jamais pu être clairement expliqués. Le fait est toutefois que les soldats ont ouvert le feu sur les prisonniers. Par la suite, on devait relever six morts au pied de la tour et trois de plus dans le canal du Würm. Au cours de la marche le long du canal, huit autres prisonniers furent abattus. Les témoins rapportèrent qu’un GI tira à bout portant sur un SS. Une incertitude subsiste toutefois quant au fait de savoir s’il s’agissait d’un membre du détachement occupant la tour ou d’une autre victime. Dans le rapport d’enquête cité ci-dessus, on écrivit à ce sujet : « cette action ressemble à une exécution comparable aux autres cas décrits dans ce rapport ».
Par ailleurs, les prisonniers exercèrent également leur vengeance à l’égard des SS, des Kapos et des collaborateurs. Selon des évaluations de la 7e armée US, 25 à 50 personnes furent tuées par les détenus dans les 24 heures qui suivirent la libération du camp. Plusieurs jours après la libération, des actes de vengeance eurent encore lieu. Ainsi, le 2 mai, un soldat de garde appartenant à la compagnie L se fit subtiliser son fusil par plusieurs détenus qui s’en servirent pour abattre deux hommes supposés appartenir à la SS.
Le processus de la libération du camp fit l’objet d’un examen par une commission dirigée par l’Inspecteur Général adjoint Joseph M. Whitaker. Le nombre de prisonniers dont il est certain qu’ils furent tués par des soldats en violation du droit international s’élève à 39 personnes, le nombre maximal étant évalué à 50. La commission recommanda la mise en œuvre de cinq procédures de traduction en cour martiale pour meurtre, d’une procédure de mise en accusation pour non assistance à personne en danger à l’encontre de Howard Buechner et l’octroi d’un blâme. La direction de la 7e Armée US considéra que le résultat de l’enquête n’était pas satisfaisant. Aucun des soldats mis en cause n’eut à affronter une cour martiale.
Dans les récits des anciens prisonniers de Dachau, les meurtres des SS sont rapportés de façon marginale. Afin de relativiser ou minimiser la situation dans le camp de concentration, des auteurs révisionnistes ont fait du sort des gardiens du camp le point central de leurs réflexions. Le but de ces travaux était selon le cas de présenter les crimes de guerre comme des actes « normaux » ou les soldats américains comme des tueurs et des croisés cruels. Le premier auteur qui s’intéressa aux événements survenus lors de la libération du camp de concentration de Dachau fut l’ancien SS Erich Kern. Le livre de l'ancien médecin divisionnaire américain Howard Buechner, paru en 1986, Dachau: The Hour of the Avenger constitue le fondement essentiel de la légende qui veut que tous les SS capturés dans l’enceinte du camp aient été exécutés. Les pièces du rapport d’enquête de Whitakers, déclassifiées en 1992, ainsi qu’une recherche sur les sources effectuée par John H. Linden (le fils du Général Henning Linden) permirent de réfuter les affirmations de Buechner.
Gardes SS morts au pied de la tour B
L’ancien Untersturmführer SS Erich Kern (en) (en fait Erich Kernmayr) rendit public en 1964 un travail révisionniste sous le titre Verbrechen am deutschen Volk. Eine Dokumentation alliierter Grausamkeiten (« Crimes contre le peuple allemand. Une documentation des cruautés alliées ») prolongé en 1971 par l’ouvrage Meineid gegen Deutschland. Eine Dokumentation über politischen Betrug (« Parjure contre l’Allemagne. L’escroquerie politique documentée »). Dans ces publications, Kernmayr avait cité le récit de l’Oberscharführer Hans Linberger, qui au moment de la libération du camp y était en service en tant que blessé lourd dans une compagnie de réserve. Linberger faisait partie des hommes qui furent amenés devant le dépôt de charbon pour y être exécutés, mais il en réchappa sans être blessé. Selon son récit, douze hommes furent tués au cours de cette exécution. Le compte-rendu de Linberger paraît crédible, si on fait abstraction de certains propos typiques propres à la droite national-socialiste qui figurent dans le texte de Kern. Les descriptions de Linberger réfutent les hypothèses souvent émises sans esprit critique par les auteurs de droite selon lesquelles tous les SS du camp auraient été exécutés.
En tant que commandant du personnel médical attaché à la 45e division d’infanterie, le colonel Howard A. Buechner était sur place au moment de la libération du camp de Dachau. Il publia en 1986 le livre Dachau. The Hour of the Avenger (Dachau. L’heure du vengeur). Selon ses descriptions, 560 prisonniers auraient été exécutés au moment de la reddition du camp. D’après Buechner, 346 hommes furent abattus dans le dépôt de charbon par le 1er Lieutenant Jack Bushyhead, décédé en 1977. En outre, un soldat surnommé Birdeye aurait tué 12 hommes. De plus, il ajoutait à ce décompte 122 prisonniers tués sur place, 40 gardes tués par les détenus, 30 SS tués au combat et 10 autres qui seraient arrivés à s’échapper mais auraient été repris et tués à leur tour. Comme Buechner était à la fois témoin oculaire et membre de l’armée américaine, son livre fut accueilli comme une preuve irréfutable du massacre de Dachau et constitua de ce fait le fondement sur lequel se construisit la légende du meurtre de masse.
Ses déclarations purent toutefois être réfutées sur la base du rapport d’enquête de Joseph Whitaker. Compte tenu de ce rapport, qui recommandait la mise en accusation de l’intéressé en raison d’un refus d’assistance à personne en danger, les motifs de Buechner sont évidents. Cette mise en accusation fut demandée en raison de la circonstance que Buechner n’avait prêté aucune assistance aux blessés de la fusillade du dépôt de charbon. Dans son livre, il justifia ce fait par l’argument que des détenus furieux auraient achevé les Allemands encore en vie à coups de pistolet. En dehors du livre de Buechner, il n’existe aucune autre source qui rapporte ce fait.
Buechner repris le chiffre de 560 SS d’un livre du journaliste Nerin Gun, dont les déclarations paraissent peu fiables. Selon Gun, ce chiffre fut établi lors d’un appel matinal effectué par un certain Lieutenant Heinrich Skodzensky. On ne put toutefois jamais établir l’existence d’un homme ayant porté ce nom et on présume qu’il pourrait s’agir de Heinrich Wickler. En partant du chiffre global de 560 hommes, Buechner décompta 122 hommes (un chiffre global qui est cité par le photographe de l’armée Georges Stevens Jr.), les 40 qui furent tués par les détenus, les 30 morts au combat, les 10 fuyards tués après avoir été repris et les 12 gardes du camp abattus par le soldat Birdeye. Le solde fut attribué par Buechner à l’exécution ayant eu lieu dans le dépôt de charbon qui, selon ses dires, aurait été menée essentiellement par le Lieutenant Bushyhead. En outre, Buechner prétendit que Bushyhead lui aurait répondu, lorsqu’il l’avait interrogé sur ses motifs, qu’il avait agi ainsi en raison de la situation qu’il avait découverte dans le camp et près des fours crématoires. Il est toutefois avéré qu’au moment de la fusillade dans le dépôt de charbon, les soldats américains n’avaient pas encore atteint le camp de concentration proprement dit.
En reportant la responsabilité essentielle du massacre sur Bushyhead et par d’autres affirmations qui, selon les procès-verbaux d’audition de Whitaker, s’avèrent fausses (par exemple, des médecins allemands auraient refusé une offre d’assistance de Buechner), Buechner présentait son propre rôle dans l’affaire sous un jour nettement plus positif.
SS et soldats américains au moment de la reddition du camp. À partir de la gauche : SS non idenfié, Heinrich Wicker (en grande partie caché), Paul Levy, Victor Maurer (tournant le dos à l'objectif), le Gén. Linden (casque recouvert d'un filet de camouflage) et d'autres soldats américains.
Dans son livre, Buechner prétendait que le général George S. Patton, à l’époque gouverneur militaire de Bavière, aurait pris connaissance du rapport d’enquête à charge contre les participants à l’exécution et l’aurait ensuite personnellement classé avant d’en brûler les annexes. Ceci a été considéré dans les cercles d’extrême droite comme la preuve que du côté américain de tels crimes de guerre étaient couverts voire approuvés au plus haut niveau de la hiérarchie. Le fait est que la position prise par le général Alexander McCarrell Patch, commandant la 7e Armée US, s’efforçait de minimiser les faits. Ainsi, on considéra que seules les exécutions près du train constituaient une violation du droit international. Dans tous les autres cas – en particulier en ce qui concerne les exécutions dans le dépôt de charbon et dans le camp de concentration – les descriptions faites par les accusés furent adaptées de telle sorte qu’elles étaient présentées comme la répression de tentatives d’évasion. En définitive, les auteurs de ces actes ne furent pas inquiétés et aucun procès n’eut lieu. La légende relative à Patton résulte selon toute vraisemblance d’une enquête mise en branle par le général Linden à charge contre le colonel Sparks, suite à l’altercation qui les avait mis aux prises à l’entrée du camp de concentration. En raison de l’estime qu’il portait à Sparks, Patton classa sans suite la procédure à sa charge, mais les exécutions faisaient toutefois l’objet d’une procédure distincte.
Dans son livre, Howard Buechner écrivit : « Techniquement, il s’agissait peut-être d’un acte inapproprié, et les morts de ces quelques centaines de sadiques pourraient difficilement constituer compensation pour millions de gens qui souffrirent et moururent des mains de tant d’autres participants à la Solution Finale. Malgré cela, dans ce cas précis du moins, la vengeance fut complète. »
Il glorifia le soi-disant « Vengeur », le Lieutenant Bushyhead et en fit un héros. Certaines personnes critiquent ce point de vue en soutenant qu'il s’agissait de l’exécution de combattants désarmés et faits prisonniers, ce qui constitue une violation de la seconde convention de Genève de 1929 et donc d’un crime de guerre, et qu'il n’est pas à l’honneur de l’armée américaine que les griefs soulevés par le Colonel Whitaker dans son rapport d’enquête n’aient pas fait l’objet de poursuites.
Il convient cependant d’admettre qu’aucun massacre systématique n’a eu lieu. Au contraire, il s’agissait sans exception d’actes de représailles imputables à quelques individus. À cet égard, il y a lieu de prendre en considération l’énorme pression psychologique à laquelle ces soldats étaient soumis, d’une part en raison des combats eux-mêmes et, d’autre part (et avant tout), du fait de la découverte de la situation atroce qui régnait dans le camp. La vue du train entraîna même chez des vétérans endurcis l’effroi et l’incompréhension.
Les victimes n’étaient probablement pas les SS appartenant à des groupements de la Totenkopf, qui avaient fait régner la terreur sur le camp pendant des années. Les gardes habituels du camp avaient, au moment de l’arrivée des troupes américaines, pris la fuite depuis longtemps de sorte qu’à ce moment, le camp était sous la garde d’unités de réserve qui étaient composées partiellement de SS de faible constitution incorporés à la hâte.
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
- saintluc
- Élite
- Messages : 21133
- Inscription : mar. juin 08, 2010 12:00 pm
- Localisation : Macabanaufondujardin france
Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
1341
30 avril
Mort de Jean III de Bretagne
Le duc Jean III de Bretagne, dit « Le Bon », souverain de Bretagne, meurt le 30 avril 1341. N'ayant aucun héritier direct, et ayant refusé d'arranger sa succession, il provoque une guerre de succession, surnommée « guerre des deux Jeanne ». En effet, Jeanne de Penthièvre et Jeanne de Flandre se disputent l'héritage pour leurs maris respectifs, Charles de Blois et Jean de Montfort. Finalement, la maison de Montfort emporte le duché de Bretagne.
Voir aussi : Jean de Montfort - Charles de Blois - Duché de bretagne - Guerre de succession de Bretagne - Jeanne de Penthièvre - Histoire des Guerres
1436
30 avril
Début de la querelle de succession dite "Ancienne guerre de Zurich
Le comte Frédéric VII de Toggenburg meurt sans héritier, laissant ouvertes les querelles de succession. Son territoire, qui s'étend de la Thurgovie à Glaris, est ainsi revendiqué à la fois par le canton de Zurich, appuyé par les Habsbourg, et la Confédération helvétique des sept autres cantons. Débute alors l'Ancienne guerre de Zurich (1440-1446), qui ne prit officiellement fin qu'avec le traité d'Einsiedeln (1450).
Voir aussi : Habsbourg - Ancienne guerre de zurich - Thurgovie - Histoire de la Politique
1632
30 avril
Mort du général Tilly, commandant en chef des armées du Saint-Empire romain germanique
Jean t'Serclaes, comte de Tilly, fut le commandant en chef des armées de la Ligue Catholique et du Saint-Empire romain germanique pendant la guerre de Trente Ans. Né en 1159, il fut élevé dans la religion catholique et par les Jésuites. Il remporta de grandes batailles comme celle de Stadtlohn contre Christian de Brunswick en 1623 ou celle de Lutter en 1626 contre Christian IV de Danemar,k qui signera ensuite la paix de Lübeck. En août 1630, il est nommé commandant en chef après le renvoi de Wallenstein. Il est responsable du sac et de la quasi-destruction de Magdebourg, qu'il assiège en 1631 face à Gustave II Adolphe de Suède, puis subit la défaite face aux Suédois à Breitenfeld. Alors qu'il tente de s'opposer à l'avancée de ceux-ci vers Munich, il est blessé à la bataille de Rain am Lech et meurt le 5 avril 1632.
Voir aussi : Histoire de la Guerre de Trente Ans - Général Wallenstein - Général Tilly - Paix de Lübeck - Histoire des Guerres
1655
30 avril
Mort d'Eustache Le Sueur
Le 30 avril 1655 meurt le célèbre peintre et dessinateur baroque, Eustache Le Sueur. Ce fondateur de la peinture classique à la française, et fils d'un sculpteur sur bois, naît le 19 novembre 1616 à Paris. Elève de Simon Vouet, il devient l'un des premiers enseignants de l'Académie royale de peinture et de sculpture. On lui doit la "Vie de Saint-Bruno" en 22 tableaux au cloître de la Chartreuse de Paris.
Voir aussi : Académie royale de peinture et de sculpture - Simon Vouet - Histoire de l'Art
1671
30 avril
Exécution de Petar Zrinski et des principaux chefs de la conjuration hongroise (Nadasdy et Frangepani) à Wiener Neustadt (Autriche)
Les terres croates, envahies par la Turquie, sont libérées par Petar Zrinksi et ses hommes. Ces derniers pensent alors chasser tous les turcs du territoire croate avec l'appui du gouvernement. Or, l'Autriche décide de signer le traité de paix de Vasvar qui attribue les terres croates libérées à la Turquie. Petar Zrinski et les autres leaders décident de comploter contre le pouvoir mais ils sont découverts et condamnés à la décapitation.
Voir aussi : Histoire de l'Empire ottoman - Autriche - Histoire de la Politique
1690
30 avril
Fin de la rébellion jacobite à la bataille de Cromdale
La bataille de Cromdale est le dernier chapitre de l'insurrection jacobite en Ecosse. Les troupes fidèles au roi catholique Jacques II, bouté du trône d'Angleterre un an plus tôt par le protestant Guillaume III, sont en déclin suite à la défaite à la bataille de Dunkeld et au retrait des clans des Highlands. Le major général irlandais Buchan est envoyé en soutien par Jacques II pour remobiliser ses partisans écossais dirigés par Sir Ewen Cameron. Mais les désertions se multiplient dans les rangs jacobites et l'armée de Buchan perd ainsi le tiers de son effectif initial (1 200 hommes) lorsqu'elle croise les orangistes à Cromdale, le 30 avril 1690. Plus nombreux, les soldats de Sir Thomas Livingston prennent le dessus et font 400 victimes chez les jacobites, dont certains profitent de l'épais brouillard pour fuir. Les orangistes perdent moins de 100 hommes et mettent un terme à la rébellion jacobite.
1761
30 avril
Naissance d'Henri Buguet.
Né le 30 avril 1761, Henri Buguet fut un artiste complet. Peintre, caricaturiste, illustrateur et graveur, il étudia auprès de grands noms de la peinture néoclassique comme Pierre Peyron et surtout Jacques-Louis David. Il obtient d'ailleurs en 1808, alors qu'il expose dans les Salons Parisiens, une médaille d'or pour sa peinture n°84, représentant Godefroi de Bouillon qui fait tirer au sort les noms des chevaliers qui devront aller défendre la belle Armide. Il serait décédé aux alentours de l'an 1833.
Voir aussi : Histoire de la Peinture
1789
30 avril
George Washington premier président des Etats-Unis
George Washington est élu par le Congrès premier président de la République des Etats-Unis. Artisan de l'indépendance, favorable à un pouvoir fédéral fort, il aura comme vice-président John Adams. Reconduit dans ses fonctions en 1792, il s'aliènera une partie de l'opinion publique en proclamant la neutralité des États-Unis dans le conflit européen. Il se retirera de la vie politique en 1797 et décédera en 1799.
Voir aussi : Président - Dossier histoire des Etats-Unis : la guerre d'Indépendance - Election - George Washington - Histoire des Elections
1795
30 avril
Décès de l'abbé Jean-Jacques Barthélemy, écrivain et orientaliste
Jean-Jacques Barthélemy étudie la philosophie et la théologie à Marseille. Il entre au séminaire des lazaristes et s'intéresse également au monde de la numismatique. En 1747, il entre à l'Académie royale et devient assistant de Claude Gros de Boze. Il remplace ce dernier lorsqu'il quitte le poste de secrétaire de l'Académie royale des inscriptions et belles-lettres. Après avoir fait un long séjour en Italie, il fréquente la maisonnée de Choiseul et entre à l'Académie française. Lors de la révolution, il est arrêté mais libéré aussitôt. Il reprend alors son poste et enrichit sa collection de médailles jusqu'à sa mort.
Voir aussi : Histoire de l'Académie Française - Philosophie - Académie royale - Histoire des Décès
1803
30 avril
Bonaparte cède la Louisiane
Les Etats-Unis achètent à la France pour 80 millions de francs ou 15 millions de dollars les territoires de la Louisiane, qui avaient été repris à l’Espagne en 1800. Le Premier Consul Napoléon Bonaparte compte sur cet argent pour financer la guerre avec l'Angleterre. De son côté, le président américain Thomas Jefferson peut se féliciter d'avoir doublé la superficie de son pays (dont la Louisiane sera le 18ème Etat) et d'avoir débloqué la frontière du Mississippi, ouvrant la voie à l'expansion de son pays.
Voir aussi : Napoléon - Dossier histoire de l' Empire colonial français - Bonaparte - Histoire de la Louisiane - Consul - Histoire de la Révolution
1863
30 avril
La Légion résiste à Camerone
Pendant la guerre du Mexique, dans le village de Camerone, 65 légionnaires français, sous les ordres du capitaine Jean Danjou, résistent à une armée mexicaine de plus de 2 000 hommes. Au bout de 9 heures de combats héroïques, seuls 3 légionnaires sont encore vivants. En souvenir de ce fait d'armes, ce jour est devenu la fête annuelle de la Légion étrangère, formation militaire française créée par Louis-Philippe en 1831.
Voir aussi : Histoire de la Légion étrangère - Camerone - Histoire des Guerres
1863
30 avril
Bataille de Camerone
La bataille de Camerone voit s'opposer une compagnie de la Légion étrangère aux troupes mexicaines lors de l'expédition française au Mexique. Les 60 soldats français réussirent à résister durant plus d'une journée aux 2000 soldats mexicains. Ayant épuisé leur réserve de munitions, ils chargèrent leurs ennemis à la baïonnette. La bataille de Camerone est célèbre comme un haut-fait de Légion Etrangère. A la suite de cet épisode, les noms des commandants français furent gravés sur les murs des Invalides.
Voir aussi : Bataille - France - Mexique - Camerone - Histoire des Guerres
1897
30 avril
Découverte de l'électron
Le physicien anglais Joseph John Thomson annonce la découverte de l'électron. C'est en travaillant sur le comportement des rayons cathodiques, qu'il conclut que les rayons lumineux dans le tube cathodique sont formés d'électrons, c'est-à-dire de la matière formée de petites particules chargées d'électricité négative. Jusque là, l'atome était considéré comme la plus petite parcelle de matière. Il recevra le prix Nobel de physique en 1906.
Voir aussi : Histoire du Prix Nobel - Découverte - Histoire de la Physique
1902
30 avril
Création de Pelléas et Melisande
L’opéra « Pelléas et Melisande » de Claude Debussy, d’après une pièce de Maeterlinck, est créé pour la première fois à l’Opéra-comique à Paris. Les textes parlés ou chantés s’alternent dans une musique dépouillée dans ce qui est considéré comme l’œuvre phare de Debussy.
Voir aussi : Histoire de Paris - Debussy - Histoire de l'Opéra
1909
30 avril
Naissance de Juliana, reine des Pays-Bas
Juliana Louise Emma Marie Wilhelmina van Oranje-Nassau est née le 30 avril 1909 à La Haye. Fille unique de la reine Wilhelmine et de son époux, Juliana se marie en 1937 avec le prince Bernhard, dont elle aura quatre filles. Juliana est intronisée le 6 septembre 1948, après deux périodes de régence. Proche du peuple, son objection face à la Guerre froide à Washington fait sensation. Cependant, son règne n'échappe pas aux crises, dont la dernière précipite son abandon au trône. Le 30 avril 1980 elle cède sa place à sa fille aînée, la princesse Beatrix. Juliana des Pays-Bas décède le 20 mars 2004.
Voir aussi : Pays-Bas - Juliana - Histoire de la Politique
1945
30 avril
Hitler se suicide
Alors que les armées russes pénétrent dans Berlin le 30 avril 1945, Hitler se sucide dans son bunker avec sa compagne, Eva Braun.
Voir aussi : Dossier histoire de Berlin - Hitler - Suicide - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale
1948
30 avril
Création de l'OEA à Bogotá
Le 30 avril 1948, vingt et un pays du continent américain signent la charte de l'OEA (Organisation des États américains). Le but de ce traité est de protéger la démocratie et les droits de l'homme. Il permet également de lutter contre l'insécurité, contre le commerce de stupéfiants et contre le trafic d'influence. Enfin, il aide aux échanges entre les différents pays du continent. La charte de Bogotá est dirigée contre le communisme, ce qui vaut à Cuba d'en être exclu.
Voir aussi : Histoire du Communisme - Cuba - Histoire de la Démocratie - Histoire de la Politique
1975
30 avril
La capitulation de Saïgon
Le gouvernement du Sud-Vietnam capitule après l'entrée des troupes du Nord-Vietnam et du Viêt-cong dans Saïgon. La capitale du Sud-Vietnam est rebaptisée Hô Chi Minh-Ville, du nom de l'ancien leader communiste vietnamien. Le pays, divisé au cours de la 1ère guerre d'Indochine contre les Français en 1954, est définitivement réunifié sous l'autorité du gouvernement communiste de Hanoï.
Voir aussi : Capitulation - Saigon - Hô Chi Minh-Ville - Histoire de la Guerre du Vietnam
1980
30 avril
Sortie des Sous-doués
Comédie troupière de Claude Zidi, Les Sous-doués révèle un futur grand en la personne de Daniel Auteuil. Jamais de sa carrière l'acteur ne reniera ses débuts, aussi oubliables soient-ils d'un strict point de vue cinématographique.
1993
30 avril
Monica Seles poignardée dans le dos
Lors des quarts de finale du tournoi de tennis de Hambourg (Allemagne), un illuminé saute sur le court et poignarde dans le dos la joueuse yougoslave de 20 ans, Monica Seles. L'agresseur, fervent supporter de l'allemande Steffi Graf, se dit agacé par les victoires à répétitions de Monica Seles. La numéro 1 mondiale au classement ATP (Association des tennismen professionnels) est gravement blessée. Elle reprendra la compétition à Toronto en 1995 et remportera l'Open d'Australie l'année suivante.
Voir aussi : Agression - Monica Seles - Histoire du Tennis
2002
30 avril
La juge française suspendue
La juge française de patinage artistique Marie-Reine Le Gougne est suspendue pour trois ans et interdite de participer aux JO de Turin en 2006. Cette décision fait suite au scandale qu’elle avait provoqué en révélant qu’elle avait favorisé le couple russe suite à un arrangement avec la fédération lors des JO de 2002 à Salt Lake City. Cette tricherie avait permis au couple russe d’obtenir la médaille d’or au détriment des Canadiens. Ceux-ci ont en fait également reçu l'or après la révélation faite par la juge.
Voir aussi : Histoire des Jeux Olympiques d'hiver - Scandale - Histoire du Patinage artistique - Histoire de Salt Lake City - Histoire des Jeux Olympiques
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
30 avril
Mort de Jean III de Bretagne
Le duc Jean III de Bretagne, dit « Le Bon », souverain de Bretagne, meurt le 30 avril 1341. N'ayant aucun héritier direct, et ayant refusé d'arranger sa succession, il provoque une guerre de succession, surnommée « guerre des deux Jeanne ». En effet, Jeanne de Penthièvre et Jeanne de Flandre se disputent l'héritage pour leurs maris respectifs, Charles de Blois et Jean de Montfort. Finalement, la maison de Montfort emporte le duché de Bretagne.
Voir aussi : Jean de Montfort - Charles de Blois - Duché de bretagne - Guerre de succession de Bretagne - Jeanne de Penthièvre - Histoire des Guerres
1436
30 avril
Début de la querelle de succession dite "Ancienne guerre de Zurich
Le comte Frédéric VII de Toggenburg meurt sans héritier, laissant ouvertes les querelles de succession. Son territoire, qui s'étend de la Thurgovie à Glaris, est ainsi revendiqué à la fois par le canton de Zurich, appuyé par les Habsbourg, et la Confédération helvétique des sept autres cantons. Débute alors l'Ancienne guerre de Zurich (1440-1446), qui ne prit officiellement fin qu'avec le traité d'Einsiedeln (1450).
Voir aussi : Habsbourg - Ancienne guerre de zurich - Thurgovie - Histoire de la Politique
1632
30 avril
Mort du général Tilly, commandant en chef des armées du Saint-Empire romain germanique
Jean t'Serclaes, comte de Tilly, fut le commandant en chef des armées de la Ligue Catholique et du Saint-Empire romain germanique pendant la guerre de Trente Ans. Né en 1159, il fut élevé dans la religion catholique et par les Jésuites. Il remporta de grandes batailles comme celle de Stadtlohn contre Christian de Brunswick en 1623 ou celle de Lutter en 1626 contre Christian IV de Danemar,k qui signera ensuite la paix de Lübeck. En août 1630, il est nommé commandant en chef après le renvoi de Wallenstein. Il est responsable du sac et de la quasi-destruction de Magdebourg, qu'il assiège en 1631 face à Gustave II Adolphe de Suède, puis subit la défaite face aux Suédois à Breitenfeld. Alors qu'il tente de s'opposer à l'avancée de ceux-ci vers Munich, il est blessé à la bataille de Rain am Lech et meurt le 5 avril 1632.
Voir aussi : Histoire de la Guerre de Trente Ans - Général Wallenstein - Général Tilly - Paix de Lübeck - Histoire des Guerres
1655
30 avril
Mort d'Eustache Le Sueur
Le 30 avril 1655 meurt le célèbre peintre et dessinateur baroque, Eustache Le Sueur. Ce fondateur de la peinture classique à la française, et fils d'un sculpteur sur bois, naît le 19 novembre 1616 à Paris. Elève de Simon Vouet, il devient l'un des premiers enseignants de l'Académie royale de peinture et de sculpture. On lui doit la "Vie de Saint-Bruno" en 22 tableaux au cloître de la Chartreuse de Paris.
Voir aussi : Académie royale de peinture et de sculpture - Simon Vouet - Histoire de l'Art
1671
30 avril
Exécution de Petar Zrinski et des principaux chefs de la conjuration hongroise (Nadasdy et Frangepani) à Wiener Neustadt (Autriche)
Les terres croates, envahies par la Turquie, sont libérées par Petar Zrinksi et ses hommes. Ces derniers pensent alors chasser tous les turcs du territoire croate avec l'appui du gouvernement. Or, l'Autriche décide de signer le traité de paix de Vasvar qui attribue les terres croates libérées à la Turquie. Petar Zrinski et les autres leaders décident de comploter contre le pouvoir mais ils sont découverts et condamnés à la décapitation.
Voir aussi : Histoire de l'Empire ottoman - Autriche - Histoire de la Politique
1690
30 avril
Fin de la rébellion jacobite à la bataille de Cromdale
La bataille de Cromdale est le dernier chapitre de l'insurrection jacobite en Ecosse. Les troupes fidèles au roi catholique Jacques II, bouté du trône d'Angleterre un an plus tôt par le protestant Guillaume III, sont en déclin suite à la défaite à la bataille de Dunkeld et au retrait des clans des Highlands. Le major général irlandais Buchan est envoyé en soutien par Jacques II pour remobiliser ses partisans écossais dirigés par Sir Ewen Cameron. Mais les désertions se multiplient dans les rangs jacobites et l'armée de Buchan perd ainsi le tiers de son effectif initial (1 200 hommes) lorsqu'elle croise les orangistes à Cromdale, le 30 avril 1690. Plus nombreux, les soldats de Sir Thomas Livingston prennent le dessus et font 400 victimes chez les jacobites, dont certains profitent de l'épais brouillard pour fuir. Les orangistes perdent moins de 100 hommes et mettent un terme à la rébellion jacobite.
1761
30 avril
Naissance d'Henri Buguet.
Né le 30 avril 1761, Henri Buguet fut un artiste complet. Peintre, caricaturiste, illustrateur et graveur, il étudia auprès de grands noms de la peinture néoclassique comme Pierre Peyron et surtout Jacques-Louis David. Il obtient d'ailleurs en 1808, alors qu'il expose dans les Salons Parisiens, une médaille d'or pour sa peinture n°84, représentant Godefroi de Bouillon qui fait tirer au sort les noms des chevaliers qui devront aller défendre la belle Armide. Il serait décédé aux alentours de l'an 1833.
Voir aussi : Histoire de la Peinture
1789
30 avril
George Washington premier président des Etats-Unis
George Washington est élu par le Congrès premier président de la République des Etats-Unis. Artisan de l'indépendance, favorable à un pouvoir fédéral fort, il aura comme vice-président John Adams. Reconduit dans ses fonctions en 1792, il s'aliènera une partie de l'opinion publique en proclamant la neutralité des États-Unis dans le conflit européen. Il se retirera de la vie politique en 1797 et décédera en 1799.
Voir aussi : Président - Dossier histoire des Etats-Unis : la guerre d'Indépendance - Election - George Washington - Histoire des Elections
1795
30 avril
Décès de l'abbé Jean-Jacques Barthélemy, écrivain et orientaliste
Jean-Jacques Barthélemy étudie la philosophie et la théologie à Marseille. Il entre au séminaire des lazaristes et s'intéresse également au monde de la numismatique. En 1747, il entre à l'Académie royale et devient assistant de Claude Gros de Boze. Il remplace ce dernier lorsqu'il quitte le poste de secrétaire de l'Académie royale des inscriptions et belles-lettres. Après avoir fait un long séjour en Italie, il fréquente la maisonnée de Choiseul et entre à l'Académie française. Lors de la révolution, il est arrêté mais libéré aussitôt. Il reprend alors son poste et enrichit sa collection de médailles jusqu'à sa mort.
Voir aussi : Histoire de l'Académie Française - Philosophie - Académie royale - Histoire des Décès
1803
30 avril
Bonaparte cède la Louisiane
Les Etats-Unis achètent à la France pour 80 millions de francs ou 15 millions de dollars les territoires de la Louisiane, qui avaient été repris à l’Espagne en 1800. Le Premier Consul Napoléon Bonaparte compte sur cet argent pour financer la guerre avec l'Angleterre. De son côté, le président américain Thomas Jefferson peut se féliciter d'avoir doublé la superficie de son pays (dont la Louisiane sera le 18ème Etat) et d'avoir débloqué la frontière du Mississippi, ouvrant la voie à l'expansion de son pays.
Voir aussi : Napoléon - Dossier histoire de l' Empire colonial français - Bonaparte - Histoire de la Louisiane - Consul - Histoire de la Révolution
1863
30 avril
La Légion résiste à Camerone
Pendant la guerre du Mexique, dans le village de Camerone, 65 légionnaires français, sous les ordres du capitaine Jean Danjou, résistent à une armée mexicaine de plus de 2 000 hommes. Au bout de 9 heures de combats héroïques, seuls 3 légionnaires sont encore vivants. En souvenir de ce fait d'armes, ce jour est devenu la fête annuelle de la Légion étrangère, formation militaire française créée par Louis-Philippe en 1831.
Voir aussi : Histoire de la Légion étrangère - Camerone - Histoire des Guerres
1863
30 avril
Bataille de Camerone
La bataille de Camerone voit s'opposer une compagnie de la Légion étrangère aux troupes mexicaines lors de l'expédition française au Mexique. Les 60 soldats français réussirent à résister durant plus d'une journée aux 2000 soldats mexicains. Ayant épuisé leur réserve de munitions, ils chargèrent leurs ennemis à la baïonnette. La bataille de Camerone est célèbre comme un haut-fait de Légion Etrangère. A la suite de cet épisode, les noms des commandants français furent gravés sur les murs des Invalides.
Voir aussi : Bataille - France - Mexique - Camerone - Histoire des Guerres
1897
30 avril
Découverte de l'électron
Le physicien anglais Joseph John Thomson annonce la découverte de l'électron. C'est en travaillant sur le comportement des rayons cathodiques, qu'il conclut que les rayons lumineux dans le tube cathodique sont formés d'électrons, c'est-à-dire de la matière formée de petites particules chargées d'électricité négative. Jusque là, l'atome était considéré comme la plus petite parcelle de matière. Il recevra le prix Nobel de physique en 1906.
Voir aussi : Histoire du Prix Nobel - Découverte - Histoire de la Physique
1902
30 avril
Création de Pelléas et Melisande
L’opéra « Pelléas et Melisande » de Claude Debussy, d’après une pièce de Maeterlinck, est créé pour la première fois à l’Opéra-comique à Paris. Les textes parlés ou chantés s’alternent dans une musique dépouillée dans ce qui est considéré comme l’œuvre phare de Debussy.
Voir aussi : Histoire de Paris - Debussy - Histoire de l'Opéra
1909
30 avril
Naissance de Juliana, reine des Pays-Bas
Juliana Louise Emma Marie Wilhelmina van Oranje-Nassau est née le 30 avril 1909 à La Haye. Fille unique de la reine Wilhelmine et de son époux, Juliana se marie en 1937 avec le prince Bernhard, dont elle aura quatre filles. Juliana est intronisée le 6 septembre 1948, après deux périodes de régence. Proche du peuple, son objection face à la Guerre froide à Washington fait sensation. Cependant, son règne n'échappe pas aux crises, dont la dernière précipite son abandon au trône. Le 30 avril 1980 elle cède sa place à sa fille aînée, la princesse Beatrix. Juliana des Pays-Bas décède le 20 mars 2004.
Voir aussi : Pays-Bas - Juliana - Histoire de la Politique
1945
30 avril
Hitler se suicide
Alors que les armées russes pénétrent dans Berlin le 30 avril 1945, Hitler se sucide dans son bunker avec sa compagne, Eva Braun.
Voir aussi : Dossier histoire de Berlin - Hitler - Suicide - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale
1948
30 avril
Création de l'OEA à Bogotá
Le 30 avril 1948, vingt et un pays du continent américain signent la charte de l'OEA (Organisation des États américains). Le but de ce traité est de protéger la démocratie et les droits de l'homme. Il permet également de lutter contre l'insécurité, contre le commerce de stupéfiants et contre le trafic d'influence. Enfin, il aide aux échanges entre les différents pays du continent. La charte de Bogotá est dirigée contre le communisme, ce qui vaut à Cuba d'en être exclu.
Voir aussi : Histoire du Communisme - Cuba - Histoire de la Démocratie - Histoire de la Politique
1975
30 avril
La capitulation de Saïgon
Le gouvernement du Sud-Vietnam capitule après l'entrée des troupes du Nord-Vietnam et du Viêt-cong dans Saïgon. La capitale du Sud-Vietnam est rebaptisée Hô Chi Minh-Ville, du nom de l'ancien leader communiste vietnamien. Le pays, divisé au cours de la 1ère guerre d'Indochine contre les Français en 1954, est définitivement réunifié sous l'autorité du gouvernement communiste de Hanoï.
Voir aussi : Capitulation - Saigon - Hô Chi Minh-Ville - Histoire de la Guerre du Vietnam
1980
30 avril
Sortie des Sous-doués
Comédie troupière de Claude Zidi, Les Sous-doués révèle un futur grand en la personne de Daniel Auteuil. Jamais de sa carrière l'acteur ne reniera ses débuts, aussi oubliables soient-ils d'un strict point de vue cinématographique.
1993
30 avril
Monica Seles poignardée dans le dos
Lors des quarts de finale du tournoi de tennis de Hambourg (Allemagne), un illuminé saute sur le court et poignarde dans le dos la joueuse yougoslave de 20 ans, Monica Seles. L'agresseur, fervent supporter de l'allemande Steffi Graf, se dit agacé par les victoires à répétitions de Monica Seles. La numéro 1 mondiale au classement ATP (Association des tennismen professionnels) est gravement blessée. Elle reprendra la compétition à Toronto en 1995 et remportera l'Open d'Australie l'année suivante.
Voir aussi : Agression - Monica Seles - Histoire du Tennis
2002
30 avril
La juge française suspendue
La juge française de patinage artistique Marie-Reine Le Gougne est suspendue pour trois ans et interdite de participer aux JO de Turin en 2006. Cette décision fait suite au scandale qu’elle avait provoqué en révélant qu’elle avait favorisé le couple russe suite à un arrangement avec la fédération lors des JO de 2002 à Salt Lake City. Cette tricherie avait permis au couple russe d’obtenir la médaille d’or au détriment des Canadiens. Ceux-ci ont en fait également reçu l'or après la révélation faite par la juge.
Voir aussi : Histoire des Jeux Olympiques d'hiver - Scandale - Histoire du Patinage artistique - Histoire de Salt Lake City - Histoire des Jeux Olympiques
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
- saintluc
- Élite
- Messages : 21133
- Inscription : mar. juin 08, 2010 12:00 pm
- Localisation : Macabanaufondujardin france
Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
La bataille de Camerone est un combat qui opposa une compagnie de la Légion étrangère aux troupes mexicaines le 30 avril 1863 lors de l'expédition française au Mexique. La soixantaine de soldats de la Légion, assiégée dans un bâtiment d'une hacienda du petit village de Camarón de Tejeda, résista plus d'une journée à l'assaut de 2 000 soldats mexicains. À la fin de la journée, les six légionnaires encore en état de combattre, à court de munitions, chargèrent les troupes mexicaines à la baïonnette.
Camerone est célébré chaque année comme un haut-fait de la Légion étrangère, le 30 avril, dans toutes ses unités.
En 1863, pendant l'expédition française au Mexique, l'armée française assiège Puebla. Le 29 avril 1863, un convoi français part du port de Veracruz, chargé de vivres, matériel de siège et de 3 millions de francs en numéraire.
Le colonel Jeanningros, commandant le Régiment étranger, ayant eu des renseignements concernant l'attaque probable du convoi, décide d'envoyer la 3e compagnie explorer les abords de Palo Verde avant l'arrivée du convoi.
Soixante-deux fantassins et trois officiers de la 3e compagnie du Régiment étranger de la Légion étrangère sont donc envoyés à la rencontre du convoi, à l'aube du 30 avril.
La compagnie n'ayant pas d'officier disponible (ceux-ci étant atteints par le « vomito negro », la fièvre jaune, comme nombre de membres du corps expéditionnaire), le capitaine Jean Danjou, adjudant-major du régiment, se porte volontaire pour la commander. Le sous-lieutenant Jean Vilain, payeur par interim du régiment, et le sous-lieutenant Clément Maudet, porte-drapeau, demandent à l'accompagner.
Le colonel mexicain Milan, qui commande 1200 fantassins et 800 cavaliers mexicains, averti de leur passage, met ses troupes en branle.
Partie de Chiquihuite vers une heure du matin, la compagnie passe devant le poste de Paso del Macho (Le Pas du mulet), commandé par le capitaine Saussier et poursuit sa route. Après avoir dépassé le groupe de maisons appelé Camarón de Tejeda (55 km à l'ouest de Veracruz), elle arrive à Palo Verde vers sept heures du matin, après avoir parcouru en marche forcée les vingt-quatre kilomètres qui les séparent de leur garnison de départ. Les légionnaires s'arrêtent pour faire le café.
C'est alors qu'ils repèrent les Mexicains. Le capitaine Danjou décide de se replier sur le village. À peine sont-ils arrivés sur les lieux qu'un coup de feu claque, blessant un légionnaire. La colonne dépasse alors le groupe de maisons. C'est à ce moment que les cavaliers du colonel Milan chargent la troupe qui est contrainte de former le carré. La première salve brise la charge et met en fuite les Mexicains.
Après avoir brisé une seconde charge de cavalerie, le capitaine Danjou et ses hommes se réfugient dans l'hacienda, espérant retarder au maximum la tentative de prise du convoi du colonel Milan. Malheureusement, au cours du repli, les deux mules qui transportent les vivres et les munitions, effrayées par le bruit, échappent à leur contrôle et s'enfuient.
Une fois dans l'hacienda, les légionnaires s'empressent de barricader l'enceinte du mieux qu'ils le peuvent. Les Mexicains mettent pieds dans les pièces du rez-de-chaussée et interdisent, dès lors, l'accès à l'étage. Le sergent Morzycki est sur le toit du bâtiment principal pour observer les mouvements de l'ennemi.
Il est déjà dix heures du matin et les hommes du capitaine Danjou, qui n'ont rien mangé depuis la veille commencent à souffrir de la soif et de la chaleur. Un officier mexicain, le capitaine Ramon Laisné somme les Français de se rendre, ce à quoi le capitaine Danjou fait répondre : « Nous avons des cartouches et ne nous rendrons pas ! ». Il fait alors jurer à ses hommes de lutter jusqu'au bout.
Les Mexicains mettent le feu à l'hacienda mais n'osent pas donner l'assaut de manière frontale. Certains, depuis les chambres de l'étage tentent de pénétrer dans la pièce tenue par les légionnaires. Le capitaine Danjou est frappé d'une balle en plein cœur à la mi-journée et c'est au sous-lieutenant Jean Vilain que revient le commandement. Les Mexicains sont alors les seuls maîtres du corps de ferme.
Vers quatorze heures, c'est au tour du sous-lieutenant Jean Vilain de tomber, frappé en plein front. Le sous-lieutenant Maudet prend alors le commandement.
À 17 heures, autour du sous-lieutenant Maudet, il ne reste plus que douze hommes en état de combattre. C'est à ce moment-là que le colonel mexicain rassemble ses hommes et leur dit de quelle honte ils vont se couvrir s’ils n’arrivent pas à abattre cette poignée de braves.
Neuf heures durant, les légionnaires vont affronter les troupes mexicaines sans boire, accablés par la chaleur des Hautes-Plaines, étouffés par la fumée des incendies. En fin d'après-midi, il ne reste en état de combattre que le sous-lieutenant Maudet, le caporal Maine, les légionnaires Catteau, Wensel, Constantin et Leonhard. Au signal de l'officier, ils déchargent leurs fusils et chargent à la baïonnette. Victor Catteau, légionnaire Belge, meurt, criblé de balles en protégeant le sous-lieutenant de son corps ; celui-ci est lui-même blessé à deux reprises. Un officier mexicain, d'origine française, somme alors les survivants de se rendre. Maine répond :
« Nous nous rendrons si vous nous faites la promesse la plus formelle de relever et de soigner notre sous-lieutenant et tous nos camarades atteints, comme lui, de blessures ; si vous nous promettez de nous laisser notre fourniment et nos armes. Enfin, nous nous rendrons, si vous vous engagez à dire à qui voudra l'entendre que, jusqu'au bout, nous avons fait notre devoir. »
« On ne refuse rien à des hommes comme vous », répondit alors l'officier mexicain. Il ajoute ensuite : « Mais parlez-moi en français. Mes hommes pourraient croire que vous êtes des Espagnols du parti conservateur, et ils vous massacreraient. »
Les rescapés sont présentés au colonel Milan, qui s'écrie : « Pero no son hombres, son demonios ». (Mais ce ne sont pas des hommes ce sont des démons).
Lorsque les renforts arrivent sur les lieux, dans les ruines calcinées, il ne reste que les cadavres français et mexicains. Aux alentours, le tambour de la compagnie (Casimir Laï, de nationalité italienne, et né à Cagliari en Sardaigne), seul rescapé libre, est retrouvé par un éclaireur de la colonne de secours. Laissé pour mort sur le terrain (il avait été blessé de sept coups de lance et de deux balles), il avait été dépouillé de ses vêtements, jeté dans le fossé bordant la route avant d’être mis en fosse commune. Sa volonté de vivre hors du commun lui permit de faire plusieurs kilomètres en direction de Chiquihuite dans les broussailles. Il raconta la bataille et ses explications servirent au premier compte-rendu de la bataille. Il fut ensuite décoré de la croix de chevalier de la Légion d’honneur, le 14 août 1863.
Relève des blessés par les soldats mexicains
Officiers :
Capitaine Danjou, Sous-lieutenant Maudet et Sous-lieutenant Vilain.
Sous-officiers :
Sergent Major Tonel, Sergents Germeys, Morzycki, Alfred Palmaert et Charles Schaffner
Caporaux :
Berg, Delcaretto, Favas, Magnin, Maine et Pinzinger.
Tambour
Lai.
Légionnaires :
Baas, Bernardo, Bertolotto, Billod, Bogucki, Brunswick, Burgiser, Cathenhusen, Catteau, Conrad, Constantin, Dael, Daglincks, Dicken, De Vries, Dubois, Friedrich, Fritz, Fursbaz, Gaertner, Gorski, Groux, Haller, Hipp, Jeannin, Konrad, Kurz, Kunassec, Langmeier, Lemmer, Leonhard, Lernoud, Merlet, Rerbers, Reuss, Rohr, Schreiblich, Schifer, Seffrin, Seger, Seiler, Timmermans, Van Den Bulcke, Van Den Meersche, Vandesavel, Van Opstal, Verjus, Wilhelm, Wittgens et Zey
La moitié de la compagnie fut tuée ou mortellement blessée. Les blessés furent transportés aux hôpitaux de Huatusco et de Jalapa où ils furent soignés. Les prisonniers furent ensuite échangés contre des prisonniers mexicains. Le premier échange eut lieu trois mois plus tard et permit à huit légionnaires d'être échangés contre deux cents Mexicains.
Le convoi français put cependant éviter l'attaque mexicaine et parvenir sans encombre à Puebla.
Par décision du 4 octobre 1863, le ministre de la Guerre, le général Randon, ordonna que le nom de « Camerone » soit inscrit sur le drapeau du régiment étranger. De plus, l'empereur Napoléon III décida que les noms de Danjou, Vilain et Maudet seraient gravés sur les murs des Invalides.
Un monument fut érigé sur le site du combat en 1892. Mais son abandon incita en 1948 le colonel Penette à en dresser un nouveau, inauguré officiellement en 1963[6]. C'est sur ce dernier que figure l'inscription :
Ils furent ici moins de soixante
Opposés à toute une armée.
Sa masse les écrasa.
La vie plutôt que le courage
Abandonna ces soldats Français
A Camerone le 30 avril 1863
Aujourd'hui encore, les militaires mexicains rendent hommage aux soldats mexicains et français tombés ce jour-là en présentant les armes lorsqu'ils passent devant ce monument.
L'expression « faire Camerone » est toujours usitée dans la Légion étrangère.
Chaque 30 avril, les héros de ce combat sont honorés dans tous les régiments et par toutes les amicales de la Légion ; à cette occasion est lu le récit « officiel » du combat de Camerone. L'idée du « serment de Camerone » est là pour rappeler le courage et la détermination des légionnaires et le respect à la parole donnée accomplie jusqu'au sacrifice suprême. Chaque année depuis 1906, sur le front des troupes qui présentent les armes, est lue l'inscription du monument.
Aujourd'hui, la main du capitaine Danjou est conservée dans la crypte du musée de la Légion étrangère à Aubagne.
La bataille de Camerone a été chantée par Jean-Pax Méfret.
La commémoration de la bataille de Camerone par le 1er REC au Théâtre antique d'Orange.
Camerone est célébré chaque année comme un haut-fait de la Légion étrangère, le 30 avril, dans toutes ses unités.
En 1863, pendant l'expédition française au Mexique, l'armée française assiège Puebla. Le 29 avril 1863, un convoi français part du port de Veracruz, chargé de vivres, matériel de siège et de 3 millions de francs en numéraire.
Le colonel Jeanningros, commandant le Régiment étranger, ayant eu des renseignements concernant l'attaque probable du convoi, décide d'envoyer la 3e compagnie explorer les abords de Palo Verde avant l'arrivée du convoi.
Soixante-deux fantassins et trois officiers de la 3e compagnie du Régiment étranger de la Légion étrangère sont donc envoyés à la rencontre du convoi, à l'aube du 30 avril.
La compagnie n'ayant pas d'officier disponible (ceux-ci étant atteints par le « vomito negro », la fièvre jaune, comme nombre de membres du corps expéditionnaire), le capitaine Jean Danjou, adjudant-major du régiment, se porte volontaire pour la commander. Le sous-lieutenant Jean Vilain, payeur par interim du régiment, et le sous-lieutenant Clément Maudet, porte-drapeau, demandent à l'accompagner.
Le colonel mexicain Milan, qui commande 1200 fantassins et 800 cavaliers mexicains, averti de leur passage, met ses troupes en branle.
Partie de Chiquihuite vers une heure du matin, la compagnie passe devant le poste de Paso del Macho (Le Pas du mulet), commandé par le capitaine Saussier et poursuit sa route. Après avoir dépassé le groupe de maisons appelé Camarón de Tejeda (55 km à l'ouest de Veracruz), elle arrive à Palo Verde vers sept heures du matin, après avoir parcouru en marche forcée les vingt-quatre kilomètres qui les séparent de leur garnison de départ. Les légionnaires s'arrêtent pour faire le café.
C'est alors qu'ils repèrent les Mexicains. Le capitaine Danjou décide de se replier sur le village. À peine sont-ils arrivés sur les lieux qu'un coup de feu claque, blessant un légionnaire. La colonne dépasse alors le groupe de maisons. C'est à ce moment que les cavaliers du colonel Milan chargent la troupe qui est contrainte de former le carré. La première salve brise la charge et met en fuite les Mexicains.
Après avoir brisé une seconde charge de cavalerie, le capitaine Danjou et ses hommes se réfugient dans l'hacienda, espérant retarder au maximum la tentative de prise du convoi du colonel Milan. Malheureusement, au cours du repli, les deux mules qui transportent les vivres et les munitions, effrayées par le bruit, échappent à leur contrôle et s'enfuient.
Une fois dans l'hacienda, les légionnaires s'empressent de barricader l'enceinte du mieux qu'ils le peuvent. Les Mexicains mettent pieds dans les pièces du rez-de-chaussée et interdisent, dès lors, l'accès à l'étage. Le sergent Morzycki est sur le toit du bâtiment principal pour observer les mouvements de l'ennemi.
Il est déjà dix heures du matin et les hommes du capitaine Danjou, qui n'ont rien mangé depuis la veille commencent à souffrir de la soif et de la chaleur. Un officier mexicain, le capitaine Ramon Laisné somme les Français de se rendre, ce à quoi le capitaine Danjou fait répondre : « Nous avons des cartouches et ne nous rendrons pas ! ». Il fait alors jurer à ses hommes de lutter jusqu'au bout.
Les Mexicains mettent le feu à l'hacienda mais n'osent pas donner l'assaut de manière frontale. Certains, depuis les chambres de l'étage tentent de pénétrer dans la pièce tenue par les légionnaires. Le capitaine Danjou est frappé d'une balle en plein cœur à la mi-journée et c'est au sous-lieutenant Jean Vilain que revient le commandement. Les Mexicains sont alors les seuls maîtres du corps de ferme.
Vers quatorze heures, c'est au tour du sous-lieutenant Jean Vilain de tomber, frappé en plein front. Le sous-lieutenant Maudet prend alors le commandement.
À 17 heures, autour du sous-lieutenant Maudet, il ne reste plus que douze hommes en état de combattre. C'est à ce moment-là que le colonel mexicain rassemble ses hommes et leur dit de quelle honte ils vont se couvrir s’ils n’arrivent pas à abattre cette poignée de braves.
Neuf heures durant, les légionnaires vont affronter les troupes mexicaines sans boire, accablés par la chaleur des Hautes-Plaines, étouffés par la fumée des incendies. En fin d'après-midi, il ne reste en état de combattre que le sous-lieutenant Maudet, le caporal Maine, les légionnaires Catteau, Wensel, Constantin et Leonhard. Au signal de l'officier, ils déchargent leurs fusils et chargent à la baïonnette. Victor Catteau, légionnaire Belge, meurt, criblé de balles en protégeant le sous-lieutenant de son corps ; celui-ci est lui-même blessé à deux reprises. Un officier mexicain, d'origine française, somme alors les survivants de se rendre. Maine répond :
« Nous nous rendrons si vous nous faites la promesse la plus formelle de relever et de soigner notre sous-lieutenant et tous nos camarades atteints, comme lui, de blessures ; si vous nous promettez de nous laisser notre fourniment et nos armes. Enfin, nous nous rendrons, si vous vous engagez à dire à qui voudra l'entendre que, jusqu'au bout, nous avons fait notre devoir. »
« On ne refuse rien à des hommes comme vous », répondit alors l'officier mexicain. Il ajoute ensuite : « Mais parlez-moi en français. Mes hommes pourraient croire que vous êtes des Espagnols du parti conservateur, et ils vous massacreraient. »
Les rescapés sont présentés au colonel Milan, qui s'écrie : « Pero no son hombres, son demonios ». (Mais ce ne sont pas des hommes ce sont des démons).
Lorsque les renforts arrivent sur les lieux, dans les ruines calcinées, il ne reste que les cadavres français et mexicains. Aux alentours, le tambour de la compagnie (Casimir Laï, de nationalité italienne, et né à Cagliari en Sardaigne), seul rescapé libre, est retrouvé par un éclaireur de la colonne de secours. Laissé pour mort sur le terrain (il avait été blessé de sept coups de lance et de deux balles), il avait été dépouillé de ses vêtements, jeté dans le fossé bordant la route avant d’être mis en fosse commune. Sa volonté de vivre hors du commun lui permit de faire plusieurs kilomètres en direction de Chiquihuite dans les broussailles. Il raconta la bataille et ses explications servirent au premier compte-rendu de la bataille. Il fut ensuite décoré de la croix de chevalier de la Légion d’honneur, le 14 août 1863.
Relève des blessés par les soldats mexicains
Officiers :
Capitaine Danjou, Sous-lieutenant Maudet et Sous-lieutenant Vilain.
Sous-officiers :
Sergent Major Tonel, Sergents Germeys, Morzycki, Alfred Palmaert et Charles Schaffner
Caporaux :
Berg, Delcaretto, Favas, Magnin, Maine et Pinzinger.
Tambour
Lai.
Légionnaires :
Baas, Bernardo, Bertolotto, Billod, Bogucki, Brunswick, Burgiser, Cathenhusen, Catteau, Conrad, Constantin, Dael, Daglincks, Dicken, De Vries, Dubois, Friedrich, Fritz, Fursbaz, Gaertner, Gorski, Groux, Haller, Hipp, Jeannin, Konrad, Kurz, Kunassec, Langmeier, Lemmer, Leonhard, Lernoud, Merlet, Rerbers, Reuss, Rohr, Schreiblich, Schifer, Seffrin, Seger, Seiler, Timmermans, Van Den Bulcke, Van Den Meersche, Vandesavel, Van Opstal, Verjus, Wilhelm, Wittgens et Zey
La moitié de la compagnie fut tuée ou mortellement blessée. Les blessés furent transportés aux hôpitaux de Huatusco et de Jalapa où ils furent soignés. Les prisonniers furent ensuite échangés contre des prisonniers mexicains. Le premier échange eut lieu trois mois plus tard et permit à huit légionnaires d'être échangés contre deux cents Mexicains.
Le convoi français put cependant éviter l'attaque mexicaine et parvenir sans encombre à Puebla.
Par décision du 4 octobre 1863, le ministre de la Guerre, le général Randon, ordonna que le nom de « Camerone » soit inscrit sur le drapeau du régiment étranger. De plus, l'empereur Napoléon III décida que les noms de Danjou, Vilain et Maudet seraient gravés sur les murs des Invalides.
Un monument fut érigé sur le site du combat en 1892. Mais son abandon incita en 1948 le colonel Penette à en dresser un nouveau, inauguré officiellement en 1963[6]. C'est sur ce dernier que figure l'inscription :
Ils furent ici moins de soixante
Opposés à toute une armée.
Sa masse les écrasa.
La vie plutôt que le courage
Abandonna ces soldats Français
A Camerone le 30 avril 1863
Aujourd'hui encore, les militaires mexicains rendent hommage aux soldats mexicains et français tombés ce jour-là en présentant les armes lorsqu'ils passent devant ce monument.
L'expression « faire Camerone » est toujours usitée dans la Légion étrangère.
Chaque 30 avril, les héros de ce combat sont honorés dans tous les régiments et par toutes les amicales de la Légion ; à cette occasion est lu le récit « officiel » du combat de Camerone. L'idée du « serment de Camerone » est là pour rappeler le courage et la détermination des légionnaires et le respect à la parole donnée accomplie jusqu'au sacrifice suprême. Chaque année depuis 1906, sur le front des troupes qui présentent les armes, est lue l'inscription du monument.
Aujourd'hui, la main du capitaine Danjou est conservée dans la crypte du musée de la Légion étrangère à Aubagne.
La bataille de Camerone a été chantée par Jean-Pax Méfret.
La commémoration de la bataille de Camerone par le 1er REC au Théâtre antique d'Orange.
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
Vraiment excellent tous ces sujets! Merci StLuc de me(nous) faire lire tout ça c'est vraiment intéressant!
- saintluc
- Élite
- Messages : 21133
- Inscription : mar. juin 08, 2010 12:00 pm
- Localisation : Macabanaufondujardin france
Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
Merci Lyz
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
- saintluc
- Élite
- Messages : 21133
- Inscription : mar. juin 08, 2010 12:00 pm
- Localisation : Macabanaufondujardin france
Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
1426
1 mai
Convocation des Etats généraux par Yolande d'Aragon
La reine de Sicile Yolande d'Aragon (1381-1442), belle-mère du jeune Charles VII, convoque les Etats généraux à Saumur. Manœuvrière au nom des intérêts des Valois et garante des prérogatives de son protégé, Charles VII, elle y signe un traité avec le duc de Bretagne, Jean V, afin qu'il rompe son alliance avec les Anglais, déjà alliés des Bourguignons, exhortant le frère du duc, Arthur de Richemont, fait connétable en 1425, à épouser sa cause.
Voir aussi : Charles VII - Histoire des Bourguignons - Yolande d'aragon - Arthur III de richemont - Jean v de bretagne - Histoire de la Politique
1539
1 mai
Mort d'Isabelle de Portugal
Décès, le 1er mai 1539, d'Isabelle du Portugal à Tolède. Princesse du Portugal, elle devint, par son mariage avec Charles Quint (qui est aussi son cousin germain), impératrice du Saint-Empire romain germanique et reine d'Espagne. Elle succomba à l'accouchement de son fils Jean (mort-né). Débute alors la première régence de son fils aîné Philippe qui deviendra roi d'Espagne en 1556 et du Portugal en 1580.
Voir aussi : Espagne - Charles Quint - Régence - Histoire de Tolède - 1539 - Histoire de la Politique
1635
1 mai
Création de la chapelle de la Sorbonne
Le cardinal de Richelieu, proviseur de la Sorbonne, pose la première pierre de la chapelle, en présence de l'architecte Jacques Lemercier. Les travaux seront terminés en 1653. La chapelle renferme aujourd'hui le tombeau du cardinal mort en 1642, un mausolée de marbre sculpté par François Girardon. Elle sert pour des réceptions et des expositions.
Voir aussi : Richelieu - Histoire de la Sorbonne - Consécration - Histoire de la Chrétienté
1707
1 mai
L'Ecosse et l'Angleterre s'unissent
Un Acte d'Union proclame le Royaume-Uni d'Angleterre et d'Ecosse. Au siècle précédent, Jacques VI d'Ecosse est devenu roi d'Angleterre (Jacques Ier) et les 2 pays ont appris à vivre ensemble. Ils ont désormais un gouvernement et un Parlement communs, établi à Londres. En 1999, le gouvernement de Tony Blair assouplira cette union en donnant aux Ecossais plus d'autonomie avec une assemblée régionale.
Voir aussi : Histoire de l'Angleterre - Ecosse - Union - Histoire de l'Etat
1728
1 mai
Soulèvement militaire du Terço Velho au Brésil
La Capitainerie de Bahia est dirigée par le vice-roi du Brésil Vasco Fernandes César de Menezes de 1720 à 1735. Le 1er mai 1728, le corps de Terço Velho se soulève. Outre une mutinerie contre un officier que la troupe ne veut pas comme commandant, les motivations sont aussi financières. Le gouverneur finit par céder aux exigences mais peu après, il divise le corps, arrête, exécute ou déporte des soldats.
Voir aussi : Soulèvement - Brésil - Militaire - Salvador - Histoire de la Politique
1733
1 mai
Mort du sculpteur français Nicolas Coustou
Nicolas Coustou dit Coustou l'Aîné (1658-1733) est un sculpteur français dont la famille est sculpteur sur bois. Il suit ses études à l'Académie royale de peinture et de sculpture dont il obtient le prix Colbert. De 1683 à 1686, il poursuit ses études à l'Académie de France à Rome. Autour de 1700, il participe aux grands chantiers de Louis XIV comme Versailles. Parmi ses œuvres : "la Seine et la Marne", "Berger Chasseur", "Louis XV en Jupiter"...
Voir aussi : France - Sculpteur - Histoire de l'Art
1766
1 mai
Retrait du Stamp Act dans les colonies nord-américaines
Le 1er mai 1766, le Parlement britannique retire le Stamp Act sur les colonies nord-américaines, grâce à l'intervention de Benjamin Franklin. Cette loi votée en mars 1765 et appliquée dès novembre 1765, avait pour but de taxer l'envoi de tous les documents légaux dans les colonies, afin de renflouer les caisses du Royaume-Uni, suite à la Guerre de Sept ans. Ce fut l'un des premiers mouvements vers l'indépendance des Etats-Unis.
Voir aussi : Royaume-Uni - Benjamin Franklin - Stamp Act - Indépendance des Etats-Unis - Parlement britannique - Histoire de la Politique
1811
1 mai
Méhémet Ali massacre 470 chefs mamelouks
Alors que les Mamelouks projetaient de le renverser, le vice-roi fait massacrer 470 de leurs chefs. La dynastie des Mamelouks a gouverné l’Égypte de 1250 à 1517 et désirait faire du pays un grand royaume islamique. Ses dirigeants y installèrent d’ailleurs le califat abbasside. Leur puissance militaire renommée ne leur permit pas de conserver le pouvoir lors de la conquête ottomane menée par Sélim Ier. Ils purent néanmoins jouir d’une certaine autorité provinciale et tentèrent sans succès d’établir une nouvelle domination. Le massacre commandité par Méhémet Ali met définitivement fin à leur puissance.
Voir aussi : Abbassides - Ali - Histoire de l'Islam
1842
1 mai
Décret de dissolution de l'Assemblée au Brésil.
Pierre II, qui a été sacré empereur du Brésil l'année précédente, signe - comme le lui permet son pouvoir modérateur - la dissolution de l'Assemblée brésilienne. Cela provoque un mouvement de révolte. Une révolution libérale se met en place en août à São Paulo et à Minas Gerais. Les insurgés s'opposent au conservatisme. Le duc de Caxias est envoyé pour écraser la révolte. Cette rébellion permettra aux libéraux de mettre en place le "Club des patriarches invisibles".
Voir aussi : Révolte - Révolution - Brésil - Libéralisme - Conservatisme - Histoire de la Politique
1851
1 mai
Grande Exposition universelle à Londres.
La Grande Exposition de 1851 de ouvre ses portes le 1er mai 1851 à Hyde Park au cœur du Crystal Palace, bâtiment fait à base de verre et conçu par Joseph Paxton. Au cours de cette Exposition universelle, près de 20 000 exposants viennent faire partager leurs innovations et leurs dernières créations technologiques. Plus de six millions de visiteurs se rendent à l'Exposition entre le mois de mai et celui d'octobre.
Voir aussi : Histoire de Londres - Histoire de la Société
1862
1 mai
Prise de la Nouvelle-Orléans par les nordistes
Le port de la Nouvelle-Orléans est envahi par les troupes nordistes, sous le commandement de l’amiral Farragut. Ces dernières ne rencontrent quasiment pas de résistance, les lieux étant peu protégés par les Sudistes. La Nouvelle-Orléans constitue pourtant un lieu stratégique situé sur l’axe de navigation du Mississipi.
Voir aussi : Dossier histoire de la Guerre de Sécession - Histoire des Guerres
1878
1 mai
Exposition universelle de Paris
Du 1er mai au 10 novembre 1878 a lieu l'Exposition universelle de Paris. Il s'agit de la troisième organisée dans la capitale française. Les pavillons de tous les pays s'étalent sur le Champ de Mars, ainsi que sur la butte Chaillot. Le Palais du Trocadéro est construit pour cette occasion particulière, et les curieux peuvent admirer la tête de la statue de la liberté, ainsi qu'un aquarium géant.
Voir aussi : Histoire de Paris - Exposition universelle - Histoire des Sciences et techniques
1886
1 mai
Les origines de la "Fête du travail"
Les syndicats américains organisent une grève pour que la journée de travail soit limitée à 8 heures. Les affrontements entre les manifestants et les policiers font plusieurs morts. En 1889, la 2ème Internationale socialiste réunie à Paris, décide de faire du 1er mai une journée de revendications ouvrières. En France en 1941, le 1er mai est consacré "fête du Travail et de la concorde nationale". En 1947, il devient de droit un jour chômé et payé. Aujourd'hui aux Etats-Unis, bien que le 1er mai soit né dans ce pays, le "Labor Day" est fêté le 1er lundi de septembre.
Voir aussi : Dossier histoire du droit du travail - Syndicat - Fête du travail - Histoire du Travail
1891
1 mai
Morts durant la manifestation ouvrière de Fourmies
Le 1er mai 1891 est organisée une manifestation ouvrière dans la ville de Fourmies, dans le Nord. Il s'agit de revendiquer la journée de huit heures et l'augmentation des salaires. La nuit précédente, les patrons placardent la ville d'affiches signalant qu'aucune concession ne sera faite. Les manifestants font face au service d'ordre qui reçoit l'ordre de tirer sur la foule, tuant neuf personnes et en blessant trente-cinq. Cet épisode renforce la Section française de l'internationale ouvrière.
Voir aussi : Histoire du SFIO - Manifestation - Histoire de la Politique
1898
1 mai
Bataille de la baie de Manille
Lors de la guerre hispano-américaine, les Etats-Unis affrontent l'Espagne à la bataille de la baie de Manille, dite aussi bataille de Cavite, le 1er mai 1898. Ayant pour mission de détruire la flotte espagnole des Philippines, le commodore américain George Dewey se dirige vers Manille, où il rencontre l'ennemi. Il détruit la totalité de la flotte espagnole sans perdre un seul navire. Manille se rendra en août 1898, permettant l'occupation des Philippines par les Américains.
Voir aussi : Bataille - Etats-Unis - Espagne - Guerre hispano-américaine - Histoire des Philippines - Histoire des Guerres
1904
1 mai
Mort d'Antonin Dvorak
Célèbre compositeur tchèque, Antonin Dvorak est né le 8 septembre 1841. Bien qu'ayant quitté l'école à onze ans pour s'initier au métier de boucher, il fut envoyé chez l'un de ses oncles pour y apprendre la musique. Son Stabat Mater et ses Danses slaves contribuent largement à sa célébrité et font de lui l'un des compositeurs majeurs du XIXe siècle. Plébiscité d'abord en Angleterre, il connut un succès phénoménal dans une grande partie de l'Europe. Il s'est éteint le 1er mai 1904.
Voir aussi : Décès - Compositeur - Musique - Histoire de l'Art
1916
1 mai
Nivelle remplace Pétain
Le grand quartier général français (GQG) décide de changer de tactique à Verdun et pour cela, de commandement. Il a en effet trouvé en Pétain un excellent défenseur mais souhaite désormais quelqu’un de plus offensif pour mener la contre-attaque. C’est ainsi que ce dernier est remplacé par le général Nivelle.
Voir aussi : Pétain - Bataille de Verdun - Nivelle - Histoire de la Première Guerre mondiale
1931
1 mai
Inauguration de l'Empire State Building
Le plus grand symbole économique et culturel de New York est inauguré par le président Herbert Hoover. Bel exemple d'architecture Art Déco, haut de 381 mètres et comptant 102 étages, il sera jusqu'en 1971 le plus haut gratte-ciel du monde. Il redeviendra le plus grand immeuble de la ville après la chute des tours jumelles du World Trade Center en 2001.
Voir aussi : Dossier histoire de New York - Histoire de l'Empire State Building - Histoire de l'Architecture
1941
1 mai
Sortie de "Citizen Kane"
Le réalisateur américain Orson Welles sort son 1er film à New York, malgré les tentatives de Randolph Hearst d'en interdire la projection. Le personnage Charles Foster Kane est en effet inspiré du magnat américain de la presse Randolph Hearst. Le film est unanimement salué par la critique, mais ne remporte pas le succès escompté auprès du public. Il marque les débuts du cinéma moderne, en rupture avec le rythme et la temporalité classiques en cours à Hollywood.
Voir aussi : Orson Welles - Histoire du Cinéma
1949
1 mai
Publication du "Deuxième sexe"
Simone de Beauvoir publie un essai retentissant sur la condition féminine. Intituté "le Deuxième sexe", son ouvrage prône l'émancipation de la femme, possible uniquement par l'acquisition de son indépendance. Elle dénonce ainsi une société qui aliène la gent féminine et de laquelle il faut se soustraire pour atteindre la liberté. D'après elle, "on ne naît pas femme, on le devient".
Voir aussi : Dossier histoire du féminisme - Simone de Beauvoir - Histoire des Femmes
1960
1 mai
Un avion américain est abattu au dessus de l'URSS
Les Soviétiques abattent un avion-espion américain U-2 qui survolait l'Oural à 19 000 mètres d'altitude. Le pilote qui a eu le temps de s'éjecter est capturé par les agents du KGB, la police secrète de l'URSS. L'administration américaine, qui croit le pilote mort, parle de vol de routine. Le secrétaire général du Parti Communiste, Nikita Khrouchtchev, attend le 7 mai pour révéler la situation et les aveux du pilote. L'événement provoquera un arrêt dans le processus de détente.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Dossier histoire de la guerre froide : la coexistence pacifique (1953-1962) - Avion - Espion - Histoire de la Guerre froide
1993
1 mai
Pierre Bérégovoy se suicide
L'ex-Premier ministre (1992-1993) se donne la mort d'une balle dans la tête à Nevers, ville dont il était maire depuis 1983. Les rumeurs de malversations financières et la défaite du parti socialiste aux dernières élections ont été avancées pour expliquer ce geste. Lors de ses obsèques, le président François Mitterrand dira que "toutes les explications du monde ne justifieront pas que l'on ait pu livrer aux chiens l'honneur d'un homme", en visant implicitement les journalistes.
Voir aussi : Premier ministre - Suicide - Bérégovoy - Histoire des Scandales politiques
1994
1 mai
Week-end dramatique à Imola
En difficulté lors des deux premiers grands prix d’une saison dans laquelle il était favori, Senna compte marquer ses premiers points à Imola. Mais, au sixième tour, dans la courbe rapide de Tamburello, sa Williams dévie soudainement de sa trajectoire et s’écrase littéralement contre le mur. Le Brésilien subit une intervention d’urgence sur la piste avant d’être transféré à l’hôpital. Sa mort sera annoncée après la fin d’un grand prix qui s’est poursuivi. Cet accident fait suite à la mort de Ratzenberger lors de la séance d’essai la veille. Après cet accident, l’état de la piste et la solidité de la colonne de direction seront remis en cause aboutissant à un procès qui ne parviendra pas à donner de réponse sur les raisons de l’accident.
Voir aussi : Dossier histoire de la Formule 1 - Accident - Senna - Williams - Histoire des Sports mécaniques
1999
1 mai
Le traité d’Amsterdam entre en vigueur
Afin de s’adapter à l’évolution de l’Union européenne et du monde, une conférence est organisée en 1996. Les représentants des États membres envisagent de modifier le fonctionnement institutionnel de l’UE, notamment en renforçant le pouvoir du Parlement. Le 2 octobre 1997, chacun d’eux signe le traité d’Amsterdam, qui renforce notamment le pouvoir du Parlement. Le traité met aussi l’accent sur l'harmonisation d'une politique étrangère commune, en abordant la question de la justice, des droits sociaux, de l'emploi et de la sécurité. Il mentionne également le principe de "développement durable". Nécessaire pour envisager de nouveaux élargissements, il entre en vigueur le 1er mai 1999.
Voir aussi : Histoire d'Amsterdam - Traité d'Amsterdam - Histoire de la Construction européenne
2004
1 mai
Elargissement de l'Union européenne à 10 nouveaux pays
Dix nouveaux Etats font leur entrée dans l'Union européenne : Chypre, la République tchèque, l'Estonie, la Hongrie, la Lettonie, la Lituanie, Malte, la Pologne, la Slovaquie et la Slovénie. Il s'agit du 5ème élargissement européen depuis 1951, date de création d'une communauté européenne à 6 pays, la CECA.
Voir aussi : Traité - Histoire de l'Union Européenne - Elargissement - Histoire de la Construction européenne
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
1 mai
Convocation des Etats généraux par Yolande d'Aragon
La reine de Sicile Yolande d'Aragon (1381-1442), belle-mère du jeune Charles VII, convoque les Etats généraux à Saumur. Manœuvrière au nom des intérêts des Valois et garante des prérogatives de son protégé, Charles VII, elle y signe un traité avec le duc de Bretagne, Jean V, afin qu'il rompe son alliance avec les Anglais, déjà alliés des Bourguignons, exhortant le frère du duc, Arthur de Richemont, fait connétable en 1425, à épouser sa cause.
Voir aussi : Charles VII - Histoire des Bourguignons - Yolande d'aragon - Arthur III de richemont - Jean v de bretagne - Histoire de la Politique
1539
1 mai
Mort d'Isabelle de Portugal
Décès, le 1er mai 1539, d'Isabelle du Portugal à Tolède. Princesse du Portugal, elle devint, par son mariage avec Charles Quint (qui est aussi son cousin germain), impératrice du Saint-Empire romain germanique et reine d'Espagne. Elle succomba à l'accouchement de son fils Jean (mort-né). Débute alors la première régence de son fils aîné Philippe qui deviendra roi d'Espagne en 1556 et du Portugal en 1580.
Voir aussi : Espagne - Charles Quint - Régence - Histoire de Tolède - 1539 - Histoire de la Politique
1635
1 mai
Création de la chapelle de la Sorbonne
Le cardinal de Richelieu, proviseur de la Sorbonne, pose la première pierre de la chapelle, en présence de l'architecte Jacques Lemercier. Les travaux seront terminés en 1653. La chapelle renferme aujourd'hui le tombeau du cardinal mort en 1642, un mausolée de marbre sculpté par François Girardon. Elle sert pour des réceptions et des expositions.
Voir aussi : Richelieu - Histoire de la Sorbonne - Consécration - Histoire de la Chrétienté
1707
1 mai
L'Ecosse et l'Angleterre s'unissent
Un Acte d'Union proclame le Royaume-Uni d'Angleterre et d'Ecosse. Au siècle précédent, Jacques VI d'Ecosse est devenu roi d'Angleterre (Jacques Ier) et les 2 pays ont appris à vivre ensemble. Ils ont désormais un gouvernement et un Parlement communs, établi à Londres. En 1999, le gouvernement de Tony Blair assouplira cette union en donnant aux Ecossais plus d'autonomie avec une assemblée régionale.
Voir aussi : Histoire de l'Angleterre - Ecosse - Union - Histoire de l'Etat
1728
1 mai
Soulèvement militaire du Terço Velho au Brésil
La Capitainerie de Bahia est dirigée par le vice-roi du Brésil Vasco Fernandes César de Menezes de 1720 à 1735. Le 1er mai 1728, le corps de Terço Velho se soulève. Outre une mutinerie contre un officier que la troupe ne veut pas comme commandant, les motivations sont aussi financières. Le gouverneur finit par céder aux exigences mais peu après, il divise le corps, arrête, exécute ou déporte des soldats.
Voir aussi : Soulèvement - Brésil - Militaire - Salvador - Histoire de la Politique
1733
1 mai
Mort du sculpteur français Nicolas Coustou
Nicolas Coustou dit Coustou l'Aîné (1658-1733) est un sculpteur français dont la famille est sculpteur sur bois. Il suit ses études à l'Académie royale de peinture et de sculpture dont il obtient le prix Colbert. De 1683 à 1686, il poursuit ses études à l'Académie de France à Rome. Autour de 1700, il participe aux grands chantiers de Louis XIV comme Versailles. Parmi ses œuvres : "la Seine et la Marne", "Berger Chasseur", "Louis XV en Jupiter"...
Voir aussi : France - Sculpteur - Histoire de l'Art
1766
1 mai
Retrait du Stamp Act dans les colonies nord-américaines
Le 1er mai 1766, le Parlement britannique retire le Stamp Act sur les colonies nord-américaines, grâce à l'intervention de Benjamin Franklin. Cette loi votée en mars 1765 et appliquée dès novembre 1765, avait pour but de taxer l'envoi de tous les documents légaux dans les colonies, afin de renflouer les caisses du Royaume-Uni, suite à la Guerre de Sept ans. Ce fut l'un des premiers mouvements vers l'indépendance des Etats-Unis.
Voir aussi : Royaume-Uni - Benjamin Franklin - Stamp Act - Indépendance des Etats-Unis - Parlement britannique - Histoire de la Politique
1811
1 mai
Méhémet Ali massacre 470 chefs mamelouks
Alors que les Mamelouks projetaient de le renverser, le vice-roi fait massacrer 470 de leurs chefs. La dynastie des Mamelouks a gouverné l’Égypte de 1250 à 1517 et désirait faire du pays un grand royaume islamique. Ses dirigeants y installèrent d’ailleurs le califat abbasside. Leur puissance militaire renommée ne leur permit pas de conserver le pouvoir lors de la conquête ottomane menée par Sélim Ier. Ils purent néanmoins jouir d’une certaine autorité provinciale et tentèrent sans succès d’établir une nouvelle domination. Le massacre commandité par Méhémet Ali met définitivement fin à leur puissance.
Voir aussi : Abbassides - Ali - Histoire de l'Islam
1842
1 mai
Décret de dissolution de l'Assemblée au Brésil.
Pierre II, qui a été sacré empereur du Brésil l'année précédente, signe - comme le lui permet son pouvoir modérateur - la dissolution de l'Assemblée brésilienne. Cela provoque un mouvement de révolte. Une révolution libérale se met en place en août à São Paulo et à Minas Gerais. Les insurgés s'opposent au conservatisme. Le duc de Caxias est envoyé pour écraser la révolte. Cette rébellion permettra aux libéraux de mettre en place le "Club des patriarches invisibles".
Voir aussi : Révolte - Révolution - Brésil - Libéralisme - Conservatisme - Histoire de la Politique
1851
1 mai
Grande Exposition universelle à Londres.
La Grande Exposition de 1851 de ouvre ses portes le 1er mai 1851 à Hyde Park au cœur du Crystal Palace, bâtiment fait à base de verre et conçu par Joseph Paxton. Au cours de cette Exposition universelle, près de 20 000 exposants viennent faire partager leurs innovations et leurs dernières créations technologiques. Plus de six millions de visiteurs se rendent à l'Exposition entre le mois de mai et celui d'octobre.
Voir aussi : Histoire de Londres - Histoire de la Société
1862
1 mai
Prise de la Nouvelle-Orléans par les nordistes
Le port de la Nouvelle-Orléans est envahi par les troupes nordistes, sous le commandement de l’amiral Farragut. Ces dernières ne rencontrent quasiment pas de résistance, les lieux étant peu protégés par les Sudistes. La Nouvelle-Orléans constitue pourtant un lieu stratégique situé sur l’axe de navigation du Mississipi.
Voir aussi : Dossier histoire de la Guerre de Sécession - Histoire des Guerres
1878
1 mai
Exposition universelle de Paris
Du 1er mai au 10 novembre 1878 a lieu l'Exposition universelle de Paris. Il s'agit de la troisième organisée dans la capitale française. Les pavillons de tous les pays s'étalent sur le Champ de Mars, ainsi que sur la butte Chaillot. Le Palais du Trocadéro est construit pour cette occasion particulière, et les curieux peuvent admirer la tête de la statue de la liberté, ainsi qu'un aquarium géant.
Voir aussi : Histoire de Paris - Exposition universelle - Histoire des Sciences et techniques
1886
1 mai
Les origines de la "Fête du travail"
Les syndicats américains organisent une grève pour que la journée de travail soit limitée à 8 heures. Les affrontements entre les manifestants et les policiers font plusieurs morts. En 1889, la 2ème Internationale socialiste réunie à Paris, décide de faire du 1er mai une journée de revendications ouvrières. En France en 1941, le 1er mai est consacré "fête du Travail et de la concorde nationale". En 1947, il devient de droit un jour chômé et payé. Aujourd'hui aux Etats-Unis, bien que le 1er mai soit né dans ce pays, le "Labor Day" est fêté le 1er lundi de septembre.
Voir aussi : Dossier histoire du droit du travail - Syndicat - Fête du travail - Histoire du Travail
1891
1 mai
Morts durant la manifestation ouvrière de Fourmies
Le 1er mai 1891 est organisée une manifestation ouvrière dans la ville de Fourmies, dans le Nord. Il s'agit de revendiquer la journée de huit heures et l'augmentation des salaires. La nuit précédente, les patrons placardent la ville d'affiches signalant qu'aucune concession ne sera faite. Les manifestants font face au service d'ordre qui reçoit l'ordre de tirer sur la foule, tuant neuf personnes et en blessant trente-cinq. Cet épisode renforce la Section française de l'internationale ouvrière.
Voir aussi : Histoire du SFIO - Manifestation - Histoire de la Politique
1898
1 mai
Bataille de la baie de Manille
Lors de la guerre hispano-américaine, les Etats-Unis affrontent l'Espagne à la bataille de la baie de Manille, dite aussi bataille de Cavite, le 1er mai 1898. Ayant pour mission de détruire la flotte espagnole des Philippines, le commodore américain George Dewey se dirige vers Manille, où il rencontre l'ennemi. Il détruit la totalité de la flotte espagnole sans perdre un seul navire. Manille se rendra en août 1898, permettant l'occupation des Philippines par les Américains.
Voir aussi : Bataille - Etats-Unis - Espagne - Guerre hispano-américaine - Histoire des Philippines - Histoire des Guerres
1904
1 mai
Mort d'Antonin Dvorak
Célèbre compositeur tchèque, Antonin Dvorak est né le 8 septembre 1841. Bien qu'ayant quitté l'école à onze ans pour s'initier au métier de boucher, il fut envoyé chez l'un de ses oncles pour y apprendre la musique. Son Stabat Mater et ses Danses slaves contribuent largement à sa célébrité et font de lui l'un des compositeurs majeurs du XIXe siècle. Plébiscité d'abord en Angleterre, il connut un succès phénoménal dans une grande partie de l'Europe. Il s'est éteint le 1er mai 1904.
Voir aussi : Décès - Compositeur - Musique - Histoire de l'Art
1916
1 mai
Nivelle remplace Pétain
Le grand quartier général français (GQG) décide de changer de tactique à Verdun et pour cela, de commandement. Il a en effet trouvé en Pétain un excellent défenseur mais souhaite désormais quelqu’un de plus offensif pour mener la contre-attaque. C’est ainsi que ce dernier est remplacé par le général Nivelle.
Voir aussi : Pétain - Bataille de Verdun - Nivelle - Histoire de la Première Guerre mondiale
1931
1 mai
Inauguration de l'Empire State Building
Le plus grand symbole économique et culturel de New York est inauguré par le président Herbert Hoover. Bel exemple d'architecture Art Déco, haut de 381 mètres et comptant 102 étages, il sera jusqu'en 1971 le plus haut gratte-ciel du monde. Il redeviendra le plus grand immeuble de la ville après la chute des tours jumelles du World Trade Center en 2001.
Voir aussi : Dossier histoire de New York - Histoire de l'Empire State Building - Histoire de l'Architecture
1941
1 mai
Sortie de "Citizen Kane"
Le réalisateur américain Orson Welles sort son 1er film à New York, malgré les tentatives de Randolph Hearst d'en interdire la projection. Le personnage Charles Foster Kane est en effet inspiré du magnat américain de la presse Randolph Hearst. Le film est unanimement salué par la critique, mais ne remporte pas le succès escompté auprès du public. Il marque les débuts du cinéma moderne, en rupture avec le rythme et la temporalité classiques en cours à Hollywood.
Voir aussi : Orson Welles - Histoire du Cinéma
1949
1 mai
Publication du "Deuxième sexe"
Simone de Beauvoir publie un essai retentissant sur la condition féminine. Intituté "le Deuxième sexe", son ouvrage prône l'émancipation de la femme, possible uniquement par l'acquisition de son indépendance. Elle dénonce ainsi une société qui aliène la gent féminine et de laquelle il faut se soustraire pour atteindre la liberté. D'après elle, "on ne naît pas femme, on le devient".
Voir aussi : Dossier histoire du féminisme - Simone de Beauvoir - Histoire des Femmes
1960
1 mai
Un avion américain est abattu au dessus de l'URSS
Les Soviétiques abattent un avion-espion américain U-2 qui survolait l'Oural à 19 000 mètres d'altitude. Le pilote qui a eu le temps de s'éjecter est capturé par les agents du KGB, la police secrète de l'URSS. L'administration américaine, qui croit le pilote mort, parle de vol de routine. Le secrétaire général du Parti Communiste, Nikita Khrouchtchev, attend le 7 mai pour révéler la situation et les aveux du pilote. L'événement provoquera un arrêt dans le processus de détente.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Dossier histoire de la guerre froide : la coexistence pacifique (1953-1962) - Avion - Espion - Histoire de la Guerre froide
1993
1 mai
Pierre Bérégovoy se suicide
L'ex-Premier ministre (1992-1993) se donne la mort d'une balle dans la tête à Nevers, ville dont il était maire depuis 1983. Les rumeurs de malversations financières et la défaite du parti socialiste aux dernières élections ont été avancées pour expliquer ce geste. Lors de ses obsèques, le président François Mitterrand dira que "toutes les explications du monde ne justifieront pas que l'on ait pu livrer aux chiens l'honneur d'un homme", en visant implicitement les journalistes.
Voir aussi : Premier ministre - Suicide - Bérégovoy - Histoire des Scandales politiques
1994
1 mai
Week-end dramatique à Imola
En difficulté lors des deux premiers grands prix d’une saison dans laquelle il était favori, Senna compte marquer ses premiers points à Imola. Mais, au sixième tour, dans la courbe rapide de Tamburello, sa Williams dévie soudainement de sa trajectoire et s’écrase littéralement contre le mur. Le Brésilien subit une intervention d’urgence sur la piste avant d’être transféré à l’hôpital. Sa mort sera annoncée après la fin d’un grand prix qui s’est poursuivi. Cet accident fait suite à la mort de Ratzenberger lors de la séance d’essai la veille. Après cet accident, l’état de la piste et la solidité de la colonne de direction seront remis en cause aboutissant à un procès qui ne parviendra pas à donner de réponse sur les raisons de l’accident.
Voir aussi : Dossier histoire de la Formule 1 - Accident - Senna - Williams - Histoire des Sports mécaniques
1999
1 mai
Le traité d’Amsterdam entre en vigueur
Afin de s’adapter à l’évolution de l’Union européenne et du monde, une conférence est organisée en 1996. Les représentants des États membres envisagent de modifier le fonctionnement institutionnel de l’UE, notamment en renforçant le pouvoir du Parlement. Le 2 octobre 1997, chacun d’eux signe le traité d’Amsterdam, qui renforce notamment le pouvoir du Parlement. Le traité met aussi l’accent sur l'harmonisation d'une politique étrangère commune, en abordant la question de la justice, des droits sociaux, de l'emploi et de la sécurité. Il mentionne également le principe de "développement durable". Nécessaire pour envisager de nouveaux élargissements, il entre en vigueur le 1er mai 1999.
Voir aussi : Histoire d'Amsterdam - Traité d'Amsterdam - Histoire de la Construction européenne
2004
1 mai
Elargissement de l'Union européenne à 10 nouveaux pays
Dix nouveaux Etats font leur entrée dans l'Union européenne : Chypre, la République tchèque, l'Estonie, la Hongrie, la Lettonie, la Lituanie, Malte, la Pologne, la Slovaquie et la Slovénie. Il s'agit du 5ème élargissement européen depuis 1951, date de création d'une communauté européenne à 6 pays, la CECA.
Voir aussi : Traité - Histoire de l'Union Européenne - Elargissement - Histoire de la Construction européenne
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
- saintluc
- Élite
- Messages : 21133
- Inscription : mar. juin 08, 2010 12:00 pm
- Localisation : Macabanaufondujardin france
Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
La bataille de la baie de Manille ou bataille de Cavite (en anglais Battle of Manila Bay, en espagnol Batalla de Cavite) se déroula le 1er mai 1898, durant la guerre hispano-américaine. L'Asiatic Squadron, la flotte de l'United States Navy du Pacifique commandé par le commodore George Dewey engagea la flotte espagnole commandée par l'amiral Patricio Montojo y Pasarón et la détruisit en ne perdant qu'un seul homme, victime d'une crise cardiaque.
La bataille se déroula dans la baie de Manille aux Philippines et le fut le premier engagement d'importance dans la guerre hispano-américaine.
L'USS Olympia menant la flotte américaine, photo en médaillon de Dewey
Le commodore George Dewey avait fait de l'USS Olympia son navire amiral en 1897.
Il se trouvait à Hong Kong pour soumettre à un entraînement intensif les quatre croiseurs et les deux canonnières dont il dispoait lorsqu'il apprit l'état de guerre le 25 avril 1898.
Conformément au plan prévu dans ce cas de figure, il devait trouver et détruire la flotte espagnole des Philippines. Il fit alors route vers l'île de Luçon, qu'il atteignit le 30 avril 1898. La baie de Subic étant vide, il poursuivit sa route vers Manille.
L'escadre de la marine espagnole de l'amiral Patricio Montojo y Pasarón était au mouillage dans le port.
La force de la flotte américaine, à l'exception des transports non combattants, s'élevait à 21 410 tonnes, 49 290 chevaux-vapeur, 163 canons (dont beaucoup à tir rapide), 1 750 hommes d'équipage, et d'une vitesse moyenne d'environ 17 nœuds. La puissance des cinq navires espagnols qui ont effectivement participé à la bataille représentait 10 111 tonnes, 11 200 chevaux-vapeur, 76 canons (très peu à tir rapide), 1 875 membres d'équipage et une vitesse maximale de 12 nœuds.
À l'aube du 1er mai 1898, la flotte américaine fut en vue de son adversaire et mit tout ses bâtiments hors de combat en deux temps, par une attaque classique qui débuta lorsque la distance entre les flottes atteignit 1 500 yards (environ 1 350 mètres).
La bataille débuta à 5 h 40 et se termina 12 h 45, la flotte américaine en ligne de bataille avait fait cinq tours complet dans la baie et la totalité des navires espagnols envoyé par le fond.
171 coups au but américains furent enregistrés contre 15 impacts de la part de l'artillerie navale espagnole. Les pertes espagnoles s'élevaient à 167 hommes tués et 214 blessés contre neuf blessés dans les rangs de l'US Navy. L'ingénieur en chef sur le USS McCulloch est décédé d'une crise cardiaque et le capitaine Gridley de l'USS Olypmpia, déjà gravement malade, mourra environ un mois après la bataille, son état s'est aggravé par ses heures passées au poste de commandement de son navire par cette chaude journée.
L'artillerie côtière du fort de Sangley Point défendant la baie de Manille ouvrit le feu plusieurs fois avant d'être réduite au silence ainsi que quatre canons de 6 pouces situés sur la plage.
La garnison de Cavite hissa un drapeau blanc à environ 12 h 15. La base navale était aux mains des Américains et ses fortifications détruites, la garnison espagnole fut libérée sous condition.
La route était grande ouverte aux contingents de l'US Army et de l'USMC partis de San Francisco et, après la capitulation de Manille le 13 août 1898, l'occupation des Philippines fut effective.
Le navire amiral espagnol Reina Cristina, un croiseur non-protégé de 3 000 t. après les combats
États-Unis
Croiseurs protégé:
USS Olympia (Navire amiral)
USS Baltimore
USS Raleigh
USS Petrel
Canonnières :
USS Concord
USS Boston
Côtre :
Revenue Cutter McCulloch (Avait pour ordre de se tenir hors de l'action principale en raison de son armement léger et de son absence de blindage, son chef mécanicien est mort d'une crise cardiaque)
Cargos :
SS Nanshan (vapeurs britanniques achetés pour le transport de charbon et de fournitures)
SS Zafiro
Espagne
Croiseurs :
Reina Cristina (navire amiral)
Castilla
Don Antonio de Ulloa
Don Juan de Austria
Isla de Cuba
Isla de Luzón
Velasco
Canonnières :
General Luzo
Marcis del Ducro
Elcano
Argus
Transports :
Isla de Mindanao
Manila
Des petites unités tel le torpilleur Barcelo et la canonnière Callao furent capturé les forces américaines et immédiatement intégrés dans leur flotte.
Épave du croiseur de 1 150 t. espagnol Velasco
La bataille se déroula dans la baie de Manille aux Philippines et le fut le premier engagement d'importance dans la guerre hispano-américaine.
L'USS Olympia menant la flotte américaine, photo en médaillon de Dewey
Le commodore George Dewey avait fait de l'USS Olympia son navire amiral en 1897.
Il se trouvait à Hong Kong pour soumettre à un entraînement intensif les quatre croiseurs et les deux canonnières dont il dispoait lorsqu'il apprit l'état de guerre le 25 avril 1898.
Conformément au plan prévu dans ce cas de figure, il devait trouver et détruire la flotte espagnole des Philippines. Il fit alors route vers l'île de Luçon, qu'il atteignit le 30 avril 1898. La baie de Subic étant vide, il poursuivit sa route vers Manille.
L'escadre de la marine espagnole de l'amiral Patricio Montojo y Pasarón était au mouillage dans le port.
La force de la flotte américaine, à l'exception des transports non combattants, s'élevait à 21 410 tonnes, 49 290 chevaux-vapeur, 163 canons (dont beaucoup à tir rapide), 1 750 hommes d'équipage, et d'une vitesse moyenne d'environ 17 nœuds. La puissance des cinq navires espagnols qui ont effectivement participé à la bataille représentait 10 111 tonnes, 11 200 chevaux-vapeur, 76 canons (très peu à tir rapide), 1 875 membres d'équipage et une vitesse maximale de 12 nœuds.
À l'aube du 1er mai 1898, la flotte américaine fut en vue de son adversaire et mit tout ses bâtiments hors de combat en deux temps, par une attaque classique qui débuta lorsque la distance entre les flottes atteignit 1 500 yards (environ 1 350 mètres).
La bataille débuta à 5 h 40 et se termina 12 h 45, la flotte américaine en ligne de bataille avait fait cinq tours complet dans la baie et la totalité des navires espagnols envoyé par le fond.
171 coups au but américains furent enregistrés contre 15 impacts de la part de l'artillerie navale espagnole. Les pertes espagnoles s'élevaient à 167 hommes tués et 214 blessés contre neuf blessés dans les rangs de l'US Navy. L'ingénieur en chef sur le USS McCulloch est décédé d'une crise cardiaque et le capitaine Gridley de l'USS Olypmpia, déjà gravement malade, mourra environ un mois après la bataille, son état s'est aggravé par ses heures passées au poste de commandement de son navire par cette chaude journée.
L'artillerie côtière du fort de Sangley Point défendant la baie de Manille ouvrit le feu plusieurs fois avant d'être réduite au silence ainsi que quatre canons de 6 pouces situés sur la plage.
La garnison de Cavite hissa un drapeau blanc à environ 12 h 15. La base navale était aux mains des Américains et ses fortifications détruites, la garnison espagnole fut libérée sous condition.
La route était grande ouverte aux contingents de l'US Army et de l'USMC partis de San Francisco et, après la capitulation de Manille le 13 août 1898, l'occupation des Philippines fut effective.
Le navire amiral espagnol Reina Cristina, un croiseur non-protégé de 3 000 t. après les combats
États-Unis
Croiseurs protégé:
USS Olympia (Navire amiral)
USS Baltimore
USS Raleigh
USS Petrel
Canonnières :
USS Concord
USS Boston
Côtre :
Revenue Cutter McCulloch (Avait pour ordre de se tenir hors de l'action principale en raison de son armement léger et de son absence de blindage, son chef mécanicien est mort d'une crise cardiaque)
Cargos :
SS Nanshan (vapeurs britanniques achetés pour le transport de charbon et de fournitures)
SS Zafiro
Espagne
Croiseurs :
Reina Cristina (navire amiral)
Castilla
Don Antonio de Ulloa
Don Juan de Austria
Isla de Cuba
Isla de Luzón
Velasco
Canonnières :
General Luzo
Marcis del Ducro
Elcano
Argus
Transports :
Isla de Mindanao
Manila
Des petites unités tel le torpilleur Barcelo et la canonnière Callao furent capturé les forces américaines et immédiatement intégrés dans leur flotte.
Épave du croiseur de 1 150 t. espagnol Velasco
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
- saintluc
- Élite
- Messages : 21133
- Inscription : mar. juin 08, 2010 12:00 pm
- Localisation : Macabanaufondujardin france
Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
1360
2 mai
Naissance de Ming Yongle
Ming Yongle, troisième empereur de la dynastie Ming, naît le 2 mai 1360. Un des plus célèbres empereurs, il conduit la révolte des Turbans rouges et s'empare du pouvoir en 1402. Il règne jusqu'à sa mort en 1424, et conduit une politique expansionniste et centralisatrice. L'empereur, Zhu Di de son vrai nom, transfère la capitale de Nankin à Pékin pour mieux surveiller les Mongols, et il y fait construire la Cité interdite.
Voir aussi : Histoire de Pékin - Histoire de Nankin - Dynastie ming - Cité interdite - Révolte des Turbans rouges - Histoire de la Politique
1518
2 mai
François Ier autorise le mariage de Laurent II de Médicis et de Madeleine de la Tour d'Auvergne
Le 2 mai 1518, François Ier accorde le droit à sa cousine Madeleine de la Tour d'Auvergne de se marier avec Laurent II de Médicis à Amboise. Cette union avait pour but de faire du pape Léon X un allié du roi mais aussi d'établir une alliance entre les Médicis et la famille royale de France contre le Saint-Empire romain germanique. De ce mariage naîtra un seul enfant, Catherine de Médicis, qui deviendra plus tard l'épouse d'Henri II et reine de France.
Voir aussi : Dossier histoire Mariage - François Ier - Reine - Saint Empire - Leon X - Histoire de la Politique
1519
2 mai
Léonard De Vinci, qui incarne le génie universel, s'éteint
Décès de Léonard De Vinci au manoir du Clos-Lucé, à l’âge de 67 ans.
Voir aussi : De Vinci - Histoire d'Amboise - Histoire de la Peinture
1559
2 mai
John Knox fonde le presbytérianisme
Le 2 mai 1559, le réformateur calviniste John Knox rentre en Écosse après son exil en France et à Genève. Son retour coïncide avec la mort de la reine catholique d'Angleterre Marie Tudor, qui depuis son accession au trône, décime les rangs protestants. John Knox conduit alors la lutte contre les catholiques d'Ecosse en fustigeant l'attitude de la reine Marie Stuart. Energique et virulent, il rédige un ouvrage baptisé The History of the Reformation of the Religion within the Realm of Scotland. Ayant acquis le soutien de Jacques VI d'Ecosse, futur Jacques Ier d'Angleterre, John Knox s'éteint en 1572, en ayant largement contribué à l'établissement définitif de l'Église presbytérienne d'Écosse.
Voir aussi : Ecosse - Catholiques - Histoire des Protestants - Marie Tudor - Marie Stuart - Histoire de la Chrétienté
1598
2 mai
Paix de Vervins
Le roi de France Henri IV et Philippe II d’Espagne concluent la paix de Vervins. Depuis 1585, la huitième guerre de Religion trouble la France, tandis que Henri IV tente de s’imposer définitivement. L’Espagne avait envoyé ses troupes sur le territoire français pour soutenir les Guise, ennemis du roi. Le traité prévoit donc le départ des envahisseurs de Picardie, qui toutefois conserveront Cambrai et le Charolais. Avec ce traité, le roi parvient plus concrètement à réunifier la France derrière la couronne.
Voir aussi : Henri IV - Dossier histoire des Guerres de Religion en France - Guise - Histoire des Bourbons
1660
2 mai
Naissance d'Alessandro Scarlatti
Alessandro Scarlatti naît le 2 mai 1660 en Sicile. Le compositeur italien est particulièrement célèbre pour ses opéras baroques, qui lui valurent la protection de Christine de Suède, au début de sa carrière. Après avoir été nommé maître de chapelle du vice-roi de Naples en 1684, il quitte la ville en 1702 pour vivre à la cour de Ferdinand III de Médicis. Il meurt le 24 octobre 1725, laissant une sérénade inachevée.
Voir aussi : Compositeur - Dossier histoire du baroque - Opéra - Naples - Histoire de la Politique
1668
2 mai
Le traité d'Aix-la-Chapelle
La France et l'Espagne signent le traité d'Aix-la-Chapelle (Allemagne) qui met fin à la guerre de Dévolution. En 1667, Louis XIV avait déclaré la guerre à l'Espagne pour prendre possession des Flandres et du Brabant (régions des Pays-Bas et de la Belgique). Les Provinces-Unies et l'Angleterre s'inquiétant des ambitions du jeune roi, proposent leur médiation. Le traité permet à Louis XIV d'annexer Lille, Tournai, Douai, Armentières et quelques dépendances du Nord.
Voir aussi : Traité - Louis XIV - Histoire d'Aix-la-Chapelle - Histoire des Bourbons
1684
2 mai
La Fontaine entre à l'Académie française
La Fontaine, devenu très populaire grâce à la publication de ses Fables dès 1668, est élu à l'Académie française en 1683. Il y entre officiellement le 2 mai 1684 occupe le fauteuil n°24, précédemment occupé par Colbert. Prendre la place de l'ancien ministre des finances, c'est aussi pour le poète une petite revanche sur le complot qu'avait orchestré Colbert en 1662 contre son protecteur, Nicolas Fouquet.
Voir aussi : Colbert - Publication - De La Fontaine - Fable - Histoire de la Poésie
1716
2 mai
John Law fonde la Banque générale
Le financier écossais John Law obtient l’autorisation de fonder sa banque privée à Paris. Il gagne la confiance de chacun et commence à émettre des billets hypothéqués. Son institution se développera rapidement, lui permettant de mettre en place la Compagnie d’Occident. Elle deviendra banque d’État en 1718, prendra le nom de Banque royale, puis obtiendra le monopole de distribution monétaire française. Tous chercheront alors à obtenir des actions, mais le système de Law connaîtra une banqueroute conséquente.
Voir aussi : Dossier histoire de la bourse - John Law - Banqueroute - Banque royale - Histoire de la Finance
1762
2 mai
Traité de Hambourg
Suite à la destitution de Pierre III le 9 juillet 1762, la Russie a rompu son alliance avec la Prusse. Cette dernière décide donc, avec l'empire suédois, de signer le traité de Hambourg le 2 mai de la même année. Il prévoit que Catherine II, successeur de Pierre III, retire ses hommes de l'armée de Frédéric II de Prusse, ce qui'n'empêchera pas celui-ci de vaincre les Autrichiens au cours de la bataille de Burkersdorf deux mois plus tard.
Voir aussi : Russie - Histoire de la Prusse - Frédéric II de Prusse - Catherine II - Pierre III - Histoire des Traités
1775
2 mai
Cartographie du Gulf Stream
Le physicien et homme politique américain Benjamin Franklin dresse une carte du Gulf Stream. A l'occasion de ses traversées de l'Atlantique, il avait pris l'habitude de mesurer la température de l'eau. Le Gulf Stream est l’un des plus grands courants chauds du monde. Il se forme dans la mer des Caraïbes, commande la circulation océanique de l’Atlantique Nord et joue un rôle considérable dans la climatologie européenne.
Voir aussi : Benjamin Franklin - Cartographie - Histoire des Sciences et techniques
1808
2 mai
Madrid se révolte contre les Français
Les habitants de Madrid se soulèvent contre l'occupant français. L'empereur Napoléon 1er veut chasser les Bourbons d'Espagne et donner le trône à son frère, Joseph Bonaparte. La foule madrilène, opposée à ce changement, s'en prend aux troupes du maréchal Joachim Murat. La répression, le lendemain, est impitoyable. Mais les exécutions sommaires, les pillages et les viols n'empêchent pas la révolte de s'étendre à tout le pays. Le peintre Francisco de Goya illustrera cette rébellion dans deux tableaux célèbres : "Dos de mayo" et "Tres de mayo".
Voir aussi : Napoléon - Révolte - Histoire de Madrid - Histoire de l'Empire
1857
2 mai
Décès d'Alfred de Musset
Alfred de Musset décède dans l'oubli à Paris. Né dans la même ville le 11 décembre 1810, il est considéré comme l'un des grands écrivains romantiques français pour son théâtre et ses poésies, tels que Lorenzaccio ou Les Nuits. Membre de l'Académie française et chevalier de la Légion d'honneur, il est également célèbre pour sa relation avec l'illustre écrivaine, George Sand.
Voir aussi : Décès - Poésie - Histoire du Romantisme - Théâtre - Histoire de l'Art
1891
2 mai
Naissance de Mikhaïl Boulgakov
Né à Kiev, le 2 mai 1891, l'écrivain russe Mikhaïl Boulgakov est médecin durant la Première Guerre mondiale et la guerre civile russe. Dans les années 1920, il se tourne vers le journalisme et la littérature. Rapidement confronté à la censure, il écrit de nombreuses pièces pour le théâtre et l'opéra. Il devient célèbre par ses romans de science-fiction, entremêlant le réel et le fantastique. Il meurt à l'âge de 49 ans, le 10 mars 1940.
Voir aussi : Russie - Littérature - Médecin - Journaliste - Mikhaïl Boulgakov - Histoire de l'Art
1922
2 mai
Naissance de Serge Reggiani
Serge Reggiani naît le 2 mai 1922 en Italie. Comédien, écrivain, peintre et chanteur, il tourne avec Jean Marais et Simone Signoret sous la direction de Jean Cocteau et interprète des œuvres de Jean-Paul Sartre. En 1965 il enregistre un premier disque composé par Boris Vian. Son talent séduit de nombreuses célébrités comme Barbara, Serge Gainsbourg et Maxime Le Forestier qui veulent tous collaborer avec lui. Il connaîtra un passage à vide dans les années 1980. Il décède le 23 avril 2004 d'une crise cardiaque.
Voir aussi : Signoret - Sartre - Barbara - Cocteau - Gainsbourg - Histoire de l'Art
1929
2 mai
Naissance d'Edouard Balladur, homme politique français
Edouard Balladur est né à Smyrne en Turquie. Ministre des Finances puis député de Paris sous Mitterrand, il devient Premier ministre entre 1993 et 1995. Sa réforme des retraites pour les salariés du privé lui vaut une baisse de popularité, mais ne l'empêche pas de se présenter contre Jacques Chirac aux présidentielles de 1995, soutenu par des dirigeants du RPR et de l'UDF. Suite à la victoire de son adversaire, il retrouve son siège de député.
Voir aussi : Premier ministre - Député - François Mitterrand - Jacques Chirac - Edouard Balladur - Histoire de la Politique
1935
2 mai
Laval et Staline signent un pacte franco-soviétique
Le Français Laval signe avec Staline un pacte d’assistance mutuelle. Face à la montée du fascisme, les deux pays tentent de réactiver les liens privilégiés qu’ils avaient entre 1891 et 1917. Mais la France ratifie ce traité avec de grosses difficultés. Par ailleurs, ce traité n’inclut pas de convention militaire. De fait, il sera laissé de côté à cause du manque de conviction des deux partis. Finalement, la Russie se tournera vers l’Allemagne avec le pacte germano-soviétique de 1939.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Traité - Staline - Laval - Histoire de la Diplomatie
1935
2 mai
Signature du pacte d'assistance franco-soviétique
Le 2 mai 1935 est conclu un pacte d'assistance franco-soviétique entre Pierre Laval et Joseph Staline. Ce traité, signé à Paris, promet assistance mutuelle entre les deux pays suite à la menace nazie qui gronde sur l'Europe. Ce traité, bien qu'il n'ait pas été assorti d'un accord militaire, ne sera jamais appliqué. Les gouvernements qui suivront ne voient pas d'un bon œil une coopération militaire avec les Soviétiques.
Voir aussi : Joseph Staline - 2 mai 1935 - Pierre Laval - Histoire de la Politique
1945
2 mai
Le drapeau rouge flotte sur Berlin
Le photographe ukrainien Yevgeni Khaldei immortalise la prise de Berlin par l'Armée Rouge en photographiant un soldat plantant le drapeau soviétique sur le toit du Reichstag (chambre législative allemande). L'annonce du suicide de Hitler le 30 avril, de son remplacement à la tête du gouvernement par l'amiral Doenitz le 1er mai, puis de la prise de Berlin le 2, accélérèrent le processus de désagrégation de la Wehrmacht (armée allemande) et aboutit à la signature de la capitulation allemande.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Dossier histoire de Berlin - Histoire de l'Armée rouge - Capitulation - Histoire de la Wehrmacht - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale
1945
2 mai
Capitulation des troupes nazies en Italie
Ayant mené une dernière offensive sur les troupes allemandes en avril, les armées alliées ont largement remporté l’avantage. Mussolini exécuté quelques jours plus tôt, Hitler s’étant suicidé le 30 avril, l’Allemagne n’a pas d’autres choix que de capituler.
Voir aussi : Dossier histoire de l' Italie fasciste - Mussolini - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale
1952
2 mai
Premier avion de ligne à réaction
L'avion à réaction "Comet 1" de la firme britannique De Havilland, effectue un vol inaugural entre Londres et Johannesburg (Afrique du Sud). A bord du quadrimoteur, 36 passagers parcourent près de 10 000 kilomètres en 17 heures. C'est un grand succès commercial pour l'aviation anglaise. Mais en 1954, la firme américaine Boeing prendra l'avantage en lançant le "707".
Voir aussi : Histoire de l'Aviation - Avion - Histoire de l'Aéronautique
1992
2 mai
L'accord sur l'Espace économique européen
Les Etats membres de l'Union européenne (UE) et de l'Association européenne de libre-échange (AELE) signent l'accord sur l'Espace économique européen (EEE). Cet accord instaure les 4 principes qui sont à la base de l'UE : la libre circulation des marchandises, des services, des capitaux et des personnes. Seule la Suisse rejettera par référendum cet accord. En 2006, l’EEE ne comptera plus que 3 pays (Islande, Norvège et Liechtenstein) appartenant à l’AELE, en dehors des 25 États membres de l’UE. L'adhésion à l'EEE pourrait être considérée comme un prélude à l'adhésion à l'UE.
Voir aussi : Histoire de l'UE - AELE - Histoire de la Construction européenne
1997
2 mai
Arrivée de Tony Blair au 10th Downing Street
Le 1er mai 1997, le Parti travailliste gagne les élections législatives, avec une large victoire de 43% des voix (soit 419 sièges sur 659), mettant un terme au courant conservateur né avec les années Thatcher. Dès le lendemain, Tony Blair succède à John Major et emménage à Downing Street, où il prend ses fonctions de Premier ministre. Les réformes les plus importantes de son mandat concernent la lutte contre le chômage, la réforme des institutions et la signature d’un accord de paix avec l’Irlande du Nord.
2 mai
Naissance de Ming Yongle
Ming Yongle, troisième empereur de la dynastie Ming, naît le 2 mai 1360. Un des plus célèbres empereurs, il conduit la révolte des Turbans rouges et s'empare du pouvoir en 1402. Il règne jusqu'à sa mort en 1424, et conduit une politique expansionniste et centralisatrice. L'empereur, Zhu Di de son vrai nom, transfère la capitale de Nankin à Pékin pour mieux surveiller les Mongols, et il y fait construire la Cité interdite.
Voir aussi : Histoire de Pékin - Histoire de Nankin - Dynastie ming - Cité interdite - Révolte des Turbans rouges - Histoire de la Politique
1518
2 mai
François Ier autorise le mariage de Laurent II de Médicis et de Madeleine de la Tour d'Auvergne
Le 2 mai 1518, François Ier accorde le droit à sa cousine Madeleine de la Tour d'Auvergne de se marier avec Laurent II de Médicis à Amboise. Cette union avait pour but de faire du pape Léon X un allié du roi mais aussi d'établir une alliance entre les Médicis et la famille royale de France contre le Saint-Empire romain germanique. De ce mariage naîtra un seul enfant, Catherine de Médicis, qui deviendra plus tard l'épouse d'Henri II et reine de France.
Voir aussi : Dossier histoire Mariage - François Ier - Reine - Saint Empire - Leon X - Histoire de la Politique
1519
2 mai
Léonard De Vinci, qui incarne le génie universel, s'éteint
Décès de Léonard De Vinci au manoir du Clos-Lucé, à l’âge de 67 ans.
Voir aussi : De Vinci - Histoire d'Amboise - Histoire de la Peinture
1559
2 mai
John Knox fonde le presbytérianisme
Le 2 mai 1559, le réformateur calviniste John Knox rentre en Écosse après son exil en France et à Genève. Son retour coïncide avec la mort de la reine catholique d'Angleterre Marie Tudor, qui depuis son accession au trône, décime les rangs protestants. John Knox conduit alors la lutte contre les catholiques d'Ecosse en fustigeant l'attitude de la reine Marie Stuart. Energique et virulent, il rédige un ouvrage baptisé The History of the Reformation of the Religion within the Realm of Scotland. Ayant acquis le soutien de Jacques VI d'Ecosse, futur Jacques Ier d'Angleterre, John Knox s'éteint en 1572, en ayant largement contribué à l'établissement définitif de l'Église presbytérienne d'Écosse.
Voir aussi : Ecosse - Catholiques - Histoire des Protestants - Marie Tudor - Marie Stuart - Histoire de la Chrétienté
1598
2 mai
Paix de Vervins
Le roi de France Henri IV et Philippe II d’Espagne concluent la paix de Vervins. Depuis 1585, la huitième guerre de Religion trouble la France, tandis que Henri IV tente de s’imposer définitivement. L’Espagne avait envoyé ses troupes sur le territoire français pour soutenir les Guise, ennemis du roi. Le traité prévoit donc le départ des envahisseurs de Picardie, qui toutefois conserveront Cambrai et le Charolais. Avec ce traité, le roi parvient plus concrètement à réunifier la France derrière la couronne.
Voir aussi : Henri IV - Dossier histoire des Guerres de Religion en France - Guise - Histoire des Bourbons
1660
2 mai
Naissance d'Alessandro Scarlatti
Alessandro Scarlatti naît le 2 mai 1660 en Sicile. Le compositeur italien est particulièrement célèbre pour ses opéras baroques, qui lui valurent la protection de Christine de Suède, au début de sa carrière. Après avoir été nommé maître de chapelle du vice-roi de Naples en 1684, il quitte la ville en 1702 pour vivre à la cour de Ferdinand III de Médicis. Il meurt le 24 octobre 1725, laissant une sérénade inachevée.
Voir aussi : Compositeur - Dossier histoire du baroque - Opéra - Naples - Histoire de la Politique
1668
2 mai
Le traité d'Aix-la-Chapelle
La France et l'Espagne signent le traité d'Aix-la-Chapelle (Allemagne) qui met fin à la guerre de Dévolution. En 1667, Louis XIV avait déclaré la guerre à l'Espagne pour prendre possession des Flandres et du Brabant (régions des Pays-Bas et de la Belgique). Les Provinces-Unies et l'Angleterre s'inquiétant des ambitions du jeune roi, proposent leur médiation. Le traité permet à Louis XIV d'annexer Lille, Tournai, Douai, Armentières et quelques dépendances du Nord.
Voir aussi : Traité - Louis XIV - Histoire d'Aix-la-Chapelle - Histoire des Bourbons
1684
2 mai
La Fontaine entre à l'Académie française
La Fontaine, devenu très populaire grâce à la publication de ses Fables dès 1668, est élu à l'Académie française en 1683. Il y entre officiellement le 2 mai 1684 occupe le fauteuil n°24, précédemment occupé par Colbert. Prendre la place de l'ancien ministre des finances, c'est aussi pour le poète une petite revanche sur le complot qu'avait orchestré Colbert en 1662 contre son protecteur, Nicolas Fouquet.
Voir aussi : Colbert - Publication - De La Fontaine - Fable - Histoire de la Poésie
1716
2 mai
John Law fonde la Banque générale
Le financier écossais John Law obtient l’autorisation de fonder sa banque privée à Paris. Il gagne la confiance de chacun et commence à émettre des billets hypothéqués. Son institution se développera rapidement, lui permettant de mettre en place la Compagnie d’Occident. Elle deviendra banque d’État en 1718, prendra le nom de Banque royale, puis obtiendra le monopole de distribution monétaire française. Tous chercheront alors à obtenir des actions, mais le système de Law connaîtra une banqueroute conséquente.
Voir aussi : Dossier histoire de la bourse - John Law - Banqueroute - Banque royale - Histoire de la Finance
1762
2 mai
Traité de Hambourg
Suite à la destitution de Pierre III le 9 juillet 1762, la Russie a rompu son alliance avec la Prusse. Cette dernière décide donc, avec l'empire suédois, de signer le traité de Hambourg le 2 mai de la même année. Il prévoit que Catherine II, successeur de Pierre III, retire ses hommes de l'armée de Frédéric II de Prusse, ce qui'n'empêchera pas celui-ci de vaincre les Autrichiens au cours de la bataille de Burkersdorf deux mois plus tard.
Voir aussi : Russie - Histoire de la Prusse - Frédéric II de Prusse - Catherine II - Pierre III - Histoire des Traités
1775
2 mai
Cartographie du Gulf Stream
Le physicien et homme politique américain Benjamin Franklin dresse une carte du Gulf Stream. A l'occasion de ses traversées de l'Atlantique, il avait pris l'habitude de mesurer la température de l'eau. Le Gulf Stream est l’un des plus grands courants chauds du monde. Il se forme dans la mer des Caraïbes, commande la circulation océanique de l’Atlantique Nord et joue un rôle considérable dans la climatologie européenne.
Voir aussi : Benjamin Franklin - Cartographie - Histoire des Sciences et techniques
1808
2 mai
Madrid se révolte contre les Français
Les habitants de Madrid se soulèvent contre l'occupant français. L'empereur Napoléon 1er veut chasser les Bourbons d'Espagne et donner le trône à son frère, Joseph Bonaparte. La foule madrilène, opposée à ce changement, s'en prend aux troupes du maréchal Joachim Murat. La répression, le lendemain, est impitoyable. Mais les exécutions sommaires, les pillages et les viols n'empêchent pas la révolte de s'étendre à tout le pays. Le peintre Francisco de Goya illustrera cette rébellion dans deux tableaux célèbres : "Dos de mayo" et "Tres de mayo".
Voir aussi : Napoléon - Révolte - Histoire de Madrid - Histoire de l'Empire
1857
2 mai
Décès d'Alfred de Musset
Alfred de Musset décède dans l'oubli à Paris. Né dans la même ville le 11 décembre 1810, il est considéré comme l'un des grands écrivains romantiques français pour son théâtre et ses poésies, tels que Lorenzaccio ou Les Nuits. Membre de l'Académie française et chevalier de la Légion d'honneur, il est également célèbre pour sa relation avec l'illustre écrivaine, George Sand.
Voir aussi : Décès - Poésie - Histoire du Romantisme - Théâtre - Histoire de l'Art
1891
2 mai
Naissance de Mikhaïl Boulgakov
Né à Kiev, le 2 mai 1891, l'écrivain russe Mikhaïl Boulgakov est médecin durant la Première Guerre mondiale et la guerre civile russe. Dans les années 1920, il se tourne vers le journalisme et la littérature. Rapidement confronté à la censure, il écrit de nombreuses pièces pour le théâtre et l'opéra. Il devient célèbre par ses romans de science-fiction, entremêlant le réel et le fantastique. Il meurt à l'âge de 49 ans, le 10 mars 1940.
Voir aussi : Russie - Littérature - Médecin - Journaliste - Mikhaïl Boulgakov - Histoire de l'Art
1922
2 mai
Naissance de Serge Reggiani
Serge Reggiani naît le 2 mai 1922 en Italie. Comédien, écrivain, peintre et chanteur, il tourne avec Jean Marais et Simone Signoret sous la direction de Jean Cocteau et interprète des œuvres de Jean-Paul Sartre. En 1965 il enregistre un premier disque composé par Boris Vian. Son talent séduit de nombreuses célébrités comme Barbara, Serge Gainsbourg et Maxime Le Forestier qui veulent tous collaborer avec lui. Il connaîtra un passage à vide dans les années 1980. Il décède le 23 avril 2004 d'une crise cardiaque.
Voir aussi : Signoret - Sartre - Barbara - Cocteau - Gainsbourg - Histoire de l'Art
1929
2 mai
Naissance d'Edouard Balladur, homme politique français
Edouard Balladur est né à Smyrne en Turquie. Ministre des Finances puis député de Paris sous Mitterrand, il devient Premier ministre entre 1993 et 1995. Sa réforme des retraites pour les salariés du privé lui vaut une baisse de popularité, mais ne l'empêche pas de se présenter contre Jacques Chirac aux présidentielles de 1995, soutenu par des dirigeants du RPR et de l'UDF. Suite à la victoire de son adversaire, il retrouve son siège de député.
Voir aussi : Premier ministre - Député - François Mitterrand - Jacques Chirac - Edouard Balladur - Histoire de la Politique
1935
2 mai
Laval et Staline signent un pacte franco-soviétique
Le Français Laval signe avec Staline un pacte d’assistance mutuelle. Face à la montée du fascisme, les deux pays tentent de réactiver les liens privilégiés qu’ils avaient entre 1891 et 1917. Mais la France ratifie ce traité avec de grosses difficultés. Par ailleurs, ce traité n’inclut pas de convention militaire. De fait, il sera laissé de côté à cause du manque de conviction des deux partis. Finalement, la Russie se tournera vers l’Allemagne avec le pacte germano-soviétique de 1939.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Traité - Staline - Laval - Histoire de la Diplomatie
1935
2 mai
Signature du pacte d'assistance franco-soviétique
Le 2 mai 1935 est conclu un pacte d'assistance franco-soviétique entre Pierre Laval et Joseph Staline. Ce traité, signé à Paris, promet assistance mutuelle entre les deux pays suite à la menace nazie qui gronde sur l'Europe. Ce traité, bien qu'il n'ait pas été assorti d'un accord militaire, ne sera jamais appliqué. Les gouvernements qui suivront ne voient pas d'un bon œil une coopération militaire avec les Soviétiques.
Voir aussi : Joseph Staline - 2 mai 1935 - Pierre Laval - Histoire de la Politique
1945
2 mai
Le drapeau rouge flotte sur Berlin
Le photographe ukrainien Yevgeni Khaldei immortalise la prise de Berlin par l'Armée Rouge en photographiant un soldat plantant le drapeau soviétique sur le toit du Reichstag (chambre législative allemande). L'annonce du suicide de Hitler le 30 avril, de son remplacement à la tête du gouvernement par l'amiral Doenitz le 1er mai, puis de la prise de Berlin le 2, accélérèrent le processus de désagrégation de la Wehrmacht (armée allemande) et aboutit à la signature de la capitulation allemande.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Dossier histoire de Berlin - Histoire de l'Armée rouge - Capitulation - Histoire de la Wehrmacht - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale
1945
2 mai
Capitulation des troupes nazies en Italie
Ayant mené une dernière offensive sur les troupes allemandes en avril, les armées alliées ont largement remporté l’avantage. Mussolini exécuté quelques jours plus tôt, Hitler s’étant suicidé le 30 avril, l’Allemagne n’a pas d’autres choix que de capituler.
Voir aussi : Dossier histoire de l' Italie fasciste - Mussolini - Histoire de la Deuxième Guerre mondiale
1952
2 mai
Premier avion de ligne à réaction
L'avion à réaction "Comet 1" de la firme britannique De Havilland, effectue un vol inaugural entre Londres et Johannesburg (Afrique du Sud). A bord du quadrimoteur, 36 passagers parcourent près de 10 000 kilomètres en 17 heures. C'est un grand succès commercial pour l'aviation anglaise. Mais en 1954, la firme américaine Boeing prendra l'avantage en lançant le "707".
Voir aussi : Histoire de l'Aviation - Avion - Histoire de l'Aéronautique
1992
2 mai
L'accord sur l'Espace économique européen
Les Etats membres de l'Union européenne (UE) et de l'Association européenne de libre-échange (AELE) signent l'accord sur l'Espace économique européen (EEE). Cet accord instaure les 4 principes qui sont à la base de l'UE : la libre circulation des marchandises, des services, des capitaux et des personnes. Seule la Suisse rejettera par référendum cet accord. En 2006, l’EEE ne comptera plus que 3 pays (Islande, Norvège et Liechtenstein) appartenant à l’AELE, en dehors des 25 États membres de l’UE. L'adhésion à l'EEE pourrait être considérée comme un prélude à l'adhésion à l'UE.
Voir aussi : Histoire de l'UE - AELE - Histoire de la Construction européenne
1997
2 mai
Arrivée de Tony Blair au 10th Downing Street
Le 1er mai 1997, le Parti travailliste gagne les élections législatives, avec une large victoire de 43% des voix (soit 419 sièges sur 659), mettant un terme au courant conservateur né avec les années Thatcher. Dès le lendemain, Tony Blair succède à John Major et emménage à Downing Street, où il prend ses fonctions de Premier ministre. Les réformes les plus importantes de son mandat concernent la lutte contre le chômage, la réforme des institutions et la signature d’un accord de paix avec l’Irlande du Nord.
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
- saintluc
- Élite
- Messages : 21133
- Inscription : mar. juin 08, 2010 12:00 pm
- Localisation : Macabanaufondujardin france
Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
La paix de Vervins fut signée, le 2 mai 1598 à Vervins (actuelle Aisne) entre les rois Henri IV de France et Philippe II d'Espagne. Les négociations qui avaient débuté dès janvier 1597 avaient été confiées du côté français à Bellièvre et Sillery. Ce traité confirma notamment les clauses précédemment signées lors du traité franco-espagnol du Cateau-Cambrésis (3 avril 1559) entre le même Philippe II et le roi Henri II, en y ajoutant diverses clauses nouvelles.
Aux termes de ce traité,
l'Espagne restitua à la France le Vermandois, une partie de la Picardie, la ville de Calais et Le Blavet (Port-Louis, Bretagne),
tandis que la France rendait à l'Espagne le Charolais et diverses place fortes dont la France s'était emparée depuis le précédent traité et renonçait à la suzeraineté sur la Flandre et l'Artois (lointaines séquelles de la querelle entre Louis XI et Charles le Téméraire, duc de Bourgogne). Henri IV se refusa toutefois à entériner l'annexion de la Navarre « espagnole », réalisée en 1512 par Ferdinand II d'Aragon, arrière-grand-père de Philippe II.
Ce traité marque la fin de la prépondérance espagnole. Malgré près de quarante ans de guerre civile en France, elle n’a pu s’imposer ni sur la frontière du Nord (alors qu’elle détient plusieurs places dans les années 1590), ni en Bretagne, où elle entretient des troupes commandées par Don Juan d’Aguila en entente avec le duc de Mercoeur, ni en Provence.
Le traité d'Aix-la-Chapelle signé le 2 mai 1668 met fin à la guerre de Dévolution entre la France et l'Espagne. La France obtient une nouvelle fois un certain nombre de places fortes : Furnes, Bergues, Courtrai, Oudenarde, Menin, Armentières, Lille, Douai, Tournai, Ath, Binche et Charleroy. La France rend à l'Espagne la Franche-Comté qu'elle occupait mais ces places fortes avaient une plus forte valeur dans la mesure où elles affaiblissent le système défensif des Pays-Bas espagnols et éloignent la frontière nord de la France de Paris.
Commémoration du traité d'Aix la Chapelle, plafond de la Galerie des Glaces, Château de Versailles
Aux termes de ce traité,
l'Espagne restitua à la France le Vermandois, une partie de la Picardie, la ville de Calais et Le Blavet (Port-Louis, Bretagne),
tandis que la France rendait à l'Espagne le Charolais et diverses place fortes dont la France s'était emparée depuis le précédent traité et renonçait à la suzeraineté sur la Flandre et l'Artois (lointaines séquelles de la querelle entre Louis XI et Charles le Téméraire, duc de Bourgogne). Henri IV se refusa toutefois à entériner l'annexion de la Navarre « espagnole », réalisée en 1512 par Ferdinand II d'Aragon, arrière-grand-père de Philippe II.
Ce traité marque la fin de la prépondérance espagnole. Malgré près de quarante ans de guerre civile en France, elle n’a pu s’imposer ni sur la frontière du Nord (alors qu’elle détient plusieurs places dans les années 1590), ni en Bretagne, où elle entretient des troupes commandées par Don Juan d’Aguila en entente avec le duc de Mercoeur, ni en Provence.
Le traité d'Aix-la-Chapelle signé le 2 mai 1668 met fin à la guerre de Dévolution entre la France et l'Espagne. La France obtient une nouvelle fois un certain nombre de places fortes : Furnes, Bergues, Courtrai, Oudenarde, Menin, Armentières, Lille, Douai, Tournai, Ath, Binche et Charleroy. La France rend à l'Espagne la Franche-Comté qu'elle occupait mais ces places fortes avaient une plus forte valeur dans la mesure où elles affaiblissent le système défensif des Pays-Bas espagnols et éloignent la frontière nord de la France de Paris.
Commémoration du traité d'Aix la Chapelle, plafond de la Galerie des Glaces, Château de Versailles
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
- saintluc
- Élite
- Messages : 21133
- Inscription : mar. juin 08, 2010 12:00 pm
- Localisation : Macabanaufondujardin france
Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
1494
3 mai
Christophe Colomb débarque en Jamaïque
La flotte de Christophe Colomb découvre l'île de la Jamaïque, à l'époque appelée Xaymaca par les indiens Arawaks, premiers habitants de l'île. Les Espagnols y fonderont une colonie, massacreront les indiens et importeront des esclaves africains pour travailler le tabac et la canne à sucre. Les Anglais prendront possession de l'île en 1655 et la Jamaïque obtiendra son indépendance dans le cadre du Commonwealth en 1962.
Voir aussi : Découverte - Christophe Colomb - Jamaïque - Histoire de la Mer
1512
3 mai
Ouverture du concile du Latran
Le 3 mai 1512 débute le cinquième concile du Latran, convoqué par le pape Jules II pour contrer le concile de Pise initié sur l'initiative de Louis XII de France, et soutenu par l'empereur Maximilien Ier. Le concile ne réforme pas en profondeur l'Eglise catholique, certains historiens estimant que la réforme protestante aurait pu être évitée si des mesures de fond avaient été réellement appliquées. Le concile, qui se termine en 1517, condamne notamment le schisme religieux et autorise la "censure préventive" des livres.
Voir aussi : Pape - Empereur - Louis XII - Maximilien Ier - Histoire de la Chrétienté
1535
3 mai
L'expédition de Hernan Cortès atteint La Paz
Le conquistador espagnol Hernan Cortès débarque à La Paz, ville mexicaine, en Basse Californie le 3 mai 1535. Il découvre la mer qui portera son nom (également appelée golfe de Californie) et revendique ainsi la Californie pour l'Espagne. Les maladies et les violentes attaques des Indiens provoquent le rappel de l'expédition (il y en aura eu quatre en tout) par le vice-roi de Nouvelle Espagne, Antonio de Mendoza, en 1540.
Voir aussi : Espagne - 1535 - Antonio de Mendoza - Histoire des Grandes aventures et découvertes
1660
3 mai
Signature de la Paix d'Oliva
Le 3 mai 1660, les souverains de Pologne, Suède, Brandebourg, et du Saint-Empire romain germanique, signent la Paix d'Oliva. Cet accord mit fin à plusieurs années de guerres entre tous les pays, en cédant la Livonie à la Suède et la Prusse au Brandebourg, qui devint l'état le plus puissant de toute l'Allemagne. La Paix d'Oliva marque également la renonciation de Jean II Casimir de Pologne au trône de Suède.
Voir aussi : Pologne - Suède - Saint-Empire romain germanique - Brandebourg - Livonie - Histoire de la Politique
1720
3 mai
Couronnement de Frédéric Ier de Suède.
Suite à l'abdication de sa femme, Ulrique Éléonore de Suède, en sa faveur le 29 février 1720, Frédéric Ier de Suède est couronné le 3 mai de la même année. Il tente de retrouver l'absolutisme jusqu'en 1723 et règne jusqu'à sa mort, qui survient le 25 mars 1751.
Voir aussi : Ulrique Eléonore de Suède - Histoire de la Politique
1748
3 mai
Naissance de l'abbé Sieyès
Emmanuel-Joseph Sieyès naît à Fréjus. En 1774, il entre dans les ordres comme prêtre. L'année suivante, il devient chanoine de Tréguier puis vicaire général de Chartres et enfin conseiller commissaire à la chambre supérieure du clergé. L'abbé Sieyès publie en 1788 et 1789, "Essai sur les privilèges" et "Qu'est-ce que le tiers état ?", qui le rendent célèbre. Elu député du tiers état aux États généraux, Il rédigea le serment du Jeu de paume et participa à la rédaction de la Constitution. Il fut également président du Sénat conservateur sous l'empire. Il décèdera en 1836 à Paris.
Voir aussi : Naissance - Révolution française - Histoire de la Chrétienté
1758
3 mai
Décès de Benoit XIV
Le pape Benoit XIV décède à Rome le 3 mai 1758. Né à Bologne le 31 mars 1675, celui qui s'appelait à l'origine Prospero Lambertini, fut élu pape en 1740, suite à l'un des plus longs conclaves de l'histoire, d'une durée de six mois. Passionné de littérature, Benoit XIV est resté célèbre pour sa grande ouverture d'esprit et son intérêt pour le siècle des Lumières et son esprit libertaire.
Voir aussi : Pape - Conclave - Siècle des Lumières - Benoit XIV - Histoire de la Politique
1791
3 mai
La Pologne se dote d'une constitution libérale
Subissant les volontés de partage des grandes nations qui l’entoure, la Pologne tente de s’affirmer et de se renforcer en proclamant une nouvelle constitution. Ouvrant les carrières administratives aux bourgeois et libérant les paysans de la servitude, la constitution mit quatre ans à être élaborée. Mais, si les avancées sont moins radicales qu’en France, cette initiative n’est guère du goût des royaumes de Prusse et de Russie. Ceux-ci n’attendront d’ailleurs pas plus de quatre ans avant de se partager le pays. Cet acte politique reste dans les mémoires comme un des éléments fondateurs de la Pologne, c’est d’ailleurs la date de sa fête nationale.
Voir aussi : Constitution - Dossier histoire fête nationale - Histoire de l'Etat
1859
3 mai
La campagne d'Italie
A la suite de l'alliance conclue entre la France et la Sardaigne pour la formation de l'unité italienne, les forces franco-sardes, d'une part, et les troupes autrichiennes, de l'autre, entrent en guerre. Napoléon III, redoutant une intervention de la Prusse et suivant les conseils de modération de la Russie, mettra fin à la campagne en signant avec l'empereur d'Autriche François-Joseph l'armistice de Villafranca (Italie) en juillet 1859. Nice et la Savoie seront rattachés à la France.
Voir aussi : Napoléon III - Histoire de la Savoie - Histoire de la Sardaigne - Histoire de Nice - Histoire du Second Empire
1859
3 mai
La France déclare la guerre à l'Autriche
Suite à la signature d'un traité secret d'alliance entre la France et le Royaume de Piémont-Sardaigne, Napoléon III déclare la guerre à l'Autriche depuis le palais des Tuileries. Les troupes franco-sardes mettront à mal les soldats autrichiens à Magenta le 4 juin, puis à Solférino le 24 juin. Le traité de Zurich viendra mettre un terme au conflit, les 10 et le 11 novembre 1859. Le texte officialise notamment la cession de la Lombardie à la France.
Voir aussi : France - Guerre - Autriche - Italie - Napoléon III - Histoire des Guerres
1901
3 mai
Naissance de Bing Crosby
Le chanteur et acteur américain, Bing Crosby, naît à Tacoma le 3 mai 1903. Quatrième d'une famille pauvre de sept enfants, Bing entreprend des études de droit avant de se lancer dans la musique. Il obtient l'Oscar du meilleur acteur en 1944 pour « La Route semée d'étoiles » de Leo McCarey, mais est surtout connu pour sa reprise de « White Christmas ». Il meurt à Madrid le 14 octobre 1977.
Voir aussi : Oscar - Histoire de l'Art
1906
3 mai
Incident d'Aqaba
C'est le 3 mai 1906 qu'est survenu l'incident d'Aqaba, crise diplomatique opposant l'Empire ottoman à la Grande-Bretagne dans le nord-ouest de l'actuelle Arabie Saoudite. Les Britanniques considéraient que le tracé du chemin de fer du Hedjaz souhaité par les Ottomans constituait une menace sur l'Égypte et le canal de Suez. La menace d'un conflit naval fit finalement céder les Ottomans.
Voir aussi : Histoire de l'Empire ottoman - Grande-Bretagne - Histoire du Canal de Suez - Égypte - Histoire de la Politique
1925
3 mai
Décès de Clément Ader, ingénieur français pionnier de l'aviation
Le 3 mai 1925 marque le décès, à 83 ans, de Clément Ader, ingénieur français célèbre pour ses travaux dans le domaine de l'aviation dont il est l'un des pionniers. Il est en effet le premier homme à avoir réussi à faire décoller un prototype d'aéronef en 1890. S'il a également contribué à la modernisation des chemins de fer, du téléphone, du moteur à vapeur, ou encore des vélocipèdes, son nom restera à jamais associé au domaine de l'aviation.
Voir aussi : Histoire de l'Aviation - Téléphone - Modernisation - Clément Ader - Chemins de fer - Histoire des Sciences et techniques
1930
3 mai
Inauguration de l'exosition internationale de Liège
L'exposition de Liège a été organisée en 1930 par la Belgique pour fêter le centenaire de son indépendance. La même année, une exposition parallèle était organisée à Anvers, pour vanter les mérites maritimes et coloniaux de la Belgique. L'exposition internationale de Liège, quant à elle, était consacrée aux richesses industrielles du pays. Cette exposition a attiré 6 millions de visiteurs, un chiffre relativement décevant pour les organisateurs qui en attendaient 11 millions.
Voir aussi : Histoire de l'Art
1939
3 mai
Nomination de Molotov au poste de commissaire soviétique du peuple aux affaires étrangères
Viatcheslav Molotov est nommé par Staline le 3 mai 1939 au poste de commissaire du peuple chargé des affaires étrangères. Le bras droit du dictateur soviétique remplace Maxim Litvinov qui se voit attribuer le poste d'ambassadeur de l'URSS en Grande-Bretagne. Molotov fut partie prenante des purges staliniennes et a salué l'Allemagne nazie pour son succès lors de la guerre en France. Il laisse son nom à la célèbre bombe à essence : le cocktail Molotov.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Staline - Molotov - Histoire de la Politique
1945
3 mai
Naufrages du Cap Arcona, du Thielbek et du Deutschland
Le 14 avril 1945, Heinrich Himmler ordonne l'élimination des déportés avant l'arrivée des troupes alliées. Le 20 avril, des milliers de prisonniers embarquent à bord du Cap Arcona, du Thielbek et du Deutschland. Le projet des nazis est de rejoindre la haute mer et de couler les navires de prisonniers. Le 3 mai 1945, les bateaux sont attaqués par l'aviation militaire anglaise. 8 000 personnes meurent noyées ou bien tuées par les SS. 316 personnes survivent à la tragédie.
Voir aussi : Histoire de l'Aviation - Naufrage - Attaque - Heinrich Himmler - Prisonniers - Histoire des Guerres
1947
3 mai
Une nouvelle Constitution au Japon
Deux ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, le Japon se dote d'une nouvelle Constitution. Approuvée par la Diète et proclamée par l'empereur, elle instaure un régime parlementaire, proche des monarchies constitutionnelles européennes. Elle repose sur 3 principes : la souveraineté nationale, la garantie des droits fondamentaux de l'homme et le pacifisme. Ainsi, par l'article 9, le Japon renonce à la guerre et s'engage à ne plus entretenir d'armée. L'interprétation de cet article est l'objet de nombreuses polémiques.
Voir aussi : Constitution - Empereur - Histoire de l'Etat
1968
3 mai
Premières barricades de Mai 68
La police, à la demande du recteur Jean Roche, fait évacuer la Sorbonne où se tient un meeting de protestation. Les étudiants dressent alors des barricades sur le "boul'Mich". La crise de Mai 68 commence dans les rues du Quartier latin : barricades, pavés et cocktails Molotov sont les armes des étudiants contre les matraques et gaz lacrymogènes des CRS. L’évacuation se déroule sans ménagement et dans la violence : 600 personnes sont arrêtées. La révolte, d'abord universitaire, débouchera sur des grèves et une crise sociale généralisée.
Voir aussi : Dossier histoire de Mai 68 - Histoire de la Sorbonne - Histoire des Barricades - Histoire du Social
1971
3 mai
Gigantesque sit-in à Washington
500 000 manifestants (hippies, objecteurs de conscience et vétérans) se sont retrouvés dans la capitale fédérale américaine pour dénoncer la guerre du Vietnam commencée en 1964. Les forces de l'ordre procèdent à l'arrestation de 7 000 personnes, remplissant les prisons du district de Columbia et même un stade. Le président Richard Nixon s'efforcera de mettre fin à l'engagement américain au Vietnam. En 1973, les accords de Paris arrêteront les hostilités, sans régler vraiment le sort du Sud-Vietnam.
Voir aussi : Histoire de Washington - Manifestation - Histoire de la Guerre du Vietnam
1979
3 mai
Margaret Thatcher au 10 Downing Street
Les Conservateurs remportent les élections législatives en Grande-Bretagne et pour la première fois une femme devient Premier ministre de sa Majesté. Margaret Thatcher mènera une politique de libéralisation avec une détermination inflexible, ce qui lui vaudra le surnom de "dame de fer". Cette politique, qui rendra une certaine prospérité à la moyenne bourgeoisie, accentuera les inégalités sociales. Suite à des luttes internes au sein du parti conservateur, Margaret Thatcher démissionnera en novembre 1990.
Voir aussi : Premier ministre - Thatcher - Histoire des Elections
1987
3 mai
Décès de Dalida
En vendant plus de 120 millions de disques à travers le monde, la carrière de Dalida a été couronnée de succès pendant plus de 30 ans. Cependant, la vie sentimentale de la chanteuse et le suicide de plusieurs de ses amants la laisse dans un état de détresse immense. La diva égyptienne, ne supportant plus la solitude, met fin à ses jours dans la nuit du 2 au 3 mai 1987, dans sa maison de Montmartre. Elle laisse pour seule explication à ce geste un mot à son entourage "La vie m’est insupportable. Pardonnez-moi.".
Voir aussi : Décès - Succès - Dalida - Histoire de la Chanson
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
3 mai
Christophe Colomb débarque en Jamaïque
La flotte de Christophe Colomb découvre l'île de la Jamaïque, à l'époque appelée Xaymaca par les indiens Arawaks, premiers habitants de l'île. Les Espagnols y fonderont une colonie, massacreront les indiens et importeront des esclaves africains pour travailler le tabac et la canne à sucre. Les Anglais prendront possession de l'île en 1655 et la Jamaïque obtiendra son indépendance dans le cadre du Commonwealth en 1962.
Voir aussi : Découverte - Christophe Colomb - Jamaïque - Histoire de la Mer
1512
3 mai
Ouverture du concile du Latran
Le 3 mai 1512 débute le cinquième concile du Latran, convoqué par le pape Jules II pour contrer le concile de Pise initié sur l'initiative de Louis XII de France, et soutenu par l'empereur Maximilien Ier. Le concile ne réforme pas en profondeur l'Eglise catholique, certains historiens estimant que la réforme protestante aurait pu être évitée si des mesures de fond avaient été réellement appliquées. Le concile, qui se termine en 1517, condamne notamment le schisme religieux et autorise la "censure préventive" des livres.
Voir aussi : Pape - Empereur - Louis XII - Maximilien Ier - Histoire de la Chrétienté
1535
3 mai
L'expédition de Hernan Cortès atteint La Paz
Le conquistador espagnol Hernan Cortès débarque à La Paz, ville mexicaine, en Basse Californie le 3 mai 1535. Il découvre la mer qui portera son nom (également appelée golfe de Californie) et revendique ainsi la Californie pour l'Espagne. Les maladies et les violentes attaques des Indiens provoquent le rappel de l'expédition (il y en aura eu quatre en tout) par le vice-roi de Nouvelle Espagne, Antonio de Mendoza, en 1540.
Voir aussi : Espagne - 1535 - Antonio de Mendoza - Histoire des Grandes aventures et découvertes
1660
3 mai
Signature de la Paix d'Oliva
Le 3 mai 1660, les souverains de Pologne, Suède, Brandebourg, et du Saint-Empire romain germanique, signent la Paix d'Oliva. Cet accord mit fin à plusieurs années de guerres entre tous les pays, en cédant la Livonie à la Suède et la Prusse au Brandebourg, qui devint l'état le plus puissant de toute l'Allemagne. La Paix d'Oliva marque également la renonciation de Jean II Casimir de Pologne au trône de Suède.
Voir aussi : Pologne - Suède - Saint-Empire romain germanique - Brandebourg - Livonie - Histoire de la Politique
1720
3 mai
Couronnement de Frédéric Ier de Suède.
Suite à l'abdication de sa femme, Ulrique Éléonore de Suède, en sa faveur le 29 février 1720, Frédéric Ier de Suède est couronné le 3 mai de la même année. Il tente de retrouver l'absolutisme jusqu'en 1723 et règne jusqu'à sa mort, qui survient le 25 mars 1751.
Voir aussi : Ulrique Eléonore de Suède - Histoire de la Politique
1748
3 mai
Naissance de l'abbé Sieyès
Emmanuel-Joseph Sieyès naît à Fréjus. En 1774, il entre dans les ordres comme prêtre. L'année suivante, il devient chanoine de Tréguier puis vicaire général de Chartres et enfin conseiller commissaire à la chambre supérieure du clergé. L'abbé Sieyès publie en 1788 et 1789, "Essai sur les privilèges" et "Qu'est-ce que le tiers état ?", qui le rendent célèbre. Elu député du tiers état aux États généraux, Il rédigea le serment du Jeu de paume et participa à la rédaction de la Constitution. Il fut également président du Sénat conservateur sous l'empire. Il décèdera en 1836 à Paris.
Voir aussi : Naissance - Révolution française - Histoire de la Chrétienté
1758
3 mai
Décès de Benoit XIV
Le pape Benoit XIV décède à Rome le 3 mai 1758. Né à Bologne le 31 mars 1675, celui qui s'appelait à l'origine Prospero Lambertini, fut élu pape en 1740, suite à l'un des plus longs conclaves de l'histoire, d'une durée de six mois. Passionné de littérature, Benoit XIV est resté célèbre pour sa grande ouverture d'esprit et son intérêt pour le siècle des Lumières et son esprit libertaire.
Voir aussi : Pape - Conclave - Siècle des Lumières - Benoit XIV - Histoire de la Politique
1791
3 mai
La Pologne se dote d'une constitution libérale
Subissant les volontés de partage des grandes nations qui l’entoure, la Pologne tente de s’affirmer et de se renforcer en proclamant une nouvelle constitution. Ouvrant les carrières administratives aux bourgeois et libérant les paysans de la servitude, la constitution mit quatre ans à être élaborée. Mais, si les avancées sont moins radicales qu’en France, cette initiative n’est guère du goût des royaumes de Prusse et de Russie. Ceux-ci n’attendront d’ailleurs pas plus de quatre ans avant de se partager le pays. Cet acte politique reste dans les mémoires comme un des éléments fondateurs de la Pologne, c’est d’ailleurs la date de sa fête nationale.
Voir aussi : Constitution - Dossier histoire fête nationale - Histoire de l'Etat
1859
3 mai
La campagne d'Italie
A la suite de l'alliance conclue entre la France et la Sardaigne pour la formation de l'unité italienne, les forces franco-sardes, d'une part, et les troupes autrichiennes, de l'autre, entrent en guerre. Napoléon III, redoutant une intervention de la Prusse et suivant les conseils de modération de la Russie, mettra fin à la campagne en signant avec l'empereur d'Autriche François-Joseph l'armistice de Villafranca (Italie) en juillet 1859. Nice et la Savoie seront rattachés à la France.
Voir aussi : Napoléon III - Histoire de la Savoie - Histoire de la Sardaigne - Histoire de Nice - Histoire du Second Empire
1859
3 mai
La France déclare la guerre à l'Autriche
Suite à la signature d'un traité secret d'alliance entre la France et le Royaume de Piémont-Sardaigne, Napoléon III déclare la guerre à l'Autriche depuis le palais des Tuileries. Les troupes franco-sardes mettront à mal les soldats autrichiens à Magenta le 4 juin, puis à Solférino le 24 juin. Le traité de Zurich viendra mettre un terme au conflit, les 10 et le 11 novembre 1859. Le texte officialise notamment la cession de la Lombardie à la France.
Voir aussi : France - Guerre - Autriche - Italie - Napoléon III - Histoire des Guerres
1901
3 mai
Naissance de Bing Crosby
Le chanteur et acteur américain, Bing Crosby, naît à Tacoma le 3 mai 1903. Quatrième d'une famille pauvre de sept enfants, Bing entreprend des études de droit avant de se lancer dans la musique. Il obtient l'Oscar du meilleur acteur en 1944 pour « La Route semée d'étoiles » de Leo McCarey, mais est surtout connu pour sa reprise de « White Christmas ». Il meurt à Madrid le 14 octobre 1977.
Voir aussi : Oscar - Histoire de l'Art
1906
3 mai
Incident d'Aqaba
C'est le 3 mai 1906 qu'est survenu l'incident d'Aqaba, crise diplomatique opposant l'Empire ottoman à la Grande-Bretagne dans le nord-ouest de l'actuelle Arabie Saoudite. Les Britanniques considéraient que le tracé du chemin de fer du Hedjaz souhaité par les Ottomans constituait une menace sur l'Égypte et le canal de Suez. La menace d'un conflit naval fit finalement céder les Ottomans.
Voir aussi : Histoire de l'Empire ottoman - Grande-Bretagne - Histoire du Canal de Suez - Égypte - Histoire de la Politique
1925
3 mai
Décès de Clément Ader, ingénieur français pionnier de l'aviation
Le 3 mai 1925 marque le décès, à 83 ans, de Clément Ader, ingénieur français célèbre pour ses travaux dans le domaine de l'aviation dont il est l'un des pionniers. Il est en effet le premier homme à avoir réussi à faire décoller un prototype d'aéronef en 1890. S'il a également contribué à la modernisation des chemins de fer, du téléphone, du moteur à vapeur, ou encore des vélocipèdes, son nom restera à jamais associé au domaine de l'aviation.
Voir aussi : Histoire de l'Aviation - Téléphone - Modernisation - Clément Ader - Chemins de fer - Histoire des Sciences et techniques
1930
3 mai
Inauguration de l'exosition internationale de Liège
L'exposition de Liège a été organisée en 1930 par la Belgique pour fêter le centenaire de son indépendance. La même année, une exposition parallèle était organisée à Anvers, pour vanter les mérites maritimes et coloniaux de la Belgique. L'exposition internationale de Liège, quant à elle, était consacrée aux richesses industrielles du pays. Cette exposition a attiré 6 millions de visiteurs, un chiffre relativement décevant pour les organisateurs qui en attendaient 11 millions.
Voir aussi : Histoire de l'Art
1939
3 mai
Nomination de Molotov au poste de commissaire soviétique du peuple aux affaires étrangères
Viatcheslav Molotov est nommé par Staline le 3 mai 1939 au poste de commissaire du peuple chargé des affaires étrangères. Le bras droit du dictateur soviétique remplace Maxim Litvinov qui se voit attribuer le poste d'ambassadeur de l'URSS en Grande-Bretagne. Molotov fut partie prenante des purges staliniennes et a salué l'Allemagne nazie pour son succès lors de la guerre en France. Il laisse son nom à la célèbre bombe à essence : le cocktail Molotov.
Voir aussi : Dossier histoire de l' URSS - Staline - Molotov - Histoire de la Politique
1945
3 mai
Naufrages du Cap Arcona, du Thielbek et du Deutschland
Le 14 avril 1945, Heinrich Himmler ordonne l'élimination des déportés avant l'arrivée des troupes alliées. Le 20 avril, des milliers de prisonniers embarquent à bord du Cap Arcona, du Thielbek et du Deutschland. Le projet des nazis est de rejoindre la haute mer et de couler les navires de prisonniers. Le 3 mai 1945, les bateaux sont attaqués par l'aviation militaire anglaise. 8 000 personnes meurent noyées ou bien tuées par les SS. 316 personnes survivent à la tragédie.
Voir aussi : Histoire de l'Aviation - Naufrage - Attaque - Heinrich Himmler - Prisonniers - Histoire des Guerres
1947
3 mai
Une nouvelle Constitution au Japon
Deux ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, le Japon se dote d'une nouvelle Constitution. Approuvée par la Diète et proclamée par l'empereur, elle instaure un régime parlementaire, proche des monarchies constitutionnelles européennes. Elle repose sur 3 principes : la souveraineté nationale, la garantie des droits fondamentaux de l'homme et le pacifisme. Ainsi, par l'article 9, le Japon renonce à la guerre et s'engage à ne plus entretenir d'armée. L'interprétation de cet article est l'objet de nombreuses polémiques.
Voir aussi : Constitution - Empereur - Histoire de l'Etat
1968
3 mai
Premières barricades de Mai 68
La police, à la demande du recteur Jean Roche, fait évacuer la Sorbonne où se tient un meeting de protestation. Les étudiants dressent alors des barricades sur le "boul'Mich". La crise de Mai 68 commence dans les rues du Quartier latin : barricades, pavés et cocktails Molotov sont les armes des étudiants contre les matraques et gaz lacrymogènes des CRS. L’évacuation se déroule sans ménagement et dans la violence : 600 personnes sont arrêtées. La révolte, d'abord universitaire, débouchera sur des grèves et une crise sociale généralisée.
Voir aussi : Dossier histoire de Mai 68 - Histoire de la Sorbonne - Histoire des Barricades - Histoire du Social
1971
3 mai
Gigantesque sit-in à Washington
500 000 manifestants (hippies, objecteurs de conscience et vétérans) se sont retrouvés dans la capitale fédérale américaine pour dénoncer la guerre du Vietnam commencée en 1964. Les forces de l'ordre procèdent à l'arrestation de 7 000 personnes, remplissant les prisons du district de Columbia et même un stade. Le président Richard Nixon s'efforcera de mettre fin à l'engagement américain au Vietnam. En 1973, les accords de Paris arrêteront les hostilités, sans régler vraiment le sort du Sud-Vietnam.
Voir aussi : Histoire de Washington - Manifestation - Histoire de la Guerre du Vietnam
1979
3 mai
Margaret Thatcher au 10 Downing Street
Les Conservateurs remportent les élections législatives en Grande-Bretagne et pour la première fois une femme devient Premier ministre de sa Majesté. Margaret Thatcher mènera une politique de libéralisation avec une détermination inflexible, ce qui lui vaudra le surnom de "dame de fer". Cette politique, qui rendra une certaine prospérité à la moyenne bourgeoisie, accentuera les inégalités sociales. Suite à des luttes internes au sein du parti conservateur, Margaret Thatcher démissionnera en novembre 1990.
Voir aussi : Premier ministre - Thatcher - Histoire des Elections
1987
3 mai
Décès de Dalida
En vendant plus de 120 millions de disques à travers le monde, la carrière de Dalida a été couronnée de succès pendant plus de 30 ans. Cependant, la vie sentimentale de la chanteuse et le suicide de plusieurs de ses amants la laisse dans un état de détresse immense. La diva égyptienne, ne supportant plus la solitude, met fin à ses jours dans la nuit du 2 au 3 mai 1987, dans sa maison de Montmartre. Elle laisse pour seule explication à ce geste un mot à son entourage "La vie m’est insupportable. Pardonnez-moi.".
Voir aussi : Décès - Succès - Dalida - Histoire de la Chanson
http://www.linternaute.com/histoire/jou ... ndex.shtml
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
- saintluc
- Élite
- Messages : 21133
- Inscription : mar. juin 08, 2010 12:00 pm
- Localisation : Macabanaufondujardin france
Re: EPHEMERIDE: La boite à clous. Ici on trouve de tout.
Le Cap Arcona était un paquebot allemand de grand luxe dont l'histoire est liée à l'une des plus grandes tragédies maritimes de la Seconde Guerre mondiale. Le 3 mai 1945, il est coulé par l'aviation britannique avec deux autres navires, alors qu’il transporte des milliers de déportés sortis du camp de concentration de Neuengamme. Cette tragédie a causé 5 fois plus de morts que le naufrage du Titanic.
Ce bateau à vapeur rapide appartenait à la HSDG, Hamburg-Südamerikanische Dampfschifffahrts Gesellschaft (entreprise de croisières entre Hambourg et l’Amérique du Sud). Construit par les chantiers Blohm & Voss de Hambourg, le Cap Arcona fut lancé le 14 mai 1927. D’une longueur de 206 mètres, d’un tonnage de 27 500 tonnes et doté de cales profondes, il était considéré comme l’un des plus beaux navires de son temps. Son nom, Cap Arcona, provient du Kap Arkona sur l’île allemande de Rügen (Mecklembourg-Poméranie occidentale).
Ce vapeur servit aussi bien à des croisières de luxe qu’à l’émigration, principalement vers l’Amérique du Sud. Le 3 décembre 1928, à Rio de Janeiro, un hydravion transportant l’élite intellectuelle brésilienne et chargé d’accueillir Santos-Dumont, qui était à bord du Cap Arcona, s’échoua près du navire.
Le navire fut réquisitionné par la Kriegsmarine le 25 août 1939. Il resta à quai dans le port de Gotenhafen, baie de Dantzig (mer Baltique), Prusse-Orientale, servant de logement flottant aux troupes de la Kriegsmarine.
Un film allemand de propagande nazie, Titanic, y fut tourné en 1942-1943.
En 1944, il reçut l'ordre de transporter des civils et des soldats entre Gotenhafen et Copenhague, mais ses turbines tombant en panne, il fut remorqué et réparé dans un chantier naval scandinave. Il fut restitué en mauvais état à la compagnie Hamburg Süd le 14 avril 1945.
Le même jour du 14 avril, Heinrich Himmler donne l'ordre de faire disparaître les déportés avant l'arrivée des Alliés
Le 4 mai, les Alliés libèrent donc un camp de Neuengamme vide, bien qu'il ait reçu 106 000 déportés à partir de 1938. C'est le gauleiter, chef SS du district de Hambourg, Karl Kaufmann qui fit diriger les déportés vers Lübeck, où se trouvaient le Cap Arcona et deux navires plus petits, le Thielbek et l’Athen, ainsi que le Deutschland.
Les capitaines du Cap Arcona, Heinrich Bertram, et du Thielbek, John Jacobsen, sont informés des projets nazis le 18 avril. Jacobsen est déchu de son commandement le 19. Dès le 20 commence l'embarquement sur les navires de 11 000 déportés arrivés à Lübeck entre les 19 et 26 avril, malgré les protestations de la Croix-Rouge suédoise.
L'officier SS Gehrig ordonne au capitaine de l’Athen, Fritz Nobmann, d'embarquer 2 300 déportés accompagnés de 280 SS et kapos et de les transférer au Cap Arcona, ancré à 4 km au large. Nobmann refuse, puis menacé de mort, s'exécute. Mais le commandant Bertram refuse le transbordement et l’Athen doit repartir au port. Ce n'est que le 26 sous la menace d'un jugement sommaire que Bertram doit se résoudre au transfert.
Sous le commandement du SS Kirstein, les gilets de sauvetage sont enlevés, alors que bancs et banquettes (possibles radeaux) sont stockés dans les cales, ce qui ne laisse aucun doute sur les projets allemands de couler le navire avec ses occupants. En plusieurs voyages jusqu'au 30 avril, 6 500 déportés et 600 gardes sont amenés sur le Cap Arcona, où ils survivent dans des conditions atroces. On compte plusieurs dizaines de morts chaque jour. Le 30, des prisonniers sont enlevés du navire tant la surpopulation exaspère même les SS et en raison d'un accord avec la Croix-Rouge pour exfiltrer les déportés français vers les hôpitaux suédois. Mais arrivés du camp de concentration de Stutthof, 500 nouveaux déportés arrivent à Lübeck.
Le 3 mai, alors que des sous-marins allemands se préparent à torpiller les navires-prisons, des chars britanniques arrivent dans la ville et un avion de reconnaissance repère les navires. Deux officiers britanniques écoutent le rapport terrifiant de la Croix-Rouge et promettent d'agir, mais il est trop tard pour détourner l'attaque lancée par la RAF.
Réarmement de roquettes Hautement Explosives RP-3 sur un Hawker Typhoon
Le 3 mai 1945 à 14 h 30, trois jours après le suicide d’Hitler, le Cap Arcona, le liner de luxe allemand d’avant-guerre de 27 561 tonnes et de 206 mètres de long, le Thielbek (un cargo de 2 815 tonnes) l’Athen et le Deutschland IV (liner de 21 046 tonnes), ancrés dans la baie de Lübeck au large de Neustadt (Schleswig-Holstein) et Scharbeutz furent bombardés et coulés par des chasseurs-bombardiers Typhoon Mk Ib du Groupe 83 du Second Tactical Air Force de la RAF commandés par le squadron leader Martin Scott Rumbold. Environ 7 000 à 8 000 déportés périrent noyés, les survivants nagèrent dans la mer Baltique glaciale mais furent, les uns, canonnés par les Britanniques alors qu'ils nageaient et, les autres, mitraillés par les SS sur la plage.
À bord des deux premiers bateaux, plus de 7 500 déportés des camps de concentration de Neuengamme près de Hambourg et de Stutthof près de Danzig, dont une moitié étaient des prisonniers de guerre russes et polonais et d’autres français (résistants, réfractaires au STO, anciens STO, etc.), allemands, danois, etc., ont été rapidement évacués de ces camps en face de l’avancée rapide des troupes britanniques. Arrivant dans le port de Lübeck, ils furent forcés de monter à bord de l’Athen (un cargo de 1 936 tonnes) pour être transférés dans le Cap Arcona dont le capitaine, Heinrich Bertram, refusa de les prendre à bord en protestant que son bateau ne pouvait en contenir que 700. Menacé de mise aux arrêts et d’exécution sommaire, il obéit et laissa 7 000 déportés être entassés par quelque 600 SS dans les cales profondes de son navire.
Ces déportés devaient être conduits en Suède, où les Allemands avaient l'intention de les remettre aux Alliés en échange de certains avantages.
Quand l’Athen eut fini son travail de transbordement, un groupe de déportés fut retransféré du Cap Arcona (qui était maintenant trop surpeuplé) à l’Athen. Le capitaine de ce dernier accostait alors son navire contre le quai de Neustadt et déployait un drapeau blanc, ce qui sauva 1 998 personnes. À une courte distance de là, le liner Deutschland IV était ancré et était en train d’être converti en navire-hôpital. Tirant leurs roquettes, les chasseurs-bombardiers Typhoon du 184th Squadron basé à Hustedt attaquèrent d’abord, touchant les trois bateaux. Les capitaines du Cap Arcona et du Thielbek firent déployer un drapeau blanc.
Chasseur-bombardier Hawker Typhoon Mark IB armé de 4 canons Hispano-Suiza de 20 mm.
La seconde attaque vint du 198th Squadron basé à Plantlünne dirigé par le Group Captain "Johnny" Baldwin. La troisième vint du 263rd Squadron basé à Ahlhorn, l’escadrille attaqua le Deutschland et la quatrième attaque effectuée par le 197th Squadron basé aussi à Ahlhorn. Le Deutschland IV, s’embrasa rapidement, la quille à l’air et coula quatre heures plus tard. Heureusement, il n’y avait aucun déporté à bord et l’équipage avait déserté le navire après la première attaque. Le Cap Arcona, avec 4 650 déportés piégés en dessous dans les cales profondes suffoquèrent dans la fumée et les flammes, le navire s’inclina sur un côté, fut en partie submergé et s’embrasa. Quelques-uns des déportés réussirent à s’en extraire et à se cramponner à la coque du navire, d’autres sautèrent dans la mer Baltique glaciale. On a compté 316 rescapés. Le Thielbek se transforma en épave où l’incendie couvait et coula quarante-cinq minutes plus tard. Du Thielbek, sur 2 800 déportés seulement 50 furent sauvés. L’Athen ayant hissé le drapeau blanc, les 1 998 passagers furent épargnés.
Beaucoup de survivants, essayant de nager jusqu’à la plage, furent abattus dans l’eau par les canons des Hawker volant en rase-mottes et tournant autour des bateaux : « RAF Pilot Allan Wyse of No. 193 Squadron later recalled, "We used our cannon fire at the chaps in the water … we shot them up with 20 mm cannons in the water. Horrible thing, but we were told to do it and we did it. That's war." ».
D'autres sont tués par les unités de la SS, des Jeunesses hitlériennes, de l'infanterie de marine stationnées sur la plage. Les SS en barques épargnèrent uniquement ceux en uniforme SS, au moins 400.
Le Cap Arcona embrasé peu après les attaques aériennes.
Des photos (des navires en flamme ; du Deutschland IV chavirant, du Thielbek, du Cap Arcona, de survivants nageant dans la mer Baltique glaciale) furent prises lors d'une mission de reconnaissance au-dessus de la baie de Lübeck par un North American F-6 'Mustang' du 161st Tactical Reconnaissance Squadron de l'USAAF vers 17 heures.
Le 4 mai 1945, des photos des épaves échouées (Cap Arcona et Thielbek) furent prises par un avion de reconnaissance anglais[
En tout, environ 8 000 personnes moururent dans cette tragédie (7 300 déportés et 600 SS), 314 déportés et 2 membres d’équipage furent sauvés. Les victimes ont été enterrées dans des fosses communes creusées entre Lübeck et Pelzerhaken. Les survivants ont fait construire un cénotaphe sur lequel est inscrit : « À la mémoire éternelle des déportés du camp de concentration de Neuengamme. Ils périrent lors du naufrage du Cap Arcona le 3 mai 1945 ».
Les pilotes de la RAF ne savaient pas qu’il y avait des déportés à bord et ce n’est que beaucoup d’années plus tard, en fait en 1975, que certains apprirent qu’ils avaient massacré des déportés des camps de concentration. Pendant des semaines après le naufrage, les corps des victimes furent ramenés par le courant sur la plage, ils furent rassemblés et enterrés dans de simples fosses communes à Neustadt en Holstein. Et pendant presque trois décennies, des squelettes et des morceaux de squelettes furent récupérés sur la plage, le dernier fut trouvé par un garçonnet âgé de douze ans en 1971. L’histoire de cette tragédie est dépeinte dans le musée du Cap Arcona de la ville de Neustadt en Holstein ouvert en 1990.
Ces déportés étaient de 28 nationalités différentes : allemande, américaine, belge, biélorusse, canadienne, danoise, espagnole, estonienne, française (à noter la mort de Roland Malraux, demi-frère d'André Malraux), grecque, helvétique, hongroise, italienne, lettonienne, lituanienne, luxembourgeoise, néerlandaise, norvégienne, polonaise, roumaine, russe, tchécoslovaque, ukrainienne, yougoslave, etc.
Le 4, la presse britannique titrait sur la « brillante attaque » de la RAF.
Ce naufrage fait partie, avec ceux du Wilhelm Gustloff et du Goya, qui eurent également lieu en 1945 dans la mer Baltique, des trois plus grandes pertes en vies humaines de l’histoire de la mer. Les officiers SS de Neuengamme ont été jugés par des tribunaux militaires britanniques, mais aucun des responsables du transfert vers le Cap Arcona ne le fut.
La question reste posée de savoir si des Britanniques ont pu avoir connaissance de la présence de déportés sur ces navires la veille de l'attaque comme le décrit le rapport d'enquêtes de l'officier anglais Noel Till qui indique que la RAF avait reçu un message de la Croix-Rouge le 2 mai 1945, mais ne l'avait pas transmis aux pilotes. Les archives militaires britanniques ne seront consultables qu'en 2045.
Quant au navire Cap Arcona, son épave resta échouée dans la baie jusqu'en 1949, puis fut démantelée pour être réduite en ferrailles. La firme Rolls-Royce photographia ces restes en détail pour évaluer l'efficacité de ses bombes.
Un fragment du bateau est aux pieds de la stèle du monument en hommage aux victimes du camp de concentration de Neuengamme dans l'est du cimetière du Père-Lachaise à Paris, division 97.
Monuments aux morts du Cap Arcona sur l'île de Poel.
Témoignage de Derek Stevenson, officier de la RAF chargé de bombarder les bateaux de Lübeck :
« Les 1er, 2 et 3 mai, notre escadron de Typhoons effectue plus de 130 sorties de guerre avec 20 pilotes, dont sept missions pour moi. Le sommet, c'est le 3 mai 1945, avec pour moi 4 missions dans cette seule journée. Le jour du désastre de la baie de Lübeck.
L'officier de renseignements que nous appelions « l'espion » me dit ce 3 mai : Steve, j'ai une mission pour toi ! Il me parle de 4 navires se trouvant dans la baie de Lübeck : le paquebot Cap Arcona de plus de 200 mètres de long et plus de 27 500 tonneaux, le Deutschland de 21 000 tonneaux et les plus petits, le Thielbek et l’Athen. L'officier nous explique que nous devons couler ces bâtiments, car l'état-major a appris qu'ils étaient pleins de troupes SS devant partir continuer la guerre en Norvège…
20 minutes de vol à 3 000 mètres et j'aperçois le Deutschland. Je donne l'ordre à mes trois coéquipiers de piquer et de tout tirer nos 8 rockets et les 360 obus de 20 mm de nos canons.
À 80° d'angle, c'est la plongée. La cheminée fume, je me dis que le paquebot est prêt à partir. Le navire devient de plus en plus gros, j'arrose le pont, je fais ma ressource de fin de piqué, j'ai la vue voilée de noir en remontant, puis je rassemble ma section.
Nous constatons par radio que la Flak n'a pas tiré contre nous. Le navire n'était pas défendu… Bizarre !
En route vers le terrain, je signale ce manque de défense, avec un gros doute sur l'utilité de la mission et des autres à venir… Puis nous sommes repris dans le mouvement.
D'autres attaques de squadrons de Typhoons ont bien lieu, « mon message n'est pas remonté » note Derek Stevenson.
En Basse-Normandie [en 1996], j'ai pu rencontrer deux anciens résistants normands déportés : Pierre Billaux de Chambois et Roland Beaulès de Rouen. Pierre Billaux était le 3 mai 1945 sur l’Athen et Roland Beaulès sur le Cap Arcona… Ils avaient survécu. »
Ce bateau à vapeur rapide appartenait à la HSDG, Hamburg-Südamerikanische Dampfschifffahrts Gesellschaft (entreprise de croisières entre Hambourg et l’Amérique du Sud). Construit par les chantiers Blohm & Voss de Hambourg, le Cap Arcona fut lancé le 14 mai 1927. D’une longueur de 206 mètres, d’un tonnage de 27 500 tonnes et doté de cales profondes, il était considéré comme l’un des plus beaux navires de son temps. Son nom, Cap Arcona, provient du Kap Arkona sur l’île allemande de Rügen (Mecklembourg-Poméranie occidentale).
Ce vapeur servit aussi bien à des croisières de luxe qu’à l’émigration, principalement vers l’Amérique du Sud. Le 3 décembre 1928, à Rio de Janeiro, un hydravion transportant l’élite intellectuelle brésilienne et chargé d’accueillir Santos-Dumont, qui était à bord du Cap Arcona, s’échoua près du navire.
Le navire fut réquisitionné par la Kriegsmarine le 25 août 1939. Il resta à quai dans le port de Gotenhafen, baie de Dantzig (mer Baltique), Prusse-Orientale, servant de logement flottant aux troupes de la Kriegsmarine.
Un film allemand de propagande nazie, Titanic, y fut tourné en 1942-1943.
En 1944, il reçut l'ordre de transporter des civils et des soldats entre Gotenhafen et Copenhague, mais ses turbines tombant en panne, il fut remorqué et réparé dans un chantier naval scandinave. Il fut restitué en mauvais état à la compagnie Hamburg Süd le 14 avril 1945.
Le même jour du 14 avril, Heinrich Himmler donne l'ordre de faire disparaître les déportés avant l'arrivée des Alliés
Le 4 mai, les Alliés libèrent donc un camp de Neuengamme vide, bien qu'il ait reçu 106 000 déportés à partir de 1938. C'est le gauleiter, chef SS du district de Hambourg, Karl Kaufmann qui fit diriger les déportés vers Lübeck, où se trouvaient le Cap Arcona et deux navires plus petits, le Thielbek et l’Athen, ainsi que le Deutschland.
Les capitaines du Cap Arcona, Heinrich Bertram, et du Thielbek, John Jacobsen, sont informés des projets nazis le 18 avril. Jacobsen est déchu de son commandement le 19. Dès le 20 commence l'embarquement sur les navires de 11 000 déportés arrivés à Lübeck entre les 19 et 26 avril, malgré les protestations de la Croix-Rouge suédoise.
L'officier SS Gehrig ordonne au capitaine de l’Athen, Fritz Nobmann, d'embarquer 2 300 déportés accompagnés de 280 SS et kapos et de les transférer au Cap Arcona, ancré à 4 km au large. Nobmann refuse, puis menacé de mort, s'exécute. Mais le commandant Bertram refuse le transbordement et l’Athen doit repartir au port. Ce n'est que le 26 sous la menace d'un jugement sommaire que Bertram doit se résoudre au transfert.
Sous le commandement du SS Kirstein, les gilets de sauvetage sont enlevés, alors que bancs et banquettes (possibles radeaux) sont stockés dans les cales, ce qui ne laisse aucun doute sur les projets allemands de couler le navire avec ses occupants. En plusieurs voyages jusqu'au 30 avril, 6 500 déportés et 600 gardes sont amenés sur le Cap Arcona, où ils survivent dans des conditions atroces. On compte plusieurs dizaines de morts chaque jour. Le 30, des prisonniers sont enlevés du navire tant la surpopulation exaspère même les SS et en raison d'un accord avec la Croix-Rouge pour exfiltrer les déportés français vers les hôpitaux suédois. Mais arrivés du camp de concentration de Stutthof, 500 nouveaux déportés arrivent à Lübeck.
Le 3 mai, alors que des sous-marins allemands se préparent à torpiller les navires-prisons, des chars britanniques arrivent dans la ville et un avion de reconnaissance repère les navires. Deux officiers britanniques écoutent le rapport terrifiant de la Croix-Rouge et promettent d'agir, mais il est trop tard pour détourner l'attaque lancée par la RAF.
Réarmement de roquettes Hautement Explosives RP-3 sur un Hawker Typhoon
Le 3 mai 1945 à 14 h 30, trois jours après le suicide d’Hitler, le Cap Arcona, le liner de luxe allemand d’avant-guerre de 27 561 tonnes et de 206 mètres de long, le Thielbek (un cargo de 2 815 tonnes) l’Athen et le Deutschland IV (liner de 21 046 tonnes), ancrés dans la baie de Lübeck au large de Neustadt (Schleswig-Holstein) et Scharbeutz furent bombardés et coulés par des chasseurs-bombardiers Typhoon Mk Ib du Groupe 83 du Second Tactical Air Force de la RAF commandés par le squadron leader Martin Scott Rumbold. Environ 7 000 à 8 000 déportés périrent noyés, les survivants nagèrent dans la mer Baltique glaciale mais furent, les uns, canonnés par les Britanniques alors qu'ils nageaient et, les autres, mitraillés par les SS sur la plage.
À bord des deux premiers bateaux, plus de 7 500 déportés des camps de concentration de Neuengamme près de Hambourg et de Stutthof près de Danzig, dont une moitié étaient des prisonniers de guerre russes et polonais et d’autres français (résistants, réfractaires au STO, anciens STO, etc.), allemands, danois, etc., ont été rapidement évacués de ces camps en face de l’avancée rapide des troupes britanniques. Arrivant dans le port de Lübeck, ils furent forcés de monter à bord de l’Athen (un cargo de 1 936 tonnes) pour être transférés dans le Cap Arcona dont le capitaine, Heinrich Bertram, refusa de les prendre à bord en protestant que son bateau ne pouvait en contenir que 700. Menacé de mise aux arrêts et d’exécution sommaire, il obéit et laissa 7 000 déportés être entassés par quelque 600 SS dans les cales profondes de son navire.
Ces déportés devaient être conduits en Suède, où les Allemands avaient l'intention de les remettre aux Alliés en échange de certains avantages.
Quand l’Athen eut fini son travail de transbordement, un groupe de déportés fut retransféré du Cap Arcona (qui était maintenant trop surpeuplé) à l’Athen. Le capitaine de ce dernier accostait alors son navire contre le quai de Neustadt et déployait un drapeau blanc, ce qui sauva 1 998 personnes. À une courte distance de là, le liner Deutschland IV était ancré et était en train d’être converti en navire-hôpital. Tirant leurs roquettes, les chasseurs-bombardiers Typhoon du 184th Squadron basé à Hustedt attaquèrent d’abord, touchant les trois bateaux. Les capitaines du Cap Arcona et du Thielbek firent déployer un drapeau blanc.
Chasseur-bombardier Hawker Typhoon Mark IB armé de 4 canons Hispano-Suiza de 20 mm.
La seconde attaque vint du 198th Squadron basé à Plantlünne dirigé par le Group Captain "Johnny" Baldwin. La troisième vint du 263rd Squadron basé à Ahlhorn, l’escadrille attaqua le Deutschland et la quatrième attaque effectuée par le 197th Squadron basé aussi à Ahlhorn. Le Deutschland IV, s’embrasa rapidement, la quille à l’air et coula quatre heures plus tard. Heureusement, il n’y avait aucun déporté à bord et l’équipage avait déserté le navire après la première attaque. Le Cap Arcona, avec 4 650 déportés piégés en dessous dans les cales profondes suffoquèrent dans la fumée et les flammes, le navire s’inclina sur un côté, fut en partie submergé et s’embrasa. Quelques-uns des déportés réussirent à s’en extraire et à se cramponner à la coque du navire, d’autres sautèrent dans la mer Baltique glaciale. On a compté 316 rescapés. Le Thielbek se transforma en épave où l’incendie couvait et coula quarante-cinq minutes plus tard. Du Thielbek, sur 2 800 déportés seulement 50 furent sauvés. L’Athen ayant hissé le drapeau blanc, les 1 998 passagers furent épargnés.
Beaucoup de survivants, essayant de nager jusqu’à la plage, furent abattus dans l’eau par les canons des Hawker volant en rase-mottes et tournant autour des bateaux : « RAF Pilot Allan Wyse of No. 193 Squadron later recalled, "We used our cannon fire at the chaps in the water … we shot them up with 20 mm cannons in the water. Horrible thing, but we were told to do it and we did it. That's war." ».
D'autres sont tués par les unités de la SS, des Jeunesses hitlériennes, de l'infanterie de marine stationnées sur la plage. Les SS en barques épargnèrent uniquement ceux en uniforme SS, au moins 400.
Le Cap Arcona embrasé peu après les attaques aériennes.
Des photos (des navires en flamme ; du Deutschland IV chavirant, du Thielbek, du Cap Arcona, de survivants nageant dans la mer Baltique glaciale) furent prises lors d'une mission de reconnaissance au-dessus de la baie de Lübeck par un North American F-6 'Mustang' du 161st Tactical Reconnaissance Squadron de l'USAAF vers 17 heures.
Le 4 mai 1945, des photos des épaves échouées (Cap Arcona et Thielbek) furent prises par un avion de reconnaissance anglais[
En tout, environ 8 000 personnes moururent dans cette tragédie (7 300 déportés et 600 SS), 314 déportés et 2 membres d’équipage furent sauvés. Les victimes ont été enterrées dans des fosses communes creusées entre Lübeck et Pelzerhaken. Les survivants ont fait construire un cénotaphe sur lequel est inscrit : « À la mémoire éternelle des déportés du camp de concentration de Neuengamme. Ils périrent lors du naufrage du Cap Arcona le 3 mai 1945 ».
Les pilotes de la RAF ne savaient pas qu’il y avait des déportés à bord et ce n’est que beaucoup d’années plus tard, en fait en 1975, que certains apprirent qu’ils avaient massacré des déportés des camps de concentration. Pendant des semaines après le naufrage, les corps des victimes furent ramenés par le courant sur la plage, ils furent rassemblés et enterrés dans de simples fosses communes à Neustadt en Holstein. Et pendant presque trois décennies, des squelettes et des morceaux de squelettes furent récupérés sur la plage, le dernier fut trouvé par un garçonnet âgé de douze ans en 1971. L’histoire de cette tragédie est dépeinte dans le musée du Cap Arcona de la ville de Neustadt en Holstein ouvert en 1990.
Ces déportés étaient de 28 nationalités différentes : allemande, américaine, belge, biélorusse, canadienne, danoise, espagnole, estonienne, française (à noter la mort de Roland Malraux, demi-frère d'André Malraux), grecque, helvétique, hongroise, italienne, lettonienne, lituanienne, luxembourgeoise, néerlandaise, norvégienne, polonaise, roumaine, russe, tchécoslovaque, ukrainienne, yougoslave, etc.
Le 4, la presse britannique titrait sur la « brillante attaque » de la RAF.
Ce naufrage fait partie, avec ceux du Wilhelm Gustloff et du Goya, qui eurent également lieu en 1945 dans la mer Baltique, des trois plus grandes pertes en vies humaines de l’histoire de la mer. Les officiers SS de Neuengamme ont été jugés par des tribunaux militaires britanniques, mais aucun des responsables du transfert vers le Cap Arcona ne le fut.
La question reste posée de savoir si des Britanniques ont pu avoir connaissance de la présence de déportés sur ces navires la veille de l'attaque comme le décrit le rapport d'enquêtes de l'officier anglais Noel Till qui indique que la RAF avait reçu un message de la Croix-Rouge le 2 mai 1945, mais ne l'avait pas transmis aux pilotes. Les archives militaires britanniques ne seront consultables qu'en 2045.
Quant au navire Cap Arcona, son épave resta échouée dans la baie jusqu'en 1949, puis fut démantelée pour être réduite en ferrailles. La firme Rolls-Royce photographia ces restes en détail pour évaluer l'efficacité de ses bombes.
Un fragment du bateau est aux pieds de la stèle du monument en hommage aux victimes du camp de concentration de Neuengamme dans l'est du cimetière du Père-Lachaise à Paris, division 97.
Monuments aux morts du Cap Arcona sur l'île de Poel.
Témoignage de Derek Stevenson, officier de la RAF chargé de bombarder les bateaux de Lübeck :
« Les 1er, 2 et 3 mai, notre escadron de Typhoons effectue plus de 130 sorties de guerre avec 20 pilotes, dont sept missions pour moi. Le sommet, c'est le 3 mai 1945, avec pour moi 4 missions dans cette seule journée. Le jour du désastre de la baie de Lübeck.
L'officier de renseignements que nous appelions « l'espion » me dit ce 3 mai : Steve, j'ai une mission pour toi ! Il me parle de 4 navires se trouvant dans la baie de Lübeck : le paquebot Cap Arcona de plus de 200 mètres de long et plus de 27 500 tonneaux, le Deutschland de 21 000 tonneaux et les plus petits, le Thielbek et l’Athen. L'officier nous explique que nous devons couler ces bâtiments, car l'état-major a appris qu'ils étaient pleins de troupes SS devant partir continuer la guerre en Norvège…
20 minutes de vol à 3 000 mètres et j'aperçois le Deutschland. Je donne l'ordre à mes trois coéquipiers de piquer et de tout tirer nos 8 rockets et les 360 obus de 20 mm de nos canons.
À 80° d'angle, c'est la plongée. La cheminée fume, je me dis que le paquebot est prêt à partir. Le navire devient de plus en plus gros, j'arrose le pont, je fais ma ressource de fin de piqué, j'ai la vue voilée de noir en remontant, puis je rassemble ma section.
Nous constatons par radio que la Flak n'a pas tiré contre nous. Le navire n'était pas défendu… Bizarre !
En route vers le terrain, je signale ce manque de défense, avec un gros doute sur l'utilité de la mission et des autres à venir… Puis nous sommes repris dans le mouvement.
D'autres attaques de squadrons de Typhoons ont bien lieu, « mon message n'est pas remonté » note Derek Stevenson.
En Basse-Normandie [en 1996], j'ai pu rencontrer deux anciens résistants normands déportés : Pierre Billaux de Chambois et Roland Beaulès de Rouen. Pierre Billaux était le 3 mai 1945 sur l’Athen et Roland Beaulès sur le Cap Arcona… Ils avaient survécu. »
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine